COURS D’ORGNISATION DES ACTIVITÉS QUOTIDIENNES

SÉRIE 05

OBJECTIFS PÉDAGOGIQUE :
À l’issue de ce cours le stagiaire doit être capable d’appliquer les notions de base des
travaux manuels, musique et chant.

PLAN DE LA LEÇON :
I- MUSIQUE ET CHANT
1- La musique
2- La chanson
3- Éducation rythmique

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I. MUSIQUE ET CHANT :
1- La musique :
1.1- Définition de la musique :
La musique est un art et une activité culturelle qui consiste à combiner sons et silences au
cours du temps. Elle regroupe des composants principaux de rythme (façon de combiner les
sons dans le temps), de hauteur (combinaison dans les fréquences), de nuances et de timbre.
La musique existe depuis la Préhistoire ; Elle est un langage universel complet, et une forme
d'expression individuelle, des sentiments, d’une émotion esthétique que le créateur transmet
et partage avec l’auditeur, transmission d’un vécu, communion spirituelle, source de
jouissance et de rassemblement collectif aux occasions : fête, chant, danse ; elle symbolise
la culture d’une communauté (en rythme de musique ou de paroles), de culture nationale ou
spirituelle (hymne national, musique traditionnelle, musique folklorique, musique religieuse,
musique militaire, etc.).

1.2- L’éducation musicale et le chant :

À l’école maternelle l’éducation musicale et le chant ont figuré toujours en matière
d’activités non seulement dans les intentions pédagogiques mais aussi dans la réalité vivante
de la vie de l’enfant (en classe, à la récréation…).
Le gout musical est naturel chez les enfants, ils aiment chanter, entendre les sons de la
musique, le bruit de l’eau qui coule ou le chant des oiseaux ; la musique a été considérée
comme facteur positif d’éducation ; l’enfant imagine des comptines, invente des rythmes,
met des airs sur des paroles pour venir à son propre plaisir, il chante et chantonne même des
mélodies inédites afin d’accompagner ses pensées et ses actes.
Le domaine musical a des résonances affectives profondes : « l’éducation de l’oreille comme
toute éducation fonctionnelle des sens en général, est une des matières didactiques les plus
polyvalentes du préscolaire, englobant par la suite des éléments partiels traitant
spécifiquement de la musique » (Professeur : Egon Krauss - Oldenburg) ; en effet l’importance
des moyens de diffusion (Appareils multimédia) peuvent préserver à l’enfant la possibilité de
savoir entendre, de savoir créer, de savoir aimer et choisir sa musique.
Préparer l’audition de l’enfant par l’entrainement à une perception fine et différenciée :
 Des sons : les bruits vrais de la nature (eau, vent, cris des animaux), les bruits de
l’environnement (déplacement d’objet ou de personne, bruitage, machine…).
 Les paroles : onomatopées (sons des cris ou de bruits : Coin-coin, atchoum, glouglou, tic-
tac, coucou, ronron, cocorico,…), mots isolés ou organisés, comptines,…
 Les musiques : cris d’animaux, de nature mélodiques (oiseaux), percussions, musiques
variées, symphoniques, exotiques,...
 Des rythmes : l’enfant vit le rythme, reproduit un frappé, associe un mouvement au
rythme, invente une évolution dansée pour traduire l’émotion, il a sa musique corporelle ;
les éléments systématiques conduits par l’institutrice doivent reposer sur des éléments
sonores nettement perceptibles.

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Le pouvoir éducatif de la musique se traduit par l’affinement du goût qui exige certaines
qualités au respect desquels le maitre doit veiller :
 Les enfants doivent apprendre d’abord à écouter sans accompagnement de musique,
seul le chant sans accompagnement forme l’oreille ;
 La prononciation de laquelle dépendra la valeur du phrasé, et la qualité de l’émission ;

 Le rythme qui sera reproduit par des accentuations ou au contraire par des allègements,
ces qualités répondent aux choix des airs et des mélodies ;
Des mélodies populaires qui caractérisent le folklore, et font sentir à l’enfant les
différences de mentalités, de mœurs, de conditions d’existence, et qui éveilleront
l’intérêt et la sympathie pour une qualité d’être humain que l’on ne connait même pas et
que l’on ne rencontra peut être jamais (c’est-à-dire des patterns de culture de vie de
régions inconnus et non visitées encore) ;
« Les enfants doivent apprendre dans la limite de leurs moyens, à assumer une attitude
personnelle devant les évènements acoustiques et à communiquer aussi largement que
possible leurs impressions auditives par des remarques verbales ou par les notations »
(professeur Ego Krauss).

