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Ce document : cours anapat inflammatoire tapés + notes (cours magistraux & examens)

ARISA 2020-2021

ANATOMIE PATHOLOGIQUE – ROLES ET MOYENS

L’anatomie pathologique est une spécialité médicale (jugement, raisonnement et confrontation avec les renseignements cliniques +++)
qui s’exerce en laboratoire. C’est l’etude des alterat’ morphologiques (nodule, fibrome,….) des organes, tissus et cellules au cours des
maladies inflammatoires, tumorales ou vasculaires. Elle s’interesse donc aux lésions macroscopiques et microscopiq et intervient dans :
 Diagnostic (dgc) : morphologie, IHC : poser le dgc grace à la constatation de la morphologie (macroscopique et microscopique) &
renseignements cliniques => confirmation par IHC
Ex : dgc d’un adéno-carcinome (tumeur glandulaire maligne), dgc de tumeur ulcéro-bourgeonnante du colon
 Dépistage des lésions précancéreuses, ex : dépistage du cancer du col utérin par FCV chez une femme qui ne présente aucun
symptome. En fait, le virus HPV attaque la jonction entre l’endocol (comporte un épithélium cylindrique : rouge) et l’exocol
(épithélium malpighien : rose pale), integre son génome et induit une prolifération cellulaire -> cancer. Donc les lésions
précancéreuses du cancer du col utérin se demarent au niveau de cette jonction (zone de fragilité) et au début le cancer reste limité
par la membrane basale (MB) => il est important de le dépister avant le franchissement de la MB car on peut le guérir (après le
franchissement le cancer est infiltrant => risque métastase)
 Pronostic : evaluat’ de facteurs histopronostiq, pathologie tumorale maligne (classificat’ pTNM, exérèse chirurgicale complete/pas)
Devant une piece opératoire, on doit évaluer les facteurs histopronostiques, si la coupe a concerné la tumeur (on risque les
métastases) => l’anapath va évaluer la distance entre la tumeur et les limites de résection, cette distance s’appelle limite latérale. Il
faut ainsi préciser l’extension pariétale (est ce que la tumeur s’arrete au niveau de la muqueuse ou arrive à la musculeuse,
sereuse,…) => classification TNM (tumeur, nodes = gg, métastases) : décrit la taille de la tumeur et son envahissement (4 stades de 1-
4), la propagation dans les gg de l’organe et propagation dans d’autres parties du corps (metastases)
 Evaluat’ de l’efficacité thérapeutique : persistance, disparit’, aggravat’ tumeur. L’examen anapath peut etre réalisé après la chimio
 Prédiction réponse au ttt : par HIC (expression de recepteurs hormonaux et cancer du sein,…)
Evolution du role de l’anapath : etude à l’echelle anatomique, puis à l’echelle histologique et cellulaire puis echelle moléculaire
L’anapath est le maillon central de la prise en charge du malade. L’anatomopathologiqte doit etre excellent dans toutes les spacialités

Prélevements cytologiques = recueil des ç : liquide (urine => recherche de ç néoplasiques dans urine, expectorat’,…), raclage et
ecouvillonage (col utérin : FCV à l’aide du spéculum), brossage (voies billiaires, par endoscopie), aspiration de ç (lavage broncho
alvéolaire), ponct’ a l’aiguille fine (articulat’, LCR => ç néoplasiques, collect’ kyste), ponct’ a l’aiguille d’un organe ou d’une tumeur peut
etre guidée par echographie (thyroide, gg, sein..) et etalement des ç sur lame, apposit’ d’un tissu sur lame (piece operatoire ou biopsie)
Prelevements tissulaires (biopsies, pieces opératoires) : biopsie par ponct’ a l’aiguille (foie), biopsie chirurgicale, biopsie par
endoscopie ; pieces opératoires = exérèse partielle ou complete d’un ou de pls organes (examen obligatoire des pieces par le
pathologiste), ex : hémicolectomie, hysterectomie, hysterectomie totale avec annexectomie bilat
La biopsie est un prélèvement tissulaire, echatillon d’organe ou de tumeur, petite taille (1mm-2cm). Elle peut etre guidée par
échographie, lors endoscopie, chirurgie ou biopsie cutané (ex : naevus qui a changé de couleur). Son but est de faire le dgc d’une
maladie inflammatoire, tumorale,…  preuve histologique
La piece opératoire : apres biopsie
Prélevements réalisés lors des autopsies ou necropsies : examen anapath des cadavres a la recherche de la cause de mort. On distingue les
autopsies medico-legales sur ordre de la justices dans les cas de mort suspecte, et autopsies a but scientifique generalement a la demande de
medecins qui ont soigné le patient


Citez les étapes d’examen anatomopathologique
Fixation : doit etre immédiate apres le prélevement, permet de conserver la morphologie ç & prot, et d’eviter l’altérat’ ç par autolyse
Conditions à respecter :
- Le volume de fixateur doit representer 10 fois le volume de la piece opératoire,
- Le récipient doit etre de taille suffisement grande pour prévenir les deformat’ des pieces volumineuses,
- Les organes creux doivent etre ouverts et si necessaire lavés de leurs contenu afin de prévenir l’autolyse avant l’ajout du
formol, les organes pleins doivent etre coupés en tranches (coupes sériées) pour faciliter la penetrat’ rapide et homogene du
fixateur, seuls les cerveaux de necropsies doivent etre plongés dans une solut’ de formol sans etre tranchés en raison de la fragilité de la substance
cerebrale,
- La durée de fixation depend de la taille du prelevement : 2-5 h pour une biopsie et 48h pour une piece opératoire
- Le fixateur le plus habituellement utilisé est le formol a 10% (histochimie, biologie moléculaire)
(le béton : fixateur, pas utilité car dégrade l’acide nucléique)
PS : si on dispose pas un fixateur, il faut garder la piece dans le réfrigérateur à -4°C (24h)
- Cas particulier de fragments osseux (tissus calcifiés) : doivent etre sciés, puis fixés, puis plongés dans une solution décalcifiante
(acide nitrique a 10%)
La fixation est réalisée sur le lieu de prélévement, immédiatement. La fixation des pieces opératoire peut etre réalisée ainsi au labo
Acheminement du prelevement au service d’anapath
Enregistrement de prelevm : lorsqu’un prelevement parvient au laboratoire, il est enregistré et reçoit un numero d’identificat’
unique. Celui-ci sera retranscrit sur les blocs et les lames qui seront examinés au microscope apres le ttt technique du prelevement
Examen macroscopique (descript’, réalisat’ de prlvm) : examen direct a l’œil nu, mesure de taille, poids de la piece, encrage des
limites, descript’ macroscopique (presence de tumeur, sa taille, ses contours..), photos macroscopiques, prelevement de zones
lésionnelles ou tumorales, mise dans des cassettes en plastique avec numéro anapath. Il donne une indicat’ sur pronostic de la maladie (taille et
localisat’ d’un cancer), permet de selectionner les territoires a prelever pour l’etude microscopique (zone lésées, zone d’aspect macroscopiq sain..) et limites
d’exerese
PS : la piece opératoire n’est pas totalement examiné, selon les organes on examine les gg, zone de tumeur,..
Inclusion de prelevement dans un bloc de paraffine : les tissus sont d’abord déshydratés par passage dans l’alcool, puis l’alcool est
eliminé par des solvants (xylène), puis imprégnat’ dans paraffine liquide a 56° et refroidissement => durcissement. Ces etapes sont
automatisées dans des appareils à inclusion. L’etape finale d’inclusion est manuelle et consiste a réorienter le fragment tissulaire dans
le sens de la coupe dans un module de paraffine
Coupe au microtome : le bloc solide de paraffine contenant le tissu est coupé grace a un microtome (coupes de 4 microns
d’epaisseur)
Coloration (HES) : apres dissolution de paraffine, puis réhydratat’, le tissu est coloré. La colorat’ usuelle associe un colorant basique
nucléaire (hémateine, hématoxyline qui colore l’acide nucléique en bleu/violet) et un colorant acide cytoplasmique (éosine, erythrosine
et phloxine => en rose). On y ajoute souvent du safran qui se fixe sur collagene (=> jaune orange). La coupe colorée est protégée par
une lamelle de verre collée ou par un film plastique transparent.
Examen microscopique : lecture des lames
Redact’ du compte rendu et envoie au clinicien : les resultats de l’analyse sont donnés sous la forme d’un compte rendu ecris, dans lequel les
lesions sont decrites, puis interprétées pour aboutir a une conclusion synthétique : diagnostic lésionnel ou hypothese de dgc en fonct’ des renseignements
fournis et des lesions observées. Chaque fois que cela est necessaire (en particulier les tumeurs), des elements de pronostic doivent etre fournis. L’usage de
terminologie et de classificat’ nationales internationnales est recommandé. Le delai de reponse necessaire est generalement de l’ordre de 48h au min
PS : pour avoir le compte rendu d’une biopsie 3 jours au minimum est necessaire, pour la piece opératoire ça necessite une semaine
Archivage des lames, des blocs d’inclusions et du double du compte rendu :

