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www.ortho-rhumato.

be OCTOBRE - NOVEMBRE 2021 VOL 19 - N°5

REVUE DE RHUMATOLOGIE, MÉDECINE PHYSIQUE ET RÉADAPTATION, ORTHOPÉDIE ET MÉDECINE DU SPORT

BIMESTRIEL

~ Recommandations consensuelles BUREAU DE DÉPÔT


CHARLEROI X

pour le diagnostic et le traitement P301123

ISSN 1379-8936
de l’hypophosphatémie liée à l’X Editeur responsable: V. Leclercq
Avenue des Fougères 6, 1950 Kraainem

en Belgique

~ Des «applis» pour le suivi des maladies


rhumatismales: saint Graal ou loup
dans la bergerie?

~ 25th Belgian Congress on Rheumatology:


abstract presentations (1ère partie)

Retrouvez Ortho-Rhumato
sur internet
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Le curcuma contribue au maintien de la flexibilité et de la souplesse des articulations et des tendons. Le boswellia contribue au maintien de la flexibilité et de la souplesse des articulations.
La vitamine D contribue au maintien d’une fonction musculaire normale. • 2 Henrotin et al. Arthritis Research & Therapy volume 21, Article number: 179 (2019).
ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 3

ORTHO-RHUMATO
Bimestriel
ÉDITORIAL
6 numéros par an
(éditions spéciales incluses)
DES «APPLIS» POUR LE SUIVI
Ortho-Rhumato
DES MALADIES RHUMATISMALES:
est une publication réservée SAINT GRAAL OU LOUP DANS LA BERGERIE?
aux rhumatologues,
orthopédistes, internistes
et physiothérapeutes
et médecins du sport E n cette année 2021, la rhumatologie se trouve face à d’importants défis. Bien que les nouveaux traite-
ments et un suivi plus intensif aient débouché sur de meilleurs résultats cliniques, le secteur reste con-
fronté à une grave pénurie de rhumatologues actifs, les soins demandent plus de travail que jamais et nos
patients sont fréquemment confrontés à de longs délais d’attente. En outre, il est de plus en plus évident
TIRAGE
2.750 exemplaires que, chez certains, un traitement pharmacologique efficace n’est pas suffisant pour obtenir une qualité de
vie optimale. Des recherches récentes révèlent ainsi qu’environ 20% des patients atteints de polyarthrite
RÉDACTEUR EN CHEF rhumatoïde (PR) rapportent des symptômes persistants, même lorsqu’une rémission a pu être obtenue (1).
Alex Van Nieuwenhove
RÉDACTION La question se pose donc de savoir si nous devrions nous mettre en quête de nouveaux modèles de
Dominique-Jean Bouilliez
Philippe Mauclet soins pour combler ces lacunes. Une piste de plus en plus souvent évoquée est celle du recours aux
applications mobiles pour assurer aux patients un suivi rapproché (santé mobile ou mHealth). D’un
SECRÉTARIAT DE RÉDACTION point de vue théorique, l’intégration de telles «applis» à la pratique rhumatologique présente certains
Stéphanie Hérion
avantages, comme la possibilité de mieux évaluer la nécessité de consultations urgentes, d’éviter les
PRODUCTION contacts potentiellement superflus ou encore de dresser un tableau précis des besoins spécifiques d’un
Denis Thiry
patient donné. Elles pourraient en outre représenter une aide intéressante pour certaines interventions
PUBLICITÉ telles que la réadaptation ou la mise en place d’un régime alimentaire.
France Neven
f.neven@rmnet.be
Dans une étude publiée il y a peu, nous avons demandé l’avis de patients atteints de PR, d’infirmiers
ASSISTANTE SALES en rhumatologie et de rhumatologues sur les avantages et les inconvénients des applications de santé
Leslie Selvais
mobile (2). Tous les répondants s’accordaient à dire qu’elles pourraient améliorer l’efficacité des soins
ÉDITEUR RESPONSABLE et faciliter la communication médecin-patient par le biais d’un aperçu détaillé de l’évolution récente
Vincent Leclercq de la pathologie. En outre, ils étaient convaincus que l’autogestion de la maladie, avec une application
ABONNEMENT ANNUEL (BELGIQUE) comme point de repère, pourrait contribuer à une meilleure compréhension de cette dernière et à des
€120 soins davantage centrés sur l’individu.

Ces avantages se doublent toutefois d’indéniables inconvénients. Tant les médecins et les infirmiers que
les patients eux-mêmes craignaient notamment que le fait de tenir systématiquement un journal des
symptômes puisse déboucher sur des comportements négatifs; comme l’a très justement exprimé un infir-
mier, «au fil du temps, le patient risque finalement de se réduire à sa maladie». Les répondants ont éga-
lement souligné que les applis de santé mobile ne sont pas à la portée de tous et qu’il faudrait des stra-
tégies pour continuer à motiver les patients à les utiliser. Ils recommandent pour cela des fonctionnalités
spécifiques intégrées directement au programme, comme par exemple un système de rappels ou une
introduction simplifiée des données. La sécurité des données-patients et le risque que leur traitement
n’engendre une charge de travail accrue, enfin, semblaient inquiéter surtout les rhumatologues.

Tous droits réservés, y compris Quoi qu’il en soit, il est clair que bien des obstacles devront encore être surmontés avant que les applis
la traduction, même partiellement.
Paraît également en néerlandais. mobiles ne deviennent un élément à part entière de notre pratique. Il semble en particulier qu’un finan-
cement et un cadre légal adaptés soient nécessaires, de même que des accords clairs sur la question
COPYRIGHT
de savoir qui sera responsable du traitement de ces données. Le potentiel encore largement inexploité
Reflexion Medical Network de l’apprentissage automatique et de l’intelligence artificielle permettra peut-être, dans un avenir pro-
Varenslaan 6 che, de faciliter la mise en application pratique de ces outils. Quant à savoir si la santé mobile contri-
1950 Kraainem
Tél 02/785.07.20 buera à modeler la rhumatologie de demain, il est trop tôt pour le dire, mais au vu des défis actuels, il
est évident que, en tant que médecins, nous avons tout intérêt à examiner dans un esprit d’ouverture
tous les dispositifs susceptibles de nous apporter une aide utile.

Michaël Doumen1,2, Patrick Verschueren1,2


1. Skeletal Biology and Engineering Research Centre, KU Leuven
2. Rhumatologie, UZ Leuven

Références
1. van der Elst K, Verschueren P, de Cock D, et al. One in five patients with rapidly and persistently controlled early rheumatoid arthritis report poor
well-being after 1 year of treatment. RMD Open 2020;6(1):e001146.
OR1351F

2. Doumen M, Westhovens R, Pazmino S, et al. The ideal mHealth-application for rheumatoid arthritis: qualitative findings from stakeholder focus
groups. BMC Musculoskeletal Disorders 2021;22(1):746.
4 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

SOMMAIRE ORTHO-RHUMATO
EDITORIAL BOARD

Thierry Appelboom
ÉDITORIAL
Yves Boutsen
DES «APPLIS» POUR LE SUIVI DES MALADIES RHUMATISMALES:
SAINT GRAAL OU LOUP DANS LA BERGERIE? Jean-Pierre Castiaux
Michaël Doumen, Patrick Verschueren (KU Leuven)
3 André Debruyne
Luc De Clerck
CONGRÈS Filip De Keyser
CONGRÈS VIRTUEL WCO-IOF-ESCEO 2021: Luc De Smet
MORCEAUX CHOISIS
Dominique-Jean Bouilliez Jean-Pierre Devogelaer
7
Patrick Durez
Chris Goossens
MÉTABOLISME OSSEUX
RECOMMANDATIONS CONSENSUELLES POUR LE DIAGNOSTIC ET LE TRAITEMENT Peggy Jacques
DE L’HYPOPHOSPHATÉMIE LIÉE À L’X EN BELGIQUE Bernard Lauwerys
Michaël R. Laurent (UZ Leuven)
15 Michel Malaise
Herman Mielants
CONGRÈS
Stefaan Poriau
25TH BELGIAN CONGRESS ON RHEUMATOLOGY: ABSTRACT PRESENTATIONS (1ÈRE PARTIE)
Alex Van Nieuwenhove Jean-Yves Reginster
22
Renno Roelandt
Jean-Jacques Rombouts
IMAGES ET MOUVEMENT
UNE VARIANTE ANATOMIQUE RARE À L’ORIGINE D’UNE DOULEUR CHRONIQUE AU MÉTATARSE Serge Steinfeld
Lucas Walgrave (UZ Leuven), Stefan Clockaerts, Filip M. Vanhoenacker (AZ Sint-Maarten, Mechelen) Wim Stevens
28
Jan Van Zundert

ORTHO René Verdonk


ARTHROPLASTIE RADIO-CAPITELLAIRE Jan Victor
Dieter Van der Linden (Jan Yperman Ziekenhuis)
32 Johan Waes

NOUVEAUTÉS EN RHUMATOLOGIE
REVUE DE LA LITTÉRATURE
Dominique-Jean Bouilliez
37
Membre de l’Union des Editeurs
de la Presse Périodique

L’éditeur ne pourra être tenu

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des articles signés, qui engagent

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auteurs. En raison de l’évolution
rapide de la science médicale,
l’éditeur recommande une
vérification extérieure des
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1. Taylor PC et al. NEJM 2017;376:652-62. 2. Olumiant Summary of Product Characteristics – Latest version. 3. Taylor et al Rheumatology 2019;58:i17_i26.
4. Genovese MC et al. Lancet Rheumatology. 2020;2: e347–57. 5. Smolen JS et al. Rheumatology 2020;00:1–11 doi:10.1093/rheumatology/keaa576.
* Olumiant est indiqué dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde active modérée à sévère chez les patients adultes qui ont présenté une réponse inadéquate,
ou une intolérance, à un ou plusieurs traitements de fond (DMARDs). Olumiant peut être utilisé en monothérapie ou en association avec le méthotrexate.
** Amélioration supérieure statistique vs adalimumab + Méthotrexate démontrée pour le taux de réponse ACR20 et pour la différence de baseline en DAS28-CRP,
tous deux en semaine 12.
JAK = Januskinase; MTX = méthotrexate; ACR20 = American College of Rheumatology 20% response; DAS28-CRP = 28-joint Disease Activity Score, based on
the C-reactive protein level.
Ce matériel est réservé aux personnes habilitées légalement à prescrire ou délivrer des médicaments.
STATUT LÉGAL DE DÉLIVRANCE : Médicament soumis à prescription médicale restreinte.
Responsible publisher: ELB - Markiesstraat 1/4B rue du Marquis - 1000 Brussels | PP-BA-BE-0287 JAN 2021
CONDITIONNEMENT PRIX PUBLIC TICKET MODÉRATEUR Rb tions Polyarthrite rhumatoïde Dans les études contrôlées, jusqu’à 16 semaines, le taux d’incidence de
toutes les infections (taux de patients ayant au moins 1 événement pour 100 patients-années d’exposi-
PATIENT tion) a été de 101 avec Olumiant, contre 83 avec le placebo. La plupart des infections étaient d’intensité
Actif VIPO légère à modérée. Dans les études comprenant les deux doses, des infections ont été rapportées chez
31,9 %, 28,8 % et 24,1 % des patients jusqu’à 16 semaines dans les groupes 4 mg, 2 mg et placebo respec-
Olumiant 2 mg 28 Comprimés € 1.048,47 € 12,10 € 8,00 Bf tivement. Les taux de déclaration d’EI liés à une infection pour Olumiant par rapport au placebo ont été :
84 Comprimés € 2.502,87 € 15,00 € 9,90 Bf infections des voies respiratoires supérieures (14,7 % versus 11,7 %), infections urinaires (3,4 % versus
2,7 %), gastroentérite (1,6 % versus 0,8 %), Herpes simplex (1,8 % versus 0,7 %) et zona (1,4 % versus
Olumiant 4 mg 28 Comprimés € 1.048,47 € 12,10 € 8,00 Bf 0,4 %). Chez les patients naïfs de tout traitement, jusqu’à 52 semaines, la fréquence des infections des
voies respiratoires supérieures a été plus élevée avec le traitement associant le méthotrexate et Olumiant
84 Comprimés € 2.502,87 € 15,00 € 9,90 Bf
(26,0 %) qu’avec le méthotrexate seul (22,9 %) ou Olumiant seul (22,0 %). Le taux d’infections graves avec
INFORMATIONS ESSENTIELLES DU RCP Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire Olumiant (1,1 %) a été similaire à celui observé avec le placebo (1,2 %). Les infections graves les plus fré-
qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité. Les professionnels quentes sous Olumiant ont été le zona et la cellulite. Le taux d’infections graves est resté stable pendant
de la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir rubrique 4.8 pour les modalités de déclaration une exposition à long terme. Le taux d’incidence global d’infections graves dans le programme d’études
des effets indésirables. 1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT Olumiant 2 mg comprimés pelliculés Olu- cliniques a été de 3,2 pour 100 patients-années. Dermatite atopique Dans les études contrôlées, jusqu’à
miant 4 mg comprimés pelliculés 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE Olumiant 2 mg com- 16 semaines, le taux d’incidence de toutes les infections (taux de patients ayant au moins 1 événement
primés pelliculés Chaque comprimé pelliculé contient 2 mg de baricitinib. Olumiant 4 mg comprimés pour 100 patients-années d’exposition) a été de 155 avec Olumiant 4 mg, contre 118 avec le placebo. La
pelliculés Chaque comprimé pelliculé contient 4 mg de baricitinib. Pour la liste complète des excipients, plupart des infections étaient d’intensité légère à modérée. Des infections ont été rapportées chez 31,5 %,
voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE Comprimé pelliculé (comprimé). Olumiant 2 mg compri- 29,8 % et 24,2 % des patients jusqu’à 16 semaines dans les groupes 4 mg, 2 mg et placebo respective-
més pelliculés Comprimé oblong de 9,0 x 7,5 mm, de couleur rose pâle, avec la mention « Lilly » gravée sur ment. Les pourcentages de patients ayant rapporté des EI liés à une infection pour Olumiant 4 mg en com-
une face et le chiffre « 2 » gravé sur l’autre face. Olumiant 4 mg comprimés pelliculés Comprimé rond de paraison au placebo ont été : infections des voies respiratoires supérieures (17,5 % versus 14,1 %),
8,5 mm, de couleur rose moyen, avec la mention « Lilly » gravée sur une face et le chiffre « 4 » gravé sur infections urinaires (2,0 % versus 0,8 %), gastroentérite (1,2 % versus 0,5 %), Herpes simplex (6,1 % ver-
l’autre face. Le comprimé est doté d’une zone en creux de chaque côté. 4. INFORMATIONS CLINIQUES 4.1 sus 2,7 %), zona (0 % versus 0,3 %) et pneumonie (0 % versus 0,1 %). Dans les études cliniques portant sur
Indications thérapeutiques Polyarthrite rhumatoïde Olumiant est indiqué dans le traitement de la polyar- la dermatite atopique, la fréquence des infections a généralement été similaire à celle observée chez les
thrite rhumatoïde active modérée à sévère chez les patients adultes qui ont présenté une réponse inadé- patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, sauf pour les pneumonies qui ont été peu fréquentes et le
quate, ou une intolérance, à un ou plusieurs traitements de fond (DMARDs). Olumiant peut être utilisé en zona qui a été très rare. Le nombre d’infections cutanées nécessitant un traitement antibiotique était infé-
monothérapie ou en association avec le méthotrexate (voir rubriques 4.4, 4.5 et 5.1 pour les données sur rieur avec Olumiant 4 mg (3,4 %) comparativement au placebo (4,4 %). Le même pourcentage de patients
les différentes associations). Dermatite atopique Olumiant est indiqué dans le traitement de la dermatite atteints d’infections graves a été observé avec Olumiant 4 mg et le placebo (0,6 %). Le taux d’incidence
atopique modérée à sévère de l’adulte qui nécessite un traitement systémique. 4.2 Posologie et mode global d’infections graves dans le programme d’études cliniques du baricitinib dans la dermatite atopique a
d’administration Le traitement doit être initié par un médecin expérimenté dans le diagnostic et le traite- été de 2,1 pour 100 patients-années. Élévations des transaminases hépatiques Dans les études cliniques
ment des pathologies pour lesquelles Olumiant est indiqué. Posologie Polyarthrite rhumatoïde La dose contrôlées portant sur la polyarthrite rhumatoïde, jusqu’à 16 semaines, des élévations de l’alanine ami-
recommandée d’Olumiant est de 4 mg une fois par jour. Une dose de 2 mg une fois par jour convient aux notransférase (ALAT) et de l’aspartate aminotransférase (ASAT) supérieures ou égales à 3 fois la limite
patients de 75 ans et plus et éventuellement aux patients ayant des antécédents d’infections chroniques supérieure de la normale (LSN) ont été observées respectivement chez 1,4 % et 0,8 % des patients traités
ou récurrentes. Une dose de 2 mg une fois par jour peut être également envisagée pour les patients dont par Olumiant, contre 1,0 % et 0,8 % des patients traités par placebo. Chez les patients naïfs de tout traite-
l’activité de la maladie est contrôlée durablement avec la dose de 4 mg une fois par jour et qui sont éligibles ment, l’association d’Olumiant avec des médicaments potentiellement hépatotoxiques, comme le
à une diminution de la dose (voir rubrique 5.1). Dermatite atopique La dose recommandée d’Olumiant est méthotrexate, a entraîné une fréquence accrue de ces élévations. Jusqu’à 52 semaines, la fréquence des
de 4 mg une fois par jour. Une dose de 2 mg une fois par jour convient aux patients de 75 ans et plus et élévations de l’ALAT et de l’ASAT supérieures ou égales à 3 fois la LSN était plus élevée avec l’association de
éventuellement aux patients ayant des antécédents d’infections chroniques ou récurrentes. Une dose de méthotrexate et d’Olumiant (7,5 % et 3,8 %) qu’avec le méthotrexate seul (2,9 % et 0,5 %) ou Olumiant
2 mg une fois par jour peut être également envisagée pour les patients dont l’activité de la maladie est seul (1,9 % et 1,3 %). Dans les études cliniques contrôlées portant sur la dermatite atopique, jusqu’à
contrôlée durablement avec la dose de 4 mg une fois par jour et qui sont éligibles à une diminution de la 16 semaines, des élévations de l’ALAT et de l’ASAT supérieures ou égales à 3 fois la LSN ont été peu fré-
dose (voir rubrique 5.1). Olumiant peut être utilisé avec ou sans corticoïde topique. L’efficacité d’Olumiant quemment observées chez respectivement 0,2 % et 0,5 % des patients traités par Olumiant 4 mg, contre
peut être améliorée lorsqu’associé aux corticoïdes topiques (voir rubrique 5.1). Il est possible d’utiliser des 0,8 % et 0,8 % des patients traités par placebo. Dans toutes les indications, des augmentations dose-dé-
inhibiteurs topiques de la calcineurine, mais ils doivent être réservés aux zones sensibles uniquement, pendantes de l’activité de l’ALAT et de l’ASAT sanguines ont également été rapportées dans les études
telles que le visage, le cou, les zones intertrigineuses et les parties génitales. L’arrêt du traitement doit être étendues à 16 semaines. La plupart des cas d’élévations des transaminases hépatiques étaient asympto-
envisagé chez les patients qui ne présentent pas un bénéfice thérapeutique après 8 semaines de traite- matiques et transitoires. Le schéma et l’incidence de l’élévation d’ALAT/ASAT sont restés stables dans le
ment. Initiation du traitement Le traitement ne doit pas être instauré chez des patients ayant un nombre temps, y compris dans l’étude d’extension à long terme. Élévations des lipides Dans les études cliniques
absolu de lymphocytes inférieur à 0,5 x 109 cellules/L, un nombre absolu de polynucléaires neutrophiles portant sur la polyarthrite rhumatoïde, le traitement par baricitinib a été associé à des augmentations
inférieur à 1 x 109 cellules/L, ou un taux d’hémoglobine inférieur à 8 g/dL. Le traitement peut être instauré dose-dépendantes des paramètres lipidiques, incluant le cholestérol total, les triglycérides, le LDL-choles-
une fois que ces valeurs se sont améliorées au-delà de ces limites (voir rubrique 4.4). Insuffisance rénale térol et le HDL-cholestérol. Aucun changement du rapport LDL/HDL n’a été observé. Les élévations ont été
Chez les patients ayant une clairance de la créatinine comprise entre 30 et 60 mL/min, la dose recomman- observées à 12 semaines et sont restées stables par la suite à une valeur plus élevée que celle observée à
dée est de 2 mg une fois par jour. L’administration d’Olumiant n’est pas recommandée chez les patients l’inclusion, y compris pendant l’étude d’extension à long terme. Dans les études comprenant les deux doses,
ayant une clairance de la créatinine inférieure à 30 mL/min (voir rubrique 5.2). Insuffisance hépatique une relation dose-effet a été observée avec une augmentation du cholestérol total ≥ 5,17 mmol/L rappor-
Aucun ajustement de dose n’est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance hépatique légère à tée chez 48,8 %, 34,7 % et 17,8 % des patients jusqu’à 16 semaines, respectivement dans les groupes
modérée. L’administration d’Olumiant n’est pas recommandée chez les patients présentant une insuffi- 4 mg, 2 mg et placebo. Les élévations du LDL-cholestérol ont été réversibles sous statines pour revenir aux
sance hépatique sévère (voir rubrique 5.2). Co-administration avec des inhibiteurs de l’OAT3 La dose taux avant mise sous traitement. Dans les études cliniques portant sur la dermatite atopique, le traitement
recommandée est de 2 mg une fois par jour chez les patients traités par des inhibiteurs du transporteur par baricitinib a été associé à des augmentations des paramètres lipidiques, incluant le cholestérol total, le
d’anion organique de type 3 (OAT3) à fort potentiel d’inhibition, comme le probénécide (voir rubrique 4.5). LDL-cholestérol et le HDL-cholestérol. Les élévations ont été observées à 12 semaines et les taux moyens
Personnes âgées L’expérience clinique chez les patients âgés de 75 ans et plus est très limitée ; chez ces de cholestérol total et de LDL augmentaient jusqu’à la semaine 52. Aucune augmentation du rapport LDL/
patients, une dose initiale de 2 mg est appropriée. Population pédiatrique La sécurité et l’efficacité d’Olu- HDL n’a été observée. Aucune relation dose-effet n’a été observée dans des études contrôlées, jusqu’à
miant chez les enfants et les adolescents âgés de 0 à 18 ans n’ont pas encore été établies. Aucune donnée 16 semaines pour le cholestérol total, le LDL-cholestérol ou le HDL-cholestérol. Aucune augmentation des
n’est disponible. Mode d’administration Voie orale. Olumiant doit être pris une fois par jour avec ou sans triglycérides n’a été observée. Dans les études contrôlées, jusqu’à 16 semaines, les fréquences suivantes
aliments et peut être pris à tout moment de la journée. 4.3 Contre-indications Hypersensibilité à la subs- ont été observées pour Olumiant 4 mg versus placebo : Augmentation du cholestérol total ≥ 5,17 mmol/L :
tance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. Grossesse (voir rubrique 4.6). 4.8 Effets Polyarthrite rhumatoïde : respectivement 49,1 % versus 15,8 % Dermatite atopique : respectivement
indésirables Résumé du profil de tolérance Dans les études cliniques contrôlées versus placebo portant 20,7 % versus 10,0 % Augmentation du LDL-cholestérol ≥ 3,36 mmol/L : Polyarthrite rhumatoïde : respec-
sur la polyarthrite rhumatoïde, jusqu’à 16 semaines, les effets indésirables (EI) les plus fréquemment rap- tivement 33,6 % versus 10,3 % Dermatite atopique : respectivement 13,2 % versus 6,3 % Augmentation
portés qui sont survenus chez au moins 2 % des patients traités par Olumiant en monothérapie ou en asso- du HDL-cholestérol ≥ 1,55 mmol/L : Polyarthrite rhumatoïde : respectivement 42,7 % versus 13,8 % Der-
ciation avec des DMARDs conventionnels synthétiques, ont été l’augmentation du LDL-cholestérol matite atopique : respectivement 25,3 % versus 14,7 % Augmentation des triglycérides ≥ 5,65 mmol/L :
(33,6 %), les infections des voies respiratoires supérieures (14,7 %) et les céphalées (3,8 %). Les infec- Polyarthrite rhumatoïde : respectivement 0,4 % versus 0,5 % Dermatite atopique : respectivement 0,7 %
tions signalées avec un traitement par Olumiant comprennent le zona (1,4 %). Dans les études cliniques versus 0,8 % Créatine phosphokinase (CPK) Dans les études contrôlées portant sur la polyarthrite rhuma-
contrôlées versus placebo portant sur la dermatite atopique, jusqu’à 16 semaines, les EI les plus fréquem- toïde, jusqu’à 16 semaines, les augmentations des valeurs de la CPK ont été peu fréquentes. Des augmen-
ment rapportés qui sont survenus chez au moins 2 % des patients traités par Olumiant en monothérapie ou tations significatives (> 5 x LSN) ont été observées chez 0,8 % des patients traités par Olumiant et 0,3 %
en association avec des corticoïdes topiques, ont été similaires à ceux observés dans la polyarthrite rhu- des patients ayant reçu le placebo. Une relation dose-effet a été observée entre la dose et les élévations de
matoïde, sauf pour l’augmentation du LDL-cholestérol (13,2 %) et pour l’Herpes simplex (6,1 %). Chez les la CPK ≥ 5 x LSN rapportées chez 1,5 %, 0,8 % et 0,6 % des patients à 16 semaines, respectivement dans
patients traités par baricitinib dans les études cliniques sur la dermatite atopique, la fréquence du zona a les groupes 4 mg, 2 mg et placebo. Dans les études contrôlées portant sur la dermatite atopique, jusqu’à
été très rare. Liste tabulée des effets indésirables Polyarthrite rhumatoïde Au total, 3 770 patients ont été 16 semaines, les augmentations des valeurs de la CPK ont été fréquentes et ont été observées chez 3,3 %,
traités par Olumiant au cours des études cliniques dans la polyarthrite rhumatoïde, ce qui représente une 2,5 %, et 1,9 % des patients traités respectivement par Olumiant 4 mg, 2 mg et placebo. Dans toutes les
exposition de 10 127 patients-années. Parmi ces patients, 2 960 patients atteints de polyarthrite rhuma- indications, la plupart des augmentations ont été transitoires et n’ont pas nécessité l’arrêt du traitement.
toïde ont été exposés à Olumiant pendant au moins un an. Sept études contrôlées versus placebo ont été Dans les études cliniques portant sur la polyarthrite rhumatoïde et sur la dermatite atopique, aucun cas de
intégrées (1 142 patients traités par 4 mg une fois par jour et 1 215 patients sous placebo) pour évaluer la rhabdomyolyse n’a été confirmé. Des élévations de la CPK ont été observées à 4 semaines et sont restées
sécurité d’Olumiant en comparaison au placebo jusqu’à 16 semaines après l’instauration du traitement. stables à une valeur plus élevée que celle observée à l’inclusion, y compris par la suite pendant l’étude
Dermatite atopique Au total, 2 531 patients ont été traités par Olumiant au cours des études cliniques d’extension à long terme. Neutropénie Dans les études contrôlées portant sur la polyarthrite rhumatoïde
dans la dermatite atopique, ce qui représente une exposition de 2 247 patients-années. Parmi ces
et sur la dermatite atopique, jusqu’à 16 semaines, des diminutions du nombre de polynucléaires neutro-
patients, 1 106 patients atteints de dermatite atopique ont été exposés à Olumiant pendant au moins un
philes en-dessous de 1 x 109 cellules/L sont survenues chez 0,2 % des patients traités par Olumiant contre
an. Cinq études contrôlées versus placebo ont été intégrées (489 patients traités par 4 mg une fois par jour
0 % des patients ayant reçu le placebo. Aucune corrélation claire n’a été établie entre les baisses du
et 743 patients sous placebo) pour évaluer la sécurité d’Olumiant en comparaison au placebo jusqu’à
nombre de polynucléaires neutrophiles et la survenue d’infections graves. En revanche, dans les études
16 semaines après l’instauration du traitement. Tableau 2. Effets indésirables Fréquence estimée : Très
fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, cliniques, le traitement a été interrompu en cas de découverte d’un nombre absolu de polynucléaires
< 1/1 000), très rare (< 1/10 000). Les fréquences présentées dans le Tableau 2 reposent sur l’intégration neutrophiles < 1 x 109 cellules/L. Le schéma et l’incidence des diminutions du nombre de polynucléaires
des données pour les indications, polyarthrite rhumatoïde et dermatite atopique, sauf mention contraire. neutrophiles sont restés stables dans le temps à une valeur inférieure à celle observée à l’inclusion, y com-
Lorsque des différences notables de fréquence ont été observées dans une seule indication, elles sont pris pendant l’étude d’extension à long terme. Thrombocytose Dans les études contrôlées portant sur la
présentées dans les notes sous le tableau. Classe de système d’organes : Infections et infestations : Très polyarthrite rhumatoïde, jusqu’à 16 semaines, des augmentations du nombre de plaquettes au-dessus de
fréquent : Infections des voies respiratoires supérieures. Fréquent : Zonab Herpes simplex Gastroentérite 600 x 109 cellules/L sont apparues chez 2,0 % des patients traités par Olumiant 4 mg et 1,1 % des
Infections urinaires Pneumonied. Affections hématologiques et du système lymphatique. Fréquent : patients ayant reçu le placebo. Dans les études contrôlées portant sur la dermatite atopique, jusqu’à
Thrombocytose >600 x 109 cellules/La, d . Peu fréquent : Neutropénie <1 x 109 cellules/La Troubles du 16 semaines, des augmentations du nombre de plaquettes au-dessus de 600 x 109 cellules/L sont appa-
métabolisme et de la nutrition. Très fréquent : Hypercholestérolémiea. Peu fréquent : Hypertriglycéridé- rues chez 0,6 % des patients traités par Olumiant 4 mg et 0 % des patients ayant reçu le placebo. Dans les
miea Affections du système nerveux. Fréquent : Céphalées Affections gastro-intestinales. Fréquent : Nau- études cliniques portant sur la dermatite atopique, les thrombocytoses ont été peu fréquentes et infé-
séesd Douleurs abdominales. Peu fréquent : Diverticulite Affections hépatobiliaires. Fréquent : Élévation rieures à celles observées chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Aucun lien n’a été établi
de l’ALAT ≥ 3 x LSNa, d Peu fréquent : Élévation de l’ASAT ≥ 3 x LSNa Affections de la peau et du tissu entre l’augmentation du nombre de plaquettes et les effets indésirables de nature thrombotique. Le
sous-cutané. Fréquent : Eruption cutanée Acnéc Affections du système immunitaire. Peu fréquent : Gon- schéma et l’incidence des augmentations du nombre de plaquettes sont restés stables dans le temps à une
flement du visage, Urticaire Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales. Peu fréquent : Embo- valeur plus élevée que celle observée à l’inclusion, y compris pendant l’étude d’extension à long terme.
lie pulmonaire Affections vasculaires. Peu fréquent : Thrombose veineuse profonde Investigations. Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après
Fréquent : Élévation de la créatine phosphokinase > 5 x LSNa, c. Peu fréquent : Prise de poids a Inclut les autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/
variations biologiques détectées pendant la surveillance réalisée en routine (voir texte ci-dessous). b La risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via : Belgique
fréquence du zona repose sur les études cliniques portant sur la polyarthrite rhumatoïde. c La fréquence de : Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, Division Vigilance, Boîte Postale 97, B- 1000
l’acné et de l’élévation de la créatine phosphokinase > 5 x LSN repose sur les études cliniques sur la polyar- Bruxelles Madou, Site internet: www.afmps.be, e-mail: adversedrugreactions@fagg-afmps.be. Luxem-
thrite rhumatoïde et la dermatite atopique regroupées. Chez les patients traités par baricitinib dans les bourg : Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy, Bâtiment de Biologie Moléculaire et de Biopatho-
études cliniques sur la polyarthrite rhumatoïde, ces événements ont été peu fréquents. d La fréquence des logie (BBB), CHRU de Nancy – Hôpitaux de Brabois, Rue du Morvan, 54 511 VANDOEUVRE LES NANCY
pneumonies, des thrombocytoses > 600 x 109 cellules/L, des nausées et des ALAT ≥ 3 x LSN repose sur les CEDEX, Tél : (+33) 3 83 65 60 85 / 87, E-mail : crpv@chru-nancy.fr ou Direction de la Santé, Division de la
études cliniques sur la polyarthrite rhumatoïde et la dermatite atopique regroupées. Chez les patients trai- Pharmacie et des Médicaments, 20, rue de Bitbourg, L-1273 Luxembourg-Hamm, Tél. : (+352) 2478 5592,
tés par baricitinib dans les études cliniques sur la dermatite atopique, ces événements ont été peu fré- E-mail : pharmacovigilance@ms.etat.lu. Link pour le formulaire : https://guichet.public.lu/fr/entreprises/
quents. Description d’effets indésirables sélectionnés Affections gastro-intestinales Pendant sectoriel/sante/medecins/notification-effets-indesirables-medicaments.html 7. TITULAIRE DE L’AUTO-
52 semaines, chez les patients naïfs de tout traitement des études cliniques portant sur la polyarthrite RISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Eli Lilly Nederland B.V., Papendorpseweg 83, 3528 BJ Utrecht, Pays-
rhumatoïde, la fréquence des nausées a été plus élevée avec l’association du méthotrexate avec Olumiant Bas. 8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Olumiant 2 mg comprimés pelliculés
(9,3 %) qu’avec le méthotrexate seul (6,2 %) ou Olumiant seul (4,4 %). Les nausées ont été plus fréquentes EU/1/16/1170/001 EU/1/16/1170/002 EU/1/16/1170/003 EU/1/16/1170/004 EU/1/16/1170/005
pendant les 2 premières semaines de traitement. Dans les études cliniques portant sur la dermatite ato- EU/1/16/1170/006 EU/1/16/1170/007 EU/1/16/1170/008 Olumiant 4 mg comprimés pelliculés
pique, jusqu’à 16 semaines, la fréquence des nausées avec Olumiant était de 0,8 %. Dans les études contrô- EU/1/16/1170/009 EU/1/16/1170/010 EU/1/16/1170/011 EU/1/16/1170/012 EU/1/16/1170/013
lées sur la polyarthrite rhumatoïde, jusqu’à 16 semaines, des douleurs abdominales sont survenues chez EU/1/16/1170/014 EU/1/16/1170/015 EU/1/16/1170/016 9. DATE DE PREMIÈRE AUTORISATION/
2,1 % des patients traités par Olumiant 4 mg et 1,4 % des patients sous placebo. La fréquence des dou- DE RENOUVELLEMENT DE L’AUTORISATION Date de première autorisation : 13 février 2017 10. DATE DE
leurs abdominales dans les études cliniques sur la dermatite atopique était similaire. Ces cas ont été géné- MISE À JOUR DU TEXTE 20 novembre 2020 STATUT LEGAL DE DELIVRANCE Médicament soumis à pres-
ralement d’intensité légère et étaient transitoires. Ils n’ont pas été associés à des troubles cription médicale restreinte. Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site
gastro-intestinaux infectieux ou inflammatoires et n’ont pas entraîné d’interruption du traitement. Infec- internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu/.

