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DU RAËLISME A L’EVEIL TOTAL

Rencontre avec un éveillé Raëlien

William Borowczak
ISBN : 978-1-291-62234-8

Copyright 2013

Toute reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur.

Tous droits réservés pour tous pays


1. Un éveillé Raëlien

A force de tourner autour du pot il arrive parfois que l’on tombe dedans et dans le cas de l’éveil total,
cette chute instantanée anéantit le pot, celui qui tourne autour et tout le reste. Ceci est une image
pour traduire l’intraduisible et je ris de me voir essayer d’exprimer l’inexprimable. Cette tentative
perdue d’avance est d’autant plus risible qu’elle est une invitation à découvrir que le « chercheur » est
le seul obstacle à la découverte de l’ultime vérité. C’est une bonne blague qui, si elle est pleinement
vécue peut vous éveiller totalement, vous illuminer.

Certains éveillés sont issus d’une philosophie ou d’une religion spécifique, pour ma part la graine a été
plantée dans le Raëlisme*, c’est une terre fertile qui a permis la floraison de la conscience ultime. Le
Maitraya Raël* béni soit-il, m’a guidé par des pratiques et un enseignement extraordinaires, le jardinier
a pris soin de la graine et aujourd’hui, la supraconscience a fleuri : la conscience de l’infini conscient
d’être conscience de lui-même est réalisée, avant les mots et la pensée. Certains réalisent cette
supraconscience, et ils sont appelés Eveillés mais cette appellation est une définition et à cet
« endroit » qui est partout et dans lequel nous sommes, ou plus précisément cet « endroit » qui est
nulle part et partout et que nous sommes, les définitions sont obligatoirement restrictives et ne
peuvent subsister. La structure du langage, de la communication par les mots implique des définitions,
bien que cela soit pratique c’est aussi un piège qui peut nous enfermer dans des images, des idées, des
paradigmes qui cachent l’ultime réalité. Observez je vous prie les réactions qui se produisent en vous
maintenant, vous venez de lire ces quelques lignes et vous réagissez : joie, tristesse, colère,
étonnement, indifférence, émerveillement, incompréhension, peu importe la couleur de vos réactions
observez juste que vous réagissez. D’où proviennent ces réactions ? Qui est le centre de ces réactions ?
Etes-vous ce centre ou existe-t-il quelque chose de plus vaste au-delà des réactions, au-delà des
émotions ? Qui êtes-vous ? Qui suis-je ? Ce « vous » ce « je » qui est-il et quel rapport avez-vous avec
lui ? « Je » c’est « moi » mais « moi » c’est qui ? Tous les conflits sont issus de divisions, la plupart des
individus se réveillent le matin en pensant qu’ils sont « eux » et qu’il y a « les autres », ce faisant ils se
réveillent mais continuent de dormir profondément. L’illusion tenace d’une identité avec un nom, un
prénom, un âge, un sexe, une condition sociale, des croyances et tout ce qui suit est la première
division qui définit l’indéfinissable UN et infini que « nous sommes ». Bien que cette illusion puisse être
pratique dans le monde de la communication il y a quelque « chose » d’autre, quelque « chose » qui
n’est pas une chose, un endroit qui est partout à la fois, où la communication se dissout pour laisser
place à la communion. Cette communion fait fondre toutes les frontières, toutes les divisions, l’ultime
unité infinie EST et nous sommes cela, mais ce n’est pas un concept intellectuel tissé de mots et de
pensées, c’est une réalité très concrète, et il ne suffit pas de le dire ou de le savoir pour le réaliser.

La grande majorité d’entre nous est persuadée, et c’est tout à fait naturel, qu’il y a le lecteur et celui
qui écrit, celui qui parle et celui qui écoute. A un certain niveau c’est parfaitement juste, tout comme il

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est juste de dire qu’il y a moi et les autres, qu’il y a toi, moi, nous. Les informations sensorielles
traduites par notre cerveau confirment cette évidence, nous voguons ici dans le défini qui se nourrit de
contrastes, contrastes entre toi, moi et les autres entre le haut et le bas, le grand le petit etc. Ces
contrastes perçus par les sens sont le moyen utilisé par l’infini que nous sommes pour se refléter à lui-
même, cet infini se limite, se définit pour s’auto contempler. Lorsque l’ultime niveau apparaît et que
l’éveil total déploie ses ailes infinies il est clairement perçu que le lecteur et celui qui écrit ne font
qu’UN, que «toi, moi, nous» sont des illusions derrière lesquelles se cachent l’unité infinie de l’ultime
réalité que rien ne peut décrire ou définir. Les contrastes perçus par les sens, le cerveau qui traduit ces
contrastes et les « choses » perçues ne font qu’UN, nous sommes ce que nous observons, l’observateur
et les « choses » observées par tous les sens ne font plus qu’UN. Il n’y a pas « toi » qui lis et « moi » qui
écris, il n’y a qu’UN. Ressentir cela totalement, au-delà des mots et des pensées peut en un éclair vous
faire basculer dans l’éveil total, tout est alors absolument différent en étant profondément pareil. Ce
n’est pas « quelque chose » qui est rajouté c’est « quelque chose » qui EST, a été et sera toujours là,
qui subitement apparaît comme une évidence.

* Voir www.rael.org pour plus d’informations

2. Que s’est-il produit ?

J’ai pratiqué intensivement la méditation sensuelle* et participé régulièrement aux stages d’éveil
donné par le Maitraya Raël. J’ai aussi rencontré d’autres éveillés et pratiqué d’autres techniques de
méditations mais la simplicité de la méditation sensuelle associée à quelques exercices spécifiques à
l’enseignement Raëlien se sont imposés à moi. Je restais ouvert à tout ce qui touchait de près ou de
loin à l’éveil de la conscience totale et à la méditation, j’étais ce que les gens dans le monde de la «
spiritualité » appellent un chercheur. Au bout de plus de 25 ans de recherche de ce sacré éveil total, à
force de pratiquer sans relâche la méditation et à fouiller dans tous les recoins ce qui pouvait m’aider à
le trouver, j’ai enfin compris que l’obstacle, le seul, l’unique obstacle était « moi » ! Ce soi-disant «
chercheur », ce personnage forgé durant toutes ces années de recherche, ce « méditant » assidu était
l’illusion qui empêchait l’éclosion de l’ultime vérité. En un éclair le choc déclencha le rire, le chercheur,
la recherche et tout le reste ont été réduits à néant laissant place à ce qui EST. L’ultime, l’indéfinissable
était là, a toujours été et sera toujours là. Cet événement, ce choc burlesque, est en fait un non-
événement absolu, vous cherchez vos clés et vous les avez dans la main, vous cherchez vos lunettes et
vous les avez sur le nez, vous cherchez ce qui se cache sous les mots « éveil total » et c’est là ! Qui
cherche quoi ? Qui est ce chercheur ? Que cherche-t-il ? Tant qu’il y a recherche tant qu’il a un
chercheur il est évident que, la découverte qu’il n’y a rien à découvrir tout en le découvrant, n’est pas
réalisée, et il ne suffit pas de le dire ou de le savoir pour le vivre, ce n’est pas théorique, c’est très
concret. Après ce choc burlesque tout est devenu totalement différent tout en étant profondément
pareil. Le chercheur pratiquant la méditation étant perçu pour ce qu’il est : une illusion, il n’y a plus rien
à chercher, plus rien à pratiquer et c’est alors que tout devient méditation et l’ultime réalité apparaît
pure, immaculée, toujours nouvelle et cette réalité EST, et nous sommes cela, constitués et
constituants cela. Certains l’appellent « infini », d’autres le « grand tout », « l’ultime » ou « dieu » nous
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pourrions l’appeler « la choucroute garnie » cela ne changerait rien à l’affaire, peu importe le nom que
vous lui donnez cela n’est pas un mot. La pensée ou le mot pour définir l’indéfinissable introduisent la
notion du temps et le temps ne peut pas décrire l’éternité, l’éternité est constituée de combien de
temps ? La description n’est pas la chose et la chose ici n’est pas une chose mais toutes les choses et en
même temps aucune chose TOUT et RIEN unis dans l’infinie éternité du temps et de l’espace et cela est
notre véritable nature notre être profond. En vérité à ce niveau il n’y a pas « vous, moi, toi » les «
végétaux » les « animaux » les « planètes » les « galaxies » les « univers », il n’y a qu’une unité
universelle permanente en mouvement constant que rien ne peut décrire mais qu’il est possible de
ressentir à différents niveaux. L’éveil total c’est l’infini qui s’élève à la propre conscience de lui-même
mais dans ce cas, si l’infini prend conscience de l’infini, qui prend conscience de qui ?

*Méditation sensuelle : voir livre gratuit sur www.rael.org

3. Eveil total :

L’éveil total c’est un peu comme se réveiller d’un sommeil profond où le rêve est pris pour la réalité.
C’est une potentialité, un programme, une graine qui sommeille en nous et qui à tout moment peut
s’exprimer, s’activer, germer. Observons je vous prie, comment cela fonctionne : « Moi » est une
pensée qui tente de décrire une « entité » infinie, l’infini peut-il être limité à une pensée ? La pensée ou
le mot « infini » n’est pas l’infini, c’est une description de « quelque chose » de si vaste que rien ne
peut l’exprimer. Nous sommes constitués et constituants d’infini sous forme de matière ou d’énergie.
Cette matière et cette énergie qui sont inséparables et ne font qu’UN forment un tout et au-delà du «
moi » se cache ce tout qui ne se limite pas à « moi » à « nous ». Ce tout englobe évidemment tout,
réaliser cela d’une manière directe aussi directe que de croquer dans une pomme, c’est s’éveiller à la
totalité. Je ne dis pas que de savoir cela c’est s’éveiller, le savoir ne suffit pas, c’est même parfois un
obstacle. Dire que nous sommes UN ou le TOUT ce qui est la même chose ou le penser parce que nous
l’avons lu ou entendu dire n’est pas suffisant à la réalisation de l’éveil total. L’éveil total est une
expérience directe au-delà des mots et des pensées, qui jaillit instantanément en un éclair. Etre
conscient du TOUT que nous sommes ce n’est pas être conscient de tout. Certains croient qu’un éveillé
sait tout parce qu’il est conscient du TOUT c’est une confusion, il y a une foule de croyances délirantes
sur l’éveillé mais nous aurons l’occasion d’y revenir dans la partie « Pas de super pouvoirs ». Focalisons-
nous pour l’instant sur ce « moi » utile pratique et nécessaire, qui dans le monde relatif permet de
définir, de délimiter, afin de créer un contraste fondamental pour que l’univers infini puisse se
percevoir lui-même. UN se donne ainsi l’illusion de deux, trois, quatre, les humains, les végétaux, les
animaux, les planètes, les galaxies, les univers infinis. Il existe un processus pour que UN accouche de
lui-même sous l’illusion d’une multitude, ce processus est : la création, qui grâce aux génies, à l’amour
et à la science, transforme, de l’inanimé au niveau biologique en animé, et c’est ainsi que « l’infini créé
» peut s’il le souhaite remercier « l’infini créateur » que sont les Elohim*, mais l’infini créé et l’infini
créateur sont une seule et même « chose », c’est de l’infini, un mot bien fini pour exprimer

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l’inexprimable que nous sommes. Partout dans l’univers infini il y a des créateurs, composés et
composants d’infini, qui organisent la matière pour qu’un jour cette matière puisse elle-même prendre
conscience d’elle-même, l’infini conscient d’être conscience de l’infini qu’il est : la supraconscience.
Certains se diront mais pourquoi y a-t-il des créateurs qui organisent la matière infinie pour qu’elle
puisse s’animer et, au plus haut niveau, s’animer en étant consciente d’elle-même ? Et bien nous
arrivons là à un endroit où paradoxalement la logique s’effrite, c’est ainsi, cela a toujours été ainsi et
cela sera toujours ainsi dans toutes les directions de l’infiniment grand et de l’infiniment petit il y a ce
processus de « créateur -création » et d’infini capable de prendre conscience de lui-même. Ce qui est
abordé ici est d’une beauté indescriptible, que nous pouvons savourer à en pleurer de bonheur et pour
cela il ne faut pas en faire un casse-tête ou une équation à résoudre. Nous sommes l’équation nul
besoin de la résoudre il suffit de la vivre, de ressentir totalement ce que ETRE signifie au-delà de la
définition. Lorsque nous nous éveillons à l’infini que nous sommes, avant la pensée et les mots, partout
et nulle part à la fois, l’extase, l’amour, la béatitude nous étreignent tendrement et nous retrouvons
notre véritable nature : un TOUT constitué de RIEN.

* Voir www.rael.org

4. Le temps et l’espace :

L’ultime réalité, l’éveil total est la découverte de ce qui a toujours été, c’est pour cela que ce n’est pas
vraiment une découverte tout en étant une découverte. « Nous » avant la pensée et le mot « nous »,
sommes constitués d’éternité et ceci est directement perceptible avant le mot ou la pensée « éternité
». Cette éternité est aussi bien dans le temps que dans l’espace, ce temps et cet espace ne sont qu’un
simulacre de fragmentation du TOUT. La pensée est le temps et l’espace, le fait de ne faire qu’UN avec
tout est notre nature profonde et lorsque nous commençons à y penser cette nature crée l’impression
de se fragmenter en temps et en espace. Prenons un exemple, je contemple une fleur d’une manière
absolue, la fleur et moi ne sommes plus : il n’y a qu’UN avant le mot UN, le contemplateur et l’objet de
la contemplation fusionnent, en réalité ils ont toujours été UN et en union complète. Lorsque la pensée
intervient et crée un « moi » qui contemple « une fleur » des mots vont pouvoir suivre pour formuler la
situation : « moi je contemple une fleur ». Ce faisant, l’unité se déguise en une illusion de deux : « moi
» et la « fleur » et cela est aussi vrai dans l’espace : moi ici, la fleur là-bas, que dans temps : moi, je suis
cela et je vis de cet instant à cet instant, et la fleur est ceci et vit de cet instant à cet instant. De là
découle toute une articulation logique sur ce qui est « moi » et sur ce qu’est « la fleur » ainsi que leur
position dans le temps et l’espace. Au niveau relatif, dans le monde de la pensée, des mots et des
définitions, tout ceci est parfaitement parfait et personne ne veut nier cette évidence du « moi » et de
la « fleur » qui sont deux sujets qui n’ont pas la même durée de vie, mais au niveau absolu ceci est une
grande illusion créée par un organisme avec un cerveau qui décode l’information acheminée par ses
sens, puis la transforme en pensées et en mots, ainsi le Un se transforme en multiple, l’éternité en
fragments de temps. Le paradoxe c’est que si vous me demandez si le temps et l’espace existent, je

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vous dirai, évidemment, en regardant ma montre et en disant : ne sommes-nous pas ici et
maintenant ? Et au même moment je réfuterais cette affirmation en disant que « ici et maintenant »
est égal à « partout et nulle part ». TOUT et RIEN s’embrassent dans l’harmonie universelle infinie et
cela n’est pas un concept intellectuel théorique qui se perçoit de l’extérieur, c’est une réalité vivante et
nous sommes cela : un perpétuel mouvement qui ne bouge pas d’un poil. C’est une bonne blague que
l’infini se fait à lui-même et si vous la « comprenez » réellement, en amont des pensées, c’est l’éveil
total.

5. Pas de super pouvoirs :

Certains pensent qu’un individu qui s’éveille sait tout parce qu’il a réalisé le TOUT, ils accordent
volontiers des super pouvoirs à l’éveil et à l’éveillé. Les images d’un Bouddha en béatitude méditant
sous un arbre pour représenter l’illumination contribuent certainement à véhiculer ce genre de
croyances délirantes sur le sujet. Les appellations comme illumination, nirvana, état de Bouddha, état
suprême qui sont parfois utilisées pour parler de l’éveil total peuvent rapidement attiser l’imagination
et de l’imagination à la « pseudo-réalité » il n’y a qu’un pas que certains franchissent joyeusement en
accordant des facultés d’ordre quasi surnaturelles aux éveillés. Rajoutez à cette recette le mythe de la
perfection véhiculé par le judéo-christianisme et vous vous retrouvez subitement à mille lieux de l’île
au trésor. Ces croyances sur l’éveil total peuvent être sous un certain angle très amusantes mais elles
sont absolument fausses, tout comme est inexacte la croyance très répandue que l’éveil total est un
état statique et que l’éveillé est en permanence en béatitude dans un état de sérénité suprême,
totalement détaché, sans désirs et réactions émotionnelles, libéré des souffrances. Une chose est sûre
c’est que les individus qui disent cela n’ont rien réalisé du tout. Rien n’est constant, tout bouge, tout
change, si l’éveillé était dans un état statique il serait mort et même mort ça continuerait à bouger.
Assurément la seule chose constante et éternelle c’est ce TOUT, cette « matière-énergie » qui se forme
et se déforme à l’infini dans l’infini. « L’ultime tout » que nous sommes est donc constant dans son
inconstance, figé dans son mouvement perpétuel, mais cela ne fait pas de l’éveil total un état fixe avec
un éveillé en état de béatitude permanente sous un arbre ou ailleurs. Si vous marchez sur les pieds
d’un éveillé il aura mal, faites-lui une caresse agréable et il aura du plaisir. Bien qu’il puisse être
l’expression de la béatitude, de la sérénité du détachement il peut aussi incarner tout le contraire.
L’éveillé est dans une harmonie permanente où tout est épousé sans volonté, il n’est pas en harmonie
avec ceci ou cela, il est harmonie pure sans discrimination. Si c’est la joie il est la joie, si c’est la douleur
il est la douleur, si c’est le désir il est le désir, si c’est la frustration il est la frustration. Les gens cultivent
souvent une idée de l’harmonie qui est toujours en rapport avec quelque chose, mes chaussures sont-
elles en harmonie avec mon pantalon ? Cette harmonie relative à quelque chose implique qu’il y ait
deux : les chaussures et le pantalon ce qui est correct dans l’illusion du monde partiel créé par la
pensée, mais dans l’ultime unité, l’harmonie universelle est permanente et n’est pas en rapport à
quelque chose puisque ce quelque chose est contenu dans l’harmonie du UN. Par exemple : Si les
humains manquent d’harmonie avec leur nature profonde universelle, ils vont utiliser la technologie et
la science pour la guerre et finiront par s’auto détruire dans un conflit nucléaire mondial. Ceci apparaît

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comme un manque d’harmonie des humains par rapport à l’univers infini et c’est exact, mais dans le
grand TOUT, c’est en parfaite harmonie car une humanité qui n’est pas suffisamment pacifique pour
utiliser la science et la technologie pour le bien commun s’autodétruit pour ne pas contaminer les
autres civilisations pacifiques qui existent dans l’univers. A l’échelle du UN l’harmonie est permanente
et relative à rien puisqu’elle inclut tout, à l’échelle humaine l’harmonie est impermanente puisqu’elle
est relative à quelque chose. Lorsqu’un être humain réalise concrètement sa dimension « universelle
infinie » avant le terme ou la pensée « universelle infinie » il devient ce qu’il a toujours été : l’univers
infini « baignant » dans l’harmonie du UN qu’il est. Ceci ne l’empêchera en rien de ne pas harmoniser la
couleur de ses chaussures avec son pantalon, et il fera des erreurs car ce qui est parfait c’est qu’il y ait
des erreurs pour générer une progression et une sensation d’amélioration au niveau humain mais au
fond, dans la dimension de « l’unité totale » tout est parfait et « tout » inclut l’imperfection.
L’harmonie universelle ultime inclut « l’harmonie » et la « dysharmonie » relative. L’éveil total
n’apporte donc aucun super pouvoirs et n’est pas «quelque chose » que l’on a, c’est « quelque chose »
que l’on EST.

6. Conscience et « supraconscience »

L’observateur s’observant observer, l’infini qui contemple l’infini contemplant l’infini, qui contemple
qui ? La conscience ordinaire c’est être conscient de nous et de notre environnement la «
supraconscience » c’est être conscient d’être l’infini conscient d’être conscience de l’infini. En vous
réveillant après une bonne nuit de sommeil vous émergez vers la conscience ordinaire. Vous pouvez
élargir ce champ de conscience en pratiquant par exemple la méditation sensuelle* de mise en
harmonie avec l’infini, ce qui vous conduira à ressentir que vous êtes constitué de cellules qui sont
constituées de molécules qui sont constituées d’atomes qui sont constitués de particules qui forment
des univers dans lesquels il y a des systèmes solaires avec des planètes et sur ces planètes des êtres
vivants constitués de cellules et ceci à l’infini vers l’infiniment petit. Puis vous pourrez ouvrir votre
perception et élargir la conscience qu’à votre niveau vous êtes dans votre lit avec, autour de vous, les
autres humains, des animaux, des végétaux, des minéraux sur une planète appelée terre qui tourne
dans un système solaire qui est dans une galaxie qui est dans un univers qui forme une particule
infiniment grande d’un gigantesque atome d’un être qui est lui-même sur une planète et ceci à l’infini
vers l’infiniment grand. Le temps étant inversement proportionnel à la masse, le temps d’une
respiration il s’est passé très approximativement des millénaires pour les êtres infiniment petits qui
vivent sur les « particules univers » des atomes qui vous composent, et un milliardième de secondes
pour l’être infiniment grand que notre « univers particule » compose. Giordano Bruno, à son époque a
été brulé vif par l’église catholique pour avoir osé affirmer que l’univers était infini. Aujourd’hui ce
principe de l’infini est de plus en plus accepté et mis en évidence par de nombreux scientifiques comme
par exemple l'astrophysicienne Margherita Hack. Faire sincèrement et correctement cette méditation
de l’harmonisation avec l’infini, contribuera à élever votre niveau de conscience et vous apportera un
immense bien-être. A ce stade de conscience nous nous rapprochons de l’éveil total, de la « fusion
ultime » mais tant qu’il y aura un méditant faisant une méditation pour se mettre en harmonie avec

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l’infini qu’il est, il y aura deux et l’infini n’est qu’UN. Un jour peut-être qu’en un éclair comme cela s’est
produit pour moi vous percevrez directement et très concrètement que le méditant, la méditation, et
l’infini, sont une seule et même chose et dans ce cas qui se met en harmonie avec qui ? Au-delà de la
méditation au-delà du méditant se mettant en harmonie avec l’infini il y a votre être ultime qui n’est
pas vôtre puisque « vous » est anéanti avec cette découverte. Il n’y a pas « vous » et l’infini, vous êtes
l’infini, pas le mot « infini » ni la pensée, ni l’idée ou l’image que ce mot peut évoquer, cette image,
cette pensée et cette idée, émergent de « vous » et vous c’est « toi » et « toi » est fini alors qu’en
réalité vous êtes infini. Pourquoi entretenir une image, une idéation de ce que vous êtes réellement
plutôt que d’être sans image, sans pensée, d’être directement sans frontière de temps ou d’espace ?
Etre totalement ici maintenant, être l’expression directe de votre infinitude sans description, sans mot,
sans pensée. L’éveil total est une expérience directe que les mots ne décrivent pas, ce n’est pas
théorique c’est du vécu. Si la conscience prend conscience d’elle-même, qui prend conscience de qui ?
Qui fusionne avec qui ? Et pourtant vous réalisez que « vous êtes » sans le « vous » et en amont du
verbe « être », c’EST ! L’évidence d’une simplicité enfantine vous transperce par tous les pores de votre
peau vous venez de comprendre dans vos tripes cette bonne blague que l’infini se joue à lui-même. Ce
non-événement qui est l’événement le plus extraordinaire de l’univers infini, vous propulse au cœur du
cœur là où vous avez toujours été en pensant être ailleurs. Vous êtes l’infini, vous sachant étant. Une
fois que le tour du magicien est compris il ne sera plus jamais le même vous pouvez continuer à
regarder le lapin sortir du chapeau mais vous savez que ce qui se cache derrière ce tour de passe-passe,
même si vous n’aviez jamais douté qu’il y eut un truc pour réaliser cette illusion vous ne connaissiez
pas jusqu’ici le truc en question, mais maintenant la vérité est dévoilée. Au-delà d’être conscient d’être
de l’infini, vous êtes l’infini conscient d’être conscience de l’infini : « la supraconscience ».

* Voir : Livre et CD « la méditation sensuelle » www.rael.org

7. Moi, existe à l’infini

Vous existez à l’infini, il y a dans l’infini une infinité de vous-même en train de faire exactement la
même chose que ce que vous êtes en train de faire, en l’occurrence ici, lire ce livre. Certains, vous-
même, vont réagir positivement à la lecture de ce livre, d’autres vont réagir négativement. Certains
vont trouver cela passionnant et d’autres vont trouver ce livre complètement crétin, peu importe la
réaction que vous avez, il existe une infinité de vous-même qui ont une réaction différente, et une
infinité de vous-même qui ont exactement la même réaction que vous. Certains vous-même vont
mourir à la fin de ce chapitre et d’autres continuer à vivre, certains seront heureux, d’autres
malheureux, certains vont réfuter cette vision infinie d’eux-mêmes, d’autres vont y adhérer. Nous
pouvons approfondir le sujet en prenant conscience qu’à cet instant il existe une infinité d’humanités
parfaitement semblables à la « nôtre », certaines de ces humanités se dirigent vers une auto
destruction par la guerre atomique certaines autres, suffisamment pacifiques, vont réaliser « l’âge d’or
» et rentrer dans la fédération des civilisations intergalactiques, certaines vont suivre exactement le

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même parcours que nous, d’autres vont bifurquer dans telle ou telle direction. Si « moi » existe à l’infini
et d’une infinité de façons qui est « moi » ? Je vous en prie ressentez ce qui est dit mais n’essayez pas
de trop l’analyser cela ne sert à rien, vous êtes sur un plongeoir et vous pouvez ratiociner, faire demi-
tour, ou plonger. Cette infinie infinitude que nous sommes n’est pas « quelque chose » à analyser c’est
« quelque chose » à vivre à ressentir à chérir tendrement. Vous êtes beaucoup plus que ce « moi » qui
vous désigne de manière pratique dans le quotidien. La pensée crée le penseur et le penseur prend
corps à travers des pensées et des mots qui le définissent, mais le penseur est une pensée qui se donne
des airs de « moi » et qu’y a-t-il en amont du penseur, en amont de « moi » ? Qui suis-je ? Qui est ce «
je » qui pense ? Suis-je ce « je » pensant ? L’éveil total est la réponse directe sans mots sans pensées à
ce genre de questionnement et lorsque cette réponse surgit en un éclair le « moi », le penseur, la
pensée, les questions, tout vole en éclat en une infinité de morceaux infinis laissant place à
l’incommensurable à l’indescriptible à l’indéfinissable.

8. L’amour n’est pas une vertu

L’amour est notre état naturel ce n’est pas une vertu, il est certain que dans une société où le naturel
est assassiné dès le plus jeune âge l’amour peut-être perçu et présenté comme une vertu, un cerveau
qui fonctionne bien sécrète de l’amour, un cerveau qui fonctionne mal sécrète de la haine. La notion de
bien et de mal n’a ici rien à voir avec la morale judéo-chrétienne ou autre, c’est un bon ou un mauvais
fonctionnement tout comme une voiture ou un appareil ménager peuvent bien ou mal fonctionner. La
criminalité est l’expression d’individus malades qui ont besoin d’être mis hors d’état de nuire et
soignés. L’amour, la compassion la bienveillance sont des attitudes qui fleurissent spontanément chez
un individu sain et nul besoin pour cela d’être un saint, ces images de saint homme que l’on retrouve
dans de nombreuses cultures sont sources de confusions. Permettre à chaque individu de s’épanouir
dans de bonnes conditions ouvre les portes du retour à la nature bienveillante de l’humain. Au niveau
ultime lorsque que toutes les frontières sont dissoutes sous le soleil de l’éveil total il n’y a pas « les
autres » et « moi », il y a l’indéfinissable qui est UN, ce que nous représentons au niveau humain est
précieux il est le support de cet éveil total. Lorsque tout fonctionne bien chez un être humain, l’envie
de prendre soin de « soi » et des « autres » est naturel et spontané cela ne s’exprime pas comme une
vertu c’est l’expression naturelle de la bonne santé. C’est un peu comme lorsque vous prenez un bébé
dans les bras, vous faites très attention à ne pas lui faire de mal. L’amour et la paix sont l’expression de
la bonne santé, la haine et la violence sont les symptômes d’une maladie contaminante qui prend sa
source dans le manque d’ETRE. Nous pouvons faire le nécessaire pour retrouver la bonne santé et
laisser être notre être profond, alors le véritable amour jaillit de la source tout naturellement. Tout est
gouverné par les lois de l’harmonie universelle, si chacun s’éveille à cette universalité infinie il n’y a
plus besoin de règles car cet éveil fait fleurir l’amour et la bienveillance. Nos sociétés actuelles sont
l’expression de systèmes financiers, religieux, politiques qui en général coupent les individus de leur
universalité et cela engendre toujours plus de misères, plus de souffrances, plus de violences.
Retrouver ce pour quoi nous sommes faits en réalité en revenant à la source par la méditation ou par
un autre moyen est la solution la plus directe pour que jaillisse le véritable amour, l’amour

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inconditionnel, l’amour naturel qui n’est pas une vertu mais l’expression d’un esprit sain et d’un corps
sain, le corps et l’esprit ne faisant qu’un. Lorsque l’esprit et le corps ne font qu’un et que tout
fonctionne bien il arrive un moment où l’unité universelle est perçue directement, plus que ressentie,
plus que comprise, elle est réalisée, incarnée en « je suis », en amont des mots, en amont des pensées,
c’EST et « nous » sommes « cela », sans le « nous » et sans le « cela ».

9. Parfaitement imparfait

Tout est parfaitement imparfait et perfectible à l’infini et c’est parfait ainsi. Le mythe de la perfection
peut laisser croire que l’éveil total est réservé aux individus « parfaits », que ceux qui s’éveillent sont
des êtres qui ont eu un parcours parfait et qu’ils n’ont pas, ou presque pas, commis d’erreurs. Tout ceci
émerge de croyances délirantes qui empoisonnent les individus et sclérosent l’épanouissement total.
J’ai pour ma part fait beaucoup d’erreurs et j’en ferai encore beaucoup, par exemple dans la nuit noire
de l’inconscience profonde j’ai pris des drogues et j’ai fait pas mal d’autres « âneries », bien
heureusement rien d’irréversible comme c’est le cas pour d’autres dont les erreurs ont été fatales. Une
erreur peut être irréversible, il est possible de griller tout son potentiel de floraison en prenant
certaines substances légales ou illégales ou en ayant des comportements « toxiques » et aberrants. Si
vous vous jetez dans le tourbillon d’une rivière suffisamment puissante pour vous submerger, vous
pouvez être le meilleur nageur du monde vous finirez tout de même par vous noyer. L’arrogance, la
prétention, le manque de vigilance, de conscience peuvent vous abîmer de façon définitive ou vous
tuer et sans vie pas d’éveil. Si vous tapez sur votre ordinateur avec un énorme marteau, les chances de
pouvoir l’utiliser après sont quasiment nulles, alors je vous en prie faites attention à vous pour ne pas
finir comme ce pauvre ordinateur. L’erreur permet de progresser et si elle n’est pas irréversible et que
nous ne la répétons pas inlassablement, elle nous invite à tirer des leçons pour nous améliorer. Nous
faisons et ferons tous des erreurs et nous pouvons ainsi progresser à l’infini. La vraie perfection c’est
d’accepter d’être parfaitement imparfait, de progresser et de s’améliorer constamment. La perfection
et l’imperfection sont toujours relatives, c’est parfait ou imparfait par rapport à une référence. Un
gymnaste peut obtenir une note parfaite lors de l’exécution de ses exercices qui seront notés par des
individus qui définiront que c’est parfait par rapport à des critères spécifiques, et si nous remplaçons
ces individus par d’autres plus exigeants ou par un robot capable de calculer au millimètre la position et
l’exécution des mouvements de ce gymnaste, la note parfaite sera remise en question. La conscience
totale englobe la perfection et l’imperfection, elle est au-delà, elle « absorbe » tout, elle est absolue et
ce faisant elle dépasse la notion relative de parfait ou d’imparfait qui sont la face et le dos de la même
main. Une main infinie d’un corps infini qui ne peut pas, en fait, être décrit car cette image de « corps
ou de main infini », ce ne sont que des images, la réalité ultime n’est pas une image c’est vous au-delà
du « vous ». La conscience de cette réalité ultime est en amont du « moi » du « vous » des mots de la
pensée, elle est avant le verbe « être ».

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10. Sans ego ?

Etymologiquement le mot ego vient du latin ego qui veut dire : « je – moi ». Qui est ce « je », ce « moi »
auquel le mot ego fait référence ? Qui suis-je ? Suis-je ce « je », ce « moi », cet ego ? Certains disent «
sans ego », qu’est-ce que cela veut dire ? Est-ce possible ? Avant d’avaler tout cru ce que disent les
autres demandez-vous sincèrement qu’en est-il de votre propre compréhension ? Jusqu’où avez-vous
poussé votre exploration du sujet ? Et si derrière ce questionnement se cachait l’ultime réalité, la vérité
absolue, l’illumination ? Seriez-vous prêt à tout perdre pour découvrir cette conscience pure ? Seriez-
vous prêt à perdre « moi - je -l’ego » ? Mais avant de perdre quoi que ce soit, demandez-vous si cela
existe ? « Moi » est-il une réalité ou une idée ? « Je » exprime-t-il vraiment qui vous êtes ? Et en réalité,
qui êtes-vous ? Évidemment « moi » c’est « moi » et si quelqu’un veut me donner un coup de
téléphone il va chercher mon numéro dans l’annuaire en fonction de mon nom et prénom qui sont ici
des références pratiques bien utiles. Mais ce nom dans l’annuaire, ce nom qui m’a été transmis à ma
naissance que définit-il exactement ? Ce nom auquel je réponds volontiers lorsque quelqu’un cherche à
communiquer est-il véritablement moi ? Puis-je être réductible à un nom, à un prénom ? Si je suis plus
qu’un nom qui suis-je ? Certains seraient tentés à ce moment de l’aventure de répondre un truc du
style « je suis une accumulation d’atomes de particules organisés au niveau biologique » ou une autre
définition en rapport avec leur culture et leur conditionnement, mais suis-je réductible à une définition
? Suis-je fini et défini ou infini et indéfini ? En réalité dans l’ultime réalité, dans l’absolue vérité, je suis
l’infini qui est indéfinissable, c’est avant les mots « infini » et « indéfinissable », avant même la pensée
de ces mots, pour percevoir cette ultime réalité et être conscient d’être conscience de l’infini il me faut
un socle relatif qui a pour but de me définir par rapport à quelque chose ou à quelqu’un. Le contraste
entre l’absolu et le relatif crée la possibilité de conscience qui, à un certain niveau de maturité, peut
devenir conscience réalisée d’être conscience de l’infini : c’est l’éveil total, la supraconscience. Cette
conscience totale ne peut être réalisée qu’avant le défini, avant le mot, avant la pensée. C’est avant le
mot être, et « nous » sommes « cela », sans le « nous » sans le « sommes » sans « cela ». Cette
articulation de mots de phrases de questions a pour but de vous propulser au cœur du cœur, dans le
paradis perdu de l’ultime réalité, mais n’essayez pas de comprendre, ressentez et peut-être que le «
miracle » va se produire et tout deviendra compréhensible. « Sans ego » est notre vrai visage mais pour
le découvrir il nous faut le masque de l’ego, et lorsque cela est vraiment réalisé rien n’empêche d’aller
au bal masqué.

11. Les lotus et les cactus :

J’ai lu qu’un individu aurait apparemment réalisé l’état de Bouddha en prison, c’est tout à fait possible,
les cactus fleurissent dans le dessert, les lotus, eux ont besoin de vase et de beaucoup d’eau mais la
floraison reste la floraison. Certains peuvent être sceptiques, voir scandalisés, à l’idée que la floraison
de la conscience absolue puisse se produire même chez les cactus, ils préfèrent se focaliser sur la

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beauté des fleurs de lotus et ignorer, parfois même dénigrer, la splendeur des fleurs de cactus. Dans le
jardin de l’éveil total, il est sage de laisser tomber les préjugés et de ne pas se laisser hypnotiser par les
apparences. Je sais qu’il y a des individus qui ne peuvent pas croire que l’illumination s’est produite
pour un « type » comme moi, plutôt que d’en profiter et se dire : « si cela lui est arrivé, alors c’est
accessible », ils préfèrent mépriser et/ou dénigrer. Certains ont plaisir à utiliser des évènements
passés, qu’ils interprètent comme bon leur semble, afin de tenter d’expliquer pourquoi d’après eux, la
réalisation de l’éveil total est impossible pour un « type » comme moi, c’est un obstacle qu’ils
construisent entre eux et la conscience totale, peut-être qu’en lisant ces lignes ils comprendront que
cela les dessert. Si vous regardez une plante pendant sa croissance sans jamais avoir vu les fleurs
qu’elle est susceptible de produire, vous aurez des difficultés à dire quel genre de fleurs vont éclore,
vous pouvez même aisément croire que la floraison est impossible. Imaginez que sans savoir ce que
c’est, vous croisiez un jeune cactus dans le dessert, faisant face à une tempête de sable, vous revenez
quelque années plus tard, le temps est clément, et voyez ce cactus qui a grandi en fleur, vous aurez
probablement du mal à croire ce que vous voyez, si vous restez figé sur vos souvenirs vous risquez
même de passer à côté et de ne rien voir du tout. La floraison de l’éveil total est surprenante à bien des
niveaux, faites attention aux préjugés et aux apparences. Puisque nous sommes dans les aprioris, j’en
profite pour souligner qu’il n’est pas garanti que l’ultime vérité se dévoile à celui qui la cherche
assidument en consacrant sa vie à la méditation, tout comme il n’est pas garanti que celui qui ne
cherche rien ne finisse pas par tomber dessus « malgré lui ». Le parcours qui aboutit à la floraison de la
conscience ultime est différent pour chacun. Celui qui cherche l’éveil total ne doit pas rester coincé
dans les apparences et les préjugés, quelle que soit sa condition sociale, le milieu dans lequel il évolue,
tout est toujours possible. Évidemment un cactus que vous mettez dans la vase mourra et un lotus
dans le dessert ne fera pas de vieux os, la floraison des niveaux supérieurs de conscience demande des
conditions favorables mais elles ne sont pas les mêmes pour tous, chacun sa route, chacun son chemin
comme dit la chanson. Ce qui importe n’est pas le passé ni les étiquettes valorisantes ou dévalorisantes
que vous trimballez. Vous n’êtes pas le passé, vous êtes l’éternel présent infini en constant
mouvement, c’est tellement rapide que le mot « présent » ne peut pas le saisir, même la pensée n’est
pas assez rapide, et pourtant il est possible de le percevoir, de le vivre. Nous sommes cet éternel
présent infini, avant les mots, avant la pensée, c’est là que le TOUT est, et nous sommes ce TOUT qui
est, qui a toujours été et sera toujours, sous une forme ou sous une autre. Vous pouvez le ressentir, le
comprendre, le réaliser c’est tout de suite.

12. Entretiens :

Retranscription de divers entretiens avec William, qui se sont déroulés durant la période du 24.10.2012
(67 A.H*) au 26.12.2012 (67 A.H) :

*2012 du calendrier chrétien correspond l’an 67 Après Hiroshima du calendrier Raëlien.

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Entretiens du 24-10-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : J’ai peur de mourir même si je sais que je suis de l’infini, je n’ai aucun détachement, je
n’ai pas envie de mourir.

Dire, savoir, imaginer que tu es de l’infini ce n’est pas réaliser concrètement le fait d’être de l’infini.
C’est un fait qui se réalise au-delà du savoir, au-delà de l’imagination, c’est un fait concret, perceptible
directement ce n’est pas théorique. Nous sommes codés pour avoir des réactions très précises face à la
mort, l’organisation au niveau biologique sous forme humaine de la matière que nous sommes, réagit
face au fait d’être un jour désorganisé, de mourir à son niveau. L’idée de la mort produit diverses
réactions qui peuvent permettre dans le meilleur des cas de développer la science pour libérer
l’humain du vieillissement cellulaire et de la mort, ce qui va être possible dans peu de temps si on
utilise la science d’une manière sage et intelligente. C’est normal d’avoir des réactions si tu te mets à
penser à la mort qui peut arriver, là, instantanément. Cette pensée produit des réactions parce qu’il y a
en toi un programme d’attachement à la vie et le fait d’être conscient de cela génère une forme de
détachement, mais c’est normal d’avoir des réactions, en général on a envie que ça continue parce
qu’on a été codé pour avoir envie que la vie continue. L’attachement dans ce cas est parfait, c’est
l’expression du génie de la création des Elohim qui pousse le créé à développer la science et la
conscience. L’infini qui se créé lui-même à travers le principe « créé-création » implique cela.

Interlocuteur : L’éveillé est -il sans ego ?

Il y a tellement d’idioties qui sont véhiculées sur l’éveil et l’éveillé que débroussailler tout cela est
essentiel. La notion par exemple de « destruction de l’ego » peut porter à confusion. Souvent les
individus pensent que l’éveillé n’a pas d’égo, mais l’égo en tant que tel n’existe pas réellement, l’égo
est une pensée qui cherche à se faire passer pour quelqu’un, une pensée est une pensée mais ce n’est
pas quelqu’un, la pensée « moi » n’est pas moi, la pensée est finie et nous sommes infini, s’il y a
identification à cette pensée finie alors nous parlons d’ego, c’est la construction par la pensée d’une
définition de l’indéfinissable. Cette définition et son identification peuvent être utiles et nécessaires. Si
tu appelles un éveillé par son nom et son prénom il va te répondre. Ce nom et ce prénom ne sont que
définition, il sait très bien que dans l’absolu c’est une illusion, mais dans le relatif il va te répondre et
entamer une conversation. Donc, pourquoi serait-il sans égo ? Ça ne veut rien dire. D’ailleurs la plupart
du temps, lorsqu’on demande à ces individus qui parlent d’être sans égo, « Qu’est-ce que c’est que
l’égo ? » ils ne savent pas répondre.

Interlocuteur : Certains disent que c’est de l’orgueil ?

L’orgueil ! Le problème a juste changé de couleur, qu’est-ce que l’orgueil ? Tout ça, ça peut être très
intéressant, l’ego, l’orgueil, où va-t-on exactement avec ces mots ? La réflexion sur l’ego et l’orgueil
peut nous conduire au cœur du problème, elle peut nous permette de percevoir l’idéation de « soi-
même ». On se fait une idée de « soi-même » et on vit à travers l’idée de soi plutôt que d’ETRE. A un
moment donné il peut y avoir une « compréhension » qui fait que tu sais que tu peux vivre l’idée de toi
et que ce n’est qu’une idée et pas réellement « toi », cette « compréhension » est plus qu’un savoir ce
n’est pas intellectuel c’est incarné, réalisé, perçu de façon directe. Une illusion est perçue, mais ce n’est
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pas parce qu’une illusion est perçue qu’elle disparaît, elle reste une illusion, et elle a sa beauté, elle a
son charme, c’est le tour du magicien. Ce n’est pas parce que tu connais le tour du magicien que tu ne
peux pas le regarder et trouver ça bien fait, drôle, bluffant.

Il est bon de défricher les croyances diverses et variées sur l’éveil. Souvent l’éveillé développe des
sujets pour conduire les gens à cette ultime vérité qu’est l’éveil total, il parle dans un contexte à un ou
des interlocuteurs bien particuliers, déjà dans le contexte cela est sujet à beaucoup d’interprétations
alors sorti du contexte, je te laisse imaginer. Il utilise des mots et ces mots sortis du contexte ou mal
interprétés peuvent être utilisés pour lui faire dire complètement le contraire de ce que l’éveillé voulait
dire.

Comme l’illumination est « quelque chose », sans être une chose, qui est en amont du mot et en amont
de la pensée, chaque fois qu’on va essayer de la traduire par le mot ou par la pensée, cela va glisser
comme une savonnette et c’est normal donc on fait avec, ce n’est pas parce que ça glisse et parce que
c’est impossible à exprimer avec des mots que ce n’est pas là, c’est là et nous sommes cela et nous
pouvons percevoir cela d’une manière aussi directe que sentir le vent sur son visage. Je peux dire : « Un
éveillé c’est de la «matière - énergie» qui ne font qu’un, consciente d’être l’infini conscient de lui-
même » mais ce sont encore des mots qui induisent des pensées.

Tous les individus sont l’infini et la plupart des êtres sont en mesure de comprendre à un certain niveau
qu’ils sont de l’infini. Ceux qui réalisent cela au niveau suprême, directement avant le mot et la pensée,
au niveau où celui qui réalise qu’il est de l’infini disparaît pour laisser place au fait qu’il est l’infini,
peuvent être appelés éveillés, mais éveillé, c’est une nouvelle dénomination pour mettre en boîte
quelque chose qui ne peut pas se mettre en boîte. Eveillé, éveil, sont des mots qui sont restrictifs et ce
qui est réalisé est infini et en perpétuel mouvement, indescriptible puisque si je commence à le décrire
maintenant, ça va tellement vite que ça a déjà bougé, ce n’est déjà plus la même chose. Ça va plus vite
que le mot, ça va plus vite que la pensée. Ça va tellement vite que sous un certain angle ça ne bouge
pas. C’est une potentialité dans le cerveau, on a été créé avec cette particularité de faire fleurir cette
graine qu’est l’éveil total, c’est un programme qui peut s’activer ou pas. C’est un trésor magnifique
mais ce n’est pas quelque chose que l’on a, c’est quelque chose qui Est et nous sommes cela. Il n’y a
rien qui est rajouté, ça a toujours été, ce sera toujours et c’est ainsi, nous sommes cela et ce qui est
réalisé, c’est que nous sommes concrètement cela.

Interlocuteur : En fait les gens qui ne sont pas éveillés c’est qu’ils interprètent mal ?

Ce n’est pas une question de mauvaise interprétation, mais une question d’interprétation tout court.
Ce qui EST n’est pas une interprétation, c’EST. C’est direct, je suis cela, avant les mots « je suis cela»
avant la pensée «Je suis cela». Il n’y a aucune interprétation, et après, vient l’interprétation, après on
peut nommer, interpréter, dire «je suis ceci, je suis cela…», on peut définir par la pensée, les mots,
l’idée et la description, mais tout cela c’est une interprétation de la vérité. Ça a un côté pratique pour
aller faire ses courses, comme ça, quand on veut une mangue on demande une mangue, et le vendeur
qui a les mêmes références, va pouvoir te donner ce qu’on nomme «mangue» mais le mot «mangue»,
la pensée «mangue» n’est pas «la mangue» tu ne manges pas un mot ou une pensée. Le mot «moi» la
pensée «moi» n’est pas «moi». La pensée «je» le mot «je» n’est pas «je».

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Voilà, tout est dit ! Et c’est justement parce que c’est dit que ça en devient faux et en même temps vrai.
C’est vrai dans le monde des « mots et de la pensée », mais c’est faux dans l’absolu. Le choc burlesque,
brutal qui se produit et qui te fait passer du monde de la rêverie que jusqu’alors tu prenais pour une
réalité, au monde de l’ultime réalité c’est quand même une grande blague, parce que ça a toujours été
là. Le bleu est bleu et voilà, avant il y avait interprétation du bleu, maintenant il est vu comme ce qu’il
est, avant d’être nommé bleu ou pensé bleu. Avant aussi il était là, le bleu était là mais il n’était pas
vécu aussi directement.

Interlocuteurs : Et pourquoi est-ce que maintenant c’est vécu aussi directement ?

C’est un programme qui s’active, on a été codé pour que tout à coup, une floraison puisse se produire,
c’est une particularité que l’infini organisé en humain que nous sommes a, de pouvoir réaliser
directement qu’il est l’infini.

Interlocuteur : Oui mais si on est programmé, pourquoi est-ce que tout le monde ne s’éveille pas ?

Parce que tout pousse à ne pas s’éveiller. La société, le conditionnement, « l’éducastration » depuis
tout petit on invite les individus à ne pas être « eux-mêmes », à ne pas être ce qu’ils sont, à croire que
c’est plus important de paraître que d’être, de là découle tout un monde illusoire auquel les gens se
réfèrent pour se nommer. Ils sont présidents, bons à rien, ils sont géniaux ou idiots, peu importe, ils
sont nommés, classifiés et au final ils ne sont pas. Toute la culture, le conditionnement, tout est à
revoir. En général les individus sont conditionnés, « éducastrés » pour devenir des pions dans un
système qui les assassine, ils ne sont pas éduqués à être et à s’épanouir selon leur réalité profonde.

Interlocuteur : Alors si on prend l’être humain à l’échelle de la société, si on se dit que dans la société il y
a tant de pourcentage d’éveillés, ça suffit parce que pour la société, de toutes façons c’est la même
chose puisqu’on est un. Et à l’échelle du corps, est-ce que cela veut dire que quand tu t’éveilles il n’y a
qu’une partie de tes cellules qui sont éveillées et le reste non ? Est-ce que dans ton corps il y a une partie
de tes cellules qui sont éveillées et pas les autres ?

L’éveil total ne s’arrête pas au corps, ni à la cellule, ni à la molécule ni à l’atome. Nous pouvons
éventuellement dire : l’éveil total se produit à cet « endroit » de l’infini que nous appelons corps, mais
cet endroit de l’infini est l’infini donc il n’y a pas vraiment un endroit particulier. Il y a un « endroit »
particulier dès qu’on commence à dire par rapport à : par rapport à la terre, par rapport au pays. Mais
en vrai, le pays, la terre, les galaxies, l’univers, c’est un tout, le TOUT infini, donc, qui a réalisé l’éveil
total ? L’infini réalise qu’il est l’infini qui réalise quoi ? Il y a des éveillés partout dans l’infini, il y en a qui
sont en train de mourir, il y en a qui sont en train de naître, il y en a qui sont en train de s’éveiller, que
ce soit sur cette planète ou sur d’autres planètes. Le fait que l’éveil total soit un processus de l’infini
prenant conscience de lui-même sous une forme humanoïde ou une autre, ça ne s’arrêtera jamais,
c’est l’infini qui joue avec lui-même, c’est une sorte d’auto-accouchement. Ce sont des mots qui ne
peuvent pas dire ce que c’est vraiment mais c’est un peu cela un processus d’auto accouchement.

Certaines organisations de cet infini ne peuvent pas prendre conscience qu’elles sont l’infini. Les
animaux et les plantes, vivent pleinement le fait qu’ils sont de l’infini, ils sont, mais ils ne sont pas en
mesure d’être conscients d’être l’infini, ils n’ont pas ce programme qui leur permet de réaliser la
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conscience d’être l’infini conscient d’être conscience de l’infini. C’est un peu comme un miroir dont le
reflet ne serait pas qu’un reflet, il serait réellement toi, une auto-contemplation.

Parfois l’éveil total ça se produit, il n’est pas nécessaire de chercher de raison à cela. Ce n’est pas
quelque chose qui se raisonne, c’est quelque chose qui se vit, ce n’est pas une équation mathématique.
Ce n’est pas quelque chose à résoudre, c’est vivre, ETRE, tout de suite, maintenant, là, ETRE conscient
d’ETRE l’infini conscient d’ETRE. Vivre, c’est la résolution de cette équation, vivre, être, avant la pensée
« vivre », avant le mot « vivre » Je suis avant « je », avant « suis », C’EST.

L’indescriptible est en amont du mot et de la pensée. Après, nos sens sont là pour acheminer des
informations vers le cerveau qui les traduit d’une manière ou d’une autre pour donner une consistance
descriptible à l’indescriptible infini que nous sommes. Le cerveau traduit, transcode une perception
sensorielle, afin que l’infini puisse s’auto-contempler, mais je suis Un avec la chose observée, il n’y a
pas deux ? Si je te contemple totalement je suis UN avec toi, il n’y a pas deux, qui contemple qui ?

Interlocuteur : Donc en fait il n’y a pas une histoire de : « lui s’est éveillé et pas quelqu’un d’autre. » On
est tous éveillés ?

Dans l’absolu, l’éveil est un processus qui appartient à l’infini que nous sommes. Au niveau de l’ultime,
le grand TOUT ou le petit RIEN, appelle ça comme tu veux, ce n’est de toutes façons pas le mot, là
effectivement le fait qu’il y ait l’éveil total réalisé fait que « nous » et les « autres » sont dissolus et il ne
reste qu’UN, il n’y a donc pas : « lui s’est éveillé et l’autre pas », mais dans le relatif, sur cette planète,
par exemple, il y a des gens qui vivent et qui ne sont pas conscients d’être l’infini conscient d’être
conscience de l’infini, le programme ne s’est pas activé pour eux. La graine n’a pas germé, et ne
germera peut-être jamais ou germera tout de suite, là, maintenant en entendant ces mots, ou en se
grattant l’oreille, ou en ne faisant rien. L’éveil total est et sera toujours dans l’infini. Ce n’est pas parce
que je meurs ou qu’un autre éveillé meurt que l’éveil total meurt. L’éveil total continue, et dans l’infini,
à chaque instant il y a un être qui réalise l’éveil total, et ceci sans parler du processus de recréation que
les raëliens connaissent bien, qui est le processus scientifique qui permet de recréer des êtres grâce à
la science. Cela paraît surréaliste pour le commun des mortels actuellement, mais un jour cela sera une
évidence, d’ici quinze, vingt ans, tout le monde dira « ben oui, c’est évident ! » mais pour l’instant c’est
encore en règle générale des sursauts « ah ! Ce n’est pas possible, qu’est-ce qu’il raconte, il délire… » Il
faut du temps pour que les gens mûrissent et que les mentalités progressent. Ce qui est intéressant
c’est ce qui est perçu au-delà des mots, ce que tu ressens maintenant est plus important que ce que je
dis. Tu sens bien que ce qui est dit, à un moment donné c’est une espèce de mélodie musicale, qui te
conduit à cet ultime endroit où tu te sens connecté, tu peux te sentir connecté en permanence, pour
cela il faut juste sortir du « rêve », de cette illusion d’être une définition.

Entretiens du 25-10-2012 (67 A.H)

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Interlocuteur : Dans mon milieu professionnel, il y a une personne stupide que j’ai beaucoup de mal à
supporter car elle prend de mauvaises décisions.
D’où vient le jugement que tu portes ?
Interlocuteur : je me sens agacée et dans mon jugement il y a aussi le besoin de me sentir supérieure, je
vois …
La teneur du jugement ne m’intéresse pas. Mais d’où vient le jugement ?
Interlocuteur : D’où il vient ? Là, il vient d’une révolte, je vois un truc injuste, ça me révolte.
Et tu définis que c’est injuste par rapport à quoi ?
Interlocuteur : Par rapport à une idée que je me fais de ce qui s’est passé. De la valeur de l’individu.
Ou de la justice ?
Interlocuteur : Oui, de ce qu’est la justice pour moi.
De ce qui est juste et de ce qui n’est pas juste. Cette idée de ce qui est juste et pas juste, au-delà du fait
que relativement parlant ça peut être juste ou pas juste, je veux dire, 2+2 tu fais un calcul ça peut être
juste ou pas juste. Mais au-delà de cela, d’où vient le jugement ? D’où vient l’idée d’être juste ?
Interlocuteur : D’un besoin de ranger les choses dans ce qui est bien et pas bien.
Oui, et ce besoin de ranger les choses, ça vient de quoi ? Quelles croyances y-a t’il derrière ? Tu crois
que les choses ne sont pas rangées ? Ne sont pas en ordre ?
Interlocuteur : Oui. Il y aurait un désordre et un ordre.
Et cet ordre, il est par rapport à quoi ?
Interlocuteur : A ma vision du monde, ou celle qu’on m’a inculquée dans mon éducation.
Il y a ta vision du monde ou celle qu’on t’a inculquée et la vision de l’autre qu’on lui a inculquée, tu
vois, lui aussi il a sa vision et en fin de compte, c’est quoi le problème de ces visions qui
s’entrechoquent ?
Interlocuteur : Ça crée des divisions. Chacun a sa vision.
Exactement.
Interlocuteur : Ça crée des luttes pour savoir qui a raison. Parfois c’est nécessaire, parce que c’est ce qui
fait que les gens ne tuent pas ou parce qu’ils ont peur du gendarme alors ils ne font pas n’importe quoi.
Ça peut être bien.
Et non. Si les gens sont criminels et si ils tuent, c’est parce qu’ils sont malades, ce n’est pas une vertu de
ne pas tuer, c’est juste de la bonne santé, c’est de tuer qui est une maladie. Ne pas tuer c’est un état
normal, naturel. Tuer son prochain c’est une maladie. L’individu qui tue est contaminé par une culture,
par une éducation, par un problème d’ordre physiologique qui peut éventuellement avoir des
répercussions sur le bon fonctionnement de son cerveau, bref il peut y avoir différentes raisons,
différentes causes, peu importe. Si tu reviens au centre, au cœur du cœur, l’ordre est déjà là, il n’y a
pas besoin de mettre en ordre, l’ordre est permanent. Il existe un ordre universel naturel qui se

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manifeste à chaque instant. Tu mets la main sur le feu, ça va brûler, tu vas en tirer la leçon ou pas. Ça
ne veut pas dire que tu n’auras pas de réactivité face aux situations, et que justement parce que tu as
été éduquée de telle manière la situation va te faire réagir plutôt comme ceci ou plutôt comme cela, ou
ne pas te faire réagir, ou te pousser à remettre ton conditionnement en question. Tout ça, le fait de
réagir ou de ne pas réagir, fait partie de l’ordre, de cet ordre universel naturel qui se manifeste à
chaque instant et qui est juste parce qu’il ne se préoccupe pas d’être juste ou injuste, il est ce qu’il est.
Est-ce que ça a un sens pour toi ?
Interlocuteur : Oui. Donc, du coup je me dis que demain, quelqu’un peut me marcher sur les pieds par
exemple ou si je vois une situation que je trouve injuste dans la rue ou si je vois quelqu’un de bien qui
est insulté ou qui est rabaissé ou nié, et bien je ne dois pas réagir ? Je me dis …ce sont mes critères du
bien ou du mal, pourquoi je devrais décider que cette personne est mauvaise ?
Tu peux dire ou penser « je ne dois pas réagir » et finalement dans la situation tu vas réagir. Après, tu
peux décider d’avoir telle ou telle réaction et puis finalement dans la situation tu vas avoir d’autres
réactions. Tu peux vouloir être pleine de compassion et tu seras finalement complètement indifférente,
tu pourras avoir fait mille méditations sur la compassion et finalement tu vas te retrouver dans une
situation où tu seras indifférent, ou le contraire. Tu es plutôt totalement indifférent aux autres, tu t’es
blindé et puis finalement dans la situation donnée tu vas commencer à être rempli de compassion et
d’empathie, pas parce que c’est bien d’avoir de l’empathie ou de la compassion mais parce que cela
vient naturellement si tu es en bonne santé.
Interlocuteur : Ce n’est pas en rapport avec le fait de juger ?
Ici le jugement et la croyance qu’il faut changer quelque chose, sont une forme de protection, parce
qu’il y a « quelqu’un » en toi qui se sent dans une forme d’insécurité et qui voudrait que les choses
soient comme ceci ou comme cela, et ce n’est pas bien ou mal. Il y a parfois des jugements de valeur, il
faut peser, combien ça pèse ? Alors voilà, ça pèse 1 kg, 2kg, parce qu’en échange, tu donnes quelques
pièces de monnaies qui correspondent à une valeur donnée, c’est du commerce. Mais au-delà de ça,
quand un individu a des comportements criminels il est malade. Est-ce qu’on doit juger quelqu’un qui a
la grippe ? On va le soigner.
De toutes façons la prison ça ne fonctionne pas, il y a un énorme pourcentage de récidive, le principe
de juger, d’enfermer les individus c’est très imparfait, définir qui est criminel et qui ne l’est pas sur les
base de la morale c’est très risqué, les plus grands criminels sont souvent à des postes de
responsabilité qui représentent « l’autorité », qui décident du « bien » et du « mal ». Enfermer des
gens dans des conditions inhumaines n’est-ce pas de la violence ? Répondre à la violence par la
violence est-ce la solution ? Mettre hors d’état de nuire avec bienveillance et soigner la maladie ne
serait-ce pas plus approprié ? Prendre conscience et réaliser que notre état naturel c’est l’amour, la
compassion, la bienveillance envers soi et l’autre, l’autre qui est nous et nous sommes l’autre, ça
change tout. Prendre soin de nous et /ou de l’autre c’est la même chose. L’amour et la bienveillance
deviennent une évidence quand tu réalises que l’autre est toi, vous êtes faits de la même substance
infinie, cet amour-là, le seul véritable amour n’est pas la vertu d’un saint homme qui va être canonisé
c’est aussi naturel que de respirer. Les vertus existent parce que les êtres humains dysfonctionnent. Les
soi-disant saints, S.A.I.N.T.S, apparaissent pour donner une soi-disant bonne direction aux pauvres

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pêcheurs, mais ces saints ne sont pas forcément sains, S.A.I.N.S, et moi je préfère d’ailleurs les seins.
(Rires) Un individu sain sécrète des comportements naturellement bienveillants et même s’il fait
l’expérience de comportements malveillants et désagréables il est le premier à en subir les
conséquences. La haine, le ressentiment, c’est une expérience que chacun peut faire, si tu es sensible à
ce qui se produit en toi, tu sens bien que ce genre de comportement produit quelque chose qui est
comme un vêtement qui gratte, qui déchire la peau. Si tu es réellement attentif à ce que cela produit
en toi il n’y a pas besoin d’un saint, d’une église ou de je ne sais quelle direction pour te dire « ne mets
pas des vêtements qui vont te déchirer la peau. » Il n’y a pas besoin de plus que ta propre
compréhension.
Tu es face à un comportement aberrant, tu développes alors un jugement, c’est une forme d’anticorps
pour essayer de ne pas te faire contaminer, parce que tu as la croyance que tu vas te faire contaminer
par le comportement que tu observes, ce qui peut parfois arriver. Avec ce jugement tu essaies de te
situer par rapport à ce comportement.

Ce n’est pas un drame de porter un jugement sur un comportement. Il y a des individus qui sont en
bonne santé et d’autres qui sont malades, il y a des individus qui vont avoir des comportements
brillants et d’autres des comportements horribles, c’est toujours l’expression de l’ultime « chose » qui
n’est pas une « chose » que nous sommes et qui s’exprime dans une diversité infinie. Cette diversité
comporte la pire des crapules et le plus merveilleux des sages. La bienveillance est notre état naturel, la
conséquence d’une bonne santé, si on développait suffisamment la science avec conscience, ce qui
manque terriblement sur terre, on soignerait tout le monde et on en aurait fini avec la criminalité. La
criminalité sous toutes ses formes, ça se soigne, c’est un problème de santé, et si certains individus ne
souhaitent pas se faire traiter, s’ils préfèrent se trucider entre eux et que ça leur fait plaisir, alors on
leur ouvrira des endroits où ils pourront se trucider sans mettre en danger la vie des autres, ils seront
libres d’exprimer leur violence dans des endroits adéquats. Soumettre les gens à la violence alors qu’ils
n’ont pas envie de la subir cela crée des problèmes et ces problèmes engendrent des quêtes de
solutions qui font progresser l’humanité d’un point A à un point B, cette progression est nécessaire
pour passer d’une humanité barbare à une humanité civilisée puis à la transhumanité et plus
encore…enfin, si on pouvait passer de l’état où nous sommes aujourd’hui à l’état d’humanité civilisée
digne de ce nom, ce serait déjà très bien. Nous sommes dans une espèce de grand jeu avec différents
niveaux à franchir, c’est l’infini qui joue avec lui-même, un jeu qui prend la forme d’une humanité et il y
a une infinité d’humanités comme la nôtre et une infinité d’humanités différentes de la nôtre.

Il faut ressentir ce phénomène. Là, maintenant, tu peux ressentir, c’est plus important de ressentir
plutôt que de s’attarder sur le sens des mots qui sont exprimés, ressentir est essentiel parce que les
sujets que nous abordons sont développés afin de nous ramener toujours au centre, à l’essentiel : à
l’éveil total, c’est un centre qui n’a pas de centre.

Là, maintenant, tu es en train d’éplucher des pommes et il se dégage un son et avant le son du couteau
qui épluche la pomme, avant le mot « son », avant la pensée « son » il y a ce qui EST et voilà ! Il y a ce
phénomène « couper- pomme » qui produit un son, mais avant qu’il y ait quelqu’un pour dire «
j’entends quelque chose », tu es le son et le son c’est toi, il n’y a pas deux, il n’y a jamais eu deux. Deux
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n’est qu’une illusion, tout comme il n’y a pas deux entre le plus grand criminel et le plus grand sage,
c’est une illusion, ils sont l’expression de la même « chose » qui n’est pas une « chose ». Cette illusion
est nécessaire, sans cela nous ne pourrions pas voir, goûter, sentir, toucher de tous nos sens, nous ne
pourrions pas ressentir consciemment ce que c’est d’être de l’infini conscient d’être, nous ne pourrions
pas jouir d’être de l’infini conscient d’être conscience de l’infini. Nous serons toujours de l’infini, sous
une forme ou sous une autre, mais de l’infini organisé en humain capable de ressentir qu’il est de
l’infini, c’est vertigineux et c’est maintenant, réaliser concrètement cette capacité au plus haut niveau
c’est l’ultime étape, l’éveil total. C’est la conscience de l’infini prenant conscience de lui-même, la
supraconscience. Et il ne suffit pas de le dire ou de l’avoir entendu, de le répéter ou de l’avoir lu pour le
vivre. C’est quelque chose de très pragmatique, concret, c’est là, dans le bruissement de la pomme que
tu coupes c’est dans l’ambiance vibrante de cette cuisine, dans le tictac de l’horloge, le son des mots
exprimés, dans l’écoute, dans cette infinitude inexprimable que nous sommes. La sensualité, la
perception directe avec les sens, c’est un boulevard vers l’éveil total. Cela peut aussi être un écueil,
tout dépend de comment cela s’organise au niveau du cerveau, au niveau des neurones et du
connectome.

Interlocuteur : Et est-ce qu’on maîtrise, ça ?

Celui qui dit « est-ce qu’on maîtrise » pense qu’il y a quelque chose à maîtriser. Et il oublie que c’est
déjà là. Que veut-il maîtriser ?

Interlocuteur : Quand tu dis : ça dépend comment ça s’organise au niveau des neurones du cerveau,
c’est donc bien que ce n’est pas forcément là…Ou quand tu dis : c’est un boulevard pour l’éveil, c’est
bien que ce n’est pas déjà là.

C’est là, mais ce n’est pas quelque chose, c’est là mais en général les gens ne le voient pas. Ce n’est pas
parce que tu dors et que tu es dans une pièce sans lumière que les meubles sont absents, ils sont là.
Certains vont se lever en pleine nuit, ils vont sortir de cette pièce ils n’auront pas vu les meubles, ils
vont dire « j’ai dormi dans une pièce, il n’y avait pas de meubles ». L’ultime réalité est là, a toujours été
là, sera toujours là, que certains le réalisent ou pas ça ne changera absolument rien au phénomène, il
est possible en un éclair de « percevoir » l’ultime vérité, c’est un événement vertigineux qui n’est pas
un événement tout en étant un événement. C’est incroyable d’accoucher de soi-même, tout est
totalement différent et rien ne change vraiment, tout a toujours été et est à sa juste place. Le soleil
s’est levé, la pièce est éclairée, les meubles sont vus, celui qui pensait devoir faire quelque chose pour
que le soleil se lève est démasqué.

Interlocuteur : Quand je t’écoute, j’ai souvent des frissons de bien-être.

Oui bien sûr, c’est physiologique, ça passe par le corps, le corps et l’esprit qui ne font qu’un. L’éveil
total n’est pas un truc mystérieux. L’éveil total en lui-même c’est une organisation bien particulière de
l’infini, un programme qui est en nous et qui peut s’exprimer totalement. Ce programme permet à la
matière infinie organisée scientifiquement que nous sommes, de s’éveiller totalement et concrètement
à son infinitude. Tous les mystiques de l’éveil risquent d’être un peu dérangés lorsque je parle de
science et d’éveil total, ils aiment entretenir une relation mystérieuse avec l’univers infini qu’ils sont et
démystifier cette relation peut déranger. C’est vrai que sous un certains angle l’infini est un grand
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mystère, mais la réalisation de la conscience totale n’est pas un mystère, c’est de la science, c’est
l’organisation de l’infini en conscience, capable au plus haut niveau, d’être conscient d’être conscience
de lui-même, la supraconscience. Cela n’arrive pas par hasard comme cherchent à le faire croire les
darwiniens, mais par une évolution de la création des Elohim, des êtres qui maîtrisent la science et
l’utilisent de manière pacifique, comme nous bientôt si nous faisons preuves de plus de sagesse.

L’organisation de l’inorganisé, l’animation de l’inanimé a notre niveau, tous les atomes qui nous
composent ont été organisés d’une manière bien particulière grâce à l’amour, la science et la
conscience, pour créer notre code génétique. L’expression de ce code génétique produit un cerveau qui
contient un programme qui, s’il s’active produit ce que certains appellent l’éveil total, ce n’est pas un
mystère. Le cerveau et le corps c’est la même chose, le corps est une prolongation du cerveau et tout
est lié. Les aliments que nous mangeons construisent le corps et l’esprit qui ne font qu’un, nous
pouvons rentrer dans la perception infinie qui dilue la perception en général limitée que beaucoup
d’individus se font d’eux-mêmes. Parfois certains pensent que tout s’arrête au bout de leur doigt, mais
l’alimentation, l’eau, ou l’air que nous respirons, sans lesquels nous ne pourrions pas parler de corps,
de cerveau ou de conscience, cette matière infinie, sous forme d’aliments, d’eau, d’air, de corps, de
cerveau, de conscience, cette matière infinie d’où vient-elle et où va-t-elle ? C’est un cycle qui bouge
tout le temps et dans lequel tout est liés. Cet organisme que nous appelons corps s’arrête-t-il à « moi »
ou est-ce une prolongation de « toi », de « nous » ? Et les animaux, les plantes, les végétaux ? Et la
terre, et les autres systèmes solaires et les galaxies ? Tout est intimement lié, uni, fusionnel, c’est UN et
ce n’est ni mystérieux, ni théorique c’est concret.

Entretiens du 26-10-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : Dans l’école où je prends des cours de dessins, il y a des placards dans lesquels on met
toutes nos affaires. Moi je mets mes affaires dans un des tiroirs. Il y a plein d’espace, mais il y a une
femme, elle se fout devant moi à chaque fois et ça dure pendant 3 heures, ça m’agace, ça m’agace
parce qu’elle prend de la place, elle me prend ma place.

« Ma », c’est quoi, « Ma » « Moi » ?

Interlocuteur : Mon personnage.

Qu’est-ce que tu mets derrière ce mot « personnage » ?

Interlocuteur : cette personne avec ses affinités, ses goûts, ses affaires…

Où est-elle ?

Interlocuteur : elle est là, avec toi.

Tu es cette personne ?

Interlocuteur: Oui.

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Est-ce que tu es cette personne ou est-ce que tu crois être cette personne.

Interlocuteur: Je crois être cette personne.

Comment tu la définirais cette personne ?

Interlocuteur : Avec un corps, avec des fesses, des seins, des bras, un pull…elle est limitée par un corps et
après des mouvements dans l’espace.

Et voilà, la définition de Toi. Ce corps de quoi est-il constitué ?

Interlocuteur : De sang, de chair, presque pas de cellulite (rires)….d’os….

Et cette chair, ce sang, ces os, sont constitués de quoi ?

Interlocuteur : De molécules, de cellules….

Ce sont des mots tout ça. Ce sont les cellules qui sont formées de molécules, ces molécules sont
constituées de quoi ?

Interlocuteur: D’atomes…

D’atomes, qui sont constitués de quoi ?

Interlocuteur : De particules.

Ces particules ?

Interlocuteur : De particules univers

Ces particules sont des univers ?

Interlocuteur : des particules univers oui

Ce sont des particules univers, et qu’est-ce qu’il y a dans ces univers ?

Interlocuteur: Des systèmes galaxies.

Et dans ces systèmes galaxies ?

Interlocuteur : des systèmes solaires et des planètes comme la terre.

Et qu’est-ce qu’il y a sur ces planètes ?

Interlocuteur: Des individus.

Des individus qui s’agacent ou qui ne s’agacent pas, qui rigolent de leur agacement ou qui ne rigolent
pas de leur agacement, qui sont constitués eux aussi d’infini et ceci à l’infini. Donc, où est Moi ? Si tu
t’élèves à ce niveau de conscience, où est Moi ?

Interlocuteur : Ce moi est dans la personne qui vient de te dire tout ça. C’est bien moi qui vient de te dire
tout ça ?
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Oui mais « dire tout ça », molécules, atomes, particules univers, etc. ce sont encore des mots, c’est une
autre définition de l’indéfini. C’est pas mal, c’est un plongeoir et maintenant on avance sur le plongeoir
et à un moment donné tu peux plonger. Le plongeon se fait au-delà des mots, des définitions, de la
pensée, cet infini n’est pas une description un mot ou une pensée, c’est quelque chose avant le mot et
avant la pensée. Cet infini que nous sommes est avant les mots « infini que nous sommes », avant la
pensée de ces mots. Ces mots ou cette pensée sont une description de l’indescriptible que nous
pouvons par commodité de communication appeler « infini », mais le mot n’est pas la chose.

Ça c’est dans l’espace, mais dans le temps, c’est pareil. Tu me racontes une histoire qui s’est passée
quand ? Où est ce « moi » qui a vécu cette histoire ? Cette histoire est une retranscription de ce qui
s’est passé, ce qui s’est réellement passé peut-il se limiter à une histoire ? L’élévation du niveau de
conscience, cette tentative de réaliser la réalité infinie que nous sommes, passe par la relativité du fini.
L’agacement, te conduit à la personne agacée, la personne agacée te conduit à l’idée d’un « moi »
construit par la pensée, la pensée crée le « moi », le « moi » et la pensée sont un, donc l’agacement est
généré par la pensée « moi ». « Moi » est une pensée qui stimule d’autres pensées sous forme de
revendications : « j’ai besoin d’espace, on me prend ma place ». Si tu es infini, où est ta place ? Si
l’autre est toi qui peut prendre la place de qui ? L’attachement et l’identification à ce « moi » te
contrarie et crée des cascades d’émotions, qui finalement te mettent dans un état particulier, c’est lié à
la mémoire, à la construction dans la petite enfance d’une pensée qui se fait passer pour un «
personnage » appelé « moi ». Cette pensée se nourrit d’autres pensées comme celle de la croyance
que tu n’as pas assez d’espace, peut-être que c’est vrai que tu n’as pas eu cet espace, mais tout ça c’est
le passé et le passé c’est dépassé. Le passé est une mémoire et la mémoire est une pensée.

Le passé existe sous la forme de pensées, ce qui EST, est avant la pensée. Ce qui EST, est en amont de la
pensée, et après, seulement après ce qui EST peut être interprété en pensée et traduit en mots. Mais
ce qui EST, est toujours frais, toujours jeune, inlassablement vierge et en amont de la pensée. «
L’instant présent » comme certains l’appellent, est tellement fugace, que tu ne peux pas le penser, et
encore moins le dire.

Peut-être que tu peux profiter de la situation pour essayer de te rapprocher de l’ultime réalité, mais
vraiment si ce n’est pas là pour toi maintenant, si tu n’en as pas l’envie, si ce n’est pas le moment, c’est
parfait aussi . Tu peux également aller chez un psy tu auras des réponses différentes qui peut être te
conviendront mieux. Tu vas aller voir un psychiatre, un psychologue, tu vas dépenser de l’argent en
cultivant l’idée d’un traumatisme, réel ou imaginaire, et puis ce sera séances sur séances, pour aboutir
à un changement. Tu vas changer, tu vas changer la pensée de « moi », ça va être une autre pensée de
toi. Ce qui a été développé plus tôt peut aussi rester à l’état de pensée : pensée molécules, pensée
particules, ou cela peut aussi devenir très concret car réalisé avant la pensée. L’ultime réalité n’est pas
une pensée, c’est une rencontre concrète avec ce que nous sommes. Tu embrasses cette « chose »
directement, tu es cette chose, tu fais plus que l’embrasser, tu es cela. C’est avant la pensée, d’où
l’inlassable glissement vers une impossible traduction de ce phénomène, puisqu’il ne se traduit ni par la
pensée ni par les mots, il se vit, nous sommes ce phénomène. Si le plaisir d’écouter une pensée qui
t’invite à cultiver l’idée que tu as manqué d’espace que tu n’avais pas ta place dans ta famille est plus
intense pour toi que la découverte de l’ultime vérité, si tu aimes te rouler dans cette pensée, si tu as

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une espèce d’habitude ou de joie à te rouler dedans et bien vas-y tu finiras peut être par découvrir
quelque chose.

Interlocuteur : Mais ce n’est pas comme ça que cela se passe, c’est juste que je suis agacée par cette
nana qui se fout toujours devant et qui reste dans le passage pendant 3 heures, mais je ne me dis pas «
ah, je me rappelle quand j’étais petite, je n’avais pas de place… ». L’agacement est là, je n’ai pas le
temps de voir les pensées se construire.

Oui, c’est parfait, heureusement que l’agacement est là, ressens que l’agacement est là. Ce que tu
appelles l’agacement, c’est une réaction chimique qui t’invite à quelque chose, c’est une invitation, une
musique entrainante qui t’invite à danser. Tu danses, tu ne danses pas, c’est toi qui vois, tu peux rester
en surface, avec l’agacement et dire « c’est à cause de cette nana… » ou tu peux plonger au cœur du
cœur, mais ça c’est en fonction de chacun, des capacités, des envies. L’agacement, ne pas être agacé,
tout ce que je suis en train de dire est au-delà, être agacé, ne pas être agacé, être joyeux, ne pas être
joyeux, être heureux, ne pas être heureux, c’est périphérique à l’ultime réalité. Souvent les gens
pensent que l’éveil total c’est le bonheur absolu et permanent, mais les éveillés peuvent être
malheureux, ou tristes. Notre état naturel est le bonheur oui ! Et parfois cet état naturel est contrarié
même chez l’éveillé.

Interlocuteur : oui, triste ou en colère…

En colère, bien sûr. Ça ne reste pas, parce qu’il y a toujours la mise au diapason de l’ultime qui vient
rappeler que tout est vanité, ce sont des images tout ça, des images qui traduisent très mal le
phénomène, mais c’est un petit peu comme un diapason qui vient toujours te réaccorder,
inlassablement malgré toi. Le « moi » par exemple, si je plonge dans la pensée « moi » et je me dis : «
moi ceci, moi cela » ça va 5 minutes puis cela va très vite s’essouffler c’est un petit peu comme si tu
jettes un truc sur un mur lisse, ça glisse ça ne s’accroche plus comme avant. Mais ce sont encore des
mots, c’est encore une description, ce sont encore des images, peut-être que ces images pourront
propulser certains au cœur du cœur, ce serait parfait et sinon et bien c’est tout aussi parfait. Le fait de
chercher le bonheur à travers l’éveil total peut être un obstacle, tout comme se dire, je vais être libéré
de l’agacement, pour l’instant libérons nous de la volonté d’être libéré, ou de la croyance d’être
enfermé. Ouvrons un espace sans croyance, il y a ce qui EST, si c’est libre, c’est libre, si ce n’est pas
libre, ce n’est pas libre, si c’est agacé c’est agacé, si ce n’est pas agacé ce n’est pas agacé, épousons
inlassablement le rythme de ce qui EST qui peut induire une volonté de changement ou pas. C’est très
enfantin, c’est très simple, Il ne faut pas trop te prendre la tête. L’activation du « moi » de la pensée de
la mémoire engendre le temps, on est dans la tête, en train de penser, la pensée c’est le temps, en
pensant on se met des œillères, qui font focaliser sur le passé ou sur le futur. On peut imaginer le futur
ou se souvenir du passé, cela peut être agréable, désagréable, ce n’est pas une histoire d’agréable ou
désagréable, il y a ce qui EST « tout de suite, ici maintenant », avant les mots « tout de suite ici
maintenant », c’est l’ultime liberté il n’y a pas plus libre que ça. Ce n’est pas libre en opposition à
emprisonné comme certain peuvent l’imager, c’est l’ultime liberté libre de tout même du fait de ne pas
être libre, c’est vierge de tout, c’est là, c’est palpable, c’est tout de suite et tu es cela, nous sommes
cela.

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Interlocuteur : Tes propos me calment profondément.

Cela te calme, ça c’est excellent, ressens. Tu vois, la sensation de calme, d’apaisement, cela se fait
spontanément, où est ce « moi » agacé dont tu me parlais avant ?

Interlocuteur : Il n’y en a plus.

Parce que tu ne le nourris pas par la pensée, la pensée d’un « moi » n’est pas nourrie, c’est tout. « Moi
» n’a jamais été et il ne sera jamais, ce n’est qu’une pensée. Ce n’est qu’un film, une fiction ! Qu’il soit
agacé, qu’il ne soit pas agacé, qu’il soit comblé, pas comblé, c’est une illusion, une belle illusion, tenace
et agréable, c’est comme du théâtre, le théâtre de la vie, c’est comme ça que l’infini se manifeste à lui-
même. Si demain tu dois mourir, que tu es au bord de la mort, cela m’est déjà arrivé, j’ai vécu une
expérience comme ça lorsque j’étais plus jeune, avant l’éveil total, je suis tombé raide. Le cerveau a
sécrété des substances et je suis parti dans un rêve magnifique au milieu d’une prairie avec des fleurs
splendides, des odeurs, des couleurs waouh ! C’était absolument merveilleux, et tout à coup j’ai
ressenti quelqu’un qui me donnait des claques, c’était une infirmière qui me donnait des claques pour
me réveiller, il m’a fallu un temps pour comprendre : « mais où est la vérité ? Est-ce que c’est la prairie
aux fleurs splendides, la vérité ? Ou est-ce que c’est cette infirmière la vérité ? » Et ce temps-là, ce petit
laps de temps était un mini éveil, j’étais beaucoup plus jeune et il y a quelque chose qui s’est produit.
J’ai senti quelque chose de très fort quand ça s’est produit, c’était un « mini éveil », une expérience
très intéressante. Après pendant toute la journée suivante j’étais dans un état de béatitude, je n’avais
qu’une envie, c’était accueillir joyeusement tout ce qui m’arrivait. Les factures, le bruit des mobylettes,
le bordel de la vie, c’était plaisant, parce que je savais que c’était ça la mélodie de la vie, sinon il n’y a
rien et rien c’est rien. Si tu meurs et que quelqu’un te réveille pour te dire : « est-ce que ça te plairait
de te réveiller pour une journée et de vivre encore cette expérience qu’on appelle l’agacement ? » Tu
vas dire oui, ah oui, tiens, allez ! Je vais vivre l’agacement encore une journée et tu rigoles car tu ne vas
pas rester toute la journée qu’il t’est donné de vivre dans l’agacement. Le détachement se fait
spontanément, tu vas savourer et vite oublier l’agacement, aujourd’hui est peut-être la dernière
journée que tu vas vivre.

Interlocuteur : C’est un peu comme quand on regarde un film, on a plaisir à voir les acteurs qui jouent,
ils sont en colère, ils sont contents, ils sont agacés.

Avec le temps on sent bien qu’il y a certaines réactions qui sont plus adaptées pour vivre certaines
situations, on fait nos expériences, on évite de se mettre dans certains états « émotionnels » parce que
c’est désagréable, tu sais que si tu mets le doigt dans l’engrenage tu vas tomber dans des « émotions »,
des réactions désagréables, parfois tu es en amont, parfois tu es dedans, en général on apprend avec le
temps. Aujourd’hui certains veulent faire croire que le bonheur c’est le mariage, ou des sottises de ce
genre. Si nous créons une mode avec beaucoup de publicités disant que le nec plus ultra du « bonheur
» c’est d’être agacé, si on t’avait conditionnée depuis toute petite à croire que l’agacement était
synonyme de bonheur intense, il y a fort à parier que le jour où l’agacement se produit tu dises : « j’ai
passé une journée magnifique, j’ai été agacée ». Le cerveau est très malléable et à l’extrême c’est un
avantage qui peut devenir un inconvénient, c’est comme cela que les individus arrivent à être
masochistes, ils prennent du plaisir avec ce qui devrait naturellement être du déplaisir.

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Interlocuteur : Est-ce que cela te fatigue de parler, comme ça ?

Non. Toi oui, cela te fatigue d’écouter peut-être ?

Interlocuteur : non. Ça me fait penser à Krishnamurti, les retranscriptions de ses satsangs, les gens lui
posent des questions, et lui reste toute la journée à répondre aux questions des autres, ça doit être
fatigant, non ?

Non, tu dis, « répondre aux questions des autres », mais les autres c’est moi. Ça veut dire qu’il n’y a pas
quelqu’un qui me pose une question et quelqu’un qui répond. De là où je suis, il y a cet infini qui ne
cherche qu’à se conscientiser lui-même, qu’à s’éveiller à lui-même et donc, celui qui pose la question
est le même que celui qui répond, mais celui qui pose la question ne l’a pas encore découvert, c’est
tout.

Interlocuteur: Stephen Jourdain, que nous avons rencontré avant ton éveil, il avait conscience de cela lui
aussi ?

Il avait conscience qu’il était l’ultime évidemment, qu’il était tout et rien en même temps, bien sûr, il a
réalisé cette conscience de l’absolu très jeune. Chaque éveillé traduit la réalisation de l’éveil total d’une
manière différente, en fonction de sa culture, de son milieu, cela va donner telle ou telle forme, cela va
être compréhensible par certains pas par d’autres, il y a des différences dans la forme mais au fond
c’est toujours la même chose. Maintenant, si tu veux continuer à cultiver ta problématique du « moi »
qui a soi-disant manqué de ceci ou de cela dans son enfance, il faut aller voir des psychologues et des
psychiatres, t’allonger sur un divan, mais il ne faut pas aller voir un éveillé, un éveillé ne va pas te
conforter là-dedans, ou alors cinq minutes, histoire que tu prennes bien conscience que tu t’appuies
sur du vent. Si tu cherches un psy je ne suis pas la bonne personne, ce n’est pas à moi qu’il faut parler
de ce genre de problème sauf si tu veux vraiment et totalement t’en libérer, et celui qui cherche à se
libérer risque d’en prendre un coup. (Rire)

Interlocuteur: Je pense aussi à un autre éveillé qui s’est brouillé avec toi, s’il a conscience que nous
sommes un, comment cela peut-il l’ennuyer que tu sois Raëlien ?

C’est toi qui interprète ça, moi je ne sais pas, il faut lui demander à lui, ce qu’il a ressenti, ce qu’il a
vécu, mais peu importe, parce qu’en fait, heureusement qu’il s’est passé ce qui s’est passé parce que ça
a contribué à la floraison de l’éveil total pour « moi », donc tu vois, tout s’est parfaitement bien
déroulé. Il a incarné le rôle qu’il devait incarner et tout va bien, c’est parfait. Très souvent, sur le
chemin de l’éveil total il y a des situations que nous n’attendons pas, c’est rempli de surprises. Ce qui
va se passer là tout de suite, c’est une surprise aussi, la vie est une surprise permanente. Nous avons un
cerveau qui crée des mémoires, des repères pour avoir une illusion de sécurité, mais en fait, on ne sait
pas de quoi sera fait l’instant qui arrive. Les deux marchent ensemble, cette mémoire avec ce besoin de
sécurité et puis cette ultime insécurité vont de pair, ce n’est même pas vraiment une insécurité, c’est
un inconnu permanent. Le connu donne la main à l’inconnu, ils se promènent !

En fait, tu dis qu’il y a une femme qui s’est mise devant toi, mais à aucun moment tu ne t’es dit « je me
suis mise derrière cette femme. » Tu vois ? Tu lui donnes la responsabilité de la situation que tu vis,

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maintenant, si tu veux bien accepter l’idée que c’est toi qui va chercher cette situation, ça te met dans
une position bien particulière. Qu’est-ce que tu vas chercher dans cette situation ?

Interlocuteur: La frustration, l’envie, la jalousie…

Rires.

Interlocuteur: La colère.

Et qu’est-ce que te dit ta colère ?

Interlocuteur: Que j’ai envie de la choper et de la pousser.

Je ne te demande pas ce que t’invite à faire ta colère, je te demande ce qu’elle te dit.

Interlocuteur: ah pardon. (Rire)

Je te demande, qu’est-ce que te dit cette colère, il faut écouter la colère, pas forcément suivre ses
revendications et ce qu’elle te demande de faire, mais tu peux écouter, pas la refouler pas te
soumettre à elle mais l’écouter. La colère est là, tu écoutes la colère, tu n’es pas obligée de vivre ce
qu’elle t’invite à vivre, tu l’écoutes, qu’est-ce qu’elle te dit ?

Interlocuteur: Je voudrais pouvoir me dire « oui, je suis chez moi ici », donc cette colère me dit « tu n’es
pas chez toi ici », « ce n’est pas ton meuble, avec tes affaires, tu ne peux pas en disposer comme tu
veux… »

Tout ce que nous pouvons voir dans tout ça, c’est que tu ne l’as pas vécue et écoutée cette colère.
Parce que si tu avais vécu et écouté cette colère, tu aurais récolté le cadeau de cette colère et ce
qu’elle cache se serait dévoilé à tes yeux, mais maintenant c’est trop tard, ça y est, c’est passé, tu te
remettras probablement dans une situation similaire ou proche et peut-être que tu en profiteras et
peut-être pas, peut-être qu’inlassablement dans ta vie, tu vas reproduire le même schéma. Peut-être
qu’à un moment donné tu vas comprendre ce qui se passe, comment ça s’articule, comment tu en es
arrivée là. Quelle est la réaction en chaîne qui produit cette situation ? Comment ça marche ?

Interlocuteur : Moi c’est la croyance que j’ai besoin d’être accueillie.

Et la croyance, ça vient d’où ? Cette croyance ou une autre.

Interlocuteur: la croyance vient de mes mémoires et de la personne que je crois être.

La croyance provient de la personne que tu crois être ? C’est ce que tu me dis ?

Interlocuteur: Oui.

D’accord, mais qui es-tu ?

Interlocuteur: Qui suis-je ou qui je crois être ?

Qui es-tu ?

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Interlocuteur: Je ne suis personne. Ça n’existe pas les personnes.

Mais si, tu es bien là.

Interlocuteur: Oui mais si on est qu’un seul tout, les personnes n’existent pas.

Mais à qui je parle alors ?

Interlocuteur: Et bien à moi !

Rires. Tu vois ?

Interlocuteur: Et ben oui, mais un coup tu dis « ça n’existe pas », un coup tu dis « ça existe », alors ?

Mais bien sûr, ce n’est pas parce qu’on voit l’illusion que l’illusion disparaît. Tu peux connaître le truc
du tour d’illusionniste de Copperfield qui s’envole dans les airs comme un oiseau avec une femme du
public dans les bras, c’est bluffant, tu peux comprendre comment il fait pour s’envoler, comprendre le
truc, mais ce n’est pas parce que tu l’as compris que l’illusion disparaît, que tu ne vas pas le voir
s’envoler dans le ciel. Tu sais qu’il y a un tour, tu sais qu’il utilise une technologie, tu sais qu’il a des
techniciens à son service, on t’a dit comment ça marchait et tu l’as bien compris, mais l’illusion reste
absolue. Tu ne vas pas dire que l’illusion a disparu. L’illusion est une illusion, c’est une illusion elle est
là. Donc en même temps, ça n’existe pas et l’illusion existe. (Rires) Et pourquoi se battre contre une
illusion ? Tu répètes quelque chose que tu as entendu et pourquoi pas, cela pourra peut-être
déclencher quelque chose en toi, mais à un moment donné, oublie ce que tu as entendu, va explorer
par toi-même, va comprendre, va dans tes tripes, à l’écoute de toi. Sens-toi pleinement responsable de
la situation dans laquelle tu t’es mise, et de ce que tu en fais. (Silence) Tu peux utiliser cette situation
pour t’élever à l’ultime vérité, ou tu peux l’utiliser pour te rabaisser au ras des pâquerettes en
sombrant dans la haine, la violence, envers toi, ou envers les autres. Comme tu veux, comme tu peux,
c’est toujours toi qui es aux premières loges. (Rires)

Entretiens du 27-10-2012 (67 A.H)

Il y a des individus qui ont tendance à jalouser l’éveillé, ils pensent que l’éveillé a quelque chose que
eux n’ont pas. Cette pensée à un moment donné crée une espèce de frustration, ces individus pensent
que l’éveil total c’est de l’avoir et ils jalousent, ils dénigrent, ils méprisent. D’une manière ou d’une
autre ils veulent dévaloriser cet individu qui a réalisé l’éveil total. Si un jour ils réalisent l’éveil eux-
mêmes, ils comprendront que cette jalousie est complètement déplacée parce que ce n’est pas
quelque chose que l’individu possède. L’individu qui réalise l’éveil total ne possède pas l’éveil, il réalise
ce qu’il est vraiment, et ce qu’il est vraiment n’est pas quelque chose que l’on a, c’est quelque chose
que l’on EST, et celui qui est jaloux est inclus dans ce qui EST. Celui qui jalouse l’éveillé, si un jour il
réalise l’éveil total, il comprendra que sa jalousie est déplacée, que c’était finalement un obstacle à sa
propre réalisation. Ce genre d’individu jaloux reste focalisé sur l’avoir et c’est normal, les gens sont
tellement conditionnés, depuis petits ils sont conditionnés à avoir ou à savoir, ils finissent par

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s’emmêler les pinceaux. Ils pensent que la spiritualité ultime, cet éveil total, c’est quelque chose que
l’on a ou que l’on sait. Ce n’est pas parce que tu as lu tous les livres sur l’éveil total et sur les éveillés,
que tu écoutes ce que les éveillés disent et que tu le répètes, que tu réalises l’éveil. Ce n’est pas parce
que tu te dis « je vais posséder l’éveil » et que tu vas essayer de l’acheter en sponsorisant un éveillé ou
en faisant je ne sais quoi de ce genre que tu vas réaliser l’éveil. L’éveil total, c’est déjà là en potentialité,
si l’individu dort, et bien il faut simplement qu’il ouvre les yeux, qu’il se dise « ah ben mince », j’ai
toujours été dans le truc, mieux encore, je suis le truc. L’éveil total induit des sensations qui sont
proches de celles vécues dans la petite enfance lorsque l’on est en osmose spontanée. En règle
générale, quand tu as une enfance heureuse, tu es en osmose avec le tout, tu t’émerveilles
instantanément. L’éveil total a un parfum d’osmose, que beaucoup d’entre nous ont connu dans leur
enfance. Ce délicieux parfum et les sensations qui l’accompagnent sont souvent oubliés au détriment
d’un conformisme social qui veut nous faire croire que l’essentiel c’est d’avoir, de savoir, de paraître,
mais quand tu es enfant, avoir, savoir, paraître, tu t’en fous comme de l’an quarante. Enfant tu cours
après les oiseaux, tu t’émerveilles des pigeons qui s’envolent, des papillons qui butinent, si on te donne
une bille tu ne te lasses pas de jouer avec, tu es émerveillé de l’éclat de la lumière, des couleurs, de
l’arrondi de la bille, tu t’émerveilles encore et encore. L’éveil total fait remonter ce genre de
sensations, tu redeviens ce que tu as toujours été, et tu revis cette fraîcheur d’émerveillement et
d’osmose spontanés, qui a toujours été là, enfouie sous « l’éducastration ». La différence avec l’enfant
et la petite enfance, c’est que l’éveillé a traversé le désert et il sait ce que représente réellement une
oasis. Enfant nous pouvions être dans une oasis de béatitude sans en être conscient, après avoir
traversé le désert de l’hypocrisie, du mensonge, du faux, du fourbe, l’éveillé retrouve subitement
l’oasis, il rentre à la maison et il dit « Waouh » ! (Rires) L’éveil total est un événement exceptionnel et
c’est en même temps un « non-événement », c’est notre nature réelle. La chose perçue est avant le
mot et avant la pensée et tu fais un avec cette chose, il n’y a pas toi et la chose il y a ce qui EST. C’est
une espèce d’émerveillement permanent, certainement ce que recherchent les gens qui utilisent des
drogues, ils recherchent le bien-être dans des états modifiés de la conscience et ça les abîme
beaucoup, un pas en avant et dix pas en arrière à chaque prise. Nous avons été créés capables de
réaliser un « état » modifié de la conscience, un état d’éveil total, de supraconscience, qui est sans
effet secondaire, sans les effets secondaires que vivent les toxicomanes. En fait, tu deviens ce que tu as
toujours été, pour dire qu’il ne se passe rien et en même temps c’est colossal, c’est très « rigolo », c’est
pour cela aussi que le rire se déclenche aussi fortement, enfin pour moi il s’est déclenché, c’est très
pragmatique, tu te dis mince alors, c’est là, ça a toujours été là, je cherchais partout, mais le chercheur
était l’obstacle à la découverte que c’était là. C’est amusant, c’est une bonne blague. Une bonne blague
que l’infini se joue à lui-même et l’infini c’est toi, moi, nous. Capito ? (Rires)

Entretiens du 29-10-2012 (67 A.H)

Dans l’infini il y a une infinité d’êtres, exactement comme « moi », qui sont en train de faire
exactement la même chose que « moi » en ce moment, c’est rigolo à imaginer ça ouvre sur l’infini. Il y a
une infinité d’individus exactement semblables à « moi» en train de vivre exactement la même chose

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que moi en ce moment et une infinité qui vit autre chose. Il y en a qui meurent, il y en a qui jouissent, il
y en a une infinité qui vit exactement la même vie que « moi » dans une humanité exactement pareille
à la « nôtre » et une infinité qui vit autre chose dans une humanité différente. C’est quelque chose à
ressentir, et si tu ressens bien cela, arrive la question : mais qui est « moi » ? Qui est « moi » dans ce
cas-là ? Cette approche de l’infini peut, peut-être, aider à réaliser la conscience ultime, qui est « moi »
si « moi » existe à l’infini dans une infinité de possible. Beaucoup d’individus ont une idée sur « moi ».
Ils vont parler de moi, ils vont dire « il est comme ceci, il est comme cela, je le connais, c’est un type
comme ci ou comme ça », moi-même je peux avoir une idée de « moi », et nous constatons ici que
nous sommes dans la pensée, une idéation, une l’illusion appelée « moi ». Ce qui EST n’est pas une
idée, c’est très concret. ETRE n’est pas une pensée, la pensée de « moi » n’est pas « moi », les pensées,
les idées que les autres ont de moi, n’est pas moi, l’idée que je peux avoir de l’autre n’est pas l’autre. Le
cerveau humain définit et délimite, il est capable de penser et cherche à comprendre ce qu’est l’ordre
universel. L’ordre universel naturel a ses règles qui incluent le fait qu’il y ait des consciences capables
de penser pour développer la science et créer la vie au niveau biologique en organisant la matière,
organisation d’abord très simple, monocellulaire, puis pluricellulaire, jusqu’à l’organisation très
complexe qu’est l’être humain, cette progression est inscrite dans cet ordre naturel.

