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Les différentes
positions statutaires et
le déroulement de
carrière des
fonctionnaires
territoriaux.ales
Fiche de connaissance
Les différentes positions statutaires des fonctionnaires
territoriaux.ales
Les fonctionnaires titulaires sont dans une situation statutaire et réglementaire. Ils.elles sont
nécessairement placé.e.s dans une position statutaire. Après avoir vu les éléments
communs à toutes les positions (1), les deux principales seront examinées en détail :
l’activité (2) et le détachement (3). Les autres positions seront ensuite étudiées (4).
1. Éléments communs
Les positions statutaires ne concernent que les fonctionnaires titulaires, mais pas les
stagiaires, ni les contractuel.le.s.
1° Activité ;
2° Détachement ;
3° Disponibilité ;
4° Congé parental.
L’autorité territoriale prend, par arrêté, les décisions de placement de la.du fonctionnaire
dans l’une des positions statutaires prévues.
Un.e fonctionnaire est nécessairement placé.e dans une position statutaire, et il.elle ne peut
en occuper qu’une seule à la fois.
Référence : article 12 bis de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 (titre I), portant droits et obligations des fonctionnaires.
2. La position d’activité
2.1. Généralités
L'activité est la position de la.du fonctionnaire qui, titulaire d'un grade, exerce
effectivement les fonctions de l'un des emplois correspondant à ce grade.
L’activité peut correspondre à l’exercice des fonctions à temps complet, à temps non
complet ou à temps partiel.
Tout.e fonctionnaire en activité tient de son statut le droit de recevoir dans un délai
raisonnable une affectation correspondant à son grade.
Références : articles 56, 57, 58, 60, 77, 78, 87 et 104 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée, portant
dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale ; articles 13 et 258 du décret n° 91-298 du 20 mars
1991 modifié portant dispositions statutaires applicables aux fonctionnaires territoriaux.ales nommés dans des emplois
permanents à temps non complet ; CE, 24 novembre 2008, A. c./Ministre du travail, des relations sociales, de la
famille et de la solidarité, n° 322192.
Elle ne peut avoir lieu qu'avec l'accord de la.du fonctionnaire et doit être prévue par
une convention conclue entre l'administration d'origine et l'organisme d'accueil.
Un.e fonctionnaire peut également être recruté.e en vue d'être mis.e à disposition pour
effectuer tout ou partie de son service dans d'autres collectivités ou
établissements que le sien sur un emploi permanent à temps non complet.
Références : articles 30, 61, 61-1, 61-2 et 62 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée, portant statutaires
relatives à la fonction publique territoriale.
Ce congé est accordé de droit, sur demande écrite de la.du fonctionnaire. Le nombre
de jours de congé dont elle.il peut bénéficier à ce titre ne peut excéder trois cent dix
jours ouvrés au cours d'une période de trente-six mois. Chacun de ces jours ne peut
être fractionné. La période de congé ne peut être imputée sur la durée du congé
annuel.
Référence : article 54 de la loi n° 2010-1330 du 9 novembre 2010 portant réforme des retraites.
3. Le détachement
3.1. Généralités
Le détachement est de courte durée (six mois maximum non renouvelable, sauf
détachement dans un territoire d’outre-mer ou à l’étranger, ou la durée maximale est
portée à un an) ou de longue durée (cinq ans maximum, renouvelable par périodes
n'excédant pas cinq années, sauf mention contraire ci-dessous au 3.2). Il est révocable.
Le détachement dans son cadre d’emplois est impossible, même pour occuper un
emploi dans une autre collectivité.
Références : article 64 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction
publique territoriale ; articles 8 et 9 du décret n° 86-68 du 13 janvier 1986 relatif aux positions de détachement, hors
cadre, de disponibilité, de congé parental et de congé de présence parentale des fonctionnaires territoriaux.ales.