PP-BA-BE-0287 JAN 2021


ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 7

CONGRÈS VIRTUEL
CONGRÈS

WCO-IOF-ESCEO 2021:
MORCEAUX CHOISIS

Dominique-Jean Bouilliez

Le congrès WCO-IOF-ESCEO de cette année s’est déroulé virtuellement à la fin


du mois d’août. Voici une sélection de quelques présentations qui y ont été proposées. En
particulier, celle d’Alberto Ferlin sur l’ostéoporose chez les hommes, Ifigenia Kostoglou-
Athanassiou sur la dépression et l’ostéoporose, Yesim Gökçe-Kutsal sur les problèmes
musculo-squelettiques chez les travailleurs de la santé, Graham Williams sur le rôle de la
glande thyroïde dans l’ostéoporose et Georg Schett sur la nutrition et l’ostéoporose.

Ferlin (Endocrinologue, Brescia) dans le cadre d’une ses-


OSTÉOPOROSE MASCULINE sion Meet the expert au congrès WCO-IOF-ESCEO.
L’ostéoporose masculine a été longtemps négligée et claire-
ment sous-estimée, sous-diagnostiquée et sous-traitée. Son Si l’ostéoporose paraît être une maladie typiquement fémi-
diagnostic est généralement posé tardivement ou après un nine, elle n’en affecte pas moins de nombreux hommes,
événement fracturaire. De plus, son traitement est le plus comme en témoigne le rapport de l’IOF (International
souvent extrapolé des données féminines (1). Cependant, Osteoporosis Foundation) de 2018, qui rappelle que si
l’ostéoporose masculine est souvent secondaire et associée 22,1% des femmes de plus de 50 ans sont ostéoporotiques
à des comorbidités, de telle sorte que l’identification de en Europe, cette proportion atteint 6,6% chez l’homme (2),
ces conditions est essentielle pour un traitement correct et avec un risque fracturaire de 5,7% (contre 15%) (3). Les
personnalisé. Les hommes ont également plus de compli- fractures ostéoporotiques représentent ainsi en Suède
cations liées à l’ostéoporose et un taux de mortalité associé la 3e cause de décès chez l’homme comme chez la femme
aux fractures plus élevé. Enfin, plusieurs domaines sont (Figure 1) (4), tandis que la qualité de vie est très nette-
encore nébuleux dans le domaine de l’ostéoporose mas- ment amoindrie après une fracture ostéoporotiques, parti-
culine, notamment l’identification des sujets à dépister et culièrement chez l’homme (5), et que le taux de mortalité
le calcul du risque fracturaire. Le point avec le Pr Alberto est plus élevé chez l’homme (1).

Figure 1: Proportion de décès en Suède et leur cause (adapté de [4]), en 2019.

0 2000 4000 6000 8000 10000


Ischaemic heart disease
Dementia
Fragility fracture-related
Cerebral cardiovascular disease
Lung cancer
Chronic lower respiratory diseases
Prostate cancer
Diabetes
Pancreatic cancer Women
Breast cancer Men
Suicide
OR1350F

Stomach cancer
Transport accidents
8 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

UNE PRISE EN CHARGE DIFFÉRENTE DES RELATIONS COMPLEXES ENTRE HORMONES


Il n’existe aujourd’hui encore aucun consensus entre les SEXUELLES ET OS
différentes recommandations internationales de dépistage La construction de l’os est par ailleurs différente chez
de l’ostéoporose masculine, notamment en ce qui concerne l’homme et la femme à partir de la puberté, moment où
l’âge auquel le proposer (cela va de 50 à 70 ans) ou les fac- les androgènes sont responsables de la croissance de l’os
teurs de risque à considérer (hypo-androgénie, cortico- trabéculaire et les estrogènes de la croissance corticale.
thérapie prolongée, antécédents de fracture, traitements Après la puberté, les androgènes augmentent l’apposition
antihormonaux,…) (1). Ceci explique probablement que le périostée et la résorption endocorticale, tandis qu’une fois
diagnostic n’est effectué le plus souvent qu’après un événe- le pic de masse osseuse atteint, les hormones stéroïdiennes
ment fracturaire et que peu d’hommes reçoivent le traite- maintiennent la densité osseuse et la dureté de l’os (6).
ment adéquat. Ensuite, et après l’âge de 40 ans environ, la masse osseuse
diminue de 1% par an environ, plus rapidement en cas de
Par ailleurs, et contrairement à ce que l’on constate chez déficience androgénique et marquée par une augmenta-
la femme, l’ostéoporose masculine est souvent secon- tion de la porosité corticale, une réduction de la largeur
daire (65-70% des cas), car il n’y a pas chez l’homme de corticale et une diminution de l’épaisseur trabéculaire.
chute abrupte des taux hormonaux. De plus, les causes
sont extrêmement variées: hypogonadisme, médications, Par ailleurs, les connaissances ont évolué sur le rôle de la
maladies chroniques, hygiène de vie,… En outre, l’homme testostérone. Ainsi, on sait à présent qu’outre le rôle des
ostéoporotique a tendance à présenter plus de comor- testicules dans la production de testostérone, la fonc-
bidités et de complications liées à l’ostéoporose que la tion des cellules testiculaires est fondamentale pour la
femme, avec un taux de mortalité plus élevé après frac- santé des os à au moins deux niveaux, car les cellules de
ture (1). Enfin, le pic de masse osseuse étant plus élevé Leydig produisent de l’insuline-like 3 (INSL3), qui joue
chez l’homme (Figure 2), les signes avant-coureurs d’une un rôle dans la fonction ostéoblastique, et contribuent à
ostéoporose passent plus généralement inaperçus car ils la 25-hydroxylation de la vitamine D. L’altération de la
ne se produisent qu’à un âge avancé. fonction testiculaire engendre dès lors de faibles niveaux
de testostérone, d’INSL3 et de 25-hydroxyvitamine D, ce
Dans ce contexte, si l’on veut veiller à l’obtention d’un pic qui conduit à un risque accru d’ostéopénie et d’ostéopo-
de masse osseuse optimal, il faut s’assurer que les taux hor- rose (7), de telle sorte que la cible thérapeutique de l’ostéo-
monaux soient corrects, mais aussi encourager l’exercice, porose masculine n’est pas la même que chez la femme (1).
le maintien d’un poids optimal, l’abstention d’alcool et de De plus, d’autres organes, comme le foie, mais aussi les
tabac, et la consommation correcte de calcium, de vita- les muscles, le pancréas et le tissu adipeux sont impliqués
mine D et de protéines. On sera particulièrement attentif dans les interactions entre os et testicule (1).
à ces détails en cas de corticothérapie au long cours ou de
prise d’antiépileptiques (1). «Si l’obésité, l’ostéoporose, la sarcopénie et l’hypogona-
disme sont les 4 morbidités liées à l’âge
Figure 2: Évolution de la masse osseuse chez l’homme et chez la femme (adapté de [1]). les plus fréquemment rencontrées chez
l’homme, il faut garder à l’esprit qu’hy-
pogonadisme et ostéoporose ne sont
pas liés uniquement à l’âge», soulignait
Peak bone mass Decreasing bone
Alberto Ferlin en faisant état du risque
1500 – mass with age
(total mass of skeletal calcium in grams)

d’hypogonadisme 12 fois plus élevé chez


Male
l’homme infertile (8).
1250 –
Female
1000 – UN DIAGNOSTIC À AFFINER ET
UN TRAITEMENT À RÉFLÉCHIR
Bone mass

750 – L'absorptiométrie biphotonique à rayons


X est la technique de référence pour
Bone loss due
500 – mesurer la densité minérale osseuse
to menopause
(DMO), mais elle est insuffisante pour
250 – prédire le risque de fracture, surtout en
Bone
growth cas d’ostéoporose secondaire (9, 10).
0–
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Sur le plan thérapeutique, si l’objectif est
Age (years) similaire à celui de la femme, il n’existe
ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 9

que peu d’études randomisées spécifiques à l’homme. De et dans les deux sexes, après 2 années d’évolution de la
plus, elles ne portent que sur le risque fracturaire et ne dépression (20). Elle constitue aussi un risque majeur de
concernent pas les traitements combinés, tandis qu’il est chutes et de fractures: les fractures non vertébrales sont
apparu clairement que l’adhérence thérapeutique est très effet 40% plus fréquentes chez la femme dépressive que
faible chez l’homme (1). Pratiquement, on privilégiera dans chez la femme non dépressive (21). Pour expliquer ce
un premier temps les approches non pharmacologiques, risque, l’étude MOBILIZE évoque la présence de douleurs
notamment l’augmentation de la masse musculaire, de la chroniques et de troubles du sommeil, le risque de chutes
force et de la résistance, qui a prouvé augmenter la DMO de étant accentué par la prise d’antidépresseurs, principale-
2% environ et qui permet une bonne prévention des chutes ment lorsqu’ils exercent un effet sédatif (22).
et des fractures (11). Elle doit cependant être associée à
une supplémentation vitamino-calcique: 1.000-1.200mg/j Sur le plan endocrinien, la dépression engendre une chute
de calcium et une dose de vitamine D permettant d’obte- des taux d’estrogènes et de testostérone, ainsi qu’une aug-
nir un taux sérique normal (1). En cas d’hypogonadisme, il mentation des taux de cortisol et des cytokines inflam-
faut discuter de l’éventualité d’une substitution en tenant matoires, qui pourraient être à l’origine du processus
compte du risque prostatique, mais elle ne peut être admi- ostéoporotique dans la dépression (23). De plus, les deux
nistrée sans apport vitamino-calcique (12), tandis que son pathologies sont fortement intriquées, l’ostéoporose pou-
association aux traitements anti-ostéoporotiques n’a pas vant également générer une dépression, avec des facteurs
encore été étudiée (1). de risque communs aux deux pathologies (tabagisme,
alcoolisme, sédentarité) (23).
Quant aux agents anti-ostéoporotiques, leur approbation
(alendronate, risédronate, zolédronate, dénosumab, téri- Le stress est un autre facteur de risque majeur car il
paratide) découle le plus souvent des études effectuées engendre aussi des réponses endocriniennes telles qu’une
chez la femme, avec la DMO comme objectif primaire et hypercortisolémie avec hypersécrétion d’ACTH menant
non le risque fracturaire, à l’exception du zolédronate (12). à la production de cytokines inflammatoires telles que le
L’alendronate et le risédronate sont cependant efficaces TNF-alpha et l’IL-6 (24), le premier engendrant une osté-
également en prévention des fractures, comme l’a montré oclastogenèse et une apoptose ostéocytaire (25), tandis
une méta-analyse récente (13). Le dénosumab améliore de que l’IL-6 induit une différenciation et une maturation
son côté la DMO à tous les sites et réduit l’incidence des des ostéoclastes (26). Par ailleurs, l’activation du système
nouvelles fractures vertébrales à 12 et 24 mois (14), tandis neuro-endocrine inhibe l’axe gonadique, ce qui exerce
que le tériparatide exerce un effet bénéfique sur la masse un effet négatif sur le métabolisme osseux (27). Quant à
osseuse et le risque de fracture vertébrale (15). Enfin, l’hygiène de vie, souvent déficiente en cas de dépression
pas encore approuvé dans cette indication, le romosozu- (tabagisme, sédentarité, confinement), son impact sur la
mab, un inihibiteur la sclérostine, a montré qu’il inhibe la masse osseuse est également marqué (23, 28).
résorption osseuse (16) et améliore la DMO (17).
Enfin, il faut également tenir compte du risque lié aux antidé-
«Il reste donc encore beaucoup de pain sur la planche», presseurs, car on a pu démontrer in vitro que les inhibiteurs
concluait Alberto Ferlin, qui soulignait par ailleurs la sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) inhibent
nécessité d’une approche multidisciplinaire en cas de sus- la formation et la fonction des ostéoblastes et des ostéo-
picion d’ostéoporose masculine. clastes (29), probablement parce que la sérotonine active les
récepteurs à la sérotonine sur les ostéoblastes, permettant
ainsi l’inhibition de la formation osseuse (30). De plus, en
DÉPRESSION ET OSTÉOPOROSE: inhibant le système nerveux sympathique au niveau central,
QUE SAIT-ON AUJOURD’HUI? elle réduit le tonus adrénergique sur les ostéoblastes (31).
Les patients souffrant de dépression majeure présentent Enfin, dans la mesure où l’on sait que les cellules osseuses
fréquemment des manifestations somatiques (18) et phy- expriment fortement les récepteurs à la sérotonine (ce qui
siologiques telles que l’ostéoporose (19), au point que le explique que les taux des ISRS au niveau osseux puissent
dosage des marqueurs du turn-over osseux paraît indis- être très nettement supérieurs aux taux sériques) (32),
pensable chez les patients dépressifs, en particulier lors- on ne s’étonnera pas des résultats de la méta-analyse de
qu’il s’agit d’une femme âgée. Le point avec le Pr Ifigenia Wu, qui a montré que la prise d’ISRS multiplie par 1,70 le
Kostoglou-Athanassiou (Endocrinologie, Athènes) risque de fracture (33). Quant aux tricycliques, ils augmen-
tent également le risque fracturaire, mais leur action sur le
Si l’on sait depuis longtemps (19) que les patients dépres- métabolisme osseux n’a pas encore été élucidée (34), tan-
sifs sont fréquemment ostéoporotiques, il est également dis que les benzodiazépines augmentent le risque de chutes
apparu que cette ostéoporose se développe rapidement, et de fractures en raison de la sédation qu’elles induisent.
10 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

Figure 3: Quelques variables impliquées autant dans la dépression que musculo-squelettiques chez les étudiants, principalement
dans l’ostéoporose (adapté de [34]). dans le cadre des travaux de laboratoire (39). La nuque et
le bas du dos sont les sites le plus fréquemment atteints,
Physiological ce qui suggère d’offrir aux étudiants des sièges adaptés
assortis d’une éducation sur les postures et le respect de
Vitamin D
Cortisol périodes de repos.
Gonadal hormones
Parathyroïd Quant aux médecins, ce sont surtout les chirurgiens qui
Serotonin sont à risque, 85,5% des gynécologues-obstétriciens rap-
Inflammation
portant des douleurs aux épaules (62,0%, notamment
Behavioral au niveau de la coiffe des rotateurs), à la nuque (60,3%)
Physical activity et au dos (54,3% avec syndrome facettaire essentielle-
Depressive Gait Bone loss/ ment) (40) ou aux membres supérieurs (épicondylite,
Sun exposure
symptoms osteoporosis canal carpien) (41). Ces douleurs sont liées à la per-
Alcohol/smoking sistance de postures au minimum inconfortables et
Nutrition
Social isolation souvent en porte-à-faux et à la nécessité de devoir trans-
porter des malades parfois fort lourds (42). Ces problèmes
Medical
musculo-squelettiques sont par ailleurs accentués en cas
Antidepressants de troubles du sommeil et de stress, ce qui souligne la
Bisphosphonates nécessité d’intervenir sur ces deux plans pour améliorer
Hormone replacement
la situation (43).
Predisposing illness
(rheumatoïd, diabetes)
Pratiquement, ce sont surtout les disques intervertébraux
Les psychotropes accélèrent aussi le turn-over osseux via un qui sont mis à mal par ces postures (44), et seul le dévelop-
mécanisme qui n’est pas encore élucidé. pement de mesures ergonomiques (trop rarement envisa-
gées) durant l’acte chirurgical et le transport des malades,
Les relations entre dépression et ostéoporose sont donc ainsi que d’instruments adéquats pourrait remédier à ce
multiples et variées (Figure 3) (34). risque (45). Le problème est urgent car les maladies dégé-
nératives cervicales et lombaires ont augmenté en inci-
dence, passant de 18,3% à 27% entre 1997 et 2015, ce qui
PROFESSIONNELS DE SANTÉ: entraîne des arrêts de pratique parfois prolongés, voire
UNE PROFESSION À RISQUE MAJEUR définitifs, (45) et ce quelle que soit la spécialité envisa-
DE MALADIES MUSCULO-SQUELETTIQUES gée (les ORL et les neurochirurgiens sont les plus concer-
À la question de savoir si les professionnels de santé sont nés) (46), y compris les dentistes, pour lesquels les troubles
vulnérables aux maladies musculo-squelettiques profes- musculo-squelettiques constituent la principale maladie
sionnelles – définies par la présence d’un inconfort, d’une professionnelle recensée, surtout chez la femme (47).
déficience, d’un handicap ou d’une douleur au niveau du
système locomoteur –, le Pr Yesim Gökçe-Kutsal (Ankara) La prise en charge de ces troubles concerne donc tout
répondait clairement positivement. La stratégie de prise en le monde: médecins, ergothérapeutes et kinésithéra-
charge ne peut être que multifacettaire (35). peutes (48), gestionnaires d’hôpitaux, concepteurs de maté-
riel, tel qu’orthèses vertébrales ou lunettes, et de mobilier,
Ce sont principalement les infirmiers/ères (surtout en psychologues, sociologues,… (49). Il ne faut en outre pas
chirurgie et en gériatrie) qui présentent des troubles mus- oublier l’apparition de nouvelles pathologies liées au télé-
culo-squelettiques si l’on se base sur une méta-analyse travail et à l’isolement au cours de la pandémie (50).
effectuée par le US Department of Health Policy (36). Ce
rapport incriminait la répétitivité des actes et la dangero-
sité de certaines postures (37), avec une forte prévalence LES HORMONES THYROÏDIENNES
des problèmes au niveau de la nuque et de la colonne lom- SONT DES RÉGULATRICES HOMÉOSTATIQUES
baire (9-60%), et moindre au niveau des genoux, des che- DE LA SANTÉ OSSEUSE
villes et des pieds (10-20%) (38). Les hormones thyroïdiennes sont indispensables au déve-
loppement de l’os et du cartilage, comme en témoigne le
Ces problèmes peuvent par ailleurs se déclencher très nanisme que l’on observe dans l’hypothyroïdie congénitale.
tôt, dès les études de médecine, pendant lesquelles cer- Leur absence retarde l’ossification ainsi que le développe-
tains auteurs citent une prévalence > 30% des troubles ment dentaire, et entraîne une baisse de la minéralisation
ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 11

et une dysgénésie épiphysaire (51), rappelait Graham Schett (Erlangen-Nuremberg). Dans ce contexte, les acides
Williams (Endocrinologie, Londres) avant d’aborder le gras à chaîne courte (propionate, butyrate, pyruvate), qui
rôle des hormones thyroïdiennes chez l’adulte. sont produits grâce à la fermentation des fibres alimen-
taires sous l’influence du microbiote intestinal, pourraient
L’euthyroïdie est indispensable pour obtenir un pic de être des régulateurs du métabolisme des ostéoclastes et
masse osseuse optimal (51). Durant l’enfance, les hor- donc de la masse osseuse (59). De plus, ils inhibent la diffé-
mones thyroïdiennes exercent un effet anabolique, une renciation de ces ostéoclastes (59). On sait par ailleurs que
action qui demande évidemment l’intégrité des récepteurs les régimes riches en fibres augmentent la concentration
à la thyroxine (52) de ces acides gras à chaîne courte et augmentent la masse
osseuse en modifiant le métabolisme des ostéoclastes sur
À l’âge adulte, la thyréotoxicose, lorsqu’elle n’est pas traitée, modèle murin (59).
entraîne une perte osseuse avec ostéoporose et risque de frac-
ture, notamment au niveau de la hanche (53). Mais ce risque La structure de l’os a varié au cours de l’évolution, avec
existe également en cas d’hyperthyroïdie infraclinique (54) notamment une raréfaction de l’os trabéculaire (probable-
ou de traitement suppresseur de la TSH en cas de cancer ment liée à la sédentarisation, mais aussi au fait que notre
thyroïdien chez la femme post-ménopausée (55). Par contre, alimentation est moins riche en fibres), de telle sorte que
s’il n’existe aucune relation entre le taux de TSH génétique- notre masse osseuse n’est plus que la moitié de ce qu’elle
ment déterminé et la densité osseuse (56), les variations de était à l’âge de pierre (60).
ce taux, en particulier lorsque la TSH s’abaisse et lorsque
la fT4 s’élève, augmentent le risque de fracture (57). Les Les acides gras à chaîne courte permettent aussi d’inhiber
experts expliquent ce phénomène par le fait que le squelette la perte osseuse en post-ménopause sur le même modèle
de l’adulte est soumis à un processus continu de formation murin (59), tandis qu’une méta-analyse de 7 études por-
et de résorption osseuses. Le découplage de ces processus tant sur l’ingestion de fibres durant au moins 2 semaines a
peut entraîner une ostéoporose, par augmentation de la montré qu’elle réduit le taux de CRP de 25 à 54%, sauf chez
résorption osseuse ostéoclastique, ou une ostéopétrose, par le sujet obèse (61). Cet effet anti-inflammatoire se traduit
réduction de cette résorption. Pratiquement donc, si ce sont par un effet protecteur sur l’os (59). On sait par ailleurs que
les variations des taux de TSH et de fT4 qui sont délétères l’administration de butyrate inhibe le développement d’une
en cas d’euthyroïdie, c’est le surtraitement qui provoque le arthrite inflammatoire grâce à son potentiel de restauration
risque fracturaire en cas d’hypothyroïdie, car les hormones de la fonction de barrière gastro-intestinale, qui semble être
thryroïdiennes ont un rôle catabolique. Mais le risque est un élément clé dans le déclenchement de l’arthrite rhuma-
moins grand en cas de thyréotoxicose, car son diagnostic est toïde (62). La même étude a montré que la restauration
fait généralement très rapidement devant l’explosion des de cette fonction de barrière permet de protéger l’os d’une
symptômes. détérioration locale et systémique (62). Il est également
apparu qu’un régime riche en fibres permet de réduire l’im-
Quoi qu’il en soit, le taux des hormones thyroïdiennes n’est pact inflammatoire dans l’arthrite rhumatoïde (63).
pas le seul paramètre à considérer, comme en témoigne le
fait qu’en cas de mutation de la THRA, des symptômes DIÈTE MÉDITERRANÉENNE: UN RÔLE
d’hypothyroïdie peuvent être manifestes malgré des taux ANTI-OSTÉOPOROTIQUE BIEN AFFIRMÉ
normaux d’hormones thyroïdiennes (58). L’analyse d’une cohorte suédoise a laissé sous-entendre
une relation dose-réponse non linéaire entre la consomma-
tion de fruits et légumes et le risque de fracture de hanche,
NUTRITION ET MÉTABOLISME OSSEUX les personnes n’en consommant pas ayant un risque 88%
Le microbiote intestinal exerce de nombreuses fonctions, plus élevé que celles qui en consomment au moins 5 par
dont celle de produire, par fermentation des fibres, des jour (64). C’est ce qu’a confirmé l’étude CHANCES, quelle
acides gras à chaîne courte. Leur rôle dans le métabolisme que soit la région concernée, mais uniquement dans le rap-
des ostéoclastes est à présent bien établi, expliquait le Pr port entre faible apport et apport modéré (sans réduction
Georg Schett (Rhumatologie, Erlangen-Nuremberg). Dans du risque entre apport élevé et apport modéré) (65). Quoi
un autre domaine, c’est l’importance du régime méditerra- qu’il en soit, plusieurs légumes réduisent la résorption
néen sur la santé osseuse qui était abordée par le Pr René osseuse chez le rat (66), et ce, indépendamment de leur
Rizzoli (Genève). charge acide (67), ce qui rejoint le constat fait par Lucas et
al. sur le rôle des acides gras à chaîne courte (59).
«Les ostéoclastes sont des cellules métaboliquement très
actives qui demandent une forte consommation énergé- De manière plus spécifique concernant le régime méditer-
tique et donc de l’oxygène et du glucose», a rappelé Georg ranéen, la consommation d’huile d’olive réduit le risque de
12 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

