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Devoir Surveillé 1 – Physique-Chimie

D.Malka – MPSI 2015-2016 – Lycée Saint-Exupéry

26.09.2015

Durée de l’épreuve : 4h00.

L’usage de la calculatrice est autorisé.

L’énoncé de ce devoir comporte 4 pages.

— Si, au cours de l’épreuve, vous repérez ce qui vous semble être une erreur d’énoncé, signalez le sur votre
copie et poursuivez votre composition en expliquant les raisons des initiatives que vous êtes amené à
prendre.
— Il ne faudra pas hésiter à formuler des commentaires. Le barème tiendra compte de ces initiatives ainsi
que des qualités de rédaction de la copie.
— La numérotation des exercices doit être respectée. Les résultats doivent être systématiquement encadrés.

Problème 1 – Vibrations de la surface du Soleil

La surface d’une étoile est animée d’un mouvement de vibration qui renseigne sur sa composition. La
fréquence de vibration d’une étoile dépend de plusieurs paramètres. La cohésion d’une étoile étant assurée par
les forces de gravitation, on s’attend à devoir faire intervenir :
— R ' 700 000 km, le rayon du soleil ;
— ρ ' 1400 kg/m3 , sa masse volumique ;
— G = 6, 67.10−11 N.m2 .kg−2 , la constante de gravitation universelle.
1. Donner les dimensions fondamentales de R, ρ et G.
2. Déterminer a, b et c dans l’expression de la fréquence de vibration f = kRa ρb Gc (la constante k est sans
dimension k).
3. Dans le cas du soleil, en prenant k = 10, donner la valeur de cette fréquence.
4. En déduire la valeur de la période correspondante dans l’unité la plus appropriée.

Problème 2 – Le chlore et sa famille

1. A quoi correspond le numéro atomique Z = 17 du chlore Cl ? Citer plusieurs espèces chimiques corres-
pondant à l’élément chlore.
2. A quelle famille le chlore appartient-t-il ?
3. Le chlore est-il un bon réducteur ou bon oxydant ? Si le chlore est réducteur, citer alors un très fort
oxydant ainsi que le nom de sa famille d’appartenance. Si le chlore est oxydant, citer alors un très fort
réducteur ainsi que le nom de sa famille d’appartenance
4. Donner la configuration électronique de l’atome de chlore dans son état fondamental.
5. Quel ion, l’ion chlore a-t-il tendance à former ? Expliquer pourquoi en s’appuyant sur la configuration
électronique de l’ion en question.
6. Donner la configuration de la couche de valence de l’astate At (Z = 85) sachant qu’il est de la même
famille que le chlore.
7. On donne, fig.1, l’évolution de l’énergie de première d’ionisation des éléments de la famille du chlore,
c’est-à-dire l’énergie qu’il faut fournir à une mole d’atome pour en arracher le premier électron.
Expliquer la tendance observée.

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2000

1800
F
1600

Energie d'ionisation (kJ/mol)


1400
Cl
1200 Br
1000 I
At
800

600
0 50 100 150 200 250
Masse molaire (g/mol)

Figure 1 – Energie d’ionisation de quelques éléments

Problème 3 – Oscillateurs

1. Oscillateur simple
On considère un oscillateurs mécanique simple constitué d’un ressort horizontal, de longueur à vide
ł0 = 30 cm et de raideur k = 20 N.m−1 . L’extrémité A de ce ressort est fixée à un bâti fixe dans le
référentiel du laboratoire . L’autre extrémité est fixée à une masselotte de masse m = 500 g assimilée
à un point matériel M (fig.2). A t = 0, on allonge le ressort de a = 20 cm par rapport à son longueur
d’équilibre et on lâche la masselotte sans vitesse initiale. La position x(t) de M est repérée par
rapport à sa position d’équilibre. La masselotte est supposée se mouvoir sans frottement. Le support
contraint la masselotte à se mouvoir uniquement suivant l’axe Ox.

(k,l0) g
ey M(m)
A
x
ex O x(t)

l0

Figure 2 – Oscillateur simple

1.1 Etude dynamique


1.1.1 Déterminer la dimension de la raideur k du ressort en fonction des dimensions fondamentales.
Quelle est son unité légale ? Que représente cette grandeur ?
1.1.2 Exprimer la force de rappel du ressort en fonction de x(t).
1.1.3 Déterminer alors l’équation différentielle du mouvement de M (notée (1)).
r
k
1.1.4 On pose ω0 = . Réécrire l’équation du mouvement en faisant apparaître ω0 . De quel type
m
d’oscillateur s’agit-il ?
1.1.5 Quelle est la dimension de ω0 ? Exprimer puis calculer numériquement la période T0 des oscilla-
tions.

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1.1.6 Résoudre l’équation (1) compte tenu des conditions initiales.


1.1.7 Représenter graphiquement la fonction x(t) en faisant apparaître la période et l’amplitude des
oscillations.
1.2 Etude énergétique
1.2.1 Exprimer l’énergie mécanique Em de l’oscillateur en fonction de m, ω0 , x(t) et ẋ(t).
1.2.2 A partir des expressions de ẋ(t) et x(t), calculer Em . Comparer à l’énergie mécanique initiale.
Que constate-t-on ? Est-ce suprenant ?
1.2.3 Représenter, sur un même graphe, l’énergie potentielle élastique, l’énergie cinétique et l’énergie
mécanique de l’oscillateur.
2. Deux oscillateurs couplés
On considère, à présent, un système constitué de deux oscillateurs précédents reliés par un ressort central
(3). Les extrémités O et E sont fixes si bien que la distance D = 3 × l0 est constante.

y l1 L l2
g
(k,l0) (k,l0) (k,l0)
ey
M1 M2
O
ex E x
x1(t)
x2(t)
D=3.l0

Figure 3 – Oscillateurs couplés

Les trois ressorts sont identiques. Les longueurs courantes des ressorts, à un instant t quelconque, sont
notées respectivement l1 , L et l2 . Les deux masselottes également (masse m = 500 g) sont identiques. La
position de M1 , repérée par rapport à O, est notée x1 (t), la position de M2 , repérée par rapport à O, est
notée x2 (t).
2.1 En appliquant la relation fondamentale de la dynamique à M1 , montrer que l’équation différentielle
vérifiée par x1 (t) est :
r
k
x¨1 (t) + ω02 (2x1 (t) − x2 (t)) = 0 avec ω0 =
m
2.2 De même, montrer que l’équation différentielle vérifiée par x2 (t) est :
r
k
x¨2 (t) + ω02 (2x2 (t) − x1 (t)) = 3ω02 l0 avec ω0 =
m
2.3 A partir des deux équations précédentes, déterminer les positions d’équilibre xeq,1 et xeq,2 de M1 et
M2 .
2.4 Dans les conditions de l’expérience, la résolution des équations précédentes conduit aux solutions
représentées sur le graphe fig.4. Il montre que les mouvements de M1 et M2 sont sinusoïdaux.
2.4.1 Mesurer la période T des mouvements.
2.4.2 Mesurer l’amplitude A1 et A2 des mouvements.
2.4.3 Que vaut le déphasage ∆ϕ entre x1 (t) et x2 (t) ?
2.4.4 Faire un dessin du système d’oscillateurs à t = 0, t = T2 puis t = T . Comment les masses M1
et M2 oscillent-elles l’une par rapport à l’autre ? On appelle ce mode d’oscillation mode propre
asymétrique.

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Figure 4 – Mode propre asymétrique

FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF

FIN DE L’ENONCE

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17.10.2015

Durée de l’épreuve : 4h00.

L’usage de la calculatrice est autorisé.

L’énoncé de ce devoir comporte 10 pages.

— Si, au cours de l’épreuve, vous repérez ce qui vous semble être une erreur d’énoncé, signalez le sur votre
copie et poursuivez votre composition en expliquant les raisons des initiatives que vous êtes amené à
prendre.
— Il ne faudra pas hésiter à formuler des commentaires. Le barème tiendra compte de ces initiatives ainsi
que des qualités de rédaction de la copie.
— La numérotation des exercices doit être respectée. Les résultats doivent être systématiquement encadrés.
— Les pages doivent être numérotées de la façon suivante : n˚page courante/nombre total de pages.

Problème 1 – Extraction de la caféine par le CO2 supercritique

En vous appuyant sur vos connaissances et sur les documents fournis, répondre aux questions suivantes :
1. A votre avis, d’où provient essentiellement la polarité de la molécule de caféine ?
2. Le dichlorométhane CH2 Cl2 est un solvant très utilisé pour décaféiner les graines de café.
2.1 Représenter la schéma de Lewis du dichlorométhane.
2.2 Sachant que sa géométrie est tétraédrique, dire si le dicholorméthane est polaire ou non.
2.3 Expliquer qualitativement la grande solubilité de la caféine dans le dicholorométhane.
3. Le CO2 super critique est un solvant alternatif au dichlorométhane de plus en plus utilisé dans l’industrie.
3.1 Représenter le schéma de Lewis du dioxyde de carbone.
3.2 Sachant que sa géométrie est linéaire, conclure quant à la polarité du dioxyde de carbone.
3.3 Citer au moins trois avantages de l’extraction de la caféine par le CO2 supercritique par rapport à
l’extraction à l’aide d’un solvant organique usuel tel que le dichlorométhane.
3.4 La forte solubilité de la caféine dans le CO2 supercritique est un objet de recherche actuel. Expliquer
pourquoi elle reste inexpliquée.

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Problème 2 – Principe de l’échographie

Les ultrasons sont des ondes acoustiques sonores inaudibles pour l’home dont le domaine spectrale s’étend
de 20 kHz à 10 M Hz. Ils sont utilisés pour réaliser des images médicales autorisant des diagnostics pour les
organes internes du corps humain. Une sonde émettrice envoie des salves d’impulsions utltrasonores et détecte
les échos engendrés par réflexion partielle sur les tissus du corps humain. L’intervalle de temps entre l’émission
d’une impulsion et la réception de l’écho permet de localiser l’élément de tissu échogène. L’intensité de l’écho
permet de détecter la nature du tissu. Un balayage des régions sondées permet de reconstituer une image
bidimensionnelle.
1. Généralités sur les ondes sonores
1.1 Qu’est-ce qu’une onde sonore ? Quelle est la grandeur physique qui se propage ?
1.2 A quelle fréquence l’oreille humaine est-elle sensible ?
1.3 On redonne la vitesse du son dans l’air Cs ≈ 340 m.s−1 . Donner le domaine de longueurs d’onde
correspondant aux fréquences précédentes.
2. Généralités sur les ondes progressives
2.1 Donner l’expression générale d’une onde sonore p(x, t) progressive (unidimensionnelle) vers les x
croissants en fonction du temps t, de la position x et de la célérité de l’onde dans le milieu Cs .
2.2 La figure 1 donne l’allure spatiale de la pression p(x, t) à l’instant t = 0. Représenter sur un même
graphique l’allure spatiale de la pression à l’instant t1 = 11, 8 ms. Justifier. On mentionnera les
abscisses importantes sur le graphe.
2.3 Un capteur est positionné en x0 = 3 m. Représenter la pression au cours du temps en x0 . Que vaut
la largeur temporelle de l’onde ?
2.4 Que devient l’expression de p(x, t) si l’onde se propage vers les x décroissants ?
3. Principe de l’échographie
3.1 Propriétés acoustiques des milieux biologiques
Les tissus sont caractérisés par leur masse volumique ρ0 et leur compressibilité χ. La célérité des ondes
1
sonores dans un milieu vaut Cs = √ . Une autre propriété, appelée impédance acoustique Z vaut
ρ0 χ
ρ0
r
Z= : elle intervient dans la réflexion ou transmission d’une onde entre deux milieux de propa-
χ
gation différents. L’onde réfléchie est d’autant plus intense que la différence d’impédance
entre les deux milieux est grande.
3.1.1 Les milieux biologiques, autre que les os et les poumons, ont des caractéristiques physiques proches
de celle de l’eau : ρ0 = 1000 kg.m−3 et χ = 4, 5.10−10 P a−1 . Déterminer la célérité du son Cmb et
l’impédance Zmb dans les milieux biologiques.
3.1.2 On donne pour un os ρ0 = 1900 kg.−3 et χ = 3, 3.10−11 P a−1 . Déterminer la célérité du son Cos
et l’impédance Zos dans ce milieu.
3.2 Application pratique à l’échographie
On donne dans le tableau fig.2 les valeurs numériques des impédances acoustiques de quelques milieux
biologiques :
3.2.1 En considérant l’interface tissu mou-air, montrer qu’il est nécessaire d’éviter la présence d’un film
d’air entre la sonde et la peau. En pratique, on utilise un gel.
3.2.2 L’imagerie du cerveau par échographie n’est pas aisée en raison d’un phénomène d’ombre acous-
tique (ce phénomène est illustré dans un autre contexte fig.3). Expliquer pourquoi.
3.2.3 Sur le graphe fig.4, On donne l’impulsion ultrasonore à l’instant de son émission et son écho à
l’instant de sa réception par la sonde. Dans quel sens l’onde réfléchie se propage-t-elle ? Déterminer
numériquement la profondeur de l’organe détecté par cet écho. On pourra faire une hypothèse
justifiée sur la célérité de l’onde ultrasonore.
3.2.4 En considérant les tissus biologiques comme peu absorbant, l’amplitude de l’onde réfléchie est par
A0 = rA où A est l’amplitude de l’onde incidente et r est le coefficient de réflexion de la cible
défini par :

Z2 − Z1
r=
Z2 + Z1
avec Z1 l’impédance du milieu incident et Z2 l’impédance de la échogène.
Déterminer la nature du tissu échogène.

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Problème 3 – Eléments d’acoustique musicale

1. Généralités sur les ondes stationnaires.


Une corde de longueur L est fixée à ses deux extrémités. La corde est considérée comme étant sans
épaisseur, inextensible et sans raideur. On note µ sa masse linéique (masse par unité de longueur). Les
frottements ainsi que le poids sont négligé devant la force de tension T de la corde, qui est supposée être
constante le long de la corde (fig.5).
1.1 La célérité des ondes de déformation sur la corde vaut :
s
T
c=
µ

Vérifier l’homogénéité de cette relation.


1.2 On cherche les fréquences des ondes stationnaires qui peuvent naître dans la corde. On rappelle
l’expression d’une onde stationnaire de pulsation ω et de longueur d’onde λ :

z(x, t) = Z0 cos(ωt + ϕ) cos(kx + ψ) avec ω = kc



z(x, t) est la déformation de la corde à l’instant t et au point x, Z0 l’amplitude de l’onde, k = ,ψ
λ
et φ des constantes ∈] − π, π].
1.2.1 Expliquer physiquement l’existence d’ondes stationnaires dans la corde en terme d’interférences.
1.2.2 Traduire mathématiquement la fixité de la corde à ses extrémités.
1.2.3 En supposant ψ > 0, déterminer sa valeur.
1.2.4 Montrer alors que ω ne peut prendre qu’une série de valeurs discrètes ωn , dites pulsations propres,
avec n entier positif. Montrer que les fréquences propres fn s’écrivent en fonction de L, n et C :

C
fn = n
2L
1.3 Modes de vibration.
1.3.1 A chaque valeur de n correspond un mode de propre de vibration. Le mode n = 1 est appelé mode
fondamental. Le modes correspondant à n supérieur à 1 sont les harmoniques de rang n. Quelle
est alors la relation entre la longueur L de la corde et la longueur d’onde λn de ce mode ?
1.3.2 Exprimer la déformation zn (x, t) en fonction de son amplitude An , de la phase temporelle à
l’origine ϕn , de la pulsation ω1 du fondamental, ainsi que de x, L, n et t.
1.3.3 Donner les positions des ventres et des noeuds de vibration dans le mode de rang n. Combien de
noeuds et de ventres ce mode de vibration comporte-t-il ?
1.3.4 Représenter l’allure de la corde aux instants de déformation zn (x, t) extrême pour les modes de
vibrations correspondant au fondamental et aux deux harmoniques suivants. Préciser la position
des noeuds et des ventres sur les schémas.
2. Application à la guitare
Un son musical est caractérisé par sa hauteur c’est-à-dire sa fréquence (correspondance donnée fig.6),
son intensité, son timbre c’est-à-dire sa composition spectrale.
Une guitare est composée de six cordes de longueur fixe L mais de tension réglable (fig.7). Les vibrations
de la corde sont supposées nulles aux deux extrémités de la corde. Le couplage avec la table de la guitare
est ici négligé.
2.1 Pour la cinquième corde : L = 0, 64 m et µ = 7, 2.10−3 kg.m−1 . Calculer la tension T à exercer pour
obtenir la note « La », de fréquence propre la plus basse (fréquence fondamentale) f1 = 110 Hz ?
2.2 Pour le guitariste, les notes accessibles sont quantifiées par des barrettes (frettes), placées sur le
manche. Ces frettes permettent de réduire momentanément la longueur L de la corde, la tension T
restant constante. En bloquant la corde avec le doigt contre la frette, le guitariste obtient la note
voulue.
2.2.1 Dans le cas de la corde « La », de longueur L, où placer la frette pour « monter » la note d’une
octave, c’est-à-dire pour doubler la fréquence fondamentale et donc obtenir la fréquence f10 = 2f1 ?

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2.2.2 La guitare s’appuie sur la gamme « dodécaphonique » (12 sons) : Do - Do# - Ré - Ré# - Mi - Fa
- Fa# - Sol - Sol# - La - La# - Si - Do (note de l’octave supérieure). L’intervalle entre deux notes
consécutives de cette gamme s’appelle le demi-ton. Le sigle #, ou « dièse », signifie qu’un demi-ton
est ajouté à la note. On passe d’une note de la gamme à la suivante en multipliant la fréquence
toujours par la même constante K. En répétant 12 fois l’opération, on retrouve l’intervalle d’une
octave. Calculer la valeur de la constante K.
2.2.3 Déterminer, en fonction de K et de L (longueur de corde pour la note fondamentale « La »), la
distance ∆x, sur le manche, entre les deux frettes consécutives permettant de passer du « La » au
« La# » (∆x est donc la distance qui sépare les deux premières frettes). Calculer la valeur de ∆x.
2.2.4 Le fait d’effleurer la corde, sans la presser complètement, permet de la laisser vibrer sur toute
sa longueur tout en imposant un noeud de vibration à l’endroit où l’on pose le doigt : ceci a
pour effet de supprimer une partie des harmoniques. Dans le cas de la corde « La », de fréquence
fondamentale f1 = 110 Hz, en effleurant la corde soit au quart soit aux trois quarts de sa longueur
L, un son plus aigu et très proche de celui du diapason, avec seulement quelques harmoniques
supplémentaires, est émis. Évaluer la fréquence f de vibration du diapason.
2.3 On enregistre le son émis par une corde de la guitare. La note jouée est un La. On réalise son analyse
spectrale (fig.8).

889 Hz 1764 Hz 2650 Hz 4432 Hz

450 Hz 1328 Hz 2205 Hz

3537 Hz 5770 Hz

(a) Enregistrement temporel (b) Analyse spectrale

Figure 8 – Analyse spectrale d’un « La » joué à la guitare

2.3.1 Le signal émis par la guitare est-il sinusoïdal ? Pourquoi ?


2.3.2 Expliquer l’origine les fréquences apparaissant sur le spectre.
2.3.3 Déterminer les notes correspondant approximativement à ses fréquences.
2.3.4 Expliquer pourquoi l’accord de La Majeur qui consiste à jouer simultanément les notes La, Do#
et Mi est harmonieux.

FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF

FIN DE L’ENONCE

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 Document 1 – La caféine (extrait de l’encyclopédie Wikipédia)


La caféine, aussi désignée sous les noms de théine, guaranine, 1,3,7-triméthylxanthine ou méthylthéobromine
est un alcaloïde de la famille des méthylxanthines, présent dans de nombreux aliments.
La caféine, extraite des graines du caféier, est chimiquement identique à :
— la guaranine, extraite de graines de guarana,
— la matéine, contenu dans les infusions de feuilles de yerba maté,
— et la théine, contenu dans les infusions de feuilles et bourgeons de théier.
Elle agit comme stimulant psychotrope et comme léger diurétique. Chez l’homme, la caféine agit comme sti-
mulant du système nerveux central et du système cardio-vasculaire, diminuant la somnolence et augmentant
l’attention temporairement. Des boissons très populaires contiennent de la caféine : café ou thé, certains sodas
et boissons énergisantes à base de dérivés de la noix de kola qui en contient de grandes quantités.
— Masse molaire : Mcaf = 194, 19 g.mol−1
— Formule brute : C8 H10 N4 O2
— Formule développée :
CH3

N O
N

N
N
CH3

CH 3
O
−3
— Densité : 1, 23 kg.m
— Moment dipolaire : 3, 64 D
— Solubilité dans l’eau : 22 g.L−1 à 25˚C, 444 g.L−1 à 65˚C

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 Document 2 – Extrait de la fiche FT34 (le dicholorométhane) de l’INRS


CH2 Cl2
Numéro CAS : 75-09-2
Numéro CE (EINECS) : 200-838-9
Numéro Index : 602-004-00-3
Synonyme : Chlorure de méthylène

Utilisation
— Solvant d’extraction et de processus dans l’industrie pharmaceutique, solvant d’extraction dans l’industrie
agroalimentaire et les cosmétiques.
— Constituant de décapants de peintures et vernis.
— Agent de nettoyage et de dégraissage des métaux.
— Composant de colles et adhésifs.
— Formulation d’aérosols.
— Agent d’expansion des mousses polyuréthanes, solvant de polymérisation (polycarbonates, etc.).
— Intermédiaire de synthèse.
— Autres utilisations : fabrication de fibres cellulosiques, formulation de peintures, industrie pétrolière, industrie
du cuir, détachant textile, laboratoires d’analyses chimiques, etc.
Propriétés physiques
Le dichlorométhane est un liquide incolore, très volatil, d’odeur éthérée généralement détectable vers 200 −
300 ppm (dès 25 ppm ou seulement vers 600 ppm selon certaines sources). Il est peu soluble dans l’eau (13 à
20 g/l à 20 ˚C), mais miscible avec la plupart des solvants organiques. En outre, le dichlorométhane dissout de
nombreux produits tels que graisses, huiles, résines, etc.
Précautions
En raison de ses effets néfastes sur la santé et de la grande volatilité du dichlorométhane, des mesures strictes
de prévention devront être prises lors de son utilisation afin de réduire au minimum la diffusion de vapeurs dans
l’atmosphère de travail. Lorsque cela est techniquement possible, sa substitution par un autre produit moins
dangereux est recommandée.

