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de montréal
Mathieu Charron, Richard Shearmur
Dans Revue d’Économie Régionale & Urbaine 2005/2 (avril), pages 163 à 192
Éditions Armand Colin
ISSN 0180-7307
DOI 10.3917/reru.052.0163
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par
Mathieu CHARRON
Doctorant
m athieu_charron@ucs.inn. ca
et
Richard SHEARMUR
Professeur
richard_shearmur@ucs.inrs.ca
Cette citation constitue ce qui est pour plusieurs géographes la < première
loi de la géographie >, lLl*. Mais cette loi, avec ce qu'elle suppose d'universalité,
pose certains problèmes. Doune parf elle suppose un ( toutes choses étant égales
par ailleurs > alors que toutes choses ne sont jamais égales par ailleurs: des
<perturbations externes ) peuvenl éloigrrer des choses fortement reliées. D'aute
part, elle implique de définir un près (near) er un éloigné (distant).
C'est à cette définition que nous nous intéressons ici. Le près et l'éloigné
seront étudiés à l'échelle métropolitaine et sous le concept de distance. La
distance est un concept majeur.en géographie, elle est le fondement de l'analyse
spatiale (GATRELL, 1983 ; LEVY et LUSSAULT, 2003). Tous les modèles de
géographie urbaine en dépendent explicitement ou implicitement: modèles
d'interaction, mesures d'accessibilité, modèles de localisation... La centralité de
la distance dans la discipline appelle une conceptualisation précise et adaptée.
Mais sa formulation, généralement laissée au ( sens commun ), n'est que trop
raxement explicitée. La représentation de la distance n'est pourtant pas unanime.
Qu'elle soit clairement formulée ou qu'elle soit sous-entendue, sa représentation
est toujours contextuelle. Cette caractéristique complique tout effort de
standardisation et fait en sorte que la distance demeure un concept ambigu
(I{URIOT et PERREUR, 1990).
La distance (le près et l'éloigné) est définie par son contexte: les
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-r-
Proximité urbaine et tyrannie de la distance
< La ville est, dans son principe même, une option spatiale, un acte
géographique. Il s'agit en effet de créer une situation, impliquant une société
dans son ensemble, dans laquelle la coprésence perrnet de tendre vers des
distances égales à zéro, vers un espace à zéro dimension, conçu sur le modèle
géoménique du point r (LEVY et LUSSAIJLT,2003, p. 988).
-II-
LES DISTAT\ICES : FORMULATIONS
Infrastructures
de
transport
Accessibilité
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Du= (2)
Note : Les distances dénotées par un astérisque < * >> sont celles que nous avons appelées < physiques >
dans notre texte. Elles ont été comparées à diverses distances d'interaction. La partie empirique de
notre article ne traite pas des distances cott, ni des distances pergues et sociales.
La distance entre les points i et/ est ici déterminée en fonction des valeurs
qu'ils affichent dans les dimensions x et y. L'équation de la distance euclidienne
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Les distances métriques offrent plusieurs avantages. Elles reposent sur une
formalisation mathématique commode et de ce fait présentent des propriétés
géoméfiques comme la symétrie - selon laquelle la distance est la même à I'aller
comme au retour - ou I'inégalité triangulaire - qui garantit < une interdépendance
entre les distances qui permet une cohérence spatiale et la représentation
cartographique sur un plan > (IIURIOT et PERREUR, 1990, p. 200). Il est alors
-m-
LES DISTANCES : COMPARAISONS
valeurs ente ces deux mêmes lieux. Si cette variation peut être interprétée sur la
base des statistiques descriptives, il n'en demeure pas moins qu'elle introduit un
flou autour d'une tendance centrale. Les distance d'interaction varient dans le
:
temps mais présentent néanmoins d'importantes régularités les navettes
domicile-travail se répètent quotidiennemen! les restaurants attirent davantage
aux heures de repas, etc. Les distances-temps, elles, présentent plus de variations.
