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République démocratique du Congo

TOME III

Droit commercial
et économique

Vol. 2 – Droit économique


République démocratique du Congo

TOME III

Droit commercial
et économique

Vol. 2 – Droit économique


publiés sous la direction juridique de
Luhonge KABINDA NGOY
Procureur général de la République
Président du comité scientifique
Katuala KABA KASHALA
Avocat général de la République près la Cour suprême de justice
Directeur général du Service de documentation et d'études
Membre de la Commission de réforme du droit congolais
Coordonnateur général du comité scientifique
Nsampolu IYELA
Président émérite de la Cour suprême de justice
Coordonnateur du comité scientifique
Mukadi BONYI
Avocat près la Cour suprême de justice
Professeur à la Faculté de droit de l'Université de Kinshasa
Coordonnateur du comité scientifique
Mutombo KABELU
Président émérite de la Cour suprême de justice
Yenyi OLUNGU
Premier avocat général de la République près la Cour suprême de justice
Kalambayi LUMPUNGU
Avocat à la Cour d'appel
Professeur à la Faculté de droit de l'Université de Kinshasa
Nzangi BATUTU
Premier président de Cour d'appel
Conseiller à la Cour suprême de justice
Kabumbu MBINGA BANTU
Premier président de la Cour d'appel de Kinshasa-Gombe

et grâce à la collaboration de
BIBOMBE MUEMBIA
Vincent DE HERDT
KABINDA NGOY
Avocat au barreau de Lubumbashi
Chantal KETA
Masengo Tshikanda
Avocate au barreau de Kinshasa-Gombe
Pascale MORITZ-BONNECHÈRE
Fidèle NDESHYO
NGOY LUMBU MALENGELA
Magistrat
Marie NERINCX
Jean-Michel TURLOT
Avocat au barreau de Kinshasa-Gombe
Geneviève VAN BOXSTAEL

© De Boeck & Larcier s.a., 2003 – Rue des Minimes 39 – 1000 Bruxelles

Les rédacteurs et les éditeurs apportent leurs meilleurs soins à la publication des présents textes coordonnés des Codes Larcier,
mais ne sont en aucun cas tenus à une obligation de résultat, certaines erreurs ayant pu échapper à leur vigilante attention.
Tous droits réservés. Aucun extrait de cet ouvrage ne peut être reproduit, ni saisi dans une banque de données, ni communiqué
au public, sous quelque forme que ce soit, électroniquement, mécaniquement, par photocopie, film ou autre, sans le
consentement écrit et préalable de l’éditeur.
D2003/0031/97 ISBN 2-8044-0970-8
LES CODES LARCIER

Avant-propos

L’édition des Codes Larcier de la République démocratique du Congo comprend une sélection de textes légaux
en vigueur en République démocratique du Congo, répertoriés jusqu'au 1er janvier 2003. Il est cependant
tenu compte des textes importants promulgués au cours du premier trimestre de l'année 2003. Ainsi, sont
publiés notamment la Constitution de la transition, la loi relative aux nouvelles procédures fiscales, la loi
portant restauration du terme « impôt », les décrets-lois portant création et organisation de l’agence nationale
de renseignement, de la Direction générale de migration, les décrets portant création et organisation de la
maison civile et de la maison militaire du Chef de l’État, le décret créant la Direction générale des impôts ainsi
que le décret portant création et statuts de la Réserve stratégique générale. Plusieurs autres matières ont été
intégrées dans les Codes : la taxe terminale sur les communications internationales entrantes, les modalités
de calcul et de perception des acomptes et précomptes de l'impôt sur les bénéfices et profits, le nouveau tarif
des droits et taxes à l'importation et à l’exportation, l'évaluation en douane des marchandises…

L'objectif du comité scientifique et de l'éditeur est de mettre à la disposition du public intéressé par la
législation congolaise – et particulièrement des juristes, quel que soit leur domaine d'activité – un outil de
travail complet, efficace et pratique. La réalisation des Codes Larcier de la République démocratique du Congo
intervient après un période de plus de trente ans d'absence de codification. Au regard de ce contexte
particulier, il est possible que l'un ou l'autre texte n'ait pu être recensé, collecté ou correctement référencé au
sein des Codes. Ainsi l'éditeur accueillera avec intérêt toute information permettant d'améliorer cette œuvre
de codification.

Afin de faciliter la consultation des Codes et de permettre une bonne compréhension de la portée des actes
publiés, le lecteur se référera, au préalable, aux notes qui retracent l'évolution de la nomenclature des textes
légaux, de la terminologie et des sources documentaires. Par souci de fidélité, l'éditeur a veillé à ne pas altérer
le corps des textes. Les sources sont indiquées en italique.

L’éditeur

Édition 2003 – © Larcier Tome III V


LES CODES LARCIER

Notes liminaires

Les sources documentaires en République démocratique du Congo


La législation congolaise publiée dans les Codes Larcier couvre plus d'un congolais (M.C.), reprenant à la fois les actes législatifs et les actes
siècle d'histoire du Congo. Depuis l'État indépendant du Congo jusqu'à la administratifs d'intérêt général.
République démocratique du Congo, en passant par le Congo belge et la
Après l'indépendance, sous la loi fondamentale, l'insertion au Moniteur
République du Zaïre, les textes légaux ont connu plusieurs modes de congolais est retenue comme mode de publication. Parallèlement, le
publications : affichage, insertion dans un document officiel, diffusion par Katanga connaît le Moniteur katangais, destiné à publier les dispositions
les médias officiels (radio et télévision), etc. législatives et administratives de la province du Katanga alors en sécession.

Seule l'insertion dans un document officiel de publication a permis une À l'avènement de la Constitution du 24 juin 1967, les textes officiels
bonne conservation des textes et une facilité de consultation pour les continueront à paraître dans le Moniteur congolais. En 1972, le Moniteur
praticiens du droit et les chercheurs. Il a donc paru nécessaire d'attirer deviendra Journal officiel de la République du Zaïre (J.O.Z.) et, à partir de
l'attention du lecteur sur l'évolution de leur dénomination. 1997, Journal officiel de la République démocratique du Congo (J.O.RDC.).
D'autre part, depuis quelques temps, pour des raisons d'ordre économique
À l'époque de l'État indépendant du Congo (1885-1908), les textes légaux et conjoncturel particulières, le Journal officiel n'a pu paraître de manière
sont insérés dans le Bulletin Officiel (B.O.). Pendant la période du Congo régulière. L'éditeur a néanmoins rassemblé les textes légaux en vigueur en
belge, de 1908 jusqu'à 1959, deux documents officiels coexistent: le Bulletin ce compris ceux qui n’ont pas connus une publication officielle. Sans vouloir
officiel du Congo belge (B.O.) pour la publication des actes législatifs et le préjuger de la valeur de ces textes, et surtout dans le souci de rendre possible
Bulletin administratif (B.A.) pour les actes administratifs. Ces deux toute vérification, il a décidé de les publier in extenso, tout en prenant soin
documents ont fusionné en 1959 pour donner naissance au Moniteur d'en indiquer la source exacte.

Utilisation des notes dans les Codes


La diversité des sources des actes répertoriés dans le cadre de la codification – l’acte concerné a fait l’objet d’une publication dans une source autre que
de la législation congolaise impose à l’éditeur, par rigueur scientifique, la le Journal officiel. Dans ce cas, la mention de la source d’où provient le texte
publication d’informations complémentaires. Il a été décidé que ces est spécifiée. Il peut s’agir du ministère dont émane l’acte ; de publications
informations se présenteraient sous forme de notes rattachées aux officielles de certains services de l’État ; de sites officiels d’organismes
différents actes concernés. nationaux ou internationaux et quelques fois de sources privées faisant
autorité (ouvrages de codification dans certaines matières, recueils
Ainsi, tout au long des Codes seront repris, chaque fois que cela s’avèrera
d’origine privée des textes légaux et réglementaires).
nécessaire, les notes suivantes :
a) « Cet acte n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. » b) « L’éditeur ne dispose pas de l’intégralité du texte. »
Cette mention sera utilisée dans les deux situations suivantes :
Cette note est utilisée lorsque l’éditeur ne possède pas le contenu de l’acte
– l’éditeur n’a trouvé aucune trace de la publication officielle de l’acte juridique mais que, au regard de l’importance que pourrait revêtir ce
concerné ; dernier, il a néanmoins jugé utile d’en faire mention.

Nomenclature des textes légaux congolais


La République démocratique du Congo connaît, dans son architecture légale, promulguée par le Roi, intervient dans toute matière. Le Roi exerce également
plusieurs types de textes dont les dénominations diffèrent selon l'époque de le pouvoir législatif par voie de décret lorsqu'il s'agit de matières qui ne sont
leur entrée en vigueur. Deux actes peuvent porter une même appellation, pas réglées par la loi. Il agit sur proposition du ministre des Colonies.
sans toutefois revêtir nécessairement la même portée juridique. En effet, alors
Le pouvoir exécutif appartient au Roi des Belges qui l'exerce par voie de
qu'un décret de 1930 est un acte législatif émanant du Roi, il est un acte
règlements et d'arrêtés royaux. Dans la colonie, ce pouvoir est délégué au
réglementaire du Premier ministre en 1995 et, trois ans plus tard, un acte
Gouverneur général ou au vice-Gouverneur général, qui l'exerce par voie
réglementaire du chef de l'État. Le lecteur prêtera dès lors attention à la date
d'ordonnances. Dans certains cas particuliers, le Gouverneur général a le
du texte et à l'organe duquel il émane pour en connaître la portée exacte.
pouvoir de suspendre l'exécution des décrets et de prendre des ordonnances
Deux grandes périodes sont à prendre en considération, la législation ayant force de loi, appelées ordonnances législatives.
coloniale d'une part et la législation post-coloniale d'autre part.

La législation post-coloniale
La législation coloniale Pour cette période, le lecteur distinguera les textes à caractère législatif (lois,
Durant la période antérieure à 1960, les textes légaux comprennent les décrets-lois ou ordonnances-lois) des textes à caractère réglementaire
décrets royaux, les règlements, les arrêtés royaux, les arrêtés-lois, les (ordonnances, décrets et arrêtés).
ordonnances du Gouverneur général et les ordonnances législatives.
La loi, au sens strict, est votée par l'organe législatif qui a revêtu plusieurs
Le pouvoir législatif s'exerce collectivement par le Roi, le Parlement belge et le formes et a porté différentes dénominations (Assemblée nationale, Conseil
Gouverneur général dans la colonie. La loi, votée par le Parlement et législatif, Parlement, Haut conseil de la République-Parlement de

Édition 2003 – © Larcier Tome III VII


LES CODES LARCIER

Transition, Assemblée constituante et législative-Parlement de Transition), Les ordonnances ou décrets du chef de l'État sont des textes de même
quel que soit le mode de désignation de ses membres. La loi est ensuite nature, pris par le président de la République en vertu des prérogatives qui
promulguée par le président de la République. lui sont reconnues par la Constitution. La Loi fondamentale de 1960, la
Constitution de Luluabourg de 1964 ainsi que le décret-loi constitutionnel
En outre, le président de la République, en vertu d'une délégation de
de 1997 optent pour l'appellation «décret», alors que la Constitution de
pouvoir par le législateur, à l'initiative de ce dernier ou à la requête du chef
1967 (article 45), l'Acte constitutionnel harmonisé relatif à la période de
de l'État lui-même, peut prendre des actes ayant force de loi, appelés décret-
Transition de 1993 (article 35) et l'Acte constitutionnel de Transition du 9
loi ou ordonnance-loi selon les époques (décrets-lois sous la Loi
avril 1994 (article 43), choisissent l'appellation «ordonnance».
fondamentale de 1960, la Constitution de 1964 et le décret-loi
constitutionnel de 1997 ; ordonnances-lois sous la Constitution du 24 juin Durant la période 1993-1997, l'Acte constitutionnel harmonisé relatif à la
1967 plusieurs fois modifiée, ainsi que sous l'Acte constitutionnel période de Transition (article 93 alinéa 2) et l'Acte constitutionnel de
harmonisé relatif à la période de Transition de 1993 et sous l'Acte Transition (article 80 alinéa 2) disposent que le Premier ministre exerce son
constitutionnel de Transition du 9 avril 1994). pouvoir réglementaire par voie de décret.
En ce qui concerne les textes réglementaires, le lecteur distinguera les Enfin, les arrêtés, actes réglementaires généraux, collectifs ou individuels,
ordonnances ou décrets du chef de l'État, les arrêtés des ministres ou des sont l'émanation des ministres (arrêté ministériel ou départemental et
gouverneurs des provinces et, particulièrement pour la période 1993-1997, interministériel ou interdépartemental) ou des gouverneurs de province
les décrets du Premier ministre. (arrêté provincial).

Évolution du vocabulaire dans les textes légaux


L’édition des Codes du Congo pose un délicat problème d’adaptation. Le pays Autorités publiques
a en effet connu plusieurs changements d’ordre institutionnel entraînant à Chef de collectivité-chefferie Chef de chefferie
chaque fois des réformes sur le plan de la terminologie. Les textes légaux Chef de collectivité-secteur Chef de secteur
quant à eux n’ont pas connu une mise à jour systématique, avec, pour Commissaire d’État Ministre
conséquence, la survivance d’appellations devenues anachroniques. Commissaire de région Gouverneur
Commissaire de zone rurale Administrateur du territoire
Le lecteur remarquera que l’éditeur n’a pas touché au corps des textes par
Commissaire de zone urbaine Bourgmestre
souci d’éviter toute altération. La liste présentée ci-dessous a pour objectif
Commissaire de zone urbaine assistant Bourgmestre adjoint
de faciliter la compréhension des dispositions contenant des dénomina-
Commissaire sous-régional Commissaire de district
tions ayant évolué.
Commissaire sous- régional assistant Commissaire de district assistant
Anciennes dénominations Nouvelles dénominations Commissaire urbain Maire
Commissaire urbain assistant Maire adjoint
Organismes, institutions et entreprises
Air-Zaïre ou Air-Congo Lignes Aériennes Congolaises (LAC)
Association Nationale des Entreprises Fédération des Entreprises du Congo Le lecteur notera aussi que certaines appellations ne trouvent pas de
du Zaïre (ANEZA) (FEC) correspondance dans l’ordre juridique en vigueur. C’est notamment le cas du
Banque du Zaïre Banque Centrale du Congo « Gouverneur général », du « Service des affaires indigènes », du « Secrétariat
Bulletin Administratif (B.A.) Journal officiel de la RDC (J.O.RDC.) général de la colonie », du « Comité spécial du Katanga », et du « Comité
Bulletin Officiel (B.O.) Journal officiel de la RDC (J.O.RDC.) national du Kivu ». Il revient au législateur de procéder à la mise à jour des
Centre National des Recherche et Agence Nationale des renseignements textes en les adaptant à la réalité socio-juridique du moment.
d’Investigation (C.N.R.I.) (A.N.R.)
L’éditeur n’a pas pris en compte la question de l’applicabilité au Rwanda et
Journal officiel de la République du Zaïre Journal officiel de la RDC (J.O.RDC.)
(J.O.Z.) au Burundi des textes relatifs à l’ancienne colonie du Ruanda-Urundi.
Moniteur congolais (M.C.) Journal officiel de la RDC (J.O.RDC.) En ce qui concerne les amendes, les taxes et autres montants fixés soit en
Société Nationale des Chemins de Fer Société Nationale des Chemins de Fer francs (anciens), soit en zaïres, il faudra attendre l’intervention du
Zaïrois (SNCZ) Congolais (SNCC) législateur, seul habilité à déterminer la valeur actuelle de ceux-ci en Francs
Zaïre monnaie Francs congolais congolais, unité monétaire actuellement en cours (voir décret-loi 080 du
Nouveaux-zaïre Francs congolais 17 juin 1998).

VIII Tome III Édition 2003 – © Larcier


LES CODES LARCIER

Abréviations

Annales parl. Annales parlementaires Pén. Code pénal


A.M. Arrêté ministériel Conv. coll. Convention collective
Arr. intermin. Arrêté interministériel Déc. Décision
Arr. dép. Arrêté départemental Déc. d’État Décision d’État
Arr. interdép. Arrêté interdépartemental Déc. min. Décision ministérielle
A.R. Arrêté royal Décl. Déclaration
Arr. Arrêté Décr. Décret
Arr. conjoint Arrêté conjoint D.-L. Décret-loi
Arr. Gouv. Gén. Arrêté du gouverneur général D.-L. const. Décret-loi constitutionnel
A.-L. Arrêté-loi Dir. Directive
B.A. Bulletin administratif Doc. parl. Documents parlementaires
B.A.C. Bulletin administratif et commercial Instr. Instruction
B.O. Bulletin officiel J.O.RDC Journal officiel de la République
Circ. Circulaire démocratique du Congo
Circ. dép. Circulaire départementale J.O.Z. Journal officiel de la République du Zaïre
Circ. Gouv. Gén. Circulaire du gouverneur général L. Loi
Circ. min. Circulaire ministérielle Mon. Moniteur belge
Circ. règl. Circulaire règlement M.C. Moniteur congolais
C.civ. Code civil Ord. Ordonnance
C.com. Code de commerce O.-L. Ordonnance-loi
C.jud. Code judiciaire Prot. Protocole
Conv. Convention Rec. us ou R.-U. Recueil usuel de la législation

Édition 2003 – © Larcier Tome III IX


Table des matières – LES CODES LARCIER

Table des matières

AGRICULTURE ET ÉLEVAGE 15 septembre 1987 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0 0 0 9 / B C E /


AGRI/87 portant création du Centre national d’information et
d’alerte rapide sur les calamités agricoles, en abrégé «Ceniarca».
Développement rural (J.O.Z., no 19, 1er octobre 1987, p. 60) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 423
22 mars 1989 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0049/BCE/DDR/89
20 août 1985 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0 0 0 8 / B C E / A G R I - portant création d’un Service national des coopératives et organisa-
DRAL/85 portant création et organisation d’un projet de recherche tions paysannes, en abrégé «S.N.C.O.P.». (J.O.Z., no 11, 1er juin 1989,
agronomique appliquée et de vulgarisation, en abrégé «R.A.V.». p. 16) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 424
(J.O.Z., no 9, 1er mai 1986, p. 30) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 403
17 février 1990 – ORDONNANCE 90-054 portant création d’un
17 décembre 1985 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0011/BCE/AGRI- Centre de recherche sur le maïs, en abrégé «C.R.M.». (J.O.Z., no 5,
DRAL/85 portant création et organisation du projet du développe- 1er mars 1990, p. 8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 425
ment de la production et de la commercialisation agricoles régiona-
les. (J.O.Z., no 9, 1er mai 1986, p. 32) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404 26 juillet 1993 – ARRÊTÉ 0020/CAB/VPM/AGRIDRAL/93 portant
création d’un Service national de traction animale, «SENATRA» en
15 août 1987 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 024/BCE/DDR/87 por- sigle. (Ministère de l’Agriculture et du Développement rural) . . . . . . . 426
tant création du programme installation de petites et moyennes entre-
prises agricoles, en abrégé «P.I.P.M.E.A.». (J.O.Z., no 21, 1er novembre 24 août 1993 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0037/CAB/VPM/AGRIDAL/
1987, p. 26) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404 93 portant élévation du programme national riz (PNR) au rang de
service national. (Ministère de l’Agriculture et du Développement ru-
15 août 1987 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0026/BCE/DDR/87 ral) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 427
portant création et organisation du projet de développement rural
intégré de Befale. (J.O.Z., no 21, 1er novembre 1987, p. 27) . . . . . . . . . 405
18 juillet 1991 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0028/BM/AARDC/91 por-
Protection des cultures
tant création d’un projet de développement des cultures pérennes 9 avril 1915 – ORDONNANCE 53-5 – Essences forestières et arbus-
au Zaïre, «P.D.C.P.» en sigle. (Ministère de l’Agriculture, Animation ru- tives. – Mesures de conservation et de préservation. (B.A., 1915,
rale et Développement communautaire). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 406 p. 351) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 428
17 juillet 1993 – ARRÊTÉ 0013/CAB/VPM/AGRIDRAL/93 portant 25 mars 1927 – ORDONNANCE 33/Agri – Lutte contre les insectes
création d’un programme de développement agro-pastoral intégré et les cryptogames parasites de certaines cultures annuelles et bisan-
de la zone de Masi-Manimba, en sigle «D.A.P.I.M.». (Ministère de nuelles. (B.A., 1927, p. 130) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 429
l’Agriculture et du Développement rural) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 407
7 avril 1942 – ORDONNANCE-LOI 104/Agri – Constitution de ré-
11 novembre 2002 – ARRÊTÉ 012 portant création d’une coordi- serves de semences pour l’exécution des programmes de travaux
nation nationale des centres agricoles, «CONACA» en sigle (Ministè- agricoles obligatoires et de réserves alimentaires. (B.A., 1942,
re de l’Agriculture, Pêche et Élevage).. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 407 p. 379) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 429
16 mai 1946 – ORDONNANCE-LOI 133/Agri. – Élevage du ver à soie
Organismes et services agricoles Bombyx Mori. (B.A., 1946, p. 816) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 429

2 mars 1967 – ORDONNANCE-LOI 67-97 – Création du Fonds na- 16 mai 1946 – ORDONNANCE 134/Agri. – Importation de graines
tional de crédit agricole et artisanal «F.N.C.A.». (M.C., 1967, p. 116) . 409 ou autres éléments de reproduction du ver à soie Bombyx Mori.
(B.A.,1946, p. 819) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 430
19 septembre 1973 – ORDONNANCE-LOI 73-034 portant création
d’un établissement public dénommé Domaine présidentiel de la 24 mai 1950 – ORDONNANCE-LOI 51-172 – Importation d’élé-
N’Sele. (J.O.Z., no 23, 1er décembre 1973, p. 1959). . . . . . . . . . . . . . . . . 410 ments de reproduction de grand soleil (Helianthus annuus). (B.A.,
1950, p. 1433) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 430
5 mai 1978 – ORDONNANCE 78-211 portant statuts d’une entre-
prise publique dénommée Institut national pour l’étude et la recher- 23 mai 1953 – ORDONNANCE 52-175 – Incendie des herbes et des
che agronomiques, en abrégé «I.N.E.R.A.». (J.O.Z., no 11, 1er juin végétaux sur pied. (B.A., 1953, p. 1004). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 430
1978, p. 42) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 412 19 septembre 1953 – ORDONNANCE 51-319 – Destruction des
5 mai 1978 – ORDONNANCE 78-213 portant statuts d’une entre- grains de seigle après la récolte des ergots. (B.A., 1953, p. 1656) . . . 431
prise publique dénommée Office national de développement de 26 novembre 1958 – DÉCRET – Sols. — Conservation et utilisation.
l’élevage, en abrégé «O.N.D.E.». (J.O.Z., no 11, 1er juin 1978, p. 47) . . 415 (B.O., 1958, p. 2244) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 431
3 octobre 1978 – ORDONNANCE 78-405 portant création et sta- 31 décembre 1958 – ORDONNANCE 74-569 – Réglementation des
tuts d’une entreprise publique dénommée les Palmeraies du Zaïre, cultures irriguées en vue de protéger la salubrité publique. (B.A., 1959,
en abrégé «Palmeza». (J.O.Z., no 20, 15 octobre 1978, p. 35). . . . . . . . 418 p. 165). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 432
12 mai 1984 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 00003/BCE/AGRIDAL/ 24 août 1959 – ORDONNANCE 51-432 – Interdiction d’exporter
84 portant création et organisation du Bureau national semencier, du matériel de plantation du Congo. (B.A., 1959, p. 2140). . . . . . . . . 432
en abrégé «Bunasem». (J.O.Z., no 11, 1er juin 1985, p. 11) . . . . . . . . . . 421
22 février 1960 – ORDONNANCE 51-81 – Importation d’éléments
15 août 1987 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 020/BCE/D.D.R./87 de reproduction de théier, en vue de prévenir l’apparition du parasi-
portant règlement interne du Service national de mécanisation agri- te Exobasidium Vexons (cloque du théier). — Réglementation.
cole «S.N.M.A.». (J.O.Z., no 20, 15 octobre 1987, p. 41) . . . . . . . . . . . . . 421 (M.C.,1960, p. 763) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 432

Édition 2003 – © Larcier Tome III XI


LES CODES LARCIER – Table des matières

BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS 21 avril 1937 – DÉCRET – Chasse et pêche. (B.O., 1937, p. 356) . . . 482
4 octobre 1937 – ORDONNANCE 103/Agri. – Mesures d’exécu-
tion du décret du 21 avril 1937. (B.A., 1937, p. 470) . . . . . . . . . . . . . . . 483
Banque centrale
26 septembre 1945 – ORDONNANCE 274/Agri – Comités locaux
7 mai 2002 – LOI 005-2002 relative à la constitution, à l’organisa- de la pêche. – Organisation. (B.A., 1945, p. 1286) . . . . . . . . . . . . . . . . . 483
tion et au fonctionnement de la Banque centrale du Congo. 7 novembre 1958 – ARRÊTÉ 552/208 – Réglementation de la pê-
(J.O.RDC., no spécial, 22 mai 2002, p. 58) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 433 che au filet dans le lac Tanganyika sur le territoire d’Albertville et
16 octobre 2002 – LOI 020-2002 portant régime d’exemptions re- Baudouinville, tel qu’amendé par l’arrêté 552/188 du 22 décembre
latif à la restructuration de la Banque centrale du Congo (Ministère 1959. (Ministère de l’Agriculture, Pêche et Élevage) . . . . . . . . . . . . . . . . 484
des Finances).. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 438 23 décembre 1980 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 070/CCE/DEC-
NT/80 portant prescriptions relatives aux maillages minimums dans
Établissements d’épargne et de crédit les eaux maritimes. (Ministère de l’Environnement, Conservation de
la nature et Tourisme). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 485
5 mai 1978 – ORDONNANCE 78-182 portant statuts d’une entre- 9 janvier 1981 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 002 portant interdic-
prise publique, dénommée la Caisse générale d’épargne du Zaïre, en tion de la pêche par empoisonnement des eaux. (Ministère de l’Envi-
abrégé «CADEZA». (J.O.Z., no 10, 15 mai 1978, p. 8) . . . . . . . . . . . . . . 439 ronnement et Conservation de la nature) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 486
2 février 2002 – LOI 003-2002 relative à l’activité et au contrôle des 18 avril 1986 – ORDONNANCE 86-121 relatif au commerce du
établissements de crédit. (J.O.RDC., no spécial, mai 2002, p. 37) . . . 441 poisson salé et séché. (J.O.Z., no 12, 15 juin 1986, p. 12) . . . . . . . . . . . 486
2 février 2002 – LOI 002-2002 portant dispositions applicables aux 2 août 1988 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0083 portant création
coopératives d’épargne et de crédit. (J.O.RDC., no spécial, mai 2002, d’un Service national de promotion et de développement de la pê-
p. 11) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 451 che. (Ministère des Affaires foncières, Environnement et Conservation
30 octobre 2002 – LOI 022-2002 portant régime spécial de restruc- de la nature) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 486
turation des établissements de crédit (Ministère des Finances).. . . . . 460

COMMERCE EXTÉRIEUR
CHASSE ET PÊCHE
4 août 1967 – ORDONNANCE-LOI 67-306 – Fonds de garantie au
Chasse profit des importateurs nationaux. – Constitutions. (M.C., 1967,
p. 732) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 489
28 mai 1982 – LOI 82-002 portant réglementation de la chasse. 12 octobre 1970 – ARRÊTÉ AE/067 prévoyant des mesures de con-
(J.O.Z., no 11, 1er juin 1982, p. 8). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 462 trôle en vue de garantir l’approvisionnement et la répartition des
2 juillet 1973 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 00602/AGRI régle- marchandises. (Ministère de l’Économie nationale). . . . . . . . . . . . . . . . 489
mentant la profession de guide de chasse. (J.O.Z., no 17, 1er septem- 9 janvier 1987 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 140/0003 fixant les
bre 1973, p. 1430) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 470 conditions d’octroi du numéro import-export. (J.O.Z., no 2,
14 février 1974 – ARRÊTÉ 00007 créant un domaine de chasse ré- 15 janvier 1987, p. 27) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 490
servée en zone de Faradje. (J.O.Z., no 22, 15 novembre 1974, 7 avril 1988 – ARRÊTÉ PCE/003/88 portant création d’un Comité
p. 1084). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 471 de facilitations du commerce extérieur. (J.O.Z., no 17, 1er septembre
14 février 1974 – ARRÊTÉ 00008 créant un domaine de chasse ré- 1988, p. 16). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 490
servée en zone de Dungu. (J.O.Z., no 22, 15 novembre 1974, 25 septembre 1989 – CIRCULAIRE DENI/CAB/03/0608/89 relati-
p. 1088). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 472 ve à la liste des produits devant être exportés moyennant autorisa-
14 février 1974 – ARRÊTÉ 00021 créant un domaine de chasse ré- tion du commissaire d’État à l’Économie nationale et à l’Industrie.
servée en zones de Faradje, de Watsa et Dungu. (J.O.Z., no 22, (Ministère de l’Économie et Industrie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 491
15 novembre 1974, p. 1091) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 473
14 février 1974 – ARRÊTÉ 00022 créant une réserve de faune en
zones de Bondo et d’Ango. (J.O.Z., no 23, 1er décembre 1974, COMPTABILITÉ
p. 1132). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 475
14 février 1974 – ARRÊTÉ 00023 créant un domaine de chasse ré-
servée en zone de Bondo, Ango et Dungu. (J.O.Z., no 23, 16 juillet 1976 – LOI 76-020 portant normalisation de la comptabi-
1er décembre 1974, p. 1133) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 475 lité au Zaïre. (J.O.Z., no 16, 15 août 1976, p. 855) . . . . . . . . . . . . . . . . . 492

14 février 1974 – ARRÊTÉ 00024 créant un domaine de chasse ré- 16 juillet 1976 – ORDONNANCE 76-150 fixant le Plan comptable
servée en zone de Rutshuru. (J.O.Z., no 23, 1er décembre 1974, général zaïrois. (J.O.Z., no 17, 1er septembre 1976, p. 919) . . . . . . . . . 494
p. 1138). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 478 30 novembre 1977 – ORDONNANCE 77-332 fixant les modalités
d’application obligatoire du Plan comptable général zaïrois. (J.O.Z.,
no 1, 1er janvier 1978, p. 14). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 495
Pêche
21 avril 1978 – ORDONNANCE 78-164 portant organisation et
12 juillet 1932 – DÉCRET – Réglementation des concessions de pê- fonctionnement du Conseil permanent de la comptabilité au Zaïre,
che. (B.O., 1932, p. 456) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 480 en abrégé «C.P.C.Z.». (J.O.Z., no 9, 1er mai 1978, p.14) . . . . . . . . . . . . . 496

XII Tome III Édition 2003 – © Larcier


Table des matières – LES CODES LARCIER

29 juin 1981 – ORDONNANCE 81-094 réglementant la forme, la 7 août 1989 – ORDONNANCE 89-171 portant création et statuts
diffusion et l’exploitation des tableaux de synthèse du Plan compta- d’une entreprise publique dénommée Fonds de promotion de l’in-
ble général zaïrois. (J.O.Z., no 14, 15 juillet 1981, p. 7) . . . . . . . . . . . . . 498 dustrie, en abrégé «F.P.I.». (J.O.Z., no 16, 15 août 1989, p. 36) . . . . . . 517
18 février 1989 – ORDONNANCE-LOI 89-017 autorisant la rééva- 5 juin 1998 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 003 portant restructuration et
luation de l’actif immobilisé des entreprises. (J.O.Z., no 5, 1er fonctionnement de la cellule d’études économiques et de planifica-
mars 1989, p. 14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 499 tion industrielle, en abrégé «C.E.P.I». (Ministère de l’Économie et de
l’Industrie). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 521
16 septembre 1993 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 008 portant exécution
de l’ordonnance-loi 77-332 du 30 novembre 1977 fixant les modalités 14 mai 1999 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 017/99 modifiant et complé-
d’application obligatoire du Plan comptable général zaïrois. (Ministère tant l’arrêté ministériel 003/CAB/MIN.PL/98 du 21 février 1998 por-
de l’Économie nationale et de l’Industrie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 501 tant création du Secrétariat national sur le renforcement des
capacités, en abrégé «S.N.R.C.». (Ministère du Plan et du Commerce) 522
13 avril 1998 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 017/CAB/MIN/FIN/98 mo-
difiant et complétant, à titre intérimaire, certaines dispositions de 25 février 2000 – ARRÊTÉ 001/2000 – Organisation d’un secréta-
l’ordonnance-loi 89-017 du 18 février 1989 autorisant la réévalua- riat technique du comité interministériel économico-financier, Eco-
tion de l’actif immobilisé des entreprises. (Ministère des Finances et fin. (Ministère du Plan et du Commerce) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 523
Budget) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 502
23 février 2001 – DÉCRET 008/01 portant création et organisation
6 janvier 1999 – CIRCULAIRE MINISTÉRIELLE 010/99 relative à la du cadre permanent de concertation économique (C.P.C.E.). (Minis-
tenue obligatoire d’une comptabilité régulière par les entreprises. tère de l’Économie, Commerce et Industrie). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 524
(Ministère de l’Économie et de l’Industrie). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 503 4 avril 2001 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 015/CAB/MINECI/2001 por-
tant transmission obligatoire des statistiques de production men-
suelle des industries installées en République démocratique du
Congo. (Ministère de l’Économie et de l’Industrie) . . . . . . . . . . . . . . . . . 525
CONCURRENCE
8 août 2001 – DÉCRET 039/2001 portant création, organisation et
fonctionnement du Bureau de coordination, en abrégé «BCECO».
24 février 1950 – ORDONNANCE-LOI 41-63 – Concurrence déloya- (République démocratique du Congo) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 525
le. – Répression. (B.A., 1950, p. 811) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 504
2 mars 2003 – DÉCRET 016/2003 portant création et statuts d’une
26 mai 1987 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL DENI/CAB/06/013/87 entreprise publique dénommée «Réserve stratégique générale», en
portant création et fonctionnement de la Commission de la concur- abrégé «R.S.G.» (République démocratique du Congo). . . . . . . . . . . . . 528
rence. (J.O.Z., no 12, 15 juin 1987, p. 62) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 504

Zaïrianisation et rétrocession
CONSOMMATEURS 11 janvier 1974 – ORDONNANCE-LOI 74-019 portant transfert à
l’État de la propriété de certaines entreprises privées. (J.O.Z., no 13,
1er juillet 1975, p. 655) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 532
6 septembre 1937 – ORDONNANCE 97/A. E. – Pratiques d’acha- 6 septembre 1974 – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL C A B / E N /
landage. (B.A., 1937, p. 416) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 506
0043/74 portant règlement sur la reprise par les nationaux zaïrois
1er avril 1959 – DÉCRET – Sauvegarde du pouvoir d’achat des con- des activités commerciales, industrielles, agricoles et agro-industriel-
sommateurs. (B.O., 1959, p. 1284). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 506 les exercées par les étrangers en application de la loi 009-73 du
5 janvier 1973 particulière sur le commerce et des mesures économi-
1er décembre 1966 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 66/07 – Commerce des ques du 30 novembre 1973. (J.O.Z., no 1, 1er janvier 1975, p. 13). . . 532
marchandises importées. (M.C., 1967, p. 18) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 506
17 novembre 1977 – LOI 77-027 portant mesures générales de ré-
21 avril 1990 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 04/DIP/004/90 por- trocession des biens zaïrianisés ou radicalisés. (J.O.Z., no 1,
tant dispositions réglementaires générales en matière de publicité 1er janvier 1978, p. 8). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 533
au Zaïre. (Département de l’Information et de la Presse) . . . . . . . . . . . . 506
20 janvier 1978 – LOI 78-003 portant mesures de recouvrement
21 avril 1990 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 04/DIP/005/90 fixant des sommes dues à l’État par les acquéreurs des biens zaïrianisés.
les critères d’appréciation de la publicité sur le tabac et sur les bois- (J.O.Z., no 6, 15 mars 1978, p. 8) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 534
sons alcoolisées en République du Zaïre (J.O.Z., no 7, 1er avril 1990,
p. 1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 510 5 avril 1982 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL DPF/CAB/0001/82 por-
tant création des commissions chargées de l’examen des dossiers li-
tigieux ayant trait aux biens zaïrianisés. (J.O.Z., no 2, 15 janvier 1983,
p. 45) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 535
ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE 27 mars 1998 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 010 portant institution gé-
nérale d’une prime de gestion applicable aux prêts rétrocédés, aux
prêts des biens zaïrianisés et autres prêts ex-fonds des conventions
Généralités de développement. (Ministère des Finances et Budget) . . . . . . . . . . . . 536
22 septembre 1983 – ORDONNANCE 83-173 portant création du 28 mai 1998 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 027/CAB/MIN/FIN/98 por-
Comité de coordination des ressources extérieures. (J.O.Z., no 19, tant définition des modalités de reprise par l’État des unités zaïriani-
1er octobre 1983, p. 17) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 514 sées. (Ministère des Finances et Budget). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 536
20 avril 1985 – ORDONNANCE 85-128 portant création du Conseil 14 octobre 1998 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 037/CAB/MIN/FIN/98
national et des conseils régionaux de planification. (J.O.Z., no 9, portant création de la Commission d’enquête et d’évaluation des
1er mai 1985, p. 31) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 515 biens zaïrianisés. (Ministère des Finances et Budget) . . . . . . . . . . . . . . 537

Édition 2003 – © Larcier Tome III XIII


LES CODES LARCIER – Table des matières

ÉNERGIE 1975 portant réglementation des hôtels. (J.O.Z., no 2, 15 janvier


1979, p. 28). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 554
30 novembre 1977 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0 7 5 / D E C N T /
2 juin 1928 – DÉCRET – Énergie électrique. – Conditions générales. BCE/77 portant réglementation des restaurants de la République du
(B.O., 1928, p. 1316) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 538 Zaïre. (J.O.Z., no 2, 15 janvier 1979, p. 30) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 555
16 avril 1931 – DÉCRET – Terres. – Transport de l’énergie électri-
11 juillet 1978 – LOI 78-015 portant statut d’établissements hôte-
que au travers des terrains privés. – Autorisation. (B.O., 1931,
liers au Zaïre. (J.O.Z., no 14, 15 juillet 1978, p. 12). . . . . . . . . . . . . . . . . 556
p. 273) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 539
16 octobre 1979 – ORDONNANCE 79-231 fixant les conditions gé-
26 février 1953 – ORDONNANCE-LOI 61-61 – Distribution de
nérales de construction, d’aménagement et d’exploitation des éta-
l’énergie électrique. – Réglementation. (B.A., 1953, p. 378; B.O.,
blissements hôteliers au Zaïre. (J.O.Z., no 23, 1er décembre 1979,
1953, p. 1016) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 539
p. 21) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 557
16 juin 1960 – DÉCRET – Énergie électrique. – Standardisation.
30 novembre 1983 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 005/CCE/DEC-
(M.C., 1960, p. 2189) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 540
NT/83 rendant obligatoire pour les hôteliers l’usage et la communi-
5 mai 1978 – ORDONNANCE 78-196 portant statuts d’une entre- cation au département de l’Environnement, Conservation de la na-
prise publique dénommée Société nationale d’électricité, en abrégé ture et Tourisme des fiches d’entrée et de nuitée. (J.O.Z., no 5,
«S.N.E.L.». (J.O.Z., no 10, 15 mai 1978, p. 48) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 540 1er mars 1985, p. 31) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 560
5 mai 1978 – ORDONNANCE 78-197 portant statuts d’une entre- 25 janvier 1984 – PROTOCOLE – Accord [relatif aux conditions
prise publique dénommée la Régie des distributions d’eau et d’élec- particulières de location des chambres d’hôtel pour les agents de
tricité de la République du Zaïre (REGIDESO). (J.O.Z., no 10, 15 mai l’Administration en mission officielle]. (J.O.Z., no 5, 1er mars 1985,
1978, p. 52) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 543 p. 32) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 560
14 février 1981 – ORDONNANCE 81-022 portant création d’une 20 octobre 1993 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 051/CAB/MIN/ECNT/
Commission nationale de l’énergie. (J.O.Z., no 4, 15 février 1981, 93 portant modification des arrêtés 003/CCE/DECNT/85 et 007/
p. 13) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 546 CCE/DECNT/85 respectivement du 18 mai et du 16 août 1985 rela-
tif à la classification des établissements hôteliers en République du
2 septembre 1986 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 00144/DPT-MI-
Zaïre. (Ministère de l’Environnement, Conservation de la nature et
NER/86 portant interdiction d’utiliser des eaux naturelles autres que
Tourisme) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 560
l’eau fournie par la REGIDESO. (J.O.Z., no 24, 15 décembre 1986,
p. 43) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 547
16 novembre 1994 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0072/CAB.ENER/94
instituant l’autorisation de construction de centrales hydroélectri- INVESTISSEMENTS
ques. (Ministère de l’Énergie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 547
16 novembre 1994 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0073/CAB.ENER/94 21 février 2002 – LOI 004-2002 portant Code des investissements.
fixant les conditions d’agrément des électriciens et des entreprises (Présidence de la République) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 564
de service d’électrification. (Ministère de l’Énergie). . . . . . . . . . . . . . . . 547
5 juin 2002 – DÉCRET 065/2002 portant statuts, organisation et
16 novembre 1994 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0074/CAB.ENER/94 fonctionnement de l’Agence nationale pour la promotion des inves-
fixant les conditions pour l’obtention de l’autorisation de construc- tissements, en sigle «ANAPI». (République démocratique du Congo) 569
tion de centrales hydroélectriques. (Ministère de l’Énergie) . . . . . . . . 548
18 mars 1965 – CONVENTION pour le règlement des différends re-
23 mai 1998 – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 011/CAB/MIN/EP/ latifs aux investissements entre États et ressortissants d’autres États
FIN/ENER/98 portant détaxation des produits pétroliers destinés à (Ministère des Finances). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 573
la génération de l’énergie électrique de la Société nationale d’électri-
cité (SNEL) et de la régie de distribution d’eau (REGIDESO) en Répu- 11 octobre 1985 – CONVENTION portant création de l’Agence
blique démocratique du Congo. (Ministère de l’Énergie). . . . . . . . . . . 549 multilatérale de garantie des investissements, conclue à Séoul le
11 octobre 1985. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 580
23 septembre 2002 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 24/CAB/MIN/ENER/
02 fixant les conditions d’agrément des fournisseurs de services et/
ou d’équipements à la Société nationale d’électricité, en abrégé
«SNEL». (Ministère de l’Énergie). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 550 MINES ET HYDROCARBURES

Mines
HÔTELS ET RESTAURANTS
11 juillet 2002 – LOI 007-2002 portant Code minier. (J.O.Z., n° spé-
cial, 15 juillet 2002, p. 1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 593
2 septembre 1955 – ORDONNANCE 41-291 – Exploitation des hô-
tels, restaurants, pensions de famille et débits de boissons. (B.A., 4 octobre 1930 – ORDONNANCE 87/A. E. – Règlement sur la poli-
1955, p. 1174; errata, p. 1264 et 1956, p. 865) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 551 ce des exploitations minières. (B.A., 1930, p. 491). . . . . . . . . . . . . . . . . 643
21 juillet 1975 – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL B C E / E N I / 13 mai 1955 – ORDONNANCE 43-187 Règlement sur les mesures
0034/75 portant réglementation des hôtels. (J.O.Z., no 18, de sécurité à observer dans l’exploitation des carrières à ciel ouvert.
15 septembre 1975, p. 1130) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 554 (B.A., 1955, p. 785) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 651
9 juin 1977 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 040/DECNT/BCE modi- 14 août 1995 – DÉCRET 0030 portant institution de la carte de tra-
fiant l’arrêté interdépartemental BCE/ENI/0034/75 du 21 juillet vail d’étranger du secteur minier artisanal. (Ministère des Mines) . . . 653

XIV Tome III Édition 2003 – © Larcier


Table des matières – LES CODES LARCIER

7 novembre 1995 – DÉCRET 0049 portant création et statuts d’une 25 juin 2001 – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 003/CAB/MIN/ECO-
entreprise publique dénommée la Générale des carrières et des mi- FIN&BUD/2001 et 021/MIN/MINES-HYDRO/2001 fixant modali-
nes, en abrégé «Gécamines». (Ministère des Mines et ministère du Por- tés de révision de la structure des prix des carburants terrestres. (Mi-
tefeuille) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 654 nistère des Mines et Hydrocarbures) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 703

17 juillet 1998 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0166/98 portant régle- 25 juin 2001 – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 0 0 4 / C A B / M I N /
mentation de l’exploitation artisanale des pierres et substances mi- ECO-FIN&BUD/2001 et 020/MIN/MINES-HYDRO portant rationa-
nérales destinées à la fabrication des objets d’art. (Ministère des lisation des produits pétroliers en République démocratique du Con-
Mines) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 657 go. (Ministère des Mines et Hydrocarbures) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 704

12 mai 2000 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 332/CAB.MINES/00/JIM/


2000 instituant le certificat d’exportation de minerais, des métaux et
de leurs échantillons. (Ministère des Mines) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 658 MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
6 novembre 2000 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 392/CAB.MINES/01/
2000 portant réglementation de l’exploitation artisanale, de la vente 23 juin 1967 – ORDONNANCE-LOI 67-272 – Pouvoirs réglemen-
et du traitement des minerais de cuivre. (Ministère des Mines) . . . . . . 658 taires de la Banque nationale du Congo en matière de réglementa-
tion du change. (M.C., 1967, p. 864) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 706
22 septembre 2001 – DÉCRET 052/2001 portant création et orga-
nisation d’un service public dénommé Centre d’évaluation, d’exper- 29 octobre 1988 – ORDONNANCE 88-173 portant fixation du taux
tise et de certification des substances minérales précieuses et semi- et des modalités de perception de la prime de couverture du risque
précieuses, en sigle C.E.E.C.. (Ministère des Mines) . . . . . . . . . . . . . . . . . 659 de change sur les emprunts en devises à long terme. (J.O.Z., no 22,
15 novembre 1988, p. 9). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 708
16 octobre 2002 – DÉCRET 131/2002 portant création et statuts
d’une entreprise publique dénommée Société de développement in- 17 juin 1998 – DÉCRET-LOI 080 instituant une nouvelle unité mo-
dustriel et minier du Congo, en abrégé «SODIMICO» (Présidence de nétaire en République démocratique du Congo. (J.O.RDC., n° spé-
la République). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 661 cial, 30 juin 1998, p. 7) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 708
31 janvier 2001 – DÉCRET-LOI 004 relatif au régime des opéra-
tions en monnaies nationale et étrangères en République démocra-
Hydrocarbures tique du Congo. (Présidence de la République) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 708

23 septembre 1967 – ORDONNANCE 67-416 – Règlement minier. 22 février 2001 – CIRCULAIRE DE LA BANQUE CENTRALE DU
(M.C., 1967, p. 895) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 665 CONGO – Réglementation du change en République démocratique
du Congo. (Banque centrale du Congo) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 709
2 avril 1981 – ORDONNANCE-LOI 81-013 portant législation gé-
18 mai 2001 – INSTRUCTION ADMINISTRATIVE DE LA BANQUE
nérale sur les mines et les hydrocarbures. (J.O.Z., no 8, 15 avril 1981,
CENTRALE DU CONGO 006 portant réglementation de l’activité des
p. 21). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 684
messageries financières. (Banque centrale du Congo) . . . . . . . . . . . . . 715
31 octobre 1983 – ARRÊTÉ 00020/DEPT.MIN. ET ENER/83 por- 18 mai 2001 – INSTRUCTION ADMINISTRATIVE DE LA BANQUE
tant création de la cellule technique pétrolière. (J.O.Z., no 20, CENTRALE DU CONGO 007 portant réglementation de l’activité des
15 octobre 1985, p. 7). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 694 bureaux de change. (Banque centrale du Congo) . . . . . . . . . . . . . . . . . 718
31 octobre 1983 – ARRÊTÉ 00022/DEPT.MIN/ENER portant règle- 18 mai 2001 – CONVENTION sur l’organisation et le fonctionne-
ment de fonctionnement de la cellule technique pétrolière. (J.O.Z., ment du marché des changes en République démocratique du Con-
no 20, 15 octobre 1985, p. 10) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 695 go. (Banque centrale du Congo) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 722
1 février 1989 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL DENI/CAB/07/0002/
89 fixant les différentiels de transport des carburants sur toute
l’étendue de la République du Zaïre. (J.O.Z., no 3, 1er février 1989, PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES
p. 31). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 695

11 mars 1993 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL E/SG/O/0119/G9/93 fixant


5 mai 1978 – ORDONNANCE 78-221 portant statuts d’une entre-
les conditions pour l’obtention de l’autorisation d’importation des
prise publique dénommée Office de promotion des petites et
produits pétroliers. (Ministère de l’Énergie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 696
moyennes entreprises zaïroises, en abrégé «OPEZ». (J.O.Z., no 12,
15 octobre 1997 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 88/CAB.ENER/015/LM/ 15 juin 1978, p. 9) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 725
97 portant règlement des activités de transport, manutention, stoc- 20 novembre 1978 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL BCE/ENI/0100/
kage et distribution des produits pétroliers. (Ministère de l’Énergie) . 697 78 fixant la procédure d’affiliation des petites et moyennes entrepri-
15 octobre 1997 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 88/CAB.ENER/016/MZ/ ses zaïroises à l’OPEZ. (J.O.Z., no 24, 15 décembre 1978, p. 18) . . . . . 728
97 portant réglementation de l’activité d’importation des produits
pétroliers. (Ministère de l’Énergie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 698

9 août 1999 – DÉCRET-LOI 245 portant création et statuts d’une POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION
entreprise publique dénommée la Congolaise des hydrocarbures, en
abrégé «Cohydro». (Ministère du Pétrole) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 699
Autorité de régulation
26 mai 2001 – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 001/CAB/MIN/ECO-
FIN&BUD/2001 portant réorganisation du comité chargé du suivi 16 octobre 2002 – LOI 014-2002 portant création de l’Autorité de
des prix des produits pétroliers. (Ministère de l’Économie et Indus- régularisation de la poste et des télécommunications. (Présidence de
trie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 702 la République) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 729

Édition 2003 – © Larcier Tome III XV


LES CODES LARCIER – Table des matières

Poste 9 novembre 1989 – ORDONNANCE 89-288 portant création de la


Commission nationale des mercuriales des prix des produits expor-
16 octobre 2002 – LOI 012-2002 sur la poste. (Présidence de la Ré- tés par la République du Zaïre. (J.O.Z., no 22, 15 novembre 1989,
publique) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 733 p. 38) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 807
17 février 1959 – ORDONNANCE 69-77 organisant le régime pos- 31 décembre 1991 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 037/MENIC/CAB/91
tal. (B.A., 1959, p. 792) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 737 réglementant le calcul du prix de vente et l’approvisionnement en
pièces détachées et accessoires pour véhicules automobiles, le calcul
10 juillet 1964 – CONVENTION INTERNATIONALE – Constitution du prix de vente des véhicules importés et la détermination du taux
de l’Union postale universelle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 768 horaire des garages. (Ministère de l’Économie et Industrie). . . . . . . . . 808
18 novembre 1993 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL CAB/MIN/PTT/0026/ 1er juillet 1996 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 017/CAB/MENIPME/96
31/93 déterminant les conditions d’agrément des opérateurs ainsi portant mesures d’exécution du décret-loi du 20 mars 1961 relatif
que les conditions d’octroi des titres d’exploitation des activités du aux prix. (Ministère de l’Économie et Industrie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 811
secteur des postes. (Ministère des Postes et Télécommunications) . . . 772
29 janvier 2000 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 002/CAB/MN/PTT/K/
2000 instituant le code postal de la République démocratique du
Congo. (Ministère des Postes et Télécommunications) . . . . . . . . . . . . . . 773 RÉGLEMENTATION DES PRODUITS

Télécommunication Contrôle des produits


16 octobre 2002 – LOI-CADRE 013-2002 sur les télécommunica- 5 mai 1978 – ORDONNANCE 78-219 portant statuts d’une entre-
tions en République démocratique du Congo. (Présidence de la Ré- prise publique dénommée Office zaïrois de contrôle, en abrégé
publique) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 780 «Ozac». (J.O.Z., no 10, 15 mai 1978, p. 77) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 813

15 mars 1971 – ORDONNANCE-LOI 71-015 relative aux installa- 5 décembre 1997 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 4 0 9 / C A B / M I N / T C /
tions radioélectriques privées. (M.C., no 8, 15 avril 1971, p. 362) . . . . 789 070bis/97 portant agrément de l’Office congolais de contrôle
(O.C.C.) en qualité de bureau de contrôle technique des unités fluvia-
7 décembre 1977 – CONVENTION de l’Union panafricaine des té- les et lacustres en construction et en exploitation. (Ministère des
lécommunications. (J.O.Z., no 14, 15 juillet 1978, p. 20). . . . . . . . . . . . 790 Transports et Communications) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 816
5 mai 1978 – ORDONNANCE 78-222 portant statuts d’une entre-
prise publique dénommée Office national des postes et télécommu-
Denrées alimentaires
nications du Zaïre, en abrégé «O.N.P.T.Z.». (J.O.Z., no 12, 15 juin
1978, p. 14) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 795
18 novembre 1993 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL CAB/MIN/PTT/0027/
Généralités
31/93 fixant les conditions d’exercice des activités dans le secteur 26 juillet 1910 – DÉCRET – Fabrication et commerce de denrées
des télécommunications (J.O.RDC., no spécial, 25 janvier 2003, alimentaires. (B.O., 1910, p. 657) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 817
p. 64). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 798
7 février 1911 – ORDONNANCE – Inspection des denrées alimen-
taires. – Droit des agents inspecteurs. (R.M., 1911, p. 99) . . . . . . . . . . 818
17 octobre 1911 – ORDONNANCE – Emballage, préparation et fa-
RÉGLEMENTATION DES PRIX brication des denrées alimentaires. (B.O., 1912, p. 86) . . . . . . . . . . . . 819
17 juin 1913 – ORDONNANCE – Coloration artificielle des denrées
20 mars 1961 – DÉCRET-LOI – Prix. (M.C., 1961, p. 218) . . . . . . . . . . 802 alimentaires. (B.O., 1913, p. 991) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 820
13 juin 1961 – ARRÊTÉ 441/019/61 fixant les modalités de vente 18 novembre 1913 – ORDONNANCE – Fabrication des denrées ali-
de toutes marchandises ou produits d’importation sur les marchés mentaires. (B.O., 1914, p. 482) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 821
de la ville de Léopoldville. (Ministère de l’Économie) . . . . . . . . . . . . . . . 805
31 décembre 1952 – ORDONNANCE 74-453 – Protection et salu-
24 janvier 1963 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 2 – Affichage des prix et brité des denrées alimentaires. (B.A., 1953, p. 85). . . . . . . . . . . . . . . . . 821
établissement des factures. (M.C., 1963, p. 25) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 805 21 janvier 1966 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0018 – Commerce des
27 mai 1976 – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL BCE/ENI/0045/ denrées de première nécessité. (M.C., 1966, p. 108) . . . . . . . . . . . . . . . 822
76 réglementant la vente des produits pharmaceutiques, de l’équi-
pement médical et du matériel d’optique dans la République du Zaï- Arachide et banane
re. (Ministère de l’Économie et Industrie). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 806
30 mars 1982 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL DENI/CAB/003/82 5 avril 1938 – ORDONNANCE 52/A. E. – Conditions de qualité. –
portant mesures de libéralisation des prix des produits pharmaceu- Exportation de bananes. (B.A., 1938, p. 274). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 823
tiques. (J.O.Z., no 13, 1er juillet 1982, p. 18) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 806 22 janvier 1941 – ORDONNANCE 22/A.E. – Réglementation de
24 mai 1982 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 000110/ BC E/AG RI - l’exportation des arachides décortiquées. (B.A., 1941, p. 157) . . . . . . 823
DRALE/82 portant libéralisation des prix des produits agricoles sur 29 septembre 1942 – DÉCRET – Limitation des plantations de ba-
toute l’étendue de la République du Zaïre. (J.O.Z., no 3, 1er février naniers servant à la préparation de boissons fermentées indigènes.
1983, p. 61) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 806 (B.A., 1942, p. 1606) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 824
6 décembre 1982 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL D E I C E / C A B / 4 juin 1957 – ORDONNANCE 51-167 réglementant l’importation
0013/82 portant mesures de libéralisation des prix d’huile de palme. de plants de bananiers et de sacs perforés en polyéthylène sur le ter-
(J.O.Z., no 24, 15 décembre 1982, p. 37) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 807 ritoire de la colonie. (B.A., 1957, p. 1221) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 824

XVI Tome III Édition 2003 – © Larcier


Table des matières – LES CODES LARCIER

Boissons 20 juin 1996 – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 016/CAB/FIN/MENI-


PME/96 portant dispositions applicables à l’importation du blé et de
22 octobre 1911 – ORDONNANCE – Vins et boissons vineuses. – la farine de froment. (Ministère de l’Économie nationale et de l’Indus-
Réglementation. (R.M., 1911, p. 694) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 825 trie). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 842

22 octobre 1911 – ORDONNANCE – Alcools, eaux-de- 31 mars 2001 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 012/CAB/MINECI/2001
vie, liqueurs. (R.M., 1911, p. 630) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 825 portant homologation de la norme relative à la farine de blé. (Minis-
tère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie) . . . . . . . . . . . . . . . . 843
18 novembre 1913 – ORDONNANCE – Fabrication et commerce
des bières. (B.O., 1914, p. 483) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 826
Huiles
12 novembre 1927 – ORDONNANCE – Interdisant l’importation
de boissons alcooliques. (B.A.C., 1927, p. 393) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 826 20 mai 1933 – DÉCRET – Réglementation de la protection des hui-
2 octobre 1930 – ORDONNANCE 79/A.E. – Eaux minérales de ta- leries. (B.O., 1933, p. 409) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 844
ble, limonades, essences ou sirops offerts à la consommation ou des- 3 octobre 1949 – ORDONNANCE-LOI 41-296 – Exportation des
tinés à être incorporés aux eaux pour obtenir des limonades. (B.A., huiles de palme, des produits dérivés de l’huile de palme et des pro-
1930, p. 456) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 827 duits contenant de l’huile de palme. (B.A., 1949, p. 1899) . . . . . . . . . 846
8 janvier 1948 – ORDONNANCE-LOI 5-91 – Recensement et con- 3 octobre 1949 – ORDONNANCE-LOI 41-297 – Exportation des
trôle des stocks de boissons alcooliques. (B.A., 1948, p. 107) . . . . . . . 827 palmistes. (B.A., 1949, p. 1901) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 846
7 décembre 1953 – ORDONNANCE 41-412 – Commerce des hui-
Cacao, café et thé les de table. (B.A., 1953, p. 2017) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 846

27 août 1957 – ORDONNANCE 53-260 – Commerce du thé. (B.A.,


1957, p. 1639). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 828 Lait, œufs et produits dérivés [Denrées alimentaires]
27 juillet 1972 – ORDONNANCE-LOI 72-030 relative à la culture et 29 septembre 1945 – ORDONNANCE-LOI 280/Vét. – Contrôle du
au commerce du café. (J.O.Z., no 15, 1er août 1972, p. 457). . . . . . . . . 828 beurre. (B.A., 1945, p. 1301). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 847
3 octobre 1978 – ORDONNANCE 78-404 portant création et sta- 14 juin 1956 – ORDONNANCE 54-179 – Préparation et commerce
tuts d’une entreprise publique dénommée les Cacaoyères du Zaïre, des produits et sous-produits de l’industrie laitière, de la margarine,
en abrégé «Cacaoza». (J.O.Z., no 20, 15 octobre 1978, p. 31) . . . . . . . . 830 et des graisses alimentaires. (B.A., 1956, p. 1234) . . . . . . . . . . . . . . . . . 847
7 mars 1979 – ORDONNANCE 79-059 portant statuts d’une entre- 24 août 1959 – ORDONNANCE 41-424 – Commerce et prépara-
prise publique dénommée Office zaïrois du café, en abrégé «Ozacaf». tion des œufs en coque. (B.A., 1959, p. 2099) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 855
(J.O.Z., no 7, 1er avril 1979, p. 6) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 833
15 mars 1982 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0 0 0 4 9 / B C E / A G R I - Viande et bétails
DRAL/82 portant mesures d’exécution de l’ordonnance 79-059 du
7 mars 1979, portant statut d’une entreprise publique dénommée 13 février 1915 – ORDONNANCE – Abattage du bétail, viandes
Office zaïrois du café, en abrégé «Ozacaf». (J.O.Z., no 3, 1er février destinées à l’alimentation. (B.A., 1915, p. 160) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 856
1983, p. 56) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 836
16 janvier 1918 – DÉCRET – Interdiction d’exporter et d’abattre le
29 janvier 1986 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0 0 2 / B C E / A G R I - bétail. (B.O., 1919, p. 317). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 858
DRAL/86 portant organisation de l’exportation du café zaïrois vers
les pays non membres de l’O.I.C.. (J.O.Z., no 5, 1er mars 19856, p. 18) 837 3 mars 1937 – ORDONNANCE 30/Agri. – Abattage et transport
des animaux. (B.A., 1937, p. 101) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 858
2 avril 1938 – DÉCRET – Contrôle des peaux de bétail à l’exporta-
Farines, maïs, riz et autres produits végétaux
tion. (B.O., 1938, p. 418) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 859
20 octobre 1911 – ORDONNANCE – Fabrication et commerce des 18 août 1938 – ORDONNANCE 119/A. E. – Exportation de peaux
pulpes et sucs végétaux, conserves de fruits, confitures, gelées et si- de bovidés. (B.A., 1938, p. 565) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 859
rops. (B.O., 1912, p. 93). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 838
17 décembre 1938 – ORDONNANCE 176-Agri. – Protection des
23 mars 1915 – ORDONNANCE 40-4 – Préparation et commerce viandes transportées. (B.A., 1938, p. 901) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 860
des farines, du pain et des autres denrées alimentaires dérivées de fa-
rines. (B.O., 1915, p. 104) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 838 11 juin 1943 – ORDONNANCE-LOI 166/Vét. – Marquage et mar-
chés de bétail. (B.A., 1943, p. 819) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 860
5 juin 1916 – ORDONNANCE – Commerce du riz comestible. (B.A.C.,
8 avril 1952 – DÉCRET – Commerce du gros bétail au Congo belge
1916, p. 868) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 840
et au Ruanda-Urundi. – Patentes. (B.O., 1952, p. 1027) . . . . . . . . . . . 860
28 juillet 1936 – DÉCRET – Exportation de produits végétaux de
22 juillet 1953 – ORDONNANCE 74-241 – Transport et commerce
cueillette ou de culture. (B.O.,1936, p. 930). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 840
des viandes dans les villes et les circonscriptions urbaines. (B.A.,
30 juin 1950 – ORDONNANCE 41-240 – Contrôle des produits vé- 1953, p. 1359) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 861
gétaux de cueillette et de culture destinés à l’exportation. (B.A., 1950,
27 octobre 1953 – ORDONNANCE 41-361 — Préparation et com-
p. 1661) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 841
merce des substances destinées à l’alimentation des animaux. (B.A.,
1er mars 1958 – ORDONNANCE 41-98 – Commerce du maïs. (B.A., 1953, p. 1836) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 862
1958, p. 598) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 841
7 octobre 1958 – ORDONNANCE 41-414 – Déclaration des quanti-
29 mars 1960 – ORDONNANCE 41-137 – Conditions requises tés de viandes débitées par les bouchers ou les vendeurs de viande.
pour l’exportation de farine de manioc. (M.C., 1960, p. 1123) . . . . . . 841 (B.A., 1958, p. 1946) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 863

Édition 2003 – © Larcier Tome III XVII


LES CODES LARCIER – Table des matières

Produits non alimentaires 3 juin 1985 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0005/BCE/AGRIDAL/


85 portant préservation de la qualité du coton zaïrois. (J.O.Z., no 13,
1er juillet 1985, p. 26). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 884
Alcool industriel et allumettes
3 juin 1985 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0006/BCE/AGRIDAL/
18 août 1958 – DÉCRET – Régime légal de l’alcool industriel. (B.O., 85 portant organisation de la commercialisation du coton zaïrois.
1958, p. 1566) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 864 (J.O.Z., no 13, 1er juillet 1985, p. 27) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 885

29 décembre 1958 – ORDONNANCE 33-554 portant mesures d’exé-


cution du décret du 18 août 1958 sur le régime légal de l’alcool indus- Mitrailles et pneus
triel. (B.A., 1959, p. 43). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 866
4 juillet 1996 – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 019/CAB/MENIPME/
16 février 1980 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL DENIC/BCE/0012/
MCE/96 portant réglementation du marché de la mitraille. (Ministè-
80 réglementant le marché des allumettes de production locale sur
re de l’Économie et Industrie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 886
toute l’étendue du territoire national. (J.O.Z., no 5, 1er mars 1980,
p. 19) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 867
2 avril 1998 – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 004/CAB/MINEP/MI-
NIPME/98 portant réglementation des importations des pneus. (Mi-
Caoutchouc, copal et grumes nistère de l’Industrie et PME) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 887

14 mars 1914 – DÉCRET – Exportation de caoutchoucs frelatés et


impurs – Interdiction. (B.O., 1914, p. 451) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 868
Autres produits

23 juillet 1927 – DÉCRET – Copal. – Cueillette. (B.O., 1927, p. 977) 868 11 mai 1949 – ORDONNANCE-LOI 41-160 interdisant l’importation
des accessoires d’habillement en nitrate de cellulose. (B.A., 1949,
24 juin 1950 – ORDONNANCE 41-215 – Conditions d’exportation p. 863) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 888
des caoutchoucs du Congo belge. (B.A., 1950, p. 1636) . . . . . . . . . . . 868
5 novembre 1957 – ORDONNANCE 74-359 — Importation et com-
24 juin 1950 – ORDONNANCE 41-217 – Exportation des caout-
merce des articles de vêtements usagés. (B.A., 1957, p. 2168) . . . . . . 888
choucs avariés, poisseux ou moisis. (B.A., 1950, p. 1642) . . . . . . . . . . 869

16 août 1950 – ORDONNANCE 41-294 – Conditions d’exporta- 26 avril 1960 – ORDONNANCE 41-175 – Fabrication, vente et ex-
tion du copal. (B.A., 1950 p. 2012,). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 870 portation du savon dur. (M.C., 1960, p. 1480) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 888

3 décembre 1985 – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL B C E / C E / 20 avril 1970 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL EN/039/70 fixant les nor-
ECNT/007/85 portant réglementation de l’exportation de grumes. mes de qualité pour la fabrication et le commerce des tôles galvani-
(J.O.Z., no 24, 15 décembre 1985, p. 136) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 871 sées. (M.C., no 18, 15 septembre 1970, p. 610). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 889

30 janvier 1991 – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL MIC/BCE/0149/91 por-


Coton et fibres textiles tant obligation de contrôle par l’Office zaïrois de contrôle de la pro-
duction industrielle locale. (Ministère de l’Économie et Industrie) . . . 890
29 juillet 1938 – ORDONNANCE 109/A. E. — Exportation. – Condi-
tions d’emballage, de présentation et de qualité. (B.A., 1938, p. 532) 872

16 janvier 1946 – ORDONNANCE 51-28 – Décret cotonnier. – Me- TOURISME


sures d’application. (B.A., 1946, p. 219) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 872

18 juin 1947 – DÉCRET – Culture, industrie et commerce du coton.


(B.A., 1947, p. 1868). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 873 11 juillet 1978 – LOI 78-014 portant statut des agences de voyages
en République du Zaïre. (J.O.Z., no 14, 15 juillet 1978, p. 10) . . . . . . . 892
12 mai 1949 – ORDONNANCE 41-162 – Conditions d’exportation
des fibres du Congo belge. (B.A., 1949, p. 866) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 876 20 janvier 1981 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 007/DECNT/CCE/
81 relatif aux mesures d’exécution de la loi 78-014 du 11 juillet 1978
29 août 1952 – ORDONNANCE 41-293 – Commerce des fibres. (B.A., portant statut des agences de voyages en République du Zaïre.
1952, p. 1924) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 877 (J.O.Z., no 3, 1er février 1981, p. 27). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 893
9 août 1978 – ORDONNANCE-LOI 78-023 relative à la culture, à
28 septembre 1983 – ORDONNANCE-LOI 83-038 portant création
l’industrie et au commerce du coton et de ses sous-produits. (J.O.Z.,
du Fonds de promotion du tourisme. (J.O.Z., no 19, 1er octobre 1983,
no 16, 1er août 1978, p. 11) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 877
p. 7) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 896
27 décembre 1979 – ORDONNANCE 79-281 relative aux statuts
d’une entreprise publique dénommée la Caisse de stabilisation co- 28 septembre 1983 – ORDONNANCE 83-182 portant mesures
tonnière «C.S.Co.». (J.O.Z., no 8, 15 avril 1980, p. 11) . . . . . . . . . . . . . . 880 d’exécution de l’ordonnance-loi portant création du Fonds de pro-
motion du tourisme. (J.O.Z., no 19, 1er octobre 1983, p. 97) . . . . . . . . 896
3 juin 1985 – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0004/BCE/AGRIDAL/
85 relatif aux mesures prophylactiques nécessitées par le développe- 12 juillet 1986 – ORDONNANCE 86-210 portant création et statuts
ment du parasitisme des cultures de coton. (J.O.Z., no 13, 1er juillet d’une entreprise publique dénommée «Office national du tourisme».
1985, p. 23) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 883 (J.O.Z., no 15, 1er août 1986, p. 59) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 897

XVIII Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Développement rural
20 août 1985. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

AGRICULTURE ET ÉLEVAGE

SOMMAIRE

Développement rural . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 403


Organismes et services agricoles . . . . . . . . . . . . . . . . 409
Protection des cultures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 428

Développement rural

Arr. dép. 0008/BCE/AGRIDRAL/85 du 20 août 1985 — Projet de recherche agronomique


appliquée et de vulgarisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 403
Arr. dép. 0011/BCE/AGRIDRAL/85 du 17 décembre 1985 — Projet de développement de la
production et de la commercialisation agricoles régionales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404
Arr. dép. 024/BCE/DDR/87 du 15 août 1987 — Projet installation de petites et moyennes
entreprises agricoles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404
Arr. dép. 0026/BCE/DDR/87 du 15 août 1987 — Projet de développement rural intégré de
Befale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 405
A.M. 0028/BM/AARDC/91 du 18 juillet 1991 — Projet de développement des cultures
pérennes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 406
Arr. 0013/CAB/VPM/AGRIDRAL/93 du 17 juillet 1993 — Programme de développement
agro-pastoral de Masi-Manimba. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 407
Arr. 012 du 11 novembre 2002 — Coordination nationale des centres agricoles . . . . . . . . . . 407

20 août 1985. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0008/BCE/ • d’assurer, au moyen de cette recherche, la production des semen-
AGRIDRAL/85 portant création et organisation d’un pro- ces de fondation pour les différentes variétés des cultures devant
jet de recherche agronomique appliquée et de vulgarisa- être recommandées auprès des agriculteurs;
tion, en abrégé «R.A.V.». (J.O.Z., no9, 1er mai 1986, p. 30) • de vulgariser les résultats de la recherche agronomique appliquée
en milieu rural.
Art. 1er. — Il est créé au sein du département de l’Agriculture et du
Développement rural un projet de recherche agronomique appli- Art. 4. — Le projet de recherche agronomique appliquée et de vulga-
quée et de vulgarisation, en abrégé «R.A.V.», chargé de coordonner risation exerce ses activités sur toute l’étendue du territoire national.
les programmes nationaux de cultures vivrières et d’y développer les
activités de recherche agronomique appliquée et de vulgarisation. Il développe la plupart de celles-ci dans les stations et les infrastruc-
tures de recherche de l’Institut national pour l’étude et la recherche
Art. 2. — Le projet de recherche agronomique appliquée et de vul- agronomiques en abrégé «I.N.E.R.A.», et ce, suivant les modalités
garisation est placé sous le contrôle direct du secrétaire d’État à prévues dans la convention particulière signée le 27 novembre 1984
l’Agriculture et au Développement rural. à cet effet avec cet Institut.
Art. 3. — Le projet de recherche agronomique appliquée et de vul- En rapport avec le développement des activités, le projet peut aména-
garisation est chargé spécialement: ger des nouvelles stations et infrastructures de recherche agronomique
appliquée.
• de développer à travers les programmes nationaux sectoriels la re-
cherche agricole appliquée sur les principales cultures vivrières de Art. 5. — La direction du projet de recherche agronomique appli-
consommation nationale notamment les céréales, les légumineuses quée et de vulgarisation est assumée par un fonctionnaire du dépar-
alimentaires et les plantes à tubercules; tement, appelé coordinateur, et qui a rang de chef de division.

• d’orienter la recherche agricole vers la mise au point des techni- Art. 6. — Le coordinateur est responsable de la gestion quotidienne
ques culturales appropriées ainsi que des variétés plus productives du projet et est tenu d’en rendre compte régulièrement à l’autorité de
et plus résistantes aux maladies et aux insectes; tutelle.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 403


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Développement rural
17 décembre 1985. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Il coordonne les activités des différents programmes nationaux secto- • d’utiliser les organisations intermédiaires de gestion, y compris les
riels et veille à la conformité des programmes de recherche avec les prio- organisations bénévoles privées locales et les sociétés privées comme
rités définies par le département de l’Agriculture et du Développement mécanismes pour la vulgarisation de la technologie en matière de
rural. production commerciale et de transformation des produits agricoles
au bénéfice des petits cultivateurs et commerçants de l’aire du projet.
Art. 7. — La coordination du projet de recherche agronomique appli-
quée et de vulgarisation comprend un service administratif et financier Art. 4. — Le projet du développement de la production et de la
ainsi qu’un service technique. commercialisation agricoles régionales exerce les activités dans la
région de Bandundu.
Art. 8. — Le service administratif et financier assurer le suivi et le con-
Art. 5. — La direction du projet du développement de la produc-
trôle de la gestion administrative et financière et celle du personnel at-
tion et de la commercialisation agricoles régionales est assurée par
taché aux différents programmes nationaux de cultures vivrières.
un fonctionnaire du département de l’Agriculture et du Développe-
ment rural appelé coordonnateur de projet et ayant rang de chef de
Art. 9. — Le service technique est notamment chargé de proposer
division.
les programmes de recherche du projet en concertation avec les di-
rections des programmes nationaux sectoriels; d’assurer le suivi et Art. 6. — Le directeur du projet est responsable de la gestion quoti-
l’orientation des activités de recherche au sein du projet. dienne du projet et est tenu d’en rendre compte à l’autorité de tutelle.
Art. 10. — Le projet de recherche agronomique appliquée et de vul- Art. 7. — Le secrétaire d’État et le secrétaire général à l’Agriculture
garisation peut recourir, par le biais de l’autorité de tutelle aux services et au Développement rural sont chargés, chacun en ce qui le concer-
d’experts ou des organismes tant nationaux qu’internationaux ayant ne, de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de
une compétence particulière qui ne saurait être couverte par ses pro- sa signature.
pres ressources humaines. Il en est de même pour tous les autres con-
tacts avec les organismes et instituts de recherche extérieurs.

Art. 11. — Le projet de recherche agronomique appliquée et de vul-


garisation prend à son compte tout le personnel des programmes na- 15 août 1987. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0 2 4 / BC E /
tionaux sectoriels existants: le programme national maïs, le program- DDR/87 portant création du programme installation de
me manioc, le programme national légumineuses et ceux à venir. petites et moyennes entreprises agricoles, en abrégé
«P.I.P.M.E.A.». (J.O.Z., no 21, 1er novembre 1987, p. 26)
Art. 12. — Le secrétaire d’État et le secrétaire général à l’Agricultu-
re et au Développement rural sont chargés, chacun en ce qui le con- Art. 1er. — Il est créé un projet dénommé Projet installation de peti-
cerne, de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date tes et moyennes entreprises agricoles, doté de l’autonomie administra-
de sa signature. tive et financière et placé sous l’autorité directe du commissaire d’État.

Art. 2. — Le Projet installation de petites et moyennes entreprises


agricoles est chargé de la promotion de petites et moyennes entre-
prises agricoles.
17 décembre 1985. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0011/ Il s’occupera notamment de l’appui aux jeunes agriculteurs et de
BCE/AGRIDRAL/85 portant création et organisation du l’installation de fermettes.
projet du développement de la production et de la com-
mercialisation agricoles régionales. (J.O.Z., no9, 1er mai Art. 3. — Le Projet a son siège à Kinshasa.
1986, p. 32) Il exerce ses activités sur toute l’étendue du territoire national.
er
Art. 1 . — Il est créé au sein du département de l’Agriculture et du Des bureaux de représentation peuvent être ouverts en tout lieu sur
Développement rural un projet du développement de la production décision du commissaire d’État.
et de la commercialisation agricoles régionales.
Art. 4. — La direction du Projet est assumée par un directeur de
Art. 2. — Le projet du développement de la production et de la projet, nommé par le commissaire d’État.
commercialisation est placé sous le contrôle direct du secrétaire
d’État. Art. 5. — Le directeur de projet assure la gestion technique, admi-
nistrative et financière du Projet. Il en coordonne les activités et rend
Art. 3. — Le projet du développement de la production et de la régulièrement compte au commissaire d’État.
commercialisation agricoles régionales a pour objectif: Le directeur de projet est assisté d’un adjoint technique et d’un ad-
joint administratif et financier, nommés par le commissaire d’État.
• d’augmenter la production agricole et développer la commerciali-
sation des produits agricoles dans la région de Bandundu; Art. 6. — L’organisation et le fonctionnement du Projet installation
de petites et moyennes entreprises agricoles seront régis par un rè-
• de renforcer les infrastructures physiques et institutionnelles exis- glement interne.
tantes de façon à promouvoir le développement agricole de ladite
région; Art. 7. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature.

404 Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Développement rural
15 août 1987. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

§ 4. En cas d’absence ou d’empêchement, le directeur de projet est


remplacé par l’adjoint technique.
15 août 1987. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0026/BCE/
DDR/87 portant création et organisation du projet de dé- Art. 6. — § 1. Le Projet de développement rural intégré de Befale
comprend des services subdivisés en services techniques d’une part
veloppement rural intégré de Befale. (J.O.Z., n o 21,
et en services administratifs et financiers d’autre part.
1er novembre 1987, p. 27)
§ 2. Les services techniques sont:
a) le service de génie rural;
CHAPITRE 1er
b) le service d’appui à la production et à la santé animale;
OBJECTIF ET CHAMP D’ACTIVITÉ
c) le service d’appui à la production végétale.
er
Art. 1 . — Il est créé un projet dénommé Projet de développement § 3. Les services administratifs et financiers sont:
rural intégré de Befale, en abrégé Prodib, jouissant d’une autonomie
administrative et financière. a) le service de promotion sociale;

Art. 2. — § 1. Le Projet de développement rural intégré de Befale a b) le service de comptabilité;


pour objet la réalisation des activités de développement rural intégré. c) le service du personnel.
§ 2. Le Projet s’occupe notamment: § 4. Les services sont dirigés par des chefs de service nommés et, le
• de la vulgarisation des techniques, de l’encadrement de la popula- cas échéant, relevés de leurs fonctions par le commissaire d’État.
tion cible et de son regroupement en associations ou en coopératives;
Art. 8. — § 1. Les services peuvent comprendre une ou plusieurs
• de la formation; sections.
• des actions de promotion sociale notamment les foyers sociaux; § 2. Le service de génie rural comprend les sections de l’hydraulique
rurale et de l’habitat rural.
• de l’amélioration de l’habitat rural dans ses zones d’actions;
§ 3. Le service d’appui à la production et à la santé animale com-
• de l’appui à la production végétale et animale;
prend trois sections:
• de la santé humaine et animale.
section de la production, section de la santé animale et section de la
Art. 3. — § 1. Le Projet de développement rural intégré de Befale a traction animale.
son siège à Befale, chef-lieu de la zone du même nom.
§ 4. Le service d’appui à la production végétale comprend une section
§ 2. Le Projet exerce ses activités sur toute l’étendue de la sous-ré- unique de la ferme semencière.
gion de la Tshuapa.
§ 5. Le service de promotion sociale comprend deux sections: section
§ 3. Des bureaux de représentation peuvent être ouverts à Kinshasa de foyers sociaux et section des hôpitaux et centres de santé rurale.
et/ou ailleurs, sur autorisation préalable du commissaire d’État.
§ 6. Les sections sont dirigées par des chefs de section nommés et, le
cas échéant, relevés de leurs fonctions, par le commissaire d’État.

CHAPITRE 2 § 7. Les sections comprennent un ou plusieurs secteurs.

ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT § 8. Les secteurs sont dirigés par des chefs de secteur nommés et, le
cas échéant, relevés de leurs fonctions, par le commissaire d’État.
Art. 4. — § 1. Le Projet de développement rural intégré de Befale Art. 9. — § 1. Le directeur de projet et ses adjoints forment le comi-
est dirigé par un agent revêtu du grade de chef de division, appelé té de direction du projet. Le comité de direction se réunit une fois par
directeur de projet. semaine sous la direction du directeur.
§ 2. Le directeur est nommé et, le cas échéant, relevé de ses fonctions Il délibère sur toute question intéressant la gestion et le fonctionne-
par le commissaire d’État. ment du projet.
Art. 5. — § 1. Le directeur de projet assume la coordination de tou- Il se prononce sur la nomination du personnel d’appui.
tes les activités du Projet.
§ 2. Une fois par mois, se tient une réunion élargie du comité de di-
Il assure la gestion technique, administrative et financière du Projet. rection à laquelle participent les chefs de service.
Il répond de ses actes devant le commissaire d’État. La réunion élargie discute de toutes les questions lui soumises par le
§ 2. Le directeur statue par voie de décision. comité de direction.

§ 3. Le directeur de projet est assisté dans l’exercice de ses fonctions Art. 10. — § 1. Le Projet adresse mensuellement un rapport d’acti-
de deux adjoints: vités au commissaire d’État.
un adjoint technique et un adjoint administratif et financier, nommés § 2. Le rapport mensuel d’activités est obligatoirement discuté et
et, le cas échéant, relevés de leurs fonctions par le commissaire d’État. adopté en réunion élargie du comité de direction.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 405


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Développement rural
18 juillet 1991. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

CHAPITRE 3 CHAPITRE 5
STATUT DU PERSONNEL, RÉMUNÉRATIONS ET DISPOSITIONS FINALES
AVANTAGES SOCIAUX
Art. 17. — En vue d’un bon fonctionnement du Projet, le directeur
Art. 11. — § 1. Le personnel du Projet est régi par le statut du per- est habilité à prendre, sur avis conforme du comité de direction, des
sonnel de carrière des services publics de l’État. décisions et instructions de service pour compléter le présent arrêté,
notamment en ce qui concerne l’organisation des secteurs.
§ 2. Toutefois, le Projet peut recruter des agents sous contrat pour
l’accomplissement des tâches bien précises et ponctuelles. Art. 18. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature.
Art. 12. — § 1. Le personnel du Projet perçoit une rémunération
fixée par le commissaire d’État.
§ 2. Il a en outre tous les avantages prévus par le statut du personnel
de carrière des services publics de l’État. 18 juillet 1991. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0028/BM/AAR-
DC/91 portant création d’un projet de développement
des cultures pérennes au Zaïre, «P.D.C.P.» en sigle. (Minis-
tère de l’Agriculture, Animation rurale et Développement
CHAPITRE 4 communautaire)
PATRIMOINE ET GESTION FINANCIÈRE – Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.

Art. 13. — § 1. Le patrimoine du Projet est constitué: Art. 1er. — II est créé au sein du ministère de l’Agriculture, Anima-
tion rurale et Développement communautaire un projet dénommé
a) de tous les biens mobiliers et immobiliers ayant appartenu à l’an- projet de développement des cultures pérennes au Zaïre, «P.D.C.P.»
cien Fonds du bien-être indigène; en sigle.
b) de tous les biens que l’État peut mettre à sa disposition; Art. 2. — Le projet de développement des cultures pérennes a pour
mission de promouvoir et de développer les cultures pérennes en
c) des biens que le projet peut se procurer lui-même;
milieux villageois et industriels.
d) des dons et legs lui consentis.
Art. 3. — Le projet de développement des cultures pérennes a son
§ 2. Les biens immobiliers du projet ne sont aliénés que sur décision siège à Kinshasa et son rayon d’action s’étend sur toute l’étendue du
du Conseil exécutif. territoire zaïrois.
§ 3. Les biens mobiliers ne sont aliénés que sur décision du commis- Art. 4. — Le projet est doté d’une autonomie de gestion adminis-
saire d’État. trative et financière et placé sous l’autorité directe du secrétaire gé-
néral ayant l’agriculture dans ses attributions.
§ 4. Au début de chaque année, il sera établi un inventaire de tous
les biens mobiliers et immobiliers du projet. Une copie de l’inventai- Art. 5. — Le projet est géré par un directeur ayant le grade de chef
re est transmise au commissaire d’État. de division de la fonction publique qui assure:
Art. 14. — § 1. Les ressources financières du Projet sont consti- • la bonne marche du projet;
tuées de dotation prévue au budget de l’État, des financements des
coopérations étrangères et des recettes générées par ses activités • le suivi technique, financier et le décaissement aux différentes
ainsi que la location de son patrimoine immobilier et éventuelle- composantes du projet;
ment des libéralités lui consenties. • la liaison avec les bailleurs de fonds et les responsables du gouver-
§ 2. L’exercice financier du projet commence le 1er janvier et se clô- nement zaïrois;
ture le 31 décembre de la même année. • la coordination des projets de plantations villageoises et industriel-
§ 3. Exceptionnellement, l’exercice financier de l’année en cours les financés dans le cadre du P.D.C.P.
commencera à la date d’entrée en vigueur du présent arrêté et se
Art. 6. — Le directeur du projet est assisté d’un adjoint technique,
clôturera au 31 décembre 1987.
d’un adjoint chargé du suivi et évaluation, d’un adjoint financier et
§ 4. Les comptes du Projet seront tenus conformément à la législation d’un adjoint administratif ayant chacun rang de chef de bureau.
comptable en vigueur.
Il pourra lui être adjoint, si besoin en est, un à trois conseillers tech-
Art. 15. — À la fin de chaque mois de mai, le Projet soumettra au niques désignés par les bailleurs de fonds (ingénieur agronome se-
commissaire d’État les prévisions budgétaires pour l’exercice suivant. nior, ingénieur industriel et spécialiste en crédit et analyse financiè-
re). L’organigramme du projet figure en annexe du présent arrêté.
Art. 16. — § 1. Pour la gestion de ses fonds, le Projet ouvrira un
compte dans l’institution financière la plus rapprochée de son siège Art. 7. — Les directeurs et ses adjoints sont nommés et le cas
et reconnue par l’État zaïrois. échéant relevés de leurs fonctions par le ministre de l’Agriculture,
Animation rurale et Développement communautaire.
§ 2. Les chèques et ordres de paiement sont signés conjointement
par le directeur et l’adjoint administratif et financier. Art. 8. — Les ressources financières du projet sont constituées par:

406 Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Développement rural
11 novembre 2002. – Arrêté

• les subventions du gouvernement (budget ordinaire et d’investis- général à l’Agriculture et un siège d’exploitation au chef-lieu de la
sement); zone de Masi-Manimba.
• les contributions de la coopération bilatérale et multilatérale; Art. 4. — La direction du programme agro-pastoral intégré de la
zone de Masi-Manimba est assurée par un fonctionnaire du ministère
• les fonds de promotion des cultures pérennes et des plantations vil-
de l’Agriculture et du Développement rural, ayant le grade statutaire
lageoises;
de directeur chef de service nommé et le cas échéant relevé de ses
• les recettes propres; fonctions par le ministre ayant l’agriculture dans ses attributions. Il as-
sure la gestion courante du programme et coordonne l’ensemble de
• les dons et legs. ses activités et en rend compte au secrétariat général. Il établit annuel-
Art. 9. — L’organisation et le fonctionnement du projet seront ré- lement un rapport et un bilan des activités du D.A.P.I.M.
gis par un règlement d’ordre intérieur dûment approuvé. Art. 5. — Le directeur du programme est secondé dans ses attribu-
Art. 10. — Le secrétaire général à l’Agriculture est chargé de l’exécu- tions par trois adjoints: un adjoint technique, un adjoint administratif
tion du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature. et un adjoint financier, ayant le grade statutaire de chef de division,
nommés et, le cas échéant relevés de leurs fonctions par le ministre
ayant l’agriculture dans ses attributions.
Art. 6. — Les ressources financières du programme agro-pastoral
intégré de Masi-Manimba sont constituées:
17 juillet 1993. – ARRÊTÉ 0013/CAB/VPM/AGRIDRAL/
93 portant création d’un programme de développement 1° des dotations budgétaires de l’État:
agro-pastoral intégré de la zone de Masi-Manimba, en si- • budget d’investissement (B.I.);
gle «D.A.P.I.M.». (Ministère de l’Agriculture et du Dévelop-
• budget ordinaire (B.O.);
pement rural)
– Cet arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. • budget pour ordre (B.P.O);

Art. 1er. — Il est créé au sein du ministère de l’Agriculture et du Dé- • budget annexe (B.A.);
veloppement rural, un programme de développement agro-pastoral • les interventions économiques;
intégré de la zone de Masi-Manimba, en sigle «D.A.P.I.M.», doté de
l’autonomie administrative et financière et placé sous l’autorité du 2° des contributions financières des institutions étrangères négo-
secrétariat général à l’Agriculture. ciées par les autorités compétentes du pays;

Art. 2. — Le programme de développement agro-pastoral intégré 3° des dons et legs.


de la zone de Masi-Manimba reprend les activités, les infrastructures Art. 7. — L’organisation et le fonctionnement de programme du dé-
et le patrimoine: veloppement agro-pastoral intégré de la zone de Masi-Manimba sont
– du projet italo-zaïrois «Masi-Manimba» régis par un règlement intérieur conformément aux textes légaux et
réglementaires en vigueur.
– de l’ex-CODAIK, placés dans la zone de Masi-Manimba.
Art. 8. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures et con-
Il a pour mission de: traires au présent arrêté.
– encadrer les ménages agricoles et les éleveurs pour: Art. 9. — Le secrétaire général à l’Agriculture est chargé de l’exécu-
tion du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.
• la promotion de la production des cultures vivrières notamment le
manioc, maïs, arachides, courge et autres;
• l’introduction de cultures à haute valeur protéique dans les habitu-
des culturales et alimentaires;
11 novembre 2002. – ARRÊTÉ 012 portant création
• la formation permanente des paysans par la vulgarisation des pra-
d’une coordination nationale des centres agricoles, «CONA-
tiques culturales adéquates, l’utilisation des engrais, intrants agrico-
CA» en sigle (Ministère de l’Agriculture, Pêche et Élevage).
les, vétérinaires et la mécanisation partielle des travaux des champs
(traction animale, etc.); – Cet arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.

• la promotion de l’élevage et de la pisciculture villageois notamment Art. 1er. — Il est créé au sein du ministère de l’Agriculture, Pêche et
la volaille, le petit, le gros bétail et les poissons; Élevage, une coordination nationale des centres agricoles, «CONA-
CA» en sigle.
• la promotion et l’appui à l’hygiène et la santé des populations de la
zone; Art. 2. — La CONACA a notamment pour missions de:

• la création et/ou la réhabilitation des infrastructures socio-écono- • coordonner les activités de tous les centres agricoles du pays;
miques (routes de desserte, ouvrages d’art, centres de négoce, nutri- • promouvoir la professionnalisation et la modernisation de l’agri-
tionnels, etc.) culture dans les centres agricoles notamment par l’installation et
l’encadrement des professionnels agricoles;
Art. 3. — Le programme de développement agro-pastoral intégré
de la zone de Masi-Manimba a son siège social au sein du secrétariat • réhabiliter les centres existants et implanter de nouveaux centres;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 407


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Développement rural
11 novembre 2002. – Arrêté

• planifier, en accord avec les chefs de centre, les activités de leur • un service technique et multidisciplinaire; et
centre respectif.
• un service administratif et financier.
Art. 3. — La CONACA est dirigée par un coordonnateur national
revêtu du grade de commandement et qui coordonne l’ensemble de Chaque service est dirigé par un chef de service revêtu du grade de
ses activités. Il est assisté d’un coordonnateur national adjoint. Ils chef de division.
sont tous nommés et relevés de leurs fonctions par le ministre ayant Art. 6. — Les ressources financières de la CONACA sont constituées
l’agriculture dans ses attributions. notamment:
Art. 4. — En province, la CONACA est dirigée par un coordonna- • des dotations budgétaires de l’État;
teur provincial nommé et relevé de ses fonctions par le ministre
ayant l’agriculture dans ses attributions. • des activités d’auto-financement;
Toutefois, l’ouverture d’une coordination provinciale est subordon- • des contributions de la coopération bilatérale ou multilatérale.
née à l’existence d’au moins deux centres agricoles viables ou pouvant
être viabilisés. Art. 7. — Le secrétaire général à l’Agriculture, Pêche et Élevage est
chargé de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date
Art. 5. — La CONACA comprend: de sa signature.

408 Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
2 mars 1967. – ORDONNANCE-LOI

Organismes et services agricoles


O.-L. 67-97 du 2 mars 1967 — Fonds national de crédit agricole et artisanal . . . . . . . . . . . . . 409
O.-L. 73-034 du 19 septembre 1973 — Domaine présidentiel de la N’Sele . . . . . . . . . . . . . . . . 410
Ord. 78-211 du 5 mai 1978 — Institut national pour l’étude et la recherche agronomiques.
— Statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 412
Ord. 78-213 du 5 mai 1978 — Office national de développement de l’élevage. — Statuts . . 415
Ord. 78-405 du 3 octobre 1978 — Palmeraies du Zaïre. — Statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 418
Arr. dép. 00003/BCE/AGRIDAL/84 du 12 mai 1984 — Bureau national semencier. . . . . . . . 421
Arr. dép. 020/BCE/D.D.R./87 du 15 août 1987 — Service national de mécanisation agricole 421
Arr. dép. 0009/BCE/AGRI/87 du 15 septembre 1987 — Centre national d’information et
d’alerte rapide sur les calamités agricoles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 423
Arr. dép. 0049/BCE/DDR/89 du 22 mars 1989 — Service national des coopératives et
organisations paysannes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 424
Ord. 90-054 du 17 février 1990 — Centre de recherche sur le maïs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 425
Arr. 0020/CAB/VPM/AGRIDRAL/93 du 26 juillet 1993 — Service national de traction
animale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 426
A.M. 0037/CAB/VPM/AGRIDAL/93 du 24 août 1993 — Programme national riz . . . . . . . . . 427

2 mars 1967. – ORDONNANCE-LOI 67-97 – Création du Commission spéciale


Fonds national de crédit agricole et artisanal «F.N.C.A.».
(M.C., 1967, p. 116) Art. 6. — Ce Fonds sera administré par une commission spéciale de
er
Art. 1 . — Il est créé un Fonds national de crédit agricole et artisanal 9 membres composée de:
en abrégé «F.N.C.A.». • 1 représentant de la présidence de la République;
Art. 2. — Le Fonds national agricole et artisanal sera géré par la
• 1 représentant de la B.C.E.D.I.;
Banque congolaise d’équipement et de développement industriels.
Art. 3. — Le Fonds national de crédit agricole et artisanal a pour objet • 1 représentant de la Banque nationale du Congo;
la création, l’amélioration, la transformation des activités agricoles et
• 1 représentant du ministère des Finances;
artisanales, le financement des activités industrielles de petite ou
moyenne importance, individuelles ou constituées en association de • 1 représentant du ministère de l’Économie nationale;
personnes, l’assistance financière aux professions libérales, par l’octroi
des crédits à long et moyen terme. • 1 représentant du ministère de l’Agriculture;
Art. 4. [O.-L. du 28 février 1967, art. 4. — Le Fonds national de crédit • 1 représentant du ministère de l’Industrie et du Développement
agricole et artisanal est alimenté: communautaire;
1° par une dotation gouvernementale globale d’un montant de
• 1 représentant des banques;
1.567.160 Z (un million cinq cent soixante-sept mille cent soixante
zaïres); • 1 représentant des agriculteurs installés.
2° par une allocation budgétaire annuelle fixée conformément à
l’article 15 de l’ordonnance-loi 67-97 précitée; Art. 7. — La commission spéciale se réunit ordinairement tous les
3 mois. L’ordre du jour est envoyé au moins 15 jours avant la réu-
3° par un emprunt obligataire de 432.840 Z (quatre cent trente-deux nion et porte, le cas échéant, en annexe, une note sur chaque ques-
mille huit cent quarante zaïres) résultant de la conversion de la taxe de tion pouvant nécessiter de la part des membres une étude préalable.
10 % sur le montant des quotas alloués aux importateurs au cours du 1er
quadrimestre 1967 avant la libéralisation des échanges commerciaux. En cas d’urgence ou de nécessité, la commission spéciale se réunit
en séance extraordinaire, sur convocation de la direction générale
Cet emprunt garanti par l’État, est sur vingt ans et porte un intérêt
annuel de 3 % (trois pour cent) dont le 1er terme échu est fixé au ou à la demande d’au moins 3 membres.
1er janvier 1969.]
Art. 8. — La commission spéciale ne peut valablement délibérer
que si la majorité de ses membres est présente. Chaque membre em-
pêché peut, par lettre ou par télégramme, déléguer un autre mem-
Organes du Fonds bre pour le représenter et voter en ses lieu et place. Le mandataire
ainsi choisi ne peut représenter qu’un seul membre empêché.
Art. 5. — Les organes du Fonds sont:
Art. 9. — Les résolutions sont prises à la majorité absolue des voix.
a) la commission spéciale;
Chaque membre dispose d’une voix. En cas de partage, celle du di-
b) la direction générale. recteur général est prépondérante.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 409


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
19 septembre 1973. – ORDONNANCE-LOI

Art. 10. — Les débats de la commission spéciale font l’objet d’un plantations, troupeaux, terrains, usines, magasins, dépôts ou autres
procès-verbal signé par le directeur général et le rapporteur, et ap- installations de toute personne à laquelle des prêts auront été consen-
prouvé par les membres. tis.
Art. 11. — La commission spéciale a tous les pouvoirs d’adminis- L’emprunteur a l’obligation de faciliter ces inspections.
tration et de disposition pour la réalisation des objets assignés au
Art. 21. — Les contrevenants aux dispositions des articles 16 et 20
Fonds, notamment:
de la présente ordonnance-loi seront passibles d’une amende ne dé-
• elle définit les règlements d’ordre intérieur, le programme des inter- passant pas cinq mille francs et d’une peine de servitude pénale al-
ventions et le plan financier; lant de 15 à 60 jours, ou d’une de ces peines seulement.
• elle discute et approuve le bilan annuel du Fonds; Art. 22. — À dater de l’entrée en vigueur de la présente ordonnan-
ce-loi, la Société de crédit aux classes moyennes et à l’industrie cède
• elle décide de l’affectation des bénéfices aux réserves ou de la résorp-
au Fonds national de crédit agricole et artisanal l’actif et le passif du
tion des pertes.
Fonds temporaire du crédit agricole, du Fonds spécial de crédit agri-
cole indigène et du Fonds Congo à caractère strictement agricole.

Direction générale Art. 23. — Est abrogée, l’ordonnance-loi du 5 août 1941 ainsi que
tous les textes législatifs pris en exécution de ladite ordonnance-loi,
Art. 12. — La direction générale revient de droit à un représentant notamment:
de la B.C.E.D.I. Celui-ci préside la commission spéciale, il est chargé les ordonnances d’exécution nos 365ter et 365quater relatives aux
en outre, en collaboration avec les membres du personnel de la conditions de versements de retraits et d’emprunts auprès du Fonds
B.C.E.D.I., de la gestion courante des opérations, de l’examen tech- spécial de crédit agricole indigène, l’arrêté royal du 25 mars 1954.
nique et financier. des demandes de crédit, et éventuellement de
l’élaboration des programmes intéressant le développement des zo- Art. 24. — La présente ordonnance-loi sort ses effets à la date de sa
nes ou des branches d’activités déterminées. signature.

Dispositions générales

Art. 13. — La B.C.E.D.I. percevra une commission de 1,5 % au titre 19 septembre 1973. – ORDONNANCE-LOI 73-034 por-
de rémunération des services rendus dans la gestion du Fonds. tant création d’un établissement public dénommé Do-
maine présidentiel de la N’Sele. (J.O.Z. , n o 2 3,
Art. 14. — Les membres de la commission spéciale percevront une 1er décembre 1973, p. 1959)
indemnité forfaitaire qui sera fixée par le ministère de l’Économie
nationale.
Art. 15. — Ce Fonds est placé sous la tutelle du ministère de l’Éco- TITRE Ier
nomie nationale. Chaque année, ce dernier inscrira au budget ordi-
naire un montant destiné à alimenter le Fonds, conformément aux DISPOSITIONS GÉNÉRALES
propositions de la commission spéciale.
Art. 1er. — Il est créé, sous la dénomination «Domaine présidentiel
Art. 16. — Les prêts ne pourront être utilisés que conformément de la N’Sele» (D.P.N), un établissement public doté de la personnali-
aux instructions techniques données par la commission spéciale. té juridique et soumis au contrôle du président de la République.
Art. 17. — Les demandes de prêts et le documents qui doivent les Cet établissement se substitue au service public du même nom, dont
accompagner seront adressés au directeur du Fonds. Ils seront éta- il reprend les biens, droits et obligations.
blis suivant le modèle à déterminer par ce dernier et accompagnés
d’un écrit signé par le demandeur certifiant l’exactitude entière des Art. 2. — L’établissement est chargé de gérer et d’exploiter, pour le
renseignements donnés. compte de l’État, les terres, bâtiments et installations comprises
dans le périmètre du domaine de la N’Sele. À cet effet, il peut exercer
Art. 18. — Dès réception de la demande de prêt, le directeur du toutes activités agricoles, industrielles et commerciales.
Fonds désigne un ou plusieurs inspecteurs qu’il charge d’expertiser
l’entreprise et de lui faire rapport sur la situation. Endéans les 3 mois Art. 3. — Le siège de l’établissement est établi à Kinshasa dans le
qui suivent la date du dépôt de la demande, la commission statue domaine qu’il est chargé de gérer et d’exploiter.
sur l’octroi ou le refus du prêt.
Art. 4. — À la date de l’entrée en vigueur de la présente ordonnance-
Art. 19. — En cas de refus d’octroi d’un crédit, le demandeur peut loi, l’établissement dressera un état de situation financière indiquant:
introduire un recours auprès du ministre de l’Économie nationale
1° à l’actif, les fonds existant en caisse ou déposés en banque et les
qui accordera le prêt ou entérinera la décision de la commission, et
créances restant à recouvrer;
ce, dans les 15 jours de sa réception. Passé ce délai, la décision de la
commission est exécutoire. 2° au passif, les dettes restant à payer.
Art. 20. — Le directeur du Fonds pourra, en tout temps, inspecter ou Un exemplaire de l’état de situation devra être transmis au président
charger, par écrit, un ou plusieurs de ses collaborateurs d’inspecter les de la République dans le délai d’un mois.

410 Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
19 septembre 1973. – ORDONNANCE-LOI

TITRE II Le cadre organique de l’établissement énumère les différents servi-


ces de l’établissement et précise, par service, la dénomination des
ORGANISATION ADMINISTRATIVE grades et le nombre d’emplois de chaque grade.

Art. 5. — L’établissement est géré par un directeur général éven- Art. 12. — Les décisions du directeur général prévues à l’article 11
tuellement assisté d’un directeur général adjoint. sont soumises à l’approbation du président de la République.

Art. 6. — Le directeur général et le directeur général adjoint sont


nommés et révocables en tout temps par le président de la Républi-
que. TITRE III

Les traitements et les avantages accessoires dont ils bénéficient sont


ORGANISATION FINANCIÈRE
fixés par le président de la République.
Art. 13. — L’exercice financier de l’établissement commence le
Art. 7. — Sous réserve des autorisations prévues par la présente or- 1er janvier et finit le 31 décembre de la même année.
donnance-loi, le directeur général dispose de tous les pouvoirs né-
cessaires pour gérer les affaires de l’établissement. Art. 14. — Chaque année, l’établissement établit un projet de bud-
get contenant les prévisions de toutes les recettes et de toutes les dé-
Il peut déléguer certains de ses pouvoirs et autoriser les délégués à penses susceptibles d’être effectuées dans le cours de l’exercice à venir.
consentir des subdélégations de pouvoirs.
Les recettes de l’établissement comprennent, notamment, les recet-
En cas d’empêchement, il est remplacé par le directeur général ad- tes d’exploitation, les rétributions pour prestations diverses, les sub-
joint ou, à défaut, par l’agent de l’établissement désigné par lui. ventions de l’État.

Art. 8. — Le président de la République détermine les actes qui re- Les dépenses de l’établissement comprennent, notamment, les dé-
quièrent son autorisation préalable. penses de personnel, les dépenses d’approvisionnement, les dépen-
ses diverses pour prestations et travaux.
Celle-ci est toujours requise pour les marchés de travaux ou de four-
nitures d’un montant supérieur à 100.000 zaïres. Le budget de l’établissement comporte deux chapitres correspon-
dant, l’un aux recettes, l’autre aux dépenses.
Art. 9. — Tous les actes engageant l’établissement sont signés soit
par le directeur général, soit par son remplaçant le cas échéant, soit Chacun de ces chapitres est divisé en articles éventuellement groupés
par un mandataire spécial du directeur général. en sections.

Les actions judiciaires, tant en demandant qu’en défendant, sont in- Les crédits portés au chapitre des dépenses sont limitatifs, à moins
tentées ou soutenues au nom de l’établissement soit par le directeur que leur libellé ne stipule le contraire. Lorsqu’ils se rapportent à des
général, soit par son remplaçant le cas échéant, soit par un manda- marchés de travaux ou de fournitures dont l’exécution excède le ter-
taire désigné à cette fin par le directeur général. me de l’exercice, ils sont dissociés en crédits d’engagement et crédits
de paiement.
Art. 10. — Le personnel de l’établissement est engagé par contrat.
Il est régi par les décisions du directeur général prévues au numéro
Art. 15. — Le projet de budget doit être soumis à l’approbation du
président de la République au plus tard le 1er juillet de l’année qui
1 de l’article 11 et, pour tout ce qui n’est pas prévu à ces décisions,
précède celle à laquelle il se rapporte.
par la législation sur le contrat de travail.
Art. 16. — Des transferts de crédits d’article à article peuvent être
Art. 11. — Le directeur général fixe par des décisions écrites:
ordonnés par le directeur général, étant précisé qu’aucun transfert
1° le tableau des grades, le statut administratif et le statut pécuniaire ne peut être opéré d’une allocation non limitative au profit d’une al-
du personnel; location limitative. Copie de la décision de transfert est transmise
sans délai au président de la République.
2° le cadre organique de l’établissement.
Les majorations de crédits limitatifs et les ouvertures de crédits supplé-
Le tableau des grades du personnel énumère, par niveau hiérarchi- mentaires sont soumises à l’approbation du président de la République.
que, les grades que peuvent porter les agents de l’établissement et
détermine, s’il y a lieu, les conditions requises pour les obtenir, no- Art. 17. — La comptabilité est organisée et tenue de manière à per-
tamment les diplômes. Les niveaux hiérarchiques des grades sont mettre:
désignés par les chiffres 1, 2, 3 et suivants, le chiffre 1 étant attribué 1° de suivre l’exécution du budget et des engagements de dépenses;
au niveau supérieur.
2° d’établir à tout moment la situation active et passive de l’établis-
Le statut administratif du personnel détermine les modalités d’enga- sement.
gement, les devoirs des agents, les règles relatives aux congés, au
changement de grade et à la promotion, à la suspension de l’exécu- Art. 18. — Les fonds disponibles de l’établissement ne peuvent fai-
tion et à la cessation du contrat. re l’objet de placements, si ce n’est de dépôts à vue dans les banques.

Le statut pécuniaire du personnel détermine les traitements atta- Art. 19. — À la fin de chaque exercice, le directeur général arrête
chés aux grades des différents niveaux hiérarchiques, ainsi que les les écritures comptables et dresse un compte d’exécution du budget,
avantages autres que le traitement dont bénéficient les agents. un compte de gestion et un état de situation financière.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 411


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Le compte d’exécution du budget est formé de tableaux comportant entreprise publique à caractère technique et scientifique, dotée de la
les mêmes subdivisions que le budget. Ces tableaux font apparaître personnalité juridique.
distinctement: – L’ordonnance 186 du 12 novembre 1962 est abrogée par l’ordonnance 70-061 du
11 mars 1970, art. 33.
a) pour les recettes, les prévisions, les recettes imputées et la diffé-
rence entre les prévisions et les imputations; L’Institut national pour l’étude et la recherche agronomiques est ré-
gi, outre les dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant
b) pour les dépenses, les crédits ouverts par le budget, les dépenses
dispositions générales applicables aux entreprises publiques, par la
imputées et la différence entre les crédits et les imputations.
présente ordonnance.
Le compte de gestion indique les fonds existant en caisse et en ban-
que au début de l’exercice, les recettes et les dépenses telles qu’elles
Art. 2. — L’Institut national pour l’étude et la recherche agronomi-
ques, ci-dessous désigné «Institut», a son siège à Yangambi.
résultent du compte d’exécution du budget, les fonds existant en
caisse et en banque à la fin de l’exercice. Des centres d’études et de recherche peuvent être établies en tous
autres lieux de la République, moyennant l’autorisation de l’autorité
L’état de situation financière comporte les mêmes éléments que
de tutelle.
l’état prévu à l’article 4.
Tous ces documents sont soumis à l’approbation du président de la Art. 3. — L’Institut a pour objet de promouvoir le développement
République au plus tard le 30 mars de l’année qui suit celle à laquel- scientifique de l’agriculture au Zaïre. À cette fin, il est chargé notam-
le ils se rapportent. Ils sont accompagnés d’un rapport du directeur ment:
général sur l’activité de l’établissement au cours de l’exercice écoulé. 1) d’assurer l’administration des établissements agricoles dont la
Art. 20. — L’établissement est assimilé à l’État pour l’application gestion lui est confiée;
des législations relatives aux contributions directes. 2) de procéder à l’organisation des missions d’études agronomiques
et à la formation d’experts et de spécialistes;
3) d’effectuer toutes études, recherches, expérimentations et, en général,
TITRE IV tous travaux qui sont en rapport avec son objet.
CONTRÔLE

Art. 21. — Le président de la République exerce son pouvoir de con- TITRE II


trôle général sur les actes de l’établissement par l’intermédiaire d’un
ou plusieurs délégués qu’il choisit parmi les membres de son bureau. DU PATRIMOINE
Les délégués du président de la République ont tous les pouvoirs né- Art. 4. — Les ressources de l’Institut proviennent:
cessaires pour l’accomplissement normal de leur mission. Ils peu-
vent prendre connaissance, sur place, de toutes pièces, documents • de l’administration de son patrimoine et des biens dont la gestion
ou archives, procéder à toutes vérifications et se faire communiquer lui est confiée;
tous renseignements qu’ils jugent utiles. • des subsides qui lui sont alloués par l’État;
• des donations entre vifs et testamentaires dûment autorisées par
l’autorité de tutelle.
TITRE VI
Art. 5. — Le patrimoine de l’Institut est constitué de tous les biens,
DISPOSITION FINALE
droits et obligations à lui reconnus avant l’entrée en vigueur de la
présente ordonnance.
Art. 22. — La présente ordonnance-loi entrera en vigueur le pre-
mier jour du mois qui suivra celui de sa signature. Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur
de la présente ordonnance, l’Institut devra avoir dressé l’État de sa
situation patrimoniale mise à jour. Celle-ci indiquera clairement:
1° à l’actif:
5 mai 1978. – ORDONNANCE 78-211 portant statuts • les valeurs immobilières;
d’une entreprise publique dénommée Institut national
• les valeurs circulantes,
pour l’étude et la recherche agronomiques, en abrégé
«I.N.E.R.A.». (J.O.Z., no11, 1er juin 1978, p. 42) 2° au passif:
• les éléments de situation nette;
• les subventions d’équipement et les prévisions pour pertes et charges;
TITRE I
DISPOSITIONS GÉNÉRALES • les dettes à long, moyen et court termes.
Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la
Art. 1er. — L’Institut national pour l’étude et la recherche agrono- situation patrimoniale, l’Institut devra avoir transmis un exemplaire
miques, créé par l’ordonnance 186 du 12 novembre 1962, est une de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, aux organes de tutelle.

412 Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Art. 6. — Le patrimoine de l’Institut pourra s’accroître: dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres char-
ges financières.
• des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;
Le budget d’investissement comprend:
• des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
prévues par la présente ordonnance. 1. en dépenses:
L’augmentation comme la réduction du patrimoine de l’Institut est • les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement
constatée par une ordonnance du président de la République, sur des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
avis préalable de l’organe de tutelle compétent. d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles
d’habitation, etc.),
TITRE III 2. en recettes:
DES STRUCTURES • les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de
Art. 7. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la loi l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé-
78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur
aux entreprises publiques, les structures de l’Institut sont: le conseil les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
d’administration ici appelé conseil scientifique, le comité de gestion
et le collège des commissaires aux comptes. Art. 12. — Le budget de l’Institut est soumis à l’approbation de
l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré
comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son
TITRE IV égard avant le début de l’exercice.
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT Art. 13. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
d’exploitation sont faites à titre indicatif.

CHAPITRE I Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra-


tions du budget d’investissement, l’Institut doit soumettre un état de
PRINCIPE GÉNÉRAL prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette appro-
bation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est intervenue
Art. 8. — L’organisation et le fonctionnement de l’Institut sont ré- dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
gis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi
78-002 du 6 janvier 1978. Art. 14. — La comptabilité de l’Institut est organisée et tenue de
manière à permettre:
Le conseil scientifique comprend neuf administrateurs, y compris
les membres du comité de gestion désignés conformément à 1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978. des produits et profits;
2) de connaître la situation patrimoniale de l’Institut;
3) de déterminer les résultats analytiques.
CHAPITRE II
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE Art. 15. — À la fin de chaque exercice, le conseil scientifique fait
établir, après inventaire:
Art. 9. — L’exercice financier de l’Institut commence le 1er janvier 1°) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes
et finit le 31 décembre de la même année. successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réalisations
des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions et les
Art. 10. — Les comptes de l’Institut seront tenus conformément à réalisations;
la législation comptable en vigueur.
2°) un tableau de formation du résultat et un bilan.
Art. 11. — Le conseil scientifique établit chaque année un état des
prévisions et des recettes pour l’exercice à venir. Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
mation sur l’activité de l’Institut au cours de l’exercice écoulé.
Le budget de l’Institut est divisé en budget d’exploitation et en budget
d’investissement. Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes de
l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les méthodes
Le budget d’exploitation comprend:
d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il doit, en
1. en recettes: outre, contenir les propositions du conseil concernant l’affectation du
résultat.
• les ressources d’exploitation et les ressources diverses et accidentelles,
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap-
2. en dépenses:
port du conseil scientifique sont mis à la disposition des commissai-
• les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les dé- res aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit celle à la-
penses de formation professionnelle et toutes autres dépenses faites quelle ils se rapportent.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 413


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres mar-
commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de chés. Le marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement sous-
la République, au plus tard, le 30 avril de la même année. crit sur la base d’une demande de prix, éventuellement modifié
après discussion entre les parties, soit par la convention signée par
Art. 16. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan les parties, soit par la correspondance suivant les usages du com-
et le tableau de formation du résultat et règle, en se conformant aux
merce; les marchés de gré à gré dont le montant n’excède pas dix
dispositions de l’article 17 ci-après, l’affectation du résultat.
mille zaïres peuvent être constatés par simple facture acceptée.
Art. 17. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
ce entre, d’une part, les produits et profits et, d’autre part, les charges
et pertes.
CHAPITRE IV
Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu la somme nécessaire DE LA TUTELLE
pour couvrir les pertes antérieures reportées.
Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
Section 1
réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors-
que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital. Notion
Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité
de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport Art. 21. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-
du conseil scientifique, juge à propos de fixer pour la constitution de tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga-
réserves complémentaires. nes tutélaires sur l’Institut.

Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste-
nouveau, soit versé au Trésor public. riori.

Art. 18. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou- mique ou financier.
vert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, ensuite, Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne veaux: conseil scientifique, comité de gestion, directions, organes
couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, contrats.
à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires.
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de
Art. 19. — L’Institut peut réévaluer son bilan et constituer une réserve l’Institut.
spéciale de réévaluation.
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.
Section 2
Des organes de tutelle
CHAPITRE III
Art. 22. — L’Institut est placé sous la tutelle des départements de
DE L’ORGANISATION l’Agriculture et du Portefeuille, chacun y intervenant dans la sphère
DES MARCHÉS DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES de ses attributions spécifiques.

Art. 20. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département de
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures l’Agriculture porte notamment sur les actes ci-après:
sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas pré- • la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures;
vus au troisième alinéa du présent article.
• l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de l’Institut. L’appel nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y in-
d’offres général comporte la publication d’un appel à la concurrence tervenir;
dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; l’appel
d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité aux seuls • le rapport annuel;
entrepreneurs ou fournisseurs que l’Institut décide de consulter. Dans • l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre;
les deux cas, l’Institut choisit librement l’offre qu’il juge la plus intéres-
sante, en tenant compte du prix des prestations, de leur coût d’utilisa- • les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
tion, de leur valeur technique, de la sécurité des approvisionnements, Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
des garanties professionnelles et financières présentées par chacun Portefeuille porte notamment sur les actes ci-après:
des candidats, du délai d’exécution, de toutes autres considérations
qui auraient été prévues dans le cahier des charges ou dans la deman- • les acquisitions et aliénations immobilières;
de d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites dans l’offre.
• les emprunts et les prêts;
L’Office peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur pré-
• les prises et cessions de participations financières;
sumée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fournitures cou-
rantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est • le plan comptable particulier;

414 Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
5 mai 1978. – ORDONNANCE

• le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses; d’exploitation peuvent être établis en tous autres lieux de la Républi-
que, moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle.
• les comptes de fin d’exercice;
Art. 3. — L’Office a pour objet de promouvoir le développement des
• le bilan. élevages et notamment d’en améliorer la production, la protection zoo-
Art. 23. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de l’Insti- sanitaire, le conditionnement des produits et de la commercialisation.
tut sont approuvées par le président de la République, sur avis préa- L’O.N.D.E. est chargé de la restauration, l’exploitation et la gestion de
lable du département du Portefeuille. tous les ranches, toutes les fermes et laboratoires vétérinaires apparte-
nant à l’État dont celui-ci peut lui confier la gestion.

CHAPITRE V
DU RÉGIME FISCAL TITRE II
DU PATRIMOINE
Art. 24. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier
antérieurement reconnu à l’Office, celui-ci est soumis au droit com-
Art. 4. — Le patrimoine de l’Office est constitué de tous les biens,
mun en la matière.
droits et obligations à lui reconnus avant l’entrée en vigueur de la
présente ordonnance.

Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur de


TITRE V la présente ordonnance, l’Office devra avoir dressé l’état de sa situa-
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES tion patrimoniale mise à jour. Celle-ci indiquera clairement:

1° à l’actif:
Art. 25. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur jusqu’à
nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du • les valeurs immobilières;
personnel de l’Institut.
• les valeurs circulantes;
Art. 26. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent, tou-
tes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance. 2° au passif:

Art. 27. — Le commissaire d’État à l’Agriculture et celui au Porte- • les éléments de situation nette;
feuille sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de la
• les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et charges;
présente ordonnance, qui entre en vigueur à la date de sa signature.
• les dettes à long, moyen et court termes.

Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la


situation patrimoniale, l’Office devra avoir transmis un exemplaire de
5 mai 1978. – ORDONNANCE 78-213 portant statuts celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, aux organes de tutelle.
d’une entreprise publique dénommée Office national de
Art. 5. — Le patrimoine de l’Office pourra s’accroître:
développement de l’élevage, en abrégé «O.N.D.E.». (J.O.Z.,
no11, 1er juin 1978, p. 47) • des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;

• des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
prévues par la présente ordonnance.
TITRE I
L’augmentation comme la réduction du patrimoine de l’Office est
DISPOSITIONS GÉNÉRALES constatée par une ordonnance du président de la République, sur
avis préalable de l’organe de tutelle compétent.
Art. 1er. — L’Office national de développement de l’élevage, créé
par l’ordonnance-loi 73-029 du 30 août 1973, est une entreprise pu-
blique à caractère technique et commercial, dotée de la personnalité
juridique. TITRE III
– Voy. J.O.Z., n°20, 15 octobre 1973, p. 1733. DES STRUCTURES
L’Office national de développement de l’élevage est régi, outre les dispo-
sitions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales Art. 6. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la
applicables aux entreprises publiques, par la présente ordonnance. loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica-
bles aux entreprises publiques, les structures de l’Office sont: le conseil
Art. 2. — L’Office national de développement de l’élevage ci-après d’administration, le comité de gestion et le collège des commissaires
désigné «Office», a son siège à Lubumbashi. Des agences ou des sièges aux comptes.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 415


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
5 mai 1978. – ORDONNANCE

TITRE IV comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son


égard avant le début de l’exercice.
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
Art. 12. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
d’exploitation sont faites à titre indicatif.
CHAPITRE I
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra-
PRINCIPE GÉNÉRAL tions du budget d’investissement, l’Office doit soumettre un état de
prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette ap-
Art. 7. — L’organisation et le fonctionnement de l’Office sont régis probation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est interve-
conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi 78-002 nue dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
du 6 janvier 1978.
Art. 13. — La comptabilité de l’Office est organisée et tenue de ma-
Le conseil d’administration comprend sept administrateurs, y com- nière à permettre:
pris les membres du comité de gestion désignés conformément à
1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978.
des produits et profits;
2) de connaître la situation patrimoniale de l’Office;
CHAPITRE II 3) de déterminer les résultats analytiques.
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE Art. 14. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
fait établir, après inventaire:
Art. 8. — L’exercice financier de l’Office commence le 1er janvier et 1) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes
finit le 31 décembre de la même année.
successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réalisa-
Art. 9. — Les comptes de l’Office seront tenus conformément à la tions des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions
législation comptable en vigueur. et les réalisations;

Art. 10. — Le conseil d’administration établit chaque année un 2) un tableau de formation du résultat et un bilan.
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir. Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
Le budget de l’Office est divisé en budget d’exploitation et en budget mation sur l’activité de l’Office au cours de l’exercice écoulé.
d’investissement. Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes de
Le budget d’exploitation comprend: l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les méthodes
d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il doit, en
1. en recettes: outre, contenir les propositions du conseil concernant l’affectation du
• les ressources d’exploitation et les ressources diverses et accidentelles, résultat.

2. en dépenses: L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rapport


du conseil d’administration sont mis à la disposition des commissaires
• les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit celle à laquelle
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai- ils se rapportent.
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport du
charges financières.
commissaire aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de
Le budget d’investissement comprend: la République, au plus tard, le 30 avril de la même année.
1. en dépenses: Art. 15. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux
• les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement
dispositions de l’article 16 ci-après, l’affectation du résultat.
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à Art. 16. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles ce entre, d’une part, les produits et profits, et d’autre part, les charges
d’habitation, etc.), et pertes.
2. en recettes: Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu la somme nécessaire
pour couvrir les pertes antérieures reportées.
• les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé- réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors-
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.
les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité de
Art. 11. — Le budget de l’Office est soumis à l’approbation de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport du
l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitution de
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré réserves complémentaires.

416 Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à CHAPITRE IV


nouveau, soit versé au Trésor public. DE LA TUTELLE
Art. 17. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou- Section 1
vert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, ensuite, Notion
par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne
couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report Art. 20. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-
à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires. tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga-
nes tutélaires sur l’Office.
Art. 18. — L’Office peut réévaluer son bilan et constituer une réser- Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a posteriori.
ve spéciale de réévaluation.
Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle. mique ou financier.
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, contrats.
CHAPITRE III
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’Of-
DE L’ORGANISATION fice.
DES MARCHÉS DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES
Section 2
Art. 19. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation Des organes de tutelle
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures sont
passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas prévus au Art. 21. — L’Office est placé sous la tutelle du département de
troisième alinéa du présent article. l’Agriculture et celui du Portefeuille, chacun y intervenant dans la
sphère de ses attributions spécifiques.
L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de l’Office. L’appel
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département de
d’offres général comporte la publication d’un appel à la concurrence
l’Agriculture porte notamment sur les actes ci-après:
dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; l’appel
d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité aux seuls • la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures;
entrepreneurs ou fournisseurs que l’Office décide de consulter. Dans • l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
les deux cas, l’Office choisit librement l’offre qu’il juge la plus intéres- nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y inter-
sante, en tenant compte du prix des prestations, de leur coût d’utilisa- venir;
tion, de leur valeur technique, de la sécurité des approvisionnements, • le rapport annuel;
des garanties professionnelles et financières présentées par chacun
des candidats, du délai d’exécution, de toutes autres considérations • l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre;
qui auraient été prévues dans le cahier des charges ou dans la deman- • les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
de d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites dans l’offre. Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
Portefeuille porte notamment sur:
L’Office peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur pré-
sumée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fournitures cou- • les acquisitions et aliénations immobilières;
rantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est • les emprunts et les prêts;
autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres mar-
• les prises et cessions de participations financières;
chés. Le marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement sous-
crit sur la base d’une demande de prix, éventuellement modifié • le plan comptable particulier;
après discussion entre les parties, soit par la convention signée par • le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses;
les parties, soit par la correspondance suivant les usages du com-
• les comptes de fin d’exercice;
merce; les marchés de gré à gré dont le montant n’excède pas dix
mille zaïres [peuvent être constatés par simple facture acceptée]. • le bilan.

– Texte rectifié par l’éditeur. Les mentions entre crochets résultent de la formulation Art. 22. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de l’Office
standard utilisée pour toutes les entreprises publiques en matière d’organisation des sont approuvées par le président de la République, sur avis préalable
marchés de travaux et de fournitures. du département du Portefeuille.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 417


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
3 octobre 1978. – ORDONNANCE

CHAPITRE V TITRE II
DU RÉGIME FISCAL DU PATRIMOINE

Art. 23. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier Art. 4. — Outre une dotation initiale en espèces de cinq millions de
antérieurement reconnu à l’Office, celui-ci est soumis au droit com- zaïres à constituer par l’État en faveur de l’entreprise, le patrimoine de
mun en la matière. celle-ci est formé de tout ce qui, avant l’entrée en vigueur de la présen-
te ordonnance, constituait l’actif et le passif du «Projet de palmiers de
Gosuma», tels que:

TITRE V – les biens meubles et immeubles mis à la disposition du projet;

DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES – les droits corporels ou incorporels acquis;


– les subventions de l’État et celles des organismes internationaux;
Art. 24. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur, jusqu’à
nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du – les créances, les obligations et autres charges dues aux tiers.
personnel de l’Office. Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur
Art. 25. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent, tou- de la présente ordonnance, l’entreprise devra avoir dressé l’état de
tes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance. sa situation patrimoniale. Celle-ci indiquera clairement:
1° à l’actif:
Art. 26. — Le commissaire d’État à l’Agriculture et celui au Porte-
feuille sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de la • les valeurs immobilières;
présente ordonnance, qui entre en vigueur à la date de sa signature.
• les valeurs circulantes,
2° au passif:
• les éléments de situation nette;
3 octobre 1978. – ORDONNANCE 78-405 portant créa- • les subventions d’équipements et les provisions pour pertes et
tion et statuts d’une entreprise publique dénommée les charges;
Palmeraies du Zaïre, en abrégé «Palmeza». (J.O.Z.,
no20, 15 octobre 1978, p. 35) • les dettes à long et court termes.
Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la
situation patrimoniale, l’entreprise devra avoir transmis un exem-
TITRE Ier plaire de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé au commissaire
d’État au Portefeuille et à celui chargé de l’Agriculture.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Art. 5. — Le patrimoine pourra s’accroître:
er
Art. 1 . — Il est créé, sous la dénomination de Palmeraies du Zaï- • des apports ultérieurs que l’État pourra consentir à l’Entreprise;
re, en abrégé «Palmeza», une entreprise publique à caractère indus-
triel et commercial, dotée de la personnalité juridique. • des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
prévues par la présente ordonnance;
Outre les dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dis-
positions générales applicables aux entreprises publiques, les Pal- • les dons et legs qui pourront lui être consentis moyennant l’autorisa-
meraies du Zaïre sont régies par la présente ordonnance. tion du commissaire d’État à l’Agriculture.

Art. 2. — Les Palmeraies du Zaïre, ci-dessous désignées l’Entrepri- Art. 6. — L’augmentation du patrimoine ou sa réduction est cons-
tatée par une ordonnance du président de la République, sur avis
se, ont leur siège à Gosuma, dans la sous-région du Sud-Ubangi.
préalable de l’autorité de tutelle compétente.
Des sièges administratifs, des succursales, des agences ou les bu-
reaux peuvent être ouverts en tous autres lieux de la République,
moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle compétente.
TITRE III
Art. 3. — L’Entreprise a pour objet de gérer et d’exploiter, pour le DES STRUCTURES
compte de l’État, des plantations industrielles de palmiers à huile sur
terres domanialisées de la sous-région du Sud-Ubangi, ainsi que les
Art. 7. — Sous réserve des contrats particuliers de gestion avec des
installations y relatives.
tiers, les structures de l’Entreprise sont:
À cette fin, elle exerce, sous réserve des contrats particuliers de gestion
• le conseil d’administration;
avec des tiers, toutes activités agricoles, industrielles et commerciales.
• le comité de gestion;
Elle est également chargée de fournir une aide technique aux plan-
teurs conventionnés et de commercialiser leurs productions. • le collège des commissaires aux comptes.

418 Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
3 octobre 1978. – ORDONNANCE

TITRE IV 2. en recettes:
les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment les apports nou-
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT veaux de l’État, les subventions d’équipement de l’État, les emprunts, l’excédent des
recettes d’exploitation sur les dépenses de même nature et les revenus divers, les pré-
lèvements sur les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
CHAPITRE I Art. 12. — Le budget de l’Entreprise est soumis à l’approbation de
PRINCIPE GÉNÉRAL. l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré
Art. 8. — L’organisation et le fonctionnement de l’Entreprise sont comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son
régis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la égard avant le début de l’exercice.
loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica- Art. 13. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
bles aux entreprises publiques. d’exploitation sont faites à titre indicatif.
Le conseil d’administration comprend cinq administrateurs, y com- Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra-
pris les membres du comité de gestion désignés conformément à tions du budget d’investissement, l’Entreprise doit soumettre un état
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978. de prévision ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette ap-
probation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est interve-
nue dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
CHAPITRE II Art. 14. — La comptabilité de l’Entreprise est organisée et tenue de
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE manière à permettre:
1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
Art. 9. — L’exercice financier de l’Entreprise commence le 1er janvier des produits et profits;
et finit le 31 décembre de la même année. Exceptionnellement, le pre-
mier exercice commence à la date d’entrée en vigueur de la présente 2) de connaître la situation patrimoniale de l’Entreprise;
ordonnance et se termine le 31 décembre de la même année. 3) de déterminer les résultats analytiques.
Art. 10. — Les comptes de l’Entreprise seront tenus conformément Art. 15. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
à la législation comptable en vigueur. fait établir, après inventaire:
Art. 11. — Le conseil d’administration établit chaque année un 1) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir. successives, les prévisions de recettes et de dépenses, les différences
Le budget de l’Entreprise est divisé en budget d’exploitation et en entre les prévisions et les réalisations;
budget d’investissement. 2) un tableau de formation du résultat et un bilan.
Le budget d’exploitation comprend: Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
1. en recettes: mation sur l’activité de l’Entreprise au cours de l’exercice écoulé.

• les ressources d’exploitation et les ressources diverses et acciden- Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes
telles. de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé-
thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il
2. En dépenses: doit, en outre, contenir les propositions du conseil concernant l’af-
fection du résultat.
• les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai- L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap-
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com-
charges financières. missaires aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit cel-
le à laquelle ils se rapportent.
Le budget d’investissement comprend:
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des
1. en dépenses:
commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de
• les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement la République, au plus tard le 30 avril de la même année.
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
Art. 16. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
d’acquisition des immobilisations de
et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux
– Dans sa publication, le J.O.Z. ne fait pas état de la fin de l’art. 11. Notons, cependant, dispositions de l’article 17 ci-après, l’affectation du résultat.
qu’en matière d’organisation financière des entreprises publiques, le budget d’inves-
tissement comprend généralement les éléments suivants: Art. 17. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
1. en dépenses: ce entre, d’une part, les produits et profits, et, d’autre part, les char-
les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement des immobilisations ges et pertes.
affectées aux activités professionnelles, les frais d’acquisition des immobilisations de
toute nature non destinées à être affectées à ces activités (participations financières, Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
immeubles d’habitation, etc.), pour couvrir les pertes antérieures reportées.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 419


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
3 octobre 1978. – ORDONNANCE

Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une CHAPITRE IV
réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors-
que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.
DE LA TUTELLE

Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité Section 1
de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport
du conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitu- Notion
tion de réserves complémentaires.
Art. 21. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-
Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga-
nouveau, soit versé au Trésor public. nes tutélaires sur l’Entreprise.
Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste-
Art. 18. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
riori.
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou-
vert en premier lieu, par les bénéfices antérieures reportés et, ensuite, Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-
par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne mique ou financier.
couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires.
veaux: conseil d’administration, comité de gestion, direction, orga-
nes d’exécution et à tous les stades: délibérations, décisions, contrat.
Art. 19. — L’Entreprise peut réévaluer son bilan et constituer une
réserve spéciale de réévaluation. Cette opération est soumise à l’ap- Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’En-
probation de l’autorité de tutelle. treprise.

Section 2
CHAPITRE III
Des organes de tutelle
DE L’ORGANISATION
DES MARCHES DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES Art. 22. — L’Entreprise est placée sous la tutelle du département
de l’Agriculture et celui du Portefeuille, chacun y intervenant dans
la sphère de ses attributions spécifiques.
Art. 20. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures sont Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle de département de
passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré, dans les cas prévus au l’Agriculture porte notamment sur les actes ci-après:
troisième alinéa du présent article.
• la conclusion des marchés de travaux et de fournitures;
L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de l’Entreprise. L’ap- • l’organisation des services, le cadre organique, le statut du personnel,
pel d’offres général comporte la publication d’un appel à la concur- le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y intervenir;
rence dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République;
l’appel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité • le rapport annuel;
aux seuls entrepreneurs ou fournisseurs que l’Entreprise décide de • l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre;
consulter. Dans les deux cas, l’Entreprise choisit librement l’offre
qu’elle juge la plus intéressante, en tenant compte du prix des presta- • les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
tions, de leur coût d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
des approvisionnements, des garanties professionnelles et financières Portefeuille porte notamment sur:
présentées par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes
autres considérations qui auraient été prévues dans le cahier des char- • les acquisitions et aliénations immobilières;
ges ou dans la demande d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites
• les emprunts et les prêts;
dans l’offre.
• les prises et cessions de participations financières;
L’Entreprise peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur
présumée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fournitures • le plan comptable particulier;
courantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est • le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses;
autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres mar-
chés. Le marché de gré à gré se constate, soit par engagement sous- • les comptes de fin d’exercice;
crit sur la base d’une demande de prix, éventuellement modifié
• le bilan.
après discussion entre les parties, soit par la convention signée par
les parties, soit par la correspondance suivant les usages du com- Art. 23. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de l’En-
merce; les marchés de gré à gré dont le montant n’excède pas dix treprise sont approuvées par le président de la République, sur avis
mille zaïres peuvent être constatés par simple facture acceptée. préalable du département du Portefeuille.

420 Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
15 août 1987. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

CHAPITRE V Art. 6. — Le Bureau national semencier comprend:


DU RÉGIME FISCAL • un service administratif et financier;

Art. 24. — Les Palmeraies du Zaïre sont soumises, en matière de • un service des opérations;
contributions directes et indirectes, au droit commun. • un service de promotion.

Art. 7. — Le service administratif et financier assure la gestion ad-


ministrative et financière et celle du personnel attaché au Bureau.
TITRE V
Art. 8. — Le service des opérations est chargé de la planification de
DISPOSITIONS FINALES
la production des semences, du contrôle de qualité des semences
importées et produites dans les fermes de multiplication ainsi que
Art. 25. — Le commissaire d’État à l’Agriculture et celui au Porte- de l’élaboration d’une législation semencière.
feuille sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de la
présente ordonnance, qui entre en vigueur à la date de sa signature. Art. 9. — Le service de promotion assiste les structures de vulgari-
sation et de commercialisation des semences et veille à la formation
professionnelle des cadres semenciers.

Art. 10. — Le Bureau peut appeler en consultation des personnes


12 mai 1984. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 00003/BCE/ ou des représentants d’organismes ayant une compétence particu-
AGRIDAL/84 portant création et organisation du Bureau lière en matière de production semencière.
national semencier, en abrégé «Bunasem». (J.O.Z., no11, Art. 11. — Les fermes de multiplication de semences installées par
1er juin 1985, p. 11) le Bureau sont gérées par les projets de développement, les entrepri-
ses publiques ou organismes privés avec qui le Bureau passe des
Art. 1er. — Il est créé au sein du département de l’Agriculture et du
contrats de gestion.
Développement rural un Bureau national semencier, en abrégé «Bu-
nasem», chargé de la conception et du contrôle de la qualité de la Art. 12. — Le secrétaire d’État à l’Agriculture et au Développement
production semencière nationale. rural est chargé de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur
Art. 2. — Le Bureau national semencier est chargé spécialement: à la date de sa signature.

• d’installer et de contrôler les fermes de multiplication des semences;


• d’assurer la planification et la programmation de la production des
semences contrôlées et certifiées au niveau des fermes de multipli-
cation de semences;
15 août 1987. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0 2 0 / BC E /
D.D.R./87 portant règlement interne du Service national
• d’établir le plan de production et de multiplication devant condui- de mécanisation agricole «S.N.M.A.». (J.O.Z., n o 20,
re à la certification des semences; 15 octobre 1987, p. 41)
• d’assurer la planification et la programmation d’acquisition du
matériel génétique de base au niveau des structures de recherche;
• d’assurer le contrôle de la qualité de toutes les semences produites CHAPITRE Ier
et introduites sur le territoire national. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
Art. 3. — Le Bureau national semencier exerce ses activités sur tou-
te l’étendue du territoire national. Art. 1er. — § 1er. Le directeur national du Service national de mé-
canisation agricole est nommé par le commissaire d’État. Il peut être
Il est représenté en régions par des délégués régionaux chargés du
relevé de ses fonctions, avant terme, par le commissaire d’État, pour
contrôle et du suivi des opérations de multiplication des semences
un juste motif.
dans les fermes.
§ 2. Le directeur national est assisté d’un directeur technique nom-
Ils sont aussi chargés d’évaluer des besoins réels en semences, de stimu-
mé par le commissaire d’État.
ler la demande effective des semences améliorées et de programmer la
production des semences de qualité par structure de multiplication. § 3. En cas d’absence ou d’empêchement le directeur national est
remplacé par le directeur technique.
Art. 4. — La direction du Bureau national semencier a les pouvoirs
les plus étendus pour prendre toute décision et poser tous les actes Art. 2. — § 1er. Les attributions des programmes sectoriels et des
qu’elle estime nécessaires à sa bonne gestion. divisions du Service national de mécanisation agricole sont fixées
Elle étudie notamment les programmes d’action proposés par les dé- par les dispositions qui suivent.
légués régionaux, fixe les priorités et examine le bilan de l’exercice – Dans sa publication, le J.O.Z. ne présente pas de § 2.
écoulé.
Art. 3. — § 1er. Le programme national de motorisation agricole
Il peut être consulté sur toute question généralement quelconque est chargé de la promotion et de la vulgarisation de la motorisation
en rapport avec la mission et les objectifs du Bureau. agricole en milieu rural.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 421


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
15 août 1987. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

§ 2. Le programme national de traction animale est chargé de la promo- § 2. Le comité de direction se réunit au moins une fois par semaine
tion et de la vulgarisation de la traction animale en tant que technologie sous la présidence du directeur national.
culturale.
Le comité de direction délibère sur toutes les questions intéressant
§ 3. Le programme national des technologies appropriées est char- la gestion et le fonctionnement du service.
gé de la promotion et de la vulgarisation des technologies appro-
priées pour soutenir les actions de programmes de motorisation Chaque réunion du comité de direction est sanctionnée par un pro-
agricole et de traction animale. cès-verbal.

Art. 4. — § 1er. Les programmes sectoriels développent leurs activi- Art. 10. — Le directeur national et le comité de direction statuent
tés dans les centres et stations. par voie de décision.
– Dans sa publication, le J.O.Z. présente à deux reprises la mention «art. 10».
§ 2. Les centres dépendent directement de la coordination des pro-
grammes. Les stations sont supervisées par les centres. Art. 11. — À l’exception des agents nommés par le commissaire
§ 3. Les centres et stations sont créés par le commissaire d’État, sur d’État, les autres agents sont nommés par le directeur national après
proposition du directeur national. avis conforme du comité de direction et approbation du commissai-
re d’État.
Art. 5. — § 1er. Les programmes sectoriels sont dirigés par des
coordinateurs nommés et, le cas échéant, relevées de leurs fonctions Art. 12. — Le Service national de mécanisation agricole adresse
par le commissaire d’État. mensuellement un rapport d’activités au commissaire d’État.

§ 2. Les coordinateurs des programmes sectoriels sont assistés dans


l’exercice de leurs fonctions par des adjoints techniques nommés et,
le cas échéant, relevés par le commissaire d’État. CHAPITRE II
§ 3. Les adjoints techniques remplacent les coordinateurs des pro- STATUT DU PERSONNEL,
grammes en cas d’absence ou d’empêchement. RÉMUNÉRATION ET AVANTAGES SOCIAUX
§ 4. Les centres sont dirigés par des chefs de centre, nommés et, le
cas échéant, relevés de leurs fonctions par le commissaire d’État, sur Art. 13. — Le personnel du Service national de mécanisation agri-
proposition du directeur national. cole est régi par le statut du personnel de carrière des services pu-
blics de l’État.
§ 5. Les stations sont dirigées par des chefs de stations nommés et,
le cas échéant, relevés de leurs fonctions par le commissaire d’État, Art. 14. — § 1er. Le personnel du Service national de mécanisation
sur proposition du directeur national. agricole perçoit une rémunération fixée par le commissaire d’État.
Art. 6. — § 1er. La division technique est chargée de la formation, de § 2. Il a droit à tous les avantages sociaux prévus par le statut du per-
la logistique, de la recherche et documentation, et de la maintenance. sonnel de carrière des services publics de l’État.
§ 2. Elle comprend trois sections: la section de la formation et de la
vulgarisation; la section de la recherche et de la documentation et la
section de la maintenance. CHAPITRE III
Art. 7. — § 1er. La division administrative et financière est chargée GESTION FINANCIÈRE
de la gestion du personnel et des ressources du service.
Elle s’occupe notamment de la collecte des ressources financières, Art. 15. — § 1er. Le Service national de mécanisation agricole jouit
de la tenue de la comptabilité, de la préparation des états financiers, de l’autonomie financière.
de l’élaboration des prévisions budgétaires, de la gestion du person-
§ 2. Les ressources financières du Service national de mécanisation
nel, des relations publiques et du protocole.
agricole sont constituées des dotations prévues au budget de l’État,
§ 2. Elle comprend trois sections: la section des ressources humai- des taxes et redevances que l’État pourrait créer en sa faveur, ainsi
nes, la section des finances et la section de l’intendance. que des financements extérieurs que l’État obtiendrait pour son
compte.
Art. 8. — § 1er. Les divisions sont dirigées par des chefs de division
nommés et, le cas échéant, relevés de leurs fonctions par le commis- Art. 16. — § 1er. L’exercice financier du service commence le 1er jan-
saire d’État. vier et se clôture le 31 décembre de la même année.
§ 2. Les sections sont dirigées par des chefs de section nommés et, le § 2. Exceptionnellement, le premier exercice financier commencera
cas échéant, relevés de leurs fonctions par le commissaire d’État. à la date à laquelle les fonds prévus pour son fonctionnement seront
Art. 9. — § 1er. Les sections sont subdivisées en cellules. débloqués et s’achèvera au 31 décembre de l’année en cours.

§ 2. Les cellules sont dirigées par des chefs de cellule nommés et, le Art. 17. — Les comptes du Service national de mécanisation agri-
cas échéant, relevés de leurs fonctions par le commissaire d’État. cole seront tenus conformément à la législation comptable en vi-
gueur.
Art. 10. — § 1er. Le directeur national, le directeur technique, les
coordonnateurs des programmes sectoriels et les chefs de division Art. 18. — À la fin de chaque mois de mai, le service soumettra au
forment un comité de direction du service. commissaire d’État le projet de budget de l’exercice suivant.

422 Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
15 septembre 1987. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Art. 19. — § 1er. Pour la gestion des fonds mis à sa disposition, le • rassembler tous les renseignements et données statistiques sur la
Service national de mécanisation agricole ouvrira des comptes en situation des disponibilités vivrières, principalement céréalières, se-
banque, pour la direction nationale et les programmes sectoriels à mencières et d’intrants agricoles;
Kinshasa et pour les centres et stations là où ils sont situés ou auprès
• établir un rapport sur les indicateurs socio-économiques de l’état
de l’institution financière la plus proche.
des approvisionnements alimentaires;
§ 2. Au niveau de la direction nationale, les chèques et ordres de paie- • étudier et mettre au point toutes les mesures à court et long terme,
ment sont signés par le directeur national et le chef de la division ad- pour lutter contre la sécheresse, les criquets migrateurs ou autres
ministrative et financière et contresignés par le commissaire d’État. causes de calamités agricoles, en collaboration avec les services na-
§ 3. Au niveau des programmes sectoriels, les chèques et ordres de tionaux et organismes internationaux spécialisés;
paiement sont signés par le directeur national et les directeurs de • coordonner et orienter les diverses interventions visant à atténuer
programmes et contresignés par le commissaire d’État. l’ampleur des dégâts et assurer le suivi des opérations de secours
ponctuels sur le terrain en faveur des victimes de calamités agricoles.
§ 4. Au niveau des centres et stations, les comptes, alimentés par le
S.N.M.A./direction nationale, seront gérés par les chefs de centre ou Art. 3. — Le Centre national d’information et d’alerte rapide sur les
de station, selon le cas, et le comptable. calamités agricoles servira de liaison auprès de la FAO dans le cadre du
système mondial d’information et d’alerte rapide sur l’alimentation et
l’agriculture.
CHAPITRE IV
DISPOSITIONS FINALES TITRE II
Art. 20. — Le directeur national est habilité à prendre, en vue d’un STRUCTURE ET ORGANISATION
fonctionnement efficace du Service, notamment l’organisation interne
des centres et stations, des décisions et instructions pour compléter le Art. 4. — Le Centre national d’information et d’alerte rapide sur les
présent arrêté. calamités agricoles comprend:
• la commission technique de coordination (Cotec);
Art. 21. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature.
• le service administratif et financier;
• le service technique permanent;
• le secrétariat.
15 septembre 1987. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0009/
BCE/AGRI/87 portant création du Centre national d’in- Art. 5. — Eu égard au caractère multidisciplinaire des informations
requises par les objectifs énoncés à l’article 2, la commission techni-
formation et d’alerte rapide sur les calamités agricoles,
que de coordination (Cotec) est composée des représentants des ser-
en abrégé «Ceniarca». (J.O.Z., no19, 1er octobre 1987, vices suivants:
p. 60)
1. direction de la production et défense des végétaux – département
de l’Agriculture;

TITRE 1er 2. direction de production et santé animales – département de


l’Agriculture;
INSTITUTION ET BUT
3. direction de la commercialisation des produits agricoles –
département de l’Agriculture;
Art. 1. — Il est créé au sein du département de l’Agriculture, un
Centre national d’information et d’alerte rapide sur les calamités 4. direction d’études et planification – département de l’Agriculture;
agricoles, en abrégé, «Ceniarca», dont le siège est établi à Kinshasa. 5. Bureau national semencier (Bunasem) – département de l’Agri-
Art. 2. — Le Centre national d’information et d’alerte rapide sur les culture;
calamités agricoles (Ceniarca) est chargé spécialement de: 6. Programme national engrais (P.N.E.) – département de l’Agricul-
ture;
• coordonner toutes les sources d’informations disponibles en vue
de l’établissement du rapport sur les cultures, notamment les don- 7. recherche agronomique appliquée et vulgarisation (R.A.V.) –
nées météorologiques, les superficies ensemencées, l’état général département de l’Agriculture.
des récoltes et des pâturages, les renseignements sur les maladies et
ravageurs affectant les plantes et les animaux; Art. 6. — Les membres de la commission technique de coordination
(Cotec) sont les correspondants du Centre national d’information et
• détecter à l’avance les signes avant-coureurs d’une crise agricole en d’alerte rapide sur les calamités agricoles auprès de leurs services res-
ayant recours aux indicateurs d’alerte et établir un rapport sur les pectifs. Ils sont principalement chargés, chacun en ce qui le concerne,
pénuries alimentaires imminentes dues aux mauvaises récoltes im- de la transmission régulière et périodique des informations et rensei-
putables à la sécheresse, aux criquets migrateurs, inondations, feux gnements requis par le Centre. De plus, en cas de catastrophe agricole
de brousse, ouragans ou autres calamités agricoles; (sécheresse, criquets migrateurs, érosions, éboulements, inondations,

Édition 2003 – © Larcier Tome III 423


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
22 mars 1989. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

éruptions volcaniques, etc.), ils collaborent avec le service technique


permanent pour l’identification des dégâts, l’évaluation des besoins
d’aide, la préparation ainsi que la supervision du programme d’inter- 22 mars 1989. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0049/BCE/
vention sur le terrain. DDR/89 portant création d’un Service national des coo-
Les membres de la commission technique de coordination (Cotec)
pératives et organisations paysannes, en abrégé
sont nommés par le secrétaire général à l’Agriculture sur proposition «S.N.C.O.P.». (J.O.Z., no11, 1er juin 1989, p. 16)
de leurs directeurs chefs des services.
Art. 1er. — Il est créé au sein du département du Développement
Art. 7. — Le service administratif et financier assure la gestion ad- rural, un service national dénommé «Service national des coopérati-
ministrative et financière ainsi que celle du personnel attaché au ves et organisations paysannes», doté de l’autonomie administrative
Centre. et financière et placé sous l’autorité du commissaire d’État.
Art. 8. — Le service technique permanent est chargé du rassemble-
ment, de l’analyse et de l’interprétation des données climatologi- Art. 2. — Le Service national des coopératives et organisations pay-
ques fournies par la commission technique de coordination. Il pu- sannes a pour mission de:
bliera à intervalle régulier, les résultats de ses analyses et les diffuse-
ra auprès des services intéressés avant, pendant et après chaque sai- • encadrer les paysans pour une participation plus active aux activi-
son culturale. En cas de catastrophe agricole, il travaillera avec les tés coopératives;
membres de la commission technique de coordination dans l’esprit
de l’article 6 ci-dessus. • créer et promouvoir le mouvement coopératif par une mise en pla-
ce des structures de conception, de concertation, de coordination et
Art. 9. — Le Centre national d’information et d’alerte rapide sur les d’orientation, de consultation et d’accroissement de capacité de ges-
calamités agricoles (Ceniarca) peut faire appel, à titre consultatif, à tion et appui aux coopératives;
toute institution ou personne dont la compétence peut être utile
dans l’exécution de sa tâche. • encourager la création des associations autres que les coopérati-
Art. 10. — Placé sous l’autorité directe du secrétaire général à ves, intéressées aux activités du développement du monde rural.
l’Agriculture, le Centre national d’information et d’alerte rapide sur
les calamités agricoles (Ceniarca) est dirigé par un haut fonctionnai- Art. 3. — Le Service national des coopératives et organisations pay-
re du département de l’Agriculture lequel a rang de directeur chef de sannes exerce ses activités sur toute l’étendue du territoire national; il a:
service.
• son siège à Kinshasa;
Art. 11. — Le directeur du Centre national d’information et d’aler-
te rapide sur les calamités agricoles est président de la commission • des coordinations et bureaux de représentation qui peuvent être
technique de coordination. Il représente le département de l’Agri- ouverts en tout lieu du pays sur décision du commissaire d’État
culture auprès du comité interdépartemental chargé des sinistres et ayant le développement rural dans ses attributions.
calamités.

Art. 12. — Le directeur du Centre d’information et d’alerte rapide Art. 4. — La direction du Service national des coopératives et organi-
sur les calamités agricoles (Ceniarca) est responsable de la gestion sations paysannes est assurée par un fonctionnaire du département,
quotidienne de ses activités et est tenu d’en rendre compte à l’autorité nommé et, le cas échéant, relevé de ses fonctions par le commissaire
de tutelle. d’État. Il exerce les fonctions de directeur et a rang de directeur chef des
services de l’administration publique. Il assure la gestion courante du
service, coordonne l’ensemble de ses activités et en rend compte au
commissaire d’État.
TITRE 3
RAYON D’ACTIVITÉ Art. 5. — L’organisation et le fonctionnement du Service national
des coopératives et organisations paysannes seront régis par un rè-
Art. 13. — Le Centre national d’information et d’alerte rapide sur glement interne.
les calamités agricoles (Ceniarca), exerce ses activités sur toute
l’étendue du territoire national. Selon les circonstances et les be- Art. 6. — Le présent arrêté abroge l’arrêté départemental 0024/
soins, des antennes régionales seront créées spécialement dans les BCE/DDR/88 du 19 septembre 1988 portant création du program-
zones réputées à «haut-risques». me national de développement coopératif qui fait partie intégrante
du Service national des coopératives et organisations paysannes.

Art. 7. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires


TITRE 4
au présent arrêté.
DE L’EXÉCUTION
Art. 8. — Le secrétaire général au Développement rural est chargé
Art. 14. — Le secrétariat général à l’Agriculture est chargé de l’exé- de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa
cution du présent arrêté qui sort ses effets à la date de sa signature. signature.

424 Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
17 février 1990. – ORDONNANCE

1. un représentant du bureau du président fondateur du Mouve-


ment populaire de la révolution, président de la République;
17 février 1990. – ORDONNANCE 90-054 portant créa-
2. un représentant du cabinet du Premier commissaire d’État;
tion d’un Centre de recherche sur le maïs, en abrégé
«C.R.M.». (J.O.Z., no5, 1er mars 1990, p. 8) 3. un représentant du département des Finances;
4. un représentant du département du Développement et Anima-
tion rural;
CHAPITRE Ier 5. un représentant du département de l’Agriculture;
DE LA CRÉATION, DE LA NATURE JURIDIQUE, 6. un représentant de l’I.N.E.R.A.;
DE L’OBJET ET DU SIÈGE
7. un représentant de l’Ozac;
Art. 1er. — Il est créé un établissement public à caractère scientifi- 8. le directeur général ou son représentant.
que et commercial dénommée «Centre de recherche sur le maïs», en Art. 8. — Le comité de surveillance a les pouvoirs les plus étendus
abrégé «C.R.M.». pour poser tous les actes d’administration et de disposition en rap-
Le Centre de recherche sur le maïs est doté de la personnalité juridi- port avec l’objet social du centre.
que et de l’autonomie financière.
Sous réserve des autorisations ou approbations prévues aux
Art. 2. — Le Centre de recherche sur le maïs a pour objectif toutes re- articles 19 à 20 de la présente ordonnance, le comité de surveillance
cherches sur le maïs en vue d’obtenir des rendements élevés et stables, prend toutes les décisions intéressant le centre, notamment:
dans diverses conditions agro-écologiques, et la commercialisation des • les opérations d’acquisition ou de cession immobilière, de prises
fruits de ses recherches. ou cessions de participations;
Le Centre est chargé notamment: • l’approbation du rapport et du bilan annuels.
• de la création des hybrides de maïs à rendement élevé; Art. 9. — Le comité de surveillance se réunit au moins une fois par
• de la production, du conditionnement et du stockage des semen- trimestre sur convocation de son président.
ces de base et de leur commercialisation; Il établit à cette occasion un rapport intérimaire sur les activités du
• des études et de la vulgarisation des techniques culturales du maïs. centre à l’intention du commissaire d’État à l’Agriculture.
Il peut, en outre, entreprendre toutes opérations généralement quel- Des réunions extraordinaires du comité peuvent être convoqués à la
conques se rattachant directement ou indirectement à son objet. demande du commissaire d’État à l’Agriculture ou de trois au moins
de ses membres, chaque fois que l’intérêt du centre l’exige.
Art. 3. — Le siège du Centre de recherche sur le maïs est établi à
Lubumbashi. Il peut être transféré en tout autre lieu de la Républi- Le comité fixe, après approbation du commissaire d’État à l’Agricul-
que du Zaïre moyennant autorisation de la tutelle. ture, le plafond des dépenses autorisées au comité de gestion.
Art. 10. — Le comité de surveillance délègue au comité de gestion
les pouvoirs nécessaires pour la gestion courante du centre.
CHAPITRE II Art. 11. — Le comité de surveillance est présidé par le représentant
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT du bureau du président fondateur du Mouvement populaire de la ré-
volution, président de la République, ou à défaut, par le délégué du
Art. 4. — Le Centre de recherche sur le maïs est dirigé par un direc- département de l’Agriculture qui en assure la vice-présidence.
teur général assisté d’un directeur général adjoint, nommés et, le cas
Art. 12. — Le secrétariat des réunions du comité est assuré par le
échéant, relevés de leurs fonctions par le président-fondateur du
directeur général, qui en est le rapporteur.
Mouvement populaire de la révolution, président de la République.
Les procès-verbaux des séances sont signés par le président et le rap-
Art. 5. — L’organisation et le fonctionnement du Centre de recher-
porteur du comité.
che sur le maïs sont fixés par un règlement intérieur approuvé par le
commissaire d’État à l’Agriculture, sans préjudice des dispositions
prévues par la présente ordonnance. Section 2
Art. 6. — Les organes du Centre de recherche sur le maïs sont: Du comité de gestion
• le comité de surveillance;
Art. 13. — Le comité de gestion comprend:
• le comité de gestion.
• le directeur général et le directeur général adjoint;
• le directeur technique;
Section 1re
Du comité de surveillance • le directeur financier.
Art. 14. — Le comité de gestion veille à l’exécution des décisions
Art. 7. — Le comité de surveillance veille à la bonne gestion du cen- du comité de surveillance et assure, dans le limité des pouvoirs qui
tre et en assure le contrôle. Il est composé de: lui ont été délégués par ce dernier, la gestion courante du centre.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 425


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
26 juillet 1993. – ARRÊTÉ

Le comité de gestion nomme et, le cas échéant, relève de ses fonc- • le barème des rémunérations;
tions, le personnel de collaboration et d’exécution du centre.
• le plan budgétaire et l’état de prévisions des recettes et des dépenses;
Il prépare les comptes économiques et financiers du centre.
• le compte des résultats et le rapport annuel d’activités.
Il dirige et surveille l’ensemble des services, il peut, à son tour, con-
férer des délégations de pouvoirs à un ou plusieurs agents du centre. Art. 22. — Toute opposition de la tutelle est motivée. Elle est noti-
fiée au comité de surveillance et au comité de gestion dans les
Art. 15. — Le comité de gestion est présidé par le directeur général 30 jours du dépôt de la décision au cabinet du commissaire d’État.
et, en son absence, par le directeur général adjoint. Rapport en est fait au président-fondateur du Mouvement populaire
Il se réunit au moins une fois par semaine ou toutes les fois que l’in- de la révolution, président de la République, par le commissaire
térêt du centre l’exige. d’État à l’Agriculture.
Art. 23. — L’approbation visée à l’article 21 de la présente ordon-
nance est réputée acquise lorsque aucune décision n’est intervenue
Section 3 dans un délai de 45 jours à compter du dépôt de la demande auprès
Du personnel, du patrimoine et des finances de la tutelle.

Art. 16. — Le personnel du Centre de recherche sur le maïs est régi


par les dispositions du Code du travail. CHAPITRE IV
Le règlement intérieur détermine les conditions de recrutement et DISPOSITIONS
d’évolution de la carrière ainsi que les avantages sociaux reconnus à
ce personnel. Art. 24. — Le patrimoine et le personnel du Centre de recherche
Art. 17. — Le patrimoine du Centre de recherche sur le maïs est sur le maïs créé par ordonnance 88-093 du 8 juillet 1988 sont trans-
constitué de tous les biens meubles et immeubles que l’État lui con- férés de la Gécaminnes-développement au centre de recherche sur
sent au moment de sa création. le maïs créé par la présente ordonnance.

Art. 18. — Les ressources financières du centre sont constituées par: Art. 25. — Est abrogée, l’ordonnance 88-093 du 8 juillet 1988 por-
tant création d’un Centre de recherche sur le maïs, en abrégé
• la dotation de l’État sous forme du budget annexe du département «C.R.M.».
de l’Agriculture;
Art. 26. — Le présente ordonnance entre en vigueur à la date de sa
• les recettes provenant de la commercialisation des fruits de ses re-
signature.
cherches;
• les dons et legs de toute nature.

26 juillet 1993. – ARRÊTÉ 0020/CAB/VPM/AGRIDRAL/


CHAPITRE III 93 portant création d’un Service national de traction ani-
DE LA TUTELLE male, «SENATRA» en sigle. (Ministère de l’Agriculture et
du Développement rural)
Art. 19. — Le Centre de recherche sur le maïs est placé sous la tu- – Cet arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
telle du département de l’Agriculture.
Art. 1er. — Il est créé au sein du secrétariat général à l’Agriculture
Celui-ci exerce ce pouvoir de tutelle par voie d’autorisation, d’appro- un Service national de traction animale, en abrégé «Senatra».
bation ou d’opposition.
Art. 2. — Le Senatra est chargé de promouvoir la mécanisation lé-
Art. 20. — Sont notamment soumis à l’autorisation préalable: gère dans les petites exploitations agricoles au moyen de la traction
• les acquisitions et aliénations immobilières; animale, notamment par:

• les marchés de travaux et de fournitures d’un montant supérieur • l’initiation des petits exploitants à la technique de dressage des ani-
au plafond fixé par le comité de surveillance, après approbation de maux et de labour attelé, ainsi qu’à la gestion des animaux de trait;
la tutelle;
• des conseils techniques auprès des utilisateurs de la traction animale.
• les emprunts à plus d’un an de terme;
Le Senatra est en outre chargé de définir la politique animale, en te-
• les prises et cessions de participations financières; nant compte notamment des exigences économiques et pédologi-
ques en particulier par:
• l’ouverture des sièges d’exploitation du centre en tout autre lieu de
la République. • l’élaboration des normes de fabrication de matériel de labour, l’éla-
boration des statistiques annuelles des attelages et des emblavures y
Art. 21. — Sont soumis à l’approbation notamment:
relatives, etc.;
• le règlement intérieur;
• des essais et tests d’homologation des matériels de traction bovine
• l’organisation des services et la fixation des effectifs; introduits ou à introduire au Zaïre.

426 Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Organismes et services agricoles
24 août 1993. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Art. 3. — Le Senatra exerce ses activités sur toute l’étendue du ter- Art. 1er. — Le Programme national riz (PNR) est élevé au rang de
ritoire national et sa direction est installée à Kinshasa au sein du se- direction de l’administration publique.
crétariat général à l’Agriculture.
Art. 2. — Le PNR reprend toutes les activités, structures et infras-
Art. 4. — La direction du Senatra est assurée par un directeur natio- tructures jadis dévolues au projet «PNR» et a pour mission:
nal ayant rang de directeur chef de service de l’administration publi-
que, nommé par le ministre ayant l’agriculture dans ses attributions. • de coordonner, à l’échelon national, toutes les activités relatives à
Il est assisté dans ses attributions par: un adjoint technique, un adjoint la culture du riz;
administratif et un adjoint financier, ayant le grade statutaire de chef
de division, nommés et, le cas échéant relevés de leurs fonctions par le • de contribuer à la définition de la politique rizicole et à la mise en
ministre ayant l’agriculture dans ses attributions. place des techniques rizicoles;

Art. 5. — Le Senatra comprend en son sein trois divisions: une divi- • d’encadrer les producteurs dans leurs problèmes de production, de
sion technique, une division administrative et une division financiè-
décorticage et de commercialisation de riz.
re, animées chacune par un chef de division nommé et, le cas
échéant relevé de ses fonctions par le ministre ayant l’agriculture
Art. 3. — Le PNR exerce ses activités sur toute l’étendue du territoire
dans ses attributions.
national et sa direction est installée à Kinshasa, au sein du secrétariat
Art. 6. — Le directeur national du Senatra est responsable de la général à l’Agriculture.
gestion quotidienne du service et est tenu d’en rendre régulièrement
compte à la hiérarchie. Il établit un rapport et un bilan annuel des Art. 4. — La direction du Programme national riz est assurée par un
activités du Senatra. directeur national ayant rang de directeur chef de service de l’admi-
nistration publique, nommé et, le cas échéant, relevé de ses fonctions
Art. 7. — L’organisation et le fonctionnement du Service national par le ministre ayant l’agriculture dans ses attributions.
de traction animale seront régis par un règlement intérieur.
Art. 5. — Le directeur du Programme national riz est secondé dans
Art. 8. — Les ressources financières du Service national de traction ses attributions par quatre adjoints: un adjoint technique, un adjoint
animale sont constituées: administratif, un adjoint financier et un adjoint chargé de logistique
ayant le grade statutaire de chef de division, nommés et, le cas
• des dotations budgétaires de l’État: échéant, relevés de leurs fonctions par le ministre ayant l’agriculture
dans ses attributions.
– budget d’investissement (B.I.);
Art. 6. — Les ressources financières du Programme national riz
– budget ordinaire (B.O.);
sont constituées:
– budget annexe (B.A.);
1° des dotations budgétaires de l’État:
– budget pour ordre (B.P.O.);
• budget d’investissement (B.I.);
– interventions économiques;
• budget ordinaire (B.O.);
• des contributions financières des institutions étrangères négociées
par les autorités compétentes du pays; • budget pour ordre (B.P.O.);

• des dons et legs. • budget annexe (B.A.);

Art. 9. — Toutes dispositions antérieures et contraires au présent • les interventions économiques (I.E.);
arrêté sont abrogées.
2° des contributions financières des institutions étrangères négo-
Art. 10. — Le secrétaire général à l’Agriculture est chargé de l’exécu- ciées par les autorités compétentes du pays;
tion du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.
3° des dons et legs.

Art. 7. — L’organisation et le fonctionnement du Programme natio-


nal riz seront régis par un règlement intérieur.
24 août 1993. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0037/CAB/VPM/
Art. 8. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures et con-
AGRIDAL/93 portant élévation du programme national
traires au présent arrêté.
riz (PNR) au rang de service national. (Ministère de l’Agri-
culture et du Développement rural)
Art. 9. — Le secrétaire général à l’Agriculture est chargé de l’exécu-
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. tion du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 427


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Protection des cultures
9 avril 1915. – ORDONNANCE

Protection des cultures

Ord. 53-5 du 9 avril 1915 — Essences forestières et arbustives. – Conservation et


préservation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 428
Ord. 33/Agri du 25 mars 1927 — Cultures. — Lutte contre les parasites. . . . . . . . . . . . . . . . . . 429
O.-L. 104/Agri du 7 avril 1942 — Exécution des programmes de travaux agricoles obligatoires
et de réserves alimentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 429
O.-L. 133/Agri. du 16 mai 1946 — Bombyx Mori. — Élevage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 429
Ord. 134/Agri. du 16 mai 1946 — Bombyx Mori. — Reproduction. — Importation . . . . . . . . 430
O.-L. 51-172 du 24 mai 1950 — Tournesol. — Reproduction. — Importation . . . . . . . . . . . . . 430
Ord. 52-175 du 23 mai 1953 — Herbes et végétaux sur pied. — Incendie. . . . . . . . . . . . . . . . . 430
Ord. 51-319 du 19 septembre 1953 — Grains de seigle. — Destruction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 431
Décr. du 26 novembre 1958 — Sols. — Conservation et utilisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 431
Ord. 74-569 du 31 décembre 1958 — Cultures irriguées et salubrité publique . . . . . . . . . . . . 432
Ord. 51-432 du 24 août 1959 — Matériel de plantation. — Exportation . . . . . . . . . . . . . . . . . . 432
Ord. 51-81 du 22 février 1960 — Plantations de thé. — Protection. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 432

9 avril 1915. – ORDONNANCE 53-5 – Essences forestiè- constituent des réceptacles favorables à la propagation des insectes
res et arbustives. – Mesures de conservation et de préser- et des cryptogames.]
vation. (B.A., 1915, p. 351)
Art. 5. — Les fonctionnaires désignés à l’article 4 sont seuls quali-
er fiés pour constater les infractions à la présente ordonnance.
Art. 1 . — L’ordonnance du 20 octobre 1914 édictant, en vue de
la conservation des essences forestières et arbustives, des mesures
destinées à empêcher la propagation des maladies et à assurer la En cas de refus des intéressés, ils peuvent, après sommation écrite, fai-
destruction des agents d’infection est abrogée et remplacée par la re exécuter d’office et aux frais de ceux-ci les travaux requis d’urgence.
présente ordonnance.
[Ord. du 14 juin 1933. — Les agents et fonctionnaires du service des
Art. 2. — Tout envoi de graines ou de plantes importées dans la Co- douanes sont qualifiés pour exiger le certificat d’origine prévu à
lonie doit être accompagné d’un certificat d’origine déclarant ces vé- l’article 2.
gétaux indemnes de toute maladie cryptogamique ou d’agents d’in-
Tout envoi de graines ou de plantes, non accompagné du certificat
fection. Les éléments culturaux reconnus atteints de maladies cryp-
d’origine prévu, sera expédié, aux frais du destinataire, au chef-lieu
togamiques ou autres seront traités aux frais de l’importateur et le
de district ou de province le plus proche. Le commissaire de district
cas échéant détruits.
ou le gouverneur pourra, sur avis du service de l’agriculture, en or-
Art. 3. — Tout propriétaire ou directeur de plantations constatant donner la destruction ou l’expédition au destinataire, aux frais de ce
dans ses domaines des maladies cryptogamiques ou parasitaires est dernier. Il pourra, éventuellement, imposer la désinfection de ces
tenu d’en aviser aussitôt le directeur de l’agriculture, en même plantes ou semences aux frais du destinataire.]
temps qu’il en informera, selon le cas, le chef du service mycologi-
que ou entomologique de la Colonie, tout en lui adressant des élé- Art. 6. [Ord. du 14 juin 1933. — Les fonctionnaires visés à l’article 4
ments d’étude consistant en parties d’arbres ou d’arbustes malades. ont, en tout temps, accès dans les plantations, jardins, etc., pour vé-
rifier la bonne exécution de la présente ordonnance.]
Art. 4. [Ord. du 17 décembre 1937. — Dans toute plantation où les
agronomes, les mycologistes ou entomologistes du gouvernement Art. 7. — Les propriétaires qui auront été obligés de détruire leurs
auront constaté des maladies cryptogamiques ou parasitaires pré- plantations en tout ou en partie pourront éventuellement être in-
sentant un caractère dangereux pour les plantations voisines, les demnisés sur décision du gouverneur général ou du vice-gouver-
propriétaires ou directeurs seront tenus: neur général dans les territoires constitués en province.

1° de se conformer en matière de lutte contre les parasites, aux indi- Cette indemnité ne dépassera, en aucun cas, la somme de cinq
cations qui seront données par les commissaires de district. Toute- cents francs par an.
fois, pour éviter tous retards préjudiciables, les fonctionnaires du
service de l’agriculture ont le droit d’ordonner toutes mesures utiles Art. 8. — Les dispositions ci-dessus sont applicables aux planta-
au nom du commissaire de district avec obligation d’en avertir ce tions indigènes.
dernier dans le plus bref délai possible;
Art. 9. — Toute infraction à la présente ordonnance sera punie
2° de détruire, notamment en les faisant incinérer, les arbres morts d’une peine de un à deux cents francs d’amende et d’une servitude
ou dépérissants, les souches, détritus ou amas quelconques qui pénale de un à sept jours ou d’une de ces peines seulement.

428 Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Protection des cultures
16 mai 1946. – ORDONNANCE-LOI

25 mars 1927. – ORDONNANCE 33/Agri – Lutte contre 7 avril 1942. – ORDONNANCE-LOI 104/Agri – Constitu-
les insectes et les cryptogames parasites de certaines cul- tion de réserves de semences pour l’exécution des pro-
tures annuelles et bisannuelles. (B.A., 1927, p. 130) grammes de travaux agricoles obligatoires et de réserves
alimentaires. (B.A., 1942, p. 379)
Art. 1er. — Quiconque cultive ou fait cultiver des céréales, des plan-
tes à tubercules ou à racines, des légumineuses et en général toutes Art. 1er. — Les commissaires de district peuvent arrêter les disposi-
plantes alimentaires, fourragères ou économiques, annuelles ou bi- tions imposant la constitution de réserves de graines, semences,
sannuelles, est tenu, s’il constate la présence d’insectes nuisibles ou boutures ou éléments végétatifs de reproduction, sélectionnés ou
de maladies cryptogamiques, d’en avertir le chef du service de l’agri- non, en vue d’assurer l’exécution des travaux agricoles obligatoires
culture ou l’agronome de district, ou à leur défaut, le commissaire de et la constitution de réserves alimentaires pour la subsistance des
district. populations.
Ils peuvent également interdire ou réglementer, pendant des pério-
Il est tenu de se conformer en matière de lutte contre les parasites,
des déterminées de l’année la vente, l’achat, le commerce et le trans-
aux indications qui lui seront données par le commissaire de district.
port de ces éléments de reproduction.
Toutefois, pour éviter tous retards préjudiciables, les fonctionnaires
et agents du service de l’agriculture ont le droit d’ordonner toutes Art. 2. — Ces dispositions sont applicables dans les conditions dé-
mesures utiles au nom du commissaire de district, avec l’obligation terminées par les commissaires de district, et dans la limite des be-
d’en avertir ce dernier dans le plus bref délai possible. soins pour l’exécution de travaux agricoles obligatoires ou l’alimen-
tation des populations, aux circonscriptions indigènes soumises aux
Art. 2. — Le commissaire de district, sur proposition d’un fonction- dispositions du décret du 5 décembre 1933 sur les circonscriptions
naire ou agent du service de l’agriculture, peut ordonner, en vue de indigènes, ou aux indigènes soumis aux dispositions de l’ordonnan-
prévenir la contagion, la destruction immédiate, par les moyens qu’il ce législative 68/AIMO du 10 mars 1942 sur la contribution agricole
prescrit, des cultures sur pied, des produits de cultures ou des débris des indigènes à l’effort de guerre.
ou des insectes qu’il n’est pas possible de combattre autrement.
– L’O.-L. du 10 mars 1942 a été abrogée par celle du 29 novembre 1945 (B.A., 1945,
p. 1743).
Si les circonstances le justifient, le gouverneur de province peut al-
louer au propriétaire une indemnité équivalente au plus à la valeur Art. 3. — Lorsqu’il s’agit d’éléments de reproduction d’espèces sé-
sur place, au moment de la destruction, des plantes ou produits dans lectionnées ou améliorées, les commissaires de district peuvent:
l’état où ils se trouvaient au moment où la destruction a été ordon-
née. 1° interdire ou limiter leur consommation et leur vente;
2° réserver exclusivement à la Colonie l’achat de la totalité ou d’une
Art. 3. — Les [commissaires de district] détermineront, selon les cir- partie de ces produits.
constances, les régions dans lesquelles ceux qui pratiquent les cultu-
res dont il est question à l’article premier sont tenus d’arracher et de Dans les deux cas et lorsqu’ils l’estiment nécessaire, les commissai-
détruire par le feu, dans les quinze jours qui suivent la récolte, les ti- res de district mettront à la disposition des circonscriptions indigè-
ges et tous débris végétaux qui restent. Exception sera faite toutefois nes ou des indigènes à qui ces mesures sont appliquées, et pour les
pour les tiges, feuilles, fanes, etc., susceptibles de servir de litière ou besoins de leur subsistance des produits équivalents, en quantités et
de nourriture aux animaux après fanage ou ensilage, sous condition qualité, à ceux soustraits à la consommation.
que l’enlèvement total de ces produits soit effectué endéans les
En cas d’achat, le prix fixé par les commissaires de district sera au
quinze jours qui suivent la récolte.
moins égal à celui payé par le commerce local pour les produits de
– Ainsi modifié par l’ordonnance du 29 octobre 1947. même qualité.

Art. 4. — Les [commissaires de district] détermineront également les Art. 4. — Les infractions aux dispositions prises par les commissai-
régions dans lesquelles ceux qui font les mêmes cultures seront tenus de res de district en exécution de la présente ordonnance législative
détruire complètement sur les terrains occupés par eux et sur les terres peuvent être punies de un à sept jours de servitude pénale, et de
limitrophes vacantes distantes de moins de 500 mètres de ces terrains, 100 francs d’amende, ou d’une de ces peines seulement.
toutes plantes annuelles ou bisannuelles de grande culture, qu’elles
Art. 5. — La présente ordonnance entre en vigueur le jour de sa pu-
soient spontanées ou qu’elles proviennent de cultures anciennes.
blication.
– Ainsi modifié par l’ordonnance du 29 octobre 1947.

Art. 5. — Les fonctionnaires et agents du service agricole peuvent, en


tout temps, en vue d’étudier l’état sanitaire des cultures, visiter et par-
courir les champs appartenant à des particuliers indigènes ou non in- 16 mai 1946. – ORDONNANCE-LOI 133/Agri. – Élevage
digènes; ceux-ci sont tenus d’en faire connaître l’emplacement à toute du ver à soie Bombyx Mori. (B.A., 1946, p. 816)
demande des fonctionnaires et agents précités.
Art. 1er. — L’élevage du ver à soie Bombyx Mori en quelque quantité
Art. 6. — Toute infraction à la présente ordonnance sera punissa- que ce soit ne peut être effectué qu’avec des graines (œufs) ou autres
ble d’une servitude pénale de sept jours à un mois et d’une amende éléments de reproduction dont l’origine est agréée par le gouverneur
de 5 à 1.000 francs ou d’une de ces peines seulement. général.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 429


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Protection des cultures
16 mai 1946. – ORDONNANCE

Par autres éléments de reproduction il faut entendre: les larves, les Art. 2. — L’importation des graines ou autres éléments de repro-
cocons frais, les chrysalides vivantes en cocons ou autrement, les pa- duction du ver à soie Bombyx Mori est interdite sauf autorisation
pillons du ver à soie. préalable du gouverneur général et aux conditions qu’il prescrira.
Art. 2. — La vente ou la cession à quelque titre que ce soit des grai- Ces conditions pourront notamment stipuler: la présentation d’un
nes ou autres éléments de reproduction du ver à soie ne peut se faire certificat sanitaire d’origine, les conditions d’emballage, le port d’en-
que par des personnes physiques ou morales agréées par le gouver- trée, l’inspection et la désinfection des graines ou autres éléments de
neur général. reproduction, ainsi que toute autre mesure jugée utile.

Cette vente ou cession sera accompagnée d’un certificat attestant Les frais occasionnés par l’application des conditions prévues
l’origine des graines ou autres éléments de reproduction vendus ou ci-avant seront à charge du destinataire.
cédés.
Si, par suite d’infection, la destruction de tout ou partie du lot importé
Il est interdit d’acquérir ou de recevoir à quelque titre que ce soit des est ordonnée, cette destruction ne donne lieu à aucune indemnisation.
graines ou autres éléments de reproduction du ver à soie de person-
nes physiques ou morales autres que celles agréées par le gouver-
Art. 3. — Toute infraction à la présente ordonnance sera punie
d’une servitude pénale de un à sept jours et d’une amende de 50 à
neur général.
1.000 francs ou d’une de ces peines seulement.
Art. 3. — Les élevages effectués en infraction à la présente ordon-
Art. 4. — La présente ordonnance, applicable au Congo belge et au
nance législative seront détruits sans indemnisation et aux frais de
Ruanda-Urundi, entre en vigueur le 16 mai 1946.
leur propriétaire.

Art. 4. — Tout propriétaire ou directeur qui constate dans son élevage


des maladies cryptogamiques ou parasitaires sera tenu d’en aviser aus-
sitôt le gouverneur de province et de lui adresser en même temps des
échantillons d’éléments malades. Il sera tenu de se conformer en matiè- 24 mai 1950. – ORDONNANCE-LOI 51-172 – Importa-
re de lutte aux indications qui lui seront données par le gouverneur de tion d’éléments de reproduction de grand soleil (Helian-
province. Il pourra être tenu, en cas de maladies cryptogamiques ou pa- thus annuus). (B.A., 1950, p. 1433)
rasitaires présentant un caractère dangereux pour d’autres élevages, de
détruire ses élevages. En cas de refus des intéressés d’exécuter les mesu- Art. 1er. — L’importation d’éléments de reproduction de grand so-
res de protection requises, le gouverneur de province pourra décider leil (Helianthus annuus), est interdite sauf autorisation préalable du
que ces mesures seront exécutées aux frais des intéressés. gouverneur général.

Art. 5. — Les fonctionnaires et agents du service territorial, du ser- Art. 2. — Toute infraction à la présente ordonnance sera punie
vice de l’agriculture et de la colonisation et le personnel des établis- d’une amende de 1 à 1.000 francs.
sements techniques séricicoles reconnus par le gouverneur général,
ayant qualité d’officier de police judiciaire à compétence matérielle
générale ou limitée, ont dans la limite de leur compétence territoria-
le libre accès dans les locaux d’élevage et leurs annexes pour consta-
ter les infractions à la présente ordonnance. 23 mai 1953. – ORDONNANCE 52-175 – Incendie des
herbes et des végétaux sur pied. (B.A., 1953, p. 1004)
Ces fonctionnaires et agents doivent être porteurs de leur commis-
sion et sont tenus de l’exhiber à la demande de tout particulier, ou Art. 1er. — Les feux de brousse ou incendies de broussailles, taillis,
de toute autorité, intéressés à constater ou à vérifier leurs pouvoirs. bois, végétaux sur pied ou couvertures mortes, n’ayant pas pour but
immédiat l’aménagement ou l’entretien de cultures, sont interdits.
Art. 6. — Les infractions à la présente ordonnance législative se-
ront punies d’une servitude pénale de un mois au maximum et Cette interdiction ne s’étend pas, toutefois, aux feux préventifs et
d’une amende qui ne dépassera pas 2.000 francs ou d’une de ces aux feux hâtifs pratiqués, au début de la saison sèche, conformé-
peines seulement. ment à la coutume ou à la réglementation de la circonscription in-
digène, en vue de prévenir l’incendie de périmètres mis en défense
Art. 7. — La présente ordonnance législative, applicable au Congo ou d’atténuer les ravages des feux sauvages ultérieurs.
belge et au Ruanda-Urundi, entre en vigueur le 16 mai 1946.
L’administrateur de territoire fixera, chaque année, la période pen-
dant laquelle les feux préventifs et feux hâtifs devront être exécutés
et en dehors de laquelle les incendies ne seront plus permis, en rai-
son du danger qu’ils présentent de se propager à une distance in-
contrôlable.
16 mai 1946. – ORDONNANCE 134/Agri. – Importation
de graines ou autres éléments de reproduction du ver à Art. 2. — En dehors de cette période, toute personne ou autorité in-
soie Bombyx Mori. (B.A.,1946, p. 819) digène pourra, toutefois, moyennant autorisation écrite de l’admi-
nistrateur de territoire ou de son délégué, incendier la brousse aux
Art. 1er. — Aux termes de la présente ordonnance il faut entendre lieux, date et conditions prévus dans l’autorisation.
par graines: les œufs du ver à soie; par autres éléments de reproduc-
tion: les larves, les cocons frais, les chrysalides vivantes en cocon ou Art. 3. — Sauf interdiction expresse des autorités responsables, il
autrement, les papillons du ver à soie. reste loisible aux particuliers d’incendier, à leurs risques et périls, les

430 Tome III Édition 2003 – © Larcier


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Protection des cultures
26 novembre 1958. – DÉCRET

végétaux sur pied ou couvertures mortes dans les terrains sur les- 3° les pratiques culturales néfastes à la conservation de la fertilité du sol;
quels ils ont des droits légalement reconnus.
4° l’exploitation des pâturages sans application des mesures indis-
Art. 4. — Dans aucun cas, il ne pourra être procédé à des feux tar- pensables pour éviter la dégradation de ceux-ci.
difs, sans en informer préalablement les voisins et sans qu’ait été
établi un coupe-feu suffisant pour empêcher la transmission du feu Le gouverneur général peut prescrire aux occupants d’un terrain
en dehors de la superficie à incendier. l’exécution de travaux antiérosifs. Dans le cas où ceux-ci profitent
aux occupants d’un seul fonds, ils sont à leur charge. S’ils profitent
Toutefois, la pratique de contre-feux sera toujours permise en vue de aux occupants de plusieurs fonds, ils sont répartis proportionnelle-
combattre un incendie menaçant, de façon imminente, un périmè- ment au profit que chacun des fonds en retire.
tre à protéger.
En cas de refus ou de malfaçon de la part des intéressés, le gouver-
Art. 5. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies neur général peut, après sommation écrite, faire exécuter d’office, et
d’une amende ne dépassant pas deux mille francs et d’une servitude aux frais de ceux-ci, les travaux indispensables.
pénale de deux mois au maximum ou d’une de ces peines seule-
ment. Art. 3. — L’occupant d’un terrain est tenu d’entretenir les disposi-
tifs antiérosifs. Les frais résultant de l’entretien se répartissent de la
Les mêmes peines sont applicables aux personnes qui, par défaut de même manière que le coût des travaux d’établissement.
précaution ou de surveillance, auraient laissé se propager aux en-
droits où il est défendu de brûler les herbes ou aux propriétés pri- Art. 4. — II sera créé dans chaque province une «Commission pro-
vées, les incendies licitement allumés. vinciale des sols».

Art. 6. — Les infractions à la présente ordonnance peuvent être ju- Cette Commission, placée sous la présidence du commissaire pro-
gées par les juridictions indigènes dans les limites de leur compétence. vincial, est composée:
Art. 7. — L’ordonnance 148/Agri. du 25 décembre 1933, modifiée 1° des membres de droit suivants: les directeurs provinciaux de
par les ordonnances 39/Agri. du 26 mars 1937, 94/AIMO du l’agriculture et du service vétérinaire, des institutions politiques et
28 mars 1942 et 51-217 du 7 juillet 1949, relative aux incendies des administratives, des affaires intérieures, de l’économie;
herbes et végétaux sur pied est abrogée.
2° de quatre membres au moins et de six au plus nommés par le
gouverneur de province. Le gouverneur de province désigne en
outre un nombre de membres suppléants correspondant au nombre
de membres nommés.
19 septembre 1953. – ORDONNANCE 51-319 – Destruc- Sauf en ce qui concerne le représentant des autorités indigènes, les
tion des grains de seigle après la récolte des ergots. (B.A., membres nommés par le gouverneur de province et leurs suppléants
1953, p. 1656) sont choisis en dehors du personnel administratif de la Colonie.
Art. 1er. — Les grains de seigle provenant des cultures de seigle Parmi les membres nommés et parmi leurs suppléants figureront au
établies en vue de la récolte des ergots doivent être détruits après moins un représentant de l’Institut national pour l’étude agronomi-
prélèvement des ergots. que du Congo belge, un représentant des colons ou des entreprises
agricoles établis dans la province, un représentant des autorités in-
Art. 2. — Toute infraction à cette ordonnance sera punie de peines
digènes et, dans les provinces où le Comité spécial du Katanga et le
qui n’excéderont pas deux mois de servitude pénale et 2.000 francs
Comité national du Kivu exercent leur activité, un représentant de
d’amende, ou de l’une de ces peines seulement.
ces organismes.
Le mandat des membres tant effectifs que suppléants a une durée de
trois ans.

26 novembre 1958. – DÉCRET – Sols. — Conservation et La Commission peut s’adjoindre un ou plusieurs conseillers techni-
utilisation. (B.O., 1958, p. 2244) ques.

Art. 1er. — En vue d’assurer la conservation de la fertilité du sol, le La Commission se réunit sur convocation de son président, chaque
gouverneur général réglemente l’utilisation du sol, par quiconque, à fois qu’il l’estime nécessaire ou qu’il en est requis par deux membres
des fins agricoles, forestières ou zootechniques. au moins.

Art. 2. — Cette réglementation interdit les pratiques nuisibles à la Le gouverneur général détermine les règles auxquelles la Commis-
sauvegarde des sols et impose les mesures indispensables au main- sion doit se conformer.
tien de la fertilité des terres. Art. 5. — La Commission donne son avis sur toute question qui lui est
À cet effet, le gouverneur général peut interdire: soumise par le gouverneur de province ou par deux de ses membres au
moins.
1° le déboisement, le défrichement et la culture en bordure des sour-
ces et des cours d’eau, sur les terrains en pente ou présentant des si- Les mesures dont il est question à l’article 2 lui seront préalablement
gnes de dégradation; soumises pour avis.
2° la culture sur les terrains en pente, sans l’établissement préalable La Commission fait rapport sur toute mesure qu’elle juge adéquate
de dispositifs antiérosifs efficaces; pour assurer la conservation de la fertilité du sol.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 431


AGRICULTURE ET ÉLEVAGE • Protection des cultures
31 décembre 1958. – ORDONNANCE

Le président de la Commission recommande toute mesure provisoi-


re ou préparatoire dont l’urgence ne permet pas d’attendre la réu-
nion de la Commission. 24 août 1959. – ORDONNANCE 51-432 – Interdiction
d’exporter du matériel de plantation du Congo. (B.A.,
Dans l’exercice de leur mission, les membres de la Commission ont 1959, p. 2140)
libre accès, entre le lever et le coucher du soleil, aux terrains destinés
à des fins agricoles, forestières ou zootechniques. Art. 1er. — Il est interdit d’exporter des semences, fruits, plantules,
plantes ou parties de plantes pouvant servir d’éléments de reproduc-
Art. 6. — Les fonctions des membres de la Commission ne sont pas tion se rapportant aux végétaux suivants cultivés ou spontanés,
rémunérées. Des indemnités peuvent être payées aux membres ap- quels que soient l’espèce, la variété, l’hybride ou la lignée:
pelés à se déplacer, soit pour assister aux séances, soit pour remplir
une mission qui leur est confiée. Cacao (Theobroma L.) – Café (Coffea L.) – Hévéa (Hevea, Aublet) – Pal-
mier à huile (Elaeïs L.) – Quinquina (Cinchona L.) – Thé (Thea L.).
Art. 7. — Les règlements pris en vertu du présent décret peuvent
établir des peines ne dépassant pas 30 jours de servitude pénale et Art. 2. — L’interdiction prévue à l’article 1er de la présente ordon-
10.000 francs d’amende ou l’une de ces peines seulement. nance ne s’applique pas:

Art. 8. — Le présent décret entrera en vigueur à la date qui sera 1° aux exportations faites en accord avec le directeur général ayant
fixée par le gouverneur général. le service de l’agriculture dans ses attributions;

2° aux exportations en quantités inférieures à deux kg faites par


l’Institut national pour l’étude agronomique du Congo belge dans le
cadre de la politique de collaboration internationale en matière de
31 décembre 1958. – ORDONNANCE 74-569 – Régle- recherches scientifiques;
mentation des cultures irriguées en vue de protéger la sa-
lubrité publique. (B.A., 1959, p. 165) 3° aux exportations d’amandes palmistes en quantités supérieures à
cinq tonnes.
Art. 1er. — L’installation de réseaux d’irrigation – autrement que
par conduites fermées – et l’irrigation des terrains – autrement que
par aspersion ou infiltration souterraine – ne pourra se faire que
conformément aux dispositions de la présente ordonnance.
22 février 1960. – ORDONNANCE 51-81 – Importation
Art. 2. — Sauf autorisation du gouverneur de province, sur avis d’éléments de reproduction de théier, en vue de prévenir
conforme de l’autorité sanitaire, toute irrigation est interdite dans l’apparition du parasite Exobasidium Vexons (cloque du
une zone d’un kilomètre de profondeur autour du périmètre des aé-
théier). — Réglementation. (M.C.,1960, p. 763)
rodromes et des quartiers habités des circonscriptions urbaines, cen-
tres résidentiels, industriels, miniers et commerciaux.
Art. 1er. — L’importation de matériel végétatif de théier ou de se-
mences de théier en provenance de pays situés en dehors de l’Afri-
Art. 3. — Chaque réseau d’irrigation sera équipé d’un dispositif hy-
que au sud du Sahara est interdite.
drotechnique permettant d’évacuer à tout moment l’eau en excès et
de provoquer des fluctuations brusques du plan d’eau.
Le directeur général ayant le service de l’agriculture dans ses attribu-
tions peut cependant accorder des dérogations pour des importa-
Art. 4. — L’exploitant appliquera, à ses frais, sauf dérogation à ac-
tions à des fins scientifiques et aux conditions qu’il prescrit.
corder par le gouverneur de province, toutes mesures jugées utiles
par l’autorité sanitaire locale pour combattre la prolifération des
Art. 2. — L’importation de matériel végétatif de théier ou de se-
vecteurs de maladies endémiques ou autres résultant de l’existence
mences de théier en provenance de pays situés en Afrique au sud du
de son réseau d’irrigation.
Sahara est autorisée à la condition que les envois soient accompa-
Les mesures de prophylaxie seront applicables sur toute l’étendue gnés d’un certificat phytosanitaire spécifiant que la maladie du
du réseau d’irrigation. théier causée par Exobasidium Vexans n’a jamais été découverte
dans le pays d’origine.
Art. 5. — Les infractions aux dispositions de la présente ordonnan-
ce seront punies d’une peine d’un mois de servitude pénale et d’une Art. 3. — Toute infraction aux dispositions de la présente ordon-
amende de 1.000 francs ou d’une de ces peines seulement. nance sera punie d’une servitude pénale de deux mois au maximum
et d’une amende qui ne dépassera pas 2.000 francs ou d’une de ces
Sur l’avis de l’autorité sanitaire, il pourra être procédé d’office, aux peines seulement.
frais des intéressés, à la démolition ou à l’aménagement des installa-
tions illégales ou insalubres si le contrevenant ne les a pas exécutées Art. 4. — La présente ordonnance applicable au Congo belge et au
dans les délais prescrits par cette autorité. Ruanda-Urundi entre en vigueur le 22 février 1960.

432 Tome III Édition 2003 – © Larcier


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Banque centrale
7 mai 2002. – LOI

BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS

SOMMAIRE

Banque centrale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 433


Établissements d’épargne et de crédit. . . . . . . . . . . . 439

Banque centrale

L. 005-2002 du 7 mai 2002 — Banque centrale. — Constitution, organisation et fonctionnement 432


L. 020-2002 du 16 octobre 2002 — Banque centrale. — Restructuration. — Régime
d’exemptions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 438

7 mai 2002. – LOI 005-2002 relative à la constitution, à autre membre de ses organes de décision, ne doit poser aucun acte
l’organisation et au fonctionnement de la Banque cen- de nature à aliéner cette indépendance.
trale du Congo. (J.O.RDC., no spécial, 22 mai 2002, p. 58) Sans préjudice de l’objectif principal de stabilité du niveau général
des prix, la banque soutient la politique économique générale du
gouvernement.
TITRE PREMIER
Art. 4. — La Banque a la capacité de contracter, de transiger, de com-
DE LA CONSTITUTION promettre, d’ester en justice, d’acquérir des biens et d’en disposer.
La Banque, ses avoirs, ses biens, ses revenus, ainsi que les opérations et
CHAPITRE I er transactions autorisées par la présente loi sont exemptés de tous les im-
pôts, droits et taxes perçus par le gouvernement et par les collectivités
DÉNOMINATION ET SIÈGE provinciales ou locales.

