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Oxygénateurs extracorporels
Réalisé par :
Mariem Abid
Chaima Salhi
Encadré par
Mr. Raddaoui Maher
Année Universitaire : 2023/2024
Table des matières
Introduction générale 4
1 Introduction : 5
2 Histoire : 5
5 Les principes de base de la mécanique des fluides appliqués aux oxygénateurs extracor-
porels : 8
7 Performances et efficacités : 11
9 Conclusion : 12
1 Introduction : 13
3 Principe de fonctionnement : 14
4 Conclusion : 16
1 Introduction : 17
1 Introduction : 24
2
2 Conception mécanique de la pompe centrifuge : 24
2.1 La pompe : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.2 La boitier : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.3 Turbine : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.4 Région de fluide : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3 Assemblage : 27
4 Résultat du calculs : 29
4.1 Pression de l’environnement à l’extérieur : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.2 Pression de l’environnement à l’interieur : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4.3 Résultat de calcul sur Flow Simulation : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
5 Simulation : 31
6 Conclusion : 31
Conclusion générale 32
Introduction générale
4
Chapitre 1 : Etude bibliographique
1 Introduction :
Les oxygénateurs extracorporels, un domaine fascinant de la médecine et de l’ingénierie
biomédicale, sont des dispositifs vitaux utilisés pour fournir de l’oxygène au sang en contournant
temporairement le système respiratoire du patient. Ces dispositifs, souvent utilisés en chirurgie
cardiaque, en soins intensifs et dans d’autres domaines médicaux critiques, représentent une
combinaison complexe entre la médecine et la mécanique des fluides. Au cœur de ces oxygénateurs
extracorporels se trouvent des principes fondamentaux de la mécanique des fluides qui guident
leur conception, leur fonctionnement et leur performance. Ces principes permettent d’assurer la
circulation continue du sang tout en oxygénant de manière adéquate, et en éliminant le dioxyde
de carbone du sang. Dans cette étude bibliographique, nous plongeons dans le monde complexe
de la mécanique des fluides appliquée aux oxygénateurs extracorporels. Nous explorerons les
composants clés de ces dispositifs, tels que les réservoirs à bulles, les membranes d’oxygénation et
les pompes, en mettant l’accent sur leur fonctionnement mécanique et leur interaction avec le sang.
En fin de compte, cette étude bibliographique vise à offrir une compréhension approfondie de la
manière dont la mécanique des fluides joue un rôle essentiel dans la vie de nombreux patients, en
assurant une oxygénation efficace et en contribuant aux avancées médicales. Elle met en lumière
l’importance cruciale de la collaboration entre la médecine et l’ingénierie pour créer des dispositifs
vitaux qui sauvent des vies.
2 Histoire :
Dès les années 1930, à Philadelphie, le Dr. John Heysham Gibbon entreprend des recherches
pionnières sur les techniques de circulation extracorporelle. Ses efforts aboutissent au développe-
ment d’une machine cœur-poumon qui a été couronné de succès en 1953 lors d’une opération à
cœur ouvert. Il faudra attendre jusqu’en 1971 pour assister à la première utilisation
réussie d’un contournement cardiopulmonaire aux côtés du patient. Avant cela, les machines de
circulation extracorporelle ne disposaient pas d’un composant appelé "oxygénateur" permettant
de séparer les gaz du sang, et les patients ne survivaient que quelques heures avant de développer
des complications sanguines graves, notamment une hémolyse, une thrombocytopénie et une
5
coagulopathie. En 1975, le Dr. Robert Bartlett et son équipe ont réalisé un exploit en sauvant
un nouveau-né ayant inhalé du méconium grâce à cette technique, marquant ainsi le début de
l’ECMO (oxygénation par membrane extracorporelle). Les années 1970 ont été marquées par des
avancées significatives dans le domaine des soins intensifs, l’utilisation de la dialyse, une meilleure
compréhension des techniques de ventilation invasive, notamment par l’utilisation de la pression
positive (PEP). Au cours de la décennie suivante, plusieurs études ont démontré des taux de
réussite élevés de l’ECMO dans le traitement de la détresse respiratoire aiguë chez les enfants.