17. Lewiecki E, Blicharski T, Goemaere S, et al. A phase III randomized placebo-controlled


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significative le risque de fracture (72). Psychosom Med 2006;68(5):669-74.
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ture de hanche (75) et améliore la qualité du cartilage (76), 27. Robinson L, Aldridge V, Clark E, et al. Pharmacological treatment options for low bone
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DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT TRAUMEEL ; Comprimés COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE 1 comprimé de 301,5 mg contient : Arnica montana radix D2, Calendula officinalis D2, Hamamelis virginiana D2, Millefolium D3 àà 15 mg; Belladonna D4 75 mg;
Aconitum napellus D3, Mercurius solubilis D8, Hepar sulphur D8 àà 30 mg; Chamomilla D3, Symphytum officinale D8 àà 24 mg; Bellis perennis D2, Echinacea D2, Echinacea purpurea D2 àà 6 mg; Hypericum perforatum D2 3 mg. Excipients : Lactosum monohydricum, Magnesii stearas.
FORME PHARMACEUTIQUE Comprimés DONNÉES CLINIQUES Indication: Traumeel est un médicament homéopathique contenant des ingrédients traditionnellement utilisés en cas d’affections de l’appareil locomoteur, incluant le traitement de soutien des traumatismes légers ou
modérés et des douleurs et inflammations légères des muscles et des articulations. Posologie : Adultes et adolescents 12-18 ans : Prendre 1 comprimé 3x par jour. Dans les conditions aiguës, 1 comprimé toutes les ½ à 1 heures, puis passer à la dose habituelle (max. 12 comp./jour).
Enfants de 6-11 ans : Prendre 1 comprimé 2x par jour. Dans les conditions aiguës, 1 comprimé toutes les 1 à 2 heures, puis passer à la dose habituelle (max. 8 comp./jour). Enfants de 2-5 ans : Administrer 1 comprimé 1 à 2x par jour. Dans les conditions aiguës, 1 comprimé toutes les
1 à 2 heures, puis passer à la dose habituelle (max. 6 comp./jour). Enfants en dessous de 2 ans : Administrer 1 comprimé 1x par jour. Dans les conditions aiguës, 1 comprimé toutes les 1 à 2 heures, puis passer à la dose habituelle (max. 4 comp./jour). Si les symptômes persistent au-delà
d’une semaine de traitement, il faut consulter un médecin. Mode d’administration : Il est recommandé de garder les comprimés dans la bouche aussi longtemps que nécessaire pour les ramollir, avant de les avaler. Les comprimés ne doivent pas être complètement dissous, mais plutôt
morcelés pour ensuite être avalés, éventuellement avec une gorgée d’eau. Pour les enfants, il est possible d’écraser les comprimés et de les ajouter à une petite quantité d’eau avant de les administrer. Contre-indications : Hypersensibilité à l’une des substances actives ou l’un des
excipients. Hypersensibilité aux plantes de la famille des Composées (Astéracées). Mises en garde spéciales et précautions d’emploi : Ce médicament est contre-indiqué chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de
malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares). Si les symptômes persistent ou s’aggravent, consultez un médecin. Effets indésirables : Allergies cutanées (hypersensibilité). La fréquence de ces effets n’est pas connue. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE
MISE SUR LE MARCHÉ Heel Belgium nv, 9031 Drongen (Gent) NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ HO-BE480462 MODE DE DÉLIVRANCE Médicament non soumis à prescription médicale DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE Octobre 2015. Plus d’informations
disponibles sur demande. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT TRAUMEEL ; Solution buvable en gouttes COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE 100 g de solution contient : Arnica montana radix D2, Calendula officinalis D2, Hamamelis virginiana D2, Millefolium D3 àà
5 g; Belladonna D4 25 g; Aconitum napellus D3, Mercurius solubilis D8, Hepar sulphur D8 àà 10 g; Chamomilla D3, Symphytum officinale D8 àà 8 g; Bellis perennis D2, Echinacea D2, Echinacea purpurea D2 àà 2 g; Hypericum perforatum D2 1 g. Excipients : Aqua purificata, Ethanolum.
FORME PHARMACEUTIQUE Solution buvable en gouttes DONNÉES CLINIQUES Indication: Traumeel est un médicament homéopathique contenant des composants traditionnellement utilisés en cas d’affections de l’appareil locomoteur, incluant le traitement de soutien des
traumatismes légers ou modérés et des douleurs et inflammations légères des muscles et des articulations. Posologie : Adultes : Prendre 10 gouttes 3x par jour. Dans les conditions aiguës, 10 gouttes toutes les ½ heures à 1 heure, puis passer à la dose habituelle (max. 12x 10 gouttes
par jour). Adolescents 12-18 ans : Prendre 10 gouttes 3x par jour. Dans les conditions aiguës, 10 gouttes toutes les ½ heures à 1 heure, puis passer à la dose habituelle (max. 9x 10 gouttes par jour). Enfants 6-11 ans : Prendre 7 gouttes 3x par jour. Dans les conditions aiguës, 7 gouttes
toutes les ½ heures à 1 heure, puis passer à la dose habituelle (max. 9x 7 gouttes par jour). Enfants 2-5 ans : Administrer 5 gouttes 3x par jour. Dans les conditions aiguës, administrer 5 gouttes toutes les ½ heures à 1 heure, puis passer à la dose habituelle (max. 9x 5 gouttes par jour).
Enfants en dessous de 2 ans : Administrer 3 gouttes 3x par jour. Dans les conditions aiguës, 3 gouttes toutes les ½ heures à 1 heure, puis passer à la dose habituelle (max. 5x 3 gouttes par jour). Mode d’administration : Les gouttes peuvent être utilisées pures ou diluées dans une
petite quantité d’eau, puis tenues dans la bouche pendant quelques secondes avant d’avaler. Contre-indications : Hypersensibilité à l’une des substances actives ou l’un des excipients. Hypersensibilité aux plantes de la famille des Composées (Astéracées). Mises en garde spéciales
et précautions d’emploi : Ce médicament contient 35 % de vol d’éthanol (alcool), c.-à-d. jusqu’à 138 mg par dose (de 10 gouttes), ce qui équivaut à 4 ml de bière ou 2 ml de vin par dose (se basant sur un pourcentage volumique d’alcool de respectivement 5 % et 12 % en éthanol).
Dangereux en cas d’utilisation chez les sujets alcooliques. A prendre en compte chez les femmes enceintes ou allaitant, les enfants et les groupes à haut risque tels que les insuffisants hépatiques ou les épileptiques. Effets indésirables : Dans certains cas isolés des allergies transitoires
peuvent survenir. La fréquence de ces effets n’est pas connue. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Heel Belgium nv, 9031 Drongen (Gent) NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ HO-BE506142 MODE DE DÉLIVRANCE Médicament non
soumis à prescription médicale DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE Février 2017. Plus d’informations disponibles sur demande. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT TRAUMEEL; Crème COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE 100 g de crème contient : Arnica montana
radix D3 1,5 g; Calendula officinalis Ø 0,45 g; Hamamelis virginiana Ø 0,45 g; Echinacea Ø 0,15 g; Echinacea purpurea Ø 0,15 g; Chamomilla Ø 0,15 g; Symphytum officinale D4 0,1 g; Bellis perennis Ø 0,1 g; Hypericum perforatum D6 0,09 g; Millefolium Ø 0,09 g; Aconitum napellus
D1 0,05 g; Belladonna D1 0,05 g; Mercurius solubilis D6 0,04 g; Hepar sulphur D6 0,025 g. Excipients : Alcohol cetylicus et stearylicus emulsificans A, Paraffinum liquidum, Vaselinum album, Aqua purificata, Ethanolum. FORME PHARMACEUTIQUE Crème DONNÉES CLINIQUES
Indication: Traumeel crème est un médicament homéopathique à usage externe utilisé en cas d’affections de l’appareil locomoteur, incluant le traitement de soutien des traumatismes légers ou modérés, des douleurs et inflammations légères des muscles et des articulations. Posologie
: Appliquer la crème 2x par jour (le matin et le soir), si nécessaire plus souvent. Si les symptômes persistent après 1 semaine d’utilisation du médicament, consulter un médecin. Mode d’administration : La crème est destinée uniquement à l’usage externe. Appliquer la crème sur les
parties à traiter, éventuellement sous pansement. Contre-indications : Hypersensibilité à l’une des substances actives ou l’un des excipients. Hypersensibilité aux plantes de la famille des composées (Asteraceae). Mises en garde spéciales et précautions d’emploi : L’alcool
cétostéarylique peut provoquer des réactions cutanées locales (par ex. dermatite de contact). Eviter tout contact avec les yeux, les muqueuses, les plaies ouvertes ou la peau endommagée. Appliquer le produit uniquement sur la peau intacte. En présence de signes d’infection de la peau,
consulter un médecin. Effets indésirables : Dans certains cas isolés des réactions cutanées (d’hypersensibilité) peuvent se produire (chez moins d’un utilisateur sur 10 000). TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Heel Belgium nv, 9031 Drongen (Gent) NUMÉRO
D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ HO-BE447173 MODE DE DÉLIVRANCE Médicament non soumis à prescription médicale DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE Juin 2018. Plus d’informations disponibles sur demande. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT TRAUMEEL;
Gel COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE 100 g de gel contient : Arnica montana radix D3 1,5 g; Calendula officinalis Ø 0,45 g; Hamamelis virginiana Ø 0,45 g; Echinacea Ø 0,15 g; Echinacea purpurea Ø 0,15 g; Chamomilla Ø 0,15 g; Symphytum officinale D4 0,1 g;
Bellis perennis Ø 0,1 g; Hypericum perforatum D6 0,09 g; Millefolium Ø 0,09 g; Aconitum napellus D1 0,05 g; Belladonna D1 0,05 g; Mercurius solubilis D6 0,04 g; Hepar sulphur D6 0,025 g. Excipients : Carbomerum 980NF, Natrii hydroxidum, Aqua purificata, Ethanolum. FORME
PHARMACEUTIQUE Gel DONNÉES CLINIQUES Indication: Traumeel gel est un médicament homéopathique à usage externe utilisé en cas d’affections de l’appareil locomoteur, incluant le traitement de soutien des traumatismes légers ou modérés, des douleurs et inflammations
légères des muscles et des articulations. Posologie : Appliquer le gel 2x par jour (le matin et le soir), si nécessaire plus souvent. Si les symptômes persistent après 1 semaine de traitement, consultez un médecin. Mode d’administration : Voie cutanée. Le gel est destiné uniquement à
l’usage externe. Appliquer le gel sur les parties à traiter. Contre-indications : Hypersensibilité à l’une des substances actives ou l’un des excipients. Hypersensibilité aux plantes de la famille des composées (Asteraceae). Mises en garde spéciales et précautions d’emploi : Eviter tout
contact avec les yeux, les muqueuses, les plaies ouvertes ou la peau endommagée. Appliquer le produit uniquement sur la peau intacte. En présence de signes d’infection de la peau, consultez un médecin. Effets indésirables : Dans de très rares cas, des réactions allergiques cutanées
(d’hypersensibilité) peuvent se produire (chez moins d’un utilisateur sur 10 000). TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ Heel Belgium nv, 9031 Drongen (Gent) NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ HO-BE500960 MODE DE DÉLIVRANCE
Médicament non soumis à prescription médicale DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE Janvier 2017. Plus d’informations disponibles sur demande. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT TRAUMEEL ; Solution injectable COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE 1 ampoule de
2,2 ml contient : Arnica montana radix D2, Calendula officinalis D2, Chamomilla D3, Symphytum officinale D6, Millefolium D3, Belladonna D2 àà 2,2 mg; Aconitum napellus D2 1,32 mg; Bellis perennis D2 1,1 mg; Hypericum perforatum D2 0,66 mg; Echinacea D2, Echinacea purpurea
D2 àà 0,55 mg; Hamamelis virginiana D1 0,22 mg; Mercurius solubilis D6 1,1 mg; Hepar sulphur D6, àà 2,2 mg. Excipients : Natrii chloridum, Aqua ad iniectabilia. FORME PHARMACEUTIQUE Solution injectable DONNÉES CLINIQUES Indication : Traumeel est un médicament
homéopathique pour le traitement de diverses blessures traumatiques, telles que les entorses, luxations, contusions et gonflements articulaires ; la régulation des processus inflammatoires dans divers tissus, incluant en particulier les affections aiguës et chroniques du système musculo-
squelettique. Posologie : Adultes et adolescents 12-18 ans : Dans les conditions aiguës une ampoule par jour, sinon une ampoule 1 à 3 fois par semaine. Mode d’administration : L’injection sera administrée par voie intramusculaire, sous-cutanée, intradermique, intra-articulaire ou
périarticulaire et uniquement par un médecin. Contre-indications : Hypersensibilité à l’une des substances actives ou à l’un des excipients. Hypersensibilité aux plantes de la famille des Composées (Asteracées). Mises en garde spéciales et précautions d’emploi : Il n’existe aucune
mise en garde ni précaution spécifique relative à l’utilisation de ce médicament. Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu’il est essentiellement “sans sodium”. Effets indésirables : Dans de rares cas, des réactions allergiques (hypersensibilité)
peuvent survenir (par ex. des allergies cutanées, une rougeur/enflure au point d’injection, voire même un choc anaphylactique). La fréquence de ces effets n’est pas connue. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ
Heel Belgium nv, 9031 Drongen (Gent) NUMÉRO D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ HO-BE532195 MODE DE DÉLIVRANCE Médicament soumis à prescription médicale DATE DE MISE À JOUR DU TEXTE Juillet 2018.
Plus d’informations disponibles sur demande. 1. González de Vega C et al. Int J Clin Pract. 2013;67(10)979–989; 2. Birnesser H et al. J Musculoskelet Res. 2004;8:119–128; 3. Zenner S, Weiser M. Biomed Ther. 1997;XV(1):22–26; 4.
Cesnulevicius K. Altern Ther Health Med. 2011;17(2)Suppl:S8–S17; 5. Schneider C et al. Complement Ther Med. 2008;16(1):22–27; 6. Arora S et al. Biomed Ther. 2000;XVIII(2):222–225; 7. Zenner S, Metelmann H. Biol Ther. 1994;XII(3):204–
02/2021

211; 8. St. Laurent G et al. Frontiers in Mol Bio. 2017;4(57): doi: 10.3389/fmolb 2017.00057; 9. St Laurent G et al. Ann Rheum Dis. 2018;77 (suppl 2):1237-1238: doi:10.1136/annrheumdis-2018-eular.3789; 10. St Laurent
G et al. Ann Rheum Dis. 2018;77(suppl 2):238- 239: doi:10.1136/annrheumdis-2018-eular.3779. 11. Schopohl P et al. Ann Rheum Dis. 2019;78(suppl 2):1496-1497: doi:10.1136/annrheumdis-2019-eular.5084.
ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 15

RECOMMANDATIONS CONSENSUELLES
MÉTABOLISME OSSEUX

POUR LE DIAGNOSTIC ET LE
TRAITEMENT DE L’HYPOPHOSPHATÉMIE
LIÉE À L’X EN BELGIQUE

Michaël R. Laurent
Centrum Metabole Botziekten & Centrum Metabole Ziekten, UZ Leuven; Imeldaziekenhuis Bonheiden

L’hypophosphatémie liée à l’X (XLH pour X-linked hypophosphatemia) est la


forme génétique la plus fréquente de rachitisme et d’ostéomalacie. Elle est causée par
des mutations du gène PHEX (phosphate regulating endopeptidase homolog X-linked) qui
entraînent une libération accrue de FGF23 (fibroblast growth factor 23). Il en résulte une
perte rénale de phosphate, une diminution de la 1,25-dihydroxyvitamine D ainsi qu’une
réduction de la minéralisation des os et des dents. Des recommandations consensuelles
internationales et belges pour le diagnostic et la prise en charge de cette affection ont
récemment été publiées et sont résumées ici. Les patients souffrant d’XLH se présentent
chez de nombreux spécialistes de 2e ligne – notamment des pédiatres, des orthopédistes,
des rhumatologues, des spécialistes en médecine physique, des néphrologues, des endo-
crinologues, etc. – avec toutes sortes de symptômes, tels que fatigue et troubles musculo-
squelettiques. Le diagnostic différentiel de l’XLH est extrêmement vaste. Une approche
multidisciplinaire dans des centres d’expertise est recommandée. Le traitement standard
consiste en une supplémentation en phosphate et en l’administration d’analogues actifs de
la vitamine D. Des études récentes montrent que l’inhibition du FGF23 au moyen de l’an-
ticorps monoclonal burosumab améliore le contrôle de la maladie. En Belgique, le buro-
sumab a été approuvé sous des conditions de remboursement strictes pour les enfants
souffrant d’XLH. Les auteurs des directives consensuelles appellent à une plus grande sen-
sibilisation à l’XLH et à d’autres maladies osseuses métaboliques rares.

des patients atteints de maladies rares. En Flandre, le plan


INTRODUCTION fédéral pour les maladies rares s’est traduit par la mise
L’incidence de l’XLH est estimée à environ 4-5 cas pour sur pied du Vlaams Netwerk Zeldzame Ziekten. Le sous-
100.000 naissances, même si, dans certains pays, la préva- comité «maladies osseuses rares» fait partie des 4 comi-
lence est plutôt évaluée à environ 1,5 cas pour 100.000 nais- tés à l’origine de sa création. Ces réseaux, qui rassemblent
sances. Le nombre de patients en Belgique n’est pas clair, des spécialistes des 1ère, 2e et 3e lignes, tentent de mettre en
mais serait donc compris entre 2 et 6 nouveau-nés par an place une coopération autour de leur sous-domaine.
(incidence), avec une prévalence de 33 à 97 enfants et de 158
à 475 adultes. Même si l’on se base sur les chiffres les plus
faibles, il subsiste un énorme écart avec le nombre de patients SYMPTÔMES
qui sont effectivement suivis par un spécialiste disposant L’XLH est le prototype d’une maladie à transmission domi-
d’une expérience suffisante dans le domaine de l’XLH. nante liée à l’X. La sévérité des symptômes ne diffère pas
entre les femmes et les hommes. Si ces derniers transmettent
OR1349F

Ce n’est que depuis quelques années que des initiatives la maladie à leurs filles, la probabilité que les mères la trans-
sont prises en Belgique pour améliorer la prise en charge mettent à leurs enfants, indépendamment du sexe, est de 50%.
16 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

Les signes cliniques chez l’enfant sont un retard de crois-


sance, une petite taille et une courbure des os (rachi- DIAGNOSTIC
tisme), qui peut se manifester dès l’âge de 9 à 12 mois. Le diagnostic d’XLH peut être posé sur la base d’une
Les autres signes incluent faiblesse musculaire et pro- combinaison d’examens cliniques, radiographiques, bio-
blèmes de démarche, craniosynostose et hypertension chimiques et génétiques (Figure 1). La carence en vita-
intracrânienne, abcès dentaires et incidence accrue de mine D reste la cause la plus fréquente de rachitisme et
caries, perte auditive et malformation de Chiari. Une doit être écartée. Par ailleurs, l’hyperparathyroïdie primi-
phase «lune de miel» chez les jeunes adultes, l’absence tive, par exemple, est aussi associée à une hypophospha-
de soins de transition correctement organisés et un senti- témie ainsi qu’à une élévation du FGF23, mais pas à un
ment d’inutilité thérapeutique conduisent souvent à l’ar- rachitisme ou à une ostéomalacie, ni à de faibles taux de
rêt du traitement et à l’abandon du suivi à l’âge adulte. 1,25-dihydroxyvitamine D, et s’accompagne d’une hyper-
Or des symptômes tels que fatigue, raideur, dégénéres- calcémie plutôt que d’une calcémie normalement faible ou
cence articulaire douloureuse, calcifications du ligament d’une hypocalcémie. Un syndrome de Fanconi, la maladie
vertébral antérieur et enthésopathie (principalement au de Dent et les formes d’acidose tubulaire rénale doivent
niveau du dos, des hanches et des épaules), troubles du également être exclus.
sommeil et de la mobilité ainsi que perte d’audition font
généralement leur retour à un âge moyen. Des fractures Le diagnostic doit de préférence toujours être confirmé
de stress ou des pseudo-fractures surviennent parfois. par un test génétique. Après conseil génétique, une muta-
Il arrive qu’une spondylarthropathie soit diagnostiquée tion de PHEX peut souvent être détectée dans un premier
à tort. La maladie a également un impact psychosocial temps. Dans de rares cas, les tests génétiques peuvent être
majeur, dans la mesure où elle s’accompagne d’une perte négatifs ou d’autres diagnostics doivent être envisagés.
de qualité de vie. On observe une légère augmentation du
risque de mortalité à un âge plus avancé, qui pourrait en Un examen radiographique du squelette peut s’avérer utile
partie s’expliquer par une prévalence accrue de l’obésité pour diagnostiquer des formes incertaines de rachitisme
et de l’hypertension artérielle. ou pour détecter des pseudo-fractures. Le rachitisme peut
être évalué au niveau des poignets ou des genoux à l’aide
de la Rickets Severity Scale, qui est toutefois encore peu

Figure 1: Organigramme du diagnostic différentiel de l’hypophosphatémie chronique.

HYPOPHOSPHATÉMIE CHRONIQUE
Dilution
Pseudo-hypophosphatémie
(amphotéricine B, hyperbilirubinémie, rarement paraprotéines) Abus d’alcool
Médicaments
(chélateurs du phosphate, niacine)

Phosphaturie BASSE Phosphaturie ÉLEVÉE

Intestins (absorption réduite, excrétion accrue):


Shift intracellulaire: Perte rénale intrinsèque:
- carence en vitamine D
- insuline (renutrition) - syndrome de Fanconi
- diarrhée, stéatorrhée
- alcalose respiratoire - maladie de Dent, OCRL
- malnutrition
- syndrome des os affamés - acidose tubulaire rénale
- chélateurs du phosphate, antiacides
- transport du phosphate (SGK3)

Formes médiées par le FGF23: Hyperparathyroïdie:


- XLH (PHEX) - primaire/secondaire/tertiaire
- ADHR (FGF23) - carence en vitamine D ou rachitisme
- ARHR1 (DMP1), ARHR2/GACI (ENPP1), ARHR3/syndrome de Raine (FAM20C), klotho résistant à la vitamine D
- TIR/TIO - hypersensibilité à la PTH: HHRH, NPHLOP1/2
- FD/MAS, syndrome du naevus sébacé linéaire de Schimmelpenning - chondrodysplasie métaphysaire de Jansen
- carboxymaltose ferrique, ténofovir (également syndrome de Fanconi)
- dysplasie ostéoglophonique, opsismodysplasie

Réf.: Laurent MR et al. Frontiers Endocrinol 2021; https://doi.org/10.3389/fendo.2021.641543. Licence: cc-by-4.0


ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 17

connue en Belgique. En raison de l’exposition aux rayon- causée par un shift intracellulaire, notamment en cas de
nements ionisants, un suivi radiographique systématique renutrition, d’alcalose respiratoire et de syndrome des
est déconseillé pour l’XLH. Une échographie des reins peut os affamés. Sur la base d’un échantillon d’urine (de pré-
servir à détecter une néphrocalcinose et/ou une néphro- férence matinale), il est possible de déterminer la réab-
lithiase dans le cadre du diagnostic et lors du suivi du trai- sorption tubulaire du phosphate (TmP/DFG < 0,85) afin
tement d’une hypophosphatémie. de faire la distinction entre une perte rénale de phosphate
et des causes extra-rénales. Dans ce contexte clinique, des
Il existe plusieurs tests permettant de mesurer le FGF23 valeurs accrues de phosphatase alcaline (avec des taux
intact (actif) ou C-terminal. L’interprétation et la standardi- normaux de gamma-glutamyl-transférase) indiquent un
sation des mesures du FGF23 sont difficiles et peuvent être rachitisme ou une ostéomalacie.
influencées par le traitement. Les dosages du FGF23 jouent
donc un rôle relativement limité dans le diagnostic de l’hypo- Les causes acquises d’hypophosphatémie incluent notam-
phosphatémie. Lorsque les taux de 1,25-dihydroxyvitamine ment l’abus d’alcool, la prise de certains médicaments (ché-
D ne sont pas faibles, il peut être question d’une hypophos- lateurs du phosphate, niacine, ténofovir) et l’administration
phatémie médiée par la voie du récepteur de la parathormone fréquente de carboxymaltose ferrique (entraînant l’inhibi-
(PTH), p. ex. dans le cas du rachitisme hypophosphaté- tion du clivage du FGF23 intact par le groupe carboxymal-
mique héréditaire avec hypercalciurie, du syndrome néphro- tose) chez les personnes ayant une fonction rénale normale.
lithiase/ostéoporose de type 1 ou 2, ou de l’extrêmement rare Une affection très rare et difficile à diagnostiquer est le rachi-
chondrodysplasie métaphysaire de Jansen. tisme ou ostéomalacie tumoro-induit(e), qui se caractérise
par la production paranéoplasique de FGF23 ou d’autres
Les adultes présentent parfois une petite taille et une phosphatonines par des tumeurs souvent très petites.
déviation de l’axe des os, signes d’un rachitisme antérieur,
sauf s’ils souffrent d’une forme plus légère (apparition à Une forme génétique plus légère d’hypophosphatémie est
l’âge adulte) ou s’ils ont été traités étant enfants. Les abcès l’hypophosphatémie autosomique dominante due à des
dentaires et l’enthésopathie, en combinaison avec un mutations «gain de fonction» du FGF23. Cette forme se
rachitisme hypophosphatémique, sont assez spécifiques de manifeste souvent en cas de carence en fer (qui stimule
l’XLH. Chez les adultes, les os sont souvent très denses sur l’expression du FGF23) et peut généralement être traitée
les clichés radiographiques et la densité osseuse est accrue par une supplémentation orale en fer. Les formes autoso-
(même si, comme les biopsies osseuses, l’ostéodensitomé- miques récessives peuvent être causées par des mutations
trie est déconseillée dans le cadre de l’XLH). des gènes DMP1 (dentin matrix acidic phosphoprotein 1),
FAM20C/DMP4 (syndrome de Raine) ou ENPP1 (ecto-
Souvent, une hypophosphatémie n’est pas recherchée, est nucleotide pyrophosphatase/phosphodiesterase 1), cette
ignorée à tort ou mal interprétée, car les valeurs normales dernière mutation étant rencontrée chez les enfants sur-
dépendent fortement de l’âge (plus élevées chez les jeunes vivant à une calcification artérielle généralisée infan-
enfants). L’hypophosphatémie aiguë est généralement tile. Enfin, une hypophosphatémie médiée par le FGF23

Figure 2: Prise en charge multidisciplinaire de l’XLH.


Pédiatre Dentiste, orthodontiste Chirurgien orthopédiste Rhumatologue
Chirurgien maxillo-facial Radiologue Médecine physique et revalidation

Croissance Problèmes Déformation osseuse Problèmes articulaires,


dentaires Fractures douleur, enthésopathie,
faiblesse musculaire, fatigue

Endocrinologue
Calcium, phosphate, Enfant XLH Adulte Neurochirurgien
Ophtalmologue
vitamine D, PTH, FGF23
Malformation de Chiari

Néphrolithiase, Grossesse, Conseil Manifestations


néphrocalcinose accouchement génétique extra-squelettiques

Néphrologue, Gynéco-obstétricien Généticien Cardiologue


urologue Néonatologue Spécialiste ORL
Réf.: Laurent MR et al. Frontiers Endocrinol 2021; https://doi.org/10.3389/fendo.2021.641543. Licence: cc-by-4.0
18 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

peut être une complication de dysplasies osseuses focales MESURES NON PHARMACOLOGIQUES
telles que la dysplasie fibreuse/le syndrome de McCune- Le suivi est avant tout clinique et axé sur la détection
Albright, le syndrome du naevus linéaire, le syndrome de et le traitement précoces de complications musculo-
Schimmelpenning-Feuerstein-Mims, la dysplasie ostéo- squelettiques telles que troubles de la croissance, anoma-
glophonique ou l’opsismodysplasie. lies squelettiques ou craniosynostose. Le traitement non
pharmacologique consiste notamment à encourager l’exer-
cice physique, à éviter de fumer et à adopter une alimen-
TRAITEMENT ET SUIVI tation saine comportant suffisamment de produits laitiers.
Les directives internationales et belges (1, 2) soulignent Les patients atteints de maladies métaboliques rares pro-
l’importance d’une prise en charge multidisciplinaire arti- voquant des anomalies structurelles du squelette peuvent
culée autour du patient (Figure 2), ce qui est possible en prétendre à un remboursement plus important des séances
Belgique dans le cadre de la convention pour les maladies de kinésithérapie (pathologie E). Les douleurs chroniques
rénales chroniques de l’enfant ou de la convention pour les constituent un problème majeur dans l’XLH, en particulier
maladies métaboliques de l’adulte. L’organisation de soins chez les adultes. Les causes locales de douleur doivent être
de transition et/ou de consultations familiales dans des identifiées et, dans la mesure du possible, faire l’objet d’un
centres d’expertise est également recommandée. Le méde- traitement de fond, parfois chirurgical. Le traitement symp-
cin généraliste joue un rôle de premier plan dans le suivi tomatique consiste principalement en du paracétamol pour
de l’observance thérapeutique, des problèmes psychoso- les douleurs aiguës, des anti-inflammatoires non stéroï-
ciaux, de la problématique de la douleur et de comorbidi- diens et éventuellement des opiacés si nécessaire. En raison
tés telles que l’hypertension artérielle ou le surpoids. Chez du manque de données probantes, la lithotripsie par ondes
les enfants, il peut être utile d’impliquer le médecin du de choc n’est pas recommandée dans le contexte de l’XLH.
centre PMS, notamment pour l’administration de la médi-
cation, la kinésithérapie, etc. Entretenir des contacts avec CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE
d’autres personnes atteintes de la maladie peut aussi s’avé- En ce qui concerne le traitement orthopédique du rachi-
rer très bénéfique; une association pour les patients souf- tisme et des pseudo-fractures, il est difficile de formuler des
frant d’XLH est également active depuis peu en Belgique recommandations fondées sur des preuves scientifiques
(https://www.xlhbelgium.be). (evidence-based). Un traitement par un orthopédiste expé-
rimenté en collaboration avec un spécialiste des maladies

Figure 3: Traitement conventionnel chez un enfant.


(A) Le traitement est entamé à l’âge de 3 ans. Évolution favorable 1 an plus tard (B) et 2 ans plus tard (C).