Le détachement d'un.e fonctionnaire ne peut avoir lieu que dans l'un des cas
suivants (les cas où le détachement est de plein droit, c’est-à-dire qu’il ne peut être
refusé par l’administration, sont indiqués en italiques ; les autres cas sont soumis à
l’autorisation préalable de l’administration, qui peut le refuser pour des motifs tirés de
l’intérêt du service) :
10° Détachement pour exercer une fonction publique élective lorsque cette
fonction comporte des obligations empêchant d'assurer normalement
l'exercice de la fonction. Le.la fonctionnaire est placé.e, sur sa demande,
en position de détachement pour accomplir un mandat local dans les cas
prévus par le code général des collectivités territoriales ; pour certains
mandats exécutifs, ce détachement est de plein droit ;
11° Détachement auprès d'une entreprise privée, d'un organisme privé ou d'un
groupement d'intérêt public pour y exécuter des travaux de recherche
d'intérêt national, ou pour assurer le développement dans le domaine industriel
et commercial, de recherches de même nature, sous réserve que l'intéressé.e
n'ait pas eu, au cours des trois dernières années, soit à exercer un contrôle sur
l'entreprise, soit à participer à l'élaboration ou à la passation de marchés avec
elle (ne peut être renouvelé qu'à titre exceptionnel et pour une seule période
de cinq ans) ;
Références : article 2 du décret n° 86-68 du 13 janvier 1986 relatif aux positions de détachement, hors cadre, de
disponibilité, de congé parental et de congé de présence parentale des fonctionnaires.
Le.la fonctionnaire détaché.e est soumis.e aux règles régissant la fonction qu'il.elle
exerce par l'effet de son détachement, à l'exception de toute disposition législative
ou réglementaire ou de toute clause conventionnelle prévoyant le versement
d'indemnités de licenciement ou de fin de carrière. Il.elle peut être autorisé.e à exercer
ses fonctions à temps partiel.
S’ils sont plus favorables pour l’agent.e, il est tenu compte du grade et de l'échelon
qu'il.elle a atteints dans le corps ou cadre d'emplois de détachement :
Références : articles 60, 64 et 66 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires la fonction
publique territoriale ; articles 2 et 8 du décret n° 86-68 du 13 janvier 1986 relatif aux positions de détachement, hors
cadre, de disponibilité, de congé parental et de congé de présence parentale des fonctionnaires territoriaux.
Le.la fonctionnaire détaché.e peut être intégré.e directement dans un cadre d'emplois
de niveau comparable à celui de son corps ou cadre d'emplois d'origine, ce
niveau étant apprécié au regard des conditions de recrutement ou du niveau des
missions prévues par les statuts particuliers. L'intégration directe est prononcée par
l'administration d'accueil, après accord de l'administration d'origine et de
l'intéressé.e, dans les mêmes conditions de classement que celles afférentes au
détachement.
4.1. La disponibilité
- soit d'office :
- soit de droit :
pour élever un.e enfant âgé.e de moins de huit ans, pour donner des
soins à un.e enfant à charge, au.à la conjoint.e, au.à la partenaire avec
lequel.laquelle il.elle est lié.e par un pacte civil de solidarité, à un.e
ascendant.e à la suite d'un accident ou d'une maladie grave ou
atteint.e d'un handicap nécessitant la présence d'une tierce
personne,
Références : article 72 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction
publique territoriale ; articles 18 à 24 et 34-1 du décret n° 86-68 du 13 janvier 1986 relatif aux positions de
détachement, hors cadre, de disponibilité, de congé parental et de congé de présence parentale des
fonctionnaires territoriaux.ales.
Le congé parental est la position du.de la fonctionnaire qui est placé.e hors de
son administration ou service d'origine pour élever son enfant.
Cette position est accordée de droit sur simple demande de la.du fonctionnaire après
la naissance ou l'adoption d'un enfant, sans préjudice du congé de maternité ou du
congé d'adoption qui peut intervenir au préalable. Le congé parental prend fin au
plus tard au troisième anniversaire de l'enfant ou à l'expiration d'un délai de trois ans à
compter de l'arrivée au foyer de l'enfant, adopté.e ou confié.e en vue de son
adoption, âgé.e de moins de trois ans. Lorsque l'enfant adopté.e ou confié.e en vue
de son adoption est âgé.e de plus de trois ans mais n'a pas encore atteint l'âge de
la fin de l'obligation scolaire, le congé parental ne peut excéder une année à
compter de l'arrivée au foyer.