Cependant, les mêmes études randomisées n’ont pas été aussi optimistes chez les adultes, avec
certains rapports de mortalité atteignant 90À la suite de ces résultats, l’utilisation de l’ECMO
chez les adultes a été largement abandonnée, tandis qu’elle continuait de s’étendre pour les enfants
(en 1986, certaines études ont rapporté un taux de survie d’environ 50Dans les années 1990,
l’Extracorporeal Life Support Organization (ELSO) a été fondée, et une nouvelle vague d’études
visant à réintroduire l’ECMO chez les adultes a été lancée, notamment avec le soutien des National
Institutes of Health américains. Les progrès technologiques dans le domaine de la réanimation
médicale ont également permis d’améliorer l’ECMO, réduisant considérablement les taux de
mortalité par rapport aux années 1970. En 2008, une étude britannique intitulée "Conventional
Ventilatory Support versus Extracorporeal Membrane Oxygenation for Severe Adult Respiratory
Failure" (CESAR) a été publiée, et plusieurs autres études randomisées ont contribué à la
popularisation de l’ECMO. De plus, son succès dans le traitement de l’épidémie de grippe H1N1
en 2009 a renforcé son utilisation. Des études récentes ont élargi davantage ses indications, l’ECMO
étant désormais utilisée non seulement pour les défaillances cardiopulmonaires "classiques", mais
aussi pour potentialiser la réanimation cardiopulmonaire en cas d’arrêt cardiaque, ainsi que pour
traiter les embolies pulmonaires, l’hypothermie, les noyades, les surdoses, les obstructions des
voies aériennes et les déséquilibres électrolytiques graves.
6
4 Les types des oxygénateurs :
Il existe différents types d’ECMO, dont les deux plus courants sont la voie veino-artérielle
(VA) et la voie veino-veineuse (VV)
7
4.2 La voie veino-veineuse (VV) :
Dans l’ECMO VV, une canule de sortie veineuse est insérée dans la veine fémorale, tandis
qu’une canule de retour est placée dans la veine jugulaire interne. Dans certaines configurations,
on utilise un cathéter à double lumière inséré dans la jugulaire interne, qui extrait le sang de la
veine cave supérieure et le renvoie dans l’oreillette droite.
8
visent à maintenir un écoulement laminaire pour permettre un mélange efficace du sang et
de l’oxygène.
— Lois de la pression : Les lois de la pression en mécanique des fluides expliquent comment
la pression varie dans un fluide en fonction de sa vitesse et de son écoulement. Dans
les oxygénateurs extracorporels, la gestion de la pression est cruciale pour garantir un
écoulement sanguin suffisant tout en maintenant une oxygénation efficace.
— Transfert de masse : Le transfert de masse concerne le déplacement des composants
(comme l’oxygène et le dioxyde de carbone) entre un liquide (le sang) et un gaz (l’air).
Les oxygénateurs extracorporels facilitent le transfert d’oxygène du gaz vers le sang et
l’élimination du dioxyde de carbone du sang vers le gaz.
— Résistance et débit : La mécanique des fluides traite également de la résistance à
l’écoulement et du débit. La résistance se réfère à l’opposition à l’écoulement dans le
système, et elle doit être gérée pour maintenir un débit sanguin adéquat. Le débit représente
la quantité de sang qui traverse le dispositif par unité de temps.
9
Réservoir à bulles (Bubble Trap) : Le réservoir à bulles est un composant qui permet de
dégazer le sang en éliminant les microbulles d’air indésirables qui pourraient s’être accumulées lors
de l’aspiration du sang. Il assure que le sang est exempt d’air, ce qui est essentiel pour la sécurité
du patient. Les microbulles peuvent perturber la circulation sanguine et causer des problèmes de
santé.
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7 Performances et efficacités :
L’évaluation des performances des oxygénateurs extracorporels (ECMO) repose sur plusieurs
paramètres qui mesurent l’efficacité de ces dispositifs vitaux pour la prise en charge de patients
en insuffisance respiratoire sévère.
— Taux d’oxygénation : Le taux d’oxygénation est un indicateur crucial de l’efficacité de
l’ECMO. Il mesure la quantité d’oxygène que le dispositif peut fournir au sang désoxygéné
du patient. Un bon taux d’oxygénation garantit que le sang est suffisamment oxygéné pour
répondre aux besoins de l’organisme.
— Dégazation : La dégazation est la capacité de l’ECMO à éliminer le dioxyde de carbone
(CO2) du sang du patient. Plus la dégazation est efficace, plus le dispositif contribue à
maintenir un niveau sain de CO2 dans le sang.