Réf.: Laurent MR et al. Frontiers Endocrinol 2021; https://doi.org/10.3389/fendo.2021.641543. Licence: cc-by-4.0


ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 19

osseuses métaboliques est indiqué. Différentes techniques formulation doit idéalement tenir compte de la préférence
sont envisageables, notamment l’hémi-épiphysiodèse, du patient et pas seulement de la commodité ou des habi-
l’ostéotomie, l’enclouage intra-médullaire ou la méthode tudes du prescripteur. La supplémentation en phosphate
d’Ilizarov. peut également être dissoute dans l’eau et donc être prise
de façon encore plus étalée sur la journée.
TRAITEMENT MÉDICAMENTEUX CONVENTIONNEL Le traitement conventionnel est souvent incommodant,
Le traitement conventionnel de l’XLH consiste en l’admi- cause des effets indésirables fréquents (p. ex., maux de
nistration de vitamine D active (de préférence alfacalcidol, ventre, diarrhée, crampes) et accroît le risque de néphro-
éventuellement calcitriol, 1 ou 2 fois/jour) et en une sup- lithiase/néphrocalcinose et d’hypertension artérielle. En
plémentation en phosphate. Chez l’enfant, l’objectif est de outre, son efficacité est souvent modérée, voire nulle pour
favoriser la croissance (Figure 3), de normaliser la phos- les symptômes extra-squelettiques (p. ex., fatigue, enthé-
phatase alcaline ainsi que de prévenir les anomalies sque- sopathie, calcifications du ligament vertébral), en particu-
lettiques, les douleurs osseuses et les abcès dentaires. Chez lier chez les adultes.
l’adulte, les indications incluent notamment les fractures
de stress, les pseudo-fractures, l’élévation de la phospha- BUROSUMAB
tase alcaline, les douleurs osseuses ou les interventions Le burosumab, un anticorps monoclonal anti-FGF23, a été
chirurgicales (programmées). approuvé par l’Agence européenne des médicaments pour
le traitement de l’XLH chez les enfants à partir de l’âge de
Il n’existe pas de consensus international à propos du trai- 1 an, les adolescents et les adultes. En Belgique, le buro-
tement pendant la grossesse (1, 2); certains centres pré- sumab est remboursé depuis le 1er janvier 2021 pour les
conisent un traitement pour la santé osseuse de la mère, enfants en pleine croissance, sous des conditions strictes.
même si la grossesse se déroule généralement sans com- Contrairement au traitement conventionnel, le burosu-
plication. Rien ne justifie un recours accru à la césarienne mab améliore le TmP/DFG et normalise généralement
chez les femmes souffrant d’XLH. Si la mutation de PHEX l’hypophosphatémie.
sous-jacente est connue et si les parents le souhaitent, un
diagnostic génétique préimplantatoire et une fécondation Dans des essais cliniques pédiatriques de phases II et III
in vitro sont possibles pour les parents atteints d’XLH. (3, 4), le burosumab a entraîné une amélioration des ano-
malies radiographiques, de l’hypophosphatémie, de la
Le traitement par vitamine D active est remboursé en croissance, des anomalies corporelles, de la douleur, de la
Belgique moyennant son attestation annuelle par un spé- mobilité et de certains paramètres de résultat rapportés
cialiste. Une carence concomitante en vitamine D peut être par les patients (p. ex., douleur et santé physique) supé-
corrigée au moyen d’une supplémentation classique en rieure à celle obtenue avec un traitement conventionnel.
vitamine D. La vitamine D favorise l’absorption intestinale Les principaux effets indésirables consistent en des réac-
du phosphate et réprime l’hyperparathyroïdie secondaire, tions d’hypersensibilité et au site d’injection associées aux
qui entretient elle-même l’hyperphosphaturie. La dose de injections sous-cutanées toutes les 2 semaines. Des études
vitamine D active est titrée aussi haut que possible pour menées chez des adultes (5) ont confirmé l’innocuité du
normaliser la PTH tout en évitant une hypercalcémie et burosumab et ont mis en évidence une guérison accrue des
une hypercalciurie. On ne sait pas avec certitude si l’in- pseudo-fractures, une réduction significative de la raideur
hibition à long terme de la PTH réduit le risque d’hyper- et de la douleur, ainsi qu’une nette amélioration des résul-
parathyroïdie tertiaire (autonome, hypercalcémique) et la tats au test de marche de 6 minutes. Des données relatives
nécessité d’une parathyroïdectomie. au traitement chez les adolescents font toujours défaut.
Parallèlement, le coût des médicaments orphelins, le rem-
La supplémentation en phosphate est recommandée aux boursement et la rapidité de ce dernier en Belgique par
doses les plus faibles possibles, réparties en autant d’ad- rapport à nos pays voisins demeurent des points délicats.
ministrations que possible (4 à 6x/j chez l’enfant dans la
mesure du possible, 3 à 4x/j chez l’adulte). Il est souvent
impossible de normaliser les taux de phosphate à l’aide Déclaration de conflit d’intérêts
d’un traitement conventionnel, puisque la supplémenta- Le Dr Laurent a perçu des honoraires de consultant
tion en phosphate est elle-même à l’origine d’une phospha- de la part d’Alexion, Amgen, Kyowa Kirin, Menarini, Oripharm,
Sandoz, Takeda, UCB et Will-Pharma.
turie accrue, d’une hyperparathyroïdie secondaire et d’une
élévation du FGF23. La supplémentation en phosphate
n’est généralement pas remboursée et existe sous diverses
formulations (gélules magistrales, sirop, potion de Joulie,
comprimés effervescents importés, etc.). Le choix de la Références sur www.ortho-rhumato.be
There is a risk minimisation plan (RMP) for this product. Please consult/download thematerial on the FAMHP website:
https://www.afmps.be/fr/humain/medicaments/medicaments/bon_usage/programme_de_gestion_de_risques/rma
https://www.fagg.be/nl/MENSELIJK_gebruik/geneesmiddelen/geneesmiddelen/goed_gebruik_geneesmiddel/risicobeheerprogramma/rma

This medicinal product is subject to additional monitoring. This will allow quick identification of new safety information. Healthcare professionals are asked to report any suspected adverse reactions.

NAME OF THE MEDICINAL PRODUCT: XELJANZ 5 mg and 10 mg film-coated tablets. XELJANZ 11 mg prolongedrelease tablets. QUALITATIVE AND QUANTITATIVE COMPOSITION: XELJANZ 5 mg resp. 10 mg filmcoated tablets: Each film-coated tablet contains tofacitinib citrate,
equivalent to 5 mg resp. 10 mg tofacitinib. Excipient with known effect: each filmcoated tablet contains 59.44 mg resp. 118.88 mg of lactose. XELJANZ 11 mg prolongedrelease tablets: Each prolongedrelease tablet contains tofacitinib citrate, equivalent to 11 mg tofacitinib. Excipient with
known effect: Each prolongedrelease tablet contains 152.23 mg of sorbitol. PHARMACEUTICAL FORM: XELJANZ 5 mg filmcoated tablets: White, round tablet of 7.9 mm diameter, debossed “Pfizer” on one side and “JKI 5” on the other. XELJANZ 10 mg filmcoated tablets: Blue, round
tablet of 9.5 mm diameter, debossed “Pfizer” on one side and “JKI 10” on the other. XELJANZ 11 mg prolongedrelease tablet: Pink, oval tablet of approximate average dimension of 10.8 mm × 5.5 mm × 4.4 mm (length by width by thickness) with a drilled hole at one end of the tablet
band and “JKI 11” printed on one side of the tablet. CLINICAL PARTICULARS: Therapeutic indication: Rheumatoid arthritis: Tofacitinib in combination with methotrexate (MTX) is indicated for the treatment of moderate to severe active rheumatoid arthritis (RA) in adult patients who have
responded inadequately to, or who are intolerant to one or more disease-modifying antirheumatic drugs. Tofacitinib can be given as monotherapy in case of intolerance to MTX or when treatment with MTX is inappropriate. Psoriatic arthritis: Tofacitinib in combination with MTX is indicated
for the treatment of active psoriatic arthritis (PsA) in adult patients who have had an inadequate response or who have been intolerant to a prior diseasemodifying antirheumatic drug (DMARD) therapy. Posology and method of administration: Treatment should be initiated and supervised
by specialist physicians experienced in the diagnosis and treatment of conditions for which tofacitinib is indicated. Posology: Rheumatoid arthritis and psoriatic arthritis: The recommended dose is 5 mg film-coated tablets administered twice daily, which should not be exceeded. The
recommended dose is one 11 mg prolongedrelease tablet administered once daily, which should not be exceeded. No dose adjustment is required when used in combination with MTX. For information on switching between tofacitinib film-coated tablets and tofacitinib prolongedrelease
tablets see Table 1. Table 1: Switching between tofacitinib film-coated tablets and tofacitinib prolongedrelease tablets: Switching between tofacitinib 5 mg filmcoated tablets and tofacitinib 11 mg prolongedrelease tableta: Treatment with tofacitinib 5 mg filmcoated tablets twice
daily and tofacitinib 11 mg prolongedrelease tablet once daily may be switched between each other on the day following the last dose of either tablet. aSee section 5.2 for comparison of pharmacokinetics of prolonged-release and film-coated formulations. Dose interruption and discontinuation
in adults and paediatric patients: Tofacitinib treatment should be interrupted if a patient develops a serious infection until the infection is controlled. Interruption of dosing may be needed for management of dose-related laboratory abnormalities including lymphopenia, neutropenia, and
anaemia. As described in Tables 2, 3 and 4 below, recommendations for temporary dose interruption or permanent discontinuation of treatment are made according to the severity of laboratory abnormalities. It is recommended not to initiate dosing in patients with an absolute lymphocyte
count (ALC) less than 750 cells/mm3. Table 2: Low absolute lymphocyte count (ALC). Data mentioned: Lab value (cells/mm3): Recommendation. ALC greater than or equal to 750: Dose should be maintained. ALC 500-750: For persistent (2 sequential values in this range on routine
testing) decrease in this range, dosing should be reduced or interrupted; For patients receiving tofacitinib 10 mg twice daily, dosing should be reduced to tofacitinib 5 mg twice daily; For patients receiving tofacitinib 5 mg twice daily, dosing should be interrupted; For persistent (2 sequential
values in this range on routine testing) decrease in this range, tofacitinib 11 mg prolonged-release dosing should be interrupted; When ALC is greater than 750, treatment should be resumed as clinically appropriate. ALC less than 500: If lab value confirmed by repeat testing within 7 days,
dosing should be discontinued. It is recommended not to initiate dosing in adult patients with an absolute neutrophil count (ANC) less than 1,000 cells/mm3. It is recommended not to initiate dosing in paediatric patients with an absolute neutrophil count (ANC) less than 1,200 cells/mm3.
Table 3: Low absolute neutrophil count (ANC). Data mentioned: Lab Value (cells/mm3): Recommendation. ANC greater than 1,000: Dose should be maintained. ANC 500-1,000: For persistent (2 sequential values in this range on routine testing) decreases in this range, dosing should
be reduced or interrupted; For patients receiving tofacitinib 10 mg twice daily, dosing should be reduced to tofacitinib 5 mg twice daily; For patients receiving tofacitinib 5 mg twice daily, dosing should be interrupted; For persistent (2 sequential values in this range on routine testing) decreases
in this range, tofacitinib 11 mg prolonged-release dosing should be interrupted; When ANC is greater than 1,000, treatment should be resumed as clinically appropriate. ANC less than 500: If lab value confirmed by repeat testing within 7 days, dosing should be discontinued. It is
recommended not to initiate dosing in patients with haemoglobin less than 9 g/dL. It is recommended not to initiate dosing in paediatric patients with haemoglobin less than 10 g/dL. Table 4: Low haemoglobin value. Data mentioned: Lab Value (g/dL): Recommendation. Less than or
equal to 2 g/dL decrease and greater than or equal to 9.0 g/dL: Dose should be maintained. Greater than 2 g/dL decrease or less than 8.0 g/dL (confirmed by repeat testing): Dosing should be interrupted until haemoglobin values have normalised. Interactions: Tofacitinib total daily dose
should be reduced by half in patients receiving potent inhibitors of cytochrome P450 (CYP) 3A4 (e.g., ketoconazole) and in patients receiving 1 or more concomitant medicinal products that result in both moderate inhibition of CYP3A4 as well as potent inhibition of CYP2C19 (e.g., fluconazole)
as follows: Tofacitinib dose should be reduced to 5 mg once daily in patients receiving 5 mg twice daily (adult and paediatric patients). Tofacitinib dose should be reduced to 5 mg twice daily in patients receiving 10 mg twice daily (adult patients). Only in paediatric patients: available data
suggest that clinical improvement is observed within 18 weeks of initiation of treatment with tofacitinib. Continued therapy should be carefully reconsidered in a patient exhibiting no clinical improvement within this timeframe. Tofacitinib dose should be reduced to 5 mg film-coated tablet
once daily in patients receiving 11 mg prolonged-release tablet once daily. Special populations: Elderly: No dose adjustment is required in patients aged 65 years and older. There are limited data in patients aged 75 years and older. Hepatic impairment: Table 5: Dose adjustment for
hepatic impairment. Data mentioned: Hepatic impairment category, Classification: Dose adjustment in hepatic impairment for different strength tablets. Mild, Child Pugh A: No dose adjustment required. Moderate, Child Pugh B: Dose should be reduced to 5 mg once daily when the indicated
dose in the presence of normal hepatic function is 5 mg twice daily; Dose should be reduced to 5 mg twice daily when the indicated dose in the presence of normal hepatic function is 10 mg twice daily. Dose should be reduced to 5 mg film-coated tablet once daily when the indicated dose
in the presence of normal hepatic function is 11 mg prolongedrelease tablet once daily. Severe, Child Pugh C: Tofacitinib should not be used in patients with severe hepatic impairment. Renal impairment: Table 6: Dose adjustment for renal impairment. Data mentioned: Renal impairment
category, Creatinine clearance: Dose adjustment in renal impairment for different strength tablets. Mild, 50-80 mL/min: No dose adjustment required. Moderate, 30-49 mL/min: No dose adjustment required. Severe (including patients undergoing haemodialysis), < 30 mL/min: Dose should
be reduced to 5 mg once daily when the indicated dose in the presence of normal renal function is 5 mg twice daily; Dose should be reduced to 5 mg twice daily when the indicated dose in the presence of normal renal function is 10 mg twice daily; Dose should be reduced to 5 mg film-
coated tablet once daily when the indicated dose in the presence of normal renal function is 11 mg prolongedrelease tablet once daily; Patients with severe renal impairment should remain on a reduced dose even after haemodialysis. Paediatric population: The safety and efficacy of tofacitinib
in children less than 2 years of age with polyarticular JIA and juvenile PsA has not been established. No data are available. The safety and efficacy of tofacitinib in children less than 18 years of age with other indications (e.g., ulcerative colitis) has not been established. No data are available.
The safety and efficacy of tofacitinib prolonged-release formulation in children aged 0 to less than 18 years have not been established. No data are available. Method of administration: Oral use. Tofacitinib is given orally with or without food. For patients who have difficulties swallowing,
tofacitinib tablets may be crushed and taken with water. Tofacitinib 11 mg prolongedrelease tablets must be taken whole in order to ensure the entire dose is delivered correctly. They must not be crushed, split or chewed. Contraindications: Hypersensitivity to the active substance or to
any of the excipients listed; Active tuberculosis (TB), serious infections such as sepsis, or opportunistic infections; Severe hepatic impairment; Pregnancy and lactation. Undesirable effects: Summary of the safety profile: Rheumatoid arthritis: The most common serious adverse reactions
were serious infections. In the long-term safety all exposure population, the most common serious infections reported with tofacitinib were pneumonia (1.7%), herpes zoster (0.6%), urinary tract infection (0.4%), cellulitis (0.4%), diverticulitis (0.3%), and appendicitis (0.2%). Among
opportunistic infections, TB and other mycobacterial infections, cryptococcus, histoplasmosis, oesophageal candidiasis, multidermatomal herpes zoster, cytomegalovirus, BK virus infections and listeriosis were reported with tofacitinib. Some patients have presented with disseminated rather
than localised disease. Other serious infections that were not reported in clinical studies may also occur (e.g., coccidioidomycosis). The most commonly reported adverse reactions during the first 3 months of the double-blind, placebo or MTX controlled clinical trials were headache (3.9%),
upper respiratory tract infections (3.8%), viral upper respiratory tract infection (3.3%), diarrhoea (2.9%), nausea (2.7%), and hypertension (2.2%). The proportion of patients who discontinued treatment due to adverse reactions during first 3 months of the double-blind, placebo or MTX
controlled studies was 3.8% for patients taking tofacitinib. The most common infections resulting in discontinuation of therapy during the first 3 months in controlled clinical trials were herpes zoster (0.19%) and pneumonia (0.15%). Psoriatic arthritis: Overall, the safety profile observed in
patients with active PsA treated with tofacitinib was consistent with the safety profile observed in patients with RA treated with tofacitinib. Tabulated list of adverse reactions: The adverse reactions listed in the table below are from clinical studies in patients with RA, PsA, and UC and are
presented by System Organ Class (SOC) and frequency categories, defined using the following convention: very common (≥ 1/10), common (≥ 1/100 to < 1/10), uncommon (≥ 1/1,000 to < 1/100), rare (≥ 1/10,000 to < 1/1,000), very rare (< 1/10,000), or not known (cannot be estimated
from the available data). Within each frequency grouping, undesirable effects are presented in order of decreasing seriousness. Table 7: Adverse reactions: Infections and infestations: Common: Pneumonia, Influenza, Herpes zoster, Urinary tract infection, Sinusitis, Bronchitis,
Nasopharyngitis, Pharyngitis; Uncommon: Tuberculosis, Diverticulitis, Pyelonephritis, Cellulitis, Herpes simplex, Gastroenteritis viral, Viral infection; Rare: Sepsis, Urosepsis, Disseminated TB, Necrotizing fasciitis, Bacteraemia, Staphylococcal bacteraemia, Pneumocystis jirovecii pneumonia,
Pneumonia pneumococcal, Pneumonia bacterial, Encephalitis, Atypical mycobacterial infection, Cytomegalovirus infection, Arthritis bacterial; Very Rare: Tuberculosis of central nervous system, Meningitis cryptococcal, Mycobacterium avium complex infection. Neoplasms benign, malignant
and unspecified (incl cysts and polyps): Uncommon: Lung cancer, Non-melanoma skin cancers. Blood and lymphatic system disorders: Common: Anaemia; Uncommon: Leukopenia, Lymphopenia, Neutropenia. Immune system disorders: Not known: Drug hypersensitivity*, Angioedema*,
Urticaria*. Metabolism and nutrition disorders: Uncommon: Dyslipidaemia, Hyperlipidaemia, Dehydration. Psychiatric disorders: Uncommon: Insomnia. Nervous system disorders: Common: Headache; Uncommon: Paraesthesia. Cardiac disorders: Uncommon: Myocardiac infarction. Vascular
disorders: Common: Hypertension; Uncommon: Venous thromboembolism**. Respiratory, thoracic and mediastinal disorders: Common: Cough; Uncommon: Dyspnoea, Sinus congestion. Gastrointestinal disorders: Common: Abdominal pain, Vomiting, Diarrhoea, Nausea, Gastritis, Dyspepsia.
Hepatobiliary disorders: Uncommon: Hepatic steatosis, Hepatic enzyme, increased, Transaminases increased, Liver function test abnormal, Gamma glutamyl-transferase increased. Skin and subcutaneous tissue disorders: Common: Rash; Uncommon: Erythema. Musculoskeletal and
connective tissue disorders: Common: Arthralgia; Uncommon: Musculoskeletal pain, Joint swelling, Tendonitis. General disorders and administration site conditions: Common: Pyrexia, Oedema peripheral, Fatigue. Investigations: Common: Blood creatine phosphokinase increased; Uncommon:
Blood creatinine increased, Blood cholesterol increased, Low density lipoprotein increased, Weight increased. Injury, poisoning and procedural complications: Uncommon: Ligament sprain, Muscle strain. *Spontaneous reporting data. **Venous thromboembolism includes PE and DVT.
Description of selected adverse reactions: Venous thromboembolism: Rheumatoid arthritis: In a large, randomised post-authorisation safety surveillance study of rheumatoid arthritis patients who were 50 years of age and older and had at least one additional cardiovascular (CV) risk factor,
VTE was observed at an increased and dose-dependent incidence in patients treated with tofacitinib compared to TNF inhibitors. The majority of these events were serious and some resulted in death. In an interim safety analysis, the incidence rates (95% CI) for PE for tofacitinib 10 mg
twice daily, tofacitinib 5 mg twice daily, and TNF inhibitors were 0.54 (0.320.87), 0.27 (0.120.52), and 0.09 (0.020.26) patients with events per 100 patient-years, respectively. Compared with TNF inhibitors, the hazard ratio (HR) for PE was 5.96 (1.7520.33) and 2.99 (0.8111.06) for
tofacitinib 10 mg twice daily and tofacitinib 5 mg twice daily, respectively. In a subgroup analysis in patients with VTE risk factors in the above-mentioned interim analysis of the study, the risk for PE was further increased. Compared with TNF inhibitors, the HR for PE was 9.14 (2.1139.56)
for tofacitinib 10 mg twice daily and 3.92 (0.8318.48) for tofacitinib 5 mg twice daily. Overall infections: Rheumatoid arthritis: In controlled phase 3 clinical studies, the rates of infections over 0-3 months in the 5 mg twice daily (total 616 patients) and 10 mg twice daily (total 642 patients)
tofacitinib monotherapy groups were 16.2% (100 patients) and 17.9% (115 patients), respectively, compared to 18.9% (23 patients) in the placebo group (total 122 patients). In controlled phase 3 clinical studies with background DMARDs, the rates of infections over 03 months in the 5 mg
twice daily (total 973 patients) and 10 mg twice daily (total 969 patients) tofacitinib plus DMARD group were 21.3% (207 patients) and 21.8% (211 patients), respectively, compared to 18.4% (103 patients) in the placebo plus DMARD group (total 559 patients). The most commonly reported
infections were upper respiratory tract infections and nasopharyngitis (3.7% and 3.2%, respectively). The overall incidence rate of infections with tofacitinib in the long-term safety all exposure population (total 4,867 patients) was 46.1 patients with events per 100 patient-years (43.8 and
47.2 patients with events for 5 mg and 10 mg twice daily, respectively). For patients (total 1,750) on monotherapy, the rates were 48.9 and 41.9 patients with events per 100 patient-years for 5 mg and 10 mg twice daily, respectively. For patients (total 3,117) on background DMARDs, the
rates were 41.0 and 50.3 patients with events per 100 patient-years for 5 mg and 10 mg twice daily, respectively. Serious infections: Rheumatoid arthritis: In the 6-month and 24-month, controlled clinical studies, the rate of serious infections in the 5 mg twice daily tofacitinib monotherapy
group was 1.7 patients with events per 100 patient-years. In the 10 mg twice daily tofacitinib monotherapy group the rate was 1.6 patients with events per 100 patient-years, the rate was 0 events per 100 patient-years for the placebo group, and the rate was 1.9 patients with events per
100 patient-years for the MTX group. In studies of 6-, 12-, or 24-month duration, the rates of serious infections in the 5 mg twice daily and 10 mg twice daily tofacitinib plus DMARD groups were 3.6 and 3.4 patients with events per 100 patient-years, respectively, compared to 1.7 patients
with events per 100 patient-years in the placebo plus DMARD group. In the long-term safety all exposure population, the overall rates of serious infections were 2.4 and 3.0 patients with events per 100 patient-years for 5 mg and 10 mg twice daily tofacitinib groups, respectively. The most
common serious infections included pneumonia, herpes zoster, urinary tract infection, cellulitis, gastroenteritis and diverticulitis. Cases of opportunistic infections have been reported. Serious infections in the elderly: Of the 4,271 patients who enrolled in RA studies I-VI, a total of 608 RA
patients were 65 years of age and older, including 85 patients 75 years and older. The frequency of serious infection among tofacitinib-treated patients 65 years of age and older was higher than those under the age of 65 (4.8 per 100 patient-years versus 2.4 per 100 patient-years,
respectively). As there is a higher incidence of infections in the elderly population in general, caution should be used when treating the elderly. Serious infections from non-interventional post approval safety study: Data from a non-interventional post approval safety study that evaluated
tofacitinib in RA patients from a registry (US Corrona) showed that a numerically higher incidence rate of serious infection was observed for the 11 mg prolonged-release tablet administered once daily than the 5 mg film-coated tablet administered twice daily. Crude incidence rates (95%
CI) (i.e., not adjusted for age or sex) from availability of each formulation at 12 months following initiation of treatment were 3.45 (1.93, 5.69) and 2.78 (1.74, 4.21) and at 36 months were 4.71 (3.08, 6.91) and 2.79 (2.01, 3.77) patients with events per 100 patient-years in the 11 mg
prolonged-release tablet once daily and 5 mg film-coated tablet twice daily groups, respectively. The unadjusted hazard ratio was 1.30 (95% CI: 0.67, 2.50) at 12 months and 1.93 (95% CI: 1.15, 3.24) at 36 months for the 11 mg prolonged-release once daily dose compared to the 5 mg
film-coated twice daily dose. Data is based on a small number of patients with events observed with relatively large confidence intervals and limited follow up time. Viral reactivation: Patients treated with tofacitinib who are Japanese or Korean, or patients with long standing RA who have
previously received two or more biological DMARDs, or patients with an ALC less than 1,000 cells/mm3, or patients treated with 10 mg twice daily may have an increased risk of herpes zoster. Laboratory tests: Lymphocytes: In the controlled RA clinical studies, confirmed decreases in ALC
below 500 cells/mm3 occurred in 0.3% of patients and for ALC between 500 and 750 cells/mm3 in 1.9% of patients for the 5 mg twice daily and 10 mg twice daily doses combined. In the RA long-term safety population, confirmed decreases in ALC below 500 cells/mm3 occurred in 1.3%
of patients and for ALC between 500 and 750 cells/mm3 in 8.4% of patients for the 5 mg twice daily and 10 mg twice daily doses combined. Confirmed ALC less than 750 cells/mm3 were associated with an increased incidence of serious infections. Neutrophils: In the controlled RA clinical
studies, confirmed decreases in ANC below 1,000 cells/mm3 occurred in 0.08% of patients for the 5 mg twice daily and 10 mg twice daily doses combined. There were no confirmed decreases in ANC below 500 cells/mm3 observed in any treatment group. There was no clear relationship
between neutropenia and the occurrence of serious infections. In the RA long-term safety population, the pattern and incidence of confirmed decreases in ANC remained consistent with what was seen in the controlled clinical studies. Liver enzyme tests: Confirmed increases in liver enzymes
greater than 3 times the upper limit of normal (3x ULN) were uncommonly observed in RA patients. In those patients experiencing liver enzyme elevation, modification of treatment regimen, such as reduction in the dose of concomitant DMARD, interruption of tofacitinib, or reduction in
tofacitinib dose, resulted in decrease or normalisation of liver enzymes. In the controlled portion of the RA phase 3 monotherapy study (0-3 months) (study I), ALT elevations greater than 3x ULN were observed in 1.65%, 0.41%, and 0% of patients receiving placebo, tofacitinib 5 mg and
10 mg twice daily, respectively. In this study, AST elevations greater than 3x ULN were observed in 1.65%, 0.41% and 0% of patients receiving placebo, tofacitinib 5 mg and 10 mg twice daily, respectively. In the RA phase 3 monotherapy study (0-24 months) (study VI), ALT elevations greater
than 3x ULN were observed in 7.1%, 3.0%, and 3.0% of patients receiving MTX, tofacitinib 5 mg and 10 mg twice daily, respectively. In this study, AST elevations greater than 3x ULN were observed in 3.3%, 1.6% and 1.5% of patients receiving MTX, tofacitinib 5 mg and 10 mg twice daily,
respectively. In the controlled portion of the RA phase 3 studies on background DMARDs (0-3 months) (studies IIV), ALT elevations greater than 3x ULN were observed in 0.9%, 1.24% and 1.14% of patients receiving placebo, tofacitinib 5 mg and 10 mg twice daily, respectively. In these
studies, AST elevations greater than 3x ULN were observed in 0.72%, 0.5% and 0.31% of patients receiving placebo, tofacitinib 5 mg and 10 mg twice daily, respectively. In the RA long-term extension studies, on monotherapy, ALT elevations greater than 3x ULN were observed in 1.1%
and 1.4% of patients receiving tofacitinib 5 mg and 10 mg twice daily, respectively. AST elevations greater than 3x ULN were observed in < 1.0% in both the tofacitinib 5 mg and 10 mg twice daily groups. In the RA long-term extension studies, on background DMARDs, ALT elevations
greater than 3x ULN were observed in 1.8% and 1.6% of patients receiving tofacitinib 5 mg and 10 mg twice daily, respectively. AST elevations greater than 3x ULN were observed in < 1.0% in both the tofacitinib 5 mg and 10 mg twice daily groups. Lipids: Elevations in lipid parameters
(total cholesterol, LDL cholesterol, HDL cholesterol, triglycerides) were first assessed at 1 month following initiation of tofacitinib in the controlled double-blind clinical trials of RA. Increases were observed at this time point and remained stable thereafter. Changes in lipid parameters from
baseline through the end of the study (6-24 months) in the controlled clinical studies in RA are summarised below: Mean LDL cholesterol increased by 15% in the tofacitinib 5 mg twice daily arm and 20% in the tofacitinib 10 mg twice daily arm at month 12, and increased by 16% in the
tofacitinib 5 mg twice daily arm and 19% in the tofacitinib 10 mg twice daily arm at month 24; Mean HDL cholesterol increased by 17% in the tofacitinib 5 mg twice daily arm and 18% in the tofacitinib 10 mg twice daily arm at month 12, and increased by 19% in the tofacitinib 5 mg twice
daily arm and 20% in the tofacitinib 10 mg twice daily arm at month 24. Upon withdrawal of tofacitinib treatment, lipid levels returned to baseline. Mean LDL cholesterol/HDL cholesterol ratios and Apolipoprotein B (ApoB)/ApoA1 ratios were essentially unchanged in tofacitinib-treated patients.
In an RA controlled clinical trial, elevations in LDL cholesterol and ApoB decreased to pretreatment levels in response to statin therapy. In the RA long-term safety populations, elevations in the lipid parameters remained consistent with what was seen in the controlled clinical studies. Myocardial
infarction: Rheumatoid arthritis: In a large (N=4,362) randomised post-authorisation safety study in patients with RA who were 50 years of age or older with at least one additional cardiovascular risk factor, the incidence rates (95% CI) for non-fatal myocardial infarction for tofacitinib 5 mg
twice daily, tofacitinib 10 mg twice daily, and TNF inhibitors were 0.37 (0.22, 0.57), 0.33 (0.19, 0.53), and 0.16 (0.07, 0.31) patients with events per 100 patient-years, respectively. Few fatal myocardial infarctions were reported with rates similar in patients treated with tofacitinib compared
to TNF inhibitors. The study required at least 1500 patients to be followed for 3 years. Malignancies excluding NMSC: Rheumatoid arthritis: In a large (N=4,362) randomised post-authorisation safety study in patients with RA who were 50 years of age or older with at least one additional
cardiovascular risk factor, the incidence rates (95% CI) for lung cancer for tofacitinib 5 mg twice daily, tofacitinib 10 mg twice daily, and TNF inhibitors were 0.23 (0.12, 0.40), 0.32 (0.18, 0.51), and 0.13 (0.05, 0.26) patients with events per 100 patient-years, respectively. The study required
at least 1500 patients to be followed for 3 years. The incidence rates (95% CI) for lymphoma for tofacitinib 5 mg twice daily, tofacitinib 10 mg twice daily, and TNF inhibitors were 0.07 (0.02, 0.18), 0.11 (0.04, 0.24), and 0.02 (0.00, 0.10) patients with events per 100 patient-years,
respectively. Reporting of suspected adverse reactions: Reporting suspected adverse reactions after authorisation of the medicinal product is important. It allows continued monitoring of the benefit/risk balance of the medicinal product. Healthcare professionals are asked to report any
suspected adverse reactions via the Federal Agency for Drugs and Health Products – Vigilance Department, Galileelaan - Avenue Galilée 5/03, 1210 Brussels (website: www.eenbijwerkingmelden.be - www.notifieruneffetindesirable.be; e-mail: adr@fagg-afmps.be). MARKETING
AUTHORISATION HOLDER: Pfizer Europe MA EEIG, Boulevard de la Plaine 17, 1050 Bruxelles, Belgium. MARKETING AUTHORISATION NUMBER(S): EU/1/17/1178/001 to EU/1/17/1178/014. DELIVERY: On medical prescription. DATE OF REVISION OF THE TEXT: 08/2021. Detailed
information on this medicinal product is available on the website of the European Medicines Agency http://www.ema.europa.eu.
Public price 01/09/2021
5 mg x 56 € 928,50 10 mg x 56 € 1.357,31
5 mg x 112 € 1.357,31 10 mg x 112 € 2.705,02
5 mg x 180 € 2.571,42 11 mg x 28 € 882,55
5 mg x 182 € 2.599,88 11 mg x 91 € 2.562,97