Dans cette position, la.le fonctionnaire n'acquiert pas de droit à la retraite, sous
réserve des dispositions législatives ou réglementaires relatives aux pensions prévoyant
la prise en compte de périodes d'interruption d'activité liées à l'enfant ; elle.il conserve
ses droits à l'avancement d'échelon pour leur totalité la première année, puis
réduits de moitié. Le congé parental est considéré comme du service effectif dans sa
totalité la première année, puis pour moitié les années suivantes. La.le fonctionnaire
conserve la qualité d'électeur.rice lors de l'élection des représentant.e.s du personnel au
sein des organismes consultatifs.
Références : article 75 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction
publique territoriale ; article 34 du décret n° 86-68 du 13 janvier 1986 relatif aux positions de détachement, hors
cadre, de disponibilité, de congé parental et de congé de présence parentale des fonctionnaires territoriaux.ales.
Le déroulement de carrière des agent.e.s
territoriaux.ales
La fonction publique française, qu’elle soit d’État, territoriale ou hospitalière, est une fonction
publique de carrière, c’est-à-dire qu’elle se caractérise par le recrutement dans un corps ou
un cadre d’emplois, dans lequel l’agent.e progresse et fait carrière en étant nommé.e à des
grades successifs, lesquels sont distincts des emplois qu’il.elle a vocation à occuper. Seront
successivement exposées les dispositions relatives à l’entrée dans cette carrière (1) puis
d’appréciation de la valeur professionnelle et de tenue du dossier individuel (2), qui vont
influer sur le déroulement de carrière (3). L’agent.e peut également changer d’emploi dans
le cadre de la mobilité professionnelle (4). Enfin, la situation des agent.e.s non titulaires sera
abordée (5).
Lorsqu’un.e fonctionnaire est nouvellement recruté.e, soit après concours, soit, pour certains
grades, directement, il.elle occupe d’abord son emploi comme stagiaire (1.1) avant d’être
titularisé.e (1.2). En outre, pour les cadres d’emplois dits « A+ », une période de formation
préalable est prévue (1.3).
Toute personne déclarée apte depuis moins de 4 ans ou, si celui-ci est intervenu au-delà de
ce délai, depuis le dernier concours, peut être nommée dans un des emplois auxquels le
concours correspondant donne accès. La personne déclarée apte ne bénéficie de ce droit
la 3ème et la 4ème années qu'à la condition d'avoir demandé par écrit à être maintenue
sur ces listes au terme des deux premières années suivant son inscription initiale et au terme
de la 3ème année.
Le décompte de cette période de 4 ans est suspendu pendant la durée des congés
parental, de maternité, d'adoption, de présence parentale et d'accompagnement d'une
personne en fin de vie, ainsi que du congé de longue durée et de celle de
l'accomplissement des obligations du service national. Il est également suspendu pour les
élus locaux jusqu'au terme de leur mandat. Il est également suspendu lorsqu'un agent
contractuel est recruté pour pourvoir un emploi permanent, alors qu'il est inscrit sur une liste
d'aptitude d'accès à un cadre d'emplois dont les missions correspondent à l'emploi qu'il
occupe.
Les lauréat.e.s qui sont inscrit.e.s sur la liste d’aptitude mais qui ne trouvent pas de poste sont
parfois appelé.e.s les « reçu.e.s-collé.e.s ».
Référence : article 44 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée, portant dispositions statutaires relatives à la
fonction publique territoriale.
Au cours du stage (dont la durée est fixée par le statut particulier, mais qui est en
général d’un an), l’agent.e est placé.e dans une situation probatoire : il.elle occupe un
emploi relevant de son grade, accomplit les fonctions afférentes audit emploi et a
vocation à être titularisé.e dans le grade correspondant à cet emploi. Si, avant d’être
nommé.e, il.elle était déjà titulaire de la fonction publique, il.elle est placé.e en position
de détachement dans son cadre d’emplois ou corps d’origine.
L’agent.e stagiaire peut être autorisé.e à travailler à temps partiel ; dans ce cas,
la durée du stage est augmentée à due proportion du rapport entre la durée
hebdomadaire du service effectué et la durée résultant des obligations
hebdomadaires de service fixées pour les agent.e.s travaillant à temps plein.
