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Réponses hormonales à l’exercice musculaire et

à l’entraînement physique

Le problème :

1. Accumulation des produits métaboliques

2. Mouvements d’eau entre les différents compartiments

3. Sollicitation des filières énergétiques

Sollicitation du système endocrinien


pour maintenir l’homéostasie
La sécrétion hormonale durant l’exercice musculaire
est dépendante de plusieurs facteurs, essentiellement :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
La sécrétion hormonale durant l’exercice musculaire
est dépendante de plusieurs facteurs, essentiellement :
1. Stress
2. Paramètres morphologues
3. Intensité et durée de l’exercice ou de l’entraînement
4. Conditions atmosphériques
5. Statut nutritionnel
6. L’heure des prélèvements sanguins
7. L’entraînabilité
Les hormones étudiées :
1. L’hormone de croissance (GH lobe antérieur de l’hypophyse),
2. La prolactine (lobe antérieur de l’hypophyse),
3. L’hormone antidiurétique (l’ADH ou AVP lobe postérieur de
l’hypophyse),
4. Le facteur natriurétique auriculaire (FNA ou ANF le cœur),
5. Les catécholamines (adrénaline et noradrénaline les médullo-
surrénales),
6. Le cortisol (les cortico-surrénales),
7. L’aldostérone (les cortico-surrénales),
8. L’érythropoïétine (EPO les reins),
9. L’insuline et le glucagon (le pancréas),
10. La ghreline (l’estomac),
11. La testostérone (les testicules),
12. La leptine (le tissu adipeux),
13. L’adiponectine (le tissu adipeux).
1. L’hormone de croissance (GH)
(Lobe antérieur de l’hypophyse)

Hormone de stress + anabolique


GH and exercise

Growth hormone and exercise


GH and training

Growth hormone and training


1. L’hormone de croissance :
1.1. Effets de l’exercice musculaire

Figure 1. Evolution de la concentration de la GH après 3 conditions


expérimentales chez des jeunes femmes sédentaires (Deemer et al. 2018).
Seuil 40% VO2max

Figure 2. Evolution de la concentration de la GH après des exercices


de résistance : électrostimulation au niveau des cuisse et flexion et
extension volontaire des genoux avec poids. *p<0,05 ; **p<0,01 Pre
vs autres prélèvements. †p<0,05 Exercice électrostimulation vs
Exercice avec poids (Matsuse et al. 2010).
P = 0,033* P = 0,066 P = 0,11 P = 0,002** P = 0,04*

*P<0,05

**P<0,01
1.2. L’entraînement physique CONTROVERSE !

Figure 3. Evolution des concentrations plasmatiques de GH après 2


mois d’un entraînement individualisé chez des enfants obèses.
**P<0,01 avant vs deux mois d’entraînement (Ben Ounis et al.
2010).
Figure 4. Evolution des concentrations plasmatiques de GH après
12 mois d’un entraînement de résistance (Tsai et al. 2015).
Figure 5. Evolution des concentrations plasmatiques de la GH après
un entraînement aérobie de 12 semaines chez femmes qui reçoivent un
supplément de GH et des femmes contrôles. *p<0,05 avant vs après ;
 groupe GH vs contrôle (Lange et al. 2000).
Facteurs de mise en jeu :

Au repos, la sécrétion de GH qui est pulsatile est


sous la dépendance d’un mécanisme central :
la GH-RH (stimuline) et la somatostatine (inhibine).

A l’exercice,
 GH est due à :

 de la somatostatine

 de la GH-RH et de la ghréline !?
Signification fonctionnelle :

 GH stimule la production du glucose et diminue


l’entrée de celui-ci dans la cellule (action anti-insuline).

 bénéfique pour les tissus musculaires, osseux et


conjonctifs et pour l’optimisation des actions métaboliques
(libération des triglycérides à partir du tissu adipeux).
2. La prolactine
(Lobe antérieur de l’hypophyse)
2. La prolactine
1. Effets de l’exercice musculaire

Tableau 1. Evolution des concentrations plasmatiques de la


prolactine (ng/ml) avant et après 20 min à 50% du
VO2max réalisés par des enfants pré-pubères, pubères et
post-pubères (Falk et al. 1991).

