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Chapitre 3 : rupture de barrage

Hydraulique à surface libre


Christophe Ancey
Chapitre 3 : rupture de barrage

• Typologie des ruptures


• rupture des grands barrages
• autres types de rupture
• Ingénierie des risques
• Définition de l’hydrogramme initial
• Rupture de barrage en régime laminaire
• Rupture de barrage et équations de
Saint-Venant
• Effet du frottement

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o
Typologie des ruptures

Hydraulique à surface libre 3


Cause des rupture des grands barrages

Causes
• surverse : trop-plein avec surverse qui cause une érosion du
parement aval
•  renard  : infiltration du remblai et érosion interne
• rupture : rupture de la voûte, de la fondation, ou de
l’ancrage
• vague de submersion : vague d’impulsion, seiche
• tremblement de terre
• bombardement

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o
Causes des ruptures (2)

Deux causes principales de rupture


• surverse (40 % des cas) due à une capacité insuffisante de
l’évacuateur de crue (75 % des ruptures documentées)
• problème de fondation (25 % des ruptures documentées)
Effet de la hauteur du barrage sur la probabilité de rupture
• barrage en béton : peu dépendante de leur hauteur
• barrage en remblai : probabilité passant de 0,2 % pour les
toutes petites hauteurs (h < 10 m) à 14 % pour les grands
barrages (h > 50 m)

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o
Causes des ruptures (3)

Autres remarques :
• la phase de remplissage et les cinq premières années de
service sont les plus critiques
• les barrages en remblai = un taux de rupture deux fois plus
important que les barrages en béton (1,11 % contre
0,54 %, respectivement)
• adoption de mesures réglementaires et normes :
amélioration de la sécurité des barrages, notamment aux
États-Unis

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Quelques accidents majeurs
Lieu Date pays cause nombre de victimes
South Fork Dam 1889 USA fortes pluies 2200 morts
Gleno 1923 Italie ancrages insuffisants 356 morts
St. Francis Dam 1928 USA instabilité géologique ∼ 600 morts
Malpasset 1959 France rupture de la voûte 421 morts
Barrage du Vajont 1963 Italie vague d’impulsion ∼ 2000 morts
Banqiao et Shimantan 1975 Chine pluies extrêmes 26000 morts
+ 145,000 (épidémies, famine)
Teton Dam 1976 USA renard 11 personnes tuées
Lawn Lake Dam 1982 USA renard 2 morts
Barrage de Shakidor 2005 Pakistan pluies extrêmes ∼ 70 morts
Taum Sauk reservoir 2005 USA sur-remplissage accidentel 0
Koshi barrage 2008 Népal mousson 250
Xe-Pian Xe-Namnoy Dam 2018 Laos fortes pluies 36
Rishiganga dam 2018 Inde vague de submersion 145

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o
Rupture des petites retenues

Multiplication des petits ouvrages pour les activités de loisir


(plan d’eau), l’irrigation et l’approvisionnement en eau
potable, la production hydroélectrique, et la neige artificielle.
Des accidents
• surverse : pas d’évacuateur sur la plupart des petits
ouvrages
•  renard  : infiltration du remblai et érosion interne.
Défaut de suivi du débit de fuide
• vague de submersion : vague d’impulsion (avalanche)
• tremblement de terre

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o
Rupture des petites retenues (2)

Enquête menée dans le canton du Valais a révélé que 41 petites retenues avaient déjà
construites et que parmi elles, 11 présentaient une menace sérieuse en cas de rupture.
Enquête en Haute-Savoie en 2005 a mis en évidence des carences graves sur les 16 ouvrages
de ce département :
• absence d’étude d’impact en cas de rupture du barrage pour la majorité des ouvrages
• absence de qualification du bureau de maı̂trise d’œuvre pour ce type d’ouvrage
• étude hydrologique sommaire ;
• évacuateur de crue sous-dimensionné dans 75 % des cas
• défaut d’étanchéité des géo-membranes dans 30 % des cas
• absence de dispositif d’auscultation et de procédure de suivi dans 80 % des cas

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o
Lac morainiques et glaciaires

Causes de rupture
• rupture de glacier, glissement de terrain, avalanche
rupture du talus : lac Dig Tsho (Népal) 1985
• surverse et rupture du talus : lac Ha ! Ha ! (Canada) 1996
• fonte de la glace de la morainique, renard
• seiche : Queen Bess Lake (Canada) 1997 ?
• tremblement de terre : lac Safuna Alta (Pérou) 1970
• obstruction d’un cours d’eau + débâcle : Giétro (VS) 1818

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o
Débâcle glaciaire

Origine des débâcles


• dans 70 % des cas : des barrages glaciaires
• dans 9 % des cas : des lacs morainiques
• et pour 3 % des cas : des éruptions volcaniques

