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Cours Outils Technologiques

Séance 2

Explication Variabilité cardiaque et Kubios

Le Système Nerveux Autonome (végétatif, non conscient) gère le cœur.

La VFC ou HRV qui correspond à l’intervalle R-R, c’est-à-dire la variation de temps


entre deux battements nous renseigne sur la capacité du cœur à moduler son rythme
par rapport aux sollicitations internes et internes avec comme idée de qualifier et
quantifier la notion de fatigue. On utilise le suivi de la VFC pour tenter de déceler
l’apparition d’un état de surentraînement.

Le système para sympathique joue le rôle de frein et diminue l’activité cardiaque.


Le système ortho sympathique joue le rôle d’accélérateur et augmente l’activité
cardiaque.

Le système para sympathique concoure à l’atteinte de l’homéostasie, permet la


restauration des réserves énergétiques ainsi que la reconstruction cellulaire. Il
correspond à la bande HF avec 12 à 18 ondes par minute, soit toutes les 1 à 6
secondes.

Le système ortho sympathique au contraire prend le dessus lorsque l’organisme a


besoin d’énergie ou subi un stress.

On dit alors que le catabolisme prend le pas sur l’anabolisme.

Il correspond à la bande LF avec 6 ondes par minute, soit toutes les 6 à 20


secondes.

On connaît leur vitesse de réaction, de 20 à 7 secondes pour la branche


sympathique, de 7 à 2 secondes pour la branche parasympathique. D’où les
fréquences utilisées par Kubios (0,04-0,15 sympathique, 0,15-0,4 parasympathique).
La fréquence c’est l’inverse du temps : f = 1/t
Le rapport LF/HF est difficile à interpréter à cause du rythme respiratoire lié à la
teneur en O2.

Si O2 alors le cœur accélère pour le libérer dans le sang (inspiration).

Si CO2 alors le cœur ralenti (expiration).

Du coup, le RMSSD (Root Mean Square Successive Difference) apparaît comme


l’indice le plus fiable.

Un RMSSD élevé avec des bandes HF élevées signifie que le cœur cherche à
économiser l’énergie. On est alors dans une phase de surcompensation qui succède
à un effort.

Pour vous sur Kubios :

FFT spectrum
en violet = ondes LF = ortho sympathique ou accélérateur
en jaune = bandes HF = para sympathique ou ralentisseur

Le rapport LF/HF donne le rapport de force entre ortho et para. Un rapport bas
indique que le sujet est reposé alors qu’un rapport élevé est le signe d’une fatigue
sympathique.
Exemple de surcompensation
Exemple de fatigue
Exemple quand l’athlète est reposé

Le coeur est au repos, l'organisme en bon état de forme, c'est donc le système HF
("ralentisseur-repos" du parasympathique) qui domine.
Juste après l’effort

Le système LF (accélérateur, sympathique) entre en action, car il y a "urgence" à


compenser les effets négatifs du stress de la mise en position debout par une
importante régénération de systèmes impliquant le système orthosympathique.

La méthode dite de Poincaré correspond aux coordonnées de chaque point de


l’intervalle R-R pour l’abscisse et l’intervalle suivant pour l’ordonnée.
On peut déduire de cette méthode un type de fatigue.
Une ellipse peu allongée et bien dodue est le signe d’une forte activité
parasympathique (SD1 bien marqué).
Une ellipse fine et allongée (SD2 très grand) est le signe d’une activité
parasympathique faible.

A partir de ce diagramme de dispersion, il est possible de calculer l’indice SD1


(Standard Deviation 1). Cet indice permet de visualiser la variabilité
battement/battement instantanée. Le SD1 reflète l’activité parasympathique. L’indice
SD2 illustre lui une variabilité à plus long terme, le SD2 est le reflet
l’activité orthosympathique et parasympathique.

SD1 définit l'axe tranfersal du nuage de point, plus le nuage de points du relevé de
VFC en position décubitus (couché) est aéré, plus le parasympathique est élevé. À
l'inverse lorsque les points sont très ressérés cela témoige d'une faible variabilité et
donc d'un système parasympathique défaillant.

C'est en calculant le rapport SD1/SD2 que l'on peut isoler et apprécier l’activité


orthosympathique seule. SD2 correspond à l’axe longitudinal qui est perpendiculaire
à la courbe de l’axe SD1.

Pour la suite, vous pouvez (devez) assurer un suivi longitudinal pour que ces
données prennent plus de sens

suivi-longitudinal-hrv-vfc.xlsx

Conclusion :

La VFC est une méthode simple et non invasive qui permet de mesurer l’activité du
système nerveux autonome, l’utilité de cette mesure dans le suivi de l’état
d’entraînement du sportif demeure discutable.

il semble que seule la VFC pendant le sommeil puisse être un outil potentiellement
efficace pour détecter le surmenage sportif.Sinon, des technologies plus lourdes et
coûteuses comme Oméga wave permet de mieux quantifier la fatigue.

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