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Introduction
Cette stratégie repose sur l’exploitation des résistances naturelles des plantes vis-à-vis des
pathogènes et des ravageurs.
Si les résistances et les tolérances génétiques constituent les méthodes de lutte les moins
astringentes pour l’agriculteur, elles requièrent un travail préalable long et complexe.
L’établissement de ces méthodes est basé sur une étude précise de l’importance
économique et sociale de la maladie, les méthodes de lutte alternatives et d’une évaluation des
couts à supporter (l’évaluation technologique des techniques liées a l’amélioration).
Elle est toutefois utilisée de manière empirique en raison d’une connaissance souvent trop
limitée des mécanismes mis en jeux au cours des interactions hôte parasite.
Les études criblant les résistances et les tolérances des plantes permettent une meilleure
caractérisation des réactions de défense naturelle des plantes, une cartographie plus
précise des gènes de résistance ce qui constitue une aide aux stratégies d’amélioration
génétique.
Elle caractérise une variété dont les cultures assurent, en conditions normales, une
production adéquate ou du moins acceptable, alors qu’elles sont infectées ou
malades.
La tolérance vis-à-vis d’un agent pathogène se quantifie sur le plan des symptômes
(tolérance vis-à-vis du parasite) ou des dégâts subis par les cultures soumises à cet
agent (tolérance vis-à-vis de la maladie).
La tolérance vis-à-vis d’un parasite caractérise les plantes capables d’être colonisées par
un agent pathogène, de supporter sa multiplication ainsi que le contact de ses
métabolites et toxines éventuelles, sans présenter de symptômes importants.
Elle peut s’évaluer par le rapport entre la quantité de parasite présent dans l’hôte et
l’intensité des symptômes.
L’association d’un parasite au pouvoir pathogène peu marqué, avec un hôte tolérant, crée
des conditions de relations stables, spécialement au sein des populations végétales
naturelles;
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En principe, on ne doit donc pas craindre une instabilité intrinsèque des propriétés de
tolérance des cultivars vis-à-vis d’un agent déterminé.
La résistance génétique d’une plante vis-à-vis d’un agent pathogène est sous contrôle du
génome (nucléaire ou cytoplasmique) et est soit monogénique, soit oligogénique ou
polygénique.
Elle s’exprime via l’allèle dominant ou récessif et est soumise a l’éventuelle interaction
d’autres gènes (épistatique ou inhibiteur) ou de facteurs de milieu.
Les relations entre les agents pathogènes et leurs hôtes végétaux s’établissent au niveau
d’entités génétiques représentées d’une part par les biotypes (pathotypes ou races) des
parasites et d’autre part par les cultivars (ou variétés) des plantes qu’ils colonisent.
Plusieurs situations peuvent se présenter, en fonction de l’intensité des résistances
observées, de l’existence d’une interaction biotype x cultivar, du nombre de gènes
concernés et de l’expression phénotypique de cette relation incompatible.
La résistance verticale est spécifique (la variété concernée résisté a certaines souches du
parasite mais est sensible a d’autres) et tout biotype du parasite qui est capable de
surmonter un facteur de résistance verticale est dit virulent a l’égard de la variété
correspondante.
Par contre, la résistance horizontale est générale le niveau de résistance partielle est
identique vis-à-vis de tous les biotypes d’un agent pathogène déterminé).
En règle générale, les caractères de résistance spécifique (verticale) sont monogéniques ou
oligogénique.
La résistance horizontale est plus souvent polygénique.
Les interactions spécifiques entre isolats d’un agent pathogène et une résistance horizontale
ne sont pas statistiquement détectables si l’on considère le niveau global de la résistance.
La résistance verticale s’exprime souvent par des réactions de type hypersensible chez l’hôte
inoculé par un biotype avirulent.
On trouve en pratique devant des situations moins tranchées, quand la descendance d’un
croisement entre une variété porteuse d’un gène de résistance verticale (gênes R) et une
variété sensible, est confrontée a certains biotypes de parasite, des plantes présentent une
résistance partielle (résistance verticale partielle).
Par ailleurs, la relation incompatible contrôlée par certains gènes R s’exprime parfois très
tôt, des les premières étapes de l’infection, tandis que l’incompatibilité déterminée par
d’autres gènes R s’exprime plus tardivement et permet même un début de sporulation (cas du
mildiou de la laitue).
Cette situation aboutit au développement du biotype virulent et est suivie par la perte
concomitante et progressive de la résistance au champ: on parle d’écroulement de la résistance
spécifique.