Le.la stagiaire est astreint.e à suivre une formation d’intégration auprès du CNFPT,
dont la durée est fixée par le statut particulier (10 jours pour les fonctionnaires
stagiaires de catégories A et B et 5 jours pour ceux du niveau de la catégorie C,
sauf pour les sapeur.euse.s-pompier.ère.s et les policier.ère.s municipaux.ales ; les
agent.e.s nommé.e.s stagiaires au titre de la promotion interne [cf. ci-dessous 3.3]
en sont dispensé.e.s).
Pour le reste, le.la fonctionnaire territorial.e stagiaire est soumis.e pour l’essentiel
aux mêmes règles que ses collègues titulaires.
Références : article 46 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction
publique territoriale ; article 2, 12° du décret n° 86-68 du 13 janvier 1986 relatif aux positions de détachement, hors
cadre, de disponibilité, de congé parental et de congé de présence parentale des fonctionnaires territoriaux ;
articles 1er à 9 du décret n° 92-1194 du 4 novembre 1992 fixant les dispositions communes applicables aux
fonctionnaires stagiaires de la fonction publique territoriale ; article 8 du décret n° 2004-777 du 29 juillet 2004 relatif à
la mise en œuvre du temps partiel dans la fonction publique territoriale ; article 2 et 6 à 10 du décret n° 2008-512 du
29 mai 2008 relatif à la formation statutaire obligatoire des fonctionnaires territoriaux.
1.1.2. Fin du stage
Cependant, le stage que doit effectuer un.e fonctionnaire stagiaire ayant pour
objet d'établir l'aptitude de l'intéressé.e à exercer les fonctions qu'il.elle sera
amené à accomplir s'il.elle est titularisé.e et, de manière générale, d'évaluer sa
manière de servir, le.la fonctionnaire stagiaire doit être mis.e en mesure d’exercer
ses fonctions normalement ; il.elle ne peut notamment pas occuper un emploi ne
correspondant pas au grade dans lequel il.elle a vocation à être titularisé.e. À
défaut, le stage ne présentera pas un caractère probatoire suffisant, et
l'évaluation portée, de manière générale, sur sa manière de servir, ne saurait à
elle seule justifier un refus de titularisation.
Références : article 30 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction
publique territoriale ; CE, 30 décembre 2011, Mlle A. c./Commune de Mourmelon-le-Grand, n° 342220.
1.2 La titularisation
Références : articles 40 et 46 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée, portant dispositions statutaires relatives à
la fonction publique territoriale ; CE, 6 décembre 1999, X. c./Ministre des affaires étrangères, n° 198566.
Pour certains cadres d’emplois dits « A+ », les lauréat.e.s des concours sont nommé.e.s
en qualité d'élèves par le président du CNFPT. Les cadres d’emplois concernés sont les
suivants :
- administrateur.rice.s territoriaux.ales ;
- Ingénieur.e.s en chef.fe ;
À l'issue de la période de formation initiale d'application, les élèves sont inscrit.e.s sur
une liste d'aptitude et peuvent ensuite être recruté.e.s comme fonctionnaires stagiaires
dans les conditions de droit commun (cf. ci-dessus 1.1). En attendant, celles.ceux
d'entre elles.eux qui avaient auparavant la qualité de fonctionnaire sont réintégré.e.s
dans leur cadre d'emplois, emploi ou corps d'origine à l'issue de leur formation initiale
d'application, au besoin en surnombre. Celles.ceux d'entre elles.eux qui n'avaient pas
auparavant la qualité de fonctionnaire ont droit à l'allocation d'assurance chômage.
La charge et la gestion de cette indemnisation sont assurées par le CNFPT.
Références : article 45 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée, portant dispositions statutaires relatives à la
fonction publique territoriale ; article 24 de la loi n° 84-594 du 12 juillet 1984 relative à la formation des agents de la
fonction publique territoriale ; décret n° 96-270 du 29 mars 1996, relatif à l'application de l'article 45 de la loi n° 84-53
du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale.
Référence : article 69-II de la loi n° 2014-58 du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et
d'affirmation des métropoles.
- L’entretien professionnel
Références : article 76 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction
publique territoriale ; articles 2 à 4 et 6 du décret n° 2010-716 du 29 juin 2010 portant application de l'article 76-1 de
la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée, portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale.