Elles dépendent en effet des grands flux de population, de la congestion et de
I'offre de transport en commun qu'ils conditionnent. Les distances-temps sont
ainsi plus sensibles aux petites variations (aux accidents de la route, à la météo)
que ne le sont les flux qui les sous-tendent. Quant à la distance perçue, elle est
relative. Bien qu'elle soit modelée en partie par des phénomènes sociaux parfois
généralisables @AILLY, 1990), elle n'en demeure pas moins dépendante de
représentations personnalisées. Et conrme chaque individu est unique, chaque
distance perçue est spécifique.
3.2. Paramètresintégrés
Étant donné que la distance est une relation entre deux lieux, l'intensité
des échanges (de population, de capitaux, de produits, etc.) entre ces demiers peut
être considérée comme une mesure de distance. Si ces interactions dépendent de
moins en moins de la distance métrique, elles reposent sur les possibilités offertes
par le réseau (et représentées par la distance réticulaire), aux inégalités de ce
demier (distance-temps) et à d'autres considérations socio-fconomiques (distance
perçue, structure économique).
3.3. Coûts
-rv-
PRÉSENTATION DE L'ANALYSE EMPIRIQUE : DISTANCE
PHYSTQUES ET DTSTA|ICES D'TNTERACTTON À UONrnÉar,
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L'analyse qui suit a pour but de faire ressortir les corrélations entre
distances d'interaction et distances physiques à Montréal. Cinq types
d'interactions sont analysées : i) les déplacements pour motif travail, ii)
déplacements pour motif de magasinage, iii) les déplacements en automobile, iv)
les déplacements en transport en cornmun (TEC) et v) les déplacements totaux.
Quatre mesures de distance physique sont retcnues : i) la distance euclidienne, ii)
la distance réticulaire (réseau routier), iii) le temps en automobile à l'heure de
pointe et iv) le temps en TEC.
Notre analyse repose sur des distances mesurées à I'aide de trois sources
de données : les fichiers géographiques de la région métropolitaine de Montréal
de 2001 (Statistique Canada), les mesures de temps (Ministère des Transports du
Québec) et l'enquête Origine-destination 1998 (plusieurs partenaires /6/). Elles
représentent les valeurs de distances séparant 93 secteurs municipaux (SM) /7/.
Ces zones ont été définies dans le cadre de I'Enquête Origine-destination 1998
dans le but d'obtenir un découpage spatial pertinent à l'analyse des déplacements
enregistrés dans l'enquête. Des 8 649 paires de SM disponibles, nous ne retenons
que celles dont la liaison en transport en commun est possible. Notre analyse
repose ainsi sur les 8 545 pàires retenues.
le plus court permis par ce réseau est calculé. Nous avons utilisé le réseau offert
par Statistique Canada.
* ffiÔÉonrridFr
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Si la distance joue un rôle (si les interactions sont plus intenses entre les
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g'aar/O
I.a = (3)
-v-
ANALYSE COMPARATIYE DES DISTANCES PHYSIQIIES DANS LE
CONTEXTE MONTRIÉALAIS
Distance Temps
euclidienne réticulaire automobile TEC
Distance euclidienne 1,000
Distance de magasinage 0,957 1,000
Temps automobile 0,810 0,847 1,000
Temps TEC 0.806 0.878 0.727 1.000
* tous les coefficients sont significatifs à99,99 Yo.
-vr-
ANALYSE COMPARATM DES DISTANCES PHYSTQUES ET DES
DISTAI{CES D'INTERACTION DANS LE CONTEXTE MONTRÉALAIS
Déplacemenb
Distance Temps
euclidienne réticulaire automobile TEC
Travail 0,485 0,519 0,397 0,523
Magasinage 0,464 0,482 0,437 0,444
Automobile 0,466 0,483 0,478 0,456
TEC 0,464 0,514 0,392 0,543
Totaux 0.51 I 0-533 0,483 0.507
Déplacements
Distance TemPs
euclidienne réticulaire automobile TEC
Travail 0,178 0,219 0,074 0267
Magasinage 0,167 0,206 0,1 52 022r
Automobile 0,146 0,184 0,1 35 0,203
TEC 0,355 0,409 0,238 0,465
Totaux 0.229 0.280 0,183 ît326
* Tous les coefficients sont significatifs à99,99 %o.
