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OR 2012 - BACSF

Le GPL
GENERALITEES ET USAGES
I LE GPL QU'EST CE QUE C'EST ?
a) Généralités sur le GPL

Le gaz de pétrole liquéfié est un carburant composé de 50% de propane (C3H8) et de


50% de butane (C4H10) en été et 70% propane 30% butane en hiver. Température d’ébullition
propane -40°C et butane 0°C et environ-25°C pour GPLc .C'est un hydrocarbure, c'est à dire
qu'il est composé de carbone et d'hydrogène.
Il est issu de la distillation du pétrole et fait partie des coupes les plus légères : 100
tonnes de pétrole brut donnent 3 à 5 tonnes de GPL
Le GPL est incolore et inodore, il est extrêmement inflammable et volatile, il est
plus lourd que l’air. Pour déceler d'éventuelles fuites, on lui donne une odeur particulière au
moyen de mercaptans (à base de soufre)

Le GPL est stocké sous une forme liquide dans le réservoir; cet état liquide dépend
de la pression et de la température auxquelles le GPL est stocké.
Exemple: pour une température de 15°C il faut une pression de 4,5 bars pour
maintenir le carburant sous sa forme liquide. A la pression atmosphérique, le GPL entre en
phase gazeuse à -30 °C
1 litre de GPL liquide donne 250 litres de GPL gazeux
Dans un volume constant (un réservoir) la pression de GPL dépend de la température à
laquelle est soumis le réservoir : C'est la dilatation. Le GPL se dilate de 0,25 % par degré de
température, c'est pour cette raison que le réservoir est rempli, au maximum, à 80% de sa
capacité.

Différence maximum de température


entre le remplissage et le stockage du
GPL

La pression dans le réservoir peut donc varier de 4,5 à + de 20 bars pour des
températures de 15 à 50 °C
Les réservoirs sont prévus et éprouvés pour résister à une pression de 30 bars
Le GPL est stocké sous une forme liquide mais il est utilisé sous une forme
gazeuse par le moteur; le vaporisateur-détendeur assure cette transformation.

b) le GNV : gaz naturel véhicule

Il provient de matières fossiles ; il est extrait de gisements souterrains, c'est du


méthane (CH4 )
Il possède des propriétés supérieures au GPL, notamment en ce qui concerne l'indice
d'octane ( 125 ) et le pouvoir calorifique ( 50 000 Kj/Kg ). Par contre, il doit être stocké dans
un réservoir à une pression de 35 à 45 bars (200 bars pour la distribution), ce qui limite sa
distribution et son utilisation.
Le système d'alimentation des moteurs est identique à celui du GPL à ceci près, qu'il
est nécessaire d'avoir un pré-détendeur ou un détendeur 3 étages pour faire chuter la pression
progressivement de 45 à 1 bar environ
c) Implantation d'un système GPL dans un véhicule:

d) Avantages et inconvénients du GPL et du GNV:

avantages:
- pollution plus faible CO / 7 ess /2,5 go NOx /4ess /10 go HC / 3,5ess /2go
- économie sur l'achat du carburant
- espacement des vidanges
- conduite plus souple (couple moteur disponible à plus bas régime)
- ni encrassement, ni dépôt de calamine dans le moteur

inconvénients:
- légère baisse de puissance maximum (perte de remplissage du cylindre)
- stockage du carburant
- adaptation du moteur
- consommation volumique de carburant plus importante + 20%
- diminution du volume du coffre (dans certains cas)
- remplissage du réservoir plus long, adaptateurs pour l'étranger

Remarque: le % de véhicules au gaz par rapport à l'essence est de 60% en Hollande, 30% en
Italie, 0.15 % en France ,40 % aux USA et Canada
II ETUDE TECHNIQUE DU SYSTEME GPL/GNV

