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DUDC
Diplôme universitaire
Découverte du christianisme
Cours de
Frédéric TRAUTMANN
Janvier 2022
Frédéric TRAUTMANN
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DUDC – Les chrétiens et l’éthique
Avant-propos
Le cours intitulé « les chrétiens et l’éthique » est donné dans le cadre du diplôme
universitaire de découverte du christianisme (DUDC). Il constitue une
introduction générale à la théologie morale et à l’éthique théologique
spécifiquement pour les étudiants inscrits au DUDC.
Le choix a été fait, afin de ne pas surcharger la présentation et la lecture du cours,
de limiter au maximum les notes de bas de page. Les références bibliographiques
sont indiquées à la fin du cours et sont données à titre indicatif. Dans le cadre de
ce diplôme, il ne s’agit pas de lire l’ensemble des ouvrages mais de permettre aux
étudiants qui le souhaitent d’approfondir leur réflexion.
Les étudiants auront en revanche tout à gagner à lire les extraits bibliques cités
en parallèle du cours.
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Introduction
Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et
dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. Vois ! Je mets
aujourd’hui devant toi ou bien la vie et le bonheur, ou bien la
mort et le malheur. Ce que je te commande aujourd’hui, c’est
d’aimer le Seigneur ton Dieu, de marcher dans ses chemins, de
garder ses commandements, ses décrets et ses ordonnances.
Alors, tu vivras et te multiplieras ; le Seigneur ton Dieu te
bénira dans le pays dont tu vas prendre possession.
Le vitrail de L’arbre de vie de Marc Chagall est une belle illustration des couleurs
et des splendeurs du paradis tel qu’on peut se l’imaginer. Le mot paradis à peine
prononcé et nous voilà de retour au temps de la Genèse, avec Adam et Ève au
jardin d’Éden. Le premier sens du mot paradis se réfère au jardin où l’homme et
la femme vivent en harmonie avec toute la création, en présence de Dieu. « Le
Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient, et y plaça l’homme qu’il avait
modelé » (Gn 2, 8).
En tant qu’image de la vie éternelle, le paradis évoque donc ce lieu préparé pour
nous par Dieu, et dans lequel il nous comble de ses bienfaits : « Le Seigneur Dieu
fit pousser du sol toutes sortes d’arbres à l’aspect désirable et aux fruits
savoureux ; il y avait aussi l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la
connaissance du bien et du mal » (Gn 2, 9).
Au seuil de ce cours sur les chrétiens et l’éthique, l’image de l’arbre de vie souhaite
placer notre réflexion dans la perspective de la finalité de la vie humaine qui est
une recherche du bien, du beau et du vrai. Toute réflexion éthique, toute
démarche morale ne devraient pas oublier qu’elles sont une aide pour vivre
pleinement notre humanité, pour nous humaniser et choisir non la mort, mais la
vie, non le malheur mais le bonheur. Elles sont un vrai chemin d’humanisation
de notre être et de notre vie.
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A. Morale et éthique
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L’éthique est la discipline qui applique des principes moraux à des décisions
spécifiques que nous devons prendre. Lorsque nous sommes confrontés à une
décision éthique importante, nous pouvons nous inspirer des principes moraux
généralement acceptés par notre Église, notre famille, notre pays, notre culture…
pour nous aider à décider comment agir. Ces principes nous informent sur ce que
l’on attend de nous et nous offrent des lignes directrices pour agir. L’éthique
répond à la question « Que dois-je faire ? » en identifiant les principes moraux
essentiels en jeu, puis en nous aidant à les appliquer à la décision spécifique que
nous devons prendre.
En théorie, la réflexion éthique est une entreprise assez simple, mais dans la
pratique, elle ne l’est pas toujours. Il arrive que les principes moraux
généralement acceptés ne s’appliquent pas clairement à la situation en question,
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ou que des principes moraux concurrents soient en jeu. L’exemple donné avec
Gontran l'illustre bien. Pour prendre sa décision d’essayer ou non des drogues
illégales, il s’appuie d’abord sur les normes morales de ses différents groupes
d’appartenance. Ensuite, il se demande « Comment les différents principes
moraux s’appliquent-ils, ou ne s’appliquent-ils pas, à la décision spécifique que je
dois prendre ? » Ici, Gontran doit évaluer de manière critique les différents
principes qui lui sont présentés et les utiliser pour l’aider à prendre une décision
sur la façon dont il va agir. Cependant l’éthique n’est pas une science exacte et ne
donne pas toujours des réponses noires ou blanches. L’éthique implique souvent
des zones grises et des personnes bien intentionnées peuvent être en désaccord
sur ce qui constitue une réponse éthique appropriée à un dilemme moral
particulier.