— Perte de charge : La perte de charge est la réduction de pression qui se produit lorsque le
sang passe à travers l’ECMO. Une perte de charge excessive peut entraîner une résistance à
l’écoulement du sang, mettant en danger la circulation sanguine. Il est essentiel de minimiser
la perte de charge pour maintenir un flux sanguin adéquat.
— Transfert de chaleur : Le transfert de chaleur est un paramètre important, assurant que
le sang oxygéné revient au corps du patient à une température proche de la normothermie
(environ 37°C). Un bon transfert de chaleur évite les variations de température qui pourraient
nuire au patient.
— Débit sanguin : Le débit sanguin est la quantité de sang que l’ECMO peut traiter par
unité de temps. Un débit adéquat est essentiel pour garantir que le sang reçoive suffisamment
d’oxygène et soit débarrassé du CO2.
— Résistance à l’écoulement : La résistance à l’écoulement est un facteur influençant la
pression nécessaire pour faire circuler le sang à travers l’ECMO. Une résistance élevée peut
entraîner une surcharge pour le cœur du patient.
— Sécurité : L’ECMO doit être conçu pour minimiser les risques tels que la formation de
caillots sanguins, l’introduction d’air dans la circulation sanguine, ou les infections liées au
dispositif. La sécurité est un paramètre critique.
11
performances optimales, une sécurité accrue et une application plus large de ces dispositifs vitaux
pour le soutien de patients en insuffisance respiratoire sévère.
9 Conclusion :
La littérature examinée souligne l’importance cruciale des oxygénateurs extracorporels (ECMO)
en mécanique des fluides pour la prise en charge des patients en insuffisance respiratoire sévère,
mettant en avant l’optimisation des performances et la minimisation des complications. Les
lacunes actuelles de la recherche résident dans la nécessité de développer des ECMO plus petits
pour les patients pédiatriques, d’affiner les stratégies de gestion de l’anti coagulation, et d’explorer
davantage les systèmes de contrôle adaptatif. Les opportunités pour de futures études incluent
l’optimisation des mini-ECMO, l’amélioration de la surveillance non invasive, et l’élargissement
des études de cas cliniques pour documenter les résultats à long terme et la qualité de vie des
patients sous ECMO.
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Chapitre2 : Principe de fonctionnement
1 Introduction :
Le chapitre suivant se penche sur le principe de fonctionnement fondamental des oxygénateurs
extracorporels (ECMO). Ces dispositifs jouent un rôle essentiel dans la prise en charge des patients
en insuffisance respiratoire sévère, offrant une assistance vitale en oxygénant le sang en dehors du
corps. Comprendre les mécanismes clés qui sous-tendent le fonctionnement de ces dispositifs est
crucial pour évaluer leur efficacité et assurer des soins optimaux aux patients. Nous explorerons
les composants majeurs de l’ECMO, les principes de la mécanique des fluides qui les guident, ainsi
que les paramètres critiques utilisés pour évaluer leurs performances. Cette analyse approfondie
jettera la lumière sur la complexité et l’importance de ces systèmes médicaux avancés.
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3 Principe de fonctionnement :
— Installation :
L’installation de l’oxygénateur extracorporel commence par la préparation du patient,
incluant la sédation et la mise en place de canules dans des vaisseaux majeurs. Les canules
sont ensuite connectées au circuit de circulation extracorporelle, comprenant la pompe à
centrifuge et la membrane d’oxygénation. Les paramètres de la machine, tels que le débit
sanguin et d’oxygène, sont configurés, et le circuit est désaéré pour éliminer les bulles d’air.
Une fois la machine en marche, la surveillance continue des paramètres vitaux du patient
est cruciale, avec des ajustements en temps réel si nécessaire
14
— Connexion aux lignes de circulation extracorporelle :
Les canules sont connectées au circuit de circulation extracorporelle, qui comprend la
pompe à centrifuge, la membrane d’oxygénation, et d’autres composants essentiels.
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4 Conclusion :
En conclusion de ce chapitre, nous avons exploré en détail le principe de fonctionnement
fondamental des oxygénateurs extracorporels (ECMO). Du processus de respiration normale
au rôle crucial de la circulation sanguine, nous avons examiné les mécanismes physiologiques
sous-jacents qui motivent l’utilisation de ces dispositifs vitaux.
