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N° 14 – 09/2020

Décret : détachement d’office des fonctionnaires territoriaux

Décret n° 2020-714 du 11 juin 2020 relatif au détachement d'office prévu à l'article


15 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des
fonctionnaires

Applicable depuis le 14 juin 2020, le décret fixe les modalités de détachement d'office des
fonctionnaires sur un contrat à durée indéterminée lorsque l'activité d'une personne morale de
droit public employant des fonctionnaires est transférée à une personne morale de droit privé
ou à une personne morale de droit public gérant un service public industriel et commercial.

Principe

Lorsqu'une activité d'une personne morale de droit public employant des fonctionnaires est
transférée à une personne morale de droit privé ou à une personne morale de droit public gérant
un service public industriel et commercial, des fonctionnaires exerçant cette activité peuvent
être détachés d'office, pendant la durée du contrat liant la personne morale de droit public à
l'organisme d'accueil, sur un contrat de travail conclu à durée indéterminée auprès de
l'organisme d'accueil.

Durée du détachement d’office

Le détachement est prononcé par l'autorité territoriale dont relève le fonctionnaire intéressé
pour la durée du contrat liant la personne publique à l'organisme d'accueil.

Vérification de la compatibilité de l’activité envisagée au sein de l’organisme


d’accueil

Le détachement ne peut être prononcé qu'après que l'autorité hiérarchique dont relève le
fonctionnaire s'est assurée de la compatibilité de l'activité envisagée au sein de l'organisme
d'accueil avec les fonctions exercées par l'intéressé au cours des trois dernières années et, en
cas de doute sérieux, après avoir recueilli l'avis du référent déontologue ou, le cas échéant,
après avoir saisi la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique dans les conditions
prévues par le décret n° 2020-69 du 30 janvier 2020 relatif aux contrôles déontologiques dans
la fonction publique.

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Toutefois, par dérogation aux articles du décret précité, l'autorité hiérarchique procède à ces
diligences sans qu'il soit besoin qu'une demande en ce sens lui soit adressée par le fonctionnaire
intéressé.

Information du fonctionnaire

Le fonctionnaire est informé par son administration, au moins trois mois avant la date de son
détachement, de sa rémunération et de ses conditions d'emploi au sein de l'organisme d'accueil.
Au moins huit jours avant la date de détachement, l'administration communique à l'agent la
proposition de contrat de travail à durée indéterminée au sein de l'organisme d'accueil. La
période d'essai qui résulterait de l'application de l'article L. 1221-19 du code de travail, d'une
convention ou d'un accord collectifs est réputée accomplie.

Le fonctionnaire qui exerce ses fonctions dans un service dont l'activité est transférée au titre
du I de l'article 15 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983, mais dont l'emploi n'est pas inclus dans
le transfert relève, si son emploi est susceptible d'être supprimé, des dispositions de l'article 97
de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984.

Rémunération du fonctionnaire détaché d’office

La rémunération du fonctionnaire détaché d'office est égale à la rémunération annuelle brute la


plus élevée correspondant :

1. soit à l'intégralité de la rémunération brute perçue au titre des douze derniers mois
précédant la date de début de son détachement. Pour la détermination de la
rémunération brute versée, sont exclus au titre de l’année antérieure :

- les indemnités représentatives de frais ;


- les indemnités liées au dépassement effectif du cycle de travail ;
- les primes et indemnités liées au changement de résidence, à la primo-affectation
ou à la mobilité géographique ;
- les indemnités d'enseignement ou de jury ainsi que les autres indemnités non
directement liées à l'emploi.

2. soit à la rémunération brute annuelle perçue par un salarié ayant la même ancienneté
et exerçant les mêmes fonctions au sein de l'organisme d'accueil ou qu'il percevrait au
titre des conventions ou accords collectifs applicables au sein de cet organisme.

Renouvellement du détachement d’office

Le renouvellement du détachement d'office est prononcé par l'autorité territoriale dont relève le
fonctionnaire pour la durée du contrat liant la personne publique à l'organisme d'accueil.

En cas de renouvellement du contrat liant la personne publique à l'organisme d'accueil, le


fonctionnaire est informé du renouvellement de son détachement par l'administration au plus
tard trois mois avant l'échéance de ce contrat.

En cas de nouveau contrat liant la personne publique à un autre organisme d'accueil, le


fonctionnaire est informé du renouvellement de son détachement par l'administration au plus
tard trois mois avant l'échéance du contrat précédent. Le nouvel organisme d'accueil est tenu
d'établir un nouveau contrat reprenant les clauses substantielles du précédent contrat de travail
dont bénéficiait le fonctionnaire détaché, notamment celles relatives à la rémunération.

