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Cours : METHODE DE TRAVAIL

UNIVERSITAIRE :

Chargé du cours :

ERIC DEWEDI
Agrégé des facultés de droit
Doyen honoraire

Assistants

Camille FASSINOU
Docteur en Droit

Michel CHACHA
Docteur en droit

Année académique : 2023-2024

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Essai de bibliographie :
1) PANSIER (Frédéric-Jérôme) ;
2) Méthodologie du droit (chaire biblio côte 340pan/1998)
3) Guide des exercices pratiques
4) Isabelle DEFRENOIS — SOULEAU, je veux r‫י‬ussir mon droit (derni‫ט‬re
version).

Introduction

La réussite des études de droit nécessite une préparation. Quand on


parle de préparation, il sagit nécessairement de la nécessité dun travail
personnel.

Comme les sciences juridiques ont leurs propres langages avec un


vocabulaire, un style, un raisonnement propre, le travail personnel doit
permettre une maîtrise aussi parfaite que possible des possibilités, des
particularités du droit.
Le raisonnement dialectique réservé aux devoirs littéraires ou philosophiques
(thèse, antithèse et synthèse), le juriste, quil sagisse du magistrat ou de
létudiant, préfère adopter une logique formelle, fondée sur le raisonnement
par déduction : il sagit de poser une idée de départ considérée comme vraie,
puis de dégager par étapes successives une solution juridique pourvue de la
même valeur que lhypothèse initiale posée à priori. Il ne suffit ni plus ni moins
de faire preuve desprit de suite, même si Oscar WILDE affirmait : « la suite
dans les idées est le fait des gens qui nont pas dimagination ».
Réussir son droit, cest connaître la méthode des sciences juridiques en
vue dune application parfaite concrète et ultérieure.
Le rédacteur doit avoir présent à lesprit un souci constant- intéresser le lecteur
— et un postulat incontournable : sa prose doit être compréhensible par tout
individu, même pour un non juriste. Pour cela, le raisonnement doit être
marqué du sceau de la rigueur (cest-à-dire ne rien avancer qui ne soit dûment
justifié), et caractérisé par la clarté (notamment par lutilisation dexemples) et
la sélection des idées maîtresses et des principes essentiels.
Cette méthode prend en compte aussi bien la participation des différents
examens. Cest pourquoi dans un cours comme celui de conseil de méthode il
sera nécessaire de jeter un regard sur les différentes connaissances théoriques
en matière de méthode de droit, la mise en pratique par des exercices types de
lensemble des connaissances théoriques étudiées. Ceci en vue de réaliser
léquilibre nécessaire entre la théorie et la pratique. La première partie (I) du

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cours sera consacrée à laspect théorique et la deuxième (II) partie à laspect
pratique.

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1ère partie : Les moyens d'appropriation des connaissances

Lévocation de laspect théorique de la méthodologique du cours ne doit pas


faire penser à une étude purement théorique. Il sagira justement daborder des
questions pratiques comme :

- La prise de note de cours

- La recherche documentaire dans les centres de documentation


(bibliothèque et autres centres).

Mais avant la recherche documentaire nous allons faire un rappel sur la


manière dapprendre son cours.

Rappel :
Lorsque vous avez le support de cours, il faut dabord descendre le plan du
cours puis, essayer davoir ce schéma du plan en tête et ensuite, il faut fermer le
support de cours pour se rappeler de ce que le professeur a dit dans chaque
chapitre voire sous-partie du cours sans toutefois bucher.

CHAPITRE I : LA PRISE DE NOTE DE COURS

Section I : La prise de note au cours

Il faut se préparer pour une prise de note. La préparation concerne la


préparation au cours mais aussi celle après le cours.

La prise de note :

Cest le fait de prendre des notes dun cours magistral. En tant que telle, la prise
de note nest pas une séance de recopiage. Et, à ce titre, les prises de note dun
cours magistral peuvent varier dune personne à lautre.

La prise de note est primordiale parce que les infos à partager durant un cours
sont très volumineux. Au préalable, on a des références bibliographiques qui
nous renseignent sur le cours. A partir de commentaire, les lectures
préliminaires donnant déjà des infos sur ce cours qui va être fait. la PN consiste
à prendre note des infos jugées pertinentes (importantes) par celui qui prend
note. Cest à chacun dapprécier.

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Les notes de cours ne sont pas des documents figés. Ils doivent être
approfondis ultérieurement. Il y a un outil pour prendre note et des manières
aussi.
Nous aborderons les outils qui seront visés à prendre note.

La prise de note est un exercice délicat.

Dabord pour la simple et principale raison que le cours pour la plupart du


temps est un cours magistral vous navez pas toujours la possibilité décrire tout
ce qui a été dit. Tout au plus lon ne peut prendre que des notes.

Ensuite, la délicatesse de lexercice de la prise de note tient également


compte de la nouveauté même du cours.

Enfin ensuite pendant un cours, il y a bon nombre de développement et


lexplication qui ne figure pas dans le résumé du professeur. Il est nécessaire de
prendre note de tous ces développements et pour réussir cette prise de note,
lon a besoin de certains matériaux mais aussi de certaines techniques.

SECTION II: LES MATERIAUX NECESSAIRES DANS LA PRISE DE NOTE

Il est courant, il est usuel dutiliser comme matériaux des cahiers et


carnet de note, des fiches et papier rames, des stylos de différentes couleurs,
des crayons de différentes couleurs également, des marqueurs, des surligneurs,
de la gomme, taille-crayon…….

La réalité montre que certains de ces matériaux ne permettent pas une


prise de note optimale. Cest le cas notamment des cahiers, carnet de notes,
des stylos, des marqueurs et autres…..
En effet, avec les cahiers, lon a parfois des difficultés pour insérer des
notes complémentaires. Alors que pour les fiches et papier, cette insertion est
plus facile. Il
en ait de même pour lutilisation des stylos quel que soit leurs couleurs. Non
seulement le changement fréquent des stylos fait perdre beaucoup de temps
mais aussi la correction des erreurs entraine des ratures et surcharge de note.
Le crayon à papier apparaît dans cette condition comme le meilleur stylo pour
prendre note de cours dans la mesure où les corrections peuvent se faire en
gommant les parties inutiles.