Nous avons également examiné les applications variées de l’oxygénateur extracorporel, depuis
la prise en charge des défaillances cardiaques et respiratoires jusqu’à son utilisation pendant des
interventions chirurgicales complexes et le traitement de maladies spécifiques.
16
Chapitre 3 : Calculs théoriques
1 Introduction :
Dans ce nouveau chapitre, nous nous plongerons dans l’aspect technique des oxygénateurs
extracorporels (ECMO) en explorant les calculs théoriques qui sous-tendent leur conception
et leur fonctionnement. Comprendre les principes mathématiques et les modèles qui guident
la performance de ces dispositifs médicaux avancés est essentiel pour évaluer leur efficacité et
optimiser leur utilisation clinique.
17
Il est important de noter que dans notre dispositif nous attendons un taux de cisaillement supérieur
à 100 s-1
Nous pouvons donc considérer le sang comme un fluide newtonien dans la suite de
cette étude.
∇P = η∇2 v (5)
Lorsque l’écoulement laminaire d’un fluide incompressible se fait entre deux plaques parallèles sous
l’effet d’un gradient de pression uniforme, on dit qu’il s’agit d’un « écoulement de Poiseuille ».
La résolution de l’équation de Stokes montre que la vitesse d’écoulement a un profil parabolique.
Le champ de vitesse n’est pas uniforme : la vitesse est nulle sur les parois et maximale au centre.
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3 Estimation de la chute de pression :
3.1 Résistance fluidique et chute de pression dans un microcanal rectangu-
laire :
Concernant les canaux de forme rectangulaire (hauteur H et largeur W ), la section du canal a
une influence sur l’écoulement du fluide. En effet, plus la section est petite, plus l’écoulement
est difficile. La résistance à l’intérieur du canal, qui représente l’opposition à l’écoulement, peut
être définie par la résistance hydraulique Rh . D’après la loi d’Hagen-Poiseuille, la résistance
hydraulique Rh (en Pa.s.m−3 ) correspond au rapport entre la chute de pression (ou perte de
charge) ∆P (en Pa) le long de la longueur du canal, et le débit du fluide Q (en m3 .s−1 ) :
∆P
Rh = (6)
Q
La résistance hydraulique Rh est proportionnelle à la viscosité du fluide et à la longueur du
canal L, et elle est inversement proportionnelle à la section du canal. Pour un canal rectangulaire
dont la hauteur est au moins 2 fois plus petite que la largeur, la résistance hydraulique Rh peut
s’écrire de la manière suivante :
12ηL
Rh = H
1
(7)
1 − 0, 63 W + W H3
Où η est la viscosité dynamique du fluide (en Pa.s), L est la longueur du canal (en m), H est
la hauteur du canal (en m), et W est la largeur du canal (en m).
La chute de pression dans un microcanal rectiligne et rectangulaire peut donc s’écrire comme
suit :
12ηL
∆P = Q H
1
(8)
1 − 0, 63 W + W H3
La chute de pression dans les capillaires sanguins dépend de :
— La viscosité dynamique du fluide η.
— La section du canal (hauteur H et largeur W ) : plus la section est petite, plus la chute de
pression est importante. A noter que la plus grande partie de la résistance provient de la
hauteur H qui est au moins deux fois plus petite que la largeur W dans un micro-canal
rectangulaire.
— La longueur du canal L : plus elle est grande, plus la chute de pression est importante.
— Le débit du fluide Q : plus le débit est élevé, plus les forces de frottements sont grandes.
Comme les dimensions des canaux sont petites du fait de l’échelle micrométrique, la chute
de pression est en général importante en microfluidique. Dans le cas de notre oxygénateur
microfluidique, il faut trouver un compromis entre la dimension des capillaires sanguins et le
débit sanguin afin de réduire au maximum la chute de pression dans le dispositif.
