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Revue SOAO N° 01- 2017, pp.

23-28
© EDUCI 2017

LE PTÉRYGION : RÉSULTATS DE NOTRE PREMIÈRE EXPÉRIENCE DE


L’AUTOGREFFE LIMBO-CONJONCTIVALE CHEZ LE MÉLANODERME SÉNÉGALAIS.
Pterygium: FIndings of Our first Experiment in Limbo-Conjunctival Autograft in the
Senegalese Melanoderm.

MN. NDIAYE-SOWA,*, SM. SECKA, GA. AGBOTONA , M. DIENGA, M. DIAKHATÉA, NN. GUEYEA
a
Hôpital d’instruction des Armées, Hôpital Principal de Dakar

Correspondance : Mame Ndoumbé Ndiaye-Sow


Hôpital principal de Dakar / ndoumbens@hotmail.com
BP 3006, Dakar, Sénégal

RÉSUMÉ
Introduction : Le ptérygion est une néoformation la poussière, les ultraviolets. Un seul ptérygion était
conjonctivo-élastique caractérisée par sa nature pro- temporal et l’œil droit était atteint dans 60,1% cas. La
gressive et envahissante menaçant l’acuité visuelle et majorité des ptérygions soit 51,06% étaient au stade
par sa tendance à la récidive à laquelle se heurtent les II. Le recul post-opératoire moyen était 27 mois (6-120
techniques chirurgicales. Le but de notre étude était mois). Le taux de récidive était de 23,4% et le délai de
d’évaluer les résultats de notre première expérience récidive était compris entre 1 et 3 mois pour la majorité
de la technique d’excision suivie d’autogreffe limbo- d’entre elles (53,3%).
conjonctivale dans la chirurgie du ptérygion chez le Discussion : Notre taux de récidive est semblable
mélanoderme sénégalais. à celui de Lewallen en milieu tropical (21%). Chez le
Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une leucoderme, la revue de la littérature trouve des taux
étude rétrospective sur 128 cas de ptérygions pri- de récidive nettement plus faibles. Nos récidives étaient
maires, opérés entre novembre 2006 et décembre 2016 précoces survenant dans les 3 mois après la chirurgie
par excision suivie d’une autogreffe limbo-conjonctivale et chez les patients relativement jeunes.
et dont le suivi post-opératoire était supérieure 6 mois. Conclusion : Nos premiers résultats de l’autogreffe
Nous avons étudié l’âge, le sexe, l’origine géographique, limbo-conjonctivale sont encourageants chez le méla-
la profession, la localisation du ptérygion, son stade noderme sénégalais. C’est une technique simple et peu
évolutif donné selon la classification de Cornand, le couteuse dans le traitement chirurgical du ptérygion.
recul post-opératoire, la présence ou non d’une récidive Cependant en raison de nos conditions climatiques
ainsi que son délai de survenue. tropicales qui favorisent largement son évolutivité, nos
Résultats : L’âge moyen des patients opérés était résultats pourraient être améliorés par l’expérimen-
de 47 ans et le sex ratio (H/F) était de 0,72. Tous les tation de nouveaux protocoles incluant l’utilisation
patients ont toujours demeuré au pays et 59 % d’entre d’antimitotiques.
eux résidaient en banlieue, la périphérie de la capitale. Mots-clés : ptérygion, autogreffe, limbe, conjonctival,
21,6% des patients exerçaient une profession exposant mélanoderme, tropical
régulièrement à des facteurs de risque que sont le vent,

ABSTRACT
Introduction: Pterygium is a conjunctivo-elastic neo- months. We studied the age, gender, geographic origin,
formation characterized by its progressive and invasive occupation, pterygium location, evolutionary stage of the
nature, which threatens visual acuity and its tendency pterygium given according to the Cornand classification,
to recur which poses difficulties for surgical techniques. postoperative follow-up, presence or not of a recurrence
The aim of our study was to assess the findings of our and its time of occurrence.
first experiment in the excision technique followed by Results: The mean age of operated patients was 47
limbo-Conjunctival autograft in pterygium surgery in the years and the sex ratio was 0.72. All patients lived in the
Senegalese melanoderm. country and 59% resided in the suburbs, on the outskirts
Material and methods: We carried out a retros- of the capital. 21.6% of patients exercised an activity
pective study of 128 cases of primary pterygium, ope- exposing them regularly to one or more of the risk factors
rated between November 2006 and December 2016 which are: wind, dust and ultraviolet radiation. A single
by excision followed by limbo-Conjunctival autograft pterygium was temporal and the right eye was involved
and whose postoperative follow-up was more than 6 in 60.1%. The majority of pterygium (51.06%) was in
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stage II. The mean postoperative follow-up was 27 Conclusion: Our first findings about lim-
months (6-120 months). The recurrence rate was bo-Conjunctival autograft in the Senegalese
23.4% and the recurrence time was between 1 and melanoderm are encouraging. It is a simple and
3 months for the majority of recurrences (53.3%). inexpensive technique in the surgical treatment of
Discussion: Our recurrence rate is similar to pterygium. However, due to our tropical climatic
that of Lewallen in tropical environment (21%). In conditions which greatly promote its evolving capa-
the leukoderm, the literature review finds marke- city; our findings could be improved by experimen-
dly lower recurrence rates. Our recurrences were ting new protocols including the use of antimitotics.
early occurring within 3 months after surgery and Key words: pterygium, conjunctival autograft, limbus
in relatively young patients. melanoderm, tropical.

