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Afficheurs électroluminescents

par Carmen GALAUP GONZALEZ


Docteur ès-Sciences
Ingénieur de Recherche au Centre National d’Études des Télécommunications

1. Classification............................................................................................. E 2 500 - 2
1.1 Afficheurs ACPEL......................................................................................... — 2
1.2 Afficheurs DCPEL......................................................................................... — 2
1.3 Afficheurs ACTFEL....................................................................................... — 2
2. Principe de fonctionnement ................................................................. — 3
2.1 Structure....................................................................................................... — 3
2.2 Fonctionnement........................................................................................... — 4
2.2.1 Adressage............................................................................................ — 4
2.2.2 Consommation ................................................................................... — 5
3. Techniques de fabrication ..................................................................... — 5
3.1 Dépôt en phase vapeur ............................................................................... — 5
3.2 Pulvérisation cathodique ............................................................................ — 5
3.3 Atomic Layer Epitaxy (ALE) ........................................................................ — 6
4. Perspectives .............................................................................................. — 6
4.1 Afficheurs électroluminescents polychromes........................................... — 6
4.1.1 Matériaux ............................................................................................ — 6
4.1.2 Architectures ....................................................................................... — 6
4.2 Afficheurs électroluminescents à mémoire............................................... — 7
4.2.1 Structure.............................................................................................. — 8
4.2.2 Performances ...................................................................................... — 8
5. Conclusion ................................................................................................. — 9
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. E 2 500

es écrans plats électroluminescents, généralement désignés par le sigle ELD


L (Electroluminescent Display) dans la littérature, ont connu au cours des
années 80 un essor considérable comme écrans de visualisation, avec des
produits commercialisés pouvant être intégrés dans l’informatique et
l’instrumentation.
Par rapport aux autres technologies de visualisation par écrans plats : cristaux
liquides et plasma essentiellement, les écrans électroluminescents présentent
plusieurs avantages. D’abord, c’est une technologie tout solide. Ensuite, la
couleur émise est un jaune peu saturé, agréable à la vue, les éléments d’image
(pixels) sont nets et le contraste est excellent avec un très grand angle de vue,
6 - 1992

aussi le rendement lumineux est-il convenable.


Cette technologie n’a naturellement pas que des avantages : les écrans plats
électroluminescents mettent en œuvre des tensions élevées et des courants
importants, faisant appel à des circuits électroniques de commande très spéci-
fiques et coûteux (coût supérieur à ceux utilisés pour les écrans à cristaux
E 2 500

liquides). La consommation reste élevée. Le jaune n’est malheureusement pas


utile à la trichromie et les autres couleurs posent des problèmes. Ces
handicaps ont limité le développement et le nombre d’applications de cette
technologie.

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Néanmoins, des progrès considérables ont été réalisés ces dix dernières années
avec des structures électroluminescentes à couches minces et à couplage capa-
citif avec deux couches isolantes (ACTFEL, Alternating Current Thin Film
Electroluminescent ). Cette technologie a montré ses capacités par la réalisation
de grands afficheurs monochromes à structure matricielle avec presque un
million de pixels, 45 cm de diagonale, 16 niveaux de gris et avec une résolution
de 4 lignes par millimètre, équivalente à celle de tubes cathodiques haute
résolution.
Le terme générique d’écran plat électroluminescent recouvre un certain
nombre de dispositifs qui ont en commun le fait d’utiliser l’émission lumineuse
produite dans un phosphore polycristallin sous l’effet d’un champ électrique
élevé. Ainsi, nous présenterons d’abord une courte revue des différentes
configurations des dispositifs électroluminescents et nous développerons
ensuite les caractéristiques principales de fonctionnement des écrans mono-
chromes ACTFEL. Finalement, nous présenterons les progrès récents de cette
technologie en ce qui concerne la trichromie et la diminution de la consommation.

Le lecteur pourra se reporter aux articles Restitution des images [E 5 650] [E 5 660] dans le
traité Télécoms.