Interlocuteur: Les êtres humains sont un peu les spermatozoïdes de l’infini, et leur organe
reproducteur…

(Rires)

Les spermatozoïdes de l’infini ?

Interlocuteur: Oui, et leurs organes reproducteurs. Puisqu’on est programmé pour crée la vie.

Ah, nous pourrions être des humanoïdes qui n’ont pas le programme de recréation, mais
effectivement, en nous il y a quelque chose qui nous pousse à aller vers la science pour devenir des
créateurs, et ainsi se manifeste l’infini se créant lui-même. C’est l’infini qui joue avec lui-même à l’infini.
Par un processus de « créateurs-crées » l’infini joue, le créé et le créateur sont une manifestation de
cet infini, c’est-à-dire l’infini sous forme de créateurs ou de crées, mais le créé et le créateur ne font
qu’UN. Le créateur et le créé sont la même « pâte », ils sont faits de ce même tout constitué
d’absolument rien, la plénitude du vide, c’est l’ultime réalité. C’est un petit peu comme enfiler des
perles sur un fil qui n’existe pas, c’est une image pour tenter maladroitement de décrire la plénitude du
vide. La plénitude du rien, le paradoxe du yin et du yang, nous pourrions dire la rencontre, le mariage
du bouillant et du glaçé, mais cette rencontre, ce mariage laisse entrevoir qu’il y a deux qui se
rencontrent et qui se marient, mais c’est faux, en fait le bouillant et le glacé sont la même « chose », on
le voit dans les états de la matière : la glace et l’eau bouillante qui se transforme en vapeur. De plus en
plus on va pouvoir avoir une approche très scientifique de l’éveil total, même si cela nous propulse
dans « un monde » qui ne s’explique pas puisque l’infini ne s’explique pas, il se ressent. Le processus, le
programme qui conduit la matière à réaliser qu’elle est de l’infini, ça c’est de la science, c’est
l’organisation de l’inorganisé. A un niveau, par exemple au niveau terrestre, on est de la poussière de
terre, organisée d’une manière bien particulière, grâce à la création de nos créateurs les Elohim, même
si c’est réfuté par beaucoup d’individus, un jour ils comprendront. Certains appellent les créateurs dieu

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ou autrement et les évolutionnistes parlent d’évolution, en fait il y a eu évolution dans la création mais
ce n’est pas un hasard, c’est scientifique. A la base de ce processus « créateur-création » il y a
l’inexplicable infini qui se chatouille lui-même. Nous pourrions croire à l’infini et en faire un concept
théorique, mais l’infini n’est pas une théorie c’est une réalité bien vivante et nous sommes cette
réalité, nous pouvons le réaliser concrètement, c’est le pouvoir de l’éveil total, l’éveil total te ramène à
la maison, ce n’est pas un truc imaginaire qui est loin, un concept intellectuel, nous sommes l’infini et
nous pouvons le réaliser directement avant les mots et la pensée. Nous sommes cet infini, là, tout de
suite, maintenant, tu peux sentir, nous sommes cet infini et nous le serons toujours. Il est possible
d’être conscient d’être l’infini conscient d’être conscience de l’infini. La graine peut fleurir maintenant,
instantanément, ça peut fleurir, voilà tout. J’aime bien l’image de la blague parce que c’est très proche
d’une bonne blague que tu écoutes et que tu n’as pas comprise, tu vas peut être rigoler pour faire
comme les autres, mais tu ne l’as pas totalement comprise. Et puis tout à coup, subitement tu la
comprends ! Et ça y est, la blague est comprise, tu rigoles, et tu rigoles même de toi qui ne l’avais pas
comprise avant. L’éveil total c’est très proche de ce phénomène de compréhension d’une bonne
blague. Les noms qui sont donnés à cet état de conscience suprême réalisé qu’est l’éveil total sont
souvent très pompeux ! Illumination, état de Bouddha, Nirvana, je ne t’explique pas le fardeau à porter
pour les éveillés ! (Rires) Tous ces noms invitent certains à placer l’éveillé dans une posture figée,
l’éveillé doit être comme ci ou comme ça, ils voudraient l’enfermer pour qu’il corresponde à une image
sainte et c’est une véritable idiotie, ces images saintes n’ont rien de sain. L’éveil total est en
mouvement permanent, c’est vivant, l’éveillé ce n’est pas une image, il n’est pas enfermé dans une
posture censée représenter l’éveil, Bouddha assis en lotus sous un arbre, c’est du folklore. Bien que la
réalisation de l’éveil total se soit produite c’est difficile à exprimer, ce « phénomène » est avant les
mots et la pensée alors dès qu’il y a une volonté de l’expliquer avec des mots c’est une trahison,
pourtant il y a quand même une volonté d’exprimer, une volonté d’essayer de dire aux êtres autour : «
ressentez ce miracle que nous sommes ! C’est comme une bulle de savon aux couleurs de l’arc en ciel
qui serait en suspension dans le vide, c’est là et boum c’est fini. C’est là, c’est tout de suite, profitez,
réveillez-vous, éveillez-vous avant le boum ! C’est de « l’amour » pur, je n’aime pas tellement ce mot
parce qu’il est tellement galvaudé, mais c’est « l’amour » pur. Et quand tu dis l’amour pur, pif paf
boum, ça y est, tu risques de plonger les individus dans un fantasme d’amour hollywoodien, de
romance, ou de concepts hormonaux qui ne traduisent pas du tout l’amour dont je parle, c’est à mille
lieux de ce dont je parle, c’est l’amour pur au-delà des mots. L’éveil total c’est le trésor ultime qu’on a
envie de partager avec tout le monde, mais étrangement, plus tu le sors de la boîte, moins il y a
quelque chose, donc il n’y a rien à partager, c’est déjà là. C’est un trésor qu’on a envie de partager et
en même temps tu sais qu’il n’y a personne pour partager quoi que ce soit, parce que c’est là, donc, qui
veut partager quoi ? Et en même temps il y a quand même une envie de dire : « Eh, réveillez-vous !
Eveillez-vous ! » Tous les problèmes de l’humanité sont issus du manque de conscience. Que sommes-
nous ? Que suis-je ? (Rire) Ce qui est génial c’est que c’est possible, tout de suite, paf ! Tout de suite
l’éveil total : BOUM !

J’ai lu un truc sur un éveillé qui s’est éveillé en prison. On pourrait dire « c’est horrible les conditions
en prison, c’est impossible de réaliser l’éveil total dans un tel lieu. » Et bien pour lui, c’était le lieu qu’il
fallait, il avait besoin d’un désert pour fleurir, comme pour les cactus, il était dans le désert aride du
milieu carcéral et il a fleuri. Il y en a pour qui il faut des terres très riches, il y en a d’autres à qui il faut
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des terres arides, à chacun son chemin. C’est bien de regarder les autres qui ont pu réaliser cet éveil
total, qui sont plus ou moins clairs lorsqu’ils parlent du sujet, qui peuvent vous inspirer, pourquoi pas,
cela vous rappelle que la conscience totale existe, mais il y a un moment où il faut aller voir tout seul,
comme un grand, personne ne peut s’éveiller pour vous. A un moment il faut « s’en foutre » un peu de
tous ces éveillés, de tous ces êtres réalisés, ou en êtes-vous sincèrement dans votre propre
compréhension ? Où j’en suis ? Qui suis-je ? Sincèrement, demandez-vous qu’est-ce que c’est que ce
truc dont il me parle ? Je sens qu’il y a quelque chose, c’est quoi ce truc, c’est quoi cet éveil total ?
Pourquoi ne pas réaliser l’éveil total maintenant ? C’est là, c’est évident, c’est sous ton nez, ce sont les
lunettes que tu portes sur ton nez, pourquoi n’est-ce pas perçu ? Quel est l’obstacle ? Où est l’obstacle
? Celui qui cherche est-il l’obstacle ? Pour moi cela s’est produit comme ça, le chercheur a été perçu
comme l’obstacle, et dès « qu’il » a été perçu comme l’obstacle, boum, l’ultime s’est révélé. Le seul
obstacle était « celui » qui cherchait, pendant des années, « il » cherchait, « il » s’agaçait ou
s’émerveillait et « il » était le seul l’obstacle. « Il » est mort en même temps que l’éveil total est apparu,
il y a des mots qui sortent de ma bouche, je continue à parler, mais au fond il n’y a personne qui parle,
l’infini parle. (Rire) La vie c’est du cinéma, comme le chante Raël dans une belle chanson, et oui la vie
c’est du cinéma, de toutes façons l’infini sera toujours, sous cette forme ou une autre, l’éveil total est
un bien précieux c’est comme boire à la source de l’amour pur. C’est très délicat de parler de l’éveil
total comme ça parce que les individus qui écoutent vont probablement encore de se faire des films
avec de jolies images, des images qui vont être en rapport avec leur fonctionnement, des images
basées sur le savoir ou sur l’avoir et ces images risquent fort de devenir l’obstacle parce que l’éveil total
ce n’est pas des images, ce n’est pas de l’imagination, ce n’est pas théorique, c’est concret, il n’y a pas
plus concret. L’imagination peut donner une petite direction, mais ce n’est pas ça, cela peut donner un
petit pressentiment, un petit indice, un tout petit indice. L’éveil total ce n’est pas quelque « chose »
que l’on donne, du style : « tiens je te donne l’éveil total ! » et ça y est, tu es éveillé ! (Rire) Cela ne
marche pas comme cela, heureusement.

Interlocuteur: Pourtant Raël a été éveillé scientifiquement* grâce à la science des Elohim quand il est
passé sous la machine qui a éveillé sont esprit, comment est-ce que tu expliques ça ?

Cette science des Elohim a permis d’ouvrir des facultés en sommeil dans le cerveau de Raël, je ne sais
pas si l’éveil total était compris dans le package (rire), il faudrait lui demander pour avoir plus de
précisions sur le sujet. Une chose est claire c’est que nous sommes l’expression de la science, nous
sommes de la matière organisée. Il y a beaucoup de mysticisme autour de l’éveil total, essentiellement
parce que cet éveil total ouvre sur l’inexprimable. Mais le processus qui conduit à l’éveil, c’est-à-dire la
matière organisée grâce à la science que nous sommes, ça c’est un processus scientifique, c’est très
pragmatique, c’est mathématique. Nous pourrons un jour en laboratoire produire l’éveil total, je sais
que beaucoup d’individus vont bondir quand ils vont entendre ça, surtout les individus qui ont une
vision mystique de l’éveil, ils risquent de sauter dans tous les coins en criant au scandale. (Rire) Bon,
ben voilà, ils bondiront comme le Marsupilami, mais cela ne changera pas le fait que l’éveil total est un
processus d’ordre scientifique, il est possible d’organiser scientifiquement la matière infinie pour
qu’elle s’éveille à elle-même. Un jour on pourra prendre des atomes, les organiser et en faire des êtres

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humains, on commencera par des créations simples, des végétaux, puis des minéraux, des animaux et
puis des êtres humains. Ces êtres humains on pourra choisir de leur transmettre la capacité de réaliser
l’éveil total, d’être conscient d’être l’infini conscient, on pourra les équiper de ce programme ou pas.
Quand on assimile un tant soit peu le processus de création scientifique de la vie, il devient évident que
l’éveil total est l’expression d’un programme mathématique qui fait partie de cette matière organisée
scientifiquement qu’est l’individu. L’éveil total propulse celui qui y parvient dans une perception
directe de « l’infini » que certains préfèrent appeler « le grand tout », « Dieu » ou autrement, en
fonction des cultures et traditions. En fait, peu importe le nom de toutes façons le nom n’est pas la
chose, nous ouvrons ici la porte de l’inexplicable, « l’infini » avant le nom ne s’explique pas, et nous
sommes cet infini. Dans notre nature humaine relative nous pouvons comprendre et expliquer nos
origines, mais dans notre nature absolue infinie il n’y a rien à expliquer C’EST et ce sera toujours.

*Voir : livre :"Le Message donné par les Extra-Terrestres" de Raël

Interlocuteur : Mais si les Elohim peuvent nous éveiller scientifiquement, pourquoi ne nous ont-ils pas
créés déjà éveillés tout simplement ?

(Rire) Il faudrait leur demander ! Ou demander à leur ambassadeur sur terre, Raël. J’imagine que s’ils
font ainsi c’est parce que l’éveil total demande de développer la conscience jusqu’à la supraconscience.
Pourquoi n’ont-ils pas fait les fleurs sans graines ? Ils ont fait la graine avec tout le potentiel de
floraison qui, si toutes les conditions sont réunies peut pousser et donner une fleur magnifique, c’est
un processus de croissance avec toute sa beauté, c’est la matière qui s’élève. Nous sommes de la
poussière organisée en humain ! La poussière c’est de la poussière, c’est minéral et nous aurions pu
rester minéral, nous aurions aussi pu être végétal ou animal, un reptile plus ou moins sophistiqué, une
girafe ou un singe, et bien non ! Nous sommes organisés en humanoïde, waouh ! De la poussière
organisée scientifiquement en humanoïde ! C’est un processus, cela n’arrive pas par hasard, je sais qu’il
y a des évolutionnistes qui pensent que ça arrive spontanément, par hasard, c’est de la confusion
mentale, la théorie de l’évolution est remise en questions par de plus en plus de scientifiques* c’est un
grand mythe déséquilibrant. L’évolution n’existe que dans la création, il y a des êtres intelligents
sensibles et aimants qui sont derrière l’organisation de la matière que nous sommes. Nous-même sur
terre nous commençons à créer la vie scientifiquement en laboratoire**, et ce n’est que le début. Nous
allons continuer à organiser la matière jusqu’au jour où nous ferons un homme à notre image, c’est
codé en nous, nous avons en nous le potentiel d’être des créateurs. (Rire) Etre de l’infini conscient de
lui-même organisant de l’infini pouvant à son tour devenir conscient de lui-même, est un grand jeu qui
n’a pas de début ni de fin et qui se joue partout dans l’infini. Certains diront mais pourquoi faire ? Pour
le plaisir ! Nous serons toujours de l’infini, dans le relatif nous pouvons être organisés sous forme
minérale, végétale, animale, humaine, transhumaine etc., quelle que soit la forme, dans l’absolu c’est
toujours l’infini, c’est ce que nous sommes fondamentalement, nous sommes cet UN infini. L’éveil total
conduit à cette l’ultime vérité perçue directement, nous sommes UN et un TOUT sans début ni fin, nous
pouvons appeler cela « l’infini », « le grand tout » le « petit rien » peu importe le nom car pour réaliser
cette ultime vérité, pas en théorie, d’une manière livresque, mais très concrètement il faut être en
amont du nom, en amont des mots et des pensées. Nous sommes TOUT, nous ne sommes RIEN, c’est
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perceptible, cet ultime « tout-rien » ou « rien-tout » que nous sommes peut-être ressenti, un « vide
plein de tout » un « tout plein de vide » c’est l’absolue vérité sur laquelle est construite le monde
relatif, nous sommes de l’organisation de matière infinie possiblement capable de s’élever à la
conscience d’être conscience de l’infini, de s’élever à la supraconscience .

*Voir par exemple : "Évolution une théorie en crise" de Michael Denton

** Le Docteur Craig Venter et son équipe ont réussi à créer la toute première cellule vivante dotée d’un
génome et d’un ADN, totalement synthétique. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Craig_Venter

Entretiens du 30-10-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : Est-ce que depuis que tu as contacté l’éveil, tu as l’impression que tu es capable d’aimer
sans rien attendre en retour, sans conditions ?

Personne ne se pose la question « est-ce que je suis capable d’aimer sans rien attendre en retour ? » la
question et celui qui se pose la question ont été dissolus dans l’éveil total, il n’y a pas ce
questionnement. L’amour est notre état naturel, il jaillit spontanément mais ce n’est pas une vertu. Si
l’amour est là, il s’exprime, d’une manière ou d’une autre, ce n’est pas un feuilleton hollywoodien ou
de la romance délirante, c’est simplement de la bienveillance aimante, spontanée. Il n’y a personne qui
est là pour revendiquer j’aime ou je n’aime pas, je suis plein d’amour, je ne suis pas plein d’amour, ce
personnage fantasmagorique a disparu, si je me tourne vers l’intérieur, il n’y a rien, c’est l’absolu vide,
néant, le néant absolu. La recherche d’aimer sans conditions s’adresse à « celui » qui cherche à aimer
sans conditions, « celui » qui cherche est le même que « celui » qui définit qu’il n’aime pas
inconditionnellement. L’éveil total, fait naître l’amour inconditionnel mais il n’y a personne pour le
revendiquer. Le mot amour est tellement galvaudé, cela crée beaucoup de confusions, trop de gens
utilisent ce mot à tort et à travers et assassinent ainsi tout ce qu’il représente, le véritable amour est
rare. Nous sommes fondamentalement construits sur l’amour, notre nature profonde est l’amour, c’est
notre état naturel. Un être humain en bonne santé qui s’épanouit dans un environnement favorable va
aller spontanément vers la bienveillance et l’amour. « Toi » et « l’autre » ne font qu’UN, tout ne fait
qu’UN, les humains, les fleurs et les papillons, tout ne fait qu’UN, quel plaisir peut-il y avoir à voir
souffrir une plante, un animal, un être humain ? Ce genre de plaisirs est issu de cerveaux malades,
abîmés par une éducation castratrice ou des poisons de ce genre. Cette quête d’un amour
inconditionnel est là parce dans l’ensemble, les individus sont embourbés jusqu’au cou dans des
concepts judéo-chrétiens ou d’autres concepts moralisateurs et culpabilisants. Pour nous
désembourber, il est possible de mettre une plaque de désembourbage comme pour une voiture, cette
plaque s’appelle l’amour inconditionnel, et une fois que tu es désembourbé, si l’éveil total arrive, la
plaque disparaît, la voiture disparaît, la boue disparaît et il y a ce qui EST, et tu sais que le fondement
de ce qui EST c’est l’amour véritable, c’est-à-dire l’amour inconditionnel. J’entends souvent des
individus poussés inconsciemment par leur programme de reproduction et hypnotisés par des
réactions hormonales intenses définir qui est aimant et qui ne l’est pas, ils se posent en experts pour
définir ce qu’est l’amour. Sur quoi cette expertise se base-t-elle ? Les hormones de la reproduction ? La
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culture ? Le conditionnement ? Les chrétiens vont dire : « cet homme est rempli d’amour et celui-là
non », les bouddhistes vont peut-être dire le contraire, un athée encore autre chose. L’euthanasie par
exemple, certains vont dire : « c’est de l’amour », d’autre vont dire : « ce n’est pas de l’amour »,
l’avortement c’est de l’amour pour certains et pas pour d’autres, on peut prendre beaucoup de sujets
qui montrent que la notion d’amour est très relative. Pour répondre à ta question sur l’amour
inconditionnel et ma réalisation, je t’avoue qu’il n’y a plus personne qui se pose ce genre de questions,
c’est ce que c’est. Si tu fais l’expérience de la haine par exemple, c’est quelque chose que tu peux vivre,
tu as une réaction qu’on peut définir comme étant de la haine, quelque chose comme du ressentiment,
si sincèrement tu fais cette expérience, tu vas comprendre ! Tu vas ressentir que c’est comme une
indigestion, c’est désagréable. Quand tu manges un aliment pourri et que tu fais une indigestion qui te
rend terriblement malade, tu fais attention de ne plus manger ce genre d’aliment après. Est-ce que
c’est une vertu ? Est-ce qu’on va dire « oh, le type là il est rempli d’amour », évidemment non, c’est
naturel, c’est du bon sens. Si tous les individus autour de toi bouffent n’importe quel poison en n’ayant
aucune conscience de ce qu’ils mettent dans leur bouche, alors là, oui cela peut ressembler à une
vertu, manger équilibré cela devient « vertueux », mais en fait c’est naturel, si tu fais marcher tes sens
et si tu es à l’écoute des réactions de ton organisme, tu vas t’aiguiller spontanément vers une
alimentation saine, on ne va pas te canoniser pour ça, tu ne vas pas être un saint pour ça et on ne va
pas dire « oh, il est plein d’amour, il mange équilibré ! » Bien sûr qu’il est plein d’amour s’il mange
équilibré, il fait attention à lui, il est plein d’amour pour son corps, ses cellules, oui, mais ce n’est pas
une vertu, c’est du bon sens, cela devient naturellement inconditionnel, il n’y a pas de condition à cela.
Il n’y a personne qui revendique quoi que ce soit, il n’y a personne qui attend quoi que ce soit non plus.
En fait après l’éveil total on « flotte » ailleurs, on n’est plus vraiment dans la notion du bien et du mal,
même si cette notion est perçue et perceptible, pas comme le bien et le mal moralisateur, mais plutôt
comme le sain et le malsain S.A.I.N. Comme la maladie et la bonne santé, mais ce n’est pas une notion
de morale, une notion du bien et du mal avec l’enfer et le paradis. Du fait que l’éveil pour moi s’est
produit alors que je baignais dans une culture scientifique et raëlienne, je me retrouve dans une
approche de l’éveil total basé sur la science. Si l’organisme humain fonctionne bien il sécrète de
l’amour, s’il dysfonctionne il sécrète de la haine, du ressentiment. L’expérience du disfonctionnement
qui produit la haine peut-être source d’apprentissage, les individus dysfonctionnent, moi-même je peux
dysfonctionner à tout moment, et ce sera l’occasion de me recadrer et d’apprendre pour mon bien et
pour le bien de tous, ou de m’enfoncer et dégénérer et ce sera parfait aussi parce que si je ne me
recadre pas je repartirai à la poussière pour préserver l’harmonie d’ensemble, mûrir ou pourrir en
quelque sorte.

Lorsque grâce à la science nous pourrons soigner la maladie de la criminalité, que ce soit un serial killer
avec un problème génétique, ou un individu devenu criminel suite à un empoissonnement culturel et
une « éducastration » elle-même criminelle, nous découvrirons qu’une fois la maladie soignée,
l’individu peut devenir plein d’amour. (Silence) La nature profonde de l’être humain n’est pas la
souffrance et la haine, ça c’est une déviance, un dysfonctionnement. C’est comme pour ta voiture, si tu
la fais rouler avec le mauvais carburant elle va déconner, si tu la répares, une fois qu’elle marche
correctement tu ne dis pas « « Oh, cette voiture marche bien, c’est une sainte, nous allons la canoniser
! » Ou bien « Oh elle marche bien, elle est allée voir un gourou ! ». Un gourou c’est un petit peu un
mécanicien de la conscience, ( rire) quand c’est un bon gourou, un bon éveilleur de conscience, c’est un
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petit peu un mécanicien qui répare cette organisation infinie que nous sommes, cette incarnation
humaine de l’infini, il bricole et essaie de nous ramener au centre et puis au centre du centre dans
l’absolu néant rempli de tout qui spontanément fait naître l’amour, mais ça, c’est parce nous sommes
codés pour. Quand l’infini conscient d’être la conscience de l’infini se contemple lui-même, l’amour, la
compassion, l’émerveillement jaillissent, mais il n’y a personne pour faire jaillir quoi que ce soit, ça
jaillit. Peux-tu ressentir ce que je dis ?

Interlocuteur : Oui.

(Silence)

Ce que j’aime dans l’amour inconditionnel, comme dans le rire inconditionnel, ou le bonheur
inconditionnel enseigné par le Maitraya Raël, c’est cette notion d’inconditionnel, sans conditions. Il n’y
a pas de conditions. C’est-à-dire qu’il n’y a pas de conditions, c’est comme être, il n’y a pas de
conditions. L’infini il est sans conditions, ce qui est, EST. C’est beau et quand tu ris, quand tu aimes,
sans conditions, cela veut dire que toutes les conditions sont réunies, tu vas aimer dans toutes les
conditions, tu vas rire dans toutes les conditions, sans conditions c’est aussi toutes les conditions, l’un
anéantit l’autre et on commence à baigner dans ce qui est réalisé à travers l’éveil total. Dans l’éveil
total il y a le tout qui embrasse le rien, et ça ce sont des mots, les mots « tout » et « rien » ça n’a
absolument aucune consistance, le tout embrasse le rien, cela peut paraître absurde, le dire peut
paraître complètement fou ou poétique, et pourtant il est possible que la conscience prenne
conscience d’elle-même pour s’incarner en supraconscience, ce n’est pas une vertu, c’est une floraison.
C’est un peu comme le bourgeon qui fleurit, la fleur ne va pas dire aux autres bourgeons « oh, tu as vu,
je suis pleine de vertu, j’ai fleuri… » Elle fleurit parce que les conditions sont réunies et parce que son
programme s’exprime, ça fleurit, et de la fleur on passe à la cerise, elle est verte, elle est rouge, on la
grignote, et le cycle se fait. C’est magnifique, c’est d’une beauté naturelle et derrière ce naturel il y a la
création des Elohim et les Elohim font partie de ce cycle naturel de l’infini, de cette organisation
universelle. (Silence)

A un moment donné il faut oublier tous les mots qui sont exprimés, parce que là je dis des choses, il y a
des mots, des concepts, des idées. L’éveil total est au-delà de tous ces concepts, de toutes ces idées,
même si ces mots peuvent créer des réactions propices à l’éveil total, au final tu prends et tu jettes
tout. Et puis tu vois ce qui se produit. (Silence)

Cela peut marcher dans les deux sens : tu peux te dire : « je vais cultiver l’amour, la délicatesse, le
raffinement » et puis doucement cela va structurer tes neurones et t’amener à plus d’attention, plus de
vigilance, un rapport à toi plus amical, plus tendre, plus aimant, ce sont des conditions qui peuvent être
favorables à la floraison de la conscience ultime. L’inverse marche également une fois que la
conscience ultime est réalisée, tu es plus amical, aimant, tendre, ça vient avec, la vague de l’éveil total
porte le bateau de l’amour véritable, il vient avec, mais il n’y a personne pour dire : « regarde comme je
suis plein d’amour ». Une fois de plus, j’ai l’impression de m’enliser profondément, plus je parle de
l’éveil total et plus je m’enlise jusqu’au cou, c’est comme ça ! (Silence)

Interlocuteur : Finalement, quelle que soit la question qu’on pose, ta réponse est « il n’y a plus personne
pour se poser cette question. »
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(Rires) En fait, les questions que peut se poser un « chercheur spirituel » comme par exemple : « Que
représente l’éveil total ? Quelle est l’ultime vérité ? Qui suis-je ? » Etc. Ces questions ont disparu. Une
fois que c’est découvert, réalisé de façon directe et concrète, il n’y a plus ce genre de questions. Je
peux m’amuser à créer un « chercheur » mais ça ne marche pas, d’ailleurs au début c’était un peu
troublant car j’avais tellement l’habitude de « chercher » que je me levais le matin et ces habitudes
voulaient perdurer mais il n’y avait plus rien à chercher puisque c’était trouvé, alors je créais l’illusion
que je n’avais pas trouvé pour essayer de continuer à chercher, mais une fois que tu connais la blague,
que tu as bien rigolé, tu peux toujours dire « ah, je ne la connais pas, raconte la moi à nouveau » mais
au fond de toi, tu connais la blague. Ceci n’empêche pas que l’éveil total te conduise à un renouveau
permanent, c’est toujours frais, on peut te raconter la blague mille fois, tu vas toujours rigoler mais, il
n’y a plus rien à chercher, la découverte que tu es ce que tu cherches est réalisée. C’est réalisé au-delà
des mots, au-delà de la pensée, c’est concret. Nous sommes ce que nous cherchons, mais ce n’est pas «
nous », ce n’est pas « sommes », c’est au-delà des mots et en amont de la pensée. Évidemment il y a
des questions : qu’elle heure est-il ? Combien de mètres ce meuble fait-il ? Ce sont des questions
pratiques, mais « les grandes questions » d’ordre « spirituelles » sur l’ultime vérité ont disparu avec le
chercheur. La contemplation sensuelle est mise en avant spontanément : jouir du soleil, des fleurs, de
l’eau, de la beauté du ciel, jouir sans questions sur le ciel, la consistance du ciel, jouir de toutes les
perceptions sensuelles. Si tu veux faire des études en chimie, en physique, en mathématiques ou je ne
sais quoi, tu étudies, tu nommes, ça c’est le savoir, tu nommes, et cela peut être pratique pour créer
des banques de données qui vont nous permettre de développer la science. Nous allons arriver très
bientôt, grâce aux super intelligences artificielles, à un moment clé de la science où nous saurons
l’essentiel, nous pourrons vivre dans un véritable paradis terrestre et récréer la vie. Le développement
scientifique est essentiel, mais ce dont nous parlons ici est au-delà, l’éveil total englobe la science,
englobe l’amour, englobe tout. Cela peut paraître pompeux et prétentieux, mais je ne parle pas de moi,
il n’y a pas quelqu’un qui dit « moi, je suis cela », j’essaie de vous permettre de réaliser que nous
sommes cela, nous sommes l’incarnation de cette extraordinaire réalité qui, si elle est réellement
perçue engendre la tendresse, l’amour infini, nous sommes le « rien éphémère » et le « tout éternel »
uni dans l’amour inconditionnel, c’est une invitation à aller au-delà de la société de consommation, de
production, au-delà du paraître, de l’avoir, du savoir, au-delà il y a l’ultime vérité infinie qui peut être
réalisée à travers l’éveil total. (Silence)

Nous allons toujours glisser dans l’indéfinissable, les mots ne suffisent pas, ça ne se définit pas, nous
sommes cela, peux-tu le percevoir, peux-tu le ressentir ? (Silence) Peux-tu le percevoir sans que
personne ne le perçoive ? Peux-tu le ressentir sans que personne ne soit là pour dire je ressens ? C’est
possible, tout de suite.

Entretiens du 01-11-2012 (67 A.H)

Un enfant de ton entourage a un fort esprit de contradiction, de ce fait il n’a plus d’amis à l’école et tu
cherches à savoir d’où cela vient, c’est ça ?

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Interlocuteur : Oui

Jusqu’où as-tu été dans ta recherche ?

Interlocuteur : Et bien pour moi, parfois, quand cela me vient, c’est quand je suis fatiguée j’ai envie de
m’agacer, je prends plaisir à avoir un esprit de contradiction excessif, je crois que je cherche la
frustration.

Je te demande : d’où ça vient ? Pas comment ça marche. Si tu vois une lumière quelque part, et je te
demande d’où ça vient, tu vas regarder d’où ça vient, pas comment ça fonctionne. Je ne te demande
pas de m’expliquer le principe de la lumière ni comment marche la lumière, ça ne m’intéresse pas. Ce
qui m’intéresse c’est d’où est-ce que cela vient ?

Interlocuteur : Mais c’est ce que j’ai l’impression de te répondre quand je te dis que ça vient de ma
fatigue et mon envie de contacter une frustration et l’affrontement avec quelqu’un. Pour moi c’est ça
répondre à d’où ça vient.

Alors dans ce cas-là, ce que tu viens de me dire là, d’où ça vient ?

Interlocuteur : Mais c’est ce que je te dis, je ne comprends pas ta question. Pour moi, ça vient d’une
fatigue et un besoin d’éprouver une résistance quelque part.

Et ce besoin de trouver une résistance, d’où ça vient ?

Interlocuteur : Et bien d’un besoin de me défouler.

Et d’où provient ce besoin ?

Interlocuteur : J’ai besoin de me défouler parce que sinon je vais tourner ça contre moi, tourner le stress
contre moi et ça va être mauvais pour ma santé.

Et qu’est-ce que tu définis par « moi » ?

Interlocuteur : Ce qui est sous ma peau, mes intestins, mon cœur…le sang, les os…

Et ça vient d’où ça ?

Interlocuteur : Ça vient d’où, tu veux dire la croyance que c’est moi ?

Non. Les intestins, la peau, les os, tout ça, ça vient d’où ?

Interlocuteur : ça vient de la croissance du fœtus qui avant était dans les spermatozoïdes…

Et avant ?

Interlocuteur : Et avant dans la molécule de carotte que ma mère a mangée…

Et avant ? D’où ça vient tout ça ? La carotte, la molécule, le spermatozoïde…

Interlocuteur : De l’infini.

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Tout vient de l’infini, attention de ne pas aller trop vite et de ne pas mettre la charrue avant les bœufs.

Interlocuteur : Et bien ça vient du cycle de l’infini. Il pleut, la goutte tombe dans le sol, elle arrose
l’herbe, le légume pousse, l’humain ou le lapin mange le légume, l’humain mange le lapin, l’humain
meurt, tombe dans la terre…

Voilà, et d’où ça vient ?

Interlocuteur : C’est le cycle de la vie ? Mais alors pourquoi certaines personnes n’utilisent pas l’esprit de
contradiction dans l’espoir de contacter une frustration ?

Mais qu’est-ce que tu veux comme réponse à ça ? Il faut aller voir un psychologue ! Il va te sortir dix,
vingt, trente théories là-dessus. Moi ça ne m’intéresse pas. Ici, dans ce cas le fonctionnement de la
lumière ne m’intéresse pas, la lumière est, elle existe. On peut parler de comportement lié au
caractère, aux gênes etc. mais tout cela, c’est le cycle de la vie organisée par les Elohim qui eux-mêmes
ont été organisés par d’autres, qui ont été organisés par d’autres, à l’infini. Un individu ça expérimente,
l’enfant dont tu parles expérimente l’esprit de contradiction et il est apparemment excessif aux yeux de
ses camarades. L’une des conséquences directes de cette excessivité c’est que rapidement il ne va plus
avoir d’amis à l’école. On peut se demander si ce sont vraiment des amis, mais bon ce n’est pas notre
recherche du jour. Il expérimente la contradiction et découvre ainsi les effets que cela produit sur lui et
sur son environnement, de là il va comprendre des choses et il va tirer des leçons ou il ne va rien
comprendre et puis voilà, il pousse comme ça, pourquoi s’en préoccuper plus que ça ? Invite-le à
s’éveiller à sa propre compréhension de lui-même. Il ne s’agit pas d’élever un enfant comme toi tu as
envie qu’il soit. Il faut juste le guider pour qu’il puisse s’épanouir comme il est, à faire marcher sa
propre intelligence, sa propre manière de se lier à lui-même, aux autres, et finalement un jour peut-
être, à découvrir ce lien absolu, universel, total, à se lier sans que personne ne se lie puisque c’est déjà
lié à tout et au tout, constitué de tout et constituant tout. Alors pourquoi as-tu tant envie de faire un
problème de l’esprit de contradiction de cet enfant ? Pour résoudre un problème ?

Interlocuteur : Quand les enfants sont petits, il y a chez moi l’envie d’en faire quelque chose de parfait.

« Quelque chose de parfait ! » d’où ça vient cette idée ? Vois-tu la puissance de l’intoxication culturelle,
les croyances, le mythe de la perfection, vois-tu comme tout cela vient empoisonner la croissance
naturelle des humains ? Tout dans l’univers est parfait, perfectible mais parfait, tout est parfaitement
imparfait, et c’est pour cela que c’est parfait. Ce mythe de la perfection est une vieille croyance issue
de cerveaux dégénérés! Par exemple la croyance que l’éveillé doit être parfait est très répandue, c’est
sclérosant tu ne peux plus bouger ! Tu ne peux même plus péter (rires) être l’image d’un Bouddha sous
un arbre, ce ne n’est pas viable. Souvent les gens arrivent ici chargés d’images sur la réalisation et
l’ultime vérité et forcément sur celui qui a réalisé l’éveil total. D’après leurs images il doit être comme
ceci ou comme cela, il doit absolument correspondre à ces images. La perfection c’est d’accueillir
l’imperfection, de vivre pleinement avec et de s’améliorer, de s’améliorer à l’infini. Si tu vis cent-vingt
ans sur terre, tu as l’occasion de t’améliorer pendant cent-vingt ans. Si tu es recréé sur la planète des
éternels (voir livres de Raël), pour mille ans, deux mille ans, ou pour l’éternité, et bien éternellement tu
vas t’améliorer. Si tu peux, tu t’améliores, si tu ne peux pas tu ne t’améliores pas, tu peux même
dégénérer. A un moment donné il n’y a plus vraiment de problèmes, les choses sont comme elles sont,
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point, et ce n’est pas un problème qu’il y ait des problèmes. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas des
équations à résoudre, mais cela se fait simplement et si chacun est lui-même tout sera beaucoup plus
simple et rapide. Si chacun vibre respectueusement sur sa fréquence plutôt que d’essayer d’incarner
un rôle social en référence à des valeurs issues de cerveaux souvent totalement malades, tout sera
beaucoup plus simple. Si l’individu a envie de danser toute la journée il danse, s’il a envie de chanter il
chante ! Tout est permis avec une seule constante : « le véritable amour », l’amour de soi et des autres
pour le bien commun. C’est simple, le respect, l’amour, éduquons nos enfants avec des notions de
respect, d’amour, de liberté, et l’humanité évitera beaucoup de souffrances. (Silence)

En général, les enfants ne sont pas vraiment aidés, les mettre dans un environnement qui va les abrutir
et briser leur créativité ce n’est bon ni pour eux, ni pour nous. Il y a des études* qui ont montré que
98% des petits enfants ont une créativité fantastique, une imagination débordante de créativité, ils
sont capables de donner de multiples réponses à un problème. Après quelques années d’école, quand
on les teste à nouveau, leur capacité créatrice a nettement diminué et souvent même complétement
disparu. C’est testé scientifiquement, au bout de cinq ans d’école, 50% des enfants ont moins de
créativité et proposent moins de réponses multiples, au bout de dix ans d’école, il n’y en a plus que
15% capables de donner des réponses multiples. Les enfants sont abîmés par l’école et le système
éducatif tel qu’il est conçu aujourd’hui. Les êtres humains ne sont pas faits pour accumuler des tonnes
de savoir inutile, ils ne sont pas faits non plus pour accumuler de l’argent et des biens matériaux, ils
sont faits pour ETRE, simplement jouir d’être. Notre environnement peut être géré par des robots,
l’organisation de la société, l’infrastructure, la production des biens et les services peuvent être
entièrement robotisés, si on s’y met tous, en regroupant tous les génies et les êtres de bonne volonté
nous pouvons construire un société dans laquelle le bien commun domine, on peut organiser une
société libre du travail, libre des contraintes. Nous pourrons garder des espaces très contraignants pour
les individus qui aiment les contraintes, mais dans l’ensemble l’être humain pourra chanter, danser,
peindre, créer, faire l’amour librement. Si certains gardent l’envie de travailler durement, sous la
contrainte nous organiserons des espaces aussi pour cela mais ça ne sera plus une obligation, ce sera
un choix librement consenti, sans contraintes. (Silence)

Pour l’instant la majorité des individus vit avec une perception limitée d’eux-mêmes et des autres. Ces
limites engendrent l’inconscience et l’inconscience engendre tous les problèmes, les souffrances et la
violence que nous connaissons. Tout ce qui est technique nous pouvons le résoudre facilement, ce
n’est pas très compliqué, le véritable problème n’est pas là, le véritable, voire l’unique problème est
l’inconscience générée par les limites et les frontières bâties à l’intérieur de l’individu. La grande
majorité des individus n’ont pas réussi à ouvrir leurs frontières et à se libérer, ils se limitent à un « moi
» égocentré coupé de l’universalité. Arrêter de croire que tu es divisé, de vivre comme si tu étais divisé,
réaliser très concrètement qu’il n’y a aucune division, que nous sommes UN c’est la plus belle et la plus
puissante des révolutions. Nous sommes une unité, tout est lié, nous pouvons ressentir et comprendre
que nous sommes UN et infini, réaliser directement cela change tout, absolument tout. Les individus
qui ne le réalisent pas peuvent avoir la sagesse d’écouter les individus qui l’ont réalisée et ça ira
beaucoup mieux pour l’humanité. Il y a des individus qui sont spécialisés, qui sont faits pour faire des
choses très spécifiques, c’est un petit peu comme si chaque être humain était une pièce d’un puzzle et
si nous laissons l’ordre naturel s’exprimer, toutes les pièces du puzzle se mettent ensemble pour
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former un magnifique tableau. Dans ces conditions tout se passe beaucoup mieux au niveau de
l’individu et de la collectivité. Pour en arriver là il est nécessaire de se libérer du joug des possédants et
des connaissants qui sont généralement des individus qui ont beaucoup manqué d’amour, ils espèrent
compenser par l’avoir ou le savoir ce manque d’amour, pour se faire ils tiennent en otage
pratiquement toute l’humanité. Il est nécessaire qu’eux-mêmes comprennent et acceptent le fait qu’ils
sont malades, victimes du manque d’amour, ils ont un besoin urgent d’accepter qu’ils sont
déséquilibrés, que l’avoir et/ou le savoir masquent leur manque d’amour. C’est parfois difficile, avoir
des millions ou accumuler beaucoup de connaissances c’est souvent synonyme de réussite, c’est
valorisé, mais de quelles valeurs ou réussite parle-t-on ? Posséder des millions c’est bien si cela sert à
construire une humanité où on n’a plus besoin d’argent, la connaissance c’est parfait pour organiser
une humanité où on n’a plus besoin de s’embarrasser de connaissances. Aujourd’hui nous avons des
ordinateurs et les nouvelles technologies qui peuvent nous permettre de rentrer dans la gratuité, dans
le partage, dans la fraternité universelle, dans l’entraide, dans la coopération, dans l’amour, nous
pouvons en finir avec les compétitions guerrières. Il y a une réaction en chaîne qui pousse l’humanité à
accoucher d’elle-même. Si l’accouchement se déroule bien nous seront viables et notre humanité
ouvrira les yeux sur l’infini qui l’entoure et entrera dans la fédération intergalactique où d’autres
civilisations vivent en paix, mais si l’accouchement se déroule mal, le bébé humanité meurt.
Fondamentalement, à un certain niveau de l’infini cela ne changera rien, mais à notre niveau cela
change tout. A notre niveau, si nous aimons la vie et que nous souhaitons vivre heureux, nous devons
pousser pour que l’accouchement se déroule parfaitement bien. Revenons à l’esprit de contradiction,
les gens peuvent expérimenter cela, et puis comme pour tout, si c’est excessif, cela devient
déséquilibrant et si ce n’est pas assez présent cela peut être déséquilibrant également. Il est nécessaire
de trouver l’équilibre, le juste milieu.

* Voir le travail RSA Animate - Changing Education Paradigms by Sir Ken Robinson.

Entretiens du 02-11-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : J’ai toujours peur de rater quelque chose, le fait de vieillir, d’arriver à 40 ans, le fait de se
dire : il reste 10 ans avant la ménopause, le fait d’avoir minci, d’être mieux dans mon corps, c’est
comme si je repartais à zéro, comme si je vivais une deuxième jeunesse, je retrouve un corps de « jeune
»

Pourquoi ? Parce ce que tu as perdu du poids ?

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Interlocuteur : Oui, et que je suis mieux dans ma peau et que je me trouve plus jolie, je sens mieux mes
sensations, donc il y a une inquiétude de rater quelque chose, et de se dire putain mais là si je ne fais
rien, dans dix ans ce sera la ménopause, et je vais réaliser que zut, j’ai perdu ces dix dernières années !
Comme là, je viens de perdre 15 ans à galérer avec mon poids, comme je peux dire que j’ai perdu 15 ans
de ma sexualité (pleurs avec beaucoup de larmes). Je crois que ce sont les tensions parce que je garde
cela depuis super longtemps. J’ai peur de passer à côté de quelque chose, pourtant en ce moment je suis
incapable de faire l’amour, je me censure, j’ai l’impression que ma sexualité est nulle, ce qui fait que
même quand je me masturbe je me trouve nulle et je trouve ça nul, même si j’ai des orgasmes et je me
dis putain mais tout ça pour ça ? Alors du coup je suis paumée. Je ne sais plus du tout où j’en suis. Je suis
vraiment paumée. Qu’est-ce que je dois faire ?

Silence suivi d’un rire très communicatif de William

Réponse de William : Rire

Interlocuteur : Il y a quelque chose en moi qui voudrait vivre une fusion hormonale, qui voudrait pouvoir
faire du sexe et que ce soit un truc exceptionnel et puis c’est comme si il y avait une autre partie qui n’y
croit plus. Qui n’y croit pas. Tu vois, il y a une partie qui voudrait encore vivre dans cette illusion-là, et
puis une autre partie qui sait que c’est une illusion mais qui ne sait pas aller ailleurs donc je me retrouve
coincée.

Qu’est-ce que les individus cherchent à travers la sexualité ? Au-delà de la reproduction ? Qu’est-ce qui
fait que la sexualité est si attirante ?

Interlocuteur : Parce que parfois on fusionne ? On fusionne avec l’autre, on arrête de penser, on est
bien.

Quand les individus arrivent à ressentir ce que tu appelles « fusionner » dans une intimité sexuelle,
même de moyenne qualité, ils ressentent qu’il y a quelque chose derrière la sexualité qui les attire très
fortement, souvent les individus restent scotchés à la sexualité, ils sont obnubilés par le sexe, ils ne
pensent qu’au sexe, le sexe ce n’est pas vraiment ce qui est attirant, c’est là où amène le sexe qui est
attirant ! Où conduit le sexe quand il est pleinement vécu ?

Interlocuteur : A l’orgasme !

Oui à l’orgasme pour ceux qui le vivent, il y en a qui ne le vivent pas, ils ressentent parfois tout de
même un grand bien-être et de bonnes sensations c’est déjà quelque chose de très intense mais ce
n’est pas l’orgasme. A un moment donné dans la sexualité on peut effectivement ressentir l’orgasme
qui est une fusion, un avant-gout de l’ultime réalité. Sans le savoir, la plupart les individus sont attirés
par l’ultime réalité, par l’éveil total que l’orgasme sexuel laisse entrevoir, en général ils s’arrêtent au
plaisir et/ou à la reproduction, mais qu’est-ce qui est vraiment aussi attractif dans la sexualité ? C’est la
découverte de l’ultime réalité, qui apparaît furtivement dans l’orgasme, c’est très attractif et plaisant.
C’est très intense de se sentir, même furtivement, être l’unité infinie, avant les mots et la pensée,
sentir qu’il n’y a pas deux malgré les apparences. Nous pouvons ressentir cela dans diverses occasions :
la fusion sexuelle, l’amitié sincère, un fou rire complice sont quelques une de ces occasions.

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Interlocuteur : Pourquoi est-ce que je cherche plus que le bien-être que je ressens dans ma pratique de
la méditation ?

Ce « je » qui cherche utilise la mémoire, il se réfère à quelque chose qui est passé. Qu’est-ce qui n’est
ni passé ni futur ? Etre c’est tout de suite, il n’y a pas de temps, l’infini que nous sommes est
éternellement ici et maintenant. Le temps et l’espace sont créés par la pensée et la pensée crée le
penseur qui est une pensée qui se dit qu’il doit chercher l’unité ailleurs, autrement. La pensée crée le
penseur, et tout d’un coup on croit que c’est « quelqu’un », on croit que c’est nous ! (Rire) Mais c’est
une pensée de nous ! Ce que nous sommes vraiment est l’unité universelle infini, la pensée crée
l’illusion de la division, la pensée crée deux, trois, quatre, un millier, la multitude, cela a son charme et
son utilité mais fondamentalement c’est faux, en vérité nous sommes UN et infini.

Interlocuteur : Oui, mais pourquoi ça ne me fait pas me sentir mieux ? Pourquoi est-ce que je ne me sens
pas mieux ?

Parce que « celui » qui cherche à se sentir mieux est l’obstacle ! Se sentir mieux par rapport à quoi ?
Par rapport à ce que « je » connais, c’est en rapport avec le passé, nous sommes les deux pieds dans la
mémoire, les deux pieds dans la pensée. La pensée sous forme de penseur se dit que c’est mieux ou
moins bien et utilise d’autres pensées appelées souvenirs ou imagination pour comparer, la pensée
compare et définit si c’est mieux ou moins bien sur la base d’autres pensées. Ce qui EST, n’est ici plus
perçu directement mais filtré par la pensée qui a tendance à faire croire « oh, demain ce sera mieux, il
y a de plus verts pâturages ailleurs, ou hier c’était tellement mieux, dans ma jeunesse je me souviens
etc. » C’est certain que d’entretenir ce genre de pensées peut créer des tensions terribles et les
individus sont prêts à n’importe quelle folie pour atteindre ce qu’ils croient être le bonheur, ils sont
hypnotisés par l’illusion que le bonheur est ailleurs et autrement.

Entretiens du 03-11-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : J’ai quand même toujours peur de manquer quelque chose ! Qu’est-ce qui va se passer si
dans dix ans je me réveille et que j’ai laissé passer le peu de vie qui me restait ?

(Rire) Et bien réveille-toi tout de suite, au lieu de te réveiller dans 10 ans ! La vie c’est tout de suite,
maintenant.

Interlocuteur : Eh bien oui mais tout de suite, j’en fais rien de ma vie.
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La vie c’est tout de suite, maintenant, avant « faire », avant quelqu’un qui veut faire, avant la pensée «
faire », avant le mot « faire ». Les projets, les rêves, c’est parfait, c’est bien, on rêve que peut-être
demain il va se passer ceci ou cela, on imagine un futur florissant, une vie sexuelle épanouie ou autre
chose et c’est génial de pouvoir rêver mais restons conscient que tout ça peut s’arrêter
instantanément, tout suite là, maintenant, boum c’est fini, on meurt. Ce qui est essentiel ici, ce n’est
pas les capacités du cerveau à rêver, à imaginer, à se souvenir des bons moments, ce sont de belles
capacités, si c’est bien utilisé le rêve ou le souvenir peuvent êtres des outils magnifiques, mais ce dont
je parle ici n’est ni passé ni futur, c’est maintenant, avant le mot ou la pensée « maintenant » La vie
c’est « tout de suite, maintenant ! » avant les mots « tout de suite, maintenant », avant la pensée,
avant la définition ! Il existe un « état » de « fusion permanente », un « état » indescriptible, ETRE UN
et INFINI réellement conscient d’être UN et INFINI te remplit totalement, aucune sexualité ne pourra te
remplir comme ça, aucun compte en banque, rien. Tu es vivant, infini, conscient d’être la conscience de
l’infini. Tu peux activer la pensée « moi », et « moi » va imaginer un futur et va se demander s’il n’est
pas en train de rater quelque chose, de là tu risques vite de rentrer dans un processus où tu ne ressens
plus que tu es et tu commences à laisser la pensée construire la croyance que tu devrais être ceci, que
tu devrais être cela, que ce serait mieux si ceci, que ce serait mieux si cela, mais ce qui est, EST et tu es
avant la pensée être. La beauté des sons, le chant de cette eau qui bout dans sa casserole (la
conversation a lieu dans une cuisine avant un repas), la luminosité, les couleurs, les parfums,
l’enchantement de la perception directe des sens, c’est maintenant ! (Rire) On ne peut pas être plus
vivant que maintenant ! Et tu ne seras pas plus vivant dans dix ans parce que tu auras vécu dix ans de
sexualité « intensive », c’est bien d’épanouir sa sexualité, de trouver des partenaires avec qui on
s’amuse, avec qui nous avons un bon feeling et que le courant passe bien, c’est parfait, et parfois nous
sommes seuls et cela n’empêche pas la sexualité. Epanouir sa sexualité peut prendre la forme de la
masturbation, nous avons cette capacité de masturbation qui permet de nous auto-réguler même
quand on n’a pas de partenaire et il vaut mieux une sexualité épanouie tout seul qu’une sexualité
dépressive à deux ou plus. Souvent les gens investissent beaucoup dans la sexualité comme il y a des
gens qui investissent beaucoup dans l’avoir ou le savoir, et ils pensent que tout passe par la sexualité.
C’est vrai que sous un certain angle, tout est sexuel et la sexualité c’est une très bonne chose, mais être
heureux sans raison c’est tout de suite, maintenant, si la sexualité est épanouie, parfait, si c’est plutôt
la frustration et bien parfait aussi ! (Rire) c’est simplement une « chose » ou une « autre », ne mets pas
le mot sexualité, pas le mot épanouissement ou frustration, ça ce sont des mots qui amènent à des
concepts, les concepts amènent des pensées. Tout de suite, comment es-tu ? Tout de suite, avant les
mots et les pensées c’est comment ?

Interlocuteur : En fait, moi je fais dépendre tout mon bonheur de ma sexualité.

Nous sommes conditionnés génétiquement, il y a des cycles hormonaux qui nous poussent à vivre et
aimer la sexualité, c’est avant tout pour des raisons de reproduction et de survie de l’espèce. En
utilisant la contraception nous modifions intelligemment ce cycle pour garder le plaisir sans la
reproduction. Ce conditionnement peut produire des confusions et beaucoup d’individus pensent que
s’ils n’ont pas de petit copain ou de petite copine, s’ils ne s’épanouissent pas sexuellement, ça y est,
c’est la fin du bonheur. Il est possible de s’épanouir sexuellement tout seul, la masturbation permet
d’avoir une vie sexuelle souvent plus épanouie qu’avec un ou une partenaire médiocre, il peut aussi
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arriver de rencontrer un ou des partenaires magnifiques avec qui tu vis des moments merveilleux et
c’est parfait. Peut-être as-tu déjà remarqué qu’il y a des individus qui ont une sexualité très active avec
beaucoup de partenaires et cela ne les rend pas plus heureux ou plus épanouis, parfois ils sont même
plus frustrés et malheureux. Cela met en évidence que ce n’est pas parce que tu as une vie sexuelle très
active que tu seras forcément plus heureux, c’est comme pour l’alimentation, c’est bien de pouvoir
manger à sa faim mais cela ne garantit pas le bonheur. Le bonheur, le véritable bonheur est sans
raisons. En fait à travers une activité sexuelle ou autre, souvent les individus sont en quête du bonheur
sans raison, ils croient en général que l’activité va les conduire au bonheur, il n’y a pas besoin de
raisons sexuelles ou autres, il n’y a pas besoin de savoir, pas besoin d’avoir, tout est déjà là pour être
totalement heureux, être conscience de l’infini conscient d’être c’est tout de suite ici maintenant et
sans raison. Si cela est perçu et ressenti, si cela est contacté très concrètement, cela change tout, être
frustré ou être comblé sexuellement dans les deux cas il y a ETRE et c’est cela l’essentiel, ETRE avant le
mot ou la pensée ETRE. Ressens c’est tout de suite, ici, maintenant ETRE de la poussière infinie capable
de ressentir la frustration ou la satisfaction, capable de s’élever à la conscience d’être de la poussière
infinie consciente d’être l’infini. Tout est tellement plein du vide de l’instant qui est éternel, que peut-
on rajouter ou supprimer ? Les individus se disent « demain » je serai heureux, ou « hier » j’étais
heureux, ça c’est le résultat de la pensée, on s’embringue dans la pensée. Le cerveau sécrète des
pensées et ces pensées stimulent des glandes qui sécrètent des substances dans tout le corps, ces
substances vont nous plonger dans un état dit agréable ou désagréable. Tu peux regarder ta situation
et te dire : « peut-être que j’aurai une sexualité merveilleuse ces dix prochaines années », et puis tu vas
commencer à imaginer positivement cela et tu vas en rester là, sans avoir la sensation de passer à côté
de quelque chose, le cerveau c’est un peu comme un petit animal qu’il faut caresser dans le sens du
poil. Il faut être délicat avec son cerveau, il faut faire attention à ce que tu mets dedans. Si tu regardes
un film d’horreur, tu vas voir les pensées que ton cerveau va sécréter, si tu regardes un film d’humour
cela va être autre chose, il faut faire attention. Comme avec la nourriture, il faut faire attention à ce
que tu mets dans ton estomac, il faut aussi faire attention à ce que tu mets dans ton cerveau. On nous
a conditionné, avec toutes les séries hollywoodiennes et autres, à croire que pour être heureux, il faut
avoir une vie sexuelle épanouie, mais c’est quoi une vie sexuelle épanouie ? Par rapport à quoi ? Il y en
a, ça va être dix partenaires par jour, il y en a, ça va être un seul partenaire toute une vie, il y en a ça va
être douze fois par jour, il y en a une fois tous les dix ans. Il n’y a pas de norme, il n’y a pas de règles. On
peut être asexué et c’est très bien comme cela, ou très sexuel et c’est parfait aussi. A chacun son
rythme et à chacun de s’organiser dans cette société brutale afin de vivre au mieux, dans le respect de
tous, sa vie sexuelle, de vivre de manière équilibrée cette réalité hormonale. Il y en a qui mangent
beaucoup, d’autres qui mangent moins, certains veulent plus de ceci, d’autres plus de cela. Pour le sexe
c’est un peu la même chose, c’est la mécanique du corps, la façon dont fonctionne l’organisme
cellulaire que nous sommes, avec des cellules qui sont constituées d’atomes qui sont constitués de
particules qui forment des univers dans lesquels il y a des humanités qui sont en train de s’épanouir et
des êtres qui sont en train de s’émerveiller et cela à l’infini. Quand on rentre dans l’éveil total réalisé,
dans cette dimension infinie vécue concrètement, c’est là, perçu directement, ce n’est pas de
l’imagination, nous sommes l’infini et ce n’est pas qu’une image, c’est une réalité incarnée et quand tu
incarnes, quand tu vis cette réalité consciemment, il n’y a pas les perceptions sensuelles et toi, il n’y a
pas l’autre et toi, il y a UN. Tout comme dans une sexualité pleinement vécue, quand tu es avec

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quelqu’un et que vous « fusionnez sexuellement », il n’y a pas deux, il y a UN. Une sexualité de qualité
peut ouvrir la porte de l’éveil total, il y a la mal bouffe et il y a l'art de la gastronomie, dans la sexualité
c’est pareil. (Silence)

Interlocuteur : Je me rends compte que dès le départ, je construis la croyance que c’est impossible que
nous puissions encore nous éclater sexuellement avec mon partenaire parce que cela fait trop
longtemps qu’on est ensemble. Je m’auto persuade de cela et je me ferme. Je me suis enfouie dans cette
croyance comme si c’était une réalité et cela me fait dire : il faut absolument que j’aille voir ailleurs, je
suis en train de passer à côté de quelque chose, il faut que j’aille voir si l’herbe est plus verte ailleurs.

Cette sensation de passer à côté de quelque chose, qu’est-ce que cela représente ? Il y a une infinité de
choses qui sont en train de se passer là à cet instant, on est en train de passer à côté d’une infinité de
choses.

Interlocuteur : Quelque chose qui me fait trop plaisir et qui va m’épanouir. (Rire) Quelque chose qui va
me coller au plafond

Tu es à la recherche de sensations dites fortes ?

Interlocuteur : Oui. Je m’aperçois que c’est comme si j’étais repartie à zéro dans ma sexualité, et
finalement je me retrouve dans la même situation que quelqu’un qui n’aurait eu qu’un seul partenaire
dans sa vie même si j’en ai eu beaucoup, et je me construis cette idée que je manque des choses.

Oui, on passe tous à côté d’une infinité de choses. C’est inévitable. Dans l’infini, Il y a une infinité de toi
qui sont en train de vivre complètement autre chose que ce que tu es en train de vivre. Il y a une
infinité de toi-même qui existent à l’infini. C’est un peu troublant à observer et à penser, il vaut mieux
ne pas trop y penser, il vaut mieux le ressentir et puis après, dépêche-toi d’en rire. Mais c’est vrai, il y a
une infinité de toi qui est en train de rater une infinité de choses que toi tu es en train de vivre. On peut
se laisser piéger par le fait qu’on rate tout le temps quelque chose, c’est l’histoire du type qui se dit : «
tiens, si j’avais une villa avec une piscine ?» puis un jour il a une belle villa avec un belle piscine il se dit
alors « si j’avais une belle femme », et puis il a une belle femme alors il se dit : « si j’avais deux femmes
», puis trois femmes etc., c’est de l’avoir, de la possession. Être heureux à condition d’avoir, cela ne
marche pas, ce serait mieux si ceci, ce serait mieux si cela, je serais plus heureux là-bas, tout ça c’est
une fuite en avant. Le confort matériel c’est essentiel pour éviter de mourir de froid et de faim mais
cela ne garantit pas le bonheur. (Silence) Cela te conduit où cette impression de rater quelque chose ?
Cela crée quoi en toi ?

Interlocuteur : Alors déjà, ça me coupe complètement de ma vie ici et maintenant. Ça me fait oublier
d’apprécier ce que j’ai là maintenant. Et ça introduit une frustration et tout ce que je fais paraît fade,
parce que je suis dévorée par cette impression.

Les publicitaires connaissent bien cela, c’est comme ça qu’ils hypnotisent les consommateurs : il vous
manque ceci, sans ceci vous n’allez pas être heureux, vous allez être un raté, il faut aller en vacances
sur les îles des Caraïbes, il faut s’acheter le dernier ceci et le dernier cela sinon vous ne serez pas
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heureux. La croyance que le bonheur est dans l’avoir est fausse et nous pouvons le constater tous les
jours, beaucoup de gens ont tout pour soi-disant être heureux telles que le montre les images
trompeuses des publicitaires et au final cela ne marche pas. Posséder au détriment de l’être ne rend
pas heureux, cela rend dépressif. Pour compenser le manque d’être, l’individu croit avoir besoin
d’encore plus, avoir plus et s’illusionne d’être heureux en possédant, avoir plus de choses ou plus de
pouvoir, plus de savoir, plus de sexe, plus toujours plus. Il y a aussi des croyances qui invitent à penser
que nous avons besoin d’être avec un ou une partenaire pour être heureux : « si j’avais un amant
comme ceci ou une maîtresse comme cela, ce serait le bonheur » cela peut apporter de la joie et c’est
très bien la joie, mais si pour l’instant ce n’est pas là et que tu es seul, profite, savoure et rappelle-toi
que le bonheur réel est sans raisons. Qu’est-ce qui est là ? Qu’est-ce qui m’empêche d’être amoureux
tout de suite, sans raisons ? Sans raisons sans personne. Etre amoureux d’être, il n’y a rien qui nous en
empêche, sauf peut-être nos croyances, le « moi » qui décide que tu peux être amoureux seulement
sous certaines conditions. La conscience ultime fait fleurir un état aimant, cet état d’amour c’est ce que
nous sommes fondamentalement. Le fondement de l’être humain est basé sur la fusion, si cela ne
fusionne pas à notre niveau, ça dégringole, ça se détruit, ça fait la guerre, ça se décompose. Tout ne fait
qu’UN, les formes, les couleurs, les odeurs, il n’y a pas deux, il y a qu’UN. Il y a UN aussi dans le temps,
il n’y a pas demain, ni hier cela n’existe pas, c’est UN éternel présent avant le mot « présent ». Ce n’est
pas quelque chose de distant de toi, c’est toi, avant le mot « toi ». Cette découverte, (rire) qui est là,
tout de suite ! C’est la conscience d’être vivant conscient d’être conscience de l’infini avant les mots,
avant la pensée. La contemplation sensuelle peut rapidement conduire à l’état aimant sans raison, tu
dis : « je cherche un plaisir intense », l’intensité du plaisir peut naître de ta capacité à savourer
pleinement l’instant. Il n’y a pas plus intense que ce que nous vivons maintenant, c’est un ravissement
d’une intensité absolue. Toutes ces odeurs, les plantes, les couleurs, c’est un enchantement pour les
sens, pour celui qui le vit pleinement, l’intensité est totale, c’est l’intensité absolue. Dans la plupart des
cas les individus disent : « je veux ceci ou je veux cela », « je veux vivre un plaisir intense », et quand
c’est le moment de le vivre ce plaisir intense, ils pensent : « oh c’est trop bon, vite il faut que je prenne
une photo pour mettre sur Facebook ! » Ils ne sont pas en train de savourer, ils veulent posséder cet
instant, le mettre dans une boîte et ils passent à côté.

Interlocuteur : Ça me fait ça aussi avec toi parfois quand tu développes des sujets j’ai envie de tout
enregistrer et de tout garder.

Oui, posséder au lieu de savourer c’est une réaction due à des illusions que nous trimbalons, cela
n’empêche pas qu’il y ait effectivement des sensations qui vont être très intenses et des sensations qui
vont être moins intenses, mais tu crois qu’on peut scotcher comme ça dans des sensations intenses
tout le temps ? Ça ne rime à rien ! Il y a des contrastes, imagine s’il n’y avait qu’une saison sur terre,
juste l’été avec toujours un soleil intense toute l’année, au bout d’un moment, tu risquerais d’en avoir
un peu ras le bol, tu risquerais fort d’avoir envie de voir quelques nuages et un peu de pluie. Les
contrastes sont favorables et nécessaires à la sensation de plaisir. Par moments il y a beaucoup de
plaisir intense et par moments il y a moins de plaisir et il est peu intense, cela peut même aller jusqu’au
déplaisir, jusqu’à la souffrance. (Silence)

Interlocuteur : Peux-tu continuer s’il te plait ?

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Il y aura toujours quelque chose de mieux ailleurs pour la pensée, il y a autre chose ailleurs de plus
grand, de plus beau, de mieux, c’est sa fonction, c’est son travail, elle va toujours te dire ça. C’est
comme ça, il ne faut pas non plus lui donner plus de force que cela, parce que la pensée compare, donc
il y a toujours plus ou moins bon, il y a toujours plus ou moins grand, il y a toujours plus ou moins
quelque chose. Ce qui EST ce n’est pas demain, ce n’est pas hier, ce n’est pas plus ou moins, c’est tout
de suite et total ! Tout de suite il y a ce qui EST ! Si tu te donnes le droit de savourer ce qui EST dans la
plénitude de l’ETRE tu comprends qu’il y a déjà tout, TOUT rempli à ras bord de RIEN, ceci est perçu
directement en étant parfaitement lucide sur le fait que la vie est faite de changements, le mouvement
est permanent. Cet empressement et cette crainte de rater quelque chose, d’où viennent-ils ?

Interlocuteur : L’âge, le temps qui passe.

Qu’est-ce que l’âge et le temps qui passe pour toi ?

Interlocuteur : C’est ce qui rapproche de la mort. Et bientôt le Game over, donc…c’est bientôt la fin du
jeu …

Donc ?

Interlocuteur : Donc une crainte de ne pas avoir assez profité.

Qu’est-ce que tu mets derrière le mot « profité » ?

Interlocuteur : Mettre de l’intensité.

Ah ! Et qu’est-ce que tu mets derrière la notion d’intensité ?

Interlocuteur : et bien les clichés qu’on utilise dans les films, ou ce que je lis, où on fait croire que
l’intensité c’est sauter au plafond, grimper aux rideaux…

Au-delà de ces clichés, quel est le meilleur moyen de vivre intensément ? Imagine que tu es
condamnée à mort, tu vas aller devant un peloton d’exécution en pleine campagne. Qu’est-ce que tu
vas faire ? Qu’est-ce que tu vas faire ? Tu sais que c’est fini, ce sont tes dernières secondes de vie, tu ne
peux plus partir ni à droite ni à gauche, tu ne peux plus fuir, qu’est-ce que tu vas faire ?

Interlocuteur : Je crois que j’aurais envie d’être avec les personnes que j’aime.

Oui peut être, ceci dit ce n’est que de l’imagination. Pour ma part je crois bien que j’ouvrirais mes sens
je regarderais le ciel, la beauté du ciel, peut-être un oiseau dans le ciel, les odeurs de la campagne,
j’ouvrirais mes sens à la beauté pour capturer la moindre petite goûte de vie, la boire avant de mourir !
Ouvrir tous mes sens et savourer, me délecter de ces dernières secondes de vie ! Je crois que je
goûterais sensuellement le plus possible ce qui est là. Il est fort possible que si le malade en face de moi
qui va me tuer avec son fusil a de jolis yeux d’un vert profond, il est possible que je m’émerveille
devant la couleur magnifique de ces yeux, qu’est-ce qu’il reste d’autre à faire ? C’est fini dans une
minute qu’est-ce qu’il y a à faire ?! Tu ouvres tes sens, et tu vis l’intensité de l’instant, les sens tout
ouverts, tu te remplis des perceptions sensuelles et tu n’intellectualises pas, tu jouis de cela, et peut-
être que tu ris juste avant de mourir. La véritable intensité, c’est tout de suite dans ta capacité de

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contemplation sensuelle, tu ouvres tes sens et tu ressens le plaisir que cela produit en toi, tu peux aller
jusqu’à l’orgasme d’ETRE, tu comprends ? La perception directe avec tes sens, sans interprétation et la
jouissance absolue de ce que cela produit en toi, et si c’est désagréable, et bien tu vas ailleurs, tu peux
toujours regarder d’autres couleurs, d’autres formes, ou trouver ce qu’il y a de beau ou d’agréable dans
ces formes qui sont apparemment désagréables, le yin et yang, il y a toujours du plus dans le moins et
du moins dans le plus. Voilà ce que peut être l’intensité, se gorger pleinement de la vie de toute la
force de sa sensualité, tout de suite, c’est peut-être notre dernière minute de vie. (Silence) Les
apparences sont souvent trompeuses, l’intensité ce n’est pas avoir une grosse voiture, sniffer de la
cocaïne en compagnie de tops models dévergondés, être entouré de gens qui font semblant de t’aimer
parce que tu as une belle villa, ou tous ces clichés véhiculés par les affairistes d’Hollywood. C’est le
genre d’illusions que certains cultivent et ils savent que cela peut être la source de graves dépressions,
parfois même certains l’avouent publiquement.

Interlocuteur : Mais tout ce que je regarde, tout ce que je lis, partout on nous dit que le bonheur c’est ce
genre d’illusions.

Oui, mais ce « on » dit à qui ? C’est qui ce « on » et qui est ce « nous »? Qui est ce « je » qui regarde et
qui lit ? C’est qui ? C’est quoi ? Il est possible de rompre avec tous ces conditionnements
instantanément, tout de suite si tu deviens la forme, si tu deviens l’odeur, le son, dans la contemplation
sensuelle totale, où est « je » ? Où est le conditionnement ? Dans la contemplation sensuelle totale
l’observateur et la chose observée ne font plus qu’UN, tu es la forme et la couleur, tu es l’odeur, tu es
le son, la saveur, tu es la caresse, tu es le ciel et le vent, la luminosité, tu es le tic-tac de l’horloge, tu es
TOUT, celui qui contemple de tous ses sens et les « choses » contemplées, tu es TOUT avant le mot ou
la pensée tu es TOUT ce qui revient à dire sous un autre angle que tu es RIEN. Si tu réalises cela
consciemment très concrètement, aussi concrètement que de croquer dans une pomme, tu atteins
l’intensité optimale, c’est la réalisation du Bouddha, tu ne peux pas aller plus haut et le
conditionnement n’a alors plus le même effet. Sur le plan biologique, tu peux redescendre mais après
cette réalisation, monter, descendre, haut et bas n’ont plus tout à fait la même consistance. Quand tu
vas à la rencontre de toi-même, à un moment donné tu peux découvrir concrètement, tu peux
ressentir que tu n’es « rien rempli de tout » et ce « rien-tout » est extatique. Il est extatique et tu es
cela, comme tu es cela, tu es en contact permanent avec cela. Il n’y a plus besoin de le chercher
puisque tu es cela, tu es ce vide absolu rempli de tout. Le mot « vide absolu » a tendance à avoir une
connotation négative, les individus en général préfèrent le plein, le plein d’essence, ou le compte en
banque plein, mais dans l’ultime réalisation la découverte est que tu es rempli de vide absolu qui te
comble, tu es ce vide plein de tout, c’est notre nature profonde, tu rencontres l’ultime vide qui est
plein a ras bord (rire). Aucun amant, aucune maîtresse ne peut t’offrir cela, l’amant ou la maîtresse
peuvent être le passage, la porte, tu peux trouver un amant ou une maîtresse et avoir une vie sexuelle
qui va être la porte vers la découverte de toi. C’est rare, parce qu’il y a un sacré fouillis dans la sexualité
en général, mais c’est possible, l’ultime est là, et une fois que tu as rencontré l’ultime vérité, et bien,
c’est là, c’est tout de suite là ! (Rire) Il n’y a pas besoin de le chercher, avant je le cherchais parce que ce
n’était pas là ou plus exactement je croyais que c’était ailleurs, une fois que j’ai découvert que c’était
là, et bien c’est là, et ce sera toujours là, tu es cela ! (Rire) Il n’y a plus rien à chercher, c’est à
disposition permanente, tu es cela. Toutes les chimères, les croyances qu’on va être plus heureux si on
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a ceci, si on est avec celle-là, ou avec celui-là, si on a une vie comme si ou comme ça, toutes ces
croyances sont anéanties parce que tu ressens que tu es avant le mot être. Après l’éveil total il peut
toujours se créer la pensée, la croyance d’être plus heureux à « condition de » cela va créer un champs
d’activités cérébrales, mais dans ton intimité la plus profonde, tu sens que tu es fait de bonheur absolu,
tu es en contact avec ton intimité la plus profonde et tous ces strass et ces paillettes créées par la
pensée reprennent vite leur place, ce sont des strass et des paillettes, des pensées, c’est joli mais si tu
ne peux pas être pleinement heureux tout de suite, quand est-ce que tu vas l’être ? Dans quelles
conditions ? Pourquoi demain ? Demain ce ne sera peut-être pas là.

Entretiens du 04-11-2012 (67 A.H)

D’où vient cette impression de toujours rater quelque chose ?

Interlocuteur : De la croyance que la vie n’est pas complète comme ça. De la croyance que le bonheur
vient de l’extérieur, que c’est l’extérieur qui amène le bonheur, donc forcément il y a toujours quelque
chose à l’extérieur qu’on risque de rater.

Et qu’est-ce que tu appelles l’extérieur ?

Interlocuteur : Des événements que je ne maîtrise pas.

Et dans « je maîtrise », ça correspond à quoi ce « je » ?

Interlocuteur : Ben, c’est toujours pareil, c’est la personne avec l’enveloppe corporelle, là, les limites de
ma main…

Donc « Je » se définit avec des limites comme le haut de la main ?

Interlocuteur : Oui.

Sommes-nous ce « Je »?

Interlocuteur : Et bien moi en tous les cas je crois que je le suis, oui. Je sais bien qu’en vrai on ne l’est
pas, mais moi je crois que je le suis.

Donc tu ne sais pas réellement.

Interlocuteur : Et bien non, je ne sais pas. Moi je crois qu’il y a ma main et il y a ce bol. Je crois qu’il y a
moi et il y a toi.

Mais c’est vrai, c’est comme cela que le cerveau traduit, il y a les contrastes, la diversité pour que
l’infini puisse contempler l’infini sous une infinité de formes, donc cette chose est tout à fait vraie aussi,
on ne va pas la nier. C’est une vérité relative, elle est vraie parce que notre cerveau est codé pour
traduire, et il traduit ainsi. L’ultime vérité, qui peut être perçue instantanément, c’est un petit peu
comme si tu recules dans le fond du « moi » et tu perces le sac, tout d’un coup tu te retrouves dans un

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infini étoilé d’infini, l’indéfinissable, vide absolu rempli d’étoiles de rien et de tout, c’est notre nature
profonde que les mots ne traduisent pas. Il n’y a pas de distance, il n’y a ni espace ni temps, il n’y a
qu’une éternité infinie.

Interlocuteur : Oui, mais pour moi ce ne sont que des mots.

Bien sûr, ce ne sont que des mots. (Rire)

Interlocuteur : Et oui, mais du coup, pour moi ça reste des mots, j’ai quand même profondément ancré
en moi l’impression, la croyance, que c’est l’extérieur qui m’amène le plaisir et le bonheur.

Bien sûr. Avec la croyance de l’extérieur et de l’intérieur. C’est évident.

Interlocuteur : Comment ça, la croyance de l’extérieur et de l’intérieur ?

On définit : ça c’est intérieur à moi, ça c’est extérieur à moi. C’est tout à fait naturel, il n’y a pas de
problème avec ce fonctionnement, ni même avec la notion du « moi ». Il faut bien cristalliser quelque
chose : le « moi » est cristallisé et « moi » fait partie du processus, il est indissociable du processus de
supraconscientisation. Moi, ma main, plus loin, les choses, bien oui c’est évident et c’est tout à fait
l’expression du relatif. Le relatif et l’absolu ne font qu’un, il n’y a pas deux, il n’y a pas le relatif et
l’absolu, ils ne font qu’une unité globale indescriptible, qui pour se percevoir, se manifeste en relatif. Il
est possible, à un moment donné, grâce au cerveau humain de contacter l’ultime vérité, cette illusion «
moi » est nécessaire, utile, pratique, elle permet de créer l’illusion d’un monde de diversité et de vivre
comme on vit. Mais au-delà de l’illusion, l’ultime vérité apparaît, il n’y a rien et tout, nous sommes
constitués et constituants d’un vide absolu rempli de tout. C’est paradoxal, l’ultime paradoxe, c’est
pour cela que les mots ne peuvent l’exprimer, parce que « vide absolu, rempli de tout» c’est
apparemment aberrant, c’est un paradoxe. Avec les mots c’est aberrant, c’est aussi aberrant avec la
pensée, tu te dis qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Le mec, il raconte un petit peu n’importe quoi !
Et pourtant, à un moment donné ce paradoxe peut s’exprimer d’une manière totalement concrète, il
n’y a pas plus concret, c’est un réveil, c’est ce qui EST, c’est « l’ultime concrétude », l’ultime vérité.
C’est un peu comme le contraste du tableau noir pour voir la craie blanche, il faut le contraste,
l’expression de « moi », des autres, la distanciation du temps et de l’espace créé par le cerveau c’est
nécessaire, mais dans le fond, le tableau noir et la craie blanche sont faits de la même matière infinie, il
n’y a pas deux, pas de division, ni dans le temps ni dans l’espace c’est Un et éternel. La réalité bien
vivante de ce concept est imperceptible par la pensée et le mot mais est « perceptible » en amont du
mot et de la pensée, si tu réalises ce « truc » c’est l’illumination et c’est instantané. C’est un peu
comme une blague, une bonne blague que tu te racontes à toi-même, et lorsque tu comprends la
blague et que tu rigoles, après, tout devient beaucoup plus simple et savoureux en même temps, parce
que, je ne sais pas, la vérité ultime cela permet de savourer le relatif d’une manière différente avec un
certain détachement, un certain….je ne sais pas comment exprimer ça…(Silence) Si l’on se réfère
toujours à la pensée « moi », à l’idée « moi », à la croyance « moi », les problèmes arrivent vite fait bien
fait. Mais tout cela c’est une « super illusion » et il n’y a pas de lutte ! Il n’y a pas de bataille, se dire « il
faut que j’élimine cette illusion pour pouvoir réaliser la vérité », non ! Cette super illusion n’a pas à être
supprimée, puisque c’est une illusion, qu’est-ce qu’on va avoir à supprimer ? C’est une illusion, point à
la ligne. C’est « quelque chose » à « percevoir » c’est perçu, c’est compris, un peu comme une blague.
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Une bonne blague, parfois tu ne la comprends pas et puis tout à coup tu ris, tu as compris, mais qu’est-
ce qui s’est passé pour que tu comprennes la blague alors que tu ne la comprenais pas quelque
secondes avant ? Tu te mets à pleurer de rire alors que juste avant tu te disais, qu’est-ce que c’est que
ce truc, ça s’emboîte comment ? Je ne comprends rien ! Où est l’humour dans cette blague ?
L’identification au « moi » est utile et nécessaire pour la « compréhension » de la blague, de ce «
quelque chose » d’infiniment plus vaste que « moi ». Nous sommes « quelque chose » d’infiniment plus
vaste que cette limite de « moi » que cette limite des mains, des yeux, d’un cerveau. Observe, tu es en
train de manger un aliment, cet aliment d’où vient-il ? Et où va-t-il ? Entre ces deux « où », ce que tu
manges compose ce que tu vas définir comme « moi » et ce « moi » ça commence où ? Ça s’arrête où ?
Combien d’atomes ? Combien de molécules ? Combien de particules ? Combien d’univers ? Toi-même
tu composes « quelque chose » d’infiniment grand. Ce « quelque chose » cette indéfinissable « chose »
s’arrête où ? A la famille ? A la société ? A quoi ? A l’humanité ? Aux autres planètes ? Aux autres
galaxies ? Aux autres humanités qui peuvent exister ? Ça ne s’arrête pas ! Ça ne s’arrête pas mais
l’infini n’est pas percevable par la pensée, la pensée peut concevoir l’infini, en mathématique par
exemple, on va te dire + l’infini et - l’infini, c’est une perception mathématique une conception, une
pensée de l’infini, il a des individus qui se disent, c’est - l’infini ou + l’infini, mais au fond ils pensent : ça
doit bien s’arrêter un jour ! Mais non ! (Rire) Ils remettent en question cette pensée mathématique de
l’infini parce qu’ils n’ont pas réalisé au-delà de la pensée qu’ils sont cet infini. Certains adhèrent à cette
pensée mathématique mais sans la ressentir, ils croient qu’ils sont de l’infini mais ne l’ont pas encore
réalisé directement, la réalisation directe dépasse la croyance, l’infini n’est pas une croyance, une
élaboration de la pensée, c’est nous avant les mots « infini » et « nous ». Nous sommes codés au
niveau biologique pour avoir un début et une fin et il est alors facile de faire l’erreur de croire que tout
a un début et une fin, en fait c’est faux, l’infini est infini. Dans cet espace de fini biologique, dans cette
tranche de relatif, nous sommes dans la vérité relative qui est adorable, c’est du cinéma, la vie c’est du
cinéma. Mais la vérité ultime c’est qu’il n’y a RIEN rempli de TOUT, la plénitude du vide, c’est pour cela
que c’est spontanément émerveillant. C’est la grande découverte ! (Rire) Tu cherches inlassablement,
(Rire) le soi-disant « chercheur spirituel » cherche inlassablement et parfois découvre qu’il n’y a rien à
chercher parce qu’il est ce qu’il cherche. C’est rigolo, ce rien rempli de tout, c’est lui mais encore faut-il
le découvrir, le réaliser concrètement, pas uniquement par les mots ou la pensée.

Revenons, je te prie au début de notre conversation qui était …

Interlocuteur : J’ai toujours peur de rater quelque chose.

La peur de rater quelque chose ! Bien, comment cela s’articule-t-il ? Comment est-ce que ça marche ?

Interlocuteur : J’ai une tension permanente et sous-jacente liée à la croyance que ce qui se passe
maintenant, ce n’est pas suffisant.

Tu as tout dit. Cela ne suffit pas à qui ?

Interlocuteur : A la personnalité, à ce corps, à ce cœur…

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Ce qui se passe maintenant est-il limité ? On rate une infinité de choses, il se passe une infinité de
choses et nous les ratons, mais quelle importance ? On ne peut pas tout faire ou tout vivre ! Et en
même temps, étant nous-même le tout, sous un certain angle nous vivons tout.

Interlocuteur : Ah oui, mais on n’en a pas conscience !

Eh bien, cela dépend…(Silence)

Interlocuteur : Dans l’infini, par exemple, si un autre moi était en train de faire du saut à l’élastique, et
bien moi en ce moment je ne suis pas en train de sentir le vertige de la chute et le vent sur mon nez,
donc même si c’est moi, cela ne veut pas dire que j’ai conscience de ce qu’il est en train de ressentir ou
que je ressens ce qu’il est en train de ressentir.

Ah bien non, ce ne serait pas viable. Tu imagines si tu devais ressentir ce que tous les autres ressentent
en ce moment sur terre, parce que tu parles des autres toi dans l’infini, mais plus simplement il y a
aussi tous les autres, les autres êtres humains, par exemple, ou les plantes, les animaux.

Interlocuteur : Déjà juste les gens dans l’immeuble !

Exactement, mais cette « chose-là », tous les autres comme on dit, ce qu’on appelle tous les autres,
cela ne forme qu’une unité globale, organique, cela ne s’arrête pas aux êtres humains, cela englobe
l’univers infini. Ce TOUT infini a son propre mode de fonctionnement, nous sommes cette
indéfinissable « masse organique », mais les mots « masse organique » évoquent des images et cet «
indéfinissable TOUT » n’est pas réductible à des mots ou des images. Cet « indéfinissable TOUT » est en
perpétuel mouvement et dans ces mouvements il y a des grands et des petits mouvements, il y a des
mouvements simples ou très complexes, des mouvements très perfectionnés : la marche des animaux,
l’humain qui pense, qui réalise une œuvre d’art, qui médite, qui fait l’amour, tu vois c’est toujours plus
perfectionné et complexe comme mouvement. Tout cela, tous ces mouvements restent
fondamentalement de la « matière-énergie » organisée et les mots « matière-énergie » ne définissent
pas non plus ce « phénomène ». L’ultime vérité, c’est que nous sommes constitués et constituants de
cette indescriptible « chose » avant les mots, « constitués » « constituants » « indescriptible chose »
certains l’appellent : l’infini mais c’est encore un mot, il est possible de réaliser cette vérité au-delà des
mots et de la pensée, de le réaliser d’une manière concrète, de se réveiller, parce que pour l’instant la
plupart des gens dorment, de se réveiller et de voir que c’est « cela » ! Le jour s’est levé sur une
immensité infinie et tout d’un coup, c’est vu, tu perçois l’infini dans tout, sans qu’il y ait personne qui
cherche à percevoir, tu es cela. On bute toujours sur quelque chose parce qu’il est tentant de décrire
cela mais cela ne peut pas être décrit, c’est vrai, ça existe, et seules peut-être les personnes qui font
l’expérience de l’éveil total, peuvent en « témoigner », mais « témoigner », c’est étrange, témoigner de
quoi ? Cette réalisation ultime, ça ne change rien, et ça change tout, subitement tu retournes à la
maison. C’est un peu comme quand tu es enfant, dans la petite enfance quand tu n’es pas trop secoué
par l’imbécilité humaine, quand tu vis une enfance dorée, tu es enfant, tu es en fusion avec tous les
éléments, il n’y a pas de discernement, tu sens que quand tu touches quelque chose tu deviens ce que
tu touches, quand tu regardes quelque chose tu deviens ce que tu regardes, quand j’étais enfant je
contemplais pendant des heures et des heures le papier peint de ma chambre, il y avait des petits
bateaux, je pouvais rester pendant des heures et des heures en contemplation. C’était incroyable ces
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formes, ces couleurs, et puis après ces formes, ces couleurs stimulaient un imaginaire débordant. Dans
l’éveil total il y a quelque chose de frais et de très direct, proche des sensations de la petite enfance. En
essayant de le définir on suscite chez l’autre une réflexion sur le sujet mais, ce n’est pas quelque chose
à réfléchir, ou alors pendant un petit laps de temps, se dire : « ah oui, tiens c’est intéressent » et puis à
un moment donné c’est quelque chose que l’on ressent il y une espèce de densité de ressenti qui
produit l’éveil total et qui nous fait comprendre, un ressenti total qui apporte une compréhension. On
ressent, et puis tout à coup on ressent qu’on ressent, sans que plus personne ne soit là pour définir
qu’il ressent ou pour dire « je ressens l’infini que je suis », on devient ce qui EST, c’est retour à la
maison on EST ce qui EST, on a toujours été ce qui EST, on a toujours été cela mais on dormait
profondément, ont roupillait sur cette évidence libératrice. C’est incroyable comme phénomène, c’est
un cataclysme positif extraordinaire, et en même temps c’est un non-événement absolu. Encore une
fois, on retombe vite dans les paradoxes, parce que c’est un vrai paradoxe, l’éveil total est un paradoxe.
C’est le mariage du glacé avec le brûlant, le yin et le yang, c’est une réalité incarnée indescriptible. Ce
n’est pas de l’imagination, quelque chose qu’on a lu dans les livres, ou qu’on aurait pu entendre et que
l’on répète. Cela peut être un début, tu répètes, tu l’as entendu, bon, tu te roules un peu dedans, ok,
mais il y a quelque chose de très concret, de physiologique, qui peut se passer et qui décapsule le
théorique, l’ultime vérité est découverte, nous sommes constitués et constituants de rien rempli de
tout. Là, tu me regardes en pensant qu’il y a quelqu’un qui regarde quelqu’un, en étant persuadé qu’il y
a quelqu’un qui parle et quelqu’un qui écoute, c’est normal, c’est évident, nous sommes codés pour
percevoir comme ça. Et ce quelqu’un qui parle et ce quelqu’un qui écoute sont constituants et
constitués exactement de la même chose : d’atomes, de molécules, de particules qui forment des
univers infini, c’est l’infini qui écoute l’infini, c’est l’infini qui contemple l’infini. Qui contemple qui ? Qui
écoute qui ? Les frontières craquèlent, tout glisse, tout, absolument tout, alors on rentre dans un «
espace » que les gens qui prennent de la drogue cherchent avec des substances destructrices, c’est
également assez proche des drogues qui sont sécrétées dans les phases dites « amoureuses » plus
exactement dans les phases « hormoneuses » quand il y a des attirances produites par les hormones il
y a un peu cela, ça craquèle. Il y a une forme de symbiose, elle est là, elle est toujours là cette symbiose
universelle, elle a toujours été là et sera toujours là et on peut s’éveiller à cela. C’est ce que nous
sommes, mais nous ne pouvons pas nous éveiller à l’absolu sans relatif, ce n’est pas possible de
s’éveiller à l’absolu sans avoir un « moi », il n’y a pas de lutte avec le moi. Parfois dans la soi-disant
spiritualité, les gens veulent assassiner le « moi », tuer le « je » ou des âneries de ce style. « Moi » nous
en avons besoin, c’est essentiel, c’est un tuteur qui permet de s’élever vers l’ultime vérité, il est
nécessaire d’avoir le faux pour percevoir le vrai. Comment faire pour percevoir sans contrastes ? Si on
n’a pas de contrastes, impossible de créer une différenciation, s’il n’y a pas de différenciation, il n’y a
pas d’émergence de conscience et de supraconscience, c’est un peu comme si tout était silence,
comment reconnaître le son si tout n’est que silence ? C’est impossible. Il y a beaucoup
d’interprétations délirantes des écrits sur l’éveil total qui nous viennent d’orient, il y a des choses
intéressantes dans ces écrits, mais ils peuvent aussi être la source de grandes confusions. Je me suis un
peu intéressé à ce genre d’écrits quand j’étais ce « chercheur » qui était le seul obstacle à la découverte
! Certains vont chercher l’éveil total d’une manière austère, en pensant que c’est une croix à porter,
mais non, pas du tout, c’est adorable et joyeux le chemin de l’éveil total, il ne faut pas dramatiser l’éveil
total, c’est ludique, c’est amusant. (Rire) La découverte de la vérité absolue c’est quelque chose de

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léger, c’est parfumé de senteurs d’une sensualité exquise, ce n’est pas monter le mont Everest à pieds
nus. Sentir que l’on est le vide rempli de tout c’est extatique, et c’est là, maintenant, ce n’est pas
quelque chose d’imaginaire, c’est concret, là, maintenant. Il y a une infinité d’univers infinis en toi, tu
es constituant et constitué d’infini, tous les mouvements de l’univers s’expriment dans tous les sens de
l’univers. A notre échelle, il y a les contrastes, nous allons dire qu’il y a quelqu’un qui parle et quelqu’un
qui écoute, oui c’est vrai sous un certain angle, ce n’est pas de la confusion mentale, bien sûr qu’il y a
quelqu’un qui parle et quelqu’un qui écoute et il y a un émetteur et un récepteur, oui à notre niveau
mais au niveau ultime, celui qui parle et celui qui écoute ne font qu’UN. L’éveil total c’est réaliser
directement que nous sommes cette unité, ce n’est pas du domaine intellectuel, ce n’est pas du
domaine de l’imagination, non, c’est réalisé directement, concrètement. Tu es moi, je suis toi. (Silence)
Sous cet angle l’idée de rater quelque chose n’a plus sa place. (Silence)

Interlocuteur : Finalement la seule chose qu’on peut rater c’est d’être dans le présent.