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 Document 3 – Extrait de Techniques de l’Ingénieur – Le CO2 supercritique appliqué à l’ex-


traction végétale
Le fluide supercritique
Tout corps pur, se trouve, en fonction de trois paramètres ther- modynamiques (pression P, température T et
volume V) à l’état liquide, solide ou gazeux. La relation entre ces trois variables, connue sous le terme d’équation
d’état, est représentée par la sur- face de la courbe en trois dimensions P, V, T. Les surfaces sous les courbes
représentent les différents états physiques de la matière (solide, liquide et gazeux) qui correspondent à des valeurs
particu- lières de pression et température. D’après la règle de phase, la pression d’équilibre à chaque état est
fonction de température [1]. Les projections des équilibres de phases liquide-solide, gaz-solide et gaz-liquide sont
représentés ci-dessous :

Dans la région supercritique, le fluide présente un comporte- ment intermédiaire entre celui de l’état liquide et
de l’état gazeux. Cela lui confère des propriétés particulières.
Propriétés physico-chimique du CO2 supercritique
— Formule brute : CO2
— masse molaire : M = 44, 01 g.mol−1
— point critique : θ = 31, 1˚C, P = 7, 38 M P a
— masse volumique : ρ = 469 g.L−1
Utilisation comme solvant d’extraction
Le CO2 est le fluide supercritique le plus utilisé car il présente des avantages notables : non toxique, non
polluant, non inflammable, largement disponible à de très hauts degrés de pureté (jusqu’à 99,99999 %) et à
des coûts modérés (de l’ordre de 1 euro par kg). De plus ses paramètres critiques sont faibles (T c = 31˚C,
Pc = 73, 8 bar) ce qui en fait un solvant« vert » ayant des applications industrielles tout à fait innovantes. Le
principe de l’extraction végétale utilisant le dioxyde de carbone supercritique (CO2 SC) repose sur la forte
variation du pouvoir solvant du CO2 en fonction des conditions opératoires (température et pression), ce qui
permet d’extraire sélectivement les molécules selon leur nature chimique. Très faiblement polaire, le CO2 se révèle
être un excellent solvant des molécules apolaires ou peu polaires dans les conditions supercritiques. Partant de
ce principe, une fois le composé désiré dissous dans le milieu CO2 SC, il sera aisé d’obtenir l’extrait pur par
une simple dépressurisation qui entraîne alors la séparation du CO2 , redevenu gazeux, et de l’extrait, récupéré
sous forme liquide ou solide. Les procédés supercritiques s’acquittent des opérations d’élimination des résidus
de solvant (extraction, imprégnation, formulation), opérations indispensables lorsque ce solvant est un composé
organique. De plus, les faibles températures mises en œuvre (en général de 40 à 60˚C) permettent de conserver
l’intégrité chimique des molécules thermosensibles traitées et de minimiser les coûts opératoires. Ces propriétés
font de l’extraction par fluides supercritiques une alternative, écologiquement et économiquement viable, aux
procédés de distillation.

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Figure 1 – Onde progressive. La célérité de l’onde vaut Cs = 340 m.s−1 .

Milieu Air Graisse Tissou mou Foie Muscle Squelette


Z(kg.m−2 .s−1 ) 400 1, 36.106 1, 62.106 1, 66.106 1, 71.106 7, 80.106

Figure 2 – Impédance acoustiques de quelques milieux biologiques

Os
Cône
d'ombre
acoustique

Figure 3 – Cône d’ombre acoustique

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onde emise
1.0 echo

0.5
p (normalisee)

0.0

0.5

1.0

0.00006 0.00004 0.00002 0.00000 0.00002 0.00004 0.00006


t(s)

Figure 4 – Impulsion ultrasonore et son écho

A et B sont fixes

A B Corde

Poulie

Masse

Figure 5 – Corde tendue et fixée à ses deux extrémités

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Figure 6 – Gammes – Correspondance note-fréquence

frette

Figure 7 – Manche d’une guitare – Notes des cordes jouées à vide

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Devoir Surveillé 3 – Physique-Chimie

D.Malka – MPSI 2015-2016 – Lycée Saint-Exupéry

22.11.2015

Durée de l’épreuve : 3h00

L’usage de la calculatrice est autorisé.

L’énoncé de ce devoir comporte 6 pages.

— Si, au cours de l’épreuve, vous repérez ce qui vous semble être une erreur d’énoncé, signalez le sur votre
copie et poursuivez votre composition en expliquant les raisons des initiatives que vous êtes amené à
prendre.
— Il ne faudra pas hésiter à formuler des commentaires. Le barème tiendra compte de ces initiatives ainsi
que des qualités de rédaction de la copie.
— La numérotation des exercices doit être respectée. Les résultats doivent être systématiquement encadrés.
— Les pages doivent être numérotées de la façon suivante : n˚page courante/nombre total de pages.

Problème 1 – Piégeage du dioxyde de carbone par carbonatation de silicates

La lutte contre le changement climatique nécessite de réduire les dégagements anthropiques de dioxyde de
carbone dans l’atmosphère. Parmi les multiples solutions envisagées figurent le piégeage par carbonatation de
silicates (doc 1). Cette technique consiste à fixer le CO2 au moyen d’oxydes alcalins et alcalino-terreux, tels
l’oxyde de magnésium (M gO) ou l’oxyde de calcium (CaO), que l’on trouve à l’état naturel dans des roches
silicatées, par exemple la serpentine et l’olivine. Les réactions chimiques qui surviennent entre ces matières
et le CO2 produisent des composés comme le carbonate de magnésium (M gCO3 ) et le carbonate de calcium
(CaCO3 , couramment appelé calcaire). La voie la plus prometteuse est la carbonatation minérale en phase
aqueuse mettant en jeu les réactions données dans le document 2.
Avec de l’olivine M gSiO4(s) , la réaction globale s’écrit :

M gSiO4(s) + 2CO2(g) = 2M gCO3(s) + SiO2(s) (∗)


0 −1
d’enthalpie libre standard ∆r G = −34, 6 kJ.mol .
Données :
— Tous les gaz sont modélisés par le gaz parfait.
— Constante du gaz parfait : R = 8, 314 J.K −1 .mol−1 ,
∆r G0
— La constante d’équilibre est liée à l’enthalpie standard par la relation : K 0 = e− R.T où T est la
température.
— Masses molaires atomiques : MM g = 24, 3 g.mol−1 , MO = 16, 0 g.mol−1 , MSi = 26, 1 g.mol−1 , MH =
1, 0 g.mol−1 , MC = 12, 0 g.mol−1 .
Pour répondre aux questions, on pourra s’appuyer sur les documents 1,2,3 et 4.
1. On s’intéresse à l’équilibre d’absorption du dioxyde de carbone dans l’eau :

CO2(g) = CO2(aq)
1.1 Calculer la pression partielle en CO2 dans l’atmosphère.
1.2 En déduire la concentration en CO2 dissous à l’équilibre dans de l’eau pure.
2. Déterminer la constante de l’équilibre (∗). Commenter.
3. Déterminer alors la masse de CO2 gazeux qu’on peut théoriquement piéger à l’aide d’une tonne d’olivine
M g2 Si2 O4 . Que vaut alors la masse de carbonate de magnésium à stocker ?

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4. Expliquer à partir des documents pourquoi, en pratique, le rendement de la transformation est bien
inférieur à 100%.
5. Le carbonate de magnésium réagit avec de l’eau suivant la réaction :

2+ 2−
M gCO3(s) = M g(aq) + CO3(aq)

5.1 Montrer que la constante de cet équilibre, dit produit de solubilité, vaut 1/K7 .
5.2 Pourquoi faut-il éviter que le carbonate de magnésium rentre en contact avec de l’eau, notamment
des pluies acides ?
5.3 Une autre méthode de carbonatation conduit à la formation de carbonate de fer F eCO3 , de produit
de solubilité 3, 13.10−11 , plutôt que de carbonate de magnésium. Quelle peut-être l’avantage ?

 Document 1 – Evolution de la concentration atmosphérique en CO 2

1 ppm correspond à une molécule sur un million.

 Document 2 – Flux des matières et étapes de la carbonatation minérale de roches silicatées


ou de résidus industriels

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 Document 3 – Réactions mises en jeu lors de la carbonatation en phase aqueuse


+ 2+
1 Dissolution des silicates M g2 SiO4(s) + H(aq) = 2M g(aq) + 2H2 O(l) + SiO2(s) K1 =?
2 Absorption de CO2 CO2(g) = CO2(aq) K2 = 2.83.10−2
3 Hydratation CO2(aq) + H2 O(l) = H2 CO3(aq) K3 = 1, 7.10−3
− −
4 Réaction acido-basique CO2(aq) + HO(aq) = HCO3(aq) K4 = 4, 79.102
+ −
5 Réaction acido-basique H2 CO3(aq) = H(aq) + HCO3(aq) K5 = 4, 27.10−7
− 2−
6 Réaction acido-basique +
HCO3(aq) = H + CO3(aq) K6 = 4, 79.10−11
2+
7 Formation des carbonates M g(aq) + CO32− = M gCO3(s) K7 = 1, 47.105
(précipitation)

 Document 4 – Mécanisme de passivation

Silicate Carbonate

Initialement, la réaction de dissolution a lieu à la surface extérieure de la particule de silicate, le solide réactif
étant non poreux. Au fur et à mesure que la réaction avance, il y a formation d’une couche de produit solide
(ou cendres) qui reste attachée au réactif initial. Cette couche d’abord poreuse devient imperméable : le CO2
dissout ne peut plus entrer en contact avec le silicate.

Problème 2 – Observation des anneaux de Saturne

Un astronome pointe sa lunette vers Saturne dans le ciel nocturne dégagé. Il espère distinguer les anneaux
de la planète.
Saturne est assimilée à une source ponctuelle de lumière très éloignée, notée A∞ , et un point de l’anneau le
plus brillant à une autre source ponctuelle notée B∞ (fig.1). On note α la distance angulaire entre la planète et
un point de l’anneau
La lunette utilisée est afocale : deux rayons incidents parallèles émergent du système optique parallèlement.
Elle est constituée de deux lentilles minces : la première, l’objectif, a pour centre O1 et pour vergence V1 =
1/f10 = +1, 0 δ ; la seconde, l’oculaire, a pour centre O2 et pour vergence V2 = 1/f20 = −5, 0 δ ; elles sont écartées
de O1 O2 = +0, 80 m.
La figure 1, complétée, sera rendue avec la copie : l’échelle sur l’axe est 1/10 et l’angle α est volontairement
exagéré. Les conditions de Gauss sont supposées vérifiées.
Données :
— relations de conjugaison et de grandissement des lentilles minces : voir document 5 ci-après.
— Distance Terre-Saturne : D = 1, 5.101 2 m.
— Rayons des anneaux de Saturne : R = 108 m.
1. Rappeler ce que recouvre l’approximation de l’optique géométrique. On se place dans ce modèle par la
suite.
2. Rappeler ce que recouvre les conditions de Gauss et leur conséquence pour les lentilles minces. Sauf
mention contraire, on se place dans ce cadre par la suite.

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B∞ F'2 F2
O1
A∞
O2
F'1

Figure 1 – Schéma de la lunette afocale

3. Calculer numériquement l’angle α.


4. Construire l’image A2 B2 de A∞ B∞ par la lunette et représenter le diamètre apparent α0 de A2 B2 .
0
5. Exprimer la valeur absolue du grossissement G = αα en fonction de f10 et f20 puis la calculer numérique-
ment.
6. L’utilisation de la lunette permet-elle de distinguer les anneaux de Saturne ?
7. A présent, une caméra numérique remplace l’œil derrière l’oculaire : elle est constituée par une lentille
convergente de vergence V3 = +50 δ (remplaçant le cristallin) et d’un capteur tapissé de cellules photo-
sensibles en nid d’abeille distantes de 1 µm (remplaçant les cellules de la rétine)placée dans le plan focal
de la lentille. Sur la figure 2, on a noirci les cellules recevant de la lumière venant de la planète Saturne
elle-même (où il apparaît qu’elle n’est pas réellement ponctuelle car son image occupe plusieurs pixels).
Noircir les cellules qui recevront de la lumière venant de l’anneau (on suppose qu’il est vu de face et que
sa largeur est faible). Peut effectivement reconnaître la forme d’un anneau ?

Figure 2 – Image numérique de Saturne (les 19 pixels de la tâche formée par Saturne ont été grisée)

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Problème 3 – L’œil artificiel

Dans ce problème, on s’intéresse à l’oeil humain et aux rétines artificielles développées récemment qui visent
à combler certaines formes de cécité.
En s’appuyant sur les documents fournis ci-après, répondre aux questions suivantes :
1. Proposer une modélisation très simple de l’oeil. Représenter ce modèle.
2. Qu’appelle-t-on accommodation de l’oeil ?
3. Déterminer la taille caractéristique d’une cellule rétinienne.
4. En déduire la profondeur de champ de l’oeil au repos c’est-à-dire l’ensemble des points de l’axe optique
qui peuvent être perçu nets simultanément.
5. Compte-tenu de la taille caractéristique de la pupille et, en raisonnant suivant un modèle ondulatoire de la
lumière, montrer que la taille caractéristique d’une cellule rétinienne constitue un optimum physiologique.
6. Par un calcul simple mais précis et détaillé, justifier l’affirmation suivante (doc 3) : « Les patients équipés
de rétines artificielles sont capables de [. . .] lire le courrier. ».

 Document 5 – Relations de conjugaison et de grandissement pour une lentille mince


Dans l’approximation de Gauss, une lentille mince vérifie les relations suivante :
— relation de conjugaison :
1 1 1
− + 0
= 0 ou F A.F 0 A0 = −f 02
OA OA f
— relation de grandissement :

A0 B 0 OA0 f0 F 0 A0
γ= = = =− 0
AB OA FA f
où A est un point-objet de l’axe optique, A0 son image conjuguée par la lentille, f 0 la distance focale de la
lentille, F et F 0 respectivement les foyers principaux objet et image de la lentille, O son centre optique.

 Document 6 – Physiologie de l’oeil humain

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 Document 7 – Densité de cellules sur la rétine

La rétine est constituée de cônes permettant la vision diurne et colorée ainsi que de bâtonnets permettant la
vision crépusculaire et nocturne en noir et blanc.

 Document 8 – La rétine artificielle Retina Implant AG


La rétine de l’œil est composée de cellules sensibles à la lumière, les photorécepteurs, et d’un réseau de neurones.
Les premières transforment les signaux lumineux en signaux électriques et stimulent des neurones, notamment
les cellules ganglionnaires, qui acheminent les messages jusqu’au cerveau via le nerf optique. La défaillance des
photorécepteurs altère la vue et peut conduire à la cécité.

La rétine artificielle se substitue à ces cellules pour stimuler les neurones résiduels de la rétine et rendre en
partie la vue à ces personnes. Il s’agit notamment d’un implant de 3 mm × 3 mm fixé sur ou sous la rétine et
composé d’électrodes qui stimulent les neurones rétiniens. Les premiers essais ont débuté dans les années 1990
avec des dispositifs incluant 16 à 20 électrodes. Ils en comportent actuellement jusqu’à 1 500.
La patients équipés de rétines artificielles sont capables de détecter des mouvements, repérer des obstacles mais
aussi reconnaître des visages et lire le courrier.

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Devoir Surveillé 4 – Physique-Chimie

D.Malka – MPSI 2015-2016 – Lycée Saint-Exupéry

12.12.2015

Durée de l’épreuve : 3h00

L’usage de la calculatrice est autorisé.

L’énoncé de ce devoir comporte 6 pages.

— Si, au cours de l’épreuve, vous repérez ce qui vous semble être une erreur d’énoncé, signalez le sur votre
copie et poursuivez votre composition en expliquant les raisons des initiatives que vous êtes amené à
prendre.
— Il ne faudra pas hésiter à formuler des commentaires. Le barème tiendra compte de ces initiatives ainsi
que des qualités de rédaction de la copie.
— La numérotation des exercices doit être respectée. Les résultats doivent être systématiquement encadrés.
— Les pages doivent être numérotées de la façon suivante : n˚page courante/nombre total de pages.

Problème 1 – Cinétique de l’addition de diiode sur un alcène

On étudie la cinétique de la réaction d’addition du diiode sur un alcène suivant le schéma général suivant :

A + I2 = AI2
où A symbolise l’alcène et AI2 l’iodo-alcène.
Le but de l’étude est de déterminer l’influence de la nature de l’alcène et du solvant sur l’ordre partiel de la
réaction par rapport au diiode, sur la constante k de la réaction et sur le temps de demi-réaction t1/2 .
Le protocole opératoire utilisé pour chaque couple solvant-alcène est le suivant :
— A la date t = 0, sont mis en présence dans un erlenmeyer de 250 mL, 50 mL d’une solution à 0, 6 mol.L−1
d’alcène dans le solvant d’étude et 50 mL de solution à 0, 04 mol.L−1 de diiode I2 dans le solvant d’étude.
— On suit l’évolution de la concentration en diiode I2 par mesure de l’absorbance A de la solution.

Solution étudiée

Rayonnement Rayonnement
incident émergent

I0 I

1. Donner l’expression de la vitesse volumique v de réaction en fonction de la concentration [I2 ].


2. On suppose que la réaction admet un ordre. Ecrire formellement l’expression de la vitesse de réaction.
3. Montrer que, dans les conditions de l’expérience, la vitesse volumique de réaction peut s’écrire :

v = kapp [I2 ]α
où on exprimera kapp .

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MPSI – 2015-2016 – Lycée Saint-Exupéry D.Malka DS4 – Physique-Chimie

4. Dans l’hypothèse d’une réaction d’ordre 1 par rapport au diiode, donner l’expression donnant l’évolution
de la concentration en diiode au cours du temps t, en fonction de [I2 ]0 (concentration initiale en diiode
dans le milieu réactionnel), kapp et t.
Pour une réaction d’ordre 0, on montre que :

[I2 ](t) = [I2 ]0 − kapp t


Pour une réaction d’ordre 2, on montre que :

1 1
= + kapp t
[I2 ](t) [I2 ]0
Pour une réaction d’ordre 3, on montre que :

1 1
= + 2kapp t
2
[I2 ] (t) [I2 ]20

5. En supposant que le diiode est la seule espèce absorbante du milieu réactionnel, l’absorbance de la
solution s’écrit :

A = (λ).L.[I2 ]
où (λ) est le coefficient d’extinction molaire à la longueur d’onde λ utilisée et L la longueur de la cuve
contenant la solution.
[I2 ](t)
Montrer que A = A0 où A0 est l’absorbance à t = 0.
[I2 ]0
6. Dans l’hypothèse d’une réaction d’ordre partiel α par rapport au diiode, on donne fig.1 différents graphes
expérimentaux issus des mesures d’absorbance. Déterminer l’ordre de la réaction puis la valeur de la
constante de vitesse apparente kapp .

0.9 0

0.8 1

0.7
2

0.6
3
ln(A)

0.5
A

4
0.4
5
0.3

6
0.2

0.1 7

0.0 8
0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
t (s) t (s)
(a) (b)

250 60000

50000
200

40000
150

30000
A2
A
1

100
20000

50
10000

0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
t (s) t (s)
(c) (d)

Figure 1 – Données expérimentales

7. Que vaut alors le temps de demi-réaction ? Est-ce cohérent avec les données expérimentales ?
8. Enoncer la loi d’Ahrrénius. Donner un ordre de grandeur quantifiant l’influence de la température sur la
vitesse de la réaction.
9. Proposer une méthode pour déterminer l’énergie d’activation de la réaction.

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Problème 2 – Centres colorés dans les cristaux ioniques

Les cristaux ioniques sont constitués d’un arrangement tri-dimensionnel périodique d’anions et des cations.
Soumis à des rayons X, un anion peut être éjecté du cristal, laissant une lacune dans le réseau périodique. Cette
lacune très électronégative peut alors piéger un électron : un centre coloré est formé (fig.2).

Irradiation
par des
rayons
X

Figure 2 – Centre coloré dans un cristal ionique

Données :
— masse de l’électron me = 9, 1.10−31 kg,
— constante de Planck h = 6, 63.10−34 J.s,
— définition de l’électron-Volt 1 eV = 1, 6.10−19 J.
1. Dans un premier temps, on modélise la lacune par un puits de potentiel infini 1-D (fig.3) de largeur a.
L’électron est confiné dans ce puits.
V(x)

Figure 3 – Puits de potentiel infini 1-D

1.1 Enoncer la relation de de Broglie.


1.2 Par analogie avec la corde vibrante, quelles sont les longueurs d’onde autorisées pour l’électron ?
1.3 En déduire le spectre en énergie En du centre coloré.
2. En fait le puits est tri-dimensionnelle. L’électron se comporte alors de manière analogue à trois cordes
vibrantes indépendantes confinées sur une longueur a. Exprimer le spectre en énergie en fonction de trois
entiers n, m et p ∈ N∗ .
3. A partir du graphe fig.4 :
3.1 Déterminer la couleur du rayonnement de luminescence du chlorure de sodium contenant des centres
colorés ?
3.2 Existe-t-il une transition énergétique de l’électron correspondant à ce rayonnement ?

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Figure 4 – Propriétés des centres colorés des cristaux ioniques. a est la taille de la lacune en Angström =
0, 1 nm, λ la longueur d’onde du rayonnement émis par le cristal lorsqu’on l’illumine avec des la lumière blanche
(luminescence) et E l’énergie correspondante en électron-Volt.

Figure 5 – Absorption - Déformation - Réémission

3.3 En fait, après absorption d’un photon, la lacune se déforme, l’électron se désexcite en émettant un
photon et enfin la lacune reprend sa forme initiale (fig.5). Pour simplifier, on suppose que la lacune
se dilate d’un facteur δ0 : sa taille passe de a à b = δ0 a. Déterminer δ0 .
3.4 A votre avis, que devient alors, l’excédent d’énergie capté par le centre coloré ?

Problème 3 – Point de fonctionnement d’une diode

On considère une diode dont la caractéristique, en convention récepteur, est représentée fig.7.
La loi de fonctionnement d’une diode est :
   
eUd
id = Is exp −1
ηkB T
1. La diode est-elle un dipôle linéaire ?
2. La diode est alimentée par un générateur de Thévenin (fig.6) de force électromotrice e = 3 V et de
résistance de sortie Rs = 50 Ω. Représenter graphiquement le point de fonctionnement du circuit sur la
feuille annexe. Ne pas oubliez de joindre l’annexe à la copie !
3. Sur un intervalle de tension que l’on précisera, la caractéristique de la diode peut-être linéarisée et
s’écrire :

Ud = Us + rd .i
Déterminer graphiquement les valeurs de rd et Us .

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MPSI – 2015-2016 – Lycée Saint-Exupéry D.Malka DS4 – Physique-Chimie

Rs

Ug Ud

Figure 6 – Diode alimentée par un générateur de Thévenin

4. Déterminer alors analytiquement le point de fonctionnement du circuit dans le cadre du modèle linéaire
de la diode.
5. Comparer le résultat précédent à :
— la résolution numérique approchée du point de fonctionnement : (2, 145V, 17, 22mA),
— la résolution graphique précédente.
6. L’intensité maximale supportée par la diode est Imax = 400 mA. Déterminer la tension U aux bornes
de la diode, quand elle est traversée par cette intensité de courant et en déduire la puissance maximale
Pmax admissible par la diode. On considérera l’approximation linéaire satisfaisante pour ce point de
fonctionnement.

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I (mA)
Ud
150
Id

150
125

100

75

50

25

Ud (V)
-25
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5

Figure 7 – Caractéristique d’une diode

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Devoir Surveillé 5 – Physique-Chimie

D.Malka – MPSI 2015-2016 – Lycée Saint-Exupéry

30.01.2015

Durée de l’épreuve : 3h00

L’usage de la calculatrice est autorisé.

L’énoncé de ce devoir comporte 6 pages.

— Si, au cours de l’épreuve, vous repérez ce qui vous semble être une erreur d’énoncé, signalez le sur votre
copie et poursuivez votre composition en expliquant les raisons des initiatives que vous êtes amené à
prendre.
— Il ne faudra pas hésiter à formuler des commentaires. Le barème tiendra compte de ces initiatives ainsi
que des qualités de rédaction de la copie.
— La numérotation des exercices doit être respectée. Les résultats doivent être systématiquement encadrés.
— Les pages doivent être numérotées de la façon suivante : n˚page courante/nombre total de pages.

Problème 1 – Autour du dioxyde de carbone

Le numéro atomique de l’élément oxygène est Z = 8. Celui du carbone est Z = 6.


