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ADAPTATIONS AUTONOMIQUES CARDIAQUE À L’EXERCICE PHYSIQUE.

Objectifs : Mettre en évidence les adaptations autonomiques cardiaque à l’exercice physique


par l’étude de variabilité RR.
Hypothèses : Le SNA se modulerait pendant deux phases lors du changement de station mais
aussi pendant l’effort physique
Résultats : Concernant les données des deux sujets nous observons un niveau élevé du rapport
LF/HF à la station debout et un ratio qui est moindre lorsque le sujet se pose sur le vélo (tableau
1). Par la suite, pendant le pédalage ce rapport augmente de nouveau (tableau 1)
Sur la figure 1 & 2, nous observons un déplacement des domaines de fréquence vers des bandes
de fréquences très basses chez les sujets, mais nous observons un petit pic dans la zone rouge
pour le sujet 1.
Également pendant l’effort nous observons une augmentation de la variable SDNN jusqu’à 8km
puis une diminution à 12 km/h chez les deux sujets.
Lorsque nous nous attardons sur le graphique, nous constatons une plus grande variabilité du
signal de la station debout à la dernière vitesse. De plus nous observons que la moyenne des
intervalles RR diminue au fil du temps chez les deux individus.
Interprétations : Ce protocole a permis de mettre en évidence les adaptations autonomiques
cardiaque à l’exercice physique de manière plutôt concrète et cohérente. Effectivement, nous
constatons que les sujets ont une réponse à l’exercice normale. Dès l’installation du sujet, nous
observons une réponse autonomique via le ratio LF/HF, qui à mesure qu’elle augmente, signifie
une activation du système sympathique (Fournié et al., 2021). En étant debout il y a une
augmentation du tonus musculaire via le SNS, donc lorsque les sujets s’installent sur le vélo le
stress postural n’est plus présent, ce qui freine donc l’activité du système sympathique et met
en place l’activité parasympathique (Figure 5). De plus, pendant l’effort l’augmentation de ce
rapport signifie donc une adaptation à l’effort par l’accélération progressive du système
sympathique (Figure 5). En cohérence avec le ratio LF/HF, le déplacement du domaine de
fréquence (figure 2) désigne un contrôle de moins en moins parasympathique (0.15 - 0.5 Hz)
ou sympathique (0.04 – 0.15 Hz) mais plutôt multifactoriel (Elghozi & Julien, 2007; Fournié et
al., 2021). Il y a une différence entre les deux sujets, le sujet 1 à plus d’activité sympathique et
parasympathique résiduel (figure 1) qui pourrait indiquer une meilleure adaptabilité ou une
réponse plus modulée du système nerveux autonome en raison de son niveau d'activité physique
régulier. Par la suite, toujours dans l’effort physique, l’augmentation de la SDNN (figure 4),
permet de quantifier la variation de la variabilité totale de l’individu pendant l’exercice(Fournié
et al., 2021). Ce facteur augmente au fur et à mesure ce qui signifie une adaptation positive au
stress induit. Une légère diminution se fait à 12km/h ce qui désigne une fatigue qui est due à la
difficulté de l’exercice. Cette variabilité est également observable sur le graphique, mais
également la diminution du signal (diminution RR) dans le graphique (figure 3) qui signifie une
augmentation de la fréquence cardiaque pendant l’effort intense, car l’intervalle RR est
inversement proportionnel à la fréquence cardiaque(Fournié et al., 2021).
Conclusion : Nos résultats confirment notre hypothèse initiale et montrent une réponse
autonome adaptative à l’exercice physique. Effectivement, les différentes variables vont dans
le sens des adaptations positives au stress reçu pendant un exercice physique de faible intensité
(station debout) à intense (pédalage à vitesse élevé).

UE15 – SÉMINAIRE THÉMATIQUE NATIVEL / ANTIER / MARSAN


Tableau 1 : Tableau comparatif des variables de l’adaptation autonome chez les différents sujets

Figure 1 : Domaine de fréquence de la station debout et des conditions à l’effort chez le sujet 1

Figure 2 : Domaine de fréquence de la station debout et des conditions à l’effort chez le sujet 2

Figure 3 : Corrélation inverse entre l’intervalle Figure 4 : Évolution de la SDNN au


RR (bleu) et la fréquence cardiaque (orange). cours du temps chez les différents sujets.

Figure 5 : Effet de la régulation du SNA sur la


Fréquence cardiaque à l’exercice.

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Elghozi, J.-L., & Julien, C. (2007). Sympathetic control of short-term heart rate variability

and its pharmacological modulation. Fundamental & Clinical Pharmacology, 21(4),

337‑347. https://doi.org/10.1111/j.1472-8206.2007.00502.x

Fournié, C., Chouchou, F., Dalleau, G., Caderby, T., Cabrera, Q., & Verkindt, C. (2021). Heart

rate variability biofeedback in chronic disease management : A systematic review.

Complementary Therapies in Medicine, 60, 102750.

https://doi.org/10.1016/j.ctim.2021.102750

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