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PLAN

Introduction
I- Définition
II- Présentation des différents types de puits
III- Présentation des différentes techniques de
construction d’un puits
IV- Présentation des avantages comparés de ces
techniques
V- L’entretien des puits
VI- Les matériels utilisés pour la réalisation des puits
Conclusion
Introduction
« L’eau n’est pas indispensable à la vie ; l’eau c’est
la vie » ; affirmait Antoine de Saint Exupéry. C’est dire
donc que l’eau potable est une ressource nécessaire à la
vie de l’homme. Cependant, malgré son importance
connue, l’eau demeure une denrée rare et précieuse dans
de nombreuses régions du monde qui n’y ont pas accès.
Pour donc s’approvisionner en eau potable, bon nombre
de populations se dotent d’ouvrages
d’approvisionnement en eau potable tels que les puits.
Qu’est-ce qu’un puits ? Quelles sont les différentes
méthodes de construction d’un puits ? Comment
entretenir un puits ?
I-Définition
Un puits est un trou vertical cylindrique creusé dans
le sol pour atteindre une source d’eau souterraine, telle
qu’une nappe phréatique. Les puits sont couramment
utilisés pour filtrer l’eau à des fins domestiques,
agricoles ou industrielles. Ils peuvent varier en
profondeur et en diamètre en fonction de la quantité
d’eau nécessaire et de la profondeur de la source d’eau.
Les caractéristiques essentielles du puits sont sa
profondeur et son débit. Les puits sont constitués de
trois parties essentielles que sont : le cuvelage, le
captage et les équipements de surface

II- Présentation des différents types de puits


On distingue généralement deux grands types de
puits que sont les puits traditionnels et les puits
modernes.
♦Les puits traditionnels : Les puits traditionnels sont des
puits forés par les populations avec les moyens dont
elles disposent. Ils peuvent être classés en deux types :
les puits traditionnels non pérennes ou puisards
temporaires et les puits traditionnels pérenne.
Les puits traditionnels non pérennes ou puisards
temporaires sont généralement inférieurs à 10m et sont
construits d’une manière sommaire. Les revêtements
sont faits en paille ou en brochage. Les débits puisés
sont faible et la hauteur d’eau dans le puits est souvent
inférieur à 0,50 m. Ils sont réalisés avec des outils
rudimentaires ou archaïques et doivent être consolidés
chaque année.
Les puits traditionnelles pérennes sont des puits
profonds jusqu’à 100m. Ils sont l’œuvre des puisatiers
chevronnes qui les foncent à la barre à mine et qui
évacuent les déblais à l’aide des seaux. Leur diamètre
varie entre 0,80 et 1m et le soutènement des parois est
assuré par des bois entrecroisés à angle droits, des
branches de petits diamètres, flexibles, recourbés et
adaptés au diamètre du puits.
Le grand défaut des puits traditionnels est de capter les
nappes dans les mauvaises conditions. En effet, ils
affleurent souvent les nappes et ne peuvent être réalises
ni en terrain dur, ni en terrain boulant. Il faut alors
recourir à des techniques spécialisées.
♦Les puits modernes : Les puits modernes peuvent être
réalisés de façon mécanique ou à la main. Leur diamètre
varie entre 1 et 1,80m. Les puits traditionnels sont
réalisés suivant quatre étapes précises que sont :
-Le fonçage en terrain sec
-Le cuvelage
-La mise en place du captage
-Les équipements de surface.
On distingue également :
-Les puits artésien : un puits artésien es un puits ou
l’eau monte naturellement jusqu’à la surface, en raison
de la pression exercée par une couche imperméable
située au-dessus de l’aquifère. Il ne nécessite pas de
pompe pou extraire l’eau.
-Puits de surface : Ces puits sont creusés près de la
surface du sol pour accéder à l’eau. Ils sont couramment
utilisés pour l’irrigation, l’approvisionnement en eau
pour le bétail ou les usages domestiques.
-Puits de forage : Les puits de forages sont créés en
utilisant des foreuses rotatives ou d’autres équipements
de forages. Ils peuvent être de différentes profondeurs et
sont utilisés pour l’approvisionnement en eau potable,
l’industrie et d’autres applications.
Puit traditionnel
Puits moderne

