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Résumé
Objectif. – Évaluer avec un recul de quatre ans l’effet d’un programme de réentraînement à l’effort pour lombalgiques chroniques sur la
douleur, les capacités physiques, la qualité de vie et la reprise de l’activité professionnelle.
Matériels et méthodes. – Les patients ayant suivis un programme de reconditionnement entre avril 1997 et juin 1999 ont été évalués à
11 mois par questionnaire puis à quatre ans de moyenne par questionnaire, et pour la plupart d’entre eux par un bilan clinique. Celui-ci
comprenait une échelle visuelle analogique de la douleur, une évaluation de la souplesse par l’indice de Schöber et la distance doigts–sol, des
tests d’endurance des muscles abdominaux et spinaux, et un autoquestionnaire de qualité de vie de DALLAS.
Résultats. – Trente-quatre patients avaient suivi le programme ; 26 patients ont pu être étudiés à quatre ans.
L’intensité de la douleur à 48 mois était significativement diminuée. L’amélioration de la souplesse constatée à la fin du programme
persiste à quatre ans. En revanche, l’amélioration des tests d’endurance n’est plus constatée. Le score de DALLAS montre la persistance de
l’amélioration observée à 11 mois. Vingt trois des 26 patients avaient initialement un travail ; 19 étaient en arrêt de travail depuis 35 semaines
en moyenne. À quatre ans, 16 patients exerçaient toujours un travail et 56 % avaient changé d’activité ou de poste de travail. Six patients
avaient une activité physique régulière avant le programme ; à quatre ans, ils étaient 17. Il n’y avait pas de relation significative entre activité
physique et poursuite d’une activité professionnelle. En revanche, il existait une corrélation entre la pratique d’une activité physique et
l’amélioration de la distance doigts–sol et de l’endurance des muscles spinaux mais pas pour le DALLAS.
Conclusion. – Malgré l’absence de groupe témoin, cette étude est en faveur de la persistance à quatre ans en moyenne d’un bénéfice du
programme sur certains critères.
© 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Abstract
Objective. – To assess at four years follow-up the efficiency of exercise therapy for chronic low back pain in terms of pain, physical ability,
quality of life and return to work.
Materials and methods. – Patients who graduated from a functional restoration program between April 1997 and June 1999, answered a
questionnaire at one year follow-up. The patients who had answered this questionnaire were evaluated 48 months later: they first answered
another questionnaire and then most underwent a clinical examination assessing pain on a visual analogue scale, flexibility by use of the
Schöber index and the finger–ground distance test, endurance of abdominal and spinal muscles, and quality of life as assessed by the Dallas
pain questionnaire.
Results. – Thirty-four patients graduated from the program; 26 were studied at four-year follow-up. Pain intensity was significantly
reduced. Improvement in flexibility after the program remained at four-year follow-up, whereas improvement in endurance did not. Scores on
the Dallas pain questionnaire remained as improved as those at one-year follow-up. Initially, 23 of the 26 patients had a job; 19 were on sick
leave for an average of 35 weeks. At four-year follow-up, 16 patients were still working, and 56% had changed jobs. Six patients pursued a
* Auteur correspondant.
Adresse e-mail : Yohann.Delarue@ugecam-normandie.fr (Y. Delarue).
0168-6054/$ - see front matter © 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.annrmp.2004.08.008
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regular activity before entering the program; at four-year follow-up, 17 were regularly active. No significant relationship was found between
the pursuit of physical activity and return to work. Nevertheless, a significant relationship was found between having a regular physical
activity and improvement of the finger–ground distance and endurance of spinal muscles. This observation was not true for the Dallas pain
questionnaire scores.
Conclusion. – Despite the lack of a control group, this study seems to favour a benefit in the functional restoration program.