1. Donner la configuration électronique de l’atome d’oxygène. Distinguer et dénombrer les électrons de
valence et les électrons de coeur.
2. Quel ion l’atome d’oxygène est-il susceptible de former ? Justifier.
3. Donner la configuration électronique de l’atome de carbone. Distinguer et dénombrer les électrons de
valence et les électrons de coeur.
4. Le carbone est-il plus ou moins électronégatif que l’oxygène. Justifier ?
5. En faisant apparaître le raisonnement, déterminer le schéma de Lewis du dioxyde de carbone CO2 .
6. Lorsqu’une combustion est incomplète c’est du monoxyde de carbone qui se forme en lieu place du
dioxyde de carbone. Donner le schéma de Lewis du monoxyde de carbone.
7. La molécule de CO2 est plane. Que vaut son moment dipolaire ? Justifier.
8. Sous la pression P = 5, 19 bar, la température de vaporisation du CO2 vaut −56, 6˚C alors qu’à la même
pression celle de l’eau vaut 151˚C ? Interpréter la différence.
9. Sous pression atmosphérique et pour une température inférieure à 195 K, le dioxyde de carbone se
solidifie et devient ce qu’on appelle de la carboglace ou neige carbonique (fig.1a). Elle est, par exemple,
utilisée dans certains extincteurs, comme agent extincteur de feu. Dans la carboglace sous pression
atmosphérique, les molécules de CO2 forment un réseau cubique faces centrées (fig.1b). Les centres des
atomes de carbone sont confondus avec les noeuds et les molécules s’orientent suivant les diagonales des
faces. Le paramètre de maille vaut a = 558 pm.
9.1 Déterminer le nombre de molécules de CO2 dans la maille.
9.2 En assimilant les molécules de dioxyde de carbone à des sphères dures de rayon de Van der Waals
rCO2 , déterminer la distance d entre deux atomes de carbones plus proches voisins. Comparer à la
longueur de la liaison double C = O dans la molécule de CO2 : dCO = 120 pm.
9.3 Déterminer la densité de la carboglace. Commenter.
9.4 Déterminer la compacité de la carboglace. Dans cette question, la molécule de dioxyde de carbone
n’est pas assimilée à un sphère, seules les atomes les sont. On donne rc = 77, 0 pm et rO = 73, 0 pm.
Données : MC = 12, 0 g.mol−1 , MO = 16, 0 g.mol−1 , NA = 6, 02.1023 .

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MPSI – 2015-2016 – Lycée Saint-Exupéry D.Malka DS5 – Physique-Chimie

(a) Modèle compact (b) Modèle éclaté

Figure 1 – Structure de la carboglace

Problème 2 – Réponse indicielle d’un amortisseur de voiture

Sur un véhicule, les suspensions ont de multiples fonctions. Elles servent notamment :
— à améliorer le confort des occupants ;
— à améliorer la tenue de route en maintenant le contact entre les roues et le sol malgré ses irrégularités
(amélioration de la sécurité) ;
— à diminuer l’effet, sur l’ensemble des organes mécaniques, des vibrations et impacts dus aux irrégularités
de la route (diminution de l’usure et du risque de rupture).
Il existe différents types de suspensions et, dans ce problème, nous nous intéresserons à un type très répandu :
les suspensions à ressorts. De manière simplifiée, ces suspensions se composent d’un ressort qui assure la liaison
entre les roues (masses non suspendues) et la caisse (masse suspendue) et d’un système d’amortissement, ici un
piston hydraulique (fig.2).

Z
Caisse (masse m)

z(t) M

Ressort Piston
(k, l0 ) h g

uz

O R Route

Figure 2 – Modèle de voiture suspendue sur amortisseurs

Le but de ce problème est d’étudier certaines caractéristiques des suspensions à ressort.


Tout au long du problème, on considérera que :
— l’extrémité supérieure du ressort est en contact avec le véhicule et l’extrémité inférieure du ressort est
reliée à une roue qui se trouve en contact avec le sol ;
— la roue reste en contact avec le sol à tout instant ;

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— les dimensions de la roue sont telles qu’on la suppose ponctuelle de sorte qu’elle suit parfaitement le
profil de la route, y compris lorsque le sol n’est pas plat ;
— le ressort ne peut se déformer que verticalement ;
— le référentiel terrestre est galiléen.
Le véhicule à vide (masse suspendue) est assimilé à une masse m = 1, 0.103 kg. La suspension est constitué
d’un ressort de raideur k = 1, 0.105 N.m−1 et de longueur au repos l0 = 350 mm monté en association avec
un piston qui est responsable d’un amortissement fluide modélisé par la force f~ = −h~v avec ~v la composante
verticale de la vitesse de la caisse dans le référentiel terrestre et h = 6, 5.104 S.I le coefficient d’amortissement.

1. Déterminer la hauteur ze de la caisse à l’équilibre.


r différentielle vérifiée par z(t) lorsque la voiture roule sur une route horizontale. On
2. Ecrire l’équation
k mω0
posera ω0 = ,Q= et on fera apparaître ze .
m h
ω0 1
3. Calculer ω0 , f0 = puis T0 = . Commenter.
2π f0
4. Déterminer l’unité légale de h.
r
1 2Q
5. Ecrire l’expression générale de z(t). On posera Ω = ω0 − 1 et τ = . Reste-t-on dans le même
4Q2 ω0
régime si la voiture est chargée ?
Dans la suite, on raisonne sur la voiture à vide.
6. On suppose que la voiture descend un trottoir de hauteur h = 20 cm. Le choc sur la route à lieu à t = 0
(fig.3).

Caisse (masse m)

z(t) M

Ressort Piston
(k, l0 ) h g

h
Trottoir R

uz

O Route

Figure 3 – La voiture est sur le trottoir à t < 0. Elle le descend et la roue R entre en contact avec la route à
t = 0.

6.1 En supposant que le choc sur la route, annule instantanément la vitesse de la roue, calculer la vitesse
~v0 = v0 ~uz de la caisse dans le référentiel terrestre au moment du choc.
6.2 Déterminer la réponse complète du système en fonction ze , h, v0 , Ω et τ .
6.3 Représenter graphiquement z(t) pour t ≥ 0 en faisant apparaître clairement la limite en t 7→ ∞.
6.4 Déterminer un ordre de grandeur du temps de réponse à 5% de l’amortisseur. On justifiera les éven-
tuelles approximations. Comment évolue ce temps de réponse lorsque la voiture est chargée (bagages,
passagers. . .) ?

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Problème 3 – Modèle de Winkessel du système cardiovasculaire

On chercher à décrire de manière globale le système artériel du corps humain. Le coeur joue le rôle de pompe
permettant au sang de s’écouler à travers le réseau de vaisseaux sanguins. Il est constitué de deux oreillettes et
de deux ventricules. Nous intéresserons exclusivement au ventricule gauche qui assure la circulation artérielle.
Le sang peut s’écouler de l’oreillette gauche vers le ventricule gauche via la valve mitrale ou du ventricule gauche
vers l’artère aorte via la valve aortique.
Le cycle cardiaque se divise en quatre phases :
1. La phase de remplissage : après sa dernière contraction, le muscle ventriculaire se relâche et la pression
dans le ventricule diminue. Au moment où elle devient inférieure à celle de l’oreillette, la valve mitrale
s’ouvre et le sang s’écoule dans le ventricule gauche. Au fur et à mesure que le ventricule se remplit,
la pression intraventriculaire augmente et lorsqu’elle dépasse la pression auriculaire, la valve mitrale se
ferme, la valve d’échappement étant alors fermée par la contre pression aortique.
2. La phase de contraction isovolumétrique : les valves étant fermées, la paroi ventriculaire développe une
tension qui change la forme du ventricule. La pression du sang dans le ventricule gauche s’élève rapidement
et au moment où celle-ci dépasse la pression aortique, la valve aortique s’ouvre.
3. La phase d’éjection : la valve aortique étant ouverte, une partie du sang est éjectée dans l’aorte plus vite
qu’il ne peut s’écouler en raison des résistances périphériques. Les pressions atteignent alors un maximum
appelé pression systolique. Dans la seconde moitié de la phase d’éjection, la pression aortique dépasse la
pression ventriculaire. Ce qui entraîne une rapide décélération du débit, suivie d’une légère inversion du
flux sanguin à l’origine du remplissage des valvules sigmoïdes et donc la fermeture de la valve aortique.
4. La phase de relaxation isovolumétrique : les valves étant fermées, les oreillettes se remplissent à nouveau
sous l’effet de la chute de pression veineuse centrale. La pression dans le ventricule gauche diminue avec
le relâchement ventriculaire jusqu’à l’ouverture de la valve mitrale.

Les première et quatrième phases correspondent à la diastole (période de repos), les deuxième et troisième
phases correspondent à la systole (la contraction).
Les premières théories, modélisant le débit sanguin dans le système artériel, considèrent les parois de l’aorte
et des grosses artères élastiques, comme une "capacité" apte à stocker transitoirement une certaine quantité
sanguine. En effet, leur paroi se distend durant la phase d’éjection sous l’effet de la forte pression systolique
et de ce fait, une partie du volume éjecté est emmagasinée dans la lumière ainsi élargie du vaisseau. Après
fermeture de la valve aortique, la paroi se rétracte restituant de l’énergie qui va permettre au flux sanguin de
progresser même durant la diastole. Le reste du réseau artériel est caractérisé par sa résistance à l’écoulement
que l’on rend compte par sa résistance hydraulique équivalente R.
Ces modèles globaux de la circulation sanguine permettent d’opérer une analogie avec un circuit électrique
moyennant les analogies explicitées fig.4.

Modèle hydraulique Modèle électrique


Volume du sang V Charge électrique q
dV dq
Débit volumique D = Intensité électrique i =
dt dt
Pression p Potentiel électrique φ

Figure 4 – Analogies entre système cardiovasculaire et circuit électrique

1. Régime stationnaire - Modèle de résistance pure.


1.1 Expliquer pourquoi on peut écrire (voir fig.5) :

∆P = Pe − Ps = R.D
Que représente R ?
1.2 Des mesures du débit volumique sanguin D en fonction de la différence de pression ∆P = Pe − Ps
conduisent à la courbe fig.6. Commenter.
On conservera néanmoins l’analogue de la loi d’Ohm en hydrodynamique dans la suite du problème.

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D
Pe Ps

ΔP = Pe- Ps

Figure 5 – Un vaisseau sanguin

1.0
modele lineaire
mesure

0.8
∆ P (normalisee)

0.6

0.4

0.2

0.0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4
D (normalise)

Figure 6 – Comparaison du modèle de la résistance hydraulique aux mesures expérimentales

2. Régime périodique - Modèle de Winkessel. Pour tenir compte de l’élasticité des vaisseaux sanguins, on
V
définit la compiliance qui s’écrit C = (en considérant C indépendante de ∆P ) où V est le volume
∆P
du vaisseau et ∆P la différence de pression de part et d’autre du vaisseau.. On modélise alors le réseau
artériel par l’association parallèle d’une résistance et d’un condensateur (fig.7).
2.1 De quelle grandeur électronique la compiliance est-elle l’analogue ? Justifier. Déterminer alors la loi
reliant D, C et ∆P pour un vaisseau purement capacitif.
2.2 Ecrire l’équation différentielle vérifiée par la pression P (t). On posera τ = RC.
2.3 Diastole. A t = ts , K s’ouvre : c’est le début de la diastole. On note Pm = P (ts ). Déterminer
l’expression de P (t) durant la diastole en fonction de Pm , P∞ et τ .
2.4 Systole. Le ventricule gauche se contracte et éjecte du sang dans le réseau artériel. On pose t = 0 au
début de la systole. On suppose le débit volumique D venant du coeur stationnaire durant la systole.
On pose P (t = 0) = P0 .
2.4.1 Quel est l’état de l’interrupteur K durant la systole ?
2.4.2 En déduire l’expression de P (t) en fonction de P0 , P∞ , D, R et τ durant la systole.
2.5 Représenter la pression artérielle P (t) en fonction du temps durant deux battements cardiaques.
Faire apparaître les durées ts , td et T respectivement de la systole, de la diastole et d’un battement
cardiaque ainsi que les pressions P0 et Pm .
2.6 Exprimer la pression systolique Pm et la pression la pression diastolique P0 en fonction de P∞ , D, R,
τ , T et ts .
2.7 Calculer Pm et P0 en mm Hg pour C = 6, 03.10−9 m3 .P a−1 , R = 1, 265.108 P a.s.m−3 , une fréquence
cardiaque de 70 batt/min, ts = 0, 33 s, D = 260.10−6 m3 .s−1 et P∞ = 7 mm Hg. On rappelle que
1 mm Hg = 136 P a.
2.8 En moyenne les pressions systolique diastolique normales en cm Hg sont Pm /P0 = 12/8. Commenter.
2.9 L’expérience donne des résultats ayant l’allure des courbes fig.8. Commenter.

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D K

DC DR

P(t)-P∞ C R

Figure 7 – Modèle de Winkessel du système artériel. P (t) est la pression de l’aorte, P∞ est la pression asymp-
totique au bout du système artériel. D est le débit volumique sanguin, supposé stationnaire, en provenance du
ventricule gauche. L’interrupteur K modélise la valve aortique du ventricule gauche : K est ouvert lorsque la
valve est fermée et réciproquement.

Figure 8 – Variation normales de la pression artérielle et du débit sanguin aortiques au cours d’un battement
cardique. En pointillé le modèle de Winkessel, en gras la courbe expérimentale.

3. Le modèle de Winkessel ne permet pas de décrire l’aspect ondulatoire de la circulation sanguine et


notamment le pouls. La pression artérielle se propage à travers le réseau artériel sous la forme d’une onde
qui change de forme au cours de la propagation (fig.9). Certains modèles expliquent ce changement de
forme par l’existence d’ondes réfléchies. Expliquer brièvement le fondement de cette hypothèse.

Figure 9 – Changement de forme de l’onde de pression artérielle au cours de la propagation

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Devoir Surveillé 7 – Physique-Chimie

D.Malka – MPSI 2015-2016 – Lycée Saint-Exupéry

25.03.2016

Durée de l’épreuve : 4h00.

L’usage de la calculatrice est autorisé.

L’énoncé de ce devoir comporte 7 pages.

— Si, au cours de l’épreuve, vous repérez ce qui vous semble être une erreur d’énoncé, signalez le sur votre
copie et poursuivez votre composition en expliquant les raisons des initiatives que vous êtes amené à
prendre.
— Il ne faudra pas hésiter à formuler des commentaires. Le barème tiendra compte de ces initiatives ainsi
que des qualités de rédaction de la copie.
— La numérotation des exercices doit être respectée. Les résultats doivent être systématiquement encadrés.

Problème 1 – Une pile au lithium

De nombreux appareils embarqués portables fonctionnent avec des piles au lithium. Elles peuvent être de
forme bouton ou cylindriques. Nous cherchons à comprendre l’intérêt du choix du lithium dans leur conception.
1. Le lithium et ses propriétés
1.1 L’élément lithium
L’isotope le plus abondant (92, 5%) sur terre est 73 Li.
1.1.1 Donner la composition d’un atome de lithium et donner un ordre de grandeur de la masse molaire
atomique du lithium.
1.1.2 Donner sa configuration électronique.
1.1.3 Quel ion stable peut-il former ? Justifier.
1.1.4 A quelle famille le lithium appartient-il ? Est-il réducteur ou oxydant ?
1.2 Structure cristalline
À une température ordinaire, le lithium cristallise dans un système cubique centré (fig.1) de paramètre
de maille a = 0,35 nm.

Li

Figure 1 – Réseau cubique centré

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1.2.1 Déterminer le rayon atomique rLi du lithium.


1.2.2 Déterminer la masse volumique du lithium.
1.2.3 Déterminer la compacité du lithium.
2. Structure du chlorure de thionyle
On donne les numéros atomiques suivants : Z(O) = 8 ; Z(Cl) = 17 ; Z(S) = 16.
Proposer une formule de Lewis pour le chlorure de thionyle SOCl2 ; l’atome de soufre étant central et
hypervalent.
3. La pile au lithium
Une modélisation simple d’une pile au lithium est proposée ici. Une des électrodes est constituée de
lithium Li(s), l’autre est une électrode liquide qui joue en même temps le rôle d’électrolyte.
3.1 Électrode de lithium
RT
À 25◦ C, on donne ln 10 ≈ 0,06 V et E ◦ (Li+ /Li) = −3,03 V.
F
3.1.1 Exprimer le potentiel de cette électrode noté ELi en présence d’ions Li+ et faire l’application
numérique pour une concentration [Li+ ] = 0, 01 mol.L−1 .
3.1.2 L’électrode de lithium joue-t-elle alors le rôle de cathode ou d’anode ?
3.2 Électrode liquide au chlorure de thionyle (SOCl2 )
Elle est constituée d’une électrode de carbone poreux remplie de chlorure de thionyle. Ce dernier est
à la fois le solvant et l’électrolyte. La demi-équation est :

2SOCl2 + 4e− = S + SO2 + 4Cl−


3.2.1 Déterminer les nombres d’oxydation des différents éléments dans les 4 composés de la demi-
équation précédente sachant que l’élément chlore ne change pas de nombre d’oxydation.
3.2.2 L’électrode liquide joue-t-elle alors le rôle de cathode ou d’anode ?
Une mesure du potentiel d’oxydoréduction donne E = 0,65 V par rapport l’électrode standard à
hydrogène.
3.3 Bilan de la pile
3.3.1 Faire une représentation schématique de la pile en précisant bien la nature de chaque électrode et
la polarité de la pile, le sens du courant et le sens de déplacement des électrons.
3.3.2 Écrire l’équation bilan qui traduit le fonctionnement de cette pile. Calculer la constante d’équilibre
de la réaction en prenant E 0 (SOCl2 /S) ∼ E. Commenter.
3.3.3 Exprimer la f.é.m de cette pile en fonction de E et ELi . La calculer numériquement. Que pensez-
vous de la valeur trouvée par rapport aux valeurs connues pour une pile alcaline classique ?
3.3.4 Sachant que la capacité de la pile vaut 225 mA.h et en supposant que le lithium métallique est en
défaut, déterminer la masse de l’électrode de lithium dans la pile.
3.4 Le lithium réagissant vivement avec l’eau et le chlorure de thionyle présentant également des risques,
quel conseil peut-on donner à un utilisateur ayant une pile usagée ?

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Problème 2 – Comment faire un looping . . . sans se louper

Un point mobile P , assimilé à un point matériel de masse m, se déplace sur un rail situé dans un plan
vertical. Le rail comporte une partie IA constituée d’un demi cercle de centre C et de diamètre AI = 2l. On
néglige tout frottement et la liaison entre le mobile et le rail est unilatérale c’est à dire que le mobile se situe à
l’intérieur de la rampe. La position du point P lorsque sa trajectoire est à l’intérieur du demi-cercle est repérée
−→ −−→
par l’angle θ = (CI, CP ) (Fig.2).

y
H

g
A

h
C

l eθ
P
ey θ
ex er
O I x
L

Figure 2 – Rampe de looping

On désigne par g la norme de l’accélération de la pesanteur. A l’instant t = 0, le mobile est libéré en H sans
vitesse initiale à la hauteur h.
1. Montrer que le système est conservatif.
2. Exprimer en fonction de l, h, g et θ, la norme vP de la vitesse du point P lorsqu’il est à l’intérieur du
demi-cercle.
3. Exprimer en fonction de l et θ̇ la norme vP de la vitesse du point P lorsqu’il est à l’intérieur du demi-cercle.


4. On écrit R = R(θ)~er la réaction de la rampe. Donner l’expression de R(θ) au point P en fonction de θ.
5. A quelle condition sur le signe de R(θ) la voiture reste-t-elle en contact avec le rail ?
6. Déduire des questions précédentes la hauteur minimale hm depuis laquelle on doit lâcher le mobile
sans vitesse initiale en H pour qu’il arrive jusqu’en A, point le plus haut du demi cercle.
7. Donner dans ces conditions (h = hm ), l’expression de la réaction RI en I, point le plus bas de la
trajectoire.
8. Exprimer la norme vA de la vitesse du mobile lorsqu’il arrive au point A après avoir été lâché sans vitesse
initiale depuis une hauteur h = hm .
9. Calculer, pour h = hm , l’abscisse x0 du point d’ intersection de la trajectoire du mobile après passage
par A avec l’axe Ox.

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Problème 3 – Piège de Paul pour des ions

Les techniques d’analyse de la matière par spectrométrie de masse occupent une place grandissante, notam-
ment dans l’étude de composés biologiques. Après ionisation, la matière est injectée dans un système analyseur,
capable de séparer les composants élémentaires en fonction de leurs masses. L’objet de cette partie est la pré-
sentation et l’étude d’un type d’analyseur : l’analyseur à piège à ions. Le principe repose sur le piégeage de la
matière ionisée au voisinage d’une position d’équilibre stable. Le composant principal est un piège de Paul, mis
au point dans les années 1950 par le physicien allemand Wolfgang Paul. Ce travail lui vaudra d’être récompensé
par une partie du prix Nobel de physique, en 1989.

Aucune connaissance préalable d’électromagnétisme n’est nécessaire pour l’étude de ce pro-


blème.

Le piège de Paul, dont le schéma est représenté fig.3, est constitué de trois électrodes. Deux électrodes en
forme de coupelles qui sont reliées à la masse d’un générateur et une électrode en forme d’anneau qui est portée
au potentiel électrique U . Du fait de la forme des électrodes et de la tension électrique, les particules chargées
subissent, au voisinage de O, une force qui dérive de l’énergie potentielle :

Ep (x, y, z) = φ(ax2 + ay 2 + bz 2 ) (1)


où φ dépend de la charge de la particule et de la tension U ; et a et b sont deux constantes.

Figure 3 – Piege de Paul

Rappels


— Une force F dérive d’une énergie potentielle Ep lorsque :

− −−→
F = −gradEp
— L’expression du gradient en coordonnées cartésiennes dans la base (e~x , e~y , e~z ) est donnée :
−−→ ∂f ∂f ∂f
gradf = ~ex + ~ey + ~ez
∂x ∂y ∂z
— On rappelle le mode de calcul de la dérivée partielle d’une fonction différentiable de plusieurs variables
∂f
f (x, y, z). L’écriture signifie que seul y peut varier et que x et z sont considérer comme des constantes.
∂y
Exemple de la fonction f : (x, y, z) → 3x2 + 2yz :
∂f ∂f ∂f
= 6x = 2z = 2y
∂x ∂y ∂z

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L’objectif de l’exercice est d’apprécier les conditions de piégeage d’une particule. Dans la suite, on considère
que la particule est complètement piégée si elle se comporte comme un oscillateur harmonique
dans les trois dimensions de l’espace.
Dans tout le problème, l’étude est réalisée dans le référentiel du laboratoire supposé galiléen.
1. Préliminaire
1.1 D’un point de vue dimensionnel, on a φ = M T −2 . En déduire la dimension de a et b.
1.2 Proposer un dispositif simple permettant de réaliser un oscillateur harmonique à une dimension.
2. Etude d’un mouvement unidimensionnel
−−→
Un point matériel M de masse m se déplace le long d’un axe Ox (donc OM = x~ex ), au voisinage du


point O. Pour cette étude, la seule force F à considérer dérive de l’énergie potentielle :

Ep (x) = Kx2
où K est une constante positive ou négative.
2.1 Dans le cas où K > 0, montrer que x = 0 est une position d’équilibre stable. Tracer alors l’allure de
la trajectoire de phase de M dans ce cas.
2.2 Que se passe-t-il si K < 0 ?
3. Etude du régime statique appliqué à une particule de mouvement tridimensionnel
Dans cette partie, la tension U = U0 est constante et il en est donc de même pour φ = φ0 . Le système
étudié est un point matériel M de masse m. La seule force qu’il subit est la force qui dérive de l’énergie
potentielle Ep (x, y, z) (formule (1)).