A CIRCUIT GAZEUX

a)Partie liquide

1 Réservoir et accessoires

Il en existe trois sortes à l’heure actuelle, les cylindriques comme celui représenté ci-
dessus, les toriques en forme de roue, et les cylindriques jumelés qui sont en fait deux
réservoirs cylindriques de taille pas forcement égale soudés ensemble ou reliés ensemble par
un tube rigide de grand diamètre.
Il faut savoir que les réservoirs sont en acier épais et qu’ils sont éprouvés en principe pour
des conditions que jamais un automobiliste ne rencontrera (chocs, pressions, températures).
La valeur de référence de l’épreuve est 30 bars. L’épreuve est valable 8 ans pour un premier
propriétaire et 5 ans pour une seconde main. Pour le GNV la pression de stockage est de 200
bars et environ et 45 bars en sortie réservoir.
Equipement du réservoir
Le réservoir doit remplir plusieurs fonctions à ce titre il est composé de divers éléments.
Il doit :

- Assurer le remplissage
- Limiter le remplissage
- Distribuer le carburant
- Sécuriser la sortie de carburant
- Mesurer le carburant
- Réguler la surpression de carburant

Assurer et limiter le remplissage

Tube entrée réservoir avec clapet anti retour (pour empêcher le gaz d’aller du réservoir
au remplissage) et flotteur qui permet de limiter le remplissage à 80% du volume total (ce
mécanisme est du même type que le mécanisme des chasses d’eau). On trouve plusieurs type
de bouchon de remplissage avec pour certain la nécessité d’avoir un adaptateur pour s’en
servir aussi bien en France qu’à l’étranger. La canalisation entre le bouchon et le réservoir
peut être du type rigide en cuivre gainé 4/6 ou 8/10 ou en tube caoutchouc souple.
ATTENTION quel que soit le type de bouchon employé il doit obligatoirement être fermé par
un capuchon étanche.

Distribuer et sécuriser la distribution de carburant

Au niveau de la sortie de carburant on trouve un clapet qui limite le débit en cas de


dépressurisation brutale (ex: arrachement de canalisation), ce système est complété par un
robinet qui permet de condamner la sortie de gaz du réservoir. Cette vanne peut être manuelle,
mais cela devient de plus en plus rare, on retrouve le plus fréquemment aujourd’hui des
électrovannes.

Principe de mesure du carburant

Il existe principalement deux types de jauges qui ont en commun la partie mécanique de
leur fonctionnement. La jauge transforme une information mécanique en un signal électrique.
On place dans le réservoir un flotteur qui en se déplaçant fait monter une masse magnétique
dans un fourreau. A l'extérieur du réservoir, un petit manomètre équipé d'un aimant sur
l'aiguille est placé dans un logement au-dessus du fourreau. Lorsque la masse magnétique
monte, elle fait varier le champ magnétique ce qui fait bouger l’aiguille.

Schéma de principe jauge


Jauge à aiguille

Masse magnétique

Engrenage

Floteur
Dans le premier cas, le manomètre est équipé d’une résistance qui varie avec les
mouvements de l’aiguille, envoyant ainsi l’information au tableau de bord, ce dernier la
reconnaissant comme celle d’origine (la résistance variable est calculée en fonction de la
jauge d’origine, lorsque cela n’est pas possible (Voiture équipées d’ordinateur de bord gérant
la consommation) on renvoi l’information sur un bouton à LED). C’est l’option qu’a choisi
KOLTEC l’avantage pour les voitures ou cela est possible n’est pas négligeable, le
conducteur garde ses repères habituels avec la jauge, le bouton de commutation est plus
discret.

Un autre système existe, l’aiguille en se déplaçant passe devant des phototransistors qui
correspondent chacun à des valeurs de tension de ce fait l’indication est moins précise car elle
se fait par paliers (chaque palier correspondant à un phototransistor).
Dans ce cas-là l’information est automatiquement transférée sur un boîtier à LED.

V V

Déplacement de l'aiguille Déplacement de l'aiguille

Modèle à resistance variable Modèle à phototransistor

En outre il faut signaler que quel que soit le système de jauge dont le véhicule est équipé,
on peut faire une lecture directe du niveau sur le réservoir grâce à des graduations (en
pourcentage, 80% correspondant au plein car 20% du réservoir est réservé à la modification
d'état du gaz) et une aiguille sur la jauge.
Réguler la surpression de carburant

Exemple avec accessoire séparés

Exemple avec une polyvanne

On remarquera le capuchon en plastique rouge sur la soupape ci-dessus ainsi que


l’obturateur rouge en carton sur la polyvanne. Ces bouchons permettent de voir si un
déclenchement de la soupape a eu lieu.