Il faut éduquer l’oreille, éduquer la voix, éduquer le sens du rythme chez l’enfant,
l’éveiller à la musique, lui donner envie de chanter, d’écouter, l’amener à créer des
œuvres à sa mesure.

Des méthodes d’éducation musicale comme celles de l’école d’Art Martenot ou du travail
musical de K. Orff s’accordent sur les principes directeurs d’une culture progressive de la
créativité de l’enfant à l’égard de la musique :
 En premier lieu de l’expérience vécu par la voix d’abord, par la pratique des
instruments ensuite ;
En fonction de découvertes techniques progressives ou bien pour la beauté des sons, tels
que ceux de K. Orff fabriqués en bois précieux, ou ceux qui sont conçus et réalisés par les
enfants par tâtonnement expérimental comme dans les techniques de Freinet, des
instruments qui orientent directement vers la musique concrète : une tôle sur laquelle on
frappe, une boite de conserve chargée de graines qu’on agite…

 L’importance capitale du rythme dont le sens du rythme s’acquiert par l’expression

corporelle systématique ensuite par la pratique des instruments à percussion ;
 Le développement de l’improvisation musicale de l’enfant à partir de l’invention de
mélodies simples et rythmées tel que les comptines.

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  Le respect des tendances mélodiques des enfants qui retrouvent fréquemment et
spontanément les accents de la musique modale qui était celle du moyen âge.
 Tous ces principes font appel à l’expérience créatrice, ils se règlent nécessairement sur
la spontanéité de l’enfant.

 Pour la pratique du chant, il y a une méthode préconisée par Mme Pendleton (rythmes
inventés et frappés essentiellement par les mains), et celles que fait connaitre M.
Gorgerat (utilisation d’éléments sonores variés, morceaux métalliques, cloches, outils
divers, cordes vibrantes,…), ces méthodes montrent à l’enfant à des moyens simples
qu’il peut parvenir à des réalisations personnelles.

1.3- Les instruments de musique :

La musique peut être réalisée avec des objets de la nature (bout de bois) ou de la vie
quotidienne (verres à eau et couverts), des parties du corps (battements de mains, de pieds)
avec la voix humaine, ou avec des instruments spécialement conçus à cet effet.
Les instruments de musique peuvent être classés selon le mode de production du son :
 Instruments à cordes ;
 Instruments à vent ;
 Instruments à percussion ;
 Instruments électroniques.
La musique instrumentale est à l’utilisation de certains instruments musicaux qui peuvent
être utilisés ou fabriqués par les enfants eux même : des pipeaux, des flûtes, tambourins,…
 Instruments à cordes ;

 Instruments à vent ;

 Instruments à percussion ;

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  Instruments électroniques ;

1.4- Programme d’activités musicales :

À l’école maternelle, la pratique musicale est orale, les activités proposées donnent souvent
la priorité au chant et au rythme, orchestre, jeux chantés et dansés, improvisation 1,
expression corporelle, auditions d’œuvres musicales simples, donner lieu à la sensibilisation
et l’initiation progressive aux notions essentielles de :
 Hauteur : Sonorités aiguës ou graves, mouvements ascendants ou descendants ;
 Intensité : Nuances, sons lourds ou légers ;
 Durée : Sons longs ou brefs ;
 Tempo : Mouvements vifs, modérés, lents ;
 Rythme : Chanson à marcher, comptines, chansons à courir, à sautiller, à bercer. (G.
Bonnet, inspecteur général).
Il est nécessaire que le maitre se dispose de certains instruments qui lui serviront bien :
 À faire entendre des mélodies, des chants aux enfants qu’ils vont apprendre par audition,
tout naturellement les enfants imiteront ce qu’ils écoutent et ils trouveront la valeur de
l’exécution d’autant plus meilleure ;
 À faire connaitre aux enfants des œuvres musicales ou une partie de ces œuvres pour en
gouter la beauté et présenter les explications nécessaires avec ;

1.5- Instruments à percussion et jeux musicaux :

 Objectifs :
- Affiner l’audition ;
- Reconnaitre des timbres sonores différents ;
- Contrôler la motricité ;
- Coder et décoder ;
- Imaginer et produire ;
- Prendre plaisir à la musique ;
 Matériel :
Matériel à percussion : tambourins, maracas, claves, Wood-block, cloches, grelots, triangles,
xylophones,…
 Déroulement :
Les premières séances seront consacrées à la découverte des instruments par les enfants :