1. Classification fonctionne à un niveau d’émission élevé). Cette décroissance de la


luminance est apparue comme rédhibitoire pour la réalisation de
panneaux d’affichage fiables. Les derniers travaux sur ce type de
dispositifs datent des années 75-76.
Les afficheurs électroluminescents sont des dispositifs actifs, ils
émettent de la lumière sous l’effet d’un champ électrique élevé. La
structure de base est composée d’une couche luminescente qui
émet de la lumière — le phosphore — en sandwich entre deux 1.2 Afficheurs DCPEL
électrodes conductrices, l’une d’entre elles étant transparente. La
couche luminescente, composée d’une matrice hôte dopée avec un
ion luminogène peut se trouver à l’état de poudre ou en couche C’est en 1967 que A. Vecht [2] commence à étudier d’une façon
mince. Le matériau le plus utilisé et le plus performant est le approfondie les dispositifs à base de ZnS:Mn,Cu en poudre et sous
sulfure de zinc dopé au manganèse (ZnS:Mn). On peut distinguer excitation continue. Il a l’idée d’enrober chaque grain de poudre du
quatre sortes de dispositifs si l’on combine les deux types phosphore (les grains doivent avoir une dimension inférieure à 1 µm)
d’excitation possibles (continue ou alternative) et les deux types de d’une fine couche de Cux S qui permet l’écoulement des charges et
matériau (poudre ou couche mince) : assure ainsi la protection du dispositif en jouant le rôle d’une résis-
— les afficheurs électroluminescents en poudre à excitation tance distribuée (figure 1). A. Vecht, en collaboration avec la société
alternative (ACPEL) ; Phosphor Products Company (Royaume-Uni), a travaillé pendant
— les afficheurs en poudre à excitation continue (DCPEL) ; plus de dix ans afin de maîtriser la chimie et la technologie des affi-
— les afficheurs en couche mince à excitation continue cheurs DCPEL, jusqu’à obtenir une bonne fiabilité du procédé en
(DCTFEL) ; diminuant fortement la dégradation de la luminance avec le temps.
— les afficheurs en couche mince à excitation alternative Les prototypes monochromes à structure matricielle les plus récents
(ACTFEL). montrent une complexité de 640 × 480 pixels sur une surface
(Nous utilisons les sigles anglo-saxons car ils sont universelle- de 21 × 29 cm2. Ils fonctionnent sous une excitation continue pulsée
ment admis dans la littérature.) (impulsions de 127 V et d’une durée de 17 µs à une fréquence
de 230 Hz). Ces dispositifs perdent 30 % de leur luminance initiale
après 10 000 heures de fonctionnement. Actuellement, il y a seule-
ment deux sociétés dans le monde qui commercialisent les
1.1 Afficheurs ACPEL afficheurs DCPEL : Phosphor Products Company (Royaume-Uni) et
Cherry Electrical (États-Unis).

Le phénomène de l’électroluminescence a été découvert en 1936


par G. Destriau [1]. La structure comportait une couche active de ZnS
en poudre dopé avec Mn et Cu, enrobée dans un milieu diélectrique 1.3 Afficheurs ACTFEL
transparent. Cette couche était prise en sandwich entre deux
électrodes et excitée par un champ électrique alternatif. L’intérêt
industriel mais aussi scientifique d’un tel phénomène suscita de Sans aucun doute, l’écran plat électroluminescent à couplage
nombreuses recherches dans les années 50-60. Cependant, le capacitif ACTFEL représente le zénith de toutes les technologies
dispositif ACPEL se montra très limité dans ses applications, notam- électroluminescentes. Le mérite pour l’intérêt renouvelé sur les
ment par la dégradation du niveau de luminance (la luminance couches minces électroluminescentes revient à l’équipe de la société
décroît avec le temps d’autant plus rapidement que le dispositif Sharp (Japon) conduite par Inoguchi qui, en 1974, donna l’impulsion

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Figure 1 – Schéma d’un dispositif en poudre ZnS : Mn,Cu (DCPEL) type Vecht

décisive à ces études avec la démonstration d’un afficheur de très


haute luminance (> 3 000 cd/m 2) associée à une durée de vie très
longue (> 20 000 h). L’écran avait une structure symétrique à base
de ZnS:Mn comportant deux couches diélectriques d’un matériau
de rigidité élevée : Y2 O3 . La non-linéarité très forte de la luminance
en fonction de la tension appliquée fut clairement montrée dans le
dispositif de Sharp, ce qui leva toute ambiguïté sur le potentiel de
cette technologie pour les applications d’affichage.
Les paragraphes suivants concernent uniquement ce type de
structure.