Déplacements
Distance Temps
euclidienne réticulaire automobile TEC
Travail 0,351 0,334 0,380 0,307
Magasinage 0,229 0,244 02s2 0,186
Automobile 0,51I 0,513 0,590 0,506
TEC 0,018a 0,068 0,030a -1,030a
Totaux 0.515 0.521 0.591 0.509
a : Non significatif à 99 %.
. YII_
CONCLUSIONS
7.1. Résultatsempiriques
En effet, les flux pour motif travail sont plus fortement corrélés avec les
distances réticulaires (réseau routier et temps TEC) qu'avec le temps en
automobile à loheure de pointe. Or, oes déplacements se font- en général - à
l'heure de pointe, et il semblerait plus logique - pour chaque individu - de
chercher à minimiser le temps de transport plutôt que la distance. Ceci nous mène
à deux constats.
En premier lieu, le réseau de TEC relie bien les lieux entre lesquels
existent de forts flux pour motif travail : sans prétendre élucider de lien causal, il
semblerait que le réseau de TEC montréalais soit particulièrement bien adapté
aux flux pour motif travail.
Nos analyses ont montré que l'importance des interactions entre deux SM
est associée à la qualité de leur raccordement par les infrastructures de transport
(distance réticulaire et TBC) : cependant, le lien causal n'est pas établi. Le réseau
de TEC (et notamment le métro) s'est-il développé pour mieux desservir les SM
entre lesquels les flux étaient les plus importants, ou a-t-il généré ces flux ? Le
réseau routier répond-il à une demande préexistante, ou la crée-t-il ? Ces
questions vont bien au-delà de notre analyse. Cependant, notre analyse démontre
que l'intensité de ces interactions peut impliquer unè congestion du réseaq et que
les interactions les plus flexibles sont alors amenées à éviter cet engorgement et
se redistribuent sur des voies plus distantes topologiquement mais moins distantes
en termes de temps. Bien que nousi ne puissions pas l'analyser de la même
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- Annexe méthodologique -
En effet, s'il y a en moyenne 0,2 déplacements entre chaque paire de ZAT, ily en
a plus de 35 entre chaque paire de SM.
L'agrégation des données s'est fait de la façon suivante. Chaque ZAT a été
associée à un SM. La distance attribuée à chaque paire de SM est donc la
moyenne des distances associées aux ZAT correspondant à ces SM. Si I'on se
réËre à la figure A.1, où sont représentées les centroides des ZAT et les SM, la
distance euclidienne entre les sM A et B est la moyenne des distances
euclidienne entre tous les triangles et tous les carrés. De même, la distance
euclidienne attribuée au SM B est la moyenne des distances euclidiennes entre
tous les carrés.
attendus. Les résidus de ce deuxième exemple sont moins significatifs que ceux
du premier. Pour pallier ce problème nous aurions pu diviser cette soushaction
par la valeur attendue afin de standardiser les valeurs. Mais nous aurions obtenu
une distribution asymétrique, les résidus négatifs auraient en effst été distribués
entre 0 et 1 alors que les résidus positifs l'auraient été entre I et l'infini. C'est
pour ces raisons que nous utilisons des probabilités binomiales cumulées.
pg = ----!-- p(r - p)
xil(ni - xi)l
où, dans notre cas, ni estla valeur maximale de déplacements (1 000), xi est la
valeur observée de déplacements (10) etp est la probabilité qu'a chaque résident
de A de tavailler dans B (5 000 / 1 000 000 :0,005). Autrement dit, avec I 000
< essais >>, quelles sont les chances d'obtenir 10 << succès > (pairage A-B). La
o/0.
