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La musique éveille les fonctions mentales et physiques de l’enfant, développe ses capacités
intellectuelles.
Des recherches démontrent que lorsqu’un enfant écoute de la musique classique l’hémisphère
droit de son cerveau est activé – et que lorsque l’enfant étudie un instrument de musique, les
hémisphères droit et gauche s’activent tous les deux.
Dans le ventre de sa mère, le fœtus est baigné dans un environnement sonore permanent.
Même si l’enfant est passif dans son écoute des bruits qui l’entourent, il entretient un rapport
particulier avec ce qu’il entend : les sons qu’il perçoit ont sur lui des effets bénéfiques (ou
négatifs parfois).
La musique calme, apaise et sécurise l’enfant, elle éveille ses fonctions mentales et physiques,
développe ses capacités intellectuelles. Lorsque le fœtus écoute de la musique, elle confère et
produit en lui un effet de relaxation et d’harmonie, effet qui dure, même après la naissance.
Au fil des mois, l’ouïe du nourrisson et tous ses sens se développent participant ainsi à la
maturation du système neuronal.
La musique contribue à l’éveil des bébés. La musique participe au bon développement global
du nourrisson. Quand il écoute, son cerveau est fortement sollicité : il analyse, dissèque, tente
de comprendre le fonctionnement et le langage musical. Très vite, l’enfant comprend que la
reproduction des sons et l’écoute de la musique sont deux choses bien différentes.
L’éveil au monde sonore participe au développement global du petit. L’enfant est une vraie
éponge, il retient d’innombrables parcelles d’informations des découvertes et des observations
qu’il fait.
L’effet Mozart
Le public a découvert l’effet Mozart en 1993 grâce à une étude menée par le Dr Frances
Rauscher de l’Université de Californie à Irvine. Avec ses collègues, elle avait observé que 36
étudiants au baccalauréat en psychologie avaient obtenu des résultats de 8 ou 9 points plus
élevés lors de leur test de QI spatial après l’écoute, pendant 10 minutes, de la Sonate pour 2
pianos en ré majeur , K.448, de Mozart. Des études ultérieures ont montré qu’écouter de la
musique de Mozart déclenche des changements dans le comportement en ce qui concerne
les états d’alerte et de calme. Cela induit des états émotionnels et peut augmenter la teneur en
calcium et en dopamine dans le cerveau. Les bienfaits de la musique, notamment certaines
pièces de Mozart, pourraient être dus au nombre de pulsations par minute et aux fréquences,
car cela change l’état du cerveau – en particulier dans les domaines liés à l’hémisphère droit,
où se trouvent les fonctions spatio-temporelles, le rendant plus réceptif. La musique de
Mozart en comparaison avec les autres compositeurs a des caractères distinctifs : les sons de
ses mélodies sont purs, précis, ce sont des sons hautement harmoniques, et les rythmes, les
propres mélodies, la métrique, le ton, le timbre et les fréquences de sa musique semblent
stimuler le cerveau humain, en activant les neurones. Il s’en est suivi un grand intérêt pour
la recherche sur les études des effets de la musique sur le fonctionnement humain, notamment
sur le développement des bébés.
La méthode Tomatis
Le Dr Tomatis, otho-rhyno-laryngologiste, chirurgien, psychologue et inventeur, fut le
premier à observer, vers 1950, que nous chantons grâce à nos oreilles. Il avait remarqué que
les travailleurs d’usine ayant une perte d’audition avaient fréquemment aussi des distorsions
dans la voix. Il avait aussi noté que les chanteurs d’opéra ayant des troubles de la voix
pouvaient subséquemment souffrir d’une perte auditive. Ce phénomène fut ensuite vérifié
scientifiquement et nommé «effet Tomatis». Surnommé Dr Mozart par ses patients, il a été le
premier à parler de l’«effet Mozart», qui lui a inspiré une méthode particulièrement utile pour
traiter les problèmes d’apprentissage et les troubles de comportement. La méthode Tomatis
est une méthode basée sur la «rééducation de l’écoute». Elle s’adresse aux personnes (enfants
et adultes) aux prises avec divers problèmes de voix, d’écoute, d’apprentissage ou de
communication. Parmi les troubles les plus souvent traités, on retrouve le déficit de
l’attention, les retards d’apprentissage, l’autisme, la dyslexie, les problèmes de motricité
et de langage et les difficultés d’apprentissage de langues étrangères. Le but de sa
technique est de rééduquer les muscles de l’oreille interne, de façon à laisser de nouveau
percevoir à l’oreille toute la palette sonore. La rééducation de l’oreille se fait par l’écoute
d’œuvres de Mozart dans lesquelles on retrouve une abondance de hautes fréquences.
