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Dossier Gaz de schiste : faut-il autoriser les campagnes d’exploration ?

TEXTE 1 Pour l’extraction du gaz de schiste


Billet rédigé par Jean-Louis Schilansky, Président du Centre Hydrocarbures Non Conventionnels,
www.chnc.fr, Novembre 2016

Depuis 2014, le prix du pétrole a connu une très forte baisse sur les marchés internationaux, qui a
bénéficié à l’économie des pays consommateurs dépendants de leurs importations. La raison de
cette baisse demeure largement ignorée du grand public : elle est due pour l’essentiel au
développement significatif de la production de pétrole et de gaz de schiste aux États-Unis, et au
« bras de fer » qui s’est ensuivi avec les pays producteurs du Moyen-Orient. Cette nouvelle donne
énergétique a contribué à soutenir la croissance économique aux États-Unis, à favoriser le retour
d’industries à haut contenu énergétique sur le territoire américain et à développer les créations
d’emplois.

Récemment, la France a fait le choix de la « transition énergétique », optant pour une accélération
des énergies renouvelables dans le mix énergétique, pour une certaine sobriété énergétique et pour
une réduction sensible de sa consommation d’énergies fossiles. Toutefois, quel que soient les efforts
qui seront accomplis, notre pays devra continuer d’importer la totalité de ses besoins en pétrole et
en gaz naturel, ce dernier demeurant le meilleur allié des énergies renouvelables intermittentes. La
France conservera ainsi pendant de nombreuses années encore une contrainte forte pesant sur sa
balance commerciale, contrainte susceptible de s’accroître dès que les prix des hydrocarbures
connaîtront une hausse prévisible du fait d’une demande mondiale qui restera soutenue.

Peut-elle alléger cette contrainte en valorisant les ressources qu’elle détient sur son territoire ?

Pour être en mesure de le faire en toute connaissance de cause, le France a besoin de connaître avec
la meilleure précision possible l’état de toutes ses ressources renouvelables et fossiles. Elle doit
notamment progresser dans la connaissance de son sous-sol en matière d’hydrocarbures, y compris
d’hydrocarbures de schiste.

Elle pourrait alors procéder en deux phases indépendantes l’une de l’autre.

La première phase concerne l’estimation des ressources potentielles. Pour y parvenir, notre pays
dispose d’un cadre législatif et réglementaire ainsi que des ressources académiques et industrielles
qui lui permettraient d’effectuer, sous le contrôle des pouvoirs publics, les études géologiques
nécessaires à l’établissement d’une évaluation de référence de nos ressources potentielles.

La seconde phase serait celle de la décision de s’engager ou non dans des travaux d’exploration
sismique pour l’acquisition de données géophysiques, voire d’expérimentation à des fins
scientifiques. Une nouvelle loi votée cet été en Allemagne prévoit ainsi d’autoriser quatre projets
« puits-tests » soigneusement choisis, pour parfaire les connaissances sur le procédé technique et les
enjeux environnementaux.
La demande française en pétrole et en gaz, aussi maîtrisée soit-elle, continuera d’exister durant de
nombreuses années et décider de la satisfaire ou non par des ressources nationales pourrait être
alors l’objet d’un nouveau débat, soutenu par de meilleures informations scientifiques et techniques.

TEXTE 2 : Contre l’extraction du gaz de schiste


Le faux débat de la fracturation hydraulique cache le véritable enjeu de l’interdiction des gaz de
schiste : le péril climatique

Billet rédigé par Laureline Bourit , Chargée de campagne industries extractives et RSEE aux Amis de
la Terre France, www.amisdelaterre.org, novembre 2016

Les impacts humains et environnementaux de la fracturation hydraulique commencent à être


connus.

On connaît les multiples impacts sur l’eau : risque de contamination des nappes phréatiques,
concurrence avec des besoins essentiels, problèmes de stockage des eaux usées extrêmement
polluées, etc.

On connaît les impacts sur la santé publique : risques d’explosions et risques chroniques via la
pollution de l’eau, de l’air et des sols par ses produits toxiques. On commence à étudier le lien entre
multiplication des séismes et fracturation hydraulique.

