Table des matières

Introduction 4
La Création de Toril et les Périls de Faerûn 4
Population de Faerûn : Une Analyse Détaillée des Peuples Courants 5
Ennemis de Faerûn 6
Magie en Faerûn : Une Toile Tissée d’Arcane et de Mystère 7
Les Divinités de Faerûn : Un Panthéon de Puissance et de Mystère 8
Chapitre Premier : L’Aurore Céleste 12
Chapitre deux : L’Éveil des Ténèbres 17
Chapitre trois : L’Éclat de l’âme Mécanique 20
Chapitre quatre: L’Ombre d’une Légende 23
Chapitre Cinq : Menzoberranzan 26
Chapitre six : Vers la Lumière du Jour 32
Chapitre sept : La Surface 35
Chapitre huit : Saphir et Agatha 38
Mécanismes de jeu 40
Le Bastion de la Lampe Magique de Crystale 40
Introduction 40
Mécaniques et Avantages 40
Maintenance du Bastion 41
Maîtrises d’Armes 42
Introduction 42
Rodeurs et Maîtrises d’Armes 42
Acquisition de Maîtrises 42
Artificiers et Maîtrises Technologiques 42
Acquisition de Maîtrises 42
Tableau des Maîtrises d’Armes 43
INTRODUCTION
F a e r u n
 Introduction
es salutations, chers lecteurs !

M
Je suis Volothamp Geddarm, écrivain aventurier, et je suis ravi de vous présenter mon dernier
ouvrage : “Les Chroniques de la Tyrannie des Dragons”.
Dans ce livre, je vais vous narrer les événements tumultueux qui se sont déroulés durant
l’émergence des cultes draconiques, une période marquée par un conflit épique entre les forces
héroïques et les redoutables dragons. Vous plongerez dans le récit de cette lutte pour la survie qui a
secoué le monde, et découvrirez comment un groupe d’aventuriers improbables s’est uni pour
combattre une menace d’une ampleur inimaginable.
Mais ce livre n’est pas seulement un récit de batailles et de dragons. Il s’agit également d’une épopée de courage,
d’amitié et de sacrifice. Vous apprendrez comment les liens indéfectibles tissés entre ces héros de différentes races et
origines leur ont permis de surmonter des épreuves titanesques, et comment leur loyauté et leur bravoure ont été
cruciales dans leur lutte contre la tyrannie des dragons.
Je suis fier de vous présenter cet ouvrage et j’espère que vous éprouverez autant de plaisir à le lire que j’en ai pris à
l’écrire. Je vous souhaite une lecture captivante et vous invite à vous immerger dans l’univers tumultueux de la
Tyrannie des Dragons, un monde où l’aventure et la magie se confrontent à la terreur des dragons.
La Création de Toril et les les forces draconiques, luttant pour préserver l’équilibre
Périls de Faerûn précaire entre le bien et le mal.
Dans ce contexte, Faerûn se révèle non seulement
Chers lecteurs, plongeons ensemble dans l’histoire comme une terre riche d’histoire et de culture, mais
envoûtante de notre monde, Toril, une planète sculptée aussi comme un théâtre où se jouent des conflits d’une
par les dieux primordiaux, des divinités d’une puissance ampleur épique. Les cités-états, souvent en désaccord,
incommensurable. Ao, le fondement de toute existence, se trouvent liées par des alliances commerciales et
a donné naissance à deux entités jumelles : Séluné, diplomatiques, tissant un réseau complexe de relations
l’architecte de la vie, et Shar, l’artisan de l’ombre. C’est où le destin de chacun influe sur l’ensemble.
de leurs mains que notre monde a pris forme, façonné à Ce récit, cher lecteur, vous invite à explorer la
partir de l’éther cosmique, avant qu’elles ne se retirent grandeur et la gravité des événements qui ont façonné
vers la lune, observant éternellement leur création. Faerûn dans l’ombre de la Tyrannie des Dragons, un
Les dieux primordiaux ont ensuite donné vie à une chapitre captivant de notre histoire commune.
nouvelle génération de divinités, qui à leur tour ont
engendré les races mortelles. Humains, elfes, nains,
orcs, gobelins, et bien d’autres races peuplent notre
monde, chacune tissant sa propre trame d’histoires et
de traditions.
Parmi les continents de Toril, Faerûn se distingue.
Son histoire est jalonnée d’épopées légendaires et de
bouleversements dramatiques, telle que la désolation du
Netheril. Civilisations florissantes et empires
majestueux ont vu le jour et se sont effondrés au gré des
âges, dans un cycle incessant de prospérité et de
conflits.
Faerûn, cependant, recèle de dangers indicibles.
Dragons redoutables, géants imposants et orcs
sauvages hantent ses montagnes et forêts. Ses cités
sont assaillies par bandits, brigands et sectes
maléfiques. Face à ces menaces, des aventuriers
vaillants, des guerriers intrépides et des mages
audacieux se lèvent pour protéger les innocents et
explorer ces contrées périlleuses.
La Tyrannie des Dragons, une ère sombre et
tumultueuse, a marqué Faerûn de son empreinte
sinistre. Alors que les cultes draconiques se dressaient,
invoquant leurs seigneurs ailés et semant la terreur, des
héros inattendus se sont rassemblés. Guidés par des
alliances fragiles et une volonté de fer, ils ont affronté

4
Population de Faerûn : Une
Analyse Détaillée des Peuples
Courants
Par Volothamp Geddarm
Permettez-moi de vous guider à travers la diversité
fascinante des races communes de Faerûn, en
explorant non seulement leurs caractéristiques mais
aussi leur répartition démographique et leur impact sur
notre monde.
Humains
Les humains constituent la majorité de la population de
Faerûn. Dispersés dans toutes les régions, ils
représentent environ 50% de la population totale. Leur
diversité est sans égale, avec une myriade de cultures,
langues et traditions. Ce sont des piliers dans les
affaires politiques et économiques, souvent au cœur des
grands événements historiques.
Elfes
Les Elfes, élégants et mystérieux, forment environ 10%
de la population. Leur longévité leur confère une
perspective unique sur le monde. Ils se divisent en sous-
races telles que les elfes des bois, les elfes hauts, et les
drows, chacun avec ses propres coutumes et habitats.
Leur affinité avec la magie et la nature les rend
essentiels dans le maintien de l’équilibre écologique.
Nains
Les Nains représentent environ 8% de la population.
Confinés principalement à leurs forteresses
montagneuses et leurs cités souterraines, ils sont les
gardiens d’antiques savoirs et traditions. Leur maîtrise
de la forge et des métiers de la pierre est inégalée,
contribuant grandement à l’artisanat et à la construction
dans Faerûn.
Demi-orques
Les demi-orques composent environ 5% de la
population. Malgré leur réputation de guerriers brutaux,
ils sont une force indéniable dans les rangs militaires et
apportent une grande diversité culturelle. Leur
résilience et leur force les rendent inestimables dans les
régions frontalières et conflictuelles.
Drakéides
Les drakéides, avec leur héritage draconique,
représentent un petit pourcentage, moins de 2%. Ils
sont dispersés à travers Faerûn, souvent isolés ou en
petits groupes. Leurs capacités magiques et physiques
uniques les rendent cruciaux dans des rôles spécifiques,
particulièrement liés à la magie élémentaire et à la
tradition draconique.
Halfelins
Les Halfelins, environ 5% de la population, sont
largement répartis, s’intégrant souvent dans des
sociétés humaines ou d’autres races. Leur discrétion et
agilité font d’eux d’excellents explorateurs et
aventuriers. Ils jouent souvent des rôles clés dans les
histoires et légendes de Faerûn.
Autres Races
Gnomes (3%) : Inventifs et curieux, ils apportent une
contribution significative aux arts arcaniques et
mécaniques.
Tieffelins (2%) : Avec leur héritage infernal, ils sont
souvent mal compris, mais apportent une grande
diversité culturelle et magique.
Aasimars (1%) : Rares et souvent cachés, ces êtres
de lignée céleste sont perçus comme des symboles
de bonté et de justice.
Tabaxis (<1%) : Félins et agiles, ils sont connus pour
leur curiosité et leur adaptabilité.
Genasi (<1%) : Enfants des éléments, ils sont révérés
pour leur lien unique avec les forces élémentaires de
la nature.
Chaque race contribue à la richesse de Faerûn de
manière unique, tissant ensemble une tapestrie
complexe et colorée. Les interactions et les
interdépendances entre ces peuples façonnent non
seulement la culture et l’histoire de notre monde, mais
aussi son avenir. En tant que chroniqueur de ces
histoires, je suis constamment émerveillé par la
diversité et la résilience de nos peuples. Que ce soit
dans les salles de pouvoir ou dans les confins
inexplorés, chaque race joue un rôle crucial dans
l’épopée continue de Faerûn.
5
 Ennemis de Faerûn
au plus majestueuse, joue un rôle dans l’épopée de
notre monde. Alors, lors de vos voyages, rappelez-vous
Par Volothamp Geddarm que chaque rencontre, amie ou ennemie, est une page
Ah, mes chers lecteurs, quelle aventure serait complète de l’histoire de Faerûn qui s’écrit sous vos yeux.
sans une mosaïque d’adversaires aussi divers que
dangereux ? Permettez-moi de vous éclairer sur
certains des plus notoires antagonistes qui parcourent
les terres de Faerûn, dans un style qui, je l’espère, vous
sera à la fois instructif et divertissant.
Gobelins et Kobolds
Commençons par les gobelins et les kobolds, souvent
mal jugés et considérés comme de simples nuisances.
Ces petits êtres sont beaucoup plus que de simples
brigands. Les gobelins, avec leurs sociétés complexes et
leur ruse, peuvent être aussi dangereux qu’ingénieux.
Quant aux kobolds, leur ingéniosité et leur loyauté
envers les dragons – ah, ces magnifiques créatures ! –
en font des adversaires et des alliés surprenants. Ne
sous-estimez jamais un kobold avec un plan !
Dragons
Et en parlant de dragons, quelle créature inspire plus
d’awe et de terreur ? Ces titans ailés ne sont pas
seulement des bêtes de destruction, mais des êtres
anciens d’une sagesse et d’une puissance
incommensurables. Chaque dragon est un chapitre
entier d’histoire, un acteur puissant dans le grand
théâtre de Faerûn.
Géants et Trolls
Les géants et trolls méritent également notre attention.
Ces colosses, bien que souvent brutaux, possèdent une
culture et une histoire qui méritent d’être racontées. Les
géants, avec leurs anciennes lignées et leurs pouvoirs
élémentaires, et les trolls, avec leur régénération
presque magique, ajoutent une couche de complexité et
de danger à nos voyages.
Drows et Autres Créatures des Ténèbres
Descendons maintenant dans les profondeurs, où les
drows et autres créatures des ténèbres tissent leurs
intrigues. Ces habitants des recoins sombres de notre
monde possèdent leurs propres codes et motivations,
souvent en conflit avec ceux de la surface.
Liches et Nécromanciens
Enfin, les liches et nécromanciens, toujours à la
recherche de pouvoir et d’immortalité. Leurs quêtes de
connaissance interdite et de magie noire sont une
source constante de menaces pour les vivants et les
morts.
Chers lecteurs, cette ménagerie de malice et de
mystère n’est pas seulement une liste d’ennemis à
combattre, mais un témoignage de la diversité et de la
richesse de Faerûn. Chaque créature, de la plus humble

6
 Conclusion
Magie en Faerûn : Une Toile
Tissée d’Arcane et de Mystère Ainsi, chers lecteurs, la magie est le cœur battant de
Faerûn, un cœur vibrant de puissance et d’énigmes. Elle
Par Volothamp Geddarm est respectée, crainte, et par-dessus tout, indispensable.
Chers lecteurs, permettez-moi de vous plonger dans le C’est une toile sur laquelle se dessine l’épopée de notre
monde fascinant et omniprésent de la magie en Faerûn, monde, un équilibre délicat entre l’extraordinaire et le
une sphère aussi envoûtante que complexe. périlleux. La magie, mes amis, est vraiment la clé de
La magie, mes amis, est le fil conducteur de notre voûte de notre existence.
existence. Elle pulse dans les veines de Faerûn,
animant tout, des plus humbles objets aux plus grands
des mages. Ces sorciers, oh, ces sorciers ! Ils sont une
race à part, puissants, respectés, et oui, souvent craints
pour leur capacité à tordre la réalité elle-même.
Écoles de Magie : Bastions du Savoir
Les mages puisent leur savoir dans les célèbres écoles
de magie, dispersées comme des joyaux à travers notre
monde. Chaque école, avec ses arcanes et spécialités,
est un univers en soi. Mais ne vous y trompez pas, ces
lieux sont bien plus que de simples salles de classe. Ils
sont des centres de pouvoir, des pôles politiques et
militaires où se trament des intrigues aussi complexes
que les sorts eux-mêmes.
Les Mages dans la Société
Dans le théâtre politique de Faerûn, les mages sont des
acteurs clés. Ils oscillent entre alliés précieux et
menaces latentes, leurs allégeances aussi changeantes
que les vents magiques. Les régimes en place les
surveillent, les réglementant avec des règles strictes
pour maintenir un semblant d’équilibre.
Magie au Quotidien
Mais ne pensez pas que la magie est l’apanage des
puissants seuls. Non, mes amis, elle se niche dans les
recoins de la vie quotidienne. De simples sortilèges
éclairent nos maisons, des amulettes nous gardent des
dangers, et oh, les potions ! Ces breuvages magiques qui
promettent guérison, protection, et parfois, hélas, bien
des ennuis.
Le Prix de l’Arcane
Ces merveilles ne viennent pas sans coût. Les
ingrédients rares, les artefacts ancestraux – acquérir de
tels trésors exige autant de courage que de pièces d’or.
Et le marché des curiosités magiques est aussi vaste
que périlleux.
Le Fardeau du Mage
Pour les mages, la magie est un double tranchant. Un
outil pour protéger, illuminer, mais aussi un danger à
manier avec la plus grande prudence. Leurs sorts
peuvent aussi bien sauver des vies que les anéantir. Les
lois de la magie sont impitoyables, et ceux qui les
transgressent risquent l’exil, voire la mort.

7

Les Divinités de Faerûn : Un
Panthéon de Puissance et de
Mystère
Par Volothamp Geddarm
Ah, mes chers lecteurs, quelle toile complexe et
fascinante tissent les dieux de Faerûn dans la vie de ses
habitants ! Ces divinités, d’une influence si profonde et
mystérieuse, sont la clef de voûte de bien des destins et
des drames qui se jouent sous nos cieux.
Torm : Le Champion de la Justice
Torm, ce noble dieu de la justice, est une figure de
proue dans les Royaumes. Ses chevaliers et paladins,
vêtus d’armures étincelantes de loyauté et de courage,
le vénèrent comme un parangon de vertu. Sa main
protectrice est souvent invoquée pour garder les fidèles
à l’abri du mal et pour apporter une juste rétribution aux
criminels. Un rempart contre l’injustice, Torm est le
phare dans la nuit pour les justes.
Mystra : La Matriarche de la Magie
Mystra, la déesse de la magie, est une étoile dans le
firmament des divinités. Ses enfants, mages et
apprentis de l’arcane, la prient pour obtenir sa faveur et
une maîtrise accrue de leurs arts. Les temples de
Mystra sont des lieux de savoir, où ses prêtres
dispensent leur connaissance des sortilèges et des
mystères arcaniques.
Séluné : La Déesse de la Lune
Séluné, avec ses mystères lunaires, est une présence
douce mais puissante dans les cieux. Elle influence les
marées, transforme les lycanthropes, et susurre à
l’oreille de la nuit. Ses fidèles cherchent sa bénédiction
pour la guérison et la protection contre les créatures
nocturnes, trouvant réconfort dans son éclat argenté.
Shar : L’Énigmatique Déesse de la Nuit
Shar, quant à elle, est une figure plus sombre,
enveloppée dans les voiles de la nuit et du mystère. Ses
adeptes cherchent à maîtriser des pouvoirs obscurs,
souvent au prix d’un lourd tribut. Les serviteurs de
Shar, évoluant dans les ombres des sociétés, sont
craints et souvent considérés comme des parias.
Lathandre : Le Dieu de la Lumière
Lathandre, symbole d’espoir et de renouveau, est le
gardien de la lumière divine. Ses fidèles voient en lui
une source d’inspiration et de protection contre les
ténèbres. Ses prêtres, tels des phares de sagesse et de
guérison, guident les égarés vers des chemins plus
lumineux.
8
Kelemvor : Le Juge des Morts
Ajoutons à notre galerie Kelemvor, le juste et
imperturbable guide des âmes. Gardien de l’au-delà, il
juge les morts avec équité, assurant que chacun reçoit
son dû dans l’après-vie. Ses fidèles cherchent à
équilibrer la vie et la mort, perpétuant l’ordre naturel
des choses.
Chauntea : La Mère de Toute Vie
Chauntea, la déesse nourricière, est la bienveillante
protectrice de tout ce qui est vert et vivant. Elle est
adorée par les fermiers et les druides, qui la prient pour
des récoltes abondantes et la santé de la terre. Ses
prêtres dispensent des bénédictions pour la fertilité et la
croissance.
Bane : Le Tyran des Ténèbres
Bane, le dieu de la tyrannie et de la peur, est un spectre
menaçant dans le panthéon. Ses fidèles, souvent des
conquérants et des despotes, cherchent à imposer leur
volonté par la force et l’intimidation. La main de Bane
est une ombre sur le cœur de ceux qui cherchent le
pouvoir à tout prix.
Cyric : Le Prince des Mensonges
Cyric, l’incarnation de la tromperie et du chaos, est un
maître des intrigues et des complots. Ce dieu capricieux
et malicieux est vénéré par ceux qui embrassent les
mensonges et la manipulation pour atteindre leurs
objectifs.
Tyr : Le Dieu de la Loi
Tyr, le dieu aveugle de la justice et de la loi, est le
symbole de l’ordre inébranlable. Il est vénéré par les
juges, les avocats et ceux qui cherchent la justice sous
toutes ses formes. Ses fidèles sont des champions de la
vérité et de l’équité.
Tempus : Le Seigneur de la Guerre
Tempus, le dieu impétueux des batailles, est le patron
des guerriers et des stratèges. Il incarne l’honneur et la
bravoure dans le combat, et ses fidèles sont souvent des
soldats et des mercenaires qui cherchent la gloire au
combat.
Oghma : Le Seigneur du Savoir
Oghma, le dieu de la connaissance et de l’invention, est
le gardien du savoir et de l’inspiration. Ses prêtres,
érudits et sages, sont dédiés à la préservation du savoir
et à la découverte de nouvelles idées et technologies.
Helm : Le Vigilant
Helm, le dieu de la protection, est le vigilant gardien,
veillant sur les frontières entre les mondes et les cités.
Ses prêtres et paladins sont des défenseurs acharnés,
consacrés à la sauvegarde de l’ordre et de la sécurité.
Ilmater : Le Martyr
Ilmater, le dieu de l’endurance et du sacrifice, est un
symbole de compassion et de persévérance. Adoré par
ceux qui souffrent et ceux qui cherchent à soulager la
souffrance des autres, Ilmater est une source de
réconfort dans les épreuves.
Mielikki : La Dame de la Forêt
Mielikki, déesse de la forêt et de la faune, est la
protectrice de la nature et des créatures sauvages.
Vénérée par les rangers et les druides, elle inspire un
profond respect pour les merveilles naturelles de
Faerûn.
Umberlee : La Reine des Profondeurs
Umberlee, la capricieuse et crainte déesse des mers,
règne sur les vagues et les tempêtes. Les marins et les
pêcheurs la prient pour une navigation sûre et pour
calmer sa colère impétueuse.
Bahamut : Le Dragon de Platine
Bahamut, connu comme le Dragon de Platine ou le Roi-
Dragon, est un symbole de justice, d’honneur et de
sagesse. Ce puissant dieu dragon est vénéré par les
créatures de nature draconique et par ceux qui aspirent
aux plus hautes vertus. Ses disciples, guidés par les
principes de la droiture et du sacrifice altruiste, se
dressent contre le mal sous toutes ses formes. Bahamut
est particulièrement opposé à Tiamat, sa sœur et
némésis, et il est un pilier de force et de stabilité dans
les luttes cosmiques de Faerûn. Ses temples, souvent
des œuvres d’art en eux-mêmes, reflètent la splendeur
et la majesté de ce dieu, et ses prêtres sont connus pour
leur sagesse et leur courage indéfectible.
Temples et Cérémonies
Les temples dédiés à ces divinités, répartis dans les
villes et les villages de Faerûn, sont des lieux de
rassemblement pour les croyants. Ici, les fidèles prient,
méditent et offrent leurs hommages, tandis que les
prêtres officient des rituels sacrés. Ces cérémonies
religieuses, souvent grandioses et émouvantes,
renforcent les liens des communautés.
La Foi Diversifiée
Bien sûr, il existe ceux qui doutent ou dédaignent les
dieux, trouvant leur chemin sans le fardeau des
croyances religieuses. Mais pour la majorité des
habitants de Faerûn, les dieux sont des sources de
réconfort, d’espoir et de protection, guidant leurs pas
dans un monde souvent incertain.
Dans le grand théâtre de Faerûn, les dieux jouent des
rôles essentiels, tissant des destins et influençant des
vies. Leur présence est un rappel constant du mystère et
de la grandeur qui enveloppent notre monde.