Quelques accidents en Suisse


Date Lieu V (×106m3 ) Qp (m3/s)
1818 Glacier du Giétro (VS) 20 8000 à 20 000
1878 Lac de Märjelen, glacier d’Aletsch (VS) 10,7 300
1913 Lac de Märjelen, glacier d’Aletsch (VS) 4,5 195
1943 Glacier de Ferpècle (VS) 1,6 400
1944 Lac de Gorner, glacier du Gorner (VS) 6 200
1951 lac de Grindelwald (BE) 0,135 74,6
1952 Glacier de Ferpècle (VS) 0,25 230
1968 Lac de Gorner, glacier du Gorner (VS) 2,9 29
2008 Lac de Grindelwald (BE) 0,57 111

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o
Exemple : catastrophe du Giétro (1818)

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Rupture de digue

Causes : renard (défaut d’étanchéité), surverse

Exemple : août 2002, l’Elbe et ses affluents entrèrent en crue,


entraı̂nant de graves inondations en Tchéquie et en Allemagne
(environ 100 morts et 20 millions ¿ de dommages). Plusieurs digues
cédèrent entre Dresde et Magdebourg en Allemagne ; notamment, le
bassin de rétention près de la bourgade de Glasshütte rompit et
libéra 60 000 m3 d’eau qui causa des dommages aux bâtiments de la
ville.

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o
Rupture de bassin de décantation
Novembre 2015, Bento Rodrigues
Causes : renard (défaut d’étanchéité), surverse

Effets : outre l’onde de rupture, la pollution (métaux lourds) est


importante et durable

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o
Quelques accidents majeurs depuis 2000
Date Site Dommages
25 jan. 2019 Brumadinho, Brésil pollution, 57 morts, 300 disparus
5 nov. 2015 Bento Rodrigues, Brésil pollution lourde, 17 morts
4 oct. 2010 Kolontár, Hongrie 8 km2 de terres dévastés, 10 morts
29 août 2009 Karamken, Russie 1 mort
14 mai 2009 Huayuan, Chine 3 morts
22 déc. 2008 Usine de Kingston, USA 1,6 km2 de terrain dévastés
8 sep. 2008 Taoshi, Chine 254 morts
30 avr. 2006 Miliang, Chine 17 morts, forte pollution
20 mars 2004 Malvési, France pollution du canal du Tauran
22 juin 2001 Sebastião das Águas Claras, Brésil 5 morts
18 oct. 2000 Nandan county, Chine env. 115 morts

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o
Ingénierie des risques de rupture

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Bases réglementaires en Suisse

Bases légales relatives à la sécurité des ouvrages d’accumulation contenues dans :


• l’article 3bis de la loi fédérale du 22 juin 1877 sur la police des eaux
• l’ordonnance du 7 décembre 1998 sur la sécurité des ouvrages d’accumulation (OSOA)
Article 3bis de la loi sur la police des eaux : le Conseil fédéral doit veiller à ce que pour tout barrage, des
mesures spécifiques soient mises en œuvre pour prévenir les dangers et les dommages qui pourraient résulter
d’un problème dans leur construction, d’un défaut d’entretien, ou d’acte délibéré.
L’ordonnance sur la sécurité des ouvrages d’accumulation (OSOA) complète la police des eaux. Cette
ordonnance concerne tout ouvrage :
• dont la hauteur de retenue est supérieure ou égale à 10 m
• dont la hauteur est comprise en 5 et 10 m, avec V > 50 000 m3
• qui représentent un danger particulier pour les biens et les personnes
L’OSOA confie la surveillance des petites retenues aux cantons.

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o
Bases réglementaires en Suisse (2)

Valeurs seuils pour la mesure du danger en cas d’inondation rapide selon l’OFEN
Valeurs seuils Effets Règle d’assujettissement
danger élevé :
h > 2 m ou
q > 2 m2/s Les personnes sont en danger même à l’intérieur des bâtiments. En cas L’ouvrage d’accumulation est assujetti si au moins une habitation, un lieu
d’érosion du lit et des berges, il y a aussi menace d’effondrement de de travail, un bâtiment public, une place de camping publique, une route
constructions situées à proximité. Les laves torrentielles par l’effet de pres- très fréquentée ou une ligne de chemin de fer est touchée.
sion peuvent aussi conduire à la destruction de bâtiments.
danger moyen :
2 ≥ h > 1 m ou
2 ≥ q > 1 m2/s Les personnes à l’extérieur et dans les véhicules sont menacées. La retraite L’ouvrage d’accumulation est assujetti si une habitation (de construction
vers les étages supérieurs des bâtiments est la plupart du temps possible. légère), un lieu de travail (construction légère), une place de camping
Des bâtiments, selon leur mode de construction, peuvent subir des dégâts. publique ou si une route très fréquentée est touchée.
danger modéré :
1 ≥ h > 0, 5 m ou
1 ≥ q > 0, 5 m2/s Les personnes à l’extérieur et dans les véhicules sont menacées. La retraite L’ouvrage d’accumulation est assujetti si une place de camping publique
vers les étages supérieurs des bâtiments est la plupart du temps possible. ou si une route très fréquentée est touchée.
Des bâtiments, selon leur mode de construction, peuvent subir des dégâts.
danger faible :
h ≤ 0, 5 m ou
q ≤ 0, 5 m2/s Les personnes ne sont pratiquement pas menacées tant à l’extérieur qu’à L’ouvrage d’accumulation n’est pas assujetti.
l’intérieur des bâtiments.