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En définitive, pour la prise de note dans les conditions optimales, lon a
besoin de feuille libre dun crayon et dune gomme.

Toutefois, une fois rentrée à la maison, il faut procéder à un


approfondissement de note en vue de la rédaction des résumés du cours soit
dans un cahier ou fiche préparé à cet effet soit sur fiche bien rangée. On peut à
ce stage utiliser des bics pour une conservation durable.

Outre ces différents matériaux, la prise de note se fait sous une certaine
technique.

- Sur feuilles papier volante (feuille de papier) parce que les notes sont des
infos provisoires qui vont être mise au point ultérieurement.
Lorsque cest un cahier, cela pose problème. Par contre si cest une feuille on
peut la classer ou numéroter. Elle permet de prévoir les paragraphes et de
laisser le verso. Ce verso peut servir à rajouter les infos supplémentaires.
- Les stylos :
Le stylo avec lequel on prend note au cours nest pas le bic mais le
crayon. Ceci pour pouvoir corriger les fautes et erreurs
- La gomme : cest loutil permettant de prendre note, il sert à effacer les
infos inexactes après.

SECTION III : L'UTILISATION des Prise de notes (ou la manière de prendre


note)

La 1ère chose, cest comment utiliser le support papier. Chaque partie de


la feuille va servir à prendre note des différentes infos. On prend généralement
note sur la partie située hors de la feuille des infos pertinentes. Lensemble du
développement du cours dans cette partie. Lorsque linformateur a déjà donné
le cours on revient dans le cours. Faut-il encore y revenir ? Dans ce cas on écrit
seulement dans la marge ce qui est dit de plus.
Le verso est utilisé à la maison à la suite des compléments que lon a apportés
au cours.
Le verso et le recto constitue linfo documentaire quon réalise sur un cours
donné.
Il est conseillé de préparer une marge qui servira à prendre les
explications.

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Ensuite, il faut prévoir les hauts et bas de page pour éviter que la feuille
ne soit touffue. Lutilisation de crayons permet avec une gomme de corriger les
erreurs.

Il faut éviter de prendre note au recto verso sur la feuille afin de prendre
les notes supplémentaires.

Dans le cadre de son travail personnel, lon est amené à apporter des
compléments au cours par la lecture des manuels de cours, des articles, dun
texte de loi ou dune décision de justice.

SECTION IV : LUTILISATION DES NOTES (ou la mise au propre)


La mise au propre est supplémentaire mais elle nous permet dêtre à jour au
cours, puisque à cette occasion on relit et on complète grâce aux informations
qu'on aurait trouvées ailleurs.
A cette occasion, on peut utiliser un cahier ou dautres supports fixes : feuilles
volantes… On peut écrire au recto et au verso. La mise au propre peut se faire
avec un bic parce que cest le travail définitif.
Généralement à quel moment il faut mettre au propre :
Période propice : le soir car les infos sont fraîches dans la mémoire.

La note de cours, une fois à la maison doit être complété, approfondir


par des lectures supplémentaires. Ces dernières doivent être consignées sur
des fiches propres. En 1er lieu le meilleur endroit est le centre de
documentation qui est pour la recherche.

En règle générale, la recherche des ouvrages peut être organisé de deux


manières : Il y a la consultation manuelle des fichiers ou la consultation
informatisée.

Les ouvrages disponibles dans une bibliothèque sont classés par ordre ou
par thème.

Avant de commencer les recherches, il faut dabord connaître lauteur ou le


thème quon veut aborder. Une fois que lon a ces informations, on retire
louvrage sollicité que lon va consulter.

Une fois que lon a fini la lecture, il faut faire des fiches de lecture.

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Une fiche de lecture comporte certaines informations obligatoires : ces
informations varient selon s 'il agit d'un ouvrage ou d'un article tiré dans un
revue.

Exemple : fiche pour les ouvrages


Thème : le Droit civil
Auteur : Dorothé SOSSA
Titre : Introduction au Droit
Référence : Edition Tundé, Cotonou 2007
Résumé ……………………………………………..

Exemple de fiche pour les articles

Auteur : Etienne AHOUNKA


Titre : Fonctions publiques africaines
Référence : RBJA n°16
Résumé ……………………………………………………..

CHAPITRE II : LA RECHERCHE DE L'INFORMATION DOCUMENTAIRE


L'information disponible en règle générale existe suivant deux modes :
- Information sur papier
- Information sur support électronique

En fait, la recherche de l'information documentaire est un exercice


quotidien auquel est appelé tout praticien, quil sagisse des sciences
juridiques ou de toutes autres sciences sociales. Mais, pour le juriste
surtout, l'information documentaire ou les documents constitue le
matériel principal du travail et les centres de documentation
représentent les laboratoires dans lesquels il va faire ses
expérimentations pour vérifier le bien-fondé de ces hypothèses de
recherche. Aujourdhui, l'information documentaire existe sous deux
aspects. Il y a :
- La documentation classique
- La documentation numérique

SECTION I : LA DOCUMENTATION CLASSIQUE

Par documentation classique on entend : l'ensemble des informations


disponibles sur supports papiers. Elle existe sous diverses formes. Les

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différents supports papiers sont regroupés dans plusieurs catégories
parmi lesquels on peut noter : les ouvrages, les revues et aussi les
encyclopédies, les dictionnaires et les lexiques.

A.- Les Ouvrages

Les ouvrages sont des documents dont les auteurs en ce qui concerne les
Sciences Juridiques sont généralement des professeurs de droit. Les ouvrages
contiennent les exposés de ces différents professeurs, matière par matière, et
constituent des manuels didactiques pour linstruction du lecteur. Dans cette
catégorie, on distingue les traités, les manuels, les précis et les mémentos.