INTRODUCTION
Le ptérygion est une néoformation techniques chirurgicales. L’exposition aux
conjonctivo-élastique de forme triangulaire radiations solaires, très important dans les
à sommet cornéen située dans l’aire de la régions tropicales et sub-tropicales comme
fente palpébrale préférentiellement dans la nôtre, favorise sa prévalence1 ainsi que la
le secteur nasal. Il se caractérise par sa demande chirurgicale. Le but de cette étude
nature progressive et envahissante mena- était d’évaluer les résultats de la technique
çant l’acuité visuelle et par sa tendance à la d’excision suivie d’autogreffe limbo-conjonc-
récidive à laquelle se heurtent les différentes tivale chez le mélanoderme sénégalais.

MATERIEL ET METHODES
Nous avons réalisé entre novembre 2006 excisé en épargnant le repli-lunaire et l’apo-
et décembre 2016 une étude rétrospective névrose engainant l’insertion du muscle
portant sur les cas de ptérygions primaires, droit médial
opérés par excision suivi de greffe limbo- - Hémostase du lit du ptérygion par dia-
conjonctivale et dont le suivi post-opératoire thermie
était supérieur ou égal à 6 mois. Nous avons - Prélèvement du greffon à partir de la
exclu les ptérygions récidivants. conjonctive supéro-temporale du même
Nous avons étudié l’âge, le sexe, l’origine œil. Après hydrodissection réalisée par une
géographique, la profession, la localisation injection sous-conjonctivale de ringer lactate
du ptérygion, son stade évolutif donné selon et permettant de détacher la conjonctive de
la classification de Cornand, le recul post- la capsule de Tenon, la découpe du greffon
opératoire, la présence ou non d’une récidive a été réalisée en prenant soin de préserver
ainsi que son délai de survenue. la capsule de Tenon afin qu’elle serve de
La mensuration des ptérygions à la lampe support à la cicatrisation conjonctivale du
à fente a permis de les classer selon la clas- site de prélèvement. La découpe de la partie
sification de Cornand2 : limbique du greffon a emporté avec elle les
• Stade I : le ptérygion empiète sur la cellules souches.
cornée de 1 à 2 mm - Suture du greffon au lit du ptérygion
• Stade II : envahissement cornéen com- Les deux extrémités du greffon limbique
pris entre 2 et 4 mm ont été suturées au limbe receveur par deux
• Stade III : envahissement cornéen supé- points séparés en prenant soin de les fixer
rieur à 4 mm à l’épisclère. Ensuite le greffon est suturé à
Nos patients ont été opérés sous anesthé- la portion conjonctivale receveuse avec du
sie locorégionale péribulbaire ou sous-téno- vicryl 8/0 par un surjet ou des points sépa-
nienne. La technique chirurgicale a comporté rés selon les opérateurs (Figure 1).
les temps suivants : Après l’intervention, une pommade anti-
- Excision du ptérygion bio-corticoïde est appliquée et l’œil est occlus
La tête a été clivée par kératectomie pendant 24 H. Le contrôle postopératoire est
lamellaire superficielle, puis le corps a été réalisé après 24 heures, une semaine, deux

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semaines, un mois puis tous les 3 mois. Un Nous avons considéré comme récidive la
traitement topique à base d’une association réapparition d’une néovascularisation au lit
de corticoïdes et d’antibiotiques est instillé du ptérygion avec ou sans empiétement sur
4 fois par jour pendant 4 semaines et un la cornée.
anti-inflammatoire non stéroïdien topique L’analyse des données a été effectuée par
est instillé pendant 3 mois. le logiciel épi info 7.