3.1 Exprimer F en fonction de a, b, φ0 , ainsi que de x, y, z et des vecteurs associés.
3.2 Etablir les trois équations du mouvement suivant ~ex , ~ey et ~ez .
3.3 On admet qu’en conséquence des équations fondamentales de l’électromagnétisme, dans ce cas sta-
tique, a et b doivent vérifier la relation :

2a + b = 0
Que peut-on déduire quant à la possibilité de piéger une particule chargée dans ce dispositif ?
4. Etude du régime dynamique appliqué à une particule de mouvement tridimensionnel
L’idée de Wolfgang Paul est de contourner cette impossibilité de piéger une particule chargée à l’aide d’un
potentiel purement statique, en utilisant un potentiel oscillant de pulsation Ω, de sorte que φ = φ0 cos Ωt.
4.1 Par analyse dimensionnelle, déterminer la fréquence ω0 caractéristique du piège en fonction φ0 et m.
Dans le cas où Ω  ω0 , on montre que tout se passe, approximativement, comme si la particule
évoluait avec une énergie potentielle effective :

mω04 2
Ep,ef f = (x + y 2 + 4z 2 )
16Ω2
4.2 Ecrire les nouvelles équations différentielles vérifiées par x, y et z.
4.3 Montrer que la particule est piégée. Exprimer les pulsations d’oscillation ωx , ωy et ωz selon Ox , Oy
et Oz en fonction de ω0 et Ω.
4.4 A t = 0, la particule est injectée en O(0, 0, 0) avec une vitesse ~v = v0 (~ex + ~ez ). Calculer les trois
fonctions x(t), y(t) et z(t).
4.5 Représenter sur le même graphique les trois fonctions.
4.6 L’allure de la trajectoire de la particule est tracée fig.4.
Reproduire cette figure en identifiant, en le justifiant, les axes Ox et Oz. Conclure quant à l’ efficacité
du piège.

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Figure 4 – Trajectoire de l’ion dans le piège de Paul

Problème 4 – Le pendule conique

Soit un pendule constitué d’une masselotte de masse m, modélisée par un point matériel M , et d’une tige
rigide de longueur l et de masse qu’on négligera. La tige est liée en O à un bâti, fixe dans le référentiel du
laboratoire, par une liaison rotule. On met en rotation la tige autour de l’axe Oz à la vitesse angulaire constante
ω (fig.5). On étudie la possibilité que la tige s’écarte de la verticale, formant un angle α avec l’axe Oz.

z
ω
O
g

α
l

H y
r
θ eθ
M(t)
er
x

Figure 5 – Pendule conique

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On se place dans le référentiel tournant autour de Oz avec la tige. Ce référentiel est non galiléen,
aussi, il faut ajouter aux vraies forces, une pseudo-force, dite centrifuge, d’expression f~e = mrω 2~er , avec r =
HM .
1. Montrer que la force centrifuge f~e dérive d’une énergie potentielle dont on déterminera l’expression.
2. Montrer alors que le système est conservatif et écrire, à une constante
r K près, l’énergie potentielle totale
g
Ep (α) en fonction de α. On posera Ep0 = −mgl < 0 et ω0 = .
l
3. Sur la figure 6 est représenté cette énergie potentielle pour différentes valeurs des paramètres du problème.
Commenter.

3 3

2
2
1
1
0

0 1
Ep

Ep
2
1
3
2
4

3 5
150 100 50 0 50 100 150 150 100 50 0 50 100 150
α (degres) α (degres)

(a) g = 9, 81 m.s−2 , l = 30 cm, ω = 1 rad.s−1 , m = 1 kg (b) g = 9, 81 m.s−2 , l = 30 cm, ω = 10 rad.s−1 , m = 1 kg

Figure 6 – Pendule conique

On se replace dans le cas général pour la suite.


4. Discuter l’existence de positions d’équilibre suivant la valeur de ω.
5. Discuter la stabilité de ces positions suivant la valeur de ω.
6. Décrire alors le phénomène qui se produit lorsqu’on augmente progressivement la vitesse de rotation ω
du pendule initialement vertical. Interpréter.
7. On suppose ω > ω0 et on note αeq la position d’équilibre stable du système. Montrer qu’au voisinage de
αeq , le système se comporte comme un oscillateur harmonique dont on exprimera la pulsation propre Ω.

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Devoir Surveillé 8 – Physique-Chimie

D.Malka – MPSI 2015-2016 – Lycée Saint-Exupéry

16.04.2016

Durée de l’épreuve : 2h30.

L’usage de la calculatrice est autorisé.

L’énoncé de ce devoir comporte 5 pages.

— Si, au cours de l’épreuve, vous repérez ce qui vous semble être une erreur d’énoncé, signalez le sur votre
copie et poursuivez votre composition en expliquant les raisons des initiatives que vous êtes amené à
prendre.
— Il ne faudra pas hésiter à formuler des commentaires. Le barème tiendra compte de ces initiatives ainsi
que des qualités de rédaction de la copie.
— La numérotation des exercices doit être respectée. Les résultats doivent être systématiquement encadrés.

Problème 1 – Constante d’équilibre d’une réaction d’estérification

Données :
— Masse molaire (g.mol−1 ) : acide éthanoïque Ma = 60, 05 ; éthanol Mb = 46, 07 ; eau Mc = 18, 02 ; chlorure
d’hydrogène MHCl = 36, 46.
— Masse volumique à 25˚C (g.mL−1 ) : acide éthanoïque : ρa = 1, 042 ; éthanol : ρb = 0, 786 ; solution
aqueuse d’acide chlorhydrique molaire (Ccat = 1, 000 mol.L−1 ) : ρcat = 1, 016.
— La température est égale à 25˚C. Toutes les constantes d’équilibre sont données à 25˚C.
— Produit ionique de l’eau : Ke = 10−14 .
— Constante d’acidité du couple CH3 COOH/CH3 COO− : Ka = 10−4,75 .
— L’éthanol (C2 H5 OH) et l’éthanoate d’éthyle (CH3 COOC2 H5 ) n’ont pas de propriétés acidobasiques
dans l’eau.
— L’activité des espèces en solution aqueuse intervenant dans les réactions acido-basiques sera assimilée à
leur concentration exprimée en mol.L−1 .
— On considérera que les mélanges se comportent comme des solutions idéales et qu’il y a donc additivité
des volumes.
— Dans le tube à essai comme dans le bécher il n’y a qu’une seule phase.
— Indicateurs colorés :
Indicateur coloré Intervalle de virage (pH) Forme acide Forme basique
Jaune de métanil 1,2 - 2,8 violet jaune
Hélianthine 3,1 - 4,4 rouge jaune orangé
Bleu de bromophénol 3,0 - 4,6 jaune bleu
Vert de bromocrésol 3,8 - 5,4 jaune bleu
Rouge de méthyle 4,2 - 6,2 rouge jaune
Bleu de bromothymol 6,0 - 7,6 jaune bleu
Phénolphtaléine 8,0 - 9,9 incolore rouge

La formation de l’éthanoate d’éthyle CH3 COOC2 H5 à partir d’acide éthanoïque CH3 COOH et d’éthanol
C2 H5 OH met en jeu l’équilibre traduit par l’équation bilan [2].

CH3 COOH(aq) + C2 H5 OH(aq) = CH3 COOC2 H5(aq) + H2 O(l) [2]


[H2 O][CH3 OOC2 H5 ]
La constante d’équilibre apparente K s’écrit : K =
[CH3 COOH][C2 H5 OH]
Pour étudier l’équilibre [2] un expérimentateur mélange dans un tube à essai les différents réactifs et il
attend plusieurs jours afin que l’équilibre soit établi. Il réalise ensuite un dosage pour obtenir le nombre de

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moles d’acide éthanoïque présent à l’équilibre ce qui lui permet de calculer la valeur numérique de la constante
d’équilibre apparente K.
1. Etude du mélange initial.
L’expérimentateur mélange dans le tube à essai Va = 2, 00 mL d’acide éthanoïque pur, mb = 2, 25 g
d’éthanol pur et Vcat = 5, 00 mL de solution aqueuse d’acide chlorhydrique à Ccat = 1, 000 mol.L−1 qui
permet de catalyser la réaction d’estérification.
1.1 Donner l’expression littérale et la valeur numérique du nombre de moles a d’acide éthanoïque introduit
dans le tube.
1.2 Donner l’expression littérale et la valeur numérique du nombre de moles b d’éthanol introduit dans
le tube.
1.3 Donner l’expression littérale et la valeur numérique du nombre de moles c d’eau introduit dans le
tube.
2. Etude du mélange à l’équilibre.
2.1 En appelant x le nombre de moles d’ester (CH3 COOC2 H5 ) formées à l’équilibre, donner l’expression
littérale du nombre de moles d’acide éthanoïque, d’éthanol et d’eau présentes à l’équilibre en fonction
de x.
2.2 Donner l’expression littérale et la valeur numérique du volume (VT ) de solution contenu dans le tube
à l’équilibre. Pour cela on considérera que le changement de composition de la solution par rapport
à l’état initial n’entraîne pas de modification du volume.
3. Dosage du contenu du tube par une solution de soude à Cs = 1, 00 mol.L−1 .
Pour obtenir le nombre de moles d’acide éthanoïque présentes à l’équilibre, l’expérimentateur verse le
contenu du tube dans un bécher et ajoute 50, 00 mL d’eau avant de réaliser le dosage par la solution
de soude. L’ajout d’eau permet d’obtenir un volume suffisamment grand pour immerger les électrodes
qui mesurent le pH. Le dosage est réalisé rapidement de telle sorte que les 50, 00 mL d’eau ajoutés
n’entraînent pas de déplacement de l’équilibre [2]. La courbe pH-métrique obtenue est donnée sur la
figure 1.

Figure 1 – Courbe pH-métrique du dosage par la soude du contenu du tube dilué avec 50, 00 mL d’eau.

3.1 L’acide chlorhydrique utilisé comme catalyseur est dosé en premier.


3.1.1 Ecrire l’équation bilan traduisant la réaction de dosage.
3.1.2 Calculer le volume équivalent de solution de soude V1 nécessaire pour atteindre cette première
équivalence.
3.2 Après V1 , la solution de soude versée permet le dosage de l’acide éthanoïque présent à l’équilibre.
Pendant ce dosage il n’y a pas déplacement de l’équilibre [2].

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3.2.1 Ecrire l’équation bilan traduisant la réaction de dosage.


3.2.2 En déduire l’expression littérale, en fonction notamment de V2 , et la valeur numérique du nombre
de moles d’acide éthanoïque présent dans le tube à l’équilibre.
3.3 Etude de la première équivalence.
3.3.1 Donner l’expression littérale et la valeur numérique de la concentration molaire C1 = [CH3 COOH]+
[CH3 COO− ] dans le bécher à la première équivalence.
3.3.2 Evaluez numériquement le pH à la première équivalence, sachant qu’il est essentiellement fixé par
la réaction de l’acide éthanoïque avec l’eau,
3.3.3 Quel indicateur coloré peut être utilisé pour détecter cette équivalence ? Justifier votre réponse.
3.4 Constante d’équilibre apparente de la réaction d’estérification.
3.4.1 Déduire de la question 3 − 2 − 2. la valeur numérique du nombre de moles d’ester, d’éthanol et
d’eau présentes à l’équilibre dans le tube.
3.4.2 Calculer la valeur numérique de la constante d’équilibre apparente K.

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Problème 2 – Quantification de l’orbite cyclotron des électrons dans un semi-


conducteur

Le modèle classique de l’atome d’hydrogène décrit la trajectoire de l’électron autour du proton comme une
orbite périodique elliptique. En 1913 Bohr introduit un modèle de l’atome d’hydrogène restreignant les orbites
possibles a une classe d’orbites stables satisfaisant une condition de quantification. Ce modèle permit d’expliquer
le spectre d’émission discret de l’atome d’hydrogène.
De la même manière, nous nous intéressons à un modèle simplifié du mouvement d’une particule chargée
dans un champ magnétique. Nous commençons par décrire classiquement la trajectoire puis quantiquement. Par
analogie avec le modèle de Bohr, nous étudions alors comment quantifier les trajectoires cyclotron périodiques
d’une charge dans un champ magnétique.
Données :
— charge élémentaire e = 1, 6.10−19 C,
— masse de l’électron m = 9, 0.10−31 kg,
— constante de Planck h = 2π~ = 6, 63.10−34 J.s,
— constante de Boltzmann : kB = 1, 38.10−23 J.K −1 ,
— célérité de la lumière dans le vide : c ≈ 3, 0.108 m.s−1 .
1. Orbites cyclotron classiques
1.1 On considère un électron de charge −e, de masse m et de vitesse ~v soumis à un champ magnétique


uniforme B dans le référentiel R galiléen. Donner l’expression de la force exercée par le champ
magnétique sur l’électron.


1.2 On admet que pour une vitesse initiale v0 ~ux (v0 > 0) orthogonal au champ B = B~uz (avec B > 0)
la trajectoire est circulaire de rayon R et de centre C(0, R). Recopier et compléter la figure 2 en
indiquant au point P les coordonnées polaires r et θ, les vecteurs de la base polaire ~ur et ~uθ , la vitesse
ainsi que la force exercée par le champ magnétique.

B 2R

P
uy
uz x
C ux Axe polaire

~
Figure 2 – Trajectoire de l’électron dans le champ magnétique B

L’électron est émis au point O. Justifiez que le cercle est décrit dans le demi-plan y ≥ 0 et parcouru
dans le sens trigonométrique.
1.3 Montrer que la norme de la vitesse est constante au cours du mouvement.
1.4 Montrer que l’accélération ~a de l’électron s’écrit :

v02
~a = −
~ur
R
1.5 Déterminer le rayon R de la trajectoire et la fréquence du mouvement, dite fréquence cyclotron,
ωc
fc = en fonction des paramètres du problème. Calculer fc pour B = 1 T .

2. Quantification du mouvement cyclotron
La physique quantique impose une quantification du mouvement de la particule. Un grand nombre d’effets
quantiques peuvent être compris en conservant la notion de trajectoires classiques, pourvu qu’elles soient

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soumises à une règle de quantification de Bohr-Sommerfeld. La règle de quantification fait intervenir la


longueur d’onde de de Broglie λB du système. L’impulsion du système {champ magnétique + électron}
est définie comme la somme de la quantité de mouvement de l’électron et de la quantité de mouvement
gem associée au champ magnétique. Pour un électron dans un champ uniforme, on peut ainsi écrire :

R
p~ = m~v − eB ~uθ
2
La règle de quantification de Bohr-Sommerfeld relie la circonférence de l’orbite cyclotron à la longueur
d’onde de de Broglie par la relation :

2πRn = (n + γ)λB avec n ∈ N∗ et 0 ≤ γ < 1


2.1 Redonner l’expression de la longueur d’onde de de Broglie λB en fonction de p et h.
2.2 Montrer que le rayon Rn de l’orbite est donné par :
p
Rn = 2(n + γ)lB
h
où lB est une longueur définie à partir de ~ = , e et B dont on donnera l’expression.

2.3 Montrer que l’énergie cinétique 21 mv 2 de la particule sur la trajectoire de rayon Rn vaut

En = (n + γ)~ωc
Commenter.
2.4 Montrer que l’on peut former une température T0 a l’aide des constantes ωc , ~ et kB . Calculer T0
pour B = 1 T .
2.5 A une température T  T0 , à faible densité, les électrons décrivent alors uniquement des orbites
de plus basse énergie (n = 0). On envoie un faisceau laser de longueur d’onde λ = 96µm sur le
semi-conducteur contenant les électrons et plongé dans un champ magnétique dont on peut varier
l’intensité. On obtient les courbes fig.3.
2.5.1 Commenter et interpréter le graphe de gauche.
2.5.2 Montrer que pour comprendre le graphe de droite, il faut supposé que, dans le semi-conducteur,
tout se passe comme si les électrons étaient doués d’une masse effective m∗ dont on déterminera
la valeur numérique.

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Figure 3 – Réponse du semi-conducteur, plongé dans une champ magnétique uniforme et stationnaire, à un
faisceau laser de longueur d’onde λ = 96µm.

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Devoir Surveillé 9

D.Malka – MPSI 2015-2016 – Lycée Saint-Exupéry

21.05.2016

Durée de l’épreuve : 3h00.

L’usage de la calculatrice est autorisé.

L’énoncé de ce devoir comporte 6 pages.

— Si, au cours de l’épreuve, vous repérez ce qui vous semble être une erreur d’énoncé, signalez le sur votre
copie et poursuivez votre composition en expliquant les raisons des initiatives que vous êtes amené à
prendre.
— Il ne faudra pas hésiter à formuler des commentaires. Le barème tiendra compte de ces initiatives ainsi
que des qualités de rédaction de la copie.
— La numérotation des exercices doit être respectée. Les résultats doivent être systématiquement encadrés.

Apéritif – Mesure de la capacité thermique massique de l’argent


On se propose de mesurer la capacité thermique massique de l’argent à l’aide d’un calorimètre (parois
adiabatiques indéformables) contenant une masse m = 200 g d’eau à la température 18, 9 °C.
Données : MAg = 107, 9 g.mol−1 ; ceau = 4, 187 kJ.K −1 .kg −1 .

1. Dans une phase préliminaire, on a déterminé la capacité thermique C0 du calorimètre en plongeant


un conducteur ohmique de résistance 100 Ω, parcouru par un courant d’intensité I = 0, 8 A dans le
calorimètre contenant 200 g d’eau. Au bout de t = 100 s, on a constaté une élévation de la température
de 7, 0 K du système {calorimètre + eau}.
1.1 Exprimer le transfert thermique Q reçu par le système en fonction de R, I et t.
1.2 En déduire C0 . On négligera la capacité thermique du conducteur ohmique.
2. On introduit dans le calorimètre, contenant 200 g d’eau à la température 18, 9 °C, un bloc d’argent de
masse 82, 0 g qui sort d’une étuve à la température 90, 0 °C. Une fois l’ensemble en équilibre thermique,
on note sa température qui vaut 20, 3 °C. Déterminer la capacité thermique massique de l’argent.
3. La loi de Dulong et Petit prévoit une capacité thermique C = 3nR pour n moles de solide à température
ambiante. Comparer avec le résultat précédent.

Problème 1 – Moteur Diesel

Les moteurs Diesel sont des moteurs à explosion dans lesquels la combustion n’est pas initiée par l’étincelle
d’une bougie mais par la compression elle-même du mélange air-carburant. Ces moteurs sont appréciés pour leur
rendement supérieur aux moteurs à essence du fait de meilleurs rapport volumétrique et parce qu’il fonctionne
au gasoil carburant moins cher que le sans plomb 95 ou 98 destiné aux voitures à essence.
On modélise le moteur de telle façon que le mélange {air+carburant} est assimilé à une certaine quantité
constante de gaz parfait diatomique qui subit les transformations lentes suivantes :
— AB : compression adiabatique réversible ;
— BC : dilatation isobare ;
— CD : détente adiabatique réversible ;
— DA : refroidissement isochore.
On note γ le rapport, supposé constant et égal à 1, 4 , des capacités thermiques molaires isobare et isochore
du gaz.
VA VD
On note a = et b = les rapports volumétriques des évolutions adiabatiques.
VB VC

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1. Tracer, dans les coordonnées de Clapeyron, le cycle étudié.


2. Déterminer les expressions littérales de PB , PC et PD en fonction de a, b, γ et PA .
3. Faire de même avec VB , VC et VD en fonction de a, b et VA .
4. Donner les expressions littérales des transferts thermiques se produisant au cours des différentes trans-
formations en fonction de a, b, PA et VA .
5. Exprimer les températures TC et TA .
6. Proposer une expression du rendement r, d’un moteur fonctionnant suivant ce cycle, en fonction des
transferts thermiques.
7. Donner l’expression de ce rendement en fonction de a, b et γ. Application numérique pour a = 20 et
b = 15.
8. Comparer cet ordre de grandeurs au rendement moyen d’un moteur à essence. Commenter.
9. Comparer r au rendement du moteur théorique de Carnot. Commenter.

Problème 2 – Etude d’une pompe à chaleur


L’épuisement progressif des réserves de pétrole et de gaz, le coût du chauffage électrique, amènent à envisager
des solutions de chauffage, qui, dans certains cas, s’avèrent plus économiques, entre autres les PAC (pompes à
chaleur). On préconise néanmoins de les utiliser en relève de chaudière car nous allons voir qu’en-dessous d’une
certaine température extérieure, le COP (coefficient optimal de performance) de la PAC chute fortement et la
chaudière doit alors prendre le relais. Nous allons étudier les caractéristiques d’une PAC air/eau qui extrait un
transfert thermique de l’air extérieur et en fournit à l’eau du circuit de chauffage (il existe aussi des PAC air/air
et eau/eau). La PAC contient un fluide en écoulement permanent qui est amené à subir des changements d’état
(liquéfaction ou vaporisation). Le fluide échange de la chaleur avec les deux sources en traversant des échangeurs
appelés condenseur ou évaporateur, selon la source avec laquelle s’effectue l’échange
1. COP D’UNE POMPE A CHALEUR
1.1 Représenter le schéma de principe et indiquer le signe des différents transferts énergétiques. Identifier
les sources chaudes et froides ainsi que la source de travail aux différents éléments du dispositif.
1.2 Redémontrer l’inégalité de Clausius en appelant T1 la température de la source chaude et T2 la
température de sa source froide.
1.3 On considère une PAC idéale ; rappeler ce qu’on entend par idéale et déterminer l’expression du
coefficient de performance ou COP. Comment serait modifié le COP pour une PAC réelle ? Pourquoi ?
1.4 D’après vous, le COP augmente-t-il ou diminue-t-il avec la différence des températures intérieure et
extérieure de l’habitation ?
1.5 Doit-on placer le condenseur au contact de la source froide ou de la source chaude ? Pourquoi ?
2. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
La PAC réchauffe l’eau du circuit de chauffage d’une habitation afin de maintenir sa température à 20°C,
en lui fournissant une puissance thermique de 8 kW .
En fin de l’énoncé figure le cycle décrit par le fluide dans un diagramme (fig.2) : h (en kJ.kg −1 ) en abscisse,
et P (en bar) en ordonnée avec échelle logarithmique. Sont également représentées sur ce diagramme les
courbes isotitres (x est le titre massique en vapeur), isothermes (la température est ici indiquée en °C),
et isentropes.
Une courbe isentropique et une courbe isotitre sont repérées sur le diagramme par des flèches.
On exploitera le diagramme fourni en annexe pour répondre aux questions posées. Il est demandé de ne
pas rendre ce diagramme avec la copie.
Le compresseur est le seul élément de la PAC comportant des pièces mécaniques mobiles. Le passage du
fluide dans le compresseur est supposé réversible.
Le détendeur et le compresseur sont calorifugés : l’évolution du fluide y est adiabatique.
Enfin, on redonne le premier principe pour un fluide en écoulement stationnaire :

∆h = q + wu
où ∆h est la variation d’enthalpie massique du fluide, q le transfert thermique reçu par le fluide et wu le
travail utile reçue par le fluide.
Ou encore avec les puissances, pour un débit massique Dm :

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Dm ∆h = φ + Pu
δQ
où ∆h est la variation d’enthalpie massique du fluide, φ = la puissance thermique reçue par le fluide
δt
δWu
et Pu = la puissance mécanique utile reçue par le fluide.
δt
2.1 Reproduire le schéma fig.1 et numéroter les états (1 − 2 − 3 − 4), à partir du cycle représenté sur le
diagramme (Ln(P ), h) , en tenant compte du sens effectif de parcours du cycle par le fluide.