Pré-pubères Pubères Post-pubères


(n = 16) (n = 15) (n = 5)
Repos 8,1  1,2 8,8  1 8,4  0,8
Post-exercice 24,9  4,2 22  8,9 39  3,6
2. La prolactine
1. Effets de l’exercice musculaire

Tableau 1. Evolution des concentrations plasmatiques de la


prolactine (ng/ml) avant et après 20 min à 50% du
VO2max réalisés par des enfants pré-pubères, pubères et
post-pubères (Falk et al. 1991). *p<0,05; **p<0,01
Reposz vs Post-exercice. +p<0,05 Pré-pubères vs Pubères

Pré-pubères Pubères Post-pubères


(n = 16) (n = 15) (n = 5)
Repos 8,1  1,2 8,8  1+ 8,4  0,8
Post-exercice 24,9  4,2* 22  8,9** 39  3,6
3. L’hormone antidiurétique (ADH ou AVP)
(Lobe postérieur de l’hypophyse)

Métabolisme hydrique
AVP and exercise

Antidueretic hormone and exercise


ADH and training

Antidueretic hormone and training


3. L’hormone antidiurétique (ADH):
1. Effets de l’exercice musculaire

25 W/2 min

Seuil
60 min à 70% du 70%
VO2max
VO2max

Figure 6. Concentrations plasmatiques de l’AVP chez 6 triathlètes durant


1 heure de pédalage à 70% du VO2max, suivie par un exercice maximal
progressif (25 W toutes les 2 min). *P < 0,05 valeur contrôle vs autres
valeurs ; P < 0,01 contrôle vs exercice (Inder et al. 1998).
2. Effets de l’entraînement physique

CONTROVERSE !

Exercise performed Exercise performed


until exhaustion until exhaustion

Figure 7. Evolution des


concentrations plasmatiques de
la vasopresine 5 mois d’un
entraînement en endurance
(Geyssant et al. 1981).
Figure 8. Evolution des concentrations plasmatiques de la vasopresine
pendant un entraînement aérobie de 8 jours réalisé à 28,8°C par le control
group et à 38,8°C pour acclimatation group (Greenleaf et al. 1981).
3- L’augmentation de l’osmolarité
2- La sudation entraîne une diminution
sanguine stimule l’hypothalamus
du volume plasmatique: hémoconcentration
et augmentation de l’osmolarité
4- Les osmorécepteurs de
l’hypothalamus sont
stimulés.

5- La post-hypophyse sécrète
1- L’activité musculaire l’ADH.
déclenche la sudation

6- Effet de l’ADH sur les


reins : augmentation de
la réabsorption de l’eau

7- Rétention d’eau pour


ramener la concentration
des électrolytes et le
volume plasmatique vers
des valeurs normales.
Facteurs de mise en jeu :

 ADH à l’exercice est le résultat :


 de l’osmolarité et une  du volume plasmatique.

Signification fonctionnelle :

L’ADH permet la conservation de l’eau

 la perméabilité du tube collecteur du rein.


 des pertes d’eau par les urines.

Conservation du capital hydrique et de minimiser le


risque de déshydratation lors des périodes de sudation
très abondante et lors d’exercices intenses.
4. Le facteur natriurétique auriculaire
(FNA)
(Oreillette droite)
ANF and exercise

Atrial natriuretic factor and exercise


ANF and training

Atrial natriuretic factor and training


5. Le cœur :

Le facteur natriurétique auriculaire (FNA) ou


Atrial Natriuretic Factor (ANF) est une hormone
essentiellement synthétisée par l'oreillette droite du
cœur.