Examen histologique extemporané : examen anapath réalisé dès que le prelevement est effectué, non fixé, au cours d’une
intervent’ chirurgicale dans le but de fournir rapidement (20min) au chirurgien un dgc susceptible de modifier le déroulement de l’acte
chirurgical. Indication +++ (a trop insisté) : nature tumoral ou inflammatoire d’une lésion (si tumeur : bénigne ou maligne), s’assurer
qu’une biopsie chirurgicale est représentative de la maladie, vérifier les limites de résection chirurgicale (s’assurer qu’elles sont saines)
La technique utilise la macroscopie et, le plus souvent, des coupes au cryomicrotome (cryostat : - 19°C => congelation pour réaliser des
coupes) et une colorat’ rapide (resultat en moins de 30min)
Limites de l’examen extemporané : Le dgc fourni n’est pas aussi fiable qu’un dgc histologique conventiennel (car morphologie ç altéré
par congélat’, une lésion volumineuse n’est pas totalement examinée), donc il ne doit etre considéré que comme un dgc de présompt’
En anapath on passe obligatoirement par la coloration HES, c’est la coloration standard réalisée avant les examens complémentaires
(colorations spéciales, …)
Colorat’ histologiques spéciales : pour but de mettre en evidence des constituants particuliers des ç, des substances en excès :
PAS donne une colorat’ rose Mucine neutre (pole mucineux), Glycogene,
fushia lipopigments, champignons
Bleu alcian Mucines acides
Rouge congo Amylose (dépots amyloides)
Perls (bleu) Hémosiderine (fer ferrique, ex : hémosidérose)
Fontana-Masson Mélanine
Trichrome de Masson Collagènes (fibrose)
Reticuline Reseau réticulinique
Von kossa Sels de calcium
Picrosirius Collagenes
Gomori, Weigert, Verhoeff Fibres elastiques
Gordon-sweet, tuzi, Wilder Fibres de réticuline, mb basale
Rouge a l’huile Triglycérides
Zihel Mycobacteries (BK)
Grocott Champignons, certains parasites
Whartin-Starry Certaines bacteries
Gram Certaines bacteries
**dans la glycogénose, le PAS permet de detecter des dépots de glycogène transparents dans le cytoplasme des hépatocytes
**la colorat’ Fontana (noir) est utilisée dans les mélanomes (tumeur maligne des mélanocytes) achromique dans un stade évolué où les ç ne produisent plus
de mélanine
**l’hépatite chronique evolue vers une cirrhose qui peut donner, au stade ultime un carcinome hépatocellulaire. Sur une biopsie hépatique et après HES on
passe aux colorations spéciales (obligatoires) :
- Le trichrome de Masson : met en evidence l’excès de collagène (coloré en bleu/vert ; les cytoplasmes en rose ; les noyaux en noir) qui permet de
stadifier la maladie
- La coloration réticuline marque le réseau réticulinique (en noir) du stroma et permet de préciser l’architecture des tumeurs
**lors de l’amylose , la colorat’ rouge congo met en evidence des dépots amyloides dans le milieu interstitiel, ce sont des dépots protéiques β-plissés
anormaux qui se déposent dans l’espace extra-cellulaire. C’est une maladie systémique, lorsq’elle touche le rein elle peut etre responsable d’insuffisance
rénale. En lumiere optique, les dépots apparaissent colorés en rouge brique. En lumière polarisée, ils se colorent en vert
Techniques d’etude des ç = cytologie : etalement des ç sur des lames de verre, cytocentrifugat’ sur des lames de verre, fixation et
colorat’ des étalements, MGG ou papanicolaou (ex : FCV => noyau en bleu noir, cytop des ç kératinisées en rose transparent et des ç non kératinisées
en bleu/vert transparent)
PS : la colorat’ HES est réalisée sur prélèvement tissulaires, n’est pas utilisée pour la cytologie. Alors que les colorat’ MGG et
Papanicolaou sont utilisées pour la cytologie seulement
Immunohistochimie (tj après HES) : principe = complémentarité Ac-Ag, consiste a mettre en evidence divers Ag cellulaires ou extraç
(Ag membranaires, cytoplasmiques ou nucleaires, ou des prot de MEC) grace a des Ac specifiques dirigés contre eux, sur des preparat’
cytologiques (immunocytochimie) ou sur des coupes de tissus congelés/fixés et inclus en paraffine (immunohistochimie). Le complexe
Ag – Ac est révélé par un chromogène
On distingue le tissu épithélial, le tissu conjonctif commun et le tissu conjonctif spécialisé (muscle strié et muscle lisse).
L’épithélium porte des filaments intermédiaires de cytokératine et donc pour caractériser ce type tissulaire on peut utiliser un marquage cytoplasmique par
des Ac (marqués par un chromogène) qui vont se fixer sur cytokératine (Ac anti-cytokératine). Ce marquage peut etre utiliser dans le diagnostic de l’origine
d’une tumeur (ex : métastase)
Indications : diagnostique (classificat’ de tumeur), pronostique (m.e.e de prot impliquées dans la proliferat’ cellulaire), therapeutique
(m.e.e de cibles therapeutiques telles que les recep nucleaires aux oestrogenes et la prot Her2 dans le cancer de sein)
Dans le cancer de sein, on utilise un marquage nucléaire à la recherche de recepteurs hormonaux (Ag nucléaire), si positif on donne le traitement anti-
hormone
L’Ag Ki67 est un marqueur de prolifération, il est présent sur une prot nucléaire => marquage nucléaire du cycle cellulaire (pas marqueur de malignité), puis
l’interprétat’ determinera le pronostic. Si 10-14% => mauvais pronostic
L’immunofluorescence directe est surtout utilisée pour m.e.e les dépots tissulaires d’Ig ou de complement dans les biopsies cutanés
(maladie bulleuses, vascularite, lupus) et les biopsies rénales (typage de glomérulopathies). La lecture se fait au microscopie équipé
d’une source de rayons UV
Dans les methodes immuno-enzymatiques indirectes, l’Ac spécifique 1air est déposé sur les tissus, puis révélé par un 2e Ac couplé a une
enzyme à laquelle on fournit son substrat. Le produit coloré de la react’ enzymatique apparait au niveau du site des complexes Ag-Ac
FISH (hybrydation in situ fluorescence) : sur noyau interphasique utilisant les propriétés d’hybridat’ de l’ADN. Principe =
complémentarité de la sonde fluorescente avec une séquence nucléotidique cible précise. La sonde est marquée par 2 fluorochromes
(les 2 extrémités) permettant la detect’ du complexe sonde-ADN
Applications : diagnostic (sarcome, GIST), thérapeutique (GIST, cancer du sein (FISH-HER2), RAS et cancer du colon, EFGR et cancer du
poumon), pronostic (GIST)
L’HER2 est un recepteur transmb impliqué dans la régulat’ de proliférat’ cellulaire, lors du cancer du sein, et certaines femmes, l’expression de l’HER2 ↗. Dans
ce cas l’IHC est réalisée en premier, son résultat est exprimé selon une graduat’ : le satde 3 = résultat positif, surexpression de HER2 => traitement cibté anti-
HER2 (herceptine) ; les stades 0 et 1 = recherche négative, on donne pas de traitement ; le stade 2 = incertain, il y a une surexpression de HER2 mais on sait
pas s’il y a amplificat’ => recours à FISH pour confirmer ou infirmer l’amplificat’ de HER2, si amplificat’ => ttt (herceptine)
Le sarcome d’ewing est due à une t(11,22). FISH permet de rechercher indirectement cette translocat’ par dissociat’ de signaux fluorescents
On pourrait encore citer des techniques de biologie moléculaire : extract’ d’ADN génomique, amplificat’ par PCR
Limite de l’examen anapath : meme aspect histo mais pronostic different pour la meme pathologie selon l’age du patient. =>
emergence de facteurs ponostiques moléculaires (mutations, délétions)
Ex : cancer du colon => on recherche la mutat’ du gene K-Ras, s’il n’est pas muté => ttt
Choix de la zone de séction (pour la biopsie) : le % des ç tumorales doit etre >20%, éviter les zones de nécrose