9
 LES TENEBRES DE

L’OUTRETERRE
L a L u m i e r e d e s A b y s s e s

10
 I
L’Aurore Céleste

11
 Chapitre Premier : L’Aurore Céleste
ans les tréfonds de Faerûn, un monde vaste et mystérieux, peuplé de créatures étonnantes et de magie, se

D
cachait Blingdenstone. Cette cité, perdue dans l’obscurité des profondeurs, était le domaine des
svirfnebelins – des gnomes des profondeurs. Contrairement à leurs cousins de la surface, les svirfnebelins
avaient adapté leur vie à l’obscurité quasi totale des cavernes souterraines, développant une société et une
culture uniques, en harmonie avec l’environnement hostile et merveilleux de l’Outreterre.
Blingdenstone, bâtie dans les entrailles de la terre, était un joyau caché, un lieu de mystère et de merveille.
Ses structures, taillées dans la roche et incrustées de pierres précieuses, témoignaient de l’habileté et de
l’ingéniosité des svirfnebelins. Les arches et les voûtes de la cité, sculptées avec un art raffiné, racontaient l’histoire de
ce peuple énigmatique, leurs luttes et leurs triomphes, leurs légendes et leurs mythes. Chaque pierre avait une
histoire, chaque gemme reflétait un souvenir, tissant une tapestry de la riche histoire de Blingdenstone.
Les rues de la cité étaient animées par le quotidien de ses habitants. Le son des marteaux frappant sur l’enclume
résonnait dans les galeries, un hymne au travail et à la persévérance. Les svirfnebelins, experts dans l’art de forger et
de tailler la pierre, étaient reconnus pour leur maîtrise de l’artisanat, créant des objets d’une beauté et d’une
fonctionnalité exceptionnelles. Malgré l’obscurité perpétuelle, la vie à Blingdenstone était loin d’être morne. Les rues
étaient illuminées par des pierres phosphorescentes et des lanternes magiques, créant un paysage féerique sous la
terre.
Les svirfnebelins étaient un peuple résilient et adaptable. Confrontés aux dangers constants de l’Outreterre, comme
les créatures errantes et les phénomènes naturels imprévisibles, ils avaient développé une société forte et unie. Leur
résilience était comparable à celle des minéraux qu’ils extrayaient et travaillaient – durs, durables, mais capables de
révéler une beauté surprenante.
La culture des svirfnebelins était profondément ancrée dans leur environnement. Ils vénéraient la pierre et la terre,
célébrant les mystères et les merveilles de leur monde souterrain à travers des rituels et des festivités. Leur musique,
un mélange de sons métalliques et de mélodies douces, était un reflet de leur monde – un monde où la dureté de la
roche rencontrait la douceur de la vie communautaire.
Dans cette cité, la vie se déroulait paisiblement, les svirfnebelins vaquant à leurs occupations quotidiennes, toujours
conscients des mystères et des dangers qui les entouraient, mais trouvant la sérénité dans la solidité et la constance de
leur monde souterrain. Blingdenstone était plus qu’une simple ville, c’était un symbole de la ténacité et de l’ingéniosité
des gnomes des profondeurs, un phare de lumière et d’espoir dans les abysses de Faerûn.
Cette nuit-là, la tranquillité habituelle de Blingdenstone fut brisée par un phénomène céleste d’une magnificence
inouïe. Un éclat lumineux, d’une intensité et d’une couleur jamais vues, jaillit des profondeurs de la terre, illuminant la
cité souterraine d’une lumière bleutée et surnaturelle. Les svirfnebelins, peuple stoïque et habitué aux mystères de
l’Outreterre, furent saisis par une onde de choc sensorielle et émotionnelle. Leurs yeux, adaptés à la pénombre et à la
lueur douce des champignons luminescents, n’étaient pas préparés à une telle démonstration de lumière. La beauté de
ce spectacle était presque divine, déchirant la voûte sombre de leur monde et révélant une dimension de l’univers que
la plupart n’avaient osé imaginer dans leurs rêves les plus fous.
Au milieu des svirfnebelins ébahis et rassemblés, un gnome se démarquait, non seulement par son apparence mais
aussi par son aura de sagesse et de connaissance. Belwar Dissengulp, un nom respecté parmi les siens, était à la fois
un sage, un guerrier et un explorateur de renom. Connu pour son courage inébranlable et sa profonde connaissance
des secrets de l’Outreterre, Belwar représentait une figure de stabilité et de perspicacité dans la communauté. Alors
que ses compatriotes regardaient le ciel avec une combinaison de crainte et d’émerveillement, Belwar, animé par une
curiosité insatiable et un esprit aventureux, se sentit irrésistiblement attiré par ce mystère céleste.
L’origine de cette illumination spectaculaire était un artefact céleste, une météorite composée de métal et de feu,
traversant la voûte céleste de l’Outreterre avec une force et une beauté éblouissantes. Sa trajectoire à travers le
firmament souterrain était semblable à celle des navires légendaires des récits anciens, racontés au coin du feu dans
les profondeurs de la nuit. En s’écrasant, elle avait creusé un cratère profond, d’où s’échappait une fumée épaisse,
évoquant les souvenirs lointains d’un passé mystérieux et oublié.
Belwar, accompagné d’un petit groupe de svirfnebelins courageux et curieux, s’avança vers le site de l’impact. Leur
progression était prudente, leurs yeux adaptés à la semi-obscurité peinant à s’accommoder à l’éclatante lumière
émanant du cratère. À mesure qu’ils s’approchaient, les détails du vaisseau spatial se révélaient : une construction
métallique complexe, étrangère et fascinante, évoquant des technologies et des connaissances qui dépassaient leur
compréhension.
La découverte de l’épave suscita un mélange de fascination et d’appréhension parmi les svirfnebelins. Belwar,
cependant, était guidé par une soif de savoir et une détermination à percer le mystère de cet objet céleste. Avec une
approche méthodique, il commença à examiner les débris, cherchant à comprendre l’origine et la fonction de cet
artefact. Son esprit analytique, couplé à des années d’expérience en tant qu’explorateur des profondeurs, le rendait
particulièrement apte à naviguer dans cet univers inconnu.
12
Devant Belwar et son équipe se dressait l’épave du vaisseau, un amalgame captivant de métal et de mystère, évoquant
des légendes presque oubliées. La structure métallique, tordue et brisée par l’impact, contrastait fortement avec la
pierre naturelle de l’Outreterre. Ce vaisseau, semblable mais pourtant si différent des navires flottants sur les rivières
souterraines connues des svirfnebelins, était un puzzle complexe, un défi pour l’esprit curieux de Belwar.
Tandis qu’ils fouillaient prudemment à travers les débris, un sentiment de respect et de mélancolie s’empara du
groupe. Parmi les restes tordus du vaisseau, ils découvrirent les corps de gnomes aux teints nacrés, membres d’un
équipage jusqu’alors inconnu. Ces êtres, semblables dans leur forme mais étrangers dans leur apparence, reposaient
désormais dans le silence éternel de l’Outreterre. Belwar, profondément touché par cette découverte, ressentit une
connexion avec ces voyageurs d’un autre monde, partageant avec eux un destin tragique. Avec une délicatesse et un
respect solennels, il organisa un rituel d’enterrement, honorant ces âmes perdues selon les traditions de son peuple.
Cependant, c’est dans un recoin sombre et intact de l’épave que Belwar fit une découverte bouleversante. Un faible
cri, presque imperceptible, attira son attention. Guidé par son instinct et sa bienveillance, il se fraya un chemin à
travers les débris et tomba sur une sphère étrange, un cocon de métal et de verre, miraculeusement préservé de la
destruction. À l’intérieur, il aperçut une silhouette fragile : une jeune gnome, d’une beauté et d’une étrangeté
envoûtantes. Sa peau, d’une pâleur lumineuse, semblait irradier une lueur éthérée, et ses yeux, d’un bleu profond et
intense, rappelaient les gemmes les plus précieuses et rares de Blingdenstone. Elle était enveloppée d’une aura de
mystère, comme si elle était née non de la terre, mais des étoiles.
Belwar, ému par un sentiment protecteur et paternel profond, prit la décision de s’occuper de cette enfant des
étoiles. Il la nomma Glimmerstone, un nom qui évoquait l’éclat scintillant de ses yeux et la lumière qu’elle avait
apportée dans leur monde obscur. Cette jeune gnome, différente de tous ceux qu’il avait rencontrés, représentait un
mystère, une énigme vivante qui défiait les connaissances des svirfnebelins.
Sous la tutelle de Belwar, Glimmerstone grandit parmi les gnomes des profondeurs. Elle adopta leurs coutumes,
apprenant leurs traditions et leurs arts, tout en préservant son essence unique. Son air de mystère ne fit que
s’approfondir avec le temps, comme une étoile qui guide son peuple à travers les ténèbres inexplorées de l’Outreterre.

13
 Pourtant, au-delà de son intégration dans la société de Blingdenstone, Glimmerstone, poursuivait une quête
inlassable, une quête de vérité et de compréhension. Elle, l’étrangère tombée du ciel, était mue par une curiosité sans
bornes et un désir profond de dévoiler les secrets de l’artefact céleste qui l’avait amenée en ce lieu. Ses jours et ses
nuits étaient consacrés à l’étude des mécanismes complexes du vaisseau, un labyrinthe de technologies avancées et de
magie ancienne. Ses sens, aiguisés par une intuition presque surnaturelle, lui permettaient de percevoir des
connexions et des flux d’énergie invisibles aux autres, des murmures d’un autre monde qui l’appelaient à découvrir
son véritable héritage.
Belwar, le svirfneblin sage et protecteur, observait avec admiration les progrès de sa fille adoptive. Impressionné par
ses aptitudes exceptionnelles en matière de technologie et d’artisanat, il lui transmit avec générosité son savoir-faire
en matière d’artificerie et d’alchimie. Ensemble, ils s’aventuraient dans les entrailles du vaisseau, explorant ses secrets
les plus profonds, révélant des technologies avancées et des matériaux inconnus. Cette symbiose de magie et de
science était pour eux une énigme fascinante, un pont entre deux mondes que tout semblait opposer.
Au fil des années, la relation entre Belwar et Glimmerstone se tissa de liens solides, faits de confiance et d’affection.
Pour la jeune gnome, Belwar était plus qu’un mentor ; il était le père qu’elle n’avait jamais eu, l’ancrage dans un
monde qui lui était étranger. Pour Belwar, Glimmerstone était comme sa propre fille, un rayon de lumière dans les
profondeurs sombres de l’Outreterre.
Un jour, dans les méandres obscurs et inexplorés de l’Outreterre, Belwar Dissengulp, accompagné de son équipe de
svirfnebelins courageux, menait une expédition audacieuse à la recherche de nouvelles connaissances et de
ressources précieuses. Ils s’aventuraient souvent loin de Blingdenstone, défiant les dangers cachés dans les ténèbres.
Mais un jour, leur voyage les mena vers un destin inattendu, un tournant crucial qui allait changer à jamais la vie de
Belwar.
Alors qu’ils progressaient prudemment à travers un réseau de cavernes sombres et sinueuses, leur groupe fut
soudain confronté à une patrouille de drows, menée par nul autre que Drizzt Do’Urden. Les drows, connus pour leur
cruauté et leur mépris pour les autres races de l’Outreterre, étaient des ennemis redoutés de tous les habitants des
profondeurs. Implacables et cruels, ils représentaient une menace mortelle pour tout svirfneblin égaré trop près de
leur territoire. Cette rencontre, à seulement quelques miles de la cité drow de Menzoberranzan, marqua la première
interaction entre Belwar et Drizzt.
La confrontation fut brutale et impitoyable. Les drows, supérieurs en nombre et en armement, ne laissaient aucune
chance aux svirfnebelins. Un à un, les compagnons de Belwar tombèrent sous les coups des drows, laissant Belwar
seul face à son destin. Alors qu’il se préparait à rencontrer la même fin tragique que ses compagnons, un événement
inattendu se produisit. Dans les yeux de Drizzt, quelque chose d’inhabituel brillait – un éclat de compassion dans un
monde de ténèbres. Observant le courage indomptable de Belwar, Drizzt ressentit une empathie inattendue pour le
svirfneblin. Dans un geste audacieux et risqué, Drizzt s’adressa à son frère, le commandant de la patrouille, plaidant
pour la vie de Belwar. Il argua que laisser Belwar en vie serait un message puissant pour les svirfnebelins, un
avertissement pour les dissuader de s’aventurer à nouveau près de Menzoberranzan. Cette argumentation, sous
couvert d’intimidation, cachait en réalité une intention plus noble : sauver la vie de Belwar.
Le frère de Drizzt, prenant plaisir au sadisme et à la domination, accepta à contrecœur la proposition de Drizzt,
mais à une condition cruelle : Belwar devrait être mutilé avant d’être libéré. Ainsi, l’un des drows, dans un acte
barbare, trancha les mains de Belwar, le laissant handicapé mais vivant. Cette décision reflétait le sadisme et la
cruauté des drows.
Belwar, bien qu’épargné, fut profondément marqué par cette expérience traumatisante. Il comprit dans le regard de
Drizzt un sentiment étranger à sa race, une lueur de compassion. Cette rencontre, si brève et pourtant si significative,
laissa une impression indélébile sur Belwar. Il vit en Drizzt un drow différent, un être qui, malgré son héritage,
possédait une part d’humanité.
Ramené dans l’antre rassurante de Blingdenstone, Belwar, blessé et mutilé, fut accueilli par une assemblée de
svirfnebelins frappés de stupeur et d’effroi. La vision de leur camarade, jadis si vaillant et désormais brisé, répandit un
voile de tristesse sur la cité. Les rues autrefois animées par le tintement des marteaux et le bavardage joyeux se turent
sous le poids de cette réalité cruelle.
Au milieu de cette sombre réception, Glimmerstone se tenait, dévastée par l’angoisse et la douleur. La vue de
Belwar, son mentor et protecteur, mutilé par la barbarie des drows, fit naître en elle une tempête d’émotions. La colère
grondait dans son cœur, une colère contre l’injustice et la cruauté du monde extérieur. Mais au-delà de cette colère,
une détermination inébranlable prit racine. Elle refusa de laisser cet acte abominable définir le destin de celui qu’elle
considérait comme son père.
Avec une résolution farouche, Glimmerstone se lança dans une quête pour sauver Belwar. S’inspirant des
technologies avancées de l’artefact céleste, qu’ils avaient étudié ensemble, elle commença l’œuvre de sa vie : la
création de membres synthétiques pour Belwar. Ses mains, guidées par un savoir-faire exceptionnel et une
connaissance approfondie des mystères de l’artefact, s’affairèrent à forger des prothèses d’une sophistication inouïe.