Le FNA régule l'homéostasie du sodium, du


potassium et de l'eau par élimination rénale.

L'ANF augmente la natriurèse en diminuant la


réabsorption de sodium.

Elle a aussi une action myorelaxante sur les


cellules musculaires lisses vasculaires; ce qui a pour
effet de diminuer la pression artérielle (vasodilatation).
1. Effets de l’exercice musculaire

Figure 9. Evolution des concentrations plasmatiques de FNA après un


exercice sous-maximal de 20 min à 100 W suivi par un exercice progressif
maximal chez des femmes entraînées. **P<0,01 Rest vs autres
prélèvements (Mandroukas et al. 1995).
Figure 10. Concentrations plasmatiques de FNA suite à un exercice
progressif maximal réalisé par des sujets asthmatiques () comparés à des
sujets normaux () (Hulks et al. 1991).
2. Effets de l’entraînement physique

Figure 11. Concentrations plasmatiques de FNA suite à un exercice


progressif maximal réalisé par des sujets entraînés () comparés à des
sujets non-entraînés (). *p<0,05 PRE vs autres prélèvements (Freund et
al. 1987).
Facteurs de mise en jeu :

La sécrétion auriculaire de FNA semble dépendre de la


distension de l’oreillette en réponse à l’accroissement du
rythme cardiaque.

Signification fonctionnelle :

A l’exercice, le FNA a une action vasodilatatrice.


5. Les catécholamines (adrénaline 80% et
noradrénaline 20%)
(Médullo-surrénales)

Hormones de stress
Adrenalin and exercise

Noradrenalin and exercise


Epinephrine and exercise

Norepinephrine and exercise


Catecholamines and exercise

Catecholamines and training


5. La médullo-surrénale : les catécholamines

 De la force de contraction du
cœur

 la pression artérielle
Système cardiovasculaire
- Vasodilatation des vaisseaux
musculaires et vasoconstriction
des vx cutanés et viscéraux

Système respiratoire  De la ventilation

 Du niveau métabolique
Métabolisme énergétique  Glycogénolyse (foie et muscle)
 De la libération de Glc et des
AGL
1. Effets de l’exercice musculaire

Noradrénaline

Adrénaline

Figure 12. Variations de la concentration plasmatique de l’adrénaline et de


la noradrénaline en fonction de l’intensité de l’exercice (Galbo, 1983).
- Adaptation cardiaque,
circulatoire et ventilatoire
 Glycogénolyse
 Libération des AG

Noradrénaline

Adrénaline

Figure 13. Variations de la concentration plasmatique des catécholamines


pendant et après un exercice sous-maximal de 180 min (Galbo, 1983).
2. Effets de l’entraînement physique

CONTROVERSE !

Figure 14. Concentrations


d’adrénaline et de
noradrénaline plasmatiques
après un exercice de 3h à 40%
du VO2max réalisé avant et
après un entraînement aérobie
de 6 semaines. Les cercles
indiquent une différence
significative p<0,05 par
rapport à la valeur contrôle.
*p<0,05 Avant vs Après
(Koivisto et al. 1982).
Figure 15. Concentrations d’adrénaline et de noradrénaline plasmatiques
après un exercice de 60 min à 70% du VO2max réalisé par des sujets
entraînés et non-entraînés. *p<0,05 prélèvement contrôle vs autres
prélèvements (Trudeau et al. 1995).
Facteurs de mise en jeu :

Mécanisme nerveux lié au stress physique et


émotionnel.

Facteurs métaboliques : la tendance à l’hypoglycémie


stimule les centres adrénalo-sécréteurs.