réponse est 0,018 ou autrement dit, les chances sont de 1,8
1 0,033 0,040
2 0,084 0,124
? 0,140 0,24
4 0,176 0,440
5 0,176 0,616
6 0,147 0,763
7 0,105 0,867
8 0,065 0,932
9 0,036 0,969
10 0,0't8 0,987
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nÉsuaÉ
Le concept de distance dpmeare nébulew malgré son omniprësence dans
l'analyse géographique. cet article s'intéresse à ce concept et aux conséquences de son
ambiguîté sur l'étude de l'espace urbain. Nous y présentons certaines des principales
formulations du concept de distance et discalons de leurs intérêts respectifs. Nous
étudions ensuite les aflinités et les diférences qui malquent quelques fornes de
distances(distance euclîdienne, distance réticulaire, distance-temps et distance
d'interaction) telles que mesurées dans la région métropolitaine de Montréal. Les
résuhats de notre analyse empirique de Montréal démontrent que (1) les écarts entre les
valeurs relatives des dffirentes mesures de distance sont minimes mais que (2) ces
écarts représentent néanmoîns des univers spatiawe distincts. Il apparaît, par exemple,
que les interactions observées sont plus intenses lorsque les distances < réseau >
(réticulaire et tevtps en ffansport en commun) sont plus courtes. Cependant, les
interactions résiduelles (orsque I'attractivité associée à la taille des origînes et des
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SUMMARY
The concept of distance remains vagote despite its ubiquity in geographic
analysis. This paper irwestigates this concept and the consequences of its ambiguity on
the study of urban space. We present some of the principalfornulations of distance and
discass of their respective advantages. We then study the ffinities and differences
associated with some forms of distances (euclïdian dîstance, reticular distance, time
distance and interaction distance) as measared within Montréal's metropolitan area.
The results show that (1) while tlæ relotive dffirences between the various measures of
distance are small, (2) but that they represent pmticular spatial universe. At frst, it
appears that < network t distances (reticular and tronsit lime) direct observed
interactions. However, once the size effect of places is laken into qccoun4 outomobile
trsvel time qcpress more adequately residual interactions. These obsewations conJirm
that the choice ofdistance measure has a limited but concrete impact on urban spatial
analysis : eqch one refercing to a specific spatial universe.
/l/ Cette dernière ne fait évidemment pas I'unanimité. Elle n'en demeure pas moins un intéressant point de
départ à I'interprétation des phénomènes géographiques. Voir un forum sur la question pour une
discussion plus approfondie (SLn 2004).
/3/ Bien qu'elle se limite souvent qu'à deux points (origine et destination), la distance intra-urbaine est
généralement bien plus complexe. Par exemple, le lien entre le lieu de travail et le lieu de résidence
signifie souvent une chalne de plusieun anets : garderie, épicerie, restauralt., . (KWAN, 1999b).
/4/ Comme pour toutes les distances métriques, le calcul de la distance rectilinéaire dépend du système de
coordonnées. Pour en arriver à des mesures vraisemblables, ce demier doit être cohérent avec le
quadrillage jugé pertinent. Par exemple, à Montréal, la trame de rue est quelque peu décalée par rapport
aux systèmes de coordonnées géographiques généralement utilis& (UTM, MTM, elc.).
/5/ Plusieurs caractéristiques du réseau peuvent être, ou non, prises en compte. Le sens de la circulation,
les feux de circulation, etc., peuvent, ou non, être numérisés.
lTlI* dêcoupage géographique en 100 SM a été défini lors de I'enquête Origine-destination 1998. Nous
ne rctenons que les 93 SM qui sont inclus dans la région métropolitaine de Montréal de 2001 parce que le
réseau de transport que nous utilisons lors du calcul de la distance réticulaire se limite à cel espace.
/8/ Elle,s comprennent notamment les voies réservées et I'ofte de transport en commun.
i9l Enquêtes sur la durée dæ déplacements, programmes de relevés de temps de parcours par voihres
flottantes, etc.
/10/Plus précisémenq en accord avec le modèle gravitaire, les interactions sont comparées à l'invene de
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/ll/Le temps d'un déplacement en TEC dépend autant, pour un individu donné, de la distance entre les
arrêts et les points d'origine et de destnation que de la distance séparant points de départ et d'anivée à
l'échelle métopolitiane. Une grande partie du réseau des TEC à Montréal est à tarifunique.
CV Coefficient de Variation
INRS-UCS Institut National de la Recherche Scientifique - Urbanisation,
Culture et Société
MADITUC Modèle d'Analyse Désagrégée des Itinéraires de Transport
Urbain Collectif
MTQ Ministère des Transports du Québec
RMR Région Métropolitaine de Recensement
SIG Systèmes d'Information Géographique
SM Secteurs Municipaux
TEC Transport En Commun
TIC Technologies d'Information et de Communication
ZAT Zones d'Analyse de Transport