L’ADAPTATION CELLULAIRE ET TISSULAIRE


L’homéostasie normale est assurée par les capacités d’adaptation cellulaire a des modificat’ physiologiques normales. Lorsque
l’environnement cellulaire et tissulaire est modifié, par des exigences physiologiques excessives ou des circonstances pathologiques, il
existe des possibilité d’aptat’ cellulaire et tissulaire avec un nouvel equilibre preservant la viabilité des ç et permettant leur
fonctionnement dans ce nouvel environnement
Ces reponses adaptatives equilibrées peuvent se traduire par : atrophie, hypertrophie ; aplasie, hypoplasie, hyperplasie ; mataplasie ;
dystrophie… Ces phenomenes peuvent etre reversibles lors du retour aux conditions anterieures, mais si les limites de la reponse
adaptative sont depassées ou que celle-ci est impossible, on observe alors des lésions irréversibles avec apparit’ et la mort cellulaire,
par necrose ou apoptose selon les circonstances
Une lesion est constituée par toute alteration morphologique d’un element vivant : viscere, tissu, ç, organite, constituant moleculaire,
decelable par un quelcoque moyen d’observat’ : œil nu, MO, ME (le ME pas pratique en anapath)
Les causes de lesions sont multiples : agressions physiques (trauma, chaleur) ou chimiques (toxique, caustique), trophiques (vasculaire
ou nerveuse), métaboliques, infectieuses, cancereuses. Des anomalies de metabolisme cellulaire peuvent etre a l’origine d’une accumulat’ anormale
de substances varries (pigment,..) normalement absentes, ou presentes en petites quantités. Elles peuvent etre genetiques ou acquise et a l’origine de
pathologies locales (steatose, cholestase) ou generale (hemochromatose, maladies de surcharges lyzosomiales)


**trophie = modification en volume ; plasie = modification de la multiplication (↗ ou ↙ )
Atrophie cellulaire : ↙ de la taille de la ç par perte de substance cellulaire, ↙ de volume ç liée a la reduct’ de cytoplasme. Peut etre :
 Physiologique : embryon (notochorde, canal thyréoglosse), uterus apres accouchement, endometre (menopause)
 Pathologique : diminut’ de l’activité (alitement prolongé), denervat’ musculaire (-> amyotrophie), ↙ d’apport sanguin, anomalies
nutritionnelles, atrophie de compression, vieillissement (atrophie cerebrale)
PS : l’atrophie d’un tissu ou organe est due a l’atrophie cellulaire et/ou a la ↙ du nb des ç
Hypertrophie cellulaire : ↗ reversible de la taille cellulaire par ↗ de taille et nb de ses constituants. Peut etre due a :
 ↗ de l’activité mécanique ou métabolique de la ç : muscle squelettique du sportif, myometre gravide, hypertrophie cardiaque par
hypertrophie de ç myocardiques (reponse a une surcharge de pression ou volume, et impossibilité des ç musculaires a se multiplier)
 Stimulat’ hormonale accrue : hypertrophie thyroidienne par hypersecret’ d’hormone thyréotrope, hypertrophie des ç musculaires lisses
du myometre au cours de la grossesse sous l’effet de l’oestrogene, hypertrophie mammaire lors de la lactat’ (prolactine & œstrogène)
PS : l’hypertrophie tissulaire = ↗ de tissu ou organe liée a une hypertrophie cellulaire et/ou hyperplasie. L’hypertrophie est a distinguer d’autres causes d’↗
de la taille d’un organe, liées a la dilatat’ de cavités ou a l’accumulat’ d’un tissu interstitiel fibreux, lipomateux ou d’une substance anormale (amylose). Ces
modificat’ peuvent masquer une reelle atrophie (lipomateuse musculaire : pseudohypertrophie des mollets)
Aplasie : absence d’un organe par l’absence de developpement de son ebauche embryonnaire, et par extension, l’arret brutal et
definitif de la multiplicat’ des ç d’un tissu qui deverait normalement se renouveler en permanence (tissu hématopoitique : aplasie
médullaire)
Pour confirmer une aplasie médullaire on réalise une biopsie médullaire à la recherche des ç souches hématopoietiques (ç précurseurs),
HES => en rose apparaissent les travées osseuses délimitant des logettes médullaires, en blanc on voit des trous optiquement vide
entourés d’une fine membrane et correspondant aux adipocytes (apparaissent vides car le passage par l’alcool et les solvants de la
préparation standard - coloration HES dissout la graisse, mais la réalisation d’une coupe histologique à la congélat’ avec coloration
spéciale comme le huile rouge va mettre en evidence ces lipides), la présence de ces adipocytes est normale. L’aplasie se manifeste par
la ↙ des ç précurseurs, elle peut etre due à une chimiothérapie médullo-toxique
Hypoplasie : developpement embryonnaire anormal et insuffisant d’un organe (aboustissant a un organe fonctionnel mais trop petit), et par
extension, regression d’un organe par ↙ de stimulat’ hormonale (endometre)
Ex : hypoplasie du rein (le rein hypoplasique peut etre +/- fonctionnel mais pas comme la normale)
Hyperplasie : ↗ anormale du nb de ç d’un organe ou tissu (sans modificat’ de l’architecture), habituellement temoin d’une hyperactivité
fonctionnelle.
 Physiologique : mammaire (par stimulat’ hormonale lors de la grossesse), hépatique apres hépatectomie (compensatrice), renale apres
nephrectomie controlat
 Pathologique : surrenale (hypercorticisme hypophysaire)
Métaplasie : transformat’ d’un tissu normal en un autre tissu normal mais pas à sa place, avec une morphologie et fonct’ differentes
 Physiologique : metaplasie déciduale du chorion cytogene de l’endometre
 Pathologique : suite a une aggression, les ç s’adaptent par une reprogrammat’ des ç souches sous l’effet de signaux induits par
cytokines, FC et constituants de la MEC dans l’environnement de la ç souche. On peut observer une métaplasie malpighienne de la
muqueuse bronchique ou de l’endocol utérin, métaplasie intestinale de la muqueuse gastrique au cours d’une gastrite chronique,
metaplasie glandulaire/intestinale de epithelium malpigien de l’œsophage (œsophage de Barret), metaplasie osseuse du cartilage.
La métaplasie peut etre la 1er etape de la cancérisation
**Métaplasie intestinale de l’épithélium du bas œsophage : au niveau de a jonction gastro-œsophagienne et sous l’effet du RGO,
l’epithélium malpighien de l’œsophage avec des ç mucineuses à pole apical fermé, agréssé par l’acidité se transforme en un un
épithélium glandulaire de type intestinal avec des ç à pole apical ouvert (ç caliciforme). Cette métaplasie définit l’œsophage de Barret
ou endobrachyœsophage. L’epithélium de remplacement est fragile d’où la possibilité du developpement d’un cancer de l’œsophage
**Métaplasie malpighienne de l’endocol utérin : transformation de l’epithélium endocervical (simple) en un épithélium malpighien
(pluristratifié)
**métaplasie malpighienne de la muqueuse bronchique : remplacement de l’épithélium respiratoire par un épithélium malpighien
(protecteur) pour résister aux substances toxiques du tabac et à la chaleur
Dystophie : alteration cellulaire ou tissulaire acquise avec conservat’ de l’architecture, liée a un trouble nutritionnel (vasculaire,
hormonal, nerveux, metabolique). Ex : dystrophie fibrokystique du sein (en fait, elle combine des lésions d’atrophie, hyperplasie et
métaplasie)


La reponse cellulaire a une aggression depend du type d’aggression, sa durée et sa gravité. Les consequences sur le ç dependent de son
type, etat et de ses capacités d’adaptat’
Dans la ç 4 systemes sont particulierement vulnerables aux aggressions et liés entre eux : mb ç (echanges ioniques ou osmotiques),
mitochondries (respirat’ aérobie et product’ d’ATP), synthese proteique et genes (contrôle de toutes les fonct’ cellulaires)
Modifications du noyau : pycnose (↙ de la taille du noyau), caryorrhexie (fragmentation), caryolyse (lyse), anomalies de mitoses
Modifications de cytoplasme : surcharge, vacuoles,…
Alterat’ d’organites cytoplasmiques (mitochondries, lyzozomes)
Modificat’ de mb ç : alterat’ de jonction, rupture
DEGENERESCENCE CELLULAIRE : c’est l’ensemble de lesions elementaires cellulaires réversibles pouvant précéder la necrose.
ces lésions dégénératives peuvent aussi conduire, autre que la necrose, a un retour à la normale après l’arret de l’agression. Elle peut
etre d’origine toxique, hypoxique ou métabolique. Les lésions sont cytoplasmiques sans atteinte nucléaire et ne sont d’abord
observables qu’en ME (dilatat’ des organites ç, desagregation des ribosomes, accumulat’ de lipides, prot,…). En MO (histo), les modificat’ sont plus
tardives (lésions plus importantes)
Ex : dégénerscence hydropique (oedeme intraç, avec clarificat’ et/ou vacuolisat’ du cytoplasme), graisseuse (impossibilité de la ç a
utiliser les TG, stéatose hepatique),
NECROSE : modifications morphologiques irreversibles cytoplasmiques et nucleaires. Elles sont observables lorsque les ç mortes
restent dans un environnement vivant. De causes variables (pathologique): anoxie, traumatisme, infection,… La necrose induit toujours
une react’ inflammatoire visant à la detersion (les ç nécrosées sont anormales)
Les modifications nucleaires prennent pls formes : pycnose (condensation chromatinienne), caryorrhexis (fragmentat’ du noyau),
caryolyse (dissolut’ du noyau, avec perte des affinités tinctoriales)
Le cytoplasme de la ç nécrosée est habituellement eosinophile (par ↙ de l’ARN cytoplasmique et par ↗ de liaison de l’eosine aux prot
cytoplasmique dénaturées) et peut etre homogene ou vacuolaire
Sur une HES d’un territoire de nécrose : aspect fantomatique des ç nécrosées (perte de noyau, tout est éosinophile), présence de ç
inflammatoires (noyau bleu)
La necrose cellulaire concerne habituellement des groupes de ç dans un tissu, soumises aux memes aggressions
Les differentes formes de necrose :
 Coagulation (necrose ischemique) : lorsque la dénaturat’ proteique est l’element essentiel. Architecture préservé fantomatique,
noyaux pycnotiques ou en caryolyse, cytoplamse éosinophile
 Liquéfaction (pus) : digestion enzymatique dominante comme dans les infections a pyogene. Perte totale de l’architecture
 Nécrose caséeuse : matériel necrotique éosinophile acellulaire (sans architecture cellulaire ou tissulaire). Macroscopiquement elle
rappelle le lait caillé, d’où son nom de caséum. Caractéristique de la tuberculose
 Nécrose gangréneuse : effets combinés de l’ischémie et germes anaérobies. S’accompagne d’une odeur caractéristiq très mauvaise
 Stéatonécrose : c’est la necrose de tissu adipeux, habituellement observé au cours de la pancreatite aigue par libérat’ des enzymes
pancreatiques lors de la necrose de tissu exocrine (lipases). Aspect macroscopique blanchatre, crayeux
 Evolution de la nécrose : reconstitution ad integrum (= restitution intégrale de tout ce qui a été détruit = retour à la normale) ou cicatrisation
APOPTOSE : mort cellulaire programmée, destinée à l’élimination de ç indésirables. Elle concerne des ç isolées et se fait selon un
mecanisme physiologique de ‘’suicide’’ cellulaire essentiel au developpement, a la maturat’ et au renouvellement normal des tissus.
C’est un processus actif necessitant des signaux d’activat’, une transduct’ de signal, l’expression de genes et une synthese proteique.
N’induit pas de react’ inflammatoire et peut etre :
 Physiologique : organogenese (neurones), homeostasie (dans les tissus où le renouvellement cellulaire est permanent comme muqueuse gastro
intestinale, centres germnatifs des gg), involution hormono-dépendante (endometre), vieillissement, au cours de developpement de
l’immunité (destruct’ des LT autoreactifs),
 Pathologqiue : interesse les ç lésées ou reconnues etrangers ou tumorales par ç NK et LT cytotoxiques (hepatites virales, rejet de
greffe), lors d’une obstruct’ canalaire (pancreas, parotide)
La ç apoptotique apparait en MO comme une ç isolée, retractée, à cytoplasme eosinophile, comportant des fragments de chromatine
nucleaire dense.
 Evolution : les ç apoptotiques sont phagocytées par macrophages ou ç vivantes voisines. La ç en apoptose est alors progressivement
dégradée. Lorsque les ç apoptotiques siegent au niveau d’un epithelium bordant une lumiere elles peuvent etre aussi eliminées dans
la lumiere (ex : intestin)
Caracteres differentiels de la necrose et apoptose ++++:
Apoptose Nécrose
Physiologique Pathologique
Suicide Assassinat
Processus actif Processus passif
Affecte les ç isolément Affecte les tissus
Atteinte nucléaire +++, organelles intactes Noyau intacte longtemps, alteration des organelles
Mb cellulaire intacte Rupture de la mb cellulaire
Pas d’inflammation Inflammation
LES ETAPES DE L’INFLAMMATION : aspects morphologiques

L’inflammat’ ou react’ inflammatoire est la reponse de tissus vivants vascularisés à une aggression. Ce processus comprend des
phenomenes generaux, exprimés biologiquement par le sd inflammatoire (↗ CRP, VS..) et cliniquement par de la fievre et
eventuellement une alteration d’etat general, et des phenomenes locaux au niveau du site de l’inflammat’ (TC vascularisé)
PS : les tissus dépourvus de vaisseaux (cartilage, cornée) sont incapable de developper une react’ inflammatoire complete. Les tissus epitheliaux n’ont pas de
role actif dans le deroulement de la react’ inflammatoire, mais peuvent etre altérés par l’agression qui declenche l’inflammat’ puis etre réparés au cours de la
phase terminale de l’inflammat’
Le but de l’inflammation est l’eliminat’ de l’agent pathogene et reparat’ de lésions tissulaires
PS : parfois l’inflammat’ peut etre néfaste du fait de l’agressivité de l’agent pathogene, de sa persistance, du siege de l’inflammat’, par des anomalies de
regulat’ de processus inflammatoire ou par anomalies qt ou ql des ç intervenant dans l’inflammat’
La react’ inflammatoire se traduit cliniquement par 4 signes cardinaux : rougeur, chaleur, œdème, douleur
Etiologies de l’inflammat’ : infection, agents physiques, agents chimiques, corps etrangers (ex : fausse implantation d’un ongle au niveau de
l’orteil), défaut de vascularisation (2air a la necrose)

Matrice extracellulaire (MEC) : fibres de collagene, elastiques, réticuline


Cellules : ç endothéliales (capillaires et veinules), ç véhiculées par le sang (PQ, PNN, PNE, PNB, mastocytes, lymphocytes), ç du TC
(fibroblastes, mastocytes, histiocytes)
Médiateurs chimiques : peuvent etre pro ou anti-inflammatoires => histamine (mastocytes, vasoactive -> vasodilatation), sérotonine
(mastocytes, action précoce, vasoactive, douleur), PG (puissant VD, aspirine inhibiteur), cytokines (IL, INF, TNF : chimiotactisme et
necrose cellulaire), kinines et prot de coagulat’, complément (opsonisat’ des Ag)
Le role de l’examen anapath au cours d’une react’ inflammatoire : dignostic, determiner le caractere aigu ou chronique (en
fonction des ç observées au niveau du site inflammatoire), evaluat’ de pronostic (étendu et severité de lésions, risque de sequelles,
regenerat’ du tissu ou cicatrice), orientation vers l’agent causal (virus, bacteries par exemple Helicobacter Pylori lors de gastrite
chronique, parasite, champignon, corps etranger)

La react’ inflammatoire est processus dynamique comportant plusieurs etapes : phase vasculo exsudative, phase cellulaire, détersion
et réparation  restitution ou cicatrisation


La phase vasculo-exsudative se traduit cliniquement par : rougeur, chaleur, œdème, douleur. Comporte 3 phenomenes : congest’
active, œdème inflammatoire, diapédèse leucocytaire
CONGESTION ACTIVE : declenchée rapidement par un mécanisme nerveux (nerfs vasomoteurs) et l’action de médiateurs chimiques
(histamine, PG, kinines…). Il s’agit d’une vasodilatat’ artériolaire puis capillaire dans la zone atteinte avec turgescence endothéliale et
↗ de la perméabilité capillaire. Localement il en resulte une ↗ de l’apport sanguin et un ralentissement du courant circulatoire.
Cliniquement, se traduit par rougeur et chaleur locale
ŒDEME INFLAMMATOIRE : il s’agit d’un exsudat (= liquide constitué d’eau & prot plasmatiques) qui passe dans le TC interstitiel ou
les cavités sereuses, sous l’effet d’une ↗ de la pression hydrostatique due à la vasodilatat’ et surtout d’une ↗ de la perméabilité de la
paroi des petits vaisseaux due aux mediateurs chimiques . Sa traduct’ clinique est un gonflement des tissus qui, en comprimant les
terminanisons nerveuses, est responsable de la douleur. Histologiquement, il a un aspect pale, peu colorable et distendu du TC
Role de l’oedeme : apport local de mediateurs chimiques et de moyens de defense (Ig, facteurs de coagulat’, facteurs de complement),
dilution de toxines accumulés dans la lésion, limitation du foyer inflammatoire par un barriere de fibrine (evitant la diffusion de
microorganisme infectieux), ralentissement du courant circulatoire par une hemoconcentrat’ ce qui favorise la diapédèse leucocytaire
DIAPEDESE LEUCOCYTAIRE : c’est la migration des leucocytes en dehors de la migrocicrulation et leur accumulat’ dans le foyer
lésionnel. Elle concerne d’adord les PN (pendant les 6 premieres heures), puis un peu plus tard (24-48h) les monocytes les lymphocytes
C’est une traversée active de la paroi vasculaire selon 3 etapes : margination (les GB qui etaient au centre de vaisseaux, vont tomber a proximité
des ç endotheliales, favorisée par ralentissement du courant circulatoire), adherence aux ç endotheliales (molecules d’adherence), passage trans-
endothelial (les leucocytes emmettent des pseudopodes qui s’insinuent entre les jonct’ intercellulaires des ç endotheliales puis traverse la MB grace a une
dépolymérisation transitoire provoquée par leurs enzymes (degradat’ de la MB))
PS : les PN sont attirés au foyer lésionnel par des agents chimiotactiques produits par les tissus altérés, par des bacteries et par des leucocytes déjà présents
dans le foyer inflammatoire
PS : difference entre histiocyte, monocyte et macrophage : c’est la meme ç avec localisation, aspect et fonction differents, les hitiocy sont retrouvés dans les
tissus, les moncytes sanguins et les marcophages ont une action phagocytaire


Se caracterise par la format’ du granulome inflammatoire ou tissu de granulation inflammatoire
NB : le granulome inflammatoire ne correspond pas au granulome épithéliode et giganto-cellulaire qu’on va voir dans l’inflammation
chronique spécifique
Le foyer de l’inflammation s’enrichie rapidement en ç provenant du sang (PN, monocytes, lymphocytes : diapédèse) ou de TC
local (fibroblastes, ç endotheliales = formation de nouveaux vaisseaux, mastocytes et macrophages residents)
PREPARATION DE LA REACT’ CELLULAIRE : localement, certaines ç vont se multiplier et/ou vont se transformer ou se différencier
 Accumulat’ de PNN dont la durée de vie est courte (<2jrs), capable de phagocytose, leurs enzymes lysozomiales sont libérées
(pouvoir lytique). L’apport de nouveaux PNN doit etre soutenu dans les phases initiales de l’inflammat’ par une product’
hématopoietique accrue
 Les monocytes deviennent macrophages activés capables de phagocytose (marcophagocytose), de secretion de nombreux
médiateurs (cytokines : multiplicat’ de lymphocytes, immunité non spécifique, hématopoiese) et de coopération avec les
lymphocytes pour le developpement de la reponse immunitaire et activat’ de l’immunité spécifique (présentat’ d’Ag aux
lymphocytes). Leur durée de vie est plus longue que les PNN (> 2 jrs)
 Les mastocytes residents, les PNB et PQ => libérat’ de granules : histamine, serotonine, facteurs chimiotactique, perméabilité vasc
 Histiocytes = macrophages résidents dans les tissus eux-mêmes : ç de Kuppfer du foie, marcophages alvéolaires du poumon,
microglie du cerveau….
 Fibroblastes residents : synthese de collagene et de médiateurs : cicatrisat’, division cellulaire et transformation en myofibroblaste
(propriétés contractiles responsable de la contractilité de la lésion)
 Lymphocytes : transformat’ de LB en plasmocytes secreteurs de d’Ig (immunité humorale), activat’ de LT (immunité cellulaire)
La PHAGOCYTOSE : c’est l’incorporat’ et l’englobement dans le cytoplasme du phagocyte de substances entrangeres, habituellement
suivi d’une digestion par les enzymes lysosomiales. On distingue la microphagocytose (phagocytose des molécules de petite taille)
assurée par les PNN et la macrophagocytose assurée par les macrophages. Les PNN en sortant du secteur vasculaire, elles vont changer
de conformation, ils sont dotés de mouvements améboides et chimiotactisme
Elle passe par reconnaissance de la particule opsonisée par recepteurs aux opsonines -> adherence -> englobement -> format’ de
phagosomes -> phagolysosyme (↗ de consommat’ d’O) -> digest’
La composition et l’evolut’ de TISSU DE GRANULATION varie en fonct’ du temps. Les PNN sont le stigmate morphologique de
l’inflammation aigue (premieres jours), mais generalement apres qlq jrs ou qlq semaines d’evolut’, le granulome contient plus de ç
mononuclées (macrophages, lymphocytes et plasmocytes) que de PNN. Ensuite, sous l’effet de FC, le tissu de granulat’ s’enrichi en
fibroblastes et en ç endotheliales formant les néo-vaisseaux (préparat’ de la réparat’). Il est alors egalement appelé bourgeon charnu.
Sa composit’ varie ainsi en fonct’ de la cause de l’inflammat’ (prédominance d’un type cellulaire sur un autre)
Role du granulome inflammatoire : assurer la détérsion par les phagocytes (PNN et macrophage), developper une réponse
immunitaire lymphocytaire B et/ou T, secreter de multiples mediateurs intervenant dans le recrutement cellulaire, phagocytose, la
defense immunitaire et la modificat’ de la matrice conjonctive
Le role de l’anapath est de préciser le caractere aigu ou chronique de l’inflammation. Si beaucoup d’oedeme et prédominance de
PNN => inflammation aigue. Si très peu de PNN, beaucoup de plasmocytes et LT => inflammation chronique
On reconnait les PNN par leur noyau polylobé
Lymphocyte = ç mononuclée, gros noyau occupant presque la totalité du cytoplasme (peu de
cytoplasme)
Le plasmocyte = ç avec un noyau excentré, chromatine en roue denté et cytopasme abondant
éosinophile
Le marcophage = grande ç avec petit noyau, on peut avoir des débris intraç (débris de phagocytose)

DETERSION : éliminat’ du materiel qui comble le foyer inflammatoire (tissu necrosé, agents pathogenes et exsudat). Succède progressivement
la phase vasculo-exsudative et est contemporaine a la phase cellulaire. Obligatoire avant la cicatrisat’, si la détersion est incomplete, l’inflammat’ aigue
va evoluer vers inflammat’ chronique. Elle s’effectue selon 2 mecanismes :
 Détersion interne : éliminat’ de tissus nécrosés et de certains agents pathogenes par phagocytose (PNN et macrophages), tandis
que le liquide de l’œdème est drainé dans la circulat’ lymphatique
 Detersion externe : ●spontané = liquéfaction du matériel nécrosé (pus, caséeum) et éliminat’ par fistulisat’ à la peau ou dans un
conduit naturel bronchique, urinaire ou intestinal, ●chirurgical = parage chirurgical souvent indispensable lorsque les lésions sont
trop étendues ou souillées
CICATRISATION ET REPARATION : elle aboutit a une régénération (remplacement par des ç parenchymateuses du meme
type) ou, a un remplacement (fibrogenèse) lorsqu’il y a une perte de substance importante (ou le tissu lésé ne peut régénérer, ex :
neurones,..). Elle met en jeu les fibroblastes ++ et ç endothéliales ++ et passe par :
 Bourgeon charnu (réparat’ congonctive) : la reparat’ passe par la constitut’ d’un nouvel tissu conjonctif appelé bourgeon
charnu qui prend progressivement la place du granulome inflammatoire et va remplacer les tissus détruits au cours de l’inflammat’.
Il comporte les leucocytes, fibroblastes, myofibroblastes, néo-vaisseaux sanguins. Au début le bourgeon possède une MEC lache,
puis evolue progressivement soit vers une cicatrice soit vers la reconstitut’ d’un TC identique au tissu pré-existant à l’inflammation
Morphologie du bourgeon charnu :
- couche fibrineuse = superficielle, faite de PNN altérés, (on a tendance à l’enlevé)
- zone granulomateuse = PN + histiocytes (macrophages),
- zone fibrillogenèse = capillaires embryonnaires a paroi haute et disposit’ radiaire (angiogenese) + PN + histiocytes +
myofibroblastes (role dans la format’ du collagene et rétract’ de la plaie),
- zone de transition = vx entourés de lymphocytes, plasmocytes séparés par un feutrage fibrillaire,
- zone de raccordement = amarrage de tissu normal (tissu d’origine)
 Constitution d’une cicatrice : formée d’un TC fibreux (prédominance de collagene)
Ex : cicatrice cutanée : sous l’épiderme aminci, le derme est dense en collagène et disparition des annexes pilosébacées et sudorales
 Regénération epithéliale : apparait paralellement a la réparat’ conjonctive, les ç épithéliales détruites sont remplacées par la
proliférat’ des ç epithéliales saines situées autour du foyer inflammatoire.
• Au niveau d’un revetement (peau et muqueuse), l’épithélium regénere de la périphérie vers le centre de la perte tissulaire,
parfois selon un mode métaplasique (ex : regenerat’ d’un epithelium cylindrique bronchique sous la forme d’un epithélium malpighien) ou
un mode atrophique avec disparit’ de certaines fonct’ spécialisées (ex : disparit’ de cils vibratiles),
• Au niveau d’un parenchyme (foie, rein..), la qualité de la régénérat’ epithéliale depend de l’importance de la destruct’ initiale
du tissu et d’autre part du pouvoir mitotique des ç epith.
Ex : dans les hepatites virales aigues graves, la destruct’ hépatocytaire et conjonctive initiale est importante et la régénérat’
hépatocytaire aboutit a des travées hépatiques épaissies et désorganisées associées a des territoires de cicatrice (fibrose
anarchique, désorganisation architecturale qui perturbe la fonction hépatique : fibrose) ; alors que dans les hépatites aigues
communes, la trame conjonctive de soutien des hépatocytes reste intacte et la régénérat’ haptocytaire a partir des
hépatocytes non nécrosées, guidée par la trame conjonctive, aboutit à la format’ de nouvelles travées hépatocytaires
normales et sans cicatrice

FORMES ANTOMO-CLINIQUES DE L’INFLAMMATION


Inflammation aigue => prédominance de phénomènes vasculo-exsudatifs : congestion, œdème, diapédèse. Prédominance de PNN
+++ et des macrophages
Inflammation chronique : prédominance de lymphocytes T et plasmocytes

Il existe pls catégories d’inflammat’ aigue, selon la prédomiance de telle ou telle phase :

Caractérisée par une vasodilatat’ intense et un exsudat particulierement abondant (œdème).
Inflammat’ congestive : vasodilatat’ arteriolo-capillaire et congest’ active prédominent. Presence d’un peu de fibrine et PNN. Ex : érytheme solaire (coup de
soleil), exanthème des maladies infectieuses éruptives (rougeole, rubéole,…)
Inflammat’ oedemateuse : PNN, fibrine mais prédominance d’œdème. Ex : oedeme allergique (œdème de Quincke)
Ex : choc anaphylactique (mastocytes, histamine… on domme des antihistaminiques), OAP au cours d’une infect’ virale


Congestion +++ avec des vaisseaux très dilatés
Extravasation des GR (erythrodiapedese) par ↗ exagérée de la perméabilité capillaire et altérat’ des ç endothéliales ou bien ulcérat’
d’une muqueuse et de ses vaisseaux
Ex : poussée aigue d’une rectocolite ulécro-hémorragique => la muqueuse est ulcérée, oedematiée, très conjestive et pleurant le sang


Caractérisée par un exsudat très riche en fibrinogène qui se coagule en réseau de fibrine.
L’aspect maroscopique est celui de filaments blanchatres/jaunatres, très fins ou epais (appelés aussi fausses membranes / pseudo
membranes couvrant l’organe en question), souvent déposés a la surface d’une séreuse.
Ex : angine à fausses membranes (angine fibrineuse : aspect jaune à la surface), péricardite aigue fibrineuse


Caractérisée par présence massive de pyocytes (PN altérés, sans mb). Product’ de pus : neutrophiles, ç nécrotiques, fluides, fibrine
On l’appelle aussi inflammat’ ou enduit fibrineux leucocytaire. Sur un épithélium de revêtement, elle va créer une ulcération et remplacement de cet épith par
un enduit fibrineux leucocytaire (cas d’appendicite aigue, avec ou sans péritonite). Dans la lumiere alvéolaire, il va y avoir un comblement par un processus
inflammatoire suppuré (ex : pneumopathie aigue due au pneumocoque)
Le plus souvent due a des infect’ par des bactéries pyogènes : streptocoque, staphylocoque, pneumocoque
L’inflammation purulente peut se rencontrer sous plusieurs formes :
 Abcès : collection dans une cavité néoformée (destruct’ de tissus)
 Phlegmon : suppurat’ diffuse, non circonscrite.
 Empyème : collect’ dans un espace pré-existant (cavité sereuse -> empyème pleural, articulat’ -> arthrite, sinusite, trompe -> pyosalpinx)
 Pustule : accumulat’ de pus dans l’épaisseur de l’épiderme ou sous l’épiderme décollé
 Evolut’ vers la détersion ou l’enkystement (s’entoure d’une paroi)


Caractérisée par une nécrose tissulaire extensive due a des anaérobies (libérat’ de toxines, collagénases) et/ou des thrombose dans le
foyer inflammatoire (source de nécrose ischémique). Généralement, l’AEG est sévère
Ex : pied diabétique

Inflammat’ persistante associée à un processus de réparat’ (pas complete)


Caractéres morphologiques communs aux inflammat’ chroniques :
 Pas ou peu de phénomènes exsudatifs (peu d’œdème/congest’/PNN, sauf en cas de poussée inflammatoire aigue émaillant une inflammat’
chroniq)
 Le granulome inflammatoire contient peu ou pas de PNN et est constitué principalement de ç mononuclées (lymphocytes,
plasmocytes, monocytes-macrophages, fibroblastes). La proport’ de ces differentes ç est variable selon l’étiologie de l’inflammat’ :
prédominance de lymphocytes et plasmocytes dans certaines maladies auto-immunes (thyroidite lymphocytaire) ou dans les
pathologies virales (VHC), prédominance de monocytes-macrophages dans certaines infect’ chroniques et dans les réact’ a corps
etrangers. Les monocytes macrophages peuvent prendre des aspects morphologiques particuliers : granulome epithélioide et
giganto-cellulaire, xantogranulomateuse
**cholécystite chronique : lymphocytes, plasmocytes, fibrose (épaississement pariétal). Si on opère pas elle va passer à la phase
vasculo exsudative => lymphocytes, plasmocytes, PNN, oedeme  poussée aigue sur inflammation chronique

Plaie atone : le tissu de granulat’ est déficient entrainant un bourgeon charnu pauvre en capillaires sanguins. La cicatrisation est alors
impossible. Ex : diabete avec neuropathie et troubles de la micro-circulat’ locale
Bourgeon charnu hyperplasique (botryomycome) : developement exessif d’un bourgeon charnu tres vascularisé lié à des facteurs
locaux irritatifs ou infectieux
Hyperplasie pseudo-épithéliomateuse : multiplication excessive des ç épithéliales en phase de cicatrisation (peut etre confus avec
cancer)
Cicatrice hypertrophique : exces de TC collagène par excès d’activité des myofibroblastes, peut s’atténuer avec le temps (à la
difference de la chéloide qui persiste et ↗ de volume au cours du temps)
Cicatrice chéloide : lésion hypertrophique du TC du derme (faisceaux de collagene, pas de glandes sébacées) survenant apres une
plaie ou spontanément. Elle est constituée de trousseaux anormaux de collagene hyalin et resulte d’une dérégulat’ de la synthese de la
MEC sur un terrain génétiquement prédisposé. Elle peut récidiver apres une exérèse chirurgicale
Cicatrice rétractile : exagérat’ du processus normal de contract’ de tissu fibrineux cicatriciel. Elle survient le plus souvent apres des
traumatismes severes au niveau des plantes et des paumes ou du thorax et peut géner la mobilité articulaire


C’est l’↗ des constituants fibrillaires de la MEC d’un tissu ou d’un organe (synthèse accrue du collagene)
La sclérose est l’indurat’ des tissus liée à la fibrose. Il s’agit donc d’un terme macroscopique mais souvent employé comme synonyme
de la fibrose
La naissance de la fibrose se fait à partir de la MEC. La constitution d’une fibrose résulte de la rupture de l’équilibre de la MEC : ↗ des processus de
synthese et de dépôt des constituants de la MEC d’une part et ↙ de leur dégradat’ d’autre part
:
 Fibrose au cours des react’ inflammatoire : la fibrose cicatricielle est l’aboutissement du processus inflammatoire déclenché
par une agression tissulaire. La cicatrice est un nouveau tissu fibreux qui remplace completement le tissu nécrosé pendant
l’inflammat’. La fibrose est constante au cours des inflammat’ chroniques (ex : hépatite chronique)
 Fibrose dystrophique remplaçant un tissu fonctionnel altéré : hypoxie chronique, fibrose atrophique par déficit hormonal (ex :
fibrose des ovaires apres la ménopause), pathologie métabolique et génétique (developpement d’une fibrose hépatique au cours
d’une hémochromatose génétqiue, ou d’une fibrose remplaçant les fibres musculaires dtruites dans les myopathies congénitales),
sénescence (fibrose élastosique du derme, fibrose intimale de l’artériosclérose)
 Fibrose du stroma des cancers : le tissu tumoral = ç cancéreuses + stroma tumoral (un TC qui a été détourné en profil des ç
tumorales et il peut se transformer en fibrose, comme dans l’adénocarcinome), quand le stroma est tres fibreux, il est responsable
de l’aspect dur et rétracté de certains cancer
: Un tissu fibrosé est blanchâtre ; plus la fibrose est ancienne, plus le tissu sera de consistance ferme ou dure et plus
résistant à la coupe que le tissu normal.
La forme d’un organe très fibrosé est modifiée : parfois organe hypertrophié quand le volume du tissu fibreux est supérieur au volume
tissulaire normal qu’il remplace (ex : cicatrice cutanée hypertrophique), plus souvent organe atrophié car le volume du tissu fibreux est
inférieur au volume tissulaire normal qu’il remplace. L’atrophie est souvent associée à une déformation de l’organe (fibrose rétractile
ou sténosante).
Ex : • sténose cicatricielle fibreuse de la paroi œsophagienne après ingestion de caustiques ou œsophagite radique ; • sténose fibreuse
de l’intestin grêle après radiothérapie ; • rein déformé et atrophique après des infections urinaires répétées ayant détruit des secteurs
du parenchyme rénal (pyélonéphrite chronique) ; • sténose de la dernière anse iléale atteinte par une maladie de Crohn (maladie
chronique intestinale associant inflammation et fibrose pan-pariétale)
: les aspect microscopiques de la fibrose sont variable selon :
 Selon l’ancienneté de la fibrose :
• Fibrose récente en voie de constitution => fibrose « lâche » riche en MEC non fibrillaire (prédominance de mucopolysaccharides),
fibres de collagène peu épaisses et peu condensées (surtout de type III et IV), nombreux fibroblastes et myofibroblastes, présence
de leucocytes de la réaction inflammatoire.
• Fibrose ancienne : fibrose dense, compacte, riche en fibres collagènes épaisses et condensées (surtout de type I) avec peu de
cellules et moins de substance fondamentale hydrosoluble.
 Selon sa composition biochimique :
• Fibrose riche en fibres élastiques : certaines fibroses pulmonaires, élastose du derme au cours de la sénescence et sur les zones
cutanées exposées aux rayons ultraviolets et stroma élastosique de certains cancers du sein.
• Fibrose « réticulinique » colorée par les sels d’argent, riche en collagène de type III dans la moelle osseuse ou les ganglions
lymphatiques.
• Fibrose « hyaline » : collagène dense, d’aspect microscopique homogène et vitreux, prenant fortement les colorants, dans des
fibroses anciennes ou les chéloïdes.
 Selon sa topographie :
• Fibrose systématisée : la fibrose reste limitée à la charpente conjonctive normale du tissu ; cette charpente conjonctive apparaît
donc épaissie mais l’architecture du tissu reste reconnaissable. Exemple : dans le poumon, fibrose épaississant les cloisons
interlobulaires et les cloisons alvéolaires. Quand elle est étendue à l’ensemble du tissu pulmonaire, cette fibrose conduit à
l’insuffisance respiratoire par perturbation des échanges gazeux.
• Fibrose mutilante : remplace le tissu normal et donc détruit son architecture. Elle peut être localisée (cicatrice d’un infarctus,
socle d’un ulcère gastrique chronique ou enkystement d’un abcès) ou diffuse à tout un organe (ex : pancréatite chronique). Elle peut
s’élaborer d’emblée en cas de destruction tissulaire abondante ou être l’évolution terminale d’une fibrose systématisée.
: stabilisat’, aggravation, régression

INFLAMMATION SPECIFIQUE
Dans certains cas l’inflammation aigue n’aboutit pas à la réparation => chronocité liée à l’absence de réparation ou à la nature de
l’agent causal. De nombreuses react’ inflammatoires sont morphologiquement non spécifiques. L’etude histologique des tissus lésés ne peut alors pas
determiner la cause de l’inflammat’, mais en apprecie le caractere aigu ou chronique (date de l’inflammat’), sévérité de la destruct’ des tissus (-> pronostic),
régression de lésions sous ttt (risque de sequelles), existence d’une régénérat’ ou cicatrice. Dans certains cas, l’etude anapath peut orienter le clinicien vers la
cause de l’inflammat’, dite spécifique
L’inflammat’ spécifique est une inflammat’ dont les lésions histologiques sont caractéristiques et suffisament evocatrices pour
permettre le dgc étiologique.
La spécificité de l’inflammat’ peut etre determiner par : présence de ç épithélioides et ç géantes, mode d’agencement particulier des ç,
présence d’agent pathogène identifiable dans les ç (inclusion virale,..).
On distingue l’inflammation chronique granulomateuse et l’inflammat’ chronique non granulomateuse.

Aspect particulier de la réact’ inflammatoire chronique secondaire à la persistance de l’agent causal (germe, corps etranger,..). Celui-ci
mal éliminé ou mal dégradé entretient une réact’ inflammatoire persistante source de lésions tissulaires
C’est une inflammat’ spécifique dont le granulome est particulier, dans son architecture (spacialement limité, folliculaire, d’allure
nodulaire) et dans sa composit’ celullaire : ç macrophagiques (macrophages ; ç épithélioides et ç géantes dérivées de monocyte-
histiocyte), souvent entourés de lymphocytes et plasmocytes, plus rarement associées a d’autres elements cellulaires (PNN, PNE…) et
avec la participat’ de fibroblastes (quelque soit la forme de granulome)
PS : le granulome de l’inflammat’ granulomateuse n’est pas synonyme de granulome inflammatoire, il est formé de ç épithéloides et
géantes,.. agencées en amas/follicule. Dans l’inflammat’ granulomateuse on parlera de granulome épitélioide, giganto-cellulaire ou non, avec ou sans
nécrose caséeuse


L’agent pathogene peut persister sous forme visible ou non (Ag soluble), à cause de : une phagocytose insuffisante ou impossible, inefficacité totale ou
partielle des processus immunitaires, débordement des 2 phénomènes de défense
La persistance de l’agent causal induit l’apparit’ d’une reponse dominée par une forte immunité de type cellulaire et fait intervenir des
phénomenes d’hypersensibilité retardée par l’intermédiaire de lymphokines sécrétés par les LT-CD4 en présence d’Ag. Ces
lymphokines (MIF, MCF,MFF..) attirent et activent les macrophages, induisant leur transformat’ en ç épithélioides et géantes.
Lymphokines Fonctions
MCF (macrophage chimiotactic factor) Facteur chimiotactique, attire les monocytes du sang vers le site inflammatoire
MIF (macrophage inhibitory factor) Facteur inhibant la migrat’ des macrophage, les immobilise au niveau du site inflammatoire
MFF (macrophage fusion factor) Fusion des macrophage
IL2 (interleukine 2) ↗ le nombre de lymphocytes
IFN γ (interferon γ) Augmente l’activité phagocytaire et cytotoxique des macrophages
TNF β (tumor necrosis factor) Active les macrophages et augmente la cytotoxicité vis-à-vis de l’Ag


Le granulome de l’inflammat’ granulomateuse est constitué de macrophages avec des aspects morphologiq et fonctionnelles
variables :
 Ç épithélioides : ç allongées ou fusiformes, en semelles de chaussure, de cytoplasme éosinophile et abondant à limite indistincte,
noyau clair allongé avec un fin nucléole. De disposit’ particuliere ressemblant aux ç épithéliales d’où leur nom (se disposent comme
les ç épithéliales, mais ne sont pas des ç épithéliales). Sont classiquement des macrophages ayant perdu leur fonction de
deplacement et de phagocytose (activité phagocytaire réduite) mais possédant une importante fonct’ secrétoire
 Ç géantes (ç multinucléées) : ç de grande taille (de 40-50µ), cytoplasme abondant éosinophile à limite nette, multiples noyaux (20
en moyenne). Résultent de la fusion de plusieurs macrophages. Elles se disposent en follicules et sont entourées d’une couronne lymphocytaire
et de fibroblastes. Il en existe 2 types :
• Ç géante de type Langhans : les noyaux sont typiquement disposés en fer a cheval ou en couronne dans le cytoplasme. Sont
presentes dans les granulomes de la tuberculose ou de la sarcoidose
• Ç géante de type Muller : noyaux svt tres nombreux disposés au hasard dans le cytoplasme. Présentes dans les granulomes à corps
etrangers qu’elles peuvent phagocyter


Inflammat’ granulomateuses infectieuses : tuberculose +++, maladie des griffes du chat, brucellose, lépre, autres (mycobacterioses
atypiques, chlamydia trachomatis, yersinios, syphilis)
IG non infectieuses : réact’ à corps etranger +++, sarcoidose, maladie de crohn, vascularites (maladie de Horton)

o
C’est une maladie contagieuse interhumaine due au bacille de Koch BK (mycobacterium tuberculosis), très fréquente et touche tous les
organes (poumon, gg,..). La tuberculose pulmo se manifeste par : toux, hémoptysie, fièvre, sueurs nocturnes, AEG,..
Le BK dans l’organisme entraine 2 types de lésions : exsudatives et productives (granulome épithélioide et giganto-cellulaire)
Role des LT et des lymphokines
: 3 stades :

 Phase aigue exsudative : l’arrivée de BK dans un tissu suscite une react’ inflammatoire non specifique associant la congest’ vasc,
l’œdème inflammatoire, la diapedèse leucocytaire et l’apparit’ de ç macrophagiques. Le BK peut etre mis en evidence au foyer
inflammatoire par la colorat’ de Zihel (mise en evidence des BAAR, car a ce stade, aucune particularité morphologique ne permet de reconnaitre
l’inflam tuberculeuse). Ces lésion exsudatives peuvent regresser spontanément (exceptionnellement) facilité par un ttt antituberculeux
ou évoluer vers la constitution d’une réact’ folliculaire. En fait, la mort du BK entraine la libération de phopholipides contenus dans sa capsule =>
déclenchement d’une réaction cellulaire => libération de lymphokines par LT-CD4 => transformat’ de macrophage en ç épithélioides et ç géantes, qui
seront entourés par une courone lymphocytaire