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o
Bases réglementaires en France

Historiquement : réglementation relative à la sécurité des barrages a longtemps été dictée par
la circulaire interministérielle du 14 août 1970, avec la notion de barrage intéressant la sécurité
publique comme seul classement des retenues.
Depuis 2007 : décret du 11 décembre 2007 relatif à la sécurité des ouvrages hydrauliques.
Classement avec quatre classes d’ouvrages :
Classe Caractéristiques géométriques
A H ≥ 20 m
2

B ouvrage non classé en A, et pour lequel H V ≥ 200 et H ≥ 10 m H (mesurée
2

C ouvrage non classé en A ou B et pour lequel H V ≥ 20 et H ≥ 5 m
D ouvrage non classé en A, B, ou C et pour lequel H ≥ 2 m
verticalement entre le terrain naturel et le sommet de l’ouvrage) et V le volume d’eau exprimé en millions
de m3 Hydraulique à surface libre 19
o
Bases réglementaires en France (2)

Ce classement a d’importances répercussions tant pour l’instruction du dossier (désignation du


service instructeur, éléments du dossier) que pour l’exploitation de l’ouvrage (surveillance et
auscultation, visite technique, dossier d’ouvrage, etc.). Notamment le choix de la période de
retour :
Classe Absence d’enjeu Présence d’enjeu
A T = 10 000 ans T = 10 000 ans
B T = 5000 ans T = 10 000 ans
C T = 1000 ans T = 5000 ans
D avec H 2V 1/2 ≥ 5 T = 500 ans T = 1000 ans
D avec H 2V 1/2 < 5 T = 100 ans T = 1000 ans

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o
Hydrogramme initial

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Brèche dans les ouvrages en béton
barrages Malpasset (France, déc. 1959 ) et
Spencer (Alaska, mars 2019) Processus : rupture brutale de la voûte ou du mur sous la poussée
de l’eau (parfois glace)

Modélisation : effacement du mur sur une largeur ` qui doit être


comme un paramètre libre (calcul des incertitudes)

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o
Brèche dans les ouvrages en remblai
barrage Teton (Idaho, juin 1976)
Ouverture progressive d’une brèche, sur un temps tb de plusieurs
minutes (parfois quelques dizaines de minutes). Largeur ` dans la
fourchette hb ≤ ` ≤ 3hb, où hb est la hauteur du barrage.
Trois approches sont utilisées :
• les méthodes empiriques fournissent les principales dimensions de la brèche,
le temps de formation, et le débit de pointe de l’hydrogramme de la crue à
partir de régressions sur des événements documentés.
• les modèles conceptuels prédisent la formation progressive d’une brèche à
l’aide d’une série d’équations différentielles traduisant l’érosion d’un remblai
et l’écoulement en conditions critiques d’une lame d’eau.
• les modèles numériques examinent l’érosion d’un remblai sous l’effet de l’eau.

Hydraulique à surface libre 23


o
Brèche dans les ouvrages en remblai (2)
105 ■

■ ■

104 ■
■■ ■
■■ ■ ■ Formules de Pierce et al. (2010) qui donne le débit
■ ■


■ ■ ■ ■
1000 ■ ■ ■
de pointe en fonction du volume d’eau V (en m3)
Q p (m3/s)


■ ■
■ ■
■ ■

100 ■ ■

10
contenu derrière le barrage et la hauteur de ce


1


■ volume H (en m)
104 105 106 107 108
V (m3)
0,745
105

■ ■
■■
Qp = 0,00919V
104 ■ ■■ ■ ■
■ ■

1000
■ ■
■ ■ ■■
■ ■ ■
■ ■
■ ou bien
Q p (m3/s)

■ ■

■ ■
■ ■
0,606
100 ■ ■ Qp = 0,0176(V H)
10 ■


■■
1 ■

104 105 106 107 108 109 1010


V H (m4)

Hydraulique à surface libre 24


o
Brèche dans les ouvrages en remblai (3)

mH:1V h
Recommandations OFEN
(a) (b) 
Forme de la brèche Débit instantané
h 5/2
triangulaire (a) Qb = 0, 72mh
(c)  (d)
3/2 5/2
trapézoı̈dale (b) Qb = 0, 93`h + 0, 72mh
rectangulaire (c) Qb = 0, 93`h3/2
parabolique (d) Qb = 0, 54`h3/2