2. Principe de fonctionnement
Figure 2 – Coupe d’une cellule électroluminescente
2.1 Structure en couches minces ACTFEL

La structure ACTFEL de base est montrée sur la figure 2. La couche


isolant/phosphore. Ce phénomène physique exige des propriétés
émettrice de lumière, ZnS activé avec moins de 1 % molaire en Mn,
particulières des matériaux composant la structure électro-
se trouve en sandwich entre deux couches isolantes. Deux réseaux
luminescente.
d’électrodes perpendiculaires l’un par rapport à l’autre (lignes et
colonnes) sont placés aux extrémités de l’empilement isolant/ZnS : D’abord, une accélération efficace des électrons dans la couche
Mn/ isolant. Le tout est supporté par une plaque de verre. Le réseau active nécessaire à l’excitation par impact des ions Mn impose que
d’électrodes côté verre doit être transparent pour ne pas bloquer la la valeur seuil du champ électrique pour le déclenchement de l’effet
lumière émise par la couche active. Ce réseau d’électrodes trans- tunnel soit très élevée (de l’ordre de 1,8 MV/cm pour ZnS:Mn). En
parentes est réalisé à base d’oxyde d’indium dopé à l’étain (ITO) et Conséquence, les pièges aux interfaces doivent se trouver à des
déposé directement sur la plaque de verre. niveaux d’énergie assez profonds par rapport au bas de la bande
de conduction de ZnS. On estime à 0,8 eV la profondeur de ces états
L’effet électroluminescent à champ électrique élevé est un
d’interface. Une conséquence favorable est que le seuil d’électro-
phénomène physique compliqué, mais une illustration simplifiée de
luminescence en fonction de la tension appliquée est très raide
cet effet peut être donnée à l’aide de la figure 3. Quand on applique
(figure 4).
un champ électrique alternatif suffisamment élevé à la structure
ACT-FEL, on peut considérer que l’effet électroluminescent se Quelques matériaux seulement, pour le couple isolant /phosphore,
produit de la façon suivante : rempliront cette condition de pièges profonds à l’interface.
1) injection par effet tunnel des électrons à partir de l’interface Ensuite, à cause de la haute non-linéarité de l’injection des
cathodique isolant/ZnS ; électrons par effet tunnel, la couche active est exposée à des
2) excitation par impact des centres luminogènes Mn par des processus d’avalanche électronique et de destruction thermique.
électrons accélérés dans le champ électrique appliqué ; Cela conduit à la définition du rôle principal des couches isolantes
3) désexcitation radiative des centres Mn excités (émission dans une structure ACTFEL : protéger électriquement la couche
à 580 nm) ; active en agissant comme un limiteur du courant qui la traverse. En
4) piégeage des électrons dans des états localisés dans l’autre outre, le champ électrique élevé rend les matériaux de la cellule
interface ZnS/isolant. ACTFEL sensibles à la contamination et à la migration ionique. Les
Le comportement électroluminescent d’une structure ACTFEL est couches minces isolantes doivent être chimiquement stables et
donc dominé par l’injection par effet tunnel des électrons dans la doivent agir comme des barrières efficaces à la diffusion ionique.
couche active à partir des pièges placés aux interfaces Finalement, l’émission de lumière, qui est la résultante de
plusieurs processus successifs (collision entre les électrons accélérés
et les ions luminogènes, excitation de ces ions et désexcitation

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radiative), exige une quantité élevée de charge transférée à chaque


impulsion électrique ainsi que des centres luminogènes à forte
section de capture et en concentration suffisante.

2.2 Fonctionnement
Tous les écrans plats de visualisation de haute complexité ont une
structure matricielle. Dans un écran matriciel, les éléments d’image
sont définis aux intersections de deux réseaux d’électrodes placés
de part et d’autre de l’empilement des couches minces
isolant /phosphore /isolant. La surface de l’écran se présente donc
comme une mosaïque de petits carrés. Chaque carré est relié à un
réseau d’électrodes-lignes et d’électrodes-colonnes et constitue un
élément d’image de l’écran (pixel). L’écran matriciel est donc orga-
nisé en L (nombre de lignes) × C (nombre de colonnes) pixels.
En régime permanent, lors de l’application d’une impulsion de
tension, la charge ayant circulé dans la structure reste stockée aux
interfaces, créant une polarisation interne. Seule une impulsion de
polarité inverse permet d’écouler cette charge, provoquant
l’émission d’une impulsion lumineuse, à condition que le champ
électrique créé dépasse la valeur seuil. Ce comportement, dû à
l’effet de polarisation interne, se traduit par la mémoire du signe
de la dernière conduction. Nous verrons au paragraphe suivant
que cette propriété est exploitée lors de l’adressage électrique de
l’écran matriciel électroluminescent.