Oui, c’est génial que tu abordes ce sujet parce qu’en fait on ne peut pas rater d’être dans le présent. La
seule chose qui existe c’est le présent, c’est tout ce qui existe réellement. Les gens disent « ah, il faut
être dans le moment présent » mais où veux-tu être ailleurs ? Qu’est-ce qui existe d’autre ? Il n’y a rien
qui existe d’autre. Il y a l’imagination, les souvenirs, il y a la pensée du passé, il y a la pensée du futur,
mais ce sont des pensées. La réalité c’est ce qui EST. Tout de suite, ici et maintenant, nous allons dire le
« moment présent » mais c’est tellement rapide que les mots « moment présent » sont trop lents pour
exprimer la vivacité de cela. Le temps de dire ou de penser « moment présent » et c’est déjà passé ! Ce
que nous appelons « le moment présent », c’est quelque chose de tellement vif et vaste qu’il ne peut
pas être exprimé avec des mots ou avec des pensées, mais il est perceptible. C’est une espèce de
symbiose entre le temps et l’espace mais souvent les gens vont chercher ce fameux « instant présent »
et ils se disent : « il faut que je sois dans l’instant », il y a une espèce de crispation qui s’installe, ils
coupent leur respiration, ils veulent être dans l’instant présent mais où sommes-nous d’autre que dans
l’instant ? En fait, souvent, ce que les gens veulent dire c’est qu’on peut percevoir les choses
directement, sans mettre entre la chose perçue et la personne qui perçoit le mot « personne » et le
mot « chose », sans mettre de définition. Il y a l’observateur et l’observé qui ne font qu’UN, donc pour
ne faire qu’UN, évidemment il y a une dissolution de la pensée, une dissolution des mots, mais il n’y a
pas besoin de dire « je vais dissoudre les mots, la pensée », à un moment donné, arrivé à un niveau
d’attention juste, c’est tellement beau qu’il y a une réceptivité totale et c’est là, en amont des mots et
des pensées. Après il est possible de définir, de penser et de nommer : « moi je regarde ceci », oui,
mais à ce moment nous rentrons dans le monde de la définition, qui inclut le temps, qui inclut l’espace,
et il y a deux, trois, dix, il y a les définitions. C’est simple, c’est un fonctionnement naturel du cerveau, il
n’y a pas non plus à se prendre la tête avec cela, la pensée est la pensée, c’est un outil, comme les
ciseaux sont un outil, tu les sors, tu découpes un truc, tu les ranges, et voilà, qu’est-ce que tu veux faire
d’autre ? Quand tu n’as plus besoin d’outil, tu n’utilises plus d’outil. Le mot c’est pareil, tu parles et puis
quand il n’y a plus besoin de parler tu arrêtes de parler, c’est fini. Il y a des gens qui font toute une
guerre contre la pensée : il ne faut pas penser. Vas-y, essaye de ne pas penser en disant « il ne faut pas
penser » ! Cela peut être parfois très difficile pour certains ! T’es là, tu dis « il ne faut pas penser ! » et
tout de suite il y a des pensées qui arrivent !

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Interlocuteur : Surtout que c’est une pensée de penser qu’il ne faut pas penser…

Oui c’est une pensée de penser qu’il ne faut pas penser, ce n’est pas absurde de chercher à ne pas
penser, la manière d’y arriver doit être claire, c’est comme en vélo, tu peux freiner sec et chasser
toutes les pensées ou arrêter de pédaler. En arrêtant de pédaler, tu laisses passer les pensées sans y
attacher d’importance, ni pour, ni contre, à chacun de voir ce qui marche pour lui. Ce qui EST, est avant
d’être pensé, avant d’être formulé en mots, à un moment donné tu réalises que c’est avant et que tu es
« cela », c’est réalisé concrètement. L’éveil total c’est « un truc » d’une simplicité enfantine, et après la
réalisation de l’éveil total, le quotidien reprend son cours, l’éveillé vit, il mange, il boit, il pense aussi, il
peut imaginer le futur, il peut penser au passé. Certains imaginent que l’éveillé va rester sans penser
pendant mille ans, assis en lotus sous un arbre. (Rire) L’éveillé vit ! Il a des pensées, des émotions, mais
c’est un peu comme quand tu vas voir des acteurs au cinéma : tu peux être complètement pris par la
scène, tout en percevant que ce sont des acteurs, et même si il y a des émotions : tu ris, tu pleures, tu
vois bien que c’est une projection sur un écran blanc. L’éveil total cela te montre que la vie c’est du
cinéma, et cela n’empêche pas l’éveillé d’aller s’émerveiller et de s’émouvoir devant un bon film. La vie
c’est ça, c’est un spectacle, alors autant faire en sorte que le spectacle soit joyeux et agréable. Il y a en
a qui aiment les boucheries, chacun sa sensibilité, avec l’éveil total la sensibilité s’exacerbe, il n’y a pas
d’efforts à faire, naturellement l’attirance vers le beau et le raffiné s’exprime, alors les films gores et les
films d’horreurs, tu évites. C’est un peu comme quand tu te déshabilles, tu es tout nu, les sensations
sont différentes, et bien l’éveil total c’est un peu comme cela, l’éveil total ça te déshabille, ça te met
tout nu. Tu peux faire l’expérience de l’éveil total tout de suite, tu peux te réveiller instantanément.
Boum ! Il n’y a pas besoin de différer, ne va pas te dire « Je m’éveillerai après avoir fait quarante ans de
méditation » ce n’est pas garanti, non il n’y a pas de garantie, alors pourquoi pas tout de suite ? C’est là
! (Rire) Si les individus se donnent le droit de regarder un petit peu comment fonctionne la pensée, le
penseur, tout peut devenir très clair. Le futur, le passé, cela peut aider à comprendre et à mettre les
pièces du puzzle dans le bon ordre pour découvrir le panorama global mais ce qui EST c’est tout de
suite, ici, maintenant, avant les mots et la pensée. L’idée de rater quelque chose, de ne pas rater
quelque chose, de faire, de ne pas faire quelque chose, c’est du cinéma. La vie c’est du cinéma comme
le chante Raël, et ce cinéma peut durer cent ans, mille ans ou éternellement pour ceux qui sont recréés
grâce à la science des Elohim. Yahvé l’éternel qui a plus de vingt-cinq mille ans, béni soit-il, et qui vit
dans cette partie de l’univers, est lui aussi constitué et constituant d’infini, il est éveillé, il a réalisé cela,
sous un certain angle, sous l’angle de l’absolue vérité il n’y a pas de distance entre lui et nous, lui et
nous, sommes l’univers infini, cette unité infinie est là, tout de suite. (Rire)

Entretiens du 05-11-2012 (67 A.H)

Imagine, qu’on puisse prendre un bout de l’univers infini et le mettre dans une boîte. Et maintenant, on
va essayer de mettre cette boîte en dehors de l’univers, où va-t-on la mettre ?

Interlocuteur : Et ben, on ne peut pas.


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Et oui, nous sommes comme cette boîte, nous sommes indivisibles, nous sommes de l’univers infini,
nous sommes l’univers infini. (Rire) En général les individus regardent cet univers infini comme étant
quelque chose d’extérieur à eux-mêmes et quand ils le vivent comme quelque chose « d’intérieur » ce
sont encore des images, des idées. C’est encore de l’idéation de la pensée. La « rupture » se fait quand
à un moment donné tu ressens, tu comprends, tu réalises tout à coup dans tes tripes que tu es cela. Il
n’y a aucune distance, la seule forme de distance qui peut se créer est une illusion produite par les
pensées et les mots, c’est une interprétation, l’interprétation de « quelque chose » qui est
ininterprétable. C’est comme vouloir cacher un bout d’infini dans l’infini, c’est impossible. Un bout
d’infini tu le mets dans une boîte, tu vas le cacher, tu vas dire maintenant je vais l’extraire de l’infini,
c’est impossible. Ce qu’il y a « dedans » ce qu’il y a « dehors » c’est l’infini, celui qui tient la boîte et qui
voudrait la cacher c’est l’infini, tout est l’infini, et nous sommes l’infini. (Rire) C’est une véritable farce !
Ce n’est pas qu’une farce, mais c’est quand même rigolo, l’éveil total c’est extrêmement humoristique.
C’est le clown qui cherche son nez de clown et qui l’a sur le nez, il cherche partout, il s’agace : mais où
est-ce ? Comment le trouver ? Il va faire des stages de méditations, et il va faire ceci puis cela, il
cherche dans toutes les directions, et puis un jour il découvre que ce qu’il cherche est sur son nez.
(Rire) Celui qui cherche et qui découvre est anéanti, le chercheur est anéanti, il était l’obstacle à la
découverte. Il cherchait « quelque chose » qui était déjà là et qui a toujours été là. Ce n’est pas «
quelque chose », « quelque chose » ce sont des mots, ce n’est pas « quelque chose » en fait, c’est ce
que nous sommes. Certains vont diront : « une partie du tout » et c’est vrai que nous pouvons dire « on
est une partie du tout » mais on est aussi le TOUT. On est une partie du tout et aussi le tout. Une partie
du tout c’est encore une forme de division, c’est encore : « il y a une partie et puis un tout », mais en
vrai, la partie et le tout forment UN tout infini indivisible. Il n’y a pas de parties ni de tout, ce sont des
frontières illusoires, des délimitations. Les mots cellules, molécules, atomes, particules, univers, c’est
UN. Ces mots sont comme des paliers de décompression, mais en fait nous baignons dans l’océan infini,
nous sommes l’océan infini. Quelle que soit la profondeur c’est toujours l’océan infini. Les délimitations
sont nécessaires pour pouvoir s’orienter, partie ou tout, infiniment grand ou infiniment petit, en haut
ou en bas, à gauche ou à droite, devant ou derrière, ce sont des orientations inhérentes à l’organisation
de la matière au niveau biologique, que nous sommes. Il est nécessaire d’avoir une notion d’espace et
de temps pour pouvoir se déplacer, avoir une notion d’heure avec la rotation de la terre autour du
soleil, mais dans l’ultime vérité, il n’y a ni temps ni espace, le temps et l’espace ont fusionnés et
forment un éternel ici et maintenant partout et nulle part. Tu peux ressentir cela dans les tréfonds de
ton intimité, tu peux ressentir cette plénitude de l’être. (Silence)

L’orgasme cosmique, comme on l’appelle dans le milieu Raëlien, un orgasme où il n’y a pas forcément
d’activation des parties génitales et de relation sexuelle, je crois que c’est ce que d’autres appellent la
Kundalini et il doit y avoir encore d’autres appellations, et bien cet orgasme cosmique est physique, il
se passe quelque chose. Ceux qui le vivent ou qui l’ont déjà vécu le savent, ce n’est pas de
l’imagination, une idée ou de jolis mots, c’est une sensation bien réelle qui peut être désignée par les
mots « orgasme cosmique ». Pour l’éveil total, c’est la même chose, ce n’est pas en surface,
intellectuel, théorique, ce n’est pas une idée ou des mots, c’est concret et ressenti jusque dans les
tréfonds des tréfonds de l’être. (Rire) Tu réalises l’ultime vérité et tout devient uni, en fait tout a
toujours été uni, mais tout à coup comme la division, la dualité en toi est abolie, c’est perçu
directement comme étant UN. C’est un peu comme cette chercheuse* en neurosciences qui a fait un
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accident cérébral et qui témoigne, il y a la vidéo sur internet, elle avait l’impression d’être plongée dans
un océan d’unité rempli de béatitude, tout à coup tout lui paraissait merveilleux. Pour elle c’était un
accident cérébral, le cerveau a eu un gros problème de fonctionnement. Pour celui qui réalise l’éveil
total ce n’est pas un disfonctionnement, l’unité est perçue avec un bon fonctionnement du cerveau, le
connectome est en parfait état. Pour celui qui réalise l’éveil total, le cerveau en bonne santé rassemble
instantanément les pièces du puzzle et permet une vision panoramique totale. C’est un peu comme le
silence, certains parlent du silence en étant persuadé qu’il y a le son et le silence. C’est vrai sur le plan
relatif, il y a le son et par contraste il y a le silence, mais en fait, le son n’est qu’une forme du silence.
On pourrait dire aussi, le silence n’est qu’une forme du son. En fait il n’y a qu’un grand silence et nous,
nous avons des oreilles et un cerveau pour interpréter ce silence et le coder en ce que nous appelons le
son mais sans ces oreilles, sans ce cerveau, pas de sons.

Interlocuteur : Est-ce que tu peux m’expliquer ce que c’est que le connectome ?

Le connectome, c’est l’ensemble des neurones, le plan complet des connexions neuronales dans un
cerveau. Cela peut encore nous limiter à des définitions scientifiques dans l’approche de l’éveil total, en
fait l’éveil total dépasse ce principe de connectome. La fleur dégage un parfum dont l’effet ne se limite
pas au périmètre de la fleur. Le fait qu’elle soit butinée par les petites abeilles, que les petites abeilles
aillent faire du miel, cela laisse entrevoir la cascade infinie de réactions en chaînes qui se cache derrière
le mot fleur. La fleur n’est pas qu’une fleur, elle a des interactions avec son environnement, tout est
intimement lié, tout est imbriqué, tout est lové, tout est totalement fusionnel, tout n’est qu’UN. Même
quand cela ne veut pas être fusionnel, à un certain niveau cela reste fusionnel quand même, nous
pouvons avoir l’illusion de croire qu’on peut diviser l’infini. On peut créer des frontières, des races, des
dénominations homme-femme. Tu peux croire à un moment donné qu’il y a des races différentes, qu’il
y a des frontières, des pays différents, mais si tu prends un petit peu de recul, un peu d’élévation, tu
vois bien qu’il n’y a pas de frontières. La terre forme une unité. Certains peuvent dirent : il y a l’homme
et la femme, mais l’homme et la femme sont constitués de la même matière infinie, de la même
poussière organisée, ils sont issus de cette même terre, et cette terre tourne dans l’univers infini, il y a
le soleil, les galaxies qui sont le même univers infini, c’est UN et infini. Ce lien peut être ressenti au-delà
du mot « ressenti » avec une telle passion qu’il en devient une compréhension. Pendant longtemps, je
jonglais avec tout cela, avec les concepts, avec les mots, avec la notion de l’éveil total, j’avais
l’impression de saisir quelque chose, mais tant que ce n’est pas perçu directement, que ce n’est pas
réalisé, cela reste en surface c’est quelque chose dont tu as entendu parler, tu en parles et tu pressens,
tu peux être très proche, tu peux pressentir, mais il y a vraiment quelque chose de physiologique qui se
passe, qui te fait basculer dans une perception différente. L’éveil total est une réalisation pragmatique.
Le temps et l’espace fusionnent et forcément tu ne vis plus pareil, (rire) les notions du temps et de
l’espace sont perçues comme étant ce qu’elles sont : une illusion générée par la pensée. En fait La
fusion a toujours été, il n’y a qu’un éternel présent et les mots « éternel présent » n’expriment pas
cela, le mot « éternel » est fini, le mot « présent » est fini, et ce dont nous parlons est « infinie éternité
». Dans le quotidien et dans ce monde des contrastes nécessaires, il y a le temps et l’espace, avec les
heures qui s’écoulent, les années, les lieux géographiques, c’est évident et c’est comme cela qu’on
arrive à créer le contraste pour créer ce carton-pâte, ce cinéma, ce théâtre de la vie. Etre de l’infini
conscient d’être conscience de l’infini, être cette fragile beauté, c’est un peu comme une bulle de
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savon suspendue un instant dans l’infini du temps et de l’espace, c’est incroyable d’être de la matière
infinie capable de prendre conscience d’elle-même, la supraconscience c’est d’une beauté extatique à
pleurer, c’est incroyable, indescriptible ! Si tu réalises vraiment cela, l’envie d’être bien et que les
autres soient bien s’exprime spontanément. Tu as envie que les animaux, les plantes, que tout ce qui
est vivant, soient bien ! L’infini organisé en infini capable de prendre conscience de lui-même, c’est la
supraconscience, le miracle de la création scientifique des Elohim qui en organisant la matière grâce à
la science, ont créé la vie au niveau biologique. Ce sont des génies, ce sont des artistes scientifiques
géniaux qui sculptent l’infini, eux-mêmes ont été créés par d’autres qui ont été créés par d’autres qui
ont été créés par d’autres et on retrouve l’infini. Ils sont des messagers de l’infini et la réalisation de
l’éveil total fait un petit peu ça, les éveillés sont aussi des messagers de l’infini. Les éveillés délivrent
leur message plus ou moins clairement, de façon plus ou moins compréhensible en fonction de la
culture et du caractère de l’éveillé. Cela peut même parfois être totalement mystique et délirant,
certains individus ont réalisé l’éveil total, mais lorsqu’ils expriment leur expérience avec des mots liés à
leur culture mystique cela peut vite créer des confusions délirantes. Même avec une culture de base
scientifique, l’expérience de l’éveil total reste difficile à exprimer. L’éveil total englobe la science, c’est
un peu comme baigner dans un océan d’amour infini c’est notre nature profonde. (Silence)

Perdre sa vie à courir après l’avoir, le savoir, le paraître, cela conduit à la dépression. Plutôt que de
partir dans cette course folle, les individus feraient peut-être mieux de chercher qui ils sont vraiment.
La question : « Qui suis-je ? » peut produire une réponse qui va illuminer leur vie, vraiment illuminer
leur vie ! C’est une forme de lumière, c’est lumineux. L’éveil total c’est la pleine conscience de ce que
nous sommes vraiment, l’éclosion de la supraconscience, rien ne peut remplacer ou compenser cette
réalisation. Hélas, les individus se trahissent eux-mêmes et c’est malheureux. Ils se trahissent pour
pouvoir manger, pour pouvoir survivre dans un système particulièrement corrompu et dysfonctionnel,
nous arrivons à un niveau de misère, de souffrance et de violence terrible. Si chacun, selon ses moyens,
retourne à la source de sa réalité profonde en laissant chanter son code génétique, toutes les pièces du
puzzle vont se mettre en place naturellement, il n’y a pas besoin de gouvernement ou d’autorité pour
dicter et imposer sa vision de l’ordre du bien et du mal, si l’individu retourne à la source véritable,
l’ordre naturel se met en place et l’ordre naturel c’est l’ordre du bien et de l’amour. Certains disent, la
nature profonde de l’homme c’est le mal, mais non ! Ce n’est pas vrai ! Si les individus réalisent
réellement leur nature profonde ils découvriront que c’est le bien, c’est le bien absolu, c’est la nature
profonde de l’homme et c’est seulement parce que cette nature n’est pas respectée que cela dégénère
et le mal arrive. Cette dégénérescence est liée au manque de supraconscience. Au lieu d’écouter les
sots chacun feraient bien mieux d’écouter les sages, en écoutant les vrais sages, nous pourrions éviter
le pire ! L’hypnose collective est grande, et beaucoup pensent que d’avoir, de savoir, de paraître est
prioritaire, que c’est plus important que d’ETRE ! Une villa, deux villas, trois villas, quatre villas, et alors
? L’avoir a ses limites, prenons par exemple la prostitution, qui peut prendre bien des formes et qui
pousse des individus à vivre du sexe sur des bases commerciales, les individus qui vivent cela ne vont
pas vivre la même qualité de plaisir que les individus qui vivent du sexe sur des bases du « bien-être
ensemble », dans une intimité librement choisie, sans aucune contrainte d’argent, la qualité du plaisir
est très différente. Dans une sexualité échangée contre de l’argent ou qui prend une forme
commerciale d’une façon ou d’une autre, les individus ne vont pas vivre les mêmes orgasmes ni les
mêmes plaisirs que dans le sexe juste pour le plaisir. Une sexualité qui n’est pas basée sur le commerce
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a peu de chance de devenir obsessionnelle, cela « remplit » sans intoxiquer, sans créer un vide, un
manque. C’est un peu comme dans certaines chaînes de fastfood, tu manges, tu as l’impression d’avoir
mangé et vingt minutes après tu as faim de nouveau ! C’est une nourriture toxique, étudiée pour créer
une accoutumance, une dépendance et pousser à la consommation. Avec la sexualité basée sur le
commerce c’est un peu la même chose : il y a une certaine volonté d’enfermement, d’accoutumance,
cela induit une forme de dégénérescence, un non-respect du bon fonctionnement des humains, les
mécanismes du commerce qui se répercutent dans la relation sexuelle induisent de subtils parasites qui
peuvent devenir très toxiques. La relation client-prostituée, et je ne parle pas que des prostituées qui
sont dans les rues, la prostitution peut prendre beaucoup de formes, ces relations sont souvent plus un
enfermement qu’une libération. Nos sociétés sont très brutales, tenues en joue par une minorité de
possédants, la grande majorité des humains doit se vendre pour se nourrir. Que l’on échange son
corps, ses capacités intellectuelles ou manuelles contre de l’argent, nous restons dans un rapport de
commerce, cela génère beaucoup de dégénérescence et de misère. Il y a des subtilités, certaines
substances que le cerveau est susceptible de sécréter lors d’une relation sexuelle non commerciale, qui
ouvrent des portes et peuvent être libératrices. Dans une relation basée sur le commerce, ces
substances ne sont pas ou mal sécrétées. C’est subtil, par exemple : une femme qui fait une fellation
pour gagner de l’argent et remplir un besoin de sécurité, ne va pas faire la même fellation qu’une
femme qui va vivre le plaisir de savourer le goût, l’odeur toute la joie sensuelle que peut lui offrir le
sexe de son partenaire. La joie d’offrir du plaisir à son partenaire, libre de tout besoin, juste par envie,
produira une autre fellation et conduira ceux qui vivent cette expérience à une autre qualité de plaisir.
C’est un peu comme ces individus qui dansent et qui en apparence pourraient faire croire qu’ils sont de
bons danseurs mais si tu regardes de plus près tu vois bien que c’est faux. Michaël Jackson voyait tout
de suite les bons danseurs et les mauvais, lui-même il n’avait pas besoin de compter les pas, il n’était
pas là à compter dans sa tête : 1, 2, 3 à droite 1, 2,3 à gauche. Pour lui la danse était un ressenti direct.
Quand il dansait il était la danse, il n’avait pas besoin de réfléchir à la danse et cela fait une sacrée
différence. Bien sûr, certains peuvent illusionner les foules, il y a des danseurs extrêmement médiocres
qui sont pris pour des bons danseurs, des illusionnistes pris pour des danseurs c’est rigolo. En fait il y en
a beaucoup ! Ce ne sont pas de bons danseurs et malgré cela ils sont sur scène et ils sont pris pour des
références. Il y a également des individus qui ne sont jamais montés sur une scène, qui dansent et qui
sont la dansent, chez eux, dans leur salon et ils sont la danse, ils fusionnent avec le son, avec le
mouvement. Ils ne cherchent pas à fusionner, ils fusionnent, il n’y a pas quelqu’un qui cherche à
fusionner parce que s’il y avait quelqu’un qui cherchait à fusionner il y aurait la danse et quelqu’un qui
cherche à fusionner, cela fait beaucoup de monde ! Quand il y a la danse pure il n’y a personne, c’est la
fusion, sans personne pour chercher quoi que ce soit. Si les individus se penchaient sincèrement d’une
manière ou d’une autre sur la question « que suis-je ? » et ceci avant d’arriver aux derniers jours de
leur vie et bien l’humanité changerait en quelques semaines, la société entière serait positivement
bouleversée. L’éveil total est la plus grande des révolutions, tu ne peux pas faire plus révolutionnaire,
c’est une transformation totale qui brise toutes les chaînes, il n’y a plus rien, plus rien de rien rempli de
tout ! Il n’y a jamais rien eu, c’est le fondement du TOUT, il est fondé sur RIEN ! C’est la surprise
extatique.

* Jill Bolte chercheuse en neurosciences à Harvard

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Entretiens du 07-11-2012 (67 A.H)

Beaucoup d’individus vont faire des stages pour chercher le " bien-être " mais souvent ils oublient
d'interroger leur « mal être », ils vont faire des weekends de yoga, de méditation, des stages de
développement personnel, etc… et très souvent en faisant cela ils oublient de s'interroger sur leur
manière de fonctionner et la source de leur « mal être ». C’est un peu comme s’ils oubliaient de se
demander comment ils ont fait pour se salir et qu’ils se contentaient d’aller se laver. Dans ce genre de
stage ils ressentent quelque chose qui en général les soulage mais ils risquent aussi d'oublier
d'interroger leur mal être et de se demander sincèrement : mais quelle est la source de ce "sentir mal "
? Ils vont faire un stage qui leur fait du bien et c'est tant mieux, je ne suis pas du tout contre ce
phénomène, c'est une bonne chose si cela fait du bien aux individus, tant mieux, mais je veux juste
focaliser sur l'importance de ne pas oublier de s'interroger sur son "mal être " d'où vient-il ce "mal être
"?

Interlocuteur : En général les gens qui interrogent leur mal être vont voir un psy…

Oui, parfois, et qu'est-ce que fait le psy en général ?

Interlocuteur : Ben il facture, (rire) il va chercher d'où vient le mal être dans l'histoire de la personne,
dans son comportement, dans qui elle est.

Exactement, dans qui elle est ! Donc finalement, le psy s'intéresse à la définition de la personne, à ce
qui la définit par rapport à la mémoire, c'est une forme d'interrogation du "mal être", mais les
psychologues et les psychiatres restent souvent en surface, ils restent dans la mémoire avec des
notions de blocages ou de traumatismes qui peuvent être avérés dans certains cas en effet, certains
événements peuvent créer des chocs un peu comme des ecchymoses lorsque l'on se cogne, mais bien
souvent les psy en tout genre vont renforcer les problèmes. Ils vont en général conforter l'individu dans
une définition de lui-même mais cette définition de lui-même est la source du "mal être". Même si le
thérapeute, ou l’individu lui-même avec l'aide du thérapeute change la définition, il change la forme
mais le fond reste le même. En disant : « vous n'êtes pas ceci mais vous êtes cela » il colle une autre
étiquette sur l’ancienne, cela peut aider, pourquoi pas, ce peut être une étape, mais ce qui est
intéressant c'est que le bonheur, le vrai bonheur, le bonheur sans raisons vient de l'intérieur. Il n'est
pas dépendant de quelqu'un d'autre que de toi, il émerge de la conscience d’ETRE. Nous sommes
responsables de notre propre malheur comme nous sommes responsables de notre bonheur et dès
que nous faisons dépendre notre bien-être d'un prêtre, d'un gourou, d'un psychologue ou de je ne sais
qui ou quoi d’autre, même si cela peut temporairement aider, au final ni le psychologue ni le gourou ni
le prêtre ou qui que ce soit d'autre ne peut être bien à ta place, donc tu es le seul à pouvoir
questionner ton "mal être " et de ce questionnement peut naître une véritable introspection "Qui suis-
je ? Que suis-je ? Qui est cet individu qui est mal ? Qu’est-ce que ce bien-être ? Qu’est-ce que ce mal
être ? " Nous rentrons dans le monde des définitions, du défini, et au cœur de ce monde il y a le « moi
» que les individus appellent parfois « l'ego » qui en latin veut dire "moi ". Moi est un outil, ce n’est pas
l'artisan, si l'outil est pris pour l'artisan cela peut créer des problèmes et l'unique vrai problème c'est
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que l'outil est pris pour l’artisan, le pinceau est pris pour l'artiste mais le pinceau n'est pas l'artiste ! Les
thérapeutes peuvent vite devenir des "théraputes " ils ont un loyer à payer. Nous sommes tous sous la
dictature d’un système financier aberrant construit et entretenu par des individus malades à l’exemple
des criminels de la haute finance. Ces individus malades invitent avec brutalité tous les êtres humains à
se corrompre et la plupart du temps ça marche. Les thérapeutes peuvent parfois avoir intérêt à
entretenir l'idée qu'il y a des problèmes, ainsi l’individu revient régulièrement se faire aider, même si le
thérapeute lui fait croire qu'il le libère de quelque chose, en fait, en général il ne le libère de rien du
tout. Il est nécessaire que l’individu comprenne par une perception directe au-delà du savoir, que ses
chaînes sont une illusion et qu'il n'y a personne à libérer de quoi que ce soit. Cette illusion est
construite sur le "moi" cet ego, qui est une définition, une pensée. Cette compréhension n'est pas
"intellectuelle " je viens d'exposer tout cela avec des mots et cela produit des images et des pensées
mais la compréhension dont je parle est directe, c’est la compréhension directe que la pensée crée le
penseur, donc le penseur est une pensée et lorsque nous faisons référence à « moi » nous faisons
référence à une pensée.

Interlocuteur : Mais elle sort d'où la pensée ? C'est bien un cerveau qui produit les pensées ?

Oui et le cerveau produit aussi l'imagination, la créativité et tout un tas d'autres choses géniales.

Interlocuteur : Les êtres humains sont des émetteurs.

C'est encore une définition, tu limites " l'humain" à des définitions : émetteurs, cerveaux, pensées, ce
sont des fonctions. Même le mot " humain" est une définition, un mot qui est limité, c'est plus vaste
que cela, c'est infini, nous sommes un « processus » et le nom « processus » ne convient pas, le mot «
infini » n'est pas la réalité de ce que cela décrit, la réalité du mot infini c’est « quelque chose » au-delà
du mot « infini » que nous pouvons ressentir et réaliser. C'est une rencontre avec soi-même et ce "soi-
même " n'est pas « quelque chose » ou « quelqu’un » de défini, c'est l'indescriptible qui rencontre
l'indescriptible, l'infini qui rencontre l'infini qui rencontre qui ? Cette rencontre a-t-elle vraiment eu lieu
puisque l'infini a toujours été l’infini, et nous rentrons dans l’univers des paradoxes que nous
retrouvons dans les grandes traditions spirituelles zen et autres. A ce niveau-là c'est l'anéantissement
total, la grande libération, il n'y a plus de « moi » plus « d'ego » plus de penseur plus de pensées, tout
est joyeusement anéanti et il reste la surprise d'un vide absolu rempli de tout, rempli de diversité
infinie. Seul le fait de le réaliser très concrètement, directement, permet de vraiment comprendre et
d’incarner ce phénomène d’éveil total. Nous sommes de l’infini mais encore faut-il réaliser que nous le
sommes. Les mots "phénomène » ou « infini » ne disent pas la vérité, l'univers des mots et des pensées
ne peut pas exprimer l'inexprimable et puisque de toute façon c'est inexprimable, nous tournons en
rond. Nous ne pouvons l’exprimer avec les mots mais c'est une réalité : « nous sommes cette réalité »
avant le « nous » avant « sommes » avant « cette réalité ». Nous ne pouvons pas limiter l'humain au
mot « humain », à la pensée « humain » c'est un mot ou une pensée. Nous pouvons nous percevoir
comme un mot ou comme un cerveau qui crée des pensées ou des mots, mais fondamentalement, ne
suis-je pas un "processus" bien plus vaste que ma petite personne qui pense ? Que serions-nous sans
les autres humains, sans les végétaux, les animaux, les planètes, les galaxies, les univers ? Les galaxies
et les univers nous pouvons en parler comme "quelque chose" d'extérieur à nous, mais en fait nous
sommes les galaxies, nous sommes les univers, nous sommes constitués et constituants de l’infini, nous
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sommes l’infini. Les particules infiniment petites qui nous constituent sont des univers dans lesquels il y
a des planètes et sur lesquels il y a des êtres qui s'éveillent ou qui ne s'éveillent pas, qui cherchent le
bien-être ou pas, qui sont heureux ou malheureux etc. L'infini avant le mot, à ce niveau le silence
s’impose, non pas sous la contrainte d’un commandement à faire le silence, à ce niveau le silence
s'impose d'une manière élégante et tendre mais il n'y a aucune volonté de faire le silence, c'est comme
regarder la beauté : c’est tellement beau que le silence s'installe, c’est un émerveillement spontané,
très naturel. Si les individus ne se questionnent pas sur la source réelle de toutes choses et s’ils ne
s’aventurent pas jusqu'à découvrir cette source, nous tournerons indéfiniment en rond. Je fais dans la
culotte, j'attends que l'on me nettoie les fesses et je refais dans la culotte ainsi de suite jusqu’à ma
mort. Tu peux aller de stage en stage, de thérapeute en thérapeute indéfiniment, je ne dis pas qu'il n’y
a pas des individus qui ont des problèmes et qui ont besoin d'être suivis et médicamentés parce que
pour l'instant nous en sommes là et que la science doit évoluer pour mieux comprendre le
fonctionnement humain, mais il faut aussi voir le fait que les problèmes sont créés par le système dans
lequel nous vivons. La culture, l'éducation, l'environnement, la manière dont les individus se
comportent avec eux-mêmes et par extension avec les autres, tout cela produit beaucoup de misère et
de souffrance. Je cherche ici à souligner que parfois la boulimie de stage peut être un piège qui sous-
entend : « je vais me sentir mieux une fois que j'aurai fait ceci ou cela ». Souvent l'individu se permet
de faire n'importe quoi, il se roule dans la boue toute la semaine et le weekend il va se payer un stage
pour prendre une bonne douche et puis il repart la semaine se rouler dans la boue. A un moment
donné il est possible de se demander pourquoi ? Pourquoi se rouler dans la boue comme cela et se
retrouver aussi mal ? Est-il possible d'éviter ce processus ? Et si la réponse est oui, comment ? C'est du
bon sens. Évidemment en allant dans cette direction nous arrivons vite à remettre en question «
l'organisation » sociale, le pouvoir des gouvernements et des politiciens ainsi que les fonctionnements
de nos sociétés soi-disant civilisées. Cette remise en question fait partie de ce processus de
supraconscientisation qui pousse l’individu à comprendre comment il fonctionne et les répercussions
de ses comportements dans son environnement. Par exemple, si l'individu est corrompu et conditionné
à faire n'importe quoi pour de l'argent, il acceptera plus facilement que le pays où il vit soit dirigé par
des politiciens corrompus et prêts à faire la guerre, à massacrer des êtres humains et envahir des pays
pour piller leurs ressources au nom d'une soi-disant liberté ou démocratie. Si l'individu est un dictateur
avec lui-même il aura probablement une certaine attirance pour les dictateurs de tous poils. Tout cela
nous ramène à "Que suis-je ? Que sommes-nous ?" Au-delà de la définition sociale, au-delà de
l'étiquette, au-delà de l'apparence, que sommes-nous ? Où est l'ultime vérité ?

Interlocuteur : Au fond à droite !

Rires….

Encore plus près, elle est tellement proche, elle est plus proche que proche, nous sommes cette vérité,
nous sommes cela et il est possible de réaliser cette ultime conscience : ça soulage mais cela ne veut
pas dire que celui qui a réalisé cette ultime conscience ne peut pas se sentir mal. Si tu mets un éveillé
dehors quand il fait -30 degrés il va avoir froid.

Interlocuteur : Si tu le mets dans le micro-onde…

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Il va brûler ... (rires) ... Nous ne sommes pas fait pour nous torturer et pour souffrir. Cela peut arriver,
nous pouvons passer des périodes douloureuses, des maladies ou autres, mais fondamentalement
nous sommes codés pour le bonheur, le bonheur sans raisons, le bonheur sans raisons c'est synonyme
d’ETRE. Mais encore un fois cela peut vite porter à confusion parce que pour la plupart des individus,
ETRE fait référence à leur conditionnement : ils disent « je suis ceci » ou « je suis cela » et ils sombrent
dans une définition d’eux-mêmes. Mais ETRE, véritablement ETRE est avant le mot, la pensée ou la
définition et c’est tout de suite, pas demain ni hier, c’est tout de suite, avant les mots ou la pensée «
tout de suite ». Toutes ces subtilités il faut les explorer. Il est nécessaire que l'individu plonge en lui-
même pour explorer et découvrir que lui-même n'est pas ce qu'il croit être, la surprise est belle pour
celui qui réalise la vérité absolue et pour la découvrir il faut accepter de tout perdre, tous ses
attachements, toutes ses croyances, toutes ses convictions, il faut accepter que peut être, à un
moment donné, tout s'anéantit. Si tu dis aux individus : vous pouvez être heureux tout de suite,
maintenant, sans raison, dans la plupart des cas ils ne sont pas contents, ils préfèrent investir de
l'argent, aller faire des stages ou faire une thérapie pendant trente ans et croire que le bonheur va
arriver un jour peut-être, après avoir bien galéré.

Interlocuteur : Mais il ne suffit pas de nous dire que nous sommes le tout pour que nous le ressentions !

« Il ne suffit pas de nous dire que nous sommes le tout pour que nous le ressentions », dans ta phrase
tu peux observer qu’il y a « quelqu'un » qui veut ressentir qu'il est le TOUT. Qui est ce « quelqu'un » ? «
Celui » qui souhaite ressentir qu’il est le TOUT n’est-il pas le TOUT ? Pourquoi y a-t-il « celui » qui
souhaite ressentir et le TOUT, cela ne fait-il pas UN ? La pensée « je souhaite ressentir » n’est-elle pas
l’obstacle au fait de réaliser que tu es déjà le TOUT ? Cette pensée, n’est-ce pas elle qui te coupe du fait
d’ETRE le TOUT ?

Interlocuteur : Cela veut dire que lorsque l'on se sent mal cela n'existe même pas, en fait il n'y a pas de
réalité au mal être, c'est la pensée qui crée cela ?

Tu parles de la douleur physique et directe, comme quand tu as mal car on t'arrache une dent ?

Interlocuteur : Non la souffrance qui fait que nous allons faire un stage de yoga pour être bien.

Si tu construis une idée de toi, si par exemple tu penses que tu es quelqu'un de timide et que tu
entretiens cette pensée, cette pensée va créer des réactions dans tout ton corps et elle va te faire
prendre des postures de quelqu'un de timide. Maintenant, si tu es convaincu que tu es quelqu'un qui a
de l'assurance, la pensée va nourrir en toi la conviction que tu as une grande assurance et tu vas
prendre des postures de quelqu'un qui a une certaine assurance. La pensée conditionne le
comportement et le comportement conditionne la pensée, c’est lié.

Interlocuteur : Les gens dépressifs finalement cela n'a pas de réalité ? C'est juste une pensée ?

Dans une émission de télévision j'ai vu quelqu'un qui avait la phobie des pigeons. Cet individu était
terrorisé à la vue des pigeons parce qu’il se faisait des idées bien particulières de ces oiseaux. Ces idées
ne sont que des pensées, mais la terreur est bien là, pour cet individu le pigeon représente une
menace, pour lui c'est une réalité. Nous pouvons lui dire que c'est faux qu'il n'y a aucune menace ça ne
change rien, il est convaincu du contraire et la pensée « attention danger » est déclenchée
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automatiquement à la vue des pigeons. Cette pensée déclenche une réaction en chaîne dans tout son
corps et le propulse dans une réalité construite par son imagination, bien réelle au niveau des
sensations, dans cette « réalité imaginaire » les pigeons sont des monstres qui veulent le dévorer. Au
départ de tout cela il y a la pensée, c'est un outil ultra puissant qu’il faut utiliser avec discernement. Le
disfonctionnement qui conduit à la dépression peut être mécanique et très basique, une tare génétique
ou un autre problème spécifique qui nuit à la bonne marche du cerveau. Dans ces cas il faut que la
science progresse, et utiliser ce qui existe déjà pour soulager la douleur. Mais dans certains cas de
dépression, le disfonctionnement est dû au fait que l’individu se persuade qu’il a des problèmes. Une
fois qu'il s’est « halluciné » et qu’il est étiqueté dépressif, il va voir des psys ou autre pour qu’on lui
porte de l’attention. Je ne dis pas que c'est toujours le cas, il y a des "vraies maladies" avec des
problèmes au niveau du cerveau, mais il y a aussi des dépressions ou d’autres maladies qui se
déclenchent parce que l'individu est simplement en recherche d’attention. L’individu a besoin de
l'attention des autres parce qu’il a besoin de nourrir ce qu'il appelle « moi ». Comme l’individu manque
d’attention juste, cette flamme de l’attention qui vient de « l’intérieur », il compense en captant
l’attention des autres à « l’extérieur ». S’il est persuadé que ce qu’il appelle « moi » a soi-disant
manqué d’attention de la part de papa et/ou de maman lorsqu’il était petit alors maintenant cette
attention manquante doit être compensée par l’écoute d’un psy ou sous une autre forme. Tout cela
s’appuie souvent sur l’imagination, tout comme la phobie des pigeons, mais ça peut être ressenti
comme bien réel parce qu’en général l'imaginaire est plus fort que la réalité. La pensée est comme un
outil tranchant à utiliser avec beaucoup de précaution, nous pouvons faire des choses magnifiques
avec et nous pouvons aussi faire le pire. Quand la pensée crée le penseur et que la croyance que le
penseur est autre chose qu’une pensée s’installe, les problèmes commencent. C'est un peu comme si la
pensée cherchait à prendre le contrôle, elle ruse, c'est un tour de passepasse. Nous sommes bien plus
que la pensée, nous sommes des milliards de cellules qui communiquent entres elles et qui sont
composées d'atomes, ces atomes sont de la poussière d’univers infini de cette planète que nous
appelons la Terre. Nous sommes la terre et cette terre tourne dans un système solaire, qui tourne dans
une galaxie, au milieu d'autres galaxies qui forment un univers, qui est entouré d'autres univers qui
forment une gigantesque particule, qui constitue un atome, d’une molécule, d’une cellule, d'un être
gigantesque et ceci à l'infini. Nous sommes constitués et constituants de cet être qui est lui-même
constitué et constituant d'un autre et ainsi de suite à l'infini. Dans les cellules constituées de molécules
et d’atomes qui nous composent il y a des particules qui forment des univers avec des galaxies, des
systèmes solaires, et des planètes sur lesquelles il y a des êtres composés de cellules etc. et ceci à
l’infini. Nous pouvons nous limiter à la définition « humain » « corps humain » ou nous pouvons faire
tomber les limites et nous élever à l’infini qui ne fait qu’UN. Au début, cette élévation peut prendre la
forme de mots « humains, cellules, molécules, atomes, particules, univers, galaxies, systèmes solaires,
planètes », c'est bien, ce sont des mots et des définitions, un peu comme sur le plan de la ville de Paris
où il est écrit : centre-ville, tour Eiffel, pont des Arts, ce sont des mots, tour Eiffel, c'est un mot sur un
plan mais quand tu vas sur place, sur le lieu le mot s'incarne, le mot devient une réalité concrète au-
delà du mot. L'éveil total c’est au-delà du mot « infini » il y a une incarnation de cette réalité UN et
infinie que nous sommes, que nous serons toujours et qui a toujours été, la pensée divise et crée le
temps mais l’absolue vérité est UN et INFINIE. Le temps existe par la pensée mais dans l'ultime réalité il
n'y a ni temps ni espace, tout est lié partout et en étant partout de fait, c'est nulle part, c'est TOUT et

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c'est RIEN. Cette cohabitation du TOUT et du RIEN, enfin, cohabitation sous-entend que ce sont deux
"choses" mais c'est une seul chose, ce TOUT et ce RIEN ne sont qu’une seule "chose", et nous sommes
cela. Parfois par commodité nous pouvons parler de la partie du tout mais la partie et le tout ne sont
qu’UN, il ne peut pas y avoir de tout sans partie et de partie sans tout. Dissocier, disséquer, couper, est
un processus du monde relatif créé par l’outil qu’est la pensée, mais dans l’ultime réalité tout est lié.
Etre aliéné c’est être coupé du tout par la pensée, mais finalement, même en coupant les liens nous
sommes tout de même ce tout infini, nous ne sommes pas vraiment coupés, mais comme l’unité infinie
n'est plus perçue, ressentie ou vécue cela crée des problèmes, des troubles de la santé. La « rupture »
avec notre infinitude crée la majorité des problèmes et si les individus retrouvent le chemin de leur
dimension infinie c’est 99 % des problèmes de l'humanité qui sont réglés. Etre infini c’est être TOUT et
RIEN, sentir que tu es tout est en général plus attractif que sentir que tu n’es rien, et pourtant l’un ne
va pas sans l’autre. Qui a envie de sentir qu'il n'est rien ? Il ne suffit pas de dire que nous sommes
l'infini pour réellement le ressentir. Ressens-toi avant les mots ou la pensée " ressens-toi". C’est là, ça a
toujours été là, ce sera toujours là. Si tu deviens le son, qui devient le son ? Es-tu le son ou celui qui
devient le son ? Si tu deviens le vent dans les arbres, qui devient quoi ? Si vraiment la fusion est totale
et absolue, il n'y a pas deux ! Il n'y a pas le vent dans les arbres et toi qui devient le vent dans les
arbres. Tout se passe en amont, il n'y a pas celui qui parle et celui qui écoute, celui qui regarde et la
chose regardée, l'ultime unité réalisée dissout toutes ces frontières et il n'y a plus personne pour en
parler, c'EST !

Entretiens du 08-11-2012 (67 A.H)

Dans la culture raëlienne et probablement dans d’autres cultures, il est parfois dit que nous sommes : «
constitués et constituants d’infini ». Cela revient à dire quoi pour toi ?

Interlocuteur : Qu’on est le contenant et le contenu.

Oui, et puis ? Finalement si on est le contenant et le contenu, qu’est-ce qu’on est ?

Interlocuteur : On est tout. On est l’infini.

Et oui ! Quand on dit cela : « constitué, constituant », c’est comme si, on se plaçait à un endroit ou à un
autre, comme si c’était extérieur ou intérieur, c’est une perception par la pensée de cette réalité pure.
Le fait de dire ou de penser les mots « constitué » et « constituant », ce qui n’est pas faux ni dans les
mots ni dans la pensée, est une approche qui peut parfois nous inviter à percevoir cela un petit peu de
l’extérieur, mais en fait, on EST cela. Badaboum ! On EST CELA ! Et voilà, tout est dit. Tout ce qui peut
être dit avec des mots est dit, maintenant on a la carte au trésor, il ne reste plus qu’à découvrir le
trésor ! La carte au trésor, la description du trésor, c’est bien sympathique, mais maintenant, à
l’aventure ! Hissez la grand-voile !

Interlocuteur : Hissez haut Santiano !


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Rires.

L’écueil est souvent de concevoir, de se faire une idée de l’infini, concevoir l’éveil total ou l’infini, cela
ne suffit pas, il est nécessaire de dépasser la conception pour renter dans la réalisation concrète. Ce
n’est pas une conception, ce n’est pas juste une idée, un « truc » qu’on imagine. On peut l’imaginer, on
peut le concevoir, mais au final l’ultime vérité, c’est ce que nous sommes, c’est concret, réel, on ne
peut pas faire plus concret, et plus palpable. (Silence) Le problème survient souvent parce l’individu se
perçoit comme étant « quelque chose » d’abstrait, d’imaginaire, par exemple au niveau de l’atome, si
je te dis que tu es constituée d’atomes, cela te fait quoi ?

Interlocuteur : Moi ça ne me fait rien, je suis habituée, je ne peux pas te dire, je suis trop habituée. Ça
m’amène à la science et à l’idée de la mécanique.

Tu vois, nous rentrons dans une conceptualisation, quand tu dis « science, mécanique » il y a des
images qui apparaissent et qui se construisent dans le cerveau, ces mots « science, mécanique »
produisent un imaginaire et nous sommes dans le domaine de l’idée, de la pensée. Nous sommes des
atomes, avant le mot ou la pensée « atome », et c’est cela la voie de la vérité absolue, ces atomes sont
constitués de particules qui forment des univers infinis. Ce ne sont pas les mots : « univers, infini,
particules », c’est ce que c’est, avant les mots, avant la pensée, et c’est la grande découverte, c’est que
finalement tu utilises la carte au trésor et puis tu recules, tu recules, tu te demandes où est le trésor et
boum ! Tu tombes dedans, mais tu as toujours été dedans, donc qui tombe dedans ? Personne ! Tu es
le trésor ! Celui qui cherchait, le chercheur, l’aventurier, le chercheur de trésor et le trésor lui-même
sont anéantis puisque la découverte est réalisée : Tu es ce que tu cherches, la vérité est en toi, tout au
fond de toi (rire), le trésor a toujours été là, c’était là, tu es là ! (Silence, rire) Dès que nous définissons
ce n’est plus cela le mot ou la pensée n’est pas la chose. Cela n’empêche pas les définitions qui sont
utiles et nécessaires, c’est vraiment d’une simplicité enfantine mais il ne suffit pas de le dire et de
comprendre avec des mots pour avoir réellement compris. C’est plus qu’une pensée mise en mots,
c’est une réalisation et une rencontre concrète. C’est un peu comme la puberté avec la pilosité, les
poils qui commencent à pousser quand tu es pubère, c’est simple, il est possible de l’expliquer d’une
manière extrêmement pointue avec des mots scientifiques, mais tant que tu ne l’as pas vécu dans ta
chair, cela reste abstrait et théorique. Pour l’éveil total c’est un petit peu similaire, il se passe un
phénomène, tout comme à l’adolescence, lorsque la voix mue et que la pilosité apparaît, la puberté
crée une transformation profonde comme l’éveil total génère une transformation, il se passe un
phénomène, en un éclair, c’est ultra rapide. Et puis après coup, on se rend compte que finalement c’est
plutôt un non-événement, un peu comme les poils qui poussent sont un événement pour l’adolescent
parce qu’il n’en avait pas avant mais finalement, dans la croissance de l’individu c’était sous-jacent,
c’est un processus de croissance naturelle.

Interlocuteur : Lors de la puberté on n’a rien à faire, cela se fait malgré tout mais est-ce que l’éveil se
fait malgré tout lui aussi ? Est-ce qu’on n’a rien à faire ? Il y a juste à attendre ? Alors pourquoi il y en a
chez qui cela se produit et d’autres chez qui ça ne se produit pas ?

Pour ma part, j’aurais tendance à dire que les vingt-cinq ans de méditation et mon parcours en général
m’ont conduit à l’éveil total, il y avait chez moi, depuis très jeune un intérêt pour l’éveil, une quête de

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l’éveil total mais est-ce que sans cette quête, l’éveil n’aurait-il pas fini par se produire ? Il faut quand
même des circonstances favorables à la croissance de l’arbre pour qu’il produise des fruits. Comment
veux-tu faire fleurir un arbre si tu ne lui donnes pas le soleil, l’eau, la terre dont il a besoin ? Pour nous
c’est pareil, si nous sommes en train de crever de faim ou de nous asphyxier à petit feu en travaillant
au fin fond d’une mine, c’est difficile d’activer les niveaux supérieurs de la conscience. Bien qu’il y ait
apparemment certains cas qui prouvent que l’éveil total peut fleurir dans des conditions générales
extrêmement « défavorables », il semble qu’il y ait tout de même un minimum vital requis. Il y a des
individus qui fleurissent dans des conditions qui peuvent nous paraître arides, il y a des cactus qui
fleurissent dans le désert, et puis il y a des individus qui ont besoin de conditions différentes, beaucoup
d’eau et peu de soleil, c’est la diversité. L’éveil total est inscrit en nous sous forme de potentialité, c’est
un code, nous sommes des atomes organisés par des êtres qui maîtrisent la science, qui sont eux-
mêmes constitués et constituants de cet UN infini. Ces êtres sont capables d’organiser la matière
infinie au niveau biologique, ils ont créé toutes les formes de vies sur terre et ont programmé des êtres
capables de conscience, et au niveau ultime de supraconscience, que nous pouvons aussi appeler
conscience totale. Ils nous ont créé capables de réaliser l’éveil total, de nous éveiller concrètement à «
notre » infinitude, cela se produit en amont des mots et des pensées. C’est une expérience qui se
réalise, il ne suffit pas d’être avec quelqu’un de poilu pour être poilu ! (Rires) Si tu es un jeune
adolescent ce n’est pas parce que tu parles avec un barbu que tout à coup ta barbe pousse. (Rires) Et
même si tu comprends tous les mécanismes qui animent la puberté et que tu as tout décortiqué
intellectuellement, cette compréhension n’est rien par rapport à l’expérience réalisée. Il vaut mieux
d’ailleurs ne pas contrarier par des conditions défavorables la croissance d’un adolescent : s’il mange
n’importe quoi, s’il est soumis à de mauvaises conditions de vie cela peu contrarier sa croyance et son
épanouissement.

Interlocuteur : il paraît même que quand on ne mange pas, dans le cas de l’anorexie ça empêche la
puberté.

Il est possible d’abîmer le bon développement de l’être humain, c’est pourquoi nous retrouvons
régulièrement dans les traditions « spirituelles » la notion de vie saine, l’écologie du corps, prendre
soin de soi.

Interlocuteur : Et quand on dit, l’éveil total, ça veut dire qu’il y a des éveils partiels ?

L’éveil total, cela veut dire s’éveiller à la totalité, tu peux t’éveiller à des parties. Par exemple, on peut
s’éveiller au fait qu’on est sur la planète terre, tu te réveilles le matin, tu te dis je suis sur terre tu le
ressens et tu le comprends, c’est un niveau d’éveil, tu peux être conscient de ton environnement direct
: nous sommes dans une cuisine, dans un immeuble etc. et puis pour arriver à l’éveil total la perception
consciente s’élargit concrètement, de façon infinie. Au-delà du fait que nous sommes sur une planète
terre, tu es conscient qu’il y a d’autres planètes autour de nous. Parfois quand tu dis aux individus qu’il
y a d’autres civilisations extra-terrestres ils pouffent de rires ou sont complètement déstabilisés, ils se
moquent parce qu’ils ne sont pas prêts à ouvrir leur perception consciente au fait qu’il puisse y avoir
d’autres vies, humanoïdes ou autres, sur d’autres planètes. C’est inconcevable pour eux, leurs cerveaux
sont tellement fermés et endormis que l’information ne rentre pas. C’est un peu comme quand j’étais
enfant, je vivais dans un petit village en France et un jour la première famille d’origine africaine est
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arrivée. J’étais tout content et positivement curieux, je suis allé à la rencontre des membres de cette
famille, le garçon de la famille s’appelait Mondésir, nous nous sommes amusés lui et ses sœurs comme
des petits fous, c’était adorable. J’étais enfant et j’adorais la diversité, je trouvais ça magnifique. Dans
cette France profonde il y avait des préjugés idiots et un racisme latent, des croyances qui viennent du
moyen-âge, beaucoup d’individus n’étaient pas ouverts à la diversité, les « Africains », leur culture
différente, leur couleur de peaux, ils en avaient souvent peur, ils étaient paralysés par leurs peurs
issues de croyances délirantes et limitées, ils avaient du mal à imaginer qu’un garçon avec une
magnifique peau aussi noire comme celle de mon ami Mondésir pouvait exister. Quand je suis allé en
Afrique, les cheveux longs, raides, châtains, c’était tout aussi surprenant pour beaucoup d’africains, des
mamans venaient avec leurs enfants et ils touchaient mes cheveux. C’était quelque chose qu’ils
n’avaient jamais vu. Ils en avaient entendu parler, ils en avaient vu à la télé, mais ils n’avaient jamais vu
des cheveux comme cela directement. Cette diversité humaine basée sur la couleur de la peau, des
cheveux, des yeux, de la taille et la forme, c’est quelque chose de magnifique que certains n’arrivent
pas à assimiler. Les individus peuvent aujourd’hui s’ouvrir à la diversité plus facilement avec internet et
la télé, les individus savent qu’il y a plusieurs races, ce n’est plus un choc pour eux, auparavant cela
pouvait produire un choc puissant pour certains. Découvrir des africains ou des asiatiques provoquait
des chocs, positifs ou négatifs mais des chocs certains. A ma plus grande joie, j’ai continué la
découverte de la diversité humaine avec mon ami asiatique Leng et toute sa famille et puis Mohamed
et ses frères et sœurs venus du Maghreb et beaucoup d’autres venus d’un peu partout pour travailler
dans les usines du coin. Il y avait dans ce petit village une magnifique diversité culturelle qui m’a ouvert
de façon positive à la différence. Très bientôt nous allons rentrer dans l’âge intergalactique, nous allons
rencontrer d’autres civilisations, ce sera un choc, juste de le dire c’est déjà un choc pour beaucoup
d’individus : « Il est fou, il est complètement allumé ! Ah, ces raëliens avec leurs extraterrestres… »
C’est un choc, mais il va falloir qu’ils s’y fassent parce que cela va arriver, comme la première famille
Africaine est arrivée dans le village où j'ai grandi. Évidemment il va encore y avoir des individus peu
éveillés qui vont avoir peur, ils sont conditionnés par des croyances stupides et ils risquent de crier : «
Attention, ce sont de méchants extraterrestres, ils sont dangereux ! » en fait c’est tout le contraire,
c’est nous les humains qui sommes dangereux pour nous-même et pour les autres. Les civilisations qui
arrivent à un niveau intergalactique doivent maîtriser la science avec sagesse et amour pour ne pas
s’autodétruire, si nous n’arrivons pas à développer plus d’amour et de sagesse sur terre nous n’irons
pas contaminer par notre violence les autres civilisations pacifiques intergalactiques et c’est très bien
comme cela. Il y des règles universelles qui fonctionnent très bien pour assurer la paix et le bien-être
des civilisations pacifiques dans l’univers. Dans vingt ou trente ans, ce qui est dit ici sera évident pour la
majorité, mais pour l’instant beaucoup d’individus qui lisent ces lignes risquent de me dénigrer et de
me faire passer pour un fou. Ils vont être dérangés et vont vouloir me faire passer pour un dérangé !
(Rire) C'est un risque que je veux prendre car il est nécessaire de préparer les humains à l’entrée dans
l’âge intergalactique. Cela arrive et l’ambassade pour accueillir les extraterrestres que le mouvement
Raëlien va construire est la porte qui s’ouvre sur ce fantastique âge intergalactique. Nous devons nous
préparer à rencontrer des extraterrestres avec des formes humanoïdes ou autres, un peu comme dans
« Men in black » sauf qu’ils sont tous pacifiques : les civilisations qui vont pouvoir contacter l’humanité,
quelles que soient leurs formes sont forcément pacifiques. Si nous atteignons sur terre un niveau de
sagesse, d’amour et de paix suffisants et bien nous pourrons rentrer dans cette fédération

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intergalactique des civilisations pacifiques. Tout cela, se passe ici, dans cette partie de l’univers mais il y
a d’autres parties de l’univers où il y a d’autres extraterrestres et cela à l’infini. Nous-même nous
sommes constitués de cet infini et les scientifiques actuels les moins éveillés risquent de crier non pas
au loup mais au fou, ils risquent de dire : « Qu’est-ce qu’il raconte ? Il est cinglé celui-là ! Ils sont cinglés
ces raëliens, ils disent n’importe quoi ! » Dire que les particules subatomiques sont des univers, cela
paraît souvent délirant pour les scientifiques actuels, pourtant nous pouvons l’entrevoir sur les photos :
l’infiniment grand et l’infiniment petit sont similaires. Dire qu’il y a de la vie dans l’univers infiniment
petit ou infiniment grand, cela n’a pas encore été prouvé par la science actuelle sur terre qui balbutie,
elle est primitive, elle est très jeune ! Que sera la science dans cinquante ans ? Dans cent ans ? Un jour
cela va être prouvé et la majorité des scientifiques diront : « oui, c’est évident ! » et là, nous pourrons
peut être plus facilement élever notre niveau de conscience vers cet éveil total, cet éveil à la totalité.
Tu es constitué d’une infinité d’univers avec des infinités d’êtres qui vivent sur ces univers. Ce n’est pas
quelque chose à intellectualiser, c’est quelque chose à vivre et tu es cela. Maintenant tu as la carte au
trésor et si tu la suis, tu réaliseras peut-être cet éveil total et les poils vont pousser ! (Rires)

Entretiens après-midi du 09-11-2012 (67 A.H)

Nous avons parlé de l’éveil total mais il y a aussi des « mini éveils » je crois que les Indous appellent
cela des « mini Samadhi », pour les Raëliens ce doit être des « orgasmes cosmiques ». Tout d’un coup
dans un instant d’émerveillement intense il est possible de ressentir un avant-goût de l’éveil total. Face
à une œuvre d’art, à la beauté de la nature et dans beaucoup d’autres occasions il peut se produire
cette étincelle d’éveil. Il y a des instants comme cela avant « l’éveil total » ou tout d’un coup, boum, un
« mini éveil » peut se produire. Pendant quelques secondes, tu ressens l’éternité du temps, tu as
l’impression que le temps s’arrête avec une sensation de plaisir intense. Ce sont des « mini éveils »
mais cela ne reste pas alors qu’avec l’éveil total cela se produit et perdure.

Interlocuteur : Est-ce que les orgasmes sexuels sont des mini Samadhi aussi ?

Les orgasmes sexuels, cela nous plongent au cœur de l’ultime réalité, c’est pour cela que c’est très
attractif : tout est dissolu, tu ne fais qu’UN avec l’autre et avec l’univers infini. Évidemment, il y a des
qualités d’orgasme sexuel mais au fond il y a l’ultime. La sexualité peut être une porte vers l’éveil total.
Le « non désir » masque souvent un refoulement, certains individus se persuadent qu’ils sont dans le «
non désir » mais en regardant de plus près on voit que ces individus ont tendance à transposer leur
désir sexuel ailleurs : dans la nourriture ou autre chose. Il ne s’agit pas de suivre aveuglement ses désirs
sexuels ni de les refouler, mais de trouver l’équilibre. Comme dans tout, le juste milieu est essentiel. Le
pamplemousse c’est bon mais si tu manges du pamplemousse toute la journée tu risques d’avoir
quelques problèmes de santé. Il existe cette « fusion » de l’espace et du temps, qui finalement n’est
pas une fusion puisqu’ils ont toujours été unis, dans laquelle tu te rends compte que tu es constituant
et constitué d’éternité, donc si tu es constituant et constitué d’éternité tu es l’éternité. C’est une forme
d’éternité, nous sommes déjà éternels sous cet angle. Après, il existe un processus scientifique qui
nous permet d’être éternel sous la forme humanoïde qui est la nôtre et cela c’est le processus de la

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recréation scientifique que nous proposent les Elohim. Ce processus de recréation permet de
sélectionner les meilleurs d’entre nous : les plus aimants, les plus sages et les plus sains, pour leur offrir
une vie de mille ans, de deux mille ans et éventuellement une vie éternelle. Aborder la notion de vie
éternelle même si les scientifiques sur terre commencent à en parler, pour la grande majorité des
humains c’est incroyable, c’est impossible de vivre éternellement, ils se demandent : « Mais qu’est-ce
que l’on va faire si l’on vit éternellement ? Les individus ont plein de réactions étranges lorsque tu
abordes le sujet de la vie éternelle. S’éveiller à l’éternité, à l’éternité de l’infini que nous sommes et en
plus à la forme de l’éternité que la science va nous permettre de vivre par la recréation scientifique,
cela demande une très grande ouverture d’esprit, une ouverture d’esprit infinie. Même les soi-disant
scientifiques actuels qui ont fait des études dites supérieures ont souvent du mal à avoir cette
ouverture d’esprit. Ils sont enfermés dans leurs certitudes conditionnées par leurs études. Les cerveaux
sont sclérosés, peut-être n’ont-ils pas le décodeur, la bonne clé pour activer le logiciel ? Je ne sais pas
mais dans la grande majorité cette ouverture d’esprit n’est pas encore là. Cela viendra, les générations
futures seront, espérons-le, plus aptes à s’ouvrir à leur propre infinitude. Pour les plus jeunes, les
extraterrestres, cela paraît évident, il y des choses qui apparaissent comme inconcevables aujourd’hui
pour la majorité et qui seront des évidences dans quelques années. Il y a des « mini Samadhi » et le «
Samadhi total », l’éveil total qui ouvre une perception de l’espace et du temps sous sa forme éternelle.
Une foi réalisée, cette perception est permanente sans qu’il y ait besoin de faire quoi que ce soit pour
percevoir. C’est un peu comme lorsque tu es adolescent et que ta voix a mué, il n’y a pas besoin de
faire quoi que ce soit pour que ta voix soit plus grave, c’est comme cela. L’éveil total cela peut se
comprendre et avec plus de science cela se comprendra parfaitement dans peu de temps. Ce qui reste
et restera inexplicable c’est où conduit l’éveil total. Souvent les gens pensent que l’éveil total est un
mystère, mais non, l’éveil est parfaitement explicable : c’est de la science, c’est l’organisation de la
matière. « L’endroit » où te conduit l’éveil total, là, c’est autre chose. L’éveil total conduit à la
supraconscience de l’absolu infini qui est par nature inexplicable, il EST mais il n’est pas une « question
ni une réponse », ce n’est pas « quelque chose » à penser, c’est à vivre et nous sommes cela. L’éveil
total conduit l’éveillé à mettre la pensée de côté. C’est un peu comme lorsque tu fais une indigestion,
naturellement tu arrêtes de manger, mais il n’y a pas quelqu’un qui se force à ne pas manger, dans
l’éveil total, c’est la même chose, personne ne se force à ne plus penser, la pensée n’a simplement plus
lieu d’être. Pourquoi ressasser pendant mille ans, on a compris : il y a la pensée qui crée le penseur, il y
a des « choses » qui ont été réalisées, la lumière est là et donc nous n’allons plus à nous cogner contre
les murs. Cela se fait très naturellement et spontanément. La chenille devient papillon et puis voilà,
cela fait partie d’un cycle. Toutes les chenilles ne deviennent pas papillons mais elles en ont le
potentiel.

Interlocuteur : Si je mourrais demain, est-ce que les projets professionnels que je souhaite réaliser
seraient réalisés par d’autres ?Donc ces projets ne me seraient pas destinés, il n’y a pas de destin, ces
projets ne m’appartiennent pas ?

A qui veux-tu que ces projets appartiennent ?

Interlocuteur : Et bien je cultive la croyance que j’ai une vie professionnelle à réussir, un chemin qui
m’est destiné, quelque chose à réussir à aller au bout, à saisir des opportunités.

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C’est qui cette personne, ce « je » qui croit ?

Interlocuteur : Et bien c’est mon personnage illusoire !

Cela veut dire quoi un personnage illusoire ?

Interlocuteur : C’est la personne que l’on m’a dit que j’étais depuis toute petite, ça c’est toi, ça c’est moi,
ça c’est à toi, ça c’est à moi, tu es une bonne petite fille, tu es une méchante petite fille, si tu es sage tu
auras un bon point … et bien c’est cette personne !

Où est-elle ?

Interlocuteur : Là, dans ce corps.

Où dans ce corps ?

Interlocuteur : Derrière l’enveloppe de la peau.

Mais où ?

Interlocuteur : Et bien là !

Où ?

Interlocuteur : Et bien c’est moi !

Moi ? Et qui se cache derrière « moi » ?

Interlocuteur : Et bien une personne à qui depuis petite fille on dit : tu es comme ceci, comme cela.

Ce « moi » dont tu parles est-il défini par son passé ?

Interlocuteur : Oui, et par les actes qu’il pose aujourd’hui, il est défini par je suis, la gentille femme, la
gentille collègue de travail qui fait ce boulot.

Mais tout cela, est-ce en train de se produire maintenant ?

Interlocuteur : Non, là je suis la personne qui est en train de manger.

Et avant le mot « personne », avant le verbe « manger », avant les mots, avant la pensée?

Interlocuteur : Je suis la sensation.

Et avant la verbalisation du mot sensation, avant la pensée du mot sensation ?

Interlocuteur : Il y a un no man's land, ou un « no word’s land », une terre sans mots.

Les mots que tu utilises sont puisés dans la mémoire et la mémoire c’est une forme de la pensée. La
pensée « crée » le temps. Mais là, dans cet éternel présent, c’est étrange de dire présent puisqu’il n’y a
pas de passé ni de futur dans l’éternité de ce qui EST, c’est ce qui EST, dans cette éternité, où est-il ce «
moi » ? Où est cette définition ? Tu peux penser à ce que tu as été ou penser à ce que tu aimerais être,

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mais même penser ce que tu as été n’est pas ce que tu as été et penser ce que tu aimerais être n’est
pas ce que tu seras. Ce « moi » est directement suivi par le nom, le prénom, le lieu d’habitation, le
pays, la condition sociale, les croyances religieuses etc. Avant tout cela, où est-ce dans ton corps ? C’est
juste une partie du cerveau que nous pouvons appeler la mémoire, la capacité de mémoriser. Et cette
mémoire entretient la pensée d’un « moi » qui a été comme cela et qui devrait être comme ceci, c’est
une pensée. « Moi » est une pensée, es-tu une pensée ?

Interlocuteur : Et bien le « tu » dont tu parles est une pensée.

Es-tu ce « tu » ce « moi » ?

Interlocuteur : Oui et non.

C’est-à-dire ?

Interlocuteur : Il y a une partie qui est pensée et une partie qui n’est pas pensée.

Si je te donne un million d’euros en pensée ou si je te donne concrètement un million d’euros que


préfères-tu prendre ? Si tu as faim et que je te donne une pensée de manger ou de bons aliments à
manger, que vas-tu choisir ?

Interlocuteur : Ok mais là, si je n’utilise pas la pensée et la mémoire je ne sais pas combien de temps il
me faut pour faire cuire ce gâteau.

Et oui c’est parfait cela, c’est pour ça que la pensée existe, il faut l’utiliser à bon escient, mais la pensée
ne peut pas te définir réellement, elle tente de te définir parce que cela peut être commode pour
pouvoir avoir une boîte aux lettres ou une boîte email avec un nom, un prénom, mais cette boîte avec
ce nom ce n’est pas toi. Le nom qui est sur ta boîte aux lettres ce n’est pas toi, le nom de ton email ce
n’est pas toi. Les gens disent : « j’écris à Julie » mais ce n’est pas toi, c’est pratique et c’est pour cela
que la pensée existe pour ce côté pratique, mais ce n’est pas parce que c’est pratique que c’est vrai. Je
ne nie pas qu’il y a un « moi », mais « moi » est une pensée et avant la pensée « moi » qu’y a-t-il ?

Interlocuteur : Ce no man's land, ou ce « no word’s land ».

Oui et ce « no mot land », cet espace sans mots et même sans pensées, il existe, il n’est pas une
illusion. Nous rentrons dans l’espace méditatif où tu n’es pas dans la pensée et où tu n’es pas dans le
sommeil. Si tu n’es pas dans le mot ou la pensée et tu n’es pas dans le sommeil, tu es indéfinissable, tu
es avant la définition. En fait tu es avant le mot « tu » avant « être », le mot ou la pensée « être » ne
sont pas être, cela va tellement vite, le verbe être n’est pas être et nous sommes avant les mots, avant
la pensée. C’est pour cela que l’éveil total est une réalisation burlesque très rigolote, c’est perçu
directement, c’est perçu de cet espace où il n’y a pas de mots et pas de pensées. Ce n’est pas perçu de
manière indirecte comme avec la pensée, la mémoire ou les mots. Cette perception ultime de « soi-
même » et le mot « soi-même » n’est pas approprié, c’est toujours en mouvement. Comment peut-on
le définir si cela bouge tout le temps ? C’est comme « cela » et « cela » a déjà bougé alors c’est comme
ceci et ce n’est déjà plus la même « chose », « ça » va plus vite que le mot et la pensée et « ça » ne
définit pas ce que c’est, nous sommes « cela ».

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Interlocuteur : Le problème, c’est que nous ne pouvons pas définir quelque chose si nous n’avons pas les
outils, nous ne pouvons pas définir l’indéfinissable parce que nous ne pouvons pas définir quelque chose
qui n’a pas de nom, donc en fait c’est un problème d’outil ?

Non ! Tu peux mettre le nom que tu veux, le nom ne sera pas la chose, ce n’est pas un problème
d’outils, tu sais que c’est indescriptible mais c’est perceptible. Tu peux l’appeler « infini » ou « l’ultime
» ou comme tu le souhaites mais cela reste des mots, nous en revenons à la carte au trésor : tu utilises
des mots parce que c’est pratique et cela peu te guider jusqu’au lieu du trésor mais ce lieu n’est pas
vraiment un lieu, c’est tous les lieux en même temps et ce moment n’est pas vraiment un moment,
c’est tous les moments. Les mots et la pensée ne peuvent pas saisir ce « phénomène » mais il y a «
quelque chose » en nous, un programme qui peut s’activer et qui peut « saisir » cela, nous permettre
de réaliser que nous sommes « cela ». En réalisant que nous sommes « cela » nous ne le saisissons pas
vraiment, nous incarnons ce que nous sommes déjà mais le « processus » doit quand même être
réalisé. Tu passes à travers le mensonge, le faux, la fourberie, l’hypocrisie et tout d’un coup tu réalises
la vérité absolue. Ce n’est pas « quelque chose » à dire ou à penser. Evidemment, nous en parlons, il y a
des livres sur le sujet c’est pour laisser des traces de l’île aux trésors. Mais il faut sortir la grand-voile et
on y va, chacun en fonction d’où il est, du parcours déjà fait, a la possibilité de se remettre en question
et de voguer vers l’essentiel. Nous avons une capacité de reprogrammation et de remise en cause de
notre éducation et de notre conditionnement. Nous sommes capables de remettre en cause nos
conditionnements, on nous a dit quelque chose et nous y adhérons et puis un jour, sous la lumière
d’informations complémentaires nous sommes capables de dire : finalement je remets cela en
question, cela ce n’est pas moi, ce n’est pas ma réalité, ma sensibilité. Il faut utiliser cette merveilleuse
capacité de remise en question. A un moment donné il est possible de s’éveiller à la totalité, au TOUT,
un éveil total où le temps et l’espace sont perçus pour ce qu’ils sont : une conception utile et
nécessaire dans ce grand programme qui fait que l’humanité progresse du point A vers le point B, de
l’humanité vers la transhumanité, d’une humanité divisée en tribus vers une humanité unie, en «
citoyen du monde » sans frontières, un organisme global, c’est une croissance. L’hypertrophie de la
pensée est essentiellement le fruit du savoir produit par l’organisation sociale actuelle, c’est bien de
penser, c’est un outil utile mais parfois penser peut devenir un obstacle. Quand tu rigoles, que tu as
une crise de fou rire puissante, si tu penses, le rire a de grandes chances de s’arrêter. Quand tu jouis,
c’est pareil. Tu peux penser avant et après, mais quand tu vis les choses il est préférable de ne pas
penser.

Entretiens du 10-11-2012 (67 A.H)

Il y a des individus malades qui ne supportent pas l’éveil de la supraconscience et qui cherchent à
saboter l’éveil total, ils ne supportent pas que certains puissent s’éveiller. C’est une forme de jalousie,
ils sont jaloux, ils ont des processus de destruction et au fond c’est leur propre destruction qu’ils
nourrissent, ils ne sont en général pas conscients de leur maladie. Ils vont chercher des justifications et
saboter tout ce qui peut élever le niveau de conscience des individus. Lors de la quête de l’éveil total, il
faut bien comprendre que la notion de « chercheur » est un tantinet égocentrée. Cette volonté de
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découvrir la vérité, l’ultime, l’éveil total, la réalité, est égocentrée. Pourquoi celui-là a-t-il réalisé l’éveil
total ? Pourquoi pas moi ? A ce stade de la recherche, c’est complètement égocentré et c’est
intéressant de voir que finalement l’ego pousse parfois l’individu à comprendre l’ego. Cela pousse
l’individu à chercher ce dont il a entendu parler et qu’il pressent tout au fond de lui, il sent quelque
chose de fort et il souhaite l’acquérir, c’est une forme d’arrogance et d’orgueil, qui va parfois pousser
l’individu à chercher ce qu’il croit être l’éveil total. C’est souvent une forme de compensation, peut-
être se dit-il « cela va me donner un pouvoir ou cela va me donner une supériorité » ou autre chose. En
fonction de sa grille de perception, certains individus espèrent que l’éveil total va combler quelque
chose, parce qu’ils sont intimement convaincus qu’ils leur manque quelque chose. (Silence) Ils sont
poussés par cet « ego du chercheur », et si tout d’un coup boum ! C’est perçu, le « chercheur » est
anéanti, l’éveil total est une surprise. On ne s’attend pas vraiment à cette grande surprise. Quand on
est « chercheur » il faut s’attendre à tout, et la surprise est de taille ! (Rire) Puisque finalement
l’illusion, c’est le « chercheur », « moi » qui cherche, c’est l’obstacle, une illusion tenace, on peut
parfois s’y attendre parce que nous avons entendu ou lu que le « chercheur » est l’obstacle à l’éveil
total, mais quand c’est perçu réellement, directement, la surprise est tout de même conséquente. Il y a
beaucoup d’individus qui font semblant de chercher l’éveil total, c’est juste parce qu’ils sont bien dans
le rôle du « chercheur », cela leur donne des avantages, une reconnaissance, cela remplit un besoin de
reconnaissance, un besoin de se sentir important, ou que sais-je encore. Découvrir l’ultime réalité c’est
l’anéantissement de tout cela, c’est réaliser le vide absolu plein à ras bord, l’ultime vérité c’est un vide
qui est plein, un néant rempli de tout.

Interlocuteur : C’est le TOUT ?

Oui, et c’est le RIEN, le « tout-rien » le « rien-tout ». Le « chercheur » a une motivation, il a une quête
et cette quête est forcément égocentrée. Cette quête peut conduire à cette découverte qui n’en est
pas une, tout en étant une découverte. Cela fait un peu langue inconnue, c’est un peu contradictoire
comme formulation, mais ce n’est pas du tout contradictoire, c’est l’ultime vérité et vivre l’expérience
de l’éveil total permet de comprendre la véracité de ces propos, mais tant que l’expérience n’est pas
réalisée cela reste en surface et parfois cela peut paraître un peu étrange. Beaucoup de chenilles n’ont
pas vraiment envie de devenir papillon. Tout pousse pour qu’elles deviennent papillon, mais finalement
elles résistent et tentent de saboter le processus. Cette recherche de l’éveil total est souvent juste une
forme de compensation. Une fois que la recherche est finie et la découverte réalisée c’est autre chose,
mais pour le « chercheur » bien souvent il s’agit d’une compensation, il espère que cette réalisation
comblera un manque. Demandez-vous : Qui cherche quoi ? Pour trouver quoi ? Pour en faire quoi ?
Une forme d’arrogance peut émerger : « Moi, je veux trouver l’ultime vérité, si lui a trouvé, moi je vais
trouver aussi », ou cela peut prendre d’autres visages comme par exemple : « C’est attirant, je veux en
savoir plus, de quoi parle-t-il quand il parle de réalisation ultime ? » Ce peut être un appel, une
attirance ressentie dans les tréfonds, l’individu pressent quelque chose qui est au-delà du « moi ».
Ecouter un éveillé peut créer une résonnance qui va peut-être produire la découverte, mais
sincèrement, qui a envie de savoir que nous ne sommes RIEN ? Qui a envie de réaliser qu’il n’est RIEN ?
Même si ce RIEN est rempli de TOUT et que c’est le contentement ultime, absolu, total. A la base, si tu
interpelles quelqu’un en lui disant « viens on va chercher RIEN, on va découvrir que tu n’es RIEN », il y a
des chances pour qu’il parte en courant. Vois-tu, juste la structure du mot RIEN, le vide, le néant, n’est
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en général pas très attractif. Si tu dis c’est du plein, rempli, ça attire plus. En fait, même si cette vérité
est réalisée, que l’éveil total peut être là et que l’éveillé est l’expression de cet éveil total, même s’il est
devenu papillon, il y a quand même des chenilles qui peuvent parfois être souffrantes et haineuses.
Plutôt que de laisser le papillon s’envoler en se disant : « c’est merveilleux, moi aussi je vais un jour
sortir mes ailes », elles peuvent par inconscience tenter de couper les ailes du papillon. Dans les
ténèbres de l’obscurantisme certains humains abîmés par des croyances toxiques peuvent avoir des
comportements aberrants, de la même façon, plutôt que de se montrer enthousiasmés et émerveillés
par la chenille devenue papillon, certaines chenilles oublient qu’elles peuvent aussi un jour devenir un
papillon, qu’elles sont en train de devenir papillon, une chenille c’est un papillon en devenir, ces
chenilles malades prennent des arcs et les flèches et tirent sur les papillons ! J’utilise une métaphore,
les chenilles n’ont pas d’arcs et de flèches, mais chez les humains ça peut exister. J’aurais tendance à
dire qu’il est inutile de jalouser cette réalisation mais certains ressentent de la jalousie, c’est ainsi, et
plutôt que d’utiliser cette émotion pour se dépasser ils préfèrent sortir les arcs et les flèches. En
général les individus ont beaucoup d’idées fausses sur l’illumination, souvent, si tu parles de l’éveil
total comme de la plus haute réalisation, que tu dis que tu es un Bouddha et que tu as réalisé le
nirvana, les gens qui écoutent peuvent avoir l’impression de passer à côté de quelque chose
d’essentiel. Et c’est vrai, c’est vrai que les gens qui dorment passent à côté de quelque chose
d’essentiel. Ma vie a en quelque sorte réellement commencé après l’éveil total, je suis né après cette
réalisation, il y a « quelque chose » qui est né. Utiliser les mots « nirvana, illumination » pour parler de
l’éveil total peut susciter des levées de boucliers, des jalousies. Les mots nirvana, illumination, état de
Bouddha, éveil total sont des mots chargés de sens qui stimulent l’imaginaire mais la réalisation est
avant les mots, avant l’imagination. C’est un peu comme définir le « pur silence » ! Tu vas dire les mots
« pur silence », mais les mots ne disent pas réellement ce qu’est le « silence pur ». Quels que soient les
mots, si je parle de « l’ultime silence » du « grand silence », ce ne seront toujours que des mots, et le
mot n’est pas la chose. Cela peut parfois se rapprocher mais ce n’est pas la vérité, ce n’est pas
l’incarnation du « grand silence ». Toi par exemple, tu as un processus de sabotage, tu le projettes sur
moi parce que tu es intoxiquée par ton « éducastration », tu t’en veux à toi-même, tu entretiens la
haine de toi, et le fait que tu t’en veuilles à toi-même, à un moment donné tu finis par le projeter et
finis par en vouloir aux autres. Tu ferais bien mieux de découvrir pourquoi tu t’en veux à toi-même,
qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que tu fabriques avec toi-même pour t’en vouloir ? Pourquoi as-tu
une attitude hostile envers toi ? Pourquoi ne pas avoir une attitude aimante, amicale, tendre et
respectueuse avec toi ? Tu peux être inamicale, pleine de haine envers toi-même, irrespectueuse, c’est
ta liberté, rien ne t’oblige à honorer la création que tu es, tu peux la déshonorer. C’est ce qui fait que
cette création est belle, c’est qu’elle est totalement libre de s’honorer ou de se déshonorer, mais si tu
choisis la haine, tu en subis les conséquences directement, tu paies cash. Après, faire subir aux autres,
leur vomir dessus parce que tu t’es intoxiqué en mangeant n’importe quoi, c’est possible aussi, mais
est-ce que cela va résoudre le fait que tu as mangé n’importe quoi et que tu t’es intoxiqué ? Il y a des
choses qui sont précieuses, l’éveil total et les éveillés sont précieux, ils sont précieux parce que c’est
absolument inutile dans notre société actuelle. Notre société est malade, la plupart des gens sont
conditionnés à ne penser qu’à faire du fric, à dominer et à soumettre ou je ne sais quelles autres
activités immondes, l’éveil total dans toute cette pourriture est un bien précieux. L’éveil total, c’est la
rencontre avec soi, c’est la rencontre avec soi dans une intimité profonde. Cette rencontre est une

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rencontre que chacun peut faire, c’est la découverte concrète que soi EST l’autre, que l’autre EST soi,
que TOUT est toi, et toi est TOUT. Cette intimité absolue est précieuse, plus que n’importe quel trésor,
c’est comme de pouvoir sentir les parfums des fleurs, c’est précieux, tu pourrais ne pas avoir d’odorat,
certaines personnes vivent sans odorat mais tous ces parfums de fleurs, toutes les odeurs, c’est
quelque choses de précieux. L’éveil c’est précieux et si les chenilles assassinent tous les papillons, elles
finiront aussi par s’assassiner entre elles, ce serait triste une humanité sans papillons et les
conséquences écologiques seraient dramatiques.

Entretiens du 11-11-2012 (67 A.H)

Les Elohim, nos créateurs nous disent* que l’éveil total est un escalier qui monte à l’infini, ce n’est pas
un état statique, cela bouge tout le temps, ce n’est pas un état figé. Certains croient que quand tu
réalises l’éveil total, ça y est tu es assis sous un arbre en béatitude permanente, (rire) non, ça bouge
tout le temps c’est une progression infinie. L’éveil total produit la supraconscience, une conscience
globale de l’espace et du temps, c’est la conscience de l’éternité aussi bien dans l’espace que dans le
temps, c’est une prise de conscience que tout est éternel aussi bien dans l’espace que dans le temps et
il ne suffit pas de le lire ou le dire pour le réaliser et le vivre. C’est quelque chose qui se produit, un
ressenti associé à une compréhension qui produit une supraconscience et tu es cette supraconscience,
tu es cet infini conscient prenant conscience de lui-même. Si l’infini prend conscience de lui-même, qui
prend conscience de qui ? C’est le plus grand événement de l’univers et en même temps le plus grand «
non-événement » de l’univers puisque tu réalises que tu es cela et que tu as toujours été cela. Cette
éternité c’est toi, ce n’est pas quelque chose d’extérieur, ce n’est pas quelque chose de pensé, ce n’est
pas quelque chose d’imaginé, tu es cela dans ta chair au plus profond de ton ultime réalité, tu es cet
infini conscient d’être conscience de l’infini.

Interlocuteur : Peux-tu s’il te plait expliquer à nouveau cette histoire de silence, quel rapport entre faire
le silence et cet éveil total ?

Le silence c’est le rien du son, le cerveau est parfois submergé par plein d’informations, le fait de faire
le vide tel que nous l’enseignent les Elohim dans la médiation sensuelle, technique que l’on retrouve
dans certaines méditations zen ou autres, cela calme le mouvement des ondes cérébrales. C’est un peu
comme quand tu jeûnes : si par exemple tu as le foie encrassé et que tu jeûnes quelques jours, le foie
va « s’auto-nettoyer » et se régénérer dans la mesure où il n’est pas trop abîmé, s’il est trop abîmé il
faut faire progresser la science et les nouvelles thérapies avec les cellules souches pour reconstituer le
foie. Avec le jeûne, nous avons une certaine capacité d’auto guérison qui sera encore plus grande
lorsque nous aurons mis des technologies cohérentes en place mais en attendant, nous pouvons
activer avec le jeûne certaines capacités d’auto guérison qui sont parfois très puissantes. Les médecins
ne comprennent pas certaines guérisons activées par un processus de jeûne. Si tu fais vraiment le vide
de façon quantitative et qualitative, pour le cerveau c’est un peu pareil, tu remets à zéro les ondes
cérébrales et cela nettoie, il y a un processus d’auto- nettoyage qui se met en place. Ce nettoyage en

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général n’arrive pas immédiatement, au début d’une séance de vide tu peux te sentir agité puis les
pensées se calment et si vraiment tu approfondis l’expérience ton cerveau va se nettoyer. Il peut y
avoir certaines remontées d’anciennes mémoires inconscientes qui sont là, dans ton cerveau, elles vont
remonter à la surface et cela peut créer des tensions et des crispations musculaires car tout est lié, le
corps est la prolongation du cerveau. Il peut y avoir des remontées « émotionnelles », des crises de
larmes, des crises de rires parce que ça nettoie, comme quand tu jeûnes, tu peux être un peu
barbouillé ou avoir des envies de vomir cela peut arriver parce que tu as trop intoxiqué ton organisme
et qu’il profite du jeûne pour se nettoyer. Si tu approfondis cette expérience du vide vraiment
sincèrement, aussi bien au niveau de la quantité que de la qualité, si tu suis l’enseignement des Elohim,
qui est un mode d’emploi extraordinaire, tu vas commencer à réaliser ce que représente le vide mais
au-delà du mot « vide », le « rien » mais au-delà du mot « rien». Tu vas sentir cela et tu vas pouvoir
possiblement comprendre ce que tu ressens. Il peut émerger de cette « compréhension-ressenti » cet
éveil total. Tu peux percevoir directement que tu es le RIEN rempli de TOUT. Il ne suffit pas de le lire
dans un livre, il est nécessaire d’aller explorer par toi-même et il n’est pas garanti que tu réalises l’éveil
total, il peut y avoir des obstacles, mais cette médiation te fera du bien. Un élan sincère avec une
véritable démarche quantitative et qualitative est une bonne voie.

Interlocuteur : Quelle différence avec Vipassana ?

Dans Vipassana tu observes, et le vide peut arriver, dans la méditation du vide tu fais le vide sans
chercher à observer. Dans Vipassana il y a une observation avec si possible un laisser faire : tu regardes,
tu observes les pensées, les sensations, à un moment donné si tu regardes et tu observes sans
intervenir ça se calme. Il n’y a rien à faire, tu laisses faire et au bout d’un moment Vipassana peut te
conduire au vide. C’est un petit peu comme en vélo, tu peux t’arrêter en freinant d’un coup sec ou tu
peux arrêter de pédaler. Si tu arrêtes de pédaler tu vas continuer, propulsé par ton élan, puis tôt ou
tard tu vas t’arrêter. Tout dépend du tempérament des individus, freiner d’un coup sec c’est un peu
comme faire le vide et arrêter de pédaler c’est un peu comme Vipassana. Certains préfèrent chasser
toutes leurs pensées et s’y tenir, sans créer de rigidité parce si tu tiens sans penser et que tu es rigide
cela ne va pas bien marcher car il y aura une trop grande tension, mais si tu arrives à chasser tes
pensées et à rester relaxé et tranquille, sur le fil, sans penser ni dormir, ça marche, tu freines d’un coup
sec. D’autres laissent le vélo aller, ils arrêtent de pédaler, ils observent les pensées, les sensations sans
s’y attacher, sans être ni pour ni contre, au bout d’un moment le vide peu apparaître. Voilà ce que j’ai
expérimenté mais chacun peut aller voir et se rendre compte par lui-même. Il y a beaucoup de
subtilités que chacun peut découvrir. Le mot « méditer » est un bien joli mot mais l’expérimentation de
la méditation c’est encore autre chose et il ne suffit pas de faire deux ou trois exercices de relaxation
ou de respiration pour dire : ça y est je suis en méditation profonde. C’est sympa la relaxation ou la
respiration mais la méditation profonde, c’est autre chose. Trouver cet espace qui est entre la pensée
et le sommeil, ne pas penser, ne pas dormir, sans tension ni d’un côté ni de l’autre, en équilibre,
découvrir cet espace en soi c’est une merveilleuse aventure. Il existe réellement un état d’être où tu ne
dors pas et où tu ne penses pas, c’est une aventure qui peut te conduire à l’éveil total si tu
expérimentes concrètement ce qui se cache derrière ces mots « vide, silence, méditation », si vraiment
tu vas l’expérimenter tu peux trouver le trésor. Les mots « éveil total » c’est bien gentil mais ce sont
des mots. Là, tu peux expérimenter la saveur de ce que les mots décrivent. Il n’y a pas de mystère, tu as
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peu de chance de t’éveiller en lisant des livres, au mieux cela peut te donner l’envie d’aller
expérimenter par toi-même. Tu ne peux pas apprendre l’équitation en ne faisant que lire des livres, à
un moment donné il va falloir monter sur un cheval. Tu peux regarder toute la journée des
documentaires sur la méditation, tu vas même apprendre quelques trucs mais à un moment donné il
faut passer à l’action. La recherche de l’éveil total est la plus extraordinaire des aventures, découvrir sa
réalité ultime, c’est la meilleure des blagues. Il n’existe pas une blague plus extraordinaire que celle-là,
c’est une blague que tu te fais à toi-même, c’est d’une tendresse infinie, c’est l’infini qui se parle à lui-
même, qui se déclare son amour, mais voilà encore des descriptions qui nous eloignent de ce que c’est
réellement.

Qu’est-ce que le silence ? Beaucoup d’individus pensent que le silence c’est arrêter de parler, c’est
déjà pas mal, c’est le silence verbal mais après ce silence verbal il y a aussi un silence dans lequel la
pensée n’est plus là, et après seulement, il y a une qualité d’écoute. Il y a une qualité d’écoute où il y a
celui qui écoute et celui qui est écouté et il y a la qualité ultime où celui qui écoute et celui qui est
écouté sont dissolus, il n’y a plus qu’UN. Cela, aucune connaissance ne te l’apporte, tu peux le lire,
l’entendre dire mais si tu ne le vis pas, alors tu ne le sais pas. Tu peux faire semblant mais l’individu qui
ne l’a pas vécu ne l’a pas vécu. Parfois, par bribes, les individus expérimentent un peu cela : pendant un
instant ils sont absorbés mais ils n’en sont pas conscients, ils n’ont pas réalisé qu’ils sont cela. Tu es
TOUT et en étant tout, tu n’es RIEN. C’est encore une formule « tu es tout, tu es rien » cela risque
d’être répété mille fois et cela va perdre toute sa saveur et tout son sens, comme le mot « amour »,
nous l’entendons partout mais il n’y en a pas beaucoup sur terre. Où est l’amour ? Qu’est-ce que
l’amour, réellement ?

Beaucoup d’individus vont faire des sports extrêmes, ils partent à l’aventure, ils regardent des films et
des séries et souvent ils oublient qu’ils ont une aventure magnifique qui les attend, c’est l’aventure «
intérieure » : Qui suis-je ? Que suis-je ? La réponse à cette question ne sera pas verbale ou pensée, la
réponse est une réalisation qui vous plonge dans l’inexprimable. C’est incroyable de réaliser sa nature
profonde, incroyable mais vraie, incroyable mais possible. C’est difficile parce que plus on en parle, plus
on s’éloigne et de l’autre côté il y a une demande alors les mots sortent. C’est là, tout de suite, tu peux
t’éveiller instantanément, là, tout de suite, il n’y a aucun obstacle, tu es le seul obstacle. Si tu le vois
concrètement et bien voilà tu es éveillé, et après, l’infini du temps et de l’espace est perçu partout,
dans tout, sans effort. Il n’y pas quelqu’un qui imagine l’infini, c’est perçu, c’est là. L’éternité est
partout, tu as réalisé que tu es éternel, que tout est éternel et que tu fais partie de cette éternité aussi
bien dans l’espace que dans le temps, tu es l’expression de cette éternité. C’est « quelque chose » de
perceptible, c’est une sensation, ce n’est pas qu’une sensation mais c’est aussi une sensation qui se
module, ce n’est pas figé, c’est dynamique. Je ne sais pas si cela t’éclaire mais si cela peut te donner
des élans méditatifs et bien vas-y, parce que pour l’instant, la science de la méditation et surtout la
science de la méditation des Elohim, il n’y a pas mieux sur terre pour s’élever. Les Elohim nous ont
construits, ils connaissent la mécanique humaine, ils nous ont créé, ils savent exactement comment
nous fonctionnons. Si nous ne portons pas la juste attention au mode d’emploi donné par l’horloger, la
machine risque de dérailler. Nous pouvons écouter sagement et appliquer leurs enseignements, nous
sommes dans un environnement tellement pollué et toxique, cela fait du bien de retourner à la source
et de goûter à l’eau pure.
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*Voir livre « la méditations sensuelle » de Raël

Entretiens du 12-11-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : l’être humain est programmé pour changer, contrairement aux animaux et je me dis que
c’est pour cela que j’ai souvent besoin de changement dans mon travail et que c’est cela qui aliène les
hommes, le fait de leur faire faire pendant cinquante ans la même tâche, le même travail, c’est
mauvais.

Est-ce qu’il y a besoin de quelqu’un pour produire le changement ou est-ce que le changement se
produit parce qu’il est programmé ?

Interlocuteur : Pour moi il se produit parce que nous sommes programmés à ressentir le besoin du
changement, et bien sûr nos cellules se renouvellent en permanence, nous sommes en train de
transformer ce que nous mangeons, le changement se produit en permanence.

Et oui, tout est en perpétuel changement.

Interlocuteur : Bien oui et la terre est en train de tourner autour du soleil

Oui, tout change constamment, rien n’est jamais pareil.

Interlocuteur : Donc en fait je m’illusionne lorsque je me dis que c’est important de changer de boulot en
fait c’est faux ?

Important par rapport à quoi ?

Interlocuteur : Important par rapport à mon bien-être et mon équilibre, tout à coup, si je change de
boulot je suis plus stimulée par quelque chose de nouveau, c’est excitant, cela met du piment, les choses
ont plus de saveurs.

C’est un contraste qui génère des sensations plaisantes ou déplaisantes, c’est de la joie, c’est
conditionnel. C’est impossible de ne pas changer, même si tu dis maintenant : « je vais m’attacher à
une chaise et je ne vais rien changer », ça change quand même, tout se modifie. Chaque neurone qui
bouge, chaque pensée, idée nouvelle, chaque sensation vient témoigner de ce changement, nous
bougeons en permanence même lorsque nous sommes « immobiles ».

Interlocuteur : En fait, quelle différence y-a-t-il entre l’homme et l’animal lorsqu’on réalise l’éveil ?
Quelle différence y-a-t-il puisque tu dis que nous sommes tout, nous sommes tous la même « chose »
non ?