Hydraulique à surface libre 25


o
Brèche dans les remblais naturels
Analyse par Walder et O’Connor (1997) de 72 Équations de régression ou d’enveloppe donnant le débit de pointe Qp
événements suffisamment documentés
h et le matériau du remblai. On cale soit une loi de régression, soit une
niveau d’eau
côte fond de la brèche courbe enveloppe. Les valeurs des paramètres selon le type de variable
w b
choisie (V volume d’eau vidangé lors de la rupture, b cote de la
plan de référence
brèche, bV énergie potentielle) sont indiquées ainsi que le coefficient
de détermination R2.
a A c R2
équation Qp = aV c (rég.) ou Qp = AV c (env.)
glissement de terrain 1,6 46 0,46 0,73
barrage construit 1,16 8,5 0,46 0,60
moraine 0,045 0,22 0,66 0,62
équation Qp = abc (rég.) ou Qp = Abc (env.)
glissement de terrain 6,7 200 1,73 0,53
barrage construit 2,5 12 2,34 0,82
moraine 60,3 610 0,84 0,09
équation Qp = a(bV )c (rég.) ou Qp = A(bV )c (env.)
glissement de terrain 0,99 25 0,4 0,76
barrage construit 0,61 2,9 0,43 0,70
moraine 0,19 1,1 0,47 0,49
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o
Brèche dans les remblais naturels (2)

106 ■ glissement de terrain ■ glissement de terrain


● moraine 106 ● moraine
◆ glace ■ ◆ glace
105 ▲ barrage artificiel ◆ ▲ barrage artificiel
▲ ■
■ ■■ ■
105 ◆
▲ ▲■■
■ ■

Q p (m3/s)

Q p (m3/s)
104
◆◆ ■
◆ ■ ■
▲ ●▲ ▲ ■
▲◆◆◆ ▲
◆ ■
▲ ■
● ▲▲ 104 ■ ■▲ ◆◆◆

▲ ▲▲ ● ▲ ■ ● ▲▲▲▲■ ◆◆ ■
▲ ▲ ▲●● ▲■ ■ ◆
1000 ▲ ▲ ▲▲ ● ● ▲▲
■ ▲▲▲
▲▲■ ■ ● ■ ▲
▲▲

▲ ▲ ■
■ ▲ ▲ ▲▲ ● ●
● ▲●■
● 1000 ▲ ▲ ▲
▲▲ ▲
■■ ▲ ● ▲ ▲
100 ● ▲ ■■
▲▲ ■ ▲
■ ▲

▲ ▲ ●
100 ●

10 ▲ ▲
▲▲ ●
1 5 10 50 100 0.01 1 100 104
b (m) V × 106 (m3)

Hydraulique à surface libre 27


o
Brèche dans les remblais glaciaires
Analyse par Walder et O’Connor (1997)
105
■ tunnel
● Vidange du lac glaciaire lorsque
● surverse


• l’eau creuse un tunnel entre la base rocheuse et le barrage
Giétro ●
104



●■ ■
de glace
■ ■ ■■
Q p (m3/s)

1000

■■ ■

■■ ■
■ ■
• la poussée de l’eau ou bien sur la surverse provoque
■ ■ ■ ■■

■■

■■
■■■■ ■ ■
■■■
■■■ ■
■■
■ ■■ ■
l’effondrement du barrage de glace

■ ■■■ ■
100

■ ■■
■ ■ Selon Clague et Mathews, le débit de pointe Qp est corrélé
■ ■ au volume vidangé V

10
Qp = KV b,

0.1 1 10 100 1000


V × 106 (m3)
avec Qp en m3/s, V exprimé en 106 m3/s, K = 75 et
b = 0,67
Selon Walder, la vidange par tunnel est le scénario le plus
probable (avec 90 % des occurrences) et le débit de pointe
Qp en m3/s est
0,66 2
Qp = 0,005V avec R = 0,70
avec V exprimé en 106 m3/s Hydraulique à surface libre 28
o
Rupture de barrage en laminaire

Hydraulique à surface libre 29


Rupture de barrage en régime laminaire

Approximation utile :
• mélange d’eau et sédimentation en suspension, à
faible vitesse
• écoulement de type lahar (cendres volcaniques +
eau)
• avalanche de neige mouillée
• lave torrentielle très fluide

Hydraulique à surface libre 30


o
Rupture de barrage en régime laminaire

Équation de Huppert : mouvement d’un fluide de


viscosité dynamique µ sur un plan incliné
2
∂h %gh sin θ ∂h
+ =0
∂t µ ∂x
avec h(x) la hauteur de fluide
Condition initiale (double problème de Riemann)
(
h0 si 0 ≤ x ≤ `,
x
h(x, 0) =
0 si x > ` ou x < 0,

h0

x=
Hydraulique à surface libre 31
o
Aparté 1 : problème de Riemann linéaire
u0
uL On appelle problème de Riemann :
uR
∂th + ∂x[f (u)] = 0,
x
soumis à la condition initiale(
uL si x < 0,
x − at = 0 u(x, 0) = u0(x) =
t uR si x > 0,
uL
uR Cas linéaire : f (u) = au, avec a une constante.
x La solution est triviale : (
uL si x − at < 0,
u(x, t) = u0(x − at) =
uR si x − at > 0.
Le choc initial se propage.