1 Improvisation : action d’improviser, Exécution et création musicales spontanées, ni préparées ni notées.

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 Varier les gestes : taper, frotter, secouer, agiter, gratter, faire tourner, faire glisser… ;
 S’exercer aux différents matériaux : bois, peau, métal… ;
 Utiliser des outils ;
 Le tambourin : tenir dans une main et tapoter, frapper avec l’autre (par
l’extrémité d’un doigt, de deux ou de trois, de la paume, du poing, avec
une mailloche,…
 Les maracas : secouer en baissant et en relevant l’avant-bras, les agiter, les
entrechoquer avec une autre maracas ;

 Les grelots : les secouer, les frapper sur le poignet ;

 Le triangle : le frapper avec un battant de fer en laissant raisonner ;

 Les claves : tenir un bâtonnet dans une main, le frapper avec l’autre,
faire glisser un bâtonnet sur l’autre ;

 Le Wood-block : le tenir d’une main et le frapper avec une baguette, frotter

la baguette sur toute la longueur de l’instrument ;

 Les cloches : les secouer, les frapper avec un battant de fer, puis de bois, les
entrechoquer ;
 Le xylophone : frapper les lames avec les mailloches en les
faisant glisser sur les lames,

C’est alors que le maitre propose des rythmes à ces instruments, et un codage de ces
instruments pour les enfants qu’ils peuvent écrire ou dessiner sur une feuille,
Exemple :

Pour un premier temps, ces notes de musique simples et représentatives pour l’enfant, lui
permettront d’identifier les bruits de sons des différents instruments en cours d’utilisation.
Dans la méthode « Dolmetch » qui s’appuie sur les exercices sensoriels : reconnaitre les sons
musicaux des clochettes qui s’accouplent dans un premier exercice et qui se mettent ensuite
par gradation et de pouvoir manier les notes de musique séparément par les enfants.
Ces clochettes qui présentent les notes musicales sous une forme matérielle, il reste pour les
enfants à associer la note à son nom : do, ré, mi, fa, sol, la, si, ces noms sont gravés sur des
disques en bois figurant les signes de notes que les enfants déposent sur le socle de chacune
qui correspond au son de la clochette. Les enfants se familiarisent ainsi avec les notes de
musique qu’ils étudieront par la suite une fois avoir accès à l’écriture (au cycle élémentaire
primaire).
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Les enfants seront capables après cet apprentissage de lire de petits airs et de les reproduire
sur les clochettes, et vice-versa, ils pourront écrire de petits airs après les avoir reproduits
pour les exécuter sur les clochettes ou sur un autre instrument de musique.

2- La chanson :
2.1- Définition du chant :
Le chant est une suite de sons modulés émis par la voix humaine, il est l’action par laquelle la
phonation intensifiée et variée des différentes intonations produit des sensations variés et
mélodieuses.
C’est l’art de produire par la voix (humaine, ou animale) des sons mélodieux (poésie chantée,
chant des oiseaux), et des œuvres musicales (compositions musicales).
Il est aussi une forme d’expression, un moyen d’exprimer sa sensibilité, et une chance de
s’épanouir, de trouver du plaisir à écouter et à vocaliser.

2.2- Choix du chant :

Il faut prévoir le chant et le choisir dans des catégories différentes : chants gais et vifs,
chants reposants et calmes, chants de marches pour la gymnastique, les chants africains pour
l’éducation du rythme et la justesse.
Le chant doit être choisi non seulement en fonction de la mélodie mais aussi des paroles : la
mélodie doit être simple, le texte de paroles ne doit pas contenir des mots difficiles, l’enfant
doit comprendre ce qu’il chante et ce qu’il va apprendre surtout par audition : préciser la
prononciation des mots, le contenu du texte doit être parfaitement saisi par les auditeurs.

2.3- La leçon du chant :

