SYNTHÈSE : ÉTUDE OEUVRE INTÉGRALE RECUEILS DE NOUVELLES

Comment on meurt d’Émile Zola (1876)

Nouvelle III (9 pages)

Étude des personnages (nom, Déroulement de la mort Thèmes Style de Zola (DD/DI/DIL,
âge, statut social…) (étapes et perceptions) types de phrases, figures de
style, registres…)

-Incipit : présentation couple en -Ambition, «Mais ce sont là des -Futur/futur antérieur

commençant par homme ordonnances qu’on ne peut prophétiques
suivre, quand on veut vite
Commerçants (petite «Adèle dit qu’elle se reposera,
amasser de petites rentes, pour
bourgeoisie) qu’elle se promènera plus tard,
les manger en paix.»
lorsqu’ils auront vendu et qu’ils
M. Rousseau (pas de prénom),
Argent accumulé peu à peu à se seront retirés en province.»
marié à 20 ans avec orpheline
force de travail, mais n’en
Adèle Lemercier de 18 ans.
profite pas.
À eux 2, 70 francs, début du -Présent de vérité générale,
-Question inaccomplie rejetée
ménage. «c’est ainsi dans le commerce,
dans le futur.
on y meurt, sans avoir eu le
D’abord vente papier à lettres
temps de se soigner.»
et bâtons de cire à cacheter,
sous porte cochère.

Puis, ont loué un trou, boutique

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large comme la main pendant 10
ans. Petit à petit élargissement
commerce.

Maintenant possèdent magasin

de papeterie, rue de Clichy
(nord de Paris) : 50000 francs.

-Adèle : santé fragile, a

toujours toussé un peu. En plus,
air renfermé de la boutique et
immobilité du comptoir. Médecin
recommande repos et
promenades par beau temps.
Pâle avec taches rouges sur les
joues. -Crises de toux, oubliées puis
reviennent.
- M. Rousseau s’inquiète mais
doit s’occuper du commerce. -Un jour, Rousseau prend
médecin à part.
-Adèle phtisique à degré assez
avancé.

«Il aime Adèle, pour l’effort

qu’ils ont fait ensemble, avant
de manger du pain blanc, tous

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les jours.»

-Oubli maladie dans train train,

«s’attendait à une catastrophe,
mais la reculant dans un avenir
illimité.»

-Mariage est une association -Futur prophétique, «Ah ! quand

(activité et intelligence).
-Commerce avant tout.
nous serons à la campagne, tu
verras comme je me porterai ! …
Mon Dieu ! il n’y a plus que 8 ans
à attendre. Ça passera vite.»

-Bonne Françoise, «une terrible
fille», auvergnate «aux grosses
mains brutales, d’une politesse
DD
-2 fois Adèle a dû prendre le lit.
Lucidité des voisins, «voilà une
petite femme qui n’ira pas loin.»
-Présent de vérité générale,
-Juste avant inventaire, lit pour «Quand on s’est fixé un chiffre,
la 3e fois. Médecin vient le -Vie comme un nombre à on doit l’atteindre.»
matin, «cause avec elle, signe atteindre. Ne pas se retirer
plus tôt avec de plus petites DIL
une ordonnance d’une main
distraite.» Rousseau sait que économies, sinon perte d’argent.
«fatal dénouement approche.»
Monte quand il a le temps.

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et d’une propreté douteuses»,
bouscule la mourante, air
maussade, bruyante,
désordonnée.
S’occupe de la malade, doit aussi
nettoyer la boutique, cuisiner
pour le patron et les employés,
faire courses et autres
besognes.
-Adèle fait projets d’avenir,
illusion.
Couche dans le cabinet sur un lit
de sangle.
-Bonne Françoise soigne malade
-Focalisation interne (bonne).
qui donne des coups de poing
contre le mur pour appeler.
Bonne ne veut pas répondre à
ses appels. -Boutique propre/étage de la
malade sale.
-De son lit, Adèle suit la vente,
pose questions le soir,
inquiétude sur la boutique non
sur sa santé. Bénéfices
moindres cette année-là. 1400
francs en moins. Renvoie son
-Vie comme une commande
mari travailler. Prévoyance des
future.
commandes. Méfiance envers
commis paresseux. Étage : tête de la maison,
commande.
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-Un matin, gravité, «Dans la Lucidité de la vente / manque de
nuit, toute seule, les yeux discernement sur sa santé.
ouverts, elle a compris qu’elle
allait mourir».

Réfléchit jusqu’au soir.

«elle cause tranquillement,

comme si elle lui soumettait une
facture.»

Rousseau ira chercher notaire,

rue Saint-Lazare, près de là.

«air calme et raisonnable»,

«savoir nos affaires en ordre.»

-Mariage «sous régime de la

communauté», quand ne
possédaient rien. Mais
aujourd’hui après le gain de
quelques sous, Adèle ne veut pas
que sa sœur dépouille son mari.

-Testament fait avec toutes les

précautions prises.

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«Maintenant, je mourrais -DD, prise de position, volonté
contente.» Plaisir de voir son d’Adèle, but à atteindre :
-Altruisme, volonté de donner
mari profiter de la campagne testament.
sens à cette vie de travail pour
près de Melun après sa mort,
que mari ne soit pas dépouillé
promesse.
par la belle-sœur.
-Rousseau pleure à chaudes
larmes, «Elle le console, lui
donne de bons conseils.»

Si ennui, devra se remarier avec

une femme un peu plus âgée
(jeunes filles épousent veufs
pour leur argent), dame de leur
connaissance «avec laquelle elle
serait heureuse de le savoir.»

