Vous êtes sur la page 1sur 6

Examen : Génie chimique industriel opérations unitaires

Module : GP
Professeur : LAKHDAIR
Ilyas Durée : 2heur
Nom et Prénom : MARJAOUI Mohamed

Corrigé Sujet 1 :
On souhaite récupérer le méthanol d'une solution aqueuse par distillation en continu dans une colonne
à garnissage fonctionnant sous pression atmosphérique (1.013 bars).

On alimente la colonne avec 50kg.h -1 de la solution aqueuse. Le taux de reflux est R=3. Les titres
massiques en méthanol sont de 90% dans le distillat, de 7% dans le résidu, et de 37% dans la solution
d'alimentation.

1°) Bilan matière

- Calculer le débit massique du distillat et du résidu.


L’équations de bilan matière global
F=D+W et
L’équation bilan partiel F×xF=D×xD+W×xW.
on a W=F-D et en remplaçant dans le bilan matière partiel, on
obtient F×xF=D×xD+F×xW-D×xW,
d'ou
D=F×(xF-xW)/(xD-xW)
=50×(0.37-0.07)/(0.90-0.07)
=18.07 kg.h-1.
On en tire W=F-D
=50-18.07
=31.93 kg.h-1.

- En déduire le rendement de récupération du méthanol.

Le rendement s'écrit η=D×xD/(F×xF)


=(18.07×0.90)/(50×0.37)
=87.9%.

2°) Conversion et construction de Mc Cabe et Thiele.

2°)a)
Le titre molaire de l'alimentation :
xFmol=(0.37/32)/(0.37/32+0.63/18)=0.248, soit 24.8%.
Le titre molaire du résidu xWmol=(0.07/32)/(0.07/32+0.93/18)=0.041 soit 4.1%
Le titre molaire du distillat xDmol=(0.90/32)/(0.90/32+0.10/18)=0.835 soit 83.5%

Les courbes (1) et (2) sont les courbes d'ébullition (ou de bulle, pour celle du bas) et de rosée (pour
celle du haut).

Les températures d'ébullition sont lues sur la courbe d'ébullition pour les différents titres molaires
déterminés précédemment, soit θF=80°C, θD=67°C et θW=93°C.
2°)b) On calcule xDmol/(R+1)=0.835/(3+1)=0.209. On trace ensuite les droites opératoires
d'enrichissement (qui passe par (0.835;0.835) et coupe l'axe oy en y=0.209) et d'épuisement (qui passe
par (0.041;0.041) et coupe la droite opératoire d'enrichissement en x=xF=0.248). On trouve
NET=3+bouilleur. La zone d'enrichissement coomporte 2 étages théoriques, donc la hauteur de
garnissage requise au dessus de l'alimentation est de 2×50=100 cm. La zone d'épuisement comporte 2
étages théoriques, dont l'un est réalisé par le bouilleur, donc la hauteur de garnissage requise en dessous
de l'alimentation est 50cm.

3) Bilan thermique :
La chaleur latente de vaporisation de l'eau à 67°c est 2535-2.9×67=2340.7 kJ.kg-1.
La chaleur latente de vaporisation du méthanol est 1098 kJ.kg-1.
La chaleur latente de vaporisation des vapeurs de tête est
donc Lv(tête)=0.90×1098+0.10×2340.7=1222.3 kJ.kg-1.
Le débit de vapeur de tête est V=L+D=RD+D
=(R+1)×D
=4×18.07
=72.3 kg.h-1.
La puissance thermique à évacuer au condenseur s'écrit ΦC=V×Lv(tête)=72.3×1222.3=88348 kJ.h-1.
Comme il y a 5% de pertes thermiques au niveau du bouilleur
le bilan s'écrit
0.95×ΦB+F×hF=ΦC+D×hD+W×hW
d’où ΦB=(ΦC+D×hD+W×hW-F×hF)/0.95
=(88348+18.07×188.6+31.93×395-50×279)/0.95
=90418/0.95
=95177 kJ.h-1.
La température de la vapeur de chauffe (à 5 bar relatifs, soit 6 bar absolus) est θG=100×60.25=156.5°C,
sa chaleur latente est Lv(156.5°C)=2535-3.9×156.5=2081 kJ.kg-1.
Le bilan au bouilleur s'écrit G×LvG=95177, d'ou G=95177/2081=45.7 kg.h-1.
xw xF xD
Corrigé SUJET 2 :

On charge dans un cristalliseur adiabatique fonctionnant en discontinu 1000 kg d'une solution


aqueuse de KNO3 de titre massique moyen 60%, prise à 60°C. On met progressivement le
cristalliseur sous vide, et le mélange refroidit jusqu'à une température finale de 10°C, à une
pression d'environ 12 mbar. On casse alors le vide et on relève la masse indiquée par le peson
du cristalliseur, qui est de 874 kg.

1°) Calculer le taux de saturation de la solution d'alimentation (S/S* à saturation à 60°).


Discuter.