19
3.2 Calculs numériques de la chute de pression :
Nous avons calculé la résistance hydraulique puis la chute de pression du dispositif composé de
la géométrie du modèle III. Comme expliqué dans la description du modèle III (partie I.3 de ce
chapitre), une arborescence d’entrée composée de cinq niveaux de canaux d’injection, de largeur
et de longueur décroissantes, garantit une distribution uniforme du flux sanguin à l’intérieur
des 256 capillaires d’une largeur de 200 µm et d’une longueur de 3,5 cm. La figure ?? montre
la répartition des 5 niveaux de l’arborescence d’entrée. Le niveau 6 correspond aux capillaires
sanguins. Les largeurs W et les longueurs L des cinq niveaux de branches dans l’arborescence
d’entrée sont indiquées ci-dessous :
— Niveau 1 : W1 : 1535 µm et L1 : 3850 µm (8 branches)
— Niveau 2 : W2 : 921 µm et L2 : 2450 µm (16 branches)
— Niveau 3 : W3 : 453 µm et L3 : 900 µm (32 branches)
— Niveau 4 : W4 : 316 µm et L4 : 500 µm (64 branches)
— Niveau 5 : W5 : 200 µm et L5 : 200 µm (128 branches)
Lorsque deux (ou plusieurs) canaux de différentes largeurs se connectent en série , la résistance
hydraulique résultante est égale à la somme des résistances hydrauliques des canaux, sous la
condition que le nombre de Reynolds reste petit et que l’on néglige la perte de charge liée au
changement brutal de la largeur des canaux à leur intersection :
Étant donné que le débit dans tous les canaux connectés en série est constant (Q = Q1 = Q2)
et que la pression totale est égale à la somme des pressions dans les différents canaux, la loi
d’Hagen–Poiseuille s’écrit alors :
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Dans le cas où les canaux se connectent en parallèle (voir figure 2.15), la résistance hydraulique
résultante s’écrit, toujours sous la condition de faible nombre de Reynolds :
−1
1 1
Rh = + (11)
Rh1 Rh2
Dans ce cas, la différence de pression est constante et le débit total est égal à la somme des débits
de tous les canaux.
Ici nous trouvons les résultats de calculs lorsqu’on considère que le sang est un fluide newtonien :
En conclusion, nous notons ici que la hauteur des capillaires sanguins H devra être supérieure ou
égale à 105 µm et sa longueur L ne devra pas dépasser 4,5 cm pour obtenir un débit de sang de
10 ml/min et respecter la règle ∆P < 100mmHg imposée par les médecins.
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4 L’échange de gaz dans un oxygénateur microfluidique :
4.1 La physique d’échange de gaz à travers une membrane perméable sous
flux sanguin :
L’oxygénateur microfluidique se compose de structures tri-couches empilées en parallèle, chaque
structure comportant deux modules microstructurés dédiés au sang et au gaz. Ces modules sont
séparés par une fine membrane perméable aux gaz, facilitant l’échange de gaz par diffusion
selon un gradient de pression partielle entre le sang et le gaz d’oxygénation. Durant cet échange,
l’oxygène dans les microcanaux d’oxygénation se diffuse à travers la membrane, se dissout dans le
plasma sanguin et se lie à l’hémoglobine des globules rouges jusqu’à saturation. L’excès d’oxygène
reste ensuite dissous dans le plasma sanguin.
Quant au dioxyde de carbone, il est principalement transporté dans le sang sous forme de
bicarbonate, mais peut aussi être présent sous forme de composés carbaminés ou dissous. Lors de
l’échange de gaz, le dioxyde de carbone se diffuse hors du sang, à travers la membrane, vers les
microcanaux d’oxygénation. Il est ensuite évacué du dispositif par le flux du gaz d’oxygénation. Il
est important de noter que seules les parties dissoutes des gaz participent à la pression partielle.
La répartition des pressions partielles en oxygène (PO2) et en dioxyde de carbone (PCO2) dans
le sang est illustrée de manière schématique dans la figure ci-dessous :
∆V SA (Pgaz − Psang )
= (12)
∆t Rtot
Le taux de transfert de gaz est gouverné par les résistances de diffusion, premièrement à travers le
gaz circulant dans les microcanaux d’oxygénation, puis à travers la membrane et enfin à travers
le flux sanguin circulant dans les capillaires. On considère ici que la résistance à la diffusion à
travers le gaz dans les microcanaux d’oxygénation est négligeable, comparée aux résistances de
diffusion à travers la membrane et à travers le flux sanguin . La résistance à travers le flux sanguin
est principalement due à la formation d’une couche limite à proximité de la paroi, là où la vitesse
de sang est très faible par rapport au centre du microcanal. La plus grande partie de la résistance
à la diffusion réside dans cette couche limite de sang, et à moindre échelle à travers la membrane
elle-même. La résistance totale Rtot dans le dispositif peut donc s’exprimer comme l’addition de
la résistance à travers la membrane, Rmembrane , et de la résistance à travers la couche limite de
sang Rsang (éq. 2.13).