Nous sommes constitués et constituants de la même « chose » et le mot chose ne décrit absolument
pas cela, nous pourrions dire que nous sommes de « l’infini » mais le mot « infini » reste un mot et le
mot n’est pas la « chose » c’est une description. Nous ne sommes pas que les animaux, pas que les
végétaux, pas que les planètes, les étoiles ou les galaxies, nous sommes « l’infini », nous sommes « cela
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», avant les mots. Ce changement qui se produit en permanence c’est la notion du temps. Tout change
tout le temps et paradoxalement, dans l’infini, « l’instant » que nous sommes en train de vivre et bien il
y a une infinité d’êtres qui est en train de vivre exactement la même chose, une reproduction parfaite
de cet instant avec des individus similaires, une planète, une ville, une période de l’histoire similaire, et
il y a une infinité d’êtres qui est en train de vivre cet instant avec une seconde de retard sur nous, et
d’autres avec une seconde d’avance. Cet instant est éternel à un endroit et en même temps tout bouge
tout le temps, c’est un paradoxe : tout bouge tout le temps et en même temps tout est figé. Ce n’est
pas quelque chose à gamberger, à réfléchir, c’est comme cela et puis, viva la vie ! Nous avons des sens
qui sont faits pour nous gorger de sensualité, de plaisirs et de joies, nous sommes codés pour le plaisir
et le bonheur, le réel bonheur, à ne pas confondre avec la joie. Ce réel bonheur est notre état naturel,
notre état de bonne santé. Le véritable bonheur c’est le bonheur sans raison, il semble que ce bonheur-
là n’existe que grâce à la supraconscience, parce que l’individu non-réalisé va dire : « sans raison, oui
mais si je n’ai rien à manger, si j’ai faim ou si j’ai froid je ne vais pas être heureux. » Dans ce genre de
conditions il y a effectivement des sensations déplaisantes, mais si tu es dans une perception globale
du TOUT, tu sais que ces sensations déplaisantes participent à « quelque chose » de plus grand et de
plus vaste que ce petit « moi » qui te définit. Il est perçu directement que ces sensations déplaisantes
correspondent à une harmonie globale, c’est une suite de réactions qui doivent pousser les humains à
s’organiser pour se libérer des contraintes du froid et du manque de nourriture, etc. Pour ce faire, les
humains ont besoin de développer la science et de faire marcher la science avec la conscience, l’amour
et la fraternité universelle. Le bonheur est là, même si tu es en train de mourir de faim parce que ce
processus de mourir de faim ou de froid est perçu comme faisant partie de « quelque chose » de plus
vaste, cela n’empêche pas que les réactions de survie se produisent pour éviter de mourir et vont
stimuler des capacités d’adaptation, d’organisation et d’évitement du déplaisir. Pour se libérer de cette
souffrance, du déplaisir produit par le manque d’alimentation, des programmes codés en nous vont
s’activer et une fois que cela est fait, tu peux même aller plus loin, tu peux contribuer à organiser un
système social dans lequel personne ne meurt de faim ou de froid et ainsi l’individu progresse, la
collectivité progresse et tu prépares l’humanité à entrer dans l’âge d’or, dans cette fédération des
civilisations intergalactiques qui ont dépassé grâce à la science et la supraconscience les problèmes des
besoins primaires : se nourrir, se vêtir et se loger. Si des gens meurent de froid ou de faim, c’est parce
qu’il y a un manque de partage, un manque de redistribution cohérente des richesses. C’est une
question d’organisation des sciences, des technologies, de supraconscience et de fraternité. Tout cela
fait partie d’un processus tellement plus vaste que toi, même si tu subis la faim et le froid et que
vraiment, tu ne peux rien y faire, tu peux mourir conscient que cela fait partie d’un processus plus
grand que toi et tu mourras alors heureux parce que le bonheur est dans la conscience de ce processus
global, libre de savoir qu’à un niveau, rien ne meurt. La conscience de ce processus infini, quelque part,
te libère de tout car tu sais que tu es un grain de sable sur la plage et tu sais que ce n’est pas parce que
le grain de sable est emporté par la mer que la plage disparaît. Le grain de sable a toujours été et sera
toujours puisque c’est notre nature profonde, mais ce sont encore des images inappropriées puisque
lorsque nous pensons grain de sable nous pensons océan mais ces images de grains de sable et d’océan
sont limitées, nous pensons limité et en fait ce dont je parle est infini et nous sommes cet infini. L’infini
sous la forme humanoïde que nous avons aujourd’hui, est capable de développer un niveau de science,
de supraconscience, de sagesse et d’amour permettant d’accéder à l’éternité sous forme humanoïde.

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C’est le processus de recréation scientifique, très bien décrit dans les livres de Raël, béni soit-il de nous
transmettre cette information pour nous libérer du moyen âge et de l’obscurantisme. Cette notion de
recréation scientifique, nous pouvons la retrouver dans beaucoup de religions : la « résurrection » chez
les chrétiens, la « réincarnation » chez les bouddhistes mais c’est un peu confus. La réincarnation par
exemple, si nous mourons et qu’au niveau atomique nous sommes dispersés et que rien n’est fait pour
nous réorganiser selon notre plan de base qu’est notre A.D.N et bien les atomes qui nous composent
retournent à la terre. Dans ce cas certains de ces atomes peuvent être absorbés par un vers de terre, le
vers de terre peut être mangé par un oiseau qui peut être mangé par un renard etc. Le cycle de la vie
continue et c’est une forme d’éternité, mais dans cette forme de l’éternité, la création sous forme
humaine que nous sommes est dissoute.

Si la science sur terre évolue avec la supraconscience, nous allons arriver à un stade où nous pourrons,
après notre mort, être réorganisés au niveau atomique et recréés selon notre A.D.N, avec nos
souvenirs qui sont inscrits dans notre cerveau. Nous pourrons ainsi repartir avec un corps jeune, pour
une période de cent-vingt ans ou plus. C’est la recréation scientifique. Nous pourrons ainsi continuer à
vivre éternellement en continuant à progresser éternellement et à changer éternellement. La beauté
de la recréation scientifique qui est une autre facette de l’éternité est que cette éternité inclut la
conscience d’être conscience de l’infini. Il y a l’éternité sous forme consciente et l’éternité inconsciente
mais éternels nous le sommes de toutes façons. Nous sommes constitués et constituants d’éternité
sous une forme ou sous une autre. Ceci est très important car si nous surmontons le manque de
conscience et d’amour et qu’ainsi nous évitons l’autodestruction, nous allons nous organiser pour nous
libérer de l’argent, nous libérer de l’avoir et aussi du savoir, c’est déjà en cours. Aujourd’hui, de plus en
plus d’individus par exemple, grâce à internet ne sont plus tributaires des soi-disant spécialistes, ils
savent se forger leurs propres opinions sans avoir besoin de consulter des personnes qui ont fait de
longues études universitaires et qui détiennent un savoir. Même s’il y a des délires et des dérives, dans
l’ensemble il est possible de très bien s’informer grâce à l’accès à l’information que permet internet.
Voilà pour le savoir.

Pour l’avoir c’est pareil, quand toutes ces sociétés commerciales plutôt que d’être en compétition
seront non commerciales et travailleront en collaboration pour le bien commun, au lieu d’avoir par
exemple, des centaines de sociétés de télécommunications, nous en aurons une mondiale qui
travaillera pour le bien commun, avec des robots et tous leurs biens et services seront gratuits. C’est
possible, c’est à notre portée, lorsque nos sociétés seront libres des contraintes du savoir et de l’avoir,
les individus auront envie de se dépasser eux-mêmes pour mériter la recréation scientifique, pas pour
avoir plus, mais pour vivre plus, pour mériter la vie éternelle consciente. Cela paraît aujourd’hui de la
science-fiction pour la plupart des individus mais si les individus se donnent le droit de lire les livres de
Raël sans apriori et de les étudier minutieusement, ils commenceront à comprendre comment est
organisé l’infini et ce que représente l’âge d’or pour une humanité comme la nôtre.

Entretiens du 13-11-2012 (67 A.H)

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La plupart des éveillés, ces individus qui réalisent l’éveil total, ne comprennent pas le principe créateur
de l’infini. Je veux dire qu’en général, ils s’éveillent à l’infini de manière directe et concrète et cela se
manifeste d’une manière ou d’une autre, en fonction de leur caractère et du milieu culturel,
philosophique, religieux ou athée dans lequel ils ont évolué. Mais dans la grande majorité, ils ne
comprennent pas le principe créateur de l’infini qui s’exprime à travers les Elohim. L’infini a un principe
créateur : la matière qui s’organise grâce à la science peut atteindre un niveau où elle va créer la vie
telle que nous la connaissons au niveau biologique et cela c’est le principe créateur. Évidemment, cela
reste l’infini, les Elohim sont eux aussi constitués et constituants de l’infini. Souvent quand les éveillés
réalisent l’éveil total, certes ils réalisent la conscience de l’infini, mais c’est comme si ils sautaient une
étape et le fait de sauter cette étape peut vraiment beaucoup les déséquilibrer. L’infinitude absolue est
perçue mais en général ils ne perçoivent pas certaines subtilités, ils n’arrivent pas à assimiler qu’il y a
des êtres qui nous ont créés, ils ne comprennent pas comment cela s’emboîte. S’ils ont la sagesse et la
capacité d’accueillir sans aprioris l’information Raëlienne qui met en lumière que nous sommes créés
par d’autres « parties » de l’infini grâce à la science utilisée avec supraconscience, et s’ils comprennent
que ces autres « parties » de l’infini sont les Elohim, cela aidera l’humanité dans son ensemble.

Ceci dit, l’éveillé lui-même peut avoir la prétention de tout savoir parce qu’il est écouté, parfois même
adulé et vénéré et ce n’est pas toujours une bonne chose ni pour lui ni pour ceux qui le vénèrent. Cela
peut créer un enfermement et l’éveillé peut se retrouver coincé dans des convictions qui peuvent être
totalement erronées, une fois encore ce n’est pas parce que l’individu a réalisé le TOUT qu’il sait tout.
Evidemment, certains peuvent dire : « c’est toi qui a des convictions erronées avec ton principe
créateur et tes Elohim ». J’invite ces individus à étudier minutieusement l’information raëlienne,
sincèrement et sans apriori, ils pourront probablement comprendre la véracité des informations que
l’ambassadeur des Elohim, le Maitraya Raël, nous transmet. Cette compréhension peut apporter un
équilibre vital. Oui nous sommes de l’infini mais cet infini n’est pas apparu par hasard au niveau
biologique. Ce n’est pas un hasard, ce n’est pas Darwin, cette organisation de la matière au niveau
biologique est apparue parce qu’il y a des êtres doués de sensibilité et de supraconscience, des êtres
capables d’amour et de sagesse, qui se sont amusés à créer la vie, à organiser l’inorganisé à notre
niveau biologique. Nous aussi, nous pourrons le faire un jour, si nous ne nous autodétruisons pas par
manque d’amour et de supraconscience. Nous pourrons alors atteindre une maîtrise de la science
suffisante pour créer des êtres mono cellulaires, puis de plus en plus complexes et un jour, créer un
être à notre image. C’est de la science mise au service de la sagesse, de l’amour et de la
supraconscience et nous serons nous-mêmes un jour, si tout va bien, des créateurs, des Elohim. Les
humains peuvent à tout moment s’auto détruire par manque de supraconscience, d’intelligence, de
sagesse et d’amour, et c’est justement parce que les cerveaux sont abîmés par des croyances
déséquilibrantes sur l’organisation de la matière et la création de la vie que nous sommes en danger. Si
tu sautes l’étape création à travers le principe des Elohim, tu peux vite te retrouver à croire que la vie
biologique est une espèce d’apparition spontanée délirante à la Darwin.

Une voiture n’apparaît pas toute seule, quand tu vois un avion, il n’apparaît pas tout seul, tu peux
mettre toutes les pièces d’un avion dans un sac, secouer, faire apparaître des éclairs ou je ne sais quoi
issu de la théorie de Darwin, il n’y aura pas à l’arrivée un avion en état de marche. Et un avion, cela
n’est rien par rapport à une cellule humaine, à la complexité d’une cellule, c’est incroyable et des
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individus voudraient que cela soit apparu tout seul, comme cela, avec deux éclairs et un peu de poudre
de perlimpinpin ? Ok, c’est une théorie que beaucoup de gens vénèrent et cela permet à certains de se
libérer du poids des théories déistes mais aujourd’hui, avec la science, ils devraient être capable de
comprendre qu’il y a eu évolution mais pas par hasard, il y a eu évolution dans la création. C’est-à-dire
que l’évolution, qui a permis de passer du singe à l’homme, ne s’est pas faite par hasard, cela s’est
produit parce que la matière a été organisée au niveau biologique par des êtres avancés
scientifiquement. Ces êtres ne sont pas surnaturels, ce sont des humanoïdes capables de concevoir et
de créer la vie à leur niveau et à leur image grâce à la science, ce sont les Elohim.

La question qui peut être posée maintenant c’est : d’où viennent les Elohim ? D’où viennent nos
créateurs ? Ils ont été créés par d’autres qui ont été créés par d’autres et ainsi de suite à l’infini. Nous
retrouvons le principe de l’infini qui est toujours présent. Le déséquilibre qui est engendré dans la
plupart des cerveaux et aussi dans les cerveaux de nombreux éveillés est souvent causé par une
perception de l’infini sans lien avec leurs créateurs, cela peut être profondément désespérant.
Ressentir que là-haut il y a des êtres, pas surnaturels, des êtres à notre image qui attendent que nous
ayons la sagesse et la supraconscience de les accueillir officiellement dans une ambassade et de les
reconnaître comme nos créateurs, cela change tout dans la perception de l’infini et de la vie. Sans eux,
nous ne pourrions pas rire, pleurer, chanter, danser, être conscients d’être et être conscient d’être
conscience de l’infini organisé en humain. Sans eux nous serions de la matière, c’est sûr, je dis matière
mais je pourrais dire de l’énergie, ce ne sont que les deux faces de la même pièce, la matière et
l’énergie sont éternellement la même chose, nous serions donc de la matière inorganisée au niveau
biologique, nous ne serions pas organisés nous ne serions pas capables d’aimer et de rire, nous ne
serions capables de rien, nous serions de la poussière. Les Elohim ont organisé la matière comme un
jeu, ils ont été programmés pour cela et ils nous ont programmés pour qu’un jour, nous puissions nous
aussi créer la vie sur une autre planète, et nous aussi nous programmerons des êtres qui créeront la vie
et ainsi de suite à l’infini. Nous allons devenir, si nous sommes suffisamment pacifiques, des créateurs,
des Elohim. Nous ferons d’abords des créations simples, des végétaux puis des animaux puis un jour
des êtres à notre image. Nous allons pouvoir créer des êtres capables de prendre conscience qu’ils sont
eux-mêmes de l’infini et eux-mêmes pourront créer la vie. Nous retrouvons le principe de l’infini, de
toutes les façons et il y a une orchestration dans cet infini, une organisation qui répond à une harmonie
universelle, la plupart des éveillés n’ont pas conscience de ce principe créateur et cela peut leur jouer
de mauvais tours, à eux et à ceux qui les écoutent. Cette information sur le principe créateur que sont
les Elohim existe, ils peuvent la considérer ou la mépriser, libre à eux, cela va être de plus en plus
difficile pour les humains de passer à côté de cette information sur l’origine de la création sur terre car
cette information est vitale et fondamentale pour l’humanité. Pour l’instant, nous ne pouvons pas
éviter que les humains soient abîmés et donc qu’ils génèrent des pensées, des paroles et des actions
délirantes. Si nous n’avons pas une vision claire et scientifique de l’organisation de la matière et cette
vision passe par la conscience du principe « création- créateurs », nous risquons de tous mourir.
Certains se demandent pourquoi l’infini s’organise en humanoïdes qui eux-mêmes créent d’autres
humanoïdes et ceci sans début et sans fin, c’est une question qui nous ramène au grand silence. C’est
comme cela, ça a été comme cela et ce sera toujours comme cela, il n’y a rien à en dire, il y a juste à le
vivre.

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Entretiens du 14-11-2012 (67 A.H)

L’éternité se nourrit d’éphémère, l’éternité est structurée sur l’éphémère, le continu est basé sur le
discontinu. Ce qui est éternel est formé de cycles avec un début et une fin, l’expression de ces cycles
génère l’éternité. Dans le « monde relatif » il y a un début et une fin, il y a des papillons qui vivent une
journée et nous, qui vivons environ cent-vingt ans pour l’instant. Il y a un début et une fin, c’est cela
l’éphémère. Dans le « monde absolu » notre intime réalité, nous sommes constitués et constituants
d’éternité, c’est-à-dire que cet éphémère est constitué d’infini éternel, et pour que l’éternité puisse
s’auto contempler elle s’exprime en éphémère, pour que le continu puisse se percevoir, il s’exprime
dans le discontinu. L’approche de l’ultime réalité par les mots ou les pensées qui sont finis et
éphémères n’est pas réalisable puisque ce qui est réalisé c’est cet éternel infini. Il n’est pas exprimable
avec un mot qui est fini ou avec une pensée qui est finie, le mot ou la pensée ont un début et une fin.
Je parle de la fusion de la glace et du feu, l’explosion qui embrasse l’implosion, et cela nous conduit à
l’illusion de la division qui masque l’ultime vérité qui est : l’unité totale universelle, qui peut être perçue
directement avant les mots, avant les pensées, c’est une réalisation. Nous pouvons appeler cela « éveil
total » ou « illumination » mais ce que c’est vraiment est en amont des mots. Ces mots « éveil total », «
illumination », « réalisation suprême », toutes ces appellations sont chargées de croyances et d’idées
des plus étranges, il est nécessaire d’aller au-delà de ces appellations pour réaliser la vérité ultime.
Celui qui réalise cet éveil total va l’exprimer en fonction de sa culture et de ses croyances, et il va
exprimer cela de façon plus ou moins claire, plus ou moins accessible. Dès qu’il en parle, de toute façon
c’est une forme de trahison mais il n’a pas vraiment le choix. C’est un peu comme le son qui est une
forme d’expression du silence. Le silence c’est comme l’éternité et le son l’éphémère, le silence c’est
comme « une continuité » éternelle et le son c’est comme « une discontinuité » de cette éternité, mais
cela reste une forme du silence dans laquelle le silence reste une forme de son. Cela peut paraître
aberrant lorsque nous nous référons juste aux mots ou à leur signification mais si tu vas au-delà des
mots, tu peux sentir que si tu supprimes le silence, le son n’a pas de sens, et si tu supprimes le son, le
silence n’a aucun sens non plus. Si tu ne sais pas ce que représente le silence, tu ne peux pas savoir ce
que représente le son et vice versa, c’est un contraste nécessaire parce que dans un univers sans
contraste il n’y a rien à percevoir. Le phénomène des contrastes sensuels, qui sont ressentis par tous
les sens, permet de percevoir des différences : haut bas, chaud froid, son silence, etc. ce sont ces
contrastes ressentis qui génèrent une réalité relative et de cette réalité relative peut se construire la
conscience « je suis » et de ce « je suis » tu peux aller plus loin et arriver à la supraconscience : ce « je
suis » est l’expression du « RIEN-TOUT », « je suis » est ce TOUT structuré sur une base de RIEN, sur du
vide, la forme existe grâce au « sans forme ». Sans contraste il n’est pas possible d’être conscient. Si tu
ne peux rien voir, rien entendre, rien sentir ni rien percevoir d’aucun sens, tu ne peux pas être
conscient. S’il n’y pas de contrastes, il n’y a rien à refléter, c’est comme un miroir qui ne reflèterait rien,
il n’y a rien à voir, un puits sans fond. Si le miroir reflète quelque chose il y a une vérité relative qui
apparaît, mais que reflète le miroir ? Le miroir et son reflet sont constitués de la « même chose », de
cet univers infini sous une forme ou sous une autre et qui, dans son intimité la plus profonde, dans
cette multitude de formes apparentes est en fait « sans formes » puisqu’il a toutes les formes. Le fait
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de dépasser une compréhension juste « intellectuelle » de ce qui est dit ici, le fait de vivre cela car nous
sommes cela, le fait de le réaliser pleinement, de le ressentir et de le comprendre fait que tu te
réveilles d’un profond sommeil et tout d’un coup les choses qui ont toujours été à leur place sont
perçues comme étant à leur place et viva la vie ! Que reste-t-il après cette réalisation ? La chose est la
chose ! Il n’y a rien de nouveau finalement, et en même temps tout est neuf, il n’y a rien de nouveau
dans le sens où tout a toujours été, et tout est neuf parce que tout d’un coup c’est perçu et ressenti
d’une manière directe, instantanée, sans décalage d’espace et de temps. Lorsque l’espace et le temps
se créent c’est juste la pensée, le temps, le cycle qui continue, c’est un éternel recommencement dans
un éternel renouveau.

Entretiens du 16-11-2012 (67 A.H)

Il y a des êtres qui ont vingt-cinq mille ans d’avance scientifique sur nous et qui savent parfaitement
comment on fonctionne, ils sont les horlogers qui ont construit l’horloge. Ils nous donnent un
enseignement et cet enseignement nous conduit au bonheur sans raison, c’est un mode d’emploi.
Pourquoi en général les individus ne l’appliquent-ils pas ? Certaines personnes l’appliquent mais dans
l’ensemble, beaucoup d’individus ne l’appliquent pas, même ceux qui sont très proches de cet
enseignement.

Interlocuteur : Parce qu’on est attaché au fait de ne pas être heureux, on est attaché à nos névroses, à
nos douleurs.

Tu parles d’un attachement à ce que tu appelles une névrose, mais qui est attaché à quoi?

Interlocuteur : Le penseur est attaché à ses pensées, et il ne sait pas qu’il est une pensée.

C’est quoi une pensée ?

Interlocuteur : Une impulsion électrique qui crée des images, des sensations, qui essaie de décoder ce
qui nous entoure, qui essaie de traduire tout ce qu’elle voit, ressent.

Peux-tu avoir des pensées qui ne sont pas des traductions ?

Interlocuteur : Comme la volonté, ou le désir, ou des choses comme ça ?

Est-ce le penseur qui crée la pensée ou la pensée qui crée le penseur ?

Interlocuteur : Intellectuellement je vais te répondre que c’est la pensée qui crée le penseur. Mais chez
moi ça s’arrête là. C’est quelque chose que j’accepte sans vraiment le comprendre.

Qui accepte quoi ?

Interlocuteur : C’est le penseur, qui accepte que le penseur ne soit qu’une pensée.

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Maintenant, prenons une pensée. Je vais te parler d’un fruit que tu ne connais pas. Un fruit exotique,
une anone, on va imaginer que tu ne la connais pas. Je vais te le décrire, tu vas y penser, tu vas
l’imaginer, tu vas créer des images. Comment passer de l’image, de l’idée, de la pensée, à la concrétude
?

Interlocuteur : En la mangeant.

Et oui, et parfois même en la mangeant tu peux passer à côté, ça dépend comment tu la manges. Tu
peux être en train de manger et penser à autre chose et la pensée peut être un obstacle.

Interlocuteur : Tu peux penser à une banane ! (Rire) La question c’était comment concrétiser la pensée.

Si tu penses à une chose qui t’est inconnue, tu imagines. Comment faire de cet inconnu du connu ? Par
exemple on te dit « tiens, il existe un fruit qui s’appelle l’anone, qui est délicieux, un goût fabuleux, ça
a telle forme, telle saveur », nous sommes ici toujours dans la sphère de la parole et de la pensée,
quelqu’un te donne une information mais tu n’as pas encore vu ce fruit, tu ne fais que l’imaginer. Tu es
dans la sphère de la pensée, cette pensée est induite par quelqu’un qui a fait l’expérience de la saveur,
du goût de la texture, l’expérience sensuelle de ce fruit, et il t’en parle. Et toi, comment vas-tu pouvoir
accéder de la pensée, à l’expérience ?

Interlocuteur : Comme je te l’ai dit, moi c’est en le mangeant et en le goûtant.

Voilà, en goûtant ce fruit, en le goûtant dans des bonnes conditions, c’est-à-dire, si tu goûtes ce fruit, il
faut que ce soit vraiment ce fruit, qu’il soit de bonne qualité, que toi tu sois réceptive, dans ces bonnes
conditions, à un moment, le mot « anone » qui était une pensée va devenir quelque chose de concret.
Va devenir une saveur, va devenir une odeur, va devenir un goût. Cette saveur, cette odeur, ce goût, ne
sont que dans le moment où tu savoures ce que tu appelles anone, après tu en fais une mémoire, c’est-
à-dire que tu vas pouvoir caler ce qu’on t’a dit avec ce que tu as expérimenté, et tu vas en faire une
mémoire, tu vas dire : « Ah oui, l’anone je connais, c’est ceci et c’est comme cela. » Pourtant on ne se
baigne jamais deux fois dans la même eau, tu vas pouvoir remanger une anone quinze jours plus tard
et ça ne sera pas la même « chose » que ce que tu as dans ta mémoire. Donc, qu’il soit imaginé sans
être connu, ou qu’il soit imaginé parce qu’on l’a connu, c’est de la pensée et la pensée n’est pas la «
chose ».

Interlocuteur : Donc l’anone ne peut exister que dans le moment où on le mange ?

Tout ce qui existe c’est le « moment présent », avant le mot ou la pensée « moment présent ». Il n’y a
rien qui existe autrement. Tout n’existe que dans le moment, tout ce qui est passé n’existe pas, tout ce
qui est futur n’existe pas, le passé ou le futur ne sont que des pensées. La pensée crée le temps, le
passé, le futur, ce qui EST, est avant le mot ou la pensée « présent », avant l’idée du « présent » il y a le
« présent ». La pensée méditation, parler de méditation, ce n’est pas méditer, penser respiration
profonde, parler de la respiration profonde, ce n’est pas respirer profondément. Tu peux te dire : je
vais expérimenter la méditation et passer à l’action mais si tu n’associes pas à tes méditations une
dynamique quantitative et qualitative, tu risques de ne rien expérimenter du tout, tu vas expérimenter
d’une manière tellement superficielle que finalement tu n’expérimentes rien du tout. Si ton
expérimentation est faite dans de mauvaises conditions cela peut être pire que de ne rien faire. Par
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exemple, tu manges une anone pourrie, c’est certes de l’anone mais pourrie et si tu crois que c’est cela
le vrai goût de l’anone tu es « mal barré ». Tu peux aussi toucher une anone, la prendre dans les mains
pour la toucher et tu te persuades que tu l’as mangée parce que tu l’as touché, c’est superficiel, tu
peux sentir son odeur et puis, tu dis ça y est je l’ai mangée, c’est superficiel. Tu peux aussi la manger, tu
la mets dans la bouche, mais tu es tellement pris par des préoccupations, des pensées qui te
submergent que tu n’es même plus dans tes papilles gustatives ou dans ton odorat, c’est sûr, tu as
mangé une anone, mais la qualité qui fait que la chose goûtée et le goûteur deviennent UN, cette
fusion amoureuse, absolue, où est-elle ? Elle est anéantie par les préoccupations, par les pensées. Si tu
penses à ce que tu fais quand tu le fais, c’est mieux et à un moment donné la pensée disparaît, pour
cela il est essentiel que tu sois pleinement dans ce que tu fais, immergé passionnément, et quand tu es
pleinement passionné par ce que tu fais, il n’y a plus personne qui fait, ça se fait, je crois que les
bouddhistes disent « faire sans faire ». Quand tu danses passionnément, lorsque la musique t’entraîne,
il n’y a plus de danseur, il n’y a plus de musique, il y a ce phénomène que nous appelons « la danse »,
mais dès que nous l’appelons « la danse » ce n’est plus la danse car le mot n’est pas la chose. C’est là,
en amont de la pensée que se trouve l’ultime réalité. Au niveau pratique, nous allons dire au marchand
de fruit « je voudrais une anone », c’est un fruit qui à telle couleur, telle forme, parfait ! Ça c’est
pratique, mais quand on rentre dans la sphère de l’intimité fusionnelle que peut produire le goût, la
saveur, l’odeur, la sensualité vécus lors de la dégustation de ce fruit, lorsque nous sommes en
perception directe, avant le mot et la pensée, avant la description pratique, lorsque le goûteur et
l’aliment goûté ne font plus qu’UN, nous pouvons découvrir un éternel présent qui se renouvelle en
permanence, c’est indescriptible. C’est un éternel présent et un éternel renouvellement avant les mots
« présent » et « renouvellement », cette découverte d’unité vécue dans un éternel présent ne s’arrête
pas à la dégustation d’un fruit exotique, pour « toi » et « moi » maintenant, tout de suite c’est pareil,
nous sommes UN dans un éternel présent. Tu vas te définir par une pensée : je suis ceci, je suis cela, je
suis comme ceci, comme cela, c’est une pensée que tu peux traduire en mots. La réalité ultime est
avant la pensée, avant les mots, ce que tu es, si vraiment tu le perçois, est indéfinissable, ça va trop vite
pour être défini, c’est tellement rapide que c’est avant la pensée. Nous sommes cela et il est possible
de le percevoir consciemment, de le ressentir et de le comprendre consciemment. Et cela ne s’arrête
pas aux délimitations scientifiques actuelles. Aujourd’hui, les scientifiques ont compris que nous
sommes constitués d’organes, composés de molécules, composées d’atomes, composés de particules.
La science actuelle ne va pas beaucoup plus loin, les atomes sont composés de particules et après les
particules, les scientifiques sur terre émettent des hypothèses, certains sont suffisamment visionnaires
pour dire « ces particules sont composées d’autres particules et c’est infini ». L’éveil total c’est l’infini
qui prend conscience de lui-même et quand on dit cela, il est essentiel de ressentir que l’appellation «
infini » est un mot qui doit nous conduire au-delà du mot. « Particules infinies » ce sont des mots ou
des pensées, ce peut être une pensée qui te mène vers la réalisation de cette conscience ultime, nous
sommes cet infini et nous pouvons le réaliser directement, avant le mot, avant la pensée, comme pour
l’exemple de l’anone. Tu peux instantanément réaliser que tu es l’infini qui prend conscience qu’il est
infini, avant les mots « est » « infini ». Cette expérience instantanée te ramène là où tu as toujours été
puisque tu as toujours été de l’infini et tu seras toujours de l’infini, mais il y a la conscience d’être cet
infini conscient d’être la conscience de l’infini qui éclot, parce qu’il y a eu un contraste, tu sais, au-delà
du savoir, c’est l’éveil total. L’infini qui prend conscience qu’il est de l’infini, qui prend conscience de

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qui ? Nous ne nous limitons pas à ce corps, on pourrait dire : il y a quelqu’un qui parle, quelqu’un qui
écoute, mais c’est indissociable, les êtres humains sont liés, ils sont indissociables, les plantes, les
animaux, les minéraux, tout est lié, les planètes, les galaxies, tout est uni et lié, ça ne fait qu’UN. C’est
UN univers infini avec plein d’apparentes séparations, mais ce sont des apparences. Ces séparations
sont relatives, mais dans l’ultime réalité il n’y a aucune séparation, ce n’est pas possible. L’infini ne peut
pas se séparer de lui-même, dans la réalité relative on peut séparer, on peut couper une pomme en
deux, nous avons l’impression, à notre niveau, d’avoir deux moitiés de pommes, c’est vrai, dans cette
dynamique de pomme et de celui qui coupe la pomme, mais en vérité, dans l’absolu, la pomme est
constituée et constituante de particules infinies et elle n’est pas séparée du TOUT. La pensée divise,
pour des raisons pratiques et/ou scientifiques, pour classer et organiser. Dans le monde quotidien de la
spiritualité réalisée, c’est tout de suite, ici et sans séparation ni division !

C’est dans les « petites » choses du quotidien, la vraie spiritualité ce n’est pas de faire du yoga ou de la
méditation pendant quinze ans et de croire que parce qu’on pratique ce genre d’activité, ça y est, on
est spirituel, Non ! Ok, tu es en recherche, parfait, tu recherches, tu pratiques, tu explores, c’est super,
vas-y à fond, mais en vérité ce lien d’unité permanente que nous sommes est perceptible directement,
maintenant, c’est l’ultime spiritualité et c’est tout de suite, là où tu es. Tout est lié et il n’y a personne
pour lier ou délier quoi que ce soit, c’est lié.

Si nous revenons à l’organisation sociale, là oui, on peut voir les apparentes divisions, ces illusions
nécessaires permettent d’organiser une société, de construire l’élévation du niveau de conscience des
individus et d’une collectivité pour possiblement, un jour, entrer dans l’âge intergalactique, cela
s’inscrit dans un processus de croissance. Mais fondamentalement, ces divisions sont des illusions,
même la division atomique qui crée une réaction en chaîne dans laquelle tout, au niveau atomique, se
sépare, se divise et se dégrade et qui crée un anéantissement total à notre niveau, car une bombe
atomique peut tout détruire à notre échelle, dans l’infini, qu’est-ce qui est divisé ? Rien ! Au niveau
atomique, c’est déstructuré, la matière est déstructurée, à notre niveau, à notre échelle, les atomes et
les molécules se séparent et tout retourne à la poussière. Il y a division à notre échelle mais « l’ultime
UN » est toujours « l’ultime UN » et sera toujours « l’ultime UN » et nous sommes ce « UN » sous une
forme ou sous une autre. Evidemment, si on a du plaisir à vivre sous la forme humaine et que nous
souhaitons éventuellement progresser vers une forme transhumaine, nous pouvons avoir envie de
tenter l’aventure et d’éviter l’auto-destruction par la guerre atomique. (Silence)

L’individu qui est mort et qui commence à rentrer en putréfaction, quand la matière qui faisait de lui
ce qu’il était, est mangée par des asticots, puis ces asticots vont être mangés par des oiseaux etc. Il
retourne dans le cycle de la vie. La matière qui le composait peut également être absorbée par des
plantes et retourner au minéral, nous pouvons constater que ce qui a composé cet individu fait
toujours partie intégrante du tout. Evidemment, il n’a plus la forme et le code génétique qui faisait de
lui un individu. Ce qui est enthousiasmant, c’est que sous la forme humaine, tu peux être conscience de
l’infini, ce n’est pas une supériorité, ou alors une supériorité relative, mais personne n’est supérieur à
l’infini, l’infini est l’infini et nous sommes l’infini. (Rire) Supérieur, inférieur, relatif, absolu, tout cela ce
sont encore des mots, il faut aller explorer au-delà des mots et pour cela il y a des modes d’emploi.
Dans le cas de « la Méditation Sensuelle », ce sont les horlogers qui s’adressent aux horloges, pour moi

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ça a fonctionné. C’est le mode d’emploi le plus simple et le plus rapide pour réaliser l’éveil total, c’est
clair, net, précis, c’est d’une beauté et d’un amour incroyable, c’est fait pas des êtres qui ont vingt-cinq
mille ans d’avance scientifique sur nous, des génies, qui nous ont créés, qui nous transmettent le mode
d’emploi de l’éveil total et du bonheur sans raison. Évidemment, nous pouvons mal comprendre et
interpréter ce mode d’emploi qu’est « la méditation sensuelle », ça arrive qu’il y ait des écueils, mais il
y a aussi des individus qui savent guider pour éviter de se perdre : Raël est là, sur terre, au moment où
j’écris ces lignes, il a su me guider, béni soit-il, merci ! Alléluia ! Loué soit son père Yahvé. Aujourd’hui
tout ça peut paraître étrange pour beaucoup d’individus, ils comprendront peut-être avec le temps.
J’exprime ce qui s’est produit pour moi, les individus comprendront peut-être immédiatement, dans
plusieurs années, ou jamais, c’est comme ça.

Entretiens du 18-11-2012 (67 A.H)

La terre qui tourne autour du soleil est poussée par des forces, des forces universelles, c’est de la
physique. Ces forces sont les mêmes forces qui font tourner les atomes qui nous composent et ces
atomes qui nous composent sont animés de mouvements que nous retrouvons dans la molécule
d’A.D.N que nous sommes, c’est un mouvement universel. L’organisation de la matière à notre niveau
biologique est régie par des forces universelles. Ce sont les mêmes forces qui font tourner l’univers, les
galaxies, les planètes, qui font aussi tourner les atomes et les molécules, qui font que notre cœur bat,
que nos poumons fonctionnent, que nos cerveaux sont irrigués par le sang etc. Les lois universelles qui
peuvent se comprendre scientifiquement régissent l’univers infini que nous sommes. Tu comprends
cela ?

Interlocuteur : Oui je crois bien comprendre.

Maintenant, au-delà de la compréhension, il est nécessaire de ressentir ce phénomène : la terre tourne


en ce moment autour du soleil, poussée par des forces universelles, cette rotation induit les
mouvements qui se produisent sur terre, les marées, les courants, les vents, les mouvements
atomiques moléculaires que nous sommes, la vie sur terre, repose sur l’universalité. Essayons de le
ressentir dans une intimité si profonde que nous devenons cela. En vrai nous le sommes déjà mais nous
pouvons devenir conscients d’être cela et au niveau ultime, nous pouvons être conscients d’être
conscience de l’infini, la supraconscience. (Silence)

Revenons au bonheur sans raisons ou au rire sans raisons. Comment perçois-tu cela ?

Interlocuteur : Pour moi c’est le résultat sans la cause : si quelqu’un me raconte une blague, d’un coup
j’éclate de rire et je suis dans un état de bien-être. Lorsque c’est sans raison, je crois que c’est comme si
tu as toujours cet état de rire et de bien-être sans que ce soit provoqué par quelque chose.

Est-ce qu’il y a quelqu’un qui a cet état-là, ou est-ce que c’est quelqu’un qui est cet état-là ?

Interlocuteur : Je dirais que c’est quelqu’un qui a.

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Et c’est quoi cet état ?

Interlocuteur : C’est comme si tout faisait rire, mais je ne crois pas que « sans raisons » existe vraiment
parce que même si tu médites et que cela te met dans un état chimique particulier c’est bien la
méditation qui est la raison.

Et voilà, c’est là que cela devient intéressent. Tu peux constater que la notion de « sans raisons » est
perçue uniquement comme « aucune raison » ce qui est une partie du truc. Si tu te dis je vais rire «
sans raisons » c’est déjà une raison, tu crées une motivation, un motif, une raison, le « sans raisons »
est ta motivation. « Sans raisons » réellement c’est en fait l’endroit qui est avant le raisonnement,
avant la pensée, c’est là, « sans raison », puisque c’est avant. C’est lorsque tu es en perception directe
avec la vie : c’est naturellement rigolo, tu es naturellement heureux. Après, la raison et la pensée
peuvent venir, mais c’est après. Pour être vraiment « sans raisons » il faut être avant la raison, avant le
raisonnement, avant la pensée, avant la déduction, l’analyse et la réflexion. Quand on EST, le rire se
produit, mais il n’y a pas de raison, c’est comme cela. Comme quand la fleur fleurit c’est « sans raison
», elle fleurit car elle est programmée pour fleurir et nous c’est pareil, si l’on EST vraiment, si nous
laissons fleurir notre code génétique, ces atomes et ces molécules qui bougent grâce à un mouvement
universel, le rire éclate spontanément, c’est l’expression naturelle de l’humain en bonne santé. Le
bonheur sans raisons est l’expression spontanée de l’humain sain.

Les Elohim ne nous ont pas créés pour que nous souffrions, si nous souffrons c’est parce que nous ne
respectons pas notre code génétique, ce code est l’organisation de la matière infinie que nous sommes
et il a été créé parfait par des créateurs de génie, il suffit juste de se laisser être. Le fait de ne pas
respecter ce code génétique engendre des problèmes qui engendrent une recherche de solutions et un
intérêt pour la science, cela fait partie du processus de croissance d’une humanité. Dans la petite
enfance, si l’enfant est en bonne santé et qu’il n’est pas trop perturbé par son environnement, il
ressent les choses mais il n’en est pas conscient. Il ressent et il rit, il EST mais il n’est pas conscient
d’être. L’éveil total permet de retrouver cette fraîcheur énergétique de l’enfance où les choses sont
spontanément rigolotes et le bonheur est sans raison, c’est comme si tout te chatouille et quand ça
chatouille, tu rigoles. Le TOUT te chatouille. Le fait de dysfonctionner conduit à des problèmes qui
peuvent produire la douleur, la tristesse, le mal être etc. Et c’est parce qu’il y a ces problèmes que naît
la volonté de revenir à la case départ, au mode originel, revenir à un code génétique sain qui peut
s’épanouir dans de bonnes conditions.

Si c’est un problème d’éducation, de paradigme, de conditionnement, nous pouvons utiliser nos


facultés de remise en question, nous pouvons reconsidérer notre conditionnement et nous transformer
positivement grâce à notre capacité de reprogrammation. C’est une capacité qui a été mise en nous par
les créateurs, nous sommes des « ordinateurs » auto-programmables, « des ordinateurs » qui peuvent
s’auto-reprogrammer. Et si jamais nous sommes trop abîmés et que notre capacité de
reprogrammation est endommagée par des gros « bugs », c’est rare mais cela arrive, nous pouvons
toujours participer activement à la promotion et au développement de la science comme la
nanotechnologie, les cellules souches etc., cela contribuera à faire progresser la science pour nous
guérir et nous permettre de retrouver la voie du bonheur sans raisons qui est notre état naturel. A la
base, nous sommes créés aimants et heureux sans raisons mais les guerres, les stress, la pauvreté, les
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conditions de vie misérables sur tous les plans, ont abîmé le code génétique de l’humanité. Tout cela
est parfait, cela participe à un mouvement universel dans lequel la matière infinie que nous sommes,
dans un processus « créés créateurs », s’anime et doit passer différentes étapes, c’est la vie et le
développement potentiel de la supraconscience dans l’infini.

Entretiens du 19-11-2012 (67 A.H)

Lorsque l’éveil total se produit, il se passe quelque chose au niveau physique, c’est concret : il y a un
changement biochimique dans le cerveau. J’essaie d’exprimer ce qui résulte de ce changement,
comment la « perception » change, j’essaie d’exprimer ce phénomène mais c’est inexprimable parce
que c’est ressenti et compris avant les mots « ressenti » et « compris ». Tu es « cela », tu es
l’expression de cet éveil total, de cette matière infinie qui s’éveille à elle-même, tu es cet infini qui est
conscient de lui-même, mais dès que tu dis que tu es « cela » tu commences à le verbaliser, à le définir
et à l’exprimer et c’est foutu. Je suis « cela » induit une image dans le cerveau des individus qui
écoutent et cette réalisation n’est pas une image, c’est du concret. Inévitablement, je glisse sur la peau
de banane, je n’arrive pas à l’exprimer, je peux induire l’individu qui écoute attentivement, lui dire que
cela existe et il peut le découvrir par lui-même mais finalement c’est « quelque chose » qui se vit
pleinement et qui est indescriptible. Il y a un phénomène, « quelque chose » qui se produit, il y a un
phénomène de compréhension et de ressenti qui en un éclair modifie ton état de conscience. Un
phénomène se produit qui crée un recul permanent. Mais encore une fois, dire « un phénomène de
recul permanent » induit des images et des idées dans le cerveau de celui qui lit ou qui écoute et ce
n’est pas ça, c’est plus fin, plus subtile. Beaucoup d’individus pensent que l’éveil total c’est statique
mais ce n’est pas du tout statique, c’est dynamique, l’éveil, ça bouge. C’est un peu comme celui qui a
l’oreille absolue en musique, il sait immédiatement si c’est juste ou faux sans aucun effort, il a la
capacité d’être en phase avec le son à un tel niveau que tout de suite c’est clair pour lui, il sait si ça
sonne faux ou pas. L’éveil total c’est un peu de cet ordre-là, c’est une osmose totale avec l’univers infini
que nous sommes et c’est très clair, c’est être au diapason avec l’infini que nous sommes, être UN avec
le UN. Avoir l’oreille absolue n’empêche pas d’entendre ou de jouer des fausses notes mais c’est perçu
comme discordant. Nous sommes à nouveau rentrés dans le monde de l’image et de l’imagination, de
l’interprétation, et cela n’exprime pas la vérité ultime qui n’est pas du domaine du mot, de l’image et
de l’idée. C’est adorable d’ailleurs d’être aussi impuissant face à cette simplicité et à cette évidence.
(Rires) C’est « quelque chose » que finalement tu ne peux pas vraiment transmettre, tu ne peux pas
donner cela à quelqu’un, l’individu peut se le donner à lui-même cela vient de lui. Peut-être que plus
tard, avec les progrès scientifiques, nous pourrons éveiller tout le monde, mais ce n’est pas parce que
nous pourrons le faire que nous choisirons de le faire. L’éveil total se vit pleinement dans le quotidien,
dans les choses de tous les jours, il y a des croyances absurdes sur l’éveil et l’éveillé, certains peuvent
croire que l’éveillé ne pète plus, (rire) et bien grande nouvelle : c’est faux, l’éveillé est un péteur et
parfois un grand péteur, (rires) il sait qu’il est de la matière infinie qui pète dans l’infini. (Rires) L’éveil
total te remplit de vide absolu, tu es comblé de TOUT et de RIEN, tu as une sensation de totalité et de
complétude, et même si on te prend tout, cette sensation de plénitude est toujours là. Tu sais au-delà

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du savoir que tu es ce TOUT, tu es complet, il n’y pas de vide parce que tout est vide et tu es complet
parce que tout est plein de rien. Au niveau des mots cela ne veut pas vraiment dire grand-chose, mais
c’est la direction. L’éveil total te plonge dans un paradoxe inexprimable, cet infini qui s’éveille à lui-
même a toujours été infini, alors qui s’éveille à qui ? C’est un événement gigantesque, c’est
l’expression du summum de la science. Elever de la matière infinie à la conscience d’être la conscience
de l’infini, c’est stupéfiant, le top du génie créateur. Si tu maîtrises la science avec supraconscience, tu
peux organiser la matière sous forme végétale, sous forme animale ou sous une forme encore plus
élaborée : en humain à notre image. Le summum de l’organisation de la matière infinie c’est un être
humain ou autre conscient d’être conscience de l’infini, grâce à l’organisation de la matière par les
Elohim qui sont eux-mêmes aussi l’infini. Lorsque je dis conscient, peut être devrais je dire
supraconscient, cela n’est pas qu’un mot ou une pensée, c’est vraiment une rencontre avec soi-même,
c’est une rencontre charnelle avec cette réalité, ce n’est pas imaginé, c’est vécu dans les tréfonds, ce
n’est pas une idée. L’éveil total est un événement extraordinaire, incroyable mais vrai. Tu es comblé
mais il n’y plus personne qui cherche à être comblé. Le paradoxe c’est qu’il n’y a plus personne parce
que celui qui cherchait à être comblé avant, était celui qui pensait ne pas être comblé et qui
entretenait cette pensée de lui non comblé, une fois que l’éveil total s’est produit, il n’y a plus
personne qui cherche à être comblé et le paradoxe c’est « qu’il » devient totalement comblé parce que
c’est sa vraie nature. Comme le bonheur sans raison ou le rire sans raison qui est notre nature
profonde. Et il ne faudrait pas croire que l’éveillé ne peut pas traverser des crises de dépression ou de
malheur ou pleurer de tristesse, il peut se « sentir mal », mais comme la force de l’éveil total «
remontera » à la surface à un moment ou à un autre, il y aura un certain recul, qui va lui permettre de
rire d’être triste, de rire de ses larmes de tristesse, de rire de sa douleur. Si on nous coupe une jambe,
c’est douloureux et heureusement, parce que si c’était plaisant ou si nous étions insensibles, il y a fort à
parier qu’il nous manquerait tous une ou deux jambes à l’heure qu’il est. Il y a une certaine beauté
dans le processus de la douleur car il permet une préservation de l’intégrité de l’individu. L’éveil total
stimule une forme de recherche spontanée de la beauté, du positif, de ce qui va bien même quand tout
va mal, mais il n’y a personne qui cherche, c’est déjà mis en place, c’est en nous. La recherche de la
tristesse et du malheur, la manière dont certains se roulent dedans pendant parfois toute une vie, ils
font caca et ils se roulent dedans, cette recherche systématique de la douleur est un
disfonctionnement, c’est du masochisme. Nous baignons dans une culture masochiste, cela ne veut pas
dire que parfois ce n’est pas difficile et douloureux, mais il y a une grande différence entre traverser
une période douloureuse et systématiquement chercher la souffrance. Nous n’avons pas encore le
niveau scientifique pour soulager efficacement toutes les douleurs, mais nous sommes dans un
processus de croissance qui peut nous conduire à supprimer la douleur de ceux qui ne souhaitent pas
souffrir. La science utilisée avec la supraconscience peut faire de véritables « miracles». Certains disent
que nous sommes faits pour le bonheur et bien c’est plus que cela, nous sommes faits de bonheur pur,
la matière infinie organisée en supraconscience, c’est de l’amour pur, c’est l’amour qui engendre
l’amour et l’amour c’est physique et concret, c’est tout de suite, ici.

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Entretiens du 26-11-2012 (67 A.H)

Dans la grande majorité des cas, les individus ont perdu contact avec l’ordre naturel qui est en eux, ils
sont « coupés » de l’ordre universel qui produit l’harmonie naturelle. Le fait d’avoir perdu contact avec
eux et cette harmonie engendre de nombreuses incompréhensions et beaucoup de douleurs. Ils
n’arrivent plus à comprendre l’ordre naturel, ils n’arrivent pas à assimiler ce que peut représenter
l’organisation des fourmis expliqué par le Maitraya Raël, explication qui met en évidence l’anarchie
pacifique et bienveillante comme étant une voie salutaire pour nous conduire vers une société civilisée
dans laquelle chacun prend soin de chacun : le paradisme *. Les gouvernements, à travers
l’organisation sociale actuelle créent le réel désordre, parfois même sans s’en rendre compte. Une fois
que le désordre est créé, ils peuvent légitimer leur existence. Les gouvernements à la solde d’une
oligarchie financière, soutenue par des armées hyper violentes arrivent en super héros pour soi-disant
sauver les êtres humains du chaos et remettre de l’ordre, mais ce sont eux qui, à la base, ont anéanti
l’ordre naturel par leur manière « d’organiser » les choses. Leurs règles et leur organisation sont
inadaptées à la réelle nature des humains, ils abîment les êtres humains et créent la criminalité. Si nous
retournons à l’ordre naturel, à cette anarchie pacifique bienveillante naturelle, nous n’avons pas besoin
de gouvernements, nous pouvons observer cela dans l’organisation des fourmilières et dans bien
d’autres cas du règne animal. Si personne ne crée le désordre il n’y a pas besoin d’ordre, l’ordre et
l’harmonie naturelle sont inscrits en nous. A l’ origine, les humains ne sont pas des criminels, le bien se
fait spontanément lorsque nous sommes équilibrés et lorsque nous ne sommes pas abîmés par une
structure sociale inadaptée à l’humain. L’homme, dans sa nature profonde, est fait pour le bonheur,
pour le bien-être et pour l’épanouissement. Nous ne sommes pas faits pour galérer dans un travail qui
au final enrichit une minorité de possédants qui ne sont pas plus heureux, nous ne sommes pas faits
pour nous exploiter mutuellement, l’exploitation de l’homme par l’homme doit s’arrêter. Toute
l’organisation sociale produit de la criminalité et de la dégénérescence et après, évidemment, il y a des
politiciens qui arrivent pour soi-disant protéger les individus de la criminalité. La criminalité est une
maladie produite par l’organisation mise en place par les politiciens et leurs complices de la finance et
autres. L’ordre naturel est anéanti par notre « organisation » sociale actuelle, si nous voulons retrouver
l’harmonie, il est nécessaire d’arrêter le massacre et cela commence au niveau individuel. Souvent, les
individus ont du mal à croire à cette notion d’anarchie pacifique et d’ordre naturel, ils ont été tellement
conditionnés à se gouverner eux-mêmes de la même façon que les gouvernements le font dans nos
sociétés corrompues qu’ils n’arrivent généralement plus à voir et à ressentir cette harmonie naturelle,
cet ordre naturel qui est en eux, ils croient qu’il n’est pas possible de faire autrement, de se libérer de
leurs conditionnements. En fait, ils n’arrivent plus à voir que l’ordre est déjà là, l’organisation de la
matière est déjà réalisée, c’est un peu comme lorsque tu te coupes légèrement : tu n’as pas besoin de
te dire, allez, je vais produire des globules blancs pour cicatriser, cela se produit, c’est programmé en
nous par les Elohim, c’est déjà là. Il suffit de retrouver notre « êtreté », notre être naturel, pour se
réaliser et si chacun se réalise dans la plénitude de l’être, c’est comme les pièces d’un puzzle qui se
mettent en place, cela s’organise naturellement, comme dans une fourmilière : chacun veille au bien de
tous. C’est cela la véritable organisation sociale de demain, nous n’avons pas besoin des
gouvernements ni de toutes ces institutions parasites qui anéantissent l’ordre naturel, ces
gouvernements sont complètement artificiels, ils dégradent l’être humain, ils abîment sa bienveillance
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et son harmonie naturelle. Le jour où tu reprends contact avec l’organisation naturelle qui est là, en toi,
tout de suite, tu peux ressentir qu’il n’y a pas besoin de quelqu’un pour dicter et imposer des règles, ta
respiration se produit, ton cœur bat, etc. Tu peux dire : « oui, mais tout de même, mon pouvoir de
décision, il existe » et bien des études scientifiques ont été faites par Allan Snyder, un spécialiste du
cerveau et ces études mettent en évidence que le cerveau a déjà pris la décision avant que tu dises « je
» décide. En gros, il a mis en évidence que le cerveau décide et puis seulement après il y a un « je » qui
dit voilà ce que « je » décide. En fait, il suffit d’être, de se laisser être, toute la complication vient du fait
que la plupart des individus ont totalement perdu de vue ce qu’est être, alors ils vont faire n’importe
quoi en disant : « ça c’est moi, je suis ceci ou cela », et bien non ! Il faut quand même faire preuve de
discernement, notre véritable être n’est pas le Polichinel issu d’un conditionnement qui veut nous faire
croire que nous sommes des consommateurs ou des producteurs de ceci ou cela. C’est normal que les
individus tombent malades, comment l’humain peut-il se limiter à la croyance d’être un consommateur
ou un producteur, ou je ne sais quelle autre étiquette valorisante ou dévalorisante ? Nous ne sommes
pas limités, nous sommes illimités, infinis et quand l’individu retrouve ce lien avec son infinitude il EST.
L’ultime réalité c’est cette réalisation, c’est dit avec des mots mais en fait ce ne sont pas des mots, ce
ne sont pas non plus des pensées, c’est une réalisation concrète, aussi concrète que le fait de déguster
ce que tu es en train de manger, c’est une perception directe de ton « infinitude ». Si nous pouvons
nous percevoir nous-même étant l’infini qui se contemple lui-même à travers les formes infinies qui l’«
entourent » ou qui le constituent, il arrive un moment où il est possible de se demander : qui
contemple qui ? Puisque celui qui contemple et l’objet de la contemplation sont la même « chose ».
Ceci met fin à la division et encore une fois les mots « fin » ou « division » sont des mots qui
n’expriment pas cette réalité vécue, ces mots sont comme un plan pour te conduire à un endroit mais
le plan n’est pas l’endroit.

Interlocuteur : Par rapport à ces expériences d’Allan Snyder sur le fait que nous avons l’impression que
la conscience prend une décision mais en vérité le cerveau a déjà décidé avant même que nous nous en
rendions compte, comment places-tu l’éveil par rapport à cela ?

En fait, dans ses expériences Snyder dit que le cerveau a déjà décidé avant que « nous » en soyons
conscients, en disant cela, il place la conscience à l’endroit où est « nous », ce qui est vrai si tu parles de
conscience relative, mais que représente ce « nous » ? C’est une pensée, « nous » ou « moi » est une
pensée, mais pour Snyder cela n’a pas encore été découvert concrètement, alors forcément, lui et son
équipe sont étonnés de découvrir qu’il y a « quelque chose » avant la pensée « nous » ou « moi » qui
décide, ce « quelque chose » avant, c’est la supraconscience, c’est « quelque chose » avant la pensée.
Ils appellent cela le cerveau mais ce cerveau a été programmé en amont. Ils sont étonnés parce qu’ils
s’identifient à un personnage qui décide et qu’ils ont nommé « moi » ou « nous ». Ils s’étonnent de ce
qu’il y ait « quelqu’un » ou « quelque chose » qui ait déjà décidé avant « nous », mais ce « quelqu’un »
ou ce « quelque chose » c’est cet « infini », c’est la supraconscience de l’infini, c’est cette organisation
naturelle universelle. En fait, ils parlent de deux choses différentes : de la conscience et de la
supraconscience. Eux parlent de conscience ordinaire alors ils sont étonnés et un peu déboussolés. Ils
découvrent que finalement c’est déjà décidé et puis, par un tour de passe-passe, le cerveau nous fait
croire que c’est « nous » qui décidons. Mais ce « nous » qui est censé décider n’a évidemment jamais
rien décidé puisque c’est une illusion ! Ce n’est pas une personne, ce n’est qu’une pensée.
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Interlocuteur : Alors en fait, celui qui réalise l’éveil total voit ce truc ?

Oui, c’est perçu directement et tu comprends que ce « moi » qui est soi-disant décideur n’est qu’une
construction mentale, ce n’est qu’une pensée mais il y a « quelque chose » avant la pensée, c’est
gouverné par « quelque chose » de beaucoup plus vaste, par « quelque chose » d’infini et ce « quelque
chose » n’est pas une chose, cela ne s’arrête pas à un individu, c’est lié à tous les individus, à toutes les
plantes, à toutes les fleurs et tous les animaux, c’est un mouvement d’ensemble dans lequel tout est
lié, les planètes, les galaxies, les systèmes solaires, tout, c’est l’universalité, l’expression de l’infini
universel et là, les mots n’expriment pas cela, c’est impossible à exprimer avec les mots mais c’est
perceptible et compréhensible. Ce qui est compris n’est pas exprimable, c’est quelque chose à vivre,
c’est un peu comme si tu rencontres quelqu’un qui n’a jamais pris de crise de fou rire et que tu essais
de lui expliquer ce que c’est, tu peux toujours courir, tu vas lui expliquer et il va pouvoir dire : «
d’accord, je vois maintenant » mais en fait, il ne voit rien du tout puisqu’il n’a jamais expérimenté le fou
rire. Et puis un jour, boum, il est vraiment pris d’une bonne crise de fou rire, alors là il va comprendre
que toutes tes explications, même les plus pertinentes, c’était bien gentil mais cela ne remplace pas
l’expérience directe. Maintenant, après cette expérience directe réalisée, il comprend que ce qu’est le
fou rire et que chacun doit expérimenter ce phénomène pour vraiment le comprendre. Nous n’avons
pas besoin de gouvernement, c’est l’ordre naturel qui conduit au paradisme, cela choque. La majorité
des individus pense que si nous n’avons pas de gouvernement tout va s’effondrer, mais pas du tout !
Chacun va se sentir concerné par le bien-être de tous, tout va se mettre naturellement à la bonne
place, nous allons ensemble orchestrer une société dans laquelle les êtres humains vont se libérer des
contraintes de l’avoir et du savoir et vont pouvoir passer leur vie à faire ce qu’ils ont envie de faire :
rire, l’amour, le plaisir, créer, s’épanouir. Les travaux seront faits par des robots assistés par des super
intelligences artificielles. Et si certains veulent continuer à travailler et bien nous leur trouverons du
travail mais ce ne sera plus une obligation.

Interlocuteur : Mais si nos choix ne sont pas vraiment nos choix, l’organisation actuelle c’est finalement
aussi l’ordre naturel.

Oui c’est une étape dans le processus de croissance, comme la fleur blanche du cerisier devient fruit
vert puis fruit rouge. La démocratie est une étape, nous devrions maintenant rentrer dans une
démocratie sélective, la géniocratie (voir livre de Raël). La géniocratie est une démocratie sélective qui
met en place les individus les plus aptes à apporter des solutions mais ce ne sont pas des individus qui
vont dominer les autres. Ce sont des humanistes pacifiques qui vont proposer des solutions qui seront
adoptées ou pas par la majorité. Les gens comprendront très vite qu’adopter des solutions issues de
cerveaux sains, brillants et géniaux, c’est tout à leur avantage. Cela n’a rien à voir avec ce que nous
connaissons aujourd’hui avec la domination et l’esclavagisme, ça c’est l’expression de solutions issues
de cerveaux malades, nous sommes face à des individus qui ont perdu tout contact avec leur capacité
d’être, ils prennent les commandes et tout dégringole, tout dégénère et nous pouvons aller jusqu’à
l’autodestruction si nous ne retrouvons pas la voie de « l’être » et de l’ordre naturel. C’est aussi vrai au
niveau de la collectivité qu’au niveau de l’individu : pourquoi les gens dépriment-ils ou sont mal dans
leur peau ? C’est parce qu’ils ont perdu le contact avec leur ordre naturel et avec leur réalité. Les
individus ont souvent des inspirations profondes qu’ils ne peuvent pas épanouir, certains aimeraient

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danser ou chanter toute la journée mais ils sont contraints à faire autre chose pour gagner péniblement
leur vie, ils gagnent leur vie au détriment de leur épanouissement personnel et ceci dans un système
où 1% des individus contrôle 99 % des richesses. Évidemment, tout ceci génère des individus souffrants
qui risquent de s’exprimer dans la criminalité et il faudra l’intervention des forces de l’ordre pour
garantir notre sécurité, mais le ver est dans la pomme dès le début. Nous pouvons fonctionner
différemment, aussi bien au niveau de la collectivité que de l’individu, et si nous ne le faisons pas nous
risquons de disparaître. Si l’individu ne se remet pas en cause et n’agit pas pour retrouver sa réalité, sa
sensibilité, sa sensualité et ses véritables goûts, et non pas ceux imposés par son conditionnement, il
risque de rapidement se sentir mal et développer l’envie de mourir. Pour illustrer cela je vais prendre le
cas d’un ami homosexuel qui n’a pas pu vivre son homosexualité. Il a été coupé dans son
épanouissement sensuel et sexuel, il était très mal et il avait envie de mourir. Un jour il s’est donné le
droit de vivre sa véritable sexualité, il a envoyé valser son éducation castratrice et alors son envie de
mourir a disparu, il s’est épanoui comme une rose au soleil. Ce qui est illustré ici sur le plan sexuel est
vrai pour chacun d’entre nous sur tous les plans, nous avons soif et besoin d’être ce que nous sommes
réellement. La société doit être organisée pour permettre aux humains de s’épanouir, l’individu doit
arrêter de soutenir un système social qui l’asservit, qui l’anéantit et le détruit. Les psychologues, les
psychiatres et les médecins sont une conséquence de notre dégénérescence, si la société permet à
l’humain d’être, alors 99% des maladies disparaissent automatiquement, la maladie n’est qu’une
conséquence du manque d’être. Beaucoup pensent que s’il n’y a pas de gouvernement, tout le monde
va voler ou devenir criminel, mais non, au contraire, le bien commun sera là, l’amour et la sensibilité
seront vivants. Personne n’a naturellement envie de tuer ou de violer, ce n’est qu’une des multiples
conséquences du manque d’épanouissement de l’humain, la criminalité est le fruit de notre
organisation primitive qui ne place pas le bien-être de l’humain au cœur de toutes les préoccupations.
La supraconscience associée à la science et l’amour peuvent résoudre tous les problèmes de façon
bienveillante et humaniste.

* voir paradism.org le paradisme ou paradism en anglais est un système d’organisation sociale proche
du communisme ou les robots remplacent le prolétariat et qui permet à tout le monde de vivre avec le
niveau de confort d’un milliardaire.

Entretiens du 27-11-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : Si la conscience est une illusion et si tout est décidé avant que nous ayons la sensation
d’avoir pris une décision, ça me fait peur parce que cela veut dire que nous sommes dans un train sur
des rails et que nous ne pouvons pas choisir.

La conscience n’est pas une illusion. La conscience que tu es assise, que tu es en train de boire un verre
d’eau, que tu perçois des choses, ça c’est la conscience relative, c’est la conscience qui est mise en
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avant lorsque tu dis « je suis consciente de ceci ou de cela », et il existe la supraconscience, la
conscience d’être conscience de l’infini. Oui, il y a « quelqu’un » qui prend la décision mais ce n’est pas
celui que tu crois. « Celui » qui prend la décision est en amont du « je », ce code génétique est
programmé pour s’exprimer le mieux possible, quelles que soient les conditions, pour ETRE ce qu’il EST.

Interlocuteur : Et bien oui, c’est là que nous n’avons aucun pouvoir !

« Celui » qui veut avoir le pouvoir, qui est-ce ?

Interlocuteur : C’est la conscience, ce n’est pas la supraconscience.

Ce que tu dis être « la conscience » c’est quoi ?

Interlocuteur : La pensée, l’illusion que nous appelons le penseur…

Et voilà tu y es.

Interlocuteur : Oui mais celui-là, il n’a pas le choix.

Pourquoi veux-tu qu’une illusion puisse avoir un choix puisque c’est une illusion ? Est-ce que tu crois
que Homer Simpson, le personnage du dessin animé peut avoir un choix ? Homer Simpson est un
personnage de fiction.

Interlocuteur : C’est ce que je dis, je dis que Homer Simpson n’a pas le choix.

Homer Simpson, c’est une illusion, il n’est pas vrai, tu crois que Homer Simpson se lève le matin et
décide de comment il va s’habiller, ce qu’il va faire de sa journée, comment il va jouer dans les films
animés ?

Interlocuteur : Tu es en train de me dire que « moi » et « toi » nous sommes des Homer Simpson ?

« Moi » « toi » n’existent pas, c’est une fiction. Regarde cela de près : Homer Simpson existe puisque
nous en parlons, il existe en tant que personnage de dessin animé, en tant que fiction.

Interlocuteur : Alors donc, cela ne sert à rien de faire des choix, de sortir de chez soi ou pas, de choisir
d’aller à droite ou à gauche cela ne sert à rien, faire attention à ce que nous mangeons, méditer, cela ne
sert à rien, ce ne sont pas des choix !

(Rire)

« Celui » qui dit cela, il se réfère à quoi ? « Celui » qui parle et qui dit « ça ne sert à rien de faire des
choix », qui est-il ?

Interlocuteur : Et bien c’est Homer Simpson !

Il veut faire des choix, mais les choix sont déjà faits.

Interlocuteur : Donc, si demain j’arrête de méditer parce que je n’ai pas la détermination ou je ne sais
pas quoi, je n’ai pas besoin de me remettre en question ?

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« Celui » qui dit si demain j’arrête de méditer croit avoir un pouvoir de décision sur le fait « qu’il »
pratique la méditation. Il croit avoir le pouvoir d’arrêter de méditer, mais en réalité comme l’a mis en
évidence l’expérience d’Allan Snyder*, la décision est prise par le cerveau en amont du « je », c’est un
code programmé qui s’exprime et qui pousse à avoir telle ou telle action dans tel ou tel
environnement, ce programme pousse certains à expérimenter la méditation. En fait « il » méditera
même si « il » dit « je » ne méditerai jamais, « il » trouvera une ruse pour dire finalement « j’ai »
changé d’avis maintenant et « je » vais méditer. Le contraire existe aussi, certains peuvent se dire « je
vais méditer et devenir un grand méditant » et au fond, s’ils ne correspondent pas à ces pièces du
puzzle, s’ils ne sont pas faits pour cela, ils ne pratiqueront pas la méditation. Cela nous conduit au fait
d’être en accord avec sa réalité profonde, en accord avec « soi », être en accord avec ce que tu es au
moment où tu es. Le véritable pouvoir est là, la véritable décision est là, être conscient que tu es ce que
tu es et que cela fait ce que cela doit faire. Etre ou ne pas être, c’est peut-être cela la liberté ? La notion
de liberté est relative à la conception de la liberté.

Interlocuteur : Alors le type qui est drogué, junky il n’y est pour rien ?

Et bien c’est une maladie.

Interlocuteur : C’est la supraconscience qui s’exprime ?

C’est l’infini qui s’exprime.

Interlocuteur : Cette conversation crée en moi une panique avec une émotion de colère, je me dis mais
c’est le jeu du hasard. Je me dis que c’est pareil pour le physique, tu as un beau visage ou tu es un
laideron, tu n’as pas choisi non plus, ce sont tes gènes, à la limite si tu nais trisomique, ce sont tes gènes
aussi. Quand j’entends cela je me dis mais à quoi j’ai échappé ? Je ne suis ni trisomique ni un laideron,
mais je l’ai échappé de peu !

Ce n’est pas du domaine du hasard, c’est issu d’une organisation scientifique extrêmement pointue.
C’est l’organisation de la matière au niveau scientifique le plus haut, ce qui est dit ici crée une panique
pour « celui » qui s’identifie à l’idée d’être quelque chose mais celui qui sait qu’il est TOUT ne connaît
aucune panique, il sait qu’il est TOUT. Tu crées une division entre le drogué toxicomane et celui qui
n’est pas drogué. Tu crois qu’il y a deux, mais il n’y a qu’UN, c’est la même « chose ». Le plus grand des
génies et le roi des imbéciles, sont l’expression de la même « chose » qui n’est pas une chose, c’est
infini, à cet endroit-là, il n’y a pas deux, il n’y a qu’UN. Je sens que tu commences à ressentir que l’éveil
est un anéantissement, le « moi », l’identification à « moi », l’ego comme certains l’appellent est
anéanti, évidemment. Lorsque tu perçois cela vraiment, directement, il n’y a plus personne. « Moi » est
anéanti, plus exactement il est perçu pour ce qu’il est et a toujours été : une pensée.

Interlocuteur : Cela me rend triste et ça me panique, je ressens une perte de contrôle.

C’est parce qu’il y a une illusion de contrôle, « celui » qui a envie de pleurer c’est l’illusion d’être qui
produit une émotion.

Interlocuteur : Finalement, il n’y a plus à avoir peur de faire des mauvais choix. Je n’ai qu’à suivre le
courant.
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Il n’y a pas de mauvais choix, il n’y a que des choix que nous pouvons positiver. La peur de faire des
mauvais choix, c’est la même chose que l’idée de faire des choix, de toute façon nous faisons des choix.
Tu peux avoir peur ou pas mais de toute façon le choix va se faire. Tu peux toujours dire : à partir de
maintenant, je ne vais plus faire de choix, au final il y aura quand même un choix qui s’exprimera. Le
choix se fait, mais il n’y a personne pour faire le choix. Dans ce reportage sur les expériences d’Allan
Snyders, ce dernier montre que lorsque les individus peuvent faire une liste du « pour » et du « contre
» avant de faire un choix et que la liste des « pour » est nettement plus grande que la liste des « contre
», finalement, il ne savent pas trop pourquoi mais souvent les individus font le choix inverse que ce que
leur suggérait la liste qu’ils viennent de faire .

Interlocuteur : Alors pourquoi aller suivre l’enseignement d’un guide spirituel si tout est déjà écrit ?

Et bien parce que c’est « écrit » que tu vas « avoir une tendance » à suivre l’enseignement d’un guide
spirituel, c’est « écrit » mais ce n’est pas vraiment « écrit » comme tu l’entends. Il y a un code
génétique qui peut s’exprimer en tenant compte de son environnement, mais nous ne pouvons pas
prédire l’avenir, tu peux être ou ne pas être. Tu peux avoir un code génétique qui te pousse à être un
artiste extraordinaire et puis avoir reçu une « éducastration » qui te dit de ne surtout pas exprimer ton
côté artistique. Nous pouvons revenir à l’exemple de la sexualité, il y a des individus qui sont
homosexuels et qui ne vont jamais pouvoir exprimer cela parce qu’ils ont été conditionnés à croire que
c’est mal, que c’est sale ou des imbécilités du même ordre, ces individus finissent par avoir une
mauvaise image d’eux et il y a des grandes chances pour que cela génère des maladies et des
souffrances. Empêcher l’être d’ETRE produit des gens qui sont mal dans leur peau et qui peuvent
devenir dangereux pour eux et/ou pour les autres. Il y a des graines qui fleurissent et d’autres pas, des
arbres qui poussent et d’autres pas. A un niveau c’est important et à un autre niveau cela n’a aucune
sorte d’importance. Sommes-nous importants en tant qu’individus dans l’univers infini ? La réponse est
relative, tout dépend où nous nous plaçons dans cet univers. Normalement, à ce niveau de perception
il n’y a pas besoin de chercher l’humilité, elle arrive spontanément.

Interlocuteur : J’ai l’impression que tout cela me rend plus calme, qu’il n’y a plus de raisons de lutter.

Il n’y a jamais eu de raisons de lutter, la lutte est le fruit de celui qui veut être « autre chose » que lui-
même.

Interlocuteur : Alors tous ces films et ces méthodes qui expliquent comment atteindre un but, c’est de
l’arnaque ?

C’est de l’auto programmation, une capacité que le cerveau possède et qui permet de se conditionner.
Certaines personnes sont attirées par l’étude de cette capacité, cela répond à quelque chose en eux, ils
sont attirés par ce genre de films ou de méthodes, d’autres individus vont plutôt être attirés par
l’amélioration de leurs capacités sportives parce que quelque chose en eux les pousse à faire du sport.
Chacun réalise ou tente de réaliser ce pourquoi il est fait et cela crée « la fourmilière humaine » au
niveau planétaire. Tout cela rentre dans le cadre de la macro biologie, chaque humain est une cellule
d’un corps plus grand que nous appelons l’humanité, qui elle-même est une cellule d’un corps plus
grand et ainsi de suite, et tout cela est orchestré par l’harmonie universelle. Cette harmonie universelle
englobe le fait que certains s’épanouissent et d’autres ne s’épanouissent pas, que certains sont en
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pleine santé et d’autres sont malades, fondamentalement tout est à sa place. Ce n’est pas statique,
tout est à sa place mais cela n’empêche pas qu’il y ait des choix à faire, est-ce que je vais mettre un pull
plus chaud ou une chemise ? Et ce choix va se faire en fonction de la température et d’autres
paramètres. Ce n’est pas parce que nous découvrons que Homer Simpson est un personnage de dessin
animé et que ce n’est pas un véritable individu vivant en Amérique que Homer Simpson va mourir en
tant que fiction. Homer Simpson continue à exister, nous pouvons regarder le dessin animé et en rire.

Interlocuteur : Finalement, lorsque nous regardons Homer Simpson, nous sommes un Homer Simpson
en train de regarder Homer Simpson !?

C’est un peu cela. La plupart des gens vivent dans une fiction d’eux-mêmes et l’éveil total révèle cette
fiction. Il n’y a « personne » qui est, c’EST !

Interlocuteur : Donc l’éveil est un peu comme une roulette russe, cela s’est produit chez toi mais rien ne
me garantit que cela va se produire chez moi ? Quoi que je fasse ça se réalisera ou ça ne se réalisera pas
ce n’est pas moi qui décide ?

Qui dit « quoi que je fasse » ? Qui est ce « moi » qui décide ?

Interlocuteur : Homer Simpson

Il n’y a rien à réaliser puisque c’est déjà là, tu voudrais différer l’éveil total, tu veux croire que l’éveil
total va se produire demain ou après-demain, c’est tout de suite.

Interlocuteur : Et toi qui est dans la supraconscience, tu ne vois pas les choses arriver pour les autres ?

Lorsque tu dis : « toi qui est dans la supraconscience » tu laisses sous-entendre qu’il y a quelqu’un qui
est quelque part mais en réalité c’est la supraconscience il n’y a personne qui est quelque part.

Interlocuteur : D’accord mais toi tu as conscience de la supraconscience.

Il n’y a pas de « moi », ça parle et il peut y avoir une cristallisation de pensée mais il n’y a personne, ce
« moi » dont tu parles est vu pour ce qu’il est, une pensée.

Interlocuteur : D’accord mais il y quand même une conscience chez toi qui voit cette supraconscience.

C’est « quelque chose » que l’on est.

Interlocuteur : Alors tu es cette supraconscience et tu as conscience d’être cette supraconscience, est-ce


que tu vois que cela va se réaliser chez moi ?

(Rires) Tu crois que la supraconscience c’est un personnage, que c’est quelqu’un qui arrive et qui dit : «
moi je suis une supraconscience » comme une espèce de superman qui arrive et qui dit : « moi, je suis
le super héros. » ? Non, ce n’est pas cela, la supraconscience a son propre fonctionnement et il n’y a
personne pour dire je suis la supraconscience.

Interlocuteur : Mais l’éveillé, il est où par rapport à cela ?

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L’éveillé est l’expression de l’éveil total, et l’éveil anéanti ce que tu appelles l’éveillé, ou l’individu qui se
dit éveillé.

Interlocuteur : Mais alors, si il est l’expression de l’éveil il sait où l’éveil va se manifester !?

Pas du tout, il ne sait rien du tout, qu’est-ce que tu veux qu’il sache ? Que veux-tu savoir ? C’est juste
pour te rassurer parce que tu as une peur, tu te demandes si tu vas réaliser l’éveil total ou pas mais «
celui » qui a peur est « celui » qui crée l’obstacle, il est l’obstacle à la réalisation de l’éveil total. Après
l’éveil total il n’y a rien qui change et tout est changé juste parce que tout d’un coup tu as vu l’envers
du décor, tu sais que tu es en train de regarder un film.

Interlocuteur : C’est en même temps libérateur et en même temps cela fait peur.

Celui qui dit « libérateur » ou « peur » c’est « quelqu’un » qui souhaite définir l’indéfinissable, c’est
naturel mais tu peux voir que celui-là, c’est une pensée. Pensée « libérateur », pensée « peur », ce qui
EST, est avant la pensée c’EST. Ce qui EST, est avant la pensée, avant le mot et nous sommes cela. Ça va
tellement vite que tu ne peux pas le penser ou/et le définir. Après, tu peux donner un nom mais le fait
de nommer est un processus lier à la mémoire c’est lié au passé, à la pensée mais ce qui EST, est avant
la pensée.

* Voir : « Le Cerveau et ses Automatismes : Le Pouvoir de L'inconscient » une émission diffusée sur Arte
et qu'il est possible de retrouver sur internet.

Entretiens du 28-11-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : Je me sens coupable d’avoir du désir, c’est comme si je ne le méritais pas, comme si
c’était mal de désirer, je me sens prise en faute comme si j’avais fait quelque chose de mal.

Si tu dis cela à un psychologue ou à un psychanalyste, il y a de fortes chances que tu te retrouves à aller


de questions en questions jusqu’à la soi-disant naissance de cette culpabilité. Le thérapeute va très
certainement t’inviter à te souvenir du passé, j’en profite pour souligner que des études ont été faites,
qui montrent qu’il est possible de créer de faux souvenirs*, des faux souvenirs qui sont induits. Les
individus sont persuadés que ce sont de vrais souvenirs mais en fait ils sont faux, rien ne s’est jamais
passé. Donc si tu te plonges dans ces souvenirs, réels ou faux, tu peux ressentir un malaise, une
réaction en chaîne qui se produit du souvenir jusqu’à tout de suite, ici.

Interlocuteur : Je suis victime de mon éducation.

Tu essaies de te conformer à l’image que tu as de toi, à l’idée de toi. Cette idée est en lien avec des
souvenirs, une éducation, tu te définis : je suis comme ceci, je suis comme cela et ça fait naître des
émotions. Sous l’angle de l’éveil total, nous arrivons directement à « qui » cherche à se conformer ? Et
à quoi ?

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Interlocuteur : Mon petit personnage qui essaie de se conformer à ce que les autres lui font croire,
comment on doit être, se conformer à ce qu’on lui fait croire depuis tout petit de ce qu’est le bien. S’il
veut être aimé il doit être comme ceci s’il veut se faire accepter il doit être comme cela, il doit faire ceci
ou cela.

En faisant cela les individus se réfèrent à une morale et se coupent de leur sensibilité. Si tu reviens à la
base de ta sensibilité, tu sais ce qu’est le bien et le mal. L’humain sensible sait ce qui est bien ou mal,
sauf dans certains rares cas extrêmes de problèmes génétiques qui abîment la sensibilité et qui ont
besoin d’être soignés. L’individu sensible et équilibré sait ce qui est bien ou mal, bon ou mauvais pour
lui et pour les autres, il n’a aucune envie de se torturer ou de torturer quelqu’un d’autre. Comme cette
sensibilité a été castrée, abîmée, pour de soi-disant nobles valeurs de productivité et de compétition,
pour devenir un gagnant et un battant ou je ne sais pas trop quelles autres âneries de ce style,
beaucoup d’individus remplacent leur capacité à être sensible par la morale. Ils ne ressentent plus bien
les choses et doivent se référer à une morale ou à un code religieux. D’ailleurs, souvent, à la base, les
codes religieux proposent de belles valeurs, mais ces valeurs sont utilisées par des clergés corrompus
qui ont soif de pouvoir, qui manipulent, dominent, soumettent et finissent par torturer et tuer au nom
de « l’amour » ou de Dieu.

Si tu manges trop, tu vas faire l’expérience de l’indigestion, tu vas en tirer une leçon. Si tu ne manges
pas assez, tu vas expérimenter la carence alimentaire et tu vas aussi en tirer une leçon. Si tu ressens le
bien que cela fait, si ta sensibilité est aiguisée, si ta sensualité fonctionne bien, tu n’as pas envie de te
faire du mal et tu n’as pas envie de faire du mal aux autres, au contraire tu as envie d’être bien et que
tout le monde soit bien, cette envie est naturelle et spontanée, c’est comme cela que nous sommes
faits. Cela peut dysfonctionner, on nous a appris le sadomasochisme qui peut prendre des formes
diverses et variées, l’individu ne se donne pas le droit au plaisir alors que le plaisir sain et respectueux
est là, il ne se donne pas le droit à l’épanouissement alors que l’épanouissement est là, c’est un peu
comme un bourgeon de fleur qui voudrait retenir ses pétales, c’est absurde. Beaucoup d’entre nous
ont été intoxiqués par une « éducastration », une éducation castratrice basée sur un système de
valeurs qui place l’économie, la compétition et la soi-disant réussite au centre des occupations
humaines. Ce qui doit être au centre, c’est l’humain et son bien-être, le bonheur, la joie de vivre,
l’amitié, l’amour, l’entraide, la fraternité, la solidarité et la paix sociale, des préoccupations qui sont
hélas trop souvent mises au second plan. Le respect absolu de l’humain, de sa sensibilité et de sa
diversité nous ramène à l’ordre naturel qui s’exprime spontanément dans une humanité en bonne
santé.

La criminalité sous toutes ses formes est une maladie que nous devons soigner avec bienveillance et
amour. Si certains peuvent nuire à eux-mêmes ou aux autres, il est sage de les mettre hors d’état de
nuire avec bienveillance et amour. Mais revenons à ton problème spécifique, tu t’identifies à un
personnage construit de toute pièce par la pensée et la mémoire et tu cherches à te conformer à ce
personnage, mais « celui » qui cherche à se conformer est finalement le problème. Tu es ce que tu es, il
y a du désir en toi, voilà c’est comme cela, tu as des envies, c’est comme cela. Il y a des envies qui vont
être réalisées et d’autres non et c’est parfait comme ça. Parfois nous réalisons nos envie, parfois non,
parfois c’est agréable de réaliser ses envies, parfois ce n’est pas agréable et c’est très décevant. L’envie

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est normale, nous avons des glandes qui sécrètent des substances qui donnent envie de manger, de
faire l’amour, de vivre, c’est la nature humaine. Il est urgent d’organiser nos sociétés pour que les
individus puissent pleinement épanouir leurs envies sans que cela soit un problème. Si l’individu a un
problème, cela devient le problème de toute la collectivité. Si nous avions des centres
d’épanouissement sensuel et sexuel nous serions dans une société en meilleure santé. Etre éduqué
dans un environnement qui vous intoxique en vous culpabilisant sur le sexe et le plaisir engendre
beaucoup de problèmes et de maladies. Dans ton cas, tu as un désir d’épanouissement professionnel et
tu ressens de la culpabilité, tu trouves cela mal d’avoir du désir parce que l’on t’a inculqué cette idée
dans ta petite enfance et tu cherches maintenant à te conformer à un personnage que tu as créé qui
serait soi-disant sans désir, ce besoin de conformité c’est quoi ?

Interlocuteur : C’est un besoin de vivre, un besoin d’être acceptée par le groupe.

Tu peux être rejetée par le groupe et vivre parfaitement bien.

Interlocuteur : J’ai l’impression que si je ne suis pas acceptée par le groupe, je vais mourir

C’est un conditionnement de plus, qui va participer à la construction de définitions de ce que l’on doit
être ou ne pas être, de ce que nous avons le droit d’être ou pas, mais il n’y a pas besoin de définitions,
nous sommes ce que nous sommes et ce n’est pas quelque chose qui est passé ou futur, c’est tout de
suite, nous sommes maintenant, et nous sommes comme nous sommes, il n’y a aucun jugement à
avoir sur le fait d’être, c’est comme cela. Il n’y a pas d’explications ou de justifications à avoir sur le fait
que l’individu puisse avoir des désirs. Il peut y avoir des problèmes à suivre aveuglément ses désirs ou à
refouler ses désirs mais c’est un problème d’équilibre : tu manges trop, tu risques l’indigestion, tu ne
manges pas assez tu risques la carence. Cela n’a rien à voir avec la morale, c’est juste du bon sens, le
bon sens paysan. L’individu qui peut faire l’expérience de sa réalité sensuelle et sexuelle trouvera un
équilibre qui lui est propre, certains ont besoin de beaucoup de sexe, d’autres d’un peu, chacun doit
trouver son rythme et la société doit aider les individus à s’épanouir dans leur diversité, sans morale
délirante qui génère des comportements criminels. Une fois que le criminel est créé par des interdits
incohérents, il est nécessaire d’avoir la police, la prison et les hommes politiques pour soi-disant mettre
de l’ordre. L’être humain qui vit sa sensibilité pleinement, de façon responsable et respectueuse, cela
suffit, s’il reste sensible à ce qu’il est il y a une régulation naturelle et le bien s’exprime. Le code
génétique de l’humanité est abîmé par des millénaires de guerres, de famines et autres violences, de ce
fait certains individus ont besoin d’être suivis médicalement parce qu’ils ont des dysfonctionnements,
mais un individu sain que tu laisses s’épanouir va vite ressentir le bien et le mal, cela va s’exprimer
naturellement, il ne va pas se faire du mal et il n’aura aucune envie de faire du mal aux autres. Chacun
est une pièce du puzzle, et chacun en réalisant ce qu’il EST réellement, participe à la macro-biologie
humaine, pour que tout s’orchestre de manière harmonieuse et pour passer de l’état dans lequel nous
sommes actuellement à l’âge d’or : l’âge d’une civilisation pacifique, bienveillante, aimante,
scientifique et supraconsciente. Pour en revenir à toi, qui es-tu réellement?

Interlocuteur : Je crois que nous n’existons pas en tant qu’individus…

Pourquoi crois-tu cela ?

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Interlocuteur : Et bien dans l’expression du grand tout, nous n’existons pas en tant qu’individus, « qui
es-tu » cela ne veut rien dire !

Qui est celui qui dit que : « qui es-tu cela ne veut rien dire »?

Interlocuteur : C’est Homer Simpson qui accepte l’idée que ne nous sommes rien.

D’où vient cette idée ?

Interlocuteur : Mais c’est ce que tu dis !

Non, j’ai peut-être dit cela dans un contexte particulier, mais s’il te plait ne m’enferme pas dans ce que
« j’ai dit » ne me rends pas esclave de ce « j’ai dit ». Ce qui EST, est tellement vivant et indéfinissable
que nous ne pouvons pas l’enfermer dans ce que « j’ai dit » cela bouge à une vitesse infinie, les mots
ne peuvent pas dire la vérité absolue, tout ce que les mots peuvent tenter de dire c’est une vérité
relative, pour tenter de dévoiler la vérité absolue et en fonction de l’angle d’approche, du moment et
des interlocuteurs, il sera nécessaire de dire une chose et parfois son contraire. Les mots peuvent
conduire au-delà des mots et des pensées et c’est là que se trouve l’ultime réalité.

Interlocuteur : Ok mais tous les éveillés disent la même chose, qu’il n’y a pas d’individu, que c’est le
grand tout, que nous sommes l’expression du grand tout.

Et bien je vais te dire tout à fait le contraire. Bien sûr qu’il y a des individus, évidemment, comment
faire sans individus ? En ce moment nous sommes bien deux individus en train de parler. Tout dépend
de l’angle dans lequel tu te places. L’éternité se nourrit d’éphémère, l’unité se nourrit de la multitude.
Si tu entends quelqu’un dire « il n’y a pas d’individus » et que tu le prends pour argent comptant alors
que tu ne l’as pas expérimenté, tu te fais une image, tu te fais une idée de cette expression qui peut
être vraie dans un certain contexte, sous un certain angle, mais si tu valides cela comme étant toujours
vrai, et bien tu risques d’être vite embarrassée. A qui est-ce que je parle ? Qui parle à qui ? Il y a bien
deux individus qui parlent, un qui écoute et un qui parle, tu vas dire « oui mais tu as dit qu’il n’y avait
pas quelqu’un qui écoute et qu’il n’y avait pas quelqu’un qui parle. » Sous quel angle te places-tu ? Qui
dit cela, à quel moment et dans quel contexte ? C’est tout aussi vrai de dire qu’il y a deux individus qui
communiquent : un qui parle et un qui écoute, que de dire que celui qui parle et celui qui écoute sont
UN et forment la même « chose ». Pour contacter cette unité, il faut dépasser l’idée, les pensées, les
mots, il faut expérimenter en amont. Si quelqu’un, qu’il soit éveillé ou pas dit quelque chose et que
cela finit par être un dogme, une croyance et une morale qui figent les individus, c’est foutu. Les
individus ne sont plus vivants, ils se coupent de la vie de ce qui EST, ils se désensibilisent et perdent le
contact avec ce qui EST au détriment d’une règle, d’un dogme, d’une croyance, d’une morale. L’unité
est l’expression d’une multitude et comprendre réellement, percevoir directement, cela passe par la
sensibilité, le yin et le yang ce mouvement permanent, ce flux et ce reflux éternel se nourrit
d’éphémère, souvent les gens pensent qu’il y a l’un ou l’autre mais non, c’est l’un et l’autre. C’est une
unité dans le temps appelée ici « éternité et éphémère » et dans l’espace « la multitude qui fait UN
tout », à noter que ce n’est pas figé, c’est dynamique.

Nous pouvons ressentir comment la structure des mots de la pensée commence à s’écailler, ça se
craquelle et crac, boum ! « Celui » qui peut avoir besoin de se conformer est anéanti, il est anéanti
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parce qu’il est perçu pour ce qu’il est : une pensée, pensée de « moi », idée de « moi ». Suis-je une idée
? Suis-je une pensée ? Ou suis-je plus qu’une pensée ? (Silence)

Dans ta problématique, tu dis « je me sens coupable » et tu aimerais être libérée de cette culpabilité
mais « celui » qui cherche à se libérer de la culpabilité est « celui » qui crée la culpabilité, « celui » qui
cherche à se libérer du conformisme est « celui » qui crée le conformisme. Si tu le souhaites, tu peux
aller voir des psychologues et des psychiatres et tu en auras pour vingt ans de thérapie, ils te
conduiront peut être à un certain soulagement mais le grand soulagement c’est de percevoir
directement ce qui est dit ici, de percevoir que « celui » qui se sent coupable est le même que « celui »
qui cherche à se libérer du sentiment de culpabilité et ce n’est pas quelqu’un, c’est une idée, une
pensée. La pensée crée ce « je » que tu crois être autre « chose » qu’une pensée, la pensée crée le
penseur, c’est un tour de passepasse, mais le « je » est une pensée et tu es plus que « je », plus que la
pensée, plus que l’idée « je », si tu observes et comprends cela, ça peut te conduire à « qui es-tu ? »
Avant l’idée « tu », avant le mot « tu ». Qui es-tu ? (Silence) Tu te sens coupable et bien sens-toi
coupable. Tu batailles pour essayer de sortir de ce sentiment de culpabilité et bien bataille. Tu as envie
de te sentir responsable et bien sens-toi responsable. Expérimente ce que les mots veulent dire, au-
delà des mots « coupable » « responsable » ressens, si tu le fais sincèrement, tout va se mettre en
place simplement, tout est déjà en place, tout est parfaitement en place, tout ce que tu es en train de
vivre correspond exactement à ce que tu as besoin de vivre et cela se passe au bon moment et de là
peut émerger l’ultime conscience. La conscience de l’infini prenant conscience de lui-même, la
supraconscience est une floraison d’une beauté sublime qui peut se faire dans un bordel apparent : tu
fais une forme de méditation, la méditation de la culpabilité et puis la médiation du « je tente de
m’extraire de cette culpabilité » et tu cherches des informations complémentaires pour essayer de
comprendre, de te comprendre. Reviens à toi, comprends-toi toi-même, la vérité est en toi, tout au
fond de toi, même si tu trouves quelques indices à l’extérieur, reviens en toi, au cœur du cœur, qui
suis-je ?

Interlocuteur : Cela crée un sentiment de colère, j’aimerais qu’il y ait une baguette magique pour me
libérer !

Exactement, beaucoup d’individus attendent le sauveur, le libérateur, ils attendent que quelqu’un les
extrait de la boue dans laquelle ils se jettent. Pourquoi te jettes-tu dans la boue ? Parce que tu crois
être, mais tu n’as pas besoin de croire puisque tu es, le jour où tu perçois que ETRE ce n’est pas une
croyance mais un fait et que tu es cela, ce sera terminé, tu ne te rouleras plus dans cette boue. Cela ne
veut pas dire qu’il n’y aura pas de « fumier », dans la vie il y a des jolies roses qui ont parfois besoin de
fumier et ces roses finiront en fumier. Maintenant, peut-être est-ce le moment pour toi d’aller ressentir
cette colère, ce qu’elle exprime et ce que tu mets derrière le mot colère. (Silence)

Interlocuteur : Je me sens coincée dans une impasse. Impuissante, frustrée cela m’énerve et cela crée
cette colère.

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C’est une opportunité, cette colère est une opportunité pour toi, quel lien y a-t-il entre cette colère et
ton sentiment d’être dans une impasse ? Est-ce que tout cela part du même endroit ? D’où vient ce
sentiment d’être dans une impasse ? Une impasse par rapport à quoi ?

Interlocuteur : A la fois j’ai une grosse envie et en même temps j’ai une grosse peur cela fait une friction
très désagréable.

Cette friction est nécessaire.

Interlocuteur : Pourquoi nécessaire ?