1.- Les traités :


En termes juridiques les traités sont des accords internationaux par
lesquels les chefs dEtat ou les groupes dEtats décident de faire ou de ne faire
certaines choses.
En documentation ce sont des ouvrages qui font la synthèse condensée dune
discipline. Document volumineux qui rassemble des informations sur un
domaine donné dune discipline.
Les traités sont des ouvrages très amplement développés. Les questions
qui y sont développées sont étudiées de manière approfondie et complète.
Composés généralement de plusieurs volumes, ils traitent de toute une
branche de droit. Ainsi par exemple en Droit Administratif, nous avons les
traités de Droit Administratifs disponibles en plusieurs tomes.

2- Les manuels

Comme leurs noms lindiquent, les manuels sont des ouvrages beaucoup
plus maniables. Ils sont moins développés que les traités et sont de volumes
plus petits. Ils contiennent des informations non développées ou avec un
développement sommaire sur une matière donnée.

3.- Les précis

Les précis sont des livres claires et concis destinés à présenter une
information précise de manière descriptive, objective et ramassée. Il ne donne
rien que lessentiel.

Exemple : Le précis Dalloz sur le droit des obligations.

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4.- Les mémentos

Les mémentos sont des aides mémoires dont le rôle normal est daider à
revoir les questions que lon a déjà comprises. Ils ne contiennent pas
dexplication mais seulement des plans détaillés et clairement présentés. On ne
commence pas létude dune matière par les mémentos.

Exemple : Mémento sur les droits constitutionnels et Institutionnelles


politiques.

B.- Les revues juridiques

Elles contiennent les publications écrites par les auteurs, des informations sur
les décisions de jurisprudence et aussi les textes de lois.
Dans certaines écoles spécialisées comme lENAM, la fin de létude du 1 er
ou second cycle est sanctionnée par la rédaction dun mémoire qui porte sur un
thème donné.
Les revues juridiques jouent le rôle de la presse de la loi. Elles ont pour
rôle dinformer sur lactualité juridique et constituent une source importante
dinformation pour les chercheurs. Exemple : La revue béninoise de science
juridique et administrative.

C.- Les encyclopédies juridiques ou les répertoires

En fait, il nexiste pas une distinction fondamentale entre encyclopédie


juridique et répertoire administratif quand bien même les deux dénominations
sont différentes, il sagit douvrages volumineux et collectif qui regroupent
lensemble du droit positif.

Ils comprennent plusieurs rubriques écrites par des auteurs différents et


classés soit par ordre alphabétique ou soit par ordre numérique (algébrique).

Exemple : Encyclopédie juridique de lAfrique

Les encyclopédies existent en plusieurs volumes comme les traités et


sont constamment mis à jour.

D.- les lexiques ou vocabulaires juridiques

Ce sont les dictionnaires de droit. Les plus usuels sont :

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- le lexique des termes juridiques
- le lexique des sciences politiques
- le Vocabulaire juridique

E : La documentation diverse

Nous avons les codes et les monographies.

1.- Code :
Cest un recueil de texte de loi.
Ils désignent aussi la réunion des textes légaux et réglementaires matière
par matière. Ainsi par exemple, on a le code civil, le code commercial, le code
administratif, le code pénal, rural.

2.- Les monographies


Dans certaines écoles spécialisées comme lENAM, la fin de létude du 1 er
ou second cycle est spécialisée par la rédaction dun mémoire qui porte sur un
thème donné : cest une monographie. Ce sont des ouvrages qui portent sur
une question ou une matière très précise.
En ce qui concerne les thèses, elles sont des œuvres de recherche
juridique approfondie écrites en vue de lobtention du doctorat.
Les mélanges sont des articles dun haut niveau doctrinal écrit par divers
auteurs en lhonneur de leur maître. Exemple : thèse, mémoire, rapport de
stage et mélange ou tout document non publié.

Comme on le voit, la documentation classique ainsi examinée et assez


bien fourni et un grand nombre d'informations disponible sur papier le sont
également sur des fichiers électroniques et donne lieu à une documentation
électronique.

SECTION II : LA DOCUMENTATION NUMERIQUE OU ELECTRONIQUE

La documentation électronique est devenue de nos jours un outil


indispensable dans la consultation des données juridiques. Il existe aujourdhui
des codes, des revues, des encyclopédies qui sont également diffusés sur
internet et CD Rom.

Nous allons successivement étudier le CD Rom et linternet.

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Paragraphe I : Les CD Rom

De nos jours, la plupart des éditeurs de documents juridiques proposent


une version CD-ROM des ouvrages quils publient.

Ces infos concernent aussi bien les éléments de doctrines que la


jurisprudence et la loi.

La consultation des moteurs de recherche diffère selon les contenus des


CD-ROM.

En règle générale et quel que soit leur contenu les moteurs de recherche
de CD-ROM offrent deux possibilités à savoir :

- La recherche simple

- La recherche avancée

LInternet

Deux possibilités de recherche sont offertes sur internet : il y a dune part


sur les sites internet et dautre part les sites officiels et dautre les sites
professionnels.

Les sites officiels sont conçus pour les organes publics. Ces sites sont
consultables gratuitement. Mais à côté, il y a des sites professionnels ou la
consultation se fait moyennant un paiement. Il y a pour les informations,
gratuitement et dautre par abonnement.

Seconde partie : la mise en situation des connaissances acquises

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Dans cette partie nous étudierons quelques exercices pratiques tel que :
1- La dissertation
2- Le commentaire (de texte et darrêt)
3- La note de synthèse

1- La dissertation :
Pour un sujet de dissertation, il y a quatre étapes :

4- La préparation
5- Elaboration du plan
6- Rédaction
7- Relecture du travail effectué

LElaboration du plan structural dun tel exercice

Les différentes parties : trois parties dont deux sont obligatoires et une
facultative.

