Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cours Decentralisation Fiscale Maroc PDF
Cours Decentralisation Fiscale Maroc PDF
SBIHI Mohamed
Cette fiscalité est le fruit d'une évolution historique, que les circonstances
économiques et politiques ont enrichies par des apports successifs.
En 1978 une reforme de la fiscalité immobilière, (la taxe urbaine, la taxe sur
les profits immobiliers et l'impôt sur les terrains non battis ), s'est répercuté
favorablement sur les recettes fiscales des collectivités locales, puisqu'une part
de ces recettes a bénéficie à ces dernières
La taxe urbaine, qui porte sur les immeubles battis et les constructions
occupées par leurs propriétaires à titre d'habitation, ou les immeubles à un usage
professionnel, est affectée à raison de 90% aux communes, les 10% restant
bénéficient au budget de l’Etat en représentation des frais de recouvrement.
Quant à la TVA, son produit est affecté dans une proportion ne pouvant être
inférieure à 30% aux budgets des collectivités locales.
Par ailleurs, cette fiscalité est éclatée entre plusieurs entités territoriales et se
présente sous la forme d'une juxtaposition d'impôts superposés et d'impôts
spécialisés.
En effet, le produit de la fiscalité locale est réparti entre plusieurs niveaux
d'administration:
q les régions bénéficient d'une part de la taxe d’édilité, d'une part de la taxe
additionnelle à la taxe sur les contrats d'assurance, de taxe sur les permis de
chasse, de la taxe sur les exploitations minières…
-Taxe de
séjour
-Taxe
additionnelle à
la redevance
pour licence
de pêche en
mer…etc..
2- Une fiscalité gérée soit par des services décentralisés, soit par des
services déconcentrés
Malgré les efforts déployés par l’Etat pour doter les collectivités locales
de ressources fiscales évolutives ( réforme de 1989) et pour assurer une certaine
équité territoriale dans la répartition du produit des impôts locaux (système de
répartition de la part de la TVA….), il semble que cette fiscalité est loin de
répondre aux exigences de rentabilité et d’équité.
8
Quant aux impôts d’Etat affectés aux collectivités locales, leur part dans les
budgets décentralisés reste faible puisqu’elle ne dépasse pas 11,3% pour la
patente et 4,1% pour la taxe urbaine, alors que ce sont les impôts les plus
importants au niveau local en terme d'assiette et de base d'imposition.
collectivités locales. Pour les taxes locales, rappelons le, le législateur a fixé les
taux des 21 taxes sur les 37.
Pour la taxe urbaine, et la patente la base d’imposition ainsi que les tarifs sont
unifiés pour toutes les entités territoriales.
Ø tout d’abord il se fonde sur les émissions de recettes estimées, c’est une
évaluation de nature administrative et non économique quoiqu’elle se fonde
sur la donne fiscale,
Ø il ne prend pas en considération d’autres ressources fiscales ou extra fiscales,
locales ou nationales,
Ø il n’est pas d’une application uniforme puisque dans certaines communes
rurales lorsque ces impôts et taxes existent, ils sont comptabilisés dans la
dotation potentiel fiscal, avec d’autres ressources comme les produits
forestiers ou les droits de marché.
En ce qui concerne les tarifs d'impôts, leur révision dans le sens d'une
simplification et d'une adaptation en fonction des catégories socio -
professionnelle semblent inévitables
Le receveur communal doit être impliqué dans cette gestion en lui accordant
des compétences plus larges et le dotant de moyens de travail.
Sans consécration d'unités administratives autonomes responsables de la fiscalité
locale, la décentralisation fiscale ne serait pas fonctionnelle.
Cette option peut se traduire par une politique de tarification des services
publics qui prendrait en considération les coûts des prestations à partir d'un
système comptable adapté à la gestion locale.
16
----------------------------------------------------------
Bibliographie sommaire: