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Cours de
Réalisé par :
Tourki Zoubeir
Professeur
Version 1.4
Chap1. Déformations M.M.C. Ing. 2010-2013
A-/ Description:
*Texte de l’Agrégation :
- Equations générales (cinématique des milieux continus, tenseur des
déformations, tenseur des contraintes, équation du mouvement, conditions aux limites et loi
de comportement)
- Elasticité linéaire (résolution d’un problème d’élasticité, introduction à la
méthode des éléments finis, critère de plasticité isotrope, théorie des poutres
- Mécanique des fluides hydrostatiques ( fluides parfaits incompressibles,
fluides visqueux)
- Introduction à la plasticité ( loi de Prandtl Reuss, introduction à l’analyse
limite appliquée à la mise en forme)
-Principe de superposition
-Critère de limite élastique Von Mises et Tresca
-Résolution de problèmes d’élasticité plane (contrainte plane, déformation plane, fonction
d’Airy)
Chapitre Préliminaire :
ANALYSE TENSORIELLE
Contenu :
I. Conventions page 5
II. Tenseurs page 6
III. Formules d’Analyse Vectorielle et Tensorielle page 7
IV. Autres Systèmes de Coordonnées page 9
V. Circulation et Flux d’un Champ de Vecteur page 10
VI. Introduction à la M.M.C. page 12
I. CONVENTIONS
0 si i j
3. Symbole de Kronecker : ij avec ij jl il et ii 3
1 si i j
a
4. a ki, j ki ;
x j
5. a ik kj a ij ;
6. kl v i,l v i,k et kl v l,i v k ,i
1 si (i, j, k ) est une permutation paire de (1, 2, 3)
7. ijk 0 si deux indices au moins sont égaux : tenseur alterné
1 si (i, j, k ) est une permutation paire de (1, 2, 3)
fondamental
il im
8. ijk lmk il jm im jl ijlm on obtient alors les égalités
jl jm
ijk ijn 2 kn
ijk ijk 6
suivantes:
ii 11 22 33 3
ijpj i1p1 i 2 p 2 i 3p 3 2 ip
9. (grad U) k U, k ; divV Vk ,k ; RotV l ljk Vk , j ; A B l ljka j b k
II. TENSEURS
2. Définitions :
Tenseur d’ordre 1 : une grandeur qui, relativement à une base ( e i ), est représentée
par 3 scalaires vi et qui par changement de base de ( e i ) en ( e i ), se transforment
de la façon suivante : vi Pij v j
Tenseur d’ordre 2 : une grandeur qui, relativement à une base ( e i ), est représentée
par 9 = 3 ² scalaires a ij , qui, par changement de base de ( e i ) en ( e i ), se
transforment en a ij par : a ij Pil Pjp a lp
Notation et définitions:
o un tenseur d’ordre 2 sera toujours représenté dans ce cours par le symbole :
, , S , etc...
o 1 tenseur unité de composantes ij dans toute base orthonormée
o
t
tenseur transposé
t
ij ji
o
1
2
s
partie symétrique du tenseur
t
1
o a t partie antisymétrique du tenseur
2
o trace() tr() ii
o Invariants d’un tenseur : toute fonction, à valeurs scalaires, des
composantes du tenseur invariantes par changement de base orthonormée. 1 er
II
1
2
tr()2 tr( 2 ) ; le troisième invariant : III det() .
3. Opérateurs algébriques:
1 ei e j
Produit tensoriel de 2 vecteurs : a b ij a i b j ou encore
ij e i e j
Contraction : La simple contraction sur deux indices d’un tenseur est l’opération
qui consiste à prendre toujours ces deux indices égaux et à faire la somme de
toutes les possibilités ainsi obtenues. Ex1 : la contraction sur le 2ème et le 3ème
5
indice des composantes t ijklm de donne :
Silm t ijjlm t i11lm t i 22lm .... t innlm . Le tenseur S obtenu est d’ordre 5-2 = 3.
1. Définitions :
Un champ scalaire est une fonction qui à tout point de l’espace affine E , associe
un nombre réel ( R ) : M IE f (M) IR
Ex : O étant un point fixe de E , f (M) d(OM) OM ; f : distance de O à M.
Un champ vectoriel : est une fonction qui à tout point M de l’espace affine E ,
associe un vecteur ( R 3 ) : M IE U(M) IR 3 ; Ex : champ de
déplacement ou de vitesse des points d’un solide.