1X / DAY
IN RA *

XR = eXtended Release
= prolonged-release tablet

*RA = Rheumatoid arthritis


211068 September 2021
22 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

25TH BELGIAN CONGRESS ON


CONGRÈS

RHEUMATOLOGY: ABSTRACT
PRESENTATIONS (1ÈRE PARTIE)

Alex van Nieuwenhove


Rédacteur en chef

25th Belgian Congress on


Rheumatology
Après une édition vir-
Co-organised by the Belgian Royal Society of Rheumatology (KBVR-SRBR)
tuelle plutôt réussie en 2020, le and the Société française de Rhumatologie (SFR)
Congrès belge de rhumatologie
s’est à nouveau tenu en présentiel
cette année, du 29 septembre au
1er octobre, dans notre capitale. 29 - 30 Sep
L’édition de cette année com- & 1 Oct 2021
portait une nouveauté, à savoir
une collaboration avec la Société
Française de Rhumatologie. Les
différentes sessions ont ainsi
été systématiquement prési-
dées par un rhumatologue belge
et un rhumatologue français, et The Egg
une session distincte avait été Brussels
prévue avec des conférences
réservées à nos voisins du sud.
Cet article donne un aperçu de
16 résumés d’études récentes
ou en cours présentés à l’occa-
sion du Congrès. Cette première Preliminary programme
partie traite des 8 premières
présentations.

intervalle d’administration de 2 semaines. En cas de nou-


TRAITEMENTS RÉPÉTÉS PAR RITUXIMAB APRÈS UNE velle poussée de la maladie, un nouveau cycle de ce type, qui
NOUVELLE POUSSÉE DE POLYARTHRITE RHUMATOÏDE est remboursé en Belgique s’il est administré au moins 24
Bertrand Delphine (UZ Leuven) a présenté les résultats semaines après le cycle précédent, peut être envisagé.
d’une étude rétrospective monocentrique menée à l’UZ
Leuven sur des patients ayant reçu un traitement répété Dans le cadre de cette étude, les dossiers de patients trai-
par rituximab après une nouvelle poussée de la maladie (1). tés entre 2006 et 2019 ont été analysés. Au final, 104
L’efficacité à long terme de la thérapie a fait l’objet d’une patients ont pu être inclus. En moyenne, ils étaient âgés
attention particulière. Le rituximab induit une déplétion de 59 ans et souffraient de la maladie depuis 12 ans. 18%
des lymphocytes B CD20+. Ce médicament peut être utilisé d’entre eux présentaient une pneumopathie interstitielle,
OR1344F

dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR), en un 13% une vascularite et 52% des nodules de PR; 69% étaient
cycle de 2 perfusions (max. 1.000mg par perfusion) avec un séropositifs et 69% présentaient des érosions au début du
ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 23

premier traitement. En moyenne, les patients avaient reçu des questions sur la productivité au travail ainsi que sur la
3 cycles de rituximab; 9% ont arrêté le traitement prévu limitation des activités.
et 14% avaient reçu une dose plus faible (2 x 500mg ou
1 x 1.000mg). 10% des patients sont décédés au cours de L’analyse a porté sur 111 patients, 68 souffrant du syndrome
la période de suivi. En moyenne, les patients ont pu être de Sjögren primaire et 43 présentant des symptômes simi-
suivis pendant 39,5 mois. Les patients ont été évalués lors laires, mais pas de syndrome de Sjögren primaire. Parmi
de chaque perfusion et 16 semaines après la fin de chaque les patients < 65 ans atteints du syndrome de Sjögren
cycle. Après 3 ans, 94% étaient toujours sous rituximab. primaire, 57% avaient un emploi rémunéré, dont 45,5%
L’intervalle entre les différents cycles était plus important un emploi à temps partiel. Dans 35% des cas, cette acti-
à mesure que le nombre de cycles augmentait, passant de vité partielle était due à des problèmes de santé. Parmi les
7 mois pour les premiers cycles à 12 mois pour les 3e et 42,9% de patients sans profession, 46,7% ne travaillaient
4e cycles. De même, le pourcentage de patients présen- pas pour cause d’invalidité. Parmi les patients ayant une
tant une faible activité de la maladie (DAS28 ≤ 3,2) a aug- activité professionnelle, 22,2% ont signalé un absentéisme
menté après chaque cycle. Les scores PGA (Patient Global pour cause de maladie au cours de la dernière semaine et
Assessment) et PHGA (Physician Global Assessment) ont 63,6% ont fait état de présentéisme malgré des problèmes
également diminué après l’administration du traitement, de santé, ce qui a conduit, au total, à une diminution de
alors qu’ils étaient à nouveau en hausse au moment d’op- 33,5% du temps de travail. L’influence néfaste sur le tra-
ter pour un nouveau cycle. 13% des patients ont développé vail présentait une corrélation significative avec les scores
des effets indésirables en lien avec le rituximab, lesquels ESSPRI, HADS, MFI et OSDI. Ces chiffres étaient simi-
ont généralement pu être résolus en interrompant la per- laires dans le groupe atteint du syndrome de Sjögren non
fusion, en administrant de la méthylprednisolone et en primaire. Respectivement 80,4 et 88,8% des patients souf-
reprenant le traitement plus tard dans la journée. frant du syndrome de Sjögren primaire et non primaire
présentaient une incapacité liée à leur état de santé. Les
Bertrand Delphine conclut que le rituximab est très effi- patients nécessitaient aussi régulièrement des soins. Ainsi,
cace à long terme, y compris chez les patients présentant 29,4% avaient été admis en hôpital de jour au cours de
une maladie réfractaire. Par ailleurs, il convient toujours l’année écoulée, et 14,7% avaient dû être hospitalisés. Les
de poursuivre les recherches sur le schéma optimal de visites chez le généraliste et le kinésithérapeute étaient fré-
retraitement par rituximab. quentes. 77,9% des patients prenaient des médicaments
de manière chronique; 63,2% utilisaient des larmes arti-
ficielles et 20,6% prenaient des antidépresseurs. Plus de
IMPACT ÉCONOMIQUE DU SYNDROME DE SJÖGREN 70% des patients assimilaient leurs dépenses de santé à
Liselotte Deroo (UZ Gent) a analysé les données écono- une charge financière.
miques de la cohorte belge BeSSTT (Belgian Sjögren’s
Syndrome Transition Trial) et les a comparées aux don- Liselotte Deroo conclut que tant le syndrome de Sjögren
nées de la population générale provenant d’une enquête de primaire que le syndrome non primaire avec symptômes
santé belge et de l’INAMI (2). similaires engendrent des coûts directs et indirects élevés
en matière de santé. La reconnaissance de la maladie et
À ce jour, nous ne disposons d’aucune donnée sur les coûts l’accompagnement sont par conséquent essentiels pour
de santé directs et indirects engendrés par le syndrome prévenir l’absentéisme au travail. Il convient également de
de Sjögren en Belgique. Cette analyse préliminaire s’est poursuivre les recherches sur la maladie et son traitement.
appuyée sur la cohorte BeSSTT, qui inclut des patients
remplissant au moins un des critères de classification
de l’ACR-EULAR, dont certains chez qui le syndrome de HISTOPATHOLOGIE DE L’ARTHRITE INDUITE
Sjögren n’a donc pas (encore) été diagnostiqué. Les don- PAR LES INHIBITEURS DE POINT DE CONTRÔLE
nées sont issues de la première visite, au cours de laquelle Laurent Méric de Bellefon (CHU St-Pierre et Clin. Univ.
des données démographiques et cliniques sont recueillies, St-Luc, Bruxelles) a présenté les résultats d’une analyse his-
mais aussi d’informations autorapportées concernant le topathologique de la synovie de 3 patients souffrant d’ar-
recours aux soins de santé, l’éducation et le statut profes- thrite induite par des inhibiteurs de point de contrôle (3).
sionnel. Les patients ont également dû remplir des ques-
tionnaires tels que le MFI (Multidimensional Fatigue Les inhibiteurs de point de contrôle sont des traitements
Inventory), l’HADS (Hospital Anxiety and Depression relativement récents en oncologie. Ils bloquent les récep-
Scale), l’ESSPRI (EULAR Sjögren’s Syndrome Patient teurs inhibiteurs des lymphocytes T afin d’accroître l’ac-
Reported Index), l’OHIP (Oral Health Impact Profile) tivité antitumorale de ces derniers. Il s’agit d’anticorps
et l’OSDI (Ocular Surface Disease Index), et répondre à monoclonaux qui ciblent principalement CTLA-4, PD-1
24 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

ou PD-L1. Aujourd’hui, plus de 40% de l’ensemble des souris présentant une affection de type psoriasis ou mala-
tumeurs peuvent être traitées à l’aide de cette classe de die inflammatoire de l’intestin (7).
médicaments. Des effets secondaires immunologiques
sévères peuvent survenir dans 10 à 20% des cas. Ceux-ci Les personnes souffrant de spondyloarthropathies pré-
se manifestent généralement au niveau de la peau, de la sentent parfois des facteurs prédisposants, tels que la posi-
thyroïde, du foie ou des poumons, par exemple. Cela dit, tivité à l’antigène HLA-B27 ou une inflammation des tissus
l’arthrite peut aussi constituer un effet secondaire immu- barrières, comme dans le cas du psoriasis ou des mala-
nologique de cette thérapie. dies inflammatoires de l’intestin (MII). Cependant, tous
les patients ne présentent pas ces facteurs prédisposants
3 à 7% des patients traités par inhibiteurs de point de contrôle et toutes les personnes présentant ces facteurs ne déve-
peuvent développer une arthrite inflammatoire (4, 5). Sur le loppent pas nécessairement une spondyloarthropathie.
plan clinique, cet effet indésirable se manifeste la plupart du La contrainte mécanique peut également jouer un rôle en
temps par une arthrite asymétrique des articulations de taille tant que cause externe. C’est la raison pour laquelle Margot
moyenne, ressemblant à une spondylarthropathie séronéga- Van Mechelen a étudié 3 modèles murins dans lesquels la
tive. Les paramètres associés à la persistance de cette arthrite contrainte mécanique était associée respectivement à une
inflammatoire après l’arrêt du traitement incluent la prise affection de type psoriasis, MII aiguë ou MII chronique.
prolongée d’inhibiteurs de point de contrôle, la combinaison
de plusieurs inhibiteurs de point de Une fois la maladie induite chez les
contrôle et la présence de plusieurs souris, celles-ci ont dû courir 1 heure
autres effets secondaires immunolo- par jour pendant 4 semaines. Ces
giques (6). Le métabolisme des chondrocytes souris ont été comparées à un groupe
et, par conséquent, l’homéostasie inactif ou à des souris chez qui
Dans le cadre de cette étude, des du cartilage dépendent de divers aucune maladie n’avait été induite.
analyses pathologiques et immu- facteurs, notamment des forces Les souris actives n’ont pas présenté
nochimiques avec évaluations mécaniques. une inflammation locale plus forte
semi-quantitatives de la synovie ont que celles du groupe témoin avec
été réalisées afin de déceler la pré- maladie induite. En plus de l’inflam-
sence éventuelle d’une hyperplasie mation locale, une réponse systé-
synoviale, d’une nécrose fibrinoïde, d’un infiltrat cellulaire mique est également survenue, avec splénomégalie, perte
du chorion, d’une hyperplasie vasculaire et d’immunocolo- d’os trabéculaire et moelle osseuse hypercellulaire. Mais là
rations pour les cellules CD3+, CD20+, CD68+ et CD138+. encore, aucune différence n’a été observée entre le groupe
Les analyses histopathologiques ont montré une synovite actif et le groupe inactif. Il s’est avéré que l’activité physique
avec une infiltration essentiellement macrophagique (un entraînait une diminution des signaux de danger (tels que
profil dit myéloïde), avec un fond de lymphocytes T CD3+ l’IL-33 et les chimiokines comme Cxcl1) dans la peau, mais
et aucun lymphocyte B B20+. pas dans les intestins. Aucune différence n’a cependant été
constatée au niveau du recrutement de leucocytes suite à
Laurent Méric de Bellefon conclut que la présence de lym- cela, si bien que la signification de cette observation n’est
phocytes B n’a peut-être pas été mise en évidence en rai- pas claire. Aucune différence d’intégrité de la barrière ni
son du petit nombre de patients, mais que les anticorps d’activité microbienne n’a non plus été notée.
anti-PD-1 et anti-PD-L1 agissent principalement via les
cellules dendritiques, ce qui pourrait expliquer le profil Sur le plan histologique, une synovite légère a pu être
myéloïde observé. Des recherches plus poussées sur les observée chez les souris avec psoriasis, mais pas chez les
lymphocytes T CD3+ dans le sang et la synovie par séquen- souris avec MII, par rapport aux souris chez qui la mala-
çage de l’ARN sont toujours à l’ordre du jour. L’optimisation die n’avait pas été induite. Cette synovite était accompa-
du traitement de cet effet indésirable nécessite une coopé- gnée d’une infiltration macrophagique. Une suppression
ration accrue entre oncologues et rhumatologues. de l’expression des gènes de la matrice extracellulaire des
enthèses a également été observée chez les souris atteintes
de psoriasis. La contrainte mécanique a entraîné une ten-
IMPACT DE L’INFLAMMATION DES TISSUS BARRIÈRES dance à l’épaississement des tendons.
ET DE L’ACTIVITÉ PHYSIQUE SUR LES ARTICULATIONS
DES SOURIS Margot Van Mechelen conclut qu’assez étonnam-
Margot Van Mechelen (Universiteit Leuven) s’est appuyée ment, aucune interaction n’a pu ici être observée entre
sur des modèles murins pour évaluer l’effet de l’acti- la contrainte mécanique et l’inflammation. Les deux
vité physique sur le développement de l’arthrite chez des semblent être indépendantes l’une de l’autre.
ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 25

différentes provenant de l’un des centres participants.


ÉLABORATION D’UN SCORE ÉCHOGRAPHIQUE Néanmoins, une réponse clinique et échographique cohé-
D’ENTHÉSITE POUR L’ARTHRITE PSORIASIQUE rente a subsisté au cours des 24 semaines dans le groupe
Philippe Carron (UZ Gent) a présenté les résultats explora- ayant initialement reçu le traitement actif, et après le pas-
toires de l’étude ULTIMATE, un essai randomisé de phase sage du placebo au traitement actif, en plus de la réponse
III réalisé avec un inhibiteur de l’interleukine 17A pour les clinique de la synovite. La capacité distinctive de ces scores
patients souffrant d’arthrite psoriasique. Il s’agit du pre- doit faire l’objet d’investigations supplémentaires dans des
mier essai clinique sur l’arthrite psoriasique dans lequel le études cliniques utilisant à la fois des critères d’inclusion
critère d’évaluation primaire est un critère échographique, cliniques et échographiques.
à savoir le score GLOES (Global Outcome Measure in
Rheumatology in Clinical Trials-European League
Against Rheumatism Synovitis Score). Les résultats après ÉTUDE BELCOMID: COVID-19 ET MALADIES
12 semaines de traitement avaient déjà été publiés en ligne IMMUNITAIRES INFLAMMATOIRES EN BELGIQUE
(8). Philippe Carron a cette fois évoqué les résultats après Kurt De Vlam (UZ Leuven) a présenté les résultats de
24 semaines de traitement, avec deux évaluations écho- BELCOMID, une étude menée à l’UZ Gent et à l’UZ Leuven
graphiques exploratoires reposant sur le score d’enthésite qui a évalué les effets des traitements par anti-cytokines
échographique OMERACT (9). et inhibiteurs de JAK sur l’évolution du Covid-19, ainsi
que sur les taux de séroconversion et la cinétique de séro-
L’arthrite psoriasique est une maladie aux multiples conversion du SARS-CoV-2, chez des patients souffrant de
facettes. Parmi celles-ci, l’enthésite constitue une carac- maladies inflammatoires immuno-médiées (11). Les ser-
téristique importante, qui est désormais évaluée clinique- vices de rhumatologie de l’UZ Leuven, de gastro-entérolo-
ment au moyen de scores. Toutefois, ces scores sont peu gie et d’hépatologie de l’UZ Leuven et de l’UZ Gent, et de
spécifiques et sont difficiles à reproduire. Le Doppler éner- dermatologie de l’UZ Gent et de l’UZ Leuven ont pris part
gie est une technique très sensible permettant de détecter à l’étude.
les enthésites dans le cadre de l’arthrite psoriasique. En
2014, le groupe OMERACT a formulé une définition et Tous les patients souffrant de maladies inflammatoires
mis au point un système de scoring échographique pour immuno-médiées de l’intestin (maladie de Crohn, colite
les enthésites, en vue d’une application dans les essais cli- ulcéreuse et colite idiopathique), des articulations (polyar-
niques (10). Au cours des 12 premières semaines de l’étude thrite rhumatoïde, arthrite psoriasique et spondyloarthro-
ULTIMATE, les patients ont pu recevoir en double aveugle pathies) et de la peau (psoriasis, hidradénite suppurée et
le traitement actif ou un placebo. Les patients partici- dermatite atopique) qui faisaient l’objet d’un suivi clinique
pants avaient auparavant suivi un traitement par antirhu- dans les centres participants ont été invités à y prendre
matismaux modificateurs de la maladie conventionnels, part. Les patients ont été inclus entre le 17/12/2020 et le
sans toutefois obtenir des résultats satisfaisants. Après 28/02/2021, avant la période de vaccination en Belgique.
12 semaines, les patients du groupe placebo ont pu rece- L’analyse de l’exposition au SARS-CoV-2 s’est appuyée
voir un traitement ouvert avec la thérapie active. Philippe sur les mesures de la formation d’anticorps anti-SARS-
Carron a cette fois-ci présenté les résultats de l’étude après CoV-2 (dirigés contre la protéine de la nucléocapside)
24 semaines de traitement. dans les échantillons de sérum. Les données cliniques ont
été recueillies au moyen d’un questionnaire électronique
L’échographie exploratoire a été réalisée de manière bila- pseudonymisé, complété en ligne par les patients et les
térale au niveau de l’épicondyle du coude, de l’insertion prestataires de soins.
du muscle quadriceps sur le grand trochanter, des bords
supérieur et inférieur de la rotule, du tubercule tibial, du 2.165 patients ont ainsi pu être contactés: 62,7% d’entre
tendon d’Achille et du fascia plantaire. Deux définitions eux souffraient d’une maladie inflammatoire de l’intestin,
de l’enthésite ont été utilisées dans le
cadre de l’évaluation échographique:
Tableau: Aucune association significative entre un test PCR positif pour le SARS-CoV-2
un score de signal Doppler énergie (0 et le type de traitement dans l’étude BELCOMID.
à 3) pour les 6 enthèses examinées Intervalle de
bilatéralement, en combinaison ou Test PCR positif RC Valeur p
confiance à 95%
non avec un score d’échelle de gris Inhibiteur de JAK/biomédicament 1,38 1,81-2,45 0,25
(0 ou 1). Au fil du temps, ces scores
Traitement conventionnel/immunomodulateur 1,16 0,72-1,84 0,54
exploratoires ont évolué de façon
Traitement combiné 1,48 0,88-2,43 0,13
moins cohérente que le score GLOES,
probablement en raison de données Corticothérapie systémique 1,18 0,57-2,27 0,64
26 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

23% d’une affection rhumatologique et 14,3% d’une affec- Le métabolisme des chondrocytes et, par conséquent,
tion dermatologique. Parmi ces patients, 51,2% étaient l’homéostasie du cartilage dépendent de divers facteurs,
des hommes. 32,1% étaient en surpoids, 17,3% étaient notamment des forces mécaniques. Les chondrocytes arti-
obèses, 17,9% fumaient et 1,9% des femmes étaient culaires sont très mécanosensibles. Les forces mécaniques
enceintes. 72,4% des patients ont reçu un biomédicament sont transmises de la matrice extracellulaire aux chondro-
ou un inhibiteur de JAK, 32,7% un immunomodulateur et cytes, où elles déclenchent des réponses intracellulaires
19,6% une combinaison des deux. Depuis le début de la qui entraînent une modification et un remodelage de l’ar-
pandémie, 38,7% avaient connu un épisode actif de leur ticulation. Ce principe, appelé mécanotransduction, peut
maladie inflammatoire immuno-médiée. Parmi ces 837 être reproduit de manière expérimentale dans des bioréac-
patients, 230 avaient pris des corticostéroïdes au préa- teurs. Dans ce cas-là, les chondrocytes se trouvent dans un
lable. Le groupe souffrant d’affections rhumatologiques hydrogel et peuvent alors être exposés à une charge spéci-
était constitué de 458 patients, dont 56,6% étaient atteints fique dans un environnement biologiquement contrôlé (en
de polyarthrite rhumatoïde, 27,1% d’une spondyloarthro- termes de température, d’humidité, de concentration en
pathie et 16,4% d’arthrite psoriasique. Parmi ces patients, O2, etc.). Grâce aux bioréacteurs multiaxiaux, il est même
35,4% ont reçu un médicament biologique ou un inhibi- possible de créer des construits rapporteurs (reporter
teur de JAK. 44,8% avaient connu un nouvel épisode actif construct) mécanosensibles, qui permettent de visuali-
de leur maladie pendant la pandémie. Sur les 458 patients, ser directement la distribution spatiale de l’expression de
12,3% avaient pris des corticostéroïdes et 9,3% avaient gènes spécifiques.
reçu une injection intra-articulaire. Environ 20% (19,4%)
de l’ensemble des patients présentaient des symptômes Rocio Castro-Viñuelas a mené des recherches sur le déve-
évocateurs de Covid-19, le plus souvent fatigue, céphalées, loppement d’un système rapporteur-promoteur pour les
mal de gorge, rhinorrhée, toux sèche ou fièvre. chondrocytes, qui permet de visualiser la distribution
spatiale et la régulation transcriptionnelle des collagènes.
Parmi le groupe total de 2.165 patients, 48% ont subi un Les gènes rapporteurs sont des gènes qui sont introduits
test PCR à la suite de symptômes évocateurs, d’un contact à dans des cellules cibles pour se lier à une séquence d’un
risque ou de mesures préventives. Sur les 1.040 personnes autre gène afin de produire une protéine ou une enzyme
testées, 102 (9,8%) ont présenté un test PCR positif. Le qui se lie à un agent d’imagerie. Dans ce cas-ci, le rappor-
risque de résultat positif au test PCR était significative- teur se lie à un promoteur, qui donne lieu à l’expression
ment plus élevé chez les patients présentant des symp- génique. La transfection avec le rapporteur par des plas-
tômes évocateurs (RR: 9,9) et un risque accru d’exposition mides peut se faire, par exemple, au moyen de liposomes
au SARS-CoV-2 (2,4). Aucun lien n’a pu être établi avec ou par électroporation. Dans cette étude, les promoteurs
une maladie inflammatoire immuno-médiée active. du gène COL2A1 et du gène COL1A1 étaient ciblés par
deux rapporteurs. Pour optimiser ce processus, il faut tenir
Kurt De Vlam conclut donc que les différentes modali- compte de la densité cellulaire, de la concentration d’ADN
tés thérapeutiques ne semblent avoir aucun impact sur le dans le plasmide et, en cas d’électroporation, du nombre,
risque de test PCR positif pour le SARS-CoV-2 (Tableau). de l’intervalle et de la tension des impulsions. Les cher-
Il n’y avait pas non plus d’association significative entre cheurs ont observé une transfection optimale des cellules
une sérologie positive pour le SARS-CoV-2 et le type de à une densité cellulaire avec une confluence de 75% et à
traitement dans l’ensemble de la cohorte. une concentration d’ADN dans le plasmide de 2,5µg. Pour
l’électroporation, une impulsion de 1.450V toutes les 30ms
À l’avenir, il est encore prévu d’analyser les nouvelles s’est avérée optimale et a permis d’obtenir une transfection
infections au cours des 6 derniers mois après la première plus efficace qu’en cas de transfection liposomale. Les cel-
évaluation via le titrage des anticorps anti-N, ainsi que l’ef- lules transfectées ont ensuite été dispersées dans un hydro-
ficacité de la vaccination au moyen du titrage des anticorps gel d’alginate à 2,2%, dans lequel l’expression génique peut
anti-protéine S. être visualisée à l’aide d’un microscope confocal 3D.

Rocio Castro-Viñuelas conclut que l’électroporation pré-


ÉTUDE IN VITRO SUR LA MÉCANOBIOLOGIE sente la plus grande efficacité de transfection par rapport
DES CHONDROCYTES à la transfection liposomale. L’expression des gènes dans
Rocio Castro-Viñuelas (Universiteit Leuven) a mené les chondrocytes était visible au microscope à fluores-
une étude sur le meilleur moyen de visualiser l’expres- cence, tant dans les monocouches que dans les cultures
sion génique dans les chondrocytes par transfection de 3D. L’observation des cultures 3D avec un microscope
plasmides dans un environnement expérimental tridimen- confocal montre une distribution homogène des cellules
sionnel (12). encapsulées.
ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 27

lymphocytes T et l’activation myéloïde. Cette corrélation


EFFETS TRANSCRIPTOMIQUES SIMILAIRES DE DIVERS entre les différents ARMM dépendait toutefois de la force de
ARMM DANS LE TISSU SYNOVIAL DE PATIENTS la réponse clinique au traitement. L’effet sur l’activation des
ATTEINTS DE POLYARTHRITE RHUMATOÏDE lymphocytes T et l’activation myéloïde dépend également
Patrick Durez (Clin. Univ. St-Luc, Bruxelles) a présenté du degré d’expression de ces gènes au début du traitement.
une analyse des profils d’expression génique dans la syno-
vie de patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde (PR), En guise de conclusion, Patrick Durez a évoqué de futures
avant et après un traitement au moyen de 5 classes diffé- recherches axées sur l’analyse de l’ARN de cellules syno-
rentes d’antirhumatismaux modificateurs de la maladie viales individuelles, avec une attention particulière pour la
(ARMM) (13). PR à un stade précoce de la maladie.

Les ARMM biologiques et les ARMM synthétiques ciblés Références


ont des cibles primaires (très) différentes. Au niveau popu- 1. Delphine B, Pype N, Conings T, et al. Long-term effectiveness with rituximab following an
lationnel, ces agents ont une efficacité clinique assez simi- on-flare retreatment strategy in patients with rheumatoid arthritis. BCR annual congress
2021. Abstract 9.
laire. Néanmoins, au niveau individuel, la réponse à un 2. Deroo L, Boonen A, Elewaut D, Peene L. Economic burden in Sjögren’s syndrome. BCR
ARMM biologique ou synthétique ciblé spécifique est très annual congress 2021. Abstract 10.
3. Meric de Bellefon L, Aspeslagh S, Di Romana S, et al. Histopathology of checkpoint
hétérogène. Pour tenter de déterminer les raisons de cette
inhibitors induced arthritis: retrospective analysis of 3 cases. BCR annual congress 2021.
différence, l’équipe de Patrick Durez a analysé le tissu syno- Abstract 11.
vial de patients atteints de PR en procédant à une analyse 4. Cappelli LC, Gutierrez AK, Baer AN, et al. Inflammatory arthritis and sicca syndrome
induced by nivolumab and ipilimumab. Ann Rheum Dis 2017;76(1):43-50.
histologique ainsi qu’à un examen de l’expression génique 5. Calabrese C, Kirchner E, Kontzias A, Velcheti V, Calabrese LH. Rheumatic immune-rleated
dans le tissu en question. Plus précisément, l’équipe a adverse events of checkpoint therapy for cancer: case series of a new nosological entity.
réalisé une comparaison appariée de biopsies synoviales RMD Open 2017;3(1):e000412.
6. Braaten TJ, Brahmer JR, Forde PM, et al. Immune checkpoint inhibitor-induced
avant et après un traitement au moyen d’un ARMM spé- inflammatory arthritis persist after immunotherapy cessation. Ann Rheum Dis
cifique. L’effet sur le transciptome a été comparé entre les 2020;79(3):332-8.
divers ARMM et entre les différentes réponses cliniques. 7. Van Mechelen M, Vanden Berghe P, Martens T, et al. Impact of barrier tissue
inflammation and physical activity on joint homeostasis in mice. BCR annual congress
2021. Abstract 12.
Patrick Durez s’est ici principalement attardé sur l’effet 8. D’Agostino MA, Schett G, Lopez-Rdz A, et al. Response to Secukinumab on Synovitis
de l’inhibition de la costimulation des lymphocytes T par using Power Doppler Ultrasound in Psoriatic Arthritis: 12-week Results from a Phase III
Study, ULTIMATE. Rheumatology 2021. In press.
l’abatacept. Par le passé, son équipe avait déjà mené des 9. D’Agostino MA, Conaghan PG, Gaillez C, et al. Towards development of an ultrasound
travaux de recherche similaires avec l’adalimumab (inhi- enthesitis score in psoriatic arthritis: 24-week results from the phase III randomised
ULTIMATE study. BCR annual congress 2021. Abstract 13.
bition du TNF), le tocilizumab (inhibition des récepteurs
10. Terslev L, Naredo E, Iagnocco A, et al. Defining enthesitis in spondyloarthritis by
de l’IL-6), le rituximab (déplétion des lymphocytes B) et le ultrasound: results of a Delphi process and of a reliability reading exercise. Arthritis Care
méthotrexate. Cinq cohortes ont donc pu être comparées. Res 2014;66(5):741-8.
11. De Vlam K, Neerinckx B, Verschueren P, et al. First results of the BELCOMID study: BELgian
L’abatacept s’est avéré entraîner une régulation négative
Cohort study of COVID-19 in Immune Mediated Inflammatory Diseases (IMID). BCR
de 129 transcrits. Par ailleurs, des ARMM ayant des cibles annual congress 2021. Abstract 14.
primaires différentes ont eu des effets comparables sur le 12. Castro-Viñuelas R, Govaerts A, Monteagudo S, Lories R, Jonkers I. Mechanosensitive
reporter constructs to study chondrocyte’s mechanobiology in vitro. BCR annual congress
profil d’expression génique de la synovie. Les gènes qui sont 2021. Abstract 15.
souvent régulés négativement par les différents ARMM sont 13. Triaille C, Durez P, Sokolova T, et al. Abatacept and other DMARDs have common
essentiellement des gènes impliqués dans l’activation des transcriptomic effects on RA synovial tissue. BCR annual congress 2021. Abstract 16.