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Droit d’option au terme du contrat liant la personne publique à l’organisme d’accueil

Au terme du contrat liant la personne publique à l'organisme d'accueil, et en l'absence de


renouvellement de ce contrat ou de passation d'un nouveau contrat, le fonctionnaire opte pour
:

1. sa réintégration dans son cadre d'emplois d'origine, le cas échéant en surnombre, dans
les conditions de l'article 97 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984.

2. le cas échéant, son placement dans une autre position conforme à son statut.

3. sa radiation des cadres sur décision de son administration d'origine. Dans ce cas, le
fonctionnaire perçoit, sauf s'il est à moins de deux ans de l'âge d'ouverture de ses
droits à retraite, une indemnité calculée dans les conditions citées ci-après. Cette
indemnité lui est versée en une fois par son administration d'origine.

En l'absence de choix exprimé avant le terme du contrat, le fonctionnaire est réputé avoir opté
pour sa réintégration.

Fin du détachement
Le détachement du fonctionnaire prend fin :

1. s'il est affecté, sur sa demande, dans un emploi vacant au sein d'une administration
mentionnée à l'article 2 de la loi n° 84-53 du 13 juillet 1983, sous réserve d'un délai de
prévenance de l'organisme d'accueil qui ne peut être inférieur à un mois.
2. s'il bénéficie, sur sa demande, d'un nouveau détachement au titre de l'article 2 du décret
n° 86-68 du 13 janvier 1986, s'il est placé en disponibilité au titre des articles 21, 23 et
24 ou s'il est placé en congé parental.
3. s'il est, sur sa demande, radié des cadres. Dans ce cas, sauf s'il est à moins de 2 ans de
l'âge d'ouverture de ses droits à retraite, le fonctionnaire perçoit une indemnité égale à
un douzième de la rémunération brute annuelle perçue par l'agent au cours de l'année
civile précédant celle du dépôt de la demande de radiation des cadres multiplié par le
nombre d'années échues de service effectif dans l'administration, dans la limite de vingt-
quatre fois un douzième de sa rémunération brute annuelle. Cette indemnité lui est
versée en une fois par son administration d'origine.

Pour la détermination de la rémunération brute annuelle mentionnée à l'alinéa précédent,


sont exclues :

- les primes et indemnités qui ont le caractère de remboursement de frais ;


- les majorations et indexations relatives à une affection outre-mer ;
- l'indemnité de résidence à l'étranger ;
- les primes et indemnités liées au changement de résidence, à la primo-affectation et
à la mobilité géographique ;
- les indemnités d'enseignement ou de jury ainsi que les autres indemnités non
directement liées à l'emploi.

4. si l'organisme d'accueil prononce son licenciement. Dans ce cas, il est réintégré dans son
cadre d'emplois d'origine, le cas échéant en surnombre, dans les conditions de l'article
97 de la loi n° 84-53 du 16 janvier 1984. Le licenciement prononcé à l'encontre du
fonctionnaire n'ouvre pas droit à l'indemnisation prévue à l'article L. 1234-9 du code du
travail. L'organisme d'accueil informe l'administration du licenciement du fonctionnaire
trois mois avant la date effective de celui-ci.
5. si le contrat à durée indéterminée sur lequel est détaché le fonctionnaire est rompu à son
initiative ou d'un commun accord avec l'organisme d'accueil sans que l'intéressé ne soit
placé dans l'une des positions statutaires mentionnées au 2°. Dans ce cas, l'intéressé est

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réintégré dans son cadre d'emplois d'origine, le cas échéant en surnombre, dans les
conditions de l'article 97 de la loi n° 84-53 du 16 janvier 1984.

> > Lien vers le décret :

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041990394&categorieLi
en=id

Décret : Modalités de calcul et majoration des heures complémentaires

Décret n° 2020-592 du 15 mai 2020 relatif aux modalités de calcul et à la majoration


de la rémunération des heures complémentaires des agents de la fonction publique
territoriale nommés dans des emplois permanents à temps non complet

Applicable depuis le 21 mai 2020, ce décret vise à préciser les modalités de calcul et de
majoration de l’indemnisation des heures complémentaires.

Définition

Le décret définit les heures complémentaires comme les heures accomplies par les agents à
temps non complet des collectivités territoriales et de leurs établissements publics au-delà de
la durée hebdomadaire de service afférente à leur emploi et inférieures à la durée légale de
travail (35 heures).

Article 1er du décret n° 2020-592 du 15 mai 2020

Rémunération

La rémunération d'une heure complémentaire est déterminée en divisant par 1 820 la somme
du montant annuel du traitement brut et, le cas échéant, de l'indemnité de résidence d'un agent
au même indice exerçant à temps complet.

⚠ le décret rappelle également que les heures supplémentaires sont rémunérées dans les
conditions prévues par l’assemblée délibérante de la collectivité ou le conseil d’administration
de l’établissement.

