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TRONC COMMUN

SIMULATION DE CHAUFFAGE D’UNE HABITATION


AVEC DEPERDITIONS THERMIQUES
PRESENTATION

Aujourd’hui, 50 % de la consommation d’énergie d’un


foyer est attribuée au chauffage.
Une installation de qualité doit répondre à un cahier des
charges caractérisé par de nombreux critères: confort
des occupants, aération, maitrise de l’énergie et de son
coût…
Cette activité est destinée à mettre en évidence certains
des paramètres influents d’un chauffage avec
déperditions thermiques d’une petite habitation,
comportant une pièce à vivre et une salle de bains (studio).

Le problème de l'énergie est d'abord un


problème de conservation et de dépense.
Si l'énergie ne disparaît jamais selon la
première loi de thermodynamique, elle
cherche constamment à fuir vers des
contrées plus fraîches, à s'échapper des
constructions dans lesquelles elle avait
été produite et retenue… ainsi les
déperditions énergétiques d'un bâtiment
sont parfois importantes et coûteuses…

L’habitation étudiée sera un petit studio.

Le chauffage est assuré par des convecteurs


électriques (ou radiateurs) situées dans
chacune des pièces.

Un système de programmation avec régulation


(thermostat) simulé dans la 2e partie de cette
activité permettra de commander le chauffage
en fonction d’une consigne de température
donnée.

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MODELISATION COMPORTEMENTALE THERMIQUE

Le modèle de l’habitation sera simplifié et ramené à une pièce de 7m x 5m x 2,5m (on


précise que 2,5m est la hauteur sous plafond).

Echanges thermiques de l’habitation :


On précise que le « flux thermique » est homogène à une puissance (rapport « énergie /
temps ») et s’exprime donc en Watts.

Flux thermique produit par la


source de chaleur (radiateur) :
Ø𝒕𝒉 (en Watts)

Φa Φth
Augmentation de la température
de l’air dans la pièce :
𝒅𝑻
Ø𝒂 = 𝒎. 𝑪𝒑 .
𝒅𝒕

Φd
Avec :
➢ Φa : flux thermique maintenant la température T dans la pièce (en W)
➢ m : masse de l’air contenu dans la pièce (en kg)
➢ Cp : Chaleur massique de l’air (en J.kg-1.K-1)
➢ dT : variation de température (en C° ou K)
➢ dt : variation de temps (en sec.)

Flux thermique dissipé à travers les parois (déperditions) :

Ø𝒅 = 𝑼. 𝑺. (𝑻 − 𝑻𝒆𝒙𝒕 )
Avec :
➢ Φd : flux thermique de déperdition (en W)
➢ U : coefficient de transfert thermique (en W.m -2.K-1)
➢ S : Surface d’échange thermique (en m 2)
➢ T : température intérieure (en C° ou K)
➢ Text : température extérieure (en C° ou K)

Par simplification, on considèrera que la chaleur s’échappe de façon identique à travers les 6
parois de la pièce (4 murs, sol et plafond) et que le coefficient de transfert thermique U est le
même pour les 6 parois.

La loi de comportement thermique de la pièce s’exprime par :

Ø𝒕𝒉 = Ø𝒂 + Ø𝒅

𝒅𝑻
soit : Ø𝒕𝒉 = 𝒎. 𝑪𝒑 . 𝒅𝒕 + 𝑼. 𝑺. (𝑻 − 𝑻𝒆𝒙𝒕 )

𝑑𝑇
En posant : 𝑑𝑡
= 𝑇′ et Ø𝑡ℎ = 𝐹𝑡ℎ :

𝑭𝒕𝒉 = 𝒎. 𝑪𝒑 . 𝑻′ + 𝑼. 𝑺. (𝑻 − 𝑻𝒆𝒙𝒕 )

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En exprimant T’ en fonction des autres paramètres, on obtient :

𝑭𝒕𝒉 − 𝑼. 𝑺. (𝑻 − 𝑻𝒆𝒙𝒕 )
𝑻′ =
𝒎. 𝑪𝒑
Cette relation s’écrira dans le logiciel Sinusphy :

T’ = (Fth – U*S*(T-Text))/(m*Cp)

TRAVAIL DEMANDE

Détermination des constantes de la relation : m, Cp et S :

1 – Rechercher sur internet la masse volumique de l’air. En déduire la masse m de l’air


contenu dans la pièce en kg.