2. Gradient :
Gradient d’un champ scalaire : f étant un champ scalaire, son gradient noté grad f
est un vecteur défini par : df grad f dM [P.1]
f f f
En coordonnées cartésiennes : f (M) f ( x, y, z) df dx dy dz
x y z
d’autre part dM dx, dy, dz . L’équation [P.1] permet donc de déduire le
f f f
vecteur : grad f , ,
x y z
Gradient d’un champ vectoriel : U étant un champ vectoriel :
U(M) : U x , U y , U z , le gradient de U noté grad U est un tenseur d’ordre 2
3. Divergence :
4. Rotationnel :
1 U x U y 1 U U z
A12 A 21 , A13 A 31 x et
2 y x 2 z x
1 U y U z
A 23 A 32 . Le rotationnel de U( x, y, z) , appelé également
2 z y
double pseudo vecteur adjoint au tenseur de composante A ij et il est défini par :
rotU 2. A 23 , A13 , A12 [P.5]
5. Laplacien :
6. Formules utiles :
Dans le cas des coordonnées cartésiennes, on retrouve quelques uns des résultats
précédents en utilisant le vecteur dérivation, noté , , « nabla »
x y z
donc gradf f ; divU .U; rotU U
F étant un champ scalaire, u et v étant des champs vectoriels, on démontre les
rot fu grad f u f rot u
div u v v rot u u rot v
relations suivantes :
rot grad f 0 et div rot u 0
OM
e r sin cos , sin sin , cos ez
r
1 OM
e cos cos , cos sin , sin e
r er
1 OM
e sin , cos , 0 e
r sin
ey
r
ex
x r sin cos
dans la base e x , e y , e z
m
avec y r sin sin
z r cos
3. Théorème de Stockes :
n(P)
La circulation d’un vecteur UM , U(M)
le long d’une courbe fermée ( C ) est égale au flux du rot u ,
à travers toute surface () admettant C comme frontière.
C ds
u dM
C
rot U n ds (formule se Stockes). dM
Cas particulier : si est une surface plane, définie pour par exemple x 3 0 , on obtient
alors : (U dx
C
1 1 U 2 dx 2 )
(U 2,1 U1, 2 ) dx 1dx 2 (formule de Rieman).
1. Introduction :
Élastique Visqueux
Matériaux
Élasto-plastique Visco-plastique
Élasto-Visco-plastique
Tous les matériaux sont constitués d’atomes. Un atome est lui même constitué de
particules élémentaires (nucléons et électrons) qui obéissent aux lois de la mécanique
quantique. Le classement des éléments chimiques (atomes) du tableau périodique se fait par
remplissage successif des orbitales. Les propriétés chimiques des éléments ne sont fonction
que de leurs électrons périphériques. Les liaisons chimiques entre atomes sont essentiellement
électrostatiques. C’est la nature des liaisons qui détermine en grande partie les propriétés des
phases liquides ou solides. Les liaisons fortes sont connues sous le nom de covalente, ionique
et métallique. Les liaisons faibles par la liaison de Van der walls.
L’état physique d’une substance (solide, liquide ou gaz) est déterminé par la balance entre
son énergie de cohésion qui rapproche les atomes et son énergie thermique qui tend à les
séparer et qui est proportionnelle à la température.
Dans un solide l’arrangement des atomes peut prendre un caractère ordonné ou désordoné et
conduire à deux types de structure :
1. la structure amorphe, analogue à celle des liquides (certaines céramiques : verres
minéraux, polymères organiques : verres organiques, caoutchoucs) ;
Microscope à Microscope
émission de optique m
0
Structure génie civil (m)
Microscope
champ ( A ) électronique à
Œuil nu (mm)
balayage (nm)
Microscope
électronique à
transmission (nm)
m
Métaux Céramique Polymères Composites
(cm)10-2
Arrangement
(mm)10-3 des nappes.
Renforcement
par fibres
Sphérolites et Composites à
arrangement matrice
(mm)10 -5 Durcissement et
adoucissement macro métallique
inter granulaire moléculaires
(m)10-6 Cellules de
dislocation
Précipitations
(nm)10-9
Solutions solides
(Å)10-10 Ségrégation
Liaison réseau
Toute force appliquée à un matériau se traduit par une déformation qui entraîne un
changement de la position des atomes. Les arrangements se trouvent à l’équilibre lorsque les
noyaux atomiques sont distants d’une certaine valeur r 0. Sous l’effet d’efforts extérieurs les
atomes se rapprochent ou s’éloignent engendrant une force d’attraction ou de répulsion . Cette
force tend à restituer à l’échantillon sa forme originale.
A l’échelle microscopique, le cristal réel comporte un nombre élevé de défauts dont les
dimensions caractéristiques minimales sont en général de l’ordre d’un diamètre atomique. Ces
défauts peuvent être ponctuels (lacunes ou atomes étrangers), linéaires (dislocations) ou bi-
dimensionnels (joints de grains ou défauts d’empilement).
