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Audit social

Pratiques et principes
Bernard Martory
Dans Revue française de gestion 2003/6 (no 147), pages 235 à 246
Éditions Lavoisier
ISSN 0338-4551
© Lavoisier | Téléchargé le 02/12/2023 sur www.cairn.info (IP: 160.176.129.169)

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MANAGEMENT
PAR BERNARD MARTORY

Audit social
Pratiques et principes

Les démarches d’audit

C
« essons d’avoir précisément tort et commençons
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social sont fortement
à avoir vaguement raison » aurait dit
sollicitées actuellement,
notamment au titre du
J.M. Keynes : voilà une assertion qui s’ap-
développement durable plique parfaitement à l’audit social dont les aspects pro-
et de l’évaluation globale. téiformes nous incitent à la prudence, dans des réponses
Il est pourtant impossible de plus en plus fortement sollicitées face aux besoins
de calquer
d’une connaissance maîtrisée des composantes sociales
systématiquement leurs
pratiques sur celles
des entreprises.
de l’audit financier. En effet, deux entreprises de même nature et d’activité
Aussi, cet article identique, ayant des valeurs patrimoniales voisines, peu-
présente-t-il les processus vent être radicalement différentes du point de vue de leur
et les fondamentaux de valeur réelle et surtout de leur potentiel de développe-
l’audit social en vue d’un
ment, dès lors que l’on tient compte des valeurs ou des
passage à l’action. Il
traduit les démarches
risques représentés par leur personnel et leur inscription
spécifiques dans l’environnement. Ces différences, ces valeurs ou
de l’audit social dans ces risques spécifiques apparaîtront dans le cadre d’un
l’appréciation de la valeur audit social conduit, par exemple, en complément d’un
sociale et la quête de sens
audit financier classique.
dans un univers
profondément dialectique.
L’audit social vise à donner l’opinion professionnelle et
indépendante sur la situation et/ou la gestion sociale
d’une entreprise et, lorsque cela est possible, à mettre en
lumière des écarts par rapport à des normes (Martory,
1996). Il s’appuie sur une démarche inspirée de l’audit
236 Revue française de gestion

classique et surtout sur des concepts et des En constatant que l’existence précède l’es-
définitions tout à fait spécifiques des élé- sence en matière d’audit social, nous avons
ments à auditer. L’absence de normalisation choisi de partir de la réalité de l’audit en un
dans beaucoup de domaines sociaux premier temps, dans le constat de sa variété,
conduit en effet à proposer un cadre de réfé- pour tenter de bâtir en un deuxième temps
rence spécifique permettant de porter une le socle méthodologique des pratiques.
appréciation aussi objective que possible. Nous le ferons en référence et en contre-
Même s’il n’est pas interdit de conduire un point de l’audit financier avec pour objectif
audit lorsque l’entreprise est en régime de d’interroger les deux pratiques sur les fon-
croisière, on constate en réalité que la pro- damentaux.
cédure est généralement déclenchée par des
événements dont les conséquences socio- I – DES PRATIQUES VARIÉES
économiques sont ou seront significatives. REGROUPÉES SOUS UN VOCABLE
En cas de mutations lourdes, telles acquisi- COMMODE
tion, fusion, redéploiement d’activité, chan-
gement des temps et des rythmes de travail, Autant l’audit financier est balisé, encadré,
il s’agit d’examiner si des déséquilibres professionnalisé, autant l’audit social est
sociaux ne vont pas perturber ou faire laissé dans le cadre de pratiques dont l’hété-
échouer l’opération. L’objectif est aussi, rogénéité est la règle. D’où l’interrogation
initiale sur la légitimité de l’utilisation d’un
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dans les cas d’achat ou de fusion, de
conduire une estimation aussi profession- vocable pour des pratiques dont les fonda-
nelle que possible de la valeur réelle d’une mentaux ne sont pas vraiment stabilisés. La
entreprise et des risques liés au redéploie- variété des pratiques traduit-elle finalement
ment des ressources humaines. L’audit l’instabilité de leur socle ?
social est un préalable à la mise en œuvre
1. Trois types d’audit assis sur
de solutions pertinentes en cas de dysfonc-
des systèmes d’information variés
tionnements à caractère social : conflits,
absence de communication, départ des plus L’audit de conformité
compétents, absentéisme, etc., ou ayant une Chaque fois qu’il existe des règles légales
traduction économique sous forme de externes à l’entreprise, des normes et des
pertes, de baisse de la qualité, d’allonge- procédures internes, l’audit portera sur la
ment des délais. fiabilité, la validité, la conformité légale des
De plus en plus souvent l’audit social appa- informations sociales et des résultats obte-
raît comme le complément de l’audit finan- nus (Couret et Igalens, 1994). Nous
cier sans s’épargner l’ambiguïté de « l’hu- sommes dans une démarche très proche de
manisme » face à « la cruauté des chiffres » l’audit comptable et financier : l’auditeur
et celle de l’installation affichée mais vérifie si les informations fournies sont
superficielle dans la durée face au « court- valides et conformes, au sens de la « com-
termisme » des analyses financières. Il pliance » anglo-saxonne.
s’agit alors pour nous de lever quelques- Exemples : définir et valoriser les différents
unes de ces ambiguïtés. types d’effectifs sur plusieurs entités d’un
Audit social. Pratiques et principes 237

