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Université Ibn Tofaïl Département de langue et littérature françaises

Faculté des lettres et sciences humaines Semestre : V


Kénitra Professeur : Mme Bouhassoune

Quelques éléments de réponse à l’examen des formes brèves : Ils sont donnés ici à titre suggestif
seulement.

1- Cet extrait de la nouvelle intitulée «Le Testament » appartient au registre réaliste ainsi que
peuvent le montrer plusieurs indices : Les personnages ont un nom de famille et un prénom :
M. de Courcils, M. Simon de Bourneval. La particule « de » qui précède l’un et l’autre
patronyme renseigne le lecteur sur leur appartenance à une classe sociale privilégiée de
nantis : l’aristocratie. Ils sont dotés l’un et l’autre d’un portait physique. S’ils sont tous les
deux grands de taille, l’un est gros, l’autre maigre.
*Comme dans la réalité ils ont une famille et des enfants: M. de Bourneval est le père
véritable du narrateur. M. de courcils est le père de ses deux demi-frères.
* Ils sont animés de sentiments : M. de Courcils et M. de Bourneval se détestent et ne se
supportent pas, l’un était l’amant de la défunte et l’autre son mari. Ils échangent à l’adresse
l’un de l’autre des paroles plein d’animosité et d’hostilité, ils s’accusent de mensonge,
s’énervent, et finissent par se provoquer en duel. Leur affrontement dévoile leur caractère :
d’un côté un mari plutôt froid et indifférent, calculateur et cupide et de l’autre un amant
sensible, prévenant et bienveillant.
*Les deux frères aussi sont dotés d’une psychologie : ingrats ils n’ont jamais aimé vraiment
leur mère. Mais ils se sont rendus sans hésiter à l’étude du notaire pour avoir leur part
d’héritage. Ils se révèlent, poltrons et lâches. Leur cupidité leur fait accepter la part
d’héritage que leur demi-frère (le narrateur) désintéressé leur cède généreusement.
*Le narrateur se décrit lui-même « aux trois quarts fous ». C’est un personnage affectueux,
désintéressé et généreux.
Les personnages agissent et se comportent comme des personnes réelles, éprouvent des
sentiments et ont des particularités psychologiques qui les spécifient. Ils vivent et meurent au
temps du calendrier mesurable en jours et en années : « deux jours plus tard », « depuis cinq
ans ».

2-Les faits rapportés ici : la lecture d’un testament, celui de la mère du narrateur. Le mari et
les deux fils légitimes sont déshérités en faveur du fils né d’une relation extra-conjugale. Le
mari est enragé par la décision que la défunte a prise de ne rien lui laisser de sa fortune, une
façon pour elle de se rendre une justice posthume de toute une vie de souffrance qu’il lui a
fait endurer.
Aveuglé par sa cupidité et son avidité, M. de Courcils accuse sa femme de folie et
conteste la validité de son testament. « Il crie : « C’est là le testament d’une folle » ». Il agresse
par des mots désobligeants son rival M. de Bourneval. Ce dernier ne pouvant supporter que la
mémoire de sa bien-aimée soit salie, ou tolérer la mauvaise foi et les grossièretés de cet
homme indifférent et dur, le provoque en duel et le tue.
Les personnages se trouvent dans l’étude ou le cabinet d’un notaire. C’est en ce lieu
seulement que doivent s’ouvrir et se lire les testaments en présence de tous les membres de la
famille concernés par l’héritage.

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Une autre possibilité de réponse pour la question 2:

Les personnages sont réunis (comme cela arrive souvent en de pareilles circonstances, lors
d’un décès), dans le cabinet du notaire chargé des affaires de la défunte, pour lire ses
dernières volontés aux héritiers. La mère laisse toute sa fortune à son fils affectueux, le
narrateur, né de sa relation avec M. de Bourneval, l’homme qu’elle a aimé en secret et qui le
lui rendait bien et grâce auquel elle a supporté toute sa vie les « souffrances » que lui a fait
vivre son époux.
M. de Courcils, le mari déshérité, courroucé et déçu, conteste le testament de sa femme
décédée : « il cria : c’est là le testament d’une folle ». Il agresse l’amant de sa femme qui le
provoque en duel et le tue.

3-Les personnages mis en scène sont :


* Les deux narrateurs : un narrateur premier (extradiégétique) : celui du récit encadrant auquel
le narrateur (homodiégétique, héros de l’histoire) du récit encadré raconte son histoire.
* Les deux narrateurs sont amis ainsi que le révèle la dernière phrase du texte. « Je lui tendis
les deux mains : « Oui, certainement, mon ami » ».
* M. de Courcils : est le père des deux frères du narrateur homodiégétique.
* M. de Bourneval est le véritable père du narrateur homodiégétique. Il l’interpelle en lui
disant : « vous êtes mon fils » pour signifier à tous (et aussi au lecteur) qu’il est son père
biologique, dévoilant ainsi le secret des noms différents que lui et ses deux frères vivant
pourtant ensemble portaient ce qui a toujours intrigué son ami (le narrateur hétérodiégétique).
* Seul M. de Bourneval est désigné par son nom et son prénom : Simon de Bourneval. Il est le
rival de M. de Courcils. Il a été depuis de longues années l’amant de la défunte, mère à la fois
du narrateur homodiégétique et de ses deux frères, MM. de Courcils.
* M. de Courcils, mari de la défunte est désigné tantôt par son nom de famille, tantôt par sa
situation familiale « le mari de ma mère », tantôt encore par le titre de civilité « Monsieur »
quand il est provoqué en duel par M. de Bourneval.

4 –Les « je » de la première personne renvoient à :


* M. de Bourneval : « Moi, Simon de Bourneval, je déclare que cet écrit ne renferme que la
stricte vérité. Je suis prêt à le soutenir… ». « Je vous aurais déjà souffleté… si je n’avais tenu
à la tranquillité de la pauvre femme ». « Je n’ai pas le droit de vous emmener, mais je le
prends… »
* Narrateur homodiégétique : « Je crus qu’ils allaient se colleter ». « Je lui serrai la main…
J’étais aux trois-quarts fou ». « Je leur ai cédé la moitié de la fortune laissée par ma mère ».
J’ai pris le nom de mon père véritable. », « Je ne suis point encore consolé ». « Je dis que le
testament de ma mère… »
* Narrateur extradiégétique : je lui tendis les deux mains.

Autre possibilité de réponse à la question 4


Les « je » de la première personne renvoient à :
* M. de Bourneval : « je déclare que cet écrit ne renferme que la stricte vérité »
* Au narrateur homodiégétique : « Je leur ai cédé et ils ont accepté la moitié de la fortune
laissée par ma mère »
* Au narrateur hétérodiégétique : « je lui tendis les deux mains : « Oui, certainement, mon
ami ». »
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