III- Présentation des différentes techniques de


construction d’un puits
Les techniques de construction des puis dépendent
de la nature des formations géologiques traversées. Elles
nécessitent l’intervention d’équipes spécialisées et
s’accompagnent en partie d’une collaboration de la
population. On distingue de ce fait, les puits creusés à la
main, les puits foncés à la tarière et les puits foncés à la
benne trépan.
►Puits creusés à la main
*Fonçage en terrain sec : Cette opération consiste à
réaliser la fouille, de la surface du sol jusqu’au niveau
de l’eau. Les dimensions de cette fouille sont fonction
de celles à donner au cuvelage. Le diamètre de la fouille
doit être égal au diamètre intérieur du cuvelage
augmenté de deux fois l’épaisseur de celui-ci. La
technique à employer pour le fonçage diffère en
fonction de la nature du terrain.
a- En terrain tendre : (sables consolidés, argiles,
schistes tendre, grès, altération de roches cristallines) Le
fonçage est réalisé avec des outils rudimentaires : pic,
barre à mine, etc.
b- En terrain dur : (grès, calcaire, dolomie, schistes
durs, certains granites, gneiss peu altérés) ; le fonçage
nécessite l’emploie d’un marteau piqueur qui permet
d’abattre environ 10m de terrains, souvent sans
revêtements. La vitesse d’avancement peut être de 1 à
5m par jour.
c-En terrain très dur : (granites, gneiss sains,
quartzites, etc.) le fonçage dans de tels terrains,
nécessite l’emploi des explosifs qui s’effectue en deux
temps : la perforation des trous de mine et le minage.
d- En terrain instable : (sables d’origine éolienne,
alluvions à granulométrie fine), la techniques est la
technique du havage qui consiste à mettre en place une
colonne de buses avant d’avoir procédé à l’enlèvement
des déblais. La colonne s’enfonce dans le terrain sous
l’effet de son propre poids, au fur et à mesure que les
déblais sont extraits.

*La construction du cuvelage


Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour la
construction du cuvelage : le cuvelage en béton armé
avec ancrage, le cuvelage continue descendu par
havage, les cuvelages métalliques, le cuvelage par la
méthode de Friry.
a- Le cuvelage en béton armé avec ancrage
La paroi de la fouille est entièrement recouverte de
béton armé. Deux méthodes sont utilisées selon la
stabilité des terrains traversés :
- Si le terrain est instable, on met progressivement
en place le béton armé, au fur et à mesure du
fonçage (cuvelage en descendant).
- Si le terrain est stable, on procède à la totalité du
fonçage avant de cuveler (cuvelage en
remontant).
Dans tous les cas, il est nécessaire de réaliser un ancrage
robuste à la surface du sol. Son rôle est de supporter le
cuvelage construit au-dessous de lui. Dans les puits
profonds, il faut prévoir des points d’ancrage
intermédiaires tous les 10m environ.
i

b- Le cuvelage continu descendu par havage


Si les terrains sont très instables, s’ils nécessitent un
soutènement immédiat dans la mesure où la profondeur
du puits est modérée, (moins de 20m) le cuvelage doit
être mis en place par havage. Dans ce cas, le cuvelage
est coulé en surface de manière continue au fur et à
mesure de l’enfoncement, et il constitue ainsi, une
colonne monolithique. Son extrémité inférieure est
munie d’un dispositif spécial appelé « trousse
coupante », en béton armé, dont la forme et le diamètre
extérieur, plus grands que celui du cuvelage, facilitent la
pénétration dans le terrain et la descente progressive de
la colonne fixe.