L’entretien professionnel donne lieu à un compte rendu établi et signé par le.la
supérieur.e hiérarchique direct.e, qui porte sur les thèmes mentionnés ci-dessus
au 2.1, ainsi que sur l'ensemble des autres thèmes qui, le cas échéant, ont pu être
éventuellement abordés au cours de l'entretien. Il comporte une appréciation
générale littérale traduisant la valeur professionnelle de la.du fonctionnaire au
regard des critères également mentionnés ci-dessus.
Le compte rendu est visé par l'autorité territoriale qui le complète, le cas
échéant, de ses observations. Dans un délai maximum de dix jours, il est notifié à
la.au fonctionnaire qui, le cas échéant, le complète par ses observations sur la
conduite de l'entretien ou les différents sujets sur lesquels elle.il a porté, le signe
pour attester qu'il en a pris connaissance et le renvoie à son.sa supérieur.e
hiérarchique direct.e dans un délai maximum de dix jours.
Références : article 76 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction
publique territoriale ; articles 2, 3, 5 et 6 du décret n° 2010-716 du 29 juin 2010 portant application de l'article 76-1 de
la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée, portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale.
L'autorité territoriale peut être saisie par la.le fonctionnaire d'une demande de
révision du compte rendu de l'entretien professionnel. Cette demande de révision
est exercée dans un délai de quinze jours francs suivant la notification à la.au
fonctionnaire du compte rendu de l'entretien. L'autorité territoriale notifie sa
réponse dans un délai de quinze jours après la demande de révision de
l'entretien professionnel.
Références : article 76 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction
publique territoriale ; articles 7 du décret n° 2010-716 du 29 juin 2010 portant application de l'article 76-1 de la loi
n° 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée, portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale.
Le dossier de l’agent.e (fonctionnaire ou non titulaire, cf. ci-dessous 5) est tenu par
l’autorité territoriale. Il suit la.le fonctionnaire tout au long de sa carrière. Il doit
comporter toutes les pièces intéressant la situation administrative de l'intéressé.e,
notamment celles qui permettent de suivre son évolution professionnelle, et les
attestations de formation statutaire obligatoire. Ces pièces sont enregistrées,
numérotées et classées sans discontinuité.
Il ne peut être fait état dans le dossier d'un.e agent.e, de même que dans tout
document administratif, des opinions ou des activités politiques, syndicales, religieuses
ou philosophiques de l'intéressé.e.
Tout.e agent.e a accès à son dossier individuel. Cet accès est possible à tout moment
sur simple demande. L’administration doit informer l’agent.e de ce droit au moment de
l’engagement d’une procédure disciplinaire ou de toute autre décision prise en
considération de la personne.
L'avancement d'échelon correspond à une évolution dans le même grade, avec une
augmentation de traitement indiciaire, et n'a aucune incidence sur les fonctions
exercées. Pour chaque cadre d'emplois, le statut particulier divise chaque grade en un
certain nombre d'échelons et fixe les durées d'avancement.
L'article 78 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984, modifié par la loi de finances pour 2016
(dans le cadre de la mise en œuvre du protocole « Parcours professionnels, carrières et
rémunérations » -PPCR), prévoit désormais que l'avancement d'échelon est accordé
de plein droit, en fonction de la seule ancienneté. Toutefois, pour les cadres d'emplois
dont le statut particulier le prévoit, et selon des modalités de contingentement fixées
par voie réglementaire, il peut être également fonction de la valeur professionnelle
(article 78-1 loi du 26 janvier 1984, précitée).
Ces nouvelles règles sont entrées en vigueur progressivement à compter de mai 2016,
selon les cadres d'emplois. Depuis le 1er janvier 2017, elles s'appliquent à tous les
cadres d'emplois.
L'avancement s’effectue donc de façon continue d'un échelon à l'échelon
immédiatement supérieur, ce qui exclut toute possibilité de saut d'échelons.
Il est prononcé par l'autorité territoriale et, pour les avancements autres qu'à
l'ancienneté, après avis de la commission administrative paritaire compétente, réunie
en formation restreinte. Cet avancement, même s’il est automatique, doit, au
préalable, faire l'objet d'un arrêté individuel. Cet arrêté ne fait pas partie des actes
devant obligatoirement être transmis au préfet dans le cadre du contrôle de légalité.