2 - Rechercher sur internet la chaleur ou capacité massique de l’air : Cp (en J.kg-1.K-1).

3 – Calculer la surface totale d’échange thermique de la pièce avec l’extérieur : S en m2

4 – On considère que les 6 parois de l’habitation sont composées de façon classique : une
couche de parpaing creux en ciment (épaisseur 20 cm), une couche de polystyrène expansé
(épaisseur 8 cm) pour l’isolation et une couche de plaque de plâtre BA13 (épaisseur 1 cm)
pour le revêtement intérieur.

Le coefficient de transfert thermique des parois constituées de ces matériaux est : U = 0,65
W.m-2.K-1

Lancer le logiciel Sinusphy, cliquer sur « Fichier », « Nouveau » et construire le modèle du


chauffage de l’habitation étudiée :

But de la simulation : déterminer la puissance du chauffage nécessaire et observer


l’évolution de la température en fonction du flux thermique en entrée Fth et de la température
extérieure Text.

Commencer par construire le modèle de l’habitation en prenant l’outil « composant


standard » , placer le composant dans la fenêtre graphique.

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Faire un clic droit dessus puis « propriétés », remplir alors la fenêtre comme ci-dessous :

A l’aide de la représentation
ci-contre, compléter le
modèle en ajoutant 2
« curseurs » qui
représenteront le flux
thermique d’entrée Fth et la
température extérieure Text et
une « sortie » reliée à la
température T de l’habitation.

Reliez les 2 curseurs aux entrées Fth et Text de l’habitation et la température T à la sortie.

Configuration du curseur « flux thermique » : on suppose


que l’on installe dans l’habitation un chauffage d’une
puissance de 2000 W, faire un clic droit sur le premier
curseur puis « propriétés », mettre le nom « flux therm »
puis rentrez les valeurs définies dans l’image ci-contre
(décochez le « mode élastique ») :

Faire un clic droit sur le 2e curseur puis « propriétés » :


nommez le « temp ext », on supposera que la température
extérieure varie de -15°C à 35°C, mettez un incrément de 1°
et 100 pas et décochez le « mode élastique ».

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Faire un clic droit sur la sortie « T » de l’habitation puis « Afficher le graphe associé » : ce
graphe représentera la température dans l’habitation.

Cliquer sur puis lancer la


simulation sur 1000 minutes
avec un incrément de 0.1
minute.

Bouger les curseurs « flux


therm » et « temp ext » et
observer la variation de
température T dans
l’habitation.

A l’aide de la simulation, répondez aux questions suivantes :

5 – Quelle est la température atteinte dans l’habitation lorsque le chauffage est au maximum
et qu’il fait -15°C dehors ? Cette température vous semble-t-elle suffisante pour que
l’habitation soit confortable ?

6 – Quelle est la température minimum qu’il doit faire dehors pour atteindre 20°C dans
l’habitation (chauffage au maximum) ?

7 – En modifiant la valeur maximum du curseur « flux therm » recherchez la puissance de


chauffage minimum nécessaire pour que la température dans l’habitation atteigne environ
20°C quand il fait -15°C dehors.

Comme pour toute simulation, une démarche scientifique consiste à vérifier que les résultats
obtenus par la simulation sont cohérents par rapport à la réalité, à l’aide des liens ci-dessous,
déterminer la puissance du chauffage à installer pour l’habitation étudiée (l’habitation sera
considérée dans votre département, chauffage standard et construction après l’année 2000).

1er lien : http://calculis.net/puissance#radiateur

2e lien : https://www.atlantic.fr/Chauffer-le-logement/Chauffage-electrique/Guide-
Chauffage/Comment-calculer-la-puissance-necessaire-pour-chauffer-les-pieces-de-mon-
logement

8 – Les résultats des sites internet valident-ils le modèle numérique précédent ?

9 – En supposant que la température initiale de l’habitation soit à 0°C, au bout de combien


de temps la température de 20°C est-elle atteinte quand le chauffage est au maximum et
qu’il fait -15°C dehors ?

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REGULATION

Comme on le constate dans le modèle précédent, il n’est pas aisé de maintenir une
température constante dans la pièce si la température extérieure varie. La solution pour cela
est la régulation (pour un chauffage, on parlera de thermostat).

La régulation s’obtient par un « système asservi »….Question : qu’est-ce qu’un système


asservi ?