Parce que c’est de cette friction que peut naître la conscience ultime. « Celui » qui crée l’envie et la
peur est le même. L’envie est par rapport à quelque chose, j’ai envie de cela par rapport à ceci c’est un
choix, j’ai envie d’une pomme ou d’une poire. Ce choix peut se faire parce que je suis devant une
pomme et une poire et si j’écoute ma sensualité alors il se fera très naturellement, mais s’il vient se
greffer sur ce choix des années et des années de frustrations alimentaires alors nous n’avons plus une
pomme et une poire mais nous avons aussi des émotions, c’est-à-dire des choses qui traînent dans le
cerveau et qui n’ont pas été digérées, un peu comme une indigestion qui génère des toxines. La
situation fait remonter les émotions à la surface, mais finalement, émotions ou pas, tout cela n’est pas
très intéressant, qu’il y ait envie ou pas envie, désir ou pas désir, peur ou pas peur, c’est toujours
l’expression de cet infini qui cherche à se comprendre lui-même, c’est l’expression de « qui suis-je ?»
en quête de lui-même. Cette quête peut prendre divers visages dans divers scénarios, mais ce sont
continuellement des opportunités pour l’être de réaliser qu’il EST en amont de l’idée d’être. Pour toi
cela prend la forme de la peur et du désir car c’est lié à tes mémoires, à ton passé. Je pourrais
m’attarder plus sur la peur et le désir mais c’est un travail que je laisse aux psys et aux thérapeutes, ce
n’est pas très intéressant, c’est le scénario et le décor en carton-pâte, ce qui nous intéresse c’est : Qui
acte ? C’est l’infini qui acte, il y a une beauté dans cette peur, dans ce désir et dans ce refoulement, il y
a la beauté de « quelque chose » de plus grand qui s’exprime. L’assouvissement et le refoulement sont
les deux versants de la même montagne, si tu assouvis ton désir, rien ne dit que tu seras plus heureuse,
le bonheur véritable n’a rien à voir avec cela. Si tu n’assouvis jamais tes désirs il y aura des problèmes
mais si tu assouvis tout le temps tes désirs il peut aussi y avoir des problèmes. Revenons à nouveau
dans une dynamique d’équilibre : pas trop, pas trop peu en fonction de chaque individu, le yin et le
yang en fonction de sa sensibilité et nous revoilà avec ce que « je » ressens. Qui ressent ? Qui suis-je ?
Comment suis-je connecté à cet infini que je suis ? Je suis cet infini et je suis connecté à cet infini que je
suis par mes sens et par ma sensibilité et ça, ce n’est pas demain, ce n’est pas hier, c’est tout de suite.
Etre ce n’est pas demain c’est tout de suite, ce n’est pas dans une seconde, c’est avant cette seconde,
ce n’est pas dans les mots ou la pensée « tout de suite » c’est avant, c’est là que ça se trouve. Etre c’est
« là tout de suite » avant les mots « là tout de suite ». Il y a un espace totalement pur et libre que les
mots « pur » et « libre » n’expriment absolument pas. Il n’y a aucun problème au fait qu’il y ait des
problèmes, c’est là que je conduis l’individu. Si les individus sont intéressés par la psychologie, la
psychanalyse ou les thérapies, super, qu’ils aillent voir cela et ils iront là où les thérapeutes pourront
les guider, ici je parle de l’éveil total, de la conscience ultime. Parfois on va faire de bons choix et
parfois des mauvais choix. Et bien voilà, la vie est faite ainsi, certains choix vont avoir des répercussions
agréables et d’autres désagréables, des fois la vie est agréable et pour pouvoir constater que c’est
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agréable il y a le désagréable, et dans l’extrême du désagréable il peut y avoir la fin de l’organisation à
notre niveau biologique, la mort de l’individu. Si tu fais le choix de te baigner dans l’océan et que tu
manques de vigilance, que tu surestimes tes capacités musculaires il peut arriver qu’un courant te
conduise à la noyade, l’individu meurt noyé et à un niveau cela ne change rien du tout. Celui qui se noie
est composé d’eau et retourne à l’eau, il est composé d’infini et il retourne à l’infini, perçu sous cet
angle la mort n’est rien. Sous l’angle de la matière organisée au niveau biologique, sous notre forme
humaine, l’individu est codé pour vivre le plus longtemps possible sous cette forme donc il n’a pas
envie de finir noyé, cela pousse l’individu à préférer récupérer des forces et retourner sur la terre
ferme. Si cela se produit l’individu tirera très certainement la leçon de son inconscience et viva la vie.
Sous une forme ou une autre cela reste toujours de l’infini, et c’est cela l’ultime liberté, c’est cette
supraconscience qui fait que de toute façon quoi qu’il arrive tu seras infini à l’infini. Quand tu as réalisé
cela réellement, très concrètement, il y a une espèce de distance, de recul et de détachement qui se
produit mais sans qu’il n’y ait personne qui ait envie de se détacher de quoi que ce soit, sans que ce
soit valorisant comme dans certaines pratiques dites « spirituelles », non, ici c’est très naturel et
spontané, cela n’a rien d’une vertu.

Interlocuteur : Maintenant je me sens imperméable à tout ce que tu dis, je n’arrive pas à être présente
je me suis murée pour ne plus rien entendre.

(Rire) L’illusion est pressentie, il y a une tentative de libération totale du « problème » de « je désire et
je me sens coupable » que tu as évoqué au début, j’essaie de te guider vers l’ultime liberté et cela
résiste parce que quelque part tu aimes ce problème, c’est du connu, tu aimes t’identifier à ce
personnage qui a été réprimé et qui s’érotise à refouler ce désir. Ce « personnage » de fiction créé par
la pensée croit qu’il ne sait pas faire de choix dans l’instant, croit qu’il ne sait pas naturellement jouir et
savourer, tu l’aimes plus que la vérité, c’est en général pour cela que les gens préfèrent les psys aux
éveillés, l’éveillé anéantit tout, il va montrer que finalement l’individu n’est pas forcément aussi malade
qu’il veut bien le croire, que le problème est que souvent les individus aiment être malades, en aimant
être malades ils cultivent l’idée d’être malade et il y a cristallisation d’un centre qui fait croire qu’ils
sont ceci ou cela et finalement ils ne sont pas, ils cultivent la croyance d’être ceci ou cela, et ils aiment
bien leurs problèmes, ils font caca, ils se roulent dedans et ils adorent cela. C’est ce qui se produit en ce
moment c’est pour cela qu’il y a une fermeture, tu pressens que la glace craquelle et que tu vas
tomber, c’est une illusion et c’est vrai aussi, certains éveillés parlent de mort et de renaissance, se sont
encore des images ! « La glace craquelle » et « tu vas tomber » ce sont des mots qui produisent des
images tu vas tomber où puisque c’est déjà là ? Tu ne vas pas « mourir » puisque c’est une illusion qui
apparaît comme ce qu’elle est : une illusion, comment une illusion pourrait-elle mourir ? Elle n’est pas
vivante, Homer Simson ne peut pas mourir, même si tu le fais mourir dans un épisode de la série,
personne ne meurt réellement. Nous en revenons à la case départ, avec ta plainte : « je dois faire un
choix, c’est dur, je me sens coupable de désirer », doucement tu arrives aux bords des falaises de
l’ultime liberté et puis là, tu fais demi-tour, parce que finalement tu aimes tes « problèmes ». Il y a un
certain plaisir à entretenir la culpabilité et le refoulement. Le jour où tout ça produira chez toi un réel
ras le bol et que tu seras prête, peut être que tu te rappelleras notre conversation et que tu seras prête
à aller plus loin, tu seras prête à plonger dans le vide total remplit de tout. En fait, personne ne plonge
puisque c’est une floraison. Cela se produit naturellement et spontanément, ou bien cela ne se produit
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pas. Les thérapeutes sont hélas trop souvent complices de la « non réalisation » ils ont des intérêts à ce
que la « maladie » perdure, une bonne thérapie peut soulager, mais là où nous allons c’est la
perception directe qu’il n’y a rien à soulager, qu’il n’y a aucun poids à porter et cela se réalise tout de
suite.

Le fait de désirer ou être désiré c’est un processus qui est bien répandu, on peut désirer quelque chose
ou être désiré, dans le monde de la séduction les individus cherchent à séduire, à désirer ou à être
désiré. Avoir la sensation d’exister à travers ce « je » qui désire ou ce « je » qui est désiré procure un
forme d’euphorie, l’individu fait cela dans l’espoir de trouver le bonheur et c’est en fait l’obstacle au
bonheur, c’est ce « JE » qui désire qui est l’obstacle au bonheur, ce n’est pas le désir ni le fait de désirer
qui est l’obstacle, c’est « JE » le véritable obstacle. Ce « JE » est une construction de la pensée, une
illusion qui peut empêcher l’être d’ETRE. Le bonheur sans raison est le fruit de l’ETRE, être désiré ou
être en train de désirer quelque chose ou quelqu’un, ce n’est pas un problème en soi, cela devient un «
problème » parce qu’il y a une confusion, la croyance que pour être il faut sentir du désir. Cette
croyance transforme le désir en une espèce de drogue, l’individu se drogue à la « sensation de désirer
où d’être désiré », il existe à travers « je désire » au détriment de « je suis » il oublie qu’il EST avant de
désirer. C’est intéressant, cela peut être une porte, cela peut-être la voie, ça dépend des individus.
Évidemment cette confusion est exploitée par les rapaces de la société de consommation, entretenir la
croyance que le bonheur est dans l’avoir et le paraître réduit l’individu à un rôle de consommateur ou
de producteur, ce qui engendre de profondes dépressions. Le véritable bonheur est sans raisons, et s’il
est sans raisons il est avant la raison, il n’y a pas de raisons, il n’y a pas de raisonnement ni de raisons.
C’est notre état naturel et c’est ce que tu peux trouver grâce à la méditation profonde quand tu n’es ni
dans la pensée ni dans le sommeil, quand tu es dans cet état de méditation pure, tu peux découvrir que
tu es l’expression de l’amour infini, découvrir cela de manière concrète et directe, pas en théorie, c’est
une réalisation vécue, ça enclenche tout un processus qui peut possiblement conduire à l’éveil total.
L’amour n’a pas de raisons puisque nous sommes l’amour, mais le fait de dire « nous sommes l’amour
» c’est sujet à interprétation et à confusion, les mots sont limités.

* Le Syndrome des faux souvenirs et le mythe des souvenirs refoulés Elizabeth Loftus, Katherine
Ketcham

Entretiens du 29-11-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : Je vois bien que je suis coincée plus par ma façon de percevoir les choses que par les
choses en elles-mêmes. Que je sois dans ma routine professionnelle ou dans l’envie de changer de
métier je ne suis pas bien dans les deux cas je me piège toute seule. C’est fatiguant !

Qu’est-ce qui est fatiguant ?

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Interlocuteur : C’est fatiguant parce que cela me fait vivre sans arrêt sous tension, là je ne suis pas
contente d’avoir à bosser demain mais à l’idée du nouveau boulot que l’on me propose je suis hyper
stressée, cela me bouffe les nerfs j’ai peur de ne pas être à la hauteur de ne plus avoir de temps pour
moi, de me sentir oppressée parce que je fais trop d’heures.

Peut-être as-tu plus de plaisir à te sentir lutter qu’à te sentir en paix ?

Interlocuteur : et bien il faut croire, mais en même temps, c’est épuisant.

Et bien arrête ! Et en disant cela je m’adresse à « celui » qui au fond veut que cela continue et qui est
content que ça se passe comme cela parce qu’il existe à travers cette dualité. Le fait qu’il y ait un conflit
cela fait naître « quelqu’un » qui veut se sortir du conflit. Si dans la même situation il y a acceptation
sans conflit, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de choix à faire et qu’il n’y a pas de tensions à l’idée de
changer de métier, il y a des tensions mais c’est détendu. Ce n’est pas en dualité ce n’est pas contre
quelque chose, c’est simplement « ceci ou cela » mais pas « ceci contre cela ». Sous cet angle la paix
s’installe, parce qu’il n’y a plus de raison de lutter, il n’y a pas quelque chose qui va être mieux que
l’autre, il y a quelque chose qui va être ce que cela sera et puis il y a autre chose qui sera autrement.
Cela « va être » c’est dans le futur, nous ne savons pas vraiment ce que cela va être, et nous revenons à
ce qui EST. Ce qui EST dans l’instant est ce qui EST, si c’est tendu et bien c’est tendu si c’est détendu et
bien c’est détendu, pourquoi « être détendu » devrait être mieux que « d’être tendu » ou vice versa ?
Parfois il faut être tendu et parfois détendu. Trop tendu, certains peuvent appeler cela le stress, ils
mettent un mot sur une sensation. Si c’est trop tendu, et bien voilà c’est trop tendu, cela ne va pas
durer c’est même une méthode de relaxation qui consiste à tendre fort un muscle pour après tout
relâcher et profiter du contraste entre la tension et la détente musculaire. Si ce n’est pas assez tendu,
et bien voilà, ce n’est pas assez tendu, il n’est pas nécessaire d’en faire toute une histoire, tu
expérimentes le fait d’être trop ou pas assez tendu, tout va bien. Ça marche comme ça la vie, la vie est
en mouvement, le conflit arrive parce que tu te dis « je » vais perdre ou « je » vais gagner quelque
chose, ce « je » se réfère à la mémoire, à ses croyances et à ses valeurs. Il n’est pas rare de voir des
individus qui cultivent la sensation d’exister à travers le conflit. Ils n’ont aucune envie que cela s’arrête.
De nombreux militaires n’ont pas envie que les conflits s’arrêtent, les vendeurs d’armes non plus. Ils
sont décorés, honorés, payés parce qu’il y a des guerres. Pour faire bonne figure certains peuvent dire
devant les caméras qu’ils souhaitent que les conflits s’arrêtent mais au fond c’est devenu leur raison
d’exister et cela les nourrit. Ils croient qu’ils ne peuvent pas vivre sans conflits.

Interlocuteur : Ils ont intérêt à entretenir les conflits.

Oui pour certain c’est cela, il y a aussi des individus qui ont peur d’être remplacés par des robots, ils ont
tellement été conditionnés à être des robots faisant des tâches ingrates contre un salaire misérable
qu’ils ont complétement perdu leur créativité, leur capacité de rêver, de s’amuser et d’être
contemplatif, ces parties de leur cerveaux sont rouillées et ne fonctionnent plus ou mal. C’est une
forme de maladie et si tu leur supprimes leur travail, leur seule raison de se sentir exister en faisant des
tâches que les robots peuvent faire mieux qu’eux et sans s’abîmer la santé, souvent cela les rend
dépressifs. Heureusement certains ont la ressource de réactiver certaines parties du cerveau et au bout
de quelque temps ils se demandent comment ils ont pu faire pour travailler comme ils l’ont fait

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pendant toutes ces années, ils retrouvent la joie de la créativité, le plaisir de faire les choses sans
contraintes et ils réalisent des choses qu’ils auraient aimé faire quand ils étaient plus jeunes. Nous
sommes soumis à des impératifs économiques et asservis par quelques individus aux cerveaux malades
qui pensent que posséder est plus important que de partager. C’est une maladie que quelques-uns ont,
cela les pousse à spéculer et à posséder toujours plus sans se préoccuper des souffrances humaines
qu’ils engendrent. Ils tiennent en esclavage toute l’humanité, ce sont les 1% des humains qui
contrôlent les richesses et qui font la pluie et le beau temps dans l’économie mondiale, ils sont
possédés par ce qu’ils possèdent, l’avoir est pour eux plus important que l’ETRE, c’est une erreur mais
souvent ils ne s’en rendent compte que sur leur lit de mort. La révolution intérieure que produit l’éveil
total est la plus grande des révolutions, toutes les bases sur lesquelles ton éducation repose sont
remises en causes, le « personnage » qui s’est construit à travers cette éducation et qui n’est qu’une
pensée, est perçu. Ce n’est pas parce qu’il est perçu qu’il n’existe plus, tous les éveillés ont été
conditionnés et ce conditionnement peut remonter à la surface à n’importe quel moment et produire
un effet favorable ou défavorable. L’éveil total est au-delà du conditionnement, l’éveil total englobe
tout donc il englobe le conditionnement, il englobe le fait de se déconditionner et de changer son
conditionnement, l’éveil total englobe cela et tout le reste. Pour l’instant tu es en lutte et c’est parfait,
et si je comprends bien ce que tu me dis, non seulement il y a une lutte mais il y a aussi du plaisir à
lutter, c’est fatigant, épuisant, stressant mais il y a un certain plaisir.

Interlocuteur : Et bien je n’ai pas encore trouvé quel plaisir j’ai à cela.

Pourquoi n’abandonnes-tu pas la lutte, le conflit ?

Interlocuteur : Abandonner ?

Oui, abandonne, laisse tomber ! Je sais qu’il ne suffit pas de dire d’abandonner pour que cela se
produise. Quand je dis abandonne, je m’adresse à « celui » qui crée et aime le problème, pourquoi
abandonnerait-il ? En plus « celui-là » n’existe pas, c’est une illusion. La supraconscience produit cet
abandon, la conscience que nous ne sommes pas divisés, la conscience totale, la réalisation de cette
supraconscience au-delà des mots produit l’abandon, mais il n’y a plus personne pour abandonner quoi
que ce soit. Qui abandonne quoi ? A part percevoir que c’est une illusion il n’y a rien à « faire ».

Interlocuteur : Oui j’ai beau me le dire mais cela ne part pas pour autant.

Évidemment parce que se le dire ce sont des mots, une idée et la différence entre l’éveillé et le non
éveillé c’est que pour l’éveillé ce n’est pas une idée, il a vu comme je te vois là maintenant, c’est «
quelque chose » qui est perçu directement, c’est vécu dans sa chair, dans ses tréfonds. J’utilise le mot
voir mais c’est au-delà des sens, c’est une perception directe de ce que nous sommes, je ne sais pas
comment expliquer cela c’est une expérience et si un jour tu la vis tu comprendras par toi-même et tu
seras comme moi, bien incapable de l’exprimer car c’est au-delà des mots et de la pensée. Pour
l’instant pour toi c’est du domaine de la théorie et de l’imagination, certains vont dire : « il est fou, il
raconte n’importe quoi… » Bien sûr, cela peut paraître étrange mais c’est comme cela. Il y a quelque
chose qui ressent en toi, et c’est à ce « quelque chose » que je m’adresse, celui qui parle se parle à lui-
même à travers toi et moi. La conscience est là, si tu te limites à un « je » qui est une pensée, c’est une
conscience limitée relative, et si tout d’un coup ce « je » explose et qu’il est vu comme une pensée, tu
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te retrouves instantanément dans la conscience ultime où le « je » est anéanti ou le « tu » a disparu et
il y a ce qui EST rien de plus et rien de moins .Tout est lié, c’est un tout qui a sa propre dynamique :
l’harmonie universelle. L’éveil total peut se réaliser dans toutes les situations de la vie, il n’y a pas
besoin d’aller dans un temple méditer vingt heures par jour, cela peut se réaliser en mangeant, en
marchant dans la rue, en étant contrarié parce qu’il faut faire un choix et que cela nous agite , en étant
tendu ou détendu, en étant relaxé ou pas relaxé, cette conscience ultime peut se produire pour toi
maintenant, pour certains cela passera par la médiation ou la relaxation, cela peut aider, pour d’autres
ce sera autrement , la voie de l’éveil total peut prendre une infinité de formes. Tu ressens une grande
tension, deux forces qui se frictionnent, tu dis c’est épuisant, celui qui dit « c’est épuisant » est la
source de la friction. Le vois-tu ?

Interlocuteur : Non je ne crois pas.

Ne l’accepte pas parce que je le dis, va explorer cela, découvre-le par toi-même, personne ne peut le
découvrir à ta place. Tant que tu te définis et que tu restes dans la sphère de la définition en disant : «
je suis ceci ou cela », tu nourris le limité qui est en toi, c’est parfait, nous pouvons aussi être une
définition. Certains se disent : « Nous allons rencontrer ce type, ce Raëlien qui a réalisé l’éveil, ce
William qui a écrit un livre », ils me définissent. Moi-même je peux me définir en disant que je suis ceci
ou cela, ce n’est pas un problème mais cette définition est un truc pratique qui n’est pas l’ultime
réalité, cette définition exprime le relatif, si cela est bien senti tu peux continuer l’exploration. Si cette
définition de « moi » n’est pas l’ultime réalité qu’est-ce que c’est que cette ultime réalité, cet éveil total
? Partant de là il est possible de s’enfoncer dans la jungle profonde de la conscience totale dans
laquelle le chaos apparent est en réalité l’ordre absolu d’où s’exprime l’harmonie permanente. A cet
endroit il n’y a pas de définition, il n’y pas de « quelqu’un », c’EST. Il n’y a pas de séparation ni de
distance entre toi et la galaxie la plus éloignée que nous pouvons percevoir avec le plus puissant des
télescopes actuels, ni avec les autres galaxies que nous ne percevons pas. Tout de suite, il est possible
de ressentir qu’il n’y a pas de distance ni de divisions, nous sommes un tout organique uni infini. Des
galaxies il y en a une infinité et tu es toi-même constitué d’une infinité de galaxies. Ressens cela,
ressens-le tellement intimement que tu vas le réaliser supraconsciemment très concrètement au-delà
des mots. Il ne suffit pas de le dire, d’employer les mots « galaxies » « univers » « particules » « infini »
pour réaliser ce qui est exprimé ici, ces mots sont bien, c’est un peu un plongeoir, tu utilises les mots et
la pensée pour t’avancer sur le plongeoir, et lorsque tu es au bout il faut plonger dans le vide, il faut y
aller, et là il n’y plus de mots, plus de pensées ça va plus vite que la pensée c’est le plus extraordinaire
des plongeons qu’il est possible de faire dans la vie, c’est plonger dans l’amour pur que tu es, donc il
n’y a personne qui plonge il n’y a pas de plongeoir, il n’y a pas quelqu’un qui va d’un endroit à l’autre,
c’est déjà là. Toutes ces images et ces pensées sont juste une tentative visant à produire ce « décalage
» qui permet tout d’un coup de percevoir la situation sous un angle différent et « boum », tout à coup :
mince, évidemment la blague est comprise. La blague est comprise mais tu seras toujours face à ton «
problème » professionnel, en train de devoir faire des choix, mais le choix sera fait d’une manière un
peu différente parce que tu sais que ce n’est pas une lutte, ce n’est pas contre, ce n’est pas ça contre
cela, c’est ça ou cela. Il n’y a rien à perdre et il n’y a rien à gagner parce que tout est déjà gagné et tout
est déjà perdu. Au niveau de l’argent, il y a plus ou moins d’argent à gagner, oui dans le monde relatif il
y a des choses à perdre ou à gagner mais dans l’absolu, qui gagne quoi ? Qui perd quoi ? Tu vibres sur la
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fréquence de l’absolu tout en étant dans le relatif avec toutes ces problématiques. L’éveil total ne fait
pas de toi un super héros, cela change tout et en même temps cela ne change rien, c’est très subtile,
c’est une subtilité à vivre. Là je parle dans l’espoir de te saouler de mots pour que le ras le bol
d’entendre parler te pousse à un ras le bol de penser, cela te conduira peut être à l’impensable, marre
de parler, marre de penser et là, peut-être, boum ! Éveil total. Ce matin j’ai senti qu’il y avait quelque
chose en toi qui n’en pouvait plus et là nous approchons, c’est bien. Évidemment ça c’est la réponse de
l’éveillé à ta question mais si tu souhaites d’autres réponses tu peux aller voir des psys ou des experts
en communication, eux vont donner d’autres réponses à la même question et ils vont t’amener ailleurs.
Moi tout ce que je peux faire c’est te guider pour aller là où je suis et là où nous sommes tous dans cet
ici et maintenant, dans l’éternelle béatitude, l’éternel bonheur permanent sans raison, où il n’y a plus «
moi » « je » « nous ».

Entretiens du 30-11-2012 (67 A.H)

Dans mon parcours j’ai été un chercheur et j’ai passé mon temps, plus de vingt-cinq ans, à chercher ce
que pouvait bien être l’éveil total. J’ai côtoyé quelques éveillés, j’ai lu pas mal de choses sur l’éveil,
j’étais un véritable chercheur. Ce n’est pas forcément les chercheurs qui trouvent mais là et bien voilà,
ça s’est produit. Ce qui est trouvé est une grosse surprise pour le chercheur puisque le chercheur est
subitement perçu pour ce qu’il est : l’obstacle à la découverte de ce qu’il cherche. L’obstacle à la
réalisation de l’éveil total c’est ce « quelqu’un » qui cherche « quelque chose » qui est déjà là. C’est un
peu comme chercher un trésor sur lequel tu es assis, c’est même plus intime que cela c’est comme
chercher un trésor que tu es. Tu es ce trésor, nous pourrions dire tu es dedans ou dehors mais il n’y a
pas de dedans ni de dehors, et c’est pour cela que c’est d’autant plus drôle, c’est une bonne farce, tu
cherches quelque chose en tant que chercheur, tu cherches quelque chose dont tu te fais une idée, tu
te dis ce doit être comme ceci ou comme cela , tu as des attentes, des espoirs, tu te dis « avec la
réalisation de l’éveil total, peut être que ceci ou que cela », tu t’imagines plein de choses et quand cela
se produit c’est une grosse surprise parce que le chercheur et toutes ses idées, ses pensées et ses
croyances , boum fini ! Instantanément cela vole en éclats et ce n’est pas la bonne expression parce
que « cela vole en éclats » voudrait dire qu’il y a quelque chose qui disparaît mais c’est faux puisque ce
« quelque chose » n’existe pas.

Interlocuteur : Cela tombe en poussière ?

Nous pourrions dire « cela tombe en poussière » mais en fait cela n’existe pas ou cela existe sous forme
de pensée, ce n’est qu’en pensée. Le chercheur est une pensée, celui qui cherche est une pensée, «
moi chercheur » est associé à l’idée de trouver quelque chose, tout cela se passe dans la sphère de la
pensée. La découverte c’est comme si tu « transperçais moi » et tu découvres que ce « moi » est ce
qu’il est : une illusion. L’ultime vérité c’est qu’il y a « quelque chose » qui est une forme qui cherche à
exprimer le sans forme, et nous sommes déjà arrivés à la limite des mots parce que la notion de «
forme » et « sans forme » c’est un concept, une idée nous pensons cela, et ce qui est découvert n’est
pas quelque chose de pensé c’est « quelque chose » de concret et de direct. Ce n’est pas le menu sur la

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carte, c’est le met dégusté avec tous ses sens, ce n’est pas le nom du plat sur la carte c’est ce plat en
train d’être savouré sans penser à ce que tu savoures, sans même mettre des mots sur ce que tu
dégustes, tu es tes papilles qui dégustent et savourent le plat et ses goûts, avant les mots « papilles », «
plat », « goûts », avant la pensée « goûts » il y a un phénomène infini de l’infini qui finalement se
déguste lui-même, puisque c’est l’infini qui déguste l’infini, aussi étrange que cela puisse paraître , mais
c’est cela, l’infini savoure l’infini. Quand nous mangeons nous sommes de l’infini qui mange de l’infini.
L’infini n’est pas un mot, ce n’est pas une pensée, le mot infini ou la pensée infinie est une traduction
de « quelque chose » qui est tellement vaste que ce n’est pas réellement traduisible. Quand tu
savoures le plat tu ressens bien que le mot et l’idée que tu t’en faisais, surtout si c’est un plat que tu ne
connaissais pas, n’a rien à voir avec ce que tu es en train de vivre. Lorsque tu le manges, et même si tu
recommandais le même plat le lendemain ou tous les jours, ce ne serait jamais le même. Nous voilà
plongés dans l’infini du temps et de l’espace où finalement il n’y a que l’éternité du temps et de
l’espace et nous sommes cela dans l’absolu. Pour percevoir, l’infini qui se perçoit lui-même a besoin de
définitions bien finies. Parfois les individus peuvent le percevoir comme ça pendant un bref instant,
face à la beauté, à la surprise, à l’inattendu il arrive parfois que certains aperçoivent un peu de ce dont
nous parlons ici. Parfois la pensée s’éclipse et l’individu n’est pas dans le sommeil, il plonge dans un
état très méditatif et parfois dans cet état méditatif profond qui n’est pas dans le sommeil et pas dans
la pensée, les apparentes frontières disparaissent et tout se mélange mais tout est déjà mélangé, tout
s’uni mais tout est déjà UN, « tu » disparaît et il reste ce qui EST en amont du mot et de la pensée. C’est
un trésor fabuleux, rien n’est plus extraordinaire que l’infini prenant conscience d’être la conscience de
l’infini, c’est le summum du génie de la création des Elohim, c’est incroyable et nous sommes cela. Il est
possible de le pressentir, si tu ressens un peu les cellules qui te composent, si tu ressens ton cœur qui
pulse et envoie du sang dans tes veines, si tu ressens tous tes organes qui fonctionnent, tout ce corps
que la médecine dissèque et nomme avec des mots. Nous utilisons ces mots, le mot cœur ce n’est pas
ce que c’est, les mots sang, organes, cellules sont des mots qui ne font que décrire « quelque chose »
qui est au-delà des mots, si nous nous élevons il ne reste plus que ce qu’il y a avant les mots avant les
pensées. C’est vertigineux d’ETRE, être de l’infini nous le serons toujours, mais être conscient d’être
conscience de l’infini, c’est le vertige suprême, c’est l’illumination, c’est ce qui se produit quand en un
éclair subitement l’individu découvre sa réalité ultime. Cela modifie des choses, un peu comme quand
tu passes de l’âge de l’enfance à l’adolescence, lors de ce passage tu as des poils qui poussent, et après,
une fois poilu, la vie n’est plus tout à fait pareille tout en restant profondément pareille. Lors de l’éveil
total le chercheur n’est plus, il est anéanti, « adios amigo » il n’a jamais été, mais bon, il faut se dégager
des mots et des pensées, ce que je suis en train de dire ce sont juste des sons, une forme de mélodie,
ce n’est pas nécessaire de trop s’attacher à essayer de comprendre. Ces mots issus de cet infini
conscient d’être conscience de l’infini peuvent produire chez certains une espèce de mélodie et cette
mélodie peut éventuellement déclencher chez les individus réceptifs à l’éveil total quelque chose
d’essentiel pour eux.

Ce qui est intéressant ce n’est pas que l’autre réalise l’éveil total, ce qui est vraiment intéressant c’est
que toi tu réalises l’éveil total, cela peut se produire tout de suite, maintenant ou cela peut ne jamais
se produire. Qui suis-je ? Que suis-je ? Plonger dans ces profondeurs et réaliser l’éveil total c’est
plonger dans une beauté infinie sans nom, une fois réalisé, les effets de cette réalisation s’expriment

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simplement dans le quotidien, c’est un mouvement, cela s’est produit il y a huit mois, c’est dynamique,
cette réalisation est un mouvement qui s’exprime dans le quotidien. (Silence)

En même temps qu’il y a eu l’éveil total il y eu tout de suite des problèmes de santé qui se sont greffés
à l’éveil total et c’est très particulier. J’ai eu des problèmes de santé mais les médecins n’ont pas su dire
de quoi il s’agissait, cela a été pour moi très surprenant à traverser. Dès que les problèmes de santé se
sont éloignés l’éveil total a pris comme une sorte d’amplitude, c’est un peu comme la patine d’un
meuble, je ne sais pas comment expliquer cela mais ça continue aujourd’hui. Les problèmes de santé
peuvent toujours revenir, beaucoup d’éveillés ont des problèmes de santé, un éveillé peut être malade.
Quand on est chercheur parfois on peut croire que l’éveil protège de la maladie, que l’éveillé n’est
jamais malade, que l’harmonie c’est le fait de ne pas tomber malade ou des inepties de ce genre, c’est
évidemment faux. Maintenant que la santé va un peu mieux, il y a un processus d’éveil évolutif, je ne
sais pas comment dire, je sais utiliser les mots, je sais les articuler, la pensées fonctionne bien mais ça
c’est inexprimable. L’expression de l’éveil total est là et c’est une invitation pour les individus à vivre
autre chose, à vivre autrement qu’à travers leur conditionnement qui les pousse souvent à jouer les
consommateurs ou les producteurs. Il y a le bien ultime, comme le nommait je crois Steven Jourdain,
c’est un alléluia permanent, plus ou moins intense mais permanent, plus ou moins présent mais
permanent. C’est un cadeau extraordinaire de réaliser cela et il y a une envie de partager ce cadeau, il
est là pour toi aussi, c’est tout de suite, réveille-toi, la neige est tombée, viens on va jouer dans la
neige, réveille-toi ! C’est délicat car la plupart des gens dorment, ils sont bien dans leur sommeil et ils
n’ont pas envie de se réveiller et même ceux qui disent chercher, les soi-disant chercheurs, c’est
souvent un style de vie mais si demain tu leur dis qu’ils doivent mettre tout cela à la poubelle pour
réaliser la vérité ultime, ça risque de coincer. Parfois scier la branche sur laquelle nous sommes assis
peut faire tomber dans l’illumination, mais ce n’est pas garanti. C’est tout de suite, allez-y, ne différez
pas. Certains pensent qu’ils vont s’éveiller demain, non ! C’est tout de suite.

Interlocuteur : Je me dis « tout de suite ! » mais cela ne marche pas ! (rires)

Sois attentive je te prie, tu dis : « je » me dis tout de suite mais cela ne marche pas. Ce « je » qui dit
tout de suite, attend quelque chose qui devrait marcher.

Interlocuteur : Oui mais tu induis ça quand tu dis allez-y réveillez-vous tout de suite.

S’éveiller c’est se réveiller de l’évidence qu’on dort profondément. Quand on dort il y a des rêves avec
des illusions, ces illusions sont les divisions, la croyance que les choses ne sont pas unies dans le temps
et dans l’espace, c’est un doux rêve. Avec la flamme de l’attention juste il est possible en un éclair de
sentir que tout est lié, tout est UN et pas seulement à l’intérieur de toi, pour situer je, je dis « toi »,
pour fixer un endroit j’utilise le mot « toi » mais cet endroit va être anéanti. Il y des galaxies qui
forment des univers infinis à l’intérieur de toi avec des êtres qui vivent dans ces univers et ceci à l’infini
et tu es toi-même dans une galaxie qui forme des univers infinis qui forment des êtres et ceci à l’infini
et tout cela est indissociable, c’est lié c’est un mouvement universel infini, c’est cela notre ultime
réalité c’est qu’il n’y a RIEN qui est constitué de TOUT, le TOUT constitué de RIEN et cette apparente
opposition n’en est pas une, c’est une unité perceptible directement, avant la pensée, avant le mot,
avant la croyance, c’est très concret, aussi concret que le parfum d’une orange quand elle est sous ton

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nez. La sexualité et la sensualité peuvent conduire à cette supraconscience rapidement, mais comme la
sexualité aujourd’hui charrie avec elle beaucoup de règlements de compte sous des formes diverses et
variées elle est souvent dénaturée et parasitée. La sexualité et le niveau de conscience des individus
qui vivent la sexualité sont intimement liés, si tu vis du sexe avec quelqu’un de supraconscient ce n’est
pas pareil que si tu vis du sexe avec quelqu’un de complètement inconscient, et si toi-même tu es très
supraconsciente cela change beaucoup de choses, la sexualité consciente peut ouvrir la porte de la
supraconscience. En vérité, il n’y a pas de division, évidemment nous ne sommes pas plus fous que les
fous, le couteau, la fourchette, la table, toi, moi, les voisins etc. sont des choses différentes à l’échelle
de nos sens, oui dans le relatif c’est comme cela, il y a l’illusion de la division. Notre perception
sensorielle limitée « crée » le monde relatif avec le contraste qui est nécessaire à la perception
sensuelle, sans le fini il n’est pas possible de percevoir l’infini, il faut un contraste. Si tout est de la
même couleur il n’y a pas de contraste donc pas de couleur, s’il n’y a pas de contraste entre le noir et le
blanc nous ne pouvons rien voir, donc il faut un contraste mais dans l’absolu le noir et le banc ne font
qu’UN, les formes, les couleurs ne font qu’UN. Le contraste n’est pas quelque chose qui s’oppose à
quelque chose, c’est la même chose sous un angle différent, nous sommes finis et infinis à la fois, finis
dans le relatif avec un début et une fin et infinis dans l’absolu, le relatif et l’absolu ne font qu’UN. Nous-
même d’ailleurs sous cette forme humaine nous existons à l’infini, dans ce niveau de l’infini il y a une
infinité de toi, et dans les autres niveaux, l’infiniment grand et petit, il y a aussi une infinité de toi. Nous
arrivons à un niveau de perception où toutes les frontières craquellent, évidemment beaucoup
d’individus risquent de dire que tout ça ce sont des conneries, ce n’est pas prouvé par les scientifiques
actuels, et en même temps ils vont être d’accord avec le fait que les mathématiques sont basées sur
l’infini. Nous sommes de l’infini même si cela n’est pas encore tout à fait prouvé par la science primitive
sur terre mais il est possible de le ressentir et bientôt nous pourrons mettre en évidence
scientifiquement cette réalité.

Cette supraconscience réalisée, être de l’infini conscient d’être conscience de l’infini, induit une
transformation totale de l’individu, cette transformation est une révolution qui peut engendrer une
organisation sociale nouvelle en harmonie avec ce que nous sommes fondamentalement : de l’infini.
Aujourd’hui nous sommes organisés dans un système fini avec des idées finies, des cerveaux finis, tout
est fini, si nous nous ouvrons à notre infinitude, à notre éternité qui se nourrit d’éphémère, et bien
nous aurons envie de vivre en pleine supraconscience dans la paix, l’amour et la fraternité universelle.

Un papillon qui vit une journée n’a qu’une envie c’est d’aller butiner les petites fleurs, se délecter de
chaque parfum, de jouir de ce qu’il est avant de ne plus être papillon, son cycle à lui est différent du
nôtre mais il est constitué et constituant de la même chose que nous donc à un niveau « lui » et « moi
» c’est la même « chose ». Cette « chose » ne peut être définie ni par le mot « papillon » ni par le mot «
moi » ni par le mot « chose », ces mots ne sont que des appellations de cet infini qui se manifeste sous
une forme ou une autre et il y a une infinité de formes, c’est le seul moyen que le « sans forme » a de
s’exprimer. Toutes ces formes ne naissent pas du hasard, c’est l’expression d’un principe créateur que
sont les Elohim. Les Elohim créent la vie au niveau biologique, c’est en quelque sorte l’infini qui
s’exprime à travers les Elohim en s’animant lui-même sous la forme « créés-créateurs ». Les formes et
la capacité de percevoir ces formes sont l’expression de codes mathématiques, d’un haut niveau de
science, ce n’est pas mystérieux et cela ne vient pas du hasard comme certains veulent le faire croire,
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tout homme est abruti faute de science, certains éveillés qui manquent de science sont très confus face
à l’origine de la vie sur terre. L’apparition de la vie sur terre au niveau biologique ce n’est pas
mystérieux du tout, c’est l’expression de la science utilisée avec supraconscience, tout homme est
abruti faute de science et cela vaut pour les éveillés aussi. La création de la vie, l’organisation de la
matière infinie qui peut aller jusqu’à l’organisation de la matière infinie capable de prendre conscience
qu’elle est la conscience de l’infini, c’est basé sur des codes mathématiques, sur l’organisation
d’atomes en ADN. Parfois certains pensent que parce que c’est de la science pure alors nous perdons
quelque chose, un certain mystère, je trouve que c’est tout le contraire nous ne perdons rien, au
contraire, la vie sur terre c’est un chef d’œuvre scientifique génial, c’est magnifique, une œuvre d’art
fantastique et nous sommes cette œuvre d’art. Nous parlons ici du principe « créateurs-créés » de
l’infini qui se manifeste, et les Elohim nos créateurs sont eux aussi de l’infini, les Elohim ont été créés
par d’autres créateurs qui ont été créés par d’autres et ceci à l’infini. Ce cycle « créés-créateurs » EST, a
toujours été et sera toujours une des caractéristiques de l’infini, c’est comme cela, ça a toujours été
comme cela, et ce sera toujours comme cela, il n’y a ici pas de raison, pas de pourquoi, rien à découvrir,
c’EST ! L’infini se manifeste ainsi et nous sommes cet infini.

Interlocuteur : Quand on parle de cela, ça me fait penser au pain avec la levure et les bulles dans la pâte
à pain. Ce grand tout qui par endroit s’éveille et par endroit ne s’éveille pas.

Oui, et c’est encore une image, pourquoi pas, les images peuvent parfois servir de toboggan pour
glisser vers la supraconscience réalisée du TOUT infini. Gardons quand même à l’esprit que nous ne
sommes pas une image, ce dont nous parlons ici n’est pas une théorie fumante qui stagne au niveau de
l’idée. C’est la différence entre l’éveillé et celui qui perçoit l’infini à travers le concept de l’infini et qui
ne l’a pas réalisé concrètement. Souvent les Raëliens et d’autres individus adhèrent complétement au
concept de l’infini, c’est super, c’est déjà un grand pas, mais cela reste dans le domaine de la
connaissance, l’éveil total est plus qu’une connaissance c’est une réalisation, c’est une connaissance
qui se transforme en une « concrétude absolue », un ressenti global qui cristallise et génère un
phénomène d’auto contemplation. C’est avant l’idée, avant les mots et c’est toujours là, perceptible.
Par exemple, tu es en train de faire chauffer du lait de riz et nous pouvons entendre le sifflement du
gaz, il y a « quelque chose » qui fait qu’une fois que l’éveil total est réalisé, il n’y a pas « quelqu’un » qui
entend le sifflement du gaz et le sifflement du gaz, tu deviens le sifflement du gaz, tu es le sifflement du
gaz, celui qui écoute et le son écouté ne font qu’UN, ils ont toujours été UN et maintenant c’est réalisé
concrètement et cela s’exprime pour tout, les sons, les couleurs, toutes les autres perceptions
sensorielles. Je m’arrête ici sur le son du gaz pour l’exemple mais ce qui est vécu n’est pas figé c’est en
mouvement permanent. L’éveil total ouvre la porte d’un monde enchanté, et en fait, il a toujours été là
ce monde, si tu retournes dans les mémoires de la petite enfance avant que les mots, les idées et la
pensée prennent le devant de la scène, tu peux te souvenir de cet enchantement. Tu pouvais jouer
pendant des jours et des jours avec les formes et les couleurs. Une bille par exemple c’était magnifique
! Remplie de scintillements, de couleurs ça roulait, dans notre enfance une bille était pour beaucoup
d’entre nous un moment d’émerveillement ressenti au plus intime de notre être. Les « choses » ont fini
par être nommées, classifiées, nous leur avons donné des valeurs, la bille devient un mot et un objet
sans grande valeur et l’émerveillement disparaît. Petit à petit, au cours du processus d’apprentissage
lorsque nous définissons et classifions afin de mémoriser, nous avons la fâcheuse tendance à perdre
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notre capacité d’émerveillement, nous perdons la fraîcheur, l’innocence. Quand nous sommes enfants
nous sommes un peu des Bouddhas mais ce n’est pas vraiment cela, disons plutôt des Bouddhas sans
conscience, il y a une fraîcheur énergétique, une capacité d’ETRE mais sans aucune conscience d’être.
L’éveil total, la conscience réalisée d’être conscience de l’infini, ramène cette fraîcheur énergétique à la
surface. Notre capacité naturelle d’émerveillement est souvent étouffée par les mots, les pensées, les
définitions, les croyances, étouffée par l’importance accordée au « moi », « moi » ceci « moi » cela,
ainsi qu’à la division « moi » et les « autres », tout cela a pris tellement de volume ! C’est « ma »
religion à « moi », « ma » famille, « mon » pays, etc., l’être finit asphyxié par l’illusion d’être. Sous le
poids de toutes les divisions, l’individu a perdu sa capacité à ETRE UN, son innocence, sa fraîcheur, ce
ressenti d’être UN uni, d’être spontanément aimant, dans l’empathie, la compassion et le partage, tout
cela est enfouis sous le poids des mots et des pensées. L’éveil total remet tout cela en place, la
fraîcheur énergétique de l’enfance, sa capacité spontanée d’ETRE et les délicieuses qualités qui lui sont
associées reviennent au-devant de la scène, ces qualités ne sont pas des vertus, c’est juste le bon
fonctionnement d’un individu qui fleurit à lui-même qui réalise consciemment, concrètement sont
infinitude.

Entretiens du 01-12-2012 (67 A.H)

L’éveil total produit la floraison d’un amour naturel, spontané et permanent, c’est comme si l’amour
pur coulait dans tes veines, nous sommes bâtis sur cet amour pur, ce n’est pas une vertu à cultiver, il
n’y a pas quelque chose à faire pour être aimant, c’est notre état naturel de base quand tout
fonctionne bien. Quand il n’y a pas de disfonctionnements parasites, cette merveilleuse mécanique
humaine que nous sommes, exprime une tendresse aimante infinie, l’éveil total engendre l’infini
conscient d’être conscience de l’infini et cela s’accompagne d’un sentiment aimant et bienveillant
naturel. Nous sommes de l’infini capable de se contempler sous des formes infinies, retourner à la
source de notre nature profonde en réalisant l’éveil total cela fait fleurir naturellement l’amour. Ce
n’est pas du tout une vertu ou une qualité qu’il faut développer c’est tout d’un coup l’émergence de
notre réalité ultime. Nous sommes des êtres de sensibilité et cette sensibilité nous relie à l’univers
infini et le liant est l’amour. Quand je dis « nous relie » cela laisse sous-entendre qu’il y a « quelqu’un »
qui doit se lier à « quelque chose » mais en réalité il n’y a pas « quelqu’un » qui doit se lier à « quelque
chose » c’est déjà lié et le liant est l’amour. Le liant est là et certains l’expriment par la formule « tout
est amour », c’est vrai sous cet angle. La haine c’est de l’amour qui a mal tourné mais à la base c’est de
l’amour, c’est un liant, comme certains ont perdu de vue la possibilité de se lier dans la tendresse, dans
le respect et l’amour, ils ont été abîmés par une culture, un conditionnement, une « éducastration »
hyper violente, alors ils se lient dans la guerre et dans le conflit mais ce liant ne peut pas être détruit, il
est toujours là. Les gens qui se coupent et qui s’aliènent, se coupent de leur sensualité et de leur
sensibilité, ils se coupent peu à peu de l’humanité, de l’universalité, de leur infinitude, ils finissent par
devenir souffrants et souvent dangereusement fous. En vrai de vrai c’est impossible de se couper, nous
sommes toujours liés, nous sommes toujours UN, mais il peut y avoir un processus au niveau
biologique qui te met dans l’incapacité de ressentir et de vivre ce lien, cela génère beaucoup de

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complications et de problèmes individuels et collectifs, de maladies et de conflits. Tout est lié, tout est
intimement lié à tout, et à tous les niveaux, minéral, végétal, animal, humain, transhumain, tout est lié,
les planètes sont liées, les particules qui composent les atomes qui te composent sont liées, tout est lié,
il y a un lien subtile et permanent qui circule, qui lie tout, c’est l’amour pur. Il est possible de ressentir
ce lien universel, quand tu ressens cela, toutes les qualités cultivées dans les mouvements dits «
spirituels », comme par exemple la compassion, l’abnégation, le don de soi, l’amour du prochain,
peuvent s’exprimer spontanément, naturellement, ce n’est pas une recherche de valorisation ego
centrée comme c’est souvent le cas, à ce niveau de réalisation si ça s’exprime c’est aussi naturellement
que de respirer. Comme nous sommes dans une culture de l’aliénation, dans une culture qui invite à se
couper de ce lien avec l’ infini, les individus sont obligés de construire des systèmes de valeurs avec la
morale, la vertu, et des « il faut », il faut cultiver la compassion, l’amour du prochain, oui mais qui
cultive ? « Celui » qui cultive c’est « celui » qui se coupe de cette réalité naturelle et spontanée, une
fois qu’il est perçu, tu te rends compte que c’est impossible de ne pas être lié. L’indéfinissable,
l’inexprimable beauté d’ETRE de l’infini conscient d’être conscience de l’infini peut s’épanouir.

Interlocuteur : Je cherche souvent à retrouver la sensation rassurante ressentie enfant au contact de ma


maman protectrice, les grand bras rassurants, la sécurité, la chaleur, la tendresse. Et finalement est-ce
que c’est cela que tu retrouves quand tu découvres que tu baignes dans ce tout ?

L’enfant qui s’abandonne, totalement détendu, entouré de la chaleur aimante du père et de la mère
est une symbolique qui peut aider certains à lâcher prise, à s’abandonner en toute confiance. Cet
abandon peut permettre de percevoir et de mieux ressentir ce que représente une autre symbolique
similaire, celle du yin et du yang, l’équilibre des forces complémentaires que nous pouvons parfois
retrouver dans la paternité et la maternité. Tout est dans tout, le souvenir de cette sensation
maternelle et la chaleur de l’enfance peut produire une détente qui peut t’aider à percevoir et ressentir
que tout est dans tout. Les équations universelles de bases sont assez simples, elles se reproduisent
inlassablement dans une diversité infinie, un peu comme la musique il y a quelques notes de base qui
permettent de créer des mélodies à l’infini. Dans ton cas, nous pouvons nettement voir qu’il y a «
quelqu’un » qui cherche à retrouver « quelque chose » ici un souvenir, mais ce « quelqu’un » qui
cherche à retrouver est aussi « celui » qui fait croire que « quelque chose » est perdu, il fait croire que
ce n’est pas ici et tout de suite .

Interlocuteur : Et c’est là où est l’obstacle ?

Le cerveau utilise des souvenirs qui éveillent des sensations pour projeter l’idée d’un futur paradisiaque
en rapport à ces souvenirs et ces sensations. C’est la création du temps, la pensée c’est le temps qui
divise l’éternité, c’est parfait, c’est le fonctionnement de la mémoire et de la pensée, il n’y pas de lutte
à avoir contre cela, il ne s’agit pas d’anéantir la mémoire et la pensée, ce sont des outils qui
fonctionnent bien, il est juste nécessaire de remettre les choses à leur place. Ce yin et yang permanent
c’est là tout de suite et nous baignons dedans, nous sommes cela, nous sommes le fruit de ce
mouvement infini, de cette fusion, une « paternité- maternité » qui engendre un enfantement, chaque
instant est enfanté de la dynamique « yin-yang », « paternité-maternité ». Tu retrouves ce « yin-yang »
dans le mouvement des particules qui te composent et dans les galaxies qui gravitent autour de nous, à
différentes échelles ils y a différents mots pour expliquer des phénomènes similaires. Nous pourrions
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vite croire ici que le « yin – yang » sont deux « choses » mais non ce n’est qu’UN. Sans « yin » pas de «
yang », sans jour pas de nuit, sans plus pas de moins, il n’y a pas deux malgré les apparences, à
l’intérieur de toi c’est pareil, il n’y a pas deux, il n’y a pas toi et quelqu’un d’autre qui se définit comme
étant toi, non il y a UN avant le mot UN. Après, tu peux créer une définition de ce qu’il y a, mais la
définition est une forme «d’illusion ». Ce qui EST, est tellement tout de suite, instantané que c’est
indéfinissable, c’est juste avant d’y penser, avant d’en parler, avant de définir, nous pouvons en parler
mais le mot n’est pas la chose. Voilà des mots qui peuvent éventuellement aider à retrouver le chemin
de l’éternité, de la vérité ultime mais il faut oublier les mots, les concepts et les pensées, tout oublier
pour rester dans ce qui EST avant. Avant il y a cette fusion ultime, ce liant, tu goûtes une délicieuse
saveur, il n’y a pas toi qui goûte et la saveur, il y a la « saveur savourée » qui ne font qu’UN, la saveur
consciente. C’est pareil pour tous les sens, quand tu écoutes un son s’il n’y a personne pour l’entendre
c’est comme s’il n’y avait pas de son, s’il y a quelqu’un pour entendre il y a le son et celui qui entend, le
son devient conscient à travers celui qui l’entend mais celui qui entend et le son ne font qu’UN, ils sont
constitués et constituants du même principe de la « même chose » qui n’est pas une chose, donc c’est
le son qui se transforme en conscience et la conscience qui se transforme en son mais c’est la même «
chose », le son et la conscience du son sont l’expression de cette ultime unité que nous sommes tout
de suite, avant les mots « ultime » et « unité », c’est dynamique c’est « quelque chose » qui se fait, se
défait, se fait, se défait , « yin yang », « yin yang », « yin yang » à l’infini. Perceptible ou pas à l’échelle
de nos sens, tout bouge, nous ne le percevons pas forcément, mais tout bouge tout le temps. A
l’échelle de nos sens nous pouvons dire c’est fixe, la table ne bouge pas, oui mais la table est constituée
d’atomes qui eux bougent à une vitesse vertigineuse et ces atomes sont constitués de particules et ces
particules sont des univers sur lesquels il y a des êtres qui vivent et nous voilà dans l’infini. Nous
sommes attablés à une table qui est composée de particules infinies sur lesquelles il y a des êtres qui
vivent et le temps est inversement proportionnel à la masse, cela va très vite, à l’échelle de nos sens et
ce n’est pas nécessaire d’y penser, il suffit de ressentir et si le ressenti est total, tu deviens ce que tu as
toujours été, cet univers infini qui s’auto contemple, que ce soit à travers une table, à travers les yeux
souriants de quelqu’un qui te regarde avec émerveillement, que ce soit à travers les barbaries les plus
atroces ou les élans d’amours et de générosité les plus lumineux, cela reste l’expression de ce TOUT
que nous sommes. Le liant est l’amour pur, cela n’a rien à voir avec l’amour des films hollywoodiens,
l’utilisation du mot amour peut parfois être perçu à travers tous ces clichés véhiculés par le monde du
spectacle pour faire du fric, je ne parle pas de cela, ici je parle du véritable amour, ici le mot amour
prend son sens véritable. Le mot amour est utilisé à tout vent dans nos sociétés et il n’est pas rare que
lorsque tu vas voir ce qui se cache derrière ce mot il n’y a que de la haine camouflée sous le mot
amour. Nous sommes « organisés » avec tellement d’incohérence qu’il est possible que nous arrivions à
faire exploser tout la planète dans un conflit nucléaire mondial, nous avons besoin de renouer avec
l’amour véritable pour vivre.

Si l’amour n’est pas tous ces clichés, cette propagande romantique distillée par les médias et les films,
alors qu’est-ce que l’amour ? C’est une question qui se rapproche de : qui suis-je ? Que suis-je ? Qu’est-
ce que l’amour ? Le véritable amour ? L’ultime amour ? Y’a-t-il besoin de le produire ou se produit-il
spontanément ? S’il se produit spontanément il n’y a personne pour le produire. Ça commence par soi,
un lien amical et aimant c’est déjà bien, lorsque tu commences une quête « spirituelle » c’est tout de
même sympathique de plonger en « soi » avec un ressenti plutôt agréable. Ce n’est pas forcé, chacun
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suit sa route mais cet amour « de soi » peut faire glisser dans l’amour « du soi » comme certaines
traditions religieuses en parlent, elles parlent « du soi » c’est une expression différente du mot infini.
Maintenant, tous ces mots, jetons-les à la poubelle et ressentons. Ressentir jusqu’à ce que le ressenti
deviennent une compréhension, tu laisses le ressenti cristalliser sa propre compréhension, tu laisses
faire, émotions, crispations, peu importe, tu laisses faire, tu ressens, au bout d’un moment les nuages
se dissipent et le ciel bleu se dévoile, le contact direct avant les mots « contact, direct » va pouvoir
s’installer, il n’y a plus personne, c’est ressenti mais il n’y a personne pour dire « je ressens ceci ou cela
». Dès que c’est dit ou pensé tu n’es plus dans le ressenti, si vraiment tu ressens, il n’y a pas deux, il n’y
qu’UN, une unité éternelle et permanente et c’est réalisable tout de suite, instantanément, boum, pas
besoin de différer, différer c’est la pensée et la mémoire, c’est le temps. Laisse-toi glisser dans ton
infinitude qui n’est pas la tienne, c’est l’infinie infinitude.

Entretiens du 02-12-2012 (67 A.H)

L’alternance, le yin et le yang se retrouve partout dans l’univers infini. Dans l’éveil total aussi il y a des
réactions physiologiques qui plongent dans des moments de béatitude et d’extase d’une beauté
inexprimable, des instants qui laissent vraiment sans voix, sans pensées et sans mots, c’est un lien
fusionnel avec TOUT, qui plonge l’individu qui le vit dans des états de béatitude extatique d’un amour
infini pour TOUT et pour RIEN ça se produit. Ça se produit comme la framboise mûre libère ses arômes,
ça se produit. C’est intéressant à souligner parce que « les chercheurs » qui lisent ces lignes peuvent
parfois se sentir découragés et se demander si cette recherche « vaut le coup ». La bonne question
serait peut-être de se demander si c’est toute cette agitation sociale qui vaut le coup ? Cette agitation
qui nous vole toute notre énergie vaut-elle vraiment le coup ?

L’éveil de la conscience ultime peut devenir la priorité des priorités. Parfois les individus ont un bref
aperçu des versants lumineux de l’éveil total, dans la créativité, dans la contemplation d’œuvres d’arts,
dans la relation sexuelle, dans des élans d’affection, d’amitié, de fraternité, ils peuvent parfois
contacter quelque chose qui ressemble un peu aux états de beauté absolue que produit l’éveil total.
Les extases de l’infini contemplant l’infini, conscient d’être conscience de l’infini, se produisent
spontanément lorsque l’éveil total est réalisé, ils sont d’une qualité que rien ne peux exprimer. Choisir
l’éveil total comme priorité dans la vie c’est un peu comme choisir de manger dans le restaurant d’un
virtuose culinaire plutôt que dans une chaîne de fastfood mais cette image draine la notion de plaisir et
ce que je tente d’exprimer est au-delà de tous les plaisirs ce n’est pas une quête de quoi que ce soit,
c’est notre état naturel, c’est enveloppant, chaleureux et doux, d’une douceur tellement subtile que tu
ne peux que fondre et ça fond tellement que celui qui pourrait vouloir fondre disparaît et il n’y a plus
personne, il ne reste que béatitude aimante et contemplation bienveillante, l’unité réalisée.

L’éveil total a un côté lumineux d’une qualité indescriptible, la jouissance d’être, mais en utilisant le
mot « jouissance » cela teinte d’une connotation très particulière ce que j’essaie d’exprimer, c’est
indescriptible mais bien réel. Je m’adresse ici particulièrement aux chercheurs qui parfois peuvent se
dire : J’en ai marre, je ne comprends rien, je n’arrive à rien, tout ça pour quoi ? J’ai moi-même été un

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chercheur et parfois une impression de perdre son temps, son énergie et sa vie peut apparaître. Quand
tu médites depuis plus de vingt ans dans l’espoir de découvrir l’ultime réalité, la vérité absolue et que
tu ne découvres rien, un découragement peut apparaître, une sensation de perdre son temps et son
énergie peut assaillir le chercheur. Il n’y a aucune garantie d’arriver, mais que le chemin est beau ! Le
mouvement est tellement plus important que l’objectif, c’est beau de remplir sa vie de cette recherche,
de cette quête de l’ultime vérité. Même si à un moment il est possible de découvrir que c’est « celui »
qui cherche le seul obstacle, cela reste finalement une belle ambition que de vouloir réaliser la
supraconscience du TOUT. Les individus ont tous des ambitions que ce soit à travers l’avoir, le savoir, le
pouvoir, ils recherchent quelque chose et au fond, sans qu’ils en soient conscients dans la plupart des
cas, ils se cherchent « eux-mêmes » et dans « eux-mêmes » il y a cette ultime vérité, cette
supraconscience de l’absolu. Comme en général les gens perdent de vue qu’ils sont à la recherche
d’eux-mêmes, de ce fameux : « connais-toi toi-même » de ce : « Qui suis-je ? » Ils finissent par
compenser leur manque d’être par l’avoir : je possède ceci et cela, par le savoir : je connais ceci et cela,
par le pouvoir : je domine celui-là. Les compensations ne pourront jamais remplacer l’irremplaçable
supraconscience, être conscient d’être conscient d’être la conscience de l’infini est irremplaçable.
Perdre le lien et le contact avec soi, avec son ultime réalité, voilà toute la misère de l’humain. L’ultime
que nous sommes, le parfum subtile de l’ETRE, exhale un silence pur d’une sérénité absolue que rien ne
peut exprimer et que rien ne peut égaler. Aucun lot de compensation ne peut remplacer la découverte
de soi, la fusion amoureuse de soi avec soi, nous sommes avant les mots, avant la pensée. Les mots se
dissolvent, les concepts disparaissent, les mots deviennent musicaux et cette musique anéantit le
raisonnement induit par la pensée, le raisonnement dissolu, le lien premier de l’individu avant la
pensée apparaît. La poésie peut avoir une vertu libératrice, libre des mots et des pensées, l’art possède
la potentialité de conduire l’individu à sa réalité première avant les mots et les pensées, ce sont des
avant-goûts d’éveil total, il est possible tout de suite, instantanément de réaliser l’éveil total.

Interlocuteur : La créativité pour un artiste, c’est une façon de toucher l’éveil ?

Tout dépend, beaucoup de soi-disant « artistes » ne sont pas très clairs avec eux-mêmes, beaucoup
sont en réalité des affairistes, ils veulent faire de l’argent, ils sont parfois créatifs dans leur manière de
faire de l’argent, mais les œuvres qu’ils « créent » pour faire de l’argent sont souvent d’une médiocrité
stupéfiante, ce ne sont pas des chefs d’œuvres, loin de là. Il y a de « véritables » artistes, des individus
qui vont créer de « petites » ou de «grandes » œuvres, tout le monde n’est pas Mozart, le vrai créatif
va, à un moment, être traversé par l’harmonie universelle et c’est cette harmonie universelle qui, si par
exemple l’artiste est peintre, va lui faire choisir des couleurs et des formes, ce sont des inspirations et
des créations qui dépassent l’individu et son nom, son prénom, son état civil. Il y a une osmose dans
laquelle l’artiste lui-même après coup arrive parfois à se demander qui crée quoi ? Rien ne se crée, rien
ne se perd, tout se transforme, c’est l’harmonie universelle qui se dépose sur la toile de l’artiste
peintre, c’est l’harmonie universelle qui s’exprime. Parfois nous pouvons le ressentir, il y a certaines
œuvres qui sont extrêmement puissantes, profondes, qui touchent les individus de manière
universelle, ces œuvres d’art émergent de « quelque chose » de plus grand que l’artiste, l’artiste plonge
dans son infinitude et remonte à la surface un éclat de lumière étincelante du joyau qu’il a pu observer.
Dans ce processus créatif il y a la graine de l’ultime créativité, le germe de la réalisation totale qui est

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d’enfanter de soi-même, l’éveil total est l’ultime créativité, tu réalises que tu es la création et le
créateur et que les deux ne font qu’UN.

Pour en revenir à ta question, effectivement les gens se connectent avec le TOUT, mais en fait nous
sommes déjà connectés avec le TOUT, nous sommes le TOUT, nous sommes plus que connectés, il n’y a
pas « quelqu’un » qui est connecté à « quelque chose » c’est que nous sommes le TOUT. Comme cette
réalité de « tout unifié » est oubliée il y a des activités qui peuvent induire l’individu à se souvenir de
lui-même, à se rappeler qu’il est le TOUT et que ce TOUT ne fait qu’UN. Finalement, les individus
quelles que soient leurs activités ne cherchent que ça, ils dorment profondément mais ils pressentent
dans leur sommeil qu’un réveil est possible. C’est un peu comme quand tu es enfant, que tu te réveilles
le matin et que la neige est tombée durant la nuit. Tu dors encore mais certains indices : l’odeur
caractéristique de l’air, les sons tamisés venant du dehors , certains indices te font pressentir avant de
la voir que la neige est tombée, tu ne l’as pas encore perçue, tu es au chaud dans ton lit mais il y a une
ambiance toute particulière et tu entends les rires d’autres enfants qui jouent dans la neige, tu te
réveilles, tu regardes par la fenêtre et là tu sais, ton pressentiment est confirmé et tu n’as qu’une envie
c’est d’aller toi aussi jouer dans la neige. Tu ne penses plus au sommeil, tu te moques de ton lit, tu es
réveillé, tu n’as qu’une envie c’est d’aller te rouler dans la neige et de jouer avec tes amis. L’éveil total a
la fraîcheur des joies indicibles de « l’êtreté » que certains ont pu connaître dans leur enfance. Dans
l’enfance, il y a la spontanéité mais pas la supraconscience, l’éveil total a ce goût des joies de l’enfance
en beaucoup plus raffiné parce que ce goût s’accompagne de supraconscience. C’est le contraste qui
permet cette supraconscience, après avoir traversé le faux, le mensonge, l’hypocrisie et les ténèbres de
la fourberie humaine, il est possible de retrouver grâce à l’éveil total la fraîcheur de l’enfance, la
spontanéité, la pureté. La vérité que nous vivions étant enfants revient à la surface, le contraste entre
les ténèbres et la lumière permet la supraconscience. (Silence)

Beaucoup d’individus s’activent, drogués par le pouvoir, l’avoir ou le savoir, ils se droguent aussi bien
avec des drogues légales qu’illégales, et sans en être conscients pour la plupart, ils sont eux aussi des
chercheurs « spirituels », ils cherchent dans leurs activités la réponse à : Qui suis-je ? Que suis-je ? Ils
cherchent l’ultime réalisation qu’est l’éveil total. Il est possible de réaliser l’éveil total dans des activités
très « normales » tout comme il est possible que ceux qui se définissent comme « chercheurs » et qui
vont méditer toute la journée dans un temple ne découvrent rien. Le chemin de l’éveil total c’est l’infini
des possibles. Des graines sont jetées au vent, certaines fleurissent et d’autres non. Mais peu importe
les autres, peu importe les mots qui viennent d’être dit ici, reviens à toi : Qui suis-je ? Qui suis-je
vraiment au-delà du mot « être » au-delà de la pensée « être ». Qu’y a-t-il ? Réveille-toi, réveille-toi vas
jouer dans la neige de l’infini c’est possible tout de suite, maintenant.

Entretiens du 03-12-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : Je suis en train de faire un test, ces deux derniers jours je n’ai pas médité, j’ai commencé
ma journée sans méditer, sans prendre le temps de respirer profondément et de faire le vide, ce que je
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fais en ce moment comme méditation matinale. Et dès le 1er jour j’ai eu des stress alimentaires, j’ai des
pulsions de boulimie, la sensation de ne pas me sentir remplie à la fin des repas. Ce matin j’ai
recommencé à méditer et il me semble que déjà c’est mieux, je ne me suis pas gavée, je me sens
apaisée.

La méditation peut amener cette sensation d’apaisement, c’est une peu comme si tu mets un film au
ralenti pour bien voir les scènes se dérouler, certaines méditations peuvent induire cette sensation de
ralenti ce qui te permet de conscientiser des phénomènes comme celui que tu viens de décrire. Tu
peux avoir certaines angoisses inconscientes et le fait de bien respirer envoie de l’oxygène au cerveau
et cela va calmer tes angoisses, ce sont des réactions physiologiques. L’angoisse crée certaines
substances qui se retrouvent dans le sang et dans tout le corps, le fait de s’oxygéner profondément va
changer la chimie du corps par un apport important d’oxygène, ce qui va faire disparaître l’angoisse.
C’est une très bonne chose, c’est une base et la méditation peut te conduire plus loin, la médiation
bien réalisée tant en quantité qu’en qualité va pouvoir aider à transformer ton inconscient en conscient
et supraconscient, peut-être à un moment tu observeras que « celui » qui cherche à se libérer de
l’angoisse c’est celui qui crée l’angoisse. Si tu regardes bien le film au ralenti tu pourras peut être voir
très clairement que «celui » qui cherche à se libérer de quelque chose par la méditation c’est « celui »
qui s’enferme dans quelque chose sans la méditation, le « pompier pyromane » en quelque sorte. «
Celui » qui génère cela, qui est-il ? Est-ce toi ? Est-ce un conditionnement ? Est-ce une pensée ? Es-tu «
cela » ? Et si tu n’es pas cela, qui es-tu ? Nous ouvrons ici les portes de l’inconnu, il n’y a plus de
référence, qui suis-je si je ne suis pas celui qui pense ? Si « Je », est une pensée, qui suis-je ? Dans cet
espace profond de méditation où tu n’es pas dans la pensée ni dans le sommeil mais entre les deux, il
n’y pas de pensées, pourtant je suis ! S’il n’y a pas de pensées et si pourtant je suis, nous pouvons
observer qu’ETRE est autre « chose » que la pensée. Et le mot « chose » ne correspond pas à ce que
c’est et le mot être n’est pas ETRE, les mots « chose » et « être » sont des mots issus d’un
conditionnement lié à l’apprentissage d’une langue qui codifie, interprète et définit « quelque chose »
qui fondamentalement est indéfinissable. Le mot être n’est pas ETRE, le mot éveil n’est pas l’éveil, le
mot illumination n’a rien à voir avec ce que c’est en vrai. Aussi descriptif puisse-t-il être le mot ne sera
jamais la « chose » qu’il décrit. De plus, tout cela est dynamique c’est-à-dire que même si nous
arrivions à décrire parfaitement ce qu’est « le grand tout », c’est impossible mais imaginons, cela va
tellement vite que le temps d’y penser ou de dire le mot, cela aurait déjà totalement changé car tout
bouge tout le temps. Comment veux-tu définir une « chose » qui change en permanence de forme, le
mot « sans forme » c’est encore une définition. La contemplation de cette « chose » qui n’est pas une
chose, une « forme » qui se forme et se déforme à l’infini est possible, tu peux te contempler
contemplant, vivre une sorte d’état d’émerveillement contemplatif. Ce n’est pas une méditation du
style : je m’installe et je cherche à être en contemplation non, ça s’impose à celui qui a réalisé qu’il
n’est pas ce qu’il croit être, qu’il EST avant la croyance d’être. L’outil méditation est parfait, je le
recommande vivement, il y a des gens qui peuvent peut-être s’en passer mais même ceux qui ne
méditent pas « officiellement » font souvent quand même des formes de méditations. Ma tendre mère
par exemple, lorsqu’elle s’occupe de ses plantes fait sans le savoir une forme de méditation. Certains
vont méditer en faisant la cuisine, en se promenant etc., beaucoup de personnes pratiquent la
méditation sans vraiment le savoir, il est possible d’identifier que c’est pour eux une forme de
méditation et de s’ouvrir à d’autres formes de méditations, d’autres méditations spécifiques qui
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peuvent développer certaines qualités. Méditation vient du latin « meditare » et signifie « s'exercer », il
n’y a rien de mystérieux, s’exercer à être plus attentif, plus détendu, plus souriant, plus ou moins «
quelque chose » en fonction des formes de méditations. La méditation développe certaines qualités et
en approfondissant il se peut que tu découvres que « celui » qui cherche à s’exercer, est « celui » qui
cultive l’idée de manquer de quelque chose. A ce stade nous sommes dans la « dissolution » du
méditant et de la méditation et nous ouvrons les portes de l’éveil total. Ceci est l’étape ultime mais
commençons par le commencement, tout cela se « forge » et le paradoxe c’est que tu réalises que cela
a toujours été là, qu’est-ce qui se forge ? La réalité a toujours été là, elle est là, il n’y pas besoin de
quelqu’un pour forger la vérité, elle est là en permanence ce qui est : EST. L’infini conscient d’être la
conscience de l’infini, la supraconscience, se développe grâce à un principe créateur que sont les
Elohim, les Elohim sont eux aussi l’expression du grand tout qui s’exprime à travers le processus «
créateurs-créations », c’est l’infini qui se « construit » lui-même pour s’auto-contempler, il joue avec
lui-même. Mais oublions les mots, c’est bien gentil tous ces mots mais il vaut mieux plonger dans les
profondeurs de la méditation, quand c’est là il vaut mieux en profiter plutôt que d’en parler. Les gens
peuvent méditer pendant des années sans forcément réaliser l’éveil total, c’est vrai que la méditation
peut conduire à l’éveil total mais ce n’est pas garanti.

Interlocuteur : Donc en résumé, la méditation peut conduire à l’éveil…ou pas ! (Rire)

Exactement, ça peut…ou pas ! (Rire) Pour moi l’éveil total s’est produit dans le rire, enfin plus
exactement, l’éveil s’est produit et a déclenché le rire. Il ne faut pas négliger cette merveilleuse
réaction physiologique qu’est le rire. Le cerveau d’un individu qui se retrouve face à quelque chose
d’inconnu et d’intense peut produire la panique, la crainte ou le rire et le rire est une excellente façon
que nous avons de nous adapter face à l’inconnu. L’éveil c’est l’inconnu total, c’est la découverte de ce
qui a toujours été sauf que tout est déverrouillé il n’y a plus aucune référence, plus aucune béquille.
C’est une vraie bonne blague, enfin pour moi l’éveil total s’est présenté comme une vraie bonne
blague. Il y a d’abord une espèce de « commotion », enfin le mot « commotion » n’est pas adapté mais
bon, il y a eu « quelque chose » et puis une fois « perçu », le rire est arrivé, c’est très rapide. Le
basculement se fait en un éclair, c’est comme une bonne blague que l’on te raconte et si tu l’as
comprise tu ris, et si tu ne l’as pas comprise et bien tu ne l’as pas comprise, un point c’est tout. Mais ce
n’est pas une compréhension qui est du domaine du savoir, juste en surface, c’est une compréhension
holistique globale, une compréhension vécue.

Interlocuteur : Je pense au travail et je sais que même si je change de travail, en vrai rien ne changera si
je ne change pas façon de percevoir les choses.

Qui est ce « je » auquel tu fais référence ?

Interlocuteur : (Rire) Et bien toujours le même, ce personnage qui croit qu’il a une carrière
professionnelle à tenir, qui croit qu’à sa retraite il va faire le bilan de sa vie professionnelle, qui croit
qu’il y a des choses à prouver, des chemins à prendre et d’autres à éviter, qui doit réussir sa vie…

Parfait, c’est bien, « carrière » « sa retraite » « chemins à prendre » « réussir sa vie » c’est quoi le
dénominateur commun ?

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Interlocuteur : La pensée ?

Oui et encore ?

Interlocuteur : Le temps ?

Et oui, cela fait référence au futur ou au passé.

Interlocuteur : J’ai surtout peur de regretter de faire des mauvais choix.

Qui regrette ?

Interlocuteur : l’autre là, le personnage.

Et « l’autre » regrette par rapport à quoi ?

Interlocuteur : Par rapport à ce qu’on lui dit, à son éducation, à ce qu’il croit être : « réussir sa vie », ce
qu’il croit être une bonne carrière professionnelle.

Et ces « croyances » et ce « il », sont-ils deux choses différentes ? Ce qu’ « il croit être », la « croyance »
et « il » est-ce deux ?

Interlocuteur : C’est la même chose, ce sont des pensées.

Et oui nous y voilà, « il » n’existe pas vraiment « il » est une pensée, « je » est une pensée et pour
pouvoir « exister » elle utilise la notion du temps, la mémoire ou la projection dans le futur, la pensée
fonctionne par ce mécanisme « Il » est une pensée qui fait référence à une banque de données, une
mémoire et en fonction de cette banque de données « il » se projette dans un futur potentiel. Voilà,
c’est un mécanisme, c’est parfait, c’est bien, c’est technique, tu te réfères à ta mémoire et tu fais des
choix. Nous sommes ici dans la sphère de la pensée, c’est le monde relatif, c’est un « personnage » créé
par la pensée mais ce que tu es dans l’ultime n’a pas besoin du passé ou du futur, c’est présent tout de
suite, avant le mot présent, avant la pensée présent.

Interlocuteur : Oui mais nous devons bien faire des choix !

Oui et c’est parfait bien sûr.

Interlocuteur : Mais comment les faire, ces choix ?

Comme tu viens de le dire, par rapport à la mémoire le cerveau fait tout cela, il sait faire et cela marche
très bien, les choix sont faits, et s’il y a des erreurs, le cerveau en profite pour apprendre et améliorer
ses capacités. C’est un programme, tu fais une expérience et en fonction de pleins de paramètres ça va
plutôt aller vers là ou vers ici. Après il y aura des « bons » choix et des « mauvais » choix qui sont
relatifs, l’intéressant c’est cette capacité à faire des choix. Les individus font cela tous les jours il n’y a
rien d’extraordinaire, l’individu ouvre son frigo il fait un choix, il se lève le matin et choisit ses habits.

Interlocuteur : D’accord mais il y en a qui ont des conséquences plus graves que d’autres.

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Plus grave est une notion qui se réfère à « quelque chose », il y a « quelqu’un » qui fait référence à ce
qui est grave ou pas. La gravité ultime peut être : « je vais mourir », c’est grave « je vais mourir », mais
cette pensée de « je vais mourir » c’est une idée. La pensée ou le mot « mourir » ce n’est pas l’action
de mourir, « mourir » c’est un mot. Évidemment nous sommes codés pour vivre, il y a quelque chose
en nous qui s’active pour éviter la mort. Pour la souffrance c’est pareil, nous sommes codés pour bien
fonctionner dans le plaisir alors il y a quelque chose en nous qui pousse à chercher le plaisir et à éviter
la souffrance. Nous sommes tellement bien programmés pour le plaisir que certains individus, quand ils
se retrouvent dans des contraintes extrêmes et dans le déplaisir, s’ils ne peuvent pas l’éviter, ils vont le
transformer en plaisir, c’est le principe du masochisme. Cela marche tellement bien ce programme de
plaisir à tout prix que certains, s’ils se font marcher sur les pieds toute la journée au début ils auront
mal et au bout d’un moment ils deviendront maso et ils trouveront cela bon, c’est parce que l’être
humain est programmé pour le plaisir. Évidemment dans ce genre d’extrême les conséquences peuvent
être lamentables mais tout cela fonctionne sur la base du plaisir.

Il y a un « je » qui décide en se référant à des mémoires, c’est un « personnage », le « moi je » qui va


décider par rapport à ses souvenirs, tout cela fonctionne très bien, nul besoin de s’en préoccuper,
restons juste lucide sur le fait que c’est de la pensée. Ce n’est pas parce qu’il y a une décision qui est
prise par rapport aux banques de données du passé et/ou une projection dans le futur grâce à
l’imagination que ce mécanisme est toi, cela ne peut pas te définir, c’est un outil. L’outil n’est pas
l’individu qui les utilise, si tu es chez un coiffeur ce n’est pas en focalisant sur ses ciseaux que tu vas
pouvoir dire que tu connais l’intimité du coiffeur. Ici, la confusion serait de prendre l’outil qu’est la
pensée comme étant l’individu qui utilise l’outil. C’est un outil, il y a quelque chose en toi qui est
capable de faire des choix, parfait ! C’est bon d’utiliser cette capacité, comme tu es capable de respirer,
de marcher et de beaucoup d’autres choses. Pour que le corps fonctionne bien il est bon d’utiliser ses
capacités de fonctionnement, c’est déjà prédéfini. Le bébé, tu ne vas pas lui dire : lève-toi et marche, il
n’est pas nécessaire qu’il lise un article élogieux sur la marche, sur ses bienfaits et sur comment faire
pour marcher, pour que le bébé marche, à un moment donné c’est impossible de tenir, il est poussé à
explorer sont environnement et l’envie et le besoin de marcher sont irrésistibles. Il commence à
explorer l’équilibre de la marche, il tombe, il fait des mauvais choix et puis il se recadre et trouve
l’équilibre et un jour peut-être qu’il sera funambule. Dans ce processus d’apprentissage de la marche et
même après, une chute mortelle est toujours possible, mais que nous vivions ou que nous mourions,
nous ne faisons et ne ferons toujours qu’UN, dans notre dimension infinie, vivre ou mourir sont deux
expressions de la même « chose » : l’expression de l’UN qui est infini.

Tentons une approche différente dans laquelle il est nécessaire de pleinement ressentir, bien que la
science actuelle ne le prouve pas encore mais cela viendra, tu peux ressentir qu’il existe actuellement
une infinité de toi qui vivent au même instant que toi, il y a une infinité de toi qui va faire une infinité
de choix différents du tien et il y a une infinité de toi qui va faire exactement le même choix que toi, il y
a une infinité de toi qui va vivre exactement la même vie que toi et une infinité de toi qui va vivre une
vie différente de la tienne. Ici, maintenant, dans l’infini il y a une infinité de toi qui meurt et une infinité
de toi qui naît, le cycle est infini. Ressentons, nous ouvrons ici la porte de l’infini et la rationalité peut
venir dire : mais qu’est-ce qu’il raconte ? Il est fou, ce n’est pas raisonnable, c’est du délire, l’intellect
risque de se mettre en place pour raisonner cet infini que nous sommes et qui ne se raisonne pas mais
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qui se ressent, le raisonnement et la pensée risquent fort de réfuter et d’argumenter pour ne pas
plonger dans cet espace infini. Avec cette approche, la pensée n’a pas lieu d’être, ce qui vient d’être dit
conduit à l’impensable, à ce qui est avant la pensée, il est possible de le ressentir mais il n’est pas
nécessaire d’y penser cela ne sert à rien, mais le ressentir oui ! C’est tout de suite, maintenant, nous
pouvons vivre conscients d’être conscience de l’infini. Le respect absolu de la vie s’impose parce que la
vie dans l’univers infini est fragile et délicate, ETRE c’est déjà incroyable, ETRE conscient d’ETRE c’est
waouh ! Et finalement ETRE conscient d’ETRE la conscience de l’infini laisse sans voix, sans mots et sans
pensées. Arrivé à ce stade, tu savoures spontanément la moindre perception sensuelle, tu savoures
sans le « tu » c’est juste savourer. Nous sommes dans une société complètement désaxée qui se centre
sur le savoir et/ou l’avoir et cela rend tout le monde malade. Ce n’est pas parce que tu possèdes
beaucoup d’argent ou de savoir que tu es plus heureux. Beaucoup d’individus se cherchent à travers
l’accumulation et la possession et ce qu’ils cherchent, sans en être conscient dans la plupart des cas,
c’est : Qui suis-je ? Ils s’arrêtent souvent à qui ils croient être mais s’ils vont au-delà de la croyance, ils
peuvent découvrir de manière concrète que rien ni personne n’est dissociable du TOUT. Le plus riche,
en avoir ou en savoir, des humains et le plus pauvre, celui qui meurt de faim et qui ne sait rien, ne font
qu’UN. Si cela est perçu réellement le plus riche se sent concerné par le plus pauvre, il est ce plus
pauvre et il va spontanément être généreux, il va spontanément contribuer à ce que lui-même sous
une forme différente soit bien, en bonne santé et heureux. La lutte des clans, des classes, des religions,
toutes les luttes issues de divisions sont anéanties, nous sommes une unité qui s’exprime dans une
diversité absolue. Pour percevoir que nous sommes une unité il faut la diversité, il faut que nous
soyons différents pour ressentir que nous sommes UN et uni. Je ne sais pas si ce qui est dit ici va t’aider
?

Interlocuteur : Cela aide parce que cela me détend un peu, les enjeux paraissent moins importants, cela
met certaines choses au second plan, c’est moins important, moins primordial.

L’éveil total apporte une forme de détachement, un pas de recul, mais bon c’est encore définir que
l’éveil total apporte ceci ou cela et c’est encore essayer de mettre l’éveil total dans une boîte, en vérité
c’est indéfinissable donc arrêtons tout ce blablabla, à chacun de défaire la pelote de laine de là où il
est. Certains vont réaliser l’éveil total et d’autres pas, mais ce n’est pas important tout cela, l’essentiel
c’est que là, nous sommes vivants tout de suite la vie est là. Si tu étais sur ton lit de mort et que je te
demande est-ce que tu préfères mourir tout de suite ou est-ce que tu préfères continuer l’aventure en
sachant que tu vas te demander ce que tu vas choisir comme vie professionnelle, avec la possibilité de
faire des mauvais choix avec des doutes des craintes, en te demandant qu’est-ce que « je » ? Est-ce que
je suis ce « je », que ferais tu ?

Interlocuteur : Je continuerais l’aventure !

Et oui encore un tour de manège, pour cinq ans, dix ans, cent ans, mille ans, c’est le cadeau que les
Elohim souhaitent nous faire, les Elohim peuvent nous récréer, ils maîtrisent la science à un tel niveau
qu’ils peuvent récréer les êtres qui sont suffisamment sages, supraconscients, aimants, pacifiques, ils
peuvent leur redonner la vie pour encore un tour de manège. Nous sommes vivants, c’est tout de suite,
carpe diem, nous pouvons nous organiser sur terre pour vivre plus longtemps et dans de meilleures
conditions, vivre tous dans l’amour, la liberté et la fraternité universelle. Quels que soient les
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problèmes, avec un état d’esprit ouvert sur l’infini et la conscience de l’existence de nos créateurs tout
devient beaucoup plus léger, il y a un sourire qui apparaît, les enjeux ne sont plus du tout les mêmes.

Entretiens du 04-12-2012 (67 A.H)

L’unité que nous sommes, que nous pouvons appeler « infini », n’arrête pas d’enfanter d’elle-même
sous une forme ou sous une autre, inlassablement elle enfante d’elle-même et en même temps
inlassablement elle meurt à elle-même, nous retrouvons ici le cycle infini de la vie. Parfois certaines
personnes me disent : le principe créateur ne change rien puisque les Elohim nous ont créés et eux ont
été créés par d’autres ainsi de suite à l’infini, alors ils demandent : « Mais qu’y a-t-il au début avant les
Elohim ? » Les déistes disent qu’il y a dieu, d’autres parlent d’un prétendu « big bang » mais il n’y a ni
dieu ni « big bang », il y a nos créateurs les Elohim ainsi que des explosions et des implosions partout
dans l’univers infini. Qu’est-ce qu’il y a avant, au début ? C’est essayer de comprendre l’infini en
passant par la notion du temps et comme à la base l’infini est éternel, il n’est pas possible de le
comprendre avec la notion du temps. Nous pouvons voir que le temps est une tentative de découpage
de l’éternité, mais la véritable nature de ce découpage qui crée la notion de temps est l’éternité, et
nous sommes l’éternité cultivant l’illusion de ne pas être de l’éternité. Nous sommes l’incarnation de
l’infini sous forme biologique, nous sommes des atomes organisés selon un code génétique l’A.D.N,
c’est l’infini qui enfante de lui-même et pour enfanter de lui-même cela passe par un principe créateur
que sont les Elohim. Les darwinistes pensent que cet accouchement est dû au hasard mais cette
théorie comporte de multiples failles, les déistes attribuent cela à dieu sans vraiment savoir ce qui se
cache derrière ce mot dieu, et nous, grâce à l’enseignement du Maitraya Raël et à la sagesse des
Elohim, bénis soient-ils, nous pouvons nous ouvrir à la supraconscience infinie, en étant conscients que
cet accouchement qu’est la création, est le fruit de créateurs qui se sont amusés à organiser la matière.
Comme certains organisent des spectacles ou des pixels pour créer des photos et des films, ou des
pigments de couleurs pour créer des tableaux, les Elohim se sont amusés à organiser la matière au
niveau atomique. C’est quelque chose que nous commençons à réaliser* aussi sur terre, si nous avons
la sagesse nécessaire, nous allons bientôt nous-même accoucher d’une création et nous serons alors
nous-mêmes de l’infini créant la vie au niveau biologique. L’origine et l’avenir de l’humanité s’inscrivent
dans un processus « créateurs-créations » et les créateurs autant que la création sont constitués et
constituants d’éternité infinie. Dans ce processus, l’infini enfante de lui-même. Ce processus «
créateurs-créations » est d’une beauté incroyable, c’est une continuité permanente, il n’y a pas de
division, ni dans le temps ni dans l’espace, tout est lié, tout a toujours été lié et tout sera toujours lié.
Sous la forme humaine nous sommes codés pour sentir un attachement puissant à la vie, sous la forme
humanoïde nous sommes codés pour perdurer sous cette forme et pour un jour créer à notre tour la
vie scientifiquement en laboratoire. Nous sommes programmés pour que le « bout » d’infini que nous
sommes s’anime de façon spécifique selon un grand plan. C’est génial, fondamentalement nous
sommes et nous serons toujours de la matière infinie éternelle sous une forme ou sous une autre. Il n’y
a pas de division, nous avons l’illusion d’être deux : quelqu’un qui parle et quelqu’un qui écoute avec
l’illusion qui il y a des végétaux, des animaux, d’autres humains etc., ce sont des illusions créées par nos

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sens et par notre cerveau qui interprète ce que nos sens captent. Ce sont des illusions délicieuses, c’est
de la poésie pure. L’essence de cette poésie, de cette multitude de formes construites par notre
cerveau est issue du « sans forme », c’est une seule et même unité, une seule et même chose qui n’est
pas une chose, le mot « chose » n’exprime pas cela. Réaliser concrètement l’ultime réalité, l’unité, le
UN, c’est l’éveil total. L’éveil total c’est se réveiller dans notre dimension infinie de manière
instantanée, avant le mot et la pensée du mot « infini », ce réveil se fait avant, en amont de la pensée.
Le mot « infini » ne dit pas ce que c’est vraiment, le mot « éternité » ne dit pas non plus ce que c’est,
aucun mot ne peut décrire l’ultime vérité, il est possible de réaliser cette vérité avant les mots, avant la
pensée, de le vivre, nous sommes « cela ». Nous pouvons le vivre sans en être conscient ou en étant
supraconscient, et être supraconscient ne veut pas dire le savoir parce que nous l’avons entendu dire
ou lu dans un livre, ou parce que nous le répétons à nous-même et aux autres et que nous nous en
persuadons, cela n’est pas être supraconscient, savoir que c’est cela, ce n’est pas réaliser que nous
sommes cela. Le savoir c’est bien, c’est une étape, c’est une information, mais passer du savoir à la
réalisation c’est autre chose, il y a un « événement » qui se produit réellement biochimiquement, très
clairement, en un éclair, boum ! Nous basculons dans l’ultime réalité, dans l’illumination, c’est l’éveil
total. Les individus appellent cela comme ils le souhaitent, il y a plusieurs mots pour décrire cela mais
quel que soit le mot, le mot n’est toujours pas la chose. La floraison de l’organisation de la matière que
nous sommes, à son plus haut niveau produit l’éveil total, il n’est pas possible d’aller plus haut, l’infini
conscient d’être infini prenant conscience de lui-même c’est l’ultime réalisation, le basculement dans la
supraconscience. Ce n’est pas du domaine du savoir je le répète parce beaucoup d’individus pensent : «
mais oui, tout cela je le sais, je sais que je suis de l’infini », c’est bien de le savoir mais à un moment
donné il y a quelque chose de plus que le savoir, il y a l’incarnation de ce savoir d’une manière directe
c’est l’éveil total. Il n’y a pas de séparation entre le mouvement des marées, l’eau qui suit son cycle sur
terre et dans les nuages, le vent, les oiseaux, les animaux, les plantes, les êtres humains, tout ce qui est
minéral, végétal, humain, tout est lié ce n’est pas coupé, c’est imbriqué. Nous le voyons dans l’écologie
si nous tuons les abeilles cela implique des problèmes à notre niveau. Cette « imbrication », ce lien
intime, est aussi vrai avec les planètes qui nous entourent, les galaxies, les systèmes solaires, les
univers, l’infini tout est lié c’est ce que nous sommes, notre réalité ultime c’est cela. Il est possible de le
ressentir à un niveau d’intensité tel que cela devient une compréhension au-delà du savoir, et cette «
compréhension » devient un « ressenti » permanent, il est possible de le vivre au quotidien. Pour le
vivre au quotidien, paradoxalement il est nécessaire que celui qui souhaite et qui cherche cela soit «
anéanti», ou plus exactement soit perçu pour ce qu’il est : une idée, une pensée et une croyance, croire
être n’est pas être, penser être n’est pas être, le mot ou la pensée être ce n’est pas ETRE. La croyance
et la pensée peuvent être des fils conducteurs pour conduire à la libération ultime, à la libération de
l’illusion d’être divisé aussi bien dans le temps que dans l’espace. Par exemple, les particules qui sont
au cœur du plus brûlant des volcans sur cette terre et les particules qui sont au centre du plus glacial
des glaciers sur cette terre sont liées, elles sont une seule et même « chose » elles sont indissociables
et ces particules peuvent se retrouver en nous, nous sommes constitués de particules qui ont pu être à
un moment donné dans leur parcours, au cœur d’un volcan en ébullition ou au cœur d’un glacier. Ces
particules qui forment des atomes peuvent être organisées de manière à former des molécules, des
cellules, des organes, d’un être humain comme nous, nous sommes ces particules infinies, tout est lié,
c’est ce lien que les gens ont tendance à appeler l’amour et ce lien est permanent. Les individus vont

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chercher à ressentir ce lien à travers une relation « amicale », « amoureuse », « sexuelle », ils
cherchent à ressentir ce lien mais « celui » qui cherche à ressentir ce lien c’est « celui » qui se coupe de
ce lien qui est là tout de suite. Il y a un courant d’amour permanent qui circule partout et nous pouvons
nous reconnecter à cela, nous n’avons jamais vraiment été déconnecté de ce lien, il est là mais si nous
sommes endormis nous avons des difficultés à le ressentir, à en être conscient. Lorsque tu es endormie
tu peux passer à côté de beaucoup de choses, pendant que tu dors, à côté de toi quelqu’un peut venir
jouer de la musique et si tu dors profondément tu ne vas rien entendre, s’il te raconte une bonne
blague, tu ne vas rien entendre. Si lorsque tu te réveilles le type te dit : « je t’ai raconté une bonne
blague » ou « je t’ai donné les six numéros de ce jeu absurde et destructeur que nous appelons le loto
», comme tu dormais, tu risques de dire que ce n’est pas vrai. Tu peux essayer, tu danses nue devant
quelqu’un qui dort, aussi jolie que tu puisses être cela ne fera rien à celui qui dort profondément.
Beaucoup d’individus « dorment à eux-mêmes » ils ne sont pas réveillés à leur réalité ultime, ils passent
à côté, c’est là et il n’y a rien à faire c’est le réveil qui produit la conscience que l’amour est là mais il n’y
a personne pour s’approprier les vertus de l’amour, il n’y a personne pour dire je suis l’amour, je vais
donner de l’amour, cela se donne tout seul il n’ y pas besoin de quelqu’un pour le donner c’est notre
nature profonde qui s’exprime, comme la fleur libère ses parfums, l’amour est diffusé par un être en
bonne santé. La fleur ne dit pas « je libère mes parfums parce que c’est vertueux, pour avoir une
récompense au paradis ou être admirée par mon entourage », la fleur est poussée par ce qu’elle est
vraiment, par l’expression de son code génétique à fleurir et à libérer des odeurs. Le code génétique de
la fleur a été organisé par des êtres qui ont été eux-mêmes poussés à créer la vie parce que cela est
inscrit dans leur code génétique et eux-mêmes ont été créés par d’autres ainsi de suite, c’est le principe
créateur de l’infini qui enfante de lui-même sous une forme ou une autre, c’est notre nature profonde,
l’infini est comme cela et nous sommes l’infini et le mot infini pourrait prendre l’allure de quelque
chose ou de quelqu’un mais le mot infini n’est pas quelque chose ou quelqu’un il est TOUT et le fait
d’être TOUT c’est aussi être RIEN, c’est la beauté de la chose, le néant absolu qui rencontre la plénitude
totale, le RIEN qui rencontre le TOUT. C’est une rencontre qui est toujours là, c’est le principe du yin et
yang, c’est du miel d’amour et de supraconscience qui coule dans les veines, c’est notre état naturel
qui est l’amour, c’est le bonheur sans raison, avant la raison, il n’est pas raisonné ou réfléchi, c’est
ressenti et celui qui ressent n’est pas là pour dire je ressens. C’est tellement bon et intense, personne
n’a envie de commenter, il n’y a que le plaisir de savourer, c’est un peu comme lorsque tu vis une
relation sexuelle intense, tu ne vas pas t’arrêter pour te dire : « tiens, que se passe-t-il ? Je vais
analyser, traduire, codifier, prendre une photo ou écrire un livre sur ce qui est en train de se passer »
non, tu vis pleinement ce qui se passe. Après coup, tu peux éventuellement traduire si nécessaire mais
la traduction de l’expérience ne sera pas l’expérience réalisée. Bientôt les robots vont être tellement
meilleurs que nous pour gérer, analyser et organiser, ils le feront mille fois mieux que nous, nous
pourrons déléguer ce genre de tâches aux robots pendant que nous les humains, nous pourrons faire à
temps complet ce pourquoi nous sommes réellement faits : savourer, nous amuser, aimer. Dans ce
magnifique sourire que tu m’offres, il y a le miracle scientifique de la création, certains pensent que si
nous ne sommes que de la « matière-énergie » c’est une seule chose, et qu’il n’y a pas de mystère
derrière tout cela, c’est terne. Ils feraient bien d’arrêter de penser et de ressentir, nous sommes cette «
matière-énergie » organisée et c’est lumineux, magnifique, être de « la matière-énergie » qui sourit,
qui rit, qui aime, c’est incroyable mais vrai. Nous sommes fondamentalement la même « chose » nous

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sommes UN et TOUT, et d’un coup grâce aux génies, à la sagesse et à la science nous sommes capables
de nous caresser par un sourire sincère aimant. C’est extraordinaire, s’incarner en deux formes
apparemment différentes pour se sourire et se sentir traverser d’un courant de bienveillance et de
tendresse, c’est vertigineux et délicieux. C’est délicieux parce que nous sommes codés pour ressentir ce
délice, mais si nous retournons à la poussière, si nous mourrons, cela ne change fondamentalement
rien puisque nous sommes tout de même cet UN uni, cette unité. C’est rigolo et enthousiasmant, c’est
un magnifique miracle scientifique, une bulle de savon en suspension dans l’air qui peut disparaître à
tout moment, nous sommes le miracle de la poussière d’infini organisée en humains. Un désert de
poussière à notre niveau biologique, ce n’est pas vivant, mais cette poussière peut être organisée en
végétal. C’est génial même si nous n’arrivons pas pour l’instant sur terre à faire cela, cette poussière
peut aussi être organisée pour créer un animal, c’est un niveau au-dessus et c’est une prouesse
scientifique incroyable de la poussière organisée scientifiquement pour devenir un animal vivant qui
s’anime, un lézard, un aigle magnifique etc. c’est gigantesque. Et puis un niveau encore au-dessus : de
la poussière organisée scientifiquement en humain, waouh ! Qu’elle création incroyable ! Et cet humain
peut être capable de s’élever à la conscience d’être de la poussière organisée en humain, c’est presque
irréel, de la poussière transformée en humain capable de ressentir et de comprendre qu’il est de la
poussière, c’est presque surréaliste, le niveau ultime est de réaliser directement : Tu es de la poussière
infinie animée consciente d’être conscience de l’infini, de la poussière infinie avec des mains, des yeux,
un cœur qui bat, un sourire, de la poussière qui s’anime un court instant sous la forme humanoïde puis
retourne à la poussière. Il y a des civilisations qui ont atteint un niveau global d’amour, de
supraconscience et de science suffisant pour pouvoir créer et donc recréer la vie au niveau biologique,
pour ces civilisations recréer un humain qui meurt, « ressusciter » un mort pour lui offrir la vie
éternellement et lui permettre de vivre la conscience d’être l’infini conscient d’être est aussi simple
que de prendre une douche pour nous. Recréer un humain redevenu poussière pour le rendre éternel,
pour qu’il puisse rire, aimer, jouer à l’ infini, ça c’est de l’amour, imaginez si vous pouviez faire revivre
des êtres que vous avez aimés, quel cadeau ! Imaginez que meurt un être qui est cher et que vous ayez
les moyens de le recréer jeune et en pleine forme pour qu’il puisse vivre encore. Grâce à la science et à
la supraconscience tu le « ressuscites » quel cadeau, tu t’imagines si quelqu’un t’offre cela ? Les Elohim
sont capables d’offrir cela aux humains, et si les humains arrêtent leurs barbaries guerrières, ils seront
un jour capables de s’offrir cela à eux-mêmes mais il faut pour cela que nous arrêtions nos guerres et
que toute l’énergie dépensée en dualité, en conflits et guerres en tout genre soit canalisée pour la paix,
l’amour, la science avec supraconscience et la fraternité universelle. Le premier conflit qui est la source
de tous les conflits commence en nous, le premier conflit c’est avec soi, c’est cette illusion de «
quelqu’un » qui serait « quelque chose » et qui en oublie d’être ce qu’il EST, c’est la première division
qui engendre toutes les autres divisions, c’est une illusion mais cette illusion est tenace et ses
conséquences misérables. C’est un peu comme les individus qui ont des phobies, j’ai vu un jour à la
télévision un individu qui avait la phobie des pigeons, la peur panique des pigeons. C’est une illusion,
aucun pigeon ne va l’attaquer, le manger ou lui faire du mal c’est une illusion mais cela a des
conséquences néfastes dans son quotidien. Cet individu ne peut pas s’approcher des pigeons, traverser
un parc où il y a des pigeons, pour lui c’est l’enfer. Ce peut être surprenant, mais il est terrorisé à la vue
d’un simple pigeon. En général, nous comprenons mieux cela s’il s’agit de serpents ou d’araignées mais
les pigeons, cela surprend. Pour la personne qui vit l’illusion que le pigeon est un animal hyper

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dangereux c’est douloureux et elle en souffre. L’illusion du « je » la croyance d’être ce n’est pas ETRE,
cette illusion peut avoir des conséquences extrêmement néfastes. Nous pouvons nous réveiller
immédiatement de l’illusion d’être et réaliser concrètement et directement que nous sommes une
unité infinie, au-delà d’une croyance à laquelle nous pouvons adhérer, c’est un fait qu’il est possible de
réaliser directement, c’est ce que produit l’éveil total, l’éveil à la totalité.