Introduction
Obligatoire
Développement

Le d‫י‬veloppement ou le corps du devoir, il est constitu‫ י‬du d‫י‬veloppement


du probl‫ט‬me juridique. Un probl‫ט‬me qui, devrait ‫ך‬tre trait‫ י‬selon le plan annonc‫י‬
dans lintroduction. Selon la nature du sujet le d‫י‬veloppement se fait en deux
grandes parties qui ‫ א‬leur tour sont subdivis‫י‬es en deux sous-parties.

Contenu et structure de lintroduction.


Cest la partie centrale et la plus importante de la dissertation. Elle comprend
toujours trois parties qui, selon les auteurs, peuvent ‫ך‬tre d‫י‬taill‫י‬es en neuf parties
voire moins ou plus
Elle comprend trois parties :

Lidée dordre général : de quoi parle — t — on ?

Dire ce dont parle le sujet procéder par la clarification des termes. Expliquer ou
définir la notion principale du sujet.

La problématique : pourquoi on nen parle ?

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Chaque sujet de dissertation pose un ou plusieurs problèmes. Il sagit donc de
faire ressortir pourquoi on parle de ce sujet. Exemple : Pourquoi on parle des
F.P(finances publiques) dans les pays du Tiers-monde.

L'annonce du plan : comment en parler ?


Dans le plan, il faut dire et expliquer ce que l'on d‫י‬eveloppe et ‫ך‬tre pr‫י‬cis. Le
plan est l‫י‬l‫י‬ment qui permet de mettre en exergue le contenu du d‫י‬veloppement.
L‫י‬laboration du plan est fonction de la nature du sujet. Elle est bipartie. Il doit
‫ך‬tre d‫י‬velopp‫ י‬en deux parties :

I — D‫י‬finition de la notion
- A
- B

II — Mise en uvre de la notion


- A
- B

La conclusion

Elle a deux parties : la synthèse et la perceptive.

SECTION III : LA REDACTION

● La présentation : présenter un devoir aéré

● Le style : les gros mots sont à bannir ; les termes juridiques

● Le contenu : cohérence, pas de contradiction

● Il se fait en deux parties dont chaque partie est divisée en des sous-
parties
● Lintroduction et le corps du devoir constituent les deux parties
obligatoires dune dissertation juridique
● La conclusion est la partie facultative, elle est composée de deux parties :
une dénommée la synthèse (globale) et lautre une perspective qui
constitue une ouverture du thème développé. Comme le dit un adage on
ferme les portes et on ouvre les fenêtres.

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Exercice pratique délaboration du plan de la dissertation juridique
On a deux types de plans :
- Plan did‫י‬e
- Plan technique
Le plan did‫י‬e est fond‫ י‬sur une technique quon d‫י‬veloppe. Il sagit des id‫י‬es sur
lesquelles reposent les sujets ‫ א‬traiter. Il nexiste pas de recette particuli‫ט‬re pour
les plans did‫י‬es. Cest un genre de plan qui n‫י‬cessite des r‫י‬flexions. Pour y r‫י‬ussir,
il faut bien comprendre le sujet et d‫י‬gager les id‫י‬es sur lesquelles le sujet se
repose.

- Le plan technique est un plan fond‫ י‬sur des techniques pr‫י‬con‫ח‬ues. Cest
celui quon ‫י‬labore g‫י‬n‫י‬ralement ‫ א‬propos des principes, des institutions,
des concepts fondamentaux, etc. relatives aux sciences juridiques. Pour
ces notions ou principes le plan de la dissertation varie selon que lon
‫י‬tudie une institution (exemple le mariage), un principe comme la non-r
‫י‬troactivit‫ י‬de la loi. Du point de vue technique, l‫י‬laboration du plan ob‫י‬it ‫א‬
une structure type et ces structures ob‫י‬issent dans la plupart des cas au
plan bipartite. Lorsquon doit parler dune institution il faudrait :
Exemple de sujet le mariage : I- les conditions, A. les conditions de fonds, B. les
conditions de forme et II- les effets, A. les effets personnels, B. les effets
patrimoniaux).
Exemple de sujet la non r‫י‬troactivit‫ י‬de la loi :
(Sens : la loi ne r‫י‬git pas les choses pass‫י‬es) I- le contenu de la loi (ou sens) A.
une disposition pour lavenir, B. une disposition sans effet r‫י‬troactif, II- les
exceptions, A. la loi p‫י‬nale douce, B. les droits acquis.
Exemples : Sujet 2 : l‫י‬tat des archives au B‫י‬nin apr‫ט‬s les d‫י‬crets de 1990 ?
- Le traitement des archives fait appel ‫ א‬certaines personnes, ‫ א‬certains
organes sp‫י‬cialis‫י‬s.
- Distinction des r‫ט‬gles relatives ‫ א‬la collecte et ‫ א‬la communication des
archives publiques et priv‫י‬s
Id‫י‬e principale :
Dualit‫ י‬de r‫י‬gime juridique des archives priv‫י‬es en ce qui concerne leur collecte,
leur traitement et leur communication.

Plan :

- Le r‫י‬gime juridique des archives publiques.


- Le r‫י‬gime juridique des archives priv‫י‬es.

Sujet : Plus quun art, une technique, la bibliographie est une science.

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Id‫י‬e principale : La bibliographie est une science mais aussi un art, une
technique.
Probl‫י‬matique : La science est-elle un art ? Une technique ? Une science ?