L’invention du Dr Tomatis, baptisée «oreille électronique», consiste en des écouteurs
modifiés permettant la transmission du son par l’air, mais également par les os. Plus de 200
centres Tomatis partout dans le monde accueillent maintenant des patients, certains présentant
des troubles graves, d’autres désirant simplement développer une écoute plus attentive.
Écouter de la musique harmonieuse est bénéfique pour le cerveau des bébés, les
répercussions étant visibles au niveau de leur épanouissement physiologique et
psychologique.
Les chercheurs ont suivi un groupe de 44 adultes, âgés de 55 à 76 ans. Chaque volontaire a
écouté une version synthétisée de la syllabe «da». L’activité de la région du cerveau qui réagit
aux sons a été enregistrée en même temps. Certains participants avaient appris à jouer d’un
instrument pendant l’enfance, d’autres non. Les premiers n’avaient pas joué depuis des
dizaines d’années.
Les participants formés à la musique ont tous montré de meilleurs résultats. Ceux qui ont
reçu des cours pendant plusieurs années étaient un peu plus rapides à réagir au son.
Les réponses du cerveau au son n’étaient qu’une milliseconde plus rapides chez les
participants ayant appris la musique dans l’enfance. Être plus rapide d’une milliseconde ne
paraît pas considérable, mais le cerveau est très sensible aux durées. Une milliseconde, pour
des millions de neurones, peut créer une vraie différence chez les personnes âgées.
Apprendre le piano ou le violon à un enfant améliore durablement la façon dont son cerveau
perçoit les sons. Le cerveau est éduqué : il apprend à distinguer les musiques et les dialogues
des autres sons. Une capacité particulièrement utile, puisqu’elle peut aider à suivre des
conversations dans des environnements bruyants, comme des restaurants.
Lorsque nous vieillissons, le cerveau évolue. C’est pour cela que les personnes âgées
répondent plus lentement aux sons qui changent rapidement, comme les paroles. Or, plus on
s’entraîne pendant l’enfance, plus le cerveau répond vite à une sollicitation orale.
Cette découverte est importante : le temps de réaction neural est le premier à se réduire
lorsqu’on vieillit. Il est donc important de l’entretenir dès le plus jeune âge.
Les enfants qui étaient dans les premiers stades de l’enseignement primaire et écoutaient de
la musique classique, n’ont développé aucun type de préjugé et quelques années après, ils ont
été en mesure d’apprécier les différents types de musique, ce qui a augmenté leur
concentration et autodiscipline.
Les enfants ont été exposés à différents types de musique classique. Les pièces étaient variées,
améliorant leur capacité à saisir les détails, distinguer des sons. D’autre part, il a également
été montré que ces enfants pouvaient mieux explorer leurs sentiments et mieux utiliser leur
imagination.
Pour la première fois, l’étude a fourni les preuves empiriques convaincantes qu’interpréter des
chansons de façon joyeuse contribuait au développement des enfants des maternelles dans
tous les domaines, physique, mental et social dans une mesure qui avait été sous-estimée. Cela
s’applique en particulier au développement de leur langage, à leur comportement social et au
contrôle des agressions. Chaque enfant peut profiter de nombreuses façons du fait de chanter
davantage, en particulier les enfants issus de milieux immigrés ou sans instruction.
Une explication de ces conclusions est apportée par des études neurobiologiques et
physiologiques, qui montrent que chanter conduit à une plus grande production d’hormones
de bien-être et à la réduction des hormones de l’agression.
Musicothérapie
La musique et la médecine sont deux arts complémentaires depuis les origines de l’humanité.
