Théâtre

Le théâtre à l’italienne
INTRODUCTION
Théâtre profane sous forme de comique. Arrêté du parlement de Paris qui
interdit les représentations des mystères, qui vont continuer parallèlement à
travers le théâtre profane et surtout la farce (origine de la comédie).
Place particulière pour le mystère en Italie au M.A. Verso de la civilisation
romaine. A partir du XVe  amorce de la Renaissance = réinterprétation du
théâtre antique + écriture de nouvelles pièces inspirées du théâtre romain.
Renaissance : inspiration et mise en pratique de la pensée classique dans tous
les domaines.
Vitruve : architecte romain qui propose une encyclopédie sur l’architecture.
Réinterprétation de l’architecture grecque.
XV : traduction de ce texte en italien moderne + inspiration pour construire des
théâtre où on présente des pièces inspirées de l’Antiquité.
Machiavel et Arioste
Arioste : héritier de Terrence, plus raffiné.
Machiavel : comédies satiriques.
Auteurs très en vogue dans des cercles intellectuels restreints. Le théâtre garde
longtemps un caractère festif : le grand public préfère le spectacle vivant/
coloré (la commedia dell’arte) aux représentations + élitistes (théâtre à
l’italienne).
I- Le théâtre de Serlio
Tout premier théâtre en Europe. Serlio = architecte, sculpteur.
Premier théâtre en bois dont on possède les plans. Raphaël a aussi construit un
théâtre

plan du théâtre : rappel du théâtre romain (gradins,

demi-orchestra). Innovation : derrière le proscenium : plancher avec des décors
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en perspective. Plus gros puis plus petits pour impression de profondeur axé
sur un axe de symétrie  point de fuite.
Serlio sera invité en France comme bcp d’architectes italiens et participera à la
construction du château de la Loire.

Décor de tragédie en
perspective
Théâtre à l’italienne = THEATRE DE L’ILLUSION.
Seuls ceux qui sont au centre des gradins peuvent profiter du point de fuite.
L’œil du Prince = la meilleure place (là où il y a les places centrales du le plan).
Ajd les décors en perspective n’existent plus (tout le monde peut voir) et il n’y a
plus de bougies. Les places en orchestre sont les + cher étaient les places les
moins chères au XVII car la cire de bougie nous tombait dessus.
THEATRE ELITISTE
Fait pour mettre en scène le prince. A partir du plan de Serlio, définition des
grands traits du théâtre à l’italienne.
Partie gradins (proscenium) : fermé et ouvert, s’inspire du théâtre romain.
Séparation nette public/ acteurs accentuée par une allée. Souci de
vraisemblance : perspective.
Théâtre statique, les spectateurs ne se déplacent plus comme au M.A. Ils ne
participent pas physiquement à la pièce.
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Théâtre élitiste car places privilégiées dans l’axe de symétrie de la perspective.

Disposition des spectateurs qui reflète la hiérarchie sociale (cf. théâtre des
Célestins).
Scène plate pour jouer mais plancher en volume pour la perspective.
PROBLEME :
Limite les représentations car différence de taille. Jeu statique : déclamation du
texte.
Construction de ce type de théâtre sur ce modèle, encore aujourd’hui.
Paradoxal car pas très pratique pour regarder une pièce.
II- Evolution de la structure jusqu’au XVIIe
A- Théâtre Olympique de Vicence

Construit en 1580. Demi-ellipse des gradins  tentative d’écraser le demi-

cercle des gradins pour élargir les places où l’on a la perspective.
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Frons scenae
Les acteurs ne peuvent toujours pas franchir la ligne. Progressivement, le cadre
de scène (la sorte de fenêtre) qui va s’agrandir pour devenir camille point.
B- Inigo Jones
Projet de théâtre d’Inigo Jones
C- Théâtre de Scamozzi
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Présente toutes les caractéristiques du théâtre à l’italienne.

Théâtre de Parme (1618-1628)
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 Construit par un duc chez lui. Il demande une salle qui peut accueillir 2
types de spectacles : du tournoi à cheval + théâtre.
 Les puissants vont y trouver intérêt et faire pareil. Louis XIV va se servir
des arts (surtout la danse)

III- Décors et machinerie

Décors souvent en bois peint pour donner l’illusion. Répartition des décors
symbolique et compréhensible pour le spectateur. Codes de tragédie : palais…
Comédie : petites maisons…
Encore qq pièces satyriques jouées.
Rôle double des décors : situer l’action en représentant des lieux particuliers
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Variateur de lumière (dessin de Sabbattini)

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Exemple d’effet de son de tonnerre : bouts de bois qui s’entrechoquent ou

chariots qu’on pousse. Ancêtre des gélatines (écrans colorés placés pour
atténuer la lumière).