L’inscription au tableau n’est pas un droit pour l’agent.e, même s’il.elle remplit toutes les
conditions statutaires. L’autorité peut même décider de ne dresser aucun tableau pour
l’année considérée.
Le tableau annuel d'avancement est ensuite arrêté par l'autorité territoriale qui le
communique au centre de gestion auquel la collectivité ou l'établissement est
affilié. Le centre de gestion en assure la publicité.
- Décision d’avancement
- à l'acceptation, par la.le fonctionnaire, de l'emploi qui lui est assigné dans
son nouveau grade.
Références : articles 49, 79 et 80 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la
fonction publique territoriale ; CE, 27 avril 2011, Commune de La Ciotat, n° 304987.
3.3 La promotion interne
Avec le concours interne, la promotion interne constitue une voie d’accès aux cadres
d’emplois supérieurs pour les agent.e.s territoriaux.ales. Pour la plupart des cadres
d’emplois, une certaine proportion de postes est ainsi susceptible d'être proposée aux
agent.e.s, suivant l'une des modalités ci-après :
Chaque statut particulier peut prévoir l'application des deux modalités ci-dessus, sous
réserve qu'elles bénéficient à des agent.e.s placé.e.s dans des situations différentes.
L’établissement d’une liste d’aptitude n’est pas une obligation, mais aucune promotion
interne n’est possible sans elle. L’inscription sur la liste n’est pas un droit pour l’agent.e, même
s’il.elle en remplit toutes les conditions.
Les conditions d’ancienneté requises pour être inscrit.e sur la liste, ou pour pouvoir
se présenter à l’examen nécessaire pour y être inscrit.e, sont fixées par chaque
statut particulier. Elles s’apprécient au 1er janvier de l’année au cours de laquelle
est établie ladite liste. En outre, l’agent.e inscrit.e devra avoir accompli ses
obligations de formations statutaires dans son cadre d’emplois d’origine.
Le nombre d'agent.e.s inscrit.e.s sur une liste d'aptitude ne peut être supérieur au
nombre d'emplois pouvant être effectivement pourvus. Certains statuts
particuliers prévoient un quota des candidat.e.s retenu.e.s par promotion interne,
calculé par rapport au nombre total de recrutements dans ce cadre d'emplois.
Les agent.e.s sont inscrit.e.s sur la liste d’aptitude par ordre alphabétique. Le
projet de liste est soumis pour avis à la commission administrative paritaire.
L'autorité administrative n'est pas tenue de faire figurer l'ensemble des agent.e.s
remplissant les conditions pour être promu.e.s sur le projet de liste, mais elle doit,
d'une part et préalablement à la présentation du projet, avoir procédé à un
examen de la valeur professionnelle de chacun.e des agent.e.s remplissant les
conditions pour être promu.e.s et, d'autre part, tenir à la disposition de la
commission administrative paritaire, les éléments sur lesquels elle s'est fondée
pour établir son projet de liste après avoir comparé les mérites respectifs des
agent.e.s.
Les listes d'aptitude ont une valeur nationale. L’inscription sur la liste d’aptitude est
valable un an à compter de sa date d'émission, renouvelable deux fois à la
demande de l'agent.e concerné.e, un mois avant la date anniversaire de sa
publication par le centre de gestion.
- Nomination
Seul.e.s les agent.e.s inscrit.e.s sur la liste d’aptitude peuvent être promu.e.s, mais
l’inscription sur la liste n’entraîne pas de droit à nomination, cette dernière restant
de la seule compétence de l’autorité territoriale qui n’est pas tenue de suivre
l’ordre de la liste. La nomination est subordonnée :
- à la vacance de l’emploi ;
La nomination qui n’a pas pour objet de pourvoir à un emploi vacant constitue
une nomination pour ordre (cf. ci-dessous 3.4).
Les fonctionnaires promu.e.s sont nommé.e.s stagiaires dans leur nouveau cadre
d’emplois, avant d’être titularisé.e.s (cf. ci-dessus 1). Pendant leur période de
stage, ils sont placés de plein droit en position de détachement dans leur cadre
d’emplois d’origine. S’ils.elles ne sont pas titularisé.e.s à l’issue du stage, ils.elles
réintègrent ce cadre d’emplois. S’ils.elles sont titularisé.e.s, ils.elles en sont
radié.e.s.