* Le Docteur Craig Venter et son équipe ont réussi à créer la toute première cellule vivante dotée d’un
génome, d’un ADN, totalement synthétique. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Craig_Venter

Entretiens du 05-12-2012 (67 A.H)

Dans le prolongement de l’éveil total, l’amour spontané rayonnant, la supraconscience de l’infini se


contemplant lui-même fait que l’amour se propage spontanément et naturellement sans personne
pour envoyer de l’amour, c’est un peu comme un verre plein qui déborde, un peu comme lorsque l’eau
est bouillante, la vapeur arrive mais il n’y a personne pour créer la vapeur, il y a un degré de chaleur qui
fait que cela se produit. Inviter les individus à envoyer ou à donner de l’amour peut être une très bonne
chose mais comme pour tout, cela peut devenir une chose abominable, tout comme la plus belle des
découvertes scientifiques peut être utilisée de façon merveilleuse ou horrible. L’amour véritable
rayonne comme le soleil rayonne mais le soleil ne se dit pas : « je vais envoyer des rayons de lumière
chaude cela va me faire briller », sa nature profonde est de rayonner et de réchauffer, il est là pour ça.
Lorsque les individus s’enorgueillissent d’envoyer ou de donner de l’amour est-ce que c’est de l’amour
? Dans certaines circonstances cela peut soulager, par exemple : si tu as froid et faim et que tu es dans
la rue dans des conditions inhumaines, si tu souffres du froid et de la faim et si un individu vient t’aider
en étant persuadé être rempli d’amour, même si au fond ce n’est en vérité qu’une forme d’orgueil, il va
quand même te soulager de la souffrance. Faire grandir l’orgueil pour qu’il finisse peut être un jour par
exploser comme un ballon de baudruche peut parfois conduire à l’amour véritable. Si la majorité des
individus sur terre étaient en lien avec leur réalité profonde, l’amour réel et la bienveillance seraient
tout à fait naturels, il n’y aurait aucun être humain qui mourrait de faim ou de froid et aucune
association caritative ne serait nécessaire. Des individus malades organisés en groupes financiers,
commerciaux et autres s’accaparent toute les richesses et empêchent les individus de s’épanouir. Pour
soulager des souffrances engendrées par ces organisations de malfaiteurs, certains individus cherchent
à aider leurs prochains dans le besoin mais souvent dans leur façon de s’y prendre, ils contribuent à
nourrir l’ogre qui nous dévore, et cet ogre c’est l’inconscience. L’amour ultime, qui s’exprime quand
l’éveil de la conscience totale fleurit est un amour sans raison et non discriminant, il ne se préoccupe
pas de qui doit être aimé c’est comme le soleil, il rayonne et celui qui veut en profiter en profite celui
qui veut s’en protéger s’en protège, personne n’est là pour s’enorgueillir d’aider ou de donner de
l’amour, c’est naturel et spontané.

Interlocuteur : J’ai une sensation de descente et de baisse de moral suite à des attentes non comblées.

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C’est le plaisir de faire du ski de piste ! Lorsque tu fais du ski tu as du plaisir à monter la montagne,
prendre le téléphérique, regarder le paysage, savourer l’air pur, l’immensité blanche, et une fois en
haut tu as du plaisir à skier, à descendre la montagne, il y a du plaisir à monter et à descendre. La vie ça
peut être comme le ski de piste, mais en général, les individus sont très euphoriques lorsqu’ils montent
et ils n’aiment pas quand il y a des descentes. Dans la pratique du « ski spirituel » il est bon
d’apprendre à savourer lorsque cela monte et lorsque cela descend, tu peux ainsi être au paradis
même en enfer. Tu peux t’entraîner, jusqu’à que cela devienne un automatisme, à te focaliser sur ce
qui va bien dans la montée comme dans la descente, tu peux aussi aller faire du ski et rester concentré
sur tout ce qui va mal dans la montée comme dans la descente et tu vas passer une très mauvaise
journée. Le bonheur est aussi bien dans la montée que dans la descente, mais souvent le bonheur est
confondu avec la joie, très souvent les individus apprécient quand ça monte mais pas quand ça
descend. Prenons l’exemple sexuel, tu peux être très excité par quelqu’un, cela monte, ça crée une
stimulation hormonale en toi, l’énergie est montante, tu es à un doigt de passer à l’acte et puis quelque
chose vient contrarier l’aventure, tu te retrouves dans l’impossibilité d’aller plus loin, l’énergie tourne,
elle redescend, en général les individus parlent de frustration ils mettent des mots sur cette descente
énergétique : « contrariété », « frustration » des appellations de ce style, mais tout ça ce ne sont que
des mots. Si vraiment ils vivaient pleinement ce qui se produit sans le nommer, que se passerai-t-il ? Le
skieur descend des pentes en fonction de son niveau de ski, pistes blanches, bleues, rouges, noires, il
apprend à savourer mais il tombe souvent au début, tu ne descends pas une piste noire si tu n’as
jamais fait de ski. Petit à petit il acquière un niveau qui lui permet de vivre du plaisir à descendre des
pentes très raides, il a appris à tenir l’équilibre et cet apprentissage est passé par la chute, il est
souvent tombé et il s’est relevé. Ce que les gens appellent la frustration cela peut-être une source
d’apprentissage, l’être humain assimile des informations par l’apprentissage, mais cet apprentissage
peut-être partiel parce que la culture, le conditionnement et « l’éducastration » viennent bloquer
l’expérimentation totale. Les individus s’arrêtent alors à un mot, une définition, ils disent : voilà je suis
frustré, déprimé ou un truc du genre, cela peut exister mais le mot n’est pas la chose. Allez au bout de
l’expérimentation sans l’arrêter et sans la nommer permet de vraiment apprendre. Il est possible
éventuellement si nécessaire de nommer une expérience vécue mais pas pendant que tu la vis sinon tu
risques de passer à côté. En vivant pleinement sans nommer, l’individu peut vite trouver l’équilibre
même dans des descentes abruptes. Un bon niveau d’équilibre permet de devenir un bon skieur, d’être
bien dans la montée et dans la descente, et un haut niveau d’équilibre permet de devenir funambule,
de ne pas être effrayé par le vide. Monter au paradis ou descendre en enfer sont deux chemins qui
expriment la beauté du TOUT. Nous sommes programmés pour le plaisir et le bonheur, si nous sommes
soumis à une grande douleur et que nous ne pouvons pas fuir ou changer les choses, nous risquons
rapidement de nous évanouir ce qui est un mécanisme d’évitement de la douleur qui prouve bien que
nous ne sommes pas programmés pour souffrir. Si nous n’étions pas dans des sociétés qui abîment et
rendent les individus malades, il n’y aurait pratiquement pas de souffrances. Nous pouvons créer le
paradis sur terre c’est à nous de nous organiser, il n’y pas besoin d’attendre pour cela, il suffit de laisser
chanter notre code génétique d’ETRE, nous sommes faits d’amour pur.

Interlocuteur : Hier j’ai appris une bonne nouvelle, j’ai eu un sentiment de joie que mon corps ne pouvait
pas contenir, on ne m’a pas appris à être aussi joyeuse, je ne savais que répéter : c’est trop, trop beau
trop, bien trop, trop intense.
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Oui, ça peut être chimiquement, trop de sécrétion de certaines substances. J’ai partagé des moments
avec une compagne qui tombait dans les pommes quand elle avait un orgasme, au début je croyais que
c’était dû à la puissance de ma virilité, (rires) en fait il y avait quelque chose dans son cerveau qui faisait
que sous l’intensité orgasmique elle tombait dans les pommes, vraiment, physiquement, ce n’est pas
une image. Cela l’embêtait beaucoup mais comme j’aimais bien cette originalité elle était joyeuse de
vivre de la sexualité avec moi et de tomber dans les pommes à chaque orgasme, il fallait juste trouver
des positions adéquates ! (Rires) Mais revenons à ta joie. Il peut y avoir quelque chose qui ne laisse pas
s’écouler naturellement les émotions alors ça s’accumule, plutôt que de laisser pleinement la joie
pétiller librement quand elle est là, il peut y avoir des craintes issues de mémoires qui font que tu vis la
joie avec une tension associée. Tu retiens ta joie involontairement, il y a une perturbation qui peut être
une source d’apprentissage et de compréhension, ce n’est pas un problème.

Nous sommes dans un système qui fait croire que le bonheur c’est la joie, acheter ceci, apprendre cela,
faire ceci ou cela c’est effectivement de la joie. Le Maitraya Raël développe cela merveilleusement
bien, les individus peuvent consulter ses écrits sur le sujet. La joie est toujours dépendante de quelque
chose mais l’ultime réalisation qui fait éclore le bonheur sans raison n’a pas de cause. Le vrai bonheur
est sans cause, nous sommes le bonheur avant le mot bonheur avant le mot cause, nous sommes, c’EST
et il n’y a pas « quelqu’un » il y a TOUT, le TOUT infini qui ne fait qu’UN. Réaliser cela très
concrètement en une nano seconde, comprendre cette blague, plonge l’individu dans un état de
bonheur permanent. Cet état de bonheur n’empêche pas l’individu de vivre des souffrances, des
contrariétés et des frustrations mais ce n’est pas vécu de la même manière que celui qui n’a pas réalisé
l’éveil total. Si l’éveillé est «malheureux » il y a de fortes probabilités qu’il finisse par être heureux
d’être malheureux, pas par masochisme mais parce qu’il sait que cette sensation de « malheur », ce
ressenti désagréable, fait partie d’un processus qui s’appuie sur le bonheur. Tout s’appuie sur le
bonheur, à la base il n’y a que l’amour et le bonheur. Même les pires criminels, ces individus malades
qui ont des comportements abominables, à la base, ils fonctionnent à l’amour, mais si l’amour est
contrarié et ne peut pas s’exprimer alors il devient de la haine et pourtant à l’origine ce n’est que de
l’amour. L’amour devient de la haine parce que l’amour n’est pas libre de s’exprimer, « faites l’amour,
pas la guerre » mais encore faut-il permettre aux individus de faire l’amour. L’amour c’est notre état
naturel, et comme la plante qui manque de lumière peut pourrir, notre état aimant naturel peut
pourrir aussi. En pourrissant la plante retourne à la terre et continue un cycle infini qui a pour base
l’harmonie universelle et l’amour pur. Le fait de perdre de vue l’harmonie universelle a des
conséquences abominables à notre niveau, ces abominations sont des avertisseurs qui peuvent
conduire l’individu et l’humanité à se transformer positivement en s’harmonisant consciemment avec
l’infini ou en s’auto détruisant par inconscience mais au final dans un cas comme dans l’autre c’est
toujours l’harmonie universelle qui gagne.

La vie en tant qu’humain est une possibilité presque surréaliste, être conscient d’être de l’infini
conscient d’être conscience de l’infini est une possibilité offerte à l’humain, si cette possibilité est
manquée, l’inconscience reprend le dessus mais le fait d’être de l’infini est permanent que ce soit
conscient ou non, nous sommes et nous serons toujours de l’infini. Tu as une bonne opportunité de
faire du ski spirituel, ça descend ou ça monte et tu peux en profiter pour apprendre de manière
joyeuse. Il y a toujours un versant positif et négatif dans tout, tu peux arriver à danser sur le tempo de
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l’universalité, à vibrer sur le rythme de ce yin et yang permanent qui fait pulser l’univers que tu es, si
cela se produit tu perçois alors inlassablement le côté positif des choses et si parfois tu t’embourbes
dans le négatif, le positif reprend le dessus automatiquement parce que tu es conscient avant le mot
conscient, de ce « balancement » universel permanent. Il y a toujours du positif dans le négatif et du
négatif dans le positif, tout est perçu dans sa globalité et l’attention est mise sur le positif. Si ça monte,
et bien ça monte, et si ça descend et bien ça descend.

Je ne dis pas qu’il n’y a pas de vrais problèmes d’ordre biologique et chimique, des troubles de santé
qui demandent des soins particuliers mais ça c’est médical. Le code génétique de l’humanité est abîmé
par des générations d’individus qui n’ont pas pu s’épanouir, dans le cas de troubles médicaux il faut se
soigner, si la science actuelle le permet, et soutenir les individus qui vont permettre de mettre en place
une société où la science pourra guérir toutes les maladies, ça arrive rapidement avec par exemple la
médecine régénératrice à base de cellules souches. Guérir, cela veut dire retrouver notre ultime réalité,
notre « êtreté », les individus malades ne sont pas eux-mêmes, enfin ils sont eux-mêmes mais malades,
ils ne sont pas vraiment l’expression d’eux-mêmes c’est comme s’il manquait un petit quelque chose.
La science va juste les remettre sur la bonne fréquence, un peu comme une radio qui grésille, tu la
règles et puis plus de parasites, le son est parfait. Le bonheur spontané pourra s’exprimer si les
individus sont en bonne santé, cela demande des révolutions pacifiques aimantes et bienveillantes, des
révolutions individuelles et collectives, les structures sociales sont en rapport avec les structures
neuronales des individus, si les individus modifient leur structure neuronale cela va transformer la
société. Je dis ça et je suis conscient que cela se fait en ce moment, il n’y a pas besoin de chercher à
faire quelque chose, il y a juste besoin d’ETRE cela induira le fait que chacun fera ce pourquoi il est créé
et toutes les pièces du puzzle seront à leur place. Le connectome des individus change à chaque
instant, tous les jours, à tout moment, tous les cerveaux des individus font des connexions différentes
et tous ces cerveaux sont liés ensemble et nous sommes dans un processus macro biologique qui fait
que ça avance, cela ne peut qu’avancer dans un sens ou dans un autre. Cela avance vers l’éclosion
d’une humanité qui va renter dans l’âge intergalactique et réaliser ce que certaines traditions
anciennes appellent l’âge d’or, un âge où la science sera utilisée avec supraconscience pour le bien de
tous, chaque individu prendra soin de lui et des autres pour le bien commun, ou alors si nous
manquons d’amour et de sagesse nous avançons vers l’auto destruction en tant qu’humanité, ce qui
est l’aboutissement d’une utilisation de la science sans supraconscience.

Interlocuteur : Nous avons la voiture avec le plein d’essence et les clés !

Mais beaucoup d’individus n’ont pas le permis. (Rires)

Interlocuteur : Il y a des gens couchés devant la voiture. (Rires)

Non en fait il n’y a rien de tout ça, tout est là ! Il n’y a ni voiture, ni clé, ni piste de ski, il n’y a rien, le
bonheur est instantané et sans raisons, tout de suite, maintenant. Il n’y a rien qui empêche le bonheur,
la croyance que ce n’est pas là et celui qui croit sont les obstacles. Qui es-tu ? Es-tu une croyance ? Es-
tu plus qu’une croyance ?

Interlocuteur : Je crois être plus qu’une croyance.

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Tout est dit, celui qui croit être plus qu’une croyance est celui qui entretient la croyance. Si tu ressens
et comprends cela au plus profond de toi, dans ton intime profondeur, tu es libre.

Interlocuteur : Cela veut dire que les individus qui ne m’aiment pas, sont une partie de moi, ils sont moi
?

Oui au niveau de l’infini nous sommes UN, il n’y a pas toi, moi et les autres il n’y a qu’UN.

Interlocuteur : C’est bizarre s’ils sont moi, cela veut dire que je ne veux pas que tout aille bien dans ma
vie ?

Celui que tu définis comme « moi » et qui souhaite que tout aille bien, ce « moi » veut définir que tout
aille bien par rapport à une notion du bien et du mal, mais tout va déjà bien et il n’y a pas besoin de ce
« moi » pour que tout aille bien. Ce « moi » va se référer à sa mémoire, à des idées du bien et du mal, à
des conceptions du bien et du mal qui sont en rapport avec une culture et un conditionnement issus
d’une société qui fait passer les valeurs économiques avant les valeurs humaines, c’est le foutoir, le
bien et le mal dans ces conditions, c’est très relatif. Tout est déjà parfaitement bien, mais tu ne le
perçois pas, il y a le filtre du « moi » qui a ses valeurs et ses croyances, le paysage est magnifique mais
tu as mis des lunettes qui te le fait voir comme du vomis, le jour où tu ôtes tes lunettes c’est réglé.
C’est imagé, cette histoire de lunettes et de paysage et ce dont je parle est perceptible mais ce n’est
pas exprimable et nous sommes cela.

Tous les « problèmes » dont tu me parles sont des possibles magnifiques pour apprendre à faire du ski
et à tenir en équilibre sur les pistes noires, c’est ta nature ultime qui cherche à éclore mais c’est
inconscient chez toi. Si tu restes au niveau social avec les enjeux économiques tu peux vite te dire :
c’est horrible ce que je vis, mais si tu t’élèves à ton « êtreté » dans ton intime réalité, tu sens qu’il y a
quelque chose qui te pousse à un endroit pour être en équilibre même quand tu es en déséquilibre,
l’équilibre est un déséquilibre qui se compense. Si tu apprends à être dans ce déséquilibre compensé
permanent, tu vas réaliser le bonheur sans raison.

Il y a « quelque chose » qui pousse pour que ton code génétique s’exprime pleinement, tu es un
rossignol et bien chante comme un rossignol, ce n’est pas parce qu’il y a un coucou en face de toi que
tu dois chanter comme le coucou, chacun sa particularité, chacun doit vibrer sur sa fréquence. Dans la
forêt chaque oiseau chante son propre chant sur sa fréquence et cela donne une harmonie d’une
pureté extraordinaire. Il faut que chacun se donne le droit d’ETRE mais c’est encore une mauvaise
explication, en vérité personne n’a besoin de se donner le droit d’être puisqu’il EST, il n’a qu’à réaliser
qu’il EST et tout va se calmer tout de suite et profondément. Les individus doivent réaliser qu’ils sont et
que ce qu’ils sont dépasse le mot ou la pensée « moi ». C’est bien, tu peux penser « moi » ou dire « moi
» et te définir, c’est commode mais dans l’ultime réalité ce « moi » est un « tout » et « tout est moi » et
« moi est tout ». Si tu perçois cela directement ça se calme tout seul, cela devient impensable parce
que c’est impensable, ce n’est pas quelque chose que nous pouvons penser et nous ne pouvons pas
l’exprimer non plus mais c’est « quelque chose » que nous sommes, nous pouvons mettre des mots : «
infini », « ultime réalité » ce sont des mots commodes, comme le plan de la ville, mais le plan de la ville
n’est pas la ville, parler d’un bon repas ce n’est pas manger un bon repas, croire en un bon repas ce
n’est pas le savourer, et tu peux même être en train de manger un bon repas, si tu penses à autre
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chose, tu n’es pas en train de vraiment le savourer. La réalisation de l’éveil total produit une
transformation de l’individu qui produit une transformation de la société. Peux être que tu t’offres
inconsciemment l’opportunité de te libérer de la croyance de ne pas être libre au niveau ultime. Au
niveau pratique quotidien, nous sommes tous emprisonnés dans un système économique débile et
quand je dis tous je parle aussi bien des individus très riches que des individus très pauvres, nous
sommes tous tenus en joue par cette idiotie « d’organisation » sociale. Le système économique avec
l’argent au centre des préoccupations est profondément désespérant, le taux de suicide chez les
milliardaires est plus grand que chez les pauvres, il ne faut pas croire que l’argent apporte le bonheur,
l’argent apporte un niveau de confort et nous pourrions aujourd’hui tous être des milliardaires, nous
pouvons organiser la société avec des robots pour tous vivre comme des milliardaires. Les croyances et
les conditionnements qui nous poussent à nous organiser en riches et en pauvres sont dramatiques,
tout le monde y perd, aussi bien les riches que les pauvres. C’est comme la montée et la descente, le
yin et le yang tout a sa fonction et pour que cela marche bien il faut faire circuler l’énergie. Faire
circuler l’énergie ce n’est pas 1% des individus qui s’accapare de façon criminelle les richesses de
l’humanité, dans ces conditions cela circule mal et le grand corps humanité est malade. Au niveau
social et économique, nous pouvons ne pas être libres, nous sommes tous enfermés dans un système
économique aberrant et nous en subissons tous les conséquences. Dans le quotidien du monde relatif
nous sommes enfermés dans des croyances qui nous limitent, mais cela se déverrouille instantanément
si l’individu prend réellement conscience qu’il est UN et que c’est tout de suite. Cette supraconscience
replace les priorités, tu ne confonds plus la joie et le bonheur, le fait d’avoir ou de savoir avec le fait
d’ETRE, si chacun, à sa mesure prend conscience de l’unité interdépendante et liée que nous sommes,
l’humanité subira une transformation positive en quelques jours.

Entretiens du 06-12-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : J’ai la sensation de me rejeter, je me rejette moi-même. Pourquoi est-ce que je ne m’offre
pas le meilleur ?

Meilleur par rapport à quoi ? Qui est ce « je » qui dit je me rejette ? Qui rejette qui ? Qui se sent rejeté
de quoi ?

Interlocuteur : La personne qui postule pour un travail qu’on lui refuse parce qu’elle ne vient pas du bon
milieu et n’a pas les bonnes relations.

Elle est où cette personne ?

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Interlocuteur : En train de manger devant toi, elle a mal au ventre et elle a été déprimée toute la
matinée.

Et où est passée la matinée ?

Interlocuteur : Et bien elle est dans le passé.

Donc où est la matinée ?

Interlocuteur : Elle n’existe plus.

Où est la personne dont tu parles ?

Interlocuteur : Eh bien, elle est encore là, là à la seconde : j’ai mal au ventre.

Ça va bouger, le mal de ventre ne va pas rester il est un messager, écoute-le. Tu as une sensation dans
le ventre et tu dis : « j’ai mal au ventre », au lieu de l’interpréter, ressens pleinement ce que te « dit »
cette sensation ?

Interlocuteur : Elle me dit lâche l’affaire, lâche prise.

Et pourquoi ne pas l’écouter ?

Interlocuteur : Hier je me suis programmée à l’idée que mon bonheur dépendait de ce nouveau travail
et que l’autre était nul. Maintenant que je me retrouve à ne pas changer, je trépigne et je m’ennuie. Du
coup mon bonheur dépend de ce que j’ai ou de ce que je n’ai pas.

C’est de la joie pas du bonheur.

Interlocuteur : Oui mais moi je crois que c’est du bonheur.

Nous avons été conditionnés à croire que le bonheur dépendait de l’extérieur mais c’est faux, le vrai
bonheur vient de l’intérieur. Sentir que si nous marchons sur des charbons ardents, ça brûle, cela peut
être une belle leçon de vie ou te conduire à la mort qui est une forme de leçon pour ceux qui savent
regarder. Le bonheur c’est de voir que la souffrance est un avertisseur qui t’invite à changer parce que
tu te trompes de route, cela fonctionne parfaitement bien, c’est très bien fait. Tu es dans une forme
d’incompréhension parce qu’il y a des « choses » inconscientes chez toi qui te propulsent à un endroit
spécifique et tu te sens perdue. Il y a un décalage horaire entre ce que tu projetais, entre ton
imagination et la réalité de ce qui s’est produit, il y a un décalage et cela crée une distorsion, tu vis
cette distorsion d’une manière désagréable mais tu pourrais aussi la vivre de façon agréable. La pensée
peut aller vers le passé, c’est le souvenir ou vers le futur, c’est la projection par l’imaginaire. Le malaise
que tu ressens peut être une invitation à te libérer de l’attachement à la mémoire et de l’attachement
à la projection de qui tu seras, de te libérer de la pensée de qui tu crois être. Tu ne le sais pas encore et
peut être cela ne sera jamais découvert mais il y a quelque chose en toi qui s’active pour t’offrir le plus
beau des cadeaux, avoir un travail épanouissant et dans lequel nous sommes bien, c’est parfait mais si
ce n’est pas le cas et bien ce n’est pas le cas, et il y a « quelque chose » qui vaut plus que tout l’or du
monde et plus que tous les métiers du monde, « quelque chose » qui dépasse tout, c’est la conscience
d’être la conscience de l’infini. Lorsque nous sommes conscients d’être la conscience de l’infini, tout se
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passe un peu différemment, cela ne veut pas dire que nous n’allons pas rechercher des activités qui
nous font du bien et éviter celles qui nous font souffrir, mais il n’y a pas d’attachement à l’une ou à
l’autre forme. Chercher le bonheur dans la possession, avoir un bon travail qui comble un besoin de
reconnaissance et crée une valorisation c’est bien, je ne souhaite pas nier les processus qui permettent
de faire mûrir l’illusion du « moi », de gonfler le ballon de baudruche. Ce « moi » est un ballon de
baudruche et il est beau, c’est bien, « moi William » « moi ceci moi cela » c’est parfait c’est bon d’avoir
une attitude amicale avec ce fonctionnement qui fait que la pensée crée un penseur, le penseur est un
prestidigitateur voulant se faire passer pour autre chose qu’une pensée. Il y a quelque chose en toi qui
s’active pour te conduire au-delà de l’attachement au travail, de la reconnaissance professionnelle, de
la soi-disant « réussite » sociale, au-delà de la réalisation ou non des désirs. Il y a une « intelligence
consciente » qui t’appelle, tu peux l’écouter et prendre le risque d’arriver vers un merveilleux inconnu.
Lorsque nous ne comprenons pas une blague il est nécessaire de rester ouvert à tous les possibles pour
éventuellement la comprendre, si tu te dis : « je vais la comprendre uniquement à la condition qu’elle
ne soit pas grivoise » tu risques de passer à côté. Si tu ne comprends pas, tu restes bien ouvert, et si tu
n’écoutes pas cette « intelligence consciente » qui est en toi tu risques de vivre le même scénario de
façon répétitive. Le décor peut changer mais le scénario restera le même. En général les thérapeutes
connaissent bien cela, ce sont des cycles inconscients avec des schémas de vie redondants, l’individu
n’arrive pas à comprendre ce qu’il se raconte et à transformer son inconscient en conscient alors
inlassablement il va se raconter la même histoire de manière différente jusqu’à ce que, peut-être un
jour, la compréhension apparaisse comme une évidence. Si tu restes en surface ça agite beaucoup mais
si tu rentres dans les profondeurs ça calme, peut-être pas tout de suite mais ça calme à un moment,
vis-là cette sensation que tu appelles « mal au ventre », « frustration » « agacement » ou je ne sais pas
comment tu choisis d’appeler cela, ressens-là au plus profond de toi, elle a le pouvoir de te faire
comprendre beaucoup de choses, elle peut être un guide. Peut-être que tu comprendras, peut-être
que tu ne comprendras jamais et tu feras alors les mêmes cycles jusqu’à la fin de l’organisation de la
matière que tu es actuellement, peut-être que tu comprendras, peut-être es-tu en train de te préparer
à comprendre. Comprends-toi toi-même, et il n’y a pas besoin d’aller méditer dans un temple isolé sur
le sommet d’une montagne, non c’est cela ta méditation, c’est de te confronter dans ton milieu
professionnel à des individus, de sentir ton énergie monter parce que tu crois qu’il y a des possibles et
de sentir une descente parce que tout se referme. Tu te retrouves face à « l’organisation » sociale, face
aux maladies des humains, face à la misère humaine, c’est le fumier qui nourrit la rose. Mais tout ce qui
est dit ici ne te servira à rien pour résoudre tes problèmes, ce qui est dit c’est qu’il n’y a pas de
problème à ce qu’il y ait des problèmes. Les problèmes ne sont pas un problème, ce n’est pas parce
que tu réalises l’éveil total qu’il n’y a plus de problèmes. Parfois, certains individus imaginent que celui
qui réalise l’éveil total se transforme et devient l’image d’un Bouddha sans aucun problème, en
béatitude permanente assis sous un arbre, c’est une image amusante et fausse. Parfois dans la vie il y a
des problèmes, parfois il n’y en a pas c’est ainsi et il n’y a pas de problèmes avec les problèmes. Parfois
nous sommes ravis de répondre aux problèmes, de chercher des solutions et parfois cela peut agacer
et nous ne cherchons même pas à trouver des solutions, parfois des solutions apparaissent et parfois
pas, bref de nombreux cas de figures sont possibles. Tous les problèmes peuvent être des opportunités
qui peuvent réveiller le dormeur, peut être que le dormeur va s’éveiller, peut être que non, vis,
ressens, ne mets pas des mots sur ce que tu vis avant de l’avoir pleinement vécu, et tire la leçon de tes

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expériences. L’éveil total ne soulage en rien des problèmes, les problèmes continuent, il y a juste un
pas de recul qui est fait, les problèmes ne sont pas un problème. Si tu meurs aujourd’hui, que ton cœur
s’arrête de battre et que je te ramène à la vie en te disant que tout continue, tu vas continuer à vivre
parfois avec des problèmes et parfois sans, cela fait partie de la vie, tu vas pouvoir trouver ou pas des
solutions et ressentir ce que cela te fait, crois-tu que tu vas continuer l’aventure ? Évidemment, ici nous
sommes dans l’imaginaire mais si tu proposes cela à quelqu’un qui aujourd’hui va mourir réellement il y
a de fortes probabilités qu’il dise : « finalement je continue encore un peu pour voir. » Les problèmes
viennent à vous quand vous en avez besoin, je crois que c’est une phrase issue de la tradition
bouddhiste. Essayer de « comprendre » la matière qui s’anime sous forme humaine, essayer de
« comprendre » l’univers infini avec une telle passion que cette « compréhension » devient un ressenti
pur, et en même temps ressentir avec une telle ouverture que ce ressenti deviennent compréhension
immédiate, nous arrivons à la béatitude de l’ETRE, l’infini conscient d’être conscience de l’infini. Tu sais,
souvent les individus imaginent les éveillés toujours sereins, zen, méditant sous un arbre, flottant dans
l’air, c’est amusant et faux. Parfois l’éveillé est serein, calme, parfois il est agité, parfois ça va
doucement, parfois ça va vite, parfois c’est clair parfois très flou, tout est épousé, englobé, assimilé,
tout est UN.

Interlocuteur : J’ai l’impression que pour toi depuis que tu as réalisé l’éveil total tu n’es pas souvent
agité ou inquiet et que quand cela t’arrive ça ne dure pas longtemps.

Cela peut arriver mais cela ne dure en général pas longtemps parce que c’est totalement accepté et
accueilli il y a une forme de détachement spontané qui apparaît à un moment ou à un autre. En
science, quand tu fais une expérience il est nécessaire de regarder sous un angle « neutre » il ne faut
pas interpréter l’expérience avant qu’elle ne soit complétement finie, il faut contempler ; sur le chemin
de l’éveil total c’est un peu pareil, il faut contempler les mécanismes qui t’animent sans
interprétations. Il n’y personne pour dire : « à oui c’est ceci ou cela », non, tu contemples et tu attends
que tout le cycle se fasse. C’est comme pour le mécanisme des vielles montres avec tous les
engrenages, les roues, les pignons, les ressorts etc. si tu souhaites comprendre comment cela
fonctionne il faut regarder de plus près avec une vue d’ensemble des différents mouvements qui
permettent au final de donner l’heure exacte. Si lorsque tu regardes tu interprètes une partie et tu la
coupes de l’ensemble, tu risques de passer à côté. Il faut d’abord contempler l’ensemble de la
mécanique qui s’anime et après, doucement, tu peux comprendre et tu peux éventuellement traduire
mais il faut d’abord contempler et s’émerveiller de cette ingéniosité, la ressentir, devenir les rouages,
les engrenages, la cascade des réactions en chaînes qui permet de se référer au temps que nous
appelons l’heure qui est liée à la rotation de la terre. Le tictac de ces anciennes montres c’est un peu
entendre la terre qui tourne. Et nous tournons sur la terre qui danse avec le soleil et toutes les autres
planètes dans un univers infini. Certains regardent une montre et ne voient qu’une montre et d’autres
voient l’univers infini, pour voir l’infini dans une montre il faut se libérer du mot ou de la pensée
« montre ». Tu ne seras soulagé de rien, je ne suis pas là pour te soulager, en fait c’est toi qui doit te
soulager de « toi-même ».

Au niveau de la société, ton ras le bol du travail forcé, ajouté aux autres ras le bol d’une multitude de
gens qui sont dans la même situation, pousse la société vers de nouveaux horizons, le paradisme* une

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organisation de la société dans laquelle les robots remplacent les humains au travail, dans laquelle les
humains peuvent s’épanouir librement en ayant des activités choisies sans obligations. Le paradisme
est une réponse aux problèmes désastreux de l’exploitation de l’homme par l’homme. L’éveil total
n’est pas un état statique, figé et coupé du reste, il s’incarne et s’anime dans le quotidien. Les individus
qui se construisent à travers la connaissance, le savoir, ceux qui ont fait de hautes études universitaires
et qui ont en contrepartie la reconnaissance, l’argent, parfois la gloire grâce à cette connaissance, en
général ces individus n’ont pas envie de trop changer les choses. Il en est de même pour beaucoup de
ceux qui se sont construits à travers l’avoir. Ils ont beaucoup d’argent et sont reconnus, côtoyés et
appréciés pour cela, pourquoi voudraient-ils changer le système économique ? Heureusement, tout ce
système de valeur craquelle, de plus en plus de possédants et de connaissants avouent ne pas se sentir
réellement heureux. Ils sentent qu’il y a quelque chose de plus, qu’ils passent, malgré les apparences, à
coté de quelque chose d’essentiel. Ce n’est pas parce que tu as un gros compte en banque ou
beaucoup de mémoire que tu es plus heureux, le bonheur c’est tout de suite, sans raisons, c’est déjà là.
Le savoir et l’avoir peuvent faire oublier cela, si tu vois réellement que c’est là, tout de suite, sans
raisons, pas en théorie mais en « vrai pour vrai », si tu ressens cela tu ressens que tu ES et qui EST : l’UN
infini.

Interlocuteur : Je ressens une fatigue, j’ai sommeil et je me détends, la détente me donne envie de
dormir.

Et voilà, tu vois ? Ça tourne, l’énergie tourne, du mal de ventre nous arrivons à la fatigue.

Interlocuteur : Oui d’ailleurs je n’ai plus mal au ventre !

La fatigue amène le sommeil qui va réguler, tu n’es pas ce que tu as été, rappelle-toi le début de cette
conversation. Ressens le changement, tu n’es pas non plus le mot « être », nous ne sommes pas après
le mot ou la pensée, nous sommes avant « être » c’est avant le mot « être ». Lorsque j’utilise des mots,
ce ne sont que des interprétations et il est possible d’activer un processus dans le cerveau qui absorbe
l’espace et le temps et subitement tu as une vision globale de l’espace et du temps, c’est la réalisation
que certains appellent l’état de Bouddha et non pas l’état de boudin. (Rires) Il y a plein d’images, de
croyances qui circulent sur l’éveil total et l’éveillé, beaucoup d’individus veulent mettre en boîte l’éveil
total et les éveillés : c’est un éveillé alors il doit être comme si ou comme cela, mais ils n’ont aucune
idée de ce qu’ils racontent. L’éveil total s’exprime sous une multitude de formes, certains éveillés sont
vifs d’autres lents, certains parlent beaucoup d’autre pas, c’est une palette infinie. C’est la diversité,
ceci est vrai pour tout et pas que pour l’éveillé, les individus qui n’ont rien réalisé veulent à tout prix
mettre en boîte l’éveillé et dire : tiens, lui est éveillé parce que ceci ou cela. Souvent chez moi cette
volonté de mise en boîte produit un effet rigolo, si quelqu’un me dit : un éveillé ça ne pète pas je vais
péter, je vais trouver les ressources intestinales pour péter. (Rires) C’est surprenant mais j’ai déjà
remarqué quelque fois que si je suis face à un individu qui doute que l’éveil total est réalisé pour moi, si
je ressens cela, s’il pense que ce n’est pas possible que la réalisation se soit produite pour moi, parce
d’après lui un éveillé est un individu qui ne se gratte pas le nez et bien tout à coup ma main vient
gratter mon nez, et c’est pareil pour d’autres parties du corps... (Rires)

Interlocuteur : Moi je pense qu’un éveillé ne peut pas faire la vaisselle…(Rires)

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(Rire) Ah oui Ça par contre, c’est vrai ! (Rires) tu viens de trouver comment découvrir un véritable
éveillé. (Rires) Les individus devraient plutôt se préoccuper d’eux-mêmes et se libérer des mots « éveil
total » et « éveillé », ils devraient s’engouffrer dans la quête de : Qui suis-je ? Que suis-je ? Qu’est-ce
que c’est que ce « je » qui pense ? Quelles sont mes habitudes, mes comportements dans la vie de tous
les jours, être attentif à cela, ça prend toute l’énergie, pas besoin de se préoccuper des autres.
Observer avec la flamme de l’attention juste, être attentif à toi comme si tu étais sur une piste de ski
très abrupte, avec beaucoup de bosses, observer comment tu t’animes et découvrir qui tu es vraiment
c’est beaucoup plus passionnant que de se laisser distraire avec le comportement des autres.

* www.paradism.org

Entretiens du 07-12-2012 (67 A.H)

Je viens d’avoir une conversation avec un ami sur la vérité et le mensonge, dire la vérité ou dire un
mensonge. Qu’en penses-tu ?

Interlocuteur : Moi j’aime bien dire la vérité parce que j’oublie tout le temps quand je mens alors ça finit
toujours par me retomber dessus et j’ai l’air bête. Je préfère dire la vérité, c’est plus simple.

(Rire) Il y a un versant positif et un versant négatif dans tout, je préfère aussi dire la vérité mais nous
pouvons imaginer des cas exceptionnels où un mensonge peut sauver des vies, en fait tout dépend du
contexte. L’ultime vérité est la seule vérité qui existe, elle est intraduisible avec des mots, elle ne se dit
pas. Dans le quotidien du monde relatif il y a des situations de vie avec le choix de la vérité et du
mensonge, chacun expérimente et découvre ce qu’il peut sur la notion de vérité et de mensonge mais
au fond l’individu devrait avant tout, faire attention à ne pas se mentir à lui-même. Ne pas se mentir à
soi c’est essentiel, ne te mens pas à toi-même ! Mais qui est « toi » ? Finalement, en allant au fond de
cette question : Qui est « moi » ? Qui suis-je ? En étreignant cette interrogation avec fougue et passion,
il est possible de découvrir le grand mensonge. L’ultime vérité, pour s’exprimer, a besoin d’illusions qui
sont des formes de mensonges. Il y a des mensonges adorables, les acteurs qui jouent la comédie nous
offrent parfois des mensonges délicieux, la vie c’est du cinéma. Il y a aussi des mensonges hideux,
horribles avec des conséquences dramatiques. En allant au cœur du cœur et en posant la question :
« qui se pose la question ? » La vérité absolue peut être réalisée. Qui suis-je ? Qui se pose la question ?
A deux doigts d’ouvrir la malle au trésor il faut faire attention à la mémoire qui se réfère à une
éducation, à une culture, à une notion de ce qui est vrai et de ce qui est faux, de ce qui est juste ou pas,
de ce qui est et de ce qui n’est pas, la mémoire utilise le passé mais la grande vérité est ce qui EST tout
de suite, pas dans le passé, tout de suite, maintenant, avant les mots ou la pensée « tout de suite » ,
nous sommes cette ultime vérité, elle EST mais le temps de le dire ou d’y penser et elle n’est déjà plus,
elle est avant les mots et les pensées, elle n’est pas passée ni futur, elle est tout de suite, maintenant,
c’est indéfinissable. Nous sommes cette vérité absolue indéfinissable et infinie et pour pouvoir se
contempler cette vérité génère des illusions, comme par exemple l’illusion d’être deux, trois, quatre,
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sept milliards, la division est une illusion. Nous sommes UN, l’illusion qu’il y a de la distance entre toi,
moi, la table, les chaises, les immeubles, les individus autour de nous, les animaux, les plantes, les
planètes, les galaxies, est une grande illusion adorable, mais en vérité il n’y pas de distance, cela ne
commence pas à un endroit pour finir à un autre endroit, c’est UN et ce n’est pas éloigné ou rapproché,
c’est une seule et même « chose ». Pour pouvoir observer cela, pour que l’unité puisse s’auto
contempler sous forme de diversités, pour que le UN puisse s’observer dans le multiple, nos sens
participent à un tour de passepasse de « magie scientifique », ils envoient à notre cerveau des
informations qu’il interprète et cela donne la mélodie du vivant. L’infini se perçoit sous forme de
couleurs, d’odeurs, de sons sous forme de perceptions sensuelles, c’est toujours l’infini c’est le « sans
formes » qui prend forme mais le « sans formes » est sans formes, et même quand il prend forme
fondamentalement il reste « sans formes ». C’est le silence qui est la terre nourricière de l’infini des
sons, il ne sont pas deux, s’il n’y a pas le silence il ne peut pas avoir de sons, et s’il n’y a pas de sons il
n’y a pas de silence, il n’y a pas deux, il n’y a pas de formes sans le « sans formes » ce n’est pas
possible, ça ne fait qu’UN cette unité réalisée permet de sentir le flux et reflux permanent de la vie,
c’est nécessaire et utile, sans yin et yang il n’y a pas de contraste et sans contraste il y a que l’ultime
néant, le néant absolu qui est notre réalité ultime, et ce néant absolu est rempli de tout, c’est le RIEN
qui est rempli de TOUT, mais ce n’est pas très bien formulé car cela laisse sous-entendre qu’il n’y a rien
qui se remplit de tout mais en fait il n’y a « RIEN qui est TOUT » et « TOUT qui est RIEN ». Nous pouvons
à ce niveau ressentir que ce n’est pas perceptible par la pensée ou par le raisonnement, ce n’est pas
exprimable mais il est possible de le réaliser directement. Baigner dans le pur silence méditatif qui est
entre le sommeil et la pensée, peut éventuellement permettre à l’organisation biologique que nous
sommes de réaliser la perception directe de cette ultime réalité que nous sommes.

Entretiens du 08-12-2012 (67 A.H)

Comment te sens-tu aujourd’hui ?

Interlocuteur : En forme. Je n’ai plus mal au ventre, je me sens beaucoup plus détendue qu’hier.

Tu ressens que ça a bougé, que tout bouge tout le temps, ton état d’hier a changé, ton mal de ventre,
tes inquiétudes, ce n’est plus là. Tout bouge tout le temps, tout bouge et nous sommes ce tout qui
bouge, tout est dit. (Rire. Silence) Ressens ces mots qui viennent des profondeurs de l’infini réalisé et il
n’y a personne pour dire ces mots. Nous sommes TOUT qui bouge tout le temps ce qui revient à dire
que nous sommes une vacuité immobile et que l’un ne va pas sans l’autre. Pour que les mots
s’expriment il y a la pensée qui doit s’activer et la pensée et les mots sont une description de
l’indescriptible « TOUT » qui « bouge » tout le temps. Les mots « TOUT » et « bouge » ne représentent
pas ce que c’est mais nous sommes cela. La réalisation ultime c’est cette rencontre avec notre ultime
réalité qui EST cela. C’est ici décrit par les mots « TOUT qui bouge tout le temps » ou « vacuité
immobile » mais ça ne décrit pas ce que c’est et pour découvrir ce que c’est vraiment, c’est tout de
suite, avant les mots et les pensées, c’est ce que nous sommes. Cette rencontre, si vraiment elle est
réalisée et non pas ressentie ou pensée de manière superficielle ou dite avec de plus ou moins jolis

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mots, si vraiment cela se produit et bien c’est l’éveil total. C’est paradoxal mais l’éveil total c’est la
découverte de ce qui a toujours été là, alors finalement, qu’est-ce qui est découvert ? Rien ! C’est juste
que celui qui cherchait à découvrir quelque chose, est perçu pour ce qu’il est : une illusion et il ne reste
plus que ce qui a toujours été et qui est indescriptible et indéfinissable et nous sommes cela. Ce TOUT
infini en perpétuel mouvement ou cette vacuité immobile qui ne font qu’UN.

Interlocuteur : Ok mais comment faire pour le voir et le sentir ? Je ressens des choses à ton contact mais
si je m’éloigne, cela s’en va.

Tu ressens des choses et bien oublie « celui » qui ressent, oublie l’envie de dire « je ressens » oublie le
fait de ressentir et immerge-toi, laisse-toi absorber totalement par ce ressenti. Il ne doit plus y avoir
« quelqu’un » qui ressent pour que le ressenti soit total, il ne doit plus y avoir « personne » pour dire
« je ressens » et interpréter le ressenti. « Celui » qui veut faire quelque chose, pour découvrir ce qui est
déjà là, est l’obstacle. Il y a une pensée qui dit à l’intérieur de toi : comment faire pour découvrir que je
suis ? Mais tu es déjà, il suffit de découvrir que tu es déjà, « celui » qui empêche de découvrir que tu es
déjà c’est « celui » qui cherche et qui doute qu’il EST déjà, il y a un doute au fait d’ETRE, de ce doute
naît la division de l’espace et du temps, de la pensée qui aime différer, elle a tendance à faire croire
que ça a été, que ce sera et que ce qui EST ce n’est pas perceptible. Ce qui EST n’est pas perceptible par
la pensée parce que cela va plus vite que la pensée mais il existe une possibilité dans notre
fonctionnement qui permet tout d’un coup d’être en amont. Ce n’est pas totalement inconnu,
beaucoup d’individus connaissent un peu cela, dans une grosse crise de rire, dans un moment d’extase
face à la beauté, la pensée est dépassée, c’est fini, plus de pensée, sous le choc d’une nouvelle positive
ou négative paf ! Plus de pensée, l’impression que tout s’arrête, se fige tout en étant en mouvement
est là un bref instant, ils ressentent furtivement l’éternité. L’éveil total c’est un peu ça mais cela se
déclenche d’une manière consciente et puis c’est permanent, une fois que c’est réalisé la blague est
comprise, le tour de magie est perçu. Steven Jourdain comparait cela à l’apprentissage du vélo une fois
que c’est réalisé et bien voilà, tu sais faire du vélo. C’est dans la vase du quotidien que fleurit le lotus, la
vase de nos sociétés dites modernes fait croître le lotus parfois jusqu’à la floraison de la conscience
totale. Les contrariétés que tu as vécues et les réactions émotionnelles que tu as traversées peuvent te
permettre d’observer l’animation de cette matière que tu es. En observant pleinement et en vivant
totalement tes réactions physiologiques, sans crainte et de manière bienveillante, tu peux découvrir
des trésors. Les réactions émotionnelles sont liées à la mémoire, il n’y a pas de problèmes à vivre ce
genre de réactions. Il y a derrière ces réactions émotionnelles une recherche d’équilibre, un peu
comme lorsque nous apprenons à marcher, équilibre entre la droite et la gauche, entre le yin et le
yang, ni trop, ni trop peu, si tu bascules dans un excès, tu vas vite faire l’expérience de la chute et en
tirer la leçon. Ce mouvement de balancier universel, ce flux et ce reflux est partout, tu inspires et tu
expires, tu manges et tu élimines, tu es actif et inactif etc., ce mouvement permet de mettre en relief
l’immobilité, mais c’est une immobilité apparente puisque tout est toujours en mouvement.
L’immobilité est créée par la perception, le mur qui est en face de nous est immobile dans notre
perception, heureusement pour nous, mais si tu regardes de plus près, ce mur est composé d’atomes,
d’électrons qui bougent à grande vitesse, les atomes sont composés de particules qui sont des univers
sur lesquels il y a des galaxies et dans ces galaxies il y a de la vie. Le temps est inversement
proportionnel à la masse, ce qui fait que le temps d’un clin d’œil à notre niveau il y a des civilisations
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entières qui ont vécu des millénaires sur les particules des atomes qui nous composent, et toute
l’histoire de l’humanité ne correspond même pas à un battement de cils pour l’être infiniment grand
dans lequel nous sommes. Nous ne pouvons pas mettre cet infini dans le petit gobelet qu’est la pensée
c’est impossible, mais il peut se produire l’abandon total au « soi » comme certaines traditions
l’appellent, tu réalises que tu es cela et comme tu l’as toujours été, qui réalise quoi ? Celui qui réalise :
« Adios Amigo », personne ne réalise rien, ça a toujours été, c’est une blague, vraiment c’est rigolo,
c’est une blague que l’infini se fait à lui-même. Ce peut être très choquant aussi, il y a une rupture avec
des valeurs sur lesquelles l’individu s’est appuyé pendant des années, une rupture instantanée, parfois
cela peut se faire très tranquillement tout dépend des individus. Après cette rupture l’universalité est
perçue en permanence, partout, et les problèmes ne sont plus un problème tu es au diapason avec
l’univers infini et cela se fait tout seul il n’y a plus personne pour faire, ça se produit, avoir des
problèmes ou pas, c’est secondaire.

Interlocuteur : Mon apprentissage de la vie, la façon avec laquelle j’ai appris à appréhender la vie ne
correspond pas avec ce que tu dis.

En règle générale les individus qui nous ont « éduqué » sont eux-mêmes coupés de leur universalité,
castrés de leur infinitude, ils sont limités dans leurs perceptions, ceci explique peut-être cela. La
réalisation de l’éveil total est exprimable au niveau des mécanismes qui l’animent mais l’endroit où cela
te conduit c’est inexprimable. Il pourrait peut-être y avoir des éducations avec un environnement plus
propice à la réalisation de l’ultime, mais il y a des cactus et des lotus, certains environnements vont
convenir pour l’un mais pas pour l’autre. C’est tout le temps le bon moment pour réaliser l’éveil,
n’importe où, il n’y a pas de conditions favorables. L’un peut aller dans un temple, dans un milieu où
l’on pratique la méditation, cela va peut-être lui faire du bien mais il ne va jamais s’éveiller, et il y en a
un autre qui ne cherche rien, qui ne connaît rien à la méditation, qui est dans un environnement
stupide de compétition commerciale et l’éveil va se produire pour lui. L’éveil total peut se produire
pour chacun, quelques soient les conditions de vie, mais encore faut-il être attentif et cette attention
peut inviter à des modifications du mode de vie. Si tu as été éduqué à croire que l’essentiel c’est d’avoir
et que tu consacres ta vie à amasser de l’argent, si tout d’un coup tu bascules dans la conscience
absolue cela risque de changer. L’avoir ou le savoir n’apporte pas le bonheur, si tu as été éduqué à
apprendre par cœur, à savoir, à mémoriser beaucoup d’informations et à les recracher sur commande,
l’éveil total te fera voir toutes les misérables limites de ce conditionnement. Aujourd’hui, grâce à
internet, tout le monde peut avoir accès à des milliards de gigabits d’informations, plus besoin
d’hypertrophier sa capacité à mémoriser au détriment d’autres parties du cerveau beaucoup plus
importantes pour le bonheur. Ce n’est qu’un début, bientôt nous aurons accès à l’éducation chimique
avec la possibilité d’apprendre par injection de banques de données d’informations sous forme liquide,
il y aura aussi les super intelligences artificielles qui vont être mises à notre service, il y aura quelques
zones de notre cerveau souvent sur activées aujourd’hui qui pourront se reposer et d’autres zones un
peu, voire totalement endormies qui pourront en profiter pour s’activer. Les zones du cerveau de la
créativité, de l’extase, de l’amour, de la contemplation, pourront être activées en mode pleine
puissante et cela risque de déclencher pas mal d’éveils totaux. C’est un peu comme un arbre fruitier qui
aurait perdu beaucoup de ses branches suite à une tempête violente et qui pendant un temps consacre
son énergie à se reconstituer et ne donne plus de fruits, une fois reconstitué il va redonner des fruits.
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C’est une image qui je le souhaite suscitera chez certains une envie d’aller découvrir ce fameux : Qui
suis-je ? Tout le monde cherche la réalisation ultime mais peu d’individus en sont vraiment conscients.
Cela rejoint la sagesse des philosophes d'antan : Qui suis-je ? Que suis-je ? C’est une approche qui
utilise le questionnement mais il existe d’autres voies. Tu pars avec une question, avec des mots et des
pensées et là où tu arrives il n’y a plus de mots ni de pensées, la réponse est là. C’est un paradoxe, tu
poses la question : Que suis-je ? Tu t’investis totalement dans ce questionnement : Que suis-je
vraiment, au-delà de l’idée d’être, de la pensée être ? Tu t’enfonces dans cette forêt amazonienne et
puis il est possible que la réponse arrive mais la réponse n’arrive pas sous forme de mots ou de
pensées et celui qui s’est posé la question va être dévoré par les alligators. (Rire)

Entretiens du 09-12-2012 (67 A.H)

I : Lorsque je transcris les enregistrements audio de ces conversations, j’oublie des mots, mon cerveau
ne les entend pas.

Tu dis : « mon cerveau ne les entend pas » comme si il y avait « toi» et « ton cerveau » ?

Interlocuteur : Il y a mes oreilles et ce que le cerveau fait, parce que les mots que j’oublie, mes oreilles
ont bien entendu les sons, c’est pour cela que j’ai dit c’est mon cerveau qui n’entend pas.

Ok, celui qui dit « mon cerveau » c’est comme s’il était dissocié du cerveau et qu’il dit : Ceci est mon
cerveau, comme certains disent il y a le corps et l’esprit.

Interlocuteur : Moi c’est plus pour localiser géographiquement.

Oui je comprends ce que tu dis, je te propose une occasion d’aller dans cet espace où, sans que nous
nous en rendions compte en général, l’illusion de la division prend forme. Effectivement dans de
nombreuses circonstances nous utilisons certains termes pour leur côté pratique, pour localiser de
façon médicale et/ou pratique les organes du corps. Nous utilisons alors des mots comme bras, jambes,
cerveau etc. Parfois des mots plus anciens sont utilisés comme l’esprit en opposition au corps, c’est
pratique et cela peut aider à décrire et à définir, c’est descriptif et utile dans certaines circonstances. Ce
qui est essentiel à saisir c’est que les mots et les descriptions ne peuvent pas traduire la vérité ultime.
Le corps est la prolongation du cerveau, il n’y a pas deux, le corps et l’esprit ne font qu’UN. Dans
certaines circonstances, dans un milieu médical par exemple, pour mieux localiser nous allons dire le
cerveau et le corps, c’est pratique et peut aider à diagnostiquer, à comprendre les mécanismes qui
nous animent et développer les sciences médicales. En disséquant l’infini que nous sommes par des
mots et des pensées à des fins pratiques, nous pouvons vite croire qu’il y a plusieurs choses séparées
les unes des autres, et cette croyance peut s’imposer à nous comme une vérité absolue alors que ce
n’est qu’une vérité relative. En réalité, dans l’absolu il n’y a qu’UN qui est infini. En plongeant dans cet
infini que nous sommes nous pouvons respecter des paliers de décompression : Nous sommes
constitués « d’organes », 1er palier, qui sont constitués de « cellules », 2ème palier, elles-mêmes
constituées de molécules, 3ème palier, qui sont constituées « d’atomes », 4ème palier, à ce niveau, pour
la plupart des individus la perception devient floue, et plutôt que d’avouer qu’ils ne voient pas bien ils
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risquent d’utiliser des mots plus anciens comme l’âme ou quelque chose de similaire, ce qui rend la
plongée dangereuse et ils remonteront rapidement à la surface chargés de croyances mystiques
délirantes. Reprenons notre plongée au 4ème palier, il y a les « atomes » qui sont constitués de
« particules », 5ème palier, et ces particules sont des « univers » infiniment petits sur lesquels il y a des
galaxies avec des systèmes solaires et des planètes sur lesquelles, la vie a parfois été créée sous forme
humaine et ces humains sont constitués d’organes qui sont constitués de cellules etc., nous pouvons
continuer comme cela à l’infini. : Dans leur grande majorité, les scientifiques actuels sur terre peinent à
comprendre que nous sommes constitués d’infini, certains le réfutent d’autres l’acceptent, bientôt des
scientifiques prouveront cette évidence tout comme certains ont prouvé que la terre était bien ronde
et qu’elle tournait autour du soleil. Si vous mettez une photo de l’infiniment petit et de l’infiniment
grand l’une à côté de l’autre il est possible de voir d’évidentes similitudes et d’approcher de notre
réalité infinie même si cela n’a pas encore été certifié par l’ensemble de la corporation des
scientifiques. Il faut bien comprendre que nous sommes de la « matière – énergie » ce qui est une seule
et même chose. La matière et l’énergie sont éternellement la même chose, sans matière pas d’énergie
et sans énergie pas de matière ce n’est pas deux c’est UN, nous sommes de la « matière -énergie »
infinie. Il n’y a pas l’esprit et le corps, c’est la même chose il n’y a qu’UN, il n’y a pas moi et mon
cerveau c’est la même chose il n’y a pas le cerveau et un « moi », ce « moi » est une pensée qui passe
son temps à faire croire qu’elle est plus qu’une pensée, elle veut faire croire qu’elle est un individu à
part entière, elle cherche à nous persuader qu’il y aurait « lui », ce « moi » et le cerveau, mais le
cerveau sécrète des pensées et une pensée est une pensée, ce n’est pas un individu, ce n’est pas toi. La
pensée de toi n’est pas toi, la pensée « moi » n’est pas moi. Le mot ou la pensée « moi » n’est pas
réellement moi. La pensée ou le mot crée une division pratique dans certaines circonstances mais en
réalité, avant le mot et la pensée il n’y a pas de division, nous sommes UN et infini, la division est une
illusion. C’est essentiel de comprendre cela, souvent les individus veulent mettre du mystérieux quand
ils ne comprennent pas, il est pourtant possible de comprendre sans aucun mystère que nous sommes
de la « matière-énergie » organisée et que cela est infini. A tous les niveaux de l’infini, dans le grand ou
le petit et quel que soit le nom qu’on lui donne, cela reste l’univers infini qui est UN et nous sommes
cela, avant les mots « univers infini » c’est ce que c’EST et nous sommes cela. Il n’y a jamais deux,
même si la division existe en apparence au niveau du langage ou de la pensée, en vérité nous sommes
UN. Ce qui est expliqué ici n’est pas une théorie fumante, c’est ce que nous sommes et chacun peut le
découvrir par lui-même. Évidemment pour ceux qui n’ont rien découvert cela risque d’être perçu
comme une théorie devant être prouvée, vous êtes la preuve vivante ! En découvrant vraiment qui
vous êtes au-delà des apparences vous pouvez découvrir que vous êtes de l’infini doué de
supraconscience, c’est-à-dire capable d’être conscient d’être la conscience de l’infini. Vous pouvez
accepter d’être infini sans l’avoir découvert totalement parce que vous le ressentez en partie et le jour
où vous le ressentez dans la totalité et bien vous vous éveillez, vous percevez le temps et l’espace dans
leur éternité et vous êtes cette éternité, pas en théorie, pas avec des mots ou des pensées, en vrai de
vrai. Vous réalisez que vous l’êtes et que vous l’avez toujours été. Certains préfèrent cultiver des
croyances mystiques délirantes sur eux-mêmes ce qui est déséquilibrant et empêche un
épanouissement total. Libre à eux de faire cette expérience et s’ils n’en ressortent pas trop abîmés
peut être auront-ils envie un jour d’une approche différente. Le basculement dans l’éveil total peut
paraître étrange mais ce n’est pas du tout « mystico délirant » c’est très pragmatique et concret, ce

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basculement annule, pour celui qui le vit avec un regard scientifique suffisamment aiguisé, toute la soi-
disant magie que les individus pensent parfois cultiver dans une approche « mystico délirante » d’eux-
mêmes. Certains éveillés continuent à cultiver, même après leur éveil, des croyances déséquilibrantes.
Ils manquent de science et parlent de leur expérience avec ce manque de science, ce qui peut vite
conduire à de gros problèmes pour eux et ceux qui les écoutent. Tout homme est abruti faute de
science c’est aussi vrai pour celui qui a réalisé l’éveil. Dire que nous sommes de la « matière-énergie »
organisée, un point c’est tout ça ne plait en général pas beaucoup à ceux qui désirent mettre du
surnaturel dans leur vision d’eux-mêmes. Pour l’instant leurs croyances est plus importante que
l’ultime vérité réalisée et comprise. L’âme par exemple est souvent perçue comme quelque chose de
mystérieux, en fait le mot âme vient du latin anima et veut dire ce qui anime et nous savons
aujourd’hui que ce qui anime la matière organisée au niveau biologique c’est le code génétique, l’A.D.N
est un code mathématique, un plan qui permet d’organiser la matière de manière bien spécifique pour
qu’elle s’anime au niveau biologique, il n’y a rien de mystérieux. Dans les cellules qui nous composent il
y a un plan qui explique comment organiser les atomes qui nous forment et qui fait que nous sommes
ce que nous sommes plutôt que de la simple poussière désorganisée au niveau biologique. Ce plan est
le code génétique et lorsque nous saurons le reproduire nous pourrons créer et récréer la vie. Créer et
recréer la vie grâce à la science utilisée avec supraconscience, c’est ce que font les Elohim et si nous
sommes suffisamment sages nous pourrons également un jour réaliser cela. Nous retrouvons l’infini, le
créé, s’il atteint un niveau d’amour et de science suffisant, devient à son tour créateur et crée des êtres
qui à leur tour pourront potentiellement devenir créateurs et ceci à l’infini. Certaines visions délirantes
de ce que nous sommes peuvent être toxiques et empêcher la réalisation de la pleine conscience.

Interlocuteur : Tout cela me laisse sans voix.

C’est ce que peut faire la recherche de la vérité, te laisser sans voix et sans pensées, et là s’ouvre la
possibilité de réaliser ce que tu cherches, de réaliser que le chercheur est une farce. L’éveil total
réalisé, c’est totalement incarné, ce n’est pas de la théorie, il se produit un phénomène, c’est
instantané mais il se produit « quelque chose », un phénomène qui au final puisqu’il te conduit là où tu
as toujours été, peut aussi être qualifié de « non phénomène ». Ce qui est développé ici peut conduire
au cœur du cœur, c’est nous, c’est ce que nous sommes, nous parlons de notre réalité ultime. Si nous
revenons au début lorsque tu dis « mon cerveau » n’entend pas, c’est une forme de
déresponsabilisation de te dire qu’il y a le cerveau qui n’entend pas mais le cerveau c’est toi donc il
serait préférable de dire « je n’entends pas ». De là tu vas pouvoir te prendre en main et tu pourras te
demander pourquoi tu n’entends pas lorsque nous abordons certains sujets, pourquoi il y a quelque
chose qui brouille la réception, il y a une foule d’émotions parasites qui bloquent la réception, sens-toi
responsable. Si tu dis mon cerveau, mon âme, mon esprit, comme si c’était quelqu’un d’autre, tu peux
croire que tu n’es plus responsable de rien c’est un peu comme un dieu qui décide de tout et toi qui
subis et ne peux rien faire. C’est une déresponsabilisation bien commode pour éviter les remises en
question et le changement concret, tu attends que quelqu’un vienne te libérer mais de quoi ? De ta
déresponsabilisation ! Prends-toi en main, toutes les capacités sont là, il faut les utiliser et pour cela il
faut se sentir 100% responsable. Tu dis ok, je n’entends pas cela parce que je ne veux pas entendre, il y
a des émotions et je fuis, dis-toi la vérité, c’est plus facile pour arriver à la vérité absolue. Quelles sont
ces émotions ? Qu’est-ce que je ressens vraiment ? (Silence)
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Oublions un peu le mot « émotions » qui parfois peut manquer de précision et utilisons le mot
« réactions », cela donne : « j’ai des réactions, qu’elle sont-elles ces réactions ? Pourquoi lorsque
certains thèmes sont abordés il y a des réactions qui brouillent ma vision, je perds ma réceptivité et je
passe à côté sans rien voir ? Que se passe-t-il ? » (Silence)

Ce qui est exprimé aujourd’hui va être assimilé tout ou en partie par certains et d’autres vont passer à
côté. Certains vont passer à côté parce qu’ils n’ont pas la capacité d’assimiler, de digérer ce genre
d’aliments, d’autres ont la capacité mais leur conditionnement et leurs croyances les parasitent. Pour
réaliser la conscience ultime il n’est pas nécessaire de connaître beaucoup de choses, d’être un grand
savant, un grand connaissant au contraire cela peut être un obstacle. Les mots particules, atomes,
molécules, etc. peuvent paraître bien savants mais si tu te penches un peu dessus c’est assez simple,
c’est souvent expliqué de manière compliquée par des individus qui se valorisent à travers l’idée que
cela puisse être compliqué mais ce n’est pas si compliqué que cela et en plus quand tu commences à le
ressentir et le vivre pleinement, ce n’est plus compliqué du tout c’est d’une évidence enfantine. Les
enfants ressentent en général facilement leurs infinitudes, ils se ressentent être mais ne sont pas
conscients, il est possible de ressentir sans comprendre, il est également possible de ressentir et de
comprendre et à un certain niveau de ressenti et de compréhension qui fusionnent, c’est l’éveil total.
Face à l’infini que nous sommes, lorsque le ressenti devient compréhension et que la compréhension
est pleinement ressentie cela produit l’éveil total. Personne ne cherche à définir quoi que ce soit
puisqu’il est cela, ce n’est pas « quelque chose » à définir ou à réfléchir c’est « quelque chose » à vivre
et nous sommes cela. C’est simple, c’est possible de comprendre simplement, nous sommes constitués
d’organes qui sont constitués de cellules qui sont constituées de molécules qui sont constituées
d’atomes qui sont constitués de particules atomiques et là, actuellement sur terre l’observation
scientifique stagne un peu mais c’est enfantin même si ce n’est pas encore admis par beaucoup, ces
particules forment des univers dans lequel il y a des galaxies, dans ces galaxies il y a des systèmes
solaires avec des planètes, avec des êtres qui vivent dessus et ceci à l’infini, nous sommes nous-même
vivants sur un planète qui est la particule d’une particule d’un atome d’un être infiniment grand dans
lequel nous sommes et qui est lui-même dans un être ou autre chose à l’infini. Tout cela ce sont des
mots, du blablabla pour retranscrire « quelque chose » que nous sommes, et ce que nous sommes est
au-delà des mots, paf ! c’est tout de suite maintenant, nous pouvons ressentir cela, nous pouvons
réaliser cela, nous sommes cela. Arrivé là le silence arrive spontanément, pas besoin de faire de la
méditation silencieuse, nous rentrons dans une auto contemplation, c’est tout de suite, dans la pomme
que tu es en train de savourer, c’est l’infini qui mange l’infini. (Rire) Des « univers particules » qui se
mélangent avec des « univers particules » sous une forme ou sous une autre et ceci avant les mots
« univers particules » un enfant de sept ans peut comprendre, pas besoin de faire de grandes études, la
science n’est pas forcément un truc compliqué et indigeste. Parfois certains pensent que cet infini c’est
dieu, mais en fait ce n’est pas quelque chose que nous pouvons définir avec des mots et dieu c’est
encore un mot, l’infini aussi est un mot en fait tu ne peux que le réaliser en étant totalement conscient
d’être cela et nous sommes tous cela et tout est cela, supraconscient ou non. Etre conscient d’être de
l’infini prenant conscience de lui-même c’est l’ultime réalisation, et quelle que soit la description c’est
avant la description, avant la pensée, la description et la pensée sont englobées dans cela.

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Entretiens du 10-12-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : Je me sens coupable de vivre du plaisir dans mon travail. Je crois que je dois souffrir pour
arriver à de bons résultats, les choses ont de la valeur si j’ai souffert pour les avoir, si ce n’est que du
plaisir je me mets à culpabiliser, je me sens coupable.

Que mets-tu derrières les mots « je me mets à culpabiliser » ?

Interlocuteur : Je me sens mal j’ai une sensation de malaise, j’ai peur que l’on vienne me faire des
reproches et si quelque chose se passe mal je me dis que c’est une punition parce que j’ai pris trop de
plaisir et que c’est la preuve que ce n’était pas bien.

A force de répéter des schémas de comportements, même s’ils ne sont pas agréables ils sont tout de
même confortables puisque ce sont des habitudes qui te permettent de rester dans le connu, ta zone
de confort n’est pas bousculée. Pour la culpabilité c’est typique, l’individu se culpabilise et lorsqu’il se
sent bien coupable d’avoir fait quelque chose défini comme mal, il s’auto-punit ou il se fait punir, il
trouve un moyen de vivre la punition, et une fois la punition subie il retourne à ses schémas de
comportements habituels, sans remise en question. A un moment donné il serait peut-être bon
d’enclencher la responsabilisation, si tu fais une erreur, tu assumes et tu te responsabilises, tu essaies
de réparer tes erreurs, tu t’améliores. L’être humain fait des erreurs c’est comme cela, c’est un mode
d’apprentissage, il peut en tirer les leçons, réparer et ne pas les répéter en se responsabilisant et en
s’améliorant. Le sentiment de culpabilité est rattaché à quoi ? Qui se sent coupable ?

Interlocuteur : Qui se sent coupable ? Je suis incapable de répondre, j’ai juste l’impression que cela vient
de loin dans le temps avec toujours cette sensation de faire mal, d’être en train de faire quelque chose
de mal, mais je ne sais pas d’où cela vient.

La pensée se forge sur la base d’un conditionnement, d’une culture, de croyances, de valeurs qui
peuvent être sages ou pas, justes ou pas. Ce conditionnement c’est comme un tuteur qui peut aider à
faire pousser la jeune plante mais il peut aussi l’abîmer. Dire aux individus : Ça c’est bien et ça ce n’est
pas bien, en leur inculquant un système de valeurs après les avoir castrés de leur propre sensibilité
c’est un bon moyen de transformer un humain en mouton. N’ayant plus de références propres liées à
leur sensibilité, ils vont se soumettre à des autorités qui vont décider pour eux du bien et du mal, des
autorités censées représenter le bien évidemment. Si tu permets à l’être humain de s’épanouir dans un
environnement favorable, il va développer sa propre sensibilité. Cette sensibilité, sauf dans de rares cas
de tares génétiques qui doivent être traitées médicalement, permet à chacun de sentir naturellement
le bien et le mal. L’individu sain avec une sensibilité « non castrée » va naturellement être bienveillant
avec lui et avec les autres. Cela ne veut pas dire qu’il ne fera pas d’erreurs, mais il va réparer ses
erreurs et il va progresser, s’améliorer. Nous sommes codés pour naturellement nous améliorer et
progresser et si tu permets aux individus de s’abandonner à cet ordre naturel qui est en eux, tout est
plus simple et juste. En général, les individus pensent que l’ordre c’est les règles et les lois établies par
des cerveaux malades, drogués au pouvoir et à l’argent, cela n’est pas l’ordre c’est la maladie mentale.
L’ordre naturel, l’anarchie pacifique est en toi, cela se produit naturellement quand tu n’es pas coupé
de ta sensibilité, il n’y pas besoin de règles pour te dire ça c’est bien et ça c’est mal, tu le sens. Un petit
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enfant sain ressent quand il fait du mal, il rentre en empathie très rapidement et il va faire attention à
ne plus en faire. Si tu le coupes de sa sensibilité, si tu le castres et tu l’obliges, soi-disant pour son bien,
à avoir des comportements qui l’abîment, il ne va plus être lui-même et il va commencer à être
insupportable et agressif envers lui ou les autres et c’est là que la guerre commence.

La culpabilité c’est cela, c’est un processus qui invite les gens à se déresponsabiliser de leur propre
souffrance. A la base de la culpabilité il y a un être souffrant qui se réfère au bien et au mal par rapport
à des dogmes et des croyances parce qu’il a perdu le contact avec lui-même, avec sa sensibilité.
Évidemment, torturer quelqu’un c’est mal mais y a-t-il quelqu’un qui a besoin de nous le dire ? C’est
évident parce que nous sommes sensibles, juste la pensée de torturer quelqu’un est horrible. Quand tu
es en accord avec ta propre sensibilité tu n’as pas envie de souffrir et/ou de faire souffrir les autres. Si
tu ressens l’envie de souffrir ou de faire souffrir c’est l’expression d’une maladie, comme quelqu’un
d’alcoolique qui a bu et qui fait n’importe quoi. Nous avons bu du conditionnement judéo-chrétien ou
d’autres conditionnements du même niveau de toxicité. Ces conditionnements sont issus à la base
d’enseignements pleins de sagesses qui ont été totalement trahis par les clergés corrompus et les bien-
pensants en place et maintenant nous nous retrouvons dans une civilisation qui n’est pas du tout
civilisée, les civils sont soumis aux diktats d’organisations criminelles militarisées hyper violentes. Le
changement commence en soi, toi à l’intérieur de toi. Quand tu es face à la culpabilité, demandes-toi
qui culpabilise ? Comment cela fonctionne-t-il ? D’où cela vient-il ? Qui se réfère à quelles règles ? Où
est la perte de contact avec ta propre sensibilité ? Si ça ne sent pas bon il n’y a pas besoin que
quelqu’un nous dise que ça ne sent pas bon, nous le sentons, à moins que notre odorat ait été
complètement abîmé par une « éducastration ». La beauté de l’enseignement de la méditation
sensuelle* du Maitraya Raël est, entre autre, de permettre aux gens qui ont été brimés et abîmés dans
leur sensualité de retrouver leurs capacités de jouir de leurs sens. Nous sommes faits pour le plaisir et
ça passe par les sens, nous sommes de la matière organisée animée pour le plaisir et quand ce
fonctionnement est contrarié d’une manière ou d’une autre, l’amour spontané, la bienveillance
spontanée se transforme en comportements violents et misérables. C’est une mutation de notre
réalité, et notre réalité ultime quand elle est retrouvée, révèle que chacun a en lui son propre guide,
chacun est son propre Bouddha qui va se référer à la sagesse universelle qu’il est. Nous pulsons sur le
tempo de la sagesse universelle, cette sagesse est pur amour et bienveillance. La perte du bon tempo
est due à celui qui dit « je me sens coupable » qui est ce « je » ? Qui est ce « je » qui ressent de la
culpabilité ? Ce « je » renvoie à la mémoire, au passé, à une notion du bien et du mal inculquée par une
éducation. Si la morale permet d’éviter la criminalité et bien parfait mais à la base si les individus ne
sont pas castrés dans leur sensibilité et dans leur sensualité ils ne deviennent pas criminels et dans ces
conditions il n’y pas besoin de morale ni de dogmes, c’est à la base qu’il faut permettre aux individus
d’être et de s’épanouir. La société doit s’organiser pour permettre à l’individu de s’épanouir
pleinement. Le bien-être et l’épanouissement des individus c’est le bien-être et l’épanouissement de la
société humaine. La première dualité qui engendre le premier conflit d’où découlent tous les autres
conflits, toutes les guerres, c’est cette croyance qu’il y a deux, la pensée et le penseur sont-ils deux ?
Qui se sent coupable, qui est ce « quelqu’un » ? « Je » me sens coupable qui est ce « je » ?

Interlocuteur : En fait j’ai l’impression que la culpabilité arrive avant qu’il y ait quelqu’un pour dire « je
me sens coupable »
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Il y a une sensation mais elle est traduite comme étant de la culpabilité, le fait de la traduire charrie
tout ce qui va avec : les mémoires, les croyances, les comportements punitifs. Le fait de traduire et
d’interpréter prématurément empêche la sensation de libérer tous ses arômes, la sensation est
traduite par le mot culpabilité et ainsi elle est stoppée dans son envol. Si tu vas vraiment au bout de la
sensation tu découvriras autre chose que ce que tu appelles la culpabilité, cet autre chose va peut-être
anéantir bien des croyances sur toi et sur ce que tu es ou pas. Souhaites-tu rester dans ton habitude «
culpabilité-punition » désagréable mais confortable de par son caractère habituel donc connu ?
Souhaites-tu reproduire les mêmes schémas inlassablement ? C’est une forme de masochisme et tu
peux aller dans des clubs sados masochistes pour expérimenter pleinement cette tendance. C’est une
forme de maladie surprenante, l’humain est tellement bien programmé pour le plaisir que s’il se
retrouve dans des situations désagréables répétées et qu’il ne peut ni les fuir ni les changer il peut
parfois réussir à y trouver un certain plaisir et si cela se reproduit pendant des années, une habitude à
« s’érotiser » avec la douleur s’installe. Tu peux rester dans tes habitudes, dans ta zone de confort ou
tu peux tenter l’inconnu et le changement. Lorsque tu sèmes des graines à la volée certaines vont
germer, d’autres non mais quoi qu’il arrive toutes les graines sont constituées et constituantes de
poussière infinie, si elles germent elles resteront de la poussière sous une forme et si elles ne germent
pas ce sera de la poussière sous une autre forme. Au niveau ultime tout est toujours en harmonie et au
parfait tempo de l’universalité. Au niveau de l’individu et de la société il peut y avoir des
incompréhensions et une perte du tempo parce qu’il y a « quelqu’un » qui cherche à être dans le
tempo. C’est comme lorsque tu danses, si tu réfléchis à la musique tu ne vas pas danser mais si tu te
laisses ETRE, si tu te laisses vibrer sur les sons et ressentir la musique au point de ne faire plus qu’un
avec elle, la danse va se produire, je ne parle pas des danses de salon, je parle de laisser le corps
onduler spontanément sur de la musique de qualité. Nous avons déjà abordé tout cela mais il faut que
tu le vives, que tu le ressentes, que tu le comprennes par toi-même, pour toi-même. Tout ce qui est dit
ici ne sert à rien si les individus n’expérimentent pas par eux-mêmes. Je me culpabilise puis je me punis
ou je me fais punir et je ne remets rien en question parce que j’ai des habitudes, certes inconfortables
mais qui me permettent de rester en terrain connu, un terrain qui ne me permet pas de voir ce qui se
cache derrière ces habitudes atrophiantes, c’est un cycle que beaucoup d’individus reproduisent et
reproduiront peut-être toute leur vie. Certains vont se libérer de ce cycle infernal, et pour cela il faudra
qu’ils se responsabilisent, qu’ils se sentent responsables de tout ce qui leur arrive. Rien ne peut
empêcher l’univers infini d’être infini, que tu te responsabilises ou pas, que tu te sentes coupable ou
pas, que tu te punisses ou pas, que tu sois heureuse ou malheureuse l’univers infini continue à être
l’univers infini et nous sommes cet univers infini. Nous sommes cela. (Silence)

Interlocuteur : En fait je me rends compte que j’ai du mal à vivre ma vie s’il n’y a pas de problèmes, s’il
n’y a pas de stress, de soucis, un truc à penser ou quelque chose dont je dois me méfier.

Tu n’as qu’à juste te dire qu’il n’y a pas de problème qu’il y ait des problèmes, cela simplifiera
beaucoup les choses. Maintenant la quête continuelle de problèmes, avec la recherche de solutions
tout cela ça nourrit quoi ?

Interlocuteur : Celui qui a un problème et celui qui résout le problème.

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Et ce n’est pas un problème, c’est comme cela. Tu te punis c’est comme ça, ce n’est pas un problème,
ça marche comme cela, les individus se créent parfois des problèmes parce qu’ils ne peuvent pas rester
tranquille, sans problèmes et bien voilà. Tout cela peut vite nous faire dévier du centre et le centre
c’est : Qui dit qu’il a un problème ? Et par rapport à quoi ? Qui pense ? Où est le penseur ?

Interlocuteur : Le fait qu’il y ait un penseur suscite le fait qu’il y ait un problème à résoudre, s’il n’y a pas
de problèmes, il n’y a pas besoin de penseur.

Ce n’est pas un problème qu’il y ait des problèmes cela fait partie de la vie et certains problèmes vont
demander l’activation de la pensée pour être résolus, mais es-tu la pensée ?

Interlocuteur : Moi oui je crois que je suis la pensée, oui.

Pourtant il existe un espace, que tu connais un peu je crois, qui n’est pas dans le sommeil et qui n’est
pas dans la pensée. Cet espace existe, il est possible de le découvrir en méditation profonde ou lors
d’instants de beauté, d’émerveillement, de contemplation sensuelle, de rire intense et autre, lorsque
nous sommes dans cet état dans lequel nous ne dormons pas et dans lequel nous ne pensons pas, nous
existons tout de même. Si tu dis : « je suis la pensée » et que la pensée s’arrête, tu ne devrais plus être.
(Silence)

Interlocuteur : C’est dingue mais je n’ai rien écouté de tes dernières phrases et pourtant ce que tu as dit
a produit en moi une sensation physique qui est hyper forte.

Oui parce que ce ne sont pas les mots qui sont intéressants, les mots ne sont que des ondes porteuses
de la réalisation qui s’est produite en « moi », ce qui est dit ce n’est pas très important c’est juste un
support, ce sont des ondes porteuses de la supraconscience infinie réalisée qui induit chez certains des
réactions physiques spécifiques. Pour certains c’est quelque chose de très fort et d’autres ne seront pas
réceptifs, ils ne ressentiront pas grand-chose. Ce qui est dit est incarné, c’est vécu pleinement, je suis
ce que je dis mais il n’y a pas « je » qui est, c’EST. Quand je dis que « penser être supraconscience de
l’infini » ce n’est pas « ETRE supraconscience de l’infini » et qu’ETRE est en amont de la pensée, c’est
une vérité pleinement réalisée. La distorsion est souvent issue du fait que les individus pensent ETRE et
la pensée « JE SUIS » ce n’est pas ETRE, dire « JE SUIS » ceci, cela, se définir ce n’est pas ETRE, et dans
ETRE, qui EST ? Y a-t-il quelqu’un pour ETRE ? (long silence)

L’immersion dans ce long silence total est parfumée de plus de vérité que dans tout ce qui peut être
dit. L’ultime vérité ne peut pas être dite, elle ne peut pas être exprimée, elle est inexprimable. Dès
qu’elle est exprimée elle est trahie, elle est trop vaste, elle est infinie, trop vive, elle bouge tout le
temps, comment décrire « quelque chose » d’infini qui bouge tout le temps ? C’est carré, c’est rond,
c’est ovale, c’est triangulaire, ça prend toutes les formes et en même temps c’est sans formes. C’est le
« sans formes » qui prend toutes les formes, le « sans formes toutes formes » en même temps, la vérité
se trouve là, avant la pensée. La pensée coupe, dissèque, elle a son utilité, c’est bien pour le quotidien,
pratique pour classifier, pour le besoin de progresser scientifiquement. Il me semble qu’une civilisation
évoluée scientifiquement utilise peu la pensée ou la parole, une civilisation évoluée scientifiquement
est télépathe, la télépathie c’est direct, sans les mots, la pensée est émise juste pour envoyer quelques
informations et puis il est probable que les communications évoluent très vite vers la communion dans
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le rire et l’amour pur. Il existe un ordre naturel bien au-delà de ce que la plupart des individus
aujourd’hui peuvent percevoir et cet ordre naturel est inscrit en nous, nous sommes le fruit de cet
ordre naturel.

*Voir www.rael.org

Entretiens du 11-12-2012 (67 A.H)

Dans certains états méditatifs il arrive que la mémoire s’active intensément. Tu commences à rentrer
dans un état méditatif profond, qui n’est ni dans la pensée ni dans le sommeil, une sorte de
contemplation de l’infini qui se contemple lui-même, et il peut y avoir parfois des expériences qui n’ont
pas été digérées et assimilées qui remontent à la surface. Ces expériences non digérées créent des
blocages, les différentes réactions qui doivent se produire pour approfondir la méditation sont
ralenties, voire bloquées c’est un peu comme une mauvaise digestion. Quand il y a une mauvaise
digestion, cela peut gêner tes activités, tu as mal au ventre, envie de vomir etc., le corps produit des
réactions afin de te libérer de cette indigestion, et là tu dois attendre que l’indigestion passe. Tu laisses
faire le corps, tu t’allonges, tu bois de l’eau ou une tisane digestive, tu fais ce qu’il faut pour soutenir les
capacités d’autoréparation et d’auto- régulation du corps. Dans ces états méditatifs profonds cela peut
arriver qu’il y ait des « remontées » de mémoires qui ramènent à la surface des choses qui n’ont pas
été dénouées. Le cerveau active un processus de digestion, il profite de la méditation profonde et il
nettoie, c’est comme quand on jeûne pendant plusieurs jours, ça nettoie, il y a ici un phénomène de
nettoyage « émotionnel » qui peut être associé à des réactions intenses, il peut y avoir des images du
passé qui reviennent à la surface avec des émotions et ça nettoie. Mieux vaut être détendu par rapport
à ce processus de nettoyage, que ce soit triste ou joyeux, il faut laisser faire l’organisme un peu comme
quand tu as une mauvaise digestion, être confiant dans cette capacité d’autoréparation que les Elohim
ont mis en nous, ça se fait tout seul, il n’y a pas besoin de s’agiter outre mesure .Si c’est trop fort tu vas
te promener, puis tu reviens, tu reprends ta méditation, mais au bout d’un moment tout rentre dans
l’ordre, « l’indigestion » passe et tu peux revenir à la méditation avec une plus grande légèreté, soulagé
d’un poids souvent inconscient au début de la pratique méditative. Le cerveau régule des événements
qui ont eu du mal à être digéré et cela fait du bien, après cette régulation la méditation est encore plus
profonde et intense. C’est un truc à savoir parce que quand on arrive à ce stade lors de certaines
pratiques méditatives, il ne faut pas s’en inquiéter outre mesure. Si ça pleure ça pleure, si ça rit ça rit, si
ça tremble ça tremble, si ça transpire ça transpire, si ça a froid ça a froid, si ça s’inquiète et bien ça
s’inquiète... Savoir que ce phénomène de remontée « émotionnelle » peut se produire permettra peut-
être de rester un peu plus serein. Il peut y avoir des moments où c’est moins serein mais ce n’est pas
un problème qu’il y ait des problèmes, ce n’est pas un problème qu’il y ait des traversées étranges. Tu
as été intoxiqué, par la médiation tu nettoies les toxines et tu laisses faire et puis plus tu vas
approfondir et plus tout ça va se dissiper, les nuages se dissipent et doucement, le soleil de la
supraconscience peut réchauffer l’être qui va pouvoir pleinement s’épanouir. Ce processus peut

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revenir même après l’éveil total, je veux dire que, tout comme l’éveillé n’est pas à l’abri d’une
indigestion s’il mange n’importe quoi ou si malgré lui il mange un truc qu’il ne digère pas, et bien c’est
pareil, il peut très bien aussi avoir à digérer certains trucs au niveau « émotionnel ».

Interlocuteur : J’entasse des livres, j’entasse des souvenirs…je remplis les étagères de centaines de livres,
je fais des piles partout dans mon appartement.

Il arrive souvent que les individus accumulent, ils accumulent de l’avoir, du savoir, du pouvoir, des
applaudissements, de la reconnaissance, des diplômes… ils accumulent. Cette accumulation est
l’expression d’un besoin de se sentir rempli, et pour se sentir remplis ils croient avoir besoin
d’accumuler toutes sortes de trucs, parce qu’ils ressentent quelque chose qu’ils appellent parfois « se
sentir vide ». Il faut comprendre que c’est « celui » qui crée la sensation du vide qui crée le besoin de se
remplir, en réalité nous sommes déjà pleins, si vraiment tu découvres cette vérité tu vas te rendre
compte que tu es plein de vide et que le vide est plein de tout. TOUT, c’est toi et toi c’est RIEN. En
général en accumulant des livres ou autre chose, l’individu cherche quelque part à éviter ce contact
avec ce qu’il appelle «se sentir vide ». Les mots « se sentir vide » et les mémoires associées à ces mots,
c’est quelque chose de parfois inquiétant, mais l’expérimentation du vrai vide, de la réalité du vide
absolu, c’est extatique, c’est une mélodie d’une beauté inexprimable. Sentir réellement que l’on est
constitué de vide qui est la source du plein, sentir que le vide est le socle du plein, c’est l’unification,
nous sommes déjà pleins, nous sommes UN, c’est une sensation d’unité. Réaliser concrètement que
nous sommes unis c’est réaliser l’unification universelle qui est déjà là. C’est rigolo de voir que l’on est
déjà rempli, que les individus cherchent à remplir et que « celui » qui cherche à remplir cherche à
remplir parce qu’il cultive la croyance qu’il est vide alors qu’il est plein. (Rire) Il est plein de rien, c’est-à-
dire qu’il est rempli de vide ! C’est notre nature profonde. C’est inexprimable, c’est très délicat à
exprimer, les mots n’arrivent pas à expliquer ce phénomène, les pensées non plus, c’est avant les mots
et les pensées, et c’est possible de le réaliser mais pour ça il faut accepter que le vide, tel que la
majorité des individus le conçoit par rapport à leur mémoire et à des notions de manque, ce n’est pas
le VIDE absolu. Le VIDE absolu, qui est rempli de tout, en parler c’est bien, les mots sont la partie visible
de l’iceberg mais il est possible d’aller plus profond, c’est une invitation pour ceux qui accumulent, ils
peuvent aussi accumuler des pensées, ils peuvent accumuler tant de trucs, les individus accumulent
parce qu’ils ont peur de leur nature profonde, ils ont peur d’eux-mêmes, ils ont peur de contacter le
fait que eux-mêmes sont vides et que le seul moyen d’être rempli, c’est sentir à quel point on est
absolument vide de tout, c’est-à-dire rempli de rien, c’est le seul moyen de sentir que ce vide est
rempli, on est complet, on est rempli, on ne peut rien rajouter, qu’est-ce que les individus veulent
rajouter ? Qu’est-ce qu’on peut bien ôter aux individus ? Ils sont déjà complets, mais la croyance qu’il
manque quelque chose génère l’envie de compenser par le besoin d’avoir beaucoup de diplômes, de
savoir beaucoup de choses, d’avoir beaucoup d’argent, de pouvoir, d’accumuler beaucoup de petites
ou de grandes choses, d’avoir beaucoup de pensées, beaucoup d’idées, beaucoup de partenaires
sexuels …beaucoup, beaucoup,…(rire) Tout est là, nous sommes constitués et constituants d’un vide
qui est rempli de tout, qui est rempli à ras bord de tout, c’est une bénédiction, c’est un alléluia
permanent, c’est la plénitude de l’ETRE. Ceci n’empêche pas d’avoir, de savoir, oui, dans le monde
relatif, il faut remplir son frigidaire, on a besoin de remplir certaines choses sur le plan matériel, mais il
ne faut pas que cela masque la crainte du « vide-plein » que nous sommes. Il y a des besoins
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physiologiques à remplir, chacun sur terre doit avoir de quoi se loger, se nourrir, se vêtir, sans rien en
contrepartie, c’est évident, l’autre est moi et moi je suis l’autre, je n’ai pas du tout envie que l’autre
meurt de faim à moins que je ne sois complètement malade et sadique. Je fais en sorte que tous les
individus soient dans un environnement favorable pour être bien, c’est naturel. Bientôt,
heureusement, nos sociétés vont être gérées par des ordinateurs, des supers calculateurs qui vont être
programmés pour faire en sorte que chacun ait de quoi se loger, se vêtir, se nourrir, sans rien en
contrepartie. Avec la robotique, tous les hommes politiques vont pouvoir prendre leur retraite et c’est
tant mieux ! Les politiciens sont dans leur grande majorité corrompus et malades, ils sont devenus un
cancer pour l’humanité. Nos structures sociales ont besoin de grandes transformations qui pourront se
faire grâce à la science et la technologie utilisée avec supraconscience. Nous pouvons nous organiser
pour que tous les êtres humains ne subissent plus le manque dû au « non partage » des richesses, les
besoins physiologiques de tous les humains sur terre peuvent être remplis si la supraconscience et
l’amour prennent les décisions. Le vide dont je parle, ce n’est pas le vide créé par le manque
physiologique, je parle du vide absolu, je parle de la découverte que nous ne sommes RIEN et que c’est
de ce RIEN que se nourrit le TOUT pour ETRE, cette découverte est extatique et ne produit aucune
peur. C’est un fait qui peut être accepté ou refusé, ça ne changera rien au phénomène. Certains
réalisent cette supraconscience du « vide plein de tout » et du « tout plein de vide » et certains ne la
réalisent pas. L’obstacle à la réalisation est « celui » qui veut réaliser ou ne pas réaliser, « celui-là » il va
ruminer pendant mille ans et il va en profiter pour passer à côté, (rire) et la vie passe et aucune
réalisation ne se produit, souvent les individus roupillent grassement et puis la mort arrive, mais ils
étaient morts depuis longtemps puisque finalement, quand on roupille profondément, c’est presque
comme être mort. Il n’est pas trop tard, l’éveil total peut survenir, un peu comme quand tu es entre le
réveil et le sommeil, tu dors profondément et puis tu as l’impression que tu vas te réveiller et puis tu te
rendors…et tout à coup l’éveil total, pouf, ça y est, tu es réveillé pleinement c’est clair, mais qui se
réveille ? (Rire) Oubliez les mots, ressentez, ressentez, peu importe les mots qui sont exprimés,
ressentez ! La mélodie, la poésie de « l’êtreté » peut induire chez vous ce lien avec vous-même et ce
« vous-même » au bout d’un moment ne va plus être vous, ça va être TOUT, et ce TOUT est rempli,
mais rempli à ras bord, rempli de RIEN. (Rire)

Interlocuteur : Je ressens du calme, c’est calme. Il y a moins de bruit dans ma tête. C’est comme si avant
il y avait plein de gens qui parlaient en même temps dans ma tête, c’était très bruyant, et maintenant
après t’avoir écouté et ressenti, ce n’est pas le calme absolu, mais c’est comme si il n’y avait plus qu’une
personne qui parlait à la fois. Le flot des pensées est nettement moins fort qu’avant.