groupe ; vérifier que les mêmes règles pré- – celle de l’efficience de la gestion sociale :
sident aux calculs d’effectifs dans chaque les résultats obtenus l’ont-ils été au
unité. Contrôler le respect du calcul de la moindre coût ? Les missions d’audit consis-
masse salariale dans les filiales d’un groupe tent alors à fixer les principes puis à mettre
et suivre les écarts par rapport aux frais de en place des indicateurs de suivi des perfor-
personnel comptables. mances sociales et des performances socio-
économiques.
L’audit de la valeur et des risques La question qui se pose pour ce dernier
Cette démarche vise à apprécier – en termes type d’audit est celle de la légitimité de
financiers le plus souvent – la valeur imma- l’emploi du vocable d’audit alors que l’on
térielle que représentent les hommes d’une ne dispose pas de normes d’efficacité ou
part, les risques associés à leur présence ou d’efficience de la gestion sociale pouvant
leur départ, d’autre part. Il révèle les coûts servir de référence. Beaucoup dirons que
cachés actuels et futurs, associé au person- l’on dépasse alors le cadre de l’audit pour
nel d’une organisation. Il vise ainsi à éva- entrer dans une logique de conseil organi-
luer les risques sociaux. Enfin, et de façon sationnel et social dont les bases sont plus
plus ambitieuse, il conduit à identifier les incertaines.
valeurs actuelles ou futures que représen- En termes de déontologie, de procédures
tent les personnels d’une entreprise. d’investigation, l’audit social reproduit les
Exemple : un absentéisme exagéré peut
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démarches devenues courantes dans
conduire à l’appel aux heures supplémen- d’autres domaines. Son champ d’applica-
taires ou au gonflement des effectifs d’inté- tion induit toutefois de fortes spécificités
rimaires pénalisant les résultats financiers. dans la quête d’informations. L’auditeur
La mission d’audit concernera l’analyse de commence par les sources d’informations
ses conséquences économiques et sociales les plus accessibles : d’abord la base de
et la proposition des pistes de progrès. données paie - personnel qui constitue évi-
demment la source incontournable de
L’audit de l’efficacité de la gestion sociale
connaissances sur les effectifs, les rémuné-
Il est incontestablement plus ambitieux et rations, l’absentéisme, la masse salariale. Il
plus éloigné des procédures classiques s’appuie ensuite sur le bilan social lorsqu’il
d’audit. Les spécialistes lui assignent deux existe, les tableaux de bords sociaux dans
objectifs venant en réponse à deux ques- leur variété, les documents supportant le
tions fondamentales : dialogue social (ensemble des procès-ver-
– celle de l’efficacité de la gestion sociale : baux, des comptes rendus et des rapports
les résultats sociaux, socio-économiques, mis à la disposition des représentants du
sont-ils conformes aux objectifs fixés ? Une personnel), les données financières et du
des missions les plus courantes dans ce contrôle de gestion.
cadre consiste à suivre les écarts sur les Une des premières tâches de l’auditeur
effectifs, les temps, les rémunérations et les social et de se livrer à la recherche et à la
coûts salariaux et les écarts qui peuvent hiérarchisation d’informations éparses et
exister entre les prévisions budgétaires et variées, jamais présentées de façon homo-
les réalisations périodiques ; gène. Il est en cela beaucoup moins favorisé
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que l’auditeur financier. De surcroît, devant une approche que l’on pourrait qualifier de
l’absence de données (notamment sur les « intelligence holders » ou de « competence
comportements), l’auditeur n’échappe pas à holders ». En remplaçant le vocable de
la réalisation d’enquêtes pour aller chercher « valeur travail » par celle de « valeur com-
les informations auprès des acteurs qui en pétences » qui traduit mieux les réalités
sont les détenteurs. Sa vigilance s’exerce contemporaines, on identifie alors deux
alors dans la séparation des opinions (nom- sources d’évaluation de la valeur : au
breuses et souvent contradictoires) et des niveau individuel, la mise en œuvre des
faits, moins nombreux et plus délicats à compétences, au niveau organisationnel, la
apprécier. création d’une intelligence collective : la
mise en œuvre du « 4e cerveau » concrétise
2. Les champs classiques de l’audit le développement d’une intelligence collec-
social : les équilibres sociaux tive supérieure à la somme des intelligences
et socio-économiques individuelles.
L’audit des ressources humaines fait porter En termes d’audit, ces démarches incitent à
l’analyse sur l’ensemble des pratiques qui examiner les politiques sociales dans leurs
visent à mettre « l’homme idoine à la place aptitudes à créer et développer le capital
appropriée ». Il s’intéresse au recrutement, intellectuel d’une organisation, d’un triple
au suivi des effectifs, aux équilibres démo- point de vue : le développement des com-
graphiques de l’entreprise, à la gestion pré-
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pétences individuelles (professionnelles et
visionnelle du personnel. Plus profondé- managériales), la création et le développe-
ment, il s’attache à recenser les ment d’un potentiel collectif à travers les
compétences disponibles et les risques processus de gestion et l’organisation, la
associés à l’évolution des métiers. Au-delà, mobilisation, c’est-à-dire la mise sous ten-
les audits de climat social et des comporte- sion des hommes et des équipes.
ments visent à apprécier l’évolution de cli- La deuxième hypothèse nous invite à placer
mat, notamment par le suivi des indicateurs les salariés parmi les stakeholders. Nous
de dysfonctionnement. De façon complé- entrons dans une vision de l’entreprise
mentaire, les auditeurs se voient assigner comme une somme de contrats, dans lequel
des missions dans le suivi de la mise en les salariés sont des contractants comme les
œuvre des procédures de communication autres visant à maximiser leurs gains à
interne et de développement du dialogue court terme ou dans la durée, les dirigeants
social. étant en charge de l’optimisation au profit
Les questions du traitement des salariés des détenteurs du pouvoir (Hoarau et Teller,
dans l’audit social relèvent de la théorie des 2001). Il convient alors que l’auditeur
contrats ; elles consistent à placer les sala- tienne compte de l’inégalité des pouvoirs et
riés, soit au centre de la création de valeur des asymétries d’informations.
donc de la démarche d’audit, soit parmi les Une approche développée par Doyle traduit
créateurs de valeur. Dans la première hypo- bien cette logique. Pour lui, l’entreprise est
thèse, l’auditeur est placé dans une perspec- un système à multifinalité, ces finalités
tive d’analyse et de mesure mettant les sala- étant partiellement incompatibles entre
riés au cœur de la création de surplus dans elles, chacune favorisant ou défavorisant un
Audit social. Pratiques et principes 239