© 2005 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
La lombalgie est une des pathologies les plus fréquentes Le coût de ces traitements multidisciplinaires est cepen-
dans les pays industrialisés ; le passage à la chronicité n’inter- dant très élevé en termes de moyens humains et financiers ; la
vient que dans 7 à 10 % mais est responsable de 70 à 80 % question se pose donc de savoir si l’effet de ces recondition-
des dépenses globales liées à cette pathologie [1,9]. Le trai- nements à l’effort se poursuit dans le temps.
tement et la prévention primaire et secondaire de la lombal- À l’heure actuelle, il existe peu d’études [3,4,15,28] éva-
gie chronique sont donc des enjeux majeurs de santé publi- luant cet effet à plus d’un an. De plus, certains auteurs, notam-
que car, responsables d’un nombre non négligeable d’arrêts ment Genet [9] et Taimela [28] pensent que le maintien des
de travail, d’arrêts maladie, de passage en invalidité. En résultats dépend de la motivation des patients à poursuivre
France, on estime à 110 000 le nombre d’arrêt de travail d’une une activité physique à l’issue du reconditionnement.
durée moyenne de 33 jours, ce qui représente 3,5 millions de Le but de notre étude est d’évaluer à moyen terme, les
journées perdues [1,9]. résultats d’un programme de reconditionnement à l’effort, en
C’est en 1985 que Tom Mayer et son équipe [19] ont décrit les comparant aux résultats d’une évaluation antérieure faite
pour la première fois l’idée d’un syndrome de décondition- à 11 mois et en recherchant les éléments qui peuvent influen-
nement chez les patients présentant une lombalgie chronique cer cette évolution.
invalidante.
Ce syndrome de déconditionnement associe perte de flexi- 1. Patients et méthodes
bilité, incompétence musculaire, réduction des capacités fonc-
tionnelles et inhibition neuromusculaire. La perte des capa- La série étudiée comporte les patients lombalgiques chro-
cités fonctionnelles constitue le problème majeur car elle niques pris en charge au centre régional de médecine physi-
identifie clairement les lombalgiques dans leur contexte social, que et de réadaptation de Bois-Guillaume durant une période
familial et professionnel. C’est de cette constatation qu’il a allant d’avril 1997 à juin 1999. Une première évaluation du
été proposé, pour traiter ces patients, une restauration fonc- maintien des résultats a été réalisée après un délai moyen de
tionnelle où le thérapeute s’intéresse à la fonction en dépit de 11 mois (2,5 mois à 24 mois) à l’aide d’un questionnaire
la douleur [29]. envoyé par courrier. Une deuxième évaluation a été faite après
Les programmes de reconditionnement à l’effort reposent un délai moyen de 48 mois (40 à 61 mois) ; elle a consisté à
donc sur la notion de déconditionnement chez le lombalgi- contacter les patients par téléphone pour réaliser un question-
que chronique. Cette notion est d’ailleurs confirmée par des naire puis, dans un second temps un bilan clinique a été réa-
mesures isocinétiques de la force musculaire du rachis [10]. lisé au cours d’une consultation.
Le principe des programmes de reconditionnement est donc Ainsi, sur les 34 patients initialement pris en charge,
de faire réaliser une activité physique contrôlée conduisant à 29 patients ont répondu au questionnaire à 11 mois ; parmi
la reprise des efforts. Ils sont principalement destinés à faci- ces 29 patients, 26 ont répondu au questionnaire téléphoni-
liter la reprise du travail notamment chez les travailleurs de que et parmi eux 21 patients ont eu un bilan clinique (Ta-
force [24]. bleau 1).