Enfin, on observe une dégradation des paysages : la multiplication des puits s’approche parfois d’une
atmosphère de monde industriel post-apocalyptique. C’est d’ailleurs assez ironique que le PDG
d’Exxon, Rex Tillerson, grand partisan des gaz de schiste, ait porté plainte contre un projet à côté de
son ranch. Bref, les dégâts de la fracturation hydraulique sont incontestables.

Cependant, notre opposition au gaz de schiste ne se limite pas à la technique de la fracturation


hydraulique.

L’ensemble des scénarios scientifiques montrent que pour avoir une chance raisonnable de rester
sous les 1,5-2°C de réchauffement climatique d’ici la fin du siècle, il faut laisser 80 % des énergies
fossiles dans le sol. Et encore, ce n’est que pour se donner une chance d’éviter un emballement
climatique, ce n’est pas une garantie.

Dans ces scénarios, les gaz de schiste n’ont pas leur place. En effet, les émissions de gaz à effet de
serre des gaz de schiste sont égales ou supérieures à celles du charbon en raison des fuites de
méthane qui ont nécessairement lieu lors de l’extraction.

Selon un rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement, ces fuites sont
généralement comprises entre 3,6 et 7,9 % des gisements concernés alors qu’elles ne devraient pas
excéder 2-3 % pour limiter les impacts climatiques. Ce même rapport rappelle que l’impact sur l’effet
de serre des gaz de schiste est encore plus important si on les compare aux énergies renouvelables,
et pas au charbon, énergie la plus polluante.

C’est pourquoi les Amis de la Terre France demandent que le droit français interdise toute
exploration et exploitation des gaz et pétrole de schiste et de couche, peu importe la technique
utilisée, et refusent qu’on en importe des États-Unis ou d’Australie.
Ni ici, ni ailleurs, ni aujourd’hui, ni demain.

TEXTE3 : Gaz de schiste aux USA: un remède pire que le mal ?


13 Mai 2013, Rédigé par Benoît Thévard , Publié dans #Pic pétrolier

Celui dont la pensée ne va pas loin, verra les ennuis de près (Confucius)

En France, les fervents partisans de la compétitivité et de l'énergie à tous prix sont en train de mener
un lobbying d'enfer pour que la fracturation hydraulique soit autorisée et que l'on exploite cette
"manne (soi-disant) providentielle": le gaz de schiste. Du MEDEF à l'UFIP (Union Française des
Industries Pétrolières), on estime qu'il n'y a plus lieu de parler de pénurie lorsqu'il est question
d'hydrocarbures, puisque la production américaine remonte, contre toute attente. Or, pour défendre
leur point de vue, l’UFIP ou le MEDEF nous expliquent que le prix du gaz est à nouveau très bas aux
US et que la production est durablement élevée, ce qui leur permet de viser l’autonomie
énergétique.

Mais que se passe-t-il réellement aux Etats-Unis ?

J’ai déjà évoqué le risque de l’éclatement d’une bulle spéculative dans un article précédent,
expliquant les nombreuses raisons qui rendaient le rythme de production actuel insoutenable. Ce
terme de "bulle" a d'ailleurs été utilisé récemment par lepatron de Gazprom, première compagnie
gazière Russe.
Pour rappel, la production de gaz de schiste a entamé sa progression vertigineuse aux USA à partir de
2007. En juillet 2008, au moment du choc pétrolier, le prix du gaz américain a atteint un pic à
12,6$/Gj (dollar/Gigajoules) puis s’est effondré pour ne quasiment jamais repasser au dessus des
5$/Gj, descendant même jusqu’à 2,4$/Gj en 2012. Malgré cette baisse considérable, la production a
continué d’augmenter grâce aux immenses investissements provoqués par un « chant des sirènes »,
parfaitement relayé par des médias totalement incapable de faire preuve de discernement.