22
4.2 – Les paramètres qui influencent l’échange de gaz dans le dispositif :
En résumé, la résistance totale à la diffusion Rtot , qui combine la résistance à travers la
membrane Rmembrane et la résistance à travers la couche limite de sang Rsang , s’exprime donc
comme suit :
em δ
Rtot = Rmembrane + Rsang = + (14)
Pm Ss,gaz Ds,gaz
Rtot dépend majoritairement de l’épaisseur de la membrane em , de la perméabilité aux gaz du
matériau de la membrane Pm , de l’épaisseur de la couche limite de sang δ et de la solubilité et de
la diffusivité du gaz dans le sang, respectivement Ss,gaz et Ds,gaz .
Au regard de cette équation, et en utilisant les paramètres qui influencent la résistance à la
diffusion, le taux de transfert de gaz dans le dispositif ∆V
∆t , décrit par Federspiel et coll. [1], vaut
donc :
∆V SA (Pgaz − Psang ) SA (Pgaz − Psang )
= = (15)
∆t Rtot em
+ δ
Pm Ss,gaz Ds,gaz
23
Chapitre 4 : Conception mécanique
1 Introduction :
Pour la phase de conception mécanique, notre choix s’est orienté vers la simulation d’un des
composants les plus cruciaux de l’oxygénateur extracorporel, à savoir la pompe centrifuge. Afin
de modéliser et d’analyser le comportement fluidique de cette pompe, nous avons opté pour
l’utilisation du logiciel SolidWorks Flow Simulation. Cette décision découle de l’attrait particulier
que présente ce logiciel, offrant des fonctionnalités avancées pour une simulation précise du flux,
nous permettant ainsi d’évaluer de manière approfondie les performances de la pompe centrifuge
dans divers scénarios opérationnels.
24
2.2 La boitier :
Le boîtier entoure et protège les composants internes de la pompe. Sa structure robuste
maintient l’intégrité de l’assemblage tout en fournissant un support structurel crucial. Les
caractéristiques de conception du boîtier sont optimisées pour minimiser les perturbations du
flux.
25
2.3 Turbine :
Le boîtier entoure et protège les composants internes de la pompe. Sa structure robuste
maintient l’intégrité de l’assemblage tout en fournissant un support structurel crucial. Les
caractéristiques de conception du boîtier sont optimisées pour minimiser les perturbations du
flux.
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2.4 Région de fluide :
La région de fluide englobe l’espace à l’intérieur duquel le fluide est transporté. Les caracté-
ristiques de cette région, telles que la géométrie des canaux, sont soigneusement étudiées pour
assurer un écoulement régulier du fluide et maximiser l’efficacité de la pompe.
3 Assemblage :
L’assemblage de la pompe centrifuge est une fusion astucieuse de pièces spécialisées, chacune
ayant un rôle déterminant dans le fonctionnement global. La pompe, au cœur de l’assemblage,
excelle dans l’aspiration et le refoulement grâce à une conception méticuleuse. La turbine, avec son
profil aérodynamique, convertit efficacement l’énergie mécanique en énergie cinétique. Le boîtier,
robuste, assure l’intégrité structurelle tout en minimisant les perturbations du flux. La région de
fluide, où opère la pompe, présente une géométrie optimisée pour favoriser un écoulement fluide.
Chaque composant interagit de manière synergique pour garantir une performance fiable et
efficiente. La conception de chaque détail vise à atteindre un équilibre optimal entre fonctionnalité,
résistance et efficacité énergétique.
27
28
4 Résultat du calculs :
4.1 Pression de l’environnement à l’extérieur :
29
4.3 Résultat de calcul sur Flow Simulation :
30
5 Simulation :
6 Conclusion :
Dans ce chapitre dédié à la simulation sur SolidWorks Flow Simulation et aux résultats
de calculs, nous avons entrepris une démarche visant à éclairer la conception mécanique de
l’oxygénateur extracorporel, en nous concentrant spécifiquement sur l’une de ses composantes
cruciales : la pompe centrifuge.
Nous avons choisi SolidWorks Flow Simulation comme logiciel de conception pour simuler le
comportement de la pompe centrifuge. Cette décision découle de la puissance et de la précision
de cet outil dans l’analyse des écoulements fluides et des interactions fluides-structures.
31
Conclusion générale
32