Articles 2 et 6 du décret n° 2020-592 du 15 mai 2020

Majoration

L'organe délibérant de la collectivité territoriale ou de l'établissement public qui recourt aux


heures complémentaires peut décider d'une majoration de leur indemnisation.
Dès lors, le taux de majoration des heures complémentaires est de :
- 10 % pour chacune des heures complémentaires accomplies dans la limite du dixième
des heures hebdomadaires de service afférentes à l'emploi à temps non complet ;
- 25 % pour les heures suivantes.
Notas : Le recours à la majoration reste une faculté pour la collectivité ou l’établissement public,
et non une obligation.

Si votre collectivité ou votre établissement public a déjà délibéré sur le système des heures
complémentaires et qu’elle envisage de prendre une nouvelle délibération qui portera
uniquement sur la majoration, une saisine du comité technique ne sera pas nécessaire (avis de
la Préfecture du Pas-de-Calais).

Articles 4 et 5 du décret n° 2020-592 du 15 mai 2020

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Moyens de contrôle
Le recours aux heures complémentaires donnant lieu à indemnisation mensuelle est subordonné
à la mise en œuvre par l'employeur de moyens de contrôle automatisé permettant de
comptabiliser de façon exacte les heures complémentaires accomplies.

S'agissant des personnels exerçant leur activité hors de leurs locaux de rattachement, un
décompte déclaratif contrôlable peut remplacer le dispositif de contrôle automatisé.

Un décompte déclaratif peut également être utilisé pour les sites dont l'effectif des agents
susceptibles d'effectuer des heures complémentaires est inférieur à 10.

Article 3 du décret n° 2020-592 du 15 mai 2020

> > Lien vers le décret :

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041894324&categorieLi
en=id

Décret : Modalités dérogatoires d’accès par la voie du détachement à


un corps ou cadre d’emplois de niveau supérieur ou de catégorie
supérieure en faveur des fonctionnaires en situation de handicap

Décret n° 2020-569 du 13 mai 2020 fixant pour une période limitée les modalités
dérogatoires d'accès par la voie du détachement à un corps ou cadre d'emplois de
niveau supérieur ou de catégorie supérieure instituées en faveur des fonctionnaires
bénéficiaires de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés

Applicable depuis le 21 mai 2020, ce décret vise à préciser les modalités de calcul et de
majoration de l’indemnisation des heures complémentaires.

Définition

Applicable depuis le 16 mai 2020, ce décret précise les modalités d'accès des fonctionnaires
relevant de l'une des catégories mentionnées aux 1°, 2°, 3°, 4°, 9°, 10° et 11° de l'article L.
5212-13 du code du travail aux corps ou cadre d'emplois de niveau supérieur ou à une catégorie
supérieure.

À ce titre, il précise :
- les bénéficiaires ;
- les conditions à remplir, notamment la durée de services publics exigée des candidats
au détachement ;
- la procédure de dépôt et sélection des candidatures ;
- la composition de la commission chargée d'apprécier l'aptitude professionnelle du
fonctionnaire en amont du détachement et préalablement à l'intégration dans un
corps ou cadre d'emplois de niveau supérieur ;
- les modalités d'appréciation de l'aptitude professionnelle préalable à ce détachement
et à l’intégration ;
- Le déroulement de la période de détachement et les modalités de formation.

Les dispositions concernant la fonction publique territoriale figurent au sein des articles 1, 16 à
30, et 45 à 47.

> > Lien vers le décret :

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041880760&categorieLi
en=id

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Décret : Modification des dispositions relatives au congé parental des
fonctionnaires et à la disponibilité pour élever un enfant

Décret n° 2020-529 du 5 mai 2020 modifiant les dispositions relatives au congé


parental des fonctionnaires et à la disponibilité pour élever un enfant

Ce décret procède à la modification des dispositions relatives au congé parental et à la


disponibilité pour élever un enfant dans la fonction publique.

Il est applicable depuis le 8 mai 2020, à l'exception des dispositions relatives à la prise en compte
des périodes de congé parental et de disponibilité pour élever un enfant pour les droits à
avancement d'échelon et de grade des fonctionnaires qui s'appliquent à compter de l'entrée en
vigueur de la loi n° 2019-828 du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique.

Congé parental :

Anciennes dispositions Nouvelles dispositions


Durée des périodes accordées 36 mois 24 mois
Demande de renouvellement 2 mois au moins avant 1 mois au moins
l’expiration de la période de avant l’expiration de
congé parental en cours la période de congé
parental en cours
Entretien avant la 6 mois au moins avant la 4 semaines au
réintégration réintégration moins avant la
réintégration
Demande du fonctionnaire Justification par un motif Suppression de la
d’écourter son congé parental grave nécessité de
justifier d’un motif
grave

Disponibilité pour élever un enfant :

Anciennes dispositions Nouvelles dispositions


Accordée de droit à la Agé de moins de 8 ans Agé de moins de 12
demande du fonctionnaire ans
pour élever un enfant

Prise en compte pour les droits à avancement d’échelon et de grade :

Les périodes de congé parental ou de disponibilité pour élever un enfant courues à compter de
la date de publication de la loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique sont
prises en compte pour les droits à avancement d'échelon et de grade des fonctionnaires
concernés dans les conditions prévues par les articles 72 et 75-1 de la loi n° 84-53 du 26 janvier
1984.