De nombreuses études ont montré l’efficacité du recondi- Notre programme de réentraînement s’adresse à des
tionnement à l’effort chez le lombalgique chronique en terme patients atteints de lombalgie commune évoluant depuis au
d’amélioration de la qualité de vie ou de sédation de la dou- Tableau 1
leur [3,6,8,9,11,13–15,18,21,27,28,31] ; ce type de prise en Effectifs des patients au cours des évaluations
charge semble également efficace à un stade précoce de la Évaluation à Évaluation à 48 mois
lombalgie comme le souligne Seferlis [26]. 11 mois (40 à 61 mois)
(2,5 à
Plusieurs types de reconditionnement ont été évalués : les 24 mois)
programmes intensifs de réentraînement à l’effort en hospi- Reconditionnement par courrier par questionnaire par examen
talisation ainsi que les reconditionnements en hôpital de jour en hospitalisation téléphonique clinique
semblent avoir montré leur efficacité sur le vécu de la dou- complète
leur et la reprise du travail [3,4,13,28]. 34 patients 29 patients 26 patients 21 patients
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Tableau 5 Tableau 6
Évolution de la pratique d’une activité physique régulière parmi les Degré de significativité de la variation observée entre J0 et M48 en fonction
26 patients interrogés du maintien d’une activité physique entre M11 et M48
Avant 11 mois 48 mois Degré de significativité
programme EVA p = 0,082 NS
Pratique d’une activité physique régulière : Shöber p = 0,069 NS
- oui 6 21 17 DDS p = 0,036 *
- non 20 4 9 Shirado p = 0,138 NS
- pas de réponse 1 Sorensen p = 0,004 **
DALLAS
• en ce qui concerne la distance doigt-sol (DDS), on cons- - activités de la vie quotidiennes : p = 0,145 NS
tate une amélioration significative entre le début et la fin - activités professionnelles et loisir : p = 0,175 NS
du programme. Cette amélioration reste significative à - anxiété et dépression : p = 0,335 NS
- sociabilité : p = 0,222 NS
48 mois, mais avec une dégradation significative entre J30
NS = non significatif, * = p < 0,05, ** = p < 0,005.
et M48 ;
• le test de Shirado montre une amélioration significative tenir lors de l’étude à 48 mois, avec 17 patients qui ont une
entre J0 (54,4 sec) et J30 (122 secondes). Le test se dégrade activité physique (Tableau 5). Parmi ces 17 patients, 14 avaient
ensuite significativement entre J30 et M48 où la valeur obte- déjà une activité à 11 mois (et en ont maintenu une). L’ana-
nue est de 29,4 sec. La différence observée entre J0 et M48 lyse statistique a montré qu’il n’y a pas de différence signifi-
n’est plus significative. Pour le test de Sorensen, les cons- cative entre les femmes et les hommes pour cette variable.
tatations sont les mêmes, le test passe de 34,3 à 95 secon- Nous avons recherché s’il y avait une corrélation entre les
des entre J0 et J30 puis à 45,3 sec à M48 ; variations des données de l’examen clinique entre J0 et M48,
• concernant l’évolution du score de DALLAS. Les résul- et la pratique d’une activité physique entre M11 et M48
tats sont les mêmes pour les 4 domaines étudiant la réper- (Tableau 6) :
cussion de la lombalgie sur la qualité de vie (activités de la • il y a une corrélation positive entre la pratique d’une acti-
vie quotidienne, activités professionnelles et de loisirs, vité physique et l’amélioration de la distance doigt-sol et
anxiété/dépression et sociabilité) : on observe une amélio- du test de Sorensen ;
ration significative des scores entre J0 et M11 dans les qua- • pour les autres données (EVA, indice de Schöber, test de
tre domaines, cette amélioration se maintient à 48 mois et Shirado et score de DALLAS), les différences sont non
reste significative par rapport à J0 (la variation entre M11 significatives ;
et M48 est non significative). • si l’on s’intéresse au rôle du sexe sur les données de l’exa-
En ce qui concerne les traitements antalgiques et/ou AINS, men clinique, on s’aperçoit que les variations observées
on constate que 21 patients (80,8 %) y ont recours à J0 contre entre J0 et 48 mois, pour l’ensemble des données de l’exa-
17 (65,4 %) à l’issue des 4 semaines de réentraînement. À men, ne montrent pas de différence selon le sexe.