Plan :
I- La bibliographie est une science
II- Mais aussi une technique, un art

Exercice : Les caractères propres de la règle de droit

S1 : Les aspects particuliers de la règle de droit


A- Aspect sanction consécration
B- Aspect sanction coercition
S2 : Les aspects particuliers de la sanction juridique
A.- Aspect factuel de la règle de droit
B.- Limpératif juridique conditionné de la R. droit

Thème 1 : la règle de droit

Exercice 2 : Les caractères propres de la règle de droit

S1 : Les aspects particuliers de la valeur juridique


A.- Aspect factuel de la règle de droit
B.- limpératif juridique conditionné de la RD
S2 : Les aspects particuliers de la sanction juridique
A.-Aspect sanction consécration
B.- Aspect sanction coercition

Thème 2 : les différentes branches de droit

S1 : le droit interne
P1 : le droit international public
P2 : le droit international privé
P3 : le droit public
S2 : le droit international
P1 : le droit privé
P2 : le droit mixte

Réponse

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I - : le droit international
P1 : le droit international public
P2 : le droit international privé
II- : le droit interne
P1 : le droit public
P2 : le droit privé
P3 : le droit mixte

Thème : Exécution et contrôle du budget

I : Le contrôle
A.- le contrôle à postériori
B.- le mécanisme particulier
II : Le mécanisme du budget
A.-le contrôle à priori
B.- le mécanisme général

Correction

Exercice 1 :

I-: Mécanisme du budget


A.- Mécanisme particulier
B.- Mécanisme du budget
II- : Contrôle du budget
A.- Contrôle à priori
B.- Contrôle à postériori

Un texte juridique sinscrit toujours dans un contexte donné. Pour réussir, le


commentaire de texte, il faut alors rechercher cet environnement en amont et
en aval du texte mais aussi parallèlement au texte. En amont du texte, il faut
rechercher dabord les origines et les fondements du texte ou suite déterminer
la finalité du texte, situer le texte.

Sujet : létat des archives au Bénin après les décrets de 1990 ?


- Le traitement des archives fait appel à certaines personnes, à certains
organes spécialisés.
- Distinction des règles relatives à la collecte et à la communication des
archives publiques et privés
Idée principale :

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Dualité de régime juridique des archives privés en ce qui concerne leur collecte,
leur traitement et leur communication.

Plan :

I- Le régime juridique des archives publiques.


II- Le régime juridique des archives privées.

Sujet : Plus quun art, une technique, la bibliographie est une science.

Idée principale : La bibliographie est une science mais aussi un art, une
technique.
Problématique : La science est-elle un art ? une technique ? une
science ?

Plan :
I- La bibliographie est une science
II- Mais aussi une technique, un art

ou
Synthèse :
I- Laspect scientifique de la bibliographie
II- Laspect artistique et technique de la bibliographie

2- Etude méthodologique du commentaire :

Lensemble des textes peuvent être donnés à commenter. On peut avoir :


● Des textes législatifs :
. Lois, articles des codes
. Articles de la constitution
. (Ensemble des règles de portée générale et impersonnellement
édictées par lexécutif pour lexécution du point de vue organisationnel
dune loi.
. Disposition dune loi étrangère, dun projet de loi.
● Des textes de doctrine : citation dun auteur, des extraits dun débat.

● Des décisions de justice

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Paragraphe 1 : Le commentaire de décisions de justice

Larrêt désigne la décision dune cour. Mais dans celle-ci le sens que lon donne à
larrêt est un sens plutôt rare.
Pour cette épreuve, larrêt désigne toute décision juridictionnelle. Il peut sagir
donc dune décision juridictions de lordre judiciaire, une décision des
juridictions de lordre administratif (tribunaux et cours de justice) ou une
décision des juridictions de lordre constitutionnel.
Lexercice du commentaire darrêt passe nécessairement par létablissement
dune fiche de jurisprudence. Cest sur la base de cette fiche que sera
rédigé plus tard lintroduction de ce commentaire.
Il comprend une introduction suivie du développement et dune conclusion
comme tout devoir juridique (facultative).
Nous allons examiner dans une première partie la fiche de jurisprudence et
dans une deuxième partie la rédaction proprement dite

I- Létablissement de la fiche de jurisprudence

1- La situation de la décision :
a) Nature de la décision :
Exemple : larrêt soumis à notre réflexion est une décision de la cour
constitutionnelle (ou le texte soumis à notre réflexion est un arrêt de
la cour …) rendu le …
b) Objet de larrêt ou domaine de larrêt :
Le fait juridique auquel il se rapporte ou le domaine du cours auquel il
se rapporte.
Il est recommandé
2- Les faits
A ce niveau on attend de létudiant un résumé des faits relatés dans le
texte à commenter

3- La procédure
A ce niveau ce sont les différentes juridictions par lesquelles le litige a pris part.

4- Les prétentions des parties


Ce sont les arguments développés par chaque partie au litige pour avoir gain de
cause.

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5- La solution du juge
Cest la solution donnée par le dernier juge saisi du litige

6- Le problème juridique
Cest le problème de droit que pose le litige. A ce niveau on exige de lapprenant
que le problème soit posé sous la forme dune question générale et
abstraite.

II- La rédaction proprement dite

A- Lintroduction(6partie:la jurisprudence :7partie avec l'annonce du plan)


Elle est composée des éléments de la fiche de jurisprudence et de
lannonce du plan.

B- Le corps du devoir

Ici il faut suivre le développement de son plan en expliquant, en analysant et en


critiquant la solution du juge.

Cest à ce niveau quil faut réellement commenter la décision de la justice cest-à-


dire la discuter. Pour ce faire, il convient de se conformer au plan
bipartite en évitant le procédé qui consiste à faire autant de parties quil y
a dattendus.
Quel que soit le plan adopté, le commentaire doit préciser le sens, la valeur et
la portée de la décision.

Le sens de larrêt :
Il convient de replacer la décision dans son cadre cest-à-dire dexaminer si
elle est conforme au droit positif. Cela revient à examiner sa conformité par
rapport aux textes légaux applicables puis à lensemble de la jurisprudence et
de la doctrine. Ceci permettra de déterminer si la décision se contente
dappliquer des règles ou des solutions déjà en vigueur ou si elle sen écarte et
innove.
Lorsque la décision est conforme au droit positif antérieur elle napporte
rien de nouveau mais reprend seulement une solution acquise. Le
commentaire consistera en une étude et une discussion du droit en vigueur à
lépoque où larrêt a été rendu.
Lorsque la décision adoptée nest pas conforme au droit positif, le travail
consistera à expliquer lapport, la différence dinterprétation quil contient, puis à
faire la critique et à en évaluer les conséquences.

