Un tablier subit des variations longitudinales dues à la variation de la température, au
déplacement ou déformation par les charges d'exploitation, au retrait pour les ouvrages en béton et au fluage pour les ouvrages en béton précontraint. Souvent, ces effets ont été estimés lors de calcul des appareils d'appui. Posé sur les appareils d'appui, le tablier est librement dilatable à travers un jeu aménagé pour cet effet. Ce jeu est ensuite couvert par un joint de chaussé dont le rôle est le confort et la sécurité des véhicules. Le joint est dimensionné tout d'abord par son souffle (ouverture). Pour un ouvrage monolithique, les déplacements par travée sont cumulés jusqu'au joint. Ainsi, le rôle des joints de chaussées est d'assurer la continuité de la chaussée et du trottoir et à faire oublier aux usagers l'espace vide séparant les différentes parties. Pour remplir ce rôle sur le plan esthétique et confort les joints doivent présenter les qualités suivantes: • Assurer la continuité de la surface de roulance ou des trottoirs (absence de choc et de rebond) • Être silencieux. • Doivent être étanches et assurer une bonne évacuation des eaux qui peuvent s'y rassembler. Les joints de chaussées sont présentés dans un document de SETRA [7], mais on peut les regrouper en 4 familles: 1) joints à ponts souples • Appuyées: Modèles B, C, FT, DEMAG. • en bande: Modèles Transflex. 2) joints à ponts à peignes en porte à faux: Modèles W et WD 3) Joints à lèvres (avec remplissage du vide par un matériaux assurant l'étanchéité): Modèles Monobloc, Wosd, WR, JEP, Maurer. 4) Joints non apparents sous revêtement normal ou améliorés: Modèles Thorma, semilourd III.
Figure 19: Exemple de joint légers.
Photo N°16 : Joint de chaussée W110B avant sa mise en place (pont sur oued Zéroud).