2.2.1 Adressage
L’excitation électrique de l’écran électroluminescent requiert,
typiquement, une tension crête alternative de l’ordre de 200 V et dans
un intervalle de fréquences de 50 à 500 Hz. La commutation de
Figure 3 – Diagramme de bande illustrant les mécanismes de base tensions élevées n’est pas compatible avec les circuits intégrés
dans le fonctionnement d’une cellule électroluminescente standards et l’électronique d’adressage des écrans électro-
en couches minces luminescents est complexe. La difficulté à développer des circuits
d’adressage capables de commuter ± 200 V a amené la plupart des
fournisseurs d’écrans ACTFEL, Sharp (Japon), Planar Systems
(États-Unis) et Lohja (Finlande), à mettre au point des techniques
d’adressage fondées sur un même principe et dites à
rafraîchissement.
Le principe de base des méthodes d’adressage à rafraîchissement
est le suivant : il consiste à ne moduler l’amplitude de la tension
appliquée aux pixels – pour allumer les uns ou garder éteints les
autres – que pour une seule polarité. C’est la phase dite d’écriture.
L’amplitude de l’impulsion de polarité opposée est fixe et peut ainsi
être appliquée simultanément et uniformément à tout l’écran. C’est
la phase dite de rafraîchissement. Le cycle complet d’adressage peut
être sommairement décrit comme suit : une impulsion d’amplitude
proche du seuil est appliquée successivement à chaque ligne et la
modulation des potentiels colonnes assure que les tensions appli-
quées aux pixels se situent en deçà (sans émission de lumière) ou
au-delà (avec émission de lumière) du seuil. L’impulsion collective
de rafraîchissement, de polarité inverse, est ensuite appliquée simul-
tanément à tout l’écran. Cette dernière provoque l’émission d’une
seconde impulsion de lumière par les pixels allumés, et prépare tous
les pixels à émettre si, lors de la trame suivante, le seuil est dépassé
par la tension qui leur sera appliquée.
L’avantage déterminant de ces méthodes d’adressage est qu’elles
permettent de reconstituer l’image par le partage d’un temps T image
(où T est imposé par la fréquence f  50 Hz pour éviter le papillot-
tement) en intervalles T /L (L nombre de lignes). T /L est le temps
dont on dispose pour appliquer l’impulsion d’écriture unipolaire à
chaque ligne. On pratique donc un adressage une ligne à la fois,
ou un multiplexage d’ordre L .
On trouvera en [3] une étude détaillée de l’adressage des écrans
Figure 4 – Caractéristique luminance-tension d’une cellule ACTFEL matriciels.

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2.2.2 Consommation Alors, la puissance consommée totale par un écran ACTFEL est
égale à :
La puissance consommée par l’écran matriciel ACTFEL peut être P T = Pu + PR + P + Pm
décomposée dans les termes qui suivent.
et d’après (1), (3), (4) et (5) :
■ Puissance utile P u
π 2 2 CE 2
C’est la puissance dissipée au niveau des pixels pour produire de P T = ------  + f T C E V  + f T C E V R + Lf T --------- V m (6)
la lumière. Elle est donnée par l’expression : η 4

P u = ( π/ η )  (1) Si l’on applique ce résultat à un écran ACTFEL de taille moyenne