Chémorécepteurs musculaires en réponse à une baisse


de la saturation veineuse en oxygène ou des réserves
énergétiques locales.
Signification fonctionnelle :

L’augmentation des catécholamines lors de


l’exercice permet :

L’adaptation cardiaque et vasculaire qui permet


d’assurer les besoins d’échanges gazeux

De favoriser la fourniture des substrats énergétiques


aux muscles actifs grâce à l’augmentation de la
production hépatique du glucose et de la libération
d’acides gras libres par les adipocytes.
6. Le cortisol
(Cortico-surrénales)

Hormones de stress + double action :


anabolique et catabolique
6. La cortico-surrénale :
6.1. Le cortisol Biphasique
Le cortisol permet :
 Maintenir la glycémie constante,
 Stimuler la gluconéogenèse,
 Augmenter la mobilisation des acides gras libres,

 Diminuer l'utilisation de glucose (épargne pour le


cerveau),
 Stimuler le catabolisme protéique,
 Exercer un effet anti-inflammatoire,
 Diminuer les réactions de défense immunitaire,
 Stimuler la vasoconstriction induite par l’adrénaline.
2. Effets de l’exercice musculaire
Seuil 60-70% du VO2max

 ACTH

Figure 16. Evolution des concentrations plasmatiques du cortisol après


deux heures d’exercices de résistance (50 total sets consisting of squats,
bench press, leg press, and latissimus dorsi pulldown). *p<0,05 Exercise
vs Control (Nindl et al. 2001).
Figure 17. Concentrations plasmatiques du cortisol après 45 sec à 120%
du VO2max chez des hommes et des femmes. VC : Valeur Contrôle.
*P<0,05 VC vs autres prélèvements (Bouassida et al. 2003).
2. Effets de l’entraînement physique
CONTROVERSE !

Figure 18. Concentrations plasmatiques du cortisol après 125 min d’un


exercice à 50, 70 et 90% du VO2max chez des sujets non-entraînés,
moyennement entraînés et très entraînés (Lujer et al. 1987).
Figure 19. Concentrations plasmatiques du cortisol pendant un exercice
de 2 h à 60% du VO2max chez des sujets entraînés en endurance et des
sujets non-entraînés (Viru et al. 1992)
Facteurs de mise en jeu :

 du cortisol :

CRH + ADH (avec un rôle prépondérant de l’ADH


sur la CRH).

Signification fonctionnelle :

Le cortisol accélère la lipolyse en activant une


enzyme essentielle qui est la TG lipase qui permet de
libérer les acides gras dans le sang.
7. L’aldostérone
(Cortico-surrénales)

Métabolisme hydrique
6. La cortico-surrénale :
6.2. L’aldostérone

 La régulation la balance hydro-électrolytique,

 La réabsorption rénale du sodium (Na+) et d’eau,

 Limite le risque de déshydratation,

 L’excrétion de K+.
1. Effets de l’exercice musculaire

Figure 20. Concentrations plasmatiques de l’aldostérone après un


exercice sous-maximal de 90 min réalisé dans des conditions normales
() et en hypoxie (altitude 4800 m) ().*P<0,05 0 vs autres
prélèvements (Cooke et al. 2018).
2. Effets de l’entraînement physique

2 h à 60% du VO2max

Figure 21. Concentrations plasmatiques de l’aldostérone pendant un


exercice de 2 h à 60% du VO2max chez des sujets entraînés en
endurance et des sujets non-entraînés (Viru et al. 1992).
2. La sudation diminue le volume 3. La diminution du débit sanguin
plasmatique et le débit sanguin au rénal stimule la production de
niveau des reins. rénine par les reins.
La rénine entraîne la formation de
l’angiotensine I qui est convertie
en angiotensine II.
1. L’activité musculaire
déclenche la sudation.
4. L’angiotensine II
stimule la sécrétion
d’aldostérone par le
cortex surrénalien.

5. L’aldostérone
augmente la réabsorption
de Na+ et de H2O par les
tubules rénaux.

6. Le volume plasmatique
augmente.
Facteurs de mise en jeu :

 aldostérone :

 Catécholamines et  du volume plasmatique

Signification fonctionnelle :
L’aldostérone active la réabsorption du sodium par
les reins, ce qui augmente le volume plasmatique.