-La nuit même «agonie

affreuse», «Elle étouffe,
demande de l’air.»
Françoise endormie.
Rousseau «debout au chevet du
-DIL (Adèle) projet remariage,
-Anticipation, contrôle, tête consentement.
pensante. Lègue ce désir à son
mari.

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 lit» serre main de la mourante.

-Matin : «un grand calme», «elle

est très blanche, les yeux
fermés, respirant lentement»,
«raidie», yeux ouverts.

«Elle est morte.»

-Papier «FERMÉ POUR CAUSE

DE DÉCÈS» sur volet du milieu
avec 4 pains à cacheter.

-Matinée : nettoyer, disposer la

chambre.

Torchon par terre, fioles

disparaissent, cierge allumé et
tasse d’eau bénite près de la
morte.

-Commis remplit formalités

nécessaires.
-Ouvrir boutique ?
Rousseau se rend à l’église et

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Rousseau, «écrasé de
lassitude», ferme la boutique.
-Arrivée de la sœur d’Adèle,
Agathe, «langue de serpent»
-«Il aimait bien sa femme, et si
elle peut encore le voir, il est
certain qu’il lui fait plaisir, en
marchandant.»
discute longuement tarif des
convois.
-Enterrement convenable, 160
francs pour l’église, 300 francs
aux pompes funèbres, et petits -Yeux ouverts ou fermés comme
frais (500 francs en tout), ne les volets de la boutique.
pas se faire voler et prestations -Phrase très courte, crue.
médiocres. -Lucidité, affrontement de la
mort.
-Morte a le visage diminué.
Rousseau pleure de ne presque
plus la reconnaître.
Agathe a les yeux secs, a pris le
meilleur fauteuil, regarde dans
la chambre, pense au testament.
-Matin des obsèques, mise en
bière, pompes funèbres, se sont
trompées, cercueil trop court.
Corbillard attend, quartier en
révolution, «nouvelle torture
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-Agathe, «grande personne
sèche, aux yeux rouges, aux
lèvres bleuâtres et minces»
(monstre), depuis 3 ans,
brouille, sœurs ne se voyaient
plus. Embrasse beau-frère.
pour M. Rousseau.»
Descente d’Adèle, cercueil
exposé que 10 minutes en bas,
sous porte tendue de noir.
Centaines de personnes dans la
rue, cortège part.
Rousseau conduit deuil.
-DIL «ce n’est pas parce qu’il a
Voisines se signent rapidement, du chagrin qu’on doit le voler.»
en parlant à voix basse.
Rousseau derrière corbillard,
«tête nue, tout seul, pâle et ses
rares cheveux envolés dans le
vent.»
-40 minutes, église, cérémonie
bâclée par prêtres.
-Agathe au 1er rang compte les -Présent de vérité générale,
cierges allumés. Devra payer «Devant la mort, toutes les
part du convoi, frais s’il n’y a pas querelles finissent» (ironie)
de testament, sinon héritera de
la moitié de la fortune.
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-Commerçants, locataires de la
maison, amis, quelques ouvriers
(milieu social, petite bourgeoise,
petites gens)
Dernière oraison, goupillon de
main en main.
Sortie. Presque tout le monde
s’en va. 3 voitures de deuil,
dames dedans.
-Rapacité : évaluation des biens,
inventaire minutieux des
meubles.
-Ironie mordante, humour noir.

Derrière corbillard, Rousseau,

seul, plus de 30 amis qui n’osent
«s’esquiver.»

Corbillard orné d’une draperie

noire à frange blanche.

Passants se découvrent «et -DIL «Si encore ça ressuscitait

filent vite.» sa femme de la garder si

-Pas de tombeau de famille, longtemps !» (quartier ou

concession de 5 ans au Rousseau ?)

cimetière de Montmartre,
envisage achat à perpétuité
pour exhumer sa femme et
«l’installer définitivement chez
-DD Résumé de la vie d’Adèle
elle.».
(vie, profit, gain, mort, profit
-Corbillard s’arrête au bout de la mort), «la papetière», «Ah

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d’une allée jusqu’à la fosse bien ! elle sera mieux dans la
creusée dans la terre molle. terre ! Ce que c’est que de nous
Assistants piétinent, prêtre se pourtant !»
retire après 20 paroles «entre
Mot «plaisir» 2 fois.
ses dents».

Autour «petits jardins fermés

de grilles, des sépultures
garnies de giroflées et d’arbres
verts ; les pierres blanches au
milieu de ces verdures semblent
toutes neuves et toutes gaies.»

Rousseau se promet de mettre

sur la tombe de sa femme une
colonne avec un joli vase, quand
aura concession à perpétuité.

-Agathe l’emmène à la boutique,

parle intérêts. Quand apprend
qu’il y a un testament, se lève et
s’en va.
-Scène burlesque.
-Rousseau «gros chagrin qui
l’étrangle», mais ce qui le rend

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bête surtout, la tête perdue et
les membres inquiets, c’est que
le magasin soit fermé, un jour
de semaine.»

-Désertion.

-Tout est toujours reporté à

plus tard.

Argent : question incessante du

«toujours plus».
-Humour noir.
Union du couple dans ce désir,
bâtir un patrimoine pour en
profiter plus tard, pas
d’enfants.

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-Cérémonie expéditive.

-Beauté de la nature.

-Paix.

-Théâtralité. -DIL (Agathe) «Jamais elle ne

remettra les pieds dans cette

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-Egoïsme. baraque» (vocabulaire familier)

-Vision du commerçant : fatalité

tragique, tout est soumis à la
boutique : cause maladie
d’Adèle, empêchement de
prendre la maladie au sérieux
(exigence de la tenue de la
boutique), poids plus lourd que
l’être cher.

-Mort : perturbation de la vie.

Révélatrice des préoccupations
des vivants.

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