Au-delà d’un certain seuil de dégâts, on parle de contournement pour une résistance
qualitative
Un model de Boom and Bust, autrement dit «d’expansion et de récession» est établie
établie sur la base de l’expérience des cycles d’expansion et de récession liés aux rouilles des
céréales en Amérique du Nord, en Europe et en Australie.
Dans un cycle d’expansion et de récession, un cultivar résistant doté d’un seul gène de
résistance majeur est introduit dans un agroécosystème pour contrôler une maladie végétale.
Les pathotypes virulents se propagent et infectent tous les champs contenant le cultivar
résistant, provoquant une épidémie et entraînant une perte d'efficacité du gène de résistance.
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Parce que la résistance est « brisée », les agriculteurs arrêtent de planter le cultivar résistant
et la fréquence du gène de résistance correspondant diminue. C'est la partie « récession » du
cycle.
Ceci est d’une grande importance dans les systèmes de productions intensives ou la durée de
vie des gènes de résistance diminue et compromet l’efficience des programmes d’amélioration.
Les facteurs de résistance horizontale ont connu un gain d’intérêt, étant généralement
considéré comme durable, pas ou peu de pression sélective vis-à-vis des différents biotypes
d’un parasite déterminé.
Elle se caractérise par l’érosion de la résistance horizontale d’une culture aux maladies au
cours d’un cycle de sélection en raison de la présence d’une forte résistance verticale,
caractérisée par la présence de gènes R.
C’est ainsi que des cultivars européens d’orge, porteurs de résistances verticales a l’oïdium et
a la rouille brune, conservent une certaine résistance âpres l’écroulement des résistances
verticales qu’ils portaient.
l’évolution des populations pathogènes vers des races complexes contenant un nombre
croissant de gènes de virulence.
Une telle évolution peut compromettre la durabilité des gènes de résistance verticale si les
races complexes conservent une agressivité élevée.
Une seconde stratégie vise a augmenter, dans le génotype de l’hôte, le nombre de gènes de
résistance verticale vis-à-vis d’un ensemble de pathotypes différents d’un parasite déterminé (
variété pyramidale)
L’efficacité de cette méthode se fonde sur la présomption que, pour surmonter de nouveaux
gènes de résistance, un biotype nouveau du pathogène devrait subir simultanément un grand
nombre de mutations.
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Evaluer la durabilité est très difficile, car cela nécessite un déploiement et une évaluation
approfondis sur une période de temps prolongée.
En outre, une description de l’utilisation réussie des pyramides de gènes de résistance, bien
que d’une importance cruciale, ne se prête pas bien aux expériences reproduites le plus
souvent publiées dans des revues à comité de lecture.
Bien que qu'il existe une étude de cas positive, étant le seul exemple clair et correctement
décrit à savoir la résistance à la rouille du blé.
Les mécanismes potentiels contribuant à la durabilité de ces variétés pyramides ont été
largement discutés et incluent le nombre de gènes majeurs dans la pyramide.
Chez les parasites, l’addition des gènes de virulence conférerait a ces biotypes virulents un
caractère peu compétitif.
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On peut lutter contre l’écroulement rapide d’une résistance spécifique en maintenant une
hétérogénéité dans le temps des facteurs de résistance dans la population des plantes cultivés.
Ce procédé a été utilisé dans le cas de certaines maladies des céréales pour lesquelles on
essaye d’alterner les facteurs de résistance.
De plus, les stress abiotiques (comme le stress hydrique) seraient moins fréquents, du fait
des complémentarités de capacité d’absorption de l’eau et des éléments fertilisants.
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1. Introduction:
la lutte contre les bioagresseurs des cultures a, le plus souvent, eu recours à des solutions
chimiques qui ont été reconnues particulièrement efficaces.
L’emploi systématique et excessif de ces produits exerce une pression de sélection et est la
principale cause de développement de populations résistantes de bioagresseurs.
Ce phénomène nécessite de limiter le recours systématique à la lutte chimique et de préserver
l’efficacité des substances actives autorisées.
Dans ce contexte, le raisonnement de la lutte chimique semble indispensable.
L’usage raisonné des pesticides chimiques est basé sur une bonne connaissance des
populations de bioagresseurs et la conception et l’utilisation d’outils d’aide à la décision.
Ce focus s'intéresse à la place des méthodes chimiques dans un contexte de protection intégrée.