Références : articles 12-1, 23, 39 et 44 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la
fonction publique territoriale ; article 3 du décret n° 92-1194 du 4 novembre 1992 fixant les dispositions communes
applicables aux fonctionnaires stagiaires de la fonction publique territoriale ; article 16 du décret n° 2008-512 du 29
mai 2008 relatif à la formation statutaire obligatoire des fonctionnaires territoriaux ; articles 21 et 24 du décret
n° 2013-593 du 5 juillet 2013 relatif aux conditions générales de recrutement et d'avancement de grade et portant
dispositions statutaires diverses applicables aux fonctionnaires de la fonction publique territoriale ; CE, 27 avril 2011,
Commune de La Ciotat, n° 304987.
Toute nomination ou toute promotion dans un grade qui n'intervient pas exclusivement
en vue de pourvoir à un emploi vacant et de permettre à sa.son bénéficiaire d'exercer
les fonctions correspondantes est nulle.
En particulier, le fait de faire bénéficier un.e agent.e d’un avancement de grade sans
qu'il.elle change de fonction au sein de sa collectivité, et seulement pour la.le faire
bénéficier d’un déroulement de carrière avantageux, est une nomination pour ordre.
De même, le.la fonctionnaire territorial.e en position de détachement ne peut être
promu.e pendant son détachement à un grade lui donnant vocation à occuper des
emplois que sa collectivité ou son établissement d'origine ne pourrait légalement créer.
En principe, une nomination pour ordre peut être annulée par la.le juge à tout
moment, quel que soit le délai écoulé entre son édiction et sa suppression, impliquant
une reconstitution de carrière de l’agent.e concerné.e.
Toutefois, cette disposition ne fait pas obstacle à la promotion interne d'agent.e.s qui,
placé.e.s dans la position statutaire prévue à cette fin, consacrent la totalité de leur service à
l'exercice d'un mandat syndical.
Références : article 12 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée, portant droits et obligations des fonctionnaires ;
CE, 12 déc. 1997, Commune de La Valette-du-Var, n° 148724 ; CE, 28 avril 2006, Commune de Toulon, n° 279673 ; CE,
21 juillet 2006, B. c./Commune de Nice, n° 279527 ; CE, 18 janvier 2013, Syndicat de la magistrature, n° 354218.
4. La mobilité professionnelle
La mobilité des fonctionnaires au sein de chacune des trois fonctions publiques, constitue
une garantie fondamentale de leur carrière. En outre, sont examinées en priorité les
demandes concernant les fonctionnaires séparé.e.s de leur conjoint.e pour des raisons
professionnelles, les fonctionnaires séparé.e.s pour des raisons professionnelles du.de la
partenaire avec lequel.laquelle ils.elles sont lié.e.s par un pacte civil de solidarité et les
fonctionnaires handicapé.e.s. Le déroulement de carrière d’un.e agent.e, qui implique une
certaine mobilité dans les emplois occupés, sauf à ne jamais changer de grade, peut se
dérouler sans changer de collectivité (par mobilité interne ou changement d’affectation,
4.1) ou en postulant à l’emploi d’une autre collectivité (par mobilité externe ou mutation,
4.2).
Références : article 14 de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée, portant droits et obligations des fonctionnaires ;
article 54 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique
territoriale.
Tout.e agent.e d’une collectivité peut postuler à un emploi vacant dans sa collectivité,
dès lors que cet emploi correspond à son grade, ou à un grade auquel il.elle peut
prétendre. L'autorité territoriale procède aux mouvements des fonctionnaires au sein
de la collectivité ou de l'établissement. L’autorité peut donc nommer un.e
fonctionnaire à un nouvel emploi, y compris en l’absence de candidature, et même
d’accord de l’intéressé.e. Toutefois, cette nomination ne devra pas constituer une
sanction déguisée. Si elle entraîne une modification de la situation de l’agent.e (par
exemple, une diminution des attributions et des responsabilités, ou une perte d'un
avantage pécuniaire) ou un changement de résidence, elle devra être précédée de
la consultation de la commission administrative paritaire. Si elle est, en outre, prise en
considération de la personne, elle devra être précédée de la communication de son
dossier à l’intéressé.e.