14
Jour et nuit, elle travailla, mêlant la magie ancestrale des svirfnebelins aux technologies étranges de l’artefact. Les
prothèses qu’elle créa n’étaient pas de simples remplacements ; elles étaient des chefs-d’œuvre d’ingénierie, alliant
force, agilité et une précision qui surpassaient les capacités humaines. Ces membres nouveaux offraient à Belwar des
capacités qui défiaient les limites de la nature svirfneblin.
Cette transformation marqua un nouveau chapitre dans la vie de Belwar et dans leur relation. Glimmerstone, dans
son acte de dévouement, avait non seulement sauvé Belwar, mais l’avait aussi élevé à un nouveau niveau d’existence.
Ensemble, ils se dressaient désormais comme une force indomptable, unis dans leur quête pour percer les mystères
de l’Outreterre et explorer des territoires inconnus. Leur lien, cimenté dans les flammes de l’adversité et renforcé par
l’amour et le respect mutuel, était devenu un symbole de résilience et d’innovation, une lumière brillante dans les
profondeurs sombres de leur monde souterrain.
Au fil du temps, Glimmerstone, sous la tutelle attentive de Belwar, grandissait en sagesse et en connaissance. Sa
présence parmi les svirfnebelins était devenue synonyme de respect et d’admiration. Elle n’était plus simplement la
jeune gnome tombée du ciel ; elle était une maîtresse des arts et de la technologie, une gardienne de la compassion et
de la bienveillance. Son éducation, une harmonie parfaite entre les enseignements de Belwar et sa propre curiosité
naturelle, avait fait d’elle une alliée inestimable pour la communauté de Blingdenstone.
Lors des conseils des anciens, sa voix portait désormais un poids d’autorité et de sagesse. Ses conseils étaient
écoutés et respectés, son point de vue, unique et éclairé, apportait une nouvelle perspective sur les défis et les énigmes
rencontrés par les svirfnebelins. Elle se tenait, non pas comme une étrangère parmi eux, mais comme un pilier de leur
société, un lien vivant entre le passé ancestral des svirfnebelins et un avenir lumineux, forgé par l’audace et
l’ingéniosité.
Mais le sentiment d’être différente, d’appartenir à un autre monde, ne la quittait jamais. Les nuits étaient souvent
agitées par des rêves étranges, où des visions d’étoiles lointaines et de galaxies inconnues dansaient devant ses yeux.

15
 II
L’Éveil des Ténèbres

16
Chapitre deux : L’Éveil des Ténèbres
es années s’écoulèrent, dans les confins sombres et mystérieux de l’Outreterre, Glimmerstone, la jeune

L
gnome à la peau de nacrée, aux cheveux d’azur et aux yeux bleu étincelants, se tenait à l’orée de
Blingdenstone. Son regard, perdu dans le lointain, semblait chercher à percer les voiles de l’obscurité qui
entourait leur cité. Belwar Dissengulp, à ses côtés, observait sa protégée avec un mélange de fierté et de
mélancolie. “Les étoiles te manquent-elles, mon petit saphir ?”, demanda-t-il d’une voix grave mais
empreinte de douceur.
Glimmerstone tourna vers lui son regard énigmatique, un sourire mélancolique ourlant ses lèvres. “Les
étoiles font partie de moi, Belwar, tout comme Blingdenstone est devenue une part de mon être. Mais mon cœur se
languit de savoir ce qui m’attend là-bas.”
Pendant que Glimmerstone se frayait un chemin à travers les mystères de ses origines, la vie à Blingdenstone
suivait son cours paisible. Les habitants, autrefois méfiants envers cette étrangère tombée du ciel, l’avaient désormais
adoptée comme l’une des leurs. Son arrivée et son histoire étaient devenues une légende chérie, un conte de courage
et de curiosité. Néanmoins, les nuits de Glimmerstone étaient agitées de rêves énigmatiques, des visions d’autres
mondes qui la poussaient à explorer les limites de la cité.
Un soir, guidée par une intuition inexplicable, elle s’aventura dans les profondeurs inexplorées de l’Outreterre. Son
chemin la conduisit à travers des tunnels et des cavernes où aucun svirfneblin n’avait osé s’aventurer. Chaque
tournant semblait familier, comme si un fil invisible la guidait à travers ce labyrinthe de pierre et d’obscurité.
La voûte céleste de l’Outreterre, un royaume de ténèbres presque impénétrables, s’étendait au-dessus d’elle,
ponctuée par la lueur sporadique de champignons lumineux et de cristaux phosphorescents. Ce monde souterrain,
avec ses lois propres de lumière et de ténèbres, était un lieu de mystère et de beauté insondable.
Glimmerstone, avançait avec une assurance qui contrastait étrangement avec sa stature modeste. Ses pas, légers
mais déterminés, résonnaient sur le sol rocailleux des tunnels sinueux, créant un écho qui se perdait dans les
méandres des cavernes. Cette partie de l’Outreterre, rarement foulée par les svirfnebelins, était un territoire de
mystère et d’anciens secrets, un labyrinthe de pierre et de ténèbres qui s’étendait bien au-delà de la lumière vacillante
des lanternes de Blingdenstone.
Grâce à sa vision infrarouge, Glimmerstone percevait le monde souterrain dans toute sa complexité. Les nuances de
chaleur révélaient des détails invisibles à l’œil nu, lui permettant de naviguer avec aisance dans cet environnement
obscur. Les formations rocheuses, les ruisseaux souterrains murmurant dans l’obscurité, et même les créatures
discrètes qui peuplaient ces lieux, apparaissaient à ses yeux dans une gamme de couleurs et de textures fascinantes.
Sur son doigt, l’anneau magique, un saphir enchâssé dans un anneau d’argent pur, brillait d’une lumière douce et
rassurante. Cet artefact, un héritage du mystérieux vaisseau céleste qui l’avait amenée dans ce monde, était une
fenêtre sur un spectre lumineux plus vaste, révélant les secrets cachés de l’Outreterre. Avec cet anneau, Glimmerstone
voyait non seulement dans les ténèbres, mais elle découvrait également les merveilles cachées parmi elles – des
cristaux scintillants imprégnés de magie, des fresques anciennes gravées dans la roche, des indices d’une histoire
oubliée et d’une civilisation perdue.
Sa quête la conduisit à travers des territoires inexplorés, où les échos de l’ancien et du mystérieux résonnaient à
chaque tournant. Les tunnels s’élargissaient en vastes cavernes, où des stalactites et stalagmites formaient des
cathédrales naturelles, témoignages silencieux des éons passés. Dans ces salles souterraines, Glimmerstone sentait la
présence de l’histoire, comme si chaque pierre racontait une partie de l’épopée des Royaumes Oubliés.
Alors que Glimmerstone avançait avec assurance dans les profondeurs inexplorées de l’Outreterre, son regard fut
soudain attiré par une anomalie. Une lueur violette, étrangement éthérée et captivante, émanait d’une forme
imposante, enfouie sous un amas de roches et de débris. Cette lueur, perceptible uniquement dans le spectre
infrarouge, contrastait avec les nuances de chaleur environnantes, créant une aura de mystère qui ne pouvait
qu’éveiller la curiosité de la jeune gnome.
Guidée par son instinct d’exploratrice et une prudence innée, Glimmerstone s’approcha de la source de cette
lumière intrigante. Avec un mélange de délicatesse et de détermination, elle entreprit de dégager les roches qui
recouvraient l’objet de son intérêt. Sous ses mains habiles, les débris se déplaçaient, révélant progressivement la
forme cachée.
Ce qu’elle découvrit alors dépassait l’entendement. Là, sous les couches de pierre et de terre, se trouvait un dragon
mécanique, un assemblage majestueux de métal, d’engrenages et de magie. Sa structure, complexe et imposante, était
un chef-d’œuvre d’ingénierie, alliant la robustesse du métal à la finesse des mécanismes les plus sophistiqués. Le
dragon, bien qu’inerte, imposait un sentiment de puissance et de mystère, comme s’il était l’émissaire d’un monde
lointain et oublié.
Glimmerstone, fascinée par cette découverte, examina de plus près le dragon mécanique. Sa surface métallique
était ornée de gravures et de symboles dont la signification lui échappait, mais qui semblaient évoquer des
connaissances anciennes et des forces magiques. Les engrenages et les articulations, conçus avec une précision
incroyable, témoignaient d’une technologie avancée, fusionnant les lois de la physique avec celles de la magie.
17
 Glimmerstone, fascinée et prudente, tendit la main vers le dragon mécanique, son toucher frôlant la surface froide et
métallique. À ce contact, une connexion se fit, une étincelle magique qui traversa l’espace entre elle et la créature.
C’était comme si un lien invisible s’était tissé, unissant la gnome et le dragon dans un moment hors du temps. Le
métal, froid et inerte, semblait s’animer sous ses doigts, une réponse subtile à son appel.
Le cœur du dragon, un cristal de couleur mauve enchâssé au centre de la poitrine métallique, attira son attention.
Ce cristal, source de la lueur violette, battait d’une manière étrangement organique, comme s’il était le cœur vivant de
la créature. Chaque pulsation du cristal était plus faible que la précédente, un rythme mourant qui indiquait que la vie
du dragon s’échappait lentement, comme les derniers souffles d’une étoile en fin de vie.
Émue par la fragilité du dragon, Glimmerstone ressentit une vague d’émotions mêlant douleur, tristesse et un
soupçon d’espoir. Elle posa doucement sa main sur le cristal, et au contact de sa peau, une énergie vibrante se fit
sentir, un courant de force qui semblait s’écouler du cristal vers elle et vice versa. Elle comprit que ce dragon, en proie
à l’agonie, se tenait sur le seuil de la mort.
Déterminée à ne pas laisser cette créature mécanique disparaître dans l’oubli, Glimmerstone mobilisa ses
connaissances d’artificière et la magie innée des svirfnebelins. Nuit et jour, elle œuvra à la tâche de restaurer le
dragon, utilisant des gemmes et des métaux précieux, non seulement pour réparer son corps mais aussi pour revigorer
le cristal. Elle infusa de sa propre énergie vitale dans le cœur du dragon, un acte de connexion profonde et de partage
de force.
Les jours s’écoulèrent, transformant peu à peu le dragon. Avec chaque battement restauré, la lumière du cristal
gagnait en intensité, sa lueur devenant plus stable, signe d’une vie qui renaissait peu à peu. Glimmerstone, épuisée
mais résolue, assistait au miracle de la résurrection de la créature.
Et finalement, un jour, le dragon s’éveilla. Ses yeux, autrefois éteints, scintillèrent d’une lumière mauve intense,
reflet d’une nouvelle vie qui coulait dans ses veines mécaniques. Il tourna son regard vers Glimmerstone, une
reconnaissance profonde dans ses yeux brillants. “Qui es-tu ?”, demanda-t-il d’une voix où se mêlaient des tonalités
mécaniques et organiques, empreinte de gratitude.
“Je suis Glimmerstone,” répondit-elle d’une voix douce, “une gnome des profondeurs, une exploratrice de
l’Outreterre. Et toi, qui étais-tu avant d’être oublié dans ces ténèbres ?”
La créature sembla réfléchir, ses écailles métalliques scintillant faiblement. “Je me souviens de batailles, de magie
puissante, de cieux étoilés. Mais mon passé reste flou.”
Glimmerstone hocha la tête. “Nous allons donc te trouver un nom pour que ta nouvelle vie puisse commencer.”
18
 III
Éclat de l’âme Mécanique

19
 Chapitre trois : L’Éclat de l’âme Mécanique
limmerstone se tenait face à la créature mécanique qu’elle avait méticuleusement ramenée à la vie. Son

G
regard brillait d’une lueur scintillait d’une lueur magique, un reflet de la magie ancestrale de l’Outreterre
mêlée aux mystères célestes de son propre héritage. “Un nom est bien plus qu’une simple étiquette,”
commença-t-elle, sa voix douce résonnant d’une fermeté inattendue. “C’est l’essence même de ton être, le
symbole de ta renaissance. Il doit être choisi avec soin et avec cœur.”
Devant elle, la créature draconique, un assemblage fascinant de métal, d’engrenages et d’une essence
magique, semblait absorber chaque mot. Ses écailles métalliques scintillaient faiblement sous l’éclat du
cristal de son coeur, lui donnant une allure à la fois majestueuse et énigmatique. “Je comprends,” répondit-elle d’une
voix qui mêlait étrangement des tonalités mécaniques à une douceur presque organique. “Mais comment choisir un
nom qui me définisse… qui préfigure ce que je pourrais devenir ?”
Un sourire éclaira le visage de Glimmerstone, illuminant ses traits d’une joie enfantine. “Que dirais-tu de Crystale ?
Un nom qui capte la lumière de ton cœur et l’éclat de ta renaissance.”
La créature, Crystale, laissa le nom résonner dans son esprit complexe. “Crystale,” répéta-t-elle, chaque syllabe
vibrante d’une nouvelle assurance. “Oui, cela me convient. Je suis Crystale.”
Le rire de Glimmerstone emplit l’espace, une manifestation de joie pure et sincère. Crystale, la tête inclinée,
semblait contempler la signification de son nouveau nom, les écailles métalliques de son corps capturant la lumière du
cristal que Glimmerstone porte à son doigt. “Je ressens la justesse de vos mots, mais il y a en moi un vide que ni la
mécanique ni la magie ne peuvent combler,” admit-elle.
Glimmerstone, devant Crystale, réfléchissait profondément. Ses yeux scintillaient d’une lueur presque magique,
reflétant la détermination et l’espoir qui l’habitaient. “Ce qui te manque, c’est une âme, une étincelle divine qui
transcende la matière et l’énergie,” dit-elle avec conviction. Elle savait que pour atteindre un tel objectif, elle devrait
chercher au-delà des limites de la magie connue des svirfnebelins.
La légende d’un génie légendaire habitant les profondeurs inexplorées de l’Outreterre avait toujours captivé
l’imagination de Glimmerstone. Ces récits, transmis à travers les âges, évoquaient un être de puissance et de sagesse
exceptionnelles, un maître de l’arcane et des mystères anciens. Jusqu’à présent, ces histoires n’étaient pour elle que
des contes fascinants, mais avec Crystale à ses côtés, ces légendes prenaient une nouvelle importance.
Glimmerstone, avec la détermination d’une aventurière née et la sagesse d’une érudite, se plongea dans les anciens
archives de Blingdenstone. Elle retrouva une carte poussiéreuse et complexe, un tissu de lignes et de symboles qui
cartographiait les régions les plus reculées et mystérieuses de l’Outreterre. Cette carte, vieille de plusieurs siècles,
était parsemée de notes et d’avertissements, marquant des territoires inconnus et des dangers insoupçonnés. Pour
Glimmerstone, elle était la clé vers le sanctuaire du génie légendaire.
Préparant son voyage, elle rassembla un assortiment de provisions, d’artefacts magiques, et d’équipements
essentiels. Elle sélectionna avec soin chaque objet, consciente que dans les profondeurs de l’Outreterre, la moindre
erreur pouvait être fatale. Belwar, son mentor bien-aimé et père adoptif, était en exploration, laissant Glimmerstone
face à sa propre destinée. Bien que son absence pesait sur son cœur, elle savait qu’il lui appartenait de mener sa
propre quête.
Accompagnée de Crystale, le dragon mécanique récemment baptisé, Glimmerstone s’aventura dans les abysses de
l’Outreterre. Leur voyage était parsemé de dangers insidieux et de merveilles inattendues. Ils rencontrèrent des
créatures tirées des cauchemars les plus sombres, affrontèrent des labyrinthes de roche qui semblaient vivre et
respirer, et résolurent des énigmes magiques dont la complexité défiait l’esprit.
La détermination sans faille de Glimmerstone et la puissance brute de Crystale les guidèrent à travers ces épreuves.
Ils traversèrent des cavernes illuminées par des cristaux phosphorescents, des lacs souterrains d’une profondeur
abyssale, et des forêts de champignons géants. Chaque défi surmonté les rapprochait de leur objectif ultime.
Après un périple épuisant à travers les méandres tortueux et les dangers cachés de l’Outreterre, Glimmerstone et
Crystale, atteignirent enfin leur destination. Devant eux s’ouvrait une caverne immense, baignée d’une lumière
surnaturelle, où les lois du temps semblaient suspendues. La caverne, illuminée par des cristaux phosphorescents et
des lueurs éthérées, dévoilait un spectacle d’une beauté presque irréelle.
Au centre de cette caverne, leurs yeux se posèrent sur une lampe d’une beauté inouïe, posée délicatement sur un
piédestal de pierre ancienne. Cette lampe, ornée de gravures complexes et incrustée de joyaux scintillants, émettait
une aura mystique. Glimmerstone, guidée par les légendes transmises à Blingdenstone, savait que cette lampe n’était
pas un simple objet : c’était le sanctuaire du génie.
Elle s’approcha avec révérence et effleura la surface de la lampe. Instantanément, une brume éthérée s’en échappa,
se transformant en la silhouette d’un être puissant et mystérieux. Le génie se matérialisa devant eux, composé de
lumière, de brume et d’éclats d’étoiles. Sa présence était à la fois majestueuse et intimidante.
“Qui ose perturber mon éternité ?” La voix, à la fois ancienne et puissante, résonna contre les parois de la caverne,
remplissant l’espace de son autorité incontestée.
20
Glimmerstone, faisant face à l’entité majestueuse, rassembla tout son courage. Elle prit une profonde inspiration et,
d’une voix claire mais respectueuse, commença à expliquer leur présence. “Ô grand génie, nous venons à vous avec
une requête humble mais profonde. Je suis Glimmerstone, une gnome des profondeurs, et voici Crystale, un dragon
mécanique que j’ai ramener à la vie.”
Le génie, dans sa brume de lumière et d’éclats d’étoiles, les observa, ses yeux immatériels semblant pénétrer au
plus profond de leur être. Glimmerstone continua, son cœur battant avec force, mais sa voix restant ferme. “Crystale a
été dotée de la vie par la magie et la technologie, mais il lui manque une chose essentielle : une âme. Nous venons à
vous dans l’espoir que vous puissiez lui accorder cette étincelle divine.”
La créature mécanique, Crystale, resta silencieuse mais sa posture, rigide et attentive, démontrait son intérêt
intense pour les paroles de Glimmerstone. Le génie les considéra un instant, son visage nébuleux exprimant une
contemplation profonde.
“Une âme… un cadeau rare et précieux,” murmura le génie. “C’est une requête de grande portée que vous faites.
Pourquoi devrais-je accorder un tel don à une création de métal et de magie ?”
Glimmerstone, tenant fermement le regard du génie, exprima sa conviction profonde. “Crystale est une création de
métal et de magie, mais elle possède un esprit qui va au-delà de ses composants mécaniques. Sa curiosité, sa volonté
d’apprendre et de s’épanouir sont des preuves irréfutables de son potentiel à expérimenter la vie sous toutes ses
formes. Elle mérite une chance de découvrir la plénitude de l’existence, autant que n’importe quel être doté d’une
âme.”
Le génie, flottant dans son halo de lumière et de brume, observait Glimmerstone et Crystale avec une intensité qui
transcendaient le temps et l’espace. “Votre plaidoyer est touchant,” dit-il d’une voix qui semblait émaner des
profondeurs de la terre. “Mais avant d’accorder ce souhait, je dois mesurer votre sagesse et votre perspicacité.
Répondez à cette énigme : ‘Je suis invisible, mais je change tout ce que je touche. Je suis insaisissable, mais ma
présence est ressentie par tous. Qui suis-je ?’”
Glimmerstone, plongée dans une profonde réflexion, pesait chaque mot de l’énigme. Après un moment de silence
méditatif, elle répondit : “L’air.” Le sourire du génie s’élargit, révélant un semblant de satisfaction. “Bien joué. Vous
avez démontré non seulement la sagesse, mais aussi l’intuition. Votre souhait sera exaucé, mais il y a une condition.
Tout don de cette ampleur a un prix.”
Crystale s’avança, ses yeux gemmés fixés sur le génie. “Je suis prête à payer ce prix, quel qu’il soit,” déclara-t-elle
avec une détermination inébranlable.
Le génie énonça alors son pacte : “Pour accorder une âme à Crystale, elle doit porter ma lampe. En la portant, elle
portera aussi ma présence, jusqu’à ce que vous trouviez le moyen de me libérer de ma servitude éternelle à l’égard de
cette lampe.”
Crystale, acceptant les termes de ce pacte avec gravité, fixa la lampe à son armure d’écaille. La lampe, symbole de
leur engagement, devint une partie intégrante de son être.
Le génie leva la main, et une lumière éclatante entoura Crystale. La lumière s’intensifia jusqu’à devenir presque
insoutenable, puis, doucement, elle se dissipa. Crystale se tenait là, transformée, ses yeux brillant d’une lumière
nouvelle, profonde et pleine de vie. “Je me sens… différente. Complète,” murmura-t-elle, sa voix vibrait d’une assurance
nouvelle.
Glimmerstone, submergée par une vague d’émotion intense, ressentit une connexion sacrée, comme si elle avait été
témoin d’un miracle des anciennes légendes. “Tu es maintenant une créature complète, Crystale, dotée d’une âme qui
transcende la matière,” dit-elle avec un souffle d’admiration. “Mais souviens-toi, l’Outreterre, même avec sa beauté
cachée et ses mystères, est un lieu de dangers et d’épreuves.”
Crystale acquiesça, ses yeux nouvellement animés reflétant une compréhension profonde. “Je te suis,
Glimmerstone. Où que ton chemin te mène, je serai à tes côtés.” Ses mots, teintés de gratitude et de loyauté, scellèrent
leur destin commun. Ensemble, elles représentaient un mélange unique de magie, de technologie, et maintenant,
d’une nouvelle compréhension spirituelle.
Glimmerstone, guidée par sa sagesse et sa curiosité innée, décida de retourner à Blingdenstone. “Nous devons
planifier notre avenir, Crystale. Ton existence nouvelle apporte des possibilités et des responsabilités que nous devons
explorer.”