> > Lien vers le décret :

https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2020/5/5/CPAF2001062D/jo/texte

Veille juridique N°14 – 09/2020 6


Décret : Modalités d’élaboration et de mise en œuvre des plans
d’action relatifs à l’égalité professionnelle

Décret n° 2020-528 du 4 mai 2020 définissant les modalités d'élaboration et de mise


en œuvre des plans d'action relatifs à l'égalité professionnelle dans la fonction
publique

Applicable depuis le 8 mai 2020, ce décret définit les modalités d'élaboration et de mise en
œuvre des plans d'action relatifs à l'égalité professionnelle dans la fonction publique.

Autorités compétentes

Le plan d'action relatif à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est établi et,
le cas échéant, révisé dans chaque collectivité territoriale et établissement public de coopération
intercommunale de plus de 20 000 habitants, par l'autorité territoriale après consultation du
comité social territorial compétent.

Lorsqu'une collectivité territoriale ou un établissement public de coopération intercommunale


nouvellement créés dépasse le seuil de 20 000 habitants, le plan d'action relatif à l'égalité
professionnelle est établi par l'autorité territoriale au plus tard le 31 décembre de l'année
suivante, après consultation du comité social territorial compétent.

Il en va de même lorsqu'une collectivité ou un établissement dépasse ce seuil du fait d'un


accroissement de sa population.

Nota : Jusqu’au renouvellement général des instances, les consultations et les informations
seront communiquées au comité technique territorial.

Articles 1 et 6 du décret n° 2020-528 du 4 mai 2020

Contenu et accessibilité

Le plan d'action relatif à l'égalité professionnelle entre femmes et hommes précise :


- la période sur laquelle il porte, dans la limite de la durée de trois ans ;
- pour cette période, la stratégie et les mesures destinées à réduire les écarts constatés,
notamment dans les domaines mentionnés du 1° au 4° de l'article 6 septies de la loi du
13 juillet 1983 ;
- pour chacun de ces domaines les objectifs à atteindre, les indicateurs de suivi et leur
calendrier de mise en œuvre.

Le comité social compétent est informé chaque année de l'état d'avancement des actions
inscrites au plan.
Le plan d'action est rendu accessible aux agents par voie numérique et, le cas échéant, par tout
autre moyen.

Article 2 du décret n° 2020-528 du 4 mai 2020

Date d’élaboration des plans d’action

Les premiers plans d'action relatifs à l’égalité professionnelle sont établis par l’autorité
compétente au plus tard au 31 décembre 2020.

Comme précisé, lorsqu’une collectivité ou un établissement dépasse le seuil de 20 000 habitants


(accroissement de la population ou création), le plan d'action est établi par l'autorité territoriale
au plus tard le 31 décembre de l'année suivante, après consultation du comité social territorial
compétent.

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Les plans d’action sont transmis au préfet au plus tard le 1er jour du 3ème mois suivant cette
date.

Articles 1-II et 5 du décret n° 2020-528 du 4 mai 2020

Article 94-XVII de la loi n° 2019-828 du 26 août 2019

Transmission du plan au préfet

Avant le 1er mars de l'année suivant le terme du plan précédent, le plan d’action est transmis au
préfet pour les collectivités territoriales et leurs établissements publics de coopération
intercommunale de plus de 20 000 habitants.

A défaut de transmission du plan d'action avant le 1er mars de l'année suivant le terme du plan
précédent, le préfet demande aux employeurs publics concernés de se conformer à leur
obligation.

A défaut de l'envoi du plan d'action dans un délai de deux mois à compter de la réception de la
demande, ces mêmes autorités mettent en demeure les employeurs publics concernés de
transmettre ce plan dans un délai de cinq mois.

A l'issue du délai de mise en demeure, et en l'absence de mise en conformité, le préfet prononce


une pénalité dont le montant est fixé à 1 % de la rémunération brute annuelle globale de
l'ensemble des personnels de l'employeur public concerné.

Toutefois, en cas de transmission avant la fin du délai de mise en demeure de tout élément
probant attestant l'engagement effectif de l'élaboration ou du renouvellement du plan d'action,
ce montant est réduit à 0,5 % de la même assiette.

La pénalité est acquittée auprès du comptable assignataire de la dépense.