groupe d’acteurs par rapport aux autres – le respect de la non discrimination des
(Doyle, 1994). Neuf groupes d’acteurs sont sexes, des races et des libertés syndicales ;
retenus, chacun poursuivant des objectifs le – les rapports avec les autorités politiques
plaçant en opposition ou en collaboration des pays en bannissant toutes les opérations
provisoire avec les autres : les cadres, les de corruption ou d’interventions politiques.
employés, les minorités, la communauté
d’environnement, les créanciers, les action- Prendre en compte le non marchand
naires, les clients, les fournisseurs, les pou- et les externalités : l’audit sociétal
voirs publics. Le problème de l’auditeur est De plus en plus souvent – pour les grandes
de comprendre les équilibres existant entre unités au moins – les responsables ne peu-
les différents acteurs et leurs finalités et vent négliger l’incidence de leurs décisions
d’en rendre compte avec le maximum d’ob- stratégiques sur l’environnement au sens
jectivité. Il est vu, dans cette optique, large, c’est-à-dire clients, fournisseurs, col-
comme l’entomologiste patient des nœuds lectivités locales, environnement naturel,
de contrats que constitue une entreprise. etc. Les pressions externes pour l’emploi, la
préservation de l’environnement, le main-
3. Un domaine fortement émergent : tien des équilibres économiques conduisent
l’audit social et sociétal du naturellement à l’intégration d’éléments
développement durable jusqu’alors étrangers aux problématiques
La loi NRE a eu le mérite d’inscrire dans habituelles d’audit (Ordre des experts
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les faits un constat sous-jacent sur les comptables, 1996).
piliers de la création de valeur : à côté des L’information traitée à ce niveau concerne
salariés, de leurs compétences et de leur l’ensemble des effets diffus de choix straté-
organisation (voir les développements qui giques lourds sur l’environnement dans ses
précèdent), cette approche retient deux élé- composantes écologiques, économiques et
ments du développement durable : le com- sociales. On pourrait évoquer l’effet d’un
portement éthique et les rapports avec l’en- cri dans une chambre d’écho pour symboli-
vironnement. ser la variété et la dispersion des incidences
et témoigner de la difficulté de la mesure
Donner du sens à l’audit : l’introduction des impacts des choix stratégiques sur la
de l’éthique collectivité, ce qui ne contribue pas à favo-
Le point-clé de l’arbitrage sur le sens réside riser la mesure. Toutefois, une approche de
dans l’identification d’un corps de règles ces phénomènes peut être proposée, qui
dont la transgression est significative des retiendrait trois niveaux d’investigation.
limites à la prise en compte de la valeur. Sans être nécessairement exhaustive face à
Citons les axes principaux de formulation chaque cas, elle met l’auditeur à l’abri des
de ces règles : redondances et des oublis les plus graves.
– les conditions de travail offertes aux sala- D’abord, les incidences économiques et
riés : travail des enfants, distorsions des sociales des activités sur les prix, les mar-
temps ou conditions matérielles de travail chés des consommations énergétiques ou
dans les différents pays, suivant leur niveau celles des biens rares. Comment se répar-
de développement ; tissent les variations de prix le long d’une
240 Revue française de gestion