2 ligne de gaz aval réservoir

La ligne de gaz c’est la conduite qui relie le réservoir à l’électrovanne de sécurité. Elle
doit être posée le plus protégé possible sous le châssis, ne doit pas comporter de parties
subissant des efforts et elle ne doit pas empêcher le démontage des différents éléments de la
voiture. Elle est en cuivre recuit gainé 4/6 en général, elle peut-être en 8/10 pour des véhicules
de grande cylindrée ayant besoin d’un débit de gaz plus important. Ses extrémités sont
composées soit par des olives autos serrantes soit par des collets battus.
3 Electrovanne de sécurité

Bobine

Fourreau

Boisseau

Filtre
e
Aiment

Photo grandeur Nature de l’électrovanne Dessin des divers composants

Trois fonctions pour cette pièce indispensable du système :

Sécurité par la coupure de l’arrivée du gaz grâce à son électrovanne, le principe est le
même que pour une électrovanne diesel, lorsqu’on alimente la bobine, le boisseau monte dans
le fourreau et autorise le passage du gaz.
Filtration du carburant grâce à un filtre et retenue des parties métalliques (provenant
du réservoir) grâce à un aimant placé sous ce dernier.
Pré détendeur de gaz grâce à la chambre du filtre qui crée une augmentation de
volume permettant ainsi un début de détente du gaz.
b)partie gazeuse

1 Vapo-détendeur

1 Entrée gaz du 1er étage 29 Joint torique du boîtier du 2ème étage


2 Joint torique 30 Boîtier du 2ème étage
3 Axe du levier de 1er étage 31 Palier de la soupape du 2ème étage
4 Ressort du clapet de la soupape du 1er étage 32 Guide soupape du 2ème étage
5 clapets de soupape du 1er étage 33 Joint torique
6 Support du clapet de la soupape du 1er étage 34 Couvercle du 2ème étage
7 Support de l'axe du levier 35 Joint torique
8 Levier du 1er étage 36 Siège de soupape du 2ème étage
9 Couvercle de l'échangeur de chaleur 37 Raccord à vis à dépression
10 Couvercle du 1er étage 38 Retenue des ressorts du 2ème étage
11 Membrane du 1er étage 39 Ressort de sécurité du 2ème étage
12 Siège de la soupape de surpression 40 Ressort de soupape du 2ème étage
13 Ressort conique du 1er étage 41 Retenue de ressort de soupape
14 Rondelle ressort de surpression 42 Vis de réglage du 2ème étage
15 Rondelle d'appui 43 Joint torique
16 Circlips 44 Cylindre
17 Soupape de surpression 45 Piston plongeur
18 Vis de réglage du 1er étage 46 Soupape du 2ème étage
19 Joint torique de l'écrou de réglage 47 Joint
20 Retenue de ressort de 1er étage 49 Retenue de ressort de sécurité
22 Restricteur de dépression 50 Joint torique du piston plongeur
23 Joint torique 51 Pince de membrane
24 Conduite de dépression 52 Joint torique
25 Corps de l’échangeur de chaleur 53 Membrane du 2ème étage
26 Joint torique 54 Sortie de gaz 2 eme étage
27 Bourrage du collecteur d'eau 55 Joint torique
28 Couvercle du collecteur d'eau 56 Bouchon de vidange du réglage de pression
Il est composé de quatre compartiments principaux. Le compartiment d’eau, celui de la
dépression moteur et deux étages de détente du gaz.

Dans le compartiment d’eau circule le liquide de refroidissement moteur qui sert à


réchauffer le gaz pour permettre sa détente, (augmentation de température + augmentation de
volume =} baisse de pression) c’est à dire que le carburant passe d’une phase liquide à une
phase gazeuse.

