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ECOLE NATIONALE POLYTECHNIQUE

Département d'Electrotechnique
Travaux Pratiques
ESSAIS SUR LES MACHINES À COURANT
CONTINU À COLLECTEUR MÉCANIQUE

-COMPTE RENDU DU TP M2 -

- Génératrices à courant continu -

Réalisé par : -HENNI Meryem


-BOUDOUAOUI Afaf Khokha
-BELKEBIR Mohamed Sofiane
-MEGHAZI Abderrahim

Responsable de la matière: Pr. R. Ibtiouen


I. Introduction:
La machine à courant continu est un dispositif électromécanique, totalement
réversible et susceptible de transformer l’énergie mécanique en énergie
électrique (fonctionnement en génératrice) ou le contraire (fonctionnement en
moteur).
Elle comporte deux circuits électriques qui sont: L'induit, appelé également
rotor (partie mobile) et l’inducteur, ou encore stator (partie fixe), séparés par
un entrefer, en plus du redresseur mécanique, soit le système balais -
collecteur).
L’inducteur est alimenté généralement par un courant continu (Ie) et crée un
flux magnétique constant dans l’entrefer. Quant à l’induit, lui, génère ou
absorbe de l’énergie électrique sous forme d’un courant continu, et enfin,
l’ensemble collecteur balais, permet de redresser les fems alternatives.
Pour la génératrice, deux types sont utilisés dans le milieu industriel: la
génératrice à excitation indépendante, et celle à excitation shunt.
Celles-ci ne diffèrent pas du point de vue de leur construction.

II. Manipulations:

1. Génératrice à excitation séparée:

But de l’essai: Cette manipulation a pour but de déterminer les


caractéristique magnétique des matériaux utilisés au niveau de la machine à
courant continu.

1. Tracé de la caractéristique à vide Ev = f(J) à I = 0 et à une


vitesse n constante: (en mettant en relief le cycle d'hystérésis)
On maintient la vitesse, comme mentionné, constante et égale à 1425
tr/mn. ( et ce, par le biais d’un stroboscope)
On obtient les valeurs suivantes, que l’on utilisera pour tracer la
caractéristique:
J (A) 0 0.1 0.18 0.25 0.42 0.69 0.84 /
Ev(V) 5.9 23 41 56 84 112 122 /
J(A) 0.96 0.82 0.69 0.54 0.38 0.25 0.0082 0
Ev(V) 130 125 118 105 88 65 28 9

On obtient les graphes suivants:

- Non, la largeur de ce cycle d'hystérésis est peu importante.


On déduit donc que les pertes par hystérésis dans cette machine à courant
continu fonctionnant en génératrice et à vide, sont plutôt faibles.
En effet, les pertes par hystérésis se produisent dans l'enroulement d’induit en
raison de l’inversion de la magnétisation du noyau, et lorsque ce dernier est
exposé à un champ magnétique, il subit une rotation complète d’inversion
magnétique.
Ce processus constant dans l’armature consomme une certaine quantité
d’énergie que l’on appelle “pertes par hystérésis” .
Le fait qu’il y ait un entrefer ayant une réluctance importante dans le circuit
fait que la largeur du cycle soit réduite, et les pertes, petites.

2. Il faut garder un seul sens de variation de l'excitation J lors


du relevé du cycle d'hystérésis à vide car:
La variation de l'excitation J dans deux sens différents peut
conduire à l’obtention d’un cycle d’hystérésis complètement
différent et même entraîner des phénomènes de saturation
magnétique dans le circuit magnétique de l’induit.
Bien entendu, les mesures (de la FEM à vide, notamment) seraient
fausses dans ce cas et peu précises.
3. Dans le cas où la machine dont on a relevé la caractéristique à
vide n'a jamais été magnétisée,

Si la machine dont on a relevé la caractéristique magnétique à vide n’a jamais


été magnétisée auparavant, l’allure de la caractéristique serait différente
puisque le champ rémanent est dans ce cas, nul.
Et puisque celui-ci induit une FEM dans l’armature de la génératrice, cette
dernière serait également nulle.
Er=Ev=0 V, à J=0 A, et le cycle d’hystérésis passerait par l’origine.

4. La valeur de la fem rémanente en % par rapport à la tension


nominale de la génératrice :
-La fem rémanente d'après le tableau :

Ev = 5.9 V

-La tension nominale :

Un = 132 V

Ev
D'où le rapport Un *100 =

4.47 %
5. la caractéristique E = f(N) à excitation constante et à I = 0 :

On a ici une génératrice à courant nul (I=0) , donc un fonctionnement à vide.