filière de production ? Le consommateur (d’Arcimoles, 1995), il convient de fixer un


final prend-il en charge l’ensemble des cadre de référence pertinent pour baliser
coûts supplémentaires ? Au contraire, com- les démarches. C’est en fait la quintessence
ment les suppléments de marge sont-ils dis- des questions relevant des pratiques
tribués ? Ce sont souvent les éléments les actuelles de l’audit financier qui se trouve
plus difficiles à évaluer dans la mesure où posée dans ce domaine particulier. D’abord
ils mettent en cause les réactions comporte- celles de la validité et de la légitimité de la
mentales de divers agents. Ensuite, les inci- mesure. Ensuite, celles concernant les
dences sociales des activités aux niveaux de bases de la détermination de la valeur et du
l’emploi et des comportements des agents risque lorsqu’elles ne peuvent s’appuyer
économiques : sur ce plan, sont analysées sur des prix. Enfin, la bouteille à l’encre
les modifications enregistrées dans les habi- qui est celle de la quête du sens dans un
tudes de consommation mais aussi l’inci- audit. Ces questions sont évidemment par-
dence dans l’environnement des modifica- tagées avec les audits économiques ; disons
tions dans la qualité et la quantité des simplement qu’elle se posent dans le
emplois. Enfin, sera retenu l’impact sur domaine social avec une particulière
l’environnement naturel : pollution, gas- acuité.
pillage. On retient à ce niveau l’évolution
des rejets de toute nature, l’impact sur le 1. Les spécificités de la mesure
dans le domaine social
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milieu des nouvelles implantations, l’en-
semble des transformations écologiques Au plan fondamental de l’appréciation des
associées aux options stratégiques. états du social, c’est la question des rap-
À titre d’exemple, les indicateurs retenus ports entre le signifiant et le signifié qui se
dans les trois dimensions du rapport sur le trouve soulevée. Plus le signifié est com-
développement durable du groupe Lafarge plexe, plus il est difficile de formaliser son
sont présentées ci-après. Ils illustrent bien expression, le signifiant, donc plus le rôle
la variété des domaines de l’audit social et de l’interprétation du réel que nécessite le
le souci de présenter des éléments objectifs passage de l’un à l’autre est important.
de mesure1. Autrement dit, plus l’auditeur est mis en
demeure de témoigner d’états sociaux com-
plexes, moins l’information unique et quan-
II. – À LA RECHERCHE
tifiée (le chiffre) – et la rationalité qu’elle
DES FONDAMENTAUX
autorise – est opératoire. Les états du réel
DE L’AUDIT SOCIAL
que nous avons à traiter nous éloignent de
Rapidement la pratique de l’audit social signifiants simples et laissent de ce fait une
interroge les fondamentaux, c’est-à-dire plus large place à la subjectivité de l’inter-
ses principes théoriques et méthodolo- prétation.
giques. Dans la mesure où la symétrie sup- Le champ est donc bien celui de la sémiolo-
posée avec l’audit financier existe peu gie, au sens que lui donne Roland Barthes :

