Vous êtes sur la page 1sur 5

ENTRE TRAME SONORE ET

MELODIE
Alexia ALBERTY,
étudiante de première année au CFMI d’Aix-en-Provence
Cette pièce instrumentale a pu voir le jour grâce à l’analyse d’une œuvre,
Spring 3, une recomposition du Printemps (troisième mouvement) d’Antonio
Vivaldi, par Max Richter. Cette œuvre met en valeur deux procédés : la trame
sonore représentée par les instruments accompagnateurs (violoncelle, alto,
violon 2) ainsi que la mélodie, jouée par le violon solo, étant un ostinato d’un
des motifs de l’œuvre originale. Ce sont ces deux derniers qui vont inspirer la
création de la pièce et plus précisément de sa structure.

La pièce est donc un allé-retour entre des sons filés circulant dans l’espace
ainsi que des motifs mélodique répétitifs mis en commun, parsemés
d’interventions sonores et mélodiques en solo ou duo. En plus de cela, deux
« palettes sonores » vont être mises en opposition dans un but de variation
des timbres : des instruments résonnants, tonals ou non, davantage utilisés
pour la trame sonore, ainsi que des instruments mélodiques comme des
lames sonores ou des cloches musicales.
Disposition des instruments et des élèves (X)
Déroulé

Les élèves arrivent sur scène avec le “jeu du gong”, rituel d’entrée des séances à
l’école. Ce sont deux élèves qui ont le gong, ils jouent des sons plus ou moins longs
(qu’ils peuvent étouffer avec la main) tout cela en s’écoutant pour jouer ensemble.
Les élèves se meuvent dans l’espace scénique en fonction du son : tant qu’il y a du
son, ils sont en déplacement. Dès que le son s’arrête, ils font la statue. Les élèves
incarnent chacun une intention (travail réalisé en classe).

Puis, je réalise un signal sonore avec une crotale qui va inciter les élèves à se diriger
vers leurs instruments par groupe puis à s’y asseoir. Les deux joueurs de gong
rangent leur gong sur le support adapté.

Chaque élève a deux “sets” d’instruments :


- la trame sonores (vibratones, baschets, gongs, handpan) ;
- la mélodie (lames sonores en métal et bois, cloches musicales).

La pièce musicale commence par une circulation du son avec le set “trame sonore”.
Le premier élève (en bas à droite sur la disposition) commence à jouer de façon à
faire résonner son vibratone. Quand il veut, l’élève à sa droite joue avec lui. Puis,
lorsque l’élève suivant commence à jouer, le premier s’arrête. C’est donc une
circulation du son deux par deux. Dès que les deux derniers élèves (en bas à
gauche) sont en train de jouer, ils se regardent et arrêtent de jouer en même temps.

Par la suite, chaque groupe va jouer une mélodie ensemble (travail réalisé en
classe). Les consignes étaient les suivantes :
- tout le groupe doit jouer la même mélodie
- utiliser le set d’instruments “mélodie”
- trouver un début, un milieu (où la mélodie sera jouée en même temps) et une
fin.
Les mélodies s’enchaînent ainsi : groupe 3, groupe 2, groupe 1. A la fin de chaque
groupe, on écoute la résonance des instruments. Le groupe suivant peut démarrer
seulement quand il n’y a plus de son..
Dès qu’il n’y a plus de son, j’appelle l’attention de tous les élèves en levant les bras.
Après une respiration, les élèves jouent 3 coups de cloche en même temps en
suivant mes gestes, puis jouent en tutti de leurs instruments (set “trame sonore”). Ils
ne doivent être que trois à jouer en même temps et proposent un mode de jeu sec
ou étouffé ; ils ne doivent réaliser que quatre interventions d’un seul son. Puis à mon
geste, je désigne quelques élèves (trois grand maximum) qui feront un solo chacun
leur tour avec le set “mélodie”. Pendant les soli, la trame sonore diminue
(decrescendo).

A la fin de cette phase, l’intervenant.e va rejoindre le centre de la scène, s’asseoir,


prendre deux bambous dans la calebasse et commencer à jouer de façon à ce que
les élèves l’entendent. L’intervenant.e désigne alors les élèves un par un pour qu’ils
viennent chacun leur tour autour de la calebasse en prenant deux bambous pour en
jouer. Dès que tous les élèves sont installés, proposer une “chorégraphie”
(mouvements avec les bambous) qui se terminera en levant les bambous en l’air et
en les posant délicatement dans la calebasse. Nous laisserons le silence s’installer
et nous tournerons vers le public dès mon signal pour se lever et saluer.

Vous aimerez peut-être aussi