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LOIS DE

COMPORTEMENT
DES MATÉRIAUX

Pr. Zouhair GUESSO US


Qu’allons – nous étudier dans ce cours ?

1. La superposition des contraintes


2. Les déformations
3. Les relations contraintes / déformations
4. Critères de défaillance
CHAPITRE 1

LA SUPER POSITION
DES CONTRAINTES
1 - Etat de contrainte en un
point
Avec :

 xy   yx

 yz   zy

 zx   xz
Cas particulier :
Etat plan de contrainte
L’élément est soumis à quatre
contraintes :

x ,  y ,  xy et  yx

Avec  xy   yx

et

 z   zx   zy   xz   yz  0
2 – Les équations d’équilibre
en un point

• Un point est identifié par ses coordonnées x, y, z

• Donc les contraintes sont fonction de x, y, z

• On suppose aussi que ce point est soumis à des


forces massiques par unité de volume : Fx , Fy et Fz
Equations d’équilibre
On montre que les équations générales qui régissent
l’équilibre en un point sont :

 x  xy  zx
   Fx  0
x y z
 xy  y  yz
   Fy  0
x y z
 zx  yz  z
   Fz  0
x y z

et  xy   yx ;  yz   zy ;  zx   xz
Cas particulier de l’état plan de
contrainte
Les équations d’équilibre se réduisent à :

 x  xy
  Fx  0
x y
 xy  y
  Fy  0
x y

et  xy   yx
3 – Etat de contrainte dans un plan
selon des directions arbitraires

Etat de contrainte au point I :

• selon (x,y) : σx , σy , τxy (axes naturels de la pièce)


• selon (x’,y’) : σx’ , σy’ , τx’y’ (direction de la soudure)
Pourquoi changer d’axes ?

1. Pour déterminer les contraintes agissant selon une


direction précise (exemple soudure incliné)

2. Pour déterminer les valeurs maximale et minimale


de σ et τ
Calcul des contraintes selon ( x’,y’)
• Soit un corps sollicité en état plan
• Isolons le point I

• Ecrivons l’équilibre de l’élément


Calcul des contraintes selon ( x’,y’)
L’étude de l’équilibre de l’élément conduit à :

 x  y  x  y
 x'   cos 2   xy sin 2 (1)
2 2
 x  y
 x' y'   sin 2   xy cos 2 (2)
2

On obtient σy’ en considérant l’angle θ + 90


x  y  x  y
 y'   cos 2   xy sin 2 (3)
2 2

On remarque :  x'   y'   x   y (4)


Remarque
• θ est positif dans le sens trigonométrique de x vers x’

Objectifs de cette étude :

1. Calculer les contraintes principales σ1 et σ2 et les


directions principales
2. Calculer les contraintes de cisaillement τmax et τmin
d x '  x  y
 2 sin 2  2 xy cos 2  0
d 2

4 – Contraintes principales
On reprend l’équation (1) :

x  y  x  y
 x'   cos 2   xy sin 2 (1)
2 2

où la seule variable est l’angle θ

Les valeurs extrêmes de σx’ sont donc obtenues à partir de :

d x '
0
d
d x ' x  y
 2 sin 2  2 xy cos 2  0 (5)
d 2
Remarque importante :

Comparons l’équation (5) à l’équation (2) :

d x '  x  y
 2 sin 2  2 xy cos 2  0 (5)
d 2
 x  y
 x' y '   sin 2   xy cos 2 (2)
2

Conclusion : selon les directions des contraintes


principales, les contraintes de cisaillement τx’y’
sont nulles
Résolution de l’équation (5)

d x '  x  y
 2 sin 2  2 xy cos 2  0 (5)
d 2

Cette équation est satisfaite pour θ = θ1 tel que :

2 xy
tan 21  (6)
 x  y

L’équation (6) a deux solutions :


• 2θ1
• 2θ’ 1= 2θ1 +π

Un de ces angles correspond à σ1 l’autre à σ2


Calcul de σ 1 et de σ 2
Reprenons l’équation (1) :

x  y  x  y
 x'   cos 2   xy sin 2 (1)
2 2

Nous devons remplacer dans l’équation (1), 2θ par :


• 2θ1
• ou par 2θ1 + π

Ou encore mieux, remplacer cos2θ par :


• cos2θ1
• ou par cos 2θ1 + π)
Re p ré s e ntat i o n g ra p h i q u e d e l ’é q u at i o n ( 6 )