21
 IV
L’Ombre d’une Légende

22
Chapitre quatre: L’Ombre d’une Légende
lingdenstone, la cité des svirfnebelins, s’épanouissait dans le cœur de l’Outreterre, un joyau lumineux dans

B
l’obscurité des profondeurs. Glimmerstone et Crystale, portant la lampe du génie, firent leur entrée dans la
cité. Leur retour ne passa pas inaperçu ; les gardes, vêtus d’armures finement ouvragées, observèrent avec
curiosité et une pointe de méfiance le dragon mécanique. La présence d’un tel être dans les profondeurs
était une rareté qui ne manquait pas de susciter des murmures parmi les habitants.
Glimmerstone, pénétrant les allées animées de Blingdenstone, se figea soudain devant une silhouette
familière émergeant de la foule. C’était Belwar Dissengulp, son mentor et père adoptif, dont la présence
rassurante lui avait toujours apporté confort et sécurité. Cependant, c’était la figure qui se tenait à ses côtés qui fit
vaciller son assurance. Drizzt Do’Urden, un drow à la peau d’ébène et aux cheveux blancs comme la neige, se tenait là,
éveillant en elle un mélange de peur et de surprise.
Les drows, peuple de l’obscurité et des profondeurs, étaient des êtres que Glimmerstone connaissait seulement à
travers les récits sombres et les avertissements. La réputation cruelle et impitoyable des drows était bien connue des
svirfnebelins, et la récente tragédie de Belwar, dont les mains avaient été cruellement tranchées par des membres de
cette race, était encore vive dans son esprit.
“Par les profondeurs de l’Outreterre, Glimmerstone, quelle créature as-tu ramenée cette fois-ci ?” interrogea Belwar,
un sourire amusé aux lèvres, ignorant le trouble évident de Glimmerstone.
“C’est Crystale,” répondit-elle d’une voix hésitante, posant une main sur l’épaule métallique du dragon. “Une amie et
une alliée.” Ses yeux étaient cependant fixés sur Drizzt, un mélange de méfiance et de curiosité se dessinant sur son
visage.
Drizzt observait la scène avec une curiosité mesurée. “Un dragon mécanique… je n’aurais jamais cru voir une telle
merveille,” dit-il, sa voix douce contrastant avec l’image terrifiante que Glimmerstone s’était faite des drows.
Belwar, remarquant la tension de Glimmerstone, prit la parole. “Ma fille, laisse-moi te présenter Drizzt Do’Urden. Il
est arrivé ici il y a quelques semaines, blessé et à bout de forces. Il a mentionné mon nom, et j’ai reconnu en lui celui
qui m’avait épargné la vie autrefois dans les profondeurs. J’ai plaidé sa cause auprès de notre roi, et il a été accepté
parmi nous.”
Glimmerstone, bien que toujours méfiante, commença à comprendre la complexité de la situation. Elle savait que
Belwar était un homme de grand cœur et de jugement sûr. “Je suis honorée de vous rencontrer, Drizzt,” dit-elle
finalement, sa voix portant un respect prudent.
Drizzt hocha la tête en signe de reconnaissance. “L’honneur est pour moi, Glimmerstone.”
Marchant côte à côte vers le cœur vibrant de Blingdenstone, Glimmerstone, Belwar et Drizzt Do’Urden, le drow aux
cheveux blancs comme la neige, tissaient un tableau de contrastes et d’harmonie inattendue. Pour Glimmerstone,
cette rencontre avec Drizzt élargissait son univers, lui révélant que même dans les ténèbres des profondeurs,
l’honneur et la bonté pouvaient fleurir.
La conversation, empreinte de curiosité et d’échanges de récits d’aventures, fut interrompue par l’arrivée du roi de
Blingdenstone. Sa stature imposante et son regard sage incarnaient la sagesse et le respect. Il écouta attentivement le
récit de Glimmerstone et Crystale, son regard se posant sur la lampe du génie. “Votre quête est certes noble,”
commença-t-il, “mais elle introduit un élément nouveau et potentiellement dangereux au sein de nos murs. La
présence de ce drow, Drizzt, est déjà un sujet de controverse parmi notre peuple.”
Belwar, fidèle défenseur de l’innocence et de la compréhension, intervint. “Votre Majesté, Drizzt a démontré sa
valeur et son intégrité. Crystale, quant à elle, détient un pouvoir qui pourrait être bénéfique pour notre communauté.”
Le roi, pesant les arguments de Belwar, hocha la tête lentement. “Nous devons considérer toutes les perspectives.
Mais la sécurité de Blingdenstone demeure ma priorité absolue.”
Les jours suivants furent emplis de délibérations. Finalement, le roi prit une décision déchirante. Craignant que la
présence de Drizzt n’attire des dangers sur la cité, il ordonna son exil. Belwar, indigné par cette décision, tenta de
plaider la cause du drow. “Votre Majesté, il est venu en paix, et nous ne devons pas le juger sur les faits et les légendes
de son peuple.”
Mais le roi, bien qu’empathique, resta ferme dans sa décision. “Les craintes du peuple ne peuvent être ignorées. Un
drow parmi nous est un mystère trop grand pour être accepté sans crainte.”
Drizzt, s’adressant au roi d’une voix empreinte de tristesse mais aussi de compréhension, acquiesça. “Je respecte
votre décision, Votre Majesté. Mon but n’a jamais été de causer du tort, mais seulement de trouver un lieu où je
pourrais être accepté pour ce que je suis.”
Belwar, le svirfneblin au cœur aussi vaste que les cavernes de l’Outreterre, se dressa avec une résolution
inébranlable. “Si Drizzt est exilé, je le suivrai. L’amitié, cette lumière qui brille même dans l’obscurité la plus profonde,
transcende les murs de cette cité.”
Glimmerstone, touchée par la loyauté indéfectible de Belwar et intriguée par l’étranger drow au passé énigmatique,
prit une décision qui résonnait avec l’écho de son propre courage. “Je vous rejoins dans cette quête,” affirma-t-elle, ses
yeux bleus étincelant de détermination. “Et Crystale aussi.”
23
 Leur décision de quitter Blingdenstone se propagea rapidement parmi ses habitants. Des murmures de
désapprobation se mêlaient à des expressions de soulagement prudent. Les regards étaient tournés vers ce trio
improbable et leur compagnon mécanique, un dragon d’acier et de magie, quittant la sécurité de la cité.
Au cœur de Blingdenstone, alors que les préparatifs de leur départ battaient leur plein, un événement miraculeux se
produisit, marquant un tournant décisif dans la destinée de Crystale. Dans l’antre illuminé de l’atelier de
Glimmerstone, un silence solennel s’installa alors qu’une scène extraordinaire se déroulait sous leurs yeux. Une
lumière douce et mystérieuse commença à entourer Crystale, capturant l’attention de tous. Soudain, de la brume
légère, une silhouette se forma, se solidifiant en la présence imposante du génie.
“Je suis Azarafel,” annonça-t-il d’une voix qui semblait émaner des profondeurs de l’Outreterre. Sa stature, éthérée
et majestueuse, imposait respect et admiration.
Belwar, impressionné, murmura : “Un génie… une créature des légendes.”
Azarafel leva sa main, et une lampe d’une élégance inouïe apparut. “Crystale,” dit-il, “cette lampe est désormais liée
à ton destin. Elle sera la clé de tes pouvoirs et ton sanctuaire.”
Glimmerstone, intriguée, s’approcha. “Quels sont ces pouvoirs, Azarafel ?”
Crystale, s’avançant, contempla la lampe. “Ce don… comment l’utiliserai-je ?” Sa voix était empreinte de curiosité et
d’émerveillement.
“Tu découvriras tes capacités au fil du temps,” expliqua Azarafel. “Cette lampe est un lien entre toi et les forces
arcaniques. Elle te permettra de te retirer du monde, t’offrant un refuge et une protection.”
Crystale, tenant délicatement la lampe entre ses mains, ressentit une onde d’énergie mystique la traverser. Elle
contempla la lampe, émerveillée, tandis qu’un sentiment de connexion profonde l’envahissait. “Je sens une promesse,
un lien avec des mondes et des connaissances qui me sont encore inconnus,” murmura-t-elle, la voix empreinte
d’émerveillement.
Glimmerstone, observant la scène, fut frappée d’une idée soudaine. “Azarafel, serait-il possible d’intégrer mon
vaisseau-atelier à la lampe ? Cela nous offrirait un refuge et une base pour nos aventures.”
Azarafel, le génie, considéra cette proposition avec intérêt. “Une idée audacieuse,” dit-il. “Votre vaisseau est déjà une
merveille de technologie et de magie. En le liant à la lampe, ses capacités pourraient être transcendées.”
Drizzt, captivé par les possibilités infinies qu’offrait ce nouveau pouvoir, s’exclama : “Ce serait notre sanctuaire, un
refuge où nous pourrions préparer nos plans et nous ressourcer après nos aventures.”
Azarafel, le génie, observait attentivement le vaisseau-atelier, une création qui alliait l’art de Glimmerstone et les
mystères de technologies inconnues. “Votre vaisseau est unique, un symbole de votre esprit et de votre ingéniosité. Il
mérite une place au cœur de ce nouveau pouvoir.”
Crystale, se tenant près de la lampe, ressentit une connexion profonde avec le vaisseau. Elle leva la lampe et,
concentrant son esprit, murmura des mots anciens enseignés par Azarafel. Sous leurs yeux, le vaisseau commença à
vibrer d’une lumière éthérée, se pliant et se transformant, répondant à l’appel de la lampe.
Azarafel, levant les mains, canalisa son pouvoir à travers Crystale, guidant la transformation. “Laissez la lampe
accueillir votre vaisseau, le liant à ses pouvoirs. Il deviendra votre havre de paix.”
Dans un tourbillon de lumière et de magie, la structure du vaisseau se rétrécit et se fondit dans l’essence même de
la lampe. Le processus était à la fois étrange et fascinant. Lorsque la transformation fut achevée, le groupe se retrouva
à l’extérieur de l’atelier, la lampe entre les mains de Crystale, pulsant d’une énergie nouvelle et mystérieuse.
Alors que le groupe se tenait à l’intérieur de la lampe, contemplant le vaisseau-atelier nouvellement transformé et
uni à leur nouvel havre, Azarafel, le génie, conclut avec solennité : “Votre vaisseau-atelier est désormais inséparable de
la lampe. En son sein, il deviendra votre refuge dans l’Outreterre et au-delà, un lieu pour affronter les mystères et les
dangers de vos voyages.”
Après un moment de contemplation et d’émerveillement, Crystale, guidée par une intuition nouvelle, prononça des
mots qui firent scintiller la lampe, signalant leur retour au monde extérieur. Dans un flot de lumière et de magie, ils se
retrouvèrent hors de la lampe, à l’extérieur de la grotte de l’atelier, désormais vide.
“Nous devons nous préparer pour le voyage à venir,” déclara Glimmerstone, ses yeux encore éblouis par la magie
qu’ils venaient de vivre. “Il est temps de quitter Blingdenstone.”
Le groupe, rassemblant leurs affaires et leur courage, se dirigea vers la sortie de la ville. Les habitants de
Blingdenstone, bien que curieux et parfois inquiets, observaient avec respect le départ de leurs héros.
La porte de Blingdenstone se ferma doucement derrière eux, marquant le début d’une nouvelle aventure.
Glimmerstone se tourna vers Drizzt, la curiosité teintée d’une profonde envie de comprendre. “Racontez-moi votre
histoire,” demanda-t-elle, son regard plongé dans celui du drow.
Drizzt, la voix empreinte d’une mélancolie résolue, “c’est une longue histoire…”

24
 V
Menzoberranzan

25
 Chapitre Cinq : Menzoberranzan
ans l’obscurité perpétuelle de l’Outreterre, sous les voûtes rocheuses où la lumière se fait rare, Drizzt

