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Plan
Cinquième partie : Rééducation vocale
A. Principes et définitions
1. Objectifs de la rééducation de la voix
2. Méthodes de rééducation
a) Le travail postural
b) Le travail respiratoire
c) le travail vocal
3. Durée et fréquence des séances
B. information
1. Conseils d’hygiène vocale
2. Le repos vocal
C. Détente et relaxation
1. La détente locorégionale
a) Détente des épaules
b) Détente du cou et de la nuque
c) Détente du tronc, de la tête et des bras
d) Détente de la colonne vertébrale et du dos
2. La relaxation
a) La méthode de Schultz
b) La méthode de jacobson
c) Méthode d’AJURIAGUERRA
d) Méthode de wintrebert
e) La sophrologie
f) La relaxation statico dynamique de Jarreau et klotz
g) La relaxation yeux ouverts (le Huche)
D. Posture
E. La respiration
F. Les exercices de souffle
a) Souffle rythmé
b) Dix secondes de souffle
c) L’exercice « du Sagittaire », de F. LE HUCHE
d) La bascule
e) Récupérer son souffle
f) La tenue du souffle
g) La projection du souffle
h) La maîtrise du souffle
G. Le travail vocal
Troubles de la voix Mme El Youbi Sara
Rééducation vocale
A. Principes et définitions :
Pour être entreprise dans les meilleures conditions, la rééducation de la voix doit faire
l’objet d’une préparation comportant au cours des premières séances:
Exploration par le sujet de ses possibilités vocales réelles qui peuvent nous
renseigner sur le degré de conscience du patient par rapport aux difficultés
vocales d’où s’avère primordial et complémentaire une information adapté aux
besoins du patient.
la tension musculaire,
la posture,
la respiration,
l’émission vocale.
Éliminer les efforts pharyngo-laryngés afin d’agir sur les lésions cordales
Acquérir un nouveau geste vocal qui doit être automatisé en mettant le patient
dans des situations de communication les plus proches possibles de sa réalité
quotidienne et professionnelle
2. Méthodes de rééducation :
La majorité des méthodes de rééducation vocale privilégie trois axes de travail :
le travail postural
le travail respiratoire
Le travail postural porte dans un premier temps sur des exercices de relaxation
musculaire à la fois générale et locorégionale.
Le But étant de diminuer les tensions corporelles pour permettre le reste du travail
rééducatif.
Il doit être compléter par un travail sur la verticalité de la posture en accord avec
les principaux types de communication (voix projetée, voix d’insistance, etc.).
b) Le travail respiratoire :
c) le travail vocal :
Le travail vocal portera sur l’accord phono-résonantiel dans le but d’équilibrer les
pressions sous- et sus-glottiques.
Quant à la fréquence; elle est d’une séance par semaine parfois de deux
B. information :
Au cours du bilan vocal, il est déjà possible de faire prendre conscience à
l’intéressé des particularités de sa voix qu’il ignore souvent. C’est surtout lors de
l’écoute de l’enregistrement au magnétophone d’un échantillon vocal qu’il
découvre habituellement sa propre voix et ses défectuosités éventuelles, ainsi que
leurs modifications possibles lors d’enregistrements comparatifs ultérieurs.
son geste vocal mal adapté aux différentes situations de vie quotidienne,
ses signes de forçage vocal : perte de verticalité, pression d’air trop forte
à l’origine de tensions laryngées importantes,
Le repos vocal absolu recommandé de façon prolongée n’est justifié que dans
certains cas précis, pour favoriser la cicatrisation après traumatisme laryngé
récent et surtout après chirurgie large du larynx, ainsi phonochirurgie. Sa durée
est en général d’une semaine avant remise en voix par le chirurgien O.R.L. ou
le phoniatre lors du contrôle postopératoire.
C. Détente et relaxation :
1. La détente locorégionale
Elle mènera le sujet à doser son énergie avec plus de précision, à acquérir un
tonus musculaire mieux adapté à l’appareil phonatoire et au corps tout entier.
Le sujet est debout, le tronc plié parallèlement au sol, tête pendante, bras
ballants, les doigts effleurant le sol. Il balance de droite à gauche et de gauche à
droite toute la partie supérieure de son corps.