c- Les cuvelages métalliques


Leur emplois est indiqué dans des zones difficiles
d’accès, ou démunies des matériaux nécessaires à la
confection du béton. Deux types de cuvelages
métalliques sont actuellement disponibles sur le
marché : les cuvelages de types Armco et Vallourec.

d-Cuvelage par la méthode de Friry


Cette opération consiste à revêtir la paroi de la
fouille du puits par d’une couche de mortier mise en
place et au sein de laquelle est noyée une armature
métallique :
Première opération : On mouille la paroi de la
fouille avec un lait de ciment liquide, dosé à 5kg de
ciment pour 10l d’eau que l’on projette sur la paroi.
Deuxième opération : On projette une couche de
mortier de 2 à 3cm d’épaisseur, dosé à 400kg de ciment
par mètre cube.
Troisième opération : On met en place le ferraillage
après séchage partiel de la première couche. Le
ferraillage est constitué de fers verticaux de Ø8mm et de
fers horizontaux de Ø6mm espacés de 15cm.
Quatrième opération : L’armature métallique est
recouverte d’une deuxième couche de mortier.
L’ensemble du cuvelage est alors constitué d’une
épaisseur de béton armé de 8 à 10cm d’épaisseur.

*Mise en place du captage


Le rôle du captage est de permettre à l’eau de la
nappe de parvenir jusqu’au puits tout en maintenant en
place les terrains aquifères. Un captage bien réalisé doit
créer le minimum de pertes de charges possibles c’est-à-
dire le offrir le moins de résistance au passage de l’eau ;
et laisser passer un certain nombre d’éléments fins
contenus dans le terrain aquifère. Le captage doit être
conçu indépendamment du cuvelage afin que ses
mouvements s’effectuent sans détériorer le cuvelage. Le
captage est composé de quatre parties essentielles que
sont :
-la crépine,
-le massif de gravier filtrant
-la trousse coupante
-la dalle de fond.

*Les équipements de surface


Les équipements de surface comprennent : la
margelle, le trottoir, l’aire assainie, les abreuvoirs, le
système d’exhaure.
La margelle : est un garde-fou qui protège de la
chute dans le puits, les hommes ou animaux. Elle est
construite en béton armé, soit en maçonnerie de pierre,
soit en moellons préfabriqués.
Le trottoir : C’est une aire de propreté,
généralement en béton armé, d’une largeur de 1m,
construite sur la périphérie de la margelle. Il permet
également d’éviter l’affouillement de la margelle. Une
aire assainie prolonge le trottoir d’une largeur de 1m.
Son but est de maintenir aussi propres que possible les
abords du puits.
Les abreuvoirs : En zone pastorale, les animaux
consomment la quasi-totalité de l’eau prélevée. Les
abreuvoirs peuvent être ronds ou rectangulaires et sont
implantés hors de l’aire assainie. Leur remplissage se
fait au moyen d’un va et vient entre l’abreuvoir et le
puits.
Le système d’exhaure :

►Puits forés à la tarière


L’excavation est réalisée par un cylindre à lames
hélicoïdales (bucket) fixé à l’extrémité d’un train de
tiges télescopiques entraine par une table de rotation. Le
diamètre de forage maximum est de 1,50m. Des tubages
provisoires peuvent être utilisés pour maintenir le
terrain. Le puits est garni de buses en béton armé d’un
diamètre intérieur maximum de 1m.
Un puits simple sans réduction de diamètre peut
être réalisé et équipé en une journée.
►Puits forés à la benne trépan
Le principe de cette technique est le havage à la
benne preneuse. Dans les terrains peu consolidés, et
notamment dans la nappe, on utilise des bennes à
coquilles hémisphériques classiques ; en terrain dur, par
contre, on emploie des bennes renforcées par une
couronne extérieure de dents, dont le poids total peut
atteindre 5t, ce qui permet de briser les terrains durs. Le
diamètre des bennes peut aller jusqu’à 2m.
Pour la construction des puits, on peut envisager
deux procédés :
-en terrain consolidé, nécessitant ou non l’emploie
de tubages de travail, le forage est mené jusqu’au fond,
puis on met en place une colonne de buses emboitées,
suivant la méthode décrite ci-dessus pour les puits à la
tarière ;
-en terrain peu consolidés par contre, on arrête dans
une première phase le puits au niveau statique, puits on
met en place un cuvelage ancré par cimentation dans le
terrain. On reprend ensuite le fonçage avec une benne
de plus petit diamètre, en havant une colonne de
captage. Cette technique rejoint donc celle exposée pour
le puits dit « à main » ;
-en terrain dur ou très dur, un complément matériel
de battage permet de poursuivre le puits à la benne par
un forage de petit diamètre.