Art. 1er. — La Banque centrale du Congo, BCC en sigle, ci-après dé- Art. 5. — Le capital de la Banque est détenu en totalité par l’État
nommée «la Banque» est une institution de droit public, dotée de la congolais. Une loi fixe sa hauteur ainsi que les modalités de son aug-
personnalité juridique. Elle est régie par les dispositions de la pré- mentation ou de sa diminution.
sente loi.
– Le D.-L. 079 du 17 juin 1998 porte en son art. 1er que: «la Banque du Zaïre est dé-
sormais dénommée Banque centrale du Congo, BCC en sigle».
CHAPITRE III
Art. 2. — Le siège social de la Banque est établi à Kinshasa.
MISSIONS, OPÉRATIONS ET AUTRES ACTIVITÉS
En cas d’urgence et conformément à l’article 18 de la présente loi, la
Banque peut transférer temporairement son siège en tout autre lieu. Art. 6. — Sans préjudice de l’objectif de stabilité du niveau général
La Banque peut établir et supprimer des sièges d’activités dans les des prix énoncé à l’article 3, la Banque accomplit toutes les missions
localités du territoire national et, au besoin, à l’étranger. de la Banque centrale, notamment:
• assurer la stabilité interne et externe de la monnaie nationale;
• détenir et gérer les réserves officielles de la République;
CHAPITRE II
• promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de compensation
OBJECTIF PRINCIPAL, et de paiement;
STATUT JURIDIQUE ET CAPITAL
• élaborer la réglementation et contrôler les établissements de crédit,
les institutions de micro-finance et les autres intermédiaires financiers;
Art. 3. — La Banque est chargée de définir et de mettre en oeuvre
la politique monétaire du pays dont l’objectif principal est d’assurer • édicter les normes et règlements concernant les opérations sur les
la stabilité du niveau général des prix. devises étrangères;
Elle est indépendante dans la réalisation de cet objectif. À cet effet, • participer à la négociation de tout accord international compor-
la Banque, par son conseil, en la personne du gouverneur ou de tout tant des modalités de paiement et en assurer l’exécution;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 433


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Banque centrale
7 mai 2002. – LOI

• promouvoir le développement des marchés monétaires et des ca- leur compatibilité avec sa mission principale de maintien de la sta-
pitaux. bilité du niveau général des prix, être chargée de l’exécution de mis-
sions d’intérêt public.
Art. 7. — La Banque est seule habilitée, sur le territoire national, à
émettre des billets et pièces de monnaie ayant cours légal. Les billets À la demande de l’État ou avec son accord, la Banque peut fournir
et les pièces de monnaie ayant cours légal sont libellés dans l’unité des prestations pour le compte de celui-ci ou le compte de tiers. Ces
monétaire de la République démocratique du Congo, le franc con- prestations sont rémunérées afin de couvrir les coûts engagés par la
golais ou dans ses sous-unités. Banque.
La Banque peut, par avis publié en son nom dans le Journal officiel de Art. 12. — La Banque peut, en outre, être chargée de la collecte
la République démocratique du Congo et dans d’autres publications de d’informations statistiques à la suite de l’exécution des accords ou
grande diffusion, déclarer que certaines coupures ou pièces cessent de sa participation à des accords ou à des opérations de coopération
d’avoir cours légal à partir d’une date déterminée. internationale afférents à toute mission visée aux articles 10 et 11.
La Banque reste tenue d’en assurer, dans un délai de trois ans, Art. 13. — La Banque peut exécuter toutes les opérations et prester
l’échange à ses guichets contre d’autres coupures ou pièces ayant tous les services accessoires aux missions visées à l’article 11.
cours légal.
Art. 14. — La Banque peut confier l’exécution des missions secon-
Par dérogation à l’article 658 du livre III, titre XII du Code civil con- daires dont elle est chargée ou dont elle prend l’initiative à une ou
golais, le droit de revendication n’est pas applicable aux billets et plusieurs entités juridiques distinctes spécialement constituées à cet
pièces de monnaie ayant cours légal sur le territoire de la Républi- effet et contrôlées par elle. Dans ce cas, la direction en est assurée
que démocratique du Congo, lorsque le possesseur est de bonne foi. par un ou plusieurs cadres de la Banque.
Toute autre disposition relative aux titres au porteur perdus ou volés Ces entités sont soumises au contrôle de la Cour des comptes.
n’est pas non plus applicable aux billets ayant cours légal.
Lorsque la mission a été confiée par la loi à la Banque, celle-ci en
Art. 8. — Afin d’atteindre ses objectifs et d’accomplir ses missions, tient le gouvernement informé.
la Banque peut:
Art. 15. — La Banque peut ouvrir en ses livres des comptes pour:
• intervenir sur les marchés des capitaux, notamment en achetant et
en vendant ferme, en prenant et en mettant en pension, en prêtant • le Trésor public;
ou en empruntant des créances et des titres négociables libellés en • les banques centrales étrangères;
monnaies étrangères ou nationale, ainsi que des métaux précieux;
• les établissements de crédit nationaux et étrangers;
• effectuer des opérations de crédit avec des établissements de crédit
et d’autres intervenants des marchés monétaires ou des capitaux sur • les organismes financiers internationaux et organisations interna-
la base d’une sûreté appropriée pour les prêts. tionales;
• tout autre organisme expressément autorisé.
Art. 9. — La Banque peut, en outre, effectuer notamment les opé-
rations suivantes: Art. 16. — Il est interdit à la Banque:
• émettre et racheter ses propres titres d’emprunts; • de poser des actes de commerce qui ne ressortent pas de son objet
social;
• prendre en dépôt des titres et des métaux précieux, se charger de
l’encaissement des titres et intervenir pour le compte d’autrui dans • d’acquérir des participations dans des sociétés commerciales;
les opérations sur valeurs mobilières, autres instruments financiers
et métaux précieux; • d’accepter des parts sociales des sociétés commerciales comme ga-
ranties;
• effectuer des opérations de placement et de gestion financière de
ses avoirs en monnaies étrangères et en d’autres éléments de réser- • d’accorder des prêts et avances non couverts par une garantie ap-
ves externes; propriée;

• obtenir du crédit à l’étranger et à cette fin consentir des garanties. • de garantir les dettes et engagements de l’État, des subdivisions ad-
ministratives et des entreprises ou organismes publics;
Art. 10. — La Banque exécute les accords de coopération monétaire
• d’acquérir des biens immobiliers qui ne sont pas destinés aux besoins
internationale conclus par la République démocratique du Congo, de son exploitation.
conformément aux modalités déterminées par des conventions si-
gnées entre elle et le ministère ayant les finances dans ses attributions.
Elle fournit et reçoit les moyens de paiement et les crédits requis pour
l’exécution de ces accords. TITRE II
L’État garantit la Banque contre toute perte et garantit le rembourse- DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
ment de tout crédit accordé par la Banque à la suite de l’exécution d’ac-
cords ou de sa participation à des accords ou à des opérations de coo-
pération monétaire internationale auxquels, moyennant approbation CHAPITRE Ier
du gouvernement, la Banque est partie. ORGANES
Art. 11. — La Banque peut, avec l’accord de l’État aux conditions
déterminées par convention ou en vertu de la loi et sous réserve de Art. 17. — Les organes de la Banque sont:

434 Tome III Édition 2003 – © Larcier


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Banque centrale
7 mai 2002. – LOI

• le conseil de la Banque; vernement, s’ils ne remplissent plus les conditions nécessaires à


l’exercice de leurs fonctions ou s’ils ont commis une faute grave.
• le gouverneur;
La Cour suprême de justice connaît seule des infractions commises par
• le collège des commissaires aux comptes.
les membres du conseil dans l’exercice de leurs fonctions. Ils sont mis
en accusation par le président de la République, dans les conditions et
suivant les modalités prévues pour les membres du gouvernement par
Section I
les articles 101 et suivants de l’ordonnance-loi 82-017 du 31 mars
conseil de la Banque 1982 relative à la procédure devant la Cour suprême de justice.
Art. 22. — Le conseil est présidé par le gouverneur ou, en cas d’ab-
Art. 18. — Le conseil de la Banque, ci-après dénommé, «le conseil»,
sence ou d’empêchement de ce dernier, par le vice-gouverneur.
est l’organe suprême qui a les pouvoirs les plus étendus pour conce-
voir, orienter la politique de la Banque et en contrôler la gestion. Art. 23. — Le gouverneur réunit le conseil au moins une fois par
trimestre.
Sans préjudice d’autres dispositions de la présente loi, le conseil
prend tout acte de la Banque, notamment: À la demande motivée de deux membres du conseil, le gouverneur
est tenu de convoquer le conseil dans un délai de cinq jours.
• la définition et la mise en oeuvre de la politique monétaire;
Cinq membres du conseil constituent le quorum. Cependant, aucu-
• la réglementation du crédit et du change;
ne séance ne peut être valablement tenue sans la présence du gou-
• le transfert éventuel du siège social de la Banque en tout lieu; verneur ou, en cas d’absence ou d’empêchement de celui-ci, du vi-
• l’établissement ou la suppression des directions provinciales et ce-gouverneur.
agences; Art. 24. — Les décisions du conseil sont prises à la majorité absolue
• l’élaboration du budget et l’établissement des comptes annuels; des membres présents. En cas d’égalité des voix, celle du président de
séance est prépondérante.
• la définition du statut des agents, en particulier les conditions de
travail et la durée de service de tous les membres du personnel. Art. 25. — Le conseil peut requérir les avis techniques de toute per-
sonne ou organisme pouvant lui apporter son expertise ou son con-
Art. 19. — Le conseil prend les actes qu’il juge nécessaires à la bon-
cours sur une question inscrite à l’ordre du jour d’une de ses réunions.
ne exécution de la mission principale et des missions secondaires
confiées à la Banque centrale du Congo par la présente loi. À ce titre, l’expert ou le représentant de l’organisme invité peut pren-
dre part, à titre consultatif, aux réunions du conseil au cours des-
Les juridictions compétentes connaissent des litiges se rapportant
quelles la question en cause est à l’examen.
aux actes pris par la Banque dans le cadre de la réalisation de son ob-
jectif principal défini à l’article 3 ou dans l’accomplissement des mis- Art. 26. — Dans les cas d’urgence définis dans le règlement intérieur
sions lui confiées en vertu des dispositions de la présente loi. prévu à l’article 28 et qui ne permettent pas la convocation du conseil,
le gouverneur, après consultation d’au moins deux membres du con-
Art. 20. — Le conseil est composé de sept membres: seil, peut prendre tout acte conformément aux pouvoirs du conseil
• le gouverneur; ainsi que suspendre provisoirement tout acte antérieur de celui-ci.
• le vice-gouverneur; Lorsqu’un acte a été pris suivant les dispositions de l’alinéa ci-dessus, le
gouverneur doit convoquer dans les cinq jours une réunion du conseil
• cinq experts appelés administrateurs.
afin d’expliquer les mesures prises et justifier l’abandon des procédures
Les membres du conseil doivent jouir d’une intégrité morale recon- normales. Le conseil ratifie, modifie ou annule l’acte ainsi pris.
nue. Ils sont choisis en raison de leur compétence, qualification et
expérience professionnelle en matières économique, monétaire et
Art. 27. — Les membres du conseil reçoivent des jetons de présen-
ce et s’il y a lieu, une indemnité de déplacement ou autres avantages
financière.
fixés par le président de la République sur proposition du conseil,
Art. 21. — Le gouverneur et le vice-gouverneur sont nommés par conformément aux normes du marché.
le président de la République.
Art. 28. — Sans préjudice des dispositions des articles 22 à 27
Le mandat du gouverneur est de cinq ans renouvelable une fois, celui ci-dessus, l’organisation et le fonctionnement du conseil sont fixés
du vice-gouverneur est de quatre ans renouvelable une fois. par son règlement intérieur.
Ils sont relevés de leurs fonctions suivant la même procédure, s’ils ne
remplissent plus les conditions nécessaires à l’exercice de leurs fonc-
Section II
tions ou s’ils ont gravement manqué aux obligations de leurs charges.
gouverneur
Le président de la République nomme, pour un mandat de trois ans
renouvelable, les cinq experts dont le directeur du Trésor, les quatre
Art. 29. — Le gouverneur dirige la Banque. Il prépare et met en
autres, sur proposition des listes de trois noms présentés respective-
oeuvre les actes du conseil.
ment par le gouverneur, le Parlement, le monde universitaire et le
patronat. Art. 30. — Le gouverneur dispose de tous les pouvoirs nécessaires
pour assurer la gestion courante de la Banque.
Les experts dont question à l’alinéa précédent, sont relevés de leurs
fonctions par le président de la République, sur proposition du gou- Il détermine les directives de cette gestion et en surveille l’exécution.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 435


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Banque centrale
7 mai 2002. – LOI

Le gouverneur peut, dans les limites compatibles avec l’objectif princi- À cet égard, ils ont le droit de vérifier les livres, les caisses, le portefeuille
pal de la Banque prévu à l’article 3 et le respect des prérogatives re- et les valeurs de la Banque, de contrôler la régularité et la sincérité des
connus aux organes de la Banque par la présente loi, confier des pou- inventaires, de certifier le bilan annuel et le tableau de formation des
voirs spéciaux à un ou plusieurs mandataires. Il fixe leurs attributions, résultats.
rémunérations ou indemnités éventuelles.
Ils peuvent prendre connaissance sans les déplacer, de la correspon-
Art. 31. — Le gouverneur représente la Banque dans tous ses rap- dance, des procès-verbaux et généralement de tous les documents et
ports et relations avec les tiers, y compris le gouvernement et, en cet- de toutes les écritures de la Banque.
te qualité, dispose de pouvoirs suivants:
Art. 38. — Le collège des commissaires aux comptes doit soumettre
a. signer seul les billets et valeurs émis par la Banque, les rapports au président de la République, au gouvernement et au conseil de la
annuels, bilans et tableau de formation des résultats; Banque, sous forme de rapports, les résultats des missions accomplies
b. signer seul ou avec d’autres personnes les contrats conclus par la ou sollicitées par la Banque avec les propositions qu’il juge utiles.
Banque, la correspondance et autres documents de 1a Banque; Art. 39. — Les commissaires aux comptes reçoivent à charge de la
c. signer conformément au statut des agents de la Banque, les actes Banque une indemnité fixée par le ministre ayant les finances dans
d’engagement, de promotion et de licenciement du personnel; ses attributions.
d. représenter la Banque en justice;
e. déléguer les pouvoirs qui lui sont conférés par les dispositions des Section IV
paragraphes b et d du présent article à des fonctionnaires de la Banque.
Dispositions communes aux organes de la Banque
Il tient le conseil régulièrement informé, au moins une fois par trimes-
tre, de l’évolution de la situation monétaire du pays et du mouvement Art. 40. — Sans préjudice des dispositions légales et réglementai-
des postes du bilan de la Banque.
res relatives au statut des mandataires publics, nul ne peut être dé-
Sans préjudice des dispositions des articles 26, 29 et 30, il soumet à signé membre d’un organe de la Banque:
l’approbation du conseil les projets des actes qu’il juge nécessaires à
l’accomplissement de la mission et de la politique de la Banque. • s’il a été condamné pour infraction à la présente loi, à la loi régissant
l’activité et le contrôle des établissements de crédit ou à la réglementa-
Art. 32. — Dans l’exercice de ses fonctions, le gouverneur est assis- tion du change;
té d’un vice-gouverneur. Ce dernier exerce les fonctions qui lui sont
• s’il a été déclaré en faillite et n’a pas été réhabilité, même lorsque
déléguées par le gouverneur. la faillite s’est ouverte dans un pays étranger;
En cas d’absence ou d’empêchement du gouverneur, le vice-gouver- • s’il a été condamné en République démocratique du Congo ou à
neur le remplace. l’étranger comme auteur, complice ou pour tentative de l’une des in-
fractions suivantes:
Art. 33. — Outre les droits et avantages prévus à l’article 27, le gou-
verneur et le vice-gouverneur perçoivent un traitement dont le mon- a) faux monnayage;
tant est fixé par le président de la République sur proposition du
b) contrefaçon ou falsification de billets de banque, d’effets publics,
conseil. d’actions, d’obligations, de coupons d’intérêts;
Art. 34. — Le gouverneur et le vice-gouverneur ne peuvent, durant c) contrefaçon ou falsification des sceaux, timbres, poinçons et mar-
leur mandat et pendant un an après la fin de celui-ci, exercer aucune ques;
fonction dans une société commerciale ni dans un organisme public
d) faux et usage de faux en écritures;
ayant une activité industrielle, commerciale ou financière. À moins
qu’ils n’acceptent une autre fonction publique rémunérée et sauf cas e) corruption de fonctionnaire public ou concussion;
de révocation pour faute grave, ils ont droit à l’intégralité de leur trai-
f) vol, extorsion, détournement ou abus de confiance, escroquerie
tement durant l’année qui suit la fin de leur mandat. ou recel;
g) banqueroute, circulation fictive d’effets de commerce;
Section III h) émission de chèque sans provision;
Collège des commissaires aux comptes i) blanchiment des capitaux;
• s’il a pris part à l’administration, à la direction ou à la gestion cou-
Art. 35. — Le contrôle des opérations financières de la Banque est rante d’un établissement de crédit dont la dissolution forcée a été or-
exercé par un collège de trois commissaires aux comptes. donnée ou dont la faillite a été déclarée.
Art. 36. — Les commissaires aux comptes sont nommés et, le cas Nul ne peut être nommé gouverneur de la Banque s’il n’est Congo-
échéant, relevés de leurs fonctions par le président de la République, lais de père et de mère.
sur proposition du ministre ayant les finances dans ses attributions,
Lorsque la décision dont résulte l’une des interdictions visées au pré-
le conseil des ministres entendu. La durée de leur mandat est de sent article est ultérieurement rapportée ou infirmée en dernier ressort,
deux ans renouvelable une fois. l’interdiction cesse de plein droit.
Art. 37. — Les commissaires aux comptes ont, en collège ou sépa- Les mêmes organes de la Banque doivent jouir, dans leurs statuts
rément, un droit de vérification de tous les actes de gestion de la respectifs, de leurs droits civiques et n’avoir subi aucune peine afflic-
Banque. tive ou infamante.

436 Tome III Édition 2003 – © Larcier


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Banque centrale
7 mai 2002. – LOI

Art. 41. — L’exercice d’un mandat au sein d’un organe de la Ban- Le budget de la Banque est divisé en budget d’exploitation et en
que est incompatible avec un mandat législatif, avec la qualité de budget d’investissement.
membre du gouvernement ou d’un organe d’une entité provinciale
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra-
et locale, ou avec la qualité d’agent, d’administrateur ou de repré-
tions du budget d’investissement, le gouverneur soumet un nouvel
sentant d’une institution financière agréée.
état de prévisions au conseil.
Art. 42. — Le membre du conseil qui a un intérêt opposé à celui de Art. 49. — Dans les trois mois qui suivent la clôture de chaque
la Banque dans une opération soumise à l’examen du conseil est
exercice financier, le conseil fait établir, après inventaire:
tenu d’en prévenir le conseil et de ne pas prendre part aux délibéra-
tions relatives à cette question. Sa participation à tout vote en viola- • l’état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes
tion de cette disposition est considérée comme nulle et non avenue. successives, les prévisions et les réalisations;
Toute opération ou tout marché entre la Banque et toute autre en- • le tableau de formation des résultats.
treprise dans laquelle un membre du conseil possède directement
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
ou indirectement des intérêts, y exerce un mandat ou une fonction
mation sur l’activité de la Banque au cours de l’exercice écoulé.
quelconque ne peut être conclu que sur l’autorisation du conseil, le
membre intéressé ne pouvant prendre part ni à la délibération, ni au L’inventaire, le bilan, le tableau de formation des résultats et le rapport
vote. Son absence sera actée au procès-verbal. du conseil sont mis à la disposition des commissaires aux comptes, au
plus tard le 15 avril de l’année qui suit celle à laquelle ils se rapportent.
Art. 43. — Les membres du conseil et les commissaires aux comp-
tes ne contractent aucune obligation personnelle relative aux enga- Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des
gements de la Banque. commissaires aux comptes, au gouvernement et à la Cour des comptes
au plus tard le 30 juin de la même année.
Art. 50. — Les bénéfices bruts sont constitués par les recettes d’ex-
CHAPITRE II ploitation desquelles sont déduites les dépenses d’exploitation. Les
bénéfices nets sont constitués par les bénéfices bruts desquels sont
PERSONNEL déduits le montant des amortissements et des provisions. Les provi-
sions pour créances irrécouvrables et douteuses ainsi que les provi-
Art. 44. — Le statut du personnel détermine notamment les condi- sions extraordinaires sont fixées par le conseil.
tions de recrutement, les grades, les règles d’avancement, la rémuné-
ration, les avantages sociaux, la procédure disciplinaire, les voies de À chaque exercice financier, soixante pour cent (60 %) des bénéfices
recours, les conditions d’admission à la retraite ainsi que les avantages nets sont versés au compte de réserve générale et le solde, crédité au
y relatifs. compte général du Trésor.
Dès que le solde du compte de la réserve générale atteint un mon-
tant équivalent au capital, et aussi longtemps qu’il se maintient à ce
CHAPITRE III niveau, les bénéfices sont distribués comme suit:

SECRET PROFESSIONNEL • 20 % au compte de réserve spéciale;


• 80 % au compte général du Trésor.
Art. 45. — Les membres des organes de la Banque et les membres
de son personnel sont soumis au secret professionnel. Ils ne peuvent Art. 51. — Les bénéfices et pertes pouvant résulter de tout change-
utiliser des informations confidentielles à des fins personnelles sous ment de la valeur des actifs nets de la Banque, en or et en monnaies
peine de sanctions prévues à l’article 73 du Code pénal congolais, étrangères, à la suite de la modification de la parité de l’unité monétaire
livre II. nationale ou de monnaies étrangères, sont exclus du compte annuel du
tableau de formation des résultats.
Le secret professionnel ne peut être opposé à l’autorité judiciaire
agissant dans le cadre d’une procédure pénale. Les pertes dont question au premier paragraphe sont à charge de
l’État. Quant aux bénéfices, ils seront inscrits à un compte spécial dit
«compte de réévaluation» et affectés à l’amortissement de la dette
de l’État vis-à-vis de la Banque. Il ne pourra en être disposé autre-
CHAPITRE IV ment que par un accord spécial entre la Banque et le gouvernement.
ORGANISATION FINANCIÈRE Les bénéfices résultant du retrait de la circulation des billets de ban-
que sont affectés, en accord avec le ministère ayant les finances dans
Art. 46. — L’exercice financier de la Banque commence le ses attributions, à la reconstitution du stock des signes monétaires.
1er janvier et se termine le 31 décembre de chaque année.
Art. 52. — L’État prend en charge les pertes nettes subies par la
Art. 47. — La loi fixe les règles relatives à la tenue des comptes de la Banque si, à un moment quelconque, le compte de réserve générale
Banque. Ces règles doivent être conformes aux normes comptables et les comptes de réserve spéciale sont épuisés.
nationales et internationales.
Art. 53. — Le bilan et le tableau de formation des résultats dûment
Art. 48. — Le conseil approuve, le 15 décembre au plus tard, sur signés et certifiés en application des articles 31 et 37 de la présente loi,
proposition du gouverneur, un état de prévisions des dépenses et sont annexés au rapport sur les opérations de la Banque au cours de
des recettes de l’exercice suivant. l’exercice écoulé et publiés au Journal officiel de la République.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 437


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Banque centrale
16 octobre 2002. – Loi

TITRE III Art. 60. — La Banque établit, dans les conditions et suivant les moda-
lités convenues avec le ministère ayant les finances dans ses attributions,
DES RAPPORTS AVEC LES POUVOIRS PUBLICS la balance des paiements et la position extérieure de la République.

Art. 54. — La Banque entretient des rapports avec le gouverne-


ment, principalement par le biais du ministère ayant les finances
TITRE IV
dans ses attributions.
DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Elle communique dans ce cadre toute information utile portant sur
des questions économiques, monétaires et financières.
Art. 61. — Pour une période d’un an à dater de l’entrée en vigueur
Art. 55. — La Banque remplit les fonctions de banquier de l’État et de la présente loi, la Banque pourra consentir à l’État des avances di-
de conseiller du gouvernement en matière économique, monétaire rectes en vue de lui permettre de faire face aux fluctuations de ses re-
et financière. Elle remplit également la fonction de caissier de l’État cettes ordinaires. Le montant total des avances ne devra excéder à
conformément à une convention conclue avec le ministère ayant les aucun moment 15 % des recettes fiscales moyennes calculées sur la
finances dans ses attributions. base des trois derniers exercices. Ces avances directes ne pourront,
au cours du même exercice financier de la Banque, être consenties
Art. 56. — En application de l’article 55, la Banque: pendant plus de 300 jours au total, consécutifs ou non.

• accepte et effectue les paiements pour le compte de l’État. Elle La Banque pourra également, durant la période et suivant les condi-
peut, à cette fin, désigner les établissements de crédit habilités à agir tions précisées au paragraphe 1er du présent article, acquérir ou cé-
en son nom et pour son compte dans les localités où elle n’est pas der sur le marché monétaire des bons librement négociables émis
représentée; par le Trésor, à un an d’échéance au plus à partir de leur date d’émis-
sion ou les accepter en nantissement d’avances consenties par elle à
• administre tout compte spécial de l’État, en accord avec le ministère des banques ou à des institutions financières agréées. Le volume des
intéressé; bons du Trésor librement négociables détenus par la Banque confor-
mément aux dispositions du présent paragraphe, ne peut à aucun
• assure le service de la dette publique; moment, excéder 20 % de la moyenne des recettes perçues par l’État,
calculées sur la base des trois dernières années fiscales connues.
• achète, vend, décaisse, transfère, perçoit ou détient pour le compte de
l’État tous les chèques, lettres de change, valeurs mobilières et autres Art. 62. — La présente loi abroge toutes les dispositions antérieures
valeur; contraires et entre en vigueur dès sa promulgation.

• perçoit le produit, en principal et/ou intérêts, résultant de la vente


de toute valeur pour le compte de l’État ou revenant à l’État en sa
qualité de détenteur de valeurs.
16 octobre 2002. – LOI 020-2002 portant régime d’ex-
Art. 57. — Il est interdit à la Banque d’accorder des avances ou tout emptions relatif à la restructuration de la Banque cen-
autre type de crédit à l’État, à ses subdivisions administratives et aux or- trale du Congo (Ministère des Finances).
ganismes ou entreprises publics. L’acquisition directe, auprès d’eux,
par la Banque, des instruments de leur dette est également interdite. Art. 1er. — Pour besoin de sa restructuration, la Banque centrale
du Congo bénéficie d’un régime d’exemptions dont les modalités
L’alinéa 1er ne s’applique pas aux établissements publics de crédit qui, sont déterminées aux articles 2 et 3 ci-dessous.
dans le cadre de la mise à disposition des liquidités par la Banque, bé-
néficient du même traitement que les établissements privés de crédit. Art. 2. — Toute action engagée contre la Banque centrale du Congo,
ainsi que toute procédure d’exécution sur le patrimoine de celle-ci
Art. 58. — En sa qualité de conseiller du gouvernement en matière sont suspendues jusqu’à l’expiration de la période de restructuration
économique, monétaire et financière, la Banque peut d’office ou à la fixée à l’article 4 de la présente loi.
demande du gouvernement, émettre des avis ou des conseils sur toute
politique ou mesure que le gouvernement envisage de prendre. Art. 3. — Dans le cadre de son redimensionnement organique, la
Banque centrale du Congo est exemptée de l’autorisation administra-
À cet effet, le gouverneur prend part, à titre consultatif, aux réunions tive de licenciement pour nécessités de fonctionnement et du respect
du gouvernement au cours desquelles des questions à caractère éco- du délai de liquidation du décompte final prévus par la législation du
nomique, financier ou monétaire sont en examen. travail en vigueur.

Art. 59. — Le ministère ayant les finances dans ses attributions tient Art. 4. — La restructuration de la Banque centrale du Congo s’opère
la Banque informée de tous les projets d’emprunts extérieurs de l’État. sur une période ferme de trois ans à compter de l’entrée en vigueur de
la présente loi.
Le ministère ayant les finances dans ses attributions et la Banque se
concertent chaque fois que celle-ci estime que ces emprunts ris- Art. 5. — La présente loi suspend toutes les dispositions antérieu-
quent de nuire à l’efficacité de la politique monétaire. res contraires et entre en vigueur à la date du 1er janvier 2002.

438 Tome III Édition 2003 – © Larcier


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Établissements d’épargne et de crédit
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Établissements d’épargne et de crédit


Ord. 78-182 du 5 mai 1978 — Caisse générale d’épargne du Congo. — Statuts . . . . . . . . . . . 439
L. 003-2002 du 2 février 2002 — Établissements de crédit. — Activité et contrôle . . . . . . . . . 441
L. 002-2002 du 2 février 2002 — Coopératives d’épargne et de crédit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 451
L. 022-2002 du 30 octobre 2002 — Établissements de crédit. — Restructuration . . . . . . . . . . 460

5 mai 1978. – ORDONNANCE 78-182 portant statuts Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la
d’une entreprise publique, dénommée la Caisse générale situation patrimoniale, la Caisse devra avoir transmis un exemplaire
d’épargne du Zaïre, en abrégé «CADEZA». (J.O.Z., no10, de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, à l’organe de tutelle.
15 mai 1978, p. 8) Art. 6. — Le patrimoine de la Caisse pourra s’accroître:
• des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;

TITRE Ier • des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
prévues par la présente ordonnance.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
L’augmentation comme la réduction du patrimoine de la Caisse est
constatée par une ordonnance du président de la République, sur
Art. 1. — La Caisse générale d’épargne du Zaïre, créée par le décret avis préalable de l’organe de tutelle compétent.
du 10 juin 1950, est une entreprise publique à caractère financier,
dotée de la personnalité juridique.
La Caisse générale d’épargne du Zaïre est régie, outre les dispositions TITRE III
de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales appli-
cables aux entreprises publiques, par la présente ordonnance. DES STRUCTURES
– Suite au changement de dénomination du pays, la «Caisse générale d’épargne du
Zaïre» (CADEZA) est devenue «Caisse générale d’épargne du Congo» (CADECO). Art. 7. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la loi
78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables
Art. 2. — La Caisse générale d’épargne du Zaïre, ci-dessous dési- aux entreprises publiques, les structures de la Caisse sont: le conseil
gnée la «Caisse», a son siège à Kinshasa. d’administration, le comité de gestion et le collège des commissaires
Des succursales ou des agences peuvent être ouvertes en tous autres aux comptes.
lieux de la République, moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle.
Art. 3. — La Caisse a pour objet de promouvoir l’épargne au Zaïre. TITRE IV
À cette fin, elle est habilitée à accomplir toutes opérations se ratta-
chant directement ou indirectement à cet objet. DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
Art. 4. — Pour la réalisation de son objet, la Caisse est tenue de se
conformer aux lois et usages applicables aux banques et aux institu- CHAPITRE Ier
tions financières.
PRINCIPE GÉNÉRAL

TITRE II Art. 8. — L’organisation et le fonctionnement de la Caisse sont ré-


gis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi
DU PATRIMOINE 78-002 du 6 janvier 1978.

Art. 5. — Le patrimoine de la Caisse est constitué de tous les biens, Le conseil d’administration comprend neuf administrateurs, dont
droits et obligations à lui reconnus avant l’entrée en vigueur de la ceux qui sont choisis au sein du comité de gestion, conformément à
présente ordonnance. l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978.

Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur


de la présente ordonnance, la Caisse devra avoir dressé l’état de sa CHAPITRE II
situation patrimoniale mise à jour. Celle-ci indiquera clairement:
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE
1°) à l’actif:
• les valeurs immobilières; Art. 9. — L’exercice financier de la Caisse commence le 1er janvier
et finit le 31 décembre de la même année.
• les valeurs circulantes;
Art. 10. — Les comptes de la Caisse seront tenus conformément à
2°) au passif: la législation comptable en vigueur.
• les éléments de situation nette;
Art. 11. — Le conseil d’administration établit chaque année un
• les subventions d’équipements et les provisions pour pertes et état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir.
charges;
Le budget de la Caisse est divisé en budget d’exploitation et en budget
• les dettes à long, moyen et court termes. d’investissement.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 439


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Établissements d’épargne et de crédit
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Le budget d’exploitation comprend: aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit celle à laquelle
ils se rapportent.
1. en recettes:
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des
• les ressources d’exploitation et les ressources diverses et accidentelles;
commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de
2. en dépenses: la République, au plus tard, le 30 avril de la même année.
• les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les Art. 16. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai- et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes charges dispositions de l’article 17 ci-après, l’affectation du résultat.
financières.
Art. 17. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
Le budget d’investissement comprend: ce entre, d’une part, les produits et profits et, d’autre part, les charges
et pertes.
1. en dépenses:
• les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais pour couvrir les pertes antérieures reportées.
d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles réserve dite «statutaire», ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors-
d’habitation, etc.); que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.
2. en recettes: Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité de
• les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport du
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de Conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitution de
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé- réserves complémentaires.
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à
les avoirs placés, les cessions des biens, etc. nouveau, soit versé au Trésor public.
Art. 12. — Le budget de la Caisse est soumis à l’approbation de Art. 18. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou-
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré vert en premier lieu par les bénéfices antérieurs reportés et, ensuite,
comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne
égard avant le début de l’exercice. couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report
Art. 13. — Les inscriptions concernant les opérations du budget à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires.
d’exploitation sont faites à titre indicatif. Art. 19. — La Caisse peut réévaluer son bilan et constituer une ré-
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra- serve spéciale de réévaluation.
tions du budget d’investissement, la Caisse doit soumettre un état de Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.
prévision ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette appro-
bation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est intervenue
dans le délai d’un mois à compter du dépôt. CHAPITRE III
Art. 14. — La comptabilité de la Caisse est organisée et tenue de DE L’ORGANISATION DES
manière à permettre:
MARCHÉS DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES
1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
des produits et profits; Art. 20. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
2) de connaître la situation patrimoniale de la Caisse; sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures
sont passés soit sur appel d’offres soit de gré à gré dans les cas prévus
3) de déterminer les résultats analytiques. au troisième alinéa du présent article.
Art. 15. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de la Caisse. L’appel
fait établir, après inventaire: d’offres général comporte la publication d’un appel à la concurrence
1) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République. L’appel
successives, les prévisions de recettes et des dépenses, les réalisa- d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limitée aux seuls
tions des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions entrepreneurs ou fournisseurs que la Caisse décide de consulter. Dans
et les réalisations; les deux cas, la Caisse choisit librement l’offre qu’elle juge la plus inté-
ressante, en tenant compte du prix des prestations, de leur coût d’utili-
2) un tableau de formation du résultat et un bilan. sation, de leur valeur technique, de la sécurité des approvisionnements,
des garanties professionnelles et financières présentées par chacun des
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
candidats, du délai d’exécution, de toutes autres considérations qui
mation sur l’activité de la Caisse au cours de l’exercice écoulé.
auraient été prévues dans le cahier des charges ou dans la demande
Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation de différents postes de d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites dans l’offre.
l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les méthodes
d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il doit, en outre, La Caisse peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur pré-
contenir les propositions du Conseil concernant l’affectation du résultat. sumée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fournitures cou-
rantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est auto-
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rapport risé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres marchés.
du Conseil d’administration sont mis à la disposition des commissaires Le marché de gré à gré se constate soit par l’engagement souscrit sur

440 Tome III Édition 2003 – © Larcier


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Établissements d’épargne et de crédit
2 février 2002. – LOI

la base d’une demande de prix, éventuellement modifié après discus- TITRE V


sions entre les parties, soit par la convention signée par les parties, soit
par la correspondance suivant les usages du commerce; les marchés DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
de gré à gré dont le montant n’excède pas dix mille zaïres peuvent être
constatés par simple facture acceptée. Art. 24. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur jusqu’à
nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du
personnel de la Caisse.
CHAPITRE IV Art. 25. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent, tou-
DE LA TUTELLE tes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance.
Art. 26. — Le commissaire d’État aux Finances est chargé de l’exécu-
tion de la présente ordonnance, qui entre en vigueur à la date de sa
Section 1re signature.
Notion

Art. 21. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-


tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga- 2 février 2002. – LOI 003-2002 relative à l’activité et au
nes tutélaires sur la Caisse. contrôle des établissements de crédit. (J.O.RDC, no spécial,
Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a posteriori. mai 2002, p. 37)

Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-


mique ou financier. TITRE PREMIER
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les niveaux: CHAMP D’APPLICATION ET GÉNÉRALITÉS
conseil d’administration, comité de gestion, directions, organes d’exé-
cution, et à tous les stades: délibérations, décisions, contrats. CHAPITRE Ier
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de la Caisse. CHAMP D’APPLICATION

Art. 1er. — Les établissements de crédit visés à la présente loi sont


Section 2 des personnes morales qui effectuent à titre de profession habituelle
De l’organe de tutelle des opérations de banque.
Les opérations de banque comprennent:
Art. 22. — Sans préjudice d’autres dispositions légales ou régle-
mentaires, la Caisse est placée sous la tutelle générale du départe- • la réception et la collecte des fonds du public;
ment des Finances. • les opérations de crédit;
Cette tutelle porte notamment sur les actes ci-après: • les opérations de paiement et la gestion des moyens de paiement.
• la conclusion des contrats; Art. 2. — La présente loi s’applique aux établissements de crédit,
quelle que soit leur forme juridique, qui exercent l’une ou l’autre des
• l’organisation des services, le cadre organique, le statut du personnel, activités énoncées à l’article 1er à titre de profession habituelle.
le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y intervenir;
Elle distingue cinq catégories d’établissements de crédit auxquelles
• les acquisitions et aliénations; s’appliquent des réglementations spécifiques, à savoir:
• les prises de participations financières; 1. les banques;
• le plan comptable particulier; 2. les coopératives d’épargne et de crédit;
• le budget ou l’état de prévisions des recettes et des dépenses; 3. les caisses d’épargne;

• les comptes de fin d’exercice et le bilan. 4. les institutions financières spécialisées;

L’augmentation et la réduction du patrimoine de la Caisse sont ap- 5. les sociétés financières.


prouvées par le président de la République sur avis préalable du dépar- Art. 3. — Les banques sont les seuls établissements de crédit habi-
tement des Finances. lités à la fois et d’une façon générale, à recevoir et à collecter auprès
du public des fonds à vue, à terme fixe ou avec préavis et à effectuer
toutes les autres opérations de banque.
CHAPITRE V
Les coopératives d’épargne et de crédit ainsi que les caisses d’épar-
DU RÉGIME FISCAL gne peuvent, dans les limites des textes législatifs et réglementaires
qui les régissent, traiter les autres opérations de banque et recevoir
Art. 23. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier du public des fonds à vue, à terme fixe ou avec préavis.
antérieurement reconnu à la Caisse, celle-ci est soumise au droit Les sociétés financières et les institutions financières spécialisées ne
commun en la matière. peuvent recevoir du public des fonds à vue ou à moins d’un an que

Édition 2003 – © Larcier Tome III 441


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Établissements d’épargne et de crédit
2 février 2002. – LOI

si elles y sont autorisées à titre accessoire dans les conditions défi- Art. 8. — Sont considérés comme moyens de paiement, tous les ins-
nies par la Banque centrale. truments qui, quel que soit le support ou le procédé technique utilisé,
Les sociétés financières ne peuvent effectuer que les opérations de permettent à toute personne de transférer des fonds.
banque résultant soit de la décision d’agrément qui les concerne, Art. 9. — Les établissements de crédit peuvent aussi effectuer les
soit des dispositions légales et réglementaires qui leur sont propres.
opérations connexes à leurs activités telles que:
Les institutions financières spécialisées sont des établissements de cré-
dit auxquels l’État a confié une mission d’intérêt public. Elles ne peu- 1. les opérations de change;
vent effectuer d’autres opérations de banque que celles afférentes à 2. les opérations sur or, métaux précieux et pièces;
leur mission, sauf à titre accessoire.
3. le placement, l’achat, la gestion, la garde et la vente des valeurs
Art. 4. — La présente loi n’est pas applicable: mobilières et de tout produit financier;
• à la Banque centrale;
4. les prises de participation dans les limites fixées par la Banque
• au Trésor; centrale;
• aux services des comptes chèques postaux, sous réserve des dispo- 5. le conseil et l’assistance en matière de gestion de patrimoine;
sitions des articles 34 et 35.
6. le conseil et l’assistance en matière de gestion financière, l’ingénie-
Art. 5. — Ne sont pas établissements de crédit: rie financière et, d’une manière générale, tous les services destinés à
• les entreprises d’assurances; faciliter la création et le développement des entreprises, sous réserve
des dispositions relatives à l’exercice illégal de certaines professions;
• les organismes de retraite;
7. les opérations de location simple de biens mobiliers ou immobiliers
• les agents et/ou bureaux de change; pour les entreprises habilitées à effectuer des opérations de crédit-bail.
• les loteries et les entreprises de collecte dans des buts sociaux qui
sont sujettes à l’autorisation préalable des autorités publiques;
• les messageries financières; TITRE DEUXIÈME

• les autres intermédiaires financiers.


AGRÉMENT, PROTECTION ET RETRAIT D’AGRÉMENT
DES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT
Toutefois, les entreprises, organismes et personnes visés au présent ar-
ticle sont tenus dans l’exercice de leurs activités de transmettre, à toute
réquisition de la Banque centrale, les documents et renseignements
prévus à l’article 34. CHAPITRE Ier
AGRÉMENT
CHAPITRE II
GÉNÉRALITÉS Art. 10. — Les établissements de crédit visés par la présente loi doi-
vent, avant d’exercer leur activité sur le territoire national, obtenir
l’agrément de la Banque centrale.
Art. 6. — Sont considérés comme fonds reçus du public, les fonds
qu’une personne recueille d’un tiers, notamment sous forme de dé- Cet agrément est subordonné aux conditions contenues aux articles
pôts, avec le droit d’en disposer pour son propre compte, mais à 11 à 16.
charge pour elle de les restituer.
Art. 11. — Les établissements de crédit sont obligatoirement cons-
Toutefois, ne sont pas considérés comme fonds reçus du public: titués sous la forme d’une personne morale.
1. les fonds reçus ou laissés en compte par les associés en nom ou les Sous réserve des dispositions légales spécifiques, les banques doivent
commanditaires d’une société de personnes, les associés ou action- être constituées sous la forme de société par actions à responsabilité
naires détenant au moins 5 % du capital social, les administrateurs, limitée.
les membres du comité de gestion et du conseil de surveillance ou
les gérants ainsi que les fonds provenant de prêts participatifs; Les établissements de crédit doivent:

2. les fonds qu’une entreprise reçoit de ses salariés sous réserve que le • justifier d’un capital minimum libéré, déterminé par la Banque
montant n’excède pas 10 % de ses capitaux propres. Pour l’appréciation centrale;
de ce seuil, il n’est pas tenu compte des fonds reçus des salariés en vertu • répondre à un besoin économique local ou général.
des dispositions légales particulières.
Art. 12. — La demande d’agrément est introduite auprès de la
Art. 7. — Constitue une opération de crédit tout acte par lequel une Banque centrale.
personne agissant à titre onéreux met ou promet de mettre des fonds
à la disposition d’une autre personne ou prend dans l’intérêt de celle- Elle doit comprendre:
ci un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou • un exemplaire original des statuts rédigés en français;
une garantie.
• la liste des actionnaires et dirigeants;
Sont assimilés à des opérations de crédit, le crédit-bail et, de manière
générale, toute opération de location assortie d’une option d’achat. • les prévisions d’activités, d’implantation et d’organisation;

442 Tome III Édition 2003 – © Larcier


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Établissements d’épargne et de crédit
2 février 2002. – LOI

• le détail des moyens techniques et financiers que l’établissement Art. 16. — L’agrément est notifié par une décision de la Banque
de crédit entend mettre en œuvre; centrale. Cette dernière dispose d’un délai de 90 jours à compter de
la date de réception du dossier, pour statuer et se prononcer.
• tous les autres éléments susceptibles d’éclairer la décision de la
Banque centrale. L’acte d’agrément est publié, aux frais de l’établissement de crédit,
au Journal officiel et dans au moins un des principaux organes de la
La Banque vérifie la conformité de la demande aux exigences de la presse nationale.
présente loi.
Il précise la catégorie dans laquelle est classé l’établissement de cré-
Elle apprécie l’aptitude de l’établissement de crédit à réaliser ses ob- dit et énumère autant que de besoin, les opérations de banque qui
jectifs de développement dans les conditions que requièrent le bon lui sont autorisées.
fonctionnement du système bancaire et la sécurité des déposants. Le refus d’agrément est notifié au promoteur par la Banque centrale.
Dans le processus d’examen de la demande d’agrément, la Banque Art. 17. — La Banque centrale dresse et tient à jour la liste des éta-
centrale est habilitée à recueillir tout renseignement jugé utile à blissements de crédit agréés auxquels est affecté un numéro d’ins-
l’instruction de la demande. cription. Cette liste ainsi que les modifications dont elle fait l’objet
sont publiées annuellement au Journal officiel.
Art. 13. — Lorsque l’agrément est sollicité par un établissement de
crédit qui est une filiale d’un établissement de crédit agréé dans un Les établissements de crédit doivent faire figurer leur numéro d’ins-
pays étranger, la Banque centrale consulte, avant d’accorder l’agré- cription sur toute correspondance ou publication.
ment, les autorités de supervision bancaire du pays d’origine en vue de
Art. 18. — Au 31 décembre de chaque année, la Banque centrale
s’assurer notamment de la crédibilité de cet établissement de crédit. classifie les établissements de crédit selon les catégories ci-après:
Art. 14. — La gestion courante des établissements de crédit doit • les établissements de crédit dont la totalité du capital est détenue
être confiée à deux personnes physiques au moins, justifiant de l’ho- par des privés;
norabilité, de la compétence et de l’expérience professionnelle né-
cessaires à l’exercice de cette fonction. • les établissements de crédit dont le capital est mixte;
• les établissements de crédit dont la totalité du capital est détenue
Art. 15. — Sans préjudice des dispositions légales relatives aux so- par l’État.
ciétés commerciales, nul ne peut directement ou indirectement:
Cette liste ainsi que les modifications dont elle fait l’objet sont publiées
• proposer au public la création d’un établissement de crédit;
annuellement au Journal officiel.
• administrer, diriger ou gérer un établissement de crédit;
1. s’il a été condamné pour infraction à la présente loi ou à la régle-
mentation de change; CHAPITRE II
2. s’il a été déclaré en faillite et n’a pas été réhabilité, même lorsque PROTECTION
la faillite s’est ouverte dans un pays étranger;
3. s’il a été condamné en République démocratique du Congo ou à Art. 19. — Aucune entreprise autre qu’un établissement de crédit
l’étranger comme auteur, complice, ou pour tentative de l’une des ne peut:
infractions suivantes:
• effectuer des opérations de banque à titre habituel;
a) faux monnayage;
• recevoir du public des fonds de vue, à terme fixe ou avec préavis;
b) contrefaçon ou falsification de billets de banque, d’effets publics,
d’actions, d’obligations, de coupons d’intérêts; • se prévaloir de la qualité d’établissement de crédit, ni créer l’appa-
c) contrefaçon ou falsification de sceaux, timbres, poinçons et marques; rence de cette qualité notamment par l’emploi des termes tels que
banque, banquier, coopérative d’épargne et de crédit, caisse d’épar-
d) faux et usage de faux en écritures; gne, société financière, institution financière spécialisée, utiliser des
e) corruption de fonctionnaire public ou concussion; expression faisant croire qu’elle est agréée en tant qu’établissement
de crédit.
f) vol, extorsion, détournement ou abus de confiance, escroquerie
ou recel; Il est interdit à un établissement de crédit d’effectuer des opérations
non autorisées pour sa catégorie.
g) banqueroute, circulation fictive d’effets de commerce;
h) émission de chèque sans provision; Art. 20. — Sans préjudice des dispositions particulières qui leur
sont applicables, les interdictions définies à l’article 19 ne visent pas
i) blanchiment de capitaux; les entreprises, organismes, personnes et services énumérés aux ar-
4. s’il a été condamné pour crime de droit commun et pour infrac- ticles 4 et 5.
tion assimilée par la loi à l’une de celles énumérées ci-dessus;
L’interdiction relative aux opérations de crédit ne s’applique pas:
5. s’il a pris part à l’administration, à la direction ou à la gestion
courante d’un établissement de crédit dont la dissolution forcée a 1. aux organismes sans but lucratif qui, dans le cadre de leur mission et
été ordonnée ou dont la faillite a été déclarée. pour des motifs d’ordre social, accordent sur leurs ressources propres,
des prêts à des conditions préférentielles à certains de leurs membres;
Lorsque la décision dont résulte l’une des interdictions visées au pré-
sent article est ultérieurement rapportée ou infirmée en dernier ressort, 2. aux organismes qui, exclusivement à titre accessoire à leur activité de
l’interdiction cesse de plein droit. constructeur ou de prestataire de services, consentent aux personnes

Édition 2003 – © Larcier Tome III 443


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Établissements d’épargne et de crédit
2 février 2002. – LOI

physiques accédant à la propriété, le paiement différé du prix des loge- Art. 25. — Dans les conditions définies par la Banque centrale, les
ments acquis ou souscrits par elles; établissements de crédit sont tenus de respecter les normes de ges-
tion destinées, notamment, à garantir leur liquidité et leur solvabili-
3. aux entreprises qui consentent à leurs salariés, pour des motifs d’or-
té à l’égard des déposants et des tiers, ainsi que l’équilibre de leur
dre social, des avances sur salaires ou des prêts à titre exceptionnel.
structure financière.
Art. 21. — Les interdictions définies à l’article 19 ne font pas obsta- Ils sont tenus en particulier de respecter les ratios de couverture et
cle à ce qu’une personne physique ou morale puisse:
de division des risques.
1. dans l’exercice de son activité professionnelle, consentir à ses con-
Art. 26. — Les établissements de crédit peuvent, dans les condi-
tractants des délais ou des avances de paiement;
tions et limites définies par la Banque centrale, prendre ou détenir
2. conclure des contrats de location d’immeuble assortis d’une option des participations dans les entreprises existantes ou en création.
d’achat;
Art. 27. — Les établissements de crédit ne peuvent accorder, dans les
3. procéder à des opérations de trésorerie avec des sociétés ayant avec limites des conditions définies par la Banque centrale, des crédits ou
elle, directement ou indirectement, des liens de capital conférant à des garanties aux personnes qui participent à leur direction, adminis-
l’une des entreprises liées un pouvoir de contrôle effectif sur les autres; tration ou fonctionnement, ou de se porter caution en leur faveur pour
un montant global supérieur à 20 % de leurs fonds propres.
4. émettre des valeurs mobilières ainsi que des bons ou billets à
court terme négociables sur un marché réglementé; Il en est de même en ce qui concerne les entreprises dans lesquelles
les personnes visées ci-dessus ou les établissements de crédit eux-
5. émettre des bons et cartes délivrés par l’achat auprès d’elle, d’un
mêmes détiennent un intérêt quelconque.
bien ou d’un service déterminé.
Art. 28. — Il est interdit aux établissements de crédit de se servir
des fonds et valeurs dont ils disposent pour exercer, directement ou
indirectement, une influence intéressée sur l’opinion publique.
CHAPITRE III
Cette interdiction ne s’applique pas à une publicité commerciale ré-
RETRAIT D’AGRÉMENT
gulière.
Art. 22. — Le retrait d’agrément est prononcé par la Banque cen- Les établissements de crédit tiennent une comptabilité conforme et
trale lorsque l’établissement de crédit: détaillée de leurs frais de publicité ainsi que de toutes indemnités ou
subventions et de toutes autres libéralités.
– renonce à l’agrément;
Art. 29. — Sont subordonnées à l’autorisation préalable de la Ban-
– ne remplit plus les conditions auxquelles l’agrément est subordonné; que centrale:
– n’a pas commencé ses opérations dans les douze mois à dater de a) toute modification des statuts d’un établissement de crédit;
son agrément;
b) toute opération de fusion ou d’absorption intéressant un établis-
– a cessé d’exercer son activité depuis six mois au moins. sement de crédit;
Le retrait d’agrément peut, en outre, être prononcé pour infraction c) toute opération de prise de participation, d’échange des titres ou
aux dispositions de la présente loi et de ses mesures d’exécution. toute autre opération qui aurait pour effet de concentrer directement
Art. 23. — Le retrait d’agrément entraîne la radiation de la liste des ou indirectement au bénéfice d’une même personne physique ou mo-
établissements de crédit. rale 20 % au moins des droits de vote d’un établissement de crédit;

La radiation emporte de plein droit dissolution de l’établissement de d) toute cession, par un établissement de crédit, de l’ensemble ou,
crédit. dans les limites fixées par la Banque centrale, d’une partie de ses ac-
tifs, de sa clientèle ou de son activité;
Le retrait d’agrément est notifié à l’établissement de crédit concerné
et publié au Journal officiel et dans au moins un des principaux or- e) toute acquisition, par un établissement de crédit, des participa-
ganes de la presse nationale. tions dans une entreprise étrangère;

Tout établissement de crédit dont l’agrément a été retiré entre en li- f) toute opération de placement portant sur des titres émis ou garan-
quidation. tis par un État étranger, un organisme international ou une entrepri-
se étrangère;
g) l’ouverture, le transfert ou la fermeture d’une succursale ou d’une
TITRE TROISIÈME agence de l’établissement de crédit sur le territoire national ou à
l’étranger.
RÉGLEMENTATION
L’autorisation est accordée dans les 90 jours de la date mentionnée
DES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT
sur l’avis de réception délivré par la Banque centrale. L’absence de
décision à l’expiration de ce délai vaut autorisation.
Art. 24. — Les fonds propres des établissements de crédit, tels que
définis par voie réglementaire par la Banque centrale, ne peuvent à Art. 30. — Lorsque la situation d’un établissement de crédit l’exige, la
aucun moment, devenir inférieur au montant du capital minimum Banque centrale peut inviter ses actionnaires à lui apporter le soutien
dont question à l’article 11. nécessaire.

444 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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2 février 2002. – LOI

Elle fait, en outre, appel à l’ensemble des établissements de crédit en vue TITRE CINQUIÈME
de déterminer avec ces derniers les mesures nécessaires pour la protec-
ORGANES DE CONTRÔLE
tion des intérêts des déposants et des tiers, au bon fonctionnement du
système financier et à la préservation du renom de la place.
CHAPITRE Ier
À cet effet, la Banque centrale et les établissements de crédit recou-
rent notamment au système de protection de dépôts dont il est fait BANQUE CENTRALE DU CONGO
référence à l’article 74 de la présente loi.
Section 1ère
Généralités
TITRE QUATRIÈME
Art. 36. — La Banque centrale est chargée notamment de:
RÈGLES RELATIVES AUX COMPTES ANNUELS
1. délivrer l’agrément des établissements de crédit, de leurs diri-
geants et commissaires aux comptes ainsi que les autorisations ou
Art. 31. — Les établissements de crédit sont tenus, avant toute déci- dérogations individuelles, dans les limites fixées par les dispositions
sion d’affectation de leur résultat net par l’assemblée générale, d’ins- légales et réglementaires applicables aux établissements de crédit;
crire chaque année à un compte de réserve légale une somme au
2. édicter la réglementation applicable aux établissements de crédit;
moins égale à 10 % du solde créditeur de leur compte de résultats,
sous déduction de la seule contribution cédulaire sur les revenus. 3. veiller au respect par les établissements de crédit, des dispositions
légales et réglementaires qui leur sont applicables;
Cette obligation est suspendue lorsque le solde du compte de réser-
4. examiner les conditions d’exploitation des établissements de crédit;
ve légale atteint le montant du capital libéré.
5. veiller à la qualité de la situation financière des établissements de
Art. 32. — Aucun établissement de crédit ne peut annoncer ou crédit et au respect de bonne conduite de la profession;
mettre en paiement un dividende tant que ses dépenses de premier
6. sanctionner les manquements aux dispositions légales et régle-
établissement, telles que frais d’organisation, commissions de place-
mentaires applicables aux établissements de crédit.
ment d’actions, courtages, pertes subies et toutes dépenses en capi-
tal qui n’auraient pas pour contrepartie l’acquisition d’un actif réali- Art. 37. — La Banque centrale fait, régulièrement ou chaque fois
sable, n’ont pas été amorties ou tant que son capital se trouve réduit qu’elle le juge nécessaire, procéder par une ou plusieurs personnes
par des pertes. mandatées par elle à cet effet, au contrôle sur pièces et sur place de
tout établissement de crédit en vue d’établir si cette dernière est saine
Art. 33. — Les établissements de crédit sont tenus de soumettre à et si elle respecte les dispositions légales et réglementaires régissant
la Banque centrale, avant le 31 mars de chaque année, conformé- l’activité et le contrôle des établissements de crédit.
ment à la loi 76-020 du 16 juillet 1976 portant la normalisation Art. 38. — Les établissements de crédit sont tenus de soumettre
comptable au Zaïre et aux règles comptables en vigueur, leurs ta- leurs encaisses, titres et valeurs en portefeuille, ainsi que leurs livres,
bleaux synthèses arrêtés au 31 décembre de l’année précédente. procès-verbaux, comptes, reçus et autres documents au contrôle de
toute personne mandatée à cet effet par la Banque centrale, et de
Art. 34.— La Banque centrale peut exiger des établissements de cré- fournir à toute personne qui procède à ce contrôle toutes les infor-
dit, dans les formes et conformément aux règles qu’elle fixe, toutes in- mations et explications qui lui paraissent nécessaires.
formations ou données qu’elle juge nécessaires concernant leur publi-
cité, leurs créances et engagements, leurs tableaux de synthèse. Les inspecteurs de la Banque centrale examinent les documents et
valeurs visés à l’alinéa précédent sans les déplacer.
La Banque centrale peut publier, en totalité ou en partie, les infor- Art. 39. — Lorsque la Banque centrale constate:
mations et données qui lui ont été fournies conformément aux dis-
positions de la présente loi, sous réserve qu’une telle publication • que les opérations d’un établissement de crédit sont conduites de
n’entraîne aucune divulgation des affaires particulières d’un établis- façon contraire à la présente loi, aux lois et règlements en vigueur;
sement de crédit ou d’un de leurs clients, à moins que l’accord écrit • que les structures de gestion d’un établissement de crédit, son or-
de cet établissement de crédit, de ce client et généralement de toutes ganisation administrative et comptable ou son contrôle interne pré-
les parties en cause n’ait été recueilli au préalable. sentent des lacunes graves;

La Banque centrale exige des établissements de crédit, l’élaboration • qu’un établissement de crédit refuse de se soumettre au contrôle
et la communication de tous documents d’analyse et de contrôle. ou entrave autrement ce contrôle;
et selon la gravité des faits, elle peut soit:
Art. 35. — Les établissements de crédit sont tenus de déposer,
1) lui adresser une mise en garde, après avoir mis ses dirigeants en
avant le 15 juin de chaque année, pour publication au Journal offi-
demeure de présenter leurs explications;
ciel et dans un des principaux organes de la presse nationale, leurs
tableaux de synthèse arrêtés au 31 décembre de l’année précédente, 2) lui adresser une injonction à l’effet notamment de prendre, dans
dans les formes prescrites par la loi comptable. un délai déterminé, toutes mesures correctives appropriées;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 445


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2 février 2002. – LOI

3) prendre toute mesure de sauvegarde jugée nécessaire, notam- Art. 43. — L’administrateur provisoire ou le gérant provisoire a
ment la désignation, pour une durée n’excédant pas six mois, d’un pour mission essentielle:
représentant provisoire de la Banque centrale;
• d’assurer la bonne gestion de l’établissement de crédit;
4) nommer un administrateur provisoire ou un gérant provisoire à
• d’élaborer un plan de redressement;
la tête de l’établissement de crédit;
• de proposer éventuellement la liquidation de l’établissement de
5) retirer l’agrément.
crédit.
La désignation d’un administrateur provisoire ou d’un gérant provi-
Section 2 soire a pour effet de dessaisir le conseil d’administration de l’établis-
sement de crédit de ses pouvoirs de gestion.
Représentant provisoire
Dans l’accomplissement de sa mission, l’administrateur provisoire dis-
pose des pouvoirs les plus étendus pour la gestion de l’établissement de
Art. 40. — Le représentant provisoire de la Banque centrale a pour crédit. Il a notamment le pouvoir de poursuivre ou d’interrompre les
mission essentielle de veiller à ce que les gestionnaires de l’établisse-
opérations, de cesser ou de limiter les engagements, d’employer le per-
ment de crédit ne posent des actes de nature à aggraver la situation
sonnel nécessaire et de conduire toute action ou procédure judiciaire à
générale de celui-ci.
laquelle l’établissement de crédit pourrait être partie.
À cet effet:
Art. 44. — Aucune prescription ne court à l’égard des créances et
• il assiste, à titre consultatif, aux séances du conseil d’administra- actions légales d’un établissement de crédit mis sous la gestion d’un
tion ou de tout autre organe habilité à gérer l’établissement de cré- administrateur provisoire ou d’un gérant provisoire.
dit auprès duquel il est délégué;

• il peut suspendre toute décision des organes ci-dessus et fait, dans Art. 45. — Les actifs d’un établissement de crédit sous la gestion
ce cas, rapport immédiatement à la Banque centrale. Si la suspen- d’un administrateur provisoire ou d’un gérant provisoire ne peuvent
sion de la décision ne fait pas l’objet d’une confirmation par la Ban- être exécutés.
que centrale dans les 8 jours qui suivent la date de la décision en Toutefois, le tribunal peut autoriser, jusqu’à concurrence de 1 % du
cause, celle-ci devient exécutoire de plein droit; capital libéré, l’exécution sur ces actifs de toute décision judiciaire
intervenue avant la prise d’effet de la décision de désignation de
• il veille à l’exécution du programme défini par la Banque centrale
l’administrateur provisoire ou du gérant provisoire.
et auquel l’établissement de crédit concerné est soumis. À la fin de
sa mission, il dresse un rapport à l’intention de la Banque centrale Art. 46. — La Banque centrale peut, à tout moment, mettre fin à la
faisant état des résultats issus de l’exécution de ce programme. mission d’un administrateur provisoire ou d’un gérant provisoire.
Sauf cas de force majeure ou pour toute autre raison dûment motivée,
la mission d’un administrateur provisoire prend fin trois mois à dater
Section 3
de sa désignation si, dans intervalle, celui-ci n’a pas déposé un plan de
Administrateur provisoire ou gérant provisoire redressement, soit proposé la liquidation de l’établissement de crédit
concerné.
Art. 41. — Lorsque les affaires de l’établissement de crédit sont
conduites de manière à compromettre sa solvabilité, les intérêts des
épargnants ainsi que ceux des actionnaires, associés ou sociétaires, Section 4
la Banque centrale peut, d’office ou à la demande des actionnaires, Plan de redressement
associés ou sociétaires, désigner à la tête de cet établissement de cré-
dit un administrateur provisoire ou un gérant provisoire.
Art. 47. — Le plan de redressement est élaboré par l’administrateur
provisoire ou le gérant provisoire avec le concours de toutes les parties
Art. 42. — La décision ordonnant la mise d’un établissement de intéressées.
crédit sous la gestion d’un administrateur provisoire ou d’un gérant
provisoire est publiée par les soins de la Banque centrale au Journal Il est approuvé par la Banque centrale.
officiel et dans un journal de large diffusion.
Art. 48. — Le plan de redressement est exécuté par l’administra-
Elle est également affichée dans les locaux de l’établissement de cré- teur provisoire, le gérant provisoire ou tout autre mandataire dési-
dit faisant objet de la mesure. gné à cet effet par la Banque centrale.
L’établissement de crédit sous la gestion d’un administrateur provi- La durée du plan de redressement est fixée par la Banque centrale, sur
soire ou d’un gérant provisoire dispose d’un délai de 10 jours francs, proposition de l’administrateur provisoire ou du gérant provisoire.
à compter du jour de l’affichage de l’avis prévu à l’alinéa précédent,
pour introduire auprès du tribunal de grande instance du ressort un Pendant la période d’exécution du plan de redressement, des modifi-
recours en annulation contre ladite décision. cations peuvent y être apportées par l’administrateur provisoire, le gé-
rant provisoire ou le mandataire chargé de son exécution, sous réserve
Ce recours n’est pas suspensif de l’exécution de la décision attaquée. de l’approbation préalable de la Banque centrale.

446 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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CHAPITRE II 1. s’il se trouve dans l’un des cas prévus à l’article 15;
COMMISSAIRES AUX COMPTES 2. s’il a ou acquiert autrement qu’en qualité de déposant, un intérêt
quelconque dans l’établissement de crédit ou s’il a exercé ou exerce
Art. 49. — L’assemblée générale des actionnaires, associés ou socié- une autre fonction de nature à mettre son indépendance en cause.
taires de chaque établissement de crédit est tenue de désigner en qua-
Art. 54. — Les commissaires aux comptes ne peuvent garantir, di-
lité de commissaire aux comptes soit deux personnes physiques, soit
rectement ou indirectement, la bonne fin des émissions de titres dont
une personne morale parmi celles agréées par la Banque centrale.
sont chargés les établissements de crédit auprès desquels ils exercent
Les conditions d’agrément sont: leurs fonctions.

1. pour les personnes physiques: Art. 55. — Les commissaires aux comptes soumettent annuelle-
ment à l’assemblée générale des actionnaires un rapport sur les
• avoir la nationalité congolaise; comptes annuels de l’établissement de crédit conformément aux
• être résident en République démocratique du Congo; normes professionnelles en la matière. Une copie de ce rapport est
communiquée à la Banque centrale.
• exercer une activité professionnelle indépendante dans le domai-
ne du contrôle comptable;
• être affiliée à une organisation professionnelle reconnue. TITRE SIXIÈME
2. Pour les personnes morales: DISSOLUTION ET LIQUIDATION
• être de droit congolais et à capital détenu en majorité par des Con-
golais;
CHAPITRE Ier
• être gérée par des nationaux; GÉNÉRALITÉS
• exercer une activité professionnelle indépendante dans le domai-
ne du contrôle comptable; Art. 56. — La dissolution d’un établissement de crédit peut être vo-
lontaire ou forcée.
• être affiliée à une organisation professionnelle reconnue.
La dissolution est dite volontaire lorsqu’elle est décidée par l’assem-
Art. 50. — La durée du mandat des commissaires aux comptes est blée générale des actionnaires, associés ou sociétaires de l’établisse-
fixée à trois ans renouvelable. ment de crédit. Elle n’est acquise que si elle est adoptée par les deux
Sauf le cas de démission volontaire, il ne peut être mis fin par anticipa- tiers des actionnaires, associés ou sociétaires disposant du droit de
tion au mandat d’un commissaire que sur ordre ou autorisation de la vote et représentant au moins la moitié du capital social.
Banque centrale pour des motifs d’incompétence ou d’immoralité. La dissolution est dite forcée lorsque la décision émane de la Banque
Art. 51. — Si la Banque centrale s’oppose à la désignation d’un centrale ou de l’autorité judiciaire.
commissaire ou s’il est mis fin à son mandat dans l’une des circons- Art. 57. — L’établissement de crédit dissous est réputé exister pour
tances visées à l’article 50, l’établissement de crédit dispose d’un dé- sa liquidation.
lai de 90 jours à compter de la date de réception de la décision de la
Banque centrale s’opposant à la désignation ou mettant fin aux Il ne peut entreprendre d’opérations nouvelles, mais peut faire tout
fonctions de commissaire, ou de la date à laquelle le mandat de ce qui est propre à mener sa liquidation à bonne fin.
commissaire a pris fin, pour désigner un nouveau commissaire dans Pendant la période de liquidation, l’établissement de crédit demeure
les conditions prévues à l’article 50. soumis au contrôle de la Banque centrale.
Si un établissement de crédit s’abstient de désigner ses commissai- Il ne peut faire état de sa qualité d’établissement de crédit qu’en pré-
res aux comptes en conformité avec les dispositions des articles 53 cisant qu’il est en liquidation.
et 54, la Banque centrale procède à une désignation d’office.
Art. 58. — Les actions en cours à l’encontre des établissements de
Art. 52. — La rémunération des commissaires, qu’ils soient dési- crédit en liquidation au jour de leur dissolution et de leur mise en li-
gnés par l’assemblée générale ou par la Banque centrale, est à la quidation sont définitivement arrêtées.
charge de l’établissement de crédit à laquelle ils sont attachés.
La dissolution arrête à l’égard des créanciers de l’établissement de
– Texte conforme au J.O.RDC. Il convient de lire «auquel».
crédit le cours des intérêts de toute créance. Elle n’entraîne pas la dé-
Le montant de la rémunération est fixé par l’établissement de crédit chéance du terme.
en accord avec la Banque centrale pour les commissaires désignés
par l’assemblée générale des actionnaires et par la Banque centrale Art. 59. — Sous réserve des dispositions contraires de la présente
pour les commissaires désignés par elle. loi, la liquidation d’un établissement de crédit dissous par décision
de l’assemblée générale des actionnaires, associés ou sociétaires s’ef-
En dehors de cette rémunération, il ne peut leur être accordé aucun fectue conformément au droit commun.
avantage direct ou indirect, sous quelque forme que ce soit.
Art. 60. — La liquidation des établissements de crédit ayant fait
Art. 53. — Nul ne peut être commissaire aux comptes auprès d’un l’objet d’une dissolution forcée s’effectue conformément aux articles
établissement de crédit: 62 à 72.

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2 février 2002. – LOI

CHAPITRE II Le liquidateur assure une large diffusion de ce relevé avant de le


transmettre pour approbation à la Banque centrale.
LE LIQUIDATEUR ET
LES OPÉRATIONS DE LIQUIDATION Le créancier dont la créance a été rejetée partiellement ou en totalité
peut en référer, dans les 10 jours de la publication du relevé, au pré-
Art. 61. — En cas de dissolution volontaire d’un établissement de sident du tribunal de grande instance du siège social de l’établisse-
crédit, les liquidateurs sont nommés par l’assemblée générale des ment de crédit en liquidation et qui statue par ordonnance, après
actionnaires, associés ou sociétaires, sous réserve de l’approbation débat contradictoire.
préalable de la Banque centrale. Art. 68. — Les opérations de recouvrement des créances de l’éta-
Les liquidateurs nommés par l’assemblée générale sont soumis au blissement de crédit sont conduites par le liquidateur ou ses manda-
contrôle de la Banque centrale et sont passibles de sanctions disci- taires. Elles s’effectuent à l’amiable ou par toute voie de droit.
plinaires prévues par les dispositions de l’article 77. Art. 69. — Le privilège du Trésor en matière [d’impôts] cédulaires
La Banque centrale peut également relever de ses fonctions tout li- sur les revenus est accordé à la Banque centrale.
quidateur nommé par l’assemblée générale qui ne fait pas montre, – Ainsi modifié par la loi 005-2003 du 13 mars 2003 portant restauration du terme
«impôts», art 1er.
dans les opérations de liquidation, de compétence et d’expérience
professionnelle nécessaires à l’accomplissement de sa mission. Ce privilège s’exerce pour le recouvrement des créances exigibles
des établissements de crédit dont la dissolution forcée a été décidée
Dans ce cas, elle demande à l’assemblée générale de pourvoir à son
en vertu des dispositions de l’article 56, alinéa 3.
remplacement ou procède, le cas échéant, à une désignation d’office.
Ce privilège s’exerce également pour le recouvrement des créances
Art. 62. — La Banque centrale peut nommer un liquidateur auprès exigibles des établissements de crédit en redressement en vertu des
des établissements de crédit dont l’agrément a été retiré conformé- articles 47 et 48.
ment aux dispositions des articles 22, 39 et 77 ainsi qu’auprès des
entreprises qui exercent irrégulièrement l’activité définie à l’article Les conditions d’exercice de ce privilège sont définies par décret.
1er ou enfreignent l’une des interdictions définies à l’article 19.
Art. 70. — Les réalisations des actifs corporels et incorporels sont
Art. 63. — Dans un délai de 30 jours francs à compter de sa nomina- effectuées par le liquidateur ou ses mandataires par voie de vente à
tion, le liquidateur envoie par lettre recommandée à tout déposant, l’amiable ou de vente aux enchères.
créancier et personne disposant à un titre quelconque d’un droit sur Le produit de ces réalisations sert à apurer, après déduction des frais
les fonds ou avoirs conservés ou détenus par l’établissement de crédit, de liquidation, les dettes telles qu’elles ressortent du relevé des
un avis de liquidation contenant tous les renseignements que la Ban- créances vérifiées et arrêtées.
que centrale peut prescrire.
Art. 71. — Le liquidateur rend compte mensuellement à la Banque
L’avis est en outre affiché visiblement dans les locaux de chaque bu- centrale des réalisations du mois précédent et de celles qu’il entend
reau et succursale de l’établissement de crédit et fait l’objet de toute initier durant le mois suivant.
autre mesure de publicité que peut prescrire la Banque centrale.
Le liquidateur établit chaque mois, à l’attention de la Banque centra-
Art. 64. — Tous les créanciers doivent, sous peine d’irrecevabilité, fai- le, un rapport d’activités retraçant les opérations du mois écoulé.
re valoir leurs créances sur l’établissement de crédit auprès du liquida-
teur ou de ses mandataires, dans un délai de 2 mois à compter de l’affi- Art. 72. — Un bilan de clôture de la liquidation est établi par le liqui-
chage de l’avis précisé à l’article 63. dateur et soumis, en cas de dissolution volontaire, à l’assemblée géné-
rale des actionnaires, associés ou sociétaires en vue d’obtenir le quitus.
Un délai supplémentaire de 2 mois est reconnu aux créanciers ne ré-
sidant pas en République démocratique du Congo. Le bilan de clôture de la liquidation d’un établissement ayant fait l’ob-
jet d’une dissolution forcée est transmis à la Banque centrale, pour ap-
Art. 65. — Les créanciers font valoir auprès du liquidateur de l’éta- probation. La clôture de la liquidation est publiée au Journal officiel et
blissement de crédit ou de ses mandataires le montant de leurs créan- dans au moins un des principaux organes de presse nationale.
ces avec un bordereau de production revêtu d’une signature accrédi-
tée auprès de l’établissement de crédit et indiquant les sommes récla-
mées et, le cas échéant, les pièces remises.
TITRE SEPTIÈME
Art. 66. — Le liquidateur effectue la vérification des créances et RELATIONS ENTRE LES ÉTABLISSEMENTS
établit l’ordre des créances dans un délai de 4 mois suivant le der-
nier jour spécifié dans l’avis prévu à l’article 64 pour l’enregistre-
DE CRÉDIT ET LEUR CLIENTÈLE
ment des réclamations.
S’il y a contestation de tout ou partie d’une créance, le liquidateur en CHAPITRE Ier
avise le créancier par lettre recommandée avec accusé de réception
et l’invite à fournir toutes explications écrites ou verbales, dans un
SECRET PROFESSIONNEL
délai de 30 jours à compter de la réception.
Art. 73. — Toute personne qui, à un titre quelconque, participe ou
Art. 67. — Après vérification des créances et examen des réclama- a participé à la gestion ou au contrôle d’un établissement de crédit
tions, le liquidateur établit, dans le délai prévu à l’article 66, un rele- est tenue au secret professionnel sous peine de sanctions prévues à
vé des créances vérifiées et arrêtées. l’article 73 du Code pénal congolais, livre II.

448 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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En dehors des cas prévus par la loi, le secret professionnel ne peut 6. le retrait d’agrément.
être opposé ni à la Banque centrale, ni à l’autorité judiciaire agissant
dans le cadre d’une procédure pénale. Art. 78. — Sans préjudice des dispositions des articles 39 et 77, la
Banque centrale peut fixer à un établissement de crédit un délai
dans lequel celui-ci doit:

CHAPITRE II a) se conformer à certaines dispositions de la présente loi ou des rè-


glements pris en exécution de celui-ci;
SYSTÈME DE PROTECTION DES DÉPÔTS – Texte conforme au J.O.RDC. Il convient de lire «celle-ci».

Art. 74. — La Banque centrale peut mettre en place un ou plu- b) procéder aux adaptations qui s’imposent à son organisation et à
sieurs systèmes de protection de dépôts auxquels les établissements son fonctionnement.
de crédit sont tenus d’adhérer et dont l’organisation et les modalités À défaut de ce faire, l’établissement de crédit concerné s’expose à une
de financement sont fixées par des textes réglementaires. amende administrative dont le taux est fixé par la Banque centrale.

CHAPITRE III CHAPITRE II


MESURES DE PRÉVENTION ASTREINTES
Art. 75. — Dans les conditions déterminées par la Banque centra- Art. 79. — Les établissements de crédit qui ne respectent pas les
le, les établissements de crédit sont tenus de déclarer: rapports fixés par la Banque centrale sont passibles d’une astreinte
1. les sommes d’argent inscrites dans leurs livres et qui paraissent dont le taux est fixé par voie réglementaire.
provenir du trafic des stupéfiants ou d’autres activités criminelles; Le produit de l’astreinte est versé à la Banque centrale pour compte
2. les opérations qui portent sur des sommes d’argent qui paraissent du Trésor.
provenir du trafic des stupéfiants ou d’autres activités criminelles.
Art. 76. — En vue d’une meilleure protection de l’épargne publi-
que et du système financier, la Banque centrale peut, à tout moment CHAPITRE III
ou à la demande des établissements de crédit, prendre des mesures DISPOSITIONS PÉNALES
conservatoires, notamment la mise à l’index, à l’encontre des per-
sonnes physiques ou morales qui entretiennent des impayés, émet-
Art. 80. — Est passible d’une peine de servitude pénale d’un mois
tent des chèques sans provision ou enfreignent les dispositions rela-
à un an et d’une amende de 50.000 à 500.000 francs congolais ou
tives à la réglementation de change.
d’une de ces peines seulement:
La mise à l’index implique la suspension ou l’interdiction au bénéfi-
1. toute personne qui, directement ou en sa qualité d’administrateur,
ce des services et les facilités auprès de tous les établissements de
dirigeant ou responsable d’un établissement de crédit, contrevient
crédit. Elle peut faire l’objet d’une publication dans les conditions
aux dispositions de l’article 29;
fixées par la Banque centrale.
2. toute personne qui contrevient aux dispositions des articles 1er,
15, 19, 75 et 87;
TITRE HUITIEME 3. toute personne qui, participant directement ou indirectement à
SANCTIONS l’administration, à la direction, au contrôle ou à la gestion d’un éta-
blissement de crédit:
a) met obstacle à la mission des personnes mandatées par la Banque
CHAPITRE Ier centrale pour effectuer une inspection prévue aux articles 37 et 38;
SANCTIONS DISCIPLINAIRES ET ADMINISTRATIVES b) met obstacle à la mission du représentant provisoire prévu à l’arti-
cle 39;
Art. 77. — Si un établissement de crédit enfreint une disposition lé-
c) communique au public, à la Banque centrale ou aux personnes
gale ou réglementaire afférente à son activité, n’obtempère pas à une
mandatées par elle des renseignements sciemment inexacts ou in-
injonction ou ne tient pas compte d’une mise en garde, la Banque cen-
complets;
trale peut prononcer l’une des sanctions disciplinaires suivantes:
1. l’avertissement; 4. toute personne qui, participant directement ou indirectement à
l’administration, à la direction, au contrôle ou à la gestion d’un éta-
2. le blâme; blissement de crédit, contrevient aux dispositions des articles 15, 27,
53 et 54;
3. l’interdiction d’effectuer certaines opérations ou activités;
5. toute personne qui refuse de soumettre ses livres, comptes et dos-
4. la suspension ou la démission d’office des dirigeants responsables;
siers à l’examen de la Banque centrale conformément aux dispositions
5. la révocation du ou des commissaires aux comptes; de l’article 34.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 449


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2 février 2002. – LOI

Art. 81. — Les établissements de crédit sont civilement responsables TITRE DIXIÈME
des condamnations à l’amende prononcée en vertu des dispositions
des articles 80 et 85 contre toute personne qui participe, directement DISPOSITIONS PARTICULIÈRES
ou indirectement, à leur administration, gestion ou contrôle.
Art. 87. — Toute personne, agent ou non d’un établissement de cré-
Toutefois, la responsabilité civile des établissements de crédit ne dit étranger qui, de façon habituelle, sans exercer sur le territoire de la
joue pas en ce qui concerne les administrateurs, gérants et représen- République démocratique du Congo l’une des activités visées à l’arti-
tants provisoires ainsi que les commissaires aux comptes désignés cle 1er de la présente loi représente cet établissement de crédit sur le
par la Banque centrale. territoire de la République démocratique du Congo et veut entrepren-
dre une activité quelconque au nom, pour le compte ou en faveur de
Art. 82. — Toute information relative à une infraction à la présente cet établissement de crédit sur ce même territoire, doit être autorisée
expressément par la Banque centrale à exercer cette activité ou cette
loi doit être portée à la connaissance de la Banque centrale par
représentation.
l’autorité judiciaire ou administrative qui en est saisie.
Cette autorisation, qui n’est en aucun cas transmissible, est fixée à
Art. 83. — Les juridictions saisies dans le cadre des infractions pré- une période n’excédant pas un an. L’autorisation est renouvelable et
vues à la présente loi peuvent, en tout état de cause, requérir de la peut être annulée à tout moment par la Banque centrale si son titu-
Banque centrale tous avis et informations utiles. laire en excède les limites.

Pour l’application des dispositions de la présente loi, la Banque cen- Art. 88. — Lorsqu’il y a des indices qu’une entreprise non inscrite sur
trale peut se constituer partie civile. la liste des établissements de crédit effectue les opérations prévues à
l’article 1er de la présente loi, la Banque centrale peut examiner les li-
Art. 84. — La Banque centrale est habilitée à transiger et à fixer elle- vres, comptes et dossiers de cette entreprise et déterminer si elle a con-
même les conditions de la transaction pour les infractions commises trevenu ou contrevient aux dispositions de la présente loi.
en violation des dispositions de la présente loi.
Le refus de soumettre ses livres, comptes et dossiers à l’examen de la
La transaction acceptée par le ministère public éteint l’action publi- Banque centrale, constitue une présomption de violation des dispo-
que même en ce qui concerne les peines de servitude pénale. sitions de la présente loi.

Art. 85. — Sans préjudice des dispositions des articles 79 et 80 ci- Art. 89. — Le président de la République, sur recommandation mo-
dessus, toute infraction commise en violation des dispositions de la tivée du conseil de la Banque centrale, peut, par voie de décret, sus-
pendre à tout moment les opérations et activités des établissements
présente loi est passible d’une amende de 300.000 à 3.000.000 de
de crédit sur le territoire de la République pour une période n’excé-
francs congolais. dant pas 5 jours ouvrables, période qui peut être prorogée une seule
fois pour une nouvelle période n’excédant pas 5 jours ouvrables.

Art. 90. — En dehors des jours fériés légaux et des jours de fermeture
TITRE NEUVIÈME générale, les jours et heures d’accès du public aux établissements de
crédit sont fixés par ceux-ci en accord avec la Banque centrale.
ORGANISATION DE LA PROFESSION
Art. 91. — La Banque centrale perçoit auprès de chaque établisse-
Art. 86. — Tout établissement de crédit est tenu d’adhérer à l’asso- ment de crédit des frais de contrôle.
ciation professionnelle des établissements de crédit de la catégorie
dont il relève.

Cette dernière a pour objet: TITRE ONZIÈME

• la représentation des intérêts collectifs de ses membres auprès des DES DISPOSITION TRANSITOIRES ET FINALES
pouvoirs publics;
Art. 92. — Les établissements de crédit qui exercent déjà leur acti-
• l’information de ses adhérents et du public; vité sur le territoire de la République au moment de l’entrée en vi-
gueur de la présente loi sont considérés comme agréés et inscrits
• l’étude de toute question d’intérêt commun et l’élaboration des re- d’office sur la liste des établissements de crédit.
commandations s’y rapportant en vue, le cas échéant, de favoriser la
coopération entre réseaux; Ils disposent d’un délai d’un an à dater de l’entrée en vigueur de la
présente loi pour se conformer à ses dispositions.
• l’organisation et la gestion des services d’intérêt commun.
Art. 93. — La présente loi abroge toutes les dispositions antérieures
Ses statuts sont soumis à l’approbation de la Banque centrale. qui lui sont contraires et entre en vigueur à la date de sa promulgation.

450 Tome III Édition 2003 – © Larcier


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Établissements d’épargne et de crédit
2 février 2002. – LOI

CHAPITRE II

2 février 2002. – LOI 002-2002 portant dispositions ap- CHAMP ET MODALITÉS D’APPLICATION
plicables aux coopératives d’épargne et de crédit.
(J.O.RDC., no spécial, mai 2002, p. 11) Art. 3. — La présente loi s’applique aux coopératives d’épargne et
de crédit exerçant leurs activités sur le territoire de la République dé-
mocratique du Congo.

Art. 4. — La loi bancaire ne s’applique aux coopératives d’épargne


TITRE PREMIER et de crédit régies par la présente loi que dans la mesure où cette der-
DÉFINITIONS, nière comporte des dispositions expresses à cet effet.
CHAMP ET MODALITÉS D’APPLICATION Art. 5. — Les coopératives d’épargne et de crédit constituent un éta-
blissement de crédit au sens de l’article 1er de la loi bancaire et s’inscri-
vent dans les catégories d’établissements de crédit prévues à l’article 2
de ladite loi.
CHAPITRE Ier
Art. 6. — Les précisions concernant les opérations de banque pré-
DÉFINITIONS vues à l’article 6, au 1er alinéa de l’article 7 et à l’article 8 de la loi
bancaire s’appliquent également aux coopératives d’épargne et de
Art. 1er. — Au sens de la présente loi, sont considérés comme: crédit.

1. «Coopératives d’épargne et de crédit»: tout groupement de person- Toutefois, conformément au deuxième alinéa de l’article 3 de la loi
nes, à capital variable, doté de la personnalité morale et fondé sur les bancaire, les dépôts effectués auprès des coopératives d’épargne et
principes d’union, de solidarité et d’entraide mutuelle et ayant princi- de crédit ne sont pas cessibles.
palement pour objet de collecter l’épargne de ses membres et de leur Art. 7. — Nul ne peut se prévaloir dans sa dénomination sociale ou
consentir du crédit; sa raison sociale de l’une des appellations suivantes ou d’une com-
binaison de celles-ci: «coopérative d’épargne et de crédit», «coopéra-
2. «Coopérative primaire d’épargne et de crédit» ou «COOPEC»: toute tive primaire d’épargne et de crédit» ou «COOPEC», «coopérative
coopérative d’épargne et de crédit principalement composée de per- centrale d’épargne et de crédit» ou «COOCEC» et «fédération des
sonnes physiques et comptant au moins vingt membres, et opérant coopératives centrales d’épargne et de crédit», ni les utiliser pour ses
selon les principes énumérés à l’article 9. activités, ni créer l’apparence d’une telle qualité, sans avoir été préa-
lablement agréé dans les conditions prévues par les articles 15 à 19.
La dénomination d’une coopérative primaire d’épargne et de crédit
comprend le sigle «COOPEC»; Tout avis de changement de dénomination doit être communiqué à
la Banque centrale et au tribunal de grande instance compétent.
3. «Coopérative centrale d’épargne et de crédit» ou «COOCEC»: tou-
te coopérative d’épargne et de crédit dont les membres sont exclusi- Art. 8. — La coopérative d’épargne et de crédit ne peut exercer une
vement des COOPEC. activité autre que collecter l’épargne de ses membres et leur consen-
tir du crédit, sauf dans les conditions déterminées par la Banque
La dénomination d’une coopérative centrale d’épargne et de crédit centrale.
comprend le sigle «COOCEC»;
En ce cas, ces opérations doivent demeurer d’une importance limitée
4. «Fédération de coopératives centrales d’épargne et de crédit» ou «fé- par rapport à l’ensemble des activités principales et sont réputées ne
dération»: toute coopérative d’épargne et de crédit formée exclusive- pas constituer l’exploitation d’un commerce ou d’un moyen de profit.
ment de COOCEC; Sous réserve du premier alinéa, les activités de la coopérative d’épar-
gne et de crédit sont réservées à ses membres.
5. «Réseau»: un ensemble de coopératives d’épargne et de crédit af-
filiées à une même coopérative centrale ou à une fédération suivant Art. 9. — La coopérative d’épargne et de crédit est régie par le prin-
les modalités de regroupement définies par la présente loi. cipe de la coopération et ses valeurs centrales d’égalité, d’équité et
d’entraide, d’autodétermination et contrôle démocratique.
Art. 2. — Dans la présente loi, les expressions suivantes s’entendent:
Elle agit selon les règles d’action coopérative suivantes:
1. «lien commun»: l’identité de profession, d’employeur, du lieu de 1. l’adhésion est libre et volontaire;
résidence, d’association ou d’objectif;
2. le nombre des membres n’est pas limité;
2. «dirigeant»: un membre du conseil d’administration, du conseil
de surveillance, de la commission de crédit et le gérant; 3. les membres jouissent du même droit de vote selon le principe
«une personne, une voix», sans égard au nombre des parts sociales
3. «loi bancaire»: loi relative à l’activité et au contrôle des établisse- qu’ils détiennent;
ments de crédit 4. un membre ne peut voter par procuration;
4. «Banque centrale»: Banque centrale du Congo. 5. l’intérêt sur les parts sociales est limité;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 451


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6. les trop-perçus annuels sont d’abord versés à la réserve générale 10. le nombre minimum et maximum de membres des organes, leurs
dans les limites prévues aux statuts, ensuite le solde est distribué aux pouvoirs, la durée de leur mandat et les conditions de leur renouvelle-
membres au prorata des opérations effectuées par chacun d’eux ment ou de leur révocation;
avec la coopérative d’épargne et de crédit;
11. les règles et normes de gestion financière ainsi que la répartition
7. les actions visant l’éducation coopérative des membres sont privi- des excédents annuels sous réserve de l’article 59;
légiées. 12. le contrôle de la COOPEC.
Art. 13. — Toute modification des statuts doit être adoptée par
l’assemblée générale extraordinaire par la décision prise à la majori-
TITRE DEUXIÈME té qualifiée et ce, conformément aux dispositions statutaires.
CONSTITUTION, AGRÉMENT ET CAPITAL SOCIAL Cette modification est soumise à l’approbation de la Banque centra-
le dans le délai d’un mois à compter de la date de l’assemblée géné-
rale ayant statué sur la modification. Elle est ensuite déposée au
CHAPITRE Ier greffe de la juridiction compétente. Copie de la modification est
transmise à la COOCEC ou à la fédération, selon le cas.
CONSTITUTION

Art. 10. — La COOPEC est constituée, conformément à la présente


loi, sous la forme de coopérative à capital variable ayant principale- CHAPITRE II
ment pour objet de collecter l’épargne de ses membres et de leur AGRÉMENT
consentir du crédit.
La constitution d’une COOPEC requiert la tenue d’une assemblée Art. 14. — La coopérative primaire d’épargne et de crédit doit,
générale constitutive ayant notamment pour objet de statuer sur avant d’exercer ses activités sur le territoire de la République démo-
l’objet de la COOPEC, sa dénomination et son siège social. cratique du Congo, être agréée préalablement par la Banque centra-
le, dans les conditions prévues aux articles 15 à 19.
L’assemblée générale constitutive doit en outre établir la liste des sous-
cripteurs au capital social, approuver le projet de statuts et procéder à L’agrément lui confère la personnalité morale.
l’élection des membres des organes. Art. 15. — La demande d’agrément est introduite auprès de la
Les membres fondateurs doivent signer, lors de l’assemblée constitu- Banque centrale. Le dossier d’agrément, comporte les informations
tive, une déclaration mentionnant la dénomination de la COOPEC, et documents suivants:
son siège social, le lien commun, les noms, profession et domicile des 1. les statuts dûment signés par les fondateurs;
signataires ainsi que la dénomination de la COOCEC à laquelle la
COOPEC pourra éventuellement s’affilier. 2. le procès-verbal de l’assemblée générale constitutive;
3. la déclaration de fondation prévue à l’article 10;
Art. 11. — La déclaration de fondation renseignée à l’article 10 doit
être signée par au moins vingt personnes capables de contracter, et dé- 4. les nom, adresse et profession des dirigeants;
posée au greffe du tribunal de grande instance dans le ressort duquel
5. les pièces attestant des versements effectués au titre de souscrip-
la COOPEC a son siège social.
tions au capital;
La déclaration doit être accompagnée des statuts de la COOPEC.
6. les prévisions d’activités, d’implantation et d’organisation;
Art. 12. — Les statuts de la COOPEC définissent notamment: 7. le détail des moyens techniques et financiers ainsi que des res-
1. l’objet, la dénomination, le siège social et la zone géographique sources humaines que la COOPEC entend mettre en œuvre au re-
d’intervention; gard de ses objectifs et de ses besoins;

2. le lien commun; 8. les règles et procédures comptables et financières;


9. tous autres documents et informations susceptibles d’éclairer la
3. les droits et obligations des membres;
décision de la Banque centrale.
4. la durée de vie de la COOPEC;
Art. 16. — Dans le processus d’examen de la demande d’agrément,
5. la valeur nominale ainsi que les conditions d’acquisition, de cession la Banque centrale est habilitée à recueillir tous renseignements et
et de remboursement des parts sociales; documents jugés utiles à l’instruction de la demande.

6. les conditions et modalités d’adhésion, de suspension, de démis- Art. 17. — La demande d’agrément est déposée à l’endroit indiqué
sion ou d’exclusion des membres; par la Banque centrale.

7. les conditions d’accès des membres aux services de la COOPEC; Dans le cas de la COOPEC en voie d’affiliation à une COOCEC, la de-
mande d’agrément peut être introduite par cette dernière à la Ban-
8. la responsabilité des membres vis-à-vis des tiers; que centrale.
9. les organes, leur rôle, leur composition et leur mode de fonction- Art. 18. — À la réception de la demande d’agrément, la Banque
nement; centrale délivre un avis de réception.

452 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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2 février 2002. – LOI

L’examen de la demande d’agrément peut être confié à d’autres Les statuts déterminent, en outre, les conditions de leur admission
structures ou personnes dans les conditions précisées par la Banque ainsi que leurs droits et obligations, sous réserve de l’alinéa ci-dessous.
centrale.
Ces membres ont le droit d’assister aux assemblées, mais ne peuvent
Art. 19. — L’agrément est accordé dans les 90 jours de la date voter ni remplir une quelconque fonction au sein de la COOPEC.
mentionnée sur l’avis de réception, dépassé ce délai la coopérative
Art. 24. — Un membre peut se retirer, à condition qu’il ne soit pas
est réputée agréée.
emprunteur ou endosseur d’un prêt.
L’acte d’agrément est publié, aux frais de la requérante, au Journal
Toutefois, une démission peut être refusée, pendant deux ans maxi-
officiel et dans au moins un organe de grande diffusion de la presse
mum, lorsqu’elle a pour conséquence la dissolution de fait de la
nationale.
COOPEC.
L’acte d’agrément précise les activités que peut exercer la COOPEC.
La décision portant refus de la démission d’un membre peut faire
Le refus d’agrément est notifié à la requérante par la Banque centra- l’objet d’un recours devant l’assemblée générale.
le dans le même délai que celui fixé au premier alinéa.
Art. 25. — Le conseil d’administration peut exclure tout membre qui
ne respecte pas les principes de la coopération tels que définis dans la
présente loi, les statuts ou le règlement intérieur de la COOPEC, ou qui
CHAPITRE III met en péril le bon fonctionnement de la COOPEC. La décision d’exclu-
sion d’un membre peut faire l’objet d’un recours devant l’assemblée
CAPITAL SOCIAL générale.

Art. 20. — Le capital social de la COOPEC est constitué de parts so- Art. 26. — En ce qui concerne les dettes de la COOPEC, la respon-
ciales dont la valeur nominale est déterminée par les statuts. sabilité financière des membres est engagée à concurrence de leurs
parts sociales.
Le capital social varie en fonction de l’évolution de la valeur et du
nombre de parts sociales ainsi que du nombre de membres. Art. 27. — La perte de la qualité de membre donne lieu à l’apure-
ment de ses créances et engagements à l’égard de la COOPEC.
Art. 21. — Les parts sociales doivent être intégralement libérées.
Elles sont nominatives et non négociables; elles ne sont cessibles
que selon les dispositions des statuts.
CHAPITRE II
Les parts sociales sont saisissables, sauf pour le minimum requis pour
obtenir la qualité de membre, et dans la mesure où leur saisie n’en- ORGANES
traîne pas la dissolution de la COOPEC. Les parts sociales peuvent
être rémunérées dans les limites fixées par l’assemblée générale. Art. 28. — La COOPEC est dotée des organes suivants:
1. l’assemblée générale;
2. le conseil d’administration;
TITRE TROISIÈME
MEMBRES – ORGANES – DIRIGEANTS – GÉRANCE 3. le conseil de surveillance;
4. la commission de crédit.
Les statuts et le règlement intérieur de la COOPEC précisent les rè-
CHAPITRE Ier
gles de fonctionnement de ses organes.
MEMBRES

Art. 22. — Peut être membre d’une COOPEC, toute personne morale Section Ière
ou physique capable de contracter et qui:
Assemblée générale
1. partage le lien commun, tel que défini à l’article 2;
Art. 29. — L’assemblée générale est l’instance suprême de la COO-
2. souscrit et libère au moins une part sociale;
PEC. Elle est constituée de l’ensemble des membres convoqués con-
3. signe une demande d’adhésion, sauf dans le cas d’un fondateur; formément aux statuts.
4. s’engage à respecter les statuts et les règlements de la COOPEC; Art. 30. — L’assemblée générale a notamment compétence pour:
5. s’acquitte du droit d’adhésion fixé, le cas échéant, par l’assemblée 1. s’assurer de la bonne administration et du bon fonctionnement
générale; de la COOPEC;
6. est admise par le conseil d’administration. 2. modifier les statuts et le règlement intérieur de la COOPEC;
Art. 23. — La COOPEC peut prévoir dans ses statuts une catégorie 3. modifier le siège social et le lien commun de la COOPEC;
de membres auxiliaires. Ces membres sont des personnes physiques
4. approuver les rapports des autres organes;
ou morales qui ne remplissent pas les conditions prévues à l’article
22 pour l’adhésion des membres. 5. élire et révoquer les membres des organes de la COOPEC;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 453


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6. décider de l’affectation des trop-perçus annuels; 1. définir la politique de gestion des ressources de la COOPEC;
7. définir la politique de crédit de la COOPEC; 2. assurer le respect des prescriptions légales, réglementaires et sta-
tutaires;
8. créer des réserves et toute structure qu’elle juge utile pour la réa-
lisation de l’objet de la COOPEC; 3. favoriser le travail des inspecteurs et de toute mission de contrôle
dépêchée par la Banque centrale, par la COOCEC ou par la fédéra-
9. traiter de toutes autres questions relatives à l’organisation et au
tion, selon le cas;
fonctionnement de la COOPEC.
4. promouvoir par toute mesure utile, l’éducation économique, sociale
Art. 31. — À l’exclusion des dispositions relatives aux modifica-
et coopérative des membres;
tions des statuts, à l’élection des membres des organes, à l’approba-
tion des comptes et à l’affectation des résultats, l’assemblée générale 5. statuer en appel sur les décisions de la commission de crédit à
peut déléguer certains de ses pouvoirs à tout autre organe de la l’endroit d’un membre;
COOPEC.
6. proposer des solutions pour un règlement à l’amiable des différends;
Art. 32. — Les membres se réunissent en assemblée générale ordi-
naire au moins une fois l’an, principalement dans les trois mois qui 7. mettre en application les décisions de l’assemblée générale;
suivent la clôture de chaque exercice social, en vue notamment:
8. rendre compte périodiquement de son mandat à l’assemblée gé-
1. d’adopter le rapport d’activités de l’exercice; nérale.

2. d’examiner et d’approuver les comptes de l’exercice; Art. 36. — Le conseil d’administration se réunit dans les formes
prévues par les statuts et le règlement intérieur de la COOPEC.
3. de donner quitus aux membres des organes de gestion;
Art. 37. — La majorité des administrateurs constitue le quorum du
4. d’élire les membres des organes;
conseil d’administration.
5. de nommer un commissaire aux comptes, le cas échéant.
Les décisions du conseil d’administration sont prises à la majorité
Art. 33. — Les membres peuvent se réunir en assemblée générale des administrateurs présents.
extraordinaire convoquée à l’initiative:
1. du conseil d’administration de la COOPEC;
Section III
2. d’au moins le tiers des membres de la COOPEC; Conseil de surveillance
3. du conseil d’administration de la COOCEC à laquelle la COOPEC
est affiliée; Art. 38. — Le conseil de surveillance est composé de trois membres
élus par l’assemblée générale.
4. du conseil de surveillance de la COOPEC;
5. de la Banque centrale.
Art. 39. — Le conseil de surveillance est chargé de veiller sur les
opérations de la COOPEC.
Seules les questions figurant dans l’avis de convocation peuvent faire
l’objet des délibérations de l’assemblée générale extraordinaire. Il a accès à toutes les pièces et peut obtenir tous les renseignements
qu’il requiert.

Art. 40. — Le conseil de surveillance est chargé notamment de:


Section II
1. vérifier les avoirs et les engagements de la COOPEC;
Conseil d’administration
2. contrôler les opérations découlant des décisions de la commission
Art. 34. — Le conseil d’administration de la COOPEC se compose de crédit;
d’au moins cinq administrateurs.
3. soumettre ses recommandations au conseil d’administration;
Toutefois, les statuts de la COOPEC peuvent prévoir un nombre im-
4. s’assurer que les opérations de la COOPEC sont contrôlées pério-
pair plus élevé d’administrateurs qui ne peut être supérieur à neuf.
diquement et conformément aux articles 69, 74, 75 et 76;
Aucun salarié de la COOPEC ne peut faire partie du conseil d’admi-
5. convoquer une assemblée générale extraordinaire s’il estime que le
nistration.
conseil d’administration tarde à prendre les mesures que nécessite la
Le gérant assiste avec voix consultative aux réunions du conseil situation;
d’administration dont il assume par ailleurs le secrétariat.
6. s’assurer que les règles de déontologie applicables à la COOPEC
Art. 35. — Le conseil d’administration exerce, dans les limites des sont respectées.
statuts et du règlement intérieur, les pouvoirs qui lui sont générale-
ment ou spécialement délégués par l’assemblée générale. Le conseil de surveillance d’une COOPEC non affiliée adopte les rè-
gles relatives à la protection des intérêts de la COOPEC et de ses
À cet effet, il doit notamment: membres.

454 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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Section IV 3. exerce une activité rémunérée au sein de la COOPEC ou du ré-


seau, sauf en ce qui concerne le gérant;
Commission de crédit
4. détient, autrement qu’en qualité de membre, un intérêt quelcon-
Art. 41. — La commission de crédit est composée de trois membres. que dans la coopérative d’épargne et de crédit, ou s’il exerce une
autre fonction de nature à mettre en cause son impartialité;
Art. 42. — La majorité des membres constitue le quorum de la
commission de crédit. Le gérant de la COOPEC assure d’office le se- 5. n’est pas de bonne conduite et de bonne moralité;
crétariat et assiste, avec voix consultative, aux réunions.
6. a été condamné en République démocratique du Congo ou à
Art. 43. — La commission de crédit a la responsabilité de gérer la l’étranger comme auteur, complice ou pour tentative de l’une des in-
distribution et le remboursement du crédit conformément aux poli- fractions suivantes:
tiques et procédures définies en la matière.
a. faux monnayage;
Les décisions de la commission de crédit sont prises à l’unanimité.
b. contrefaçon ou falsification de billets de banque, d’effets publics
Tout membre de la COOPEC peut se pourvoir en recours auprès du et marques;
conseil d’administration contre une décision de la commission de
crédit. c. contrefaçon ou falsification de sceaux, timbres, poinçons et marques;
d. faux et usages de faux en écritures;

Section V e. vol, extorsion, détournement ou abus de confiance, escroqueries,


recel ou grivèlerie;
Dispositions communes
aux organes d’administration, de gestion et f. banqueroute simple ou frauduleuse, circulation fictive d’effets de
commerce;
de contrôle
g. émission de chèque sans provision;
Art. 44. — Au sein d’une COOPEC, les fonctions de gestion et de
h. corruption ou concussion;
contrôle sont exercées par les organes distincts.
Art. 45. — La durée du mandat des membres du conseil d’adminis- i. blanchiment de capitaux;
tration, du conseil de surveillance et de la commission de crédit est 7. a déjà perdu la qualité de dirigeant d’une coopérative d’épargne
de trois ans renouvelable chaque année au tiers des membres. et de crédit à la suite d’un manquement grave ou d’une faute lourde;
Les statuts fixent les modalités de renouvellement. 8. a été condamné pour infraction à la présente loi ou à la réglemen-
Art. 46. — Les fonctions exercées par les membres au sein des or- tation du change;
ganes sont bénévoles. 9. a été déclaré en faillite, sauf réhabilitation en sa faveur, même si
Seuls les frais engagés par les membres des organes dans l’exercice la faillite s’est ouverte à l’étranger;
de leurs fonctions, peuvent leur être remboursés dans les conditions 10. a pris part à l’administration, à la direction ou à la gestion courante
fixées par l’assemblée générale. d’un établissement de crédit dont la liquidation forcée a été ordonnée
En dehors de tels remboursements, il ne peut leur être accordé ou dont la faillite a été déclarée.
aucun avantage direct ou indirect, sous quelque forme que ce soit. Lorsque la décision dont résulte l’une des interdictions visées au pré-
Art. 47. — Les membres des organes exercent leur mandat jusqu’à sent article est ultérieurement rapportée ou infirmée, l’interdiction ces-
l’élection de leurs successeurs. se de plein droit, à moins que la nouvelle décision ne soit susceptible de
recours.
Toute vacance au sein d’un organe est comblée pour la durée non
écoulée du mandat par un membre élu par l’assemblée générale. Art. 50. — Nul ne peut être dirigeant d’une coopérative d’épargne et
de crédit s’il exerce des fonctions de responsabilité dans un établisse-
Art. 48. — Le conseil de surveillance et la commission de crédit ment concurrent, ayant totalement ou partiellement le même objet
transmettent, à la fin de l’exercice social de la COOPEC, leurs rap- social. Les agents de la Banque centrale ne peuvent pas occuper une
ports d’activités au conseil d’administration et les présentent lors de fonction permanente au sein d’une coopérative.
l’assemblée générale annuelle.
Art. 51. — Nul ne peut être dirigeant dans plusieurs COOPEC, que
celles-ci soient ou non affiliées à une même COOCEC. De même,
dans une COOPEC, COOCEC ou fédération, nul ne peut être membre
CHAPITRE III de plusieurs organes à la fois.
DIRIGEANTS
Art. 52. — Les dirigeants ne peuvent obtenir des crédits ou
d’autres services dispensés par la coopérative d’épargne et de crédit
Art. 49. — Nul ne peut être dirigeant d’une COOPEC, s’il:
à des conditions plus avantageuses que celles dont bénéficient les
1. n’est pas membre de la COOPEC; autres membres.
2. a un litige avec la COOPEC ou avec la COOCEC à laquelle la COO- Il en est de même des salariés ou de toute autre personne intéressée
PEC est affiliée; ou liée à un dirigeant au sens des règles de déontologie.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 455


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Art. 53. — Les dirigeants sont pécuniairement responsables, indi- 3. s’assurer que ses valeurs disponibles, réalisables et mobilisables à
viduellement ou solidairement, de fautes commises dans l’exercice court terme représentent en permanence, au moins 80 % de l’en-
de leurs fonctions. semble de son passif exigible et de l’encours de ses engagements par
signature à court terme;
Art. 54. — Un membre d’un organe peut démissionner de ses fonc-
4. s’assurer que l’encours total des prêts consentis à ses dirigeants
tions dans les formes et conditions fixées par les statuts.
n’excède pas 20 % de l’ensemble des dépôts de ses membres;
Un membre d’un organe peut être suspendu ou démis par l’assem- 5. s’assurer que les risques qu’elle porte ne peuvent excéder le dou-
blée générale ou par le conseil d’administration pour faute grave, ble de l’ensemble des dépôts de ses membres;
notamment pour violation des prescriptions légales, réglementaires
ou statutaires. 6. ne pas prendre, sur un seul membre, des risques pour un montant
excédant 10 % de l’ensemble des dépôts de ses membres.
Le membre démis perd le droit d’exercer toute fonction au sein de la
Art. 60. — Pour les fins des paragraphes 5° et 6° de l’article 59, il
COOPEC ou du réseau. faut entendre par «risques» tous prêts octroyés et tous engagements
Art. 55. — Une personne ayant perdu la qualité de dirigeant d’une par signature pris par la coopérative d’épargne et de crédit.
coopérative d’épargne et de crédit à la suite d’un manquement gra- Les risques portés par les bailleurs de fonds, sur les ressources affec-
ve ou d’une faute lourde ne peut être élue dirigeant d’une COOPEC, tées, ne sont pas visés aux paragraphes 5° et 6° de l’article 59.
d’une COOCEC ou d’une fédération
Art. 61. — Les normes prévues aux paragraphes 2°, 4°, 5° et 6° de
Il en est de même de tout salarié d’une coopérative d’épargne et de l’article 59 peuvent faire l’objet de dérogations de la Banque centrale.
crédit.

CHAPITRE II
INCITATIONS FISCALES
CHAPITRE IV
GÉRANCE Art. 62.— La coopérative d’épargne et de crédit est exonérée de
tous impôts et taxes afférents à ses opérations de collecte de l’épar-
gne et de distribution du crédit.
Art. 56. — Le gérant est nommé par le conseil d’administration qui
fixe les modalités de son engagement et de son licenciement, la na- Le membre de la coopérative d’épargne et de crédit est également
ture de son contrat, le montant de sa rémunération ainsi que les exonéré de tous impôts et taxes sur les parts sociales et sur les revenus
autres avantages pouvant lui être accordés. de son épargne.

Il exerce ses fonctions sous l’autorité du conseil d’administration.


CHAPITRE III
Art. 57. — Le gérant est chargé de la gestion courante de la COOPEC.
L’étendue de ses pouvoirs est déterminée par le règlement intérieur de DIVULGATION FINANCIÈRE
la COOPEC.
Art. 63.— L’exercice social d’une coopérative d’épargne et de cré-
dit commence le 1er janvier et se termine le 31 décembre de chaque
année, sauf pour le premier exercice qui débute à la date d’obten-
TITRE QUATRIÈME tion de l’agrément.

RÈGLES DE GESTION, Art. 64.— Dans les 60 jours qui suivent la fin de l’exercice social, le
conseil d’administration fait préparer, pour approbation par l’as-
DIVULGATION FINANCIÈRE ET REGISTRES semblée générale, un rapport annuel qui comprend, en sus des in-
formations sur les activités de la COOPEC, les états certifiés et établis
selon les normes de la comptabilité et des lois en vigueur.
CHAPITRE Ier
Art. 65.— Le conseil d’administration de la COOPEC adresse le rap-
RÈGLE DE GESTION port annuel, selon le cas, à la COOCEC ou à la fédération à laquelle
elle est affiliée, qui se charge d’élaborer le rapport annuel sur une
Art. 58. — La coopérative d’épargne et de crédit doit veiller au base consolidée pour le réseau.
maintien de l’équilibre de sa structure financière ainsi que, dans le Les états financiers et les rapports annuels des coopératives d’épar-
cas de la COOCEC et de la fédération, de celui des coopératives gne et de crédit affiliées, élaborés sur une base consolidée, sont com-
d’épargne et de crédit qui leur sont affiliées. muniqués à la Banque centrale dans un délai de six mois suivant la
clôture de l’exercice.
Art. 59. — Pour l’application de l’article 58, la coopérative d’épar-
gne et de crédit doit respecter les normes suivantes dont les éléments Les COOPEC non affiliées transmettent, dans le même délai, leurs
pris en compte dans leur calcul ainsi que les modalités de calcul sont rapports et états financiers annuels certifiés à la Banque centrale.
définis par instruction de la Banque centrale:
Art. 66.— La COOPEC doit produire tous documents, rapports et
1. constituer une réserve générale par un prélèvement annuel d’au renseignements en la forme, la teneur et suivant la périodicité fixée
moins 15 % sur les excédents nets avant ristourne de chaque exerci- par la Banque centrale.
ce, après imputation éventuelle de tout report à nouveau déficitaire;
Elle transmet les copies desdits documents, rapports et renseigne-
2. couvrir, à tout moment, les emplois à moyen et long termes par ments à la COOCEC à laquelle elle est affiliée. Le cas échéant, il en va
des ressources stables; de même pour la COOCEC à l’endroit de la fédération.

456 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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2 février 2002. – LOI

CHAPITRE IV des COOPEC, des COOCEC et des fédérations ainsi que de toute en-
treprise sous le contrôle de ces dernières.
REGISTRES
Art. 75. — La Banque centrale doit procéder ou faire procéder, au
Art. 67. — La coopérative d’épargne et de crédit doit tenir et con- moins une fois l’an, à l’inspection des coopératives non affiliées et
server à son siège social, des livres ou registres dont les contenus et doit en assurer le contrôle sur pièces et sur place.
les conditions d’accès sont déterminés par le règlement intérieur.
Les COOPEC concernées participent aux frais d’inspection et de con-
Art. 68. — Un membre peut consulter les documents versés dans le trôle, conformément aux dispositions de l’article 91 de la loi relative
registre ou en obtenir extraits ou copies dans les cas et suivant les à l’activité et au contrôle des établissements de crédit.
conditions fixés par le règlement intérieur.
Art. 76. — La certification des états financiers d’une COOPEC non
affiliée est effectuée par un commissaire aux comptes, désigné par les
membres réunis en assemblée générale annuelle pour un mandat
TITRE CINQUIÈME d’un an renouvelable.
AUTOCONTRÔLE, CONTRÔLE EXTERNE ET Le commissaire aux comptes ne peut procéder à la vérification de la
SUPERVISION COOPEC dont il est membre.
Art. 77. — Les normes relatives au choix et à la rémunération des
CHAPITRE Ier commissaires aux comptes sont déterminées par l’assemblée géné-
rale et approuvées par la Banque centrale.
AUTOCONTRÔLE
Art. 78. — Lorsque la Banque centrale constate:
Art. 69. — Toute COOCEC non affiliée ou toute fédération est char- 1. que les opérations d’une COOPEC sont conduites contrairement à
gée d’assurer le contrôle sur pièces et sur place des opérations des la présente loi, aux lois et règlements en vigueur;
COOPEC ou des COOCEC, selon le cas, qui lui sont affiliées.
2. que les organes de gestion d’une coopérative d’épargne et de cré-
À cet effet, elle peut éditer tout manuel de procédures conformes dit, son organisation administrative et comptable de même que son
aux normes édictées en la matière par la Banque centrale. contrôle interne présentent des lacunes graves;
La COOCEC non affiliée ou la fédération est tenue, selon le cas, de 3. qu’une coopérative d’épargne et de crédit refuse de se soumettre
procéder ou faire procéder à la certification des états financiers et à au contrôle ou entrave de quelque façon ce contrôle; et selon la gra-
l’inspection, au moins une fois l’an, des COOPEC et des COOCEC qui vité des faits, elle peut;
lui sont affiliées. a. lui adresser une mise en garde, après avoir mis ses dirigeants en
mesure de présenter leurs explications;
Art. 70. — L’inspection a notamment pour but d’évaluer les politi-
ques et pratiques financières des coopératives d’épargne et de crédit, b. lui adresser une injonction à l’effet notamment de prendre, dans
de même que leur système de contrôle interne, et de s’assurer de la fia- un délai déterminé, toutes mesures correctives appropriées;
bilité de leurs états financiers ainsi que du respect des dispositions de
c. prendre toute mesure de protection, jugée nécessaire, notamment
la présente loi et de ses mesures d’application. la désignation, pour une durée n’excédant pas six mois, d’un repré-
Art. 71. — Les inspecteurs de la COOCEC ou de la fédération, se- sentant provisoire;
lon le cas, ont droit, dans le cadre de la mission d’inspection, à la d. mettre sous gestion administrative une coopérative d’épargne et
communication de tous documents et informations nécessaires à de crédit.
l’exercice de leur fonction sans que le secret professionnel ne leur
Ces mesures sont prises conformément aux règles établies par la
soit opposable.
Banque centrale.
Art. 72. — Les anomalies constatées doivent faire l’objet d’un rap- La COOCEC ou fédération, selon le cas, est informée de toute initia-
port assorti des recommandations au conseil d’administration de la tive prise par la Banque centrale à l’endroit de ses membres en vertu
COOPEC concernée et à la COOCEC à laquelle elle est affiliée. Une du présent article.
copie de ce rapport est transmise à la Banque centrale.
Art. 73. — Pour le besoin d’enquête, la COOCEC ou la fédération,
TITRE SIXIÈME
selon le cas, peut suspendre tout dirigeant d’une COOPEC à la suite
de tout fait grave portant atteinte aux intérêts de la COOPEC ou de SECRET PROFESSIONNEL ET RETRAIT D’AGRÉMENT
ses membres. Cette suspension ne peut excéder trois mois.

CHAPITRE Ier
CHAPITRE II
SECRET PROFESSIONNEL
CONTRÔLE EXTERNE ET SUPERVISION
Art. 79. — Toute personne qui, à un titre quelconque, participe ou
Art. 74. — La Banque centrale assure la supervision des activités de a participé à la gestion ou au contrôle d’une coopérative d’épargne
contrôle des coopératives d’épargne et de crédit. Elle procède ou fait et de crédit est tenue au secret professionnel sous peine de sanctions
procéder, au moins une fois l’an, à l’inspection sur pièces et sur place prévues à l’article 73 du Code pénal congolais livre I.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 457


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2 février 2002. – LOI

Outre le cas où la loi le prévoit, le secret professionnel ne peut être d’un ou plusieurs liquidateurs par l’assemblée générale extraordinaire
opposé ni à la Banque centrale, ni à l’autorité judiciaire agissant lorsque la dissolution est volontaire, ou par la Banque centrale ou par
dans le cadre d’une procédure pénale. l’autorité judiciaire s’il s’agit d’une dissolution forcée.
Les COOCEC et les fédérations, selon le cas, peuvent être associées à
la conduite des opérations de liquidation des COOPEC ou des COO-
CHAPITRE II CEC qui leur sont affiliées.
RETRAIT D’AGRÉMENT Art. 86. — À la clôture de la liquidation, lorsqu’il subsiste un excé-
dent, l’assemblée générale peut décider de l’affecter au rembourse-
Art. 80. — Le retrait d’agrément peut intervenir dans les cas suivants: ment des parts sociales des membres.
1. à la demande expresse de la COOPEC; Le solde éventuellement disponible après cette opération est dévolu à
une autre COOPEC ou à des œuvres d’intérêt social ou humanitaire.
2. lorsque le démarrage des activités n’intervient pas dans l’année qui
suit la décision d’agrément ou lorsque la COOPEC n’exerce aucune Art. 87. — Sous réserve des dispositions de la présente loi, la liqui-
activité depuis plus d’un an; dation s’effectue conformément aux règles fixées par la loi relative à
l’activité et au contrôle des établissements de crédit.
3. à la cessation des activités de la COOPEC;
4. en cas de fusion ou de scission;
5. en cas de manquement grave ou répété à la présente loi. TITRE HUITIÈME
Art. 81. — La décision de retrait d’agrément est notifiée à la COOPEC. REGROUPEMENT DE COOPÉRATIVES
Elle doit préciser le motif et la date de prise d’effet de la décision. D’ÉPARGNE ET DE CRÉDIT
La Banque centrale procède, aux frais de la COOPEC, à sa publication
au Journal officiel et dans au moins un organe de la presse nationale de CHAPITRE Ier
grande diffusion.
DISPOSITIONS COMMUNES AU REGROUPEMENT
Art. 82. — Le retrait d’agrément entraîne de plein droit la radiation
de la COOPEC de la liste des établissements de crédit agréés. Art. 88. — Sauf incompatibilité, les dispositions des titres II et III
ainsi que leurs mesures d’exécution s’appliquent, mutatis mutandis,
aux COOCEC et aux fédérations.
TITRE SEPTIÈME
Art. 89. — Lorsque plusieurs coopératives d’épargne et de crédit
FUSION, SCISSION, DISSOLUTION ET LIQUIDATION d’un réseau se voient confier par la présente loi une même mission,
il leur appartient de déterminer, par règlement, laquelle d’entre elles
doit exercer cette attribution.
CHAPITRE Ier
FUSION ET SCISSION
CHAPITRE II
Art. 83. — Deux ou plusieurs coopératives d’épargne et de crédit COOPÉRATIVE CENTRALE D’ÉPARGNE ET DE CRÉDIT
de même niveau peuvent fusionner.
OU «COOCEC»
Une coopérative d’épargne et de crédit peut se scinder en deux ou plu-
sieurs coopératives d’épargne et de crédit du même niveau. Les condi- Art. 90. — Sept coopératives primaires d’épargne et de crédit au
tions et les modalités de la fusion ou de la scission sont précisées par
moins peuvent, avec l’agrément de la Banque centrale, se regrouper
la Banque centrale.
pour constituer une coopérative centrale d’épargne et de crédit ou
La décision de fusion ou de scission est soumise à l’autorisation COOCEC.
préalable de la Banque centrale. Elle doit au préalable s’assurer que
les intérêts des membres sont préservés. Art. 91. — Les COOPEC désirant former une COOCEC doivent si-
gner une déclaration de fondation indiquant:
1. la dénomination de la COOCEC projetée;
CHAPITRE II
2. le lien commun;
DISSOLUTION ET LIQUIDATION
3. les dénominations des COOPEC adhérentes et le nombre de parts
sociales souscrites par chacune d’elles;
Art. 84. — La dissolution d’une coopérative d’épargne et de crédit
peut être volontaire ou forcée. La dissolution est dite volontaire lors- 4. les nom, profession et domicile de la personne désignée pour agir
qu’elle est décidée, dans les cas prévus dans les statuts, à la majorité des comme secrétaire provisoire de la COOCEC pour la convocation de
trois quarts des membres réunis en assemblée générale extraordinaire. l’assemblée constitutive;
La dissolution est dite forcée lorsque la décision émane de la Banque 5. son siège social.
centrale ou de l’autorité judiciaire, sur saisine de toute personne in-
téressée. Cette déclaration doit être signée par les représentants des COOPEC,
lesquels représentants doivent être autorisés à cette fin par résolu-
Art. 85. — La décision de dissolution entraîne la liquidation de la coo- tions de leurs conseils d’administration respectifs, ratifiées par les as-
pérative d’épargne et de crédit. Elle doit être assortie de la nomination semblées générales de leurs membres. Ces résolutions doivent faire

458 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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mention des noms des personnes autorisées à signer la déclaration 10. de définir, à l’usage de ses membres, les règles de déontologie;
de fondation. Une copie de cette déclaration ainsi que les statuts et
le règlement intérieur sont déposés au greffe du tribunal de grande 11. d’assumer toute autre tâche que les COOCEC lui confient.
instance dans le ressort duquel la COOCEC a son siège social. Art. 96. — Les statuts de la fédération définissent, dans les limites
Art. 92. — Une COOCEC a pour but de promouvoir et de protéger fixées par la présente loi, les règles relatives à son organisation et son
les intérêts de ses membres. À cette fin, elle peut notamment: fonctionnement.

1. recevoir et faire fructifier les dépôts des COOPEC;


TITRE NEUVIÈME
2. consentir des prêts à ses membres;
SANCTIONS
3. conclure des conventions avec une COOPEC affiliée pour diriger
ou gérer ses affaires pendant une période déterminée;
4. établir le mode de paiement des contributions des COOPEC affiliées; CHAPITRE Ier
5. s’occuper, à la demande des COOPEC, des recouvrements et en- SANCTIONS DISCIPLINAIRES ET ADMINISTRATIVES
caissements, faciliter l’échange des effets négociables entre les COO-
PEC membres et autres établissements de crédit; Art. 97. — Si une coopérative d’épargne et de crédit enfreint une
6. effectuer des déplacements et contracter les emprunts jugés né- disposition légale ou réglementaire afférente à son activité, n’obtem-
cessaires pour son propre compte et pour celui des COOPEC; père pas à une injonction ou ne tient pas compte d’une mise en garde,
la Banque centrale peut prononcer l’une des sanctions disciplinaires
7. effectuer le contrôle administratif et de gestion des COOPEC; suivantes:
8. formuler des avis sur la création et l’agrément d’une COOPEC; 1. l’avertissement;
9. organiser de sessions de formation et d’assistance technique; 2. le blâme;
10. définir, à l’usage de ses membres, les règles de déontologie. 3. l’interdiction d’effectuer certaines opérations ou activités;
Art. 93. — Les statuts de la COOCEC déterminent, dans les limites 4. la suspension ou la démission d’office des dirigeants responsables;
fixées par la présente loi, notamment les conditions d’adhésion, de
démission ou d’exclusion des membres, les modes d’administration 5. la révocation du commissaire aux comptes;
et de contrôle. 6. le retrait d’agrément.
Art. 98. — Sans préjudice des dispositions de l’article 97, la Banque
CHAPITRE III centrale peut impartir un délai à une coopérative d’épargne et de
crédit afin de:
FÉDÉRATION DE COOPÉRATIVES CENTRALES
1. se conformer à certaines dispositions de la présente loi et de ses
D’ÉPARGNE ET DE CRÉDIT mesures d’application;

Art. 94. — Deux coopératives centrales d’épargne et de crédit ou 2. procéder aux adaptations qui s’imposent à son organisation et à
COOCEC au moins peuvent, avec l’agrément de la Banque centrale, son fonctionnement.
se regrouper pour constituer une fédération des coopératives À défaut de ce faire, la coopérative d’épargne et de crédit concernée
d’épargne et de crédit ou fédération, en abrégé. est passible d’une amende administrative dont le taux est fixé par la
Art. 95. — La fédération a pour objet: Banque centrale.

1. d’assumer des fonctions techniques, administratives et financiè- Les sanctions disciplinaires sont prises sans préjudice des sanctions
res au bénéfice de ses membres; pénales de droit commun.

2. de représenter les COOCEC vis-à-vis des partenaires tant sur le


plan national qu’international; CHAPITRE II
3. de consolider les liens qui unissent les COOCEC et de défendre ASTREINTES
leurs intérêts communs;
4. de favoriser leur croissance et leur développement; Art. 99. — La coopérative d’épargne et de crédit qui ne respecte pas
les normes prudentielles établies par la Banque centrale est passible
5. d’effectuer le contrôle de la gestion administration et financière d’une astreinte dont le taux est fixé par cette dernière. Le produit de
des COOCEC et des COOPEC; l’astreinte est versé au Trésor par les soins de la Banque centrale.
6. de promouvoir l’expansion de la philosophie coopérative et de
veiller à son respect; CHAPITRE III
7. de définir les objectifs communs en vue de réaliser l’unité de pensée SANCTIONS PÉNALES
et d’action des COOCEC et des COOPEC;
8. de proposer toute mesure permettant d’orienter et de coordonner Art. 100. — Est passible d’une peine de servitude pénale d’un
les activités des COOCEC; moins à un an et d’une amende de 30.000 à 300.000 francs congo-
lais ou de l’une de ces peines seulement:
9. de formuler des avis sur la création et l’agrément d’une COOPEC
ou d’une COOCEC; 1. toute personne qui contrevient aux dispositions des articles 7, 8 et 49;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 459


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Établissements d’épargne et de crédit
30 octobre 2002. – Loi

2. toute personne qui, participant directement ou indirectement à Elles disposent d’un an à compter de l’entrée en vigueur de la présente
l’administration, à la direction, au contrôle ou à la gestion d’une loi, pour se conformer à ces dispositions.
coopérative d’épargne et de crédit:
Art. 108. — La présente loi, qui entre en vigueur à la date de sa
a) fait obstacle à la mission des personnes mandatées par la Banque promulgation, abroge et remplace toutes les dispositions antérieu-
centrale pour effectuer une inspection prévue aux articles 71, 74 et 75; res régissant les coopératives d’épargne et de crédit.
b) fait obstacle à la mission du représentant provisoire prévue à l’ar-
ticle 78;

c) communique au public, à la Banque centrale ou aux personnes


mandatées par elles, des renseignements sciemment inexacts ou 30 octobre 2002. – LOI 022-2002 portant régime spécial
incomplets; de restructuration des établissements de crédit (Ministè-
re des Finances).
3. toute personne qui, participant directement ou indirectement à
l’administration, à la direction, au contrôle ou à la gestion d’une
coopérative d’épargne et de crédit, contrevient sciemment aux dis-
positions des articles 13, 49 à 79 et 83;
CHAPITRE I
4. toute personne qui refuse de soumettre ses livres, comptes et dos-
siers à l’examen de la Banque centrale conformément à l’article 66. DES DISPOSITIONS GENERALES

Art. 101. — Les coopératives d’épargne et de crédit sont civilement


Art. 1er. — La présente loi organise le régime spécial de restructu-
responsables des condamnations à l’amende prononcée en vertu des
dispositions des articles 98 et 100 contre toute personne qui partici- ration des établissements de crédit en déséquilibre financier et dont
pe, directement ou indirectement, à leur administration, gestion ou les conditions normales d’exploitation ne sont plus réunies.
contrôle.
Art. 2. — Au sens de la présente loi:
Toutefois, la responsabilité civile des coopératives d’épargne et de
crédit ne joue pas en ce qui concerne les administrateurs, gérants et • le régime spécial s’entend comme l’ensemble des avantages insti-
représentants provisoires ainsi que les commissaires aux comptes tutionnels repris au chapitre IV;
désignés par la Banque centrale.
• la restructuration d’un établissement de crédit s’entend comme
Art. 102. — Toute information relative à une infraction à la pré- l’ensemble des mesures, opérations et dispositions visant notam-
sente loi doit être portée à la connaissance de la Banque centrale par ment à modifier sa structure et son mode de fonctionnement en vue
l’autorité judiciaire ou administrative qui en est saisie. du rétablissement de son équilibre.
Art. 103. — Les autorités judiciaires saisies des poursuites relatives
Art. 3. — Tout établissement de crédit en déséquilibre financier et
aux infractions prévues à la présente loi peuvent, en tout état de la pro-
cédure, requérir de la Banque centrale tous avis et informations utiles. dont les conditions normales d’exploitation ne sont plus réunies, est
tenu de soumettre à la Banque centrale du Congo un plan de res-
Pour l’application de la présente loi, la Banque centrale peut se consti- tructuration contenant les dispositions prises en vue de restaurer la
tuer partie civile. solvabilité, la liquidité et la rentabilité de l’entreprise.

Art. 104. — La Banque centrale est habilitée à transiger et à fixer Art. 4. — Dès l’entrée en vigueur de la présente loi, la Banque cen-
elle-même les conditions de la transaction pour les infractions com- trale du Congo notifie aux établissements visés à l’article 3 ci-dessus
mises aux dispositions de la présente loi. leurs situations financières. Chaque établissement de crédit concer-
né dispose d’un délai de 3 mois maximum, à dater de la notification
La transaction acceptée par le ministère public éteint l’action publi-
que, même en ce qui concerne les peines de servitude pénale. de la Banque centrale, pour déposer son plan de restructuration.

Art. 5. — L’admission au régime spécial de restructuration relève


de la compétence exclusive de la Banque centrale du Congo. Cette
TITRE DIXIÈME
dernière est également seule habilitée à mettre fin ou à prononcer la
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES déchéance du bénéfice dudit régime.

Art. 6. — La demande d’admission au régime spécial de restructu-


Art. 105. — Des instructions et règlements de la Banque centrale ration, à laquelle est joint un exemplaire du plan de restructuration,
définissent, en tant que de besoin, les modalités d’application de la
est adressée à la Banque centrale du Congo.
présente loi.

Art. 106. — Les décisions de la Banque centrale peuvent faire l’ob- Cette dernière statue sur cette demande et notifie sa décision au plus
jet d’un recours devant la juridiction compétente. tard dans les 60 jours à dater de la réception de la demande. Toute-
fois, l’expiration du délai prévu à l’alinéa précédent n’emporte pas,
Art. 107. — Les coopératives d’épargne et de crédit dûment en l’absence d’une décision expresse de la Banque centrale du Con-
agréées conformément aux dispositions légales en vigueur à la date go, l’admission d’office au régime spécial de restructuration.
de la promulgation de la présente loi sont considérées comme
agréées sur simple déclaration à la Banque centrale. La décision de non admission à ce régime est sans recours.

460 Tome III Édition 2003 – © Larcier


BANQUE ET INTERMÉDIAIRES FINANCIERS • Établissements d’épargne et de crédit
30 octobre 2002. – Loi

CHAPITRE III Art. 12. — Toute action engagée contre un établissement de crédit
admis au régime spécial de restructuration, ainsi que toute procédu-
DES OPERATIONS DE RESTRUCTURATION re d’exécution forcée sur son patrimoine sont suspendues jusqu’à la
levée dudit régime. Cette suspension affecte également le cours des
Art. 7. — Sous réserve du strict respect du plan de restructuration, intérêts afférents aux créances judiciaires.
les opérations de restructuration portent notamment sur:
Art. 13. — Tout établissement de crédit admis au régime spécial de
• la recapitalisation; restructuration est, pour le besoin de celle-ci, exonéré des droits et
taxes dus au Trésor public et expressément énumérés dans le plan
• la cession totale ou partielle des activités ou de fonds de commerce; de restructuration.

• la réalisation partielle de l’actif et l’apurement du passif; Art. 14. — Aux fins de permettre la consolidation à terme des ac-
quis de la restructuration, les établissements de crédit admis au ré-
• la fusion avec une autre entreprise du secteur financier; gime spécial sont tenus de régler, durant le processus de restructu-
ration, leurs litiges avec des clients et/ou travailleurs par des méca-
• le redimensionnement du cadre organique; nismes tels que l’arbitrage ou l’exécution volontaire des décisions ju-
diciaires coulées en force de chose jugée.
• la réduction éventuelle des effectifs du personnel;
À défaut de ce faire, l’établissement de crédit concerné s’expose aux
• la suppression d’une partie des activités;
sanctions prévues par les dispositions de l’article 15 de la présente loi.
• l’assainissement du bilan.

Art. 8. — Les pouvoirs des organes statutaires de l’établissement de


crédit admis au régime spécial de restructuration sont limités à la CHAPITRE V
stricte exécution du plan de restructuration approuvé par la Banque
centrale du Congo. Toutefois, cette dernière peut autoriser de nou- DES DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES
velles opérations dûment justifiées.
Art. 15. — Toute violation des dispositions de la présente loi, de ses
Art. 9. — Les opérations de restructuration se réalisent dans les mesures d’application et/ou le non respect du plan de restructura-
conditions prévues au plan de restructuration et dans un délai ne tion peuvent entraîner, selon le cas, les sanctions prévues par les dis-
pouvant excéder trois ans à dater de l’entrée en vigueur de la présen- positions des articles 56, 77 et suivants de la loi 003-2002 du
te loi. Aucune demande de prorogation n’est admise au-delà de cet- 2 février 2002 relative à l’activité et au contrôle des établissements
te période. Ce délai s’impose également aux établissements de crédit de crédit.
déjà admis sous l’ancien régime spécial de restructuration suivant le
décret-loi 065 du 20 avril 1998 dont le terme fut échu le L’échec dans la restructuration d’un établissement de crédit entraî-
31 décembre 2001. ne le retrait de son agrément suivi de sa liquidation conformément
aux dispositions des articles 23, 56 et suivants de la loi 003-2002 du
Art. 10. — L’établissement de crédit admis au régime spécial de 2 février 2002 précitée.
restructuration ne peut distribuer des bénéfices éventuels sous for-
me notamment de dividendes ou gratifications pendant l’exécution Art. 16. — La décision d’admission au régime spécial de restructura-
du plan. tion ainsi que celle constatant la fin de ce régime sont déposées, pour
publication au Journal officiel, par la Banque centrale du Congo.

Art. 17. — La présente loi demeure en vigueur pour une durée de


CHAPITRE IV 36 mois.
DES AVANTAGES LIES AU RÉGIME SPÉCIAL Art. 18. — Les Ministères ayant dans leurs attributions les finances,
la justice, le travail et la prévoyance sociale ainsi que la Banque cen-
Art. 11. — Dans le cas de réduction des effectifs du personnel ou trale du Congo sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exé-
de suppression d’emplois, l’établissement de crédit admis au régime cution des dispositions de la présente loi.
spécial de restructuration est exempté de l’autorisation administra-
tive de licenciement et du respect du délai de liquidation du dé- Art. 19. — Sont suspendues toutes les dispositions antérieures
compte final prévus par la législation du travail en vigueur. contraires à la présente loi qui entre en vigueur le 1er janvier 2002.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 461


CHASSE ET PÊCHE
28 mai 1982. – LOI

CHASSE ET PÊCHE

SOMMAIRE

Chasse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 462
Pêche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 480

Chasse

L. 82-002 du 28 mai 1982 — Chasse. — Réglementation générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 462


Arr. dép. 00602/AGRI du 2 juillet 1973 — Guide de chasse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 470
Arr. 00007 du 14 février 1974 — Domaine de chasse réservée. — Faradje . . . . . . . . . . . . . . . . 471
Arr. 00008 du 14 février 1974 — Domaine de chasse réservée. — Dungu. . . . . . . . . . . . . . . . . 472
Arr. 00021 du 14 février 1974 — Domaine de chasse réservée. — Faradje, Watsa et Dungu 473
Arr. 00022 du 14 février 1974 — Réserve de faune. — Bondo et Ango . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 475
Arr. 00023 du 14 février 1974 — Domaine de chasse réservée. — Bondo, Ango et Dungu. . 475
Arr. 00024 du 14 février 1974 — Domaine de chasse réservée. — Rutshuru . . . . . . . . . . . . . . 478

28 mai 1982. – LOI 82-002 portant réglementation de la • moyen et méthode coutumiers: technique ou mode de chasse qui
chasse. (J.O.Z., no11, 1er juin 1982, p. 8) requiert l’emploi d’engins coutumiers;
• engin coutumier: ustensile, arme, piège, employés traditionnelle-
ment pour la chasse, à l’exclusion de toute arme à feu;
CHAPITRE Ier • guide de chasse: toute personne qui se charge de guider, à titre
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES onéreux, personnel ou pour le compte d’une entreprise de tourisme
cynégétique, des expéditions de chasse;
Art. 1er. — Au sens de la présente loi et de ses mesures d’exécution, • entreprise de tourisme cynégétique: toute personne physique ou
il faut entendre par: morale qui organise, à titre onéreux, des expéditions de chasse com-
plètes soit seule, soit avec le concours d’un ou de plusieurs guides;
• chasse: toutes manœuvres employées pour capturer ou abattre le
gibier, pour le rechercher ou le poursuivre en vue de sa capture ou • officier de chasse: tout membre du département ayant la conserva-
de son abattage pour notamment, en prélever les œufs, les nids, les tion de la nature dans ses attributions, commissionné pour assurer
couvées, les jeunes. Un gibier est un animal de chasse; la surveillance de la chasse, la police des animaux sauvages et toutes
les autres activités relatives à la chasse et à la faune;
• animal de chasse: tout animal vertébré à l’état sauvage à l’exception
• réserve totale de faune: une aire mise à part pour la conservation,
des poissons et des batraciens;
l’aménagement et la propagation de la vie animale sauvage ainsi
• dépouille: ensemble ou partie quelconque d’un animal de chasse que pour la protection et l’aménagement de son habitat, dans la-
mort ainsi que toute partie enlevée d’un animal de chasse vivant; quelle la chasse, l’abattage ou la capture sont interdits, sauf aux
autorités de la réserve ou sous leur contrôle, et où l’habitation ou
• viande: la viande fraîche ou conservée par un procédé quelconque. toutes les autres activités humaines sont interdites;
La graisse et le sang de tout animal de chasse;
• réserve partielle de faune: une aire mise à part dans laquelle l’exploi-
• trophée: tout animal mort ou vif, mentionné aux tableaux I et II en tation de la faune est réglementée et contrôlée d’une manière particu-
annexe, ainsi que les dents, défenses, os, cornes, écailles, griffes, sa- lière; les limitations peuvent porter sur les périodes et les modes d’ex-
bots, peaux, poils, œufs, plumage ou toute autre partie non périssable ploitation ainsi que sur les espèces qui pourront être exploitées; l’ex-
d’un animal figurant aux tableaux précités, qu’ils aient été ou non in- ploitation dans ces aires sera réglementée par un régime particulier
clus dans un objet travaillé et transformé, à moins qu’ils n’aient perdu d’autorisation administrative, de permis et de taxe qui sera défini par
leur identité d’origine par un procédé légitime de fabrication; le département ayant la chasse dans ses attributions;
• ivoire: ivoire des défenses d’éléphants, des dents d’hippopotames • aire de chasse: étendue dans les limites de laquelle la chasse peut
et des cornes de rhinocéros; être autorisée;

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CHASSE ET PÊCHE • Chasse
28 mai 1982. – LOI

• domaine de chasse: aire érigée par le commissaire d’État compé- tutelle de son département. Il organise l’ensemble des services char-
tent pour des fins cynégétiques et dont la gestion et l’aménagement gés de la gestion de ces activités.
relèvent de l’État.
Art. 10. — Le directeur chargé du service de la chasse est officier de
Art. 2. — La faune se compose de tous les animaux sauvages de police judiciaire. Sa compétence territoriale s’étend sur tout le terri-
toutes catégories: vertébrés et invertébrés, mammifères, oiseaux, toire de la République du Zaïre.
reptiles et toutes les autres espèces d’animaux sauvages.
Sa compétence matérielle est limitée aux infractions à la présente
La faune zaïroise est propriété de l’État. Elle fait partie du patrimoine loi, à ses mesures d’exécution, à la législation particulière sur l’ivoire
national et doit être gérée dans l’intérêt de la nation. et les armes à feu.
Art. 3. — Il est interdit, sauf autorisation spéciale du commissaire Art. 11. — Les officiers de chasse, les chefs de division régionaux
d’État du département ayant la chasse dans ses attributions, d’intro- du département ayant la chasse dans ses attributions, les conserva-
duire au Zaïre des animaux sauvages étrangers à la faune nationale. teurs des parcs nationaux et des réserves de faune, les régisseurs des
domaines de chasse sont officiers de police judiciaire.
Art. 4. — Nul n’a le droit d’exploiter la faune par la chasse ou par
tout autre mode d’exploitation sans être muni d’une autorisation de Les dispositions de l’article 10, alinéa 2, sont applicables aux person-
l’autorité compétente. nes visées à l’alinéa 1er du présent article.
Art. 5. — L’autorisation de chasse est constatée par un des permis La compétence territoriale des officiers de chasse s’étend sur tout le
ci-après: territoire de la République, celle des chefs de division régionaux sur
la région d’affectation de chacun, celle des conservateurs et régis-
a) permis sportif de petite chasse;
seurs s’étend sur la réserve ou le domaine de chasse dont ils sont res-
b) permis sportif de grande chasse; ponsables ainsi que sur une zone de 50 km autour de la réserve ou
du domaine de chasse.
c) petit permis de tourisme;
d) grand permis de tourisme; Art. 12. — Le commissaire d’État du département ayant la chasse
dans ses attributions peut, dans un but scientifique, permettre à des
e) permis rural de chasse; personnes déterminées de chasser dans les réserves, les animaux
f) permis collectif de chasse; dont la chasse y est interdite.

g) permis de capture commerciale; Il peut, s’il l’estime justifié, exonérer le titulaire d’un permis scienti-
fique du paiement des taxes et de l’observance des conditions aux-
h) permis scientifique; quelles est soumise la chasse dans les domaines de chasse réservés.
i) permis administratif.
Art. 13. — À l’intérieur des réserves de faune, il est interdit, sauf
Les mesures d’exécution fixent les taux de la taxe due pour l’octroi autorisation de l’autorité locale:
de chaque type de permis ainsi que la taxe due pour l’abattage ou la
1) d’introduire des animaux domestiques ou exotiques, des armes à
capture des animaux.
feu, pièges ou tout engin de chasse, d’y détenir, transporter des ani-
Art. 6. — Les permis de chasse ne sont valables que pour une seule maux sauvages vivants, leur peau ou trophée, leur viande ou tout
période de chasse. autre sous-produit de la faune;

Art. 7. — L’obtention d’un permis de chasse ne dispense pas son ti- 2) de poursuivre, chasser, capturer, détruire, effrayer ou troubler, de
tulaire de l’observance des textes légaux ou réglementaires relatifs à quelque manière que ce soit, toute espèce d’animal sauvage, même
la détention et au port d’armes à feu. les animaux réputés nuisibles sauf en cas de légitime défense ou de
force majeure.
Dans ce dernier cas, si l’animal a été blessé ou tué, l’auteur doit en faire
CHAPITRE II la déclaration auprès du commissaire d’État ayant la chasse dans ses
attributions ou de son délégué le plus proche dans les 48 heures.
DE L’EXERCICE DE LA CHASSE
Il devra en outre établir la preuve qu’il s’est réellement trouvé dans
un état de légitime défense et n’a provoqué ni directement ni indi-
Section 1re rectement l’agression dont il prétend avoir été victime.
Des réserves de chasse Faute de preuves suffisantes, il sera passible des peines prévues par
Art. 8. — Le commissaire d’État du département ayant la chasse la présente loi;
dans ses attributions peut, par arrêté, sur proposition du gouverneur 3) de détériorer d’une manière irrégulière l’habitat de la faune sauvage;
de région, le Conseil exécutif entendu, ériger certaines parties du ter-
ritoire en réserves de faune ou en domaine de chasse. 4) de faire évoluer un aéronef à une hauteur inférieure à 500 mètres.
Il en réglemente le mode d’exploitation. Art. 14. — Dans les réserves totales ou partielles de faune, est inter-
dite toute modification des activités humaines existantes au moment
Art. 9. — Le commissaire d’État du département ayant la chasse de l’entrée en vigueur de la présente loi, telles que:
dans ses attributions peut confier ou retirer la gestion et l’organisa-
tion des activités de chasse à un organisme spécialisé placé sous la a) déplacement des localités;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 463


CHASSE ET PÊCHE • Chasse
28 mai 1982. – LOI

b) immigration des populations et création de nouvelles localités; 2) les engins lumineux ou équipés de lumières éblouissantes ou tout
engin éclairant;
c) défrichement de terrains boisés et, d’une manière générale, toutes
les activités qui risqueraient de porter atteinte à la tranquillité, au 3) les collets et les lacets métalliques et les filets de tenderie;
développement ou à l’exploitation de la faune.
4) les poisons et les produits toxiques;
Art. 15. — Le commissaire d’État du département ayant la chasse 5) les feux circulaires ou enveloppants;
dans ses attributions peut lever les interdictions prévues à l’article
précédent au profit des localités qu’il désigne et sous les conditions 6) les armes fabriquées clandestinement;
qu’il détermine, notamment: 7) les armes et munitions de guerre composant ou ayant composé
1) lorsqu’il s’agit d’améliorer, grâce aux mesures prises, l’habitat de l’armement réglementaire des forces armées zaïroises, de la gendar-
la faune sauvage; merie ou des forces militaires ou de la police étrangères;

2) lorsqu’il s’agit de faciliter l’exploitation de cette faune. 8) les armes rayées d’un calibre inférieur à 6,5 millimètres si la chas-
se concerne les animaux autres que les oiseaux, rongeurs, petits sin-
ges et petits carnivores non protégés;
Section 2 9) les armes lisses de quelque calibre que ce soit ou les armes rayées
d’un calibre inférieur à 9 millimètres pour la chasse au gros gibier.
Des aires et périodes de chasse
Le département ayant la chasse dans ses attributions peut prohiber ou
Art. 16. — Il est interdit de chasser sur les chemins publics, les réglementer l’emploi d’autres instruments ou procédés de chasse.
voies ferrées et leurs dépendances, les aérodromes de toutes catégo- Art. 22. — L’autorisation de chasser au moyen des instruments de
ries ainsi qu’à l’intérieur et autour des agglomérations urbaines. chasse prohibés peut être accordée par le commissaire d’État ayant
Art. 17. — Certaines réserves partielles de faune peuvent être affer- la chasse dans ses attributions ou son délégué lorsqu’il s’agit de
mées à des entreprises de tourisme cynégétique ou à des associations chasses organisées dans le but de lutter contre la propagation de
de chasseurs professionnels. certaines maladies animales dangereuses pour l’homme.

Les conditions de fermage et le mode d’exploitation de ces réserves Art. 23. — Sauf dérogation du département ayant la chasse dans ses
sont déterminées par convention passée entre le département ayant attributions, il est interdit d’importer, de détenir, d’exposer en vente
la chasse dans ses attributions et l’organisme intéressé. ou d’acheter, de céder ou de recevoir à un titre quelconque et de trans-
porter ou de colporter des pièges ou engins prohibés en vertu de la
Art. 18. — Chaque année, la chasse est ouverte et fermée pour une présente loi et de ses mesures d’exécution.
période n’excédant pas 6 mois dans les régions situées au nord et au
Dans les régions qu’il détermine, le commissaire d’État du départe-
sud de l’Équateur, selon l’alternance des saisons.
ment ayant la chasse dans ses attributions peut étendre les interdic-
Les mesures d’exécution déterminent les dates d’ouverture et de fer- tions visées à l’article 21 à tout matériel qui, par sa nature et sans qu’il
meture de la chasse pour les différentes catégories d’animaux de soit besoin de préparation spéciale, est propre à être utilisé comme piè-
chasse. ge ou engin prohibé, même s’il n’est pas inventé, fabriqué ou préparé
pour cette fin.
Art. 19. — En vue de permettre la reconstitution de la faune, le
commissaire d’État ayant la chasse dans ses attributions peut fermer Art. 24. — Sauf dérogation accordée au titulaire d’un permis scientifi-
la chasse de toutes ou certaines espèces d’animaux pour une pério- que, il est interdit de poursuivre le gibier au moyen d’un véhicule quel-
de à déterminer par lui, dans une partie ou sur toute l’étendue d’une conque et de tirer sur lui d’un véhicule ou de sa proximité immédiate.
région. Toutefois, l’emploi d’embarcations est autorisé pour la chasse aux
Art. 20. — Sauf dérogation accordée pour des raisons d’ordre oiseaux aquatiques.
scientifique par le département ayant la chasse dans ses attribu- Art. 25. — Les mesures d’exécution réglementeront la circulation
tions, la chasse au moyen d’arcs, d’arbalètes, d’armes blanches, d’ar- des véhicules et des embarcations dans les limites des réserves et des
mes à feu et, d’une manière générale, au moyen d’instruments et domaines de chasse.
procédés visés à l’article 21, point 2°, est interdite entre dix-huit heu-
res et six heures du matin.
Section 4

Section 3 Des animaux de chasse


Des instruments et des procédés de chasse Art. 26. — Les animaux de chasse sont répartis en trois catégories:
1) les animaux totalement protégés énumérés au tableau I annexé à
Art. 21. — Sauf autorisation du département ayant la chasse dans
la présente loi;
ses attributions, il est interdit de chasser au moyen des instruments
et procédés ci-après: 2) les animaux partiellement protégés énumérés au tableau II en an-
nexe;
1) les armes automatiques tirant en rafales les projectiles contenant
des explosifs, les canons tue-fauves et les fusils fixes; 3) les animaux non protégés et non repris aux tableaux I et II.

464 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CHASSE ET PÊCHE • Chasse
28 mai 1982. – LOI

Art. 27. — Il est interdit, sauf en vertu d’un permis scientifique dé- Section 5
livré par le département ayant la chasse dans ses attributions, de
De la photographie et de la cinématographie
tuer, capturer, chasser, poursuivre, déranger volontairement ou fai-
re fuir, par n’importe quel moyen irrégulier et dans le but de nuire,
les animaux énumérés au tableau I annexé à la présente loi. Art. 34. — Dans les réserves et les domaines de chasse, la photogra-
phie et la cinématographie des animaux de chasse sont soumises à
Le commissaire d’État au département compétent peut, conformé- l’autorisation préalable et aux conditions fixées par le département
ment à l’article 34, autoriser de photographier ou de filmer ces ani- ayant la chasse dans ses attributions, sans préjudice des dispositions
maux. particulières en matière de cinématographie ou de photographie.

Art. 28. — Le fait, pour quiconque, d’avoir provoqué volontaire-


ment et sans autorisation un des animaux énumérés au tableau I de Section 6
la présente loi constitue une infraction.
Du guide de chasse
Il ne peut, dans ce cas, se prévaloir du droit de légitime défense.

Toute personne qui aura tué ou blessé, sans autorisation préalable, Art. 35. — Nul ne peut exercer la profession de guide de chasse
un des animaux visés ci-dessus, sera tenu d’en aviser le département sans en avoir obtenu, au préalable, la licence professionnelle de gui-
ayant la chasse dans ses attributions ou son délégué le plus proche de de chasse délivrée par le département ayant la chasse dans ses at-
dans le délai de 8 jours et de lui fournir tous les renseignements né- tributions.
cessaires à l’enquête. Cette disposition s’applique également aux entreprises de tourisme
cynégétique.
Art. 29. — Le commissaire d’État du département ayant la chasse
dans ses attributions peut, par arrêté, ajouter au tableau I tout ani- Art. 36. — Les mesures d’exécution déterminent et fixent les con-
mal qu’il estime utile d’y voir figurer; il peut également supprimer ditions et modalités d’octroi de la licence professionnelle visée à l’ar-
tout animal du tableau II pour l’inscrire au tableau I et inversement. ticle précédent.
Chaque fois qu’il ajoute, au tableau I ou II, un animal qui n’est men- – En l’absence de mesures d’exécution postérieures à cette loi, voy. l’arrêté départe-
tionné ni dans l’un ni dans l’autre tableau, il détermine d’office la mental 00602/AGRI du 2 juillet 1973 réglementant la profession de guide de chasse.
taxe minimum d’abattage ou de capture de cet animal ainsi que tou-
te autre redevance due pour cet animal.

Art. 30. — Les animaux protégés sont chassés ou capturés confor- CHAPITRE III
mément aux conditions, modalités et limites fixées par les permis de DES PERMIS DE CHASSE
chasse y afférents.

Art. 31. — Sauf dérogation accordée conformément à l’article 53, Section 1re
les animaux figurant au tableau II ne peuvent être chassés qu’avec
un permis sportif de grande chasse, un grand permis de tourisme ou Des dispositions préliminaires
des permis spéciaux et dans les conditions et limites fixées par arrêté
du commissaire d’État du département compétent. Art. 37. — Toute personne qui demande un permis de chasse doit
être soumise à un test d’aptitudes cynégétiques.
L’arrêté du commissaire d’État détermine le montant des taxes sup-
plémentaires à payer. À l’exception du permis collectif de chasse, les permis de chasse ne
peuvent être délivrés qu’aux personnes possédant légalement une
Art. 32. — Il est interdit d’enlever ou de détruire les œufs, nids, ou plusieurs armes à feu.
couvées et nichées des animaux de chasse. Cette interdiction peut
être levée partiellement pour les besoins de la recherche scientifi- Les permis de chasse sont personnels et incessibles. Le commissaire
que, par arrêté du commissaire d’État du département ayant la chas- d’État du département ayant la chasse dans ses attributions ou son
se dans ses attributions. délégué peut obliger tout chasseur ne possédant pas une expérience
cynégétique suffisante, qui se livre à une activité de chasse présen-
Art. 33. — Toute personne qui a blessé un animal de chasse est te- tant des risques, à se faire accompagner par un guide de chasse
nue de le rejoindre et de le tuer. agréé par son département.

Elle est tenue, au cas où il s’agit d’un animal réputé dangereux ou Art. 38. — Aucun permis de chasse ne peut être accordé à une per-
pouvant le devenir du fait de la blessure, de signaler le fait à l’auto- sonne qui, au cours des deux dernières années précédant la deman-
rité compétente, en fournissant tous les renseignements utiles pou- de, a été condamnée au Zaïre ou à l’étranger, à une peine de servitu-
vant permettre de retrouver l’animal. de pénale d’un mois au minimum pour infraction à la législation sur
la chasse.
Si l’animal est achevé par un chasseur requis par les services du dé-
partement compétent, les trophées reviennent à ce chasseur, sauf Art. 39. — Le commissaire d’État du département compétent peut
dispositions contraires de la présente loi. retirer tout permis de chasse en cas de violation des dispositions de
la présente loi ou de ses mesures d’exécution.
Les animaux blessés et non achevés sont considérés comme abattus.
Il peut limiter le nombre des permis à émettre au cours d’une pério-
L’auteur de la blessure est tenu de payer la taxe d’abattage. de de chasse après avis motivé des services de son département.

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CHASSE ET PÊCHE • Chasse
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Art. 40. — Il ne peut être délivré à la même personne qu’un seul Section 2
permis ordinaire de chasse au courant d’une année.
Des permis ordinaires
Toutefois, durant la période de validité d’un permis sportif, il peut
être délivré un permis sportif de catégorie supérieure moyennant Art. 48. — Les permis sportifs de chasse accordés aux personnes
paiement de la différence des taxes exigibles pour l’obtention de ces qui résident en République du Zaïre ne sont valables que sur l’éten-
deux permis. due de la région pour laquelle ils sont délivrés.
Le total des latitudes d’abattage ou de capture accordées ne peut dé- Le commissaire d’État du département compétent peut autoriser
passer le total de celles prévues par le permis de la catégorie supé- d’étendre l’aire de validité d’un permis à une autre région.
rieure.
Art. 49. — Le permis sportif de grande chasse peut être valable
Art. 41. — Les titulaires des permis autres que le permis rural de
pour plusieurs régions ou pour tout le territoire de la République.
chasse et le permis collectif de chasse ne peuvent utiliser que des ar-
mes à feu perfectionnées. Art. 50. — La durée et l’aire de validité des permis de tourisme sont
Les caractéristiques et les munitions de ces armes seront détermi- fixées pour chaque permis.
nées par les mesures d’exécution. Art. 51. — Le permis sportif de petite chasse et le petit permis de
Art. 42. — L’emploi de rabatteurs et de chiens n’est autorisé que tourisme permettent de chasser les oiseaux et les mammifères non
dans le cas de chasse en groupe organisée par les titulaires d’un per- protégés dont le département compétent établit la nomenclature.
mis collectif de chasse.
Art. 52. — Le permis sportif de grande chasse et le grand permis de
Le recours à des tiers en lieu et place du titulaire du permis n’est tourisme permettent de chasser tous les animaux non protégés.
autorisé que lorsqu’il s’agit des permis scientifique et administratif
ainsi que du permis de capture commerciale aux conditions prévues Le titulaire de ces permis peut chasser, parmi les animaux partielle-
par la présente loi. ment protégés, les espèces dont le département ayant la chasse dans
ses attributions établit la nomenclature, les conditions de chasse et
Art. 43. — Le département ayant la chasse dans ses attributions les taux de la taxe.
fixe le montant des taxes requises pour la chasse des diverses espè-
ces d’animaux protégés. Art. 53. — Le permis rural de chasse est accordé par le commissaire
de zone, après avis du service compétent du département ayant la
Art. 44. — Toute personne titulaire d’un permis spécial de chasse chasse dans ses attributions, aux Zaïrois propriétaires d’une arme à
des animaux inscrits aux tableaux I et II doit, avant de se livrer à tou- feu de chasse non perfectionnée du type fusil à piston ou à silex.
te activité de chasse, de capture ou de collecte, s’être acquittée au
préalable du montant de la redevance y afférente. Ce permis n’est délivré qu’au Zaïrois qui habite une collectivité ou
une localité rurales.
En tout état de cause, la redevance payée en vertu de ces disposi-
tions n’est pas remboursable. Il confère au titulaire le droit de chasser uniquement dans le ressort
de la zone de sa résidence les animaux non protégés dont le dépar-
Art. 45. — Les mesures d’exécution: tement compétent établit la nomenclature.
– déterminent le nombre maximum d’animaux de même espèce ou Art. 54. — Le permis collectif de chasse est accordé au chef de la lo-
d’espèces différentes pouvant être abattus ou capturés le même jour calité par le commissaire de zone après avis du service compétent du
sous couvert d’un permis de chasse touristique ou sportif; département ayant la chasse dan ses attributions.
– fixent le nombre maximum d’animaux d’espèces déterminées
Il permet aux habitants de la localité de chasser en groupe sous la
pouvant être abattus ou capturés pendant la période de validité d’un
responsabilité du chef de localité, suivant les coutumes locales et
permis de chasse;
uniquement dans les strictes limites de leurs besoins alimentaires.
– subordonnent au paiement préalable d’une taxe la chasse ou la
capture des animaux non repris aux tableaux I et II en annexe. Toutefois, et dans les conditions fixées ci-dessus, le chef de localité
peut, sous sa responsabilité, autoriser la chasse individuelle.
Art. 46. — La chasse des animaux non adultes est interdite.
Art. 55. — L’aire de validité d’un permis collectif de chasse ne peut
Sauf dérogation spéciale et à moins que les conditions de chasse et dépasser les limites des terres sur lesquelles les bénéficiaires du permis
la nature des espèces ne permettent la distinction de sexes, il est in- ont, d’après la coutume, la faculté de chasser.
terdit de chasser ou de capturer les femelles.
Il peut être retiré ou suspendu par l’autorité qui l’a délivré si la com-
Art. 47. — Le titulaire d’un permis de chasse a l’obligation de l’ex- munauté bénéficiaire enfreint les dispositions de la présente loi ou
hiber à toute réquisition d’un agent à ce commis et de le restituer à de ses mesures d’application.
l’autorité compétente au terme de sa validité ou au moment de quit-
ter définitivement le territoire national. Art. 56. — Le permis collectif permet de chasser les animaux adul-
tes non protégés.
Toutefois, si un non-résident revient pour chasser au Zaïre durant la
période de validité de son permis, celui-ci lui sera restitué afin qu’il Les engins coutumiers de chasse sont seuls autorisés, à l’exclusion
puisse éventuellement chasser les animaux dont l’abattage, la capture des engins interdits par les dispositions de la présente loi ou de ses
ou la collecte est couvert par ce permis. mesures d’exécution.

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CHASSE ET PÊCHE • Chasse
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En outre, le permis peut spécifier l’interdiction notamment d’employer Art. 67. — Le titulaire d’un permis de capture commerciale ne peut
certains pièges, engins, armes et modes de chasse et, pour certaines es- utiliser des armes à feu, sauf en cas de légitime défense.
pèces, le nombre maximum d’animaux qui peuvent être chassés. À sa demande, le département peut autoriser, à titre exceptionnel,
Art. 57. — Le commissaire d’État ayant la chasse dans ses attribu- l’utilisation de certains procédés ou engins prohibés pour des opéra-
tions détermine la forme du permis et les diverses mentions qui doi- tions particulières limitées.
vent y figurer en plus des limites des terres de chasse et des restric- Art. 68. — Le permis de capture commerciale ne permet que la
tions à la chasse imposées par la coutume. capture ou la collecte d’animaux non protégés ou partiellement pro-
tégés, dont les espèces, le sexe et le nombre sont précisés.
Art. 58. — Le commissaire d’État du département compétent peut
autoriser les titulaires d’un permis rural de chasse à chasser les Il est valable pour douze mois.
oiseaux, les reptiles ou les mammifères partiellement protégés dont Art. 69. — Le titulaire d’un permis de capture commerciale doit te-
il établit la nomenclature et le taux de la taxe y afférente. nir un registre de capture qu’il présentera à chaque réquisition de
l’autorité chargée de l’application de la présente loi et de ses mesu-
Art. 59. — Dans certaines circonstances, notamment en raison de res d’exécution.
la modicité ou de l’absence de ressources des habitants d’une collec-
tivité ou d’une localité, le département ayant la chasse dans ses at- Les conditions et modalités de la tenue de ce registre seront fixées
tributions peut exempter du paiement des taxes prévues à l’article par les mesures d’exécution.
précédent les titulaires du permis rural ou collectif de chasse. Art. 70. — Le titulaire d’un permis de capture est autorisé à détenir
jusqu’à leur exportation ou leur vente, les animaux régulièrement
Art. 60. — Nul ne peut être à la fois titulaire d’un permis rural et
acquis durant la validité du permis et dûment inscrits sur le registre
d’un permis sportif de chasse. de capture. Ces animaux doivent être tenus en bon état de santé et
d’hygiène.
Section 3 Art. 71. — Pour pouvoir exporter un animal partiellement ou tota-
lement protégé, le titulaire du permis de capture commerciale ou du
Des permis spéciaux permis scientifique doit être en possession d’un certificat de légitime
détention qui lui est accordé par le département compétent sur pré-
Art. 61. — Le permis scientifique de chasse est accordé par le com- sentation du certificat d’origine de capture délivré par les services ré-
missaire d’État compétent à des personnes possédant une compétence gionaux compétents.
reconnue dans les branches des sciences naturelles pour l’étude des-
quelles l’abattage ou la capture des animaux est sollicité ou à des per- Art. 72. — Avant toute opération de capture d’animaux partielle-
sonnes appartenant à des organismes scientifiques, reconnues ou ment protégés, le titulaire du permis de capture commerciale devra
chargées par ceux-ci de collecter du matériel d’étude. s’être acquitté, au préalable, du montant des taxes dues pour l’ob-
tention du permis de capture des animaux inscrits au tableau II.
Art. 62. — Le permis scientifique indique les espèces, le nombre et
le sexe des animaux qu’il permet de capturer ou d’abattre. Le certificat de légitime détention ne peut lui être délivré qu’au vu
de la quittance attestant le paiement des taxes exigibles.
Il indique le nombre de chasseurs auxquels le titulaire peut faire ap-
pel, l’aire et la durée de validité ainsi que toutes les autres conditions
auxquelles son octroi est subordonné. CHAPITRE IV
Art. 63. — Toute exportation d’un animal prévu aux tableaux I et II DES PRODUITS DE CHASSE
doit se faire conformément à l’article 71 de la présente loi.
Art. 64. — Le département ayant la chasse dans ses attributions Art. 73. — Les produits de chasse comprennent les animaux de
peut exempter du paiement des taxes dues pour l’octroi du permis chasse abattus ou capturés, morts ou vifs, les dépouilles, la viande et
scientifique: les œufs de ces animaux.
1) les personnes chargées par l’administration ou par un organisme Art. 74. — Les défenses d’éléphants, les cornes des rhinocéros et les
scientifique national de collecter du matériel d’étude; dents d’hippopotames trouvés morts ou abattus sont propriété de l’État.
2) les personnes chargées par un organisme scientifique étranger ou Sont également propriété de l’État, les produits de chasse recueillis
international connu de collecter du matériel d’étude, à condition no- sous couvert:
tamment que ledit organisme ait conclu un accord de coopération
avec un organisme scientifique zaïrois dans ce domaine. 1) de légitime défense;
Art. 65. — Le permis administratif de chasse peut exceptionnelle- 2) d’opérations de police des animaux, notamment pour la protec-
ment être accordé dans l’intérêt supérieur de l’administration. tion des cultures.
Le permis administratif de chasse indique l’aire de validité, le nom- L’inventeur ou le chasseur, auteur de ces trophées et produits de
bre de chasseurs auxquels son titulaire peut recourir, la destination chasse, est tenu de les remettre, dans un délai maximum de 30 jours,
des animaux capturés ou abattus et leurs dépouilles. au département compétent ou à son délégué contre une indemnité
Il précise les conditions particulières auxquelles son usage est subor- équitable dont le montant et les modalités d’attribution seront fixés
donné. par les mesures d’exécution.

Art. 66. — Toute personne physique ou morale désirant capturer L’acte décrit précédemment fait l’objet d’un procès-verbal dûment si-
les animaux ou les détenir à des fins commerciales doit être titulaire gné et contresigné par l’agent compétent et l’inventeur ou le chasseur,
d’un permis de capture commerciale. selon le cas.

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CHASSE ET PÊCHE • Chasse
28 mai 1982. – LOI

Art. 75. — Nul ne peut détenir les trophées ou les produits de chas- département compétent ou son délégué dans un délai de huit jours et
se visés à l’article 74, sans en avoir, au préalable, l’autorisation du de lui fournir tout renseignement de nature à faciliter l’enquête.
département compétent, à moins de justifier qu’il les détient provi-
soirement ou qu’il les transporte pour les remettre à qui de droit.
CHAPITRE VI
Art. 76. — Les trophées et tous les autres produits de chasse qui
sont propriété de l’État en vertu de l’article 74 de la présente loi ne DES DISPOSITIONS PÉNALES
peuvent être aliénés que conformément à la procédure en vigueur.

Art. 77. — Au cas où les animaux de chasse deviennent nuisibles à Art. 85. — Toute infraction à la présente loi ainsi qu’à ses mesures
l’équilibre écologique sans qu’il soit possible d’évoquer la légitime dé- d’exécution est passible d’une peine de servitude pénale de 5 ans au
fense, le commissaire d’État compétent ou son délégué peut autoriser maximum et d’une amende de 5 à 50.000 zaïres ou d’une de ces pei-
la chasse de ces animaux suivant les conditions qu’il détermine dans nes seulement.
chaque cas.
Ces peines sont doublées en cas d’infraction aux articles 18 et 19 de
Art. 78. — La détention par des particuliers d’animaux non proté- la présente loi ou si l’infraction a été commise:
gés sous leur responsabilité doit être couverte par un permis de dé-
tention délivré par le département compétent ou par son délégué. a) dans une réserve ou un domaine de chasse ou dans un parc natio-
nal, sans préjudice des législations particulières;
Art. 79. — L’exportation, à titre gratuit, par des particuliers, des
animaux non protégés précédemment et régulièrement détenus par b) par un agent de l’État ou par une personne chargée d’une mission
eux doit être autorisée par le département compétent, sans préjudi- cynégétique;
ce des autres dispositions en vigueur en matière d’exportation.
c) par une personne qui aura été condamnée pour un des faits pré-
Les animaux non protégés détenus régulièrement par des particu- vus par la présente loi ou ses arrêtés d’exécution au cours des deux
liers peuvent être cédés, à titre onéreux ou gratuit, sans préjudice dernières années.
des dispositions de l’article 78.
Art. 86. — Quiconque aura été trouvé en possession d’un animal
Art. 80. — Toute défense d’éléphants, toute corne de rhinocéros et totalement ou partiellement protégé, vivant ou mort, ou d’une par-
tous les autres trophées sont identifiés par des marques que déter- tie de cet animal, sera réputé l’avoir capturé ou tué lui-même à
mine le commissaire d’État du département ayant la chasse dans ses moins d’en fournir la preuve contraire.
attributions.
Sera réputé avoir chassé à l’aide d’un engin éclairant, quiconque
Ces marques ainsi que le poids et la corde de l’arc de ces trophées aura été trouvé, pendant la nuit, en dehors des limites des agglomé-
sont inscrits sur le certificat ad hoc. rations, en possession d’une arme de chasse et d’une lampe frontale
ou modifiée, pour pouvoir être fixée à la tête ou à la coiffure.
Art. 81. — La transformation des trophées dont la détention ou la
possession est illicite ainsi que la détention et l’exportation des objets Art. 87. — Toute personne surprise en flagrant délit de chasse sans
fabriqués avec ces trophées sont interdites. permis correspondant à l’activité de chasse exercée est tenue de payer
le triple du montant de la taxe prévue pour l’obtention de ce permis,
L’exportation et l’importation des trophées sont faites sous couvert sans préjudice d’autres sanctions pénales.
d’un certificat légitime dont les conditions de délivrance et la forme
sont fixées par arrêté du commissaire d’État compétent. Art. 88. — Sans préjudice des dispositions prévues à l’article 39 ci-
dessus, le tribunal peut prononcer la déchéance d’un permis de
Art. 82. — Le commissaire d’État compétent peut, dans les condi- chasse pour toute infraction à la présente loi.
tions qu’il fixe, autoriser l’élevage des animaux sauvages partiellement
ou non protégés et particulièrement les herbivores. Le tribunal peut également interdire, pour un délai ne dépassant pas
Les élèves nés des géniteurs régulièrement détenus sont considérés cinq ans, l’obtention d’un permis de chasse.
comme du bétail domestique et commerçable comme tel.
En cas de récidive, la déchéance est prononcée d’office.

CHAPITRE V
CHAPITRE VII
DE LA PROTECTION DES BIENS ET DES PERSONNES
DES DISPOSITIONS FINALES
Art. 83. — Toute personne peut se servir de tout moyen de défense
contre les animaux sauvages qui, sans avoir été provoqués de quelque Art. 89. — La présente loi abroge et remplace toutes les disposi-
manière que ce soit, menacent directement sa vie ou ses biens, la vie tions antérieures qui lui sont contraires en tant qu’elles concernent
ou les biens d’autrui. la chasse.

Art. 84. — Toute personne, qui se trouvant en état de légitime défen- Art. 90. — La présente loi entre en vigueur trois mois à compter de
se, aura capturé ou tué un animal de chasse est tenue d’en informer le sa promulgation.

468 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CHASSE ET PÊCHE • Chasse
28 mai 1982. – LOI

Annexes TABLEAU II: ANIMAUX PARTIELLEMENT


PROTÉGÉS
TABLEAU I: ANIMAUX TOTALEMENT PROTÉGÉS
N° d’ordre Noms scientifiques Noms communs

N° d’ordre Noms scientifiques Noms communs 1. MAMMALIA 1. MAMMIFERES


1.1 Primates 1.1 Primates
1. MAMMALIA 1. MAMMIFERES 01: Cercopithecus mitia spp Singe argenté ou bleu
1.1 Primates 1.1 Primates 02: Cercopithecus Kandti Singe doré
01: Gorilla gorilla spp Gorille de montagne et de plaine 03: Colobus spp Colobes
02: Pan troglodytes Chimpanzé à face claire de la rive gauche du fleuve 04: Calago crassicaudatus Grand lémur à longue queue du Shaba
03: Pan paniscus Chimpanzé nain ou à face noire de la rive gauche 1.2 Carnivora 1.2 Carnivores
du fleuve
05: Felis serval Serval
1.2 Proboscides 1.2 Proboscidiens
06: Panthera pardus Léopard
04: Loxodonta africana africana Eléphant de savane
07: Panthera leo Lion
05: Loxodonta africana cyclotis Eléphant de forêt
08: Lycaon pictus Cynhène ou Lycaon
06: Loxodonta africana purilio Eléphant nain
1.3 Artiodacyla 1.3 Artiodactyles
1.3 Periscodactyla 1.3 Périscodactyles
09: Syncerus caffer caffer Buffle du cap
07: Equus (Hippotigris) Burchelli Zèbre de Burchell
10: Syncerus caffer nanus Buffle nain
08: Ceratotherium simun Rhinocéros blanc
11: Syncerus caffer cequinoctialis Buffle du Nil
09: Diceros bicornis Rhinocéros noir
12: Kobus defassa Cobe onctueux
1.4 Artiodactyla 1.4 Artiodactyles
13: Redunes redunca Redunca Nagor
10: Giraffa camelopardalin Girafe
14: Damaliscus kurrigum Damalisque
11: Okapia Johnstoni Okapi
15: Damaliscus lunatus Sassaby ou Tsessebe
12: Oreotragus oreotragus Oréotrague
16: Alcelaphus lichtensteini Bubale de Lichtenstein
13: Taurotragus oryx Elan du cap
17: Alcelaphus lelwel Bubale de Lelwel
14: Taurotragus derbianus Elan de Derby
18: Ourebia ourebi Ourebis
15: Onotrapgus smithemani Cobe Lechiwe
19: Trageluphus scriptus Antilope harnachée
16: Tragelaphus strepscleros Grand koudou
20: Boocercus euryceros Antilope Bongo
17: Aepyceros melampus Impala du Shaba
21: Hippotragus equinus Antilope rouanne ou chevaline
18: Hyernoshus aquaticus Chevrotain aquatique
22: Hippotragus niger Antilope noire
1.5 Carnivora 1.5 Carnivores
23: Cephalophus silvicultor Antilope des bois à arrière dos jaune
19: Felis (Profelis) aurata Chat doré
24: Onotragus leche Cobe de marais ou Lechwo
20: Osbornictis piscivora Genette aquatique
25: Kobus megaceros Cobe de Mrs Gray
21: Acinonyx jubatus Guépard
26: Kobus kob kob Cobe de Buffon
22: Caracal caracal (Felis caracal) Caracal
27: Redunca arundinum Cobe des Roseaux
1.6 Sirenia 1.6 Sireniens
28: Tragelaphus spekei (Limnotragus) Situtunga (Guib-d’eau)
23: Trichechus senegalensis Lamantin
29: Nylochoerus meinertshagani Hylochère
1.7 Tubulidena 1.7 Tubuledentés
30: Potamochoerus percus Potamochère
24: Oryteropus afer Oryctérope
31: Hippopotamidae Hippopotames
2. PHOLIDOTA 2. PHOLIDOTES
32: Phacochoerus aethiopicus Phacochère
25: Mainis gigantea Pangolin géant
1.4 Hydracoidea 1.4 Damans
3. REPTILA 3. REPTILES
33: Procavia capensis Daman de rocher
3.1 Crocodylia 3.1 Crocodilles
2. REPTILIA 2. REPTILES
26: Crocodylus niloticus Crocodile du Nil (de moins de 1,50 m. de longueur)
34: Crocodylus niloticus Crocodile du Nil mesurant plus de 1,50 m. de lon-
27: Crocodylus cataphractus Crocodile à museau droit ou faux gavial (de moins gueur
de 1,50 m. de longueur)
35: Osteolaemus tetraspis Crocodile à nuque cuirassée de plus de 0,50 m. de
28: Osteolaemus tetraspis Crocodile à nuque cuirassée (de moins de 0,50 m. longueur
de longueur)
36: Crocodylus cataphractus Crocodile à museau étroit ou faux gavial de plus
3.2 Testudinata 3.2. Tortues de 1,50 m. de longueur
29: Dermochelys coriacca Tortue Luth 2.2 Pholidota 2.2 Pholidotes
30: Caretta caretta Tortue caouanne 37: Manis temmincki Pangolin terrestre
31: Erermochelys imbricata Tortue imbriquée (le caret) 3. AVES 3. OISEAUX
32: Chelonia mydas Tortue franche 38: Tytonidea Hiboux et chouettes
4. AVES 4. OISEAUX 39: Caprimulgidae Engoulevents
33: Afropavo congenais Paon zaïrois 40: Micropodidae Martinets
34: Balaeniceps rex Bec en sabot 41: Casmerodius albus Aigrette
35: Ciconia ciconia Cigogne blanche 42: Melanophoys ardeslata Blongios ardoisé
36: Pseudochelidon euystomina Fausse hirondelle à bec jaune 43: Bubulcus ibia Garde bœufs
37: Sagittarius serpentarius Messager serpentaire 44: Buphagus africanus Pique bœufs
38: Vulturidae Tous les vautours 45: Threskiornis aethiopica Ibis sacré ou Ibis blanc à tête noire
39: Leptoptiles crumeniferus Marabout 46: Phoenicopterus antiquorum Flamant
40: Bucorvus abyssinicus Calao terrestre d’Abyssinie 47: Bucorvus caffer Calao terrestre
41: Bugaranus carunculatus Grue caronculée 48: Erismatura maocoa Canard à queue dressée
42: Balearica pavonina Grue couronnée 49: Habraetus spp Aigles spp
43: Psittacus erithacus Perroquet gris ou jaco
44: Prionops alberti Prionops à caque jaune
45: Pseudocalyptomena granueri Oiseau vert de Grauer
5. PISCES 5. POISSONS
46: Caecobarbus geertsli Poissons aveugles de Mbanza-Ngungu

Édition 2003 – © Larcier Tome III 469


CHASSE ET PÊCHE • Chasse
2 juillet 1973. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Art. 9. — Tout guide de chasse est responsable des délits de chasse


commis par ses clients au cours d’une expédition de chasse qu’il a
2 juillet 1973. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 00602/AGRI organisée, que les armes lui appartiennent ou non.
réglementant la profession de guide de chasse. (J.O.Z.,
no 17, 1er septembre 1973, p. 1430) Toutefois, aucune peine de servitude pénale ne peut être prononcée à
son encontre s’il a immédiatement signalé le délit à l’autorité adminis-
Art. 1er. — Est réputé guide de chasse quiconque se charge de gui- trative la plus proche, et s’il a été établi, après enquête, que le délit n’a
der à titre onéreux, pour son compte ou pour le compte d’une entre- pas été commis par lui ou de son ordre ou avec son consentement.
prise de tourisme cynégétique, des expéditions de chasse.
S’il est prouvé que le guide de chasse a fait chasser en infraction avec
Art. 2. — Nul ne peut exercer la profession de guide de chasse s’il la réglementation sur la chasse, la licence peut lui être retirée sans
n’est titulaire d’une licence de guide de chasse professionnel déli- préjudice des pénalités encourues. En cas de récidive, elle lui est obli-
vrée par le commissaire d’État à l’Agriculture ou son délégué sur gatoirement retirée.
proposition du directeur du service des eaux et forêts et de la chasse.
Art. 10. — Toute infraction à la réglementation sur la chasse consta-
– L’art. 35 de la loi 82-002 du 28 mai 1982 portant réglementation de la chasse porte
que la licence professionnelle de guide de chasse est délivrée par le Ministère ayant tée par un procès-verbal entraîne la suspension immédiate de la licence.
la chasse dans ses attributions.
• S’il y a condamnation, il est obligatoirement prononcé le retrait de
Art. 3. — La licence de guide de chasse, valable pour une année civi- la licence, et l’intéressé ne pourra plus obtenir de nouveau.
le, ne peut être délivrée qu’à des chasseurs d’une honorabilité et d’une
compétence reconnues. Les personnes se portant candidates à l’ob- • S’il y a non-lieu en justice la licence est restituée à l’intéressé.
tention d’une licence de guide de chasse peuvent être soumises à un
examen probatoire.
Art. 11. — Sans préjudice des poursuites qui peuvent être inten-
tées, le retrait de la licence de guide de chasse est obligatoirement
Art. 4. — Le directeur du service des eaux et forêts et de la chasse prononcé par le commissaire d’État à l’Agriculture, s’il est prouvé
peut exiger de toute personne se portant candidate à l’obtention que son titulaire l’a obtenue en trompant la bonne foi des fonction-
d’une licence de guide de chasse sans avoir auparavant exercé cette naires ayant proposé son octroi.
profession, qu’elle effectue une période d’apprentissage auprès d’un
guide de chasse confirmé avant d’entrer en possession de sa licence. Art. 12. — Le commissaire d’État à l’Agriculture peut à la demande
du directeur des eaux et forêts et de la chasse, prononcer le retrait de
Durant sa période d’apprentissage qui sera de douze mois, le candi- la licence, dans les cas où le titulaire ne s’avère pas capable d’exercer
dat pourra accompagner des expéditions de chasse en qualité d’ap- la profession de guide de chasse ou se comporte de façon indigne et
prenti sous la responsabilité et en compagnie d’un guide de chasse incompatible avec cette profession.
titulaire d’une licence.
Art. 13. — Toute infraction à la réglementation sur la chasse com-
Pendant sa période d’apprentissage, le candidat ne pourra pas gui- mise au cours d’une expédition de chasse, entraîne l’arrêt immédiat
der seul, des clients à la chasse aux animaux dangereux. de celle-ci par le directeur des eaux et forêts et de la chasse ou son
délégué, sans préjudice des sanctions prévues par le décret du
Art. 5. — Quiconque, sans avoir obtenu de licence, aura fait, même 21 avril 1937 relatif à la chasse et la pêche.
une seule fois, acte de guide de chasse, sera considéré comme ayant
enfreint les dispositions du présent arrêté. – Il convient de tenir compte, actuellement, des sanctions prévues par les articles 85
à 88 de la loi 82-002 du 28 mai 1982 portant réglementation de la chasse.
Art. 6. — Le nombre de guides de chasse pouvant exercer sur le ter-
ritoire de la République du Zaïre sera fixé chaque année par arrêté Art. 14. — Toute infraction aux dispositions du présent arrêté est
du commissaire d’État à l’Agriculture, sur proposition du directeur punie d’une servitude pénale d’un mois à un an et d’une amende de
des eaux et forêts et de la chasse, après consultation du commissaire deux à cinquante zaïres, ou d’une de ces peines seulement.
général du Tourisme.
Art. 15. — Le commissaire d’État à l’Agriculture détermine, pour la
Art. 7. — Les guides de chasse, devant assurer la sécurité de leurs licence professionnelle de guide de chasse, le mode, la forme et les
clients devront obligatoirement posséder au moins une carabine conditions ainsi que la taxe à payer pour la délivrance de la licence.
d’un calibre égal ou supérieur à 10 mm ou d’une puissance de choc Cette taxe ne pourra être inférieure à 100 Z.
équivalente et devront être titulaires d’un grand permis de chasse.
Art. 16. — Le commissaire d’État à l’Agriculture pourra, sans toute-
Art. 8. — Les guides de chasse sont tenus de tout mettre en œuvre fois que ces prestations revêtent un caractère obligatoire, requérir
pour retrouver et achever un animal blessé par leurs clients. les guides de chasse, titulaires d’une licence, pour des missions cyné-
gétiques, telles que l’abattage d’animaux devenus dangereux et la
Si l’animal blessé n’a pu être achevé et s’il s’agit d’un animal dange- protection des cultures.
reux tel que le buffle, l’éléphant, le lion, le léopard ou l’hippopotame,
déclaration circonstanciée devra, dans les 24 heures sous peine de Le commissaire d’État à l’Agriculture détermine la nature exacte de
poursuites judiciaires, être faite à l’autorité administrative la plus pro- ces missions et la procédure selon laquelle il sera fait appel aux guides
che ou au représentant du service des eaux et forêts et de la chasse. de chasse, il fixera également le montant des primes et des indemnités
qui pourraient être payées pour ces prestations.
Les animaux blessés et non achevés seront comptés comme abattus
du point de vue latitude d’abattage et versement des taxes d’abattage. Art. 17. — Le présent arrêté entre en vigueur le jour de sa signature.

470 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CHASSE ET PÊCHE • Chasse
14 février 1974. – ARRÊTÉ

Art. 6. — L’utilisation d’armes rayées d’un calibre inférieur à 8 mm,


d’armes de guerre, d’armes se chargeant par la bouche est interdite,
14 février 1974. – ARRÊTÉ 00007 créant un domaine de de même que l’emploi de ballettes; il peut toutefois être fait usage
chasse réservée en zone de Faradje. (J.O.Z., n o 22, d’armes non rayées perfectionnées (calibre 12, 16 ou 20), mais uni-
15 novembre 1974, p. 1084) quement pour le tir du gibier à plume et du petit gibier à poils, à l’ex-
– En l’absence des domaines de chasse réservée créés en exécution de la loi 82-002 ception de toute antilope.
du 28 mai 1982, l’éditeur publie les arrêtés portant anciens domaines de chasse. Le
lecteur est toutefois invité à se référer à la loi du 28 mai 1982 en ce qui concerne les Art. 7. — Chaque chasseur ou groupe de chasseurs doit, dans le do-
permis de chasse admis par l’Administration. maine, être accompagné par une personne désignée à cette fin par
le conservateur ou son délégué.
Art. 1er. — Il est constitué en zone de Faradje un domaine de chas-
se réservée dénommé «Domaine de chasse des Mondo-Missa». Art. 8. — Il est interdit de poursuivre les animaux de chasse au
moyen de véhicule à moteur.
Art. 2. Le Domaine de chasse des Mondo-Missa comprend 2 blocs
dont les limites sont fixées ainsi qu’il suit: Il est également interdit de tirer de ces véhicules sur les animaux de
chasse. En outre il est interdit de circuler à bord de véhicules à mo-
• BLOC I: teur en dehors des routes et des pistes carrossables du domaine.
à l’est: la frontière de la République depuis son intersection avec le Art. 9. — La chasse est autorisée toute l’année une demi-heure
méridien passant par la source la plus rapprochée de la rivière Ga- avant le lever du soleil et ce, jusqu’au coucher du soleil.
ramba et son intersection avec le méridien passant par la source la
plus rapprochée de la rivière Lombago; Art. 10. — En dehors des besoins alimentaires immédiats du chas-
seur, les dépouilles comestibles des animaux abattus seront distribuées
au sud: la rive droite de la rivière Lombago, jusqu’à son confluent gratuitement aux habitants des localités situées dans le domaine.
avec la rivière Udzi; la rive droite de cette rivière jusqu’à son con-
fluent avec la rivière Utua; la rive droite de cette rivière jusqu’à son Art. 11. — Tout animal blessé doit, dans les limites du possible,
confluent avec la rivière Dungu, la rive droite de cette rivière jusqu’à être poursuivi et abattu avant que le chasseur ne puisse tirer sur un
son confluent avec la rivière Nemolomba; autre animal.
à l’ouest: la rive gauche de la rivière Nemolomba jusqu’à sa source; Tout animal blessé et non retrouvé devra être signalé au conservateur
la rive droite de cette rivière jusqu’à son confluent avec la Garamba; du domaine et il viendra en décompte du nombre d’animaux dont
la rive gauche de cette rivière jusqu’à sa source; une droite joignant l’abattage a été autorisé, en outre il sera considéré comme abattu en ce
les sources de la Garamba au point de la frontière le plus rapproché qui concerne le paiement de la taxe d’abattage.
de cette source;
Art. 12. — Les habitants des localités situées dans le domaine, con-
• BLOC II: servent leurs droits coutumiers de chasse pour leurs seuls besoins ali-
mentaires, ils devront toutefois être titulaires d’une autorisation indi-
au nord et l’est: la frontière de la République depuis la source de la viduelle délivrée par le conservateur et ne pourront chasser que les
rivière Lembago jusqu’à la source de la rivière Obi (Mont Omi); animaux non protégés et uniquement à l’aide des moyens de chasse
au sud: la rive droite de la rivière Obi depuis sa source jusqu’à son traditionnels autorisés à l’exception du fusil à piston ou à silex.
confluent avec la rivière Utwa, de ce point la rive droite de la rivière
Art. 13. — Le département de l’Agriculture et l’administration du
Utwa jusqu’à son confluent avec la rivière Udzi;
domaine déterminent pour chaque année civile, le ou les blocs
à l’ouest: la rivière Lembago depuis sa source jusqu’à son confluent ouverts à la chasse ainsi que le plan de tir, c’est-à-dire les espèces et
avec la rivière Udzi, de ce point la rive gauche de la rivière Udzi jus- le nombre maximum des animaux dont l’abattage est autorisé.
qu’à son confluent avec la rivière Utwa.
Art. 14. — L’Institut national pour la conservation de la nature est
Art. 3. — Dans le domaine de chasse délimité à l’article 2, la chasse chargé de la gestion et de la surveillance du domaine de chasse des
n’est autorisée qu’aux titulaires du grand permis de résidant et du Mondo-Missa.
grand permis de non-résidant couverts par une autorisation spéciale
Art. 15. — Les dispositions de l’ordonnance-loi 69-041 du 22 août
délivrée par le conservateur du domaine après paiement d’une taxe
1969 et de l’ordonnance-loi 72-012 du 21 février 1972 concernant
domaniale hebdomadaire dont le coût qui ne pourra pas être inférieur
la surveillance des réserves naturelles intégrales et la pénalisation
à 20 zaïres, sera fixé pour chaque année civile par le département de
des infractions, sont applicables dans les aires délimitées à l’article 2
l’Agriculture et l’administration du domaine.
du présent arrêté.
Art. 4. — Le conservateur du domaine désigne à chaque chasseur Art. 16. — Les recettes provenant de la perception de la taxe doma-
le bloc ou les bloc où il est autorisé à chasser, le séjour à des fins de niale et des traces d’abattage feront l’objet d’une comptabilité particu-
chasse dans chaque bloc ne pourra excéder 7 jours d’affilés. Toute- lière dont copie sera envoyée trimestriellement au département de
fois les chasseurs, clients d’entreprises et tourisme cynégétique titu- l’Agriculture; elles ne pourront être utilisées que pour le paiement des
laires d’un permis spécial de chasse à l’éléphant pourront être auto- frais de surveillance, d’équipement et d’aménagement du domaine.
risés à y chasser durant 21 jours, dans lequel cas ils devront payer la
taxe domaniale en fonction de la durée de leur séjour. Art. 17. — L’arrêté 52/108 du 23 novembre 1950 et l’arrêté 52/
120 du 8 janvier 1951 créant les domaines de chasse des Mondo et
Art. 5. — Le titulaire d’une autorisation spéciale pourra abattre les de Misa sont abrogés.
animaux renseignés au tableau I annexé au présent arrêté, dans la
limite et après paiement des taxes d’abattages fixées par ce tableau. Art. 18. — Le présent arrêté entre en vigueur le jour de sa signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 471


CHASSE ET PÊCHE • Chasse
14 février 1974. – ARRÊTÉ

Annexe lecteur est toutefois invité à se référer à la loi 82-002 du 28 mai 1982 en ce qui con-
cerne les permis de chasse admis par l’Administration.

– L’annexe publiée ci-dessous ne reflète plus exactement la réalité actuelle. Le lecteur est invité à
consulter l’annexe à la loi 82-002 du 28 mai 1982pour connaître des espèces animales dont la
Art. 1er. — Il est constitué en zones de Dungu un Domaine de
chasse est permise. chasse réservée dénommé «Domaine de chasse des Azande».

Art. 2. — Le domaine de chasse des Azande comprend 2 blocs dont


les limites sont fixées ainsi qu’il suit:
TABLEAU I • Bloc occidental:

Animaux dont la chasse peut être éventuellement permise dans le domaine au nord: la rive droite de la rivière Duru depuis le confluent avec la
de chasse réservée des Mondo-Missa aux titulaires d’un grand permis de ré- rivière Mangangalu jusqu’à son confluent avec la rivière Wilibadi;
sidant ou d’un grand permis de non résidant.
à l’est: la rivière Wilibadi jusqu’à sa source de la rivière Yagaro, de ce
point la rivière Yagaro jusqu’à son confluent avec la rivière Aka;
ESPECE Quantité TAXE D’ABATTAGE
1er 2ème femelle (1) au sud: la rive droite de la rivière Aka jusqu’à son confluent avec la
Éléphant (2)
rivière Dungu, de ce point, la rive gauche de la rivière Dungu jusqu’à
Hippopotame 1 Z. 175 250
Hylochère 1 Z. 30 60 son confluent avec la rivière Nabianga;
Phacochère 2 Z. 15 25
Potamochère 2 Z. 15 25
à l’ouest: la rive droite de la rivière Nabianga jusqu’à sa source, de ce
Antilope bongo 2 Z. 150 200 300 point, un parallèle joignant la route Dungu-Duru, cette route jus-
Situtunga 1 Z. 100 200 qu’à l’endroit où elle traverse la rivière Paîka, de ce point la rive droi-
Céphalophe à dos jaune 1 Z. 20 40 te de la rivière Paîka jusqu’à son confluent avec la rivière Nangemba,
Cob redunca 2 Z. 20 30
la rive droite de cette rivière jusqu’à sa source, de ce point une droite
Cob thomas 2 Z. 20 30
Guib harnache (bushbuck) 1 Z. 30 60
joignant la source de la rivière Mangangulu jusqu’à son confluent
Ourebi 2 Z. 6 12 avec la rivière Duru;
Antilope rouane 1 Z. 180 240
Waterbuck 1 Z. 30 60 • Bloc oriental.
Bubale de lelwel 1 Z. 40 80
Antilope sylvicapra 1 Z. 10 20 au nord: la frontière de la République depuis le méridien passant par
Antilope cochon (dorsalis) 1 Z. 10 20 la source la plus proche de la rivière Kokodu;
Antilope boloko (philantomba) 2 Z. 5 10
Buffle du Nil 2 Z. 40 50 60 à l’est et au Sud: ce médidies jusqu’à la source de la rivière Kokodu:
Buffle de forêt (nanus) 2 Z. 20 30 40 la rive droite de cette rivière jusqu’au confluent de la rivière Pidigala;
Lion 1 Z. 150 250
la droite joignant ce confluent à la source de la rivière Gorodo; la rive
Serval 1 Z. 30 60
Genette 1 Z. 5 10
droite de cette rivière jusqu’à son confluent de la rivière Aka, la rive
Civette 1 Z. 5 10 droite de la rivière Aka jusqu’à son confluent avec la rivière Yagaro;
Singe patas 2 Z. 25 35
Cynocéphale 2 Z. 5 10 la rivière Yagaro jusqu’à sa source la plus septentrionale, de ce point
Colobe magistrat 2 Z. 20 30 une droite joignant la source la plus méridionale de la rivière Wiliban-
Colobe brun 2 Z. 10 15 di, cette rivière jusqu’à son confluent avec la rivière Duru. La rivière
Cercopithèques divers (non protégés) 2 Z. 5 5
Duru jusqu’au confluent avec la rivière Ngbasi; de ce point la rive droite
Crocodile du Nil (mesurant plus de 1 Z. 50
2 mètres) de cette rivière jusqu’à sa source, de cette source un méridien jusqu’à la
Varan du Nil 1 Z. 10 frontière de la République.
Grande outarde 1 Z. 5
Art. 3. — Dans le domaine de chasse délimité à l’article 2, la chasse
(1) L’abattage de femelles ne peut être permis qu’au titulaire d’une autori- n’est autorisée qu’aux titulaires du grand permis de résidant et du
sation délivrée par le conservateur du domaine après avis du département grand permis de non-résidant couverts par une autorisation spéciale
de l’Agriculture et du directeur général de l’I.N.C.N. délivrée par le conservateur du domaine après paiement d’une taxe
domaniale hebdomadaire dont le coût qui ne pourra pas être inférieur
(2) La chasse à l’éléphant dans le domaine ne peut être permise au titulaire
à 20 zaïres, sera fixé pour chaque année civile par le département de
d’un permis spécial que sous le couvert d’une licence domaniale de chasse
à l’éléphant délivré par le conservateur et dont le coût est fixé à 125 zaïres l’Agriculture et l’administration du domaine.
pour le premier éléphant et à 225 zaïres pour le deuxième éléphant dont
Art. 4. — Le conservateur du domaine désigne à chaque chasseur
l’abattage serait éventuellement autorisée.
le bloc ou les bloc où il est autorisé à chasser, le séjour à des fins de
chasse dans chaque bloc ne pourra excéder 7 jours d’affilés. Toute-
fois les chasseurs, clients d’entreprises et tourisme cynégétique titu-
laires d’un permis spécial de chasse à l’éléphant pourront être auto-
risés à y chasser durant 21 jours, dans lequel cas ils devront payer la
14 février 1974. – ARRÊTÉ 00008 créant un domaine de
taxe domaniale en fonction de la durée de leur séjour.
chasse réservée en zone de Dungu. (J.O.Z., n o 22,
15 novembre 1974, p. 1088) Art. 5. — Le titulaire d’une autorisation spéciale pourra abattre les
– En l’absence des domaines de chasse réservée créés en exécution de la loi 82-002 animaux renseignés au tableau I annexé au présent arrêté, dans la
du 28 mai 1982, l’éditeur publie les arrêtés portant anciens domaines de chasse. Le limite et après paiement des taxes d’abattages fixées par ce tableau.

472 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CHASSE ET PÊCHE • Chasse
14 février 1974. – ARRÊTÉ

Art. 6. — L’utilisation d’armes rayées d’un calibre inférieur à 8 mm, Annexe


d’armes de guerre, d’armes se chargeant par la bouche est interdite,
de même que l’emploi de ballettes; il peut toutefois être fait usage – L’annexe publiée ci-dessous ne reflète plus exactement la réalité actuelle. Le lecteur est invité à
consulter l’annexe à la loi 82-002 du 28 mai 1982 pour connaître des espèces animales dont la
d’armes non rayées perfectionnées (calibre 12, 16 ou 20), mais uni- chasse est permise.
quement pour le tir du gibier à plume et du petit gibier à poils, à l’ex-
ception de toute antilope.
Art. 7. — Chaque chasseur ou groupe de chasseurs doit, dans le do-
maine, être accompagné par une personne désignée à cette fin par TABLEAU I
le conservateur ou son délégué.
Animaux dont la chasse peut être éventuellement permise dans le domaine
Art. 8. — Il est interdit de poursuivre les animaux de chasse au
de chasse réservée des Azande aux titulaires d’un grand permis de résidant
moyen de véhicule à moteur. ou d’un grand permis de non résidant.
Il est également interdit de tirer de ces véhicules sur les animaux de
chasse. En outre il est interdit de circuler à bord de véhicules à moteur ESPECE Quantité TAXE D’ABATTAGE
en dehors des routes et des pistes carrossables du domaine. 1er 2ème femelle (1)
Éléphant (2)
Art. 9. — La chasse est autorisée toute l’année une demi-heure Hippopotame 1 Z. 175 250
Hylochère 1 Z. 30 60
avant le lever du soleil et ce, jusqu’au coucher du soleil.
Phacochère 2 Z. 15 25
Art. 10. — En dehors des besoins alimentaires immédiats du chas- Potamochère 2 Z. 15 25
Antilope bongo 2 Z. 150 200 300
seur, les dépouilles comestibles des animaux abattus seront distribuées
Situtunga 1 Z. 100 200
gratuitement aux habitants des localités situées dans le domaine. Céphalophe à dos jaune 1 Z. 20 40
Cob redunca 2 Z. 20 30
Art. 11. — Tout animal blessé doit, dans les limites du possible, Cob thomas 2 Z. 20 30
être poursuivi et abattu avant que le chasseur ne puisse tirer sur un Guib harnache (bushbuck) 1 Z. 30 60
autre animal. Ourebi 2 Z. 6 12
Antilope rouane 1 Z. 180 240
Tout animal blessé et non retrouvé devra être signalé au conserva- Waterbuck 1 Z. 30 60
teur du domaine et il viendra en décompte du nombre d’animaux Bubale de lelwel 1 Z. 40 80
dont l’abattage a été autorisé, en outre il sera considéré comme Antilope sylvicapra 1 Z. 10 20
Antilope cochon (dorsalis) 1 Z. 10 20
abattu en ce qui concerne le paiement de la taxe d’abattage.
Antilope boloko (philantomba) 2 Z. 5 10
Art. 12. — Les habitants des localités situées dans le domaine, con- Buffle du Nil 2 Z. 40 50 60
Buffle de forêt (nanus) 2 Z. 20 30 40
servent leurs droits coutumiers de chasse pour leurs seuls besoins ali- Lion 1 Z. 150 250
mentaires, ils devront toutefois être titulaires d’une autorisation in- Serval 1 Z. 30 60
dividuelle délivrée par le conservateur et ne pourront chasser que les Genette 1 Z. 5 10
animaux non protégés et uniquement à l’aide des moyens de chasse Civette 1 Z. 5 10
traditionnels autorisés à l’exception du fusil à piston ou à silex. Singe patas 2 Z. 25 35
Cynocéphale 2 Z. 5 10
Art. 13. — Le département de l’Agriculture et l’administration du Colobe magistrat 2 Z. 20 30
Colobe brun 2 Z. 10 15
domaine déterminent pour chaque année civile, le ou les blocs
Cercopithèques divers (non protégés) 2 Z. 5 5
ouverts à la chasse ainsi que le plan de tir, c’est-à-dire les espèces et Crocodile du Nil (mesurant plus de 1 Z. 50
le nombre maximum des animaux dont l’abattage est autorisé. 2 mètres)
Varan du Nil 1 Z. 10
Art. 14. — L’institut national pour la conservation de la nature est Grande outarde 1 Z. 5
chargé de la gestion et de la surveillance du domaine de chasse des
Azande. (1) L’abattage de femelles ne peut être permis qu’au titulaire d’une autori-
sation délivrée par le conservateur du domaine après avis du département
Art. 15. — Les dispositions de l’ordonnance-loi 69-041 du 22 août de l’Agriculture et du directeur général de l’I.N.C.N.
1969 et de l’ordonnance-loi 72-012 du 21 février 1972 concernant
la surveillance des réserves naturelles intégrales et la pénalisation (2) La chasse à l’éléphant dans le domaine ne peut être permise au titulaire
des infractions, sont applicables dans les aires délimitées à l’article 2 d’un permis spécial que sous le couvert d’une licence domaniale de chasse
du présent arrêté. à l’éléphant délivré par le conservateur et dont le coût est fixé à 125 zaïres
pour le premier éléphant et à 225 zaïres pour le deuxième éléphant dont
Art. 16. — Les recettes provenant de la perception de la taxe doma- l’abattage serait éventuellement autorisée.
niale et des traces d’abattage feront l’objet d’une comptabilité parti-
culière dont copie sera envoyée trimestriellement au département
de l’Agriculture; elles ne pourront être utilisées que pour le paie-
ment des frais de surveillance, d’équipement et d’aménagement du
domaine. 14 février 1974. – ARRÊTÉ 00021 créant un domaine de
chasse réservée en zones de Faradje, de Watsa et Dungu.
Art. 17. — L’arrêté 52/5 du 8 janvier 1951 constituant le domaine
(J.O.Z., no22, 15 novembre 1974, p. 1091)
de chasse des Azandes est abrogé.
– En l’absence des domaines de chasse réservée créés en exécution de la loi 82-002
Art. 18. — Le présent arrêté entre en vigueur le jour de sa signature. du 28 mai 1982, l’éditeur publie les arrêtés portant anciens domaines de chasse. Le

Édition 2003 – © Larcier Tome III 473


CHASSE ET PÊCHE • Chasse
14 février 1974. – ARRÊTÉ

lecteur est toutefois invité à se référer à la loi 82-002 du 28 mai 1982 en ce qui con- Tout animal blessé et non retrouvé devra être signalé au conservateur
cerne les permis de chasse admis par l’Administration. du domaine et il viendra en décompte du nombre d’animaux dont
Art. 1er. — Il est constitué en zones de Faradja, de Watsa et de Dun- l’abattage a été autorisé, en outre il sera considéré comme abattu en
gu un domaine de chasse réservé dénommé «Domaine de chasse de ce qui concerne le paiement de la taxe d’abattage.
Gangala Na Bodio». Art. 12. — Les habitants des localités situées dans le domaine, con-
Art. 2. — Les limites du Domaine de chasse de Gangala Na Bodio servent leurs droits coutumiers de chasse pour leurs seuls besoins ali-
sont fixées ainsi qu’il suit: mentaires, ils devront toutefois être titulaires d’une autorisation in-
dividuelle délivrée par le conservateur et ne pourront chasser que les
au sud et à l’est: la rive gauche de la Rigu depuis son confluent avec animaux non protégés et uniquement à l’aide des moyens de chasse
la rivière Kibali jusqu’au pont de la route Aba-Watsa; traditionnels autorisés à l’exception du fusil à piston ou à silex.
à l’est: la route Aba-Watsa depuis le pont de la rivière Dungu jus- Art. 13. — Le département de l’Agriculture et l’administration du
qu’au pont de la rivière Nzoro; domaine déterminent pour chaque année civile, le ou les blocs
ouverts à la chasse ainsi que le plan de tir, c’est-à-dire les espèces et
au sud et à l’est: la rive gauche de la rivière Nzoro depuis le pont de
le nombre maximum des animaux dont l’abattage est autorisé.
la route Aba-Watsa jusqu’à son confluent avec la rivière Kibali de ce
point jusqu’à son confluent avec la rivière Dungu. Art. 14. — L’Institut national pour la conservation de la nature est
chargé de la gestion et de la surveillance du Domaine de chasse de
Art. 3. — Dans le domaine de chasse délimité à l’article 2, la chasse
Gangala na Bodio.
n’est autorisée qu’aux titulaires du grand permis de résidant et du
grand permis de non-résidant couverts par une autorisation spéciale Art. 15. — Les dispositions de l’ordonnance-loi 69-041 du 22 août
délivrée par le conservateur du domaine après paiement d’une taxe 1969 et de l’ordonnance-loi 72-012 du 21 février 1972 concernant
domaniale hebdomadaire dont le coût qui ne pourra être inférieur à la surveillance des réserves naturelles intégrales et la pénalisation
20 zaïres, sera fixé pour chaque année civile par le département de des infractions, sont applicables dans les aires délimitées à l’article 2
l’Agriculture et l’administration du domaine. du présent arrêté.
Art. 4. — Le séjour de chaque chasseur à des fins de chasse dans le Art. 16. — Les recettes provenant de la perception de la taxe doma-
domaine ne pourra excéder 7 jours d’affilés, toutefois les chasseurs niale et des traces d’abattage feront l’objet d’une comptabilité particu-
clients d’entreprises de tourisme cynégétique titulaires d’un permis lière dont copie sera envoyée trimestriellement au département de
spécial de chasse à l’éléphant pourront être autorisés à y chasser du- l’Agriculture; elles ne pourront être utilisées que pour le paiement des
rant 21 jours, dans lequel cas ils devront payer la taxe domaniale en frais de surveillance, d’équipement et d’aménagement du domaine.
fonction de la durée de leur séjour.
Art. 17. — L’arrêté 5520/6 du 13 février 1958 créant le Domaine
Art. 5. — Le titulaire d’une autorisation spéciale pourra abattre les de chasse de Gangala na Bodio est abrogé.
animaux renseignés au tableau I annexé au présent arrêté, dans la
limite et après paiement des taxes d’abattage fixées par ce tableau. Art. 18. — Le présent arrêté entre en vigueur le jour de sa signature.