Condenseur

Detendeur Compresseur

Evaporateur

Figure 1 – Pompe à chaleur

2.2 Montrer que l’évolution du fluide dans le détendeur est isenthalpique.


2.3 Dans quel élément du circuit le fluide échange-t-il du travail avec des pièces mécaniques mobiles de
la PAC ? Quelle en est, numériquement, la valeur massique ? Justifier.
2.4 Dans quel élément du circuit le fluide rejette-t-il de la chaleur vers le milieu extérieur ? Quelle est,
numériquement, la valeur massique de ce transfert thermique ? Justifier.
2.5 Dans quel élément du circuit le fluide reçoit-il de la chaleur du milieu extérieur ? Quelle est, numéri-
quement, la valeur massique de ce transfert thermique ? Justifier.
2.6 Quel doit être le débit massique du fluide Dm de la PAC pour assurer une puissance de chauffage de
8 kW ? Quel doit être celui de l’eau du circuit de chauffage ? Quel est alors son débit volumique en ?
2.7 Calculer le COP de la PAC à partir des grandeurs énergétiques déduites de la lecture du cycle. Quelle
est la puissance consommée par le compresseur ?
3. ETUDE DU CYCLE THERMODYNAMIQUE
3.1 Dans quel état se trouve le fluide en sortie de compresseur ?
En considérant le fluide comme un gaz parfait, énoncer la relation qui relie les pressions et tempéra-
tures du fluide à l’entrée et à la sortie du compresseur, et γ, rapport des chaleurs massiques du fluide
supposé constant, lors de la compression isentropique. Calculer γ en admettant que le fluide est à
67°C en sortie de compresseur.
3.2 Dans le condenseur, la transformation dégage-t-elle de la chaleur ou en absorbe-t-elle ? Pourquoi ?
Quelle est la température du fluide à la sortie du condenseur ?
3.3 Déterminer la fraction massique en vapeur du fluide en sortie du détendeur. Que vaut sa température ?
On rappelle que le passage du fluide dans le détendeur est isenthalpique.
3.4 Dans l’évaporateur, le fluide se vaporise entièrement et subit une surchauffe. En quoi, d’après vous,
cette surchauffe est-elle nécessaire ?
3.5 Ce cycle peut-il être celui d’un climatiseur ?
3.6 Pourquoi cette installation requiert-elle l’apport d’un chauffage électrique ou d’une chaudière si la
température extérieure est inférieure à −9°C ?

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1
4
3

isotitre

isentropique

Figure 2 – Diagramme enthalpique du fluide R410a

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DS1 – Physique-Chimie – Corrigé

D.Malka – MPSI 2015-2016 – Lycée Saint-Exupéry

26.09.2015

Problème 1 – Vibrations de la surface du Soleil

La surface d’une étoile est animée d’un mouvement de vibration qui renseigne sur sa composition. La
fréquence de vibration d’une étoile dépend de plusieurs paramètres. La cohésion d’une étoile étant assurée par
les forces de gravitation, on s’attend à devoir faire intervenir :
— R ' 700 000 km, le rayon du soleil ;
— ρ ' 1400 kg/m3 , sa masse volumique ;
— G = 6, 67.10−11 N.m2 .kg−2 , la constante de gravitation universelle.
1. [R] = L, [ρ] = M.L−3 , [G] = M −1 L3 .T −2 .
2. Déterminons a, b et c dans l’expression de la fréquence de vibration f = kRa ρb Gc .
f = kRa ρb Gc ⇒ [f ] = [R]a [ρ]b [G]c . Ce qui donne :

T −1 = (L)a (M.L−3 )b (M −1 L3 .T −2 )c

⇔ T −1 = (La )(M b .L−3b )(M −c L3c .T −2c )

⇔ T −1 = La−3b+3c M b−c T −2c


 a − 3b + 3c = 0
⇔ b−c=0
−2c = −1

a=0



 1
⇔ b=−
2

 1
 c=
2
On peut proposer la formule :

p
f= Gρ

3. Dans le cas du soleil, en prenant k = 10 donc f ≈ 3 mHz : infrason.


1
4. Période des vibrations du Soleil T = = 3272 s ≈ 54 min 32 s.
f

Problème 2 – Le chlore et sa famille

1. Le numéro atomique du chlore est le nombre de proton contenu dans un noyau de chlore. L’atome Cl
de chlore, l’ion chlorure Cl− et la molécule Cl2 de dichlore sont des entités chimiques correspondant à
l’élément chlore.
2. Le chlore appartient à la famille des halogènes.
3. Le chlore est très oxydant. Le sodium est un très bon réducteur.
4. Cl : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5

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5. l’ion chlore a tendance à former l’ion chlorure Cl− .


Cl− : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6
L’ion Cl− a sa couche électronique n3p saturée ce qui explique sa stabilité.
6. L’astate At (Z = 85) est un halogène. Il a donc une configuration électronique de sa couche de valence
identique au chlore. Comme il appartient à la sixième période, sa couche de valence est 6s2 6p5 .
7. On donne, fig.1, l’évolution de l’énergie de première d’ionisation des éléments de la famille du chlore,
c’est-à-dire l’énergie qu’il faut fournir à une mole d’atome pour en arracher le premier électron.

2000

1800
F
1600

Energie d'ionisation (kJ/mol)


1400
Cl
1200 Br
1000 I
At
800

600
0 50 100 150 200 250
Masse molaire (g/mol)

Figure 1 – Energie d’ionisation de quelques éléments

On constate que plus le numéro atomique de l’halogène est élevé, plus l’énergie d’ionisation de cet
halogène est faible. Cette tendance s’explique par la décroissance de l’électronégativité lorsqu’on descend
une colonne du tableau périodique. Plus en détail, les électrons de valence sont d’autant moins liés au
noyau que l’atome est gros (effet d’écran des électron de coeur et effet de la taille croissante des orbitales
atomiques).

Problème 3 – Oscillateurs

1. Oscillateur simple
On considère un oscillateurs mécanique simple constitué d’un ressort horizontal, de longueur à vide
ł0 = 30 cm et de raideur k = 20 N.m−1 . L’extrémité A de ce ressort est fixée à un bâti fixe dans le
référentiel du laboratoire . L’autre extrémité est fixée à une masselotte de masse m = 500 g assimilée
à un point matériel M (fig.2). A t = 0, on allonge le ressort de a = 20 cm par rapport à son longueur
d’équilibre et on lâche la masselotte sans vitesse initiale. La position x(t) de M est repérée par
rapport à sa position d’équilibre. La masselotte est supposée se mouvoir sans frottement. Le support
contraint la masselotte à se mouvoir uniquement suivant l’axe Ox.

(k,l0) g
ey M(m)
A
x
ex O x(t)

l0

Figure 2 – Oscillateur simple

1.1 Etude dynamique


1.1.1 [k] = M.T −2 . k mesure la propension d’un ressort à s’allonger sous l’effet d’un effort de traction.


1.1.2 F = −kx~ex .

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1.1.3 Relation fondamentale projetée suivant ~ex :

mẍ = −kx

r
k
1.1.4 On pose ω0 = :
m

mẍ + ω02 x = 0

C’est l’équation d’un oscillateur harmonique.



1.1.5 [ω0 ] = T −1 . T0 = = 9, 93.10−1 s.
ω0
1.1.6 Solution générale de l’équation différentielle :

x(t) = xeq + A cos(ω0 t) + B sin(ω0 t)

avec ici xeq = 0.


Continuité de la position :

x(0− ) = x(0+ )

⇔ A=a
Continuité de la vitesse :

ẋ(0− ) = ẋ(0+ )

⇔ ω0 B = 0

⇔ B=0

Solution complète :

x(t) = a cos(ω0 t)
1.1.7 Voir fig.3.
1.2 Etude énergétique
1.2.1
1 1
Em = mẋ2 + kx2
2 2

1.2.2 Calculons Em :

1 1 1
mẋ2 = mω02 a2 sin2 (ω0 t) = ka2 sin2 (ω0 t)
2 2 2

1 2 1
kx = ka2 cos2 (ω0 t)
2 2
D’où :

1 2
Em = ka
2

L’énergie mécanique de l’oscillateur est indépendante du temps ce qui est cohérent avec l’absence
de dissipation d’énergie (frottement).
1.2.3 Voir fig.4.

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x( t )
v_x( t )
4

T
2
A x_eq

−2

−4

0 .0 0 .5 1 .0 1 .5 2 .0 2 .5 3 .0 3 .5 4 .0
t

Figure 3 – Position x et vitesse vx d’un OH mécanique à 1 degré de liberté. Vitesse et position évoluent en
quadrature de phase.

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2. Deux oscillateurs couplés


On considère, à présent, un système constitué de deux oscillateurs précédents reliés par un ressort central
(5). Les extrémités O et E sont fixes si bien que la distance D = 3 × l0 est constante.
Les trois ressorts sont identiques. Les longueurs courantes des ressorts, à un instant t quelconque, sont
notées respectivement l1 , L et l2 . Les deux masselottes également (masse m = 500 g) sont identiques. La
position de M1 , repérée par rapport à O, est notée x1 (t), la position de M2 , repérée par rapport à O, est
notée x2 (t).
2.1 M1 est soumis :
— au poids −mg~ey ,


— à la réaction normale N
— à la tension du ressort de gauche : T1,g = −kx1~ex ,
— à la tension du ressort de droite : T2,g = +k(x2 − x1 − l0 )~ex .
En appliquant la relation fondamentale de la dynamique à M1 , il vient :

x¨1 (t) + ω02 (2x1 (t) − x2 (t)) = 0

2.2 Un raisonnement identique appliqué à M2 donne :

x¨2 (t) + ω02 (2x2 (t) − x1 (t)) = 3ω02 l0

2.3 A l’équilibre x1 = x1,eq et x2 = x2,eq . Les dérivées secondes s’annulent dans les équation précédente.
On en déduit le système :

2x1,eq = x2,eq
2x2,eq − x1,eq = 3l0

x1,eq = l0
l
x2,eq = 2l0
Sans surprise. . .
2.4 Dans les conditions de l’expérience, la résolution des équations précédentes conduit aux solutions
représentées sur le graphe fig.6. Il montre que les mouvements de M1 et M2 sont sinusoïdaux.
2.4.1 T = 0, 56 s.
2.4.2 A1 = 0, 1 m et A2 = 0, 1 m.
2.4.3 ∆ϕ = π.
2.4.4 Oscillation en opposition de phase (fig.7).

FFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFFF

FIN DE L’ENONCE

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12
Ec (t )
Ep (t )
Em (t )
10

0
0 .0 0 .5 1 .0 1 .5 2 .0 2 .5 3 .0 3 .5 4 .0
t

Figure 4 – Variation de l’énergie cinétique Ec et de l’énergie potentielle Ep d’un OH à 1 degré de liberté au


cours du temps. On constate que l’énergie mécanique Em = Ep + Ec se conserve.

y l1 L l2
g
(k,l0) (k,l0) (k,l0)
ey
M1 M2
O
ex E x
x1(t)
x2(t)
D=3.l0

Figure 5 – Oscillateurs couplés

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Figure 6 – Mode propre asymétrique

t=0

t=T/4

t=T/2

t=3T/4

t=T

Figure 7 – Oscillations couplées des masses

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17.10.2015

Problème 1 – Extraction de la caféine par le CO2 supercritique

En vous appuyant sur vos connaissances et sur les documents fournis, répondre aux questions suivantes :
1. La polarité de la molécule de caféine provient essentiellement de la polarisation des liaisons C = O.
2. Le dichlorométhane CH2 Cl2 est un solvant très utilisé pour décaféiner les graines de café.
2.1 Schéma de Lewis du dichlorométhane.
Cl

C H
Cl
H
2.2 Les liaisons C − Cl sont plus polarisés que les liaisons C − H. Etant donnée de plus sa géométrie
tétraédrique, le dichlorométhane est polaire.
2.3 La grande solubilité de la caféine dans le dicholorométhane peut s’expliquer :
— par la grande polarisabilité des deux molécules (MC2 H2 Cl2 = 97 g.mol−1 et Mcaf = 194, 19 g.mol−1 ),
— par le caractère polaire des deux molécules.
3. Le CO2 super critique est un solvant alternatif au dichlorométhane de plus en plus utilisé dans l’industrie.
3.1 Schéma de Lewis du dioxyde de carbone :
O C O
3.2 Les liaisons C = 0 sont fortement polarisés mais du fait de la géométrie linéaire de la molécule, les
moments dipolaires partielles associés au deux liaisons C = 0 se compensent. Le dioxyde de carbone
est donc apolaire.
3.3 L’extraction de la caféine par le CO2 supercritique par rapport à l’extraction à l’aide d’un solvant
organique usuel tel que le dichlorométhane présente les avantage suivant :
— non toxicité pour l’homme ,
— non polluant,
— peu cher et abondant,
— récupération très simple de la caféine par simple dépressurisation.
3.4 Essayons d’expliquer la forte solubilité de la caféine dans le CO2 supercritique :
— La caféine est polaire alors que le dioxyde de carbone est apolaire : ce n’est pas favorable à la
dissolution de la caféine dans le dioxyde de carbone.
— la caféine a une masse molaire élevée et est don fortement polarisable. Le CO2 est nettement
moins polarisable. Ce facteur n’est pas favorable à la dissolution de la caféine dans le dioxyde de
carbone.
— Le CO2 et la caféine ne peuvent pas former de liaisons hydrogène (pas de doublet non liant
disponible, pas d’atome d’hydrogène de charge partielle élevé).
Les explications habituelles de la solubilités d’un solvant dans un autre échouent. La forte solubilité
de la caféine dans le CO2 supercritique reste inexpliquée.

Problème 2 – Principe de l’échographie

Les ultrasons sont des ondes acoustiques sonores inaudibles pour l’homme dont le domaine spectrale s’étend
de 20 kHz à 10 M Hz. Ils sont utilisés pour réaliser des images médicales autorisant des diagnostics pour les

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organes internes du corps humain. Une sonde émettrice envoie des salves d’impulsions utltrasonores et détecte
les échos engendrés par réflexion partielle sur les tissus du corps humain. L’intervalle de temps entre l’émission
d’une impulsion et la réception de l’écho permet de localiser l’élément de tissu échogène. L’intensité de l’écho
permet de détecter la nature du tissu. Un balayage des régions sondées permet de reconstituer une image
bidimensionnelle.
1. Généralités sur les ondes sonores
1.1 Une onde sonore est la propagation d’une surpression dans un milieu matérielle. La grandeur physique
qui se propage est la pression p(x, t).
1.2 L’oreille humaine est sensible aux fréquences f ∈ [20 Hz, 20 kHz].
1.3 On redonne la vitesse du son dans l’air Cs ≈ 340 m.s−1 . La longueur d’onde est définie par

Cs
λ=
f

Les longueurs d’onde des sons audibles par l’homme appartiennent à l’intervalle [17 mm, 17 m]
2. Généralités sur les ondes progressives
2.1 Onde sonore p(x, t) progressive (unidimensionnelle) se propageant vers les x croissants :

p(x, t) = p(x − Cs .t)


2.2 Pendant la durée τ , l’onde se propage sur une distance δ = Cs τ . Ici τ = t1 = 11, 8 ms donc δ ≈ 4 m.
Voir fig.1.

5
t =0
t = t1
4

3
p (normalisee)

0
2 1 0 1 2 3 4 5 6
x(m)

Figure 1 – Onde progressive. La célérité de l’onde vaut Cs = 340 m.s−1 .

2.3 Un capteur est positionné en x0 = 3 m. Voir fig.2.

2.4 Si l’onde se propage vers les x décroissants : p(x, t) = p(x + Cs .t) .

3. Principe de l’échographie
3.1 Propriétés acoustiques des milieux biologiques

3.1.1 Cmb = 1, 49.103 m.s−1 , Zmb = 1, 49.106 kg.m2 .s−1 .


3.1.2 Cos = 12, 40.103 m.s−1 , Zos = 7, 59.106 kg.m2 .s−1 .
3.2 Application pratique à l’échographie
3.2.1 . Il existe nécessairement un film d’air entre la sonde échographique et la peau. Les impédances
acoustiques de l’air et la peau étant très différentes, l’onde émise est alors en grande partie réfléchie.
Pour sonder correctement les organes sub-cutanée, il faut apposer un gel adaptateur d’impédance
entre la sonde et la peau.
3.2.2 Les impédances acoustiques des os et des tissus mous étant très différentes, l’onde ultrasonore est
quasiment totalement réfléchie par la boîte crânienne. Elle ne pénètre donc pas dans le cerveau.

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5
x = x0 =3 m

p (normalisee)
2

0.0088
0
0.005 0.000 0.005 0.010 0.015
t(s)

Figure 2 – Signal perçu en x0 = 3 m. La largeur temporelle de l’onde vaut ∆ = l/Cs où l ≈ 1, 5 m est sa


largeur spatiale : ∆ = l/Cs = 0, 0044 s.

3.2.3 L’onde sonore se propage en sens inverse de l’onde incidente. La profondeur de la cible échogène
est donnée par :

1
h= Cs .∆t
2

avec ∆t = 25µs (voir fig.3), Cs = 1, 49.103 m.s−1 en assimilant les tissus mous à de l’eau, on
trouve :

h ≈ 1, 9 cm

onde emise
1.0 echo

0.5
p (normalisee)

t ≈ 25 µs
0.0

0.5

1.0

0.00006 0.00004 0.00002 0.00000 0.00002 0.00004 0.00006


t(s)

Figure 3 – Impulsion ultrasonore et son écho

3.2.4 En négligeant toute atténuation de l’onde incidente lors de sa propagation à travers les tissus
0
mous, le coefficient de réflexion par le tissu échogène est donné par r = AA et l’impédance de ce
tissu vaut :

1+r
boxedZ2 = Z1
1−r

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A.N. : avec Z1 = 1, 62.106 kg.m−2 .s−1 , A = 1, A0 = 0, 65, on trouve Z2 = 7, 63.106 kg.m−2 .s−1 .
C’est donc un os.

Problème 3 – Eléments d’acoustique musicale

1. Généralités sur les ondes stationnaires.


1.1 Vérifions l’homogénéité de la relation :
s
T
c=
µ

[C] = [L][T ]−1

[T ] = [M ][L][T ]−2

[µ] = [M ][L]−1
donc :

[T ] [M ][L][T ]−2
= = [L]2 [T ]−2
µ] [M ][L]−1
donc :
"s #
T
= [L]1 [T ]−1
µ

On a donc bien :

"s #
T
[C] = La relation est homogène.
µ

1.2 On cherche les fréquences des ondes stationnaires qui peuvent naître dans la corde. On rappelle
l’expression d’une onde stationnaire de pulsation ω et de longueur d’onde λ :

z(x, t) = Z0 cos(ωt + ϕ) cos(kx + ψ) avec ω = kc



z(x, t) est la déformation de la corde à l’instant t et au point x, Z0 l’amplitude de l’onde, k = ,ψ
λ
et φ des constantes ∈] − π, π].
1.2.1 Lorsqu’on excite la corde, une onde incidente s’y propage. Au niveau du point de fixation, il y a
réflexion de cette onde et naissance d’une onde réfléchie de mêmes pulsation et longueur d’onde.
L’onde stationnaire résulte des interférences entre l’onde incidente et l’onde réfléchie.
1.2.2 La corde ne peut pas vibrer à ses extrémités fixes :

∀t, z(0, t) = 0 et z(L, t) = 0

1.2.3 La condition ∀t, z(0, t) = 0 est éguivalente à :

∀t, Z0 cos(ωt + ϕ) cos(ψ) = 0


On suppose Z0 6= 0 c’est-à-dire l’existence d’une onde stationnaire dans la corde d’où :

⇔ cos(ψ) = 0

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π
⇔ ψ=±
2
π
On peut choisir arbitrairement ψ = , le choix ne fixant qu’une origine des temps.
2
1.2.4 La condition ∀t, z(L, t) = est éguivalente à :
 π
∀t, Z0 cos(ωt + ϕ) cos kL + =0
2
 π
⇔ cos kL + =0
2
Comme k est positif :
π π
⇔ kL + = + nπ, n ∈ N
2 2
π
⇔ k = kn = n
L
ωn 2πfn
avec kn = = :
C C
2πfn π
⇔ =n
C L

C
⇔ fn = n n∈N
2L

1.2.5 Modes de vibration.


1.2.5.1 Longueur d’onde λn du mode n de vibration. On repart de la relation :
π
kn = n
L
ωn 2πfn 2π C
avec kn = = = (car λn = ):
C C λn fn
2π π
=n
λn L

2L
=⇒ λn =
n

1.2.5.2 Finalement la déformation zn (x, t) correspondant au mode n de vibration s’écrit :


 π
zn (x, t) = An cos (ωn t + ϕn ) cos kn x +
2
π
or ωn = nω1 et kn = n , d’où :
L
 π 
zn (x, t) = An cos (nω1 t + ϕn ) sin n x
L

1.2.5.3 Donner les positions des ventres et des noeuds de vibration dans le mode de rang n. Combien
de noeuds et de ventres ce mode de vibration comporte-t-il ?
Par définition, un noeud est un point xN de l’espace de vibration nulle :

∀t, zn (x, t) = 0

 π 
⇔ sin n xN = 0
L

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π
⇔ n xN,p = pπ, p ∈ N
L

L
⇔ xN,p = p , p ∈ N
n

Comme ∀p, 0 ≤ xN,p ≤ L, p varie de 0 à n inclus. Le mode n comporte donc n + 1 noeuds de


vibration.
Par définition, un ventre est un point xV de l’espace de vibration maximale :

∀t, zn (x, t) = An cos (nω1 t + ϕn )


 π 
⇔ sin n xV = 1
L
π π
⇔ n xV,p = + pπ, p ∈ N
L 2
L L
⇔ xV,p = +p , p∈N
2n n
 
1 L
⇔ xV,p = p+ , p∈N
2 n

Comme ∀p, 0 ≤ xV,p ≤ L, p varie de 0 à n − 1 inclus. Le mode n comporte donc n ventres de


vibration.
1.2.5.4 Allure des modes de vibrations n = 1, n = 2 et n = 3 : fig.4.

Figure 4 – Trois premiers modes de vibrations de la corde

2. Application à la guitare
2.1 Pour la cinquième corde : L = 0, 64 m et µ = 7, 2.10−3 kg.m−1 . Calculons la tension T à exercer pour
obtenir la note « La », de fréquence propre la plus basse (fréquence fondamentale) f1 = 110 Hz.

C
f1 =
2L
s
1 T
⇔ f1 =
2L µ

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⇔ T = 4µL2 f12

A.N. : T = 142, 7 N
2.2 Pour le guitariste, les notes accessibles sont quantifiées par des barrettes (frettes), placées sur le
manche. Ces frettes permettent de réduire momentanément la longueur L de la corde, la tension T
restant constante. En bloquant la corde avec le doigt contre la frette, le guitariste obtient la note
voulue.
C C
2.2.1 On veut placer la frette de façon à ce que f10 = 2f1 . Avec f1 = et f10 = , on a :
2L 2L0
f10 = 2f1

C C
⇔ =
2L0 L

L
⇔ L0 =
2

L
Il faut placer la frette en x = de façon à obtenir un doublement de fréquence en bloquant la
2
corde à cet endroit.
2.2.2 La guitare s’appuie sur la gamme « dodécaphonique » (12 sons) : Do - Do# - Ré - Ré# - Mi - Fa
- Fa# - Sol - Sol# - La - La# - Si - Do (note de l’octave supérieure). L’intervalle entre deux notes
consécutives de cette gamme s’appelle le demi-ton. Le sigle #, ou « dièse », signifie qu’un demi-ton
est ajouté à la note. On passe d’une note de la gamme à la suivante en multipliant la fréquence
toujours par la même constante K. En répétant 12 fois l’opération, on retrouve l’intervalle d’une
octave. Calculer la valeur de la constante K.
Calculons la constante K qui permet de passer à une fréquence un demi-ton au dessus de la note
précédente. On peut par exemple écrire qu’entre La3 (f3 = 440 Hz)et La4 (f4 = 880 Hz), il y a
12 demi-tons donc :

f4 = K 12 f3

 1
 12
f4
⇔ K=
f3

A.N. : K ≈ 1, 0594
2.2.3 Calculons la valeur de ∆x entre les deux premières frettes de la guitare.
Soit f1 la fréquence fondamentale de la corde à vide :

C
f1 =
2L
Soit f2 la fréquence fondamentale de la corde lorsqu’on presse la corde au niveau de la première
frette :

C
f10 =
2(L − ∆x)
et d’autre part, comme la note est un demi-ton au dessus :

f10 = Kf1
D’ou :

C C
=K
2(L − ∆x) 2L
L
⇔ L − ∆x =
K

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1
⇔ ∆x = L 1 −
K

A.N. : ∆x ≈ 3, 59 cm
2.2.4 Dans le cas de la corde « La », de fréquence fondamentale f1 = 110 Hz, en effleurant la corde
soit au quart soit aux trois quarts de sa longueur L, un son plus aigu et très proche de celui du
diapason, avec seulement quelques harmoniques supplémentaires, est émis. L’harmonique de plus
L 3
petit rang compatible avec un noeud en et un noeud en L est l’harmonique de rang n = 4
4 4
(fig.5).