10 × 20 cm2, avec une résolution de 256 lignes et 512 colonnes et
avec η rendement électroluminescent du pixel, avec une tension de modulation de 60 V, on montre que la puissance
 luminance (puissance émise par unité de surface de la totale consommée est de 15 W, dont 11 W sont dissipés dans la
source et par unité d’angle solide) : modulation de colonnes et seulement 0,7 W vraiment utilisés dans
l’adressage des pixels. Le reste est dissipé dans l’adressage des
 = ( 4/π ) η f C i ( V a – V as )V zs (2) lignes et le rafraîchissement de l’écran.
On saisit donc tout l’intérêt de réduire la puissance Pm par des
avec f fréquence d’excitation des pixels, améliorations ou des innovations technologiques dont nous
Ci capacité des couches isolantes par unité de surface, parlerons au paragraphe 4.
Va valeur crête de l’excitation appliquée aux pixels,
Vas seuil de luminescence aux bornes du pixel,
Vzs seuil de luminescence aux bornes de la couche active.
3. Techniques de fabrication
■ Puissance P R consommée due au rafraîchissement
En plus de la puissance utile pour produire de la lumière, un écran
ACTFEL consomme de la puissance du fait de sa nature capacitive : Le rendement électroluminescent d’une cellule ACTFEL dépend
il faut en effet charger et décharger en un temps imposé diverses fortement des différents processus de fabrication. Plusieurs
capacités, ce qui provoque une dissipation de puissance dans les techniques d’élaboration des couches minces de haute qualité se
résistances série associées aux électrodes transparentes et aux sont développées pour leur fabrication, mais nous retiendrons ici
circuits périphériques. Cette puissance non seulement n’est pas seulement celles qui aujourd’hui sont utilisées dans l’industrie.
négligeable mais se trouve même prépondérante.
Le rafraîchissement consiste en première approximation à
charger tout l’écran à la tension de rafraîchissement V R (de l’ordre 3.1 Dépôt en phase vapeur
de 200 V) et la puissance consommée vaut :
2
PR = f T C E V R (3) Ce type de dépôt concerne essentiellement l’évaporation par
canon à électrons ou par effet Joule. On l’utilise pour l’élaboration
avec CE capacité totale de l’écran, de la couche active ZnS:Mn. Le phosphore est sublimé et déposé
fT fréquence trame. sur un substrat chaud à une température d’à peu près 200 oC. À des
températures inférieures à 200 oC, on dépose une couche déficiente
■ Puissance P  consommée dans l’adressage des lignes en soufre et, à des températures supérieures, la vitesse de dépôt
L’adressage d’une ligne nécessite une énergie égale à : devient trop faible. Un contrôle précis de la température du substrat
est très important. De plus, un traitement thermique sous vide après
W = C V 
2 dépôt est nécessaire pour obtenir un film électroluminescent. Lors
de ce recuit, les contraintes formées dans le film pendant la crois-
avec C  capacité de la ligne, sance disparaissent, la cristallinité augmente et une répartition plus
homogène du manganèse est obtenue. Cette méthode de dépôt pour
V  tension appliquée à la ligne. le phosphore est utilisée par les fabricants Sharp (Japon) et Planar
Le balayage complet de l’écran requiert donc L cycles d’adressage Systems (États-Unis).
par trame. La puissance consommée pour balayer toutes les lignes
de l’écran est :
2
P  = Lf T C  V  = f C E V 
2
(4) 3.2 Pulvérisation cathodique
■ Puissance Pm consommée dans les colonnes (modulation)
La méthode de dépôt par pulvérisation cathodique radiofréquence
La modulation de la tension appliquée au pixel est effectuée par est utilisée principalement pour le dépôt des couches isolantes et
les circuits colonnes qui doivent être chargés tous à chaque cycle des électrodes. Dans le cas de ZnS:Mn, les couches minces obtenues
ligne donc L fois par trame. On peut déduire que cette puissance par pulvérisation montrent une qualité cristalline inférieure à celles
est : élaborées par évaporation thermique et la stœchiométrie est difficile
CE 2 à obtenir. Ces deux facteurs sont probablement à l’origine du faible
P m  L f T -------- V m (5)
4 niveau de luminance observé dans ce type de structures. Cependant,
pour l’émission électroluminescente verte à base de ZnS dopé au
avec Vm tension de modulation. terbium, les meilleurs rendements lumineux sont obtenus avec cette
technologie de dépôt.

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3.3 Atomic Layer Epitaxy (ALE)


La méthode ALE, mise au point par la société Lohja (Finlande),
est utilisée pour déposer les couches actives et isolantes de la
structure ACTFEL. Il s’agit d’une méthode de dépôt en phase
vapeur par voie chimique où les réactifs contenant chaque élément
du matériau, Zn, S et Mn, sont alternativement envoyés sur le
substrat. Le processus de croissance se fait couche monoatomique
par couche monoatomique et n’est pas sensible à la pression du
gaz ni aux matériaux du substrat, mais la température du substrat
joue un rôle très important. C’est un processus de croissance lent.
Les meilleures couches ZnS:Mn sont obtenues pour des tempé-
ratures du substrat de 500 oC ; elles ont une structure hexagonale
compacte et leur rendement électroluminescent atteint les valeurs
les plus élevées observées pour ces phosphores (jusqu’à 8 lm /W).