Oui, c’est déjà bien, ça se calme, ce sont les nuages qui se dissipent c’est super, continue. Parce qu’il y a
encore une voix.

Interlocuteur : Oui, et souvent il y a de la musique aussi.

Ah, mais c’est bien la musique. La musicalité c’est mieux. La voix ça peut-être la pensée, une pensée
très concrète, rationnelle, logique, sensée. La musique, c’est déjà plus mélodieux, la mélodie, ça n’a pas
forcément de sens, c’est pas mal, puis au bout d’un moment il n’y a même plus personne pour penser
la musique, tout est musique, tout est musicalité, la vie est musicalité. Tout EST, tout est son, et pour
que tout soit son il faut que ces sons soient délicatement déposés sur une couche de silence absolu, le
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son n’est qu’une expression du silence et le silence est une expression du son, il n’y a pas deux, il n’y a
qu’une unité et c’est ce qui nourrit l’extase, l’extase d’entendre cette neige délicate de notes et de sons
variés se déposer sur le silence absolu. Sans le silence absolu il n’y aurait pas de son, ce n’est pas
dissociable, en fait si tu supprimes le son, tu supprimes le silence, si tu supprimes le silence tu
supprimes le son. Le silence n’aurait aucun sens s’il n’y avait pas de son, et le son n’aurait aucun sens
s’il n’y avait pas de silence. Quand on pense, on pense deux, on pense son et silence, cela peut être
perçu comme une dualité, il y a ça et ça, mais en vérité non ! Il n’y a pas ça et ça, c’est la même chose !
Il n’y a qu’UN et après ce UN, il peut y avoir des mots et des pensées pour une histoire de commodité.
Dire : il y a le silence et le son, c’est commode, et dans certaines situations dire : « faites silence » ou :
« vous pouvez faire du bruit » c’est pratique, mais ça c’est à l’échelle de nos sens et du quotidien dans
le monde relatif, dans l’absolu il n’y a pas deux, le silence et le son c’est la même « chose ». L’éveil total
amène une clarté, tout est perçu comme étant UN. Tu ne perçois plus en deux, tu perçois en UN. Tout
n’est qu’UN réellement, concrètement avant le mot UN. (Silence) Quand tu dis ça se calme, il n’y a plus
qu’une voix, qu’est-ce que c’est que cette voix ? Ou cette musique ?

Interlocuteur : La musique, c’est en général la musique que j’écoute en ce moment, elle tourne en
boucle dans ma tête.

Ah, mais ça c’est encore autre chose.

Interlocuteur : Et oui, ce sont des musiques. Maintenant, ça rejoint quand même ce que tu dis dans le
sens où je ne me chante pas les paroles de la chanson. J’entends la musique c’est ça que j’entends, et
après quand c’est les voix, souvent c’est parce que je me raconte le livre que je suis en train d’écrire, là,
en ce moment une nouvelle scène s’écrit et la voix me raconte cette scène.

A un moment donné, c’est comme les individus qui mettent la radio à tue-tête dans leur appartement
parce qu’ils ont peur de contacter ce qui se produit en eux. Ils mettent de la musique pour éviter le
silence nécessaire à l’écoute de soi, ils évitent le calme, ils sont agités.

Interlocuteur : C’est pour ça que c’est fort pour moi de faire la méditation du vide, donnée par Raël,
parce qu’en fait, je me rends compte que c’est possible…alors c’est sûr que pendant vingt minutes de
méditation, je ne tiens pas vingt minutes sans penser à rien, mais je tiens une seconde, deux secondes…

Qui essaie de tenir ? « Celui » qui essaie de tenir c’est « celui » qui pense, ou plus exactement la pensée
crée « celui » qui essaie de tenir. C’est pour ça que ça ne marchera jamais, ça ne marchera jamais
vraiment. Tu ne peux pas faire le vide si « celui » qui fait le vide est « celui » qui justement ne veut pas
faire le vide, « celui » qui veut faire le vide de pensées est justement « celui » qui fait la pensée c’est
une pensée, la pensée crée la pensée.

Interlocuteur : Oui mais alors je ne peux pas la faire cette méditation !

Si, continue, il faut voir ce phénomène, il faut observer qu’il y a une pensée, une pensée « je dois faire
le vide », c’est une pensée et une pensée c’est une pensée, point à la ligne, pas plus, pas moins, il ne
faut pas aller plus loin que ça. C’est une pensée, voilà, fini, pensée de « je dois faire le vide. Tu peux te
visualiser comme un végétal, une belle plante, ou comme un minéral, un joli cailloux, et puis plus rien, il
n’y a plus personne qui cherche à visualiser quoi que ce soit. Le cerveau vibre à différentes fréquences
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en fonction de son activité, certaines activités sont stimulantes et d’autres sont calmantes,
l’imagination, c’est-à-dire la production d’images cérébrales, peut nous aider à moduler nos fréquences
cérébrales et cela influence le rythme cardiaque et respiratoire, cela peut nous relaxer ou nous tonifier.
Cela marche dans les deux sens, si tu fais des respirations profondes cela change le rythme cardiaque
et cela change le rythme du cerveau. Sur certaines fréquences le cerveau a tendance à beaucoup
penser, cela génère beaucoup de pensées, sur d’autres fréquences, le cerveau pense moins et/ou plus
du tout, tu peux explorer comment tout cela fonctionne en pratiquant cette méditation. On nous a
appris tellement de conneries, on nous a fait croire que pour bien fonctionner il faut mémoriser plein
de choses et donner des bonnes réponses, la mémoire c’est une petite partie de nos capacités. Oui, on
peut mémoriser, mais ce n’est pas très intéressant, surtout aujourd’hui avec les ordinateurs qui
mémorisent pour nous. Apprendre par cœur pour donner une bonne réponse et avoir un bon point
c’est un peu étrange à l’âge de l’informatique. Eduquer les individus à devenir des ordinateurs
mémorisant moins bien que les ordinateurs que nous avons à notre service c’est simplement idiot.
C’est criminel «d’éducastrer » les individus pour en faire des consommateurs, des producteurs et des
bons payeurs d’impôts alors que nous pouvons bâtir facilement une société sans argent et sans travail
obligatoire en mettant en place le Paradisme*. Le mépris de l’épanouissement des êtres humains
organisé par les adorateurs de l’argent engendre une société malade avec des individus en manque de
réel bonheur. Il existe d’autres possibles, l’être humain a besoin de fonctionner sur d’autres
fréquences, des fréquences méditatives, de contemplations sensuelles, extatiques, d’émerveillement
et de créativité. L’être humain est aujourd’hui malade, intoxiqué par une « éducation » qui valorise la
suractivation de la partie pensante de son cerveau au détriment d’autres parties tellement plus
épanouissantes. Si tu es en vraie contemplation tu es UN, je ne parle pas de s’asseoir en lotus et de dire
« maintenant je vais être en contemplation » et de faire croire que tu es Bouddha en essayant de
contempler une fleur de lotus, non ! La vraie contemplation est spontanée, instantanée et il est
possible de contempler la pensée. Si tu es en vraie contemplation, la couleur de cette nappe est
perçue, ressentie comme étant toi, tu deviens la couleur, la couleur est toi, toi et la couleur ne font plus
qu’UN. Il n’y a pas de dissociation, de distance et boum contemplation, c’est tout de suite, ce n’est pas
dans 10 ans, après avoir fait un travail pour faire de la contemplation, c’est là ! La couleur peut activer
la pensée sous forme de mémoire, cette couleur me fait penser à ceci ou à cela, si c’est le cas, laisse
faire, contemple le phénomène et au bout d’un moment ça s’estompe, et puis après il n’y a plus de
pensées, tu contemples le « sans penser ». Lorsque la pensée s’active, tu peux contempler que tu
penses, il est possible de contempler la pensée, il est possible de contempler ce phénomène de l’infini
qui pense. L’infini pense, l’infini génère des pensées, et tu es l’infini, nous sommes l’infini, c’est l’infini
qui se contemple. Le penseur est créé de toute pièce par la pensée, il n’y a pas de différence entre le
penseur et la pensée, c’est une seule et même chose. Quand tu dis « je pense », qui dit « je pense » ?
Ce « je » est une pensée, « ça pense », c’est un peu plus proche de ce qui se passe réellement, « ça
pense ». Il ne faut pas non plus aller contre la pensée, la pensée est là et puis voilà, au bout d’un
moment si tu ne vas pas contre elle, elle s’arrête ! Ce n’est rien de plus que la pensée. Les individus ont
souvent une espèce d’adoration profonde pour la pensée et pourtant la pensée c’est la pensée ! Il y en
a des géniales, il y en a des belles, il y en a des idiotes et laides, voilà, c’est la pensée !

A un moment donné on arrivera avec plus de sagesse et de méditation, à utiliser cet outil qu’est la
pensée d’une manière beaucoup plus fine, nous l’utiliserons pour communiquer par la télépathie, nous
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le faisons déjà mais c’est dans la plupart des cas totalement inconscient. Cette évolution de la création
correspond à un grand plan programmé, c’est de la « macro biologie », cela fait partie d’un programme
qui est en place depuis longtemps. Ce programme c’est le code génétique des humains qui s’exprime,
la matière qui s’anime, nous sommes cette matière infinie animée, l’infini c’est nous. Avec la pensée et
les mots nous faisons un découpage, c’est une illusion ! Une illusion merveilleuse, une illusion qui a des
yeux qui regardent, des oreilles qui écoutent, un cerveau qui pense, des sens qui perçoivent, nous
pouvons être traversés par des pensées magnifiques ou des pensées absurdes, tout cela c’est l’infini,
c’est nous. Et puis après, il y a des subtilités parce que nous avons a été créés sous forme humaine,
cette matière infinie que l’on EST, est organisée avec certaines subtilités qui font que ça s’anime d’une
manière bien précise. Le mode d’emploi pour que cette matière animée sous forme humaine, que nous
sommes, fonctionne parfaitement bien, c’est la méditation sensuelle** transmisse à Raël directement
par nos créateurs les Elohim, le mode d’emploi permet simplement à la merveilleuse machine
biologique que nous sommes de s’auto entretenir pour fonctionner au mieux. Cette machine reste de
l’infini, c’est sa nature profonde, et celui qui l’a créé c’est l’infini aussi, c’est pour cela qu’il n’y a pas de
distance entre les Elohim et nous, nous sommes de l’infini et eux aussi, nous sommes UN. Il faut revenir
à la base, à notre nature véritable, mais finalement « celui » qui veut revenir c’est l’obstacle, parce qu’il
n’y a pas à revenir, on y est déjà, donc il y a juste à réaliser la conscience que l’on EST cela, voir que
celui qui croit avoir besoin de revenir à la base, c’est une espèce d’écran de fumée, une illusion de
fumée. (Silence)

Après la réalisation de l’éveil total, la vie reprend son cours plutôt « normalement » avec les activités
du quotidien. L’éveil total n’apporte aucun super pouvoir, tu réalises la supraconscience, tu es la
conscience de l’infini conscient d’être l’infini conscient, tu l’as réalisé et tu le vis au quotidien mais
quand tu as envie de pisser tu vas pisser ! (rire) Si tu fais une indigestion, tu as une indigestion, si tu ris
tu ris, si tu pleures tu pleures, c’est évident mais j’aime le souligner parce que certains pensent que la
réalisation de l’état de Bouddha apporte des pouvoirs particuliers. En fait, après l’éveil total tout est un
peu plus simple, la vie n’est plus perçue tout à fait de la même façon, l’éveil total permet de retrouver
une certaine fraîcheur, la fraîcheur de l’enfance, une certaine innocence, une certaine pureté, mais ce
n’est pas pareil que dans l’enfance parce qu’enfant tu ES mais tu n’es pas conscient d’être, et encore
moins conscient d’être conscience de l’infini. Après avoir traversé l’épreuve du « non être », il est
possible de retrouver « l’être », et le contraste entre être sans être conscient d’être qui est vécu dans la
petit enfance, et être en étant conscient d’être peut s’exprimer justement parce qu’il y a contraste, et
cette conscience d’être peut s’élever à l’ultime conscience d’être l’infini conscient d’être conscience de
l’infini. Sans contrastes, pas de conscience ni de supraconscience.

*Voir : www.paradism.org

**Voir : www.rael.org

Entretiens du 12-12-2012 (67 A.H)

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Interlocuteur : Quand je gaspille de la nourriture, je me sens mal.

Par rapport à l’infini il n’y a rien que nous pouvons supprimer et rien que nous pouvons rajouter.

Interlocuteur : Tu veux dire que dans l’infini le gaspillage cela n’existe pas ?

Et bien si, nous sommes en train de parler de gaspillage et nous sommes l’infini, donc dans l’infini le
gaspillage peut exister. A notre niveau de l’infini le gaspillage existe, il est relatif à quelque chose, nous
pouvons avoir en trop ou pas assez mais dans l’absolu il n’y a pas trop ou pas assez, l’infini reste et
restera infini, il a une masse infinie, une distance infinie, tout est infini, tu ne peux pas supprimer ou
rajouter quelque chose à l’infini, tout ce que nous pourrions supprimer ou ajouter fait déjà partie de
l’infini et nous sommes cela. C’est intéressant de le voir sous cet angle, au niveau relatif nous pouvons
parler de gaspillage mais au niveau absolu, qu’est-ce qui peut être supprimé ou rajouté ? Rien !

Interlocuteur : Finalement ce sont les vases communicants, rien ne se perd, tout se transforme.

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme» oui, c’est ça. Le TOUT se transforme en une
infinie diversité et ce TOUT sous sa multitude de formes diverses et variées est en fait UN constitué de
RIEN. Ce qui est dit ici ce sont des mots qui induisent des pensées mais il est nécessaire pour
réellement comprendre, d’aller au-delà des mots et des pensées, c’est une perception directe avant les
mots ou la pensée. Certains ressentent au-delà des mots et des pensées une forme de frisson dans le
corps, une forme de « chatouillement» et c’est parfait c’est le moment de rire, le chatouillement va
peut-être conduire à la réalisation de la conscience totale, à l’ultime réalisation avant les mots et la
pensée. Si tu restes dans la sphère des mots ou des pensées tu peux vite te dire que c’est vraiment
délirant ou que tu ne comprends pas grand-chose, ressens ! Laisse-toi chatouiller, rigole, nous sommes
cela, nous ne sommes pas en train de parler d’un concept intérieur ou extérieur ou éloigné, c’est direct,
c’est tout de suite c’est ce que nous sommes avant les mots ou les pensées. « Nous sommes » «TOUT »
« nous sommes » « RIEN » sont des mots qui stimulent la pensée et ce qui EST, est avant la pensée ce
n’est pas pensable. Le mot « TOUT » par exemple « TOUT se transforme » nous avons tendance à
mettre une image, un concept derrière le mot « TOUT » et pour le mot « RIEN » c’est pareil, il y a
souvent beaucoup d’émotions derrière ces mots parce qu’ils font partie du relatif, « TOUT » ou
« RIEN » existent par rapport à quelque chose, par exemple un compte en banque plein d’argent ou
vide, « tout » ou « rien » permettent évidemment de donner une idée de quantité dans le quotidien de
la vérité relative, mais dans l’absolu « TOUT » et « RIEN » ne font qu’UN c’est le yin et yang qui se
nouent et se dénouent inlassablement, créant une dynamique universelle infinie de ce « TOUT » ou de
ce « RIEN» que nous sommes mais encore une fois, ressentons au-delà des mots, nous sommes cela,
ressentez ! C’est très concret nous sommes cela, nous sommes constitués et constituants de l’univers
infini. (Silence)

Tout manger ou ne rien manger, évidemment que cela existe, il y a des individus qui meurent de faim
parce qu’ils n’ont rien à manger et d’autres qui s’intoxiquent et se créent des maladies parce qu’ils
mangent trop, la notion de trop et de trop peu, de tout ou de rien a toute sa signification dans le relatif,
dans notre incarnation biologique, à notre niveau c’est évident. Mais celui qui a tout à manger et celui
qui n’a rien à manger sont englobés et sont ce « TOUT - RIEN », ils sont la même « chose ». A l’échelle
de nos sens il y a deux individus mais en fait, dans l’absolu il n’y a qu’UN. Les mots et les pensées
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peuvent aider à se rapprocher du plongeoir et il arrive un moment hop ! Ça plonge pour atterrir là où
tu as toujours été. (Rires) Allez-y je vous prie, découvrez cette beauté inimaginable, ressentez votre
universalité avant le mot ou la pensée « ressentir». Lorsque l’éveil total est réalisé de manière
concrète, lorsque la floraison de la conscience totale s’est produite il n’y a rien de plus orgasmique,
l’orgasme d’ETRE infini conscient d’ETRE conscience de l’infini. Utiliser le mot « orgasme » produit
encore des images et des idées, l’éveillé est dans une impasse, parce qu’il ne peut pas exprimer cela.
Peut-être qu’à travers sa présence ou certains mots, certaines tournures de phrases il peut déclencher
chez celui qui est réceptif un phénomène d’induction. Dans une société comme la nôtre l’éveillé est
précieux mais peu d’individus s’en rendent compte. En règle générale les individus s’en détournent,
ceux qui sont las de toutes les mondanités et des illusions cultivées par nos sociétés moribondes, ceux
qui sont prêts à aller plus loin parfois se rapprochent et tentent le coup. Qui suis-je ? La plus belle des
découvertes, l’ultime découverte ! Que suis-je ? (rire) Il est bon d’emprunter ce chemin de manière
légère c’est un jeu, souvent les « chercheurs » sont trop sérieux, c’est terrible parce que c’est tout le
contraire, l’éveil total c’est un pétillement, un gazouillement d’oiseau qui te traverse de la tête aux
pieds, c’est délicieux cela n’a rien d’austère. Il peut y avoir quelques périodes rigoureuses dans
certaines pratiques méditatives mais cela doit être passager et limité dans le temps. La quête de « qui
suis-je ? » doit autant que possible, être légère, évitez la torture, c’est léger, c’est frais et pétillant c’est
une aventure agréable et passionnante. Maintenant si pour certains cela prend des tournures
d’austérité, de sérieux excessif et bien voilà, ils iront explorer les dangers du manque de rires et de
joies.

Entretiens du 13-12-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : En ce moment je fais de la gym, et je prends tout à coup conscience de mon corps, j’ai
conscience que j’ai un dos, des omoplates, des membres qui s’articulent de façon cohérente et agréable.
Je prends conscience de mon cerveau qui anime tout cela.

Les mots « omoplates », « dos », « cerveau » ne sont pas les « omoplates » « le dos » ou « le cerveau »,
c’est une pensée « omoplate », une pensée « dos », une pensée « cerveau » et ces pensées peuvent
être transformées en mots mais le mot ou la pensée n’est pas la chose. Le fait que l’attention soit
portée sur certaines parties du corps permet d’amplifier éventuellement le ressenti de ce corps, ce
ressenti peut parfois produire une compréhension. C’est une très bonne chose, il faut y aller à fond, et
peut-être à un moment tu vas percevoir que c’est une compréhension fragmentée. Il y a « quelqu’un »
qui cherche à comprendre qu’il EST, c’est parfait, s’il EST et s’il ressent vraiment qu’il EST la
compréhension et la conscience jaillissent sans que personne ne cherche à « avoir » conscience, la
conscience EST sans « personne » pour « avoir » conscience, ce n’est pas de l’avoir, c’est de l’être. C’est
un peu comme si le soleil cherchait à avoir des rayons de lumière pour briller, mais il EST les rayons, il
brille. A cet instant, nous ouvrons les portes de la conscience ultime que nous pouvons aussi appeler
supraconscience, il y a « celui » qui cherche et celui qui EST et un jour peut être que le « chercheur »
comprendra par une perception directe que ce qu’il cherche c’est ce qu’il EST, donc il n’y a plus de
chercheur. Il n’y a pas « je prends conscience de mes omoplates » il y a juste « omoplate moi », et puis
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même plus « omoplate moi » il y a conscience avant les mots, c’EST ! Il n’y a pas « je » qui prend
conscience de« mon cerveau », c’est le cerveau qui prend conscience de lui-même en tant que cerveau,
en tant que matière organisée, ordinateur super sophistiqué. La prolongation du cerveau c’est le corps
c’est donc la même chose, tout est lié, le cerveau, le corps, le milieu dans lequel tout cela évolue, les
animaux, les végétaux, les minéraux, la planète, le système solaire, la galaxie, l’univers infini, tout ne
fait qu’UN. Ce tout infini, ça commence quand et ça s’arrête où ? Il n’y a pas de début et il n’y a pas de
fin, c’est cela la réalisation ultime, c’est de percevoir directement que les mots « omoplates, dos,
cerveaux », sous certains angles, ne veulent rien dire. Ils peuvent être pratiques chez un masseur, un
médecin, dans le milieu du sport, pour localiser « quelque chose » mais cette localisation est relative,
elle est faite par rapport à « quelque chose » d’autre, mais en vérité il n’y a pas deux. Nous avons
l’impression qu’il a de la distance entre toi et moi, c’est cette impression qui crée la dynamique de
« toi », « moi », « les autres », cette impression de distance est créée par les informations sensuelles
acheminées vers le cerveau qui les interprète, c’est comme cela qu’est construit le monde relatif, c’est
adorable ou méprisable, plein de poésie en vers ou en prose, de beauté et de laideur, c’est ainsi, le flux
et le reflux permanent de la forme et du « sans forme ». Le socle c’est le « sans forme » et pour
percevoir cette ultime vérité il faut la forme. En étant un peu plus attentif, lorsque je dis « je prends
conscience de mon cerveau » c’est comme s’il y avait « quelqu’un » et le cerveau. Je « prends
conscience de mes omoplates » c’est comme si il y avait « quelqu’un » et les omoplates mais les
omoplates et le cerveau sont ce « quelqu’un » qui n’est pas définissable, qui n’est pas le mot
« quelqu’un » qui n’est pas le mot « individu », C’EST ! Jusqu’où, cet «individu » a-t-il réalisé ce qu’il EST
vraiment ? Jusqu’à quel niveau l’a-t-il réalisé ? Il sent qu’il est des organes, des omoplates, un dos, un
cerveau il le ressent, il le vit, il peut ressentir qu’il est aussi un cœur, du sang, il peut avoir entendu dire
qu’il est formé de molécules, constitué d’atomes, cela se ressent aussi, et on oublie les mots, on
ressent les atomes qui sont constitués de particules qui sont des univers, nous ressentons que nous
sommes des univers, nous sommes des univers infinis, il y a des êtres qui vivent en nous et ces êtres
sont constitués d’omoplates, de cerveau etc… à l’infini. Nous sommes cela, il y a des niveaux de
conscience et au final la conscience ultime qui se réalise, il ne suffit pas d’entendre ou de répéter les
mots qui viennent d’être dits, ces mots sont le toboggan et il faut maintenant se laisser glisser sur le
toboggan. Tu peux faire plein de discours sur le toboggan, les bienfaits, les joies du toboggan mais si tu
n’en as jamais fait, tes propos resteront superficiels, il manquera quelque chose : la réalisation ! Allez,
vas-y, laisse-toi glisser dans ton « êtreté infinie ». Tu es le cerveau, tu es les omoplates, tu es le dos
mais ressens avant les mots « cerveau, dos, omoplates », ressens tes organes, le cœur, le sang, les
cellules, qui sont des atomes, ressens ces atomes qui sont constitués de particules d’univers infinis,
ressens, ça bouge, c’est infini BOUM « JE SUIS » ! ETRE, indéfinissable INFINI.

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Entretiens du 14-12-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : Dans la méditation sensuelle de Raël il y a un passage sur la jalousie et le véritable


amour qui, si j’ai bien compris, consiste à se réjouir du plaisir que son partenaire peut vivre même avec
quelqu’un d’autre. Sauf erreur de ma part Raël n’explique pas comment faire pour passer de la jalousie
à l’amour ?

Mais si ! Dans la méditation sensuelle Raël, béni soit-il, explique très clairement la reprogrammation,
c’est un point clef de la méditation sensuelle.

Interlocuteur : Oui, mais comment on fait pour se reprogrammer parce que selon cette approche je n’ai
aucun amour pour mon partenaire.

Oui, c’est probablement vrai, il existe peu d’amour sur terre, beaucoup parlent de l’amour, il y a des
livres et des films soi-disant sur l’amour mais l’amour véritable sur terre il n’y en pas assez, la plupart
du temps les relations humaines sont du commerce plus ou moins déguisé en amour. Si tu me donnes
alors je te donne, mais l’amour véritable, sans raison, l’amour spontané et sans attente, juste donné,
sans rien vouloir ou attendre en retour c’est rare.

Interlocuteur : Mais comment fait-on pour aimer vraiment ?

Que mets-tu derrière le mot amour ?

Interlocuteur : Pour moi, actuellement, aimer c’est vouloir posséder l’autre pour mon propre plaisir.

(Rire) Ça a le mérité d’être clair et assumé. Si l’autre est satisfait de se faire posséder pour ton plaisir
c’est une manière de vous faire du bien, c’est une des multiples façons de se faire du bien. Il y a
différents niveaux de bien-être et de plaisir, et ce que tu exposes ici en est un, l’égoïsme est une forme
de plaisir, l’altruisme et le partage une autre forme de plaisir. Je veux parler du partage sincère, pas
pour être à la une du journal ou pour être le modèle de sa communauté, je parle du don anonyme,
personne ne va jamais savoir que tu donnes, tu donnes pour donner et cela te remplit. Faire
sincèrement l’expérience du don anonyme, pas parce que quelqu’un nous le demande ou pour avoir un
bon point, juste pour le plaisir d’expérimenter et de voir ce que cela produit en nous est une aventure
stimulante. Cette expérience peut faire naître une forme de plaisir « supérieur », ce plaisir du don
anonyme conduit à un érotisme totalement nouveau pour celui qui ne connaît que le plaisir de prendre
et de posséder. S’érotiser avec l’égoïsme et le commerce est une forme de plaisir, s’érotiser avec le
partage et le don sincère anonyme est une autre forme. En fonction de la forme choisie et vécue, la
qualité du lien que nous développons avec nous-même et les autres est totalement différente.
L’organisation sociale actuelle est dans son ensemble basée sur le commerce et cela nous conduit là où
nous en sommes, à deux doigts de détruire la vie sur terre. Lorsque nous allons pouvoir très
prochainement, grâce à la science des nanotechnologies, tous vivrent comme des milliardaires au
niveau de l’avoir, le commerce sera vu pour ce qu’il est : un échange très primitif. Le fait de recevoir de
l’attention et d’être considéré parce que tu es un consommateur, un vendeur ou un producteur sera
fini, et toute la misère qui va avec aussi. Pour en arriver à l’amour véritable, l’individu a besoin d’élever
son niveau d’amour et en premier son niveau d’amour de soi. Passer sincèrement du plaisir égoïste au
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plaisir altruiste est une sacrée élévation. L’égoïsme c’ est parfait, il n’y a pas de problème avec
l’égoïsme, évidemment au début quand tu es un tout petit enfant, le centre c’est « moi » et rien
d’autre et c’est bien ainsi, ce « moi » a besoin d’être construit, nourrit, de grandir, cette illusion
essentielle a besoin de s’épanouir, de se prendre pour le centre de l’univers, « moi je » c’est comme
cela pour tout le monde, tout le monde a tendance à croire à un moment qu’il est le centre de l’univers
et puis au bout d’un moment tout cela peut être remis en question comme tu le fais en te posant la
question : « mais comment on fait pour aimer vraiment ? », est-ce qu’il y a d’autres façons d’aimer ? Si
oui, comment ? Ce questionnement peut t’inviter à tester et découvrir d’autres possibles et peut-être
apprécier ta nouvelle façon de faire et de voir, la découverte de tes goûts véritables va contribuer à
l’élévation de ton niveau de conscience. L’être humain mature est fait pour ressentir plus de plaisir
dans le partage vécu dans le don sincère et sans attente, que dans le « non partage » égoïste, mais
comme il y a des carences et des troubles de tout ordre l’humain, même très âgé peut avoir la maturité
psychologique d’un bébé.

Interlocuteur : Cela ne me dit toujours pas comment faire ?

Faire quoi ? Que veux-tu faire ?

Interlocuteur : J’aimerais découvrir le partage et l’amour véritable, c’est par où ? C’est quelle porte ?
(rires)

Et bien tu viens de tout dire, tu demandes à quelqu’un d’autre de te dire où est l’amour véritable, mais
c’est à toi de le découvrir !

Interlocuteur : Mais comment ? Parce que si c’est se forcer à aller voir ailleurs ou à pousser son
partenaire à aller voir ailleurs juste pour s’éprouver, ça ne marche pas j’ai déjà essayé.

Ah tu parles dans les relations dites « amoureuses » ! En fait cela se passe naturellement, tu es avec ton
partenaire et tu le vois s’épanouir avec quelqu’un d’autre, tu sens qu’il va chercher quelque chose chez
une ou un autre que toi tu ne peux ou ne veux pas lui offrir, tu ressens que cette recherche est
essentielle pour lui. Ce n’est pas du tout une manipulation pour essayer de t’humilier, d’avoir un
pouvoir sur toi ou pour te dominer d’une quelconque façon, et quand bien même, mais disons que
c’est sincère, tu le sens, il cherche à s’épanouir et ça passe par cette autre femme ou homme. Tu
constateras qu’il n’y a rien à faire, ça passe tout seul, tu ne focalises pas sur la jalousie, tu focalises sur
l’épanouissement et la liberté. La situation peut parfois produire des réactions émotionnelles
désagréables, de vieilles mémoires, un conditionnement, des craintes peuvent remonter à la surface, et
c’est là que tu verras que derrière le mot jalousie il n’y a en fin de compte que des émotions liées à des
conceptions, des conditionnement et des croyances basées sur l’égoïsme et la possession. C’est le
moment de voir que l’on t’a fait prendre des vessies pour des lanternes et de te reprogrammer, de
reconsidérer tes connexions neuronales. Cela passe par des étapes mais c’est du concret, il faut le
vivre, il faut aller dedans et voir ce que cela donne. Ceci dit il n’y a aucune obligation d’aller voir
ailleurs, si tous les deux vous êtes bien ensemble. De toutes façons quand tu contactes réellement le
fait que l’autre est toi et que tu es l’autre, à un moment donné, même si tu as des remontées
émotionnelles désagréables, ça passe vite. L’éveillé peut être jaloux, il ne faut pas croire que parce que
le type a réalisé l’éveil total il n’y a pas des vieux programmes qui peuvent remonter à la surface et le
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prendre d’assaut. Nous avons tous été conditionnés pendant des dizaines d’années par des conneries,
nous sommes tous intoxiqués par les mêmes polluants, l’éveillé pris d’assaut par des vieux
conditionnements débiles va finir par rigoler probablement un peu plus rapidement parce qu’il regarde
le conditionnement produire les diverses réactions et il ne s’identifie pas ou pas longtemps, et très vite
tout cela va retomber là où ça a commencé, dans le néant, dans le vide absolu rempli de tout. Toi et
l’autre ne font qu’UN et si tu veux découvrir le véritable amour c’est la bonne direction, tu es ce
véritable amour, en disant « je veux découvrir le véritable amour » quelque part tu dis « je veux me
découvrir mais tu ne le sais pas encore. « Nous sommes structurés sur la base de l’amour pur, le socle,
la matière dont nous sommes faits, c’est l’amour véritable, la fusion totale, nous sommes UN. Nos
conditionnements, nos croyances, notre « éducastration » nous font perdre de vue cette unité. Nous
avons été intoxiqués par des idées de possession, de domination, de soumission et d’autres parasites
du même genre, tout cela nous plonge dans la dualité, les conflits et les guerres. Ce mot amour est
tellement galvaudé, utilisé pour faire vendre des films, des livres, des bijoux, des parfums et des milliers
d’autres âneries de même acabit, il a fini par perdre tout son sens, vidé de sa substance réelle. Essaye
déjà d’être amicale avec toi c’est une bonne base, dis-toi : « si mon compagnon va vivre une expérience
sexuelle avec une autre cela soulève des peurs en moi, si j’imagine qu’il est plus heureux auprès d’une
autre femme je suis prise de panique », et tranquillement regarde cela, va étape par étape,
tranquillement. Imagine que tu sois avec quelqu’un que tu dis aimer et que subitement cet individu se
retrouve sur son lit de mort, cela peut arriver à chaque instant, ça va vite la mort parfois. Tu es là, à son
chevet et tu te rappelles que la semaine d’avant il avait envie de vivre une expérience sexuelle avec
quelqu’un d’autre que toi, quelqu’un qui l’attirait intensément. Toi, prise au piège de ton
conditionnement, tu as tout fait pour que ton partenaire ne puisse pas vivre cette expérience et
aujourd’hui il est là et il va mourir, comment risques-tu de te sentir si vraiment tu l’aimes ? Tu risques
de t’effondrer et de te demander pourquoi tu l’as empêché de vivre pleinement, pourquoi avoir été un
obstacle à son épanouissement mais c’est trop tard, il va mourir dans quelques minutes. Etre un
obstacle à l’épanouissement de l’être que l’on dit aimer est-ce de l’amour ? Dans le couple, les
individus se comportent souvent comme des obstacles l’un pour l’autre et c’est dû à des croyances, à
un conditionnement, à des valeurs, à une « éducation » au sujet de ce que doit être l’amour, le couple
et l’épanouissement sexuel. Par exemple il y a un truc qui me fait rire c’est une tradition prénuptiale
appelée : « l’enterrement de la vie de garçon » comme si les pauvres types, une fois mariés n’étaient
plus des garçons, et c’est pareil pour les filles. (Rire) Le mot jalousie est peu précis, en fait il y a des
réactions et ces réactions sont propices à l’éveil total, mais il faut y aller doucement parce que tout ce
qui touche au sexe ou à l’argent c’est brûlant, ça peut être l’occasion de puissantes accélérations de
conscience mais c’est à manipuler avec précaution. Cela prend aux tripes alors mieux vaut y aller
tranquille, bien respirer et aller à son rythme. Il y a aussi la fausse liberté : les individus en couple qui
vont à droite et à gauche mais c’est du commerce : puisque toi tu es allée avec elle, alors moi je peux
aller avec lui, c’est une bonne entente commerciale sous haute surveillance. L’amour libre véritable est
clair, évident, sans questions ni conditions, l’amour sans la liberté n’est pas vraiment de l’amour et la
liberté sans l’amour n’est pas non plus vraiment la liberté. Il est possible de se réjouir du bonheur de
l’autre à tous les niveaux, nous pouvons être heureux que l’autre soit heureux, au niveau sexuel c’est
d’un érotisme exaltant. Nous pouvons aussi être terrorisé mais pourquoi ? Qui a peur de quoi ? Cette

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question peut être une porte vers l’éveil total, la sexualité peut être un chemin vers l’éveil total. La
jalousie peut aussi être un chemin. Qui a peur de quoi ? Qui réagit ?

Interlocuteur : Celui qui a peur de se retrouver tout seul. Chez moi en tout cas c’est la peur de la solitude
la peur de se retrouver toute seule.

Qui définit ce qu’est la solitude ou « être seul » ?

Interlocuteur : Je définis cela d’après mes mémoires, des souvenirs, des périodes de ma vie où j’ai mal
vécu le fait d’être isolée, j’ai manqué de regards, de toucher, d’attention.

Là, nous sommes dans la mémoire, le souvenir, tu ne vis pas le manque d’attention, tu vis le souvenir et
la peur que produit ce souvenir que tu appelles « manque d’attention ». La pensée sous forme de
mémoire produit des mots qui sont associés à des sensations, les mots comme solitude, manque
d’attention, isolement, jalousie sont pensés et exprimés, cela produit des sensations. De là il est
possible de faire des projections, d’imaginer le futur à travers le filtre des pensées et des sensations
que ces termes induisent en nous. Ce qui est vraiment ce n’est pas un mot ou une pensée, un souvenir
ou une projection. La solitude est un mot, et en fonction de tes souvenirs ce peut-être un mot positif,
neutre ou négatif. Si tu vis pleinement la solitude, avant le mot ou la pensée, c’est une bénédiction,
une autoroute vers l’éveil total. Nous sommes seuls et en même temps interdépendants et liés et nous
sommes UN. C’est dans la solitude pleinement vécue que tu rencontres l’unité totale. C’est dans la
profonde solitude que tu te rends compte que tu es en contact avec tout, que tu es TOUT. Dans la
solitude superficielle l’individu ne perçoit pas qu’il est lié avec tout, il veut créer des liens à n’importe
quel prix. C’est un peu finalement une façon de ressentir que tout est lié, des liens commerciaux, des
liens soi-disant amicaux ou amoureux, des liens sociaux de toutes sortes, tout est bon pour ne pas
goûter à la solitude profonde et à ses bienfaits. Les liens superficiels peuvent parfois ramener au lien
ultime, au fait que tout est lié sans qu’il y ait besoin de faire quoi que ce soit, ils peuvent aussi nous
éloigner de cette ultime vérité. Si tu es sincèrement amical avec toi, tu es amical avec tout l’univers, si
tu es aimant et que tu ressens cette fusion aimante qui se produit naturellement en toi, tu es
spontanément fusionnel avec tout dans l’univers, tu es cette « chose » que nous appelons l’univers et
l’univers est toi. Il faut arrêter de chercher des formules toutes faites et des personnes plus ou moins
éclairées qui vont te dire ce que c’est que l’amour. En fonction de ton interlocuteur tu vas pouvoir avoir
des directions, c’est plutôt ceci ou cela, évidemment parfois il est possible d’aiguiller un peu les
individus, mais fondamentalement il est nécessaire pour chacun d’expérimenter. Il y a en toi un fort
potentiel d’amour qui ne demande qu’à vivre, il faut l’expérimenter. La générosité par exemple, il faut
l’expérimenter, la sincère générosité anonyme sans aucune reconnaissance, il faut l’expérimenter,
comment faire autrement ? Tu en as entendu parler, c’est bien mais tu ne l’as jamais vécu, tu ne peux
pas savoir ce que cela produit en toi. Tu peux également mal expérimenter et passer à côté, mais en
général si tu es sincère tu vas expérimenter et tu vas découvrir que l’amour, plus tu en donnes, plus tu
en reçois, que c’est naturel. Au fond, il n’y a personne qui donne quoi que ce soit c’est pour cela que
c’est biaisé, il n’y a pas quelqu’un qui donne, ça rayonne, le soleil rayonne mais il ne se pose pas de
questions : Est-ce que je rayonne ? Est-ce que je donne de la lumière et de la chaleur ? Combien est-ce
que je donne ? Est-ce que j’en donne assez ? Non ! Le soleil rayonne sans se poser de question. Et bien

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toi, le jour où tu te libères de la croyance d’être autre « chose » que ce que tu es vraiment, l’amour va
pouvoir simplement rayonner librement et personne ne cherchera à aimer, c’est notre état naturel.

La bienveillance est notre état naturel, être amical, bienveillant, prévenant avec soi et avec les autres
est notre état naturel, c’est la bonne santé. Cet état de bonne santé a été abîmé par les
conditionnements, la culture, les croyances, les valeurs, « l’éducastration » qui nous ont été imposés.
Parfois certains disent que les enfants sont égoïstes et incapables d’aimer, mais il faut voir dans quels
milieux ils évoluent. Un enfant pas trop abîmé, si tu le laisses un peu tranquille dans un environnement
favorable et que tu lui donnes un jouet, il va jouer pendant des heures puis après si tu le mets en
contact avec des enfants de son âge, à un moment donné, peut-être pas tout de suite, mais à un
moment il va partager son jouet et il va découvrir par lui-même que cela augmente les possibilités de
s’amuser, cela vient naturellement, ce n’est pas compliqué. Bien sûr tous les enfants ne sont pas
comme cela, il y a des enfants qui dès leur plus jeune âge ont été brimés, abîmés, ils évoluent dans des
milieux toxiques où ils manquent d’affection et d’attention positive, il y a de fortes chances que ce
genre d’enfant s’accroche à ses jouets pour compenser son manque d’affection, il ne sera certainement
pas prêt à découvrir les joies du partage, il finira peut-être « banquiers ». (Rire) Si les enfants recevaient
toute l’affection, la tendresse de parents équilibrés et aimants, ils chercheraient naturellement à
découvrir ce que donne le partage et de là, l’amour pourrait s’épanouir pleinement. Nous sommes tous
responsables du manque d’amour, et l’amour commence par l’amour de soi. Pour en revenir à la base
de la problématique que tu soulèves, comment se fait-il que tu puisses avoir envie de posséder
quelqu’un ?

Interlocuteur : J’ai oublié que le bonheur est à l’intérieur de moi, je crois qu’il est à l’extérieur et que je
dois l’acquérir, le posséder. Je crois que mes sources de plaisir sont à l’extérieur, que je dois les posséder
pour qu’elles soient toujours là.

A l’extérieur il y a une infinité de sources de plaisirs, c’est juste et c’est parfait comme cela, mais le
bonheur il vient de l’intérieur. Tu peux avoir envie de faire l’amour avec un garçon que tu trouves beau,
un bel acteur par exemple et finalement lorsqu’il est dans ton lit tu réalises que c’est bof, pas terrible,
pas de plaisir, c’est ton fantasme depuis dix ans et comme aujourd’hui il est là dans ton lit alors tu te
persuades que tu as du plaisir mais en vrai ce n’est pas le pied, tu fais semblant et tu es très déçue,
pourquoi ? Le plaisir il est tout de suite, les sens captent des informations sensuelles et ressentir ce que
ces informations produisent en nous déclenche le plaisir direct, tout est dans la méditation sensuelle*,
c’est l’horloger qui donne le mode d’emploi, chacun peut en profiter. La méditation sensuelle c’est
éveiller ses sens à percevoir les contrastes sensuels et à ressentir ce que cela produit en nous. Par
exemple, tu affines ta capacité à discerner différents sons en écoutant différentes musiques, les
oiseaux qui chantent, ou tout ce qui émet un son, tu entrecoupes les sons écoutés de plages de silence
profond, tu affines ainsi ta capacité de perception sonore, c’est bien. Puis ces sons qui viennent en toi
peuvent produire du plaisir et l’abandon à ce plaisir, peut atteindre la fusion totale, un niveau
d’abandon absolu qui fait qu’il n’y a plus le son et celui qui écoute, le son et celui qui écoute ne font
plus qu’UN c’est cela l’amour. C’est ce que les gens recherchent dans une relation sexuelle de qualité,
ils cherchent à fusionner, à sentir qu’ils ne font qu’UN, à sentir l’union totale. Au départ ils sont deux,
en fait ils ont l’illusion de deux, et au final dans la fusion sexuelle ils ne sont plus qu’UN, ils ressentent

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l’unité fondamentale. Cet amour nous le retrouvons dans la perception sensuelle directe réalisée, je
précise réalisée parce certains individus pensent que d’être très sensuel c’est mettre des dessous
« sexy » et danser sur des musiques langoureuses ou des trucs dans ce genre, ils pensent ainsi être en
méditation sensuelle mais souvent ce n’est pas le cas, ils regardent et ils interprètent en même temps
ce qu’ils voient. Ils ne disent rien avec les mots, faisant croire qu’ils sont en silence mais au fond ça
pense ou bien il y a des émotions parasites, et cela fait obstacle à la réalisation de l’unité. Méditer peut
aider à nettoyer les obstacles, les parasites et à un moment donné, la couleur et toi ne font qu’UN, les
sons et toi ne font qu’UN, l’observateur et les « choses » observées avec tous les sens ne font qu’UN,
l’univers infini et toi ne font qu’UN. L’unité est, a été et sera toujours mais être supraconscient de cette
unité ce n’est réalisé que si certaines parties du cerveau s’activent pleinement, c’est une potentialité
qui est en nous et qui ne demande qu’à s’exprimer. La supraconscience réalise que nous sommes
l’univers, qu’il n’y a pas l’univers et moi, ce qui fait deux, mais que l’univers est moi, ça fait UN, cette
supraconscience arrive instantanément. « Celui » qui veut chez toi chercher l’amour c’est le même qui
empêche l’amour de vivre, il crée des définitions et définit ce qu’est l’amour, de là il va dire : ça c’est
bien et ça c’est mal, il ne laisse pas l’amour s’exprimer, peux-tu percevoir cela ? Qui es-tu vraiment ?
Es-tu une pensée, une croyance, une conception ? Si non, qui es-tu ? Au-delà de la croyance de la
pensée, qu’est-ce qu’il y a ? Qui es-tu ? Que suis-je donc ? De l’infini ! Réaliser cela, non pas avec les
mots, non pas avec la pensée, mais d’une manière directe, instantanée, et boum ! Eveil total, cela
arrive plus vite que l’éclair et c’est fini, tu as basculé là où tu as toujours été, dans l’éternel ici et
maintenant, tu ne peux pas monter plus haut dans la conscience, tu réalises la conscience d’ETRE
l’infini conscient d’ETRE infini, c’est la supraconscience, tu peux toujours redescendre, tu peux avoir des
comportements idiots, prendre des antidépresseurs qui te rétament le cerveau, tu peux avoir des
problèmes de santé, tu peux avoir Alzheimer, devenir sénile alors tu redescends. Mais ce n’est pas très
grave, la conscience de l’infini conscient d’être infini continue à s’exprimer dans l’infini à l’infini. Dans
l’infini il y a une infinité d’êtres qui ont réalisé l’éveil total, donc c’est sans conséquence à ce niveau. A
notre niveau biologique, ici sur terre cela a des conséquences, mais à l’échelle de l’infini cela n’a
aucune conséquence. L’éveil total, la conscience suprême c’est simple, il faut retrouver un esprit
d’enfant, c’est finalement très simple.

Interlocuteur : Apres avoir lu la « Méditation sensuelle » j’ai envie d’expérimenter, de voir si c’est
possible de ne pas posséder l’autre, d’avoir une relation sans possessivité et sans jalousie.

Eh bien voilà ! C’est un peu comme l’enfant qui est avec son jouet sans le partager et puis tout d’un
coup il se demande ce que cela fait s’il le partage. Il va expérimenter et il va découvrir des choses. Et si
tout se passe bien il va découvrir l’érotisme du don et du partage. En vérité, tu as l’illusion de posséder
quelqu’un et cette illusion peut être entretenue par ce quelqu’un, mais en fait personne ne possède
personne. Le plaisir de partager, de donner, d’offrir et de laisser la liberté à l’autre est plus intense que
la possession la jalousie et l’enfermement, la liberté cela dégage des plaisirs subtils plus intenses. Il y a
un courant qui lie, qui relie tout dans l’univers et à notre niveau tout ce qui renforce ce courant crée
l’amour et tout ce qui tente de détruire ce courant crée la guerre, faites l’amour pas la guerre. Essaye
d’être là, tout de suite dans ce qui se passe pour toi, qu’elles sont tes pensées ? Qui pense ? Que
ressens-tu ? Le reste c’est loin. Si demain ton compagnon ou toi allez vivre une expérience avec
quelqu’un d’autre tu verras à ce moment-là. Tu dis : « j’aimerais bien expérimenter », ok c’est dit,
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lorsque ce sera le moment, tu vivras l’expérience mais pour l’instant ce n’est pas là, alors vis ce qui est.
Penser être ce n’est pas être, penser être amour ce n’est pas être amour, penser être compassion ce
n’est pas être compassion, cela se vit dans l’instant et penser l’instant ce n’est pas être l’instant. Si tu
n’as pas de problèmes génétiques extrêmes ce qui est très rare, et si tu es bien réglé sur ta fréquence
comme pour une radio, et bien naturellement tu vas vivre l’empathie, la compassion et l’amour, ce ne
sont pas des vertus, c’est la floraison naturelle d’un code génétique qui s’exprime dans un
environnement qui lui permet de s’exprimer. Si notre éducation respectait notre code génétique, nous
serions éduqués avec des valeurs de respect, d’amour et de liberté, et toute la société vivrait
réellement ces valeurs. Dans ce cas tu te demanderais ce que c’est que d’être jaloux. « Comment fait-
on pour être jaloux et vouloir posséder quelqu’un ? » serait probablement une interrogation courante.
(Rire) Tout est lié et comme nous sommes dans une société qui hypertrophie l’avoir au détriment de
l’être avec des possédants qui diffusent leurs propagandes malsaines, cela engendre une culture
toxique. Ces possédants ont du pouvoir parce qu’ils accumulent et qu’ils ne savent pas partager, c’est
une maladie, un virus dangereux que chacun peut attraper. Nous pouvons nous soigner et nous
décontaminer. C’est possible, nous avons été créés avec une certaine élasticité, nous avons une
capacité d’auto programmation qui nous permet de nous reprogrammer.

Certains éveillés ont tendance à dire que tout est inscrit, qu’il n’y a rien à faire. A un endroit oui, tout
est inscrit et à un endroit non, nous avons une certaine liberté d’action. Des forces poussent, l’univers
tourne et nous ne pouvons pas l’arrêter, les galaxies et la terre tournent et nous tournons avec, même
si nous croyons que nous ne tournons pas avec, nous tournons avec quand même. Le code génétique
tourne lui aussi et tout est lié, la rotation des galaxies et la rotation des atomes qui nous composent
sont liées, ce sont des mouvements universels qui permettent au code génétique que nous sommes de
s’exprimer. Nous passons de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte, nous vieillissons et nous
mourons. Dans l’expression de ce code génétique il y a également inscrit la possibilité de développer la
science qui permettra de dépasser le fait de vieillir et de mourir. Nous pouvons faire un pied de nez à
ce code génétique programmé pour mourir et ça c’est une certaine élasticité que nous avons, une
certaine liberté d’action. Tu peux me dire : mais nous n’avons pas le choix puisque nous sommes
programmés pour développer la science, oui à un endroit nous n’avons pas le choix, mais le choix que
nous avons c’est d’être ou de ne pas être. Si tu es fait pour réaliser une fonction très spécifique dans
cette humanité, comme par exemple l’expression du code génétique de Gandhi qui a permis d’incarner
la puissance de la non-violence, si pour une raison ou une autre Gandhi n’avait pas joué son rôle, il y
aurait eu un autre Gandhi pour le remplacer. A ce niveau nous n’avons pas le choix, mais lui en tant
qu’individu il avait le choix de remplir son rôle ou pas, c’était fort en lui, il se sentait attiré par l’envie de
mettre en avant la force de la non-violence, mais il aurait pu laisser tomber et dire j’arrête, c’est trop
dur, ces humains sont trop violents ça ne vaut pas le coup, il aurait pu sombrer du côté obscur de la
force. Même s’il est plus facile d’être que de ne pas être il aurait pu choisir de ne pas être. Ce n’est pas
grave, un autre individu avec un autre nom aurait pris la relève et la non-violence serait aujourd’hui
associée à un autre non que celui de Gandhi. En imaginant que tous les individus programmés pour
remplir le rôle de Gandhi se soient désistés et bien cela aurait conduit à l’anéantissement par la
violence de notre humanité, ce qui peut toujours arriver aujourd’hui, le problème de la violence bien
qu’apaisé par Gandhi n’est toujours pas résolu. A un certain niveau cela n’a pas d’importance puisqu’il
existe une infinité d’humanités exactement comme la nôtre qui vont guérir de leur violence et entrer
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dans l’âge d’or, c’est à notre niveau humain que cela a des conséquences finales, mais au niveau de
l’infini cela ne change rien. A nous de choisir si nous voulons à notre niveau vivre ou mourir, être ou ne
pas être. Tout se produit à l’échelle universelle, mais au niveau individuel et humain nous pouvons
surfer sur la vague ou tomber de la planche et nous noyer, quoi qu’il en soit l’océan continuera à faire
des vagues et il y aura d’autres surfeurs. Les deux existent en même temps, il y a une liberté d’action et
une non liberté d’action et nous retrouvons ce flux et reflux, ce yin et yang. Notre petit ego en prend
un sacré coup ! Qui fait quoi ? Nous sommes de la poussière organisée animée et cette animation a été
programmée par des êtres pour que nous soyons ce que nous sommes et eux-mêmes ont été
programmés par d’autres et ainsi de suite à l’infini. C’est toujours la manifestation de l’infini qui
s’exprime à l’infini et même s’il y a des espaces de liberté à certains niveaux, dans l’infini nous n’avons
pas le choix, nous sommes et serons toujours de l’infini. Même si tu ne souhaites pas être de l’infini, tu
seras quand même de l’infini. Tu peux te suicider en disant : je veux arrêter d’être de l’infini mais tu
resteras tout de même de l’infini. Là il n’y a aucune liberté et il n’y en aura jamais, il n’y a pas de choix.
Infini conscient d’être l’infini ou infini inconscient mais infini tout de même. L’infini c’est TOUT et RIEN
alors face à cela la notion de choix n’a plus de réelle consistance, au niveau de l’univers infini le langage
n’est plus le même, ce n’est plus un langage avec des mots ou avec des pensées, ce n’est plus une
communication, c’est une communion, une fusion totale. Qui fusionne avec qui ? Nous sommes cette
fusion totale, ce n’est pas quelqu’un qui fusionne avec quelqu’un d’autre, nous sommes déjà cette
fusion totale, nous sommes l’infini, nous sommes cela, à nous de le réaliser, l’éveil total est cette
réalisation avant les mots et la pensée, c’est inexprimable et pourtant bien concret.

* voir livre Raël : « la Méditation sensuelle » www.rael.org

Entretiens du 15-12-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : Ce matin dans ma méditation j’ai vu comment le corps et la pensée sont associés, j’avais
le corps détendu et j’essayais de ne pas avoir de pensées, de faire le vide et tout d’un coup lorsque
j’avais une pensée ma cuisse ou mes abdos se contractaient et dès que la pensée disparaissait la cuisse
et les abdos se décontractaient, c’était amusant, comme une marionnette avec des fils.

La pensée c’est le corps, ce sont des réactions biochimiques dans le corps, il n’y a pas de dissociation
entre la pensée et le corps, entre soi-disant l’esprit et le corps, c’est un tout global qui interagit
ensemble. Si tu penses par exemple à une couleur, un vert foncé, cela crée une réaction, si tu penses à
la couleur jaune cela crée une autre réaction, si tu regardes la couleur cela crée encore autre chose,
penser la couleur c’est une chose, regarder la couleur c’est autre chose. Et puis si tu regardes la couleur
avec une pensée c’est une chose et si tu regardes la couleur sans pensées c’est encore autre chose. Il y
a des subtilités qu’il faut aller explorer et expérimenter. Effectivement la pensée est une réaction
biochimique qui se propage dans le corps, tu peux aussi toucher certaines parties de ton corps et cela
peut créer des pensées, ça marche dans les deux sens, c’est lié, c’est un tout global. Tu parles de
pratiques méditatives, de l’observation des réactions qui nous animent, c’est adorable, c’est la
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contemplation de la merveilleuse mécanique que nous sommes. L’éveil total est la réalisation que
toutes ces réactions sont l’expression de quelque « chose » de plus vaste, d’un TOUT infini que nous
sommes avant la pensée. ETRE est toujours avant la pensée, après, tu peux ETRE et penser mais la
pensée n’est pas l’ETRE, la pensée est une idée et tu es plus qu’une idée, mais tu peux ETRE et penser.
Cet infini inexprimable que nous sommes ne peut pas être appréhendé par la pensée, la pensée
délimite, limite, elle a sa beauté et son fonctionnement, c’est un outil. Comme tous les outils nous
pouvons l’utiliser d’une façon intelligente ou imbécile, pour faire des choses magnifiques ou horribles.
La pensée est un outil qui est au service de cet infini que nous sommes, les gros soucis arrivent parce
qu’en règle générale la majorité des individus sont persuadés d’être la pensée, ils sont persuadés que
s’ils ne pensent plus ils ne sont plus.

Interlocuteur : Et que plus ils pensent plus ils sont.

Oui, ce qui est absolument faux. Entre la pensée et le sommeil il y a l’état de méditation profonde, tu
ne penses pas et tu ne dors pas, dans cet état de méditation profonde si vraiment tu te baignes dans
cet océan infini, en te laissant bercer par le va-et-vient des vagues, il se peut que tout d’un coup tu
réalises que tu es cet océan, ces vagues, que tu es l’osmose totale, une union absolue et
instantanément, instantanément la réalisation de l’unité que tu as toujours été passe au premier plan,
le penseur et la pensée sont remis à leur place en second plan, à leur place d’outils. Le pinceau est au
service du peintre, si c’est le pinceau qui commande le peintre cela risque de mal tourner.

Interlocuteur : Finalement j’ai l’impression que le phénomène créatif est proche de l’éveil, lorsque je
crée j’ai l’impression que cela vient d’ailleurs et qu’il n’y a personne pour créer, ma main choisit les
formes et les couleurs et je n’ai qu’à les appliquer sur la toile comme une évidence.

Oui c’est un peu ça, il y a « quelqu’un » qui croit qu’il crée mais le processus créatif est en amont et
pousse le créateur à créer. Après, l’individu peut s’enorgueillir et dire : c’est moi qui ai créé cela, mais
qui est « moi » ? Il commence où et il finit où ? C’est une vibration, un code génétique qui s’exprime et
qui a été programmé pour « créer ». Nous pouvons dire c’est « moi » évidemment, mais rien ne se
perd, rien ne se crée, tout se transforme, celui qui crée est constitué et constituant de la même
« chose » que sa création. L’inanimé qui s’anime, c’est un flux et reflux permanent, ça s’anime plus ou
moins. Lorsque tu peints les pigments de couleurs sont constitués de certains atomes, qui ont
possiblement constitué un être qui était peut-être il y a quelque siècles un grand peintre et aujourd’hui
ces atomes se retrouvent dans les couleurs d’un tableau. C’est rigolo d’imaginer cela et cela peut
éventuellement permettre de palper, de ressentir le phénomène d’unité permanente qui fait que tout
est lié. Toi si tu meurs, les atomes qui te composent vont retourner à la poussière, certains vont
pouvoir être absorbés par une plante et cette plante va possiblement être utilisée pour faire des
pigments de couleurs qui seront utilisés pour créer un tableau, et en regardant ce tableau certains
pourront dirent : quelle belle couleur ! Ce n’est plus vraiment toi, ce sont des parties qui ont été
pendant un instant ce que nous appelons « toi ». Le code génétique organisé d’atomes qui vibre
actuellement devant moi et que nous pouvons définir par commodité par le mot « toi », ce code bouge
tout le temps ce n’est pas statique. Nous pouvons le percevoir à l’échelle de nos sens, nous changeons
à chaque instant. Ce mouvement dynamique d’atomes constitués de particules qui sont des univers
infinis sont très concrètement nous, nous sommes cela et ça bouge tout le temps. Le mot « toi », qui
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lui, est fini et statique, ne dit pas cela, il te définit de façon pratique mais ne dit pas la vérité profonde.
La vérité profonde c’est que tout bouge tout le temps et que ce mouvement est infini, il n’a pas de
début ni de fin, à notre échelle nous avons la sensation de début et de fin mais en vérité nous sommes
constitués et constituants d’éternité. L’organisation des atomes à notre niveau n’est pas dû au hasard,
cela a été orchestré par des êtres qui eux-mêmes sont animés par un code génétique qui a été animé
par d’autres et ceci n’a pas de début ni de fin, c’est l’infini. L’infini s’organise lui-même capable de
s’auto contempler et de possiblement prendre conscience de lui-même, cela passe par des phases,
l’organisation de la matière sous forme humaine est une de ces phases. Fondamentalement nous
sommes tous les êtres, ceux qui sont en train de naître, ceux qui sont en train de mourir, nous sommes
les êtres remplis de joie ou de tristesse nous sommes les éveillés et la supraconscience et nous sommes
les endormis et l’inconscience, tout ceci est une seule et même « chose » qui n’est pas une chose, c’est
à en perdre son latin, et il vaut mieux le perdre et ressentir, nous sommes une seule et même « chose »
sous une multitude de formes. Notre nature profonde réelle c’est UN qui est infini.

Entretiens du 16-12-2012 (67 A.H)

L’éveil total se vit au quotidien. Les situations de la vie quotidienne vécues après la réalisation de l’éveil
total sont en général similaires à celles vécues avant l’éveil. En surface les réactions faces à ces
situations peuvent être à peu près les mêmes mais au fond il y a quelque chose qui a complétement
changé. C’est un peu comme si avant, l’attention était portée sur les apparences et maintenant c’est
au-delà des apparences que l’attention est mise, c’est une forme d’auto observation permanente, sans
personne pour observer. Dans le quotidien les événements sont pareils mais toi tu n’es plus le même
sans qu’il y ait personne qui cherche à changer quoi que ce soit, il n’y a pas de volonté d’être plus ou
moins, d’être mieux ou moins bien, non il n’y a aucune volonté de ce genre. Après l’éveil total il y a des
clartés, des lucidités qui n’étaient pas là avant, qui apparaissent naturellement. Cela se vit au quotidien,
ce n’est pas : « ça y est, maintenant l’éveil total s’est produit et point final ». L’éveil total se produit,
boum ! Une fusion de la compréhension et du ressenti à un niveau ultime provoque un « ressenti-
compréhension » ou une « compréhension-ressentie », cette fusion engendre l’éveil total et après, cet
éveil a sa propre progression qui se vit au quotidien. Ce n’est pas un état statique, souvent les individus
parlent « d’état d’éveil » et cela peut porter à confusion. ce n’est pas un état figé ou statique, pas du
tout, il se produit quelque chose et l’éveillé est dans un état différent du non éveillé mais ce n’est pas
un état statique ou figé comme l’image du Bouddha sous l’arbre, non, c’est « quelque chose » qui
évolue et qui s’incarne au quotidien et c’est dans le quotidien que l’éveil total révèle toute sa
splendeur. Dans les interactions du quotidien, lumineuses et poétiques ou obscures et ordurières,
l’éveil total s’exprime et c’est beau. L’infini se contemple lui-même, c’est une auto-contemplation de
l’infini dans le quotidien. Il y a beaucoup de croyances délirantes sur l’éveil total et l’éveillé, mais
l’éveillé n’est pas un super héros, si tu le mets dans le froid il aura froid et l’éveil total réalisé ne va rien
changer au fait qu’il ait froid, il va sentir le froid tout comme toi, c’est évident mais je tiens à le préciser
pour enfoncer le clou sur le fait que l’éveillé n’a pas de super pouvoirs. Il existe des méditations qui se
pratiquent dans des conditions extrêmes pour développer certaines capacités d’auto-persuasion, de

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visualisation ou autre, mais cela n’a rien à voir avec l’éveil total. L’éveil total est instantané et une fois
que cela s’est produit tout change et en même temps rien ne change. J’aime les individus purs, clairs,
francs, simples, directs et honnêtes c’est une préférence et cela a toujours été même avant l’éveil.
Maintenant que l’éveil est réalisé cela reste pareil, ma préférence est la même. Si je suis face à des
individus fourbes, hypocrites, sournois, il y a une vigilance et une méfiance qui se lèvent, avant il y avait
une forme « d’inquiétude » non assimilée et non comprise face à ce genre d’individus, maintenant que
l’éveil total est réalisé c’est totalement épousé, assimilé et « l’inquiétude » se transforme en attention
qui permet de percevoir au-delà des apparences, au-delà de la fourberie. Lorsque tu vis des situations
proches de ce que tu vivais avant l’éveil total et que cela te plonge dans des bains chimiques
particuliers comme l’inquiétude par exemple, le changement qui s’est produit avec l’éveil total fait que
tu vis avec deux pas de recul, spontanément, tu contemples la situation avec plus de sérénité tout en la
vivant et en l’incarnant pleinement, il ne faut pas croire que l’éveillé ne peut pas être inquiet ou
traversé par des émotions, il peut être inquiet mais il y a une auto contemplation forte et cette auto
contemplation produit spontanément une plus grande compréhension et il en découle une forme de
libération et de détachement. Personne n’est « aux commandes » il n’y a personne qui cherche à se
détacher, à contempler, ou qui cherche à éviter et transformer l’inquiétude, il n’y personne qui veut
prendre le contrôle ou être en amont de l’émotion vécue, non cela n’existe plus, et ça marche mille fois
mieux ainsi, il y a cet ordre universel qui est inscrit dans nos cellules qui fait que l’univers a sa propre
organisation, sa propre harmonie et à ce niveau il suffit de laisser faire, tout est naturellement en place
et fait émerger des clartés et des évidences. C’est au quotidien que tu ressens les effets de l’éveil total,
c’est délicieux. Lorsque tu bascules dans l’éveil total c’est instantané c’est plus rapide qu’un éclair, avec
pour moi un éclat de rire, une sensation d’oppression intense et un éclat de rire. Pour d’autres cela va
prendre une autre forme. L’éveil total c’est le papillon qui a sorti ses ailes et maintenant le papillon va
butiner, et la vie continue et c’est toute la beauté de l’éveil total, ce papillon qui butine et qui va de
fleurs en fleurs, d’arbres en arbres tout en évitant les chasseurs de papillons. L’éveil total est
dynamique et nous sommes cette dynamique, c’est un régal, nous sommes aux premières loges d’un
spectacle exceptionnel : ETRE. Nous sommes à la meilleure place pour voir notre propre film, en même
temps spectateur et acteur, ETRE.

Interlocuteur : En t’écoutant, je ne sais pas pourquoi mais je me sens submergée d’une sensation
d’amour profond.

Profite, laisse-toi submerger, laisse-toi fondre, laisse l’amour te guérir de tout, laisse faire. C’est comme
après une petite coupure, le corps cicatrise mais il n’y a personne pour dire : « je vais cicatriser, je vais
faire coaguler mon sang ». Il n’y a besoin de personne, c’est programmé en nous, tu laisses faire et ça
marche, et bien, là c’est un peu pareil, laisse faire.

Entretiens du 17-12-2012 (67 A.H)

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La méditation ne garantit pas que l’éveil total finira par se produire. Le mot méditation vient du latin
« meditari » et cela veut dire s’exercer. Il y a beaucoup de formes d’exercices de méditations, certains
pour s’exercer au silence, d’autres à la perception de l’infini que nous sommes, ou pour s’exercer à
l’attention et à la concentration. Il existe plein de formes de méditation et c’est super, c’est une très
bonne chose. Par exemple, avec la merveilleuse méditation raëlienne de l’infini, les individus s’exercent
à ressentir l’infini tous les matins au réveil, ils s’exercent à se mettre en harmonie avec l’infini qu’ils
sont, c’est merveilleux, très agréable et bénéfique pour tout l’organisme, cela prépare la possible
floraison de l’éveil total mais cela n’est pas garanti, cela prépare mais cela ne garantit rien. Tant qu’il y
a « quelqu’un » qui s’exerce, il y a « quelqu’un » qui n’a pas réalisé, s’il s’exerce à ressentir l’infini et qu’
il n’a pas réalisé qu’il est l’infini, c’est très bien, tu ressens l’infini, il y a « quelqu’un » qui s’ouvre au fait
qu’il est l’infini, c’est parfait et essentiel. Lorsque l’éveil total survient, il n’y a plus personne pour
s’exercer puisque « celui « qui s’exerçait a disparu, il était l’obstacle à la réalisation du fait qu’il est déjà
cet infini. Il n’a plus besoin de ressentir ce qu’il est puisqu’il EST ce qu’il EST : l’infini. Souvent dans ce
que j’exprime sur l’infini, certains raëliens disent : mais oui c’est évident, parce qu’ils ont déjà une
culture de l’infini, c’est magnifique, c’est beau d’avoir cette culture de l’infini et cela peut aussi être un
grand obstacle parce que les individus pensent qu’il suffit d’être cultivé à propos de l’infini pour avoir
concrètement assimilé le fait d’être de l’infini mais c’est faux. La culture de l’infini c’est une très bonne
chose mais réaliser que nous sommes de l’infini de manière concrète et directe à travers l’éveil total
c’est autre chose. Le fossé est colossal, c’est comme le fruit exotique que tu connais parce que tu as
tout lu sur lui dans un livre mais tu ne la jamais gouté, tu as même pu sentir sont parfum sur un marché
mais tu ne l’as jamais ni gouté, ni digéré, ni assimilé, tu n’as jamais ressenti ce que ce fruit produit en
toi quand tu le manges. Tu peux ressentir l’infini à un niveau de fusion totale, un ressenti qui fait que
« celui » qui ressent et la « chose » ressentie ne font plus qu’UN, cette fusion totale prend la forme
d’une compréhension, pas une compréhension analytique, une compréhension globale au-delà de
l’analyse. La compréhension poussée à son extrême devient pur ressenti et le ressenti devient
compréhension. Si vraiment tu veux réaliser l’infini que tu ES, tu dois amener la compréhension à un tel
niveau que cette compréhension devienne un ressenti, et finalement le ressenti et la compréhension
s’unifient totalement, c’est une expérience à vivre. La culture raëlienne est porteuse de toutes les clefs
pour ouvrir la porte de l’éveil total.

Interlocuteur : Mais toi, dans ton parcours, la méditation a été importante ?

J’ai suivi à la lettre l’enseignement du Maitreya Raël, béni soit-il. Je ressens la sagesse et l’amour
exprimés par cet être exceptionnel et effectivement pour moi cela a été essentiel. J’ai pratiqué la
méditation pendant vingt-cinq ans avec de la rigueur, de la détermination, de la joie, la volonté de bien
faire, l’expérimentation a été sincère avec des réussites et des échecs. La méditation est importante et
la méditation sensuelle encore plus, c’est vraiment l’horloger qui t’explique comment marche l’horloge,
c’est très simple et clair, cela ouvre des portes sur la mécanique humaine, cela nous enseigne comment
on fonctionne. Mais c’est comme tout, il ne suffit pas de rester en surface, il est nécessaire de pratiquer
aussi bien au niveau qualitatif que quantitatif de façon précise, c’est un art. La méditation a créé « le
méditant », à force de méditer je me suis identifié à la méditation, le méditant est devenu une
référence en méditation, je cultivais une espèce de personnage de « super méditant ». Et ce qui a été
en même temps libérateur et « choquant » c’est que subitement il a été perçu que ce méditant était
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devenu l’obstacle à la réalisation totale. Cette illusion d’être un « méditant » empêchait d’ETRE
conscience pure. La méditation m’a beaucoup aidé mais chacun doit trouver son chemin. La pratique
méditative est excellente, il y plein de bienfaits, chacun peut trouver une médiation qui lui fait du bien.
Il y a aussi des méditations spontanées, lorsque l’individu écoute une bonne musique, les oiseaux qui
chantent, ou face à la beauté, même sans aucune connaissance de la méditation des expériences
méditatives peuvent arriver. Quand l’éveil total est réalisé tout est méditation, tout devient méditatif,
mais tout c’est tout, les choses lumineuses comme les choses sombres, tout est méditation. (Silence)
Cet éveil à la totalité que nous sommes, cet éveil total se produit en un éclair, c’est instantané. (rire)
Certains l’appellent un basculement c’est pas mal comme terme, tu te réveilles, tu bascules du sommeil
au réveil mais c’est un réveil total. Avec le terme basculement nous pouvons croire qu’il y a
« quelqu’un » quelque part qui se retrouve ailleurs mais ce n’est pas ça, c’est plutôt l’infini qui a
toujours été là et tout d’un coup il se rend compte qu’il est là. C’est rigolo, burlesque, tout dépend des
individus, c’est un peu comme se réveiller le matin, pour certains cela peut être doux et délicat, avec
des caresses et le chant des oiseaux mais pour d’autres cela peut être brutal au son du clairon. (Silence)
Après le grand réveil, l’éveil total s’installe dans le quotidien, lorsque je vais à la poissonnerie tout le
monde s’en fout de l’éveil total, peut-être que certains ressentent un petit quelque chose mais c’est
totalement inconscient. Il y a aussi des individus qui sont extrêmement réceptifs, ils ne savent pas
pourquoi en général mais ils sont attirés, à travers l’éveillé ils peuvent sentir une vérité profonde et ils
peuvent avoir envie de se rapprocher.

Interlocuteur : Hier j’ai fait des achats et j’avais envie d’un pull que je n’ai pas acheté. Depuis je ne
pense qu’à cela, et même dans mes méditations je ne pense qu’à ce pull. Je suis obsédée par ce pull que
je n’ai pas acheté.

Eh bien voilà, c’est cela ta méditation, ta méditation du jour devrait tourner autour de l’obsession. Tu
veux faire une autre méditation mais cela ne marche pas, tu es prise par une obsession. Profite,
observe comment ça marche ! Qu’est-ce que c’est que l’obsession ? D’où cela vient-il ? Qu’est-ce que
cela cache ? Qui est obsédé ? Tu peux faire de ce processus, que souvent les individus refoulent car ils
estiment que c’est mal d’être obsédé, que ce n’est pas digne d’avoir une obsession compulsive, tu peux
en faire une méditation, qu’est-ce que c’est ? Que ce que cela représente ? Prends-le et exerce-toi à
observer ce que c’est et ce que cela te dit sur toi, qui est obsédé ? Qu’est-ce que l’obsession ? Dans
quel état cela te met-il ?

Interlocuteur : Je crois que c’est une obsession du paraître, d’un coup je me vois avec ce pull et je me
trouve trop belle et je veux être ce personnage, ça me ramène un peu à mon adolescence avec une
sensation de pouvoir grâce aux apparences, les gens te regardent, ils ont envie d’être gentil avec toi et
ils sont tout doux avec toi. Cela dit, je réalise que quand je médite les gens sont aussi comme cela avec
moi.

Qui cherche à avoir quelque chose ? Pourquoi ? Pourquoi remplacer l’ETRE par l’avoir ou le paraître ?
Est-ce que ce troc vaut le coup ?

Interlocuteur : Et bien non, c’est étrange je le sais.

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Tu le sais mais tu ne le vis pas, tu le sais parce que tu as entendu des choses sur l’ETRE, mais tu ne le vis
pas. Si tu le vivais vraiment de l’intérieur, l’obsession ne germerait même pas, mais il y a quelque chose
en toi d’inconscient qui te pousse vers cette obsession et c’est parfait parce que c’est cette
inconscience qui a besoin d’émerger aujourd’hui, c’est ta médiation du jour. Pourquoi ce besoin de
paraître ? Pourquoi ce besoin de pouvoir sur les autres à travers les apparences ? Cela te ramène à un
passé, à des mémoires l’adolescence, ok, mais que se cache-t-il derrière cela ?

Interlocuteur : J’ai plaisir à cultiver l’illusion que je suis le centre du monde, que les gens tournent autour
de moi, il y a quelque chose de rassurant. Il y a aussi le fait d’être grisée par le pouvoir comme quand tu
es ivre d’alcool. J’ai l’impression que tout est possible, que tout dans l’infini va dans la direction de mon
plaisir.

Il faut souligner tout de même que l’infini va dans toutes les directions ! (Rires)

Interlocuteur : Moi en tous les cas mon infini va en direction de cette boutique ou j’ai vu ce pull. (Rires)

Ce n’est pas ton infini, c’est l’infini, il n’appartient à personne, l’idée de l’infini n’est pas l’infini, la
conception mentale de l’infini n’est pas l’infini, l’infini est l’infini et il n’est pas descriptible, il n’est pas
pensable. La pensée fait partie de l’infini mais elle ne peut pas exprimer ou décrire l’infini. Tout ceci est
ta médiation du jour, va au bout, tu vas découvrir ce que tu as à découvrir là-dedans, tu as des pistes
intéressantes qui te ramènent à ton passé et à ton besoin de pouvoir. A quel moment as-tu troqué la
fraîcheur de l’enfance, « l’êtreté » spontanée contre le paraître, l’avoir et le pouvoir ?

Interlocuteur : Je crois que ça a été troqué quand on m’a empêché d’explorer mon auto sexualité, cela a
créé un déséquilibre et fait naître des craintes, des peurs et des vides que j’ai cherché à combler
frénétiquement. Je crois que comme on m’a interdit de vivre mes sensations de plaisir que l’on m’a dit
que ce n’était pas bien, pas bon alors que j’avais la sensation du contraire, je me suis sentie perdue et je
suis allée chercher ailleurs des formes d’excitations pour me remplir de bien-être et trouver le plaisir qui
m’était interdit.

C’est une compensation, et cet ailleurs et ces excitations, ces sensations t’ont-elles remplie de bien-
être ?

Interlocuteur : Au fond je me sens toujours vide et mon « bien-être » est éphémère et médiocre, j’ai
toujours besoin de consommer encore et encore pour me donner l’illusion d’être remplie de bien-être.

La consommation ça ne remplit pas, c’est une illusion, une compensation qui ne compense pas. (Rire)
Celui qui a besoin d’être rempli est déjà plein mais il a perdu conscience qu’il est plein, il est plein de
vide et tu ne peux pas être plus rempli que quand tu es conscient d’être plein de vide. Quand cela est
réalisé, que veux-tu mettre de plus ? Il n’y a rien à rajouter ni à retirer. Tu parles de désirs sexuels
naturels contrariés, et comme l’énergie créée par ces désirs n’a pas pu s’exprimer sous une forme alors
elle a pris une autre forme. La consommation compulsive est une forme qui arrange bien le système
économique, les possédants et les connaissants vont se faire du fric sur le dos de ta castration, les
acteurs de notre système économique criminel, préfèrent les gens frustrés parce qu’ils sont de bons
consommateurs. Les individus réellement épanouis sexuellement n’ont pas de consommation
compulsive et ne consomment pas pour compenser leur manque de bien-être. Dans le système actuel
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tout le monde est piégé, aussi bien le possédant c’est-à-dire celui qui possède et qui exerce un certain
pouvoir grâce à son argent, que celui qui subit ce pouvoir. La dépression et le mal être ne connaissent
pas la frontière de l’argent, proportionnellement il y a plus de dépressifs chez les gens riches que chez
les gens pauvres. Nous aurions tous « intérêt » à pouvoir ETRE, à pouvoir nous épanouir pleinement
dans la fraternité, l’amour et le partage. Tu viens de ressentir que quelque chose en toi a été contrarié
et cette contrariété a fait muter ce quelque chose en une forme différente, tu ressens cela et tu peux
conscientiser ton inconscient, trouver ce qui te pousse à avoir un comportement d’achat compulsif et à
cultiver le paraître au détriment de l’ETRE. La mémoire de la contrariété remonte à la surface et cela
déclenche des émotions, laisse faire, il va y avoir une auto régulation qui va se mettre en place il n’y a
pas besoin de faire quoi que ce soit, l’organisme humain a une grande capacité d’auto régulation, il
suffit de le vivre en pleine conscience, d’accepter de regarder, d’accueillir et voir ce que cela produit. Le
cadeau caché derrière ce comportement compulsif peut arriver, ce peut être un déblocage puissant,
une tension qui va s’en aller et te soulager, et cela peut aussi te conduire à la grande libération, le
déblocage total, pour cela il faut bien que ce passé existe même si c’est seulement sous forme de
mémoire, ce n’est pas réel, là tout de suite maintenant, où est cette adolescente ? Où est-elle ?

Interlocuteur : Dans mon imagination, dans ma mémoire.

Oui dans ta mémoire, dans ton passé c’est une pensée. Es-tu cette pensée ?

Interlocuteur : Moi je crois que oui.

Et voilà ton emprisonnement, croire que nous sommes la pensée c’est une confusion. Limiter l’être à la
pensée est une prison. Tu peux être sans pensées, le véritable état de méditation profonde est cet
endroit où nous ne sommes pas dans le sommeil et pas dans la pensée et c’est là, tout de suite. Tu
peux tout de suite être dans cet espace ni dans la pensée ni dans le sommeil. Tout est là, avant les mots
« tout » et « là », C’EST ! A cet « endroit » il n’y a plus la mémoire d’adolescence, la pensée c’est fini,
nous sommes libre de tout et celui qui veut être libre est même libre de vouloir être libre, il n’existe
plus. Il y a ce qu’il y a, c’est indéfinissable et indescriptible, c’est dynamique, en mouvement perpétuel.
(Silence)

Interlocuteur : Je me rends compte aussi que mon envie d’acheter ce pull, j’en parle à haute voix mais en
fait, j’avais envie de ne rien dire pour aller l’acheter en cachette. Je trouve cela plus excitant quand c’est
en cachette et que personne ne le sait.

Tu peux interdire aux individus de vivre leur sexualité alors souvent ils la vivront en cachette et le fruit
interdit paraît en général plus savoureux, surtout pour les individus qui ont découvert leur sexualité en
transgressant des interdits imposés par une éducation castratrice. La grande majorité des individus sur
terre sont obsédés par la sexualité parce qu’ils ont été brimés dans leur épanouissement sensuel et
sexuel. S’ils n’avaient pas subi ou ne subissaient pas de brimades, ils auraient peut-être une sexualité
très active, chacun son rythme, mais ils ne seraient pas submergés tout le temps par des pensées
sexuelles. Certains ont biologiquement de grands besoins sexuels, d’autres des petits, voire pas de
besoins du tout, c’est parfait, à chacun son rythme, mais si tu contraries le rythme naturel de l’individu,
que ce soit au niveau sexuel ou à d’autres niveaux, par exemple les rythmes du sommeil ou
alimentaires, cela crée des problèmes. La culture, l’éducation sont pratiquement toujours un
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conditionnement qui a pour but d’éloigner l’individu de sa réalité profonde, de son être réel, pour le
conformer à des normes sociales abrutissantes. Nos sociétés actuelles, dans leur organisation
conditionnent l’humain à se détruire lui-même et c’est pour cela que nous sommes à deux doigts de
l’auto destruction planétaire. Il faut arrêter, il y a déjà un ordre naturel très sain et nous devons le
respecter, revenir à l’ordre naturel universel, revenir à l’ETRE c’est notre salut. Il y a tout dans l’ETRE
pour résoudre nos problèmes individuels et collectifs, chacun a son rôle, sa fonction, comme chacune
des pièces d’un puzzle, c’est un puzzle dynamique en mouvement et si tu laisses naturellement
s’épanouir les pièces du puzzle, elles se mettent naturellement en place et le merveilleux paysage
constitué par ce puzzle va pouvoir être contemplé. Si tu forces les pièces à aller dans des mauvais
endroits cela crée un sacré foutoir et nous sommes dans ce foutoir.

Il y a des individus qui décident du bien et du mal mais en général, ces individus sont des malades et
nous le découvrirons bientôt très concrètement en faisant des scanners du cerveau. Ces scanners
sophistiqués permettront de mettre en évidence un cerveau en bonne santé et un cerveau malade. La
maladie mentale peut prendre de nombreux visages. Il y a des gens qui sont actuellement considérés
comme sains, ils sont pris en références, ont des postes à responsabilités et le pouvoir de prendre des
décisions essentielles pour la bonne marche de nos sociétés. A la lumière des résultats de ces scanners
du cerveau, ces individus se révéleront être totalement déséquilibrés, ayant un besoin urgent d’être
soigné. Tout cela fait partie d’un processus de croissance au niveau de l’humanité, si toutes les cellules
de l’humanité que sont les êtres humains peuvent s’épanouir et vivre en bonne santé, le bébé
humanité va pouvoir naître, nous allons pouvoir entrer dans la fédération des civilisations
intergalactiques pour vivre pleinement et nous épanouir. Si nous dégénérons, nous ne serons pas
viables et l’humanité s’auto détruira, c’est de la macro biologie et cela fonctionne très bien. A notre
niveau, si nous aimons la vie, c’est essentiel de faire le maximum pour donner une chance au bébé
humanité d’être viable, mais dans l’absolu cela n’a pas grande importance, il existe une infinité
d’humanités comme la nôtre qui vivent exactement ce que nous sommes en train de vivre, il y a une
infinité qui va dépasser son cycle d’évolution destruction et rentrer dans l’âge d’amour véritable où la
science et la supraconscience seront au service du bien-être des humains, et une infinité qui s’auto
détruira. Quand tu prends l’événement à la température infini de l’infiniment, cela crée une relativité
qui peut détendre. A notre niveau humain, à notre échelle de l’infini, nous avons un attachement à la
vie, et heureusement beaucoup ont envie que l’aventure continue. Tous ceux qui vont mourir
aujourd’hui, si tu leur proposes quelques années en plus, tu verras qu’ils vont presque tous dire « oui
j’en veux », sauf évidement si la souffrance est trop grande. La souffrance naît en général du fait de ne
pas ETRE, les énergies contrariées génèrent des comportements étranges et des maladies de plus en
plus bizarres, des disfonctionnements dangereux et des souffrances mais si tu laisses les êtres ETRE
tout va aller rapidement mieux. Toute l’organisation sociale devrait être au service de l’être humain et
non pas au service de quelques individus malades qui veulent contrôler, dominer et asservir les autres,
ce sont des malades qui ont besoin de traitement. Si chacun œuvre pour le bien de chacun, tout va
rapidement aller en s’améliorant, cela ne demande pas des millénaires, nous pouvons en quelques
semaines mettre le Paradisme* en place. La première des révolutions est en nous, la première et la
plus puissante des révolutions c’est d’ETRE ce que nous sommes, que cela plaise ou pas, et surtout de
bien ressentir ce que c’est d’ETRE. Qui suis-je ? Que suis-je ? Nous ne savons pas si tu vas aller acheter
le pull dont tu nous parles, le futur est le futur et rien ne peut le prédire, demain est demain, ce qui EST
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est tout de suite, c’est la seule vérité, c’est l’ultime vérité, c’EST ! Ce que nous sommes réellement est
d’une beauté indescriptible, la compassion et l’amour s’expriment naturellement face à cette beauté.

Interlocuteur : finalement la mémoire de petite fille frustrée n’a pas plus de réalité que celle de
l’adolescente frustrée.

Ce sont des mémoires, ça a une réalité en tant que mémoire et encore, cela peut être un souvenir
reconstruit de façon très approximative. Mais là nous rentrons dans le cabinet des psys, tu peux
t’allonger et y passer ta vie, et puis il y a l’ultime libération, ce que tu es n’est pas un souvenir, c’est
bien plus vaste qu’un souvenir, qui es-tu ? Qui es-tu vraiment ? Que sommes-nous ? De l’infini ! Mais
l’infini est encore un mot, encore une définition, avant le mot, avant la définition, avant la pensée de ce
mot, qu’y a-t-il ? Les individus sont trop souvent attachés à leur mémoire, à leur passé, à l’image de ce
qu’ils croient être en rapport avec ce passé, j’ai été ceci ou cela, j’ai vécu ceci ou cela et à travers cela
ils construisent un « je » qui a vécu ceci ou cela, c’est totalement fictif, c’est une illusion. Pour eux ce
n’est pas fictif c’est ce qu’ils sont et pas touche, sinon ils sont parfois prêts à sortir les armes. «Je » suis
bouddhiste « je » suis chrétien « je » suis raëlien, « je » suis français, américain, chinois …ce sont des
définitions, et ces définitions sont prêtes à se rencontrer sur des champs de batailles, c’est moi qui ai
raison, non c’est moi, et puis ça s’étripe pour savoir qui a raison. Nous ne sommes pas une définition,
nous sommes beaucoup plus que cela, nous sommes l’infini avant le mot ou la pensée infini. La
définition et celui qui se définit, peuvent avoir un côté pratique pour s’envoyer des emails ou des cartes
postales et ça devrait s’arrêter là, à ce côté pratique. En fait, nous sommes UN, il n’y pas de divisions ou
de séparations, c’est une illusion que cette unité fondamentale que nous sommes, produit pour jouer
avec elle-même. Elle crée des formes pour jouer avec elle-même et nous sommes cette unité qui joue
avec elle-même, nous sommes acteurs et spectateurs de ce phénomène indescriptible de l’infini qui
joue avec lui-même, si vraiment tu réalises l’éveil total, si vraiment tu le vis, tu exploses dans un ciel
d’amour permanent et ce sont encore des mots, c’est indescriptible mais cela existe, c’est là et nous
sommes cela. Des mots sortent de ma bouche pour dire coucou, c’est là, tout de suite, l’infini conscient
d’être conscience de l’infini que je suis essaie d’exprimer aux autres l’infinie unité, qu’ils sont aussi.
C’est un peu le papillon qui dit aux chenilles : « venez, vous pouvez voler, il y a des fleurs à butiner. »
Les chenilles peuvent se transformer en papillon ou se faire manger par les oiseaux, c’est le cycle infini.

*Voir www.paradism.org

Entretiens du 18-12-2012 (67 A.H)

Une croyance souvent véhiculée sur l’éveil et l’éveillé, c’est de croire que quand l’éveillé est malade, ce
n’est pas pareil que pour les autres et qu’il reste forcément souriant et positif. Cette croyance est
encore une tentative pour figer l’éveil et l’éveillé dans une position bien déterminée, ce qui est
impossible. Tout bouge tout le temps et l’éveil total fait partie de ce TOUT en mouvement permanent.
Il n’y a pas besoin d’être éveillé pour traverser la maladie de manière sereine ou pas. Cela dépend de
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chacun. L’éveil total n’apporte pas forcément un plus ou un moins face à la maladie, l’éveillé qui est
atteint d’une maladie grave va souffrir comme tout le monde, et éveillé ou pas, quand ça fait mal, ça
fait mal. Certains éveillés seront peut-être plus sereins, d’autres moins, mais franchement toutes ces
croyances diverses et variées sur comment devrait se comporter l’éveillé face à la douleur et la
maladie, c’est beaucoup d’idioties. Si un éveillé a un cerveau qui est abîmé par un virus ou une maladie
qui détruit tous ses neurones et bien l’éveil va passer à la trappe.

Interlocuteur : Il n’y a pas une différence par rapport à la douleur ?

Pas vraiment non, la conscience de la douleur est parfois plus vive, mais pourquoi vouloir qu’il y ait une
si grande différence ?

Interlocuteur : Tu n’es pas plus sensible ?

Tu vois, là, nous rentrons dans la notion de sensibilité, ce n’est pas une histoire d’éveil. Il y a des
individus qui sont très sensibles à certaines choses, d’autres moins, l’éveil total englobe cela.
Évidemment, comme tout est placé par rapport à l’infini, tu vois que tout n’est finalement par aussi
grave que ce que pourrait te faire croire ton conditionnement. La maladie c’est aussi actuellement un
puissant stimulateur de progression scientifique. La maladie et la souffrance ont leur propre beauté,
sans être masochiste, elles ont leur raison d’être et elles peuvent être un enseignant qui pousse
l’humanité à progresser. Je ne veux pas faire l’apologie de la souffrance, nous pouvons organiser nos
sociétés pour éviter la souffrance et nous devrions le faire rapidement, les nouvelles technologies
arrivent, accélérons leur progression, les cellules souches et autres nouvelles sciences peuvent guérir et
supprimer la souffrance, nous pouvons accéder à une humanité sans maladie, tant mieux, allons-y
rapidement. Certains pensent que l’éveillé a une attitude plus sereine face à la douleur, et bien l’éveillé
a l’attitude qu’il a au moment où il l’a, comme tout le monde. Si c’est serein, c’est serein, et si ce n’est
pas serein et bien ce n’est pas serein. Il y a un enfermement constant, beaucoup d’individus qui ne sont
pas éveillés voudraient mettre l’éveillé dans une boîte avec une étiquette et un mode emploi, il doit
être comme ceci ou comme cela, mais ils ne savent même pas de quoi ils parlent et leur envie
d’étiquette et de boîte c’est un besoin de sécurité face à l’inconnu. Cela crée des idées reçues, des
croyances délirantes, Bouddha doit être sous son arbre et ne jamais péter mais si Bouddha mange des
flageolets il va péter comme tout le monde. (Rire) Franchement, il faut arrêter ce genre de croyances,
qui sont des voies sans issues pour celui qui cherche l’éveil total, il risque de se mettre dans des
positions en se disant : il faut que je sois comme ceci ou comme cela, mais non ! Chacun son chemin
pour réaliser l’éveil total, chacun sa route. La supraconscience réalisée, être conscience d’être
conscience de l’infini n’apporte pas de super pouvoirs. Certains croient que le type éveillé, tu peux lui
passer dessus avec un tracteur et qu’il va rigoler, même si certains individus éveillés ou pas peuvent
être dans des situations accablantes et voir que le rire prend le dessus, sous les roues d’un tracteur ce
sont des cris de douleurs qu’il risque d’exprimer. Le fait d’être serein ou pas n’est pas très important,
nous pouvons être serein au fait de ne pas être serein, c’est plus cela qu’apporte l’éveil total qui
englobe TOUT, ce n’est pas un problème de ne pas être serein, parfois nous sommes sereins, parfois
non. Si tu vis avec un éveillé au quotidien tu te rendras compte qu’il n’est pas toujours serein, c’est le
mouvement naturel de l’être humain.

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Interlocuteur : Par contre je remarque que même si tu es traversé d’un certain agacement cela ne dure
pas longtemps pour toi, avant cela pouvait durer des heures.

Peut-être, mais même si cela devait durer dix ans et bien cela durerait dix ans, il n’y a personne qui
veut que cela dure longtemps ou pas, personne ne cherche à avoir une posture particulière. S’il y a de
veilles mémoires qui remontent à la surface et qui t’invitent à être ronchon et bien c’est de la
bienveillance de ne pas répondre à cette invitation. Si je râle ou je m’agace tout le temps, je vais
m’enfoncer et je vais ennuyer tout le monde autour de moi, c’est de la bienveillance de ne pas se
laisser emporter par ce genre de mauvaises habitudes, peut être que depuis l’éveil total c’est plus
évident à réaliser parce qu’il y a une forme de contemplation spontanée avec une sorte de
détachement qui revient à la surface régulièrement, en fait tu ne nourris pas l’animal qui pourrait te
dévorer, mais cela, tout le monde peut le faire, même sans l’éveil, c’est du bon sens, ce n’est pas
forcément dû à l’éveil. Evidement l’éveil total apporte une relativité qui permet de ressentir un peu
différemment, une forme de recul libérateur, même si tu es face à la mort, il n’y a rien de dramatique,
tu retournes à ce que tu es et as toujours été : l’infini ! Qui meurt ? Qui vit ? Sous cet angle, c’est très
relatif. Nous sommes codés avec un attachement à la vie et cela produit des réactions d’attachement,
avoir un attachement à aimer vivre et à perdurer en tant qu’humain c’est codé dans notre code
génétique. Si nous ne respectons pas ce code, l’envie de mourir peut arriver pour échapper à la
souffrance induite par ce non-respect, mais si nous respectons ce que nous sommes, nous avons envie
de vivre, c’est très naturel. Il y a un mélange du mythe de la perfection avec des croyances diverses et
variées qui poussent certains à dire que l’éveillé doit être comme ceci ou comme cela, ceux qui disent
ça n’ont en général rien réalisé du tout, ce sont souvent des pseudos experts de l’éveil. Leurrés par des
dessins du style Bouddha extatique sous un arbre, beaucoup d’individus se font une représentation
mentale de l’éveil total, la croyance que l’éveillé, pour être un véritable éveillé, doit correspondre à ce
genre de représentation mentale a tendance à vouloir s’imposer. L’éveil total produit des extases mais
tout bouge et tu ne restes pas toujours extatique. Ces images et ces croyances induisent en erreur
beaucoup d’individus qui pensent que pour réaliser l’éveil total ils ont besoin de se mettre dans une
posture particulière, d’avoir des attitudes spécifiques, ils perdent leur naturel et finissent souvent
tendus et mal dans leur peau.

