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Chapitre I : Atomistique
M
La chimie nous a permis de comprendre le
ue
até
Physiq
ria
monde matériel et nous devons à la chimie
ux
la plupart des avancées dans différents
domaines: Pharmacie/médicale, alimentaire, La chimie, une science centrale
cosmétique, vêtements, peintures,
plastiques, anti-corrosion, composites,
huiles, énergie, etc.
Aujourd’hui, c’est l’ère de la CHIMIE VERTE, imposée par les réglementations
nationales et internationales à cause des problèmes environnementaux.
Chapitre 1: Atomistique
1.Le noyau
3.L’atome
4.Masse atomique
5.Eléments et corps
1-L’atome
Molécules
Solides
Gaz
Univers Gaz
1.1- Chronologie de la théorie atomique
phénomènes observés.
Démocrite (Grec) Dalton (GB)
460-370 av.J.C 1766-1844
Figure 7 Figure 6
Thomson (figure 6) a étudié la nature du rayon cathodique lors de l’application d’un haut
voltage entre deux électrodes métalliques situées dans un tube de verre rempli d’hydrogène (H2).
Lorsque le courant traversait le gaz, il dégageait des rayons de particules chargées négativement.
D'où venaient ces charges négatives ? Elles provenaient de l’atome et sont donc plus petites que
l’atome ⇨ L’atome est alors divisible.
Comme le gaz est neutre, il a estimé qu'il devait y avoir des particules chargées positivement
dans l'atome.
Les atomes étaient constitués d'une substance chargée positivement avec des électrons chargés
négativement dispersés, comme des raisins secs dans un pudding (figure 8).
+ -
-
+
-
+ +
-
+
Gâteau à base de
-
+
farine, d'œufs, de
+ +
- - graisse de bœuf et
de raisins secs.
+
-
+ -
Figure 8
U ⇾ Ra ⇾ Rn
Tous radioacHfs
ü U: uranium,
ü Ra: radium
ü Rn: radon
Ernest Rutherford (Angleterre) a reçu de Marie Curie (France) du Bromure de Radium (RaBr2)
radioactif. Il se transforme en émettant des particules a (noyau d’hélium): He2+. Rutherford
avec ses étudiants ont réalisé l’expérience suivante (figure 9)
Figure 9
!"#$%& '& ()%*+,-.&/ %&!0"1é&/ 34
𝑃= = =2x1078 = 0,02%
!"#$%& '& ()%*+,-.&/ +!,+'&!*&/ 563444
L’atome d’or est principalement vide. La masse est concentrée dans un petit volume (par
rapport au volume de l’atome). Rutherford l’a nommé noyau de charge +Ze .
L’ensemble de ces observations ont généré le nouveau modèle ci-dessous. (figure 10)
Figure 10
James Chadwick Découverte Neutron
Symbole de l'atome
A Q
Atome
Z X
A : nombre de masse (nombre de nucléons)
Z : numéro atomique (nombre de protons)
Z protons N neutrons
mp = 1,6726.10-27 Kg mN = 1,6749.10-27 Kg
qp = +1,602 10-19 C qN = 0
Figure 12
1-3- Isotopes
Les isotopes, découverts par Soddy (Fig.14), sont des atomes d’un même élément
dont les noyaux présentent le même nombre de protons Z et un nombre diffèrent
de neutrons (A-Z). On dit alors que l’élément présente des isotopes. Exemples:
L’hydrogène, le carbone, l’azote ont chacun trois isotopes (1H, 2H et 3H); (12C, 13C
et 14C), (N13, N14 et N15); le chlore en a 2: 35Cl et 37Cl, Frederick Soddy
(1877– 1956)
𝑎 + 𝑏 = 100 (2)
𝒃 = 𝟗𝟐, 𝟓𝟏 %
(1) – (2)= 1,001 ∗ 𝑏 = 92,6
𝒂 = 𝟎𝟕, 𝟒𝟗 %
1-4- L'unité de masse atomique(uma)
L'unité de masse atomique est une unité de mesure standard, utilisée pour mesurer la
masse des atomes et des molécules. La valeur (uma) est obtenue expérimentalement
et elle est égale au 1/12 de la masse du carbone 12C (carbone). Il a été choisi pour son
abondance isotopique parmi les 3 isotopes du carbone (12C 98,9% - 13C 1,1% et 14C
0,0001%) .