5. Caractérisation macroscopique du matériau:
Essai de traction : C’est un l’essai le plus souvent mis en œuvre pour déterminer
le comportement d’un matériau. La courbe (contrainte / déformation ) relevée
lors de l’essai sur une éprouvette, montre que le comportement du matériau est
élastique linéaire dans une première zone, tant que la contrainte reste inférieure
à e. Au delà le comportement est élasto-plastique jusqu’à la rupture.
= F/S
max l d - d
x
e
N
E d
l + l
= l/l
N l l N
Dans le domaine élastique : ES;
S l l ES
d
La déformation transverse est donnée par la variation du diamètre : ;
d
y
-Mf Mf
x
S
max
Essai de Torsion : Lorsqu’on soumet une éprouvette cylindrique à deux couples (Mt
et –Mt portés par l’axe de l’éprouvette) , on constate que la longueur L de
l’éprouvette ne varie pas au cours de la déformation. On constate aussi que toute
section droite reste droite et circulaire et tourne d’un angle proportionnel à . On
défini par l’angle de cisaillement relié à la contrainte tangentielle par = G où G
E r
est le module de cisaillement G et t elle que : tg r ,
2(1 ) L
étant l’angle unitaire de torsion. On obtient donc facilement la relation = G r .
La somme, par conséquent, sur une section droite de toutes les contraintes donne la
valeur du couple de torsion = G I0 où I0 est le moment quadratique par rapport à
M M I
l’axe du cylindre. t r pour r R , ; t max où 0 est le module
I0 max I0 R
R
de torsion. r
Mt
-Mt L
x
max
L 2r
*
6. Euler ou Lagrange:
En description de Lagrange : Chaque point du milieu est individualisé et suivi dans
son mouvement au cours du temps. Les coordonnées Xi d’un point M à un instant
quelconque t, sont fonctions de ses coordonnées initiales Xj0 à l’instant initial t = 0.
On écrit Xi = Xi(Xj0, t) i, j = 1, 2, 3
En description d’Euler: On ne connaît pas dans cette description un état initial
remarquable et toutes les propriétés du milieu sont des fonctions de l’état actuel ;
autrement dit : des coordonnées actuelles xi et du temps t. L’état cinématique du
milieu est alors défini par le champ des vitesses :
vi = vi(xj, t) i, j = 1, 2, 3
7. Exemple:
Un disque indéformable roule sans glisser sur un axe (Ox) avec une vitesse angulaire
constante.
1°/ Donner à l’instant t, la position, la vitesse et l’accélération de chaque particule en
variables de Lagrange
2°/ Donner à l’instant t le champ des vitesses et celui des accélérations en variables
d’Euler.
3°/ Tracer la trajectoire de quelques particules et représenter les lignes de courant à
l’instant t (chapitre suivant)
R
C C’
x
O O’
t
t=0
Chapitre 1 :
DÉFORMATIONS
Contenu :
I. RAPPEL CINÉMATIQUE
Trajectoires
M’
M Lignes de Lignes
courant d’émission
ei
dérivée locale
D
v1 v2 v3 1-3
Dt
t x y z
Taux de changement temporel
ins tan tan é de de la particule lorsqu' elle dérivée convective
traverse un po int M donné: dérivé particulaire
D
grad V
Dt t
Dérivée locale : signifie physiquement un changement d’état temporel en 1
point fixe
Dérivée convective : changement temporel en passant d’un point à un autre.
DA A
Pour une fonction vectorielle A(M, t ) : grad A . V 1-4
Dt t
v v2
Application si A(M, t ) (M, t ) (M, t ) grad rotv v .
t 2
1. Vitesse de déformation D :
Soit (S) un corps solide déformable et R O, e1 , e 2 , e3 un repère fixe galiléen.
Sous l’effet de sollicitations extérieures, (S) subit des déformations en tout point que
l’on peut caractériser à l’aide de tenseurs.