D
Do’Urden, le drow aux yeux d’améthyste, débuta son récit. Les ombres des champignons phosphorescents
dansaient sur son visage ébène, accentuant la gravité de son expression. Autour de lui, Glimmerstone,
Belwar, et Crystale écoutaient attentivement, leurs regards plongés dans l’abîme de son passé.
“Ma vie,” commença-t-il, sa voix chargée d’une mélancolie profonde, “a vu le jour dans les entrailles de
Menzoberranzan. Cette cité, dissimulée dans les abîmes les plus sombres de l’Outreterre, est un monde où
règnent les ombres et les mystères, un univers où la lumière de l’honneur est souvent étouffée sous le voile
épais de la trahison et de la duplicité.” Ses pas, mesurés et réfléchis, accompagnaient le rythme de ses paroles.
Drizzt, guidant ses compagnons à travers les sinuosités de l’Outreterre, continuait son récit avec une voix empreinte
de gravité. “Menzoberranzan… elle n’est pas qu’une cité. C’est un entrelacs de complots et de trahisons, où chaque
coin d’ombre peut abriter une menace mortelle.”
Il marquait ses pas, comme s’il foulait à nouveau le sol de cette cité maudite. “Imaginez un lieu où chaque sourire
cache une lame, où la confiance est une monnaie rare et dangereuse. C’est là que se déroule la danse macabre du
pouvoir, une lutte incessante entre les maisons nobles, chacune aspirant à la domination, à la gloire éphémère de
Menzoberranzan.”
Son regard, d’un mauve profond, semblait se perdre dans les souvenirs des ruelles sombres et des palais ornés de la
cité drow. “Chaque maison noble est un royaume en soi, régi par la mère-matrone, une prêtresse de Lloth, la déesse-
araignée. Leurs intrigues sont aussi complexes que mortelles, tissant une toile où un pas de travers peut signifier la
chute non seulement de l’individu, mais de toute une lignée.”
Drizzt s’arrêta un moment, pesant ses mots. “Dans cette cité, la force est respectée, mais la ruse est vénérée. Les
assassinats, les empoisonnements et les trahisons ne sont pas des exceptions, mais des stratégies, des outils pour
naviguer dans ce labyrinthe de duplicité. C’est un monde où l’on apprend à lire les intentions cachées derrière chaque
geste, à anticiper le coup de poignard dans l’ombre.”
“Ma famille, la maison Do’Urden, était l’une de ces maisons nobles. Nous étions des acteurs dans ce jeu de pouvoir,
jouant nos rôles dans cette farce sanglante. Ma mère, Malice, était une mère-matrone impitoyable, manipulant ses
enfants et ses alliés avec une habileté froide et calculatrice.” Drizzt secoua légèrement la tête, comme pour chasser
des visions d’un passé révolu.
“Les alliances à Menzoberranzan sont aussi fragiles que du verre. Un jour, vous êtes alliés, le lendemain, ennemis
mortels. Chaque maison cherche à étendre son influence, à renforcer sa position dans la hiérarchie cruelle de la cité.
Et pour cela, tous les moyens sont bons, tous les sacrifices sont justifiés.”
Ses compagnons l’écoutaient en silence, captivés par cette description d’un monde si différent, si éloigné de leurs
propres réalités. “Dans ce théâtre d’ombres, j’ai grandi, apprenant les arts de la guerre et de la survie. Mais au plus
profond de moi, je savais… je savais que je ne pouvais embrasser cette vie de mensonges et de sang.”
“Dans ce monde, l’amour et la compassion sont considérés comme des faiblesses, des émotions à bannir pour ne
pas être englouti par les machinations cruelles de nos pairs.” Sa voix, empreinte d’une tristesse insondable, semblait
s’élever et se perdre dans les échos des cavernes.
“Ma naissance elle-même fut marquée par les sombres rituels de Menzoberranzan. En tant que troisième fils de
Malice Do’Urden, j’étais destiné à être sacrifié à Lloth, notre déesse cruelle et impitoyable.”
Il s’arrêta un instant, laissant les mots s’imprégner dans l’air dense. “C’est la tradition chez les drows : le troisième
fils est offert à Lloth en gage de loyauté et de dévotion. C’est un honneur macabre, une preuve de la foi inébranlable
d’une maison envers la Reine Araignée.”
“Ma mère, Malice, était prête à suivre cette coutume, à offrir ma vie pour renforcer sa position et celle de notre
maison. Mais le destin, parfois, réserve des tournants inattendus.” Drizzt esquissa un sourire amer. “Mon frère aîné fut
tué lors d’une embuscade par mon autre frère, qui voulait devenir le premier fils. un coup du sort qui a changé mon
destin. De sacrifié potentiel, je suis devenu l’héritier de la maison Do’Urden, un assassin formé pour défendre et servir
les intérêts de notre lignée.”
Il reprit sa marche, guidant le groupe à travers un passage étroit. “Cette épreuve a façonné mes premières années,
m’enseignant la précarité de la vie dans notre monde. Chaque jour était un combat, non seulement contre les dangers
extérieurs, mais aussi contre les trahisons internes de notre propre famille.”
Drizzt, laissa son esprit remonter dans le temps, vers les premières années de sa vie à Menzoberranzan. “Mon
enfance,” commença-t-il, sa voix teintée d’une mélancolie résignée, “était loin d’être un temps d’innocence ou de jeu.
Dès mes premiers pas, j’ai été immergé dans la dure réalité de notre société matriarcale.”
Il s’arrêta un moment, comme pour rassembler les fragments d’un passé lointain et douloureux. “Dans notre
monde, les mâles sont considérés comme inférieurs, des pions dans le grand jeu des intrigues et du pouvoir. Ma mère,
Malice, et mes sœurs, m’ont rapidement enseigné cette vérité cruelle.”

26
“Je passais mes journées à accomplir des tâches ingrates, à servir mes sœurs et ma mère sans un mot de protestation.
J’étais constamment rappelé à ma ‘place’, souvent par des coups de fouet ou des paroles humiliantes.” Drizzt marqua
une pause, son regard sombre reflétant les souvenirs d’un jeune garçon cherchant sa voie dans un monde impitoyable.
“Regarder mes pieds, baisser la tête, obéir sans questionner – tels étaient les leçons de mon enfance. Chaque
moment de ma vie était une leçon d’humilité forcée, une tentative d’écraser tout sentiment de fierté ou d’individualité.”
Sa main se serra instinctivement, comme pour saisir des fantômes du passé.
“Ma jeunesse a été marquée par la peur et la soumission, mais elle m’a aussi enseigné la patience et la résilience.
Dans l’ombre de l’humiliation, j’ai appris à observer, à comprendre les subtilités de notre culture, et à trouver la force
intérieure pour résister à l’oppression.” Un frisson d’émotion traversa sa voix.
“Malgré les brutalités, il y avait des moments de répit, souvent grâce à mon père, Zaknafein. Dans le secret de nos
rencontres, il m’enseignait une autre vision du monde, un monde où la force ne réside pas dans la domination, mais
dans l’honneur et le respect de soi.” Un sourire triste illumina brièvement son visage.
“Mon enfance m’a préparé pour les défis de l’Académie et pour les réalités de Menzoberranzan. Elle a façonné
l’individu que je suis devenu, un guerrier, certes, mais un guerrier qui aspire à un chemin différent, éclairé par des
valeurs que Menzoberranzan cherche à étouffer.”
Drizzt reprit son récit, la voix chargée d’une profonde révérence pour son père. “Zaknafein… il n’était pas un
guerrier ordinaire. Au-delà de sa maîtrise des lames et de sa force au combat, il possédait une sagesse et une
clairvoyance qui défiaient les normes de notre société. C’était un homme qui voyait au-delà des ténèbres de
Menzoberranzan, un esprit qui refusait d’être enchaîné par la cruauté et la corruption.”
Drizzt s’arrêta un moment, comme pour se reconnecter avec les souvenirs de son père. “Il m’a enseigné l’art du
combat, oui, mais c’était bien plus que des techniques et des stratégies. Chaque leçon était imprégnée de philosophie,
de réflexions sur l’honneur, le respect de soi et la valeur de la vie. Il m’a appris que la vraie force ne réside pas dans la
domination des autres, mais dans la maîtrise de soi, dans la capacité à faire des choix éclairés et justes.”
“Zaknafein était un paria dans son propre monde, un homme en conflit avec les idéaux tordus de notre société. Mais
dans ses yeux, j’ai vu une lueur d’espoir, une vision d’un monde différent, un monde où la compassion et l’intégrité
pouvaient exister même dans les profondeurs de l’Outreterre.”
Il reprit sa marche, guidant ses compagnons à travers un dédale de cavernes. “Mon père m’a appris à questionner, à
remettre en cause les dogmes et les traditions de notre peuple. Ces leçons étaient dangereuses, elles défiaient
ouvertement les principes de la société drow, mais elles étaient essentielles pour préserver mon âme du venin de
Menzoberranzan.”
Drizzt esquissa un sourire mélancolique. “Ces leçons ont été mon salut. Elles m’ont donné la force de chercher une
autre voie, loin des machinations et des trahisons de notre culture. Zaknafein représentait pour moi un phare dans les
ténèbres, un rappel constant qu’un autre chemin était possible, qu’un autre destin m’attendait.”
Glimmerstone, écoutant attentivement, sentait son respect pour Drizzt grandir. “Votre père vous a offert le plus
grand des cadeaux : la liberté de penser, de choisir, de vivre selon vos propres principes. C’est un héritage puissant,
Drizzt.”
Drizzt acquiesça, ses yeux brillant d’une détermination renouvelée. “Il m’a enseigné que même dans les profondeurs
les plus sombres, on peut trouver la lumière.
“Après les leçons de mon père, je fus envoyé à l’Académie de Meleé-Magthere, un lieu redoutable où les jeunes
drows sont façonnés en impitoyables instruments de pouvoir.”
Il marqua une pause, comme pour se remémorer les salles austères et les arènes impitoyables de l’Académie.
“L’Académie de Meleé-Magthere n’était pas simplement une école; c’était une forge où l’on modelait les âmes dans
la cruauté et la tromperie. On nous y formait pour devenir des assassins sans scrupules, des maîtres de la trahison, du
vol et du meurtre.”
“Durant mes années à l’Académie, j’ai été confronté à des défis qui auraient brisé bien des volontés. On nous
enseignait l’art de la guerre, mais également celui de la perfidie, de manipuler et de trahir. La survie y dépendait non
seulement de la force physique, mais aussi de la capacité à naviguer dans un monde où la trahison pouvait surgir de
n’importe quelle ombre.”
Drizzt marqua une pause, la lumière vacillante des champignons phosphorescents éclairant son visage pensif. “J’ai
réussi à me distinguer, à terminer premier de ma classe. Mais ce n’était pas grâce à la ruse ou à la cruauté, mais grâce
à mes compétences martiales, héritées de mon père. Dans l’arène, face à des adversaires plus âgés, plus
expérimentés, je me suis imposé par ma force et mon agilité, parfois même face à plusieurs adversaires à la fois.”
Il continua, sa voix trahissant une pointe d’amertume. “Mais ces victoires n’étaient pas sans prix. Chaque triomphe
dans l’arène me laissait plus isolé, plus méfiant. Les années à l’Académie m’ont presque brisé, m’ont fait douter des
enseignements de mon père. J’ai vu des camarades succomber à la noirceur, leurs âmes corrompues par l’ambition et
la soif de pouvoir.”
Drizzt s’arrêta un instant, comme pour se libérer d’un poids invisible. “La fin de mes études à l’Académie a marqué
un tournant. J’étais devenu un guerrier accompli, mais à quel prix ? La solitude, la méfiance et la constante vigilance
étaient devenues mes compagnes constantes.”
27
 “Sortir de l’Académie ne signifiait pas la fin des épreuves. Au contraire, c’était le début d’une lutte encore plus difficile,
une lutte pour conserver mon intégrité dans un monde qui cherchait à la dévorer à chaque tournant.”
Glimmerstone, absorbée par le récit, ressentit une vague de compassion et d’admiration pour le drow. “Votre force
ne réside pas seulement dans vos compétences de guerrier, Drizzt, mais dans votre capacité à rester fidèle à vous-
même malgré les ténèbres qui vous entouraient.”
Drizzt hocha la tête en signe d’acquiescement, un faible sourire éclairant son visage. “Les enseignements de mon
père ont été mon phare dans cette nuit sans fin. Malgré les doutes et les épreuves, j’ai choisi de ne pas succomber à la
noirceur de Menzoberranzan.”
“Après avoir quitté l’Académie, mon retour à la maison Do’Urden fut marqué par des sentiments contradictoires. Il y
avait un certain réconfort à retrouver ma famille, mais aussi une tension palpable, un sentiment d’être étranger dans
mon propre foyer.”
“Ma première patrouille fut une révélation brutale. Menzoberranzan, avec ses intrigues et ses luttes de pouvoir, était
une chose, mais affronter les dangers de l’Outreterre en était une autre. J’étais confronté à la vraie nature de notre
société, à l’impitoyable réalité de notre existence.”
Belwar, écoutant attentivement, interjecta d’une voix grave : “Les patrouilles doivent être une épreuve de force et de
caractère.”
Drizzt acquiesça. “Elles l’étaient, Belwar. J’ai vu des camarades tomber, des ennemis implacables. Chaque combat
était un test de mes compétences, mais aussi de ma volonté de ne pas devenir la bête que notre culture voulait que je
sois.”
“Il y eut une rencontre, un événement qui allait changer le cours de ma vie. C’était lors d’une patrouille, une mission
typique pour les guerriers drow, que j’ai croisé le chemin de Belwar pour la première fois.”
Belwar, écoutant avec une intensité qui trahissait sa participation personnelle dans l’histoire, acquiesça lentement.
“Oui, je me souviens de ce jour. C’était une confrontation entre nos peuples, une rencontre fatale, marquée par le sang
et la violence.”
Drizzt hocha la tête, son regard se perdant dans les souvenirs. “Nous étions en patrouille, chargés de repousser
toute incursion dans les territoires drow. C’est là que nous sommes tombés sur Belwar et ses compagnons. La bataille
était inévitable.”
“Je me souviens avoir été frappé par la bravoure et la ténacité de Belwar,” continua Drizzt. “Malgré l’issue
désespérée, il se battait avec une force et un courage remarquables. Mais la supériorité numérique et la ruse de notre
groupe ont finalement prévalu.”
Glimmerstone, les yeux emplis d’émotion, se tourna vers Belwar. “Comment avez-vous survécu ?”
Belwar soupira, une lueur de tristesse dans ses yeux. “Par un acte inattendu de clémence, ou peut-être de respect,
de la part de Drizzt. Au lieu de m’achever, il a choisi d’épargner ma vie. Mais le prix à payer fut élevé.”
Drizzt poursuivit avec une voix chargée de regret. “Mon frère, sous l’influence de notre matrone, a décidé de laisser
un message aux svirfnebelins, un avertissement cruel. Ils ont mutilé Belwar, lui coupant les mains, un acte barbare
destiné à semer la peur et le désespoir.”
“Ce moment,” dit Belwar, “bien que traumatisant, a également marqué le début d’une amitié improbable. Drizzt m’a
sauvé la vie ce jour-là, et malgré les cicatrices et les souffrances, j’ai su qu’il était différent des autres drow.”
Glimmerstone, touchée par le récit, regarda Drizzt avec un nouveau respect. “Cela montre votre véritable nature,
Drizzt. Même dans les ténèbres de la guerre, vous avez choisi un chemin d’honneur.”
Drizzt acquiesça, un mélange de tristesse et de détermination dans son regard. “Cette rencontre a été un tournant
pour moi. Elle a renforcé ma résolution de quitter Menzoberranzan et de trouver un nouveau chemin, loin de la
cruauté et de la haine.”
Drizzt, aborda un autre moment clé de son passé avec une gravité renouvelée. “Ma première mission sur la surface
fut le catalyseur d’une profonde remise en question. J’ai été élevé dans la croyance que les elfes de la surface étaient
les ennemis jurés de notre peuple, responsables de tous nos malheurs. Cette haine m’avait été inculquée dès le plus
jeune âge.”
Belwar écouta attentivement, ses yeux reflétant l’horreur de ce récit. “La surface… un monde tellement différent du
nôtre.”
“En effet,” continua Drizzt. “Mais ma perception a changé lorsque j’ai vu la surface pour la première fois. La lumière
du jour, la beauté de la nature, la pureté de l’air… c’était en contradiction totale avec les enseignements de
Menzoberranzan. Et puis, il y a eu la rencontre avec un groupe d’elfes de la surface.”
Drizzt s’arrêta, son regard se perdant dans les souvenirs douloureux. “C’était un groupe pacifique, sans armes,
vivant en harmonie avec leur environnement. Et pourtant, nous étions là pour les punir. J’étais déchiré entre la
doctrine inculquée par mon peuple et la réalité devant mes yeux.”
Glimmerstone écoutait, absorbée par les récits de Drizzt. “Qu’avez-vous fait ?”