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UNE VARIANTE ANATOMIQUE


IMAGES ET MOUVEMENT

RARE À L’ORIGINE D’UNE DOULEUR


CHRONIQUE AU MÉTATARSE

Lucas Walgrave1, Stefan Clockaerts2, Filip M. Vanhoenacker3


1. Radiologie, UZ Leuven
2. Orthopédie, AZ Sint-Maarten, Mechelen; Département de régénération et développement, KU Leuven
3. Radiologie, AZ Sint-Maarten, Mechelen; UZ Antwerpen, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Universiteit Gent et Antwerpen

Dans cet article, nous discutons du cas d’une jeune fille de 15 ans se plaignant de
douleurs chroniques et atraumatiques aux deux pieds. La TEMP-TDM et l’IRM montrent
une coalition syndesmotique entre l’os naviculaire et l’os cunéiforme médial. La coalition
naviculo-cunéiforme est une variante anatomique rare qui peut entraîner une diminution
de la mobilité du métatarse. Le traitement est conservateur ou chirurgical. La (TEMP)-TDM
et IRM sont les techniques d’imagerie les plus indiquées pour évaluer l’anatomie.

délimitation irrégulière des contours des articulations


CONTEXTE CLINIQUE (Figure 1). Une imagerie par résonance magnétique
Une jeune fille de 15 ans présente une douleur chronique (IRM) des deux pieds est réalisée en complément. Celle-ci
au métatarse des deux pieds. Elle n’a aucun antécédent montre également une zone d’œdème médullaire dans l’os
médical pertinent. Une tomographie par émission mono- naviculaire et l’os cunéiforme médial (Figure 2). Sur la
photonique couplée à une tomodensitométrie (TEMP- base de l’imagerie, le diagnostic de coalition tarsienne,
TDM) montre un remodelage osseux focal accru au niveau plus précisément de coalition syndesmotique de l’articula-
des deux articulations naviculo-cunéiformes, avec une tion naviculo-cunéiforme, est posé.

Figure 1: TEMP-TDM du métatarse droit. Des observations similaires sont réalisées au niveau du métatarse gauche.
A: TDM: coupe axiale du métatarse droit. Flèche: rétrécissement de l’interligne articulaire entre l’os naviculaire et l’os cunéiforme médial,
avec contour irrégulier de l’articulation. On peut ici voir de subtils éclaircissements sous-chondraux.
B: TDM: image reformatée en plan sagittal du métatarse droit. Flèche: rétrécissement de l’interligne articulaire entre l’os naviculaire
et l’os cunéiforme médial, avec contour irrégulier de l’articulation.
C: Image fusionnée TEMP-TDM reformatée en plan sagittal du métatarse droit. Flèche: Foyer de captation modérément prononcée
du traceur 99mTc au niveau de l’articulation naviculo-cunéiforme, indiquant un remodelage osseux focal accru. Cela est basé sur
l’augmentation du stress mécanique consécutive à la coalition tarsienne.

A B C
OR1330F
ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 29

Figure 2: IRM du métatarse droit. Des observations similaires sont réalisées au niveau du métatarse gauche.
A: IRM de la cheville: cliché sagittal pondéré en T1. Flèche: rétrécissement de l’interligne articulaire entre l’os naviculaire et l’os cunéiforme médial,
avec contour irrégulier de l’articulation.
B: IRM de la cheville: cliché sagittal pondéré en T2 avec suppression de la graisse. Flèche: rétrécissement de l’interligne articulaire entre l’os
naviculaire et l’os cunéiforme médial, avec contour irrégulier de l’articulation. À noter l’œdème médullaire adjacent hyper-intense.

A B

coalitions talo-calcanéennes (12-16 ans). Les symptômes


COMMENTAIRE qui en découlent peuvent également se manifester pour la
DÉFINITION ET ÉPIDÉMIOLOGIE première fois à des âges différents, selon la localisation de
Une coalition tarsienne est une anomalie du développement la coalition (3).
caractérisée par une fusion partielle ou complète d’un ou
plusieurs os du métatarse ou de l’arrière-pied. En fonction PATHOGENÈSE
de l’emplacement, on distingue différents types. Environ Une coalition tarsienne est une fusion congénitale de deux
90% de l’ensemble des coalitions sont de type calcanéo- ou plusieurs os du tarse. Cette fusion peut être fibreuse,
naviculaire (53%) et talo-calcanéen (37%) (1). Les 10% cartilagineuse ou osseuse. On parle alors respectivement
restants comprennent les coalitions des articulations talo- de syndesmose, de synchondrose ou de synostose. Une
naviculaire, calcanéo-cuboïde et naviculo-cunéiforme (3). coalition tarsienne résulte d’un échec de la différenciation
Par le passé, la prévalence de la coalition tarsienne était esti- et de la segmentation du mésenchyme. Il est vraisembla-
mée à environ 1%, mais des études plus récentes montrent blement question d’une hérédité autosomique dominante
une prévalence bien plus élevée, d’environ 13%, les avec pénétrance variable (3). Les fusions de plusieurs os du
hommes étant par ailleurs touchés jusqu’à 4 fois plus sou- tarse sont rares et sont généralement observées en associa-
vent que les femmes. Dans plus de la moitié des cas, l’ano- tion avec des syndromes congénitaux tels que l’hémimélie
malie est bilatérale, mais les symptômes peuvent aussi être fibulaire (5).
unilatéraux ou absents (2, 3).
IMAGERIE
PRÉSENTATION CLINIQUE La radiographie standard reste la première technique
Les coalitions tarsiennes peuvent être décelées de manière d’imagerie employée, en raison de son coût peu élevé, de sa
fortuite lors d’examens d’imagerie. Les symptômes appa- disponibilité et de la faible exposition à des rayonnements
raissent généralement dès l’adolescence, au moment de ionisants. Les caractéristiques radiographiques peuvent
l’ossification des os du tarse et à mesure du développe- être divisées en observations directes et indirectes. En
ment progressif de la coalition (3). La mobilité réduite de cas de synostose, les constatations directes montrent un
l’articulation qui en résulte peut entraîner des douleurs pont osseux continu entre deux os du tarse. Dans le cas
et une raideur. En cas de coalitions calcanéo-naviculaires d’une syndesmose et d’une synchondrose, les observa-
et talo-calcanéennes, d’autres déformations plano-val- tions indirectes incluent, d’une part, des espaces articu-
gus peuvent être observées, et les entorses de la cheville laires rétrécis et délimités de façon irrégulière, et, d’autre
peuvent être fréquentes (3, 4). D’après l’ordre d’ossifi- part, divers signes décrits dans la littérature qui indiquent
cation des différents os du tarse, les coalitions calcanéo- une coalition tarsienne (2, 3, 5): C-sign, talar beak sign,
naviculaires surviennent plus tôt (8-12 ans) que les anteater sign, drunken waiter sign et absent middle facet
30 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

Tableau 1: Aperçu des signes radiographiques standard postérieur, ainsi qu’une instabilité de la première articula-
d’une coalition tarsienne. tion tarso-métatarsienne.
Signe radiologique Types de coalition tarsienne
C-sign Coalition talo-calcanéenne TRAITEMENT
Talar beak sign Coalition talo-calcanéenne et calcanéo-naviculaire
Les options thérapeutiques conservatrices pour une coa-
lition tarsienne symptomatique incluent un repos relatif,
Anteater sign Coalition calcanéo-naviculaire
le port de semelles orthopédiques pour soutenir la voûte
Drunken waiter sign Coalition talo-calcanéenne
plantaire longitudinale médiale, le port temporaire de
Absent middle facet sign Coalition talo-calcanéenne
chaussures de marche ou d’un plâtre pour immobiliser le
pied et la cheville, des infiltrations locales ou la prise de
sign (Tableau 1). Nous n’aborderons pas ces signes plus médicaments anti-inflammatoires (4, 7). Si les symptômes
en détail dans cet article, car ils ne s’appliquent pas à la persistent, un traitement chirurgical peut être envisagé. La
coalition naviculo-cunéiforme. résection chirurgicale de la coalition avec interposition de
tissu adipeux a été décrite, mais l’expérience et les résul-
La TDM et l’IRM permettent de diagnostiquer les coali- tats cliniques obtenus avec cette technique sont limités,
tions tarsiennes avec une plus grande précision. Ces tech- plus particulièrement dans le cas de la coalition naviculo-
niques de coupe permettent de reproduire de manière très cunéiforme (7, 8). L’arthrodèse est privilégiée en cas de
détaillée l’anatomie anormale en trois dimensions, et ainsi douleur invalidante. Elle peut également être envisagée au
de visualiser des anomalies occultes à la radiographie stan- stade des anomalies dégénératives secondaires (4, 7).
dard. Dans le cas des coalitions non osseuses, l’IRM peut
mettre en évidence un œdème médullaire de part et d’autre
du pont entre les deux os du tarse, sous la forme d’un signal CONCLUSION
hyper-intense sur les clichés pondérés en T2 avec suppres- La coalition naviculo-cunéiforme est un type rare de coa-
sion de la graisse. Dans certains cas, l’IRM permet aussi lition tarsienne. La (TEMP)-TDM et l’IRM sont les tech-
de visualiser la composante cartilagineuse d’une coalition niques les plus adaptées pour une évaluation anatomique
cartilagineuse sous la forme d’un signal hyper-intense en correcte. Les coalitions tarsiennes représentent une cause
T2. La TEMP-TDM peut montrer une captation focale relativement fréquente de douleur au métatarse chez l’ado-
accrue du traceur 99mTc de part et d’autre d’une coalition lescent, qui peut être traitée de manière conservatrice ou
non osseuse, indiquant une augmentation focale du remo- chirurgicale.
delage osseux, de la même manière que l’œdème médul-
laire indique un stress mécanique accru consécutif à la Références
1. Stormont DM, Peterson HA. The relative incidence of tarsal coalition. Clin Orthop Relat
coalition tarsienne (4). Res 1983;181:28-36.
2. Glaser C. Tarsal coalitions: a practical approach to a not-so-rare entity. J Belgian Soc
Radiol 2016;104:1-4.
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
3. Lawrence D, Rolen M, Haims A, Zayour Z, Moukaddam H. Tarsal coalitions: radiographic,
Le rétrécissement de l’espace articulaire et les contours CT, and MR imaging findings. HSS J 2014;10:153-66.
irréguliers des articulations ressemblent aux anoma- 4. Morgan R, Crawford A. Surgical management of tarsal coalition in adolescent athletes.
Foot Ankle 1986;3:183-93.
lies causées par l’arthrose. L’absence d’anomalies dégé-
5. Crim J. Imaging of tarsal coalition. Radiol Clin N Am 2008;46:1017-26.
nératives à d’autres endroits et l’âge souvent jeune des 6. Leerar P. Differential diagnosis of tarsal coalition versus cuboid syndrome in an
patients constituent les clés du bon diagnostic (4). Sur le adolescent athlete. J Orthop Sports Phys Ther 2001;31:702-7.
7. Kothari A, Masquijo J. Surgical treatment of tarsal coalitions in children and adolescents.
plan clinique, il faut également faire la distinction avec une EFORT Open Rev 2020;5:80-9.
réaction de stress, une fracture de stress, une arthrite méta- 8. Ross J, Dobbs M. Isolated navicular-medial cuneiform tarsal coalition revisited: a case
tarsienne, une tendinopathie du tendon tibial antérieur ou report. J Pediatr Orthop 2011;31:85-8.
32 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

ARTHROPLASTIE RADIO-CAPITELLAIRE
ORTHO

Dieter Van der Linden


Chirurgie du coude et du membre supérieur, Service d’orthopédie-traumatologie, Jan Yperman Ziekenhuis, Ypres

Cet article traite de l’incidence, de la présentation clinique et du diagnostic de


l’arthrose radio-capitellaire. Bien que son traitement par arthroplastie radio-capitellaire
soit méconnu, nous montrons ici qu’il a malgré tout sa place dans la prise en charge des
patients souffrant d’arthrose radio-capitellaire isolée et d’un début d’arthrose généralisée
du coude.

de l’articulation radio-capitellaire que de l’articulation


INTRODUCTION huméro-ulnaire. Selon eux, l’atteinte du cartilage débute au
La prévalence de l’arthrose du coude est plutôt faible, niveau de la face ulnaire de la tête du radius et de la transi-
surtout par rapport à celle d’autres articulations. Dans son tion entre le capitellum et la trochlée, selon un angle d’en-
étude de 1994, David Stanley faisait état d’une incidence viron 45° par rapport à l’axe longitudinal de l’humérus (5).
de 2% dans une population lambda. Concernant les fac-
teurs de risque, il cite l’âge, le sexe masculin et le travail
manuel (1). DOULEUR À LA FACE LATÉRALE DU COUDE
La majorité des patients qui consultent pour un problème
Toutefois, Oya et al. ont étudié un groupe de citoyens de coude se plaignent d’une douleur au niveau de la face
japonais d’âge moyen à élevé (de 40 à 93 ans, moyenne latérale. La pathologie la plus fréquente est l’épicondylite
de 67 ans) et ont rapporté une incidence de 22,6% pour latérale ou tennis elbow, mais le diagnostic différentiel
l’arthrose symptomatique du coude (2). inclut plusieurs affections telles que le syndrome du tun-
nel radial, la plica synoviale, l’ostéochondrite disséquante
Spahn et al. concluent également que l’arthrose primi- chez les enfants en croissance et l’arthrose radio-capitel-
tive du coude est rare, leur étude ayant principalement laire. Les patients souffrant d’arthrose radio-capitellaire
mis en évidence des cas d’arthrose secondaire associée à présentent une douleur à la face latérale du coude, plutôt
des causes professionnelles ou sportives, ou à des causes diffuse et généralement liée à l’activité.
post-traumatiques ou rhumatismales (3).
La radiographie ne montre souvent rien d’anormal, en
Goodfellow et al. ont analysé le processus de vieillissement particulier en cas d’arthrose radio-capitellaire (OA-RC)
et l’apparition de l’arthrose du coude. Ils ont conclu que primitive. Une arthro-tomodensitométrie (TDM), ou
l’arthrose touche principalement le compartiment latéral généralement une IRM aujourd’hui, est demandée pour
(radio-capitellaire), en raison de la contrainte accrue exer- une évaluation plus précise. Une étude de Rajeev et al. a
cée sur cette articulation et de la combinaison de la rota- décrit un groupe de patients souffrant de douleurs chro-
tion (en pronosupination) et du mouvement de charnière niques au coude latéral, chez qui une arthroscopie a été
cas de flexion-extension. Il en résulte un stress accru, en réalisée. Cette intervention a révélé que 59% des patients
comparaison avec l’articulation huméro-ulnaire, qui n’est présentaient des anomalies dégénératives, et que la grande
soumise qu’à un mouvement de charnière (4). majorité d’entre elles se situaient exclusivement au niveau
du compartiment radio-capitellaire (6). Cela montre
OR1336F

Dans leur étude, Murata et al. ont constaté que les change- toute l’importance de l’arthroscopie dans le diagnostic de
ments dégénératifs sont toujours plus prononcés au niveau cette affection.
ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 33

utilisés chez les patients qui ont déjà une prothèse de tête
TRAITEMENT DE L’ARTHROSE RADIO-CAPITELLAIRE radiale, mais qui développent dans un deuxième temps des
On distingue deux formes d’OA-RC, à savoir l’arthrose pri- lésions cartilagineuses symptomatiques au niveau du capi-
mitive et l’arthrose secondaire, cette dernière étant essen- tellum. Cela permet de conserver la prothèse de tête radi-
tiellement d’origine post-traumatique et consécutive à une ale et d’implanter un composant prothétique au niveau du
fracture, à une luxation avec apparition d’une chrondroma- capitellum. Ce sous-groupe inclut également la prothèse
lacie au niveau des surfaces articulaires ou à une fracture- «Uni-Elbow», qui était distribuée par Stryker.
luxation complexe du coude portant le nom de «terrible
triade du coude». Parmi les prothèses du second type, on trouve la prothèse
LRE (Lateral Resurfacing Elbow) (anciennement distri-
À l’instar de l’arthrose d’autres articulations, l’OA-RC peut buée par Biomet, aujourd’hui Zimmer-Biomet, et actuel-
être parfaitement asymptomatique chez certains patients. lement distribuée par LRE System Ltd) pour laquelle un
Toutefois, chez les patients symptomatiques, on opte aussi resurfaçage de la tête radiale et du capitellum est réalisé.
dans un premier temps pour un traitement conservateur
à base d’analgésiques et d’anti-inflammatoires classi- Plusieurs auteurs ont déjà publié des résultats à propos
ques. Une orthèse de soutien peut être prescrite, de même de ces prothèses. En 2018, Kachooei et al. ont dévoilé les
qu’une infiltration intra-articulaire de corticostéroïdes ou résultats qu’ils ont obtenus à court et moyen terme avec la
d’acide hyaluronique. Pour certains patients, une simple prothèse LRE chez 15 patients, l’Uni-Elbow chez 3 patients
adaptation de leur activité peut même suffire. et une prothèse personnalisée chez 1 patient (10). Ceux-ci
ont rapporté un taux de survie de la prothèse de 100%,
Concernant le traitement chirurgical, on peut opérer une ainsi qu’une amélioration significative de la mobilité et
distinction entre les traitements faisant appel ou non des scores fonctionnels MEPI (Mayo Elbow Performance
à une prothèse. Les traitements sans prothèse incluent Index) et OES (Oxford Elbow Score). Ils ont également
la synovectomie avec ou sans résection de la tête du constaté une nette amélioration du score de la douleur:
radius, l’arthrolyse avec ablation des ostéophytes et des aucune douleur chez 11 patients, une légère douleur chez
corps étrangers (loose bodies) ou la procédure d’Outer- 5 patients et une douleur modérée chez 3 patients. Il con-
bridge-Kashiwagi. Toutes ces interventions peuvent être vient de noter que dans leur conclusion, ils indiquent que
pratiquées à ciel ouvert ou par arthroscopie, et permet- l’arthrose généralisée du coude ne semble pas s’aggraver
tent d’obtenir une amélioration à long terme chez certains après une arthroplastie radio-capitellaire.
patients. Dans leur article de synthèse datant de 2011,
Savoie et al. affirment que le débridement arthroscopique Giannicola et al. ont publié des résultats similaires (17 LRE,
et l’arthrolyse constituent leur traitement de prédilection 14 Uni-Elbow) avec une période de suivi légèrement plus
en cas d’arthrose du coude (7). Une alternative consiste, longue de 6,8 ans (11). Spross et al. ont quant à eux rap-
lors d’une résection à ciel ouvert de la tête du radius, à pra- porté les résultats d’une étude prospective de 16 coudes
tiquer une interposition avec le muscle anconé pour empê- chez 15 patients, chez qui seule la prothèse Uni-Elbow a
cher la migration proximale du radius (8). été utilisée. Ils ont observé une nette amélioration du score
MEPI, mais aussi un grand nombre de réinterventions et
Néanmoins, dans une étude cinématique sur 7 coudes de de révisions, principalement en raison du détachement de
cadavres, Sabo et al. ont démontré qu’une arthroplastie la tête du radius avec ce type de prothèse (12). Aujourd’hui,
radio-capitellaire permet de reproduire la cinématique cette prothèse n’est plus disponible.
normale du coude, à condition que le ligament collatéral
médial soit intact (9). CAS 1
- Un homme de 67 ans se présente en consultation avec
une douleur au coude latéral à la mise en charge et à la
TYPES DE PROTHÈSES RADIO-CAPITELLAIRES rotation.
On distingue deux types de prothèses (Tableau 1): celles
qui nécessitent l’ablation de la tête du radius (cette dernière
Tableau 1: Types de prothèses radio-capitellaires.
peut déjà avoir été enlevée lors d’une chirurgie précédente
Type 1: résection de la tête radiale
ou à la suite d’un traumatisme) et celles pour lesquelles la
• Prothèse personnalisée (Wright-Tornier)
tête radiale d’origine est préservée et un resurfaçage de la
surface articulaire arthrosique est effectué. • Uni-Elbow (Stryker, plus disponible)
Type 2: préservation de la tête radiale
Le premier type peut, à son tour, être subdivisé en implants • LRE – Lateral Resurfacing Elbow (LRE System Ltd, demande d’approbation
personnalisés ou sur mesure. Ceux-ci sont essentiellement sur liste limitative en cours de traitement par l’INAMI)
34 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

- La TDM montre une arthrose terminale à hauteur de Figure 1: La TDM montre une arthrose terminale de l’articulation radio-
capitellaire, mais aussi une nette formation d’ostéophytes en proximal au
l’articulation radio-capitellaire, mais aussi une nette
niveau de la fosse coronoïde et en ulnaire au niveau de la trochlée humérale.
formation d’ostéophytes en proximal au niveau de la
fosse coronoïde et en ulnaire au niveau de la trochlée
humérale (Figure 1).
- L’exploration arthroscopique montre une arthrose
radio-capitellaire de grade 5, avec peu ou pas de lésions
cartilagineuses au niveau de l’articulation huméro-
ulnaire (Figures 2 et 3).
- Une prothèse Uni-Elbow a ici été posée, avec de bons
résultats (Figures 4 et 5).

CAS 2
- Femme de 51 ans avec antécédents de fracture de la tête
du radius quelques années auparavant.
- Douleur au coude latéral, mobilité limitée et douleur à
la pronosupination ainsi qu’à la mise en charge.

Figures 2 et 3: L’arthroscopie montre une arthrose radio-capitellaire de grade 5, avec peu ou pas de lésions cartilagineuses au niveau
de l’articulation huméro-ulnaire.

Figures 4 et 5: Pose d’une prothèse Uni-Elbow.


ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 35

Figures 6 et 7: La radiographie montre une importante déformation Figures 8 et 9: Pose d’une prothèse LRE.
post-traumatique de la tête du radius.
36 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

- La radiographie et l’IRM montrent une importante l’OA-RC, et peut-être même chez les patients souffrant d’une
déformation post-traumatique de la tête du radius, légère arthrose généralisée du coude (11, 13, 14).
avec des lésions cartilagineuses profondes au niveau de
la tête radiale et du capitellum (Figures 6 et 7). Davantage d’études à plus long terme doivent cependant
- Une prothèse LRE a été posée dans ce cas-ci, avec de en apporter la confirmation.
bons résultats (Figures 8 et 9). Références
1. Stanley D. Prevalence and etiology of symptomatic elbow osteoarthritis. J Shoulder
Elbow Surg 1994;3(6):386-9.
CONCLUSION 2. Oya N, Tajika T, Ichinose T, et al. The prevalence of elbow osteoarthritis in Japanese
middle-aged and elderly populations: the relationship between risk factors and function.
L’OA-RC doit être envisagée dans le cadre du diagnostic J Shoulder Elbow Surg 2018;27(6):1086-91.
3. Spahn G, Lipfert JU, Maurer C, et al. Risk factors for cartilage damage and osteoarthritis
différentiel des patients se plaignant d’une douleur au of the elbow joint: case-control study and systematic literature review. Arch Orthop
coude latéral, même si la radiographie est normale. Trauma Surg 2017;137(4):557-66.
4. Goodfellow JW, Bullough PG. The pattern of ageing of the articular cartilage of the elbow
joint. J Bone Joint Surg Br 1967;49(1):175-81.
Outre l’examen clinique, la radiographie standard et éven- 5. Murata H, Ikuta Y, Murakami T. An anatomic investigation of the elbow joint, with special
tuellement l’arthro-TDM ou l’IRM, l’arthroscopie joue un reference to ageing of the articular cartilage. J Shoulder Elbow Surg 1993;2(4):175-81.
rôle important dans le diagnostic de ces lésions. 6. Rajeev A, Pooley J. Lateral compartment cartilage changes and lateral elbow pain. Acta
Orthop Belg 2009;75(1):37-40.
7. Savoie FH 3rd, O’Brien MJ, Field LD. Arthroscopy for arthritis of the elbow. Hand Clin
Des études cliniques montrent de bons résultats à court 2011;27(2):171-8.
et moyen terme pour l’arthroplastie radio-capitellaire par 8. Baghdadi YMK, Morrey BF, Sanchez-Sotelo J. Anconeus interposition arthroplasty: mid-
to long-term results. Clin Orthop Relat Res 2014;472(7):2151-61.
resurfaçage chez les patients dont la tête du radius est 9. Sabo MT, Shannon H, De Luce S, et al. Elbow kinematics after radiocapitellar arthroplasty.
préservée. Il convient toutefois de poursuivre les recher- J Hand Surg 2012;37A:1024-32.
10. Kachooei AR, Heesakkers NAM, Heijink A, The B, Eygendaal D. Radiocapitellair prosthetic
ches afin d’explorer d’autres options prothétiques pour les
arthroplasty: short-term to midterm results of 19 elbows. J Shoulder Elbow Surg
patients dont le coude présente des lésions au niveau de la 2018;27(4):726-32.
tête radiale. 11. Giannicola G, Calella P, Bigazzi P, Mantovani A, Spinello P, Cinotti G. Midterm results
of radiocapitellar arthroplasty of the elbow: a multicentre prospective study on two
different implants. J Bone Joint Surg 2019;101-B(11):1362-9.
Dans la mesure où l’arthroplastie radio-capitellaire permet de 12. Spross C, Jak W, van Riet RP. Radiocapitellar arthroplasty: a consecutive case series with
rétablir la cinématique normale du coude et où il est prouvé 2 to 6 years’ follow-up. J Shoulder Elbow Surg 2019;28(1):131-6.
13. Pooley J, Van der Linden D. Radiocapitellar arthroplasty. J Clin Orthop Trauma 2021;19:237-44.
qu’elle peut ralentir la progression de l’arthrose du coude, 14. Watkins CEL, Elson DW, Harrison JWK, Pooley J. Long-term results of the lateral
cette intervention doit être envisagée dans le traitement de resurfacing elbow arthroplasty. Bone Joint J 2018;100-B (3):338-45.
ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 37

REVUE DE LA LITTÉRATURE
NOUVEAUTÉS EN RHUMATOLOGIE

Dominique-Jean Bouilliez

LES RECOMMANDATIONS DE L’EULAR POUR


L’AUTOGESTION DE LA MALADIE RHUMATISMALE
La capacité d’autogestion des arthrites inflammatoires par les patients est une composante essentielle des soins
qui va au-delà de la pharmacothérapie, car elle les conduit à gérer l’impact pratique, physique et psychologique de
la maladie. L’autogestion est une intervention complexe à plusieurs éléments qui n’est pas encore intégrée dans
le quotidien des patients, ce qui a conduit un groupe d’experts de l’EULAR à émettre des recommandations pour
l’implémentation de l’autogestion.

Le groupe de l’EULAR a émis 9 recommandations: - les professionnels de santé devraient connaître les res-
- les professionnels de santé doivent encourager les sources disponibles pour orienter les patients et opti-
patients à devenir des partenaires actifs de l’équipe de miser leurs capacités d’autogestion.
soins et les sensibiliser à l’implication des profession-
nels de santé et des organisations de patients dans tous Tout ceci doit être intégré dans le contexte du système de
les aspects du parcours de soins; santé, de la culture du patient et des ressources locales,
- l’éducation des patients devrait être le point de départ ainsi que dans le contexte social afin de maximiser les
et sous-tendre toutes les interventions d’autogestion; chances de mettre en œuvre les soins proposés et les plans
- les interventions d’autogestion abordant la réso- d’autogestion soutenus.
lution de problèmes et l’établissement d’objectifs
devraient être intégrées à la pratique clinique cou- À cet égard, il est important de:
rante. De plus, lorsque cela est pertinent pour l’in- - sensibiliser et éduquer les professionnels de la santé aux
dividu et disponible, il faut y intégrer les thérapies stratégies d’autogestion et aux ressources disponibles;
cognitivo-comportementales; - accroître la sensibilisation et renforcer les collabora-
- les professionnels de santé doivent promouvoir acti- tions entre les patients, les organisations de patients et
vement l’activité physique dès le diagnostic et tout au les professionnels de santé;
long de l’évolution de la maladie; - orienter les patients vers les informations fondées sur
- des conseils d’hygiène de vie fondés sur des données des données probantes;
probantes (tabagisme par exemple) devraient être pro- - reconnaître l’éducation des patients en tant qu’élément
digués pour mieux gérer les comorbidités habituelles. crucial de l’autogestion, tout en sachant que le fait
Les patients devraient être guidés et encouragés par d’être éduqué n’implique pas nécessairement la mise
l’équipe de soins à adopter des comportements sains; en œuvre de changements significatifs.
- un meilleur bien-être émotionnel mène à une meilleure
autogestion; par conséquent, la santé mentale doit être Reste encore à étudier l’efficacité et l’impact de ces
évaluée périodiquement, et une intervention appro- interventions sur l’activité de la maladie et sur chacun
priée doit être réalisée lorsque cela s’avère nécessaire; de ses symptômes, à analyser le rapport coût-efficacité
- les professionnels de santé devraient inviter les patients de ces interventions, à étudier le rôle des organisations
à discuter de leur activité professionnelle et leur indi- de patients et à explorer les possibilités de l’EULAR dans
quer le cas échéant les ressources possibles; la mise en œuvre des stratégies de soutien.
- les soins de santé numériques peuvent aider les patients
Nikiphorou E, Santos E, Marques A, et al. 2021 EULAR recommendations for the
OR1348F

à l’autogestion. Ils devraient donc être pris en compte implementation of self-management strategies in patients with inflammatory arthritis. Ann
lorsque c’est possible; Rheum Dis 2021;80(10):1278-85.
38 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

QUELS VACCINS PROPOSER AUX PATIENTS SOUFFRANT


D’UNE MALADIE RHUMATISMALE? ET QUAND?
Les patients souffrant d’une maladie rhumatismale sont à risque accru de complications infectieuses, ce qui sou-
ligne l’intérêt de la vaccination. Cependant, les DMARD (disease-modifying antirheumatic drugs) peuvent réduire
l’immunogénicité des vaccins courants, ce qui a conduit une équipe américaine à parcourir la littérature au sujet
de leur impact sur les vaccins les plus usuels.