Hydraulique à surface libre 32


o
Aparté 2 : problème de Riemann non linéaire
u0
00
uR On suppose que f > 0 en tout premier lieu ; le cas
uL d’un flux non convexe sera considéré après. Il existe
x deux types possibles de solution :

t
• soit une solution appelée onde de détente (ou bien
L)
x − mt = 0
u
t
uL λ(
=
onde simple) qui est continue
x

(u R )t
λ
x=
uR • soit une solution discontinue qui représente la
x
propagation de la discontinuité initiale (onde de
choc).
Physiquement, une seule de ces solutions est
possible et le choix sera dicté par une condition (dite
d’entropie) selon la valeur respective de uL et uR.

Hydraulique à surface libre 33


o
Aparté 2 : problème de Riemann non linéaire (2)

Onde de détente
L’équation est invariante si on transforme x → λx et t → λt. Cela pousse à chercher la
solution sous la forme U (ξ) avec ξ = x/t. Ce faisant, on obtient une EDO :
0 0
(f (U (ξ)) − ξ) U = 0
Deux solutions à cette équation :
• onde de détente : (f 0(U (ξ)) − ξ) = 0. Si f 00 > 0, alors f 0(uR) > f 0(uL) ; l’équation
f 0(U ) = ξ admet une seule solution lorsque f 0(uR) > ξ > f 0(uL). On dit que uL est relié à
0 0
uR par une onde de détente : ξ = f (U (ξ)). En inversant f , on trouve la solution
0(−1)
u(x, t) = f (ξ) ;
• état constant : U 0(ξ) = 0. C’est la solution triviale u(x, t) = cte. Cette solution ne vérifie

o
pas le problème initial. Hydraulique à surface libre 34
Aparté 2 : problème de Riemann non linéaire (3)

La solution s’écrit donc  x 0


 uL si ≤ f (uL ),
t



0(−1) 0 x 0
u(x, t) = f (ξ) si f (uL) ≤ ≤ f (uR)
 x t
0

 uR si ≥ f (uR).

t
L’onde de détente tend à briser la discontinuité initiale.
u0

uR

uL

t
L)
x − mt = 0

u
t

λ(
uL

=
x
(u R )t
λ
x=
uR
x

Hydraulique à surface libre 35


o
Aparté 2 : problème de Riemann non linéaire (4)

Onde de choc. Le choc doit satisfaire la relation de Rankine-Hugoniot [ f (u)]] = ṡ[[u]]. La


solution est alors : 
 u si x < ṡt,
L
u(x, t) =
 uR si x > ṡt.
L’onde de choc de vitesse a une vitesse ṡ
[ f (u))]] f (uR) − f (uL)
ṡ = = .
[ u]] uR − uL

Hydraulique à surface libre 36


o
Aparté 2 : problème de Riemann non linéaire
u0

uR Sélection de la solution physique. Deux cas de


uL figures peuvent se présenter
x
• cas 1 : uR > uL. Puisque f 00 > 0, alors

t
L)
x − mt = 0 λ(uR) > λ(uL). À l’instant initial t = 0, les deux
u
t
uL λ(
=
x

λ(u R )t caractéristiques définissent un cône. La solution est


x=
uR
x une onde détente
• cas 2 : uR < uL. Les caractéristiques se croisent
dès le temps initial t = 0. Le choc est la seule
solution physiquement admissible.

Hydraulique à surface libre 37


o
Solution à l'équation de Huppert

nte
choc
Pour les chocs en x = s(t), on a une relation qui

te

t

de
donne h de part et d’autre de s
de
on
ṡ[[h]] = [ f (h)]]
en fonction de ṡ la vitesse de la discontinuité.
Les ondes de détente sont des solutions
auto-similaires de la forme H(ξ) avec ξ = x/t :
O A 0
H (−ξ + c(H)) = 0,
h0
x ce qui veut dire qu’on a soit H0 = 0, soit
r
µ
H= ξ.
%g sin θ

Hydraulique à surface libre 38


o
Solution à l'équation de Huppert (2)

