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Le GPL
GENERALITEES ET USAGES
I LE GPL QU'EST CE QUE C'EST ?
a) Généralités sur le GPL
Le GPL est stocké sous une forme liquide dans le réservoir; cet état liquide dépend
de la pression et de la température auxquelles le GPL est stocké.
Exemple: pour une température de 15°C il faut une pression de 4,5 bars pour
maintenir le carburant sous sa forme liquide. A la pression atmosphérique, le GPL entre en
phase gazeuse à -30 °C
1 litre de GPL liquide donne 250 litres de GPL gazeux
Dans un volume constant (un réservoir) la pression de GPL dépend de la température à
laquelle est soumis le réservoir : C'est la dilatation. Le GPL se dilate de 0,25 % par degré de
température, c'est pour cette raison que le réservoir est rempli, au maximum, à 80% de sa
capacité.
La pression dans le réservoir peut donc varier de 4,5 à + de 20 bars pour des
températures de 15 à 50 °C
Les réservoirs sont prévus et éprouvés pour résister à une pression de 30 bars
Le GPL est stocké sous une forme liquide mais il est utilisé sous une forme
gazeuse par le moteur; le vaporisateur-détendeur assure cette transformation.
avantages:
- pollution plus faible CO / 7 ess /2,5 go NOx /4ess /10 go HC / 3,5ess /2go
- économie sur l'achat du carburant
- espacement des vidanges
- conduite plus souple (couple moteur disponible à plus bas régime)
- ni encrassement, ni dépôt de calamine dans le moteur
inconvénients:
- légère baisse de puissance maximum (perte de remplissage du cylindre)
- stockage du carburant
- adaptation du moteur
- consommation volumique de carburant plus importante + 20%
- diminution du volume du coffre (dans certains cas)
- remplissage du réservoir plus long, adaptateurs pour l'étranger
Remarque: le % de véhicules au gaz par rapport à l'essence est de 60% en Hollande, 30% en
Italie, 0.15 % en France ,40 % aux USA et Canada
II ETUDE TECHNIQUE DU SYSTEME GPL/GNV
A CIRCUIT GAZEUX
a)Partie liquide
1 Réservoir et accessoires
Il en existe trois sortes à l’heure actuelle, les cylindriques comme celui représenté ci-
dessus, les toriques en forme de roue, et les cylindriques jumelés qui sont en fait deux
réservoirs cylindriques de taille pas forcement égale soudés ensemble ou reliés ensemble par
un tube rigide de grand diamètre.
Il faut savoir que les réservoirs sont en acier épais et qu’ils sont éprouvés en principe pour
des conditions que jamais un automobiliste ne rencontrera (chocs, pressions, températures).
La valeur de référence de l’épreuve est 30 bars. L’épreuve est valable 8 ans pour un premier
propriétaire et 5 ans pour une seconde main. Pour le GNV la pression de stockage est de 200
bars et environ et 45 bars en sortie réservoir.
Equipement du réservoir
Le réservoir doit remplir plusieurs fonctions à ce titre il est composé de divers éléments.
Il doit :
- Assurer le remplissage
- Limiter le remplissage
- Distribuer le carburant
- Sécuriser la sortie de carburant
- Mesurer le carburant
- Réguler la surpression de carburant
Tube entrée réservoir avec clapet anti retour (pour empêcher le gaz d’aller du réservoir
au remplissage) et flotteur qui permet de limiter le remplissage à 80% du volume total (ce
mécanisme est du même type que le mécanisme des chasses d’eau). On trouve plusieurs type
de bouchon de remplissage avec pour certain la nécessité d’avoir un adaptateur pour s’en
servir aussi bien en France qu’à l’étranger. La canalisation entre le bouchon et le réservoir
peut être du type rigide en cuivre gainé 4/6 ou 8/10 ou en tube caoutchouc souple.
ATTENTION quel que soit le type de bouchon employé il doit obligatoirement être fermé par
un capuchon étanche.
Il existe principalement deux types de jauges qui ont en commun la partie mécanique de
leur fonctionnement. La jauge transforme une information mécanique en un signal électrique.
On place dans le réservoir un flotteur qui en se déplaçant fait monter une masse magnétique
dans un fourreau. A l'extérieur du réservoir, un petit manomètre équipé d'un aimant sur
l'aiguille est placé dans un logement au-dessus du fourreau. Lorsque la masse magnétique
monte, elle fait varier le champ magnétique ce qui fait bouger l’aiguille.