Le rituximab est le DMARD qui a l’impact le plus important Concernant la vaccination contre l’herpès zoster, les CDC
sur l’immunogénicité vaccinale, un impact d’autant plus recommandent le vaccin après 50 ans chez tous, tandis que
marqué que l’intervalle après l’administration est court. l’EMA l’a récemment approuvé chez les adultes immunodé-
Le méthotrexate (MTX) a également un impact négatif, primés de plus de 18 ans. Le peu de données existantes n’a
mais moins important, au même titre que l’abatacept, pour pas encore permis d’émettre des recommandations pour les
lequel on ne dispose que de peu d’informations. Les inhi- patients atteints de maladies rhumatismales. L’ACR recom-
biteurs JAK et les anti-TNF ne semblent pas avoir d’im- mande cependant l’utilisation du vaccin vivant contre le zona
pact significatif sur la proportion de patients obtenant pour les patients atteints d’arthrite rhumatoïde ≥ 50 ans et
une séroprotection. Enfin, d’autres produits biologiques l’EULAR la vaccination contre le zona chez les patients à
(inhibiteurs de l’IL-6R, de l’IL-12/IL-23 et de l’IL-17) n’ont haut risque. Cela dit, comme les patients immunodéprimés
que peu d’impact. Par ailleurs, les données concernant ces atteints de maladies rhumatismales présentent un risque
DMARD sur l’immunogénicité du vaccin contre le SARS- accru de zona, les futures recommandations pourraient
CoV-2 émergent seulement. Elles semblent cependant être élargies pour le vaccin recombinant contre le zona aux
similaires à ce que l’on a constaté avec les autres vaccins. patients à haut risque à partir de 18 ans.

Pour le vaccin influenza, l’EULAR et l’ACR recommandent Pour le vaccin contre le SARS-CoV-2, l’ACR a proposé des
une vaccination annuelle chez tous les patients atteints recommandations détaillées que l’on peut retrouver sur son
d’arthrite rhumatoïde, les vaccins à forte dose n’étant site, tandis que celles de l’EULAR sont en cours de rédac-
recommandés que pour les adultes ≥ 65 ans. Les patients tion. Quoi qu’il en soit, tous les patients atteints de maladies
traités par rituximab devraient idéalement être vaccinés rhumatismales doivent recevoir ce vaccin conformément
avant l’initiation du traitement ou longtemps après la aux recommandations pour la population générale.
dernière dose, et 2 à 4 semaines avant la dose suivante.
Cependant, lorsque le moment propice n’est pas compa- Le vaccin contre l’hépatite B est recommandé aux États-Unis
tible avec la saison grippale, on peut obtenir une réponse pour les adultes à haut risque, qui devraient être vaccinés
lymphocytaire T (sans savoir si cette réponse est en corré- avant de débuter leur DMARD, en particulier s’ils débutent
lation avec une protection contre la grippe). Les patients le rituximab.
sous MTX peuvent améliorer la réponse vaccinale anti-
grippale en évitant le MTX pendant 2 semaines après la Le vaccin anti-HPV est recommandé par les CDC pour tous
vaccination, en particulier pour ceux qui prennent ≥ 15mg/ les patients (quel que soit leur sexe) de l’âge de 11-12 ans à
semaine, sans risque d’augmenter l’activité de la maladie. l’âge de 26 ans.

Pour le vaccin antipneumococcique, l’EULAR, l’ACR et les Pour le tétanos, les adultes et les adolescents devraient rece-
CDC recommandent la vaccination chez tous les patients voir le Tdap suivi de rappels DT tous les 10 ans ou lorsque
sous DMARD. Ils devraient recevoir une dose de PCV13 cela est indiqué. La vaccination contre le tétanos devrait
(vaccin pneumococcique conjugué 13-valent) suivie d’un idéalement être effectuée avant de débuter le traitement par
boost de PPSV23 (vaccin pneumococcique polysacchari- rituximab.
dique 23-valent) 8 semaines après, avec un rappel 5 ans
après. Cette manière de procéder améliore l’efficacité du Le vaccin contre la fièvre jaune doit être évité chez les
vaccin chez les patients sous DMARD et dans une moindre patients immunodéprimés. Leur traitement devrait être
mesure chez les patients sous abatacept, mais pas sous interrompu en cas de voyage en zone endémique à très
rituximab. Ces derniers devraient recevoir le vaccin au haut risque durant 2 à 4 semaines après la vaccination.
moins 2 semaines avant la prise de rituximab. Pour le
MTX, l’idée a été émise d’un arrêt momentané, sans que Friedman M, Curtis J, Winthrop K. Impact of disease-modifying antirheumatic drugs on vaccine
immunogenicity in patients with inflammatory rheumatic and musculoskeletal diseases. Ann
cala n’ait été étudié.
Rheum Dis 2021;80(10):1255-65.
ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 39

UN NOMOGRAMME INCLUANT LE SCORE KSS


POUR PRÉDIRE LA RÉPONSE AU TRAITEMENT
EN CAS D’AR NAÏVE DE TOUT TRAITEMENT
L’arthrite rhumatoïde (AR) atteint le tissu synovial, menant ainsi à la destruction articulaire. Cependant, l’AR
est une pathologie très hétérogène en termes d’inflammation synoviale au début de la maladie, ce qui influence
fortement les taux de réponse aux traitements. Les recommandations actuelles ne demandent cependant
pas d’évaluer cette inflammation synoviale malgré son potentiel pour guider la prise en charge de manière
individuelle.

Une analyse récente de la Pathobiology of Early Arthritis directement corrélé en cas d’AR avec le DAS28 et était lié au
Cohort a montré récemment que l’on pouvait effectuer taux de positivité des auto-anticorps. De plus, les patients
une classification clinique précoce à l’aide de marqueurs atteints d’AR naïfs de traitement obtenant une rémis-
pathologiques synoviaux. Plus spécifiquement, l’évalua- sion à 6 mois selon le DAS28 avaient un KSS plus faible,
tion systématique de la caractérisation cellulaire et molé- une durée de symptômes plus courte (AR très précoce ou
culaire du tissu synovial de patients atteints d’AR précoce VERA, very early rheumatoïd arthritis) et une activité de
naïfs de tout traitement a montré que des pathotypes légè- la maladie plus faible que les patients atteints d’AR naïve
rement différents reflètent différentes signatures trans- de traitement n’obtenant pas de rémission selon le DAS28.
criptomiques et des profils pronostiques dans l’AR. Ceci Les auteurs ont par ailleurs identifié, parmi les facteurs
suggère l’utilité possible d’une telle approche pour décider prédictifs d’une rémission basée sur le DAS28 à 6 mois,
de la nécessité d’un traitement plus agressif. le fait d’avoir une courte durée de la maladie (VERA), de
ne pas avoir une activité élevée de la maladie et d’avoir un
C’est dans ce cadre qu’une équipe italienne a appliqué un KSS < 5 au départ.
score de synovite obtenu au départ de biopsies échoguidées
du tissu synovial chez des patients atteints d’AR et chez des Le nomogramme intégrant ces caractéristiques cliniques
patients atteints d’autres maladies articulaires inflamma- et histologiques de base chez les patients atteints d’AR
toires ou non. L’objectif était d’identifier les biomarqueurs naïfs de traitement offre une probabilité allant jusqu’à
synoviaux présents avant traitement et de les associer aux 81,7% d’obtenir une rémission à 6 mois selon le DAS28.
caractéristiques de la maladie pour les intégrer dans un L’évaluation semi-quantitative du degré de synovite sur
nomogramme multiparamétrique permettant de prédire la la base d’une biopsie échoguidée, à l’aide du score KSS,
réponse au traitement en cas d’AR naïve de tout traitement. est un outil fiable à appliquer aux échantillons biopsiques
Pour ce faire, l’équipe a recruté 1.015 patients atteints de synoviaux obtenus en routine en cas d’AR naïve de tout
diverses maladies auto-immunes (545 patients atteints traitement. Elle peut aussi aider à identifier les caractéris-
d’AR, 167 d’arthrite psoriasique, 199 d’arthrite inflamma- tiques importantes de la maladie en termes de pronostic
toire périphérique indifférenciée, 18 d’arthrite microcris- et pourrait être incluse dans de futurs algorithmes multi-
talline, 26 de maladies du tissu conjonctif et 60 d’arthrose paramétriques visant à optimiser la gestion de la maladie,
[dans le cadre de la cohorte SYNGem]). concluent les auteurs.

Tous les patients ont subi une biopsie synoviale échogui-


dée et ont ensuite été stratifiés en fonction du stade de la
maladie. Le KSS, ou Krenn Synovitis Score, ainsi que les
caractéristiques de la maladie et le résultat obtenu ont été
incorporés dans le nomogramme prédictif de la rémis-
sion clinique, une rémission définie, chez les patients qui
avaient bénéficié de la stratégie treat-to-target, par un
changement du DAS28 à 6 mois.

Pratiquement, le KSS a différé considérablement entre


les patients atteints d’AR, d’arthrite psoriasique ou d’ar-
Alivernini S, Tolusso B, Gessi M, et al. Inclusion of synovial tissue-derived characteristics in
thrite inflammatoire périphérique indifférenciée, d’une a nomogram for the prediction of treatment response in treatment-naive rheumatoid arthritis
part, et les patients atteints d’arthrose, d’autre part. Il était patients. Arthritis Rheumatol 2021;73(9):1601-13.
40 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

COIFFE DES ROTATEURS EN DIFFICULTÉ?


UNE SÉANCE UNIQUE DE CONSEILS APPROPRIÉS SUFFIT
Les douleurs d’épaule sont fréquentes, avec environ 1% des adultes > 45 ans présentant un épisode chaque année,
soit 2,4% de toutes les consultations de médecine générale au Royaume-Uni. La cause la plus fréquente (70% des
cas) est un trouble de la coiffe des rotateurs, pathologie souvent associée à une invalidité et à une douleur subs-
tantielle et persistante, voire pour la moitié des cas, à une limitation fonctionnelle qui peut durer jusqu’à 2 ans.

La plupart des problèmes de douleur à l’épaule sont gérés Ils ont été répartis en 4 groupes: exercice progressif
en 1ère ligne avec pour objectif d’améliorer la douleur et la (≤ 6 séances) (n = 174), conseils de bonne pratique (une
fonction de l’épaule, les options thérapeutiques compre- séance) (n = 174), injection de corticostéroïdes puis exer-
nant le repos, les conseils, l’analgésie, les anti-inflamma- cice progressif (n = 182), injection de corticostéroïdes puis
toires non stéroïdiens, l’exercice, la thérapie manuelle et conseils de bonne pratique (n = 178). Le critère de juge-
les injections de corticostéroïdes. ment principal était le score SPADI (Shoulder Pain And
Disability Index) sur 12 mois, en intention de traiter.
Cependant, l’efficacité des injections de corticostéroïdes et Les patients inclus ont été assignés au hasard à l’exercice
des programmes d’exercices de physiothérapie est incer- progressif (n = 174), aux conseils de bonnes pratiques
taine, du moins à long terme, ce qui a conduit une équipe (n = 174), à l’injection de corticostéroïdes puis à l’exercice
anglaise à comparer l’efficacité clinique et la rentabilité progressif (n = 182) ou à l’injection de corticostéroïdes
d’un programme d’exercices progressifs avec une seule puis aux conseils de meilleure pratique (n = 178).
séance de conseils adaptés de physiothérapie, avec ou sans
injection de corticostéroïdes, chez ces patients. L’analyse des données n’a montré aucune différence du
score SPADI à 12 mois entre l’exercice progressif et les
Cet essai contrôlé, randomisé et multicentrique était des- conseils de meilleure pratique ni entre l’injection de cor-
siné pour établir en 2 x 2 factoriel la supériorité de la ticostéroïdes par rapport à l’absence d’injection. Aucun
méthode. Pour ce faire, 708 patients sur les 2.287 enre- événement indésirable grave n’a été signalé. Les auteurs
gistrés dans 20 registres du National Health Service bri- concluent alors en l’absence de supériorité de l’exercice
tannique ont été inclus. Âgés de 18 ans et plus, ils étaient progressif sur la séance de conseils pour améliorer la dou-
atteints d’un trouble de la coiffe des rotateurs marqué par leur et la fonction à l’épaule. L’injection de corticostéroïdes
un nouvel épisode au cours des 6 derniers mois. Ils ne sous-acromiale n’apporte non plus aucun bénéfice à long
devaient en outre pas avoir d’antécédents de traumatisme terme (il est très léger à court terme) chez les patients
important à l’épaule (luxation, fracture ou déchirure néces- atteints de troubles de la coiffe des rotateurs. Ces conclu-
sitant une intervention chirurgicale), de maladie neurolo- sions devraient permettre une économie substantielle, du
gique affectant l’épaule ou d’autres affections de l’épaule moins, chez les patients avec lésion de la coiffe des rota-
(arthrite inflammatoire, épaule gelée ou instabilité articu- teurs sans complication.
laire gléno-humérale). Ils ne pouvaient pas non plus avoir
reçu d’injection de corticostéroïdes ou de la physiothérapie Hopewell S, Keene D, Marian I, et al. Progressive exercise compared with best practice advice,
with or without corticosteroid injection, for the treatment of patients with rotator cuff
pour une douleur à l’épaule au cours des 6 derniers mois, disorders (GRASP): a multicentre, pragmatic, 2x2 factorial, randomised controlled trial. Lancet
et ne pouvaient avoir une chirurgie programmée. 2021;398(10298):416-28.

CHIRURGIE DE DÉCOMPRESSION AVEC OU SANS FUSION


EN CAS DE SPONDYLOLISTHÉSIS LOMBAIRE?
On ne sait pas encore à l’heure actuelle si, en cas de sténose spinale lombaire et de spondylolisthésis dégénératif,
la chirurgie de décompression seule a la même valeur que la décompression avec fusion instrumentée.

Pour répondre à cette question, une équipe norvégienne a impliquant des patients atteints de sténose lombaire symp-
mené un essai ouvert, multicentrique et de non-infériorité tomatique qui n’avaient pas répondu à une prise en charge
ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021 41

conservatrice et qui présentaient un spondylolisthésis La variation moyenne du score ODI à 2 ans a été de -20,6
> 3mm à un seul niveau. Le critère de jugement principal dans le groupe décompression seule et de -21,3 dans le
était une réduction d’au moins 30% du score d’incapacité groupe fusion. En intention de traiter, 71,4% des patients
d’Oswestry version 2.0 (ODI, qui va de 0 à 100, les scores du groupe décompression et 72,9% des patients du groupe
les plus élevés indiquant une plus grande altération) au fusion ont présenté une réduction d’au moins 30% du
cours des 2 années suivant la chirurgie, avec une marge score ODI, confirmant la non-infériorité de la décompres-
de non-infériorité de -15%. Les critères de jugement secon- sion seule. La même conclusion vaut pour l’analyse per
daires comprenaient la variation moyenne du score ODI protocol.
ainsi que les scores du Zurich Claudication Questionnaire
(qui va de 1 à 5, les valeurs les plus élevées indiquant une Quant aux critères secondaires, ils vont dans le même sens
plus grande sévérité), la satisfaction du patient, les dou- que le critère principal. Ainsi, la durée de séjour en hôpi-
leurs aux jambes et au dos établies selon un score visuel, la tal a été respectivement de 3,5 et 5,0 jours, tandis que la
durée de la chirurgie et la durée du séjour à l’hôpital, ainsi réduction de la douleur a été de -3,84 et -3,62 au niveau
que le taux de réintervention à 2 ans. des jambes et de -3,39 et -2,94 au niveau du dos. Le score
de qualité de vie a suivi la même évolution dans les deux
Sur les 267 patients inclus (134 dans le groupe décom- groupes. Par ailleurs, une fusion réussie a été obtenue avec
pression – elle était postérieure avec préservation des certitude chez 86,0% des patients pour lesquels une ima-
structures médianes, à savoir le complexe ligamentaire gerie était disponible à 2 ans, tandis que le taux de réinter-
supraspinal-interspinal – et 133 dans l’autre – compor- vention a été de 12,5% dans le groupe décompression seule,
tant l’implantation de vis et de tiges avec greffe osseuse légèrement plus important que dans le groupe fusion, où il
et dans certains cas appareillage de fusion intervertébral) était de 9,1%. Enfin, l’analyse de sous-groupes manque de
et âgés en moyenne de 66 ans, les 3/4 présentaient des pertinence en raison du faible nombre de patients inscrits
douleurs aux membres inférieurs depuis plus d’un an, et dans chacun des sous-groupes prédéfinis.
plus de 80% ont eu des douleurs dorsales durant plus d’un
an. La durée moyenne de la chirurgie de décompression Austevoll I, Hermansen E, Fagerland M, et al. Decompression with or without fusion in
a été de 104 minutes, contre 174 minutes pour la fusion. degenerative lumbar spondylolisthesis. N Engl J Med 2021;385(6):526-38.

INJECTIONS INTRA-ARTICULAIRES:
LES RECOMMANDATIONS DE L’EULAR
Un panel de 18 experts de l’EULAR s’est penché sur la problématique des injections intra-articulaires (IIA) à réali-
ser chez les patients adultes atteints de troubles articulaires périphériques. Partant du constat que leur efficacité
et leur sécurité testées dans les études cliniques comportent une multitude de conséquences, ils ont établi sur la
base de cette littérature 5 principes généraux et 11 recommandations, une tâche rendue difficile par la rareté des
données recueillies et par leur aspect parfois controversé.

Les 5 principes de base sont les suivants: de la procédure, de ses avantages et de ses risques. Un
- les IIA sont recommandées et largement utilisées dans consentement éclairé (oral ou écrit) doit être obtenu et
la prise en charge des maladies articulaires; documenté conformément aux habitudes locales;
- leur objectif est d’améliorer les résultats en se focali- - pour réaliser l’IIA de façon optimale, il faut disposer
sant sur le patient; d’une pièce professionnelle privée propre, silencieuse et
- le contexte est important et contribue à l’effet de l’IIA; bien éclairée. Le patient doit être installé dans une posi-
- elles devraient être proposées dans le cadre d’une tion appropriée, idéalement sur un canapé ou une table
information individualisée complète et d’une décision d’examen sur laquelle il est facile de s’allonger à plat. Le
partagée; praticien doit disposer d’un équipement adéquat pour
- plusieurs professionnels de santé effectuent ce geste l’asepsie, de l’assistance d’un autre professionnel de
régulièrement, professionnels dont les compétences en santé et d’un équipement de réanimation à proximité;
la matière sont très variables. - la précision du geste dépend de l’articulation, de la voie
d’entrée et de l’expertise du professionnel de santé. S’il
L’EULAR propose ces 11 recommandations: est disponible, un guidage en imagerie, par ultrasons
- le patient doit être pleinement informé de la nature par exemple, sera utilisé pour améliorer la précision; ☞
42 ORTHO-RHUMATO | VOL 19 | N°5 | 2021

☞ - durant la grossesse, il faut tenir compte du risque pos- - l’IIA peut être effectuée jusque 3 mois avant une
sible du composé injecté pour la mère et le fœtus; chirurgie de remplacement articulaire. Elle peut être
- une technique aseptique doit toujours être entreprise effectuée après un remplacement articulaire après
lors de l’exécution de l’IIA; consultation avec l’équipe chirurgicale;
- les patients doivent se voir proposer une anesthésie - la décision de réinjecter une articulation doit être prise
locale après avoir reçu des explications sur ses avan- après avoir partagé la décision et en prenant en consi-
tages et ses inconvénients; dération les avantages des injections précédentes et
- les patients diabétiques, en particulier lorsque le d’autres facteurs comme les options thérapeutiques,
contrôle est sous-optimal, doivent être informés du le produit utilisé, les traitements systémiques, les
risque d’augmentation transitoire de la glycémie après comorbidités…;
l’injection de glucocorticoïdes en intra-articulaire et - il faut éviter de solliciter exagérément les articulations
informés de la nécessité de surveiller la glycémie, en injectées au cours des 24 heures suivant l’IIA tout en
particulier les 3 premiers jours; décourageant leur immobilisation.
- l’IIA n’est pas contre-indiquée en cas de troubles de la
coagulation ou de prise d’anticoagulants ou d’agents
antithrombotiques, sauf si le risque de saignement Uson J, Rodriguez-García S, Castellanos-Moreira R, et al. EULAR recommendations for
est élevé; intra-articular therapies. Ann Rheum Dis 2021;80(10):1299-305.

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1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT : Prolia 60 mg solution injectable en seringue préremplie. 2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Chaque seringue préremplie contient 60 mg de denosumab dans 1 mL de solution (60 mg/mL). Le denosumab est
un anticorps monoclonal IgG2 humain, produit à partir d’une lignée cellulaire de mammifère (cellules d’ovaire de hamster chinois) par la technique de l’ADN recombinant. Excipient à effet notoire : Chaque mL de solution de ce médicament contient 47 mg de sorbitol. Pour
la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE : Solution injectable (injection). Solution limpide, incolore à légèrement jaune. 4. INFORMATIONS CLINIQUES : 4.1 Indications thérapeutiques : Traitement de l’ostéoporose chez les
femmes ménopausées et les hommes à risque élevé de fractures. Chez les femmes ménopausées Prolia réduit significativement le risque de fractures vertébrales, non vertébrales et de la hanche. Traitement de la perte osseuse associée à un traitement hormono-ablatif
chez les hommes atteints de cancer de la prostate à risque élevé de fractures (voir rubrique 5.1). Chez les hommes atteints de cancer de la prostate recevant un traitement hormono-ablatif, Prolia réduit significativement le risque de fractures vertébrales. Traitement de la
perte osseuse associée à un traitement systémique à long terme par glucocorticoïdes chez les patients adultes à risque élevé de fractures (voir rubrique 5.1). 4.2 Posologie et mode d’administration : Posologie : La posologie recommandée est de 60 mg de denosumab
administré en dose unique une fois tous les six mois, par injection sous-cutanée dans la cuisse, l’abdomen ou le haut du bras. Les patients doivent être supplémentés de manière adéquate en calcium et en vitamine D (voir rubrique 4.4). Les patients traités par Prolia devront
recevoir la notice et la carte d’information au patient. La durée totale optimale d’un traitement anti-résorbeur de l’ostéoporose (y compris le denosumab et bisphosphonates) n’a pas été établie. La nécessité d’un traitement continu doit être ré-évaluée périodiquement sur
la base des bénéfices et des risques potentiels liés à la prise du denosumab chez chaque patient, particulièrement après 5 ans de traitement ou plus (voir rubrique 4.4). Population âgée (≥ 65 ans) : Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez les patients
âgés. Insuffisance rénale : Aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire chez les patients atteints d’insuffisance rénale (voir rubrique 4.4 pour les recommandations relatives à la surveillance de la calcémie). Aucune donnée n’est disponible concernant les patients
atteints d’insuffisance rénale sévère (DFG < 30 mL/min) et ayant reçu un traitement systémique à long terme par glucocorticoïdes. Insuffisance hépatique : La sécurité et l’efficacité du denosumab n’ont pas été étudiées chez les patients présentant une insuffisance
hépatique (voir rubrique 5.2). Population pédiatrique : Prolia ne doit pas être utilisé chez l’enfant et l’adolescent de moins de 18 ans car la sécurité et l’efficacité de Prolia n’ont pas été étudiées chez ces patients. Chez l’animal, l’inhibition du complexe RANK/RANK ligand
(RANKL) a été associée à une inhibition de la croissance osseuse et à une absence de poussée dentaire (voir rubrique 5.3). Mode d’administration : Par voie sous-cutanée. L’administration doit être réalisée par une personne formée de manière appropriée à la technique
d’injection. Pour les instructions concernant l’utilisation, la manipulation et l’élimination, voir rubrique 6.6. 4.3 Contre-indications : Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1. Hypocalcémie (voir rubrique 4.4). 4.8 Effets
indésirables : Résumé du profil de sécurité : Les effets indésirables les plus fréquents avec le denosumab (retrouvés chez plus d’un patient sur dix) sont les douleurs musculosquelettiques et les douleurs aux extrémités. Des cas peu fréquents de cellulite, de rares cas
d’hypocalcémie, d’hypersensibilité, d’ostéonécrose de la mâchoire et de fracture fémorale atypique (voir rubriques 4.4 et 4.8 - Description de certains effets indésirables) ont été observés chez les patients traités par denosumab. Tableau récapitulatif des effets indésirables:
Les données du tableau 1 ci-dessous décrivent les effets indésirables rapportés dans le cadre d’essais cliniques de phase II et III chez des patients atteints d’ostéoporose et de cancer de la prostate ou du sein recevant un traitement hormono-ablatif ; et/ou les effets
indésirables issus de notifications spontanées. La convention suivante a été utilisée pour la classification des effets indésirables (voir tableau 1) : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare
(< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Dans chaque groupe de fréquence et de classe de système d’organe, les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité. Tableau 1. Effets indésirables
rapportés chez des patients atteints d’ostéoporose et des patients atteints de cancer de la prostate ou du sein recevant un traitement hormono-ablatif : Classe de systèmes d’organes MedDRA, Catégorie de fréquence, Effets indésirables : Infections et infestations : Fréquent :
Infection du tractus urinaire, Infection des voies respiratoires supérieures ; Peu fréquent : Diverticulite1, Cellulite1, Infection de l’oreille. Affections du système immunitaire : Rare : Hypersensibilité médicamenteuse1, Réaction anaphylactique1. Troubles du métabolisme et de
la nutrition : Rare : Hypocalcémie1. Affections du système nerveux : Fréquent : Sciatique. Affections gastro-intestinales : Fréquent : Constipation, Gêne abdominale. Affections de la peau et du tissu sous-cutané : Fréquent : Rash, Eczéma, Alopécie ; Peu fréquent : Éruptions
médicamenteuses lichénoïdes1 ; Très rare : Vasculite d’hypersensibilité. Affections musculo-squelettiques et systémiques : Très fréquent : Douleurs dans les membres, Douleur musculo-squelettique1 ; Rare : Ostéonécrose de la mâchoire1, Fractures fémorales atypiques1 ;
Fréquence indéterminée : Ostéonécrose du conduit auditif externe2. 1 Voir paragraphe Description de certains effets indésirables. 2 Voir rubrique 4.4. L’analyse des données poolées de l’ensemble des études cliniques de phase II et de phase III, contrôlées contre placebo,
a mis en évidence la survenue d’un syndrome pseudo-grippal avec un taux brut d’incidence de 1,2 % dans le groupe denosumab et de 0,7 % dans le groupe placebo. Bien que cette différence ait été identifiée par une analyse poolée, elle n’a pas été mise en évidence
par une analyse stratifiée. Description de certains effets indésirables : Hypocalcémie : Au cours de deux essais cliniques de phase III contrôlés contre placebo menés chez des femmes atteintes d’ostéoporose post-ménopausique, une diminution de la calcémie
(< 1,88 mmol/L) après administration de Prolia a été observée chez environ 0,05 % des patientes (2 sur 4 050). Il n’a pas été rapporté de diminution de la calcémie (< 1,88 mmol/L) ni dans les deux essais cliniques de phase III contrôlés contre placebo menés chez des
patients recevant un traitement hormono-ablatif, ni dans l’essai clinique de phase III contrôlé contre placebo mené chez des hommes atteints d’ostéoporose. Après commercialisation, de rares cas d’hypocalcémie symptomatique sévère ont été signalés principalement chez
des patients ayant un risque élevé d’hypocalcémie, traités par denosumab, la majorité des cas survenant durant les premières semaines suivant l’initiation du traitement. Les exemples de manifestations cliniques d’hypocalcémie symptomatique sévère incluent un
allongement de l’intervalle QT, une tétanie, des convulsions et un état mental altéré (voir rubrique 4.4). Les symptômes d’hypocalcémie au cours des études cliniques avec le denosumab incluaient des paresthésies ou des raideurs musculaires, des contractions, des spasmes
et des crampes musculaires. Infections cutanées : Dans les essais cliniques de phase III contrôlés contre placebo, l’incidence globale des infections cutanées a été similaire dans les groupes placebo et denosumab, que ce soit chez les femmes atteintes d’ostéoporose
post-ménopausique (placebo [1,2 %, 50 sur 4 041] versus Prolia [1,5 %, 59 sur 4 050]) ; chez des hommes atteints d’ostéoporose (placebo [0,8 %, 1 sur 120] versus Prolia [0 %, 0 sur 120]) ; chez les patients atteints de cancer de la prostate ou du sein recevant un
traitement hormono-ablatif (placebo [1,7 %, 14 sur 845] versus Prolia [1,4 %, 12 sur 860]). Des infections cutanées nécessitant une hospitalisation, correspondant principalement à des cas de cellulite, ont été rapportées chez 0,1 % (3 sur 4 041) des femmes atteintes
d’ostéoporose post-ménopausique recevant le placebo versus 0,4 % (16 sur 4 050) de celles recevant Prolia. L’incidence des infections cutanées rapportées comme graves a été similaire dans les groupes placebo (0,6 %, 5 sur 845) et Prolia (0,6 %, 5 sur 860) au cours
des essais menés dans le cancer du sein et de la prostate. Ostéonécrose de la mâchoire : L’ONM a été rarement rapportée, chez 16 patients, dans les essais cliniques menés chez des patients atteints d’ostéoporose et chez des patients atteints d’un cancer du sein ou de
la prostate recevant un traitement hormono-ablatif incluant un total de 23 148 patients (voir rubrique 4.4). Treize de ces cas d’ONM sont survenus chez des femmes atteintes d’ostéoporose post-ménopausique pendant l’extension de l’essai clinique de phase III allant
jusqu’à 10 ans de traitement par denosumab. L’incidence de l’ONM était de 0,04 % à 3 ans, 0,06 % à 5 ans et 0,44 % à 10 ans de traitement par denosumab. Le risque d’ONM a augmenté avec la durée de l’exposition au denosumab. Fractures atypiques du fémur :
Dans le programme d’études cliniques menées dans l’ostéoporose, des fractures fémorales atypiques ont été rapportées, avec une fréquence rare, chez les patients traités par denosumab (voir rubrique 4.4). Diverticulite : Une différence dans la survenue des évènements
indésirables de type diverticulite a été observée (1,2 % denosumab, 0 % placebo) dans un seul essai clinique de phase III contrôlé contre placebo, mené chez des patients atteints de cancer de la prostate recevant un traitement anti-androgénique. L’incidence de diverticulite
a été comparable entre les groupes de traitements que ce soit chez les femmes ménopausées ou les hommes atteints d’ostéoporose, et chez les femmes atteintes de cancer du sein non-métastatique traitées par un inhibiteur de l’aromatase. Réactions d’hypersensibilité
liée au médicament : Après commercialisation, de rares événements d’hypersensibilité liée au médicament, incluant rash, urticaire, gonflement du visage, érythème et des réactions anaphylactiques ont été rapportés chez des patients recevant Prolia. Douleurs musculo-
squelettiques : Des douleurs musculo-squelettiques, y compris des cas graves, ont été rapportées chez des patients traités par Prolia après la commercialisation. Dans les essais cliniques, les douleurs musculo-squelettiques étaient très fréquentes dans le groupe denosumab
et dans le groupe placebo. Les douleurs musculo-squelettiques ayant conduit à l’arrêt du traitement étaient peu fréquentes. Éruptions médicamenteuses lichénoïdes : Des éruptions médicamenteuses lichénoïdes (par exemple des réactions de type lichen plan) ont été
rapportées chez des patients après la commercialisation. Autres populations particulières : Insuffisance rénale : Au cours des essais cliniques, en l’absence de supplémentation en calcium, les patients atteints d’insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/
min) ou dialysés ont présenté un risque plus élevé de développer une hypocalcémie. Un apport adapté de calcium et de vitamine D est important chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère ou dialysés (voir rubrique 4.4). Déclaration des effets indésirables
suspectés : La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le
système national de déclaration : Belgique : Agence fédérale des médicaments et des produits de santé - Division Vigilance ; EUROSTATION II ; Place Victor Horta, 40/40 ; B-1060 Bruxelles ; www.afmps.be ; adversedrugreactions@fagg-afmps.be. Luxembourg:
Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy ; crpv@chru-nancy.fr ; Tél : +33 3 83 65 60 85 / 87 ; Fax : +33 3 83 65 61 33 ou Division de la Pharmacie et des Médicaments ; Direction de la Santé à Luxembourg ; pharmacovigilance@ms.etat.lu ; Tél : +352
247 85592 ; Fax : +352 247 95615. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : Amgen Europe B.V., Minervum 7061, 4817 ZK Breda, Pays-Bas. Représentant local : s.a. Amgen, Telecomlaan 5-7, B-1831 Diegem, tél 02/775.27.11. 8.
NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : EU/1/10/618/003. Statut légal de délivrance : Médicament sur prescription médicale. Date de mise à jour du RCP abrégé : septembre 2020.
* Conditions de remboursement : voir www.inami.fgov.be, dernière consultation janvier 2021