Au début, on peut classer les enfants selon leur voix : grave, fine ou grave et fine ;
Il est essentiel aussi de bien se tenir pendant le chant : les mains derrière le dos ou
maintenues le long du corps ;
Il est très utile aussi se disposer d’un instrument pour réaliser le ton de la chanson ;
Pour un début le maitre peut lancer aux élèves des exercices préparatoires :
 Exercices communs de respiration : faire inspirer et expirer profondément plusieurs fois
suivant un mouvement ;
 Exercices d’assouplissement de la voix : faire tenir des sons sur toutes les voyelles
successivement en exigeant une prononciation parfaites, après les voyelles on peut insister
sur certaines syllabes en mettant en valeur des consonnes mal prononcées par les enfants :
DA, TA, DRA, PA, GNA,…
 Exercices de précision : répétition des départs des notes jusqu’à exactitude et ensemble
parfait du texte.
 Exercices de justesse : correspondent à l’étude des intervalles et des accords simples
(ajuster le passage du rythme entre les différents tons du chant) comme porter la main à
des hauteurs différentes de la poitrine pour représenter les différents sons.
Après ces exercices, le maitre explique les paroles du chant aux enfants, et fait lire le texte
à tous les enfants qui doit être préalablement écrit au tableau.
Le maitre exécute en première fois le chant à mi-voix pour provoquer l’attention des
enfants ; ensuite reprend la première phrase du chant plusieurs fois, et la fait répéter par

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 les éléments les plus chanteurs de la classe, puis par l’ensemble de la classe ; corriger aux
enfants au fur et à mesure les fautes de rythme, de justesse, de prononciation ;

2.4- Le chant de marche :

Toute leçon de gymnastique doit débuter par une marche soutenue par un rythme de chant :
 Faire des exercices de respiration avant la marche ;
 Donner le ton, préciser le départ, et faire recommencer jusqu’à l’exécution parfaite ;
 Les meilleurs chanteurs doivent être placés au milieu et en fin de colonne ;
 Tenus droite et tête relevée légèrement ;
Cependant « la marche en ligne » avec laquelle les enfants acquièrent une parfaite sureté
d’équilibre, apprennent à contrôler les mouvements de leurs pieds en même temps que ceux
de leurs mains, c’est pendant cette marche lente que la musique peut être introduite pour
soutenir l’effort physique, une fois cet équilibre acquis on peut passer à l’éducation du
rythme : des berceuses peuvent accompagner ce mouvement (de 3 à 4 ans) ; au-delà de 5
ans il est possible pour l’enfant de varier les mouvement et aller plus vite avec le rythme
associé au chant.

2.5- Poésie et récitation :

Pour les jeunes enfants, l’étude de la poésie se fait par audition, le maitre récite vers par
vers, ou bien deux vers à la fois, il fait répéter simultanément par tout les enfants, puis par
groupe restreint d’enfants, il continue ainsi en ajoutant à chaque fois un membre de phrase
non appris à ceux qui sont déjà appris ; les études textuelles en morceaux sont un exercice
pour la mémoire, et fournissent aux enfants pour la rédaction des phrases de nombreux
types de mots en variation (nom, verbe, déterminant, conjonction,…), forment le langage et
facilitent le passage à la lecture, d’autre part affinent la sensibilité de l’enfant,
développent le gout esthétique chez lui.

2.6- La chorale :
La chorale est un groupe de chanteurs qui chantent ensemble régulièrement et présentent
des pièces et des productions musicales ; à l’école maternelle, on peut choisir des éléments
de chaque classe appropriés à cette uniforme ;
 Objectifs :
- Motivation à l’apprentissage ;
- Socialisation et prise de conscience de groupe ;
- Moment de partage des émotions ;
- Éveil corporel ;
- Éveil de l’appareil phonatoire ;
- Préparation à la lecture ;
 Durée :
De 30 à 35 mn.
 Lieu de répétition :
Salle de jeux, salle polyvalente, le hall de l’école,… (Un lieu fermé qui fait renvoyer la voix à
l’écoute de son émetteur).

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  Déroulement :
Le choix des chants doit être varié (traditionnel, occasionnel, classique, rythmique, des
chants en langue étrangère...), les enfants vont bénéficier phonétiquement et acquérir
diverses sonorités. Jouer et chanter en orchestre, ce qui permettra l’harmonie des sons et
leur justesse rythmique ;
Tous les chants regroupés dans un CD pour les mettre à l’écoute et à la mémorisation des
enfants ; dès 3 ans l’enfant qui articule bien les mots peut être associé à l’ensemble de la
chorale, ainsi les petits ne feront que reproduire le refrain de la chanson et les plus grands
feront autant plus ; on pourra également intégrer des gestes pour marquer la pulsation du
rythme de la chanson sur les parties du corps (éveil corporel), on peut aussi accompagner la
chorale par des instruments, ou une bande d’orchestre enregistrée.