Un atome de 12C a une masse de 12 u et si on prend NA (nombre d'Avogadro) atomes
de 12C, on aura une masse de 12 g ; en conséquence une u ou une uma vaut
approximativement 1,66054 × 10-27 kg.
NA : Nombre d’Avogadro : N A = 6,022 1023
𝟏 𝟏
1 u.m.a = 𝟏𝟐 𝒎𝒂𝒔𝒔𝒆 𝒅/ 𝟏 𝒂𝒕𝒐𝒎𝒆 𝒅𝒆 𝟏𝟐𝟔𝑪 = 𝑵 g = 1,66054.𝟏𝟎"𝟐𝟒 𝒈
𝑨
1-5- Energie de liaison et de cohésion des noyaux
ü Défaut de masse
La formation d’un noyau '5𝑋 à partir de ses nucléons séparés s’accompagne d’une perte de masse
∆m encore appelée défaut de masse. L’expression de ∆m (toujours positif), est donnée par
l’équation 2) : ∆m = mNoyau (théorique) – mNoyau (expérimental) (équation 2)
∆m = Z.mProton + (A-Z).mNeutron - mNoyau (expérimental)
ü Energie de liaison
Energie de liaison est l’énergie nécessaire à la formation d’un noyau quelconque à partir de
nucléons. Pour les disperser (nucléons), il faut fournir au noyau l’énergie EL : (équation 3)
𝑬𝑳 = ∆𝒎𝒄𝟐 (équation 3) avec : c = 3.108 ms-1 : la vitesse de la lumière
C’est aussi l’énergie libérée si on construit un noyau atomique à partir de ses composantes.
La masse atomique est égale à la somme des masses des constituants de l'atome :
matome = Zmélectron + Zmproton + (A-Z)mneutron
La masse du noyau :
mNoyau = Zmproton + (A-Z)mneutron
2- Les modèles atomiques
(atome de l’hydrogène)
bsence des répulsions électroniques font de lui l’élément le plus simple. On
2.1. Modèle de Rutherford
à cet élément pour introduire les différentes théories. Ensuite on procédera
ésultats et au modèle
Selon Rutherford, de l’atome
c’est un modèle d’hydrogène
de mécanique classique.pour l’étude
L’électron de tout
est soumis autre
à deux forces
(figure 15):
ü à la force d’attraction coulombienne F1
ans un état stationnaire donné
ü L’électron est aussi soumis à la force centrifuge F2.
décritFune
=-
orbite
5 &circulaire
, de rayon r
F = m .𝛾 =
centrée
# .<, sur le noyau immobile.
!
1 89:+ %, 2 e % avec 𝛾 : c’est l’accélération de l’électron
v : c’est la vitesse de l’électron
𝒎𝒆 : c’est la masse de l’électron
Figure 15
estAsoumis à lalesforce
l’équilibre, d’attraction
modules coulombienne
des deux forces F1 centrifuge = force de Coulomb):
sont égaux (force
1 𝑒 3
5 &, #! .<,
F1 = F2 ⟹
89:+ % ,
=
%
⟹ v3 = (équation 3)
4𝜋𝜀" 𝑚𝑒 𝑟
Insuffisance du modèle de Rutherford
D’après la physique classique, un « modèle planétaire » où les électrons sont en orbites autour
du noyau est mécaniquement stable. Mais selon la théorie de Maxwell, un électron en
accélération (même centripète) émet un rayonnement. Cette perte d’ énergie devrait faire
tomber l’ électron sur le noyau en 10-8 s, suivant une spirale (figure 16).
Le modèle de Rutherford est incapable d’expliquer la présence d’un spectre discontinu (figure
17)
h𝜈4
h𝜈3
h𝜈1 h𝜈2
Figure 16 Figure 17
2.2. modèle de Bohr
Niels Bohr (figure 18) proposa en 1913 un nouveau modèle qui a
permit d’améliorer le modèle planétaire de Rutherford. Il sait
que les électrons n’émettent de l’énergie que lorsqu’ils sont
excités et, surtout, qu’ils ne tombent pas sur le noyau (figure 17). Niels Bohr
(1885 – 1962)
Pour expliquer cette stabilité, Bohr a énoncé le postulat suivant:
figure 18
l’électron ne peut occuper que certaines orbites circulaires
permises auxquelles sont associées des énergies spécifiques.