2 xy
tan 21  (6)
 x  y

 x  y
cos 21  2 et pour 2θ’1 = 2θ1 + π
x  y 
2
    xy 2
 2 
(7) cos 2 '1   cos 21
sin 21 
 xy
sin 2 '1   sin 21
(8)
 x  y 
2
    xy 2
 2 
Expression de σ 1 et de σ 2

A partir des équations (1), (7) et (8), on trouve :

 x  y   x y 
2

1       xy2 (9a)
2  2 
x  y x  y 
2

 2      xy2 (9b)
2  2 
En résumé :

• Il existe deux directions orthogonales θ1 et θ1 + 90 selon


lesquelles la contrainte est maximale (σ1) ou minimale (σ2)

• selon les directions 1 et 2, correspondant à (σ1) et (σ2), la


contrainte de cisaillement est nulle. Ce sont les axes principaux
5 – Contraintes de cisaillement
maximale et minimale
On reprend l’équation (2) :
 x  y
 x' y '   sin 2   xy cos 2 (2)
2
où la seule variable est l’angle θ

Les valeurs extrêmes de τx’y’ sont donc obtenues à partir de :

d x ' y '
0
d
d x ' y '  x  y
 2 cos 2  2 xy sin 2  0 (10)
d 2
Résolution de l’équation (10)

d x ' y '  x  y
 2 cos 2  2 xy sin 2  0 (10)
d 2

Cette équation est satisfaite pour θ = θ2 tel que :

 x  y
tan 22   (11)
2 xy

L’équation (11) a deux solutions :


• 2θ2
• 2θ’ 2= 2θ2 +π
Calcul de τ m a x et de τ m i n
En adoptant la même démarche que pour les contraintes
normales, on trouve :

 x  y 
2
   xy   1   2 
1
τmax ou τmin =   2
(12)
 2  2
Calcul des contraintes normales
correspondantes à τ m a x et τ m i n
On reprend l’équation (1) : (ou l’équation (3) donnant σy’)
x  y  x  y
 x'   cos 2   xy sin 2 (1)
2 2
d x ' y '
= 0 car 0
d

On trouve finalement :

x  y 1   2
 d   x'   à θ = θ2
2 2
x  y  2
 e   y'   1 à θ = θ2 + 90
2 2
Remarque
On reprend les équations (6) et (11) :

2 xy
tan 21  (6)
 x  y
 x  y
tan 22   (11)
2 xy

On remarque que : tan 21 tan 22  1

Cela montre qu’il existe une différence de 90° entre 2θ1 et 2θ2

1  2  45
5 – Cercle de Mohr
Le cercle de Mohr est une représentation graphique des
contraintes

Equation de cercle :

Reprenons les équations (1) et (2)


 x  y  x  y
 x'   cos 2   xy sin 2 (1)
2 2

 x  y
 x' y '   sin 2   xy cos 2 (2)
2

En élevant ces deux équations au carré et en les


additionnant, on obtient l’équation du cercle
Equation du cercle de Mohr

x  y   x  y 
2 2

 x '     x ' y '  
2
   xy 2 (12)
 2   2 

L’équation (12) indique que le lieu des points de coordonnées


σx’ et τx’y’ pour différentes valeurs de 2θ1 est un cercle

x  y 
• De centre C  ;0 
 2 

 x  y 
2

• De rayon     xy 2
 2 
Construction du cercle de Mohr
Pour simplifier l’écriture, on identifie σx’ et τx’y’ par σ et τ

1. On construit les axes σ et τ

2. Connaissant l’état de
contraintes (σx, σy, τxy), on
place les points :
X(σx,τxy) et Y(σy,-τxy)

3. On joint X à Y . Le milieu du segment XY étant sur l’axe des


σ. On trace alors le cercle de centre C et de rayon CX
Utilisation du cercle de Mohr
a) L’angle XC1 est égal à 2θ1. En effet :

FX  xy
tg ( XC1)    tg 21
FC  x   y
2

b) On obtient les contraintes σx’ et τx’y’,


en tournant d’un angle 2θ

La rotation sur le cercle s’effectue dans le


même sens que la rotation dans le plan
(x,y), et d’un angle 2θ au lieu de θ
NOTES :

a) Selon les directions 1 et 2, le cisaillement


est nul.

b) Ces deux directions sont diamétralement


opposées, elles sont donc orthogonales en
réalité

c) Aux points d et e (τmax et τmin), les


contraintes normales sont égales

d) Alternance des directions 1, e, 2, d tous les


90° sur le cercle ( tous les 45° sur le plan
physique)

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