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 Leçon de chant
A. Apprentissage d’un nouveau chant : (2 ou 3 séances)
- Préparation de la voix :
 Faire tenir des sons
 Vocalises, gammes, dans le ton du chant
- Expliquer les paroles (au tableau)
 Les faire lire avec ensemble, et posément
- Le maitre lit doucement et clairement toute la mélodie,
- Puis phase par phase
- Il peut faire répéter par une rangée d’enfants, puis par demi-classe, puis par
toute la classe
- Corriger les erreurs :
 Les faire répéter jusqu’à exécution parfaite
- Exécution de toute la mélodie
- Mise au point importante : (y revenir à chaque séance)
 Précision des départs des notes
 Ensemble des voix
 Prononciation des paroles
 Nuances de la mélodie
B. Exécution d’un chant :
- Dispositions générales :
 Grouper les élèves par niveaux de voix
 Se mettre debout, la tête levé
 Créer une ambiance d’attention
- Donner le ton du chant
- Pendant le chant :
 Éviter de crier
 Varier les modes d’exécution

Gamme1,

1Gamme : Fragment de l’échelle musicale, Gammes majeure et mineure avec leur composition en tons et demi-tons, gammes
chromatiques ascendante et descendante et gamme par tons.
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3- Éducation rythmique :
3.1- Définition :
L’éducation rythmique est une méthode d'éducation physique, musicale et respiratoire visant
l'harmonisation des mouvements du corps, un sport qui allie la gymnastique et la danse,
Musique qui concerne la vitesse, l'allure d'une musique, la structure rythmique d'un
morceau1.
L’éducation du sens rythmique est une partie importante de l’éducation physique qui
commence dès la petite enfance à l’âge ou le corps de l’enfant est malléable, où le besoin du
mouvement est impérieux, et les réflexes sensorimoteurs se montent ;
Plus qu’aucune éducation, elle est pour le tout petit un facteur de formation et d’équilibre
du système nerveux, en effet le moindre mouvement qui se conforme à un rythme est le
résultat d’un ensemble complexe d’activités coordonnées, nous savons bien que le système
nerveux de 2 à 6 ans n’a pas atteint du point de vue anatomique et physiologique son entière
maturité, et qu’il est très fragile et inapte encore à fonctionner avec une pleine aisance.
La gymnastique rythmique habitue l’enfant à prendre conscience du jeu intime de son être,
du rythme de son corps et de son élan ; ainsi l’éducation du sens rythmique comporte
l’éducation de l’oreille qui est une partie importante aussi de l’éducation esthétique :
l’oreille d’un petit enfant capte aisément le rythme d’une comptine, d’une marche, d’une
phrase musicale simple, et son corps les traduit d’instinct en gestes et en mouvements.

3.2- La gymnastique rythmique un moyen d’expression :

L’enfant libère ses forces ses émois et traduit sa joie de vivre par le jeu libre, les jeux de
mimes, la danse,… à partir de ce langage spontané, l’éducation du sens rythmique enrichit les
moyens techniques, et accroit l’aisance et la beauté de ces sens ; elle vise à faire du corps
l’instrument docile du rythme et de l’émotion musicale, elle assure la souplesse de la
démarche, des réflexes rapides et sûrs, et l’harmonie de l’action à la sensation, et de l’acte à
la pensée.

3.3- la méthode Jacques-d’Alcroze2 pour les jeunes enfants de 5 à 6ans :

La gymnastique rythmique est « une discipline du sens rythmique musculaire » elle « fait
du corps l’instrument ou se joue le rythme » (Jacque-Acroze), elle suppose d’après lui : la
culture simultanée de l’oreille et du corps.
 La préparation du corps :
Elle est d’abord l’entrainement à l’exercice physique, le sens rythmique bénéficie d’une
bonne culture corporelle : corps droit, poitrine ouverte, épaules effacées, abdomen rentré,
tête haute, genoux et pieds convenablement ouverts.
 Les exercices de décontraction musculaire, de respiration ont aussi une grande importance
à ce sujet.
 Assouplir et perfectionner ses moyens physiques : rapidité et sureté des réflexes (ex :
demander à l’enfant de passer d’une direction à une autre, d’un rythme à un autre,… de
freiner brusquement ou lentement,…).