En d’autres termes, les énergies de l’électron sont quanHfiées. Bohr a`ribua le rayonnement
émis par un atome d’hydrogène au fait que l’électron libère un quantum d’énergie sous forme
de lumière (un photon) en passant d’une orbite supérieure à une orbite inférieure (figure 17).
Bohr a proposé un modèle dans lequel il applique au système (proton, électron) les lois de
la mécanique classique et admet que la quantité de mouvement de l’électron ne peut
𝒉
prendre que des valeurs multiples et entières de 𝐞𝐧 é𝐦𝐞𝐭𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐩𝐨𝐬𝐭𝐮𝐥𝐚𝐭𝐬.
𝟐𝝅
cinétique Ec et l’énergie potentiel Ep : ET = Ec +Ep
ü Mécanique classique
L’énergie potentielle est :
D’après Bohr, l’énergie totale (ET) du système est égale à la somme de l’énergie cinétique (Ec) et
∫ | |
potentielest(E: p) ⇒ ET = Ec +Ep
l’énergiecinétique
L’énergie
• l’énergie cinétique : 𝒆𝟐
[ ] ⟹ 𝑬𝒄 =
𝟖𝝅𝜺𝒐 𝒓
Soit une
evient : énergie totale : [ ] (2) 4)
(ÉquaHon
𝜀H . ℎ2
𝑟( = I . 𝑛2 (ÉquaHon 4)
𝜋. 𝑚B . 𝑒
𝑟( = 0,529. 𝑛2 (Å)
Les rayons des orbites de Bohr ne dépendent que du nombre quantique principal n.
Avec:
n = nombre quantique principal ( ne peut prendre que des nombres entiers 1, 2, 3, 4, ∞ )
rn = r = rayon de l’orbite de l’électron autour du noyau
v = vitesse linéaire de l’électron sur son orbite
h = constante de Planck = 6,624.10-34 (J.s)
,
𝜺𝒐 = permittivité du vide = + = 8,85. 10
-12 (C2.N-1.m-2)
DE@.,-
• Postulat 2 : postulat des émissions et absorptions d’énergie
A chaque orbite permise correspond un niveau énergétique déterminé. Les transitions
électroniques d’une orbite vers une autre se font par sauts (Quantensprünge) et sont
accompagnées de l’émission ou de l’absorption d’un photon d’énergie :
M.N
∆𝐸 = ‹𝐸L − 𝐸. | = h. 𝜐 = . (ÉquaHon 5)
O
Le passage d’un ē d’un état initial (Ei) à un autre état final (Ef) correspond à l’émission
ou à l’absorption d’une radiation lumineuse de fréquence u (figure 19).
E𝒇 E𝒊
E𝒊 E𝒇
Absorption Emission
Ef > Ei Ef < Ei
Figure 19
• Energie totale (en combinant la mécanique classique et les postulats)
L’énergie totale ET = En d’un ē de l'atome d'hydrogène se déplaçant sur l’une des orbites de Bohr
est égale à la somme de l’énergie cinétique (Ec) et de l’énergie potentielle (Ep):
es Sciences Meknès Cours ATOMISTIQUE SVTU/S1
En = Ec + Ep Pr.H.MAGHAT
On dit que l'énergie totale En de l’ē est ‘’quantifiée’. C'est-à-dire qu’elle ne peut prendre que des
valeurs particulières et sont appelées valeurs propres. Elle s’exprime uniquement en fonction du
paramètre n (nombre quantique principale) et on écrit En (équation 6).
Énergie de l’e- à différents niveaux (figure 20)
E∞
E𝟒
E𝟑 Etats excités
E𝟐
n𝟏
n𝟐
n𝟑
E𝟏 Etat fondamental n𝟒
Figure 20
La variation d’énergie correspond au passage d’un ē d’une orbite initiale d’énergie Ei à une
orbite finale d’énergie Ef est (équation 7):
DE = Ef – Ei = hu : Relation de Plank
𝑚š . 𝑒 œ 1 𝑚š . 𝑒 œ 1
𝐸• = − › . › 𝐸ž = − › . ›
8. 𝜀™ . ℎ 𝑛•
2 8. 𝜀™ . ℎ 𝑛ž
2
1! .3 " 7 7 1! .3 " 7 7
∆𝐸 = − 4.5$.6! . $
8%
− 8$ = 4.5$.6! . 8&$
− 8$ (Équation 7)
# & # %
Si DE < 0 : il y aura émission d’une radiation Si DE > 0 : il y aura absorption d’une radiation
lumineuse d’énergie lumineuse d’énergie :
DE = - h𝝊 DE = + h𝝊
Chaque transition correspond à une raie spectrale caractérisée par sa longueur d’onde ou son
nombre d’onde.