11 mois, c’est 23 patients (88,5 %) qui y ont recours et à Les résultats concernant l’activité professionnelle sont pré-
48 mois, 11 patients (42,3 %). sentés dans le Tableau 7 :
On observe également à 48 mois que : • vingt-trois des 26 patients interrogés ont une activité pro-
• 19,23 % portent régulièrement une ceinture lombaire fessionnelle au début du programme. Parmi ces 23 patients,
(5/26) ; 19 sont en arrêt de travail et quatre en activité lorsqu’ils
• 38,5 % ont été revus par un rhumatologue (10/26) ; débutent le programme (17,4 %). La durée moyenne de
• 46,15 % ont eu de nouvelles séances de kinésithérapie l’arrêt de travail est d’un peu plus de 35 semaines
(12/26). (249 jours) avec un minimum de 21 jours et un maximum
En ce qui concerne la pratique d’une activité physique, on de 849 jours ;
note que 6 patients avaient une activité régulière avant le pro- • à 11 mois (2,5 à 24 mois), la proportion est inversée : un
gramme alors que 20 patients n’en n’avaient pas. Lors de patient a été mis en invalidité ; parmi les 22 autres, 18 res-
l’étude à 11 mois, cette proportion s’est inversée (21 patients tent en activité (78,25 %), quatre patients sont en arrêt.
ont une activité régulière) et cette tendance semble se main- Parmi les 18 ayant une activité professionnelle, six patients
Tableau 7
Évolution des effectifs parmi les patients ayant initialement une activité professionnelle (sur les 26 interrogés)
J0 11 mois 48 mois
(2,5 à 24 mois) (40 à 61 mois)
Nombre de patients ayant un travail 23 22 16
Caractéristiques de l’activité professionnelle :
- en arrêt de travail : 19 4 /
- en activité : 4 (17,4 %) 18 (78,25 %) 16 (69,55 %)
- au chômage : / / 3
- en invalidité : / 1 4
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étude à cinq ans. Cependant dans cette même étude, la dou- Les patients pratiquant une activité physique régulière ont
leur avait également été améliorée dans le groupe témoin mon- eu un impact positif sur certains critères physiques (DDS et
trant que d’autres facteurs interviennent. test de Sorensen) mais pas sur la qualité de vie alors que
La souplesse des plans postérieurs a été évaluée par le test celle-ci était significativement améliorée à 48 mois. Cette dis-
de Schöber et la DDS. Dans la littérature, la souplesse est peu sociation entre les critères physiques et la qualité de vie peut
souvent étudiée [9,20,21,26,28] et les méthodes d’évaluation peut-être s’expliquer par un rôle direct de l’activité physique
sont variables. À 48 mois, ces deux tests restent améliorés sur les données de l’examen alors que la qualité de vie dépend
significativement. Il semble donc y avoir un impact positif de beaucoup d’autres facteurs.
sur la souplesse rachidienne et des plans postérieurs, comme Les critères de l’examen améliorés par la poursuite d’une
le suggèrent d’autres auteurs [9,20,28]. Il faut cependant noter activité physique varient selon les études ; ainsi, Genet [9] a
que Genet [9] avait montré une amélioration significative pour montré une différence significative à un an pour le test de
la DDS mais pas pour le Schöber. L’absence de corrélation Shirado, l’indice de Québec mais aussi pour l’EVA handicap
entre l’amélioration du test de Schöber et la pratique d’une et la distance talon-fesse en faveur des patients poursuivant
activité sportive semble montrer que ces gains de souplesse une activité physique.