Article 3 du décret n° 2020-528 du 4 mai 2020

> > Lien vers le décret :

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041853744&categorieLi
en=id

Décret : Conditions et modalités de mise en œuvre du télétravail dans


la fonction publique

Décret n° 2020-524 du 5 mai 2020 modifiant le décret n° 2016-151 du 11 février 2016


relatif aux conditions et modalités de mise en œuvre du télétravail dans la fonction
publique et la magistrature

Applicable depuis le 7 mai 2020 aux demandes initiales ainsi qu'aux demandes de
renouvellement présentées à compter de sa date d'entrée en vigueur, ce décret détermine les
nouvelles modalités du télétravail qui permettent d’y recourir ponctuellement et prévoit de
nouvelles dispositions relatives au lieu d'exercice du télétravail, à la formalisation de
l'autorisation de télétravail et aux garanties apportées aux agents.

A ce titre, le décret ne limite plus l’organisation du télétravail au domicile de l’agent ou dans un


lieu à usage professionnel, mais l’étend en indiquant qu’il peut aussi être effectué « dans un
autre lieu privé ».

Dans une même autorisation, l’agent pourra bénéficier de ces différentes possibilités et d’un
recours régulier ou ponctuel au télétravail.

Veille juridique N°14 – 09/2020 8


En ce sens, l’autorisation peut prévoir l'attribution de jours de télétravail fixes au cours de la
semaine ou du mois, ainsi que l'attribution d'un volume de jours flottants de télétravail par
semaine, par mois ou par an dont l'agent peut demander l'utilisation à l'autorité responsable de
la gestion de ses congés.

Concernant le formalisme à adopter par l’agent et l’employeur, le décret précise que :

- une attestation de conformité des installations aux spécifications techniques est jointe à
la demande de l’agent.
- une réponse écrite est donnée à la demande de télétravail dans un délai d'un mois
maximum à compter de la date de sa réception ou de la date limite de dépôt lorsqu'une
campagne de recensement des demandes est organisée.

Par ailleurs, il rappelle également que, si un refus est opposé à une demande initiale ou de
renouvellement de télétravail formulée pour l’exercice d’activités éligibles ou en raison d’une
interruption du télétravail à l’initiative de l’administration, les agents intéressés peuvent saisir
la commission administrative paritaire (CAP) ou la commission consultative paritaire (CCP).

En cas de situation exceptionnelle perturbant l’accès au site ou le travail sur site, le décret prévoit
qu’il peut être dérogé à la limitation de la règle imposant un maximum de trois jours de
télétravail par semaine.

Dans le cadre d’une utilisation des jours flottants de télétravail ou de la situation exceptionnelle
précitée, le texte indique également que l’utilisation du matériel informatique personnel de
l’agent travaillant à distance peut être autorisée par l’administration.

Puis, concernant le coût de la mise en œuvre du télétravail, le décret apporte quelques précisions
en exposant que :

- l’employeur n’est pas tenu de prendre en charge le coût de la location d’un espace destiné
au télétravail.
- dans le cas où la demande est formulée par un agent en situation de handicap, les
aménagements de poste nécessaires sont réalisés par l’autorité (chef de service, territorial
ou de nomination), sous réserve que les charges consécutives à la mise en œuvre de ces
mesures ne soient pas disproportionnées, notamment compte tenu des aides qui peuvent
compenser, en tout ou partie, les dépenses engagées à ce titre par l'employeur.

> > Lien vers le décret :

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041849917&categorieLi
en=id

Décret : Portabilité des équipements contribuant à l’adaptation du


poste de travail et règles dérogatoires pour les procédures de
recrutement, concours et examens en faveur des agents publics et
candidats en situation de handicap

Décret n° 2020-524 du 5 mai 2020 modifiant le décret n° 2016-151 du 11 février 2016


relatif aux conditions et modalités de mise en œuvre du télétravail dans la fonction
publique et la magistrature

Applicable depuis le 7 mai 2020, ce décret organise la portabilité des équipements du poste de
travail des agents en situation de handicap lors d'une mobilité et prévoit également des dérogations
aux règles normales de déroulement des concours, des procédures de recrutement et des examens
en faveur des candidats en situation de handicap.

Veille juridique N°14 – 09/2020 9


Portabilité des équipements contribuant à l’adaptation du poste de travail en faveur
des agents publics en situation de handicap

Définition

La portabilité des équipements des agents publics en situation de handicap s'entend des mesures
permettant à ces agents de conserver, dans une nouvelle administration d'emploi comme en cas de
changement de poste au sein d'une même administration, les équipements contribuant à
l'adaptation du nouveau poste de travail.