Figure 5 – Quatrième harmonique de la corde de La

La fréquence correspondant au diapason est donc :

f4 = 4f1 = 440 Hz

2.3 L’analyse spectrale du son montre que le signal n’est pas purement sinusoïdal : il est une superposition
de différents signaux sinusoïdaux.

889 Hz 1764 Hz 2650 Hz 4432 Hz

450 Hz 1328 Hz 2205 Hz

3537 Hz 5770 Hz

(a) Enregistrement temporel (b) Analyse spectrale

Figure 6 – Analyse spectrale d’un « La » joué à la guitare

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2.4 Lorsqu’on pince la corde de La les différents modes propres de la corde sont excités : ce sont les
harmoniques. Les fréquences apparaissant sur le spectre sont les fréquences propres de la corde.
2.5 Déterminons les notes correspondant approximativement à ses fréquences : tableau fig.7.

Fréquence (Hz) Note


450 La3
889 La4
1328 M i5
1764 La5
2205 Do#6
2650 M i6
3537 La6
4432 Do#7
5770 F a#8 ?

Figure 7 – Harmoniques de la corde de La

2.6 L’analyse spectrale du son émis par la corde de La montre que ce son contient les notes La, Do# et
Mi c’est pourquoi jouer simultanément ces trois notes est harmonieux.

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DS3 – Physique-Chimie – Corrigé

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22.11.2015

Problème 1 – Piégeage du dioxyde de carbone par carbonatation de silicates

1. On s’intéresse à l’équilibre d’absorption du dioxyde de carbone dans l’eau :

CO2(g) = CO2(aq)
1.1 Calculons la pression partielle en CO2 dans l’atmosphère.
D’après le document 1, la fraction molaire de CO2 dans l’atmosphère vaut approximativement :

xCO2 = 0, 390 ppm = 0, 039%


La pression partielle en CO2 dans l’atmosphère, de pression totale Patm = 1, 013 bar, vaut :

PCO2 = xCO2 Patm

A.N. : PCO2 = 39, 5 hP a


1.2 Concentration en CO2 dissous à l’équilibre dans de l’eau pure.
Nous envisageons l’équilibre :

CO2(g) = CO2(aq)
de constante K2 = 2, 83.10−2 .
D’après la loi d’action de masse, à l’équilibre :

Qeq = K2

[CO2 ]eq P 0
⇔ = K2
PCO2 c0

PCO2 0
⇔ [CO2 ]eq = K2 c
P0

A.N. : [CO2 ]eq = 9, 0.10−3 mol−1


2. Déterminer la constante de l’équilibre (∗).

∆r G0
K 0 = e− R.T

A.N. : en supposant que la réaction se déroule à température ambiante T = 298 K, K 0 = 1, 16.106 .


3. Déterminons la masse de CO2 gazeux qu’on peut théoriquement piéger à l’aide d’une tonne d’olivine
M g2 Si2 O4 . Que vaut alors la masse de carbonate de magnésium à stocker ?
Bilan de matière :

M gSiO4(s) + 2CO2(g) = 2M gCO3(s) + SiO2(s)


Etat initial n1 n2 0 0
Etat final n1 − ξf n2 − 2ξf 2ξf ξf

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MPSI – 2015-2016 – Lycée Saint-Exupéry D.Malka DS3 – Corrigé

K > 104 donc on peut supposer la réaction totale. On peut piéger du CO2 tant qu’il reste de l’olivine.
L’olivine est donc le réactif limitant :

ξf = n1
La quantité de CO2 piégée vaut 2ξf = 2n1 . On en déduit la masse de CO2 piégée :

mCO2 ,piégée = 2MCO2 n1


Reste à déterminer n1 :
m1
n1 =
MM gSiO4
Finalement :

2MCO2
mCO2 ,piégée = 2m1
MM gSiO4

A.N. : avec MCO2 = 44 g.mol−1 , MM gSiO4 = 114, 4 g.mol−1 , m1 = 103 kg, mCO2 ,piégée = 769, 2 kg
La masse de carbonate à stocker vaut :

mM gCO3 = 2ξf MM gCO3 = 2n1 MM gCO3


soit :

2MM gCO3
mM gCO3 = 2m1
MM gSiO4

A.N. : avec MM gCO3 = 84, 3 g.mol−1 , mM gCO3 = 1, 47 t


4. En pratique, le rendement du piégeage du CO2 par carbonatation de l’olivine est bien inférieur à 100%
car, au cours de la transformation, il se forme sur les grains de poudre d’Olivine, une couche imperméable
qui empêche el CO2 de renter en contact avec le coeur d’Olivine : c’est le phénomène de passivation.
5. Le carbonate de magnésium réagit avec de l’eau suivant la réaction :

2+ 2−
M gCO3(s) = M g(aq) + CO3(aq)
2+ 2−
5.1 Montrons que le produit de solubilité de la réaction M gCO3(s) = M g(aq) + CO3(aq) vaut 1/K7 .
K7 est la constante d’équilibre de la réaction :

2+ 2−
M g(aq) + CO3(aq) = M gCO3(s)
D’après la loi d’action de masse, à l’équilibre :

Qeq = K7

1
K7 = 2−
[M g 2+ ] eq [CO3 ]eq

Considérons l’équilibre :

2+ 2−
M gCO3(s) = M g(aq) + CO3(aq)
Soit K la constante de cet équilibre, d’après la loi d’action de masse, à l’équilibre :

K = [M g 2+ ]eq [CO32− ]eq


soit
1
K=
K7

A.N. : K = 7.10−6

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5.2 Il faut éviter que le carbonate de magnésium rentre en contact avec de l’eau car il se dissoudrait en
ions M g2+ et CO32− . Les ions carbonates, en milieu acide, donneraient ensuite du CO2 qui finirait
par être relarguer dans l’atmosphère.
5.3 Le produit de solubilité du carbonate de fer F eCO3 est nettement plus faible que celui du carbonate
de magnésium. Il se dissout donc moins facilement ce qui en fait un piège plus sûr que la carbonate
de magnésium.

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Problème 2 – Observation des anneaux de Saturne

B2∞

B∞ F'2 F2
O1 O2 A1
A∞
A2∞ α F'1
α'

B1

Figure 1 – Schéma de la lunette afocale

1. La lumière est une onde. Si la longueur d’onde λ de la lumière est tel que λ  d où d est la taille
caractéristique des obstacle qu’elle rencontre, alors on peut décrire sa propagation à l’aide de rayons
lumineux.
2. Dans les conditions de Gauss, les rayons lumineux incidents sur un système centré sont proche de l’axe
optique et peu incliné par rapport à l’axe optique. Le système est alors approximativement stigmatique.
3. Diamètre apparent des anneaux de Saturne :
RA R1 108
tan α = et tan α ≈ α donc α ≈ = = 6, 6.10−5 rad
D D 1, 5.1012
4. Image de Saturne et de ses anneaux par la lunette : fig.1.
α0
5. Calculons le grossissement G = α.

En assimilant les angles à leur tangente (conditions de Gauss) :

A1 B 1
α≈
f10
et

A1 B 1
α0 ≈
−f20
donc

f10 V2
G=− =−
f20 V1

A.N. : G = 5
6. A l’œil nu, l’angle séparant le centre de saturne de ses anneaux (en considérant saturne comme un point)
RA
vaut α = ≈ 6, 6.10−5 rad.
D
On note ε ∼ 3.10−4 rad le pouvoir séparateur de l’œil.

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Comme α < ε, on ne peut pas distinguer les anneaux de saturne à l’œil nu, on ne voit qu’une tâche
lumineuse.
Avec la lunette, l’angle séparant le centre de saturne de ses anneaux vaut α0 = 5α ≈ 3, 3.10−4 rad.
Comme α0 & ε, la lunette permet de distinguer les anneaux de saturne mais difficilement.
7. Voir figure 2.

B'∞ Détecteur

F'2
O2 F2 A3
α' F'1 α'

B1

B3
f '3

Figure 2 – Formation de l’image sur le détecteur

En raisonnant sur la figure 2, on détermine le rayon A3 B3 des anneaux sur le détecteur :

A3 B3 = f30 α0 = 6, 6 µm

6,6 μm

Figure 3 – Image numérique de Saturne et de ses anneaux (les 19 pixels de la tâche formée par Saturne ont
été grisée)

On reconnaît un anneau sur l’image numérique (figure 3).

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Problème 3 – L’œil artificiel

1. Modélisation simple de l’oeil :

Diaphragme
Lentille L1 Ecran

O1

Figure 4 – Modélisation de l’oeil

Eléments constitutifs de l’œil Modélisation


Cristallin Lentille convergente
Rétine Ecran
Pupille Diaphragme

Figure 5 – Modélisation de l’oeil

2. Accommoder signifie contracter certains muscles oculaires afin de bomber le cristallin. Sa vergence est
alors augmentée ce qui permet de voir net des objets proches.
3. D’après le document 7, la densité moyenne de cellules sur la rétine est de l’ordre de d ∼ 105 mm−2 =. Si
on note a la taille caractéristique d’une cellule, alors :

1
d=
a2
soit

1
a= √
d

A.N. : a ∼ 3 µm
4. Profondeur de champ de l’oeil au repos.
L’ensemble des points-objet formant des taches-image de diamètres inférieurs à a sera vu net. Au repos,
l’oeil voit net les objets situés à l’infini. Le point-objet de l’axe optique le plus proche que l’oeil peut voir
net est celui dont la tache-image à un diamètre égal à a.
On raisonne sur la construction fig.??. Cherchons la position du point-image A0 telle que la tache sur l’axe
optique est un diamètre a :
D’une part :
a a
tan α = 0 0
=
2A F 2(f − OA0 )
0

D’autre part :
a
tan α =
2OA0

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Pupille
Diamètre D
Tache
Diamètre a

A O F' A'

f'

Figure 6 – Profondeur de champ de l’oeil

D’où :

D
OA0 = f 0
D+a
La relation de conjugaison permet de trouver OA :

 −1
a+D
OA = f 0 −1 +
D

A.N. : f 0 ≈ 18 mm, a = 3 µm, D ≈ 2 mm, OA = 12 m. En fait le critère utilisé est un peu trop fort,
jusqu’à 1 m l’image paraît nette.
5. Le diamètre D de la pupille est de l’ordre de 2 mm. L’angle de diffraction de la lumière pénétrant dans
l’oeil est de l’ordre de :

λ
θ∼
D
dans le domaine visible, D ∼ 600 nm d’où θ ∼ 3.10−4 rad . La tâche image sur la rétine a alors pour
diamètre :
e ≈ f 0 θ ≈ 5, 4µm.
C’est du même ordre de grandeur que la taille des cellules rétiniennes. Si ces dernières étaient plus petites,
la résolution de l’oeil serait limité par la diffraction et donc cela n’apporterait aucune amélioration de
l’acuité visuelle. C’est en sens que la taille des cellules rétinienne constitue un optimum physiologique.
6. Par un calcul simple mais précis et détaillé, justifier l’affirmation suivante (doc 3) : « Les patients équipés
de rétines artificielles sont capables de [. . .] lire le courrier. ».
Le courrier sera déchiffrable par un patient équipé d’une rétine artificielle si la taille A0 B 0 de l’image de
la lettre sur la rétine tient sur au moins 3 pixels. Il peut alors résoudre les détails constitutifs des lettres.
On place le courrier au punctum-proximum afin que l’image soit la plus grande possible sur la rétine. Soit
δ ≈ 25 cm, la distance du punctum proximum à l’oeil : OA = −δ. Comme δ  f 0 (f 0 ≈ 18 mm d’après le
document 6), OA0 = f 0 donc le grandissement vaut :

OA0
γ=
f0
OA = −
δ
d’où :

f0
A0 B 0 = AB
δ

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A.N. : f 0 ≈ 18 mm, δ ≈ 25 cm et AB ≈ 2 mm (taille d’une lettre), A0 B 0 ∼ 150µm


Déterminons la taille a d’un pixel de la rétine artificielle. D’après le document 8 :

S = N a2
soit

r
S
a=
N

A.N. : avec S = 9 mm2 , N = 1500 on trouve a = 77µm.


Conclusion : A0 B 0 ≈ 2a : c’est un peu juste mais avec une aide complémentaire comme une loupe, le
courrier peut-être lu.

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12.12.2015

Problème 1 – Cinétique de l’addition de diiode sur un alcène

On étudie la cinétique de la réaction d’addition du diiode sur un alcène suivant le schéma général suivant :

A + I2 = AI2
où A symbolise l’alcène et AI2 l’iodo-alcène.
1. Vitesse volumique v de réaction. Par définition :

d[I2 ]
v=−
dt

2. Si la réaction admet un ordre alors la vitesse de réaction s’écrit :

v = k[I2 ]α [A]β

où k est la constante de vitesse et α et β les ordres partiels relatifs respectivement à I2 et A.


3. Dans les conditions de l’expérience :
n0 0, 04 × 50
— [I2 ]0 = I2 = = 0, 02 mol−1 ,
V 100
n0 0, 6 × 50
— [A]0 = A = = 0, 3 mol−1 ,
V 100
Donc [A]0  [I2 ]0 . On en déduit qu’au cours de la réaction [A](t) ≈ [A]0 . La vitesse de réaction s’écrit
alors approximativement :

v = k[A]β0 [I2 ]α

⇔ v = kapp [I2 ]α avec kapp = k[A]β0

C’est la méthode de la dégénérescence de l’ordre.


4. Expression de [I2 ](t) dans le cas où α = 1.
Déterminons l’équation différentielle vérifiée par [I2 ](t).
d[I2 ]
D’une part, par définition : v = − .
dt
D’autre part, si la réaction est d’ordre 1 par rapport au diiode : v = kapp [I2 ].
On en déduit l’équation différentielle :

d[I2 ]
= −kapp [I2 ]
dt

par séparation des variables (« gentille fonction » :-)) :

d[I2 ]
⇒ = −kapp dt
[I2 ]

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En intégrant de t = 0 à t quelconque :
Z [I2 ](t) Z t
d[I2 ]
⇒ =− kapp dt
[I2 ]0 [I2 ] 0

[I ]
⇒ [ln[I2 ]][I22 ]0 = −kapp t
 
[I2 ](t)
⇒ ln = −kapp t
[I2 ]0

⇒ [I2 ](t) = [I2 ]0 e−kapp t

5. A = (λ).L.[I2 ] et
A0 = (λ).L.[I2 ]0
d’où :

[I2 ](t)
A = A0
[I2 ]0
6. Si la réaction est d’ordre 0 :

[I2 ](t) = [I2 ]0 − kapp t


soit

A0
A = A0 − kapp t
[I2 ]0
Si la réaction est d’ordre 1 :

ln[I2 ](t) = ln[I2 ]0 − kapp t


soit

ln(A) = ln(A0 ) − kapp t


Si la réaction est d’ordre 2 :

1 1
= + kapp t
[I2 ](t) [I2 ]0
soit

1 1 [I2 ]0
= + kapp t
A A0 A0
Si la réaction est d’ordre 2 :

1 1 [I2 ]20
= + 2k app t
[I2 ]2 (t) A20 A20
D’après les graphes expérimentaux, seul le graphe de ln(A) en fonction de t laisse penser qu’il existe
une relation affine entre ces deux grandeurs. On en déduit que la réaction est d’ordre 1. La constante de
vitesse apparente est l’opposé de la pente de la droite fig.2.
On mesure kapp ≈ 3, 3.10−3 s−1 .
7. Par définition, le temps de demi-réaction est donnée par :

[I2 ]0
[I2 ](t1/2 ) =
2
La réaction étant d’ordre 1, on trouve :

ln(2)
t1/2 =
kapp

A.N : t1/2 = 210 s.

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0.9 0

0.8 1

0.7
2

0.6
3

ln(A)
0.5
A

4
0.4
5
0.3

6
0.2

0.1 7

0.0 8
0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
t (s) t (s)
(a) (b)

250 60000

50000
200

40000
150

30000

A2
A
1

1
100
20000

50
10000

0 0
0 500 1000 1500 2000 2500 0 500 1000 1500 2000 2500
t (s) t (s)
(c) (d)

Figure 1 – Données expérimentales

8. Loi d’Ahrrénius :

Ea
k(T ) = Ae− RT

où k est la constante de vitesse de la réaction, Ea l’énergie d’activation, R la constante du gaz parfait et


T la température.
9. Si on suppose l’énergie d’activation de la réaction indépendante de la température sur la plage de mesure
alors :
Ea
k(T ) = Ae− RT

Ea 1
⇔ ln(k) = ln(A) −
R T
ln(k) est une fonction affine de 1/T . On mesure k à différentes température puis on trace ln(k) en fonction
Ea
de 1/T . On ajuste les données expérimentales par une fonction affine. Le pente égale à permet la
R
mesure de Ea .

Problème 2 – Centres colorés dans les cristaux ioniques

1. Dans un premier temps, on modélise la lacune par un puits de potentiel infini 1-D (fig.??) de largeur a.
L’électron est confiné dans ce puits.
1.1 Relation de de Broglie : à tous corpuscule, on peut associer une longueur d’onde définie par :

h
λ=
p

où h est la constante de Planck et p la quantité de mouvement du corpuscule.

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0
Ajustement
Mesures

ln(A) 4

8
0 500 1000 1500 2000 2500
t (s)
Figure 2 – La réaction est d’ordre 1. La pente de la droite vaut −kapp .

1.2 L’électron est confiné dans un puits de potentiel infini 1-D de largeur a. Par analogie avec la corde
vibrante, les seuls longueurs d’onde autorisées sont :

2a
λn = n ∈ N∗
n

1.3 Dans le puits, l’énergie de l’électron est purement cinétique. Classiquement :

1
E = Ec = mv 2
2
soit avec p = mv :

p2
E=
2m
h nh
et avec p = = :
λn 2a

h2
En = n2 n ∈ N∗
8ma2

2. Pour un puits tridimensionnel :

h2
En,p,q = (n2 + p2 + q 2 ) (n, p, q) ∈ (N∗ )3
8ma2

3. A partir du graphe fig.3 :


3.1 Sur le graphe fig.3, on lit que la longueur d’onde du rayonnement émis par luminescence par le cristal
de sodium vaut : λ ≈ 450 nm (attention en fait l’échelle est logarithmique). Le rayonnement est bleu.
Elle correspond à une énergie d’environ 2, 8 eV .
3.2 Dans le puits infini, la plus transition de plus faible correspond à une désexcitation du niveau (2, 1, 1)
vers le niveau (1, 1, 1). l’énergie du photon émis vaut :

E = E2,1,1 − E1,1,1

3h2
⇔ : E=
8ma2

A.N. : pour le chlorure de sodium vaut a ≈ 0, 55 nm d’après le graphe fig.3 d’où : E ≈ 3, 7 eV > 2, 7 eV .
Il n’existe pas de transition énergétique expliquant la luminescence du centre coloré du chlorure de
sodium dans le cadre de ce modèle.

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Figure 3 – Propriétés des centres colorés des cristaux ioniques. a est la taille de la lacune en Angström =
0, 1 nm, λ la longueur d’onde du rayonnement émis par le cristal lorsqu’on l’illumine avec des la lumière blanche
(luminescence) et E l’énergie correspondante en électron-Volt.

3.3 En fait, après absorption d’un photon, la lacune se déforme, l’électron se désexcite en émettant un
photon et enfin la lacune reprend sa forme initiale (fig.4). Pour simplifier, on suppose que la lacune
se dilate d’un facteur δ0 : sa taille passe de a à b = δ0 a.

Figure 4 – Absorption - Déformation - Réémission

Soit E 0 les niveaux d’énergie du puits après dilatation :

h2
E 0 = (n2 + p2 + q 2 )
8mb2

h2
⇔ E 0 = (n2 + p2 + q 2 )
8ma2 δ02

E
⇔ E0 =
δ02

L’énergie du photon lors de la désexcitation de l’électron du niveau (2, 1, 1) vers le niveau (1, 1, 1)
doit être égale e ≈ 2, 7 eV soit :

3h2
=e
8ma2 δ02

r
3h2
⇔ δ0 =
8ma2 e

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A.N. : δ0 ≈ 1, 18.
Une dilatation de la maille d’un facteur 1, 18 après absorption du photon par l’électron du entre coloré
expliquerait la luminescence du chlorure de sodium.
3.4 A l’absorption, le photon a une énergie d’environ 3, 7 eV tandis qu’à l’émission il a une énergie de
2, 7 eV . Les 1 eV manquant ont été absorbé par le réseau cristallin.

Problème 3 – Point de fonctionnement d’une diode

On considère une diode dont la caractéristique, en convention récepteur, est représentée fig.6.
La loi de fonctionnement d’une diode est :
   
eUd
id = Is exp −1
ηkB T
1. La diode est non linéaire.
2. Point de fonctionnement : voir fig.5.

I (mA)
Ud
150
Id

150
125
Modélisation
linéaire de la
100 diode
Pente
Caractéristique 1/rd=1/7,5 S
75 du générateur
de Thévenin Point de
fonctionnement
50

25
17
0
US=2 ,0 V

Ud (V)
-25
0 0.5 1 1.5 2 2,1 2.5 3 3.5

Figure 5 – Annexe corrigé

Loi de fonctionnement du générateur de Thévenin :

u = e − ri
soit :
u e
i=− + i0 avec i0 = = 60 mA
r r
3. Sur [50 mA,150 mA], la loi de fonctionnement de la diode peut-être linéarisée :

Ud = Us + rd .i
1 130 − 50
avec Us ≈ 2, 0 V et = ≈ 1, 33 soit rd ≈ 7, 5 Ω.
rd 3 − 2, 4

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4. Point de fonctionnement de la diode :

u = e − ri = us + rd i

e − us r
d’où : i = et u = e − e (e − us ) .
r + rd r + rd
A.N. : i = 17, 4 mA, u = 2, 13 V .
5. L’approximation linéaire est relativement correcte si on tolère un écart de l’ordre de 5% sur le point de
fonctionnement.
6. Voir ci-dessus.
7. Pmax = Umax Imax = (Us + rd Imax )Imax
A.N : Pmax = 2 W

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I (mA)
Ud
150
Id

150
125

100

75

50

25

Ud (V)
-25
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5

Figure 6 – Caractéristique d’une diode

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30.01.2015

Problème 1 – Autour du dioxyde de carbone

Le numéro atomique de l’élément oxygène est Z = 8. Celui du carbone est Z = 6.