Comme l’eau suit le sodium, toute rétention de


sodium par les reins s’accompagne d’une rétention d’eau.

Ceci contribue à restaurer le volume plasmatique et à


rétablir une pression artérielle normale.
9. L’érythropoïétine
(EPO les reins)

Dopage : production des globules rouges


7. Les reins :

Les reins libèrent l’érythropoïétine. Cette hormone


régule la production des globules rouges du sang en
stimulant les cellules de la moelle osseuse.

 PO2 (altitude) ou hémorragie

provoquent l’augmentation des besoins en oxygène des


tissus qui va entraîner une sécrétion accrue
d’érythropoïétine. Au contraire, l’excès d’oxygène dans les
tissus diminue sa sécrétion.
L'érythropoïétine va stimuler la prolifération des
cellules souches précurseurs des hématies au niveau de la
moelle osseuse, augmentant ainsi la production de ces
dernières.

Dopage :
Elle est utilisée afin d’augmenter la capacité de
transport en oxygène tout particulièrement dans les sports
d’endurance. Cette augmentation permet de raccourcir la
période de récupération.

Risques :
Cette hormone à des effets indésirables sur
l’augmentation de l’hémoglobine, une hypertension artérielle
liée à une augmentation des résistances vasculaire
périphérique. Elle même qui est dû a l’élévation de la
viscosité (épaisseur) sanguine.
1. Effets de l’exercice musculaire
Type et intensité de l’exercice  EPO Auteurs
(%)
Ergocycle Schmidt et al. (1991)
60% VO2max, 60 min Aucune
Tapis roulant Bodary et al. (1999)
60% VO2max, 60 min Aucune
90% VO2max, 5 min – 6 fois Aucune
Ergocycle Klausen et al. (1993)
80% VO2max, 60 min Aucune
Course Weight et al. (1992)
Marathon + 20%
Course Schwandt et al. (1991)
38 km en 2h 46 min + 41%
Ski de fond Schobersberger et al.
67 km, altitude 2300 m + 100% (2000)
Ergocycle
110% VO2max, 3 min + 21% Roberts et al. (2000)
(Altitude 1000 m)
110% VO2max, 3 min + 35%
(Altitude 2500 m)
2. Effets de l’entraînement physique

Type et intensité de  EPO Auteurs


l’entraînement (%)
Marathoniens Weight et al. (1992)
50-150 km/semaine + 10%
Marathoniens Klausen et al. (1993)
41-110 km/semaine Aucune
Cyclistes
70% VO2max, 45 min, 5 Aucune Engfred et al. (1994)
jours/semaine
Idem à 2500 d’altitude Aucune
10. Insuline et glicagon
(Pancréas)

Métabolisme glucidique
8. Le pancréas :

Effets de l’insuline

Muscle Adipocytes Foie

 Captation et  Captation et  Captation et


utilisation de Glucose utilisation de utilisation de Glucose
Glucose
- Synthèse de - Synthèse de
glycogène  Synthèse de glycogène
- Captation d’acides triglycérides
- Synthèse de
aminés triglycérides
- Synthèse de protéines

Les processus métaboliques d’utilisation du glucose


sont stimulés
Effets du glucagon

Muscle Adipocytes Foie

- Catabolisme du - Catabolisme  Libération de


glycogène des Glucose
triglycérides Par catabolisme du
- Catabolisme des glycogène et
protéines - Libération de néoglucogénèse
glycérol et d’AG
- Libération d’acides
aminés