E.R. Amgen s.a. Telecomlaan 5-7 1831 Diegem – BE-PRO-0121-00001 (v1.0), date de création 08 janvier 2021
Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations 24 des études de phase III (FINCH 1, 2 et 3), l’augmenta-
relatives à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Voir rubrique Effets indésirables pour tion moyenne (écart type (ET)) par rapport à l’inclusion 30 x 100 mg € 994,13 • 90 x 100 mg € 2 571,42
les modalités de déclaration des effets indésirables. Jyseleca 100 / 200 mg comprimés pelliculés. Composition : Chaque comprimé de la créatinine sérique était respectivement de 0,07 30 x 200 mg € 994,13 • 90 x 200 mg € 2 571,42
pelliculé contient du maléate de filgotinib correspondant à 100 mg ou 200 mg de filgotinib. Chaque comprimé pelliculé de 100 mg (0,12) et de 0,04 (0,11) mg/dL pour filgotinib 200 mg et 100
contient 76 mg de lactose (sous forme de monohydrate). Chaque comprimé pelliculé de 200 mg contient 152 mg de lactose (sous forme mg. Les valeurs moyennes de créatinine sont restées
de monohydrate). Pour la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1 du Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP). Forme comprises dans les limites de la normale. Lipides Le traitement par le filgotinib a été associé à des augmentations dose-dépendantes
pharmaceutique : Comprimé pelliculé. Jyseleca 100 mg comprimés pelliculés : Comprimé pelliculé, en forme de gélule, de 12 x 7 mm, des taux de cholestérol total et HDL, tandis que les taux de cholestérol LDL ont été légèrement augmentés. Les rapports LDL/HDL sont
de couleur beige portant l’inscription « GSI » sur une face et « 100 » sur l’autre face. Jyseleca 200 mg comprimés pelliculés : Comprimé restés généralement inchangés. Des changements lipidiques ont été observés au cours des 12 premières semaines de traitement par
pelliculé, en forme de gélule, de 17 x 8 mm, de couleur beige portant l’inscription « GSI » sur une face et « 200 » sur l’autre face. le filgotinib et sont restés stables par la suite. Description de certains effets indésirables Infections Dans les études cliniques contrô-
Indication : Jyseleca est indiqué dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde active modérée à sévère chez des patients adultes lées contre placebo en association avec des csDMARDs (FINCH 1, FINCH 2, DARWIN 1 et DARWIN 2), la fréquence des infections pendant
qui ont présenté une réponse inadéquate, ou une intolérance, à un ou plusieurs traitements de fond antirhumatismaux (DMARDs). 12 semaines était de 18,1 % dans le groupe filgotinib 200 mg versus 13,3 % dans le groupe placebo. Dans l’étude contrôlée contre MTX
Jyseleca peut être utilisé en monothérapie ou en association avec le méthotrexate (MTX). Posologie et mode d’administration : Le FINCH 3, la fréquence des infections pendant 24 semaines était respectivement de 25,2 % et de 23,1 % dans les groupes filgotinib 200
traitement par le filgotinib doit être initié par un médecin expérimenté dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde. Posologie La mg en monothérapie et filgotinib 200 mg plus MTX versus 24,5 % dans le groupe MTX seul. Le taux d’incidence ajusté en fonction de
dose recommandée de filgoti- l’exposition (TIAE) des infec-
nib chez les patients adultes tions pour le groupe filgotinib
atteints de polyarthrite rhuma- 200 mg dans les sept études
toïde est de 200 mg une fois cliniques de phase II et III (2 267
par jour. Surveillance des para- patients) était de 26,5 pour 100
mètres biologiques, et instau- patients-années d’exposition
ration ou interruption du traite- (PAE). Dans les études cliniques
ment Les recommandations contrôlées contre placebo en
concernant la surveillance des association avec des csDMARDs,
paramètres biologiques, et la fréquence des infections
l’instauration ou l’interruption graves pendant 12 semaines
du traitement, sont fournies était de 1,0 % dans le groupe
dans le Tableau 1. Si un patient filgotinib 200 mg versus 0,6 %
présente une infection grave, le dans le groupe placebo. Dans
traitement doit être interrompu l’étude contrôlée contre MTX
jusqu’à ce que celle-ci soit FINCH 3, la fréquence des infec-

MAINTENANT
contrôlée (voir rubrique 4.4 du tions graves pendant 24
RCP). Tableau 1 : Paramètres semaines était respectivement
biologiques et recommanda- de 1,4 % et de 1,0 % dans les
tions de surveillance : groupes filgotinib 200 mg en
Paramètre biologique : Nombre monothérapie et filgotinib 200
absolu de polynucléaires mg plus MTX versus 1,0 % dans

REMBOURSÉ DANS LA PR
neutrophiles (NAN). Action : Le le groupe MTX seul. Le TIAE
traitement ne doit pas être global des infections graves
initié, ou doit être interrompu, pour le groupe filgotinib 200
si le NAN est < 1 x 109 mg dans les sept études
cellules/L. Le traitement peut cliniques de phase II et III (2
être repris une fois que le NAN 267 patients) était de 1,7 % par
est revenu à une valeur supé- 100 PAE. L’infection grave la
rieure à celle-ci. Paramètre plus fréquente était la pneu-
biologique : Nombre absolu des monie. Le TIAE des infections
lymphocytes (NAL). Action : Le graves est resté stable lors
traitement ne doit pas être d’une exposition à long terme.
initié, ou doit être interrompu, Le taux d’incidence des infec-
si le NAL est < 0,5 x 109 tions graves était supérieur
cellules/L. Le traitement peut chez les patients de 75 ans et
être repris une fois que le NAL plus, bien que les données
est revenu à une valeur supé- soient limitées. Dans les études
rieure à celle-ci. Paramètre contrôlées contre placebo en
biologique : Hémoglobine (Hb). association avec des csDMARDs,
Action : Le traitement ne doit la fréquence des infections
pas être initié, ou doit être après 12 semaines pour filgo-
interrompu, si l’Hb est < 8 g/dL. tinib 200 mg comparée au
Le traitement peut être repris placebo était : infection des
une fois que l’Hb est revenue à voies respiratoires supérieures
une valeur supérieure à (3,3 % versus 1,8 %), infection
celle-ci. Recommandation de des voies urinaires (1,7 % versus
surveillance : Avant l’instaura- 0,9 %), pneumonie (0,6 %
tion du traitement, puis confor- versus 0,4 %) et zona (0,1 %
mément à la prise en charge versus 0,3 %). La plupart des
habituelle du patient. cas de zona impliquaient un
Pa r a m è t r e b i o l o g i q u e : seul dermatome et étaient non
Paramètres lipidiques. Action : graves. Infections opportu-
Les patients doivent être pris nistes (hors TB) Dans les études
en charge conformément aux cliniques contrôlées contre
recommandations cliniques placebo en association avec
internationales sur l’hyperlipi- des csDMARDs, aucune infec-
démie. Recommandation de tion opportuniste n’a été
surveillance : 12 semaines après observée pendant 12 semaines
l’instauration du traitement, dans le groupe filgotinib 200

LA PUISSANCE
puis conformément aux recom- mg ni dans le groupe placebo.
mandations cliniques interna- Dans l’étude contrôlée contre
tionales sur l’hyperlipidémie. • MTX FINCH 3, la fréquence des
Populations particulières infections opportunistes

DOMPTÉE*
Personnes âgées Une dose pendant 24 semaines était
initiale de 100 mg une fois par respectivement de 0 %, de 0,2
jour est recommandée chez les % et de 0 % dans les groupes
patients âgés de 75 ans et plus, filgotinib 200 mg en monothé-
en raison de données cliniques rapie, filgotinib 200 mg plus
limitées. Insuffisance rénale
Aucune adaptation de la poso- JYSELECA EST UN INHIBITEUR ® MTX et MTX seul. Le TIAE global
des infections opportunistes
logie n’est nécessaire chez les
patients présentant une insuffi-
sance rénale légère (clairance
PRÉFÉRENTIEL DE JAK1, PRIS PAR VOIE pour le groupe filgotinib 200
mg dans les sept études
ORALE UNE FOIS PAR JOUR, QUI COMBINE
cliniques de phase II et III (2 267
de la créatinine [ClCr] ≥ 60 mL/ patients) était de 0,1 % par 100
min). Une dose de 100 mg de PAE. Nausées Les nausées
filgotinib une fois par jour est
recommandée chez les patients
UNE EFFICACITÉ RAPIDE ET DURABLE étaient généralement transi-
toires et rapportées au cours
présentant une insuffisance
rénale modérée ou sévère (ClCr
AVEC UN PROFIL DE SÉCURITÉ PROUVÉ 1-3 des 24 premières semaines de
traitement par le filgotinib.
15 à < 60 mL/min). Le filgotinib Créatine phosphokinase Des
n’a pas été étudié chez les élévations dose-dépendantes
patients atteints d’une insuffi- *Réponse ACR20/50/70 significative chez les patients MTX-IR et biologic-IR de la créatine phosphokinase
sance rénale terminale (ClCr < atteints de PR active modérée à sévère à la semaine 12 (FINCH 1 & 2) par (CPK) se sont produites au
15 mL/min) et son administra- rapport au MTX seul . Effets indésirables les plus fréquemment signalés :
1-3 co u rs d e s 1 2 p re m i è re s
tion n’est, par conséquent, pas semaines de traitement par le
re co m m a n d é e c h e z ce s nausées (3,5 %), infection des voies respiratoires supérieures (3,3 %), filgotinib et sont restées
patients (voir rubrique 5.2 du infection des voies urinaires (1,7 %) et sensations vertigineuses (1,2 %)1-3. stables par la suite. À la
RCP). Insuffisance hépatique semaine 24 des études de
Aucune adaptation de la poso- phase III (FINCH 1, 2 et 3), l’aug-
logie n’est nécessaire chez les Jyseleca est indiqué dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde active mentation moyenne (ET) par
patients présentant une insuffi- rapport à l’inclusion de la CPK
sance hépatique légère ou modérée à sévère chez des patients adultes qui ont présenté une réponse était respectivement de -16
modérée (grades A ou B de inadéquate, ou une intolérance, à un ou plusieurs traitements de fond (449), de 61 (260) et de 33 (80)
Child-Pugh). Le filgotinib n›a antirhumatismaux (DMARDs). Jyseleca peut être utilisé en monothérapie U/L pour le placebo, le filgoti-
pas été étudié chez les patients nib 200 mg et le filgotinib 100
présentant une insuffisance ou en association avec le méthotrexate (MTX). mg. Dans les études de phase
hépatique sévère (grade C de III contrôlées contre placebo
Child-Pugh) et son administra- avec des csDMARDs (FINCH 1 et
tion n›est, par conséquent, pas FINCH 2) pendant 12 semaines,
re co m m a n d é e c h e z ce s des élévations de la CPK > 5 x la
patients (voir rubrique 5.2 du limite supérieure de la normale
RCP). Population pédiatrique La (LSN) ont été rapportées
sécurité et l’efficacité du filgoti- respectivement chez 0,5 %, 0,3
nib chez les enfants âgés de % et 0,3 % des patients dans
moins de 18 ans n’ont pas les groupes placebo, filgotinib
encore été établies. Aucune 200 mg et filgotinib 100 mg. La
donnée n’est disponible. Mode plupart des élévations > 5 x LSN
d’administration Voie orale. n’ont pas nécessité l’arrêt du
Jyseleca peut être pris avec ou traitement. Expérience des
sans nourriture (voir rubrique études d’extension à long
5.2 du RCP). Il n’a pas été étudié terme Dans l’étude d’extension
si les comprimés pouvaient à long terme DARWIN 3, parmi
être divisés, écrasés, ou mâchés, et il est recommandé que les comprimés soient avalés en entier. Contre-indications : Hypersensibilité les patients inclus dans l’étude DARWIN 1 (N = 497), 238 patients ont reçu du filgotinib 200 mg une fois par jour pendant une durée
à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 du RCP. Tuberculose (TB) active ou infections graves actives médiane de 4,4 ans ; parmi les patients inclus dans l’étude DARWIN 2 (N = 242), 234 patients ont reçu le filgotinib 200 mg une fois par
(voir rubrique 4.4 du RCP). Grossesse (voir rubrique 4.6 du RCP). Effets indésirables : Résumé du profil de sécurité Les effets indési- jour pendant une durée médiane de 4,4 ans. Le profil de sécurité du filgotinib était similaire à celui des études de phase II et III.
rables les plus fréquemment rapportés sont les nausées (3,5 %), l’infection des voies respiratoires supérieures (3,3 %), l’infection des Déclaration des effets indésirables suspectés La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est
voies urinaires (1,7 %) et les sensations vertigineuses (1,2 %). Tableau récapitulatif des effets indésirables Les effets indésirables importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent
suivants sont basés sur les études cliniques (Tableau 2). Les effets indésirables sont répertoriés ci-dessous par classe de système tout effet indésirable suspecté via l’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé, Division Vigilance, Avenue Galilée
d’organe et fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : fréquent (≥ 1/100, < 1/10) et peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100). Tableau 5/03, B-10210 Bruxelles ou Boîte Postale 97, B-1000 Bruxelles Madou, Site internet: www.notifieruneffetindesirable.be, e-mail: adr@
2 : Infections et infestations : Fréquence : Fréquent. Effet indésirable : Infection des voies urinaires. Infection des voies respiratoires afmps.be. Titulaire de l’autorisation de mise sur le marché : Gilead Sciences Ireland UC, Carrigtohill, County Cork, T45 DP77, Irelande.
supérieures. - Fréquence : Peu fréquent. Effet indésirable : Zona Pneumonie. • Affections hématologiques et du système lymphatique : Représentant local : Galapagos Biopharma Belgium BV, Generaal De Wittelaan L11 A3, 2800 Mechelen. Numéros d’autorisation de mise
Fréquence : Peu fréquent. Effet indésirable : Neutropénie. • Troubles du métabolisme et de la nutrition : Fréquence : Peu fréquent. Effet sur le marché : EU/1/20/1480/001-002-003-004. Mode de délivrance : Sur prescription médicale. Date de mise à jour du texte: 04/2021.
indésirable : Hypercholestérolémie. • Affections du système nerveux : Fréquence : Fréquent. Effet indésirable : Sensations vertigi- Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives
neuses. • Affections gastro-intestinales : Fréquence : Fréquent. Effet indésirable : Nausées. • Investigations : Peu fréquent. Effet indési- à la sécurité. Les professionnels de la santé déclarent tout effet indésirable suspecté. Benelux.safety@gilead.com.
rable : Augmentation de la créatine phosphokinase dans le sang. • Fréquence basée sur la période pré-secours contrôlée contre
a
Références : 1. Jyseleca SmPC, Avril 2021 ; 2. Combe et al, Ann Rheum Dis, Janvier 2021 ; 3. Genovese M, et al. JAMA. 2019;322(4):315-325. doi:10.1001/
placebo (semaine 12) cumulée sur les études FINCH 1 et 2, et DARWIN 1 et 2, pour les patients ayant reçu filgotinib 200 mg. Modification jama.2019.9055. Abréviation : PR: polyarthrite rhumatoïde.
des paramètres biologiques Créatinine Le traitement par le filgotinib a induit une augmentation de la créatinine sérique. À la semaine LU-RA-FIL-202103-xxxxxxx
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• Méchanisme d’action unique : inhibiteur
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Références: 1. Papp K, et al. J Am Acad Dermatol 2015. 2. Sobell JM, et al. Acta Derm Venereol.
2016;96(4):514-520. 3. Crowley J, et al. AAD 2015 [poster 894]. 4. Rich P, et al. J Am Acad
Dermatol 2015;74(1):134-142. 5. Bissonnette R, et al. J Am Acad Dermatol 2016;75(1):99-105.
6. Otezla® Summary of Product Characteristics. 7. Kavanaugh A, et al. Poster THU0420, EULAR
2015. 8. Gladman DD, et al. ACR/ARHP Annual Meeting 2015 [abstract 2888]. 9. Papp K, et al.
AAD 2016 (poster 2347). 10. Shafer PH, et al. Cell Signal. 2014;26(9):2016-2029.
1. DÉNOMINATION DU MÉDICAMENT : Otezla 10 mg comprimés pelliculés. Otezla 20 mg comprimés pelliculés. Otezla 30 mg comprimés pelliculés. 2. COMPOSITION
QUALITATIVE ET QUANTITATIVE : Otezla 10 mg comprimés pelliculés : Chaque comprimé pelliculé contient 10 mg d’aprémilast. Excipient(s) à effet notoire : Chaque
comprimé pelliculé contient 57 mg de lactose (sous forme de lactose monohydraté). Otezla 20 mg comprimés pelliculés Chaque comprimé pelliculé contient 20 mg
d’aprémilast. Excipient(s) à effet notoire : Chaque comprimé pelliculé contient 114 mg de lactose (sous forme de lactose monohydraté). Otezla 30 mg comprimés pelliculés :
Chaque comprimé pelliculé contient 30 mg d’aprémilast. la liste complète des excipients, voir rubrique 6.1. 3. FORME PHARMACEUTIQUE : Comprimé pelliculé (comprimé).
Otezla 10 mg comprimés pelliculés : Comprimé pelliculé de 10 mg rose en forme de losange d’une longueur de 8 mm portant la mention « APR » gravée sur une face et « 10 »
sur l’autre face. Otezla 20 mg comprimés : pelliculés : Comprimé pelliculé de 20 mg marron en forme de losange d’une longueur de 10 mm portant la mention « APR » gravée
sur une face et « 20 » sur l’autre face. Otezla 30 mg comprimés pelliculés : Comprimé pelliculé de 30 mg beige en forme de losange d’une longueur de 12 mm portant la
mention « APR » gravée sur une face et « 30 » sur l’autre face. 4. INFORMATIONS CLINIQUES : 4.1 Indications thérapeutiques : Rhumatisme psoriasique : Otezla, seul ou
en association avec un traitement de fond antirhumatismal (DMARD), est indiqué dans le traitement du rhumatisme psoriasique (RP) actif chez les patients adultes ayant
présenté une réponse insuffisante ou une intolérance à un traitement de fond antérieur (voir rubrique 5.1). Psoriasis : Otezla est indiqué dans le traitement du psoriasis en
plaques chronique modéré à sévère chez les patients adultes en cas d’échec, ou de contre-indication, ou d’intolérance aux autres traitements systémiques dont la ciclosporine,
le méthotrexate ou la photothérapie UVA + psoralène (PUVA thérapie). Maladie de Behçet : Otezla est indiqué pour le traitement de patients adultes atteints d’ulcères buccaux
associés à la maladie de Behçet (MB) qui sont éligibles à un traitement systémique. 4.2 Posologie et mode d’administration : Le traitement par Otezla doit être initié par
des spécialistes expérimentés dans le diagnostic et le traitement du psoriasis, du rhumatisme psoriasique ou de la maladie Behçet. Posologie : La dose recommandée
d’aprémilast est de 30 mg prise par voie orale deux fois par jour à environ 12 heures d’intervalle (matin et soir), sans conditions de prise alimentaire. Un schéma d’initiation
du traitement doit être appliqué comme indiqué dans le tableau 1. Aucun nouveau schéma d’initiation n’est nécessaire après ce schéma initial. Tableau 1. Schéma d’initiation
du traitement : Jour 1 : Matin : 10 mg ; Jour 2 : Matin : 10 mg. Soir : 10 mg ; Jour 3 : Matin : 10 mg. Soir : 20 mg ; Jour 4 : Matin : 20 mg. Soir : 20 mg ; Jour 5 : 20 mg. Soir :
30 mg ; À partir du jour 6 : Matin : 30 mg. Soir : 30 mg. Si un patient oublie de prendre une dose, celle-ci doit être prise le plus rapidement possible. S’il est presque l’heure
de la prochaine dose, la dose oubliée ne doit pas être prise et la prochaine dose doit être prise au moment habituel. Au cours des études pivots, l’amélioration la plus
importante a été observée au cours des 24 premières semaines de traitement pour le RP et le PSOR, et au cours des 12 premières semaines de traitement pour la MB. En
l’absence de signes de bénéfice thérapeutique après cette période, la poursuite du traitement doit être reconsidérée. La réponse du patient au traitement doit être évaluée
régulièrement. Populations particulières : Sujets âgés : Aucune adaptation posologique n’est nécessaire pour cette population de patients (voir rubriques 4.8 et 5.2). Patients
atteints d’insuffisance rénale : Aucune adaptation posologique n’est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée. La dose d’aprémilast
doit être diminuée à 30 mg une fois par jour chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 mL/min estimée par l’équation de
CockroftGault). Pour le schéma d’initiation du traitement dans ce groupe, il est recommandé de prendre la dose d’aprémilast en utilisant le schéma posologique du matin
seulement présenté dans le tableau 1 et d’omettre les doses du soir (voir rubrique 5.2). Patients atteints d’insuffisance hépatique : Aucune adaptation posologique n’est
nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique (voir rubrique 5.2). Population pédiatrique : La sécurité et l’efficacité de l’aprémilast chez les enfants âgés
de 0 à 17 ans n’ont pas été établies. Aucune donnée n’est disponible. Mode d’administration : Otezla est administré par voie orale. Les comprimés pelliculés doivent être
avalés entiers et peuvent être pris au cours ou en dehors des repas. 4.3 Contreindications : Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la
rubrique 6.1. Grossesse (voir rubrique 4.6). 4.8 Effets indésirables : Résumé du profil de sécurité : Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés avec l’aprémilast
dans le RP et le PSOR sont des affections gastrointestinales (GI), incluant diarrhée (15,7 %) et nausées (13,9 %). Les autres effets indésirables les plus fréquemment rapportés
sont des infections des voies respiratoires supérieures (8,4 %), des céphalées (7,9 %) et des céphalées de tension (7,2 %) et sont dans la majorité des cas d’intensité légère
à modérée. Les effets indésirables les plus fréquemment signalés avec l’aprémilast dans la MB sont la diarrhée (41,3 %), les nausées (19,2 %), les céphalées (14,4 %),
l’infection des voies respiratoires supérieures (11,5 %), les douleurs abdominales supérieures (8,7 %), les vomissements (8,7 %) et les douleurs dorsales (7,7 %) et sont pour
la plupart d’intensité légère à modérée. Les effets indésirables gastro-intestinaux sont généralement survenus au cours des 2 premières semaines de traitement et se sont
généralement résorbés en 4 semaines. Des réactions d’hypersensibilité sont observées peu fréquemment (voir rubrique 4.3). Liste tabulée des effets indésirables : Les effets
indésirables observés chez les patients traités par l’aprémilast sont présentés cidessous par classe de systèmes d’organes (SOC) et fréquence. Au sein de chaque SOC et
groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité. Les effets indésirables ont été déterminés à partir des données du
programme de développement clinique de l’aprémilast et des données acquises depuis la commercialisation. Les fréquences des effets indésirables sont celles rapportées
dans les groupes traités par l’aprémilast dans les quatre études de phase III menées dans le rhumatisme psoriasique (n = 1 945) ou dans les deux études de phase III menées
dans le psoriasis (n = 1 184), et dans l’étude de phase III menée dans la maladie de Behçet (n = 207) (le tableau 2 présente la fréquence la plus élevée observée dans chaque
regroupement de données). Les fréquences sont définies comme : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000,
< 1/1 000) ; fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles). Tableau 2. Synthèse des effets indésirables rapportés lors du traitement du
rhumatisme psoriasique (RP), du psoriasis (PSOR) et de la maladie Behçet (MB) : Classe de Systèmes d’Organes, Fréquence, Effet indésirable. Infections et infestations : Très
fréquent : Infections des voies respiratoires supérieuresa ; Fréquent : Bronchite, Rhinopharyngite*. Affections du système immunitaire : Peu fréquent : Hypersensibilité.
Troubles du métabolisme et de la nutrition : Fréquent : Appétit diminué*. Affections psychiatriques : Fréquent : Insomnie, Dépression ; Peu fréquent : Idées et comportements
suicidaires. Affections du système nerveux : Très fréquent : Céphalées*,a ; Fréquent : Migraine*, Céphalées de tension*. Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales :
Fréquent : Toux. Affections gastrointestinales : Très fréquent : Diarrhée*, Nausées* ; Fréquent : Vomissements*, Dyspepsie, Selles fréquentes, Douleur abdominale haute*,
Reflux gastroœsophagien ; Peu fréquent : Hémorragie gastro-intestinale. Affections de la peau et du tissu souscutané : Peu fréquent : Rash, Urticaire ; Fréquence indéterminée :
Angiœdème. Affections musculosquelettiques et systémiques : Fréquent : Dorsalgie*. Troubles généraux et anomalies au site d’administration : Fréquent : Fatigue.
Investigations : Peu fréquent : Perte de poids. * Au moins un de ces effets indésirables a été rapporté comme grave. a Fréquence signalée comme étant fréquente dans le RP
et le PSOR. Description de certains effets indésirables : Affections psychiatriques : Dans les études cliniques et depuis la commercialisation, des cas peu fréquents d’idées
et de comportements suicidaires ont été rapportés ; des cas de suicide ont été signalés après la commercialisation. Les patients et soignants doivent être avertis qu’ils doivent
informer le médecin en cas d’idées suicidaires (voir rubrique 4.4). Perte de poids : Le poids des patients a été mesuré de façon systématique dans les études cliniques. La
perte de poids moyenne observée chez les patients atteints de RP et de PSOR traités par l’aprémilast pendant une durée allant jusqu’à 52 semaines a été de 1,99 kg. Au total,
14,3 % des patients traités par l’aprémilast ont présenté une perte de poids de 5 à 10 %, tandis qu’une perte de poids de plus de 10 % a été rapportée chez 5,7 % des
patients. La perte de poids n’a eu de répercussions cliniques significatives chez aucun de ces patients. Au total chez 0,1 % des patients, le traitement par l’aprémilast a été
arrêté en raison de l’effet indésirable de perte de poids. La perte de poids moyenne observée chez les patients atteints de MB traités par l’aprémilast pendant 52 semaines
était de 0,52 kg. Au total, 11,8 % des patients recevant l’aprémilast ont observé une perte de poids de 5 à 10 %, tandis que 3,8 % des patients recevant l’aprémilast ont
observé une perte de poids supérieure à 10 %. Aucun de ces patients n’a eu de conséquences cliniques manifestes à la suite d’une perte de poids. Aucun des patients n’a
abandonné l’étude en raison d’un effet indésirable de la diminution du poids. Se reporter à la mise en garde supplémentaire à la rubrique 4.4 concernant les patients
présentant une insuffisance pondérale au début du traitement. Populations particulières : Patients âgés : D’après les données acquises depuis la commercialisation, les sujets
âgés de 65 ans et plus pourraient avoir un risque plus élevé de complications de type diarrhée, nausées et vomissements sévères (voir rubrique 4.4). Patients insuffisants
hépatiques : La sécurité de l’aprémilast n’a pas été évaluée chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique, de psoriasis ou de la maladie de Behçet présentant une
insuffisance hépatique. Patients insuffisants rénaux : Dans les études cliniques menées dans le RP, le PSOR ou la MB, le profil de sécurité observé chez les patients présentant
une insuffisance rénale légère était comparable à celui observé chez les patients ayant une fonction rénale normale. La sécurité de l’aprémilast n’a pas été évaluée dans les
études cliniques chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique, de psoriasis ou de la maladie de Behçet présentant une insuffisance rénale modérée ou sévère.
Déclaration des effets indésirables suspectés : La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance
continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Belgique :
Agence fédérale des médicaments et des produits de santé - Division Vigilance ; EUROSTATION II ; Place Victor Horta, 40/40 ; B-1060 Bruxelles ; www.afmps.be ;
adversedrugreactions@fagg-afmps.be. Luxembourg : Centre Régional de Pharmacovigilance de Nancy ; crpv@chru-nancy.fr ; Tél : +33 3 83 65 60 85 / 87 ; Fax : +33 3 83
65 61 33 ou Division de la Pharmacie et des Médicaments ; Direction de la Santé à Luxembourg ; pharmacovigilance@ms.etat.lu ; Tél : +352 247 85592 ; Fax : +352 247
95615. 7. TITULAIRE DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : Amgen Europe B.V., Minervum 7061, 4817 ZK Breda, Pays-Bas. Représentant local : Amgen s.a.,
Telecomlaan 5-7, B-1831 Diegem, tél : 02/775.27.11. 8. NUMÉRO(S) D’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ : EU/1/14/981/001-002. Statut légal de délivrance :
Médicament sur prescription médicale. Date de mise à jour du RCP abrégé : avril 2020.

E.R. s.a. Amgen Telecomlaan 5-7, 1831 Diegem 02/2020 BE-OTZ-2000002 (v1.0), Date de création: 20 février 2020

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