1
Dictionnaire Larousse.
2 Jacques-Alcroze : Artiste et pédagogue.
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  Développer le sens de l’équilibre du corps qui assure l’aisance et la souplesse du corps.
 Développer le sens intuitif des distances, et une instinctive accommodation du geste et
des mouvements dans l’espace (ex : succession de marches de rythmes variés sur une
surface relativement réduite).
 La culture de l’oreille :
La culture du sens rythmique vise à traduire les rythmes musicaux par le mouvement et le
geste dans l’espace ; la culture du corps ne peut être dissociée de celle de l’oreille, celle-
ci suppose d’abord qu’on entraine l’enfant à reconnaitre la valeur des divisions du temps,
à distinguer les différentes valeurs de notes, ex : [blanche] pour des gestes très lents,
[noire] pour la marche, [croche] pour la course, [croche pointée et double croche] pour
le sautillement ;

Note de Note de Note de Note de

musique : musique : musique : musique :
Noire Blanche Croche Double -
croche

On cherche ainsi à développer la sensibilité auditive de l’enfant, on lui fera écouter des sons
(berceuse, musique de fête, air triste, marche joyeuse), cette sensibilisation se cultive aussi
par la poésie, ce qui donnera à l’enfant un chant rythmé qui peut se traduire en rythmes de
gestes et de mouvements aussi ; on peut envisager à cet égard un ensemble d’exercices :
 Exercices qui cultivent l’attention de l’enfant ;
 Préparation et culture du corps ;
 Exercices de réaction rapide et de maitrise de soi ;
 Culture de l’oreille et préparation à la musique ;
 Exercices d’ensemble, appréciation de l’espace et discipline du groupe ;
 Exercices d’expression individuelle spontanée, musicale et plastique ;
Or tout mouvement met en branle un ensemble d’activités qui dépendent du système
nerveux : de l’oreille qui perçoit les sons avec leur durée, leur hauteur, et leur intensité,
jusqu’au mouvement qui exécute avec justesse l’ordre des rythmes, voilà pourquoi
l’éducation rythmique est une éducation d’ordre général qui équilibre et harmonise
l’individu.

3.4- jeux rythmiques :

Voici une liste d’instruments que les enfants pourront réaliser à partir d’éléments usuels :
 Des bouteilles : Prendre 3 bouteilles, garder la première vide, la deuxième à moitié
remplie, la troisième pleine d’eau, les disposer en demi cercles sur le sol ou sur une table,
prendre une Cuillère en bois ou en métal ou une baguette, en frappant chaque bouteille,
on obtiendra des sons différents.

 Des boites de conserves ou des casseroles : Aligner sur une table ou sur le sol 2 boites de
conserve, frapper l’une avec une cuillère en bois retenue dans la main droite, et frapper

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 l’autre avec une cuillère en métal retenue dans la main gauche, on réalisera aussitôt que
les sons sont différents.
 Des couvercles : Prendre 2 couvercles de casseroles, chacun dans une main, et les heurter
comme des cymbales ;
 Des billes : Mettre une dizaine de billes dans un pot à confiture et le fermer, secouer le
pot ou le faire tourner pour faire rouler les billes.
 Du métal : Prendre d’une main une plaque de métal, de l’autre une baguette ou une
cuillère en bois et frapper la plaque, celle-ci résonnera par un son.
 Le bois : 2 cuillères ou baguettes en bois que l’on frappera l’une dans l’autre pour
obtenir un certain son.
 Du gravier : Remplir le fond d’une cuvette avec du gravier, la couvrir par un tissu
maintenu d’un élastique ou d’une ficelle, et secouer comme Maracas.

Mesure à 3 ou 4 temps de frappes

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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
1) Jacqueline Moreau : « les activités manuelles dans l’enseignement obligatoire », Edt : ESF,
Paris, 1983.
2) André Mareuil : « Guide pédagogique pour l’enseignement élémentaire », Edt : Hachette,
Paris, 1971.
3) Marcel Guilhem : « Éduquer… Enseigner », Edt : LIGEL, Paris.
4) Viviane de Landsheere : « l’éducation et la formation », Edt : Presses Universitaires de
France, Paris, 1992.
5) Robert Dottrens : « Éduquer et Instruire », Edt : Nathan, Paris, 1966.
6) Germaine Compagnon : « Éducation du sens rythmique », Edt : Armand Colin, Paris, 1970.
7) Magdeleine Rodicq : «Jeux rythmiques », Edt : Fleurus, Paris, 1974.
8) Robert Gloton : « l’activité créatrice chez l’enfant », Edt : Casterman, Belgique, 1975.
9) Denise Chauvel : « Manuel de la maternelle, grande section », Edt : RETZ, Paris, 1995.
10) Alice Delauney : « Pédagogie de l’école maternelle » Tome 2, Edt : Fernand Nathan,
Paris, 1977.
11) Maria Montessori : « Pédagogie scientifique, la maison des enfants », 7emeédit, Edt :
Desclée de Brouwer, France, 1973.

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