Le sujet est debout légèrement plié en avant au niveau de la taille, bras ballants.
Il balance ses bras d’avant en arrière et d’arrière en avant.
2. La relaxation:
La relaxation est régulièrement utilisée pour traiter les tensions musculaires dans
leur ensemble
Le Huche et Allali (2002), insistent sur l’importance de préciser ce que l’on entend
par le mot relaxation.
Cette pratique peut, selon les définitions, se situer dans le domaine corporel
et/ou dans le domaine du psychisme. Elle peut se comprendre comme étant un
simple état de détente musculaire ou alors une saine gestion de l’énergie
psychomotrice.
a) La méthode de Schultz
b) La méthode de jacobson
C'est l'apprentissage, région par région d'une relaxation complète et progressive qui
peut permettre la mise au repos, au point de vue cérébral, des territoires
correspondant aux parties du corps ainsi relaxées » (GEISSMANN et DURAND de
BOUSSINGEN)
Elle veut cependant s'en écarter complètement, rejetant toute idée de suggestion et,
par conséquent, d'hypnose. Refusant de se joindre aux théories psychanalytiques,
elle choisit délibérément de se fixer à un niveau purement physiologique.
c) Méthode d’ AJURIAGUERRA
Elle permet:
Dés que les premiers résultats sur le tonus semblent acquis, le thérapeute
encourage la verbalisation des perceptions corporelles du sujet et de ses résistances
toniques.
Elle est essentiellement adaptée aux enfants qui parviennent peu à peu à une
détente musculaire complète.
2ème étape: détente par mobilisation active de chaque membre par l’enfant lui-
même.
e) La sophrologie
Le sujet utilise la suggestion pour amener le sujet à vivre des situations qui font
appel à son imaginaire.
Elle fait appel au départ à des formulations auto-suggestives telle que ‘mon bras est
lourd’ comme dans le schultz ou ‘essayer d’être calme’ , ‘laissez votre bras peser
sur le divan et chercher à sentir sa lourdeur’. Cet exercice est bref (dure une
minute) et répété 3 fois par jour par le sujet chez lui.
Il s’agit d’un exercice de courte durée pendant lequel le sujet adopte une
respiration particulière faite de soupirs entrecoupés de pauses en apnée.
Dans certains de ses pauses, le patient aura à exécuter des manœuvres dites de
crispation-détente localisée dans une sorte de promenade circulaire autour de soin
intéressant successivement la main et le bras droit, la jambe et le pied droit, la
jambe et le pied gauche, la main et le bras gauche, l’épaule gauche, la tête et enfin
l’épaule droite.
D. Posture
La rééducation vocale d'une dysphonie s'appuie sur des exercices visant à amener le
patient à mettre en relation sa voix et sa posture. La voix ne peut en effet être
dissociée du corps.
Les exercices suivants ont été choisis en raison de leur action sur les rapports voix-
posture. Il s'agit de mettre en place une prise de conscience de la respiration de la
part du patient dans le but d'obtenir la coordination pneumo-phonique nécessaire à
la phonation.
L’émission de la voix est influencée par la position du corps ainsi que par la
statique de la colonne vertébrale.
les pieds sont légèrement écartés (de la largeur du bassin) et ils sont
solidement ancrésdans le sol,
la tête est droite, sans excès et le menton est légèrement rentré (image du fil
accroché au sommet du crâne qui tire vers le haut).
Ils vont donc élevés les premières côtes mais vont aussi tirer sur les cervicales et
les compressent limitant ainsi leurs mobilités et irritant leurs facettes articulaires.
Leurs contractions répétées peuvent les rendre symptomatiques et ils vont
s’hypertrophier.
Respiration costo-diaphragmatique
Allongé:
Assis:
Penché en avant, coudes sur les genoux. Le rééducateur placé dans le dos du
patient, pose ses mains au bas de ses côtes et surveille ses épaules qui doivent
rester basses. On commence par souffler pour vider les poumons, en mettant la
sangle abdominale en tension, puis on demande de “relâcher la sangle abdominale
pour que le diaphragme puisse baisser quand les poumons se remplissent d’air.