28
“Je n’ai pas pu me résoudre à les tuer,” admit Drizzt. “J’ai été témoin d’actes de barbarie inimaginables de la part de
mes compagnons drow. J’ai été confronté à un choix qui a défini mon âme. Un de mes compagnons drow a commis un
acte d’une barbarie inouïe, décapitant une femme elfe sous les yeux de sa propre fille.”
Glimmerstone frémit à cette description, une main posée sur son cœur. “Comment avez-vous réagi ?”
Drizzt prit une profonde inspiration, ses yeux reflétant la douleur de ce souvenir. “J’étais horrifié, incapable de
participer à une telle cruauté. La petite fille, choquée et terrifiée, me regardait, ses yeux implorant une clémence qui
semblait impossible dans ce chaos. Dans un moment de désespoir rapide, j’ai pris une décision.”
“Qu’avez-vous fait ?” demanda Belwar, sa voix tendue d’anticipation.
“J’ai agi avec une brutalité feinte pour sauver la vie de l’enfant,” répondit Drizzt. “J’ai attrapé la fille et, avec mes
cimeterres, j’ai déchiré ses vêtements en lambeaux, en faisant attention de ne pas la blesser. Puis, avec une rage
simulée, j’ai couvert son corps du sang de sa mère, la recouvrant complètement pour donner l’illusion que je l’avais
tuée.”
Crystale, attentive, semblait capturée par l’intensité du récit. “C’était un risque énorme.”
“En effet,” acquiesça Drizzt. “Mais c’était la seule façon de la sauver sans éveiller les soupçons de mes compagnons.
Après avoir ainsi ‘marqué’ la fille de sang, je l’ai poussée dans un buisson proche, lui faisant signe de se taire, de ne
pas bouger.”
“Votre ruse a-t-elle fonctionné ?” demanda Glimmerstone, suspendue aux lèvres de Drizzt.
Drizzt hocha la tête. “Oui. Mon frère, croyant que j’avais tué l’enfant, m’a félicité pour ma ‘brutalité’. À mon retour à
Menzoberranzan, j’ai été célébré comme un héros pour cet acte fictif de cruauté. Mais à l’intérieur, je me sentais
déchiré, tourmenté par le conflit entre mes actes et mes convictions profondes.”
“Notre attaque sur les elfes de la surface s’est déroulée sous le voile de la nuit, un moment où notre nature drow
était à son avantage. Mais ce qui a suivi a marqué profondément mon esprit et mon âme.”
Belwar, absorbé dans l’histoire, écoutait en silence. “L’aube…” murmura-t-il, anticipant la suite.
“Oui, l’aube,” confirma Drizzt. “Après l’attaque, alors que nous nous apprêtions à retourner dans les profondeurs, la
prêtresse qui nous accompagnait nous a forcés à observer l’aube. C’était ma première exposition à une telle lumière,
et la douleur était presque insupportable. Mais même dans cette souffrance, il y avait une beauté inégalée.”
Glimmerstone écoutait, fascinée. “Comment avez-vous ressenti ce moment ?”
“J’étais déchiré,” répondit Drizzt. “La douleur dans mes yeux était intense, un choc pour mes sens habitués à
l’obscurité. Mais à mesure que mes yeux s’adaptaient, le monde se révélait dans toute sa splendeur. Le passage de la
vision infrarouge à la vision normale était comme le passage d’un monde en noir et blanc à un monde rempli de
couleurs. Le ciel, illuminé par les premiers rayons du soleil, était un spectacle que je n’aurais jamais pu imaginer dans
les ténèbres de l’Outreterre.”
Crystale, écoutant attentivement, s’interrogea : “Cette expérience a-t-elle influencé votre décision de quitter
Menzoberranzan ?”
Drizzt hocha la tête. “Absolument. Cette première vision de l’aube a été un moment de révélation. J’ai réalisé que le
monde de la surface avait une beauté et une pureté que Menzoberranzan ne pourrait jamais offrir. Malgré la douleur et
la difficulté de ce moment, je savais que je devais chercher un chemin différent, loin de la cruauté et de l’obscurité de
ma patrie.”
“Mon retour à Menzoberranzan fut accueilli avec des éloges pour cet acte supposé de brutalité. Mais mon père,
Zaknafein, était horrifié, croyant que j’avais succombé à la cruauté de notre culture.”
Drizzt marqua une pause, son expression devenant sombre. “C’est alors que mon père m’a attaqué, me traitant de
tueur d’enfants. J’ai dû me défendre, croyant qu’il était devenu aussi perfide que les autres. Ce fut un combat
désespéré, jusqu’à ce que je lui révèle la vérité : que je n’avais pas tué l’enfant. Dans ce moment de révélation,
Zaknafein m’a appelé ‘mon fils’ pour la première fois, confirmant ainsi notre lien de sang.”
Les yeux de Glimmerstone s’élargirent, absorbant l’intensité de cette confession. “Cela a dû être un moment
bouleversant pour vous deux.”
Drizzt acquiesça. “Ce fut un tournant. J’ai réalisé que mon père et moi partagions la même répulsion pour les
atrocités de notre peuple. Cette prise de conscience a renforcé notre lien et a réaffirmé ma décision de quitter
Menzoberranzan.”
Drizzt reprit son récit, ses yeux reflétant un mélange de douleur et de résilience. “Mon retour à Menzoberranzan fut
salué comme celui d’un héros pour une brutalité que je n’avais pas commise. Mais mon père, Zaknafein, était horrifié,
persuadé que j’étais devenu un monstre.”
Il fit une pause, ses mains se serrant inconsciemment. “Il m’a confronté, m’accusant d’être un tueur d’enfants, un
monstre. Notre combat fut inévitable, un affrontement tragique entre père et fils. Je me défendais, croyant qu’il avait
perdu toute humanité.”
Glimmerstone écoutait, captivée par l’intensité de l’histoire.

29
 “Ce n’est qu’au cœur de notre lutte que la vérité éclata. Je lui avouai que je n’avais pas tué l’enfant, que tout n’était
qu’une mise en scène pour sauver une vie innocente.” Drizzt marqua une pause, une lueur de tristesse passant dans
ses yeux. “Ce fut à ce moment que Zaknafein m’appela ‘mon fils’ pour la première fois. Mon père lâcha ses armes,
tomba à genoux et m’attira dans ses bras. C’était un moment de connexion profonde, un instant où tout le poids de nos
combats semblait s’évanouir. C’était plus qu’une reconnaissance; c’était une acceptation de nos convictions partagées,
un rejet des horreurs de notre culture.”
Glimmerstone, touchée par cette révélation, acquiesça. “Ce moment a dû renforcer votre lien.”
Drizzt hocha la tête. “Cela a changé tout entre nous. C’était le début de notre lutte commune contre les ténèbres de
Menzoberranzan, une lutte qui allait finalement me pousser à quitter la cité pour toujours.”
Mais le répit fut de courte durée. “Ma mère, Malice, ayant appris que notre famille avait perdu les faveurs de Loth,
surveillait chacun de nos mouvements. Elle découvrit notre secret et vit en cela un affront à la déesse. Elle offrit alors à
mon père un choix cruel : me tuer ou se sacrifier lui-même.”
Drizzt marqua une pause, son regard se perdant dans le lointain. “Ce fut le sacrifice de mon père qui scella mon
destin. Son acte désespéré me libéra de l’emprise de Menzoberranzan, me poussant à fuir la cité et à chercher un
nouveau chemin, loin de l’ombre et du sang.”
Drizzt, plongé dans ses souvenirs, poursuivit son récit, évoquant sa première rencontre avec Guenhwyvar. “La
première fois que j’ai vu Guenhwyvar, c’était lors d’une patrouille dans l’Outreterre. Masoj Hun’ett, un mage de
Menzoberranzan, avait été contraint par mon frère de travailler avec moi, et il avait amené Guenhwyvar pour
augmenter l’efficacité de notre groupe.”
Il soupira légèrement. “Au début, Guenhwyvar n’était pour moi qu’une créature de la figurine, un outil au service de
notre mission. Mais au fil des patrouilles, un lien s’est tissé entre nous. Nous avons partagé des moments de combat,
de veille, et même de silence, créant une complicité inattendue.”
“Le jour du décès tragique de mon père, Zaknafein, fut le tournant de notre relation. Masoj, dans un acte de
trahison, ordonna à Guenhwyvar de m’attaquer. Ce fut un moment décisif. Face à la loyauté que nous avions bâtie,
Guenhwyvar résista à l’ordre de Masoj. Elle choisit de ne pas m’attaquer, de ne pas obéir à son maître.”
Drizzt marqua une pause, son regard devenant plus intense. “C’est alors que j’ai pris la décision de libérer
Guenhwyvar de son asservissement. J’ai affronté Masoj, récupérant la figurine qui la liait à lui. Ce geste a brisé le
sortilège, libérant Guenhwyvar de la domination de Masoj. Ensemble, nous avons fui, laissant derrière nous la cité et
ses conspirations.”
Glimmerstone écoutait, captivée par le récit. “C’est un acte de courage remarquable,” dit-elle. “Non seulement vous
avez gagné une amie fidèle, mais vous avez aussi prouvé votre force de caractère.”
Drizzt acquiesça, un sourire mélancolique sur les lèvres. “Guenhwyvar est plus qu’une compagne de bataille ou une
simple alliée. Guenhwyvar est ma sœur d’âme, mon lien avec un monde qui transcende les ténèbres de
Menzoberranzan. Ensemble, nous avons partagé bien plus que des combats ; nous avons partagé des moments de
paix, de réflexion, et même de joie.”
Il se tourna légèrement vers Glimmerstone, son regard brillant d’une lumière intérieure. “Dans les moments les plus
sombres, quand la solitude et le désespoir menaçaient de m’engloutir, Guenhwyvar était là. Sa présence, son esprit,
m’ont donné la force de continuer, de chercher un chemin vers la lumière.”
Drizzt prit une profonde inspiration, ses yeux se perdant dans les souvenirs. “Nous avons parcouru ensemble les
labyrinthes de l’Outreterre, affrontant des dangers inimaginables. Chaque fois, Guenhwyvar était à mes côtés, non
seulement comme une guerrière redoutable, mais comme une amie qui comprenait mes doutes, mes espoirs et mes
rêves.”
Glimmerstone écoutait avec une profonde attention, absorbant chaque mot. “Votre lien avec Guenhwyvar semble
être un miroir de votre propre quête de vérité et de liberté,” dit-elle doucement.
Drizzt hocha la tête, un sourire triste mais empli d’espoir sur les lèvres. “Oui, Guenhwyvar a été le reflet de ma
propre âme, un rappel constant qu’il existe de la bonté, de la loyauté et de l’amitié, même dans les endroits les plus
sombres. Notre lien est un testament à la possibilité de trouver la lumière, même dans l’obscurité la plus profonde.”
Glimmerstone, écoutant avec empathie, sentit une connexion profonde avec les luttes de Drizzt. “Votre histoire est
un témoignage de courage, un rappel que même dans les profondeurs de l’oppression, l’esprit peut rester libre et
inébranlable,” dit-elle avec admiration.
Drizzt hocha la tête, reconnaissant. “Nous sommes tous le produit de nos expériences, mais nous définissons notre
propre chemin. Les ombres de mon enfance ne déterminent pas mon avenir, elles ne font que m’éclairer sur la voie
que je choisis de suivre.”
Le groupe continua son périple, portant avec eux les histoires de leurs passés, tissées de douleur et d’espoir,
marchant ensemble vers un avenir où les chaînes de l’oppression seraient brisées par la force de leur volonté
commune.

30
 VI
Vers la Lumière du Jour

31
 Chapitre six : Vers la Lumière du Jour
e groupe, portant les fardeaux de leurs histoires et de leurs décisions, se trouvait à un carrefour.

L
Drizzt, dont les yeux d’améthyste reflétaient un mélange de résolution et de mélancolie, prit la parole avec
solennité. “Le temps est venu pour moi de quitter ces profondeurs. L’appel de la surface, avec ses ciels
infinis et ses promesses de renouveau, est trop fort pour être ignoré.”
Belwar Dissengulp, se tenant stoïquement à ses côtés, acquiesça silencieusement, ses yeux gris pierre
révélant un mélange de tristesse et de compréhension. “Drizzt je t’accompagnerai à la surface, nous ferons
face ensemble à ce nouveau monde.” déclara Belwar avec une voix empreinte d’émotion.
Drizzt, fixant Belwar de ses yeux d’améthyste, répondit d’une voix douce mais ferme. “Belwar, ton soutien a toujours
été mon roc dans l’Outreterre. Mais ta place est ici, parmi les pierres et les échos de Blingdenstone. Ton peuple a
besoin de toi, plus que jamais.”
“Drizzt!” dit Belwar, sa voix trahissant un mélange de fierté et de peine. “Tu es comme le fils que je n’ai jamais eu.
Comment pourrais-je te laisser partir seul vers un avenir incertain à la surface ?”
Drizzt, les yeux d’un violet profond reflétant la lumière des champignons environnants, répondit avec une douceur
teintée de fermeté. “Belwar, ton soutien a été la lumière dans mes jours les plus sombres. Mais ta place, ton cœur,
appartient à ces cavernes et à ceux qui les habitent. Ta sagesse et ta force sont le pilier de Blingdenstone. Ton peuple
a besoin de toi, plus que jamais.”
Belwar fronça les sourcils, un conflit évident dans son regard. “Drizzt, tu entres dans un monde que je ne connais
pas, un monde qui pourrait ne pas te comprendre. Comment puis-je rester ici alors que tu affrontes l’inconnu ?”
Drizzt posa une main réconfortante sur l’épaule du svirfneblin. “Belwar, tu m’as appris la valeur de la force
intérieure, de la sagesse et de la résilience. Ces leçons me guideront. Ta place est ici, à guider ceux qui dépendent de
toi. Ton cœur restera avec moi, comme un phare dans les ténèbres.”
Belwar resta silencieux un instant, absorbant les mots de Drizzt. Finalement, avec un soupir résigné, il répondit :
“Drizzt, mon cœur est déchiré, mais je vois la vérité dans tes paroles. Ma place est ici, avec mon peuple. Mais sache
que mon esprit te suivra, veillant sur toi et sur ceux qui t’accompagnent.”
Un silence poignant enveloppait le groupe. Glimmerstone, se tenant devant Belwar, ses yeux d’un bleu profond
scintillant dans l’obscurité, fit un pas en avant.
“Belwar,” commença-t-elle, sa voix trahissant une émotion palpable, “tu as été le roc sur lequel j’ai construit ma
force, le guide qui m’a montré la lumière dans les ténèbres. Tu es ma famille, la voix de la sagesse et de la tendresse
dans un monde souvent impitoyable.”
Belwar, le svirfneblin au cœur aussi solide que la pierre, fixa Glimmerstone, ses yeux gris se remplissant d’une
émotion rarement exprimée. Sa voix trembla légèrement en répondant. “Glimmerstone, ma fille, ton courage et ta
quête de vérité m’ont toujours inspiré. Je savais qu’un jour, ton chemin te mènerait au-delà de ces cavernes.”
Glimmerstone continua, luttant pour garder sa voix stable. “Il y a une force en moi, un appel vers un avenir incertain,
une destinée que je dois découvrir. Aux côtés de Drizzt, je sens que ce chemin s’ouvre devant moi.”
Belwar acquiesça lentement, des larmes commençant à perler au coin de ses yeux. “Je comprends, ma fille. Et bien
que mon cœur se brise de te voir partir, je suis fier de la gnome que tu es devenue. Tu portes en toi la lumière de
Blingdenstone, où que tu ailles.”
Glimmerstone s’approcha de Belwar, ses propres yeux embués de larmes. “Je te promets de toujours porter cette
lumière, de faire honneur à ton enseignement et à ta sagesse.”
Belwar, laissant échapper un sanglot étouffé, ouvrit ses bras pour une étreinte. Glimmerstone s’y blottit, cherchant
réconfort dans l’étreinte de son père adoptif. “Ne pleure pas pour moi, Belwar. Je pars explorer le monde, mais je
garderai toujours un morceau de Blingdenstone dans mon cœur.”
Le svirfneblin, essuyant une larme de sa joue, murmura avec une voix brisée. “Va, ma fille. Va avec l’amour et la
bénédiction de toutes les pierres et de toutes les gemmes de notre cité.”
Crystale, le dragon mécanique au cœur de cristal, se tenait aux côtés de Glimmerstone. Ses yeux d’un mauve
intense, reflétaient la détermination et la curiosité. Elle prit la parole, sa voix, un mélange harmonieux de tonalités
mécaniques et d’émotions humaines, résonnait avec une assurance nouvelle.
“Je suis venue dans ce monde dans l’éclat d’une étoile filante, guidée par des mains inconnues vers un destin
incertain. Glimmerstone, tu as été la lumière dans les ténèbres de mon existence, me montrant que même une
créature de métal et de magie peut ressentir, apprendre et évoluer,” commença-t-elle, son regard se posant sur la
Nacréene avec une gratitude et une affection profondes.
“Les liens que nous avons tissés, les défis que nous avons affrontés, et les mystères que nous avons dévoilés
ensemble m’ont enseigné le véritable sens de l’amitié et de la solidarité. Où que ton chemin te mène, Glimmerstone, je
serai à tes côtés,” continua Crystale, ses mots portant la force de sa conviction.
“La surface… un monde de lumière et de couleurs inconnues, un lieu de possibilités infinies, m’appelle autant qu’elle
t’appelle. Ensemble, nous découvrirons ce que cette lumière a à offrir, explorant les merveilles et affrontant les défis
de ce nouveau monde.”
32
Glimmerstone, touchée par les paroles de Crystale, lui sourit, reconnaissant dans son cœur la vérité de ces mots.
“Crystale, ensemble, nous avons surmonté l’obscurité. Maintenant, c’est ensemble que nous embrasserons la lumière.”
L’engagement mutuel entre la gnome et le dragon mécanique était palpable, un pacte scellé non seulement par les
circonstances, mais aussi par un profond respect et une amitié indéfectible. Crystale, portant toujours sa propre lampe
et la lampe du génie Azarafel, symbolisant un pont entre deux mondes - celui de l’Outreterre et celui de son âme. Son
existence même était une promesse d’aventures et de découvertes, un témoignage vivant de l’union entre la magie, la
science et l’esprit d’exploration.
Crystale se tenait fière et résolue, prête à suivre Glimmerstone dans l’inconnu, guidée par l’espoir et la promesse
d’un avenir rayonnant au-dessus de la surface.
La scène d’adieu dans l’Outreterre était imprégnée d’une émotion intense et inexprimée. Belwar Dissengulp, dont
les yeux scintillaient d’une lumière grise reflétant sa force et sa tristesse, s’approcha de Glimmerstone et Crystale. Ses
bras, maintenant des prothèses mécaniques, témoins de son histoire tragique et de sa résilience, les enveloppèrent
dans une étreinte à la fois ferme et protectrice.
“Vous emportez avec vous une part de Blingdenstone, de son esprit, et une part de mon cœur,” dit Belwar, sa voix
éraillée trahissant son émotion. “Nos tunnels et nos cœurs vous seront toujours ouverts. Que les pierres vous guident
et vous protègent sur votre chemin.”
La transition de l’adieu à leur départ pour la surface fut marquée par un moment de silence, chacun absorbant la
portée de leur décision. Glimmerstone, les yeux brillants d’une curiosité insatiable, rompit le silence. “Drizzt, quels
sont les paysages que nous allons découvrir ? Quelles merveilles et quels dangers nous attendent dans ce monde
inconnu ?” demanda-t-elle, sa voix remplie d’anticipation. Belwar, écouta la question de Glimmerstone, un sourire ému
et fier éclairant son visage. “Ah, ma fille, ton esprit curieux ne connaîtra jamais de repos,” dit-il, sa voix empreinte de
tendresse et de mélancolie. “Va, découvre ce monde au-delà des ténèbres, un monde que je ne verrai jamais, mais que
je chérirai à travers tes yeux.”
Glimmerstone, les yeux brillants, acquiesça avec gratitude, tandis que Drizzt répondit avec un sourire subtil. “La
surface est un monde de contrastes saisissants, une uccession de merveilles naturelles. Des forêts où la magie danse
dans chaque feuille, des montagnes qui défient les cieux, et des vallées où la vie fleurit en abondance. Quant aux
créatures, elles sont aussi diverses que les étoiles dans le ciel, certaines amicales, d’autres moins accueillantes.”
Belwar, regardant le trio se préparer pour leur ascension, sentit une larme perler au coin de son œil. C’était une
larme de fierté, pour la bravoure et la détermination de sa fille adoptive, pour l’amitié qui liait ce groupe improbable, et
pour les aventures qui les attendaient. “Soyez prudents, et rappelez-vous que vous avez toujours un foyer à
Blingdenstone,” murmura-t-il.
Le moment était venu de se séparer. Belwar, se tournant vers les profondeurs de sa cité, commença à redescendre
vers Blingdenstone, portant en lui une fierté et une tristesse mêlées. Glimmerstone, Drizzt et Crystale se tournèrent
vers le chemin menant à la surface, guidés par la lumière émergente de l’aube.
Ils se retournèrent tous une dernière fois, échangeant un adieu silencieux, un geste de la main empreint d’amour et
de reconnaissance. Puis, se séparant, Belwar s’éloigna vers les profondeurs de sa ville bien-aimée, tandis que Drizzt,
Glimmerstone et Crystale s’avancèrent vers la lumière et les promesses de la surface.