Par contre, a ce stade initial, dans certaines conditions (ID), les lésions exudatives évoluent vers la une nécrose caséeuse (aspect
du caséum) qui est spécifique de l’inflammat’ tuberculeuse. Histologiquement, c’est une substance éosinophile finement
granuleuse, craquelée acellulaire (dépourvu de ç), d’aspect homogène contenant des restes de fibres de collagene, réticuliniques et
élastiques (mis en evidence par des colorat’ spéciales). Macroscopiquement, c’est une substance molle friable, pateuse, blanche ou
grise comme du fromage (caséum).
Quand le caséum vient de se constituer, il contient des BK qui se nécrosent dans le caséum mal vascularisé. Cette destruct’
progressive des bacilles dans le caséum s’accompagne d’une réact’ folliculaire périphérique d’hypersensibilité (=> lésion caséo-
folliculaire)
Le caséum ne se résorbe jamais, ce qui le distingue d’autres types de nécrose, et il n’est pas pénétrable par la fibrose. Il possède 3
possibilités évolutives :
- Persister indéfiniment entouré d’une fibrose d’enkystement
- Se dessécher et ultérieurement se calcifier
- Ramolissement (liquéfaction) : coïncide avec une multiplicat’ intense des BK. Les conséquences du ramolissement du caséum
dépendent du siege de la lésion :
• Si le caséum ne peut s’évacuer, il reste en place réalisant un abcès froid tuberculeux
• Si le caséum peut s’éliminer par un conduit de drainage naturel de voisinage (ex : bronche) : caverne tuberculeuse (la lésion
se vide de son contenu, et elle peut etre surinfectée)
• Si la nécrose interesse un revêtement (peau ou muq), il s’evacue par une ulcérat’ tuberculeuse a fond sanieux et irrégulier

 La réact’ folliculaire : secondaire a la mort des bacilles tuberculeux dont les phospholipides membranaires ainsi relargués
determinent une inflammation cellulaire associant des ç epithélioides, ç de Langhans et une couronne de lymphocytes. Ces follicules
sont typiquement dépourvues de BK. Ils peuvent etre simple = granulome épithélioide et giganto-cellulaire sans nécrose caséeuse,
ou centrés de nécrose caséeuse = lésion caséo-folliculaire
 Stade chronique fait de fibrose : la réaction folliculaire évolue vers une lésion fibreuse, chronique, cicatricielle et la lésion
caséo-folliculaire se transforme en lésion caséo-fibreuse

: tres polymorphe selon le stade évolutif des léisons, la durée d’evolut’ de la


maladie, l’etendue du territoire lésionnel et l’état général du patient :
 Lésions nodulaires : granulations miliaires = nodules à limites de la visibilité < 1mm grises ou jaunatre et bien individualisés ; tubercules
miliaires = plus gros < 5mm ; tubercules enkystés (avec coque scléreuse épaisse) = 5-10 mm ; tuberculome = plusieurs centimetres, aspect
pseudo-tumoral, formé de couches concentriques de caséum et de fibrose, souvent calcifiée
 Infiltrations : lésions etendues non systématisées a bords flous
 Lésions par ramolissement du caséum : abcés froid, caverne (dans les organes pourvus d’un conduit de drainage), ulcération
cutanée ou muqueuse. La caverne le plus svt pulmonaire, demeure généralement tapissée de caséum et source potentielle de contagion
: elle peut être subdivisée en plusieurs tableaux :
 La primo-infection : il s’agit du 1er contact de l’organisme avec BK, essentiellement par voie aérienne. Elle peut passer inaperçue (souvent), peut avoir une traduction
uniquement radiologique : adénopathie latéro-trachéale, nodule pulmonaire (caséeuse, calcification) ou avoir une symptomatologie clinique (hémoptysie, toux, fièvre,
sueurs nocturnes)
 Déssiminat’ hématogène : après primo-infection ou à distance, se manifeste par des lésions à distance isolées ou multiples pouvant toucher tous les organes : ganglions,
méninges, os, articulations…
 Tuberculose pulmonaire dite chronique : après primo-infection ou après dissémination hématogène (réactivat’ ou réinfect’ exogene), morphologie polymorphe. Elle
associe toutes les lésions élémentaires précédement décrites
 La miliaire tuberculeuse : forme diffuse, par dissémination hématogène d’une grande qt de BK issus d’un foyer ramolli. Mauvais pronostic
: ATB efficace sur les lésions exsudatives, sur les autres formes histologiques elle favorise la cicatrisat’ (fibrose)
Pour la confirmation du diagnostic de tuberculose la culture reste la méthode de choix, permettant d’identifier les mycobactéries tuberculeuses et non tuberculeuses. La
coloration de Ziehl sur coupes de paraffine est peu sensible. La technique de PCR a l’avantage de la sensibilité et de la rapidité mais elle exige une rigueur technique pour ne
pas générer de faux positifs

o
C’est une maladie inflammatoire chronique granulomateuse d’étiologie inconnue, anergisante, considérée comme une reponse immunitaire
cellulaire excessive à un ou pls Ag exogenes ou endogenes. Elle peut toucher tous les viscères avec une prépondérance pour le poumon
(médiastino-pulmonaire dans 90% des cas).
Clinique : ADP médiastinales + infiltrat’ pulmonaire micro-nodulaire (75% des cas)
Diagnostic : biopsies ganglionnaires, biopsies bronchiques étagées
Histologiquement, elle se réalise une réact’ inflammatoire folliculaire, sans nécrose caséeuse (jamais), associat des ç épithélioides, des
ç géantes (Langhans) comportant fréquement dans leur cytoplasme des inclusions appelées corps astéroides et corps de Schaumann, et
des lymphocytes. Les nodules peuvent etre isolés mais surtout confluents
PS : morphologiquement, cette lésion ne peut etre différencier du stade folliculaire de la tuberculose, c’est un diagnostic differentiel. Le
critère distinctif est l’absence de nécrose caséeuse
L’évolut’ du follicule sarcoidosique se fait vers la sclérose souvent hyaline, en petites travées qui dissocient les ç épitélioides et les ç
géantes puis les remplacent

o
La présence de certains matériaux non dégradables au seins des tissus peut déclencher une réact’ inflammatoire chronique
granulomateuse. Ces corps étrangers peuvent etre exogène ou endogène, ils engendrent une réaction inflammatoire qui passe par des
phénomènes exsudatifs, afflux de macrophages => format’ de ç géantes et phagocytose. Parfois inflammation pseudo-tumorale
: fil chirurgical (suture), débris de verre (post traumatique), silicose (inhalat’ de fine particules de silice)
Ex de corps etrangers endogenes :,
: squames de kératine (kyste épidermoide rompu), cristaux de cholesterol, cristaux d’urate (goutte)
Le granulome a corps etranger est riche en ç géante (Muller) et comporte peu ou pas de ç épithélioides. Le plus souvent le corps etranger est entouré de pls ç
géantes qui se moulent sur lui. Le corps etranger peut etre identifié au centre de granulome, surtout lorsqu’il est biréfringent en lumiere polarisée. La réact’
inflammatoire à corps etranger n’a pas tendance a regresser et à guérir si ce corps etranger n’est pas résorbable et ne peut etre éliminé

Les virus sont micro-organisme à developpement intra-cellulaire obligatoire. Il possède un seul type d’acide nucléique, ADN ou ARN,
entouré d’une capside protéique. Il sont incapable de se diviser ni de synthese proteique, leur réplicat’ necessite le détournement de la
machinerie cellulaire de la ç hote. L’infect’ virale peut etre responsable de latence, stimulat’ cellulaire, dégenerescence et nécrose ç
L’infect’ peut se manifester par : inclusions intranucléaires ou intracytoplasmiques ++ (rougeole, rage, herpes), nécrose et
ballonisation cellulaires, stimulation cellulaire – multiplication et transformation cancéreuse (HPV, EBV)
Le CMV donne des inclusions intranucléaires éosinophiles entourées d’un halo clair avec/sans inclusions intracytoplasmiques dans une
ç devenant de grande taille
Le HPV donne un ECP appelé koilocytose (noyau entouré d’un halo clair, binucléation,..)
Mise en evidence d’une infection virale : IHC, hybridation in situ
Infiltrats inflammatoires non spécifiques : PN, lcytes, macrophages
MEE du parasite ou des spores et filaments mycelliens
Exp: bilharziose, kyste hydatique (mycose cutanéo-muqueuse), aspergillose (mycose viscérale ou profonde)

Arisa 2020-2021

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