IV- Présentation des avantages comparés de ces


techniques

Mode d’exécution Puits conventionnels Puits mécanisés


(exécution manuelle) (battage/havage)
Profondeur Extrême difficulté de Pas de limite pour les
fonçage au-delà de5Om aquifères captés par les
(température, éboulement) puits (20 à 100m)
Terrains durs Nécessité de l’emploi d’un Avancements ralentis, sans
marteau piqueur ou problèmes majeurs sauf
explosifs pour terrains très durs
Terrain instable Avancement très faible, Tubes de protection ou
éboulement, buses déviées havage
Fonçage sous eau Epuisement limité à 2 ou Tube de protection et
3m captage monolithique
Pérennité des puits Insuffisantes 6m d’eau assurés(ou plus)
Echecs Pourcentage élevé Considérablement réduits
Vitesse d’exécution Très lent : 1 à 2m/j Rapide : 10 à 20m/j en
terrain tendre ; 2 à 5m/j en
terrain dur
Cuvelage Mise en place très lente Buses préfabriquées : 20 à
(1m cuvelé/jour) 30 en ½ à 1 jour
Captage Souvent défectueux Préfabriqué et assemblés en
surface mise en place : ½
journée
Prix de revient Souvent élevé en raison de Prix inférieur de 25 à 30%
la lenteur d’exécution et selon l’importance des
des rotations pour travaux
approvisionnement de
chantier
Chef de chantier Expérimenté ; problèmes Foreur mécanicien
d’organisation pour expérimenté
chantiers simultanés
Fonçage hors d’eau Main d’œuvre peu Ouvrier/manœuvre formés
qualifiée ‘sur le tas’
Fonçage sous eau Equipe de ‘mise en eau’ Une seule équipe pour
spécialisée l’exécution
V- L’entretien des puits
L’entretien et la réparation des puits sont
indispensable pour :
- prévenir ou réparer les dégradations en vue de
prolonger la durée de vie du puits
- garder un bon débit d’exploitation
L'entretien peut consister en des petites visites et
interventions qui dans bien des cas, ne sont
malheureusement pas faites. Ainsi, l'on intervient
souvent tardivement quand le puits est sérieusement
détérioré ou même quand le puisage de l'eau devient
impossible. Dans ces cas, la réparation est souvent
impossible techniquement ou même trop coûteuse pour
ne être justifiée.
La bonne pratique consiste alors à faire des visites
périodiques afin de pouvoir intervenir en temps utile si
une réparation est nécessaire.
Le captage, partie la plus importante et la plus
délicate du puits est souvent menacée par un
ensablement ou un colmatage et parfois une baisse du
niveau de la nappe.
• L'ensablement se produit quand les matériaux de
la formation aquifère ou du massif filtrant arrivent
passer à travers les buses de captage. L'ensablement
peut également être dû à:
- l'absence de cuvelage,
-l'absence d'un système de captage,
- une mauvaise ouverture de la crépine,
- un développement non insuffisant de l'ouvrage,
-une exploitation trop forte,
- un endommagement de la crépine,
-un endommagement du cuvelage,
- une mauvaise protection de l'ouverture du puits.
Il peut se former en ce moment, derrière les buses
de captages, une caverne qui s'agrandit progressivement
jusqu'à provoquer le basculement ou la rupture du
captage voire même celle du cuvelage. Les
conséquences résultantes sont: la détérioration des
pompes, la diminution du débit et l'insatisfaction des
usagers. On peut remédier à l'ensablement en :
- choisissant une ouverture de crépine adapté lors
de la réalisation du puits ;
- ajoutant quand nécessaire, un supplément de
massif filtrant entre les buses de captages et le terrain ;
- en curant le puits pour avoir une tranche d'eau à
nouveau acceptable. Au cas où la remise en état du
captage n'est pas faite à temps, les buses de captage
peuvent être inclinées au point où la seule possibilité
d'intervention sera alors :
•l'extraction de la colonne de captage,
•le remblai du puits jusqu'au niveau de la nappe ;
• la remise en place d'un nouveau captage.
Dans certains cas, il est impossible d'extraire la
colonne de captage, dans ce cas, on procède après
remblais, à la mise en place par havage d'une toute
nouvelle colonne de captage en détruisant au fur et à
mesure, la précédente. Ce travail, du fait de son coût, ne
peut pas être justifié dans certains cas.
•Le colmatage
Il résulte du dépôt sur la crépine de substances
existantes en suspension ou en solution dans l’eau de la
nappe (argile, concrétions ferrugineuses ou
carbonatées,...). Ces dépôts obstruent les espaces vides
de la crépine et du massif filtrant et entraînent une
réduction du débit et des pertes de charges plus
importantes. Tout captage est plus ou moins soumis au
colmatage dans le temps; on doit ainsi le réaliser de
manière à réduire ou retarder au maximum le
colmatage. Les trous de buse de Ø6 à 10 mm se
colmatent peu. Le dé-colmatage du captage peut se faire
par des procédés physiques (agitation, pompage intensif,
soufflage à l'air ou à l'eau) ou chimique, qui nécessite
l'intervention d'équipes spécialisées (acide ou poly-
phosphates).