RESULTATS
L’étude a concerné 128 yeux de 122 Nous avons répertorié un seul cas de
patients dont six qui avaient été opérés des ptérygion temporal. Tous les autres étaient
deux yeux. L’âge moyen des patients était de de siège nasal.
47,11 ans avec des extrêmes de 21 et 81 ans. Pour 77 yeux (60,16%), il s’agissait d’un
75,2% des patients avaient un âge ˂ 55 ans. œil droit et pour les 51 autres yeux d’un œil
Le sexe ratio était de 0,72 en faveur des gauche.
femmes. Le taux de récidive était de 23,44%.
Tous les patients ont toujours demeuré Parmi elles, 56,6% étaient observés chez des
au pays et la majorité d’entre eux soit 59% hommes et 57,1% étaient des ptérygions de
résidaient dans la banlieue, la périphérie de stade II. L’étude de la répartition de la réci-
la capitale. 20,5% des patients vivaient dans dive par rapport à l’âge a montré un taux
le centre ville de la capitale et 20,5% dans de récidive de 27,4% chez les sujets âgés de
les autres régions du pays. moins de 55 ans contre 6,67% chez les plus
21,6% des patients exerçaient une profes- de 55 ans avec p = 0,01.
sion qui les exposait régulièrement à une ou Le recul post-opératoire moyen était de
plusieurs des facteurs que sont la poussière des 27 mois avec des extrêmes de 6 et 120 mois.
métaux, les ultraviolets et le vent (voir Figure 2). Le délai de récidive était compris entre 1 et
En ce qui concerne la taille du ptérygion, 3 mois pour 53,3% des cas et entre 4 et 6
le stade II était le plus représenté de l’ordre mois pour 46,7%.
de 51,06% suivi du stade III (41,49%) et du
stade I (7,45%).

Aspects en post-opératoire Aspects satisfaisant après 3ans Cas d’une récidive après 4 mois

Figure 1 : Aspects en post-opératoire, après guérison et d’une récidive de ptérygion opéré par autogreffe
limboconjonctivale

Le ptérygion : résultats de notre première expérience de l’autogreffe limbo-conjonctivale chez ... 25


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78% : Profession non exposées (bureaucrate, coif-


feuse, commerçant, courtier, couturière, cuisinière,
élève, enseignant, étudiant, gardien, imprimeur,
infirmière, manoeuvre, ménagère, retraitée)
21%: Profession exposées (électricien, gen-
darme, menuisier, militaire, sapeur pompier

Figure 2: Répartition des patients selon la profession exposant à la poussière et /ou au vent, au soleil

DISCUSSION
Le ptérygion est une affection qui grève le les ouvriers du feu (chauffeurs, soudeurs,
pronostic visuel par son caractère extensif verriers), les agriculteurs et les marins, les
vers le centre de la cornée. Son étiopathogé- ouvriers exposés aux fines projections et
nie reste mal élucidée. De nombreux facteurs poussières (carriers, maçons)8.
intrinsèques et extrinsèques sont incriminés. Le traitement du ptérygion est avant tout
Parmi les facteurs intrinsèques, l’on peut ci- chirurgical3, le traitement médical est pres-
ter la transmission génétique et la sécheresse crit uniquement dans les formes sympto-
oculaire3. Les facteurs extrinsèques sont matiques inflammatoires8. L’excision simple
nombreux ; parmi eux la poussière, le vent et est de plus en plus délaissée vu que la fré-
les radiations solaires sont très fréquemment quence des récidives concerne plus de 60%
mis en cause1. Ils sont prépondérants dans des formes primaires et 100% des formes
nos régions tropicales. récidivantes8-9. D’autres techniques telles
La moyenne d’âge de nos patients (47 ans) que l’excision avec déviation et la technique
est semblable à celle décrite antérieurement des translations conjonctivales d’Hervouet10
chez le mélanoderme4-5. Par contre, notre ont données des résultats mitigés.
échantillon est à prédominance féminine L’autogreffe limbo-conjonctivale a été dé-
comparable à celui de Kammoun6. La de- crite en 1985 par Kenyon et al.11 qui avaient
mande chirurgicale plus forte peut être jus- retrouvé 5,3% de récidives dans une série de
tifiée par l’aspect inesthétique du ptérygion 57 yeux. Simona et al.12 retrouvent un taux
qui gêne plus les femmes que les hommes. de 35% de récidives dans une étude prélimi-
Nous avons retrouvé des facteurs favo- naire. Dans notre série, nous avons retrouvé
risants climatiques et professionnels. La 23,4% de récidives. Nos résultats sont com-
situation du pays dans la zone tropicale parables à ceux de Lewallen et al.13 en zones
lui confère un climat chaud et sec avec un tropicales qui trouvent un taux de 21%. Boni
ensoleillement per-annuel. De plus, 20,5% et al.4 avaient retrouvé 7,89% de récidives de
des patients résidaient dans les autres ptérygion primaire chez des mélanodermes
régions où le climat est globalement plus dans une série de 43 yeux tandis que Kmiha
chaud que la capitale bordée par la mer. Par et al.14 en Tunisie retrouvent 10% de réci-
ailleurs, 21,6% des patients exerçaient une dives et Rao et al.15 en Inde 3,8%. La variété
profession qui les exposait régulièrement au des taux de récidive rapportés est attribuée
vent, à la poussière ou au soleil (électricien, aux différences dans les études à savoir la
gendarme, menuisier, militaire, sapeur- taille de l’échantillon, les caractéristiques
pompier). En effet, le Barbados eye studies7 des patients (race et origine géographique),
constate que le travail en plein air augmente la durée du suivi, la technique chirurgicale et
le risque d’apparition du ptérygion par 1,5. l’expérience du chirurgien15. Comparant les
Cependant, celui-ci n’est étiqueté comme résultats suivant l’expérience du chirurgien,
maladie professionnelle qu’uniquement pour Farrah et al16 trouvent 6,8% de récidives dans