Exemple : prenons l’exemple du réglage de la température d’un four obtenu à partir du débit
du combustible, on veut que la température du four soit de 100°C (voir ci-dessous) :

N’ayant aucune information sur la sortie, l’opérateur ne peut effectuer aucun ajustement pour
obtenir la valeur désirée. Même en admettant que la valeur de sortie est conforme à la valeur
de consigne, une perturbation peut toujours affecter la sortie et l’opérateur « aveugle » ne
pourra corriger la situation. Ce système est dit en « boucle ouverte » et est malgré tout très
utilisé pour des systèmes stables avec une moindre exigence sur la sortie. Ce système est
« non asservi »

Ici l’information en temps réel de la température du four effective est transmise à l’opérateur,
celui-ci peut alors comparer la température de consigne avec la température réelle (mesure)
pour évaluer l’écart (erreur) et ajuster la commande en conséquence. C’est un système
« asservi » ou en « boucle fermée ».

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Nous allons faire de même avec le système de chauffage précédent, l’entrée sera la
température (consigne) désirée (réglage possible entre 15°C et 25°C), la sortie sera toujours

la température T de la pièce, un comparateur permettra d’évaluer l’écart entre la

température désirée et la température de la pièce, et un correcteur PI gèrera le


flux thermique à partir de l’écart mesuré :

Ecart
Température (erreur) Flux thermique géré Température
désirée Correcteur habitation
réelle
(consigne)
Température réelle
Capteur

Modifier le schéma précédent comme ci-dessous : dans l’arborescence de Sinusphy à droite


de l’écran, sélectionner le répertoire « bibliothèques » dans le répertoire d’installation du
logiciel (C:\program files(x86)\Sinusphy\bibliothèques), aller dans la rubrique « Commande »
puis faire glisser le « correcteur PI » dans la fenêtre principale.

Modifier les signes du comparateur comme ci-dessous (clic droit dessus puis « propriétés »).

Configurer le curseur « consigne » pour que la température de consigne soit comprise entre
15° et 25°C (incrément 1°, nombre de pas : 100)

10 - Lancer une simulation, faites varier la température de consigne, puis la température


extérieure, visualiser les courbes de la température T de la pièce et du flux thermique Fth,
conclusion : que fait ce système ? Expliquez.

Le réglage optimum d'un correcteur consiste à définir ses


coefficients afin d’obtenir une réponse rapide et précise.

11 - Optimiser la rapidité de la réponse et diminuer sa dispersion


en agissant sur les coefficients Kp et Ki du correcteur PI. L’objectif
est d’obtenir ce type de réponse en un minimum de temps :

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AJOUT D’UNE POMPE A CHALEUR

Sinusphy possède dans sa bibliothèque un modèle de


pompe à chaleur : « …/Bibliothèques/thermique/… ».

Ajouter dans votre schéma le modèle de pompe à


chaleur.

12 – Cliquer sur le lien « pompe à chaleur.pdf, lire le


document puis connecter la pompe à chaleur dans
votre schéma.

13 - Relancer la simulation pour une température de


consigne de 20°C avec -15°C en température
extérieure, puis relever en précisant les unités :

- Le débit du compresseur
- La puissance délivrée par le compresseur
- La puissance de chauffage fournie à l’habitation
- Le coefficient de performance (COP)

Sauvegarder votre schéma final.

INFLUENCE DES MATERIAUX

14 – On modifie les matériaux des parois, on change la couche en parpaing de ciment par
une couche de brique creuse standard (épaisseur 20 cm).

Déterminer à l’aide des liens ci-dessous le nouveau coefficient de transfert thermique U


(inverse de la résistance thermique : U = 1/Rth).

http://www.ideesmaison.com/Calculettes/Performances-thermiques-des-murs.html

lien alternatif : http://calculis.net/resistance-thermique#resultat

Modifier le modèle numérique et relancer la simulation puis recherchez la puissance de


chauffage minimum nécessaire pour que la température dans l’habitation atteigne environ
20°C quand il fait -15°C dehors.

15 – Même question en remplaçant de nouveau la brique creuse par des panneaux de


particules (bois aggloméré) (épaisseur 3 cm)

16 –Conclusion : une bonne isolation se caractérise-t-elle par un coefficient de transfert


thermique U plutôt élevé ou plutôt faible ? (à l’inverse de la résistance thermique Rth).

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