Article 1 – alinéa 1er du décret n° 2020-523 du 4 mai 2020

Modalités de mise en œuvre

Les modalités de mise en œuvre de la portabilité des équipements en cas de changement


d'administration d'emploi de l'agent, notamment la cession, le transport et l'installation des
équipements, ainsi que la prise en charge par l'administration d'accueil des coûts afférents, sont
définies par convention entre cette administration et l'administration d'origine de l'agent concerné.

La portabilité n'est mise en œuvre que si son coût est inférieur à celui qui résulterait de l'adaptation,
à la charge de l'administration d'accueil, du nouveau poste de travail de l'agent.

Article 1 – alinéas 2 et 3 du décret n° 2020-523 du 4 mai 2020

Dérogations aux règles normales de déroulement des concours, des procédures de


recrutement et des examens en faveur des candidats en situation de handicap

Principe

Les dérogations sont décidées par l'autorité organisatrice des épreuves au vu de la production par
les candidats d'un certificat médical établi par un médecin agréé dans les conditions prévues par le
décret n° 86-442 du 14 mars 1986.

Les aides et aménagements sollicités sont mis en œuvre par l'autorité organisatrice sous réserve
que les charges afférentes ne soient pas disproportionnées au regard des moyens, notamment
matériels et humains, dont elle dispose.

Nota : Les concours, procédures de recrutement et examens dont l'ouverture a été prononcée avant
l'entrée en vigueur du présent décret se poursuivent, jusqu'à leur terme, dans les conditions prévues
par l'arrêté ou la décision d'ouverture ou par l'avis de création ou de vacance.

Articles 6 et 2 – alinéas 1 et 3 du décret n° 2020-523 du 4 mai 2020

Production par les candidats d’un certificat médical

Le certificat médical, qui doit avoir été établi par le médecin agréé moins de six mois avant le
déroulement des épreuves, précise la nature des aides humaines et techniques ainsi que des
aménagements nécessaires pour permettre aux candidats, compte tenu de la nature et de la durée
des épreuves, de composer dans des conditions compatibles avec leur situation.

L'arrêté ou la décision d'ouverture du concours, de la procédure de recrutement ou de l'examen


fixe la date limite, qui ne peut être inférieure à trois semaines avant le déroulement des épreuves,
de transmission par le candidat du certificat médical.

Veille juridique N°14 – 09/2020 10


Lorsque l'urgence le justifie, l'autorité organisatrice peut mettre en œuvre les aides et
aménagements sollicités malgré la transmission du certificat médical après la date limite
mentionnée ci-dessus.

Article 1 – alinéas 2 et 3 du décret n° 2020-523 du 4 mai 2020

> > Lien vers le décret :

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041849871&categorieLien=
id

Décret : fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la


fonction publique

Décret n° 2020-420 du 9 avril 2020 modifiant le décret n° 2006-501 du 3 mai 2006


relatif au fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique

Applicable depuis le 12 avril 2020, le décret actualise les références figurant dans le décret n°
2006-501 du 3 mai 2006 relatif au fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la
fonction publique afin de tirer les conséquences de l'adoption de la loi de transformation de la
fonction publique qui a introduit les dispositions du code du travail relatives à l'obligation
d'emploi des travailleurs handicapés dans la fonction publique au sein du statut général des
fonctionnaires.

Il précise également les deux délais s'imposant aux employeurs publics et relatifs à la date de
dépôt de la déclaration et la date de comptabilisation de leurs effectifs.

A ce titre, il indique que :

- pour le calcul du taux d'emploi mentionné au I de l'article 34 de la loi n° 83-634 du 13


juillet 1983, l'effectif total pris en compte est évalué au 31 décembre de l'année écoulée ;
- au plus tard le 30 avril de chaque année, les employeurs publics déposent auprès du
comptable public la déclaration annuelle accompagnée du paiement de leur contribution.

⚠ les dispositions du présent décret sont applicables à la déclaration d'obligation d'emploi des
travailleurs handicapés de l'année 2021 établie au titre de l'année 2020.

Enfin, le décret supprime la référence aux sections du fonds pour l'insertion des personnes en
situation de handicap dans la fonction publique.

> > Lien vers le décret :

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041794094&categorieLi
en=id

Décret : recrutement direct dans les emplois de direction

Décret n° 2020-257 du 13 mars 2020 relatif au recrutement direct dans les emplois de
direction de la fonction publique territoriale

Applicable depuis le 16 mars 2020, ce décret modifie plusieurs dispositions relatives aux emplois
de direction de la fonction publique territoriale en fixant les conditions d'emplois et de
rémunération des agents recrutés par la voie du recrutement direct et détermine, pour certains

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emplois, les modalités de sélection des candidats permettant de garantir l'égal accès aux emplois
publics.