1. Sources : Depoers (2003) et le rapport complet publié sur le site internet du groupe Lafarge.
Audit social. Pratiques et principes 241

LES CHOIX D’INDICATEURS DANS LES TROIS DIMENSIONS


DE LA PERFORMANCE DURABLE DU GROUPE LAFARGE

1. Économie
Présentation des notes attribuées par les principales agences et gestionnaires de fonds
spécialisés dans le développement durable
2. Hommes et société
Les équipes de l’entreprise
– Évolution du nombre d’accidents avec au moins un jour d’arrêt par métier (par million
d’heures travaillées) de 1995 à 2000.
– Standards sociaux : proposer une rémunération (salaires + primes) se situant entre la
médiane et le troisième quartile d’entreprises comparables, couverture et rémunération
au moins aussi avantageuses que les pratiques locales.
– Évolution du nombre de cadres participant à des séminaires leur permettant d’avoir
une vision globale de l’identité du groupe et de son organisation.
– Répartition hommes/femmes au conseil d’administration, et dans les populations
cadres, employés, ouvriers.
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– Diversité des origines géographiques (France/Amérique du nord/Europe occiden-
tale/PVD) au conseil d’administration, et dans les populations cadres, employés,
ouvriers.
– Part des actions détenues par les employés.
Les communautés locales
– Présentation des scores obtenus sur le critère des droits de l’homme selon la section
britannique d’Amnesty international.
– Exposé des aides apportés par le groupe lors de différentes catastrophes naturelles dans
le monde.
– Impacts socio-économiques de l’implantation d’un site au Bangladesh (nombre d’em-
plois créés, salaire minimum).
– Résultat des mesures prises en matière d’emploi par le groupe lors de la fermeture de sites.
3. Environnement
– Pourcentage de carrières pourvues d’un plan de réhabilitation.
– Pourcentage de déchets de production mis en décharge.
– Pourcentage d’usines auditées sur 4 ans.
– Taux de remplacement des matières premières naturelles par des matériaux recyclés.
– Nombre de tonnes de gaz à effet de serre émis, diminution en pourcentage de depuis
1993.
– Consommation d’eau.
– Pourcentage de combustibles de substitution (farines animales, huiles de vidanges, etc.).
242 Revue française de gestion

« Je rappellerai donc que toute sémiologie résultats d’enquêtes, pourcentage de sala-