- Captation et
utilisation des d’AG

Mobilisation et épargne du glucose


• Glycémie N = 0.7 - 1.1 g/l

• Hyperglycémie > 1.1 g/l

• Hypoglycémie < 0.6 g/l

• Diabète >1.24 g/l à jeun ou >2 g/l

tout le temps
1. Effets de l’exercice musculaire

Figure 22. Concentrations plasmatiques de l’insuline après une exercice


supra-maximal (45 sec à 120% du VO2max). VC : Valeur contrôle, P :
Prélèvement sanguin (Bouassida et al. 2004).
Figure 23. Concentrations plasmatiques de l’insuline et du glucagon
après un exercice sous-maximal de 250 minutes à 50% du VO2max.
Figure 24. Concentrations plasmatiques de l’insuline et du glucose après
un exercice de 60 min à 60% du VO2max réalisé par 8 femmes âgées de
18 à 35 ans (D’Eon et al. 2002).
2. Effets de l’entraînement physique

- Évite l’hypoglycémie
 Disponibilité du glucose
- Favorise la lipolyse

Figure 25. Concentrations plasmatiques de l’insuline et du glucagon après


un exercice sous-maximal de 180 min réalisé par des sujets entraînés et
non-entraînés (Wilmore et Costill, 1998).
Facteurs de mise en jeu

Tendance à l’hypoglycémie.

Action du système adrénergique : la stimulation des


récepteurs  diminue la sécrétion de l’insuline et
stimule celle du glucagon.

Signification fonctionnelle
La diminution de l’insuline évite l’hypoglycémie et
favorise la lipolyse et dons l’utilisation des acides gras
par la cellule.

L’augmentation de la sécrétion du glucagon augmente


la disponibilité du glucose pour les cellules maintenant
dans le sang une glycémie adéquate permettant de
répondre à la demande métabolique.
10. La ghréline
(L’estomac)
1. Effets de l’exercice musculaire
CONTROVERSE !
Ghrélinémie stable

Figure 26. Concentrations plasmatiques de la ghréline après un effort


progressif maximal de ramage réalisé en dessous du seuil anaérobie (-AT)
et en dessus du seuil anaérobie (+AT) chez des rameurs élites (Jurimae
et al. 2007).
Hypo-ghrélinémie

113.4 ± 43.0 189.2 ± 91.8


(P<0.05)

Figure 27. Valeurs individuelle des concentrations de la ghréline avant et


après un exercice de pédalage intense (4×30 s “flat-out”) (Test de Wingate
modifié). Ligne hachurée : valeur moyenne (Holliday et Blannin 2017).
Hyper-ghrélinémie

Figure 28. Concentrations plasmatiques de la ghréline après 3 h de


pédalage à 50% du VO2max chez deux groupes : groupe LF (Régime
hypo-lipidique) et groupe HF (Régime hyper-lipidique) (Christ et al.
2006).
2. Effets de l’entraînement physique
CONTROVERSE !
Ghrélinémie stable
- Après 4 semaines d’un entraînement de résistance
(Rämson et al. 2008 ; Hedayati et al. 2012),

Hypo-ghrélinémie
- Après 8 mois d’un entraînement aérobie (Jones et al.
2009) et 1 mois d’un entraînement militaire (Rämson
et al. 2012),

Hyper-ghrélinémie

- Après 1 an d’entraînement aérobie (Ueda et al. 2013;


Markofski et al. 2014).
Signification fonctionnelle

On suppose que la diminution ou l’augmentation


des concentrations de la ghréline post exercice peut
être le résultat d’une modification des concentrations
du glucose et de l’insuline plasmatiques (Hazell et al.
2016).

Pour l’entraînement physique, l’augmentation de


la ghréline est probablement le résultat d’une
diminution de la masse corporelle (Ueda et al. 2013)
ou de la masse grasse (Kim et al. 2014).
Facteurs de mise en jeu

Les futures recherches doivent monter quelle est


l’importance d’une ghréline stable, augmentée ou
diminuée post exercice ou post entraînement ?
11. La testostérone
(Testicules)

Anabolique
9. Les testicules :

La testostérone favorise :

 La croissance, le développement, et la maturation du


système squelettique masculin : croissance du muscle
squelettique et développement de la force musculaire.
 L’anabolisme : rétention des protéines dans le muscle.
 L’hypertrophie musculaire, en réponse à un
entraînement de force.
1. Effets de l’exercice musculaire CONTROVERSE !