ne nécessitent pas forcément une activité physique impor- L’analyse de la poursuite d’une activité professionnelle et
tante pour être maintenus dans des délais de 48 mois. Il serait son type est difficile, comme le fait remarquer Sheer [25] dans
intéressant de voir l’évolution à plus long terme. L’absence sa revue de la littérature de 1997, car la plupart des études
de corrélation avec le test de Schöber peut être due au fait randomisées évaluant le retour au travail chez des patients
que nous n’avons pas distingué les sujets qui faisaient ou non lombalgiques ont des limitations méthodologiques. Dans notre
des étirements au cours de l’activité physique. étude, l’évaluation de la poursuite de l’activité profession-
L’endurance des muscles abdominaux et spinaux est éga- nelle montre que 78,25 % des patients sont en activité à
lement peu souvent évaluée. Dans la littérature, c’est parfois 11 mois et 69,55 % à 48 mois. Ces données correspondent
la force isométrique de ces muscles qui est évaluée à l’aide aux données de la littérature [3,13,15,22,26,30]. La cessation
de dynamomètres [20,21,28]. Nous avons choisi d’évaluer d’activité a concerné principalement les ouvriers et dans une
l’endurance de ces muscles par les tests de Shirado et de moindre mesure les employés non sédentaires. Ces constata-
Sorensen. Dans notre étude à 48 mois, il n’y a pas de diffé- tions peuvent être rapprochées de celles de Keel [13] pour
rence globale significative par rapport aux valeurs du début
qui les patients ayant de meilleurs résultats étaient plus jeu-
du programme. Ces résultats rejoignent ceux de Genet [9]
nes et d’un niveau d’éducation plus élevé. Il est cependant
qui, à un an de suivi, n’avait pas noté de différence significa-
difficile d’attribuer, de façon certaine, la cessation d’activité
tive. L’effet du reconditionnement sur l’endurance des mus-
professionnelle à la seule lombalgie.
cles du tronc semble donc diminuer rapidement avec le temps
Notre étude n’a pas montré de relation significative entre
et être particulièrement sensible à l’absence d’activités phy-
la poursuite d’une activité physique et le retour au travail. Le
siques régulières comme semble le montrer dans notre étude
pourcentage de patients ayant une activité physique est même
la corrélation positive entre la pratique d’une activité spor-
supérieur chez les patients qui ne travaillent pas.
tive et l’amélioration du test de Sorensen.
Concernant la satisfaction à long terme, les patients se sont
Le retentissement de la lombalgie sur la qualité de vie des
dits satisfaits à 85,7 % à 11 mois. Ce taux de satisfaction
patients a été analysé à l’aide de l’autoquestionnaire de DAL-
rejoint les résultats de Genet et al. [9] à un an avec 79,1 % de
LAS. Les résultats montrent une amélioration significative
patients satisfaits. L’évaluation à 48 mois, faite par EVA et
de cette qualité de vie à 11 mois et à 48 mois. Ces résultats
ne permettant pas une comparaison précise, montre cepen-
sont peu comparables à la littérature car, le plus souvent, c’est
dant une satisfaction qui reste importante.
le retentissement fonctionnel de la douleur qui est évalué. Ce
retentissement fonctionnel est analysé à l’aide de l’index
Oswestry, de l’indice fonctionnel de Roland et Morris ou 4. Conclusion
encore des questionnaires de Manniche ou de Québec. Les
résultats concernant ce critère sont, de plus, assez variables. Notre étude, malheureusement non randomisée, montre
Ainsi, certains auteurs montrent une amélioration à cinq ans, que le bénéfice constaté après un programme de recondition-
un an ou 6 mois [3,5,8,13,18], alors que d’autres ne montrent nement semble se maintenir dans le temps.
pas d’amélioration significative à un an ou à neuf mois La poursuite d’une activité physique est sûrement essen-
[9,14,20]. tielle et doit être un objectif dans les motifs de suivi de ces
Concernant la pratique d’une activité physique, le pro- patients mais elle n’est sans doute pas le seul facteur en cause.
gramme de reconditionnement a peut-être modifié les habi-
tudes des sujets. En effet, la proportion de patients pratiquant
une activité physique s’est inversée entre l’analyse initiale et Remerciements
l’évaluation à 11 mois et cette tendance se maintient à 48 mois.
La modification des habitudes au profit d’une activité physi- Les auteurs remercient Monsieur JF Ménard, statisticien à
que régulière est confirmée par Bendix [3] dans son étude à la faculté de médecine de Rouen, pour sa participation dans
cinq ans et par Mannion [18] dans son étude à un an. l’exploitation des résultats.
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