Art. 6. — L’utilisation d’armes rayées d’un calibre inférieur à 8 mm


d’armes de guerre, d’armes se chargeant par la bouche est interdite, Annexe
de même que l’emploi de ballettes, il peut toutefois être fait usage
d’armes non rayées perfectionnées (calibre 12, 16 ou 20), mais uni- – L’annexe publiée ci-dessous ne reflète plus exactement la réalité actuelle. Le lecteur est invité à
quement pour le tir du gibier à plume et du petit gibier à poils, à l’ex- consulter l’annexe à la loi 82-002 du 28 mai 1982 pour connaître des espèces animales dont la
chasse est permise.
ception de toute antilope.
Art. 7. — Chaque chasseur ou groupe de chasseurs doit, dans le do-
maine être accompagné par une personne désignée à cette fin par le
conservateur ou son délégué. TABLEAU I
Art. 8. — Il est interdit de poursuivre les animaux de chasse au
Animaux dont la chasse peut être éventuellement permise dans le domaine
moyen de véhicule à moteur. de chasse réservée de Gangala Na Bodio titulaires d’un grand permis de non
Il est également interdit de tirer de ces véhicules sur les animaux de résidant.
chasse. En outre il est interdit de circuler à bord de véhicules à mo-
teur en dehors des routes et des pistes carrossables du domaine. ESPECE Quantité TAXE D’ABATTAGE
1er 2ème femelle (1)
Art. 9. — La chasse est autorisée toute l’année une demi-heures Éléphant (2)
avant le lever du soleil et ce, jusqu’au coucher du soleil. Hippopotame 1 Z. 175 250
Hylochère 1 Z. 30 60
Art. 10. — En dehors des besoins alimentaires immédiats du chas- Phacochère 2 Z. 15 25
Potamochère 2 Z. 15 25
seur, les dépouilles comestibles des animaux abattus seront distribuées
Antilope bongo 2 Z. 150 200 300
gratuitement aux habitants des localités situées dans le domaine. Situtunga 1 Z. 100 200
Céphalophe à dos jaune 1 Z. 20 40
Art. 11. — Tout animal blessé doit, dans les limites du possible, Cob redunca 2 Z. 20 30
être poursuivi et abattu avant que le chasseur ne puisse tirer sur un Cob thomas 2 Z. 20 30
autre animal. Guib harnache (bushbuck) 1 Z. 30 60

474 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CHASSE ET PÊCHE • Chasse
14 février 1974. – ARRÊTÉ

Ourebi 2 Z. 6 12 Dengu, de ce point le thalweg de la rivière Sambili, de ce point, le tha-


Antilope rouane 1 Z. 180 240 lweg de la rivière Sambili jusqu’à l’endroit où elle est traversée par la rou-
Waterbuck 1 Z. 30 60 te d’intérêt local Kereulu-Lebo, de ce point le côté droit de la route Kereu-
Bubale de lelwel 1 Z. 40 80
lu-Usomo-Lebo, de ce point le côté droit de la route Kereulu-Usomo-
Antilope sylvicapra 1 Z. 10 20
Antilope cochon (dorsalis) 1 Z. 10 20
Lebo-Sambili-Ndu, jusqu’à l’endroit où elle traverse la rivière Tanguba;
Antilope boloko (philantomba) 2 Z. 5 10
à l’ouest: le thalweg de la rivière Tanguba depuis l’endroit où elle est
Buffle du Nil 2 Z. 40 50 60
Buffle de forêt (nanus) 2 Z. 20 30 40
traversée par la route Lebo-Ndu jusqu’à son confluent avec la rivière
Lion 1 Z. 150 250 Bomu.
Serval 1 Z. 30 60
Genette 1 Z. 5 10 Art. 4. — Les limites de la partie orientale sont fixées ainsi qu’il suit:
Civette 1 Z. 5 10
Singe patas 2 Z. 25 35
au nord: la frontière de la République Centrafricaine (rivière Bomu) de-
Cynocéphale 2 Z. 5 10 puis le confluent de la rivière Gwane, jusqu’au confluent de la rivière
Colobe magistrat 2 Z. 20 30 Buyé;
Colobe brun 2 Z. 10 15
Cercopithèques divers (non protégés) 2 Z. 5 5 à l’est: le thalweg de la rivière Buyé jusqu’à l’endroit où elle est tra-
Crocodile du Nil (mesurant plus de 1 Z. 50 versée par la route Doruma-Télia-Digba;
2 mètres)
Varan du Nil 1 Z. 10 au sud et à l’ouest: le côté droit de la route Doruma-Télia-Digba, jus-
Grande outarde 1 Z. 5 qu’à l’endroit où elle traverse la Fulu, de ce point le thalweg de la ri-
vière Fulu jusqu’à sa source la plus septentrionale, de ce point une
(1) L’abattage de femelles ne peut être permis qu’au titulaire d’une autori-
droite joignant la source la plus méridionale de la rivière Gwane, de
sation délivrée par le conservateur du domaine après avis du département
de l’Agriculture et du directeur général de l’I.N.C.N. ce point, le thalweg de la rivière Gwane jusqu’à son confluent avec
la rivière Bomu.
(2) La chasse à l’éléphant dans le domaine ne peut être permise au titulaire
d’un permis spécial que sous le couvert d’une licence domaniale de chasse Art. 5. — Dans les aires délimitées aux articles 3 et 4 du présent ar-
à l’éléphant délivré par le conservateur et dont le coût est fixé à 125 zaïres rêté il est interdit:
pour le premier éléphant et à 225 zaïres pour le deuxième éléphant dont
l’abattage serait éventuellement autorisée. a) de chasser, par quelque moyen que ce soit, les animaux sauvages
qui s’y trouvent;
b) de capturer toutes espèces d’animaux, d’enlever ou de détruire les
œufs, quelque soit la catégorie à laquelle ils appartiennent;
14 février 1974. – ARRÊTÉ 00022 créant une réserve de c) de circuler, sauf en vertu d’une autorisation délivrée par l’adminis-
faune en zones de Bondo et d’Ango. (J.O.Z., n o 23, tration de la Réserve, muni d’une arme à feu quelque soit son type;
1er décembre 1974, p. 1132) d) de pratiquer la pêche par quelque moyen que ce soit et de circuler
– En l’absence des domaines de chasse réservée créés en exécution de la loi 82-002 muni d’engins de pêche de quelque type que ce soit;
du 28 mai 1982, l’éditeur publie les arrêtés portant anciens domaines de chasse. Le
lecteur est toutefois invité à se référer à la loi 82-002du 28 mai 1982 en ce qui concer- e) de couper, de faire couper, ramasser, faire ramasser, en acquérir
ne les permis de chasse admis par l’Administration. du bois en provenant, ou d’endommager la forêt et la végétation par
Art. 1er. — Il est créé, dans les zones d’Ango et de Bondo, une ré- tout autre moyen.
serve spéciale dénommée « Réserve de faune du Bomu». Art. 6. — L’Institut national pour la conservation de la nature est
Art. 2. — La Réserve de faune du Bomu comprend deux parties, chargé de la gestion et de la surveillance de la réserve de faune du
dont l’une, la partie occidentale est située dans les zones de Bondo Bomu.
et d’Ango, l’autre, la partie orientale est située dans la zone d’Ango. Art. 7. — Les dispositions de l’ordonnance-loi 69-041 du 22 août
Art. 3. — Les limites de la partie occidentale sont fixées ainsi qu’il suit: 1969 et de l’ordonnance-loi 72-012 du 21 février 1972, concernant
la surveillance des réserves naturelles intégrales et la pénalisation
au nord: la frontière de la République Centrafricaine (rivière Bomu) des infractions, sont applicables dans les aires délimitées aux articles
depuis le confluent de la rivière Tanguba jusqu’au confluent de la ri- 3 et 4 du présent arrêté.
vière Asa;
Art. 8. — Le présent arrêté entre en vigueur le jour de sa signature.
à l’est et au sud: le thalweg de la rivière Asa depuis son confluent avec la
rivière Bomu jusqu’à son confluent avec la rivière Salanga. De ce point,
le thalweg de la rivière Salanga jusqu’à sa source la plus méridionale. De
ce point, une droite joignant la source de la rivière Kpokpo, de ce point
le thalweg de la rivière Kpokpo jusqu’à l’endroit où elle est traversée par 14 février 1974. – ARRÊTÉ 00023 créant un domaine de
la route de Sasa à Zapaï, de ce point, le côté occidental de la route de Sasa chasse réservée en zone de Bondo, Ango et Dungu. (J.O.Z.,
à Zapaï jusqu’à l’endroit où elle traverse la rivière Lulé, de ce point, le tha- no23, 1er décembre 1974, p. 1133)
lweg de la rivière Lulé jusqu’à son confluent avec la rivière Dumé, de ce
– En l’absence des domaines de chasse réservée créés en exécution de la loi 82-002
point, le thalweg de la rivière Dumé jusqu’à son confluent avec la rivière du 28 mai 1982, l’éditeur publie les arrêtés portant anciens domaine de chasse. Le
Gonzu, de ce point, le thalweg de la rivière Gonzu, jusqu’à sa source la lecteur est toutefois invité à se référer à la loi du 28 mai 1982 en ce qui concerne les
plus méridionale, de ce point une droite joignant la source de la rivière permis de chasse admis par l’Administration.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 475


CHASSE ET PÊCHE • Chasse
14 février 1974. – ARRÊTÉ

Art. 1er. — Il est constitué en zones de Bondo, Ango et Dungu un à l’ouest: le thalweg de la rivière Gangu jusqu’au confluent de la ri-
domaine de chasse réservée dénommé «Domaine de chasse de la vière Dengu, de ce point le thalweg de la rivière Dengu jusqu’à l’en-
Bili Uéré». droit où elle est traversée par la route Ngele-Sambili-Lebo;

Art. 2. — Le domaine de chasse de la Bili-Uéré comprend 5 blocs • BLOC III.


dont les limites sont fixées ainsi qu’il suit: au nord: le côté septentrional de la route Ebale-Siti-Aniza, depuis
l’endroit où elle traverse la rivière Manzungu jusqu’à l’endroit où
• BLOC I:
elle rejoint la route venant d’Ango (village Aniza), de ce point, le côté
au nord: le côté septentrional de la route Ngéle-Sambili-Lebo depuis occidental de la route Ango-Digba-Gwane jusqu’à la bifurcation de
l’endroit où elle traverse la rivière Vungu jusqu’à l’endroit où elle tra- la route allant vers Télia et Doruma, de ce point, le côté septentrio-
verse la rivière Lebo; nal de la route Digba-Télia-Doruma, jusqu’à l’endroit où traverse la
rivière Bamba;
à l’est: le thalweg de la rivière Lebo depuis l’endroit où elle est traver-
sée par la route Ngele-Sambili-Lebo jusqu’à son confluent avec la ri- à l’est et au sud: le thalweg de la rivière Bamba depuis l’endroit où
vière Dengu, de ce point, le thalweg de la rivière Dengu jusqu’à son elle est traversée par route Digba-Télia-Doruma, jusqu’à son con-
confluent avec la rivière Gangu, de ce point, le thalweg de la rivière fluent avec la rivière Uéré, de ce point le thalweg de l a rivière Uéré
Gangu jusqu’à son confluent avec la rivière Bili; jusqu’au confluent de la rivière Ganga;
à l’ouest: le thalweg de la rivière Ganga jusqu’au confluent de la rivière
au sud: le thalweg de la rivière Bili depuis le confluent de la rivière
Mambildi, de ce point, le thalweg de la rivière Mambildi jusqu’à sa
Gangu, jusqu’à son confluent avec la rivière Lobandé;
source la plus septentrionale, de ce point une droite rejoignant la
a l’ouest: le thalweg de la rivière Lobondé depuis son confluent avec source de la rivière Mangaze, de ce point, le thalweg de la rivière Man-
la rivière Bili jusqu’à sa source la plus septentrionale, de ce point une gaze jusqu’à son confluent avec la rivière Mangaliba, de ce point, le
droite joignant la source de la rivière Bima, de ce point le thalweg de thalweg de la rivière Mangaliba jusqu’à son confluent avec la rivière
la rivière Bima jusqu’à son confluent avec la rivière Gungo, de ce Diligba, de ce point, le thalweg de la rivière Diligba jusqu’à son con-
point, le thalweg de la rivière Gungo jusqu’à sa source la plus sep- fluent avec la rivière Bili, de ce point le thalweg de la rivière Bili jus-
tentrionale, de ce point une droite rejoignant le confluent de la riviè- qu’au confluent de la rivière Manzungu, de ce point le thalweg de la
re Nangbangili avec la rivière Luwe, de ce point, le thalweg de la ri- rivière Manzungu, jusqu’à l’endroit où elle est traversée par la route
vière Luwe jusqu’à sa source, de ce point une droite joignant la sour- Ebalé-Sineye-Siti-Aniza;
ce la plus méridionale de la rivière Vungu, de ce point le talweg de • BLOC IV:
la rivière Vungu jusqu’à l’endroit où elle est traversée par la route
Ngele-Sambili-Lebo; au nord: la frontière avec la république Centrafricaine (rivière Bomu)
depuis le confluent de la rivière Asa, jusqu’au confluent de la rivière
• BLOC II: Gwane, de ce point, le thalweg de la rivière Gwane jusqu’à sa source,
de ce point une droite joignant la source la plus septentrionale de la
au nord: la route d’intérêt local Lebo-Kereulu depuis l’endroit où elle rivière Fulu;
traverse la rivière Lebo jusqu’à l’endroit où traverse la rivière Sambili,
de ce point le thalweg de la rivière Sambili jusqu’à son confluent avec à l’est et au sud: le thalweg de la rivière Fulu jusqu’à l’endroit où elle
la rivière Dengu, de ce point le thalweg de la rivière Dengu jusqu’à sa est traversée par la route Doruma-Télia-Digba, de ce point, le côté
source, de ce point une droite joignant la source la plus méridionale septentrional de la route Doruma-Télia-Digba jusqu’à la bifurcation
de la rivière Gonzu, de ce point, le thalweg de la rivière Gonzu jusqu’à de la route Gwane-Ango jusqu’à la bifurcation au village Aniza de ce
son confluent avec la rivière Dume, de ce point le thalweg de la rivière point le côté septentrional de la route Aniza-Bolindié-Balilaka jus-
Dume jusqu’au confluent de la rivière Lulé, de ce point le thalweg de qu’à la bifurcation de la route Ngbanga-Kpokpo-Lumu-Zapaï;
la rivière Lulé jusqu’à l’endroit où elle est traversée par la route Bili-Za- à l’ouest: le côté occidental de la route Nagbanga-Kpokpo-Mumu-
paï, de ce point le côté droit de le route jusqu’au village Ebalé, de ce Zapaï depuis la bifurcation jusqu’à l’endroit où elle traverse la rivière
point le côté droit de la route vers le sud-est jusqu’à l’endroit où elle Kpokpo, de ce point le thalweg de la rivière Kpokpo jusqu’à sa sour-
traverse la rivière Manzunga; ce de ce point une droite joignant la source la plus méridionale de la
à l’est: le thalweg de la rivière Manzuaga depuis l’endroit où elle est rivière Salanga, de ce point, le thalweg de la rivière Salanga jusqu’à
traversée par la route Ebalé-Sineyo-Siti jusqu’à son confluent avec la son confluent avec la rivière Asa, de ce point le thalweg de la rivière
rivière Bili; Asa jusqu’à son confluent avec la rivière Bomu;
• BLOC V:
au sud: le thalweg de la rivière Bili depuis le confluent de la rivière
Manzunga jusqu’au confluent de la rivière Mongoli, de ce point le tha- au nord et à l’est: la frontière avec la République Centrafricaine (ri-
lweg de la rivière Mongoli jusqu’à sa source la plus septentrionale, de vière Bomu) depuis le confluent de la rivière Buye jusqu’à la frontiè-
ce point une droite joignant la source de la rivière Gambulu, de ce re du Soudan, de ce point, la frontière du Soudan jusqu’à l’endroit le
point le thalweg de la rivière Gambulu jusqu’à l’endroit où elle est tra- plus rapproché de la source de la rivière Uéré, de ce point une droite
versée par la route d’intérêt local Bili-Balo-Adama, de ce point le côté rejoignant la source de la rivière Uéré;
oriental de la route jusqu’à l’endroit où elle traverse la rivière Mbangu,
au sud: le thalweg de la rivière Uéré depuis sa source jusqu’au con-
de ce point le thalweg de la rivière Mbangu, jusqu’à son confluent
fluent de la rivière Bamba;
avec la rivière Mbelu, de ce point le thalweg de la rivière Mbelu jusqu’à
son confluent avec la rivière Bili, de ce point le thalweg de la rivière Bili à l’ouest: le thalweg de la rivière Bamba depuis son confluent avec la
jusqu’au confluent de la rivière Gangu; rivière Uéré jusqu’à l’endroit où elle est traversée par la route Digba-

476 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CHASSE ET PÊCHE • Chasse
14 février 1974. – ARRÊTÉ

Doruma, de ce point le côté septentrional de la route Digba-Télia-Do- ouverts à la chasse ainsi que le plan de tir, c’est-à-dire les espèces et
ruma jusqu’à l’endroit où elle traverse la rivière Buye, de ce point, le le nombre maximum des animaux dont l’abattage est autorisé.
thalweg de la rivière Buye jusqu’à son confluent avec la rivière Bomu.
Art. 14. — L’institut national pour la conservation de la nature est
Art. 3. — Dans le domaine de chasse délimité à l’article 2, la chasse chargé de la gestion et de la surveillance du domaine de la Bili-Uéré.
n’est autorisée qu’aux titulaires du grand permis de résidant et du
grand permis de non-résidant couverts par une autorisation spéciale
Art. 15. — Les dispositions de l’ordonnance-loi 69/041 du 22 août
1969 et de l’ordonnance-loi 72-012 du 21 février 1972 concernant
délivrée par le conservateur du domaine après paiement d’une taxe
la surveillance des réserves naturelles intégrales et la pénalisation
domaniale hebdomadaire dont le coût qui ne pourra pas être inférieur
des infractions, sont applicables dans les aires délimitées à l’article 2
à 20 zaïres, sera fixé pour chaque année civile par le département de
du présent arrêté.
l’Agriculture et l’Administration du domaine.
Art. 4. — Le conservateur du domaine désigne à chaque chasseur Art. 16. — Les recettes provenant de la perception de la taxe doma-
niale et des traces d’abattage feront l’objet d’une comptabilité parti-
le bloc ou les bloc où il est autorisé à chasser, le séjour à des fins de
culière dont copie sera envoyée trimestriellement au département
chasse dans chaque bloc ne pourra excéder 7 jours d’affilés. Toute-
de l’Agriculture; elles ne pourront être utilisées que pour le paie-
fois les chasseurs, clients d’entreprises et tourisme cynégétique titu-
ment des frais de surveillance, d’équipement et d’aménagement du
laires d’un permis spécial de chasse à l’éléphant pourront être auto-
domaine.
risés à y chasser durant 21 jours, dans lequel cas ils devront payer la
taxe domaniale en fonction de la durée de leur séjour. Art. 17. — L’arrêté 52/93 du 6 décembre 1955 créant le domaine
de chasse à l’éléphant en territoire d’Ango est abrogé.
Art. 5. — Le titulaire d’une autorisation spéciale pourra abattre les
animaux renseignés au tableau I annexé au présent arrêté, dans la Art. 18. — Le présent arrêté entre en vigueur le jour de sa signature.
limite et après paiement des taxes d’abattages fixées par ce tableau.
Art. 6. — L’utilisation d’armes rayées d’un calibre inférieur à 8 mm,
d’armes de guerre, d’armes se chargeant par la bouche est interdite, Annexe
de même que l’emploi de ballettes; il peut toutefois être fait usage
– L’annexe publiée ci-dessous ne reflète plus exactement la réalité actuelle. Le lecteur est invité à
d’armes non rayées perfectionnées (calibre 12, 16 ou 20), mais uni- consulter l’annexe à la loi 82-002 du 28 mai 1982 pour connaître des espèces animales dont la
quement pour le tir du gibier à plume et du petit gibier à poils, à l’ex- chasse est permise.

ception de toute antilope.


Art. 7. — Chaque chasseur ou groupe de chasseurs doit, dans le do-
maine, être accompagné par une personne désignée à cette fin par TABLEAU I
le conservateur ou son délégué.
Art. 8. — Il est interdit de poursuivre les animaux de chasse au Animaux dont la chasse peut être éventuellement permise dans le domaine
moyen de véhicule à moteur. de chasse réservée de la Bili-Uéré aux titulaires d’un grand permis de rési-
dant ou d’un grand permis de non résidant.
Il est également interdit de tirer de ces véhicules sur les animaux de
chasse. En outre il est interdit de circuler à bord de véhicules à mo- ESPECE Quantité TAXE D’ABATTAGE
teur en dehors des routes et des pistes carrossables du domaine. 1er 2ème femelle (1)
Éléphant (2)
Art. 9. — La chasse est autorisée toute l’année une demi-heure Hippopotame 1 Z. 175 250
avant le lever du soleil et ce, jusqu’au coucher du soleil. Hylochère 1 Z. 30 60
Phacochère 2 Z. 15 25
Art. 10. — En dehors des besoins alimentaires immédiats du chas- Potamochère 2 Z. 15 25
seur, les dépouilles comestibles des animaux abattus seront distribuées Antilope bongo 2 Z. 150 200 300
gratuitement aux habitants des localités situées dans le domaine. Situtunga 1 Z. 100 200
Céphalophe à dos jaune 1 Z. 20 40
Art. 11. — Tout animal blessé doit, dans les limites du possible, Cob redunca 2 Z. 20 30
Cob thomas 2 Z. 20 30
être poursuivi et abattu avant que le chasseur ne puisse tirer sur un
Guib harnache (bushbuck) 1 Z. 30 60
autre animal. Ourebi 2 Z. 6 12
Antilope rouane 1 Z. 180 240
Tout animal blessé et non retrouvé devra être signalé au conservateur
Waterbuck 1 Z. 30 60
du domaine et il viendra en décompte du nombre d’animaux dont Bubale de lelwel 1 Z. 40 80
l’abattage a été autorisé, en outre il sera considéré comme abattu en Antilope sylvicapra 1 Z. 10 20
ce qui concerne le paiement de la taxe d’abattage. Antilope cochon (dorsalis) 1 Z. 10 20
Antilope boloko (philantomba) 2 Z. 5 10
Art. 12. — Les habitants des localités situées dans le domaine, con- Buffle du Nil 2 Z. 40 50 60
servent leurs droits coutumiers de chasse pour leurs seuls besoins ali- Buffle de forêt (nanus) 2 Z. 20 30 40
mentaires, ils devront toutefois être titulaires d’une autorisation indi- Lion 1 Z. 150 250
Serval 1 Z. 30 60
viduelle délivrée par le conservateur et ne pourront chasser que les
Genette 1 Z. 5 10
animaux non protégés et uniquement à l’aide des moyens de chasse Civette 1 Z. 5 10
traditionnels autorisés à l’exception du fusil à piston ou à silex. Singe patas 2 Z. 25 35
Cynocéphale 2 Z. 5 10
Art. 13. — Le département de l’Agriculture et l’Administration du Colobe magistrat 2 Z. 20 30
domaine déterminent pour chaque année civile, le ou les blocs Colobe brun 2 Z. 10 15

Édition 2003 – © Larcier Tome III 477


CHASSE ET PÊCHE • Chasse
14 février 1974. – ARRÊTÉ

Cercopithèques divers (non protégés) 2 Z. 5 5 Art. 5. — Le titulaire d’une autorisation spéciale pourra abattre les
Crocodile du Nil (mesurant plus de 1 Z. 50 animaux renseignés au tableau I annexé au présent arrêté, dans la
2 mètres)
Varan du Nil 1 Z. 10
limite et après paiement des taxes d’abattages fixées par ce tableau.
Grande outarde 1 Z. 5
Art. 6. — L’utilisation d’armes rayées d’un calibre inférieur à 8 mm,
(1) L’abattage de femelles ne peut être permis qu’au titulaire d’une autori- d’armes de guerre, d’armes se chargeant par la bouche est interdite,
sation délivrée par le conservateur du domaine après avis du département de même que l’emploi de ballettes; il peut toutefois être fait usage
de l’Agriculture et du directeur général de l’I.N.C.N. d’armes non rayées perfectionnées (calibre 12, 16 ou 20), mais uni-
quement pour le tir du gibier à plume et du petit gibier à poils, à l’ex-
(2) La chasse à l’éléphant dans le domaine ne peut être permise au titulaire ception de toute antilope.
d’un permis spécial que sous le couvert d’une licence domaniale de chasse
à l’éléphant délivré par le conservateur et dont le coût est fixé à 125 zaïres Art. 7. — Chaque chasseur ou groupe de chasseurs doit, dans le do-
pour le premier éléphant et à 225 zaïres pour le deuxième éléphant dont maine, être accompagné par une personne désignée à cette fin par
l’abattage serait éventuellement autorisée.
le conservateur ou son délégué.

Art. 8. — Il est interdit de poursuivre les animaux de chasse au


moyen de véhicule à moteur.

14 février 1974. – ARRÊTÉ 00024 créant un domaine de Il est également interdit de tirer de ces véhicules sur les animaux de
chasse. En outre il est interdit de circuler à bord de véhicules à mo-
chasse réservée en zone de Rutshuru. (J.O.Z., no23, 1er dé-
teur en dehors des routes et des pistes carrossables du domaine.
cembre 1974, p. 1138)
– En l’absence des domaines de chasse réservée créés en exécution de la loi 82-002 Art. 9. — La chasse est autorisée toute l’année une demi-heure
du 28 mai 1982, l’éditeur publie les arrêtés portant anciens domaines de chasse. Le avant le lever du soleil et ce, jusqu’au coucher du soleil.
lecteur est toutefois invité à se référer à la loi 82-002 du 28 mai 1982 en ce qui con-
cerne les permis de chasse admis par l’Administration. Art. 10. — En dehors des besoins alimentaires immédiats du chas-
seur, les dépouilles comestibles des animaux abattus seront distribuées
Art. 1er. — Il est constitué en zone de Rutshuru un domaine de gratuitement aux habitants des localités situées dans le domaine.
chasse réservée dénommé «Domaine de chasse de Rutshuru».
Art. 11. — Tout animal blessé doit, dans les limites du possible,
Art. 2. — Les limites du Domaine de chasse de Rutshuru sont fixées être poursuivi et abattu avant que le chasseur ne puisse tirer sur un
ainsi qu’il suit: autre animal.
à l’est: la frontière de la République depuis le confluent de l’Isasha et Tout animal blessé et non retrouvé devra être signalé au conserva-
de la Kazozo jusqu’à son point le plus rapproché de la source princi- teur du domaine et il viendra en décompte du nombre d’animaux
pale de la Kabaratza; dont l’abattage a été autorisé, en outre il sera considéré comme
abattu en ce qui concerne le paiement de la taxe d’abattage.
au sud: une droite joignant ce point à la source précitée. Le cours de
la Kabaratza jusqu’à son point le lus rapproché de la route Rutshuru- Art. 12. — Les habitants des localités situées dans le domaine, con-
Lubero. Le parallèle passant par ce point jusqu’à son point de ren- servent leurs droits coutumiers de chasse pour leurs seuls besoins ali-
contre avec la route Goma-Rutshuru; mentaires, ils devront toutefois être titulaires d’une autorisation indi-
viduelle délivrée par le conservateur et ne pourront chasser que les
la route Goma-Rutshuru vers le Sud jusqu’à 6 km au Nord de la bi-
animaux non protégés et uniquement à l’aide des moyens de chasse
furcation de la route dite d’Isasha (Ruthsuru-Isasha). De ce point, le
traditionnels autorisés à l’exception du fusil à piston ou à silex.
parallèle passant par ce point jusqu’à la limite du Parc national des
Virunga; Art. 13. — Le département de l’Agriculture et l’administration du
domaine déterminent pour chaque année civile, le ou les blocs
à l’ouest et au Nord: de ce point, la limite du Parc national des Virun-
ouverts à la chasse ainsi que le plan de tir, c’est-à-dire les espèces et
ga jusqu’à la frontière de la république.
le nombre maximum des animaux dont l’abattage est autorisé.
Art. 3. — Dans le domaine de chasse délimité à l’article 2, la chasse Art. 14. — L’Institut national pour la conservation de la nature est
n’est autorisée qu’aux titulaires du grand permis de résidant et du chargé de la gestion et de la surveillance du domaine de Rutshuru.
grand permis de non-résidant couverts par une autorisation spéciale
délivrée par le conservateur du domaine après paiement d’une taxe Art. 15. — Les dispositions de l’ordonnance-loi 69-041 du 22 août
domaniale hebdomadaire dont le coût qui ne pourra pas être inférieur 1969 et de l’ordonnance-loi 72-012 du 21 février 1972 concernant
à 20 zaïres, sera fixé pour chaque année civile par le département de la surveillance des réserves naturelles intégrales et la pénalisation
l’Agriculture et l’administration du domaine. des infractions, sont applicables dans les aires délimitées à l’article 2
du présent arrêté.
Art. 4. — Le conservateur du domaine désigne à chaque chasseur
le bloc ou les blocs où il est autorisé à chasser, le séjour à des fins de Art. 16. — Les recettes provenant de la perception de la taxe doma-
chasse dans chaque bloc ne pourra excéder 7 jours d’affilés. Toute- niale et des traces d’abattage feront l’objet d’une comptabilité parti-
fois les chasseurs, clients d’entreprises et tourisme cynégétique titu- culière dont copie sera envoyée trimestriellement au département
laires d’un permis spécial de chasse à l’éléphant pourront être auto- de l’Agriculture; elles ne pourront être utilisées que pour le paie-
risés à y chasser durant 21 jours, dans lequel cas ils devront payer la ment des frais de surveillance, d’équipement et d’aménagement du
taxe domaniale en fonction de la durée de leur séjour. domaine.

478 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CHASSE ET PÊCHE • Chasse
14 février 1974. – ARRÊTÉ

Art. 17. — L’arrêté 52/345 du 8 décembre 1953 créant le domaine Ourebi 2 Z. 6 12


de chasse du Rutshuru est abrogé. Antilope rouane 1 Z. 180 240
Waterbuck 1 Z. 30 60
Art. 18. — Le présent arrêté entre en vigueur le jour de sa signature. Bubale de lelwel 1 Z. 40 80
Antilope sylvicapra 1 Z. 10 20
Antilope cochon (dorsalis) 1 Z. 10 20
Antilope boloko (philantomba) 2 Z. 5 10
Annexe Buffle du Nil 2 Z. 40 50 60
Buffle de forêt (nanus) 2 Z. 20 30 40
– L’annexe publiée ci-dessous ne reflète plus exactement la réalité actuelle. Le lecteur est invité à Lion 1 Z. 150 250
consulter l’annexe à la loi 82-002 du 28 mai 1982 pour connaître des espèces animales dont la Serval 1 Z. 30 60
chasse est permise.
Genette 1 Z. 5 10
Civette 1 Z. 5 10
Singe patas 2 Z. 25 35
Cynocéphale 2 Z. 5 10
TABLEAU I Colobe magistrat 2 Z. 20 30
Colobe brun 2 Z. 10 15
Cercopithèques divers (non protégés) 2 Z. 5 5
Animaux dont la chasse peut être éventuellement permise dans le domaine Crocodile du Nil (mesurant plus de 1 Z. 50
de chasse réservée de Rutshuru aux titulaires d’un grand permis de résidant 2 mètres)
ou d’un grand permis de non résidant. Varan du Nil 1 Z. 10
Grande outarde 1 Z. 5

ESPECE Quantité TAXE D’ABATTAGE (1) L’abattage de femelles ne peut être permis qu’au titulaire d’une autori-
1er 2ème femelle (1)
sation délivrée par le conservateur du domaine après avis du département
Éléphant (2)
de l’Agriculture et du directeur général de l’I.N.C.N.
Hippopotame 1 Z. 175 250
Hylochère 1 Z. 30 60 (2) La chasse à l’éléphant dans le domaine ne peut être permise au titulaire
Phacochère 2 Z. 15 25 d’un permis spécial que sous le couvert d’une licence domaniale de chasse
Potamochère 2 Z. 15 25
à l’éléphant délivré par le conservateur et dont le coût est fixé à 125 zaïres
Antilope bongo 2 Z. 150 200 300
pour le premier éléphant et à 225 zaïres pour le deuxième éléphant dont
Situtunga 1 Z. 100 200
Céphalophe à dos jaune 1 Z. 20 40
l’abattage serait éventuellement autorisée.
Cob redunca 2 Z. 20 30
Cob thomas 2 Z. 20 30
Guib harnache (bushbuck) 1 Z. 30 60

Édition 2003 – © Larcier Tome III 479


CHASSE ET PÊCHE • Pêche
12 juillet 1932. – DÉCRET

Pêche

Décr. du 12 juillet 1932 — Pêche. — Concessions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 480


Décr. du 21 avril 1937 — Chasse et pêche. — Réglementation générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . 482
Ord. 103/Agri. du 4 octobre 1937 — Chasse et pêche. — Réglementation générale. —
Mesures d’exécution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 483
Ord. 274/Agri du 26 septembre 1945 — Pêche. — Comités locaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 483
Arr. 552/208 du 7 novembre 1958 — Pêche. — Lac Tanganyika . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 484
Arr. dép. 070/CCE/DECNT/80 du 23 décembre 1980 — Maillages minimums dans les eaux
maritimes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 485
Arr. dép. 002 du 9 janvier 1981 — Pêche par empoisonnement des eaux. . . . . . . . . . . . . . . . . 486
Ord. 86-121 du 18 avril 1986 — Commerce. — Poisson salé et séché . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 486
Arr. dép. 0083 du 2 août 1988 — Pêche. — Promotion et développement . . . . . . . . . . . . . . . . 486

12 juillet 1932. – DÉCRET – Réglementation des conces- Art. 4. — Le concessionnaire pourra obtenir des autorités compé-
sions de pêche. (B.O., 1932, p. 456) tentes, en location pour toute la durée de la concession ou en pleine
propriété, aux conditions des règlements généraux en vigueur, un
– Le lecteur tiendra compte des options fondamentales en matière de sol et sous-sol
qui sont propriété exclusive de l’État. terrain à la rive soit d’un tenant, soit en plusieurs parcelles, d’une su-
perficie maximum de 500 hectares et situé à proximité de la conces-
sion accordée sans préjudice, en cas de totalisation, de l’application
de l’article 15 de la Charte coloniale.
CHAPITRE I
Le terrain loué pourra, aux conditions des règlements généraux, être
RÈGLES GÉNÉRALES acquis en pleine propriété en tout ou en partie, après un délai de
CONCERNANT LES CONCESSIONS DE PÊCHE cinq ans, à condition d’avoir été mis en valeur dans les conditions
prévues aux contrats.
Art. 1er. — Le gouverneur général et, par délégation de celui-ci, les La Colonie prendra, envers le concessionnaire, l’engagement de n’ac-
gouverneurs de province peuvent, aux conditions fixées ci-après et corder, à des tiers, sur les rives des eaux faisant l’objet de la concession
sous réserve des droits indigènes, accorder des concessions de pêche accordée, aucun autre terrain en vue de l’établissement d’installations
dans les eaux des lacs qui font partie du domaine de la Colonie. permanentes pour le débarquement et le traitement du poisson.
Toutefois, il est permis à toute personne de pêcher à l’intérieur des
limites fixées pour les concessions, à condition de n’utiliser que les
engins dont l’emploi aura été autorisé par ordonnance du gouver- CHAPITRE II
neur général, et de ne pas pêcher dans les parties constituées en piè-
DES DEMANDES DE CONCESSIONS ET
ges, viviers ou réservoirs à poissons par des clôtures quelconques.
DES FORMALITÉS
Art. 2. — Les concessions de pêche devront porter sur des eaux dé-
terminées, dont la superficie totale ne pourra dépasser Art. 5. — Les demandes de concessions de pêche fourniront les in-
1.200 kilomètres carrés ni comporter dans sa plus grande dimension dications suivantes:
plus de soixante kilomètres.
a) l’indication précise, avec croquis à l’appui, des limites proposées
Art. 3. — La durée de la concession sera de dix, vingt ou trente an- pour la concession de pêche, ainsi que le croquis du terrain à la rive
nées, suivant les dispositions spéciales des contrats à intervenir. qui serait demandé en concession en exécution de l’article 4 ci-dessus;

La Colonie et le concessionnaire ont le droit de mettre fin à la con- b) les méthodes et les engins de pêche perfectionnés que le deman-
cession à l’expiration de chaque période de dix années, à charge de deur compte employer;
la dénoncer six mois d’avance par lettre recommandée à la poste. c) les moyens ou concours financiers dont il dispose pour mettre ses
projets à exécution;
Toutefois, le concessionnaire pourra, à toute époque, renoncer au
bénéfice de la concession après préavis d’un an, notifié par lettre re- d) le domicile élu par le requérant dans une localité du Congo belge,
commandée à la poste. où toutes significations et notifications pourront lui être faites tant
en son absence qu’en sa présence.
[O.-L. du 25 février 1948. — À la demande du concessionnaire, le gou-
verneur général et le gouverneur de province, lorsqu’ils sont délégués Les demandes de concession, établies en triple exemplaire, sont
en conformité avec l’article premier, peuvent proroger la durée des adressées au gouverneur de la province sur le territoire de laquelle
concessions pour une période qui n’excédera pas trois ans.] la concession est demandée.

480 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CHASSE ET PÊCHE • Pêche
12 juillet 1932. – DÉCRET

CHAPITRE III Dans ce cas, le concessionnaire pourra obtenir, sur sa demande, et si


la chose est possible, une autre concession de pêche de superficie équi-
DU RESPECT DES DROITS DES INDIGÈNES valente, aux mêmes conditions que celles qui régissent la concession
révoquée.
Art. 6. — Toute demande de concessions de pêche sera suivie d’une
enquête qui aura pour but de vérifier s’il existe des droits de pêche La Colonie réparera le dommage réel et actuel subi par le conces-
exercés par les indigènes à leur profit propre dans les eaux faisant l’ob- sionnaire du fait de la révocation de sa concession. Le montant de ce
jet de la demande de concession, ou si des tiers sont dans l’habitude dommage sera fixé à dire d’experts. Il ne pourra en aucun cas être
de procéder à la pêche pour leurs besoins ou ceux de leurs entreprises. inférieur au prix de revient total pour le concessionnaire, amortisse-
ments déduits, de l’ensemble de ses installations, constructions,
Cette enquête se fera conformément à la procédure suivie pour les
moyens de pêche et de transport, sous déduction de la valeur de ce
enquêtes de vacance de terres.
que le concessionnaire aurait pu vendre ou transporter ailleurs. Le
Si l’enquête révèle l’existence de droits de pêche exercés par les indi- montant du dommage ainsi fixé sera éventuellement réduit de la va-
gènes à leur profit propre, la concession sera, soit refusée, soit accor- leur de la concession nouvelle qui aurait été accordée en remplace-
dée sous réserve du respect, par le concessionnaire, de l’exercice de ment de la concession révoquée.
ces droits. Les tiers, qui, au moment de la demande de concession,
faisaient usage de la permission prévue par le décret du 26 juillet Art. 11. — Au cas où la mise en valeur de la concession de pêche ne
1910, pourront continuer à pêcher avec les moyens dont ils se sont serait pas entamée par l’exercice effectif de la pêche dans les douze
servis jusque-là. mois prévus au 2° de l’article 7 et au cas où cet exercice effectif serait
interrompu pendant un délai d’un an au moins sans que le conces-
sionnaire puisse justifier de cas fortuits ou de force majeure, la con-
cession sera résiliée sur simple notification faite par lettre recom-
CHAPITRE IV mandée envoyée par le gouverneur de la province au domicile élu
DES OBLIGATIONS DU CONCESSIONNAIRE du concessionnaire.

À dater de cette notification, le concessionnaire aura six mois pour


Art. 7. — Le concessionnaire s’engage: faire opposition par lettre recommandée entre les mains du gouver-
neur de la province et un mois à dater de l’opposition pour faire va-
1° à pratiquer la pêche selon des méthodes modernes et au moyen
loir auprès de lui ses motifs.
d’engins perfectionnés et autorisés, conformément au littera b), de
l’article 5;
Si le concessionnaire ne fait pas opposition, la concession sera résolue.
2° à mettre sa concession en valeur par l’exercice effectif de la pêche
dans les douze mois qui suivent la signature du contrat et à poursui- S’il fait opposition et si le gouverneur n’admet pas ses motifs en lui
vre régulièrement cet exercice. accordant éventuellement un nouveau délai, le litige sera tranché
par les tribunaux à la requête de la partie la plus diligente.
Si cet exercice venait à être interrompu par suite de cas fortuit ou de
force majeure, le gouverneur de province déterminera le délai à l’ex-
piration duquel il devra être repris;
CHAPITRE VI
3° à ne pas céder, en tout ou en partie, les droits qu’il détient en ver-
tu de la concession, si ce n’est avec l’approbation préalable et écrite DES SANCTIONS
du gouverneur de la province.

Art. 8. — Le concessionnaire paiera à la Colonie une redevance an- Art. 12. — Le concessionnaire ou ses préposés qui contreviendront
nuelle de 1.000 francs pour la concession de pêche. aux dispositions de l’article 9 ci-dessus, seront punis d’une amende qui
ne dépassera pas 2.000 francs, sans préjudice des peines plus fortes qui
Art. 9. — Le concessionnaire ne pourra, sous quelque prétexte que ce pourraient être prévues par d’autres dispositions des lois de la Colonie.
soit, entraver la navigation ou la libre circulation sur les eaux naviga- Le concessionnaire sera tenu des amendes infligées à ses préposés.
bles ou flottables.
En cas d’infractions répétées, par le concessionnaire ou ses préposés,
Il ne pourra, de quelque façon que ce soit, modifier le régime normal
à l’article 9 ci-dessus, ou aux dispositions pénales des décrets, arrêtés
des eaux.
ou ordonnances relatifs à la pêche, la concession, si ces infractions
sont suffisamment graves, pourra être retirée par le gouverneur de la
province, le concessionnaire préalablement entendu. Celui-ci pourra
CHAPITRE V éventuellement prendre son recours, contre la décision du gouver-
neur de la province et dans les trois mois de sa notification, auprès du
DE LA RÉVOCATION DE LA CONCESSION gouverneur général, lequel décidera en dernier ressort.

Art. 10. — La Colonie aura le droit, à toute époque et moyennant Art. 13. — Notre ministre des Colonies est chargé de l’exécution du
un préavis de six mois, de révoquer la concession accordée. présent décret.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 481


CHASSE ET PÊCHE • Pêche
21 avril 1937. – DÉCRET

des eaux frontalières, une partie des taxes perçues en application du


présent article pourra, à charge de réciprocité, être remise aux autorités
21 avril 1937. – DÉCRET – Chasse et pêche. (B.O., 1937, étrangères pour être répartie entre les ayants droit de ces contrées.
p. 356)
Le gouverneur général fixera le montant des taxes à ristourner aux
ayants droit ainsi que les modalités de paiement de ces ristournes.]

CHAPITRE I Art. 63bis. [Abrogé par Décr. du 27 juin 1960. art. 1er, § 2.]
DE LA CHASSE Art. 64. — Dans chaque région, il est défendu de détenir, d’exposer
en vente, de vendre ou d’acheter, de céder ou de recevoir à un titre
Art. 1er à 56bis. [Abrogés par L. 82-002 du 28 mai 1982, art. 89.] quelconque, de transporter ou de colporter les poissons dont la pê-
che est interdite, sauf s’ils proviennent d’une eau privée conforme
aux spécifications de l’alinéa 1er de l’article 66 ci-après.

CHAPITRE II Une autorisation spéciale du gouverneur général peut lever cette in-
terdiction.
DE LA PÊCHE
Il est également défendu de détenir, d’exposer en vente, de vendre
Art. 57. — La pêche est permise sur tout le territoire du Congo bel- ou d’acheter, de céder, de recevoir à un titre quelconque, de trans-
ge, sans préjudice de l’application du décret du 12 juillet 1932 relatif porter ou de colporter, en connaissance de sa provenance, le pois-
aux concessions de pêche et des exceptions prévues ci-après. son dont la pêche est permise mais qui a été pêché illicitement.

Art. 58. — Nul ne peut pêcher dans les eaux qui appartiennent à Art. 65. — Le gouverneur général et le commissaire provincial
autrui si le fonds dont elles dépendent n’est grevé d’un droit de pê- peuvent, par ordonnance ou arrêté, déterminer les dimensions mi-
che à son profit, ou s’il n’y a consentement du propriétaire ou de ses nima que pourront avoir les mailles des filets, les mailles ou les in-
ayants droit. terstices des nasses et prohiber l’emploi de certains modes, pièges
ou engins de pêche.
N’appartiennent pas à autrui, aux termes du présent décret, les eaux
territoriales, lacs, étangs et cours d’eau dont le lit fait partie du do- Art. 66. — Les articles 60, 61, 62 et 65 ne s’appliquent pas aux eaux
maine de l’État. qui appartiennent à autrui et n’ont, avec les eaux territoriales faisant
partie du domaine de l’État, aucune communication permettant le
Art. 59. — Les indigènes exercent leurs droits traditionnels de pê-
passage du poisson.
che, notamment au moyen de barrages, nasses et filets, dans la me-
sure fixée par la coutume et dans les limites de la circonscription, L’article 62 ne s’applique pas non plus aux eaux faisant l’objet d’une
sous réserve des restrictions du présent décret. concession de pêche.
Il est interdit de détruire ces installations. Toutefois, si elles entravent la Art. 67. — Le gouverneur général et le commissaire provincial
navigation, provoquent l’envasement ou l’ensablement des cours peuvent, par ordonnance ou arrêté, réglementer l’introduction d’es-
d’eau, ou constituent un danger au point de vue sanitaire, l’administra- pèces de poissons étrangères à la faune.
teur territorial peut les faire modifier ou enlever.
Art. 60. — La destruction du frai et des alevins, ainsi que la pêche
dans les frayères, sont interdites. CHAPITRE III
Art. 61. — Le gouverneur général et le commissaire provincial PRESCRIPTIONS COMMUNES À LA CHASSE ET À LA
peuvent décider, par ordonnance ou arrêté, la fermeture de la pê-
PÊCHE
che, dans certains cours d’eau, lacs ou étangs, pendant certaines pé-
riodes et pour les espèces de poissons qu’ils déterminent.
– Les prescriptions décrites ci-dessous ne restent d’application qu’en ce qu’elles con-
Art. 62. — Le gouverneur général et le commissaire provincial peu- cernent la pêche.
vent décider par ordonnance ou arrêté que certaines eaux sont consti-
Art. 68. — Sauf autorisation du gouverneur général ou du com-
tuées en réserve où la pêche est prohibée partiellement ou totalement.
missaire provincial, il est défendu de détenir, d’exposer en vente, de
Art. 63. [Décr. du 17 janvier 1957, art. 1er. — Le gouverneur général vendre ou d’acheter, de céder ou de recevoir à un titre quelconque,
et le gouverneur de province peuvent, dans les régions qu’ils déter- de transporter ou de colporter des pièges ou engins prohibés en ver-
minent, interdire ou restreindre la pêche et le commerce de toutes tu de ce décret, de ses ordonnances ou arrêtés d’exécution.
ou certaines espèces de poissons et les soumettre à telles conditions
Toutefois, les personnes qui possèdent des eaux conformes aux spé-
qu’ils estimeront utiles, y compris la délivrance d’un permis de pê-
cifications de l’alinéa Ier de l’article 66 de ce décret peuvent détenir,
che ou de commerce du poisson et le paiement de taxes.
exposer en vente, vendre ou acheter, céder, recevoir ou transporter,
Le produit de ces taxes pourra être attribué en tout ou en partie aux pour leur compte, des pièges ou engins de pêche interdits, mais en
circonscriptions indigènes dont les habitants exercent des droits vue seulement de leur utilisation dans lesdites eaux.
coutumiers de pêche dans les régions sus visées.
Le gouverneur général et le commissaire provincial peuvent interdi-
Lorsque des indigènes de contrées limitrophes du Congo jouissent con- re la détention, l’exposition en vente, la vente ou l’achat, la cession
curremment avec les Congolais de droits coutumiers de pêche dans ou la réception à un titre quelconque, le transport ou le colportage

482 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CHASSE ET PÊCHE • Pêche
26 septembre 1945. – ORDONNANCE

de tels produits nommément spécifiés pouvant servir à enivrer le Par mesure transitoire, les autorisations et les permis de chasse en
poisson, à l’empoisonner ou à le rendre malade. cours à la date de la mise en vigueur du présent décret continueront à
sortir leurs effets jusqu’à la date d’expiration normale de leur validité.
Art. 69. [O.-L. du 31 août 1940. — Toute infraction aux articles […],
58, 59, 60, 64 et 68 du présent décret, aux dispositions de ses ordon-
nances ou de ses arrêtés d’exécution est punie d’une servitude péna-
le d’un mois au maximum et d’une amende qui ne dépassera pas
cent francs ou d’une de ces peines seulement. 4 octobre 1937. – ORDONNANCE 103/Agri. – Mesures
– Ainsi modifié par la loi 82-002 du 28 mai 1982, art. 89 d’exécution du décret du 21 avril 1937. (B.A., 1937,
p. 470)
Ces peines seront doublées si l’infraction a été commise dans une
réserve ou par un membre du personnel de la Colonie ou par une
personne officiellement chargée d’une mission cynégétique, ou si le
délinquant a chassé sans permis ou encore s’il a subi, dans le cou- CHAPITRE I
rant des deux années qui précèdent l’infraction une condamnation
pour un des faits prévus par le présent décret, par ses ordonnances
DE LA CHASSE
ou arrêtés d’exécution.
Art. 1er à 29. [Abrogés par L. 82-002 du 28 mai 1982]
Le gibier, le poisson, les œufs et les dépouilles des animaux sont sai-
sis et confisqués, immédiatement après la saisie, la partie comestible
des produits est vendue aux enchères.
CHAPITRE II
Dans tous les cas, les armes et munitions dont le délinquant s’est ser-
vi, les engins et les pièges sont saisis et confisqués. DE LA PÊCHE
Le juge ordonne la destruction des engins et des pièges dont l’usage
Art. 30. [Ord. du 18 janvier 1958. — II est interdit de pêcher au
est prohibé.
moyen d’engins électriques, à l’aide d’explosifs, de substances toxi-
Il prononce, en outre, la déchéance du permis. Toutefois, il n’y aura ques telles que insecticides, herbicides, fongicides ou toute autre
lieu ni à saisie et confiscation des armes et munitions, ni à déchéan- substance propre à empoisonner les eaux et à provoquer la destruc-
ce du permis, lorsque l’infraction est uniquement constituée par tion massive des poissons.
l’abattage exceptionnel et par méprise, d’un animal femelle ou non
adulte.] Toutefois, l’administrateur de territoire peut accorder l’autorisation de
pêcher à l’aide d’engins électriques, d’explosifs ou de substances toxi-
Art. 69bis. [Décr. du 27 juin 1960, art. 1er, § 3. — Les officiers de ques aux personnes spécialement chargées d’études ou de recher-
police judiciaire à compétence générale et les officiers de police ju- ches. Il peut également accorder cette autorisation en vue de la des-
diciaire spécialement chargés par le gouvernement général ou le truction de poissons nuisibles dans les cours d’eau, lacs ou étangs.
gouverneur de province de rechercher les infractions à la législation
sur la chasse et la pêche peuvent procéder en tout lieu public à la Dans chaque cas particulier, l’administrateur de territoire remettra
perquisition et à la visite des véhicules, embarcations, colis, objets un permis déterminant les jours et endroits où la pêche pourra avoir
quelconques transportés de quelque manière que ce soit. lieu. Il y mentionnera les prescriptions qu’il estimera nécessaires.

Ils peuvent, à cette fin, ordonner aux conducteurs des véhicules, em- La pêche aura toujours lieu sous la direction et en présence du titu-
barcations et autres moyens de transport, de s’arrêter. laire de l’autorisation.]

Toute personne qui aura refusé d’arrêter son véhicule, son embarca- Art. 31. — Sont abrogées l’ordonnance 29/Agri. du 9 mars 1934
tion et autres moyens de transport et de laisser procéder à la perquisi- sur la chasse ainsi que les ordonnances qui l’ont complétée ou mo-
tion et à la visite sur sommation d’un officier de police judiciaire quali- difiée; l’ordonnance 00-2 du 26 novembre 1921 modifiée complétée
fié, sera punie des peines prévues à l’article 69 du présent décret.] par celles 26-1 du 7 mars 1922 et 78/Agri. du 19 mai 1932 concer-
nant la pêche au moyen. d’explosifs pour assurer le ravitaillement de
Art. 70. — Le titulaire du permis est solidairement responsable du la population blanche.
payement des amendes prononcées, en vertu des dispositions qui
Art. 32. — La présente ordonnance est applicable à toute la Colo-
précèdent, contre les indigènes commis ou préposés suivant les
nie et entrera en vigueur en même temps que le décret du 21 avril
articles 35, 48 et 53 et des frais mis à leur charge.
1937 sur la chasse et la pêche.
Art. 71. — Le quart de la valeur des confiscations opérées est en prin-
cipe attribué à tout indigène ou groupe d’indigènes ayant utilement si-
gnalé à l’autorité l’infraction commise ou coopéré à la saisie de l’ivoire
des cornes de rhinocéros ou des trophées d’origine irrégulière.
26 septembre 1945. – ORDONNANCE 274/Agri – Comi-
Art. 72. — Le décret du 26 juillet 1910 relatif aux droits de chasse tés locaux de la pêche. – Organisation. (B.A., 1945,
et de pêche est abrogé. p. 1286)
Art. 73. — Le présent décret entrera en vigueur trois mois après sa Art. 1er. — Le gouverneur de province peut créer, par arrêté, un co-
publication. mité local de la pêche au chef-lieu de la province.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 483


CHASSE ET PÊCHE • Pêche
7 novembre 1958. – ARRÊTÉ

Art. 2. — Ce comité comprenant au moins quatre membres est unité de pêche industrielle: un équipement de pêche comprenant:
composé:
i) une ou plusieurs embarcations avec ou sans moteur;
a) du gouverneur de province, ou de son délégué, président; du chef
ii) des engins de pêche qui peuvent être:
du service provincial de l’agriculture et de la colonisation;
b) de membres nommés pour une période de 3 ans, par le gouver- • soit un filet de type senne tournante;
neur de province et choisis parmi les magistrats, après avis du pro- • soit des filets dormants dont la longueur totale sera supérieure à
cureur du Roi, et parmi les personnes s’intéressant aux questions 2.500 mètres;
que le comité a pour mission de traiter et d’étudier; le mandat de ces
membres est renouvelable. • soit un carrelet à poche ou «lift-net» dont l’ouverture suivant la ra-
lingue mouillée sera supérieure à 6 mètres de côté;
Le président désigne le secrétaire. Celui-ci peut être choisi en dehors
des membres du comité; dans ce cas, il n’a pas droit de vote. • soit des carrelets à poche «lift-net» dont l’ouverture sera inférieure
à 6 mètres de côté et dont le nombre sera de dix au maximum.
Art. 3. — Le comité local de la pêche a pour mission:
Un seul genre d’engins pourra être utilisé au cours d’un même voya-
a) d’émettre ses avis sur toutes les questions en rapport avec la régle- ge de pêche, par une même unité de pêche;
mentation sur la pêche et de proposer toute modification éventuelle
de celle-ci; b) «pêche artisanale»: toute pêche pratiquée par une unité de pêche
artisanale;
b) d’émettre ses avis sur toutes les questions relatives à la pêche, qui
lui seront soumises par le gouverneur général ou le gouverneur de unité de pêche artisanale: un équipement de pêche comprenant:
province; i) une ou plusieurs embarcations pourvues ou non d’un moteur;
c) de proposer la création, les modalités d’organisation et d’adminis- ii) des engins de pêche qui peuvent être:
tration des réserves de pêche;
• soit un carrelet à poche ou «lift-net» dont l’ouverture suivant la ra-
d) d’étudier toutes les questions relatives à la pêche locale et notam-
lingue mouillée sera inférieure à 6 mètres de côté;
ment:
• soit des filets dormants dont la longueur totale ne dépassera pas
• la multiplication ou la régression du poisson, soit en général, soit
2.500 mètres et ne sera pas inférieure à 1.000 mètres;
pour certaines espèces, les causes de cette régression et les moyens
à employer pour la limiter; • une seule et même personne ne pourra cumuler plus de deux per-
mis de pêche artisanale.
• l’apparition d’espèces non encore signalées dans une région;
c) «pêche individuelle»: toute pêche pratiquée par une unité de pê-
• les mesures de protection à prendre en faveur d’espèces détermi-
che individuelle;
nées et en général d’entreprendre toutes études susceptibles d’offrir
de l’intérêt. unité de pêche individuelle: un équipement de pêche comprenant:
Art. 4 à 8. — Texte identique à celui des articles 4 à 8 de l’ordon- i) une pirogue ou autre embarcation du même genre;
nance du 11 janvier 1938.
ii) des engins de pêche coutumiers qui peuvent être:
– L’ordonnance 4/Agri du 11 janvier 1938 relative à l’organisation des comités lo-
caux de la chasse n’est plus d’application. • soit une senne halée à partir de la rive;
• soit des filets dormants dont la longueur totale sera inférieure à
1.000 mètres;
• soit une épuisette traditionnelle dénommée «lusenga».
7 novembre 1958. – ARRÊTÉ 552/208 – Réglementation
de la pêche au filet dans le lac Tanganyika sur le territoi-
re d’Albertville et Baudouinville, tel qu’amendé par
l’arrêté 552/188 du 22 décembre 1959. (Ministère de CHAPITRE II
l’Agriculture, Pêche et Élevage) LE PERMIS DE PÊCHE
– Cet arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– Étant donné le maintien d’anciennes appellations dans le présent arrêté, il convient Art. 2. — Sauf autorisation spéciale du gouverneur de province,
de lire «Kalemie» pour «Alberville» et «Moba» pour «Baudouinville». dans les eaux du Tanganyika, la pêche au moyen de n’importe quel-
le espèce de filet est subordonnée à la délivrance d’un permis de pê-
che annuel expirant le 31 décembre de chaque année, quelle que
CHAPITRE Ier soit la date de sa délivrance.
DÉFINITIONS Art. 3. — Il y a trois sortes de permis:
a) permis de pêche industrielle, par unité de pêche industrielle;
Art. 1er. — Aux termes du présent arrêté, il faut entendre par:
b) permis de pêche artisanale, par unité de pêche artisanale;
a) «pêche industrielle»: toute pêche pratiquée par une unité de pê-
che industrielle; c) permis de pêche individuelle, par unité de pêche individuelle.

484 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CHASSE ET PÊCHE • Pêche
23 décembre 1980. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Les demandes de renouvellement des permis de pêche industrielle CHAPITRE III


doivent parvenir au gouverneur de province pour le 15 décembre
précédent l’année de validité du permis sollicité. Art. 11. — La pêche dans les eaux du lac Tanganyika est interdite:
Le demandeur du permis de pêche industrielle doit s’acquitter de la – au moyen des filets à mailles inférieures à 4 mm de côté filet
taxe y afférente dans les trente jours qui suivent la date d’expédition mouillé;
de la lettre l’avisant que son permis est accordé. Passé ce délai, celui-ci
est annulé. – au moyen des filets autres que ceux prévus à l’article 1er .

Art. 12. — La pêche industrielle est interdite dans une zone côtière
Art. 4. — La délivrance des permis donnera lieu à la perception
de 5 km à partir de la rive. La pêche artisanale et la pêche individuelle
d’une taxe dont le taux est fixé comme suit:
sont autorisées partout.

• permis de pêche industrielle: 20.000 francs; Les unités de pêche industrielle ne peuvent pêcher à moins
• permis de pêche artisanale: 1.000 francs; d’un kilomètre l’une de l’autre. C’est au dernier arrivant à s’écarter
• permis de pêche individuelle: 200 francs. de son ou de ses prédécesseur sur les lieux de pêche.

Art. 13. — Les infractions au présent arrêté seront passibles des


Pour les permis de pêche industrielle et de pêche artisanale, la taxe
peines prévues à l’article 69 du décret du 21 avril 1937 sur la chasse
est due par l’armateur de l’unité de pêche.
et la pêche.
Les taxes acquittées par les bénéficiaires des permis sont réparties au Les juridictions indigènes connaissent des infractions au présent ar-
profit de circonscriptions indigènes intéressées. rêté, dans les limites de leur compétence.
Art. 5. — La délivrance du permis implique que le bénéficiaire s’en- Art. 14. — Les dispositions du présent arrêté s’appliquent aux ter-
gage à: ritoires d’Albertville et de Baudouinville.

a) accepter les réglementations prises par les autorités compétentes Art. 15. — L’arrêté 50/80 du 6 juin 1957 est abrogé.
en matière d’accostage;
Art. 16. — Le présent arrêté entrera en vigueur le 1er janvier 1959.
b) ne pas rejeter à l’eau tout ou partie du produit de la pêche;

c) faire un usage effectif du permis en concordance avec les disposi-


tions du présent arrêté.
23 décembre 1980. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0 7 0 /
Art. 6. — Le permis de pêche industrielle est accordé par le gouver- CCE/DECNT/80 portant prescriptions relatives aux mailla-
neur de province, sur avis d’une commission consultative composée ges minimums dans les eaux maritimes. (Ministère de l’En-
des directeurs provinciaux de l’agriculture et des affaires économi- vironnement, Conservation de la nature et Tourisme).
ques ou de leur délégué.
– Cet arrêté départemental n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
Le permis de pêche artisanale et le permis de pêche individuelle sont
Art. 1er. — Les mailles du cul des chaluts utilisés pour l’exploita-
délivrés par l’administrateur du Territoire ou son délégué.
tion de toutes les espèces démersales (poissons de fond, crevettes et
céphalopodes) dans la mer territoriale doivent obligatoirement
Art. 7. — En cas de condamnation pour infraction à la législation
avoir une ouverture minimale de 60 mm.
sur la pêche, les poids et mesures, les prix, l’octroi du permis de pê-
che pourra être refusé. Art. 2. — L’ouverture de la maille sera mesurée comme suit:
Art. 8. — Au cas où le détenteur d’un permis de pêche ou ses pré- a) il sera fait normalement usage d’une jauge plate triangulaire de
posés se trouveraient sous le coup de poursuites pour infraction à la deux millimètres d’épaisseur dont la largeur décroît de chaque
législation sur la pêche, les poids et mesures et les prix, l’autorité qui maille sous pression modérée.
a délivré le permis peut, de plein droit, le suspendre.
Il pourra également être fait usage de la jauge à pression normalisée
Au cas où le détenteur ou ses préposés seraient condamnés pour cet- recommandée par le Conseil international pour l’exploitation de la
te infraction, l’autorité qui a délivré le permis pourra le retirer, tem- mer (C.I.E.M.) notamment pour étalonner les mesures faites avec la
porairement ou définitivement. jauge plate triangulaire;
b) les filets seront mesurés mouillés;
Art. 9. — Le titulaire du permis de pêche industrielle est tenu de
fournir mensuellement et en double exemplaire, à l’administrateur c) les dimensions retenues pour les mailles de cul seront la moyenne
du territoire où il réside, un relevé de ses pêches du modèle ci-joint des mesures d’une série de vingt-cinq mailles consécutives situées
mentionnant les poids des prises par espèce de poisson. sur le dessus, parallèlement à l’axe longitudinal et commençant par
l’extrémité postérieure, à une distance d’au moins cinq mailles en
Ces relevés doivent être fournis pour le 8 du mois suivant au plus tard. avant de cette extrémité;
Art. 10. — Le permis de pêche industrielle est personnel et ne peut d) la série mesurée ne devra pas être proche de lisières, et il ne faudra
être cédé qu’avec l’autorisation du gouverneur de province. pas mesurer les mailles voisines des ralingues ou des coutures.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 485


CHASSE ET PÊCHE • Pêche
9 janvier 1981. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Art. 3. — Sous réserve des dispositions de l’article 4, l’utilisation des


dispositifs susceptibles d’obstruer ou de fermer les mailles ou d’avoir
pour effet de réduire effectivement leurs dimensions est interdite. 18 avril 1986. – ORDONNANCE 86-121 relatif au com-
merce du poisson salé et séché. (J.O.Z., no12, 15 juin
Art. 4. — Afin d’atténuer l’usure et d’éviter les déchirures, il est per- 1986, p. 12)
mis de fixer, exclusivement sous la partie inférieure du cul des chaluts, – Texte conforme au J.O.Z.
des tabliers de protection en filet ou tout autre matériel. Ces tabliers
seront fixés uniquement aux bords antérieurs et latéraux du cul. Art. 1er. — Il est défendu de vendre, d’exposer en vente, de détenir et
de transporter pour la vente, du poisson salé et séché ne présentant
De même il est permis d’utiliser des dispositifs de protection de la par- pas les caractéristiques analytiques suivantes:
tie supérieure du chalut, à condition qu’ils consistent en une pièce de
• teneur en humidité:
filet de mêmes matériaux que le cul dont les mailles auront une ouver-
poissons types maigres & sélaciens: maximum 35 %;
ture d’au moins 180 millimètres. poissons types gras: maximum 40 %;
• teneur en azote basique volatil
Art. 5. — Le montage de tout accessoires à l’intérieur des chaluts total (A.B.V.T.)
poissons types maigres & gras: maximum 100 mlg %;
est interdit.
• teneur en sel (chlorure de sodium): minimum 27 % dans la phase aqueuse
• absence de microorganismes pathogènes.
Art. 6. — Les infractions aux dispositions du présent arrêté seront
punies conformément aux dispositions du décret du 24 avril 1937 Art. 2. — Le contrôle du poisson salé et séché portera, en outre, sur
en ce qui concerne la pêche. les qualités organoleptiques non marquées par les altérations se
rapportant notamment à: la coloration rouge, la présence de l’en-
Art. 7. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature. duit visqueux, la putréfaction, etc.

(Suit l’annexe relative au projet de réglementation prescrivant les Art. 3. — Tout poisson salé et séché s’écartant des caractéristiques
maillages minimums conformément à la recommandation COPACE/ analytiques et qualités organoleptiques mentionnées aux articles
VI/1 adoptée par le Comité des pêches pour l’Atlantique Centre-Est à 1er et 2 sera saisi.
sa sixième session tenue à Agadir du 11 au 14 décembre 1979). Toutefois, le critère relatif à la teneur en azote basique volatil total exi-
gé à l’article 1er n’entre pas en considération pour l’appréciation de la
qualité des poissons de la sous-classe des sélaciens (requin, raie, etc.).

Art. 4. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies


9 janvier 1981. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 002 portant d’une servitude pénale allant de 1 à 3 mois et d’une amende allant de
250 à 2.000 zaïres pour les détaillants et de 250.000 à 500.000 zaïres
interdiction de la pêche par empoisonnement des eaux.
pour toutes les autres catégories de commerçants.
(Ministère de l’Environnement et Conservation de la nature)
Art. 5. — Les ordonnances 73-341 du 19 octobre 1974 et 74-9 du
– Cet arrêté départemental n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
13 janvier 1956 sont abrogées.
Art. 1er. — Il est interdit, sur toute l’étendue du territoire national, Art. 6. — La présente ordonnance entre en vigueur 30 jours après
de jeter dans les cours d’eau, lacs, étangs et mares, qu’ils soient per- sa publication au Journal officiel.
manents ou temporaires, toute substance de nature à détruire ou à
enivrer le poisson.

Art. 2. — Il est interdit de pêcher au moyen d’engins électriques, à


l’aide d’explosifs, de substances toxiques telles qu’insecticides, her- 2 août 1988. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0083 portant
bicides, fongicides, ou toute autre substance propre à empoisonner création d’un Service national de promotion et de déve-
les eaux et à provoquer la destruction massive des poissons. loppement de la pêche. (Ministère des Affaires foncières,
Environnement et Conservation de la nature)
Art. 3. — Toute infraction au présent arrêté sera punie conformé- – Cet arrêté départemental n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
ment aux dispositions du décret du 21 avril 1937 en ce qui concerne
la pêche.

En outre, tout engin ou substance prohibé utilisé pour la commission de TITRE I


l’infraction sera saisi et détruit. Les poissons ainsi pêchés seront saisis et
confisqués. – Dans sa publication, le ministère des Affaires foncières, Environnement et Conser-
vation de la nature ne présente pas d’intitulé au Titre I.

Art. 4. — Les responsables régionaux de l’environnement, conser- Art. 1er. — Il est créé au sein du département des Affaires fonciè-
vation de la nature et tourisme sont chargés, chacun dans le ressort res, Environnement et Conservation de la nature un service dénom-
de sa compétence territoriale, de l’application du présent arrêté, qui mé «Service national de promotion de développement de la pêche»
entre en vigueur à la date de sa signature. SENADEP en sigle.

486 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CHASSE ET PÊCHE • Pêche
2 août 1988. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Art. 2. — Le Service national de promotion et de développement de • effectuer des études socio-économiques sur les populations des pê-
la pêche est un service spécialisé du département des Affaires fonciè- cheurs.
res, Environnement et Conservation de la nature.
Art. 6. — La division «coordination et suivi des projets» comprend
Son organisation et les modalités de son fonctionnement sont fixées deux bureaux suivants: planification des opérations et des projets,
conformément aux dispositions du présent arrêté. administration et finances.
Art. 3. — Le Service national de promotion et de développement de Elle est chargée de:
la pêche a pour objet de concevoir, de planifier, d’exécuter et d’assurer • préparer et exécuter le budget des projets;
la coordination de tous les programmes susceptibles de promouvoir le
développement du secteur des pêches dans les eaux nationales. • préparer les dossiers de projets et coordonner leur exécution.
À cette fin, il a notamment pour mission de mener les travaux ayant Art. 7. — La division «législation et aménagement» comprend deux
trait à: bureaux suivants: législation des pêches et contrôle des opérations,
aménagement des ressources halieutiques. Elle est chargée de:
1°) l’élaboration des plans d’aménagement et de gestion des res-
sources halieutiques; • toutes les études et travaux nécessaires pour la mise en œuvre du
plan de développement des pêches;
2°) l’amélioration des techniques de pêche et du traitement du poisson;
• la conception, le suivi technique des projets et de leur évaluation
3°) l’introduction des nouvelles techniques de pêche et de traitement périodique;
du poisson;
• l’établissement des plans d’aménagement, de gestion et d’exploitation
4°) l’encadrement des pêcheurs ainsi que des petites et moyennes des pêcheries.
entreprises de pêche;
Art. 8. — Des services spéciaux pourront être rattachés au Service
5°) la formation et recyclage du personnel par le biais des stages et national de promotion et de développement de la pêche, notamment:
des séminaires ainsi que la formation pratique des pêcheurs pour
l’amélioration de leurs méthodes de pêche, de traitement du pois- • stations pilotes pour la recherche halieutique appliquée;
son et de gestion des coopératives; • des centres de formation professionnelle en matière des pêches;
6°) l’élaboration, l’exécution et le suivi des projets d’assistance à la • des projets de développement de la pêche.
pêche, notamment en collaboration avec les partenaires extérieurs;
Art. 9. — L’affectation des agents au Service national de promotion et
7°) la protection des ressources halieutiques, le suivi des stocks et de de développement de la pêche est faite par le commissaire d’État ayant
l’effort de pêche; la pêche dans ses attributions et s’effectuera suivant l’organigramme
8°) la recherche appliquée en matière de perfectionnement des en annexe.
technologies de pêche et de traitement du poisson; ainsi qu’en ma-
Art. 10. — Les traitements et les avantages accessoires dont ils bé-
tière d’aménagement des populations des poissons.
néficient sont fixés par le commissaire d’État ayant la pêche dans ses
attributions.
Art. 11. — Le projet du budget du SENADEP est soumis à l’approba-
TITRE II tion du commissaire d’État ayant la pêche dans ses attributions au plus
ORGANISATION ADMINISTRATIVE ET FINANCIÈRE tard le 1er juillet de l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte.

Art. 4. — Le Service national de promotion et de développement de Ce projet du budget comprend les dépenses pour l’achat du matériel
la pêche comprend: de pêche et divers intrants destinés au programme d’assistance direc-
te aux pêcheurs, des dépenses de fonctionnement de service et des
• une direction; projets, des dépenses relatives aux prestations et travaux d’aménage-
• une division «vulgarisation et encadrement»; ment des ressources halieutiques.

• une division «coordination et suivi des projets»; Art. 12. — Les ressources du Service national de promotion et de
développement de la pêche sont constituées par:
• une division «législation et aménagement».
• les subventions de l’État;
Art. 5. — La division «vulgarisation et encadrement» comprend
deux bureaux suivants: vulgarisation des techniques de pêche et de • les subventions des organismes gouvernementaux et non gouver-
traitement du poisson, statistiques et encadrement des pêcheurs. nementaux;
• les dons, legs et libéralités divers consentis avec l’accord de l’autorité
Elle est chargée de:
de tutelle;
• mettre en œuvre tous les programmes de vulgarisation et d’enca-
• les produits de vente du matériel et engins de pêche, ainsi que des
drement;
publications diverses.
• établir un plan national de vulgarisation, d’encadrement et de for-
mation;
Art. 13. — Les modalités de gestion des ressources du Service natio-
nal de promotion et de développement de la pêche sont fixées par voie
• définir la politique d’approvisionnement en matériel de pêche; d’arrêté du commissaire d’État ayant la pêche dans ses attributions.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 487


CHASSE ET PÊCHE • Pêche
2 août 1988. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

TITRE III 1 Chef de bureau Centralisation et tenue de la comptabilité des


opérations et des projets
DISPOSITIONS FINALES 2 Attachés de B. 1re cl. Tenue du compte du «fonds de roulement»
(vente de matériel et autres)
Art. 14. — Toutes dispositions antérieures et contraires au présent 3 Élaboration du bilan financier des projets
arrêté sont abrogées. 3E DIVISON LEGISLATION ET AMENAGEMENT
1 Chef de division Coordonne et contrôle les activités de la divi-
Art. 15. — Le secrétaire général à l’Environnement et Conservation sion
de la nature est chargé de l’exécution du présent arrêté qui entre en 1ER BUREAU LÉGISLATION DES PÊCHES ET CONTROLE DES
vigueur à la date de sa signature. OPÉRATIONS
1 Chef de bureau Élaboration des textes juridiques et des me-
sures d’application
2 Attachés de B. 1re cl. Suivi des activités de coopération dans les do-
Annexe maines de pêches
Organigramme 3
2E BUREAU AMÉNAGEMENT DES RESSOURCES HALIEUTI-
QUES
NIVEAU CENTRAL 1 Chef de bureau Collecte et traitement des données statisti-
EFFECTIFS ques
DIRECTION ATTRIBUTIONS 2 Attachés de B. 1re cl. Élaboration des plans de gestion et d’aména-
gement des ressources
1 Directeur Supervision, animation et coordination des
activités de la direction. 3 Suivi des stocks de l’effort de pêche
SECRÉTARIAT DE DIRECTION Établissement du bilan du secteur des pê-
ches.
1 Chef de bureau Secrétaire de direction
AU NIVEAU DES PLANS D’EAU
2 Attachés de B. 1re cl. Secrétaires-dactylographes
BUREAU PROMOTION ET DÉVELOPPEMENT DES
2 Attachés de B. 1re cl. Dactylographes
PECHES
2e cl.
1 Chef de bureau Encadrement des pêcheurs
5
2 Attachés de B. 1re cl. (chefs de cel- Vulgarisation des données statistiques
1RE DIVISION VULGARISATION ET ENCADREMENT
lule)
1 Chef de division Coordonne et contrôle les activités de la divi-
3 Législation
sion
Aménagement des ressources
1ER BUREAU VULGARISATION DES TECHNIQUES DE PÊCHE
VENTILATION DES 17 BUREAUX SUR LES PLANS D’EAU
ET DE TRAITEMENT DU POISSON
5 bureaux sur le complexe du fleuve du Zaïre
1 Chef de bureau Amélioration des techniques traditionnelles
KINKOLE
2 Attachés de B. 1ère cl. Introduction des nouvelles techniques per-
formantes MBANDAKA
3 Vulgarisation des techniques nouvelles et KISANGANI
améliorées KINDU
2E BUREAU STATISTIQUES ET ENCADREMENT DES PÊ- YAKOMA
CHEURS 2 bureaux sur la rivière Kasai
1 Chef de bureau Encadrement et organisation des commu- ILEBO
nautés des pêcheurs LUSAMBO
2 Attachés de B. 1re cl. Encadrement techniques des petites et 2 bureaux sur le lac Tanganyika
moyennes entreprises de pêche UVIRA
3 Études socio-économiques sur les popula- KALEMIE
tions des pêcheurs. 7 bureaux pour les plans d’eau suivants:
2E DIVISON COORDINATION ET SUIVI DES PROJETS Lac Mobutu: KASENYI/TCHOMIA
1 Chef de division Coordonne et contrôle les activités de divi- Lac IDI AMIN: VITSUMBI
sion Lac KIVU: KALEHE/KATANA
1ER BUREAU PLANIFICATION DES OPÉRATIONS ET DES Lac MAI-NDOMBE: INONGO
PROJETS Complexe Luapula-Moëro KILWA
1 Chef de bureau Élaboration des dossiers techniques et finan- Dépression de DAMALONDO: MALEMBA-NKULU
ciers des opérations
Côte Atlantique: N’SIAMFUMU/MUANDA
2 Attachés de B. 1re cl. Planification et coordination de l’exécution
1 bureau pour les lacs artificiels Tshangalele et N’Zilo-KAPOLOWE.
physique des opérations
3 Élaboration du budget de la direction
Contrôle des normes d’exploitation et de ges-
tion des plans d’eau
2E BUREAU FINANCES ET ADMINISTRATION

488 Tome III Édition 2003 – © Larcier


COMMERCE EXTÉRIEUR
12 octobre 1970. – ARRÊTÉ

COMMERCE EXTÉRIEUR
O.-L. 67-306 du 4 août 1967 — Fonds de garantie au profit des importateurs nationaux. —
— Constitutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 489
Arr. AE/067 du 12 octobre 1970 — Approvisionnement et répartition des marchandises. —
Contrôles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 489
Arr. dép. 140/0003 du 9 janvier 1987 — Numéro import-export. — Octroi . . . . . . . . . . . . . . . 490
Arr. PCE/003/88 du 7 avril 1988 — Comité de facilitations du commerce extérieur . . . . . . . 490
Circ. DENI/CAB/03/0608/89 du 25 septembre 1989 — Exportation des produits de base. —
Autorisations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 491

4 août 1967. – ORDONNANCE-LOI 67-306 – Fonds de ga- Art. 2. — Mensuellement et pour la première fois pour le 10 no-
rantie au profit des importateurs nationaux. – Constitu- vembre 1970, les importateurs et les importateurs-grossistes feront
tions. (M.C., 1967, p. 732) parvenir au ministère de l’Économie nationale les renseignements
suivants en ce qui concerne les biens de consommation destinés à
Art. 1er. — La Banque nationale du Congo est chargée de consti- être commercialisés:
tuer, par prélèvement sur le compte de réévaluation or et devises, un
• stock en magasin;
fonds de zaïres 3.000.000, destiné à garantir en capital et intérêts
des crédits bancaires sollicités pour financer l’importation et la dis- • marchandises réceptionnées au cours du mois écoulé;
tribution à l’intérieur. • marchandises en cours de route et dates escomptées de réception
Art. 2. — La Banque nationale du Congo réservera le bénéfice de en douane;
cette garantie aux ressortissants congolais et aux entreprises leur • répartition des marchandises au cours du mois avec indication des
appartenant, ne disposant pas de moyens financiers suffisants. documents de transport en ce qui concerne les envois vers l’extérieur;

Art. 3. — La Banque nationale du Congo accordera sa garantie aux • plan de répartition des marchandises pour le mois suivant.
conditions qu’elle détermine. Art. 3. — Les fabricants locaux de marchandises et denrées alimen-
taires à la consommation et les grossistes s’approvisionnant auprès
Art. 4. — L’intervention de la Banque nationale dans l’exécution des importateurs ou des usines locales sont tenus de faire parvenir
des engagements qu’elle garantit en vertu de la présente ordonnan- au ministère de l’Économie nationale les renseignements suivants:
ce-loi entraîne sa subrogation dans les droits de la banque agréée à
l’égard de l’importateur défaillant. • production ou achat pendant le mois écoulé;
• stock en magasin au dernier jour du mois;
Art. 5. — Pour le recouvrement des paiements qu’elle effectue en
exécution de sa garantie, la Banque nationale jouit d’un privilège • répartition géographique pendant le mois écoulé;
général sur tous les biens meubles de l’importateur défaillant, ainsi • plan de répartition pour le mois suivant.
que d’un droit d’hypothèque légale.
Art. 4. — Les importateurs-grossistes, grossistes et les usiniers ayant
Ces sûretés prennent rang immédiatement après les créances de l’État. leur principal établissement dans la capitale transmettront les rensei-
gnements repris aux articles 2 et 3 en trois exemplaires au ministère
Art. 6. — L’octroi de sa garantie par la Banque nationale donne de l’Économie nationale.
lieu à la perception par cette dernière, d’une commission dont elle
fixe le taux. Toutefois, en cas d’expédition à l’intérieur, les services provinciaux des
Affaires économiques devront recevoir toutes indications y relatives.
Art. 7. — La présente ordonnance-loi entre en vigueur le jour de sa
signature. Art. 5. — Les importateurs-grossistes, grossistes et les usiniers ayant
leur principal établissement en dehors de la capitale transmettront
les renseignements repris aux articles 2 et 3 en trois exemplaires au
ministère de l’Économie nationale.
En cas d’expédition vers d’autres provinces, les services provinciaux des
12 octobre 1970. – ARRÊTÉ AE/067 prévoyant des me- Affaires économiques devront recevoir toutes indications y relatives.
sures de contrôle en vue de garantir l’approvisionnement
Art. 6. — Des dérogations peuvent être accordées par le ministère
et la répartition des marchandises. (Ministère de l’Écono- de l’Économie nationale.
mie nationale)
Art. 7. — Toutes infractions aux présentes dispositions seront pu-
– Cet arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
nies des peines prévues par la loi.
er
Art. 1 . — Les marchandises concernées par les articles 2 et 3 du Art. 8. — L’arrêté EN/009 du 11 février 1967 est abrogé.
présent arrêté sont déterminées par voie de circulaire et/ou de com-
munication du ministère de l’Économie nationale. Art. 9. — Le présent arrêté entre en vigueur le jour de sa signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 489


COMMERCE EXTÉRIEUR
9 janvier 1987. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Art. 2. — Le Comité est chargé de formuler toutes suggestions et de


proposer toutes mesures de nature à améliorer et à favoriser le déve-
9 janvier 1987. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 140/0003 loppement du commerce extérieur zaïrois.
fixant les conditions d’octroi du numéro import-export.
Il a, à cet effet, pour mission:
(J.O.Z., no2, 15 janvier 1987, p. 27)
• d’étudier et de soumettre au Conseil exécutif des propositions sur les
Art. 1er. — L’exercice du commerce d’importation et d’exportation orientations générales et sectorielles de la politique dans le domaine
est subordonné à l’immatriculation au registre d’importation et du commerce extérieur;
d’exportation ouvert à la Banque du Zaïre.
• de proposer toutes mesures susceptibles de contribuer à la restau-
Art. 2. — L’immatriculation au registre d’import-export ne peut ration de la compétitivité extérieure des produits zaïrois exportables,
s’opérer qu’après agrément du département du Commerce extérieur. notamment en identifiant toutes entraves structurelles, administra-
tives, financières, tarifaires ou humaines, en recommandant, le cas
Art. 3. — La demande d’octroi du numéro d’import-export est
échéant, des actions visant à les lever;
adressée au commissaire d’État ayant le commerce extérieur dans
ses attributions. Elle est accompagnée de documents suivants: • de rechercher et de suggérer les voies et moyens susceptibles de
procurer à l’industrie nationale des débouchés nouveaux, à travers
• l’extrait d’immatriculation au nouveau registre de commerce; notamment la rationalisation de la participation du pays à des foi-
• l’extrait du numéro d’identification nationale; res et autres manifestations extérieures, l’exploitation des informa-
tions économiques relatives au commerce extérieur zaïrois avec les
• la carte d’identité si le postulant est une personne physique; pays étrangers, aux conventions et usages régissant les relations
commerciales internationales;
• les statuts notariés pour les personnes morales;
• d’identifier des actions spécifiques à entreprendre destinées à la
• le dernier extrait de compte bancaire; promotion et à l’amélioration du commerce extérieur zaïrois, dans
l’optique de son adaptation constante aux exigences du commerce
• la preuve de paiement de la taxe annuelle précédente sur le numé-
international.
ro d’import-export;

• l’attestation fiscale en cours de validité;

• une liste indicative des produits à importer ou à exporter; TITRE II

• le paiement de la taxe présidentielle pour les personnes physiques STRUCTURES ET FONCTIONNEMENT


ou morales qui y sont assujetties.
Art. 3. — Le Comité est composé des représentants des départements
Art. 4. — Le numéro d’import-export est individuel; il ne peut être et organismes ci-après:
utilisé que par la personne au nom de laquelle il a été souscrit.
• département du Commerce extérieur (président);
Art. 5. — Le numéro d’import-export est valable pour une année ci- • département du Plan;
vile; il est renouvelable au plus tard le 31 mars de chaque année.
• département de l’Économie nationale et de l’Industrie;
Art. 6. — Les infractions au présent arrêté sont punies des peines
prévues par les articles 21 et 22 de la loi 73-009 du 5 janvier 1973 • département de l’Agriculture;
particulière sur le commerce. • Banque du Zaïre;
Art. 7. — Le secrétaire général au Commerce extérieur est chargé • Banque zaïroise du commerce extérieur;
de l’application du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de
sa signature. • Office zaïrois de contrôle;
• Office zaïrois de gestion du fret maritime;
• Office des douanes et accises;
• Office zaïrois du café;
7 avril 1988. – ARRÊTÉ PCE/003/88 portant création
d’un Comité de facilitations du commerce extérieur. • Association nationale des entreprises du Zaïre.
(J.O.Z., no17, 1er septembre 1988, p. 16) Art. 4. — Le Comité est présidé par le département du Commerce
extérieur.
Le Comité est doté d’un secrétariat permanent fonctionnant au sein
TITRE Ier du département du Commerce extérieur. Les modalités de fonction-
DÉNOMINATION ET MISSION nement du secrétariat permanent sont fixées par le commissaire
d’État au Commerce extérieur.
Art. 1er. — Il est créé un Comité de facilitations du commerce exté- Art. 5. — Le Comité se réunit une fois par trimestre, sur convoca-
rieur, ci-dessous appelé Comité. tion de son président, et chaque fois que les circonstances l’exigent.

490 Tome III Édition 2003 – © Larcier


COMMERCE EXTÉRIEUR
25 septembre 1989. – CIRCULAIRE

Art. 6. — En cas de besoin, le président du Comité peut inviter à telle Il est porté à la connaissance des opérateurs économiques que les pro-
réunion du Comité toute personne qui, en raison de son expérience duits ci-après demeurent soumis à l’autorisation préalable du départe-
ou de ses connaissances, est à mesure de donner des avis techniques ment de l’Économie nationale et de l’Industrie pour leurs exportations:
utiles.
1. mitrailles;
Le président peut également, à toutes fins utiles, inviter tout service,
organisme public ou privé intéressé aux discussions sur les points 2. huile de palme;
inscrits à l’ordre du jour de la réunion du Comité. 3. viandes et volailles;
Art. 7. — Tous les frais inhérents au fonctionnement du Comité 4. poissons frais et fumés;
sont pris en charge dans le cadre du budget de fonctionnement du
département du Commerce extérieur. 5. sucre;
Art. 8. — Les membres du Comité perçoivent des jetons de présen- 6. tomate (purée);
ce dont le montant est fixé par le commissaire d’État au Commerce
7. vaches sur pied;
extérieur.
8. peaux de vache;
9. peaux de chèvre;
TITRE III
10. riz;
DISPOSITIONS FINALES
11. maïs;
Art. 9. — Le commissaire d’État au Commerce extérieur est chargé 12. blé et farine de blé.
de l’exécution du présent arrêté, qui entre en vigueur à la date de sa
signature. Les banques commerciales ne devront valider aucune licence relative
à l’exportation desdits produits sans que celle-ci ne soit accompagnée
d’une autorisation, sous forme de lettre signée par le commissaire
d’État à l’Économie nationale et à l’Industrie spécifiant la quantité à
exporter.
25 septembre 1989. – CIRCULAIRE DENI/CAB/03/0608/
89 relative à la liste des produits devant être exportés La présente liste est susceptible de modification qui seront commu-
moyennant autorisation du commissaire d’État à l’Éco- niqués aux opérateurs économiques et autres intervenants par voie
de circulaire.
nomie nationale et à l’Industrie. (Ministère de l’Économie
et Industrie) La présente circulaire annule les circulaires 1014/86 et 1548/86 res-
– Cette circulaire n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. pectivement des 1er juillet et 27 août 1986.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 491


COMPTABILITÉ
16 juillet 1976. – LOI

COMPTABILITÉ

L. 76-020 du 16 juillet 1976 — Comptabilité. — Normalisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 492


Ord. 76-150 du 16 juillet 1976 — Plan comptable général zaïrois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 494
Ord. 77-332 du 30 novembre 1977 — Plan comptable général zaïrois. — Modalités
d’application . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 495
Ord. 78-164 du 21 avril 1978 — Conseil permanent de la comptabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . 496
Ord. 81-094 du 29 juin 1981 — Plan comptable général zaïrois. — Tableaux de synthèse . . 498
O.-L. 89-017 du 18 février 1989 — Actifs immobilisés des entreprises. — Réévaluation . . . . 499
A.M. 008 du 16 septembre 1993 — Plan comptable général zaïrois. — Mesures d’exécution 501
A.M. 017/CAB/MIN/FIN/98 du 13 avril 1998 — Actif immobilisé des entreprises. —
Réévaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 502
Circulaire ministérielle 010/99 du 6 janvier 1999 — Comptabilité des entreprises. — Tenue
obligatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 503

16 juillet 1976. – LOI 76-020 portant normalisation de et télégrammes commerciaux qu’ils reçoivent et de classer régulière-
la comptabilité au Zaïre. (J.O.Z., no 16, 15 août 1976, ment toutes ces correspondances.
p. 855) 5. Les livres ou documents comptables doivent être tenus dans la for-
me et suivant les moyens ou procédés qui permettent, à l’aide d’un li-
bellé suffisamment explicite, de centraliser les données des registres
TITRE I auxiliaires dans un journal général ou dans un tableau récapitulatif.

DISPOSITIONS PRÉLIMINAIRES Les procédés utilisés doivent pouvoir conférer par eux-mêmes un ca-
ractère suffisant d’authenticité aux écritures comptables et permettre
le contrôle de leur sécurité, de leur exactitude et de leur régularité.
Art. 1er. — La présente loi a pour objet la normalisation de la
comptabilité en République du Zaïre. 6. Les livres ou documents comptables sont tenus à l’encre ou avec un
autre moyen indélébile, avec le plus grand soin, sans blanc ni altération
Art. 2. — Elle s’applique à tous les agents économiques exerçant d’aucune sorte.
une activité sur le territoire national, quelle qu’en soit la nature ou
la forme juridique. 7. Les documents visés aux points 5 et 6 ci-avant feront l’objet d’un ré-
pertoire et devront être conservés, ainsi que les pièces justificatives de
leurs écritures, pendant dix ans, au moins, à partir de la fin de l’exercice
concerné.
TITRE II
8. L’agent économique est tenu de faire, au début de son activité, et
DISPOSITIONS GÉNÉRALES ensuite, d’année en année, un inventaire de ses éléments patrimo-
niaux. L’inventaire est signé par l’agent économique. S’il existe plu-
Art. 3. — La comptabilité de chaque agent économique doit être sieurs associés personnellement responsables, l’inventaire doit être
suffisamment détaillée pour permettre l’enregistrement de toutes signé par tous les associés.
les opérations et l’établissement dans des conditions satisfaisantes
9. Les livres de commerce régulièrement tenus et les correspondan-
des documents de synthèse prévus dans le plan comptable.
ces régulièrement classées peuvent être admis par le juge, à titre de
Art. 4. [Ord. 81-017 du 3 avril 1981, art. 1er. — 1. La comptabilité est preuve des faits de commerce entre agents économiques.
tenue suivant la méthode dite «à partie double». Elle est confectionnée 10. Au cours d’une contestation, le tribunal peut, d’office ou sur re-
en langue officielle et exprimée en zaïre monnaie. quête, ordonner la production des livres de commerce, des inventai-
2. Chaque écriture doit être justifiée et appuyée par une pièce justi- res et des correspondances, pour en extraire, soit par lui-même, soit
ficative authentique. par une personne par lui désignée, ce qui concerne le différend.
11. Si une partie refuse de présenter ses livres, inventaires et corres-
3. Indépendamment du journal, du livre d’inventaire, du livre de paie et
pondances auxquels on offre d’ajouter foi, le juge peut déférer le ser-
autres registres ou documents dont la tenue est obligatoire, en applica-
ment à l’autre partie.
tion des dispositions légales ou réglementaires, les agents économiques
doivent tenir les comptes sous une forme permettant d’en connaître la 12. La communication des livres, inventaires et correspondances ne
situation, d’en reconstituer le contenu et d’établir périodiquement les peut être ordonnée en justice que dans les affaires de succession,
balances nécessaires en vue du contrôle de l’exactitude des écritures. communauté, partage de société et en cas de faillite.
4. Les agents économiques sont tenus de garder copie de lettres ou 13. Dans les sociétés en noms collectifs et en commandite simple ainsi
des télégrammes commerciaux qu’ils envoient, de conserver les lettres que dans les autres entreprises commerciales non personnifiées, le

492 Tome III Édition 2003 – © Larcier


COMPTABILITÉ
16 juillet 1976. – LOI

droit d’obtenir communication de livres, inventaires et correspondan- CHAPITRE 2


ces sans déplacement, appartient, pendant la durée de la société, à
RÈGLES DE COMPTABILISATION
tous les associés, sauf convention contraire.
14. L’exercice comptable coïncide avec l’année civile, sauf dans l’un Art. 8. — Les modalités d’enregistrement des opérations doivent
des cas suivants: être conçues de manière à permettre une connaissance exacte, dé-
taillée, continue et aussi rapide que possible de la structure et de la
1°) lorsque le début de l’activité intervient en cours d’année et que composition du patrimoine de l’agent économique, ainsi que de tou-
le premier exercice comptable prend fin le 31 décembre de la même te information économique nécessaire à sa gestion et à la satisfaction
année; des besoins de différentes administrations nationales.
2°) lorsque la fin de l’activité intervient en cours d’année et que le Dès lors, doivent être observées les données suivantes:
dernier exercice comptable s’étend du 1er janvier de cette année à la
date de cession ou de cessation de l’activité. 1) les stocks sont, en principe, suivis selon l’inventaire permanent,
l’agent économique devant avoir une connaissance constante de sa
15. Pour la présentation du bilan d’un agent économique, seuls situation patrimoniale. Toutefois, ceux qui n’ont pas les moyens de
sont pris en considération les résultats sanctionnés par ses organes tenir cet inventaire peuvent recourir au système de l’inventaire in-
compétents.] termittent; dans ce cas, ils doivent, en fin de période ou d’exercice,
passer les écritures faisant apparaître les variations de stocks pour
retrouver le schéma comptable demandé.
TITRE III 2) Doivent être pris en compte tous les stocks effectivement acquis
DISPOSITIONS TECHNIQUES par l’agent économique que ces viens soient ou non entreposés dans
ses propres locaux.
Art. 5. — Les dispositions techniques et les règles de comptabilisation. Les stocks non entreposés dans un magasin de l’agent économique se-
ront comptabilisés dans un compte de passage: stocks à l’extérieur.
3) Les marchandises, matières ou produits donnés en consignation,
er remis en dépôt de garantie ou à titre de prêt, doivent figurer à l’actif
CHAPITRE 1
de l’agent économique qui en demeure propriétaire et ne doivent
PRINCIPES GÉNÉRAUX pas être repris à l’inventaire de celui qui en est seulement détenteur.
Les engagements qui y sont liés doivent figurer au bas du bilan et
Art. 6. — Les principes généraux suivants doivent être respectés, à être précisés dans le tableau économique fiscal et financier.
savoir:
4) Pour éviter toute confusions la facturation doit être effectuée
1) le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de dans l’exercice même de la livraison, de même l’acheteur enregistre-
clôture de l’exercice précédent. ra son achat dans l’exercice de la facturation.
2) Les éléments des postes de l’actif et du passif doivent être évalués 5) Les équipements lourds, les bâtiments et d’une manière générale,
séparément, aucune compensation ne pouvant être effectuée. les constructions dont la réalisation s’effectue sur commande et exi-
ge des délais considérables, sont comptabilisés en stocks de travaux
3) Les amortissements doivent être constitués quelle que soit la na- en cours chez les producteurs, jusqu’au moment où s’effectue le
ture du résultat de l’exercice, bénéfice ou perte. Leur montant est dé- transfert de propriété.
terminé conformément aux règles en usage. Il peut être constaté des
dépréciations autres que celles dues à l’usage et au temps. 6) Les avances versées par le maître d’ouvrage, pour des équipe-
ments et bâtiments en cours de fabrication ou de construction, doi-
4) Le résultat d’un exercice doit être calculé à partir de tous les élé- vent être comptabilisées comme créances sur le producteur, dans un
ments le concernant et d’après ceux-là seulement. compte particulier des valeurs immobilisées.
5) Dans l’établissement de la situation à un moment donné, il con- 7) Les avances et comptes, autres que sur immobilisation en cours,
vient de tenir compte de toute charge ou perte probable, même si doivent donner lieu seulement à des mouvements de comptes de tiers
elle n’est pas réalisée, et de ne pas tenir compte des produits ou pro- et de comptes financiers dans les livres des deux parties en parties en
fits, même probables, tant qu’ils n’ont pas été réalisés. présence.
Art. 7. [Ord. 81-017 du 3 avril 1981, art. 1 er . — Les documents Art. 9. — Les engagements importants de toute nature pris ou reçus
comptables dont la publication, la communication à l’État ou à des par l’agent économique doivent être comptabilisés dans des comptes
tiers font l’objet d’une obligation légale ou réglementaire, doivent spécialement ouverts à cet effet.
être conformes aux prescriptions du plan comptable général zaïrois
et des plans professionnels et sectoriels qui en résultent. Art. 10. [Ord. 81-017 du 3 avril 1981, art. 1er. — Les agents économi-
ques dressent, une fois l’an, au moins, un inventaire de leurs immobi-
La forme ainsi que les modalités de leur diffusion sont fixées par or- lisations qui doit être justifié par un fichier tenu constamment à jour.
donnance du président de la République.
La vérification de l’existence des immobilisations doit être effectuée
Les agents économiques qui ne se conformeront pas aux prescrip- une fois l’an, au moins, auprès des agents économiques de taille
tions de la présente loi sont passibles des sanctions prévues au moyenne et petite et une fois tous les 4 ans, au moins, par roulement,
titre IV ci-dessous.] auprès des agents économiques de grande taille.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 493


COMPTABILITÉ
16 juillet 1976. – ORDONNANCE

L’inventaire extra-comptable des stocks a lieu au moins une fois 2°) tout agent économique concerné par l’application obligatoire
par exercice et ce nécessairement à la clôture de celui-ci, si l’agent du plan comptable général zaïrois qui contrevient aux dispositions
économique ne procède pas à un inventaire permanent. de l’article 7, alinéa 1er.]
Par inventaire extra-comptable, il faut entendre le récolement maté- Art. 16. [Ord. 81-017 du 3 avril 1981, art. 2. — Toute autre infrac-
riel des existants. tion à l’une des dispositions de la législation comptable en vigueur,
non sanctionnée dans le présent titre, est passible d’une amende de
Il comporte deux opérations: 1.000 à 50.000 Zaïres.]
1°) l’établissement de la liste complète, par groupe de marchandi-
ses, matières et produits correspondant à ta classification des comp-
tes des divers éléments composant les stocks; [TITRE V
2°) la valorisation des existants réels constatés par l’opération précé- DISPOSITIONS FINALES]
dente.
(Ord. 81-017 du 3 avril 1981, art. 3.)
L’inventaire est inscrit, année par année, sur un registre à ce destiné
ou sera rédigé chaque fois par acte séparé. En ce dernier cas, les in- Art. 17. [Ord. 81-017 du 3 avril 1981, art. 3. — Le Plan comptable gé-
ventaires doivent être classés, réunis et conservés.] néral zaïrois est constitué par les dispositions de la présente loi ainsi
que par toutes autres dispositions comptables régissant notamment:
Art. 11. — Les charges et pertes d’une part, les produits et profits,
d’autre part, sont classés par nature. • le cadre des comptes;
• les fiches des comptes;
• les nomenclatures;
[TITRE IV
• la présentation et le contenu des tableaux de synthèse;
DES PÉNALITÉS]
• la terminologie explicative.]
(Ord. 81-017 du 3 avril 1981, art. 2.)
Art. 18. [Ord. 81-017 du 3 avril 1981, art. 3. — Le président-fonda-
teur du Mouvement populaire de la révolution, président de la Ré-
Art. 12. [Ord. 81-017 du 3 avril 1981, art. 2. — Les agents économi-
publique, détermine, par voie d’ordonnance, le Plan comptable gé-
ques en défaut de transmission des exemplaires des imprimés du
néral zaïrois et en fixe les modalités d’application obligatoires dans
Plan comptable général zaïrois, dans les délais prescrits, sont passi-
les différents secteurs de l’économie nationale.]
bles d’une astreinte par jour de retard, dont le taux est fixé par arrêté
du commissaire d’État aux Finances et Budget.] Art. 19. [Ord. 81-017 du 3 avril 1981, art. 3. — Le président-fonda-
teur du Mouvement populaire de la révolution, président de la Ré-
Art. 13. [Ord. 81-017 du 3 avril 1981, art. 2. — Le montant total dû publique déterminera, par voie d’ordonnance, le Plan comptable gé-
au titre de l’astreinte est calculé par les soins du Conseil permanent néral zaïrois et en fixera les modalités d’application obligatoires
de la comptabilité au Zaïre; le produit en est versé au Trésor selon les dans les différents secteurs de l’économie nationale.]
modalités arrêtées par le commissaire d’État aux finances.]
Art. 20. [Ord. 81-017 du 3 avril 1981, art. 3. — La présente loi entre
Art. 14. [Ord. 81-017 du 3 avril 1981, art. 2. — En cas d’inexactitude, en vigueur le jour de sa promulgation.]
l’agent économique peut introduire, dans les quinze jours à compter
de la communication dudit montant, une demande en rectification
auprès du secrétariat général du Conseil permanent de la comptabilité
au Zaïre.
Si la demande est justifiée, l’avis de rectification est envoyé à l’agent
16 juillet 1976. – ORDONNANCE 76-150 fixant le Plan
économique par pli recommandé à la poste. comptable général zaïrois. (J.O.Z., no 17, 1er septembre
1976, p. 919)
L’agent est invité à renvoyer, daté et signé, dans un délai de quinze
jours de la réception, au secrétariat général du conseil permanent de
la comptabilité au Zaïre, l’avis de rectification avec mention soit de
son accord, soit de ses observations motivées. TITRE I
CONTENU
Passé ce délai, la demande en rectification est considérée comme
non avenue.] DU PLAN COMPTABLE GÉNÉRAL ZAÏROIS

Art. 15. [Ord. 81-017 du 3 avril 1981, art. 2. — Est passible d’une Art. 1er. — Le Plan comptable général zaïrois, en abrégé «P.C.G.Z.»
peine de servitude pénale d’un mois à un an et d’une amende de comprend:
1.000 à 50.000 zaïres ou d’une de ces peines seulement: 1) les dispositions comptables générales et les dispositions compta-
bles techniques édictées dans la loi portant normalisation de la
1°) tout agent économique concerné par l’application obligatoire du
comptabilité au Zaïre;
plan comptable général zaïrois qui refuse de soumettre ses documents
de synthèse à l’examen du Conseil permanent de la comptabilité au 2) l’ensemble des éléments suivants annexés à la présente ordon-
Zaïre; nance lesquels forment un tout avec la loi comptable. Il s’agit:

494 Tome III Édition 2003 – © Larcier


COMPTABILITÉ
30 novembre 1977. – ORDONNANCE

– Dans sa publication le J.O.Z. ne présente pas les annexes annoncées dans cette dis- Art. 7. — À titre transitoire, jusqu’à la mise en vigueur des prescrip-
position.
tions de guides comptables professionnels ou sectoriels, les agents
• des règles d’évaluation traitant des principes régissant l’évaluation économiques concernés par les ordonnances d’application, devront
des immobilisations des titres et des stocks et des questions relatives établir les tableaux de synthèse, conformément aux modèles prévus
aux dépréciations et à la réévaluation; par le Plan comptable général zaïrois.

• du cadre des comptes codifié à deux chiffres et réparti en dix classes; Art. 8. — Les règles du Plan comptable général zaïrois ou des gui-
des comptables professionnels ou sectoriels, pourront être révisés
• des fiches de comptes donnant, pour chaque compte du cadre, le par les soins du Conseil permanent de la comptabilité au Zaïre, en
contenu et les modalités de fonctionnement; vue d’assurer leur adaptation constante aux nécessités de la vie éco-
nomique du pays, au perfectionnement et au progrès de la techni-
• des dispositions concernant la liste des comptes;
que comptable.
• des nomenclatures à structure fixe permettant entre autres l’élabo-
Les modifications ou adjonctions reconnues nécessaires, suite à
ration des statistiques globales et sectorielles;
l’avis du conseil permanent de la comptabilité au Zaïre, feront l’objet
• des tableaux de synthèses dont la communication est obligatoire, de recommandations à édicter conformément à l’article 14 de la loi
c’est-à-dire, le tableau de formation du résultat, le bilan, le tableau portant normalisation de la comptabilité au Zaïre.
de financement, et le tableau économique, fiscal et financier;
Art. 9. — Aucune disposition d’ordre réglementaire susceptible de
• des dispositions simplifiées pour les agents économiques, de tailles modifier les prescriptions du Plan comptable général zaïrois ne devra
petites et moyennes, classées en deuxième et troisième catégories; être prise ou proposée sans l’avis préalable du Conseil permanent de la
comptabilité au Zaïre.
• de la terminologie explicative des mots les plus utilisés en comptabi-
lité au Zaïre.

TITRE IV

TITRE II DISPOSITIONS FINALES


ENTRÉE EN VIGUEUR Art. 10. — Le commissaire d’État à l’Économie nationale est char-
DU PLAN COMPTABLE GÉNÉRAL ZAÏROIS gé de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur le
jour de sa signature.
Art. 2. — Le Plan comptable général zaïrois entre en vigueur à la
date de la signature de la présente ordonnance. (Suivent les annexes)

TITRE III
MODALITÉS D’APPLICATION OBLIGATOIRES 30 novembre 1977. – ORDONNANCE 77-332 fixant les
modalités d’application obligatoire du Plan comptable
Art. 3. — Dans les cinq ans à dater de l’entrée en vigueur de la pré- général zaïrois. (J.O.Z., no1, 1er janvier 1978, p. 14)
sente ordonnance, le président de la République fixera, par voie
d’ordonnance, les modalités d’application obligatoires du Plan Art. 1er. — À l’exception des banques et autres institutions financiè-
comptable général zaïrois dans les différents secteurs de l’économie res pour lesquelles un guide sectoriel déterminera les modalités d’ap-
nationale. plication du Plan comptable général zaïrois, celui-ci devient obliga-
toire aux entreprises appartenant à l’une ou à l’autre des catégories
Art. 4. — Chaque année, à dater de l’entrée en vigueur du Plan énumérées ci-dessous:
comptable général zaïrois, le Conseil permanent de la comptabilité
au Zaïre proposera à la Commission économique et financière, les • à compter de l’exercice comptable 1977, en ce qui concerne la pro-
comités professionnels ou sectoriels à mettre en place en vue d’éla- duction du bilan et du tableau de formation du résultat;
borer les plans comptables professionnels ou sectoriels destinés à • à compter du 1er janvier 1978, en ce qui concerne les autres dispo-
adapter le plan comptable général zaïrois aux secteurs ou profes- sitions du Plan comptable général.
sions présentant certaines particularités.
Les entreprises dont question ci-dessus sont soit:
Art. 5. — La diffusion des tableaux de synthèse du Plan comptable
général zaïrois est de la compétence exclusive du Conseil permanent • celles qui font partie du portefeuille de l’État;
de la comptabilité au Zaïre.
• celles bénéficiant ou ayant bénéficié des avantages du Code des in-
Art. 6. — Tout agent économique concerné par l’application obli- vestissements zaïrois;
gatoire du Plan comptable général zaïrois, est tenu dans les six mois • celles qui ont été soumises au recensement industriel prévu par
suivant la fin de l’exercice clos, de faire parvenir deux exemplaires de l’ordonnance 70-126 du 30 avril 1970;
chaque tableau de synthèse au secrétariat général de la comptabilité
au Zaïre. • celles qui effectuent des opérations financières avec l’étranger;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 495


COMPTABILITÉ
21 avril 1978. – ORDONNANCE

• celles bénéficiant, à un titre quelconque, d’une subvention budgétaire f. de proposer, dans l’intérêt des entreprises, de l’administration pu-
de l’État; blique, et celui de la Nation, toutes mesures relatives à l’exploitation
rationnelle des comptes;
• celles qui, au regard des lois en vigueur, sont considérées comme
petites et moyennes entreprises. g. de coordonner, en accord avec les autorités compétentes de l’État,
les recherches et les actions des organismes nationaux, internatio-
Art. 2. — Le commissaire d’État à l’Économie nationale est chargé naux ou étrangers, ayant pour objet le perfectionnement des métho-
de l’exécution de la présente ordonnance, qui entre en vigueur à la des comptables appliquées au Zaïre.
date de sa signature.
Art. 4. — Pour la réalisation de son objet, le Conseil peut recevoir le
concours de toute personne, de tout service, organisme, public ou
privé, zaïrois, étranger, ou de statut international.

21 avril 1978. – ORDONNANCE 78-164 portant organi-


sation et fonctionnement du Conseil permanent de la TITRE II
comptabilité au Zaïre, en abrégé «C.P.C.Z.». (J.O.Z., no9,
1er mai 1978, p.14) LES STRUCTURES ET LE FONCTIONNEMENT

Chapitre premier
er
TITRE I Des structures
DISPOSISTIONS GÉNÉRALES
Art. 5. — Les structures du Conseil sont:
er
Art. 1 . — Le Conseil permanent de la comptabilité au Zaïre, créé • le Comité consultatif de la comptabilité;
par l’ordonnance 75-024 du 3 février 1975, est un organe technique
• et le secrétariat général.
spécialisé dans le domaine de la comptabilité. Il est placé sous la tu-
telle du commissaire d’État ayant les finances dans ses attributions.
Le Conseil permanent de la comptabilité au Zaïre jouit de l’autono- Section I
mie administrative et financière, sous réserve des dispositions de la Du Comité consultatif de la comptabilité
présente ordonnance.

Art. 2. — Le Conseil permanent de la comptabilité au Zaïre, ci-des- Art. 6. — Outre le secrétaire général du Conseil, le Comité consul-
sous désigné le «Conseil», a son siège à Kinshasa. tatif est composé des représentants des départements, des organis-
mes ou services intéressés à l’activité du Conseil ci-après, à raison:
Des bureaux peuvent être ouverts en tous autres lieux de la République,
moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle. 1. d’un représentant du département du Plan:
2. d’un représentant du département des Finances;
Art. 3. — Sous réserve d’autres missions lui conférées par des textes
particuliers, le Conseil a pour objet: 3. d’un représentant du département de l’Économie nationale;
1°) la conception et la gestion du système comptable zaïrois; 4. d’un représentant du département du Portefeuille;
2°) l’organisation et le fonctionnement de la Centrale nationale des 5. d’un représentant du département de l’Agricu1ture;
bilans;
6. d’un représentant du département du Développement rural;
3°) la diffusion exclusive des imprimés du Plan comptable général 7. d’un représentant du département de l’Enseignement supérieur
zaïrois. et de la recherche scientifique;
Pour la réalisation de son objet, le Conseil est notamment chargé: 8. d’un représentant du département de l’Enseignement primaire et
a. d’élaborer des programmes ou des plans dans le domaine comptable; secondaire;

b. de rassembler et de diffuser toutes informations et documenta- 9. d’un représentant du Bureau du président de la République;
tions relatives à l’enseignement, à la formation comptable au niveau 10. d’un représentant de la Banque du Zaïre;
scolaire et professionnel;
11. d’un représentant du Conseil permanent de l’informatique au Zaïre;
c. de contribuer à la formation et au perfectionnement dans le do-
maine comptable; 12. de trois représentants des professionnels de la comptabilité au Zaïre;
13. d’un représentant de l’Office de gestion de la dette publique;
d. de procéder à toutes études et recherches tendant à améliorer les
normes comptables établies, compte tenu des nécessités de la vie 14. de douze représentants de l’Association nationale des entrepri-
économique du pays et des progrès de la science; ses du Zaïre, dont sept pour le secteur privé et cinq pour le secteur
public et para-étatique;
e. d’émettre des avis sur toutes questions touchant au domaine
comptable; 15. d’un représentant de l’Union nationale des travailleurs du Zaïre;

496 Tome III Édition 2003 – © Larcier


COMPTABILITÉ
21 avril 1978. – ORDONNANCE

16. d’un représentant de l’Office de promotion des petites et moyen- Chapitre deuxième
nes entreprises zaïroises.
Fonctionnement
Art. 7. — Le Comité consultatif de la comptabilité comprend en
nombre égal, des membres effectifs et des membres suppléants, nom-
Section I
més par le président de la République, sur proposition du commissai-
re d’État aux Finances. Du Comité consultatif de la comptabilité
Le mandat de membre du Comité consultatif est de deux ans, renou- Art. 15. — Le Comité consultatif se réunit au moins quatre fois par
velable, à moins qu’il ne prenne fin par le décès, la démission ou la an, sur convocation du secrétaire général, ou à la demande d’au
perte de la qualité ayant motivé la désignation d’un membre. moins un quart des membres effectifs.
Art. 8. — Le secrétariat du Comité consultatif est assuré par le per- À chaque réunion, les membres élisent un président de séance.
sonnel de cadre du secrétariat général de la comptabilité.
Art. 16. — Pour siéger valablement, la moitié des membres effectifs
Art. 9. — Le Comité consultatif donne son avis sur les plans, projets plus un, au moins, doivent être présents.
de textes législatifs ou réglementaires, ainsi que sur les suggestions
que le secrétaire général jugerait utiles de lui soumettre avant leur Art. 17. — Les avis du Comité consultatif sont pris à la majorité sim-
transmission au commissaire d’État aux Finances. ple. En cas de partage des voix, celle du président de la séance prime.
Art. 18. — Le Comité consultatif de la comptabilité peut entendre
toute personne qualifiée, sur tout problème inscrit à son ordre du jour.
Section II
Du secrétariat général de la comptabilité Art. 19. — Les membres du Comite consultatif, des commissions, co-
mités et sections de travail bénéficient d’un jeton de présence forfaitaire
dont le montant est fixé par le commissaire d’État aux Finances.
Art. 10. — Le secrétariat général de la comptabilité est administré
par un secrétaire général qui est nommé et, le cas échéant, révoqué
par le président de la République, sur proposition du commissaire
Section II
d’État aux finances.
Du secrétariat général
Art. 11. — Le secrétaire général assure la gestion du secrétariat gé-
néral de la comptabilité sous le contrôle du commissaire d’État aux
Art. 20. — Le fonctionnement du secrétariat général du C.P.C.Z. est
Finances qui fixe sa rémunération.
régi par un règlement d’ordre intérieur dûment approuvé par le com-
Art. 12. — Le secrétaire général assume les fonctions de rappor- missaire d’État aux Finances qui fixe également le statut des comités
teur général au sein du Comité consultatif du Conseil permanent de professionnels.
la comptabilité au Zaïre.
Art. 13. — Les autres attributions du secrétaire général consistent
notamment: TITRE III
a. à assurer l’exécution du programme et du budget approuvés par ORGANISATION FINANCIERE
le commissaire d’État aux Finances;
Art. 21. — Le Conseil permanent de la comptabilité au Zaïre dé-
b. à soumettre à l’avis du Comité consultatif de la comptabilité les pend au point de vue budgétaire du département des Finances.
plans, projets de textes législatifs ou réglementaires, ainsi que toute
autre suggestion ou considération; Art. 22. — Les ressources du C.P.C.Z. sont constituées par:
c. à présenter chaque année au commissaire d’État aux Finances un • les subventions de l’État;
rapport d’activité, comprenant le bilan et le tableau de formation du
• la rémunération des services qu’il rend;
résultat du C.P.C.Z.;
• les fonds provenant d’aides extérieures;
d. à diriger, à coordonner et à contrôler les activités du personnel du
secrétariat général, à engager en fonction des besoins, à suspendre ou • les dons, legs et libéralités diverses.
à licencier le personnel du C.P.C.Z., en conformité avec les dispositions
Art. 23. — Les charges du CP.C.Z. sont constituées par:
légales en vigueur au Zaïre et celles du règlement d’ordre intérieur du
Conseil permanent de la comptabilité au Zaïre; • les dépenses d’investissement et de fonctionnement liées à la réalisa-
tion de son programme et à l’assistance qu’il apporte aux entreprises
e. à saisir le commissaire d’État aux Finances de toute question im-
et services zaïrois;
portante relative au fonctionnement du secrétariat général, confor-
mément au règlement d’ordre intérieur du C.P.C.Z. • toutes autres dépenses nécessaires à l’accomplissement de sa mission.
Art. 14. — Le statut du personnel du C.P.C.Z. doit être approuvé Art. 24. — Le contrôle des opérations financières du Conseil est
par le commissaire d’État aux Finances. exercé par le commissaire d’État aux Finances ou son délégué.
Le statut détermine notamment les conditions de recrutement, les Le contrôle porte sur les comptes annuels comprenant le bilan, le ta-
grades, les droits, les devoirs et les obligations, la rémunération, les bleau de formation du résultat et l’inventaire présentés par le secrétaire
règles d’avancement, la discipline. général.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 497


COMPTABILITÉ
29 juin 1981. – ORDONNANCE

Art. 25. — Le commissaire d’État émet ses appréciations sur la de synthèse suivant le modèle spécifique correspondant à la catégorie
régu1arité des comptes dont question à l’article précédent, lesquels à laquelle elles sont soumises ou admises, conformément au point 7,
comptes ne deviennent définitifs qu’après avoir été approuvés par lui. du 2° de l’article 1er de l’ordonnance 76-150 du 16 juillet 1976 fixant
le plan comptable général zaïrois.
Toute entreprise désireuse d’être admise aux dispositions simplifiées
TITRE IV ou réduites peut adresser une demande auprès de l’organe adminis-
tratif compétent visé par le point 7, du 2° de l’article 1er de l’ordon-
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES nance 76-150 du 16 juillet 1976 précitée, et tel que défini à l’article 7
ci-dessous.
Art. 26. — Les membres du Comité consultatif de la comptabilité,
nommés antérieurement à la présente ordonnance restent en place Art. 7. — II est institué, en conformité avec les dispositions du point
jusqu’à l’expiration ou au renouvellement de leur mandat. 7, du 2° de l’article 1er de l’ordonnance 76-150 du 16 juillet 1976,
une commission d’agrément aux dispositions simplifiées et réduites.
Art. 27. — Les dispositions de l’ordonnance 75-024 du 3 février
1975 sont abrogées en ce qu’elles concernent l’organisation et le La commission d’agrément est composée de:
fonctionnement du Conseil permanent de la comptabilité au Zaïre. – 2 représentants du Conseil permanent de la comptabilité au Zaïre,
Art. 28. — Le commissaire d’État aux Finances est chargé de l’exé- dont un assume de droit la présidence;
cution de la présente ordonnance, qui entre en vigueur à la date de – 2 représentants de l’Office des petites et moyennes entreprises zaï-
sa signature. roises, dont un assure le secrétariat;
– 2 représentants de l’Association nationale des entreprises au Zaïre;
– 2 représentants du service des contributions;
29 juin 1981. – ORDONNANCE 81-094 réglementant la – 2 représentants des professionnels de la comptabilité agréés par le
forme, la diffusion et l’exploitation des tableaux de syn- Conseil permanent de la comptabilité au Zaïre;
thèse du Plan comptable général zaïrois. (J.O.Z., no 14, – 2 représentants de la Banque du Zaïre.
15 juillet 1981, p. 7)
Art. 8. — Les demandes d’agrément sont introduites auprès du se-
crétariat de la commission ad hoc, en double exemplaire.
Section 1 Art. 9. — Les demandes d’agrément sont faites sur imprimés mis
Dispositions générales en vente par le Conseil permanent de la comptabilité, suivant les
modalités prévues par les articles 25 et 26 ci-dessous.
Art. 1er. — Les entreprises concernées par l’application obligatoire Art. 10. — Pour être admises aux dispositions simplifiées ou rédui-
du plan comptable général zaïrois sont tenues d’utiliser exclusive- tes, les entreprises requérantes sont soumises aux conditions minima
ment les imprimés diffusés par le Conseil permanent de la compta- ci-après:
bilité au Zaïre, en abrégé: C.P.C.Z.
• ne pas être en mesure d’engager un comptable;
Art. 2. — Les imprimés des tableaux de synthèse sont à remplir à
l’encre ou avec un autre moyen indélébile, sans altération d’aucune • ne pas être en mesure de recourir au service d’un cabinet comptable.
sorte. Art. 11. — L’agrément au bénéfice des dispositions simplifiées ou
Art. 3. — Les entreprises de droit zaïrois comportant des établisse- réduites est annuel.
ments (agences, succursales, bureaux) à l’étranger remplissent des do- Art. 12. — L’entreprise admise aux dispositions simplifiées ou ré-
cuments distincts selon qu’ils concernent l’ensemble de l’entreprise duites peut solliciter un régime de faveur en ce qui concerne les ac-
ou l’établissement situé au Zaïre. tions de suivi comptable organisées par le Conseil permanent de la
Art. 4. — Les entreprises de droit étranger ayant au Zaïre une suc- comptabilité au Zaïre.
cursale, un comptoir ou un siège quelconque d’opérations doivent
établir, pour leurs activités au Zaïre, les documents comptables exi-
gés par le plan comptable général zaïrois. Section III
De la diffusion et du dépôt des imprimés
Art. 5. — Les associations momentanées dressent des tableaux de
synthèse qui leur sont propres, indépendamment de ceux fournis
par les entreprises participantes. Art. 13. — La diffusion des tableaux de synthèse du plan compta-
ble général zaïrois relève de la compétence exclusive du Conseil per-
manent de la comptabilité au Zaïre.
Section II Toutefois, le Conseil permanent peut également, aux conditions
De la forme des imprimés des tableaux de synthèse qu’il fixe, confier à des correspondants dont il aura dressé la liste, la
mission de la diffusion des imprimés des tableaux de synthèse.
Art. 6. — Les entreprises concernées par l’application obligatoire du Une fois arrêtée, la liste est publiée au début de chaque année, au
plan comptable général zaïrois remplissent les imprimés des tableaux plus tard le 31 janvier, dans la presse écrite locale, dans le bulletin de

498 Tome III Édition 2003 – © Larcier


COMPTABILITÉ
18 février 1989. – ORDONNANCE-LOI

l’ANEZA, dans la revue zaïroise de comptabilité ainsi que dans le bul- Paragraphe 2
letin des finances. De l’exploitation de la centrale des bilans
Art. 14. — Les entreprises concernées par l’application du plan
comptable zaïrois ont, conformément au prescrit de l’article 6 de Art. 20. — Au sens de la législation comptable zaïroise, la Centrale
l’ordonnance 76-150 du 16 juillet 1976, obligation de faire parvenir nationale des bilans a pour mission de recueillir et d’exploiter, après
au Conseil permanent de la comptabilité au Zaïre, leurs tableaux de leur vérification et analyse par le Conseil permanent de la compta-
synthèse dans les six mois suivant la fin de l’exercice clos. bilité au Zaïre, des informations comptables normalisées centrali-
sées, dans le but de réaliser des études spécifiques à caractère secto-
Art. 15. — Les entreprises œuvrant sur le territoire national qui riel ou global ainsi que les profils des entreprises.
auront transmis à temps leurs tableaux de synthèse recevront leur
Art. 21. — L’organisation de la Centrale nationale des bilans doit
profil du Conseil permanent sous pli confidentiel.
être conforme au plan de développement de l’informatique au Zaïre.
Art. 16. — Seuls les agents du Conseil permanent de la comptabi- Art. 22. — La diffusion de tous documents de la Centrale des bilans
lité au Zaïre ayant au minimum le grade de conseiller assistant sont relève de la compétence exclusive du conseil permanent de la comp-
habilités à exiger de toute entreprise concernée par l’application tabilité au Zaïre.
obligatoire du plan comptable général zaïrois communication des
pièces comptables ayant abouti à l’établissement des tableaux de Les conditions d’abonnement à la Centrale des bilans sont fixées par
synthèse. le conseil permanent avec l’approbation du commissaire d’État aux
Finances.
En aucun cas, ces entreprises ne peuvent opposer le secret profes-
sionnel à cette occasion.
Section V
Dispositions finales
Section IV
De l’exploitation Art. 23. — Le défaut ainsi que le retard dans la transmission au
des imprimés et de la centrale nationale des bilans Conseil permanent de la comptabilité au Zaïre des imprimés à rem-
plir en exécution de l’article 6 de l’ordonnance 76-150 du 16 juillet
1976 le plan comptable général zaïrois, constituent des infractions
Paragraphe 1 au sens de la législation comptable en vigueur et seront sanctionnés
conformément à celle-ci.
De l’exploitation des imprimés
Art. 24. — Sauf autorisation expresse du secrétaire général du
Art. 17. — La vente des imprimés dont il est question dans la présen- Conseil permanent de la comptabilité au Zaïre ou de son délégué,
te ordonnance a lieu aux prix agréés par le département des Finances toute reproduction des tableaux de synthèse du plan comptable gé-
et contre remise d’un reçu délivré soit par le Conseil permanent de la néral zaïrois est interdite.
comptabilité, soit par un correspondant agréé par ce dernier. La violation du prescrit de l’alinéa précédent entraîne des poursuites
judiciaires et ce, conformément au droit commun.
Les reçus comporteront obligatoirement entre autres les éléments
ci-après: Art. 25. — Le commissaire d’État aux Finances et Budget est char-
gé de l’exécution de la présente ordonnance, qui entre en vigueur à
• le nombre d’imprimés vendus; la date de sa signature.
• la nature des imprimés ou la catégorie;

• le prix unitaire;

• le prix total; 18 février 1989. – ORDONNANCE-LOI 89-017 autorisant


la réévaluation de l’actif immobilisé des entreprises.
• le mode de paiement;
(J.O.Z., no5, 1er mars 1989, p. 14)
• la date de paiement. – Voy. également l’arrêté ministériel 017/CAB/MIN/FIN/98 du 13 avril 1998 modi-
fiant et complétant à titre intérimaire certaines dispositions de l’ordonnance-loi 89-
Art. 18. — Nonobstant les éléments susmentionnés, il est entendu 017 du 18 février 1989. L’éditeur n’a pas intégré les dispositions de cet arrêté dans
l’ordonnance-loi 89-017 par respect du principe de parallélisme des formes.
que, sous réserve d’autres moyens libératoires acceptés par le conseil
permanent, la preuve du paiement des imprimés sera constatée par
l’apposition sur les reçus du cachet sec avec les mentions «Conseil
permanent de la comptabilité au Zaïre». TITRE I
Art. 19. — Chaque agent vendeur ou correspondant agréé par le DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Conseil permanent est tenu de lui transmettre, avec accusé de récep-
tion, un relevé récapitulatif C.P.C.Z. des ventes imprimés, au plus Art. 1er. — La présente ordonnance-loi est applicable à toute en-
tard à la fin du trimestre qui suit la vente. treprise assujettie à la contribution professionnelle, ou qui en est

Édition 2003 – © Larcier Tome III 499


COMPTABILITÉ
18 février 1989. – ORDONNANCE-LOI

exonérée temporairement ou définitivement, quelle que soit sa for- Pour les entreprises qui ont procédé à une réévaluation dans le cadre
me juridique. des lois de réévaluation 77-018 du 25 juillet 1977 et 83-006 du
25 février 1983, la réévaluation des biens amortissables s’effectue par
Art. 2. — La réévaluation est facultative pour les entreprises soumi- application des coefficients figurant en annexe à la présente ordon-
ses au régime d’imposition forfaitaire et obligatoire pour toutes les nance-loi, aux valeurs d’acquisition ou de revient non réévaluées.
autres entreprises définies à l’article 1er, qu’elles aient ou non procédé
à une ou plusieurs réévaluations antérieures. Pour les entreprises qui ont procédé à des réévaluations libres au cours
des exercices antérieurs, les résultats de ces réévaluations doivent être
Cette réévaluation peut être effectuée: corrigés à concurrence des coefficients figurant en annexe de la pré-
sente ordonnance-loi.
• pour tous les éléments immobilisés corporels et incorporels;
– Voy. l’arrêté ministériel 071/CAB/MIN/ECO-FIN&BUD/2002 du 29 janvier 2002
• pour le montant maximum autorisé par l’application des coeffi- portant fixation des coefficients de réévaluation applicables aux bilans clos le
cients de réévaluation prévus à l’article 7 de la présente ordonnan- 31 décembre 2001.
ce-loi en ce qui concerne les immobilisations amortissables. Art. 8. — La réévaluation s’applique élément par élément. Lorsqu’il
La réévaluation des éléments immobilisés corporels et incorporels doit y a impossibilité d’effectuer la réévaluation élément par élément,
être globale, à l’exclusion de toute forme de réévaluation partielle. celle-ci peut s’opérer pour chaque ensemble d’immobilisations de
même nature mises en exploitation au cours du même exercice.
Art. 3. — Cette réévaluation s’applique à partir des bilans clos le Il est admis qu’il y a impossibilité lorsque les données de la comptabi-
31 décembre 1988. Elle doit être réalisée pour la première fois avant lité sont insuffisamment détaillées. L’année de mise en exploitation
le 31 mars 1989. est celle au cours de laquelle l’élément est utilisé pour la première fois.
Art. 4. — Les immobilisations réévaluables doivent être la proprié- Les coefficients applicables aux immobilisations amortissables repris
té de l’entreprise et se trouver en exploitation à la date du 31 décem- en annexe doivent être obligatoirement retenus sans majoration ni
bre 1988. réduction.

Sont également réévaluables, les immobilisations entièrement Art. 9. — 1° La plus-value de réévaluation des immobilisations
amorties si, à la date de réévaluation, elles sont encore utilisables et amortissables doit être portée directement en comptabilité à un
les immobilisations endommagées mais réparables. compte «plus-value de réévaluation des immobilisations amortissa-
bles», figurant au passif du bilan.
2° Les amortissements des immobilisations réévaluées doivent être
calculés et comptabilisés sur la base des valeurs réévaluées mais
TITRE II l’augmentation corrélative de chaque annuité d’amortissements ne
MODALITÉS D’APPLICATION doit pas entraîner de diminution du bénéfice comptable et du béné-
fice fiscal.
Art. 5. — Les immobilisations non amortissables doivent être rééva- Cette neutralité est obtenue chaque année par la réintégration dans
luées en fonction de l’utilité que leur possession présente pour l’entre- les bénéfices d’une fraction équivalente de la plus-value de réévalu-
prise le 31 décembre 1988, à leur coût estimé d’acquisition ou de re- ation.
constitution en l’état.
3° En cas de cession d’un élément amortissable réévalué, la plus-va-
Les augmentations d’actif constatées à l’occasion de cette réévalua- lue ou la moins-value est calculée par rapport à la nouvelle valeur
tion doivent être inscrites directement au bilan et rester sans influ- comptable, mais le résultat comptable et le résultat fiscal ne doivent
ence sur les résultats de l’exercice de réévaluation. Leur contrepartie pas être modifiés car cette réduction de la plus-value ou augmenta-
doit être inscrite directement au passif du bilan dans un compte tion de la moins-value doit être exactement compensée par la réin-
«écart de réévaluation» ayant le caractère d’une réserve. tégration du solde de la plus-value de réévaluation se rapportant à
l’immobilisation cédée.
L’écart de réévaluation ne peut pas être incorporé au capital, il n’est
pas distribuable et il ne peut pas être utilisé à la compensation de 4° La plus-value de réévaluation des éléments amortissables ne peut
pertes. pas être incorporée au capital, elle ne peut pas être distribuée et elle
ne peut pas être utilisée à la compensation des pertes.
Art. 6. — La constatation des plus-values de réévaluation doit rester
sans influence sur le résultat imposable de l’entreprise. Art. 10. — La valeur d’origine des immobilisations dont il est fait
référence à l’article 7 s’entend:
Lors de la cession des éléments non amortissables réévalués, la plus-
value ou la moins-value de cession doit être déterminée fiscalement • soit de la valeur d’acquisition ou du coût de production;
par rapport à l’ancienne valeur comptable figurant au bilan avant la • soit de la valeur d’apport pour les sociétés constituées en applica-
réévaluation. tion de l’article 3 de la loi du 17 juin 1960.
Art. 7. — Pour les entreprises n’ayant pas procédé à une réévalua- Au cas où, dans la période séparant l’année de mise en exploitation
tion dans le cadre des lois de réévaluation 77-018 du 25 juillet 1977 de l’année de la réévaluation, les biens réévaluables ont fait l’objet
et 83-006 du 25 février 1983, la réévaluation des biens amortissa- d’une augmentation de valeur autrement que par le jeu d’une rééva-
bles s’effectue par application des coefficients figurant en annexe à luation libre, notamment par l’addition d’une construction ou par
la présente ordonnance-loi, aux valeurs d’acquisition ou de revient une transformation ayant abouti à une augmentation de la valeur
constatées dans la comptabilité selon leurs dates d’acquisition. d’origine, il conviendra d’effectuer la réévaluation par application

500 Tome III Édition 2003 – © Larcier


COMPTABILITÉ
16 septembre 1993. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

des coefficients de l’année de mise en exploitation pour les valeurs Art. 17. — La déclaration spéciale et ses annexes établies par caté-
d’origine, ou de l’année de constatation du supplément de valeur gories d’immobilisations sont faites sur le modèle des imprimés du
pour ledit supplément. conseil permanent de la comptabilité au Zaïre.
– Texte conforme au J.O.Z.
Art. 18. — Les entreprises concernées doivent tenir à la disposition
Art. 11. — La réévaluation des amortissements s’applique élément de l’administration pendant un délai de 10 ans, tous les documents
par élément, sauf en cas d’impossibilité. On admet qu’il y a impossi- comptables ou de travail utilisés pour effectuer les opérations de réé-
bilité lorsque les données de la comptabilité sont insuffisamment valuation.
détaillées et, dans ce cas, la réévaluation s’opère sur l’annuité globa-
Art. 19. — À partir de l’entrée en vigueur de la présente ordonnan-
le afférente aux biens répondant aux conditions de l’article 4 de la
ce-loi, il est interdit aux entreprises imposables ou exonérées de pro-
présente ordonnance-loi.
céder d’une réévaluation libre.
Art. 12. — Les amortissements réévaluables sont ceux qui ont été ef-
fectivement et définitivement admis en déduction pour l’assiette de la
contribution professionnelle. Sont considérés comme définitivement TITRE IV
admis en déduction les amortissements: SANCTIONS
• qui ne peuvent plus être rectifiés par l’administration en applica-
tion du délai de prescription; Art. 20. — Les entreprises qui n’auront pas procédé aux opérations
de réévaluation dans le délai fixé par l’article 3 seront redevables
• qui ont été admis ou n’ont pas été rectifiés après une vérification d’une amende fiscale de 100.000 zaïres par période de 30 jours écou-
définitive de comptabilité. lée jusqu’à la régularisation de leur situation au regard des disposi-
La nouvelle valeur des amortissements est égale au total des annuités tions de la présente ordonnance-loi.
qui auraient dû être comptabilisées si les amortissements avaient été Art. 21. — Après réévaluation, le non-respect des dispositions de la
calculés sur la nouvelle valeur réévaluée. L’augmentation du poste présente ordonnance-loi entraîne la réintégration de l’écart de rééva-
«amortissements réévalués» s’effectue directement par le débit de la luation et de la plus-value de réévaluation des immobilisations amor-
plus-value de réévaluation afférente à l’élément considéré. tissables dans les bénéfices imposables au taux de droit commun.
Art. 13. — Si une entreprise procède pour la première fois à la réé-
valuation de ses immobilisations, il convient de retenir au titre d’un
élément donné, tous les amortissements afférents à cet élément et TITRE V
remplissant les conditions fixées à l’article précédent depuis la date
de la première utilisation de cet élément jusqu’à la fin de l’exercice
DISPOSITIONS ABROGATOIRES ET FINALES
précédant la réévaluation.
Art. 22. — Le commissaire d’État aux Finances est habilité à actua-
Art. 14. — Pour un élément donné, l’amortissement réévalué est liser les coefficients pour les exercices ultérieurs par arrêté départe-
égal à l’annuité d’amortissement calculée selon le taux retenu anté- mental suivant la conjoncture.
rieurement, sur la nouvelle valeur réévaluée du bien considéré.
Art. 23. — Sont abrogées, l’ordonnance 88-012 du 10 mars 1988
Art. 15. — Après la réévaluation, le compte «amortissements» doit portant réévaluation de l’actif immobilisé des entreprises et toutes
obligatoirement être scindé afin de faire apparaître en comptabilité: dispositions légales ou contraires à la présente ordonnance-loi, qui
• les amortissements antérieurs à la réévaluation; entre en vigueur à la date de sa signature.

• éventuellement les compléments d’amortissements dégagés par


les réévaluations légales antérieures;
• les compléments d’amortissements dégagés par la nouvelle rééva- 16 septembre 1993. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 008 portant
luation. Les amortissements pratiqués après la réévaluation doivent exécution de l’ordonnance-loi 77-332 du 30 novembre
figurer au tableau des amortissements et au tableau économique, 1977 fixant les modalités d’application obligatoire du
fiscal et financier. Plan comptable général zaïrois. (Ministère de l’Économie
Ces tableaux doivent faire apparaître les reprises de l’exercice opé- nationale et de l’Industrie)
rées sur la plus-value de réévaluation des immobilisations amortis- – Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
sables telle que définie à l’article 9-1.
Art. 1er. — Tout opérateur économique concerné par l’application
obligatoire du Pan comptable général zaïrois, est tenu dans les six
mois suivant la fin de l’exercice clos, de faire parvenir un exemplaire
TITRE III de chaque tableau-synthèse de ses états financiers au ministère de
l’Économie nationale et de l’Industrie.
OBLIGATIONS
Art. 2. — Un accusé de réception sera établi et adressé par le servi-
Art. 16. — Toutes les entreprises procédant à la réévaluation doi- ce compétent dudit ministère de manière à signaler les remarques
vent faire parvenir aux services des contributions, avant le 31 mars
éventuelles qui pourraient être retenues.
de chaque année, une déclaration spéciale des résultats de la rééva-
luation en plus de la déclaration des revenus réalisés au cours de Art. 3. [A.M. 021/CAB/MIN/EC du 3 octobre 1998, art. 1er. — a) Est
l’exercice. passible d’une peine de servitude pénale d’un mois à un an ou d’une

Édition 2003 – © Larcier Tome III 501


COMPTABILITÉ
13 avril 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

amende de 500 FC à 25.000 FC (francs congolais cinq cents à [Art. 20. Les entreprises qui n’auront pas procédé aux opérations de
vingt-cinq mille) ou d’une de ces peines seulement tout opérateur réévaluation dans le délai fixé à l’article 3 seront redevables d’une
économique concerné par l’application obligatoire du Plan compta- amende fiscale fixée à:
ble général congolais et qui ne transmet pas ses états financiers au • 2 % de la valeur des immobilisations non réévaluées lorsqu’il s’agit
ministère de l’Économie nationale. de la première infraction;
b) Est passible d’une peine de 15 jours à 6 mois ou d’une amende de • 4 % en cas de récidive.]
250 FC à 10.000 FC tout opérateur économique qui ne transmet pas
ses états financiers au ministère de l’Économie nationale dans les six Art. 2. — Il est ajouté à l’ordonnance-loi 89-017 du 18 février 1989
mois suivant la fin de l’exercice clos. un article 9bis libellé comme suit:

c) Est passible d’une amende de 5.000 FC à 25.000 FC tout opéra- [Art. 9bis. 1° II est institué une taxe spéciale d’incorporation de la
teur économique qui, concerné par l’application obligatoire du Plan plus-value de réévaluation au capital des entreprises dont le taux est
comptable général congolais, fournit des renseignements erronés fixé à un pour cent (1 %)
au travers des documents transmis.] 2° Pour son calcul, la base taxable est constituée par le montant de
la plus-value globale figurant au compte «14» du passif du bilan, à
Art. 4.— Le secrétaire général à l’Économie nationale et à l’Indus- l’exception de la plus-value de réévaluation des immobilisations non
trie est chargé de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur amortissables. Cette base est arrondie à la fraction de mille nou-
à la date de sa signature. veaux zaïres (1.000 NZ) ou de cinq cents nouveau zaïres (500 NZ) la
plus proche.
La taxe spéciale d’incorporation est considérée comme une charge
déductible des revenus de l’exercice de son acquittement.
13 avril 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 017/CAB/MIN/
FIN/98 modifiant et complétant, à titre intérimaire, certai- 3° Sont exemptées de la taxe spéciale d’incorporation:
nes dispositions de l’ordonnance-loi 89-017 du 18 février • les entreprises et les établissements publics qui ne sont pas assujettis
1989 autorisant la réévaluation de l’actif immobilisé des à la contribution sur les revenus professionnels, aux termes d’une dis-
entreprises. (Ministère des Finances et Budget) position de la loi fiscale ou des actes juridiques portant leur création;
– En raison de son caractère intérimaire et par respect des règles de parallélisme de • les entreprises exonérées de la contribution sur les revenus profes-
forme, l’éditeur a décidé de publier in extenso cet acte modifiant, sans toutefois l’in- sionnels.
tégrer dans le texte de base.
4° Les plus-values de réévaluation incorporées au capital sont
Art. 1er. — Les articles 5, 6, 9 et 20 de l’ordonnance-loi 89-017 du exemptées des droits proportionnels sur l’augmentation du capital.
18 février 1989 autorisant la réévaluation de l’actif immobilisé des 5° La taxe spéciale d’incorporation est acquittée après enrôlement.
entreprises sont modifiés et complétés comme suit: Les entreprises qui ne peuvent pas la payer à l’échéance peuvent bé-
[Art. 5. Les immobilisations non amortissables doivent être réévaluées néficier d’un étalement en formulant la demande au directeur géné-
en fonction de l’utilité que leur possession présente pour l’entreprise le ral des contributions avant la date d’exigibilité.
31 décembre 1997, à leur coût estimé d’acquisition ou de reconstitu- 6° L’augmentation de capital dans les sociétés par actions à respon-
tion en l’état. Les augmentations d’actif constatées à l’occasion de cette sabilité limitée par l’incorporation de la plus-value de réévaluation
réévaluation doivent être inscrites directement au bilan et rester sans n’est pas subordonnée à l’autorisation présidentielle.]
influence sur les résultats de l’exercice de réévaluation. Leur contrepar-
tie doit être inscrite directement au passif du bilan dans un compte Art. 3. — Pour l’exercice comptable 1997:
«Plus-value de réévaluation» ayant le caractère d’une réserve.] 1° la plus-value à incorporer au capital est égale au cumul des plus-
[Art. 6. La constatation des plus-values de réévaluation doit rester values de réévaluations successives figurant au compte 14 du passif
sans influence sur le résultat comptable et fiscal de l’entreprise. Lors du bilan à la clôture de l’exercice.
de la cession des éléments non amortissables la plus-value ou la L’incorporation partielle n’est pas admise au point de vue fiscal.
moins-value de cession doit être déterminée par rapport à la valeur
2° La déductibilité des amortissements réévalués est subordonnée:
comptable figurant au bilan après réévaluation.]
• à l’incorporation de la plus-value au capital;
[Art. 9. 1° La plus-value de réévaluation des immobilisations amor-
tissables doit être portée directement en comptabilité à un compte • à la souscription de la déclaration de réévaluation indiquant clai-
«plus-value de réévaluation des immobilisations amortissables» fi- rement la montant de la plus-value incorporée au capital et le mon-
gurant au passif du bilan. tant de la taxe spéciale d’incorporation due.
2° Les amortissements des immobilisations réévaluées doivent être Pour les exercices comptables ultérieurs, la plus-value de réévalua-
calculés et comptabilisés sur la base des valeurs réévaluées. tion peut être incorporée au capital sans paiement de la taxe spécia-
le d’incorporation pour autant que les plus-values antérieures au 1er
3° En cas de cession d’un élément amortissable ou non amortissable janvier 1998 aient été intégralement incorporées au capital.
réévalué, la plus-value ou la moins-value est calculée par rapport à
la nouvelle valeur comptable réévaluée. Art. 4. — L’article 21 de l’ordonnance-loi 89-017 du 18 février
1989 est abrogé.
4° La plus-value de réévaluation des éléments amortissables et non
amortissables peut être incorporée au capital. Elle ne peut pas être Art. 5. — Pour permettre aux entreprises d’appliquer les disposi-
distribuée ni utilisée à la compensation des pertes.] tions du présent arrêté sur le bilan clos au 31 décembre 1997, la date

502 Tome III Édition 2003 – © Larcier


COMPTABILITÉ
6 janvier 1999. – CIRCULAIRE MINISTÉRIELLE

de souscription de la déclaration des revenus prévue à l’article 98 de Des hésitations étant apparues dans la tenue par les a.s.b.l. et les
l’ordonnance-loi 69-009 du 10 février 1969 telle que modifiée et comptoirs d’achat des matières précieuses, d’une comptabilité régu-
complétée à ce jour relative aux contributions cédulaires sur les re- lière suivant les normes du Plan comptables général congolais, il
venus est, exceptionnellement pour l’exercice fiscal 1998, fixée au s’avère nécessaire de rappeler la législation en la matière.
30 avril 1998.
Conformément aux dispositions combinées de l’ordonnance 77-332
Art. 6. — Le directeur général des contributions et le secrétaire géné-
du 30 novembre 1977 et du décret 086 du 10 juillet 1998, il est pré-
ral du Conseil permanent de la comptabilité au Congo sont chargés
vu que toute entreprise exerçant une activité lucrative ou non sur le
de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa si-
territoire national, qu’elle qu’en soit sa forme juridique, à l’exception
gnature.
des banques et autres institutions financières des PME soumises au
régime d’imposition forfaitaire ainsi que celles relevant du régime
de la patente, applique le Plan comptable général congolais.

6 janvier 1999. – CIRCULAIRE MINISTÉRIELLE 010/99 Dès lors, les a.s.b.l., bien que exemptées de la contribution profession-
relative à la tenue obligatoire d’une comptabilité réguliè- nelle sur les revenus, et les comptoirs de matières précieuses, en dépit
re par les entreprises. (Ministère de l’Économie et de l’In- de leur assujettissement à un régime fiscal particulier en matière de la
dustrie) contribution sur les bénéfices, sont de ce fait obligés de tenir une comp-
– Cette circulaire ministérielle n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. tabilité régulière conforme au Plan comptable général congolais.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 503


CONCURRENCE
24 février 1950. – ORDONNANCE-LOI

CONCURRENCE

O.-L. 41-63 du 24 février 1950 — Concurrence déloyale. – Répression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 504


Arr. dép. DENI/CAB/06/013/87 du 26 mai 1987 — Commission de la concurrence . . . . . . . 504

24 février 1950. – ORDONNANCE-LOI 41-63 – Concur- Le tribunal peut ordonner l’affichage du jugement, pendant le délai
rence déloyale. – Répression. (B.A., 1950, p. 811) qu’il détermine, à l’extérieur des établissements du contrevenant, et
aux frais de celui-ci. Il peut aussi ordonner la publication du jugement
Art. 1er. — Lorsque, par un acte contraire aux usages honnêtes en dans les journaux aux frais du contrevenant.
matière commerciale ou industrielle, un commerçant, un producteur,
un industriel ou un artisan porte atteinte au crédit d’un concurrent, En cas de récidive, une peine de servitude pénale de 7 jours à 2 mois
ou lui enlève sa clientèle, ou d’une manière générale porte atteinte à peut en outre être prononcée.
sa capacité de concurrence, le tribunal de première instance, sur pour- Il y a récidive lorsqu’après une condamnation définitive pour man-
suite des intéressés, ou de l’un d’eux, ordonne la cessation de cet acte. quement aux injonctions ou interdictions d’un jugement ou d’un ar-
– Cette définition est empruntée à la Convention d’Union de Paris du 20 mars 1883 rêt, le condamné commet un nouveau manquement au même juge-
pour la protection de la propriété industrielle.
ment ou arrêt, dans un délai de 5 ans.
Art. 2. — Sont considérés notamment comme actes contraires aux Art. 4. — Les infractions à l’article 3 ne sont poursuivies qu’à la re-
usages honnêtes en matière commerciale ou industrielle: 1 ° c ré e r
quête des intéressés, ou de l’un d’eux.
la confusion, ou tenter de créer la confusion entre sa personne, son
établissement ou ses produits, et la personne, l’établissement ou les Art. 5. — La présente ordonnance législative entre en vigueur le
produits d’un concurrent; 24 février 1950.
2° répandre des imputations fausses sur la personne, l’entreprise, les
marchandises ou le personnel d’un concurrent;
3° donner des indications inexactes sur sa personnalité commerciale,
sur son industrie ou ses dessins, marques, brevets, références, distinc- 26 mai 1987. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL DENI/CAB/
tions, sur la nature de ses produits ou marchandises, sur les conditions 06/013/87 portant création et fonctionnement de la
de leur fabrication, leur origine, leur provenance, leur qualité; Commission de la concurrence. (J.O.Z., n o12, 15 juin
4° apposer sur les produits naturels ou fabriqués détenus ou transpor- 1987, p. 62)
tés en vue de la vente ou mis en vente ou sur les emballages de ces pro- Art. 1er. — Il est créé une Commission de la concurrence, au sein
duits, une marque de fabrique ou de commerce, un nom, un signe ou du département de l’Économie nationale et de l’Industrie.
une indication quelconque de nature à faire croire que les produits
ont une origine ou une provenance autre que leur véritable origine ou Art. 2. — La Commission de la concurrence est composée des agents
provenance; et des fonctionnaires du département désignés et, le cas échéant, rele-
vés de leurs fonctions par le commissaire d’État à l’Économie nationa-
5° faire croire à une origine ou à une provenance inexacte desdits pro- le et à l’Industrie. Elle est présidée par le conseiller économique du
duits, soit par addition, retranchement ou altération quelconque d’une commissaire d’État.
marque, d’une dénomination ou d’une étiquette, soit par des annon-
ces, écrits ou affiches, soit par la production de factures, de certificats Art. 3. — La Commission de la concurrence est assistée d’analystes re-
d’origine ou de provenance inexacts, soit par tout autre moyen; groupés en trois sections dont la compétence matérielle couvre respec-
tivement les secteurs suivants: le primaire (mines et agriculture), le se-
6° faire un usage non autorisé de modèles, dessins, échantillons, com- condaire (industries et manufactures) et le tertiaire (tous les services).
binaisons techniques, formules d’un concurrent, et, en général de tou-
tes indications ou de tous documents confiés en vue d’un travail, Art. 4. — La Commission de la concurrence a pour mission de veiller
d’une étude ou d’un devis; au respect par les opérateurs économiques des règles de la libre con-
currence. D’une manière particulière, la Commission de la concurren-
7° faire un emploi non autorisé du matériel d’un concurrent, de l’em-
ce est chargée de rechercher, d’examiner et, le cas échéant, de sanc-
ballage, des récipients de ses produits, même sans l’intention de s’en
tionner les restrictions à la concurrence qui découlent notamment des
attribuer la propriété, ni de créer une confusion entre les personnes,
actes ci-après:
les établissements ou les produits;
a) les accords tels les ententes et les prix imposés par les fabricants
8° utiliser des dénominations, marques, emblèmes créant une con-
aux revendeurs;
fusion avec des services publics, des organismes publics, ou tendant
à faire croire à un mandat de l’autorité. b) les pratiques concertées ou les recommandations du même genre,
cas des ententes consensuelles;
Art. 3. — Dès que la décision n’est plus susceptible d’appel ni d’op-
position, tout manquement aux injonctions ou interdictions y portées c) les engagements verticaux tels les accords d’échange économiques
est puni d’une amende de 100 à 2.000 francs. entre entreprises de stades économiques différents;

504 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CONCURRENCE
26 mai 1987. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

d) les pratiques abusives des entreprises occupant une position do- Ce délai peut être réduit suivant les circonstances. Il ne peut néan-
minante sur le marché notamment les prix excessifs, les conditions moins être inférieur à deux jours.
inappropriées et l’extension d’influence;
Art. 10. — La Commission de la concurrence entend les différents
e) les pratiques discriminatoires des entreprises occupant une posi- opérateurs économiques à son siège situé au cabinet du commissai-
tion dominante sur le marché vis-à-vis de leurs concurrents des PME re d’État à l’Économie nationale et à l’Industrie, sous réserve de
ou des acheteurs; l’article 5 du présent arrêté.
f) les concentrations ou les fusions horizontales, verticales ou diago- Art. 11. — L’opérateur économique présumé fautif ou son repré-
nales d’entreprises résultant en une position de monopole. sentant est entendu par la Commission dans les conditions prévues
aux articles 9 et 10 du présent arrêté.
Art. 5. — La compétence de la Commission de la concurrence
s’étend sur tout le territoire de la République du Zaïre. Toutefois, elle Le président de la séance porte à la connaissance de l’opérateur éco-
est représentée dans chaque région par une sous-commission créée nomiques ou de son représentant les faits qui lui sont reprochés au
à cet effet par le gouverneur de région. regard des lois et règlements en vigueur en la matière.
Art. 6. — La sous-commission de concurrence dispose, mutatis mu- L’opérateur économique ou son délégué présente ses moyens de dé-
tandis, des mêmes prérogatives que la commission. fense.
Elle est constituée des gens nommés et, le cas échéant, relevés de À la fin de l’interrogatoire, un procès-verbal d’audition est établi dû-
leurs fonctions par le gouverneur de région. ment signé par l’opérateur économique ou son représentant et par le
membre de la Commission qui a qualité d’officier de police judiciaire.
Elle rend compte au gouverneur de région, avec copie pour informa-
tion au commissaire d’État à l’Économie nationale et à l’Industrie. La formule finale du P.-V. doit indiquer que le comparant et l’officier
de la police judiciaire ont signé en présence du président et des
Art. 7. — Dans l’accomplissement de sa mission, la Commission de autres membres de la Commission.
la concurrence dispose des pouvoirs ci-après:
En cas de refus du comparant de signer le P.-V., celui-ci en fait mention.
1. élaborer à l’intention du commissaire d’État à l’Économie et à l’In-
dustrie des projets des pouvoirs visant à: Art. 12. — Le procès-verbal d’audition indique la décision de la Com-
mission, suivant le prescrit des dispositions de l’article 7 du présent ar-
• interdire une fusion ou exiger la cessation d’une pratique abusive; rêté. Un procès-verbal de carence sera dressé à charge de tout opéra-
• annuler ou faire modifier des contrats abusifs passés par plusieurs teur économique qui, de quelque manière que ce soit, notamment par
entreprises dans le cadre d’une entente ou d’un abus de position do- le refus de fournir dans le délai imparti les éléments du dossier dont la
minante: déclarer nulles et sans effet les décisions prises dans ce sens; Commission a besoin, entrave le bon déroulement des travaux de cette
dernière.
• autoriser certains contrats ou certaines décisions dictés par l’intérêt
général; Art. 13. — Le taux de l’amende transactionnelle est fixé par la
Commission dans les limites des dispositions légales en la matière.
2. infliger des amendes transactionnelles dans les limites des lois et
règlements en vigueur en la matière, en cas d’atteinte aux règles de Art. 14. — L’opérateur économique régulièrement sanctionné doit
libre concurrence ou de non-respect des décisions de la Commission s’acquitter de bonne foi de l’amende à laquelle il a été condamné.
et en faire rapport au commissaire d’État à l’Économie nationale et
En cas de non-paiement, le dossier sera transmis, sans délai, au con-
à l’Industrie;
seil judiciaire, pour compétence.
3. classer le dossier sans suite et en faire rapport au commissaire
Art. 15. — Le président de la Commission de la concurrence adresse
d’État à l’Économie nationale et à l’Industrie.
de façon hebdomadaire un rapport succinct des activités de la Com-
Art. 8. — La Commission de la concurrence se saisit d’office de mission au commissaire d’État à l’Économie nationale et à l’Industrie.
tout dossier relevant de sa compétence. Elle peut également être Celui-ci donne des orientations qu’il juge utiles pour la bonne marche
saisie de toute requête des consommateurs, des concurrents ou de des travaux de la Commission.
toute personne physique ou morale intéressée par la concurrence.
Art. 16. — Sans préjudice des sanctions plus sévères prévues par les
Art. 9. — Lorsqu’elle a été régulièrement saisie, la Commission de lois et règlements particuliers, le commissaire d’État à l’Économie natio-
la concurrence fait examiner le dossier par l’une de ses trois sections nale et à l’Industrie relève de sa qualité de membre de la Commission
compétentes. Celle-ci peut mener des enquêtes appropriées et effec- tout celui dans le chef de qui est établi un manquement grave dans
tuer, le cas échéant, des descentes sur le terrain dûment autorisées l’exercice de ses fonctions, notamment la corruption, la divulgation des
par le commissaire d’État à l’Économie nationale et à l’Industrie. secrets des délibérations, etc.

La section dépose ses conclusions aux membres de la Commission Art. 17. — Les membres de la Commission ont droit à un jeton de
pour des observations éventuelles. présence dont le montant et les modalités d’octroi sont fixés par le
commissaire d’État à l’Économie nationale et à l’Industrie, après avis
Dans le cas où des présomptions de faute sont retenues à charge du commissaire d’État aux Finances.
d’un opérateur économique, une convocation signée par le commis-
saire d’État ou son délégué est adressée à ce dernier. Il est accordé à Art. 18. — Le secrétaire général à l’Économie nationale et à l’In-
l’opérateur économique un délai de 8 jours francs à dater de la con- dustrie est chargé de l’exécution du présent arrêté qui sort ses effets
vocation pour comparaître devant les membres de la Commission. à la date de sa signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 505


CONSOMMATEURS
6 septembre 1937. – ORDONNANCE

CONSOMMATEURS

Ord. 97/A. E. du 6 septembre 1937 — Pratiques d’achalandage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 506


Décr. du 1er avril 1959 — Pouvoir d’achat des consommateurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 506
A.M. 66/07 du 1er décembre 1966 — Marchandises importées. — Commerce . . . . . . . . . . . . 506
Arr. dép. 04/DIP/004/90 du 21 avril 1990 — Publicité. — Réglementation générale . . . . . . 506
Arr. dép. 04/DIP/005/90 du 21 avril 1990 — Publicité sur le tabac et sur les boissons alcoolisées 510

6 septembre 1937. – ORDONNANCE 97/A. E. – Pratiques maximum et d’une amende qui ne dépassera pas 20.000 F ou de
d’achalandage. (B.A., 1937, p. 416) l’une de ces peines seulement.

Art. 1er. — II est interdit de pratiquer sur la voie publique ou sur les Art. 3. — Le présent décret entrera en vigueur le 1er juin 1959.
abords de la voie publique, tout système d’achalandage consistant
en sollicitations, promesses ou menaces exprimées verbalement.
[Ord. du 14 février 1959. – II est également interdit d’inciter autrui, de
quelque manière que ce soit, à commettre les actes prohibés ci-dessus.] 1er décembre 1966. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 66/07 – Com-
Art. 2. — Les infractions aux dispositions de la présente ordonnan- merce des marchandises importées. (M.C., 1967, p. 18)
ce seront punies d’une servitude pénale de sept jours au maximum
Art. 1er. — Sur toute l’étendue de la République du Congo, le com-
et d’une amende de deux cents francs, ou de l’une de ces peines seu-
merce de détail des marchandises importées doit être pratiqué obli-
lement.
gatoirement dans les magasins ou boutiques construits en maté-
Art. 3. — Sont abrogés: riaux solides et accessibles au public pendant les heures régulières
d’ouverture.
• les ordonnances du 22 avril 1916 et du 31 juillet 1919, du gouver-
neur de la province du Katanga, sur les attroupements sur la voie pu- Toute transaction commerciale portant sur la vente ou l’achat d’ar-
blique ou dans les environs des magasins; l’ordonnance du 20 juin ticles importés, opérée sur la voie publique ou en dehors des en-
1923 du gouverneur de la Province Orientale sur les pratiques droits cités ci-dessus, est interdite.
d’achalandage;
Art. 2. — Toute infraction au présent arrêté sera punie des peines
• l’arrêté du 30 mars 1934, du commissaire de la province de Lusam- prévues par les articles 53 et 54 du décret-loi du 29 juin 1961.
bo, celui du 9 décembre 1935, du commissaire de la province de Co-
quilhatville et celui du 16 juin 1937, du commissaire de la province Art. 3. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature.
de Léopoldville concernant les pratiques d’achalandage.

21 avril 1990. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 04/DIP/004/


1er avril 1959. – DÉCRET – Sauvegarde du pouvoir 90 portant dispositions réglementaires générales en ma-
d’achat des consommateurs. (B.O., 1959, p. 1284) tière de publicité au Zaïre. (Département de l’Informa-
tion et de la Presse)
Art. 1er. — Le gouverneur général peut, lorsqu’il l’estime nécessai-
– Cet arrêté départemental n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
re à la protection de la clientèle:
1° déterminer les conditions de composition, de qualité et de déno-
mination auxquelles doit satisfaire toute marchandise pour pouvoir
être vendue, offerte ou exposée en vente;
TITRE Ier
DE LA PUBLICITÉ LOYALE
2° prescrire l’apposition de certaines indications ou mentions con-
cernant notamment l’origine, la composition, le poids, le volume, la
quantité ou le métrage des marchandises visées à l’article 1er. Il dé-
termine, suivant le cas, si ces indications doivent être apposées sur CHAPITRE Ier
les marchandises ou sur leur contenant ou sur tout document s’y PRINCIPES DE BASE
rapportant;
3° interdire certaine publicité fallacieuse de nature à répandre des Art. 1er. — Toute la publicité doit être conforme à l’éthique du
préjugés favorables non fondés à la consommation de boissons al- Mouvement populaire de la révolution, aux lois et règlements de la
cooliques. République du Zaïre.
– Le Mouvement populaire de la révolution ne fonctionne plus en tant que parti natio-
Art. 2. — Toute infraction aux mesures d’exécution prises en vertu nal. Dès lors, la publicité doit être conforme aux lois et règlements de la République dé-
du présent décret sera punie d’une servitude pénale de six mois au mocratique du Congo.

506 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CONSOMMATEURS
21 avril 1990. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Art. 2. — Toute publicité doit respecter les règles fondamentales de CHAPITRE III
loyauté, de décence, de moralité et de véracité. Elle doit en outre être
PRODUITS ET SERVICES PARTICULIERS
contrôlable.
Art. 14. — La publicité qui prétend que l’achat d’un produit aidera
une œuvre de bienfaisance ne doit pas induire en erreur quant à la
part des recettes qui ira à cette œuvre.
CHAPITRE II
Art. 15. — La publicité qui, afin de promouvoir les ventes, invite le
RESPECT DU PUBLIC consommateur à participer à des loteries ou concours, ou qui offre des
primes ou des «cadeaux» au consommateur, ou qui s’applique à
Art. 3. — La publicité doit être conçue de manière à ne pas abuser d’autres formes de promotion des ventes-timbres, primes, offres jume-
de la confiance ou exploiter le manque d’expérience ou de connais- lées, etc., doit exposer clairement les conditions liées à cette promo-
sance des consommateurs. tion. Cette publicité ne doit pas induire le consommateur à surestimer
la valeur de l’offre. Elle doit indiquer la date de départ et de la fin du
Art. 4. — Elle ne doit contenir aucun élément, aucune allusion de concours, la liste exhaustive des prix et le lieu du dépouillement.
nature à choquer les convictions morales, religieuses, philosophi-
Art. 16. — La publicité des produits pharmaceutiques ne doit com-
ques ou politiques du public.
porter aucune déclaration ou présentation visuelle qui risque d’induire
en erreur quant à la nature ou à la propriété du produit.
Elle doit être exempte de toute vulgarité et de tout élément de mau-
vais goût susceptibles de le choquer. Art. 17. — La publicité des traitements médicaux doit décrire de fa-
çon adéquate les caractéristiques des traitements proposés.
Art. 5. — Elle doit respecter, dans la présentation de l’homme et de
la femme, la dignité de la personne humaine. Art. 18. — La publicité des boissons alcoolisées ne doit pas encou-
rager une consommation excessive ni s’adresser spécifiquement
Art. 6. — Les scènes de violence doivent être exclues de la publici- aux mineurs. La teneur en alcool doit être clairement indiquée sur
té: celle-ci ne doit contenir aucune incitation directe ou indirecte à l’emballage.
la violence. Art. 19. — La publicité des cigarettes et tabacs ne doit encourager
aucun excès ni s’adresser spécifiquement aux mineurs. La teneur en
Art. 7. — La publicité ne doit pas contenir des scènes ou des des- nicotine et en goudron doit être clairement indiquée sur l’emballage.
criptions pouvant encourager des imprudences ou des pratiques
compromettant la sécurité des personnes. Art. 20. — Lorsqu’il s’agit de produits par nature toxiques, inflam-
mables ou susceptibles de présenter d’autres dangers, mais qui ne
Art. 8. — Les messages publicitaires qui s’adressent aux femmes, peuvent pas être aisément reconnus comme tels par le consomma-
ou dans lesquels elles figurent, doivent tenir compte du rôle essen- teur, la publicité doit indiquer le danger encouru et être réglementée
tiel qu’elles jouent dans la société et contribuer à assurer le respect par des textes particuliers. Elle doit en outre fournir les moyens d’une
et la dignité de leur condition. information appropriée du public.
Art. 21. — La publicité d’opérations immobilières, qu’il s’agisse de
Art. 9. — La publicité ne doit pas exploiter la confiance naturelle ni
vente ou de location, ne doit pas induire en erreur.
le manque d’expérience des enfants et des adolescents. La publicité
qui s’adresse aux enfants et aux adolescents ou qui est de nature à les
influencer ne doit comporter aucune déclaration ou présentation vi-
suelle qui risquerait de leur causer un dommage physique, mental ou TITRE II
moral. Les enfants présentés dans les messages publicitaires doivent
s’y conduire de façon correcte.
DE LA PUBLICITÉ ILLICITE

Art. 10. — La publicité doit proscrire toute exploitation de la su-


perstition. CHAPITRE Ier
DÉFINITION ET CONSTATATION
Art. 11. — Les messages publicitaires doivent respecter la proprié-
té littéraire, artistique, industrielle et les droits de la personne sur Art. 22. — Est illicite:
son image.
a) toute publicité incompatible avec les instructions et décisions des or-
Art. 12. — La publicité ne doit reproduire ou citer aucune attesta- ganes du Mouvement populaire de la révolution, avec les avis et recom-
tion ou recommandation qui ne soit véridique et rattachée à l’expé- mandations du Conseil national de la publicité ou avec les décisions de
rience de la personne qui la donne. la Commission de contrôle et de visa de la publicité;
b) toute publicité contraire aux lois et règlements en vigueur en Répu-
L’utilisation d’attestations ou recommandations périmées, ou inap-
blique du Zaïre ainsi qu’aux bonnes mœurs, à l’ordre et à la sécurité
plicables pour d’autres raisons, est prohibée.
publics;
Art. 13. — La télépromotion ne doit pas excéder une durée de c) toute publicité de nature à susciter directement ou indirectement
3 minutes. Elle ne peut pas être diffusée plus de deux fois. dans le public, particulièrement chez les enfants, des comportements

Édition 2003 – © Larcier Tome III 507


CONSOMMATEURS
21 avril 1990. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

irrationnels ou indignes, incompatibles avec l’esprit de l’authenticité tribunal l’application des peines prévues à l’article 15 du décret-loi
zaïroise, ou contraires à l’intérêt général; du 20 mars 1961, et en outre:
d) toute publicité comportant des allégations, des omissions, des 1) la condamnation du contrevenant à des dommages et intérêts,
exagérations, des indications ou signes trompeurs, équivoques, ou appréciés en fonction des renseignements et documents à sa dispo-
de nature à induire en erreur; sition, des dépenses de la publicité;

e) toute publicité contenant une comparaison de nature à induire 2) la publication intégrale, ou par extrait, aux frais du condamné,
en erreur, et contraire aux principes de la concurrence loyale; dans les journaux ou organes de presse qu’il désigne, de la décision
judiciaire;
f) toute publicité conduisant à un dénigrement direct ou indirect
d’une entreprise ou d’un produit de nature à provoquer le mépris, le 3) la diffusion, aux frais du condamné, d’une ou de plusieurs annon-
ridicule ou toute autre forme de discrédit; ces rectificatives, selon les modalités et dans les délais qu’il fixe.

g) toute publicité comportant une imitation qui risquerait d’entraî- En cas de récidive, il sera obligatoirement ordonné les mesures pré-
ner des confusions; vues aux paragraphes 2 et 3 du présent article, sans préjudice des
sanctions prévues au paragraphe 1.
h) toute publicité contraire à la déontologie d’une corporation pro-
fessionnelle dotée d’un statut juridique reconnu;
Art. 26. — L’annonceur est considéré comme auteur principal, en
cas d’infraction.
i) toute publicité contraire aux mesures d’exécution du présent arrêté.
Conformément au droit commun de la responsabilité pénale, toute
Art. 23. — Sont qualifiés pour rechercher et constater, au moyen personne morale coupable du délit de publicité illicite sera poursui-
des procès-verbaux qu’ils transmettront, directement ou après avis vie et sanctionnée en la personne de ses dirigeants. La complicité est
du Conseil national de la publicité, au procureur de la République, punissable dans les conditions du droit commun.
les infractions aux dispositions de l’article 22 du présent arrêté, les Art. 27. — Aucun annonceur, praticien ou agent de publicité, édi-
membres de la Commission de contrôle et de visa de la publicité. teur-propriétaire de support ou régisseur ne doit participer à la pu-
Ces membre peuvent, sur présentation de leurs titres, exiger de l’an- blication d’un message publicitaire, rejeté par le Conseil national ou
nonceur, de l’agence de publicité ou du responsable du support, copie par la Commission de contrôle et de visa de la publicité, sous peine
des documents qu’ils estiment nécessaires pour l’accomplissement de de la sanction prévue à l’article 42 du présent arrêté.
leur mission. Art. 28. — La réparation du dommage causé par une publicité illi-
Tous les empêchements ou entraves volontaires à l’exercice de leurs cite peut être obtenue par l’exercice d’une action civile dans les con-
fonctions seront punis des peines prévues au premier alinéa de ditions du droit commun, nonobstant l’existence d’une transaction
l’article 25 du présent arrêté. entre les pouvoirs publics et le délinquant.

Sont considérés notamment comme empêchant ou entravant vo- Toute personne, physique ou morale, publique, privée ou mixte, qui
lontairement l’exercice des fonctions, ceux qui refusent de fournir a pour mission la défense des intérêts des consommateurs, peut, dès
les renseignements ou documents demandés en vertu du présent ar- lors qu’elle bénéficie d’un agrément accordé par le gouverneur de
rêté, ou fournissent des documents ou des renseignements inexacts. région, exercer devant toutes les juridictions l’action civile relative-
ment aux faits portant un préjudice direct ou indirect à l’intérêt col-
lectif des consommateurs.
Les conditions d’agrément, notamment celles de garantie d’indépen-
CHAPITRE II
dance et de compétence, seront précisées par un arrêté du commissai-
CESSATION PRÉVENTIVE ET RÉPRESSION re d’État ayant l’administration du territoire dans ses attributions.

Art. 24. — Le ministère public ou le tribunal saisi peuvent ordon-


ner, par une décision immédiatement exécutoire, la cessation de la TITRE III
publicité, soit d’office, soit à la demande du Conseil national de la
publicité ou de la Commission de contrôle et de visa de la publicité DES PROFESSIONNELS DE LA PUBLICITÉ
qui peuvent également agir de leur propre chef, à titre préventif.
La mesure de cessation de la publicité devient caduque en cas d’inter- CHAPITRE Ier
vention d’une décision de classement sans suite ou d’acquittement ou
de mainlevée de la mesure de cessation. DÉFINITIONS ET RESPONSABILITÉS
En cas de classement sans suite, la Commission de contrôle et de visa Art. 29. — Tout annonceur doit être représenté par une agence de
de la publicité demeure libre de saisir le tribunal par voie de citation publicité agréée.
directe.
Art. 30. — Est conseil en publicité, celui qui est capable de conce-
La décision ordonnant la mainlevée peut faire l’objet d’un recours voir, diriger et faire exécuter dans tous ses détails une campagne de
devant la Cour d’appel lorsqu’elle émane du tribunal saisi. publicité.
Art. 25. — En cas d’infraction aux dispositions du présent arrêté, la Le conseil peut être rémunéré par des honoraires fixes ou détaillés, par
Commission de contrôle et de visa de la publicité pourra obtenir du un pourcentage calculé sur le chiffre d’affaires ou par participation

508 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CONSOMMATEURS
21 avril 1990. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

aux bénéfices, ou par toute autre modalité établie dans des accords l’ignorance des faits qu’il affirme et de la déontologie de sa profession
particuliers. ou encore des matières qu’il traite.
Art. 31. — L’éditeur publicitaire est un créateur et un maître d’œuvre.
Il étudie, crée, met au point, édite des moyens publicitaires, tels que les
affiches, albums, brochures, catalogues, étiquettes, tableaux, etc. Parmi CHAPITRE II
ses moyens de réalisation, peuvent aussi figurer du matériel de vitrine CONSTITUTION, AGRÉMENT ET FONCTIONNEMENT
et un présentoir en staff, en bois, en verre ou en tout autre matériau, fai-
sant partie de l’édition publicitaire. Celle-ci peut prendre les formes les
Art. 37. — Les jingles, spots, affiches, étiquettes, brochures, catalo-
plus diverses et fait l’objet de propriété artistique et littéraire.
gues, albums, tableaux et tous autres matériels de publicité doivent
Art. 32. — L’agent de publicité est l’intermédiaire qui reçoit, pour être confectionnés et réalisés au Zaïre, sauf dans le cas où des con-
son compte, les ordres de l’annonceur, et les fait exécuter en traitant traintes techniques et budgétaires rendraient nécessaire leur fabrica-
à son tour avec les supports. Il facture lui-même au client et paie les tion à l’étranger, et dans celui des campagnes publicitaires orches-
supports auprès desquels il est ducroire. trées de l’étranger en direction du Zaïre et pour lesquelles l’annonceur
est tenu de payer les prestations des médias zaïrois en devises.
Il est seul responsable envers les supports des conditions de l’ordre
que représente chaque commande, et les supports, de leur côté, sont Toute publicité insérée dans un organe étranger doit obligatoire-
responsables vis-à-vis de l’agent des conditions leur incombant par ment l’être simultanément dans les médias nationaux, exception fai-
cet ordre. te pour les appels d’offres, les adjudications et les annonces ciblés de
façon spécifique. La preuve de l’exception au présent article incombe
Art. 33. — L’agence-conseil en publicité remplit les quatre fonc- à l’annonceur.
tions suivantes:
Art. 38. — La constitution des agences-conseils en publicité obéit à
a) études et programmes qui impliquent une connaissance approfon- la législation en vigueur en matière d’immatriculation au registre de
die et une pratique constante des méthodes de marketing. L’agen- commerce et de création de sociétés commerciales.
ce-conseil doit être apte à analyser toutes les données de la politique
commerciale de l’annonceur, à les traduire en termes de stratégie pu- En plus, leur capital social doit comporter des participations zaïroi-
blicitaire et, dans toute la mesure du possible, à en contrôler l’efficacité; ses, détenues par des Zaïrois, jusqu’à concurrence de 60 % au moins.

b) conception et création. Cette fonction comprend notamment la Art. 39. — Aucune agence-conseil ne peut être admise à prester au
conception générale du programme d’actions et des thèmes, la re- Zaïre si, outre les formalités d’usage en matière de création de socié-
cherche de l’argumentation et de son expression par tous les moyens tés commerciales, elle n’a pas, au préalable, obtenu l’agrément écrit
graphiques, rédactionnels, sonores, audio-visuels, etc., et enfin la pro- du commissaire d’État à l’Information et à la Presse, l’agrément pour
duction des éléments matériels de communication de base; lequel elle est tenue d’introduire au Conseil national de la publicité,
une demande préalable comprenant les documents pouvant édifier
c) mise en oeuvre, c’est-à-dire création du plan élaboré par l’agen- le Conseil national de la publicité quant à la composition du capital
ce-conseil et prise en charge de sa réalisation. Cette fonction englo- social, la compétence technique de la direction, la moralité de tous
be la définition des moyens dans le détail en fonction des program- les membres de celle-ci et leur solvabilité.
mes et des budgets, l’organisation et l’administration de leur mise
en oeuvre et la coordination des liaisons entre l’annonceur et l’agen- Art. 40. — Le conseil en publicité, l’éditeur publicitaire, l’agent de
ce-conseil; publicité doivent également obtenir l’agrément du commissaire
d’État à l’Information et à la Presse. Ces fonctions sont exercées par
d) distribution et exécution: connaissance approfondie des médias des Zaïrois.
et des supports, achat d’espace et de temps et exécution proprement
dite: ordres, commandes, piges et contrôles. Art. 41. — L’agence-conseil en publicité doit être indépendante
tant vis-à-vis de ses clients que de ses fournisseurs. Elle ne doit ap-
Art. 34. — L’agence-conseil en publicité est d’une part le conseil de partenir ni à un annonceur ni à un groupe d’annonceurs. Elle ne
l’annonceur, et d’autre part le commissionnaire du support auquel peut cumuler les fonctions décrites ci-dessus avec des activités de ré-
elle apporte un message publicitaire et duquel elle reçoit sa rémuné- gisseur de support.
ration sous la forme d’une commission.
Art. 42. — Lorsqu’une agence-conseil, un conseil en publicité, un
Le taux de cette commission d’agence ne peut être supérieur à 20 %. éditeur publicitaire ou un agent de publicité ne remplit plus les con-
En fin d’exercice, l’agence-conseil est tenue de communiquer à la ditions d’agrément ou viole leur exercice, celui-ci peut lui être retiré
Commission de contrôle et de visa de la publicité le bilan qu’elle trans- par le Conseil national de la publicité.
met au fisc tout comme elle est tenue de lui communiquer en début
d’exercice les budgets de publicité mis à sa disposition ou prévus par
les annonceurs.
TITRE IV
Art. 35. — L’annonceur doit assumer la responsabilité globale de DU CONTRÔLE DE LA PUBLICITÉ
sa publicité. Il doit être prêt à produire sans délai des preuves à toute
réquisition des autorités ou des organismes chargés de veiller à l’ap-
Art. 43. — Il est institué un Conseil national de la publicité.
plication du présent arrêté.
Art. 44. — Le Conseil national de la publicité a pour mission:
Art. 36. — De même, tout professionnel de la publicité doit s’abste-
nir de toute pratique déloyale et mensongère. Il ne peut exciper de a) de se prononcer sur la politique générale en matière de publicité;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 509


CONSOMMATEURS
21 avril 1990. – Arrêté départemental

b) d’examiner les dossiers d’agrément des conseils en publicité, des TITRE V


éditeurs publicitaires, des agents de publicité et des agences-conseils
en publicité;
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES

c) d’examiner toutes les questions qui lui sont soumises par la Com- Art. 53. — Les conseils en publicité, les éditeurs publicitaires, les
mission de contrôle et de visa de la publicité; agents de publicité et les agences-conseils en publicité existants dis-
posent d’un délai de six mois pour se conformer aux dispositions des
d) de statuer sur les décisions de la Commission de contrôle et de articles 38, 39 et 40 du présent arrêté.
visa de la publicité en cas de contestation;
Art. 54. — Aucun message publicitaire ne portera la signature
e) d’informer les annonceurs. d’un journaliste professionnel. Aucun journaliste professionnel ne
prêtera sa voix ou son image, directement ou indirectement, à un
Art. 45. — La Commission de contrôle et de visa de la publicité message publicitaire.
fonctionnant au sein du département de l’Information et Presse ser-
vira de bureau permanent du Conseil national de la publicité. Art. 55. — L’intervention des annonceurs est interdite dans les
messages publicitaires.
Art. 46. — Le Conseil national de la publicité est composé: L’intervention des animateurs est interdite sur le produit.
• des membres de la Commission de contrôle et de visa de la publicité; Art. 56. — Toute contestation en matière de publicité relève de la
compétence du tribunal de grande instance territorialement compé-
• d’un représentant du bureau du président de la République; tent.
• d’un représentant de la primature; Art. 57. — Les dispositions antérieures contraires au présent arrêté
sont abrogées.
• d’un représentant de la vice-primature chargée des questions poli-
tiques et administrations; Art. 58. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature.

• d’un représentant du département de l’Économie nationale et de


l’Industrie;

• d’un membre de la Commission «Publicité» de l’Aneza, représen- 21 avril 1990. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 04/DIP/005/
tant les professionnels de la publicité. 90 fixant les critères d’appréciation de la publicité sur le
tabac et sur les boissons alcoolisées en République du
Art. 47. — Les membres du Conseil national de la publicité sont Zaïre (J.O.Z., no7, 1er avril 1990, p. 1).
nommés par arrêté départemental du commissaire d’État à l’Infor-
mation et à la Presse.

Art. 48. — Le Conseil national de la publicité comprend un prési- CHAPITRE PREMIER


dent, un vice-président et un secrétaire permanent nommés par arrêté
départemental du commissaire d’État à l’Information et à la Presse. PRINCIPES

Art. 49. — Le Conseil national de la publicité se réunit une fois par Art. 1er. [A.M. 04/MCP/009/2002, art. 1er. — Toute publicité, sous
trimestre ou, exceptionnellement, sur convocation de son prési- n’importe quelle forme, doit être conforme aux dispositions légales
dent. Ses membres ont droit à un jeton de présence que détermine et réglementaires en vigueur en matière de publicité.]
le commissaire d’État à l’Information et à la Presse.
Art. 2. [A.M. 04/MCP/009/2002, art. 1er. — Toute publicité sur le ta-
Art. 50. — La Commission de contrôle et de visa de la publicité est bac ou sur les boissons alcoolisées doit se conformer aux critères dé-
créée par arrêté du commissaire d’État à l’Information et à la Presse finis par le présent arrêté ainsi qu’aux dispositions légales et régle-
qui définit ses attributions, détermine son organisation et son fonc- mentaires en vigueur en matière de publicité. Aucune publicité ne
tionnement et nomme ses membres. peut être diffusée sans l’obtention préalable du visa de la Commis-
sion de contrôle et de visa de la publicité.]
Art. 51. — Le Conseil national et la Commission de contrôle et de
visa de la publicité statuent sur celle-ci en se référant aux critères
Art. 3. [A.M. 04/MCP/009/2002, art. 1er. — Seront repris sur cha-
que paquet de cigarette le nom de la marque, les teneurs en nicotine
d’appréciation définis par le présent arrêté et aux arrêtés d’exécu-
et en goudron ainsi que l’avertissement sanitaire selon lequel fumer
tion du commissaire d’État à l’Information et à la Presse.
est préjudiciable pour la santé.
Art. 52. — Les ressources financières du Conseil national et de la L’avertissement sanitaire sera repris et imprimé en majuscule et en
Commission de contrôle et de visa de la publicité sont constituées caractère gras: FUMER EST PRÉJUDICIABLE À LA SANTÉ.
par le prix de l’agrément, la vente de ses publications, les dons et les
dotations budgétaires de l’État. Les teneurs en goudron et en nicotine apparaîtront sur le côté latéral
droit de chaque paquet et couvriront 20 % dudit côté. Elles seront
Le taux de l’agrément est fixé par le commissaire d’État à l’Information imprimées de la manière suivante: GOUDRON …… mg, NICOTI-
et à la Presse. NE……mg.

510 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CONSOMMATEURS
21 avril 1990. – Arrêté départemental

L’avertissement sanitaire devra apparaître sur chaque paquet, sur • Aucune publicité électronique ne devra être incorporée dans quel-
chaque carton de distribution ainsi que sur chaque article promo- que vidéo ou cassette audio, disque compact, disque vidéo digital ou
tionnel sur lequel l’espace communiquant la marque est supérieur à dans d’autres moyens similaires, à moins que des mesures soient pri-
25 cm2. ses pour s’assurer que les personnes qui reçoivent ces articles sont
des adultes.
Sur tous les éléments visés à l’alinéa 2 ci-dessus, l’avertissement sa-
nitaire apparaîtra dans une couleur et une dimension lisibles. Tou- • Il est interdit d’entreprendre toute recherche publicitaire sur une
tefois, il occupera les trois quarts du côté latéral gauche de chaque population de moins de 18 ans d’âge.
paquet et couvrira 10 % du côté gauche de chaque carton.
2. Promotion des produits du tabac
L’indication comportant la teneur en alcool, pour les boissons alcoo-
• La participation aux offres promotionnelles par le grand public à
lisées doit être homothétique au format du support utilisé. Ses di-
travers la presse est subordonnée à la preuve de l’âge de 18 ans.
mensions seront le dixième de celles du support.
• Lorsque les activités promotionnelles permettent à un adulte d’y
La langue d’usage pour toutes les informations à faire figurer sur les prendre part en se faisant accompagner, les personnes qui l’accom-
paquets, cartons et articles promotionnels de tabac et des boissons pagnent devront également être des adultes.
alcoolisées sera le français.]
• Seuls les adultes auront accès aux événements promotionnels.
• Les événements promotionnels ne peuvent se dérouler que dans
CHAPITRE DEUXIÈME des endroits où l’accès est réservé aux seuls adultes.

CRITÈRES • Aucun article promotionnel ne peut être distribué, acheté ni vendu


à des mineurs.

A. Publicité sur le tabac 3. Dégustation des produits du tabac


• La dégustation des produits de tabac ne peut pas être offerte à une
1° Critères qualitatifs personne qui n’a pas encore atteint l’âge de 18 ans.
• Les dégustations ne seront offertes que dans les cas où il est possi-
Art. 4. [A.M. 04/MCP/009/2002, art. 1er. — La publicité s’adressera ble de contrôler l’accès aux lieux de dégustation, par exemple dans
aux consommateurs adultes seuls habilités à acheter et à vendre les un espace déterminé où l’accès est réservé aux adultes.
produits de tabac.]
• Les personnes employées pour offrir la dégustation des produits de
tabac ou pour conduire les activités promotionnelles doivent avoir
au moins 21 ans et vérifier que la personne qui reçoit la dégustation
2° Critères quantitatifs
est un adulte.

Art. 5. [A.M. 04/MCP/009/2002, art. 1er. — Toute publicité sur le ta- 4. Le parrainage
bac doit scrupuleusement respecter les critères quantitatifs ci-après, • Il est interdit de parrainer les événements visant les mineurs à tra-
dont l’appréciation relève de la compétence de la Commission de vers la presse tant écrite qu’audiovisuelle.]
contrôle et de visa de la publicité.
a) Pour la télévision et la radio:
B. Publicité sur les boissons alcoolisées
est interdite toute forme de publicité télévisée et radiodiffusée.
b) Pour la presse écrite: 1° Notions
est interdite toute forme de publicité de produits de tabac dans la
presse écrite, en ce compris les différentes formes de magazines tant Art. 6. — Les boissons sont réparties en cinq groupes:
commerciaux que d’informations générales. 1. les boissons non alcoolisées, soumises à aucune restriction parti-
c) Pour la publicité, la promotion, le parrainage et la dégustation ex- culière. Leur publicité est libre, à la seule condition de n’être pas
térieurs: trompeuse;

1. La publicité 2. les boissons faiblement alcoolisées, fermentées mais non dis-


tillées: bières, vins, cidres, jus de fruits fermentés titrant d’un à six de-
• Sur tous les points de vente supérieurs à 250 cm2 sera repris l’aver- grés d’alcool;
tissement sanitaire selon lequel fumer est préjudiciable à la santé.
3. certains vins doux naturels exclus du second groupe: vins de li-
• L’espace réservé à l’avertissement sanitaire couvrira 10 % de la sur- queur, apéritifs à base de vins et liqueurs ne titrant pas plus de
face communiquant la marque. 18 degrés d’alcool;
• L’avertissement sanitaire sera apposé dans un espace déterminé 4. alcools provenant de la distillation des vins, cidres et poirés,
qui contraste en teinte avec la principale couleur du point de vente. rhums et tafias, liqueurs édulcorées (anisées ou non);
• Toute forme de publicité sur support routier en ce compris pan- 5. les boissons alcoolisées qui ne sont pas interdites et qui ne figu-
neaux et banderoles est interdite. rent dans aucun des quatre autres groupes: whisky, pastis, vodka.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 511


CONSOMMATEURS
21 avril 1990. – Arrêté départemental

Art. 7. — Les boissons interdites, telle que l’absinthe, ne peuvent f) présenter la boisson alcoolisée comme un traitement contre les
faire l’objet d’aucune publicité à la radio, à la télévision et sur les af- déficiences physiques et physiologiques;
fiches.
g) associer ou présenter la consommation de la boisson avec le
Il en est de même des boissons du cinquième groupe. sport;

Art. 8. — La publicité des boissons alcoolisées est interdite dans les h) présenter des scènes de passions sexuelles, de promiscuité ou tou-
stades, les terrains de sport publics ou privés, les piscines, les salles te autre activité amoureuse présentée comme conséquence de la
où se déroulent habituellement des manifestations sportives, ainsi consommation de boissons alcoolisées;
que les locaux occupés par des associations de jeunesse ou les éta- i) contenir de double sens de caractère subjectif ou sous-entendant
blissements d’enseignement de jeunes. des intentions immorales;
Elle est également interdite sur les produits spécifiquement destinés j) associer la boisson au crime, aux criminels ou à toute activité illé-
aux jeunes. gale;
Art. 9. — Les boissons du troisième groupe font en outre l’objet des k) s’employer dans la religion ou le thème religieux;
restrictions particulières suivantes: la publicité ne peut porter que
l) présenter ou traiter déloyalement une boisson concurrente. La re-
sur la dénomination du produit, sa composition, les nom et adresse
tenue, l’objectivité et la vérité doivent être la règle dans ce domaine;
du fabricant, des agents et des dépositaires, ceci à l’exclusion de tout
autre message publicitaire. m) laisser croire que des boissons concurrentes peuvent contenir
des composants nocifs;
Art. 10. — La publicité des boissons du quatrième groupe est libre,
exception faite de sa diffusion en certains lieux, tels que les terrains n) utiliser des termes scientifiques ou pseudo-scientifiques destinés
de sport, et concernant des objets destinés aux jeunes. à laisser croire qu’une boisson alcoolisée rassemble certaines spéci-
ficités qu’en fait elle ne possède pas;
Art. 11. — La publicité des boissons du cinquième groupe est inter-
dite à la radio, à la télévision et sur les affiches. o) être faite dans les lycées ou collèges, et être présentée comme un
facteur facilitant la réussite scolaire.
Il est néanmoins permis aux fabricants, importateurs et entreposi-
taires d’adresser aux détaillants et débitants de boissons des circulai- Elle sera toujours conforme aux normes et valeurs nationales.
res commerciales indiquant les caractéristiques des produits qu’ils
vendent et les conditions de leur vente.
3° Critères quantitatifs
Il est également permis d’afficher, à l’intérieur des débits de bois-
sons, les noms des boissons accompagnés de leur composition, du Art. 13. [A.M. 04/MCP/009/2002, art. 1er. — Toute publicité sur les
nom et de l’adresse du fabricant, de leur prix, à l’exclusion de toute boissons alcoolisées doit scrupuleusement respecter les critères
autre qualification, notamment celles qui tendraient à les présenter quantitatifs ci-après, dont l’appréciation relève de la compétence de
comme possédant une valeur hygiénique, diététique ou médicale. la Commission de contrôle et de visa de la publicité.
Est licite enfin l’inscription sur les voitures utilisées pour les opéra- a) Pour la télévision et la radio
tions normales de livraison, de désignation des produits ainsi que du
nom et de l’adresse du fabricant, des agents et dépositaires, à l’exclu- • aucun message publicitaire sur les boissons alcoolisées ne sera dif-
sion de toute autre indication. fusé avant 22 heures et les jours fériés ou chômés;
• il ne sera fait aucune publicité pendant le week-end;

2° Critères qualitatifs • les messages auront une durée maximum de 60 secondes;


• leur diffusion se fera autour des programmes destinés aux adultes,
Art. 12. — Toute publicité sur les boissons alcoolisées doit scrupu- et n’interviendra en aucun cas dans des programmes spécifique-
leusement respecter les critères qualitatifs ci-après, dont l’apprécia- ment destinés à la jeunesse.
tion relève de la compétence de la Commission de contrôle et de visa
b) Pour la presse écrite
de la publicité.
• aucun message ne pourra apparaître sans la mention «publi-repor-
Elle ne doit jamais:
tage» ou publicité;
a) suggérer ou encourager l’abus de la consommation individuelle; • le message occupera un espace ne pouvant excéder 20 % de la sur-
b) présenter ou encourager la consommation de boissons alcooli- face totale de la page où est présentée ladite publicité.]
sées par les enfants mineurs d’âge;
c) présenter un caractère mensonger;
CHAPITRE TROISIÈME
d) associer la consommation de la boisson alcoolisée à la conduite
DISPOSITIONS FINALES
automobile;
e) encourager l’ébriété, les orgies, les beuveries. Elle ne présentera Art. 14. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signa-
pas de buveurs ayant perdu le contrôle de leurs actes; ture.

512 Tome III Édition 2003 – © Larcier


CONSOMMATEURS
21 avril 1990. – Arrêté départemental

– L’Arrêté ministériel 04/MCP/009/2002 du 15 octobre 2002 dispose en outre que: En cas de récidive, outre les autres sanctions, les amendes transactionnelles et les frais
«Art. 2. — Pour le contrôle d’application du présent arrêté, les membres de la Com- administratifs seront portés au double.
mission de contrôle et de visa de la publicité sont désignés pour remplir les fonctions Art. 4.— Toutes les dispositions antérieures contraires au présent arrêté sont abro-
d’inspecteurs chargés de constater tout manquement et d’appliquer les sanctions y gées.
afférentes contre leurs auteurs.
Art. 5.— Les entreprises de production ainsi que les importateurs des produits de ta-
Art. 3.— Les contraventions aux dispositions du présent arrêté seront frappées de
bac et des boissons alcoolisées disposent d’un délai de cinq mois, prenant cours à la
l’une ou plusieurs des sanctions suivantes: avertissement, rappel à l’ordre, saisie des
date de la signature du présent arrêté pour insérer toutes les mentions prévues à l’ar-
produits, destruction des produits, ainsi que du paiement des amendes transaction-
ticle 3 modifié.
nelles et des frais administratifs pouvant aller jusqu’à l’équivalent en francs congolais
de cinquante mille dollars américains; Art. 6.— Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature».

Édition 2003 – © Larcier Tome III 513


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE
22 septembre 1983. – ORDONNANCE

ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE

SOMMAIRE

Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 514
Zaïrianisation et rétrocession . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 532

Généralités

Ord. 83-173 du 22 septembre 1983 — Comité de coordination des ressources extérieures . 514
Ord. 85-128 du 20 avril 1985 — Conseils national et régionaux de planification . . . . . . . . . . 515
Ord. 89-171 du 7 août 1989 — Fonds de promotion de l’industrie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 517
A.M. 003 du 5 juin 1998 — Cellule d’études économiques et de planification industrielle . . 521
A.M. 017/99 du 14 mai 1999 — Renforcement des capacités. — Secrétariat national . . . . . . 522
Arr. 001/2000 du 25 février 2000 — Comité interministériel économico-financier . . . . . . . . 523
Décr. 008/01 du 23 février 2001 — Cadre permanent de concertation économique . . . . . . . 524
A.M. 015/CAB/MINECI/2001 du 4 avril 2001 — Industries. — Statistiques de production. . 525
Décr. 039/2001 du 8 août 2001 — Bureau de coordination — Création, organisation et
fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 525
Décr. 016/2003 du 2 mars 2003 — Réserve stratégique générale — Création et statuts . . . . 528

22 septembre 1983. – ORDONNANCE 83-173 portant • le cabinet du Vice-premier commissaire d’État chargé des ques-
création du Comité de coordination des ressources exté- tions économiques, financières et monétaires;
rieures. (J.O.Z., no19, 1er octobre 1983, p. 17) • le département des Finances;
er
Art. 1 . — Il est créé un Comité de coordination des ressources ex- • le département du Budget;
térieures.
• le département de l’Économie nationale et Industrie;
Art. 2. — Le Comité de coordination des ressources extérieures a
pour mission de recevoir, d’assurer la répartition et de suivre d’une • le département de la Santé publique;
manière permanente l’utilisation des ressources provenant des coopé- • la Banque du Zaïre.
rations bilatérales ou multilatérales.
Les départements sont représentés au sein du Comité par les secrétaires
Il veille à ce que l’exécution des projets financés avec le concours de généraux ou, en cas d’absence ou d’empêchement, par les directeurs.
telles ressources s’opère dans les meilleures conditions d’efficacité et
suivant le calendrier et les arrangements convenus avec les parte- Les cabinets du Premier commissaire d’État et du Vice-premier com-
naires extérieurs. missaire d’État chargé des questions économiques, financières et
monétaires sont représentés par les conseillers principaux et, en cas
Il procède à toute enquête et inspection qu’il juge utile, fait rapport d’absence ou d’empêchement, par un de leurs conseillers.
de ses constatations au Conseil exécutif et lui propose la meilleure
façon d’utiliser ces ressources dès qu’elles sont accordées. La Banque du Zaïre est représentée par un directeur.]

Art. 3. [Ord. 89-322 du 30 décembre 1989, art. 2. — Le Comité de Art. 4. [Abrogé par Ord. 89-322 du 30 décembre 1989, art. 1er.]
coordination des ressources extérieures est placé sous la présidence
Art. 5. — Tant pour ses discussions que pour ses enquêtes et analy-
de la Coopération internationale; le département du Plan en assure le
ses, le Comité peut solliciter le concours technique de toute person-
secrétariat. Outre ces deux départements, le Comité de coordination
ne et de tout service ou organisme susceptibles de l’assister dans
des ressources extérieures comprend les départements et organismes
l’accomplissement de sa tâche.
ci-après:
Il peut de même inviter les représentants des partenaires étrangers à
• le bureau du président-fondateur du Mouvement populaire de la
assister aux délibérations lorsque celles-ci portent sur un projet qu’ils
révolution, président de la République;
financent en totalité ou en partie, ou sur l’utilisation des ressources
• le cabinet du Premier commissaire d’État; par eux consenties.