a) La responsabilité personnelle
Le premier concerne la responsabilité personnelle. Très souvent aujourd’hui,
nous entendons des gens dire : « Ce n’est pas ma faute si c’est arrivé ! » ou « Oui,
monsieur l’agent, j’ai percuté cet arbre avec ma voiture, mais ce n’était pas ma
faute. Le barman aurait dû arrêter de me servir des boissons ». Ces excuses
peuvent sembler banales, mais nous en entendons des variantes tous les jours. La
responsabilité personnelle signifie que ce n’était pas la faute du barman ou de qui
que ce soit d’autre si j’ai fait quelque chose de mal. La responsabilité personnelle
signifie que je suis en fin de compte responsable de mes actions. Tant que
j’accomplis l’acte en toute connaissance et liberté (un acte de volonté), c’est moi
qui en suis responsable.
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b) La volonté humaine
Le deuxième point est que la morale se situe dans la volonté humaine. La morale
implique des choix, les choix que nous faisons chaque jour pour faire le bien ou
le mal. Les êtres humains ont le libre arbitre. Nous avons la capacité de choisir
librement ce que nous faisons et ne faisons pas. Nous ne sommes pas obligés
d’agir de manière spécifique ; en fait, si nous n’avions pas de libre arbitre, nous ne
pourrions jamais être tenus moralement responsables de nos actes. Ainsi, la
moralité est inextricablement liée à notre capacité à faire des choix libres.
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a résumé cette relation en décrivant la théologie morale comme « une science qui
accepte et examine la Révélation divine tout en répondant aux exigences de la
raison humaine » (lettre encyclique Fides et Ratio).
La théologie morale est en elle-même une expression générique qui ne fait pas
référence à une tradition ou une forme d’expression religieuse spécifique. Le
chrétien est celui qui confesse que Jésus-Christ est le Verbe de Dieu qui s’est fait
homme, a vécu parmi nous, nous a enseignés, nous a rachetés par sa souffrance
et sa mort, est ressuscité et reviendra finalement pour juger les humains. Dans la
perspective chrétienne, la théologie morale se réfère donc à la manière dont la foi
en Jésus-Christ influence la façon dont on vit1
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Cependant, tous les gens ne sont pas chrétiens. Il y a des juifs, des musulmans, des hindous, des
bouddhistes, et la liste est encore longue. Pour les juifs, la théologie morale découle de l’étude des
Écritures hébraïques et du Talmud, grâce auxquels on apprend à vivre comme Dieu l’a voulu. Pour
les musulmans, la théologie morale fait référence à la manière dont la foi en Allah, telle qu’elle est
exprimée par la révélation dans le Coran, influence la manière de vivre. Ainsi, l’étude de la
théologie morale ne se limite pas aux chrétiens ; des personnes d’autres traditions religieuses
l’étudient également dans leur propre contexte. Néanmoins, la théologie morale chrétienne – et
en particulier catholique – est l'objet principal de ce cours.
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Chapitre 1
L’éthique dans l’Ancien Testament
Introduction
Il serait erroné de lire le texte biblique avec nos propres pensées, préjugés ou
jugements et « forcer » le texte dans le sens qui serait le nôtre a priori. Il nous faut
entrer dans le monde de l’Ancien Testament et d’essayer de comprendre les
expériences et les situations vécues par le peuple d’Israël pour essayer d’en tirer
des grands principes à appliquer au contexte actuel. Notre tâche consiste à
comprendre comment Israël percevait et vivait sa relation avec Dieu et comment
cette relation se reflétait à son tour dans ses idéaux éthiques et pratiques en tant
qu’individu et en tant que communauté dans son ensemble (qu’est-ce que cela
signifie de vivre en tant que peuple de Dieu ?).
Par conséquent, pour traiter des questions morales, nous ne disposons pas
toujours de situations exactes dans la Bible. D’où la nécessité d’une étude
exégétique sérieuse des Écritures dans leur propre contexte canonique et
historique, dont les conclusions peuvent être appliquées aux problèmes
contemporains comme l’expression de notre engagement envers la révélation de
de Dieu.
1. L’identité de Dieu
L’éthique est très liée à l’identité, au caractère, à la volonté et à l’action de Dieu.
L’éthique de l'Ancien Testament est donc théologique. L’identité signifie la
reconnaissance d’un individu sur la base d’une relation. C’est la relation « Je-Tu »
dans laquelle « Je » se perçoit à la lumière de « Tu » et inversement. Lorsqu’il
s’agit de la relation Dieu-homme, l’homme perçoit qui il doit être à la lumière de
sa relation avec Dieu. C’est de cette relation unique qu’Israël tire le sens de son
existence. Le mot « Dieu » est un terme générique et il faut distinguer entre
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2. L’acte de Dieu
Dieu est l’auteur de la vie. Le Dieu d’Israël est connu par ses actes. Il agit le
premier et nous appelle à répondre. C’est l’enseignement éthique fondamental
de l’Ancien Testament. C’est Dieu qui est descendu à la recherche d’un homme.