Le GPL passe successivement d’un étage à l’autre. Dans le premier étage on définit la
pression de sortie du gaz vers le deuxième étage (1400 mbar) et dans le second on définit la
pression de sortie vers le doseur distributeur (960 mbar).
Ces deux étages sont couplés au vide du moteur. Ce procédé permet de garder une
différence de pression constante ( P) entre le collecteur d’admission et le détendeur. En
ayant ce p constant on peut effectuer un dosage du gaz efficace car il n’y a plus le facteur
pression d’alimentation variable. Le dosage ne dépendant maintenant plus que du facteur
débit, et il est beaucoup plus facile à gérer.

On remarquera ci-dessus l’électrovanne de sécurité intégrée au vapo-détendeur de


droite par rapport au vapo-détendeur de gauche qui l’a vissée dessus.

PARTICULARITE GNV

La pression de stockage du GNV étant nettement plus élevé (200 bars environ, 45 bars
en sortie réservoir), il est nécessaire de réaliser une pré-détente du gaz. Cette étape est
assurée, soit par un détendeur séparé qui ramène la pression à environ 3,5 bars soit par le
vapo-détendeur directement auquel on aura adjoint un étage supplémentaire.

2 Conduite de gaz

Les conduites de gaz en aval du détendeur sont de type caoutchouc souple d’un
diamètre supérieur à la conduite en cuivre du réservoir du fait qu’elle transporte du gaz et plus
du liquide. Le diamètre général est d’une vingtaine de millimètres.
3 Distribution du gaz

La distribution du gaz consiste en l’alimentation du moteur cette partie concerne


l’acheminement physique du gaz vers les cylindres ainsi que son dosage. Deux modèles sont
possible, admission du gaz en aval ou en amont du papillon des gaz. Le montage en amont
n’existe plus sa dernière évolution concernait les injections type monopoint ou l’on intercalait
un diffuseur entre le chapeau du monopoint et son corps. Ce principe était tout droit tiré des
montages à carburateur ou l’on disposait une plaque diffusseuse en coiffe du carburateur. Sur
ce type de montage on gérait le dosage avec soit une « vis 3000 trs » soit sur des modèles plus
évolués (sonde Oxygène) avec un moteur pas à pas intercalé entre le vapo-détendeur et le
système de diffusion.
Actuellement il ne reste plus que des systèmes injection soit phasée avec un moteur
pas à pas de dosage ou séquentiel avec un pilotage électromagnétique des injecteurs.

Diffuseur amont papillon injection

On remarquera ci-dessus le montage spartiate


du diffuseur dans le conduit d’admission, le
tube souple d’alimentation de gaz ainsi que la
spirale formée par l’alimentation en gaz
liquide servant à absorber les déformations et
vibrations.
Moteur pas à pas

Injection séquentiel Diffuseur placé directement sur le carburateur


Vis 3000 TRS

Injecteurs GNV Berlingo

B CIRCUIT ELECTRIQUE (exemple système EGI NECAM KOLTEC)

a)circuit primaire (acheminement)

On entend par circuit primaire le circuit électrique spécifique du système hors gestion
moteur et simulation. Cela comprend la gestion des électrovannes, la commutation, et la
sécurité du système.

LEGENDE :

F1 + permanent
F2 + apc
S1 Commutateur GPL
E1 Témoin GPL
K1 Relais alimentation + GPL
K2 Relais coupure EV DFCO
K3 Relais coupure + Injecteurs
K4 Relais de commutation jauge
K5 Calculateur GPL
Y1 EV DFCO
Y2 EV de sécurité
Y3 EV sortie réservoir
P1 Affichage carburant TDB
P2 Jauge essence
P3 Jauge GPL
P5 Sonde T° mini LR