La liaison Musique-Médecine peut s’appeler Musicothérapie dès le moment où elle repose sur
un protocole scientifique qui exige des recherches rigoureuses établissant les effets de la
musique, des sons et des rythmes sur l’être humain. Les deux principales méthodes utilisées
en musicothérapie sont la musicothérapie active et la musicothérapie réceptive. La
musicothérapie active est créée par le patient qui chante ou joue d’un d’instrument mis à sa
disposition ; son impératif technique est d’établir la communication. C’est la méthode la plus
utilisée chez l’enfant : elle permet en effet la rupture de la quotidienneté, la conjuration de
l’angoisse par le jeu, la réhabilitation du vécu corporel, le développement des possibilités
d’expression et du désir de communication, La musicothérapie réceptive, appelée aussi
passive, consiste à écouter un programme sonore, choisi et prescrit par un thérapeute. Elle
permet la production d’effets régressifs et l’ouverture des canaux de communication qui
donnent accès à la dynamique psychique, le déclenchement d’effets réactifs, la rééducation
émotionnelle, l’atténuation de l’agressivité, le rétablissement des rythmes biologiques – tout
corps vivant est animé par des vibrations rythmiques –, la relaxation et la détente.
Le langage
L’apprentissage musical a des impacts considérables sur les plans sensoriel et moteur. Les
jeunes musiciens ont une meilleure planification et exécution de mouvements.
Le fait d’associer le son avec le mouvement motive les enfants à écouter attentivement pour
savoir ce qu’ils doivent faire activement avec leur corps. Ainsi, l’attention des enfants va être
stimulée et maintenue. Les enfants qui sont capables de soutenir leur attention plus longtemps
sont des enfants qui ont un apprentissage plus efficace dans leur vie scolaire.
La mémoire corporelle
L’intelligence corporelle
Elle est stimulée par l’association du mouvement avec la musique. Les activités rythmiques
ont des impacts positifs sur l’intelligence corporelle dans la mesure où elles améliorent la
coordination, l’équilibre, le tonus et l’orientation spatiale.
L’expressivité
Développer la capacité d’exprimer des émotions par les mouvements et d’exprimer les sons
qu’ils ressentent avec leurs corps, donne de l’assurance aux enfants, leur permet d’avoir une
expression corporelle plus libre et naturelle. Développer l’expressivité des enfants stimule
l’intelligence émotionnelle et facilite les interactions avec les autres.
La capacité d’adaptation
Être conscient des rythmes et de l’intensité, pouvoir apprendre à les suivre avec le corps et
l’esprit, favorise chez les enfants une meilleure capacité d’adaptation à la vie sociale et du
groupe.
L’imagination et la créativité
La conscience sur notre corps comme une unité favorise la connectivité et la synchronisation
en stimulant le pouvoir de l’imagination et de la créativité.
Il est important de déterminer s’ils sont prêts ou s’ils ont la maturité suffisante pour pratiquer
un instrument et apprendre le solfège. Cependant, les parents peuvent commencer à aider
leurs enfants à développer des compétences simples pour identifier des rythmes musicaux,
mélodies, ou des instruments. Ils peuvent prendre des leçons lorsqu’ils sont assez âgés pour
promouvoir leur compréhension de la musique.
L’important est de mettre les enfants en contact avec la musique. Plusieurs recherches
indiquent que les petits devraient être exposés à la musique au moins 20 minutes par jour. En
contexte familial, plusieurs activités peuvent être favorisées.
Les faire écouter différents styles de musique afin de les initier aux différentes cultures
musicales. Chanter avec eux. Leur réciter également de nombreuses comptines pour favoriser
le développement de la mémoire, le langage oral et les habiletés rythmiques.
Apprendre à jouer d’un instrument demande une certaine maturité et exige de la discipline. Le
bonheur de faire de la musique rime avec plaisir, mais implique également la pratique, la
constance et l’effort.
L’enfant qui n’est pas prêt risque de trouver les pratiques quotidiennes contraignantes et il
sera peut-être tenté d’abandonner à la première difficulté. Lorsqu’une expérience se révèle
négative, il est difficile ensuite de convaincre l’enfant de s’y remettre, même après plusieurs
années.
Avant sept ans l’éveil musical peut très bien débuter à la maison, où le parent prend le rôle
d’initiateur. Celui-ci peut créer des ambiances musicales enrichissantes en favorisant l’écoute
de différents styles musicaux : musique du monde, musique classique, musique pour enfants.
La musique est importante comme patrimoine culturel familial, mais aussi universel, car
elle accompagne l’enfant dans la construction de sa pensée et la découverte du monde.
Les activités musicales présentées à l’enfant sont des éléments d’éducation qui façonnent
les aspects physique, psychomoteur et socio-affectif de ce petit être