C’est l’acte de grâce de Dieu qui a racheté l’homme de sa situation difficile. Ainsi,
l’éthique est de l’ordre d’une réponse et d’une gratitude pour le peuple d’Israël
dans le cadre de sa relation avec Dieu. L’éthique n’est donc pas quelque chose qui
doit être suivie aveuglément. C’est une réponse de gratitude à l’acte de grâce de
Dieu.
Il est intéressant de voir que Dieu a donné sa loi (le Décalogue – les Dix
commandements) lorsqu’il a rencontré Moïse dans le buisson ardent, après les
avoir délivrés de la main des Égyptiens. Le peuple d’Israël n'a pas eu à suivre des
règles pour être délivré. La libération de l’esclavage en Égypte est un acte de grâce.
Mais la rédemption d’Israël n’est pas une fin en soi. Elle doit être accompagnée
d’un service. Servir Dieu est une obligation éthique. Par conséquent, la loi est une
question de réponse et un moyen d’être dans la communion de la communauté
de Dieu. Les Israélites devaient respecter la loi afin de maintenir leur relation avec
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le Seigneur. Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que la loi elle-même commence
par ce que Dieu a fait dans le passé, appelant le peuple d’Israël à l’obéissance à la
loi afin de maintenir sa relation avec Yahvé et son identité en tant que peuple de
Dieu.
3. La parole de Dieu
La réponse éthique ne concerne pas seulement qui est Dieu et ce qu’il a fait dans
l’histoire, mais aussi ce qu’il a dit. Dieu s’implique dans l’histoire humaine non
seulement par ses actes mais aussi par ses paroles. Cet aspect « actes et paroles »
est clairement exprimé dans le livre du Deutéronome (Dt 4, 32-34) :
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4. Sainteté de Dieu
Nous voyons Dieu insister à plusieurs reprises sur sa sainteté afin d’appeler le
peuple d’Israël à être saint : « Soyez saints car je suis saint » (Lv 11, 44). La sainteté
n’est pas un attribut de Dieu mais elle est dans la nature même de Dieu. Il s’est
révélé au peuple d’Israël comme un Dieu saint. La sainteté de Dieu est
relationnelle, ce qui exige du peuple d’Israël qu’il soit saint afin de poursuivre sa
relation avec le Seigneur. Ainsi, être saint n’est pas seulement un exercice rituel
mais c’est est un exercice quotidien. Cette sainteté doit être démontrée par
l’obéissance d’Israël. Tel est le message général du livre du Lévitique. Par
conséquent, il faut être rituellement, moralement et éthiquement propre afin de
maintenir la relation avec Dieu. En cas d’échec, la sanctification pourra être
rétablie par les sacrifices et les offrandes.
Vivre en tant que peuple de Dieu en reflétant l’identité de Dieu, en se souvenant
de son acte de grâce salvateur et par la parole de la Loi donne un sens et un but à
la vie. Vivre en tant que peuple de Dieu n’est pas une fin en soi. Le peuple est
appelé à être un peuple de témoins en vivant comme le peuple de Dieu. La
dimension éthique de l’Ancien Testament donne à Israël un élan missionnaire.
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B. Le Décalogue
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Du texte biblique qui vient d’être cité, la tradition résume ainsi les
commandements :
1. Je suis le Seigneur ton Dieu. Tu n’auras pas d’autre des dieux à part moi.
2. Tu ne prendras pas le nom du Seigneur, ton Dieu, en vain.
3. Garde saint le jour du sabbat.
4. Honore ton père et ta mère.
5. Tu ne tueras pas.
6. Tu ne commettras pas d’adultère.
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7. Tu ne voleras pas.
8. Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
9. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain.
10. Tu ne convoiteras pas les biens de ton prochain.
Les trois premiers commandements rappellent aux Israélites – et aux chrétiens –
que Dieu est Dieu. À l'époque où les commandements ont été donnés, les
Israélites vivaient parmi des peuples qui adoraient des idoles païennes et il fallait
leur rappeler d’offrir une foi et une obéissance inébranlables à Dieu. C’est
toujours le message chrétien aujourd'hui, à savoir que, contrairement à
l’insistance commune sur l’importance de la richesse, du pouvoir, de la beauté ou
des possessions matérielles, Dieu doit toujours rester le centre d'intérêt principal
de nos vies.