514 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
20 avril 1985. – ORDONNANCE

Art. 6. — Les ressources provenant des coopérations bilatérales ou • la détermination des tranches opérationnelles d’exécution du Plan;
multilatérales ne peuvent être mise à la disposition d’un organisme
• la mobilisation des aides financières et techniques extérieures;
public ou privé que sur décision et sous la surveillance du Comité de
coordination des ressources extérieures. • les prévisions du budget d’investissement;
Art. 7. [Ord. 89-322 du 30 décembre 1989, art. 2. — Le Comité de • les incidences budgétaires, sous l’angle des dépenses de fonction-
coordination des ressources extérieures se réunit au moins une fois nement, résultant de la réalisation des projets retenus;
par mois sur convocation de son président. Le président peut égale- • les structures, les procédures et les mécanismes administratifs,
ment inviter aux réunions du Comité tous les autres départements comptables et budgétaires à instituer en vue de la bonne exécution
du Conseil exécutif ou services publics directement concernés par du Plan et d’un contrôle efficace de celle-ci;
les dossiers à examiner. Les délibérations et décisions du Comité de
coordination des ressources extérieures ne deviennent exécutoires • les mises à jour, les révisions et les ajustements éventuels des objec-
qu’après approbation du Conseil exécutif.] tifs, des stratégies et des politiques du Plan;

Art. 8. — Le Comité peut créer en son sein des commissions char- • les remèdes à envisager face aux lacunes et aux insuffisances rele-
gées de suivre l’utilisation des ressources extérieures d’un secteur vées dans la conception et dans l’exécution du Plan.
donné ou d’approfondir l’étude d’une question.
L’organisation et les modalités de fonctionnement de ces commis-
sions sont fixées par le règlement intérieur du Comité. CHAPITRE II
Art. 9. [Ord. 89-322 du 30 décembre 1989, art. 2. — Les crédits de COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT
fonctionnement du Comité de coordination des ressources extérieu-
res sont inscrits au budget de fonctionnement du département de la Art. 3. — Le Conseil national de planification a comme membres:
Coopération internationale.] • les commissaires d’État ayant respectivement dans leurs attributions:
Art. 10. — Le commissaire d’État aux Affaires étrangères et à la – le Plan;
Coopération internationale est chargé de l’exécution de la présente
ordonnance, qui entre en vigueur à la date de sa signature. – l’Administration du territoire;
– les Affaires étrangères et la Coopération internationale;
– les Finances et Budget;
– le Portefeuille;
20 avril 1985. – ORDONNANCE 85-128 portant créa- – l’Agriculture et le Développement rural;
tion du Conseil national et des conseils régionaux de pla-
nification. (J.O.Z., no9, 1er mai 1985, p. 31) – l’Économie nationale et l’Industrie;
– le Commerce extérieur;
– l’Information, la Mobilisation, la Propagande, et l’Animation politi-
TITRE Ier que;

DU CONSEIL NATIONAL DE PLANIFICATION – les Mines et l’Énergie;


– les Transports et les Communications;
– les Travaux publics et l’Aménagement du territoire;
CHAPITRE Ier
– l’Enseignement supérieur et universitaire;
DÉNOMINATION ET OBJET
– la Recherche scientifique;
er
Art. 1 . — Il est créé auprès du Conseil exécutif un Conseil natio- – l’Enseignement primaire et secondaire;
nal de planification.
– la Santé publique;
Art. 2. — Le Conseil national de planification émet des avis et fait – la Condition féminine et les Affaires sociales;
des recommandations sur toutes les questions relatives au Plan et
notamment sur celles qui concernent: – le Travail et la Prévoyance sociale;

• les objectifs macro-économiques et sectoriels à atteindre par le – la Poste et les Télécommunications;


plan et les stratégies et les politiques à mettre en œuvre en vue de – le directeur du bureau du président-fondateur du Mouvement po-
leur réalisation; pulaire de la révolution, président de la République;
• le contenu et la forme du document final du Plan; – le chef de cabinet du premier commissaire d’État;

• la recherche, la détermination et le choix des moyens financiers, – l’administrateur-délégué de l’Association nationale des entrepri-
humains et matériels nécessaires à la réalisation des projets retenus; ses du Zaïre;
– le gouverneur de la Banque du Zaïre;
• la conformité des projets d’investissements publics et privés avec
les objectifs du Plan économique et social; – le président de l’Association zaïroise des banques;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 515


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
20 avril 1985. – ORDONNANCE

– le secrétaire général de la Banque de crédit agricole; TITRE II

– le président-délégué général de l’Office de promotion des petites


DES CONSEILS RÉGIONAUX DE PLANIFICATION
et moyennes entreprises zaïroises;

– le président-général de l’Institut national de la statistique; CHAPITRE Ier


DÉNOMINATION ET OBJET
– le président-directeur général de la Société financière de dévelop-
pement; Art. 9. — Il est créé dans chaque région et dans la ville de Kinshasa
un conseil régional de planification.
– un représentant de chacun des quatre grands cultes religieux re-
connus. Art. 10. — Le conseil régional de planification a pour mission d’as-
sister le président régional du Mouvement populaire de la révolu-
Les titulaires des départements autres qui ceux repris ci-dessus mais tion et gouverneur de région ou de la ville de Kinshasa dans la con-
dans les attributions desquels rentre en question mise à l’ordre du jour, ception, l’élaboration et l’exécution de la tranche régionale du Plan
national de développement.
peuvent, sur invitation de son président, participer aux travaux du Con-
seil national de planification lors de l’examen de cette question. Le À ce titre, il concourt notamment:
Conseil peut également consulter toute personne ou tout organisme • à l’établissement du bilan économique et social de la région ou de
qualifié, susceptible de l’éclairer sur les questions dont il est saisi. la ville de Kinshasa;

Art. 4. — Le Conseil national de planification est présidé par le • à l’identification des principaux problèmes du développement ré-
commissaire d’État au Plan et, en cas d’absence ou d’empêchement, gional ou urbain;
par le commissaire d’État à l’Économie nationale et à l’Industrie. • à l’évaluation du potentiel de la région ou de la ville de Kinshasa en
ressources naturelles, matérielles et humaines ainsi qu’à celles des
Il se réunit sur convocation de son président aussi souvent que l’accom- possibilités de financement régional du développement de la région
plissement de sa mission l’exige et au moins deux fois l’an. La convoca- ou de la ville de Kinshasa;
tion est adressée aux membres, sauf urgence motivée, un mois au • à la détermination des objectifs du programme régional de développe-
moins avant la date de la réunion. Elle contient l’ordre du jour. ment et des stratégies et politiques à mettre en œuvre pour atteindre ces
objectifs;
Art. 5. — Le Conseil ne peut siéger valablement que si les deux tiers
au moins de ses membres sont présents. • à la rédaction du programme régional de développement;
• à la recherche des mécanismes à instituer en vue de la bonne exé-
Les avis et recommandations sont exprimés à la majorité simple des cution du programme arrêté et d’un contrôle efficace de celle-ci.
voix. En cas de partage, celle du président est prépondérante. Le pré-
sident les soumet à l’appréciation du Conseil exécutif, lors de sa plus
prochaine réunion.
CHAPITRE II
Art. 6. — Le Conseil arrête son règlement d’ordre intérieur. COMPOSITION ET FONCTIONNEMENT

Il peut créer en son sein des commissions chargées d’étudier ou Art. 11. — Le conseil régional de planification est présidé par le
d’approfondir une ou plusieurs questions figurant à son ordre du président régional du Mouvement populaire de la révolution et gou-
jour ou qu’il compte examiner à sa prochaine réunion. Il fixe leur verneur de région ou de la ville de Kinshasa et, en cas d’absence ou
composition et détermine les modalités de leur fonctionnement. d’empêchement, par le vice-gouverneur de région ou de la ville de
Kinshasa.
Art. 7. — Le secrétariat du Conseil est assuré par les services du dé- Il est composé:
partement du Plan.
• du vice-gouverneur de région ou de la ville de Kinshasa;
Chaque réunion du Conseil fait l’objet d’un procès-verbal. Il est signé • du directeur de région ou directeur urbain;
par le président et le secrétaire et soumis à l’approbation des mem-
• des présidents sous-régionaux du Mouvement populaire de la ré-
bres lors de la réunion suivante. volution et commissaires sous-régionaux;

Art. 8. — Le Conseil national de planification dispose pour son • du secrétaire régional de l’Union nationale des travailleurs du Zaïre;
fonctionnement, d’une allocation annuelle émargeant au budget du • du président régional de l’Association nationale des entreprises du
département du Plan sous la rubrique spéciale «Conseil national de Zaïre;
planification».
• des chefs des divisions régionales ou urbaines représentant les dif-
férents départements du Conseil exécutif;
Le président du Conseil ordonne les dépenses imputables à cette al-
location. • du directeur régional ou urbain de l’Institut national de la statistique;

516 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
7 août 1989. – ORDONNANCE

• de quatre représentants des institutions scientifiques établies dans


la région ou à Kinshasa;
7 août 1989. – ORDONNANCE 89-171 portant création
• de quatre représentants des producteurs agricoles; et statuts d’une entreprise publique dénommée Fonds de
promotion de l’industrie, en abrégé «F.P.I.». (J.O.Z., no16,
• d’un représentant de chacun des quatre grands cultes religieux re-
connus. 15 août 1989, p. 36)

Il peut également consulter toute personne ou tout organisme sus-


ceptible de l’éclairer sur les questions dont il est saisi.
TITRE Ier
Art. 12. — Le conseil se réunit sur convocation de son président DISPOSITIONS GÉNÉRALES
aussi souvent que l’accomplissement de sa mission l’exige et au
moins trois fois par an. Art. 1er. — Il est créé, sous la dénomination de «Fonds de promo-
tion de l’industrie», en abrégé «F.P.I.», une entreprise publique à ca-
La convocation est adressée aux membres quinze jours au moins
ractère économique et financier, dotée de la personnalité juridique.
avant la date de sa réunion. Elle contient l’ordre du jour.
Art. 2. — Outre les dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 ap-
Art. 13. — Le conseil ne peut siéger valablement que si les deux plicables aux entreprises publiques, le Fonds de promotion de l’indus-
tiers au moins de ses membres sont présents. Les résolutions sont trie, ci-dessous désigné Fonds est régi par la présente ordonnance.
prises à la majorité simple des voix. En cas de partage, celle du pré-
sident est prépondérante. Art. 3. — Le Fonds a son siège social et administratif à Kinshasa. Il
exerce ses activités sur toute l’étendue du territoire national. Il peut,
Art. 14. — Le conseil arrête son règlement d’ordre intérieur. moyennant l’autorisation de la tutelle, ouvrir des agences et des bu-
reaux régionaux et auxiliaires dans les localités qu’il détermine.
Il peut créer en son sein des commissions chargées d’étudier ou d’ap-
profondir une ou plusieurs questions figurant à son ordre du jour ou Art. 4. — Le Fonds a pour mission:
qu’il se propose d’examiner à sa prochaine réunion. Il fixe leur compo-
sition et détermine les modalités de leur fonctionnement. • la promotion d’industries nouvelles en veillant à réaliser l’équilibre
industriel au plan national;
Art. 15. — Le secrétariat est assuré par les services de la division ré- • la promotion de la petite et moyenne industrie;
gionale ou urbaine du Plan.
• la promotion de l’intégration industrielle, notamment entre les
Les délibérations du conseil sont consignées dans un procès-verbal. grandes et petites unités et l’implantation des industries de produc-
Il est signé par le président et le secrétaire et soumis à l’approbation tion des produits semi-finis;
des membres lors de la réunion suivante.
• la promotion des activités de recherche appliquée permettant le
Art. 16. — Un exemplaire du procès-verbal et de tout document de développement et l’amélioration du secteur industriel.
travail soumis au conseil est transmis par le gouverneur de région
À cet effet, il est chargé notamment de:
ou de la ville de Kinshasa, par l’entremise du département de l’Ad-
ministration du territoire, au département du Plan et à chaque dé- 1°) constituer et gérer les ressources financières générées par les en-
partement dans les attributions duquel rentrent une ou plusieurs treprises commerciales et industrielles, en exécution de l’ordonnan-
questions traitées. ce-loi 89-031 du 7 août 1989 portant création de la taxe de promo-
tion de l’industrie;
Art. 17. — Les crédits de fonctionnement du conseil sont à charge
de l’entité régionale. 2°) promouvoir la production des matières premières que ces entre-
prises consomment ou des produits qu’elles commercialisent;
3°) promouvoir la production des produits locaux concurrents aux
biens importés;
TITRE III
4°) soutenir les exportations industrielles, particulièrement les pro-
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES duits manufacturés;

Art. 18. — Dans les régions où les divisions régionales du Plan ne se- 5°) contribuer à la construction et à la remise en état des installations
ront pas encore installées au moment de l’entrée en vigueur de la pré- reconnues d’utilité publique dans les zones d’opération des entreprises
sente ordonnance, et jusqu’à l’installation de la division urbaine du concernées;
Plan, le secrétariat des conseils régionaux de planification sera assuré 6°) effectuer toutes autres opérations qui se rattachent directement
par les services des directions régionales et urbaines de l’Institut natio- ou indirectement à son objet social.
nal de la statistique.
Art. 5. — Suivant les objectifs lui assignés, le Fonds intervient dans
Art. 19. — Le commissaire d’État à l’Administration du territoire et le cadre des contrats-programmes ou dans le cadre des projets par-
le commissaire d’État au Plan sont chargés, chacun en ce qui le con- ticuliers. Le contrat-programme comprend un ensemble des projets
cerne, de l’exécution de la présente ordonnance qui entre en vigueur socio-économiques constituant un programme à réaliser dans un
à la date de sa signature. délai à convenir entre le Fonds et l’entreprise concernée.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 517


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
7 août 1989. – ORDONNANCE

Pour être éligible, le programme présenté devra avoir un impact so- Art. 10. — La valeur du patrimoine telle qu’elle sera déterminée en
cio-économique important dans la zone d’opération de l’entreprise. application de l’article 9 ci-dessus, constitue le capital initial du Fonds.

Art. 6. — Les interventions du Fonds se feront sous forme: Art. 11. — L’augmentation ou la réduction du capital est constatée
par l’ordonnance du président de la République après avis du Conseil
– de prêts à court, moyen et long termes. exécutif.

Le taux d’intérêt applicables sera déterminé en fonction de la viabilité Art. 12. — Le capital du Fonds pourra s’accroître notamment des
du projet. Toutefois, les prêts à court terme seront accordés pour fi- apports ultérieurs que l’État pourrait lui consentir ou des réserves
nancer des actions ponctuelles présentant une nécessité et un grand qui pourront y être incorporées dans les conditions prévues par la
intérêt économique, particulièrement dans le cadre des contrats-pro- présente ordonnance.
grammes avec les organismes d’encadrement de petits paysans.
Art. 13. — Les ressources du Fonds sont constituées notamment par:
Les interventions du Fonds dans le secteur agricole seront destinées
• le capital;
à des projets devant desservir des unités industrielles;
• le quasi-capital;
– de prises de participation, dans les projets présentant un grand in-
térêt économique ou concourant à l’amélioration du tissu industriel; • les produits de la taxe de promotion de l’industrie;

• les subventions d’exploitation et d’équipement;


– de bonification d’intérêts, en faveur des projets des PME ayant bé-
néficié d’un financement auprès d’une institution financière ou ban- • les emprunts locaux ou extérieurs;
caire pour autant que ces projets soient éligibles au Fonds; de sub-
vention, pour les projets portant sur un programme de promotion • les revenus de participations, dépôts, placements et autres valeurs
des exportations, de la recherche appliquée et de programmes de mobilières;
mise en place et réhabilitation des infrastructures économiques et
• les intérêts moratoires, de pénalisations et commissions diverses;
sociales. Les montants alloués sous formes de subvention seront dé-
terminés par les organes de gestion du Fonds; • les dons, legs et libéralités de toutes natures qui pourraient être
consentis au Fonds, dûment autorisés par l’autorité de tutelle;
– des subventions destinées à la réhabilitation des infrastructures
économiques et sociales accordées dans le cadre des contrats-pro- • d’un pourcentage à déterminer par le commissaire d’État aux Fi-
grammes. Elles ne doivent pas dépasser 20 % du coût du program- nances, des recettes provenant de la récupération des créances dou-
me présenté par l’entreprise cocontractante. teuses du Fonds des conventions au développement transférées à
l’OGEDEP.
Art. 7. — Tout projet à financer doit nécessairement faire l’objet Art. 14. — Les ressources de la taxe de promotion de l’industrie
d’une évaluation technique, économique et financière par les services prévue par l’ordonnance-loi 89-031 du 7 août 1989 constituent une
du Fonds pour s’assurer de sa viabilité et, le cas échéant, de sa renta- subvention destinée à la réalisation de l’objet social du Fonds pen-
bilité. L’étude technique doit notamment comprendre le coût exact dant dix (10) ans. Au-delà de cette échéance, elles constitueront des
du projet, le montant du financement nécessaire, les conditions de lignes de crédit dont les conditions d’octroi et de remboursement se-
l’octroi et du remboursement. ront fixées par le Conseil exécutif.
Le financement des projets retenus fera l’objet des contrats de prêt Art. 15. — Les emprunts extérieurs que le Conseil exécutif sera
ou de subvention entre les opérateurs économiques et le Fonds. amené à rétrocéder au Fonds le seront à des taux de faveur. Les per-
tes de change inhérentes aux emprunts en devise à long terme con-
Art. 8. — L’octroi d’un financement à une petite et moyenne entre- tractés par le Fonds seront couvertes par le Fonds de couverture du
prise est subordonné à la signature d’un contrat d’assistance entre risque de change aux conditions définies par l’ordonnance-loi
celle-ci et l’OPEZ. Ce contrat prévoit la gestion et le suivi du projet 87-023 du 7 juillet 1987.
ainsi que le respect des engagements pris par l’entreprise vis-à-vis du
Fonds.

Lors de l’octroi du financement, l’entreprise est tenue de garantir ses TITRE III
obligations et, le cas échéant, de souscrire au Fonds de garantie de
l’OPEZ. DES STRUCTURES

Art. 16. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la loi


78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables
TITRE II aux entreprises publiques, les structures du Fonds sont:

DU PATRIMOINE – le conseil d’administration;

– le comité de gestion;
Art. 9. — Le patrimoine du Fonds est constitué au départ de tous
les biens que l’État lui aura apportés lors de son démarrage. – le collège des commissaires aux comptes.

518 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
7 août 1989. – ORDONNANCE

TITRE IV • l’acquisition des valeurs immobilières de toutes sortes.


DE L’ORGANISATION Le budget d’exploitation comprend:
1. en recettes:

CHAPITRE Ier • les intérêts contractuels;


PRINCIPES GÉNÉRAUX • les subventions d’exploitation;
• les revenus de participations, dépôts, placements et autres valeurs
Art. 17. — L’organisation et le fonctionnement du Fonds sont régis mobilières;
conformément aux dispositions des articles 6 à 24 et des articles 26 à
39 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 telle que modifiée et complétée • les intérêts moratoires et de pénalisation;
à ce jour. • les commissions diverses;
Art. 18. — Le conseil d’administration comprend onze membre • les dons, legs et libéralités;
dont le président-délégué général, les deux directeurs siégeant au
2. en dépenses:
comité de gestion du Fonds ainsi que:
• les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les
• un représentant du bureau du président-fondateur du Mouvement dépenses faites dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et
populaire de la révolution, président de la République; toutes les autres charges financières.
• le secrétaire général du département du Plan;
Art. 21. — Le budget du Fonds est soumis à l’approbation de
• le secrétaire général du département des Finances; l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le premier octobre
de l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré
• le secrétaire général du département de l’Économie nationale et de
l’Industrie; comme approuvé conformément aux dispositions des articles 42 à
43 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978.
• le secrétaire général au Portefeuille;
Art. 22. — La comptabilité du Fonds est établi conformément aux
• le secrétaire général du département du Commerce extérieur; procédures comptables en vigueur en république du Zaïre.
• un représentant de la Banque du Zaïre; Elle est organisée et tenue de manière à permettre:
• un représentant de l’OPEZ.
1. de connaître la situation patrimoniale du Fonds;
2. de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
des produits et profits;
CHAPITRE II
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE 3. de déterminer les résultats analytiques.
Art. 23. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
Art. 19. — L’exercice financier du Fonds commence le 1er janvier et fait établir, après inventaire:
finit le 31 décembre de la même année. Exceptionnellement, le pre-
mier exercice commence à la date d’entrée en vigueur de la présente 1. un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes
ordonnance et se termine le 31 décembre de la même année. successives, les prévisions de recettes et de dépenses, les réalisations
des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions et les
Art. 20. — Le conseil d’administration établit chaque année un réalisations;
état des prévisions des dépenses et des recettes pour l’année à venir.
Le budget du Fonds est divisé en budget d’investissement, en budget 2. un tableau de formation de résultat et un bilan. Il établit un rapport
d’exploitation et de trésorerie. dans lequel il fournit tous les éléments d’information sur l’activité du
Fonds au cours de l’exercice écoulé. Ce rapport fait indiquer le mode
Le budget d’investissement comprend: d’évaluation de différents postes de l’actif du bilan et, le cas échéant,
les motifs pour lesquels les méthodes d’évaluation précédemment
1. en recettes:
adoptées ont été modifiées.
• les produits de la taxe de promotion de l’Industrie;
Le bilan, le tableau de formation de résultat et le rapport du conseil
• les prêts de l’État; d’administration sont à la disposition des commissaires aux comp-
• les remboursements du principal des fonds prêtés; tes au plus tard le 15 avril de l’année qui suit celle à laquelle ils se
rapportent.
• les emprunts locaux et extérieurs;
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des
• les subventions d’équipement; commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au prési-
• les cessions d’immobilisation; dent-fondateur du Mouvement populaire de la révolution, président
de la République, au plus tard le 30 avril de la même année.
2. en dépenses:
Art. 24. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bi-
• les prêts consentis à des tiers;
lan et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant
• les subventions d’utilité publique; aux dispositions de l’article 25 ci-après, l’affection du résultat.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 519


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
7 août 1989. – ORDONNANCE

Art. 25. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la diffé- CHAPITRE IV
rence entre, d’une part, les produits et profits et d’autre part, les
DE LA TUTELLE
charges et pertes.
Sur le bénéfice net, il est prélevé s’il y a lieu, la somme nécessaire
Section Ire
pour couvrir les pertes antérieures reportées. Sur le solde, il est pré-
levé cinq pour cent pour la constitution de la réserve légale. Notion
Ce prélèvement est suspendu lorsque la réserve constituée atteint
Art. 29. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-
un dixième du capital. Sur le nouveau solde et sur décision du con-
tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga-
seil d’administration, il est prélevé les sommes devant constituer la
nes tutélaires sur le Fonds.
réserve statutaire ou facultative et constituer un fonds social. Sur dé-
cision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera reporté à nouveau, soit Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a posteriori.
versé au Trésor public. Ils peuvent être d’ordre administratif, technique, économique ou finan-
cier. Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
Art. 26. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, organes
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou- d’exécution, et à tous les stades; délibérations, décisions, contrats.
vert par la subvention d’exploitation prélevée sur la taxe de promotion
de l’industrie pour une durée ne dépassant pas trois ans. Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes du
Fonds.
Art. 27. — Le Fonds doit réévaluer son actif immobilisé et consti-
tuer une réserve spéciale de réévaluation, conformément à l’ordon-
nance-loi 89-017 du 28 février 1989 autorisant la réévaluation de Section II
l’actif immobilisé des entreprises.
Des organes de tutelle

Art. 30. — Le Fonds est placé sous la tutelle du département de


CHAPITRE III l’Économie nationale et de l’Industrie et celle du Portefeuille, cha-
DE L’ORGANISATION cun y intervenant dans la sphère de ses attributions spécifiques.
DES MARCHÉS DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département de
l’Économie nationale et de l’Industrie porte notamment, sur les ac-
Art. 28. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation tes ci-après:
sur les marchés publics; les marchés de travaux et de fournitures
• la conclusion de marchés de travaux ou de fournitures;
sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré et dans les cas
prévus au quatrième alinéa du présent article. • l’organisation des services, le cadre organique, le statut du personnel;
L’appel d’offres est général ou restreint. L’appel d’offres général com- • le programme d’action et le rapport annuel;
porte la publication d’un appel à la concurrence dans un ou plusieurs • l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur et à l’extérieur du
journaux paraissant dans la République. L’appel d’offres restreint Zaïre;
comporte un appel à la concurrence limité aux seuls entrepreneurs ou
fournisseurs que le Fonds décide de consulter. • les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
Dans les deux cas, le Fonds choisit librement l’offre qu’il juge la plus
Portefeuille porte, notamment, sur les actes ci-après:
intéressante, en tenant compte du prix des prestations, de leur coût
d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité des approvision- • les acquisitions et aliénations immobilières;
nements, des garanties professionnelles et financières présentées par • les emprunts et prêts;
chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes autres considé-
rations qui auraient été prévues dans le cahier des charges ou dans la • les prises et cessions de participations financières;
demande d’offres ainsi que de toutes suggestions faites dans l’offre. • le plan comptable particulier;
Le Fonds peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur pré- • le budget ou état des prévisions des recettes et dépenses;
sumée n’excède pas un montant fixé par la tutelle sur proposition du
conseil d’administration, pour les fournitures courantes et, d’une • les comptes de fin d’exercice;
manière générale, pour tous les cas où l’État est autorisé à traiter de • le bilan.
gré à gré pour la conclusion de ses propres marchés.
Le marché de gré à gré se constate soit par l’engagement souscrit sur
base d’une demande de prix, éventuellement modifiée après discus- CHAPITRE V
sion entre les parties, soit par convention signée entre les parties,
DU RÉGIME FISCAL
soit par correspondance suivant les usages de commerce.
Les marchés de gré à gré dont la valeur se situe en deçà du seuil fixé Art. 31. — Le Fonds est soumis au droit commun en ce qui concer-
par l’autorité compétente peuvent être constatés par simple facture ne le régime des contributions directes et indirectes et au régime
acceptée. douanier applicable aux entreprises publiques.

520 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
5 juin 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

TITRE V Art. 7. — Il est épaulé dans ses fonctions par un collège des con-
seillers techniques.
DISPOSITIONS FINALES
Art. 8. — Les conseillers techniques sont nommés et, le cas
Art. 32. — Le commissaire d’État à l’Économie nationale et à l’In- échéant, relevés de leurs fonctions par le ministre de tutelle.
dustrie et celui du Portefeuille sont chargés, chacun en ce qui le con-
cerne, de l’exécution de la présente ordonnance, qui entre en vi- Art. 9. — Les conseillers techniques ont rang de conseiller de cabi-
gueur à la date de sa signature. net.
Ils sont assistés dans l’accomplissement de leurs tâches par les char-
gés et les attachés d’études.
Art. 10. — Les chargés d’études, les attachés d’études (juniors et se-
5 juin 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 003 portant res- niors) sont nommés et, le cas échéant relevés de leurs fonctions par
tructuration et fonctionnement de la cellule d’études le ministre de tutelle.
économiques et de planification industrielle, en abrégé Art. 11. — Le bureau d’appoint comprend les agents auxiliaires de
«C.E.P.I». (Ministère de l’Économie et de l’Industrie) la cellule.
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
Les membres du bureau d’appoint sont nommés et, le cas échéant,
relevés de leurs fonctions par le ministre de tutelle.

TITRE Ier Art. 12. — Dans l’accomplissement de sa mission, la cellule peut


recourir au service des personnes et organismes extérieurs pour les
er
Art. 1 . — La cellule d’études économiques et de planification in- tâches bien précises requérant des compétences particulières.
dustrielle est un service spécialisé de l’État placé sous la tutelle du Art. 13. — Le personnel de la C.E.P.I. a droit à une rémunération
ministre ayant l’industrie dans ses attributions. mensuelle et à des primes similaires à ceux du cabinet du ministre.
Son personnel est technique et permanent compte tenu de sa mis- – Texte conforme à la source disponible. Il convient de lire «celles».
sion spécifique.
Art. 14. — Une prime est accordée à l’agent qui a:
Art. 2. — Elle a pour mission:
• effectué des prestations supplémentaires en dehors de l’horaire
a) d’identifier, de mesurer, d’analyser et d’interpréter les modifica- normal de travail;
tions qui, à court terme, se produisent dans le fonctionnement et
• fait l’intérim;
l’évolution au niveau de l’économie générale, des liaisons et des
échanges interindustriels, et de proposer au ministre une politique en • pris des risques pour le compte de la C.E.P.I.
matière industrielle, des P.M.E., de l’artisanat et du secteur informel;
Art. 15. — La C.E.P.I. comprend les divisions et services suivants:
b) de réaliser toutes études à caractère économique, commercial et
industriel; 1° division études économiques et commerciales comprenant:

c) d’en assurer la conservation et la publication périodique notam- • le service études et analyses économiques et commerciales;
ment à travers l’annuaire statistique «Conjoncture économique»; • le service informations et statistiques industrielles;
d) de promouvoir et d’encadrer par ses études l’intégration, la pro-
• et le service indicateurs économiques, artisanat et évaluation des
motion et le développement des industries nationales, des P.M.E., de
projets;
l’artisanat et du secteur informel;
2° division études et planifications industrielles comprenant:
e) de mener toute étude en rapport avec son objet.
• le service informations et statistiques industrielles;
Art. 3. — La cellule comprend:
• le service études industrielles;
1° un coordonnateur;
2° un collège des conseillers techniques; 3° division des petites et moyennes entreprises, industries et artisa-
nat comprenant:
3° un corps de chargés d’études;
• le service informations et statistiques des petites et moyennes in-
4° une équipe d’attachés d’études (seniors et juniors); dustries et artisanat;
5° un bureau d’appoint. • le service études petites et moyennes industries, l’artisanat secteur
Art. 4. — Le coordonnateur est nommé et, le cas échéant, relevé de informel.
ses fonctions par le ministre de tutelle.
4° division administrative et financière comprenant:
Art. 5. — Le coordonnateur assure la direction de la cellule et a le • le service administratif et juridique;
rang de directeur de cabinet du ministre.
• le service financier;
Art. 6. — Le mandat du coordonnateur est de trois (3) ans renouve-
lable. 5° le bureau d’appoint.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 521


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
14 mai 1999. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

TITRE II Art. 4. — Le Secrétariat national pour le renforcement des capacités


comprend les organes suivants:
DU BUDGET DE LA CELLULE
• le bureau du Secrétariat national pour le renforcement des capacités;
Art. 16. — La cellule est dotée d’un budget de fonctionnement ali-
• le comité national pour le renforcement des capacités composé des
menté par:
membres du bureau du S.N.R.C. et des groupes thématiques organi-
a) le budget de l’État; sés en unités décentralisées ainsi que le C.E.N.A.C.O.F.
b) le Fonds de promotion du gouvernement; Art. 5. — Pour mieux garantir son fonctionnement, le Secrétariat
national pour le renforcement des capacités est supervisé par le co-
c) le Fonds de promotion pour l’industrie (F.P.I.), conformément à
mité de pilotage, organe d’orientation du programme.
ses missions telles que stipulées dans son statut;
Il est présidé par le ministre (ou le secrétaire général) ayant le Plan
d) le produit de vente des publications de la cellule;
dans ses attributions.
e) toute autre ressource liée à son objet;
Il réunit les représentants de chacune des institutions administrati-
f) la taxe sur les produits pétroliers (parafiscalité). ves concernées par le programme ainsi que ceux des bailleurs de
fonds partenaires.
Art. 17. — Le budget de la cellule est approuvé par le ministre de
tutelle au plus tard le 31 octobre de chaque année. Le comité de pilotage a pour rôle de suivre l’exécution du program-
me, de veiller à la coordination des actions engagées et de proposer
Art. 18. — Le coordonnateur est tenu de faire rapport mensuelle- les réorientations qui se révéleraient nécessaires.
ment au ministre sur le fonctionnement et l’état d’exécution du budget
de la cellule. Il se réunit trimestriellement.
Art. 6. — Le bureau du Secrétariat national pour le renforcement des
capacités est la structure opérationnelle de gestion du programme.
TITRE III
Il veille à l’élaboration et à la mise en œuvre du programme de ren-
DISPOSITIONS FINALES forcement des capacités.
Il s’occupe du financement, de la coordination, du suivi et de l’éva-
Art. 19. — Toutes les dispositions antérieures contraires au pré-
luation continue des actions menées au niveau des unités décentra-
sent arrêté sont abrogées.
lisées.
Art. 20. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature. Il assure l’animation de l’ensemble du dispositif et établit un rapport ré-
gulier sur l’exécution des activités à soumettre au comité de pilotage
lors des réunions trimestrielles dont il en assure d’ailleurs le secrétariat.
Le bureau du Secrétariat national est composé:
14 mai 1999. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 017/99 m od i-
• d’un coordonnateur;
fiant et complétant l’arrêté ministériel 003/CAB/
MIN.PL/98 du 21 février 1998 portant création du Secré- • d’un coordonnateur adjoint;
tariat national sur le renforcement des capacités, en
• de deux secrétaires thématiques;
abrégé «S.N.R.C.». (Ministère du Plan et du Commerce)
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. • d’un conseiller expert du P.N.U.D.;

Art. 1er. — II est créé en République démocratique du Congo, sous • d’un comptable.
la coordination du ministère du Plan et du Commerce, avec l’appui
Le bureau du Secrétariat national adoptera son règlement d’ordre
des bailleurs de fonds, un Secrétariat national sur le renforcement
intérieur dans lequel seront précisées les attributions des membres.
des capacités, en sigle «S.N.R.C.».
Art. 7. — Les unités décentralisées élaborent, sous la supervision
Art. 2. — Le Secrétariat national pour le renforcement des capaci- du bureau du Secrétariat national, les programmes sectoriels respec-
tés, S.N.R.C., a pour mission:
tifs de renforcement des capacités à court et à moyen termes.
• d’élaborer le programme national de renforcement des capacités
Elles sont chargées de la mise en œuvre de l’appui au niveau de cha-
en République démocratique du Congo;
cune de grandes composantes du programme.
• de mettre en œuvre ce programme dans les différents ministères et
Art. 8. — Le Centre national de coordination de la formation
organismes publics concernés;
(C.E.N.A.C.O.F.), en tant qu’unité décentralisée, assure le volet «For-
• de suivre, d’évaluer et de coordonner toutes les actions se rappor- mation à court terme» prévu dans le programme de renforcement
tant au processus de renforcement des capacités. des capacités.
Art. 3. — L’existence du Secrétariat national pour le renforcement Art. 9. — Pour assurer l’efficacité dans la mise en œuvre du pro-
des capacités est liée à la durée du programme de renforcement des gramme, chaque bailleur et/ou groupe des bailleurs de fonds peut
capacités en République démocratique du Congo. choisir un ou plusieurs thèmes d’intervention, en assurer le suivi

522 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
25 février 2000. – ARRÊTÉ

avec le Secrétariat national et émettre, s’il en faut, des avis techni- • le ministère ayant le plan dans ses attributions: coordination +
ques conséquents. 2 membres;
Art. 10. — Les ressources du programme national de renforce- • le ministère de l’Agriculture: 1 membre;
ment des capacités proviennent des différents bailleurs de fonds bi-
• le ministère de l’Économie: 1 membre;
et multilatéraux, du gouvernement ainsi que de tout autre donateur
intéressé aux thèmes retenus dans le renforcement des capacités en • le ministère des Finances et Budget: 2 membres (Finances 1 et
République démocratique du Congo. Budget 1);
Art. 11. — Le bureau du Secrétariat national de renforcement des • le ministère des Transports et Communications: 1 membre;
capacités peut ouvrir un ou plusieurs comptes auprès des institu-
• le ministère des Travaux publics et Aménagement du territoire:
tions bancaires établies en République démocratique du Congo.
1 membre;
Art. 12. — Toutes les dispositions antérieures contraires au pré- • le ministère de l’Industrie, Petites et moyennes entreprises:
sent arrêté sont abrogées. 1 membre;
Art. 13. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature. • le ministère du Portefeuille: 1 membre;
• le ministère de l’Énergie: 1 membre;
• le ministère de la Coopération internationale: 1 membre;
25 février 2000. – ARRÊTÉ 001/2000 – Organisation • le ministère des Mines: 1 membre;
d’un secrétariat technique du comité interministériel • le ministère des Postes, Téléphones et Télécommunications:
économico-financier, Ecofin. (Ministère du Plan et du 1 membre;
Commerce)
• le ministère du Commerce: 1 membre;
– Cet arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
• le ministère du Travail et de la Prévoyance sociale: 1 membre;
Art. 1er. — Il est institué près du comité interministériel écono-
mico-financier, Ecofin, un secrétariat technique, rattaché au cabinet • le ministère des Affaires foncières: 1 membre;
du ministre ayant le plan dans ses attributions, dénommé secréta-
riat technique du comité interministériel, S.T.C.I., en sigle, ayant • le ministère de l’Environnement, Pêche et Forêts: 1 membre;
pour mission: • le vice-ministère au Pétrole: 1 membre;
a) de préparer et harmoniser les propositions du comité interminis- • la Banque centrale du Congo: 1 membre;
tériel au conseil des ministres pour en faciliter les décisions et arbi-
trages tant techniques que politiques concernant tout dossier à ca- • la présidence de la République: 1 membre;
ractère économique et financier direct ou indirect; • tout autre ministère à créer à caractère économique et financier:
b) de suivre les principaux indicateurs économiques en vue de pro- 1 membre.
poser, le cas échéant, des mesures de correction de l’action du gou- Les membres non permanents sont:
vernement;
• tous autres ministères dont les dossiers sont soumis à l’examen du
c) de faciliter la coordination tant des décision gouvernementales comité interministériel: 1 membre;
que de la coopération au développement bilatérale et multilatérale
internationale, régionale et sous-régionale. • l’Institut national de la statistique, I.N.S.: 1 membre;

Les indicateurs économiques visés à l’alinéa 1er, sub b), concernent • l’Institut des recherches économiques et sociales de l’Université de
notamment les domaines tels que: Kinshasa, I.R.E.S.: 1 membre;

• la production; • la Fédération des entreprises du Congo, F.E.C.: 1 membre;

• les prix intérieurs; • l’Association nationale des entreprises publiques, A.N.E.P.:


1 membre;
• les finances publiques;
• la Confédération des syndicats du Congo: 1 membre;
• la monnaie, le crédit et le taux de change;
• l’Office des douanes et accises, OFIDA: 1 membre;
• le commerce extérieur;
• la direction générale des contributions: 1 membre;
• les cours des métaux;
• l’Office de gestion de la dette publique, OGEDEP: 1 membre.
• etc.
Art. 4. — Le secrétariat administratif restreint comprend 5 membres
Art. 2. — Le secrétariat technique est composé des membres per- maximum: un coordonnateur, un adjoint au coordonnateur, une ou
manents et des membres non permanents. Il est composé, par un secrétaire de haut niveau, son adjoint et un chauffeur huissier.
ailleurs, d’un secrétariat administratif restreint et d’un sous-comité
d’experts. Le coordonnateur et son adjoint ont rang d’assistant de cabinet mi-
nistériel. Le secrétaire a rang de secrétaire de cabinet, son adjoint et
Art. 3. — Les membres permanents sont: le chauffeur ont rang correspondant à celui du personnel d’appoint.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 523


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
23 février 2001. – DÉCRET

Art. 5. — Le secrétariat technique est saisi, avant tout examen au venir notamment au besoin de transport. Le montant en sera fixé pé-
conseil des ministres, de tout projet à caractère économique et fi- riodiquement par décision du ministre, sur proposition du coordon-
nancier ou ayant une incidence budgétaire immédiate ou future. nateur du sous-comité.
Il s’agit notamment: Art. 14. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature.
• des projets de loi, de décret-loi, de décret ou d’arrêté ayant des im-
plications sur les autres ministères;
• tout projet de convention ou de contrat, de décision quelconque
pouvant avoir une répercussion immédiate ou future, tant sur les re- 23 février 2001. – DÉCRET 008/01 portant création et
cettes que sur les dépenses ainsi que tout acte d’administration por- organisation du cadre permanent de concertation écono-
tant création d’emploi, extension des cadres ou modification du sta- mique (C.P.C.E.). (Ministère de l’Économie, Commerce et
tut pécuniaire des agents de l’État. Industrie)
Art. 6. — Le sous-comité d’experts ou de conjoncture est présidé – Ce décret n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
par l’assistant coordonnateur, en cas d’empêchement, par un repré-
sentant du ministère du Plan.
Art. 7. — Le sous-comité d’experts adoptera son règlement inté- CHAPITRE Ier
rieur. DE LA CRÉATION, DE LA NATURE ET DE L’OBJET
Art. 8. — Le sous-comité d’experts se réunit chaque semaine, en
principe, au moins 96 heures avant la réunion du comité interminis-
Art. 1er. — Il est créé un cadre de concertation économique, en
abrégé (C.P.C.E). Le C.P.C.E. est placé sous la supervision du ministre
tériel, ou toutes les fois que son coordonnateur ou le coordonnateur
ayant l’économie dans ses attributions. Celui-ci en rend compte au
de l’Ecofin l’estiment nécessaire.
gouvernement.
Au cours de ses réunions, le sous-comité peut solliciter le concours
de toute personne dont l’expertise est jugé utile à l’examen du dos- Art. 2. — Le cadre permanent de concertation économique est un
sier. Toutefois, cette personne ne participe pas à ses débats. organe de consultation et d’échange de vues entre, d’une part, le
gouvernement, d’autre part, les associations regroupant les entre-
Art. 9. — Chaque troisième semaine du mois, le sous-comité d’ex- prises congolaises, les travailleurs et les consommateurs au sujet des
perts se réunit en sous-comité de conjoncture pour examiner les grandes orientations, options et décisions à prendre en rapport avec
principaux indicateurs économiques visés à l’article 1er, sub b). les activités économiques nationales.
Art. 10. — Conformément aux dispositions de l’article 5 du pré-
sent arrêté, chaque ministère ou institution membre peut demander
l’inscription d’un dossier à l’ordre du jour, à déposer au moins une CHAPITRE II
semaine avant la réunion, accompagné d’une note adressée au mi-
DE LA COMPOSITION
nistre ayant le plan dans ses attributions.
Le secrétariat administratif restreint veille à transmettre à chaque Art. 3. — Le cadre permanent de concertation économique est un
membre du sous-comité d’experts et à chaque membre du comité organe quadripartite composé des délégués du gouvernement, des
interministériel, une copie du dossier proposé à l’inscription à l’or- associations patronales, des syndicats des travailleurs et des associa-
dre du jour et, le cas échéant, des notes d’observations émises à cet tions des consommateurs.
effet par le sous-comité d’experts.
3.1. La délégation du gouvernement comprend:
L’ordre du jour est communiqué aux membres du sous-comité d’ex-
1) les ministres (ou leurs délégués) ayant en charge les affaires inté-
perts au moins 72 heures avant la réunion, celle-ci devant se tenir au
rieures, l’économie, les finances;
plus tard 5 jours avant celle du comité interministériel.
2) le gouverneur de la Banque centrale du Congo ou son délégué.
Art. 11. — Le secrétariat administratif restreint dresse procès-ver-
baux de tous les débats du comité interministériel; il en relève les 3.2. La délégation des associations patronales comprend les mem-
points saillants, l’argumentaire ayant orienté les débats et les propo- bres de directoire des associations ci-après: FEC, ANEP, AMACCO,
sitions formulées sur chaque point à l’ordre du jour. COPEMECO, FENAPEC, chambres de commerce des travailleurs.
Il est tenu au secret des délibérations du comité interministériel. 3.3. La délégation des syndicats des travailleurs.
Les procès-verbaux sont communiqués au président de la Républi- 3.4. La délégation des associations des consommateurs au niveau
que et à tous les ministres, 24 heures au moins avant la réunion du du directoire.
conseil des ministres.
Art. 4. — Les membres du gouvernement dont les matières sont con-
Art. 12. — Les crédits de fonctionnement du secrétariat technique du cernées par les concertations prennent part d’office aux réunions du
comité interministériel sont inscrits au budget de fonctionnement du C.P.C.E.
ministère de Plan, sous la rubrique «Comité interministériel Ecofin».
Art. 5. — Le cadre permanent de concertation économique peut, à
Art. 13. — Les membres du secrétariat technique perçoivent un per titre consultatif, inviter toute personne physique ou morale pouvant
diem par séance de travail sous forme de jeton de présence pour sub- lui apporter son concours ou son expertise en rapport avec sa mission.

524 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
8 août 2001. – Décret

CHAPITRE III • industrie d’extraction des minerais;


DU FONCTIONNEMENT • industrie d’extraction des minéraux pour la construction;
• industrie textile, d’habillement et confection;
Art. 6. — Le C.P.C.E. est doté d’un bureau constitué conformément
à son règlement d’ordre intérieur. Celui-ci est adopté en séance plé- • industrie du meuble;
nière du C.P.C.E. et approuvé par le ministre ayant l’économie dans
ses attributions. Le règlement d’ordre intérieur détermine les règles • industrie de corps gras;
de fonctionnement du C.P.C.E. • industrie des dérivés du pétrole;
• industrie métallurgique de base (sidérurgie, première transformation);

CHAPITRE IV • industrie mécanique;

DE LA PÉRIODICITÉ • industrie électrique;


• industrie de fabrications métalliques (sauf machines);
Art. 7. — Le cadre permanent de concertation économique se réu-
nit une fois par trimestre, et chaque fois que l’urgence ou la nécessi- • imprimerie, édition et industrie annexe (édition des journaux, li-
té s’impose, sur invitation du ministre ayant l’économie dans ses at- vres, revues, etc.);
tributions ou de l’une des délégations membres. • industrie de transport;
• industrie manufacturière diverse (photocopie, bijouterie).

CHAPITRE V Art. 2. — Le secrétariat général à l’Industrie et P.M.E.A. mettra à la


disposition des opérateurs industriels, pour ce faire, une fiche de sta-
DES DISPOSITIONS FINALES tistique de production officielle.

Art. 8. — Le ministre de l’Économie, Commerce et Industrie est La fiche dûment remplie sera retournée au secrétariat général dans
chargé de l’exécution du présent décret, qui entre en vigueur à la un délai de 10 jours à compter à la fin de chaque mois.
date de sa signature.
Art. 3. — Tout opérateur industriel exploitant sur le territoire con-
golais est tenu de se conformer au présent arrêté sous peine de se
voir appliquer les sanctions prévues par la loi.
Art. 4. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contrai-
4 avril 2001. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 015/CAB/MINE- res au présent arrêté.
CI/2001 portant transmission obligatoire des statisti-
ques de production mensuelle des industries installées Art. 5. — Le secrétaire général à l’Industrie est chargé de l’exécu-
tion du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.
en République démocratique du Congo. (Ministère de
l’Économie et de l’Industrie)
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.

Art. 1er. — Les industries, toutes catégories confondues, répon-


dant à la classification ci-dessous, sont tenues de déposer mensuel- 8 août 2001. – DÉCRET 039/2001 portant création, or-
lement leurs statistiques de production ainsi que leurs structures de ganisation et fonctionnement du Bureau de coordina-
prix de revient industriel au secrétariat général à l’Industrie et tion, en abrégé «BCECO». (République démocratique du
P.M.E.A. Congo)
– Ce décret n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
Il s’agit de:
• industrie agro-alimentaire (sucrerie, abattage);
• industrie des boissons; TITRE Ier
• industrie de panification; DISPOSITIONS GÉNÉRALES
• industrie de tabac;
Art. 1er. — Il est créé un service public doté de l’autonomie admi-
• industrie de caoutchouc, cuir et annexe; nistrative et financière dénommé «Bureau central de coordination»,
en abrégé «BCECO».
• industrie du bois;
Le Bureau central de coordination a pour mission la gestion des pro-
• industrie d’emballage;
jets financés par les divers bailleurs de fonds dans le cadre du pro-
• industrie du papier et fabrication des articles en papier; gramme intérimaire renforcé.
• industrie cosmétique; Art. 2. — Le BCECO a son siège à Kinshasa.
• industrie chimique; Il exerce ses activités sur toute l’étendue du territoire national.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 525


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
8 août 2001. – Décret

Art. 3. — Le BCECO a pour tâches: les bailleurs de fonds à l’appui du programme d’urgence de relance
et de développement.
• la gestion des fonds d’aide d’urgence mis à la disposition de la Ré-
publique démocratique du Congo par les divers bailleurs de fonds à
l’appui de son programme d’urgence et relance et de développe-
ment; TITRE III
• la mise en place de divers projets d’aide d’urgence faisant l’objet DES STRUCTURES ET DE L’ORGANISATION
des accords de don ou de prêt à des conditions concessionnelles
conclu avec les bailleurs de fonds;
CHAPITRE Ier
• la gestion, la coordination et l’exécution des activités de divers pro-
jets d’aide d’urgence; DES STRUCTURES
• l’approbation, la supervision et l’évaluation des sous-projets pré- Art. 9. — Les structures du BCECO sont:
sentés et exécutés par les communautés bénéficiaires ou les organis-
mes d’exécution dans le cadre des divers projets d’aide d’urgence; • le comité de pilotage;

• le suivi de l’exécution et de la gestion de divers projets et sous-pro- • la direction générale.


jets d’aide d’urgence;
• la liaison avec les bailleurs de fonds, les agences des Nations unies,
les institutions, les services et organismes publics et le secteur privé CHAPITRE II
pour les projets qui les concernent; DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
• la réalisation de toutes autres opérations qui se rattachent directe-
ment ou indirectement à sa mission. Section 1re
Art. 4. — Suivant la mission lui assignée, le BCECO intervient dans Du comité de pilotage
le cadre des projets d’aide d’urgence faisant l’objet des accords de
don ou de prêt à des conditions concessionnelles conclu avec les Art. 10. — Le comité de pilotage est l’organe d’administration et
bailleurs des fonds à l’appui du programme d’urgence de relance et de surveillance chargé d’assurer le suivi de l’exécution et de la ges-
de développement. tion des projets confiés au BCECO.
Les interventions du BCECO en faveur des communautés bénéficiai- À ce titre, il est chargé notamment:
res se feront sous forme des subventions ou des prêts et aux condi- a) d’assurer le respect strict de la lettre et de l’esprit des accords de
tions convenues avec les bailleurs de fonds. don et de prêt et plus précisément:
Art. 5. — Tout sous-projet à financer, présenté par une commu- (i) approuver et réviser le planning de l’exécution de divers program-
nauté bénéficiaire ou un organisme d’exécution, doit nécessaire- mes;
ment faire l’objet d’une évaluation technique, économique et finan-
cière et d’une approbation préalable par les services du BCECO. (i) approuver le manuel de mise en œuvre des projets et les modifi-
cations proposées à ce manuel;
Le financement des sous-projets approuvés fera l’objet des contrats
entre le BCECO et les communautés bénéficiaires ou les organismes b) de promouvoir et de faciliter les rapports entre le BCECO et les
d’exécution. bailleurs de fonds, les agences des Nations unies, les administrations
centrales et provinciales, les entreprises publiques, la communauté
Art. 6. — Le BCECO est placé sous l’autorité du ministre ayant les fi- des organisations non gouvernementales et le secteur privé qui sont
nances dans ses attributions. concernés par les projets dont le financement est confié à la gestion
du bureau;
c) de proposer au ministre ayant les finances dans ses attributions,
TITRE II le recrutement du personnel pour les postes de commandement de
la direction générale du BCECO, en l’occurrence les postes de direc-
DU PATRIMOINE ET DES RESSOURCES teur général, directeur administrateur et financier, directeur techni-
que et d’auditeur interne, le recrutement des auditeurs externes ain-
Art. 7. — Le patrimoine du BCECO est constitué: si que les conditions de leur rémunération; approuver le recrute-
a) des biens meubles et immeubles mis à sa disposition par l’État ment des autres membres du personnel de direction générale du bu-
lors de son démarrage; reau;

b) des équipements, matériels et autres biens acquis à ses frais dans d) d’examiner et de soumettre à l’approbation du ministre ayant les
le cadre de l’exécution des accords de don et de prêt conclu, avec les finances dans ses attributions les plans d’action annuels, les projets
bailleurs des fonds à l’appui du programme d’urgence de relance et de budgets annuels internes (fonctionnement, investissement et tré-
de développement. sorerie), les rapports d’activités, les rapports d’exécution budgétaire,
les rapports trimestriels et annuels de gestion des projets et des sous-
Art. 8. — Les ressources du BCECO proviennent des fonds mis à sa projets, les états financiers, le compte de fin d’exécution budgétaire,
disposition dans le cadre des accords de don ou de prêt conclu avec les rapports trimestriels et annuels de gestion des projets et des sous-

526 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
8 août 2001. – Décret

projets, les états financiers, le compte de fin d’exercice et le bilan pré- 3°) de diffuser les objectifs du BCECO et des projets et les conditions
sentés par la direction générale du BCECO; d’éligibilité à toutes les communautés susceptibles d’être intéressées
par les activités des projets;
e) d’examiner et de soumettre à l’approbation du ministre ayant les
finances dans ses attributions les opinions des auditeurs externes 4°) d’assurer la liaison avec les bailleurs de fonds, les agences des
sur les états financiers, les écritures et les comptes ainsi que leurs Nations unies, les institutions, les services ou organismes publics, et
rapports d’audit et lui proposer la mise en œuvre des mesures qui y le secteur privé pour les projets qui les concernent;
sont proposées;
5°) d’approuver les sous-projets et les contrats présentés et exécutés
f) d’assurer la liaison permanente entre le BCECO et le gouverne- par communautés bénéficiaires et les organismes d’exécution dans
ment congolais; le cadre de divers projets, d’assurer leur supervision, leur suivi et leur
évaluation et de veiller à leur bonne exécution;
g) d’effectuer, en tant que de besoin, des visites sur les sites d’exécu-
tion des projets et des sous-projets. 6°) de conclure avec les communautés bénéficiaires ou les organis-
mes d’exécution, les contrats de service aux fins de l’exécution des
Art. 11. — Le comité de pilotage est composé de quatre membres
sous-projets à financer avec les fonds d’aide d’urgence gérés par le
dont:
BCECO;
• deux délégués de la Présidence de la République;
7°) d’établir les rapports trimestriels de gestion des projets et des
• un délégué du Ministère ayant les finances dans ses attributions; sous-projets et les rapports mensuels et annuels d’activités.
• un délégué du Ministère ayant le plan dans ses attributions. Les modalités d’exécution de ces attributions sont arrêtées dans le
manuel d’organisation et de gestion du BCECO approuvé par le co-
Le directeur général du BCECO participe aux réunions du comité de
mité de pilotage.
pilotage avec voix consultative.
Art. 17. — La direction générale du BCECO est dirigée par un direc-
Art. 12. — Les membres du comité de pilotage sont proposés par teur général recruté sur concours et nommé et, le cas échéant, relevé
leurs services respectifs et établis dans leurs fonctions par arrêté du
de ses fonctions par le président de la République, sur proposition
ministre ayant les finances dans ses attributions.
du ministre ayant les finances dans ses attributions.
Art. 13. — Le comité de pilotage est présidé par le délégué du mi- Le directeur général est assisté d’un directeur technique, d’un direc-
nistère ayant les finances dans ses attributions; le délégué du minis- teur administratif et financier et d’un auditeur interne recrutés sur
tère ayant le plan dans ses attributions en est le vice-président. concours, et nommés et, le cas échéant, relevés de leurs fonctions
Le secrétariat du comité de pilotage est assuré par le directeur géné- par arrêté du ministre ayant les finances dans ses attributions, sur
ral du BCECO. proposition du comité de pilotage.

Art. 14. — Un règlement intérieur, approuvé par le ministre ayant Art. 18. — Les actes de gestion engageant le BCECO sont signés
les finances dans ses attributions, détermine les règles de fonction- conjointement par le directeur général et directeur technique ou le
nement du comité de pilotage. directeur administratif et financier.

Art. 15. — Les membres du comité de pilotage ont droit à un jeton Art. 19. — Sans préjudice des dispositions de l’article 17 ci-dessus,
de présence dont le montant est fixé par le ministre ayant les finan- l’organigramme détaillé de la direction générale du BCECO est fixé
ces dans ses attributions. par arrêté du ministre ayant les finances dans ses attributions, sur
proposition du comité de pilotage.
Ce jeton est à charge du gouvernement.
La direction générale du BCECO peut créer en son sein, après appro-
bation du comité de pilotage, des comités de travail qu’elle juge uti-
Section 2 les à la bonne exécution de ses attributions.
De la direction générale
Section 3
Art. 16. — La direction générale du BCECO est chargée de la coor-
dination des activités du projet d’aide d’urgence et veille à la bonne Contrôle des auditeurs externes
exécution de la mission du bureau, conformément aux procédures
définies dans le manuel d’organisation et de gestion des projets. Art. 20. — La vérification, pour chaque semestre, des comptes, des
écritures et des états financiers concernant les opérations, les res-
Elle assure l’administration journalière du bureau.
sources et les dépenses relatives aux projets ainsi que la vérification,
À ce titre, elle est chargée notamment: pour chaque exercice, des comptes et des écritures relatifs au comp-
te spécial sont effectuées par des auditeurs externes indépendants.
1°) d’assurer la gestion des fonds d’aide d’urgence mis à la disposi-
tion de la République démocratique du Congo par les divers Les auditeurs externes sont nommés et, le cas échéant, relevés de
bailleurs de fonds à l’appui du programme d’urgence et de relance leurs fonctions par arrêté du ministre ayant les finances dans ses at-
et de développement; tributions, sur proposition du comité de pilotage.
2°) de mettre en place les normes et procédures appropriées d’orga- Art. 21. — Les auditeurs externes ont, en collège ou séparément,
nisation et de gestion des projets et des sous-projets d’aide d’urgen- un droit illimité de surveillance, de vérification et de contrôle sur
ce, conformément aux accords de don ou de prêt respectifs; toutes les opérations du BCECO.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 527


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
2 mars 2003. – Décret

Ils apprécient les états financiers, les écritures et les comptes visés à TITRE Ier
l’article 20 ci-dessus et établissement des rapports d’audit semes-
triels ou annuels à l’intention du comité de pilotage et du ministre
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES
ayant les finances dans ses attributions.
Art. 1er. — Il est créé, sous la dénomination de «Réserve stratégi-
Art. 22. — Les auditeurs externes reçoivent une allocation fixe que générale», en sigle «R.S.G.», une entreprise publique à caractère
dont le montant est déterminé dans le contrat de service conclu avec agropastoral, industriel, commercial et social, dotée de la personna-
le BCECO. lité juridique.
Art. 2. — Sans préjudice des dispositions de la loi 78-002 du
6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux entre-
Section 4 prises publiques, telle que modifiée et complétée à ce jour, la Réser-
Du personnel ve stratégique générale, ci-dessous désignée Réserve stratégique, est
régie par les dispositions du présent décret.
Art. 23. — Le personnel du bureau comprend des cadres natio- Art. 3. — La Réserve stratégique a son siège social et administratif
naux et étrangers et tous autres agents nécessaires à la bonne exé- à Kinshasa.
cution de ses attributions.
Elle exerce ses activités sur toute l’étendue du territoire national.
Art. 24. — Le cadre et le statut du personnel du BCECO sont fixés
Elle peut, moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle, ouvrir
par le comité de pilotage, sur proposition du directeur général. Leur
des succursales, des agences, des bureaux et d’autres sièges d’exploi-
application est subordonnée à leur approbation par le ministre
tation en tous autres lieux de la République.
ayant les finances dans ses attributions.
Art. 4. — La Réserve stratégique a pour objet:
Le personnel national est régi par les dispositions générales du Code
de travail congolais et par les dispositions contractuelles qui auront 1. de constituer des réserves des produits stratégiques par la produc-
été négociées librement avec la direction générale et le comité de pi- tion et/ou l’achat en vue de permettre à l’État de faire face à des si-
lotage et approuvées par le ministre ayant les finances dans ses at- tuations de crise, de pénurie, de calamités naturelles et de catastro-
tributions. phes;
La qualité de membre du personnel du bureau est incompatible 2. d’assurer ou de promouvoir la production agropastorale et indus-
avec celle de fonctionnaire en activité de service. trielle des produits de première nécessité;
3. de distribuer en gros et réguler les stocks de ces produits en fonc-
tion des besoins de la nation.
TITRE IV
RÉGIME DOUANIER, FISCAL ET PARAFISCAL
TITRE II
Art. 25. — Pour toutes ses opérations, le BCECO est exonéré de DU PATRIMOINE
tous impôts, droits, taxes et redevances.
Art. 5. — Le patrimoine de la Réserve stratégique est constitué au
départ de tous les biens meubles et immeubles, droits et obligations
lui reconnus par l’État pour la réalisation de son objet social.
TITRE V
Dans un délai de trois mois à compter de l’entrée en vigueur du pré-
DISPOSITIONS FINALES sent décret, la Réserve stratégique devra avoir dressé l’état de sa si-
tuation patrimoniale. Celle-ci indiquera clairement:
Art. 26. — Le ministre ayant les finances dans ses attributions fait a) à l’actif:
trimestriellement rapport au gouvernement sur les activités du
BCECO. • les valeurs immobilières;

Art. 27. — Le ministre de l’Économie, des Finances et du Budget • les valeurs circulantes;
est chargé de l’exécution du présent décret qui entre en vigueur à la b) au passif:
date de sa signature.
• les éléments de la situation nette;
• les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et charges;
• les dettes à long, moyen et court terme.
2 mars 2003. – DÉCRET 016/2003 portant création et
Dans un délai d’un mois au plus à compter de l’établissement de sa
statuts d’une entreprise publique dénommée «Réserve situation patrimoniale, la Réserve stratégique devra avoir transmis
stratégique générale», en abrégé «R.S.G.» (République dé- un exemplaire de celle-ci, accompagnée d’un rapport détaillé, au
mocratique du Congo). ministre ayant le portefeuille dans ses attributions, qui soumettre à
– Ce décret n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. la signature du président de la République un décret par lequel l’État

528 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
2 mars 2003. – Décret

transférera à la Réserve stratégique les biens, droits et obligations à TITRE IV


lui reconnus. DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
Art. 6. — La valeur du patrimoine telle qu’elle sera déterminée en
application de l’article 5 ci-dessus constitue le capital initial de la Ré- CHAPITRE 1er
serve stratégique.
DE L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE
Art. 7. — Le capital de la Réserve stratégique pourra s’accroître no-
tamment: Section 1ère
• des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir; Des principes généraux

• des réserves qui pourront y être incorporées dans les conditions Art. 11. — L’organisation et le fonctionnement de la Réserve stra-
prévues par le présent décret. tégique sont régis conformément aux dispositions des articles 6 à 24
et des articles 26 à 29 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dis-
L’augmentation, comme la réduction du capital de la Réserve straté- positions générales applicables aux entreprises publiques telle que
gique, est constatée par un décret du président de la République, sur modifiée et complétée à ce jour.
avis du gouvernement.

Art. 8. — En cas de dissolution, le patrimoine de la Réserve straté- Section 2


gique revient de droit à l’État. Du conseil d’administration

Art. 9. — Les ressources de la Réserve stratégique sont constituées Art. 12. — Le conseil d’administration de la Réserve stratégique
notamment par: comprend sept membres dont:

• le capital; • le délégué de la Présidence de la République;


• le délégué général;
• le quasi-capital;
• le délégué général adjoint;
• des recettes de vente en gros des produits prélevés de ses stocks
• les deux directeurs siégeant au comité de gestion de la Réserve
stratégiques; stratégique;

• les subventions de constitution des stocks stratégiques; • deux administrateurs externes.


La présidence du conseil d’administration est assurée par le délégué
• les subventions d’exploitation et d’équipement;
de la Présidence de la République.
• les emprunts locaux ou extérieurs;

• les dons, legs et libéralités d’origine interne ou externe qui pour- Section 3
raient être consentis à la Réserve stratégique, dûment acceptés par Du comité de gestion
l’autorité de tutelle.
Art. 13. — Le comité de gestion de la Réserve stratégique com-
prend:

TITRE III • le délégué général;


• le délégué général adjoint;
DES STRUCTURES
• le directeur d’exploitation;
Art. 10. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la loi • le directeur administratif et financier;
78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables
• un représentant du personnel de l’entreprise.
aux entreprises publiques, telle que modifiée et complétée à ce jour,
les structures de la Réserve stratégique sont:
Section 4
• le conseil d’administration;
Du collège des commissaires aux comptes
• le comité de gestion;
Art. 14. — La Réserve stratégique est soumise au contrôle d’un col-
• le collège des commissaires aux comptes. lège de deux commissaires aux comptes.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 529


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
2 mars 2003. – Décret

Section 5 2. en dépenses:
Du personnel • les charges d’exploitation;
• les charges du personnel;
Art. 15. — Le personnel de la Réserve stratégique est régi par les
dispositions générales du Code du travail congolais et ses mesures • les charges fiscales et toutes les autres charges financières.
d’exécution, la convention collective de la Réserve stratégique et les
Art. 18. — Le budget de la Réserve stratégique est soumis à l’ap-
dispositions contractuelles négociées avec l’employeur et approu-
probation de l’autorité de tutelle, au plus tard le 1er octobre de l’an-
vée par l’autorité de tutelle.
née qui précède celle à laquelle il se rapporte.
Le cadre organique, le statut du personnel et les barèmes de rému-
Sous réserve de l’adoption par le parlement de subventions de cons-
nérations sont fixés par le conseil d’administration et approuvés par
titution des stocks stratégiques, d’exploitation et d’équipement
l’autorité de tutelle.
émargeant aux budgets annexes de l’État, le budget de la Réserve
stratégique est considéré comme approuvé lorsqu’aucune décision
n’est intervenue à son égard dans un délai d’un mois à compter de
CHAPITRE II son dépôt.
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE Art. 19. — La comptabilité de la Réserve stratégique est établie
conformément aux procédures comptables en vigueur en Républi-
Art. 16. — L’exercice financier de la Réserve stratégique commen- que démocratique du Congo.
ce le 1er janvier et finit le 31 décembre de la même année.
Elle est organisée et tenue de manière à permettre:
Exceptionnellement, le premier exercice commence à la date d’en- 1. de connaître la situation patrimoniale de la Réserve stratégique;
trée en vigueur du présent décret et se termine le 31 décembre de la
même année. 2. de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
des produits et profits;
Art. 17. — Le conseil d’administration établit chaque année un
état des prévisions des dépenses et des recettes pour l’exercice à ve- 3. de déterminer les résultats analytiques.
nir.
Art. 20. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
Le budget de la Réserve stratégique est subdivisé en budget d’inves- fait établir:
tissement, en budget d’exploitation et de trésorerie. 1. un état d’exécution du budget, lequel présente, dans les colonnes
Le budget d’investissement comprend: successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réalisa-
tions des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions
1. en recettes: et les réalisations;
• les apports nouveaux de l’État; 2. un tableau de formation de résultat et un bilan.
• les subventions de constitution des stocks stratégiques; Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
• les subventions d’équipement; mation sur l’activité de la Réserve stratégique au cours de l’exercice
écoulé.
• les prêts de l’État;
Le bilan, le tableau de formation de résultats et le rapport du conseil
• les emprunts locaux ou extérieurs; d’administration sont mis à la disposition des commissaires aux
• les recettes de vente en gros des produits prélevés des stocks stra- comptes au plus tard le 15 avril de l’année qui suit celle à laquelle ils
tégiques pré-affectées à la reconstitution des stocks stratégiques; se rapportent.

2. en dépenses: Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des


commissaires aux comptes, au président de la République au plus
• les frais d’acquisition ou de renouvellement des stocks stratégi- tard le 30 avril de la même année.
ques;
Art. 21. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
• les frais d’acquisition des immobilisations de toutes sortes; ce entre les produits totaux et les charges globales.
• les subventions d’utilité publique. Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
Le budget d’exploitation comprend: pour couvrir les pertes antérieures reportées. Sur le solde, il est pré-
levé cinq pour cent pour la constitution de la réserve légale.
1. en recettes:
Ce prélèvement est suspendu lorsque la réserve constituée atteint
• les subventions d’exploitation; un dixième du capital.
• l’excédant des recettes de vente en gros des produits prélevés des Sur le nouveau solde et sur décision du conseil d’administration, il
stocks stratégiques sur les dépenses de reconstitution des stocks est prélevé les sommes devant constituer la réserve statutaire ou fa-
stratégiques; cultative et constituer un fond social.
• les ressources diverses et accidentelles dont les dons, legs et libéra- Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera reporté à nou-
lités; veaux ou versé au Trésor public.

530 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Généralités [Economie et aide publique]
2 mars 2003. – Décret

Art. 22. — Lorsque les produits et profits ne couvrent pas le mon- rections, organes d’exécutions et à tous les stades: délibérations, dé-
tant des charges et des pertes, y compris les amortissements, le défi- cisions, contrats.
cit est couvert par la subvention d’exploitation allouée par l’État.
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de la
Art. 23. — La Réserve stratégique doit réévaluer son actif immobi- Réserve stratégique.
lisé et constituer une réserve spéciale de réévaluation conformé-
ment à l’ordonnance-loi 89-017 du 28 février 1989 autorisant la réé- Art. 26. — La Réserve stratégique est placée sous la tutelle du pré-
valuation de l’actif immobilisé des entreprises. sident de la République.
Art. 27. — Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle porte
notamment sur les actes ci-après:
CHAPITRE 3 • la conclusion des marchés de travaux et de fournitures;
DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS DES TRAVAUX ET • le rapport annuel;
DES FOURNITURES
• l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
Art. 24. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y in-
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures tervenir;
sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré, dans les cas pré-
vus au quatrième alinéa du présent article. • l’établissement des succursales, des agences, des bureaux et
d’autres sièges d’exploitation à l’intérieur du pays;
L’appel d’offres est général ou restreint. L’appel d’offres général com-
porte la publication d’un appel à la concurrence dans un ou plusieurs • les acquisitions et aliénations immobilières;
journaux paraissant dans la République. L’appel d’offres restreint
• les emprunts et les prêts;
comporte un appel à la concurrence limitée aux seules entreprises ou
fournisseurs que la Réserve stratégique décide de consulter. • les prises et cessions de participations financières;
Dans les deux cas, la Réserve stratégique choisit librement l’offre • le plan comptable particulier;
qu’elle juge la plus intéressante, en tenant compte du prix des pres-
tations, de leur coût d’utilisation, de leur valeur technique, de la sé- • le budget ou état de prévision des recettes et des dépenses;
curité des approvisionnements, des garanties professionnelles et fi- • le compte de fin d’exercice;
nancières présentées par chacun des candidats, du délai d’exécu-
tion, de toutes autres considérations qui auraient été prévues dans • le bilan.
le cahier des charges ou dans la demande d’offres, ainsi que de tou-
tes suggestions faites dans l’offre.
Pour les travaux et les fournitures courants dont la valeur présumée TITRE VI
n’excède pas un montant fixé par l’autorité de tutelle sur proposi-
DU RÉGIME DOUANIER, FISCAL ET PARAFISCAL
tion du conseil d’administration, la Réserve stratégique peut traiter
de gré à gré.
Art. 28. — Pour tous ses biens et opérations, à l’exception des opé-
rations industrielles et commerciales, la Réserve stratégique est sou-
mise au même régime douanier, fiscal et parafiscal que l’État.
TITRE V
DE LA TUTELLE
TITRE VII
Art. 25. — Aux termes du présent décret, la tutelle s’entend com-
me l’ensemble des moyens de contrôle dont dispose l’organe tutélai- DES DISPOSITIONS ABROGATOIRES ET FINALES
re sur la Réserve stratégique.
Art. 29. — Toutes les dispositions antérieures contraires au pré-
Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste- sent décret sont abrogées.
riori. Ils peuvent être d’ordre administratif, technique, économique
ou financier. Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et Art. 30. — Le présent décret entre en vigueur à la date de sa signa-
à tous les niveaux: conseil d’administration, comité de gestion, di- ture.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 531


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Zaïrianisation et rétrocession
11 janvier 1974. – ORDONNANCE-LOI

Zaïrianisation et rétrocession

O.-L. 74-019 du 11 janvier 1974 — Nationalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 532


Arr. interdép. CAB/EN/0043/74 du 6 septembre 1974 — Règlement sur la reprise par les
nationaux zaïrois des activités économiques exercées par les étrangers. . . . . . . . . . . . . . . 532
L. 77-027 du 17 novembre 1977 — Rétrocession . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 533
L. 78-003 du 20 janvier 1978 — Zaïrianisation. — Recouvrement des sommes dues à l’État 534
Arr. dép. DPF/CAB/0001/82 du 5 avril 1982 — Zaïrianisation. — Litiges . . . . . . . . . . . . . . . . . 535
A.M. 010 du 27 mars 1998 — OGEDEP. — Prêts. — Prime de gestion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 536
A.M. 027/CAB/MIN/FIN/98 du 28 mai 1998 — Zaïrianisation. — Reprise par l’État . . . . . . . 536
A.M. 037/CAB/MIN/FIN/98 du 14 octobre 1998 — Zaïrianisation. — Évaluation des biens 537

11 janvier 1974. – ORDONNANCE-LOI 74-019 portant l’obligation de cesser ses activités en vertu de la loi et des mesures
transfert à l’État de la propriété de certaines entreprises économiques du 30 novembre 1973.
privées. (J.O.Z., no 13, 1er juillet 1975, p. 655) Art. 2. — Par acquéreur, il faut entendre tout Zaïrois, personne phy-
er sique ou morale qui a été autorisée par le Conseil exécutif à reprendre
Art. 1 . — Est transférée à l’État la propriété des entreprises agri-
coles, agro-industrielles, la propriété des carrières, des briqueteries une activité commerciale, industrielle, agricole ou agro-industrielle
et de grandes unités commerciales déterminées par l’État, qui ap- d’un cédant.
partiennent soit à des personnes physiques ou morales étrangères,
soit à des sociétés de droit zaïrois dont le capital est détenu en partie
ou en totalité par des étrangers.
TITRE II
Art. 2. — Une indemnité équitable, dont le montant sera fixé par le DES INVENTAIRES
Conseil exécutif national, sera allouée aux anciens propriétaires des
entreprises dont question à l’article précédent, à l’exception des pro-
priétaires bénéficiaires d’un prêt octroyé par la Société de crédit aux
Art. 3. — Le cédant et l’acquéreur font un inventaire contradictoire
de l’actif et du passif de l’établissement repris.
classes moyennes et à l’industrie, et de ceux qui ont abandonné
leurs biens. Art. 4. — L’évaluation des immobilisés se fait nette des amortisse-
Le règlement de l’indemnité ci-dessus se fera sur une période de dix ments, tandis que l’évaluation des stocks de marchandises se fait au
ans, avec un an de grâce. prix de revient.

Art. 3. — La présente ordonnance-loi sort ses effet le 1er décembre Art. 5. — L’acquéreur a le droit de rejeter avec l’accord de la com-
1973. mission ad hoc prévu à l’article 8 du présent arrêté la valeur des mar-
chandises ou produits qu’il juge avariés ou invendables de même
qu’il a le droit de rejeter du passif, la partie de l’exigible qui n’aurait
pas de contrepartie à l’actif, notamment les créances envers les tiers
représentatives de marchandises ou produits déjà vendus.
6 septembre 1974. – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL
CAB/EN/0043/74 portant règlement sur la reprise par
les nationaux zaïrois des activités commerciales, indus- TITRE III
trielles, agricoles et agro-industrielles exercées par les
étrangers en application de la loi 009-73 du 5 janvier DES BIENS IMMEUBLES ET
1973 particulière sur le commerce et des mesures écono- DE LA VALEUR DE CESSION
miques du 30 novembre 1973. (J.O.Z., no1, 1er janvier
1975, p. 13) Art. 6. — Les biens immeubles-propriétés immobilières à usage
commercial, industriel, agricole, agro-industriel ou généralement à
usage professionnel appartenant aux anciens exploitants-personne
physique ou morale au moment de la reprise de l’activité commer-
TITRE I ciale, industrielle, agricole ou agro-industrielle figurant ou non au
bilan sont repris aux inventaires des biens cédés à l’acquéreur.
DÉFINITION
Toutefois les immeubles, propriétés immobilières à usage commer-
Art. 1. — Par cédant, il faut entendre l’ancien propriétaire-person- cial, industriel, agricole ou agro-industriel ou généralement à usage
ne physique ou morale de l’établissement société ou entreprise com- professionnel n’apparaissant pas au bilan, ne sont repris par l’acqué-
merciale, industrielle, agricole ou agro-industrielle, qui a été dans reur que dans la mesure où ils servent de support à l’activité reprise.

532 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Zaïrianisation et rétrocession
17 novembre 1977. – LOI

Dans tous les cas, les villas et appartements n’apparaissant pas au bi- Art. 13. — L’acquéreur a l’obligation de maintenir et d’améliorer le
lan et appartenant en propre aux anciens associés et qui sont situés standing des établissements qui ont été attribués, en veillant notam-
en dehors de l’enceinte des installations commerciales, industrielles, ment à la régularité des approvisionnements, au maintien du personne
agricoles ou agro-industrielles, ne sont pas concernés par le présent zaïrois, au paiement régulier des salaires et, le cas échéant, à leur relève-
arrêté. ment au niveau répondant aux préoccupations sociales du Conseil exé-
cutif. Il est en outre tenu de payer les dettes envers les tiers apparaissant
Art. 7. — Le nouvel acquéreur qui reprend une activité commercia- au passif du bilan sous réserve des dispositions de l’article 5 du présent
le, industrielle, agricole ou agro-industrielle dont l’ancien proprié- arrêté.
taire, personne physique ou morale était locataire des installations
où s’exerçait ladite activité, demeure locataire à son tour aux mêmes L’acquéreur est également tenu de se conformer, en matière de prix,
conditions que l’ancien locataire. aux décisions arrêtées par le Conseil exécutif.

Toutefois la présente disposition ne fait pas obstacle à l’application


des dispositions légales en matière de bail.
TITRE V
Art. 8. — La valeur de l’activité reprise est déterminée par une com- DES SANCTIONS
mission ad hoc.

L’évaluation se fait sur la base de l’inventaire effectué par le cédant Art. 14. — Des contrevenants au présent arrêté sont passibles des
et l’acquéreur et déposé auprès de départements concernés. peines prévues par la loi 009-73 du 5 janvier 1973 particulière sur le
commerce et à l’ordonnance-loi 74-025 du 9 février 1974.
Sous réserve des dispositions de l’article 5 ci-dessus, la valeur des
biens cédés est égale à la différence entre l’actif et le passif exigible Outre les peines énoncées au paragraphe précédent, les commissaires
du bilan arrêté au 31 décembre 1973, et éventuellement ajusté pour d’État à l’Économie nationale et au Commerce peuvent prononcer la
tenir compte de l’évolution intervenue entre le 31 décembre 1973 et déchéance d’un acquéreur et sa radiation au registre du commerce
la date à laquelle la commission ad hoc aura pris sa décision. après un rapport circonstancié au Conseil exécutif.

Art. 9. — La valeur de l’activité reprise déterminé à l’article 8 est no-


tifiée au nouvel acquéreur, sous forme de décision par le départe-
ment dont dépend la branche d’activité reprise; elle est payable en TITRE VI
zaïres en dix ans à partir du mois de janvier 1976 par des versements DISPOSITIONS FINALES
mensuels ou trimestriels auprès d’un compte ouvert au nom du cé-
dant auprès d’une banque zaïroise agréée; le statut dudit compte e Art. 15. — L’arrêté CAB/EN/0006/74 du 21 février 1974 portant
de fonds frais, sont fixés par la banque. mesures d’exécution de la loi 74-019 du 11 janvier 1974, en ce qui
– Texte conforme au J.O.Z. concerne les boulangeries, confiseries, biscuiteries, crémeries et
bonbonneries est abrogé.
Toutefois, l’acquéreur a la faculté de se dégager de ses obligations
avant terme par des versements anticipatifs. Art. 16. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature.

Art. 10. — Le transfert définitif de la propriété de l’activité reprise se


fait au moyen d’une quittance délivrée par le commissaire d’État aux
Finances constatant l’apurement de la dette soit envers le cédant, soit
envers le Trésor comme défini aux articles 9 et 11 du présent arrêté. 17 novembre 1977. – LOI 77-027 portant mesures géné-
rales de rétrocession des biens zaïrianisés ou radicalisés.
(J.O.Z., no1, 1er janvier 1978, p. 8)
TITRE IV Art. 1er. — Les entreprises zaïrianisées ou radicalisées sont rétrocé-
dées à leurs anciens propriétaires à la date du 17 septembre 1976.
DES OBLIGATIONS
DU CÉDANT ET DE L’ACQUÉREUR Art. 2. — Pour toute entreprise exerçant ses activités en Républi-
que du Zaïre, la part détenue par les personnes physiques ou mora-
Art. 11. — Pour prétendre au droit de remboursement et de trans- les de nationalité étrangère ne peut excéder 60 % du capital social,
fert de la valeur de son activité qui a été reprise, le cédant doit appor- le restant des parts constituées par les autres, 40 % ou plus, devant
ter la preuve bancaire d’apports extérieurs ayant servi à la réalisa- revenir aux Zaïrois.
tion de ladite activité. Art. 3. — Les étrangers, propriétaires d’entreprises, se choisissent
librement leurs partenaires zaïrois, soit directement, soit par voie
Dans le cas contraire, les versements prévus à l’article 9 du présent
d’une émission publique.
arrêté sont effectués au profit du compte du Trésor à la Banque du
Zaïre. Art. 4. — L’État zaïrois se réserve le droit de participation dans certains
domaines d’intérêt national, à savoir notamment: les mines, l’énergie,
Art. 12. — Aussi longtemps que le cédant demeure sur le territoire de le bois, les transports maritimes, fluviaux, aériens et ferroviaires.
la République du Zaïre du fait de l’acquéreur, celui-ci a le devoir de sub-
venir aux frais de son séjour et notamment de laisser à sa disposition le Art. 5. — Sans préjudice des dispositions des articles 1er et 5 de la
logement qu’il occupait. loi 73-009 du 5 janvier 1973 particulière sur le commerce, modifiée et

Édition 2003 – © Larcier Tome III 533


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Zaïrianisation et rétrocession
20 janvier 1978. – LOI

complétée par la loi 74-014 du 10 juillet 1974, les Zaïrois demeurent 1) si la valeur des biens zaïrianisés a été fixée contradictoirement et
propriétaires des fermes, élevages, petits commerces et plantations sans contestations par le cédant et l’acquéreur, cette valeur sera
acquis par l’effet de mesures de zaïrianisation. maintenue comme valeur d’acquisition de ces biens;
Toutefois, en cas de défaillance de gestion dûment constatée, le 2) si aucune évaluation n’a été faite, la valeur des biens zaïrianisés
Conseil exécutif se réserve le droit d’ordonner le retrait à leurs ac- sera fixée par des représentants désignés de commun accord par les
quéreurs, de certaines affaires pour les confier à d’autres personnes, parties;
physiques ou morales, qu’il désigne.
3) en cas de désaccord entre les parties sur l’évaluation des biens zaï-
er
Art. 6. [O.-L. 89-032 du 7 août 1989, art. 1 . — Le contentieux rela- rianisés, une commission sera chargée de procéder à cette évalua-
tif aux mesures de zaïrianisation et de rétrocession relève de la com- tion. L’organisation de cette commission relève du département du
pétence du département des finances qui l’examine avec le con- Portefeuille.
cours de l’Office de la gestion de la dette publique «OGEDEP».
Art. 7. — L’acquéreur doit également à l’État des intérêts intercalai-
Sur proposition du président-délégué général de l’OGEDEP, des res simples au taux de 8 % par an, pour la période comprise entre la
commissions et sous-commissions techniques peuvent être créées date de remise-reprise et la date de promulgation de la présente loi.
par le commissaire d’État aux Finances.]
Pour le calcul des intérêts intercalaires, le mois et l’année sont pris à
Art. 7. — La présente loi, qui sort ses effets à la date du 17 septem- leur nombre réel de jours.
bre 1976, entre en vigueur dès le jour de sa promulgation.
Art. 8. — L’acquéreur a la faculté, à tout moment, de rembourser sa
dette ou le restant de sa dette intégralement ou partiellement. Il
peut également payer à tempérament.
Au cas où l’acquéreur déciderait de payer sa dette à tempérament, le
20 janvier 1978. – LOI 78-003 portant mesures de re- paiement est réparti sur un délai de vingt semestres, le premier ve-
couvrement des sommes dues à l’État par les acquéreurs nant à échéance 6 mois après la date de promulgation de la présente
des biens zaïrianisés. (J.O.Z., no6, 15 mars 1978, p. 8) loi.
Art. 9. — À dater de l’entrée en vigueur de la présente loi, l’acqué-
reur paie des intérêts au taux de 8 % (huit pour cent) par an sur la
TITRE Ier partie non remboursée.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES Les intérêts sont payables deux fois par an aux dates fixées pour le
remboursement du principal. Pour le calcul des intérêts, le mois est
Art. 1er. — L’État zaïrois reconnaît aux anciens propriétaires des fixé à 30 jours et l’année à 360 jours.
bien zaïrianisés le droit à une compensation sous toutes ses formes.
Il en assure le règlement.
Art. 10. — Tout paiement dû et non exécuté à sa date d’échéance
porte des intérêts de retard au taux de 12 % l’an. Les intérêts de retard
Art. 2. — Les acquéreurs des biens zaïrianisés sont tenus de payer à sont capitalisés et ajoutés semestriellement aux paiement d’arriérés.
l’État la valeur de leurs acquisitions.
Les montants d’arriérés et les intérêts de retard exprimés en DTS, seront
Art. 3. — Les arrangements concernant l’indemnisation qui ont eu payés en zaïres, aux taux de change du moment de leur règlement.
lieu entre le cédant et l’acquéreur restent valables pour autant que leur
application ait été effective avant la promulgation de la présente loi.
Dans ce cas, l’acquéreur doit fournir une attestation du cédant prou- TITRE III
vant l’existence de ces arrangements. RECOURS
Art. 4. — En ce qui concerne les biens rétrocédés, l’acquéreur est li-
béré de sa dette aux termes de la présente loi si le propriétaire, ayant Art. 11. — Si l’acquéreur ne peut, par la nature des activités de l’en-
repris ses biens, n’a pas introduit de réclamation au moment de la treprise zaïrianisée, faire face aux obligations financières prévues
rétrocession. par la présente loi, il peut soumettre un appel d’allégement des char-
ges aux commissaires d’État aux Finances et au Portefeuille qui,
après consultation de l’OGEDEP, en décident.
TITRE II Un allégement des charges ne peut être accordé aux acquéreurs ayant
mal géré l’entreprise zaïrianisée, ni à ceux dont la cause de l’incapacité
CONDITIONS DE PAIEMENT
de paiement ne résulte pas de la nature des activités reprises.
Art. 5. — Le montant de la dette d’un acquéreur envers l’État est Art. 12. — En cas de contestation par l’acquéreur de ses obliga-
composé de la somme de la valeur de son ou de ses acquisitions et tions financières envers l’État aux termes de la présente loi, il peut
des intérêts intercalaires mentionnés à l’article 7. Le montant de la soumettre un appel de reconsidération de son dossier auprès des
dette est déterminé en D.T.S. et payé en zaïres au taux de change du commissaires d’État aux Finances et au Portefeuille qui, après con-
moment de paiement. sultation de l’OGEDEP, en décident dans les meilleurs délais.
Art. 6. — La valeur d’une acquisition est déterminée conformé- Art. 13. — Pendant la période d’appel prévue aux articles 11 et 12,
ment aux dispositions suivantes: l’acquéreur est tenu d’honorer ses obligations.

534 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Zaïrianisation et rétrocession
5 avril 1982. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

TITRE IV Art. 22. — Les acquéreurs ayant cédé ou vendu à des tiers, aban-
donné à quelque titre que ce soit les biens zaïrianisés avant l’apure-
MESURES ADMINISTRATIVES ment intégral de la dette envers l’État, feront l’objet de poursuites ju-
diciaires, à l’initiative du commissaire d’État aux Finances ou du
Art. 14. — 1) Les modalités de récupération des sommes dues par les commissaire d’État au Portefeuille.
acquéreurs à l’État et du paiement de la compensation aux ayants droit
sont élaborés par l’Office de Gestion de la dette publique (OGEDEP). Art. 23. — Outre les sanctions énumérées aux articles 19, 20, 21 et
22, les commissaires d’État aux Finances et au Portefeuille peuvent
2) Les sommes dues à l’État par les acquéreurs sont versées au comp- conjointement, en cas de récidive, soit prononcer la déchéance de
te de l’OGEDEP auprès de la Banque du Zaïre. l’acquéreur des biens zaïrianisés, soit déclarer échu et payable im-
médiatement le solde du principal restant dû, en plus du montant
Art. 15. — Dans l’exercice de ses fonctions, l’OGEDEP est tenu de
de l’arriéré.
présenter, un mois après chaque échéance, un rapport d’activité aux
commissaires d’État aux Finances et au Portefeuille.

Art. 16. — La liste des acquéreurs qui n’auront pas rempli leurs
TITRE VI
obligations financières envers l’État dans les délais impartis sera pu-
bliée au «Journal Officiel» et dans les journaux de grands centres ur- DISPOSITIONS FINALES
bains au plus tard un mois après sa communication par l’OGEDEP
aux commissaires d’État aux Finances et au Portefeuille. Art. 24. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures con-
traires à la présente loi.
Art. 17. — L’acquéreur est tenu de fournir à l’OGEDEP l’adresse à
laquelle il peut être contacté à tout moment. Art. 25. — Les commissaires d’État aux Finances et au Portefeuille
sont chargés de l’application de la présente loi qui entre en vigueur
à la date de sa promulgation.

TITRE V
SANCTIONS
5 avril 1982. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL D P F / C A B /
Art. 18. — Les contrevenants à la présente loi seront passibles des
0001/82 portant création des commissions chargées de
poursuites judiciaires, à l’initiative du commissaire d’État aux Finan-
ces ou du commissaire d’État au Portefeuille.
l’examen des dossiers litigieux ayant trait aux biens zaï-
rianisés. (J.O.Z., no2, 15 janvier 1983, p. 45)
Art. 19. — Si l’OGEDEP constate qu’un acquéreur a un arriéré d’un
an, et après mise en demeure d’une durée d’un mois, il en informe
Art. 1er. — Il est crée au sein du département du Portefeuille une
Commission centrale consultative destinée à éclairer le commissaire
les commissaires d’État aux Finances et au Portefeuille, qui saisis-
d’État dans la mission que lui est confiée par l’article 6 de la loi susvisée.
sent les instances judiciaires pour la récupération de la créance. Cet-
te récupération peut aller jusqu’à la vente des biens de l’acquéreur à À cet effet, le commissaire d’État peut envoyer un ou plusieurs mem-
concurrence de la hauteur de la créance. bres de la Commission pour une mission d’enquête au lieu de la si-
tuation des biens en vue d’obtenir un complément d’information
Les frais inhérents à cette procédure sont à la charge de l’acquéreur.
qu’il jugera nécessaire.
Art. 20. — Si la somme de tous les arriérés et intérêts y afférents, Art. 2. — La Commission centrale est composée des départements
plus les échéances en principal non échus dépasse la valeur de l’en- suivants:
treprise acquise, les autorités judiciaires radient l’entreprise du re-
gistre du commerce et vendent les effets par adjudication publique • Agriculture et Développement rural;
au meilleur prix possible. Dans ce cas, elles procèdent à la vente • Portefeuille, qui en assure la présidence et le secrétariat;
d’autres effets appartenant à l’acquéreur jusqu’à ce que soit payé la
créance totale de l’État. • Affaires étrangères et Coopération internationale;

Art. 21. — Pendant la période où il existe des arriérés à sa charge à • Commerce extérieur;
l’OGEDEP, l’acquéreur ne peut recevoir aucun paiement de l’État, • Économie nationale et Industrie;
des institutions ou entreprises étatiques, ni à titre de salaire ou ré-
munération pour services quelconques et ce, sans préjudice des dis- • Affaires foncières;
positions de la législation sociale en vigueur, ni à quelqu’autre titre. • Environnement, Conservation de la nature et Tourisme;
Dans ce cas, l’OGEDEP en informe par lettre recommandée l’acqué- • L’Office de la gestion de la dette publique «OGEDEP».
reur concerné. À la publication de la liste prévue à l’article 16, les
gestionnaires des crédits publics et les responsables des institutions Art. 3. — Un représentant du bureau du président de la Républi-
ou entreprises visées ci-dessus effectuent d’office à l’OGEDEP, et à que et un représentant du bureau du Premier commissaire d’État
concurrence de la créance de l’État, les paiement qu’elles doivent à font également partie de la Commission.
l’acquéreur. Au cas où il y aurait un trop-perçu, l’OGEDEP l’extourne Art. 4. — La Commission est placée sous la présidence du secrétaire
endéans un mois. d’État au Portefeuille qui peut se faire représenter par un haut fonction-
– Texte conforme au J.O.Z. naire de département dûment mandaté.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 535


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Zaïrianisation et rétrocession
27 mars 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Art. 5. — La Commission se réunit au département du Portefeuille • prêts ex-fonds des conventions de développement.
au moins une fois par semaine et chaque fois que l’intérêt se fait sen-
Art. 2. — La prime de gestion en ce qui concerne les prêts rétrocé-
tir, sur convocation de son président ou du délégué de ce dernier.
dés est calculée sur la base d’un taux de 0,75 % du montant effecti-
L’ordre du jour est envoyé à tous les membres deux jours au moins vement retiré et non encore remboursé.
avant la réunion.
La prime de gestion en ce qui concerne les prêts à charge du Trésor
Un règlement d’ordre intérieur adopté par la Commission et ap- est calculée sur la base d’un taux de 0,25 % de l’encours.
prouvé par le département du Portefeuille déterminera les modali-
La prime de gestion pour ce qui est des prêts des biens zaïrianisés et
tés du fonctionnement de la Commission.
des prêts ex-fonds des conventions de développement est calculée
Art. 6. — Il est en outre créé une commission régionale qui fonc- sur la base d’un taux de 0,8 % des sommes recouvrées.
tionne au chef-lieu de chaque région.
Art. 3. — Le taux de la prime de gestion est compris dans le taux
La commission régionale est placée sous la présidence du président d’intérêt de rétrocession pour ce qui est des prêts rétrocédés pour
régional du MPR, gouverneur de région ou de son délégué. lesquels le taux n’avait pas déjà été fixé.
Le secrétariat de la commission régionale est assuré par le chef de divi- Art. 4. — L’Office de gestion de la dette publique est chargé de l’exé-
sion du département du Portefeuille en région et, à défaut par le chef de cution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.
division du département de l’Économie nationale et Industrie.
Art. 7. — La commission régionale est composée mutatis mutandis
des chefs de division des départements énumérés à l’article 2 ainsi
que du procureur général près la Cour d’appel de la région. 28 mai 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 027/CAB/MIN/
Art. 8. — La commission régionale est chargée de faire des rap- FIN/98 portant définition des modalités de reprise par
ports et propositions au commissaire d’État au Portefeuille sur tous l’État des unités zaïrianisées. (Ministère des Finances et
les problèmes et litiges soulevés au sujet des biens zaïrianés, radica- Budget)
lisés ou rétrocédés du ressort de la région. – Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.

Art. 9. — La commission régionale examine les dossiers qui lui sont Art. 1er. — Sont restitués à l’État les biens zaïrianisés dont les ac-
soumis, fait des propositions et les communique d’abord aux parties quéreurs n’ont effectué aucun paiement à l’OGEDEP et dont la liste
intéressés. Celles-ci ont un délai de 30 jours francs pour faire connaî- est annexée au présent arrêté.
tre leur réaction.
Art. 2. — La lettre de déchéance du ministre des Finances et Bud-
Passé ce délai, le président de la commission régionale transmet à la get confère à l’OGEDEP et à l’autorité provinciale le droit de prendre
Commission les dossiers accompagnés des avis et considérations de contact avec l’acquéreur pour procéder à la remise-reprise.
la commission régionale. La Commission centrale les examine et
émet à son tour ses propositions au chef du département. Art. 3. — Au cas où un bien zaïrianisé a été abandonné par l’acqué-
reur, l’OGEDEP ou l’autorité provinciale dressera un procès-verbal
Ce dernier après un examen minutieux de tous les éléments du dos- de l’état des lieux.
sier décide et notifie le point de vue du conseil exécutif ainsi arrêté
aux parties en cause. Art. 4. — La commission provinciale assure l’application des mesu-
res de retrait prises par le ministre des Finances et Budget.
Art. 10. — La commission régionale fixe le règlement d’ordre inté-
rieur de son fonctionnement. Art. 5. — En cas de refus de l’acquéreur de procéder à la remise-re-
prise, la commission provinciale, le cas échéant, peut recourir à la
Art. 11. — Le secrétaire d’État au Portefeuille est chargée de l’exé- police nationale pour la bonne exécution de la décision.
cution du présent arrêté qui sort ses effets à la date de sa signature.
Art. 6. — Les biens zaïrianisés récupérés par l’État peuvent faire
l’objet de réattribution à toute personne physique ou morale qui en
fera la demande, capable de payer et de relancer les activités de
l’unité zaïrianisée sollicitée.
27 mars 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 010 portant ins- Art. 7. — La réattribution du bien est surbordonnée au paiement
titution générale d’une prime de gestion applicable aux d’un acompte provisionnel fixé par le ministre des Finances sur pro-
prêts rétrocédés, aux prêts des biens zaïrianisés et autres position de l’OGEDEP.
prêts ex-fonds des conventions de développement. (Mi-
nistère des Finances et Budget) Art. 8. — Les demandes d’attribution sont examinées au niveau de
l’OGEDEP et transmises au ministre des Finances pour décision.
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
Art. 9. — Les biens récupérés auprès des acquéreurs feront l’objet
Art. 1er. — Il sera versé à l’O.G.E.D.E.P. en couverture des frais de d’une évaluation par la commission provinciale et l’OGEDEP.
gestion des prêts, une prime de gestion applicable aux prêts ci-après:
Art. 10. — Les valeurs des biens seront communiquées aux nou-
• prêts rétrocédés;
veaux acquéreurs par l’OGEDEP.
• prêts à charge du Trésor;
Art. 11. — En cas de moins-value constatée lors de la remise-repri-
• prêts résultant des biens zaïrianisés; se, l’acquéreur reste redevable vis-à-vis de l’État et l’OGEDEP est en

536 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉCONOMIE ET AIDE PUBLIQUE • Zaïrianisation et rétrocession
14 octobre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

droit de procéder à la saisie conservatoire des biens privés de l’ac- Art. 3. — La Commission est composée des ministères et organismes
quéreur à due concurrence. ci-après:
Art. 12. — Le règlement des litiges nés de l’application des mesu- • Finances;
res de retrait relèvent de la compétence du ministre des Finances,
l’OGEDEP entendu. • Portefeuille;

Art. 13. — Sont abrogées toutes les dispositions contraire au pré- • Office de gestion de la dette publique;
sent arrêté ministériel qui entre en vigueur à la date de sa signature. • Bureau technique de contrôle;
• Services provinciaux intéressés.
Art. 4. — Le ministre des Finances peut envoyer un ou plusieurs
14 octobre 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 037/CAB/MIN/ membres de la Commission pour effectuer une mission d’évaluation
au lieu de la situation des biens.
FIN/98 portant création de la Commission d’enquête et
d’évaluation des biens zaïrianisés. (Ministère des Finances Art. 5. — Les membres de la Commission ont droit aux émolu-
et Budget) ments dont le montant est fixé par le ministre ayant les finances
– Cet arrêté ministériel n’a pas l’objet d’une publication au journal officiel. dans ses attributions.

Art. 1er. — Il est créé au sein du ministère des Finances et Budget Art. 6. — La Commission dispose d’un secrétariat technique com-
une Commission d’enquête et d’évaluation destinée à expertiser les posé des membres désignés par le président-délégué général de
biens zaïrianisés récupérés par l’État auprès des acquéreurs dé- l’OGEDEP
faillants.
Art. 7. — Le président-délégué général de l’OGEDEP est chargé de
Art. 2. — La Commission est placée sous la présidence du prési- l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa si-
dent-délégué général de l’OGEDEP gnature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 537


ÉNERGIE
2 juin 1928. – DÉCRET

ÉNERGIE

Décr. du 2 juin 1928 — Énergie électrique. – Conditions générales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 538


Décr. du 16 avril 1931 — Énergie électrique. — Transport au travers des terrains privés . . . 539
O.-L. 61-61 du 26 février 1953 — Énergie électrique. — Distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 539
Décr. du 16 juin 1960 — Énergie électrique. – Standardisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 540
Ord. 78-196 du 5 mai 1978 — S.N.E.L. — Statuts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 540
Ord. 78-197 du 5 mai 1978 — REGIDESO. — Statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 543
Ord. 81-022 du 14 février 1981 — Commission nationale de l’énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 546
Arr. dép. 00144/DPT-MINER/86 du 2 septembre 1986 — REGIDESO. — Monopole . . . . . . . 547
A.M. 0072/CAB.ENER/94 du 16 novembre 1994 — Centrales hydroélectriques. — Construction 547
A.M. 0073/CAB.ENER/94 du 16 novembre 1994 — Électriciens et entreprises de service
d’électrification. — Conditions d’agrément . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 547
A.M. 0074/CAB.ENER/94 du 16 novembre 1994 — Centrales hydroélectriques. — Construction 548
Arr. intermin. 011/CAB/MIN/EP/FIN/ENER/98 du 23 mai 1998 — S.N.E.L. et REGIDESO . 549
A.M. 24/CAB/MIN/ENER/02 du 23 septembre 2002 — fixant les conditions d’agrément des
fournisseurs de services et/ou d’équipements à la Société nationale d’électricité, en
abrégé «SNEL». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 550

2 juin 1928. – DÉCRET – Énergie électrique. – Conditions 3° de couper des branches d’arbres qui se trouvent à proximité des
générales. (B.O., 1928, p. 1316) conducteurs aériens d’énergie électrique et qui pourraient occasion-
ner des courts-circuits ou des dégâts aux installations.
Art. 1er. — La Colonie a le droit d’effectuer, aux conditions prévues
par le présent décret, le transport et la distribution de l’énergie électri- Sauf les cas d’urgence, le droit de couper les branches d’arbres est
que au moyen de conducteurs qui empruntent les voies publiques. toutefois subordonné soit au refus du propriétaire d’effectuer
l’ébranchage, soit au fait qu’il aurait laissé sans suite pendant un
La Colonie a également le droit de permettre à des particuliers ou à mois l’invitation d’y procéder.
des sociétés d’utiliser la voie publique dans les mêmes conditions
pour l’installation des conducteurs électriques lorsqu’elle leur accor- Art. 5. — Le gouverneur général, après enquête et par ordonnance,
de soit une concession de distribution, soit une permission de voirie. pourra déclarer qu’il y a utilité publique à établir les lignes électri-
ques sur ou sous des terrains privés non bâtis qui ne sont pas fermés
Art. 2. — Des permissions de voirie peuvent être accordées à des par- de murs ou autres clôtures équivalentes.
ticuliers ou à des sociétés pour l’établissement de conducteurs électri-
ques sur ou sous les voies publiques. Elles sont soumises aux condi- Cette déclaration confère à l’entreprise intéressée le droit d’installer
tions qui seront imposées lors de leur octroi ou ultérieurement. ces lignes sur ou sous ces terrains, d’en assurer la surveillance et de
procéder aux travaux d’entretien et de réfection, le tout aux condi-
Art. 3. — La Colonie, les concessionnaires de distributions publi- tions déterminées dans ladite ordonnance.
ques et les titulaires de permissions de voirie ont le droit d’exécuter
Le gouverneur général pourra, dans les mêmes conditions, autoriser
sur ou sous les places, routes, sentiers, cours d’eau faisant partie du
le titulaire d’une permission de voirie à faire usage des droits spécifiés
domaine public, tous les travaux que comportent l’établissement et
à l’article 4.
l’entretien en bon état des lignes aériennes ou souterraines à condi-
tion toutefois de se conformer aux lois et règlements, ainsi qu’aux Art. 6. — Avant d’user des droits conférés par les articles 4 et 5, l’en-
dispositions spécialement prévues à cet effet, soit dans les décisions treprise intéressée devra soumettre à l’approbation du gouverneur
administratives, soit dans les actes de concessions ou de permission. de province, le tracé de l’emplacement et des détails d’installation
des conducteurs.
Art. 4. — La Colonie, de même que les concessionnaires, dans la
mesure où les actes de concession les y autorisent, ont le droit: Cette autorité devra statuer dans les trois mois de la date d’envoi du
tracé et donner notification de sa décision à cette entreprise. Passé
1° d’établir à demeure des supports et des ancrages pour conduc-
ce délai, celle-ci sera admise à adresser sa demande au gouverneur
teurs aériens d’énergie électrique à l’extérieur des murs et façades
général, qui statuera.
donnant sur la voie publique; ce droit ne pourra être exercé que sous
les conditions prescrites par les règlements généraux prévus à Les travaux ne pourront être commencés qu’après une notification
l’article 2; directe aux propriétaires et locataires intéressés.
2° de faire passer, sans attache ni contact, des conducteurs d’énergie L’exécution de ces travaux n’entraîne aucune dépossession. La pose
électrique au-dessus des propriétés privées sous les mêmes condi- d’appuis sur les murs ou façades ne peut faire obstacle au droit du
tions que celles spécifiées au 1° ci-dessus; propriétaire de démolir, réparer ou surélever.

538 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉNERGIE
26 février 1953. – ORDONNANCE-LOI

Les lignes souterraines ou les supports établis dans un terrain non


bâti, seront déplacés à la demande motivée du propriétaire qui use-
rait de son droit de construire, si l’existence de ces lignes ou supports 16 avril 1931. – DÉCRET – Terres. – Transport de l’éner-
empêche d’effectuer la construction projetée. gie électrique au travers des terrains privés. – Autorisa-
tion. (B.O., 1931, p. 273)
Mais le propriétaire devra, six mois au moins avant d’entreprendre
la construction, aviser par écrit l’administration, le concessionnaire Art. 1er. — Les terres qui, au moment de la mise en vigueur du pré-
ou le titulaire de permission de voirie intéressé. sent décret, ne sont ni enregistrées, ni l’objet d’un contrat quelcon-
que, ni l’objet d’un droit d’occupation indigène sont, de plein droit,
Les frais du déplacement des lignes ou supports seront à charge de grevées au profit de la Colonie, des concessionnaires de distribution
celui qui les a établis. Toutefois, ces frais seront à charge du proprié- d’énergie électrique et des titulaires de permis de voirie, de la charge
taire du terrain s’il n’a pas effectué la construction projetée, à moins de subir l’établissement de lignes de transport de force sur ou sous
qu’il ne prouve avoir eu de justes motifs de renoncer à son projet. le sol, mais à cent mètres au moins des habitations ou des construc-
Au cas de désaccord, le commissaire de district aura à statuer sur le tions qui y existeraient au moment de l’établissement de ces lignes.
bien-fondé des prétentions du propriétaire. Seront également grevées de cette charge les terres qui, tout en étant
au moment de l’entrée en vigueur du présent décret l’objet d’un des
Art. 7. — Les entreprises intéressées indemniseront les propriétaires
droits prévus à l’alinéa premier ci-dessus, cesseraient ultérieurement
et les locataires du préjudice qui pourra résulter de l’application des
de l’être.
articles 4 et 5 d’après l’estimation qui en sera faite, soit à l’amiable, soit
par le juge compétent. Ces indemnités pourront avoir la forme d’une Art. 2. — Avant de faire usage du droit d’établir des lignes, le béné-
redevance annuelle, payable par anticipation. ficiaire de ce droit, à l’exception de la Colonie, doit, en cas de désac-
cord avec le propriétaire ou l’occupant de terrains, obtenir l’autori-
Art. 8. — Les indemnités pour dommages résultant de l’établisse- sation écrite du gouverneur de province auquel sont soumis les
ment ou de l’exploitation d’une distribution d’énergie électrique plans des travaux à exécuter.
sont entièrement à charge de l’entreprise intéressée, qui reste res-
ponsable de toutes les conséquences dommageables envers les tiers. Le gouverneur ne décide qu’après avoir mis le propriétaire ou l’oc-
cupant à même de présenter ses observations par écrit.
Art. 9. — Les administrations des télégraphes et des téléphones et
des chemins de fer de la colonie ou les compagnies de chemins de Art. 3. — Le droit d’établir les lignes entraîne le droit de procéder à leur
fer concédés peuvent adresser aux exploitants des lignes électriques surveillance, à leur entretien, à leur réparation et à leur enlèvement.
dont les conducteurs empruntent la voie publique, ainsi qu’aux en-
Art. 4. — Le propriétaire ou l’occupant n’aura droit à dédommage-
treprises de transport et de distribution d’énergie électrique dont les
ment que pour les dégâts matériels causés par l’établissement, l’en-
conducteurs n’empruntent pas la voie publique, mais se rappro-
tretien ou l’enlèvement de la ligne aux travaux ou plantations qu’il
chent à moins de 10 mètres de distance horizontale d’une ligne af-
aurait exécutés.
fectée d’une façon permanente aux télécommunications, une réqui-
sition à l’effet de faire prendre les mesures nécessaires pour prévenir Il aura aussi à tout moment le droit d’obtenir une modification du
ou faire cesser toute perturbation nuisible aux transmissions télé- tracé de la ligne sur le terrain dont il est propriétaire ou qu’il occupe
graphiques ou téléphoniques ou de signalisation dans le rayon d’in- à la condition de payer anticipativement les frais nécessités par la
fluence des conducteurs d’énergie électrique. modification.
Les mesures prévues ci-dessus seront étudiées avec le souci d’assurer Art. 5. — Lorsque l’établissement ou les travaux de réparation des
un maximum de sécurité moyennant un minimum de dépenses; el- lignes ou des supports le prive de la jouissance du sol au-delà d’une
les n’excluent pas éventuellement des modifications à faire aux li- année, ou lorsque, par suite de cet établissement et de ces travaux,
gnes de télécommunications. les terrains ne sont plus propres à l’usage auquel ils étaient destinés,
le propriétaire du sol peut exiger de l’exploitant de la ligne l’acquisi-
Les exploitants des lignes de transport d’énergie électrique visées tion des parties du terrain de la jouissance desquelles il a été privé.
ci-dessus sont tenus de donner une suite immédiate à toute réquisition
destinée à faire cesser une perturbation ou influence nuisible. Faute de Art. 6. — Les sommes à payer en application des articles 4 et 5,
satisfaire à cette réquisition, les mesures jugées nécessaires, y compris sont, en cas de désaccord, fixées par les tribunaux sans que l’exploi-
le déplacement ou la modification des installations de transmission tant puisse, durant l’instance être obligé de suspendre ses travaux.
d’énergie autorisées ou des lignes de télécommunications seront or-
Art. 7. — Notre Premier ministre, etc.
données par le gouverneur de province, aux frais, risques et périls des
exploitants.

Art. 10. — Le gouverneur général déterminera par voie d’ordonnan-


ce, toutes autres conditions d’établissement et d’exploitation des li-
gnes électriques ainsi que les mesures de sécurité sans préjudice du 26 février 1953. – ORDONNANCE-LOI 61-61 – Distribu-
droit de police des autorités compétentes. tion de l’énergie électrique. – Réglementation. (B.A.,
1953, p. 378; B.O., 1953, p. 1016)
Art. 11. — Les infractions au présent décret et aux règlements gé- – Cette O.-L. a été approuvée par décret du 22 juin 1953.
néraux pris en exécution de celui-ci seront punies d’une amende de
2.000 francs et d’une servitude pénale de deux mois au maximum Art. 1er. — Le gouverneur général et les gouverneurs de province
ou d’une de ces peines seulement. peuvent réglementer la distribution de l’énergie électrique et en limi-

Édition 2003 – © Larcier Tome III 539


ÉNERGIE
16 juin 1960. – DÉCRET

ter ou en interdire l’utilisation par les divers consommateurs lorsque La Société nationale d’électricité est régie outre les dispositions de la
la production est insuffisante pour tous les besoins de la collectivité. loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica-
bles aux entreprises publiques, par la présente ordonnance.
Art. 2. — Les infractions aux dispositions prises en exécution de la
présente ordonnance législative sont punissables d’un mois de ser- Art. 2. — La Société nationale d’électricité, ci-dessous désignée «En-
vitude pénale et d’une amende de cinq mille à vingt mille francs ou treprise», a son siège à Kinshasa. Des sièges d’exploitation, des agen-
d’une de ces peines seulement. ces et des bureaux peuvent être établis en tous lieux de la République,
moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle.
Art. 3. — La présente ordonnance législative entrera en vigueur le
28 février 1953.
Art. 3. — L’Entreprise a pour objet la production, le transport et la
distribution de l’électricité.

Elle peut également effectuer toutes opérations se rattachant direc-


tement ou indirectement à l’objet mentionné à l’alinéa précédent.
16 juin 1960. – DÉCRET – Énergie électrique. – Standar-
disation. (M.C., 1960, p. 2189) Art. 4. — Le patrimoine de l’Entreprise est constitué de tous les
er biens, droits et obligations à lui reconnus avant l’entrée en vigueur
Art. 1 . — Sont considérées comme tensions normales et sont seu- de la présente ordonnance.
les admises comme basses tensions dans les distributions publiques
et dans les distributions privées d’électricité: Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur
• les tensions de 110 et 220 volts en courant continu; de la présente ordonnance, l’Entreprise devra avoir dressé l’état de
sa situation patrimoniale mise à jour. Celle-ci indiquera clairement:
• les tensions de 110 et 220 volts entre phase et neutre, et les ten-
sions de 190 et 380 volts entre phases, en courant alternatif, l’em- 1° à l’actif:
ploi d’un quatrième fil étant autorisé.
• les valeurs immobilières;
Art. 2. — Toute tension supérieure à 375 volts entre phase et neu-
tre, c’est-à-dire toute tension considérée comme haute tension, est • les valeurs circulantes;
admise en courant alternatif.
2° au passif:
Art. 3. — Dans les réseaux de transport et de distribution de l’éner-
gie en courant alternatif, la fréquence de 50 périodes par seconde • les éléments de situation nette;
est seule admise, exception faite pour le courant monophasé réservé
à la traction, pour laquelle la fréquence de 16 2/3 périodes par se- • les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et charges;
conde pourra être utilisée.
• les dettes à long, moyen et court termes.
Art. 4. — Le gouverneur de province pourra permettre des déroga-
Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la
tions aux dispositions du présent décret.
situation patrimoniale, l’Entreprise devra avoir transmis un exem-
Art. 5. — Sont abrogés les décrets du 14 juillet 1930, du 31 octobre plaire de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, aux organes de
1931, du 19 juillet 1950, du 2 février 1951, du 27 octobre 1953 ainsi tutelle.
que l’arrêté ministériel du 15 décembre 1956.
Art. 5. — Le patrimoine de l’Entreprise pourra s’accroître:
Art. 6. — Notre ministre chargé des affaires économiques et finan-
cières du Congo belge et du Ruanda-Urundi est chargé de l’exécu- • des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;
tion du présent décret.
• des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
prévues par la présente ordonnance.

L’augmentation comme la réduction du patrimoine de l’Entreprise


5 mai 1978. – ORDONNANCE 78-196 portant statuts est constatée par une ordonnance du président de la République,
sur avis préalable de l’organe de tutelle compétent.
d’une entreprise publique dénommée Société nationale
d’électricité, en abrégé «S.N.E.L.». (J.O.Z., no10, 15 mai
1978, p. 48)
TITRE III
DES STRUCTURES
TITRE I
DISPOSITIONS GÉNÉRALES Art. 6. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la
loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica-
Art. 1er. — La Société nationale d’électricité, créée par l’ordonnan- bles aux entreprises publiques, les structures de l’Entreprise sont: le
ce-loi 70-033 du 16 mai 1970, est une entreprise publique à caractè- conseil d’administration, le comité de gestion et le collège des com-
re industriel et commercial, dotée de la personnalité juridique. missaires aux comptes.

540 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉNERGIE
5 mai 1978. – ORDONNANCE

TITRE IV comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son


égard avant le début de l’exercice.
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
Art. 12. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
d’exploitation sont faites à titre indicatif.
CHAPITRE I
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opérations
PRINCIPE GÉNÉRAL du budget d’investissement, l’Entreprise doit soumettre un état de pré-
visions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette approba-
Art. 7. — L’organisation et le fonctionnement de l’Entreprise sont ré- tion est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est intervenue dans
gis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi 78-002 le délai d’un mois à compter du dépôt.
du 6 janvier 1978.
Art. 13. — La comptabilité de l’Entreprise est organisée et tenue de
Le conseil d’administration comprend neuf administrateurs, dont manière à permettre:
ceux qui sont choisis au sein du comité de gestion, conformément à
1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978.
des produits et profits;
2) de connaître la situation patrimoniale de l’Entreprise;
CHAPITRE II 3) de déterminer les résultats analytiques.
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE Art. 14. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
fait établir, après inventaire:
Art. 8. — L’exercice financier de l’Entreprise commence le 1) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes
1er janvier et finit le 31 décembre de la même année.
successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réalisa-
Art. 9. — Les comptes de l’Entreprise seront tenus conformément à tions des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions
la législation comptable en vigueur. et les réalisations;

Art. 10. — Le conseil d’administration établit chaque année un 2) un tableau de formation du résultat et un bilan.
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir. Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
Le budget de l’Entreprise est divisé en budget d’exploitation et en mation sur l’activité de l’Entreprise au cours de l’exercice écoulé.
budget d’investissement. Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes
Le budget d’exploitation comprend: de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé-
thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il
1. en recettes: doit, en outre, contenir les propositions du conseil concernant l’af-
• les ressources d’exploitation et les ressources diverses et accidentelles; fectation du résultat.

2. en dépenses: L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap-


port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com-
• les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les missaires aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit cel-
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai- le à laquelle ils se rapportent.
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport du
charges financières.
commissaire aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de
Le budget d’investissement comprend: la République, au plus tard, le 30 avril de la même année.
1. en dépenses: Art. 15. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux
• les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement
dispositions de l’article 16 ci-après, l’affectation du résultat.
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à Art. 16. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles ce entre, d’une part, les produits et profits, et, d’autre part, les char-
d’habitation, etc.); ges et pertes.
2. en recettes: Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
pour couvrir les pertes antérieures reportées.
• les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé- réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors-
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.
les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité
Art. 11. — Le budget de l’Entreprise est soumis à l’approbation de de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport
l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de du conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitu-
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré tion de réserves complémentaires.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 541


ÉNERGIE
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a posteriori.
nouveau, soit versé au Trésor public.
Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, économique
Art. 17. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des ou financier.
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou-
vert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, ensuite, Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne cou- veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
vre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report à nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, contrats.
nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires.
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’Entre-
Art. 18. — L’Entreprise peut réévaluer son bilan et constituer une prise.
réserve spéciale de réévaluation.
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.
Section 2
Des organes de tutelle
CHAPITRE III
DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS DE TRAVAUX ET Art. 21. — L’Entreprise est placée sous la tutelle du département de
l’Énergie et celui du Portefeuille, chacun y intervenant dans la sphère
DE FOURNITURES de ses attributions spécifiques.

Art. 19. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département de
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures l’Énergie porte notamment sur les actes ci-après:
sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas pré-
vus au troisième alinéa du présent article. • la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures;

L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de l’Entreprise. L’ap- • l’organisation des services, le cadre organique, le statut du personnel,
pel d’offres général comporte la publication d’un appel à la concurren- le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y intervenir;
ce dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; l’ap-
pel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité aux • le rapport annuel;
seuls entrepreneurs ou fournisseurs que l’Entreprise décide de consul-
• l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre;
ter. Dans les deux cas, l’Entreprise choisit librement l’offre qu’elle juge
la plus intéressante, en tenant compte du prix des prestations, de leur • les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
coût d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité des approvi-
sionnements, des garanties professionnelles et financières présentées Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes autres consi- Portefeuille porte notamment sur:
dérations qui auraient été prévues dans le cahier des charges ou dans
la demande d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites dans l’offre. • les acquisitions et aliénations immobilières;

L’Entreprise peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur • les emprunts et les prêts;
présumée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fournitures
courantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est • les prises et cessions de participations financières;
autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres mar-
• le plan comptable particulier;
chés. Le marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement sous-
crit sur la base d’une demande de prix, éventuellement modifié • le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses;
après discussion entre les parties, soit par la convention signée par
les parties, soit par la correspondance suivant les usages du com- • les comptes de fin d’exercice;
merce; les marchés de gré à gré dont le montant n’excède pas dix
mille zaïres peuvent être constatés par simple facture acceptée. • le bilan.

Art. 22. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de l’En-


treprise sont approuvées par le président de la République, sur avis
CHAPITRE IV préalable du département du Portefeuille.
DE LA TUTELLE

Section 1 CHAPITRE V

Notion DU RÉGIME FISCAL

Art. 20. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en- Art. 23. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier
tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga- antérieurement reconnu à l’Entreprise, celle-ci est soumise au droit
nes tutélaires sur l’Entreprise. commun en la matière.

542 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉNERGIE
5 mai 1978. – ORDONNANCE

TITRE V TITRE II
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES DU PATRIMOINE

Art. 24. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur, jusqu’à Art. 4. — Le patrimoine de la Régie est constitué de tous les biens,
nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du droits et obligations à lui reconnus avant l’entrée en vigueur de la
personnel de l’Entreprise. présente ordonnance.
Art. 25. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent, tou- Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur
tes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance. de la présente ordonnance, la Régie devra avoir dressé l’état de sa si-
tuation patrimoniale mise à jour. Celle-ci indiquera clairement:
Art. 26. — Le commissaire d’État à l’Énergie et celui au Portefeuille
sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de la pré- 1° à l’actif:
sente ordonnance, qui entre en vigueur à la date de sa signature.
• les valeurs immobilières;
• les valeurs circulantes;
2° au passif:
5 mai 1978. – ORDONNANCE 78-197 portant statuts
d’une entreprise publique dénommée la Régie des distri- • les éléments de situation nette;
butions d’eau et d’électricité de la République du Zaïre • les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et charges;
(REGIDESO). (J.O.Z., no10, 15 mai 1978, p. 52)
• les dettes à long, moyen et court termes.
Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la si-
TITRE I tuation patrimoniale, la Régie devra avoir transmis un exemplaire de
celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, aux organes de tutelle.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Art. 5. — Le patrimoine de l’entreprise pourra s’accroître:
Art. 1er. — La Régie des distributions d’eau et d’électricité de la Ré- • des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;
publique du Zaïre, créée par l’ordonnance-loi 60-460 du 25 août
1966, est une entreprise publique à caractère technique, industriel • des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
et commercial, dotée de la personnalité juridique. prévues par la présente ordonnance.
La Régie des distributions d’eau et d’électricité de la République du L’augmentation comme la réduction du patrimoine de la Régie est
Zaïre est régie, outre les dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier constatée par une ordonnance du président de la République, sur
1978 portant dispositions générales applicables aux entreprises pu- avis préalable de l’organe de tutelle compétent.
bliques, par la présente ordonnance.
Art. 2. — La Régie des distributions d’eau et d’électricité de la Ré-
publique du Zaïre, ci-après désignée «Régie» a son siège à Kinshasa. TITRE III
Des sièges d’exploitation ou des bureaux peuvent être établis en DES STRUCTURES
tous autres lieux de la République, moyennant l’autorisation de
l’autorité de tutelle. Art. 6. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la loi
Art. 3. — La Régie a pour objet: 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables
aux entreprises publiques, les structures de la Régie sont: le conseil
1) l’exploitation des distributions d’eau et des installations annexes, d’administration, le comité de gestion et le collège des commissaires
du captage, d’adduction et de traitement des eaux à distribuer; aux comptes.
2) l’exploitation des distributions de l’électricité et des installations
annexes de production et de transport de l’électricité à distribuer;
3) l’étude et l’exécution des travaux d’aménagements des distribu- TITRE IV
tions d’eau ou/et de l’électricité et des installations annexes (établis- DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
sement des distributions nouvelles ou extension des distributions
existantes).
Elle peut également effectuer toutes opérations se rattachant direc- CHAPITRE I
tement ou indirectement à l’objet mentionné à l’alinéa précédent. PRINCIPE GÉNÉRAL
Les conditions d’aménagement et d’exploitation d’eau et de l’électrici-
té sont déterminées dans un cahier des charges établi par une ordon- Art. 7. — L’organisation et le fonctionnement de la Régie sont régis
nance du président de la République sur proposition du commissaire conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi 78-002
d’État ayant l’énergie dans ses attributions. du 6 janvier 1978.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 543


ÉNERGIE
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Le conseil d’administration comprend neuf administrateurs, y com- bation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est intervenue
pris les membres du comité de gestion désignés conformément à dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978.
Art. 13. — La comptabilité de la Régie est organisée et tenue de
Le conseil d’administration est présidé par un président-délégué gé- manière à permettre:
néral.
1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
des produits et profits;

CHAPITRE II 2) de connaître la situation patrimoniale de la Régie;

DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE 3) de déterminer les résultats analytiques.

Art. 14. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration


Art. 8. — L’exercice financier de la Régie commence le 1er janvier fait établir, après inventaire:
et finit le 31 décembre de la même année.
1) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes
Art. 9. — Les comptes de la Régie seront tenus conformément à la successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réalisa-
législation comptable en vigueur. tions des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions
Art. 10. — Le conseil d’administration établit chaque année un et les réalisations;
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir. 2) un tableau de formation du résultat et un bilan.
Le budget de la Régie est divisé en budget d’exploitation et en budget Il fait établir un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’in-
d’investissement. formation sur l’activité de la Régie au cours de l’exercice écoulé.
Le budget d’exploitation comprend: Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes de
1. en recettes: l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les méthodes
d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il doit, en
• les ressources d’exploitation et les ressources diverses et acciden- outre, contenir les propositions du conseil concernant l’affectation du
telles; résultat.
2. en dépenses: L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rapport
• les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les du conseil d’administration sont mis à la disposition des commissaires
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai- aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit celle à laquelle
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres ils se rapportent.
charges financières. Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des
Le budget d’investissement comprend: commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de
la République, au plus tard, le 30 avril de la même année.
1. en dépenses:
Art. 15. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
• les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement et le tableau de formation du résultat et règle, en se conformant aux
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais dispositions de l’article 16 ci-après, l’affectation du résultat.
d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles Art. 16. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différence
d’habitation, etc.); entre, d’une part, les produits et profits, et, d’autre part, les charges et
pertes.
2. en recettes:
Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
• les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment pour couvrir les pertes antérieures reportées.
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé- Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors-
les avoirs placés, les cessions des biens, etc. que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.

Art. 11. — Le budget de la Régie est soumis à l’approbation de Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité de
l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport du
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitution de
comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son réserves complémentaires.
égard avant le début de l’exercice.
Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à
Art. 12. — Les inscriptions concernant les opérations du budget nouveau, soit versé au Trésor public.
d’exploitation sont faites à titre indicatif.
Art. 17. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra- charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou-
tions du budget d’investissement, la Régie doit soumettre un état de vert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, ensuite,
prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette appro- par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne

544 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉNERGIE
5 mai 1978. – ORDONNANCE

couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de la
à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires. Régie.
Art. 18. — La Régie peut réévaluer son bilan et constituer une réser-
ve spéciale de réévaluation.
Section 2
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.
Des organes de tutelle

Art. 21. — La Régie est placée sous la tutelle du département de


CHAPITRE III l’Énergie et celui du Portefeuille, chacun y intervenant dans la sphère
DE L’ORGANISATION de ses attributions spécifiques.
DES MARCHÉS DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département de
l’Énergie porte notamment sur les actes ci-après:
Art. 19. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation • la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures;
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures sont
passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas prévus au • l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
troisième alinéa du présent article. nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y inter-
venir;
L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de la Régie. L’appel
d’offres général comporte la publication d’un appel à la concurrence • le rapport annuel;
dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; l’appel
d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité aux seuls • l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre;
entrepreneurs ou fournisseurs que la Régie décide de consulter. Dans • les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
les deux cas, la Régie choisit librement l’offre qu’elle juge la plus inté-
ressante, en tenant compte du prix des prestations, de leur coût d’uti- Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
lisation, de leur valeur technique, de la sécurité des approvisionne- Portefeuille porte notamment sur:
ments, des garanties professionnelles et financières présentées par • les acquisitions et aliénations immobilières;
chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes autres considé-
rations qui auraient été prévues dans le cahier des charges ou dans la • les emprunts et les prêts;
demande d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites dans l’offre. • les prises et cessions de participations financières;
La Régie peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur pré- • le plan comptable particulier;
sumée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fournitures cou-
rantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est • le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses;
autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres mar-
• les comptes de fin d’exercice;
chés. Le marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement sous-
crit sur la base d’une demande de prix, éventuellement modifié • le bilan.
après discussion entre les parties, soit par la convention signée par
les parties, soit par la correspondance suivant les usages du com- Art. 22. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de la Régie
merce; les marchés de gré à gré dont le montant n’excède pas dix sont approuvées par le président de la République, sur avis préalable
mille zaïres peuvent être constatés par simple facture acceptée. du département du Portefeuille.

CHAPITRE IV CHAPITRE V
DE LA TUTELLE DU RÉGIME FISCAL

Art. 23. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier


Section 1 antérieurement reconnu à la Régie, celle-ci est soumise au droit
Notion commun en la matière.

Art. 20. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-


tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga- TITRE V
nes tutélaires sur la Régie.
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a posteriori.
Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono- Art. 24. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur jusqu’à
mique ou financier. nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du
personnel de la Régie.
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga- Art. 25. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent, tou-
nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, contrats. tes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 545


ÉNERGIE
14 février 1981. – ORDONNANCE

Art. 26. — Le commissaire d’État à l’Énergie et celui au Portefeuille CHAPITRE III


sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de la pré-
DES STRUCTURES
sente ordonnance, qui entre en vigueur à la date de sa signature.
Art. 4. — La Commission nationale de l’énergie comprend deux or-
ganes:
1° le secrétariat permanent;
14 février 1981. – ORDONNANCE 81-022 portant créa-
2° le comité consultatif.
tion d’une Commission nationale de l’énergie. (J.O.Z.,
no4, 15 février 1981, p. 13)
Section 1re
Du secrétariat permanent
CHAPITRE Ier
DES DISPOSITIONS PRÉLIMINAIRES Art. 5. — Le secrétariat permanent est constitué d’une équipe plu-
ridisciplinaire répartie en quatre sous-secteurs, à savoir:
Art. 1er. — Il est créé un organe de conseil, d’études et de coordina- • l’électricité;
tion, dénommé «Commission nationale de l’énergie», en abrégé
• les hydrocarbures;
«C.N.E.».
• l’eau;
Art. 2. — La Commission nationale de l’énergie est placée sous
l’autorité hiérarchique du commissaire d’État ayant l’Énergie dans • les énergies nouvelles.
ses attributions. Elle jouit d’une autonomie financière. Ces quatre sous-secteurs sont appuyés par un service administratif.
Art. 6. — Les agents du département de l’Énergie sont de droit
membres du secrétariat permanent de la Commission nationale de
CHAPITRE II l’énergie.
DES ATTRIBUTIONS Les autres membres sont choisis en raison de leur compétence et de
leur haute technicité; ils sont nommés, et le cas échéant, relevés de
Art. 3. — La Commission nationale de l’énergie a pour rôle: leurs fonctions par le commissaire d’État à l’Énergie.
1° définition de la politique énergétique du Zaïre:

• l’élaboration de la politique énergétique du Zaïre à court, moyen et Section 2e


long terme; Du comité consultatif
• l’adaptation continuelle de cette politique aux réalités du moment;
Art. 7. — Le comité consultatif est composé de délégués des dépar-
• l’élaboration annuelle des mesures concrètes d’application de cet- tements et organismes intéressés à la solution des problèmes éner-
te politique en accord ave le Plan national de développement; gétiques.
• l’élaboration des mesures d’encadrement de la politique énergéti- Art. 8. — Le comité consultatif est convoqué, en séance plénière,
que sous forme d’un «Code énergétique»; une fois par mois et chaque fois que les circonstances l’exigent, par
le commissaire d’État à l’Énergie, qui en est le président.
2° l’harmonisation et la coordination entre départements et orga-
nismes intéressés à la solution des problèmes énergétiques; Pour des raisons d’urgence, le comité consultatif pourra se réunir en
comité restreint; dans ce cas, la représentation des départements et
3° la promotion des activités énergétiques de recherche et de valori- organismes concernés sera limitée par la nature des questions ins-
sation des ressources énergétiques nationales; crites à l’ordre du jour.
4° la programmation des activités de production, transport et distri-
bution de l’énergie sous toutes ses formes;
CHAPITRE IV
5° la réalisation des activités énergétiques programmées et l’inspec-
tion par une brigade spéciale, créée à cet effet, de la détention, dis- LES RESSOURCES FINANCIÈRES
tribution et commercialisation des produits pétroliers et lubrifiants;
Art. 9. — Les ressources de la Commission nationale de l’énergie
6° la formulation et l’organisation de la diffusion des informations sont constituées par le «Fonds de sécurité à l’énergie». Celui-ci est
relatives au secteur énergétiques; alimenté par:

7° le traitement de diverses questions énergétiques non couvertes • les allocations du budget annuel du département de l’Énergie;
par les activités du département de l’Énergie; • les redevances sur les consommations de l’énergie;
8° la formation pratique et recyclage des cadres. • les dotations et autres subventions.

546 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉNERGIE
16 novembre 1994. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

CHAPITRE V Art. 3. — Le secrétariat général à l’Énergie procédera à l’impression


DES DISPOSITIONS FINALES des titres d’autorisation conformes au modèle en annexe.
Chaque titre sera imprimé en trois exemplaires, un original, un du-
Art. 10. — L’organisation et le fonctionnement du secrétariat per- plicata et un triplicata.
manent, du comité consultatif et des services de la Commission na-
tionale de l’énergie sont déterminés par voie d’arrêté du commissai- L’original et le duplicata seront remis ou expédiés respectivement au
re d’État à l’Énergie. titulaire de l’autorisation et au service régional de l’énergie de la ju-
ridiction.
Art. 11. — Le commissaire d’État à l’Énergie est chargé de l’exécu-
tion de la présente ordonnance, qui entre en vigueur à la date de sa Le triplicata restera dans le dossier.
signature.
Art. 4. — Le secrétaire général à l’Énergie est chargé de l’exécution
du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.

2 septembre 1986. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 00144/ Annexe


DPT-MINER/86 portant interdiction d’utiliser des eaux
naturelles autres que l’eau fournie par la REGIDESO.
(J.O.Z., no24, 15 décembre 1986, p. 43) RÉPUBLIQUE DU ZAÏRE N°......................
er MINISTÈRE DE L'ÉNERGIE
Art. 1 . — Les forages d’eau, d’exploitation des puits ainsi que
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL À L’ÉNERGIE
l’utilisation des eaux naturelles, de surface ou souterraines à des fins
privées ou industrielles dans les agglomérations rurales et urbaines
TITRE D’AUTORISATION DE CONSTRUCTION
desservies par la REGIDESO sont interdits.
DE LA CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE
Art. 2. — Dans les agglomérations desservies par la REGIDESO et
dans lesquelles l’insuffisance de la production d’eau potable par cet- Accordé à ........................................................................
par Arrêté n°..................... du ................... aux conditions
te entreprise d’État est techniquement établie, l’utilisation des eaux prescrites par les dispositions de l'arrêté n°.....................
naturelles, de surface ou souterraines est soumise à l’autorisation du .............., en exécution de l'Ordonnance n° 91-348 du
27 décembre 1991.
préalable du commissaire d’État aux Mines et Énergie sur avis tech-
Nom de la centrale......................
nique de la REGIDESO.
Art. 3. — L’autorisation visée à l’article 2 ci-dessus fait obligation IDENTITÉ DU TITULAIRE IDENTITÉ DU TITULAIRE
au requérant de conclure au préalable avec la REGIDESO, une con- (Personne physique) (Personne morale)
vention spéciale d’utilisation des eaux naturelles, de surface ou sou- Nom:............................ Société:......................
terraines. Prénom:...................... Siège social:..............
Qualité:....................... Statut déposé le .......................
Carte d'Identité n°.... à ...................................................
Art. 4. — Toute contravention aux présentes dispositions donne ...................................... Greffe du Tribunal de grande
droit à la REGIDESO de procéder à la facturation, conformément au Adresse:....................... Instance de ...............................
......................................
tarif en vigueur, de toutes les consommations des eaux autres que ..................................... Identité du responsable
celles distribuées par elle. Noms:.........................
Qualité: .....................
Art. 5. — Le président-général de la REGIDESO est chargé de l’appli- Adresse: .........................
cation du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature. .......................................
PHOTO Fait à Kinshasa le ................
LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

16 novembre 1994. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0072/CAB.


ENER/94 instituant l’autorisation de construction de
centrales hydroélectriques. (Ministère de l’Énergie)
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. 16 novembre 1994. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0073/CAB.
ENER/94 fixant les conditions d’agrément des électri-
Art. 1er. — Il est institué un titre d’autorisation de construction de ciens et des entreprises de service d’électrification. (Mi-
centrales hydroélectriques suivant le modèle en annexe.
nistère de l’Énergie)
Art. 2. — Il sera tenu au secrétariat général à l’Énergie un registre – Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
dans lequel seront enregistrées:
Art. 1er. — Nul ne peut prester ses services pour établir de schémas
a) les demandes d’autorisation de construction de centrales hydroé- électriques des maisons des particuliers ou de procéder aux installa-
lectriques accompagnées de termes de référence du projet; tions électriques quel que soit leur niveau technique sans agrément
b) les autorisations accordées; du ministère ayant l’énergie dans ses attributions.

c) les demandes d’autorisation refusées. Art. 2. — Au sens du présent arrêté est entendu par:

Édition 2003 – © Larcier Tome III 547


ÉNERGIE
16 novembre 1994. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

1) entreprise de service d’électrification: Art. 7. — Le titre d’agrément est valable pour une durée de douze
(12) mois renouvelable.
Toute personne morale de droit privé qui bénéficie de service d’un
(des) électricien(s) lié(s) à elle par un contrat de travail. La demande de renouvellement est accompagnée de toutes les sta-
tistiques et du rapport des travaux réalisés durant toute l’année pré-
2) Toute personne physique spécialiste de l’électricité, qui manipule
cédente, de l’original du titre ainsi que de la preuve du paiement de
l’électricité par:
la taxe rémunératoire.
• la réalisation des installations électriques ou des raccordements
Art. 8. — Le titulaire de l’agrément est tenu de:
aux réseaux électriques;
• déclarer aux services régionaux de l’énergie et au secrétariat géné-
• l’assainissement ou l’entretien des réseaux électriques; ral à l’Énergie tous les travaux réalisés ou en cours d’exécution;
• l’implantation des matériels électriques; • laisser inspecter ou contrôler ses installations et ses travaux par les
• la production du froid commercial ou industriel par manipulation agents dûment qualifiés du secrétariat général à l’Énergie;
considérable de l’électricité; • introduire sa demande de renouvellement 45 jours avant la date
• la fabrication des matériels électriques; d’expiration du titre.

• la fabrication des générateurs d’électricité quelle que soit leur puis- Art. 9. — Le non-respect de l’article 3 ci-dessus peut entraîner soit
sance ou leur origine; le retrait du titre, soit le refus de son renouvellement et ce, sans pré-
judice des poursuites judiciaires et des amendes transactionnelles.
• l’entretien, la réparation, le rembobinage ou le montage des maté-
riels électriques. Art. 10. — Le secrétaire général à l’Énergie est chargé de l’exécu-
tion du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.
Art. 3. — Pour obtenir cet agrément, la personne physique ou mo-
rale doit adresser une demande au ministre ayant l’énergie dans ses
attributions.
Si le requérant réside en région, la demande est remise au chef de di-
16 novembre 1994. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0074/CAB.
vision régionale qui la transmettra à la hiérarchie.
ENER/94 fixant les conditions pour l’obtention de l’auto-
Art. 4. — Toute demande présentée par une personne physique risation de construction de centrales hydroélectriques.
comportera: (Ministère de l’Énergie)
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
a) les noms, post-noms, prénom, profession, domicile et adresse;
b) l’entité administrative pour laquelle l’agrément est sollicité; Art. 1er. — Nul ne peut procéder à la construction d’une centrale hy-
droélectrique sans l’autorisation préalable du ministère de l’Énergie.
c) trois (3) photocopies de la carte d’identité;
Art. 2. — Toute personne physique ou morale qui désire procéder
d) trois (3) photographies d’identité; à la construction d’une centrale hydroélectrique doit sollicité au
préalable une approbation du projet par une demande écrite. Celle-
e) le numéro d’identification auprès de la S.N.E.L. si possible.
ci est adressée, en double exemplaire, au ministre de l’Énergie.
Toute demande émanant d’une personne morale comprendra: Si le requérant réside en région, la demande est remise ou adressée
a) les statuts dûment notariés; au chef de division régionale qui la transmettra à la hiérarchie.

b) le certificat de dépôt des statuts au greffe du tribunal de grande Art. 3. — Toute demande comportera les éléments ci-après:
instance de la juridiction; 1. localisation géographique du site:
c) trois photos passeport du responsable statutaire; • site et rivière: avec un croquis de l’emplacement à l’échelle de 1/
d) le numéro d’identification nationale. 10.000 orienté nord-sud géographiquement;

Art. 5. — Toute demande incomplète peut être rejetée. • un extrait de carte officielle à l’échelle de 1/10.000 sur laquelle est
reporté aussi exactement que le permet l’échelle, le croquis de l’em-
Le refus d’agrément n’ouvre droit à aucune indemnité ou dédom- placement;
magement.
• localité – collectivité – zone – sous-région – région;
Art. 6. — En cas d’avis favorable, le secrétariat général à l’Énergie
2. description des ouvrages de la centrale:
prépare un projet d’arrêté d’agrément qu’il soumet à la signature du
ministre de l’Énergie moyennant paiement de la taxe rémunératoire • barrage;
par le demandeur.
• conduite d’amenée;
L’arrêté d’agrément signé est transmis au secrétaire général à l’Éner-
• turbine;
gie qui signe un titre d’agrément en faveur de l’intéressé.
• génératrice;
Le titre original et une ampliation de l’arrêté sont remis ou expédiés
au titulaire. 3. évaluation des besoins énergétiques;

548 Tome III Édition 2003 – © Larcier


ÉNERGIE
23 mai 1998. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL

4. rentabilité du projet; • le cahier des charges générales.


5. budget d’investissement; Art. 10. — La négociation de la convention de concession est su-
bordonnée à une enquête préliminaire à charge du requérant à ef-
Art. 4. — Toute demande émanant d’une personne physique doit,
fectuer à la centrale par les services de l’énergie et des affaires fon-
en outre, comporter les éléments suivants:
cières.
• les noms, postnoms ou prénoms, qualité, domicile et adresse com-
La convention est négociée avant la mise en service de la centrale.
plète du demandeur;
• trois (3) photographies d’identité; Art. 11. — La convention de concession de distribution publique de
l’énergie électrique est valable pour une durée de 23 ans, renouvelable
• une photocopie de la carte d’identité; une fois.
• le numéro de l’identification nationale; Néanmoins, le titre d’exploitation de la centrale hydroélectrique est
signé par le secrétaire général à l’Énergie. Ce titre est renouvelable
• une photocopie du nouveau registre de commerce;
chaque année moyennant paiement d’une taxe dont le montant dé-
• une attestation fiscale datant d’au moins trois mois. pend de la puissance installée de la centrale:
Art. 5. — Toute demande présentée par une personne morale de • inférieure à 1.000 KVA: – montant équivalent à l’autorisation de
droit privé comportera en outre, les renseignements suivants: construction de la centrale hydroélectrique;
a) pour les A.S.B.L: • de 1.001 KVA à 2.500 KVA: – montant équivalent à 1,3 fois l’auto-
risation de construction de la centrale hydroélectrique;
• une copie des statuts dûment notariés;
• de 2.501 KVA à 5.000 KVA: – montant équivalent à 1,6 fois l’auto-
• une copie de l’ordonnance présidentielle accordant la personnalité
risation de construction de la centrale hydroélectrique;
juridique ou une copie de l’arrêté du ministère de la Justice autori-
sant l’A.S.B.L. d’exercer ses activités; • supérieure à 5.000 KVA: – montant équivalent à 2 fois l’autorisa-
tion de construction de la centrale hydroélectrique.
b) pour les autres:
• une copie des statuts dûment notariés;
Art. 12. — À l’échéance du deuxième terme de 25 ans, le conces-
sionnaire s’engage à céder à l’État à titre onéreux l’ensemble des ins-
• l’acte de dépôt des statuts au greffe du tribunal de grande instance tallations érigées sur le domaine public ainsi que les raccordements
du ressort; aux installations de divers abonnés.
• une photocopie du nouveau registre de commerce; Art. 13. — La valeur des installations à céder sera fixée à dire d’expert
désigné d’un commun accord par les deux parties contractantes.
• le numéro d’identification nationale.
Art. 6. — En cas d’avis favorable, le secrétaire général à l’Énergie Art. 14. — Le non-respect des dispositions du présent arrêté peut
dresse un procès-verbal d’approbation du projet et prépare un projet entraîner, soit le retrait du titre d’exploitation, soit le refus de son re-
d’arrêté portant autorisation de construction de la centrale hydroé- nouvellement et ce, sans préjudice des poursuites judiciaires et des
lectrique qu’il soumet à la signature du ministre de l’Énergie. amendes transactionnelles.

Art. 7. — Le titulaire de l’autorisation est tenu de: Art. 15. — Le secrétaire général à l’Énergie est chargé de l’exécu-
tion du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.
• déclarer aux services régionaux de l’Énergie et au secrétariat géné-
ral à l’Énergie, l’état d’avancement des travaux de construction du
barrage jusqu’à la réalisation définitive;
• laisser inspecter ou contrôler ses travaux d’aménagement de site
23 mai 1998. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 011/CAB/
par les agents dûment qualifiés du ministère de l’Énergie.
MIN/EP/FIN/ENER/98 portant détaxation des produits
Art. 8. — Au cas où le titulaire de l’autorisation voudrait procéder à pétroliers destinés à la génération de l’énergie électrique
l’exploitation de la centrale à des fins commerciales, il est tenu de con- de la Société nationale d’électricité (SNEL) et de la régie
clure une convention de concession de distribution publique de de distribution d’eau (REGIDESO) en République démo-
l’énergie électrique avec l’État représenté par le ministère de l’Énergie. cratique du Congo. (Ministère de l’Énergie)
Un règlement d’exploitation et un cahier des charges générales – Cet arrêté interministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
fixant ainsi les principes applicables aux concessions de distribution
publique du courant produit seront annexés à la convention de dis-
Art. 1er. — Les achats des produits pétroliers (gasoil, huiles diélec-
triques, lubrifiants, masses et graisses) effectués par la Société natio-
tribution publique de l’énergie électrique.
nale d’électricité (S.N.E.L.) et la Régie de distribution d’eau (REGIDE-
Art. 9. — La convention de concession confère au concessionnaire SO) de la République démocratique du Congo, pour autant que ces
le droit exclusif d’utiliser la voirie publique et lui impose l’obligation produits sont destinés à la génération de l’électricité dans les provin-
d’assurer la distribution publique de l’énergie électrique dans les li- ces alimentées en énergie électrique par des centrales thermiques,
mites et aux conditions fixées par: sont détaxés à l’intérieur du territoire national:
• le règlement général d’exploitation; • de la fiscalité;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 549


ÉNERGIE
23 septembre 2002. – Arrêté ministériel

• de la parafiscalité; Sauf décision contraire du ministre ayant l’énergie dans ses attribu-
tions les dossiers de demande d’agrément sont transmis au secréta-
• des frais relatifs à la Commission nationale d’énergie; riat général de l’énergie qui en vérifie la conformité aux dispositions
du présent arrêté.
• des frais de service S.O.C.I.R.;
Art. 4. — Toute demande présentée par une personne physique
• des frais de fonctionnement Pétro-Congo;
comportera:
• des frais relatifs au comité de suivi;
a) le nom, la profession, le domicile et l’adresse du demandeur;
• et des autres redevances ne figurant pas dans la structure des prix b) l’entité administrative pour laquelle l’agrément est sollicité;
du 7 avril 1998.
c) trois photocopies de la carte d’identité du demandeur;
Art. 2. — Les quantités des produits pétroliers à détaxer seront dé-
terminées par S.N.E.L. et REGIDESO, après visa du ministère ayant d) trois photos passeport du demandeur.
l’énergie dans ses attributions.
Toute demande émanant d’une personne morale comprendra:
Art. 3. — L’entreprise pétrolière du Congo, en sigle Pétro-Congo, a) une copie certifiée conforme des statuts;
est chargée d’assurer la fourniture des produits pétroliers détaxés à
S.N.E.L. et REGIDESO. Néanmoins, celles-ci pourront recourir à un b) le certificat de dépôt des statuts au greffe du tribunal de grande
autre fournisseur, le cas échéant, après avis du comité technique instance du ressort dans lequel se trouve le siège social de la société
chargé du suivi. requérante;

Art. 4. — Une commission technique chargée du suivi sera créée c) trois photos passeport du responsable statutaire;
par les ministres ayant l’économie et le pétrole, les finances et l’éner- d) le numéro d’identification nationale.
gie dans leurs attributions.
Art. 5. — Toute demande incomplète sera rejetée.
Art. 5. — Les secrétaires généraux à l’Économie et au Pétrole, aux
Finances et à l’Énergie sont chargés, chacun en ce qui le concerne, Le refus d’agrément n’ouvre droit à aucune indemnité ou dédom-
de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa magement en faveur du requérant.
signature.
Art. 6. — En cas d’avis favorable, le secrétariat général à l’énergie
soumet à la signature du ministre ayant l’énergie dans ses attribu-
tions un projet d’arrêté d’agrément moyennant paiement de la taxe
rémunératoire par le demandeur.
23 septembre 2002. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 2 4 / C A B / L’arrêté d’agrément dûment signé est remis ou expédié au titulaire.
MIN/ENER/02 fixant les conditions d’agrément des four-
nisseurs de services et/ou d’équipements à la Société na- Art. 7. — L’arrêté d’agrément est valable pour une durée de cinq
ans renouvelable.
tionale d’électricité, en abrégé «SNEL». (Ministère de
l’Énergie). La demande de renouvellement est accompagnée de toutes les sta-
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. tistiques et du rapport des services matériels et équipements fournis
durant la période précédente de l’arrêté arrivé à l’expiration ainsi
Art. 1er. — La SNEL ne peut bénéficier des services, ni acquérir des que de la preuve du paiement de la taxe rémunératoire.
équipements nécessaires à l’exploitation de son réseau de distribu-
tion de l’énergie électrique qu’auprès des fournisseurs préalable- Art. 8. — Pendant toute la durée de validité de l’agrément, le four-
ment agréés par le ministre ayant l’énergie dans ses attributions. nisseur est tenu de:

Les contrats avec ses fournisseurs seront conclus et exécutés confor- • déclarer aux services provinciaux du ministère de l’Énergie ou au
mément à la législation sur les marchés publics en vigueur en Répu- secrétariat général de l’énergie tous les services matériels et équipe-
blique démocratique du Congo. ments fournis ou en cours de fourniture avec l’indication de son ori-
gine;
Art. 2. — Aux fins du présent arrêté, on entend par fournisseur: • produire, le cas échéant, sa demande de renouvellement 45 jours
toute personne physique ou morale dont les activités, reconnues par
avant la date d’expiration de l’agrément en cours.
l’État congolais lui permettent de faire bénéficier à la SNEL, aux ter-
mes d’instruments juridiques appropriés, diverses prestations et/ou Art. 9. — Le non respect des dispositions du présent arrêté peut en-
des équipements pour lesquels l’entreprise publique susdite a expri- traîner le retrait de l’agrément, ou le refus de son renouvellement et
mé le besoin, conformément à la loi. ce sans préjudice des poursuites judiciaires ou des amendes transac-
tionnelles.
Art. 3. — Pour obtenir cet agrément, la personne physique ou mo-
rale doit adresser une demande au ministre ayant l’énergie dans ses Art. 10. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures et con-
attributions. traires au présent arrêté.

Si le requérant réside en province, la demande est remise au chef de Art. 11. — Le secrétaire général à l’énergie est chargé de l’exécu-
la division provinciale de l’énergie qui transmettra à la hiérarchie. tion du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.

550 Tome III Édition 2003 – © Larcier


HÔTELS ET RESTAURANTS
2 septembre 1955. – ORDONNANCE

HÔTELS ET RESTAURANTS

Ord. 41-291 du 2 septembre 1955 — Hôtels, restaurants, pensions de famille et débits de


boissons. — Exploitation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 551
Arr. interdép. BCE/ENI/0034/75 du 21 juillet 1975 — Hôtels. — Réglementation . . . . . . . . . 554
Arr. dép. 040/DECNT/BCE du 9 juin 1977 — Hôtels. — Réglementation . . . . . . . . . . . . . . . . . 554
Arr. dép. 075/DECNT/BCE/77 du 30 novembre 1977 — Restaurants. — Réglementation . . 555
L. 78-015 du 11 juillet 1978 — Hôtels. — Législation générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 556
Ord. 79-231 du 16 octobre 1979 — Hôtels. — Législation générale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 557
Arr. dép. 005/CCE/DECNT/83 du 30 novembre 1983 — Hôtels. — Fiches d’entrée et de nuitée 560
Protocole du 25 janvier 1984 — Hôtels. — Logements des agents de l’Administration en
mission officielle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 560
A.M. 051/CAB/MIN/ECNT/93 du 20 octobre 1993 — Hôtels. — Classification . . . . . . . . . . . . 560

2 septembre 1955. – ORDONNANCE 41-291 – Exploita- Art. 4. [Ord. du 10 décembre 1959, art. 3. — L’administrateur de terri-
tion des hôtels, restaurants, pensions de famille et débits toire ou le bourgmestre, selon le cas, pourra sur avis motivé de l’autori-
de boissons. (B.A., 1955, p. 1174; errata, p. 1264 et té sanitaire compétente, suspendre provisoirement la licence d’exploi-
1956, p. 865) tation d’un établissement ou d’une partie d’un établissement si les con-
ditions indispensables de salubrité y font défaut ou lorsque l’exploitant
refuse d’exécuter les travaux d’assainissement prescrits ou néglige
d’observer les dispositions de la présente ordonnance.
CHAPITRE I
Il pourra, sur pareil avis, retirer définitivement la licence d’exploita-
DE LA LICENCE D’EXPLOITATION tion lorsque les mesures essentielles d’hygiène ne peuvent plus être
Art. 1er. [Ord. du 10 décembre 1959, art. 1er. — L’exploitation d’un observées en raison soit de l’emplacement, soit des conditions de
hôtel, d’un restaurant ou d’un débit de boissons est soumise à la condi- construction de l’établissement.]
tion d’une licence préalable, octroyée gratuitement, sur avis motivé de Art. 5. — Un recours est ouvert auprès du gouverneur de province
l’autorité sanitaire compétente, par l’administrateur de territoire du contre toute décision refusant, suspendant ou retirant la licence. Le
lieu ou par le bourgmestre de la commune où se situe l’établissement.] recours fera l’objet, endéans les 30 jours, d’une décision motivée.
La licence mentionne les divers locaux affectés à l’exploitation de [Ord. du 10 décembre 1969, art. 4. — Le gouverneur de province sta-
l’établissement. tuera sur le recours, sur avis motivé d’une commission comprenant
Par hôtel, il faut entendre tout établissement commercial qui, quelle le chef du service provincial des affaires économiques, président, un
que soit la dénomination sous laquelle s’exerce son activité (hôtel, médecin-hygiéniste et un fonctionnaire désignés par le gouverneur
pension de famille, auberge, maison de logement ou tout autre), de province.]
fournit à loger contre rétribution, avec ou sans repas, que ce soit de
façon régulière, intermittente ou temporaire.
Par restaurant, il faut entendre tout établissement commercial qui, CHAPITRE II
quelle que soit la dénomination sous laquelle s’exerce son activité,
fournit des repas contre rétribution, que ce soit de façon régulière,
DES CONDITIONS D’EXPLOITATION
intermittente ou temporaire.
– Conforme au 2e erratum. Section I
[Ord. du 10 décembre 1959, art. 2. — Par débit de boissons il faut en- Généralités
tendre un établissement commercial dont l’activité principale con-
siste à servir des boissons à consommer sur place contre rétribution Art. 6. — L’ensemble de l’établissement, de ses installations et de
que ce soit de façon régulière, intermittente ou temporaire et quelle son matériel doit satisfaire aux exigences de l’hygiène.
que soit la dénomination sous laquelle cette activité est exercée.]
Art. 7. [Ord. du 10 décembre 1959, art. 5.— Une boîte aux réclama-
Art. 2. — Est considérée comme exploitant aux termes de la pré- tions sera établie au bureau de réception ou, à défaut, dans un endroit
sente ordonnance, toute personne qui, dans l’établissement, exerce, bien apparent de chaque hôtel ou restaurant. Elle portera visiblement
pour son propre compte ou pour compte d’autrui, la direction et la l’inscription «Boîte aux réclamations». L’administrateur de territoire ou
gestion effectives de l’entreprise. le bourgmestre selon le cas, ou leur délégué en possédera seul la clef.]

Art. 3. — L’octroi de la licence est subordonné aux conditions d’ex- Art. 8. — Dans les localités pourvues d’un réseau téléphonique,
ploitation visées au chapitre II de la présente ordonnance. l’établissement y sera raccordé.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 551


HÔTELS ET RESTAURANTS
2 septembre 1955. – ORDONNANCE

Art. 9. — La présente ordonnance sera affichée en permanence Art. 19. — Aucune personne étrangère à l’hôtel ne pourra avoir ac-
dans chaque établissement, d’une manière visible et bien lisible au cès aux locaux et chambres affectés aux hôtes, à moins d’y avoir été
bureau de réception et/ou au comptoir. autorisée par l’hôtelier ou son délégué.

Section II Section III


Des chambres [Du restaurant, des cuisines et
du débit de boissons]
Art. 10. — Aucune chambre ou pièce d’appartement ne peut être
occupée par plus de deux personnes adultes; un ou deux enfants – Intitulé ainsi modifié par l’Ord. du 10 décembre 1959, art. 7.
pourront cependant partager la chambre ou la pièce avec celles-ci, à
condition qu’ils soient âgés de moins de douze ans. Art. 20. — Dans les locaux où la nourriture et les boissons sont pré-
parées ou servies, ou dans lesquels les ustensiles sont nettoyés, le
Les dispositions qui précèdent reçoivent exception en cas de pénurie parquet sera construit de manière à pouvoir être maintenu dans un
de logement. Néanmoins, l’occupation des chambres et des pièces constant état de propreté.
ne pourra, dans ce cas, avoir lieu que dans une mesure compatible
avec les exigences de l’hygiène. Les murs de ces locaux seront lisses et lavables jusqu’à une hauteur
de 1,70 mètre; ils seront, ainsi que les plafonds, maintenus propres
Art. 11. — Les chambres et les locaux communs seront maintenus et en bon état d’entretien.
dans un état constant de propreté.
Art. 21. [Ord. du 10 décembre 1959, art. 5. — Les cuisines auront
Art. 12. — Les chambres seront bien ventilées. Elles seront à l’abri une surface d’au moins 16 m2.
de toute odeur nocive ou incommode.
Elles seront convenablement éclairées et largement ventilées de façon
Art. 13. [Ord. du 10 décembre 1959, art. 6. — Les lits seront pourvus à assurer l’évacuation rapide des fumées, vapeurs graisseuses et
de moustiquaires propres, assurant en tout temps une protection ef- autres. Cette évacuation ne pourra se faire vers les locaux de consom-
ficace contre les moustiques.] mation. En cas de ventilation naturelle jugée insuffisante par le méde-
cin-hygiéniste du ressort, il y a lieu d’installer un système mécanique
Les chambres seront efficacement protégées contre l’intrusion des
de ventilation approuvé par celui-ci. Le rejet des fumées et vapeurs ne
moustiques.
pourra incommoder les voisins. Si la cuisine n’est pas attenante aux lo-
Art. 14. — Les chambres à coucher destinées aux hôtes seront caux de consommation, le service doit se faire à l’abri de la poussière,
pourvues de linge et de literies propres et en bon état, et de lavabos de l’atteinte des mouches ou d’autres contaminations.]
mobiles ou fixes.
Art. 22. — Les portes des cuisines seront à fermeture automatique
Il sera remis deux essuie-mains par personne tous les deux jours. Le et seront, ainsi que les fenêtres et baies d’aération, pourvues de
linge sera renouvelé deux fois par semaine et à chaque nouvelle oc- moustiquaires métalliques, à moins que ne soient appliqués
cupation de la chambre. d’autres dispositifs propres à empêcher l’intrusion des mouches.
Dans les localités pourvues d’une distribution d’eau, les lavabos seront Art. 23. — Les armoires, tables, étagères, armoires frigorifiques,
à eau courante et à écoulement assuré. éviers et tout autre équipement en usage dans les locaux où la nour-
riture et les boissons sont préparées ou servies, ou dans lesquels les
S’il n’y a pas d’eau courante, l’eau sera fournie à volonté; elle sera
ustensiles sont nettoyés, seront construits de façon à pouvoir être
claire et fraîche.
aisément et complètement nettoyés et seront maintenus dans un
Art. 15. — L’établissement comportera des salles de bains ou de dou- constant état de propreté.
ches, qui seront à eau courante, dans les localités pourvues d’une distri-
Art. 24. [Ord. du 10 décembre 1959, art. 9. — Tous les ustensiles
bution d’eau, et équipées au moins d’un tube et d’un seau-douche dans
employés au restaurant, à la cuisine ou au débit de boissons seront,
les autres localités, dans la proportion d’au moins une salle de bain ou
après chaque usage, lavés à l’eau chaude contenant un produit dé-
de douche pour six chambres n’ayant pas d’installation particulière.
tergent antiseptique inoffensif; ils seront ensuite séchés mécanique-
S’il n’y a pas d’eau courante, l’eau sera fournie à volonté; elle sera ment ou avec un linge propre et conservés à l’abri de la poussière,
claire et fraîche. des insectes et autres causes de souillure ou de contamination.]

Art. 16. — De l’eau chaude sera fournie à volonté et en permanen- Art. 25. — Les fourneaux ne pourront dégager ni fumée ni suie. Ils
ce de sept à vingt heures. seront, le cas échéant, surmontés d’une hotte à tirage efficace.

Art. 17. — Un moyen d’éclairage des chambres et des locaux com- Art. 26. — Les vivres périssables, à l’exclusion éventuellement des
muns restera en permanence à la disposition des hôtes. Là où existe légumes frais, seront conservés dans des armoires frigorifiques ou
une distribution d’électricité, tous les locaux et chambres destinés chambres froides maintenues à une température ne dépassant pas
aux hôtes seront pourvus d’éclairage électrique. 4 degrés, et de capacité suffisante pour en permettre l’emmagasine-
ment dans des conditions qui n’entraînent pas de risques d’avarie
Art. 18. — Toute chambre ayant été occupée par une personne at- ou de contamination.
teinte d’une affection contagieuse sera efficacement désinfectée
sous contrôle de l’autorité sanitaire. Elle ne pourra être réoccupée Art. 27. — Toute nourriture et toute boisson sera de bonne qualité
que 48 heures après la désinfection. et sera entreposée, préparée et servie à l’abri de la poussière, des

552 Tome III Édition 2003 – © Larcier


HÔTELS ET RESTAURANTS
2 septembre 1955. – ORDONNANCE

mouches ou autres vermines, des déprédations et pollutions de la Art. 36. — Les eaux usées seront évacuées conformément aux rè-
part de rongeurs et de toutes autres souillures ou contaminations. glements locaux, au moyen de conduites fermées.
Les produits de consommation souillés ou contaminés seront saisis Art. 37. — Les restaurants seront pourvus en suffisance de récipients
et détruits. galvanisés destinés à recueillir les déchets ménagers, ordures, etc.
Art. 28. — Les cuisines seront pourvues de filtres débitant au Ces récipients seront munis d’un couvercle et devront être tenus her-
moins 20 litres d’eau potable par heure pour les hôtels de moins de métiquement fermés. Ils seront lavés après la vidange des ordures.
12 chambres, 100 litres par heure pour les restaurants de moins de – Conforme au 1er erratum.
24 sièges et 250 litres par heure dans les autres cas.
Art. 38. [Ord. du 10 décembre 1959, art. 11. — Les élevages de
Art. 29. — Le lavage des salades et autres crudités se fera à l’eau grands animaux domestiques (suidés, ovidés, capridés, bovidés) ne
potable. sont pas autorisés dans la proximité immédiate des hôtels, restau-
Art. 30. — La présence d’animaux vivants est interdite dans les cui- rants et débits de boissons.]
sines.
Art. 31. [Ord. du 10 décembre 1959, art. 10. — Le restaurant, les Section V
cuisines et les débits de boissons doivent être complètement séparés
des locaux d’habitation et des chambres d’hôtel.] Du personnel
Ils ne peuvent être contigus à des constructions servant au logement Art. 39. [Ord. du 10 décembre 1959, art. 12. — Le personnel des hô-
d’animaux domestiques ou autres, ou à des locaux déclarés insalubres tels, restaurants et débits de boissons doit être astreint à une sévère
par l’autorité sanitaire. discipline d’hygiène corporelle et vestimentaire.]
Art. 40. [Ord. du 14 février 1959, art. 2. — Le personnel employé
dans les cuisines et leurs dépendances ainsi que dans les locaux de
Section IV
consommation sera soumis à un examen médical mensuel.]
Des installations sanitaires et d’aisance
Avant l’engagement, il subira une visite médicale et devra être por-
teur d’un certificat médical attestant qu’il est indemne d’affections
Art. 32. — Tout hôtel aura des W.C. propres, distincts pour les hom-
contagieuses cutanées, pulmonaires et intestinales.
mes et pour les femmes, dans la proportion d’un de chaque catégorie
au moins par 6 chambres ne possédant pas des W.C. Ils seront à eau Aucune personne atteinte d’une affection contagieuse cutanée, pul-
courante et avec chasse dans les localités où existe une distribution monaire ou intestinale aux termes de l’article 2 de l’ordonnance
d’eau. 74-453 du 31 décembre 1952 ne pourra être maintenue en service.
Là où le système à tinettes est inévitable, les bacs devront être vidés
et nettoyés avec une solution antiseptique au moins une fois par
jour. Ces installations seront construites en dehors du corps du bâti- Section VI
ment et de façon à ce que l’évacuation par les hommes de corvée se Des désinsectisations
fasse hors de la vue des hôtes.
Art. 33. — Tout restaurant et débit de boissons comportera au moins Art. 41. — Les cuisines et annexes des restaurants, les W.C., les cla-
deux W.C. séparés pour hommes et pour femmes et un urinoir pour piers, poulaillers et autres loges ou endroits utilisés pour la garde des
hommes. animaux vivants destinés à la consommation des hôtels, seront, dans le
but d’exterminer les mouches et autres vermines aussi bien à l’état
Ils seront convenablement éclairés et ventilés, pourvus en perma- adulte que dans leur phase larvaire, soumis à désinsectisation au
nence de papier hygiénique et maintenus dans un état constant de moyen de substances insecticides à effet rémanent.
propreté et de bon fonctionnement.
Dans les localités désignées par le gouverneur de province, les cham-
À proximité immédiate se trouvera un lavabo garni de savon et d’un bres des hôtels et les locaux communs seront soumis aux mêmes
essuie-mains propre. opérations.
Art. 34. [Ord. du 14 février 1959, art. 1er. — Les hôtels, restaurants Le gouverneur de province détermine la périodicité et les modalités
et débits de boissons seront pourvus de lieux d’aisance salubres et des opérations visées aux deux alinéas qui précèdent.
convenables pour le personnel dans la proportion d’un siège par 12
personnes. À proximité, se trouvera un lavabo garni de savon et d’un
essuie-mains propre.]
Section VII
[Ord. du 1er août 1956. — Le personnel des locataires que l’exploi- Des dérogations
tant autorise à accéder à son établissement doit pouvoir faire usage
de ces commodités.]
Art. 42. [Ord. du 10 décembre 1959, art. 13.— L’administrateur de
Art. 35. — Les tuyaux d’évacuation des lavabos, baignoires, bidets, territoire ou le bourgmestre, selon le cas, peut, de l’avis conforme du
etc., seront pourvus d’un système d’occlusion hydraulique efficace médecin-hygiéniste du ressort, accorder des dérogations aux
qui empêchera le retour des gaz de fermentation dans les chambres articles 7, 8, 13, alinéa 1, 14, 16, 22, 25, 28, 33, alinéa 3, en faveur
et salles de bains. d’un établissement déterminé: il peut, sur pareil avis, accorder des

Édition 2003 – © Larcier Tome III 553


HÔTELS ET RESTAURANTS
21 juillet 1975. – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL

dérogations aux articles 34 et 35 mais uniquement en faveur d’un • 25 chambres pour les hôtels de 3 e catégorie ou hôtel de
restaurant ou d’un débit de boissons déterminé. 2 étoiles-superficie: 12 m2 ;
Le gouverneur de province peut, de l’avis conforme de la commis- • 30 chambres pour les hôtels de 2 e catégorie ou hôtel de
sion dont mention à l’article 5, accorder des dérogations aux 3 étoiles-superficie: 13 m2 ;
articles 15, 21, alinéa 1, et 32 en faveur d’un établissement détermi-
• 50 chambres pour les hôtels de 1 re catégorie ou hôtel de
né: il peut, sur pareil avis, accorder des dérogations aux articles 34 et
4 étoiles-superficie: 15 m2 et 12 m2 respectivement pour les cham-
35 mais uniquement en faveur d’un hôtel déterminé.]
bres doubles et simples;
• 100 chambres pour les hôtels de luxe ou hôtel de 5 étoiles-superficie:
20 m2 et 16 m2 respectivement pour les chambres doubles et simples.
CHAPITRE III
DE LA SURVEILLANCE ET DE LA RÉPRESSION 2) La hauteur de plafond sera de 2,60 m minimum.
Art. 2. — Les superficies habitables des chambres n’incluent pas le
Art. 43. [Ord. du 10 décembre 1959, art. 14. — Le contrôle des con- hall d’entrée, le cabinet de toilette, la salle de bain, la terrasse et, en
ditions d’exploitation des hôtels, restaurants et débits de boissons général, toute superficie de passage ou de service.
est assuré par l’administrateur de territoire ou le bourgmestre, selon
le cas, et le médecin-hygiéniste du ressort ou par leur délégué. Art. 3. — Aucune chambre d’hôtel ne peut être modifiée ni suppri-
mée sans accord préalable du département de l’Économie nationale
Chaque établissement sera soumis à une inspection mensuelle soit et de l’Industrie.
par le médecin-hygiéniste du ressort ou son délégué, soit par l’admi-
nistrateur de territoire ou le bourgmestre, selon le cas, ou par leur Art. 4. — En dehors des hôtels, aucun établissement commercial
délégué. débitant de la boisson ou offrant, contre rétribution, des repas, ne
pourra disposer des chambres pour clients.
Chaque inspection fera l’objet d’un rapport, suivant modèle annexé
à la présente ordonnance. Le rapport d’inspection d’un hôtel ou Art. 5. — À dater du présent arrêté, les appellations «hôtel-bar» et
d’un restaurant sera établi en triple exemplaire, dont un exemplaire «hôtel-club» doivent disparaître.
est destiné aux archives du territoire ou de la commune où l’établis- Art. 6. — Les critères de classification des hôtels sont ceux définis
sement est situé, un exemplaire sera adressé au chef du service pro- dans le document annexé au présent arrêté.
vincial des affaires économiques et au médecin-hygiéniste du res-
sort. Le rapport d’inspection d’un débit de boissons sera établi en Art. 7. — Les infractions au présent arrêté sont punies des peines
deux exemplaires dont un exemplaire est destiné aux archives du prévues à l’article de l’ordonnance 75-153 du 31 mai 1975.
territoire ou de la commune où l’établissement est situé et l’autre au
médecin-hygiéniste du ressort.] Art. 8. — Chaque commissaire de zone, en ce qui le concerne, est
chargé de l’application du présent arrêté.
Art. 44. — Les contraventions à la présente ordonnance seront pu-
nies d’une servitude pénale qui n’excédera pas un mois et d’une amen- Art. 9. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature.
de de 2.000 francs au maximum, ou d’une de ces peines seulement.

CHAPITRE IV 9 juin 1977. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 040/DECNT/


MISE EN VIGUEUR BCE modifiant l’arrêté interdépartemental BCE/ENI/
0034/75 du 21 juillet 1975 portant réglementation des
Art. 45. — La présente ordonnance entrera en vigueur le 1er décem- hôtels. (J.O.Z., no2, 15 janvier 1979, p. 28)
bre 1955.
Art. 1er. — Il existe deux types d’hôtels:
Toutefois, pour les hôtels et restaurants existant avant cette date, les
dispositions de l’article 21 et du premier alinéa de l’article 32 ne seront • les hôtels sans étoiles reconnus par le département de l’Environne-
applicables qu’à partir du 1er janvier 1958. ment, Conservation de la nature et Tourisme sous la dénomination
d’«hôtel homologué»;
• les hôtels avec étoiles décernées par le département de l’Environ-
nement, Conservation de la nature et Tourisme sous la dénomina-
tion d’«hôtel à X étoiles».
21 juillet 1975. – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL BCE/
ENI/0034/75 portant réglementation des hôtels. (J.O.Z., Art. 2. — Les hôtels avec étoiles se répartissent en cinq catégories:
no18, 15 septembre 1975, p. 1130) 1 étoile, 2 étoiles, 3 étoiles, 4 étoiles et 5 étoiles.

Art. 1er. — 1) Le nombre et les superficies minimales habitables Art. 3. — Les normes de classification des hôtels sont celles définies
des chambres de clients requis pour chaque catégorie d’hôtel sont dans le document annexé au présent arrêté.
les suivants: – Dans sa publication le J.O.Z. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.

• 10 chambres pour les hôtels de 4 e catégorie ou hôtel de Art. 4. — Un certificat sera délivré par le département de l’Environne-
1 étoile-superficie: 12 m2 ; ment, Conservation de la nature et Tourisme pour chaque catégorie

554 Tome III Édition 2003 – © Larcier


HÔTELS ET RESTAURANTS
30 novembre 1977. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

d’hôtel ainsi que pour les hôtels homologués sans étoiles. Ce certificat • serviettes et savon auprès des lavabos;
devra être affiché visiblement à la réception de l’hôtel.
• cuisines munies d’un fourneau, d’un matériel de plonge à eau cou-
Art. 5. — La durée de validité du certificat est d’un an. Il sera renou- rante comprenant au moins: une plonge ou une machine à laver
velable par tacite reconduction en cas de maintien du standing et pour la vaisselle et l’argenterie et une seconde plonge pour la batte-
des infrastructures. rie, des chambres froides ou réfrigérateurs d’une capacité en rapport
avec l’importance de l’établissement;
Art. 6. — Toutes modifications importantes dans l’établissement
doivent être signalées au département de l’Environnement, Conser- • les cuisines doivent avoir un éclairage et une aération suffisante;
vation de la nature et Tourisme. les ouvertures doivent être munies de moustiquaires régulièrement
entretenues;
Art. 7. — Toute demande de classification doit être faite par écrit
du département de l’Environnement, Conservation de la nature et • personnel de cuisine ayant une qualification professionnelle sanc-
Tourisme, conformément aux prescriptions édictées à ce sujet par ce tionnée par un diplôme ou confirmée par l’expérience et comprenant:
département. un chef et plusieurs cuisiniers qualifiés (selon l’importance);

Art. 8. — Les infractions au présent arrêté seront punies des peines • le personnel de salle doit posséder une qualification professionnel-
prévues à l’article 8 de l’ordonnance 75-153 du 31 mai 1975. le sanctionnée par un diplôme ou confirmée par l’expérience et doit
comprendre au moins 1 maître d’hôtel et des serveurs en nombre
Art. 9. — Toute disposition réglementaire antérieure qui serait suffisant;
contraire aux prescriptions du présent arrêté est abrogée.
• le personnel de cuisine et de salle doit respecter les normes d’hygiè-
(Suit l’annexe) ne en vigueur et admettre que tout employé malade, quelle que soit
sa qualification, ne peut exercer son activité jusqu’à la délivrance d’un
certificat médical de bonne santé émanant d’un médecin agréé;
• présentation d’une carte;

30 novembre 1977. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0 7 5 / • 1 spécialité culinaire et obligation de la faire figurer sur la carte du
DECNT/BCE/77 portant réglementation des restaurants jour;
de la République du Zaïre. (J.O.Z., no2, 15 janvier 1979, • présentation d’un ou deux menus touristiques à prix fixe au moins
p. 30) une fois par jour, dont la composition varie à chaque repas et compre-
nant au moins: 1 potage ou 1 hors-d’œuvre, 1 plat garni et 1 dessert;
Art. 1er. — À dater de l’entrée en vigueur du présent arrêté, les restau-
rants de la République du Zaïre sont classés en 4 catégories à savoir: • présentation agréable des plats.
1°) restaurants à 1 fourchette; RESTAURANTS À 2 FOURCHETTES
2°) restaurants à 2 fourchettes; Restaurants réputés pour la bonne qualité de leur cuisine répondant
aux normes aux conditions prévues pour la catégorie ci-dessus et
3°) restaurants à 3 fourchettes;
disposant en outre:
4°) restaurants à 4 fourchettes.
• d’installations générales confortables;
Art. 2. — Pour être classé dans l’une des catégories énumérées • la salle de restaurant doit avoir une superficie minimale de 1,15 m2
ci-dessus, il faut réunir au moins les conditions ci-après:
par client;
RESTAURANTS À 1 FOURCHETTE
• de 2 blocs sanitaires comprenant chacun au moins: un lavabo avec
Ce sont des restaurants servant une cuisine simple mais de bonne eau courante surmonté d’un miroir, un W.C. avec siège par tranche
qualité et répondant aux normes et conditions minimales suivantes: de capacité d’accueil de 50 personnes au maximum;

• salle à manger convenablement aérée et éclairée; • d’une cuisine «bourgeoise»;

• la superficie minimale de la salle de restaurant doit être de 1,05 m2 • d’une bonne présentation des plats;
par client;
• d’un personnel qualifié comprenant au moins: un maître d’hôtel,
• tables munies de nappes ou sets de table et serviettes en papier ou plusieurs cuisiniers et des serveurs.
tissu changés au départ de chaque client;
RESTAURANTS À 3 FOURCHETTES
• vaisselle, verrerie et couverts de bonne qualité et en parfait état
Restaurants réputés pour leur très bonne cuisine, répondant aux
d’entretien et de propreté;
normes et conditions prévues pour la catégorie précédente dispo-
• portemanteau dans les salles à manger en nombre correspondant sant en outre:
à la capacité d’accueil de l’établissement;
• d’installations générales très confortables;
• installations sanitaires distinctes pour hommes et pour femmes en
• la superficie minimale de restaurant doit être de 1,25 m2 par client;
constant état de propreté et comprenant un lavabo à eau courante,
un W.C. à siège et un urinoir indépendant par tranche de capacité • de tables munies de nappes et sets de table et serviettes en tissus
d’accueil de 50 personnes au maximum; changés au départ de chaque client;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 555


HÔTELS ET RESTAURANTS
11 juillet 1978. – LOI

• de 2 blocs sanitaires comprenant chacun au moins: 2 lavabos avec Art. 7. — L’approbation des tarifs des restaurants non-classés est du
eau courante, un W.C. et 2 urinoirs indépendants par tranche de ca- ressort du département de l’Économie nationale et de l’Industrie après
pacité d’accueil de 50 personnes au maximum; avis consultatif du département de l’Environnement, Conservation de
la nature et Tourisme.
• d’un vestiaire correspondant à l’importance des salles; aménagé à
un endroit accessible à la clientèle; Art. 8. — Tout contrevenant sera passible des peines prévues par le
• de serviettes en tissus, en parfait état de propreté auprès des lavabos; décret-loi du 20 mars 1961 relatif aux prix.

• d’une présentation des plats originale (service par assiette ou par Art. 9. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature.
plat et par guéridon);
• d’un plat culinaire exclusif (1 ou 2);
• d’un personnel de salle hautement qualifié suffisamment nom-
breux comprenant au moins: un maître d’hôtel bilingue, un somme-
11 juillet 1978. – LOI 78-015 portant statut d’établisse-
lier et des serveurs. ments hôteliers au Zaïre. (J.O.Z., no14, 15 juillet 1978,
p. 12)
RESTAURANTS À 4 FOURCHETTES
Restaurants renommés pour la haute qualité de leur cuisine et d’une re-
nommée internationale répondant aux normes et conditions prévues CHAPITRE I
pour la catégorie précédente et disposant en outre:
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES
• d’installations générales particulièrement soignées;
• la superficie minimale de la salle de restaurant doit être de 1,50 m2 Art. 1er. — Les dispositions ci-après fixent les principes généraux
par client; qui régissent la construction, l’aménagement ou l’exploitation de
tout établissement hôtelier au Zaïre.
• de tables séparées, les unes des autres, par un espace minimum de
80 centimètres; Art. 2. — Aux termes de la présente loi, est considéré comme:
• d’une vaisselle de qualité irréprochable et de couverts en métal ar- • établissement hôtelier, tout établissement offrant le logement avec
genté et d’une verrerie en cristallin conforme au standing voulu; ou sans repas, dans un but lucratif, sous la dénomination d’hôtel,
motel, pension, relais, auberge ou autre;
• d’un personnel de cuisine et de salle de haute qualification profes-
sionnelle comprenant au moins: un directeur de restaurant, un maî- • exploitant d’établissement hôtelier, toute personne qui assure
tre d’hôtel bilingue, un sommelier, un chef de rang, des commis de pour son propre compte, la direction et la gestion effectives des ac-
suite et des commis débarrasseurs; tivités d’un établissement hôtelier;
• d’une cuisine de haute gastronomie; • gérant d’établissement hôtelier, toute personne qui assure pour le
• d’une grande carte comportant des spécialités culinaires (3 ou 4); compte d’autrui, la direction et la gestion effectives des activités
d’établissement hôtelier.
• d’une présentation originale des plats (service par plat et par gué-
ridon). Art. 3. — Les établissements hôteliers sont répartis en établisse-
ment homologué classé et en établissement homologué non classé.
Art. 3. — La classification d’un restaurant s’effectue sur la base des
dispositions arrêtées ci-dessus et sanctionnées par l’octroi d’un certifi-
cat de classement délivré par le département de l’Environnement, Con-
servation de la nature et Tourisme, après avis d’une commission spé- CHAPITRE II
cialisée désignée à cet effet par ledit département. Cette commission DE L’AUTORISATION D’EXPLOITATION ET
comprendra également des représentants de la profession.
DE L’HOMOLOGATION
Art. 4. — Conformément aux dispositions des articles 2 et 7 du dé- DES ÉTABLISSEMENTS HÔTELIERS
cret-loi du 20 mars 1961 régissant la politique des prix, les tarifs des
restaurants classés sont fixés par le département de l’Économie na- Art. 4. — Nul ne peut exploiter un établissement hôtelier sans
tionale et de l’Industrie après avis consultatif du département de autorisation ni homologation préalables.
l’Environnement, Conservation de la nature et Tourisme et des re-
présentants de la profession membres de la commission prévue Art. 5. — Les autorisations d’exploitation et d’homologation visées
dans l’article 3. ci-dessus sont accordées, suspendues ou retirées dans les conditions
prévues aux articles 7, 8 et 9 de la présente loi.
Art. 5. — Les taux à fixer pour le petit déjeuner ainsi que pour le
menu standard ou touristique diffèrent suivant la catégorie du res- La procédure garantit les droits de la défense en cas de refus, de re-
taurant. trait de l’autorisation ou de l’homologation.

Art. 6. — Les restaurants classés 4 fourchettes sont dispensés de Art. 6. — L’autorisation d’exploitation et l’homologation d’un éta-
l’obligation de présenter un menu touristique. Mais des plafonds blissement hôtelier donnent droit respectivement à une licence
peuvent être fixés en cas d’abus. d’exploitation et à un certificat d’homologation.

556 Tome III Édition 2003 – © Larcier


HÔTELS ET RESTAURANTS
16 octobre 1979. – ORDONNANCE

CHAPITRE III tout exploitant ou l’un de ses préposés qui fait ou tente de faire obs-
tacle à l’exercice des fonctions des inspecteurs des hôtels.
DES CONDITIONS GÉNÉRALES DE CONSTRUCTION,
D’AMÉNAGEMENT ET D’EXPLOITATION
DES ÉTABLISSEMENTS HÔTELIERS
CHAPITRE V
Art. 7. — Le président du Mouvement populaire de la révolution, DE LA PROMOTION DE L’INDUSTRIE HÔTELIÈRE
président de la République, détermine les conditions de construction,
d’aménagement ou d’exploitation auxquelles doit satisfaire un éta-
Art. 13. — Pour l’application des présentes dispositions, le com-
blissement hôtelier pour répondre à sa finalité notamment, des condi-
missaire d’État ayant le tourisme dans ses attributions peut créer
tions de moralité, d’hygiène, de sécurité et de salubrité publique ainsi
une commission technique de l’hôtellerie, dont il règle la composi-
que les critères de confort et l’importance de l’établissement.
tion et le fonctionnement.
Art. 8. — Le commissaire d’État ayant le tourisme dans ses attribu-
La commission donne ses avis sur tout projet de construction, d’ex-
tions fixe:
tension ou de modernisation d’établissement hôtelier.
1. les modalités de détermination et de modification de la classification
Elle peut faire toutes suggestions en matière de politique et de pro-
des établissements hôteliers visés à l’article 3;
motion hôtelière.
2. le modèle du panonceau délivré lors de l’homologation;
3. les obligations qui peuvent être imposées au titulaire d’une auto-
risation en vue d’assurer le respect et la publicité des prix ainsi que CHAPITRE VI
la publication des caractéristiques des établissements hôteliers;
DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
4. les conditions minimales pour être gérant ou membre du personnel
de direction, de maîtrise ou d’exécution d’un établissement hôtelier; Art. 14. — Les dispositions réglementaires régissant à ce jour les
5. les conditions de recours en cas de refus d’ouverture, de retrait de établissements hôteliers restent d’application jusqu’à leur abroga-
l’autorisation ou de l’homologation. tion par d’autres mesures d’exécution de la présente loi.

Art. 9. — L’autorisation prévue à l’article 5 pourra être refusée, sus- Art. 15. — Les établissements hôteliers existants auront 12 mois
pendue ou retirée, notamment: pour se conformer aux prescrits de la présente loi et de ses mesures
d’application.
• si l’exploitation cesse de répondre aux conditions techniques néces-
saires, ou aux garanties de moralité; Art. 16. — La présente loi entre en vigueur à la date de sa promul-
gation.
• si l’exploitant ou son gérant a été condamné, au Zaïre ou à l’étran-
ger, pour une des infractions prévues au livre II, titre II, sections I et
II, titre III sections I, II et IV du Code pénal tel que modifié à ce jour;
• si l’exploitant ou son gérant a été déclaré en faillite dans une entre-
prise hôtelière ou réputée telle. 16 octobre 1979. – ORDONNANCE 79-231 fixant les
conditions générales de construction, d’aménagement et
d’exploitation des établissements hôteliers au Zaïre.
CHAPITRE IV (J.O.Z., no23, 1er décembre 1979, p. 21)

DE LA SURVEILLANCE
DES ÉTABLISSEMENTS HÔTELIERS
CHAPITRE Ier
Art. 10. — Le contrôle des conditions d’exploitation des établisse- DES CONDITIONS GÉNÉRALES
ments hôteliers est assuré par un corps d’inspecteurs dépendant du DE CONSTRUCTIONS ET D’AMÉNAGEMENT
département ayant le tourisme dans ses attributions. DES ÉTABLISSEMENTS HÔTELIERS
Ce contrôle a lieu au moins une fois par an, ou toutes les fois que le
médecin hygiéniste du lieu ou son délégué le requiert.
Section Ire
Les inspecteurs des hôtels peuvent constater tout manquement aux
dispositions de la présente loi ainsi qu’à ses mesures d’application.
De la construction et de l’aménagement

Art. 11. — Pour l’application de la présente loi, le président du – Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire «Section unique».
Mouvement populaire de la révolution, président de la République,
peut créer des taxes hôtelières au profit de l’État. Art. 1er. — En vue de son agrément technique, tout projet ayant
pour but la construction, la modernisation ou l’extension d’un éta-
Art. 12. — Sans préjudice des dispositions des articles 133 à 135 blissement hôtelier doit, préalablement à l’exécution de tous tra-
du Code pénal, est passible de servitude pénale de 20 jours au maxi- vaux, être soumis à l’examen du département qui a dans ses attribu-
mum et de cent zaïres d’amende ou d’une de ces peines seulement, tions l’environnement, la conservation de la nature et le tourisme.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 557


HÔTELS ET RESTAURANTS
16 octobre 1979. – ORDONNANCE

L’agrément technique porte notamment sur le choix du site, sur le plan 11° la hauteur minimale sous plafond sera de 2,60 mètres dans les
de construction, de modernisation ou d’extension, sur le standing et les chambres, couloirs et dégagements. Dans les cuisines, elle sera de
dimensions de l’établissement. 3,00 mètres;
L’agrément technique donne lieu à la délivrance d’un certificat. 12° la superficie totale des chambres doit être comprise entre 35 à
50 % de la superficie utile totale de l’établissement, considéré comme
Le promoteur doit déposer le dossier relatif à la demande d’agré- hôtel.
ment technique auprès du département. La demande comportera
en outre:
• un plan du site et un plan architectural à échelle suffisante; CHAPITRE II
• une étude de rentabilité; DES CONDITIONS GÉNÉRALES D’EXPLOITATION
• des renseignements sur le coût du projet, les sources de finance-
ment, les délais de réalisation et la catégorie de l’établissement. Section Ire
Art. 2. — Le promoteur veillera, dans la réalisation de ses projets, à Généralités
inclure le plus possible des matériaux de construction locaux.
Art. 4. — L’exploitation d’un établissement hôtelier est soumise à
Art. 3. — Tout établissement hôtelier est tenu de répondre aux une autorisation préalable sanctionnée par l’octroi d’une licence
conditions générales suivantes: d’exploitation. Cette licence est délivrée par le département ayant le
1° l’aménagement des lieux et des locaux tant à l’extérieur qu’à l’in- tourisme dans ses attributions.
térieur de l’établissement doit respecter le site, les plans de construc- Art. 5. — L’ouverture de l’établissement est soumise à l’obtention
tion et d’équipement ainsi que les éléments décoratifs approuvés d’un certificat d’homologation délivré par le commissaire d’État ayant
par le certificat d’agrément; le Tourisme dans ses attributions. Le certificat est renouvelable chaque
2° l’entrée principale doit être conçue de manière à permettre à la année.
clientèle d’avoir accès aux chambres sans être obligée de passer par Art. 6. — Tout exploitant ou gérant d’un établissement hôtelier est
le bar ou le restaurant; tenu de respecter les principes d’hygiène et de salubrité, d’ordre et
3° le projet soumis à l’agrément doit prévoir une isolation phonique de tranquillité publics ainsi que de bonne moralité au sein de l’éta-
suffisante; blissement.

4° les salles de bain des chambres doivent être dotées d’appareils sa- À cet effet, il a l’obligation d’afficher lisiblement dans les chambres et
nitaires suivants: un lavabo, une baignoire et une douche. Les pièces lieux communs un règlement intérieur fixant les droits et obligations
doivent être entièrement closes et pourvues d’un système d’aération des clients. Il sera tenu à la disposition de ces derniers un cahier de
suffisante telle qu’une fenêtre ou une gaine. réclamations où seront consignées leurs observations.

Elles doivent également être dotées d’une porte permettant l’isole- Le gérant de l’établissement est tenu responsable de toutes les at-
ment. Toutefois, sont admises les portes pliantes, coulissantes ou ex- teintes aux mœurs et à l’ordre public commises dans l’enceinte de
tensibles; son établissement.

5° l’établissement est tenu de pourvoir à chaque étage au moins une Art. 7. — Le règlement intérieur de l’établissement hôtelier doit
salle de bain collective pour 10 chambres, comprenant essentielle- prévoir un endroit pour le dépôt des objets précieux déclarés par les
ment un lavabo et une douche dans les cas où toutes les chambres clients, les conditions de dépôt, de restitution et de déclaration de
n’en disposeraient pas; perte.

6° à proximité de la réception doivent être prévues des toilettes ré- Art. 8. — Il peut être imposé aux établissements hôteliers la tenue et
servées aux clients et aux visiteurs. Celles-ci comprendront au moins la transmission de tout document ainsi que la communication de tout
deux salles d’urinoirs, un W.C. et deux lavabos pour hommes, ainsi élément d’information permettant une appréciation de la situation
que deux lavabos et un W.C. pour femmes; des établissements hôteliers et de leur mode de gestion.

7° l’établissement doit disposer de blocs sanitaires réservés au per-


Art. 9. — Chaque établissement doit disposer d’un système contre
l’incendie à chaque étage.
sonnel, comprenant au moins un lavabo, une douche et un W.C.;
8° à chaque étage doit exister un office à raison d’un office pour 25
à 30 chambres; Section II
9° la superficie du hall de réception est calculée sur la base de 1,50 m2 Des chambres
par client avec une moyenne de fréquentation de 25 % de la capacité
totale de l’établissement. Elle ne peut être inférieure à 15 m2; Art. 10. — Aucune chambre ou pièce d’appartement ne peut être
occupée par plus de deux personnes adultes. Toutefois, un enfant de
10° la chambre doit être claire de manière à communiquer directe- moins de 12 ans peut partager la chambre avec ses parents.
ment avec l’extérieur par une large fenêtre. La surface minimale, sa-
nitaire non compris, doit être de 12 m2 pour la chambre à deux per- Art. 11. — Les chambres et les locaux communs doivent être main-
sonnes et de 9 m2 pour la chambre à une personne; tenus dans un état constant de propreté.

558 Tome III Édition 2003 – © Larcier


HÔTELS ET RESTAURANTS
16 octobre 1979. – ORDONNANCE

Art. 12. — Les chambres ou pièces doivent être bien ventilées. Elles Section III
doivent également être à l’abri de toute odeur ou incommodité. Des locaux de service
Art. 13. — Sauf dérogation du commissaire d’État ayant le tourisme Art. 24. — Les locaux de service de toute nature doivent être tenus en
dans ses attributions, les fenêtres des chambres seront pourvues de état de propreté permanente. Les murs des locaux réservés spécialement
moustiquaires propres, assurant en tout temps une protection efficace à la cuisine, au bar et restaurant doivent être lisses et lavables jusqu’à
contre les moustiques. une hauteur de 1,70 mètre.

Art. 14. — Les chambres à coucher destinées aux hôtes seront pour- Les cuisines seront convenablement éclairées et largement ventilées
vues de linge et de literie propres et en bon état. Il est remis deux ser- de façon à assurer l’évacuation rapide des fumées, vapeurs graisseu-
viettes de toilette par personne tous les jours. Le linge est renouvelé au ses et autres. Cette évacuation ne peut être dirigée vers les locaux de
moins trois fois par semaine et à chaque nouvelle occupation. consommation et d’habitation.
Art. 25. — Les ustensiles de cuisine sont, après usage, lavés à l’eau
Art. 15. — Dans les localités pourvues d’une distribution d’eau, les chaude contenant un produit détergent antiseptique inoffensif; ils
lavabos seront à eau courante. S’il n’y a pas d’eau courante, l’eau sont ensuite séchés mécaniquement ou avec un linge propre et con-
sera fournie à volonté; elle doit être fraîche et claire. servés à l’abri des poussières, des insectes et autres causes de souillure
ou de contamination.
Art. 16. — Dans les localités non pourvues de distribution d’eau
courante, des salles des douches seront prévues et équipées à raison Art. 26. — Les armoires, tables, étagères, frigos, éviers ou tout
d’une salle pour quatre chambres. L’eau sera fournie à volonté et autre équipement en usage dans les locaux où la nourriture et les
doit être fraîche et claire. boissons sont préparées ou servies ou dans lesquels les ustensiles
sont nettoyés seront construits de façon à pouvoir être aisément et
complètement nettoyés et doivent être maintenus dans un état
Art. 17. — Un moyen d’éclairage des chambres et autres locaux de-
constant de propreté.
vra être mis à la disposition des clients. Dans la localité où il existe une
source de distribution d’électricité, toutes les chambres et les locaux Art. 27. — Les denrées périssables seront conservées dans des ar-
doivent être pourvus d’un éclairage électrique. moires frigorifiques ou chambres froides de capacité suffisante, main-
tenues à une température conforme aux normes exigées par la profes-
Art. 18. — Toute chambre ayant été occupée par une personne at- sion dans des conditions qui n’entraînent pas de risque d’avarie ou de
teinte d’une affection contagieuse doit être désinfectée sous contrôle contamination.
du médecin-hygiéniste et ne peut être réattribuée que quarante-huit
Art. 28. — La nourriture et la boisson doivent être de bonne quali-
heures après la désinfection.
té. Elles doivent être entreposées, préparées et servies à l’abri de la
poussière, des mouches, des déprédations et pollutions ou de toutes
Art. 19. — Toute personne étrangère à l’établissement hôtelier ne sources de souillure.
peut avoir accès aux chambres que moyennant l’autorisation de
l’exploitant ou de son délégué. Les cuisines seront pourvues de filtres, maintenus en bon état cons-
tant de propreté et d’hygiène.
Art. 20. — Les chambres, les appartements ou les pièces d’apparte- Les produits de consommation souillés, contaminés ou avariés de-
ment sont loués pour une durée minimum de 12 heures. vront être saisis et détruits aux frais de l’établissement.

Art. 21. — Les établissements hors de grands centres et possédant


leurs propres installations de production d’énergie électrique, peu- Section IV
vent fournir l’électricité jusqu’à 22 heures. Toutefois un éclairage
constant de sécurité devra être maintenu dans les corridors, toilet- Du personnel
tes, entrées extérieures et réception et dans chacune des chambres
de l’établissement et éventuellement renseignées dans le règlement Art. 29. — Le personnel des établissements hôteliers doit être sou-
intérieur. mis à une sévère discipline d’hygiène corporelle et vestimentaire
ainsi que de bonne moralité.
– Texte conforme au J.O.Z.
Art. 30. — Le personnel employé dans les cuisines et leurs dépen-
Art. 22. — Les établissements qui ne sont pas desservis par un ré- dances ainsi que les locaux de consommation est soumis à un exa-
seau de distribution d’eau veilleront à ce que leur système d’adduc- men médical trimestriel.
tion permette l’écoulement sous une pression suffisante pour usage Aucune personne atteinte d’une affection contagieuse cutanée, pul-
normal des installations d’eau. La fourniture d’eau chaude ne pour- monaire ou intestinale ou autre ne peut être maintenue en service.
ra être assurée qu’en considération des disponibilités de l’établisse-
ment.
Art. 31. — Les personnes atteintes d’une affection sont mises en
traitement aux frais de l’employeur. Elles ne peuvent être réaffectées
au service de la clientèle qu’après traitement et guérison complète
Art. 23. — L’occupation permanente et illimitée des chambres est
constatée par un certificat médical délivré par un médecin.
interdite aux nationaux et aux résidents étrangers ainsi qu’aux per-
sonnes de nationalité étrangère liées par un contrat de travail de Art. 32. — La présente ordonnance entre en vigueur à la date de sa
plus de trois mois. signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 559


HÔTELS ET RESTAURANTS
30 novembre 1983. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

30 novembre 1983. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0 0 5 / 20 octobre 1993. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0 5 1 / C A B /


CCE/DECNT/83 rendant obligatoire pour les hôteliers MIN/ECNT/93 portant modification des arrêtés 003/
l’usage et la communication au département de l’Environ- CCE/DECNT/85 et 007/CCE/DECNT/85 respectivement
nement, Conservation de la nature et Tourisme des fiches du 18 mai et du 16 août 1985 relatif à la classification
d’entrée et de nuitée. (J.O.Z., no5, 1er mars 1985, p. 31) des établissements hôteliers en République du Zaïre. (Mi-
nistère de l’Environnement, Conservation de la nature et
Art. 1er. — Les hôteliers sont tenus de remplir mensuellement les Tourisme)
fiches d’entrée et celles de nuitée leur fournies par le département – Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
de l’Environnement, Conservation de la nature et Tourisme.