Machine pour faire descendre un nuage

= recherche du spectaculaire.
Renaissance : mouvement qui s’étend dans toutes l’Europe, tout le monde
s’intéresse au patrimoine et à l’architecture italienne. Ex : Serlio sera architecte
en chef à la cour de François 1er et construira le château de Fontainebleau.
A la fin du XVII la structure théâtrale à l’italienne sera le modèle absolu. On la
remettra en question seulement à la fin du XIX.

IV- La Commedia dell’Arte

A- Origines
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Masques de l’atellane  théâtre burlesque

Le théâtre profane se développe, se raffine. Les comédiens héritent de
l’atellane.
Contrat signé par 8 comédiens chez le notaire = compagnie fraternelle. Leurs
objectifs sont d’avoir une alternative à ce théâtre littéraire élitiste mais aussi
aux comédiens amateurs dans la rue qui font tourner leurs chapeaux.
Objectif de vraie troupe professionnelle, opposition aux comédiens amateurs.
Jouer vient un vrai métier rémunéré, les acteurs s’engagent à fournir un
spectacle de qualité. D’autres troupes vont se former :
LA TROUPE DES GELOSI
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Isabella Andreini : aime les théâtres à l’italienne, elle invite les Gelosi. Elle est
actrice et écrit des textes. Première femme à monter sur la scène Parisienne en
1603.
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Les femmes commencent à monter sur scène à la Renaissance car on recherche

du réalisme, raffinées et subtiles. On laisse tomber le masque. Plusieurs raisons
selon les historiens :
-propositions plus larges des pièces
-recherche de vraisemblance
-le travestissement des acteurs devient suspect  assimilé à de
l’homosexualité = femme sur scène par défaut au départ.
Elles ne prennent pas vraiment la parole au début.
Louise Collet : femme hystérique de Flaubert + poétesse

Echanges entre eux qui a permit à Flaubert de construire ses idées sur l’art. Il
l’a connu quand il n’était pas encore connu.
B- Représentations
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Peinture de Peeter Van Bredael (17e)

Spectacle fondé sur l’improvisation = l’art de créer des dialogues à partir de
simples canevas avec ses partenaires. Succès qui repose sur le talent des
acteurs qui doivent être à l’écoute de leurs partenaires et du public.
Chaque personnage a ses traits caractéristiques :
-Arlequin : valet, fantaisie, mouvement, vivacité. Costume très coloré.
Empiècements là où les vêtements sont troués. Rustre, naïf qui va devenir rusé
et cynique. Paresseux, gourmand, qui aime s’amuser. Personnage récurrent
chez Molière (Scapin)
-Pantalone : habillé comme un marchand vénitien de l’époque. Marchand qui
incarne la richesse et la puissance ou la ruine et la déchéance qui vient après.
Vieil avare grognon souvent amoureux de jeunes filles. Les jeunes gens sont
toujours aidés par les valets malicieux. Souvent montré avec Arlequin, il se fait
arnaquer. Chez Molière c’est Arpagon
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-Dottore : le médecin, figure intellectuelle, savant. Incarne la pédanterie. Gros.

Tantôt ami tantôt rival de Pantalone. S’exprime en latin grotesque qui rappelle
Tartuffe
-Pulcinella (polichinelle) : valet angoissant au départ. Bossu, on ne voit pas ses
mains. Vêtu tout en blanc. Personnage soit très gentil soit très méchant,
toujours armé. Peut apparaitre comme un personnage un peu idiot. En France
il prend les traits d’un perso mondain un peu voleur.
-Colombine : femme de chambre, amoureuse ou ex d’Arlequin. Travaillent
ensemble ou l’un contre l’autre en défendant les intérêts de leurs maîtres.
Incarne la frivolité, l’indépendance. Energique, optimiste, ses objectifs sont
souvent d’aider sa maîtresse. Pantalone est souvent amoureux d’elle.
Récurrent chez Marivaux. Soubrette lucide, rusée, désabusée, alliée de sa
maîtresse dont elle favorise toujours les amours.
-Le capitan : vu dans le théâtre médiéval. Capitaine qui se vante de ses exploits
mais repart en tremblant. Souvent mercenaire qui pile les fermes.
-Isabella et Lélio : amoureux, jeunes beaux et superficiels, pas très malins mais
aidés par leurs valets à surmonter les obstacles qui vont les aider. Lélio est à
l’origine des intrigues sur l’amour contrarié. Couple qu’on retrouve chez
Marivaux et Molière
C- Postérité
A partir du XVIII va s’essouffler. C. Goldoni essaie de redonner de la subtilité à
la commedia dell’arte à son époque. Il s’inspire de Molière. Il retire les masques
des acteurs et propose des pièces en s’inspirant de Molière. Propose des
personnages féminins très modernes pour l’époque (puissants, indépendants)
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Joe Grimaldi

Dès le XIX la commedia dell’arte n’existe presque plus. Création du personnage

du clown, héritier du théâtre de foire et créé par Joe Grimaldi. Le clown
présente bcp de caractéristiques de la commedia dell’arte. Incarnent des
personnages types (clown blanc, auguste,