« Les Etats-Unis vont vers l’autonomie énergétique. Il y a plus d’un siècle de production de gaz
naturel. Nous serons noyés sous le pétrole et le gaz. C’est une véritable révolution qui va bouleverser
les jeux de pouvoir de l’énergie etc. etc. »

Nous assistons alors à un véritable emballement de la machine. En effet, la production d’un puits est
très faible et diminue rapidement (le taux de récupération est compris entre 2% et 15%). Il faut donc
forer toujours davantage pour produire durablement, ce qui implique de signer des baux avec de
nombreux propriétaires terriens pour disposer d’un maximum de réserves accessibles. Cette
augmentation des réserves pour les compagnies permet d’augmenter leur valeur en bourse et
d’appeler les investissements. Mais lorsqu’un bail est signé, la production doit être lancée, faute de
quoi le bail est rompu. Cette course incessante provoque une hausse exponentielle de la production
et un engorgement du marché qui, pas plus que les infrastructures, n’est en mesure d’assumer un tel
"boom".

C’est notamment cet engorgement qui a provoqué la baisse des prix, non sans conséquence. Comme
l’explique J.Henry Fair dans le Huffigton Post, la première conséquence alarmante est l’effondrement
des investissements dans les énergies renouvelables (-54% en 2012). La seconde est un engouement
sans précédent pour cette ressource brusquement abondante, provoquant des modifications
structurellesconsidérables.

- Baisse de 23% en 5 ans des importations de gaz en provenance du Canada. Celui-ci est utilisé par
ailleurs pour l’exploitation très énergivore des sables bitumineux.

- La consommation totale annuelle de gaz a augmenté de 18% entre 2005 et 2012.

- Sur la même période, la part du gaz dans la production d’électricité est passée de 19% à plus de
30%. Les centrales thermiques utilisées pour produire de l’électricité à partir de charbon sont
progressivement converties pour fonctionner au gaz naturel.

Centrale à Charbon destinée à fermer prochainement

- La consommation à l’usage des véhicules a augmenté de 44% en passant de 23 Mcf (Million cubic
feet) à 33 Mcf depuis 2005.

- Pas moins de 14 usines d’engrais azoté (dont la production nécessite du gaz naturel) devraient être
construites aux Etats-Unis dans les trois à cinq prochaines années offrant une capacité de 12 millions
de tonnes par an.

Dès lors, comment concilier une transition énergétique majeure et généralisée qui s’appuie sur
un faible coût de la ressource, et le fait que ce faible coût ne permet pas à l’industrie gazière d’être
rentable ? Il y a une incompatibilité flagrante entre ces deux aspects, car les investisseurs vont
forcément vouloir récupérer leur mise, avec les intérêts !

D'ores et déjà, les compagnies se tournent de plus en plus vers le pétrole de schiste, dont le prix de
vente élevé offre une meilleure visibilité pour les investisseurs. Depuis 2008, le nombre
d’installations de forage pour le gaz a été divisé par quatre aux Etats-Unis, alors les installations pour
le pétrole ont été multipliées par sept !
Par conséquent, la production nationale de gaz naturel plafonne autour de 2000 Bcf depuis presque
deux ans. Dans le Bakken, principal bassin de production, 30% du gaz extrait lors de la production du
pétrole de schiste est simplement … brûlé en torchères. La moitié de ces 30% est brûlée car les
infrastructures de transport et de traitement du gaz n’existent pas, et l’autre moitié à cause de la
saturation des équipements existants, incapables de répondre à la demande.

Dans de telles conditions, comment prolonger encore la hausse de la production et maintenir les prix
aussi bas ? L’équation semble insoluble. C’est pourquoi nous pourrions assister à une très forte
augmentation des prix du gaz aux Etats-Unis dans les mois qui viennent. Celle-ci provoquerait un
arrêt brutal des investissements engagés, des faillites nombreuses, une explosion de la
facture énergétique des ménages et des entreprises, non seulement pour les consommateurs de gaz,
mais plus généralement pour les consommateurs d’électricité.
L’avenir énergétique des Etats-Unis est bien incertain et nous serions bien inspirés dene pas les
copier trop vite. La crise mondiale actuelle incite de nombreux acteurs à prendre des mesures
d’urgence, mais parfois le remède peut être pire que le mal.

