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7e Journées Francophones Alvéole

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Éfficacité d’un programme Analyse des causes de sortie
de réhabilitation respiratoire (RR) des patients du Réseau R3VPBL
sur les composantes « équilibre A. Bernady, A. Azais, T. Barokas, E. Etchamendy, L. Marchina,
et souplesse » D. Romain
L. Carpentier1, C. Aron1, G.-X. Trochu1, J.-C. Glerant2 R3VPBL, résidence Le Futura, 62 avenue de Bayonne, 64600 Anglet,
1 France.
Pneumologie - réhabilitation respiratoire, Polyclinique, BP159, 59792
Grande-Synthe, France.
2
Pneumologie, CHU Lyon, France. Objectif : Le Réseau de Réhabilitation Respiratoire R3VPBL est
un réseau de soins pluridisciplinaire qui propose à des patients pré-
Objectif : La RR en mode ambulatoire comprend un réentraîne- sentant un handicap respiratoire exprimé et quantifiable un pro-
ment individualisé sur cycloergomètre et tapis. Les séances d’activi- gramme suivi et personnalisé de réhabilitation respiratoire, en
tés physiques adaptées (APA), en complément de l’éducation à la externe, en complément d’un traitement médical optimal.
santé et de la kinésithérapie respiratoire, associent déplacement du R3VPBL propose :
corps et mouvements coordonnés des bras et des jambes. Nous • une réadaptation à l’effort au domicile sur bicyclette ergométrique
avons élaboré 2 tests d’évaluation permettant d’objectiver les béné- sous la surveillance d’une infirmière,
fices obtenus par ces exercices sous la direction d’un professeur • des séances de groupes d’éducation physique, de prise en charge
d’APA. diététique, psychologique et d’éducation thérapeutique. Prise en
Méthodes : Vingt-neuf patients BPCO (23 hommes, 6 femmes) charge ergothérapeutique. Sur 105 patients inscrits dans la file
d’âge moyen 63 ans ± 9,4 ont été répartis en fonction de la sévérité active (patients bénéficiant d’une prise en charge régulière) jusqu’en
de l’obstruction bronchique (VEMS ± 50 % théorique) : groupe 1 : décembre 2007, 24 patients (23 %) sont sortis.
(n = 15 ; VEMS 34,73 ± 8,97) et groupe 2 (n = 14 ; VEMS Nous avons recherché et analysé les causes de leur sortie.
72,78 ± 16,26). Le bilan d’entrée et de sortie comprend EFX, Méthodes : Les patients qui ont stoppé leur prise en charge dans
T6M, temps d’endurance, questionnaire St Georges, ainsi qu’un le réseau (absence aux séances de groupe, ou refus de prise en charge
temps d’équilibre de maintien en appui unipodal et une évaluation en réadaptation à l’effort ou en séance de gymnastique), ont été
de la distance doigt-sol jambes tendues. contactés soit directement, soit par l’intermédiaire de leur médecin
Résultats : L’amélioration de la tolérance à l’effort, ainsi que traitant ou de leur famille, afin de rechercher la cause de leur « sor-
l’amélioration de la qualité de vie sont retrouvées dans les 2 groupes tie » du Réseau.
de façon significative (p < 0,03). Le temps de maintien en équilibre Résultats : Nous avons pu obtenir les causes de sortie pour les 24
(sec) sur une jambe (jambe droite [JD] ou gauche [JG]) s’améliore patients : 3 pour décès, 4 pour déménagement, 4 pour des déplace-
pour les 2 appuis de façon significative dans le groupe 1 : JD 17,4 ments difficiles, 2 pour aggravation de leur état respiratoire, 3 pour
(± 20,1) vs 34,66 (± 22,80) (p = 0,002) et JG 20,26 (± 19,8) vs intervention chirurgicale, 2 pour manque de motivation, 1 pour
37,13 (± 23,60) (p = 0,002) et le groupe 2 : JD 14,07 (± 16,20) vs AVC, 3 pour manque de disponibilités, 1 pour problèmes fami-
31,85 (± 21,47) (p < 0,005) et JG 14,85 (± 19,90) vs 30,35 liaux, 1 pour dorsalgie.
(± 22,02) (p = 0,006). La distance doigt-sol testant la souplesse, Conclusions : L’analyse de ces données a entraîné une réflexion
diminue significativement dans le groupe 1 : 15 ± 13 vs 8 ± 9 cm sur l’adaptabilité de notre Réseau pour 7 (30 %) de ces patients qui
(p = 0,002) et le groupe 2 : 9 ± 9 vs 4 ± 7 cm (p = 0,005). ont des difficultés matérielles à se déplacer ou des difficultés à se
Conclusions : Ces deux tests d’évaluation soulignent l’intérêt de libérer aux heures de fonctionnement du Réseau.
diversifier les activités physiques ; exercices d’équilibre et de sou-
plesse participent à l’amélioration globale de l’aptitude physique et
de la qualité de vie du patient BPCO, indépendamment du degré
d’obstruction rappelant le rôle essentiel du professeur d’APA en
RR.

646 Rev Mal Respir 2008 ; 25 : 626-48

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