Figure 29. Evolution des concentrations plasmatiques de testostérone


après des exercices de musculation (jump squat et bench press).
Rectangle hachuré (avant) ; rectangle noir (après). *P<0,05 avant vs
après (Volek et al. 1997).
Figure 30. Evolution des concentrations plasmatiques de la testostérone
après deux heures d’exercices de résistance (50 total sets consisting of
squats, bench press, leg press, and latissimus dorsi pulldown) (Nindl et al.
2001).
2. Effets de l’entraînement physique CONTROVERSE !

Figure 31. Concentrations plasmatiques de LH, de FSH, de testostérone


libre et de testostérone totale avant et après 8 semaines d’un entraînement
de résistance réalisé par 10 sujets sans supplément (placébo) et 10 sujets
avec supplément d’androstendione (King et al. 1999).
Figure 32. Concentrations plasmatiques de la testostérone pendant un
exercice de 2 h à 60% du VO2max chez des sujets entraînés en endurance
et des sujets non-entraînés (Viru et al. 1992).
Signification fonctionnelle :

L’augmentation de la testostérone lors


de l’exercice physique permet :

- Au niveau du métabolisme protéique d’accélérer la


synthèse protéique en agissant directement sur les
récepteurs nucléaires.

- Au niveau du métabolisme glucidique de freiner la


néoglucogenèse et la glycogénolyse. Cette action
pourrait être à l’origine de l’hypoglycémie constatée
lors des efforts prolongés.

- Au niveau du métabolisme lipidique de stimuler la


lipolyse en libérant les acides gras à partir des
adipocytes.
Facteurs de mise en jeu :

Au repos, la sécrétion de la testostérone est


régulée par la LH.

A l’exercice, l’augmentation de la concentration


de testostérone est le plus souvent associée à celle du
cortisol, donc liée à une stimulation cortico-surrénale
qu’a une stimulation de la LH.
11. Le tissu adipeux :

Le rôle du tissu adipeux en tant qu'organe impliqué


dans le stockage de l'énergie était bien connu. Ces dernières
années ont permis de définir également le tissu adipeux
comme un organe producteur de signaux hormonaux. Ce rôle
a été révélé de façon particulièrement frappante par la
découverte de la leptine.

Il est en effet, apparu que le tissu adipeux sécrète des


molécules de nature peptidiques, appelés hormones
adipocytaires,.

Ces hormones incluent de nouvelles hormones hautement


actives secrétées par les adipocytes, comme la leptine,
l’adiponectine, la resistine, l’omentine, l’apeline et la
visfatine.
Apeline (1998) :
Peptide hormonal sécrété par les adipocytes, L’apeline stimule la
prolifération des cellules gastriques et endothéliales, augmente
le rythme cardiaque et diminue la pression artérielle (Equilibre
hydrique).

La resistine (2001) :
Découverte en 2001 protéine produite par les adipocytes. Son
implication, chez l'homme, dans l'obésité et la résistance à
l'insuline est controversée. Elle stimule la prolifération des
cellules endothéliales et musculaires lisses.

