Vous êtes sur la page 1sur 3

https://profpower.lelivrescolaire.fr/les-cles-pour-mieux-memoriser/?

utm_source=Newsletter+Lelivrescolaire.fr+Coll
%C3%A8ge&utm_campaign=e35e14e3a3-
EMAIL_CAMPAIGN_2017_10_12&utm_medium=email&utm_term=0_c5fe668fd3-
e35e14e3a3-326045241

La première chose que l’élève doit identifier, c’est comment il retient le mieux. En
d’autres termes, quelles sont ses habitudes d’évocation mentales ou son « langage
mental » ? Est-il davantage visuel ? auditif/verbal ? kinesthésique ? Sans oublier que
l’on peut combiner plusieurs perceptions sensorielles tout comme on peut combiner
plusieurs types d’évocations, mais cela s’apprend ! Plus les évocations sont
précises, plus cela influe positivement sur l’apprentissage.

Voici quelques pistes qui permettront de vous aiguiller sur les habitudes d’évocation
mentales de vos élèves. Elles peuvent tout à fait se cumuler, voire évoluer durant
l’année.

L’élève visuel transforme les mots en images, retient les formes, les couleurs. Dans
ce cas, la trace écrite doit être soignée : mise en relief des mots clés, et de la
structure grâce à l’utilisation d’un code couleur et d’illustrations. L’élève peut s’aider
en créant des images mentales associées à un texte.

L’élève verbal/auditif retient en écrivant, en lisant mentalement ou à voix haute, en


récitant : lire et s’enregistrer en train de commenter ou de lire sont donc les
meilleures stratégies.
L’élève kinesthésique « ressent » les mouvements. Il apprend en mimant, en se
déplaçant, il utilise ses mains et son corps. Il peut par exemple s’imaginer en train
d’écrire, accompagner sa leçon de gestes pour mieux la retenir.

Pour aider vos élèves à repérer leurs habitudes évocatives, vous pouvez leur poser
la question suivante : dans cet exercice, as-tu eu des images en tête, est-ce que tu
t’es parlé ? As-tu ressenti des émotions, des sensations dans ton corps ?

Vous pouvez également leur proposer de petits exercices plus concrets en passant à
la pratique :

Avec un poème, une chanson :

 Est-ce qu’ils se représentent les mots avec des images concrètes ?


 Est-ce qu’ils photographient la forme du texte et la longueur des vers ?
 Est-ce qu’ils répètent les mots dans leur tête, est-ce qu’ils les font chanter ?
 Est-ce qu’ils ont l’image des mots écrits en toutes lettres en tête ?

Avec un schéma, une carte de géographie, une figure géométrique :

 Est-ce qu’ils la commentent mentalement avant de la/le « photographier » ?


 Est-ce qu’ils réussissent à revoir le dessin mentalement sans pour autant
revoir les textes ou les symboles ?
 Est-ce qu’ils voient les mots et les signes, comme s’ils étaient écrits au
tableau ?

Pour réaliser un mouvement :

 Est-ce qu’ils se représentent mentalement en train de faire ce mouvement ?


 Est-ce qu’ils revoient le modèle à imiter ?
 Est-ce qu’ils ont en tête les consignes à reproduire ?
 Est-ce qu’ils réentendent les paroles de leur instructeur ?
 Est-ce qu’ils ressentent dans leur corps les mouvements du geste à
exécuter ?

Pour créer des habitudes évocatives complémentaires et plus riches, il faut agir
consciemment au départ pour que cela deviennent ensuite un automatisme du
cerveau. Prenons l’exemple d’un élève ayant une habitude évocative auditive.
Lorsqu’il est attentif et se remémore les informations, il réentend le professeur parler
ou il commente mentalement. Pour varier son évocation, il peut par exemple
imaginer qu’il est en train de dessiner un schéma, ou d’épeler un mot en le
visualisant. Un élève ayant une habitude évocative visuelle pourra décrire
mentalement l’image qu’il a recréée pour faire intervenir le langage, il pourra aussi
imaginer qu’il écrit un mot.

Il faut cependant garder à l’esprit que le cerveau évolue en permanence. Au moment


où vous lisez cet article, vous n’avez plus le même cerveau qu’hier : c’est la
fameuse « plasticité cérébrale ». Il n’y a donc pas de langage mental figé et unique.
Ce qui est certain, c’est qu’associer différentes stratégies de mémorisation renforce
l’évocation de ce dont on doit se souvenir. Il faut donc essayer le plus possible de
rassembler plusieurs évocations en mêlant gestes, langage et images.

Vous aimerez peut-être aussi