Interlocuteur : C’est le mythe de la perfection qui ressort ici.

Oui, tout à fait. Tout est parfaitement imparfait et perfectible à l’infini. Lorsque l’éveil total est réalisé
et que tu l’exprimes, il n’est pas rare de voir des individus qui viennent vers toi en s’attendant à voir
des petites fées clochettes autour de ta tête ou des délires de ce genre, ils sont déçus, heureusement
cette déception peut leur apprendre beaucoup sur leurs croyances délirantes, sur le décalage horaire
qu’il y a entre ce qui EST et ce qu’ils croient.

Interlocuteur : Est-ce que cela t’inquiète ?

Il n’y a pas d’inquiétude, c’est un peu comme si quelqu’un vient te voir pour t’enfermer dans une boîte
et toi tu passes ton temps à sortir de la boîte, si tu peux éviter cela dès le départ c’est mieux pour
chacun, c’est un gain de temps. Les individus attirés par l’éveil total, qui viennent me voir sans idées
toutes faites à ce sujet sont souvent plus réceptifs, mais en général les individus qui n’ont pas réalisé

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l’éveil imaginent beaucoup de choses, c’est bien aussi, s’ils se rapprochent de moi nous partirons alors
de cet imaginaire pour aller vers l’ultime vérité. Certains ont du plaisir à se dire que je n’ai pas réalisé
l’éveil total, c’est commode pour eux, car ils n’ont pas besoin de se remettre en question. Et si c’était
vrai ? S’il avait vraiment réalisé l’éveil total ! Là c’est une approche différente. Le conditionnement peut
faire que certains méprisent, envient, jalousent, ils pensent que c’est comme gagner au loto, mais cela
n’a rien à voir. L’éveil total ce n’est pas quelque chose que l’on possède, c’est quelque chose que l’on
EST. Dire que je suis un imposteur qui délire c’est commode et pratique pour certains et si cela leur fait
du bien et les arrange, parfait, cela ne change pas ce qui EST. Il peut d’ailleurs parfois être difficile de
reconnaître un éveillé, imagine que tu es dans un aéroport et que tu croises un éveillé qui a une gastro-
entérite, il court aux toilettes tout blême avec un besoin plus qu’urgent, toi tu ne peux pas voir que
c’est un éveillé, tu vas voir un type malade, et si tu le suis dans les toilettes tu vas voir qu’il fait ses
besoins comme tout le monde. (Rires) Si tu te tournes vers toi et tu te poses les bonnes questions,
même si la réponse est au-delà des questions et des mots, tu pourras peut-être découvrir ce qui se
cache derrière les mots « éveil total », les questions peuvent parfois être un toboggan pour te faire
glisser vers l’ultime réalisation. Qui suis-je ? Que suis-je vraiment, sincèrement ? Suis-je ce nom, ce
prénom, cette définition ? Si je ne suis pas cela, que suis-je ? Il y a la chanson du Maitreya Raël qui dit :
« Que suis-je donc ? De l’infini » ok, c’est super de dire : « de l’infini », c’est bien mais c’est encore un
mot. Réaliser que nous sommes de l’infini avant le mot, avant la pensée « infini » c’est autre chose,
« infini » c’est un mot fini. (Rire)

Interlocuteur : Hier j’ai mangé trop de gâteaux de mauvaise qualité et aujourd’hui j’ai du mal à ressentir
ce qui se produit en moi, je me sens mal, la prochaine fois je ferai attention, c’est trop désagréable.

Tu vois c’est simple l’écoute de soi, tu manges certains aliments, ces aliments produisent des réactions
en toi et tu écoutes, voilà, tu as une réponse qui arrive, tu apprends, tu vas faire attention, et si tu te
laisses encore étourdir par les sirènes de la publicité qui veulent te faire croire que ce genre de produits
toxiques c’est bon à manger et bien tu souffriras encore.

Interlocuteur : Je suis surprise de voir avec quelle rapidité on peut perdre contact avec soi.

Ok je vois ce que tu veux dire, et si nous allons un peu plus loin, qui peut perdre contact avec qui ?

Interlocuteur : Ces sensations sont bien réelles, à trois heures du matin, quand le ventre faisait mal il y a
bien quelqu’un qui s’est réveillé.

Qui s’est réveillé ? Il s’est réveillé de quoi ?

Interlocuteur : Le personnage illusoire s’est réveillé.

Pourquoi tu dis le personnage illusoire ?

Interlocuteur : Parce que j’ai entendu dire et j’accepte cette idée qu’il y a un personnage illusoire.

Oublie ce que les autres disent et sois là où tu es, utilise des mots qui te vont bien et sois vraie avec toi,
peu importe ce que les autres disent.

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Interlocuteur : Alors la personne qui croit être ce corps a été réveillée par une chaleur dans le ventre et
des brûlures dans l’estomac.

Est-ce que la chaleur et les brûlures sont dissociables de la personne ?

Interlocuteur : Oui parce que les brûlures d’estomac ce n’est pas une pensée, c’est une réalité.

Sans ces brûlures d’estomac qui se serait réveillé ?

Interlocuteur : Personne, celui qui s’est réveillé aurait dormi.

Il n’y a pas de division entre l’estomac et le dormeur, l’estomac est le dormeur. Ça dort, ça se repose.

Interlocuteur : Les différences de température de mon corps ont produit le réveil.

Il y a des états modifiés de la matière animée que nous sommes, qui font que nous allons définir que
cela est l’état de veille et ça c’est le sommeil, c’est tout à fait vrai dans le monde relatif. Le corps a des
fréquences vibratoires et dans la gamme de ces fréquences il y a l’état de veille et de sommeil. Qui dort
et qui se réveille ? « Je » dors « je » me réveille est un cycle qui fait partie d’un plus grand cycle, si
demain tu ne te réveillais pas, est-ce que ce cycle de dormir et de se réveiller va continuer ? Le
mouvement dormir et se réveiller est un mouvement qui ne se limite pas à un individu. Tout de suite, il
y a des individus qui s’endorment et d’autres qui se réveillent, c’est un mouvement, qui n’est pas limité
à l’individu, partout dans l’univers il y a des êtres qui s’endorment et d’autres qui se réveillent mais ils
s’endorment et se réveillent à quoi ? Quand tu es dans le sommeil profond, que tu dors profondément,
où es-tu ?

Interlocuteur : Dans un monde parallèle où le cerveau ne pense plus pareil et le corps ne bouge pas
beaucoup.

Dans le sommeil profond où il n’y a rien, pas de rêves, où est le monde qui t’entoure ? Les gens qui
t’entourent, où sont-ils à ce moment-là ?

Interlocuteur : Nulle part.

Alors c’est quoi se réveiller ?

Interlocuteur : Tout d’un coup on produit des pensées, on se met à analyser le monde, à le percevoir.

Les sens captent des informations qui sont traduites par le cerveau, cela va donner du sens aux choses,
il va y avoir des volumes : hauteur, largeur, profondeur, il va y avoir des couleurs, des sons, des odeurs,
des goûts, des sensations tactiles, bref toutes les perceptions sensuelles. Tout cela donne ce que nous
appelons le monde et la vie. Il y a une cristallisation d’un centre relatif « moi » qui perçoit et qui existe
par rapport aux autres, « moi » je suis comme ceci par rapport aux autres qui sont comme cela. Ce
centre relatif permet de percevoir des différences des contrastes, mais fondamentalement, dans
l’absolu où est ce centre ? Paradoxalement le sommeil profond est assez proche de l’éveil total, l’éveil
total est la face cachée de la lune qu’est le sommeil profond, l’éveil total c’est s’éveiller au fait qu’il n’y
a RIEN rempli de TOUT, s’il n’y a pas les sens pour ressentir et un cerveau pour traduire, il n’y a RIEN et
il y a TOUT, c’est notre nature profonde ce « TOUTRIEN » ou « RIENTOUT » c’est cela l’ultime réalité.
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Cette ultime réalité, ce RIEN absolu plein de TOUT, ce « sans formes » apparaît à lui-même dans une
réalité relative sous une infinité de formes, un TOUT absolu plein de RIEN. Le RIEN et le TOUT sont UN
et infini, c’est ce que nous sommes. Dans le sommeil profond tu n’es pas conscient, il n’y a aucune
conscience, il n’y a personne, rien, l’absolu néant ! Nous sommes cela, tu peux le ressentir tout de
suite. Il émerge de cet absolu néant infini, l’infinie diversité, la multitude des formes, des couleurs, les
sens, les organes pour ressentir, les cerveaux pour interpréter, l’organisation de la matière animée
émerge grâce au processus « créateurs-créations-créés », le RIEN apparaît sous l’illusion de « quelque
chose », d’ une infinité de formes de couleurs avec des attachements avec « moi », « les autres », « la
vie », « les oiseaux », « les papillons » etc., cela crée des sensations « je suis », c’est bon, c’est beau, oui
c’est vrai c’est extraordinaire, le RIEN absolu accouche du TOUT, d’une infinie diversité, c’est une seule
et même « chose ». Si tu te réveilles et que tu ressens que tu es formé de RIEN qui est TOUT et que tu
es dans RIEN et TOUT, instantanément le « carpe diem », le « Cueille le jour présent sans te soucier du
lendemain » s’impose. Les sens et les réactions que produisent les sons, les couleurs, les odeurs, les
perceptions sensuelles, c’est « magique » nous sommes créés pour le plaisir, c’est l’infini qui s’amuse
avec lui-même, il se crée pour s’auto contempler, pour s’amuser avec lui-même, le RIEN se crée en
TOUT pour s’auto-contempler et s’amuser de lui avec lui et cela inlassablement. Ce que je dis est
incompréhensible par la pensée ou les mots, c’est absurde, comment le RIEN peut être le TOUT ? Cela
peut apparaître comme de la folie, mais en fait c’est l’ultime vérité et nous sommes cela,
fondamentalement. C’est une vérité à vivre et à réaliser, croire qu’il y a des divisions entre les organes
« le corps » et le cerveau « l’esprit » c’est déséquilibrant, les organes « le corps » et le cerveau
« l’esprit » sont constitués et constituants de cette matière infinie que nous sommes, les molécules
sont constituées d’atomes qui sont constitués de particules qui sont des univers sur lesquels il y a des
êtres et ceci à l’infini. Tu peux te réveiller le matin et il y a différents niveaux de conscience, sentir que
tu es dans un lit, dans une maison avec des individus autour de toi, avec des villes, des continents, la
terre, le soleil, d’autres planètes, des galaxies, des univers qui forment un gigantesque atome d’une
molécule gigantesque qui est dans un être qui lui-même est dans un être ainsi de suite à l’infini. Qui se
réveille à quoi ? Qui se réveille à qui ? Nous sommes cet infini, nous sommes cela, l’infini se réveille à
lui-même. Cela change quoi ? Nous sommes l’infini et il y a des endroits où l’infini se réveille à lui-
même et d’autres où il ne se réveille pas à lui-même, cependant cela ne change fondamentalement
rien puisque c’est toujours l’infini.

Interlocuteur : Il y a bien quelqu’un qui se réveille ?

Oui et c’est qui ce quelqu’un ? Celui qui se réveille peut être un type qui a un travail, une famille, et qui
se définit comme un travailleur avec sa famille, il s’enferme dans une définition de lui-même, il peut
aussi se réveiller en réalisant qu’il est de l’infini qui se réveille à lui-même, l’infini qui réalise qu’il est
l’infini. Tout dépend à quel niveau tu te réveilles, si tu es l’infini qui se réveille à son infinitude, que se
passe-t-il au fond ? Rien ! Puisque tu as toujours été cela, tu découvres que tu as toujours été cela, qui
se réveille à qui ? Personne, puisque tu as toujours été l’infini et tu te réveilles à l’infini que tu es,
pourtant il y a quand même un réveil, c’est l’éveil total. Il y a un réveil lorsque nous sommes endormis,
et il est aussi possible de se réveiller à la réalité d’être l’infini conscient d’être conscience de l’infini, en
amont des mots « infini », « conscience »,« univers », « particules » en amonts de tous les mots qui
peuvent être utilisés pour décrire le phénomène de l’éveil total, et toute les pensées que ces mots
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peuvent faire surgir, en amont de tout cela il y a la possibilité du grand réveil, de l’éveil total. Les mots,
à un moment, on s’en fout ! Il faut tous les jeter pour aller au-delà des mots. Nous pouvons utiliser les
mots pour codifier, pour exprimer certains phénomènes, pour la communication, mais là où nous
allons, c’est une communion totale qui dépasse la communication, les mots, la pensée. Tout est lié, les
humains, les animaux, les végétaux, les planètes, les galaxies, tout dans l’infini est lié, c’est une seule et
même « chose » et le mot « chose » ne dit pas ce que c’est, nous sommes cela, l’éveil total c’est la
réalisation concrète, la compréhension directe de cette infinitude que nous sommes. Après cette
réalisation, tu cherches parfois à dire aux autres « arrête de croire que tu es cela, ce n’est pas la peine
de le croire puisque tu es cela, vis le ! Ressens-le ! « Celui » qui dit qu’il faut croire ou qui pense qu’il est
cela, il ne l’est pas, il pense, il croit qu’il est cela, il faut aller au-delà de la pensée et de la croyance.
Nous sommes partis de ton questionnement pour arriver à l’infini, c’est sûr que si tu parles de cela à un
docteur ou à un psy, tu auras des réponses différentes, ici c’est vers l’éveil total que les individus sont
guidés, c’est tout ce qui s’exprime maintenant, tout est perçu par rapport à cet extraordinaire et
incroyable joyau qu’est la supraconscience, avant les mots, avant la pensée. Celui qui réalise l’ultime
réalisation est anéanti par la réalisation, il n’y a personne, le mec qui prononce des mots et qui dit ceci
ou cela, c’est du flan, il ne faut pas s’attacher à William qui parle, il faut allez au-delà. Peut-être en
écoutant, en ressentant, cet étrange gugus parler de ce truc qu’est l’éveil total, peut être que cela peut
produire chez toi la réalisation ultime. Entre la pensée et le sommeil profond il y a un espace, un état
de pure méditation, si sincèrement tu goûtes, si tu plonges dans cet espace, il est possible que se
produise le grand réveil et que tu perces le fond de la question « qui suis-je ? ». Tu te retrouveras alors
là où tu as toujours été, dans l’univers infini étoilé d’une infinité d’infinis, c’est dynamique et
indescriptible.

Entretiens du 19-12-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : J’ai remarqué que j’ai tendance à aller chercher des excuses pour me sentir stressée
même quand tout va bien. J’aime me sentir stressée et quand tout va bien je vais chercher des raisons
de m’inquiéter, toutes les raisons sont bonnes. Cela m’empêche de me détendre et de jouir d’être en vie,
de savourer que tout va bien, que j’ai de bonnes sensations, que je suis en bonne santé. Il n’y a
absolument rien dans ma vie qui pourrait être source de tensions désagréables et je sabote ce bien-être,
c’est fatigant.

Est-ce que tu perçois que « celui » qui sabote le bien-être et « celui » qui cherche le bien-être c’est le
même ?

Interlocuteur : Non je ne le perçois pas, je l’accepte intellectuellement mais je ne le perçois pas. Je me


rends compte depuis que je fais la méditation du vide qu’il y a un espace où il n’y a pas de pensées et où
je ne dors pas, dans cet espace tout est calme.

Je me sens stressée, ou je me sens détendue, qui suis- «je » ?

Interlocuteur : La personne qui ressent ces choses-là.


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Qu’est-ce que tu mets derrière le mot stress ou détente ? Qu’est-ce c’est pour toi ?

Interlocuteur : Derrière le mot stress il y a une sensation, comme si le ventre était rongé, les épaules
sont raides, je n’ai pas goût à la vie, je transpire, j’ai chaud. Et derrière le mot détente ce sont les
muscles qui se relaxent, le sang circule tranquillement, j’ai du plaisir.

Les sensations que tu décris avant qu’elles soient nommées et décrites par les mots « stress » et
« détente », elles sont « quelque chose » et tu peux les observer sans les nommer, quand tu mets les
mots « stress » ou « détente » elles se transforment et prennent une teinte descriptive induite par les
mots. Imagine que tu sois un vrai scientifique et que tu observes au microscope un mouvement
cyclique, il y a un cycle à observer dans sa totalité et pour comprendre ce que tu observes il faut
regarder le cycle dans sa totalité, tant que le cycle n’est pas réalisé, tu dois observer sans rien dire,
juste observer. Toi, pour l’instant, tu observes et dès que tu vois un petit mouvement, tu arrêtes
d’observer et tu dis c’est ceci, après tu observes de nouveau et tu as raté la moitié du cycle puis tu dis
non, en fin de compte c’est cela. En décrivant et en nommant avant que le cycle soit totalement réalisé
tu te coupes de l’observation et des séquences essentielles du cycle, tu ne peux pas dans ce cas le
comprendre dans son ensemble. Quand tu reprends ton observation le cycle ne t’a pas attendu, il
continue son chemin et tu as raté l’essentiel, à la fin tu n’y comprends plus rien. Tu nommes « stress »
« détente » « bien-être » « mal être » dès que c’est nommé c’est associé à une mémoire, à un passé, tu
peux utiliser cela pour faire des projections dans le futur, je ne souhaite pas être « stressée » dans le
futur, je ne veux pas revivre ce que j’ai vécu, tu fais référence à une mémoire, à un passé mais qu’en
est-il de la véritable sensation, sans la découper en mots ou en pensées ?

Interlocuteur : Je ne sais pas.

Tu as plus de plaisir à ce que tu appelles « stress » qu’à « sans stress ». Si tu décris ce que tu observes
avant que le cycle ne soit observé dans sa totalité, tu risques vite de te perdre. Si tu fais UN avec ce que
tu appelles « stress » ou « sans stress » ou « détente », si vraiment tu ne fais qu’UN, qu’il n’y a pas
« quelqu’un » pour nommer, pour décrire, pour interpréter, si tu ne fais qu’UN avec la sensation et que
tu la vis dans sa totalité, les mots n’ont plus aucune place, une fois que le cycle est observé dans sa
totalité tu pourras si besoin ou envie, nommer ou décrire , en général l’envie n’est plus là, mais cela
peut parfois avoir une certaine utilité et tu pourras le faire mais seulement après l’avoir observé dans la
totalité . Il y a « tendu » et « détendu », « calme » et « agité », « stressé » et « sans stress », les
polarités, l’univers est fait comme cela. Si tu es toujours tendue cela ne va pas et si tu es toujours
détendue cela ne va pas non plus, trop tendu est une extrême, pas assez tendu en est une autre.
L’univers que nous sommes est fait de cycles et ces cycles comportent des polarités, et il y a des
extrêmes « trop tendus » ou « pas assez tendus » ces extrêmes peuvent être désagréables, quand tu
marches trop à droite tu tombes, trop à gauche aussi. Il y a des techniques pour soulager une grande
tension, la relaxation, la respiration profonde et bien d’autres. Pour ma part je ne peux que te conduire
à l’absolu soulagement, cela passe par le fait d’assumer pleinement ce que tu vis et l’état dans lequel
cela te met, ce n’est pas un problème d’être tendu ou détendu et si tu tombes dans une extrême, tu en
tires la leçon et tu apprends l’équilibre. Il n’y a pas de posture ou d’attitude particulière à avoir.

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Interlocuteur : Ah oui et moi je me sens coupable d’être tendue, je crois que le fait d’être tendue cela va
me faire passer pour la mauvaise fille, que c’est mal d’être tendue.

Exactement, c’est là que je voulais arriver, ta culpabilité, si elle reste inconsciente c’est un parasite à
l’observation juste. Nous sommes dans l’image de la sainte, par exemple, beaucoup d’individus
imaginent Gandhi ou Martin Luther King comme ceci ou comme cela, mais ils n’ont pas vécu au
quotidien avec eux, ils étaient sans aucun doute différents de la façon dont les individus les imaginent
aujourd’hui. Gandhi, Luther King et bien d’autres sont vite transformés en images saintes pour de
nombreuses personnes, c’est dangereux. Dans la réalité, les individus expérimentent, tombent, se
relèvent et trouvent l’équilibre, nous sommes l’univers dynamique et nous expérimentons à travers des
cycles, parfois nous sommes tendus et parfois détendus. Bouddha était parfois tendu et parfois
détendu, plus ou moins mais c’est comme cela et ce n’est pas un problème. Ces cycles sont
dynamiques, si je te lance une balle de tennis, tu as besoin de te tendre et de te détendre pour
l’attraper. Si tu gardes tes mains ouvertes toute la journée cela va créer des problèmes, ouvrir des
portes, te gratter le nez, cela va devenir difficile, si tu gardes toute la journée tes mains fermées cela va
aussi créer des problèmes, pas trop, pas trop peu et ceci en fonction des circonstances. Le mouvement
doit se faire de manière cohérente en rapport avec l’environnement, mais ce n’est pas « bien » d’être
détendu et « mal » d’être tendu, tout dépend, et l’expérience des extrêmes trop ou pas assez, ou du
décalage « fermé » quand ce doit être ouvert et vice versa, cela permet d’apprendre la coordination,
l’équilibre, l’harmonie avec l’univers infini. Si tu as envie de faire l’expérience d’ouvrir une porte et de
rester la main fermée sur la poignée, de l’agripper et de ne jamais détendre ta main, libre à toi, tu vas
vivre avec une porte, dormir avec une porte, manger et prendre ta douche avec une porte, (rires) tu
finiras bien par détendre ta main et tu tireras la leçon toute seule c’est évident. Il n’y a pas de bien ni
de mal là-dedans, il y a des expérimentations que chacun peut faire pour découvrir l’équilibre et
marcher à son rythme. Il y a des individus qui aiment aller très vite et si tu leur imposes d’aller
doucement cela ne fonctionne pas, ils sont faits pour aller très vite ils seront « stressés » s’ils doivent
aller doucement, ils ne seront pas en cohérence avec leurs propres rythmes, et il y a des individus qui
sont faits pour aller doucement et si tu leur demandes d’aller très vite ils seront « stressés », il y en a
qui peuvent aller très vite et très doucement sans problème, chacun ses rythmes. Chacun doit être en
phase avec lui-même, se dégager de son conditionnement, de ses croyances, faire ses expériences et
trouver son équilibre. Essaie de ne pas te mentir, essaie d’être sincère avec toi, nous rentrons dans une
profonde intimité lorsque je dis « toi » nous arrivons à qui es-tu ? Qui suis-je ? Que suis-je ? Cette
découverte est une découverte permanente, je ne peux pas savoir si je devrai être tendu ou détendu
dans cinq minutes, je m’en fou c’est tout de suite, tout de suite dans un abandon à ce que tu es, arrête
de paraître, de faire semblant d’être, vois que tu es et que c’est déjà en place, il n’y a rien à faire, ça va
se tendre ou se détendre au bon moment et si ce n’est pas le cas, tu vivras les conséquences et tu vas
apprendre et si tu n’apprends pas les désagréments seront encore plus conséquents et ainsi de suite et
viva la vie ! Tout cela se fait naturellement, c’est programmé en nous, nous apprenons tout le temps et
l’éveillé apprend aussi. Tu cherches l’équilibre, tu veux marcher, trop devant et badaboum ! Trop
derrière c’est pareil, certains tombent une fois, d’autre cinquante fois mais en règle générale tout le
monde marche, avec plus ou moins de grâce et d’équilibre, mais tout le monde marche, la création est
bien faite. Nous pouvons ici soulever la question du choix, avons-nous vraiment le choix ? C’est relatif :
Tu te promènes dans une rue, tu peux aller à droite ou à gauche tu as le choix, mais tu n’as pas le choix
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de ne pas tourner autour du soleil. La terre tourne autour du soleil et tu es la terre et sur la terre. Pour
avoir le choix il va falloir augmenter ton niveau de science, de supraconscience et de sagesse pour te
libérer de la gravitation et sortir du système solaire, pour avoir ce choix il va falloir augmenter ta
capacité scientifique qui est interdépendante du niveau de supraconscience, de sagesse et d’amour. Si
tu développes la science sans supraconscience, sans amour et sans sagesse tu vas t’auto détruire. Si
nous voulons augmenter notre espace de choix et de liberté il faut augmenter nos connaissances
scientifiques, nos capacités de supraconscience et d’amour. Certains vont dire, si dans la rue tu tournes
à droite plutôt qu’à gauche c’est parce que tu as été conditionné et que c’est une suite de réactions qui
te poussent à tourner à droite, donc tu n’as pas le choix, c’est vrai aussi mais il y a quand même un
choix. Il y a une grande quantité de données qui sont transmisses au cerveau qui vont conduire à faire
un choix droite ou gauche, le choix est fait mais il n’y a pas besoin de « quelqu’un » pour choisir, ce
« je » qui choisit est une illusion crée par la pensée, c’est une pensée transformée en illusion de
« quelqu’un » appelé « je ». Le choix est fait, droite ou gauche, et ce choix est en rapport avec un tout
plus vaste qui fait que l’humanité est faite d’individus qui sont comme des cellules qui doivent remplir
leur rôle dans le grand organisme humanité. Si des cellules ne remplissent pas leur rôle elles sont
remplacées par d’autres, nous ne sommes pas indispensables, si l’individu ne remplit pas son rôle et
bien d’autres sont programmés pour venir le remplacer et lui, il risque de finir par déprécier la vie et
mourir, mais cela ne change rien, il reste ce qu’il a toujours été fondamentalement : cet UN et infini
que nous sommes. Dans le monde relatif, à notre niveau biologique il y a des codes et dans ces codes il
y a des choix, des conséquences et des responsabilités mais au niveau supérieur de l’infini cela ne
change rien. Ce n’est pas déterminé d’avance, il y a une plage de choix, c’est interactif, en fonction des
choix qui vont être faits par les individus, cela va produire des réactions en chaîne qui conduiront à la
vie ou à la mort à notre niveau. Si tous les individus désertent le fait d’être eux-mêmes et de remplir
leur rôle en réalisant leur code génétique, l’humanité ne sera pas viable. C’est comme si toute les
cellules du corps d’un bébé ne s’activaient pas, les cellules doivent se mettre à leur place, les cellules
du foie, du cœur, du cerveau etc. doivent s’activer, elles doivent vibrer sur leur fréquence, être « elles-
mêmes », laisser chanter leur code génétique de cellule du foie, du cœur, etc… Si cela ne se produit pas
le bébé ne sera pas viable ou très malade. Si toutes les cellules dansent sur leur fréquence, cela donne
un tout cohérent et un enfant en bonne santé et équilibré. C’est le même principe au niveau de
l’humanité, il n’y a pas fondamentalement de problèmes par rapport à cela, le fait que ce soit viable ou
pas c’est assumé et assimilé, que ça aille à droite ou à gauche cela ne va rien changer à l’histoire au
niveau supérieur de l’infini, que le bébé humanité naisse ou meurt, à ce niveau cela ne change rien, à
notre niveau cela change tout surtout si nous aimons la vie. La vie ou la mort du bébé humanité
s’inscrit dans la dynamique d’un TOUT que nous sommes avant d’êtres humains. Dans ton cas de figure
il y a des techniques de soulagement, la visualisation positive par exemple, quitte à imaginer le futur,
autant l’imaginer positivement cela fonctionne très bien. Il y en d’autres, les thérapeutes en
connaissent plein.

Interlocuteur : Cela ne m’intéresse pas trop, moi je ne veux pas être soulagée je veux guérir, être libérée.

Et « celui » qui veut être « libéré » pourquoi il n’est pas libre ?

Interlocuteur : Je ne sais pas.

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Parce que c’est le même qui s’enferme ! « Celui » qui revendique l’envie de se « libérer » c’est le même
qui s’enferme. C’est le pompier pyromane. Vois cela et si tu vois cela en pleine conscience et bien la
liberté est là, mais la liberté n’a pas forcément la forme, la couleur et l’odeur que tu veux lui donner
quand tu dis « je veux être libérée ». « Celui » qui veut être libre peut se rendre compte qu’il l’est déjà
et que la notion de liberté est un enfermement, c’est une idée. « Celui » qui se stresse et « celui » qui
ne veut pas être stressé c’est le même. Qui suis-je ? Suis-je cette pensée qui dit « je veux être libre, je
veux me libérer » ? C’est la pensée qui s’enferme dans la pensée « je ne suis pas libre » Suis-je cela ?
Ou suis-je plus que cela ? Si je suis plus que cela, que suis-je ? Si je ne suis pas la pensée, qui suis-je ? La
pensée a sa propre réalité, un cerveau génère de la pensée, mais au-delà de cela, qui suis-je ? Que
suis-je ? Tu peux masquer cette question par une réponse toute faite du style : je suis de l’infini, mais tu
n’as pas exploré la question, tu réponds parce que tu l’as entendu, tu y crois mais tu ne l’as pas réalisé
concrètement. L’infini c’est un mot mais l’infini c’est quoi ? C’est une exploration, un ressenti qui
devient compréhension et une compréhension qui devient ressenti, explorer réellement ce qui se
cache derrière le mot « infini » peut conduire à une fusion totale, ce mot « infini » devient alors une
réalité directement perceptible qui a toujours été, nous sommes cela, réaliser qu’on est de l’infini
conscient d’être de l’infini conscient avant les mots et la pensée c’est l’éveil total. Réaliser
concrètement cette « compréhension ressentie » ou ce « ressenti compréhension » c’est instantané.

Entretiens du 20-12-2012 (67 A.H)

Interlocuteur : Je trouve que je m’en sors de mieux en mieux dans mon travail parce que j’ai vraiment
appris à me simplifier la vie, et ce sera encore mieux quand le personnage illusoire qui est attaché à la
culpabilité aura disparu.

Pour disparaître il faudrait qu’il ait une réalité.

Interlocuteur : Oui d’accord, mais pour moi l’illusion est réelle dans le sens où quand je suis attachée à
la culpabilité ça me fait faire un boulot énorme pour être sûre d’être acceptée, le résultat est que je suis
fatiguée, il y a une forme de réalité.

Comment une illusion peut-elle être réelle ? Une illusion est une illusion !

Interlocuteur : Non, parce que regarde, ce personnage c’est une illusion, n’empêche que quand je me
mets à stresser, et bien je me mets à transpirer, à sentir pas bon…

Ah, ça c’est le fait de croire que l’illusion est une réalité.

Interlocuteur : Ah, Ok.

C’est la conséquence.

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Interlocuteur : Oui, mais alors, si du coup, là, je dis : il faudrait que j’arrête de croire que ce personnage
qui se culpabilise existe, mais c’est qui ce « je » qui arrête de croire ?

Mais c’est « le même » qui se prend pour le « personnage ».

Interlocuteur : Et ben oui mais alors on n’en sort pas !

Non. Mais qui veut sortir de quoi ? D’où ?

Interlocuteur : Moi je voudrais bien arrêter de me culpabiliser, de bosser comme une tarée parce que je
veux être acceptée dans cette société.

Observe bien le phénomène, « celui » qui veut arrêter de se culpabiliser c’est « celui » qui génère la
culpabilité. Qui est ce « je » qui veut arrêter de culpabiliser ?

Interlocuteur : Et bien la personne qui trouve que c’est fatiguant tout ça.

Et qui est cette « personne » ?

Interlocuteur : Celle qui ressent là, qui est sur les genoux, qui est épuisée par le travail.

Où est-elle ?

Interlocuteur : Là, elle mange. Elle est là. Tu vois, là, j’ai pris froid et j’ai la nuque toute raide, et il y a
quelqu’un qui a la nuque raide, là. Quelqu’un qui a faim, qui a mangé, quelqu’un qui va faire la vaisselle.

Tu veux dire que la faim est là, la sensation de nuque raide est là, mais est-ce qu’il y a quelqu’un ? Qui
est ce quelqu’un ?

Interlocuteur : C’est quelqu’un pour nommer et pour dire que la nuque est raide.

Oui, mais une fois que c’est nommé, est-ce que le nom correspond à la « chose » nommée ?

Interlocuteur : Est-ce que ça correspond à une nuque raide ?

Oui. Nommer et dire « j’ai la nuque raide » est-ce que ça correspond à la sensation ? Est-ce que le mot
sensation est la sensation ?

Interlocuteur : Non.

Donc, le fait de nommer la sensation…

Interlocuteur : Ce n’est pas la sensation.

Et non. Le fait de dire « quelqu’un » c’est une définition.

Interlocuteur : Mais celui qui nomme ressent aussi, non ?

Eh bien, justement, c’est une bonne question. Est-ce que « celui » qui nomme ressent ? Qui est
« celui » qui nomme ? Y a-t ‘il « quelqu’un » avant qu’elle soit nommée ? La sensation pure, avant le
mot « sensation », a-t-elle besoin d’être nommée pour exister ?
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Interlocuteur : Non. Mais est-ce qu’elle existe vraiment si elle n’est pas nommée ?

Elle existe, mais le ou les mots qui la décrivent ne sont pas ce qu’elle est. Quelle que soit la sensation, la
description n’est pas la sensation, qu’elle soit positive ou négative, agréable ou désagréable.

Interlocuteur : Humm, c’est trop bon le saumon. Je me régale !

Prenons ça, avant les mots « je me régale », il y a « quelque chose ». L’aliment mâché et l’individu qui
mâche ne font qu’UN. Et puis après on peut décortiquer ça, on peut dire il y a « quelqu’un » qui mâche
et quelqu’un qui sent l’aliment mâché. Après, en décortiquant, on met un sujet et l’action, le verbe
« mâcher », mais est-ce c’est dissociable tout ça ? Cela fait partie d’un tout, d’une dynamique
permanente, dans un mouvement universel constant. Dire « je mange » ou penser « je mange », est-ce
que c’est manger ?

Interlocuteur : Non.

C’est pareil pour toutes les actions. Je fais ceci, je fais cela, ce n’est pas le faire sinon il suffirait de
s’allonger, de dire j’ai mangé et ça y est, tu as mangé ! (Silence) Ici nous sommes dans la description,
qui a son utilité c’est pratique, avec un centre qu’on va nommer « je », « je » est commode et essentiel
sur le plan relatif pour faire vivre les contrastes, mais dans l’absolu qu’est-ce que « je » ? La réalisation
de l’absolu c’est la réalisation de l’unité de base, l’ultime réalité, la totalité ne peut pas être nommée.
Dès qu’elle est nommée, elle est divisée mais en réalité elle n’est pas divisée. La distorsion est générée
par le temps, la pensée ou le mot. Tu dis : « il y a une douleur dans la nuque, une tension dans la
nuque », ce sont des mots mais si tu vas maintenant au contact de ce que représentent ces mots, si tu
te places avant la description, avant de nommer, tu arrives à l’endroit où tu fais UN avec ce
phénomène, tu es déjà UN, tu es ce phénomène. (Silence) Si tu vis pleinement le phénomène et bien
« il te dit » ce qu’il a à te dire, comme par exemple « Ne sors pas sans t’habiller chaudement, prends
soin de toi », c’est une réaction en chaîne qui permet à l’être humain de capter des informations et d’
agir en fonction, de recadrer ce qu’il a besoin de recadrer, c’est la mémorisation qui permet de se
mouvoir dans le monde relatif et c’est parfait ! Cela fonctionne très bien, l’être humain fonctionne très
bien à la base, mais ce n’est pas pour cela qu’il y a vraiment un centre réel, le « je », est une illusion,
utile et nécessaire. « Je », « bibi », « moi », c’est utile et pratique, mais ce n’est pas parce que c’est
nommé que c’est réel, c’est une petite voix que les gens ont l’impression d’entendre en général quand
ils se parlent à eux-mêmes, c’est une pensée. Le cerveau qui génère une pensée « je », c’est une
pensée qui a tendance à faire croire qu’elle est « quelqu’un », mais es-tu une pensée ? Est-ce que la
pensée est toi ?

Interlocuteur : Est-ce que la pensée est moi, mais est-ce qu’il y a un « moi » sans pensée ?

Et bien justement, quand tu es dans un espace méditatif où il n’y a pas de pensées, et où tu ne t’endors
pas, où est « moi » ?

Interlocuteur : J’ai l’impression de devenir une sensation pure, tu vois ? Comme si je flottais dans de
l’eau.

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Oui, et ça c’est encore nommer quelque chose, tu te réfères à ta mémoire et tu traduis avec les mots
« sensation pure » et « flottais dans l’eau » mais si tout de suite, instantanément, tu vis le fait de ne pas
être dans la pensée ni dans le sommeil il n’y a pas de mot ni de pensée, si tu dis c’est ceci ou cela, tu es
dans la pensée ou dans les mots. Après, nommer avec un mot comme « sensation » et classifier en
disant c’est une bonne sensation, une mauvaise sensation, c’est agréable, désagréable, c’est ceci c’est
cela, c’est possible mais c’est après, être conscient d’être conscience de l’infini c’est avant la
préoccupation de la qualité de la sensation. Etre conscient d’être conscience de l’infini, c’est être
supraconscient de ce qui est, si ce qui est, est agréable et bien c’est agréable et si ce qui est
désagréable c’est désagréable, la réaction en chaîne induite par le fait que ce soit agréable ou
désagréable peut pousser l’organisme à faire ceci ou à faire cela, à tendre vers ceci ou vers cela, la
conscience de l’infini conscient d’être continue à observer le phénomène de réactions en chaine de la
matière infinie qu’elle est. La supraconscience de l’infini est cette matière infinie consciente d’être
conscience d’être infini, c’est une sorte d’auto contemplation de l’infini absolue dans sa forme relative,
comme le relatif et l’absolue sont UN et infini, qui contemple qui ? (Silence)

Interlocuteur : Pour l’instant pour moi, ce n’est pas vécu.

Qu’est-ce que tu veux vivre ?

Interlocuteur : La sensation de ne pas dormir et de ne pas penser par exemple, dans un sens, je suis un
peu perdue, je ne sais pas trop ce qui se passe.

Bien, il faut explorer. Explore ! Il faut aller découvrir, c’est un espace qui existe. En général la culture, le
conditionnement ne t’invitent pas à aller te promener dans cet endroit, c’est un délicieux endroit dans
lequel l’être humain n’est pas dans la pensée et pas dans le sommeil. Cet endroit est un peu comme un
bain d’harmonie, il y a un processus de régénération qui peut ouvrir les portes de la supraconscience,
mais bon, ce sont encore des mots tout ça, la seule façon d’aller au-delà des mots c’est d’explorer ! Tu
es cet infini, ce n’est pas quelque chose à produire, ce n’est pas quelque chose que tu vas fabriquer,
« celui » qui cherche à être est l’obstacle, il y a « quelqu’un » qui cherche à être conscient d’être ? Mais
tu ES déjà, il n’y a qu’à réaliser concrètement que tu es infini et la supraconscience jaillit. Si je
suis l’infini prenant conscience d’être infini, qui prend conscience de qui ? Le « UN infini » est ce que
nous sommes fondamentalement. Dans le relatif, l’infini s’exprime à travers une infinité de formes
diverses et variées, avec différents niveaux de conscience mais cela reste l’infini. La conscience ultime,
c’est réaliser concrètement que tu es cet infini conscient, prenant conscience de lui-même ! Qui prend
conscience de qui ? Une fois que l’éveil total est réalisé et bien c’est réalisé ! C’est comme la bicyclette,
quand tu sais faire de la bicyclette et bien tu sais. Je ne dis pas de parler, de le savoir, d’y penser, de
croire que l’on est l’infini, ce n’est pas une croyance, c’est une rencontre directe avec « toi-même »,
mais qui rencontre qui puisque tu te rencontres « toi-même » ? Et tu as toujours été « toi-même »,
pourtant il y a quand même « quelqu’un » qui rencontre « quelqu’un » parce qu’il y a une espèce
d’oubli généré par « celui » qui croit être. La pensée et le mot crée un décalage dans le temps et
l’espace, le mot « moi » n’est pas « moi », la pensée « moi » n’est pas « moi ». Les mots « je suis » ne
sont pas « je suis », la pensée « je suis » n’est pas « je suis ». (Silence) Si tu crois te comprendre en te
disant « je suis » et que tu fais suivre ce « je suis » d’une définition, je suis ceci, je suis cela, « je suis »
suivi d’un mot pour définir, même si ce mot est vaste, même si tu dis « je suis l’infini », c’est bien,
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pourquoi pas, mais « infini » est un mot, qu’elle est la consistance réelle de ce mot ? Qu’est-ce que ce
mot, qui est une description, exprime réellement ? Imagine un individu qui n’a jamais connu une crise
de rire, un véritable bon fou rire, tu vas lui dire « fou rire » mais cet individu n’a jamais vécu de toute sa
vie un fou rire, il ne sait simplement pas ce que c’est, il va pouvoir utiliser les mots « fou rire », pouvoir
même imiter le fou rire, mais sans jamais l’avoir vraiment vécu. Si subitement un jour, il se prend un
bon fou rire, à pisser dans la culotte, et bien là ça devient du concret, il comprend maintenant que ces
mots « fou rire » étaient descriptifs de quelque chose qui est bien plus vaste que les mots ou la pensée
« fou rire ». Pour l’éveil total c’est un peu la même chose, les mots « infini », « éveil total »
« supraconscience » qu’est-ce que c’est vraiment ? C’est « quelque chose » à découvrir, c’est intime,
que suis-je avant les mots et la pensée ? La découverte peut être réalisée tout de suite,
instantanément, c’est immédiat, dès qu’il y a un décalage dans le temps nous sommes à côté, c’est tout
de suite. Si vraiment tu le perçois « celui » qui cherche à découvrir est anéanti, « il » est l’obstacle à la
découverte et en même temps « il » est un contraste favorable, un contraste permettant de voir
l’illusion et le réel. (Silence) L’éternité est structurée sur l’éphémère, ce n’est pas deux choses, il ne
peut pas y avoir de notion d’éternité s’il n’y a pas une notion d’éphémère, ce n’est pas possible, c’est
une même « chose », l’éternité se nourrit de l’éphémère, l’éphémère s’exprime à travers l’éternité,
c’est une même « chose », cela peut paraître étrange pour la pensée mais c’est comme ça.

Interlocuteur : je n’arrive pas à le comprendre.

Non, parce que ça ne se comprend pas d’une manière logique, ça se vit, c’est une unification vécue
dans ton intimité, une unification de l’éternité et de l’éphémère qui ne font qu’UN et qui ont toujours
été unis, nous sommes cela. Ça ne se comprend pas avec les mots « éternité » « éphémère » ou
« unification ». Il y a une compréhension qui jaillit en amont des mots et des pensées. Ça c’est une
approche de l’éternité dans le temps, mais on peut aussi faire une approche dans l’espace, c’est la
même chose.

Interlocuteur : Peux-tu s’il te plait faire cette approche de l’éternité dans l’espace ?

L’infiniment grand est constitué d’infiniment petit et l’infiniment petit constitue l’infiniment grand. Il
n’y a pas deux, il n’y a qu’UN.

Interlocuteur : là je comprends.

Cela dépend des individus, il y en a qui sont plus à l’aise avec la notion d’espace et d’autres qui sont
plus à l’aise avec la notion de temps mais ces deux notions ne font qu’UN c’est l’espace-temps. Dans
l’absolue l’espace-temps est infini et éternel, autant dire qu’il n’existe pas c’est un éternel présent, ici
et maintenant, avant les mots et la pensée. Dans le relatif par le truchement de la pensée et de mots
« l’infini éternel » prend la forme d’un « fini éphémère » et au final « l’infini éternel » et le « fini
éphémère » ne sont qu’UN. Certains individus pensent parfois qu’ils peuvent dissocier l’infiniment
petit de l’infiniment grand, mais non, c’est infini ! Il n’y a pas l’infiniment grand et l’infiniment petit,
quand on s’arrête pour prendre une photo au microscope ou au télescope alors oui nous allons dire
infiniment petit ou infiniment grand pour situer, mais en vrai rien ne s’arrête, tout bouge tout le temps
et tout est lié, l’infini est infini et nous sommes cela. Avant les mots, avant la pensée, avant la photo,
cette réalisation concrète, cette rencontre directe avec ce que nous sommes réellement, c’est
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l’illumination, c’est instantané, et après, rien ne change, c’est déjà comme ça, (rire) ça a toujours été
infini, simplement, le changement c’est que la supraconscience jaillit, la conscience réalisée
d’être l’infini conscient d’être jaillit, rien ne change et tout a changé parce que la lumière est allumée.
Il n’y a pas deux choses, il n’y a pas d’éternel ni d’éphémère, il n’y a pas d’infiniment grand et
d’infiniment petit, il n’y a qu’UN, l’éternel et l’éphémère ne sont qu’UN. L’infiniment grand et
l’infiniment petit sont UN. Et nous sommes cette unité.

Interlocuteur : Et du coup ça m’aide, je comprends le temps.

C’est-à-dire ?

Interlocuteur : Je comprends que l’infini dans le temps c’est une suite de moments éphémères.

Oui.

Interlocuteur : Je n’avais pas compris avant, avant l’exemple de l’espace. Je ne comprenais pas.

Mais même là, cette compréhension est superficielle puisque nous sommes dans le domaine des mots
et de la pensée. En réalité nous sommes cela, la rencontre avec soi-même, la rencontre avec ce
phénomène dont nous parlons, nous sommes cela, l’infiniment grand, l’infiniment petit qui n’est qu’UN
c’est nous, nous sommes l’infini, c’est pour cela que c’est rigolo, tu cherches ce que tu es et évidement
tu l’es déjà. Tu te rends compte que tu te rencontres « toi-même », donc qui rencontre qui ? L’infini
rencontre l’infini, qui rencontre qui ? L’infini prend conscience de lui-même, qui prend conscience de
qui ? C’est un événement autant qu’un « non-événement ». Il se passe quand même quelque chose, la
pensée qui crée un « je » pensant est perçue pour ce qu’elle est, une pensée « je », « je » est un mot,
une pensée, (rire) est-il possible de décrire l’indescriptible ? « Je » est utile et nécessaire dans le monde
relatif, il n’y a pas à lutter contre ce phénomène, c’est comme ça, dans le quotidien du monde relatif de
la communication si quelqu’un me demande « qui es-tu ? » je vais bien sûr répondre je suis William, il y
a un nom, un prénom, une dénomination, c’est commode, c’est pratique dans le monde de la
communication mais dans l’ultime réalité, dans le monde de la communion universelle, il n’y
absolument rien de tout cela, il n’y a pas besoin d’appellation de ce genre, ça n’existe pas, il n’y a
qu’une unité en mouvement qui se contemple dans son infinitude. Aujourd’hui la plupart des individus
sont dans la communication, souvent ils vénèrent la communication, ils vénèrent la pensée, ils
vénèrent les mots, les phrases, ce sont en général de beaux parleurs qui vénèrent de beaux parleurs,
mais dans le monde de la communion totale il n’y a plus de vénéré, de vénération, il n’y a plus qu’UN
infini conscient d’être infini conscient : la supraconscience.

Interlocuteur : Ils vénèrent et après ils sont vénères ! (rires)

L’éveil te ramène à des choses aussi naturelles, simples et saines que ce rire et ce repas. C’est ça la vie,
c’est ça, on a été créés pour rire et savourer un bon repas, c’est miraculeux, c’est miraculeux d’être de
l’infini capable de se manger lui-même et de savourer ça. (Rire) Parce que c’est ce qui se produit, tu es
de l’infini et tu manges de l’infini, sous une forme ou une autre c’est l’infini, il y a des sensations, des
saveurs, et ça peut être agréable, désagréable, et puis après tu vas assimiler les aliments, et cela
produit une réaction en chaîne infinie, cette réaction en chaîne s’inscrit dans une dynamique qui fait
que l’humanité passe du point A au point B selon un plan de croissance bien spécifique, la poussière
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d’une planète s’anime en création grâce au génie des créateurs et nous rentrons dans le processus de
création de l’infini qui se crée lui-même. L’infini se crée, capable de progresser à travers un processus «
créateurs-créés », dans ce processus il arrive un moment où le créé doit développer la science avec
supraconscience, les deux doivent progresser ensemble pour que l’humanité créée puisse passer à un
niveau de maturité dans lequel l’utilisation de la science avec supraconscience permet aux humains de
vivre et de s’épanouir dans l’amour et la paix. Si ça ne marche pas, si le niveau de supraconscience n’est
pas proportionnel au niveau de science, l’humanité en question s’autodétruira par manque d’amour.
Tout cela c’est l’infini qui s’anime, sur la base de règles universelles, des lois universelles qui
fonctionnent très bien. Le processus de « créations-créateurs-créés » fait partie de cet infini qui
s’anime à l’infini. C’est miraculeux, c’est un alléluia permanent, c’est génial et nous sommes cela, et si
tu arrives à ressentir cela au-delà des mot « nous sommes cela » ou au-delà de tous les mots qui sont
dits ici, et bien ce n’est pas la peine d’aller faire dix ans de méditation pour entrer en extase ou en
émerveillement, c’est spontané, l’émerveillement est spontané, la contemplation émerveillée d’un
coucher de soleil, de la voute étoilée, d’une crotte de mouche ou d’une particule de poussière est
spontané, il n’y a plus de notion de beau ou de laid. Il y a, avant la description, une contemplation
permanente et après il est possible de rentrer dans la description, dans le nominatif et dans les strates
des hiérarchies inévitables parce que dans ce processus de création il y a une hiérarchie. (Silence) Le
processus « créés-créations-créateurs » comprend la recréation scientifique que l’on va peut-être
mettre un jour en place sur terre si nous ne nous autodétruisons par manque de sagesse et d’amour.
Les Elohim, ces extraterrestres qui nous ont créés peuvent nous recréer, recréer la matière qui est
suffisamment supraconsciente et aimante. (Silence)

Entretiens du 21-12-2012 (67 A.H)

Tu vois, aujourd’hui j’ai une petite grippe, je suis malade. La réalisation de l’éveil total, pour donner une
image, c’est un peu comme un adolescent dont la voix vient de muer, sa voix a changé mais quand il a
une grippe et bien il a une grippe et ce n’est pas parce que sa voix est plus grave que cela va changer
quelque chose au fait qu’il subit la grippe. L’éveil total c’est un peu la même chose, il se produit un
phénomène et tu vis avec, c’est d’ailleurs un phénomène de croissance très proche de cette notion de
mue ou de poils qui poussent, au début c’est spécial et après tu vis avec. La grosse différence c’est que
l’éveil est instantané mais cela finit par parfaitement s’inscrire dans le quotidien. Tu vois bien que
l’éveil ne va pas me guérir subitement de la grippe, ça n’a pas ce genre de vertu, si la maladie est plus
grave et te conduit à mourir et bien tu meurs, point final. Si tu es atteint d’une maladie qui te fait
dégénérer et qui te met le cerveau en compote et bien tu auras le cerveau en compote, tout éveillé
que tu es. Je dis cela pour en remettre une couche sur les mythes et croyances délirantes au sujet de
l’éveil et les éveillés. L’éveillé n’a pas de super pouvoirs !

Interlocuteur : Ce serait surprenant, un éveillé atteint d’Alzheimer…

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Dans l’histoire de humanité ou de l’infini il y a forcément eu et il aura des éveillés atteints d’Alzheimer
et d’autres maladies. Il est fort probable qu’il y ait quelques éveillés à divers époques qui se sont
retrouvés en asile psychiatrique ou sur le bûcher car leur entourage ne pouvait pas assimiler ce qui leur
arrivait. Par exemple dans un environnement mystique et déiste, dans l’euphorie de la réalisation le
type peut s’exprimer en transformant la notion de l’infini par le mot dieu et dire « j’ai réalisé dieu » ou
« je suis dieu », dans ces conditions les problèmes risquent d’arriver rapidement. De nos jours, l’éveil
total est un concept plus répandu ce qui permet en règle générale d’éviter le pire mais la réactivité
aussi bien négative que positive reste tout de même très vive. L’éveil total une fois réalisé s’inscrit dans
le quotidien, il y a une forme d’émerveillement qui fait refleurir la fraîcheur énergétique de la petite
enfance, une spontanéité, une capacité de vivre dans « l’ici et maintenant » qui avait perdu de sa force
sous le poids de la croyance d’être. Personne n’a besoin de croire qu’il est puisque qu’il EST ! La
croyance est une forme de « parasite » au fait très concret d’ETRE, il suffit de le vivre et de le réaliser,
pas besoin de croire, qui croit ? La fraîcheur énergétique vécue dans la petite enfance, reprend sa place
avec l’éveil total, l’émerveillement, la spontanéité, la contemplation, refont surface dans les
turbulences du quotidien d’une société dans laquelle les possédants associés aux connaissants et aux
hyper violents tentent d’assassiner l’épanouissement des êtres humains tout comme leurs
« éducastreurs » ont assassiné leur propre épanouissement. Ce sont des malades qui ont besoin d’être
mis hors d’état de nuire et soignés avec amour et non-violence.

Interlocuteur : J’ai pris froid je suis aussi un peu malade, je suis sortie sans prendre mon manteau, la
prochaine fois je ferai plus attention.

Tu vois, ça se fait très simplement, tu n’as pas pris ton manteau et tu as eu froid, tu n’as pas pris assez
en considération le temps qu’il faisait et tu en subis les conséquences, tu tires la leçon et tu te
programmes pour faire plus attention et augmenter ton niveau de vigilance afin d’être plus attentive
dans une situation similaire future. C’est simple, cela se fait très naturellement, il n’y pas besoin d’une
doctrine, d’une église ou de quelqu’un pour te dire il faut faire ceci ou cela. Après la réalisation de
l’éveil total, l’amour et la compassion sont vécus comme des évidences, ce ne sont pas des vertus, tout
comme dans cette histoire de manteau, c’est simplement du bon sens. L’état aimant que peut générer
l’éveil total n’est pas une vertu, c’est du bon sens « l’autre » est « moi » et je suis l’autre, il est
vraiment moi et je suis vraiment l’autre, c’est réalisé, ce n’est pas une vue de l’esprit, il n’y a aucun
plaisir à se faire du mal, ni à soi ni aux autres qui sont nous. Quand je dis « aux autres » je ne m’arrête
pas à l’humain, les animaux, les végétaux et tout le reste, c’est aussi « moi ». La bienveillance envers soi
se répercute sur les autres et les autres et soi c’est UN, c’est vécu comme UN directement, il n’y a pas
de frontière, c’est direct, ce n’est pas une croyance, une belle idée, tu baignes, plus que cela tu es cette
unité universelle permanente. Toi aussi tu es cela, tout le monde est ce UN et infini, l’éveil total te
ramène à la maison, il te fait comprendre et ressentir directement, concrètement, que tu es UN et
infini. Dans une société où tout est gratuit, les actions caritatives n’ont plus aucun sens, donner aux
pauvres a un sens dans une société où des individus malades monopolisent et spéculent sur les
denrées alimentaires ou autres et empêchent la gratuité. Bientôt les ordinateurs et les nouvelles
technologies qui seront au service de l’humain vont pouvoir nous permettre de produire et distribuer
gratuitement tous les biens matériels, nous pourrons tous vivre avec un niveau de confort matériel de
milliardaire. Les soi-disant économistes, les hommes politiques censés organiser la société, pourront
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prendre leur retraite pour le bien de tous. Les valeurs de générosité, d’entraide et de partage devront
prendre d’autres formes plus adaptées à cette nouvelle société et nous pourrons enfin rentrer dans la
fraternité universelle où tout sera organisé pour que chacun puisse s’épanouir pleinement pour le bien
de tous. Chacun sera bienveillant avec chacun, c’est notre nature profonde, le fonctionnement sain de
notre code génétique est basé sur la bienveillance, cela a dégénéré mais nous pouvons revenir à notre
« pureté » originelle. Les êtres humains sont conditionnés à se soumettre à des normes basées sur des
valeurs sociales issues de cerveaux malades. Ces valeurs sont tirées de dogmes et croyances diverses
en général totalement délirants et même si souvent à la base il y a un bel enseignement d’amour et de
sagesse transmis par un individu équilibré, ce message est très rapidement trahi par des individus qui
réinterprètent et utilisent la puissance attractive de ce message à des fins crapuleuses. Avec la
supraconscience tout cela va finir, chacun va pouvoir devenir sa propre religion, religion du latin
« religare » se relier, se relier à soi et aux autres et à TOUT, à l’univers infini : ETRE l’infini relié à son
infinitude. Nous sommes au bord d’un avenir magnifique pour l’humanité, nous pouvons basculer dans
un sens ou dans un autre, dans l’âge d’amour et de fraternité universels ou dans l’inconscience.
Fondamentalement cela ne change rien puisqu’il y a une infinité d’humanités exactement comme la
nôtre qui en ce moment précis passent dans l’âge d’amour et de fraternité universels et il y en a une
infinité d’autres qui s’auto détruisent, c’est un cycle infini, dans ce cycle infini nous sommes ici et
maintenant. A notre niveau c’est essentiel d’éviter l’auto destruction, nous sommes codés pour avoir
des réactions face à ce choix d’auto destruction ou de vie paradisiaque grâce à la supraconscience et la
science, nous pouvons pousser dans le bon sens ou non, mais au final tout cela s’inscrit dans une
harmonie universelle permanente.

Entretiens du 22-12-2012 (67 A.H)

Comme nous avons pu le voir avec notre ami hier, il n’est pas rare de constater que certains s’érotisent
avec la culpabilité, ils ont du plaisir à rentrer dans le champ de la culpabilité. Ils sont tellement
intoxiqués par cette forme de masochisme, qu’ils ne perçoivent plus que la responsabilisation, c’est
beaucoup plus érotique et plus épanouissant que la culpabilité qui n’est en fait pas du tout
épanouissante. Chez eux, dans la plupart des cas c’est inconscient, c’est un peu comme pour le
syndrome de Stockholm ou le kidnappé tombe « amoureux » de son kidnappeur, la personne a
tellement été conditionnée à culpabiliser qu’elle finit par tomber « amoureuse » de la culpabilité. A la
culpabilité est associée la punition ou l’autopunition, c’est un cycle assez simple : l’individu se sent
coupable, il n’assume pas sa responsabilité en culpabilisant, puis il va trouver une façon de se faire
punir ou il s’auto-punit, il y prend un certain plaisir et il retourne inlassablement dans ce schéma.
Inlassablement il va chercher un comportement qui va le pousser au sentiment de culpabilité puis,
punition ou autopunition et ainsi de suite, cela devient une habitude, un schéma de vie et un
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emprisonnement. Si l’individu se donne les moyens de se comprendre il va vite remplacer la culpabilité
par la responsabilité, s’il fait une erreur il assume, tout le monde fait des erreurs, il essaie de réparer au
mieux et il en tire la leçon. Si tu fais du mal à quelqu’un par exemple, tu peux essayer de lui offrir plus
de bien que tu ne lui as fait de mal, et si tu ne peux pas l’offrir à la personne en question tu peux l’offrir
à d’autres, il y a toujours un moyen d’assumer, de se responsabiliser et de s’améliorer. Revenons à ce
principe d’érotisation à la culpabilité, c’est important sur le chemin de la conscience totale. Sur ce
chemin il y a beaucoup de remises en questions qui doivent être faites, des remises en causes de son
conditionnement, des croyances inculquées dès le plus jeunes âge, ces remises en questions sont
souvent essentielles pour atteindre l’éveil total. La culpabilité et le plaisir masochiste que certains
prennent lorsqu’ils la vivent est une façon de ne rien remettre en question : L’individu se culpabilise, se
fait punir ou s’auto-punit, puis il retourne à des schémas de comportement sans rien réviser. Tout le
monde peut être touché par ce comportement, c’est un poison qui a été injecté dans les veines des
êtres humains dès l’enfance et ce n’est pas forcément judéo chrétien, les athées et les autres religions
sont aussi concernées. Dans la sexualité, la masturbation par exemple, fait souvent l’objet d’interdits
imposés par des croyances dangereuses. Les besoins physiologiques sexuels sont une réalité et
empêcher l’épanouissement sexuel d’un être humain respectueux et bienveillant, c’est criminel. Si tu
interdis la masturbation ou si tu culpabilises un individu face à ses besoins sexuels naturels, cela peut
engendrer de graves problèmes mentaux. Comme l’énergie sexuelle est intense, l’individu finit par
vivre une sexualité entachée de culpabilité avec laquelle il doit composer. Dans ce cas, souvent,
l’individu va vivre du plaisir et se sentir coupable, il va alors chercher à être puni pour ce qu’il croit être
mal ou sale et la punition fait office d’absolution, le plaisir et la punition finissent par être intimement
liés, c’est une forme puissante de masochisme très répandue. L’individu qui vit cela arrive tout de
même à une forme de plaisir mais c’est un peu comme écouter une belle musique sur une mauvaise
radio mal réglée qui grésille, il y a des parasites, il n’entend pas bien, ce n’est pas du tout de la bonne
qualité et si un jour il écoute cette belle musique sur une chaîne hifi de haute qualité sans aucun
parasites il risque d’être agréablement surpris.

Interlocuteur : Chez moi il y a la croyance que nous ne pouvons pas être bien, heureux, vivre des choses
positives dans la vie, et cette croyance engendre des comportements qui me confortent dans cette
croyance, c’est trop beau pour être vrai, trop bien pour moi.

Oui c’est ça le refus du plaisir et de l’épanouissement. Nous pouvons regarder cela sous un angle
psychologique ou psychiatrique et on risque de s’enliser, cet angle peut apporter une certaine
compréhension, pourquoi pas, mais nous pouvons aller à l’essentiel et nous demander
immédiatement : Qui refuse ? Qui refuse quoi ? Quel est le vrai refus ? Tu t’interdis quoi finalement ?

Interlocuteur : De jouir de me sentir bien, d’être.

Oui, c’est le refus d’être. « Etre » inclut le désir, certains pensent parfois qu’ils vont atteindre
l’illumination en « pratiquant » le « non désir », il y a très peu de chance que cela marche, cela n’a rien
à voir avec l’éveil total, ce n’est pas parce que tu vas tenter de cultiver le « non désir » que l’éveil vas se
produire. Essayer de vivre sans désir est une forme de refus qui en fait ne marche pas, les individus qui
tentent de vivre cela compensent, ils ont un désir sexuel et ils vont le refouler en se persuadant qu’ils
sont dans le « non désir » et finalement ils vont compenser avec la nourriture ou autre chose. Il y a un
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équilibre à trouver, ne pas suivre son sexe et ne pas le refouler, il y a un équilibre à trouver qui est
propre à chacun, ne pas forcement suivre ses désirs et ne pas systématiquement y céder, un juste
milieu subtile à trouver, c’est un peu comme quand tu roules en voiture, il faut savoir accélérer et
freiner et c’est en pratiquant que tu deviens un bon conducteur. La culpabilité est souvent le fruit d’une
éducation toxique qui invite l’individu à se sentir coupable d’être ce qu’il est, coupable d’avoir des
organes sexuels, des désirs, des envies de plaisirs sensuels et sexuels, on le culpabilise en lui disant
« c’est sale, c’est mal ». Parfois c’est pire encore, ce n’est pas dit directement mais c’est sous-entendu
par la culture, ça empoissonne l’air, et la société est chargée de cette puanteur toxique, les films, les
chansons, la culture en général sont chargés de ce poison culpabilisant, cela plane dans l’air, c’est sous-
entendu sans être franchement exprimé, dans ce cas c’est plus difficile à identifier et les individus
respirent sans prendre garde cet air empoissonné, ils sont contaminés et n’en sont même pas
conscients. L’art de trouver l’équilibre en tout est subtil et demande de la pratique, nous aurions pu
être faits sans capacité de remise en question, sans la capacité de reprogrammation de notre
programme de base, j’ai un désir, je le vis quoi qu’il arrive et point final, et bien non, nous sommes
capables de nous demander si ce désir est bon et sain et si nous avons envie de le vivre ou pas, nous
pouvons suivre ou pas notre programme de base. Contrairement aux animaux, nous sommes auto-
programmables, c’est une faculté qui est liée à la supraconscience, à la matière infinie capable d’être
conscience de l’infini et consciente d’elle-même, cet « infiniment UN » qui s’exprime à l’infini dans une
dynamique « créés-créateurs ». Le parasite de la culpabilité est encore plus puissant lorsque l’individu
l’assimile en s’érotisant avec, il finit par croire que tout doit être tâché de culpabilité pour être bon, il
vit avec ce parasite comme si c’était normal et sain. A force de répéter des schémas de vie visant à se
rouler dans la culpabilité, beaucoup d’individus ont pris l’habitude d’arriver au plaisir en créant des
situations qui à leurs yeux sont culpabilisantes, ils trouvent ces situations encore plus attirantes du fait
qu’elles sont pour eux culpabilisantes, une fois qu’ils ont vécu le plaisir, ils se punissent ou se font punir
parce que pour eux l’un ne va pas sans l’autre, le plaisir et la punition sont indissociables, c’est une
maladie. La punition peut prendre des formes extrêmes très douloureuses, c’est du masochisme, c’est
toxique et beaucoup d’individus dans nos sociétés dites modernes sont embourbés jusqu’au cou là-
dedans. Il y a, en nous, des glandes qui créent des substances qui nous donnent des envies, c’est
parfait, ce peut être un bon moteur mais maintenant comment conduisons-nous le véhicule ? Il est
possible de conduire de manière cohérente, respectueuse et harmonieuse, cela s’apprend, comme la
marche, tout le monde a appris à marcher, plus ou moins bien, de façon plus ou moins équilibrée, tout
le monde ici sait marcher. Identifier le parasite de la culpabilité c’est déjà un pas en avant car dans la
plupart des cas ce n’est même pas conscient, une fois identifié il ne reste plus qu’à se déparasiter. Ce
déparasitage est essentiel pour s’élever vers des niveaux de conscience supérieurs. Sur les chemins de
la découverte de « qui suis-je ? » de la découverte de la vérité ultime, il faut tourner le regard vers soi
et si le regard vers soi engendre des peurs, des craintes et de la culpabilité c’est difficile d’approfondir.
Notre culture, nos conditionnements sont souvent comme une porte blindée avec de multiples
verrous, qui nous maintiennent en dehors de nous-même et de l’ultime conscience. Il est possible de
tout déverrouiller d’un coup c’est instantané, l’ultime vérité parée de sa beauté ineffable apparaît
subitement. Si cette beauté n’est pas perceptible parce que quelques parasites abîment votre vue,
vous pouvez vous déparasiter et cela passe par la remise en question, la reprogrammation, la
reconsidération de votre culture, de vos conditionnements les plus profondément ancrés. Doucement

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les parasites peuvent mourir et la vue être plus claire pour atteindre dans certains cas une telle clarté
qu’il ne reste plus que la beauté universelle infinie de l’infini conscient d’être conscience de l’infini, la
beauté de l’amour pur.

Interlocuteur : Je suis beaucoup dans ce schéma de vie.

Pour passer tout de suite à l’essentiel, qui est ce « je » ? Sommes-nous cette accumulation de mémoire,
de passé, de souvenirs ? Cela n’est-il pas que des souvenirs, de la mémoire, du passé ? Si ce sont des
souvenirs, c’est du passé et ce qui EST, c’est tout de suite, maintenant, avant la mémoire, avant le
souvenir, avant les mots « mémoire » et « souvenir » avant la pensée de ces mots, ce qui EST, est
vierge, absolument vierge et nouveau. La virginité de l’instant peut être teintée par la mémoire et la
pensée mais ce sont des lunettes de verre teinté qui te font croire que ce qui EST a telle ou telle
couleur. Ce qui EST n’est pas la pensée, la pensée est englobée dans ce qui EST, tu peux ressentir cela,
dans la méditation profonde quand tu n’es pas dans la pensée ni dans le sommeil, si vraiment tu vis
cette méditation, il y a quelque chose qui est réalisé et tu perçois que la fraîcheur de l’instant est
toujours avant la pensée, il n’y a pas de pensée et pourtant c’EST. La pensée c’est la pensée, ni plus ni
moins que cela, si la pensée crée un penseur qui dit « je pense » et qu’il y a indentification à ce « je
pense » cela peut devenir un problème, le « je pense » est aussi une pensée qui veut se faire passer
pour quelqu’un ou quelque chose d’autre que de la pensée. Pour la majorité des individus, toute la vie
tourne autour de cette pensée « je » qui doit être comme ceci ou comme cela, ce « je » où est-il ? Ce
n’est qu’une pensée ! Suis-je une pensée? Une pensée est une pensée et il y a « quelque chose » de
plus vaste que cette pensée. Si tu ressens pleinement ce « quelque chose » à son apogée, ce ressenti
devient une compréhension et cette compréhension est un ressenti. Ce « ressenti-compréhension,
compréhension- ressenti » te propulse instantanément là où tu as toujours été : dans l’infini, avec en
plus la supraconscience, la conscience d’être de l’infini conscient d’être conscience de l’infini. Quand
l’infini prend conscience qu’il est de l’infini, qui prend conscience de qui ? L’infini est l’infini, c’est un
événement inimaginable, le plus puissant de tout l’univers et en même temps c’est un « non-
événement » absolu, c’est l’éveil total et ce n’est pas une théorie, là c’est raconté en histoire avec des
mots issus de la pensée mais ce qui se produit n’est pas une histoire avec des mots et des pensées,
c’est une réalisation concrète, comme le fait d’avoir une crise de rire est une réalisation concrète, un
fou rire c’est concret, tu peux parler du fou rire, tu peux y penser mais si vraiment tu vis le fou rire, ce
n’est pas une théorie pensée ou parlée, c’est « quelque chose » qui se produit. L’éveil total c’est
quelque chose de proche de cela et en même temps il est nécessaire d’oublier tous ces mots, toutes
ces définitions, tous ces termes qui tentent d’exprimer l’inexprimable, tu prends tout, tu mets à la
poubelle tu jettes et puis tu vis.

Entretiens du 26-12-2012 (67 A.H)

Le plus haut sommet de l’intelligence c’est l’amour, quand je dis amour je ne parle pas des « love
story » hollywoodiennes ou ce genre de propagandes abrutissantes. Je parle d’un fait qui se réalise,
« intelligence » est un mot qui vient du latin « intellegere » et cela veut dire lier les choses ensemble,

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quand l’individu atteint son plein potentiel d’intelligence, si il est réellement intelligent, il va lier toutes
les «choses » ensemble, en fait il ne va pas lier, il va réaliser que tout est lié et cette réalisation produit
l’amour universel. C’est un amour spontané qui se produit par l’intelligence et par la capacité que
l’individu a de faire des liens, et cette capacité peut produire la perception directe de l’universalité de
toute chose, tout est lié et ce n’est pas une théorie, c’est un fait. Plus tu es intelligent, plus tu vas
percevoir et comprendre que tu fais partie d’un tout qui est infini et qui ne fait qu’UN. L’intelligence
permet de lier les informations ensemble et de percevoir qu’il n’y a pas de divisions, l’intelligence
permet de lier, de fusionner toutes les informations ensemble et à l’apogée de cette fusion il y a une
réalisation concrète qui te permet de percevoir l’unité universelle infinie que nous sommes. La
perception direct que tout est lié se produit vraiment, ce n’est pas juste verbal ou pensé, cette
réalisation produit spontanément des comportements aimants, l’autre est toi, et toi tu es l’autre,
quand je dis « l’autre » c’est « tout », tout est lié, fusionnel, à ce niveau spontanément l’amour
s’exprime. Le plus haut niveau d’« intellegere », le plus haut niveau de lien c’est l’universalité infinie,
c’est sentir ce lien de l’univers infini que tu es, le sentir à un tel niveau que cela devient une
compréhension ou le comprendre à un tel niveau que cela devient un ressenti, cette fusion de la
compréhension et du ressenti permet de percevoir directement que tout est lié, y compris celui qui
ressent et qui comprend.

Le processus hormonal qui pousse à la reproduction est basé sur une recherche de l’unité par la fusion,
il y a une attraction très forte qui pousse les êtres à copuler, à fusionner pour ressentir ce lien universel
pour ne faire qu’UN avec l’autre, deux qui ne font qu’UN dans l’union sexuelle. Ce mécanisme
hormonal basé sur la recherche de l’unité infinie, rend l’attirance pour la reproduction très puissante et
dans la plupart des cas, c’est totalement inconscient ce qui conduit à bien des complications. Il est
heureusement possible de vivre cette attirance, cette recherche de l’unité universelle par la sexualité
sans passer par la reproduction grâce à la contraception, c’est très important pour éviter la
surpopulation et ses conséquences dramatiques. Les être peuvent se sentir attirés, se rencontrer et
fusionner dans un acte sensuel de haute qualité, cela peut leur permettre de goûter à l’unité
universelle infinie, c’est cette envie d’unité universelle qui les attire en réalité, ils sont deux et ne font
plus qu’UN durant un bref instant. Cette attirance programmée en nous pour nous permettre de
goûter à la fusion totale, à l’unité universelle infinie est récupérée à des fins commerciales, elle est
dénaturée et salie par les marchands du temple, ce qui induit les individus à vivre une confusion
déprimante. Le but de ces assassins du véritable amour est de rendre l’individu esclave de la
consommation, l’individu qui tombe dans ce piège risque de devenir un consommateur au dépend de
son épanouissement et de son bien-être véritable, nous n’arrivons à rien de bon avec ce genre de
comportement, c’est un manque d’intelligence total.

Le plus haut niveau de l’intelligence réalisé est forcément l’amour, mais ce n’est pas une vertu ce n’est
pas quelque chose de vertueux dans le sens : « regarde cet être comme il est aimant, c’est formidable,
quel individu admirable » non ! C’est quelque chose de spontané et naturel, un être sain est aimant. Si
tu arrives à ce niveau d’intelligence dans lequel le lien universel infini est réalisé, l’amour fleurit et si tu
arrives à un véritable haut niveau d’amour le lien universel apparaît. Il y a un niveau d’intelligence dans
lequel la réalisation que tout est lié s’exprime. Un être véritablement intelligent arrive à ce niveau de
supraconscience et cela le propulse dans un état aimant sans raison, ce n’est pas une vertu, c’est un
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état naturel, ce n’est pas quelque chose de recherché c’est l’amour qui jaillit avec la conscience totale.
Quand tu perçois directement, pas en théorie mais réellement, que tout est toi et que tu es tout, il n’y
a aucune envie de souffrance, au contraire tu n’as qu’une envie c’est que tout le monde soit bien. La
notion de l’harmonie est importante, souvent certains individus disent oui, ce n’est pas harmonieux, ce
n’est pas en harmonie, ce peut être vrai sur le plan relatif où il est possible que ce ne soit pas en
harmonie par rapport à quelque chose, mais fondamentalement, dans l’absolu, nous baignons dans
l’harmonie universelle infinie, tout ce qui se produit baigne dans l’harmonie universelle infinie. Par
exemple la criminalité ce n’est pas harmonieux, oui c’est vrai à un certain niveau, ce n’est pas en
harmonie avec une société se voulant pacifique bienveillante et respectueuse. La criminalité est
l’expression d’une maladie et ce n’est pas en harmonie avec une société qui n’est pas malade, mais
dans un système social comme le nôtre, dans une société malade comme la nôtre, dans un système qui
produit la criminalité dès le plus jeune âge par des conditionnements, une culture, une organisation
aberrante, le fruit de la criminalité est en harmonie avec l’arbre qui a été planté et cultivé. Il y a une
suite de réactions en chaîne qui est en rapport avec l’harmonie universelle permanente, si les règles
universelles au niveau individuel et collectif ne sont pas respectées il y a dégénérescence et si elles sont
respectées il y a épanouissement. Dans un cas comme dans l’autre cela s’inscrit dans l’harmonie
universelle infinie. Soit nous guérissons la maladie de la criminalité et les souffrances qui se cachent
derrière, en organisant une société plus aimante et en diminuant le niveau de souffrance global de
l’humanité ce qui nous conduit à vivre de façon pacifique et bienveillante, soit nous ne résolvons rien et
nous nous autodétruisons. Que ce soit une ou l’autre des fonctions, cela reste en harmonie avec
l’harmonie universelle infinie, pour rentrer dans l’âge d’amour et de fraternité universelle et entrer en
contact avec d’autres civilisations pacifiques dans l’univers, nous devons atteindre un niveau de science
et de supraconscience équilibré, un niveau de sagesse et d’amour qui nous permette d’utiliser la
science avec bienveillance. Si nous n’atteignons pas le niveau de sagesse nécessaire, nous nous
autodétruirons, c’est programmé en nous pour éviter que nous allions polluer et contaminer par la
violence les civilisations pacifiques qui vivent sur d’autres planètes qui nous entourent. Si nous
atteignons le niveau de sagesse suffisant nous pourrons entrer dans « l’âge intergalactique » dans l’âge
d’amour et de paix véritable, c’est en harmonie avec l’harmonie universelle infinie. Quel que soit le
résultat, c’est toujours en harmonie avec l’harmonie absolue, avec l’harmonie universelle infinie.

En fait, dans l’absolu tout est harmonie en permanence et dans le relatif si tu composes un tableau par
exemple, tu peux te dire : cette couleur n’est pas en harmonie avec cette couleur. Le créatif qui va
générer le plus d’harmonie sera celui qui sera le plus lié consciemment à l’univers infini, celui qui va
ressentir ce lien d’unité infinie va mélanger les formes et les couleurs de façons très belles en rapport
avec la vibration fondamentale infinie de notre code génétique, nous allons trouver cela très
harmonieux, très beau. Le créatif qui est aliéné, coupé du lien universel va composer des œuvres
horribles, laides, nous allons dire disharmonieuses. « Harmonieuse et disharmonieuse » ou « agréable
et désagréable » sont englobés dans l’harmonie universelle infinie, c’est normal que les couleurs et les
formes produisent une sensation agréable ou désagréable en nous, cela répond à une suite de
réactions en chaîne comprises dans l’harmonie universelle infinie, fondamentalement l’harmonie
universelle infinie est permanente. Souvent quand on aborde ce sujet certains disent : alors il n’y a rien
à faire, il faut laisser faire ! Mais même si tu ne fais rien tu fais quand même quelque chose, donc c’est
impossible de ne rien faire, il y a un programme qui pousse les individus à faire. Même si tu dis « je ne
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vais rien faire », à un moment donné, la vie, le quotidien te poussent à faire quelque chose, des envies
de manger, de boire, de faire tes besoins etc… s’imposent. Même si tu ne fais rien, en ne faisant rien tu
participes au TOUT qui lui, fait ce qu’il a à faire, tu ne fais rien par rapport à quelque chose, mais il y a
toujours quelque chose qui se fait. Cela ne veut pas dire que par moment il faut calmer le jeu et te
poser, évidement la fuite dans l’activité à tout prix est une autre extrême aussi déséquilibrante qu’un
laxisme justifié par une soi-disant volonté d’être dans le « laisser faire », une fois encore le juste milieu
est la bonne direction. La plus haute intelligence, lier les choses ensemble, c’est comprendre et
ressentir totalement que tout est lié et infini, et tout c’est tout, c’est l’univers un et infini et tu es cet
univers infini et celui qui cherche à comprendre que tout est lié et bien il tombe dedans puisqu’il
perçoit que tout est lié et qu’il est ce TOUT infini, c’est une compréhension pragmatique qui n’est pas
du domaine du savoir, cela dépasse le savoir, c’est une compréhension incarnée, réalisée.

Interlocuteur : J’ai l’impression d’avoir subi hier la pression d’un individu qui voulait faire naître en moi
la peur pour pouvoir me manipuler, et j’ai l’impression que cela a marché.

De quelle peur parles-tu ?

Interlocuteur : La peur de voir l’humanité se prendre le mur sans avoir de solutions pour éviter le crash.

Et alors, quelle peur cela crée chez toi ?

Interlocuteur : La peur que nous nous autodétruisions, que nous ne survivions pas. C’est très égoïste,
c’est la peur que « je » ne survive pas.

Tu me parles de la peur de la mort ?

Interlocuteur : Oui, mais c’est plutôt le sentiment d’impuissance, c’est trop grave et il n’y a rien à faire
j’ai envie de fuir et d’oublier la réalité.

Que ce que tu mets derrière le mot réalité ?

Interlocuteur : Une société dans laquelle les gens sont tellement souffrants qu’il est évident qu’ils
souhaitent l’autodestruction pour en finir.

C’est comme cela que tu vois les choses ?

Interlocuteur : Oui.

Et ces choses sont vues comme cela par rapport à quoi ?

Interlocuteur : Par rapports aux informations qui m’ont été transmisses hier.

Tu veux dire que si hier tu avais eu une conversation avec quelqu’un qui aurait mis en avant les
avancées scientifiques utilisées avec supraconscience et amour pouvant libérer l’humanité de la
souffrance, aujourd’hui ce que tu appelles l’humanité, tu la verrais différemment ?

Interlocuteur : Oui puisque j’aurais des espoirs, en fait, cette personne avec qui j’ai parlé est terrorisée
et veut nous terroriser aussi.

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Certains s’érotisent avec les films d’épouvante ultra violents qui font naître la peur et l’angoisse, ils ont
un certain plaisir à regarder ce genre d’horreur. Cela leur permet de vibrer sur des fréquences
particulières, suite à une réaction en chaîne de substances libérées dans tout le corps, ils ont peur, ils
sont angoissés et ils se sentent exister à travers ces réactions. Si tu interdis à l’individu la possibilité de
se sentir être dans la confiance et la sérénité, il y a quelque chose en lui qui le pousse à se sentir être
autrement, il est fait pour se sentir être et s’il y a des interdits inculqués dans la petit enfance qui
l’empêchent de suivre le chemin qui le mène vers la sensation d’être calme, serein, détendu, il va aller
chercher une manière bien à lui de se sentir être, en composant avec ces interdits. Si tu interdis à
l’individu de vivre une sensualité et une sexualité responsable, respectueuse et épanouie, si tu lui
interdis de découvrir le plaisir de danser sur ce genre de musique, comme il est fait pour danser il va
danser sur d’autres musiques, il a besoin de sentir la sensation de danser, de se sentir vibrer, si la joie
et la sérénité sont interdites, alors ce sera la tristesse et l’angoisse. Quand tu pleures de joie ou de
tristesse tu pleures, ce n’est pas le même plaisir mais tu pleures, si l’individu a besoin de pleurer et si tu
lui interdis de pleurer de joie alors il ira très probablement vers la tristesse.

Interlocuteur : Je suis agitée et je me sens coupable d’avoir ressenti de la haine et des sentiments
négatifs et agressifs envers quelqu’un que j’aime.

Une fois de plus nous pouvons observer comme le sentiment de culpabilité est un parasite qui
t’empêche d’écouter complétement la chanson qui passe à la radio. La chanson qui passe à la radio,
c’est quoi ? Tu peux rentrer dans le cycle habituel, tu te sens coupable puis tu te punis ou tu te fais
punir et voilà, tu n’auras rien écouté de la chanson qui te dit des choses essentielles. Si c’est possible,
maintenant que tu as mis à jour qu’il y a une forme de culpabilité, ne focalise pas dessus, mets l’accent
sur ce que tu as ressenti, tu peux assumer, te responsabiliser : « voilà, j’ai eu des sentiments négatifs,
de l’agressivité, de la haine » je ne vais pas définir si c’est bien ou mal, si c’est bon ou pas bon, c’est ce
qui s’est produit je suis sincère avec moi, avec mes réactions, avec ce que je ressens, j’assume. Tu peux,
en assumant sincèrement, sentir que tu as eu peur face à quelqu’un qui coupe tous les espoirs, tous les
rêves, qui exprime sa propre peur, sa propre angoisse et qui s’érotise là-dedans. Il te contamine et toi
tu te laisses contaminer. Ce sentiment que tu appelles de la haine, c’est excessif parce que tu n’as pas
compris la situation et tu as voulu t’en protéger, tu t’es sentie menacée, c’est primaire nous sommes
menacés, nous crispons les muscles soit pour nous défendre, soit pour partir en courant, c’est un
programme de survie de base inscrit en nous. Ce sont des réactions très primaires, très animales mais il
n’y a rien de mal à cela, ce sont des réactions codées en nous pour la survie, c’est comme cela. Si tu
écoutes bien la chanson, sans parasites, tu vas pouvoir entendre très clairement la souffrance de
l’individu qui était en face de toi et observer les réactions que tu as eues face à l’expression de cette
souffrance. Ce n’est pas parce qu’un individu exprime sa souffrance que tu vas être contaminée par
cette souffrance. Plus tu es attentif, avec une véritable écoute, sans jugement, plus tu vas écouter
toute la chanson et ressentir tout ce qu’elle produit en toi, en évitant les parasites, en te calant bien sur
la bonne fréquence et en évitant la culpabilité, plus tu t’offres la possibilité d’écouter la chanson, non
pas en réfléchissant mais en ressentant, plus il sera simple pour toi de comprendre et de te
comprendre.

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Ecouter vraiment la musique c’est devenir la musique, ne faire plus qu’UN avec la musique jusqu’à la
fin de la chanson, une fois que la chanson est finie tu pourras éventuellement si le besoin s’en fait
ressentir, décortiquer et porter une appréciation, mais si dès le début de la chanson il y a déjà des
aprioris et des parasites, tu ne comprendras rien aux paroles parce que les parasites sont trop forts, tu
n’auras qu’une envie c’est d’éteindre la radio et tu ne vas rien entendre, tu vas dire : je ne comprends
pas, tu risques de prendre ta radio de la jeter par la fenêtre et tu te juges en te disant que tu es
agressive. Personne ne peut écouter pour toi, apprendre à écouter l’autre c’est apprendre à t’écouter
toi, une écoute silencieuse totale c’est un art, si tu deviens l’autre et l’autre devient toi, c’est
l’empathie. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas se protéger, si l’autre a mauvaise haleine tu risques
de faire un pas de recul, et cela va se faire très naturellement, plus tu vas être à l’écoute, plus ça va être
naturel et spontané. Si la chanson de l’autre est une invitation au masochisme, tu peux lui dire non
merci, simplement.

Revenons dans la lumière de l’harmonie universelle infinie, en fait, tout s’est parfaitement bien déroulé
au bon moment pour permettre l’émergence de la supraconscience. Si la supraconscience apparaît
c’est parfait, sinon, parfait aussi et dans les deux cas de figure tout va bien. Si le cycle doit se reproduite
encore plusieurs fois et bien ainsi soit-il, peut-être que tu ne comprendras jamais et peut-être que tu
comprendras. Dans l’infini éternel tout cela n’a aucune importance, il existe une infinité de toi qui vit la
même situation d’une manière exactement pareille à toi et il existe aussi une infinité de toi qui vit cette
situation d’une infinité de façons différentes. Au niveau du grand tout cela ne change rien, à ton niveau
et au niveau de la société cela peut tout changer, mais au niveau de l’infini cela ne change rien. Ce
niveau infini de perception te fait prendre de la distance, du détachement spontanément. Si ce niveau
de perception reste intellectuel, en surface, si tu ne le vis pas dans tes tripes ce n’est pas pareil. Il est
possible de réaliser réellement et concrètement que tu es l’infini, que l’infini existe et que tu es cet
infini, que fondamentalement tu existes sous une forme ou sous une autre et que quelle que soit la
forme, tu es l’infini qui se manifeste. Il peut se manifester sous la forme d’un individu épanoui ou d’un
individu castré, d’un individu qui jouis ou de celui qui souffre, d’un individu qui a peur ou de celui qui
n’a pas peur, ce n’est qu’une seule et même « chose » cette « chose » qui n’est pas une « chose » est
notre réalité fondamentale. C’est une seule et même « chose » qui va prendre une infinité de formes, il
n’y a aucun problème dans l’absolu, après dans le relatif, si quelqu’un te vomit dessus tu peux avoir
envie de partir ou de rester en l’invitant à tout vomir, ce qui lui fera peut-être du bien, cela se vit en
fonction des subtilités de ce qui est en train de se produire dans l’instant.

Revenons à la peur, la peur de quoi ? La peur de mourir ? Qui meurt ? Qu’est-ce c’est que vivre ? Qui
vit ? Qui suis-je ? Que suis-je ? (Silence) Il n’est pas nécessaire d’avoir peur de la peur, c’est naturel,
tout va bien, parfois nous avons peur et c’est ainsi et parfois il n’y a aucune peur, ce sont des
mouvements périphériques, il n’y a pas à s’inquiéter. Tous cela est le théâtre de la vie, c’est du cinéma,
la vie c’est du cinéma, et nous apprenons, il y a des découvertes infinies à vivre, c’est pour cela que
c’est exaltant. Une fois l’éveil total réalisé il y a une sorte d’ émerveillement permanent, tout change,
tout ce que tu comprends est anéanti instantanément et tu peux comprendre que tu n’as rien compris
alors l’émergence de la compréhension revient et une fois que tu as compris, il est perçu que rien n’est
compris et, dans la compréhension absolue : l’éveil total réalisé, tu comprends qu’il n’y a rien à
comprendre, c’ EST. Ce n’est pas du domaine de la compréhension, c’est du domaine du ressenti, et tu
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ressens et tu as compris que tu ressens, tu ressens et tu comprends mais c’est avant les mots
« comprendre » et « ressentir » et avant la pensée de ces mots, ce n’est pas traduisible ni en mots ni en
pensées et pourtant c’est ce que nous sommes, nous sommes cela et quand je dis « nous » cela inclut
TOUT. Le plus sage des humains et le plus sot, le plus aimant et le plus souffrant, celui qui va offrir
beaucoup d’amour et celui qui va vomir beaucoup de haine, les extrêmes sont proches, ce sont les
fruits du même arbre, cet arbre c’est l’univers infini que nous sommes, un univers infini dans lequel
tout est en harmonie en permanence, l’intelligence totale c’est de ressentir et de percevoir
directement que nous sommes cette harmonie universelle infinie. A ce niveau de réalisation, il ne peut
pas y avoir de haine, l’individu qui a ce niveau d’intelligence se reconnaît dans tout, dans le plus beau
et le plus laid, le plus intelligent et le plus débile, le plus heureux et le plus malheureux etc… tout est
dans tout et il a réalisé, au-delà de la théorie, que tout est dans tout et que pour que cette réalisation
puisse se produire il faut les contrastes du monde relatif. Ce sont ces contrastes qui créent la
perception de soi par rapport aux « autres » et ce « soi » en vérité, sa réalité fondamentale avant le
mot ou la pensée « soi » c’est le « tout un et infini » qui s’exprime dans le beau et le laid, le yin et yang
c’est avant les mots ou la pensée « tout un et infini ». Dans le monde relatif la société devrait être
organisée pour permettre au plus grand nombre de réaliser cette conscience suprême ou pour s’y
rapprocher le plus possible, hélas aujourd’hui, presque tout est fait pour que les individus se coupent
de ce lien universel infini, de cette unité fondamentale et nous arrivons ainsi aux violences extraverties
ou introverties qui sont l’expression de la souffrance générée par la perte de ce lien universel infini.
Qu’est-ce que le plaisir épanouissant ? Comment permettre aux individus de s’épanouir dans le plaisir ?
La floraison de la supraconscience humaine passe par le plaisir, le bien-être, par un rapport à soi amical
et aimant. Les criminels qui sont violents avec eux ou les autres, sont des individus qui manquent
d’amour d’eux-mêmes, de lien avec leur vérité profonde. Il existe une issue, l’unique issue ! La
conscience absolue, la supraconscience. C’est de cette supraconscience que peut être organisée une
société épanouissante pour tous, ce ne sont pas des êtres malades qui doivent organiser notre société,
nous avons besoin d’être sains, et tout le monde en profitera, si nous ne mettons pas cela en place
rapidement ce sera l’auto destruction et c’est parfait, en phase avec l’harmonie universelle infinie
permanente, nous sommes cette harmonie universelle infinie permanente. Souvent, certains pensent à
l’harmonie universelle, ils croient que cette harmonie exclut totalement la souffrance, mais non, la
souffrance peut parfois, sans renter dans l’extrême du masochisme, être une invitation aux
changements salvateurs, à la progression et à l’amélioration.

Interlocuteur : Ce que tu dis me calme, je crois que si je devais revivre la situation d’hier j’aurais plus de
compassion.

Peut-être, peut-être pas. Ici, le sentiment de compassion arrive parce que tout d’un coup ton champ de
vision s’est élargi au contact de l’éveillé et de l’éveil total, mais qui cherche à avoir plus de
compassion ? La bonne direction c’est d’être plus conscient de réaliser la supraconscience, de
comprendre, et pour comprendre il faut ressentir, et bien sûr à un certain niveau la compassion arrive,
ce n’est pas une vertu c’est naturel. L’individu à qui on interdit certains plaisirs sains et épanouissants
va se tourner vers d’autres plaisirs, souvent toxiques. L’intoxication va transformer l’individu sain en
individu souffrant qui n’est souvent même plus conscient qu’il souffre parce qu’il s’est habitué à sa
douleur. La violence est le fruit de la souffrance, grâce à l’utilisation de la science avec supraconscience
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nous pouvons tout changer positivement pour vivre dans l’amour véritable où l’épanouissement, la
liberté et la fraternité universelle seront la base de notre quotidien.

Table de Matières

1. Un éveillé Raëlien ___________________________________________________________________ - 1 -


2. Que s’est-il produit ?_________________________________________________________________ - 2 -
3. Eveil total : ________________________________________________________________________ - 3 -
4. Le temps et l’espace : ________________________________________________________________ - 4 -
5. Pas de super pouvoirs : _______________________________________________________________ - 5 -

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6. Conscience et « supraconscience » _____________________________________________________ - 6 -
7. Moi, existe à l’infini _________________________________________________________________ - 7 -
8. L’amour n’est pas une vertu ___________________________________________________________ - 8 -
9. Parfaitement imparfait _______________________________________________________________ - 9 -
10. Sans ego ? ______________________________________________________________________ - 10 -
11. Les lotus et les cactus : ____________________________________________________________ - 10 -
12. Entretiens : _____________________________________________________________________ - 11 -

Entretiens du 24-10-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 12 -


Entretiens du 25-10-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 15 -
Entretiens du 26-10-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 20 -
Entretiens du 27-10-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 27 -
Entretiens du 29-10-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 28 -
Entretiens du 30-10-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 33 -
Entretiens du 01-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 36 -
Entretiens du 02-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 40 -
Entretiens du 03-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 42 -
Entretiens du 04-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 49 -
Entretiens du 05-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 55 -
Entretiens du 07-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 60 -
Entretiens du 08-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 65 -
Entretiens après-midi du 09-11-2012 (67 A.H) _____________________________________________________ - 69 -
Entretiens du 10-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 73 -
Entretiens du 11-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 76 -
Entretiens du 12-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 79 -
Entretiens du 13-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 81 -
Entretiens du 14-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 84 -
Entretiens du 16-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 85 -
Entretiens du 18-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 89 -
Entretiens du 19-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 91 -
Entretiens du 26-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 93 -
Entretiens du 27-11-2012 (67 A.H) _______________________________________________________________ - 96 -
Entretiens du 28-11-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 101 -
Entretiens du 29-11-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 108 -
Entretiens du 30-11-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 112 -
Entretiens du 01-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 117 -
Entretiens du 02-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 120 -
Entretiens du 03-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 122 -
Entretiens du 04-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 128 -
Entretiens du 05-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 132 -
Entretiens du 06-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 137 -
Entretiens du 07-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 142 -
Entretiens du 08-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 143 -
Entretiens du 09-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 146 -
Entretiens du 10-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 150 -
Entretiens du 11-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 154 -
Entretiens du 12-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 159 -
Entretiens du 13-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 161 -
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Entretiens du 14-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 163 -
Entretiens du 15-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 170 -
Entretiens du 16-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 172 -
Entretiens du 17-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 173 -
Entretiens du 18-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 179 -
Entretiens du 19-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 185 -
Entretiens du 20-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 189 -
Entretiens du 21-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 195 -
Entretiens du 22-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 197 -
Entretiens du 26-12-2012 (67 A.H) ______________________________________________________________ - 200 -

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