4. Perspectives
La technologie des afficheurs électroluminescents de type ACTFEL
est en constante évolution. Si l’on tient compte des dernières
réalisations, il y a de bonnes raisons pour anticiper que la puissance
consommée pourra diminuer à des niveaux suffisamment faibles
pour permettre leur utilisation avec une batterie. En outre, bien que
les performances des couleurs primaires bleue, verte et rouge (BVR)
doivent être améliorées, notamment pour le bleu, il ne semble pas
que l’on se trouve trop loin des solutions correctes pour une bonne
composition trichrome.
Pour illustrer ces développements potentiels, nous donnerons un
bref aperçu sur l’état de l’art en polychromie et nous parlerons d’une Figure 5 – Diagramme de chromaticité CIE 1931
structure originale qui dote les écrans TFEL d’un effet mémoire, leur
conférant une qualité d’affichage remarquable associée à une faible sont de l’ordre de 120 cd /m2 pour le vert, 60 cd/m 2 pour le rouge
consommation. et 20 cd /m2 pour le bleu. Ces objectifs, comparés aux performances
actuelles, soulignent l’importance de la mise au point des phos-
4.1 Afficheurs électroluminescents phores bleu et /ou blanc efficaces.
polychromes Dans la mesure où les travaux sur la polychromie en électro-
luminescence, notamment sur les sulfures alcalino-terreux, sont
récents et les progrès obtenus encourageants, les laboratoires
4.1.1 Matériaux considèrent que le problème de la couleur sera résolu au milieu
des années 90.
Les écrans ACTFEL commercialisés de nos jours sont tous mono-
chromes et émettent dans le jaune. C’est un défi très important pour
l’avenir de cette technologie que de réussir la polychromie. Il s’agit 4.1.2 Architectures
essentiellement d’obtenir les trois couleurs primaires BVR. Dans un
premier temps, les efforts se sont concentrés sur le phosphore ZnS Les choix définitifs en ce qui concerne l’organisation d’un écran
dopé avec d’autres centres luminogènes, notamment des ions de trichrome ne sont pas encore arrêtés puisque les matériaux ne
terres rares. Ainsi, ZnS dopé Tb est un excellent phosphore pour présentent pas encore les performances requises. Deux techniques
le vert avec un rendement électroluminescent suffisant pour la sont envisageables a priori. Nous allons détailler leurs avantages
composition trichrome. Pour les deux autres couleurs, les limites de et leurs inconvénients.
ZnS ont été bien établies.
De nouvelles matrices ont été essayées et les sulfures alcalino- ■ Techniques de filtrage
terreux se sont avérés prometteurs pour l’obtention du rouge avec Le principe est fort simple : il consiste, à partir d’un matériau
CaS dopé Eu et pour le bleu avec SrS dopé Ce. Le diagramme de électroluminescent émettant une couleur blanche, à filtrer celle-ci
chromaticité montré sur la figure 5 donne les coordonnées en trois composantes primaires BVR à l’aide d’une mosaïque de
chromatiques des couleurs émises par ZnS:Tb, CaS:Eu et SrS:Ce, filtres (figure 6). Cette technique est celle qui est utilisée en
ainsi que, pour comparaison, celles des couleurs primaires des tubes majorité pour les écrans à cristaux liquides (articles Affichage.
à rayons cathodiques (TRC). Dans le tableau 1, nous indiquons les Visualisation [R 620] [R 621] [R 624] dans le traité Mesures et
performances atteintes avec ces matériaux. Les coordonnées de Contrôle). Les avantages sont la simplicité de réalisation de la
chromaticité des couleurs verte et rouge sont très voisines de celles structure électroluminescente (pas de gravure du phosphore ) et la
des couleurs TRC. Malheureusement, la lumière émise par SrS:Ce possibilité d’obtenir des primaires très pures par le choix des
a deux composantes, bleue et verte, et il est nécessaire de filtrer la filtres. L’inconvénient réside dans la position de la mosaïque de
composante verte pour obtenir une émission bleue suffisamment filtres vis-à-vis de la structure. En effet, il est nécessaire de tenir
pure avec une perte en niveau de luminance de presque un ordre compte de plusieurs problèmes : tenue thermique de la mosaïque
de grandeur. Si l’on fixe comme premier objectif la réalisation d’un de filtres vis-à-vis des conditions de dépôt de la couche active
écran trichrome de luminance moyenne blanche de 40 cd/m2 selon (dépôts et recuits à température élevée) ; risques de parallaxe si la
les normes européennes EBU (European Broadcasting Union) mosaïque est trop loin de la couche électroluminescente.
(59 % vert, 30 % rouge et 11 % bleu) et un facteur de remplissage
de 20 % pour chaque couleur, les niveaux de luminance à atteindre (0)