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Que la décision soit conforme ou non au droit positif, il faut citer un ou deux
arrêts antérieurs pour étayer la confrontation (motifs et solutions)

La valeur de la décision :

La décision mérite-t-elle dêtre approuvée ou critiquée et pour quelles raisons ?


Cest là que sinstaure la discussion à partir des impératifs au regard desquels, il
convient dapprécier larrêt à commenter.
● Impératifs de logique
Le raisonnement des juges est-il parfaitement logique ? ne recèle —t-il
pas des contradictions, une déduction fausse ou hasardeuse ?
● Impératifs juridiques
La solution est-elle cohérente avec les grands principes juridiques, avec
les règles dorigine légale ou jurisprudentielle qui gouvernent la matière ?
- Sur quel principe juridique est-elle fondée ?
- La solution est-elle juste ?
- La solution est-elle utile, pratique, opportune ?
- Quels intérêts protège-t-elle ?
● Impératifs économiques
La solution favorise-t-elle la sécurité de transactions ?
La solution protège-t-elle les droits de la catégorie économiquement et
socialement la plus faible ?
● Impératifs moraux

La décision ou ses motifs, ses fondements ou ses incidences ont-ils des


implications morales ?
La discussion porte essentiellement sur les impératifs de logique et juridiques.
Toutefois il convient de se référer à la matière sur laquelle porte larrêt à
commenter pour examiner les implications économiques sociale et morale.

La portée de la décision

Cest la recherche des incidences juridiques et extra-juridiques et son rôle dans


lévolution ultérieure de la jurisprudence. La portée sappréciera selon que la
décision est ancienne ou non.

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● Lorsque la décision est ancienne, on attend de vous des précisions sur les
conséquences et le rôle quà effectivement eu cette solution ou cette
interprétation depuis quelle est intervenue.
● Lorsque la décision est récente, on attend de vous quelques réflexions
personnelles et judicieuses. Il sagira dessayer de prévoir si larrêt peut
savoir des conséquences sur le droit positif, dans son domaine, dans des
domaines voisins, ou il jouera un rôle important ou faible dans lévolution
de la jurisprudence sur la question.
● Les conséquences et le rôle dune décision (ancienne et récente)
dépendent :
- De son genre : une décision novatrice a plus dincidence quune décision
dapplication ;
- De son autorité : un arrêt de la cour dappel a plus dincidence quune
décision des juridictions inférieures.
Un arrêt de cassation a plus dincidence quun arrêt de rejet.
- De sa valeur : une décision conforme avec les principes qui gouvernent la
matière aura plus dincidences quune solution qui encourt de graves
critiques. Elle risque pour cela de ne pas être maintenue.
En conclusion, il est à noter que le corps du devoir ne sera pas en réalité divisé
en trois parties : sens, valeur et portée. Ces éléments serviront à étoffer
le devoir.
C- La conclusion
Elle est comme la conclusion dans un devoir de dissertation juridique
comme nous lavons dit plus haut.

NB : Comme le commentaire de texte le commentaire darrêt a les mêmes


exigences tant dans le développement que dans la conclusion. Ces deux
exercices sont différents au niveau de leurs introductions.

Paragraphe 2 : Commentaire de texte :


Lorsque les textes ne sont pas des décisions de justice (textes législatifs ou
textes de doctrine) on est en présence dun commentaire de texte.

Texte Illustratif N°1:

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Commentez les dispositions de larticle 113 du CPF du bénin, « les fiançailles
sont une convention solennelle par laquelle un homme et une femme se
promettent mutuellement le mariage ».

Texte Illustratif N°2:

« De lavis général, la présomption de la connaissance de la loi est


irréfragable dès la publication et cette présomption de connaissances pèserait
sur luniversalité.

La loi pose un problème considérable en ce qui concerne sa connaissance


dans la mesure où son inclusion dans le système juridique contemporain
suppose son application par les magistrats ne faisant pas nécessairement partie
de la société dans laquelle ce droit sest développé. »

Extrait de Mme GNANVO G. Elisabeth, la maxime. Nul nest censé ignorer


la loi dans le système juridique béninois. Nouveaux regards, in RBSJA, N°18 juin
2007, P57-84.

Ainsi, lexercice du commentaire de texte est un exercice qui peut porter sur lun
des textes suivants. Le texte à commenter peut-être un texte législatif cest-à-
dire une loi, les articles dun code de la constitution, des règlements en un mot,
la loi au sens stricte comme la loi au sens large y compris les textes
internationaux. Il peut sagir dune loi votée ou dun projet ou proposition de loi.

A) Première étape : la préparation


En évitant quelques écueils, on peut bien réussir un commentaire de
texte législatif.
1- Les écueils à éviter
Deux écueils sont à éviter :
● Il ne faut pas paraphraser le texte, cest-à-dire formuler en dautres
termes ce que le texte dit ;
● Il ne faut pas prendre le texte comme prétexte pour faire de la
dissertation.
2- La conduite à tenir