Pour conclure cette analyse, je dirais qu’en ce qui concerne l’exploitation des hydrocarbures de
schiste, il est surtout urgent d’attendre. Continuons de travailler ensemble sur une réelle transition
énergétique. Une transition qui consiste à transformer la société afin de réduire considérablement
nos besoins, améliorer notre

TEXTE 4 : Gaz et pétrole de schiste, des ressources controversées


Par Tristan Vey, Damien HYPOLITE, Publié le 15/04/2011 à 11:36, Lefigaro.fr

FOCUS - Le gouvernement réfléchit à interdire leur extraction. Une loi pourrait être votée en mai.
Mais que sont ces hydrocarbures ? Comment les exploite-t-on ? Quels sont les risques pour
l'environnement ? Lefigaro.fr vous apporte des éclaircissements.

Pétrole et gaz de schiste : qu'est-ce que c'est ?

Les hydrocarbures pétrole, charbon, gaz résultent de la transformation de matières organiques dans
le sous-sol au fur et à mesure de leur enfouissement sous des couches de sédiments. Sous certaines
conditions de température et de pression, les algues et le plancton se transforment en pétrole, les
végétaux en charbon. Une augmentation de température peut ensuite conduire à la formation de
gaz. Généralement, pétrole et gaz s'échappent des roches-mères argileuses très denses dans
lesquelles ils se forment pour migrer vers des roches poreuses situées au-dessus. Les hydrocarbures
piégés dans ces roches forment ce qu'on appelle des «réservoirs conventionnels» faciles à exploiter.

Lorsque les hydrocarbures restent prisonniers de la roche-mère ou de roches très peu poreuses, on
parle de ressources non-conventionnelles. Leur formule chimique et leur usage est exactement le
même que pour les hydrocarbures conventuionnels. Il en existe plusieurs sortes :

- pétroles - ou huiles - et gaz de schiste : c'est le nom donné aux hydrocarbures qui restés piégés
dans une roche-mère imperméable et qui n'ont donc pas réussi migrer vers un réservoir poreux.

- schiste bitumineux : ils résultent d'une transformation incomplète de la matière organique car elles
n'ont pas été enfouies assez profondément. Les seuls gisements exploitables sont ceux qui affleurent
à la surface. Il faut récupérer les roches et les cuire pour que le pétrole puisse terminer sa formation :
un procédé cher au rendement thermique désastreux.

- les « tight gas » : ce sont les gaz contenu dans les réservoirs très peu poreux, souvent d'anciennes «
poches » qui ont perdu une partie de leur perméabilité sous l'effet des forces de pression. Certaines
couches des réservoirs conventionnels sont classées dans cette catégorie.

- les gaz de houille : ce sont les gaz que l'on retrouve en grande quantité dans les veines de charbon.
Ils sont relativement faciles à extraire.

Comment extrait-on le gaz et le pétrole de schiste ?


Pour puiser ces hydrocarbures, il faut d'abord atteindre le schiste. Les gisements exploités sont
généralement situés entre 1,5 et 2,5 kilomètres de profondeur. On fore verticalement pour atteindre
cette couche géologique puis horizontalement sur quelques centaines de mètres pour mettre en
place une sorte de tuyau percé. Les ingénieurs envoient alors de l'eau sous pression mélangée à du
sable et des adjuvants pour fracturer la roche et la rendre perméable. Cette phase appelée «
hydrofracturation » dure entre quelques heures et quelques jours. On pompe alors une partie de
l'eau injectée pour permettre au gaz ou au pétrole de remonter par le conduit. Les grains de sables se
mettent dans les fissures pour les empêcher de se reboucher.

Quels sont les risques pour l'environnement ?

Outre les pollutions inhérentes à toute filière industrielle et/ou gazière, l'exploitation des gaz de
schiste soulève quelques risques spécifiques liés à la procédure d'hydrofracturation. Un
documentaire à charge, Gasland (visionnable en streaming), traite des ravages environnementaux de
cette industrie en Amérique du nord. Les entreprises comme Total soutiennent pour leur part qu'une
exploitation raisonnée et respectueuse de l'environnement est possible.