Masse magnétique
Engrenage
Floteur
Dans le premier cas, le manomètre est équipé d’une résistance qui varie avec les
mouvements de l’aiguille, envoyant ainsi l’information au tableau de bord, ce dernier la
reconnaissant comme celle d’origine (la résistance variable est calculée en fonction de la
jauge d’origine, lorsque cela n’est pas possible (Voiture équipées d’ordinateur de bord gérant
la consommation) on renvoi l’information sur un bouton à LED). C’est l’option qu’a choisi
KOLTEC l’avantage pour les voitures ou cela est possible n’est pas négligeable, le
conducteur garde ses repères habituels avec la jauge, le bouton de commutation est plus
discret.
Un autre système existe, l’aiguille en se déplaçant passe devant des phototransistors qui
correspondent chacun à des valeurs de tension de ce fait l’indication est moins précise car elle
se fait par paliers (chaque palier correspondant à un phototransistor).
Dans ce cas-là l’information est automatiquement transférée sur un boîtier à LED.
V V
En outre il faut signaler que quel que soit le système de jauge dont le véhicule est équipé,
on peut faire une lecture directe du niveau sur le réservoir grâce à des graduations (en
pourcentage, 80% correspondant au plein car 20% du réservoir est réservé à la modification
d'état du gaz) et une aiguille sur la jauge.
Réguler la surpression de carburant
La ligne de gaz c’est la conduite qui relie le réservoir à l’électrovanne de sécurité. Elle
doit être posée le plus protégé possible sous le châssis, ne doit pas comporter de parties
subissant des efforts et elle ne doit pas empêcher le démontage des différents éléments de la
voiture. Elle est en cuivre recuit gainé 4/6 en général, elle peut-être en 8/10 pour des véhicules
de grande cylindrée ayant besoin d’un débit de gaz plus important. Ses extrémités sont
composées soit par des olives autos serrantes soit par des collets battus.
3 Electrovanne de sécurité
Bobine
Fourreau
Boisseau
Filtre
e
Aiment
Sécurité par la coupure de l’arrivée du gaz grâce à son électrovanne, le principe est le
même que pour une électrovanne diesel, lorsqu’on alimente la bobine, le boisseau monte dans
le fourreau et autorise le passage du gaz.
Filtration du carburant grâce à un filtre et retenue des parties métalliques (provenant
du réservoir) grâce à un aimant placé sous ce dernier.
Pré détendeur de gaz grâce à la chambre du filtre qui crée une augmentation de
volume permettant ainsi un début de détente du gaz.
b)partie gazeuse
1 Vapo-détendeur
Le GPL passe successivement d’un étage à l’autre. Dans le premier étage on définit la
pression de sortie du gaz vers le deuxième étage (1400 mbar) et dans le second on définit la
pression de sortie vers le doseur distributeur (960 mbar).
Ces deux étages sont couplés au vide du moteur. Ce procédé permet de garder une
différence de pression constante ( P) entre le collecteur d’admission et le détendeur. En
ayant ce p constant on peut effectuer un dosage du gaz efficace car il n’y a plus le facteur
pression d’alimentation variable. Le dosage ne dépendant maintenant plus que du facteur
débit, et il est beaucoup plus facile à gérer.
PARTICULARITE GNV
La pression de stockage du GNV étant nettement plus élevé (200 bars environ, 45 bars
en sortie réservoir), il est nécessaire de réaliser une pré-détente du gaz. Cette étape est
assurée, soit par un détendeur séparé qui ramène la pression à environ 3,5 bars soit par le
vapo-détendeur directement auquel on aura adjoint un étage supplémentaire.
2 Conduite de gaz
Les conduites de gaz en aval du détendeur sont de type caoutchouc souple d’un
diamètre supérieur à la conduite en cuivre du réservoir du fait qu’elle transporte du gaz et plus
du liquide. Le diamètre général est d’une vingtaine de millimètres.
3 Distribution du gaz
On entend par circuit primaire le circuit électrique spécifique du système hors gestion
moteur et simulation. Cela comprend la gestion des électrovannes, la commutation, et la
sécurité du système.