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Tableau 1 – Polychromie en électroluminescence : état de l’art et buts à atteindre


Luminance : état de l’art Luminance : but à atteindre Luminance moyenne
Couleur Phosphores (à 60 Hz) (à 60 Hz) de surface (minimum nécessaire)
(cd/m2) (cd/m2) (cd/m2)
Verte ZnS : Tb 120 120 24
CaS : Eu 15 60 12
Rouge ZnS : Mn 30
(avec filtre)
SrS : Ce 5 20 4
Bleue (avec filtre)
Blanche SrS : Ce, Eu 20 200 40

Figure 7 – Architecture d’un écran polychrome ACTFEL


avec juxtaposition de phosphores gravés

Figure 6 – Architecture d’un écran polychrome ACTFEL 4.2 Afficheurs électroluminescents


avec la technique de filtrage de la lumière blanche à mémoire
■ Techniques de juxtaposition On dit qu’un afficheur ACTFEL est doté de mémoire si sa
caractéristique luminance-tension présente une boucle d’hystérésis
Le principe consiste à déposer côte à côte sur un même substrat
(figure 8). Pour commuter ce type de dispositif de l’état éteint à l’état
les trois couleurs primaires (figure 7). Cette technique nécessite
allumé, il suffira alors d’augmenter temporairement la tension
une gravure des différentes couches actives. Les matériaux électro-
appliquée V à une valeur au-dessus de la boucle d’hystérésis. Au
luminescents ayant une nature très hygroscopique, seules les
retour de la tension à sa valeur initiale V0 , le point de fonctionnement
technologies de gravure sèche, très coûteuses, sont envisageables.
suivra la branche supérieure de la courbe luminance-tension et se
La société Planar Systems a fait la démonstration de la faisabilité
retrouvera ainsi à l’état allumé. Inversement, on pourra éteindre le
d’un écran trichrome avec cette architecture, avec une complexité
dispositif simplement en diminuant temporairement la tension
de (320 × 3) colonnes et 240 lignes, de 15 cm de diagonale. La
appliquée.
luminance moyenne est de 27 cd/m 2.

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Figure 8 – Caractéristique luminance-tension


d’une cellule électroluminescente à mémoire Figure 9 – Schéma en coupe d’une cellule PCEL monolithique
en couches minces