33
 VII
La Surface

34
Chapitre sept : La Surface
a traversée vers la surface fut un périple ardu, marqué par l’anticipation et l’anxiété. Lorsqu’ils

L
émergèrent finalement de l’obscurité oppressante de l’Outreterre, la lumière aveuglante du jour accueillit
Drizzt, Glimmerstone et Crystale.
Alors qu’ils émergeaient des profondeurs de l’Outreterre, le trio fut accueilli par un spectacle à la fois
éblouissant et déconcertant. Le soleil, dans toute sa splendeur, inondait le monde d’une lumière écrasante,
transformant l’obscurité familière en un éclat aveuglant. Pour Drizzt, cet éclat était une véritable torture :
ses yeux d’améthyste, adaptés aux nuances subtiles des ténèbres, étaient submergés par la lumière crue
du jour.
“La lumière… elle est si intense,” gémit Drizzt, les yeux larmoyants, protégés par sa main. “C’est comme si chaque
rayon tentait de percer mon âme, elle est à la fois magnifique et cruelle.”
Glimmerstone et Crystale, bien que plus tolérantes à la lumière, ne restaient pas indifférentes à cette transition
brutale. Glimmerstone clignait des yeux, émerveillée mais déconcertée par le kaléidoscope de couleurs qui se
déployait devant elle. “C’est si différent de l’Outreterre,” murmura-t-elle, “chaque couleur, chaque ombre semble
raconter une histoire.”
Crystale, malgré sa nature mécanique, semblait aussi affectée par ce changement. Les reflets du soleil sur son corps
métallique scintillaient d’une manière presque magique, créant des jeux de lumière et d’ombres qui dansaient autour
d’elle.
“Nous devons nous habituer à cette lumière,” dit Drizzt avec détermination, ses yeux commençant lentement à
s’adapter. “Elle est à la fois notre ennemie et notre alliée, révélant le monde dans toute sa splendeur mais aussi ses
dangers.”
Leur premier pas sous le ciel de la surface fut un mélange d’émerveillement et d’appréhension. Le soleil, cet astre
légendaire des récits de l’Outreterre, était à présent une réalité tangible, un phare guidant leur chemin dans ce
nouveau monde. Ils s’avancèrent, les yeux plissés, le cœur battant, prêts à affronter les mystères et les beautés de la
surface.
À leur arrivée à la surface, Drizzt, Glimmerstone et Crystale furent rapidement confrontés à la méfiance et à
l’hostilité des habitants. Les humains et les elfes, voyant un drow et un dragon mécanique, réagirent avec peur et
agression, brandissant des armes et lançant des cris d’alarme.
Leur première rencontre avec les surfaceens se transforma rapidement en un moment de tension extrême. Drizzt,
habitué à la méfiance à son égard, tenta de calmer la situation avec des paroles apaisantes, mais ses mots se perdaient
dans le tumulte de la peur et de la confusion. Glimmerstone, quant à elle, était désemparée face à cette réaction
hostile, tandis que Crystale, malgré son apparence intimidante, se tenait en retrait, consciente que tout geste pourrait
être mal interprété.
Confrontés à une foule en colère, le groupe décida qu’il valait mieux éviter le conflit. Utilisant leurs compétences
acquises dans l’Outreterre, ils se frayèrent un chemin à travers la foule, évitant habilement les coups sans en porter
eux-mêmes. Drizzt guidait ses compagnons avec agilité, esquivant les attaques tout en protégeant Glimmerstone et
Crystale.
Leur fuite était un mélange d’adresse et de discrétion. Glimmerstone, utilisant ses talents d’artificière, créa des
diversions, lançant des petites inventions qui émettaient des sons et des lumières pour détourner l’attention de leurs
poursuivants. Crystale, quant à elle, utilisait sa stature imposante pour bloquer les passages et protéger le groupe, tout
en faisant attention à ne pas blesser personne.
Leur progression à travers les villages et les villes était marquée par cette même réaction de peur et d’hostilité. À
chaque fois, ils devaient faire preuve de ruse et de prudence pour éviter les affrontements. Ces rencontres renforcèrent
leur détermination à trouver un moyen de coexister pacifiquement avec les habitants de la surface, malgré les
obstacles et les préjugés.
Ce cycle de méfiance et de fuite était épuisant, tant physiquement que moralement, mais ils savaient que la
compréhension et l’acceptation étaient des buts qui valaient la peine d’être poursuivis.
Un matin, dans les premières lueurs de l’aube, alors que les terres des Royaumes Oubliés s’éveillaient à peine, un
rêve étrange et partagé troubla le sommeil de nos aventuriers. Drizzt, Glimmerstone et Crystale, chacun dans leur
sommeil agité, virent une scène terrifiante se dérouler devant eux.
Le rêve commença par une confrontation : des héros valeureux, dont les visages étaient flous et indistincts,
affrontaient avec acharnement des cultistes vêtus de noir, dont les symboles draconiques ornaient leurs robes. Les
héros ne semblaient pas savoir contre qui ils se battaient, leurs épées et leurs sorts s’abattant avec une détermination
désespérée.
Au cœur de ce chaos, un prêtre du culte, drapé de pourpre, se tenait près d’un puits ancien. Avec une solennité
effrayante, il lança une pièce mystique dans le puits, suivie par une tête de dragon rouge sculptée. Puis, coiffant un
casque aux allures sinistres, il entonna un chant sombre.
35
 Du fond d’un puits ancien, émergea un dragon colossal aux cinq têtes, chacune dégageant une aura intimidante et
menaçante. La tête rouge crachait des flammes ardentes, tandis que les autres têtes exprimaient leur puissance de
manières mystérieuses et effrayantes.
Ce dragon, un être d’une majesté terrifiante et inconnue, déchaîna sa fureur sur les aventuriers dans le rêve. Ses
flammes rougeoyantes et sa présence imposante enveloppèrent le paysage, transformant la bataille en un enfer
flamboyant.
Le groupe se réveilla, le cœur battant à l’unisson, conscients que cette vision était plus qu’un simple rêve. C’était un
avertissement, un appel à l’action, bien qu’ils ne pussent nommer la créature qui hantait leur sommeil. Drizzt,
Glimmerstone et Crystale reprirent leur chemin, guidés par une impulsion inexpliquée. Ils ne connaissaient pas leur
destination, ne faisant que suivre les murmures d’un destin encore caché. Les paysages de la surface se déployaient
devant eux, un monde de couleurs et de lumière si différent des ombres de l’Outreterre.
Alors qu’ils avançaient, une sensation étrange de familiarité les envahit. La route qu’ils suivaient semblait les
conduire vers un endroit précis, bien que son nom leur soit encore inconnu. Leurs pas les menaient à travers des
forêts denses, des collines ondoyantes, et finalement, vers une vallée où une petite ville apparaissait au loin.
À leur approche, ils furent soudain confrontés à une scène de chaos et de désespoir. La ville était sous le joug d’une
attaque brutale, des flammes s’élevaient vers le ciel et des éclairs déchiraient l’air, tandis que des cris de terreur
résonnaient à leurs oreilles. Un sentiment d’urgence les poussa à accélérer le pas, attirés par un instinct profond de
porter secours.
Au-dessus de la ville, ils aperçurent la source de la terreur : un dragon bleu gigantesque, une créature de légende,
déchaînant sa fureur. Ses éclairs crépitaient dans le ciel, accompagnés de rugissements tonitruants, tandis que ses
flammes bleues engloutissaient bâtiments et vies.
Drizzt ressentit une lourdeur au cœur en observant la scène, un sentiment de destinée inéluctable l’envahissant.
Glimmerstone et Crystale, bien que secouées par la vue de la destruction, se tenaient prêtes à agir, unies dans leur
détermination à affronter cette nouvelle menace.
Sans un mot, ils se précipitèrent vers la ville assiégée, prêts à affronter le dragon et à secourir ceux qui étaient pris
dans son sillage de destruction. Ils étaient guidés par un courage et une résolution qui brillaient aussi intensément que
les éclairs du dragon dans le ciel matinal.

36
 VIII
Saphir et Agatha

37
 Chapitre huit : Saphir et Agatha
ans l’écrin verdoyant des forêts qui ceinturent Greenest, une bourgade empreinte de tranquillité et de

D
chaleur humaine, se cachait un secret doux-amer. C’était l’histoire de Saphir Aventurine, une jeune elfe dont
les yeux, d’un bleu profond et lumineux, étaient les miroirs d’une âme ébranlée par les tragédies. Les forêts,
avec leurs brumes matinales et leurs sous-bois peuplés de mystères, formaient un havre pour elle, loin des
souvenirs douloureux d’une enfance brisée par la violence et la terreur.
La nuit tragique où le sort de Saphir avait basculé restait un souvenir aussi coupant qu’une lame,
éternellement vive dans les replis de sa mémoire. Les images de cette nuit fatidique s’imposaient à elle avec
une acuité douloureuse.
Au cœur d’une forêt ancestrale, baignée dans la lueur argentée de la pleine lune, la communauté des elfes silvestres
célébraient la Fête de Sehanine Archelune, la déesse elfique des songes et des étoiles. C’était une nuit de joie, de rires
et de communion avec les anciens esprits de la forêt, où les elfes honoraient la beauté de la nature et la grâce du
firmament.
Saphir, alors une enfant aux yeux d’un bleu profond, se laissait emporter par la danse, ses pieds nus foulant
délicatement le sol recouvert de mousse, son cœur battant au rythme des tambours et des chants mélodieux. Autour
d’un grand feu sacré, les flammes du feu sacré, au centre de la célébration, dansaient au son des flûtes et des harpes,
créant une harmonie parfaite entre la nature et les étoiles.
Cependant, cette harmonie fut brutalement rompue par l’arrivée des drows. Surgissant des ombres, leurs lames
tranchantes et leurs regards impitoyables transformèrent la célébration en un cauchemar sanglant. Les cris de terreur
remplacèrent les chants de joie, et le feu sacré devint le témoin muet d’un carnage inhumain.
Le souvenir le plus terrifiant pour Saphir était celui de la décapitation de sa mère, une scène d’horreur qui se joua
sous ses yeux innocents. Sa mère, un symbole de tendresse et de sagesse, fut brutalement privée de la vie, sa tête
roulant sur le sol dans une danse macabre. Le cri perçant de Saphir, appelant désespérément sa mère qui ne pouvait
plus répondre, résonnait encore dans ses souvenirs.
Dans ce tourbillon de désespoir, l’elfe d’ébène aux yeux d’améthyste, apparut soudainement. D’une brutalité
calculée mais salvatrice, il poussa Saphir à se cacher, recouvrant son corps frêle du sang de sa mère, simulant un acte
de cruauté pour lui sauver la vie. Ce geste paradoxal, à la fois horrifiant et miséricordieux, sauva Saphir, mais
l’immergea dans un océan de traumatismes.
Dans les années qui suivirent, les yeux mauves de Drizzt hantaient les cauchemars de Saphir. Ils étaient les
gardiens d’un souvenir où la cruauté et la compassion s’entremêlaient dans une danse macabre. Pour Saphir, ils
incarnaient la nuit où tout avait changé, où l’innocence avait été arrachée par les mains de la destinée, laissant
derrière elle une âme brisée cherchant à se reconstruire au milieu des ruines de son enfance perdue.
C’est dans cet état de profonde détresse que Agatha Aventurine, une bardesse aux origines mêlées d’Elfe et de
Halfelin, ou Elfelin, avait trouvé Saphir.
Agatha, dont la vie était un tissu de chants et de voyages, sentit son cœur s’ouvrir face à cette enfant, un petit être
brisé par la cruauté du monde. Elle vit en Saphir non pas une victime, mais une étincelle de vie attendant d’être
ravivée, un murmure de chanson attendant d’être chanté. Ainsi, elle la prit sous son aile, la baptisant Saphir
Aventurine, en hommage à l’éclat bleu de ses yeux, miroirs d’un monde perdu.
Sous le toit chaleureux d’Agatha, entourée de mélodies et de poèmes, Saphir commença doucement à se
reconstruire. Agatha, avec sa douceur maternelle, enseigna à l’enfant la langue des chansons et des contes, lui
montrant comment filer la tristesse en vers, et tisser le deuil en mélodies. Chaque soir, elles partageaient des histoires,
Agatha racontant les légendes des étoiles, et Saphir écoutant, ses yeux brillant d’un espoir naissant.
Agatha, avec ses origines Elfeline, était un pont entre deux mondes. Sa nature joyeuse et malicieuse d’halfling se
mêlait à l’élégance et à la sagesse de l’elfe. Elle incarnait un mélange harmonieux de liberté et de grâce, une
symphonie de rires et de réflexions profondes. Pour Saphir, elle était plus qu’une tutrice ; elle était la lumière dans
l’obscurité, un guide vers un avenir où les cicatrices pourraient se transformer en étoiles.
Leur cohabitation devint une symphonie de guérison et d’apprentissage. Agatha, par sa musique et ses histoires,
offrait à Saphir un espace où elle pouvait explorer ses sentiments, apprendre à exprimer sa douleur et découvrir sa
propre voix. Ensemble, elles formaient un duo singulier, unissant la sagesse et la douceur d’une mère adoptive à la
force résiliente d’une fille au passé brisé, mais à l’avenir prometteur.
Leur lien se renforçait au gré des jours, tissé de chants, de rires et de larmes partagées. Agatha initia Saphir à l’art
des bardes, lui apprenant à transformer sa douleur en poésie, sa peur en musique. Les chansons d’Agatha, empreintes
de joie et de tristesse, de mystère et d’espoir, résonnaient dans le cœur de Saphir, l’aidant à panser les blessures de
son passé.
Dans le giron de la forêt, Saphir apprit à s’exprimer à travers la musique, à raconter son histoire en mélodies et en
mots, trouvant ainsi une forme de paix. Ensemble, elles formaient un duo mélodieux, errant de village en village,
partageant leurs chansons et leurs histoires avec ceux qui croisaient leur chemin.
38
Saphir Aventurine trouva une nouvelle voie sous la tutelle de Montolio Debrouchee. Ce sage ermite, aveugle mais doté
d’une perception aiguë des mystères de la nature, devint le mentor de Saphir, lui enseignant l’art ancestral des
rôdeurs.
Montolio, communiant avec la forêt comme avec un vieil ami, révéla à Saphir le langage silencieux des animaux, lui
apprenant à interpréter le chant des oiseaux et le murmure des ruisseaux. Il lui montra comment écouter le vent
racontant des histoires dans les feuilles et comment suivre les traces invisibles laissées par les créatures des bois.
Sous son aile, Saphir apprit à se mouvoir avec l’agilité d’un fauve, ses pas ne laissant aucune trace sur le tapis de
mousse et de feuilles mortes.
Montolio, malgré sa cécité, voyait le monde d’une manière que Saphir n’avait jamais imaginée. Il lui enseigna
comment la cécité de l’œil pouvait ouvrir la vision du cœur. Avec lui, elle apprit à chasser, non pour le plaisir, mais
pour se connecter profondément à l’essence de la vie, pour comprendre le cycle sacré de la nature.
Dans ce cadre de vie sauvage et brut, Saphir trouva une paix intérieure, un équilibre entre la douleur de son passé et
la sérénité de l’instant présent. Elle devint une rôdeuse douée, une protectrice silencieuse des forêts, capable de se
fondre dans les ombres comme une brise fugitive.
Agatha, de son côté, observait avec fierté et tendresse l’évolution de sa fille adoptive. Elle continuait de partager avec
Saphir les joies de la musique et des contes, lui enseignant comment transformer les émotions en mélodies et les
souvenirs en poésie. Leur complicité se renforça au fil des voyages, Agatha enchantant les villages de ses ballades,
tandis que Saphir veillait sur elles avec une vigilance discrète mais inflexible.
Le duo voyagea de village en village, Agatha captivant les cœurs avec ses histoires et ses chants, Saphir, silencieuse
mais toujours attentive, protégeant leur chemin. Dans chaque lieu, elles laissaient une trace indélébile, un souvenir
d’espoir et de guérison, tissant un lien invisible entre la douleur du passé et la promesse d’un avenir meilleur.
Ensemble, elles formaient un tableau vivant de résilience et de créativité, un témoignage émouvant de la force de
l’esprit et du cœur face aux épreuves de la vie.
Le chemin de Saphir et Agatha les mena finalement à Greenest, une bourgade paisible nichée dans un écrin de
verdure, où les rires des enfants se mêlaient au chant des oiseaux. Là, elles décidèrent de s’installer, attirées par la
sérénité de ce lieu et la chaleur de ses habitants. Greenest offrait à Saphir un havre de paix, un endroit pour se
ressourcer loin des ombres de son passé.
Un soir, alors que la lune se levait dans un ciel étoilé, Saphir fit un rêve étrange et terrifiant. Le rêve commença par
une confrontation : des héros valeureux, dont les visages étaient flous et indistincts, affrontaient avec acharnement des
cultistes vêtus de noir, dont les symboles draconiques ornaient leurs robes. Les héros ne semblaient pas savoir contre
qui ils se battaient, leurs épées et leurs sorts s’abattant avec une détermination désespérée.
Au cœur de ce chaos, un prêtre du culte, drapé de pourpre, se tenait près d’un puits ancien. Avec une solennité
effrayante, il lança une pièce mystique dans le puits, suivie par une tête de dragon rouge sculptée. Puis, coiffant un
casque aux allures sinistres, il entonna un chant sombre.
Du fond d’un puits ancien, émergea un dragon colossal aux cinq têtes, chacune dégageant une aura intimidante et
menaçante. La tête rouge crachait des flammes ardentes, tandis que les autres têtes exprimaient leur puissance de
manières mystérieuses et effrayantes.
Ce dragon, un être d’une majesté terrifiante et inconnue, déchaîna sa fureur sur les aventuriers dans le rêve. Ses
flammes rougeoyantes et sa présence imposante enveloppèrent le paysage, transformant la bataille en un enfer
flamboyant.
Saphir se réveilla en sursaut, le cœur battant, la peur et l’émerveillement se mêlant dans son esprit. Elle raconta son
rêve à Agatha, qui l’écouta avec une attention grave. Bien qu’elles ne comprenaient pas la signification de cette vision,
elles sentaient que quelque chose d’important était en jeu puisqu’elle venait de faire le même rêve.
Quelques semaines plus tard, alors que Greenest semblait avoir adopté Saphir et Agatha comme les siennes,
l’impensable se produisit. Un dragon bleu gigantesque attaqua la ville, ses rugissements tonitruants et ses éclairs
bleus déchirant le ciel. Les habitants, pris de panique, couraient dans toutes les directions, cherchant désespérément
un abri.
Saphir, se rappelant son rêve, comprit avec horreur que la vision qu’elle avait eue était une prémonition de cette
attaque. Agatha, rassemblant son courage, commença à jouer une mélodie sur sa lyre, une mélodie qui semblait
apaiser la peur des habitants, leur donnant la force de chercher un refuge.
Dans cette tourmente, Saphir se révéla être une protectrice acharnée. Ses compétences de rôdeuse, apprises auprès
de Montolio, lui permirent d’aider de nombreux villageois à trouver la sécurité. Elle dirigeait les gens vers les abris,
tout en gardant un œil vigilant sur le ciel, prête à affronter le dragon si nécessaire.