Les autres commandements concernent les relations des Israélites entre eux. Ces
commandements, ainsi que le code de l’alliance exposé dans l’Exode, reflètent la
grande préoccupation de Dieu pour le bien-être général du peuple israélite. Ces
commandements traitent de la manière dont le peuple doit vivre ensemble en
tant que membres de la communauté de l’alliance. Ils accordent une grande
valeur à la vie humaine et sont applicables à tous les membres de la société, quelle
que soit leur position dans celle-ci. Ces commandements, donnés au peuple
israélite il y a plus de trois mille ans, sont tout aussi pertinents pour le monde
d’aujourd'hui. Il suffit d’allumer la télévision pour voir des meurtres, des violences
sexuelles, des vols, des mensonges, des convoitises et des conflits familiaux. Le
cœur de l’homme est le même aujourd’hui que dans le passé.
Les dix commandements en eux-mêmes ne répondent pas à tous les dilemmes
moraux auxquels on peut être confronté ; cependant, ils fournissent un point de
départ pour la réflexion morale et une base pour vivre une vie morale. Ce n’est
pas une coïncidence si le Catéchisme de l’Église catholique (Troisième partie : « La
vie dans le Christ »), utilise les dix commandements comme point de départ de
sa longue présentation de la morale.
Le livre du Deutéronome donne également une version du décalogue en
détaillant les devoirs moraux du peuple israélite envers Dieu et envers les autres.
Après avoir rappelé l’Alliance et réitéré les dix commandements (Dt 5, 1-21), le
Deutéronome procède à de longues discussions sur des questions morales
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Les prophètes ont joué un rôle très important dans la formation éthique du
peuple d’Israël. Tout d’abord, ils sont des indicateurs de l’alliance. Ils rappellent
constamment au peuple d’Israël la relation d'alliance avec Yahvé. Le concept
d’alliance est très important dans la vie quotidienne et le culte. Deuxièmement,
ils rappellent constamment la sainteté de Dieu. La sainteté de Dieu est un
concept très dynamique. Dieu est saint par nature et il ne peut coexister avec le
péché. Par conséquent, les lois et les règlements les aident à s’approcher de Dieu
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• Amos
Le thème éthique clef d’Amos est la justice. Il appelle le peuple d’Israël à pratiquer
la justice face à l’accroissement constant de la richesse et à l’oppression des
pauvres. Il apporte les paroles de jugement de l’Éternel : « ce que Dieu veut, c’est
la pratique de la justice » (Am 5, 4-15). Dieu méprise les fêtes et les chants des
injustes et des méchants qui l’adorent. Amos place le jugement dans un contexte
universel : le jugement ne concerne pas seulement le peuple d’Israël mais toutes
les nations qui pratiquent l’injustice (Am 1, 3-15).
• Osée
Le thème éthique clef d'Osée est la désobéissance aux exigences de l’alliance. Il
expose l’infidélité d’Israël en l’expliquant à travers sa propre vie, puisqu’il épouse
une femme infidèle. Pour Osée, Dieu est un mari fidèle qui n’abandonne jamais
son peuple. Il restera fidèle à son alliance avec Israël. Dans cette optique, Osée
condamne la religion et les pratiques hypocrites d’Israël. Il supplie également
Israël de revenir à Dieu qui est son premier amour (Os 12, 6).
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• Michée
La phrase clef de Michée est « ce que le Seigneur réclame de toi » (Mi 6, 8). Sur la
base de cet accent, il condamne l’hypocrisie spirituelle et religieuse et appelle en
même temps le peuple à respecter le droit, aimer la fidélité, et s’appliquer à
marcher avec ton Dieu » (Mi 6, 8). Cette exigence n’est rien d’autre qu’une
obéissance sans partage à la Loi et une pratique de la justice avec un engagement
et un amour envers Dieu.
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avec leurs pères, le jour où je les ai pris par la main pour les
faire sortir du pays d’Égypte : mon alliance, c’est eux qui l’ont
rompue, alors que moi, j’étais leur maître – oracle du Seigneur.
Mais voici quelle sera l’Alliance que je conclurai avec la
maison d’Israël quand ces jours-là seront passés – oracle du
Seigneur. Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ; je
l’inscrirai sur leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront mon
peuple. Ils n’auront plus à instruire chacun son compagnon, ni
chacun son frère en disant : « Apprends à connaître le
Seigneur ! » Car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux
plus grands – oracle du Seigneur. Je pardonnerai leurs fautes,
je ne me rappellerai plus leurs péchés.