1. Opportunité du traitement et lutte ciblée : dans ce sens, il est important de surveiller les
parcelles:
La lutte ciblée: intègre donc un raisonnement complet où le produit employé est la solution qui
prend en compte réellement le (ou les) bio-agresseur(s) le(s) plus nuisible(s) tout en évitant
d’impacter sur les organismes utiles.
Pour choisir techniquement un produit, il est important d'évaluer sa spécificité et son spectre
d'action.
Les produits phytopharmaceutiques sont homologués pour des doses devant assurer une
protection efficace de la culture dans des conditions favorables au développement des bio-
agresseurs, et ce quelle que soit la quantité de biomasse à protéger.
L’objectif de cette stratégie est principalement de maintenir l’efficacité des produits dans le
temps, c’est-à-dire de les utiliser à bon escient afin de ne pas favoriser le développement de
phénomènes de résistance que entraîneraient une baisse de leur efficacité voire leur
inefficacité.
La résistance est une propriété d'origine génétique qui permet à un organisme de survivre à
l'exposition à une dose de pesticide qui normalement l'aurait tué.
Les gènes de la résistance se manifestent naturellement chez certains individus dans une
population de ravageurs à cause de mutations génétiques ou par transmission du patrimoine
génétique.
Les populations résistantes se développent parce que les individus résistants survivent et se
reproduisent, et la caractéristique de la résistance est "sélectionnée" dans la génération
suivante tandis que les individus sensibles sont éliminés par le traitement pesticide.
Il a été démontré que certaines pratiques de lutte contre les ravageurs ont aggravé la perte de
populations sensibles de ravageurs et accentué le développement d'une résistance.
Le défi est de réduire la pression sélective qui vise à la résistance, tout en conservant le niveau
de protection nécessaire aux cultures.
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Gérer de la résistance aux pesticides doit faire partie de toute stratégie de lutte intégrée et de
la lutte chimique raisonnée, et ceci déponds essentiellement des caractéristiques génétiques et
écologiques des populations de bioagresseurs et du raisonnement de choix et d’application des
pesticides chimiques.
Dans ce sens il est indispensable de faire participer toutes les parties concernées, afin
d’appliquer les stratégies tracées, les évaluer et les affiner.
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En Asie du Sud-Est, la formation des agriculteurs aux programmes de lutte intégrée a abouti à une
réduction stupéfiante de 92 % des pesticides dans le riz (Bangladesh) ou réduction de 50 à 70 % du
thé et du chou (Vietnam).
Aux États-Unis, le projet Huffaker pour l'IPM et le consortium IPM (1972-1985) ont obtenu une
réduction de 70 à 80 % d’un large éventail de pesticides sur plus de 5 millions d’hectares, ce qui
entraîne plus de Économies annuelles de 500 millions de dollars.
Plus de 500 programmes IPM à travers le monde globe, 13% et 19% respectivement
d’augmentation des rendements des cultures et les bénéfices agricoles ont été enregistrés avec
L’adoption même partielle de l’IPM apporte des avantages concrets.
Plus d'un demi-siècle après sa conception, l'IPM n'a pas encore été adoptée dans une mesure
satisfaisante et a largement échoué à tenir sa promesse et ceci est fonction de plusieurs facteurs,
ces derniers changent des pays en voie de développement au pays développés.
Depuis le début du millénaire, les effets néfastes des pesticides sur la santé humaine et
l’environnement ont été évalués et ont devenus des préoccupations majeures.
Ceci a impliqué l’apartition d’un nouveau paradigme agricole qui reconnaît les multiples rôles
de l'agriculture dans le développement, a savoir la Protection Agroécologique des Cultures
(ACP).
Comme l’agroécologie , l’ACP a 3 dimensions: C'est une discipline scientifique, une stratégie
ordonnée des pratiques agricoles, et un mouvement sociologique dans un cadre socio-
écologique des systèmes alimentaires.
Scientifiquement, l’ACP est un concept de protection des cultures basé sur des systèmes de
culture dont le but est d’améliorer la durabilité des agroécosystèmes en tenant compte de
leurs aspects écologiques fonctionnement.
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3. Conclusion
ii) les incohérences entre le concept d’IPM et les pratiques et politiques publiques sont
largement reconnu;
iv) le recours à la lutte chimique uniquement en dernier recours (comme conformément aux
directives IPM) est rarement adoptée par les agriculteurs ;
v) Lutte intégrée est souvent inadéquate, tant au niveau des programmes que des
approches;