1. O : 1s2 2s2 p4 . Deux électrons de coeur sur la couche n = 1 et six électrons de valence sur la couche n = 2.
2. L’atome d’oxygène forme un ion stable s’il sature sa couche de valence. Il forme donc l’ion O2− :
O2− : 1s2 2s2 2p6
Il acquiert ainsi la configuration électronique du gaz noble le plus proche : le néon.
3. C : 1s2 2s2 2ps . Deux électrons de coeur sur la couche n = 1 et quatre électrons de valence sur la couche
n = 2.
4. Dans la classification périodique, le carbone et l’oxygène appartiennent tous deux à la 2ème période mais
l’oxygène appartient à la 16ème colonne alors que la carbone appartient à la 14ème. Donc l’oxygène est
plus électronégatif que la carbone.
5. Schéma de Lewis du dioxyde de carbone CO2 .
— N = 4 + 2 × 6 = 16 électrons de valence.
N
— D= = 8 doublets électroniques à placer sur la molécule.
2
— Schéma de Lewis : chaque atome doit respecter la règle de l’octet.
O C O
6. Schéma de Lewis du monoxyde de carbone.
— N = 4 + 6 = 10 électrons de valence.
N
— D= = 5 doublets électroniques à placer sur la molécule.
2
— Schéma de Lewis : chaque atome doit respecter la règle de l’octet.
C O
7. les deux liaisons C = O sont polarisées mais la molécule étant plane, par symétrie, le moment dipolaire
permanent de la molécule est nul.
8. Les molécules d4equ sont liées par des liaisons hydrogènes plus fortes que les simples liaisons de Van der
Waals qui lient les molécules de dioxyde de carbone. C’est ce qui explique l’écart important entre leurs
températures de vaporisation.
9. Sous pression atmosphérique et pour une température inférieure à 195 K, le dioxyde de carbone se
solidifie et devient ce qu’on appelle de la carboglace ou neige carbonique (fig.1a). Elle est, par exemple,
utilisée dans certains extincteurs, comme agent extincteur de feu. Dans la carboglace sous pression
atmosphérique, les molécules de CO2 forment un réseau cubique faces centrées (fig.1b). Les centres des
atomes de carbone sont confondus avec les noeuds et les molécules s’orientent suivant les diagonales des
faces. Le paramètre de maille vaut a = 558 pm.
9.1 Il y a quatre molécules de CO2 par maille.
9.2 On suppose le contact entre deux molécules de dioxyde de carbone plus proches voisines, assimilées
à des sphères de rayons rCO2 . Ce contact se fait suivant la diagonale d’une face donc :

4rCO2 = 2a

a
rCO2 = √
2 2

A.N. : rCO2 ≈ 197 pm

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(a) Modèle compact (b) Modèle éclaté

Figure 1 – Structure de la carboglace

rCO2 > dCO : la liaison de Van der Waals entre molécules de CO2 est plus importante que la liaison
C = O intramoléculaire. C’est cohérent avec la faiblesse des liaisons de Van der Waals relativement
à la liaison covalente.
9.3 Densité de la carboglace :

4mCO2
ρ=
a3
MCO2
avec mCO2 = :
NA

4MCO2
ρ=
NA a3

A.N. : ρ = 1683 kg.m3 .


La carboglace est plus dense que l’eau.
9.4 Compacité de la carboglace :

4VCO2
c=
a3

4 3 4 3
πrC + 2 × πrO
c= 43 3
a3

A.N. : c = 44%.
La carboglace a une faible compacité.

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Problème 2 – Réponse indicielle d’un amortisseur de voiture

Z
Caisse (masse m)

z(t) M

Ressort Piston
(k, l0 ) h g

uz

O R Route

Figure 2 – Modèle de voiture suspendue sur amortisseurs

1. Système : caisse. Référentiel : terrestre, galiléen. Bilan des forces à l’équilibre :




— Poids : P = −mg~ez


— Force de rappel du ressort : T = −k(ze − l0 )~ez
A l’équilibre, la résultante des forces est nulle donc :

− → −
T + T = ~0

mg
⇔ ze = l0 −
k

2. Equation différentielle vérifiée par z(t) lorsque la voiture roule sur une route horizontale.
Système : caisse. Référentiel : terrestre, galiléen. Bilan des forces à l’équilibre :


— Poids : P = −mg~ez


— Force de rappel du ressort : T = −k(z − l0 )~ez
— Force de frottement : f~ = −hż~ez
Relation fondamentale de la dynamique (en fait théorème du centre de masse comme nous le verrons
plus tard) appliqué à la caisse dans le référentiel terrestre :

− →

m~a = P + T~ + f

avec ~a = −z̈~ez et projection suivant ~ez :

ω0
z̈ + ż + ω02 z = ω02 ze
Q

3. ω0 = 10 rad.s−1 , f0 = 1, 59 Hz et T0 = 0, 63 s. Ces grandeurs caractérisent les oscillations naturelles de


la caisse.
4. Unité légale de h ?
Analyse dimensionnelle :

[f ] M.L.T −2
[h][v] = [f ] ⇔ [h] = ⇔ [h] = = M.T −1
[v] L.T −1
Donc l’unité légale de h est le kg.s−1 .

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5. La solution s’écrit z(t) = zh (t) + zp (t) où zh est la solution de l’équation homogène et zp une solution
particulière.
Solution particulière : on cherche zp = cste car le second membre est constant, ce qui donne immédiate-
ment zp = ze .
Solution homogène :
On cherche des solutions de la forme Aer.t à l’équation différentielle homogène. Cette forme est solution
si r vérifie l’équation :
ω0
r2 + r + ω02 = 0
Q
103 .10
 
1 mω0 1
Discriminant : ∆ = 4ω02 2
− 1 .Q= = ≈ 0, 15 donc Q < :
4Q h 6, 5.104 2
le régime libre de l’amortisseur est apériodique
L’équation caractéristique admet donc deux racines réelles :

1
r± = ±Ω
τ
La solution homogène s’écrit donc :
t
zh (t) = e− τ (a cosh(Ωt) + b sinh(Ωt))

Et donc la solution générale :

t
z(t) = ze + e− τ (a cosh(Ωt) + b sinh(Ωt))

1
A-t-on encore un régime libre apériodique c’est-à-dire Q <si on charge la voiture ? Posons m0 la masse
2
de la voiture chargée et ∆m = m0 − m la masse de la charge.


m0 ω00 km0
Q= =
h h
donc :

1
Q<
2

km0 1
⇔ <
h 2

km0 1
⇔ <
h2 4

h2
⇔ m0 <
4k

h2
⇔ ∆m < −m
4k

⇔ ∆m < 9, 56 t

Il est raisonnable de penser que la charge acceptable dans une voiture de 1 t est largement inférieur à
9, 56, t donc le régime libre est apériodique même si la voiture est chargée.
Dans la suite, on raisonne sur la voiture à vide.
6. On suppose que la voiture descend un trottoir de hauteur h = 20 cm. Le choc sur la route à lieu à t = 0
(fig.3).

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Caisse (masse m)

z(t) M

Ressort Piston
(k, l0 ) h g

h
Trottoir R

uz

O Route

Figure 3 – La voiture est sur le trottoir à t < 0. Elle le descend et la roue R entre en contact avec la route à
t = 0.

6.1 On assimile la descente du trottoir par la voiture à une chute libre d’une hauteur h.
Par application du théorème de centre de masse, on obtient en considérant z(t = t0 ) = h et ż(t = t0 ))0
(avec t0 < 0, l’instant du début de la chute) :

1
z̈ = −g ⇒ ż = −g.(t − t0 ) ⇒ z − h = − g.(t − t0 )2
2
A t = 0, ż(0) = v0 et z(0) = 0 d’où :

1 2
v0 = g.t0 avec h= g.t
2 0
On en déduit :

p
v0 = − 2gh

6.2 Déterminons la réponse complète du système en fonction ze , h, v0 , Ω et τ . Pour cela, on utilise la


continuité à t = 0 de la position z(t) et de la vitesse ż(t). Calculons dans un premier temps ż(t) :
 
− τt 1
ż(t) = e − (a cosh(Ωt) + b sinh(Ωt)) + Ω (a sinh(Ωt) + b cos(Ωt))
τ
Relation de continuité à t = 0 :
— Continuité de la position :

z(0+ ) = z(0− ) ⇔ ze + a = ze ⇔ a = 0
— Continuité de la vitesse :
v0
ż(0+ ) = ż(0− ) ⇔ Ωb = v0 ⇔ b =

Finalement :

v0 − t
z(t) = ze + e τ sinh(Ωt)

6.3 Représentation graphique de z(t) : limt→∞ z(t) = ze . Voir fig.4.

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0.255
ze
0.250

0.245

0.240
z
0.235

0.230

0.225

0.220
0.0 0.5 1.0 1.5 2.0 2.5 3.0 3.5
t

Figure 4 – Mouvement de l’amortisseur après descente d’un trottoir

6.4 Ordre de grandeur du temps de réponse à 5% de l’amortisseur,noté t5% .


Il vérifie :

z(t5% ) = 95%ze

v0 − t5%
⇔ ze + e τ sinh(Ωt5% ) = 95%ze

v0 − t5%
⇔ e τ sinh(Ωt5% ) = 5%ze

On peut résoudre cette équation de façon approché en remarquant que :
t t t t t
e− τ sinh(Ωt) = e− τ +Ω − e− τ −Ω = e− τ1 − e− τ2
 −1  −1
1 1
en posant : τ1 = + Ωt = 15, 8 ms et τ2 = − Ωt = 633 ms. τ2  τ1 : τ2 est le temps de
τ τ
relaxation du système. Rapidement, t  τ1 et alors :
v0 − τt
z(t) ≈ e 2

D’où l’équation approchée :

v0 − tτ5%
e 2 = 5%ze

Qui donne, tous calculs faits, :

 
−20v0
t5% = τ2 ln −
ze Ω

A.N. : t5% = 1, 06 s.
L’ordre de grandeur de t5% est cohérent avec l’expérience qu’on peut faire en voiture. Comme t5% 
τ1 , l’approximation réalisée est cohérente également.

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Problème 3 – Modèle de Winkessel du système cardiovasculaire

Modèle hydraulique Modèle électrique


Volume du sang V Charge électrique q
dV dq
Débit volumique D = Intensité électrique i =
dt dt
Pression p Potentiel électrique φ

Figure 5 – Analogies entre système cardiovasculaire et circuit électrique

1. Régime stationnaire - Modèle de résistance pure.


1.1 Comme ∆P est l’analogue d’une tension électrique et D d’un courant électrique alors la relation :

∆P = Pe − Ps = R.D
est l’analogue de la loi d’Ohm (en convention récepteur). R est donc la résistance hydraulique du
vaisseau sanguin.

D
Pe Ps

ΔP = Pe- Ps

Figure 6 – Un vaisseau sanguin

1.2 Les mesures fig.7 montre que la relation linéaire entre débit volumique D et différence de pression aux
extrémité d’un vaisseau n’est pas valide. Tout se passe comme si la résistance diminuait avec le débit.
On peut supposer, par exemple, que le vaisseau se dilate lorsque un écoulement sanguin le traverse.

1.0
modele lineaire
mesure

0.8
∆ P (normalisee)

0.6

0.4

0.2

0.0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4
D (normalise)

Figure 7 – Comparaison du modèle de la résistance hydraulique aux mesures expérimentales

On conservera néanmoins l’analogue de la loi d’Ohm en hydrodynamique dans la suite du problème.


2. Régime périodique - Modèle de Winkessel. Pour tenir compte de l’élasticité des vaisseaux sanguins, on
V
définit la compiliance qui s’écrit C = (en considérant C indépendante de ∆P ) où V est le volume
∆P

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du vaisseau et ∆P la différence de pression de part et d’autre du vaisseau.. On modélise alors le réseau


artériel par l’association parallèle d’une résistance et d’un condensateur (fig.8).

D K

DC DR

P(t)-P∞ C R

Figure 8 – Modèle de Winkessel du système artériel. P (t) est la pression de l’aorte, P∞ est la pression asymp-
totique au bout du système artériel. D est le débit volumique sanguin, supposé stationnaire, en provenance du
ventricule gauche. L’interrupteur K modélise la valve aortique du ventricule gauche : K est ouvert lorsque la
valve est fermée et réciproquement.

2.1 Le volume est l’analogue de la charge électrique q et ∆P est l’analogue d’une tension électrique U . Or,
on sait que la capacité d’un condensateur est définie par q = CU donc la compliance est l’analogue
V
de la capacité. On dérivant la relation C = par rapport au temps, on obtient :
∆P

∆P
D=C
dt

2.2 Equation différentielle vérifiée par la pression P (t).


On raisonne sur le schéma de la figure 8. Loi des noeuds :

D = DR + DC
P (t) − P∞ d(P (t) − P∞ ) dP (t)
avec DR = et DC = C =C :
R dt dt

dP (t) P (t) − P∞ D
+ =
dt τ C

Equation d’évolution analogue à celle d’un circuit (R, C) du premier ordre.


2.3 Diastole. A t = ts , K s’ouvre : D = 0. L’équation vérifiée par P (t) devient :

dP (t) P (t) − P∞
+ =0
dt τ

dont la solution générale est :


t
P (t) = Ae− τ + P∞
Par analogie avec la tension aux bornes d’un condensateur, on peut supposer la pression P (t) continue.
En particulier à t = ts :
−ts ts

P (t+
s ) = P (ts ) ⇔ Ae
τ + P∞ = Pm ⇔ A = (Pm − P∞ )e τ
Finalement, durant la diastole :

t−ts
P (t) = (Pm − P∞ )e− τ + P∞

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2.4 Systole. Le ventricule gauche se contracte et éjecte du sang dans le réseau artériel. On pose t = 0 au
début de la systole. On suppose le débit volumique D venant du coeur stationnaire durant la systole.
On pose P (t = 0) = P0 .
2.4.1 Durant la systole, le sang provenant du coeur pénètre dans le vaisseau donc l’interrupteur K est
fermé.
2.4.2 Cherchons la solution de :

dP (t) P (t) − P∞ D
+ =
dt τ C
t
P (t) = P∞ + R.D + Be− τ
Déterminons la constante d’intégration B par continuité de P (t) à t = 0 :

P (0+ ) = P (0− ) ⇔ P∞ + R.D + B = P0 ⇔ B = P0 − P∞ − R.D


Finalement, durant la systole :

t
P (t) = (P0 − P∞ − R.D)e− τ + P∞ + R.D

2.5 Pression artérielle P (t) en fonction du temps durant deux battements cardiaques : fig.9.

4Q

Figure 9 – Variation de la pression artérielle pendant deux battements cardiaque d’après le modèle de Wnkessel.

2.6 Exprimons la pression systolique Pm et la pression la pression diastolique P0 en fonction de P∞ , D,


R, τ , T et ts .
Nous utilisons la continuité de la pression P (t) en ts et en T , instant de transition entre la systole et
la diastole. A ces instants les deux expressions P (t) précédemment déterminées sont valables d’oùle
système :
( T −ts
P0 = P∞ + (Pm − P∞ )e− τ
ts
Pm = P∞ + R.D + (P0 − P∞ − R.D)e− τ

En résolvant ce système par combinaisons linéaires, on trouve :

ts
1 − e− τ
Pm = P∞ + RD T
1 − e− τ

ts
1−eτ
P0 = P∞ + RD T
1−eτ

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2.7 Calculons Pm et P0 en mm Hg pour C = 6, 03.10−9 m3 .P a−1 , R = 1, 265.108 P a.s.m−3 , une fréquence


cardiaque de 70 batt/min, ts = 0, 33 s, D = 260.10−6 m3 .s−1 et P∞ = 7 mm Hg.

Pm = 126 mmHg

Pm = 64 mmHg
2.8 Le modèle de Winkessel donne des pressions systolique et diastolique relativement proches des valeurs
communément mesurées.
2.9 D’après les courbes fig.10, le modèle de Winkessel reproduit relativement bien la diastole mais pas la
systole. L’hypothèse d’un débit sanguin constant explique au moins en partie cette inadéquation.

Figure 10 – Variation normales de la pression artérielle et du débit sanguin aortiques au cours d’un battement
cardique. En pointillé le modèle de Winkessel, en gras la courbe expérimentale.

3. On peut supposer que le changement de forme de l’onde de pouls au cours de la propagation résulte de
l’interférence de l’onde incidente avec les ondes réfléchies.

Figure 11 – Changement de forme de l’onde de pression artérielle au cours de la propagation

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25.03.2016

Problème 1 – Une pile au lithium

1. Le lithium et ses propriétés


1.1 L’élément lithium
L’isotope le plus abondant (92, 5%) sur terre est 73 Li.
1.1.1 Le lithium 73 Li est constitué de 3 protons et 4 neutrons. Sa masse molaire : ML i ≈ 7 0.g.mol−1 .
1.1.2 Configuration électronique de l’atome de Lithium.

Li : 1s2 2s1
1.1.3 En perdant un électron, le lithium atomique forme l’ion lithium Li+ : 1s2 , très stable car sa
couche de valence (1s) est saturée.
1.1.4 Le lithium est un alcalin. C’est un très bon réducteur.
1.2 Structure cristalline
À une température ordinaire, le lithium cristallise dans un système cubique centré (fig.1) de paramètre
de maille a = 0,35 nm.

Li

Figure 1 – Réseau cubique centré

1.2.1 Contact entre atomes de Li plus proche voisins suivant la diagonale du cube :

4rLi = 3a


3a
⇔ rLi =
4

A.N. : rLi = 152 pm

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1.2.2 Masse volumique.

2mLi
ρ=
a3

2MLi
⇔ ρ=
NA a3

A.N. : ρ = 542, 4 kg.m−3


1.2.3 Compacité du lithium.

4 3
2 × πrLi
c= 3
a3

3
8πrLi
⇔ c=
3a3

A.N. : c = 66%
2. Structure du chlorure de thionyle
Formule de Lewis pour le chlorure de thionyle SOCl2 .
S : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 : 6 électrons de valence
O : 1s2 2s2 2p6 : 6 électrons de valence
Cl : 1s2 2s2 2p6 3s2 3p7 : 7 électrons de valence
Nombre total d’électrons de valence : N = 6 + 6 + 2 × 7 = 26
N
Doublets électroniques à placer sur la molécules : D = = 13
2

Cl

S O

Cl
3. La pile au lithium
Une modélisation simple d’une pile au lithium est proposée ici. Une des électrodes est constituée de lithium
Li(s), l’autre est une électrode liquide qui joue en même temps le rôle d’électrolyte.
3.1 Électrode de lithium
RT
À 25◦ C, on donne ln 10 ≈ 0,06 V et E ◦ (Li+ /Li) = −3,03 V.
F
3.1.1 Formule de Nernst :

Li+ + e− = Li

[Li+ ]
 
E(Li+ /Li) = E 0 (Li+ /Li) + 0, 06 log
c0

A.N. : pour [Li+ ] = 0, 01 mol.L−1 , E(Li+ /Li) = −3, 15 V


3.1.2 Le lithium est très réducteur. Il subit donc une oxydation. L’électrode de lithium est donc l’anode.
3.2 Électrode liquide au chlorure de thionyle (SOCl2 )
Elle est constituée d’une électrode de carbone poreux remplie de chlorure de thionyle. Ce dernier est
à la fois le solvant et l’électrolyte. La demi-équation est :

2SOCl2 + 4e− = S + SO2 + 4Cl−

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- V + Cathode
e- e C(s)
i i e-
Anode
Li(s)

Li+, Cl- SOCl2, Cl-, Li+, Cl-


S, SO2

Figure 2 – Représentation schématique de la pile au lithium

3.2.1
2 S O Cl2 + 4e− = S + S O2 + 4Cl−
IV −II −I 0 IV −II −I

3.2.2 Le soufre subit une réduction donc l’électrode liquide est la cathode.
3.3 Bilan de la pile
3.3.1 Schéma de la pile : fig.2.
3.3.2 Equation-bilan de la réaction de la pile.

2SOCl2 (l) + 4Li(s) = S(s) + SO2 (g) + 4Cl− (aq) + 4L+ (aq)
E 0 (SOCl2 /S)−E 0 (Li+ /Li) E−E 0 (Li+ /Li)
Constante d’équilibre : K = 104 0,06 ≈ K = 104 0,06 .
A.N. : K = 2, 15.10245 : la réaction est quasi-totale.
3.3.3 F.é.m de la pile.

e = E − E(Li+ /Li)

A.N. : e = 3, 8 V . C’est plus élevé que la f.e.m. d’une pile alcaline (1, 5 V ).
3.3.4 Masse de l’électrode de lithium.
La capacité Q de la pile est donnée par :

Q = zNA ξf e
avec z = 4 le nombre d’électrons échangés dans l’équation-bilan, e la charge élémentaire et xif
l’avancement final de la réaction.
Si on suppose que le lithium métallique est en défaut alors :

nfLi = 0

⇔ niLi − 4ξf = 0

mLi
⇔ = 4ξf
MLi

⇔ mLi = 4ξf MLi


Q
avec ξf = d’où :
zNA e

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Q
mLi = 4 MLi
zNA e

A.N. : mLi = 58, 9 mg


3.4 Il faut jeter les piles usagées dans un conteneur spécial en vue d’un traitement ultérieur.

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Problème 2 – Comment faire un looping . . . sans se louper

y
H

g
A

h
C

l eθ
P
ey θ
ex er
O I x
L

Figure 3 – Rampe de looping

1. Les seules forces s’exerçant sont le poids et la réaction normale. Or le poids est conservatif et le travail de
la réaction normal est nul. Le système est donc conservatif.
2. Etude mécanique du problème.
Système : point matériel P (m)
Référentiel : terrestre galiléen
Bilan des forces
 :

− 0
– poids P
−mg
− →
→ −
– réaction R ⊥ dl .
Conservation de l’énergie mécanique entre H et P :

Em (P ) = Em (H)

1 1
⇔ mv 2 + mgzP + K = mvH
2
+ mgh + K
2 P 2
avec vH = 0 et zP = l(1 − cos θ) :

p
vP = 2mg(h − l(1 − cos θ))

3. Pour un mouvement circulaire :

vP = lθ̇

4. Appliquons le principe fondamentale de la dynamique au point matériel :



− →

m~a(P )|R = R + P
Projetons cette relation dans la base polaire (→

er , →

eθ ) :
−−→
v(P ) = lθ̇→

−−→ v(P )2 →
⇒ a(P ) = lθ̈→

eθ − lθ̇2 →

er = lθ̈→

eθ − −
er
l
d’où :

suivant →


 mlθ̈ = −mg sin θ eθ (1)
v(P )2 →

 −m = R(θ) + mg cos θ suivant er (2)
l
v(P )2
(1) ⇔ R(θ) = −m − mg cos(θ)
l

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2h
R(θ) = −mg + 3 cos(θ) − 2
l

5. Tant que le point P est en contact avec le rail, R(θ) < 0.


6. Pour atteindre A, le point matériel doit demeurer en contact avec le rail c’est à dire que R(θ) ne doit pas
s’annuler avant A. R(θ) est une fonction décroissante de θ donc si R(A) ≥ 0 alors cette relation est vérifiée
pour tout point de la portion IA.
Le point matériel arrive en A(θ = π) si :
R(π) ≥ 0 ce qui donne h ≥ hm avec

5
hm = l
2

7. RI = R(θ = 0, h = 52 l)
On trouve facilement :
RI = 6mg

8. vA = vP (θ = π, h = hm )
En utilisant l’expression de la vitesse déterminée en 1), on obtient :

p
vA = gl

9. A partir du point A, le point matériel est en chute libre avec les conditions initiales suivantes :
à t = 0, yi = 2l, xi = L et →

vi = vA →

ex .


Appliquons le principe fondamental de la dynamique au point matériel : m~a(P ) = P .
On obtient :

mẍ = 0
mÿ = −mg

ẋ = −vA
ẏ = −gt

x(t) = −vA t + L
y(t) = − 21 gt2 + 2l
Déterminons l’équation de la trajectoire.
L−x
t= , en remplaçant dans l’expression y(t), on obtient :
vA
1 (L − x)2
y(x) = − g 2 + 2l
2 vA
soit

1 (L − x)2
y(x) = − + 2l
2 l

Le point matériel repasse par l’axe Ox lorsque y(x0 ) = 0. La résolution de cette équation donne :

x0 = L − 2l

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Problème 3 – Piège de Paul pour des ions

1. Préliminaire
1.1 D’un point de vue dimensionnel, on a φ = M T −2 . En déduire la dimension de a et b.
Par homogénéité de l’équation (1) :

[a] = [b] et [φa]L2 = [E]


D’où :

[E] M L2 T −2
[a] = [b] = =
[φ]L 2 M T −2 L2

[a] = [b] = ∅

a et b sont des nombres sans dimension.