23
Il faut exploiter le texte, cest-à-dire, partir du texte et revenir au
texte. A cet effet, il faut :
- Commencer par situer le texte : auteur, date, nature ;
- Identifier le support du texte : la structure du texte ;
- Repérer les mots clés du texte : il faut expliquer les verbes (temps,
mode), la personne utilisée, les locutions introductives, les substantifs
utilisés, les adjectifs utilisés, etc.
- Repérer larticulation du texte : opposition, renchérissement ;
- Comprendre les différentes propositions (idées majeures) du texte
- Le plan doit être bipartite. Il se construit selon le plan du texte lui-même.
Or on peut avoir des textes courts ou des textes longs. Ce qui nest pas
sans influence sur la construction du plan de commentaire car, on doit
rester coller au texte. Plusieurs situations peuvent se présenter :
● Premièrement, si le texte est court et ne comporte quune seule phrase, il
suffira de prendre appui sur la structure grammaticale et logique de cette
proposition ou même sur les mots clefs.
● Deuxièmement, si le texte est plus long, il faudra suivre les divisions en
alinéas, en articles (regroupés sil y a lieu) ou en paragraphe.
● Troisièmement, sil est impossible de trouver un plan dans la structure du
texte, il sagira alors de rechercher un plan dans son contenu, dans les
notions dont il traite, les idées qui y sont exprimées. Dans ce cas il faudra
veiller à ce que le plan élaboré couvre lensemble du texte et permette de
le commenter en totalité sans cependant faire un hors sujet.
En définitive, pour réaliser son plan, il faut suivre le texte, cest-à-dire, prendre
appui sur le texte que nous avons à commenter. Pour cela le plan du
commentaire obéit rigoureusement à la même logique que celle de lauteur. Le
plan du commentaire doit suivre le plan du texte lui-même.

3- Les différentes parties du commentaire:


On a lintroduction et le corps du devoir. La conclusion est facultative.
4- Léquilibre des différentes parties :
Dans un devoir de dissertation, les différentes parties du développement
doivent séquilibrer les unes avec les autres. Il nen est pas de même en ce qui
concerne le commentaire de texte.
Léquilibre rigoureux des différentes parties nest pas une exigence en
commentaire de texte.
Si certaines parties du texte présente plus dintérêt et appel le développement
plus long, on peut se permettre de leur consacrer plus de place que dautres

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parties qui nont pas les mêmes intérêts. Et donc pour le devoir de
commentaire, les différentes parties quel que soit leur place peuvent être
tantôt plus longue tantôt plus courte.

B) deuxième étape : LA REDACTION


Il convient de considérer lintroduction, le corps du devoir et éventuellement la
conclusion.

1- Lintroduction :
Contrairement au plan, lintroduction du commentaire de texte possède un
schéma de présentation, ce schéma comporte 5 parties à savoir :
a- La mise en situation du texte
b- La présentation du domaine général du texte
c- La présentation de la structure densemble du texte
d- Le problème juridique identifié ( la problématique)
e- Lannonce du plan du commentaire

a) Mise en situation :
Pour cette partie il y a quatre subdivisions :
- Présenter la nature (loi, décret, texte de doctrine, projet…)
- Présenter lorigine ou lauteur
- Présenter la date
- Présenter la localisation (la source, doù est tiré le texte)

b) la présentation du domaine général du texte

Dans cette partie de lintroduction, il faut donner des indications très


générales sur lenvironnement juridique du texte.

c) Structure densemble du texte


Ici, il y a trois éléments :
- Les dimensions
- Les dimensions apparentes (articles, alinéas ou paragraphes)
- Le plan du texte
d) La problématique : le problème de droit que pose le texte
e) Annonce du plan
On annonce les deux grandes parties de son d‫י‬veloppement

2- Le corps du devoir

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Articulé autour dun plan bipartite, le corps du devoir permet au candidat : A ce
niveau on suit son plan en expliquant les idées majeures, en analysant les
grandes idées et en critiquant le texte.

3- La conclusion
Elle est comme la conclusion dans un devoir de dissertation juridique
comme nous lavons dit plus haut.

Introduction illustrative N°1:

Le texte soumis ‫ א‬notre ‫י‬tude est un texte doctrinal de Mme GNANVO Y.


Elisabeth, il est un extrait de la maxime Nul nest cens‫ י‬ignorer la loi dans
le syst‫ט‬me juridique b‫י‬ninois, publi‫ י‬aux ‫י‬ditions Nouveaux Regards en
juin 2007 dans la Revue B‫י‬ninoise des Sciences Juridiques et
Administratives n°18, pages 57 84 ‫א‬. Les difficult‫י‬s relatives ‫ א‬la
vulgarisation de la loi rendent inop‫י‬rante la pr‫י‬somption absolue de la
connaissance de la loi par les citoyens et sont parfois source dincompr
‫י‬hension entre justiciables et justiciers. Relativement long, il peut ‫ך‬tre
subdivis‫ י‬en deux paragraphes. De son analyse, lauteur ‫י‬voque la pr
‫י‬somption irr‫י‬fragable de la connaissance de la loi dune part et de
lignorance de la r‫י‬alit‫ י‬de la soci‫י‬t‫ י‬par les magistrats qui appliquent la loi
au sein de cette derni‫ט‬re dautre part.

Paragraphe 3. Le cas pratique


Cest lexercice le plus proche de la pratique juridique et judiciaire. Il sagit de
trouver la solution juridique dun problème concret : les faits sont présentés de
manière brute, sans traitement préalable. On distingue deux types de cas
pratiques :
- Le cas pratique dirigé qui consiste à poser des questions précises à partir
dun énoncé ;
- Le cas pratique consultatif ou consultation qui est un énoncé plus ou
moins long comportant une consigne plus abstraite.
La finalité de lexercice est de développer les qualités de recherches et
dargumentation chez lapprenant. Il lui permet daborder une méthode
proche de ce que lon attendra de lui dans la vie professionnelle.

A- Les écueils à éviter


Pour réussir un exercice de cas pratique, il faudra éviter un certain nombre
décueils.

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Dune part, il faut résister à la tentation du glissement vers la question du cours
correspondant. Sans doute, ces connaissances seront utilisées, mais de manière
très « ciblée », en fonction des questions précises posées par le cas.
Dautre part, létude non juridique est à bannir (ainsi en est —il de tout
bavardage sur les faits, la situation dramatique des parties….) ; de même que
toute digression. Il est impératif de rester dans les limites de lexercice. Il faut
donc exploiter tous les éléments de fait. Il ne faut pas imaginer ce que serait la
solution si les faits étaient différents.