Au plus tard le 15 du mois suivant celui pour lequel les fiches ont été
CHAPITRE Ier
remplies, ils les font parvenir au département de l’Environnement,
Conservation de la nature et Tourisme. DE LA CLASSIFICATION
DES ÉTABLISSEMENTS HÔTELIERS
Art. 2. — Les contrevenants au présent arrêté sont passibles d’une
amende qui ne dépassera pas Z. 500 et du retrait de leur permis d’ex-
ploitation en cas de récidive. Section Ire
Des catégories d’établissements
Art. 3. — Le secrétaire général du département de l’Environne-
ment, Conservation de la nature et Tourisme est chargé de l’exécu- – Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire «Section unique».
tion du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.
Art. 1er. — Conformément à l’article 3 de la loi 78-015, les établis-
sements hôteliers sont répartis en:
• établissements homologués non classés, appelés: «Établissements
homologués»;
25 janvier 1984. – PROTOCOLE – Accord [relatif aux con-
• établissements homologués classés, appelés «Établissements caté-
ditions particulières de location des chambres d’hôtel
gorisés».
pour les agents de l’Administration en mission officielle].
(J.O.Z., no5, 1er mars 1985, p. 32) Art. 2. — Parmi les établissements classés il existe les établisse-
ments homologués avec étoiles et les établissements homologués
er avec fourchettes.
Art. 1 . — Tout agent de l’Administration en mission officielle,
porteur d’un ordre de mission dûment signé par l’autorité compé- Art. 3. — Les établissements homologués classés avec étoiles sont
tente a une réduction de 25 % sur le tarif des chambres d’hôtel. de cinq catégories:
a) établissement à 1 étoile;
Art. 2. — L’agent en mission, comme par le passé, est exonéré de
toutes taxes généralement quelconques frappant le tarif des cham- b) établissement à 2 étoiles;
bres d’hôtel : contribution sur le chiffre d’affaires (C.C.A.), taxe de sé-
jour (taxe administrative de cité, de zone, etc.), à l’exception du c) établissement à 3 étoiles;
Fonds de promotion. d) établissement à 4 étoiles;

Art. 3. — Pour bénéficier de l’avantage prévu à l’article premier du e) établissement à 5 étoiles.


présent protocole d’accord, l’agent doit:
Art. 4. — Les établissements homologués classés avec fourchettes
sont de quatre catégories:
1. être porteur d’un ordre officiel de mission signé par l’autorité
compétente; a) établissement à 1 fourchette;

2. payer au comptant le prix de la chambre. b) établissement à 2 fourchettes;


c) établissement à 3 fourchettes;
Art. 4. — Le présent protocole d’accord est signé pour une durée
indéterminée et ne peut être dénoncé par l’une des parties qu’après d) établissement à 4 fourchettes.
notification à l’autre partie, par lettre recommandée à la poste ou Art. 5. — Un certificat sera délivré à chaque établissement hôtelier
par porteur avec accusé de réception, avec un préavis de douze homologué contre payement d’une taxe. La durée de validité du cer-
(12) mois. tificat est d’un an.
Art. 5. — Les parties s’engagent à observer de bonne foi les disposi- Art. 6. — Toutes modifications apportées aux plans initiaux de
tions du présent protocole d’accord qui entre en vigueur à la date de l’établissement doivent obtenir l’approbation préalable du ministè-
sa signature. re ayant le Tourisme dans ses attributions conformément aux textes

560 Tome III Édition 2003 – © Larcier


HÔTELS ET RESTAURANTS
20 octobre 1993. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

légaux relatifs aux conditions de construction et d’aménagement Art. 13. — La commission de la ville de Kinshasa présidée par le
des établissements hôteliers. premier responsable politico-administratif ou son délégué est com-
posée de la manière suivante:
• le chef de division urbaine du tourisme: vice-président;
CHAPITRE II
• le coordinateur urbain de l’environnement ou son délégué: membre;
DE L’HOMOLOGATION
• le chef de division des affaires économiques ou son délégué: membre;
• le chef de bureau chargé de l’hôtellerie de la division urbaine:
Section Ire
membre;
De l’octroi du certificat d’homologation
• un délégué du comité professionnel de l’hôtellerie: membre;
Art. 7.— Le certificat d’homologation est délivré par le ministre • un délégué du comité professionnel des agences de voyages: membre.
ayant le tourisme dans ses attributions ou son délégué, conformé-
ment aux avis des commissions régionales et nationales prévues aux Art. 14. — La commission nationale qui est présidée par le secré-
articles 12, 13 et 14 du présent arrêté. taire général au Tourisme est composée de la manière suivante:

Art. 8. — La demande du certificat d’homologation, à déposer au • le directeur-chef de service des établissements hôteliers: vice-prési-
bureau de la division du tourisme à Kinshasa ou du chef de bureau dent;
sous-régional au plus tard le 30 septembre de l’année précédant cel- • le directeur-chef de service des études et planification: deuxième
le pour laquelle l’homologation est sollicitée, doit être accompagnée vice-président;
d’un dossier comprenant notamment:
• le directeur-chef de service de la promotion touristique: membre;
• la photocopie certifiée conforme de la licence d’exploitation;
• le directeur-chef de service des agences de voyages: membre;
• un document reprenant le nombre de chambres que compte l’éta-
blissement hôtelier, le type de chambre (single, double, apparte- • le chef de division des hôtels: secrétaire;
ment, suite, etc.), le prix pratiqué pour chaque type;
• le chef de division des restaurants et statistiques: secrétaire adjoint;
• la liste du personnel et son niveau de qualification professionnelle; • le chef de bureau de la salubrité du milieu de l’environnement:
• la photocopie certifiée conforme de la police d’assurance prévue à membre;
l’article 42 ci-dessous. • un délégué du ministère de l’Économie nationale: membre;
Art. 9.— Si les normes requises pour la catégorie octroyée ont varié • le président du comité professionnel de l’hôtellerie: membre;
dans un sens ou dans l’autre, le certificat d’homologation sera mo-
difié en conséquence. • le président du comité professionnel des agences de voyages:
membre.
Art. 10.— Tout établissement hôtelier doit indiquer sur ses ensei-
gnes la catégorie qui lui est attribuée. Art. 15. — La commission sous-régionale et la commission de la
ville de Kinshasa se réunissent en session ordinaire sur convocation
de leur président, au plus tard le 5 octobre de chaque année, pour
Section II statuer sur la classification des hôtels, restaurants et établissements
similaires précédemment homologués et les nouvelles demandes
De la commission technique d’homologation d’homologation.
La commission statue au vu du dossier des demandes et, le cas
Art. 11. — Il est créé dans la ville de Kinshasa et dans chaque
échéant, du rapport établi après visite sur les lieux par une
sous-région une commission technique d’homologation et de classi-
sous-commission ad hoc nommé par elle. Les décisions de la com-
fication des établissements hôteliers.
mission doivent être notifiées aux établissements hôteliers par le
Art. 12. — La commission sous-régionale présidée par le premier premier responsable politico-administratif sous-régional de l’entité
responsable politico-administratif ou son délégué est composée des et par le gouverneur de la ville de Kinshasa pour la région urbaine
membres suivants: de Kinshasa. Ces décisions doivent leur parvenir au plus tard le
30 novembre de chaque année.
• le chef de bureau sous-régional du tourisme: vice-président;
Art. 16. — Dans les régions, les résultats des sessions accompagnés
• le coordinateur sous-régional des affaires économiques et industries: des rapports explicatifs circonstanciés sont envoyés par les prési-
membre; dents des différentes commissions sous-régionales au haut respon-
• le chargé de l’hôtellerie du bureau sous-régional du tourisme: sable politico-administratif de la région qui les transmettra à son
membre; tour au ministre ayant le tourisme dans ses attributions.

• un délégué du comité professionnel des agences de voyages: membre; Pour la ville de Kinshasa, le résultat de la session accompagné d’une
note explicative circonstanciée est envoyé par le gouverneur de la
• un délégué du comité professionnel de l’hôtellerie: membre. ville au ministre ayant le tourisme dans ses attributions.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 561


HÔTELS ET RESTAURANTS
20 octobre 1993. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Tous ces différents résultats sont envoyés au ministre dans le même sonnel dans la proportion d’un siège par 12 personnes. À proximité,
délai que les notifications des exploitants hôteliers. se trouvera un lavabo garni de savon et d’un essuie-mains propre.
Art. 17. — En cas d’urgence, la commission peut se réunir en ses- Le personnel des locataires que l’exploitant autorise à accéder à son
sion extraordinaire, notamment lorsqu’il s’agit de l’homologation établissement doit pouvoir faire usage de ces commodités.
d’un établissement nouvellement construit. La commission statuera
Art. 24. — Les tuyaux d’évacuation des lavabos, baignoires, bidets,
dans les mêmes conditions que pour les sessions ordinaires, la visite
etc. seront pourvus d’un système d’occlusion hydraulique efficace
préalable étant cependant obligatoire.
qui empêchera le retour des gaz de fermentation dans les chambres
Art. 18. — Au cas où un exploitant ou un gérant d’un établisse- et salles de bains.
ment hôtelier estimerait la décision de la commission d’homologa-
Art. 25. — Les eaux usées seront évacuées conformément aux rè-
tion injustifiée, il peut introduire, par lettre recommandée, un re-
glements locaux au moyen de conduites fermées.
cours au 1er degré auprès du ministère ayant le Tourisme dans ses
attributions dans les 30 (trente) jours francs à partir de la réception Art. 26. — Les restaurants seront pourvus en suffisance de récipients
de la notification du président de la commission. galvanisés destinés à recueillir les déchets ménagers, ordures, etc. Les
récipients seront munis d’un couvercle et devront être tenus herméti-
Art. 19. — Le ministre ayant le tourisme dans ses attributions
quement fermés. Ils seront lavés après la vidange des ordures.
transmet à la commission nationale d’homologation le recours ainsi
que le rapport de la commission d’homologation pour décision. Art. 27. — Les élevages de grands animaux domestiques (suidés,
ovidés, caprinés, bovidés) ne seront pas autorisés dans la proximité
Le cas échéant, le ministre, avant de transmettre le dossier à la com-
immédiate des hôtels et restaurants.
mission nationale d’homologation, peut dépêcher un fonctionnaire
en vue d’inspecter l’établissement ayant introduit le recours. Art. 28. — Les cuisines et annexes des restaurants, les W.C., les cla-
piers, poulaillers et autres loges ou endroits utilisés pour la garde des
Dans ce cas, la commission nationale tranchera au vu du rapport de la
animaux vivants destinés à la consommation des hôtels, seront,
sous-commission, du dossier de recours et du rapport de l’inspection
dans le but d’exterminer les mouches et autres vermines aussi bien
susmentionné.
à l’état adulte que dans leurs phases larvaires, soumis à désinsectisa-
La décision finale du ministre est sans appel. tion au moyen de substances insecticides à effet rémanent sous con-
trôle de la direction des établissements humains du secrétariat géné-
ral à l’Environnement et Conservation de la nature. Et ce, aux frais
Section III de l’exploitant.
De la salubrité dans l’exploitation des hôtels, Dans les localités désignées par le premier responsable politico-ad-
restaurants, pensions de famille, débits de boissons, ministratif de la région sur proposition de la Commission technique
motels, relais, auberges d’homologation, les chambres d’hôtels et les locaux communs se-
ront soumis aux mêmes opérations.
Art. 20. — Toute chambre ayant été occupée par une personne at- La Commission technique d’homologation détermine la période des
teinte d’une affection contagieuse sera efficacement désinfectée modalités des opérations visées aux deux alinéas qui précèdent.
sous le contrôle de la direction des établissements humains du se-
crétariat général à l’Environnement et Conservation de la nature. Art. 29. — Les infractions constatées lors de l’inspection sont pu-
nies d’une servitude pénale d’un mois au maximum et d’une amen-
Elle ne pourra être réoccupée que 48 heures après la désinfection. Et de qui ne peut dépasser 1.000.000.000 zaïres ou d’une de ces peines
ce, aux frais de l’exploitant. seulement.
Art. 21. — Tout hôtel aura des W.C. propres, distincts pour les hom-
mes et pour les femmes, dans la proportion d’un W.C. au moins pour
10 chambres ne possédant pas de W.C. Ils seront pourvus d’eau cou- CHAPITRE III
rante dans les localités où il existe un réseau de distribution d’eau. Là
où le système à tinettes est inévitable, les bacs devront être vidés et
DE LA SURVEILLANCE
nettoyés avec une solution antiseptique au moins une fois par jour.
Art. 30. — Au niveau national, le contrôle des conditions d’exploi-
Ces installations seront construites en dehors du corps du bâtiment tation des établissements hôteliers est assuré par le corps des inspec-
et de façon à ce que l’évacuation par les hommes de corvées ne se teurs du tourisme.
fasse de la vue des hôtels.
Les mêmes contrôles se font en région par les inspecteurs régionaux
Art. 22. — Tout restaurant, débit de boissons, motel, etc., compor- du tourisme.
tera au moins deux W.C. séparés pour les hommes et pour les fem-
mes et un urinoir pour les hommes. Ils seront convenablement éclai-
Art. 31. — L’inspection des établissements se fait suivant la périodi-
cité fixée par le secrétaire général au Tourisme et par le responsable
rés et ventilés, pourvus en permanence de papier hygiénique et
politico-administratif no 1 de la région. Les résultats de l’inspection se-
maintenus dans un état constant de propreté et de bon fonctionne-
ront consignés dans un rapport signé par l’inspecteur et le responsa-
ment. À proximité immédiate se trouvera un lavabo garni de savon
ble de l’établissement pour prise de connaissance. Il est envoyé au pre-
et d’un essuie-mains propre.
mier responsable politico-administratif de la région avec copie au mi-
Art. 23. — Les hôtels, restaurants, débits de boissons, motels, etc., se- nistre du Tourisme, tandis que les rapports des services ministériels
ront pourvus de lieux d’aisance salubres et convenables pour le per- sont dressés en quatre exemplaires dont deux copies sont adressées

562 Tome III Édition 2003 – © Larcier


HÔTELS ET RESTAURANTS
20 octobre 1993. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

au secrétariat général au Tourisme qui, loisiblement, en transmet une Section II


au responsable politico-administratif no 1 de la région.
Du règlement intérieur
Les inspections peuvent s’effectuer à n’importe quelle heure de la
journée mais ne peuvent aller au-delà de 18 heures sauf en cas d’une Art. 37. — Chaque établissement doit mettre à la disposition de ses
mission spéciale d’investigation ordonnée par le secrétaire général au clients le règlement d’ordre intérieur ou les principales dispositions
Tourisme et de l’autorité politico-administrative no1 de la région. du règlement concernant les preneurs de logement.
Art. 32. — Les inspecteurs des établissements hôteliers ont pour mis- Art. 38. — Le règlement d’ordre intérieur des établissements doit
sion de contrôler l’application des dispositions légales et réglementaires contenir notamment les tarifs de chambres et appartements, les rè-
régissant les établissements hôteliers. gles relatives à l’utilisation par les clients des installations spéciales
Dans l’exercice de leurs fonctions, ils peuvent exiger de visiter toutes telles que piscine, terrains de tennis et services divers, les possibilités
les parties de l’établissement. Les inspecteurs ne peuvent pas prévenir ou conditions du dépôt d’objets de valeur des clients.
l’exploitant de leur passage dans l’enceinte de l’hôtel. Les inspecteurs Il est soumis avant sa mise en application à l’approbation du ministère
le font discrètement sans entraver l’exploitation ni gêner la clientèle. ayant le tourisme dans ses attributions.
Art. 33. — Les inspecteurs en mission paient les frais de séjour
dans les établissements hôteliers comme tout fonctionnaire de
l’État. Section III
Des prix

CHAPITRE IV Art. 39. [Arr. 010/CCE/DECNT/85 du 10 décembre 1985, art. 1er. —


DE L’ADMINISTRATION Les prix des chambres et appartements sont fixés par l’hôtelier, compte
tenu de ses charges d’exploitation et du standing de son établissement.]

Section Ire Art. 40. [Arr. 010/CCE/DECNT/85 du 10 décembre 1985, art. 2. —


Les prix sont obligatoirement affichés d’une manière lisible à la ré-
Du séjour dans les établissements hôteliers ception et dans chaque chambre et appartement.]

Art. 34. — Tout exploitant ou gérant d’un établissement hôtelier Art. 41. — Un supplément peut être exigé du client pour utilisation
est tenu le jour de l’arrivée du client, d’inscrire dans le bulletin de des services spéciaux de l’établissement tels que terrain de tennis,
l’établissement le nom, post-noms, les lieux de naissance et de des- équitation, garage fermé et surveillé, piscine, repas en chambre, télé-
tination, les dates d’arrivée et de départ. Le client est tenu de signer phone, pressing, etc.
le bulletin d’inscription. Le client a l’obligation de remettre à l’ex-
ploitant ou au gérant ses pièces d’identité afin de lui permettre de re-
lever tous les renseignements utiles. Le bulletin d’inscription est da- Section IV
té, numéroté et paraphé par le gérant ou son délégué. Il doit être De l’assurance
présenté par le gérant chaque fois qu’il en est requis par les autorités
judiciaires ou administratives.
Art. 42. — L’exploitant est obligé de s’assurer contre le risque ré-
Art. 35. — Chaque établissement hôtelier est tenu de fournir au mi- sultant de sa responsabilité et celle de son personnel et d’assurer son
nistre ayant le tourisme dans ses attributions, les statistiques hôtelières immeuble contre les risques d’incendie et dégâts des eaux, confor-
sur les formulaires ad hoc. mément à la législation sur les assurances.

Art. 36. — L’exploitant de l’établissement hôtelier est tenu d’interdi- Art. 43. — Le secrétaire général au Tourisme est chargé de l’exécu-
re l’accès aux chambres de toute personne susceptible de pratiquer ou tion du présent arrêté qui abroge toutes les dispositions antérieures
de favoriser la débauche. contraires et entre en vigueur à la date de sa signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 563


INVESTISSEMENTS
21 février 2002. – LOI

INVESTISSEMENTS

L. 004-2002 du 21 février 2002 — Code des investissements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 564


Décr. 065/2002 du 5 juin 2002 — portant statuts, organisation et fonctionnement de
l’Agence nationale pour la promotion des investissements, en sigle «ANAPI» . . . . . . . . . 569
Conv. du 18 mars 1965 — pour le règlement des différends relatifs aux investissements
entre États et ressortissants d’autres États . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 573
Conv. du 11 octobre 1985 — Agence multilatérale de garantie des investissements . . . . . . . 580

21 février 2002. – LOI 004-2002 portant Code des inves- Toute personne physique ou morale, publique ou privée effectuant
tissements. (Présidence de la République) un investissement direct en République démocratique du Congo.
e) Investisseur étranger direct
Toute personne physique n’ayant pas la nationalité congolaise ou
TITRE Ier ayant la nationalité congolaise et résidant à l’étranger et toute per-
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES sonne morale publique ou privée ayant son siège social en dehors
du territoire congolais, et effectuant un investissement direct en Ré-
publique démocratique du Congo.
CHAPITRE 1er f) Régions économiques
DE L’OBJET DE LA DÉFINITION DES CONCEPTS
Les provinces et certaines villes classées en fonction de leur degré de
développement économique et de divers sinistres subis réparties en
Art. 1er. — La présente loi a pour objet de fixer les conditions, les
trois régions économiques suivantes:
avantages ainsi que les règles générales applicables aux investisse-
ments directs, nationaux et étrangers, réalisés en République démo- – région économique A:
cratique du Congo dans les secteurs qui ne sont pas expressément
réservés à l’État par la loi, et qui ne sont pas exclus par la liste néga- • ville de Kinshasa
tive figurant à l’article 3 de la présente loi. – région économique B:
Tous les investisseurs nationaux et étrangers exerçant une activité li- • Bas-Congo;
cite, agréés ou non, bénéficient de l‘ensemble des garanties généra-
les découlant de la présente loi à l’exception des avantages doua- • ville de Lubumbashi;
niers, fiscaux et parafiscaux prévus aux titres III et IV ci-dessous, qui • ville de Likasi;
sont réservés aux investisseurs agréés selon la procédure prévue par
la présente loi. • ville de Kolwezi
Elle institue un régime unique, à savoir le régime général et compor- – région économique C:
te des dispositions particulières aux petites et moyennes entreprises
• Bandundu;
(PME) et petites et moyennes industries (PMI).
• Équateur;
Art. 2. — Au sens de la présente loi, on entend par:
• Kasaï-Occidental;
a) Régime général
L’ensemble des dispositions légales contenues dans la présente loi. • Kasaï-Oriental;

b) Investissement direct • Maniema;

Tout investissement relevant du champ d’application de la présente • Nord-Kivu;


loi envisagé par une entreprise nouvelle ou existante visant à mettre • Sud-Kivu;
en place une capacité nouvelle ou à accroître la capacité de produc-
tion de biens ou de prestation de services, à élargir la gamme des • Province Orientale;
produits fabriqués ou des services rendus, à accroître la productivité • Katanga.
de l’entreprise ou à améliorer la qualité des biens ou des services.
g) Agence nationale pour la promotion des investissements, ANAPI,
c) Investissement étranger direct (I.E.D.)
en sigle
Tout investissement dont la participation étrangère dans le capital
Organisme qui constitue le guichet unique en matière des investis-
social d’une entreprise dans laquelle l’investissement réalisé est au
sements publics et privés en République démocratique du Congo
moins égal à 10 %.
dont la compétence, la mission, l’organisation et le fonctionnement
d) Investisseur direct sont déterminés par décret du président de la République.

564 Tome III Édition 2003 – © Larcier


INVESTISSEMENTS
21 février 2002. – LOI

h) Petites et moyennes entreprises ou petites et moyennes industries Nonobstant les dispositions particulières qui régissent chacun de
(PME et PMI) ces secteurs d’activités, tout investisseur est tenu de déposer un
exemplaire de son dossier d’investissement à l’ANAPI.
Les entités économiques constituées soit sous forme d’entreprise in-
dividuelle ou soit sous forme sociétaire.
Dans le premier cas, la propriété revient aux personnes physiques et
le chef d’entreprise est tenu d’assurer lui-même les fonctions de ges- TITRE II
tion financière et administrative. Dans le second cas, il s’agit des so- DE LA PROCÉDURE D’ADMISSION
ciétés employant au moins cinq travailleurs.
Le seuil de recevabilité des PME et PMI au régime général de la présen- Section Ire
te loi est fixé au minimum à l’équivalent de dix mille (10.000) dollars
américains et au maximum à l’équivalent de deux cent mille Agence nationale
(200.000) dollars américains. pour la promotion des investissements,
i) Droits et taxes à l’importation ANAPI en sigle
L’ensemble des mesures prévues aux articles 10, 11 et 20 de la pré- Art. 4. — Il est institué une Agence nationale pour la promotion
sente loi. des investissements, ANAPI en sigle, placée sous l’autorité des minis-
j) Droits et taxes à l’exportation tres ayant le plan et le portefeuille dans leurs attributions. L’ANAPI
est un organisme d’accueil unique chargé d’une part, de recevoir les
L’ensemble des mesures prévues à l’article 12 de la présente loi. projets à agréer, de les instruire et de décider de l’agrément, et
k) Convention du Centre international pour le règlement des diffé- d’autre part, d’assurer la promotion des investissements tant à l’in-
rends relatifs aux investissements, en sigle CIRDI térieur du pays qu’à l’étranger.

La Convention du 18 mars 1965 pour le règlement des différends re- Un décret du président de la République fixe l’organisation, la com-
latifs aux investissements entre États et ressortissants d’autres États, pétence et les modalités de fonctionnement de l’Agence nationale
ratifiée par la République démocratique du Congo le 29 avril 1970. pour la promotion des investissements.

i) Engins lourds
Les matériels de génie civil de construction de bâtiments, des routes, Section II
d’exploitation forestière et agricole ainsi que d’exploitation ferro- De la présentation et de l’instruction du dossier
viaire: locomotive, wagon et voiture de chemin de fer.
m) Aéronef: Avion cargo, avion de transport de personnes de plus de Art. 5. — Tout investisseur, souhaitant bénéficier des avantages
cinq places. prévus par la présente loi, est tenu de déposer un dossier de deman-
de d’agrément en un exemplaire, auprès de l’ANAPI. Ce dossier doit
n) Navire: Paquebot, bateau en pièces détachées, barges et pousseurs.
être présenté conformément au modèle repris à l’annexe de la pré-
sente loi.

CHAPITRE 2 Art. 6. — La demande d’agrément est examinée par l’ANAPI qui la


transmet aux ministres ayant le plan et les finances dans leurs attri-
DU CHAMP D’APPLICATION butions pour approbation par l’arrêté interministériel.

Art. 3. — Les dispositions de la présente loi ne s’appliquent pas aux La décision relative à l’agrément doit être prise et communiquée à
secteurs suivants: l’investisseur dans un délai qui ne peut excéder 30 jours ouvrables à
compter de la date de dépôt du dossier de demande auprès de
• mines et hydrocarbures; l’ANAPI.
• banques; Si au terme de ce délai, aucune réponse n’est donnée, l’agrément est
• assurances et réassurances; réputé accordé. Dans ce cas, les autorités compétentes sont tenues de
délivrer l’arrêté d’agrément, endéans sept jours francs, le récépissé de
• production d’armement et des activités connexes militaires; dépôt faisant foi.
• production d’explosifs; En cas de refus, cette décision doit être écrite et motivée et faire ex-
• assemblage des équipements et des matériels militaires et parami- pressément ressortir la non-conformité de la demande aux condi-
litaires des services de sécurité; tions exigées pour l’éligibilité aux avantages consentis dans le cadre
de la présente loi.
• production d’armements et activités militaires et paramilitaires ou
des services de sécurité; Art. 7. — L’arrêté interministériel d’agrément doit préciser:
• activités commerciales. • l’objet, le lieu d’investissement et la date prévue de démarrage des
activités;
Les investissements dans ces secteurs sont régis par des lois particu-
lières. • l’identification de l’investisseur et celle de son mandataire;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 565


INVESTISSEMENTS
21 février 2002. – LOI

• le programme d’investissement, la durée et le planning de réalisation tériel neufs, les pièces de rechange de première dotation ne dépassant
de celui-ci; pas 10 % de la valeur CIF desdits équipements, après présentation de
leurs demandes approuvées par l’ANAPI.
• les objectifs de production devant normalement être atteints à
l’achèvement du programme d’investissement; Art. 11. — À l’exclusion de la redevance administrative due aux
• la nature et la durée des avantages accordés et leurs modalités services de la douane fixée à 5 % de la valeur CIF des équipements
d’application; importés, les entreprises agréées bénéficient de l’exonération totale
des droits et taxes à l’importation, pour les machines, l’outillage et le
• les obligations incombant à l’entreprise et à l’État ainsi que les con- matériel neufs, les pièces de première dotation ne dépassant pas
ditions de participation de celui-ci; 10 % de la valeur CIF desdits équipements, nécessaires à l’équipe-
ment d’une entreprise nouvelle ou d’une entreprise existante.
• la liste des biens qui peuvent être importés dans le cadre du projet;
• le nombre d’emplois à créer; Les engins lourds, les navires et les aéronefs de seconde main sont
acceptés en exonération totale.
• la procédure de règlement de litiges;
La liste des biens à exonérer sera annexée à l’arrêté interministériel
• le contrôle à effectuer par les organes compétents de l’administra- d’agrément.
tion ainsi que les conditions de ce contrôle.
L’exonération des droits et taxes à l’importation ne pourra être ac-
cordée que si l’une des conditions suivantes est remplie:

TITRE III – le bien concerné ne peut être fabriqué en République démocrati-


que du Congo;
DU RÉGIME GÉNÉRAL
– le prix hors taxes rendu entreprise du produit national est supé-
rieur de plus de 10 % par rapport au prix du produit identique im-
CHAPITRE 1er porté.
DES CONDITIONS D’ADMISSION Art. 12. — Les investissements agréés qui prévoient l’exportation
de tout ou partie de leurs produits finis, ouvrés ou semi-ouvrés dans
Art. 8. — Les investissements sont admissibles au régime général des conditions favorables pour la balance des paiements bénéficient
de la présente loi aux conditions ci-après: de l’exonération des droits et taxes à l’exportation.
• être une entité économique de droit congolais; Cette exonération court à partir de la première exportation, les do-
cuments douaniers faisant foi.
• porter sur un montant minimum équivalant à 200.000 dollars
américains;
• s’engager à respecter la réglementation en matière de protection Section 2
de l’environnement et de la conservation de la nature;
Des avantages fiscaux et parafiscaux
• s’engager à former le personnel national aux fonctions techniques
spécialisées et aux fonctions d’encadrement et de responsabilité; Art. 13. — Les bénéfices réalisés par les investissements nouveaux
• garantir un taux de valeur ajoutée égal ou supérieur à 35 %. agréés sont totalement exonérés de la contribution professionnelle
sur les revenus prévue au titre IV de l’ordonnance-loi 69-009 du
10 février 1969, telle que modifiée à ce jour.

CHAPITRE 2 Art. 14. — Les investissements en infrastructures socio-économi-


ques, telles que écoles, hôpitaux, infrastructures sportives et routes,
DES AVANTAGES réalisés en sus des projets agréés sont amortissables selon les règles
d’amortissement dégressif.
Art. 9. — Les investissements agréés au code bénéficieront des
avantages y afférents pour une durée de: Art. 15. — Lors de leur constitution ou de l’augmentation de leur ca-
pital social, les sociétés par actions à responsabilité limitée agréées
• trois (3) ans lorsqu’ils sont réalisés dans la région économique A; sont exonérées du droit proportionnel prévu à l’article 13 du décret du
• quatre (4) ans lorsqu’ils sont réalisés dans la région économique B; 27 février 1887 sur les sociétés commerciales, tel que modifié à ce
jour.
• cinq (5) ans lorsqu’ils sont réalisés dans la région économique C.
Les sociétés agréées, autres que celles mentionnées ci-dessus, sont
exonérées du droit fixe prévu à l’article 13 du décret précité lors de
Section 1ère leur constitution.
Des avantages douaniers Art. 16. — Les entreprises agréées sont exonérées de la contribu-
tion sur la superficie des concessions foncières et des propriétés bâ-
Art. 10. — À l’exclusion de la redevance administrative, les investis- ties prévue au titre II de l’ordonnance-loi 69-006 du 10 février 1969,
sements d’utilité publique bénéficient de l’exonération totale des telle que modifiée et complétée à ce jour, pour les superficies liées
droits et taxes à l’importation pour les machines, l’outillage et le ma- uniquement au projet d’investissement agréé.

566 Tome III Édition 2003 – © Larcier


INVESTISSEMENTS
21 février 2002. – LOI

Cette exonération prend effet le 1er janvier de l’année qui suit celle de Les dispositions de cet article ne s’appliquent pas aux questions fiscales.
la mutation des terrains et bâtiments, la mutation des droits fonciers
devant intervenir obligatoirement dans les six mois de l’acquisition. Art. 25. — La République démocratique du Congo s’engage à assu-
rer un traitement juste et équitable, conformément aux principes du
Art. 17. — Les entreprises agréées qui achètent auprès des produc- droit international, aux investisseurs et aux investissements effec-
teurs locaux des biens d’équipement et intrants industriels fabriqués tués sur son territoire, et à faire en sorte que l‘exercice du droit ainsi
en République démocratique du Congo ou sollicitent les prestations reconnu ne soit entravé ni en droit, ni en fait.
des services sur les travaux immobiliers sont exonérées de la contribu-
tion sur le chiffre d’affaires à l’intérieur sur ces produits et services. Art. 26. — Les droits de propriété individuelle ou collective acquis
par un investisseur sont garantis par la Constitution de la Républi-
Art. 18. — Les avantages douaniers, fiscaux et parafiscaux prévus que démocratique du Congo. Un investissement ne peut pas être, di-
dans la présente loi ne sont accordés qu’une seule fois. rectement ou indirectement, dans sa totalité ou en partie, nationali-
sé ou exproprié par une nouvelle loi, et/ou d’une décision d’une
autorité locale ayant le même effet, excepté pour des motifs d’utilité
publique et moyennent le payement d’une juste et équitable indem-
TITRE IV nité compensatoire.
DES DISPOSITIONS PARTICULIÈRES AUX PME ET PMI
L’indemnisation est considérée juste si elle est basée sur la valeur de
marché de l’actif qui a été nationalisé ou exproprié; cette valeur doit
Art. 19. — Les petites et moyennes entreprises ou petites et être déterminée d’une manière contradictoire immédiatement
moyennes industries bénéficient des exonérations prévues au régi- avant l’expropriation ou la nationalisation, ou avant que la décision
me général de la présente loi. d’exproprier ou nationaliser ne soit devenue du domaine public.
Art. 20. — À l’exclusion de la redevance administrative, les PME et Art. 27. — La liberté des transferts à l’étranger liés aux opérations
PMI qui réalisent un programme d’investissement dans les condi-
d’investissement est garantie par l’État, conformément à la réglemen-
tions visées à l’article 2, alinéa h, ci-dessus, bénéficient de l’exonéra-
tation de change. Cependant, dans le cas où des restrictions s’avére-
tion totale des droits et taxes à l’importation, pour les machines et
raient nécessaires, les investisseurs étrangers admis au bénéfice de la
matériels, l’outillage même de seconde main, les pièces de rechange
présente loi bénéficieront, pour les opérations définies aux articles 28
de première dotation ne dépassant pas 10 % de la valeur CIF desdits
à 30 ci-dessous, d’un traitement qui ne sera pas moins favorable que
équipements, les intrants industriels nécessaires à la réalisation de
celui des opérations commerciales courantes en devises.
l’investissement agréé.
Art. 28. — L’État garantit aux investisseurs étrangers le transfert de
Art. 21. — Les PME et PMI admises au régime général du Code
leurs dividendes ainsi que des revenus générés par les dividendes
sont autorisées d’une part, à déduire de leur bénéfice imposable les
réinvestis dans l’entreprise.
sommes dépensées au titre de formation, de perfectionnement du
chef d’entreprise ou de son personnel, de protection et conservation Art. 29. — L’État garantit le transfert des royalties, du principal, des
de la nature et d’autre part. calculer leurs amortissements selon un intérêts et des charges connexes à payer par une entreprise congolaise
mode dégressif. admise au régime prévu par la présente loi, au titre de service de la
dette contractée à l’étranger pour le financement de l’investissement.
Art. 22. — Les PME et PMI bénéficient également de l’exonération
des droits sur les actes constitutifs de société ou coopérative et sur Art. 30. — Sans préjudice des dispositions de la réglementation de
les droits d’enregistrement au nouveau registre de commerce. change, est également transférable toute indemnité due à un étran-
ger telle que prévue à l’article 27 ci-dessus.

TITRE V
DES GARANTIES ET DE LA SÉCURITÉ TITRE VI
DE L’INVESTISSEUR DES OBLIGATIONS DES ENTREPRISES AGRÉÉES

Art. 23. — Les personnes physiques ou morales étrangères reçoi- Art. 31. — Toute entreprise est tenue au respect des obligations gé-
vent un traitement identique à celui des personnes physiques ou nérales suivantes;
morales de nationalité congolaise, sous réserve de l’application du
même principe d’égalité de traitement par l’État dont la personne • réaliser le programme agréé au régime du Code selon la descrip-
physique ou morale étrangère concernée est ressortissante. tion et dans les délais convenus par l’arrêté;

Art. 24. — Les personnes physiques ou morales reçoivent toutes le • tenir une comptabilité régulière conforme au plan comptable gé-
même traitement, sous réserve des dispositions des traités et accords néral congolais;
conclus par la République démocratique du Congo avec d’autres États. • accepter tout contrôle de l’administration compétente;
Ce traitement ne s’étend toutefois pas aux privilèges que la Républi- • assurer la formation et la promotion du personnel conformément
que démocratique du Congo accorde aux nationaux ou sociétés au programme agréé;
d’un État tiers, en vertu de sa participation ou de son association à
une zone de libre échange, une union douanière, un marché com- • respecter la réglementation en matière de change et de protection
mun ou toute autre forme d’organisation économique régionale. de l’environnement et de la conservation de la nature;

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INVESTISSEMENTS
21 février 2002. – LOI

• transmettre semestriellement à l’ANAPI, les données significatives Art. 36. — Le retrait de l’agrément entraîne la déchéance des avanta-
relatives au degré de réalisation de l’investissement et de l’exploita- ges accordés à l‘entreprise qui se trouve dès lors assujettie au droit com-
tion pendant que l’entreprise est sous le régime du Code; mun. Dans ce cas, l’entreprise est soumise à titre rétroactif aux disposi-
tions fiscales et douanières pour lesquelles elle avait obtenu l’exonéra-
• respecter la réglementation en vigueur en matière d’emploi, no- tion à partir du moment où prend effet le retrait de l’agrément.
tamment à compétence égale employer en priorité les nationaux;
Le retrait de l’agrément, une fois prononcé, rend immédiatement
• se conformer aux normes de qualité nationales et internationales exigible le paiement des impôts, taxes et pénalités auxquels l’inves-
applicables aux biens et services produits. tisseur avait été soustrait, du fait de l’agrément, sans préjudice
d’éventuelles poursuites judiciaires et sanctions encourues.
Art. 32. — Sauf autorisation expresse du ministre ayant le plan
dans ses attributions, après avis de l’ANAPI, le matériel, l’outillage et
les biens d’équipement ayant bénéficié des avantages de la présente
loi, ne peuvent, pendant un délai de cinq (5) ans, faire l’objet de ces- TITRE IX
sion ni de transfert ou recevoir d’autres utilisations que celles pour
lesquelles ils ont été importés. DU RÈGLEMENT DES LITIGES

Cette autorisation peut être accordée lorsque la cession, le transfert Art. 37. — Les litiges pouvant survenir à l’occasion de l’interpréta-
ou l’utilisation envisagés sont susceptibles de promouvoir le déve- tion ou de l’application des dispositions de la présente loi ou de l’ar-
loppement d’une région économique défavorisée ou sinistrée. rêté interministériel prévu au titre II de la présente loi, peuvent faire
l’objet d’un arbitrage, selon la procédure prévue aux articles 159 à
174 du Code de procédure civile congolais.
TITRE VII Art. 38. — Tout différend entre un investisseur et la République dé-
mocratique du Congo relatif à:
DU MÉCANISME DE SUIVI ET
DE L’ÉVALUATION DES INVESTISSEMENTS AGRÉÉS • un contrat ou accord d’investissement;
• une autorisation d’investissement octroyée par l’autorité compé-
Art. 33. — Outre les évaluations, la souscription des déclarations et tente, ou;
les vérifications de droit commun auxquelles sont assujetties les en-
treprises en vertu des législations et réglementations applicables à • toute violation des droits de l’investisseur et/ou de l’investissement
leurs activités, des évaluations et vérifications portant sur les condi- attribués ou créés par le Code des investissements ou par d’autres
tions de réalisation des programmes d’investissement bénéficiant des lois nationales ou par les traités et conventions internationaux aux-
avantages de la présente loi, sont effectuées par les agents relevant quels la République démocratique du Congo a adhéré est réglé dans
des administrations compétentes. la mesure du possible, à l’amiable par voie de négociations.

Les résultats des évaluations sont consignés dans un procès-verbal. Si les parties ne parviennent pas à un règlement à l’amiable de leur
différend dans un délai de 3 mois à compter de la première notifica-
tion écrite demandant l’engagement de telles négociations, le diffé-
rend sera réglé, à la requête de la partie lésée, conformément à une
TITRE VIII procédure d’arbitrage découlant:
DES SANCTIONS • de la Convention du 18 mars 1965 pour le règlement des diffé-
rends relatifs aux investissements entre États et ressortissants
Art. 34. — En cas de manquement ou de violation par une entreprise d’autres États (Convention CIRDI), ratifiée par la République démo-
admise au régime de la présente loi aux engagements auxquels elle a cratique du Congo le 29 avril 1970 ou
souscrit ou des violations des dispositions légales, le ministre ayant le • des dispositions des règlements du mécanisme supplémentaire, si
plan dans ses attributions, après avis de l’ANAPI, met l’entreprise en de- l’investisseur ne remplit pas les conditions de nationalité stipulées à
meure de remédier aux manquements constatés par courrier adminis- l’article 25 de la convention CIRDI;
tratif déposé par un agent qualifié contre le récépissé.
• du règlement d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale
Si cette mise en demeure n’est pas suivie d’effet dans un délai de de Paris.
trente (30) jours à compter de la date de réception de ladite lettre, il
est procédé, sur proposition de l’ANAPI, au retrait de l’agrément. Le consentement des parties à la compétence du CIRDI ou du mécanis-
me supplémentaire, selon le cas, requis par les instruments les régis-
Le retrait de l’agrément est prononcé par arrêté interministériel des sant, est constitué en ce qui concerne la République démocratique du
ministres ayant le plan et les finances dans leurs attributions. Congo par le présent article et en ce qui concerne l’investisseur par sa
demande d’admission au régime de la présente loi ou ultérieurement
Art. 35. — Lorsque le programme n’a pas reçu un début d’exécution par acte séparé.
dans un délai d’un an à compter de la date de début de réalisation sti-
pulée dans l’arrêté interministériel, et que le promoteur n’a pas fourni Si l’investisseur a effectué son investissement par l’intermédiaire
de raisons valables motivant le retard dans la réalisation du program- d’une société de droit congolais qu’il contrôle, les parties convien-
me d’investissement, le retrait de l’agrément est prononcé d’office par nent qu’une telle société, aux fins de la convention CIRDI, doit être
les autorités désignées à l’article 34. considérée comme un ressortissant d’un autre État contractant.

568 Tome III Édition 2003 – © Larcier


INVESTISSEMENTS
5 juin 2002. – Décret

TITRE X l’article 4 de la loi 004-2002 du 21 février 2002 portant Code des in-
vestissements est un établissement public à caractère technique
DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES
doté de la personnalité juridique.
Art. 39. — Les garanties et les avantages consentis antérieurement Art. 2. — L’ANAPI a son siège social et administratif à Kinshasa.
aux investisseurs dont question dans l‘ordonnance-loi 86-028 du
L’ANAPI exerce ses activités sur toute l’étendue du territoire national
5 avril 1986 portant Code des investissements et des textes ulté-
et, le cas échéant, à l’étranger.
rieurs qui l’ont modifiée ou complétée et dans celui des arrange-
ments conventionnels passés, leur restent acquis. Il peut être établi des représentations ou antennes en tous autres
lieux de la République démocratique du Congo ou à l’étranger sur
Il leur est néanmoins reconnu la faculté de demander le bénéfice des
autorisation du ministre ayant le plan dans ses attributions.
dispositions de la présente loi, substituant le nouveau régime à l’an-
cien pour une durée réduite de la période pendant laquelle l’entre- Art. 3. — L’ANAPI a, en tant que guichet unique en matière des in-
prise a bénéficié des avantages du régime antérieur. vestissements publics, privés et d’économie mixte en République dé-
Toutes les entreprises ayant bénéficié des avantages d’un Code an- mocratique du Congo, pour mission d’une part, de recevoir les pro-
térieur sont soumises aux obligations et passibles des sanctions pré- jets d’investissement à agréer dans le cadre du Code des investisse-
vues par la présente loi. ments et les projets d’investissement régis par des lois particulières,
de les analyser et de décider de l’agrément de ceux relevant du Code
Art. 40. — Aucune disposition légale ou réglementaire prenant ef- des investissements ou d’émettre ses avis techniques sur les autres,
fet à une date postérieure à celle de l’admission au présent régime et d’autre part, d’assurer la promotion des investissements tant à
résultant de l’application de la présente loi ne peut avoir pour con- l’intérieur du pays qu’à l’étranger.
séquence de restreindre les garanties ou les avantages ou d’entraver
À cet effet, elle est chargée notamment de:
l’exercice des droits qui auront été conférés à l’entreprise bénéficiai-
re ou à ses promoteurs. • vulgariser les textes législatifs et réglementaires accordant des in-
citations fiscales et parafiscales en matière d’investissement;
Inversement, toute disposition plus favorable aux termes de la pré-
sente loi qui serait prise dans le cadre d’une législation générale est • utiliser les voies et moyens devant éliminer les barrières ou tracas-
étendue de plein droit à toute entreprise dont l‘investissement aura series administratives aux opérations de création, d’extension et de
fait l‘objet d’un agrément. modernisation des entreprises;
• recevoir, analyser, évaluer dans le délai imparti, les demandes
TITRE XI d’agrément des projets d’investissement éligibles aux avantages du
Code des investissements et soumettre aux ministres ayant le plan et
DES DISPOSITIONS FINALES les finances et budget dans leurs attributions pour approbation ou
pour rejet, avec des avis motivés, les demandes d’agrément jugées
Art. 41. — Les dispositions de la présente loi ne font pas obstacle conformes ou non-conformes aux conditions d’éligibilité aux avan-
aux avantages et garanties plus étendus qui seraient prévus par des tages du Code des investissements;
traités ou accords conclus entre la République démocratique du
Congo et d’autres États. • recevoir et examiner les dossiers des projets d’investissements de-
vant être réalisés dans les secteurs régis par des lois particulières et
Art. 42. — Sont abrogés l’ordonnance-loi 86-028 du 5 avril 1986 d’émettre, à l’intention du gouvernement, des avis techniques sur
portant Code des investissements, l’ordonnance-loi 81-010 du lesdits projets d’investissements;
2 avril 1981 instituant un Régime de zone franche à vocation indus-
trielle ainsi que tous les textes législatifs et réglementaires contraires • veiller au respect des engagements souscrits par les promoteurs
à la présente loi. des investissements agréés au bénéfice des avantages du Code des
investissements et, en cas de manquements, proposer avec des avis
Art. 43. — La présente loi entre en vigueur à la date de sa promul- motivés, à l’autorité de tutelle ou aux autorités compétentes, la mise
gation. en demeure ou le retrait de l’agrément:
• rechercher et promouvoir les investissements nationaux ou étran-
gers, publics, privés ou d’économie mixte conformément à la loi
004-2002 du 21 février 2002 portant Code des investissements ainsi
5 juin 2002. – DÉCRET 065/2002 portant statuts, orga- qu’aux lois particulières applicables à certains secteurs d’activités;
nisation et fonctionnement de l’Agence nationale pour la • mener les études et faire toutes suggestions utiles soit pour une
promotion des investissements, en sigle «ANAPI». (Répu- meilleure application du Code des investissements, soit pour tout ce
blique démocratique du Congo) qui se rapporte aux incitations de nature à promouvoir les investis-
sements publics, privés ou d’économie mixte, soit pour une amélio-
ration, dans les diverses régions économiques du pays, des condi-
TITRE Ier tions d’accueil des investissements nationaux ou étrangers, publics,
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES privés ou d’économie mixte;
• constituer une banque de données sur les potentialités et les op-
Art. 1er. — L’Agence nationale pour la promotion des investisse- portunités d’investissement existant dans les différents secteurs
ments, en sigle «ANAPI», instituée aux termes des dispositions de d’activités ou dans les différentes régions économiques du pays;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 569


INVESTISSEMENTS
5 juin 2002. – Décret

• réaliser toutes autres opérations qui se rattachent directement ou TITRE III


indirectement à sa mission.
DES STRUCTURES,
Le défaut d’avis technique exprimé par l’ANAPI, préalablement à DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
toute décision d’agrément, de rejet d’un projet d’investissement éli-
gible aux avantages du Code des investissements, de mise en de-
meure ou de retrait d’agrément, entraîne la nullité de plein droit de CHAPITRE Ier
la décision. DES STRUCTURES

Art. 8. — Les structures de l’ANAPI sont:


TITRE II • le conseil de promotion et d’agrément;

DU PATRIMOINE ET DES RESSOURCES • le comité de direction;


• le collège des auditeurs externes.
Art. 4. — Le patrimoine de l’ANAPI est constitué:

a) de tous les biens meubles et immeubles mis à sa disposition par CHAPITRE II


l’État lors de son démarrage;
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
b) de toutes les acquisitions propres jugées nécessaires pour son
fonctionnement ainsi que des apports ultérieurs que l’État et les par-
Section 1re
tenaires extérieurs pourront lui consentir.
Du conseil de promotion et d’agrément
Dans un délai de 3 mois à compter de l’entrée en vigueur du présent
décret, le ministre ayant le plan dans ses attributions soumettra à la Art. 9. — Le conseil de promotion et d’agrément est chargé d’arrê-
signature du président de la République, un décret par lequel l’État ter les stratégies de promotion des investissements, de statuer sur les
transfère à l’ANAPI les biens dont elle a besoin pour son équipement demandes d’agrément des projets d’investissement éligibles au
et son fonctionnement. Code des investissements et d’émettre des avis techniques préala-
bles sur les projets d’investissements régis par des lois particulières.
Art. 5. — L’augmentation comme la réduction du patrimoine de
Art. 10. — Le conseil de promotion et d’agrément est constitué des
l’ANAPI est constatée par un décret du président de la République,
membres permanents et non permanents.
sur proposition de l’autorité de tutelle.
Sont membres permanents:
Art. 6. — En cas de dissolution, le patrimoine de l’ANAPI revient de
• le délégué du cabinet du président de la République;
droit à l’État.
• le délégué du Ministère du plan et de la reconstruction nationale;
Art. 7. — Les ressources de l’ANAPI sont constituées:
• le délégué du Ministère de l’économie, des finances et du budget;
• d’une subvention budgétaire émargeant aux budgets annexes de • le délégué du Ministère de l’industrie, du commerce, et des petites
l’État; et moyennes entreprises;

• d’une rétrocession, sous forme de subvention, d’une quotité des re- • le délégué du Ministère de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage;
cettes provenant de la taxe de promotion de l’industrie;
• le délégué du Ministère ayant l’environnement dans ses attribu-
tions;
• des frais de dépôt des dossiers de demande d’agrément des projets
d’investissements fixés par arrêté conjoint des ministres ayant le • le délégué du Ministère du travail et de la prévoyance sociale;
plan et les finances et budget dans leurs attributions, délibéré en
• le délégué de la Banque centrale du Congo, «B.C.C.»;
conseil des ministres;
• le délégué de l’Office des douanes et accises, «OFIDA»;
• des produits de vente des documents publiés par elle;
• le délégué de la Direction générale des contributions «D.G.C.»;
• de subventions, dons, legs et libéralités d’origine interne ou exter- • le délégué de la Direction générale des recettes administratives, ju-
ne dûment acceptés par le gouvernement. diciaires, domaniales et de participations, «D.G.R.A.D.»;

La quotité des recettes de la taxe de promotion de l’industrie à rétro- • le directeur général de l’ANAPI;
céder à l’ANAPI et dont mention au présent article, sera fixée par ar-
• le directeur général adjoint de l’ANAPI.
rêté conjoint des ministres ayant l’industrie, les finances et budget et
le plan dans leurs attributions, délibéré en conseil des ministres. Sont membres non permanents:

570 Tome III Édition 2003 – © Larcier


INVESTISSEMENTS
5 juin 2002. – Décret

• les délégués des ministères concernés par les projets d’investisse- 1°) assurer la coordination et la supervision des services administra-
ments dont l’ANAPI est saisie et invités par le président du conseil de tifs et techniques de l’ANAPI conformément aux lois et règlements
promotion et d’agrément sur proposition du comité de direction. en vigueur;
Chaque membre permanent ou non permanent représentant le mi- 2°) gérer le personnel, les ressources financières ainsi que les biens
nistère, le service ou l’organisme visé aux alinéas 2 et 3 ci-dessus est meubles et immeubles présents et à venir de l’ANAPI;
secondé par un suppléant. En cas d’absence ou d’empêchement
3°) analyser et évaluer, dans le délai imparti, les projets d’investisse-
d’un membre permanent ou non permanent, son suppléant le rem-
ments éligibles aux avantages du Code des investissements ou régis
place d’office et siège valablement à la réunion du conseil de promo-
par des lois particulières dont l’ANAPI est saisie;
tion et d’agrément.
4°) soumettre au conseil de promotion et d’agrément, dans le délai
Les membres du conseil de promotion et d’agrément sont proposés
imparti, les rapports d’analyse et d’évaluation des projets d’investis-
par leurs services ou organismes respectifs et établis dans leurs fonc-
sements ayant fait l’objet d’études techniques;
tions par arrêté du ministre ayant le plan dans ses attributions.
5°) exécuter, dans le délai légal, les arrêtés interministériels d’agré-
Art. 11. — Le conseil de promotion et d’agrément peut entendre, à ment ou de rejet des projets d’investissements, les lettres de mise en
titre consultatif, toute personne physique ou morale qualifiée dans demeure et les arrêtés interministériels de retrait d’agrément;
le domaine concerné par le projet d’investissements dont est saisie
l’ANAPI. 6°) suivre et évaluer l’exécution des engagements souscrits par les
promoteurs des investissements agréés et en faire rapport au conseil
Toutefois, les personnes ainsi consultées ne peuvent en aucun cas de promotion et d’agrément;
participer aux débats qui ont toujours lieu à huis clos, chaque mem-
bre étant tenu au respect du secret professionnel à l’égard des tiers. 7°) mettre en œuvre les stratégies de promotion des investissements
arrêtées par le conseil de promotion et d’agrément et approuvées
Art. 12. — Le conseil de promotion et d’agrément est présidé par le par l’autorité de tutelle;
délégué du Ministère du plan et de la reconstruction nationale; le
délégué du Ministère de l’économie, des finances et du budget en est 8°) constituer la banque des données en matière de potentialité en
le vice-président. investissements en République démocratique du Congo globale-
ment et par région économique;
Art. 13. — Le conseil de promotion et d’agrément se réunit sur
convocation de son président une fois par semaine et chaque fois 9°) établir les rapports mensuels, trimestriels ou annuels d’activités;
que l’intérêt de l’ANAPI l’exige ou chaque fois que la demande en a 10°) étudier toutes les questions en rapport avec l’application du
été faite par écrit, soit par la moitié de ses membres, soit par l’auto- Code des investissements, les incitations aux investissements, les
rité de tutelle. conditions d’accueil, d’implantation ou d’intégration des investisse-
En cas d’absence ou d’empêchement du président du conseil de pro- ments ou toutes autres questions se rattachant directement ou indi-
motion et d’agrément, le délégué du Ministère de l’économie, des fi- rectement à l’objet social de l’ANAPI.
nances et du budget assure d’office son intérim. Le comité de direction représente l’ANAPI vis-à-vis des tiers et en jus-
Les convocations sont adressées à chaque membre permanent ou tice tant en demande qu’en défense.
non permanent huit jours francs au moins avant la date de la tenue Art. 16. — Les modalités d’accueil, d’analyse et d’évaluation des
de la réunion. projets d’investissements éligibles aux avantages du régime général
Le secrétaire permanent du conseil de promotion et d’agrément est du Code des investissements sont arrêtées dans le manuel d’agré-
assuré par deux agents de l’ANAPI. ment des projets d’investissements approuvé par le ministre ayant le
plan dans ses attributions.
Un règlement intérieur, adopté par le conseil de promotion et
d’agrément et approuvé par l’autorité de tutelle, détermine les rè- Art. 17. — Le comité de direction est dirigé par un directeur géné-
gles de fonctionnement du conseil de promotion et d’agrément. ral assisté d’un directeur général adjoint, d’un directeur chargé
d’agrément des projets d’investissements, d’un directeur chargé de
Art. 14. — Les membres du conseil de promotion et d’agrément la promotion des investissements, d’un directeur administratif et fi-
ont droit à un jeton de présence dont le montant est fixé par le pré- nancier ainsi que des directeurs provinciaux.
sident de la République, sur proposition conjointe des ministres
ayant le plan et les finances et budget dans leurs attributions. Le directeur général coordonne et supervise l’ensemble des services
administratifs et techniques de l’ANAPI.
Le directeur général adjoint remplace le directeur général en cas
Section 2 d’absence ou d’empêchement. Il supervise, sous la direction du di-
Du comité de direction recteur général, les activités de la direction administrative et finan-
cière et des directions provinciales.
Art. 15. — Le comité de direction est l’organe de gestion de l’ANAPI.
Le directeur général et le directeur général adjoint de l’ANAPI sont
Il veille à l’exécution des décisions en matière de promotion et nommés et, le cas échéant, relevés de leurs fonctions par le président
d’agrément des investissements et au fonctionnement efficace et de la République, sur proposition du ministre ayant le plan dans ses
harmonieux des services administratifs et techniques de l’ANAPI et attributions, le conseil des ministres entendu.
assure la gestion des affaires courantes de l’ANAPI.
Le mandat du directeur général et du directeur général adjoint de
À ce titre, il est chargé notamment de: l’ANAPI est de 5 ans, renouvelable.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 571


INVESTISSEMENTS
5 juin 2002. – Décret

Art. 18. — Les actes de gestion engageant l’ANAPI sont signés con- ou de prestations de services d’un montant égal ou supérieur au
jointement, selon le cas, par le directeur général et l’un des direc- plancher fixé par l’autorité de tutelle sur proposition du conseil de
teurs compétents. promotion et d’agrément conformément à la législation et à la régle-
mentation sur les marchés publics.
Art. 19. — Le directeur général et le directeur général adjoint de
l’ANAPI reçoivent une rémunération et des avantages sociaux fixés Sont notamment soumis à l’approbation, l’organisation des services,
le cadre organique, le statut du personnel, les barèmes de rémuné-
par le président de la République, sur proposition conjointe des mi-
rations, le plan comptable particulier, les budgets ou états de prévi-
nistres ayant le plan et les finances et budget dans leurs attributions. sions des recettes et des dépenses, les comptes de fin d’exercice, le
Art. 20. — L’organigramme détaillé de l’ANAPI est fixé par le con- bilan, le rapport annuel d’activité.
seil de promotion et d’agrément et approuvé par les ministres ayant L’autorité de tutelle peut faire par écrit, dans le délai requis, opposi-
le budget et le plan dans leurs attributions. tion à l’exécution de toute délibération ou décision du conseil de
promotion et d’agrément du comité de direction de l’ANAPI qu’elle
juge contraire à la loi, à l’intérêt général ou à l’intérêt particulier de
Section 3 l’ANAPI.
Du collège des auditeurs externes Art. 28. — Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du mi-
nistre ayant le plan dans ses attributions porte notamment sur les
Art. 21. — Sans préjudice des autres contrôles de l’État, le contrôle actes ci-après:
des opérations financières de l’ANAPI est effectué par un collège de • la conclusion des marchés de travaux, de fourniture et de presta-
deux auditeurs externes au moins. tions de services;
Les auditeurs externes sont nommés et, le cas échéant, relevés de • l’organisation des services, le cadre organique, le statut du personnel,
leurs fonctions par le président de la République, sur proposition du le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y intervenir;
ministre ayant les finances et budget dans ses attributions.
• le rapport annuel d’activités;
Art. 22. — Les auditeurs externes ont, en collège ou séparément,
un droit illimité de surveillance, de vérification et de contrôle sur • l’établissement des représentations ou antennes à l’intérieur du
toutes les opérations de l’ANAPI. pays ou à l’étranger;
Ils émettent une opinion sur les états financiers, les écritures et les • les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
comptes de l’ANAPI et établissent des rapports d’audit à l’intention
du conseil de promotion et d’agrément et de l’autorité de tutelle. Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du ministre ayant le
portefeuille dans ses attributions porte notamment sur:
Art. 23. — Les auditeurs externes reçoivent, à charge de l’ANAPI,
une allocation fixe dont le montant est déterminé par le président de • les acquisitions et aliénations immobilières;
la République, sur proposition conjointe des ministres ayant le plan • les emprunts et les prêts;
et les finances et budget dans leurs attributions.
• le plan comptable particulier;
• le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses;
Section 4
• les comptes de fin d’exercice;
Du personnel
• le bilan.
Art. 24. — Le personnel de l’ANAPI comprend des cadres et agents
nécessaires à la bonne exécution de ses attributions.
Art. 25. — Le personnel de l’ANAPI est régi par les dispositions gé- TITRE V
nérales du Code de travail congolais, la convention collective de
l’ANAPI et les dispositions contractuelles négociées avec l’ANAPI et DU RÉGIME DOUANIER, FISCAL ET PARAFISCAL
approuvées par l’autorité de tutelle.
Art. 29. — Pour toutes ses opérations, l’ANAPI est soumise au
Il peut comprendre des agents de l’État placés en position de déta-
chement. même régime douanier, fiscal et parafiscal que l’État.

TITRE IV TITRE VI
DE LA TUTELLE DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES,
ABROGATOIRES ET FINALES
Art. 26. — L’ANAPI est placée sous la tutelle des ministres ayant le
plan et le portefeuille dans leurs attributions. Art. 30. — En attendant le recrutement du personnel de l’ANAPI
Art. 27. — L’organe de tutelle exerce son pouvoir de tutelle soit par conformément aux dispositions de l’article 25 du présent décret, le
ministre ayant le plan dans ses attributions affectera, selon les be-
voie d’autorisation préalable, soit par voie d’approbation, soit par
voie d’opposition. soins, à l’administration de l’ANAPI, les agents jugés nécessaires pour
son fonctionnement, notamment par le transfert d’unités oeuvrant à
Sont notamment soumis à l’autorisation préalable les acquisitions la commission des investissements instituée par l’ordonnance 79-
et aliénations immobilières, les marchés de travaux, de fournitures 216 du 28 septembre 1979 telle que modifiée et complétée à ce jour

572 Tome III Édition 2003 – © Larcier


INVESTISSEMENTS
18 mars 1965. – Convention

et répondant au profil du personnel administratif et technique dont CHAPITRE 1er


l’ANAPI a besoin pour la réalisation de sa mission.
LE CENTRE INTERNATIONAL POUR LE RÈGLEMENT
Art. 31. — Sont abrogées, sous réserve des dispositions de l’article DES DIFFÉRENDS RELATIFS AUX INVESTISSEMENTS
30 ci-dessus, l’ordonnance 79-216 du 28 septembre 1979 fixant la
compétence, l’organisation et le fonctionnement de la commission
des investissements, telle que modifiée et complétée à ce jour, ainsi SECTION 1
que toutes les autres dispositions antérieures contraires au présent
décret. CRÉATION ET ORGANISATION

Art. 32. — Les ministres ayant le plan, les finances et budget ainsi Art. 1er. — Il est institué, en vertu de la présente Convention, un
que le portefeuille, dans leurs attributions sont chargés, chacun en centre international pour le règlement des différends relatifs aux in-
ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui entre en vi- vestissements (ci-après dénommé le Centre).
gueur à la date de sa signature.
L’objet du Centre est d’offrir des moyens de conciliation et d’arbitra-
ge pour régler les différends relatifs aux investissements opposant
des États contractants à des ressortissants d’autres États contrac-
tants, conformément aux dispositions de la présente Convention.
18 mars 1965. – CONVENTION pour le règlement des Art. 2. — Le siège du Centre est celui de la banque internationale
différends relatifs aux investissements entre États et res- pour la reconstruction et le développement (ci-après dénommée la
sortissants d’autres États (Ministère des Finances). Banque). Le siège peut être transféré en tout autre lieu par décision
du conseil administratif prise à la majorité des deux tiers de ses
– Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
membres.
– La Convention du 18 mars 1965, signée à Washington le 18 mars 1965, est entrée
en vigueur le 14 octobre 1966 et a été ratifiée par la République démocratique du
Art. 3. — Le Centre se compose d’un conseil administratif et d’un
Congo le 29 avril 1970. secrétariat. Il tient une liste de conciliateurs et une liste d’arbitres.

Les États contractants

Considérant la nécessité de la coopération internationale pour le dé-


SECTION 2
veloppement économique, et le rôle joué dans ce domaine par les in- DU CONSEIL ADMINISTRATIF
vestissements privés internationaux;
Art. 4. — Le conseil administratif comprend un représentant de
Ayant présent à l’esprit que des différends peuvent surgir à toute chaque État contractant. Un suppléant peut agir en qualité de repré-
époque au sujet de tels investissements entre États contractants et sentant si le titulaire est absent d’une réunion ou empêché.
ressortissants d’autres États contractants.
Sauf désignation différente, le gouverneur et le gouverneur sup-
Reconnaissant que si ces différends doivent normalement faire l’objet pléant de la Banque mondiale nommés par l’État contractant rem-
de recours aux instances internes, des modes de règlement internatio- plissent de plein droit les fonctions respectives de représentant et de
naux de ces différends peuvent être appropriés dans certains cas; suppléant.
Art. 5. — Le président de la Banque est de plein droit président du
Attachant une importance particulière à la création de mécanismes
conseil administratif (ci-après dénommé le président) sans avoir le
pour la conciliation et l’arbitrage internationaux auxquels les États
droit de vote. S’il est absent ou empêché ou si la présidence de la
contractants et les ressortissants d’autres États contractants puis-
Banque est vacante, la personne qui le remplace à la Banque fait
sent, s’ils le désirent, soumettre leurs différends;
fonction de président du conseil administratif.
Désirant établir ces mécanismes sous les auspices de la Banque in- Art. 6. — Sans préjudice des attributions qui lui sont dévolues par les
ternationale pour la reconstruction et le développement; autres dispositions de la présente Convention, le conseil administratif:

Reconnaissant que le consentement mutuel des parties de soumet- (a) adopte le règlement administratif et le règlement financier du
tre ces différends à la conciliation ou à l’arbitrage, en ayant recours centre;
auxdits mécanismes, constitue un accord ayant force obligatoire qui (b) adopte le règlement de procédure relatif à l’introduction des in-
exige en particulier que toute recommandation des conciliateurs stances de conciliation et d’arbitrage;
soit dûment prise en considération et que toute sentence arbitrale
(c) adopte les règlements de procédure relatifs aux instances de con-
soit exécutée; et
ciliation et d’arbitrage (ci-après dénommés le règlement de concili-
ation et le règlement d’arbitrage);
Déclarant qu’aucun État contractant, par le seul fait de sa ratifica-
tion, de son acceptation ou de son approbation de la présente Con- (d) approuve tous arrangements avec la Banque en vue de l’utilisa-
vention et sans son consentement, ne sera réputé avoir assumé tion de ses locaux et de ses services administratifs;
aucune obligation de recourir à la conciliation ou à l’arbitrage, en (e) détermine les conditions d’emploi du secrétaire général et des se-
aucun cas particulier, crétaires généraux adjoints;
Sont convenus de ce qui suit: (f) adopte le budget annuel des recettes et dépenses du Centre;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 573


INVESTISSEMENTS
18 mars 1965. – Convention

(g) approuve le rapport annuel sur les activités du Centre. SECTION 4


les décisions visées aux alinéas (a), (b), (c) et (f) ci-dessus sont prises DES LISTES
à la majorité des deux tiers des membres du conseil administratif.
Le conseil administratif peut constituer toute commission qu’il esti- Art. 12. — La liste de conciliateurs et la liste d’arbitres sont compo-
me nécessaire. sées de personnes qualifiées, désignées comme il est dit ci-dessous
Le conseil administratif exerce également toutes autres attributions et acceptant de figurer sur ces listes.
qu’il estime nécessaires à la mise en œuvre des dispositions de la
présente Convention. Art. 13. — Chaque État contractant peut désigner pour figurer sur
chaque liste quatre personnes qui ne sont pas nécessairement ses
Art. 7. — Le conseil administratif tient une session annuelle et tou- ressortissants.
te autre session qui aura été soit décidée par le conseil, soit convo-
quée par le président, soit convoquée par le secrétaire général sur la Le président peut désigner dix personnes pour figurer sur chaque lis-
demande d’au moins cinq membres du conseil. te. Les personnes ainsi désignées sur une même liste doivent toutes
être de nationalité différente.
Chaque membre du conseil administratif dispose d’une voix et, sauf
exception prévue par la présente Convention, toutes les questions Art. 14. — Les personnes désignées pour figurer sur les listes doivent
soumises au conseil sont résolues à la majorité des voix exprimées. jouir d’une haute considération morale, être d’une compétence recon-
Dans toutes les sessions du conseil administratif, le quorum est la nue en matière juridique, commerciale, industrielle ou financière et
moitié de ses membres plus un. offrir toute garantie d ’indépendance dans l’exercice de leurs fonc-
tions. La compétence en matière juridique des personnes désignées
Le conseil administratif peut adopter à la majorité des deux tiers de pour la liste d’arbitres est particulièrement importante.
ses membres une procédure autorisant le président à demander au
conseil un vote par correspondance. Ce vote ne sera considéré com- Le président, dans ses désignations, tient compte en outre de l’intérêt
me valable que si la majorité des membres du conseil y ont pris part qui s’attache à représenter sur ces listes les principaux systèmes juridi-
dans les délais impartis par ladite procédure. ques du monde et les principaux secteurs de l’activité économique.
Art. 8. — les fonctions de membres du conseil administratif et de Art. 15. — Les désignations sont faites pour des périodes de six ans
président ne sont pas rémunérées par le Centre.
renouvelables.

En cas de décès ou de démission d’une personne figurant sur l’une


SECTION 3 ou l’autre liste, l’autorité ayant nommé cette personne peut désigner
DU SECRÉTARIAT un remplaçant pour la durée du mandat restant à courir.

Art. 9. — Le secrétariat comprend un secrétaire général , un, ou Les personnes portées sur les listes continuent d’y figurer jusqu’à dé-
plusieurs Secrétaires généraux adjoints et le personnel. signation de leur successeur.

Art. 10. — Le secrétaire général et les secrétaires généraux adjoints Art. 16. — Une même personne peut figurer sur les deux listes.
sont élus, sur présentation du président, par le conseil administratif
à la majorité des deux tiers de ses membres pour une période ne Si une personne est désignée pour figurer sur une même liste par
pouvant excéder six ans et sont rééligibles. Le président, après con- plusieurs États contractants, ou par un ou plusieurs d’entre eux et
sultation des membres du conseil administratif, présente un ou plu- par le président, elle sera censée l’avoir été par l’autorité qui l’aura
sieurs candidats pour chaque poste. désignée la première; toutefois si cette personne est le ressortissant
d’un État ayant participé à sa désignation, elle sera réputée avoir été
Les fonctions de secrétaire général et de secrétaire général adjoint désignée par ledit État.
sont incompatibles avec l’exercice de toute fonction politique. Sous
réserve de dérogation accordée par le conseil administratif, le secré- Toutes les désignations sont notifiées au secrétaire général et pren-
taire général et les secrétaires généraux adjoints ne peuvent occuper nent effet à compter de la date de réception de la notification.
d’autres emplois ou exercer d’autres activités professionnelles.
En cas d’absence ou d’empêchement du secrétaire général ou si le
poste est vacant, le secrétaire général adjoint remplit les fonctions SECTION 5
de secrétaire général . S’il existe plusieurs secrétaires généraux ad-
joints, le conseil administratif détermine à l’avance l’ordre dans le- DU FINANCEMENT DU CENTRE
quel ils seront appelés à remplir lesdites fonctions.
Art. 11. — Le secrétaire général représente légalement le Centre, il Art. 17. — Si les dépenses de fonctionnement du Centre ne peuvent
le dirige et est responsable de son administration, y compris le recru- être couvertes par les redevances payées pour l’utilisation de ses servi-
tement du personnel, conformément aux dispositions de la présente ces ou par d’autres sources de revenus, l’excédent sera supporté par
Convention et aux règlements adoptés par le conseil administratif. Il les États contractants membres de la Banque proportionnellement à
remplit la fonction de greffier et a le pouvoir d’authentifier les sen- leur souscription au capital de celle-ci et par les États qui ne sont pas
tences arbitrales rendues en vertu de la présente Convention et d’en membres de la Banque conformément aux règlements adoptés par le
certifier copie. conseil administratif.

574 Tome III Édition 2003 – © Larcier


INVESTISSEMENTS
18 mars 1965. – Convention

SECTION 6 CHAPITRE II
STATUT, IMMUNITÉS ET PRIVILÈGES DE LA COMPÉTENCE DU CENTRE
Art. 18. — Le Centre a la pleine personnalité juridique internatio-
nale. Il a, entre autres, capacité: Art. 25. — La compétence du Centre s’étend aux différends d’ordre
juridique entre un État contractant (ou telle collectivité publique ou
(a) de contracter; tel organisme dépendant de lui qu’il désigne au Centre) et le ressor-
(b) d’acquérir des biens meubles et immeubles et d’en disposer; tissant d’un autre État contractant qui sont en relation directe avec
un investissement et que les parties ont consenti par écrit à soumet-
(c) d’ester en justice. tre au Centre. Lorsque les parties ont donné leur consentement,
aucune d’elles ne peut le retirer unilatéralement.
Art. 19. — Afin de pouvoir remplir ses fonctions, le Centre jouit, sur
le territoire de chaque État contractant, des immunités et des privi- «Ressortissant d’un autre État contractant» signifie:
lèges définis à la présente section.
Art. 20. — Le Centre, ses biens et ses avoirs, ne peuvent faire l’objet (a) toute personne physique qui possède la nationalité d ’un État
d’aucune action judiciaire, sauf s’il renonce à cette immunité. contractant autre que l’État partie au différend à la date à laquelle
les parties ont consenti à soumettre le différend à la conciliation ou
Art. 21. — Le président, les membres du conseil administratif, les à l’arbitrage ainsi qu’à la date à laquelle la requête a été enregistrée
personnes agissant en qualité de conciliateurs, d’arbitres ou de conformément à l’article 28, alinéa 3 ou à l’article 36, alinéa 3, à l’ex-
membres du Comité prévu à l’article 52, alinéa 3, et les fonctionnai- clusion de toute personne qui, à l’une ou à l’autre de ces dates, pos-
res et employés du secrétariat: sède également la nationalité de l’État contractant partie au dif-
(a) ne peuvent faire l’objet de poursuites en raison d’actes accomplis férend;
par eux dans l’exercice de leurs fonctions sauf si le Centre lève cette
(b) toute personne morale qui possède la nationalité d’un État con-
immunité;
tractant autre que l’État partie au différend à la date à laquelle les
(b) bénéficient, quand ils ne sont pas ressortissants de l’État où ils ex- parties ont consenti à soumettre le différend à la conciliation ou à
ercent leurs fonctions, des mêmes immunités en matière d ’immi- l’arbitrage et toute personne morale qui possède la nationalité de
gration, d’enregistrement des étrangers, d’obligations militaires ou l’État contractant partie au différend à la même date et que les par-
de prestations analogues et des mêmes facilités en matière de ties sont convenues, aux fins de la présente Convention, de considér-
change et de déplacements, que celles accordées par les États con- er comme ressortissant d’un autre État contractant en raison du con-
tractants aux représentants, fonctionnaires et employés de rang trôle exercé sur elle par des intérêts étrangers.
comparable à d’autres États contractants.
Le consentement d’une collectivité publique ou d’un organisme dé-
Art. 22. — Les dispositions de l’article 21 s’appliquent aux person- pendant d’un État contractant ne peut être donné qu’après appro-
nes participant aux instances qui font l’objet de la présente Conven- bation par ledit État, sauf si celui-ci indique au Centre que cette ap-
tion en qualité de parties, d’agents, de conseillers, d’avocats, de té- probation n’est pas nécessaire.
moins ou d’experts, l’alinéa (b) ne s’appliquant toutefois qu’à leurs dé-
placements et à leur séjour dans le pays où se déroule la procédure. Tout État contractant peut, lors de sa ratification, de son acceptation
ou de son approbation de la Convention ou à toute date ultérieure,
Art. 23. — Les archives du Centre sont inviolables où qu’elles se
faire connaître au Centre la ou les catégories de différends qu’il con-
trouvent.
sidérerait comme pouvant être soumis ou non à la compétence du
Chaque État contractant accorde au Centre pour ses communica- Centre. Le secrétaire général transmet immédiatement la notifica-
tions officielles un traitement aussi favorable qu’aux autres institu- tion à tous les États contractants. Ladite notification ne constitue pas
tions internationales. le consentement requis aux termes de l’alinéa 1.
Art. 24. — Le Centre, ses avoirs, ses biens et ses revenus ainsi que ses Art. 26. — Le consentement des parties à l’arbitrage dans le cadre
opérations autorisées par la présente Convention sont exonérés de de la présente Convention est, sauf stipulation contraire, considéré
tous impôts et droits de douane. Le Centre est également exempt de comme impliquant renonciation à l’exercice de tout autre recours.
toute obligation relative au recouvrement ou au paiement d’impôts comme condition à son consentement à l’arbitrage dans le cadre de
ou de droits de douane. la présente Convention, un État contractant peut exiger que les re-
Aucun impôt n’est prélevé sur les indemnités payées par le Centre cours administratifs ou judiciaires internes soient épuisés.
au président ou aux membres du conseil administratif ou sur les trai-
tements, émoluments ou autres indemnités payés par le Centre aux Art. 27. — Aucun État contractant n’accorde la protection diplo-
fonctionnaires ou employés du secrétariat, sauf si les bénéficiaires matique ou ne formule de revendication internationale au sujet d
sont ressortissants du pays où ils exercent leurs fonctions. ’un différend que l’un de ses ressortissants et un autre État contrac-
tant ont consenti à soumettre ou ont soumis à l’arbitrage dans le ca-
Aucun impôt n’est prélevé sur les honoraires ou indemnités versés dre de la présente Convention, sauf si l’autre État contractant ne se
aux personnes agissant en qualité de conciliateurs, d’arbitres ou de conforme pas à la sentence rendue à l’occasion du différend.
membres du Comité prévu à l’article 52, alinéa 3, dans les instances
qui font l’objet de la présente Convention, si cet impôt n’a d’autre Pour l’application de l’alinéa 1, la protection diplomatique ne vise
base juridique que le lieu où se trouve le Centre, celui où se déroule pas les simples démarches diplomatiques tendant uniquement à fa-
l’instance ou celui où sont payés lesdits honoraires ou indemnités. ciliter le règlement du différend.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 575


INVESTISSEMENTS
18 mars 1965. – Convention

CHAPITRE III Centre ou, pour toute autre raison, de celle de la Commission doit
être examiné par la commission qui décide s’il doit être traité com-
DE LA CONCILIATION
me une question préalable ou si son examen doit être joint à celui
des questions de fond.
SECTION 1 Art. 33. — Toute procédure de conciliation est conduite conformé-
DE LA DEMANDE EN CONCILIATION ment aux dispositions de la présente section et, sauf accord contrai-
re des parties, au règlement de conciliation en vigueur à la date à la-
Art. 28. — Un État contractant ou le ressortissant d’un État con- quelle elles ont consenti à la conciliation. Si une question de procé-
tractant qui désire entamer une procédure de conciliation doit dure non prévue par la présente section ou le règlement de concilia-
adresser par écrit une requête à cet effet au secrétaire général , le- tion ou tout autre règlement adopté par les parties se pose, elle est
quel en envoie copie à l’autre partie. tranchée par la Commission.

La requête doit contenir des informations concernant l’objet du dif- Art. 34. — La Commission a pour fonction d’éclaircir les points en liti-
férend, l’identité des parties et leur consentement à la conciliation ge entre les parties et doit s’efforcer de les amener à une solution mu-
conformément au règlement de procédure relatif à l’introduction tuellement acceptable. À cet effet, la Commission peut à une phase
des instances de conciliation et d’arbitrage. quelconque de la procédure et à plusieurs reprises recommander aux
parties les termes d’un règlement. Les parties doivent collaborer de bon-
Le secrétaire général doit enregistrer la requête sauf s’il estime au vu des
ne foi avec la Commission afin de lui permettre de remplir ses fonctions
informations contenues dans la requête que le différend excède mani-
et doivent tenir le plus grand compte de ses recommandations.
festement la compétence du Centre. Il doit immédiatement notifier aux
parties l’enregistrement ou le refus d’enregistrement. Si les parties se mettent d’accord, la Commission rédige un procès-ver-
bal faisant l’inventaire des points en litige et prenant acte de l’accord
des parties. Si à une phase quelconque de la procédure, la Commis-
SECTION 2 sion estime qu’il n’y a aucune possibilité d’accord entre les parties, elle
clôt la procédure et dresse un procès-verbal constatant que le diffé-
DE LA CONSTITUTION rend a été soumis à la conciliation et que les parties n’ont pas abouti
DE LA COMMISSION DE CONCILIATION à un accord. Si une des parties fait défaut ou s’abstient de participer à
la procédure, la Commission clôt la procédure et dresse un procès-ver-
Art. 29. — La Commission de conciliation (ci-après dénommée la bal constatant qu’une des parties a fait défaut ou s’est abstenue de
Commission) est constituée dès que possible après enregistrement participer à la procédure.
de la requête conformément à l’article 28.
Art. 35. — Sauf accord contraire des parties, aucune d’elles ne
(a) La Commission se compose d’un conciliateur unique ou d’un peut, à l’occasion d’une autre procédure se déroulant devant des ar-
nombre impair de conciliateurs nommés conformément à l’accord bitres, un tribunal ou de toute autre manière, invoquer les opinions
des parties. exprimées, les déclarations ou les offres de règlement faites par
(b) À défaut d’accord entre les parties sur le nombre de conciliateurs l’autre partie au cours de la procédure non plus que le procès-verbal
et leur mode de nomination, la Commission comprend trois conci- ou les recommandations de la Commission.
liateurs; chaque partie nomme un conciliateur et le troisième, qui
est le président de la Commission, est nominé par accord des parties.
Art. 30. — Si la Commission n’a pas été constituée dans les 90 jours CHAPITRE IV
suivant la notification de l’enregistrement de la requête par le secré- DE L’ARBITRAGE
taire général conformément à l’article 28, alinéa 8 ou dans tout
autre délai convenu par les parties, le président, à la demande de la
partie la plus diligente et, si possible, après consultation des parties, SECTION 1
nomme le conciliateur ou les conciliateurs non encore désignés.
DE LA DEMANDE D’ARBITRAGE
Art. 31. — Les conciliateurs peuvent être pris hors de la liste des
conciliateurs, sauf au cas de nomination par le président prévu à
Art. 36. — Un État contractant ou le ressortissant d’un État con-
l’article 30.
tractant qui désire entamer une procédure d’arbitrage doit adresser
Les conciliateurs nominés hors de la liste des conciliateurs doivent par écrit une requête à cet effet au secrétaire général , lequel en en-
posséder les qualités prévues à l’article 14, alinéa 1. voie copie à l’autre partie.

La requête doit contenir des informations concernant l’objet du dif-


férend, l’identité des parties et leur consentement à l’arbitrage con-
SECTION 3
formément au règlement de procédure relatif à l’introduction des
DE LA PROCÉDURE DEVANT LA COMMISSION instances de conciliation et d’arbitrage.

Le secrétaire général doit enregistrer la requête sauf s’il estime au vu


Art. 32. — La Commission est juge de sa compétence.
des informations contenues dans la requête que le différend excède
Tout déclinatoire de compétence soulevé par l’une des parties et manifestement la compétence du Centre. Il doit immédiatement no-
fondé sur le motif que le différend n’est pas de la compétence du tifier aux parties l’enregistrement ou le refus d’enregistrement.

576 Tome III Édition 2003 – © Larcier


INVESTISSEMENTS
18 mars 1965. – Convention

SECTION 2 Art. 43. — Sauf accord contraire des parties, le tribunal s’il l’estime
DE LA CONSTITUTION DU TRIBUNAL nécessaire, peut à tout moment durant les débats:
(a) demander aux parties de produire tous documents ou autres
Art. 37. — Le tribunal arbitral (ci-après dénommé le tribunal est moyens de preuve, et
constitué dès que possible après enregistrement de la requête con-
(b) se transporter sur les lieux et y procéder à telles enquêtes qu’il es-
formément à l’article 36.
time nécessaires.
(a) Le tribunal arbitral se compose d’un arbitre unique ou d’un nom-
Art. 44. — Toute procédure d’arbitrage est conduite conformé-
bre impair d’arbitres nommés conformément à l’accord des parties.
ment aux dispositions de la présente section et, sauf accord contrai-
(b) À défaut d’accord entre les parties sur le nombre des arbitres et re des parties, au règlement d’arbitrage en rigueur à la date à laquel-
leur mode de nomination, le tribunal comprend trois arbitres; cha- le elles ont consenti à l’arbitrage. Si une question de procédure non
que partie nomme un arbitre et le troisième, qui est le président du prévue par la présente section ou le règlement d’arbitrage ou tout
tribunal, est nommé par accord des parties. autre règlement adopté par les parties se pose, elle est tranchée par
le tribunal.
Art. 38. — Si le tribunal n’a pas été constitué dans les 90 jours sui-
vant la notification de l’enregistrement de la requête par le secrétai- Art. 45. — Si l’une des parties fait défaut ou s’abstient de faire va-
re général conformément à l’article 36, alinéa 3 ou dans tout autre loir ses moyens, elle n’est pas pour autant réputée acquiescer aux
délai convenu par les parties, le président, à la demande de la partie prétentions de l’autre partie.
la plus diligente et, si possible, après consultation des parties, nom-
Si l’une des parties fait défaut ou s’abstient de faire valoir ses moyens
me l’arbitre ou les arbitres non encore désignés. Les arbitres nom-
à tout moment de la procédure, l’autre partie peut demander au tri-
més par le président conformément aux dispositions du présent
bunal de considérer les chefs de conclusions qui lui sont soumises et
article ne doivent pas être ressortissants de l’État contractant partie
de rendre sa sentence. Le tribunal doit, en notifiant à la partie dé-
au différend ou de l’État contractant dont le ressortissant est partie
faillante la demande dont il est saisi, accorder à celle-ci un délai de
au différend.
grâce avant de rendre sa sentence, à moins qu’il ne soit convenu que
Art. 39. — Les arbitres composant la majorité doivent être ressor- ladite partie n’a pas l’intention de comparaître ou de faire valoir ses
tissants d’États autres que l’État contractant partie au différend et moyens.
que l’État contractant dont le ressortissant est partie au différend;
Art. 46. — Sauf accord contraire des parties, le tribunal doit, à la re-
étant entendu néanmoins que cette disposition ne s’applique pas si,
quête de l’une d’elles, statuer sur toutes demandes incidentes, addi-
d’un commun accord, les parties désignent l’arbitre unique ou cha-
tionnelles ou reconventionnelles se rapportant directement à l’objet
cun des membres du tribunal.
du différend, à condition que ces demandes soient couvertes par le
Art. 40. — Les arbitres peuvent être pris hors de la liste des arbitres, consentement des parties et qu’elles relèvent par ailleurs de la com-
sauf au cas de nomination par le président prévu à l’article 38. pétence du Centre.
Les arbitres nommés hors de la liste des arbitres doivent posséder les Art. 47. — Sauf accord contraire des parties, le tribunal peut, s’il es-
qualités prévues à l’article 14 alinéa 1. time que les circonstances l’exigent, recommander toutes mesures
conservatoires propres à sauvegarder les droits des parties.

SECTION 3
DES POUVOIRS ET DES FONCTIONS DU TRIBUNAL SECTION 4
DE LA SENTENCE
Art. 41. — Le tribunal est juge de sa compétence.
Art. 48. — Le tribunal statue sur toute question à la majorité des
Tout déclinatoire de compétence soulevé par l’une des parties et
voix de tous ses membres.
fondé sur le motif que le différend n’est pas de la compétence du
Centre ou, pour toute autre raison, de celle du tribunal doit être exa- La sentence est rendue par écrit; elle est signée par les membres du
miné par le tribunal qui décide s’il doit être traité comme question tribunal qui se sont prononcés en sa faveur.
préalable ou si son examen doit être joint à celui des questions de
La sentence doit répondre à tous les chefs de conclusions soumises
fond.
au tribunal et doit être motivée.
Art. 42. — Le tribunal statue sur le différend conformément aux rè- Tout membre du tribunal peut faire joindre à la sentence soit son
gles de droit adoptées par les parties. Faute d’accord entre les par-
opinion particulière qu’il partage ou non l’avis de la majorité soit la
ties, le tribunal applique le droit de l’État contractant partie au diffé-
mention de son dissentiment.
rend y compris les règles relatives aux conflits de lois ainsi que les
principes de droit international en la matière. Le Centre ne publie aucune sentence sans le consentement des parties.
Le tribunal ne peut refuser de juger sous prétexte du silence ou de Art. 49. — Le secrétaire général envoie sans délai aux parties co-
l’obscurité du droit. pies certifiées conformes de la sentence. La sentence est réputée
avoir été rendue le jour de l’envoi desdites copies.
Les dispositions des alinéas précédents ne portent pas atteinte à la
faculté pour le tribunal, si les parties en sont d’accord, de statuer ex Sur requête d’une des parties, à présenter dans les 45 jours de la sen-
aequo et bono. tence, le tribunal peut, après notification à l’autre partie, statuer sur

Édition 2003 – © Larcier Tome III 577


INVESTISSEMENTS
18 mars 1965. – Convention

toute question sur laquelle il aurait omis de se prononcer dans la mité ad hoc de trois membres. Aucun membre dudit Comité ne peut
sentence et corriger toute erreur matérielle contenue dans la senten- être choisi parmi les membres du tribunal ayant rendu la sentence,
ce. Sa décision fait partie intégrante de la sentence et est notifiée aux ni posséder la même nationalité qu’un des membres dudit tribunal
parties dans les mêmes formes que celle-ci. Les délais prévus à ni celle de l’État partie au différend ou de l’État dont le ressortissant
l’article 51, alinéa 2 et à l’article 52, alinéa 2 courent à partir de la est partie au différend, ni avoir été désigné pour figurer sur la liste
date de la décision correspondante. des arbitres par l’un desdits États ni avoir rempli les fonctions de
conciliateur dans la même affaire. Le Comité est habilité à annuler
la sentence en tout ou en partie pour l’un des motifs énumérés à
l’alinéa 1 du présent article.
SECTION 5
Les dispositions des articles 41 à 45, 48, 49, 53 et 54 et des chapitres VI
DE L’INTERPRÉTATION, DE LA RÉVISION ET et VII s’appliquent mutatis mutandis à la procédure devant le Comité.
DE L’ANNULATION DE LA SENTENCE Le Comité peut, s’il estime que les circonstances l’exigent, décider de
suspendre l’exécution de la sentence jusqu’à ce qu’il se soit pronon-
Art. 50. — Tout différend qui pourrait s’élever entre les parties con- cé sur la demande en annulation. Si, dans sa demande, la partie en
cernant le sens ou la portée de la sentence peut faire l’objet d ’une cause requiert qu’il soit sursis à l’exécution de la sentence, l’exécu-
demande en interprétation adressée par écrit au secrétaire général tion est provisoirement suspendue jusqu’à ce que le Comité ait sta-
par l’une ou l’autre des parties. tué sur ladite requête .
La demande est, si possible, soumise au tribunal qui a statué. En cas Si la sentence est déclarée nulle, le différend est, à la requête de la
d’impossibilité, un nouveau tribunal est constitué conformément à la partie la plus diligente, soumis à un nouveau tribunal constitué con-
section 2 du présent chapitre. Le tribunal peut, s’il estime que les cir- formément à la section 2 du présent chapitre.
constances l’exigent, décider de suspendre l’exécution de la sentence
jusqu’à ce qu’il se soit prononcé sur la demande en interprétation.
Art. 51. — Chacune des parties peut demander, par écrit, au secré- SECTION 6
taire général la révision de la sentence en raison de la découverte DE LA RECONNAISSANCE ET
d’un fait de nature à exercer une influence décisive sur la sentence,
DE L’EXÉCUTION DE LA SENTENCE
à condition qu’avant le prononcé de la sentence ce fait ait été incon-
nu du tribunal et de la partie demanderesse et qu’il n’y ait pas eu, de
la part de celle-ci, faute à l’ignorer.
Art. 53. — La sentence est obligatoire à l’égard des parties et ne
peut être l’objet d’aucun appel ou autre recours, à l’exception de
La demande doit être introduite dans les 90 jours suivant la décou- ceux prévus à la présente Convention. Chaque partie doit donner ef-
verte du fait nouveau et, en tout cas, dans les trois ans suivant la date fet à la sentence conformément à ses termes, sauf si l’exécution en
de la sentence. est suspendue en vertu des dispositions de la présente Convention.
La demande est, si possible, soumise au tribunal ayant statué. En cas Aux fins de la présente section, une «sentence» inclut toute décision
d’impossibilité, un nouveau tribunal est constitué conformément à concernant l’interprétation, la révision ou l’annulation de la senten-
la section 2 du présent chapitre. ce prise en vertu des articles: 50, 51 ou, 52.
Le tribunal peut, s’il estime que les circonstances l’exigent, décider Art. 54. — Chaque État contractant reconnaît toute sentence ren-
de suspendre l’exécution de la sentence jusqu’à ce qu’il se soit pro- due dans le cadre de la présente Convention comme obligatoire et
noncé sur la demande en révision. Si, dans sa demande, la partie en assure l’exécution sur son territoire des obligations pécuniaires que
cause requiert qu’il soit sursis à l’exécution de la sentence, l’exécu-
la sentence impose comme s’il s’agissait d’un jugement définitif
tion est provisoirement suspendue jusqu’à ce que le tribunal ait sta-
d’un tribunal fonctionnant sur le territoire dudit État. Un État con-
tué sur ladite requête.
tractant ayant une constitution fédérale peut assurer l’exécution de
Art. 52. — Chacune des parties peut demander, par écrit, au secré- la sentence par l’entremise de ses tribunaux fédéraux et prévoir que
taire général l’annulation de la sentence pour l’un quelconque des ceux-ci devront considérer une telle sentence comme un jugement
motifs suivants: définitif des tribunaux de l’un des États fédérés.
(a) vice dans la constitution du tribunal; Pour obtenir la reconnaissance et l’exécution d’une sentence sur le
territoire d’un État contractant, la partie intéressée doit en présenter
(b) excès de pouvoir manifeste du tribunal;
copie certifiée conforme par le secrétaire général au tribunal natio-
(c) corruption d’un membre du tribunal; nal compétent ou à toute autre autorité que ledit État contractant
aura désigné à cet effet. Chaque État contractant fait savoir au secré-
(d) inobservation grave d’une règle fondamentale de procédure; taire général le tribunal compétent ou les autorités qu’il désigne à
(e) défaut de motifs. cet effet et le tient informé des changements éventuels.
Toute demande doit être formée dans les 120 jours suivant la date L’exécution est régie par la législation concernant l’exécution des ju-
de la sentence, sauf si l’annulation est demandée pour cause de cor- gements en vigueur dans l’État sur le territoire duquel on cherche à
ruption, auquel cas ladite demande doit être présentée dans les 120 y procéder.
jours suivant la découverte de la corruption et, en tout cas, dans les Art. 55. — Aucune des dispositions de l’article 54 ne peut être in-
trois ans suivant la date de la sentence.
terprétée comme faisant exception au droit en vigueur dans un État
Au reçu de la demande, le président nomme immédiatement parmi contractant concernant l’immunité d’exécution dudit État ou d’un
les personnes dont les noms figurent sur la liste des arbitres, un Co- État étranger.

578 Tome III Édition 2003 – © Larcier


INVESTISSEMENTS
18 mars 1965. – Convention

CHAPITRE V les besoins de la procédure et décide des modalités de répartition et de


paiement desdites dépenses, des honoraires et frais des membres du
DU REMPLACEMENT ET DE LA RÉCUSATION tribunal et des redevances dues pour l’utilisation des services du Cen-
DES CONCILIATEURS ET DES ARBITRES tre. Cette décision fait partie intégrante de la sentence.

Art. 56. — Une fois qu’une Commission ou un tribunal a été cons-


titué et la procédure engagée, sa composition ne peut être modifiée.
Toutefois, en cas de décès, d’incapacité ou de démission d’un conci- CHAPITRE VII
liateur ou d’un arbitre, il est pourvu à la vacance selon les disposi- DU LIEU DE LA PROCÉDURE
tions du chapitre III, section 2 ou du chapitre IV, section 2.

Tout membre d’une Commission ou d’un tribunal continue à rem- Art. 62. — Les procédures de conciliation et d’arbitrage se dérou-
plir ses fonctions en cette qualité nonobstant le fait que son nom lent au siège du Centre, sous réserve des dispositions qui suivent.
n’apparaisse plus sur la liste.
Art. 63. — Si les parties en décident ainsi, les procédures de conci-
Si un conciliateur ou un arbitre nommé par une partie démissionne liation et d’arbitrage peuvent se dérouler:
sans l’assentiment de la Commission ou du tribunal dont il est mem-
bre, le président pourvoit à la vacance en prenant un nom sur la liste (a) soit au siège de la Cour permanente d’arbitrage ou de toute autre
appropriée. institution appropriée, publique ou privée, avec laquelle le Centre
aura conclu des arrangements à cet effet;
Art. 57. — Une partie peut demander à la Commission ou au tribu-
(b) soit en tout autre lieu approuvé par la Commission ou le tribunal
nal la récusation d’un de ses membres pour tout motif impliquant
après consultation du secrétaire général .
un défaut manifeste des qualités requises par l’article 14, alinéa
1.Une partie à une procédure d’arbitrage peut, en outre, demander
la récusation d’un arbitre pour le motif qu’il ne remplissait pas les
conditions fixées à la section 2 du chapitre IV pour la nomination au CHAPITRE VIII
tribunal arbitral.
DIFFÉRENDS ENTRE ÉTATS CONTRACTANTS
Art. 58. — Les autres, membres de la Commission ou du tribunal,
selon le cas, se prononcent sur toute demande en récusation d ’un
Art. 64. — Tout différend qui pourrait surgir entre les États con-
conciliateur ou d’un arbitre. Toutefois, en cas de partage égal des
tractants quant à l’interprétation ou l’application de la présente
voix, ou si la demande en récusation vise un conciliateur ou un arbi-
Convention et qui ne serait pas résolu à l’amiable est porté devant la
tre unique ou une majorité de la Commission ou du tribunal, la dé-
Cour Internationale de Justice à la demande de toute partie au diffé-
cision est prise par le président. Si le bien-fondé de la demande est
rend, à moins que les États intéressés ne conviennent d’une autre
reconnu, le conciliateur ou l’arbitre visé par la décision est remplacé
méthode de règlement.
conformément aux dispositions du chapitre III, section 2.

CHAPITRE IX
CHAPITRE VI
DES FRAIS DE PROCÉDURE AMENDEMENTS

Art. 65. — Tout État contractant peut proposer des amendements


Art. 59. — Les redevances dues par les parties pour l’utilisation des
à la présente Convention. Tout texte d’amendement doit être com-
services du Centre sont fixées par le secrétaire général conformément
muniqué au secrétaire général 90 jours au moins avant la réunion
au règlements adoptés en la matière par le conseil administratif.
du conseil administratif au cours de laquelle ledit amendement doit
Art. 60. — Chaque Commission et chaque tribunal fixe les hono- être examiné, et doit être immédiatement transmis par lui à tous les
raires et frais de ses membres dans les limites qui sont définies par le membres du conseil administratif.
conseil administratif et après consultation du secrétaire général .
Art. 66. — Si le conseil administratif le décide à la majorité des
Nonobstant les dispositions de l’alinéa précédent, les parties peu- deux tiers de ses membres, l’amendement proposé est distribué à
vent fixer par avance, en accord avec la Commission ou le tribunal, tous États contractants aux fins de ratification, d’acceptation ou
les honoraires et frais de ses membres. d’approbation. Chaque amendement entre en vigueur 30 jours
après l’envoi par le dépositaire de la présente Convention d’une no-
Art. 61. — Dans le cas d’une procédure de conciliation les honorai- tice adressée aux États contractants les informant que tous les États
res et frais des membres de la commission ainsi que les redevances contractants ont ratifié, accepté ou approuvé l’amendement.
dues pour l’utilisation de, services du Centre sont supportés à parts
égales par les parties. Chaque partie supporte toutes les autres dé- Aucun amendement ne peut porter atteinte aux droits et obligations
penses qu’elle expose pour les besoins de la procédure. d’un État contractant, d’une collectivité publique ou d’un organisme
dépendant de lui ou d’un de ses ressortissants, aux termes de la présen-
Dans le cas d’une procédure d’arbitrage le tribunal fixe, sauf accord te Convention qui découlent d’un consentement à la compétence du
contraire des parties, le montant des dépenses exposées par elles pour Centre donné avant la date d’entrée en vigueur dudit amendement.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 579


INVESTISSEMENTS
11 octobre 1985. – CONVENTION

CHAPITRE X (d) les exclusions de l’application territoriale conformément à


l’article 70;
DISPOSITIONS FINALES
(e) la date d’entrée en vigueur de tout amendement à la présente
Art. 67. — La présente Convention est ouverte à la signature des Convention conformément à l’article 66;
États membres de la Banque. Elle est également ouverte à la signa-
(f) les dénonciations conformément à l’article 71.
ture de tout autre État partie au statut de la Cour Internationale de
justice que le conseil administratif, à la majorité des deux tiers de ses FAIT à Washington en anglais, espagnol et français, les trois textes
membres, aura invité à signer la Convention. faisant également foi, en un seul exemplaire qui demeurera déposé
aux archives de la banque internationale pour la reconstruction et le
Art. 68. — La présente Convention est soumise à la ratification, à développement, laquelle a indiqué par sa signature ci-dessous qu’el-
l’acceptation ou à l’approbation des États signataires conformément
le accepte de remplir les fonctions mises à sa charge par la présente
à leurs procédures constitutionnelles.
Convention.
La présente Convention entrera en vigueur 30 jours après la date du
dépôt du vingtième instrument de ratification, d’acceptation ou
d’approbation. A l’égard de tout État déposant ultérieurement son
instrument de ratification, d’acceptation ou d’approbation, elle en-
trera en vigueur 30 jours après la date dudit dépôt. 11 octobre 1985. – CONVENTION portant création de
l’Agence multilatérale de garantie des investissements,
Art. 69. — Tout État contractant doit prendre les mesures législati- conclue à Séoul le 11 octobre 1985.
ves ou autres qui seraient nécessaires en vue de donner effet sur son
– Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. La version
territoire aux dispositions de la présente Convention.
présentée ci-après est la version du texte original telle que publiée sur le site officiel
Art. 70. — La présente Convention s’applique à tous les territoires des autorités fédérales de la Confédération suisse au 1er juin 2002.
qu’un État contractant représente sur le plan international, à l’excep-
tion de ceux qui sont exclus par ledit État par notification adressée au
Préambule
dépositaire de la présente Convention soit au moment de la ratifica-
tion, de l’acceptation ou de l’approbation soit ultérieurement. Les États Contractants
Considérant qu’il est nécessaire de renforcer la coopération interna-
Art. 71. — Tout État contractant peut dénoncer la présente Conven-
tionale pour stimuler le développement économique et d’encourager
tion par notification adressée au dépositaire de la présente Conven-
le rôle joué dans ce développement par les investissements étrangers
tion. La dénonciation prend effet six mois après réception de ladite
en général et les investissements étrangers privés en particulier;
notification.
Reconnaissant que les apports d’investissements étrangers aux pays
Art. 72. — Aucune notification par un État contractant en vertu des en développement seraient facilités et encouragés par une diminu-
articles 70 et 71 ne peut porter atteinte aux droits et obligations dudit tion des préoccupations liées aux risques non commerciaux;
État, d’une collectivité publique ou d’un organisme dépendant de lui
ou d’un de ses ressortissants, aux termes de la présente Convention Souhaitant encourager la fourniture aux pays en développement, à
qui découlent d’un consentement à la compétence du Centre donné des fins productives, de ressources financières et techniques assorties
par l’un d’eux antérieurement à la réception de ladite notification par de conditions compatibles avec leurs besoins, leurs politiques et leurs
le dépositaire. objectifs de développement, sur la base de normes stables et équita-
bles pour le traitement des investissements étrangers;
Art. 73. — Les instruments de ratification, d’acceptation ou d’ap- Convaincus de l’importance du rôle que pourrait jouer dans la promo-
probation de la présente Convention et de tous amendements qui y tion des investissements étrangers une Agence Multilatérale de Ga-
seraient apportés seront déposés auprès de la Banque, laquelle agira rantie des Investissements dont l’action viendrait s’ajouter à celle des
en qualité de dépositaire de la présente Convention. Le dépositaire organismes nationaux et régionaux de garantie des investissements
transmettra des copies de la présente Convention certifiées confor- et des assureurs privés contre les risques non commerciaux; et
mes aux États membres de la Banque et à tout autre État invité à si-
gner la Convention. Conscients qu’une telle Agence devrait, dans toute la mesure du pos-
sible, remplir ses obligations sans recourir à son capital appelable et
Art. 74. — Le dépositaire enregistrera la présente Convention que la réalisation d’un tel objectif serait facilitée par la poursuite de
auprès du secrétariat des Nations unies conformément à l’article 102 l’amélioration des conditions de l’investissement;
de la Charte des Nations unies et aux règlements y afférents adoptés Sont convenus de ce qui suit:
par l’assemblée générale.
Art. 75. — Le dépositaire donnera notification à tous les États si-
gnataires des informations concernant: CHAPITRE Ier
(a) les signatures conformément à l’article 67 CRÉATION, STATUT, FONCTIONS ET DÉFINITIONS
(b) le dépôt des instruments de ratification, d’acceptation ou d’ap-
probation conformément à l’article 73; Art. 1er. — Création et statut de l’Agence
(c) la date d’entrée en vigueur de la présente Convention conformé- a) La présente Convention porte création d’une Agence multilatéra-
ment à l’article 68 le de garantie des investissements (ci-après dénommée «l’Agence») .

580 Tome III Édition 2003 – © Larcier


INVESTISSEMENTS
11 octobre 1985. – CONVENTION

b) L’Agence possède la pleine personnalité juridique et elle a, en par- CHAPITRE II


ticulier, la capacité:
CAPITAL ET COMPOSITION DE L’AGENCE
i) de contracter;
ii) d’acquérir des biens meubles et immeubles et de les aliéner; Art. 4. — Adhésion

iii) d’ester en justice. a) L’adhésion à l’Agence est ouverte à tous les États membres de la
Banque et à la Suisse.
Art. 2. — Objectif et fonctions
b) Les États membres originaires de l’Agence sont les États qui sont
L’Agence a pour objectif d’encourager les flux d’investissement à des énumérés dans l’appendice A à la présente Convention et qui ont ac-
fins productives entre les États membres, en particulier vers les États cédé à la présente Convention avant le 30 octobre 1987.
membres en développement, complétant ainsi les activités de la
Banque internationale pour la reconstruction et le développement Art. 5. — Capital
(ci-après dénommée «la Banque») , de la Société financière interna- a) Le capital autorisé de l’Agence est de 1 milliard de droits de tirage
tionale et d’autres institutions internationales de financement du spéciaux (DTS 1.000.000.000) . Il est divisé en 100.000 actions, d’un
développement. pair de DTS 10.000, qui peuvent être souscrites par les États mem-
À cet effet, l’Agence: bres. Tous les paiements incombant aux États membres au titre de
leur souscription au capital sont réglés sur la base de la valeur du
a) délivre des garanties, y compris par des opérations de coassuran- DTS en dollars des États-Unis pendant la période allant du
ce et de réassurance, contre les risques non commerciaux pour les 1er janvier 1981 au 30 juin 1985, qui est de 1,082 dollar.
investissements d’États membres dans un autre État membre;
b) Le capital est augmenté lors de l’adhésion d’un nouvel État mem-
b) contribue, par des activités complémentaires appropriées, à pro- bre dans la mesure où le nombre d’actions jusque là autorisé est in-
mouvoir les flux d’investissement vers et entre les États membres en suffisant pour que le nouvel État membre puisse souscrire le nombre
développement; et d’actions prévu à l’article 6.
c) exerce tous autres pouvoirs implicites nécessaires ou favorables à c) Le capital peut à tout moment être augmenté par décision du
l’accomplissement de son mandat. Conseil des Gouverneurs prise à la majorité spéciale.
Dans toutes ses décisions, l’Agence s’inspire des dispositions du pré- Art. 6. — Souscription des actions
sent article.
Chaque État membre originaire de l’Agence souscrit au pair le nom-
Art. 3. — Définitions bre d’actions indiqué en regard de son nom dans l’appendice A à la
Aux fins de la présente Convention: présente Convention. Chacun des autres États membres souscrit le
nombre d’actions fixé par le Conseil des Gouverneurs, aux condi-
a) le terme «État membre» désigne tout État pour lequel la présente tions fixées par le Conseil des Gouverneurs mais à un prix d’émission
Convention est entrée en vigueur conformément à l’article 61. qui ne peut en aucun cas être inférieur au pair. Le nombre d’actions
b) L’expression «pays d’accueil» ou «gouvernement d’accueil» dési- à souscrire ne peut en aucun cas être inférieur à 50. Le Conseil des
gne tout État membre, son gouvernement ou toute entité publique Gouverneurs peut adopter des règles autorisant les États membres à
d’un État membre, sur les territoires, au sens de l’article 66, duquel souscrire des actions supplémentaires du capital autorisé.
doit être exécuté l’investissement que l’Agence a garanti ou réassuré Art. 7. — Division et appel du capital souscrit
ou envisage de garantir ou de réassurer.
La souscription initiale de chaque État membre est versée comme
c) L’expression «État membre en développement» désigne l’un des suit:
États membres de l’Agence classés dans la catégorie des États mem-
bres en développement figurant à l’appendice A de la présente Con- i) dans les 90 jours suivant la date à laquelle la présente Convention
vention, y compris les modifications qui pourraient être apportées entre en vigueur pour chaque État membre concerné, 10 pour cent
audit appendice par le Conseil des Gouverneurs visé dans l’article 30 du prix de chaque action sont versés en numéraire conformément
(ci-après dénommé «le Conseil des Gouverneurs») . aux dispositions de la section a) de l’article 8 et 10 pour cent supplé-
mentaires sous forme de billets à ordre ou d’effets similaires non né-
d) L’expression «majorité spéciale» désigne une majorité des deux gociables, ne portant pas intérêt, que l’Agence encaisse, sur décision
tiers au moins du nombre total des voix représentant au moins du Conseil d’administration, pour faire face à ses obligations.
55 pour cent des actions souscrites du capital de l’Agence.
ii) Le solde peut être appelé par l’Agence lorsqu’elle en a besoin pour
e) L’expression «monnaie librement utilisable» désigne faire face à ses obligations.
i) toute monnaie désignée comme telle par le Fonds monétaire in- Art. 8. — Paiement des actions souscrites
ternational et
a) Le paiement des souscriptions est effectué dans une ou plusieurs
ii) toute autre monnaie librement disponible et effectivement utili-
monnaie(s) librement utilisable(s) , excepté que les États membres
sable que le Conseil d’administration visé dans l’article 30 (ci-après
en développement peuvent payer dans leur monnaie nationale jus-
dénommé «le Conseil d’administration») peut désigner aux fins de
qu’à 25 pour cent de la fraction en numéraire visée à l’article 7 i) .
la présente Convention après consultation avec le Fonds monétaire
international et avec l’approbation du pays dont ladite monnaie est b) Les appels sur toute fraction non versée des souscriptions portent
la monnaie nationale. uniformément sur toutes les actions.

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INVESTISSEMENTS
11 octobre 1985. – CONVENTION

c) Si, ayant procédé à un appel d’une fraction non versée des sous- ou administrative, lorsque ledit fait a pour conséquence de priver l’in-
criptions pour faire face à ses obligations, l’Agence reçoit un mon- vestisseur assuré de ses droits sur son capital ou son investissement ou
tant insuffisant à cette fin, elle appelle successivement de nouvelles d’une part substantielle des avantages découlant de son investisse-
fractions jusqu’à ce qu’elle dispose au total du montant suffisant. ment, à l’exception des mesures ordinaires non discriminatoires d’ap-
plication générale que les gouvernements prennent normalement
d) La responsabilité encourue au titre des actions est limitée à la
pour réglementer, l’activité économique sur leurs territoires;
fraction non versée du prix d’émission.
iii) Rupture de contrat
Art. 9. — Évaluation des monnaies
toute dénonciation ou rupture par le gouvernement d’accueil d’un
Chaque fois qu’il est nécessaire aux fins de la présente Convention contrat conclu avec l’investisseur assuré, dans les cas où
de déterminer la valeur d’une monnaie par rapport à une autre
monnaie, ladite valeur est raisonnablement déterminée par l’Agen- a) l’investisseur assuré ne dispose pas de voie de recours lui permet-
ce, après consultation avec le Fonds monétaire international. tant de demander à une instance judiciaire ou arbitrale de statuer
sur une action en dénonciation ou rupture de contrat ou
Art. 10. — Remboursements
b) une décision n’est pas rendue par une telle instance dans un délai
a) L’Agence, dès que cela est possible, rembourse aux États mem- raisonnable, défini par le contrat de garantie conformément au rè-
bres les montants versés à la suite d’un appel du capital souscrit, à la glement de l’Agence, ou
condition et pour autant:
c) une telle décision ne peut être exécutée; et
i) que l’appel ait résulté du versement d’une indemnité due au titre
d’une garantie ou d’un contrat de réassurance délivré par l’Agence iv) Conflits armés et troubles civil
et que celle-ci ait ultérieurement recouvré tout ou partie du montant toute action militaire ou tout trouble civil dans tout territoire du
versé en une monnaie librement utilisable; pays d’accueil auquel la présente Convention est applicable confor-
ii) que l’appel ait résulté d’un défaut de paiement d’un État membre mément à l’article 66.
et que ledit État membre ait ultérieurement réglé tout ou partie du b) Si l’investisseur et le pays d’accueil le demandent conjointement,
montant dû; ou le Conseil d’administration, par décision prise à la majorité spéciale,
iii) que le Conseil des Gouverneurs décide, à la majorité spéciale, peut étendre la couverture prévue dans le présent article à des ris-
que la situation financière de l’Agence permet le remboursement de ques non commerciaux autres que les risques visés dans la
tout ou partie de ces montants sur les recettes de l’Agence. section a) ci-dessus, mais en aucun cas aux risques de dévaluation
ou de dépréciation du change.
b) Tout remboursement versé aux États membres en application du
présent article est effectué dans la ou les monnaie(s) librement utili- c) Les pertes résultant de l’un quelconque des faits énumérés ci-
sable(s) choisie(s) par l’Agence et chaque État membre reçoit une dessous ne sont pas couvertes:
part dudit remboursement égale à sa part du total versé à l’Agence i) toute action ou omission du gouvernement d’accueil à laquelle
à la suite des appels lancés avant un tel remboursement. l’investisseur assuré a consenti ou dont il est dûment responsable; et
c) L’équivalent des montants remboursés à un État membre en ap- ii) toute action ou omission du gouvernement d’accueil ou tout
plication du présent Article est incorporé à la fraction appelable de autre fait intervenu avant la conclusion du contrat de garantie.
la souscription dudit État membre visée à l’article 7 ii).
Art. 12. — Investissements admissibles
a) Les investissements admissibles comprennent des prises de par-
CHAPITRE III ticipation, y compris les prêts à moyen ou à long terme accordés ou
garantis par les détenteurs du capital de l’entreprise intéressée, et
OPÉRATIONS toutes formes d’investissement direct jugées admissibles par le Con-
seil d’administration.
Art. 11. — Risques assurés
b) Le Conseil d’administration peut, par décision prise à la majorité
a) Sous réserve des dispositions des sections b) et c) ci-après, l’Agence spéciale, inclure parmi les investissements admissibles toutes autres
peut garantir les investissements admissibles contre les pertes résul- formes d’investissements à moyen ou à long terme, à l’exception
tant d’une ou de plusieurs des catégories de risque ci-après: toutefois des prêts autres que ceux mentionnés à la section a) ci-des-
sus qui ne peuvent être couverts que s’ils sont liés à un investisse-
i) Risque de transfert
ment spécifique couvert ou devant être couvert par l’Agence.
le fait que le gouvernement d’accueil ait lui-même apporté toute res-
c) Les garanties sont limitées aux investissements dont l’exécution
triction au transfert de sa monnaie hors de son territoire dans une
commence après l’enregistrement de la demande de garantie par
monnaie librement utilisable ou dans une autre monnaie jugée ac-
l’Agence. Lesdits investissements peuvent comprendre:
ceptable par l’investisseur assuré, y compris le fait que le gouverne-
ment d’accueil n’ait pas donné suite dans un délai raisonnable à la i) tout transfert de devises effectué en vue de moderniser, de renfor-
demande de transfert présentée par ledit investisseur; cer ou de développer un investissement existant; et
ii) Expropriation et autres mesures analogues ii) l’utilisation du produit d’investissements existants qui pourrait
être transféré à l’étranger.
le fait que le gouvernement d’accueil ait pris toute mesure législative
ou administrative ou qu’il ait omis de prendre toute mesure législative d) Lorsqu’elle garantit un investissement, l’Agence s’assure:

582 Tome III Édition 2003 – © Larcier


INVESTISSEMENTS
11 octobre 1985. – CONVENTION

i) que ledit investissement est économiquement justifié et qu’il con- Conseil d’administration. Les contrats de garantie obligent l’inves-
tribuera au développement du pays d’accueil; tisseur à se prévaloir, avant de recevoir une indemnité de l’Agence,
de tous recours administratifs qui peuvent être appropriés en l’oc-
ii) que ledit investissement satisfait à la législation et à la réglemen-
currence, pourvu que la législation du pays d’accueil lui offre la pos-
tation du pays d’accueil;
sibilité de les exercer sans difficulté. Lesdits contrats peuvent exiger
iii) que ledit investissement est compatible avec les objectifs et les l’écoulement de délais raisonnables entre la date du fait générateur
priorités déclarés du pays d’accueil en matière de développement; et de la demande d’indemnisation et le versement d’une indemnité.
iv) des conditions offertes aux investissements dans le pays d’ac- Art. 18. — Subrogation
cueil et, notamment, de l’existence d’un régime juste et équitable et
a) Dès lorsqu’elle verse ou accepte de verser une indemnité à un in-
de protections juridiques.
vestisseur assuré, l’Agence est subrogée dans les droits ou créances
Art. 13. — Investisseurs admissibles dont pourrait disposer ledit investisseur, du fait de l’investissement
assuré, à l’encontre du pays d’accueil et d’autres tiers. Le contrat de
a) Toute personne physique et toute personne morale peuvent être garantie détermine les modalités et conditions de la subrogation.
admises au bénéfice des garanties de l’Agence, sous réserve:
b) Tous les États membres reconnaissent les droits conférés à
i) que ladite personne physique ait la nationalité d’un État membre
l’Agence en application de la section a) ci-dessus.
autre que le pays d’accueil;
c) Le pays d’accueil accorde aux montants en monnaie du pays d’ac-
ii) que ladite personne morale soit constituée conformément au
cueil acquis par l’Agence en sa qualité de subrogé en vertu de la
droit d’un État membre et ait son établissement principal dans ledit
État, ou que la majorité de son capital soit détenue par un État mem- section a) ci-dessus, en ce qui concerne leur utilisation et leur conver-
bre ou par des États membres ou par des nationaux dudit ou desdits sion, un traitement aussi favorable que celui auquel lesdits fonds
État(s) membre(s) , à condition, dans les deux cas ci-dessus, que le auraient eu droit si l’investisseur assuré les avait détenus. En tout état
pays d’accueil soit un État membre différent; et de cause, l’Agence peut affecter ces montants au paiement de ses dé-
penses d’administration et d’autres frais. Elle cherche à conclure avec
iii) que ladite personne morale, qu’elle appartienne ou non à des in- les pays d’accueil des accords sur d’autres utilisations de leur monnaie
térêts privés, opère sur une base commerciale. dans la mesure où celle-ci n’est pas librement utilisable.
b) Au cas où l’investisseur a plus d’une nationalité, aux fins d’appli- Art. 19. — Relations avec d’autres organismes nationaux et ré-
cation de la section a) ci-dessus, la nationalité d’un État membre
gionaux
l’emporte sur celle d’un État non membre, et la nationalité du pays
d’accueil l’emporte sur celle de tout autre État membre. L’Agence coopère avec des organismes nationaux d’États membres
c) Si l’investisseur et le pays d’accueil le demandent conjointement, et des organismes régionaux dont la majorité du capital est détenue
le Conseil d’administration, par décision prise à la majorité spéciale, par des États membres, qui exercent des activités similaires aux sien-
peut étendre le bénéfice des garanties de l’Agence à une personne nes, et s’attache à compléter leurs opérations, en vue de maximiser
physique qui a la nationalité du pays d’accueil, ou à une personne aussi bien l’efficacité de leurs services respectifs que leur contribu-
morale constituée conformément au droit du pays d’accueil, ou dont tion à un accroissement des apports d’investissements étrangers. À
la majorité du capital appartient à des nationaux dudit pays, sous ré- cette fin, l’Agence peut conclure des arrangements avec ces organis-
serve que les avoirs en cause soient transférés d’un État membre mes au sujet des conditions particulières d’une telle coopération,
autre que le pays d’accueil dans ledit pays d’accueil. notamment des modalités de la réassurance et de la coassurance.
Art. 14. — Pays d’accueil admissibles Art. 20. — Réassurance d’organismes nationaux et régionaux
Ne peuvent être garantis en application du présent chapitre que les a) L’Agence peut réassurer un investissement particulier contre une
investissements qui doivent être effectués sur le territoire d’un État perte résultant d’un ou plusieurs risques non commerciaux garantis
membre en développement. par un État membre ou par un organisme d’un État membre ou par
un organisme régional de garantie des investissements dont la ma-
Art. 15. — Approbation du pays d’accueil jorité du capital est détenue par des États membres. Le Conseil d’ad-
L’Agence ne conclut aucun contrat de garantie avant que le gouver- ministration, par décision prise à la majorité spéciale, fixe périodi-
nement du pays d’accueil ait approuvé l’octroi de la garantie par quement les montants maximaux des engagements que l’Agence
l’Agence contre des risques expressément désignés. peut prendre au titre de contrats de réassurance. S’agissant des in-
vestissements qui ont été achevés plus de douze mois avant la récep-
Art. 16. — Modalités et conditions tion par l’Agence de la demande de réassurance, le plafond est ini-
L’Agence définit les modalités et conditions de chaque contrat de ga- tialement fixé à 10 pour cent du montant global des engagements
rantie conformément aux règles et règlements adoptés par le Conseil pris par l’Agence en vertu du présent chapitre. Les conditions d’ad-
d’administration, étant entendu qu’elle ne peut couvrir le total de missibilité prévues aux articles 11 à 14 s’appliquent aux opérations
l’investissement. Le président de l’Agence approuve les contrats de de réassurance, excepté qu’il n’est pas exigé que les investissements
garantie, conformément aux directives du Conseil d’administration. réassurés soient effectués après la demande de réassurance.
b) Les droits et obligations réciproques de l’Agence et de l’État
Art. 17. — Versement des indemnités
membre, ou de l’organisme, réassuré sont spécifiés dans un contrat
Le président décide, sur la base des directives du Conseil d’adminis- de réassurance conclu conformément aux règles et règlements de
tration, du paiement d’une indemnité à un investisseur assuré con- réassurance adoptés par le Conseil d’administration. Le Conseil
formément au contrat de garantie et aux principes définis par le d’administration approuve chaque contrat de réassurance relatif à

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INVESTISSEMENTS
11 octobre 1985. – CONVENTION

un investissement effectué avant que l’Agence ait reçu la demande i) le montant cumulatif maximum des engagements que l’Agence
de réassurance, en veillant à minimiser les risques, et à s’assurer que peut prendre en application du présent chapitre au titre de toutes les
l’Agence perçoit des primes correspondant au risque qu’elle prend garanties délivrées aux investisseurs d’un même État membre. Pour
et que l’entité réassurée est résolue à promouvoir de nouveaux in- déterminer le plafond applicable aux divers États membres, le Con-
vestissements dans les États membres en développement. seil d’administration tient dûment compte de la part du capital de
l’Agence souscrite par l’État membre concerné et de la nécessité
c) L’Agence, dans la mesure du possible, fait en sorte qu’elle-même ou d’une plus grande souplesse à l’égard des investissements en prove-
l’entité réassurée ait des droits équivalant, en matière de subrogation nance des États membres en développement; et
et d’arbitrage, à ceux que l’Agence aurait si elle avait elle-même assuré
l’investissement. Les modalités et conditions de la réassurance doivent ii) le montant cumulatif maximum des engagements que l’Agence
préciser que les recours administratifs sont exercés conformément à peut prendre, pour des motifs de diversification des risques, à l’égard
d’un seul projet, d’un seul pays d’accueil ou de certaines catégories
l’article 17 avant qu’une indemnité soit payée par l’Agence. La subro-
d’investissement ou de risque.
gation ne peut être opposée au pays d’accueil concerné qu’après que
celui-ci a approuvé la réassurance par l’Agence. L’Agence inclut dans Art. 23. — Promotion de l’investissement
les contrats de réassurance des dispositions prévoyant que l’entité
réassurée doit faire valoir avec une diligence raisonnable les droits ou a) L’Agence effectue des recherches, entreprend des activités visant
créances liés à l’investissement réassuré. à promouvoir les flux d’investissement et diffuse des renseigne-
ments sur les possibilités d’investissement dans les États membres
Art. 21. — Coopération avec des assureurs et des réassureurs en développement en vue de créer des conditions propices à des ap-
privés ports d’investissements étrangers. Elle peut fournir aux États mem-
bres qui le lui demandent, une assistance technique et des conseils
a) L’Agence peut conclure des accords avec des assureurs privés pour les aider à améliorer le climat de l’investissement dans leurs
d’États membres pour développer ses propres opérations et encou- territoires. En accomplissant ces travaux, l’Agence:
rager lesdits assureurs à offrir une couverture contre des risques non
commerciaux dans des pays membres en développement à des con- i) tient compte des accords d’investissement conclus entre les États
membres;
ditions similaires à celles appliquées par l’Agence. Lesdits accords
peuvent prévoir une réassurance par l’Agence aux conditions et se- ii) s’emploie à lever les obstacles, dans les États membres développés
lon les procédures indiquées à l’article 20. comme dans les États membres en développement, qui entravent les
flux d’investissement vers les États membres en développement; et
b) L’Agence peut faire réassurer, en tout ou en partie, auprès de tou-
te compagnie de réassurance appropriée, toute(s) garantie(s) qu’elle iii) coordonne son action avec celle des autres organismes s’occu-
a délivrée(s). pant aussi de la promotion des investissements étrangers et en par-
ticulier avec celle de la Société financière internationale.
c) L’Agence s’emploie en particulier à garantir les investissements
pour lesquels une couverture comparable à des conditions raisonna- b) De plus, l’Agence:
bles ne peut être obtenue auprès d’assureurs et de réassureurs privés.
i) encourage le règlement à l’amiable des différends entre investis-
seurs et pays d’accueil;
Art. 22. — Plafond d’engagement
ii) s’efforce de conclure avec les États membres en développement
a) À moins que le Conseil des Gouverneurs n’en décide autrement et, en particulier, avec les pays d’accueil potentiels, des accords en
à la majorité spéciale, le montant total des engagements que l’Agen- application desquels l’Agence bénéficie, pour tout investissement
ce peut prendre en vertu de garanties délivrées en application du qu’elle a garanti, d’un traitement au moins aussi favorable que celui
présent chapitre n’excède pas 150 pour cent de la somme du capital que l’État membre concerné accorde, aux termes d’un accord d’in-
souscrit, net d’obligations, de l’Agence, de ses réserves et de la frac- vestissement, à l’État ou à l’organisme de garantie des investisse-
tion de ses engagements couverte auprès des réassureurs que le ments le plus favorisé; lesdits accords doivent être approuvés par le
Conseil d’administration pourra fixer. Le Conseil d’administration Conseil d’administration à la majorité spéciale; et
réétudie de temps à autre le profil des risques du portefeuille de
l’Agence en se fondant sur les demandes d’indemnisation effective- iii) favorise et facilite la conclusion d’accords, entre ses États mem-
ment déposées, le degré de diversification des risques, la couverture bres, au sujet de la promotion et de la protection des investissements.
auprès de réassureurs et d’autres facteurs pertinents, en vue de dé-
c) Dans ses activités de promotion, l’Agence attache une importan-
terminer si des changements du plafond des engagements de-
ce particulière à l’accroissement des flux d’investissement entre ses
vraient être recommandés au Conseil des Gouverneurs. Le plafond
pays membres en développement.
ainsi déterminé par le Conseil des Gouverneurs ne peut en aucun
cas être plus de cinq fois supérieur à la somme du capital souscrit, Art. 24. — Garanties applicables aux investissements parrai-
net d’obligations, de l’Agence, de ses réserves et de la fraction de ses nés
engagements couverte auprès de réassureurs qui peut être jugée ap-
propriée. Outre les opérations de garantie effectuées par l’Agence en applica-
tion du présent chapitre, l’Agence peut garantir des investissements
b) Sans préjudice du plafond global visé dans la section a) ci-dessus, dans le cadre des arrangements de parrainage prévus à l’annexe I à
le Conseil d’administration peut fixer: la présente Convention.

584 Tome III Édition 2003 – © Larcier


INVESTISSEMENTS
11 octobre 1985. – CONVENTION

CHAPITRE IV i) admettre de nouveaux États membres et fixer les conditions de


leur adhésion;
CLAUSES FINANCIÈRES
ii) suspendre un État membre;
Art. 25. — Gestion financière iii) statuer sur toute augmentation ou diminution du capital;
L’Agence conduit ses activités conformément aux principes d’une iv) relever le plafond du montant cumulatif des engagements pou-
pratique commerciale saine et d’une gestion financière avisée de fa- vant être pris en application de la section a) de l’article 22;
çon à préserver en toutes circonstances son aptitude à s’acquitter de
ses obligations financières. v) classer un État membre dans la catégorie des États membres en
développement en application de la section c) de l’article 3;
Art. 26. — Primes et commissions vi) classer un nouvel État membre dans la catégorie I ou dans la
L’Agence fixe et revoit périodiquement le tarif des primes, des com- catégorie II aux fins de la répartition des voix en application de la
missions et, le cas échéant, des autres charges à percevoir pour cha- section a) de l’article 39 ou reclasser un État déjà membre aux mê-
que type de risque. mes fins;
vii) fixer la rémunération des administrateurs et de leurs suppléants;
Art. 27. — Affectation du bénéfice net
viii) suspendre définitivement les opérations de l’Agence et en liquider
a) Sans préjudice des dispositions de la section a) iii) de l’article 10, les actifs;
l’Agence affecte la totalité de son bénéfice net à ses réserves jusqu’à ce
que le montant desdites réserves atteigne le quintuple de son capital ix) répartir les actifs de l’Agence entre les États membres en cas de
souscrit. liquidation; et
x) amender la présente Convention, son annexe et ses appendices.
b) Lorsque les réserves de l’Agence atteignent le niveau stipulé à la
section a) ci-dessus, le Conseil des Gouverneurs décide si, et dans quel- b) Le Conseil des Gouverneurs comprend un Gouverneur et un Gou-
le mesure, le bénéfice net de l’Agence doit être affecté aux réserves, verneur suppléant nommés par chaque État membre selon les mo-
distribué aux États membres de l’Agence ou utilisé autrement. Le Con- dalités choisies par ledit État membre. Aucun Gouverneur suppléant
seil des Gouverneurs décide à la majorité spéciale de toute distribu- n’est autorisé à voter, sinon en l’absence du Gouverneur. Le Conseil
tion du bénéfice net de l’Agence aux États membres et la part versée à des Gouverneurs choisit son président parmi les Gouverneurs.
chacun d’eux est proportionnelle à sa part du capital de l’Agence.
c) Le Conseil des Gouverneurs tient une réunion annuelle, ainsi que
Art. 28. — Budget toutes autres réunions qu’il juge nécessaires ou que demande le
Conseil d’administration. Le Conseil d’administration demande au
Le président de l’Agence établit le budget annuel des recettes et des
Conseil des Gouverneurs de se réunir chaque fois que cinq États
dépenses de l’Agence et le soumet à l’approbation du Conseil d’ad-
membres ou que des États membres disposant de 25 pour cent du
ministration.
nombre total de voix de l’Agence en font la demande.
Art. 29. — Comptabilité Art. 32. — Le Conseil d’administration
L’Agence publie un rapport annuel qui contient les états de ses a) Le Conseil d’administration est chargé de la conduite des opéra-
comptes et des comptes du Fonds fiduciaire de Parrainage visé dans tions générales de l’Agence et prend, à cet effet, toute mesure impo-
l’annexe I, dûment vérifiés par des commissaires aux comptes. sée ou autorisée par la présente Convention.
L’Agence communique aux États membres, à intervalles appropriés,
un état récapitulatif de sa situation financière et un compte de per- b) Le Conseil d’administration comprend au moins douze Adminis-
tes et profits indiquant le résultat de ses opérations. trateurs. Le Conseil des Gouverneurs peut modifier le nombre des
administrateurs pour tenir compte de l’évolution du nombre des
États membres. Chaque administrateur peut nommer un adminis-
trateur suppléant qui, en cas d’absence ou d’incapacité d’exercice de
CHAPITRE V l’administrateur, a pleins pouvoirs pour agir en ses lieu et place. Le
ORGANISATION ET GESTION président de la banque est ex officio le président du Conseil d’admi-
nistration, mais il ne peut prendre part aux votes sauf en cas de par-
Art. 30. — Structure de l’Agence tage égal des voix, auquel cas sa voix est prépondérante.

L’Agence comprend un Conseil des Gouverneurs, un Conseil d’ad- c) Le Conseil des Gouverneurs fixe la durée du mandat des adminis-
ministration, un président, et le personnel nécessaire pour remplir trateurs. Le premier Conseil d’administration est constitué lors de la
les fonctions définies par l’Agence. réunion inaugurale du Conseil des Gouverneurs.
d) Le Conseil d’administration se réunit sur convocation de son pré-
Art. 31. — Le Conseil des Gouverneurs sident, agissant de sa propre initiative ou à la demande de trois ad-
ministrateurs.
a) Tous les pouvoirs de l’Agence sont dévolus au Conseil des Gou-
verneurs, à l’exception des pouvoirs que la présente Convention e) Tant que le Conseil des Gouverneurs n’a pas décidé que les admi-
confère expressément à un autre organe de l’Agence. Le Conseil des nistrateurs de l’Agence doivent exercer leurs fonctions en perma-
Gouverneurs peut déléguer au Conseil d’administration l’exercice nence au siège de l’Agence, les administrateurs et leurs suppléants
de tous ses pouvoirs, à l’exception des suivants: ne sont rémunérés qu’à raison des dépenses que leur imposent leur

Édition 2003 – © Larcier Tome III 585


INVESTISSEMENTS
11 octobre 1985. – CONVENTION

participation aux réunions du Conseil d’administration et l’accom- Art. 38. — Communications


plissement de leurs autres fonctions officielles pour le compte de
l’Agence. Si les administrateurs et leurs suppléants doivent exercer a) Chaque État membre désigne l’entité avec laquelle l’Agence peut
leurs fonctions en permanence au siège de l’Agence, leur rémunéra- se mettre en rapport au sujet de toute question relevant de la présen-
tion est fixée par le Conseil des Gouverneurs. te Convention. L’Agence peut faire fond sur les déclarations de ladite
entité comme représentant des déclarations de l’État membre. À la
Art. 33. — président de l’Agence et personnel demande d’un État membre, l’Agence consulte ledit État membre au
sujet des questions visées aux articles 19 à 21 et concernant les or-
a) Le président de l’Agence, sous l’autorité générale du Conseil d’ad- ganismes ou les assureurs de cet État membre.
ministration, dirige les affaires courantes de l’Agence. Il décide de
l’organisation des services, de l’engagement et de la révocation des b) Chaque fois que l’approbation d’un État membre est nécessaire
membres du personnel. pour que l’Agence puisse agir, ladite approbation est considérée com-
me donnée, à moins que ledit État membre ne présente des objections
b) Le président de l’Agence est nommé par le Conseil d’administra- dans le délai raisonnable que l’Agence peut fixer en notifiant la mesure
tion sur proposition de son président. Le Conseil des Gouverneurs fixe envisagée.
le traitement et les conditions du contrat du président de l’Agence.
c) Dans l’accomplissement de leurs fonctions, le président de l’Agence
et les membres du personnel sont entièrement au service de l’Agence, CHAPITRE VI
à l’exclusion de toute autre autorité. Chaque État membre de l’Agence
respecte le caractère international de leurs fonctions et s’abstient de VOTE, AJUSTEMENTS DES SOUSCRIPTIONS ET
toute tentative d’influence sur le président de l’Agence ou les membres REPRÉSENTATION
du personnel dans l’exercice de leurs fonctions.
Art. 39. — Vote et ajustements des souscriptions
d) Dans le recrutement des membres du personnel, le président, sans
négliger l’intérêt capital qui s’attache aux concours les plus actifs et les a) Afin de tenir compte dans les modalités de vote de l’intérêt égal que
plus compétents, tient compte de l’importance d’un recrutement effec- l’Agence présente pour les deux Catégories d’États dont la liste figure
tué sur une base géographique aussi large que possible. dans l’appendice A à la présente Convention, ainsi que de l’importance
de la participation financière de chaque État membre, chacun d’eux
e) Le président et les membres du personnel respectent en tout temps dispose de 177 voix d’adhésion, plus une voix de souscription pour
le caractère confidentiel des renseignements obtenus à l’occasion de chaque action du capital détenu.
l’exécution des opérations de l’Agence.
b) Si à un moment quelconque au cours des trois années suivant
Art. 34. — Interdiction de toute activité politique l’entrée en vigueur de la présente Convention le total des voix d’ad-
L’Agence et ses agents supérieurs s’abstiennent de toute immixtion hésion et des voix de souscription des États membres dont dispose
dans les affaires politiques des États membres. Sans préjudice du l’une ou l’autre des deux catégories d’États dont la liste figure dans
droit de l’Agence de tenir compte de toutes les conditions dans les- l’annexe A à la présente Convention est inférieur à 40 pour cent du
quelles un investissement est effectué, l’Agence et ses agents supé- nombre total de voix, les États membres de ladite catégorie reçoi-
rieurs ne doivent pas être influencés dans leurs décisions par le ca- vent le nombre de voix additionnelles nécessaires pour que le nom-
ractère politique de l’État ou des États membres concernés. Les con- bre total de voix de ladite catégorie soit égal à ce pourcentage du
sidérations dont ils doivent tenir compte dans leurs décisions doi- nombre total de voix. Ces voix additionnelles sont réparties entre les
vent être appréciées impartialement afin d’atteindre les objectifs États membres de cette catégorie à raison du pourcentage du nom-
énoncés à l’article 2. bre total de voix de souscription de cette catégorie dont ils dispo-
sent. Le nombre de ces voix additionnelles est ajusté automatique-
Art. 35. — Relations avec d’autres organisations internationales ment de façon à maintenir ce pourcentage et lesdites voix sont an-
nulées à l’expiration de la période de trois ans susmentionnée.
Dans le cadre des dispositions de la présente Convention, l’Agence
coopère avec l’Organisation des Nations unies et avec d’autres orga- c) La troisième année après l’entrée en vigueur de la présente Con-
nisations intergouvernementales ayant des fonctions spécialisées vention, le Conseil des Gouverneurs réétudie la répartition des ac-
dans des domaines connexes, y compris, en particulier, la banque et tions et s’inspire dans ses décisions des principes suivants:
la société financière internationale.
i) le nombre de voix de chaque État membre correspond à ses sous-
Art. 36. — Lieu du siège criptions effectives au capital de l’Agence et à ses voix d’adhésion
conformément aux dispositions de la section a) du présent article;
a) Le siège de l’Agence est situé à Washington, D.C., à moins que le
Conseil des Gouverneurs, à la majorité spéciale, n’en décide autrement. ii) les actions réservées aux pays qui n’ont pas signé la Convention
sont libérées et peuvent être réaffectées à certains États membres et
b) L’Agence peut ouvrir d’autres bureaux pour les besoins de son selon certaines modalités de façon à rendre possible la parité du
travail. nombre de voix entre les catégories susmentionnées; et
Art. 37. — Dépositaires des avoirs iii) le Conseil des Gouverneurs prend des mesures facilitant la sous-
cription par les États membres des actions qui leur sont affectées.
Chaque État membre désigne comme dépositaire, où l’Agence peut
déposer ses avoirs dans la monnaie dudit État membre ou d’autres d) Pendant la période de trois ans visée à la section b) du présent ar-
avoirs, sa banque centrale ou, s’il n’a pas de banque centrale, toute ticle, toutes les décisions du Conseil des Gouverneurs et du Conseil
autre institution jugée acceptable par l’Agence. d’administration sont prises à la majorité spéciale, à l’exception des

586 Tome III Édition 2003 – © Larcier


INVESTISSEMENTS
11 octobre 1985. – CONVENTION

décisions pour lesquelles la présente Convention exige une majorité CHAPITRE VII
supérieure et qui sont prises à cette majorité renforcée.
PRIVILÈGES ET IMMUNITÉS
e) S’il est procédé à une augmentation du capital social de l’Agence
conformément à la section c) de l’article 5, chaque État membre qui Art. 43. — Objet du présent chapitre
le demande est autorisé à souscrire à cette augmentation à raison du
En vue de permettre à l’Agence de remplir ses fonctions, les immu-
pourcentage du total des actions de l’Agence qu’il a déjà souscrites,
nités et privilèges définis au présent chapitre sont reconnus à l’Agen-
étant entendu qu’aucun État membre n’est tenu de souscrire à une
ce dans les territoires de chaque État membre.
augmentation du capital.
Art. 44. — Immunités de juridiction
f) Le Conseil des Gouverneurs fixe, par voie de règlement, les condi-
tions dans lesquelles des souscriptions additionnelles peuvent être En dehors des cas prévus aux articles 57 et 58, l’Agence ne peut être
effectuées en vertu de la section e) du présent article. Ce règlement poursuivie que devant un tribunal ayant juridiction sur les territoires
prévoit des délais raisonnables pour la présentation de leur deman- d’un État membre où elle possède un bureau ou bien où elle a nom-
de par les États membres qui souhaitent être autorisés à de telles mé un agent chargé de recevoir des significations ou sommations.
souscriptions. Aucune poursuite ne peut être intentée contre l’Agence i) par des
États membres ou par des personnes agissant pour le compte des-
Art. 40. — Modalités de vote du Conseil des Gouverneurs dits États ou faisant valoir des droits cédés par eux ou ii) à propos de
questions de personnel. Les biens et avoirs de l’Agence, en quelque
a) Chaque Gouverneur est habilité à exprimer les voix de l’État
lieu qu’ils se trouvent et quels qu’en soient les détenteurs, sont à
membre qu’il représente. Sauf disposition contraire de la présente
l’abri de toutes formes de saisie, d’opposition ou d’exécution avant
Convention, les décisions du Conseil sont prises à la majorité des suf-
qu’un jugement ou une sentence arbitrale n’ait été définitivement
frages exprimés.
rendu contre l’Agence.
b) Pour toute réunion du Conseil des Gouverneurs, le quorum est
Art. 45. — Avoirs
constitué par la présence de la majorité des Gouverneurs disposant
des deux tiers du nombre total des voix au moins. a) Les biens et avoirs de l’Agence, où qu’ils se trouvent situés et quel
qu’en soit le détenteur, sont exempts de perquisition, réquisition,
c) Le Conseil des Gouverneurs peut, par voie de règlement, instituer confiscation, expropriation ou de toute autre forme de saisie par
une procédure permettant au Conseil d’administration, lorsqu’il le voie exécutive ou législative.
juge conforme aux intérêts de l’Agence, de demander au Conseil des
Gouverneurs de prendre une décision sur une question particulière b) Dans la mesure nécessaire à l’accomplissement de ses opéra-
sans avoir à convoquer le Conseil des Gouverneurs. tions, en application de la présente Convention, tous les biens et
avoirs de l’Agence sont exempts de restrictions, réglementations,
Art. 41. — Élection des administrateurs contrôles et moratoires de toute nature, étant entendu que les biens
et avoirs acquis par l’Agence du titulaire d’une garantie, d’un orga-
a) Les administrateurs sont élus conformément à l’appendice B.
nisme réassuré ou d’un investisseur assuré par un organisme réassu-
b) Les administrateurs restent en fonction jusqu’à ce que leurs suc- ré, par voie de succession ou de subrogation, sont exempts des res-
cesseurs soient élus. Lorsqu’un poste d’administrateur devient va- trictions, réglementations et contrôles de change normalement ap-
cant plus de 90 jours avant l’expiration du mandat de l’administra- plicables dans les territoires du pays membre concerné dans la me-
teur qui occupait ledit poste, les Gouverneurs ayant élu l’ancien ad- sure où ledit titulaire d’une garantie, organisme ou investisseur
ministrateur élisent un nouvel administrateur pour la durée du auquel l’Agence a été subrogée avait droit à une telle exemption.
mandat restant à courir. Cette élection est effectuée à la majorité des c) Aux fins d’application du présent chapitre, le terme «avoirs» en-
suffrages exprimés. Tant que le poste d’administrateur reste vacant, globe les avoirs du Fonds fiduciaire de parrainage visé dans
le suppléant de l’ancien administrateur exerce les pouvoirs dudit ad- l’annexe I à la présente Convention et les autres avoirs administrés
ministrateur, à l’exception du pouvoir de nommer un suppléant. par l’Agence.
Art. 42. — Modalités de vote du Conseil d’administration Art. 46. — Archives et communications
a) Chaque administrateur dispose du nombre de voix ayant compté a) Les archives de la Banque sont inviolables, où qu’elles se trouvent.
pour son élection. Toutes les voix dont un administrateur dispose
doivent être utilisées en bloc. Sauf disposition contraire de la présen- b) Les communications officielles de l’Agence reçoivent de chaque
te Convention, les décisions du Conseil d’administration sont prises État membre le même traitement que les communications officielles
à la majorité des suffrages exprimés. de la banque.

b) Pour toute réunion du Conseil d’administration, le quorum est


Art. 47. — Immunités fiscales
constitué par la présence de la majorité des administrateurs dispo- a) L’Agence, ses avoirs, biens et revenus, ainsi que ses opérations et
sant de la majorité du nombre total des voix. transactions autorisées par la présente Convention, sont exonérés
de tous impôts et de tous droits de douane. L’Agence est également
c) Le Conseil d’administration peut, par voie de règlement, instituer
exemptée de toute responsabilité concernant le recouvrement ou le
une procédure permettant à son président, lorsqu’il le juge confor-
paiement de tous droits ou impôts.
me aux intérêts de l’Agence, de demander au Conseil d’administra-
tion de prendre une décision sur une question particulière sans b) Sauf dans le cas de nationaux du pays où ils exercent leurs fonc-
avoir à convoquer une réunion du Conseil d’administration. tions, aucun impôt n’est perçu sur les indemnités payées par l’Agence

Édition 2003 – © Larcier Tome III 587


INVESTISSEMENTS
11 octobre 1985. – CONVENTION

aux Gouverneurs et à leurs suppléants, ni sur les traitements, indem- La démission prend effet 90 jours après la date de la réception de la
nités et autres émoluments payés par l’Agence au président du Con- notification de l’État membre par l’Agence. Tout État membre peut ré-
seil d’administration, aux administrateurs, aux suppléants et au prési- voquer sa notification tant qu’elle n’a pas pris effet.
dent de l’Agence ou à son personnel.
Art. 52. — Suspension d’un État membre
c) Aucun impôt de quelque nature que ce soit n’est perçu sur les in-
vestissements garantis ou réassurés par l’Agence (y compris les gains a) Si un État membre manque à l’une quelconque des obligations
en provenant) ni sur les polices d’assurance réassurées par l’Agence (y qui lui incombent en vertu de la présente Convention, le Conseil des
compris toutes primes et autres recettes y afférentes) , quel que soit le Gouverneurs peut le suspendre par décision prise à la majorité des
détenteur: i) si cet impôt constitue une mesure discriminatoire contre États membres et des voix.
cet investissement ou cette police d’assurance prise uniquement par- b) Pendant la suspension, l’État membre concerné ne dispose
ce que l’assurance ou la réassurance a été délivrée par l’Agence; ou d’aucun droit en vertu de la présente Convention, à l’exception du
ii) si le seul fondement juridique d’un tel impôt est l’emplacement de droit de démission et des autres droits prévus dans le présent Chapi-
tout bureau ou établissement de l’Agence. tre et au chapitre IX, mais il reste astreint à toutes ses obligations.
Art. 48. — Personnes exerçant des fonctions à l’Agence c) Lorsqu’on doit déterminer si un État membre suspendu peut pré-
tendre à une garantie ou à une réassurance conformément au
Les Gouverneurs, les Administrateurs, les Suppléants, le président et
chapitre III ou à l’annexe I de la présente Convention, ledit État
le personnel de l’Agence:
membre n’est pas traité comme un État membre de l’Agence.
i) ne peuvent faire l’objet de poursuites à raison des actes accomplis
d) L’État membre suspendu perd automatiquement sa qualité d’État
par eux dans l’exercice officiel de leurs fonctions;
membre un an après la date de sa suspension, à moins que le Conseil
ii) bénéficient, lorsqu’ils ne sont pas des nationaux de l’État où ils des Gouverneurs ne décide de prolonger la période de suspension ou
exercent leurs fonctions, des mêmes immunités en matière de res- de le réhabiliter.
trictions à l’immigration, de formalités d’enregistrement des étran-
gers et d’obligations militaires, et des mêmes facilités en matière de Art. 53. — Droits et devoirs des États qui cessent d’être membres
restrictions de change que celles qui sont accordées par les États a) Quand un État cesse d’être membre de l’Agence, il reste tenu par
membres concernés aux représentants, fonctionnaires et employés toutes ses obligations, y compris les obligations conditionnelles lui
de rang comparable des autres États membres; et incombant en vertu de la présente Convention qu’il a contractées
iii) bénéficient du même traitement, en ce qui concerne les facilités avant d’avoir cessé d’être membre.
de voyage, que celui que les États membres accordent aux représen- b) Sans préjudice de la section a) ci-dessus, l’Agence et ledit État
tants, fonctionnaires et employés de rang comparable des autres prennent des dispositions pour le règlement de leurs créances et
États membres. obligations respectives. Ces dispositions doivent être approuvées
Art. 49. — Application du présent Chapitre par le Conseil d’administration.

Chaque État membre prend, sur ses propres territoires, toutes mesu- Art. 54. — Suspension des opérations
res nécessaires en vue d’incorporer dans sa législation les principes a) Le Conseil d’administration peut, lorsqu’il l’estime justifié, sus-
énoncés dans le présent chapitre; il informe l’Agence du détail des pendre l’octroi de nouvelles garanties pour une période déterminée.
mesures qu’il a prises.
b) Dans des circonstances exceptionnelles, le Conseil d’administration
Art. 50. — Renonciation aux privilèges et immunités peut suspendre toutes les activités de l’Agence jusqu’au retour d’une si-
Les privilèges, immunités et exonérations reconnus dans le présent tuation normale, étant entendu que les dispositions nécessaires sont
chapitre sont accordés dans l’intérêt de l’Agence qui peut y renoncer, prises pour la protection des intérêts de l’Agence et des tiers.
dans la mesure et aux conditions qu’elle fixe, dans les cas où cette re- c) La décision de suspendre les opérations n’a aucun effet sur les
nonciation ne porte pas préjudice aux intérêts de l’Agence. L’Agence obligations incombant aux États membres en vertu de la présente
lève l’immunité de toute personne exerçant des fonctions à l’Agence Convention ni sur les obligations de l’Agence vis-à-vis des titulaires
dans les cas où, à son avis, cette immunité entraverait l’action de la jus- d’une garantie ou d’une police de réassurance ou vis-à-vis de tiers.
tice et peut être levée sans porter préjudice aux intérêts de l’Agence.
Art. 55. — Dissolution
a) Le Conseil des Gouverneurs peut décider, à la majorité spéciale,
CHAPITRE VIII de cesser les opérations de l’Agence et de la dissoudre. À la suite de
cette décision, l’Agence met immédiatement fin à ses activités, à l’ex-
DÉMISSION; SUSPENSION D’UN ÉTAT MEMBRE; ception de celles se rapportant à la réalisation, à la conservation et à
CESSATION DES OPÉRATIONS la prévention normales de ses avoirs ainsi qu’au règlement de ses
obligations. Jusqu’au jour du règlement définitif de ses obligations
Art. 51. — Démission et de la distribution de ses avoirs, l’Agence conserve sa personnalité
juridique et tous les droits et obligations de ses membres découlant
Tout État membre peut, après l’expiration d’une période de trois ans à
de la présente Convention demeurent inchangés.
compter de la date à laquelle la présente Convention est entrée en vi-
gueur à son égard, se retirer à tout moment de l’Agence en lui noti- b) Aucune distribution des avoirs n’a lieu au profit des États mem-
fiant par écrit sa décision à son siège. L’Agence avise la banque, dépo- bres avant que toutes les obligations vis-à-vis des investisseurs assu-
sitaire de la présente Convention, de la réception de ladite notification. rés et des autres créanciers aient été éteintes ou que leur règlement

588 Tome III Édition 2003 – © Larcier


INVESTISSEMENTS
11 octobre 1985. – CONVENTION

ait été assuré et que le Conseil des Gouverneurs ait décidé de procé- CHAPITRE X
der à ladite distribution.
AMENDEMENTS
c) Sous réserve de ce qui précède, l’Agence distribue ses avoirs entre
ses membres proportionnellement à leur part du capital souscrit. Art. 59. — Amendement par le Conseil des Gouverneurs
L’Agence distribue également tout solde des avoirs du Fonds fiduciai- a) La présente Convention et ses annexes peuvent être modifiées
re de parrainage entre les États membres parrains au prorata de la par une décision adoptée par les trois cinquièmes des Gouverneurs
part du total des investissements parrainés que représentent les inves- de pays détenant les quatre cinquièmes du nombre total des voix; il
tissements parrainés par chacun d’eux. Aucun État membre ne peut est toutefois entendu que:
prétendre à sa part des avoirs de l’Agence ou du Fonds fiduciaire de
parrainage avant d’avoir réglé toutes ses dettes vis-à-vis de l’Agence. i) tout amendement modifiant le droit d’un État membre de se retirer
Le Conseil des Gouverneurs détermine, selon des modalités qu’il esti- de l’Agence prévu à l’article 51 ou la limitation de la responsabilité
me justes et équitables, la date de toute distribution des avoirs. prévue par la section d) de l’article 8 ne peut être adopté que s’il est
approuvé par les Gouverneurs à l’unanimité; et
ii) tout amendement modifiant les dispositions relatives au partage
CHAPITRE IX des pertes figurant dans les articles 1er à 3 de l’annexe I à la présente
Convention qui aurait pour effet d’accroître les obligations incom-
RÈGLEMENT DES DIFFÉRENDS bant à ce titre à un État membre quelconque doit être approuvé par
Art. 56. — Interprétation et application de la Convention le Gouverneur dudit État membre.

a) Toute question d’interprétation ou d’application des dispositions b) Les appendices A et B de la présente Convention peuvent être
de la présente Convention opposant un État membre à l’Agence ou amendés par le Conseil des Gouverneurs par une décision adoptée à
des États membres entre eux est soumise à la décision du Conseil la majorité spéciale.
d’administration. Si la question affecte particulièrement un État c) Si un amendement a un effet sur une disposition quelconque de
membre non déjà représenté par un de ses nationaux au Conseil l’annexe I à la présente Convention, le nombre total de voix doit
d’administration, cet État membre a la faculté d’envoyer un repré- comprendre les voix additionnelles attribuées en vertu de l’article 7
sentant à toute séance du Conseil d’administration à laquelle ladite de ladite annexe aux États membres parrains et aux pays où seront
question est examinée. réalisés les investissements parrainés.
b) Dans toute affaire où le Conseil d’administration a rendu une déci-
Art. 60. — Procédure
sion en vertu de la section a) ci-dessus, tout État membre peut deman-
der que la question soit portée devant le Conseil des Gouverneurs, dont Toute proposition tendant à apporter des modifications à la présente
la décision est sans appel. En attendant que le Conseil des Gouverneurs Convention, qu’elle émane d’un État membre, d’un Gouverneur ou
ait statué, l’Agence peut, dans la mesure où elle l’estime nécessaire, agir d’un administrateur, est communiquée au président du Conseil d’ad-
sur la base de la décision du Conseil d’administration. ministration, qui en saisit le Conseil d’administration. Si le Conseil d’ad-
ministration recommande l’adoption de l’amendement proposé, celui-
Art. 57. — Différends entre l’Agence et les États membres ci est soumis au Conseil des Gouverneurs pour approbation conformé-
a) Sans préjudice des dispositions de l’article 56 et de la ment à l’article 59. Lorsqu’un amendement a été dûment approuvé par
section b) du présent article, tout différend entre l’Agence et un État le Conseil des Gouverneurs, l’Agence en certifie l’acceptation par une
membre ou un organisme d’un État membre et tout différend entre communication officielle adressée à tous les États membres. Les amen-
l’Agence et un pays qui a cessé d’être un État membre (ou un orga- dements entrent en vigueur vis-à-vis de tous les États membres 90 jours
nisme dudit pays) est réglé conformément à la procédure décrite après la date de la communication officielle, à moins que le Conseil des
dans l’annexe II à la présente Convention. Gouverneurs ne spécifie un délai différent.

b) Les différends concernant des créances de l’Agence agissant en qua-


lité de subrogée d’un investisseur sont réglés conformément soit i) à la
procédure décrite dans l’annexe II à la présente Convention, soit ii) à un CHAPITRE XI
accord devant être conclu entre l’Agence et l’État membre concerné DISPOSITIONS FINALES
prévoyant une autre méthode ou d’autres méthodes de règlement des-
dits différends. Dans ce dernier cas, l’annexe II à la présente Convention Art. 61. — Entrée en vigueur
sert de base à la rédaction dudit accord qui, dans chaque cas, doit être
approuvé par le Conseil d’administration à la majorité spéciale avant a) La présente Convention doit être ouverte à la signature de tous les
que l’Agence n’entreprenne des opérations dans les territoires de l’État États membres de la banque et de la Suisse et ratifiée, acceptée ou ap-
membre concerné. prouvée par les États signataires conformément à leurs procédures
constitutionnelles.
Art. 58. — Différends auxquels sont parties des investisseurs
assurés ou réassurés b) La présente Convention entre en vigueur à la date à laquelle au
moins cinq instruments de ratification, d’acceptation ou d’approba-
Tout différend opposant les parties à un contrat d’assurance ou de tion ont été déposés au nom d’États signataires de la catégorie , et à
réassurance et concernant ledit contrat est soumis à arbitrage; la sen- laquelle au moins quinze instruments de même nature ont été dé-
tence est sans appel et la procédure applicable celle qui est décrite ou posés au nom d’États signataires de la catégorie II; il est entendu
mentionnée dans le contrat d’assurance ou de réassurance. toutefois que le total des souscriptions de ces pays ne doit pas être

Édition 2003 – © Larcier Tome III 589


INVESTISSEMENTS
11 octobre 1985. – CONVENTION

inférieur à un tiers du capital autorisé de l’Agence conformément b) Le premier de ces examens a lieu cinq ans après l’entrée en vi-
aux dispositions de l’article 5. gueur de la présente Convention. Le Conseil des Gouverneurs déter-
mine la date des examens ultérieurs.
c) Pour chaque État déposant son instrument de ratification, d’accep-
tation ou d’approbation après l’entrée en vigueur de la présente Con- Fait à Séoul, le 11 octobre 1985, en un seul exemplaire en langue an-
vention, celle-ci entre en vigueur à la date du dépôt dudit instrument. glaise, qui sera déposé aux archives de la Banque internationale
pour la reconstruction et le développement qui a indiqué par sa si-
d) Si la présente Convention n’est pas entrée en vigueur dans les deux
gnature apposée ci-dessus qu’elle acceptait de remplir les fonctions
ans suivant son ouverture à la signature, le président de la Banque
dont elle est chargée en vertu de la présente Convention.
convoque une conférence des pays intéressés pour déterminer les me-
sures à prendre.
Art. 62. — Inauguration de l’Agence Annexe I
Aussitôt que la présente Convention entre en vigueur, le président Garantie d’investissements parrainés
de la Banque convoque le Conseil des Gouverneurs pour une séance en application de l’article 24
inaugurale. Cette séance a lieu au siège de l’Agence dans les 60 jours
suivant l’entrée en vigueur de la présente Convention. Art. 1er. — Parrainage
Art. 63. — Dépositaire a) Tout État membre peut parrainer la garantie d’un investissement que
doit (doivent) effectuer un investisseur d’une nationalité quelconque ou des
Les instruments de ratification, d’acceptation ou d’approbation rela- investisseurs d’une ou de plusieurs nationalités, quelles qu’elles soient.
tifs à la présente Convention et aux amendements qui peuvent y être
apportés sont déposés auprès de la Banque qui agit en qualité de dé- b) Sous réserve des dispositions des sections b) et c) de l’article 3 de la présente
annexe, chaque État membre parrain prend en charge avec les autres États
positaire de la présente Convention. Le dépositaire fait parvenir des
membres parrains les pertes couvertes par les garanties délivrées au titre d’in-
copies certifiées conformes de la présente Convention aux États vestissements parrainés, lorsque et dans la mesure où lesdites pertes ne peu-
membres de la Banque et à la Suisse. vent être financées par les ressources du Fonds fiduciaire de parrainage visé
Art. 64. — Enregistrement dans l’article 2 de la présente annexe, au prorata du rapport entre le montant
des engagements maximums pris au titre des garanties relatives aux investis-
Le dépositaire enregistre la présente Convention au Secrétariat de l’Or- sements parrainés par ledit État membre et le total des engagements maxi-
ganisation des Nations unies conformément à l’article 102 de la Charte mums pris au titre des garanties relatives aux investissements parrainés par la
des Nations unies et du règlement y relatif adopté par l’Assemblée géné- totalité des États membres.
rale. c) Pour délivrer des garanties en application de la présente annexe, l’Agen-
Art. 65. — Notification ce tient dûment compte de la mesure dans laquelle il est vraisemblable que
l’État membre parrain sera en mesure de s’acquitter de ses obligations au ti-
Le dépositaire notifie à tous les États signataires et, dès l’entrée en vi- tre de la présente annexe et donne la priorité aux investissements coparrai-
gueur de la présente Convention, à l’Agence: nés par les pays d’accueil concernés.

a) les signatures de la présente Convention; d) L’Agence procède périodiquement à des consultations avec les États
membres parrains au sujet de ses opérations relevant du présent chapitre.
b) le dépôt des instruments de ratification, d’acceptation et d’appro-
bation visés à l’article 63; Art. 2. — Fonds fiduciaire de parrainage
c) la date à laquelle la présente Convention entre en vigueur confor- a) Le produit des primes et autres recettes attribuables aux garanties accor-
mément aux dispositions de l’article 61; dées à des investissements parrainés, y compris le produit du placement
desdites primes et recettes, est versé à un compte distinct dénommé le
d) les notifications de non-applicabilité territoriale visées à Fonds fiduciaire de parrainage.
l’article 66; et
b) Toutes les dépenses d’administration et toutes les indemnités versées au
e) la démission d’un État membre de l’Agence conformément à titre des garanties délivrées en application de la présente annexe sont ré-
l’article 51. glées au moyen des ressources du Fonds fiduciaire de parrainage.

Art. 66. — Applicabilité territoriale c) Les avoirs du Fonds fiduciaire de parrainage sont détenus et administrés
pour le compte collectif des États membres parrains et séparément des
La présente Convention est applicable à tous les territoires qui se avoirs de l’Agence.
trouvent sous la juridiction d’un État membre, y compris les territoi-
res où un État membre est responsable des relations internationales, Art. 3. — Appels aux États membres parrains
à l’exception des territoires qu’un État membre exclut par notifica- a) Dans la mesure où l’Agence doit payer tout montant du fait d’une perte
tion écrite adressée au dépositaire de la présente Convention à l’épo- couverte par une garantie parrainée et où ledit montant ne peut être payé au
que de la ratification, de l’acceptation ou de l’approbation, ou ulté- moyen des avoirs du Fonds fiduciaire de parrainage, l’Agence demande à cha-
rieurement. que État membre parrain de verser audit Fonds une fraction dudit montant
calculée conformément aux dispositions de la section b) de l’article 1er de la
Art. 67. — Révisions périodiques présente annexe.
a) Le Conseil des Gouverneurs entreprend périodiquement un exa- b) Aucun État membre n’est tenu de verser un montant quelconque à la sui-
men approfondi des activités de l’Agence et des résultats qu’elle a te d’une demande de versement effectuée en application du présent article,
obtenus en vue d’adopter toute modification nécessaire pour mettre si, de ce fait, le total de ses versements doit dépasser le total des garanties
l’Agence mieux à même d’atteindre ses objectifs. couvrant les investissements parrainés par ledit État membre.

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INVESTISSEMENTS
11 octobre 1985. – CONVENTION

c) À l’expiration de toute garantie couvrant un investissement parrainé par ne sont utilisées que pour les décisions relatives à des investissements par-
un État membre, les engagements dudit État membre sont réduits d’un rainés et dans les autres cas n’entrent pas en ligne de compte dans le nom-
montant équivalent à celui de cette garantie; ces engagements sont égale- bre de voix des États membres.
ment réduits professionnellement lors du versement par l’Agence de toute
indemnité se rapportant à un investissement parrainé et continuent pour le
reste d’être opposables audit pays membre jusqu’à l’expiration de toutes les
Annexe II
garanties d’investissements parrainés en vigueur à la date dudit versement.
Règlement des différends entre un état membre
d) Si l’un quelconque des États membres parrains n’est pas tenu d’effectuer et l’Agence visés à l’article 57
le versement demandé en application du présent article à cause des limites
stipulées dans les sections b) et c) ci-dessus, ou si l’un quelconque des États
membres parrains manque à son obligation de verser le montant demandé, Art. 1er. — Champ d’application de l’annexe
le versement dudit montant est pris en charge proportionnellement par les Tous les différends auxquels s’applique l’article 57 de la présente Conven-
autres États membres parrains. L’obligation imposée aux États membres par tion sont réglés conformément aux procédures décrites dans la présente an-
la présente section est soumise aux limites stipulées dans les sections b) et nexe, sauf dans les cas où l’Agence a conclu un accord avec un État membre
c) ci-dessus. conformément à la section b) ii) de l’article 57.
e) Les États membres parrains effectuent tout versement demandé en appli- Art. 2. — Négociation
cation du présent article dans les meilleurs délais et dans une monnaie libre-
ment utilisable. Les parties à un différend auquel s’applique la présente annexe s’efforcent
de régler ledit différend par voie de négociation avant de déposer une de-
Art. 4. — Évaluation des monnaies et remboursements mande en conciliation ou une demande d’arbitrage. Les négociations sont
réputées avoir échoué si les parties ne peuvent parvenir à un règlement
Les dispositions sur l’évaluation des monnaies et les remboursements qui fi-
dans un délai de 120 jours à compter de la date de la demande d’ouverture
gurent dans la présente Convention au sujet des souscriptions au capital
des négociations.
s’appliquent mutatis mutandis aux versements effectués par les États mem-
bres au titre d’investissements parrainés. Art. 3. — Conciliation
Art. 5. — Réassurance a) Si le différend n’est pas réglé par voie de négociation, chacune des parties
peut le soumettre à arbitrage conformément aux dispositions de l’article 4
a) L’Agence peut, dans les conditions stipulées à l’article 1er de la présente de la présente annexe, à moins que les parties, par consentement mutuel,
annexe, réassurer un État membre, ou un organisme d’un État membre, ou n’aient décidé de recourir d’abord à la procédure de conciliation décrite
un organisme régional, tel que défini à la section a) de l’article 20 de la pré- dans le présent article.
sente Convention, ou un assureur privé d’un État membre. Les dispositions
de la présente annexe concernant les garanties et les dispositions des b) L’accord de recours à la conciliation précise l’objet du différend, les préten-
articles 20 et 21 de la présente Convention s’appliquent mutatis mutandis tions des parties à cet égard et, s’il est connu, le nom du conciliateur désigné
aux réassurances délivrées en application de la présente section. d’un commun accord par les parties. Si les parties ne peuvent s’entendre sur
le choix d’un conciliateur, elles peuvent demander conjointement au secrétai-
b) L’Agence peut faire réassurer les investissements qu’elle a garantis en ap- re général du Centre international pour le règlement des différends relatifs
plication de la présente annexe et prélève sur le Fonds fiduciaire de parrai- aux investissements (ci-après dénommé le CIRDI) ou au président de la Cour
nage les primes de réassurance correspondantes. Le Conseil d’administra- internationale de justice de désigner un conciliateur. La procédure de conci-
tion peut décider si et dans quelle mesure l’obligation de partage des pertes liation prend fin si le conciliateur n’a pas été désigné dans un délai de 90 jours
incombant aux États membres parrains en application de la section b) de suivant la date de l’accord de recours à la conciliation.
l’article 1er de la présente annexe peut être réduite du fait de la couverture
de réassurance obtenue. c) Sauf dispositions contraires de la présente annexe ou convention contrai-
re des parties, le conciliateur fixe les règles régissant la procédure de conci-
Art. 6. — Principes régissant les opérations liation et s’inspire à cet égard du règlement de conciliation adopté en appli-
cation de la Convention pour le règlement des différends relatifs aux inves-
Sans préjudice des dispositions de la présente annexe, les dispositions du
tissements entre États et ressortissants d’autres États.
chapitre III de la présente Convention relatives aux opérations à la gestion fi-
nancière s’appliquent mutatis mutandis aux garanties relatives aux investisse- d) Les parties coopèrent de bonne foi avec le conciliateur et, en particulier,
ments parrainés, excepté i) que lesdits investissements peuvent être parrainés lui fournissent toutes informations et pièces pouvant l’aider à s’acquitter de
s’ils sont effectués dans les territoires d’un État membre quel qu’il soit, et en ses fonctions; elles tiennent le plus grand compte de ses recommandations.
particulier de tout État membre en développement, par un ou plusieurs inves-
tisseurs autorisés en vertu de la section a) de l’article 1er de la présente annexe e) Sauf convention contraire des parties, le conciliateur, dans un délai ne
et ii) que l’Agence n’est pas responsable sur ses propres avoirs de toute garan- dépassant pas 180 jours à compter de la date de sa nomination, soumet aux
tie ou réassurance délivrée en application de la présente annexe et que cha- parties un rapport rendant compte des résultats qu’il a obtenus et exposant
que contrat de garantie ou de réassurance conclu en vertu de la présente an- les points en litige et la façon dont il propose qu’ils soient réglés.
nexe devra contenir une disposition expresse à cet effet.
f) Chaque partie, dans les 60 jours suivant la date de la présentation du rap-
Art. 7. — Vote port, expose par écrit ses vues sur le rapport à l’intention de l’autre partie.

Pour les décisions relatives à des investissements parrainés, chaque État g) Aucune partie à une procédure de conciliation ne peut recourir à l’arbi-
membre parrain dispose d’une voix supplémentaire par tranche d’une con- trage à moins que:
trevaleur de 10.000 droits de tirage spéciaux du montant garanti ou réassu- i) le conciliateur n’ait pas présenté son rapport dans le délai fixé à la
ré qu’il a parrainé, et chaque État membre accueillant un investissement section e) ci-dessus; ou que
parrainé dispose d’une voix supplémentaire par tranche d’une contrevaleur
de 10.000 droits de tirage spéciaux du montant garanti ou réassuré au titre ii) les parties n’aient pas accepté certaines des propositions contenues dans
de tout investissement parrainé qu’il a accueilli. Ces voix supplémentaires le rapport dans les 60 jours suivant sa réception; ou que

Édition 2003 – © Larcier Tome III 591


INVESTISSEMENTS
11 octobre 1985. – CONVENTION

iii) les parties, après un échange de vues sur le rapport, n’aient pu s’enten- g) Le tribunal, à l’occasion de tout différend auquel la présente annexe est
dre sur un règlement de tous les points en litige dans les 60 jours suivant la applicable, se conforme aux dispositions de la présente Convention et de
réception du rapport du conciliateur; ou que tout accord pertinent existant entre les parties au différend, aux statuts et au
règlement de l’Agence, aux règles applicables du droit international, à la lé-
iv) une partie n’ait pas exposé ses vues sur le rapport comme il est prescrit
gislation de l’État membre concerné et, le cas échéant, aux dispositions du
à la section f) ci-dessus.
contrat d’investissement. Les dispositions de la présente Convention ne por-
h) Sauf convention contraire des parties, les honoraires du conciliateur sont tent pas atteinte à la faculté pour le tribunal, si l’Agence et l’État membre
déterminés sur la base des barèmes applicables aux instances de concilia- concernés en sont d’accord, de statuer ex aequo et bono. Le tribunal ne peut
tion qui ont lieu sous l’égide du CIRDI. Chaque partie supporte une part éga- refuser de juger sous prétexte du silence ou de l’obscurité du droit.
le de ces honoraires et des autres frais de la procédure de conciliation. Cha-
que partie paie ses dépenses particulières. h) Le tribunal donne à toutes les parties la possibilité de faire valoir leurs
moyens. Toutes les décisions du tribunal sont prises à la majorité des voix et
Art. 4. — Arbitrage contiennent un exposé des raisons sur lesquelles elles sont fondées. La sen-
tence du tribunal est rendue par écrit et signée par deux arbitres au moins,
a) La procédure d’arbitrage est introduite par voie de notification adressée
et une copie en est envoyée à chaque partie. La sentence est définitive et a
par la partie qui désire entamer une procédure d’arbitrage (le demandeur) à
force obligatoire à l’égard des parties et elle n’est pas susceptible d’appel,
l’autre partie ou aux autres parties au différend (le défendeur) . Cette notifi-
d’annulation ni de révision.
cation précise la nature du différend, la réparation demandée et le nom de
l’arbitre désigné par le requérant. Le défendeur, dans les 30 jours suivant la i) Si un différend s’élève entre les parties au sujet du sens ou de la portée de
date de la réception de cette notification, informe le demandeur du nom de la sentence, chacune des parties peut, dans les 60 jours suivant la date à la-
l’arbitre désigné par lui. Les deux parties, dans les 30 jours suivant la date de quelle la sentence a été rendue, adresser par écrit une demande en interpré-
la désignation du deuxième arbitre, choisissent un troisième arbitre, qui agit tation au président du tribunal qui a statué. Le président, s’il est possible, sou-
comme président du tribunal arbitral (le tribunal) . met la demande au tribunal qui a statué et convoque ledit tribunal dans les
60 jours suivant la réception de la demande en interprétation. Si cela n’est
b) Si le tribunal n’a pas été constitué dans les 60 jours suivant la date de la
pas possible, un nouveau tribunal est constitué conformément aux disposi-
notification, l’arbitre non encore désigné ou le président non encore choisi
tions des sections a) à d) ci-dessus. Le tribunal peut décider de suspendre
est nommé, à la demande commune des parties, par le secrétaire général du
l’exécution de la sentence jusqu’à ce qu’il se soit prononcé sur la demande en
CIRDI. Si une telle demande commune n’est pas présentée, ou si le secrétai-
interprétation.
re général ne procède pas à la nomination dans les 30 jours suivant la date
de la demande, l’une ou l’autre des deux parties peut prier le président de la j) Chaque État membre reconnaît qu’une sentence rendue en vertu du pré-
Cour internationale de justice de procéder à cette nomination. sent article a force obligatoire et exécutoire sur ses territoires dans les mê-
c) Une partie ne peut revenir sur sa nomination d’un arbitre une fois la procé- mes conditions que s’il s’agissait d’un jugement définitif rendu par un tribu-
dure engagée. En cas de démission, de décès ou d’incapacité d’un arbitre (y nal de cet État membre. L’exécution de la sentence est régie par la législa-
compris le président du tribunal) , un successeur lui est nommé selon les mê- tion sur l’exécution des jugements qui est en vigueur dans l’État sur les ter-
mes modalités, et il a les mêmes pouvoirs et devoirs que son prédécesseur. ritoires duquel l’exécution est demandée et il n’est pas fait de dérogation
aux lois en vigueur fondée sur l’immunité d’exécution.
d) Le président fixe la date et le lieu de la première séance du tribunal. Par
la suite, le tribunal fixe le lieu et les dates de ses réunions. k) À moins que les parties n’en conviennent autrement, les honoraires et la
rémunération payables aux arbitres sont fixés sur la base des barèmes appli-
e) Sauf dispositions contraires de la présente annexe ou convention contraire cables aux procédures d’arbitrage engagées sous l’égide du CIRDI.
des parties, le tribunal fixe sa procédure et s’inspire à cet égard du règlement
d’arbitrage adopté en application de la Convention pour le règlement des dif- Chaque partie supporte ses dépenses particulières. Les frais du tribunal sont
férends relatifs aux investissements entre États et Ressortissants d’autres États. supportés à parts égales par les parties à moins que le tribunal n’en décide
autrement. Le tribunal statue sur toute question concernant la répartition
f) Le tribunal est juge de sa compétence, étant entendu toutefois que, s’il est
des frais du tribunal ou les modalités de paiement desdits frais.
soulevé devant le tribunal un déclinatoire de compétence fondé sur le motif
que le différend est de la compétence du Conseil d’administration ou du Con- Art. 5. — Significations
seil des Gouverneurs en vertu de l’article 56, ou de la compétence d’un organe
judiciaire ou arbitral désigné dans un accord en vertu de l’article 1 de la présen- Toute signification ou notification se rapportant à un acte de procédure pré-
te annexe, et si le tribunal estime que ce déclinatoire repose sur une base sé- vu dans la présente annexe est faite par écrit. Elle est adressée par l’Agence
rieuse, il en réfère au Conseil d’administration ou au Conseil des Gouverneurs à l’autorité désignée par l’État membre concerné en application de
ou à l’organe désigné, selon le cas; la procédure d’arbitrage est alors suspendue l’article 38 de la présente Convention et par cet État membre au siège de
jusqu’à ce que la question ait fait l’objet d’une décision, qui lie le tribunal. l’Agence.

592 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
11 juillet 2002. – LOI

MINES ET HYDROCARBURES

SOMMAIRE

Mines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 593
Hydrocarbures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 665

Mines

L. 007-2002 du 11 juillet 2002 — Code minier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 593


Ord. 87/A. E. du 4 octobre 1930 — Police des exploitations minières. — Règlement . . . . . . . 643
Ord. 43-187 du 13 mai 1955 — Carrières à ciel ouvert. — Mesures de sécurité . . . . . . . . . . . . 651
Décr. 0030 du 14 août 1995 — Secteur minier artisanal. — Carte de travail d’étranger . . . . 653
Décr. 0049 du 7 novembre 1995 — Gécamines. — Statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 654
A.M. 0166/98 du 17 juillet 1998 — Pierres et substances minérales destinées à la fabrication
des objets d’art. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 657
A.M. 332/CAB.MINES/00/JIM/2000 du 12 mai 2000 — Minerais, métaux et autres échantillons.
— Certificat d’exportation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 658
A.M. 392/CAB.MINES/01/2000 du 6 novembre 2000 — Cuivre. — Exploitation artisanale,
vente et traitement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 658
Décr. 052/2001 du 22 septembre 2001 — Centre d’évaluation, d’expertise et de certification
des substances minérales précieuses et semi-précieuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 659
Décr. 131/2002 du 16 octobre 2002 — Société de développement industriel et minier du
Congo. — Création et statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 661

11 juillet 2002. – LOI 007-2002 portant Code minier. ses activités dans le bureau d’un comptoir agréé conformément aux
(J.O.Z., no spécial, 15 juillet 2002, p. 1) dispositions du présent Code;

2. activités minières: tous services, fournitures ou travaux de l’art des


mines directement liés à la prospection, à la recherche, à l’exploita-
TITRE PREMIER tion minières et aux substances minérales, y compris les travaux de
développement, de construction et d’infrastructure;
DES GÉNÉRALITÉS
3. administration des mines: l’ensemble des services de l’administra-
tion publique en charge des mines et des carrières;
CHAPITRE Ier
4. amodiation: un louage pour une durée déterminée ou indétermi-
DES DÉFINITIONS DES TERMES, DU CHAMP née, sans faculté de sous-louage, de tout ou partie des droits attachés
D’APPLICATION ET DES PRINCIPES FONDAMENTAUX à un droit minier ou une autorisation de carrières moyennant une ré-
munération fixée par accord entre l’amodiant et l’amodiataire;
Section I 5. attestation de prospection: un acte administratif qui constate la
Des définitions des termes et déclaration de prospection délivré par le cadastre minier conformé-
ment aux dispositions du présent Code;
du champ d’application
6. carrière: tout gisement des substances minérales classées en carriè-
Art. 1er. — Des définitions des termes res exploitable à ciel ouvert et/ou toute usine de traitement de pro-
duits de cette exploitation se trouvant dans le périmètre de carrière
Aux termes du présent Code, on entend par:
pour réaliser leur transformation en produits marchands, y compris
1. acheteur: tout employé d’un comptoir d’achat d’or, de diamant et les installations et les matériels mobiliers et immobiliers affectés à
d’autres substances minérales d’exploitation artisanale qui exerce l’exploitation;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 593


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
11 juillet 2002. – LOI

7. carte d’exploitation artisanale: le document qui autorise toute per- l’environnement dans les limites des meilleures technologies disponi-
sonne de nationalité congolaise au nom de laquelle il est établi, à ex- bles à un coût économiquement viable;
traire et à concentrer les substances minérales en utilisant des outils,
des méthodes et des procédés non industriels conformément aux 20. exploitation: toute activité par laquelle une personne se livre, à par-
dispositions du présent Code; tir d’un gisement identifié, et au moyen des travaux de surface et/ou
souterrains, à l’extraction des substances minérales d’un gisement ou
8. carte de négociant: document délivré conformément aux disposi- d’un gisement artificiel, et éventuellement à leur traitement afin de les
tions du présent Code, qui autorise la personne au nom de laquelle utiliser ou de les commercialiser;
il est établi à acheter l’or, le diamant ou toute autre substance clas-
sée en mines auprès des personnes détenant une carte d’exploitant 21. exploitation artisanale: toute activité par laquelle une personne
artisanal en vigueur et à revendre ces substances aux comptoirs physique de nationalité congolaise se livre, dans une zone d’exploita-
agréés; tion artisanale délimitée en surface et en profondeur jusqu’à trente mè-
tres au maximum, à extraire et à concentrer des substances minérales
9. carte de retombes minières ou carte cadastrale: une carte topogra- en utilisant des outils, des méthodes et des procédés non industriels;
phique officielle où sont indiquées les limites de chaque périmètre
minier ou de carrière en vigueur, ou dont la demande est en instance, 22. exploitation minière à petite échelle: toute activité par laquelle
maintenue à jour pour chaque province et zone par le cadastre mi- une personne se livre à une exploitation de petite taille et perma-
nier conformément aux dispositions du chapitre II du titre premier nente, exigeant un minimum d’installations fixes en utilisant des
du présent Code; procédés semi-industriels ou industriels, après la mise en évidence
d’un gisement;
10. comptoir agréé: toute personne autorisée à acheter des substan-
ces minérales d’exploitation artisanale provenant des négociants ou 23. exploitation des rejets des mines: toute activité par laquelle un
des exploitants artisanaux, en vue de les revendre localement ou de tiers, personne physique ou morale, extrait d’un gisement artificiel
les exporter conformément aux dispositions du présent Code; des substances afin de les traiter éventuellement et de les utiliser ou
de les commercialiser;
11. date de commencement de l’exploitation effective: la date de l’ex-
pédition du premier chargement des produits marchands, quelle 24. gisement: tout gîte minéral naturel exploitable de manière ren-
que soit la nature de la vente commerciale, exception faite des table dans les conditions économiques du moment;
échantillons envoyés à l’étranger pour analyse et essai;
25. gisement artificiel: tout gîte artificiel exploitable de manière ren-
12. détournement des minerais: tout changement de destination des table dans les conditions économiques du moment;
substances minérales, appartenant à autrui, par n’importe quel
moyen de locomotion; 26. gîte artificiel: toute concentration artificielle des substances mi-
nérales à la surface provenant de l’exploitation des mines et/ou des
13. développement et construction: toute activité par laquelle une per- rejets découlant des traitements minéralogique et métallurgique;
sonne se livre, à travers les travaux d’aménagement des terrains, de
construction des infrastructures, de mise en place et des essais des ma- 27. gîte géothermique: tous gîtes minéraux naturels classés à haute
tériels et des équipements, à mettre au point son projet d’exploitation ou basse température et dont on peut extraire de l’énergie sous for-
minière ou de carrière, en vue d’assurer sa viabilité commerciale; me thermique, notamment par l’intermédiaire des eaux chaudes et
vapeurs souterraines qu’ils contiennent;
14. droit minier: toute prérogative d’effectuer la recherche et/ou
l’exploitation des substances minérales classées en mines conformé- 28. gîte minéral: toute concentration anormale et naturelle des subs-
ment aux dispositions du présent Code. Le permis de recherches, le tances minérales à la surface ou en profondeur de l’écorce terrestre;
permis d’exploitation, le permis d’exploitation des rejets et le permis 29. mine: tout gisement ou gisement artificiel des substances miné-
d’exploitation de petite mine sont des droits miniers; rales classées en mines, exploitable à ciel ouvert ou en souterrain,
15. droit de carrières: toute prérogative d’effectuer la recherche et/ou et/ou toute usine de traitement ou de transformation des produits
l’exploitation des substances minérales classées en carrières confor- de cette exploitation se trouvant dans le périmètre minier, y compris
mément aux dispositions du présent Code. L’autorisation de recher- les installations et les matériels mobiliers et immobiliers affectés à
ches des produits de carrières, l’autorisation d’exploitation de carrière l’exploitation;
temporaire et l’autorisation d’exploitation de carrière permanente
30. minerai: toute roche contenant un ou plusieurs minéraux possédant
sont des droits de carrières;
un ou plusieurs éléments chimiques ayant une valeur économique;
16. entité de traitement: toute personne qui effectue les opérations
31. minéral: l’ensemble d’éléments chimiques constituant un corps
de traitement des substances minérales;
naturel, simple ou composé, inorganique ou organique, générale-
17. entité de transformation: toute personne qui effectue les opérations ment à l’état solide, et dans quelques cas exceptionnels, à l’état liquide
de transformation des substances minérales; ou gazeux;

18. état: la République démocratique du Congo, dans toutes ses sub- 32. ministre: le ministre ayant les mines et les carrières dans ses at-
divisions administratives et ses services personnalisés; tributions;
19. étude d’impact environnemental, EIE, en sigle: l’analyse scientifi- 33. négociant: toute personne physique de nationalité congolaise qui
que préalable des impacts potentiels prévisibles d’une activité donnée se livre aux opérations d’achat et de vente des substances minérales
sur l’environnement ainsi que l’examen de l’acceptabilité de leur ni- provenant de l’exploitation artisanale conformément aux dispositions
veau et des mesures d’atténuation permettant d’assurer l’intégrité de du présent Code;

594 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
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34. non-résident: une personne qui n’est pas un résident de la Répu- 46. rejets des mines: les stériles ou le remblai provenant de l’exploita-
blique démocratique du Congo; tion minière ou tout résidu solide ou liquide provenant du traitement
minéralogique ou métallurgique;
35. opération minière: toute activité de recherche et/ou d’exploita-
tion des substances minérales; 47. société affiliée: toute société qui détient directement ou indirecte-
ment plus de 50 % des droits de vote du titulaire ou celle dans laquelle
36. organisme public chargé de l’expertise: le service public à carac- des droits de vote sont détenus directement ou indirectement par le ti-
tère technique doté d’une autonomie administrative et financière, tulaire. Ce terme désigne également toutes les sociétés qui ont la ca-
lequel a pour objet l’expertise des substances minérales précieuses ractéristique commune d’avoir plus de 50 % de leurs droits de vote dé-
et semi-précieuses; tenus directement ou indirectement par une société qui en détient ce
pourcentage du titulaire, directement ou indirectement;
37. périmètre: une superficie délimitée en surface et indéfiniment en
profondeur sur laquelle porte un droit minier ou un droit de carrière; 48. sous-traitant: toute personne fournissant du matériel ou effec-
tuant des travaux et/ou prestations des services nécessaires pour le
38. pierres précieuses: les substances minérales précieuses constituées compte du titulaire dans le cadre de ses activités minières en vertu de
d’un ou de plusieurs éléments chimiques et possédant les propriétés son titre minier et comprenant notamment la construction des infras-
particulières qui leur donnent ainsi une valeur marchande élevée. II tructures industrielles, administratives, socio-culturelles et autres né-
s’agit de: diamant, émeraude, rubis, saphir, chrysobéryl et topaze; cessaires au projet ainsi que toutes autres prestations directement
liées au projet minier;
39. personne: une personne physique ou morale;
49. substance minérale: tout corps naturel inerte ou artificiel conte-
40. plan d’atténuation et de réhabilitation, PAR, en sigle: le plan requis nant un ou plusieurs minéraux sous forme amorphe ou cristalline, so-
pour les opérations en vertu d’un droit minier ou de carrières de recher- lide, liquide ou gazeuse ayant une valeur économique. Les produits
ches, ou d’une autorisation d’exploitation de carrière temporaire, con- des carrières sont des substances minérales au sens du présent Code;
sistant en l’engagement du titulaire de réaliser certaines mesures d’at-
ténuation des impacts de son activité sur l’environnement ainsi que 50. territoire national: le sol, le sous-sol et les eaux constituant à la
des mesures de réhabilitation du lieu de leur implantation, y compris date du 30 juin 1960 le territoire de la République démocratique du
l’engagement du titulaire, de fournir ou de constituer une sûreté finan- Congo dans ses limites du 1er août 1885, telles que modifiées par les
cière pour assurer ou garantir le coût d’atténuation et de réhabilitation conventions subséquentes, sa mer territoriale délimitée par la loi
de l’environnement; 74-009 du 10 juillet 1974, sa zone économique exclusive ainsi que
son plateau continental;
41. plan de gestion environnementale du projet, PGEP en sigle: le cahier 51. titres de carrières: les certificats officiels délivrés par le cadastre
des charges environnementales du projet consistant en un program- minier conformément aux dispositions du présent Code et consta-
me de mise en œuvre et de suivi des mesures envisagées par l’EIE pour tant les autorisations de carrières. Le certificat de recherches de pro-
supprimer, réduire et éventuellement compenser les conséquences duits de carrières, le certificat d’exploitation de carrière permanente
dommageables du projet sur l’environnement; et le certificat d’exploitation de carrière temporaire sont des titres de
42. produits marchands: toutes substances minérales, sous quelque carrières;
forme que ce soit, extraites en vertu des droits miniers et/ou de carriè- 52. titres miniers: les certificats officiels délivrés par le cadastre minier
res d’exploitation et/ou tout produit élaboré à partir de ces substances conformément aux dispositions du présent Code et constatant les
dans les usines de concentration, de traitement ou de transformation à droits miniers. Le certificat de recherches, le certificat d’exploitation, le
des fins commerciales; certificat d’exploitation des rejets et le certificat d’exploitation de petite
mine sont des titres miniers;
43. prospection: toute activité par laquelle une personne se livre à des
investigations, au moyen de l’étude de l’information disponible, des 53. titulaire: toute personne au nom de laquelle un droit minier ou
observations de près ou à distance, de la prise et de l’analyse des de carrière est accordé et un titre minier ou un titre de carrières est
échantillons trouvés sur la surface de la terre, dans les terrains subsu- établi, conformément aux dispositions du présent Code et qui réali-
perficiels ou dans les cours d’eaux, en utilisant notamment des tech- se ou fait réaliser les opérations autorisées en vertu de son titre mi-
niques géologiques et géochimiques, y compris diverses méthodes tel- nier ou de carrières. Toutefois, l’amodiataire est assimilé au titulaire;
les que la télédétection afin de découvrir des indices de l’existence 54. traitement: procédé minéralogique et/ou métallurgique qui
d’un gîte minéral à des fins économiques ou scientifiques; aboutit à l’obtention d’une substance minérale commercialisable à
44. recherche: toute activité par laquelle le titulaire d’un droit minier partir des minerais extraits;
ou de carrière de recherche se livre, à partir d’indices de l’existence 55. transformation: tout procédé industriel qui consiste à changer la
d’un gîte minéral, et au moyen des travaux de surface ou en profon- forme et la nature d’une substance minérale traitée et à en obtenir
deur, en utilisant notamment des techniques géologiques, géophysi- les produits finis ou semi-finis commercialisables;
ques et géochimiques, y compris diverses méthodes telles que la télé-
détection, à mettre en évidence l’existence d’un gisement des substan- 56. zone d’exploitation artisanale: l’aire géographique, délimitée en
ces minérales, à le délimiter, et à évaluer la qualité et la quantité des surface et en profondeur, par le ministre, et contenant un ou plu-
réserves ainsi que les possibilités techniques et commerciales de leur sieurs gisements d’exploitation artisanale.
exploitation; Art. 2. — Du champ d’application
45. règlement minier: l’ensemble des mesures d’exécution des disposi- La prospection, la recherche, l’exploitation, le traitement, le trans-
tions du présent Code, prises par décret du président de la République; port et la commercialisation des substances minérales sont régis par

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les dispositions du présent Code qui s’appliquent uniquement dans cours de validité accordé par l’autorité compétente conformément aux
leur intégralité et leur ensemble. dispositions du présent Code.
L’exploitation artisanale des substances minérales ainsi que la com- Toute personne de nationalité congolaise est autorisée à se livrer à
mercialisation de celles-ci sont également régies par les dispositions l’exploitation artisanale des substances minérales dans le territoire
du présent Code. national à condition qu’elle soit détenteur d’une carte d’exploitant
artisanal délivrée ou accordée par l’autorité compétente conformé-
La reconnaissance, l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures li-
ment aux dispositions du présent Code.
quides ou gazeux ainsi que les activités ou opérations concernant les
eaux thermales ou minérales sont exclues du champ d’application du Toute personne est autorisée à commercialiser les substances miné-
présent Code. Elles sont régies par des législations particulières. rales dans le territoire national à condition d’être détenteur d’une
carte de négociant ou d’un agrément à titre de comptoir délivré ou
accordé par l’autorité compétente conformément aux dispositions
Section II du présent Code.
Des principes fondamentaux Art. 6. — Des zones interdites
Si la sûreté nationale, la sécurité des populations, l’incompatibilité
Art. 3. — De la propriété des substances minérales
de l’activité minière et des travaux de carrières avec d’autres usages
Les gîtes des substances minérales, y compris les gîtes artificiels, les existants ou planifiés du sol ou du sous-sol ainsi que la protection de
eaux souterraines et les gîtes géothermiques se trouvant sur la surface l’environnement l’exigent, le président de la République peut, à son
du sol ou renfermés dans le sous-sol ou dans les cours d’eau du territoi- initiative ou sur proposition du ministre, après avis du cadastre mi-
re national sont la propriété exclusive, inaliénable et imprescriptible de nier, déclarer une zone interdite aux activités minières et/ou aux tra-
l’État. vaux de carrières.
Toutefois, les titulaires de droit minier ou de carrières d’exploitation La déclaration de classement d’une zone interdite est instituée sans li-
acquièrent la propriété des produits marchands en vertu de leur mitation de durée. Le décret, portant déclaration est publié au Journal
droit. officiel.
La propriété des gîtes des substances minérales, y compris les eaux Le cadastre minier dresse et tient à jour la carte des zones interdites à
souterraines et les gîtes géothermiques dont question à l’alinéa 1er du l’activité minière et aux travaux de carrières à l’échelle de 1/200.000 au
présent article, constitue un droit immobilier distinct et séparé des plus grand.
droits découlant d’une concession foncière. En aucune manière, le
concessionnaire foncier ne peut se prévaloir de son titre pour revendi- Les droits miniers et/ou de carrières préexistant à la déclaration
quer un droit de propriété quelconque sur les gîtes des substances mi- d’une zone interdite persistent dans la plénitude des droits qu’ils
nérales, y compris les eaux souterraines et les gîtes géothermiques confèrent et des obligations qu’ils imposent conformément aux dis-
que renfermerait sa concession. positions du présent Code.

Art. 4. — Du classement des gîtes minéraux Art. 7. — Des substances réservées

Les gîtes minéraux sont classés en mines et en carrières. Si la sécurité des populations l’exige, le président de la République
peut, par décret, sur proposition du ministre, après avis de la direc-
Sont classés en mines: les gîtes ou gisements des substances minérales tion de géologie, déclarer une substance minérale «substance réser-
non classées en carrières, autres que les hydrocarbures solides, liquides vée» qu’il soumet à des règles spéciales.
et gazeux .
Le décret classant une substance minérale en «substance réservée»
Sont classés en carrières: les gîtes ou gisements des substances mi- précise les règles et les dispositions auxquelles est soumise cette
nérales non-métalliques utilisables comme matériaux de construc- substance. Il est publié au Journal officiel.
tion, d’empierrement et de viabilité, de l’industrie céramique,
d’amendement pour la culture des terres, y compris notamment le Les minerais d’uranium, de thorium et, d’une manière générale,
sable, la craie, le gravier, les pierres à chaux et à ciment, la latérite, tous les minerais radioactifs sont placés sous le régime des substan-
les terres à foulons et les argiles smectiques, les copals fossiles et les ces réservées prévu aux alinéas ci-dessus du présent article.
diatomites, à l’exception du marbre, du granite, des phosphates, des
nitrates, des sels alcalins et d’autres sels associés qui sont classés en
mines dans les mêmes gisements. CHAPITRE II
Nonobstant la classification ci-dessus, le président de la République DU RÔLE DE L’ÉTAT ET
peut, à son initiative propre ou sur proposition du ministre, après DE LA RÉPARTITION DES COMPÉTENCES
avis de la direction de géologie du ministère des Mines, s’il y a oppor-
tunité, décider de classer, de déclasser ou de reclasser une substance
des mines en produit de carrières et inversement.
Art. 8. — Du rôle de l’État et de ses organismes
L’État assure la mise en valeur des substances minérales dont il est
Art. 5. — De l’autorisation des opérations minières et de carrières
propriétaire en faisant appel notamment à l’initiative privée confor-
Toute personne est autorisée à se livrer à la recherche ou à l’exploita- mément aux dispositions du présent Code. Son rôle principal est de
tion non artisanale des substances minérales dans le territoire national promouvoir et de réguler le développement du secteur minier par
à condition qu’elle soit titulaire d’un droit minier ou de carrières en l’initiative privée.

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Toutefois, l’État peut se livrer, à travers des organismes spécialisés j) délivrer les autorisations de traitement ou de transformation des
créés à cet effet, à des activités d’investigation du sol ou du sous-sol produits d’exploitation artisanale;
dans le seul but d’améliorer la connaissance géologique du territoire
k) proposer au président de la République le classement, le reclasse-
national ou à des fins scientifiques qui ne requièrent pas l’obtention
ment ou le déclassement des substances réservées, des substances mi-
d’un droit minier ou d’un droit de carrières.
nérales classées en mines ou en produits de carrières et inversement
L’État peut également, à travers des personnes morales publiques ou ainsi que des zones interdites;
des organismes spéciaux créés à cet effet, soit seul, soit en associa-
l) établir une zone d’interdiction;
tion avec des tiers, se livrer à une activité régie par le présent Code.
Dans ce cas, les personnes morales publiques et les organismes spé- m) nommer et convoquer les membres de la commission intermi-
cialisés de l’État à vocation minière sont soumis aux dispositions du nistérielle chargée de sélectionner les offres relatives à l’exploitation
présent Code au même titre que les personnes privées. d’un gisement soumis à l’appel d’offres ainsi que les membres de la
commission interministérielle chargée d’examiner les listes des
Art. 9. — Du président de la République
biens à importer pour les activités minières;
Conformément aux dispositions du présent Code, le président de la
République est compétent pour: n) agréer les mandataires en mines et carrières.

a) édicter le règlement minier pour l’application du présent Code; À l’exception des prérogatives prévues au littera k) du présent Code,
le ministre exerce les prérogatives ci-dessus par voie d’arrêté.
b) classer, déclasser ou reclasser les substances minérales en mines
ou en produits des carrières et inversement; L’arrêté du ministre est publié au Journal officiel.

c) déclarer, classer ou déclasser une zone interdite à l’activité miniè- Art. 11. — Du gouverneur de province et du chef de division
re ou aux travaux de carrières; provinciale des mines
d) déclarer, classer ou déclasser une substance minérale en «subs- Conformément aux dispositions du présent Code:
tance réservée»;
Le gouverneur de province est compétent pour:
e) confirmer la réservation d’un gisement soumis à l’appel d’offre
a) délivrer les cartes de négociant des produits d’exploitation artisanale;
faite par arrêté du ministre.
b) décider de l’ouverture des carrières pour les travaux d’utilité pu-
Le président de la République exerce les prérogatives ci-dessus par
blique sur les terrains domaniaux.
voie de décret pris sur son initiative propre ou sur proposition du mi-
nistre après avis de la direction de géologie ou du cadastre minier. Le gouverneur de province exerce les prérogatives ci-dessus par voie
d’arrêté provincial. L’arrêté provincial est publié au Journal officiel.
L’exercice des prérogatives reconnues au président de la République
au littera a) du présent article n’est pas susceptible de délégation. Le chef de division provinciale des mines est compétent pour:
Le décret du président de la République est publié au Journal offi- a) délivrer les cartes d’exploitant artisanal;
ciel.
b) octroyer les droits de recherche des produits de carrières et d’ex-
Art. 10. — Du ministre ploitation des carrières permanentes ou temporaires pour les maté-
Conformément aux dispositions du présent Code, le ministre est riaux de construction à usage courant.
compétent pour: Art. 12. — Du cadastre minier
a) octroyer ou refuser d’octroyer les droits miniers et/ou de carrières Le cadastre minier est un service public doté de la personnalité juri-
pour les substances minérales autres que les matériaux de construc- dique et de l’autonomie financière. Il est placé sous la tutelle des mi-
tion à usage courant; nistres ayant les mines et les finances dans leurs attributions, ses sta-
b) retirer les droits miniers et/ou de carrières, déchoir le titulaire tuts, son organisation et son fonctionnement sont fixés par décret
d’un droit minier ou de carrières, donner acte aux déclarations de re- du président de la République. Pour couvrir ses frais de fonctionne-
nonciation aux droits miniers et/ou de carrières et acter l’expiration ment, le cadastre minier est autorisé à percevoir et à gérer les frais
de droit minier et de carrières; de dépôt des dossiers et les droits superficiaires annuels par carré.

c) autoriser les exportations des minerais à l’état brut; Le cadastre minier est chargé de l’inscription:

d) instituer les zones d’exploitation artisanale; a) de la demande d’octroi des droits miniers et/ou de carrières;

e) agréer et retirer l’agrément des comptoirs d’achat des produits de b) des droits miniers et/ou de carrières octroyés ainsi que des déci-
l’exploitation artisanale; sions de refus;
f) exercer la tutelle des institutions, organismes publics ou para-éta- c) du cas de retrait, d’annulation et de déchéance de droits miniers
tiques se livrant aux activités minières et aux travaux de carrières; ou de carrières;
g) réserver le gisement à soumettre à l’appel d’offres; d) des mutations et amodiation des droits miniers;
h) approuver la constitution des hypothèques; e) des sûretés minières.
i) accepter ou refuser l’extension d’un titre minier ou de carrières Il est, en outre, chargé de l’instruction cadastrale des demandes des
aux substances associées ou non-associées; droits miniers et/ou de carrières, de l’extension des droits miniers ou

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des carrières à d’autres substances, de la coordination de l’instruction Art. 14. — De la direction des mines
technique et environnementale des demandes de droits miniers ou de
carrières ainsi que de la délivrance de l’attestation de prospection. La direction des mines est chargée de l’inspection et du contrôle des
activités minières et des travaux de carrières en matières de sécurité,
Le cadastre minier certifie la capacité financière minimum des re- d’hygiène, de conduite de travail, de production, de transport, de
quérants de droits miniers et de carrières de recherche. commercialisation et en matière sociale.