4.2.1 Structure
4.2.2 Performances
L’intérêt potentiel d’un afficheur à mémoire pour un écran plat
de complexité élevée a été depuis longtemps reconnu, et un grand La discussion qui suit, concernant les performances d’écran à
effort fut développé dans les années 70 pour doter les afficheurs mémoire, prend comme référence un dispositif PCEL.
ACTFEL d’une mémoire dite intrinsèque (à base d’un excès en
concentration des ions Mn dans la matrice ZnS). Cependant, ce Le fonctionnement d’un afficheur matriciel à mémoire PCEL est
type de dispositifs s’est avéré non viable industriellement à cause fondamentalement différent de celui sans mémoire. Il a essentielle-
de problèmes de stabilité et de reproductibilité extrêmement ment deux phases. Dans la première phase ou phase d’entretien,
difficiles à maîtriser. une tension sera appliquée en permanence et à tout l’écran afin de
maintenir l’ensemble des pixels à l’intérieur de la boucle
Une nouvelle structure électroluminescente à mémoire a été d’hystérésis ; cette tension est dite tension d’entretien, elle permet
proposée il y a quelques années par le CNET [4]. Il s’agit d’un dis- en effet aux pixels de conserver leur état entre deux commutations
positif monolithique qui intègre une structure ACTFEL et une couche et donc d’entretenir l’image affichée. Cette phase a l’intérêt supplé-
mince photoconductrice. Le schéma de base est présenté sur la mentaire de fournir l’énergie aux pixels. Dans la seconde phase ou
figure 9. Dans ce dispositif dénommé PCEL (photoconducteur élec- phase d’écriture pour modifier l’image affichée, on appliquera les
troluminescent), le film photoconducteur se trouve en série avec le variations de tension nécessaires par la méthode une ligne à la fois
film ZnS, et la tension appliquée ne pourra exciter le phosphore qu’à d’une manière analogue à celle utilisée pour les écrans sans
travers le photoconducteur. En conséquence, ce dispositif peut avoir mémoire.
deux états stables distincts pour une tension appliquée donnée V0 :
Les performances d’un écran matriciel à mémoire PCEL ont été
— un état éteint : le photoconducteur est isolant et a une grande estimées et comparées à celles d’un écran sans mémoire. D’après
impédance. Une grande partie de la tension appliquée se trouve ces résultats, on peut prédire que, pour une valeur de luminance
distribuée dans le photoconducteur et la tension restante n’est pas moyenne de 45 cd /m 2 pour les deux types d’écrans, la puissance
suffisante pour exciter la cellule électroluminescente qui reste consommée par l’écran avec mémoire sera de presque un ordre de
éteinte ; grandeur inférieure à celle consommée par l’afficheur ACTFEL
— un état allumé : dans ce cas, le photoconducteur est éclairé par classique ; et le courant crête demandé aux circuits d’adressage
la cellule électroluminescente. Il est dans l’état conducteur avec une diminuera de presque deux ordres de grandeur. À ces avantages il
faible impédance et la tension appliquée se trouve principalement faut ajouter que dans le dispositif à mémoire la consommation totale
distribuée dans la structure électroluminescente. Cette tension est augmente seulement linéairement avec le nombre de lignes. Cela
suffisamment élevée pour permettre l’émission lumineuse. ouvre des perspectives de réalisation d’écrans électroluminescent
L’effort de recherche sur les structures électroluminescentes à de dimensions plus grandes et de haute résolution. Finalement, il
mémoire reste limité et aucune des deux technologies exposées serait possible d’obtenir la commutation état allumé-état éteint par
ci-avant n’est sortie du stade de laboratoire. Cependant, la structure des tensions de modulation ne dépassant pas la valeur de 30 V. Cela
à mémoire avec couche photoconductrice (PCEL) apporte un certain ouvrirait la possibilité d’utiliser les circuits d’adressage CMOS
nombre d’améliorations par rapport à la mémoire intrinsèque, dont (Complementary Metal Oxide Semiconductor ) à faible coût. L’impact
la plus importante est qu’elle permet un contrôle et une optimisation sur le coût total de l’écran serait alors important.
pratiquement indépendants des caractéristiques d’émission liées à
la structure électroluminescente, d’une part, et de la marge
d’hystérésis liée au photoconducteur, d’autre part.

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_____________________________________________________________________________________________________ AFFICHEURS ÉLECTROLUMINESCENTS

5. Conclusion La faisabilité d’un afficheur ACTFEL couleur n’est pas encore tota-
lement démontrée mais cette technologie se trouve encore dans sa
jeunesse : elle est au début de la courbe d’apprentissage.
Néanmoins, les écrans électroluminescents polychromes auront une
Par leur potentiel pour l’affichage complexe et à teneur en structure beaucoup plus simple comparée à celle des écrans plats
information élevée (écrans de 2 000 caractères au moins), les à cristaux liquides et à plasma ; en conséquence on pourrait s’atten-
afficheurs monochromes ACTFEL ont établi une position solide dans dre à ce que le coût de production soit nettement plus faible.
le marché de la visualisation par écrans plats. C’est une technologie
simple : dépôt en couches minces sans masque, sans alignement L’incorporation de l’effet mémoire pourrait être un moyen très
critique des électrodes, à haut contraste et avec un excellent angle innovateur et efficace pour diminuer la consommation en énergie
d’observation. On prévoit que sa part de marché devrait atteindre et pour diminuer le coût des circuits d’adressage. Il permettrait
environ 10 % en 1995. Cependant, cette technologie possède encore aussi de travailler à des fréquences d’entretien élevées avec des
un potentiel important de développement à mettre en œuvre. Il est gains importants en luminance (plus d’un facteur 10). Il serait alors
évident que la puissance consommée doit diminuer drastiquement. possible d’utiliser les matériaux existants en vue de la trichromie.

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P
O
U
Afficheurs électroluminescents R

E
par Carmen GALAUP GONZALEZ N
Docteur ès-Sciences
Ingénieur de Recherche au Centre National d’Études des Télécommunications

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Écrans en couches minces et à couplage capacitif ACTFEL
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6 - 1992
Doc. E 2 500

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