Dans les tout premiers temps, il se développe


• à droite un choc
ṡ0[ h]] = [ f (h)]]
2
f (h0) %gh0 sin θ
ṡ0(0 − h0) = f (0) − f (h0) ⇒ ṡ0 = =
h0 3µ
donc la caractéristique émanant de A a pour équation
2
1 %gh0 sin θ
x = ` + ṡ0t = ` + t
3 µ
• à gauche une onde de détente. Du point O, il part un faisceau en éventail de droites
caractéristiques
x = mt
avec m un réel variant entre 0 et m0 = %gh20 sin θ/µ.
Hydraulique à surface libre 39
o
Solution à l'équation de Huppert (3)
t
Les deux caractéristiques x = m0t et x = ` + ṡ0t se
B
t
m 0 rencontrent au point B au temps tB
=
x

ṡ0 t
` 3 µ`

x=
tB = = .
m0 − ṡ0 2 %gh20 sin θ
L’abscisse de B sera
3
O A xB = m0tB = `.
h0 2
x La solution aux temps courts (0 ≤ t ≤ tB ) est donc
r
µ x
h(x, t) = pour 0 ≤ x ≤ m0t
%g sin θ t
h(x, t) = h0 pour m0t ≤ x ≤ ` + ṡ0t
h(x, t) = 0 pour x > s(t) = ` + ṡ0t ou x < 0

Hydraulique à surface libre 40


o
Solution à l'équation de Huppert (4)
t
Pour t > tB , la hauteur à droite de x = s(t) est toujours 0, mais à gauche la hauteur a
B
t
=
m 0 diminué r
x µ s

ṡ0 t
hs =

x=
%g sin θ t
d’où l’on déduit la nouvelle vitesse de choc
O A ṡ[[h]] = [ f (h)]],
h0 ṡ(0 − hs) = f (0) − f (hs),
x
f (hs) %gh2s sin θ 1 s
ṡ = = = .
hs 3µ 3t
La caractéristique associée au choc est
 1/3  2 2
1/3
t 3 2 %gh0` sin θ
s(t) = xB = t = At1/3,
tB 2 3 µ
 2 2
1/3
9 %gh0` sin θ
avec A = 4 µ . Aux temps longs (t > tB ) on a donc
r
µ x
h(x, t) = pour 0 ≤ x ≤ At1/3,
%g sin θ t
h(x, t) = 0 pour x > s(t) = At1/3 ou x < 0.

Hydraulique à surface libre 41


o
Rupture de barrage et équations de Saint-Venant

Hydraulique à surface libre 42


Problème de Ritter
Barrage semi-infini sur fond horizontal, sans
frottement Équations de Saint-Venant sous forme non
conservative
∂h ∂hu
+ = 0,
hi ∂t ∂x
∂u ∂u ∂h
x +u +g = 0.
∂t ∂x ∂x
Conditions initiales
−∞ < x < ∞, u(x, 0) = 0,
x < 0, h(x, 0) = hi,
x > 0, h(x, 0) = 0.

Hydraulique à surface libre 43


o
Problème de Ritter (2)

Solutions auto-similaires. On recherche une solution sous la forme d’une solution


auto-similaire
β/α γ/α
ū = t U (ζ) et h = t H(ζ),
avec ζ = x/tα la variable de similarité, H et U deux fonctions à déterminer. En replaçant ū et
h par leur forme auto-similaire dans les équations de Saint-Venant, on trouve :
β + α = 1 et γ + 2α = 2
Les conditions initiales imposent β = γ = 0, d’où α = 1. On a donc
dU dH
H + (U − ζ) = 0,
dζ dζ
dU dH
(U − ζ) +g =0
dζ dζ

Hydraulique à surface libre 44


o
Problème de Ritter (3)

Solutions auto-similaires. 
Sous forme matricielle,
   on a
H U −ζ U0
  ·   = 0,
U −ζ g H0
Pour que ce système admette une solution non triviale, il faut que son déterminant s’annule
2
gH = (U − ζ)
0
On déduit ensuite U = 2ζ/3, d’où U = 2(ζ + c)/3, où c est une constante d’integration,
1 2

H = 4(c − 2ζ) /(9g). Les conditions aux limites donnent : c0 = ghi. On déduit finalement
la solution dite de Ritter des équations de Saint-Venant
2 x
 
ū(x, t) = ū = + c0 ,
3 t
1  x  2
h(x, t) = − + 2c0
9g t
Hydraulique à surface libre 45
o
Problème de Ritter (4)
6

5
Solution dite de Ritter des équations de
4 Saint-Venant
u( x,t )

3 2 x
 
ū(x, t) = ū = + c0 ,
2 3 t
1  x  2
1
h(x, t) = − + 2c0 .
0
-10 -5 0 5 10
9g t
1
x
Remarques :
0.8 • le front est le point où h = 0 : x = 2c0t
0.6
• la forme du front est parabolique
h( x,t )

0.4

0.2
• toutes les courbes h(x, t) et u(x, t) passent par
0 un point pivot. Cela revient à injecter un débit
-10 -5 0 5 10 p
x
constant et égal à uh = 8 gh3i /27.