postule un rapport entre deux termes, un riés actionnaires de la société, taux de
signifiant et un signifié. Ce rapport porte sur micro absentéisme, etc.
des objets d’ordre différent, et c’est pour Mesure cardinale : attribution d’une valeur
cela qu’il n’est pas une égalité mais une chiffrée homogène (en monnaie, en temps,
équivalence. Il faut ici prendre garde que, en taux, etc.) à une variable ou à un phéno-
contrairement au langage commun qui me mène. Nous sommes dans le même cadre de
dit simplement que le signifiant exprime le référence que celui de la mesure financière
signifié, j’ai affaire dans tout système classique.
sémiologique non à deux, mais à trois Exemple : montant de la masse salariale dès
termes différents ; car ce que je saisis, ce lors que l’on a précédemment défini le péri-
n’est nullement un terme, l’un après l’autre, mètre de la mesure et les éléments à retenir
mais la corrélation qui les unit : il y a donc pour le chiffrage.
le signifiant, le signifié et le signe, qui est le Dans le cadre d’une mesure cardinale l’au-
total associatif des deux premiers termes. » diteur ne confondra pas le prix et la valeur ;
(1976). Autrement dit, l’auditeur se trouve l’écart entre le signifiant et le signifié est
dans le rôle central d’interprétation du réel évidemment réduit pour le prix, il est très
en fonction d’un ensemble de règles, de important pour la valeur.
normes sociales, des états du pouvoir et, Le prix est l’expression momentanée, en
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malheureusement, de sa propre subjectivité. monnaie, de la valeur sur un marché.
Sa latitude d’interprétation est différente Exemple : le prix à payer pour recruter un
suivant les différents types de mesure utili- « nez » dans une entreprise de parfums ou
sables (Martory, 2001). une équipe de recherche dans une entreprise
Mesure nominale : c’est le premier niveau pharmaceutique.
de la mesure, celui où l’écart entre le signi- La valeur est un construit social élaboré à
fiant le signifié est le plus faible, consistant partir d’un ensemble cohérent de postulats.
à attribuer une qualification témoignant des Exemple 1 : la valeur d’une équipe de com-
spécificités d’une population. merciaux au coût de remplacement
Exemple : le classement des salariés suivant (dépenses à engager en vue de reconstituer
le sexe, l’âge, l’ancienneté, les qualifica- l’équipe « à l’identique »). Exemple 2 :
tions, etc. l’évaluation du potentiel d’un salarié sur la
Mesure ordinale : hiérarchisation entre des base de sa trajectoire passée.
variables et phénomènes. Il est évident que l’auditeur privilégiera
Exemple : comparaison du climat social chaque fois que cela sera possible, la
entre deux entités. mesure objective, cardinale et par les prix,
Mesure plurale : appréciation d’un phéno- c’est-à-dire celle qui réduit l’écart entre le
mène à travers un panier d’indicateurs non signifié est le signifiant. Toutefois, dans
homogènes. Elle permet de rendre plus d’assez nombreuses circonstances, les par-
objectif une appréciation subjective. ticularités du domaine social conduisent à
Exemple : satisfaction et mobilisation des adopter d’autres types de mesure dont il
salariés mesurées à travers des indicateurs sera important alors de connaître les
du type : variation du taux de turnover, limites. Il est vain, et même dangereux, de
Audit social. Pratiques et principes 243

confondre une mesure objective et une des pratiques compte tenu des référentiels
mesure subjective ou de tenter de traduire existants. La mesure est essentiellement
un phénomène social complexe comme par financière et factuelle.
exemple, la satisfaction des salariés ou la – Les résultats obtenus : tout effort se tra-
mobilisation d’une équipe de ventes, par un duit à des degrés divers dans les résultats.
seul chiffre. L’appréciation est donc opérée à ce niveau
en termes d’efficacité, c’est-à-dire en fonc-
2. La difficile inscription de l’audit dans tion du degré d’atteinte des objectifs pour-
l’appréciation de la création de valeur suivis. On appréciera par exemple comment
sociale des efforts de montée en compétence se
Comment par ses ressources humaines et sont effectivement traduits par des situa-
son inscription dans l’environnement, une tions de polycompétences sur les postes
entreprise est-elle appelée à créer la valeur clefs ou la façon dont la flexibilité des pro-
aujourd’hui et demain ? Voilà la question cessus de production s’améliore.
qui pourrait résumer la mission assignée à – L’appréciation des performances :
un auditeur social dans une entreprise chaque fois que possible l’auditeur rapporte
contemporaine. L’évaluation s’effectue les résultats obtenus aux moyens mis en
comme dans le domaine financier, aux œuvre en se situant dans une logique d’effi-
quatre niveaux présentés ci-après. La diffé- cience. Il se place donc soit dans une
rence est que nous sommes essentiellement
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logique de productivité du travail, soit dans
dans l’immatériel. De ce fait les évaluations celle des retours sur investissements,
ne peuvent s’appuyer de façon significative comme pour les investissements en forma-
sur les systèmes d’information classiques et tion par exemple. La dépense et l’investis-
l’appréciation des performances est plus sement social se trouvent alors replacés
délicate. dans le cadre d’analyse économique géné-
– Les moyens mis en œuvre : faute d’indica- ral d’efficience dans des logiques et des
teurs de résultats, on pourra au moins mesu- comparaisons de types financiers clas-
rer les efforts consentis dans les domaines siques.
social (en interne) et sociétal (en externe). Il – Les risques : un risque social ou sociétal
s’agit de caractériser les choix politiques est généralement défini comme une espé-
sur la base d’une hiérarchisation en termes rance mathématique de pertes, c’est-à-dire
de « personnel mix », par exemple, pour les une baisse de valeur potentielle assortie
dépenses concernant les salariés et par rap- d’une probabilité de survenance. On pense
port à des règles, des normes ou des com- naturellement aux pénalités suite au non
paratifs avec des unités de la branche pour respect de normes ou aux différents types
les dépenses sociétales. Par exemple, l’en- de conflits avec les salariés ou les consom-
semble des engagements en vue d’obtenir la mateurs. Dans le domaine social l’approche
certification de préservation de l’environne- par les risques est très importante, dans la
ment constitueront de bons indicateurs à ce mesure où le jeu des acteurs dans sa com-
niveau. L’observateur se situe alors dans plexité relève le plus souvent d’une
une démarche typique de l’audit dans approche aléatoire : une grève, par
laquelle il dresse un état des lieux objectif exemple, est toujours un phénomène incer-
244 Revue française de gestion