• Ézéchiel
L’enseignement d’Ézéchiel est très similaire à celui de Jérémie. Il parle aussi de
cœur nouveau qui appelle une réponse radicale à l’alliance de Dieu (Ez 11, 19-20) :
L’enseignement selon lequel les méchants vivent s’ils s'amendent, par opposition
aux péchés du juste qui ne lui garantiront pas le salut, est un jalon de l’éthique
biblique. Pour Ézéchiel, la religion et la moralité vont de pair. Il souligne que la
moralité est le fruit direct d’une communion directe et étroite avec Dieu. Selon
Ézéchiel, la vie idéale consiste à obéir à l’alliance de Dieu.
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Chapitre 2
L’éthique dans le Nouveau Testament
Jésus n’a pas accompli la loi de Moïse en donnant un autre ensemble de lois
éthiques, mais en soulignant que la morale chrétienne ne consiste pas seulement
à obéir aux lois de manière extérieure, mais qu’elle se doit d’être le reflet de la
relation avec Dieu. C’est à partir de ce que Jésus a appris du Père qu’il enseigne
aux disciples et à la foule et son enseignement de nature universelle invite à une
conversion intérieure profonde pour faire correspondre les actes extérieurs avec
les intentions du cœur humain et restaurer la distorsion de la relation (issue du
péché) entre l’homme et Dieu.
Jésus défend les enseignements moraux des Écritures hébraïques. Il rappelle aux
foules qu’il n’est pas venu pour abolir la loi de Moïse, mais l’accomplir (Mt 5, 17-
18). En réaffirmant l’obligation, selon les Écritures, d’aimer Dieu et de s’engager
complètement envers lui, Jésus souligne à nouveau l’importance de l’adhésion à
l’alliance et d’une vie conforme à ce qu’elle implique.
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quand il avait soif, l’ont vêtu quand il était nu, l’ont accueilli quand il était un
étranger, l’ont soigné quand il était malade et lui ont rendu visite quand il était
en prison. Lorsque ces personnes lui demandent quand elles ont fait ces choses,
Jésus répond : « Tout ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères,
c'est à moi que vous l’avez fait ». À l’inverse, les boucs sont envoyés au châtiment
éternel parce qu’ils n'ont pas nourri, offert à boire, habillé, accueilli, soigné ou
visité Jésus au moment où il en avait besoin. Lorsque ces personnes lui
demandent pourquoi elles n’ont pas fait ces choses, Jésus répond : « Ce que vous
n’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait ».
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Lorsque Jésus enseigne : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux
est à eux » Mt 5, 3), contrairement à la croyance populaire, cette béatitude ne fait
pas l’éloge de ceux qui ont peu de foi. Jésus parle ici de ceux qui reconnaissent
leur totale dépendance à l’égard de Dieu, ceux qui réalisent que tout ce qu’ils ont
vient de Dieu. Ces personnes sont reconnaissantes à Dieu pour ce qu’elles ont
reçu et sont prêtes à partager leurs dons avec ceux qui sont dans le besoin.
D’autres béatitudes sont également importantes pour mener une vie morale
chrétienne. Les disciples du Christ sont « bénis » lorsqu’ils sont doux (humbles),
lorsqu’ils ont faim et soif de justice, lorsqu’ils font preuve de miséricorde envers
les autres, lorsqu’ils ont le cœur pur et lorsqu’ils agissent en artisans de paix dans
le monde. Comme les dix commandements, les béatitudes n’offrent pas de
suggestions pratiques et concrètes sur la manière d’agir dans des situations
spécifiques, mais elles représentent des vertus que tous les chrétiens sont appelés
à imiter dans leur vie.
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Bien que dans cette section, nous nous soyons concentrés sur les enseignements
moraux positifs de Jésus, nous serions négligents si nous ne mentionnions pas
que ses enseignements moraux décrient également ceux qui font le mal. Il déclare
qu’il vaudrait mieux pour quelqu’un qu’on lui mette une meule au cou que de
conduire un autre au péché (Mc 9, 42 et Lc 17, 1-2). Il fustige les pharisiens pour
leur hypocrisie (Mt 23, 1-36, Mc 7, 1-15, Lc 11, 37-12, 1 et Jn 9, 1-41) ainsi que ses
propres disciples pour leur désir d’être les plus grands (Mc 10, 35-45 et Lc 9, 46-
48). Il s’élève contre ceux qui font preuve d’un grand orgueil (Lc 14, 7-11) et ceux
qui recherchent une richesse toujours plus grande (Lc 6, 24-26 et Lc 12, 13-15).
Enfin, il manifeste sa colère contre ceux qui transforment le Temple, la maison
de son Père, en un marché de la fraude et de la cupidité (Mt 21, 12-17, Mc 11, 15-17,
Lc 19, 45-48 et Jn 2, 13-17).