Hydraulique à surface libre 46


o
Problème de Ritter (5)

Méthode des caractéristiques. Les équations de Saint Venant :


∂h ∂
+ (uh) = 0
∂t ∂x
∂u ∂u ∂h
+u +g =0
∂t ∂x ∂x
sont équivalentes
dr dx p
= 0 le long de = λ+ = u + gh
dt dt
ds dx p
= 0 le long de = λ− = u − gh
√ dt √ dt
avec r = u + 2 gh et s = u − 2 gh (variables de Riemann)

Hydraulique à surface libre 47


o
Problème de Ritter (6)

C−
t C+ Les équations de Saint-Venant sont équivalentes au
x
= système d’équations différentielles ordinaires :
− R2
c0
t
d √
2 c 0t (u ± 2 h) = 0,
x =
R1 dt
R3
u = 0, h = 0 le long des courbes caractéristiques C± :
x

dx/dt = u ± h. Conditions initiales :
• pour la vitesse : −∞ < x < ∞, u(x, 0) = 0
• pour la hauteur : si x < 0, h(x, 0) = h0 et si
x > 0, h(x, 0) = 0
La perturbation engendrée à t = 0 et x = 0 par la
rupture va se propager à l’amont et à l’aval.

Hydraulique à surface libre 48


o
Problème de Ritter (7)

C−
t C+ Initialement, u et h sont constants, donc variables r
x
= et s le sont aussi.
− R2
c0
t
2 c 0t
Après la rupture, toute la partie du volume d’eau qui
x =
R1 n’est pas encore mise en mouvement est également
R3
u = 0, h = 0
caractérisée par des valeurs de r et s constantes.
x Il existe un domaine dit  onde simple (R2) avec
une dépendance u(h) et une famille de
caractéristiques qui sont des droites.
Il existe un troisième domaine  vide  (R3) où
l’écoulement n’est pas encore parvenu. On ne
connaı̂t pour l’instant pas les limites de ces
différents domaines dans le plan x − t.

Hydraulique à surface libre 49


o
Problème de Ritter (8)

C−
t C+ Examinons tout d’abord les caractéristiques C+
x
= émanant de l’axe t = 0 et x < 0. Le long de ces
− R2
c0
t
2 c 0t
caractéristiques, les invariants sont
x =
R1
p
R3 r = u + 2 gh = 2c0
u = 0, h = 0 √
avec c0 = gh0 la vitesse initiale de l’onde de
x
rupture. Ces caractéristiques ont pour équation
dx p
= λ+ = u + gh
dt
qui sont des courbes (que l’on ne connaı̂t pas
encore) dans le domaine R2, mais des droites dans
le domaine R1 puisque u et h sont constants.
L’information est transmise le long de ces
caractéristiques du domaine R1 vers le domaine R2.
Hydraulique à surface libre 50
o
Problème de Ritter (9)

C−
t C+ La caractéristique marquant les limites de cette zone
x
= non perturbée, que l’on appellera domaine R1 est la
− R2
c0
t
2 c 0t
droite x = −c0t reportée en gras sur la figure. Cette
x =
R1 caractéristique émanant de 0 représente tout
R3
u = 0, h = 0
simplement la propagation de la discontinuité initiale
x de h en x = 0 (à t = 0). Elle appartient à la famille
C− d’équation
dx p
= λ− = u − gh
dt
qui avec les valeurs initiale à gauche de 0 donne ici
dx/dt = −c0. Dans le domaine R2, la famille de
caractéristiques C− forme un réseau en éventail
(onde simple centrée) d’équation
x p
= λ− = u − gh
t Hydraulique à surface libre 51
o
Problème de Ritter (10)
6

5
Résolution du système d’équation :
4 2 x 
u= + c0 ,
u( x,t )

3 3 t
2 1 x  2
h= − + 2c0 ,
1 9g t
0
-10 -5 0 5 10
En x = 2c0t, la hauteur devient nulle. Le domaine R3 représentant le
x
1 domaine non encore concerné par la rupture de barrage est délimité par
0.8 la caractéristiques x = 2c0t qui est à la fois une caractéristique C− et
0.6 C+ .

h( x,t )

0.4 Remarque : u = 2(c0 − gh) dans tout le domaine d’écoulement (c’est


0.2 l’invariant r de Riemann qui se conserve). En reportant cette expression
0 dans l’équation de conservation de la masse, on obtient :
0 5 10
∂h p ∂h
-10 -5
x
+ (2c0 − 3 gh) = 0.
∂t ∂x
qui est l’équation de l’onde cinématique non linéaire avec une vitesse

d’advection 2c0 − 3 gh.
Hydraulique à surface libre 52
Rupture de barrage sur lit mouillé

h1
On considère équations de Saint-Venant
h0 ∂h ∂hu
+ =0
x=0
∂t ∂x
∂u ∂u ∂h
+u +g =0
∂t ∂x ∂x
soumises aux conditions initiales
−∞ < x < ∞, u(x, 0) = 0,
x < 0, h(x, 0) = h1,
x > 0, h(x, 0) = h0.