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le groupe opéré par des ophtalmologistes La situation géographique dans la zone


diplômés contre 19,4% de récidives dans le tropicale suppose la persistance des facteurs
groupe opéré par des ophtalmologistes en de risque climatiques après l’intervention qui
formation. Dans notre étude, nos patients pourrait favoriser la fréquence des récidives.
ont été opérés aussi bien par des ophtalmo- Plusieurs auteurs18-21 ont décrit des récidives
logistes diplômés qu’en formation. De plus, plus importantes liées à l’exposition au soleil.
il s’agissait de notre première expérience de Cependant Cano-Parra et al.22 excluent tout
l’autogreffe depuis l’abandon de la technique rôle des ultraviolets dans l’apparition des réci-
d’excision simple. Ces deux facteurs peuvent dives. Ce serait plutôt le traumatisme chirurgi-
expliquer ce nombre de récidives enregistré. cal qui accélère la prolifération fibroblastique.
La définition de la récidive est aussi Quant à la taille du ptérygion, certains
variable selon les auteurs et influence la auteurs15-23 ont constaté que plus le ptéry-
variabilité des taux retrouvés. Dans notre gion est extensif (stade III), plus le risque
série, on a considéré comme récidive la de récidive est important. La majorité de
réapparition d’une néo-vascularisation au lit nos récidives concernait des ptérygions de
du pterygion avec ou sans empiétement sur stade II (57,1%). Pour d’autres auteurs14-20,
la cornée. Guler17 définit la récidive par des il n’existe pas de relation entre la taille pré-
signes fonctionnels et des signes d’examen, opératoire et le risque de récidive.
qui sont l’apparition d’une néoformation Le recul post-opératoire varie largement
rugueuse et charnue avec néo-vascularisa- selon les études de quelques mois à plu-
tion radiaire empiétant sur la cornée d’une sieurs années. Dans notre étude, il varie
distance de 2 mm ou plus. entre 6 mois et 10 ans. Nos récidives étaient
Comparées au sexe, les récidives ont plus précoces survenant pour la plupart entre
intéressés les hommes (17 cas) que les femmes 1 et 3 mois (53,3%). Ce qui se rapproche
(13 cas) bien que notre échantillon soit à des résultats de Kmiha et al.14 qui avaient
prédominance féminine. Torres-Gimeno et retrouvé des récidives précoces inférieures à
al.18 ont trouvé que le sexe masculin favorise 3 mois pour 64,5% des cas. Mastropasqua24
fortement et significativement les récidives. trouve qu’une année de suivi est suffisante
L’âge joue également un rôle important pour identifier plus que 97% des récidives.
dans la fréquence des récidives. En effet, Quant à la technique chirurgicale, l’in-
pour Manning et al.19, le jeune âge est le fluence du type de suture du greffon par
facteur de récidive le plus important. Dans surjets ou points séparés n’a pu être étudiée
notre étude, les patients âgés de moins de dans l’apparition des récidives par manque
55ans avait un taux de récidive significati- de données. Plus récemment, l’utilisation de
vement plus élevé (p= 0,01). Nos résultats colle de fibrine a réduit significativement les
sont semblables à ceux de Chen et al.20 qui récidives comparativement aux sutures25.
trouvent significativement moins de récidive L’inclusion des cellules limbiques dans la
après l’âge de 50 ans. Les sujets âgés feraient greffe serait la condition la plus importante
moins de récidive du fait par la dégénéres- pour diminuer les récidives26-27.
cence lipoïdique sénile qui inhibe la réappa-
rition du ptérygion13.

CONCLUSION
Nos premiers résultats de l’autogreffe dant en raison de nos conditions climatiques
limbo-conjonctivale, depuis l’abandon de tropicales qui favorisent largement son
la technique d’excision simple, sont encou- évolutivité, nos résultats pourraient être
rageants chez le mélanoderme sénégalais. améliorés par l’expérimentation de nouveaux
L’autogreffe limbo-conjonctivale est une protocoles en l’occurrence l’utilisation des
technique simple et peu couteuse dans le antimitotiques.
traitement chirurgical du ptérygion. Cepen-

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