• La baisse du niveau de la nappe


Elle occasionne une diminution de la hauteur d'eau
dans le puits et du débit d'exploitation. On est amené
dans ce cas, à approfondir le puits. Deux cas de figures
peuvent alors se présenter:
- l'approfondissement n'est pas très important: on
peut alors le faire en ajoutant des buses de captage sur le
captage initial et approfondir le puits par havage.
- l'approfondissement est relativement importante:
dans ce cas la descente par havage de buses de même
diamètre que le captage initial peut être difficile voire
même impossible. L'approfondissement est alors fait en
posant des buses crépines de diamètre inférieur
l’intérieur du captage initial pour prolonger le captage
par havage avec un télescope.
•La remise en état du cuvelage
Sauf cas exceptionnel, (marnes gonflantes par
exemple), le cuvelage, s'il est réalisé dans les règles de
l'art, avec des matériaux de bonne qualité et un
ferraillage suffisant, ne doit pas se détériorer. Des cas de
détérioration (fissures) peuvent être constatés au niveau
de la jonction des buses surtout quand le cuvelage est
fait en descendant. Ces fissures doivent alors être
colmatées avec du mortier de ciment.
D'autre part, des détériorations du captage peuvent
entraîner des dommages au niveau de la partie inférieure
du cuvelage qui peut aller même jusqu’à la rupture.
•La remise en état des équipements de surface
Ces équipements font l'objet de peu de
détériorations; les quelques dégâts qui peuvent être
constatés principalement sont:
- la formation d'un bourbier aux abords du puits
surtout si celui-ci est intensément utilisé (puits
pastoraux par exemple). On peut remédier à cette
situation en remblayant de temps en temps les abords du
puits ou en aménageant aux abords du puits des
abreuvoirs mobiles.
- le remblaiement des abords du puits (apports de
sédiments dû aux cordages de puisages), dans ce cas il
faut relever périodiquement la margelle.