Hydraulique à surface libre 53


o
Rupture de barrage sur lit mouillé

u )
R2 (
Problème général de Riemann pour une équation de la forme

ur )
S2 (

∂u ∂u ∂u ∂
)

u2
r

+A· = + F (u) = 0
(u
S1

∂t ∂x ∂t ∂x

r)
(u
R1
R1 (u
) R2 (u
r )
Si on considère l’espace des états initiaux (u1, u2), on peut se
u∗ dire que la solution à l’EDP est soit une onde de choc, soit une

)

onde de détente, soit une combinaison des deux.


u
2(

u1
S

L’idée de base est de rechercher le chemin qui permet de l’état


S1
(u 

à gauche u` = (u1l, u2l) à l’état à droite ur = (u1r , u2r ) en


)

suivant un réseau de courbes de détente ou de choc.

Hydraulique à surface libre 54


o
Rupture de barrage sur lit mouillé (2)

u )
R2 (
Stratégie. Problème général de Riemann pour une équation

ur )
S2 (

)

u2 de la forme
r
(u
S1

∂u ∂u ∂u ∂
r)
(u
R1 (u
R2
R1
(u +A· = + F (u) = 0
) r ) ∂t ∂x ∂t ∂x
u∗ Si on considère l’espace des états initiaux (u1, u2), on peut se

)

dire que la solution à l’EDP est soit une onde de choc, soit une
u
2(

u1
S

onde de détente, soit une combinaison des deux.


S1
(u 

L’idée de base est de rechercher le chemin qui permet de l’état


)

à gauche u` = (u1l, u2l) à l’état à droite ur = (u1r , u2r ) en


suivant un réseau de courbes de détente ou de choc.

Hydraulique à surface libre 55


o
Rupture de barrage sur lit mouillé (3)
3

2 R2 Courbes de choc S. L’équation de Rankine Hugoniot


1 B permet de déterminer l’état (u, h) à partir de l’état (u∗, h∗) :
S1
u

r
0 L R g h∗ + h
u = u∗ ± (h − h∗) ,
-1 A 2 h∗h
S2
-2 R1 et la vitesse de l’onde de choc est donnée par :
r
0 1 2 3 4 5 g h∗
h ṡ = u∗ ± (h∗ + h) .
2 h
Courbes de détente R. Les courbes de détente sont
données par le lieu décrit par les points (u, h) à partir de
l’état (u∗, h∗) :
p p
ri = u ± 2 gh = u∗ ± 2 gh∗

Hydraulique à surface libre 56


o
Rupture de barrage sur lit mouillé (4)

La méthode de construction consiste à introduire un état intermédiaire u∗. L’état (h∗, u∗) peut
être relié à un état à gauche (hL, uL) par une 1-onde :
 √ √
 S1(h∗| hL, uL) = uL + 2 ghL − 2 gh∗
 si h∗ < hL 1-onde de détente
u∗ =
r
h∗ + hL
 R1(h∗| hL, uL) = uL − (h∗ − hL) g
 si h∗ > hL 1-onde de choc
2h∗hL
Il peut également être relié à l’état à droite (hR, uR) par une 2-onde :
 √ √
 S2(h∗| hR, uR) = uR − 2 ghR + 2 gh∗
 si h∗ < hR 2-onde de détente
u∗ =
r
h ∗ + h R
 R2(h∗| hR, uR) = uR + (h∗ − hR) g
 si h∗ > hR 2-onde de choc
2h∗hR
On commence par cet ordre (1-onde puis 2-onde) car l’information à gauche correspond à celle
qui se propage le plus lentement. Par ailleurs, un état intermédiaire n’est possible que si :
p p
uR − uL < 2( ghR + ghL).
Hydraulique à surface libre 57
o
Rupture de barrage sur lit mouillé (5)
Résolution du problème de Riemann pour
(hL, uL) = (1, 0) et (hR, uR) = (2, 0) Exemple. Considérons les états initiaux suivants :
3
(hL, uL) = (1, 0) et (hR, uR) = (2, 0). Deux états
2 R2 intermédiaires sont possibles : le point A ou B. On voit que le
1 B point A est sur une 1-onde alors que B est sur une 2-onde
S1
(émanant de L). Cela veut donc dire que le chemin L → A est
u

0 L R

-1 A une 1-onde de choc alors que le chemin A → R est une


S2
-2 R1
2-onde de détente.
0 1 2 3 4 5
h
(
x = u* + gh* t )
.
x = −s t
t
x= ghR t

x
h
hR

h*

hL
x

Hydraulique à surface libre 58


o

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