tain dans son déclenchement et dans ses sont ou non favorables au développement
conséquences. de l’entreprise dans la durée ? Faut-il des
Les modalités d’évaluation renvoient systé- salariés plus anciens est donc plus experts
matiquement au cadre de référence précé- ou des collaborateurs plus jeunes et de ce
demment posé : la variété des approches fait supposés plus dynamiques ? Fon-
économiques de la valeur et la multiplicité damentalement, quel est le sens du progrès
des acteurs concernés par la mesure. Elles social pour l’entreprise ? Chaque entreprise
conduisent à une dissociation entre la constitue un cas particulier.
dépense et l’investissement : on connaît la En allant vers la caricature, interrogeons-
difficulté théorique de la séparation entre le nous sur les conclusions de l’audit social
capital et la dépense surtout pour les incor- de la multinationale « Medellin and Co. »
porels. L’auditeur social y est confronté en dont l’activité fructueuse est consacrée au
permanence. trafic de substances illicites mais qui verse
de très substantielles rétributions à ses
3. La quête de sens et le cadre salariés, assure le développement de leurs
dialectique de l’audit social : rendre compétences, le respect scrupuleux du
compte simplement et objectivement droit du travail à travers le monde et a été
de la grande complexité très précocement reconnue par la norme
Retenons quelques indicateurs parmi les 22 ISO 14xxx sur le respect total de l’envi-
proposés par Edvinsson et Malone (1999),
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ronnement.
en vue de donner une mesure objective du Une première observation s’impose : l’au-
capital immatériel d’une entreprise du point diteur est celui qui donne du sens aux ana-
de vue de ses ressources humaines2 : lyses, c’est-à-dire qui est capable d’opérer
– indice de leadership (%) ; les arbitrages pour dire si les données et les
– indice de délégation des responsabilités faits qu’il recense vont ou non dans le sens
(sur 1 000) ; du développement de l’entreprise ou est
– âge moyen du personnel ; dans l’intérêt de son environnement.
– turnover annuel des salariés permanents à Relevons le cadre dialectique dans lequel
plein temps ; se situe son action. Les actionnaires atten-
– nombre de salariés travaillant à temps dent plus le versement des dividendes que
partiel et de sous-traitants à temps partiel. le développement d’une région. Les sala-
En nous mettant à la place d’un auditeur et riés sont à la fois créateurs de valeur et
sans parler de la délicate mesure de « l’in- bénéficiaires d’une part de la valeur créée.
dice de leadership », comment apprécier si Même sans les placer au centre de la créa-
l’élévation de l’âge moyen, la réduction du tion de valeur, il est de plus en plus difficile
turnover annuel des salariés, l’augmenta- dans des entreprises qui produisent de l’in-
tion ou la diminution du nombre et de la telligence avec de l’intelligence, de ne pas
durée moyenne des contrats d’embauche tenir compte de leur rôle dans la production
du surplus. En même temps, ils sont aussi

2. Nous avons retenu cet exemple particulièrement significatif, mais toutes les propositions d’indicateurs d’audit –
y compris les nôtres – pourraient faire l’objet des mêmes remarques.
Audit social. Pratiques et principes 245