1°) Le titre xA=0.60


donc pour 100g de solution, on a 60g de KNO3 et 40g
d'eau. On a alors sA=(60/40)×100=150 g/100g d'eau.
A 60°C, la solubilité à saturation sA*=110g/100g d'eau.
Le taux de saturation de la solution d'alimentation est donc
τ=sA/sA*=150/110=1.364
ou 136.4%.
Cette solution est une solution sursaturée à cette température.

2°) Calculer la masse et la composition des cristaux et des eaux mères que l'on devrait
obteniraprès filtration du mélange contenu dans le cristalliseur.

2°) Les cristaux obtenus sont du KNO3 pur


soit xC=1, soit 100%.
Les eaux mères sont à priori saturées à 10°C, soit xL=20.9/(100+20.9)=0.1729
soit 17.29%.
Les équations de bilan global et en sel s'écrivent
A=V+L+C et AxA=CxC+LxL.
Le peson indique 874 kg après évaporation.
On a donc B=C+L=874
kg d'ou V=1000-874=126
kg.
En remplaçant L par 874-C dans le bilan matière partiel
on obtient AxA=CxC+874xL-CxL
d'ou C=(AxA-874×xL)/(xC-xL)
=(1000×0.6-874×0.1729)/(1-0.1729)
=542.7 kg.
On en déduit L=874-542.7=331.3 kg.

3°) Calculer les quantités d'énergies mises en jeu pendant l'opération, afin de vérifier que le
cristalliseur est bien adiabatique.

Trois quantités de chaleurs sont mises en jeu lors de cette cristallisation par évaporation-
refroidissement:
Φref=A×CpA×(10-60)=1000×2.3×(-50)=-115000 kJ,
Φcrist=C×ΔHC/M=542.7×(-35.3214)/101=-189791 kJ,
Φevap=V×Lv=126×2418=304668 kJ.
La somme de ces trois flux vaut Φ=Φref+Φcrist+Φevap=-115000-189791+304668=-123 kJ,
valeur faible qui confirme que le cristalliseur est adiabatique.
Corrigé SEJUT 3 :

Un flux de méthane contenant 5% en volume de CO2 est lavé à l'eau sous une pression totale
de 50 atm. Le gaz lavé a une teneur résiduelle en CO2 de 0.1% en volume, tandis que l'eau
sortante contient 0.25% poids de CO2.
1°) Déterminer pour 1000 kg.h-1 de charge le débit d'eau utilisé.

1°) Le titre massique en CO2 du flux gazeux entrant est


yemass=5×44/(5×44+95×16)=0.1264
soit yemass=12.64%.
Le titre massique en CO2 du flux gazeux sortant
est ysmass=0.1×44/(0.1×44+99.9×16)
=0.0027
soit ysmass=0.27%.
En écrivant le bilan massique sur le
diluant Vs(1-ys)=Ve(1-ye)
on obtient Vs=Ve×(1-ye)/(1-ys)
=1000×(1-0.1264)/(1-0.0027)
soit Vs=876 kg.h-1.
En écrivant le bilan massique sur le soluté
Lexe+Veye=Lsxs+Vsys
on obtient Ls=(Veye-Vsys)/xs
=(1000×0.1264-876×0.0027)/0.0025
soit Ls=49614 kg.h-1.
En écrivant le bilan massique sur
l'eau Le(1-xe)=Ls(1-xs)
on obtient Le=Ls(1-xs)/(1-xe)
=49614×(1-0.0025)/1
soit Le=49490 kg.h-1

2°) Déterminer le nombre d'étages théoriques de la colonne d'absorption utilisée.

L'équilibre est donné par 0.145g de CO2 pour 100g d'eau en phase liquide à P=PCO2=1 atm.
Le titre massique de la solution donnée à l'équilibre est :
xCO2mass=0.145/(100+0.145)
=1.448e-3
soit xCO2mass=0.145%.
Son titre molaire est xCO2mol=(0.145/44)/(0.145/44+100/18)=5.93e-4.
La loi de Henry s'écrit
PCO2=Hxmol×xCO2mol soit
Hxmol=PCO2/xCO2mol
=1/5.93e-4
=1686.8 atm/titre molaire.
Pour notre équilibre à 50 atmosphères, on a la relation:

yCO2mol=PCO2/Ptotale
=1686.8×xCO2mol/50
=33.74×xCO2mol.
Les titres molaires en CO2 des phases entrantes et sortantes sont:
yemol=5%, ysmol=0.1%
xemol=0%, xsmol=(0.25/44)/(0.25/44+99.75/18)
=0.001
soit xsmol=0.1%
On trace alors la droite d'équilibre de coeffcient directeur 33.74, puis la droite opératoire
passant par les points (xe,ys)=(0,0.001) et (xs,ye)=(0.001,0.05)
et on détermine le nombre d'étage
théorique, soit NET=6.

Données:


La solubilité du CO2 dans l'eau à 25°C sous 1 atm est de 0.145g de CO2 pour
100g d'eau.

On admet que le CO2 suit la loi de Henry dans le domaine d'étude.

On pourra faire l'approximation des faibles teneurs en soluté dans les deux phases.

On néglige la solubilité du méthane dans l'eau.

MCO2=44 g.mol-1, MCH4=16 g.mol-1.

Vous aimerez peut-être aussi