Références : article 52 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction
publique territoriale ; CE, 4 fév. 2011, A. c./Garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, n° 335098 ; CE, 4
décembre 2013, B. c./ France Télécom, n° 359753.
4.2 La mutation
Les textes utilisent le terme de « mutation » pour tout changement d’emploi qu’il soit
interne ou externe, mais dans la pratique, la mutation désigne généralement le
changement d’emploi et de collectivité pour un.e fonctionnaire.
Les mutations sont prononcées, sur demande du.de la fonctionnaire intéressé.e, par
l'autorité territoriale d'accueil pour pourvoir à un emploi vacant. Sauf accord entre
cette autorité et l'autorité qui emploie la.le fonctionnaire, la mutation prend effet à
l'expiration d’un délai de préavis de trois mois. La collectivité d’origine ne peut
s'opposer à la demande de mutation de l'un.e de ses fonctionnaires, présentée avec
l'accord de l'administration d'accueil, qu'en raison le cas échéant, d'un avis
d'incompatibilité rendu par la commission de déontologie. Son silence gardé pendant
deux mois à compter de la réception de la demande de la.du fonctionnaire vaut
acceptation de cette demande.
Lorsque la mutation intervient dans les trois années qui suivent la titularisation de
l'agent.e, la collectivité d'accueil verse à la collectivité d'origine une indemnité au titre,
d'une part, de la rémunération perçue par l'agent.e pendant le temps de formation
obligatoire d’intégration et, d'autre part, le cas échéant, du coût de toute formation
complémentaire suivie par l'agent.e au cours de ces trois années. À défaut d'accord
sur le montant de cette indemnité, la collectivité d'accueil rembourse la totalité des
dépenses engagées par la collectivité d'origine.
Références : article 14 bis de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée, portant droits et obligations des
fonctionnaires ; article 51 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction
publique territoriale.
Cependant, les contractuel.le.s ont un dossier individuel, accessible dans les mêmes
conditions que celui des agent.e.s titulaires.
En outre, les agent.e.s contractuel.le.s employé.e.s à durée indéterminée font l'objet d'une
évaluation au moins tous les trois ans. Cette évaluation qui donne lieu à un compte rendu,
comporte un entretien, portant principalement sur leurs résultats professionnels au regard des
objectifs qui leur ont été assignés et des conditions d'organisation et de fonctionnement du
service dont ils.elles relèvent. L'entretien peut également être élargi aux besoins de formation
des agent.e.s en rapport avec leurs missions, leurs projets professionnels, et notamment leurs
projets de préparation aux concours d'accès aux corps et cadres d'emplois de la fonction
publique. La rémunération des agent.e.s concerné.e.s fait l'objet d'un réexamen au minimum
tous les trois ans, notamment au vu des résultats de l'évaluation.
Les agent.e.s contractuel.le.s employé.e.s à durée indéterminée peuvent, pour des fonctions
de même nature que celles exercées dans la collectivité, être mis.es à disposition :
1° pour les agent.e.s employé.e.s par une collectivité territoriale, auprès d'un
établissement public qui lui est rattaché, d'un établissement public de coopération
intercommunale dont elle est membre ou d'un établissement public rattaché à
l'établissement public de coopération intercommunale dont elle est membre ;
Enfin, lorsqu'une collectivité propose un nouveau contrat sur emploi permanent à un.e
agent.e lié.e par un contrat à durée indéterminée à une autre collectivité pour exercer des
fonctions relevant de la même catégorie hiérarchique, l'autorité territoriale peut, par décision
expresse, lui maintenir le bénéfice de la durée indéterminée.
Références : articles 3-5 et 136 de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la
fonction publique territoriale ; article 1-1 à 1-3, 35-1 du décret n° 88-145 du 15 février 1988 relatif aux agent.e.s non
titulaires de la fonction publique territoriale ; CE, 17 octobre 1997, Commune de Wattrelos, n° 152913 ; CE, 30 mai
2012, Mme A. c./EPLEFPA de Beaune, n° 343039.