39
 Mécanismes de jeu
Le Bastion de la Lampe
Magique de Crystale
Introduction
Dans les méandres d’un univers parallèle, caché dans
l’éclat d’une lampe magique antique, se trouve un
bastion extraordinaire. Ce lieu, façonné par des forces
magiques et technologiques, est un refuge pour les
aventuriers, un carrefour pour les explorateurs de
l’inconnu. Chaque espace du bastion est conçu pour
enrichir et compléter les compétences et les quêtes des
résidents, leur offrant un lieu de repos, de préparation,
et d’expérimentation.
La Structure du Bastion
Le bastion, transcendant les lois ordinaires de l’espace,
est un assemblage de salles et d’ateliers, chacun avec sa
propre atmosphère et son propre but. Les lieux suivants
sont des points clés du bastion :
Le Vaisseau-Atelier de Glimmerstone
Autrefois un majestueux vaisseau parcourant les cieux,
ce lieu a été transformé par Glimmerstone en un
laboratoire d’exception. Les murs sont incrustés de
schémas complexes et de tableaux de commandes,
mêlant l’ancienne technologie du vaisseau à des
découvertes magiques avant-gardistes. Des outils
magiques et mécaniques pendent du plafond et
s’alignent sur des établis organisés. Cet espace est
vivant d’une énergie créative, où des prototypes d’armes
enchantées, d’artefacts magiques, et de mécanismes
complexes sont en constante évolution. C’est un paradis
pour les inventeurs, les artificiers, et les mages, un lieu
où la magie et la mécanique ne font qu’un.
La Chambre des Souvenirs de Drizzt
La chambre de Drizzt est un sanctuaire de calme et de
réflexion. Les murs, décorés de tapisseries détaillées,
racontent les aventures de Drizzt, de ses premiers pas
en tant que guerrier jusqu’à ses batailles les plus
mémorables. Des bougies parfumées et une douce
lumière créent une atmosphère apaisante, propice à la
méditation. Au centre de la pièce, un petit autel avec des
artefacts personnels offre un espace pour la
contemplation profonde. Cette chambre est un lieu de
paix, aidant ceux qui y entrent à se connecter avec leur
passé et à apprendre de leurs expériences.
L’Atelier d’Innovation de Crystale
Cet atelier est un hybride unique entre une forge
traditionnelle et un laboratoire de recherche avancé.
Des flammes de couleur changeante dansent dans les
foyers, utilisées pour forger des alliages rares et infuser
des éléments magiques. Des établis dotés d’outils précis
40
pour la mécanique fine côtoient des espaces dédiés à la
magie runique et à l’alchimie. Crystale, en tant que
dragon mécanique, utilise cet espace pour explorer les
synergies entre sa nature draconique et les aspects
mécaniques de son être. Ici, elle peut tester ses limites
et infuser son corps de magie puissante.
Les Espaces Communs
Ces espaces sont conçus pour le confort et la
convivialité de tous les résidents du bastion.
La Salle à Manger : Une grande table en bois sculpté
occupe le centre de la pièce, entourée de chaises
confortables. Les murs sont ornés de peintures
représentant des scènes de festins légendaires et de
célébrations. C’est un lieu de partage et de détente,
où les repas deviennent des moments de
camaraderie et de planification d’aventures futures.
Le Salon de Détente : Avec ses canapés profonds et
ses fauteuils moelleux, ce salon invite à la détente.
Une cheminée magique projette une lumière douce
et chaleureuse, et des étagères remplies de livres
offrent un éventail de connaissances et de
divertissements. C’est un endroit idéal pour
récupérer après une aventure ou pour passer des
moments tranquilles en bonne compagnie.
Le Jardin Intérieur : Ce jardin est un petit coin de
nature au cœur du bastion. Des plantes de toutes
sortes poussent ici, certaines rares et exotiques,
créant un environnement paisible pour la réflexion
ou l’étude de la botanique. Des bancs discrets et des
sentiers sinueux offrent un espace pour la
promenade ou la méditation.
Mécaniques et Avantages
Ce chapitre détaille les avantages spécifiques de chaque
espace du bastion, en se focalisant sur les mécanismes
de jeu et les durées des effets. Ces avantages sont
conçus pour enrichir l’expérience des personnages en
apportant une dimension supplémentaire et tangible à
leurs interactions avec l’environnement du bastion.
Le Vaisseau-Atelier de Glimmerstone
Les personnages travaillant dans cet
Avantage de Jeu :
atelier bénéficient d’un avantage sur les jets de
compétences liées à l’artisanat, aux arcanes, et à la
technologie. Cet avantage est actif pendant toute la
durée du travail dans l’atelier et pendant une heure
après en avoir quitté les lieux. Ce temps supplémentaire
représente la persistance de l’inspiration et des idées
générées dans cet espace créatif.

La Chambre des Souvenirs de Drizzt
Avantage de Jeu : Tout personnage passant au moins
une heure dans cette chambre bénéficie d’un avantage
sur les jets de sagesse, de méditation, et de
compétences liées à l’introspection pour les 24 heures
suivantes. Cet effet symbolise le bénéfice durable d’une
période de réflexion et de connexion avec le soi
intérieur.
L’Atelier d’Innovation de Crystale
Avantage de Jeu : Lorsqu’un personnage expérimente
ou travaille dans cet atelier pendant au moins une
heure, il obtient un avantage sur les jets de compétence
liés à la mécanique et à la magie pour les 8 heures
suivantes. Cela reflète la stimulation intellectuelle et la
compréhension accrue acquises dans cet
environnement d’innovation.
Les Espaces Communs
Avantages Divers :
La Salle à Manger : Un repas partagé dans cette
salle confère un avantage sur les jets de Constitution
pendant 12 heures, symbolisant les bienfaits d’une
nourriture réconfortante et d’une bonne compagnie.
Le Salon de Détente : Un repos de courte durée (au
moins une heure) dans le salon permet une
récupération accélérée des points de vie et des
ressources magiques, et cet effet persiste pendant 8
heures après le repos.
Le Jardin Intérieur : Passer au moins 30 minutes
dans le jardin offre un avantage sur les jets de survie
et de nature pour les 24 heures suivantes, reflétant
une connexion renouvelée avec les éléments
naturels.
Espaces Additionnels et Mécaniques
Spéciales
La Bibliothèque Arcanique : Un nouvel espace où les
personnages peuvent étudier des textes anciens et
mystérieux. Passer du temps ici offre un avantage sur
les jets liés à la connaissance et à la recherche des
arcanes pour les 24 heures suivantes.
La Salle d’Entraînement : Un espace équipé pour le
combat et l’entraînement physique. Les personnages
s’entraînant ici bénéficient d’un avantage sur leur
prochain jet d’attaque ou de compétence physique dans
les 24 heures.
Cabinet des Curiosités : Un lieu rempli d’objets
exotiques et de reliques, où les personnages peuvent
explorer et étudier des artefacts rares. Passer du temps
ici offre un avantage sur les jets de compétence liés à
l’histoire ou à l’identification d’objets pour les 24 heures
suivantes.
Maintenance du Bastion Une
l’ate
Le Bastion de la Lampe Magique, en tant qu’espace de c
magique unique, fonctionne de manière légèrement d’ob
différente des structures conventionnelles. Plutôt que
des mécanismes de maintenance traditionnels, ce
bastion requiert des activités et des rituels spécifiques
pour maintenir son équilibre magique et technologique.
Ces processus ne sont pas seulement des tâches ; ils
sont intégrés dans l’aventure, offrant des opportunités
de jeu uniques et des défis pour les personnages.
1. L’Alignement Arcanique
Fréquence : Mensuelle Description : Ce rituel complexe
nécessite la coopération de tous les occupants du
Bastion. Il implique l’alignement des flux magiques
internes du bastion avec les énergies cosmiques et
planétaires. Les personnages doivent utiliser leurs
compétences en Arcanes pour manipuler et diriger ces
énergies.
Mécanique de Jeu :
Les personnages doivent réussir une série de jets de
compétence en Arcanes (DD 15) pour réaliser
correctement le rituel.
Un échec implique des désalignements temporaires,
réduisant certains avantages du bastion pour une
durée d’un mois ou jusqu’au prochain rituel réussi.
En cas de réussite, le bastion fonctionne à son
niveau optimal, et les personnages bénéficient d’un
avantage sur leur prochain jet de compétence en
Arcanes.
2. La Résonance Cristalline
Fréquence : Hebdomadaire Description : Un
personnage doit entrer en méditation profonde avec le
cœur cristallin du bastion, un artefact central qui
maintient l’équilibre magique et structurel du lieu.
Mécanique de Jeu :
La méditation nécessite un jet de sagesse (DD 12).
Un échec signifie une baisse temporaire des
capacités défensives du bastion.
Une réussite renforce les défenses magiques et
physiques du bastion pour une semaine et offre au
personnage un avantage sur leur prochain jet de
sauvegarde contre les sorts et effets magiques.
3. L’Entretien du Vaisseau-Atelier
Fréquence : Mensuelle Description : Nécessite une
vérification et des ajustements des systèmes
mécaniques et magiques du Vaisseau-Atelier.
Mécanique de Jeu :
L’entretien demande des jets de compétence en
Mécanique et en Arcanes (DD 14 pour chaque).
En cas d’échec, les avantages liés à l’atelier sont
diminués jusqu’à la prochaine session d’entretien
réussie.
41
 Maîtrises d’Armes
Introduction
Ce supplément offre une expansion des règles de
maîtrise d’armes pour les classes de Rodeur et
d’Artificier dans D&D, enrichissant leur arsenal et leurs
tactiques de combat. Les maîtrises d’armes présentées
ici sont conçues pour s’aligner avec les spécificités de
ces classes et offrir des options de combat plus variées
et stratégiques.
Rodeurs et Maîtrises
d’Armes
Les Rodeurs, en tant que traqueurs et protecteurs de la
nature, ont accès à des maîtrises d’armes qui mettent
en avant leur agilité, leur ruse et leur connexion avec
l’environnement.
Acquisition de Maîtrises
Formation Spécialisée : Les Rodeurs peuvent choisir
une maîtrise d’arme au niveau 3, lorsqu’ils
sélectionnent leur archétype de Rodeur.
Progression Naturelle : Une maîtrise
supplémentaire peut être acquise au niveau 7 et au
niveau 11, reflétant leur maîtrise croissante dans le
combat et la survie.
Artificiers et Maîtrises
Technologiques
Les Artificiers, experts en inventions et en magie
appliquée, se spécialisent dans des maîtrises d’armes
technologiques, incluant des pistolets et des armes
laser.
Acquisition de Maîtrises
Innovation d’Armes : Les Artificiers peuvent infuser
leurs armes avec des capacités technologiques
avancées, acquérant une maîtrise au niveau 5.
Améliorations Continues : Des maîtrises
supplémentaires peuvent être obtenues au niveau 9
et 15, représentant leur expertise grandissante en
technomagie.

42
Tableau des Maîtrises d’Armes
Maîtrise d’Arme Armes Concernées Effet
Pousser Gourdin, Pique, Arbalète lourde Repousse l’adversaire de 10 pieds sur un coup réussi
Ralentir Club, Javelot, Fronde, Arc long, Fouet, Mousquet Réduit la vitesse de l’adversaire de 10 pieds pour un
tour
Renverser Hache de bataille, Lance, Marteau de guerre, Trident Renverse l’adversaire sur un jet de sauvegarde de
Constitution raté
Vexer Haches à main, Dards, Arcs courts, Rapières, Épées Avantage sur le prochain jet d’attaque contre la même
courtes, Sarbacanes, Arbalètes à main, Pistolets cible après un coup réussi
Assommer Mace, Fléau, Morgenstern Désavantage sur le prochain jet d’attaque de la cible
touchée
Entailler Poignard, Marteau léger, Faucille, Cimeterre Permet une attaque supplémentaire avec une arme
légère en tant qu’action d’attaque
Fendre Hache d’armes, Hallebarde Permet une seconde attaque contre une cible à 5 pieds
de la cible initiale
Érafler Glaive, Épée à deux mains Cause des dégâts égaux au modificateur d’attaque
même en cas d’échec d’attaque
Fléchir Bâton, Lance, Épée longue, Pic de guerre, Marteau de Utilise les dé
guerre
Trancheur Agile Katana Relancer le premier dé de dégâts qui affiche 1 ou 2 une
fois par tour.
Double Menace Nunchaku, Kusarigama Attaque supplémentaire avec un malus de -5 sur le jet
d’attaque après un coup réussi.
Précision Laser Arme laser Ignorer la moitié de la CA non naturelle de la cible sur
un coup réussi.
Retour Maîtrisé Shuriken, Boomerang Si l’attaque rate, l’arme revient; si elle réussit, elle peut
être lancée une seconde fois.
Impulsion Longue Naginata Repousse une cible de 10 pieds sur un coup réussi, ou
5 pieds sur un échec.
Écrasement Puissant Marteau de Guerre Dwarven Réduit la vitesse de la cible de 10 pieds sur un coup
réussi.
Tir Foudroyant Arc Long Elfique Tir infligeant des dégâts supplémentaires égaux au
bonus de maîtrise une fois par combat.
Frappe Harmonique Épée Double Gnomique Attaque avec l’autre extrémité de l’arme comme action
bonus, infligeant des dégâts d’arme légère.
Charge Héroïque Lance de Chevalier Bonus aux dégâts égal à la moitié de la vitesse de la
monture sur une charge à cheval.
Maniement Précis Épée Rapide Drow +2 aux jets d’attaque contre une cible engagée au
corps à corps avec un allié.
Tir Silencieux Arcs, Arbalètes Attaque sans révéler la position
Frappes Furtives Épées courtes, Dagues Dégâts supplémentaires sur créatures non alertes
Décharge Pistolets, Armes laser Réduit la vitesse de la cible de moitié et la désavantage
Électromagnétique pendant un tour.

43
 la tyrannie des

dragons
Alors que nos héros contemplent les premières
lueurs du jour sur Greenest, leurs cœurs et leurs
esprits sont remplis de réflexions sur les aventures
passées et les défis à venir. Drizzt Do’Urden,
Glimmerstone, Crystale, Saphir et Agatha se
tiennent unis, forts de leurs expériences dans les
profondeurs et prêts à affronter les mystères de la
surface.
Chacun porte en lui une histoire unique, un
témoignage de courage et de résilience face aux
ténèbres. Leur chemin les a menés à se croiser,
formant un lien indissoluble tissé de magie,
d’ingéniosité et de solidarité.
Alors que le soleil se lève, révélant un monde
aux possibilités infinies, nos héros entament leur
prochaine aventure. Guidés par des rêves
mystérieux et la menace d’un mal ancien, ils se
lancent dans une quête qui les mènera au cœur de
la Tyrannie des Dragons.
Ce n’est que le début de leur épopée, un voyage
où la lumière de l’amitié et de l’espoir brillera
comme un phare dans les ténèbres à venir. Les
récits de Drizzt, Glimmerstone, Crystale, Saphir et
Agatha continueront de se dévoiler, car chaque
aube apporte de nouvelles histoires, et chaque
crépuscule promet de nouvelles légendes.
Que leurs pas les mènent vers des mystères non
résolus, des batailles épiques et des découvertes
inattendues. Que leur courage inspire les chants
des bardes et que leur légende se perpétue dans
les annales des Royaumes Oubliés.