Lors du passage au GPL par l’intermédiaire du bouton S1, le calculateur s’il a bien
reçu l’information va commander les électrovannes Y2 et Y3 grâce au relais k1 pendant une
seconde environ permettant un appel de gaz jusqu’au vapo-détendeur. Pendant ce temps le
calculateur contrôle la sonde P5 qui doit avoir une température d’au moins 25 °C pour
autoriser le passage définitif au gaz. Le voyant sur le bouton est alors clignotant, il ne va
passer fixe uniquement si toutes les conditions sont réunies (pas de défauts et température de
P5 ok) indiquant alors au conducteur qu’il roule au GPL. Pour ce qui est de la jauge au
tableau de bord elle est aussi pilotée par l’appel de gaz mais le temps est trop court pour que
le conducteur s’en aperçoive, il ne s’en rendra compte que lorsque du passage définitif au gaz.

b)circuit secondaire(gestion mélange)

Sur le système que nous étudions ici nous


pouvons voir que le calculateur gpl pour faire
son dosage a besoin de très peu d’éléments.
P4 est le capteur de pression absolue qui va
donner la pression régnant dans le collecteur
d’admission ce capteur est rajouté avec le
montage du gaz. En A on retrouve une info
régime, en B une info position papillon et en
C une information sonde à oxygène. Ces trois
infos sont repiquées directement sur le
calculateur essence du véhicule. Et enfin M1
qui est le seul actionneur (hormis
l’électrovanne DFCO). C’est un moteur pas à
pas qui gère le débit du gaz en sortie du
distributeur. On remarquera que la sonde de
température P5 n’intervient pas dans la
gestion du gaz.

C) Circuit de simulation

Le fonctionnement au gaz entrainant forcement la coupure des injecteurs cela peu


engendrer des défauts avec allumage de voyant sur le calculateur essence voir des passages en
mode dégradés au retour au roulage essence. Afin de palier à ces éventuels problèmes les
équipementiers GPL ont mis en place des boitiers de substitution afin de leurrer le calculateur
essence. Les plus courants sont les simulateurs d’injection et de sonde à oxygène. Ils servent à
faire croire au calculateur essence que c’est lui qui fait tourner le moteur. Le simulateur
d’injection est comparable à de faux injecteurs et le simulateur Lambda fait croire au
calculateur qu’il contrôle bien la richesse du mélange.

Simulateur lambda

Simulateur d’injection
III/ QUELLES SONT LES PRECAUTIONS A PRENDRE LORS DE
L'UTILISATION OU D'UNE INTERVENTION SUR UN VEHICULE GPL ?

a) Généralités

La maintenance et la réparation du dispositif GPLc équipant en


série un véhicule de la gamme ne sont permises qu’aux personnes
ayant suivi une formation interne spécifique GPL.

Les ateliers ne peuvent intervenir sur le réservoir que s’ils possèdent


un brûleur (appelé TORCHERE ) permettant de le dégazer. Dans le
cas contraire, contacter le spécialiste GPL le plus proche qui
réalisera l’opération.

Seul un installateur ayant suivi une formation et possédant


l’attestation de qualification du Comité Français du Butane et du
Propane peut intervenir sur les accessoires fixés sur le réservoir.
Toutefois, la dépose du réservoir équipé de ses accessoires est
possible sans nécessité de le dégazer au préalable.

S’il est impossible de dégazer le réservoir pour un problème


technique, surtout ne pas y toucher et contacter le Comité
Français du Butane Propane.
Les diverses mesures de sécurité à prendre à proximité d’une
installation fonctionnant au GPLc portent surtout sur les risques de
fuites et de dilatation sous l’effet de la température.
Le GPLc nécessite l’utilisation de raccords très soignés ainsi que des joints de
qualité, résistant aux hydrocarbures. Les durites et conduits véhiculant le GPLc
doivent être compatibles avec ce dernier (caoutchouc synthétique)
Une vérification sous pression de l’absence de fuite doit être effectuée pour chaque
raccord à l’aide d’un détecteur de fuite approprié.
Le gaz se dilate fortement en fonction de la température. De ce fait, le réservoir ne
doit jamais être rempli à plus de 85% de son volume total. L’espace restant permet
une expansion correcte du gaz.
Le contact du GPLc sur la peau peut provoquer des gelures dues au froid. L’usage de gants
et de lunettes de protection est préconisé lors d’intervention sur toute partie du circuit pouvant
contenir du gaz liquide.

b) prévoyance face au produit:

* En cas de fuite de GPLc :


- fermer les vannes du réservoir ;
- ventiler intensément, ouvrir portes et fenêtres;
- rechercher l'origine de la fuite et l'étancher.
Si la fuite persiste :
- pousser le véhicule à la main, à l'air libre :
- disperser le nuage de gaz avec un jet d'eau pulvérisé ;
- maintenir une zone de sécurité de 10 mètres autour du véhicule pendant toute la
durée de l'intervention.