Relation entre fréquence , longueur d’onde et nombre d’onde (équation 8):
∆𝑬 𝒄
DE = Ef – Ei = hu ⇒ 7=
𝝂 = 𝝀 = c.𝝈
𝒉
69 1! .3 " 7 7 1! .3 " 7 7
∆𝐸 = ℎ𝜐 = =− . $ − = . −
: $ .6!
4.5# 8% 8&$ $ .6!
4.5# 8&$ $
8%
7 1! .3 " 7 7 7 7
𝜎= = . − =𝑅; − (équation 8)
: $ .9.6"
4.5# 8&$ $
8% 8&$ $
8%
avec :
ni < nf
#5 .& 6
RH : Constante de Rydberg 𝑅= = = 1,0967757.107 m-1
>.,.?7 .:+,
L’existence de niveaux d’énergie bien définis et la condition DE = hu, justifient les spectres
discontinus (spectres de raies) (figure 21).
!
Valeurs limites des différentes séries du spectre de l’atome H
Valeurs!limites!des!différentes!séries!du!spectre!de!l’atome!H.!
! Figure 21
Autres#exemples#de#spectres#:##
• Ions Hydrogénoïdes
La théorie de Bohr peut s’appliquer également aux ions hydrogénoïdes. Ces derniers sont
constitués par un noyau de charge +Ze et un seul électron.
Formule générale des hydrogénoïdes : ZX (Z-1)+
Dans l’atome d’hydrogène, plus généralement dans tout système à 1 seul électron (système
hydrogénoïde), l’énergie de l’électron ne dépend que de n, nombre quantique principal
Exemple : 2He
+ , 3Li2+ , 4Be3+ ...
Dans ce cas il suffit de remplacer dans les relations précédentes (de l’atome d’hydrogène), le
terme e2 par Ze2 et le terme e4 par Z2e4 :
𝜀" . ℎ2 𝑛2 𝑚& . 𝑍 3 𝑒 8 1
𝑟! = 3 . 𝐸! = − . 2
𝜋. 𝑚& . 𝑒 𝑍 3
8. 𝜀" . ℎ 𝑛
2
!% 𝑍3
𝑟! = 0,529. (Å) 𝐸! = −13,6. 2 (𝑒𝑉)
A 𝑛
5 #5 .& 6 3 5 5 5 5
𝜎= = . 𝑍 − =𝑅= 𝑍 3 − (ÉquaHon 9)
@ >.:+, .,.?$ !8, !9, !8, !9,
3. Insuffisance du modèle de Bohr
Malgré le succès du modèle de Bohr (l’introduction de la quantification de l’énergie, calcul
de la constante de Rydberg et l’explication de l’obtention des raies spectrales) il ne suffisait
pas à la compréhension des phénomènes microscopiques.
ü Les électrons présentent une dualité particule-onde et peuvent donc présenter des propriétés
ondulatoires.
ü Le modèle de Bohr traite les électrons uniquement comme des particules qui suivent une
orbite de manière prévisible: contraire au principe d’incertitude d’Heisenberg
3.1. Notion de la mécanique quantique (ondulatoire )
3.1.1. Dualité onde - corpuscule : Postulat de De Broglie (Figure 22)
Il est impossible de définir avec précision à la fois la position et la vitesse d'une particule.
Cela se traduit par la relation (équation 11):
𝒉 𝒉
𝜟𝒙. 𝜟𝒑𝒙 ≥ ⟹ 𝐦𝜟𝒙. 𝜟v𝒙 ≥ (équation 11) Werner Karl Heisenberg
1901 – 1976
𝟐𝝅 𝟐𝝅
Figure 23
Avec: Δx : incertitude sur la position, Δpx = mΔv : incertitude sur la quantité de mouvement
Le principe d’incertitude implique qu’on n’a pas le droit d’appliquer la mécanique classique à
l’infiniment petit. Pour cela l’électron en mécanique ondulatoire sera décrit par une fonction
Ψ(x,y,z,t) appelée fonction d’onde. C’est une fonction mathématique qui peut être positive ou
négative, réelle ou complexe.