VI- Les matériels utilisés pour la réalisation du


puits
Les différents matériels utilisés dans la construction
des puits à la main peuvent être classés en quatre
catégories: le petit matériel de chantier, le matériel
spécialisé, le matériel mécanisé, les véhicules.
Petit matériel de chantier
Ce matériel rudimentaire, utilisé sur la plupart des
chantiers de terrassement et de maçonnerie, peut être
couramment acquis dans le commerce. Il comporte
principalement:
Barre à mine, pioche, pelle, truelle, masse de 3 kg,
marteau, tenailles, burin, coupe-boulon( pour cisailler
les fers à béton), seau de maçon, jeu de clés pour le
montage et le démontage des moules de coffrage, fut de
200l ouvert (pour la réserve d'eau et comme gabarit
volumétrique des quantités de sable et de graviers à
mettre en œuvre), brosse métallique, poulie, corde de
8mm (pour l'extraction des déblais), corde de 25mm (de
garde), griffe à béton (6mm et 8mm), scie, planche,
cercle de guidage (fer de 20) de fond de fouille,
brouette.
Il faut y ajouter du matériel de mesure et de
contrôle: fil à plomb, niveau antichoc, double mètre,
règle de maçon. Et du matériel de sécurité: casque,
ceinture de sécurité, trousse médicale de première
urgence.
Matériel spécialisé
Ce matériel propre à l'équipement de chantier de
puits comprend:
Les moules: ils permettent de couler le béton
Les cuffats: ce sont des seaux métalliques qui servent à
l'extraction des déblais
Les bennes à béton: elle permet de déposer le béton
avec précision dans le coffrage.
Les portiques ou chèvre: l'extraction des déblais peut
être réalisée avec une poulie, cette dernière étant fixée à
un portique placé à 2 m environ au-dessus du puits.
Les treuils à main: l'utilisation du treuil à main permet
de manœuvrer des charges plus lourdes, et pour un
effort moindre qu'avec la simple poulie.
Les câbles métalliques: les treuils sont équipés de câbles
métalliques enroulés sur le tambour du treuil.
Les palans: le rôle du palan est de soulever des charges
lourdes en l'absence de moyen de levage mécanique.
Les tamis
Les citernes et les fûts
Les matériels mécanisés
Le fonctionnement et l'entretien de ce matériel, qui est
actionné par des moteurs, exige du personnel un
minimum de notions de mécanique. On distingue de ce
fait:
- les grues Derrick: facilitent considérablement le
maniement des charges lourdes au dehors ou à l'intérieur
du puits.
- les bennes preneuses: permettent le travail sous
l'eau par havage.
- les compresseurs: ils produisent de l'air comprimé
nécessaire au fonctionnement des marteaux-piqueurs,
des marteaux perforateurs et des pompes.
Dans le cas des puits foncés à la tarière, les
matériels utilisés sont :
-la machine de fonçage, qui comprend : un moteur
de 240CV, derrick de 12,80m, Kelly télescopique de 3
éléments de 10m, treuil à double tambour, câble de
service, câble de rotation, 2 vérins latéraux de
stabilisation à l’arrière, mandrin hydraulique avec vérin
verticaux pour passage de terrains indurés, bras latéral
de décharge pour l’évacuation des déblais ;
- des guides de centrage pour les buses descendues
à l’intérieur du tubage ;
- des ciseaux à buses pour la descente des buses
dans le puits ;
- des chapeaux chinois pour le gravillonnage de
l’espace annulaire.

Pour les puits foncés à la benne trépan, on


distingue :
- benne trépan Ø 1500mm (5t) ;
- élargisseur Ø 1700 à 2000 ;
- benne à coquille Ø1500 et Ø1000mm ;
- benne en croix Ø 700 ;
- accessoires divers.

Conclusion
Somme toute, il existe plusieurs techniques de
construction des puits ; chacune dépendant du type de
puits à réaliser, de la nature des terrains à traverser et de
biens d’autres paramètres. Il est toutefois nécessaire,
après la réalisation du puits, de veiller rigoureusement à
son entretien, afin d’éviter des difficultés d’exploitation

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