dM Efforts
M
P
Conditions
aux limites (S)
ei
V(M)
Voisinage de M
V(M) V(P) dV(M)
La variation de vitesse s’obtient par la différentielle dV(M) qui s’écrit :
dV(M) grad V(M) dM 1-7
or le gradient des vitesse se décompose en deux tenseurs (voir propriétés des tenseurs
page 4) : D : symétrique et : antisymétrique. L’équation 1-7 devient alors :
dV(M) D(M) (M) dM où
1
D(M) grad V(M) grad V(M)
2
t
et
1
(M) grad V(M) grad V(M)
2
t
et d’après l’équation P-5 :
rot V dM grad V dM grad V dM ( grad V grad V ) dM 2 dM
t t
1
dM dM avec rot V 1-8
2
Interprétation :
La partie antisymétrique du tenseur grad V fait tourner le vecteur dM sans
le distordre. Au point P voisin de M on a :
mouvement régidifiant
V(P) V(M) (M) MP D(M) . MP 1-9
rotation
La partie symétrique du tenseur grad V caractérise la vitesse de déformation
du milieu :
tr D(M) tr grad V (M)
div (V(M)
d ' après P 3
t t t
1 1 1 t
(M) grad V(M) grad V(M) dt grad V(M) dt grad V(M) dt
t
0
2 2 0
2 0
et donc :
1 1 t
( M ) grad u (M) grad u (M) 1-11
2 2
e1
11 t e1 (M) e1 ; e2
e3
22 t e 2 (M) e 2 ;
33 t e 3 (M) e 3 ;
I1 tr I II III ii
s m 1 où m
: dilatation uniforme
tr
c’est à dire : s d avec : 3
s s : untenseur de trace nulle
l1 L1 L1 I L1 (1 I )
k2
l 2 L 2 L 2 II L 2 (1 II ) et l 3 L 3 (1 III ) L1
or V l1 l 2 l 3 L1 L 2 L 3 L1 L 2 L 3 ( I II III ) k1
L2
V0
L3
V
V0
I II III tr k3
Y t
n
N
t
N
n
X n
M n
1 cos
(M) n a pour extrémités M et N ce qui donne : (M) n MN
2 sin
quand varie, 1 N 2 décrit un triangle, donc N décrit un cercle de centre
1
O 1 2 , 0 dans la base n, t et de rayon R 1 2 .
1
2 2
Pour que ce calcul soit possible, les composantes ij doivent vérifier des conditions
appelées équations de compatibilité des déformations.
Le tenseur grad u(M) (M) (M) qui s’écrit encore : u i, j ij ij ce qui
équivaut à résoudre un système de 9 équations aux dérivées partielles.
Pour déterminer u i , j , il faut d’abord déterminer ij f ( ij ) or
ij
1
u i, j u j, i qui peut s’écrire
2
u i , jk u j, ik u i , kj u k , ij u j, ki u k , ji
1 1 1
ij, k
2 2 2
ik , j jk , i
Il faut donc intégrer le système ij, k ik , j jk , i de 9 équations aux dérivées
partielles pour la détermination de ij . Or ce système peut s’écrire :
dij ( ik , j jk , i ) dx k avec ij (12, 13, 23) , qui ne sont intégrable que si et
seulement si, elles sont des différentielles totales, autrement dit si les 9 conditions
suivantes sont remplies :
( ik , j jk , i ) , l ( il, j jl, i ) , k avec ( kl) (12, 13, 23) soit encore
3. Exemples :
11 22 11 22
a 2
2
cos 2 a 12 sin 2 a
11 22 11 22
b cos 2 b 12 sin 2 b
2 2
11 22 11 22
c cos 2 c 12 sin 2 c
2 2
1 2 2 0
a e1 0 ; b 2 2 et c 1
0 0
0
11 22 11 22
a 2
2
11
b 11 22
12
2
11 22 11 22
c (1) 12
2 2
ce qui donne pour les termes de la matrice de déformations les valeurs suivantes :
a c
a b 0
2
c
( M ) b a c 0
2
0 0 33
( e1 a ;
e 2 b ; e3 c )
2°/ Exprimer la relation : Rot Rot a , a est un vecteur (tenseur d’ordre 1).
(On rappelle que Rot a ijk a k , j )
i
On suppose que l’état de déformation en un point M d’un milieu continu est plan,
11 12 0
caractérisé, dans ce cas, par un tenseur de la forme : M = 12 22
0 avec
0 0
0
ij ij x1 , x2
1°/ Calculer l’allongement unitaire (la dilation) dans une direction faisant l’angle avec
(M ; e1 ) dans le plan (M ; e1 , e2 ).
M.
3°/ Quelles sont les directions pour lesquelles présente un extrémum ?
150 120 0
déformation est égal à : (M) 120 200 0 10 6 un tel état de déformation est
0 0 0
dit état de déformation plane par rapport à l’axe k .
1°/ Faire un dessin qui montre la signification physique des composantes des
déformations.
1 2
1 1
2°/ Soient les deux directions orthogonales n a 2 et n a 1
5 5
0 0
a°/ Calculer l’allongement unitaire dans les directions n a et n b et le glissement dans