D'où : U =Ev = Knϕ , avec une excitation constante (ϕ=cte ¿ .
On remarque que la fem est proportionnelle à la vitesse , et donc la
caractéristique Ev(N) est une droite qui passe par le zéro (pour N=0 → Ev = 0)
Donc : Ev = aN
-Trouvons la pente de cette droite ‘a’ :
On a les valeurs suivantes:
J = 0.9 A
n = 1425 tr/mn
R = 0.62 Ohm
In = 28,5 A
Un = 120 V
U=Ev-RIn → Ev = U+RIn → Ev=120+28.5*0.62

Ev= 137.67 V

D'où : a = Ev / N → a=137.67 / 1425

a= 0.0966
6. Tracé de la caractéristique externe U=f(I)
7. Tracé de la caractéristique de réglage I=f(J).

8. Remarques, observations et conclusion.


● Lors de l’essai à vide, c’est-à-dire, lorsque l’induit de la machine n’est
parcouru par aucun courant et que cette dernière est entraînée à vitesse
constante, on a pu prélever sa caractéristique Ev = f(J), qui avait
l’allure d’un cycle d'hystérésis. Elle nous permet d’obtenir les
caractéristiques magnétiques des matériaux utilisés au niveau de cette
machine.
● Lorsque l’excitation J est constante (Le flux à vide l’est également), la
f.e.m est proportionnelle à la vitesse de rotation.
On peut confirmer ça par le fait d’avoir obtenu une droite lors du tracé
de la caractéristique E=f(N).
● Pour un courant d’induit nul, et dans le cas où la machine a été
préalablement magnétisée, on a une f.e.m rémanente.

● La détermination de la caractéristique externe en charge , en ayant


mesuré la résistance totale du circuit d'induit R, permet de mettre en
évidence la chute de tension due à la réaction magnétique d'induit.
Conclusion:
● Les caractéristiques tracés ci-haut nous permettent de nous familiariser
avec la machine à courant continu avec laquelle nous avons travaillé,
notamment, en fonctionnement génératrice.

2. Génératrice à excitation shunt :


La génératrice shunt est une génératrice dite auto excitation car le circuit
inducteur est alimenté par l'induit.

On réalise le montage suivant :

1. Tracé de la caractéristique Ev(J) :


On obtient le même graphe que pour la génératrice à excitation séparée, donc
une largeur de cycle peu importante, peu de pertes sont constatées comme lors
de la première manipulation.
2. Déterminer la résistance critique d’amorçage (Critique) :
Pour déterminer la résistance critique RC , il suffit de trouver la pente de la
caractéristique de Ev(J) dans sa zone linéaire:

On trouve que RC= 225 Ω

3-

i) Tracé de la caractéristique externe U = f(I) :


Pour J = 0,9 A on a obtenu les valeurs présentées dans le tableau ci-dessous :

U (V) 108 111 114 118 119 124 132

I(A) 30 27,5 24 20 16 11 0

Le tracé :
ii) Le tracé de la caractéristique externe de la chute de tension due à la
RMI :
On sait que : (I) = Ev-U-RI
On considère J négligeable devant I .
on obtient la caractéristique suivante:

Caractéristique de : (I) de la RMI en comparaison avec U(I)

4-

a) Comparaison entre la caractéristique externe expérimentale et la


valeur déterminée avec la la méthode construction de Pico :
Remarques et conclusions:
● La présence d'un cycle d'hystérésis sur la caractéristique moyenne de la
génératrice shunt montre que cette dernière est soumise à des
perturbations magnétiques. Ce phénomène peut être dû à plusieurs
facteurs, tels que la saturation du circuit magnétique, l'effet de peau ou
encore la présence de courants de Foucault dans le rotor.
● La résistance critique d'amorçage (Rcritique) peut être considérée
comme un paramètre important dans la caractérisation de la génératrice
shunt, car elle permet de déterminer la plage de fonctionnement de la
machine en termes de tension et de courant
● La chute de tension due à la réaction magnétique d'induit peut être
considérable à des niveaux de courant élevés, ce qui peut affecter les
performances de la génératrice
● En excitation shunt, la chute de tension est plus grande qu’en excitation
séparée. en excitation shunt, en plus de la chute de tension dans l’induit
due à la résistance et à la réactance de l’induit, existe une chute
supplémentaire due au branchement en dérivation de l’inducteur.
● L’utilisation d’une génératrice à excitation parallèle offre un certain
avantage dans le sens ou l’alimentation de l’inducteur se fait directement
de l’induit de la machine sans avoir recours à une source indépendante.

Conclusion :
L'étude de la génératrice a permis de comprendre le fonctionnement de ce
dispositif électrique et de mettre en évidence certains phénomènes tels que la
réaction magnétique d'induit et le cycle d'hystérésis du matériau magnétique.
Les différentes caractéristiques tracées ont montré les performances de la
génératrice en termes de tension, courant. Cette étude peut être utile dans la
conception et la mise en œuvre de systèmes électriques nécessitant l'utilisation
de génératrices.

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