Emplois concernés

Le décret étend la liste des emplois qui peuvent être pourvus par la voie du recrutement direct
en y ajoutant les emplois de direction des établissements suivants :

- le Centre national de la fonction publique territoriale ;


- les Centres interdépartementaux de gestion mentionnés aux articles 17 et 18 de cette loi ;
- les établissements publics territoriaux de la métropole du Grand Paris ;
- les Centres de gestion assimilés à une commune de 40 000 habitants ;
- les Caisses de crédit municipal ayant le statut d'un établissement public industriel et
commercial ou caisses de crédit municipal habilitées à exercer les activités de crédit
mentionnées à l'article L. 514-1 du code monétaire et financier ;
- les Syndicats intercommunaux et syndicats mixtes composés exclusivement de collectivités
territoriales ou de groupement de collectivités, sous réserve que les compétences desdits
établissements publics, l'importance de leur budget, le nombre et la qualification des agents
à encadrer permettent de les assimiler à des communes de plus de 40 000 habitants ;
- les Centres communaux d'action sociale et centres intercommunaux d'action sociale, sous
réserve que l'importance de leur budget de fonctionnement et le nombre et la qualification
des agents à encadrer permettent de les assimiler à des communes de plus de 40 000
habitants.

Nota : Les emplois qui étaient déjà susceptibles d’être occupés par la voie du recrutement direct
sont les suivants :

- Directeur général des services et, lorsque l'emploi est créé, directeur général adjoint des
services des départements et des régions ou des collectivités exerçant les compétences des
départements ou des régions ;
- Directeur général des services, directeur général adjoint des services et directeur général
des services techniques des communes de plus de 40 000 habitants et des établissements
publics de coopération intercommunale à fiscalité propre de plus de 40 000 habitants.

Article 1er – alinéa 3 du décret n° 2020-257 du 13 mars 2020

Article 47 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984

Conditions de recrutement

Pour bénéficier du recrutement direct, les agents doivent :

- soit être titulaire d'une licence ou d'un autre titre ou diplôme classé au moins au niveau 6
au sens du répertoire national des certifications professionnelles ou d'une qualification
reconnue comme équivalente à l'un de ces titres ou diplômes et justifier d'au moins trois
années d'activités professionnelles les qualifiant particulièrement pour l'exercice de
fonctions supérieures de direction, d'encadrement ou d'expertise ;

- soit justifier d'au moins cinq années d'activités professionnelles les qualifiant
particulièrement pour l'exercice de fonctions supérieures de direction, d'encadrement ou
d'expertise et avoir exercé des responsabilités d'un niveau comparable à celles dévolues
aux fonctionnaires des corps et cadres d'emplois auxquels ces fonctions sont ouvertes.

Article 1er – alinéa 2 du décret n° 2020-257 du 13 mars 2020

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Procédure de recrutement

Les recrutements directs effectués en application de l'article 47 de la loi n° 84-53 du 26 janvier


1984 sont régis par les principes généraux énoncés au chapitre 1er du décret n° 2019-1414 du
19 décembre 2019.

Les recrutements directs aux emplois autres que ceux de directeur général des services
mentionnés aux 1° et 2° de l'article 47 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 sont en outre régis
par les dispositions du I de l'article 2-3 ainsi que par celles de l'article 2-11 du décret n° 88-145
du 15 février 1988, sauf en cas de renouvellement de contrat dans le même emploi.

Pour les recrutements directs aux emplois autres que ceux de directeur général des services
mentionnés aux 1° et 2° de l'article 47 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984, l'autorité territoriale
accuse réception des candidatures et en vérifie la recevabilité au regard des dispositions
législatives et réglementaires régissant l'accès à l'emploi à pourvoir et son occupation.

L'entretien est conduit par l'autorité territoriale qui doit également informer, par tout moyen
approprié, les candidats non retenus de la décision de rejet de leur candidature.

Nota : Les emplois mentionnés aux 1° et 2° sont les suivants :


- Directeur général des services et, lorsque l'emploi est créé, directeur général adjoint des
services des départements et des régions ou des collectivités exerçant les compétences des
départements ou des régions ;
- Directeur général des services, directeur général adjoint des services et directeur général
des services techniques des communes de plus de 40 000 habitants et des établissements
publics de coopération intercommunale à fiscalité propre de plus de 40 000 habitants.

Articles 3 et 4 du décret n° 2020-257 du 13 mars 2020

Article 47 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984

Durée du contrat

Le contrat est conclu pour une durée maximale de trois ans, renouvelable par périodes d'une
durée maximale de trois ans.

Il peut comporter une période d'essai d'une durée maximale de six mois qui permet à l'autorité
territoriale d'évaluer les compétences de l'agent et d'apprécier sa capacité à occuper les
fonctions.

Sauf dans le cas où cette exigence a été respectée précédemment, la personne recrutée bénéficie
dès que possible d'une formation la préparant à ses nouvelles fonctions, qui peut varier selon
son expérience et l'emploi qu'elle occupe, notamment en matière de déontologie ainsi que
d'organisation et de fonctionnement des services publics.