Cette délocalisation dans l'espace est donnée par une fonction des coordonnées de l'électron
appelée fonction d'onde Ψ. La probabilité de présence de l’électron dans l’espace est :
P =∭ 𝚿 𝟐 𝒅v = 𝟏
On dit que la fonction d'onde est normée.
3.1.4. Equation de SCHRÖDINGER pour l’atome d’hydrogène
On appelle orbitales atomiques, les fonctions d'ondes des électrons atomiques.
En 1926, Schrödinger (figure 24) a montré que la fonction d'onde et l'énergie E sont
solutions d'une équation aux dérivées partielles du second ordre (équation 13 ).
m : masse de l’électron
V : Opérateur énergie potentiel
E : énergie totale de l'électron, appelée valeur propre
Ψ : fonction d'onde appelée fonction propre
L’expression de cette fonction d’onde y(r,q,j) peut être mise sous la forme du produit de deux
termes indépendants R(r). Y(q,j) (équation 15). Cette équation ne peut être résolue que par
passage aux coordonnées sphériques, adaptées à la symétrie du système (figure 24). Il faut noter
que R(r) n’est fonction que de r, appelée fonction radiale et Y(q,j) n’est fonction que de q et j,
appelée fonction angulaire (équation 15).
y(r,q,j) = R(r). Y(q,j) (équation 15)
Relation entre coordonnées cartésiennes et coordonnées sphériques (figure 24)
Valeur de l 0 1 2 3 4 5
Symbole de l’orbitale s p d f g h
Nombre quantique magnétique : ml ou m
Ce troisième nombre quantique, définit le nombre d’orientation prises par le moment cinétique
de l’électron en présence d’un champ magnétique extérieur. Sa valeur est fonction de celle du
nombre quantique secondaire l . -l£ m £+l
Il y a 2l +1 valeurs de m, donc 2l +1 orbitales. Chaque orbitale atomique est donc caractérisée par une
combinaison des trois nombres quantiques n, l et m.
Pour symboliser graphiquement ce nombre quantique, on utilise un rectangle qui peut être associée à 0, 1
ou 2 électrons.
Nombre quantique de spin : ms ou s = ± 1/2
Ce quatrième nombre quantique caractérise le mouvement de l'électron sur lui même et peut prendre
seulement deux valeurs différentes. L'habitude veut que l'électron de spin + 1/2 ( ) soit placé à gauche et
l'électron de spin -1/2 (¯ ) à droite.
On représente l'état de l'électron au moyen de cases quantiques regroupées par couches et sous-
, ,
couches dans lesquelles on place une flèche vers le haut si le spin est + , vers le bas s'il est - .
I I
Conclusion
L’état de l’électron c’est-à-dire son niveau énergétique est caractérisé par quatre
nombres quantiques n, l, m, et s. Pour un n donné on aura donc n sous couches, n2
orbitales et 2n2 électrons au maximum
Les modèles atomiques décrivant la structure de l’atome
1803
1901
1911
1913
1926
John Dalton
1766 - 1844
Mise en évidence
Niels Bohr
du noyau (1885 – 1962)
développement
du modèle quantique
de l'atome
3.1.6. Les formes des orbitales atomiques
ü Les orbitales s
Exemple : Orbitale 1s
Les orbitales p (l = 1) peuvent être représentées par deux lobes , accolés, ayant pour
axes de symétrie les axes x, y et z du trièdre de référence. On les appelle donc « n px »,
« n py » et « n pz » selon la valeur de m (n ³ 2). Elles sont dites de symétrie latérale ou
axiale.
Remarque :
pour les orbitales l = 2 et l = 3 c’est à dire les orbitales d et f, la représentation
géométrique est complexe.
4. Configuration électronique d’un atome.
Règles à respecter
Définition
Ecrire la configuration électronique (structure électronique) d’un atome, c’est préciser
le remplissage des différentes couches et sous-couches. Ce remplissage obéit à quelques
règles et principes énoncés ci-dessous.
Une case quantique ne peut être occupée au maximum que par 2e- ayant respectivement pour
nombre de spin + ½ et - ½ (doublet électronique).