bénéficiaires d’une part du surplus distri- lement aux agents de son environnement ?
bué. Tout ce qui est versé sous forme de L’auditeur social du comité l’entreprise
rétribution élargie ne bénéficie pas aux n’est pas celui du conseil d’administration.
autres stakeholders. La relation dialectique Face à des rapports dialectiques ou les
est évidente : elle concerne principalement avantages acquis par les uns le sont aux
les actionnaires et les consommateurs face détriment d’autres acteurs et à la nécessité
aux salariés. Clairement du point de vue de donner du sens, il ne peut s’esquiver
des salariés, c’est à la fois la rentabilité, dans la neutralité. Il lui est imposé, dès que
facteur de mise à l’écart des risques, la l’audit dépasse les limites de la conforma-
continuité de l’exploitation garante de tion à des normes, de choisir le sens donné
l’avenir, l’absence de risque d’absorption à ces mesures3. La nécessité de l’affichage
ou de fusion qui constituent leurs para- d’une déontologie, d’un bon professionna-
mètres d’évaluation. La vision des action- lisme acquis au fil des expériences et d’un
naires, d’une part, et celle de l’environne- travail collectif sur les missions les plus
ment de l’entreprise, d’autre part, peuvent délicates, s’imposent alors comme une évi-
être largement divergentes. dence. On a dit que le comptable était
Cet univers dialectique pose notamment un l’économiste de l’entreprise, on dirait que
problème méthodologique tenant à l’impos- l’auditeur social est son « sémiologue » qui
sibilité de distinguer dans les systèmes de crée du sens entre la mesure et son inter-
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rétribution ce qui constitue un investisse- prétation.
ment sur la performance future des salariés
et la répartition d’un surplus. Par exemple, CONCLUSION : LA NÉCESSITÉ
dans le cas fréquent et banal de versement DE L’AUDIT ET LE HASARD
d’un bonus variable, on ne peut faire l’arbi- DU SOCIAL
trage entre ce qui est rémunération de per-
formances passées (comme l’indique le L’audit social diffère de l’audit classique
mode de calcul) ou incitation à développer parce qu’il s’opère dans un environnement
les performances futures (comme le sup- différent : les hommes, leurs activités, les
pose la stratégie de rémunération). L’audi- rapports des groupes, l’ensemble des rela-
teur devra arbitrer pour savoir quelle partie tions établies autour de la production, les
de la prime participe d’une distribution du aléas et les risques de la gestion sociale.
surplus et quelle autre partie constitue un Mais en fait les questions qui se posent
investissement en performance porteur de maintenant avec acuité dans l’audit finan-
valeur dans la durée. cier sur l’évaluation de la création de valeur
L’auditeur social est donc conduit à « choi- se sont posées dès l’origine pour la conduite
sir son camp » : parle-t-il à l’entreprise et à de l’audit social. On pourrait à ce titre inci-
ses actionnaires, à ses salariés ou éventuel- ter les auditeurs financiers et les auditeurs
sociaux à travailler en concertation car ils

3. Ceux qui douteraient de l’inscription de l’audit dans un cadre profondément dialectique, sont invités à se rendre
sur le site francophone : « Le bêtisier du développement durable » pour constater que les assertions des entreprises
au titre du développement durable peuvent paraître surréalistes vues avec l’œil du consommateur ou celui du défen-
seur de l’environnement.
246 Revue française de gestion

sont confrontés aux mêmes problèmes fon- modélisation objective, de calculs arithmé-
damentaux dans les entreprises modernes, tiques classiques : c’est le domaine de la
ceux d’une appréciation professionnelle et nécessité.
objective de la création de valeur dans la D’un autre point de vue, nous entrons dans
durée. Simplement, ce qui est plus nouveau la variété du jeu des acteurs, les aléas des
dans le domaine financier a existé dès l’ori- comportements, l’importance de l’intuition
gine dans le domaine social. et du savoir-faire des auditeurs, la quête du
D’un premier point de vue, nous sommes sens et la maîtrise des risques, etc. Le
face à un certain nombre de lois qui s’im- champ de la mesure et de l’analyse dépasse
posent dans toutes les unités. C’est l’appli- alors celui de la quantification objective. On
cation des nombreuses contraintes légales entre dans le domaine de l’informel où la
et conventionnelles qui règlent la détermi- modélisation devient impossible : c’est le
nation des rémunérations, le calcul des domaine du hasard autour des analyses de
cotisations patronales, la fixation des temps la création de valeur sociale.
et des rythmes de travail. C’est aussi la Le professionnalisme des équipes d’audi-
prise en compte d’un certain nombre de teurs se définit alors dans la mise en syner-
règles arithmétiques du comportement des gie de la nécessité de démarches rigou-
évolutions de la masse salariale, d’analyse reuses et du traitement aussi objectif que
des écarts, de consolidation des budgets… possible de la variété des hasards du
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Ces approches relèvent du chiffre, de la social.

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