- Des additifs dangereux pour la santé

L'eau de fracturation contient différents additifs dont des bactéricides qui permettent d'éviter le
bouchage par cimentation des fissures. Parmi les nombreuses molécules ajoutées - une centaines
d'après les écologistes, quelques cancérigènes reconnus et difficiles, voire impossibles, à retraiter.
Des craintes légitimes sur les risques sanitaires associés sont soulevées.

- Une possible contamination des nappes phréatiques

Une mauvaise étanchéité des puits peut conduire à la contamination des nappes phréatiques. Au
Québec, 11 des 31 puits forés présentaient des fuites, apprenait-on en février. Au Texas, des
riverains ont vu l'eau de leur robinet contaminée par du méthane et certains additifs. D'autre part les
schiste piègent métaux lourds et éléments radioactifs. La fracturation peut conduire à leur libération
et à leur remontée.

- Une consommation d'eau importante

Chaque forage nécessite 10.000 à 20.000 mètres cubes d'eau (4 à 8 piscines olympiques). La
configuration des gisements nécessite de faire de nombreux forages. L'emprise au sol peut être
limitée en faisant partir 15 à 30 forages d'un même point au sol mais cela ne permet pas de limiter
l'eau nécessaire à chaque forage.

» DOCUMENT - Les gaz non-conventionnels et l'eau

- Un risque sismique imprévisible

Certains géologues pointent le danger que l'hydrofracturation ne puisse venir par endroit « réveiller
» des microfailles sismiques. Les exploitants chercheront systématiquement à éviter les zones à
risque mais un accident imprévisible est toujours possible.

Depuis quand s'intéresse-t-on aux gaz de schiste ?


La société américaine Halliburton a mené les premières campagnes d'hydrofracturation à la fin des
années 40 à titre expérimental. Mais ce n'est qu'au début des années 80 que ces techniques ont
commencé à présenter un intérêt économique et stratégique : la conjugaison de l'épuisement des
ressources conventionnelles, de l'augmentation des prix des hydrocarbures et des progrès
technologiques permettaient d'envisager ce mode de production.

Aux Etats-Unis, ce sont les «tight gas» qui ont d'abord été exploités. Cela revenait pour les
entreprises à utiliser les techniques de fracturation dans les parties les moins rentables des
concessions et des puits existants. L'État encourageait ces démarches par une politique fiscale
avantageuse. Depuis le début des années 2000, la production des «tight gas» s'est stabilisée. Les
progrès effectués dans l'hydrofracturation ouvraient toutefois grand les portes de la filière du gaz de
schiste, plus difficiles à exploiter.

Y a-t-il de grandes ressources de gaz et de pétrole de schiste en France ?

Elles sont très difficiles à évaluer tant que des puits d'explorations n'auront pas été forés. A titre
d'exemple, Total estimait que la région de Montélimar pourrait receler 950 milliards de mètres
cubes, soit 21 fois la consommation annuelle de gaz en France. Un chiffre impossible à confirmer sans
investigation directe de l'aveu même de l'entreprise. Le bassin parisien, le nord et l'est pourraient
également receler de grandes ressources de gaz et d'huiles. Un rapport américain évalue à 5000
milliards les ressources probables françaises.

Pour le moment, ce ne sont toutefois que des spéculations. L'exploration des gisements potentiels a
été interrompue en mars sur demande du ministère de l'écologie. Les permis délivrés à certaines
entreprises ont été suspendus en février. Le code minier ne faisant pas de différence entre
ressources conventionnelles ou non, il règne un certain flou sur les permis délivrés ces dernières
années. Les spécialistes ont pourtant observé une recrudescence des demandes dans les années
2000, probablement motivées par la possible découverte d'importants gisements non-
conventionnels. Le ministère reconnait avoir délivré auy moins trois permis dans le sud de la France
et avoir reçu une dizaine de demandes pour des prospections qui concernent des gaz de schistes.

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