-L'état s est représenté par 1 case quantique qui peut contenir au maximum 2e-
-L'état p est représenté par 3 cases quantiques qui peut contenir au maximum 6e-
-L'état d est représenté par 5 cases quantiques qui peut contenir au maximum 10e-
- L'état f est représenté par 7 cases quantiques qui peut contenir au maximum 14e-
ü Règle de Klechkowski
Cette règle est un procédé pour établir la configuration électronique (ou la structure électronique)
des éléments dans leur état fondamental. Le remplissage des orbitales atomiques se fait dans
l'ordre d'énergie croissante.
L'état fondamental d'un atome est l'état quantique de plus basse énergie et l’état excité
correspond à un état d'énergie supérieure.
L'ordre de remplissage des sous-couches électroniques des atomes à l'état fondamental rangés par
numéro atomique croissant est donc :
ü Règle de HUND :
Elle précise que les électrons se placent d’abord à raison de un par orbitale et ne s’apparient en
doublets que s’ils sont plus nombreux que les orbitales. En effet, l’arrangement le plus stable
des électrons dans les différentes orbitales est celui avec le plus grand nombre de spins
parallèles. Par exemple:
4.2. Exemples de Configurations électroniques
Exemples :
Les électrons de valence (électrons externes ou électrons périphériques) d’un atome sont les plus
externes. Ce sont ceux du nombre quantique principal n le plus élevé et ceux des sous-couches
(n-1)d ou (n-2)f en cours de remplissage. Ils sont responsables de propriétés chimiques de
l’élément et ce sont eux qui sont donc mis en jeu dans l’établissement des liaisons chimiques.
Exemples :
On considère que l’électron i joue un rôle d’écran et minimise l’attraction exercée par le noyau
sur l’électron j. Les électrons i et j sont situés sur la même couche électronique ou i peut
également être sur une couche inférieure. On considère que les électrons des couches
supérieures sont ignorés et qu'ils ne minimisent pas l'attraction exercée par le noyau sur
l'électron j (σi→j = 0).
Z*e = (Z - s)e
où Ze est la charge nucléaire réelle (Z numéro atomique) et s représente l'effet d'écran produit
par les électrons plus proches ou aussi proches du noyau. On aura toujours Z* < Z
L'énergie totale (ET) de l'atome poly-électronique :
Avec :
En : l’énergie de chaque niveau n
m : le nombre d'e- qui se trouve dans chaque niveau n.
Calcul de l’énergie de chaque niveau : En
L’expression de En dans le modèle de Slater est donnée par :
Electron j
Calcul de E1s2 :
Calcul de la charge effective pour chaque électron de la couche 1s :
Calcul de E2s2p1 :
Calcul de la charge effective pour chaque électron de la couche 2s2p sera :
Les colonnes de 3 à 12 constituent les métaux de transition (remplissage des orbitales d).
Période 4 = première série des métaux de transition (remplissage des orbitales 3d).
Période 5 = deuxième série des métaux de transition (remplissage des orbitales 4d).
Période 6 = troisième série des métaux de transition (remplissage des orbitales 5d).
Les terres rares de Z = 58 à 71 : série des lanthanides (remplissage des orbitales f).
Les terres rares de Z = 90 à 103 : série des actinides (remplissage des orbitales f).
Remarques
Nous assimilons les atomes à des sphères de rayon r. Le rayon est une fonction
croissante de n (dans une colonne) et pour n constant (dans une période), r est une
fonction décroissante de Z.
On appelle énergie de première ionisation Ei1 d'un atome à l'état gazeux, l'énergie
minimale nécessaire pour lui arracher un e-.
L'énergie d'ionisation peut être déterminée expérimentalement. Elle peut aussi être
calculée.
EX : énergie (de Slater) des Z e- de l’atome X
EX+ : énergie (de Slater) des (Z1) e- de l’ion X+
Evolution de l’énergie de première ionisation dans le tableau périodique :
Þ Ei1 = 5,97 eV
- Energie de 2ème ionisation :
L’électronégativité (EN), notée c traduit la capacité d'un élément à attirer les électrons lors de la
formation d'une liaison chimique avec un autre élément. Il existe plusieurs définitions et par
conséquent plusieurs échelles (L. Pauling, Mulliken, A. Rochow …).