B- Les différentes étapes


Il y a plusieurs étapes à franchir pour traiter un cas pratique.
1- Le classement des faits
Dans lénoncé dun cas pratique, tous les faits sont, sans doute, importants mais,
il est souvent essentiel deffectuer un tri, de les classer chronologiquement. On
peut conseiller par ailleurs dêtre particulièrement vigilant à la formulation de la
question (consigne) et à lidentité de la partie qui consulte, car ces éléments
fournissent de précieux indices sur lorientation de la recherche.

2- La qualification des faits


La qualification des faits est la traduction des faits en vocabulaire
juridique. En effet, pour passer du fait au droit, il faut dabord exprimer
les faits en langage courant pour les traduire ensuite en langage
juridique. La première phase du raisonnement juridique consiste donc à
traduire en termes de droit les faits et la question contenus dans
lénoncé.
3- La formulation du problème juridique
Cest la partie la plus délicate. Un peu dintuition juridique est quelquefois
nécessaire.
4- la recherche de la solution
Le plus difficile étant effectué, il ne reste plus quà exploiter les connaissances
pour trouver la solution
5- la justification de la solution
Une affirmation sans justification na aucune valeur. Lappui des textes peut, de
ce point de vue, se révéler suffisant. Cependant, lexistence dune jurisprudence
adéquate peut avoir un fort pouvoir de conviction. Il faut sassurer toutefois que
les éléments de fait sont identiques, que cette jurisprudence ou ce texte sont
bien applicables à la date où se pose le problème.

6- la présentation de la solution

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La forme de la présentation varie selon quil sagit de la consultation ou du cas
pratique dirigé.
● La solution de la consultation juridique
Un plan est exigé en fonction du ou des problèmes identifiés. Sil sagit dun
problème un plan bipartite sera élaboré. En présence de plusieurs problèmes,
on peut envisager autant de parties que de problèmes si le regroupement
paraît difficile.
- Il faut toutefois une introduction qui doit comprendre au moins le rappel
des faits classés, clarifiés, qualifiés et le ou les problème (s) juridique (s)
posé (s).
- Un développement guidé par la démarche méthodologique du cas
pratique : qualification juridique des faits, règle applicable, solution.
- Une conclusion : elle simpose car, la recherche de la solution conduit
parfois à une large investigation du droit positif. Il faut donc revenir à la
question posée et ne pas hésiter à fournir une réponse stratégique.

● La solution du cas pratique dirigé


La présentation de la solution du cas pratique dirigé repose sur la démarche du
syllogisme juridique. On peut lordonner autour de quatre paragraphes.
- Premièrement, il faut poser le problème juridique soulevé par le cas.
- Deuxièmement, il faut indiquer la règle de droit, le principe ou la
jurisprudence, qui permet de résoudre le cas
- Troisièmement, il faut appliquer la règle identifiée au fait. Pour
commencer cette phase du raisonnement, on utilise des formules telles
que : « en lespèce » ; « dans le cas despèce ».
- Quatrièmement, on présente la solution dégagée.

Paragraphe 4 : La note de synthèse :


La note de synthèse est un compte rendu concis et précis de 4 à 6 pages sur
lessentiel des informations contenues dans un dossier comportant plusieurs
textes (un ensemble de document différent) sur un même sujet déterminé. Le
candidat doit établir un document « froid et impersonnel » qui fait le point sur
la question afin que le destinataire de la note ne prenne connaissance de façon
claire et précise, de lessentiel du dossier.
La synthèse de document encore appelée note est une rédaction qui envisage
de vérifier laptitude du candidat à saisir dans un dossier composé de plusieurs
documents la thématique centrale, la problématique et les idées essentielles

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puis à les confronter. La confrontation des idées conduit à déterminer les idées
convergentes et celles divergentes. Cest donc un aller et retour entre les idées
des auteurs sur un thème précis, lequel engendre une problématique
renfermant des questions à résoudre. Le point de vue du candidat sur le thème
traité ne peut intervenir ni dans lintroduction, ni dans le corps du devoir. Cette
position personnelle du candidat nest acceptable que dans la conclusion.

Cette épreuve nexige donc aucune connaissance spécifique mais seulement


lacquisition dune méthode pour en surmonter les deux obstacles majeurs : la
contrainte du temps et la clarté dans lexposé. Le meilleur moyen de la réussir
consiste à sentraîner à rédiger le plus grand nombre de devoirs de synthèse en
temps réel.
On rencontre souvent lépreuve sur la note de synthèse dans les concours
administratifs. Dans tous les ouvrages méthodologique, cette épreuve est le
plus souvent présentée comme redoutable et redoutée : redoutable car il ny a
pas de panacée permettant de surmonter tous les cas de figures ; redoutée car
il y a un manque flagrant dapprentissage méthodologique dans le cursus
scolaire et universitaire.
Pourquoi un tel exercice ?
Imaginez que vous êtes lun des proches collaborateurs dun personnage
important, disons un ministre (ou un directeur général). A longueur dannées,
des membres de son équipe le garnissent des dossiers sur des sujets divers, qui
un jour ou lautre pourrait lintéresser. Des coupures de presse, des rapports,
des statistiques, des dépêches, … saisis au passage, sentassent ainsi dans
chaque dossier. Aujourdhui, un de vos collègues vous remet un de ces dossiers
portant par exemple létiquette : « adoption des enfants étrangers ». Votre
patron doit, en effet, dans la demi-journée suivante, participer à un débat
télévisé en direct au cours duquel sera probablement ce thème. Le ministre na
évidemment pas le temps de compulser le dossier que vous avez en mains,
mais il doit savoir tout ce que sa lecture attentive lui aurait apporté pour
préparer son intervention.
Vous êtes donc chargé détablir une note de synthèse quil pourra lire et
assimiler en un quart dheure, dans laquelle sera rassemblé lessentiel des
informations dispersées dans toutes les pièces du dossier : telle est lobjectif de
la note de synthèse. Cest donc une succession de résumé.

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