* En cas de feu :
- fermer les vannes ;
- éteindre à l'aide d'un extincteur à poudre polyvalente en visant la base ou la source de
la flamme.
S'il est impossible d'éteindre :
- appeler les pompiers :
- protéger le réservoir de GPLc de la chaleur, en l'arrosant d'eau pulvérisée.

* En cas de brûlure par le froid


Si le GPLc entre en contact avec la peau, son évaporation intense crée du froid qui peut
entraîner une brûlure. Il faut alors :
- rincer la brûlure abondamment et longuement à l'eau froide,
- envelopper la partie brûlée dans un linge stérile et léger (pas de pansement
compressif)
- consulter un médecin.

*Le torchage.

Le torchage du réservoir de GPLc est une opération obligatoire avant une intervention,
comme le démontage de la polyvanne par exemple. Cette opération doit être impérativement
effectuée par un spécialiste ayant reçu la nécessaire formation à la sécurité et l'attestation de
qualification.
Comme il est formellement interdit de laisser fuir dans l'atmosphère le GPLc contenu dans le
réservoir, toute opération de vidange se soldera par un torchage (torchage  brûler sous
forme de torche). Cela permet de limiter les risques d'accidents.
L'opérateur ne doit pas porter de vêtements acryliques, car ceux-ci sont générateurs
d'électricité statique. Si le réservoir reste à bord du véhicule, ce dernier doit être à l'extérieur
de tout bâtiment, avec portes ouvertes et batterie débranchée.
L'électrovanne de sortie doit être alimentée en permanence depuis l'avant.
Le véhicule doit être relié à un piquet de mise à la terre (circuit indépendant).
L'azote permet, lorsque le réservoir ne contient plus de liquide (voir fiche), de rincer la phase
gazeuse restante avant ouverture.

Mise à feux par piézo + veilleuse 15 min pour 75 litres

La torchère doit se trouver à plus de 5 mètres du réservoir à vidanger ; une distance de 8 à 10


mètres est toutefois conseillée.
c) précautions particulières lors d'interventions de maintenance:

Les systèmes fonctionnant au GPLc imposent des précautions à respecter. La mise au point du
système GPLc peut être effectuée par tout technicien averti ; quant aux interventions sur le
circuit liquide, le stage de qualification est indispensable.

Toute intervention sur le circuit GPLc doit se faire dans un lieu aéré. Le GPLc sous
forme gazeuse est plus lourd que l’air. Ne pas intervenir sur un système en sous-sol ou
dans une fosse.
Il ne doit y avoir ni flamme, ni étincelle, ni cigarette allumée à proximité du lieu
d'intervention.
Il est recommandé de disposer d'un extincteur sur le lieu d'intervention.
L’opérateur ne doit pas porter de vêtements acryliques, générateurs d’électricité
statique.
Lors d’intervention sur le réservoir, la batterie doit être débranchée et le véhicule mis à
la terre par l’intermédiaire d’un câble de masse. ( Ne jamais tenter de démonter un
polyvanne sans avoir au préalable dégazer le réservoir  risque d’explosion)
Le réservoir ne doit pas être porté à des températures supérieures à 50 °C. De ce fait il est
impératif de le déposer lors d’un passage du véhicule en cabine de peinture.
Avant d’ouvrir les circuits, éliminer le GPLc restant dans les conduits, en faisant tourner
le moteur jusqu’à son arrêt après, avoir fermé le réservoir.

En cas de fuite importante sur le réservoir, placer le véhicule à l’air libre, à l’écart de toute
habitation.
La date d’épreuve est indiquée sur le réservoir à coté d’un poinçon représentant un cheval.

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