Visfatine (2005) :
Découverte en 2005 est produite par les adipocytes et les
lymphocytes. Elle a des propriétés insulinomimétiques.
Chez la souris, elle diminue la glycémie en se liant au récepteur
de l'insuline.

l’Omentine (2005)
L’omentine est impliqu&es dans la résistance à l’insuline.
Récapitulation
Hormones Principales actions Effets de Effets de
l’exercice l’entraînement

1. Hypophyse (Lobe antérieur)


L’hormone de - Stimule la croissance  à partir de Controverse :
croissance (GH) en général et la 40% du  ou  ou
croissance du squelette VO2max. stable.
en particulier.
- Stimule la lipolyse.
- Inhibe le métabolisme
glucidique.
La prolactine - Stimule la sécrétion du  avec  après les
(PRL) lait par les glandes l’intensité de entraînements
mammaires. l’exercice. intenses.
Hypophyse (Lobe postérieur)
L’hormone - Stimule la réabsorption  à partir de Aucun effet.
antidiurétique de l’eau par les 60% du
ou vasopressine structures rénales VO2max.
(ADH ou AVP) responsables de la
formation de l’urine.
2. Les parathyroïde
La - Augmente le calcium Controverse :  après les
parathormone sanguin.  avec entraînemen
(PTH) - Abaisse le phosphate l’intensité de ts intenses.
sanguin. l’exercice ou
stable.

3. Le cœur
Le facteur - Augmente la  avec Aucun effet.
natriurétique natriurèse en l’intensité de
auriculaire (FNA) diminuant la l’exercice.
réabsorption du
sodium.
- Diminution pression
artérielle
(vasodilatation).
4. Les médullosurrénale :
Les - Facilitent l’activité  à partir de Controver
catécholamines : sympathique, 50% du se :
adrénaline et - Augmentent le débit VO2max pour la  ou stable.
noradrénaline. cardiaque, noradrénaline.
- Contrôlent le  à partir de
diamètre des 75% du
vaisseaux sanguins, VO2max pour
- Augmentent le l’adrénaline.
catabolisme du
glucose.
5. Les corticosurrénales :
Le cortisol - Favorisent  à partir de Controver
l’utilisation des acides 70% du se :
gras et le catabolisme VO2max.  ou  ou
des protéines stable.
Antagoniste de
l’insuline.
- Possèdent des effets
anti-inflammatoires.
L’aldostérone - Activent la  avec  après les
réabsorption du l’intensité de entraîneme
sodium et l’excrétion l’exercice. nts
du potassium. intenses.
- Augmentent le
volume sanguin et la
pression artérielle.
6. Mes reins :
L’érythropoïétine - Régule la production Controverse : Controver
des globules rouges.  exercices se :
intenses et  ou stable.
prolongés ou
stable.

7. Le pancréas :
L’insuline - Favorise l’entrée de  avec  après les
glucose dans les l’intensité de entraînemen
cellules. l’exercice. ts intenses.
- Augmente le
catabolisme glucidique
et réduit le glucose
sanguin.
Le glucagon - Favorise la sécrétion  avec  après les
du glucose hépatique l’intensité de entraînemen
dans le sang. l’exercice. ts intenses.
- Augmente le
métabolisme lipidique.
8. L’estomac :
La ghréline - Stimule l’appétit Controverse : Controvers
- Antagoniste de la  ou  ou reste e :
leptine stable.  ou  ou
- Stimule la sécrétion reste stable.
de la GH ?

9. Les testicules :
Testostérone - Est associée au Controverse : Controvers
processus de la  avec e:
reproduction. l’intensité de  ou stable.
l’exercice ou
stable.
10. Le tissu adipeux :
La leptine - Régulation du poids Controverse : Controvers
corporel  après les e:
et de la balance exercices à  ou stable.
énergétique. long terme (
60 min DE >
800 kcal) ou
stable.
L’adiponectine - Facilite la captation Controverse : Controvers
de glucose par les  après les e:
tissus. efforts intense à  ou stable.
- Diminue la courts terme (<
résistance à l'insuline. 60 min) réalisés
par des sujets
entraînés.
Conclusion

Les hormones permettent le maintien de


l’homéostasie pendant le stress induit par
l’exercice.

Facilitent la production et l’utilisation de l’énergie.

Sont modifiées par le niveau de l’entraînement.

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