La lettre de Paul aux Romains est la plus significative pour la réflexion éthique de
l’Église chrétienne. Bien qu’elle ait été écrite en 59 après J.-C., son message est
toujours d’actualité aujourd'hui. Sa pertinence peut être retracée par l’influence
qu’elle a exercée sur les pères de l’Église comme par exemple Augustin
d’Hippone. La lettre aux Romains nous présente la pensée la plus mûre de Paul
dans sa forme la plus complète.
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Nous savons bien que la Loi est une réalité spirituelle : mais
moi, je suis un homme charnel, vendu au péché. En effet, ma
façon d’agir, je ne la comprends pas, car ce que je voudrais,
cela, je ne le réalise pas ; mais ce que je déteste, c’est cela que
je fais. Or, si je ne veux pas le mal que je fais, je suis d’accord
avec la Loi : je reconnais qu’elle est bonne. Mais en fait, ce n’est
plus moi qui agis, c’est le péché, lui qui habite en moi.
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disposé les différents membres comme il l’a voulu. S’il n’y avait
en tout qu’un seul membre, comment cela ferait-il un corps ?
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Chapitre 3
De quelques notions importantes en théologie morale
A. La loi naturelle
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naturelle, mais seulement dans la mesure où elles suivent les lois de leur propre
nature. En termes simples, les chiens font ce qu’ils font parce qu’ils sont des
chiens ; les plantes font ce qu’elles font parce qu’elles sont des plantes. Ils ne
peuvent pas réfléchir à ce que cela signifie d’être un chien ou une plante, ni suivre
consciemment des normes qui ont à voir avec le fait d’être un chien ou une
plante. Elles sont guidées soit par l’instinct, soit par les processus naturels qui font
partie de la raison de leur nature.
Les êtres humains sont différents. En tant que créatures rationnelles, nous
sommes capables de réfléchir à ce que signifie être humain, ainsi qu’aux actions
qui renforcent ou diminuent notre humanité. Cette capacité à réfléchir, et à
réfléchir de manière critique, a des implications importantes pour mener une vie
morale.
La théorie classique du droit naturel spécifie quatre biens fondamentaux qui sont
(ou devraient être) évidents pour les créatures rationnelles humaines :
• Le premier est la vie elle-même. Notre capacité de raisonnement nous
informe que la vie est un bien – sans elle, nous ne pourrions parler
d’aucun autre bien – et que nous devons toujours la protéger et la
promouvoir. Les actions qui menacent la vie, comme l’abus d'alcool et de
drogues…, sont contraires à ce bien et constituent donc des maux à éviter.
• Un deuxième bien est la procréation et l’éducation des enfants. La raison
nous informe que le fait de donner naissance à une nouvelle vie et de la
nourrir dans le contexte de la famille est bénéfique non seulement pour
les enfants eux-mêmes, mais aussi pour la société dans son ensemble.
Abuser ou négliger ceux qui nous sont confiés est contraire à ce bien et
constitue un mal à éviter.
• Le troisième bien est la vie en société, qui implique le respect de la dignité
des autres et la recherche de l’équité dans les relations avec eux. S’engager
dans des activités sociales injustes, illégales ou corrosives est contraire à
ce bien et, là encore, c’est un mal à éviter.
• Le quatrième bien est la vérité. La raison nous informe que nous devons
être ouverts à la vérité sous toutes ses formes et que nous devons la
rechercher avec honnêteté et intégrité. S’efforcer d’amasser du pouvoir
ou des richesses au détriment de la vérité est contraire à ce bien et
constitue également un mal que l’on doit éviter.
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B. Les Vertus
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Quelles sont donc les vertus et comment les appliquer à la prise de décision
morale ? Les vertus peuvent être comprises à la fois sur le plan philosophique et
théologique. Les vertus morales (ou humaines) sont celles que l’on peut connaître
philosophiquement par la raison ; elles peuvent donc être développées et
pratiquées par tous les individus, indépendamment de toute référence religieuse.
La prudence, la justice, la force et la tempérance sont les vertus dites cardinales,
celles autour desquelles toutes les autres s’articulent (cardinal signifie pivot, gond,
la charnière d’une porte). Ainsi, toute vertu morale que l’on cultive relève de l’une
de ces quatre grandes vertus.
• La prudence est la vertu qui dispose à discerner le bien, à choisir les
moyens corrects pour atteindre ce bien, puis à agir en accord avec ce
discernement. Cette vertu est souvent définie comme la sagesse pratique
ou la bonne raison en action.
• La justice est la vertu qui dispose à rendre à chaque personne ce qui lui
est dû. Cette vertu aide à agir constamment de manière à nourrir de justes
relations avec les autres, par exemple en respectant les droits des autres
et en établissant la paix et l’harmonie dans les relations avec eux.