Articles 5 et 6 du décret n° 2020-257 du 13 mars 2020

Rémunération

Les agents nommés à l'un des emplois mentionnés à l'article 47 de loi n° 84-53 du 26 janvier
1984 sont classés, dans leur emploi, à l'un des échelons correspondant à cet emploi, en fonction
de la durée et du niveau de leurs expériences professionnelles antérieures dans les conditions
prévues, selon l'emploi, par le décret n° 87-1101 du 30 décembre 1987 et le décret n° 90-128
du 9 février 1990.

Ils peuvent également bénéficier des accessoires de rémunération et des primes et indemnités
afférents à ces emplois.

Article 2 du décret n° 2020-257 du 13 mars 2020

Veille juridique N°14 – 09/2020 13


Licenciement

Parallèlement aux autres motifs de licenciement (discipline, insuffisance professionnelle ou


inaptitude physique), les agents nommés dans l'un des emplois mentionnés à l'article 47 de la
loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 peuvent également être licenciés dans l'intérêt du service
(dispositif prévu au I de l’article 39-3 du décret n° 88-145 du 15 février 1988).

Dans le cadre d’un tel licenciement, le reclassement de l’agent ne sera pas à être étudié
(dispositif exclu du I de l’article 39-5 du décret n° 88-145 du 15 février 1988).

Articles 7 et 8 du décret n° 2020-257 du 13 mars 2020

Articles 39-3 et 39-5 du décret n° 88-145 du 15 février 1988

Gestion de la situation d’un fonctionnaire détaché qui bénéficie d’une promotion


interne

Le fonctionnaire détaché dans un emploi fonctionnel qui bénéficie d'une promotion interne en
application de l'article 39 de loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 et dont la titularisation dans le
cadre d'emplois où il a été promu est subordonnée à l'accomplissement préalable d'un stage
peut être nommé dans la collectivité ou l'établissement public qui l'emploie.

Il est classé dans son nouveau cadre d'emplois dans les conditions prévues par les statuts
particuliers régissant ce cadre d'emplois.

Lorsqu'il est placé en détachement dans un emploi fonctionnel pendant sa période de stage,
dans les conditions prévues à l'article 66 de la loi précitée, il est maintenu dans cet emploi, pour
l'ensemble de cette période, à un indice identique à celui dont il bénéficiait dans l'emploi avant
reclassement dans son nouveau cadre d'emplois.

A l'issue de sa période de stage, le fonctionnaire qui est titularisé est classé dans son emploi
fonctionnel dans les conditions prévues par les dispositions régissant cet emploi.

Article 9 du décret n° 2020-257 du 13 mars 2020

> > Lien vers le décret :

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041723053&categorieLi
en=id

Décret : Obligation de transmission d’une déclaration d’intérêts

Décret n° 2020-37 du 22 janvier 2020 modifiant le décret n° 2016-1967 du 28


décembre 2016 relatif à l'obligation de transmission d'une déclaration d'intérêts
prévue à l'article 25 ter de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et
obligations des fonctionnaires

Applicable depuis le 1er février 2020, le décret modifie la liste des emplois concernés par la
remise préalable d'une déclaration d'intérêts ainsi que les modalités de transmission de cette
déclaration d'intérêts.
Pour la fonction publique territoriale (hors dispositions pour Paris et Marseille), il abaisse le seuil
de la déclaration de 80 000 habitants à 40 000 habitants, et concernera donc les emplois
suivants :
- Directeur général des services, directeur général adjoint des services et directeur général
des services techniques des communes de plus de 40 000 habitants ;

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- Directeur général, directeur général adjoint et directeur général des services techniques
des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre de plus de 40
000 habitants ;
- Directeur général et directeur général adjoint :
• des établissements publics de coopération intercommunale assimilés à une commune
de plus de 40 000 habitants ;
• des syndicats mixtes constitués exclusivement de collectivités territoriales et de leurs
groupements assimilés à une commune de plus de 40 000 habitants ;
• des centres de gestion assimilés à une commune de plus de 40 000 habitants ;
• des centres communaux d'action sociale et des centres intercommunaux d'action
sociale assimilés à une commune de plus de 40 000 habitants ;
- Directeur de caisse de crédit municipal d'une commune de plus de 40 000 habitants ;
- Directeur et directeur adjoint des établissements publics, autres que ceux mentionnés,
assimilés à une commune de plus de 40 000 habitants dans les conditions prévues par le
décret n° 2000-954 du 22 septembre 2000.

Par ailleurs, le décret prévoit également une procédure de déclaration spécifique pour les emplois
dont la nomination relève d'un décret du Président de la République ou d'un décret ou d'un
arrêté du Premier ministre.

> > Lien vers le décret :

https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041450962&categorieLi
en=id

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