Il conserve les titres miniers et de carrières. La direction des mines est chargée de la compilation et de la publi-
cation des statistiques et informations sur la production et la com-
Il tient régulièrement ses registres et cartes de retombes minières mercialisation des produits des mines et de carrières.
suivant un cadastre spécifique national ouvert à la consultation du
public. Elle est seule habilitée à contrôler et à inspecter l’exploitation miniè-
re industrielle, l’exploitation minière à petite échelle et l’exploitation
Il constate les renouvellements des droits miniers et/ou de carrières artisanale.
conformément aux dispositions du présent Code.
Elle reçoit et instruit les demandes d’agrément au titre des comptoirs
Il notifie les avis des instructions minières concernées aux requé- d’achat.
rants intéressés et leur délivre les titres miniers et ceux de carrières
en vertu des droits accordés par l’autorité compétente. Elle émet ses avis en cas de:

Il émet ses avis en cas de classement, de déclassement ou de reclas- a) octroi des droits miniers et de carrières d’exploitation;
sement d’une zone interdite.
b) ouverture d’une zone d’exploitation artisanale;
Il est l’autorité de décision en matière de mutation et d’amodiation
c) instruction des demandes d’agrément au titre de comptoir
de droits miniers et de carrières et procède à leur inscription.
d’achat de l’or, du diamant et des autres substances minérales d’ex-
Il radie l’inscription du périmètre minier ou de carrière sur la carte ploitation artisanale.
cadastrale. Le règlement minier fixe l’organisation et le fonctionnement de la
Il a le pouvoir de notaire en matière d’authentification des actes direction des mines.
d’hypothèque, d’amodiation et de mutation de droits miniers et de Art. 15. — Du service chargé de la protection de l’environne-
carrières.
ment minier
Le règlement minier fixe les modalités d’inscription des actes prévus
Le service chargé de la protection de l’environnement minier au sein
dans le présent Code, de la coordination, de l’instruction technique
du ministère des Mines exerce, en coordination avec les autres orga-
et environnementale des demandes, de la notification des avis des
nismes de l’État chargés de la protection de l’environnement, les
instructions minières aux personnes intéressées et les modèles des
prérogatives qui lui sont dévolues par le présent Code et par toute
titres miniers ou de carrières.
autre réglementation en matière de protection de l’environnement,
Art. 13. — De la direction de géologie notamment:

a) la définition et la mise en œuvre de la réglementation minière en


La direction de géologie est chargée de la promotion du secteur mi-
matière de protection de l’environnement en ce qui concerne:
nier à travers la recherche géologique de base, la compilation et la
publication des informations sur la géologie ainsi que de la publica- • le régime pour la prospection;
tion et de la vulgarisation desdites informations.
• le régime pour les exploitants artisanaux;
La direction de géologie se livre aux activités d’investigation et d’étu-
des prévues à l’article 8, alinéa 2, du présent Code. • les directives pour les opérations de recherches et d’exploitation
des mines et des carrières;
Elle est seule habilitée à recevoir ou à réclamer le dépôt des échantillons
témoins de tout échantillon ou de lot d’échantillons prélevés sur le ter- • les modalités de contrôle des obligations en matière de protection
ritoire national pour analyse ou essai en donnant visa conformément de l’environnement.
aux dispositions du présent Code.
b) l’instruction technique du PAR en relation avec les opérations de re-
La direction de géologie émet ses avis en cas de: cherches des substances minérales classées en mines et en carrières; et

a) classement, déclassement ou reclassement des substances miné- c) l’instruction technique de l’EIE et du PGEP présentés par les re-
rales en mines ou en produits de carrières et inversement; quérants des droits miniers et/ou de carrières d’exploitation.

b) ouverture et fermeture d’une zone d’exploitation artisanale; Art. 16. — De la restriction de compétence

c) classement ou déclassement d’une substance déclarée «substance En dehors du ministère des Mines, de ses services et de ses organes
réservée». prévus dans le présent Code et chargés de son administration,
aucun autre service ou organisme public ou étatique n’est compé-
Le règlement minier détermine l’organisation et le fonctionnement tent pour faire appliquer les dispositions du présent Code et de ses
de la direction de géologie. mesures d’application.

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CHAPITRE III Art. 21. — Des échantillons


DE LA PROSPECTION Toute personne qui se livre aux opérations de prospection peut en-
voyer en dehors du territoire national les échantillons qu’il a prélevés
Art. 17. — De l’accès à la prospection dans le territoire indiqué sur son attestation de prospection pour essai
à condition qu’il ait déposé un échantillon témoin et une description,
La prospection minière est libre sur tout le territoire national en de- reprenant leurs nombre, volume et poids auprès de la direction de
hors: géologie du Ministère des mines ou du bureau local de cette dernière
a) des zones protégées et réserves naturelles de flore et de faune ain- et ait obtenu le visa de celle-ci sur une copie de la description.
si que dans les zones de protection régies par des lois particulières; La personne qui obtient le visa de la direction de géologie sur une co-
b) des zones déclarées interdites conformément à l’article 6 du présent pie de la description des échantillons qu’elle a prélevés conformément
Code; à l’alinéa précédent acquiert la propriété des échantillons y décrits.
Les échantillons déposés sont la propriété de l’État.
c) des zones de restriction et d’interdiction conformément aux
L’administration des mines garantit au détenteur de l’attestation de
articles 279 et 282 du présent Code;
prospection qui a déposé des échantillons la confidentialité de
d) des périmètres des droits miniers et/ou de carrières existants. ceux-ci.
Toute personne qui désire se livrer à la prospection minière dans le Art. 22. — De la prospection des produits de carrières
territoire national doit faire une déclaration préalable auprès du ca-
Les dispositions du présent chapitre s’appliquent également à la
dastre minier.
prospection des produits de carrières.
Le règlement minier fixe les modalités de déclarations préalables à
Les modalités d’application de cette disposition sont précisées dans
la prospection.
le règlement minier.
Art. 18. — De l’attestation de prospection
Dans les cinq jours qui suivent la réception de la déclaration de pros-
pection, le cadastre minier délivre une attestation de prospection va- TITRE III
lable pour l’étendue d’un territoire administratif pour une durée de DES DISPOSITIONS COMMUNES
deux ans non renouvelable. Toutefois, une personne peut obtenir
des attestations de prospection successives pour le même territoire.
À défaut pour le cadastre minier de délivrer l’attestation de prospection CHAPITRE Ier
dans le délai imparti à l’alinéa précédent, le récépissé de la déclaration DE L’ÉLIGIBILITÉ
de prospection vaut attestation de prospection.
L’attestation de prospection n’est pas un droit minier. Il n’est pas ex- Art. 23. — De l’éligibilité aux droits miniers et de carrières
clusif et ne confère aucune priorité pour l’obtention d’un droit mi- Sans préjudice des dispositions de l’article 27 ci-dessous, sont éligi-
nier ou de carrières. bles aux droits miniers et de carrières:
– Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire: «Elle n’est pas exclusive».
a) toute personne physique majeure de nationalité congolaise ainsi
Art. 19. — De l’activité de prospection que toute personne morale de droit congolais qui a son siège social
et administratif dans le territoire national et dont l’objet social porte
Toute personne peut effectuer librement des opérations de prospec- sur les activités minières;
tion n’affectant pas sensiblement la topographie locale dans le terri-
toire indiqué sur son attestation de prospection, y compris le prélè- b) toute personne physique majeure de nationalité étrangère ainsi
vement d’échantillons pour analyse dans le laboratoire de son choix. que toute personne morale de droit étranger;

La quantité et le volume des échantillons à prélever par un déten- c) tout organisme à vocation scientifique.
teur de l’attestation de prospection sont précisés par le règlement
Les personnes éligibles visées au littera b) du présent article sont te-
minier.
nues d’élire domicile auprès d’un mandataire en mines et carrières
Art. 20. — Des conditions de la prospection établi dans le territoire national et d’agir par son intermédiaire.

Le détenteur de l’attestation de prospection est tenu de: Les personnes morales de droit étranger et les organismes à vocation
scientifique cités aux littera b) et c) du présent article ne sont éligibles
a) respecter la réglementation applicable en matière de protection qu’aux droits miniers et/ou de carrières de recherches.
de l’environnement;
Art. 24.— De l’élection de domicile
b) informer l’autorité locale de son arrivée et de son départ de cha-
que territoire administratif où il réalise ses travaux de prospection; L’élection de domicile dont question à l’article précédent est expres-
se et ne peut se faire que par écrit.
c) ne pas effectuer des opérations de recherches ou d’exploitation
minière; Toutes significations, demandes et poursuites pour l’exécution d’un
acte pour lequel le domicile a été élu, sont valablement faites à ce
d) respecter la réglementation sur le prélèvement des échantillons. domicile.

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Art. 25. — Des mandataires en mines et carrières CHAPITRE II


Les mandataires en mines et carrières sont préalablement agréés DES PÉRIMÈTRES MINIERS ET DE CARRIÈRES
par le ministre en raison de leur honorabilité, moralité, compéten-
ces et connaissances approfondies dans la législation minière ou Art. 28. — De la forme des périmètres miniers et de carrières
dans la gestion du domaine des mines ou de carrières.
Les droits miniers ou de carrières sont accordés pour des substances
Outre la représentation, les mandataires en mines et carrières ont minérales à l’intérieur du périmètre.
pour mission de conseiller et/ou d’assister toute personne intéressée Le périmètre est en forme de polygone composé de carrés entiers
dans l’octroi et l’exercice des droits miniers et de carrières ainsi que contigus, sous réserve des limites imposables par les frontières du
dans le contentieux y afférent. territoire national et celles se rapportant aux zones de réserves inter-
L’administration des mines tient et publie la liste des mandataires dites et protégées telles que précisées dans le règlement minier.
agréés et l’actualise annuellement. Le territoire national fait l’objet d’un quadrillage cadastral minier se-
lon le système des coordonnées appropriées précisé dans le règlement
Le règlement minier fixe les conditions d’agrément des mandataires
minier. Ce quadrillage définit les carrés uniformes et indivisibles dont
en mines et carrières.
les côtés sont orientés nord-sud et est-ouest.
Art. 26. — De l’éligibilité à l’exploitation artisanale Le périmètre ne comprend pas des carrés qui ne font pas partie du
Sans préjudice des dispositions de l’article 27 ci-dessous, seules les périmètre faisant l’objet du droit minier ou de carrières.
personnes physiques majeures de nationalité congolaise peuvent Art. 29. — De la localisation des périmètres miniers et de carrières
acquérir et détenir les cartes d’exploitant artisanal et les cartes de
négociant. La situation géographique du périmètre est identifiée par les coor-
données du centre de chaque carré dont il est composé.
Dans le strict respect des dispositions de l’article 27 du présent Code,
sont éligibles au titre de comptoir d’achat des substances minérales Les périmètres sont indiqués sur des cartes à l’échelle 1/200.000 dé-
d’exploitation artisanale: tenues par le cadastre minier.

a) toute personne physique majeure de nationalité congolaise; Le règlement minier fixe les modalités du quadrillage cadastral mi-
nier ainsi que les règles régissant l’identification des périmètres mi-
b) toute personne physique majeure de nationalité étrangère ayant niers et de carrières.
un domicile dans le territoire national;
Art. 30. — Des empiétements des périmètres miniers et de car-
c) toute personne morale de droit congolais ayant son siège social et rières
administratif dans le territoire national et dont l’objet social porte sur
l’achat et la vente des substances minérales d’exploitation artisanale. Les périmètres des droits miniers et de carrières ainsi que les zones
d’exploitation artisanale sont exclusifs. Ils ne peuvent empiéter les
Art. 27. — Des personnes non éligibles uns sur les autres, sauf dans les cas suivants:
a) le périmètre d’un droit minier de recherches peut être superposé
Ne sont pas éligibles pour solliciter et obtenir les droits miniers et/ou
sur le périmètre d’un droit de carrières de recherches ou d’exploita-
de carrières, les cartes d’exploitant artisanal, de négociant ainsi que tion temporaire;
l’agrément au titre de comptoir d’achat et de vente des substances
minérales d’exploitation artisanale: b) le périmètre d’un droit minier d’exploitation peut être superposé
sur le périmètre d’un droit de carrières de recherches ou d’exploita-
a) les agents et fonctionnaires de l’État, les magistrats, les membres tion temporaire. La partie du périmètre d’un droit de recherches
des forces Armées, la police et les services de sécurité, les employés des des produits de carrières sur laquelle le périmètre d’un droit minier
organismes publics habilités à procéder aux opérations minières. d’exploitation est superposé, est éteinte d’office de ce fait;

Toutefois, cette incompatibilité ne concerne pas leur prise de parti- c) le périmètre d’un droit de recherches des produits de carrières
peut être superposé sur le périmètre d’un droit minier de recherches;
cipation dans le capital des sociétés minières;
d) le périmètre d’un droit de carrières d’exploitation peut être super-
b) toute personne frappée d’incapacité juridique prévue à l’article 215 posé sur le périmètre d’un droit minier de recherches ou, avec le
de la loi 87-010 du 1er août 1987 portant Code de la famille; consentement du titulaire ou par décision du ministre, sur une par-
tie du périmètre d’un permis d’exploitation.
c) toute personne frappée d’interdiction, notamment:
Art. 31. — Du bornage des périmètres miniers ou de carrières
• la personne condamnée par un jugement coulé en force de chose
jugée pour des infractions à la législation minière et de carrières ou Dans les deux mois suivant la délivrance d’un titre minier ou de car-
à celles se rapportant aux activités économiques de ses droits mi- rières d’exploitation, le titulaire procède, à ses frais, au bornage de
niers et de carrières et de ses sociétés affiliées et ce, pendant dix ans; son périmètre.
Le bornage consiste en la pose d’une borne à chacun des sommets
• la personne à laquelle la carte d’exploitation artisanale ou de négo-
du périmètre couvert par son titre en y installant un poteau perma-
ciant a été retirée et ce, pendant trois ans; nent indiquant les mentions du nom du titulaire, du numéro de son
• la personne à laquelle l’agrément au titre des comptoirs d’achat et de titre et de celui de l’identification de la borne.
vente des substances minérales d’exploitation artisanale a été retirée et Les modalités de réalisation du bornage sont déterminées par le rè-
ce, pendant cinq ans. glement minier.

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CHAPITRE III Le règlement minier détermine les modalités d’organisation et de


fonctionnement de la commission interministérielle prévue à
DE LA PROCÉDURE D’OCTROI DES DROITS MINIERS l’alinéa 6 du présent article.
OU DE CARRIÈRES ET DE LA DÉLIVRANCE
DES TITRES MINIERS ET DE CARRIÈRES Art. 34. — De la priorité d’instruction
Nonobstant l’octroi des droits miniers ou de carrières suivant la pro-
Art. 32. — Du principe de la transparence des procédures cédure d’appel d’offres prévue à l’article précédent, et sauf si elles
En vue d’assurer la transparence, l’objectivité, l’efficacité et la rapidité sont irrecevables, les demandes des droits miniers ou de carrières
dans les processus de réception, d’instruction, de décision et de notifi- pour un périmètre donné sont inscrites dans l’ordre chronologique
cation relatifs aux demandes d’octroi des droits miniers ou de carriè- de leur dépôt.
res ainsi que dans la délivrance des titres octroyés y afférents, la pro-
Tant qu’une demande est en instance, aucune autre demande con-
cédure prévue dans le présent chapitre s’applique, sous réserve des
cernant le même périmètre, entièrement ou partiellement, ne peut
dispositions particulières à chaque droit minier et de carrières, à l’oc-
être instruite.
troi des droits miniers et de carrières organisés dans le présent Code.
La procédure d’octroi des droits miniers ou de carrières et de délivrance
Art. 35. — De la demande des droits miniers ou de carrières
des titres y afférents est de stricte application. Toute demande de droit minier ou de carrières est rédigée sur un
Art. 33. — Des droits miniers et de carrières soumis à un appel formulaire à retirer auprès du cadastre minier pour le droit concerné
et comprend les renseignements ci-après:
d’offres
Si l’intérêt public l’exige, le ministre soumet exceptionnellement à a) l’identité, la nationalité, le domicile et les coordonnées du requé-
un appel d’offres, ouvert ou restreint, les droits miniers et de carriè- rant et/ou de son mandataire si la demande est introduite par ce
res portant sur un gisement étudié, documenté ou éventuellement dernier;
travaillé par l’État ou ses services, qui est considéré comme un actif b) la raison ou la dénomination sociale, la nationalité, le siège social et,
d’une valeur importante connue. le cas échéant, le siège d’exploitation s’il s’agit d’une personne morale
Dans ce cas, le ministre réserve les droits miniers sur le gisements à et/ou l’identité de son mandataire si la demande est introduite par ce
soumettre à l’appel d’offres. dernier;

La réservation des droits miniers sur le gisement soumis à l’appel c) la situation professionnelle et juridique du requérant et l’adresse
d’offres doit être confirmée par le président de la République dans du siège social de la personne morale, le cas échéant;
les trente jours de l’entrée en vigueur de l’arrêté y relatif du ministre.
d) le type de droit minier ou de carrières demandé;
L’appel d’offres est conclu dans un délai d’un an à compter de l’en-
e) l’indication des substances minérales pour lesquelles le droit mi-
trée en vigueur de l’arrêté portant réservation du gisement à sou-
nier ou de carrières est sollicité;
mettre à l’appel d’offres.
L’appel d’offres, précisant les termes et conditions des offres ainsi f) l’emplacement géographique du périmètre sollicité;
que la date et l’adresse auxquelles les offres devront être déposées, g) le nombre de carrés constituant la superficie du périmètre requis;
est publié au Journal officiel. Il peut également être publié dans les
journaux locaux et internationaux spécialisés. h) l’identité des sociétés affiliées du requérant;
Les offres déposées conformément aux termes et conditions de l’ap- i) la nature, le nombre et la superficie des périmètres de droit minier
pel d’offres sont examinées promptement par une commission in- ou de carrières déjà détenus par le requérant et ses sociétés affiliées.
terministérielle dont les membres sont nommés et convoqués par le
ministre afin de sélectionner la meilleure offre sur la base de: Le dossier de demande comprend le formulaire de demande dû-
ment rempli et signé, les pièces d’identité du requérant et les autres
a) programme des opérations proposées et des engagements des documents requis selon le type de droit postulé. Le requérant dépo-
dépenses financières y afférentes; se le dossier de demande auprès du cadastre minier.
b) ressources financières et techniques disponibles de l’offrant; Le règlement minier fixe le modèle du formulaire de demande de
c) l’expérience antérieure de l’offrant dans la conduite des opéra- droit minier ou de carrières.
tions proposées; Art. 36. — De la langue de la demande
d) divers autres avantages socio-économiques pour l’État, la provin-
La demande d’institution, de renouvellement, de mutation ou
ce et la communauté environnante, y compris le bonus de signature
d’amodiation des droits miniers et/ou de carrières ou toute autre de-
offert.
mande formulée dans l’exécution des dispositions du présent Code
La sélection et la notification des offres se font selon des procédures est rédigée en langue française.
généralement admises ou reconnues par la pratique minière inter-
nationale. Tous autres documents produits ou pièces jointes à la demande sont
rédigés en langue française ou accompagnés d’une traduction en
À la conclusion de la procédure de l’appel d’offres, le ministre publie langue française dûment certifiée par un traducteur agréé auprès
le résultat de la sélection et la levée de la réservation. des tribunaux.

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11 juillet 2002. – LOI

Art. 37. — Des frais de dépôt du dossier a) lorsqu’une demande des droits miniers et/ou de carrières de recher-
ches porte sur un périmètre dont plus de 25 % empiètent sur un autre
Il est perçu, au titre des frais de dépôt, une taxe à l’occasion du dépôt périmètre minier ou de carrières en cours de validité ou est introduite
de chaque demande d’institution, de renouvellement, d’extension, pendant qu’une autre demande est en instruction, cette demande est
de mutation ou d’amodiation d’un droit minier ou de carrières. rejetée;
Toute demande de cette nature doit, sous peine d’irrecevabilité, être b) lorsqu’une demande des droits miniers et/ou de carrières de re-
accompagnée de la preuve du versement des frais de dépôt prévus à cherches porte sur un périmètre dont 25 % au maximum empiètent
l’alinéa ci-dessus. sur un autre périmètre minier ou de carrières en cours de validité ou
Ces frais ne sont pas remboursables quelle que soit la suite réservée est introduite pendant qu’une demande est en instruction, la situa-
à la demande. tion est corrigée de façon à éliminer les empiétements.

Art. 38. — De la recevabilité de la demande À la conclusion de l’instruction cadastrale, le cadastre minier procède à:

La demande de droit minier ou de carrières n’est recevable que si a) l’inscription provisoire du périmètre demandé sur la carte cadas-
elle remplit les conditions suivantes: trale. Cette inscription est valable pendant la durée de l’instruction
de la demande;
a) l’exactitude des renseignements requis à l’article 35 du présent
Code; b) l’affichage du résultat de l’instruction dans la salle de consultation
de ses locaux. Une copie de l’avis cadastral est fournie au requérant;
b) la production de la preuve du paiement des frais de dépôt;
c) la transmission du dossier accompagné de l’avis cadastral à l’auto-
c) la conformité de la forme et de la localisation du périmètre aux rité compétente pour décision, en cas d’avis défavorable;
dispositions des articles 28 et 29 du présent Code;
d) la transmission du dossier aux services indiqués pour l’instruction
d) s’il s’agit d’une demande des droits miniers ou celle d’exploitation technique et pour l’instruction environnementale des demandes des
de carrière permanente: droits miniers d’exploitation et d’autorisation d’exploitation de carrière
• l’existence de l’entièreté du périmètre demandé à l’intérieur du pé- permanente, en cas d’avis favorable ou à l’autorité compétente lorsqu’il
rimètre faisant l’objet du permis de recherches ou de l’autorisation s’agit des demandes des droits miniers et de carrières de recherches.
de recherches des produits de carrières;
Art. 41. — De l’instruction technique
• la production de la preuve d’immatriculation du requérant au nou-
Conformément aux dispositions de l’article 14, alinéa 5, littera a) et
veau registre de commerce s’il est légalement assujetti à cette obli-
aux fins d’instruction technique, la direction des mines détermine si
gation.
les conditions d’octroi du droit minier ou de carrière sollicité sont sa-
Le cadastre minier se prononce sur la recevabilité de la demande au tisfaites. Elle transmet son avis technique au cadastre minier dans le
moment du dépôt du dossier. délai d’instruction prescrit à chaque type de demande prévu dans le
présent Code.
Si la demande est déclarée recevable, le cadastre minier délivre au
requérant un récépissé indiquant les jour, heure et minute du dépôt, Dans un délai maximum de cinq jours ouvrables à dater de la récep-
qui fait foi, et inscrit la demande dans le registre correspondant, tion de l’avis technique, le cadastre minier procède à:
avec mention des jour, heure et minute du dépôt.
a) l’affichage du résultat de l’avis technique dans la salle de consultation
Art. 39. — De l’instruction de la demande de ses locaux. Une copie dudit avis est communiquée au requérant;
Conformément aux dispositions de l’article 34 du présent Code, l’ins- b) la transmission du dossier de demande, avec l’avis cadastral et
truction de la demande commence par l’instruction cadastrale suivie l’avis technique, à l’autorité compétente pour décision.
de l’instruction technique et de l’instruction environnementale.
Art. 42. — De l’instruction environnementale
Art. 40. — De l’instruction cadastrale
Conformément aux dispositions de l’article 15 du présent Code et
Le cadastre minier procède à l’instruction cadastrale dans un délai des dispositions concernant chaque type des droits miniers et/ou de
de dix jours ouvrables au maximum à compter du dépôt de la de- carrières, le service chargé de la protection de l’environnement mi-
mande. nier instruit l’EIE et le PGEP relatifs à la demande de droit minier
d’exploitation ou de l’autorisation d’exploitation de carrière perma-
Aux fins d’instruction, le cadastre minier vérifie si:
nente ainsi que le PAR relatif à une demande d’autorisation d’ex-
a) le requérant est éligible pour le type de droit minier ou de carriè- ploitation de carrière temporaire conformément aux dispositions du
res demandé; présent Code.
b) les limites du nombre de droit minier ou de carrières, de la forme Il transmet, à la conclusion de l’instruction, son avis environnemen-
et de la superficie du périmètre demandé ont été respectées; tal au cadastre minier dans le délai prescrit pour chaque type des
droits miniers et/ou de carrières.
c) le périmètre demandé empiète sur un périmètre faisant l’objet
d’un droit minier ou de carrière ou d’une demande en instance d’ins- Dans un délai maximum de cinq jours ouvrables à compter de la ré-
truction. ception de l’avis environnemental, le cadastre minier procède à:
Lors de l’instruction cadastrale des demandes des droits miniers et/ a) l’affichage du résultat de l’avis environnemental du service chargé
ou de carrières, les règles suivantes s’appliquent aux empiétements: de l’environnement minier dans la salle déterminée par le règlement

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minier. Une copie de l’avis environnemental est communiquée au Toutefois, il est censé être transmis avec accusé de réception le
requérant; même jour en cas du courrier au porteur.

b) la transmission du dossier de demande, avec l’avis cadastral et Le cadastre minier réserve une copie de la lettre de transmission du
l’avis technique, à l’autorité compétente pour décision. dossier au requérant.

Le service chargé de la protection de l’environnement minier ins- L’autorité compétente saisie du dossier par le cadastre minier prend
truit également le PAR soumis par le titulaire du droit minier ou de à son tour, dans les 30 jours ouvrables qui suivent la réception dudit
carrière de recherches et transmet, à la conclusion, son avis environ- dossier, la décision d’octroi ou de refus du droit sollicité et la notifie
nemental au cadastre minier dans le délai prescrit dans le règlement au requérant.
minier.
Art. 46. — De l’inscription par voie judiciaire
Art. 43. — De la décision d’octroi Si le cadastre minier ne procède pas à l’inscription du droit minier ou
de carrières conformément à l’alinéa 4 de l’article 43 du présent Code
À la réception du dossier de demande avec avis cadastral, et le cas
dans les cinq jours ouvrables à compter de la demande d’inscription,
échéant, technique et environnemental favorables, l’autorité com-
le requérant peut, par requête adressée au président du tribunal de
pétente prend et transmet sa décision d’octroi au cadastre minier
grande instance territorialement compétent, avec copie et les élé-
dans le délai de décision prescrit pour chaque type de demande de
ments du dossier à l’officier du ministère public près cette juridiction,
droit minier ou de carrières.
obtenir un jugement valant titre minier ou de carrières selon le cas.
Dans ce cas, le cadastre minier procède à l’inscription du droit accordé, Dans les quarante-huit heures de la réception de la requête, le prési-
à la notification de la décision d’octroi au requérant et à son affichage dent du tribunal de grande instance territorialement compétent fixe
dans la salle déterminée par le règlement minier. l’affaire à la première audience utile de sa juridiction. Le tribunal no-
Au cas où l’autorité compétente ne transmet pas sa décision confor- tifie, par voie d’huissier, le jour et l’heure de l’audience au requérant
mément à l’alinéa 1er ci-dessus, la décision d’octroi du droit minier et à l’officier du ministère public.
ou de carrières est réputée accordée. En application des dispositions de l’article 9 de l’ordonnance-loi 82-020
du 31 mars 1982 portant Code de l’organisation et de la compétence ju-
Le requérant peut demander au cadastre minier de procéder à l’ins-
diciaires telle que modifiée et complétée à ce jour, le ministère public
cription de son droit et à la délivrance du titre y afférent.
émet son avis verbalement sur les bancs. Cet avis est acté au plumitif
Art. 44. — De la décision de refus d’octroi d’audience.

À la réception du dossier de la demande avec avis cadastral, et le cas Sans qu’il y ait lieu à remise, l’affaire est appelée, instruite, plaidée et
échéant, technique et environnemental défavorables, l’autorité prise en délibéré à l’audience déterminée dans l’exploit de notifica-
prend et transmet sa décision de refus motivée au cadastre minier tion de date d’audience.
dans le délai prescrit pour chaque type de demande de droit minier Sous peine d’irrecevabilité, la requête dont question à l’alinéa précé-
ou de carrières. dent doit:
Dans ce cas, le cadastre minier procède à l’inscription de la décision a) être introduite dans un délai de huit jours ouvrables à compter de
de refus d’octroi des droits sollicités, à la notification de la décision au l’expiration du délai de cinq jours prévu à l’alinéa premier du pré-
requérant et son affichage dans la salle déterminée par le règlement sent article;
minier.
b) contenir en original ou en copie certifiée conforme, outre les élé-
Au cas où l’autorité compétente ne transmet pas sa décision confor- ments de la demande prévus à l’article 35 du présent Code, le récé-
mément à l’alinéa 1er du présent article, le cadastre minier radie, pissé de sa demande, la preuve du paiement de frais de dépôt de sa
sans délai, l’inscription du périmètre sur la carte cadastrale. L’acte de demande et les copies des avis cadastral, technique et, le cas
radiation est notifié au requérant. échéant, environnemental requis.

Art. 45. — Du délai de décision d’octroi ou de refus La décision du tribunal intervient dans les 72 heures à compter de la
prise en délibéré de l’affaire et doit:
Le délai d’octroi ou de refus d’octroi de droit minier ou de carrières
imparti à l’autorité compétente par les dispositions du présent Code a) constater l’absence de la décision d’octroi de l’autorité compéten-
commence à courir au jour de la réception du dossier transmis par te dans le délai de décision qui lui est imparti;
le cadastre minier avec les avis cadastral technique et, le cas b) déterminer le périmètre sur lequel porte le droit minier ou de car-
échéant, environnemental requis. rières postulé, sa localisation géographique ainsi que le nombre de
carrés entiers constituant sa superficie;
La transmission du dossier à l’autorité compétente par le cadastre
minier se fait par tout moyen de communication tel que le courrier c) enjoindre le cadastre minier d’inscrire le dispositif du jugement
électronique, la télécopie, le courrier recommandé à la poste ou par dans ses registres et de délivrer le titre minier ou de carrières corres-
courrier au porteur avec accusé de réception. pondant et de porter le périmètre minier ou de carrière sur la carte
de retombes minières.
Dans tous les cas, le dossier transmis est censé être reçu au plus tard un
jour ouvrable en cas de transmission par courrier électronique ou télé- En tout état de cause, le jugement obtenu vaut titre minier ou de car-
copie et huit jours ouvrables pour les autres moyens de communication. rières.

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Art. 47. — De la délivrance du titre Sans préjudice de la législation douanière, si le titulaire désire en-
voyer les échantillons prélevés à l’étranger pour essais, il doit préa-
En cas de décision d’octroi ou en cas de décision d’inscription par voie lablement déposer une description desdits échantillons reprenant
judiciaire prévue à l’article 46 du présent Code, le cadastre minier déli- leurs nombre, volume et poids auprès de la direction de géologie du
vre au requérant, moyennant paiement des droits superficiaires an- ministère des Mines et obtenir le visa de ce service sur une copie de
nuels y afférents, les titres miniers ou de carrières constatant les droits la description, qui vaut laissez-passer pour les échantillons prélevés.
sollicités. Au moment de la remise du titre, le cadastre minier donne un
récépissé de paiement des droits superficiaires annuels au requérant et Le titulaire d’un permis de recherches est tenu de déposer à la direc-
inscrit le titre minier ou de carrières dans le registre correspondant. tion de géologie du ministère des Mines un échantillon témoin de
tout échantillon ou lot d’échantillons prélevés dans le périmètre
Sans préjudice des dispositions de l’article 198 du présent Code, les couvert par son titre.
droits superficiaires annuels par carré doivent être payés, pour la
première année, au plus tard trente jours ouvrables à compter de En aucun cas, les travaux de recherches ne peuvent dégénérer en
l’octroi du droit sollicité. Passé ce délai, le droit accordé devient d’of- travaux d’exploitation.
fice caduc.
Tant qu’un périmètre fait l’objet d’un permis de recherches, aucune
Art. 48. — De la fin de l’instruction de la demande autre demande de droit minier pour tout ou partie de ce périmètre
ne peut être instruite, hormis la demande de permis d’exploitation
L’instruction de la demande des droits miniers et/ou de carrières du titulaire dudit permis de recherches.
prend fin au jour de la notification de la décision d’octroi au requé-
rant ou de la décision du juge prévue à l’article 46 du présent Code Le permis de recherches confère également à son titulaire le droit
au cadastre minier. d’obtenir un permis d’exploitation pour tout ou partie des substances
minérales qui font l’objet du permis de recherches et les substances as-
En cas de décision de refus et sous réserve des dispositions des sociées à l’intérieur de la superficie couverte par le permis de recher-
articles 313 et 314 du présent Code, l’instruction de la demande des ches s’il en découvre un gisement économiquement exploitable.
droits miniers et/ou de carrières prend fin au jour de la notification
de la décision au requérant. Art. 51. — De la nature du permis de recherches
Après la délivrance du titre, les droits miniers et/ou de carrières ac- Le permis de recherches est un droit réel, immobilier, exclusif, cessible
cordés sont portés sur la carte des retombes minières. et transmissible conformément aux dispositions du présent Code.

Art. 49. — De la prorogation de la validité de droits miniers et/ Ce droit est constaté par un titre minier dénommé «certificat de re-
ou de carrières pendant l’instruction cherches».

Dans le cas où une demande de transformation d’un droit minier ou Art. 52. — De la durée du permis de recherches
de carrières de recherches en celui d’exploitation ou celle de renou- La durée du permis de recherches est de:
vellement d’un droit minier ou de carrières de recherches est en
cours d’instruction au moment de son expiration, la validité de ce a) quatre ans renouvelable deux fois pour une période de deux ans
droit est prorogée tant qu’il n’a pas été statué sur ladite demande. à chaque renouvellement pour les pierres précieuses;
b) cinq ans renouvelable deux fois pour une durée de cinq ans à cha-
que renouvellement pour les autres substances minérales.
TITRE III
Art. 53. — Des limitations
DES DROITS MINIERS
La superficie du périmètre faisant l’objet d’un permis de recherches
ne peut pas dépasser un maximum de 400 km2.
CHAPITRE Ier Une personne et ses sociétés affiliées ne peuvent détenir plus de cin-
DE LA RECHERCHE MINIÈRE quante permis de recherches.
Dans tous les cas, la superficie leur accordée ne peut dépasser
Art. 50. — De la portée du permis de recherches 20.000 km2 sur l’ensemble du territoire national.
Le permis de recherches confère à son titulaire le droit exclusif d’effec- Art. 54. — De l’établissement, du dépôt, de la recevabilité et de
tuer, à l’intérieur du périmètre sur lequel il est établi et pendant la du- la demande de permis de recherches
rée de sa validité, les travaux de recherches des substances minérales
classées en mines pour lesquelles le permis est accordé et les substan- Le requérant doit établir sa demande du permis de recherches et la
ces associées si le titulaire demande l’extension du permis à ces subs- déposer auprès du cadastre minier pour son instruction conformé-
tances. Toutefois, le titulaire du permis de recherches ne peut initier ment aux dispositions des articles 35 à 42 du présent Code.
des travaux sur le terrain sans avoir obtenu au préalable l’approbation Il est joint à la demande la preuve de la capacité financière minimum.
de son PAR conformément aux dispositions du présent Code.
Art. 55. — De l’instruction technique et environnementale de
Le titulaire d’un permis de recherches est autorisé à prélever des échan- la demande du permis de recherches
tillons des substances minérales dans le périmètre faisant l’objet de son
permis de recherches pour des analyses ou des essais industriels dans La demande du permis de recherches ne peut faire l’objet des ins-
le laboratoire ou dans l’usine de son choix. tructions technique et environnementale.

604 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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Art. 56. — Des conditions d’octroi du permis de recherches ministre ou dans tous les cas, dans les trois mois à dater du dépôt de
la déclaration.
Pour obtenir un permis de recherches, le requérant doit apporter la
preuve de sa capacité financière minimum telle que définie à La partie du périmètre faisant l’objet de renonciation doit être com-
l’article 58 du présent Code. posée de carrés entiers.

Art. 57. — De l’octroi ou refus d’octroi du permis de recherches La partie du périmètre restant doit respecter la forme d’un périmètre
minier prévue à l’article 28 du présent Code.
Sans préjudice des dispositions de l’article 46 du présent Code, le per-
mis de recherches portant sur un périmètre défini est octroyé ou refusé Le périmètre couvert par le permis de recherches est libre en tout ou en
par le ministre au requérant qui a réuni les conditions d’octroi du per- partie selon le cas, de tout droit à compter du donner acte du ministre.
mis dans un délai qui ne peut excéder trente jours ouvrables à compter
La renonciation totale ou partielle n’ouvre droit à aucun rembourse-
de la date de la réception du dossier transmis par le cadastre minier.
ment des droits et frais payés à l’État pour l’octroi ou le maintien du
Tout refus d’octroi du permis de recherches est motivé et donne permis. Elle ne dégage pas le titulaire de sa responsabilité relative à
droit aux recours prévus par les dispositions des articles 313 et 314 la protection de l’environnement.
du présent Code.
Art. 61. — De l’expiration du permis de recherches
Art. 58. — De la preuve de la capacité financière minimum
Le permis de recherches expire lorsqu’il arrive au dernier jour de sa der-
Conformément à l’article 56 du présent Code, la capacité financière nière période de validité ou lorsqu’il n’a pas été renouvelé à la fin des
minimum requise est égale à dix fois le montant total des droits su- premières périodes de validité, ni transformé en permis d’exploitation
perficiaires annuels payables pour la dernière année de la première ou en permis d’exploitation de petite mine.
période de la validité du permis de recherches sollicité.
Dans ce cas, le périmètre couvert par le permis de recherches est li-
Le demandeur est tenu de prouver qu’il dispose, pour mener à bien bre de tout droit à compter de la date de l’expiration du permis.
son programme de recherches minières, des fonds propres, des
À l’expiration du permis de recherches, le cadastre minier notifie im-
fonds empruntés ou encore une caution bancaire susceptible de
médiatement au titulaire l’expiration de son titre avec copie à la di-
couvrir les périmètres tant des anciens que de nouveaux permis de
rection de géologie.
recherches sollicités.
Toutefois, le titulaire n’est pas déchargé de ses responsabilités en ma-
Toute personne éligible au permis de recherches peut demander la
tière de réhabilitation environnementale après l’expiration de son titre.
certification de sa capacité financière minimum auprès du cadastre
minier à tout moment sans demander un permis de recherches. Art. 62. — Du renouvellement du permis de recherches
Les formulaires et pièces à joindre à la demande de certification de Le permis de recherches est renouvelé si le titulaire n’a pas failli à ses
la capacité financière minimum sont déterminés par le règlement obligations de maintien de la validité du permis prévues aux
minier. articles 196 à 199 et suivants du présent Code et à condition qu’il dé-
pose un rapport des travaux de recherches pendant la période anté-
Le cadastre minier instruit la demande de certification de la capacité
rieure de validité de son titre et les résultats obtenus.
financière minimum et certifie le nombre permis de kilomètres car-
rés additionnels pour lesquels le requérant a démontré sa capacité La demande de renouvellement du permis de recherches est adressée
financière dans un délai qui n’excède pas trente jours à compter de par le requérant au cadastre minier au moins trois mois avant la date
la date du dépôt de la demande. de l’expiration du permis, et doit contenir les renseignements ci-après:
Art. 59. — De l’extension du permis à d’autres substances a) les mentions prévues aux littera a), b) et c) de l’article 35 du pré-
sent Code;
Avant de procéder à la recherche active des substances minérales
autres que celles pour lesquelles son permis de recherches a été éta- b) le nombre de carrés à renouveler et leur localisation;
bli, le titulaire doit obtenir l’extension de son permis à ces autres
substances. Une telle extension est de droit si: c) l’identité des sociétés affiliées;

a) le permis de recherches est en cours de validité; d) la nature, le nombre et la superficie des périmètres des permis de
recherches détenus par le titulaire et ses sociétés affiliées.
b) le titulaire décrit l’information qui lui fait croire à l’existence des subs-
tances minérales pour lesquelles l’extension du permis est demandée. Sous peine d’irrecevabilité, il est joint à la demande le certificat de re-
cherches en possession du titulaire et la preuve de paiement des
Les modalités de la procédure d’extension sont déterminées par le frais de dépôt.
règlement minier.
Le cadastre minier se prononce sur la recevabilité de la demande au
Art. 60. — De la renonciation au permis de recherches moment du dépôt du dossier.
Le titulaire d’un permis de recherches peut renoncer à tout moment Si la demande est recevable, le cadastre minier déclenche l’instruc-
en tout ou en partie au droit couvrant son périmètre. tion cadastrale conformément aux dispositions de l’article 40 du
présent Code.
La déclaration de la renonciation partielle ou totale adressée au mi-
nistre précise les coordonnées du tout ou de la partie du périmètre À l’occasion de chaque renouvellement, le titulaire du permis de re-
renoncée et celle retenue. Elle prend effet au jour du donner acte du cherches renonce d’office à 50 % du périmètre couvert par son permis.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 605


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Si le ministre ne réagit pas à la demande de renouvellement réguliè- c) utiliser les ressources d’eau et du bois se trouvant à l’intérieur du
rement introduite dans les trente jours du dépôt du dossier, le re- périmètre minier pour les besoins de l’exploitation minière, en se
nouvellement sollicité est acquis. conformant aux normes définies dans l’EIE et le PGEP;

Sans préjudice des dispositions de l’article 46 du présent Code, le ca- d) disposer, transporter et commercialiser librement ses produits
dastre minier procède à l’inscription du renouvellement dans un dé- marchands provenant du périmètre d’exploitation;
lai de cinq jours ouvrables qui suivent la date où le renouvellement e) procéder aux opérations de concentration, de traitement métallurgi-
est censé être accordé. que ou technique ainsi que de transformation des substances minéra-
Tout refus de renouvellement d’un permis de recherches doit être les extraites du gisement à l’intérieur du périmètre d’exploitation;
motivé et ouvre droit aux recours prévus aux articles 317 à 320 du f) procéder aux travaux d’extension de la mine.
présent Code.
Tant qu’un périmètre fait l’objet d’un permis d’exploitation, aucune
Art. 63. — De la transformation partielle du permis de recher- autre demande de droit minier ou de carrières pour tout ou partie de
ches en permis d’exploitation ou en permis d’exploitation de petite ce même périmètre ne peut être instruite.
mine Toutefois, un demandeur à qui le titulaire du permis d’exploitation a
Le titulaire d’un permis de recherches peut à tout moment deman- refusé son consentement à l’ouverture d’une carrière dans le périmètre
der la transformation partielle de celui-ci en permis d’exploitation peut déposer une demande d’autorisation d’exploitation de carrières
ou en permis d’exploitation de petite mine pour une partie de la su- sur une partie du périmètre qui fait l’objet du permis d’exploitation
perficie couverte par son permis de recherches tout en maintenant mais qui n’est pas utilisée pour les opérations minières.
ses droits exclusifs de recherches sur le reste de la superficie, à con- Le cas échéant, la demande est instruite et fait l’objet d’un conten-
dition de respecter les dispositions des articles 28 et 29, 69 à 76 et tieux administratif auquel le titulaire et le demandeur participent si
103 à 105 du présent Code. ce dernier soumet, avec sa demande, des preuves que le titulaire a
Le titulaire d’un permis de recherches peut égarement demander un refusé de donner son consentement par mauvaise foi.
permis d’exploitation ou un permis d’exploitation de petite mine Le règlement minier détermine les règles de fond et de forme de ce
pour un périmètre qui comprend les superficies de plusieurs permis contentieux.
de recherches.
Art. 65. — De la nature du permis d’exploitation
Si c’est nécessaire, le titulaire d’un permis de recherches peut sollici-
ter la transformation de son permis de recherches initial en multi- Le permis d’exploitation est un droit réel, immobilier, exclusif, cessi-
ples permis de recherches sur la partie du périmètre non transfor- ble, transmissible et amodiable conformément aux dispositions du
mée en permis d’exploitation ou en permis d’exploitation de petite présent Code.
mine afin de se conformer aux dispositions du présent Code sur la Ce droit est constaté par un titre minier dénommé «certificat d’ex-
forme du périmètre de recherches. Le cas échéant, le titulaire doit ploitation».
respecter la limite sur le nombre de permis de recherches qu’une
seule personne peut détenir. Art. 66. — De l’étendue du permis d’exploitation

La durée des multiples permis est égale à la durée non échue du per- Le permis d’exploitation autorise l’exploitation des substances miné-
mis initial. rales pour lesquelles il est spécifiquement établi. Ces substances miné-
rales sont celles que le titulaire a identifiées et dont il a démontré
La partie du périmètre non transformée reste soumise aux termes et l’existence d’un gisement économiquement exploitable.
conditions du permis de recherches en cours de validité.
Le permis d’exploitation peut s’étendre aux substances associées
conformément aux dispositions de l’article 77 du présent Code.
Art. 67. — De la durée du permis d’exploitation
CHAPITRE II
La durée de validité du permis d’exploitation est de trente ans renou-
DE L’EXPLOITATION MINIÈRE velable plusieurs fois pour une durée de quinze ans.

Art. 64. — De la portée du permis d’exploitation Art. 68. — Des limitations du permis d’exploitation
La superficie du périmètre faisant l’objet du permis d’exploitation est
Le permis d’exploitation confère à son titulaire le droit exclusif d’ef-
celle du permis de recherches dont il découle ou celle de la partie du pé-
fectuer, à l’intérieur du périmètre sur lequel il est établi et pendant
rimètre du permis de recherches transformée en permis d’exploitation.
la durée de sa validité, les travaux de recherche, de développement,
de construction et d’exploitation visant les substances minérales Une personne et ses sociétés affiliées ne peuvent détenir plus de cin-
pour lesquelles le permis est établi et les substances associées s’il en quante permis d’exploitation.
a demandé l’extension. Il permet en outre, sans limitation, de:
Art. 69. — De l’établissement de la demande du permis d’ex-
a) entrer dans le périmètre d’exploitation pour procéder aux opéra- ploitation
tions minières;
Le requérant établit sa demande de permis d’exploitation et la dépo-
b) construire les installations et infrastructures nécessaires à l’ex- se auprès du cadastre minier conformément aux articles 35 et 37 du
ploitation minière; présent Code.

606 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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Il est joint à la demande les documents ci-après: Art. 73. — Des justifications du refus de l’octroi du permis d’ex-
ploitation
a) une copie du certificat de recherches en cours de validité;
Le permis d’exploitation ne peut être refusé que si:
b) le rapport sur le résultat de recherches en ce qui concerne la na-
ture, la qualité, le volume et la situation géographique de la ressour- a) l’étude de faisabilité est rejetée;
ce minérale identifiée;
b) la capacité financière du requérant est insuffisante;
c) l’étude de faisabilité de l’exploitation du gisement; c) l’EIE a été rejetée de façon définitive conformément aux disposi-
d) le plan d’encadrement technique des travaux de développement, tions ci-dessous.
de construction et d’exploitation de la mine; L’étude de faisabilité ne peut être rejetée que pour les motifs suivants:
e) l’EIE et le PGEP pour le projet; a) sa non-conformité à la directive du ministère des Mines précisant
son contenu conformément à la pratique internationale générale-
f) le rapport sur les consultations avec les autorités des entités admi- ment reconnue;
nistratives locales et avec les représentants des communautés envi-
ronnantes; b) la présence d’une erreur manifeste;

g) le plan pour la contribution du projet au développement des com- c) sa non-conformité à l’EIE.


munautés environnantes; La preuve de la capacité financière du requérant ne peut être rejetée
h) le plan de financement avec identification des sources de finance- que pour l’un des motifs suivants:
ment visées; a) la non-conformité du plan de financement avec l’étude de faisabilité;
i) la preuve de paiement des frais de dépôt. b) l’insuffisance manifeste des justifications de la disponibilité pro-
bable du financement qui est obtenu auprès des sources identifiées
Art. 70. — De la recevabilité et de l’instruction de la demande par le requérant.
du permis d’exploitation
La preuve de la capacité financière ne peut pas être rejetée si le re-
La demande du permis d’exploitation est reçue et instruite aux con- quérant a produit, en cas de financement externe, des attestations
ditions et procédures fixées par les dispositions des articles 38 à 45 des sources de financement identifiées prouvant la faisabilité du fi-
telles que complétées par celles des articles 74 à 76 du présent Code. nancement dans les paramètres envisagés par le requérant, et en cas
de financement interne, les états financiers de la personne ou de la
Art. 71. — Des conditions de l’octroi du permis d’exploitation société certifiés par un expert-comptable ou un comptable agréé par
L’octroi du permis d’exploitation est subordonné aux conditions sui- les tribunaux démontrant sa capacité d’autofinancement.
vantes dans le chef du requérant: Art. 74. — Du délai de l’instruction technique de la demande
a) démontrer l’existence d’un gisement économiquement exploitable du permis d’exploitation
en présentant une étude de faisabilité, accompagnée d’un plan d’en- L’instruction technique de la demande du permis d’exploitation dé-
cadrement technique des travaux de développement, de construction clarée recevable est réalisée dans un délai qui ne peut excéder soixan-
et d’exploitation de la mine; te jours ouvrables à compter de la date de réception du dossier de de-
mande transmis par le cadastre minier à la direction des mines.
b) démontrer l’existence des ressources financières nécessaires pour
mener à bien son projet selon un plan de financement des travaux Art. 75. — Du délai de l’instruction environnementale de la de-
de développement, de construction et d’exploitation de la mine ain- mande du permis d’exploitation
si que le plan de réhabilitation du site à sa fermeture. Ce plan précise
chaque type de financement, les sources de financement visées et les L’instruction environnementale de l’EIE et du PGEP afférente à une
justifications de leur disponibilité probable; demande de permis d’exploitation déclarée recevable est réalisée
dans un délai qui ne peut excéder cent quatre-vingts jours ouvrables
c) obtenir au préalable l’approbation de l’EIE et du PGEP du projet; à compter de la date de transmission du dossier de demande par la
direction du cadastre minier au service chargé de la protection de
d) céder à l’État 5 % des parts du capital social de la société requé- l’environnement minier du ministère des Mines.
rante. Ces parts sont libres de toutes charges et non diluables.
Art. 76. — De la décision du ministre
Art. 72. — De l’octroi du permis d’exploitation
Si l’avis cadastral sur une demande de permis d’exploitation est dé-
Sans préjudice des dispositions de l’article 46 du présent Code, le per- favorable, le ministre prend sa décision de rejet de la demande dans
mis d’exploitation est octroyé par le ministre au titulaire du permis de le délai de quinze jours ouvrables à compter de la date de réception
recherches qui a réuni les conditions d’octroi du permis dans un délai du dossier de demande lui transmis par le cadastre minier.
qui ne peut excéder trente jours ouvrables à compter de la date de la
réception de la demande lui transmise par le cadastre minier. Si l’avis technique sur une demande de permis d’exploitation est dé-
favorable mais l’avis cadastral favorable, le ministre prend sa déci-
Tout refus d’octroi du permis d’exploitation est motivé et donne sion de rejet ou d’approbation préliminaire et conditionnelle dans
droit au recours prévu par les dispositions des articles 317 à 320 du un délai de trente jours ouvrables à compter de la date de réception
présent Code. du dossier de demande lui transmis par le cadastre minier.

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Si les avis cadastral et technique à la suite de l’instruction de la deman- prend effet au jour du donner acte du ministre ou dans tous les cas,
de du permis d’exploitation sont favorables mais l’avis environnemen- dans les trois mois à compter du dépôt de la déclaration.
tal n’est pas encore émis, le ministre prend une décision préliminaire
La partie du périmètre faisant objet de renonciation doit être com-
et conditionnelle dans un délai de vingt jours ouvrables à compter de
posée de carrés entiers.
la date de la réception du dossier de demande lui transmis par le ca-
dastre minier et diffère sa décision finale d’octroi ou de refus du permis La partie du périmètre restant doit respecter la forme d’un périmètre
d’exploitation jusqu’à la réception de l’avis environnemental. minier prévue à l’article 28 du présent Code.
La décision préliminaire et conditionnelle du ministre a pour effet Le périmètre couvert par le permis d’exploitation est libre, en tout ou en
d’entériner de façon définitive les avis cadastral et technique. Elle partie selon le cas, de tout droit à compter du donner acte du ministre.
conditionne sa décision finale d’octroi à la réception d’un avis envi- La renonciation totale ou partielle ne donne droit à aucun rembour-
ronnemental favorable. sement des droits et frais payés à l’État pour l’octroi ou le maintien
Le ministre prend et transmet sa décision d’octroi ou de refus motivé du permis. Elle ne dégage pas le titulaire de sa responsabilité relative
du permis d’exploitation au cadastre minier dans un délai de trente à la protection de l’environnement et de ses engagements envers la
jours à compter de la date de réception de l’avis environnemental lui communauté locale.
transmis par le cadastre minier. Art. 80. — Du renouvellement du permis d’exploitation
Art. 77. — De l’extension à d’autres substances Le permis d’exploitation est renouvelable pour des périodes succes-
Avant de procéder aux activités de recherches ou d’exploitation visant sives de quinze ans si le titulaire:
des substances minérales autres que celles pour lesquelles son permis a) n’a pas failli à ses obligations de maintien de la validité du permis
d’exploitation a été établi, le titulaire est tenu d’obtenir l’extension de prévues aux articles 196 à 199 du présent Code;
son permis à ces autres substances associées ou non-associées.
b) démontre le non-épuisement du gisement à travers une mise à
L’extension du permis d’exploitation aux substances minérales asso- jour de l’étude de faisabilité;
ciées est de droit si le titulaire du permis démontre qu’elles se trou-
c) démontre l’existence des ressources financières nécessaires pour
vent avec les substances pour lesquelles le permis a été octroyé dans
continuer à mener à bien son projet selon le plan de financement et
un état d’association tel qu’il entraîne nécessairement leur extrac-
de travaux d’exploitation de la mine ainsi que le plan de réhabilita-
tion simultanée.
tion du site à sa fermeture. Ce plan précise chaque type de finance-
Dans le cas où le titulaire du permis d’exploitation ne sollicite pas ment visé et les justifications de leur disponibilité probable;
une telle extension, la direction des mines le met en demeure de la
d) obtient l’approbation de la mise à jour de l’EIE et du PGEP;
solliciter dans un délai de soixante jours.
e) souscrit de bonne foi un engagement de continuer activement
Toutefois, si le titulaire d’un permis d’exploitation désire l’étendre son exploitation.
aux substances non-associées, il doit suivre la procédure requise
pour l’institution de son permis d’exploitation en cours de validité. La demande de renouvellement du permis d’exploitation est adres-
Dans ce cas, il actualise et dépose des documents approuvés lors de sée par le titulaire du permis d’exploitation au cadastre minier au
l’instruction de sa demande initiale du permis en y intégrant les opé- moins un an et pas plus que cinq ans avant la date d’expiration du
rations prévues pour l’exploitation des substances additionnelles. permis d’exploitation. Cette demande doit comprendre les rensei-
gnements ci-après:
L’extension du permis d’exploitation aux substances minérales asso-
ciées ou non-associées est accordée par le ministre pour une durée a) les mentions prévues aux littera a), b) et c) de l’article 35 du présent
qui n’excède pas la période non échue du permis d’exploitation. Code;

Art. 78. — De l’expiration du permis d’exploitation b) l’identité des sociétés affiliées;


c) la nature, le nombre et la superficie du périmètre détenu par le ti-
Le permis d’exploitation expire à la fin d’une période de validité non
tulaire et ses sociétés affiliées.
suivie de renouvellement conformément aux dispositions du pré-
sent Code ou lorsque le gisement est épuisé. Sous peine d’irrecevabilité, il est joint à la demande le titre du permis
d’exploitation en cours de validité et la preuve de paiement des frais
À l’expiration du permis d’exploitation, le cadastre minier notifie im-
de dépôt.
médiatement au titulaire l’expiration de son titre en réservant copie
à la direction des mines. Le cadastre minier se prononce sur la recevabilité de la demande au
moment du dépôt du dossier.
Dans ce cas, le périmètre couvert par le permis d’exploitation est libre
de tout droit à compter de la date de l’expiration du permis. Si la demande est déclarée recevable, le cadastre minier déclenche l’ins-
truction cadastrale, technique et environnementale conformément aux
Art. 79. — De la renonciation au permis d’exploitation dispositions des articles 39 à 42 du présent Code.
Le titulaire d’un permis d’exploitation peut, par déclaration adressée L’étude du document technique fourni par l’exploitant se limite à la
au ministre, renoncer à tout moment en tout ou en partie au droit vérification de la mise à jour de l’étude de faisabilité et de l’engage-
couvrant son périmètre. ment qu’il a souscrit de bonne foi.
La déclaration de renonciation partielle précise les coordonnées de Le délai d’instruction environnementale pour l’approbation de la mise
la partie du périmètre renoncée et celles de la partie retenue. Elle à jour de l’EIE et du PGEP du titulaire ne peut excéder nonante jours

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ouvrables à compter de la transmission du dossier par le cadastre mi- national. Cette autorisation ne sera accordée que si le titulaire qui la
nier au service chargé de la protection de l’environnement minier du demande démontre à la fois:
ministère des Mines.
a) l’inexistence d’une possibilité de traitement dans le territoire na-
Après l’instruction, le cadastre minier transmet le dossier de deman- tional à un coût économiquement rentable pour le projet minier;
de, avec les avis techniques de la direction des mines et environne-
b) les avantages pour la République démocratique du Congo au cas
mental, au ministre dans un délai maximum de cinq jours ouvrables
où l’autorisation d’exportation est accordée.
à compter de la réception de l’avis environnemental.
Lorsqu’une demande de renouvellement dûment déposée dans ce
délai n’a pas fait l’objet d’un refus notifié au demandeur dans un dé-
CHAPITRE III
lai de trente jours à compter de la réception du dossier de la deman-
de par le ministre, le renouvellement est réputé accordé. DE L’EXPLOITATION DES REJETS DES MINES
En ce qui concerne l’inscription du droit renouvelé, il est fait appli-
Art. 86. — De l’accès à l’exploitation des rejets des mines
cation de l’avant-dernier alinéa de l’article 62 du présent Code.
Le permis d’exploitation emporte le droit d’exploiter les gisements ar-
Le renouvellement du permis d’exploitation ne peut être refusé pour
tificiels situés dans le périmètre minier couvert par le permis, à moins
les motifs autres que ceux prévus à l’article 73 du présent Code.
que ce permis d’exploitation n’exclue expressément l’exploitation des
Tout refus de renouvellement d’un permis d’exploitation est motivé gisements artificiels.
et donne droit aux recours conformément aux dispositions des
Le titulaire d’un permis d’exploitation peut céder le droit d’exploiter
articles 317 à 320 du présent Code.
des gisements artificiels situés dans son périmètre minier au tiers
Art. 81. — Du droit d’effectuer le traitement ou la transforma- tout en gardant ses droits sur le sous-sol. Dans ce cas, il sollicite la
tion des substances minérales transformation partielle de son permis d’exploitation en permis
d’exploitation des rejets des mines ainsi que le transfert de ce permis
Sous réserve des dispositions prévues à l’article 10, littera j), le traite- au cessionnaire.
ment ou la transformation des substances minérales peut être réali-
sée soit par le titulaire d’un permis d’exploitation, soit par une entité Le ministre peut également octroyer un permis d’exploitation des
de traitement ou une entité de transformation. rejets sur un gisement artificiel qui ne fait pas l’objet d’un permis
d’exploitation.
Art. 82. — De l’autorisation de traitement ou de transformation
Art. 87. — Des périmètres d’exploitation des rejets des mines
Toute personne qui se propose de se livrer uniquement à la transfor-
mation des substances minérales doit requérir et obtenir une auto- La superficie constituant le périmètre sur lequel porte le permis d’ex-
risation de traitement ou de transformation qui relève d’une législa- ploitation des rejets doit se conformer aux dispositions de
tion particulière. l’article 28 du présent Code.
La situation géographique du périmètre minier faisant l’objet du
Art. 83. — Des usines de traitement ou de transformation
permis d’exploitation des rejets est identifiée conformément aux dis-
L’implantation et le fonctionnement d’une usine de traitement ou de positions de l’article 29 du présent Code.
transformation des substances minérales sont soumis à la réglementa-
tion en matière de protection de l’environnement prévue par le présent
Art. 88. — De la portée du permis d’exploitation des rejets
Code et par la législation particulière sur l’environnement. L’article 64 du présent Code régit la portée du permis d’exploitation
des rejets.
Art. 84. — Du transport et de l’entreposage des produits d’ex-
ploitation minière Toutefois, le droit conféré au titulaire du permis d’exploitation des re-
jets se limite à la surface qu’il couvre et ne s’étend pas en profondeur.
Le titulaire d’un permis d’exploitation a le droit de transporter ou de
faire transporter par le transporteur de son choix, les produits mi- Art. 89. — De la nature du permis d’exploitation des rejets
niers qui proviennent de son périmètre d’exploitation.
Le permis d’exploitation des rejets est un droit réel, immobilier, exclu-
Il a, en outre, le droit d’entreposer ses produits miniers dans des sites sif, cessible, transmissible et amodiable conformément aux disposi-
clôturés, aménagés à cette fin, situés aux alentours des lieux de char- tions du présent Code.
gement, à condition de respecter la réglementation sur la sécurité
Ce droit est constaté par un titre minier dénommé «certificat d’ex-
du site et sur le contrôle de la pollution industrielle.
ploitation des rejets».
Art. 85. — De la commercialisation des produits d’exploitation Art. 90. — De la durée du permis d’exploitation des rejets
minière
La durée du permis d’exploitation des rejets est de cinq ans renouve-
Sous réserve des dispositions de l’alinéa suivant, la commercialisa- lable plusieurs fois pour la même durée.
tion des produits miniers qui proviennent des périmètres d’exploita-
tion est libre. Le titulaire d’un permis d’exploitation peut vendre ses Art. 91. — De l’établissement, du dépôt, de la recevabilité et de
produits aux clients de son choix à des prix librement négociés. l’instruction de la demande du permis d’exploitation des rejets
Toutefois, l’autorisation du ministre est requise pour l’exportation Le requérant d’un permis d’exploitation des rejets établit la deman-
des minerais à l’état brut pour traitement à l’extérieur du territoire de de son permis et la dépose auprès du cadastre minier pour son

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instruction conformément aux dispositions des articles 38 à 42 et 45 Le périmètre dans lequel se trouve le gisement d’exploitation minière
telles que complétées par celles des articles 74 à 76 du présent Code. à petite échelle est celui du permis de recherches dont il découle ou ce-
lui de la partie du périmètre du permis de recherches transformée en
Nonobstant les dispositions de l’article précédent, le requérant ces-
permis d’exploitation de petite mine.
sionnaire partiel d’un permis d’exploitation doit présenter l’acte de
cession partielle au cadastre minier pour enregistrement auquel Si le gisement d’exploitation minière à petite échelle résulte des tra-
doit être jointe sa demande de permis d’exploitation des rejets. vaux de recherche entrepris par l’État, le périmètre couvert par le
permis d’exploitation de petite mine est celui déterminé par l’État. Il
Art. 92. — Des conditions d’octroi et l’octroi du permis d’ex-
doit être de nature à permettre l’exploitation minière.
ploitation des rejets
La forme et la localisation des périmètres contenant le gisement
Les conditions d’octroi des permis d’exploitation des rejets et l’octroi de
d’exploitation minière à petite échelle sur lequel porte le permis
celui-ci sont régis par les dispositions des articles 71 et 72 du présent
d’exploitation de petite mine sont régies par les dispositions des
Code.
articles 28 et 29 du présent Code.
Art. 93. — Du refus d’octroi du permis d’exploitation des rejets
Le règlement minier fixe les paramètres qui caractérisent l’exploitation
Les conditions de refus d’octroi du permis d’exploitation des rejets minière à petite échelle, notamment le volume des réserves, le niveau
sont déterminées par les dispositions de l’article 73 du présent Code. d’investissement, la capacité de production, le nombre d’employés, la
plus-value annuelle et le degré de mécanisation.
Art. 94. — De l’expiration du permis d’exploitation des rejets
Le permis d’exploitation des rejets expire dans les mêmes conditions Art. 99. — De la portée du permis d’exploitation de petite mine
que celles du permis d’exploitation prévues à l’article 78 du présent Les dispositions de l’article 64 du présent Code régissent la portée
Code. du permis d’exploitation de petite mine.
Art. 95. — Du renouvellement du permis d’exploitation des rejets
Le permis d’exploitation de petite mine confère à son titulaire le droit
La demande de renouvellement du permis d’exploitation des rejets de transformer son permis en permis d’exploitation si les conditions
est déposée, instruite, accordée ou refusée conformément aux dis- techniques de l’exploitation le justifient.
positions de l’article 80 du présent Code.
Art. 100. — De la nature du permis d’exploitation de petite mine
Art. 96. — De la renonciation au permis d’exploitation des rejets
Le permis d’exploitation de petite mine est un droit réel, immobilier,
Le titulaire d’un permis d’exploitation des rejets peut renoncer à tout exclusif, cessible, amodiable et transmissible conformément aux dis-
moment, en tout ou en partie, au périmètre faisant l’objet de son per- positions du présent Code.
mis conformément aux dispositions de l’article 79 du présent Code.
Ce droit est constaté par un titre minier dénommé «certificat d’ex-
ploitation de petite mine».

CHAPITRE IV Art. 101. — De la durée du permis d’exploitation de petite mine


DE L’EXPLOITATION MINIÈRE À PETITE ÉCHELLE La durée de validité du permis d’exploitation de petite mine est va-
riable, mais ne peut excéder dix ans, y compris les renouvellements.
Art. 97. — De l’accès à l’exploitation minière à petite échelle
Toutefois, moyennant l’avis de la direction des mines, le ministre
Sans préjudice des dispositions des articles 23 à 25 et 27 du présent peut proroger le permis d’exploitation de petite mine suivant le cas
Code, toute personne qui se propose d’exploiter à petite échelle une et pour les substances dont l’exploitation dépasse dix ans.
mine doit solliciter et obtenir un permis d’exploitation de petite mine.
Art. 102. — De l’étendue du permis d’exploitation de petite mine
Art. 98. — Des gisements d’exploitation minière à petite échelle
Lorsque les conditions techniques caractérisant certains gisements Le permis d’exploitation de petite mine confère à son titulaire le
des substances minérales ne permettent pas d’en faire une exploita- droit d’exploiter les substances minérales pour lesquelles il est spé-
tion à grande échelle économiquement rentable, mais permettent cialement établi et dont le titulaire a identifié et démontré l’existen-
une exploitation minière de petite taille avec un minimum d’instal- ce d’un gisement.
lations fixes utilisant des procédés semi-industriels ou industriels,
Le permis d’exploitation de petite mine peut s’étendre aux substan-
ceux-ci sont considérés comme gisements d’exploitation minière à
ces associées ou non-associées conformément aux conditions pré-
petite échelle.
vues à l’article 77 du présent Code.
Ces gisements d’exploitation minière à petite échelle peuvent résul-
ter des travaux de recherches entrepris par le titulaire d’un permis de Art. 103. — De l’établissement, du dépôt, de la recevabilité et de
recherches ou par des travaux réalisés par l’État conformément à l’instruction de la demande du permis d’exploitation de petite
l’article 8, alinéa 2, du présent Code. mine
Les gisements d’exploitation minière à petite échelle résultant des tra- L’établissement, le dépôt, la recevabilité et l’instruction de la deman-
vaux de recherches entrepris par l’État sont soumis à l’appel d’offres de du permis d’exploitation de petite mine sont régis par les disposi-
conformément à l’article 33 du présent Code. tions des articles 69, 70, 74 à 76 du présent Code.

610 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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Art. 104. — Des conditions de l’octroi du permis d’exploitation Un périmètre minier faisant l’objet d’un titre minier en cours de va-
de petite mine lidité ne peut pas être transformé en zone d’exploitation artisanale.
Un tel périmètre est expressément exclu des zones d’exploitation ar-
Outre les conditions prévues aux littera b), et c), de l’article 71 du pré- tisanale instituées conformément aux dispositions de ce chapitre.
sent Code, nul ne peut obtenir un permis d’exploitation de petite mine
s’il ne démontre pas l’existence d’un gisement dont les facteurs techni- L’institution d’une zone d’exploitation artisanale est notifiée au ca-
ques ne permettent pas une exploitation industrielle rentable en pré- dastre minier qui la porte sur les cartes de retombes minières. Tant
sentant une étude de faisabilité accompagnée d’un plan d’encadre- qu’une zone d’exploitation artisanale existe, aucun titre minier ne
ment technique de développement, de construction et d’exploitation peut y être octroyé à l’exception d’un permis de recherches deman-
de la mine. dé par un groupement des exploitants artisanaux qui travaillent
dans la zone.
En plus des conditions énumérées ci-dessus, toute personne de na-
tionalité étrangère doit créer une société de droit congolais en asso- Toutefois, la direction de géologie peut à tout moment procéder aux
ciation avec une ou plusieurs personnes de nationalité congolaise travaux de prospection et de recherches dans les zones d’exploita-
dont la participation ne peut être inférieure à 25 % du capital social. tion artisanale.
Art. 105. — De l’octroi et du refus d’octroi du permis d’exploi- Le règlement minier fixe les conditions d’octroi exceptionnel du per-
tation de petite mine mis de recherches au groupement des exploitants artisanaux.
L’octroi ou le refus d’octroi du permis d’exploitation de petite mine Art. 110. — De la fermeture d’une zone d’exploitation artisanale
sont régis par les dispositions des articles 72 et 73 du présent Code.
Lorsque les facteurs qui ont justifié l’institution d’une zone d’exploi-
Art. 106. — De l’expiration du permis d’exploitation de petite
tation artisanale ont cessé d’exister ou qu’un nouveau gisement ne
mine
relevant pas de l’exploitation artisanale vient à être découvert, le mi-
Le permis d’exploitation de petite mine expire dans les mêmes con- nistre, sur avis de la direction de géologie, procède à la fermeture de
ditions que celles du permis d’exploitation prévues à l’article 78 du la zone d’exploitation artisanale.
présent Code.
La fermeture d’une zone d’exploitation artisanale est notifiée au ca-
Art. 107. — Du renouvellement du permis d’exploitation de dastre minier qui en informe les exploitants artisanaux qui sont te-
petite mine nus de libérer la zone d’exploitation artisanale dans les soixante
jours à compter de la notification de la décision de fermeture.
Les dispositions de l’article 80 du présent Code s’appliquent à l’établis-
sement, au dépôt et à l’instruction de la demande ainsi qu’à l’octroi ou Le groupement d’exploitants artisanaux travaillant dans la zone
au refus du renouvellement du permis d’exploitation de petite mine. d’exploitation artisanale concernée dispose d’un droit de préemp-
tion pour solliciter un permis en vue d’une exploitation industrielle
Art. 108. — De la renonciation au permis d’exploitation de pe-
ou à petite échelle conformément aux dispositions du présent Code.
tite mine
Ce groupement dispose d’un délai de trente jours à compter de l’in-
Les dispositions de l’article 79 du présent Code sur la renonciation
formation de la fermeture faite par le cadastre minier pour faire con-
au périmètre d’exploitation s’appliquent à la renonciation de tout
naître s’il entend faire jouer son droit de préemption conformément
ou partie du périmètre d’exploitation minière à petite échelle par le
aux dispositions du présent Code.
titulaire.
Le règlement minier détermine les modalités d’accès du groupe-
ment d’exploitants artisanaux à l’exploitation minière industrielle
TITRE IV ou à petite échelle.

DE L’EXPLOITATION ARTISANALE DES MINES Art. 111. — De l’autorisation d’exploitation artisanale


Dans les zones d’exploitation artisanale, seuls les détenteurs des car-
tes d’exploitant artisanal en cours de validité pour la zone concernée
CHAPITRE Ier
sont autorisés à exploiter l’or, le diamant ou toute autre substance
DE L’EXPLOITATION ARTISANALE minérale qui est exploitable artisanalement.

Art. 109. — De l’institution d’une zone d’exploitation artisanale Les cartes d’exploitant artisanal sont délivrées par le chef de division
provinciale des mines du ressort aux personnes éligibles qui les de-
Lorsque les facteurs techniques et économiques qui caractérisent cer- mandent et qui s’engagent à respecter la réglementation en matière
tains gîtes d’or, de diamant ou de toute autre substance minérale ne de protection de l’environnement, de l’hygiène et de la sécurité dans
permettent pas d’en assurer une exploitation industrielle ou semi-in- les zones d’exploitation artisanale conformément aux modalités qui
dustrielle, mais permettent une exploitation artisanale, de tels gîtes sont fixées par le règlement minier après en avoir pris connaissance.
sont érigés, dans les limites d’une aire géographique déterminée, en
zone d’exploitation artisanale. Un droit fixe dont le montant est déterminé par voie réglementaire
est perçu lors de la délivrance de chaque carte.
L’institution d’une zone d’exploitation artisanale est faite par voie d’ar-
rêté du ministre après avis de la direction des mines et du gouverneur La durée de la carte d’exploitant artisanal est d’un an, renouvelable
de la province concernée. pour la même durée sans limitation.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 611


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11 juillet 2002. – LOI

En cas de perte, de destruction ou de vol de la carte d’exploitant ar- ou de transporter une quantité limitée de ces substances pour les be-
tisanal, aucun duplicata ne sera délivré. Le détenteur est tenu de fai- soins de leur métier.
re opposition, cependant, le titulaire peut en solliciter une nouvelle.
Les modalités d’acquisition et de contrôle des substances minérales
Le règlement minier fixe les modalités d’établissement de la carte d’exploitation artisanale vendues aux artistes sont précisées dans le
d’exploitant artisanal. règlement minier.
Art. 112. — Des obligations du détenteur de la carte d’exploi- Art. 116. — De la commercialisation des produits de l’exploi-
tant artisanal tation artisanale
Le détenteur d’une carte d’exploitant artisanal doit respecter les nor- Les exploitants artisanaux ne peuvent vendre leurs produits miniers
mes en matière de sécurité, d’hygiène, d’utilisation de l’eau et de qu’aux négociants, aux marchés boursiers, aux comptoirs ou orga-
protection de l’environnement qui s’appliquent à son exploitation nismes agréés ou créés par l’État. Ils peuvent également vendre leurs
conformément à la réglementation en vigueur. Il doit indemniser les produits miniers aux artistes agréés par le ministère de la Culture et
exploitants agricoles pour tout dommage engendré par son activité. des Arts, dans les limites des autorisations visées à l’alinéa 2 de
l’article 115 du présent Code.
Le règlement minier fixe les modalités d’exécution des normes en ma-
tière de sécurité publique, de santé publique et d’environnement. Les négociants agréés ne peuvent vendre les produits de l’exploita-
tion artisanale qu’aux comptoirs ou aux organismes agréés ou créés
Art. 113. — De la transformation des produits de l’exploita- par l’État ainsi qu’aux marchés boursiers.
tion artisanale
Les artistes agréés ne peuvent vendre les produits de l’exploitation
La carte d’exploitant artisanal n’autorise pas son détenteur à trans- artisanale non travaillés qu’en vertu d’une autorisation spéciale ob-
former les produits de l’exploitation artisanale. tenue pour les cas exceptionnels de liquidation des stocks excessifs.
Toutefois, la transformation des produits par l’exploitant artisanal Le règlement minier fixe les modalités d’établissement de l’autorisation
ne peut se faire que moyennant une autorisation préalable accordée spéciale.
par le ministre.
Art. 117. — Des négociants des produits de l’exploitation artisa-
Art. 114. — Du retrait de la carte d’exploitant artisanal nale
La carte d’exploitant artisanal peut être retirée par le chef de division Les détenteurs de la carte de négociant pour une zone d’exploitation
provinciale des mines ou par son représentant local qui l’a émise artisanale en cours de validité sont autorisés à acheter l’or, le diamant
après une mise en demeure de trente jours sans remédier à la situa- ou toute autre substance minérale exploitable artisanalement auprès
tion par la personne qui détient la carte, pour tout manquement aux des personnes qui détiennent les cartes d’exploitant artisanal.
obligations prévues à article 112 du présent Code.
Les cartes de négociant sont délivrées par le gouverneur de province
Le cas échéant, la personne à laquelle la carte a été retirée n’est pas aux personnes majeures de nationalité congolaise qui les demandent.
éligible pour obtenir une nouvelle carte d’exploitant artisanal pen- Le requérant d’une carte de négociant doit, à l’appui de sa demande,
dant trois ans, à moins qu’il complète un stage de formation en tech- produire la preuve de son immatriculation au nouveau registre de
nique d’exploitation artisanale appropriée, organisé ou agréé par commerce.
l’administration des mines.
Un droit fixe dont le montant est déterminé par voie réglementaire
Le retrait de la carte d’exploitant artisanal donne droit aux recours est perçu lors de la délivrance de chaque carte.
prévus dans les dispositions des articles 315 et 316 du présent Code.
La durée de la carte de négociant est d’un an. Elle est renouvelable
Le règlement minier fixe les modalités d’organisation de stage de pour la même durée et sans limitation.
formation en techniques d’exploitation artisanale.
En cas de perte, de destruction ou de vol de la carte de négociant, le
détenteur est tenu de faire opposition. Cependant, ce dernier peut
en solliciter une nouvelle.
CHAPITRE II
Le règlement minier fixe les modalités d’établissement de la carte de
DU TRANSPORT ET DE LA COMMERCIALISATION DES négociant.
PRODUITS D’EXPLOITATION ARTISANALE
Art. 118. — Des obligations des détenteurs des cartes de négo-
ciant
Art. 115. — Du transport des produits de l’exploitation artisanale
Le négociant agréé doit vendre aux comptoirs ou aux organismes
Sous réserve des dispositions de l’alinéa 2 ci-dessous, à l’intérieur de
agréés ou créés par l’État ainsi qu’aux marchés boursiers agréés par
l’ensemble du territoire national, mais en dehors des périmètres fai-
l’État les produits de l’exploitation artisanale qu’il achète. Il doit éga-
sant l’objet des titres miniers exclusifs, nul ne peut détenir ou trans-
lement fournir les rapports de son activité conformément à la régle-
porter les produits de l’exploitation artisanale des substances miné-
mentation en la matière.
rales s’il n’a pas la carte d’exploitant artisanal ou la carte de négo-
ciant en cours de validité ou s’il n’est pas acheteur agréé au service Art. 119. — Du retrait de la carte de négociant
d’un comptoir d’achat agréé.
La carte de négociant peut être retirée par le gouverneur de province
Toutefois, l’administration des mines accorde aux artistes agréés par le qui l’a émise après une mise en demeure de trente jours, sans remé-
ministère de la Culture et des Arts une autorisation spéciale de détenir dier à la situation par la personne qui détient la carte, pour tout man-

612 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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11 juillet 2002. – LOI

quement aux obligations incombant à cette personne en vertu de d) le numéro d’identification nationale;
l’article 118 du présent Code. Le cas échéant, la personne à laquelle la
e) la preuve de détention d’un compte ouvert au nom du requérant
carte a été retirée n’est pas éligible pour obtenir une nouvelle carte de
dans une banque agréée;
négociant pendant trois ans.
f) la lettre d’immatriculation à la Banque centrale du Congo.
Le retrait de la carte de négociant donne droit aux recours précisés
dans les articles 315 et 316 du présent Code. Art. 124. — De l’instruction de la demande d’agrément au ti-
Art. 120. — Des comptoirs agréés tre de comptoir d’achat et de vente des substances minérales
d’exploitation artisanale
Les comptoirs agréés sont autorisés à acheter, à vendre et à exporter
les substances minérales d’exploitation artisanale conformément La direction des mines accuse réception de la demande, l’inscrit sur
aux dispositions du présent Code et de ses mesures d’application. un registre ad hoc, l’instruit et s’assure qu’elle est régulière quant à
la forme, la fait rectifier ou compléter pour autant que de besoin. Elle
L’agrément au titre de comptoir d’achat et de vente des substances peut provoquer toute enquête nécessaire.
minérales d’exploitation artisanale est accordé par le ministre.
En cas d’enquête, elle requiert des informations utiles sur l’authen-
L’agrément au titre de comptoir d’achat et de vente des substances tification des documents annexés auprès des services publics qui les
minérales d’exploitation artisanale est valable pour une durée d’un ont émis.
an, renouvelable sans limitation.
Dans tous les cas, l’instruction de la demande ne peut excéder
Un droit fixe dont le montant est déterminé par voie réglementaire soixante jours à compter de la date du dépôt de la demande d’agré-
est perçu lors de l’agrément et à chaque renouvellement. ment. Passé ce délai, l’avis favorable de la direction des mines est ré-
Art. 121. — Du nombre des comptoirs agréés puté acquis et ce, sans préjudice des dispositions de l’article 123
ci-dessus.
Le nombre de comptoirs agréés d’achat de l’or, du diamant et
d’autres substances minérales d’exploitation artisanale dans le terri- Après instruction, la direction des mines transmet le dossier avec
toire national est illimité. avis au ministre pour décision. La direction des mines notifie au re-
quérant son avis et sa transmission au ministre.
Toutefois, le nombre d’acheteurs par comptoir est limité par voie ré-
glementaire. Art. 125. — De l’agrément et du refus de l’agrément

Art. 122. — Des acheteurs des comptoirs agréés Si l’avis de la direction des mines est favorable, le ministre prend la
décision dans un délai qui ne peut excéder trente jours ouvrables.
Pour exercer la profession d’acheteur des comptoirs agréés, il faut:
Passé ce délai, le requérant a droit à un recours conformément aux
a) être porteur d’une carte de travail pour étranger du secteur minier dispositions des articles 313 et 314 du présent Code.
artisanal en cours de validité pour les expatriés ou d’une carte de tra-
vail en cours de validité pour les nationaux; Si l’avis de la direction des mines est défavorable, le ministre prend la
décision de refus d’agrément dans un délai qui ne peut excéder quin-
b) déposer à la direction des mines des photographies récentes de ze jours ouvrables à compter de la date de la réception du dossier
format moyen; transmis par la direction des mines.
c) détenir une autorisation de séjour et de circulation dans les zones La décision de refus est motivée et donne droit aux recours prévus
minières pour les acheteurs expatriés; par les dispositions des articles 313 et 314 du présent Code.
d) se conformer à la réglementation des activités de comptoirs. Art. 126. — Des obligations des comptoirs agréés
Le règlement minier fixe les modalités de demande, d’instruction, d’oc- Les comptoirs agréés doivent, d’une part, se soumettre au contrôle
troi ou de refus d’agrément au titre d’acheteur ainsi que la circulation lors de l’achat et de la vente des produits de l’exploitation artisanale
des acheteurs étrangers dans les zones d’exploitation artisanale. par l’administration des mines et par un organisme public chargé de
Art. 123. — De la demande d’agrément au titre de comptoir l’expertise et, d’autre part, fournir les rapports de leurs activités con-
formément au présent Code et ses mesures d’application.
d’achat et de vente des substances minérales d’exploitation ar-
tisanale Les comptoirs agréés sont également tenus aux obligations ci-après:
La demande d’agrément au titre de comptoir d’achat et de vente de a) communiquer au ministre et à la Banque centrale du Congo à da-
l’or, du diamant ou des autres substances minérales d’exploitation ter de l’agrément, les emplacements fixes et contrôlables des bu-
artisanale est adressée, par toute personne éligible conformément à reaux d’achat de l’or, du diamant et des autres substances minérales
l’alinéa 2 de l’article 25 du présent Code, à la direction des mines et d’exploitation artisanale;
comporte les éléments ci-après:
b) acheter l’or, le diamant et autres substances minérales d’exploita-
a) la preuve de l’inscription au nouveau registre de commerce; tion artisanale présentés aux comptoirs agréés quelles que soient
leurs grosseur, quantité et qualité;
b) les statuts notariés, s’il s’agit d’une personne morale;
c) payer les impôts et taxes relatifs à leurs activités;
c) l’extrait de casier judiciaire de la première résidence datant de
trois mois au plus et l’attestation de bonnes conduite, vie et mœurs, d) disposer en propriété d’au moins un immeuble en matériaux du-
s’il s’agit d’une personne physique; rables dans chaque centre d’activités.

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Art. 127. — Du retrait de l’agrément au titre de comptoir Art. 131. — Du changement de classement d’une substance
d’achat et de vente des substances minérales d’exploitation ar- minérale
tisanale
En cas de changement du classement d’une substance des mines en
L’agrément au titre de comptoir d’achat et de vente des substances substance de carrières, le titulaire d’un titre minier établi pour la
minérales d’exploitation artisanale peut être retiré par le ministre substance en cause conserve tous les droits attachés à son titre en re-
après mise en demeure de trente jours, sans remédier à la situation lation avec la substance jusqu’à l’expiration de son titre.
par le comptoir agréé en cause, pour tout manquement aux obliga- En cas de classement d’un produit de carrières qui fait l’objet d’une
tions lui incombant en vertu des dispositions de l’article 126 du pré- autorisation d’exploitation de carrière permanente dans la catégorie
sent Code. Le cas échéant, le comptoir déchu de ses droits n’est pas de produits miniers, le titulaire de l’autorisation d’exploitation a le droit
éligible à l’agrément comme comptoir pendant cinq ans. à l’institution d’un permis d’exploitation de la substance à son nom,
Le retrait de l’agrément au titre de comptoir d’achat et de vente des sous réserve de le demander dans un délai d’un an après la date de
substances minérales d’exploitation artisanale donne droit aux re- changement de classement. Toutefois, son autorisation d’exploitation
cours prévus par les dispositions des articles 313 et 314 du présent reste en vigueur.
Code. Art. 132. — Du classement des carrières
Art. 128. — Des marchés boursiers Les carrières sont classées en quatre catégories:
Aucun marché boursier d’achat et vente de l’or, du diamant et des a) les carrières permanentes ouvertes soit sur un terrain domanial,
autres substances minérales d’exploitation artisanale ne peut opérer soit sur un périmètre faisant l’objet d’un titre foncier détenu par un
sur le territoire national sans agrément préalable de la Banque cen- tiers pour l’exploitation commerciale par des personnes privées;
trale du Congo.
b) les carrières ouvertes de façon temporaire, soit sur un terrain do-
Seules les personnes agréées au titre des comptoirs d’achat de l’or, du manial, soit sur un périmètre faisant l’objet d’un titre foncier détenu
diamant et des autres substances minérales d’exploitation artisanale par un tiers pour l’exploitation commerciale par des privés;
sont autorisées à acheter dans les marchés boursiers.
c) les carrières ouvertes de façon temporaire sur un terrain domanial
Le règlement minier précise les modalités d’agrément, d’organisation pour les travaux d’utilité publique;
et de financement des marchés boursiers.
d) les carrières ouvertes de façon temporaire par l’occupant réguliè-
rement autorisé ou le propriétaire d’un terrain pour l’exploitation
non commerciale ou exclusivement à son propre usage domestique.
TITRE V L’exploitation de chaque type de carrières est soumise à une forme
DES DROITS DE CARRIÈRES distincte d’autorisation précisée ci-dessous.
Art. 133. — De l’autorisation d’ouverture de carrières pour les
travaux d’utilité publique
CHAPITRE Ier
Après avis conforme du service compétent du ministère des Affaires
DES GÉNÉRALITÉS foncières et avis des autorités administratives provinciales ou com-
munales concernées ainsi que celui du cadastre minier, le gouverneur
Art. 129. — Des autorisations des opérations de carrières de province peut ouvrir, sur un terrain domanial qui ne fait pas l’objet
d’un permis d’exploitation minière, une carrière pour les travaux
Les opérations de recherches des produits de carrières et d’exploita- d’utilité publique.
tion de carrières sont autorisées par l’État dans les conditions préci-
sées au présent titre. L’arrêté provincial d’ouverture d’une carrière d’utilité publique précise:

Le chef de division provinciale des mines est compétent pour oc- a) l’autorité et le service public responsables des travaux d’exploitation;
troyer les autorisations de recherches de carrières et les autorisa- b) l’entreprise privée à laquelle les travaux sont confiés par ledit service;
tions d’exploitation de carrières des matériaux de construction à
usage courant. c) l’emplacement de la carrière conformément aux dispositions de
l’article 29 du présent Code;
Seul le ministre est compétent pour octroyer les autorisations d’ex-
ploitation de carrières pour les autres substances de carrières. d) les substances dont l’extraction est autorisée;

Le cadastre minier est compétent pour délivrer les titres aux requé- e) les conditions d’accès à la carrière;
rants qui ont obtenu des autorisations de carrières sollicitées. f) le plan d’extraction;
Art. 130. — De la portée des autorisations de carrières g) la durée des travaux et les modalités de remise en état des lieux
après exploitation.
Les droits du titulaire d’une autorisation de carrières portent sur les
substances de carrières qui peuvent se trouver sur le sol ou dans le Lorsque l’exécution des travaux d’utilité publique est confiée à une en-
sous-sol sous une superficie dont la forme est conforme aux dispositions treprise privée, celle-ci est soumise au paiement de la taxe d’extraction
de l’article 28 du présent Code. conformément aux dispositions du droit commun.

614 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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Art. 134. — De l’autorisation d’exploitation non commerciale Art. 139. — Des limitations
de carrières à usage domestique
La superficie faisant l’objet d’une autorisation de recherches des
L’exploitation de carrières ouvertes de façon temporaire par l’occupant produits de carrières ne peut pas dépasser un maximum de quatre
régulièrement autorisé ou le propriétaire d’un terrain pour l’exploita- kilomètres carrés.
tion non commerciale exclusivement à son propre usage domestique
Le périmètre de recherches des produits de carrières ne peut pas être
ne nécessite ni autorisation ni déclaration préalable.
superposé sur une superficie qui fait déjà l’objet d’un permis d’exploi-
Toutefois, cette activité reste strictement soumise à la réglementa- tation minière. L’existence d’un périmètre de recherches minières
tion en matière de sécurité et de protection de l’environnement. n’empêche pas l’établissement sur le même terrain d’un périmètre de
recherches des produits de carrières.
Art. 135. — De l’autorisation de recherches et d’exploitation
commerciale de carrières Une personne et les sociétés affiliées ne peuvent détenir plus de dix
autorisations de recherches des produits de carrières.
La recherche et l’exploitation commerciale de carrières sont autorisées
conformément aux dispositions des chapitres suivants du présent titre. Art. 140. — De la demande d’autorisation de recherches des
produits de carrières
Tout ramassage des matériaux sur le terrain du domaine foncier na-
tional ou leurs dépendances à usage autre que domestique est con- Le requérant doit établir sa demande d’autorisation de recherches
sidéré comme une exploitation de carrières et est soumis aux mêmes des produits de carrières et la déposer auprès du cadastre minier
conditions que l’exploitation de carrières permanente. pour son instruction conformément aux dispositions des articles 34
à 42 du présent Code.
Art. 141. — Des conditions d’octroi de l’autorisation de recher-
CHAPITRE II ches des produits de carrières
DE LA RECHERCHE DES PRODUITS DE CARRIÈRES Sans préjudice des articles 23 à 25 et 27, l’octroi de l’autorisation de
recherches des produits de carrières est subordonné à la justification
Art. 136. — De la portée de l’autorisation de recherches des par le requérant de sa capacité financière minimum.
produits de carrières
Art. 142. — De l’octroi de l’autorisation de recherches des pro-
La portée de l’autorisation de recherches des produits de carrières duits de carrières
est la même que celle du permis de recherches prévue à l’article 50
du présent Code. Sans préjudice des dispositions de l’article 46 du présent Code,
l’autorisation de recherches des produits de carrières est octroyée ou
Lorsqu’un périmètre fait l’objet d’une autorisation de recherches des refusée par le chef de division provinciale des mines, dans un délai
produits de carrières, aucune autre demande d’autorisation de car- qui ne peut excéder vingt jours ouvrables à compter de la date de la
rières sur le même périmètre n’est recevable, hormis la demande réception du dossier.
d’autorisation d’exploitation de carrières sollicitée par le titulaire de
ladite autorisation de recherches. Tout refus d’autorisation de recherches des produits de carrières est
motivé et ouvre la voie aux recours prévus par les articles 313 et 314
L’autorisation de recherches des produits de carrières confère à son du présent Code.
titulaire le droit d’obtenir une autorisation d’exploitation de carriè-
res pour tout ou une partie des substances minérales qui font l’objet Art. 143. — De la preuve de la capacité financière minimum
de l’autorisation de recherches à l’intérieur de la superficie couverte
par l’autorisation de recherches, s’il en découvre un gisement. La capacité financière minimum requise est égale à cinq fois le mon-
tant total des droits superficiaires annuels par carré payables pour la
Toutefois, un titre minier peut être délivré dans un périmètre qui fait période de la validité de l’autorisation de recherches des produits de
l’objet d’une autorisation de recherches des produits de carrières. carrières demandée.
Si un permis d’exploitation est établi sur la même superficie qui fait La preuve de la capacité financière minimum est établie conformé-
l’objet d’une autorisation de recherches des produits de carrières, ment aux dispositions de l’article 58, alinéas 2 à 4, du présent Code.
cette dernière est éteinte d’office.
Art. 144. — Expiration de l’autorisation de recherches des pro-
Art. 137. — De la nature de l’autorisation de recherches des duits de carrières
produits de carrières
L’autorisation de recherches des produits de carrières expire lors-
L’autorisation de recherches de produits de carrières est un droit réel qu’elle arrive au dernier jour de sa dernière période de validité ou
immobilier, exclusif, non cessible, non transmissible et non amodiable. lorsqu’elle n’a pas été renouvelée à la fin de la première période de
Ce droit est constaté par un titre de carrières dénommé «certificat de validité ou lorsqu’elle n’a pas été transformée en autorisation d’ex-
recherches des produits de carrières». ploitation de carrière ou encore lorsqu’un permis d’exploitation est
accordé dans le périmètre de recherches des produits de carrières.
Art. 138. — De la durée de l’autorisation de recherches des
Le ministre constate l’expiration du titre, après avis de la direction de
produits de carrières
géologie. Dans ce cas, sauf si un permis d’exploitation est accordé, le
La durée de l’autorisation de recherches de produits de carrières est périmètre sur lequel porte l’autorisation de recherches est libre de
d’un an, renouvelable une fois pour la même durée. tout droit à compter de la date de l’expiration du permis.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 615


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Art. 145. — Du renouvellement et de la renonciation de l’auto- Art. 148. — De la nature des autorisations d’exploitation
risation de recherches des produits de carrières
L’autorisation d’exploitation de carrières permanente constitue un
L’autorisation de recherches des produits de carrières est renouvelable droit réel, immobilier, exclusif, cessible, transmissible et amodiable
une fois pour une période d’un an, si aucun permis d’exploitation n’a conformément aux dispositions du présent Code.
été accordé sur le périmètre de recherches de carrières. Ce droit est constaté par un titre de carrière dénommé «certificat
La demande de renouvellement doit être déposée au moins soixante d’exploitation de carrières permanente».
jours, et pas plus de nonante jours, avant la date d’expiration de L’autorisation d’exploitation de carrières temporaire constitue un
l’autorisation de recherches des produits de carrières. droit réel immobilier, exclusif, cessible, transmissible et amodiable.
Toute demande de renouvellement dûment déposée dans ce délai qui Ce droit est constaté par un titre de carrière dénommé «certificat
ne fait pas l’objet d’un refus notifié au demandeur dans un délai de tren- d’exploitation de carrières temporaire».
te jours, après la date de dépôt de la demande, est réputée accordée.
Art. 149. — De la durée des autorisations d’exploitation des
Tout refus de renouvellement d’une autorisation de recherches est carrières
motivé et donne droit aux recours prévus par les articles 313 et 314
du présent Code. La durée de la validité de l’autorisation d’exploitation de carrières
permanente est de cinq ans renouvelable plusieurs fois pour la
La renonciation à l’autorisation de recherches des produits de car- même durée.
rières obéit aux mêmes règles que celles du permis de recherches
Toutefois, son titulaire a le droit de demander une nouvelle autorisation
prévues à l’article 60 du présent Code.
d’exploitation temporaire pour le même périmètre qui prendrait effet à
l’échéance de l’autorisation en cours. Pendant la durée de son autorisa-
tion d’exploitation de carrières temporaire, seul le titulaire a le droit de
CHAPITRE III déposer une demande d’une nouvelle autorisation d’exploitation sur le
même périmètre.
DE L’EXPLOITATION DES CARRIÈRES
La durée de la validité de l’autorisation d’exploitation de carrières
temporaire est de un an non renouvelable.
Art. 146. — De la portée de l’autorisation d’exploitation de
carrières permanente Art. 150. — Des périmètres d’exploitation des carrières

Exceptés ses trois derniers alinéas, l’article 64 relatif à la portée du Une autorisation d’exploitation de carrières permanente ou tempo-
permis d’exploitation s’applique à l’autorisation d’exploitation de raire peut être accordée sur la totalité du périmètre qui fait l’objet de
carrières permanente. l’autorisation de recherches des produits de carrière en cours de va-
lidité détenue par le demandeur ou sur une partie de périmètre con-
Toutefois, tant qu’un périmètre fait l’objet d’une autorisation d’ex- formément aux dispositions de l’article 28 du présent Code.
ploitation de carrières permanente, aucune autre demande d’auto-
risation de carrières ou de droit minier sur la même superficie ne Si le périmètre n’a pas fait l’objet d’une autorisation de recherches de
peut être instruite. carrières, il doit être conforme aux dispositions relatives à la forme
prévue à l’article 28 du présent Code et ne pas dépasser un maximum
Art. 147. — De la portée de l’autorisation d’exploitation de de quatre kilomètres carrés.
carrières temporaire Le périmètre d’exploitation de carrières ne peut pas être superposé
sur une superficie qui fait l’objet d’une autorisation de recherches de
Sans préjudice des dispositions de l’article 146 ci-dessus, l’autorisation
carrières ni d’un droit minier d’exploitation détenu par un tiers qui
d’exploitation de carrières temporaire fixe la quantité des substances
n’a pas donné son consentement écrit.
à extraire, les taxes à payer ainsi que les conditions d’occupation des
terrains nécessaires aux prélèvements et aux activités connexes. L’existence d’un périmètre de recherches minières n’empêche pas
l’établissement sur le même terrain d’un périmètre d’exploitation de
Elle précise également les obligations du bénéficiaire notamment en
carrières.
ce qui concerne l’environnement et la remise en état des lieux après
prélèvement. Toutefois, le ministre peut autoriser l’établissement d’un périmètre
d’exploitation de carrières sur un périmètre faisant l’objet d’un permis
Toute quantité excédentaire au volume fixé par l’autorisation d’ex- d’exploitation ou d’un permis d’exploitation de petite mine si le titu-
ploitation peut être confisquée ou faire l’objet d’une taxation sup- laire du permis a refusé de donner son consentement de mauvaise foi.
plémentaire. Le cas échéant, la demande est instruite et fait l’objet d’un contentieux
Tant qu’un périmètre fait l’objet d’une autorisation d’exploitation de administratif auquel le titulaire et le demandeur participent si ce der-
carrières temporaire, aucune autre autorisation de carrières ne peut nier soumet, avec sa demande, des preuves que le titulaire a refusé de
y être octroyée. donner son consentement de mauvaise foi.
Les modalités de cette procédure sont précisées dans le règlement
Toutefois, le titulaire peut, avant l’expiration de son autorisation, de-
minier.
mander la transformation de l’autorisation temporaire en autorisa-
tion permanente. Pour ce faire, il suit la procédure relative à l’octroi Une personne et ses affiliés ne peuvent détenir qu’un maximum de dix
de l’autorisation d’exploitation de carrières permanente. autorisations d’exploitation permanente des produits de carrières.

616 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
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Art. 151. — De la demande de l’autorisation d’exploitation de Art. 155. — Des justifications du refus de l’octroi
carrières
L’autorisation d’exploitation de carrières permanente ne peut être
Le requérant rédige sa demande d’autorisation d’exploitation de car- refusée que si:
rières permanente et la dépose auprès du cadastre minier conformé- a) l’étude de faisabilité est rejetée;
ment aux articles 35 à 37 du présent Code. Il est joint à la demande les
documents indiqués à l’article 69 du présent Code. b) la capacité financière du requérant est insuffisante;
c) l’EIE a été rejetée de façon définitive;
Le contenu de la demande de l’autorisation d’exploitation de carriè-
res temporaire ainsi que les documents à joindre sont précisés dans d) le propriétaire du titre foncier refuse de bonne foi de donner son
le règlement minier. consentement à l’ouverture de la carrière; ou si

Art. 152. — De la recevabilité et de l’instruction de la demande e) le titulaire d’un droit minier d’exploitation a refusé de bonne foi
de l’autorisation d’exploitation de carrières permanente et tem- de donner son consentement à l’ouverture de la carrière.
poraire L’étude de faisabilité pour les autorisations d’exploitation de carrières
permanente ne peut être rejetée qu’aux motifs de non-conformité à la
La demande d’autorisation d’exploitation de carrières permanente
directive du ministère des Mines précisant son contenu conformé-
ou temporaire est reçue et instruite conformément aux dispositions
ment à la pratique généralement reconnue dans la région, de la pré-
des articles 38 à 42 telles que complétées par les articles 156 à 158
sence d’une erreur manifeste, ou de la non-conformité avec l’EIE.
du présent Code.
La preuve de la capacité financière du requérant ne peut être rejetée
Art. 153. — De l’autorité compétente que pour la non-conformité du plan de financement avec l’étude de
faisabilité ou pour l’insuffisance manifeste des justifications de la
L’autorisation d’exploitation de carrières permanente ou temporaire disponibilité du financement obtenu auprès des sources identifiées
est octroyée ou refusée par décision de: par le requérant.
a) chef de division provinciale des mines pour les matériaux de cons- La preuve de la capacité financière ne peut pas être rejetée si le re-
truction à usage courant; quérant a produit, en cas de financement externe, des attestations
des sources de financement identifiées de la faisabilité du finance-
b) ministre sur avis technique de la direction des mines et après avis ment dans les paramètres envisagés par le requérant, et en cas de fi-
conforme du service compétent du ministère des Affaires foncières nancement interne, les états financiers de la personne ou de la socié-
ainsi que celui des autorités administratives locales pour les autres té, certifiés par un commissaire aux comptes agréé, démontrant sa
substances de carrières. capacité d’autofinancement.
Art. 154. — Des conditions de l’octroi de l’autorisation d’ex- Art. 156. — Du délai de l’instruction technique de la demande
ploitation de carrières permanente
L’instruction technique d’une demande d’autorisation d’exploita-
Sans préjudice des articles 34 à 42, l’octroi de l’autorisation d’exploi- tion de carrières permanente est réalisée dans un délai qui ne peut
tation de carrières permanente est subordonné aux conditions sui- pas excéder quarante-cinq jours à compter de la date de la réception
vantes: du dossier de la demande transmis par le cadastre minier à la direc-
tion des mines.
a) démontrer l’existence d’un gisement en présentant une étude de
faisabilité accompagnée d’un plan d’encadrement technique des Art. 157. — Du délai de l’instruction environnementale de la
travaux de développement, de construction et d’exploitation de la demande
carrière; L’instruction environnementale de l’EIE et du PGEP afférente à une
demande d’autorisation d’exploitation de carrières permanente est
b) prouver l’existence de ressources financières nécessaires pour me-
réalisée dans un délai qui ne peut pas excéder cent quatre-vingts jours
ner à bien le projet selon le plan de financement des travaux de déve-
à compter de la date de la réception du dossier de la demande trans-
loppement, de construction et d’exploitation de la carrière ainsi que
mis au service chargé de la protection de l’environnement minier par
de réhabilitation du site à sa fermeture. Ce plan précise chaque type
le cadastre minier.
de financement, les sources de financement visées et les justifications
de leur disponibilité probable; Art. 158. — De la décision de l’autorité compétente
c) obtenir au préalable l’approbation de l’EIE et du PGEP du projet; Si l’avis cadastral sur une demande d’autorisation d’exploitation de
carrières permanente est défavorable, l’autorité compétente rend sa
d) apporter la preuve du consentement du concessionnaire foncier, décision de rejet de la demande dans le délai de quinze jours ouvra-
si la superficie qui fait l’objet de la demande de l’autorisation d’ex- bles à compter de la date de réception du dossier de la demande lui
ploitation de la carrière est située dans le périmètre foncier de ce transmis par le cadastre minier.
dernier;
Si l’avis technique sur une demande d’autorisation d’exploitation de
e) apporter, si le périmètre demandé est compris dans le périmètre carrières permanente est défavorable, l’autorité compétente prend sa
d’un droit minier d’exploitation en cours de validité, la preuve du con- décision de rejet ou d’approbation préliminaire et conditionnelle dans
sentement du titulaire de ce droit ou établir que son consentement a un délai de trente jours ouvrables à compter de la date de réception
été refusé par mauvaise foi. du dossier de la demande lui transmis par le cadastre minier.

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11 juillet 2002. – LOI

Si les avis cadastral et technique, suite à l’instruction de la demande de Art. 162. — De l’extension à d’autres substances
permis d’exploitation, sont favorables, mais que l’avis environnemen-
Avant de procéder aux activités de recherches ou d’exploitation vi-
tal n’est pas encore rendu, l’autorité compétente prend une décision
sant des substances de carrières autres que celles pour lesquelles son
préliminaire et conditionnelle dans un délai de vingt jours ouvrables
autorisation d’exploitation est établie, le titulaire est tenu d’obtenir
à compter de la date de transmission du dossier de la demande par le
l’extension de son autorisation à ces autres substances. Une telle ex-
cadastre minier et diffère sa décision finale d’octroi ou de refus d’oc-
tension est de droit si le titulaire la demande conformément aux dis-
troi de l’autorisation d’exploitation de carrières permanente jusqu’à la
positions du présent article.
réception de l’avis environnemental.
Pour obtenir l’extension de son autorisation à des substances autres
La décision préliminaire et conditionnelle de l’autorité compétente a que celles pour lesquelles l’autorisation est établie, le titulaire doit sui-
pour effet d’entériner de façon définitive les avis cadastral et technique vre la même procédure que celle prévue pour l’institution de son auto-
favorables. Elle conditionne sa décision finale d’octroi à la réception risation d’exploitation en cours de validité. L’extension est accordée
d’un avis environnemental favorable. pour la période non échue de la durée de l’autorisation d’exploitation
L’autorité compétente prend et transmet sa décision d’octroi ou de du titulaire.
refus motivée de l’autorisation d’exploitation de carrières perma- Art. 163. — De l’expiration de l’autorisation d’exploitation de
nente au cadastre minier dans un délai de trente jours à compter de carrières permanente
la date de réception de l’avis environnemental lui transmis par le ca-
dastre minier L’autorisation d’exploitation de carrières permanente expire dans
les mêmes conditions que le permis d’exploitation telles que prévues
Art. 159. — Des conditions d’octroi de l’autorisation d’exploi- à l’article 78 du présent Code.
tation de carrières temporaire Art. 164. — De la renonciation à l’autorisation d’exploitation
L’autorisation d’exploitation de carrières temporaire est octroyée à la de carrières permanente
première personne éligible qui dépose une demande recevable con- Le titulaire d’une autorisation d’exploitation de carrières permanen-
formément aux dispositions des articles 34 à 40 du présent Code, et te peut renoncer à tout moment en tout ou en partie au droit relatif
qui remplit les conditions suivantes: à la superficie faisant l’objet de son autorisation. La renonciation
doit être adressée par lettre à l’autorité qui a octroyé l’autorisation.
a) démontrer l’existence d’un gisement économiquement exploita-
ble en présentant un plan d’encadrement technique des travaux La lettre de renonciation précise les coordonnés de la partie renon-
d’exploitation de la carrière et un PAR y afférent; cée et de la partie retenue.

b) présenter, si la carrière est située sur un périmètre faisant l’objet La partie renoncée doit être composée de carrés entiers, et la partie
d’un titre foncier détenu par un tiers, le consentement écrit de celui-ci retenue doit respecter les conditions sur la forme d’un périmètre
à l’ouverture de la carrière; d’exploitation précisées par le présent Code.
La renonciation prendra effet trois mois après la date de réception
c) présenter, si la carrière est située sur un périmètre faisant l’objet d’un
de la lettre de renonciation par l’autorité compétente.
permis d’exploitation détenu par un tiers, le consentement écrit de ce-
lui-ci à l’ouverture de la carrière, ou la preuve que le consentement a La renonciation totale ou partielle ne donne droit à aucun rembour-
été refusé de mauvaise foi. sement des droits et des frais payés à l’État pour l’octroi ou le main-
tien de l’autorisation. Par ailleurs, la renonciation ne dégage pas le
Art. 160. — Du délai des instructions technique et environne- titulaire de sa responsabilité en ce qui concerne le paiement des frais
mentale de la demande et des impôts en relation avec l’exploitation autorisée pendant la pé-
riode qui précède la renonciation, la protection de l’environnement,
Les instructions technique et environnementale d’une demande ni ses engagements envers la communauté locale.
d’autorisation d’exploitation de carrières temporaire sont réalisées
dans un délai qui ne peut pas excéder quinze jours à compter de la date Art. 165. — Du renouvellement de l’autorisation d’exploita-
de transmission du dossier de la demande aux services compétents du tion de carrières permanente
ministère des Mines.
L’autorisation d’exploitation de carrières permanente est renouvela-
Art. 161. — Du délai de décision ble de droit pour des périodes successives de cinq ans si le titulaire
n’a pas failli à ses obligations de maintien de la validité de l’autori-
L’autorité compétente prend et transmet sa décision d’octroi ou de re- sation prévue aux articles 196 à 199 du présent Code.
fus motivée de l’autorisation d’exploitation de carrières temporaire au
Le titulaire doit déposer à l’appui de sa demande de renouvellement
cadastre minier dans un délai de quarante-cinq jours à compter de la
une mise à jour de l’étude de faisabilité qui démontre le non-épuise-
date du dépôt de la demande.
ment du gisement ainsi que son engagement à continuer à l’exploiter
Passé ce délai, l ’autorisation sollicitée est, sous réserve des disposi- activement.
tions de l’article 159 ci-dessus, réputée accordée et les alinéas 2 et 4 L’instruction du dossier est réalisée conformément aux dispositions
de l’article 43 du présent Code sont d’application. des articles 39 à 42 du présent Code.
Le requérant peut, en cas de besoin, recourir à l’inscription par voie L’étude du document technique fourni par le demandeur est limitée à
judiciaire conformément aux dispositions de l’article 46 du présent la vérification de la mise à jour de l’étude de faisabilité initiale, et un en-
Code. gagement souscrit de bonne foi. Le renouvellement de l’autorisation

618 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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d’exploitation de carrières permanente ne peut être refusé que pour les TITRE VI
mêmes raisons que pour l’octroi d’une autorisation d’exploitation de DES SÛRETÉS
carrières permanente. Toutefois, le titulaire doit obtenir l’approbation
d’une mise à jour de son EIE et de son PGEP pour continuer ses travaux
au-delà du terme du permis primitif. CHAPITRE Ier

La demande de renouvellement doit être déposée au plutôt dans les DES HYPOTHÈQUES
douze mois, et au plus tard dans les six mois qui précèdent la date d’ex-
piration de l’autorisation d’exploitation de carrières permanente. Le ca-
Art. 168. — Des biens susceptibles d’hypothèques
dastre minier transmet le dossier de la demande, avec l’avis technique Sont susceptibles d’hypothèques au sens du présent Code:
du service des mines, à l’autorité compétente dans un délai maximum
a) le permis d’exploitation, le permis d’exploitation de rejets, le per-
de soixante jours. mis d’exploitation de petite mine et l’autorisation d’exploitation de
carrières permanente, en tout ou en partie;
Le renouvellement dont la demande est dûment déposée dans ce
délai et qui ne fait pas l’objet d’un refus notifié au demandeur dans les immeubles par incorporation situés dans le périmètre d’exploita-
un délai de nonante jours après la date du dépôt de la demande, est tion minière, notamment les usines, les installations et les machines
construites pour la concentration, le traitement et la transformation
réputé accordé.
des substances minérales contenues dans les gisements ou dans les
gisements artificiels;
Tout refus de renouvellement d’une autorisation d’exploitation de
carrières permanente est motivé et donne droit aux recours prévus b) les immeubles par destination affectés à l’exploitation minière.
par le présent Code.
Art. 169. — De la procédure d’approbation de l’hypothèque
Même si l’autorisation d’exploitation de carrières temporaire n’est pas Tout contrat d’hypothèque portant sur l’un des biens repris à
renouvelable, son titulaire a le droit de demander une nouvelle autori- l’article 168 du présent Code doit préalablement être agréé par le
sation d’exploitation temporaire pour le même périmètre qui prendrait ministre sur demande du créancier hypothécaire ou du titulaire.
effet à l’échéance de l’autorisation primitive. Pendant la durée de son La demande d’approbation de l’hypothèque est adressée au cadas-
autorisation d’exploitation de carrières temporaire, seul le titulaire a le tre minier. Il y est joint les éléments ci-après:
droit de déposer une demande de nouvelle autorisation d’exploitation
a) l’acte ou le contrat d’hypothèque indiquant le montant ou l’esti-
sur le même périmètre. mation de la créance garantie par l’hypothèque;
b) une copie certifiée conforme du titre minier ou des carrières dont
le droit est concerné par l’hypothèque.
CHAPITRE IV
Sous réserve des alinéas ci-dessous, la demande d’approbation de
l’hypothèque est instruite conformément aux articles 40 et 41 du
DU TRANSPORT, DE L’ENTREPOSAGE ET DE LA
présent Code.
COMMERCIALISATION DES PRODUITS DE CARRIÈRES
Le cadastre minier réalise l’instruction cadastrale de la demande
dans un délai maximum de sept jours ouvrables. Cette instruction
Art. 166. — Du transport et de l’entreposage des produits de cadastrale consiste à vérifier l’existence éventuelle d’une ou de plu-
carrières sieurs hypothèques antérieures, l’authenticité de l’acte d’hypothè-
que faisant objet de la demande et la validité du titre constatant le
Le titulaire d’une autorisation d’exploitation de carrières a le droit de droit minier ou de carrières couvrant le périmètre faisant l’objet
transporter, ou de faire transporter par le transporteur de son choix, d’hypothèque.
les produits de carrières qui font l’objet de son autorisation et qui L’instruction technique est faite par la direction des mines. Elle con-
proviennent de son périmètre d’exploitation. siste à vérifier si le contrat d’hypothèque est dûment établi pour ga-
rantir un financement des activités minières du titulaire dans le pé-
Il a, en outre, le droit d’entreposer ses produits de carrières dans des si- rimètre qui fait l’objet de son titre minier ou de carrières.
tes clôturés, aménagés à cette fin, situés aux alentours des lieux de
La direction des mines transmet son avis technique au cadastre mi-
chargement, à condition de respecter la réglementation sur la sécurité
nier dans un délai de dix jours ouvrables à compter de la réception
du site et sur le contrôle de la pollution industrielle. du dossier lui transmis par le cadastre minier.

Art. 167. — De la commercialisation Le ministre prend et transmet sa décision d’approbation ou de refus


motivée au cadastre minier dans un délai de quarante-cinq jours à
La commercialisation des produits marchands qui proviennent des pé- compter de la date du dépôt de la demande.
rimètres faisant l’objet d’autorisation d’exploitation des mêmes pro- Sans préjudice des dispositions de l’article 46, le cadastre minier
duits est libre. Le titulaire d’une autorisation d’exploitation peut vendre procède à l’inscription de l’hypothèque dans un délai de cinq jours
ses produits aux clients de son choix à des prix librement négociés. qui suivent la transmission de la décision d’approbation du ministre.

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Le responsable du cadastre minier ou son préposé a pouvoir de no- conformer aux règles de l’éligibilité, soit pour se faire substituer par
taire en matière d’authentification des contrats d’hypothèque. une autre personne éligible aux droits miniers ou de carrières con-
cernés par l’hypothèque.
Art. 170. — Des motifs du refus de l’approbation de l’hypothèque
Art. 173. — De l’instruction cadastrale en vue de la mutation
Le ministre ne peut refuser d’approuver la constitution d’une hypo-
thèque que lorsque: Sous réserve des dispositions ci-dessous, le cadastre minier procède
à l’instruction cadastrale conformément aux dispositions de
a) la valeur de l’hypothèque est inférieure à la créance garantie. En
l’article 40 du présent Code.
cas d’hypothèque antérieure, le contrat ne peut porter que sur la
partie du bien non grevée; À la conclusion de l’instruction cadastrale, le cadastre minier procède:
b) l’hypothèque garantit des créances n’ayant aucun rapport avec a) à l’inscription provisoire du droit minier ou de carrières concerné
l’activité minière pour laquelle elle est consentie; par l’hypothèque sur la carte cadastrale. Cette inscription est valable
pendant toute la durée de l’instruction;
c) le montant du financement obtenu est insignifiant;
b) à l’affichage du résultat de l’instruction dans une salle déterminée
d) le créancier hypothécaire est frappé d’interdiction de détenir des
par le règlement minier. Une copie de l’avis est remise au requérant;
droits miniers et/ou de carrières;
e) le droit minier ou de carrières d’exploitation du titulaire n’est plus c) au rejet de la demande en cas d’avis défavorable et à la notification
en cours de validité. de la décision de rejet au requérant.

Tout refus d’approbation d’hypothèque doit être motivé et donne En cas d’avis favorable, le cadastre minier procède à l’inscription de la
droit à l’exercice des recours prévus aux dispositions des articles 313 mutation et à la délivrance d’un nouveau titre établi au nom du créan-
et 314 du présent Code. cier hypothécaire ou du tiers substitué dans un délai de cinq jours.

Art. 171. — De l’enregistrement et de l’opposabilité des actes La validité du nouveau titre correspond à la période de validité non
échue du titre initial.
d’hypothèque
Passé le délai de cinq jours prévu à l’alinéa 3 du présent article, le
L’hypothèque est enregistrée contre le paiement d’un droit d’enre-
créancier hypothécaire ou le tiers substitué peut se prévaloir des dis-
gistrement dont le montant est précisé par le règlement minier.
positions de l’article 46 du présent Code.
Pour être opposable aux tiers, toute hypothèque approuvée par le
La mutation du droit minier ou de carrières au nom du créancier hy-
ministre est obligatoirement inscrite au dos du titre minier ou de
pothécaire ou du tiers substitué est opérée dans un délai d’un mois
carrières avant d’être portée dans un registre établi et gardé à cet ef-
à compter de la réception de la demande.
fet au cadastre minier conformément à la procédure prévue par le
règlement minier. Art. 174. — De l’effet de la mutation
Art. 172. — De la réalisation de l’hypothèque En cas de réalisation de l’hypothèque et de mutation du droit minier
En cas de constat de défaillance du titulaire de ses obligations envers ou de carrières à leur profit, le créancier hypothécaire ou le tiers
le créancier hypothécaire à l’échéance convenue et fixée dans l’acte substitué sont tenus d’assumer toutes les obligations découlant du
d’hypothèque, celui-ci peut engager la procédure de l’exécution for- titre initial vis-à-vis de l’État et des tiers.
cée conformément au droit commun. Art. 175. — Des hypothèques légales
Toutefois, le créancier hypothécaire peut, par dérogation aux dispo- Les dispositions des articles 253 à 255 de la loi 73-021 du 20 juillet
sitions de l’article 261 de la loi 73-021 du 20 juillet 1973 portant ré- 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier
gime général des biens, régime foncier et immobilier et régime des et régime des sûretés telle que modifiée et complétée à ce jour rela-
sûretés telle que modifiée et complétée à ce jour, se substituer au dé- tives aux hypothèques du Trésor et du sauveteur, trouvent applica-
biteur défaillant et requérir ainsi la mutation partielle ou totale du tion dès lors qu’elles ne sont pas contraires à celles prévues par le
droit minier ou de carrières à son propre nom s’il réunit les condi- présent Code.
tions d’éligibilité prévues à l’article 23 du présent Code.
La lettre de demande de mutation du droit en faveur du créancier
hypothécaire est adressée au cadastre minier. Elle doit: CHAPITRE II
a) être accompagnée d’une copie certifiée conforme de l’acte d’hy- DU GAGE
pothèque;
b) certifier que le créancier hypothécaire est éligible au droit minier Art. 176. — Des gages des produits marchands
ou de carrières concerné par l’hypothèque à réaliser;
Les produits marchands provenant des gisements ou des gisements
c) contenir son engagement à assumer les droits et obligations qui artificiels sont susceptibles de gage.
découlent du droit minier ou de carrières concerné par l’hypothè-
Le gage portant sur les produits marchands est régi par les disposi-
que à réaliser.
tions des articles 322 à 336 du titre IV de la loi 73-021 du 20 juillet
Si le créancier hypothécaire n’est pas éligible aux droits miniers et/ 1973 portant régime général des biens, régime foncier et immobilier
ou de carrières, il lui est accordé un délai de six mois, soit pour se et régime des sûretés telle que modifiée et complétée à ce jour.

620 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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TITRE VII Art. 179. — De l’enregistrement du contrat d’amodiation


DE L’AMODIATION ET DES MUTATIONS Préalablement à la conclusion du contrat, l’amodiataire doit dé-
montrer qu’il est éligible au droit minier ou à l’autorisation de car-
rières concernés par son contrat.
CHAPITRE Ier Pour être opposable aux tiers, tout contrat d’amodiation doit être
DE L’AMODIATION enregistré dans un registre établi et gardé à cet effet au cadastre mi-
nier conformément à la procédure prévue par le règlement minier.
Art. 177. — Du contrat d’amodiation L’enregistrement du contrat d’amodiation n’est soumis qu’au con-
L’amodiation consiste en un louage pour une durée fixe ou indétermi- trôle de l’éligibilité de l’amodiataire par l’administration des mines
née, sans faculté de sous-louage, de tout ou partie des droits attachés selon la procédure prévue par le règlement minier.
à un droit minier ou une autorisation de carrières, moyennant une ré- Le contrat d’amodiation est enregistré par le cadastre minier contre
munération fixée par accord entre l’amodiant et l’amodiataire. le paiement d’un droit d’enregistrement dont le montant est déter-
miné par le règlement minier.
Les droits miniers et/ou de carrières de recherches ne peuvent pas
faire l’objet d’amodiation. Art. 180. — Des droits de l’amodiant
Tout contrat d’amodiation doit comporter, sous peine de nullité, L’amodiant peut, nonobstant toute clause contraire, exercer, soit
une clause résolutoire: personnellement, soit par tout expert de son choix dûment mandaté
par lui, un droit de surveillance et d’inspection des travaux de l’amo-
a) pour non-paiement par l’amodiataire des impôts, taxes et redevan-
diataire.
ces dus à l’État;
La direction des mines communique à l’amodiant les observations
b) pour non-observation des lois et règlements pouvant entraîner
qu’elle adresse à l’amodiataire et doit lui faire prendre connaissance
des conséquences financières ou administratives préjudiciables à
de ses rapports d’inspection.
l’amodiant.
Art. 181. — De l’exonération de responsabilité de l’amodiataire
Tout contrat d’amodiation doit comporter, sous peine de nullité, des
clauses fixant les conditions d’entretien et de réinvestissement néces- Sans préjudice des dispositions du dernier alinéa de l’article 177 du
saires à l’exploration et au développement raisonnables du gisement. présent Code, l’amodiataire est responsable civilement et pénalement
vis-à-vis des tiers.
Tout contrat d’amodiation comporte la responsabilité solidaire et
indivisible de l’amodiant et de l’amodiataire vis-à-vis de l’État. Toutefois, l’amodiataire peut être dégagé de toute responsabilité s’il
L’amodiataire est, nonobstant toute clause contraire, redevable des prouve que:
impôts, taxes et redevances dus en vertu du titre minier ou de carriè-
a) le dommage est survenu avant l’existence du contrat d’amodiation;
res. Toutefois, en cas de défaillance de l’amodiataire, l’amodiant est
responsable vis-à-vis de l’État, sous réserve de son droit de recours b) le fait dommageable est intervenu après l’existence du contrat
contre l’amodiataire défaillant. d’amodiation, mais avant l’occupation effective du lieu d’exploita-
tion par lui;
Art. 178. — De l’instruction de la demande d’amodiation
c) le dommage est causé par une exploitation frauduleuse faite soit
Sous réserve des dispositions ci-dessous, le cadastre minier procède par l’amodiant, soit par un tiers.
à l’instruction cadastrale conformément aux dispositions de
l’article 40 du présent Code.
À la conclusion de l’instruction cadastrale, le cadastre minier procède: CHAPITRE II
a) à l’inscription provisoire du permis concerné par l’amodiation sur DES MUTATIONS
la carte cadastrale. Cette inscription est valable pendant toute la du-
rée de l’instruction;
Section I
b) à l’affichage du résultat de l’instruction dans une salle déterminée
par le règlement minier. Une copie de l’avis est remise au requérant; De la cession
c) au rejet de la demande en cas d’avis défavorable et à la notifica- Art. 182. — De l’acte de cession
tion de la décision de rejet au requérant.
Les droits miniers et les autorisations d’exploitation de carrières per-
En cas d’avis favorable, le cadastre minier procède à l’enregistre- manente peuvent faire l’objet d’une cession totale ou partielle. Cette
ment du contrat d’amodiation dans un délai de cinq jours conformé- cession est définitive et irrévocable. En l’absence de dispositions
ment aux dispositions de l’article 171 du présent Code. contraires, le droit commun sur la cession s’applique.
Passé ce délai, l’amodiataire peut se prévaloir des dispositions de Toute cession partielle doit se conformer aux dispositions des
l’article 46 du présent Code. articles 28 et 29 du présent Code.
La validité du contrat d’amodiation correspond à la période de validité En outre, toute cession partielle de droit minier d’exploitation ou
non-échue du titre de l’amodiant. d’une autorisation d’exploitation de carrières permanente ne prend

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11 juillet 2002. – LOI

effet qu’à partir de l’octroi d’un nouveau droit minier ou de carrières Art. 186. — Des obligations du cédant après cession
d’exploitation.
Nonobstant toute clause contraire, le transfert ne dégage pas le titu-
Le cessionnaire doit préalablement être une personne éligible à re- laire initial de ses obligations vis-à-vis de l’État pour le paiement des
quérir et à détenir les droits miniers ou les autorisations d’exploita- frais et charges en rapport avec son titre minier ou de carrières pen-
tion de carrières permanente. dant la période où il en était titulaire, ni de ses obligations de réha-
bilitation de l’environnement.
L’acte de cession doit contenir l’engagement du cessionnaire à assu-
mer toutes les obligations du titulaire vis-à-vis de l’État découlant du
droit minier ou de l’autorisation d’exploitation de carrières perma- Section II
nente concernée.
De la transmission
Art. 183. — De l’instruction de la demande de cession
Art. 187. — Des actes de transmission
L’instruction de la demande de cession se fait conformément aux
Les droits miniers et les autorisations d’exploitation de carrières per-
dispositions des articles 40 et 178 du présent Code.
manentes sont susceptibles de transmission en tout ou en partie en
Art. 184. — De l’enregistrement et de l’opposabilité de l’acte vertu d’un contrat de fusion et pour cause de décès. En l’absence des
de cession dispositions contraires, le droit commun sur les mutations s’applique.
La personne en faveur de laquelle la transmission est faite doit préa-
En cas de cession partielle de droit minier ou de carrières de recher-
lablement être éligible aux droits miniers ou de carrières.
ches, le cadastre minier délivre un nouveau titre minier ou de carrières.
Art. 188. — Des actes de transmission partielle
En cas de cession partielle de droit d’exploitation ou autorisation
d’exploitation de carrières permanente, la cession partielle est enre- La transmission partielle des droits miniers et des autorisations d’ex-
gistrée au moment de l’octroi du nouveau droit. ploitation de carrières permanentes est faite dans le respect des dis-
positions des articles 28 et 29 du présent Code.
Pour être opposable aux tiers, l’enregistrement de l’acte de cession
se fait conformément aux dispositions de l’article 171 du présent Art. 189. — De l’instruction de la demande de transmission
Code.
L’instruction de la demande de transmission des droits miniers ou
Art. 185. — Du transfert du droit de carrières est faite conformément aux dispositions des articles 40
et 178 du présent Code.
Sous réserve des dispositions des articles 40 et 178 du présent Code,
l’instruction technique du dossier de la demande de transfert du
Art. 190. — De l’enregistrement et de l’opposabilité des actes
droit minier ou de l’autorisation d’exploitation de carrières perma- de transmission
nente au nom du cessionnaire est réalisée dans un délai de vingt Pour être opposable aux tiers, l’enregistrement des actes de trans-
jours ouvrables à compter de la date de transmission du dossier de mission se fait conformément aux dispositions des articles 171 et
la demande à la direction des mines par le cadastre minier 184 du présent Code.
L’instruction technique consiste à: Art. 191. — De l’acte de transmission en vertu d’un contrat de
fusion et pour cause de décès
a) vérifier la capacité financière du cessionnaire;
Les conditions et procédures de recevabilité et d’instruction des ac-
b) vérifier la prise en charge des obligations du cédant par le cession- tes de transmission en vertu d’un contrat de fusion et pour cause de
naire; décès sont celles prévues pour les actes de cession des droits miniers
c) déterminer, le cas échéant, que tout changement que le cession- organisés par le présent Code.
naire propose d’effectuer dans les documents initiaux sur la base Art. 192. — Des obligations du bénéficiaire de la transmission
desquels le droit minier ou l’autorisation d’exploitation de carrières
permanente a été octroyé ne modifie pas les conclusions techniques Nonobstant toute clause contraire, la personne en faveur de laquelle la
sur le projet. transmission est faite reste redevable vis-à-vis de l’État et des tiers de tou-
tes les obligations du titulaire initial du droit minier ou d’autorisation
Tout refus de transfert du droit minier ou d’autorisation d’exploita- d’exploitation de carrières permanente.
tion de carrières permanente doit être motivé et donne droit aux re-
cours prévus par les dispositions des articles 315 et 316 du présent
Code. Section III
Le transfert du droit minier ou de l’autorisation d’exploitation de Du contrat d’option
carrières permanente est inscrit au registre approprié tenu par le ca-
dastre minier conformément à l’article 172 immédiatement après la Art. 193. — Du contrat d’option
notification de la décision d’approbation du transfert au cédant et
au cessionnaire. Le permis de recherches peut faire l’objet d’un contrat d’option. Ce-
lui-ci est conclu librement entre parties et donne à son bénéficiaire
Le transfert ne peut porter que sur les droits miniers ou les autorisa- le droit d’obtenir une participation dans la jouissance du droit mi-
tions d’exploitation de carrières permanentes en cours de validité. nier d’exploitation découlant du permis de recherches ou dans la

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transformation totale ou partielle de celui-ci s’il réalise un certain in- Art. 198. — De l’obligation de payer le droit superficiaire annuel
vestissement et/ou un travail dans le cadre des activités minières par carré
concernant le permis de recherches en cause.
Pour la couverture des coûts des prestations et de la gestion des droits
Art. 194. — De l’enregistrement des contrats d’option constatés par les titres miniers, il est perçu des droits superficiaires an-
nuels par carré sur chaque titre minier ou de carrières délivré, au profit
L’enregistrement des contrats d’option se fait conformément aux
du cadastre minier qui en rétribue une quotité aux services du minis-
dispositions de l’article 171 du présent Code.
tère des Mines chargés de l’administration du présent Code.
Art. 195. — Du transfert du droit
Le titulaire des permis de recherches, des permis d’exploitation, des
Les dispositions applicables à la cession du droit minier trouvent ap- permis d’exploitation des rejets, des permis d’exploitation de petite
plication pour le transfert du droit minier en cas d’option. mine, de l’autorisation de recherches des produits de carrières et de
l’autorisation d’exploitation de carrières permanente paient les droits
superficiaires pour la première année au moment de la délivrance du
titre minier ou de carrières.
TITRE VIII
Le titulaire s’acquitte des droits superficiaires annuels par carré pour
DES OBLIGATIONS DES TITULAIRES chaque année suivante avant la fin du premier trimestre de l’année
DES DROITS MINIERS ET DE CARRIÈRES civile. Toutefois, les droits superficiaires annuels sont payés par car-
ré au prorata temporis à la délivrance du titre initial ou à la dernière
année de la période de validité du titre.
CHAPITRE Ier
Les droits superficiaires annuels par carré sont payés au guichet du
DES OBLIGATIONS RELATIVES À LA VALIDITÉ cadastre minier qui a délivré le titre minier ou de carrière. Ce dernier
DU DROIT MINIER OU DE CARRIÈRES en donne quittance au titulaire au moment du paiement.
Le règlement minier fixe les modalités de recouvrement des droits
Art. 196. — Des obligations du maintien de la validité du droit superficiaires annuels par carré pour chaque année.
Afin de maintenir la validité de son droit minier ou de carrières, le
Art. 199. — Des modalités des droits superficiaires annuels par
titulaire doit:
carré
a) commencer les travaux dans le délai précisé à l’article 197 du présent
Code; Les montants des droits superficiaires annuels par carré sont fixés
par le règlement minier de façon qu’ils soient les équivalents ap-
b) payer le droit superficiaire par carré afférent à son titre chaque proximatifs des montants prévus aux alinéas ci-dessous par hectare.
année avant la date limite fixée à l’article 199 du présent Code.
Le titulaire d’un permis de recherches paie au titre des droits superfi-
À défaut de remplir l’une ou l’autre de ces obligations, le titulaire est ciaires annuels par carré la somme en francs congolais équivalant à
déchu de son droit en application de la procédure prévue aux 0,03 USD par hectare pour les deux premières années de la première
articles 286 à 291 du présent Code. période de validité, en francs congolais équivalant à 0,31 USD par
hectare pour le reste des années de la première période de validité, en
Le manquement par le titulaire aux obligations énumérées aux cha-
francs congolais équivalant à 0,51 USD par hectare pour la deuxième
pitres suivants est sanctionné par des amendes et/ou éventuelle-
période de validité, en francs congolais équivalant à 1,46 USD par
ment par un ordre de suspendre les opérations ou, en cas d’infrac-
hectare pour la troisième période de validité de son titre.
tions, par des poursuites judiciaires.
Le titulaire d’un permis d’exploitation paie au titre des droits superfi-
Art. 197. — De l’obligation de commencer les travaux
ciaires annuels par carré la somme en francs congolais équivalant à
Le titulaire d’un permis de recherches est tenu de commencer les 5,00 USD par hectare quelle que soit la période de validité de son titre.
travaux de recherches dans un délai de six mois à compter de la dé-
Le titulaire d’un permis d’exploitation des rejets paie au titre des droits
livrance du titre constatant son droit.
superficiaires annuels par carré la somme en francs congolais équiva-
Le titulaire d’un permis d’exploitation est tenu de commencer les lant à 8,00 USD par hectare quelle que soit la période de validité de
travaux de développement et de construction dans un délai de trois son titre.
ans à compter de la délivrance du titre constatant son droit.
Le titulaire d’un permis d’exploitation de petite mine paie au titre
Le titulaire d’un permis d’exploitation de petite mine ou d’un permis des droits superficiaires annuels par carré la somme en francs con-
d’exploitation des rejets est tenu de commencer les travaux de déve- golais équivalant à 2,30 USD par hectare quelle que soit la période
loppement et de construction dans un délai d’un an à compter de la de validité de son titre.
délivrance du titre constatant son droit.
Le titulaire d’une autorisation de recherches des produits de carriè-
Le titulaire d’une autorisation d’exploitation de carrières permanen- res paie au titre des droits superficiaires annuels par carré la somme
te doit commencer les travaux dans un délai de six mois à compter en francs congolais équivalant à 0,05 USD par hectare à la délivran-
de la délivrance du titre constatant son droit. ce de son titre et à la date de son renouvellement éventuel.
Le règlement minier fixe les modalités d’application de cette dispo- Le titulaire d’une autorisation d’exploitation de carrières permanen-
sition. te paie au titre des droits superficiaires annuels la somme en francs

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congolais équivalant à 2,00 USD par hectare quelle que soit la pério- L’étude d’impact environnemental présente une description de
de de validité de son titre. l’écosystème avant les opérations minières, y compris la faune et la
flore; les sols et la topographie; la qualité de l’air, des eaux souterrai-
Art. 200. — De l’obligation de payer les droits superficiaires an- nes et de surface. Elle en précise les aspects qui peuvent être affectés
nuels par carré en cas de transformation partielle d’un droit minier qualitativement et quantitativement par l’activité minière ou l’ex-
Dans le cas où le titulaire sollicite une transformation partielle du ploitation de carrières.
périmètre qui fait l’objet de son permis de recherches en périmètre
Elle contient en outre, les mesures envisagées pour la protection de
d’un droit minier d’exploitation, les carrés concernés suivent, après
l’environnement, l’élimination ou la limitation des pollutions et la
la transformation, le régime des taux applicables aux droits superfi-
reconstitution des sites ainsi que pour vérifier l’efficacité envisagée
ciaires annuels par carrés dus pour ce permis.
desdites mesures.
Art. 201. — Paiement des droits superficiaires annuels par carré
Le titulaire des droits miniers et de carrières est tenu de fournir une
en cas de décision préliminaire et conditionnelle sûreté pour garantir l’accomplissement de leurs obligations envi-
En cas de décision préliminaire et conditionnelle prévue aux ronnementales pendant la recherche et/ou l’exploitation. En outre,
articles 76 et 158 du présent Code, le titulaire d’un droit minier ou le titulaire des droits miniers est autorisé à constituer une provision
de carrières de recherches paie les droits superficiaires annuels par pour réhabilitation du site conformément aux dispositions de
carré en vertu de son titre de recherche. l’article 258 du présent Code.

Toutefois, en cas d’octroi d’un droit minier ou de carrières d’exploita- Les modalités d’application de cette disposition y compris la sûreté
tion, il paie les droits superficiaires annuels par carré au taux prévu financière sont fixées par le règlement minier.
pour un tel droit en suppléant éventuellement aux droits payés anté-
rieurement pour le titre minier ou de carrières de recherches à concur-
rence du montant restant dû pour la couverture des droits superficiai- Section II
res annuels découlant de la délivrance du titre d’exploitation.
De la protection du patrimoine culturel

Art. 205. — De la déclaration des indices archéologiques


CHAPITRE II
Le titulaire d’un droit minier ou de carrières est tenu d’informer l’auto-
DES OBLIGATIONS rité administrative locale et l’autorité chargée de la culture, arts et mu-
RELATIVES AUX OPÉRATIONS sées, de la découverte des indices archéologiques si ses travaux de re-
EN VERTU DU TITRE MINIER OU DE CARRIÈRES cherches ou d’exploitation révèlent l’existence de ces indices.

Art. 206. — De la découverte des éléments du patrimoine cul-


Section I turel national
De la protection de l’environnement En cas de mise à jour des éléments du patrimoine culturel national,
biens meubles et autres, il est interdit au titulaire de déplacer ces ob-
Art. 202. — Pendant la prospection jets. Dans ce cas, il en informe, par écrit et sans délai, l’autorité ad-
Toute personne qui se livre à la prospection minière ou des produits ministrative locale et l’autorité chargée de la culture, arts et musées.
de carrières est tenue de se conformer au code de conduite établi par
Le titulaire est tenu d’enlever, de sécuriser et de conserver, selon le cas,
le règlement minier pour cette activité.
ces éléments du patrimoine culturel national à charge et pour le comp-
Art. 203. — Pendant les recherches te de l’État, si l’autorité administrative locale et l’autorité chargée de la
culture, arts et musées concernée ne les enlève ni ne les sécurise dans
Avant de commencer les travaux de recherches minières ou des pro- un délai de soixante jours après l’avis notifiant la découverte.
duits de carrières, le titulaire d’un permis de recherches ou d’une
autorisation de recherches des produits de carrières doit élaborer et
obtenir l’approbation d’un PAR pour l’activité proposée.
Section III
Les modalités du PAR et de son approbation sont fixées par voie ré-
De la sécurité et de l’hygiène
glementaire.
L’approbation du PAR relève de la compétence du service chargé de Art. 207. — Des règlements spéciaux
la protection de l’environnement au sein du ministère des Mines en
collaboration avec le ministre de l’Environnement. L’exploitation des mines est soumise aux mesures de sécurité, d’hy-
giène et de protection édictées par des règlements spéciaux.
Art. 204. — Pendant l’exploitation
Art. 208. — De la compétence de l’administration des mines
Tout demandeur d’un permis d’exploitation, d’un permis d’exploita-
tion des rejets, d’un permis d’exploitation de petite mine ou d’auto- Le titulaire des droits miniers et/ou de carrières doit se conformer aux
risation d’exploitation de carrières est tenu de présenter une étude mesures qui sont ordonnées par l’administration des mines en vue de
d’impact environnemental accompagnée d’un plan de gestion envi- prévenir ou de faire disparaître les causes des dangers que les travaux
ronnementale du projet et d’obtenir l’approbation de son EIE et font courir à la sécurité et à la salubrité publiques, à la conservation des
PGEP ainsi que de mettre en œuvre le PGEP. gisements, aux sources et aux voies publiques.

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En cas d’urgence ou de refus par les intéressés de se conformer à ces me- vues à l’alinéa précédent moyennant une juste compensation à con-
sures, celles-ci sont prises et exécutées d’office aux frais des intéressés. venir entre le titulaire et la commune ou l’entité cadastrale locale
dont les habitants utilisent ces voies de communication.
En cas de péril imminent, les agents de l’administration des mines
habilités à cet effet prennent immédiatement les mesures nécessai- Art. 214. — Du droit de l’État sur les infrastructures
res pour écarter le danger et peuvent, s’il y a lieu, adresser à cet effet
toutes réquisitions utiles aux autorités locales et aux exploitants. Sauf accord contraire exprès et écrit entre le titulaire et l’État, toute
infrastructure d’utilité publique construite par le titulaire d’un droit
Les agents de l’administration des mines, dûment habilités, ont qua- minier ou de carrières qui reste en place à l’expiration ou à la cessa-
lité d’officier de police judiciaire pour rechercher et constater toutes tion de la validité de son droit, tombe dans le domaine public de
infractions au présent Code et à ses mesures d’exécution. l’État.
Art. 209. — De la déclaration d’accident survenu dans une
mine ou une carrière
Section V
Tout accident grave ou mortel survenu dans une mine ou une car-
rière ou dans ses dépendances, doit être porté, sans délai et par les Des obligations diverses
moyens de communication les plus rapides, à la connaissance de la
direction des mines et des autorités administratives et judiciaires du Art. 215. — Des rapports avec les autorités locales
ressort. Avant de commencer ses activités, le titulaire d’un droit minier ou de
Art. 210. — De la publication des consignes de sécurité carrières a l’obligation de se présenter aux autorités locales du ressort
et de leur remettre, contre récépissé, une copie de son titre minier ou
Tout titulaire d’un droit minier ou de carrières d’exploitation est de carrières.
tenu de publier les consignes de sécurité au regard des conditions
particulières de son exploitation. Ces consignes sont transmises à la Art. 216. — Des registres et des rapports
direction des mines et portées à la connaissance de son personnel et
Le titulaire des titres miniers ou de carrières a l’obligation de tenir les
du public pouvant accéder à son site d’exploitation.
registres, d’élaborer et de déposer les rapports de ses activités con-
Le règlement minier détermine les modalités de publication des formément au règlement minier.
consignes de sécurité.
Art. 217. — Des inspections
Art. 211. — De l’usage des produits explosifs
Le titulaire des titres miniers ou de carrières doit se soumettre aux
Tout titulaire d’un titre minier ou de carrières faisant usage des pro- inspections effectuées par les agents chargés de l’inspection des
duits explosifs est soumis à une réglementation spéciale sur ces pro- opérations minières ou de carrières.
duits annexée au règlement minier.
Dans tous les cas, ces inspections ont lieu pendant les heures
d’ouverture des bureaux, ateliers ou chantiers.
Section IV Le règlement minier détermine les modalités de réalisation de ces
Des infrastructures inspections.
Art. 218. — De l’ouverture et de la fermeture d’un centre de re-
Art. 212. — De l’autorisation de construction et de la planifi- cherches ou d’exploitation
cation des infrastructures
Toute ouverture ou fermeture d’un centre de recherches ou d’exploi-
Le titulaire de droits miniers ou d’autorisations d’exploitation de car-
tation minière ou de carrières permanente doit être déclarée sans
rières permanente est tenu de construire et de maintenir toutes les
délai à l’administration des mines selon les modalités fixées par le rè-
infrastructures nécessaires aux activités liées aux titres ou à l’autori-
glement minier.
sation environnementale afférente conformément aux dispositions
du présent chapitre.
Toute infrastructure à construire par le titulaire fait l’objet d’un plan
soumis à l’autorité compétente de l’administration pour visa, après
TITRE IX
consultation de l’autorité locale territorialement compétente. DU RÉGIME FISCAL ET DOUANIER
Art. 213. — De l’utilisation des infrastructures du projet POUR LES MINES
Les voies de communication créées par le titulaire à l’intérieur ou à
l’extérieur du périmètre minier ou de carrières peuvent être utilisées, CHAPITRE Ier
lorsqu’il n’en résulte aucun obstacle par l’exploitation et sous réserve
de l’accord du titulaire, par les services des établissements miniers, in- DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES
dustriels et commerciaux voisins sur leur demande, moyennant une
juste compensation fixée de commun accord entre parties, et compor- Art. 219. — Des contribuables visés
tant une participation des intéressés à l’entretien desdites voies.
Le titulaire est soumis au régime fiscal et douanier défini dans le pré-
Les voies de communication créées à l’extérieur et à l’intérieur du sent titre pour toutes ses activités minières réalisées sur le territoire
périmètre peuvent être ouvertes au public dans les conditions pré- national.

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Sans préjudice des dispositions de l’article 223 du présent Code, le dispositions sont immédiatement applicables de plein droit dès leur
régime fiscal et douanier prévu dans le présent titre s’applique éga- entrée en vigueur.
lement aux sociétés affiliées et aux sous-traitants.
Art. 223. — Du bénéfice du régime applicable au titulaire des
Les activités de concentration, de traitement et/ou de transforma-
tion exercées par le titulaire de droit minier et/ou ses sociétés affi- titres miniers
liées et sous-traitants jouissent du régime fiscal et douanier prévu Jouissent également du bénéfice de l’ensemble du régime fiscal et
dans le présent Code. douanier prévu par le présent Code:
Toutefois, les activités de recherches des produits de carrières ou a) Les sociétés affiliées exerçant des activités minières prévues dans
d’exploitation de carrières sont assujetties au régime fiscal et doua- le présent Code;
nier de droit commun.
b) Les sous-traitants exerçant des activités minières qui entrent dans
Art. 220. — Du régime fiscal et douanier exhaustif le champ d’application du présent Code et qui résultent exclusive-
ment des contrats conclus avec le titulaire.
Sous réserve des dispositions des articles 221 et 222, le régime fiscal
et douanier applicable aux activités minières sur le territoire natio- Art. 224. — De la procédure fiscale et douanière
nal est celui défini au titre IX du présent Code, à l’exclusion de toutes
autres formes d’imposition présentes et à venir. Sans préjudice des dispositions du présent Code, la procédure fiscale
et douanière applicable est celle du droit commun.
À partir de l’entrée en vigueur du présent Code, sont seuls applica-
bles au titulaire, les contributions, les droits de douane, les taxes, les La procédure de perception et les modalités pratiques de la répartition
redevances et les autres droits dus au Trésor public ci-après selon les prévue à l’article 242 sont fixées par le règlement minier.
modalités prévues au présent titre:
a) les contributions applicables au titulaire sont: la contribution sur
les véhicules, la contribution sur la superficie des concessions miniè- CHAPITRE II
res et d’hydrocarbures, la contribution foncière, la contribution mobi- DU RÉGIME DOUANIER
lière, la contribution professionnelle sur les bénéfices, la contribution
sur les revenus locatifs, la contribution professionnelle sur les rémuné-
rations, la contribution exceptionnelle sur les rémunérations des ex- Section I
patriés et la contribution sur le chiffre d’affaires à l’intérieur; Des généralités
b) les droits perçus par l’administration des douanes applicables au
titulaire dans le territoire national sont: les droits d’entrée et les Art. 225. — De la liste des biens bénéficiant du régime privilégié
droits de consommation et d’accises;
Avant de commencer les travaux, le titulaire présente la liste compre-
c) le titulaire est assujetti à la taxe spéciale de circulation routière, nant le nombre et la valeur des biens mobiliers, des équipements, des
aux droits superficiaires et à la redevance minière; véhicules, des substances minérales et d’autres intrants qui rentrent
dans le champ d’application du régime privilégié prévu dans le pré-
d) sans préjudice des dispositions de l’article 234, alinéa 3, le titulaire, sent Code. La liste doit préalablement être approuvée par arrêté con-
les sociétés affiliées et les sous-traitants sont soumis, dans le cadre de joint des ministres des Mines et des Finances dans les trente jours
l’exercice des activités étrangères à leurs projets miniers, aux redevances ouvrables suivant la réception de la lettre de demande d’approbation
et taxes rémunératoires qui contribuent aux frais de fonctionnement au ministère des Mines et de la copie au ministère des Finances.
des administrations publiques et des services publics personnalisés.
Si au terme de ce délai, aucune réponse n’est donnée, la liste est ré-
Par dérogation à l’article 221, les contributions dont question aux putée approuvée, le récépissé de dépôt faisant foi. Dans ce cas, les
articles 235 à 239, 244 à 246, littera a), et b), non inclus et 259, autorités compétentes sont tenues de délivrer l’arrêté d’approbation,
alinéa 4, s’appliquent et sont réputées s’appliquer au titulaire aux endéans sept jours francs.
taux et aux modalités de droit commun ayant existé à la date de la
promulgation du présent Code. En cas de refus d’approbation de la liste, la décision doit être écrite
et motivée.
Art. 221. — Des modifications du régime fiscal et douanier Cette liste indique les catégories des matériels, des biens et des équi-
Sous réserve des dispositions de l’article 222 ci-dessous, le régime fis- pements non obsolètes, nécessaires respectivement à la phase de la
cal et douanier défini dans le présent Code ne peut être modifié que recherche, de la construction et du développement ainsi qu’à la pha-
conformément aux dispositions de l’article 276 du présent Code. se de l’exploitation du projet bénéficiaire du régime douanier défini
ci-dessous.
Art. 222. — Des dispositions fiscales et douanières plus favora- Les provisions en consommables, réactifs et celles en produits d’en-
bles tretien nécessaires à l’usage quotidien, mais non directement liées à
l’activité minière, sont exclues desdites listes.
Si une législation de droit commun adoptée ou promulguée sur le
territoire national postérieurement à la date d’entrée en vigueur du L’importation par le titulaire ou ses sous-traitants des matériels, biens,
présent Code, prévoit des dispositions fiscales ou douanières plus fa- équipements et autres biens qui ne figurent pas sur les listes approu-
vorables que celles contenues dans le présent Code, ces nouvelles vées, est soumise aux dispositions du régime de droit commun.

626 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
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Le règlement minier fixe les modalités d’organisation et de fonction- à un titulaire différent, ce titulaire cessionnaire doit bénéficier d’un ré-
nement de la commission interministérielle appelée à assister les gime douanier similaire à celui de la partie cédante et celle-ci doit, pour
ministres dont question à l’alinéa 1er ci-dessus. ce faire, obtenir par écrit l’autorisation préalable de l’administration
des douanes.
Art. 226. — De l’exportation des échantillons
Art. 231. — De l’importation en franchise temporaire
Dans le cadre du projet, l’exportation par le titulaire des échantillons
destinés aux analyses et essais industriels est exonérée de tout droit Les biens, équipements et matériels introduits par le titulaire sur le ter-
de douane ou autre contribution, de quelque nature que ce soit, à la ritoire national et destinés à être réexportés sont admis temporaire-
sortie du territoire national. ment en franchise de droits de douane sur autorisation de l’adminis-
Nonobstant les dispositions de l’article 234 du présent Code, les tration douanière pour un délai de six mois. Ce délai peut être prorogé
échantillons exportés en violation de l’article 50, alinéa 3, du pré- deux fois pour la même durée si, pour des raisons indépendantes de
sent Code sont soumis à toute imposition de droit commun. la volonté du titulaire, il ne peut être respecté.

Les échantillons vendus aux tiers au profit ou par le fait du titulaire,


avant ou après analyse, sont imposables au taux de droit commun. Section II
Est également imposable, toute exportation d’échantillons qui revêt un Des régimes applicables
caractère commercial. Il en est ainsi notamment des échantillons ex- aux différentes phases du Projet
portés en quantité exorbitante par rapport aux besoins raisonnables
d’analyse.
Art. 232. — Des droits d’entrée aux taux préférentiels
Art. 227. — Des importations des objets de déménagement
Avant la mise en exploitation effective de la mine constatée confor-
appartenant aux expatriés
mément aux dispositions du présent Code, tous les biens et produits
Les objets de déménagement appartenant au personnel expatrié em- à vocation strictement minière importés par le titulaire, ses affiliés et
ployé par le titulaire dans le cadre du projet sont exonérés des droits et sous-traitants sont soumis à un droit d’entrée au taux de 2 %, pour
taxes à l’importation conformément à la législation douanière. autant que ces biens figurent sur la liste prévue à l’alinéa premier de
l’article 225 du présent Code.
Art. 228. — De la mise en consommation sur le territoire national
des biens importés À partir de la date du commencement de l’exploitation effective,
constatée conformément aux dispositions du présent Code, tous les
Les matériels, les biens et les équipements importés sous le régime pri- biens et produits à vocation strictement minière, importés par le ti-
vilégié en matière douanière ne peuvent être cédés sur le territoire na- tulaire ainsi que ses affiliés et sous-traitants, sont soumis au taux
tional sans l’autorisation de l’administration des douanes. Le contre- unique de 5 %, à condition que ces biens figurent sur la liste prévue
venant à cette disposition s’expose aux pénalités édictées par la régle- à l’alinéa premier de l’article 225 du présent Code.
mentation des douanes. La mise en consommation desdits matériels,
biens et équipements est subordonnée au paiement des droits et taxes Les carburants, lubrifiants, réactifs et consommables destinés aux
restant dus, au taux en vigueur à la date de la cession, calculés sur la activités minières sont soumis à un droit d’entrée unique de 3 %
base de la valeur résiduelle réactualisée établie à partir des éléments pendant toute la durée du projet.
de la déclaration d’importation initiale.
Art. 233. — Des importations dans le cadre des travaux d’ex-
Art. 229. — Des conséquences de l’arrêt du projet à/ou avant tension
terme
Le titulaire d’un titre minier qui réalise un investissement d’extension
Dans le cas où le projet est arrêté à/ou avant terme, les matériels, biens après la mise en exploitation de la mine peut, pour le matériel, les
et équipements qui ont bénéficié du régime privilégié en matière équipements et les intrants à importer dans ce cadre, bénéficier du ré-
douanière doivent, soit être réexportés, soit être mis en consommation gime douanier préférentiel prévu à l’alinéa premier de l’article 232 du
sur le territoire national après ajustement du régime douanier par le présent Code pour autant qu’il en introduise une demande auprès du
paiement des droits et taxes restant dus calculés sur la base de la valeur cadastre minier et démontre que les travaux à réaliser ont pour objet
résiduelle réactualisée établie à partir des éléments de la déclaration l’augmentation de la capacité de production de la mine d’au moins
d’importation initiale. 30 %. La demande doit indiquer la date à laquelle seront achevés les
travaux d’extension.
La déclaration de l’arrêt des travaux doit être immédiatement faite à
l’administration des douanes et des mines. Après instruction de la demande conformément aux dispositions
Art. 230. — Du transfert des biens, matériels et/ou équipe- des articles 40 et 41 du présent Code et sans que le dossier soit trans-
mis au ministre, le cadastre minier remet une autorisation d’avis
ments
conforme au titulaire qui pourra s’en prévaloir auprès des autorités
En cas de pluralité de titres miniers détenus par le titulaire et/ou la douanières pour bénéficier du régime douanier applicable en pério-
société d’exploitation, le transfert des biens, matériels et/ou équipe- de de construction et de développement. La liste des importations
ments d’un projet à l’autre doit faire l’objet d’une information écrite afférentes aux travaux d’extension sera annexée à l’autorisation.
préalable à l’administration des douanes.
La délivrance d’une autorisation n’est possible qu’en cas d’avis ca-
Dans le cas d’un transfert des matériels utilisés dans le cadre d’un titre dastral, technique et environnemental favorables. Toutefois, en cas
minier donné, sur le projet afférent à un autre titre minier appartenant de refus de délivrance de l’autorisation, le titulaire conserve le droit

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MINES ET HYDROCARBURES • Mines
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d’exercer les voies de recours prévues par les articles 315 et 316 du en francs congolais équivalant à 0,02 USD par hectare pour la premiè-
présent Code. re année, en francs congolais équivalant à 0,03 USD par hectare pour
la deuxième année, en francs congolais équivalant à 0,035 USD par
Dans l’hypothèse où les travaux d’extension ne sont pas achevés de
hectare pour la troisième année et en francs congolais équivalant à
la manière ou dans le délai indiqué au moment de la demande visée
0,04 USD par hectare pour les autres années suivantes.
à l’alinéa premier ci-dessus et/ou dans l’hypothèse où la capacité de
production n’augmente pas effectivement de 30 %, le titulaire est ré- Le titulaire d’un droit minier d’exploitation est redevable de la contri-
troactivement redevable, sur les importations réalisées, des droits bution sur la superficie des concessions minières et d’hydrocarbures
d’entrée au taux applicable en phase d’exploitation. aux taux en francs congolais équivalant à 0,04 USD par hectare pour la
Toutefois, en cas de fraude sur la déclaration lors de l’importation en première année, en francs congolais équivalant à 0,06 USD par hectare
rapport avec la présente disposition, le titulaire est passible des droits pour la deuxième année, en francs congolais équivalant à 0,07 USD
d’entrée et de la contribution sur le chiffre d’affaires à l’importation au par hectare pour la troisième année et en francs congolais équivalant
taux de droit commun. à 0,08 USD par hectare pour les autres années suivantes.

Art. 234. — Du droit de sortie Art. 239. — De la taxe spéciale de circulation routière
Sans préjudice des dispositions de l’article 226, alinéa 2 à 4, du pré- Le titulaire est redevable de la taxe spéciale de circulation routière
sent Code, le titulaire est totalement exonéré à la sortie, pour ses ex- conformément au droit commun.
portations en rapport avec le projet minier, de tous droits de douane
et autres contributions, de quelque nature que ce soit.
Toutefois, outre l’application de l’imposition de droit commun, les Section II
exportations frauduleuses et irrégulières réalisées par le titulaire De la redevance minière
sont soumises aux amendes et pénalités prévues dans la législation
douanière.
Art. 240. — De l’assiette de la redevance minière
Les redevances et frais en rémunération des services rendus à l’expor-
tation des produits marchands ou des biens à l’exportation temporaire Le titulaire du titre minier d’exploitation est assujetti à une redevan-
pour perfectionnement ne peuvent excéder 1 % de leur valeur. ce minière dont l’assiette est calculée sur la base de la valeur des ven-
tes réalisées diminuées des frais de transport, des frais d’analyse se
Art. 235. — Des droits de consommation et d’accises rapportant au contrôle de qualité du produit marchand à la vente,
des frais d’assurance et des frais de commercialisation. Le prix de
Le titulaire est redevable de droits de consommation et d’accises con-
vente doit être supérieur ou égal au prix qui pourrait être obtenu
formément au droit commun, excepté les huiles minérales désignées à
pour toute vente du produit à une entité non affiliée.
l’article 7 de l’ordonnance-loi 68-010 du 6 janvier 1968 destinées et ex-
clusivement liées à l’activité minière. Le titulaire est redevable de cette redevance sur tout produit marchand
à compter de la date du commencement de l’exploitation effective.
La redevance minière est due au moment de la vente du produit.
CHAPITRE III
DU RÉGIME FISCAL Art. 241. — Du taux de la redevance minière
Le taux de la redevance minière est de 0,5 % pour le fer ou les mé-
Section I taux ferreux, 2 % pour les métaux non ferreux, 2,5 % pour les mé-
taux précieux, 4 % pour les pierres précieuses, 1 % pour les miné-
Des contributions réelles raux industriels, les hydrocarbures solides et autres substances non
citées, et 0 % pour les matériaux de construction d’usage courant.
Art. 236. — De la contribution foncière
Art. 242. — De la répartition de la redevance minière
Le titulaire est redevable de la contribution foncière conformément
au droit commun uniquement sur les immeubles pour lesquels la La redevance minière est versée par le titulaire du titre minier d’ex-
contribution sur la superficie des concessions minières et d’hydro- ploitation au Trésor public. Celui-ci se charge de distribuer la recette
carbures n’est pas due. de la redevance minière selon la clé de répartition suivante: 60 %
resteront acquis au gouvernement central, 25 % sont versés sur un
Art. 237. — De la contribution sur les véhicules compte désigné par l’administration de la province où se trouve le
Le titulaire est redevable de la contribution sur les véhicules confor- projet et 15 % sur un compte désigné par la ville ou le territoire dans
mément au droit commun. Toutefois, la contribution sur les véhicu- le ressort duquel s’opère l’exploitation.
les n’est pas due sur les véhicules de transport de personnes ou de
Les fonds résultant de la répartition dont il est question à l’alinéa
matériaux, de manutention ou de traction, utilisés exclusivement
précédent du présent article, en faveur des entités administratives
dans l’enceinte du projet minier.
décentralisées ci-dessus, sont affectés exclusivement à la réalisation
Art. 238. — De la contribution sur la superficie des concessions des infrastructures de base d’intérêt communautaire.
minières et d’hydrocarbures
Le règlement minier détermine les modalités de la perception et de
Le titulaire d’un permis de recherches est redevable de la contribution la répartition de la redevance minière suivant la clef ci-haut arrêtée
sur la superficie des concessions minières et d’hydrocarbures aux taux ainsi que l’organisme qui en est chargé.

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Art. 243. — Du crédit d’impôt comptable, à la législation fiscale en vigueur et aux dispositions des
articles 249 à 258 du présent Code.
Le titulaire bénéficie d’un crédit d’impôt égal à un tiers de la redevance
minière payée sur les produits vendus à une entité de transformation Par dérogation à la législation congolaise sur la comptabilité, le titu-
établie sur le territoire national. laire peut tenir sa comptabilité en monnaie étrangère cotée par la
Banque centrale du Congo.
Art. 249. — De l’amortissement
Section III
Le montant de la première annuité d’un amortissement exception-
Des contributions sur les revenus nel est égal à 60 % du prix de revient de l’élément d’actif considéré.

Art. 244. — De la contribution professionnelle sur les rémuné- L’amortissement dégressif s’applique pour chacune des périodes im-
rations posables suivantes.

Le titulaire est le redevable légal de la contribution professionnelle sur Sont exclus du système d’amortissement dégressif:
les rémunérations à charge des employés au taux de droit commun. a) les éléments amortissables dont la durée normale d’utilisation est
Art. 245. — De la contribution cédulaire sur les revenus locatifs inférieure à quatre ans ou supérieure à vingt ans;

Le titulaire est redevable de la contribution cédulaire sur les revenus b) les brevets, les marques de fabrique, les fonds de commerce, la
locatifs conformément au droit commun. clientèle, le nom et toute autre immobilisation incorporelle.
Sous réserve des dispositions des alinéas précédents du présent arti-
Art. 246. — De la contribution mobilière
cle et de l’article 250 du présent Code, il fait application des disposi-
Le titulaire est redevable de la contribution sur les revenus mobiliers tions du droit commun quant aux amortissements.
conformément au droit commun, à l’exception des revenus suivants:
Art. 250. — De l’amortissement différé
a) les intérêts payés par le titulaire en vertu des emprunts contractés
Les amortissements effectués en période déficitaire sont réputés dif-
en devises à l’étranger qui sont exonérés de la contribution mobilière.
férés. Ils peuvent être cumulés et reportés sans limitation dans le
Si le titulaire est une personne physique, le bénéfice des avantages temps sur les exercices subséquents jusqu’à concurrence du revenu
accordés au littera a) du présent article n’est possible que lorsqu’il imposable.
est prouvé que les emprunts ont été exclusivement affectés au projet
minier. Art. 251. — Du report déficitaire

Les intérêts payés par le titulaire à des affiliés en vertu des emprunts Les pertes professionnelles d’un exercice comptable peuvent, sur de-
contractés à l’étranger ne sont exonérés de la contribution mobilière mande expresse du redevable adressée à l’administration fiscale,
que si les taux d’intérêts et les autres conditions d’emprunt sont aus- être déduites des bénéfices réalisés au cours des exercices suivants
si favorables ou meilleures que les taux et les conditions que le titu- jusqu’au cinquième qui suit l’exercice déficitaire, conformément à la
laire d’un titre minier, selon le cas, pourrait obtenir des bailleurs de législation fiscale.
fonds qui ne sont pas des affiliés; L’absence de déclaration ou la remise tardive d’une déclaration pour
b) les dividendes et autres distributions versés par le titulaire à ses un exercice fiscal déterminé exclut toute possibilité de faire admet-
actionnaires qui sont assujettis à la contribution mobilière au taux tre postérieurement la déduction de la perte éprouvée pendant l’an-
de 10 %. née se rapportant à cet exercice fiscal.

Art. 247. — De la contribution professionnelle sur les bénéfices Art. 252. — Des dépenses de recherches et de développement
Le montant des dépenses de recherches et de développement réali-
Le titulaire est redevable de la contribution professionnelle sur les
sées par le titulaire, autres que celles liées à l’acquisition d’immobi-
bénéfices au taux de 30 %.
lisations, est actualisé au jour de l’octroi d’un permis d’exploitation
Sous réserves des dispositions sur les acomptes provisionnels et par et amorti par la société d’exploitation pendant les deux exercices
dérogation au décret-loi 058 du 18 février 1998 instituant le pré- suivants en raison de 50 % l’an.
compte dénommé «bénéfice industriel et commercial», en sigle BIC,
La perte professionnelle d’un exercice comptable résultant de l’applica-
le régime fiscal de paiement anticipé de la contribution profession-
tion des dispositions de l’alinéa précédent est reportée sans limitation
nelle sur les BIC n’est pas applicable au titulaire d’un titre minier.
dans le temps sur les exercices subséquents.
Néanmoins, ce dernier a l’obligation de collecter le précompte BIC.
Art. 253.— Des plus-values et moins-values sur cession des ti-
tres miniers
Section IV
Le titulaire intègre la plus-value ou la moins-value réalisée à l’occa-
De la détermination du bénéfice imposable sion de la cession d’un titre minier dans l’assiette de la contribution
professionnelle sur les bénéfices.
Art. 248. — Du bénéfice imposable
La plus-value ou la moins-value professionnelle ainsi réalisée est
Les bénéfices nets de l’exploitation imposables à la contribution profes- égale à la différence entre le prix total de cession et le montant non
sionnelle sur les bénéfices sont déterminés conformément au droit amorti des dépenses de recherches et de développement.

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Le cessionnaire d’un titre minier amortit le prix d’acquisition du titre f) le montant du bénéfice réparti entre les membres du personnel de
minier acquis comme charge à étaler. l’entreprise;
Art. 254. — De la déduction des intérêts payés à l’étranger g) les traitements alloués dans les sociétés par actions aux membres
du conseil d’administration lorsqu’il est justifié qu’ils correspondent
Les intérêts payés par le titulaire à des affiliés en vertu des emprunts
à des appointements normaux en rapport avec la nature des fonc-
extérieurs ne sont déductibles de la base imposable à la contribution
tions réelles et permanentes exercées dans la société sur le territoire
professionnelle sur les bénéfices que si les taux d’intérêts et les
national;
autres conditions d’emprunt sont aussi favorables ou meilleurs que
les taux et les conditions que le titulaire peut obtenir des bailleurs de h) les amortissements des immobilisations servant à l’exercice de la
fonds qui ne sont pas des affiliés. profession;
Art. 255. — De la déduction de la redevance minière i) la contribution réelle ayant le caractère d’une charge d’exploita-
La redevance minière versée par le titulaire est déductible de la base tion acquittée dans le délai, pour autant qu’elle n’ait pas été établie
imposable à la contribution professionnelle sur les bénéfices. d’office.

Art. 256. — Des charges professionnelles déductibles Les sommes versées par le titulaire à une personne physique ou mo-
rale de droit étranger avec laquelle elle est liée, soit par la voie d’une
Sans préjudice des dispositions du présent Code, sont notamment participation directe dans son capital, soit par l’intermédiaire de par-
considérées comme dépenses professionnelles déductibles des reve- ticipations détenues par une ou plusieurs autres entreprises du
nus imposables: même groupe, en rémunération d’un service rendu, ne sont suscep-
a) le loyer réellement payé et les charges locatives afférents aux im- tibles d’être admises dans les charges professionnelles de l’entreprise
meubles ou parties d’immeubles affectés à l’exercice de la profession qu’à la triple condition que:
et tous frais généraux résultant notamment de leur entretien et a) la qualité du service rendu soit clairement démontrée;
éclairage. Toutefois, la valeur locative des immeubles ou parties
d’immeubles dont le redevable est propriétaire n’est pas considérée b) le service en cause ne puisse être rendu sur le territoire national;
comme un loyer ou comme une charge locative;
c) le montant de la rémunération corresponde à la valeur réelle du
b) les frais généraux résultant de l’entretien du matériel et des objets service rendu.
mobiliers affectés à l’exploitation;
Art. 257. — De la provision pour reconstitution de gisement
c) les traitements, les salaires, les gratifications et les indemnités des
employés et des ouvriers au service de l’exploitation, les avantages Le titulaire est autorisé à constituer, en franchise de la contribution pro-
en nature pour autant qu’ils aient été ajoutés aux rémunérations. fessionnelle sur les bénéfices, une provision pour reconstitution de gise-
Toutefois la rémunération des membres de famille de l’exploitant, ment dont le montant maximal est égal à 5 % du bénéfice imposable au
autres que son conjoint travaillant avec lui, ne peut être déduite que titre de l’exercice au cours duquel elle est constituée.
pour autant qu’elle n’excède pas un traitement ou salaire normal
qui serait payé à un tiers non apparenté au titulaire et qu’elle ait subi Cette provision doit être utilisée avant l’expiration d’un délai de trois
comme telle la contribution professionnelle; ans à compter de la clôture de l’exercice au cours duquel la provision
a été constituée, soit dans des activités de recherches sur le territoire
d) les intérêts des capitaux empruntés à des tiers et engagés dans l’ex- national, soit dans des participations au capital de sociétés qui dé-
ploitation et toutes charges, rentes ou redevances analogues relatives tiennent exclusivement un ou plusieurs permis de recherches sur le
à celle-ci. territoire national.
Ne sont pas considérés comme tiers les associés dans les sociétés Faute d’avoir été employée dans les conditions définies à l’alinéa
autres que par actions. précédent, la provision pour reconstitution de gisement est réinté-
En aucun cas, les intérêts des créances hypothécaires sur des im- grée dans le bénéfice imposable au titre du quatrième exercice sui-
meubles donnés en location, en tout ou en partie, ne peuvent être vant celui au cours duquel elle a été constituée.
considérés comme dépenses professionnelles déductibles;
Art. 258. — De la provision pour réhabilitation du site
e) les frais de transport, d’assurance, de courtage, de commissions.
Toutefois, les dépenses consistant en commissions, courtages, ris- Le titulaire est tenu à constituer, en franchise de la contribution pro-
tournes commerciales ou autres, vacations, honoraires occasionnels fessionnelle sur les bénéfices, une provision pour réhabilitation du
ou non, gratifications et autres rétributions quelconques ne sont ad- site sur lequel sont conduites les opérations minières.
mises en déduction que s’il en est justifié par l’indication exacte du Le montant maximal de la dotation au titre de cette provision est
nom et du domicile des bénéficiaires ainsi que de la date des paie- égal à 0,5 % du chiffre d’affaires au titre de l’exercice au cours du-
ments et des sommes allouées à chacun d’eux. De même, en ce qui quel elle est effectuée.
concerne les commissions et courtages, la déduction ne sera admise
qu’après justification de la mise en règle au regard de la contribu- Dans l’hypothèse où le titulaire est tenu de constituer une provision
tion sur le chiffre d’affaires. À défaut de déclaration exacte des som- ou de remplir d’autres obligations financières en application de la
mes précitées et/ou de leurs bénéficiaires ou d’apporter la preuve du réglementation sur la protection de l’environnement, le montant de
paiement de la contribution sur le chiffre d’affaires, lesdites sommes cette seconde provision ou de ces obligations, est déduit du montant
sont ajoutées aux bénéfices de celui qui les a payées, sans préjudice maximal autorisé pour la dotation au titre de provision pour la réha-
des sanctions prévues en cas de fraude; bilitation du site.

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Cette provision doit être utilisée avant l’expiration d’un délai de dix Art. 262. — De l’exploitation minière à petite échelle
ans à compter de la clôture de l’exercice au cours duquel elle a été
constituée. Le solde de cette provision non utilisée est réintégré dans L’exploitation minière à petite échelle est soumise au régime doua-
le bénéfice imposable au titre du onzième exercice suivant celui au nier prévu aux articles 225 à 235 du présent titre.
cours duquel ladite provision a été constituée.
Sans préjudice des dispositions du droit commun, l’exploitation mi-
Le solde de cette provision non utilisé à la clôture du dernier exercice nière à petite échelle relève du régime fiscal de taxation unique en
du projet est réintégré dans le bénéfice imposable au titre de cet ce qui concerne les contributions pour lesquelles le titulaire du titre
exercice. minier est redevable et ce, en rapport avec les activités minières.

Le taux de l’imposition unique pour les activités d’exploitation mi-


Section V nière à petite échelle est fixé à 10 % du chiffre d’affaires résultant de
la valeur de vente des produits marchands.
Des contributions sur le chiffre d’affaires
Le paiement de l’imposition forfaitaire prévue à l’alinéa précédent
Art. 259.— De la contribution sur le chiffre d’affaires à l’intérieur exempte le titulaire du paiement de la redevance minière, de la contri-
bution mobilière, de la contribution professionnelle sur les bénéfices,
Le titulaire est redevable de la contribution sur le chiffre d’affaires à de la contribution exceptionnelle sur les rémunérations des expatriés
l’intérieur sur les ventes réalisées et les services rendus sur le territoire et de la contribution sur le chiffre d’affaires à l’intérieur.
national.
L’imposition forfaitaire est due au moment de la vente.
Les ventes de produits à une entité de transformation située sur le
territoire national sont expressément exemptées. La quotité de la redevance minière à répartir est déterminée confor-
Les autres ventes de produits à l’intérieur du territoire national consti- mément aux dispositions des articles 240 à 242 du présent Code.
tuent l’assiette de cette contribution et le taux applicable est de 10 %.
Les modalités de perception des droits prévues aux alinéas précé-
Les services rendus par le titulaire sont imposables au taux de droit dents sont fixées par le règlement minier.
commun.
L’exploitant de la mine à petite échelle peut opter soit de demeurer
Le titulaire supporte la contribution sur le chiffre d’affaires à un taux dans le régime de taxation unique, soit d’être régi par les disposi-
préférentiel de 5 % lorsqu’il est bénéficiaire des prestations de servi- tions des chapitres Ier et III du présent titre.
ces liés à son objet social.
L’option ainsi faite est irrévocable.
L’acquisition par le titulaire des biens produits localement est impo-
sable au taux de 3 % pour les biens liés à l’activité minière.

TITRE X
Section VI
DU RÉGIME DE CHANGE ET
De la contribution exceptionnelle DES GARANTIES DE L’ÉTAT
sur les rémunérations des expatriés

Art. 260. — Du régime préférentiel CHAPITRE Ier


Le titulaire est redevable de la contribution exceptionnelle sur les ré-
munérations des expatriés au taux de 10 %. Elle est établie en fonc-
DU CHANGE
tion des rémunérations générées par l’activité du travail exercé ou
l’emploi occupé au Congo et est déductible de la base imposable à
Section I
la contribution professionnelle sur les bénéfices.
De la conversion des devises en francs congolais

CHAPITRE IV Art. 263. — De la liberté de conversion au taux du marché


DU RÉGIME FISCAL ET DOUANIER Le titulaire des droits miniers bénéficie de la liberté de convertir en
APPLICABLE À L’EXPLOITATION ARTISANALE ET francs congolais les apports en capital, les fonds avancés par les ac-
À L’EXPLOITATION MINIÈRE À PETITE ÉCHELLE tionnaires, les tirages sur emprunts et les recettes en devises prove-
nant de la vente des produits, au meilleur taux de change offert par
Art. 261. — De l’exploitation artisanale les banques agréées au jour de l’opération de conversion.

Le régime fiscal et douanier applicable aux exploitants artisanaux, Toutefois, le titulaire de droits miniers peut recourir, pour le change
aux négociants et aux comptoirs agréés est régi par voie réglemen- de la monnaie fiduciaire, aux intermédiaires agréés non bancaires
taire conformément aux modalités fixées par le règlement minier. autres que les messageries financières.

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Section II CHAPITRE II
Des transferts des fonds vers l’étranger DE LA GESTION DES RECETTES DES VENTES
À L’EXPORTATION
Art. 264. — Des transferts des revenus, transferts courants et
transferts en raison des mouvements des capitaux Art. 266. — De l’exportation des produits miniers
Sans préjudice des dispositions des trois derniers alinéas du présent Le titulaire est autorisé à exporter et à commercialiser librement la
article, le titulaire des droits miniers est autorisé à réaliser au profit totalité de sa production sur les marchés internationaux de son
des non-résidents, après paiement des taxes et contributions dues, choix. Les recettes en devises y relatives doivent être encaissées dans
les transferts des revenus, les transferts courants et les transferts en les trente jours de la date d’embarquement des exportations à partir
raison des mouvements des capitaux ci-après en relation directe d’un port africain, à l’exception des ventes à tempérament.
avec les opérations autorisées en vertu de son droit minier:
Le titulaire a l’obligation de souscrire, pour toutes ses opérations
a) le paiement des biens et services auprès des fournisseurs étran- d’exportation, un document de change conformément à la régle-
gers s’il n’a pas pu trouver les mêmes biens et/ou services à quantité, mentation de change en vigueur.
qualité et prix égal ainsi qu’à des conditions de livraison identiques
sur le marché local; Art. 267. — Du compte principal et des comptes de service de
la dette étrangère
b) l’acquisition ou la location de l’équipement importé;
Par dérogation aux dispositions des articles 1er à 9 de l’ordonnance-loi
c) le paiement des commissions aux tiers pour des services rendus à 67-272 du 23 juin 1967 relative aux pouvoirs réglementaires de la
l’étranger; Banque centrale du Congo en matière de réglementation de change
d) le paiement des honoraires aux personnes résidant à l’étranger, et ses mesures d’application, le titulaire qui exporte les produits des
pour des services rendus; mines autorisés a le droit ainsi que l’obligation de:

e) le paiement des royalties afférentes aux droits accordés au titulai- a) ouvrir un compte en devises appelé «compte principal» auprès
re par des tiers étrangers; d’une banque étrangère de réputation internationale qui aura des
relations d’affaires avec un correspondant pour la gestion des fonds
f) la formation à l’étranger des employés congolais et les charges so- qu’il est autorisé à tenir en dehors du territoire national;
ciales des employés expatriés, notamment les primes, les assurances
professionnelles, les frais de transport et de déménagement; b) communiquer à la Banque centrale du Congo et dans les moin-
dres détails, toutes les coordonnées du compte principal;
g) les fonds correspondant aux dividendes dûment et légalement
déclarés, destinés à être distribués aux actionnaires ou associés c) verser les recettes d’exportation qu’il est autorisé à tenir en dehors
non-résidents du titulaire; du territoire national conformément aux dispositions de
l’article 269 ci-dessous dans son compte principal étranger avant
h) les fonds correspondant aux recettes de la vente des actions et toute redistribution;
toute somme provenant de la cession ou de la liquidation des actifs
de la société, ainsi que toute indemnité d’expropriation; d) payer à partir du compte principal le service de sa dette étrangère,
y compris le principal, les intérêts, les commissions et les pénalités
i) le remboursement des avances en compte courant d’associés ou selon les conventions d’emprunt conclues avec les bailleurs de fonds
d’actionnaires, à condition de ne pas amener le ratio des fonds em- étrangers;
pruntés aux fonds propres au-dessus de 75:25.
e) communiquer les conventions d’emprunt conclues avec les
Par ailleurs, il est garanti au personnel étranger résidant sur le terri- bailleurs de fonds étrangers à l’administration des mines pour con-
toire national, employé par le titulaire d’un titre minier, la libre con- firmer si les conventions d’emprunt correspondent au plan de finan-
version et le libre transfert de tout ou partie des sommes qui leur sont cement d’une exploitation minière dûment autorisée. Dans le cas
dues, sous réserve que les intéressés se soient acquittés de leurs im- des conventions d’emprunt entre des sociétés affiliées, elle confirme
pôts et cotisations diverses conformément à la législation en vigueur également que les conditions d’emprunt ne sont pas moins favora-
en République démocratique du Congo. bles au titulaire que les termes d’un marché entre parties non affi-
Le transfert des fonds nécessaires aux opérations énumérées ci-des- liées. Elle en avise la Banque centrale.
sus doit se faire uniquement par le canal d’une banque agréée Le titulaire est autorisé à ouvrir des comptes en devises auprès des
moyennant la souscription d’un document de change. banques étrangères de réputation internationale où il gère ou fait
Tout autre transfert vers l’étranger est soumis à la réglementation de gérer les fonds versés de son compte principal nécessaires pour le
change en vigueur. service de sa dette étrangère, ainsi que pour les provisions et réser-
ves légales, statutaires et libres.
Art. 265. — Du contrôle des transferts au bénéfice des sociétés
Art. 268. — Des comptes en devises
affiliées
Le titulaire qui exporte les produits des mines peut ouvrir et détenir
Nonobstant les dispositions de l’article 264, les transferts au bénéfi-
un compte ou un groupe de comptes en devises étrangères auprès
ce des sociétés affiliées du titulaire en paiement des biens fournis ou
des banques commerciales agréées, dont le siège social est en Répu-
services rendus doivent être justifiés par rapport aux prix pratiqués
blique démocratique du Congo, pour gérer les recettes et les dépen-
sur le marché pour des biens ou services similaires.
ses en devises du projet qu’il exploite à bien en vertu de son droit mi-
Les modalités de cette justification sont définies par le règlement minier. nier. Il bénéficie de la liberté de garder en devises toutes les recettes

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des ventes à l’exportation des produits du projet sans obligation de les dispositions sont immédiatement applicables, de plein droit, dès
les convertir en monnaie nationale. leur entrée en vigueur.
S’il a ouvert plusieurs comptes, le titulaire d’un droit minier a l’obli- Le titulaire de droits de carrières est soumis au droit commun quant
gation de désigner le compte réputé «compte national principal» à l’ensemble de ses opérations de change.
qui doit recevoir préalablement, toutes sommes et recettes d’expor-
tation.
Art. 269. — Du rapatriement des recettes des exportations CHAPITRE III
Le titulaire qui exporte les produits marchands des mines est: DES GARANTIES DE L’ÉTAT
a) autorisé à garder et à gérer dans son compte principal et ses Art. 273. — Des libertés garanties
comptes de service de la dette étrangère les recettes de ses ventes à
Sous réserve du respect des lois et règlements miniers de la Républi-
l’exportation à concurrence de 60 %. Les modalités de l’approvision-
que démocratique du Congo, l’État garantit aux titulaires des droits
nement des comptes destinés au service de la dette étrangère, ainsi
miniers et de carrières:
que les modalités de paiement du service de la dette étrangère du ti-
tulaire, sont établies dans les conventions d’emprunt conclues par a) le respect de la législation et des accords ou conventions signés
l’emprunteur avec ses bailleurs de fonds étrangers; avec des partenaires;
b) tenu de rapatrier obligatoirement dans son compte national prin- b) le droit de disposer librement de leurs biens et d’organiser, à leur
cipal tenu en République démocratique du Congo, 40 % des recettes gré, leurs entreprises;
d’exportations dans les quinze jours à dater de l’encaissement au
compte principal prévu à l’article 267 du présent Code. c) la liberté d’embauche sous réserve d’employer en priorité le person-
nel congolais à qualification égale des diplômes et d’expérience pour
Art. 270. — Du paiement de la redevance de contrôle de change la réalisation des opérations minières et sous réserve des conditions de
licenciement conformément aux lois et règlements en vigueur;
Le titulaire est tenu de payer à la Banque centrale du Congo la rede-
vance de contrôle de change de 2/1.000 sur les opérations suivantes: d) le libre accès aux matières premières dans les limites des droits
miniers et/ou de carrières;
a) tout paiement vis-à-vis de l’étranger effectué par les banques
agréées sur les comptes en banque du titulaire en République démo- e) la libre circulation sur le territoire national de leur personnel et de
cratique du Congo, aussi bien en recette qu’en dépense, à l’exception leurs produits à condition de se conformer à la législation en matière
des rapatriements des recettes qui proviennent du compte principal; de séjour et de circulation des étrangers;
b) toute opération de débit ou de crédit effectuée sur son compte f) la liberté d’importer des biens, des services ainsi que des fonds né-
principal à l’exception des transferts en faveur de comptes de service cessaires aux activités, sous réserve de donner priorité aux entrepri-
de la dette étrangère, les paiements effectués de ces comptes de ser- ses congolaises pour tout contrat en relation avec le projet minier, à
vice de la dette étrangère sont également exonérés de la redevance des conditions équivalentes en termes de quantité, qualité, prix et
de contrôle de change. délais de livraison et de paiement;
Le titulaire instruira les banques intervenantes de calculer cette re- g) la liberté de disposer des produits sur les marchés internes, d’ex-
devance et d’en virer le montant au profit du compte indiqué par la porter et de disposer sur le marché externe, sous réserve du respect
Banque centrale. des dispositions du présent Code;
Art. 271. — Du contrôle des opérations du compte principal et h) la jouissance paisible des périmètres faisant l’objet de leurs droits
extérieur miniers et/ou de carrières;

Le titulaire doit soumettre un rapport mensuel sur les mouvements i) les facilités d’obtenir pour leur personnel étranger tous les docu-
des fonds versés dans le compte principal en devises à l’étranger, ments requis pour accéder aux lieux de recherches ou d’exploitation
ainsi que les références des dossiers d’exportation sur les recettes sans préjudice du respect des normes légales et réglementaires régis-
versées dans ce compte. Ce rapport, accompagné d’une copie du re- sant la police des étrangers.
levé bancaire dudit compte, est soumis à la direction des mines et à
Art. 274. — De l’interdiction du rachat d’office des devises
la Banque centrale du Congo, pour contrôle de conformité avec les
dispositions du présent chapitre. L’État et la Banque centrale du Congo s’interdisent de racheter d’of-
fice les devises logées dans les comptes en devise des résidents et des
Toutefois, la Banque centrale conserve le droit de dépêcher ses délé-
non-résidents.
gués pour vérifier la régularité des opérations inscrites sur le compte
principal après en avoir préalablement informé pur écrit le titulaire. Art. 275. — De l’indemnité d’expropriation
Art. 272. — Des dispositions de change plus favorables et du Les installations minières ou de carrières ne peuvent être expropriées
régime de change applicable au titulaire d’un droit de carrières par l’État que dans des circonstances exceptionnelles fixées par la loi,
moyennant une juste indemnité payée au titulaire concerné au moins
Si une législation ou une réglementation de change de droit commun
six mois avant l’exécution de la décision d’expropriation.
adoptée ou promulguée sur le territoire national postérieurement à la
date d’entrée en vigueur du présent Code, prévoit des dispositions Dans les 48 heures qui suivent la date de la notification de la déci-
plus favorables que celles contenues dans le présent Code, ces nouvel- sion de l’expropriation, l’État communique au titulaire exproprié le

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montant de l’indemnité proposée et la date précise ou estimée à la- Lorsque, au contraire, ces travaux apportent un allégement aux
quelle interviendra l’expropriation effective ou matérielle. charges d’une mine voisine, ils donnent lieu à une indemnité.
Sauf s’il requiert un délai supplémentaire, le titulaire exproprié doit Un massif de protection de largeur suffisante peut être prescrit par
réagir dans les dix jours à dater de la réception de la proposition de la direction des mines entre deux mines voisines sans que le main-
l’État. tien de ce massif de protection puisse donner lieu à indemnité.
L’indemnité est payée conformément à l’alinéa premier ci-dessus en Art. 278. — Des servitudes de passage
cas d’acceptation.
Le titulaire d’un permis d’exploitation ou d’un permis d’exploitation
En cas de désaccord, la réponse du titulaire exproprié doit compren- de petite mine a une servitude de passage sur le périmètre d’exploi-
dre la proposition de ce dernier quant à la hauteur réelle de l’indem- tation des rejets en vue d’accéder à son périmètre d’exploitation.
nité.
Pour autant qu’elles ne soient pas contraires aux dispositions du
Lorsque l’État rejette la proposition du titulaire exproprié, ce dernier présent Code, les dispositions des articles 170 à 179 de la loi 73-020
peut requérir qu’il soit statué par le tribunal compétent ou par pro- du 20 juillet 1973 portant régime général des biens, régime foncier
cédure d’arbitrage prévue aux articles 315 à 320. et immobilier et régime des sûretés trouvent application en cas de
servitudes minières.
L’exercice du recours judiciaire ou arbitral est également possible
lorsqu’il n’y a pas eu notification de la mesure d’expropriation, du Le titulaire d’un permis d’exploitation des rejets a droit à une indem-
montant de l’indemnité ou en cas de notification tardive ou enfin, nisation lorsque le passage sur le périmètre du titulaire d’un permis
lorsque l’indemnité d’expropriation n’est pas encore payée alors que d’exploitation ou d’un permis d’exploitation de petite mine lui cause
l’exécution de la décision d’expropriation approche les six mois. un préjudice énorme qui s’analyse en une charge supplémentaire à
son activité minière.
Art. 276. — De la garantie de stabilité
Le règlement minier fixe les conditions et modalités de l’établissement
L’État garantit que les dispositions du présent Code ne peuvent être
des servitudes dont question dans le présent article.
modifiées que si, et seulement si, le présent Code fait lui-même l’ob-
jet d’une modification législative adoptée par le Parlement.
Les droits attachés ou découlant d’un permis de recherches ou droit
minier d’exploitation octroyé et valide à la date de la promulgation
CHAPITRE II
d’une telle modification législative ainsi que les droits attachés ou dé- DES RELATIONS DES TITULAIRES
coulant du droit minier d’exploitation, octroyé postérieurement en AVEC LES OCCUPANTS DU SOL
vertu d’un tel permis de recherches incluant, entre autres, les régimes
fiscal, douanier et de change du présent Code, demeurent acquis et in- Art. 279. — Des restrictions à l’occupation des terrains
tangibles pendant une période de dix ans à compter de la date de:
Sauf consentement des autorités compétentes, nul ne peut occuper
a) l’entrée en vigueur de la modification législative pour les droits
un terrain:
miniers d’exploitation valides existant à cette date;
a) réservé au cimetière;
b) l’octroi du droit minier d’exploitation octroyé postérieurement en
vertu d’un permis de recherches valide existant à la date de l’entrée b) contenant des vestiges archéologiques ou un monument national;
en vigueur de la modification législative.
c) situé sur, ou à moins de nonante mètres d’un barrage ou d’un bâ-
timent appartenant à l’État;
d) proche des installations de la Défense nationale;
TITRE XI
DES RELATIONS DES TITULAIRES e) faisant partie d’un aéroport;
DES DROITS MINIERS ET/OU DE CARRIÈRES f) réservé au projet de chemin de fer;
ENTRE EUX ET AVEC LES OCCUPANTS DU SOL g) réservé à la pépinière pour forêt ou plantation des forêts;
h) situé à moins de nonante mètres des limites d’un village, d’une cité,
CHAPITRE Ier d’une commune ou d’une ville;
DES RELATIONS ENTRE TITULAIRES i) constituant une rue, une route, une autoroute;
j) compris dans un parc national.
Art. 277. — Des travaux entre deux mines voisines
Sauf consentement du propriétaire ou occupant légal, nul ne peut
Dans le cas où il est reconnu nécessaire d’exécuter des travaux d’inté- occuper un terrain situé à moins de:
rêt commun pour deux mines voisines, les titulaires concernés ne peu-
vent s’y opposer. Les intéressés, entendus par la direction des mines, a) cent quatre-vingts mètres de maisons ou de bâtiments occupés,
sont tenus d’y participer chacun dans la proportion de son intérêt. inoccupés ou temporairement inoccupés;
Lorsque les travaux d’une mine occasionnent des dommages à une b) quarante-cinq mètres des terres sarclées et labourées pour cultures
mine voisine, l’auteur des travaux en doit réparation. de ferme;

634 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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11 juillet 2002. – LOI

c) nonante mètres d’une ferme ayant un élevage de bovins, un réser- Le règlement à l’amiable du litige s’effectue par toutes voies de droit
voir, un barrage ou une réserve d’eau privée. non juridictionnelles, notamment la transaction, le compromis, l’ar-
bitrage ou devant un officier de police judiciaire ou un officier du mi-
Des périmètres de protection de dimensions quelconques à l’inté- nistère public.
rieur desquels la recherche et l’exploitation minières peuvent être
soumises à certaines conditions ou interdites, sans que le titulaire du Faute d’arrangement à l’amiable entre les parties dans les trois mois
titre minier puisse réclamer une quelconque indemnité, peuvent à compter de la date de la survenance du litige, les indemnités se-
être établis par le gouverneur de province, sur constat du service ront allouées par le tribunal compétent en vertu des règles de l’orga-
compétent de l’administration des mines, pour la protection des édi- nisation et de la compétence judiciaires en vigueur en République
fices et agglomérations, sources, voies de communication, ouvrages démocratique du Congo.
d’art et travaux d’utilité publique comme en tous autres points où ils
Toutefois, l’occupant du terrain coutumier peut, en accord avec le ti-
seraient nécessaires à l’intérêt général.
tulaire, continuer à exercer son droit de culture à condition que les
Une indemnité représentant le montant des dépenses afférente aux travaux des champs ne gênent pas les opérations minières. Le pro-
travaux ou ouvrages démolis ou abandonnés est toutefois due par la priétaire du terrain ne pourra dès lors plus continuer à y construire
personne publique intéressée, au cas où le titulaire devrait démolir ou des bâtiments.
abandonner des travaux ou ouvrages régulièrement établis ou enta- Enfin, le simple passage sur le terrain ne donne droit à aucune in-
més par lui en vue de l’exploitation desdits périmètres antérieurement demnité si aucun dommage n’en résulte. Le passage doit s’effectuer
à leur fixation. dans les meilleures conditions de préservation de l’environnement.
Art. 280. — De la responsabilité du fait de l’occupation du sol Art. 282. — Des zones d’interdiction
Le titulaire ou l’amodiataire est, de plein droit, tenu de réparer les À la demande du titulaire d’un droit d’exploitation ou d’une autorisa-
dommages causés par les travaux, même autorisés, qu’il exécute tion d’exploitation de carrières permanente et après enquête, le minis-
dans le cadre de ses activités minières. tre peut définir autour des sites des travaux du titulaire, une zone d’in-
terdiction en tout ou en partie aux activités et/ou à la circulation des
En cas de mutation d’un droit minier d’exploitation ou d’une autori-
tiers.
sation d’exploitation de carrières permanente, la responsabilité des
dommages provenant de travaux antérieurs au transfert incombe Les dommages causés dans cette zone par les travaux d’exploitation
solidairement à l’ancien et au nouveau titulaire. minière ou de carrières aux tiers qui violeraient cette interdiction ne
donnent droit à aucune réparation.
En cas de mutation, l’ancien titulaire est tenu d’en informer par écrit
le nouveau. Il l’informe également, pour autant qu’il les connaît, des Le règlement minier fixe les modalités d’établissement de ces zones
dangers ou inconvénients importants qui résultent de l’exploitation. À et en détermine la durée.
défaut de cette information, le bénéficiaire de la mutation a le choix
de poursuivre la résolution de la mutation ou de se faire restituer une
Art. 283. — Des activités autorisées
partie du prix. Il peut aussi demander, aux frais de l’ancien titulaire, Sans préjudice du droit de propriété de l’État sur son sous-sol, et sous
l’élimination des dangers ou la suppression des inconvénients qui réserve des droits éventuels des tiers sur le sol concerné, le titulaire
peuvent causer préjudice au tiers. d’un droit minier d’exploitation ou d’une autorisation d’exploitation
de carrières permanente a, outre des droits attachés à son titre, sur
Le titulaire peut être tenu de fournir caution, de payer toutes indem-
autorisation du gouverneur de la province concernée, après avis du
nités si ses travaux sont de nature à causer un dommage déterminé,
service compétent de l’administration des mines:
et s’il est à craindre que ses ressources ne soient pas suffisantes pour
faire face à sa responsabilité éventuelle. a) à l’intérieur de son périmètre délimité le droit de:
Les tribunaux sont juges de la nécessité de cette caution et en fixent • occuper les terrains nécessaires à son activité et aux industries qui
la nature et le montant. s’y rattachent, y compris la construction d’installations industrielles,
d’habitations et autres à caractère social;
Tous les dommages causés aux biens des tiers sont réglés à leur va-
leur réelle de remplacement, augmentée de la moitié, à moins qu’ils • utiliser l’eau souterraine, l’eau des cours d’eau non navigables, non
soient remis en leur état antérieur à la survenance du dommage. flottables notamment pour établir, dans le cadre d’une concession
de chute d’eau, une centrale hydroélectrique destinée à satisfaire les
Art. 281. — De l’indemnisation des occupants du sol besoins énergétiques de la mine;
Toute occupation de terrain privant les ayants droit de la jouissance • creuser des canaux et des canalisations;
du sol, toute modification rendant le terrain impropre à la culture en-
• établir des moyens de communication et de transport de toute na-
traîne, pour le titulaire ou l’amodiataire des droits miniers et/ou de
ture;
carrières, à la demande des ayants droit du terrain et à leur convenan-
ce, l’obligation de payer une juste indemnité correspondant soit au b) à l’extérieur de son périmètre délimité, le droit d’établir des moy-
loyer, soit à la valeur du terrain lors de son occupation, augmentée de ens de communication et de transport de toute nature.
la moitié.
Les droits d’occupation prévus au présent article constituent des servi-
Par sol dont il est question à l’alinéa ci-dessus, il faut entendre le sol sur tudes légales d’intérêt public. Il ne peut y être porté atteinte directe-
lequel les individus ont toujours exercé ou exercent effectivement une ment ou indirectement par l’octroi des droits miniers et/ou de carrières
activité quelconque. subséquents.

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Art. 284. — De l’exécution des travaux d’utilité publique ou qu’un projet de décision de déchéance du titulaire au ministre confor-
d’exploitation de carrières y afférents mément aux dispositions des articles 40 et 41 du présent Code.