1.2 Le système {masse+ressort} est l’archétype de l’oscillateur harmonique.
2. Etude d’un mouvement unidimensionnel
2.1 Montrons que dans le cas où K > 0,x = 0 est une position d’équilibre stable.
L’enérgie potentielle dans laquelle est plongé le point matériel est :

Ep = Kx2

 
∂Ep
=0
∂x x=0

Donc x = 0 est une position d’équilibre.


De plus :

∂ 2 Ep
 
=K>0
∂x2 x=0

Donc x = 0 est une position d’équilibre stable.


Trajectoire de phase : fig.4.

2.0

1.5

1.0

0.5
v_x(t)

0.0

0.5

1.0

1.5

2.01.0 0.5 0.0 0.5 1.0


x

Figure 4 – Trajectoire de phase pour K > 0

2.2 x = 0 est un maximum d’énergie potentielle c’est-à-dire une position d’équilibre instable.
2.3 Le point M est piégé pour K > 0 car l’énergie potentielle diverge vers +∞ à l’infini ce qui borne
nécessairement la trajectoire de la particule, quelle que soit son énergie mécanique. Lorsque K < 0,
l’énergie potentielle diverge vers −∞ à l’infini ce qui autorise la particule à partir à l’infini (fig.5).
3. Etude du régime statique appliqué à une particule de mouvement tridimensionnel

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50

Ep(x)
100

150

20010 5 0 5 10
x

Figure 5 – Mouvement 1-D – Allure de l’énergie potentielle pour K < 0


− →

3.1 Exprimons la force F subit par la particule dans le piège. F dérive de l’énergie potentielle :

Ep = φ0 (ax2 + ay 2 + bz 2 )
donc :

− −−→
F = −gradEp

 
2ax


F = φ0  2ay 
2bz

3.2 Appliquons la relation fondamentale de la dynamique à la particule dans le référentiel d’étude supposé
galiléen :


m~a = F
Par projection sur les vecteurs de la base cartésiennes, on obtient :

2a


 ẍ + x = 0 (1)

 m
2a

ÿ + y = 0 (2)
 m
 z̈ + 2b z = 0 (3)



m

3.3 On admet qu’en conséquence des équations fondamentales de l’électromagnétisme, dans ce cas sta-
tique, a et b doivent vérifier la relation :

2a + b = 0
Dans ce cas, soit :
– a ≥ 0 ⇒ b = −2a ≤ 0. Les solutions des équations (1) et (2) sont alors des fonctions sinusoïdales
donc la particule est piégée suivant
! les directions Ox
! et Oy. Mais la solution de l’équation (3) est
r r
2b 2b
du type z(t) = A exp t + B exp − t qui diverge avec le temps. La particule n’est
m m
pas piégée suivant Oz et peut s’échapper. Globalement, la particule n’est donc pas piégée par ce
piège !
– a ≤ 0 ⇒ b = −2a ≥ 0. Un raisonnement analogue au précédent permet de conclure que la particule
est confinée suivant Oz mais pas suivant Ox et Oy.
Ainsi la particule ne peut pas être piégée de cette façon.
4. Etude du régime dynamique appliqué à une particule de mouvement tridimensionnel

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4.1 Par analyse dimensionnelle, déterminons fréquence ω0 caractéristique du piège en fonction φ0 et m.

[φ0 ] = M T −2 et [m] = M
D’où :
"r #
φ0
= T −1
m

r
φ0
Donc on peut proposer ω0 = comme pulsation caractéristique du piège.
m

4.2
mω04 2
Ep,ef f = (x + y 2 + 4z 2 )
16Ω2
Equations différentielles vérifiées par x, y et z :

ω4
ẍ + 02 x = 0




 8Ω4
ω

ÿ + 02 y = 0

 8Ω 2
 z̈ + ω0 z = 0



2Ω2

ω2

ẍ + ωx2 x = 0 (4) ωx = √0




 2 2Ω
ω2


ÿ + ωy2 y = 0 (5) ωy = √0

 2 2Ω
ω2


 z̈ + ωz2 z = 0 (6) ωz = √ 0


2Ω

4.3 Comme ωx , ωy et ωz , les équations (4), (5) et (6) sont des équations d’oscillateurs harmoniques. Les
solutions sinusoïdales et donc bornées : la particule est confinée dans les trois directions de l’espace.
4.4 L’intégration des équations (4), (5) et (6) entre 0 et t conduit à :

 x(t) = Ax cos(ωx t) + Bx sin(ωx t)
y(t) = Ay cos(ωy t) + By sin(ωy t)
z(t) = Az cos(ωz t) + Bz sin(ωz t)

Les conditions initiales sur la positions imposent :


 
 x(t = 0) = 0  Ax = 0
y(t = 0) = 0 ⇔ Ay = 0
z(t = 0) = 0 Az = 0
 

Les conditions initiales sur la vitesse imposent :


 √
2 2Ω
B = v

x 0
  
 ẋ(t = 0) = v0  ωx Bx = v0 ω02



ẏ(t = 0) = v0 ⇔ ωy By = 0 ⇔ By = 0 √
ż(t = 0) = 0 ωz Bz = v0 2Ω
  


 B z = v0 2

ω0
D’où les solutions, en posant 2ω = ωz = 2ωx :

 √
2 2Ω
x(t) = v0 sin(ωt)


ω02



y(t) = 0 √
2Ω



 z(t) = v0 2 sin(2ωt)

ω0

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2 x(t)
y(t)
z(t)

Position
0

2
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
t

Figure 6 – Trajectoire de l’ion dans le piège de Paul

O
x

Figure 7 – Trajectoire de l’ion dans le piège de Paul

4.5 Mouvement de l’ion suivant les trois directions de l’espace : fig.6


4.6 L’allure de la trajectoire de la particule est tracée fig.7.
La période globale du mouvement est la plus grande parmi Tx et Tz . C’est donc Tx = 2Tz . Ainsi sur
une période T , x(t) atteint deux extrema tandis que z(t) en rencontre quatre. Ainsi l’axe horizontal
est Ox et l’axe vertical est Oz.

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Problème 4 – Le pendule conique

z
ω
O
g

α
l

H y
r
θ eθ
M(t)
er
x

Figure 8 – Pendule conique

1. Montrons que la force centrifuge f~e dérive d’une énergie potentielle.

 
~ ~ ~ 2 1 2 2
δW (fe ) = fe .dl = mω r.dr = −d − mω r + K = −dEpe (r)
2

Donc la force centrifuge f~e est conservative et dérive de l’énergie potentielle :

1
Epe (r) = − mω 2 r2 + K
2


2. Les seules forces travaillant, P et f~e sont conservatives (la tension du fil est orthogonale à la trajectoire
quelque qu’elle soit si l = cste) donc le système est conservatif. Son énergie potentielle s’écrit :

Ep = Epe + Epp

1
Ep = mgz − mω 2 r2 + K
2
avec r = l sin α etz = −l cos α :

1
Ep = −mgl cos α − mω 2 l2 sin2 α + K
2
g
avec Ep0 = −mgl et ω0 = :
l

1 ω2
 
2
Ep(α) = Ep0 cos α + sin α
2 ω02

3. Sur la figure 9 est représenté cette énergie potentielle pour différentes valeurs des paramètres du problème.

3 3

2
2
1
1
0

0 1
Ep

Ep

2
1
3
2
4

3 5
150 100 50 0 50 100 150 150 100 50 0 50 100 150
α (degres) α (degres)

(a) g = 9, 81 m.s−2 , l = 30 cm,(b) g = 9, 81 m.s−2 , l = 30 cm,


ω = 1 rad.s−1 , m = 1 kg ω = 10 rad.s−1 , m = 1 kg

Figure 9 – Energie potentielle

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Figure (a) : α = 0 est une position d’équilibre stable, α = π est une position d’équilibre instable.
Figure (b) : θ = 0 est une position d’équilibre instable, α = π est une position d’équilibre instable. Il
existe deux positions d’équilibre stables symétriques différentes de 0 (ici environ 70˚)
A paramètres l, g, m fixés soit à pulsation ω0 fixé, quand ω augmente, les positions d’équilibre changent
(lieu, stabilité).
On se replace dans le cas général pour la suite.
4. Existence de positions d’équilibre suivant la valeur de ω.
Les positions d’équilibre vérifient :
 
∂Ep
=0
∂α

1 ω2
 
⇔ Ep0 − sin α + × 2 cos α sin α =0
2 ω02

ω2
 
⇔ −Ep0 sin α −1 + 2 × cos α = 0
ω0
Les solutions sont :
– dans tous les cas :
sin α = 0 ⇔ α = 0[π]

– si ω > ω0 :
ω2 ω02
 
cos α = 02 ⇔ α = arccos
ω ω2

5. Stabilité de ces positions suivant la valeur de ω.


Calculons la dérivée seconde de l’énergie potentielle :

∂ 2 Ep ω2
 
= Ep0 − cos α + 2 cos α
∂α2 ω0

∂ 2 Ep ω2
 
2
= Ep0 − cos α + (2 cos α − 1)
∂α2 ω02

– α=0:
∂ 2 Ep ω2
   
= −Ep0 1 − 2
∂α2 ω0
∂ 2 Ep
– si ω < ω0 , > 0 : la position d’équilibre est stable.
∂α2
2
∂ Ep
– si ω > ω0 , < 0 : la position d’équilibre est instable.
∂α2
– α=π :  2 
ω2
 
∂ Ep
= −Ep0 −1 − 2 < 0
∂α2 ω0
Cette position
 2d’équilibre
 est toujours instable.
ω0
– α = arccos (avec ω > ω0 ) :
ω2

∂ 2 Ep ω2
 
= Ep 0 − cos α + cos(2α)
∂α2 ω02

∂ 2 Ep ω2
 
2
= Ep0 − cos α + (2 cos α − 1)
∂α2 ω02

∂ 2 Ep ω02 ω 2 ω04
 
= Ep0 − 2 + 2 (2 4 − 1)
∂α2 ω ω0 ω

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∂ 2 Ep ω02 ω2
 
= Ep0 − 2
∂α2 ω 2 ω0
∂ 2 Ep
Comme ω > ω0 , > 0 : la position d’équilibre est stable.
∂α2
6. Initialement la tige est verticale. Lorsqu’on met en rotation la tige autour de la verticale, elle demeure
verticale tant que ω < ω0 : α = 0 est une position d’équilibre stable. Lorsque ω > ω0 , cette position
ω2
devient instable, la tige s’en écarte et se positionne en α = arccos( ω02 ). A partir de ω = ω0 , lorsque ω
croît, la position d’équilibre croît de 0 à π2 (cas limite où ω → ∞). Physiquement, il y a compétition
entre le poids de la tige qui tend à l’aligner avec la verticale et la force centrifuge qui tend à l’aligner avec
l’horizontale.
7. On suppose ω > ω0 et on note αeq la position d’équilibre stable du système. Au voisinage de αeq , on peut
écrire l’énergie potentielle à l’ordre 2 en α − αeq :

∂ 2 Ep
   
∂Ep 1
Ep(α) = Ep(αeq ) + (α − αeq ) + (α − αeq )2 + o((α − αeq )2 )
∂α α=αeq 2 ∂α2 α=αeq

 
∂Ep
Par choix d’origine des potentiels, on peut prendre : Ep(αeq ) = 0. Par définition = 0. On a
∂α α=αeq
 2   2
ω02

∂ Ep ω
vu que = −Ep 0 − d’où :
∂α2 α=αeq ω02 ω2
 2
ω2

1 ω0
Ep(α) ≈ − Ep0 − 2 (α − αeq )2
2 ω2 ω0
1
On reconnaît l’énergie potentielle d’un oscillateur harmonique : Ep = mΩ2 l2 (α − αeq )2 avec :
2
s 
g ω2 ω02

Ω= − 2
l ω02 ω

s
ω2 ω2

Ω = ω0 2 − 02
ω0 ω

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Devoir Surveillé 8 – Physique-Chimie

D.Malka – MPSI 2015-2016 – Lycée Saint-Exupéry

16.04.2016

Durée de l’épreuve : 2h00.

L’usage de la calculatrice est autorisé.

L’énoncé de ce devoir comporte 5 pages.

— Si, au cours de l’épreuve, vous repérez ce qui vous semble être une erreur d’énoncé, signalez le sur votre
copie et poursuivez votre composition en expliquant les raisons des initiatives que vous êtes amené à
prendre.
— Il ne faudra pas hésiter à formuler des commentaires. Le barème tiendra compte de ces initiatives ainsi
que des qualités de rédaction de la copie.
— La numérotation des exercices doit être respectée. Les résultats doivent être systématiquement encadrés.

Problème 1 – Constante d’équilibre d’une réaction d’estérification

1. Etude du mélange initial.

ma ρa Va
1.1 a= =
Ma Ma
A.N. : a = 3, 47.10−2 mol
mb
1.2 b =
Mb
A.N. : b = 4, 88.10−2 mol
1.3 Rigoureusement :

mt ot = ρcat .Vcat = mH2 O + mHCl


⇒ ρcat .Vcat = nH2 O .MH2 O + nHCl .MHCl
⇒ ρcat .Vcat = c.Mc + Ccat .Vcat .MHCl

ρcat .Vcat − Ccat .Vcat .MHCl


⇒ c=
Mc

A.N. :c = 2, 72.10−1 mol


ρcat .Vcat
Acceptable aussi, en négligeant les ions Cl− et H3 O+ : c ≈ ≈ 2, 82.10−1 mol
Mc
2. Etude du mélange à l’équilibre.
2.1 Le tableau d’avancement donne les quantités de matières des espèces chimiques à l’équilibre.
CH3 COOH(aq) + C2 H5 OH(aq) = CH3 COOC2 H5(aq) + H2 O(l)
a b 0 c
na (x) = a − x nb (x) = b − x nester = x nc (x) = c + x

mb
2.2 Volume total : VT = Va + Vcat +
ρb

A.N. : VT = 9, 86 mL

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3. Dosage du contenu du tube par une solution de soude à Cs = 1, 00 mol.L−1 .


3.1 L’acide chlorhydrique utilisé comme catalyseur est dosé en premier.
3.1.1 Première réaction de titrage :
+ −
H3 O(aq) + HO(aq) = 2H2 Ol
3.1.2 A l’équivalence, les réactifs ont été introduit en proportions stoechiométriques donc :

Ccat Vcat = Cs V1

Ccat Vcat
V1 =
Cs

A.N. : V1 = 5, 0 mL
3.2 Après V1 , la solution de soude versée permet le dosage de l’acide éthanoïque présent à l’équilibre.
Pendant ce dosage il n’y a pas déplacement de l’équilibre [2].
3.2.1 Deuxième réaction de titrage :
− −
CH3 COOH(aq) + HO(aq) = CH3 COO(aq) + H2 O( l)
3.2.2 A l’équivalence, les réactifs ont été introduit en proportions stoechiométriques donc, la quantité
na (x) d’acide éthanoïque à l’équilibre est :

na (x) = Cs (V2 − V1 )

A.N. : na (x) = 2, 16.10−2 mol


3.3 Etude de la première équivalence.
3.3.1 Soit C1 la concentration totale en acide éthanoïque (forme acide et basique). Par concervation de
la matière :

na (x)
C1 =
VT + Veau + V1

A.N. : C1 = 3, 33.10−1 mol.L−1


3.3.2 A la première équivalence, le pH est fixé par la réaction de l’acide éthanoïque avec l’eau. Tableau
d’avancement à la première équivalence :
− +
CH3 COOH(aq) + H2 O(l) = CH3 COO(aq) + H3 O(aq)
na (x) excès 0 0
na (x) − ξ excès ξ ξ
A l’équilibre :

[CH3 COO− ]eq [H3 O+ ]eq [H3 O+ ]2eq


Ka = =
[CH3 COOH]eq c0 [CH3 COOH]eq c0
Or Ka = 10−4,75 donc on peut supposer la réaction très peu avancée soit [CH3 COOH]eq ≈ C1
d’où en prenant le log de la relation précédente :

  
1 C1
pH = pKa − log
2 c0

A.N. : pH ≈ 2, 6 à la première équivalence.


3.3.3 La zone de virage indicateur coloré doit être compris dans le saut de pH à l’équivalence. Il faut
donc au moins que le pH à l’équivalence soit inclus dans la zone de virage de l’indicateur. On
choisira donc le jaune de méthanil.
3.4 Constante d’équilibre apparente de la réaction d’estérification.
3.4.1 A l’équilibre :

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— pour l’acide éthanoïque : na (x) = a − x = 2, 16.10−2 mol donc x = a − na (x) = 1, 31.10−2 mol,
— pour l’éthanol : nb (x) = b − x = 3, 57.10−2 mol,
— pour l’ester : nester = x = 1, 31.10−2 mol,
— pour l’eau : nc (x) = c + x = 2, 85.10−1 mol
3.4.2 Calculons la valeur numérique de la constante d’équilibre apparente K.
A l’équilibre :

[H2 O]eq [CH3 OOC2 H5 ]eq


K=
[CH3 COOH]eq [C2 H5 OH]eq

nc (x).nester
K=
na (x).nb (x)

A.N. : K ≈ 4, 8

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Problème 2 – Quantification de l’orbite cyclotron des électrons dans un semi-


conducteur

Le modèle classique de l’atome d’hydrogène décrit la trajectoire de l’électron autour du proton comme une
orbite périodique elliptique. En 1913 Bohr introduit un modèle de l’atome d’hydrogène restreignant les orbites
possibles a une classe d’orbites stables satisfaisant une condition de quantification. Ce modèle permit d’expliquer
le spectre d’émission discret de l’atome d’hydrogène.
De la même manière, nous nous intéressons à un modèle simplifié du mouvement d’une particule chargée
dans un champ magnétique. Nous commençons par décrire classiquement la trajectoire puis quantiquement. Par
analogie avec le modèle de Bohr, nous étudions alors comment quantifier les trajectoires cyclotron périodiques
d’une charge dans un champ magnétique.
Données :
— charge élémentaire e = 1, 6.10−19 C,
— masse de l’électron m = 9, 0.10−31 kg,
— constante de Planck h = 2π~ = 6, 63.10−34 J.s,
— constante de Boltzmann : kB = 1, 38.10−23 J.K −1 ,
— célérité de la lumière dans le vide : c ≈ 3, 0.108 m.s−1 .
1. Orbites cyclotron classiques
1.1 L’électron subit la partie magnétique de la force de Lorentz :


− →

F m = −e~v ∧ B

1.2 Voir fig.??.

B 2R

P
uy
uz x
C ux Axe polaire

~
Figure 1 – Trajectoire de l’électron dans le champ magnétique B


− →

Initialement, au point O, la force subie par l’électron s’écrit : F m,0 = −e~v0 ∧ B = eBv0 ~uy . On en
conclut que le cercle est parcouru en sens trigonométrique dans le demi-plan y ≥ 0.
1.3 Le travail de la partie magnétique de la force de Lorentz est nulle par essence (car dl~ ⊥ ~v ∧ → −
B ).
1
D’après le théorème de l’énergie cinétique Ec = mv 2 = cste et donc v = v0 = cste .
2
1.4 Accélération ~a de l’électron.

~a = (r̈ − rθ̇2 )~ur + (2ṙθ̇ + rθ̈)~uθ


or r = R = cste donc ṙ = 0 et r̈ = 0.
D’autre part, v = v0 = cste = rθ̇ donc θ̇ = cste et θ̈ = cste.
v0
Enfin θ̇ = d’où :
R

v02
~a = − ~ur
R

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1.5 La relation fondamentale de la dynamique appliquée à l’électron donne :




FL
~a =
m

v02 ev0 B
⇔ − ~ur = − ~ur
R m

mv0
⇔ R=
eB

v0 eB
D’autre part, par définition θ̇ = ωc et θ̇ = = donc :
R m

eB
ωc =
m

A.N. : fc = 2, 83.1010 Hz. Domaine Infra-rouge.


2. Quantification du mouvement cyclotron
La physique quantique impose une quantification du mouvement de la particule. Un grand nombre d’effets
quantiques peuvent être compris en conservant la notion de trajectoires classiques, pourvu qu’elles soient
soumises à une règle de quantification de Bohr-Sommerfeld. La règle de quantification fait intervenir la
longueur d’onde de de Broglie λB du système. L’impulsion du système {champ magnétique + électron}
est définie comme la somme de la quantité de mouvement de l’électron et de la quantité de mouvement
gem associée au champ magnétique. Pour un électron dans un champ uniforme, on peut ainsi écrire :

R
p~ = m~v − eB ~uθ
2
La règle de quantification de Bohr-Sommerfeld relie la circonférence de l’orbite cyclotron à la longueur
d’onde de de Broglie par la relation :

2πRn = (n + γ)λB avec n ∈ N∗ et 0 ≤ γ < 1

h
2.1 Longueur d’onde de de Broglie : λB =
p
2.2 Rayon Rn de l’orbite :

2πRn = (n + γ)λB

1 h
Rn = (n + γ)
2π p

~
Rn = (n + γ)
Rn
mv0 − eB
2
or mv0 = eBRn d’où :

n+γ
Rn = eBRn
2

(n + γ)~
Rn2 = 2
eB
r
(n + γ)~
Rn = 2
eB
r
eB
En posant lB = , il vient :
~

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r
(n + γ)
Rn = 2
l B

Les orbites sont quantifiées !


2.3 Energie cinétique 21 mv 2 de la particule sur la trajectoire de rayon Rn :

1
En = mv 2
2 0
p eB
avec v0 = Rn ωc = 2(n + γ)lB
m
d’où :

1 (n + γ) eB
En = m×2
2 l B m

En = (n + γ)~ωc

2.4 kB T et ~ωc ont la dimension d’une énergie donc on peut proposer T0 telle que :

~ωc
kB T0 = ~ωc ⇔ T0 =
kB

A.N. T0 ≈ 1, 3 K.
2.5 A une température T  T0 , à faible densité, les électrons décrivent alors uniquement des orbites
de plus basse énergie (n = 0). On envoie un faisceau laser de longueur d’onde λ = 96µm sur le
semi-conducteur contenant les électrons et plongé dans un champ magnétique dont on peut varier
l’intensité. On obtient les courbes fig.2.
2.5.1 On observe une absorption résonante autour de B = 8 T . Pour qu’il y ait absorption du photon,
par conservation de l’énergie, il faut :

hc ~c
En − Em = hν = = 2π
λ λ
avec transition de l’électron de l’orbite p = 0 vers l’orbite n telle que :

~eB
En − Em = (n − p)~ωc = n
m
D’où :

~eB ~c
n = 2π
m λ

mc
n = 2π
λeB

On doit trouver n entier. On trouve n = 13, 82 ≈ 14 aux erreurs de mesures sur le champ B. Il y
a transition du niveau p = 0 au niveau n = 14.
π~ωc
2.5.2 La pente de la fonction en fonction de B doit avoir une pente ~/m. Le calcul donne :
e
~ 17.10−3
=
m 10
Soit m = 6, 32.10−32 kg. Ce n’est pas la masse de l’électron libre. On la note masse effective m∗
de l’électron dans le semi-conducteur. Elle résulte de l’interaction de l’électron avec les cations du
cristal.

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Figure 2 – Réponse du semi-conducteur, plongé dans une champ magnétique uniforme et stationnaire, à un
faisceau laser de longueur d’onde λ = 96µm.

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