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GARDE A VUE - CAMESCOPE

( « Libération » du 17.05.2000 article de Jacqueline Coignard et « Le Monde »

par Xavier Beugnet, Anne Crenier-Vaudano et Jean Danet)

Xavier Beugnet, est secrétaire général du Syndicat général de la police : SGP.

Anne Crenier-Vaudano, est présidente du Syndicat de la magistrature :SM.

Jean Danet, est président du Syndicat des avocats de France : SAF.

L’OPPOSITION POUR L’ENREGISTREMENT

- Introduite dans le projet de loi sur la présomption d’innocence par les

députés en seconde lecture, la disposition prévoyant l’enregistrement
sonore de gardes à vue à été supprimée par le Sénat.

- Les sénateurs avaient opté pour une présence accrue de l’avocat dans
le commissariat.

- Les députés ont voté à l’unanimité pour l’enregistrement audio.

- Le Syndicat général de la police : SGP, Syndicat de la magistrature :

SM et le Syndicat des avocats de France : SAF sont d’accord sur ce
point et même pour l’enregistrement vidéo des gardes à vue.

L’enregistrement vidéo.

Avantages.

- Montre la réalité des interrogatoires.

- L’enregistrement audio et vidéo permettra de valoriser la conduite des

interrogatoires par des policiers ou des gendarmes soucieux de
déontologie et de professionnalisme.
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- Le comportement de chacun permet aux magistrats de vérifier la

concordance entre le récit oral et la retranscription des déclarations du
gardé à vue.

- Il permettra de faire apparaître les questions posées à la personne ce

qui n’est pas toujours le cas dans les procès verbaux.

- Des décalages infimes peuvent avoir des conséquences sur

l’établissement de la vérité qui dépend parfois de l’interprétation d’un
mot ou d’une intonation.

- Les pressions et les manœuvres qui accompagnent parfois les

interrogatoires vont se limiter.

Les contraintes

- Le coût d’équipement en matériel vidéo est de 90 millions de francs

(contre 40 millions pour l’audio).

- La rénovation des certains locaux de gardé à vue dont le caractère

sordide est une atteinte à la dignité des personnels de police qui y
travaillent comme à celles des personnes retenues.

- Le ministre de la Justice a pointé le risque de voir des audiences

correctionnelles se transformer en auditorium .

Exemple

- Lors d’un enregistrement d’une garde à vue fictive faite par les
policiers on entend des «aie » et des bruits de claque. Sur la vidéo on
voit le gardé à vue s’infliger lui-même les coups.

- « En Grande Bretagne les enregistrements audio existent depuis

1984 .»