• La force (ou la vertu de courage) est donc la vertu qui permet de bien
affronter les difficultés. Cette vertu assure la cohérence dans la poursuite
du bien et permet de surmonter les obstacles à une vie morale.
• Enfin, la tempérance est la vertu de la maîtrise de soi. Elle est la vertu qui
incline à jouir des plaisirs de manière raisonnable et modérée, et assure
un équilibre dans l’usage des biens créés.
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Prenons, une fois de plus, l’exemple d’Adolf Hitler. Le christianisme enseigne que
Dieu a offert, même à Hitler, le don de sa propre bonté. Dieu ne voulait rien de
plus de lui que son acceptation de Dieu. Cependant, Hitler a utilisé son libre
arbitre pour rejeter Dieu et la bonté de Dieu. Il a reconnu et défini un autre bien
dans sa vie et a choisi de le poursuivre à sa place. Ce rejet de Dieu et de sa bonté
est ce que le christianisme appelle le mal. Le mal, au sens théologique du terme,
est l’absence de bien. C'est le rejet de ce que Dieu a révélé être bon ; c'est le rejet
de Dieu lui-même.
Mère Térésa et Adolf Hitler sont des exemples extrêmes d’acceptation ou de rejet
de la bonté de Dieu, mais le christianisme reconnaît que tout le monde accepte
et rejette la bonté de Dieu dans sa vie. La plupart d’entre nous peuvent penser à
des exemples de bonté qu’ils ont faits : se porter volontaire pour un projet de
service communautaire, réconforter un voisin dans le besoin, aider une vieille
dame à traverser la rue. Cependant, tout comme Mère Térésa, le christianisme
affirme que le bien que nous faisons dans ces situations ne vient pas totalement
de nous seulement mais aussi de Dieu. Dieu travaille à travers nous pour atteindre
une bonne fin. Nous choisissons simplement de participer avec Dieu et, ce faisant,
nous reflétons la bonté de Dieu par notre action.
Inversement, nous pouvons aussi penser à des moments où nous avons fait le mal
dans notre vie : ignorer les personnes dans le besoin, tromper les autres pour
notre propre gain, abuser de l'alcool, des drogues… Le christianisme enseigne que
lorsque nous commettons des actes mauvais ou des péchés, nous rejetons la
bonté de Dieu. Dans la perspective chrétienne, le mal que nous commettons nous
rappelle continuellement notre propre rejet de Dieu et de la bonté de Dieu dans
nos vies.
Nous pouvons ainsi parler de l’importance de la bonté de Dieu pour une vie
morale. La croyance en Dieu comme étant bon et comme étant la source de toute
bonté offre au chrétien une raison d’être moral. C’est-à-dire que l’on doit être
moral parce que la bonté de Dieu nous établit coresponsable de la bonté du
monde à partir de la question : « Qu’est-ce que Dieu me permet et me demande
d’être et de faire ? »
Si Dieu me donne les dons, les talents ou les capacités nécessaires pour devenir
un type spécifique de personne, alors j’ai le devoir moral de devenir cette
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Frédéric TRAUTMANN
personne (éthique de l’être). Si Dieu me donne les dons, les talents ou les
capacités de faire une chose spécifique, alors je suis moralement tenu de faire
cette chose (éthique du faire). Ainsi nos responsabilités morales ne sont pas
seulement envers nous-mêmes, envers d’autres personnes ou envers les
exigences de la rationalité humaine ; elles sont, tout autant et en premier lieu, des
responsabilités envers Dieu. Les actions sont jugées morales non pas simplement
parce qu’elles apportent du bien à nous-mêmes et aux autres, mais parce qu’elles
répondent correctement à ce que Dieu souhaite pour nous, à savoir vivre dans le
bien, le beau et le vrai. De même, les actions sont jugées immorales non pas
simplement parce qu'elles causent du tort à nous-mêmes et aux autres, mais
parce qu'elles ne répondent pas correctement au but que Dieu nous offre.
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DUDC – Les chrétiens et l’éthique
D. La conscience et le discernement
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Frédéric TRAUTMANN
personne. Cette personne est alors « sincère », bien que son jugement ne soit pas
vrai. Mais l’erreur peut aussi être fautive. C’est le cas lorsqu’une personne est
négligente dans la quête de la vérité, qu’elle renonce à s’instruire sur ce qui lui
permettrait de mener une vie belle et juste, qu’elle refuse d’écouter un conseil…
La conscience est alors « corrompue » (Tite 1, 15) autrement dit « anesthésiée »
par des erreurs coupables et des péchés répétés au point qu’elle ne distingue plus
le bien du mal et finit par trouver le mal normal ou pas si grave. Elle en arrive
même à le justifier. Des slogans comme : « Il n’y a pas de mal à se faire du bien » ;
« Si tu le sens fais-le ; si tu ne le sens pas, ne le fais pas ! » ; « À chacun sa vérité »,
sont d’un grand secours dans ce processus de justification et contribuent à
endormir la conscience. Le mimétisme : « Tout le monde fait comme cela ! » y
aide aussi !