LEGENDE :
F1 + permanent
F2 + apc
S1 Commutateur GPL
E1 Témoin GPL
K1 Relais alimentation + GPL
K2 Relais coupure EV DFCO
K3 Relais coupure + Injecteurs
K4 Relais de commutation jauge
K5 Calculateur GPL
Y1 EV DFCO
Y2 EV de sécurité
Y3 EV sortie réservoir
P1 Affichage carburant TDB
P2 Jauge essence
P3 Jauge GPL
P5 Sonde T° mini LR
Lors du passage au GPL par l’intermédiaire du bouton S1, le calculateur s’il a bien
reçu l’information va commander les électrovannes Y2 et Y3 grâce au relais k1 pendant une
seconde environ permettant un appel de gaz jusqu’au vapo-détendeur. Pendant ce temps le
calculateur contrôle la sonde P5 qui doit avoir une température d’au moins 25 °C pour
autoriser le passage définitif au gaz. Le voyant sur le bouton est alors clignotant, il ne va
passer fixe uniquement si toutes les conditions sont réunies (pas de défauts et température de
P5 ok) indiquant alors au conducteur qu’il roule au GPL. Pour ce qui est de la jauge au
tableau de bord elle est aussi pilotée par l’appel de gaz mais le temps est trop court pour que
le conducteur s’en aperçoive, il ne s’en rendra compte que lorsque du passage définitif au gaz.
C) Circuit de simulation
Simulateur lambda
Simulateur d’injection
III/ QUELLES SONT LES PRECAUTIONS A PRENDRE LORS DE
L'UTILISATION OU D'UNE INTERVENTION SUR UN VEHICULE GPL ?
a) Généralités
* En cas de feu :
- fermer les vannes ;
- éteindre à l'aide d'un extincteur à poudre polyvalente en visant la base ou la source de
la flamme.
S'il est impossible d'éteindre :
- appeler les pompiers :
- protéger le réservoir de GPLc de la chaleur, en l'arrosant d'eau pulvérisée.
*Le torchage.
Le torchage du réservoir de GPLc est une opération obligatoire avant une intervention,
comme le démontage de la polyvanne par exemple. Cette opération doit être impérativement
effectuée par un spécialiste ayant reçu la nécessaire formation à la sécurité et l'attestation de
qualification.
Comme il est formellement interdit de laisser fuir dans l'atmosphère le GPLc contenu dans le
réservoir, toute opération de vidange se soldera par un torchage (torchage brûler sous
forme de torche). Cela permet de limiter les risques d'accidents.
L'opérateur ne doit pas porter de vêtements acryliques, car ceux-ci sont générateurs
d'électricité statique. Si le réservoir reste à bord du véhicule, ce dernier doit être à l'extérieur
de tout bâtiment, avec portes ouvertes et batterie débranchée.
L'électrovanne de sortie doit être alimentée en permanence depuis l'avant.
Le véhicule doit être relié à un piquet de mise à la terre (circuit indépendant).
L'azote permet, lorsque le réservoir ne contient plus de liquide (voir fiche), de rincer la phase
gazeuse restante avant ouverture.
Les systèmes fonctionnant au GPLc imposent des précautions à respecter. La mise au point du
système GPLc peut être effectuée par tout technicien averti ; quant aux interventions sur le
circuit liquide, le stage de qualification est indispensable.
Toute intervention sur le circuit GPLc doit se faire dans un lieu aéré. Le GPLc sous
forme gazeuse est plus lourd que l’air. Ne pas intervenir sur un système en sous-sol ou
dans une fosse.
Il ne doit y avoir ni flamme, ni étincelle, ni cigarette allumée à proximité du lieu
d'intervention.
Il est recommandé de disposer d'un extincteur sur le lieu d'intervention.
L’opérateur ne doit pas porter de vêtements acryliques, générateurs d’électricité
statique.
Lors d’intervention sur le réservoir, la batterie doit être débranchée et le véhicule mis à
la terre par l’intermédiaire d’un câble de masse. ( Ne jamais tenter de démonter un
polyvanne sans avoir au préalable dégazer le réservoir risque d’explosion)
Le réservoir ne doit pas être porté à des températures supérieures à 50 °C. De ce fait il est
impératif de le déposer lors d’un passage du véhicule en cabine de peinture.
Avant d’ouvrir les circuits, éliminer le GPLc restant dans les conduits, en faisant tourner
le moteur jusqu’à son arrêt après, avoir fermé le réservoir.
En cas de fuite importante sur le réservoir, placer le véhicule à l’air libre, à l’écart de toute
habitation.
La date d’épreuve est indiquée sur le réservoir à coté d’un poinçon représentant un cheval.