Autrement dit, les exercices servant à améliorer la gestion de la voix ne sont pas
nécessairement identiques —et peuvent même différer fortement— des exercices
servant à améliorer la qualité de la respiration vitale. La pédagogie du souffle
phonatoire ne vise nullement l’ampliation thoracique mais plutôt la maniabilité, la
précision et la souplesse du geste respiratoire.
Autrement dit, ces exercices —où l’on travaille parfois le souffle en dehors de
toute production vocale— ne constituent qu’un entraînement, une préparation au
souffle phonatoire spontané. À la différence du souffle normal, il est d’ailleurs
conseillé d’inspirer et d’expirer plus ou moins bruyamment pendant les exercices
(en faisant passer l’air entre les dents, par exemple), ce qui apporte un soutien
sonore à l’entraînement.
3. La pratique régulière des exercices de souffle ne saurait être remplacée par une
surveillance perpétuelle exercée par le sujet sur son propre souffle phonatoire.
Autrement dit, il ne sert à rien de « faire attention à son souffle tout le temps » —ce
qui est d’ailleurs impossible— ; un entraînement régulier s’avère bien plus utile —
et bien moins obsessionnel.
La projection vocale est entendue ici comme « l’acte vocal correspondant à une
intention déclarée d’agir sur autrui », et c’est en cette intention de communication
que réside l’intérêt de ce travail pour la classe de langue.
- Prolonger l’expiration.
- Adapter la respiration à la phonation.
- Renforcer les muscles abdominaux.
- Solliciter de façon plus active l’expiration.
- Mieux comprendre le rôle de la pression glottique.
Suivie d’une apnée qui favorisera une adduction douce des plis vocaux et permettra
l’obtention de :
a) Souffle rythmé
Le sujet est allongé, les mains l’une sur le thorax, l’autre sur l’abdomen.
Cet exercice, en plus de travailler le souffle, peut avoir un effet relaxant non
négligeable, une économie d’énergie, souplesse du geste et aisance générale
Il faut alors envoyer trois « flèches », qui sont en réalité trois souffles expiratoires
successifs réalisés en rentrant le ventre, sans violence ni effort mais de façon
percutante, sur le son non voisé [fff…t]. Ces trois souffles commencent doucement
mais s’arrêtent net.
Ils doivent être vus comme un signal de départ adressé « par les yeux » à la cible,
représentée par le bateau. L’orthophoniste doit rester attentive à ce que le patient
ne se crispe pas et ne projette pas le menton vers l’avant pour accompagner le
souffle, ce qui constitue une position de forçage vocal ultérieur.
d) La bascule
La « bascule » aide tous ceux qui ont du mal à faire la part du ventre et du thorax
dans leur respiration.
Elle consiste à prendre de l’air avec le ventre puis, restant en apnée (pas
d’expiration ni d’inspiration), à faire remonter l’air vers le thorax (une à deux
secondes), puis le faire redescendre vers le ventre, le faire remonter vers le thorax,
le faire redescendre, expirer. L’apnée ne doit pas durer trop longtemps.
Juste avant l’expiration, l’air doit toujours revenir dans le ventre, puisqu’il s’agit
d’encourager la respiration abdominale.
Assis au bord d’une chaise, jambes légèrement séparées, coudes sur les genoux,
dos rond, corps relâché, une position quasi fœtale, il faut soupirer une fois
Troubles de la voix Mme El Youbi Sara
profondément (et même bruyamment) puis laisser le rythme naturel de la
respiration s’installer en se concentrant sur le mouvement du ventre, sans chercher
à l’exagérer.
f) La tenue du souffle
Dans un premier temps, le patient devra être amener à réaliser des expirations par
la bouche, le plus longuement possible. Par la suite, on introduit une consonne
fricative, telle que [ch] ou [f], qui doit être tenue selon un écoulement régulier.
Enfin, réalisez une succession de [ch] ou [s] brefs (de façon saccadée), en bloquant
l’air par petites apnées : [ch, ch, ch..].
g) La projection du souffle
h) La maîtrise du souffle
Peut également être entraînée en soufflant sur une bougie afin de faire vaciller la
flamme sans l’éteindre, ou encore en soufflant de façon régulière dans un sifflet,
une flute ou un harmonica.
On peut aussi demander au patient de faire des bulles avec une paille dans un verre
d’eau ou utiliser une tubulure.