C’est pourquoi le premier devoir de la conscience est de se former. Dans ce sens,
lorsque l’Église enseigne la morale, elle se met justement au service de la
conscience. Il appartient alors d’intérioriser son enseignement afin de vivre dans
la vérité qui rend libre et dans l’amour qui emporte par la grâce. La clé essentielle :
l’humilité d’avoir un cœur d’écoute qui se laisse enseigner. Les chrétiens
comptent sur la Parole de Dieu et la Tradition de l’Église et son enseignement
pour aider dans la tâche de former leur conscience. La Bible n’est pas un livre de
morale, et pourtant, la Parole de Dieu fonde l’agir en ce qu’elle est un lieu de
formation de la conscience : un lieu de formation et de discernement repris par
le Magistère de l’Église appuyé sur la Tradition pour offrir des éclairages pour
actuels sur de nombreuses questions, que ce soit dans le domaine du travail, de
la justice, de l’immigration, de l’écologie, de la vie de famille, de la sexualité, de
l’origine et de la fin de la vie…
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Conclusion
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DUDC – Les chrétiens et l’éthique
nous rappeler que tous les êtres humains sont différents. Chaque personne a été
gratifiée par Dieu de dons, de talents et de capacités différents, de sorte que les
réponses valables à des dilemmes moraux similaires peuvent varier d’une
personne à l’autre.
La morale chrétienne n’est donc pas aussi simple que beaucoup le pensent. Elle
implique un engagement profond de la part des individus à comprendre non
seulement l’appel de Dieu dans leur vie, mais aussi eux-mêmes en tant que
personnes humaines. La morale implique véritablement une réponse vécue à
l’invitation d’amour de Dieu.
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Sélection bibliographique
en guise de complément au cours sur les chrétiens et l’éthique
A. Dictionnaires
B. Ouvrages de base
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C. Magistère
BENOIT XVI, Dieu est amour, Jean-Pierre RICARD (préf.), Documents d’Église,
Paris, Bayard/Cerf/Fleurus-Mame, 2006.
BENOIT XVI, L’amour dans la vérité, Jean-Charles DESCUBES (préf.), Documents
d’Église, Paris, Bayard/Cerf/Fleurus-Mame, 2009.
CONCILE VATICAN II
À proprement parler, aucun des textes du concile ne traite de la morale comme telle.
Certains possèdent cependant une teneur élevée en morale, au point que leur lecture
est devenue indispensable. Citons, notamment, la constitution Gaudium et spes, les
déclarations Dignitatis humanae et Nostra aetate. Ces textes peuvent être consultés en
intégralité sur le site du Saint-Siège :
https://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/index_fr.htm
[page consultée le 15 janvier 2022]
Catéchisme de l’Église catholique, Paris, Mame/Plon, 1997.
FRANÇOIS, Evangelii Gaudium, exhortation apostolique sur l’annonce de
l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui, 24 novembre 2013.
FRANÇOIS, Laudato Si’, lettre encyclique sur la sauvegarde de la maison
commune, 24 mai 2015.
FRANÇOIS, Les Béatitudes : carte d’identité du chrétien, Paris, Éditions
Emmanuel, 2020.
JEAN-PAUL II, Veritatis Splendor, Paris, Mame/Plon, 1993.
JEAN-PAUL II, Evangelium Vitae, Saint-Maurice, Saint-Augustin, 1995.
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INTRODUCTION .............................................................................................................. 4
A. MORALE ET ETHIQUE ...................................................................................................6
1. Le sens du terme « morale » ............................................................................... 6
2. Le sens du terme « éthique »............................................................................... 6
3. Éthique et morale dans le langage ordinaire ................................................. 6
4. Éthique et morale dans la réflexion théologique ........................................... 7
5. De quelques points importants .......................................................................... 9
a) La responsabilité personnelle .....................................................................9
b) La volonté humaine ..................................................................................... 10
c) Les conséquences des actes moraux ....................................................... 10
d) La dimension communautaire des décisions morales ....................... 12
B. PHILOSOPHIE MORALE ET THEOLOGIE MORALE ....................................................... 12
C. LA NATURE DE LA THEOLOGIE MORALE .................................................................... 14
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CONCLUSION ................................................................................................................ 48
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