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Opéras :
Der Freischütz (1821), Singspiel, DIC AF 1152
Ouverture
Scène de la Gorge aux loups
Euryanthe (1823), Große romantische Oper (Grand opéra romantique)
Obéron (1826, à Londres)
Der Freischütz (1821), acte II, finale, scène de la Gorge aux loups.
(Max wird auf einer Felsenspitze, dem Wasserfall gegenüber sichtbar und beugt sich in die
Schlucht herab.)
(Max, se penchant du haut d’un rocher, vers le fond de la gorge.)
MAX MAX
Ha ! Furchtbar gähnt der düstre Abgrund ! Ah ! sombre, s’ouvre ici l’abîme !
welch ein Grau’n ! das Auge wähnt Qu’il est noir ! L’œil croit plonger
in einen Höllenpfuhl zu schau’n ! Au fond d’un gouffre de l’enfer !
“ Le Freischütz contient deux éléments essentiels que l’on peut reconnaître au premier coup
d’œil—le monde de la chasse et le règne des puissances démoniaques personnifiées par Samiel.
Aussi, en composant l’opéra, ai-je dû rechercher des couleurs sonores propres à caractériser ces
deux éléments (…). La couleur sonore de l’instrumentation du monde de la forêt et de la chasse
était facile à trouver : les cors s’imposaient. La seule difficulté consistait à trouver pour cet
instrument des mélodies nouvelles qui soient à la fois simples et populaires. À cette fin, je me suis
plongé dans les mélodies populaires, et si cette partie de ma tâche est réussie, je le dois à une étude
consciencieuse. Le rôle essentiel, à mon sens, réside dans les propos de Max : ‘Les puissances de
la nuit me poursuivent’, car ils m’ont indiqué quelle caractéristique fondamentale je devais donner
à l’opéra. J’ai dû rappeler à l’auditeur ces ‘puissances des ténèbres’ aussi souvent que possible au
moyen de couleurs sonores et de mélodies…Je me suis longuement interrogé sur ce qui pouvait
colorer judicieusement cet élément sinistre. Il fallait évidemment que ce fût une couleur sombre,
lugubre—le registre le plus grave des violons, des altos et des contrebasses, puis, bien sûr, le
registre grave de la clarinette, qui semblait particulièrement propre à dépeindre l’aspect sinistre des
choses, puis le son mélancolique du basson, les notes graves des cors, le sombre roulement des
timbales ou de simples battements. Si tu parcours la partition de l’opéra, (…) tu pourras constater
la nette prédominance de la peinture de l’élément sinistre, et tu verras clairement que c’est cela qui
donne à l’opéra l’essentiel de son caractère. ”
MUL 1107—de Médicis
Musique étrangère:
Opéra italien: Théâtre-Italien
Freischütz adapté en français (Robin des bois) à l’Opéra
Symphonies de Beethoven aux concerts du Conservatoire
Pièces de Shakespeare (Le Roi Lear, Roméo et Juliette) avec Harriet Smithson
Oeuvres du passé:
-Virgile, l’Énéide
-Gluck, opéras
Oeuvre musical:
4 opéras, si on compte La Damnation de Faust
4 symphonies, dont la Symphonie Fantastique (1830)
Oeuvre concertante: Harold en Italie (pour alto et orchestre)
Romances et mélodies françaises
Musique religieuse (oratorio, messe)
Écrits:
Traité d’orchestration, Mémoires, Critique musicale
Symphonie Fantastique, Épisode de la vie d’un artiste, op. 14 (1830), DIC 1573
1. Rêveries—Passions
2. Un Bal
3. Scène aux champs
4. Marche au supplice
5. Songe d’une nuit du sabbat.
[Dans la Symphonie fantastique,] “ je suppose qu’un artiste doué d’une imagination vive (...) voit
pour la première fois une femme qui réalise l’idéal de beauté et de charmes que son cœur appelle depuis si
longtemps, et en devient éperdument épris. Par une singulière bizarrerie, l’image de celle qu’il aime ne se
présente jamais à son esprit qu’accompagnée d’une pensée musicale dans laquelle il trouve un caractère de
grâce et de noblesse semblable à celui qu’il prête à l’objet aimé. Cette double idée fixe le poursuit sans
cesse : telle est la raison de l’apparition constante, dans tous les morceaux de la symphonie, de la mélodie
principale du premier allegro [premier mouvement].
Après mille agitations, il se croit aimé. Se trouvant un jour à la campagne, il entend au loin deux
pâtres qui dialoguent un ranz des vaches; ce duo pastoral le plonge dans une rêverie délicieuse [2e mvt dans
le plan original, 3e mvt dans le plan définitif]. La mélodie reparaît un instant au travers des motifs de
l’adagio.
Il assiste à un bal, le tumulte de la fête ne peut le distraire; son idée fixe vient encore le troubler, et
la mélodie chérie fait battre son cœur pendant une valse brillante [2e mouvement dans le plan définitif].
Dans un accès de désespoir, il s’empoisonne avec de l’opium; mais, au lieu de le tuer, le narcotique
lui donne une horrible vision, pendant laquelle il croit avoir tué celle qu’il aime, être condamné à mort et
assister à sa propre exécution. Marche au supplice; cortège immense, de bourreaux, de soldats, de peuple.
À la fin, la mélodie reparaît encore, comme une dernière pensée d’amour, interrompue par le coup fatal [4e
mouvement].
Il se voit ensuite environné d’une foule dégoûtante de sorciers, de diables, réunis pour fêter la nuit
du sabbat. Ils appellent au loin. Enfin arrive la mélodie, qui n’a encore paru que gracieuse, mais qui alors
est devenue un air de guinguettes trivial, ignoble; c’est l’objet aimé qui vient au sabbat, pour assister au
convoi funèbre de sa victime. Elle n’est plus qu’une courtisane digne de figurer dans une telle orgie. Alors
commence la cérémonie. Les cloches sonnent, tout l’élément infernal se prosterne, un chœur chante la
prose des morts, le plain-chant (Dies irae), deux autres chœurs le répètent en le parodiant d’une manière
burlesque; puis enfin la ronde du sabbat tourbillonne, et, dans son plus violent éclat, elle se mêle dans le
Dies irae, et la vision finit [5e mouvement].