L’autorisation d’occupation des terrains ne fait pas obstacle à l’exécu- Art. 288. — Du constat de non-commencement des travaux et
tion des travaux d’utilité publique ou à l’ouverture de carrières tempo- de l’instruction des dossiers
raire pour fournir les matériaux nécessaires à ces travaux. Le titulaire
ou l’amodiataire a droit à la réparation des dommages subis. Le non-commencement des travaux dans les délais est constaté par la
direction des mines qui transmet le procès-verbal de son constat au
Art. 285. — De la disposition des substances minérales non cadastre minier pour notification à l’intéressé dans un délai de dix
spécifiées dans les titres miniers jours ouvrables après la fin de la période pendant laquelle les travaux
auraient dû commencer.
Le titulaire d’un droit minier ou de carrières d’exploitation a le droit
de disposer, pour les besoins de son exploitation et des industries Dans un délai maximum d’un jour ouvrable suivant la réception du
qui s’y rattachent, des substances minérales autres que celles qu’il procès-verbal, le cadastre minier affiche le constat de la direction des
exploite et dont les travaux entraînent nécessairement l’abattage. mines dans une salle indiquée par le règlement minier. Une copie de
L’occupant du sol peut demander qu’il lui soit permis de disposer de ce procès-verbal est remise au titulaire.
ces substances, si elles ne sont pas utilisées par l’exploitant, contre le
Chaque titulaire a la responsabilité de s’informer du constat du ser-
paiement d’une juste indemnité s’il y a lieu, sauf si elles proviennent
vice technique concernant son projet. Le titulaire dont le non-com-
du traitement des substances minérales extraites.
mencement des travaux a été constaté peut présenter tout docu-
ment relatif à sa défense dans les quarante-cinq jours qui suivent la
date d’affichage du constat. Seule la preuve d’empêchement pour
TITRE XII cause de force majeure est reconnue comme valable.
DES MANQUEMENTS La direction des mines instruit le dossier de la défense dans un délai
AUX OBLIGATIONS ADMINISTRATIVES ET de trente jours à compter de la fin du délai fixé à l’alinéa précédent
DES SANCTIONS et transmet son avis technique au cadastre minier qui en informe le
titulaire concerné.
Le cadastre minier transmet l’avis technique de la direction des mines
CHAPITRE Ier avec le dossier y afférent ainsi que le projet de décision au ministre
DES MANQUEMENTS pour compétence.
AUX OBLIGATIONS ADMINISTRATIVES

Art. 286. — Du non-paiement des droits superficiaires et du CHAPITRE II


défaut de commencer les travaux dans le délai légal
DES SANCTIONS
Sont considérés comme manquements aux obligations administra-
tives: le non-paiement des droits superficiaires annuels par carré et Art. 289. — Des causes et de la décision de déchéance du titu-
le défaut de commencer les travaux dans le délai légal prévu aux laire
articles 196 à 199. Sans préjudice des dispositions des articles 299 à 311 du présent Code,
Art. 287. — Du constat de non-paiement des droits superficiai- les manquements énumérés à l’article 286 constituent les causes de
res par carré et de l’instruction des dossiers déchéance d’un titulaire de permis de recherches, de permis d’exploi-
tation, de permis des rejets, de permis d’exploitation de petite mine ain-
Le cadastre minier constate les cas de non-paiement des droits super- si que de l’autorisation d’exploitation de carrières permanente.
ficiaires par carré à la fin du premier trimestre de chaque année. Il no-
tifie au titulaire intéressé et affiche dans une salle déterminée par le rè- Le cadastre minier notifie immédiatement au titulaire la décision de
glement minier dans un délai de quinze jours ouvrables après la fin du la déchéance et procède à son affichage dans une salle indiquée par
trimestre, la liste des titulaires qui n’ont pas payé les droits superficiai- le règlement minier.
res afférents à leurs droits miniers et/ou de carrières. Cette liste est La notification de la décision de déchéance donne droit aux recours
également publiée par voie de presse dans la capitale et au chef-lieu prévus aux articles 317 à 320 du présent Code.
de chaque province concernée.
Ces recours doivent être exercés dans les trente jours qui suivent l’af-
Le titulaire dont le nom apparaît sur la liste peut présenter tout do- fichage de la décision dans le bureau du cadastre minier du ressort.
cument ou moyen visant à sa défense dans les quarante-cinq jours
qui suivent la date d’affichage de la liste, laquelle est également pré- À défaut de recours dans le délai ci-dessus fixé, la décision de dé-
cisée dans la publication. Seules les preuves de paiement ou d’empê- chéance est inscrite dans un registre approprié et publiée au Journal
chement pour cause de force majeure sont reconnues comme officiel.
moyens de défense.
En cas de recours contre une décision de déchéance, le droit minier
L’instruction des dossiers de défense est effectuée par le cadastre mi- ou de carrière concerné reste valable pendant toute la durée de la
nier dans un délai maximum de trente jours à compter de la fin de la procédure. Toutefois, il est fait mention de la décision et de la procé-
période de défense. Le cadastre minier informe les titulaires concernés dure de recours engagée au registre des permis et des autorisations
de son avis cadastral et le transmet avec les dossiers de défense ainsi octroyés.

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MINES ET HYDROCARBURES • Mines
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Art. 290. — De l’annulation des droits miniers et/ou de l’auto- Art. 294. — De la confiscation de la provision pour réhabilita-
risation d’exploitation de carrières permanente tion du site
Les droits miniers et l’autorisation d’exploitation de carrières perma- Lorsqu’à la fin des travaux de recherches et/ou d’exploitation, le titu-
nente sont annulés par le ministre lorsque le titulaire n’a pas exercé le laire d’un droit minier ou de carrières n’exécute pas volontairement
recours contre la décision de déchéance et lorsque les voies de recours les obligations souscrites dans le PGEP ou dans le PAR, le tribunal
sont forcloses ou si le recours est rejeté. compétent prononce, à la requête de l’administration des mines et au
profit de celle-ci, la confiscation de la provision correspondante cons-
La décision d’annulation intervient au jour du rejet du recours ou au
tituée par le titulaire pour la réhabilitation du site.
dernier jour utile où le recours aurait dû être engagé.
Si la valeur de la garantie ou la provision ainsi confisquée ne suffit
La décision d’annulation est notifiée au cadastre minier qui procède
pas à couvrir les frais nécessaires à la remise en état du site concerné,
à son inscription dans le registre des titres annulés.
l’administration des mines peut confier à un tiers l’exécution des tra-
Le périmètre qui fait l’objet d’un droit minier ou de carrières annulé vaux correspondant à la valeur de la différence. Les frais engagés
revient au domaine public de l’État. pour la réalisation de ces travaux complémentaires sont mis à charge
de l’exploitant défaillant.
Art. 291. — De l’interdiction
À la requête de l’administration des mines, l’exploitant défaillant
Les titulaires des droits miniers et de l’autorisation d’exploitation de peut faire l’objet d’interdiction de sortie du territoire national pro-
carrières permanente déchus de leurs droits et dont les titres sont an- noncée par le tribunal compétent jusqu’à la fin des travaux de réha-
nulés ne peuvent obtenir de nouveaux droits miniers ou autorisation bilitation du site.
d’exploitation de carrières permanente qu’après un délai de cinq ans
à compter de la date d’inscription de l’annulation au registre tenu Art. 295. — Du défaut de communication des rapports
par le cadastre minier.
Le défaut pour le titulaire d’un titre minier ou de carrières de com-
En outre, l’annulation des droits miniers ou de l’autorisation d’ex- muniquer les rapports périodiques obligatoires dans le délai régle-
ploitation de carrières permanente n’a pas pour effet de dégager le mentaire, fait l’objet d’une mise en demeure de trente jours maxi-
titulaire de ses obligations environnementales et fiscales. mum pour ce faire.
Art. 292. — De la suspension À l’expiration de ce délai, à moins qu’il soit dans un cas de force ma-
Toute faute grave définie dans le règlement minier commise par le jeure, le titulaire défaillant est passible d’une astreinte dont le mon-
titulaire est sanctionnée par la suspension immédiate des travaux tant en francs congolais est équivalent à 1.000 USD par jour de re-
décidée par le ministre, après une mise en demeure préalable. tard depuis le dernier jour du délai réglementaire jusqu’à la commu-
nication des rapports, chaque jour commencé étant dû en entier.
La durée de la suspension est fixée par voie réglementaire en fonc-
tion de la gravité de la faute commise et de son incidence sur l’envi- Art. 296. — Du retard dans le paiement de la redevance minière
ronnement, la santé et la sécurité publiques.
Le retard dans le paiement de la redevance minière, le défaut de
Pour remédier à cette faute grave, l’administration des mines peut, paiement ainsi que la minoration de la somme due constituent des
d’office ou sur demande des autorités locales concernées, imposer au manquements sanctionnés par le présent Code de la manière
titulaire les travaux qu’elle juge nécessaires pour la protection de la ci-après:
santé publique, de l’environnement, des travailleurs ou des mines voi-
• en cas de retard dans le paiement de la redevance, la somme due est
sines. En cas de défaillance du titulaire, l’administration des mines
majorée d’une pénalité dont le taux est fixé à 7 % par mois de retard;
peut faire exécuter lesdits travaux par des tiers aux frais du titulaire.

Art. 293. — De la tenue irrégulière des documents • en cas de refus de paiement dûment constaté, la somme due est
multipliée par trente;
En cas de tenue irrégulière, dûment constatée, des documents obli-
gatoires prescrits par le présent Code, l’administration des mines • en cas de minoration de la somme due, celle-ci est multipliée après
adresse par écrit un avertissement à l’opérateur minier concerné si redressement par trois à quinze fois.
ce manquement ne constitue pas une infraction. Dans tous les cas, il est fait recours à la procédure de saisie confor-
En cas de récidive, ses activités peuvent, après une mise en demeure, mément à la législation fiscale en vigueur.
être suspendues par le ministre pour une durée de trois mois.
Art. 297. — De la force majeure
À la fin de la période de suspension, l’administration des mines pro-
cède à une vérification. S’il est mis fin à l’irrégularité constatée, la Constitue un cas de force majeure, tout événement imprévisible, ir-
suspension est levée. Dans le cas contraire, elle est reconduite pour résistible, insurmontable et indépendant de la volonté du titulaire
une nouvelle période de trois mois. l’empêchant, malgré ses meilleurs efforts, d’exécuter en tout ou en
partie ses obligations ou occasionnant un retard important dans
Si la mise en demeure n’est pas suivie d’effet à l’expiration de la l’exécution de celles-ci. Sont notamment considérées comme cas de
deuxième période de suspension, le titulaire est passible d’une as- force majeure les événements suivants: grèves sauvages, émeutes,
treinte dont le montant en francs congolais est équivalent à insurrection, trouble civil, conflits sociaux, fait du prince, sabotage,
500 USD par jour jusqu’à la régularisation, chaque jour commencé catastrophe naturelle, incendies, faits de guerre ou cas imputables à
étant dû en entier. la guerre.

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11 juillet 2002. – LOI

L’excuse pour cause de force majeure peut être admise pour les ou vendu des substances minérales en violation des dispositions lé-
manquements aux seules obligations qui n’ont pu être exécutées en gales et réglementaires en vigueur.
raison de la survenance de cet événement.
Les substances minérales faisant l’objet desdites transactions sont
Un acte, un agissements ou une omission imputable au titulaire saisies et leur confiscation est prononcée par le tribunal compétent
n’est pas constitutif de cas de force majeure. au profit de l’État.
Les modalités d’application du présent article sont fixées par le rè- Art. 303. — De la détention illicite des substances minérales
glement minier.
Quiconque aura détenu illégalement des substances minérales sera
Art. 298. — Du délai de notification de cas de force majeure puni d’une servitude pénale de deux mois au maximum et d’une
amende dont le montant en francs congolais est l’équivalent de
Si le titulaire se trouve dans l’impossibilité d’exécuter totalement ou
2.000 USD à 20.000 USD ou d’une de ces peines seulement.
partiellement ses obligations en raison d’un cas de force majeure, il
le notifie au cadastre minier immédiatement ou au plus tard dans Art. 304. — Du transport illicite des substances minérales
les quinze jours de la survenance de cet événement, en spécifie les
Celui qui, sans autorisation, aura transporté ou fait transporter des
raisons constituant la force majeure, la date de commencement de
substances minérales, est puni d’une servitude pénale de deux mois
la non-exécution et les moyens proposés pour y remédier.
et d’une amende dont le montant en francs congolais est l’équiva-
Dès la survenance d’un cas de force majeure, l’exécution des obliga- lent de 2.000 USD ou d’une de ces peines seulement.
tions affectées est suspendue pendant la durée de celui-ci et pour
une période additionnelle suffisante permettant au titulaire d’agir
Art. 305. — De la fraude
avec toute diligence requise, de se replacer dans les mêmes condi- Toute exportation ou tentative d’exportation frauduleuse des subs-
tions qu’avant la survenance dudit événement. La durée résultant de tances minérales en contravention du régime douanier et des acci-
la force majeure est ajoutée au délai d’exécution de ses obligations. ses prévu par le présent Code est soumise aux pénalités et amendes
prévues par la législation douanière et accisienne en la matière.
Art. 306. — Des violations des règles d’hygiène et de sécurité
TITRE XIII
Est passible d’une servitude pénale d’un mois à un an et d’une amen-
DES INFRACTIONS ET DES PÉNALITÉS de dont le montant en francs congolais est l’équivalent de
5.000 USD à 10.000 USD ou d’une de ces peines seulement quicon-
Art. 299. — Des activités minières illicites que aura contrevenu aux dispositions de la réglementation minière
concernant l’hygiène et la sécurité publiques.
Est puni d’une amende dont le montant en francs congolais est
l’équivalant de 10.000 USD à 250.000 USD, quiconque se livre, sans Art. 307. — De la corruption des agents des services publics de
autorisation, à des travaux de recherches ou d’exploitation des mi- l’État
nes ou de carrières en violation des dispositions du présent Code.
Sont passibles des peines de servitude pénale prévues aux articles 147
Les substances minérales extraites illicitement sont saisies et leur à 149 du Code pénal, livre II, et d’une amende dont le montant en
confiscation est prononcée par le tribunal compétent au profit de francs congolais est équivalent à 1.000 USD, les personnes visées
l’État ou du titulaire du titre d’exploitation des mines ou des carrières auxdits articles qui, étant habilitées à procéder aux opérations miniè-
concernées. res en exécution du présent Code, se seraient rendues coupables des
Art. 300. — Du vol et du recel des substances minérales infractions prévues et punies par les articles sus-mentionnés.

Quiconque se rend coupable de vol ou de recel des substances miné- Art. 308. — Des destructions, des dégradations et des dommages
rales sera puni, sans préjudice des dispositions particulières en matiè- Est puni d’une servitude pénale de cinq à six ans et d’une amende
re des substances précieuses et de celles prévues par le Code pénal, dont le montant en francs congolais est l’équivalent de 5.000 USD à
d’une amende dont le montant en francs congolais est l’équivalant de 10.000 USD ou d’une de ses peines seulement, quiconque aura frau-
5.000 USD à 20.000 USD. duleusement ou méchamment:
Art. 301. — Du détournement des substances minérales a) porte une fausse indication sur un poteau-signal ou une borne;
Quiconque aura détourné les substances minérales est puni de cinq b) placé, déplacé ou dégradé un poteau-signal ou une borne;
à dix ans de servitude pénale et d’une amende dont le montant en
c) fait une fausse déclaration ou fait usage des documents qu’il sa-
francs congolais est l’équivalant de 5.000 USD à 20.000 USD.
vait faux ou erronés en vue, soit d’obtenir ou de faire obtenir un droit
Quiconque aura facilité le détournement des substances minérales minier ou une autorisation de carrières, soit d’empêcher autrui d’ob-
est puni de servitude pénale de deux à cinq ans et d’une amende tenir ou d’exploiter des droits miniers ou autorisations de carrières.
dont le montant en francs congolais est l’équivalant de 5.000 USD à
10.000 USD. Art. 309. — Des outrages ou violences envers les agents de
l’administration des mines
Art. 302. — De l’achat et de la vente illicite des substances mi-
Est puni d’une servitude pénale de six mois au maximum ou d’une
nérales
amende dont le montant en francs congolais est l’équivalent de
Est puni d’une amende dont le montant en francs congolais est 1.000 USD à 5.000 USD ou d’une de ces peines seulement, celui qui
l’équivalant de 10.000 USD à 30.000 USD, quiconque aura acheté aura outragé par faits, paroles, gestes, menaces ou frappé un agent de

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l’État, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions et suivent la date de la publication ou de la notification à lui faite per-
ce, sans préjudice d’autres dispositions prévues par le droit commun. sonnellement de l’acte entrepris. La requête en annulation est intro-
duite dans les vingt jours à compter du jour où le rejet total ou par-
Art. 310. — Des entraves à l’activité de l’administration des tiel de la réclamation a été notifié.
mines
Le délai de dépôt du mémoire en réponse et celui du dossier admi-
Quiconque fait obstacle à l’exécution des travaux ordonnés ou auto- nistratif est de quinze jours ouvrables à compter de la signification
risés par les services des mines telle que prévue par le présent Code de la requête. Le même délai s’applique à l’avis du procureur général
et le règlement minier est puni d’une servitude pénale de six mois et de la République. La prorogation des délais imposée aux parties
d’une amende dont le montant en francs congolais est l’équivalent pour la transmission de la requête et du mémoire en réponse pou-
de 2.000 USD à 10.000 USD ou d’une de ces peines seulement. vant éventuellement être décidée par ordonnance motivée du prési-
dent de la section administrative de la Cour suprême de justice, ne
Art. 311. — Des contraventions aux arrêtés du ministre et du
peut excéder douze jours ouvrables.
gouverneur de province
L’abréviation des délais prévue aux alinéas précédents du présent
Toutes contraventions aux dispositions des arrêtés ministériels et du
article ne concerne que le refus d’octroi des droits miniers et/ou de
gouverneur de province dans le secteur minier artisanal ou indus-
carrières et d’approbation ou de réalisation des hypothèques.
triel au titre de mesures d’application du présent Code sont punies
de sept jours à un mois de servitude pénale et d’une amende dont le En tout état de cause, l’arrêt de la Cour suprême de justice est rendu
montant en francs congolais ne dépasse pas l’équivalent de dans les trente jours ouvrables à dater de la prise en délibéré de l’affaire.
5.000 USD ou de l’une de ces peines seulement.

CHAPITRE III
TITRE XIV
DU RECOURS JUDICIAIRE
DES RECOURS
Art. 315. — Des matières concernées par le recours judiciaire
CHAPITRE Ier Sans préjudice des dispositions de l’article 46 du présent Code, font
l’objet de recours judiciaire notamment:
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES
• le retrait et le refus de renouvellement des cartes d’exploitant artisanal
Art. 312. — Des voies de recours et de négociant;

Il est reconnu au titulaire et à l’État le droit d’exercer les recours par • le refus de transfert de titre en cas de mutation ou de l’amodiation
voies administrative, judiciaire et/ou arbitrale prévues par le présent par le responsable du cadastre minier ou son représentant local;
Code.
• les empiétements entre les titulaires des droits miniers;
• les litiges entre les titulaires ou avec les occupants du sol;
CHAPITRE II • la confiscation au profit de l’administration des mines de la garantie
ou de la provision de réhabilitation du site;
DU RECOURS ADMINISTRATIF
• le contentieux d’indemnité d’expropriation;
Art. 313. — De l’application des règles de droit commun
• le recours contre les décisions d’astreinte prises par l’administration
Sous réserve des dispositions des articles 46 et 315 du présent Code, des mines en cas de tenue irrégulière des documents;
les recours dirigés contre les actes administratifs édictés par les auto-
rités administratives en application ou en violation des dispositions • l’interdiction de sortie du territoire national;
du présent Code ou celles du règlement minier sont régis par le droit • l’imposition d’amende en cas du défaut de communication des
commun en la matière, notamment les dispositions des articles 146 rapports;
à 149 et 159 de l’ordonnance-loi 82-020 du 31 mars 1982 portant
Code de l’organisation et de la compétence judiciaires et par l’or- • la majoration des pénalités pour retard de paiement de la redevan-
donnance-loi 82-017 du 31 mars 1982 relative à la procédure de- ce minière et le contentieux pour cas de force majeure ainsi que l’ac-
vant la Cour suprême de justice, telles que modifiées et complétées tion civile relative aux infractions prévues par le présent Code.
à ce jour.
Art. 316. — Des règles applicables
Art. 314. — De l’abréviation des délais
Les cours et tribunaux saisis d’un litige ou d’un recours contre une
Par dérogation aux dispositions des articles 79, 88 et 89, alinéa 1er, décision judiciaire relative aux matières prévues à l’article précédent
de l’ordonnance-loi 82-017 du 31 mars 1982 susmentionnée, la ré- appliquent la procédure de droit commun prévue par les Codes con-
clamation préalable du requérant, justiciable devant la section ad- golais de procédure civile, procédure pénale, procédure devant la
ministrative de la Cour suprême de justice, à l’autorité pouvant rap- Cour suprême de justice ainsi qu’éventuellement tous les textes et
porter ou modifier l’acte doit être introduite dans les trente jours qui principes généraux de droit applicables en matière judiciaire.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 639


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
11 juillet 2002. – LOI

CHAPITRE IV CHAPITRE V

DU RECOURS ARBITRAL DE LA REPRÉSENTATION DE L’ÉTAT ET


DE LA SIGNIFICATION DES ACTES
Art. 317. — De l’arbitrage
Art. 321. — De la représentation de l’État
Sous réserve des dispositions relatives aux recours administratif et
judiciaire, aux manquements, aux pénalités et sanctions prévues par Dans toutes les instances administratives, arbitrales et judiciaires où
le présent Code, les litiges pouvant résulter de l’interprétation ou de l’État est mis en cause, sa représentation est assurée, en demande ou
l’application des dispositions du présent Code peuvent être réglés en défense, par le responsable de l’administration des mines ou son
représentant local tant au pays qu’à l’étranger.
par voie d’arbitrage prévue aux articles 318 à 320 du présent Code.
Art. 322. — De la signification des actes de procédure
Art. 318. — De l’arbitrage interne
Tout recours, tout jugement, tout arrêt et autres actes de procédure
Les litiges résultant de l’interprétation ou de l’application des dispo- sont signifiés à l’État au bureau du ministre ou au bureau de sa re-
sitions du présent Code font l’objet d’un arbitrage selon la procédure présentation locale.
prévue aux dispositions des articles 159 à 174 du Code de procédure
civile congolais. Toute signification faite à tout autre endroit du territoire national ou
à l’étranger est nulle et non avenue.
Art. 319. — De l’arbitrage international

Nonobstant les dispositions de l’article 318 du présent Code, les liti-


ges pouvant survenir à l’occasion de l’interprétation ou de l’applica- TITRE XV
tion des dispositions du présent Code, peuvent être réglés, à la re-
DES DISPOSITIONS DIVERSES
quête de la partie la plus diligente par voie d’arbitrage conformé-
ment à la Convention sur les règlements des différends relatifs aux
investissements entre État et ressortissants d’autres États, à la condi- Art. 323. — De la consultation des registres et des cartes de re-
tion que le titulaire soit ressortissant d’un autre État contractant aux tombes minières au cadastre minier par le public
termes de l’article 25 de ladite convention.
Les registres relatifs aux droits miniers et de carrières ainsi que les
À la délivrance du titre minier ou de carrières, le titulaire donne son cartes de retombes minières peuvent être consultés gratuitement
consentement à un tel arbitrage conformément à ladite convention par le public auprès du cadastre minier.
et l’exprime tant en son nom qu’en celui de ses sociétés affiliées. Il
Néanmoins, la levée des données est subordonnée au paiement des
accepte, en outre, qu’une telle société affiliée soit considérée comme
frais fixés par le règlement minier.
ressortissant d’un autre État contractant.
Art. 324. — De la confidentialité
Les titulaires qui ne sont pas ressortissants d’un autre État contractant
peuvent soumettre les litiges survenant à l’occasion de l’interprétation Les renseignements à caractère technique, géologique et minier
ou de l’application des dispositions du présent Code à tout tribunal ar- fournis par le titulaire sont confidentiels pour une durée de dix ans.
bitral de leur choix, mais doivent notifier à l’État les noms, les coor- Passé ce délai, ils sont accessibles au public.
données et le règlement du tribunal arbitral au jour de la délivrance
du titre minier au cadastre minier. Toutefois, ces renseignements pourront être utilisés et publiés glo-
balement à des fins documentaires avant l’expiration de ce délai
Art. 320. — Des règles et des décisions d’arbitrage sans divulgation des renseignements à caractère individuel.

Conformément à l’article précédent, l’arbitrage se fait en langue Ils cessent d’être confidentiels lorsque le droit minier ou de carrières
française au lieu convenu par l’État et le titulaire. expire ou lorsque son titulaire y renonce ou est déchu de ces droits.

Aux fins de l’arbitrage, l’instance arbitrale se réfère aux dispositions


Art. 325. — De l’ajustement des montants
du présent Code, aux lois de la République démocratique du Congo Les montants exprimés en monnaie étrangère dans la présente loi
et à ses propres règles de procédure. sont exprimés en valeur de cette monnaie à la date d’entrée en vi-
gueur du présent Code. Ces montants sont ajustés annuellement par
Les décisions rendues par l’arbitre sont exécutoires et leur exécution décision du responsable du cadastre minier sur avis de la Banque
peut être demandée devant toute juridiction compétente dans le ter- centrale du Congo afin de maintenir constante leur valeur.
ritoire national selon la forme prévue par le Code de procédure civile
congolais ou dans le pays dont relève le titulaire. Art. 326. — Des matières non réglées dans le présent Code

En cas d’application des dispositions de l’alinéa précédent, l’État re- Les matières connexes non expressément prévues, définies ou réglées
nonce à se prévaloir de toute immunité de juridiction ou d’exécution. par les dispositions du présent Code relèvent du règlement minier.

640 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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11 juillet 2002. – LOI

TITRE XVI CHAPITRE III


DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES DES PARTENARIATS AVEC L’ÉTAT

Art. 331. — De la faculté de maintenir les partenariats conclus


CHAPITRE Ier avec l’État
DES DROITS MINIERS ET DE CARRIÈRES EN VIGUEUR Toute personne de nationalité congolaise ou étrangère titulaire d’un
droit minier ou de carrières qui s’est retrouvée en partenariat avec
Art. 327. — De la liste des titres miniers et de carrières étatiques l’État dans le secteur minier a la faculté d’opter dans les trois mois de
la promulgation du présent Code, soit pour le maintien, soit pour la
Une liste établie et publiée par le ministre dans les quarante-cinq renonciation à ce partenariat. Passé ce délai, le partenariat est censé
jours après la date de la promulgation du présent Code précise les être maintenu. La déclaration de renonciation au partenariat est faite
titres miniers et de carrières des organismes étatiques qui sont sou- au ministre.
mis aux nouvelles dispositions du présent Code. Ces titres conser-
vent leur période de validité jusqu’à la date d’échéance initialement Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas aux joint-ven-
prévue. Leur renouvellement, le cas échéant, se fait conformément tures conclus régulièrement entre l’État et les promoteurs privés
aux dispositions du présent Code. constituant des sociétés commerciales régies par la législation sur
les sociétés commerciales en vigueur dans le territoire national à la
date de la promulgation du présent Code.

CHAPITRE II Art 332. — Des reconductions des droits miniers ou de carrières


DES DEMANDES RELATIVES AUX DROITS MINIERS ET/ En application du premier alinéa de l’article 331 et sans préjudice des
OU DE CARRIÈRES EN INSTANCE dispositions des alinéas suivants, les permis d’exploitation, les permis
de recherches ou les autorisations des titulaires dont le projet ou les
opérations minières ou de carrières ont fait l’objet des partenariats
Art. 328. — Des demandes d’octroi en instance à la date de la
avec l’État et qui ont expiré au jour de la promulgation du présent
promulgation du présent Code
Code ou qui n’ont pas été renouvelés pour cas de force majeure ou par
Les requérants qui ont des demandes d’octroi des droits miniers et/ le fait de la gestion imputable à l’État sont reconduits.
ou de carrières en instance à la date de la promulgation du présent Toutefois, les titulaires de tels permis sont tenus de demander le re-
Code doivent les reformuler conformément aux dispositions du pré- nouvellement de leur validité conformément aux dispositions du
sent Code dans un délai de trois mois à compter de l’entrée en vi- présent Code dans les trois mois qui suivent l’entrée en vigueur du
gueur du règlement minier. Passé ce délai, ces requérants perdent règlement minier.
leur droit de priorité.
Passé le délai indiqué à l’alinéa précédent, ces titres sont nuls et de
Art. 329. — Des demandes de renouvellement et de transfor- nul effet.
mation en instance à la date de la promulgation du présent
Code Art. 333. — De l’établissement de nouveaux titres

Les titulaires des droits miniers et/ou de carrières qui ont des de- En application du premier alinéa de l’article 331, les personnes de
mandes de renouvellement et de transformation en instance à la nationalité congolaise ou étrangère, qui exploitent des périmètres
date de la promulgation du présent Code doivent les reformuler ne faisant pas l’objet d’un droit ou d’un titre minier dans le cadre
conformément aux dispositions du présent Code dans un délai de d’un partenariat avec l’État, sont tenues de cesser toute exploitation
trois mois à compter de l’entrée en vigueur du règlement minier. À dans les trente jours qui suivent la promulgation du présent Code.
défaut d’être reformulées dans ce délai, ces demandes sont d’office Passé ce délai, les activités seront considérées illicites et punies con-
considérées nulles et de nul effet. formément à l’article 299 du présent Code.
Néanmoins, elles ont un droit de priorité dans la demande des droits
Art. 330. — Des demandes de renouvellement et de transfor-
miniers sur les périmètres faisant l’objet de leur exploitation sans pré-
mation des droits miniers et/ou de carrières échus à la promul- judice des droits miniers et/ou de carrières des tiers. L’exercice de ce
gation du présent Code droit de priorité n’est valable que sur un seul périmètre dans un délai
Sans préjudice des dispositions de l’alinéa suivant, les titulaires des de trois mois à compter de l’entrée en vigueur du règlement minier.
titres miniers ou de carrières qui ont des demandes de renouvelle-
ment et de transformation à la date de la promulgation du présent
Code et dont les droits miniers arrivent à échéance après cette date, CHAPITRE IV
bénéficient de la prolongation automatique de leurs droits miniers
ou de carrières jusqu’à la décision de l’autorité compétente. DE LA MISE EN APPLICATION
DE NOUVELLES DISPOSITIONS
Ces titulaires des titres miniers ou de carrières disposent d’un délai
de trois mois après l’entrée en vigueur du règlement minier pour
Art. 334. — Du règlement minier
conformer leurs demandes de renouvellement, de transformation
ou de mutation aux dispositions de la nouvelle réglementation mi- Les modalités d’application des dispositions du présent Code sont
nière. L’absence de reformulation de leurs demandes dans ce délai fixées par le règlement minier qui sera pris par décret dans un délai
entraîne d’office la nullité de leurs droits. de six mois après la promulgation du présent Code.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 641


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
11 juillet 2002. – LOI

Art. 335. — De la suspension de la recevabilité des demandes déférés à la commission de validation des droits miniers et de carriè-
res. Tant que le contentieux n’est pas résolu, le périmètre concerné
Afin de permettre la mise en place du nouveau cadastre minier et d’ac- ne peut faire l’objet d’une nouvelle demande d’un droit minier ou de
complir l’assainissement des titres existants, aucune demande de droit carrières.
minier, ni d’autorisation d’exploitation de carrières permanente ne
sera recevable à partir de la promulgation du présent Code jusqu’à son Art. 338. — De la commission de validation des droits miniers
entrée en vigueur. Seules les demandes de renonciation et de mutation et de carrières
des titres existants seront recevables. Toutefois, à l’exception des de-
mandes d’autorisation d’exploitation de carrières permanente, les de- Il est créé une commission chargée d’étudier et de se prononcer sur le
mandes d’ouverture de carrières ainsi que celles concernant les autori- sort des droits miniers et de carrières faisant l’objet de réclamation ou
sations d’exploitation artisanale des mines ou de commercialisation de contentieux conformément à l’alinéa 4 de l’article 337 ci-dessus.
des produits miniers continuent à être recevables et seront traitées con- Cette commission est également chargée de statuer sur tout conten-
formément aux dispositions de l’ordonnance-loi 81-013 du 2 avril tieux naissant dans la période de transition de l’entrée en vigueur du
1981 portant législation générale sur les mines et les hydrocarbures présent Code.
jusqu’à l’entrée en vigueur du présent Code.
La commission de validation des droits miniers et de carrières est
Art. 336. — De la validation des droits miniers et de carrières composée de 15 membres à raison de:
en vigueur
a) 2 pour la présidence de la République;
Sous réserve des dispositions de l’alinéa suivant, les droits miniers et
de carrières délivrés en vertu des dispositions légales antérieures et b) 5 pour le ministère des Mines;
en cours de validité sont valables jusqu’à leur date d’échéance initia- c) 1 pour le ministère de l’Environnement;
lement prévue.
d) 2 pour le ministère de la Justice;
Afin de permettre l’installation ainsi que le fonctionnement du cadas-
tre minier prévu par le présent Code et la gestion des droits miniers et e) 1 pour le ministère de l’Intérieur;
de carrières, leurs titulaires doivent les faire valider conformément à la
f) 1 pour le ministère du Plan;
procédure prévue à l’article 337 ci-dessous.
g) 3 personnalités indépendantes.
Art. 337. — De la procédure de validation des droits miniers et
de carrières en vigueur La commission est assistée des experts nationaux et internationaux.

Dans les quarante-cinq jours à compter de la promulgation du pré- Les membres de la commission sont nommés par décret du chef de
sent Code, le ministre établit et publie, par voie d’arrêté, la liste com- l’État sur proposition des ministres dont ils relèvent et sur celle du di-
plète des droits miniers et de carrières en cours de validité ainsi que recteur de cabinet du chef de l’État en ce qui concerne les représentants
de ceux expirés ou annulés depuis au moins 1995. La liste est pu- de la présidence et les personnalités indépendantes.
bliée dans le Journal officiel, dans les journaux spécialisés, dans les
L’organisation et le fonctionnement de la commission ainsi que les
quotidiens locaux et diffusée sur l’Internet. Elle peut être affichée
statuts de ses membres sont fixés par le décret du président de la Ré-
dans les locaux des représentations diplomatiques et consulaires.
publique.
Elle contient notamment l’identité du titulaire, le numéro du droit
attribué, la durée, la province et territoire concernés par le droit, les Art. 339. — De la transformation des droits miniers ou de car-
coordonnées géographiques du périmètre, la date d’institution du rières existants
droit et, éventuellement, la date de sa cessation.
Tous les titulaires des droits miniers ou de carrières validés conformé-
Dans les nonante jours à compter de la publication de la liste au ment aux dispositions de l’article 338 du présent Code doivent, dans
Journal officiel: les trois mois de l’entrée en vigueur du règlement minier, transformer
a) toute personne qui prétend être titulaire d’un droit minier ou de leurs droits conformément aux dispositions du présent Code. Il en est
carrières valide qui n’apparaît pas sur la liste est tenue de revendi- de même pour les titulaires des droits qui font l’objet de réclamation ou
quer son droit en apportant la preuve de la validité et de la régularité de contentieux dans les trois mois qui suivent la résolution de leur cas.
de celui-ci à l’adresse indiquée sur la liste; Art. 340. — Des droits miniers découlant des conventions mi-
b) tout titulaire de droit minier ou de carrière qui apparaît sur la liste nières
est tenu de confirmer son intention de maintenir son droit et de por-
Sans préjudice des dispositions de l’article 336 ci-dessus, les titulai-
ter des corrections éventuelles sur les informations le concernant en
res des droits miniers découlant des conventions minières dûment
apportant la preuve ou le justificatif correspondant. L’autorité com-
signées et approuvées par décret du président de la République,
pétente se réserve le droit d’accepter ou de dénier les corrections si
conformément à l’ordonnance-loi 81-013 du 2 avril 1981 portant lé-
la preuve n’est pas suffisante.
gislation sur les mines et les hydrocarbures et en vigueur à la date de
Passé ce délai, les personnes qui n’auront pas réagi conformément la promulgation du présent Code, sont régis par les termes de leurs
aux dispositions ci-dessus sont censées avoir renoncé à leur droit conventions respectives.
d’office.
Leurs titulaires peuvent néanmoins opter pour l’application des dis-
À l’expiration du délai ci-dessus, le ministre publie le liste des droits positions du présent Code dans leur intégralité en lieu et place de
en vigueur confirmés, celle des droits renoncés et celles des droits leurs conventions dans les neuf mois qui suivent l’entrée en vigueur
faisant l’objet de réclamation ou de contentieux. Ces derniers sont de celui-ci.

642 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
4 octobre 1930. – ORDONNANCE

Ils doivent, en tout cas, se conformer, dans les trois mois de l’entrée g) le décret 121 du 11 septembre 1998 portant création d’un service
en vigueur du règlement minier, aux dispositions du présent Code public à caractère social dénommé Service d’achats des substances
régissant les formes, l’orientation et la localisation des périmètres minérales précieuses «S.A.S.M.I.P.» et ses mesures d’exécution;
miniers.
h) la loi 78-017 du 11 juillet 1978, en ce qui concerne les emprunts
Art. 341. — De l’agrément des mandataires en mines et carrières destinés à financer les activités minières des sociétés privées dans le
cadre de la jouissance de leurs droits miniers.
De manière exceptionnelle, avant l’entrée en vigueur du règlement
minier, le ministre peut agréer, au titre de mandataire en mines et i) toutes dispositions légales et réglementaires contraires aux dispo-
carrières, toute personne faisant preuve des connaissances en légis- sitions du présent Code.
lation minière et ayant négocié au moins deux conventions minières Art. 344. — De l’entrée en vigueur du présent Code minier
ou ayant participé activement aux travaux de rédaction du présent
Code, nonobstant les conditions fixées dans ledit règlement. À l’exception des articles 299,327 à 338 et 341 à 344 qui entrent en vi-
gueur à la promulgation du présent Code, les autres dispositions de la
Art. 342. — Des droits miniers et de carrières se trouvant dans présente loi entrent en vigueur dans les six mois après sa promulgation.
le cas de force majeure
Les droits miniers et/ou de carrières en cours de validité à l’entrée en
vigueur du présent Code dont l’exercice et la jouissance par leurs ti-
tulaires sont empêchés par un cas de force majeure définie à l’alinéa 4 octobre 1930. – ORDONNANCE 87/A. E. – Règlement
premier de l’article 297 du présent Code restent valables pendant la sur la police des exploitations minières. (B.A., 1930,
durée de l’événement constituant la force majeure. p. 491)
La durée de validité de chacun de ces droits miniers et de carrières Art. unique. — Le règlement annexé à la présente ordonnance est
est étendue d’office pour une période égale à celle de l’ensemble des applicable aux mines, aux carrières souterraines et à leurs dépen-
cas de force majeure qui empêchent le titulaire respectif de jouir des dances.
droits en cause.

Toutefois, les titulaires des droits miniers et de carrières dont la durée


est ainsi étendue sont tenus de se conformer aux dispositions du pré-
sent Code dans les six mois qui suivent la disparition ou la cessation RÈGLEMENT
de l’événement constituant la force majeure.

CHAPITRE 1
TITRE VII INSTALLATIONS DE LA SURFACE
DES DISPOSITIONS ABROGATOIRES ET FINALES
TITRE I
Art. 343. — Des dispositions abrogatoires
FOUILLES
Sont abrogées à la date, selon le cas, de la promulgation ou de l’en-
trée en vigueur de la présente loi: Art. 1er. — Protection pour fouilles. — L’abord de toute fouille si-
tuée dans un terrain non clos doit être garanti sur les points dange-
a) l’ordonnance-loi 81-013 du 2 avril 1981 portant législation géné- reux par un fossé creusé au pourtour et dont les déblais sont rejetés
rale sur les mines et les hydrocarbures telle que modifiée et complé- du côté des travaux, pour y former une berge ou par tout autre
tée à ce jour, à l’exception des dispositions applicables aux hydrocar- moyen de clôture offrant des conditions suffisantes de sûreté et de
bures, et sauf en ce qui concerne les conventions minières dûment solidité.
signées et approuvées à la promulgation du présent Code;
Fouilles abandonnées. — Les dispositions qui précèdent sont appli-
b) l’article 4 de la loi 77-027 du 17 novembre 1977 portant mesures cables aux fouilles abandonnées.
générales de rétrocession des biens zaïrianisés ou radicalisés en ce
qui concerne les mines et les carrières;

c) la loi 74-019 du 15 septembre 1974 portant création d’une briga- TITRE II


de minière; LOCAUX FERMÉS
d) l’ordonnance-loi 72-005 du 14 janvier 1972 tendant à renforcer
la protection de certaines substances contre le vol; Art. 2. — Salubrité. — Dans les locaux fermés, affectés au travail,
chaque ouvrier disposera d’un cube d’air de quantité suffisante et les
e) l’ordonnance 84-082 du 30 mars 1984 portant règlement des ac- locaux seront en tout temps convenablement ventilés.
tivités des comptoirs d’achat des substances minérales précieuses;
Ces locaux recevront un éclairage convenable et seront garantis
f) le décret 0012 du 22 janvier 1997 instituant un nouveau tarif des contre l’élévation exagérée de la température. Ils seront en bon état
droits et taxes à l’importation en ce qui concerne les mines et carrières; d’entretien et de propreté.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 643


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
4 octobre 1930. – ORDONNANCE

Il sera prévu des abris suffisamment éclairés pour permettre au per- Enveloppes pour organes mécaniques et meules marchant à grande vi-
sonnel de prendre ses repas et de se réfugier en cas de pluie. tesse. — Les organes mécaniques animés d’un mouvement de rotation
rapide seront, autant que possible, enveloppés de manière à éviter
Art. 3. — Entrée interdite. — Nul ne peut pénétrer dans les bâtiments qu’en cas de rupture, leurs débris ne puissent atteindre le personnel.
et locaux de service, s’il n’y est appelé par son emploi ou autorisé par
l’exploitant. Il est interdit d’imprimer aux meules et aux turbines des vitesses de
rotation qui seraient de nature à compromettre leur résistance à la
Art. 4. — Éclairage. — L’éclairage devra être suffisant pour permet- rupture.
tre de distinguer les machines et les transmissions, ainsi que les
autres installations mécaniques présentant du danger. Art. 8. — Marche et arrêt des machines. — La mise en train et l’arrêt
des machines d’atelier doivent toujours être précédés d’un signal
convenu.
TITRE III Art. 9. — Nettoyage et graissage. — II est interdit de nettoyer et de
graisser pendant la marche des transmissions et mécanismes, dont
MESURES DE PROTECTION
l’approche serait dangereuse.
CONTRE LES CHOCS DES MACHINES OU LES CHUTES
Réparation d’un organe mécanique. — En cas de réparation d’un orga-
Art. 5. — Protection pour moteurs et passage libre. — Les moteurs ne mécanique quelconque, son arrêt doit être assuré par un calage
mécaniques de toute nature ne doivent être accessibles qu’aux convenable de l’embrayage ou du volant; il en est de même pour les
ouvriers affectés à leur surveillance. opérations de nettoyage qui exigent l’arrêt des organes mécaniques.

Ils sont isolés par des cloisons ou barrières de protection. Art. 10. — Vêtements ajustés. — Les ouvriers qui ont à se tenir près
des machines doivent porter des vêtements ajustés et non flottants.
Les passages entre les machines, mécanismes, outils mus par ces
moteurs, doivent avoir une largeur d’au moins 80 centimètres. Le sol Art. 11. — Règlement de circulation des locomotives. — Lorsque les
des intervalles sera nivelé. voies ferrées constituant les dépendances d’une mine sont exploitées
par machines, la circulation et les manœuvres sur les voies font l’objet
Escaliers. — Les escaliers doivent être solides et munis de fortes rampes. d’un règlement approuvé par le service de l’inspection des mines.
Garde-corps pour estacades. — Les estacades et ouvertures quelconques
seront munies de garde-corps rigides de 90 cm de hauteur au moins, à
moins que les ouvertures ne soient convenablement couvertes.
TITRE V
INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES
TITRE IV Art. 12 à 23. [Abrogés par l’Ord. du 26 octobre 1932.]
ENGINS MÉCANIQUES

Art. 6. — Engins de levage. — Les appareils de levage, tels que pa- TITRE VI
lans, treuils à bras, seront construits en matériaux de bonne qualité. Ils
devront être munis de freins, cliquets d’arrêt, parachutes ou autres dis- LIGNES AÉRIENNES
positifs empêchant la descente inopinée des charges. Ils porteront l’in-
dication de la charge maximum qu’ils peuvent porter et, s’ils sont af- Art. 24 à 25. [Abrogés par l’Ord. du 26 octobre 1932.]
fectés au service du personnel, du nombre de personnes transporta-
bles simultanément sans danger. Dans ce cas, la charge ne pourra dé-
passer le tiers du maximum ci-dessus fixé.
TITRE VII
Art. 7. — Dispositifs protecteurs pour pièces en mouvement. — MESURES IMPOSÉES AUX OUVRIERS
Toutes les pièces saillantes, mobiles et autres parties dangereuses
des machines, et notamment les bielles, roues, volants, courroies et
Art. 26. — Les exploitants de la mine auront à établir et à envisager
câbles, les engrenages, les cylindres et cônes de friction, ou tous
un règlement d’exploitation, qui sera soumis à l’inspection des mines
autres organes de transmission, qui seraient reconnus dangereux,
et qui comportera notamment les prescriptions suivantes:
doivent être munis de dispositifs protecteurs, tels que gaines et che-
neaux de bois ou tambours pour les courroies et les bielles ou de a) les ouvriers ne pourront entrer dans les locaux où sont installées
couvre-engrenages, garde-mains, grillages, etc. des machines motrices, à moins d’y être appelés par leur service;
Disposition des machines. — Les machines-outils à instruments tran- b) les ouvriers ne pourront réparer les câbles, chaînes et courroies re-
chants, tournant à grande vitesse, telles que machines à scier, frai- liant des machines, appareils ou transmissions en marche, qu’après
ser, raboter, découper, les cisailles et autres engins semblables, se- avoir assuré leur isolement de tout organe mécanique en mouve-
ront disposés de telle sorte que les ouvriers ne puissent, de leur poste ment.
de travail, toucher involontairement les instruments tranchants.
Il est défendu aux ouvriers, pendant la marche, d’agir directement
Maniement des courroies. — Sauf le cas d’arrêt du moteur, le manie- sur les courroies à l’effet de les monter sur les poulies, de les démon-
ment des courroies est toujours fait par le moyen de systèmes, tels que ter, de les pousser d’une poulie fixe sur une poulie folle ou, inverse-
monte-courroie, porte-courroie, évitant l’emploi direct de la main. ment, d’une poulie folle sur une poulie fixe;

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c) le personnel est tenu de signaler au directeur ou à son délégué te pas à la surface de surveillance ou de service continu, doivent être
toutes les défectuosités qu’il constaterait dans l’outillage ou le maté- défendus par une clôture efficace.
riel mis à sa disposition;
Les orifices au jour des puits et des galeries d’une inclinaison dange-
d) iI est interdit aux travailleurs d’enlever ou de modifier, sauf motif reuse, lorsque ces puits ou galeries sont en service continu, seront
plausible, les appareils de protection contre les accidents; de nettoyer clos ou munis de barrières disposées de façon à empêcher la chute
ou de réparer, pendant le fonctionnement, les organes des machines; des hommes et du matériel. Seront disposées de même les ouvertu-
de serrer les cales, boulons, vis et autres pièces analogues, tant que les res de tous puits intérieurs ainsi que de toute cheminée.
organes qui les portent ne sont pas complètement arrêtés; d’effectuer
Art. 30. — Signaux entre recettes et surface. — Tout puits, dont la
le graissage des organes dangereux des transmissions, machines mo-
profondeur est telle que la communication à la voix ne puisse s’ef-
trices ou autres en activité, à moins que les procédés adoptés ne don-
fectuer régulièrement, doit être muni de moyens de communication
nent toutes les garanties désirables de sécurité; de procéder à leur toi-
permettant l’échange de signaux entre chaque recette et la surface.
lette, de changer de vêtements à proximité immédiate des machines,
de porter des vêtements non ajustés et flottants, de se tenir aux abords Les signaux à échanger pour les diverses manœuvres sont affichés
d’un volant; d’introduire dans les ateliers, ainsi que sur les chantiers de d’une façon permanente, tant à la surface qu’au fond. Ils doivent
travail et leurs dépendances, des boissons alcooliques distillées. être établis de façon à éviter toute confusion entre ceux qui se rap-
portent aux diverses recettes.
Art. 31. — Éclairage des recettes. — Pendant la durée de service, la
CHAPITRE II recette à la surface et les envoyages intérieurs seront éclairés d’une
INSTALLATIONS SOUTERRAINES façon convenable et permanente pendant toute la durée du poste,
même si le service y est intermittent.
Art. 32. — Réparation des puits. — Les réparations dans les puits se
TITRE I font au moyen d’une cage, d’une benne ou d’un plancher de travail,
établis dans des conditions qui garantissent les ouvriers contre les
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
chutes.

Art. 27. — Dans le cas où l’intégrité d’une mine, la sécurité et la san- À défaut d’un dispositif satisfaisant à ces conditions, aucun travail de
té des ouvriers occupés dans une exploitation de mine, de minière ou réparation ne peut être exécuté sans l’emploi par les ouvriers d’une
de carrière souterraine, pourraient être compromises par quelque ceinture de sûreté.
cause que ce soit, l’exploitant ou son délégué est tenu d’en informer Art. 33. — Dispositif de sûreté des treuils. — Les treuils mus à bras
l’autorité la plus proche, tout en avertissant par la voie la plus directe d’homme doivent être munis d’un cliquet ou d’un appareil équiva-
le fonctionnaire chargé de l’inspection des mines, compétent. lent, les treuils à moteurs, de dispositifs permettant d’immobiliser
les câbles.

TITRE II
B.
PUITS ET GALERIES DÉBOUCHANT AU JOUR,
PUITS INTÉRIEURS Circulation dans les puits. — Extraction

Art. 34. — Deuxième moyen de circulation. — Tous les puits où le


A. personnel circule normalement par les câbles, doivent être munis
indépendamment de l’appareil de circulation, soit d’échelles, soit
Dispositions générales
d’un deuxième appareil de circulation ou d’un appareil de secours à
câble indépendant.
Art. 28. — Communication avec le jour. — En dehors de la période
préparatoire, aucun travail ne peut être poursuivi dans une mine Dans une au moins des communications avec le jour, prévues par
sans qu’elle ait au moins avec le jour deux issues distinctes, par les- l’article 28, des échelles sont établies depuis l’étage inférieur jus-
quelles puissent circuler en tout temps les ouvriers occupés dans les qu’au jour, à moins que les ouvriers ne puissent sortir par des gale-
divers chantiers de la mine. Les orifices au jour de ces communica- ries ou que deux de ces communications ne soient pourvues d’appa-
tions devront être séparés par une distance de 25 mètres au moins reils de circulation par câble entièrement indépendants et tenus
d’épaisseur de roche. constamment prêts à fonctionner.

Les bâtiments abritant les issues seront en matériaux incombustibles. Art. 35. — Séparation des compartiments. — Le compartiment des
échelles est séparé par une cloison du compartiment d’extraction. Par
Dans les installations anciennes ou provisoires, où il ne serait pas sa- exception, dans les puits de faible profondeur et de faible section, les
tisfait à ces prescriptions, des dispositions devront être prises pour échelles peuvent être placées dans le compartiment d’extraction, mais
empêcher, en cas d’incendie des bâtiments, la propagation du feu et la circulation par les échelles et le service de l’extraction ne peuvent
l’aspiration des fumées dans les travaux souterrains. avoir lieu simultanément.
Art. 29. — Clôture des orifices des puits et galeries inclinés. — À dater Art. 36. — Inclinaison des échelles et palier de repos. — Dans les
de la mise en vigueur du présent règlement, les orifices au jour des puits dépendant des travaux d’exploitation et servant à la circula-
puits et des galeries d’une inclinaison dangereuse sur lesquels n’exis- tion régulière du personnel, l’inclinaison des échelles ne peut être

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supérieure à 80°; des paliers de repos sont établis à 10 mètres au dépassent par 50 m, des refuges où deux personnes puissent s’abriter;
plus les uns des autres. Toute échelle doit dépasser de un mètre au les refuges sont tenus dégagés.
moins le palier qui la surmonte; à défaut, des poignées fixes sont éta-
blies sur une hauteur égale. Si des échelles sont temporairement
Art. 45. — Circulation dans galeries à traînage par chaîne. — Dans
les galeries à traînage par chaîne ou câbles, la circulation du person-
hors d’usage, des dispositions sont prises pour que nul ne puisse y
nel ne peut avoir lieu quand le roulage ne fonctionne que par un
circuler, sauf pour les réparer. Il est toléré une exception pour les
passage de 0,60 m de largeur au moins.
puits en creusement et les puits intérieurs à la condition toutefois
que ces puits ne dépassent pas 50 mètres. Mais il faut que les échel- Des signaux doivent être disposés de manière à ce qu’on puisse com-
les soient disposées, de façon à donner à l’ouvrier appui au dos tout muniquer avec le machiniste dans des conditions normales.
le long du parcours.
Art. 37. — Circulation par câble dans les puits. — Dans les puits
non guidés, le personnel ne peut circuler que sur le fond des bennes, TITRE V
à moins d’être relié par une ceinture de sûreté au câble ou dispositif
de suspension.
MACHINES ET CÂBLES

La ceinture de sûreté est obligatoire dans tous les cas lorsqu’on emploie Art. 46. — Appareils de sécurité pour machines d’extraction. —
des bennes de moins de 0,80 m de profondeur. Les ouvriers devront Toute machine d’extraction établie à l’intérieur ou à l’extérieur doit
être protégés par un para-pierre. être munie des appareils suivants:
Art. 38. — Bennes non guidées. — Dans les puits en fonçage, les 1° frein. D’un frein capable d’arrêter le moteur dans toutes les posi-
bennes non guidées ne peuvent jamais être remplies à plus de tions de la machine, qui puisse agir pendant le mouvement comme
0,10 m du bord. Les objets qui dépassent le bord de la benne doivent pendant l’arrêt de la machine, même en cas de rupture de la condui-
être attachés aux chaînes ou aux câbles. te du fluide moteur ou de l’interruption du courant électrique, et
être actionné par le mécanicien immédiatement et directement de
Les seaux seront reliés au câble de telle façon qu’ils ne puissent se
la place de manœuvre;
détacher accidentellement.
2° indicateur. D’un indicateur de position des cages ou bennes dans
Art. 39. — Équilibre des seaux. — Les seaux ou autres engins d’ex-
les puits, placé en vue du mécanicien sans préjudice des marques
traction ne pourront jamais quitter le fond du puits, sans avoir été
qui seront faites sur le câble, lorsque la vitesse de translation peut
au préalable établis en équilibre.
dépasser 12 mètres par seconde;
Art. 40. — Arrêt du seau. — Pendant le creusement d’un puits, le 3° sonnerie. D’une sonnerie, d’un timbre ou d’un sifflet annonçant
seau, la benne ou autre moyen de transport ne sera pas descendu di-
l’arrivée de la cage à son approche du jour.
rectement jusqu’au fond du puits, de façon à éviter tout accident. La
descente jusqu’au fond se fera sur le signal du mineur. Art. 47. — Dispositions des chevalements. — Les chevalements doi-
vent être disposés de telle manière que la cage ne puisse monter jus-
Art. 41. — Guides pour seaux. — Des puits verticaux de plus de
qu’aux molettes et retomber dans le puits.
30 mètres de profondeur seront pourvus de guide pour les seaux.
Art. 48. — Registre pour câbles. — II est tenu dans chaque mine un
De tels guides s’étendront jusqu’au dernier revêtement en bois.
registre spécial relatif aux câbles employés à l’extraction. Pour chaque
Art. 42. — Travail au fond d’un puits. — II est interdit de travailler au câble mis en place, on note:
fond d’un puits en creusement, à moins d’être protégé par un dispositif
a) sa composition et sa nature, y compris les essais qui ont été faits
de protection efficace.
sur le câble neuf ou ses éléments;
b) le nom et le domicile du fabricant;
TITRE III c) la date de la pose originaire ou de la pose après déplacement et la
nature du service auquel le câble est affecté;
PLANS INCLINÉS
d) la charge qui ne doit pas être dépassée en service;
Art. 43. — Plans inclinés. — Protection des galeries. — Les galeries e) la date et les circonstances des visites détaillées y compris le nom
dans lesquelles débouchent des plans inclinés doivent être proté-
de l’agent visiteur;
gées par des moyens appropriés, de façon que les hommes qui s’y
trouvent ne puissent être atteints par des wagons. f) la date et la nature des réparations, coupages, retournements, ain-
si que la nature et le résultat des essais qui auraient été faits sur tout
ou partie du câble et sur certains de ses éléments;
TITRE IV g) la date et la nature des accidents;
GALERIES DE ROULAGE h) la date et la cause de l’enlèvement définitif ou du déplacement;
i) le travail total effectué.
Art. 44. — Refuges dans les galeries. — Dans les galeries où le roulage
s’effectue, soit par chevaux, soit par un moyen mécanique quelconque, Art. 49. — Les appareils servant à l’extraction tels que les câbles,
et qui ne sont pas assez larges pour qu’on puisse se garer sûrement sur les freins, les parachutes, doivent faire l’objet d’un examen attentif
l’accotement, on doit ménager dans les parois, à des intervalles qui ne journalier.

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Au départ et à l’arrivée des cages et des cuffats, le mouvement de la Art. 57. — Principe de la ventilation. — Dans toute exploitation
machine se fera avec lenteur et précaution. souterraine, l’assainissement de tous les points accessibles aux
ouvriers sera assuré par un courant suffisant d’air pur.
Il en sera de même au passage des accrochages.
Au cours de la translation du personnel, l’inspection des mines pourra La vitesse de ce courant et la section des galeries seront réglées en
exiger la présence d’un aide capable de continuer celle-ci ou d’arrêter raison du nombre des ouvriers, de l’étendue des travaux et des éma-
la machine en cas d’indisposition subite du machiniste. nations naturelles de la mine. Les galeries servant au parcours de
l’air devront être facilement accessibles dans toutes leurs parties. S’il
Cet aide se tiendra à portée des fers de manœuvre. ne se dégage ni gaz délétère, ni gaz combustible, la température ne
Après un travail de 8 heures, le machiniste ne pourra plus opérer la pourra dépasser nulle part un maximum de nature à nuire à la santé
translation du personnel aux étages en exploitation, ainsi qu’à la re- des travailleurs.
cette de surface. Il est toutefois fait exception pour les dimanches et
autres jours de chômage où ce temps pourra être porté à 12 heures.
L’entrée et la sortie des ouvriers ne pourront avoir lieu que si les ca- TITRE VIII
ges reposent sur les taquets ou sont complètement immobilisées.
DISPOSITIONS CONCERNANT L’AÉRAGE
Art. 50. — Examen des câbles. — Un câble rendu suspect par son DES MINES EN GÉNÉRAL
état apparent, notamment s’il est métallique, par le nombre de fils cas-
sés ou rouillés, ou par l’augmentation rapide du nombre de fils cassés,
Art. 58. — Régularité des moyens d’aérage. — La ventilation sera
ne peut en aucun cas être maintenu en service pour la circulation du
déterminée par des moyens efficaces, réguliers, continus et exempts
personnel.
de tout danger.
Les attaches des câbles, les chaînes, cages ou parachutes, ainsi que
les câbles eux-mêmes, seront examinés journellement. a) [Ord. du 20 septembre 1945. — La quantité d’air frais circulant
dans un chantier où l’on travaille est fixée par l’inspecteur des mines
Au surplus, au moins une fois par quinzaine, des visites seront faites compétent, compte tenu de la concentration en poussières recon-
par des agents choisis par l’exploitant et désignés au préalable au nues nocives; elle ne sera pas inférieure à 850 litres par minute et par
fonctionnaire chargé de l’inspection des mines. personne, le nombre de personnes pris en considération étant celui
du poste le plus chargé.

b) L’air vicié ayant passé sur un chantier en activité ne peut être em-
TITRE VI ployé à l’aérage d’un autre chantier à moins qu’il ne soit dépoussiéré
TRAVAIL AU CHANTIER par une méthode efficace et contrôlée.

c) L’aérage des culs de sacs par diffusion est interdit, l’air doit balayer
Art. 51. — Cas de danger. — En cas de danger, le chantier doit être
les fronts où l’on travaille.
évacué.
Art. 52. — Départ du chantier. — Les ouvriers ne doivent pas quit- d) L’aérage doit s’effectuer, en principe, de façon directe, Si cepen-
ter leur chantier avant d’en avoir assuré la solidité, sauf en cas de dant, les conditions d’exploitation y font obstacle, l’aérage secondai-
danger immédiat. re devra être tel que l’atmosphère du chantier soit, de l’avis de l’ins-
pecteur des mines compétent, conforme aux prescriptions des
Art. 53. — Visite. — Tout chantier doit être visité par un surveillant articles 56, 57 et 64.]
au moins une fois pendant la durée du poste.
Art. 59. — Écartement de tout courant vicié. — Tout courant d’air
Art. 54. — Chemin d’accès. — II est interdit aux ouvriers de parcou- vicié par un mélange de gaz délétères ou inflammables, au point de
rir, sans permission spéciale, d’autres voies que celles qu’ils ont à sui- constituer une cause de danger pour la santé ou la sécurité des
vre pour se rendre au chantier ou pour exécuter leur travail. ouvriers, sera soigneusement écarté d’un atelier quelconque et des
Art. 55. — Soutènement. — Le soutènement doit être exécuté con- voies fréquentées.
formément à des règles générales ou conditionnées par la nature
L’étendue des ateliers de travail sera limitée, au besoin, de manière
spéciale du chantier.
à soustraire les ouvriers placés sur le retour du courant, aux effets
nuisibles d’une trop grande altération de l’air.

TITRE VII Art. 60. — Remblayage. — Les remblais établis, tant pour soutenir
les roches que pour séparer les voies de roulage des voies d’aérage
AÉRAGE correspondantes, seront partout rendus aussi serrés et entretenus
aussi étanches que possible.
Art. 56. — Définition de l’aérage. — Tous les ouvrages souterrains
accessibles aux ouvriers doivent être parcourus par un courant d’air Art. 61. — Avancement du remblai. — Ces remblais seront avancés
régulier, suffisant pour déterminer l’assainissement, éviter toutes les en tout temps à une distance convenable des fronts de travail, afin
élévations exagérées de température et les garantir contre tout danger que le courant d’air soit toujours actif pour empêcher les gaz nuisi-
provenant des gaz nuisibles ou des fumées, dans les circonstances bles de s’y accumuler; on évitera toutefois une accélération trop
normales de l’exploitation. grande de la vitesse du courant.

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Art. 62. — Portes d’aérage. — Les travaux seront disposés de ma- chantiers où ils travaillent, à moins que ces chantiers ne soient conve-
nière à éviter autant que possible l’emploi de portes pour diriger ou nablement éclairés par des lumières à poste fixe.
diviser le courant d’air.
Toute porte destinée à la répartition de l’aérage sera établie de maniè-
re à assurer le passage d’un volume d’air réglé en raison des besoins. TITRE XI
L’usage des portes multiples, convenablement espacées sera de rigu- EMPLOI DE L’ÉLECTRICITÉ
eur dans les voies où elles doivent être ouvertes fréquemment pour
le service de la mine. Art. 67. — a) Conducteurs de première catégorie. — L’emploi des
conducteurs nus est interdit dans les travaux souterrains sauf dans les
Art. 63. — Fermeture des chantiers abandonnés. — Les voies et les
lignes de contact pour traction électrique. L’emploi de conducteurs
travaux abandonnés et non aérés seront rendus inaccessibles aux
isolés sans armature n’est autorisé que pour les distributions de pre-
ouvriers.
mière catégorie. Dans les puits et dans les galeries inclinées à plus de
Art. 63bis. [Ord. du 20 septembre 1945. — Forage. 45°, les conducteurs isolés sans armature doivent être placés sur des
isolateurs, ou sous tubes métalliques étanches, isolés intérieurement.
a) On emploiera dans les forages des appareils dégageant le moins
de poussières possible (perforateurs de marque reconnue et anti- Les conducteurs secondaires et les barres faisant partie des tableaux
poussière); de distribution ne peuvent être couverts d’aucun isolement.

b) les atmosphères créées par ces appareils seront contrôlées, au b) Conducteurs de deuxième catégorie. — Pour les lignes de deuxiè-
moins tous les deux mois, au moyen d’un appareil ad hoc; me catégorie, il ne peut être fait usage que de câbles armés des
meilleurs modèles connus comportant une chemise de plomb sans
c) tout perforateur en mauvais état sera immédiatement remplacé.] soudure et une armature métallique.
Art. 68. — Support des conducteurs. — Les conducteurs doivent
être supportés par des isolateurs ou être placés dans des tuyaux mé-
TITRE IX talliques étanches isolés intérieurement.
CONDITIONS DE SALUBRITÉ DE L’AIR DANS LES MINES Les mesures nécessaires doivent être prises pour que les conduc-
teurs ne risquent pas de créer des contacts dangereux.
Art. 64. — 1° L’air sera suffisamment riche en oxygène et ne con-
tiendra pas une teneur de gaz nuisibles, telle que la santé du personnel Art. 69. — Câbles armés. — Les câbles armés doivent être fixés de
puisse en être affectée. manière à ne pas pouvoir se rompre sous leur propre poids. Des cro-
chets de suspension ou de guidage sont disposés en nombre suffi-
2° L’atmosphère ne pourra contenir des poussières, poussiers ou sant pour éviter tout flottement dangereux.
pulvérisés en quantité suffisante pour nuire à la santé des tra-
vailleurs. Art. 70. — Appareils électriques cuirasses. — Les moteurs et les inter-
rupteurs doivent être complètement enfermés dans des enveloppes
3° Les retours d’air ne contiendront pas plus de 1 p. c. de méthane hermétiquement closes.
lorsqu’il n’y aura pas d’abattage dans les chantiers.
Art. 71. — Écriteaux. — Des écriteaux très apparents sont apposés
Cette détermination se fera à l’aide d’une lampe grisou-métrique qui
partout où il est nécessaire, interdisant l’approche en cas de danger.
devra se trouver en tout temps à chaque siège de l’exploitation.
Art. 72. — Tir électrique. — Les courants de deuxième catégorie ne
4° Des jaugeages seront faits au moins une fois par trimestre en vue
peuvent être utilisés pour le tir des mines.
de déterminer la quantité d’air circulant dans chaque chantier.
Si le courant nécessaire au tir est emprunté au réseau général, des pré-
Les résultats de ces jaugeages seront écrits dans un registre spécial tenu
cautions seront prises pour que les fils d’allumage ne puissent être in-
en tout temps à la disposition du service de l’inspection de l’industrie.
tempestivement mis en contact avec les canalisations du réseau.
Art. 65. — Analyse de l’air. — Les appareils nécessaires pour appré-
Le circuit d’allumage doit comporter une prise de courant et un in-
cier la viciation de l’air par les gaz délétères doivent en tout temps
terrupteur coupant tous les fils de dérivation et maintenant automa-
exister à la mine.
tiquement la coupure, sauf au moment du tir.
Les prélèvements pour analyse seront faits aux endroits les plus con-
La prise de courant et l’interrupteur sont placés dans une boîte dont
venables et déterminés éventuellement par l’inspecteur de l’hygiène
la garde sera confiée au boutefeu ou à l’ouvrier préposé au tirage qui
industrielle, ou par le fonctionnaire chargé de l’inspection des mines.
n’établira les contacts qu’au moment d’allumer les mines.
Art. 73. — Isolement. — Les installations doivent être tenues en
bon état d’isolement.
TITRE X
ÉCLAIRAGE Les isolements par rapport à la terre sont vérifiés au moins tous les
trois mois pour les distributions établies à demeure et une fois par
mois pour les parties non installées à demeure.
Art. 66. — Éclairage. — Les sources de lumière dont les ouvriers se-
ront munis doivent fournir un éclairage d’une intensité suffisante Les isolements entre conducteurs de polarité ou de phases différen-
pour leur permettre de se rendre compte à tout moment de l’état des tes sont vérifiés au moins tous les six mois.

648 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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Les résultats de ces vérifications sont consignés sur un registre qui communiquant avec l’extérieur et permettant de les retirer en cas de
est constamment tenu à la disposition du service de l’inspection des nécessité.
mines.
Le matériel et le personnel nécessaires pour opérer éventuellement
Les défauts d’isolement doivent être recherchés et réparés aussitôt le sauvetage devront se trouver à proximité. Éventuellement, et s’il
qu’ils ont été décelés. est fait emploi de lampes à benzine, les lampisteries ou dépôts d’es-
sence seront isolés des bâtiments des puits. Les lampisteries et les dé-
pôts d’essence seront construits en matériaux incombustibles.
TITRE XII
BAINS-DOUCHES ET VESTIAIRES
TITRE II
Art. 74. — Bains-douches. — Dans les charbonnages et dans certai- PLANS INCLINÉS
nes mines déterminées par l’inspecteur de l’hygiène industrielle, des
bains-douches doivent exister, en nombre suffisant, à proximité de Art. 77. — Taquets, barrières fermant recettes. — La recette supé-
la sortie des galeries et des puits. rieure du plan et les recettes intermédiaires sont normalement fer-
Ces bains-douches rempliront les conditions suivantes: mées par des taquets, barrières, chaînes, de manière à empêcher les
véhicules de pénétrer inopinément sur le plan; les wagons ne doi-
1° ils doivent être d’un entretien facile; vent pouvoir être mis en mouvement que sous l’impulsion volontai-
re de l’ouvrier chargé de leur manœuvre. Les crochets d’attelage
2° les hommes devront être à l’abri des courants d’air;
sont disposés de façon à ne pas se détacher pendant la marche.
3° la température ne pourra être inférieure à 18° centigrades;
Art. 78. — Défense de se tenir dans le plan et de circuler par les wa-
4° à la sortie des douches, les hommes doivent pouvoir se sécher gons sans autorisation. — II est interdit aux ouvriers de la recette infé-
dans un endroit à l’abri des courants d’air et où la température ne rieure ou des recettes intermédiaires de se tenir dans le plan ou au
sera pas inférieure à 18°. fond du plan pendant la circulation des wagons; ils doivent se placer
soit dans une galerie transversale, soit à défaut dans les abris spéciaux
Art. 75. — Vestiaires. — Dans les charbonnages et dans certaines disposés à cet effet.
mines qui seront déterminées par l’inspecteur de l’hygiène indus-
trielle, des vestiaires devront être installés. Il est interdit de circuler par les wagons des plans inclinés, à moins
d’une autorisation de la direction locale, fixant les conditions de la
Ces vestiaires seront conçus de façon à éviter tout contact entre les circulation.
vêtements des divers travailleurs.
Art. 79. — Moyens de communication entre recettes. — À moins
Ces vestiaires seront installés à la sortie des puits ou galeries.
que la communication à la voix ne donne lieu à aucune incertitude,
Une surveillance devra être exercée dans ces vestiaires qui devront tout plan incliné doit être muni de moyens spéciaux de communica-
toujours être dans un état parfait de propreté et désinfectés périodi- tion entre les diverses recettes et le mécanicien et inversement.
quement.
Une consigne fait connaître les signaux à employer suivant le cas. La
Tout travailleur employé dans des puits ou des galeries devra pou- circulation sur les plans inclinés est réglée par une consigne approu-
voir y déposer à son arrivée une couverture ou vareuse. vée par le fonctionnaire chargé de l’inspection des mines. La même
consigne fixe les conditions dans lesquelles on peut traverser les plans.

Art. 80. — Déraillement. — Lorsqu’un wagon a déraillé ou est arrêté


CHAPITRE III par un accident quelconque, les mesures nécessaires seront prises
pour que la mise en mouvement ne puisse avoir lieu qu’après que tous
MESURES APPLICABLES les hommes employés au relevage et à la manœuvre seront en sûreté.
À TOUTES LES INSTALLATIONS
Art. 81. — Circulation sur voies inclinées. — Lorsque le personnel
devra circuler normalement par des voies inclinées de plus de 25°,
TITRE I ces voies, si elles ne sont pas taillées en escalier ou munies d’échelles,
doivent être munies d’un câble ou d’une barre fixe pouvant servir de
PRÉCAUTIONS CONTRE LES GAZ DANGEREUX rampe.

Art. 76. — Travaux dans les endroits susceptibles de contenir des Si l’inclinaison dépasse 45°, les voies seront munies de paliers de repos.
gaz dangereux. — II est interdit de laisser pénétrer le personnel dans
les puits, citernes ou autres endroits analogues, avant de s’être assu-
ré qu’il n’existe pas de gaz asphyxiants, délétères ou inflammables. TITRE III
II faudra, au préalable, assainir l’atmosphère.
ROULAGE
Au surplus, le travail dans lesdits endroits sera activement surveillé.
Dans tous les cas où la présence d’émanations suspectes aura été Art. 82. — Roulage en galeries. — II est interdit au rouleur de se
constatée, les ouvriers porteront autour du corps une corde de sûreté mettre devant ses wagons pour en modérer la vitesse dans les voies

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en pente, ainsi que d’abandonner les wagons à eux-mêmes sur de Art. 102. — L’usage des métaux coulés n’est permis que pour les
pareilles voies. fonds dont le diamètre n’est pas supérieur à septante-cinq centimè-
tres et pour autant que la pression maximum ne dépasse pas six ki-
Art. 83. — Déraillements. — II est interdit de remettre sur rails un
logrammes par centimètre carré.
wagon déraillé avant d’avoir dételé le cheval ou, en cas de traction
mécanique, avant d’avoir obtenu l’arrêt du moteur. Art. 103. — Tout réservoir d’air comprimé doit être l’objet d’une
épreuve hydraulique préalablement à sa mise en usage, ainsi
qu’après toute réparation essentielle ou lorsqu’on doutera de sa so-
TITRE IV lidité pour une cause quelconque.

EXPLOSIFS Art. 104. — La pression d’épreuve est fixée à une fois et demie la
pression du timbre du réservoir.
Art. 84 à 98. [Abrogés par l’Ord. du 31 octobre 1936.]
Art. 105. — Toute demande d’épreuve sera adressée au fonction-
naire chargé de la surveillance de l’exploitation. Elle indiquera les di-
mensions du réservoir, la nature, la qualité et l’épaisseur des maté-
TITRE V riaux employés, ainsi que la pression maximum sous laquelle l’appa-
reil doit fonctionner.
RÉSERVOIRS D’AIR COMPRIMÉ
Pour tout nouveau réservoir à mettre en usage, cette demande sera
Art. 99. — L’emploi de tout réservoir d’air comprimé, d’une capaci- accompagnée d’un plan donnant les indications nécessaires pour
té de plus d’un mètre cube, dans les mines, minières et carrières, tant qu’il soit possible de vérifier si cet appareil satisfait aux prescriptions
souterraines qu’à ciel ouvert, devra être précédé d’une déclaration relatives à la sécurité.
qui sera adressée par l’exploitant au gouverneur de la province.
Art. 106. — Tout réservoir qui ne satisfait pas aux articles 101 et 102
Art. 100. — La déclaration contiendra la description détaillée du ou qui présenterait des vices de construction ou auquel l’épreuve fe-
réservoir, ainsi que de ses accessoires, et il y sera annexé, en double rait découvrir des défauts graves, ne pourra être timbré.
expédition, des plans et des coupes en nombre suffisant pour déter- Art. 107. — Pour tout nouveau réservoir, le fonctionnaire qui a
miner le système et les dimensions caractéristiques de l’appareil. procédé à l’épreuve marquera, au poinçon, sur une plaque fixée à un
Il sera donné acte de cette déclaration à l’intéressé. endroit visible, le timbre indiquant en kilogrammes par centimètre
carré, la pression maximum à laquelle le réservoir peut fonctionner
Art. 101. — II ne peut être employé, pour la construction des réser- et le millésime de l’épreuve.
voirs d’air comprimé, sujets à la formalité de la déclaration, que des Cette plaque portera, en outre, le nom du constructeur et un numé-
matériaux présentant toute garantie de sécurité. Le choix des maté- ro de fabrication.
riaux et la détermination des épaisseurs sont laissés à l’appréciation
de l’exploitant et du constructeur, sous la responsabilité de ceux-ci. Toute nouvelle épreuve nécessitée par la modification du timbre
sera constatée par le placement d’une nouvelle plaque à proximité
Les tôles en acier doux employées dans la construction des chaudières
de la précédente qui sera maintenue.
ne peuvent provenir de lingots au convertisseur.
Les tôles de fer ou d’acier entrant dans la construction d’une chau- Le fonctionnaire précité poinçonnera de plus les têtes des vis qui
dière doivent porter les marques au poinçon indiquant d’une ma- fixent ces plaques.
nière explicite leur origine et leur qualité. Art. 108. — Tout réservoir d’air comprimé ou groupe de réservoirs
La définition de la qualité des tôles devra comprendre au moins les associés en communication directe avec un compresseur, doit por-
indications suivantes: ter un manomètre avec une ou plusieurs soupapes suffisantes pour
que la pression ne puisse jamais dépasser de plus d’un dixième la
1° les résistances à la rupture par traction en kilogrammes par millimè- pression du timbre pendant le fonctionnement du compresseur et
tre carré de section, dans le sens du laminage et dans le sens perpendi- même en cas d’arrêt de tous les appareils d’utilisation.
culaire à celui-ci;
Il sera de même pour tout réservoir en communication avec un
2° les allongements, exprimés en tantièmes pour cent, dont les tôles autre réservoir timbré à une pression plus élevée.
sont susceptibles lorsqu’elles sont soumises, en éprouvettes de deux
cents millimètres de longueur, à des efforts de traction dans le sens Le diamètre des soupapes ne pourra être inférieur à vingt millimè-
du laminage et dans le sens perpendiculaire à celui-ci. tres, ni supérieur à cent millimètres.
Les marques ci-dessus définies seront disposées de manière à rester Art. 109. — Chaque soupape sera chargée par un poids unique
visibles après la construction de la chaudière. agissant soit directement, soit à l’extrémité d’un levier.
Si ces marques font défaut, la résistance du métal à la rupture sera Pour les réservoirs transportables, les soupapes pourront être char-
considérée comme étant au maximum de trente kilogrammes par gées à l’aide de ressorts. La limitation de la tension des ressorts sera
millimètre carré dans le sens du laminage et de vingt-cinq kilogram- assurée au moyen d’une bague d’arrêt ou d’un dispositif équivalent.
mes par millimètre carré dans le sens perpendiculaire. Si le sens du
laminage ne peut être établi, on prendra comme résistance Dans tous les cas, la charge sera calculée sur le diamètre intérieur
vingt-cinq kilogrammes. augmenté de deux millimètres.

650 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
13 mai 1955. – ORDONNANCE

Art. 110. — Les réservoirs d’air comprimé devront être visités pério- Art. 118. — Visite du fonctionnaire chargé de l’inspection des mi-
diquement, intérieurement et extérieurement, par des agents dont le nes. — La direction de la mine fournira au fonctionnaire chargé de
caractère et l’aptitude à reconnaître les défauts de ces appareils pré- l’inspection des mines, tous les moyens de visiter les travaux et no-
sentent toutes les garanties désirables. L’intervalle entre deux visites tamment de pénétrer sur tous les points qui pourraient exiger une
consécutives ne dépassera pas trois ans pour les réservoirs en usage à surveillance spéciale.
la surface et un an pour les réservoirs employés dans les travaux sou-
Elle exhibera à sa demande les plans et registres de l’avancement
terrains. Les premiers seront, en outre, visités s’ils ont chômé pendant
des travaux prévus.
plus d’un an et les seconds, après une utilisation de plus de six mois.
– Texte conforme au B.A. Il convient sans doute de lire «inutilisation». Elle lui fournira tous les renseignements sur l’état et la conduite des
travaux. Lors de ses visites souterraines, elle le fera accompagner par
Art. 111. — L’agent visiteur dressera un procès-verbal indiquant les directeurs ou préposés dont le concours serait réclamé pour four-
l’état de conservation de chacune des parties du réservoir examiné, nir les indications nécessaires à l’accomplissement de sa mission.
ainsi que la manière dont cet état a été constaté; il s’assurera, en
outre, du bon fonctionnement des appareils de sûreté et en fera
mention dans son procès-verbal.
CHAPITRE IV
Art. 112. — Les procès-verbaux de visite de réservoirs d’air compri- SANCTIONS ET DÉROGATIONS
mé seront soumis à l’examen des fonctionnaires chargés de la sur-
veillance, quand ceux-ci en feront la demande.
Art. 119. — Les contraventions aux dispositions des chapitres qui
précèdent seront punies d’une servitude pénale d’un mois au maxi-
mum et d’une amende qui n’excède pas deux mille francs ou d’une
TITRE VI de ces peines seulement.

MESURES DIVERSES Art. 120. [Ord. du 3. juillet 1954. — Le présent règlement pourra, eu
égard au caractère spécial de certaines exploitations minières, faire
l’objet de dérogations expresses, accordées par le secrétaire provincial,
Art. 113. — Assainissement de la mine. — Des mesures doivent
à la requête des exploitants et sur avis conforme de l’ingénieur du ser-
être prises pour éviter la stagnation des eaux, l’accumulation des
vice des mines, en charge de la région où l’exploitation est située.]
boues dans les chantiers et galeries, et l’infection de la mine par des
déjections.
S’il existe dans les galeries ou sur les chantiers des réservoirs d’eau
non potable, l’accès de ces dépôts sera rendu impossible.
13 mai 1955. – ORDONNANCE 43-187 — Règlement sur
Art. 114. — Eau potable. — De l’eau de bonne qualité pour bois- les mesures de sécurité à observer dans l’exploitation
son est mise à la disposition du personnel, soit dans la mine, soit à des carrières à ciel ouvert. (B.A., 1955, p. 785)
proximité immédiate de ses issues à la surface.
Art. 1er. — Le règlement annexé à la présente ordonnance déter-
Art. 115. — Premiers soins aux blessés et malades. — Toute mine mine les mesures de sécurité à observer dans l’exploitation des car-
doit être pourvue des objets nécessaires pour faire aux blessés les pe- rières à ciel ouvert. Il ne préjudicie point aux dispositions réglemen-
tits pansements. Le transport des malades et blessés à domicile ou à taires générales concernant la sécurité sur les lieux de travail.
l’hôpital doit en outre être assuré dans des conditions satisfaisantes.
Par «carrière à ciel ouvert», il faut entendre toute masse de substan-
Art. 116. — Ivresse. — Toute personne en état d’ivresse doit être ces minérales ou fossiles qui se trouve dans la terre ou à la surface
immédiatement expulsée de la mine et de ses dépendances. du sol et qui est exploitée à ciel ouvert.
Art. 2. — Toute infraction aux dispositions énoncées dans le règle-
ment ci-annexé est punie d’une servitude pénale d’un mois au maxi-
TITRE VII mum et d’une amende qui ne dépassera pas deux mille francs, ou
d’une de ces peines seulement.
PLANS ET REGISTRES

Art. 117. — Plans et registres des travaux. — Tout concessionnaire


de mine devra tenir séparément pour chaque couche ou gîte, un RÈGLEMENT SUR LA SÉCURITÉ À OBSERVER
plan et un registre constatant l’avancement mensuel des travaux,
l’allure et la nature des gisements, ainsi que les circonstances dont il
DANS L’EXPLOITATION
est utile de conserver le souvenir dans l’intérêt de la mine et de la sû- DES CARRIÈRES À CIEL OUVERT
reté des ouvriers.
Art. 1er. — Conduite des travaux. — L’exploitation des carrières à ciel
Un plan de surface doit également être tenu, établi d’une façon clai-
ouvert doit être menée rationnellement, suivant les règles de l’art.
re et permettant au fonctionnaire chargé de l’inspection des mines
de se rendre compte de l’emplacement des diverses machines, de la Les travaux doivent être conduits de manière que la carrière ne pré-
nature de leur importance, ainsi que des différentes installations qui sente pas systématiquement de danger pour le personnel. Les chu-
se trouvent à la surface. tes inopinées de terrain doivent être évitées autant que possible.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 651


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
13 mai 1955. – ORDONNANCE

Le sous-cavement est interdit. le monitor et le pied du talus doit être maintenue à faible pente (10 %
au maximum).
Le havage peut toutefois être utilisé à la condition que soient pré-
vues toutes mesures de sécurité assurant la bonne tenue de la masse Art. 7. — Plans inclinés. — Les treuils de relevage et les tambours des
havée jusqu’au moment de l’abattage. En outre, les travaux doivent plans inclinés automoteurs doivent être munis de freins efficaces per-
être particulièrement surveillés. mettant en cas de nécessité de bloquer les wagonnets sur le plan.
Le cas échéant, les travaux doivent être pourvus de moyens de sou- La recette supérieure du plan et les recettes intermédiaires sont nor-
tènement convenables et appropriés à la nature du gisement. malement fermées par des taquets, barrières ou chaînes, de manière
à empêcher les véhicules de pénétrer inopinément sur le plan; les
Les fronts, les gradins ou les parois dominant les chantiers et les
wagonnets ne peuvent être mis en mouvement que sous l’impulsion
voies d’accès ne peuvent comporter de surplomb.
volontaire de l’ouvrier chargé de leur manœuvre.
Art. 2. — Fronts d’abattage et gradins. — Les différents fronts de tra-
Les systèmes d’attelage sont robustes; ils permettent des accroche-
vail sont décalés en longueur de manière que les ouvriers, occupés à
ments et des décrochements aisés avec un amarrage efficace et sûr.
un front, ne puissent être atteints par des chutes provoquées ou acci-
dentelles de terrain des autres fronts. Lorsque la translation s’opère par rames de plusieurs wagonnets, le
dernier wagonnet est relié par un câble au câble d’attelage.
Le cas échéant, il est aménagé des gradins, avec des banquettes suf-
fisantes pour permettre sans danger le travail et la circulation du Il est interdit au personnel de circuler sur le plan et de circuler et de sta-
personnel. tionner au pied du plan ou dans son prolongement pendant la transla-
tion des wagonnets à moins qu’il puisse se mettre à l’abri. Des écriteaux
Lorsque les carrières sont ouvertes dans des masses ébouleuses ou
visibles, rappelant ces consignes, doivent être judicieusement placés.
de faible cohésion, le profil de la masse ne doit pas comporter de
pente supérieure à 45°, lorsque l’exploitation est conduite sans gra- Art. 8. — Surveillance et peignage des fronts d’abattage et des pa-
dins. Si l’exploitation est conduite en gradins, la ligne joignant les rois. — Les fronts d’abattage et les parois dominant les chantiers ou
crêtes des talus des différents gradins ne peut avoir une inclinaison les chemins de circulation, doivent être régulièrement surveillés et
supérieure à 45° sur l’horizontale. peignés dès que cette surveillance en fait apparaître la nécessité.
Si en outre la méthode d’exploitation de la carrière en masse ébou- Les fronts et les parois doivent être examinés soigneusement après
leuse ou de faible cohésion entraîne la présence d’ouvriers au pied chaque tir des mines, après de fortes pluies, ainsi qu’après tout chô-
d’un gradin, l’inclinaison du talus du gradin doit être suffisante pour mage de longue durée. Il sera procédé au peignage si, à l’examen,
éviter les éboulements inopinés. cette mesure s’avère nécessaire.
Art. 3. — Terres de recouvrement. — Les terres de recouvrement de Les opérations de surveillance et de peignage doivent être confiées à
toutes les carrières sont traitées comme une masse de faible cohé- du personnel compétent et expérimenté. Le peignage doit être con-
sion. duit en descendant. Pendant les opérations de peignage, toutes mesu-
res doivent être prises pour que personne ne puisse stationner ou cir-
Il est prévu au pied des terres, une banquette suffisante pour empêcher
culer dans la zone susceptible d’être atteinte par des blocs détachés.
la chute des terres dans les parties de la carrière situées en dessous d’elle.
Art. 9. — Ceintures de sûreté. — Dans tout travail comportant un
Les arbres et buissons doivent être abattus sur une largeur suffisante
danger de chute grave, les ouvriers doivent porter une ceinture de sû-
pour empêcher leur chute possible dans les chantiers et sur les voies
reté, solidement amarrée à un ancrage sûr, à moins d’être protégés de
d’accès.
ce danger par quelque autre moyen approprié.
Art. 4. — Évacuation des produits abattus. — L’évacuation des pro- Les ceintures et agrès font l’objet, indépendamment de l’examen de
duits abattus doit être organisée de manière que les ouvriers ne ris-
l’utilisateur, d’un contrôle bimensuel s’ils ont été régulièrement en
quent pas d’être serrés contre les engins servant à cette évacuation,
service, ou d’un contrôle spécial s’ils n’ont pas été en usage pendant
ou gênés par eux en cas d’éboulement ou de remise en mouvement
une période d’un mois et plus.
accidentel d’un bloc abattu.
Art. 10. — Trémies et silos. — En cas de désancrage, il n’est permis
Art. 5. — Pelle mécanique. — En cas d’enlèvement direct des ter- de pénétrer dans les trémies ou silos que par le haut. L’ouvrier doit
rains par pelle mécanique travaillant en butte, la hauteur du gradin
être retenu par une ceinture. Il est placé sous la surveillance d’un
ne peut dépasser sensiblement le niveau que peut atteindre le godet
autre ouvrier qui doit pouvoir le retirer en cas de nécessité.
de la pelle.
Art. 11. — Précautions diverses.— Des écriteaux très apparents doi-
Lorsqu’il s’agit par contre de l’enlèvement d’éboulis, il faut veiller à
vent interdire l’accès des chantiers et des dépendances.
ce que la hauteur de ces derniers ne dépasse pas sensiblement la
hauteur que peut atteindre le godet de la pelle. Les ouvriers qui, par la nature de leur travail, peuvent être touchés
par des éclats de pierres, sont munis de lunettes adéquates et de
Il doit être veillé tout spécialement à ce que le personnel, travaillant
jambières. Le cas échéant, des casques sont mis à leur disposition.
à proximité de la pelle, ne se trouve ni dans l’aire de giration de la
pelle, ni sur les voies suivies par les véhicules utilisés pour évacuer Les chantiers doivent être convenablement drainés, de manière que
les produits. le personnel ne doive pas travailler dans l’eau.
Art. 6. — Abattage par lance ou par monitor. — Si l’abattage se fait par Art. 12. — Explosifs et installations électriques. — Doivent être obser-
lance ou par monitor, l’appareil ne peut jamais se trouver à une distance vées les prescriptions de l’ordonnance 101/A. E. du 31 octobre 1936
du front inférieure à la hauteur de celui-ci; en outre la plate-forme entre sur le transport, l’emmagasinage et l’emploi des substances explosives,

652 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
14 août 1995. – DÉCRET

ainsi que les prescriptions de l’ordonnance 147bis/A. E. du Art. 7. — En cas de vol, destruction ou perte de la carte, il n’est pas
29 décembre 1933, portant règlement sur les installations électriques. délivré de duplicata.
Art. 13. — Surveillance administrative. — Les ingénieurs du service Toutefois, il est reconnu au comptoir le droit d’introduire une nou-
des mines sont spécialement chargés du contrôle de l’exécution du velle demande de carte auprès du ministre des Mines.
présent règlement.
Art. 8. — En cas de cessation d’activité de l’acheteur expatrié, le
comptoir est tenu de remettre la carte de travail d’étranger du sec-
teur minier artisanal à la Commission interministérielle.
Le ministre des Mines peut à tout moment retirer la carte de travail
14 août 1995. – DÉCRET 0030 portant institution de la d’étranger du secteur minier artisanal en cas d’infraction à la loi mi-
carte de travail d’étranger du secteur minier artisanal. nière sanctionnée par la perte de la qualité de travailleur de comptoir
(Ministère des Mines) et/ou à toute autre loi entraînant les mesures d’expulsion du territoire
– Ce décret n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. national.
Art. 9. — Il est perçu au profit du Trésor public une taxe à l’octroi et
au renouvellement de la carte de travail d’étranger du secteur minier
CHAPITRE 1er artisanal.
GÉNÉRALITÉS Le taux et les modalités de perception sont fixés par arrêté intermi-
nistériel signé conjointement par les ministres des Finances et des
Mines sur avis de la Commission interministérielle.
Section unique
De la carte de travail d’étranger Art. 10. — Les anciennes cartes de travail et les sauf-conduits détenus
par les travailleurs des comptoirs agréés cesseront d’être valables
du secteur minier artisanal trente jours après l’entrée en vigueur du présent décret.
Art. 1er. — Il est institué une carte de travail d’étranger du secteur
minier artisanal.
CHAPITRE 2
Art. 2. — La carte de travail d’étranger du secteur minier artisanal
est destinée à tous les expatriés prestant leurs services dans les DE LA COMMISSION INTERMINISTÉRIELLE
comptoirs d’achat des substances minérales précieuses. CHARGÉE DE L’EXAMEN DES DEMANDES
Le détenteur de cette carte qui vaut aussi sauf-conduit est autorisé, sans DES CARTES DE TRAVAIL D’ÉTRANGER
autres formalités, à séjourner et à circuler dans les zones minières. DU SECTEUR MINIER ARTISANAL
Art. 3. — La carte de travail d’étranger du secteur minier artisanal
est de couleur jaune pour les comptoirs d’or et de couleur blanche Section première
pour les comptoirs de diamant. Dispositions générales
Art. 4. — La carte de travail d’étranger du secteur minier artisanal
comporte les mentions suivantes: Art. 11. — Il est créé une Commission interministérielle chargée
de recevoir et d’examiner les dossiers des cartes de travail d’étranger
• nom et prénom du détenteur; du secteur minier artisanal.
• lieu et date de naissance;
Art. 12. — Le dossier de demande de carte, adressé par le comptoir
• nationalité; employeur au ministre des Mines, avec copie au secrétariat, com-
prend les éléments suivants:
• domicile;
• la lettre de demande adressée au président de la Commission inter-
• n° d’ordre; ministérielle;
• numéro du passeport;
• le contrat de travail en double exemplaire;
• nom du comptoir employeur;
• le curriculum vitae;
• fonction;
• la photocopie du passeport;
• durée de validité.
• la photocopie de la carte de résident;
Art. 5. — La carte de travail d’étranger du secteur minier artisanal • l’attestation de bonnes vie et mœurs datant de moins de 3 mois dé-
est individuelle et incessible.
livrée par l’ambassade du bénéficiaire de la carte;
Art. 6. — La carte de travail d’étranger du secteur minier artisanal • 2 photographies format passeport.
est délivrée pour une période de douze mois. Toutefois, le ministre
des Mines, président de la Commission interministérielle dont ques- Art. 13. — Le dossier de renouvellement de la carte comprend les
tion au chapitre 2 du présent décret, peut décider une durée supé- mêmes éléments que ceux repris à l’article 12 ci-dessus et est transmis
rieure en faveur d’acheteurs performants. de la même manière, 3 mois avant l’expiration de la carte en cours.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 653


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
7 novembre 1995. – DÉCRET

Section 2 Art. 21. — La Commission bénéficie, pour son fonctionnement,


d’une rétrocession de 5 % de la taxe rémunératoire payée au Trésor
De la composition et de l’organisation public lors de l’octroi et du renouvellement de la carte d’étranger du
secteur minier artisanal.
Art. 14. — La Commission interministérielle est présidée par le mi-
nistre des Mines ou son délégué et comprend cinq membres, repré- Art. 22. — À la fin de chaque séance, les membres de la Commis-
sentant chacun les ministères et service ci-après: sions et ceux du secrétariat ont droit à un jeton de présence dont le
montant est déterminé par le Premier ministre, sur proposition du
• Intérieur; ministre des Mines.
• Affaires étrangères; Art. 23. — Les modalités pratiques du fonctionnement de la Com-
• Mines; mission seront définies dans un règlement intérieur adopté par les
membres de la Commission et sanctionné par un arrêté du ministre
• Travail et Prévoyance sociale; des Mines.
• Service national d’intelligence et de protection «S.N.I.P».

Art. 15. — Les membres de la Commission sont nommés par arrêté CHAPITRE 3
du ministre des Mines sur proposition des ministères et service cités
à l’article 14 ci-dessus. DISPOSITIONS FINALES
En cas d’absence ou d’empêchement d’un membre de la Commis-
Art. 24. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures con-
sion, le ministère ou le service concerné désigne un suppléant.
traires au présent décret.
Art. 16. — La Commission est assistée d’un secrétariat technique Art. 25. — Le ministre des Mines est chargé de l’exécution du pré-
dont les membres sont nommés par arrêté du ministre des Mines. sent décret qui entre en vigueur à la date de sa signature.
Art. 17. — Le secrétariat est appelé à:
• vérifier le contenu de chaque dossier de demande de carte avant de
le soumettre à la Commission;
7 novembre 1995. – DÉCRET 0049 portant création et
• établir les cartes de travail pour étranger du secteur minier artisa-
statuts d’une entreprise publique dénommée la Généra-
nal après avis favorable de la Commission;
le des carrières et des mines, en abrégé «Gécamines». (Mi-
• notifier les dossiers refusés aux comptoirs agréés concernés, informer nistère des Mines et ministère du Portefeuille)
le Service national d’intelligence et de protection, la Banque du Zaïre et – Ce décret n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
l’inspection générale du travail de la décision de la Commission.

Section 3 TITRE Ier


Du fonctionnement DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Art. 18. — La Commission interministérielle se réunit une fois par Art. 1er. — Il est créé, sous la dénomination «La Générale des carriè-
semaine. res et des mines», en abrégé Gécamines, une entreprise publique à ca-
ractère industriel et commercial, dotée de la personnalité juridique.
La présence de chaque membre aux réunions de la Commission est
obligatoire. Sans préjudice des dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 por-
tant dispositions générales applicables aux entreprises publiques, tel-
La Commission ne peut siéger valablement qu’à la majorité absolue le que modifiée et complétée à ce jour, la Gécamines est régie par les
de ses membres. dispositions du présent décret.

Art. 19. — La Commission se prononce sur chaque dossier dans un Art. 2. — La Gécamines, ci-dessous désignée «Entreprise», a son
délai de dix jours. siège à Lubumbashi.
En cas d’avis favorable, le secrétariat établit la carte de travail Des agences, des bureaux, des sièges administratifs et d’exploitation
d’étranger du secteur minier artisanal en faveur du requérant et la peuvent être ouverts en tous autres lieux de la République ou à
soumet à la signature du ministre des Mines. l’étranger, moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle.

Lorsque le dossier n’est pas traité dans le délai prévu à l’alinéa 1er, le re- Art. 3. — L’entreprise a pour objet:
quérant peut adresser une réclamation au président de la Commission.
1. la recherche et l’exploitation de gisements miniers;
Art. 20. — Les procès-verbaux des réunions de la Commission sont 2. le traitement des substances minérales provenant de ces gisements;
conservés dans les archives du ministère des Mines et doivent être
communiqués aux bureaux de placement du ministère du Travail et 3. la commercialisation et la vente de ces substances, tant à l’état
la Prévoyance sociale. brut qu’après traitement;

654 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
7 novembre 1995. – DÉCRET

4. les activités de développement notamment dans les secteurs de 1. le président-délégué général;


l’élevage et de l’agriculture, dans l’intérêt de la Gécamines, et de ses
2. le délégué général adjoint;
environs et toutes autres activités connexes.
3. le directeur d’exploitation;
4. le directeur financier;
TITRE II
5. un administrateur représentant le ministère des Mines;
DU PATRIMOINE
6. un administrateur représentant le ministère du Portefeuille;
Art. 4. — Le patrimoine de l’entreprise est constitué de tous les 7. un administrateur représentant le ministère des Finances;
biens meubles et immeubles, droits et obligations reconnus à la réa-
lisation de son objet social, en ce compris les patrimoines à lui trans- 8. un administrateur représentant la Banque du Zaïre;
férés des ex-Gécamines-holding, Gécamines-commerciale et Géca- 9. un administrateur représentant la Société nationale des chemins
mines-développement conformément aux décrets 0020, 0021 et de fer du Zaïre, S.N.C.Z.;
0022 du 10 mai 1995, tels que fixés aux annexes I, II et III du présent
décret. 10. un administrateur représentant l’Office national des transports,
Onatra;
– L’éditeur ne dispose pas des annexes mentionnées dans cette disposition.
11. un administrateur représentant la Société nationale d’électricité,
Art. 5. — À compter de l’entrée en vigueur du présent décret, l’en-
S.N.EL.
treprise devra avoir dressé l’état de la situation patrimoniale lui
transférée. Celle-ci indiquera clairement: Art. 9. — Les membres du conseil d’administration sont nommés
a) à l’actif: pour un mandat de cinq ans renouvelable et, le cas échéant, relevés de
leurs fonctions, par le président de la République sur proposition du
• les valeurs immobilières; gouvernement délibérée en Conseil des ministres et après avis confor-
me du Haut-Conseil de la République - Parlement de transition.
• les valeurs circulantes;
b) au passif:
Art. 10. — Le comité de gestion comprend:
• le président-délégué général;
• les éléments de situation nette;
• le délégué général adjoint;
• les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et charges;
• le directeur d’exploitation;
• les dettes à long, moyen et court terme.
• le directeur financier;
Dans un délai d’un mois au plus, à compter de l’établissement de la
situation patrimoniale, l’entreprise devra avoir transmis un exem- • un représentant du personnel de l’entreprise.
plaire de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, à l’autorité de
tutelle. Art. 11. — L’entreprise est soumise au contrôle permanent d’un
collège de commissaires aux comptes nommé par décret du Premier
Art. 6. — Le patrimoine de l’entreprise pourra s’accroître: ministre.
• des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;
• des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
prévues par le présent décret. TITRE IV

L’augmentation comme la réduction du patrimoine de l’entreprise


DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
est constatée par un décret du Premier ministre, sur l’avis préalable
de l’autorité de tutelle.
CHAPITRE Ier
PRINCIPE GÉNÉRAL
TITRE III
Art. 12. — L’organisation et le fonctionnement de l’entreprise sont
DES STRUCTURES régis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi
78-002 du 6 janvier 1978, portant dispositions générales applicables
Art. 7. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la aux entreprises publiques.
loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables
aux entreprises publiques, les structures de l’entreprise sont:
• le conseil d’administration; CHAPITRE II
• le comité de gestion; DU PERSONNEL
• le collège des commissaires aux comptes.
Art. 13. — Le cadre organique et le statut du personnel de l’entre-
Art. 8. — Le conseil d’administration comprend: prise sont fixés par le conseil d’administration.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 655


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
7 novembre 1995. – DÉCRET

Le statut du personnel détermine notamment le cadre, les condi- de prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette ap-
tions de recrutement, la rémunération, les règles d’avancement, la probation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est intervenue
discipline et les voies de recours. dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
Il est soumis à l’approbation de l’autorité de tutelle. Art. 20. — La comptabilité de l’entreprise est organisée et tenue de
manière à permettre:
Art. 14. — L’ensemble du personnel de l’entreprise est soumis à un
seul et même statut convenu entre partenaires sociaux. 1. de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
des profits et produits;
2. de connaître la situation patrimoniale de l’entreprise;
CHAPITRE III
3. de déterminer les résultats analytiques.
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE
Art. 21. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
Art. 15. — L’exercice financier de l’entreprise commence le fait établir, après inventaire:
1er janvier et finit le 31 décembre de la même année. Exceptionnel- 1. un état d’exécution du budget, lequel présente, dans ses colonnes
lement, le premier exercice commence à la date d’entrée en vigueur successives, les prévisions de recettes et de dépenses, les réalisations
du présent décret et se termine le 31 décembre de la même année. des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions et les
Art. 16. — Les comptes de l’entreprise seront tenus conformément réalisations;
à la législation comptable en vigueur. 2. un tableau de formation du résultat et un bilan.
Art. 17. — Le conseil d’administration établit chaque année un état Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
des prévisions des dépenses et des recettes pour l’exercice à venir. Le mation sur l’activité de l’entreprise au cours de l’exercice écoulé.
budget de l’entreprise est divisé en budget d’exploitation et en budget
d’investissement. Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes de
l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les méthodes
Le budget d’exploitation comprend: d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il doit, en
1. en recettes: outre, contenir les propositions du conseil concernant l’affectation du
résultat.
les ressources d’exploitation et les ressources diverses et accidentelles;
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap-
2. en dépenses: port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com-
les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les missaires aux comptes, au plus tard, le 30 avril de l’année qui suit
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai- celle à laquelle ils se rapportent.
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des
charges financières. commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au Premier ministre,
Le budget d’investissement comprend: au plus tard, le 31 mai de la même année.

1. en dépenses: Art. 22. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux
les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement des dispositions de l’article 23 ci-après, l’affectation du résultat.
immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
d’acquisition des immobilisations de toute nature, non destinées à Art. 23. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles ce entre, d’une part, les produits et profits et, d’autre part, les charges
d’habitation, etc.); et pertes.
2. en recettes: Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
pour couvrir les pertes antérieures reportées.
les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment les
apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de l’État, Sur le solde, il est prélevé 5 % pour la constitution d’une réserve dite
les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dépenses «statutaire», ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque la réser-
de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur les avoirs ve a atteint une somme égale au dixième du capital.
placés, les cessions des biens, etc.
Sur le nouveau solde, il peut être prélevé la somme que l’autorité de
Art. 18. — Le budget de l’entreprise est soumis à l’approbation de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport du
l’autorité de tutelle, au plus tard le 1er octobre de l’année qui précè- conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitution
de celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré comme approuvé de réserves complémentaires.
lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son égard avant le début
Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à
de l’exercice.
nouveau, soit versé au Trésor public.
Art. 19. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
Art. 24. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
d’exploitation sont faites à titre indicatif.
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou-
Pour obtenir les modifications des inscriptions concernant les opéra- vert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, ensuite,
tions du budget d’investissement, l’entreprise doit soumettre un état par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne

656 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
17 juillet 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report • l’organisation des services, le cadre organique, le statut du personnel,
à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires. le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y intervenir;

Art. 25. — L’entreprise peut réévaluer son bilan et constituer une • l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre ou à
réserve spéciale de réévaluation. Cette opération est soumise à l’ap- l’étranger;
probation de l’autorité de tutelle. • les acquisitions et aliénations immobilières;
• les emprunts et les prêts;
• les prises et cessions de participations financières;
CHAPITRE IV
• le plan comptable particulier;
DE L’ORGANISATION
DES MARCHÉS DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES • le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses;
• le compte de fin d’exercice;
Art. 26. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
• le bilan.
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures sont
passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas prévus au
quatrième alinéa du présent article.
CHAPITRE VI
L’appel d’offres est général ou retreint, au choix de l’entreprise. L’ap-
pel d’offres général comporte la publication d’un appel à la concur- DU RÉGIME FISCAL
rence dans un ou plusieurs journaux paraissent dans la République;
l’appel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité Art. 29. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier
aux seuls entrepreneurs que l’entreprise décide de consulter. antérieurement reconnu à l’entreprise, celle-ci est soumise au droit
commun en la matière.
Dans les deux cas, l’entreprise choisit librement l’offre qu’elle juge la
plus intéressante, en tenant compte du prix des prestations, de leur
coût d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité des appro-
visionnements, des garanties professionnelles et financières présen- TITRE V
tées par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes autres
considérations qui auraient été prévues dans le cahier des charges
DISPOSITIONS TRANSITOIRES
ou dans la demande d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites
dans l’offre. Art. 30. — En attendant la nomination du président-délégué géné-
ral et du délégué général adjoint, conformément aux dispositions de
Pour les fournitures et les travaux courants dont la valeur présumée l’acte constitutionnel de la transition, le ministre des Mines en ac-
n’excède pas un montant fixé par le gouvernement, sur proposition cord avec celui du Portefeuille désignent, après avis du Conseil des
de l’autorité de tutelle, l’entreprise peut traiter de gré à gré. ministres, le président-délégué général et le délégué général adjoint
intérimaires de l’entreprise.

CHAPITRE V
DE LA TUTELLE TITRE VI
DISPOSITIONS FINALES
Art. 27. — Aux termes du présent décret, la tutelle s’entend de l’en-
semble des moyens de contrôle dont dispose l’organe tutélaire sur
l’entreprise. Art. 31. — Toutes les dispositions antérieures contraires au pré-
sent décret sont abrogées, notamment l’ordonnance 84-222 du
Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a posteriori. 2 novembre 1984 portant création et statuts de la Gécamines-ex-
Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono- ploitation telle que modifiée à ce jour.
mique ou financier. Art. 32. — Les ministres des Mines et du Portefeuille sont chargés,
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni- chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret qui
veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga- entre en vigueur à la date de sa signature.
nes d’exécution, et à tous les stades, délibérations, décisions, contrats.
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’en-
treprise.
Art. 28. — L’entreprise est placée sous la tutelle du ministère ayant 17 juillet 1998. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0166/98 p o r -
les mines dans ses attributions. tant réglementation de l’exploitation artisanale des pier-
Sauf dispositions contraires expresses, cette tutelle porte notam- res et substances minérales destinées à la fabrication des
ment sur: objets d’art. (Ministère des Mines)
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
• la conclusion des marchés de travaux et de fournitures;
– Voy. également la loi 007-2002 du 11 juillet 2002 portant Code minier et tout par-
• le rapport annuel; ticulièrement les dispositions relatives à l’exploitation artisanale des mines.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 657


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
12 mai 2000. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Art. 1er. — À l’exception de substances minérales radioactives,


sont considérés comme minéraux et pierres utilisées pour la fabrica-
tion des objets d’arts, les produits du sol et du sous-sol suivant: 12 mai 2000. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 332/CAB.MINES/
00/JIM/2000 instituant le certificat d’exportation de mi-
nerais, des métaux et de leurs échantillons. (Ministère
1. Améthyste 14. Quartz (blanc fumé) des Mines)
2. Azurytine 15. Quartz rose – Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
3. Barytine 16. Quartzite
4. Calcite 17. Kasolite Art. 1er. — Il est institué un certificat d’exportation pour tous les mi-
5. Carolite 18. Katangite nerais, métaux et leurs échantillons produits en République démocra-
6. Chatoquite 19. Kolwezite tique du Congo.
7. Chrodocuite 20. Libertenite
8. Chrysocolla 21. Malachite cristallisée Art. 2. — Toute exportation des minerais, métaux et leurs échan-
9. Cristaux de goetite 22. Malachite fibreuse tillons est soumise à l’obtention préalable d’un certificat d’exportation
10. Cornetite 23. Pseudo-calcite délivré par le ministre des Mines.
11. Cuprite 24. Rognons naturels
12. Dioptase 25. Stalactites Art. 3. — Sans préjudice des poursuites judiciaires, toute contraven-
13. Hématite tion aux dispositions du présent arrêté sera sévèrement sanctionnée
notamment par le paiement d’une amende transactionnelle et la con-
Art. 2. — Les coopératives dûment agréées par les services des mi- fiscation des minerais ou métaux ou encore de l’échantillon concerné.
nes peuvent s’adonner à l’exploitation artisanale des pierres et subs-
Art. 4. — Le secrétaire général des Mines est chargé de l’exécution
tances minérales cités à l’article 1er du présent arrêté moyennant du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.
l’autorisation du ministre ayant les mines dans ses attributions.

Art. 3. — L’exploitation artisanale prévue à l’article 2 n’est pas auto-


risée pour la malachite lapidaire qui se trouverait dans les périmètres
couverts par les permis de recherches, les zones exclusives de recher- 6 novembre 2000. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 392/CAB.MI-
ches, les permis d’exploitation et concessions attribués aux tiers.
NES/01/2000 portant réglementation de l’exploitation
artisanale, de la vente et du traitement des minerais de
Art. 4. — Les coopératives autorisées par arrêté du ministre ayant
les mines dans ses attributions peuvent convenir avec le détenteur
cuivre. (Ministère des Mines)
du titre minier des conditions et des modalités de la collecte de la – Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
malachite lapidaire.
Art. 1er. — Aux termes du présent arrêté, sont considérés comme
minerais de cuivre, la malachite, la chrysocolle, l’azurite, la cuprite
Art. 5. — Toute coopérative désireuse d’exploiter artisanalement ou tout autre minerai riche en cuivre non radioactif.
les substances minérales et pierres citées à l’article 1er est soumise
aux conditions suivantes: Art. 2. — Est réputée creuseur ou exploitant artisanal au sens du
présent arrêté, toute personne physique de nationalité congolaise,
• présenter l’acte d’agrément des services des mines; qui se livre à l’exploitation artisanale des minerais de cuivre.

• présenter les statuts dûment notariés; Nul ne peut exercer le métier de creuseur s’il n’est porteur de la carte de
creuseur délivrée par le ministre ayant les mines dans ses attributions.
• présenter la preuve de paiement de la taxe rémunératoire au profit – Pour comprendre le sens et la portée des notions d’exploitant artisanal et de négo-
du Trésor public. ciant, le lecteur consultera avec intérêt les dispositions de la loi 007-2002 du 11 juillet
2002 portant Code minier et notamment les articles 109 à 128.

Art. 6. — L’autorisation artisanale a une validité de douze mois re- Art. 3. — Est réputée négociant au sens du présent arrêté, toute per-
nouvelable par arrêté du ministre des Mines et sur présentation d’un sonne physique de nationalité congolaise ou morale de droit congolais
rapport de production, d’exportation et des ventes réalisées au cours de qui se livre aux opérations d’achat et de vente locale des minerais de
l’année en cours de validité et sur présentation également de la preuve cuivre.
de paiement de la taxe rémunératoire au profit du Trésor public.
Nul ne peut exercer le métier de négociant s’il n’est détenteur d’un
Art. 7. — La production des coopératives agréées peut être expor- arrêté ministériel délivré par le ministre ayant les mines dans ses at-
tée à l’état brut ou œuvré moyennant autorisation du ministre ayant tributions l’autorisant à se livrer aux opérations d’achat et de vente
les mines dans ses attributions sur avis des services des mines. locale des minerais de cuivre.

Art. 4. — Est réputée fondeur au sens du présent arrêté, toute person-


Art. 8. — Toute contravention aux dispositions du présent arrêté ne physique de nationalité congolaise ou morale de droit congolais qui
sera punie, sans préjudice des poursuites judiciaires, par le retrait de
s’adonne aux opérations de traitement des minerais de cuivre.
l’autorisation d’exploitation artisanale.
Ne peut exercer le métier de fondeur que la personne morale de
Art. 9. — Le secrétaire général des Mines est chargé de l’exécution droit congolais ou physique de nationalité congolaise réunissant les
du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature. conditions ci-après:

658 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
22 septembre 2001. – DÉCRET

• posséder une installation métallurgique appropriée située sur le du traitement des concentrés vendus ou en stock ainsi que la compo-
territoire national répondant aux normes techniques et environne- sition chimique en métaux valorisables établie sur base des analyses
mentales tant nationales qu’internationales; effectuées par des laboratoires agréés.
• détenir une autorisation de traitement des minerais de cuivre déli- Art. 14. — Le service des Mines est chargé des opérations:
vrée par le ministre ayant les mines dans ses attributions;
• de collecte des données de production des creuseurs, du traitement
• détenir une autorisation d’achat des minerais de cuivre et/ou un per- des fondeurs ainsi que des statistiques d’achat et vente des négociants;
mis d’exploitation d’un gisement des minerais de cuivre et/ou une
concession minière des minerais de cuivre délivrée par le ministre • de recensement des creuseurs, négociants et fondeurs;
ayant les mines dans ses attributions. • d’encadrement du point de vue technique et de la sécurité sur les
Art. 5. — Les exploitants artisanaux ou creuseurs ont l’obligation sites d’exploitation des creuseurs, des négociants et des fondeurs.
d’exploiter le minerai de cuivre qu’en dehors des périmètres couverts Art. 15. — Sans préjudice des poursuites judiciaires, toute viola-
par les titres miniers exclusifs. tion des dispositions du présent arrêté entraînera le retrait de la car-
Toutefois, moyennant accord du titulaire des titres miniers exclusifs, les te de creuseur, l’annulation des autorisations d’achat, de vente, de
exploitants artisanaux ou creuseurs peuvent se livrer à l’exploitation du traitement du minerai de cuivre ou de détention du minerai de cui-
minerai de cuivre dans les périmètres couverts par lesdits titres miniers vre et des produits du traitement.
exclusifs.
Art. 16. — Sont annulées toutes dispositions antérieures contrai-
Art. 6. — Les exploitants artisanaux ou creuseurs ont l’obligation res au présent arrêté.
de vendre leur production aux négociants.
Art. 17. — Le secrétaire général des Mines est chargé de l’exécu-
Art. 7. — Les creuseurs sont tenus de transmettre mensuellement au tion du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.
service des mines les données sur la quantité et la qualité du minerai de
cuivre extrait, vendu ou tenu en stock.
Art. 8. — Les négociants ne peuvent acheter le minerai de cuivre de
production artisanale qu’en dehors des périmètres couverts par des 22 septembre 2001. – DÉCRET 052/2001 portant créa-
titres miniers exclusifs.
tion et organisation d’un service public dénommé Centre
Toutefois, moyennant accord du titulaire des titres miniers exclusifs, d’évaluation, d’expertise et de certification des substan-
les négociants peuvent se livrer à l’achat du minerai de cuivre dans ces minérales précieuses et semi-précieuses, en sigle
les périmètres couverts par lesdits titres miniers exclusifs. C.E.E.C. (Ministère des Mines)
Art. 9. — Les négociants ont l’obligation de vendre les minerais de – Ce décret n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
cuivre aux fondeurs.
Au cas où le minerai de cuivre est extrait dans les périmètres couverts
par des titres miniers exclusifs, le détenteur de ces titres possède le droit TITRE 1er
de préemption sur l’achat de cette substance. DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Art. 10. — Les négociants sont tenus de transmettre mensuelle-
Art. 1er. — Il est créé un service public à caractère technique doté
ment au service des mines les données sur l’origine, la quantité et la
d’une autonomie administrative et financière, dénommé Centre
qualité du minerai de cuivre acheté, vendu ou tenu en stock.
d’évaluation, d’expertise et de certification des substances minérales
Art. 11. — Les fondeurs ne sont autorisés à acheter le minerai de précieuses et semi-précieuses, en sigle C.E.E.C.
cuivre qu’auprès des négociants afin de le traiter dans leurs installa-
tions locales pour produire des concentrés de cuivre, des alliages de Art. 2. — Le siège du C.E.E.C. est établi à Kinshasa. Il peut être établi
cuivre, des composés chimiques non toxiques de cuivre et du cuivre des antennes sur toute l’étendue de la République et à l’étranger sur
métallique. autorisation du ministre ayant les mines dans ses attributions.

Les opérations de traitement du minerai de cuivre consistent en la Art. 3. — Le C.E.E.C. a pour objet:
production des produits exportables riches comme les concentrés, • l’expertise du diamant en République démocratique du Congo;
les alliages, les composés chimiques non toxiques, les métaux et une
bonne récupération du cobalt, du minerai de cuivre et des métaux • l’expertise de l’or et de toutes autres substances minérales précieuses
accompagnateurs. et semi-précieuses provenant de l’exploitation artisanale effectuée sur
le territoire national;
Art. 12. — Les fondeurs sont autorisés à détenir dans leurs installa-
tions de traitement, le minerai de cuivre non traité ainsi que les pro- • la formation des évaluateurs congolais;
duits issus du traitement tels que les métaux, les alliages, les concen-
• la certification, le suivi et le contrôle des flux matières et monétai-
trés, les composés chimiques non toxiques, les résidus du traitement
res et du paiement des taxes à l’exportation;
et les produits intermédiaires.
• la promotion de l’industrie diamantaire et d’autres substances mi-
Art. 13. — Les fondeurs sont tenus de transmettre mensuellement nérales précieuses et semi-précieuses;
au service des mines les données sur les quantités du minerai de cui-
vre achetées, traitées ou en stock, sur les quantités des produits issus • la lutte contre la fraude.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 659


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
22 septembre 2001. – DÉCRET

Aux termes du présent décret, on entend par expertise, toute opération budgets annuels, le rapport d’activités, les rapports d’exécution mo-
de triage, de classement et d’évaluation de diamant, de détermination nétaire, les états financiers, le compte de fin d’exercice et le bilan.
du titre de l’or ainsi que de la teneur en métaux précieux associés.
Art. 9. — Le comité de surveillance est composé de quatre membres
Art. 4. — Le C.E.E.C. est placé sous l’autorité hiérarchique du minis- dont:
tre ayant les mines dans ses attributions.
• deux délégués de la présidence de la République;
• un délégué du ministère ayant les mines dans ses attributions;
TITRE II • un délégué du ministère ayant les finances dans ses attributions.
DU PATRIMOINE ET DES RESSOURCES
Le directeur général du C.E.E.C. participe aux réunions du comité de
surveillance avec voix consultative.
Art. 5. — Le patrimoine initial du C.E.E.C. est constitué de tous les
biens ayant appartenu au Développement des diamants congolais, Art. 10. — Les membres du comité de surveillance sont nommés et,
DDC en sigle. le cas échéant, relevés de leurs fonctions par le ministre ayant les mines
dans ses attributions, ils sont proposés par leurs services respectifs.
Art. 6. — Le budget du C.E.E.C. comporte des dépenses de fonction-
nement et d’équipement et des recettes diverses résultant de la réa- Art. 11. — Le comité de surveillance est présidé par le délégué du
lisation de son objet. Le budget est approuvé par le ministre ayant ministère des Mines, le délégué du ministère des Finances en est le
les mines dans ses attributions. Les ressources financières du C.E.E.C. vice-président. Le secrétariat du comité de surveillance est assuré
sont constituées par: par le directeur général du C.E.E.C.
a) 55 % du taux de la taxe rémunératoire à l’exportation de l’or ou Art. 12. — Les résolutions du comité de surveillance sont prises à la
du diamant de production artisanale fixée à 1,25 %; majorité des voix. En cas de partage, la voix de son président est pré-
b) une commission forfaitaire de 2 % de la valeur de la production pondérante.
de la Société minière de Bakwanga (MIBA). Art. 13. — Le comité de surveillance se réunit au moins une fois
par trimestre sur convocation de son président ou à la demande du
ministre ayant les mines dans ses attributions.
TITRE III Art. 14. — Les membres du comité de surveillance ont droit à un je-
DES STRUCTURES ET DE L’ORGANISATION ton de présence dont le montant est fixé par le ministre ayant les mines
dans ses attributions.

CHAPITRE 1er
Section II
DES STRUCTURES
Du comité de direction
Art. 7. — Les structures du C.E.E.C. sont:
Art. 15. — Le comité de direction est chargé de la coordination des
• le comité de surveillance;
activités du CEEC et de la gestion courante du centre. Il est chargé
• le comité de direction. notamment:
• de veiller à l’exécution des décisions et directives du ministre ayant les
mines dans ses attributions et des résolutions du comité de surveillance;
CHAPITRE 2
• d’assurer la gestion quotidienne du centre;
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
• de diriger l’ensemble des services du centre;

Section I • de préparer les plans d’action annuels, les projets de budgets an-
nuels, les rapports d’activités, les rapports d’exécution budgétaire,
Du comité de surveillance les comptes économiques et financiers du centre. Les modalités
d’exécution de ces attributions sont arrêtées dans un manuel d’orga-
Art. 8. — Le comité de surveillance est l’organe d’administration et nisation et de procédure du centre approuvé par le ministre ayant
de surveillance chargé du suivi et du contrôle de la gestion du les mines dans ses attributions.
C.E.E.C. À ce titre, il est chargé notamment:
Art. 16. — Le comité de direction est composé d’un directeur géné-
1°) de veiller à la bonne gestion du C.E.E.C.; ral, d’un directeur général adjoint et de trois directeurs nommés
pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois et, le cas
2°) d’établir un rapport sur la gestion du CEEC à l’intention du mi-
échéant, relevés par le président de la République. Le mandat des
nistre ayant les mines dans ses attributions;
membres du comité de direction peut également prendre fin en cas
3°) d’examiner et de soumettre à l’approbation du ministre ayant les de décès, de limite d’âge et de démission volontaire acceptée par le
mines dans ses attributions les plans d’action annuels, les projets de président de la République.

660 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
16 octobre 2002. – Décret

Art. 17. — Les traitements et les avantages sociaux des membres entreprise publique à caractère industriel et commercial, dotée de la
du comité de direction sont fixés par le président de la République, personnalité juridique.
sur proposition du ministre ayant les mines dans ses attributions.
Sans préjudice des dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978
Art. 18. — L’organisation et le fonctionnement du comité de direc- portant dispositions générales applicables aux entreprises publi-
tion sont fixés par un règlement intérieur approuvé par le ministre ques, telle que modifiée et complétée à ce jour, la Société de déve-
ayant les mines dans ses attributions. loppement industriel du Congo, ci-dessous désignée «entreprise»,
est régie par les dispositions du présent décret.

Section III Art. 2. — L’entreprise a son siège social à Lubumbashi.


Du personnel Des sièges d’exploitation, des succursales, des agences et des bu-
reaux peuvent être ouverts en tous lieux de la République ou à
Art. 19. — Les agents du centre sont régis par les dispositions gé- l’étranger, moyennant autorisation de l’autorité de tutelle.
nérales du Code du travail et par les dispositions contractuelles né-
gociées avec le comité de direction et approuvées par le ministre Art. 3. — L’entreprise a pour objet:
ayant les mines dans ses attributions. Ils sont recrutés par préférence
1° la recherche et l’exploitation des gisements miniers;
parmi ceux encore disponibles qui avaient presté leurs services au
Centre national d’expertise et qui avaient été mis à la disposition du 2° le traitement des substances minérales provenant de ces gise-
ministère des Mines par décret 123/2000 du 12 septembre 2000 ments;
portant dissolution du Centre national d’expertise.
3° le développement industriel;

4° la commercialisation et la vente de ces gisements, tant à l’état


TITRE IV brut qu’après traitement;
DISPOSITIONS SPÉCIALES ABROGATOIRES ET
5° la prise des participations dans les sociétés du secteur cuprifère et
FINALES cobaltifère;

Art. 20. — Dans l’exercice de ses attributions, le centre peut recou- 6° l’exploitation et la commercialisation de pierres précieuses;
rir aux services d’autres personnes physiques ou morales disposant
7° l’exploitation et la commercialisation de métaux précieux;
de l’expertise nécessaire en la matière, moyennant signature d’un
contrat soumis à l’approbation du ministre ayant les mines dans ses 8° l’implantation et le développement de l’industrie minière, seule
attributions. ou avec des partenaires nationaux ou étrangers;
Art. 21. — Est dissout, le service public dénommé Développement 9° toutes autres opérations de développement industriel et minier
des diamants congolais, DDC en signe créé par décret 129/2000 du connexes ou accessoires aux activités ci-dessus et nécessaires à la
25 septembre 2000. Tous les droits et obligations du DDC sont réalisation complète de son objet social.
transférés à l’État.
Art. 22. — Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures et
contraires au présent décret, notamment le décret 129/2000 du TITRE II
25 septembre 2000 portant création du service public dénommé
Développement des diamants congolais, DDC en sigle.
DU PATRIMOINE

Art. 23. — Le ministre des Mines et Hydrocarbures est chargé de l’exé- Art. 4. — Le patrimoine de l’entreprise est constitué au départ de
cution du présent décret qui entre en vigueur à la date de sa signature. tous les biens meubles et immeubles, de tous les droits corporels et
incorporels, et obligations lui reconnus en vue de la réalisation de
son objet social.

Art. 5. — Est transféré à l’entreprise tout le patrimoine, notamment


16 octobre 2002. – DÉCRET 131/2002 portant création les droits et titres miniers, les installations minières, les biens meu-
et statuts d’une entreprise publique dénommée Société bles et immeubles, ayant appartenu à la Société de développement
industriel et minier du Congo, société par actions à responsabilité li-
de développement industriel et minier du Congo, en mitée, dénommée par la suite Société de développement industriel
abrégé «SODIMICO» (Présidence de la République). et minier du Zaïre (SODIMIZA), dissoute, et transféré à l’État.
– Ce décret n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
Art. 6. — Dans un délai de trois moins, à compter de l’entrée en vi-
gueur du présent décret, l’entreprise devra avoir dressé l’état de la si-
tuation patrimoniale. Celle-ci indiquera clairement:
TITRE Ier
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES a) à l’actif:

• les valeurs immobilisées;


Art. 1er. — Il est créé, sous la dénomination «Société de développe-
ment industriel et minier du Congo», en abrégé «SODIMICO», une • les valeurs circulantes.

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16 octobre 2002. – Décret

TITRE IV Section 4
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT Du collège des commissaires aux comptes

Art. 14. — L’entreprise est soumise au contrôle d’un collège de com-


CHAPITRE 1er missaires aux comptes nommés par le président de la république.

DE L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE
Section 5
re
Section 1 Du personnel
Du principe général
Art. 15. — Le personnel de l’entreprise est régi par les dispositions
générales du code de travail congolais et ses mesures d’exécution.
Art. 10. — L’organisation et le fonctionnement de l’entreprise sont
régis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 et des arti- Le cadre organique et le statut du personnel de l’entreprise sont fixés
cles 26 à 29 de la loi 78-0002 du 6 janvier 1978 portant dispositions par le conseil d’administration et approuvés par l’autorité de tutelle.
générales applicables aux entreprises publiques, telle que modifiée
et complétée à ce jour. L’ensemble du personnel de l’entreprise est soumis à un seul et
même statut convenu entre partenaires sociaux.

Section 2
Du conseil d’administration CHAPITRE II
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE
Art. 11. — Le conseil d’administration de l’entreprise comprend
onze membres dont: Art. 16. — L’exercice financier de l’entreprise commence le
1er janvier et finit le 31 décembre de la même année.
1°) les membres du comité de gestion hormis que le représentant du
personnel de l’entreprise; Exceptionnellement, le premier exercice débute à la date d’entrée en
vigueur du présent décret et se termine le 31 décembre de la même
2°) un administrateur représentant le cabinet du président de la Ré- année.
publique;
Art. 17. — Les comptes de l’entreprise seront tenus conformément
3°) un administrateur représentant le ministère ayant les mines à la législation comptable en vigueur.
dans ses attributions;
Art. 18. — Le conseil d’administration établit chaque année un état
4°) un administrateur représentant le ministère ayant l’industrie de prévisions des recettes et des dépenses pour l’exercice à venir.
dans ses attributions;
Le budget de l’entreprise est divisé en budget d’exploitation et en
5°) un administrateur représentant le ministère ayant le portefeuille budget d’investissement.
dans ses attributions;
Le budget d’exploitation comprend:
6°) trois administrateurs extérieurs, choisis en fonction de leur ex-
pertise dans les questions industrielles, minières ou de gestion. 1° en recettes

Art. 12. — Les membres du conseil d’administration sont nommés • les ressources d’exploitation et les ressources diverses et accidentelles;
pour un mandat de cinq ans renouvelable et, le cas échéant, relevés 2° en dépenses
de leurs fonctions, par le président de la République.
• les charges d’exploitation de l’entreprise;
• les charges du personnel: y compris les dépenses de formation profes-
Section 3 sionnelles et toutes autres dépenses faites dans l’intérêt du personnel;
Du comité de gestion • les charges fiscales et toutes autres charges financières.
Le budget d’investissement comprend:
Art. 13. — Le comité de gestion de l’entreprise comprend:
1° en recettes
• le président-délégué général;
• les ressources prévues pour faire face aux dépenses d’investisse-
• le délégué général-adjoint; ment, notamment les apports nouveaux de l’État, les subventions
• le directeur d’exploitation; d’équipement de l’État, les emprunts, l’excédent des ressources d’ex-
ploitation sur les dépenses de même nature et les revenus divers, les
• le directeur financier; prélèvements sur les avoirs placés, les cessions des biens;
• un représentant du personnel de l’entreprise. 2° en dépenses

662 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
16 octobre 2002. – Décret

• les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement Art. 24. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
des immobilisations affectées aux activités professionnelles; ce entre, d’une part, les produits et profits, et d’autre part, les charges
et pertes.
• les frais d’acquisition des immobilisations de toute nature non des-
tinées à être affectées à ces activités (participations financières, im- Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
meubles d’habitation, etc.); pour couvrir les pertes antérieures reportées.

• les coût de recherche et prospection. Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
réserve dite statutaire; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors-
Art. 19. — Le budget de l’entreprise est soumis à l’approbation de que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.
l’autorité de tutelle, au plus tard le 1er octobre de l’année qui précè-
de celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré comme approuvé Sur le nouveau solde, il peut être prélevé la somme que l’autorité de
lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son égard avant le début tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport du
de l’exercice. conseil d’administration, juge appropriée pour la constitution de ré-
serves complémentaires.
Art. 20. — Les inscriptions concernant les opérations du budget Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à
d’exploitation sont faites à titre indicatif. nouveau soit versé au Trésor public.
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra- Art. 25. — Lorsque les produits et profits de l’exercice ne couvrent
tions du budget d’investissement, l’entreprise doit soumettre un état pas le montant des charges et des pertes, y compris les amortisse-
de prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette ments, le déficit est couvert, en premier lieu, par les bénéficies anté-
approbation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est inter- rieurs reportés et, ensuite, par le prélèvement sur la réserve statutai-
venue dans le délai d’un mois à compter du dépôt. re. Si ce prélèvement ne couvre pas entièrement le déficit, le surplus
Art. 21. — La comptabilité de l’entreprise est tenue de manière à est inscrit, comme report à nouveau, à un compte qui groupe les ré-
permettre: sultats déficitaires.
Art. 26. — L’entreprise peut réévaluer son bilan et constituer une
1° de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
réserve spéciale de réévaluation.
des produits et profits;
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.
2° de connaître la situation patrimoniale de l’entreprise;
3° de déterminer les résultats analytiques.

Art. 22. — À la fin de chaque exercice budgétaire, le conseil d’ad- CHAPITRE III
ministration fait établir, après inventaire: DE L’ORGANISATION
1° un état d’exécution du budget, lequel présente, dans ses colonnes
DES MARCHÉS DE TRAVAUX, DE FOURNITURES ET
successives, les prévisions de recette set de dépenses, les réalisations DE PRESTATIONS DE SERVICES
de recettes et de dépenses, les différences entre les prévisions et les
réalisations; Art. 27. — Sous réserve des dérogations prévues par l’ordonnance-
loi 69-054 du 5 décembre 1969 relative aux marchés publics, telle
2° un tableau de formation du résultat et un bilan. que modifiée et complétée à ce jour, les marchés de travaux, de four-
nitures, de transports et de prestations de service seront passés par
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
voie d’adjudication publique.
mation sur l’activité de l’entreprise au cours de l’exercice écoulé.
La procédure d’adjudication publique comporte un appel général à la
Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes concurrence et à des règles de publicité et de forme fixées ci-dessous.
de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé-
thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il L’appel d’offres est général ou, le cas échéant, restreint. L’appel d’of-
doit, en outre, contenir les propositions du conseil d’administration fres général comporte la publication d’un appel à la concurrence
concernant l’affectation du résultat. dans le journal officiel ou dans un ou plusieurs journaux paraissant
dans la République; l’appel d’offre restreint comporte un appel à la
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat, le tableau concurrence limitée aux seuls entrepreneurs, fournisseurs, transpor-
de financement, le tableau économique fiscal et financier et le rap- teurs ou prestataires de service que l’entreprise décide de consulter.
port du conseil d’administration sont mis à la disposition du collège
des commissaires aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui Dans les deux cas, l’entreprise choisit librement l’offre qu’elle juge la
suit celle à laquelle ils se rapportent. plus intéressante, en tenant compte du prix des prestations, de leur
coût d’utilisation, de leur technique, de la sécurité des approvision-
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des nements, des garanties professionnelles et financières présentées
commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle au plus tard le par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes autres
30 avril de la même année. considérations qui auraient été prévues dans le cahier des charges
ou dans la demande d’offres ainsi que de toutes suggestions faites
Art. 23. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan, dans l’offre.
le tableau de formation du résultat, le tableau de financement et le ta-
bleau économique, fiscal et financier, et règle, en se conformant aux Art. 28. — L’entreprise peut traiter de gré à gré pour les marchés
dispositions de l’article 22 ci-après, l’affectation du résultat. dont la valeur présumée n’excède pas un montant fixé par le prési-

Édition 2003 – © Larcier Tome III 663


MINES ET HYDROCARBURES • Mines
16 octobre 2002. – Décret

dent de la République sur proposition de l’autorité de tutelle, pour • l’établissement des agences et bureaux à l’intérieur et à l’étranger;
les fournitures courantes et, d’une manière générale, dans tous les
• les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
cas où l’État est autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de
ses propres marchés. Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du ministère ayant
Le marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement souscrit le portefeuille dans ses attributions porte notamment sur les actes
sur base d’une demande de prix, éventuellement modifié après dis- ci-après:
cussion entre les parties, soit par la convention signée par les parties, • les acquisitions et aliénations immobilières;
soit par la correspondance suivant les usages du commerce; les mar-
chés de gré à gré dont le montant n’excède pas le plafond fixé dans • les emprunts et prêts;
le contrat de performance peuvent être contactés par simple facture • les prises et cessions de participations financières;
acceptée.
• le plan comptable particulier;
• le budget ou état de prévisions de recettes et de dépenses;
TITRE V
• les comptes de fin d’exercice;
DE LA TUTELLE
• le bilan.
Art. 29. — Aux termes du présent décret, la tutelle s’étend de l’en-
semble des moyens de contrôle dont disposent l’organe tutélaire sur
l’entreprise. TITRE VI
Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a posteriori. DU RÉGIME FISCAL
Ils peuvent être d’ordre administratif, juridique, technique, écono-
mique ou financier. Art. 31. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier
antérieurement reconnu à l’entreprise, celle-ci est soumise au droit
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni- commun en la matière.
veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
nes d’exécution et à tous les stades: délibérations, décisions, contrats.
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’en-
TITRE VII
treprise.
DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES,
Art. 30. — L’entreprise est placée sous la tutelle des ministères
ayant le portefeuille et les mines dans leurs attributions, chacun y in-
ABROGATOIRES ET FINALES
tervenant dans la sphère de ses attributions.
Art. 32. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur, jusqu’à
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du ministère des Mi- nouvel ordre, toutes les mesures statutaires régissant le personnel
nes porte notamment sur les actes ci-après: hérité par l’entreprise.
• la conclusion des marchés de travaux et de fournitures, de trans- Art. 33. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent, tou-
ports et de prestations de services; tes les dispositions antérieures contraires au présent décret.
• l’organisation de services, le cadre organique, le statut du personnel,
Art. 34. — Les ministres ayant le portefeuille et les mines dans leurs
la barème des rémunérations ainsi que les modifications à y intervenir;
attributions sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution
• le programme d’actions et rapport annuel; du présent décret qui entre en vigueur à la date de sa signature.

664 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
23 septembre 1967. – ORDONNANCE

Hydrocarbures

Ord. 67-416 du 23 septembre 1967 — Règlement minier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 665


O.-L. 81-013 du 2 avril 1981 — Mines et hydrocarbures. — Législation générale.. . . . . . . . . . 684
Arr. 00020/DEPT.MIN. ET ENER/83 du 31 octobre 1983 — Cellule technique pétrolière. —
Création . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 694
Arr. 00022/DEPT.MIN/ENER du 31 octobre 1983 — Cellule technique pétrolière. —
Fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 695
Arr. dép. DENI/CAB/07/0002/89 du 1 février 1989 — Transport des carburants. —
Différentiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 695
A.M. E/SG/O/0119/G9/93 du 11 mars 1993 — Produits pétroliers. — Autorisation
d’importation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 696
A.M. 88/CAB.ENER/015/LM/97 du 15 octobre 1997 — Produits pétroliers. — Transport,
manutention, stockage et distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 697
A.M. 88/CAB.ENER/016/MZ/97 du 15 octobre 1997 — Produits pétroliers. — Importation 698
D.-L. 245 du 9 août 1999 — Congolaise des hydrocarbures. — Statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 699
Arr. intermin. 001/CAB/MIN/ECO-FIN&BUD/2001 du 26 mai 2001 — Produits pétroliers.
— Comité chargé du suivi des prix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 702
Arr. intermin. 003/CAB/MIN/ECO-FIN&BUD/2001 et 021/MIN/MINES-HYDRO/2001 du
25 juin 2001 — Carburants terrestres. — Structure des prix. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 703
Arr. intermin. 004/CAB/MIN/ECO-FIN&BUD/2001 et 020/MIN/MINES-HYDRO du
25 juin 2001 — Produits pétroliers. — Rationalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 704

23 septembre 1967. – ORDONNANCE 67-416 – Règle- Art. 3. — Il est, sans préjudice des incompatibilités prévues par leur
ment minier. (M.C., 1967, p. 895) statut, interdit aux agents de l’État, aux magistrats, aux membres des
forces armées ainsi qu’aux employés des organismes publics habili-
– Ce règlement minier est publié en raison des dispositions relatives aux hydrocarbures
(art. 149 à 164). tés à procéder aux opérations minières, de prendre un intérêt per-
sonnel dans la prospection, la recherche ou l’exploitation des mines,
– Les parties aux conventions minières dûment signées et approuvées par le Gouver-
nement à la date de l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les mines, qui auront
réserves faites toutefois des prises de participations dans le capital
opté pour l’application de leur convention, consulteront par ailleurs les dispositions des sociétés minières. Aucun titre minier ne peut leur être accordé.
des articles 114 à 127 du présent règlement minier. Sauf dérogation, ces interdictions continuent de porter effet à l’en-
contre des fonctionnaires, agents ou employés de l’État ayant quitté
leur service depuis moins de cinq ans.
TITRE I Art. 4. — En cas d’expiration d’un permis de recherches, d’une zone
DES GÉNÉRALITÉS exclusive de recherches ou d’un permis d’exploitation, sans renouvel-
lement ni transformation, en cas de renonciation ou d’annulation
d’un permis de recherches, d’un permis d’exploitation ou d’une con-
Art. 1er. — Tout requérant, tout titulaire d’autorisation personnel- cession, les terrains se trouvent libérés de tous droits en résultant.
le de prospection, de permis de recherches, de zone exclusive de re-
cherches, de permis d’exploitation ou de concession minière, tout Dans les cas cités à l’alinéa précédent, le titulaire de droits miniers
amodiataire ou toute personne à qui est partiellement confié l’usage intéressé ne peut acquérir ni directement ni indirectement de nou-
de droits résultant d’un permis d’exploitation ou d’une concession veaux droits de recherches ou d’exploitation pour les substances et
minière, fait élection de domicile dans le territoire de la République à l’intérieur des périmètres visés par l’expiration, la renonciation ou
démocratique du Congo et le notifie au ministre ayant les mines l’annulation, pendant un délai de quatre mois à compter de leur
dans ses attributions. date d’effet.

Tous actes subséquents relatifs à l’application du Code minier et des Art. 5. — Dans le cas où une demande de renouvellement ou de
textes pris pour son application seront notifiés par la direction du transformation d’un droit minier est en cours d’instruction au mo-
Service des mines au domicile élu de l’intéressé. ment de son expiration, la validité de ce droit est prolongée tant qu’il
n’a pas été statué sur ladite demande.
Art. 2. — Les demandes sont rédigées en langue française. Tous
autres documents produits par le demandeur sont rédigés en langue Art. 6. — Les individus qui auront été condamnés à une peine
française ou accompagnés d’une traduction dûment certifiée. d’emprisonnement pour infraction à la réglementation minière ou
pour infraction à la réglementation sur la possession, la détention,
Si une demande est présentée en plusieurs exemplaires en vertu du la circulation ou le commerce des substances minérales ne peuvent
présent règlement, tous les documents annexes sont présentés, sauf obtenir des droits miniers avant l’expiration d’un délai de trois ans,
stipulation contraire, en un seul exemplaire. à compter du jour où la condamnation est purgée.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 665


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
23 septembre 1967. – ORDONNANCE

Les droits miniers dont ils seraient titulaires au moment de la con- TITRE II
damnation, et qui n’auraient pas fait l’objet d’annulation ou de mise
DU RÉGIME MINIER DE DROIT COMMUN
en adjudication en vertu de la procédure de déchéance, ne peuvent
pas être renouvelés pendant le même délai.

Art. 7. — Le recours gracieux ou le recours contentieux prévu à CHAPITRE I


l’article 103 du Code minier doit être formulé dans les trois mois suivant DE L’AUTORISATION PERSONNELLE DE PROSPECTION
la décision administrative qui l’aura motivé.
Art. 13. — Il ne peut être demandé d’autorisation personnelle de
Lorsque ce recours porte sur une restriction ou une annulation d’un prospection que par une seule personne physique ou morale. Les de-
droit minier, les terrains concernés ne peuvent être réattribués avant mandes conjointes ne sont pas recevables. Toute personne prospec-
décisions des instances saisies. tant pour le compte d’un titulaire d’une autorisation personnelle de
prospection doit se munir d’un certificat personnel de prospection
délivré par la direction du Service des mines.
Zones interdites à la prospection
Art. 8. — La direction du Service des mines dresse et tient à jour Présentation de la demande
une carte des zones interdites à la prospection publique. Cette carte
à l’échelle du 1/1.000.000, 1/500.000 ou 1/200.000 suivant déci-
Art. 14. — La demande d’autorisation personnelle de prospection
sion du ministre ayant les mines dans ses attributions, est à la dispo-
faite au ministre ayant les mines dans ses attributions est remise ou
sition des intéressés.
adressée par lettre recommandée, en double exemplaire, à la direc-
tion du Service des mines.
Art. 9. — Le classement d’une région en zone interdite est institué
sans limitation de durée. L’ordonnance portant classement est publiée Art. 15. — Si la demande est introduite par une personne physi-
au Moniteur congolais. que, elle comporte:

Art. 10. — Les permis de recherches, zones exclusives de recher- a) les nom, prénoms, qualités et domicile élu du demandeur;
ches, permis d’exploitation et concessions préexistants au classement b) la province pour laquelle l’autorisation personnelle de prospection
d’une région en zone interdite persistent dans la plénitudes des droits est demandée.
qu’ils confèrent et des obligations qu’ils imposent et notamment des
droits à renouvellement et transformation, toutes conditions légales À la demande sont joints:
ou réglementaires étant satisfaites. a) une copie certifiée conforme par l’autorité administrative de la
carte d’identité ainsi qu’un extrait du casier judiciaire ayant au plus
six mois de date;
Substances réservées
b) trois photographies d’identité;
Art. 11. — L’ordonnance classant une substance minérale «Subs- c) la quittance de versement de la taxe rémunératoire.
tance réservée» précise les règles et dispositions spéciales auxquelles
est soumise cette substance. Art. 16. — Si la demande est introduite par une personne morale,
elle comporte:
Registres miniers. a) la raison ou dénomination sociale et le siège social de la personne
morale;
Art. 12. — La direction du Service des mines tient les registres à
souches suivants: b) les nom, prénoms, titres et qualités du responsable habilité à re-
cevoir toute notification et signification de la direction du Service
Modèle A 1: Registre des demandes d’autorisation personnelle de prospection. des mines;
Modèle A 2: Registre des autorisations personnelles accordées. c) la province pour laquelle l’autorisation personnelle de prospec-
Modèle A 3: Registre des certificats de prospection.
tion est demandée.
Modèle B 4: Registre des demandes de permis de recherches.
Modèle B 5: Registre des permis de recherches accordés. À la demande sont joints:
Modèle C 6: Registre des demandes de permis d’exploitation.
Modèle C 7: Registre des permis d’exploitation accordés. a) un certificat de dépôt des statuts de la personne morale, comme
Modèle D 8: Registre des demandes de concession. prescrit par l’article 9 du décret du 27 février 1887, et deux exemplaires
Modèle D 9: Registre des concessions accordées. desdits statuts et de son dernier bilan;
Modèle E 10: Registre des demandes d’autorisation de disposer des produits de
recherches.
b) la quittance de versement de la taxe rémunératoire.
Modèle E 11: Registre des autorisations de disposer des produits de recherches.
Modèle F 12: Registre des gisements classés artisanaux.
Modèle F 13: Registre des demandes de permis d’exploitation artisanale. Instruction de la demande
Modèle F 14: Registre des permis d’exploitation artisanale accordés.
Modèle G 15: Registre des demandes de zones exclusives de recherches. Art. 17. — La direction du Service des mines accuse réception de la
Modèle G 16: Registre des zones exclusives de recherches accordées. demande, l’inscrit sur le registre A 1, l’instruit, s’assure qu’elle est régu-
Modèle H 17: Registre d’inscription d’ouverture de carrières. lière en la forme et la fait rectifier ou compléter en tant que de besoin.

666 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
23 septembre 1967. – ORDONNANCE

Délivrance de l’autorisation personnelle de prospection ayant les mines dans ses attributions, inscrit sur le registre A 2. La
décision de retrait ou de suspension est notifiée par la direction du
Art. 18. — En cas d’avis favorable, la direction du Service des mines Service des mines au titulaire de l’autorisation personnelle de pros-
prépare un projet d’arrêté qu’elle soumet à la signature du ministre pection; copie de la notification est adressée à la section minière de
ayant les mines dans ses attributions. Après signature de l’arrêté, la la province intéressée.
direction du Service des mines établit le titre de l’autorisation per-
sonnelle de prospection sur le registre A 2. Le titre original et le du-
plicata sont envoyés respectivement au titulaire et à la section mi- Certificat personnel de prospection
nière de la province intéressée. Le triplicata reste dans le registre A 2.
Art. 23. — La demande de certificat personnel de prospection pré-
L’autorisation personnelle de prospection prend effet à compter de la
vu à l’article 13 du présent règlement, est faite et remise ou adressée
date de l’arrêté de délivrance, qui est publié au Moniteur congolais.
en double exemplaire, à la direction du Service des mines par le titu-
laire de l’autorisation personnelle de prospection.

Refus de délivrance Elle comporte les nom, prénoms, domicile, date et lieu de naissance du
prospecteur au bénéfice duquel la demande de certificat est sollicitée.
Art. 19. — En cas de refus de délivrance de l’autorisation person-
nelle de prospection, le ministre ayant les mines dans ses attribu- À la demande sont joints:
tions en avise le demandeur, sans qu’il soit nécessaire d’indiquer les a) une copie certifiée conforme par l’autorité administrative de la carte
motifs du refus. Mention du refus est inscrite sur le registre A 1. Dans d’identité du prospecteur ainsi qu’un extrait de son casier judiciaire
ce cas, la taxe rémunératoire reste acquise. ayant au plus six mois de date;
b) trois photographies d’identité du prospecteur.
Renouvellement de l’autorisation personnelle de Art. 24. — Le certificat personnel de prospection est établi par la
prospection direction du Service des mines.

Art. 20. — La demande de renouvellement de l’autorisation per- Il mentionne:


sonnelle de prospection est faite au ministre ayant les mines dans a) le numéro de l’autorisation personnelle à laquelle le certificat est
ses attributions, trois mois au moins avant la date d’expiration de la lié et la date de son institution;
période de validité en cours.
b) les nom, prénoms, domicile, date et lieu de naissance du prospec-
Elle est remise ou adressée, par lettre recommandée, en double teur;
exemplaire, à la direction du Service des mines, qui en accuse récep-
tion. La demande rappelle le numéro et la date de délivrance de c) le numéro, la date et le lieu de délivrance de sa carte d’identité;
l’autorisation personnelle de prospection. Elle est accompagnée du d) sa photographie.
titre d’autorisation personnelle de prospection en possession du ti-
tulaire et de la quittance de versement de la taxe rémunératoire. Le Le certificat personnel de prospection est inscrit sur le registre A 3.
renouvellement de l’autorisation personnelle de prospection est ac- L’exemplaire original et le duplicata sont envoyés respectivement au
cordé par arrêté du ministre ayant les mines dans ses attributions. prospecteur et à la section minière de la province intéressée. Le tri-
Après signature de l’arrêté, la direction du Service des mines inscrit plicata reste dans le registre A 3.
le renouvellement sur le registre A 2, retourne au titulaire le titre re-
Art. 25. — Le certificat personnel de prospection est automatique-
nouvelé et avise du renouvellement la section minière de la province
ment retiré lorsque le bénéficiaire quitte le service du titulaire de
intéressée.
l’autorisation personnelle de prospection à laquelle le certificat est
Le renouvellement de l’autorisation personnelle de prospection prend lié, ou à l’expiration ou au retrait de cette autorisation personnelle
effet à compter de la date d’expiration de la période de validité écoulée. de prospection.
Le titulaire de l’autorisation personnelle de prospection est tenu d’avi-
ser la direction du Service des mines du départ définitif d’un de ses
Refus de renouvellement prospecteurs. Le retrait du certificat personnel de prospection est ins-
Art. 21. — En cas de refus de renouvellement de l’autorisation per- crit sur le registre A 3. La section minière de la province intéressée en
sonnelle de prospection, le ministre ayant les mines dans ses attribu- est avisée.
tions en avise le demandeur, sans qu’il soit nécessaire d’indiquer les
motifs du refus. Dans ce cas, la taxe rémunératoire reste acquise.
Mention du refus est inscrite sur le registre A 2. La section minière CHAPITRE II
de la province intéressée en est avisée.
DU PERMIS DE RECHERCHES

Retrait ou restriction de l’autorisation personnelle de Cautionnement


prospection
Art. 26. — Il ne peut être accordé de permis de recherches qu’aux
Art. 22. — Le retrait ou la restriction de l’autorisation personnelle personnes répondant aux conditions requises à l’article 15 du Code
de prospection est, dès signature de la décision motivée du ministre minier.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 667


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
23 septembre 1967. – ORDONNANCE

En particulier, il doit être versé un cautionnement d’un montant de b) en double exemplaire, un plan au 1/20.000, orienté nord-sud géo-
100 zaïres, étant entendu que ce cautionnement couvre la totalité graphique, sur lequel est reportée la situation du poteau signal et de
des permis de recherches demandés par une même personne. Le ses repères, ainsi que les angles du carré, par rapport à la géographie
versement est fait au comptable du département chargé des mines. locale;
Le cautionnement n’est remboursable qu’à partir du moment où l’inté- c) s’il s’agit d’une personne physique, un extrait de son casier judiciaire
ressé ne détient plus aucun permis ou concession. Le cautionnement ayant au plus six mois de date;
peut être remplacé par une garantie donnée par un des organismes
agréés par le chef de l’État. d) la quittance de versement de la taxe rémunératoire;

e) la preuve du versement du cautionnement ou de la garantie cor-


respondante.
Occupation du terrain
Sous peine de nullité, la demande doit être introduite dans les
Art. 27. — L’occupation du terrain imposée par l’article 15, soixante jours de la pose du poteau signal.
littera b, du Code minier s’effectue en posant en présence d’au
moins deux témoins, un poteau signal au centre du carré demandé.
Art. 29. — La demande de permis de recherches peut être valable-
ment introduite au nom du demandeur, par un de ses prospecteurs,
Le poteau signal porte un écriteau qui mentionne: titulaire du certificat personnel de prospection.

a) le nom donné au carré par l’occupant; Art. 30. — Il est présenté une demande distincte pour chaque per-
mis de recherches sollicité, mais les repères pourront être communs
b) les nom et prénoms de l’occupant ou dans le cas d’une personne
à plusieurs poteaux signaux.
morale, sa raison ou dénomination sociale;
c) le numéro de l’autorisation personnelle de prospection;
Instruction de la demande
d) la date d’occupation;

e) l’indication de la ou des substances minérales concessibles visées. Art. 31. — La direction du Service des mines accuse réception de la
demande, l’inscrit sur le registre B 4 l’instruit, s’assure qu’elle est régu-
Dans le cas où par suite de l’existence de droits miniers antérieurs, le
lière en la forme, la fait rectifier ou compléter en tant que de besoin et
carré est réduit, le poteau signal doit toujours être placé dans les ter-
provoque toutes enquêtes nécessaires.
rains ouverts aux prospections du demandeur.

Présentation de la demande Institution du permis de recherches

Art. 28. — La demande de permis de recherches faite au ministre Art. 32. — En cas d’avis favorable, la direction du Service des mines
ayant les mines dans ses attributions est remise ou adressée, par let- prépare un projet d’arrêté qu’elle soumet à la signature du ministre
tre recommandée, en double exemplaire, à la direction du Service ayant les mines dans ses attributions. Après signature de l’arrêté, la di-
des mines. rection du Service des mines établit le titre du permis de recherches
sur le registre B 5. Le titre original et le duplicata sont envoyés respec-
Elle comporte: tivement au titulaire et à la section minière de la province intéressée.
Le triplicata reste dans le registre B 5.
a) les nom, prénoms, qualité et domicile élu du demandeur ou dans
le cas d’une personne morale, sa raison ou dénomination sociale, Le permis de recherches prend effet à compter de la date de l’arrêté
son siège social et, le cas échéant, son siège d’opération; d’institution qui est publié au Moniteur congolais.
b) le cas échéant, les nom, prénoms et domicile du prospecteur agis-
sant pour le compte du demandeur;
Limitation de validité
c) le numéro de l’autorisation personnelle de prospection;
d) le nom donné au carré; Art. 33. — Si lors de son institution, le permis de recherches empiè-
te sur des permis, concessions ou zones exclusives de recherches an-
e) la date de pose du poteau signal et sa situation rapportée, le cas térieurs, valables pour certaines des mêmes substances minérales
échéant, à un ou plusieurs repères situés à proximité. Ces repères concessibles, sa validité est provisoirement limitée, pour ces subs-
doivent être des points fixes et remarquables du sol; tances, à la partie de sa surface qui n’empiète pas sur ces droits mi-
niers ou sur les droits qui en dériveraient, pendant tout le temps que
f) l’indication de la ou des substances minérales concessibles visées.
ceux-ci demeurent en vigueur.
À la demande sont joints:
Si lors de son institution, le permis de recherches empiète sur une
a) en double exemplaire, un extrait de la carte officielle sur laquelle zone interdite pour certaines des mêmes substances minérales con-
est reportée, aussi exactement que le permet l’échelle, la situation cessibles, sa validité est définitivement limitée, pour ces substances,
du permis demandé; à la partie de sa surface qui n’empiète pas sur cette zone interdite.

668 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
23 septembre 1967. – ORDONNANCE

Refus d’institution même titulaire, il est tenu compte des travaux effectués sur certains
d’entre eux pour apprécier l’inactivité sur les autres.
Art. 34. — En cas de refus d’institution du permis de recherches, le Art. 38. — En cas d’avis favorable, la direction du Service des mines
ministre ayant les mines dans ses attribution, en avise le deman- prépare un projet d’arrêté qu’elle soumet à la signature du ministre
deur, avec indication des motifs. Dans ce cas, la taxe rémunératoire ayant les mines dans ses attributions. Après signature de l’arrêté, qui
reste acquise. Mention du refus est inscrite sur le registre B 4. est publié au Moniteur congolais, la direction du Service des mines ins-
crit le renouvellement sur le titre minier du registre B 5, sur le titre mi-
L’institution du permis de recherches peut être refusée dans les cas
nier du titulaire auquel il (...) est retourné, et avise du renouvellement
suivants:
la section minière de la province intéressée.
a) dans les cas prévus à l’article 6 du présent règlement;
Le renouvellement prend effet à compter de la date d’expiration de
b) lorsque la demande est entachée de nullité en vertu de article 28, la période de validité écoulée.
dernier alinéa, du présent règlement; – Texte rectifié par l’éditeur, conformément à la publication faite dans la brochure du
ministère des Mines.
c) lorsque le demandeur ne remplit pas les conditions prévues à
l’article 15 du Code minier.
Refus de renouvellement
Expiration du permis de recherches Art. 39. — En cas de refus de renouvellement du permis de recher-
ches, le ministre ayant les mines dans ses attributions en avise le titu-
Art. 35. — Lorsqu’un permis de recherches arrive à expiration sans laire avec indication des motifs. Dans ce cas, la taxe rémunératoire res-
avoir fait l’objet de transformation en permis d’exploitation ou en con- te acquise. Mention du refus est inscrite sur le registre B 5. La section
cession, les terrains sur lesquels il porte sont libérés de tous droits en ré- minière de la province en est avisée.
sultant, à compter de la date d’expiration de la dernière période de va-
lidité. Mention de l’expiration est inscrite sur le registre B 5. La section Le renouvellement du permis de recherches peut être refusé dans les
minière de la province intéressée en est avisée. cas suivants:

a) dans les cas prévus à l’article 6 du présent règlement;

Renouvellement du permis de recherches b) lorsque la demande est entachée de nullité en vertu de


l’article 36, premier alinéa, du présent règlement;

Art. 36. — La demande de renouvellement du permis de recher- c) lorsqu’après une mise en demeure, le permissionnaire ne fournit
ches est faite au ministre ayant les mines dans ses attributions, au pas dans les délais impartis et qui ne sont pas inférieurs à deux mois,
moins trois mois avant la date d’expiration de la période de validité les renseignements ou documents que lui aura, le cas échéant, récla-
en cours. Elle est remise ou adressée par lettre recommandée, en més la direction du Service des mines, en vertu de l’article 37 du pré-
double exemplaire, à la direction du Service des mines. sent règlement; la mise en demeure rappelle la sanction encourue;

Elle comporte: d) lorsque les travaux de recherches effectués par le permissionnai-


re, pendant la période de validité venant à expiration, sont reconnus
a) tous renseignements utiles sur l’activité maintenue sur le permis insuffisants et d’une manière générale lorsque le permissionnaire ne
de recherches durant la période venant à expiration; remplit pas les conditions prévues à l’article 16 du Code minier.
b) un programme de recherches pour la période de renouvellement Les terrains sur lesquels porte le permis de recherches non renouve-
demandée. lé sont libérés de tous droits en résultant à compter de la date d’ex-
piration de la période de validité écoulée, ou de la date d’inscription
À la demande sont joints:
du refus sur le registre B 5, si cette date est postérieure.
a) le titre du permis de recherches, en possession du titulaire;

b) la quittance de versement de la taxe rémunératoire. Renonciation à un permis de recherches


Art. 37. — La direction du Service des mines accuse réception de la
demande, l’inscrit sur le registre B 5, l’instruit, s’assure qu’elle est régu- Art. 40. — Le titulaire d’un permis de recherches peut à tout mo-
lière en la forme, la fait rectifier ou compléter en tant que de besoin et ment y renoncer. La déclaration de renonciation, faite au ministre
provoque toutes enquêtes nécessaires. ayant les mines dans ses attributions est remise ou adressée à la di-
rection du service de mines. La renonciation ne peut porter que sur
En particulier, le programme minimum de travaux, prévu à la totalité du permis. Elle est constatée par un avis du ministre ayant
l’article 16, littera a, du Code minier ne peut être inférieur à les mines dans ses attributions.
5.000 journées d’ouvriers par an ou à l’exécution de travaux d’un coût
équivalent. Les terrains sur lesquels porte le permis renoncé sont libérés de tous
droits en résultant à compter de la date de l’avis qui est publié au Mo-
Quand plusieurs permis de recherches valables pour les mêmes subs- niteur congolais. Mention de la renonciation est inscrite sur le
tances et couvrant la même zone minéralisée appartiennent à un registre B 5. La section minière de la province intéressée en est avisée.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 669


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Retrait du permis de recherches CHAPITRE III


DU PERMIS D’EXPLOITATION
Art. 41. — En cas de retrait d’un permis de recherches, en applica-
tion des dispositions de l’article 19, 3e alinéa, du Code minier, les ter- Art. 46. — L’institution d’un permis d’exploitation entraîne l’expi-
rains sur lesquels il porte sont libérés de tous droits en résultant à ration simultanée du permis de recherches dont il découle ou de la
compter de la date d’inscription du retrait sur le registre B 5. La sec- partie affectée par ce permis d’exploitation, de la zone exclusive de
tion minière de la province intéressée en est avisée. recherches dont il découle.
Il est présenté une demande distincte pour chaque permis.

Mutation d’un permis de recherches Art. 47. — Si le permis d’exploitation découle d’une zone exclusive
de recherches, son centre doit être, préalablement à la demande,
matérialisé par un poteau signal, conforme aux prescriptions de
Art. 42. — Toute mutation d’un permis de recherches, à quelque ti- l’article 27 du présent règlement.
tre que ce soit (cession, transmission par héritage) ne peut porter que
sur la totalité du permis. Tous actes contraires sont nuls et de nul effet.
Présentation de la demande
Art. 43. — La cession ne peut être que définitive, pure et simple.

La demande d’autorisation de cession, faite au ministre ayant les mi- Art. 48. — La demande de permis d’exploitation, faite au ministre
nes dans ses attributions, est remise ou adressée, en double exem- ayant les mines dans ses attributions, est remise ou adressée, par let-
plaire, à la direction du Service des mines. tre recommandée, en double exemplaire, à la direction du Service
des mines. Sous peine de nullité, la demande doit parvenir à la direc-
À la demande sont joints: tion du Service des mines avant la date d’expiration du permis de re-
cherches ou de la zone exclusive de recherches en vertu de laquelle
a) une copie certifiée conforme de l’acte de cession, passée sous la elle est formulée.
condition suspensive de l’autorisation sollicitée; Elle comporte:
b) une copie du titre de l’autorisation personnelle de prospection du a) les nom, prénoms, qualité, domicile élu du demandeur, ou dans
cessionnaire; le cas d’une personne morale, sa raison ou dénomination sociale,
son siège social et, le cas échéant, son siège d’opération;
c) le récépissé de versement de droit de transfert;
b) le numéro du permis de recherches ou de la zone exclusive de re-
d) dans le cas où le cessionnaire est une personne physique, un ex- cherches, et sa date d’institution;
trait de son casier judiciaire, ayant au plus six mois de date. c) si le permis d’exploitation demandé découle d’une zone exclusive
de recherche, la date de pose du poteau signal et sa situation rappor-
Art. 44. — L’autorisation de cession d’un permis de recherches est tée le cas échéant à un ou plusieurs repères situés à proximité. Ces
délivrée par arrêté du ministre ayant les mines dans ses attributions, repères doivent être des points fixes et remarquables du sol;
sous réserve de l’observance par le cessionnaire des conditions re-
d) l’indication de la ou des substances minérales concessibles visées;
vues à l’article 15, et dans le cas où le permis de recherches a déjà fait
l’objet de renouvellement, de l’article 16 du Code minier. e) les éléments à caractère technique et économique que possède le de-
mandeur sur le gisement à l’appui de la preuve de son exploitabilité;
La cession prend effet à compter de la date de l’arrêté qui est publié au
f) le programme d’investissement des travaux proportionné à l’im-
Moniteur congolais. Mention de la cession est inscrite sur le
portance du gisement.
registre B 5. La section minière de la province intéressée en est avisée.
À la demande sont joints:
Si l’autorisation de cession est refusée, ce refus n’ouvre aucun droit à
indemnité en faveur des intéressés. Il est simplement notifié au per- a) en double exemplaire, un extrait de la carte officielle, sur laquelle
est reportée, aussi exactement que le permet l’échelle, la situation
missionnaire par le ministre ayant les mines dans ses attributions.
du permis demandé;
Art. 45. — En cas de transmission par héritage d’un permis de re- b) en double exemplaire, un plan au 1/20.000 orienté nord-sud géo-
cherches, les droits résultant de celui-ci ne peuvent être attribués graphique indiquant la situation du permis demandé et les limites
qu’à un seul héritier ou légataire. connues du gisement.

Avant la date d’expiration de la période de validité en cours, et en Si le permis d’exploitation demandé découle d’une zone exclusive de
recherches, ce plan doit également indiquer la situation du poteau
tout cas dans le délai maximum d’un an après la date du décès du
signal et de ses repères ainsi que les angles du carré, par rapport à la
permissionnaire, les héritiers ou légataires sont tenus de faire con-
géographie locale;
naître à la direction du Service des mines s’ils entendent reprendre
le permis pour leur compte et de désigner celui d’entre eux auquel c) des plans et coupes au 1/5.000 des travaux de recherches effectués;
ils désirent que le permis soit attribué.
d) s’il s’agit d’une personne physique, un extrait du casier judiciaire
ayant au plus six mois de date;
Faute de remplir cette formalité, le permis est considéré comme re-
noncé. e) la quittance de versement de la taxe rémunératoire.

670 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
23 septembre 1967. – ORDONNANCE

Instruction de la demande d) lorsque les travaux de recherches effectués par le demandeur sont
reconnus insuffisants et d’une manière générale lorsque le demandeur
Art. 49. — La direction du Service des mines accuse réception de la ne remplit pas les conditions prévues à l’article 24 du Code minier.
demande, l’inscrit sur le registre C 6, l’instruit, s’assure qu’elle est ré- Les terrains sur lesquels porte la demande de permis d’exploitation
gulière en la forme, la fait rectifier ou compléter en tant que de be- rejetée sont libérés de tous droits résultant du permis de recherches
soin et provoque toutes enquêtes nécessaires. ou de la partie affectée par cette demande, de la zone exclusive de
recherches, à compter de la date d’inscription du refus sur le
registre C 6.
Institution du permis d’exploitation

Art. 50. — En cas d’avis favorable, la direction du Service des mines Expiration du permis d’exploitation
prépare un projet d’arrêté qu’elle soumet à la signature du ministre
ayant les mines dans ses attributions. Après signature de l’arrêté, la Art. 55. — Lorsqu’un permis d’exploitation arrive à expiration sans
direction du Service des mines établit le titre du permis d’exploita- avoir fait l’objet de transformation en concession, les terrains sur les-
tion sur le registre C 7. Le titre original et le duplicata sont envoyés quels il porte sont libérés de tous droits en résultant, à compter de la
respectivement au titulaire et à la section minière de la province in- date d’expiration de la dernière période de validité. L’expiration du
téressée. Le triplicata reste dans le registre C 8. Un quatrième exem- permis d’exploitation entraîne l’extinction de tous droits hypothé-
plaire est remis à la conservation foncière. caires. Mention de l’expiration est inscrite sur le registre C 7. La sec-
tion minière de la province intéressée et la conservation foncière en
Le permis d’exploitation prend effet à compter de la date de l’arrêté
sont avisées.
d’institution, qui est publié au Moniteur congolais.

Renouvellement du permis d’exploitation


Limitation de validité
Art. 56. — La demande de renouvellement du permis d’exploitation
Art. 51. — La validité du permis d’exploitation est limitée aux subs- est faite au ministre ayant les mines dans ses attributions au moins six
tances minérales concessibles pour lesquelles le demandeur a fourni mois avant la date d’expiration de la période de validité en cours. Elle
les preuves suffisantes de l’existence d’un gisement exploitable. est remise ou adressée, par lettre recommandée, en double exemplai-
Art. 52. — Si le permis d’exploitation n’est institué que pour une re, à la direction du Service des mines.
partie des substances minérales concessibles comprises dans la validi- Elle comporte:
té du permis de recherches ou de la zone exclusive de recherches dont
il découle, les terrains sur lesquels il porte sont, à l’égard des autres a) tous renseignements utiles sur l’activité maintenue sur le permis
substances incluses dans cette validité, libérés de tous droits résultant d’exploitation durant la période venant à expiration;
du permis de recherches ou de la zone exclusive de recherches, à b) le programme d’exploitation pour la période de renouvellement
compter de la date de l’arrêté d’institution du permis d’exploitation. demandée.
Art. 53. — Les dispositions de l’article 33 du présent règlement À la demande sont joints:
s’appliquent au permis d’exploitation.
a) tous plans et coupes de travaux effectués en spécifiant les zones
exploitées, les zones en préparation et les zones en recherches;
Refus d’institution b) le titre du permis d’exploitation en possession du titulaire;
c) la quittance de versement de la taxe rémunératoire.
Art. 54. — En cas de refus d’institution du permis d’exploitation, le
ministre ayant les mines dans ses attributions, en avise le demandeur Le renouvellement peut être demandé soit pour la totalité des subs-
avec indication des motifs. Dans ce cas, la taxe rémunératoire reste ac- tances concessibles pour lesquelles le permis est valable, soit avec
quise. Mention du refus est inscrit sur le registre C 6, la section minière restriction à certaines d’entre elles.
de la province intéressée en est avisée. Art. 57. — La direction du Service des mines accuse réception de la
L’institution du permis d’exploitation peut être refusée dans les cas demande, l’inscrit sur le registre C 7, l’instruit, s’assure qu’elle est ré-
suivants: gulière en la forme, la fait rectifier ou compléter en tant que de be-
soin et provoque toutes enquêtes nécessaires.
a) dans les cas prévus à l’article 6 du présent règlement;
Quand plusieurs droits d’exploitation valables pour les mêmes subs-
b) lorsque la demande est entachée de nullité en vertu de tances et couvrant la même zone minéralisée appartiennent à un
l’article 48, 1er alinéa, du présent règlement; même titulaire, il est tenu compte des travaux effectués sur certains
d’entre eux pour apprécier l’inactivité sur les autres.
c) lorsque, après une mise en demeure, le demandeur ne fournit pas,
dans les délais impartis et qui ne sont pas inférieurs à deux mois les Art. 58. — En cas d’avis favorable, la direction du Service des mines
renseignements ou documents que lui aura, le cas échéant, récla- prépare un projet d’arrêté qu’elle soumet à la signature du ministre
més la direction du Service des mines en vertu de l’article 49 du pré- ayant les mines dans ses attributions. Après signature de l’arrêté, la di-
sent règlement; la mise en demeure rappelle la sanction encourue; rection du Services des mines établit le titre du permis d’exploitation

Édition 2003 – © Larcier Tome III 671


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
23 septembre 1967. – ORDONNANCE

sur le registre C 7. Le titre original et le duplicata sont envoyés respec- l’extension n’apporte aucune modification à la durée de validité et
tivement au titulaire et à la section minière de la province intéressée. aux possibilités de renouvellement du permis primitif; elle est tou-
Le triplicata reste dans le registre C 8. Un quatrième exemplaire est re- jours accordée sous réserve des droits antérieurs.
mis à la conservation foncière.
Le renouvellement prend effet à compter de la date d’expiration de
la période de validité écoulée. Renonciation au permis d’exploitation

Art. 59. — Si le permis d’exploitation porte sur plusieurs substan- Art. 63. — Le titulaire d’un permis d’exploitation peut à tout mo-
ces non associées, sa validité peut être restreinte à certaines de ces ment demander à y renoncer. La demande en renonciation, faite au
substances, à l’occasion d’un renouvellement, s’il n’a pas été main- ministre ayant les mines dans ses attributions, est remise au adressée
tenu une activité suffisante à l’égard des autres, pendant la période à la direction du Service des mines, qui en avise la section minière de
venant à expiration. la province intéressée et la conservation foncière.
Art. 60. — Quand lors d’un renouvellement, la validité du permis La demande en renonciation ne peut porter que sur la totalité du
d’exploitation est restreinte au sens des articles 56, dernier alinéa, et permis.
59 du présent règlement, les terrains sur lesquels porte le permis
d’exploitation sont libérés de tous droits en résultant et concernant Les créances hypothécaires éventuelles sont apurées conformément
les substances minérales concessibles ainsi exclues de sa validité, à à la législation en la matière.
compter de la date d’expiration de la période de validité écoulée, ou Toutes conditions prévues à l’article 31 du Code minier étant rem-
de la date de l’arrêté de renouvellement, si cette date est postérieure. plies, la demande en renonciation est acceptée par arrêté du minis-
tre ayant les mines dans ses attributions.

Refus de renouvellement Les terrains sur lesquels porte le permis renoncé sont libérés de tous
droits en résultant à compter de la date de l’arrêté, qui est publié au
Moniteur congolais. Mention de la renonciation est inscrite sur le
Art. 61. — En cas de refus de renouvellement du permis d’exploita- registre C 7. La section minière de la province intéressée et la conser-
tion, le ministre ayant les mines dans ses attributions en avise le ti- vation foncière en sont avisées.
tulaire avec indication des motifs. Dans ce cas, la taxe rémunératoire
reste acquise. Mention du refus est inscrite sur le registre C 7. La sec-
tion minière de la province intéressée et la conservation foncière en
sont avisées. Déchéance du permissionnaire
Le renouvellement du permis d’exploitation peut être refusé dans les Art. 64. — La déchéance du titulaire d’un permis d’exploitation
cas suivants: prévue à l’article 67 du Code minier, ne peut être prononcée
a) dans les cas prévus à l’article 6 du présent règlement; qu’après exécution de la procédure suivante.

b) lorsque la demande de renouvellement est entachée de nullité en Le ministre ayant les mines dans ses attributions adresse au permis-
vertu de l’article 56, 1er alinéa, du présent règlement; sionnaire une lettre recommandée, avec accusé de réception, lui en-
joignant de faire connaître dans un délai de deux mois, les motifs de
c) lorsque, après une mise en demeure, le permissionnaire ne fournit non-conformité de son activité aux prescriptions de l’article 67 du
pas dans les délais impartis, et qui ne sont pas inférieurs à deux mois, Code minier. Copies de cette lettre sont adressées à la section minière
les renseignement ou documents que lui aura, le cas échéant, récla- de la province intéressée et à la conservation foncière. Après examen
més la direction du Service des mines, en vertu de l’article 57 du pré- des motifs invoqués par le permissionnaire et au cas où ils ne seraient
sent règlement; la mise en demeure rappelle la sanction encourue; pas admis comme légitimes, le ministre ayant les mines dans ses attri-
butions met en demeure le permissionnaire de se conformer dans les
d) lorsque les travaux d’exploitation effectués par le permissionnaire
six mois, à ces prescriptions.
pendant la période de validité venant à expiration sont reconnus in-
suffisants et d’une manière générale lorsque le permissionnaire ne La déchéance du permissionnaire peut être prononcée après consta-
remplit pas les conditions prévues à l’article 25, littéra b, du Code tation que la mise en demeure est restée sans effet; la constatation
minier. est effectuée sur place par un agent du Service des mines habilité à
cet effet, le permissionnaire dûment convoqué. Il est dressé pro-
Les terrains sur lesquels porte le permis d’exploitation non renouve-
cès-verbal où sont consignées les constatations de l’agent du Service
lé sont libérés de tous droits en résultant, à compter de la date d’ex-
des mines, les observations du permissionnaire et où il est pris note
piration de la période de validité écoulée ou de la date d’inscription
du défaut de ce dernier s’il n’est ni présent ni représenté.
du refus sur le registre C 7, si cette date est postérieure.
La section minière de la province intéressée et la conservation foncière
sont avisées de la déchéance du titulaire du permis d’exploitation.
Extension de validité

Art. 62. — L’extension de validité d’un permis d’exploitation à de Mise en adjudication du permis d’exploitation
nouvelles substances minérales concessibles peut être demandée
par son titulaire. Elle est instruite, accordée ou rejetée dans les for- Art. 65. — En cas d’adjudication, celle-ci a lieu conformément aux
mes prévues pour une demande de permis d’exploitation. Toutefois, dispositions légales en la matière.

672 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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23 septembre 1967. – ORDONNANCE

Le produit de la vente est affecté par priorité au privilège de l’État pré- CHAPITRE IV
vu à l’article 69 du Code minier. Le reliquat, s’il en est, est affecté par
DE LA CONCESSION
priorité et par voie de subrogation réelle au paiement des créances
hypothécaires éventuelles.
Art. 72. — L’institution d’une concession entraîne l’expiration si-
multanée du ou des permis de recherches, du ou des permis d’ex-
ploitation, ou de la partie affectée par cette concession, de la zone
Annulation du permis d’exploitation exclusive de recherches dont elle découle.
Il est présenté une demande distincte pour chaque concession.
Art. 66. — Si l’adjudication reste sans effet, le permis d’exploitation
est annulé par arrêté du ministre ayant les mines dans ses attributions.
Les terrains sur lesquels porte le permis annulé sont libérés de tous Présentation de la demande
droits en résultant à compter de la date de l’arrêté qui est publié au Mo-
niteur congolais. Mention de l’annulation est inscrite sur le registre C 7.
Art. 73. — La demande de concession, faite au ministre ayant les
La section minière de la province intéressée et la conservation foncière
mines dans ses attributions, est remise ou adressée, par lettre recom-
en sont avisées.
mandée, en double exemplaire, à la direction du Service des mines.
Sous peine de nullité, la demande doit parvenir à la direction du Ser-
vice des mines avant la date d’expiration du ou des droits miniers en
Mutation d’un permis d’exploitation vertu duquel ou desquels elle est formulée.
Elle comporte:
Art. 67. — Toute mutation d’un permis d’exploitation, à quelque ti-
a) les nom, prénoms, qualité et domicile élu du demandeur, ou dans
tre que ce soit (cession, transmission par héritage) ne peut porter que
le cas d’une personne morale, sa raison ou dénomination sociale,
sur la totalité du permis y compris ses dépendances immobilières.
son siège social et, le cas échéant, son siège d’opération;
Tous actes contraires sont nuls et de nul effet.
b) les numéros du ou des permis de recherches, du ou des permis
Art. 68. — La cession ne peut être que définitive, pure et simple. La d’exploitation, ou de la zone exclusive de recherches, et leur date
demande d’autorisation de cession est établie dans les mêmes for- d’institution;
mes que celles prescrites à l’article 43 du présent règlement pour la
cession du permis de recherches. c) la situation de la concession demandée et la définition de ses limi-
tes. À cette fin, le demandeur fournira les indications permettant de
Art. 69. — L’autorisation de cession d’un permis d’exploitation est déterminer les limites de la concession avec une précision suffisante.
délivrée par arrêté du ministre ayant les mines dans ses attributions, Ces indications seront données, le cas échéant, au moyen de repères
sous réserve de l’observance par le cessionnaire des conditions pré- constitués par des points fixes et remarquables du sol. La direction du
vues à l’article 24, littera b, et, dans le cas où le permis d’exploitation Service des mines appréciera si ces repères sont suffisants pour situer
a déjà fait l’objet de renouvellement, de l’article 25, littera b, du la concession sur le terrain;
Code minier. d) l’indication de la ou des substances minérales concessibles visées;
La cession prend effet à compter de la date de l’arrêté qui est publié e) les éléments à caractère technique et économique que possède le
au Moniteur congolais. Mention de la cession est inscrite sur le demandeur sur le gisement, à l’appui de la preuve de son exploitabi-
registre C 7. La section minière de la province intéressée et la conser- lité, avec indications des réserves certaines, probables et possibles;
vation foncière en sont avisées.
f) le programme d’investissement des travaux proportionnels à l’im-
Si l’autorisation de cession est refusée, ce refus n’ouvre aucun droit à portance du gisement.
indemnité en faveur des intéressés. Il est simplement notifié au per- À la demande sont joints:
missionnaire par le ministre ayant les mines dans ses attributions.
a) en double exemplaire, un extrait de la carte officielle sur laquelle
Art. 70. — En cas de transmission par héritage d’un permis d’ex- est reportée, aussi exactement que le permet l’échelle, la situation de
ploitation, les dispositions de l’article 45 du présent règlement s’ap- la concession demandée;
pliquent au permis d’exploitation. La procédure d’investiture est b) en double exemplaire, un plan au 1/20.000 ou le cas échéant à une
obligatoire. échelle inférieure selon les dimensions de la concession demandée. Ce
plan, établi dans de bonnes conditions de forme et de conservation et
orienté nord-sud géographique, indique la situation de la concession
Amodiation du permis d’exploitation demandée par rapport aux droits miniers dont elle découle, ainsi que
les limites connues du gisement;

Art. 71. — L’amodiation du permis d’exploitation est demandée, c) des plans et coupes au 1/5.000 des travaux de recherches et, le cas
autorisée ou refusée dans les mêmes formes que celles prévues pour échéant, d’exploitation effectués;
la mutation. d) s’il s’agit d’une personne physique, un extrait du casier judiciaire
ayant au plus six mois de date;
L’agréation préalable de l’amodiataire est basée sur les garanties
morales, financières et techniques qu’il présente. e) la quittance de versement de la taxe rémunératoire.

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MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
23 septembre 1967. – ORDONNANCE

Instruction de la demande renseignements ou documents que lui aura, le cas échéant, récla-
més la direction du Service des mines, en vertu de l’article 74 du pré-
Art. 74. — La direction du Service des mines accuse réception de la sent règlement, la mise en demeure rappelle la sanction encourue;
demande, l’inscrit sur le registre D 8, l’instruit, s’assure qu’elle est ré- d) lorsque les travaux de recherches et, le cas échéant, d’exploitation
gulière en la forme, la fait rectifier ou compléter en tant que de be- effectués par le demandeur sont reconnus insuffisants et d’une ma-
soin et provoque toutes enquêtes nécessaires. nière générale lorsque le demandeur ne remplit pas les conditions
prévues à l’article 24 du Code minier.

Institution de la concession Les terrains sur lesquels porte la demande de concession rejetée,
sont libérés de tous droits résultant du permis de recherches, du per-
mis d’exploitation ou de la partie affectée par cette demande de la
Art. 75. — En cas d’avis favorable, la direction du Service des mines
zone exclusive de recherches, à compter de la date d’inscription du
prépare un projet d’arrêté qu’elle soumet à la signature du ministre
refus sur le registre D 8. Une règle identique vaut en ce qui concerne
ayant les mines dans ses attributions. Après signature de l’arrêté, la
les surfaces du permis de recherches ou du permis d’exploitation
direction du Service des mines établit le titre de la concession sur le
non reprises dans la demande de concession en vertu duquel elle est
registre D 9. Le titre original et le duplicata sont envoyés respective-
formulée.
ment au titulaire et à la section minière de la province intéressée. Le
triplicata reste dans le registre D 9. Un quatrième exemplaire est re-
mis à la conservation foncière.
Bornage de la concession
La concession prend effet à compter de la date de l’arrêté d’institu-
tion qui est publié au Moniteur congolais. Art. 80. — Le concessionnaire procède à ses frais au bornage de la
concession. La direction du Service des mines avertie de la date
d’exécution du bornage, peut faire suivre l’opération par un agent,
Limitation de validité habilité à cet effet.
Le bornage est effectué sous la direction d’un géomètre assermenté
Art. 76. — La validité de la concession est limitée aux substances
qui en dresse procès-verbal, avec plan à l’appui et le transmet sans
minérales concessibles pour lesquelles le demandeur a fourni les
délai, en double exemplaire, à la direction du Service des mines.
preuves suffisantes de l’existence d’un gisement exploitable.
Le bornage comporte la pose d’une borne à chacun des sommets du
Art. 77. — Si la concession n’est instituée que pour une partie des
périmètre de la concession et éventuellement, la pose de bornes in-
substances minérales concessibles comprises dans la validité du per-
termédiaires sur les côtés du périmètre. Ces bornes portent mention
mis de recherches, du permis d’exploitation ou de la zone exclusive
du nom du concessionnaire, du numéro de la concession et du nu-
de recherches dont elle découle, les terrains sur lesquels elle porte
méro d’identification de la borne.
sont, à l’égard des autres substances incluses dans cette validité, li-
bérés de tous droits résultant du permis de recherches, du permis Si, après mise en demeure, le bornage n’est pas effectué dans les délais
d’exploitation ou de la zone exclusive de recherches, à compter de la impartis, qui ne sont pas inférieurs à six mois, il peut y être procédé
date de l’arrêté d’institution de la concession. Une règle identique d’office, aux frais du concessionnaire.
vaut en ce qui concerne les surfaces du permis de recherches ou du
permis d’exploitation non reprises dans la concession en découlant.
Art. 78. — Les dispositions de l’article 33 du présent règlement
Expiration de la concession
s’appliquent à là concession.
Art. 81. — Lorsqu’une concession arrive à expiration définitive,
elle est mise à la disposition de l’État, dans les conditions prévues à
l’article 30, littera b et c, du Code minier, à compter de la date d’ex-
Refus d’institution
piration de la dernière période de validité. L’expiration de la conces-
sion entraîne l’extinction de tous droits hypothécaires. Mention de
Art. 79. — En cas de refus d’institution de la concession, le ministre l’expiration est inscrite sur le registre D 9. La section minière de la
ayant les mines dans ses attributions en avise le demandeur, avec in- province intéressée et la conservation foncière en sont avisées.
dication des motifs. Dans ce cas, la taxe rémunératoire reste acquise.
Mention du refus est inscrite sur le registre D 8. La section minière de
la province intéressée et, lorsque la demande de concession est formu-
lée en vertu d’un permis d’exploitation, la conservation foncière en
Renouvellement de la concession
sont avisées.
Art. 82. — Avant le commencement de la septième année précé-
L’institution de la concession peut être refusée dans les cas suivants: dant l’expiration de la période de validité en cours, le concessionnaire
demande, par lettre recommandée, au ministre ayant les mines dans
a) dans les cas prévus à l’article 6 du présent règlement;
ses attributions, si l’État entend accorder ou non le renouvellement de
b) lorsque la demande est entachée de nullité en vertu de la concession.
l’article 73, 1er alinéa, du présent règlement;
Après enquête de la direction du Service des mines et avant le com-
c) lorsque, après une mise en demeure, le demandeur ne fournit pas, mencement de la sixième année précédant l’expiration de la période
dans les délais impartis et qui ne sont pas inférieurs à deux mois, les de validité en cours, le ministre avant les mines dans ses attributions

674 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
23 septembre 1967. – ORDONNANCE

notifie sa décision au concessionnaire. À cet égard, quand plusieurs d’expiration de la période de validité écoulée ou de la date de l’arrêté
droits d’exploitation valables pour les mêmes substances et cou- de renouvellement, si cette date est postérieure.
vrant la même zone minéralisée, appartiennent à un même titulaire,
il est tenu compte des travaux effectués sur certains d’entre eux pour
apprécier l’inactivité sur les autres. Refus de renouvellement
Dans le cas de notification de renouvellement de la concession, ce-
lui-ci est de droit, sous réserve des dispositions de l’article 88 du pré- Art. 88. — En cas de refus de renouvellement de la concession, le
sent règlement. ministre ayant les mines dans ses attributions, en avise le titulaire
avec indication des motifs. Dans ce cas, la taxe rémunératoire reste
Dans le cas de notification de non-renouvellement de la concession, acquise. Mention du refus est inscrite sur le registre D 9. La section
un contrat est conclu entre l’État et le concessionnaire dans les con- minière de la province intéressée et la conservation foncière en sont
ditions prévues à l’article 30, littera c, du Code minier. avisées.
Art. 83. — La demande de renouvellement de la concession est fai- Le renouvellement de la concession peut être refusé dans les cas sui-
te au ministre ayant les mines dans ses attributions au moins six vants:
mois avant la date d’expiration de la période de validité en cours.
Elle est remise ou adressée, par lettre recommandée, en double a) dans les cas prévus à l’article 6 du présent règlement;
exemplaire, à la direction du Service des mines. b) lorsque la demande de renouvellement est entachée de nullité en
Elle comporte: vertu de l’article 83, 1er alinéa, du présent règlement;

a) tous renseignements utiles sur l’activité maintenue sur la conces- c) éventuellement lorsque le concessionnaire n’a pas rempli la pro-
sion durant la période venant à expiration; cédure stipulée à l’article 82, 1er alinéa, du présent règlement.
Lorsque le renouvellement de la concession est refusé, au titre de
b) un programme d’exploitation pour la période de renouvellement
l’article 88 du présent règlement, celle-ci est mise à la disposition de
demandée.
l’État, dans les conditions prévues à l’article 30, littera b et éventuelle-
À la demande sont joints: ment c, à compter de la date d’expiration de la période de validité
écoulée ou de la date d’inscription du refus sur le registre D 9, si cette
a) tous plans et coupes des travaux effectués en spécifiant les zones date est postérieure.
exploitées, les zones en préparation et les zones en recherches;
b) le titre de la concession en possession du titulaire;
Extension de la validité
c) la quittance de versement de la taxe rémunératoire.
Le renouvellement peut être demandé soit pour la totalité des subs- Art. 89. — L’extension de la validité d’une concession à de nouvelles
tances concessibles pour lesquelles la concession est valable, soit substances minérales concessibles peut être demandée par son titulai-
avec restriction à certaines d’entre elles. re. Elle est instruite, accordée ou rejetée dans les formes prévues pour
une demande de concession. Toutefois, l’extension n’apporte aucune
Art. 84. — La direction du Service des mines accuse réception de la modification à la durée de validité et aux possibilités de renouvelle-
demande, l’inscrit sur le registre D 9, l’instruit, s’assure qu’elle est régu- ment de la concession primitive; elle est toujours accordée sous réserve
lière en la forme et la fait rectifier ou compléter en tant que de besoin. des droits antérieurs.
Art. 85. — En cas d’avis favorable, la direction du Service des mines
prépare un projet d’arrêté qu’elle soumet à la signature du ministre
ayant les mines dans ses attributions. Après signature de l’arrêté, qui Renonciation à la concession
est publié au Moniteur congolais, la direction du Service des mines
inscrit le renouvellement sur le titre minier du registre D 9, sur le ti- Art. 90. — Le titulaire d’une concession peut à tout moment de-
tre minier du titulaire auquel il (...) est retourné, et avise du renou- mander à y renoncer en tout ou en partie. La demande de renoncia-
vellement la section minière de la province intéressée et la conserva- tion, faite au ministre ayant les mines dans ses attributions, est remi-
tion foncière. Le renouvellement prend effet à compter de la date se ou adressée à la direction du Service des mines, qui en avise la sec-
d’expiration de la période de validité écoulée. tion minière de la province intéressée et la conservation foncière.
– Voir note sous l’art. 38. Les créances hypothécaires éventuelles sont apurées conformément
à la législation en la matière.
Art. 86. — Si la concession porte sur plusieurs substances non asso-
ciées, sa validité peut être restreinte à certaines de ces substances, à Toutes conditions prévues à l’article 31 du Code minier étant rem-
l’occasion d’un renouvellement, s’il n’a pas été maintenu une activité plies, la demande en renonciation est acceptée par arrêté du minis-
suffisante à l’égard des autres pendant la période venant à expiration. tre ayant les mines dans ses attributions.
Art. 87. — Quand lors d’un renouvellement, la validité de la con- Les terrains sur lesquels porte la concession ou partie de concession
cession est restreinte au sens des articles 83, dernier alinéa, et 86 du renoncée sont libérés de tous droits en résultant, à compter de la
présent règlement, les terrains sur lesquels porte la concession sont date de l’arrêté, qui est publié au Moniteur congolais. Mention de la
libérés de tous droits en résultant et concernant les substances mi- renonciation est inscrite sur le registre D 9. La section minière de la
nérales concessibles ainsi exclues de sa validité, à compter de la date province intéressée et la conservation foncière en sont avisées.

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Déchéance du concessionnaire CHAPITRE V


DU PERMIS D’EXPLOITATION ARTISANALE
Art. 91. — La déchéance du titulaire d’une concession est pronon-
cée suivant la procédure et dans les formes prévues à l’article 64 du Art. 97. — Des gisements de substances minérales concessibles, à
présent règlement. l’exception des hydrocarbures solides, liquides ou gazeux, peuvent
être réservés à l’exploitation artisanale, lorsque les facteurs techni-
ques et économiques qui les caractérisent ne permettent pas d’en as-
surer l’exploitation industrielle.
Mise en adjudication de la concession

Art. 92. — En cas d’adjudication, les dispositions de l’article 65 Classement d’un gisement artisanal
s’appliquent à la concession.
Art. 98. — Le classement d’un gisement réservé à l’exploitation ar-
tisanale est prononcé par arrêté du ministre avant les mines dans ses
Annulation de la concession attributions:
a) sur proposition du gouverneur de la province intéressée;
Art. 93. — Si l’adjudication reste sans effet, la concession est annulée b) après établissement par le Service des mines d’un rapport détaillé,
par arrêté du ministre ayant les mines dans ses attributions. Les ter- concluant que le gisement relève de l’exploitation artisanale.
rains sur lesquels porte la concession annulée sont libérés de tous
droits en résultant à compter de la date de l’arrêté qui est publié au Mo- L’arrêté de classement définit la nature et les limites du gisement. Il
niteur congolais, mention de l’annulation est inscrite sur le registre D 9. est inscrit sur le registre F 12.
La section minière de la province intéressée et la conservation foncière La direction du Service des mines tient des plans au 1/10.000 des zo-
en sont avisées. nes dans lesquelles sont situés les gisements réservés à l’exploitation
artisanale et établit sur ces plans un quadrillage à 500 mètres, orien-
Art. 94. — À la déchéance du concessionnaire peut être substituée té nord-sud magnétique, pour déterminer des carrés qui sont dotés
l’annulation pure et simple de la concession pour une partie des de numéro d’ordre. Copies de ces plans sont envoyées aux sections
substances minérales concessibles pour lesquelles elle est valable minières des provinces intéressées.
lorsque pendant plus de dix ans l’exploitation n’aura pas porté sur
ces substances.

Cette mesure n’ouvre aucun droit à indemnité ou dédommagement. Occupation du terrain


L’annulation de la concession pour une partie des substances pour
lesquelles elle est valable est prononcée, après exécution de la pro- Art. 99. — L’occupation du terrain, imposée par l’article 35,
cédure prévue à l’article 64 du présent règlement, par arrêté du mi- littera a, du Code minier, s’effectue en posant, en présence d’un
nistre ayant les mines dans ses attributions. agent du Service des mines habilité à cet effet, et d’un représentant
de l’administration territoriale, un poteau signal au centre du carré
Les terrains sur lesquels porte la concession sont libérés de tous demandé.
droits en résultant et concernant les substances minérales concessi-
Le poteau signal porte un écriteau qui mentionne:
bles ainsi exclues de sa validité à compter de la date de l’arrêté, qui
est publié au Moniteur congolais. a) le numéro d’ordre du carré, tel qu’il figure sur le plan au 1/10.000
de la zone concernée;
b) les nom, prénoms et domicile de l’occupant ou le nom de la coo-
Mutation de la concession pérative artisanale minière;
c) la date d’occupation;
Art. 95. — Toute mutation d’une concession, à quelque titre que ce
d) l’indication de la ou des substances minérales concessibles visées.
soit (cession, transmission par héritage) ne peut porter que sur la tota-
lité de la concession, y compris ses dépendances immobilières. Tous ac- Art. 100. — L’occupation du terrain par pose du poteau signal
tes contraires sont nuls et de nul effet. Les dispositions des articles 68, n’autorise pas le demandeur à commencer l’exploitation, celle-ci ne
69, 70 du présent règlement, relatives à la cession et à la transmission peut commencer qu’à partir de la date de l’arrêté d’institution.
du permis d’exploitation sont applicables à la concession.
En cas de manquement à cette prescription, la demande de permis
d’exploitation artisanale peut être rejetée purement et simplement.

Amodiation de la concession
Présentation de la demande
Art. 96. — Les dispositions de l’article 71 du présent règlement re-
latives à l’amodiation du permis d’exploitation sont applicables à la Art. 101. — La demande de permis d’exploitation artisanale, faite
concession. au ministre ayant les mines dans ses attributions, est remise ou

676 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
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adressée en double exemplaire, à la section minière de la province ces droits miniers ou sur les droits qui en dériveraient, pendant tout
intéressée. le temps que ceux-ci demeurent en vigueur.
Elle comporte:
a) les nom, prénoms, qualité et domicile du demandeur ou le nom Refus d’institution
et le siège de la coopérative artisanale minière;
b) le numéro d’ordre du carré demandé tel qu’il figure sur le plan au Art. 106. — En cas de refus d’institution du permis d’exploitation
1/10.000 de la zone concernée; artisanale, le ministre ayant les mines dans ses attributions en avise
le demandeur par l’intermédiaire de la section minière de la provin-
c) l’indication de la ou des substances minérales concessibles visées. ce intéressée. Dans ce cas, la taxe rémunératoire est remboursée.
À la demande sont joints: Mention du refus est inscrite sur le registre F 13.

a) s’il s’agit d’une personne physique, une copie certifiée conforme


par l’autorité administrative de sa carte d’identité, trois photogra-
Expiration du permis d’exploitation artisanale
phies d’identité et un extrait de son casier judiciaire, ayant au plus
six mois de date;
Art. 107. — Lorsqu’un permis d’exploitation artisanale arrive à ex-
b) s’il s’agit d’une coopérative artisanale minière, une copie des sta- piration, les terrains sur lesquels il porte sont libérés de tous droits
tuts; en résultant, à compter de la date d’expiration de la dernière période
c) la quittance de versement de la taxe rémunératoire. de validité. Mention de l’expiration est inscrite sur le registre F 14. La
section minière de la province intéressée en est avisée.
La demande peut porter sur un ou plusieurs carrés.

Renouvellement du permis
Instruction de la demande
Art. 108. — La demande de renouvellement du permis d’exploita-
Art. 102. — La section minière de la province intéressée transmet tion artisanale est faite au ministre ayant les mines dans ses attribu-
la demande, avec son avis, à la direction du Service des mines. Elle tions, au moins deux mois avant la date d’expiration de la période de
joint à cette transmission le procès-verbal de l’agent du Service des validité en cours.
mines présent lors de la pose du poteau signal. Ce procès-verbal in-
dique notamment la situation du poteau signal, rapporté, le cas Elle est remise ou adressée, en double exemplaire, à la section miniè-
échéant, à un ou plusieurs repères situés à proximité; un croquis sur re de la province intéressée, qui la transmet, avec son avis, à la direc-
lequel est reportée la situation du poteau signal et, le cas échéant, de tion du Service des mines. La demande comporte tous renseigne-
ses repères est joint au procès-verbal. ments utiles sur l’activité maintenue sur le permis durant la période
venant à expiration et notamment la production réalisée au cours de
Art. 103. — La direction du Service des mines accuse réception de cette période.
la demande, l’inscrit sur le registre F 13 et l’instruit.
À la demande sont joints:
a) le titre du permis d’exploitation artisanale en possession du titu-
Institution du permis d’exploitation artisanale laire;

Art. 104. — En cas d’avis favorable, la direction du Service des mi- b) la quittance de versement de la taxe rémunératoire.
nes prépare un projet d’arrêté qu’elle soumet à la signature du mi- Art. 109. — La direction du Service des mines accuse réception de
nistre ayant les mines dans ses attributions. la demande, l’inscrit sur le registre F 14 et l’instruit.
Après signature de l’arrêté, la direction du Service des mines établit Quand plusieurs permis d’exploitation artisanale, valables pour les
le titre du permis d’exploitation artisanale sur le registre F 14. Le ti- mêmes substances et couvrant la même zone minéralisée appartien-
tre original et le duplicata sont envoyés respectivement au titulaire nent à un même titulaire, il est tenu compte des travaux effectués
et à la section minière de la province intéressée. Le triplicata reste sur certains d’entre eux pour apprécier l’inactivité sur les autres.
dans le registre F 14.
Art. 110. — En cas d’avis favorable, la direction du Service des mi-
Le permis d’exploitation artisanale prend effet à compter de la date
nes prépare un projet d’arrêté qu’elle soumet à la signature du mi-
de l’arrêté d’institution qui est publié au Moniteur congolais.
nistre ayant les mines dans ses attributions. Après signature de l’ar-
rêté, qui est publié au Moniteur congolais, la direction du Service des
mines inscrit le renouvellement sur le titre minier du registre F 14 et
Limitation de validité sur le titre minier du titulaire auquel il est retourné par l’intermédiai-
re de la section minière de la province intéressée. Celle-ci inscrit le
Art. 105. — Si lors de son institution, le permis d’exploitation arti- renouvellement sur le titre en sa possession.
sanale empiète sur des permis, concessions ou zones exclusives de
recherches antérieures, valables pour certaines des mêmes substan- Le renouvellement prend effet à compter de la date d’expiration de
ces minérales concessibles, sa validité est provisoirement limitée la période de validité écoulée.
pour ces substances à la partie de sa surface qui n’empiète pas sur – Voir note sous l’art. 38.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 677


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Refus de renouvellement Forme et limites de la zone exclusive des recherches

Art. 111. — En cas de refus de renouvellement du permis d’exploi- Art. 115. — La zone exclusive de recherches peut être de forme
tation artisanale, le ministre ayant les mines dans ses attributions en quelconque. Ses limites sont constituées soit par des segments de
avise le titulaire par l’intermédiaire de la section minière de la pro- droite, soit par des lignes naturelles du terrain à caractère perma-
vince intéressée. Dans ce cas, la taxe rémunératoire est remboursée. nent, aisément reconnaissables et permettant de distinguer sans
Mention du refus est inscrite sur le registre F 14. ambiguïté les terrains compris ou non dans la zone; il n’est en parti-
culier jamais choisi comme limite un lit de rivière, mais la limite
Les terrains sur lesquels porte le permis d’exploitation artisanale non droite ou gauche de la zone d’épanchement des alluvions de cette ri-
renouvelé sont libérés de tous droits en résultant à compter de la date vière, de façon à ce qu’il soit bien précisé si les alluvions de la rivière
d’expiration de la période de validité écoulée, ou de la date d’inscrip- sont ou non comprises dans la zone exclusive de recherches.
tion du refus sur le registre F 14, si cette date est postérieure.

