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Les travaux essentiels à l’ouverture d’un site e-commerce sont la rédaction de son cahier des
charges, sa conception, sa mise en ligne et le développement de son trafic.
Avoir un bon site ne suffit pas, le défi majeur pour la réussite d’une activité e-commerce
réside dans la capacité à obtenir de la visibilité et du trafic ciblé.
Ce travail est considérable, tant les sources possibles de visibilité sont nombreuses (publicité,
réseaux sociaux, référencement naturel…), et il doit être mené en permanence si on veut
développer et pérenniser son activité. Si possible, il est conseillé de démarrer le travail de
visibilité avant le lancement officiel du site.
La stratégie marketing est un élément important pour un projet e-commerce, vous ne pouvez
pas compter sur l’emplacement et la clientèle de passage comme c’est le cas habituellement
pour les commerces physiques.
Pour obtenir des conseils d’expert sur le lancement d’une activité e-commerce, nous vous
invitons à lire cette publication : 6 conseils pour se lancer dans le e-commerce.
Comme nous l’avons signalé, plusieurs points sont très importants dans le volet économique
du projet, notamment : la présentation de l’outil de travail (boutique en ligne), sa conception
et la stratégie marketing.
Pour s’assurer des chances de réussite commerciale du projet, l’étude de marché est
essentielle. Enfin, les compétences et l’expérience de l’équipe qui conduit le projet doivent
être adéquats pour réussir dans le e-commerce.
Au niveau de la partie financière du business plan, voici plusieurs éléments importants au
niveau des investissements, du chiffre d’affaires et des charges à budgétiser. En complément,
nous vous conseillons de lire ce guide : business plan d’un projet e-commerce.
Le chiffre d’affaires regroupe l’ensemble des ventes prévues de l’entreprise (ventes de biens
ou ventes de prestations de services) sur la durée d’établissement du prévisionnel.
L’estimation du chiffre d’affaires prévisionnel est extrêmement complexe pour une activité e-
commerce. Il s’agit d’un circuit de distribution en plein développement, permettant la mise en
place d’innombrables stratégies différentes, et avec une concurrence intense. De plus, le web
étant en perpétuelle évolution.
Il est donc assez aléatoire de se projeter sur plusieurs années et de se baser sur les chiffres des
concurrents.
Tout d’abord, il est nécessaire d’évaluer et de budgétiser correctement les achats prévisionnels
des produits et autres biens commercialisés sur le site e-commerce. Les achats prévisionnels
sont évalués en fonction des ventes prévisionnelles, du stock envisagé et du taux de marge
commerciale prévu. Des négociations tarifaires avec les futurs fournisseurs permettent de
justifier les achats prévus et le taux de marge.
A l’occasion du démarrage de l’activité, des achats importants sont souvent nécessaires afin
de constituer le stock de départ.
Ensuite, voici plusieurs postes de dépenses spécifiques à l’activité e-commerce :
les frais de transport lorsque la partie livraison est sous-traitée à des professionnels,
les frais de retour de produits si l’entreprise les supportent,
les frais de réservation du nom de domaine,
la location du local pour exercer l’activité et stocker les produits vendus,
la publicité, dont le montant peut être très important. Ce point doit être apprécié par
rapport à vos objectifs et votre stratégie marketing,
les coûts d’hébergement du site internet,
les dépenses de graphisme et de design,
le contrat de maintenance avec l’agence web,
les dépenses de référencement,
les locations de matériel informatique,
les abonnements à internet,
les abonnements aux logiciels de gestion (gestion commerciale, comptabilité…)
les honoraires d’avocat liés à la mise en place du cadre juridique du site (notamment
les mentions légales, les conditions générales de vente, les conditions générales
d’utilisation),
le coût d’installation du module de paiement en ligne,
les commissions bancaires liées aux paiements à distance par carte bleue,
les coûts liés aux services sous-traités, comme la plateforme téléphonique par
exemple.
Ensuite, il ne faut pas oublier de budgétiser les dépenses courantes :
les fournitures administratives,
l’assurance RC pro et les assurances spécifiques aux activités e-commerce,
les honoraires de l’expert-comptable,
les abonnements téléphoniques,
les frais de déplacement,
les frais postaux.
Le financement du projet
Lorsque vous n’avez aucune certitude sur le potentiel de votre futur business, il peut être
intéressant de tester votre projet en micro-entreprise. Ce régime vous permet de vous lancer
très rapidement et simplement mais, en contrepartie, vous ne pourrez pas déduire vos charges
ni récupérer la TVA sur vos achats.
Le régime micro ou le statut auto-entrepreneur ont un intérêt limité pour les entrepreneurs
dans le e-commerce. S’agissant d’une activité de négoce (achat puis revente avec ou sans
transformation), ils sont pénalisés par l’impossibilité de déduire leurs achats avec application
de la fiscalité et des cotisations sociales.
Le choix du statut juridique est une réflexion qui doit être menée de concert avec beaucoup
d’autres problématiques, notamment financières, fiscales et sociales.
Les options sont nombreuses pour l’entrepreneur : entreprise individuelle, EIRL, EURL,
SASU, SARL, SAS, SA, SNC… Le choix n’est donc pas évident et il est préférable
d’évoquer le sujet avec un professionnel de la création d’entreprise.
Voici quelques exemples de problématiques à prendre en compte lors du choix de votre statut
juridique :
S’agit-il d’un projet que vous menez seul ou prévoyez-vous de vous associer avec
d’autres personnes ?
Avez-vous besoin de limiter votre responsabilité ?
Prévoyez-vous de faire entrer, tout de suite ou ultérieurement, des investisseurs dans
le projet ?
Quel système de gouvernance recherchez-vous pour la future entreprise ?
Quelles sont les options fiscales choisies en matière d’imposition ?
Souhaitez-vous dépendre du régime des travailleurs indépendants ou du régime
général de la Sécurité sociale ?
…
Pour aller plus loin, nous vous proposons deux dossiers sur le choix de votre statut juridique :
Le choix du statut juridique de l’entreprise
Nos conseils pour choisir le bon statut juridique