Présentation de la demande
Déclassement d’un gisement artisanal
Art. 116. — La demande de zone exclusive de recherches faite au
Art. 112. — Si la direction du Service des mines estime que le gise- ministre ayant les mines dans ses attributions, est remise ou adres-
ment couvert par le permis d’exploitation artisanale ne relève plus de sée par lettre recommandée, en double exemplaire, à la direction du
l’artisanat, ou si de nouveaux gisements ne relevant pas de l’exploita- Service des mines.
tion artisanale sont découverts dans ce permis, elle en avise le permis-
Elle comporte:
sionnaire et lui demande de faire connaître dans un délai de trois mois,
s’il entend faire jouer son droit de priorité prévu à l’article 35, littera c, a) la raison ou dénomination sociale, le siège social et le cas échéant,
du Code minier, pour obtenir un permis de recherches ou un permis le siège d’opération de la société requérante;
d’exploitation. À défaut de réponse dans le délai imparti, ou si le per-
missionnaire n’entend pas faire jouer son droit de priorité, le permis b) la définition précise des limites de la zone demandée, conforme aux
d’exploitation artisanale est néanmoins maintenu jusqu’à l’expiration dispositions des articles 43 du Code minier et 115 du présent règle-
de la période de validité en cours et les terrains sur lesquels il porte ne ment;
sont libérés de tous droits en résultant qu’à compter de cette date.
c) le cas échéant, l’indication des substances minérales concessibles
visées;

Transmission par héritage d) le programme de travaux de prospection et de recherches envisagé;


e) la preuve d’admission au régime prioritaire ou au régime conven-
Art. 113. — En cas de décès du titulaire du permis d’exploitation arti- tionnel prévus au Code des investissements.
sanale, l’administrateur du territoire intéressé en informe la direction du
Service des mines et lui fait connaître le nom et l’adresse de l’héritier ou À la demande sont joints:
légataire appelé à recevoir la succession des droits résultant du permis. a) en double exemplaire, les statuts de la société requérante et son
dernier bilan;
b) en double exemplaire, un extrait de la carte officielle sur laquelle
TITRE III est reportée, aussi exactement que le permet l’échelle, la situation de
la zone demandée, avec ses limites.
DU RÉGIME MINIER CONVENTIONNEL
La demande est assortie d’un projet de convention, tel que prévu à
l’article 44 du Code minier.
Dérogation temporaire

Art. 114. — Il ne peut être accordé de zones exclusives de recher- Instruction de la demande
ches, dans le cadre du régime minier conventionnel, qu’aux person-
nes morales répondant aux conditions de l’article 41 du Code minier. Art. 117. — La direction du Service des mines accuse réception de
la demande, l’inscrit sur le registre G 15, l’instruit, la fait rectifier ou
Toutefois, la convention visée aux articles 40 à 45 inclus du Code mi-
compléter en tant que de besoin, et étudie le projet de convention.
nier peut être, le cas échéant, conclue avec une personne morale ne
répondant pas aux conditions de l’article 6, alinéa b), du Code mi-
nier, sous la condition suspensive que cette personne morale se
substituera dans les six mois à compter de la date de la convention Institution de la zone exclusive de recherches
une nouvelle personne morale répondant à ces conditions. À défaut
de cette substitution dans le délai imparti, la convention devient Art. 118. — Après mise au point définitive de la convention, le mi-
d’office caduque et les terrains sur lesquels portaient la ou les zones nistre ayant les mines dans ses attributions soumet un projet d’or-
exclusives de recherches instituées en vertu de cette convention, donnance à la signature du chef de l’État. L’ordonnance porte ex-
sont automatiquement libérés de tous droits en résultant. pressément approbation de la convention qui lui est annexée.

678 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
23 septembre 1967. – ORDONNANCE

Après signature de l’ordonnance, la direction du Service des mines a) tous renseignements utiles sur l’activité maintenue sur la zone ex-
établit le titre de la zone exclusive de recherches sur le registre G 16. clusive de recherches durant la période de validité venant à expira-
Le titre original et le duplicata sont envoyés respectivement au titu- tion et notamment sur l’exécution du programme minimal de tra-
laire et à la section minière de la province intéressée. Le triplicata vaux stipulé par la convention, ainsi que les résultats obtenus;
reste dans le registre G 16.
b) la définition précise des limites des surfaces dont le renouvellement
La zone exclusive de recherches prend effet à compter de la date de est demandé, conformément aux règles posées par la convention. Les
l’ordonnance et de la convention, qui sont publiées au Moniteur con- prescriptions de l’article 53 du Code minier et 115 du présent règle-
golais. ment s’appliquent à ces surfaces;

c) le programme de travaux pour la période de renouvellement de-


Art. 119. — Dans le cas prévu à l’article 113, deuxième alinéa, du mandé;
présent règlement, la nouvelle personne morale substituée à la re-
quérante est tenue de fournir, dès sa constitution, deux exemplaires d) et d’une manière générale, tous renseignements stipulés par la
de ses statuts à la direction du Service des mines. convention.

À la demande sont joints:

Matérialisation de la zone exclusive de recherches a) des cartes à échelle convenable situant les surfaces dont le renou-
vellement est demandé et reproduisant leurs limites;

Art. 120. — La matérialisation des limites de la zone exclusive de re- b) les plans et coupes de travaux effectués durant la période de vali-
cherches, prévue à l’article 43, littera b), du Code minier, comporte la dité venant à expiration;
pose aux extrémité des segments de droite, inclus dans ces limites, de
poteaux signaux dont l’écriteau mentionne le nom du titulaire et le c) le titre de la zone exclusive de recherches en possession du titulaire.
numéro de la zone.
Art. 124. — La direction du Service des mines accuse réception de
La direction du Service des mines peut faire suivre l’opération par un la demande, l’inscrit sur le registre G 16, l’instruit, la fait rectifier ou
agent, habilité à cet effet. compléter en tant que de besoin et s’assure qu’elle satisfait [les] rè-
gles stipulées dans la convention.
– Texte conforme au M.C. Il convient de lire «aux».

Limitation de validité Art. 125. — En cas d’avis favorable, la direction du Service des mines
prépare un projet d’arrêté et d’avenant à la convention qu’elle soumet
Art. 121. — Les dispositions de l’article 33 du présent règlement à la signature du ministre ayant les mines dans ses attributions.
s’appliquent à la zone exclusive de recherches.
Après signature de l’arrêté et de l’avenant, qui sont publiés au Moni-
teur congolais, la direction du Service des mines inscrit le renouvel-
lement sur le titre minier du registre G 16, sur le titre minier du titu-
Expiration de la zone exclusive de recherches laire lequel lui est retourné et avise du renouvellement la section mi-
nière de la province intéressée.

Art. 122. — Lorsque la zone exclusive de recherches arrive à expi- Le renouvellement prend effet à compter de la date d’expiration de
ration, les terrains sur lesquels elle porte, à l’exclusion des surfaces la période de validité écoulée.
couvertes par des permis d’exploitation ou des concessions accordés
– Voir note sous l’art. 38.
au titulaire au cours de la ou des périodes successives de validité ou
par des demandes de permis d’exploitation ou de concession en Art. 126. — Nonobstant les dispositions prévues à l’article 43, lit-
cours d’instruction au moment de l’expiration de la zone exclusive tera d, du Code minier, les surfaces abandonnées lors d’un renou-
de recherches, sont libérés de tous droits en résultant à compter de vellement d’une zone exclusive de recherches sont libérées de tous
la date d’expiration de la dernière période de validité. droits en résultant à compter de la date d’expiration de la période de
validité écoulée.

Renouvellement de la zone exclusive de recherches


Droits d’exploitation
Art. 123. — La demande de renouvellement de la zone exclusive découlant d’une zone exclusive de recherches
de recherches est faite au ministre ayant le mines dans ses attribu-
tions, au moins six mois avant la date d’expiration de la période de Art. 127. — Les permis d’exploitation et concessions découlant
validité en cours. Elle est remise ou adressée, par lettre recomman- d’une zone exclusive de recherches sont soumis aux dispositions du
dée, en double exemplaire à la direction du Service des mines. Code minier et du présent règlement pour autant qu’il n’y soit pas
dérogé par les conventions et leurs avenants établis conformément
Elle comporte: au titre III du Code minier et au titre III du présent règlement.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 679


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
23 septembre 1967. – ORDONNANCE

TITRE IV Art. 132. — Tout agent du Service des mines, habilité à cet effet, doit
viser, à chacune de ses inspections les plans et registres mentionnés à
RELATION DES TITULAIRES DE DROITS MINIERS l’article précédent. Il assortit au besoin son visa de toutes observations
AVEC LES PROPRIÉTAIRES DU SOL ENTRE EUX ET techniques nécessaires relatives aux questions soumises à sa sur-
AVEC L’ÉTAT veillance. Ces observations ne sont pas exécutoires, sauf dans le cas de
péril imminent prévu à l’article 62, littera c, du Code minier, mais elles
Art. 128. — Les autorisations prévues à l’article 47 du Code minier engagent la responsabilité de l’exploitant et notamment du préposé à
font l’objet d’une demande adressée à la section minière de la province la direction technique.
intéressée qui effectue une enquête et transmet le dossier avec son avis Si les plans des travaux mentionnés à l’article précédent ne sont pas
au gouverneur de la province pour l’octroi de ces autorisations. à jour, la direction du Service des mines peut décider de les faire le-
Art. 129. — En exécution de l’article 50 du Code minier, le constat ver aux frais de l’intéressé.
des dommages éventuels subis par le titulaire ou l’amodiataire de Art. 133. — Les plans et registres mentionnés à l’article 131 du pré-
droits miniers, fait l’objet d’une expertise d’un agent du Service des sent règlement sont conservés par les titulaires ou amodiataires suc-
mines, habilité à cet effet. cessifs des droits miniers. À l’expiration définitive de la validité de ces
droits sans renouvellement ou transformation, ou en cas de renoncia-
Art. 130. — L’existence d’un permis, d’une concession ou d’une
tion ou d’annulation, ils sont remis par le dernier titulaire ou amodia-
zone exclusive de recherches ne peut empêcher le propriétaire du
taire à la direction du Service des mines qui en assure la conservation
sol ou les ayants droit coutumiers d’ouvrir des carrières de substan-
dans ses archives.
ces non concessibles dans les terrains couverts par ces droits mi-
niers. Le titulaire du permis de la concession ou de la zone n’a droit Art. 134. — Lorsque la validité d’un droit de recherches minières
qu’au remboursement des dépenses par lui faites et rendues inutiles cesse sur tout ou partie de la surface qui le concerne, le titulaire est
par l’ouverture desdites carrières, compensation faite, s’il y a lieu, tenu de fournir à la direction du Service des mines, en double exem-
des avantages qu’il peut en retirer. plaire, les renseignements d’ordre géologique et géophysique por-
tant sur cette surface.
Le titulaire d’un permis d’exploitation ou d’une concession a le droit
de disposer, pour les besoins de son exploitation minière et des in-
dustries qui s’y rattachent, des substances non concessibles dont ses
travaux entraînent nécessairement l’abattage. Le propriétaire du sol Documents à transmettre au Service des mines
ou les ayants droit coutumiers peuvent réclamer la disposition, con-
tre paiement d’une juste indemnité, s’il y a lieu, de celles de ces subs- Art. 135. — En application de l’article 56, littera b), du Code mi-
tances qui ne seraient pas ainsi utilisées par l’exploitant, à moins nier, les titulaires ou amodiataires de droits miniers sont tenus
qu’elles ne proviennent du traitement des substances concessibles d’adresser avant le 15 de chaque mois, à la direction du Service des
extraites. mines et à la section minière de la province intéressée, les renseigne-
ments suivants concernant leur activité du mois précédent:
a) pour les prospections et recherches, un tableau statistique conforme
Documents à tenir sur les chantiers au modèle A 1 ci-annexé;
b) pour les exploitations minières: un tableau statistique conforme
Art. 131. — En application de l’article 56, littera c, du Code minier
au modèle A 2 ci-annexé;
sur chaque chantier de recherches ou d’exploitation ou le cas
échéant, sur les centres les groupant, il est tenu à jour: c) pour les usines de traitement: un tableau statistique conforme au
modèle A 3 ci-annexé;
a) un plan d’ensemble à l’échelle du 1/50.000 ou à une échelle su-
périeure, sur lequel sont figurés tous les renseignements d’ordre to- d) un extrait du registre d’avancement des travaux.
pographique, géologique et minier, reconnus au cours des travaux;
Art. 136. — Nonobstant les prescriptions de l’article 57 du Code
b) un plan à l’échelle du 1/5.000 ou à une échelle supérieure des tra- minier, les titulaires ou amodiataires de droits miniers sont tenus
vaux de surface (exploitation d’alluvions, éluvions, reconnaissance d’adresser, au cours du premier trimestre de chaque année, à la di-
de minerais en roche); rection du Service des mines et à la section minière de la province in-
téressée, un rapport annuel exposant l’activité d’ensemble dévelop-
c) un plan à l’échelle du 1/1.000 ou à une échelle supérieure des tra- pée au cours de l’année écoulée, les moyens utilisés et les résultats
vaux souterrains, accompagné d’un plan de surface superposable; obtenus.
d) un registre d’avancement des travaux où sont consignés tous les Ce rapport annuel comporte notamment:
faits importants concernant leur exécution, leur développement et
leurs résultats; a) un état récapitulatif des principaux renseignements statistiques
fournis mensuellement;
e) un registre journalier de la main-d’œuvre;
b) l’exposé, accompagné d’un plan, des travaux effectués: situation,
f) dans le cas de travaux d’exploitation ou lorsque le titulaire du per- description, méthode, rendement, résultats obtenus, consommation
mis de recherches ou de la zone exclusive de recherches a été autorisé d’explosifs, énergie consommée, s’il y a lieu restriction ou suspension
à disposer des produits extraits, un registre d’extraction, stockage et d’activité et les motifs y ayant conduit. Il sera en outre fourni par gise-
expédition. ment et en distinguant leur nature, un état des réserves certaines, pro-

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MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
23 septembre 1967. – ORDONNANCE

bables et possibles, accompagné de plans et coupes concernant les d’ordre géologique, hydrogéologique ou minier et tous résultats de
prospections et recherches effectuées au cours de l’année écoulée; mesures géophysiques.

c) l’analyse des moyens en personnel. Sont fournis à ce titre: Art. 143. — La déclaration d’ouverture et de fermeture stipulée à
l’article précédent est adressée à la direction du Service des mines et
• une liste nominative du personnel de direction et d’encadrement, à la section minière de la province intéressée.
classé par emploi;
La déclaration d’ouverture comporte notamment:
• un état de la main-d’œuvre, classée par catégorie avec l’indication
du nombre de journées de travail fournies et des salaires versés; a) l’emplacement des travaux prévus avec plan à l’appui, leur durée
et leur date de démarrage;
d) les installations et matériels mis en œuvre au cours de l’année
écoulée ainsi que leurs caractéristiques; b) le programme envisagé et la nature des méthodes qui seront mi-
ses en œuvre;
e) l’indication des objectifs fixés pour l’exercice suivant.
c) les moyens prévus tant en personnel qu’en matériel;
Art. 137. — Les titulaires de permis d’exploitation artisanale ne
sont pas assujettis aux dispositions des articles 131, 132, 133, 135 d) le nom du préposé à la direction technique des travaux.
et 136 du présent règlement. Ils tiennent à jour un registre de pro-
duction, stockage et vente et déclarent mensuellement leur produc-
tion à la direction du Service des mines et à la section minière de la Mesures préventives et accidents
province intéressée.

Art. 138. — Les exploitants de carrières sont tenus de fournir à la Art. 144. — Aucune indemnité n’est due au titulaire d’un droit mi-
direction du Service des mines et à la section minière de la province nier pour préjudice résultant de l’application des mesures ordon-
intéressée, trimestriellement et annuellement sous forme récapitu- nées par la direction du Service des mines ou en conformité des tex-
lative, un état conforme au modèle A 4 ci-annexé. tes législatifs et réglementaires sur les mines.

Art. 139. — Les exploitants de cimenteries et fours à chaux sont te- Art. 145. — En cas d’accident grave, un agent du Service des mi-
nus de fournir à la direction du Service des mines et à la section mi- nes, habilité à cet effet, se rend sur les lieux. À la lumière des pro-
nière de la province intéressée, trimestriellement et annuellement cès-verbaux, des rapports déjà établis et de ses propres constata-
sous forme récapitulative, un état conforme au modèle A 5 ci-an- tions, il recherche les circonstances et les causes de l’accident; cha-
nexé. que fois qu’une information a été ouverte ou chaque fois qu’elle le
juge opportun, la direction du Service des mines établit sur le vu des
Art. 140. — Les fabricants d’explosifs sont tenus de fournir à la di- procès-verbaux et des rapports qui lui sont adressés, un rapport où
rection du Service des mines et à la section minière de la province in- elle émet son avis motivé sur les responsabilités engagées.
téressée trimestriellement et annuellement sous forme récapitulati-
ve un état conforme au modèle A 6 ci-annexé. Art. 146. — Les préposés à la direction technique de centres de re-
cherches et exploitations minières voisins de celui où un accident est
arrivé, fournissent à la mine sinistrée tous les moyens de secours né-
cessaires dont ils disposent. S’il y a lieu, ils pourront ultérieurement
Direction technique des exploitations minières introduire un recours pour une indemnité contre qui de droit.

Art. 141. — La direction technique des recherches et exploitations


minières est assurée par un chef de service unique et responsable; Enregistrement
son nom est déclaré par l’exploitant à la section minière de la pro-
vince intéressée qui délivre récépissé de cette déclaration.
Art. 147. — Les permis d’exploitation et les concessions sont sou-
mis à l’application de l’article 33 du Code congolais, livre II.

Déclaration d’ouverture ou de fermeture L’enregistrement a lieu dans des livres et registres identiques à ceux de
d’un centre de travaux la propriété foncière mais distincts de ceux-ci. Toutes inscriptions ou
certificats d’enregistrement s’effectueront selon les règles établies
pour l’inscription des hypothèques.
Art. 142. — Toute ouverture ou fermeture d’un centre de recher-
ches minières ou d’exploitation de mines ou de carrières permanen- À l’occasion de l’enregistrement, la conservation des titres fonciers
tes, toute exécution de sondages, ouvrages souterrains, fouilles, quel perçoit les droits prévus au Code des droits d’enregistrement.
qu’en soit l’objet, dont la profondeur dépasse 10 mètres au-dessous
de la surface du sol, tout levé de mesures géophysiques doivent faire
l’objet d’une déclaration préalable au ministre ayant les mines dans Autre disposition
ses attributions.

Tout agent du Service des mines ou du service géologique, habilité à Art. 148. — Toute personne morale titulaire d’un droit minier doit
cet effet, a accès soit pendant, soit après exécution, à tous sondages, porter sans délai à la connaissance du ministre ayant les mines dans
ouvrages souterrains ou fouilles. Il peut se faire remettre tous échan- ses attributions toute modification apportée à ses statuts, à sa forme
tillons et se faire communiquer tous documents ou renseignements ou à son capital.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 681


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
23 septembre 1967. – ORDONNANCE

TITRE V Art. 152. — Dans le cas prévu à l’article 149, 2e alinéa, du présent
règlement, la nouvelle personne morale substituée à la requérante,
DES DISPOSITIONS PARTICULIÈRES AUX
est tenue de fournir, dès sa constitution, deux exemplaires de ses sta-
HYDROCARBURES — DÉROGATION TEMPORAIRE tuts à la direction du Service des mines.

Art. 149. — Nonobstant les dispositions de l’article 83 du Code mi-


nier, il ne peut être accordé de zones exclusives de reconnaissance et
Expiration de la zone exclusive
d’exploration qu’aux personnes morales répondant aux conditions
de l’article 41 du Code minier. de reconnaissance et d’exploration
Toutefois, la convention visée aux articles 82 à 88 inclus du Code mi- Art. 153. — Lorsque la zone exclusive de reconnaissance et d’explo-
nier peut être, le cas échéant, conclue avec une personne morale ne ration arrive à expiration, les terrains sur lesquels elle porte, à l’exclu-
répondant pas aux conditions de l’article 6, alinéa b, du Code minier, sion des surfaces couvertes par des concessions d’exploitation accor-
sous la condition suspensive que cette personne morale se substituera dées au titulaire au cours de la ou des périodes successives de validité
dans les six mois à compter de la date de la convention, une nouvelle ou par des demandes de concession d’exploitation en cours d’instruc-
personne morale, répondant à ces conditions. À défaut de cette subs- tion au moment de l’expiration de la zone exclusive de reconnaissan-
titution dans le délai imparti, la convention devient d’office caduque ce et d’exploration, sont libérés de tous droits en résultant à compter
et les terrains sur lesquels portaient la ou les zones exclusives de re- de la date d’expiration de la dernière période de validité.
connaissance et d’exploration instituées en vertu de cette convention,
sont automatiquement libérés de tous droits en résultant.
Renouvellement de la zone exclusive
de reconnaissance et d’exploration
Présentation de la demande
Art. 154. — La demande de renouvellement est instruite, le renou-
Art. 150. — La demande de zone exclusive de reconnaissance et
vellement accordé, et l’avenant à la convention approuvé dans les con-
d’exploration, faite au ministre ayant les mines dans ses attributions est
ditions et suivant la procédure prévues aux articles 123, 124 et 125 du
remise ou adressée, par lettre recommandée, en double exemplaire, à
présent règlement, concernant la zone exclusive de recherches.
la direction du Service des mines.
Les surfaces de la zone exclusive de reconnaissance et d’exploration,
Elle comporte:
dont le renouvellement est demandé, doivent satisfaire aux prescrip-
a) la raison ou dénomination sociale, le siège social et, le cas tions de l’article 86, littera a) et b), du Code minier.
échéant, le siège d’opération de la société requérante;
Art. 155. — Nonobstant les dispositions prévues à l’article 86,
b) la définition des limites de la zone demandée, conforme aux dis- littera c, du Code minier, les surfaces abandonnées lors d’un renouvel-
positions de l’article 86, littera a, du Code minier; lement d’une zone exclusive de reconnaissance et d’exploration sont
libérées de tous droits en résultant à compter de la date d’expiration
c) le programme de recherches envisagé, en spécifiant notamment
de la période de validité écoulée.
la nature de la ou des méthodes géophysiques et si possible de la
campagne de sondages projetées avec les dépenses y afférentes, et
la nature du matériel que l’on projette d’utiliser;
Dispositions générales
d) la preuve d’admission au régime prioritaire et au régime conven-
tionnel prévus au Code des investissements.
Art. 156. — Le titulaire d’une zone exclusive de reconnaissance et
À la demande sont joints: d’exploration est tenu, après toutes découvertes d’hydrocarbures li-
quides, solides ou gazeux permettant de présumer de l’existence
a) en double exemplaire, les statuts de la société requérante, et son d’un gisement exploitable, de poursuivre avec le maximum de dili-
dernier bilan; gence la délimitation d’un tel gisement.
b) en double exemplaire, un extrait de la carte officielle sur laquelle
Art. 157. — S’il entend disposer, «à» des fins non commerciales,
est reportée aussi exactement que le permet l’échelle, la situation de
des produits extraits à l’occasion de ses recherches et des essais
la zone demandée, avec ses limites.
qu’elles peuvent comporter, le titulaire d’une zone exclusive de re-
La demande est assortie d’un projet de convention, tel que prévu à connaissance et d’exploration en avertit préalablement le ministre
l’article 87 du Code minier. Ce projet doit en particulier prévoir obli- ayant les mines dans ses attributions.
gatoirement un minimum de travaux de sondages. – Texte rectifié par l’éditeur, conformément à la publication faite dans la brochure du
ministère des Mines.

Instruction de la demande
Concession d’exploitation
Art. 151. — La demande est inscrite, la zone exclusive de recon-
naissance et d’exploration instituée et la convention approuvée Art. 158. — L’institution d’une concession d’exploitation entraîne
dans les conditions et suivant la procédure prévues à l’article 117 du l’expiration simultanée de la partie affectée par cette concession, de
présent règlement concernant la zone exclusive de recherches. la zone exclusive de reconnaissance et d’exploitation dont elle dé-

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MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
23 septembre 1967. – ORDONNANCE

coule. La concession d’exploitation peut chevaucher sur deux zones cession d’exploitation est formulée. Les dispositions complémentai-
exclusives de reconnaissance et d’exploration contiguës. res qu’il apparaîtrait nécessaire d’apporter à cette convention sont
réglées par voie d’avenant.
Il est présenté une demande distincte pour chaque concession d’ex-
ploitation. Après mise au point définitive de cet avenant, le ministre ayant les
mines dans ses attributions soumet un projet d’ordonnance à la si-
Art. 159. — La demande de concession d’exploitation, faite au mi- gnature du chef de l’État. L’ordonnance porte expressément appro-
nistre ayant les mines dans ses attributions, est remise ou adressée par bation de l’avenant qui lui est annexé.
lettre recommandée, en double exemplaire, à la direction du Service
des mines. Sous peine de nullité, la demande doit parvenir à la direc- Après signature de l’ordonnance, la direction du Service des mines
tion du Service des mines avant la date d’expiration de la zone exclu- établit le titre de la concession sur le registre D 9. Le titre original et
sive de reconnaissance et d’exploration en vertu de laquelle elle est le duplicata sont envoyés respectivement au titulaire et à la section
formulée. minière de la province intéressée. Le triplicata reste dans le
registre D 9.
Elle comporte:

a) la raison ou dénomination sociale, le siège social et, le cas Un quatrième exemplaire est remis à la conservation foncière.
échéant, le siège d’opération de la société requérante;
La concession prend effet à compter de la date de l’ordonnance qui
b) le numéro de la zone exclusive de reconnaissance et d’explora- est publiée au Moniteur congolais.
tion, et sa date d’institution;
Art. 161. — Les concessions d’exploitation pour hydrocarbures soli-
c) la situation de la concession d’exploitation demandée et défini- des, liquides ou gazeux sont soumises aux dispositions du présent rè-
tion de ses limites, conformes aux dispositions de l’article 92, glement pour autant qu’il n’y soit pas dérogé par le présent titre ou
littera a, du Code minier; par les conventions et leurs avenants établis conformément à ce titre.
d) la nature des hydrocarbures sur lesquels porte la concession d’ex-
ploitation demandée;
Autorisation provisoire d’exploitation
e) les résultats des études géophysiques et des sondages effectués et
d’une manière générale tous éléments à caractère technique et éco-
nomique que possède le demandeur sur le gisement d’hydrocarbu- Art. 162. — Après dépôt d’une demande de concession d’exploita-
res à l’appui de la preuve de son exploitabilité, avec indication des tion pour hydrocarbures solides, liquides ou gazeux, et en attente de
réserves certaines, probables et possibles; son institution, le titulaire de la zone exclusive de reconnaissance et
d’exploration peut obtenir une autorisation provisoire d’exploitation
f) le programme d’investissements des travaux proportionnés à l’im- délivrée par le ministre ayant les mines dans ses attributions, valable
portance du gisement. pour une durée de six mois et renouvelable, dont la validité cessera le
jour de l’institution de la concession d’exploitation.
À la demande sont joints:

a) en double exemplaire, les statuts de la société requérante, lorsque cel-


le-ci a été spécialement constituée pour l’exploitation du gisement. Autres dispositions
Dans ce cas, elle doit fournir la preuve de son admission au régime prio-
ritaire ou au régime conventionnel prévu au Code des investissements;
Art. 163. — Toutes modifications apportées au contrôle d’une so-
b) en double exemplaire, un extrait de la carte officielle sur laquelle ciété titulaire d’un droit minier pour hydrocarbures solides, liquides
est reportée, aussi exactement que le permet l’échelle, la situation de ou gazeux, tout transfert à un tiers du droit de disposer de tout ou par-
la concession d’exploitation demandée; tie de la production d’hydrocarbures, n’ont lieu qu’avec l’autorisation
du ministre ayant les mines dans ses attributions, et ce, nonobstant les
c) en double exemplaire, un plan au 1/20.000 ou, le cas échéant, à dispositions de l’article 52 du Code minier.
une échelle inférieure selon les dimensions de la concession d’exploi-
tation demandée. Ce plan établi dans de bonnes conditions de forme Art. 164. — Lorsque les besoins de la défense ou de l’économie na-
et de conservation et orienté nord-sud géographique, indique la situa- tionale l’exigent, tout contrôle, toutes obligations particulières et tou-
tion de la concession d’exploitation demandée par rapport à la zone tes restrictions nécessaires peuvent être imposés par ordonnances
exclusive de reconnaissance et d’exploration dont elle découle; pour les hydrocarbures solides, liquides ou gazeux.

d) des plans et coupes au 1/5.000 des travaux de reconnaissance et


d’exploration effectués;
TITRE VI
e) la quittance de versement de la taxe rémunératoire.
ENTRÉE EN VIGUEUR DU RÈGLEMENT MINIER
Art. 160. — La direction du Service des mines accuse réception de
la demande, l’inscrit sur le registre D 8, l’instruit, la fait rectifier ou
compléter en tant que de besoin, et s’assure qu’elle satisfait les règles Art. 165. — Le présent règlement entre en vigueur à la date de sa
stipulées dans la convention en vertu de laquelle la demande de con- promulgation.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 683


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
2 avril 1981. – ORDONNANCE-LOI

Art. 3. — La prospection est l’activité par laquelle un tiers, person-


ne physique ou morale, se propose, au moyen de travaux légers de
2 avril 1981. – ORDONNANCE-LOI 81-013 portant légis- surface, de découvrir des indices de l’existence de gisements de subs-
lation générale sur les mines et les hydrocarbures. (J.O.Z., tances minérales, à des fins économiques.
no8, 15 avril 1981, p. 21)
La recherche est l’activité par laquelle, à partir d’indices connus, un
– L’ordonnance-loi 81-013 du 2 avril 1981 est abrogée par la loi 007-2002 du tiers, personne physique ou morale, se propose, au moyen de tra-
11 juillet 2002 à l’exception toutefois des dispositions applicables aux hydrocarbures
vaux de surface ou souterrains de mettre en évidence l’existence
(art. 79 et suivants).
d’un gisement de substances minérales, de le délimiter, d’en évaluer
– En ce qui concerne les conventions minières dûment signées et approuvées par le les réserves et les possibilités d’exploitation.
Gouvernement à la date de la promulgation de la loi 007-2002 du 11 juillet 2002, les
parties ont la possibilité d’opter pour l’application de leur propre convention (passée L’exploitation est l’activité par laquelle, à partir d’un gisement suffi-
en vertu de la loi 81-013 du 2 avril 1981). Pour cette raison, l’éditeur présente dans sa
samment exploré, et au moyen de travaux de surfaces ou souter-
publication l’intégralité de la loi minière de 1981 ainsi que l’ancien règlement minier.
rains, un tiers, personne physique ou morale, se propose d’extraire
des substances minérales, éventuellement de les concentrer et de les
transformer en métaux, le tout sans préjudice du droit de propriété
TITRE Ier de l’État sur sons sous-sol.

PRINCIPES GÉNÉRAUX Art. 4. [O.-L. 82-039 du 5 novembre 1982, art. 1er. — Nul ne peut se li-
vrer à des investigations du sous-sol quelle qu’en soit la finalité, sans
er
Art. 1 . — En vertu des dispositions de la Constitution (article 10), l’autorisation du commissaire d’État ayant les mines et/ou les hydro-
le sous-sol zaïrois est et demeure propriété de la Nation et comprend carbures dans ses attributions, le tout sous réserve des dispositions du
notamment: les mines, les carrières, les sources d’eaux minérales et chapitre IV consacré aux zones ouvertes à l’exploitation artisanale
les hydrocarbures. ainsi que celles du titre VIII relatif aux hydrocarbures.

La propriété des mines et des hydrocarbures constitue un droit dis- Nul ne peut se livrer à la prospection, à la recherche et à l’exploita-
tinct et séparé des droits découlant d’une concession foncière. En tion minière, si ce n’est en vertu de droits accordés par l’État.
aucune manière, le titulaire d’une concession foncière ne pourrait se L’État confie la prospection, la recherche et l’exploitation minière à
prévaloir de son titre pour revendiquer un droit de propriété quel- des personnes physiques ou morales ou à des organismes spécialisés
conque sur les mines et/ou les hydrocarbures que renfermerait pa- qu’il peut créer à cet effet, le tout sans préjudice des dispositions du
reille concession. chapitre IV consacré aux zones ouvertes à l’exploitation artisanale.]
Sous réserve des dispositions de la présente législation générale, les Art. 5. — Si la sécurité ou l’intérêt de la Nation l’exige, le président
carrières et les sources d’eaux minérales sont régies par des législations peut, par ordonnance, sur proposition du commissaire d’État ayant
particulières. les mines ou l’énergie dans ses attributions, après avis des services
compétents, et le conseil exécutif entendu, déclarer:
Art. 2. — a) Sont considérées comme mines: les gîtes de substances
minérales, à ciel ouvert ou souterraines, en ce compris les hydrocarbu- a) une zone interdite à la prospection, à la recherche, à l’exploitation
res solides, liquides ou gazeux, non classées dans les carrières et prove- et aux opérations connexes, pour le secteur minier, et à la reconnais-
nant du sous-sol zaïrois. Ces substances minérales sont dites «substan- sance, à l’exploration, à l’exploitation pour le secteur pétrolier;
ces concessibles». Les hydrocarbures seront extraits sur toute l’étendue
b) une substance minérale «substance réservée» qu’il soumettra à
du territoire national, jusque dans les limites de la zone maritime où
des règles spéciales.
s’exerce la souveraineté nationale.
Art. 6.[O.-L. 82-039 du 5 novembre 1982, art. 1er. — Les droits miniers
b) Sont considérées comme carrières: les gîtes de matériaux de cons-
sont accordés en vertu d’autorisations personnelles de prospection, de
truction, de pierres à chaux et à ciment, de matériaux d’empierre-
permis de recherche, de zones exclusives de recherches, de permis
ment et de viabilité, de matériaux pour l’industrie céramique, des
d’exploitation, de concession, de zones exclusives de reconnaissance
matériaux d’amendement pour la culture des terres (à l’exception
et d’exploration, de concessions d’exploitations, le tout sous réserve
des phosphates, nitrates, sels alcalins et autres sels associés dans les
des dispositions de l’alinéa 1er de l’article 31 ci-dessous.
mêmes gisements), de terres à foulons et argiles smectiques, de copal
fossile, de diatomites. Les zones exclusives de recherche et les zones exclusives de recon-
naissance et d’exploitation découlent des conventions particulières.]
c) Sur proposition du commissaire d’État ayant les mines dans ses at-
tributions et après avis du service des Mines, une ordonnance du Art. 7. [O.-L. 82-039 du 5 novembre 1982, art. 1er. — Pour obtenir
président de la République peut, s’il y a opportunité, décider du clas- des droits miniers:
sement d’une substance minérale dans la catégorie «produits de car-
a) toute personne physique doit avoir un domicile élu dans la Répu-
rière» ou dans la catégorie «substances concessibles».
blique du Zaïre et offrir toutes garanties de moralité, le tout sous ré-
d) Les gîtes de certaines substances minérales susceptibles d’être serve des dispositions du chapitre IV consacré aux zones ouvertes à
considérées, suivant l’usage auquel elles sont destinées, soit comme l’exploitation artisanale;
produits de carrière, soit comme substances concessibles, peuvent
b) toute personne morale doit:
être, dans les limites d’une autorisation expresse spéciale du service
des Mines, exploitées comme produits de carrière pour des travaux • être constituée conformément au droit positif zaïrois et avoir son
d’utilité publique. siège social et administratif en République du Zaïre;]

684 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
2 avril 1981. – ORDONNANCE-LOI

• [L. 86-008 du 27 décembre 1986, art. 1er. — veiller à ce que son objet L’autorisation ne pourra être accordée que si les obligations décou-
social soit limité à la prospection, à la recherche, à l’exploitation, au lant de l’autorisation personnelle de prospection ont été exécutées à
traitement, aux opérations connexes ainsi qu’aux activités agricoles et la satisfaction de l’administration et si les produits ainsi extraits pro-
sociales ou à l’une de ces deux activités, en ce qui concerne le secteur viennent uniquement des travaux de prospection.
minier, et à la reconnaissance, à l’exploration, à l’exploitation, au trai-
tement et aux opérations connexes ainsi qu’aux activités agricoles et Toute infraction entraînera la suppression ou le retrait de l’autorisa-
sociales ou à l’une de ces deux activités, en ce qui concerne le secteur tion personnelle de prospection, sans préjudice d’autres sanctions
pétrolier, le tout dans le strict respect des dispositions de la présente prévues par la présente législation.
législation générale, des législations particulières et leurs mesures
d’exécution.]
Art. 7bis. [L. 86-008 du 27 décembre 1986, art. 2. — Tout opérateur CHAPITRE II
minier est tenu de réaliser, dans son rayon d’action, des programmes DU PERMIS DE RECHERCHES
d’investissement agricole et social ou l’un de ces deux, dans les six
mois qui suivent la première année d’exploitation ou d’agrément.
Art. 12. — La délivrance du permis de recherches est subordonnée
Par opérateur minier, il faut entendre toute personne physique ou aux conditions suivantes dans le chef du demandeur:
morale détentrice d’un permis d’exploitation minière ou agréée au
titre de comptoir d’achat des substances précieuses.] a) [O.-L. 82-039 du 5 novembre 1982, art. 2. — être titulaire d’une
autorisation personnelle de prospection couvrant le permis de re-
Art. 7ter. [L. 86-008 du 27 décembre 1986, art. 2. — Tout comptoir cherches demandé];
d’achat des substances minérales précieuses est tenu de disposer
d’au moins un immeuble en matériaux durables dans chaque centre b) avoir préalablement à sa demande de permis de recherches, occu-
d’activités.] pé le terrain par l’implantation du centre du carré d’un poteau-signal
conforme aux prescriptions du règlement minier;
c) avoir présenté un rapport technique accompagné des cartes et do-
TITRE II cuments détaillés justifiant la demande du permis de recherches;
DU RÉGIME MINIER DE DROIT COMMUN d) avoir présenté un programma minimum de travaux dont les dé-
penses sont chiffrées et constituent un engagement de la part du de-
mandeur;
CHAPITRE PREMIER
e) justifier des moyens techniques et financiers nécessaires à la réa-
DE L’AUTORISATION PERSONNELLE lisation de ce programme;
DE PROSPECTION
f) avoir obtenu l’agrément du rapport technique et du programme
de travaux par le commissaire d’État ayant les mines dans ses attri-
Art. 8. — L’autorisation personnelle de prospection confère le droit
butions;
de procéder à des investigations minières superficielles n’affectant
pas sensiblement la topographie locale et consistant notamment en g) avoir déposé le cautionnement dont le montant et les conditions
des prélèvement d’échantillons, en des essais par méthodes géochi- sont prévus par le règlement minier.
miques et géophysiques, en vue de la découverte d’indices de subs-
tances minérales. Art. 13. — a) Le permis de recherche porte sur un carré de 5 km de
côté orienté nord-sud géographique. Si le permis empiète sur une
Art. 9. — L’autorisation personnelle de prospection est délivrée par surface interdite ou couverte par un titre antérieur de recherches ou
le commissaire d’État ayant les mines dans ses attributions, sur avis d’exploitation, le carré est réduit d’autant;
conforme du service des Mines. Elle est valable pour toute d’étendue
d’une sous-région pour une durée de deux ans, non renouvelable. b) la durée du permis de recherches est de deux ans. Il peut être re-
Toutefois le titulaire peut demander une nouvelle autorisation per- nouvelé trois fois pour la même durée suivant les conditions prévues
sonnelle de prospection dans la même sous-région. à l’article 14 ci-dessous;

Art. 10. — L’autorisation personnelle de prospection confère à son c) sauf dérogation du commissaire d’État ayant les mines dans ses at-
titulaire le droit d’obtenir un ou plusieurs permis de recherches pour tributions, une même personne ne peut détenir plus de vingt permis
les substances minérales signalées au service des Mines, s’il remplit de recherches.
toutes les conditions fixées par la présente législation, par des législa-
tions particulières ainsi que leurs mesures d’exécution. Art. 14. — Chaque renouvellement de permis de recherches est ac-
cordé de droit si les conditions sont remplies:
Art. 11. — Les travaux de prospection qui dégénéreraient en tra-
vaux de recherches ou d’exploitation sont interdits. a) justification du respect des engagements pour la période de vali-
dité précédente;
Les échantillons prélevés au cours des travaux de prospection appar-
tiennent de droit à l’État, conformément à l’article 1er. b) présentation d’un rapport technique accompagné des cartes et do-
cuments détaillés sur les travaux de la période de validité précédente;
Toutefois, le titulaire d’une autorisation personnelle de prospection
peut solliciter du service des Mines l’autorisation de disposer de tout c) présentation d’un programme minimum de travaux avec engage-
ou partie des produits de sa prospection. ment de dépenses correspondantes;

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MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
2 avril 1981. – ORDONNANCE-LOI

d) agrément du rapport technique et du programme de travaux par ces concessibles, le tout compte tenu de leur impact économique, fi-
le commissaire d’État, ayant les mines dans ses attributions. nancier et social au plan national.

Art. 15. — Le permis de recherches est accordé et renouvelé par le Art. 21. — Le droit d’exploitation s’étend aux substances concessi-
commissaire d’État ayant les mines dans ses attributions, sur avis bles qui se trouvent avec les précédentes dans un état d’association
conforme du service des Mines. Le refus motivé d’institution ou de tel qu’il entraîne nécessairement leur extraction simultanée; toute-
renouvellement du permis de recherches n’ouvre droit à aucune in- fois, leur titulaire peut être mis en demeure par le service des Mines
demnité ou dédommagement. de solliciter dans un délai déterminé, l’extension de son titre à ces
substances associées, à moins qu’il ne prenne l’initiative de deman-
Art. 16. — Le permis de recherches est cessible et transmissible à der cette extension.
toute personne munie de l’autorisation personnelle de prospection,
sous réserve de l’accord du commissaire d’État, ayant les mines dans Le titulaire peut également demander, et le service des Mines peut
ses attributions et après avis conforme du service des Mines. exiger, dans un délai déterminé, l’extension du titre à des substances
nouvelles dont les gisements exploitables auraient été démontrés à
Art. 17. — Le permis de recherches confère à son titulaire à l’inté- l’intérieur du périmètre.
rieur du périmètre délimité et indéfiniment en profondeur le droit ex-
clusif personnel et indivisible de prospection et de recherche des L’extension à des nouvelles substances associées ou non est accor-
substances pour lesquelles il est délivré, c’est-à-dire le droit exclusif de dée dans la même forme que le titre primitif et vient à expiration ou
procéder aux travaux superficiels ou profonds nécessaires pour éta- sera renouvelé à la même date.
blir la continuité d’indices découverts, d’en étudier les conditions Au cas où la substance associée tomberait dans la catégorie de subs-
d’exploitation, de conclure éventuellement à l’existence de gisements tance réservée, les règles et dispositions spéciales prévues à
exploitables de substances concessibles. l’article 4, alinéa b), se limiteront à cette substance réservée sans
Art. 18. — Les travaux de recherches qui dégénéreraient en tra- compromettre l’exploitation de la substance principales.
vaux d’exploitation sont interdits. Art. 22. — Nul permis d’exploitation, nulle concession ne peuvent
Les échantillons prélevés au cours des travaux de recherche appar- être accordés:
tiennent de droit à l’État, conformément à l’article 1er. a) si ce n’est en vertu du droit découlant d’un permis de recherches
Toutefois, le titulaire d’un permis de recherches peut solliciter du ou d’une zone exclusive de recherches ou dans le cas d’une conces-
service des Mines l’autorisation de disposer de tout ou partie des sion, d’un permis d’exploitation;
produits de ses recherches. L’autorisation ne pourra être accordée b) s’il n’est démontré l’existence d’un gisement exploitable;
que si les obligations découlant du permis de recherches ont été exé-
cutées à la satisfaction de l’administration et si les produits ainsi ex- c) s’il n’est:
traits proviennent uniquement des travaux de recherches.
• présenté un programme de production et d’investissement corres-
Toute infraction entraînera la suspension ou le retrait du permis de pondant proportionné à l’importance du gisement;
recherches, sans préjudice d’autres sanctions prévues par la présen- • présenté un programme d’activités annexes répondant à des ob-
te législation. jectifs de développement définis par le Conseil exécutif;
Art. 19. — À l’intérieur de la superficie couverte par le permis de re- • justifié des moyens techniques et financiers suffisants pour l’exécu-
cherches, tout titulaire a droit d’obtenir un permis d’exploitation ou tion des programmes.
une concession, s’il remplit les conditions prévues à cet effet.
Le service des Mines apprécie, dans chaque cas, si les conditions po-
sées aux alinéas précédents sont ou non satisfaites.

CHAPITRE III La concession ne sera accordée que si l’importance du gisement le


justifie. À défaut d’une demande de concession dûment formulée, le
DU PERMIS D’EXPLOITATION ET DE LA CONCESSION service des Mines peut, en raison de l’importance d’un gisement,
l’imposer à un exploitant.
Art. 20. — Le permis d’exploitation et la concession autorisent leur
titulaire, à l’intérieur des périmètres délimités et indéfiniment en Art. 23. — Le permis d’exploitation porte sur la même surface que
profondeur, à effectuer, à titre exclusif, toutes les opérations de pros- le permis de recherches dont il découle. S’il découle d’une zone ex-
pection, de recherches et d’exploitation des substances concessibles clusive de recherches, il porte sur un carré de 5 km de côté orienté
pour lesquelles ces titres ont été délivrés, le tout sans préjudice du nord-sud géographique dont le centre doit être matérialisé par un
droit de propriété de l’État sur son sous-sol. poteau-signal conforme aux prescriptions du règlement minier; au
cas où ce carré déborde de la superficie couverte par la zone exclusi-
Le permis d’exploitation et la concession confèrent également à leur ve de recherches, le permis d’exploitation n’est valable que dans les
titulaire, sous réserve du droit de propriété de l’État, le droit de pro- limites de cette zone.
céder à toutes opérations de concentration, de traitement métallur-
gique et chimique, de transformation. La durée du permis d’exploitation est de cinq ans, renouvelable trois
fois pour la même durée. Le renouvellement est de droit sur justifica-
Des dispositions particulières de caractère législatif, réglementaire tion d’une activité estimée suffisante par le service des Mines et de l’ac-
ou conventionnel seront édictées aux fins de réglementer les condi- complissement des obligations légales et réglementaires pendant la
tions et les modalités de commercialisation des différentes substan- période précédente de validité.

686 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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Art. 24. — La concession d’exploitation porte sur une surface délimi- attributions, après paiement des sommes dues à l’État et justification
tée entièrement située à l’intérieur du permis de recherches, du permis que les droits renoncés sont quittes et libres de charges réelles au profit
d’exploitation ou de la zone exclusive de recherches dont elle découle; des tiers. La renonciation ne le décharge pas des obligations que lui
cette surface peut néanmoins chevaucher sur plusieurs permis conti- sont imposées par l’article 47 jusqu’à renonciation ou annulation.
gus appartenant au même titulaire, si le gisement se trouve être situé
dans le voisinage immédiat des limites.
La surface devra être mesurée officiellement et bornée conformé- [CHAPITRE IV
ment aux prescriptions du règlement minier.
DES ZONES OUVERTES
La durée de la concession est de vingt ans. Elle peut être renouvelée À L’EXPLOITATION ARTISANALE]
une ou deux fois par période de dix ans. À la fin de cette période, le ti-
tulaire peut demander et obtenir de nouveaux permis d’exploitation (O.-L. 82-039 du 5 novembre 1982, art. 3.)
sur la même surface ou une nouvelle concession.
Le renouvellement est de droit, sur justification d’une activité réelle Art. 30. [O.-L. 82-039 du 5 novembre 1982, art. 3. — Aux conditions
et sur présentation d’un programme d’exploitation jugé suffisant indiquées au présent chapitre, certains gisements d’or, de diamant
par le service des Mines, le tout à la condition que les obligations lé- ou de toute autre matière ou substance concessible déclarée pré-
gales et réglementaires découlant de la période précédente aient été cieuse, peuvent faire l’objet d’une exploitation artisanale.
exécutées à la satisfaction dudit service.
Il y a exploitation artisanale, lorsque les facteurs techniques et éco-
Art. 25. — Le permis d’exploitation et la concession sont accordés nomiques qui caractérisent les gisements ci-dessus décrits ne per-
et renouvelés par le commissaire d’État ayant les mines dans ses at- mettent pas d’en assurer une exploitation industrielle au sens de la
tributions, sur avis conforme du service des Mines. présente législation et de ses mesures d’exécution.
Le refus d’institution d’un permis d’exploitation ou d’une conces- Le statut d’une zone ouverte à l’exploitation artisanale cesse d’office
sion motivé par la non-observance des conditions prévues à dès l’instant où le service des Mines estime, d’après les critères indi-
l’article 22, n’ouvre droit à aucune indemnité ou dédommagement. qués à l’alinéa 2 ci-dessus, que tel gisement ne relève plus de l’ex-
ploitation artisanale, ou lorsque de nouveaux gisements ne relevant
Art. 26. — Les permis d’exploitation et les concessions sont cessi- pas d’une exploitation artisanale auront été découverts.]
bles et transmissibles à toute personne présentant les garanties exi-
gées par les articles 7 et 22, b, sous réserve de l’autorisation du com- Art. 31. [O.-L. 82-039 du 5 novembre 1982, art. 3. — À l’intérieur
missaire d’État ayant les mines dans ses attributions et après avis d’une zone ouverte à l’exploitation artisanale, mais en dehors des péri-
conforme du service des Mines. mètres couverts par des titres miniers exclusifs, tout Zaïrois, personne
physique, régulièrement inscrit et recensé à l’état civil du ressort de la
De plus, en cas d’adjudication publique volontaire ou forcée, les person-
zone considérée, est autorisé à détenir et à transporter, sans autre for-
nes qui participent à l’adjudication devront être préalablement agréées
malité, de l’or, du diamant ou toute autre substance concessible décla-
par le service des Mines et présenter toutes garanties de moralité.
rée précieuse conformément à la présente ordonnance-loi et ses mesu-
Art. 27. — S’il n’a pas été statué avant la date d’expiration d’un per- res d’exécution.
mis d’exploitation ou d’une concession sur une demande régulière de
Il est également autorisé, à l’intérieur de la même zone ouverte à
renouvellement ou de transformation d’un permis d’exploitation en
l’exploitation artisanale, à se livrer à tous les travaux que requièrent
concession, la prorogation est automatique jusqu’à décision à interve-
les opérations de recherche et/ou d’exploitation minière artisanale.]
nir, sans autre formalité.
Art. 32. [O.-L. 82-039 du 5 novembre 1982, art. 3. — À l’intérieur du
Art. 28. — a) En cas d’expiration d’un permis d’exploitation miniè-
pays, mais en dehors des périmètres préalablement couverts par des
re, sans renouvellement ou transformation, en cas d’annulation ou
titres minières exclusifs, tout Zaïrois non visé par l’alinéa 1er de
de renonciation, les terrains concernés se trouvent libérés de tous
l’article 31 ci-dessus, ne peut, sous peine des sanctions prévues par
droits en résultant.
la loi pénale, se livrer à l’exploitation artisanale des matières pré-
b) À l’expiration normale d’une concession ou en cas de renoncia- cieuses que moyennant un titre minier lui délivré par le commissaire
tion par le titulaire à ses droits au cours de la dernière période de va- d’État ayant les mines dans ses attributions.]
lidité, les terrains concernés se trouvent libérés de tous droits en ré-
Art. 33. [O.-L. 82-039 du 5 novembre 1982, art. 3. — Sous peine des
sultant, et l’État sera subrogé de plein droit aux autre droits meubles
mesures d’interdiction ou de déchéance du titre minier, selon le cas,
et immeubles, réels et autres du titulaire, relatifs notamment aux bâ-
les Zaïrois autorisés à exploiter les matières précieuses en vertu des
timents, ouvrages, machines, appareils et engins de toute nature
articles 31 et 32 ci-dessus, ont obligation de vendre celles-ci aux so-
servant directement ou indirectement à l’extraction et à la prépara-
ciétés ou organismes agréés ou créés à cet effet par l’État.]
tion mécanique, chimique ou autre des minerais.
c) L’État pourra également, s’il le désire, racheter au concessionnai- Art. 34. [O.-L. 82-039 du 5 novembre 1982, art. 3. — Les sociétés ou
re, suivant les règles et les usages commerciaux en vigueur au Zaïre, organismes dont question à l’article 33 ont l’obligation de permettre et
tout ou partie des autres biens de celui-ci, tels que les installations de faciliter la consultation, sur place, par les agents habilités à cet effet,
industrielles, les constructions et aménagements immobiliers. des services notamment des Mines, des Finances, de la Banque du Zaï-
re, de tout document financier ou comptable relatif à la commerciali-
Art. 29. — Le titulaire d’un droit d’exploitation peut renoncer à son sation et à l’exportation des substances concessibles. Ces agents ont
permis d’exploitation ou à sa concession en tout ou en partie. L’annu- également pouvoir pour recueillir toute autre information utile à l’ac-
lation est prononcée par le commissaire d’État ayant les mines dans ses complissement de leur mission.]

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CHAPITRE V – Texte rectifié par l’éditeur.

DE L’AMODIATION Art. 39. — Seules pourront bénéficier du régime minier conven-


tionnel les personnes morales:
Art. 35. — L’amodiation consiste en un louage pour une durée fixe
ou indéterminée, sans faculté de sous-louage, moyennant une ré- a) constitués conformément à l’article 7, alinéa b);
munération fixée par accord entre l’amodiant et l’amodiataire des b) pouvant justifier de moyens techniques et financiers suffisants
droits attachés à un permis d’exploitation ou à une concession. pour effectuer le programme de recherches agréé par le service des
L’amodiataire doit remplir les conditions exigées à l’article 7 de la Mines sur la ou les zones exclusives dont elles sollicitent l’obtention;
présente ordonnance-loi, sauf dérogation accordée par le Conseil c) pouvant justifier de moyens techniques et financiers suffisants pour
exécutif, sur proposition du commissaire d’État ayant les mines dans exercer le programme d’exploitation agréé par le service des Mines sur
ses attributions. les permis d’exploitation ou les concessions qui leur seront attribués;
L’amodiataire doit également remplir les conditions prévues à d) réunissant les conditions d’admissibilité au régime conventionnel
l’article 22, alinéas b et c, et être préalablement agréé par le service et du Code des investissements.
des Mines.
Art.40. — La convention confère, dans les limités de la ou des zo-
Tout contrat d’amodiation comporte la responsabilité solidaire et nes exclusives de recherches accordées:
indivisible de l’amodiant et de l’amodiataire vis-à-vis de l’État; l’amo-
diataire est, nonobstant toute clause contraire, redevable des im- a) le droit exclusif personnel et indivisible de prospection et de recher-
pôts, taxes et redevances; toutefois, en cas de défaillance de l’amo- ches de toutes les substances concessibles explicitement désignées
diataire, l’amodiant est solidairement responsable vis-à-vis de l’État, dans la convention, c’est-à-dire le droit exclusif de procéder aux tra-
sous réserve de son droit de recours contre l’amodiataire défaillant. vaux superficiels ou profonds nécessaires pour établir l’existence de
gisements exploitables;
La responsabilité civile vis-à-vis des tiers et les responsabilités péna-
les incombent au seul amodiataire. b) le droit d’obtenir tous permis d’exploitation et concessions con-
formément au régime minier de droit commun.
Art. 36. — L’amodiant peut, nonobstant toute clause contraire du
contrat, exercer soit personnellement, soit par tout expert de son Art. 41. — a) La zone exclusive de recherches porte sur une super-
choix dûment mandaté par lui, un droit de surveillance et d’inspec- ficie de 5.000 km2 au minimum, dont les limites sont constituées
tion des travaux de l’amodiataire. soit par des frontières physiques à caractère permanent décelables
sur le terrain, soit par des contours polygonaux. Elle peut s’étendre
Le service des Mines communique à l’amodiant les observations sur plusieurs entités administratives.
qu’il adresse à l’amodiataire et est autorisé à lui donner connaissan-
ce de ses rapport d’inspection. b) La zone devra être mesurée et ses limites matérialisées conformé-
ment aux prescriptions du règlement minier.
Art. 37. — a) Tout contrat d’amodiation doit comporter sous peine
c) La durée des droits exclusifs de recherches découlant de la con-
de nullité, une clause résolutoire:
vention est de cinq ans, au maximum; elle est renouvelable. Chaque
1. pour non-paiement par l’amodiataire des impôts, taxes et redevan- renouvellement porte sur une période de cinq ans, au maximum,
ces dus à l’État; étant entendu que la durée totale de validité ne pourra excéder
quinze ans. Toutefois, lors de chaque renouvellement, une réduc-
2. pour non-observation des lois et règlements pouvant entraîner
des conséquences financières ou administratives préjudiciables à tion de la superficie n’excédant pas la moitié de sa valeur précédente
l’amodiant. peut être imposée au titulaire.

b) Tout contrat d’amodiation doit comporter, sous peine de nullité, des d) Toutes demandes régulières de permis d’exploitation ou de conces-
clauses fixant les conditions d’entretien et de réinvestissement néces- sions portant sur des surfaces pour lesquelles le titulaire ne sollicite pas
saires à l’exploitation et au développement raisonnables du gisement. le renouvellement de ses droits exclusifs de recherches, restent valables.
c) Le service des Mines veille au respect des obligations prévues au Art. 42. — La convention règle notamment:
présent article.
a) la surface de la ou des zones exclusives de recherches et la durée
des périodes de validité successives;

TITRE III b) le taux de réduction de superficie de la zone exclusive de recher-


ches lors de chaque renouvellement;
DU RÉGIME MINIER CONVENTIONNEL
c) le programme minimal de travaux de prospection et de recher-
ches et l’obligation de dépenses y correspondant pour la première
Art. 38. — Par dérogation aux dispositions du régime minier de
période de validité et les périodes éventuelles de renouvellement;
droit commun, l’État peut accorder, par convention, une ou plusieurs
zones exclusives de recherches à l’intérieur de chacune desquelles d) le programme minimal d’activités annexes et l’obligation de dé-
pourront être délivrés des permis d’exploitation ou des concessions. penses y correspondant pour la première période de validité et les
période éventuelles de renouvellement;
La convention fixe les droits et obligations des parties [tant] en ce qui
concerne les recherches qu’en ce qui concerne l’exploitation éven- e) les modalités de participation éventuelle de l’État et, le cas
tuelle et les activités annexes. échéant, des tiers désignés par lui au sein de la société opératrice;

688 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
2 avril 1981. – ORDONNANCE-LOI

f) le régime des contributions directes ou indirectes et le régime Art. 45. — Sans préjudice du droit de propriété de l’État sur son
douanier applicables à l’exploitation; sous-sol, et sous réserve des droits éventuels des tiers sur le sol con-
cerné, le titulaire d’un titre exclusif de recherches ou d’exploitation
g) les clauses de renégociation éventuelles conclues par voie d’avenant;
minières a le droit, sur autorisation du gouverneur du région, après
h) d’une manière générale, toutes conditions particulières qu’il ap- avis du service des Mines:
partiendra aux parties de convenir, dans les limites de la loi.
1°) à l’intérieur de son périmètre délimité:
Art. 43. — La convention minière est initiée au nom du Conseil • d’occuper les terrains nécessaires à son activité et aux industries
exécutif par le département des Mines. Elle est signée pour la partie qui s’y rattachent, y compris la construction d’installations indus-
Zaïre par le commissaire d’État aux Finances et Budget. trielles et d’habitations;
Au cas où la convention prévoit la participation de l’État dans la socié- • de couper les bois nécessaires à ses travaux sur les terrains non oc-
té minière qui sollicite les avantages de la présente législation, le com- cupés par l’État ou par les tiers;
missaire d’État au Portefeuille interviendra également à sa signature.
• d’utiliser l’eau des cours d’eau non navigables, non flottables, no-
La convention minière quoique dûment signée par les parties, n’a tamment pour établir, dans le cadres d’une concession de chute
d’effet qu’après avoir être approuvée par une ordonnance du prési- d’eau une centrale hydroélectrique destinée à satisfaire les besoins
dent de la République. énergétique de la mine;
Les renouvellements de telles conventions sont accordés par arrêté
• de creuser des canaux et des canalisations;
du commissaire d’État aux Mines, suivant les conditions définies par
le règlement minier. • d’établir des moyens de communication et transport de toute nature;
• de faire pâturer ses bêtes de somme, de trait ou de boucherie;

TITRE IV 2°) à l’extérieur de son périmètre délimité:

RELATIONS DES TITULAIRES • d’établir des moyens de communications et transport de toute nature.
DES DROITS MINIERS ENTRE EUX, Les droits d’occupation prévus au présent article constituent des servi-
AVEC LES CONCESSIONNAIRES DU SOL ET tudes légales d’intérêt public; il ne peut y être porté atteinte par l’oc-
AVEC L’ÉTAT troi subséquent des titres exclusifs de recherches ou d’exploitation.

Art. 46. — Les voies de communications créées par le titulaire d’un


Art. 44. — Tous les travaux de recherche et d’exploitation sont in- titre exclusif de recherches ou d’exploitation, à l’intérieur ou à l’exté-
terdits dans une zone qui soit inférieure à leur zone d’influence, sui- rieur du périmètre délimité, peuvent, lorsqu’il n’en résulte aucun obs-
vant un constat dûment établi par le service des Mines et, dans tous tacle pour l’exploitation et moyennant une juste indemnisation, être
les cas, dans une zone qui soit inférieure à cinquante mètres: utilisées pour le service des établissements voisins, s’ils le demandent
1°) à l’entour des propriétés closes de murs des villes, villages et agglo- et être ouvertes éventuellement à l’usage public, sur décision du gou-
mérations, puits, édifices publics, lieux de sépultures, lieux considérés verneur du région, après consultation du service des Mines.
comme sacrés, sauf avec l’accord préalable des concessionnaires du Art. 47. — Toute responsabilité découlant du fait de l’occupation
sol concerné, des propriétaires des immeubles y érigés ou de leurs des terrains incombe au titulaire du titre minier, ou à l’amodiataire,
ayants droit, et sauf également avec l’autorisation du gouverneur de comme il est dit à l’article 35.
région compétent, les personnes concernées ayant été préalablement
entendues et indemnisées, le cas échéant; Tous dommages causés aux biens des tiers sont réglés à leur valeur
réelle de remplacement, augmentée de la moitié, à moins qu’ils
2°) de part et d’autre des voies de communication, conduites d’eau, soient remis en état.
travaux d’utilité publique et ouvrage d’art, sauf avec l’autorisation
du gouverneur de région compétant. En cas de mutation d’un permis d’exploitation ou d’une concession,
la responsabilité des dommages provenant de travaux antérieurs au
Des périmètres de protection de dimensions quelconques à l’inté- transfert incombe solidairement à l’ancien et au nouveau titulaire.
rieur desquels la recherche et l’exploitation minières peuvent être
soumises à certaines conditions ou interdites, sans que le titulaire du Le service des Mines pourra imposer au titulaire de droits minier le
titre minier puisse réclamer aucune indemnité, peuvent être établis dépôt d’un cautionnement en vue d’assurer le paiement de toutes
par le gouverneur du région, sur proposition du service des Mines, indemnités si les travaux sont de nature à causer un dommage dé-
pour la protection des édifices et agglomérations, sources, voies de terminé et s’il est à craindre que ses ressources ne soient suffisantes
communication, ouvrages d’art et travaux d’utilité publique, comme pour faire face à sa responsabilité éventuelle.
en tous autres points où ils seraient nécessaires à l’intérêt général.
Toute occupation de terrain privant les ayants droit de la jouissance du
Une indemnité représentant le montant des dépenses afférentes aux sol pendant plus d’une année, toute modification rendant le terrain im-
travaux ou ouvrages démolis ou abandonnés sera toutefois due par propre à la culture, entraîne, pour le titulaire ou l’amodiataire des
la personne publique intéressée, au cas où le titulaire devrait démo- droits miniers, à la demande des ayants droit du terrain, et à leur con-
lir ou abandonner des travaux ou ouvrages régulièrement établis venance, l’obligation soit de payer un loyer établi sur le revenu locatif,
par lui en vue de l’exploitation desdits périmètres antérieurement à augmenté de la moitié, soit de s’acquitter du montant correspondant à
leur fixation. la valeur du terrain lors de son occupation, augmenté de la moitié.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 689


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
2 avril 1981. – ORDONNANCE-LOI

Faute d’arrangement à l’amiable entre parties, les indemnités seront b) Les titulaires ou leurs préposés sont tenus de lui fournir les
allouées par le tribunal compétent en vertu des règles d’organisation moyens de parcourir les travaux accessibles.
et de compétence judiciaires en vigueur.
Art. 53. — a) Tout agent du service géologique habilité à cet effet a
Art. 48. — L’autorisation d’occuper les terrains prévue à l’article 45 qualité, en accord avec le service des Mines, pour:
ne fait pas obstacle à l’exécution de travaux d’utilité publique ou à
1) visiter, à tour moment, tous travaux de prospection, de recherche
l’exploitation de carrières pour fournir les matériaux nécessaires à
ou d’exploitation minières;
ces travaux. Le titulaire ou l’amodiataire des droits miniers a droit à
la réparation des dommages subis. 2) consulter et reproduire tout document de caractère technique,
géologique ou minier;
Art. 49. — a) Dans le cas où il serait reconnu nécessaire d’exécuter
des travaux d’intérêt commun pour deux mines voisines, les titulai- 3) faire réaliser par le titulaire aux frais du service géologique, à tous
res ne peuvent s’opposer à l’exécution des travaux reconnus néces- travaux et fouilles d’intérêts minéralogique et géologique;
saires, les intéressés entendus, par le service des Mines et sont tenus
4) prélever tout échantillon, prendre toute photographie de tous tra-
d’y participer chacun dans la proportion de son intérêt.
vaux et installations du fond et de surface;
b) Lorsque les travaux d’une mine occasionnent des dommages à
5) d’une manière générale, procéder à toutes opérations nécessaires
une mine voisine, l’auteur des travaux en doit réparation. Lorsque,
au bon accomplissement de sa mission;
au contraire, ces travaux apportent un allégement aux charges
d’une mine voisine, il y a lieu à indemnité. b) les titulaires ou leur préposés sont tenus de lui fournir les moyens
de parcourir les travaux accessibles.
c) Un massif de protection de largeur suffisante peut être prescrit par
le service des Mines entre deux mines voisines, les intéressés enten- Art. 54. — Tout titulaire ou amodiataire de droits miniers et, d’une
dus, sans que le maintien de ce massif de protection puisse donner manière générale, toute personne engagée sous sa responsabilité et
lieu à indemnité. pour son compte dans les activités minières, est tenu:
Art. 50. — L’État pourra édicter toutes dispositions obligeant les ex- a) de fournir à toute demande du service des Mines tous renseigne-
ploitants à se conformer à toutes mesures prises dans l’intérêt général ments de caractère technique, géologique, minier, financier, écono-
et consistant notamment à augmenter, à restreindre, à régulariser la mique, social ou comptable, ainsi que copie de tout plan, carte, levé
production, à centraliser la vente des produits, ou à réserver ceux-ci à et coupe;
l’approvisionnement d’une industrie nationale stratégique.
b) d’adresser au service des Mines les documents périodiques énu-
Art. 51. — Les travaux de recherches et d’exploitation des mines et mérés dans le règlement minier;
leurs dépendances sont soumis à la surveillance et au contrôle du
c) de tenir sur les chantiers tous registres, cartes, plans du jour et du
service des Mines auquel incombe notamment:
fond dans les formes prescrites par le règlement minier.
a) l’application du présent Code et de ses règlements;
Art. 55. — Toute société titulaire de droits miniers est tenue d’adres-
b) la conservation et la gestion de la mine suivant les règles de l’art ser chaque année au service des Mines, en double exemplaires copie de
et d’une manière plus générale la surveillance administrative, tech- son bilan, de son compte d’exploitation, du tableau de formation du ré-
nique, économique et sociale des activités visées par le présent Code sultat, la liste des administrateurs et commissaires ainsi que des pro-
et ses règlements; cès-verbaux et résolutions des assemblées ordinaires et extraordinaires.
c) l’inspection du travail sur les mines et leurs dépendances; Art. 56. — Le commissaire d’État ayant les mines dans ses attribu-
tions pourra désigner un ou deux délégués qui auront sur les opéra-
d) l’élaboration, la conservation et la diffusion de la documentation
tions de toute société minière des droits de contrôle et de surveillan-
à caractère général concernant les substances minérales;
ce qui appartiennent, dans une société par actions à responsabilité
e) la conservation des titres miniers; il tient à cet effet les registres et limitée, aux administrateurs et commissaires.
cartes qui sont déterminés par le règlement minier; ces registres et
Les frais de contrôle, dont le montant sera fixé d’accord avec le com-
cartes sont publics et doivent être communiqués sans déplacement
missaire d’État ayant les mines dans ses attributions, seront mis à
à toute personne justifiant de son identité qui en présente la requête
charge de la société.
verbale.
Art. 57. — a) Les renseignements fournis au titre des articles 52,
Art. 52. — a) Tout agent du service des Mines habilité à cet effet a
53, 54 et 55 ci-dessus ne devront être utilisés qu’aux fins du service
tout pouvoir pour:
et sont couverts par le secret professionnel dans les conditions de
1) inspecter, à tout moment, tous travaux miniers de prospection, de l’article 73 du Code pénal, sauf autorisation écrite du titulaire des
recherche, d’exploitation et leur dépendances; droits miniers;
2) consulter et reproduire tout document ou registre de caractère b) les renseignements de caractère technique, géologique et minier
technique, géologique, minier, financier, social ou comptable concer- ne resteront confidentiels que pendant dix ans, sauf objection du ti-
nant la recherche et l’exploitation, y compris le traitement, la com- tulaire de droits minier dûment justifiée et acceptée par le service
mercialisation et l’exploitation des minerais concentrés et métaux en des Mines.
provenant;
Toutefois, ces renseignements pourront être utilisés et publiés glo-
3) prélever tout échantillon, prendre toute photographie de tous tra- balement à des fins documentaires avant la fin de ce délai, sans di-
vaux et installations du fond et de surface. vulgation de renseignements de caractère individuel.

690 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
2 avril 1981. – ORDONNANCE-LOI

Art. 58. — Toute ouverture ou fermeture d’un centre de recherche d’un agrément au titre de comptoir d’achat des substances minéra-
ou d’exploitation de mine doit être déclarée sans délai au service des les précieuses:
Mines dans les conditions prescrites au règlement minier.
a) si les travaux préparatoires pour la mise en exploitation de la
Art. 59. — L’exploitation des mines est soumise aux mesures de sé- mine n’ont pas commencé dans les trois ans à compter de la déli-
curité et de protection du public édictées par les règlements spéciaux. vrance du titre initial d’exploitation ou s’ils cessent d’être régulière-
ment poursuivis pendant la même durée;
Art. 60. — a) Les titulaires de droits miniers doivent se conformer
aux mesures qui peuvent être ordonnées par le service des Mines en b) si la mine n’est pas mise en exploitation régulière dans les dix ans
vue de prévenir ou faire disparaître les causes de dangers que les tra- à dater de la délivrance du titre initial d’exploitation;
vaux feraient courir à la sécurité, à la salubrité, à la conservation des
c) si toute activité a cessé depuis trois ans;
gisements, des sources et des voies publiques.
d) en cas d’inexécution totale ou partielle des obligations du titulaire
b) En cas d’urgence ou de refus par les intéressés de se conformer à
du permis d’exploitation, de la concession ou de l’agrément au titre
ces mesures, celles-ci seront prises et exécutées d’office aux frais des
de comptoir d’achat ou en cas d’atteinte frauduleuse portée aux
intéressés.
droits de l’État;
c) En cas de péril imminent, les agents du service des Mines habilités
e) s’il est constaté que l’exploitation n’est pas faite suivant les règles
à cet effet prennent immédiatement les mesures nécessaires pour fai-
de l’art et de meilleure utilisation des gisements et que la sécurité, la
re cesser le danger et peuvent, s’il y a lieu, adresser à cet effet toutes
salubrité ou les intérêts sociaux des populations locales ne sont pas
réquisitions utiles aux autorisées locales et aux exploitants.
sauvegardés.]
Art. 61. — Tout accident grave survenu dans une mine ou dans ses Art. 66. — La déchéance n’est pas encourue si le titulaire d’un per-
dépendances doit être porté, sans délai et par les moyens de com-
mis d’exploitation ou d’une concession prouve que la cause de dé-
munication les plus rapides, à la connaissance du service des Mines.
chéance résulte d’un cas de force majeure qui ne lui est pas imputable.

Art. 67. — a) Après déchéance du titulaire, le permis d’exploitation


ou la concession ainsi que les installations ou le matériel immobili-
TITRE V sés sont mis en adjudication à la diligence du commissaire d’État
DES CARRIÈRES ayant les mines dans ses attributions, dans la forme des ventes sur
saisies immobilières. Sur le produit de la vente, l’État prélève, par pri-
Art. 62. — Toute ouverture ou fermeture de carrière permanente vilège, tout ce qui lui est dû, à quelque titre que ce soit, jusqu’au jour
doit être déclarée au service des Mines. de la déchéance et tous les frais de conservation qu’il a faits jusqu’au
jour de l’approbation de l’adjudication.
Art. 63. — L’exploitation de carrières permanentes est soumise
aux mesures de sécurité et de protection édictées par des règlements L’adjudicataire se trouve subrogé dans tous les droits du titulaire dé-
spéciaux. chu et est soumis à toutes les dispositions du présent Code minier.

Art. 64. — En cas de classement, par application de l’article 2, Si l’adjudication est restée sans effet, le titre est annulé et les instal-
alinéa c, au présent code, d’un produit de carrière dans la catégorie lations et le matériel reviennent à l’État.
«substances concessibles», tout exploitant de ce produit de carrière a b) Nul ne peut participer à l’adjudication s’il ne remplit les condi-
droit à l’institution directe d’un permis d’exploitation ou d’une con- tions prescrites à l’article 26. Le titulaire déchu ne peut participer à
cession minière à son bénéfice, par dérogation à l’article 22, alinéa a), l’adjudication.
sous réserve d’avoir présenté une demande de permis d’exploitation
ou de concession dans les formes prescrites par le présent code et le Art. 68. — Quand plusieurs permis d’exploitation ou concessions
règlement minier. intéressant un centre d’exploitation appartiennent à un même titu-
laire, il sera tenu compte des travaux effectués sur certains d’entre
En cas de classement, par application de l’article 2, alinéa c), du pré- eux pour apprécier l’inactivité éventuelle sur les autres.
sent code, d’une substance concessible dans la catégorie «produits
de carrière», tout titulaire d’un titre exclusif de recherche ou d’ex- Art. 69. — Sera puni d’une servitude pénale de six mois à cinq ans
ploitation minière, valable pour cette substance, conserve tous les et d’une amende de 5.000 à 50.000 Z. ou d’une de ces peines seule-
droits attachés à son titre, à moins qu’il n’y renonce expressément. ment, quiconque aura frauduleusement ou méchamment:
• porté une fausse indication sur un poteau-signal ou une borne;
• placé, déplacé ou dégradé un poteau, un poteau-signal ou une bor-
TITRE VI
ne;
DES CAUSES DE DÉCHÉANCE
• fait une fausse déclaration ou fait usage de documents qu’il savait
faux ou erronés en vue soit d’obtenir ou de faire obtenir un droit mi-
Art. 65. [L. 86-008 du 27 décembre 1986, art. 3. — Sur proposition nier, soit d’empêcher autrui d’en obtenir ou d’en exploiter.
du service des Mines et après une mise en demeure non suivi d’effet
dans les six mois, le commissaire d’État ayant les mines dans ses at- En outre, sur proposition du service des Mines, le commissaire d’État
tributions doit, par arrêté, décider la déchéance du titulaire des ayant les mines dans ses attributions peut prononcer la déchéance
droits découlant d’un permis d’exploitation, d’une concession ou temporaire ou définitive du titulaire.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 691


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
2 avril 1981. – ORDONNANCE-LOI

Art. 70. — Sera puni d’une amende de 5.000 à 50.000 Z., quiconque à l’intérieur, soit à l’extérieur des titres miniers ayant donné lieu à sa
se livre à des travaux de recherches ou d’exploitation des mines dans le constitution.
cas où ils ne sont pas autorisés conformément au présent Code minier.
La provision pour reconstitution de gisement sera au maximum de
Art. 71. — Sera puni d’une amende de 500 à 10.000 Z., quiconque 15 % du montant brut des ventes, sans qu’elle puisse excéder 50 %
met obstacle à l’activité du service des Mines telle qu’elle est prévue du bénéfice net comptable.
par le présent Code minier et le règlement minier.
À l’expiration du délai de deux ans, les provisions pour reconstitu-
Art. 72. — En cas de vol ou recel des substances concessibles, et tion de gisement non employées sont automatiquement réincorpo-
sans préjudice des dispositions particulières en matière des substan- rées aux résultats du premier exercice suivant.
ces précieuses, il sera fait application à la diligence de l’État, du droit
La service des Mines est chargé du contrôle de l’emploi de la provision
commun aussi bien sur le plan pénal que sur le plan civil.
pour reconstitution de gisement.
Art. 73. — Sera passible d’une servitude pénale d’un mois à un an et
d’une amende de 5.000 à 50.000 Z., ou d’une de ces deux peines seule-
ment, quiconque contrevient aux prescriptions de la réglementation
minière concernant la sécurité. TITRE VIII

Art. 74. — Toute infraction à l’un quelconque des articles du pré-


DISPOSITIONS PARTICULIÈRES
sent Code minier ou des règlements miniers qui n’est pas expressé- AUX HYDROCARBURES
ment visée par le présent titre, est passible d’une amende allant de
500 à 10.000 Z.
CHAPITRE Ier
Art. 75. — a) Les agents du service des Mines, dûment habilités, ont
qualité d’officier de police judiciaire à compétence restreinte pour rele- PRINCIPES GÉNÉRAUX
ver toutes infractions au présent Code et à ses mesures d’exécution.
Art. 79. — Les droits miniers pour hydrocarbures sont accordés
b) Le chef du service des Mines a qualité pour représenter l’État dans
par convention.
toute instance engagée à la suite d’une infraction relevée par son
service. Les conventions pétrolières sont initiées, au nom du Conseil exécutif
par le département de l’Énergie.
Elles sont signées pour la partie Zaïre par le commissaire d’État à
TITRE VII l’Énergie et le commissaire d’État aux Finances et Budget.
DES TAXES ET REDEVANCES Au cas où les conventions prévoient la participation de l’État dans la
société pétrolière qui sollicite les avantages de la présente législa-
Art. 76. — Sans préjudice des dispositions du Code des contribu- tion, le commissaire d’État au Portefeuille interviendra également à
tions et du Code douanier, il sera perçu une taxe rémunératoire dont leur signature. Les conventions pétrolières, quoique dûment signées
le montant et les règles de perception seront déterminées par une par les parties, n’ont d’effet qu’après avoir être approuvées par une
ordonnance du président de la République, à l’occasion de: ordonnance du président de la République.
a) l’institution et le renouvellement d’une autorisation personnelle Les renouvellements de telles conventions sont accordés par arrêté
de prospection; du commissaire d’État à l’Énergie, suivant les conditions définies par
b) l’institution d’un permis de recherches et de ses renouvellements; le règlement minier.

c) l’institution d’un permis d’exploitation et de ses renouvellements; Ce régime n’est pas, toutefois, applicable aux substances associées.

d) d’institution d’un permis d’exploitation artisanale et de ses renou- Art. 80. — En conformité avec les dispositions de l’article 7 ci-des-
vellements; sus, les droits miniers pour hydrocarbures ne sont accordés qu’à des
personnes morales dont l’objet social est limité à la reconnaissance
e) l’institution d’une concession et de ses renouvellements. et l’exploration, à l’exploitation et au traitement des hydrocarbures
Art. 77. — Sans préjudice des dispositions du Code des contribu- ainsi qu’aux opérations tendant à favoriser la réalisation d’un tel ob-
tions relatives à la contribution due sur les surfaces non bâties, il sera jet, le tout sans préjudice du droit de propriété de l’État sur son
perçu une redevance superficiaire annuelle dont les droits de conces- sous-sol.
sion foncière ont été lésés en tout ou en partie du fait de l’octroi des Les droits miniers pour hydrocarbures peuvent être accordés en in-
droits miniers. division.
Le règlement minier détermine les conditions, les taux et les moda-
Moyennant autorisation du commissaire d’État ayant l’énergie dans
lités de perception de la redevance superficiaire annuelle.
des attributions, le titulaire peut prendre des participations dans
Art. 78. — Il pourra être constitué, en exemption d’impôts sur le re- toute entreprise ayant pour objet la reconnaissance et l’exploration,
venu, une provision pour reconstitution de gisement. l’exploitation et le traitement des hydrocarbures au Zaïre ou à
l’étranger.
Cette provision pour reconstitution de gisement devra être em-
ployée dans les deux ans de sa constitution en travaux de prospec- Art. 81. — L’État a la faculté de souscrire au capital initial du titu-
tion, de recherches et de développement de gisements miniers, soit laire. S’il fait usage de cette faculté, il souscrira à toute augmentation

692 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
2 avril 1981. – ORDONNANCE-LOI

du capital du titulaire, dans la proportion de sa part dans ce capital g) d’une manière générale, toutes autres conditions particulières
au moment de l’augmentation en cause. qu’il appartiendra aux parties de convenir dans les limites de la loi.

Art. 82. — Les conventions pétrolières confèrent dans les limites Art. 85. — Afin de lui réserver les expansions naturelles d’un gise-
d’une ou plusieurs zones exclusives: ment, de nouvelles zones exclusives de reconnaissance et d’explora-
tion peuvent être accordées au titulaire.
a) le droit de reconnaissance et d’exploration des hydrocarbures so-
lides, liquides ou gazeux, c’est-à-dire le droit exclusif de reconnaître Celui-ci bénéficiera pendant toute la durée de l’exercice de ses droits
tous indices concernant les substances visées par le présent titre et de reconnaissance et d’exploration d’une priorité pour leur extension
de procéder aux travaux superficiels ou profonds nécessaires pour sur une zone contiguë, sous réserve de droits antérieurement acquis.
établir l’existence de gisements exploitables;
Cette faculté est subordonnée à l’introduction auprès du commissai-
b) le droit d’obtenir toute concession d’exploitation. re d’État ayant l’énergie dans ses attributions, d’une demande moti-
vée contenant l’identification et la description de la zone sollicitée.

CHAPITRE II
CHAPITRE III
DE LA RECONNAISSANCE ET DE L’EXPLORATION
DE L’EXPLOITATION
Art. 83. — a) La zone exclusive de reconnaissance et l’exploration
porte sur une superficie de 50.000 km2 au maximum dont les limites Art. 86. — Sans préjudice du droit de propriété de l’État sur son
sont constituées soit par des lignes naturelles du terrain à caractère per- sous-sol, la concession d’exploitation confère à son titulaire le droit:
manent, soit par des contours polygonaux. Elle s’étend également au lit a) de reconnaître, explorer et exploiter à titre exclusif, à l’intérieur du
de tous cours d’eau ainsi qu’à la bande de 10 mètres de large qui est at- périmètre délimité et indéfiniment en profondeur, les gisements d’hy-
tribuée au domaine public à partir du niveau le plus élevé des cours drocarbures liquides, solides et gazeux qui se projettent verticalement
d’eau navigables et flottables dans les crues périodiques normales. en surface à l’intérieur de la concession;
b) [O.-L. 88-032 du 29 septembre 1988, art. 1er. — La durée des droits b) de traiter, raffiner et transporter les hydrocarbures et les produits
exclusifs de reconnaissance et d’exploration découlant de la conven- dérivés.
tion est de cinq ans, renouvelable deux fois: chaque renouvellement
portant sur une durée de 5 ans. – Des dispositions particulières de caractère législatif, réglementaire
ou conventionnel seront édictées aux fins de réglementer les condi-
Toutefois, à chaque renouvellement, le titulaire devra abandonner tions et les modalités de commercialisation et d’exportation des hy-
la moitié de la surface précédemment détenue.] drocarbures et de leurs dérivés.
c) Toute demande régulière de concession d’exploitation, portant – L’État pourra également édicter toutes dispositions obligeant les ex-
sur des surfaces pour lesquelles le titulaire ne sollicite pas le renou- ploitants à se conformer à toutes mesures prises dans l’intérêt général
vellement de ses droits exclusifs de reconnaissance et d’exploration, et consistant notamment à augmenter, à restreindre, à régulariser la
reste valable. production, à centraliser la vente des produits pétroliers ou à réserver
d) Le droit de reconnaissance et d’exploration peut être exercé sur des ceux-ci à l’alimentation d’une industrie nationale stratégique.
terrains déjà couverts par des titres exclusifs de recherches et d’exploi-
tation minière, mais sous réserve des droits exclusifs pour hydrocarbu-
res antérieurement acquis. Réciproquement, le droit de reconnaissan- CHAPITRE IV
ce et d’exploration pour hydrocarbures ne fait pas obstacle à l’octroi
de droits miniers prévus à l’article 6. DES IMPÔTS ET REDEVANCES
Art. 84. — La convention règle notamment: Art. 87. — Par dérogation au droit commun, et sous réserve de
a) la superficie de la ou des zones exclusives de reconnaissance et l’institution des taxes et redevances prévues par le présent Code, le
d’exploration; régime fiscal et douanier applicable aux droits miniers sur les hydro-
carbures, est celui que les parties auront convenu dans la conven-
b) le programme minimal de travaux de reconnaissance, d’explora- tion dont question à l’article 79.
tion et l’obligation de dépenses y correspondant pour la première pé-
riode de validité et les périodes éventuellement de renouvellement;
c) le programme minimal d’activités annexes et l’obligation de dé- TITRE IX
penses y correspondant pour la première période de validité et les
DES MESURES D’EXÉCUTION,
périodes éventuelles de renouvellement;
DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES
d) les modalités de participation éventuelle de l’État;
e) les impôts, les taxes et redevances et, généralement, les imposi- Art. 88. — Les modalités d’application du présent Code sont fixées
tions de toutes natures; par le règlement minier, par le règlement de salubrité et de sécurité
dans les mines et carrières et tous règlements particuliers se rapportant
f) les clauses de renégociation éventuelle conclues par voie d’avenant; à l’activité minière, en général.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 693


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
31 octobre 1983. – ARRÊTÉ

Art. 89. — Les minerais d’uranium, de thorium et, d’une manière • il élabore les propositions de formation, d’équipement, de politique
générale, les minerais radioactifs sont placés sous le régime de subs- pétrolière générale et les rapports périodiques de gestion.
tance réservée prévu à l’article 5, alinéa b, du présent Code.
Art. 4. — L’organisation interne de la cellule est articulée sur cinq
Art. 90. — Les décisions administratives prises en vertu du présent sections:
Code et des règlements établis pour son application pourront faire • la section juridique;
l’objet d’un recours gracieux auprès du commissaire d’État ayant les
mines dans ses attributions et, dans tous les cas, d’un recours conten- • la section de l’économie et de l’évaluation;
tieux par les voies juridictionnelles. • la section d’exploration-production;
Art. 91. — Les dispositions réglementaires actuellement en vi- • la section de raffinage;
gueur, qui ne sont pas contraires aux prescriptions du présent Code
• la section de distribution.
restent d’application jusqu’à l’approbation de nouvelles dispositions
réglementaires. Art. 5. — Les attributions des différentes sections sont les suivantes:
Art. 92. — Sont abrogées, les dispositions: a) section juridique:
– de l’ordonnance-loi 67-231 du 11 mai 1967, portant législation • superviser, suivre, réaliser et expertiser toutes études juridiques rela-
générale sur les mines et hydrocarbures; tives au secteur pétrolier;

– de l’ordonnance-loi 66-326 du 21 mai 1966, portant création d’un • préparer tous les travaux juridiques et administratifs de la cellule;
droit du sous-sol sur les concessions minières; • assurer la conservation des actes juridiques, ouvrages et documents
intéressant la cellule;
– de l’arrêté ministériel 44 du 29 août 1966 portant mesure d’exécu-
tion de l’ordonnance-loi 66-326 du 21 mai 1966; • préparer la négociation des contrats;
– de tous autres textes antérieurs qui seraient contraires à la présente • préparer les appels d’offres et leur évaluation;
ordonnance-loi. b) section économie et évaluation:
Toutefois, les droits miniers octroyés antérieurement à la promulga- • superviser, suivre, réaliser et expertiser toutes études économiques
tion de présent Code sont maintenus en vigueur, le tout sans préju- relatives au secteur pétrolier, en particulier celles relatives à l’appro-
dice du droit de propriété de l’État sur son sous-sol. Dans ce cas, ils visionnement du pays en pétrole;
seront sujet à renégociation avec l’État, la Banque du Zaïre, la Socié-
• évaluer les projets sous l’angle économique;
té zaïroise de commercialisation des minerais, la Société pétrolière
du Zaïre, pour les aspects qui intéressent chacune des personnes • tenir toutes statistiques et la comptabilité de la cellule;
morales susmentionnées.
• assures la conservation des documents de la section;
Art. 93. — Le présent Code entre en vigueur à la date de sa promul- c) section d’exploration-production:
gation.
• suivre et superviser les études de terrain et de laboratoire relatives
à la prospection et à la production pétrolières;
• interpréter, expertiser et intégrer les résultats d’exploration et de pro-
duction pétrolières communiqués par les compagnies pétrolières;
31 octobre 1983. – ARRÊTÉ 00020/DEPT.MIN. ET ENER/
• participer aux activités de terrain et de laboratoire;
83 portant création de la cellule technique pétrolière.
(J.O.Z., no20, 15 octobre 1985, p. 7) • formuler des recommandations quant à la conduite des opérations
de terrain et de laboratoire, à la sélection des blocs d’exploration et
Art. 1er. — Il est créé au sein du département des Mines et Énergie à la préparation des documents d’appels d’offres;
un service dénommé «cellule technique pétrolière» sous l’autorité
d) section de raffinage:
directe du commissaire d’État à l’Énergie ou son délégué.
• suivre la situation de raffinage dans le monde en général et la su-
Art. 2. — La cellule technique pétrolière a pour mission de: perviser dans le pays en particulier;
• superviser les activités des compagnies pétrolières œuvrant dans le • réaliser et expertiser toutes études ad hoc;
pays;
• tenir les tableaux des rendements de brut;
• interpréter tous les renseignements que les compagnies pétroliè-
e) section de distribution:
res mettent à la disposition du département des Mines et Énergie;
• suivre et superviser les activités de transport, stockage et commer-
• rassembler, employer et conserver tous les ouvrages et documents cialisation intérieurs des produits pétroliers;
intéressant le secteur des hydrocarbures en général;
• réaliser et expertiser toutes études y afférentes;
• formuler les propositions de politique pétrolière nationale et de
promotion des activités pétrolières dans le pays. • élaborer des propositions d’orientation des investissements dans
ces domaines.
Art. 3. — La cellule pétrolière est dirigée par un chef de cellule:
Art. 6. — Un règlement d’ordre intérieur fixera les principes de
• il en assure la coordination, la planification des activités; fonctionnement de la cellule.

694 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
1 février 1989. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Art. 7. — Les agents de la cellule sont nommés, affectés et, le cas


échéant, déchargés de leurs fonctions par le commissaire d’État
ayant l’énergie dans ses attributions. 1 février 1989. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL DENI/CAB/
07/0002/89 fixant les différentiels de transport des car-
Art. 8. — Les ressources de la cellule sont constituées à base de cel- burants sur toute l’étendue de la République du Zaïre.
les spécifiées à l’article 9 de l’ordonnance 81-022 du 14 février 1981
(J.O.Z., no3, 1er février 1989, p. 31)
portant création d’une Commission nationale de l’énergie.
Art. 1er. — Les différentiels de transport en vrac de l’essence, du
Art. 9. — Le secrétaire général à l’Énergie est chargé de l’exécution pétrole et du gasoil jusqu’aux dépôts de Zaïre-S.E.P. par la voie nor-
du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature male au Zaïre sont fixés comme suit en zaïres le litre:

(1) Dépôt S.E.P. Différentiels géographiques


tous produits

O Akula 8,9
31 octobre 1983. – ARRÊTÉ 00022/DEPT.MIN/ENER O Ango –
portant règlement de fonctionnement de la cellule tech- O Bandundu 5,9
nique pétrolière. (J.O.Z., no20, 15 octobre 1985, p. 10) O Bena Dibele 10,0
O Bolenge (MBKA) 6,8
Art. 1er. — La cellule technique pétrolière fonctionne sous l’autori- O Boma –
E Bukavu 5,4
té de son chef et sous surveillance du commissaire d’État ayant
O Bumba 8,5
l’énergie dans ses attributions ou de son délégué. E Bunia 6,0
O Businga 15,8
Art. 2. — À l’initiative de son chef ou sur demande du commissaire E Beni 0,3
d’État ayant l’énergie dans ses attributions ou de son délégué, la cel- E Goma 0,3
lule réalise toutes études intéressant le secteur national des hydro- O Ilebo 7,6
carbures et requérant toute décision d’un ou plusieurs départe- O Isiro 27,0
O Inongo 8,2
ments du Conseil exécutif.
O Kalemie 46,2
E Kalundu –
Art. 3. — À cet effet, le chef de la cellule doit, pour la bonne fin de
O Kalundu 53,2
chaque étude, désigner un chargé d’étude choisi tant pour ses apti- O Kananga 21,4
tudes intellectuelles que ses qualités d’organisateur. O Kinshase –
O Kikwit 9,1
Art. 4. — Le chargé d’étude constitue son équipe, de la manière la O Kisangani 10,6
plus complète possible, pour mener l’étude à bon terme. O Kolwezi 41,2
S Kolwezi 14,1
Les membres de cette équipe sont choisis parmi les agents relevant O Likasi 41,4
des différentes sections de la cellule et des différents services du dé- S Likasi 10,8
partement ayant l’énergie dans ses attributions. O Lukala –
O Lubumbashi 43,9
Les chefs des sections et services dont relèvent ces membres sont sin- S Lubumbashi 7,4
O Muanda –
gulièrement responsables de la qualité du travail fourni par leurs
O Mungbere 29,3
agents affectés à l’étude. O Mwene_ditu 26,7
(1) Voie d’importation: O = ouest; E = est; S = sud
Art. 5. — Le chargé d’étude est responsable de l’organisation du
travail de son équipe et doit rendre compte, à tout moment qu’il en
Les prix de référence comprenant les différentiels de transport pour
est requis, de l’évolution, au chef de la cellule.
l’essence, le pétrole et le gasoil aux différents dépôts Zaïre-S.E.P.
Art. 6. — À la fin de l’étude et pour le besoin de l’élaboration des re- s’entendent dans un rayon de 20 km de routes carrossables à partir
commandations qui en résulteraient, le chargé d’étude propose au du dépôt, sauf à Kinshasa où le rayon est porté à 50 km.
chef la tenue d’une réunion regroupant les différents chefs de section. Au-delà de ce rayon, le prix réel de transport est facturé par Zaï-
Art. 7. — Le chef de la cellule rend compte des conclusions de cette re-S.E.P. pour autant qu’il en assure le transport.
étude au commissaire d’État ayant l’énergie dans ses attributions ou Art. 2. — Les différentiels de transport ainsi énumérés ci-dessus
son délégué. peuvent être modifiés au cas où les paramètres ayant servi à leur cal-
Art. 8. — La participation aux travaux de terrain ou de laboratoire cul venaient à changer.
est assurée par une ou plusieurs personnes désignées par le chef de Les propositions de révision évaluées sur base de l’évolution tarifaire
la cellule. des transporteurs publics reconnus par le conseil exécutif, en l’oc-
currence l’Onatra et la S.N.C.Z., seront présentées au département
Art. 9. — Sauf accord préalable du commissaire d’État ayant l’éner-
de l’Économie nationale et à l’Industrie pour approbation.
gie dans ses attributions ou son délégué, les membres de la cellule s’in-
terdisent l’exercice de toutes activités lucratives susceptibles de se ré- Art. 3. — Toutes infractions aux présentes dispositions seront pu-
véler incompatibles avec les attributions et les objectifs de la cellule. nies des peines prévues par la loi.
Art. 10. — Le chef de la cellule est chargé d’assurer l’exécution du Art. 4. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures au pré-
présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature. sent arrêté qui entre en vigueur à la date du 1er février 1989.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 695


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
11 mars 1993. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

• la preuve de paiement de la taxe rémunératoire.

11 mars 1993. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL E/SG/O/0119/ Art. 5. — Toute demande incomplète peut être rejetée. Le refus
G9/93 fixant les conditions pour l’obtention de l’autori- d’octroi d’une autorisation d’importation n’ouvre droit à aucune in-
sation d’importation des produits pétroliers. (Ministère demnité ou dédommagement. Dans ce cas, la taxe rémunératoire
de l’Énergie) reste acquise.
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. Art. 6. — En cas d’avis favorable, le secrétariat général à l’Énergie
Art. 1er. — Nul ne peut se livrer à l’importation des produits pétro- prépare un projet d’arrêté qu’il soumet à la signature du ministre de
liers quelle qu’en soit la finalité sans l’autorisation du ministre ayant l’Énergie.
l’énergie dans ses attributions. Après signature de l’arrêté, le secrétariat général à l’Énergie établit
Art. 2. — Pour obtenir l’autorisation d’importation des produits pé- le titre de l’autorisation. Le titre original et une ampliation de l’arrêté
troliers, toute personne physique ou morale doit présenter une de- sont remis ou expédiés au titulaire.
mande. La demande, présentée au ministre de l’Énergie, est remise ou
adressée, en double exemplaire, au secrétariat général à l’Énergie.
Art. 7. — L’autorisation est accordée pour une durée de douze mois
calendrier, renouvelable quatre fois et valable sur toute l’étendue de
Si le requérant est domicilié en région, la demande est remise ou l’entité administrative pour laquelle elle a été demandée. Après le qua-
adressée au chef de division régionale de l’énergie concerné. Ce der- trième renouvellement, une nouvelle autorisation est nécessaire.
nier la fait suivre au secrétariat général à Kinshasa.
Art. 8. — La demande de renouvellement est introduite au moins
Art. 3. — Si la demande est présentée par une personne physique, quarante-cinq jours avant l’expiration de la période de validité en
elle comporte: cours. Elle est accompagnée de toutes les statistiques des importa-
tions effectuées durant cette période, de l’original du titre de l’auto-
• les nom, postnom, prénom, qualité, domicile élu du demandeur et
risation ainsi que de la preuve de paiement de la taxe rémunératoire.
l’adresse complète;
• l’entité administrative pour laquelle l’autorisation est sollicitée; Art. 9. — En cas d’avis favorable pour le renouvellement, le secréta-
riat général à l’Énergie prépare un projet d’arrêté qu’il soumet à la
• trois photocopies d’identité; signature du ministre.
• une photocopie de la carte d’identité;
Après signature de l’arrêté, le secrétariat général à l’Énergie inscrit le re-
• une photocopie du nouveau registre de commerce; nouvellement sur le triplicata et sur le titre du titulaire auquel il est re-
tourné; il avise du renouvellement les services régionaux de l’Énergie.
• le numéro d’identification nationale;
• le numéro d’immatriculation sur la liste des importateurs et expor- Art. 10. — Le titulaire de l’autorisation est tenu de:
tateurs;
– déclarer aux services régionaux de l’Énergie et au secrétariat géné-
• la quittance de versement de la taxe rémunératoire. ral à l’Énergie toutes les statistiques de différentes quantités des pro-
– Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire «photographies». duits pétroliers importés et vendus au vu des bordereaux de stocka-
ge et de livraison de ZAIRE S.E.P.;
Art. 4. — Si la demande est présentée par une personne morale,
elle comporte: – respecter la réglementation de change de la Banque du Zaïre et
différents règlements en matière d’importation édictés par l’OFIDA
• la raison sociale (dénomination) de la personne morale;
et l’Ozac;
• l’adresse du siège social et du siège d’opération si celui-ci est diffé-
rent du siège social; – respecter la réglementation en matière de transport et de stockage
des produits inflammables;
• les nom, postnom, prénom, titres, qualités et adresse du responsa-
ble habilité à recevoir toute notification ou signification du ministè- – appliquer les prix fixés par le ministère ayant dans ses attributions
re de l’Énergie; l’économie nationale.

• l’entité administrative pour laquelle l’autorisation est sollicitée; Art. 11. [A. M. 0037/CAB.ENER/95 du 25 mai 1995, art. 1er. — En ap-
plication des dispositions de l’article 1er ci-dessus, quiconque aura
• les statuts dûment notariés de la personne morale;
exercé les activités d’importation des produits pétroliers sans l’autorisa-
• le certificat de dépôt des statuts au greffe du tribunal de grande ins- tion préalable du ministre ayant l’énergie dans ses attributions sera as-
tance; sujetti au paiement de cinq pour cent (5 %) de la valeur FOB des pro-
duits pétroliers importés et ce, sans préjudice des poursuites judiciaires.
• le dernier bilan;
Le non respect des dispositions de l’article 10 ci-dessus peut entraî-
• le nouveau registre de commerce; ner soit le retrait de l’autorisation, soit le refus de son renouvelle-
• le numéro d’identification nationale; ment et ce sans préjudice des poursuites judiciaires et des amendes
transactionnelles.]
• le numéro d’immatriculation sur la liste des importateurs-exporta-
teurs; Art. 12. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature.

696 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
15 octobre 1997. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Après signature de l’arrêté, le secrétariat général à l’Énergie établit


le titre de l’autorisation. Le titre original et une ampliation de l’arrêté
15 octobre 1997. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 88/CAB.ENER/ sont remis ou expédiés au titulaire après visa du ministre.
015/LM/97 portant règlement des activités de transport,
Art. 5. — L’autorisation est accordée pour une durée de douze
manutention, stockage et distribution des produits pé-
(12) mois calendrier, renouvelable quatre fois et valable sur toute
troliers. (Ministère de l’Énergie) l’étendue de l’entité administrative pour laquelle elle a été deman-
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. dée. Après le quatrième renouvellement, une nouvelle autorisation
Art. 1er. — L’exercice des activités de transport, manutention, stoc- est nécessaire.
kage et distribution des produits pétroliers par toute personne phy- Art. 6. — La demande de renouvellement est introduite auprès du
sique ou morale est soumis à l’autorisation préalable du ministre ministère de l’Énergie, avec copie au secrétariat général à l’Énergie
ayant l’énergie dans ses attributions. au moins quarante-cinq (45) jours avant l’expiration de la période
Art. 2. — Pour obtenir l’autorisation de transport, manutention, de validité en cours. Elle est accompagnée de toutes les statistiques
stockage et distribution des produits pétroliers, le requérant doit: des transports, de manutention, de stockage et de distribution des
produits pétroliers effectuées durant cette période, de l’original du
1° présenter une demande au ministère de l’Énergie en réservant titre de l’autorisation ainsi que de la preuve du paiement de la taxe
une copie au secrétariat général à l’Énergie;
rémunératoire.
2° annexer à sa demande les pièces ci-après, toutes en original ou en
photocopies certifiées conformes à l’original: Art. 7. — En cas d’avis favorable pour renouvellement, le ministre
met un visa de renouvellement au dos de l’arrêté d’autorisation.
a) pour les personnes physiques: Après le visa, le secrétaire général établit un titre de renouvellement
• 2 photocopies du nouveau registre de commerce; qu’il fait également viser auprès du ministre. L’arrêté et le titre de re-
nouvellement dûment visés sont soumis ou expédiés au titulaire,
• 2 photocopies de l’attestation portant le numéro de l’identification dans les formes prévues à l’article 4 du présent arrêté.
nationale;
– Texte conforme à la source disponible. Il convient de lire «remis».
• 2 photocopies de la carte d’identité;
Art. 8. — Le transport des produits pétroliers par voie de surface
• rapport d’enquête du service de l’Environnement et de l’Énergie doit remplir les conditions minimales suivantes:
sur le stockage des produits pétroliers;
a) par voie routière:
• 2 photocopies de l’attestation fiscale en cours de validité;
• emballages de sécurité, dans des véhicules adaptés pourvus d’un
• 2 photocopies du contrat de bail des installations où a lieu l’exploi- dispositif anti-incendie;
tation;
• interdiction de faire circuler les produits pétroliers aux heures de
• 6 photographies format passeport; pointe sur les routes urbaines de grande affluence des véhicules;
• 2 photocopies de la quittance de paiement de la taxe rémunératoire; • interdiction d’embarquer des passagers autres que le personnel de
• 2 photocopies de la preuve de souscription à une assurance-incendie; bord;
b) pour les personnes morales: b) par voie fluviale et lacustre:
• 2 photocopies du nouveau registre de commerce; • emballage de sécurité, dans des barges appropriées pourvues d’un
dispositif anti-incendie;
• 2 photocopies de l’attestation portant le numéro de l’identification
nationale; • interdiction d’embarquer des passagers autres que le personnel
naviguant;
• 2 photocopies du certificat du dépôt des statuts au greffe du tribunal
de grande instance; c) par voie ferroviaire:
• 2 photocopies des statuts notariés; • par wagons-citernes pour les produits en vrac;
• 6 photographies format passeport du responsable statutaire; • par wagons fermés et plombés pour les produits enfûtés.
• 2 photocopies de la quittance de paiement de la taxe rémunératoire; Art. 9. — Le transport des produits pétroliers par voie aérienne est
strictement interdit, sauf autorisation expresse du ministre ayant
• 2 photocopies de l’attestation fiscale en cours de validité (excepté
l’énergie dans ses attributions, en cas de sinistre déclaré.
les nouvelles sociétés);
• 2 photocopies de la preuve de souscription à une assurance-incendie. Art. 10. — La manutention des produits pétroliers dans les ports,
entrepôts, terminaux, etc., doit se faire dans le respect des normes en
Les photocopies reprises aux points a) et b) doivent être certifiées vigueur en matière de sécurité du travail.
conformes aux originaux.
Art. 11. — Le stockage des produits pétroliers en parc ou hangar,
Art. 3. — Toute demande incomplète peut être rejetée. Le refus en citerne aérienne ou souterraine, doit répondre aux conditions
d’octroi d’une autorisation ou d’un renouvellement d’une autorisa- non limitatives ci-après:
tion n’ouvre droit à aucune indemnité ou dédommagement. Dans
ce cas, la taxe rémunératoire reste acquise. • infrastructures situées en dehors des agglomérations;
• endroit suffisamment aéré;
Art. 4. — En cas d’avis favorable, le ministre de l’Énergie prend un
arrêté. • dispositif de sécurité et anti-incendie à pourvoir.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 697


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
15 octobre 1997. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Art. 12. — La distribution des produits pétroliers doit s’effectuer • le nouveau registre de commerce;
avec des équipements répondant aux normes internationales et • le numéro d’identification nationale;
dans des conditions de sécurité.
• le numéro d’immatriculation sur la liste des importateurs et expor-
Art. 13. — Le non-respect des dispositions des articles 8, 9, 10, 11 tateurs;
et 12 peut entraîner soit le retrait de renouvellement et ce, sans pré-
judice des poursuites judiciaires et des amendes transactionnelles. • la preuve de paiement de la taxe rémunératoire.
Art. 5. — Toute demande incomplète peut être rejetée. Le refus
Art. 14. — Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures contrai-
d’octroi d’une autorisation d’importation n’ouvre droit à aucune in-
res au présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.
demnité ou dédommagement. Dans ce cas, la taxe rémunératoire
Art. 15. — Le secrétaire général à l’Énergie est chargé de l’exécu- reste acquise.
tion du présent arrêté.
Art. 6. — En cas d’avis favorable, le ministre de l’Énergie prend un
arrêté.
Après signature de l’arrêté, le secrétaire général à l’Énergie établit le
titre de l’autorisation. Le titre original et une ampliation de l’arrêté
15 octobre 1997. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 88/CAB.ENER/ sont remis ou expédiés au titulaire après visa du ministre.
016/MZ/97 portant réglementation de l’activité d’impor-
tation des produits pétroliers. (Ministère de l’Énergie) Art. 7. — L’autorisation est accordée pour une durée de douze
mois calendrier, renouvelable quatre fois et valable sur toute l’éten-
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. due de l’entité administrative pour laquelle elle a été demandée.
Art. 1er. — Nul ne peut se livrer à l’importation des produits pétro- Après le quatrième renouvellement, une nouvelle autorisation est
liers quelle qu’en soit la finalité sans l’autorisation du ministre ayant nécessaire.
l’énergie dans ses attributions.
Art. 8. — La demande de renouvellement est introduite au moins
Art. 2. — Pour obtenir l’autorisation d’importation des produits pé- quarante-cinq jours avant l’expiration de la période de validité en
troliers, toute personne physique ou morale doit présenter une deman- cours. Elle est accompagnée de toutes les statistiques des importations
de. La demande, présentée au ministre de l’Énergie, est remise ou effectuées durant cette période, de l’original du titre de l’autorisation
adressée, en double exemplaire, au secrétariat général de l’Énergie. ainsi que de la preuve du paiement de la taxe rémunératoire.

Art. 3. — Si la demande est présentée par une personne physique, Art. 9. — En cas d’avis favorable pour le renouvellement, le ministre
elle comporte: met un visa de renouvellement au dos de l’arrêté d’autorisation.

• les nom, post-nom, prénom, qualité, domicile élu du demandeur et Après le visa, le secrétaire général établit un titre de renouvellement
l’adresse complète; qu’il fait également viser auprès du ministre.

• l’entité administrative pour laquelle l’autorisation est sollicitée; L’arrêté et le titre de renouvellement dûment visés sont soumis ou expé-
diés au titulaire dans les formes prévues à l’article 6 du présent arrêté.
• trois photocopies d’identité certifiées conformes à l’original; – Texte conforme à la source disponible. Il convient de lire «remis».
• une photocopie de la carte d’identité certifiée conforme à l’original; Art. 10. — Le titulaire de l’autorisation est tenu de:
• une photocopie du nouveau registre de commerce certifié confor- • déclarer aux services régionaux de l’Énergie et au secrétariat général
me à l’original; à l’Énergie toutes les statistiques de différentes quantités des produits
• le numéro d’identification nationale; pétroliers importées et vendues au vue des bordereaux de stockage et
de livraison de SEP Congo;
• le numéro d’immatriculation sur la liste des importateurs et expor-
tateurs; • respecter la réglementation de change de la Banque nationale et
différents règlements en matière d’importation édictés par l’OFIDA
• la quittance de versement de la taxe rémunératoire. et l’OCC;
Art. 4. — Si la demande est présentée par une personne morale, • respecter la réglementation en matière de transport et de stockage
elle comporte: des produits inflammables;
• la raison sociale (dénomination) de la personne morale; • appliquer les prix fixés par le ministère ayant dans ses attributions
l’économie nationale.
• l’adresse du siège social et du siège d’opération si celui-ci est diffé-
rent du siège social; Art. 11. — Le non-respect des dispositions de l’article 10 ci-dessus
peut entraîner soit le retrait de l’autorisation, soit le refus de son re-
• les nom, post-nom, prénom, titres, qualités et adresse du responsable
nouvellement et ce sans préjudice des poursuites judiciaires et des
habilité à recevoir toute notification ou signification du ministère de
l’Énergie; amendes transactionnelles.

• l’entité administrative pour laquelle l’autorisation est sollicitée; Art. 12. — Sont abrogés les arrêtés ministériels E/SG/0/0119/G9/
93 du 11 mars 1993 et 0027/CAB.ENER/95 du 25 mai 1995 fixant
• les statuts dûment notariés de la personne morale; les conditions pour l’obtention de l’autorisation d’importation des
• le certificat de dépôt des statuts au greffe du tribunal de grande ins- produits pétroliers.
tance;
Art. 13. — Le secrétaire général à l’Énergie est chargé de l’exécution
• le dernier bilan; du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.

698 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
9 août 1999. – DÉCRET-LOI

j) la prise des participations dans les sociétés du secteur des hydro-


carbures;
9 août 1999. – DÉCRET-LOI 245 portant création et sta-
k) l’implantation et le développement de l’industrie pétrochimique,
tuts d’une entreprise publique dénommée la Congolaise seule ou avec des partenaires, nationaux ou étrangers;
des hydrocarbures, en abrégé «Cohydro». (Ministère du
Pétrole) l) la contribution à l’élaboration et à l’exécution de la politique pétroliè-
re par le ministère ayant les hydrocarbures dans ses attributions.
– Ce décret-loi n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
L’entreprise peut également, moyennant l’autorisation préalable de
la tutelle, faire toutes les opérations se rapportant directement ou in-
directement à l’objet susmentionné.
TITRE Ier
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
TITRE II
er
Art. 1 . — Il est créé, sous la dénomination de la Congolaise des DU PATRIMOINE
hydrocarbures, en abrégé «Cohydro», une entreprise publique à ca-
ractère technique, commercial et industriel, dotée de la personnalité
juridique. Art. 5. — Le patrimoine de l’entreprise est constitué par une dotation
initiale que l’État lui apporte pour la réalisation de son objet social.
Art. 2. — La Congolaise des hydrocarbures sera régie par la loi
Un décret du président de la République déterminera la consistance
78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables
de l’ensemble des biens devant constituer cette dotation.
aux entreprises publiques, telle que modifiée et complétée à ce jour,
ainsi que par le présent décret-loi. Celle-ci s’accroît:

Art. 3. — Le siège de l’entreprise est situé à Kinshasa. Des succursa- • des apports ultérieurs que l’État pourra consentir à l’entreprise;
les, agences et bureaux peuvent être établis en tous lieux à l’intérieur • des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
de la République démocratique du Congo moyennant l’autorisation prévues par le présent décret-loi.
de l’autorité de tutelle, telle que précisée dans le présent décret-loi.
L’établissement de bureaux et agences en dehors de la République L’augmentation du patrimoine de l’entreprise ou sa réduction est
démocratique du Congo requiert l’autorisation du président de la constatée par un décret du président de la République, sur avis préa-
République, sur avis préalable de l’autorité de tutelle. lable de l’organe de tutelle.
– Tous les biens meubles et immeubles, corporels et incorporels, divis et indivis qui ap-
Art. 4. — L’entreprise a pour objet: partenaient ou étaient censés appartenir à Pétro-congo sont transférés à la Cohydro
(Décret 246 du 9 août 1999, art. 1er).
a) l’importation, l’achat, l’exportation et le commercialisation et/ou
la transformation industrielle du pétrole brut et des produits semi-
finis ou finis qui peuvent en dériver, tels que carburants, combusti-
bles, lubrifiants, graisses, bitumes, produits pour la pétrochimie et
TITRE III
produits chimiques; DES STRUCTURES
b) l’importation, l’achat, l’exportation, la commercialisation et/ou la
transformation industrielle de toutes les matières minérales suscepti- Art. 6. — Les structures organiques de la Congolaise des hydrocar-
bles de renfermer du pétrole, du gaz naturel ou toutes matières desti- bures sont celles prévues à l’article 5 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978
nées à les remplacer, tels que carburants et lubrifiants synthétiques ou portant dispositions générales applicables aux entreprises publiques,
chimiques; telle que modifiée et complétée à ce jour, à savoir:
c) la commercialisation de la part du pétrole brut congolais revenant • le conseil d’administration;
à l’État;
• le comité de gestion;
d) la constitution et la gestion des stocks de sécurité des produits pé-
troliers au plan national; • le collège des commissaires aux comptes.
e) le transport, la manutention, le stockage et l’emballage des pro-
duits visés aux littera a) et b);
f) l’exportation, les recherches et études industrielles dans le secteur TITRE IV
des hydrocarbures (pétrole, gaz et leurs dérivés); DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
g) la production et le traitement, seule ou en joint venture, du pétro-
le brut et du gaz naturel;
CHAPITRE Ier
h) le raffinage du pétrole brut ainsi que les activités qui en découlent;
PRINCIPE GÉNÉRAL
i) l’acquisition, la construction, l’exploitation, la gestion par elle-mê-
me, par des tiers ou en association, des biens meubles et immeubles,
des équipements, installations, pipe-lines, usines et matériels néces- Art. 7. — L’organisation et le fonctionnement de Cohydro sont ré-
saires à la production, au traitement, au transport, au stockage ou à gis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi 78-
la transformation des produits visés aux littera a), b) et g); 002 du 6 janvier 1978, telle que modifiée et complétée à ce jour.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 699


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9 août 1999. – DÉCRET-LOI

CHAPITRE II CHAPITRE III


DE L’ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE

Art. 8. — Sous réserve des prérogatives dévolues à l’autorité de tutel- Art. 16. — L’exercice financier de l’entreprise commence le
le, le conseil d’administration est investi des pouvoirs les plus étendus 1er janvier et finit le 31 décembre de la même année. Exceptionnelle-
pour poser tous les actes d’administration et de disposition en rapport ment, le premier exercice commence à la date d’entrée en vigueur du
avec l’objet social. Il délègue au comité de gestion les pouvoirs néces- présent décret-loi et se termine le 31 décembre de la même année.
saires à la gestion des affaires courantes de l’entreprise. Il se réunit et
Art. 17. — Les comptes de l’entreprise seront tenus conformément
prend ses décisions en conformité avec les dispositions de la loi 78-
à la législation comptable en vigueur.
002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux
entreprises publiques, telle que modifiée et complétée à ce jour. Art. 18. — Le conseil d’administration établit chaque année un état
des prévisions des dépenses et des recettes pour l’exercice à venir.
Art. 9. — Le conseil d’administration est composé de dix membres,
au plus, appelés administrateurs. Il comprend: Le budget de l’entreprise est divisé en budget d’exploitation et budget
d’investissement.
• un président du conseil d’administration;
Le budget d’exploitation comprend:
• le directeur général de l’entreprise;
1) en recettes:
• trois directeurs de l’entreprise, chargés respectivement de techni-
• les ressources d’exploitation provenant des activités énumérées à
ques, finances et commerce; l’article 4 ci-dessus;
• six administrateurs externes. • les ressources d’exploitation constituées par la subvention d’équi-
Art. 10. — Le président du conseil d’administration, l’administra- libre inscrite dans la structure des prix des produits pétroliers au pos-
te «charges d’exploitation Cohydro»;
teur directeur général et les trois administrateurs directeurs ainsi
que les six administrateurs externes sont nommés par le président • la commission perçu sur le produit de la commercialisation de la
de la République. part du pétrole brut congolais revenant à l’État;

Art. 11. — Sous réserve des prérogatives dévolues à l’autorité de tu- • les fonds publics inclus dans la structure des prix des produits pétro-
telle et au conseil d’administration, et en conformité avec les directives liers aux fins de la constitution des stocks de sécurité;
et délégations de pouvoirs émanant de ce dernier, le comité de gestion • les dividendes et autres profits des participations;
assure la gestion courante de l’entreprise. Il prépare les comptes éco-
• les ressources diverses et accidentelles;
nomiques et financiers de l’entreprise, dirige et surveille l’ensemble
des services et, s’il y a lieu, confère des délégations de pouvoirs à un ou 2) en dépenses:
plusieurs agents de l’entreprise. Il se réunit au moins une fois par se- • les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les
maine et toutes les fois que l’intérêt de l’entreprise l’exige. dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai-
tes dans l’intérêt du personnel), les loyers, les charges fiscales et toutes
Art. 12. — Le comité de gestion comprend huit membres, à savoir:
autres charges financières;
• l’administrateur directeur général; • les coûts liés à la gestion des stocks de sécurité (achat, transport,
• le directeur général adjoint; mise en place, stockage et pertes associées);

• les trois administrateurs directeurs; • les coûts liés à l’importation, à l’achat, à l’exportation et à la com-
mercialisation des produits visés à l’article 4.
• trois directeurs.
Le budget d’investissement comprend:
Le comité de gestion peut s’ouvrir à d’autres membres de l’entreprise, 1) en dépenses:
avec l’accord du conseil d’administration.
• les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement
Art. 13. — L’administrateur directeur général et les trois adminis- des immobilisation affectées aux activités professionnelles;
trateurs directeurs sont de droit membres du comité de gestion. Les
• les frais d’acquisition, des immobilisations de toute nature non
autres membres du comité de gestion sont nommés par le conseil
destinées à être affectées à ces activités (participations financières,
d’administration. immeubles d’habitation, etc.);
Le directeur général adjoint assiste le directeur général et le représen- • les coûts de réalisation des infrastructures d’entreposage des
te au conseil d’administration en cas d’absence ou d’empêchement. stocks de sécurité;
Art. 14. — Le collège des commissaires aux comptes assure le con- • les coûts de recherche et exploration;
trôle des opérations financières de l’entreprise, conformément aux
2) en recettes:
dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 et des statuts de l’entre-
prise, telle que modifiée et complétée à ce jour. • les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipements de
Art. 15. — Le collège des commissaires aux comptes comprend l’État, les emprunts des recettes d’exploitation sur les dépenses de
deux commissaires aux comptes nommés par le président de la Ré- même nature et les revenus divers, les prélèvements sur les avoirs
publique sur proposition de l’autorité ayant le portefeuille de l’État placés, les cessions des biens.
dans ses attributions. – Texte conforme à la source disponible. Il convient de lire «excédents».

700 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
9 août 1999. – DÉCRET-LOI

Art. 19. — Le budget de l’entreprise est soumis à l’approbation de lorsque la réserve a atteint une somme égale au sixième du capital.
l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er novembre de La réserve ne peut dépasser 10 % du capital social.
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte et est considéré
comme approuvé lorsque aucune décision n’est intervenue à son Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité de
égard avant le début de l’exercice. tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport du
conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitution de
Art. 20. — Les inscriptions concernant les opérations du budget réserves complémentaires.
d’exploitation sont faites à titre indicatif.
Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra- nouveau, soit versé au Trésor public.
tions du budget d’investissement, l’entreprise doit soumettre un état
de prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette ap- Art. 25. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
probation est réputée acquise lorsque aucune décision n’est interve- charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou-
nue dans le délai d’un mois à compter du dépôt. vert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et ensuite,
par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne
Art. 21. — La comptabilité de l’entreprise est organisée et tenue de couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report
manière à permettre: à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires.
1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
Art. 26. — L’entreprise peut réévaluer son bilan et constituer une
des produits et profits;
réserve spéciale de réévaluation.
2) de connaître la situation patrimoniale de l’entreprise;
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.
3) de déterminer les résultats analytiques.

Art. 22. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration


fait établir, après inventaire: CHAPITRE IV

1) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes DE L’ORGANISATION


successives, les prévisions de recettes et de dépenses, les réalisations DES MARCHÉS DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES
des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions et les
réalisations;
Art. 27. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
2) un tableau de formation du résultat et un bilan. sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures
sont passés soit sur un appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’informa- prévus au troisième alinéa du présent article.
tion sur l’activité de l’entreprise au cours de l’exercice écoulé. Ce rapport
doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes de l’actif du bi- L’appel d’offres est général ou restreint, au choix de l’entreprise, l’ap-
lan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les méthodes d’évaluation
pel d’offres général comporte la publication d’un appel à la concur-
précédemment adoptées ont été modifiées; il doit, en outre, contenir les
propositions du conseil concernant l’affectation du résultat. rence dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République;
l’appel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limitée
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap- aux seuls entrepreneurs ou fournisseurs que l’entreprise décide de
port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com- consulter, dans les deux cas, l’entreprise choisit librement l’offre qu’el-
missaires aux comptes au plus tard le 15 avril de l’année qui suit cel- le juge la plus intéressante, en tenant compte du prix des prestations,
le à laquelle ils se rapportent. de leur coût d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité des
approvisionnements, des garanties professionnelles et financières
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des présentées par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes
commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de
autres considérations qui auraient été prévues dans le cahier des char-
la République, au plus tard, le 30 avril de la même année.
ges ou dans la demande d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites
Art. 23. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan dans l’offre.
et le tableau de formation du résultat, et règle l’affectation du résultat,
en se conformant aux dispositions de l’article 24 ci-après. L’entreprise peut traiter de gré à gré pour les travaux dans la valeur
présumée n’excède pas cinquante mille francs congolais constants
Art. 24. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen- pour les fournitures courantes et, d’une manière générale, dans tous
ce entre, d’une part, les produits et profits et, d’autre part, les charges les cas où l’État est autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion
et pertes. de ses propres marchés, le marché de gré à gré se constate, soit par
l’engagement souscrit sur la base d’une demande de prix, éventuel-
Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire lement modifiée après discussion entre les parties, soit par la con-
pour couvrir les pertes antérieures reportées. vention signée par les parties, soit par la correspondance suivant les
usages du commerce; les marchés de gré à gré dont le montant n’ex-
Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une cède pas dix mille francs congolais constants peuvent être constatés
réserve dite: «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire par simple facture acceptée.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 701


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
26 mai 2001. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL

CHAPITRE V préalable de l’autorité ayant le portefeuille de l’État dans ses attribu-


tions.
DE LA TUTELLE

Section 1re CHAPITRE VI

Notion DU RÉGIME FISCAL

Art. 28. — Aux termes du présent décret-loi, la tutelle s’entend de Art. 31. — L’entreprise est soumise au régime fiscal de droit commun
l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les organes tuté- en matière de contributions directes et indirectes.
laires sur l’entreprise. Toutefois, elle sera, pendant les cinq premiers exercices de douze mois
Les contrôles sont selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste- de son existence sociale, exonérée de la contribution professionnelle
riori. Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, ainsi que de la contribution foncière.
économique ou financier.
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, organes TITRE V
d’exécution et à tous les stades: délibérations, décisions, contrats. DISPOSITIONS FINALES
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’en-
treprise. Art. 32. — Le ministre du Pétrole et l’autorité ayant le portefeuille
de l’État dans ses attributions sont chargés, chacun en ce qui le con-
cerne, de l’exécution du présent décret-loi qui entre en vigueur à la
Section 2 date de sa promulgation.
Des organes de tutelle

Art. 29. — L’entreprise est placée sous la tutelle du ministère du Pé-


trole et de l’autorité ayant le portefeuille de l’État dans ses attributions,
chacun y intervenant dans la sphère de ses attributions spécifiques. 26 mai 2001. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 001/CAB/
MIN/ECO-FIN&BUD/2001 portant réorganisation du co-
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du ministère du Pé- mité chargé du suivi des prix des produits pétroliers. (Mi-
trole porte notamment sur les actes ci-après:
nistère de l’Économie et Industrie)
• la normalisation technique des activités; – Cet arrêté interministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
• la conclusion des marchés de gros travaux ou de fournitures im- Art. 1er. — Le comité chargé du suivi des prix des produits pétroliers
portantes; est un organe consultatif dont le rôle est de:
• l’organisation des services, le cadre organique, le statut du personnel,
1) suivre et analyser l’évolution des paramètres nationaux et interna-
le barème des rémunérations ainsi que les modification à y apporter;
tionaux qui déterminent les prix des produits pétroliers;
• le rapport annuel et mensuel;
2) analyser l’impact de ces paramètres sur les prix des produits pé-
• l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur de la République troliers;
démocratique du Congo;
3) analyser la formule de révision automatique des prix de la profession
• les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières; pétrolière et, le cas échéant, proposer sa renégociation;
• le budget d’investissement. 4) évaluer les sommes perçues par l’OFIDA au titre des taxes fiscales
et parafiscales et versées dans le sous-compte du Trésor;
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle de l’autorité ayant le
portefeuille de l’État dans ses attributions porte notamment sur les 5) suivre le paiement des autres redevances et taxes sur les produits
actes ci-après: pétroliers;
• les acquisitions et aliénations immobilières; 6) procéder à la répartition des sommes définies au point 4 entre les
différents bénéficiaires retenus par le gouvernement.
• les emprunts et les prêts;
Art. 2. — Le comité de suivi des produits pétroliers est une structu-
• les prises et cessions de participations financières; re paritaire comprenant 10 membres délégués des secteurs ci-après:
• le plan comptable particulier;
1. pour l’État:
• le budget d’exploitation ou état de prévisions des recettes et des dé-
• économie nationale;
penses;
• finances et budget;
• les comptes de fin d’exercice;
• hydrocarbures;
• le bilan.
• banque centrale du Congo;
Art. 30. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de l’en-
treprise sont approuvées par le président de la République, sur avis • OFIDA;

702 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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25 juin 2001. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL

2. pour la profession pétrolière: Toute modification de composantes de ce tableau doit être soumise
• COHYDRO; préalablement à l’accord écrit des ministres ayant l’économie et les
hydrocarbures dans leurs attributions.
• G.P.D.P.P. (SOCOM);
Art. 3. — La conjonction des différents éléments de cette structure
• SEP-CONGO; détermine les prix de vente des produits à la pompe qui, eux, doivent
• indépendants. impérativement être convertis et affichés en francs congolais, au
taux de change «billets vendeurs» moyen de la veille du jour de la
Art. 3. — La présidence du comité est assurée par le ministre ayant
mise en application de la structure.
l’économie dans ses attributions, et la vice-présidence par le minis-
tre ayant les hydrocarbures dans ses attributions, le secrétariat étant Art. 4. — Les sociétés pétrolières de distribution sont autorisées à
assuré par l’OFIDA. procéder librement à l’adaptation de la structure aux variations d’un
Art. 4. — Le comité se réunit une fois par mois ou chaque fois que des éléments ci-après: volumes, PMF et taux de change suivant l’évo-
les circonstances l’exigent, sur convocation de son président. lution du marché et revoir ainsi les prix à la pompe dans le cadre des
travaux du comité chargé du suivi des prix des produits pétroliers.
Art. 5. — Le fonctionnement du comité est défini par un règlement
intérieur approuvé par le ministre ayant l’économie dans ses attribu- L’avis préalable du ministre ayant l’économie dans ses attributions est
tions. requis en ce qui concerne le niveau des redevances de l’État à considé-
rer dans la structure des prix et l’application de la nouvelle structure.
Art. 6. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires
au présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature. En cas de non-réaction du gouvernement, la nouvelle structure des
prix entre en vigueur dans la huitaine suivant la transmission de ladite
structure des prix au ministre de l’Économie par les sociétés pétrolières.

Art. 5. — Les variations dont il est question à l’article 4 consistent:


25 juin 2001. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 003/CAB/
MIN/ECO-FIN&BUD/2001 et 021/MIN/MINES-HYDRO/ • pour les PMF et le taux de change à une augmentation ou une di-
2001 fixant modalités de révision de la structure des prix minution d’au moins 5 %;
des carburants terrestres. (Ministère des Mines et Hydro- • pour les volumes, il sera pris en compte la moyenne des deux der-
carbures) niers mois comptables publiés par SEPCONGO.
Art. 1er. — La structure officielle des prix pétroliers est celle dont le Art. 6. — Les redevances pétrolières tant fiscales, parafiscales que cel-
modèle se trouve à l’annexe 1 de la présente. Elle est exprimée en les revenant aux autres intervenants mieux identifiés dans la structure
dollars US comme monnaie de référence. des prix, sont versées en francs congolais aux différents bénéficiaires.
Art. 2. — Les composantes de ladite structure sont celles définies Art. 7. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contrai-
par le ministre ayant l’économie dans ses attributions en concerta- res au présent arrêté.
tion avec celui ayant les hydrocarbures dans ses attributions confor-
mément au tableau de l’annexe 2, intitulé «Éléments constitutifs de Art. 8. — Le comité de suivi de la structure des prix est chargé de l’exé-
la structure des prix des produits pétroliers». cution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Annexe 1
Structure de prix carburants terrestres

VOLUME TOTAL (M3): ESSENCE PETROLE GASOIL FOMI GAZ

Ouest Est Sud Ouest Est Sud Ouest Est Sud Ouest Ouest

1. P.M.F.
2. Frais & Services SOCIR
3. Rétrocession Hydrocarbures
4. Charges d’exploitation S.E.P.
5. Charges d’exploitation Soc. Com.
6. Marge Sociétés Commerciales
7. Total Frais de distribution
8. Cohydre fournisseur
9. Stock de stabilisation
10. P.M.F. fiscal (en $/m3)
11. Droit d’entrée
12. Droit d’accise
13. Prise en charge fiscalité
14. Total fiscalité

Édition 2003 – © Larcier Tome III 703


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25 juin 2001. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL

VOLUME TOTAL (M3): ESSENCE PETROLE GASOIL FOMI GAZ

15. Surtaxe de transport


16. Surcharge Parafiscalité
17. Total Parafiscalité
18. Prix de référence réel ($/m3)
19 Prix de référence à appliquer ($/litre)

Annexe 2
Éléments constitutifs de la structure de prix des produits pétroliers

COMPOSANTES $

A. FRAIS & SERVICES SOCIR


B. RETROCESSION HYDROCARBURES
C. CHARGES D’EXPLOITATION SEP CONGO
D. CHARGES D’EXPLOITATION SOC. COMMERCIALES
E. MARGES SOCIETES COMMERCIALES
F. COHYDRO FOURNISSEUR
G. STOCK DE STABILISATION
H. FISCALITE
I. PARAFISCALITE
J. TAUX 1$ EN FC
K VOLUME (M3)
L. PRIX CIF $/TM OUEST EST ($/M3) SUD ($/M3)
ESSENCE
GASOIL
PETROLE
FOMI
GAZ
M. PRIX A LA POMPE: FC/LITRE
ESSENCE
GASOIL
PETROLE
FOMI
GAZ

sibilité pour un tiers quelconque, y compris les autorités publiques, de


donner des instructions à l’entrepositaire ou au transporteur concer-
25 juin 2001. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 004/CAB/ nant la cession ou le transfert de propriété des produits; la gestion de
MIN/ECO-FIN&BUD/2001 et 020/MIN/MINES-HYDRO l’entrepositaire ou du transporteur devant se conformer aux standards
portant rationalisation des produits pétroliers en Répu- de bonne gestion qui seront définis dans des accords à conclure par les
blique démocratique du Congo. (Ministère des Mines et partenaires.
Hydrocarbures) Art. 4. — Le Service des entreprises pétrolières (SEP) est chargé de
– Cet arrêté interministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. la détermination de la quantité ainsi que de la valorisation du stock
er négatif.
Art. 1 . — Le droit de propriété des produits pétroliers, qu’ils soient
régulièrement importés ou acquis légitimement d’une autre manière L’apurement de la quantité telle que déterminée ou évaluée confor-
par une entreprise légalement habilitée à commercialiser ces produits mément au premier alinéa du présent article, s’effectuera notam-
ou encore que lesdits produits soient consignés par un fournisseur ment par l’affectation des recettes générées dans la rubrique «CO-
agréé ou soient en transit, est garanti sur l’ensemble du territoire de la HYDRO-Fournisseur» de la structure des prix, à concurrence d’un
République démocratique du Congo. minimum de US dollars 1.500.000 par mois.
Art. 2. — En vertu de la garantie qui lui est reconnue par l’article Art. 5. — Pendant la période de résorption du stock négatif envers
1er, le propriétaire du produit est le seul habilité à en disposer, et il les sociétés commerciales jusqu’à son remboursement total, CO-
lui est reconnu le privilège exclusif de donner des instructions à un HYDRO limitera ses ventes exclusivement à son réseau de sta-
entrepositaire ou à un transporteur concernant la cession ou le tions-service et auprès des services publics.
transfert de ses produits.
Art. 6. — Les sociétés privées de commercialisation sont tenues
Art. 3. — Le mandat conféré par un propriétaire des produits à un en- d’assurer directement les importations et ce, dès le commencement
trepositaire ou à un transporteur, SEPCONGO ou SOCIR, exclut la pos- d’exécution du mécanisme de résorption du stock négatif.

704 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MINES ET HYDROCARBURES • Hydrocarbures
25 juin 2001. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL

Art. 7. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contrai- Art. 8. — Le comité de suivi de la structure des prix est chargé de l’exé-
res au présent arrêté. cution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Annexe 1
Structure de prix carburants terrestres

VOLUME TOTAL (M3): ESSENCE PETROLE GASOIL FOMI GAZ

Ouest Est Sud Ouest Est Sud Ouest Est Sud Ouest Ouest

1. P.M.F.
2. Frais & Services SOCIR
3. Rétrocession Hydrocarbures
4. Charges d’exploitation S.E.P.
5. Charges d’exploitation Soc. Com.
6. Marge Sociétés Commerciales
7. Total Frais de distribution
8. Cohydre fournisseur
9. Stock de stabilisation
10. P.M.F. fiscal (en $/m3)
11. Droit d’entrée
12. Droit d’accise
13. Prise en charge fiscalité
14. Total fiscalité
15. Surtaxe de transport
16. Surcharge Parafiscalité
17. Total Parafiscalité
18. Prix de référence réel ($/m3)
19 Prix de référence à appliquer ($/litre)

Annexe 2
Éléments constitutifs de la structure de prix des produits pétroliers. Date: 27 mai 2001

COMPOSANTES $

A. FRAIS & SERVICES SOCIR


B. RETROCESSION HYDROCARBURES
C. CHARGES D’EXPLOITATION SEP CONGO
D. CHARGES D’EXPLOITATION SOC. COMMERCIALES
E. MARGES SOCIETES COMMERCIALES
F. COHYDRO FOURNISSEUR
G. STOCK DE STABILISATION
H. FISCALITE
I. PARAFISCALITE
J. TAUX 1$ EN FC
K VOLUME (M3)
L. PRIX CIF $/TM OUEST EST ($/M3) SUD ($/M3)
ESSENCE
GASOIL
PETROLE
FOMI
GAZ
M. PRIX A LA POMPE: FC/LITRE
ESSENCE
GASOIL
PETROLE
FOMI
GAZ

Édition 2003 – © Larcier Tome III 705


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
23 juin 1967. – ORDONNANCE-LOI

MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE

O.-L. 67-272 du 23 juin 1967 — Banque nationale du Congo. — Pouvoirs réglementaires . 706
Ord. 88-173 du 29 octobre 1988 — Risque de change sur les emprunts en devises à long
terme. — Prime de couverture. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 708
D.-L. 080 du 17 juin 1998 — Unité monétaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 708
D.-L. 004 du 31 janvier 2001 — Opérations en monnaies nationale et étrangères . . . . . . . . . 708
Circulaire de la Banque centrale du Congo du 22 février 2001 — Change. —
Réglementation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 709
Instruction administrative de la Banque centrale du Congo 006 du 18 mai 2001 —
Messageries financières. — Réglementation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 715
Instruction administrative de la Banque centrale du Congo 007 du 18 mai 2001 — Bureaux
de change. — Réglementation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 718
Conv. du 18 mai 2001 — Marché des changes. — Organisation et fonctionnement . . . . . . . 722

23 juin 1967. – ORDONNANCE-LOI 67-272 – Pouvoirs ré- la négociation d’or sous quelque forme que ce soit sur tout le terri-
glementaires de la Banque nationale du Congo en matiè- toire de la République démocratique du Congo.
re de réglementation du change. (M.C., 1967, p. 864) La Banque nationale peut également se faire céder, contre paiement
en monnaie nationale, l’or produit sur le territoire de la République
démocratique du Congo.
I. CHAMP D’APPLICATION
DE LA RÉGLEMENTATION DU CHANGE ET II. PRINCIPES GÉNÉRAUX DE LA RÉGLEMENTATION
POUVOIRS DE LA BANQUE NATIONALE DU CONGO
Art. 4. — La Banque nationale définit par voie de règlements les
Art. 1er. — La Banque nationale peut réglementer tous les trans- opérations qui sont soumises à son autorisation, ainsi que les forma-
ferts de biens corporels et incorporels entre la République démocra- lités imposées en vue de lui faciliter sa mission de contrôle.
tique du Congo et l’étranger en soumettant à son autorisation les ac- Art. 5. — L’autorisation est constatée par un écrit de la Banque natio-
tes à l’origine de ces transferts et en imposant toutes formalités et nale. Elle peut être générale ou particulière. Elle est particulière si elle ne
conditions à l’exécution de ces actes. concerne qu’une seule opération. Elle est générale dans tous les autres
La Banque nationale peut en particulier subordonner à son autori- cas. La Banque nationale peut subordonner l’octroi et l’utilisation de
sation: son autorisation aux conditions qu’elle détermine.

• l’acceptation de tout paiement venant de l’étranger ou en mon- Art. 6. — Les règlements de la Banque nationale peuvent inclure
naies étrangères par une personne établie en République démocra- des autorisations générales dont l’obtention est conditionnée par
tique du Congo; l’accomplissement de certaines formalités auprès des intermédiaires
dont question à l’article 8 ci-après.
• tous paiements faits en faveur de l’étranger ou en monnaies étran-
gères par une personne établie en République démocratique du Art. 7. — Les règlements de la Banque nationale sont publiés sous la
Congo; forme de communications faites aux intermédiaires dont question à
l’article 8 ci-après.
• l’importation, l’exportation et le transit de marchandises et de
biens et valeurs quelconques de même que la détention, la circula- Ils entrent en vigueur aux dates où ces communications sont faites,
tion et l’utilisation des marchandises, biens et valeurs importés dans sauf si le texte réglementaire en dispose autrement.
tout le territoire de la République démocratique du Congo.
Ils paraissent au Moniteur congolais.
Art. 2. — La Banque nationale peut se faire céder, contre paiement
Art. 8. — La Banque nationale peut charger certains intermédiaires
en monnaie nationale, les monnaies étrangères faisant partie ou
de l’exécution de tout ou partie du contrôle instauré en vertu de la pré-
provenant du patrimoine des personnes établies en République dé-
sente ordonnance. Ces intermédiaires se conforment aux prescrip-
mocratique du Congo.
tions qui leur sont données par la Banque nationale. Ils s’exposent aux
Elle peut soumettre à son autorisation tout acte par lequel des chan- poursuites prévues aux articles 10 à 20 ci-après, s’ils n’observent pas
gements interviennent dans la composition du patrimoine existant à ces prescriptions.
l’étranger ou en monnaies étrangères et appartenant à des personnes
établies en République démocratique du Congo.
Art. 9. — Hormis les intermédiaires autorisés par la Banque nationa-
le, personne ne peut, sur le territoire de la République démocratique
Art. 3. — La Banque nationale peut réglementer les importations du Congo, faire le commerce de monnaies et moyens de paiement en
et les exportations d’or, de même que la détention, la circulation et monnaies étrangères.

706 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
23 juin 1967. – ORDONNANCE-LOI

III. DISPOSITIONS RÉPRESSIVES La Banque nationale requiert d’office auprès de la juridiction com-
pétente lorsque l’infraction est accompagnée de corruption ou de
Art. 10. — Constituent une infraction à la réglementation du change: concussion de fonctionnaires ou de détournement de fonds publics.

• tout acte non conforme aux dispositions législatives ou réglemen- La restitution des devises transférées illégalement ou frauduleuse-
taires relatives au contrôle des changes; ment soustraites à l’encaissement est obligatoire indépendamment
du jugement définitif.
• l’obtention d’autorisations par des procédés illégaux ou irréguliers
tels la falsification ou l’altération de documents, la fausse déclara- Art. 16. — Hormis le cas des infractions accompagnées de corrup-
tion ainsi que l’utilisation de tels procédés en vue de les obtenir. tion, de concussion de fonctionnaires ou de détournement de fonds
publics, la Banque nationale est habilitée à transiger avec le délin-
Art. 11. — L’infraction à la réglementation du change est réputée quant et à fixer elle-même les conditions de la transaction, aussi
existante dans le chef de toutes les personnes physiques et morales in- longtemps que la juridiction compétente en premier ressort n’aura
tervenant directement ou indirectement dans le fait qui la caractérise. pas été saisie par le ministère public.

Art. 12. — Les fonctionnaires de la Banque nationale et des servi- L’absence de règlement définitif de la transaction dans les condi-
ces de la douane sont chargés de constater les infractions à la régle- tions fixées par la Banque nationale entraîne, d’office, la transmis-
mentation du change. sion du dossier au parquet.

Ils sont revêtus de la qualité d’officiers de la police judiciaire et leur La transaction éteint l’action publique, même en ce qui concerne les
compétence s’étend sur tout le territoire de la République démocra- peines d’emprisonnement.
tique du Congo.
La transaction comprend la restitution des devises transférées illégale-
Les procès-verbaux des services de la douane seront d’office transmis à ment ou frauduleusement soustraites à l’encaissement et le paiement
la Banque nationale. d’une amende de 100 zaïres à 100.000 zaïres par infraction.

Les fonctionnaires de la Banque nationale qui ont ouvert une en- Les personnes physiques et morales désignées à l’article 11 sont soli-
quête peuvent exiger la communication de tous renseignements dairement responsables du règlement de la transaction.
verbaux et écrits relatifs aux préventions qui donnent lieu aux re-
cherches qu’ils effectuent. Ils peuvent exiger, notamment, sans dé-
Art. 17. — Jusqu’à règlement définitif de la transaction ou jus-
qu’au jugement définitif et, dans tous les cas, jusqu’à la restitution
placement, la production de toutes écritures et documents compta-
des devises transférées illégalement ou frauduleusement soustraites
bles susceptibles de permettre la vérification de ces préventions.
à l’encaissement, la Banque nationale peut à tout moment prendre
Quiconque est requis de produire des écrits ou documents compta-
à l’encontre des personnes physiques ou morales désignées à l’arti-
bles peut demander au préalable la preuve écrite de l’accord de la
cle 11 les mesures conservatoires suivantes:
Banque nationale concernant cette réquisition.
a) la suspension de toutes les autorisations;
Les services administratifs de l’État, des provinces et des communes,
y compris les parquets et greffes des cours et tribunaux, doivent d’of- b) le retrait du bénéfice de toutes autorisations générales ou particu-
fice transmettre à la Banque nationale tout renseignement et docu- lières en matière de change;
ment de nature à faciliter la recherche et le constat des infractions.
c) la confiscation par la juridiction compétente des biens, y compris
En vue de rechercher et de constater les infractions, les fonctionnai- les créances, ayant fait l’objet de l’infraction ainsi que des bénéfices
res de la Banque nationale et des services de la douane peuvent in- tirés de l’infraction;
voquer tout renseignement, document et acte qu’ils connaissent par
l’exercice de leur fonction ou qui leur sont communiqués. d) la saisie par la juridiction compétente de tous les biens apparte-
nant aux délinquants, à concurrence du montant de la transaction.
Art. 13. — Toute infraction à la réglementation du change est pas-
sible d’un mois à cinq ans de servitude pénale et d’une amende de Si l’infraction a donné lieu à transfert illégal de devises ou soustrac-
100 zaïres à 100.000 zaïres par infraction ou d’une de ces peines tion frauduleuse de devises à l’encaissement, la Banque nationale
seulement. peut appliquer d’office les mesures conservatoires prévues sous a) et
b) et récupérer d’office par prélèvement sur les avoirs en devises dé-
En cas de récidive, ces peines sont portées au double. tenus par les délinquants, les devises illégalement transférées ou
frauduleusement soustraites à l’encaissement.
Les dispositions du Code pénal, notamment celles qui prévoient la
déchéance des droits civils et politiques, s’appliquent aux infractions La levée des mesures conservatoires prévues sous a) et b) ne peut
à la réglementation du change. porter effet rétroactif.
Art. 14. — Sans préjudice aux dispositions de l’article précédent, Les autorisations suspendues par mesures conservatoires ne peu-
les infractions à la réglementation du change entraînent toujours vent faire l’objet d’une prorogation.
pour le délinquant l’obligation de restituer à la République démo-
cratique du Congo les devises transférées illégalement ou frauduleu- Art. 18. — Lorsque l’auteur d’une infraction vient à décéder avant
sement soustraites à l’encaissement. que la transaction n’ait été proposée ou avant que la juridiction
compétente n’ait été saisie, la Banque nationale ne peut exercer
Art. 15. — La poursuite des infractions à la réglementation du contre la succession les mesures conservatoires dont question à l’ar-
change est exercée à la demande de la Banque nationale. ticle précédent.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 707


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
29 octobre 1988. – ORDONNANCE

Toutefois, l’obligation de restituer les devises illégalement transfé- alinéa 1er, ci-dessus et, d’autre part, le taux d’intérêt transférable au
rées ou frauduleusement soustraites à l’encaissement existe dès le bailleur extérieur, la rémunération de l’institution financière interve-
constat de l’infraction; en cas de décès de l’auteur, avant que la pro- nante et la rémunération du gestionnaire du Fonds de couverture du
position transactionnelle n’ait été faite ou avant que la juridiction risque de change.
compétente n’ait été saisie, cette obligation grève la succession.
Les rémunérations du gestionnaire du Fonds et de l’institution fi-
Art. 19. — Lorsque le délinquant est une personne morale, celle-ci nancière intervenante sont fixées respectivement à un pour cent
peut être elle-même frappée des mesures prévues à l’article 17, en ce (1 %) et à six pour cent (6 %).
compris la récupération d’office par prélèvement sur ses avoirs en devi-
Art. 3. — Le montant de l’intérêt prévu à l’article 1er, alinéa 1er,
ses, des devises illégalement transférées ou frauduleusement soustrai-
ci-dessus est à payer aux échanges convenues entre le bénéficiaire
tes à l’encaissement. L’application de ces mesures à l’encontre d’une
de l’intervention du Fonds de couverture du risque de change et l’or-
personne morale est indépendante des poursuites pénales pouvant
ganisme prêteur.
être intentées contre ses administrateurs, gérants ou directeurs.
– Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire «échéances».
Art. 20. — Les infractions à la réglementation du change se pres-
crivent par 3 ans à dater du constat de l’infraction. Art. 4. — Les commissaires d’État aux Finances et au Budget sont
chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de la présente
La prescription est interrompue par tout acte d’instruction ou de pour- ordonnance, qui sort ses effets à la date de sa signature.
suite ainsi que par l’application des mesures prévues à l’article 17.

IV. DIVERS 17 juin 1998. – DÉCRET-LOI 080 instituant une nouvelle


unité monétaire en République démocratique du Congo.
Art. 21. — Toutes les personnes appelées, à l’occasion de leurs
(J.O.RDC., no spécial, 30 juin 1998, p. 7)
fonctions ou de leurs attributions, à intervenir dans la constatation
des infractions à la réglementation du change sont tenues au secret Art. 1er. — Le présent décret-loi institue en République démocratique
professionnel et passibles des peines prévues à l’article 73 du Code du Congo, une nouvelle unité monétaire dénommée «franc congolais».
pénal; toutefois ces personnes ne peuvent opposer le secret profes-
sionnel au magistrat instructeur ou au tribunal qui les interroge sur Son symbole est constitué par les lettres «FC» majuscules.
les faits faisant l’objet de la plainte ou sur les faits annexes. Art. 2. — Le franc congolais est subdivisé en cent parties égales,
Art. 22. — La Banque nationale peut percevoir une redevance de appelées centimes, et représentées par la lettre «c» minuscule.
2 pour mille au maximum sur toutes les opérations soumises à sa ré- Art. 3. — Les parités internes et externes du franc congolais sont
glementation. fixées comme suit:
Les modalités de perception et de paiement de cette redevance sont 1. la parité interne est fixée, pour 1 franc congolais, respectivement
fixées par la Banque nationale. Elle peut céder tout ou partie du pro- à 100.000 NZ et 14.000.000 Z;
duit de cette redevance aux intermédiaires dont question à l’article 8.
2. la partie externe du franc congolais est déterminée en fonction
Art. 23. — Toutes les dispositions antérieurs relatives à la régle- des forces du marché, conformément au régime de changes flot-
mentation du change sont abrogées de plein droit à partir du 24 juin tants, en vigueur.
1967. – Texte conforme au J.O.RDC. Il convient de lire «parité».

Art. 4. — Les anciens signes monétaires en zaïres et en nouveaux


zaïres conservent leur cours légal, avec pouvoir libératoire illimité
jusqu’au 30 juin 1999. Pendant cette période, de douze mois, ils cir-
29 octobre 1988. – ORDONNANCE 88-173 portant fixa- culent simultanément avec le franc congolais.
tion du taux et des modalités de perception de la prime de
Art. 5. — Le gouvernement et la Banque centrale sont chargés,
couverture du risque de change sur les emprunts en devi- chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret-loi.
ses à long terme. (J.O.Z., no22, 15 novembre 1988, p. 9)
Art. 6. — Sont abrogées, toutes les disposition antérieures contrai-
Art. 1er. — Les entreprises bénéficiaires de la couverture du risque res au présent décret-loi qui prend effet à la date du 30 juin 1998.
de change sur les emprunts en devises à long terme payeront un inté-
rêt égal au taux de réescompte de la Banque du Zaïre diminué de dix
points.
Le taux d’intérêt fixé à l’alinéa 1er ci-dessus comprend la prime de
couverture du risque de change, la rémunération de l’institution fi- 31 janvier 2001. – DÉCRET-LOI 004 relatif au régime des
nancière intervenante, l’intérêt transférable au bailleur extérieur et opérations en monnaies nationale et étrangères en Républi-
la rémunération du gestionnaire du Fonds de couverture du risque que démocratique du Congo. (Présidence de la République)
de change. – Ce décret-loi n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.

Art. 2. — Le taux de la prime de couverture du risque de change est Art. 1er. — Les transactions se déroulant sur le territoire national
égal à la différence entre, d’une part, le taux d’intérêt fixé à l’article 1er, s’expriment et se dénouent en monnaie nationale.

708 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
22 février 2001. – CIRCULAIRE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

Elles peuvent également s’exprimer et se dénouer en monnaies Au delà de ce plafond, les sorties de devises doivent faire l’objet d’un
étrangères, suivant les modalités édictées par la Banque centrale du transfert bancaire.
Congo.
Art. 2. — Les transactions libellées en monnaies étrangères sont
Art. 2. — Les prestations de service sur le territoire national sont exécutées dans une des monnaies ou unités de comptes cotées par
évaluées et rémunérées en monnaie nationale. la Banque centrale du Congo.
Elles peuvent également être évaluées et rémunérées en monnaies La Banque centrale du Congo publie quotidiennement les cours de
étrangères selon les modalités édictées par la Banque centrale du change des monnaies et unités de compte cotées par elle.
Congo.
Les transactions sur le territoire national s’expriment et se dénouent en
Art. 3. — Les loyers des baux d’immeubles à usage d’habitation, les monnaie nationale. Elles peuvent également s’exprimer et se dénouer
frais scolaires et académiques ainsi que ceux ayant trait aux soins de en monnaies étrangères.
santé, à la consommation d’eau et d’électricité sont fixés et payés en
Les prestations de service sur le territoire national sont évaluées et
monnaie nationale lorsqu’ils se rapportent aux opérations conclues
rémunérées en monnaie nationale. Elles peuvent également être
entre résidents.
évaluées et rémunérées en monnaies étrangères.
Art. 4. — Toute opération de change doit s’effectuer auprès de la Toutefois, les loyers des baux d’immeubles à usage d’habitation, les
Banque centrale du Congo, des banques commerciales, des bureaux frais scolaires et académiques ainsi que ceux ayant trait aux soins de
de change agréés et autres intermédiaires agréés par la Banque cen- santé, à la consommation d’eau et d’électricité sont fixés et payés en
trale du Congo. monnaie nationale lorsqu’ils se rapportent aux opérations conclues
Art. 5. — Les ministères ayant dans leurs attributions les finances entre résidents.
et l’économie ainsi que la Banque centrale du Congo sont chargés, Les financements en devises sont autorisés. Leur remboursement
chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret-loi. s’effectue conformément aux clauses contractuelles entre parties.
Art. 6. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures et contrai-
res au présent décret-loi qui entre en vigueur à la date de sa signature.
Section 2
Du prélèvement de la redevance
de contrôle de change
22 février 2001. – CIRCULAIRE DE LA BANQUE CENTRA-
Art. 3. — La Banque centrale du Congo perçoit une redevance de
LE DU CONGO – Réglementation du change en Républi-
contrôle de change de 2 % sur toutes les opérations soumises à sa ré-
que démocratique du Congo. (Banque centrale du Congo) glementation, sans distinction de la qualité du donneur d’ordre ou du
– Cette circulaire de la Banque centrale du Congo n’a pas fait l’objet d’une publica- bénéficiaire. Le montant de cette redevance ne peut, par opération,
tion au journal officiel.
être inférieur à 1 $ US.
La Banque centrale du Congo peut mandater les intermédiaires
er agréés ou tout autre Organisme d’État à percevoir, pour son compte,
CHAPITRE I la redevance de contrôle de change.
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES Par opération soumise à la redevance contrôle de change, on en-
tend:
Section 1re a) toute vente et tout achat de monnaie étrangère contre monnaie
De la détention des monnaies étrangères, nationale par les banques ou autres intermédiaires agréés;
des transactions et des prestations de services b) tout paiement vis-à-vis de l’étranger aussi bien en recette qu’en
en devises étrangères dépense par les banques agréées;
c) toute exportation sans rapatriement des devises;
Art. 1er. — La détention des monnaies étrangères en République
démocratique du Congo est libre. d) toute opération de débit ou de crédit effectuée par les résidents
sur leurs comptes à l’étranger via les intermédiaires.
La détention par les voyageurs résidents et non-résidents des moyens
de paiement en monnaies étrangères, à l’entrée du territoire national Ne sont concernés par la perception de la redevance de contrôle de
est libre. change:
Les voyageurs sont tenus d’en faire la déclaration pour tout montant a) les opérations de change effectuées pour compte du Trésor public
supérieur à 10.000 dollars US. ou de la Banque centrale du Congo;
Le montant en devises à détenir en espèces à la sortie du territoire b) les opérations de change effectuées par les banques agréées pour
national ne peut dépasser le plafond de 10.000 dollars US ou l’équi- leur propre compte à titre d’arbitrage, d’intervention sur le marché
valent en d’autres monnaies étrangères, sauf si le voyageur est en de change interbancaire, des frais et commissions décomptés par les
transit international ou en mission de service. Le voyageur est tenu correspondants ainsi que les arbitrages effectués par les bureaux de
d’en faire la déclaration. change;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 709


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
22 février 2001. – CIRCULAIRE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

c) les opérations de débit et de crédit entre les comptes en devises • le certificat de vérification à l’exportation (CVE);
ouverts auprès du système bancaire national;
• le certificat de qualité;
d) les retraits en espèces sur les comptes en devises, quel que soit le
• le certificat d’expertise (matière précieuses);
titulaire;
• tout autre document exigé dans le commerce international.
e) les opérations des missions diplomatiques et des organismes in-
ternationaux. b) pour les importations:

Art. 4. — La redevance de contrôle de change est payable en mon- • le contrat commercial et/ou la facture, tout autre document exigé
naies étrangères et les montants y relatifs sont versés à la Banque dans le commerce international.
centrale du Congo, conformément aux instructions administratives Les banques agréées sont autorisées à valider les déclarations modè-
édictées par celle-ci. les EB et IB conformément aux présentes dispositions.
Art. 5. — L’annulation d’une opération de change ne peut entraî- Art. 10. — Les déclarations modèles EB et IB comprennent 7 volets
ner la restitution de la redevance de contrôle de change perçue. destinés respectivement:
• à la banque intervenante;
Section 3 • à Banque centrale du Congo;
Des frais de dossier • à l’OFIDA;

Art. 6. — La Banque centrale du Congo peut prélever les frais de • à l’OCC;


dossier suite à une modification d’une déclaration, à une transmis- • à l’OCC pour son mandataire;
sion tardive des données statistiques, à une mauvaise codification
ou à un contrôle de change. • au souscripteur;

La hauteur de ces frais ainsi que les modalités de leur versement • à la D.G.C.
sont fixées par une instruction administrative de la Banque centrale Le volet destiné à la Banque centrale du Congo doit être accompa-
du Congo. gné des copies des documents justificatifs repris à l’article 1er.
Art. 11. — Les exportations de biens doivent être réalisées FOB
Section 4 tandis que les importations doivent être CIF.
Des opérations effectuées Art. 12. — Le règlement des importations et des exportations est
dans le cadre des accords internationaux opéré selon les modes de paiement généralement acceptés dans le
commerce international.
Art. 7. — Les opérations de change initiées dans le cadre des ac-
Art. 13. — Toute modification ou annulation d’une déclaration
cords internationaux se dénouent conformément aux dispositions
modèle EB ou IB doit être communiquée sur base d’un formulaire ad
de ceux-ci.
hoc aux destinataires des volets tels que cités à l’article 10, alinéa 1er.
Art. 14. — Pour tout paiement d’importation ou d’exportation des
CHAPITRE II biens, la banque agréée intervenante est tenue d’établir une déclaration
DES BIENS des dépenses ou des recettes en monnaies étrangères conformément
aux dispositions du chapitre IX.

Section 1re Les marchandises importées ou exportées doivent être contrôlées à


l’embarquement par l’Office congolais de contrôle ou son mandataire.
Des dispositions communes aux opérations
d’exportation et d’importation des biens
Section 2
Art. 8. — À l’exception du commerce frontalier, toute opération Des dispositions spécifiques
d’importation ou d’exportation des marchandises, quel que soit le
mode de financement, requiert la souscription préalable auprès applicables aux exportations des biens
d’une banque agréée, d’un document de change intitulé «Déclara-
tion». Il s’agit de la déclaration modèle «EB» pour les exportations et Art. 15. — Une déclaration modèle EB dûment validée par une ban-
de la déclaration modèle «IB» pour les importations. que agréée vaut autorisation d’exporter et obligation de recevoir la
totalité de la valeur FOB de l’exportation réalisée dans les délais défi-
Art. 9. — Lors de la souscription, les déclarations modèles EB et IB nis à l’article 16 ci-dessous. Elle a une validité maximum de 3 mois à
doivent être accompagnées des documents suivants: compter de la date de validation et peut être prorogée à la demande
du client.
a) pour les exportations:
L’exportateur a l’obligation de se faire payer par l’acheteur étranger sur
• le contrat de vente;
base de cette déclaration et de rapatrier le montant reçu en paiement
• la facture; par le canal de la banque agréée intervenante.

710 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
22 février 2001. – CIRCULAIRE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

Art. 16. — Le rapatriement des recettes d’exportation ou de réex- Art. 21. — Les exportations peuvent faire l’objet de préfinance-
portation doit intervenir au plus tard 30 jours calendrier à compter ment provenant de l’étranger.
de la date d’embarquement des marchandises, sauf pour l’or et le
Le remboursement de tels financements et le paiement des intérêts
diamant de production artisanale dont le montant doit être reçu en
éventuels y relatifs doivent s’effectuer par déduction sur les recettes
banque dans les 10 jours, à compter de la date d’embarquement.
des exportations préfinancées et ce, sur base des déclarations modèles
Pour les exportations en consignation, le rapatriement doit interve- EB reprenant le numéro de la déclaration modèle RC faisant l’objet
nir dès la vente des marchandises et au plus tard à la date extrême des préfinancements.
de validité du modèle EB.
Un décompte doit être établi et joint au volet de la déclaration des-
La banque agréée ayant validé une déclaration d’exportation et à tiné à la Banque centrale du Congo et renseignant le montant du
l’ordre de laquelle sont établis les documents, doit veiller au rapa- préfinancement, les intérêts éventuels et le taux appliqué, la valeur
triement dans les délais du produit d’exportation. FOB totale des exportations réalisées et le solde éventuel.

Art. 17. — Les exportateurs ne sont tenus de rétrocéder leurs recet- La différence entre les recettes totales des exportations préfinancées
tes d’exportation ni aux banques ni à la Banque centrale du Congo. et le montant préfinancé doit être rapatriée conformément aux dis-
positions des articles 16 et 17.
Dès réception des recettes d’exportation, la banque agréée interve-
nante est tenue de prélever la CCA à l’exportation. Elle est également
tenue, dans un délai ne dépassant pas 3 jours calendrier, de créditer Section 3
le compte en devises de l’exportateur.
Des dispositions spécifiques
En cas de cession, les conditions et modalités sont à convenir entre applicables aux importations des biens
la banque et le client.
Art. 18. — Les exportateurs des biens ci-dessous sont dispensées Art. 22. — Une déclaration d’importation dûment validée par une
des prescriptions de l’article 8. Il s’agit des: banque agréée vaut autorisation d’importer et/ou effectuer le paie-
ment en faveur du fournisseur étranger. Elle a une validité de
• échantillons commerciaux sans valeur; 12 mois et peut être prorogée d’office par la banque intervenante à
• bagages et objets personnels; la demande du client, pour une période ne dépassant pas 6 mois.

• journaux, périodiques et revues destinés à l’usage personnel dans Les banques agréées paient les importations sur base des déclara-
le cadre d’un abonnement; tions auxquelles sont annexés les contrats et/ou les factures, l’attes-
tation de certification de l’Office congolais de contrôle ou de son
• objets réputés sans valeur commerciale. mandataire agréé, la déclaration pour importation définitive (ID) de
l’Office des douanes et accises et autres documents justificatifs.
Art. 19. — Les biens d’approvisionnement sur des plates-formes et
à bord d’aéronefs, de navires et autres moyens de transport non-ré- Les importations sans achat de devises sont autorisées moyennant
sidents faisant escale en République démocratique du Congo doi- souscription de déclaration. Les banques veilleront à ce que la men-
vent faire l’objet d’une souscription de la déclaration modèle «EB» tion «SAD» soit inscrite dans la case «modalités, délais et conditions
de régularisation. Les recettes provenant de ces fournitures doivent de paiement» de la déclaration modèle IB.
être rapatriées dans un délai de 30 jours calendrier.
Les importations sans achats de devises réalisées sans souscription
La déclaration modèle EB de régularisation dont question au précé- de déclaration doivent faire l’objet d’une régularisation avant le dé-
dent alinéa doit être souscrite endéans 5 jours ouvrables à compter douanement.
de la date d’approvisionnement.
Seuls les contrats de fourniture de biens d’équipement lourds, né-
Art. 20. — Les exportations de certains biens sont soumises à l’accord cessitant de longs délais de fabrication et payables à moyen ou long
préalable des services publics compétents. terme peuvent faire l’objet de paiement avant l’embarquement.
Il s’agit notamment de: Le montant du paiement au titre d’acompte ne peut excéder 20 %
de la valeur FOB de la marchandise.
• billets de banque;
Art. 23. — Les importations des biens ci-après sont dispensées des
• pièces de monnaie; prescriptions de l’article 8 pour autant qu’elles ne soient pas destinées
• pièces commémoratives; à la revente.

• réexportations; Il s’agit des:

• produits non cotés sur les marchés mondiaux; • échantillons commerciaux sans valeur;

• produits destinés à être stockés ou consignés à l’étranger pour vente; • journaux, périodiques et revues destinés à l’usage personnel dans
le cadre d’un abonnement;
• biens d’équipement sous toutes leurs formes faisant l’objet d’une
délocalisation en faveur d’un pays étranger; • bagages et objets personnels;
• biens d’approvisionnement sur des plates-formes pétrolières et à
• armes et munitions;
bord d’aéronefs, de navires et d’autres moyens de transport résidents
• explosifs. en provenance de l’étranger;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 711


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
22 février 2001. – CIRCULAIRE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

• articles dont la valeur ne dépasse pas USD 2.500 par envoi, le frac- Art. 31. — Le rapatriement des recettes d’exportation des services
tionnement étant interdit. doit intervenir au plus tard 30 jours calendrier à compter de la date
de validation. La banque agréée intervenante est tenue de veiller au
respect de cette disposition.
CHAPITRE III
Les exportateurs des services ne sont pas tenus de rétrocéder les recet-
DES SERVICES tes d’exportation ni aux banques ni à la Banque centrale du Congo.
Dès réception des recettes d’exportation des services, la banque
Section 1re agréée intervenante est tenue de prélever la CCA à l’exportation. Elle
Des dispositions communes est également tenue, dans un délai ne dépassant pas 3 jours calen-
drier, de créditer le compte en devises de l’exportateur.
applicables aux services
En cas de cession, les conditions et modalités sont à convenir entre
Art. 25.— Toute opération d’exportation ou d’importation des ser- la banque et le client.
vices requiert la souscription préalable d’un document de change Le paiement des services relatifs aux matériels envoyés à l’étranger
intitulé déclaration modèle «ES» pour les exportations et modèle dans le cadre d’un contrat de location doit faire l’objet de souscription
«IS» pour les importations. Le modèle ES a une validité de 3 mois à d’une déclaration modèle ES.
dater de la validation. Cette validité est de 12 mois pour le modèle IS.

Art. 26. — Les services concernés par les présentes dispositions


sont ceux reçus de l’étranger ou fournis à l’étranger par des résidents Section 3
sur base d’un contrat commercial ou de tout autre document faisant Des dispositions spécifiques applicables
office de contrat. aux importations des services
La liste des services concernés est publiée par la Banque centrale du
Congo. Art. 32. — Les banques agréées doivent payer les importations des
services sur base d’une déclaration modèle «IS» à laquelle sont joints
Art. 27. — Une déclaration modèle «ES» ou «IS» dûment validée le contrat de service et/ou la facture ainsi que tous autres docu-
par une banque agréée vaut autorisation d’exportation ou d’impor- ments justificatifs, en ce compris les preuves de paiement d’éven-
tation des services, et obligation de recevoir ou d’effectuer les paie- tuelles taxes ou redevances dues au Trésor public.
ments des montants facturés.
Art. 33. — Le paiement des importations des services est réalisé au
Art. 28. — Les déclarations modèles «ES» et «IS» comprennent moyen des ressources propres de l’importateur ou des devises acqui-
5 volets destinés respectivement: ses auprès d’un intermédiaire agréé.
• à la Banque centrale du Congo; Art. 34. — Le paiement des services relatifs aux réparations du ma-
tériel ou autres équipements ayant fait l’objet d’une exportation
• à la banque intervenante;
temporaire s’opère conformément à l’article 32 ci-dessus.
• au souscripteur;
• à la D.G.C.;
CHAPITRE IV
• à l’OFIDA.
DES REVENUS, TRANSFERTS COURANTS ET
Art. 29. — Pour tout paiement d’importation ou d’exportation des MOUVEMENTS DES CAPITAUX
services, la banque agréée intervenante est tenue d’établir une dé-
claration des dépenses ou des recettes en monnaies étrangères con-
formément aux dispositions prévues au chapitre IX. Section 1re
Des dispositions communes applicables
Toute modification d’une déclaration modèle «ES» ou «IS» doit être
communiquée sur base d’un formulaire ad hoc aux destinataires des aux revenus, transferts courants et
volets tels que cités à l’article 28 ci-dessus. mouvements des capitaux

Art. 35. — Les opérations relatives aux transferts des revenus, aux
Section 2 transferts courants et aux mouvements des capitaux requièrent la
souscription d’une déclaration modèle «RC», auprès d’une banque
Des dispositions spécifiques applicables agréée.
aux exportations des services
La liste de ces opérations est publiée par la Banque centrale du Congo.
Art. 30. — L’exportateur a l’obligation de se faire payer par l’acheteur La déclaration modèle «RC» comprend 4 volets destinés respective-
étranger des services sur base de la déclaration modèle «ES» à laquelle ment:
sont joints le contrat de service, les factures et autres documents justifi-
• à la Banque centrale du Congo;
catifs. Il est tenu de rapatrier le montant reçu en paiement par le canal
d’une banque agréée. • à la banque intervenante;

712 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
22 février 2001. – CIRCULAIRE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

• au souscripteur; Section 4
• à la DGC. Des dispositions spécifiques applicables
Toute modification ou annulation d’une déclaration modèle «RC» doit
aux mouvements des capitaux
être communiquée sur base d’un formulaire ad hoc aux destinataires
des volets tels que cités à l’alinéa 3 ci-dessus. Art. 41. — L’entrée des capitaux au titre d’investissements directs, de
portefeuille et d’autres investissements, en ce compris les préfinance-
Art. 36. — Pour tout paiement à effectuer ou à recevoir au titre des ments des exportations, est autorisée moyennant souscription d’une
revenus, transferts courants ou mouvements des capitaux, la ban- déclaration modèle RC.
que agréée intervenante est tenue d’établir une déclaration des dé-
penses ou des recettes en monnaies étrangères conformément aux Les capitaux doivent provenir des transactions ayant une origine
dispositions prévues au chapitre IX. économique licite.

Art. 37. — Les banques agréées sont autorisées à valider les décla- Art. 42. — Le remboursement du principal ainsi que le paiement
rations modèle «RC» lesquelles ont une validité de 3 mois à compter des intérêts s’effectuent librement moyennant souscription de la dé-
de leur validation. claration modèle RC et respect des dispositions fiscales en la matière.

Section 2 CHAPITRE V
Des dispositions spécifiques applicables DU MARCHÉ DES CHANGES
aux transferts des revenus
Art. 43. — Il est institué un marché des changes dénommé «Mar-
ché des changes en République démocratique du Congo».
Des revenus à recevoir
Art. 44. — Une convention particulière, signée entre la Banque cen-
Art. 38. — Les revenus définis ci-après doivent être reçus dans un trale du Congo et les participants, détermine les conditions d’accès,
compte en devises. Il s’agit notamment de: l’organisation et le fonctionnement de ce marché.
• rémunérations des salariés; Art. 45. — Les cours de change publiés par la Banque centrale du
Congo servent de cours de référence.
• revenus des investissements directs, de portefeuille et d’autres in-
vestissements (bénéfices, dividendes, intérêts, revenus locatifs, etc.).

CHAPITRE VI
Des revenus à transférer DES COMPTES LIBELLÉS EN DEVISES ÉTRANGÈRES ET
DES COMPTES NON-RÉSIDENTS
Art. 39. — Les revenus de la nature de ceux cités à l’article 38 ci-avant
peuvent faire l’objet de transfert, uniquement par le canal d’une banque EN MONNAIE NATIONALE
agréée et ce, conformément aux dispositions contractuelles et fiscales.
Art. 46. — Les banques agréées sont autorisées à ouvrir des comp-
tes en monnaies étrangères au profit des résidents (R.M.E.) et
Section 3 non-résidents (N.R.M.E.) sans autorisation préalable de la Banque
centrale du Congo.
Des dispositions spécifiques applicables
aux transferts courants La Banque centrale du Congo s’interdit de racheter d’office les devises
logées dans les comptes R.M.E. et N.R.M.E.
Art. 40. — Sans préjudice des compétences reconnues aux autres Les banques agréées peuvent aussi dans les mêmes conditions ouvrir
intermédiaires agréés, les transferts courants en espèces ou en natu- des comptes en monnaie nationale au profit des non-résidents
re entre administrations publiques peuvent être reçus ou exécutés, (N.R.M.E.).
uniquement par le canal d’une banque agréée.
Ces comptes peuvent être:
Il s’agit notamment de:
• tenus à vue ou à terme;
• dons en nature ou en espèce;
• rémunérés;
• cotisations;
• crédités ou débités librement.
• droits d’adhésion;
Les virements entre comptes en devises ne requièrent pas la sous-
• frais de scolarité; cription des déclarations.
• frais d’abonnement; Art. 47. — Les banques veilleront à ce que les engagements en,
monnaies étrangères résultant des dépôts en comptes R.M.E. et
• frais médicaux;
N.R.M.E. aient une couverture suffisante qui garantit les paiements
• commissions de représentation. à vue en faveur des titulaires des comptes.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 713


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
22 février 2001. – CIRCULAIRE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

CHAPITRE VII • placer aux meilleurs conditions les avoirs extérieurs détenus
auprès des correspondants étrangers et rapatrier les produits de ces
DES INTERMÉDIAIRES AGRÉÉS placements;
• acheter et vendre des devises.
Section 1re
Des dispositions communes applicables
aux intermédiaires agréés Section 3
Des dispositions spécifiques applicables
Art. 48. — Il existe deux catégories d’intermédiaires agréés, à savoir: aux intermédiaires agréés non-bancaires
• les intermédiaires agréés bancaires (banques agréées);
Des institutions financières non bancaires, des coopératives
• les intermédiaires agrées non bancaires qui comprennent les insti- d’épargne et de crédit et des institutions de micro-finance
tutions financières, les coopératives d’épargne et de crédit, les insti-
tutions de micro-finance, les bureaux de change et les messageries
Art. 52. — Toute institution financière non bancaire, toute coopé-
financières.
rative d’épargne et de crédit ou toute institution de micro-finance
Art. 49. — La qualité d’intermédiaire agréé doit être sollicitée par désireuse d’effectuer des opérations en monnaies étrangères doit
écrit auprès de la Banque centrale du Congo. solliciter l’autorisation préalable de la Banque centrale du Congo,
qui détermine les conditions dans lesquelles ces opérations doivent
La qualité d’intermédiaire agréé est accordée par un acte d’agré- se réaliser.
ment signé par le gouverneur de la Banque centrale du Congo. Elle
peut être retirée sur décision de la Banque centrale du Congo lors-
que le bénéficiaire ne se conforme pas aux engagements souscrits. Des bureaux de change
Art. 50. — Les intermédiaires agréés sont tenus de:
Art. 53. — Toute personne morale de droit congolais autre que cel-
• se conformer en tous points aux règlements, dispositions et pres- les reprises à l’article 52 désireuse de faire des opérations d’achat et
criptions de la Banque centrale du Congo; de vente des monnaies étrangères son unique profession doit se faire
agréer par la Banque centrale en qualité de bureau de change.
• veiller au respect des règlements, dispositions et prescriptions de la
Banque centrale du Congo et signaler à celle-ci toute irrégularité Une instruction administrative de la Banque centrale du Congo por-
qu’ils constateraient; tant réglementation de l’activité des bureaux de change en Républi-
que démocratique du Congo détermine les conditions d’agrément,
• observer les instructions et directives de la Banque centrale du de fonctionnement et de transmission des données statistiques à
Congo relatives à l’enregistrement des opérations de change et à l’institut d’émission.
l’établissement de diverses situations de change;
• fournir à la Banque centrale du Congo toutes les justifications qu’elle
demanderait concernant les opérations soumises à son contrôle; Des messageries financières

• remettre à la Banque centrale du Congo tous renseignements sta- Art. 54. — Toute personne morale, autre que les banques agréées,
tistiques et comptables demandés par elle; intéressée à la réalisation des opérations de transfert de fonds en
monnaies étrangères doit se faire agréer par la Banque centrale du
• percevoir et verser auprès de la Banque centrale du Congo tous
Congo en qualité de société de messagerie financière.
droits, redevances ou autres montants dus.
Une instruction administrative de la Banque centrale du Congo portant
réglementation de l’activité des messageries financières en République
Section 2 démocratique du Congo détermine les conditions d’agrément, de fonc-
tionnement et de transmission des données statistiques à l’institut
Des dispositions spécifiques applicables d’émission. Elle détermine également les opérations autorisées, ainsi
aux intermédiaires agréés bancaires que le régime disciplinaire applicable aux messageries financières.

Art. 51. — Conformément à la présente réglementation, les ban-


ques agréées, en exécution des transactions bancaires pour compte de
CHAPITRE VIII
leur clientèle ou leur propre compte, sont autorisées notamment à:
DE LA POSITION DE CHANGE
• ouvrir des comptes auprès des correspondants à l’étranger;
• négocier et obtenir des lignes de confirmation; Art. 55. — Les banques doivent gérer leurs positions de change
conformément aux instructions édictées en la matière par la Banque
• constituer des provisions en monnaies étrangères en couverture de centrale du Congo.
leurs engagements;
Les banques sont autorisées à décentraliser la gestion de leurs posi-
• effectuer et recevoir des paiements extérieurs; tions de change, au profit de leurs succursales et agences.

714 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
18 mai 2001. – INSTRUCTION ADMINISTRATIVE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

Les règles prudentielles relatives à la gestion des positions de chan- CHAPITRE Ier
ge des banques sont définies par la Banque centrale du Congo dans
des instructions administratives appropriées.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Art. 56. — Les banques sont tenues de déclarer hebdomadairement Art. 1er. — Les messageries financières sont des intermédiaires fi-
et mensuellement leurs positions de change et transmettre ces don- nanciers qui effectuent, sans déplacement physique des fonds du
nées à la Banque centrale du Congo conformément aux instructions donneur d’ordre, des opérations de transferts.
administratives édictées par elle.
Art. 2. — Il existe deux catégories des messageries financières, à sa-
voir:

CHAPITRE IX • catégorie A: les messageries financières opérant sur le territoire na-


tional;
DES MODALITÉS PRATIQUES D’ÉLABORATION
• catégorie B: les messageries financières opérant sur le territoire na-
ET DE TRANSMISSION DES STATISTIQUES
tional et avec l’étranger.
À LA BANQUE CENTRALE DU CONGO ET
DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES

Art. 57. — Les modalités pratiques se rapportant à l’élaboration et à CHAPITRE II


la transmission des statistiques à la Banque centrale du Congo sont AGRÉMENT
définies dans les instructions administratives relatives à la codification
des opérations de change. Art. 3. — Toute personne morale de droit congolais, autre que les
banques agréées, désireuse de réaliser les opérations de transfert des
fonds, suivant l’une des catégories reprise à l’article 2, est tenue de se
CHAPITRE X faire agréer par la Banque centrale du Congo en qualité de messagerie
financière.
DES DISPOSITIONS FINALES
Art. 4. — La qualité de messagerie financière est accordée par la
Art. 58. — La présente réglementation ne porte pas préjudice aux Banque centrale du Congo sur base d’un acte d’agrément.
dispositions légales et réglementaires en matières fiscale, douanière, La demande d’agrément adressée à la Banque centrale du Congo
d’assurance, d’expédition ou de contrôle tant à l’exportation qu’à doit être accompagnée des documents ci-après:
l’importation des biens et services.
• une copie du nouveau registre de commerce précisant que le requé-
Art. 59. — Les missions diplomatiques et les organismes interna- rant se destine à exercer l’activité de messagerie financière;
tionaux accrédités en République démocratique du Congo et béné-
ficiant des immunités et privilèges diplomatiques sont dispensés des • une copie des statuts notariés et la preuve de leur dépôt aux greffes du
obligations portées aux articles 1er, alinéa 3, 3, alinéa 1, 22 et 25. tribunal de grande instance du ressort des activités de la messagerie fi-
nancière;
Art. 60. — Sans préjudice des autres dispositions légales ou régle-
mentaires, tout manquement aux dispositions ainsi édictées, cons- • une copie de l’attestation de l’identification nationale;
taté à l’occasion d’un contrôle ou à toute autre occasion, entraîne • la preuve de l’existence des comptes en monnaie nationale et/ou
l’application des sanctions prévues par l’ordonnance-loi 67-272 du en monnaies étrangères ouverts auprès du système bancaire;
23 juin 1967, relative au pouvoir réglementaire de la Banque centra-
le en matière de change. • une copie notariée d’une convention de collaboration signée avec
un partenaire, le cas échéant à l’étranger et/ou une preuve d’im-
Art. 61. — Toute matière relative à la réglementation du change qui plantation à l’intérieur du pays;
n’aurait pas été traitée par les présentes dispositions est à soumettre à
l’appréciation de la Banque centrale du Congo. • les curriculum vitae et extraits de casier judiciaire datant de moins de
trois mois, des personnes préposées à l’administration et à la gestion.
Art. 62. — La présente réglementation abroge toutes les disposi-
tions antérieures qui lui sont contraires et entre en vigueur à la date L’examen de la demande d’agrément est subordonné au paiement
de sa signature. des frais de dossier représentant 1 % de la caution.
Toute demande d’agrément doit préciser la raison sociale, l’adresse
et le numéro de téléphone de la messagerie financière.
Art. 5. — L’agrément en qualité de messagerie financière est accor-
18 mai 2001. – INSTRUCTION ADMINISTRATIVE DE LA dé après contrôle par la Banque centrale du Congo sur le lieu d’im-
BANQUE CENTRALE DU CONGO 006 portant réglemen- plantation en vue d’apprécier les installations et les équipements né-
tation de l’activité des messageries financières. (Banque cessaires pour son bon fonctionnement, à savoir:
centrale du Congo) • un moyen de communication (téléphone, fax ou phonie ou messa-
– Cette instruction administrative n’a pas fait l’objet d’une publication au journal of- gerie électronique);
ficiel. La version présentée ci-après est la version du texte original telle que publiée
par le site officiel de la Banque centrale du Congo au 1er janvier 2003. • un coffre-fort;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 715


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18 mai 2001. – INSTRUCTION ADMINISTRATIVE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

• une caisse enregistreuse ou une calculatrice; 5) vol, extorsion, détournement ou abus de confiance, escroquerie
ou recel;
• un ordinateur;
6) banqueroute, circulation fictive d’effets de commerce;
• un détecteur des faux billets;
7) émission de chèque sans provision;
• une machine à compter les billets de banque.
8) corruption ou concussion;
Toutefois, un délai d’une année à dater de l’agrément est accordé
pour l’acquisition de l’ordinateur et du coffre-fort. 9) blanchiment de capitaux;
Après avis favorable, la Banque centrale du Congo invite le requérant 2. a été condamnée pour infraction à la loi bancaire ou à la régle-
à constituer la caution et à payer les frais de la manière suivante: mentation du change;
• caution:
3. a été déclarée en faillite, sauf réhabilitation en sa faveur, même si
pour la catégorie A: USD 2.500; la faillite s’est ouverte à l’étranger;

pour la catégorie B: USD 5.000. 4. a été condamnée pour crime de droit commun et pour infraction
assimilée par la loi à l’une de celles énumérées ci-dessus;
• frais d’agrément: 20 % de la caution.
5. a pris part à l’administration, à la direction ou à la gestion couran-
Hormis la caution, tous les autres frais peuvent être payés en mon- te d’une entreprise de crédit dont la liquidation forcée a été ordon-
naie nationale. née ou dont la faillite a été déclarée, sauf autorisation expresse de la
Le versement de la caution et le paiement d’autres frais peuvent s’ef- Banque centrale du Congo.
fectuer:
• par transfert ou virement bancaire au crédit d’un compte de la
Banque centrale du Congo; CHAPITRE III

• par chèque nominatif en faveur de la Banque centrale du Congo; OPÉRATIONS SUR LE TERRITOIRE NATIONAL
• en espèces aux guichets de la Banque centrale du Congo.
Art. 9. — Les messageries financières sont habilitées à recevoir et à
La caution n’est pas rémunérée. Elle est remboursable en devise à la effectuer sur le territoire national les transferts des fonds en mon-
cessation d’activité. naie nationale et/ou en monnaie étrangère pour compte de leur
clientèle.
Art. 6. — La Banque centrale du Congo attribue un numéro d’agré-
ment à chaque messagerie financière et publie périodiquement la
liste des messageries agréées.
CHAPITRE IV
Les messageries financières sont tenues de démarrer leurs activités
dans un délai de six mois à compter de la date de l’agrément. OPÉRATIONS AVEC L’ÉTRANGER
Art. 7. — Toute extension (ouverture d’une agence ou succursale)
Art. 10. — Les messageries financières sont habilitées à effectuer
est subordonnée à l’autorisation préalable de la Banque centrale du
des transferts unilatéraux privés vers l’étranger ne dépassant pas
Congo après contrôle des installations et le paiement des frais de
USD 2.500 ou l’équivalent par personne et par opération.
dossier de 1 % de la caution.
Tout changement de la raison sociale, d’adresse et du numéro de téle- Art. 11. — Le montant en devise reçu en transfert doit être utilisé
phone de tout point d’exploitation doit être communiqué à la Banque conformément aux dispositions de la réglementation du change.
centrale du Congo. Art. 12. — Les messageries financières doivent recevoir auprès de
Art. 8. — Ne peut créer, administrer, diriger ou gérer, même par per- leurs partenaires extérieurs des commissions sur chaque transfert et
sonne interposée, une messagerie financière, toute personne qui: les rapatrier en totalité dans leurs comptes RME. Le rapatriement
doit se faire mensuellement sous couvert d’une déclaration d’expor-
1. a été condamnée en République démocratique du Congo ou à tation de service et ce dans les 30 jours calendrier à compter de la
l’étranger comme auteur, complice ou pour tentative de l’une des in- date de la validation qui doit intervenir le cinquième jour ouvrable
fractions suivantes: de chaque mois.
1) faux monnayage; Les messageries financières sont tenues de transférer en faveur de
leurs partenaires extérieurs les commissions qui leur sont dues sous
2) contrefaçon ou falsification de billets de banque, de chèques, d’ef-
couvert d’une déclaration d’importation de service.
fets publics, d’actions, d’obligations et de coupons d’intérêts;
3) contrefaçon ou falsification de sceaux, timbres, poinçons et mar- Art. 13. — Le taux de la commission à percevoir doit figurer sur le
ques; contrat ou sur la convention signé(e) avec le partenaire extérieur.
Toute modification de ce taux doit être communiquée à la Banque
4) faux et usage de faux en écritures; centrale du Congo.

716 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
18 mai 2001. – INSTRUCTION ADMINISTRATIVE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

CHAPITRE V 14 janvier 1972 relative à la protection de l’épargne et au contrôle


des intermédiaires financiers, toute violation par une messagerie fi-
DIRECTIVES ADMINISTRATIVES nancière des dispositions de la présente instruction est passible de
l’une des sanctions ci-après:
Art. 14. — Les messageries financières agréées doivent afficher
pour le public, outre l’acte d’agrément, l’ensemble de leurs tarifs et • rappel à l’ordre;
conditions.
• suspension des activités;
Art. 15. — Les messageries financières ont l’obligation de: • retrait de l’agrément.
• tenir une comptabilité en bonne et due forme, c’est-à-dire tenir des
Art. 19. — Le rappel à l’ordre est prononcé par la Banque centrale
comptes, des inventaires, des situations et autres données compta-
du Congo à l’encontre de toute messagerie financière qui contre-
bles ou extra comptables distincts leur permettant à tout moment
vient aux dispositions des articles 14 et 15 de la présente instruction
de fournir les éléments de contrôle et des statistiques relatifs à leurs
ou qui est reconnue coupable de fautes légères de nature à porter
opérations;
préjudice à sa clientèle ou à la Banque centrale du Congo.
• transmettre à la Banque centrale du Congo/Direction du crédit et
marchés financiers, au plus tard le cinquième jour du mois suivant, Art. 20. — La suspension d’activités est prononcée par la Banque
le relevé mensuel selon le modèle en annexe, renseignant le volume centrale du Congo à l’encontre de toute messagerie financière qui
des opérations par monnaie, par type d’opération et par pays ou lo- contrevient aux dispositions de l’article 7.
calité de provenance ou de destination, ainsi que les commissions à La suspension d’activités est également prononcée par la Banque
recevoir et à payer; centrale du Congo en cas de récidive d’une faute ayant entraîné un
• souscrire une police d’assurance/séjour des fonds. rappel à l’ordre ou de nouvelle faute devant entraîner un deuxième
rappel à l’ordre en l’espace d’un an.

Art. 21. — Outre les cas prévus à l’article 16, le retrait d’agrément est
CHAPITRE VI prononcé par la Banque centrale du Congo à l’encontre de toute mes-
sagerie financière en cas de récidive d’une faute ayant entraîné une
RETRAIT D’AGRÉMENT suspension d’activités, de nouvelle faute devant entraîner une deuxiè-
me suspension d’activités en l’espace d’un an ou de manquement gra-
Art. 16. — Le retrait d’agrément peut intervenir dans les cas sui- ve ou répété aux dispositions régissant les activités des intermédiaires
vants: financiers.

• la demande expresse de la messagerie financière; Art. 22. — Toute messagerie financière est tenue de payer les
amendes prononcées en vertu des dispositions légales ainsi que les
• lorsque le démarrage des activités n’intervient pas dans les six mois
frais administratifs inhérents à l’instruction du dossier dans un délai
qui suivent la décision d’agrément;
de trente jours à dater de la notification de la sanction. Passé ce dé-
• lorsque la messagerie financière n’exerce plus ses activités depuis lai, il est procédé au règlement par débition d’office de la caution à
plus de six mois; due concurrence.

• lorsque la messagerie financière ne remplit plus les conditions La messagerie financière dispose d’un délai de sept jours pour re-
pour lesquelles elle a été agréée; constituer la caution dans les limites prévues par l’article 5, alinéa 2,
de la présente instruction.
• lorsque la messagerie financière a obtenu l’agrément en violation
des dispositions de l’article 8 de la présente instruction. Art. 23. — Dans un délai de cinq jours ouvrables à dater de la notifica-
tion de la sanction, la messagerie financière ayant écopé d’une des sanc-
La Banque centrale du Congo procède à la publication de la décision tions prévues à l’article 18 de la présente instruction peut introduire un
de retrait d’agrément. recours motivé auprès de la Banque centrale du Congo.
Art. 17. — Le retrait d’agrément entraîne la radiation de la messa- Le recours n’est cependant pas suspensif de la sanction.
gerie financière de la liste prévue à l’article 6, alinéa 1er, de la présen-
te instruction. En cas de retrait d’agrément, la caution est restituée Art. 24. — En cas de retrait de l’agrément ou de cessation d’activi-
après déduction des sommes dues au Trésor et à la Banque centrale tés, la caution ne sera restituée qu’après déduction des sommes dues
du Congo. à la Banque centrale du Congo.

CHAPITRE VII CHAPITRE VIII


SANCTIONS DISPOSITIONS FINALES

Art. 18. — Sans préjudice des dispositions de l’article 13 de l’or- Art. 25. — Les messageries financières existantes sont tenues de ré-
donnance-loi 67-272 du 23 juin 1967 définissant le pouvoir régle- gulariser leur situation auprès de la Banque centrale du Congo dans un
mentaire de la Banque centrale du Congo en matière de change et délai de 3 mois à compter de la date d’entrée en vigueur de la présente
des articles 90, point 1, 91 et 92 de l’ordonnance-loi 72-004 du instruction.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 717


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
18 mai 2001. – INSTRUCTION ADMINISTRATIVE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

Art. 26. — Toute matière relative aux messageries financières non • un tableau d’affichage;
prévue par les présentes dispositions est à soumettre à l’apprécia-
• un ordinateur.
tion de la Banque centrale du Congo.
Toutefois, un délai d’une année à dater de l’agrément est accordé
Art. 27. — La présente instruction entre en vigueur à la date de sa pour l’acquisition de l’ordinateur et du coffre-fort.
signature.
Après avis favorable, la Banque centrale du Congo invite le requérant à
constituer la caution et à payer les frais fixés de la manière suivante:
• caution: USD 2.500;
18 mai 2001. – INSTRUCTION ADMINISTRATIVE DE LA • frais d’agrément: 20 % de la caution.
BANQUE CENTRALE DU CONGO 007 portant réglemen-
Hormis la caution, tous les autres frais peuvent être payés en monnaie
tation de l’activité des bureaux de change. (Banque cen-
nationale.
trale du Congo)
– Cette instruction administrative n’a pas fait l’objet d’une publication au journal of- Le versement de la caution et le paiement d’autres frais peuvent s’ef-
ficiel. La version présentée ci-après est la version du texte original telle que publiée fectuer:
par le site officiel de la Banque centrale du Congo au 1er janvier 2003.
• par transfert ou virement bancaire au crédit du compte de la Banque
centrale du Congo à désigner par la direction des services étrangers;

CHAPITRE Ier • par chèque nominatif en faveur de la Banque centrale du Congo;

AGRÉMENT • en espèces aux guichets de la Banque centrale du Congo.


La caution n’est pas rémunérée. Elle est remboursable à la cessation
Art. 1er. — Toute personne morale de droit congolais, désireuse de des activités.
faire des opérations d’achat et de vente des monnaies étrangères
son unique profession, doit se faire agréer par la Banque centrale du Art. 4. — La Banque centrale du Congo attribue à chaque bureau
Congo en qualité de bureau de change. de change un numéro d’agrément distinct et publie périodiquement
la liste des bureaux de change agréés.
Art. 2. — La qualité de bureau de change est accordée par la Banque
centrale du Congo sur base d’un acte d’agrément. Art. 5. — L’agrément est accordé pour un seul bureau de change.

La demande d’agrément adressée à la Banque centrale du Congo Toute personne morale agréée en qualité de bureau de change est
doit être accompagnée des documents ci-après: autorisée à ouvrir d’autres guichets sur base d’une autorisation
d’ouverture d’extension accordée par la Banque centrale du Congo.
• une copie du nouveau registre de commerce précisant que le requé-
L’ouverture de chaque guichet supplémentaire est soumise aux mê-
rant se destine à exercer le commerce de la monnaie;
mes conditions sur les équipements que celle de l’article 3, alinéa
• une copie de l’attestation d’identification nationale; 1er, et au paiement des frais ci-après:

• une copie des statuts notariés et la preuve de leur dépôt au greffe • caution: 2.000 USD;
du tribunal de grande instance du ressort de ses activités;
• frais d’agrément: 20 % de la caution;
• la preuve de l’existence des comptes en monnaie nationale et en
• frais de dossier: 1 % de la caution.
monnaies étrangères intitulés «compte RME – Bureau de change»
ouverts auprès du système bancaire. Hormis la caution, tous les autres frais peuvent être payés en mon-
naie nationale.
L’examen de la demande d’agrément est subordonné au paiement
des frais de dossier représentant 1 % de la caution. Tout changement de raison sociale, d’adresse et de numéro de télé-
phone doit être communiqué à la Banque centrale du Congo.
La demande d’agrément doit préciser la raison sociale et l’adresse
complète du bureau de change ainsi que son numéro de téléphone. Art. 6. — Pour le siège, l’original de l’acte d’agrément doit être affi-
ché dans le local où s’effectuent les opérations prévues par la présen-
Art. 3. — L’agrément en qualité de bureau de change est accordé te instruction.
après contrôle de la Banque centrale du Congo sur le lieu d’implanta-
tion en vue d’apprécier les installations et les équipements nécessaires Pour l’extension, l’original de l’autorisation d’ouverture d’extension
pour son fonctionnement, à savoir: ainsi que la photocopie de l’acte d’agrément doivent être affichés
dans le local où s’effectuent les opérations prévues par la présente
• un coffre-fort; instruction.
• une caisse enregistreuse ou une calculatrice; Les numéros d’agrément et d’autorisation d’ouverture d’extension
• un détecteur de faux billets; doivent être reproduits sur chaque document ou correspondance du
bureau de change.
• un moyen de communication;
Art. 7. — Ne peut créer, administrer, diriger ou gérer, même par
• une machine à compter les billets de banque; personne interposée, un bureau de change, toute personne qui:

718 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
18 mai 2001. – INSTRUCTION ADMINISTRATIVE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

1. a été condamnée en République démocratique du Congo ou à L’original est remis au client et la copie est conservée par le bureau
l’étranger comme auteur, complice ou pour tentative de l’une des in- de change.
fractions suivantes:
Art. 11. — Les bureaux de change agréés ont l’obligation de:
1) faux monnayage;
• tenir une comptabilité en bonne et due forme, c’est-à-dire tenir des
2) contrefaçon ou falsification de billets de banque, de chèques, d’ef- comptes, des inventaires, des situations et autres informations
fets publics, d’actions, d’obligations, de coupons d’intérêts; comptables ou extracomptables distincts leur permettant à tout mo-
ment de fournir les éléments de contrôle et des statistiques relatifs à
3) contrefaçon ou falsification de sceaux, timbres, poinçons et marques; leurs opérations;
4) faux et usage de faux en écritures; • établir les relevés journaliers des opérations de change suivant le
5) vol, extorsion, détournement ou abus de confiance, escroquerie modèle en annexes II et III;
ou recel; • transmettre à la Banque centrale du Congo, au plus tard le cinquiè-
6) banqueroute, circulation fictive d’effets de commerce; me jour du mois suivant, un relevé mensuel consolidé par monnaie
des ventes et achats de devises réalisés. L’original du relevé est réservé
7) émission de chèque sans provision; au bureau de change agréé, la copie à la Banque centrale du Congo/
Direction des services étrangers;
8) corruption ou concussion;
• saisir contre décharge et transmettre à la Banque centrale du Con-
9) blanchiment de capitaux; go par une note circonstanciée toute fausse monnaie présentée;
2. a été condamnée pour infraction à la loi bancaire ou à la régle- • réaliser les opérations de change exclusivement en espèces;
mentation du change;
• prélever pour compte de la Banque centrale du Congo la redevance
3. a été déclarée en faillite, sauf réhabilitation en sa faveur, même si contrôle de change conformément à la réglementation du change.
la faillite s’est ouverte à l’étranger;
La redevance contrôle de change est versée mensuellement dans le
4. a été condamnée pour crime de droit commun et pour infraction compte RME de la Banque centrale du Congo logé auprès du banquier
assimilée par la loi à l’une de celles énumérées ci-dessus; du bureau de change.
5. a pris part à l’administration, à la direction ou à la gestion couran- Les bureaux de change ne sont pas autorisés à effectuer les opérations
te d’une entreprise de crédit dont la liquidation forcée a été ordon- ci-dessous:
née ou dont la faillite a été déclarée, sauf autorisation expresse de la
• constituer des dépôts pour le compte de leur client;
Banque centrale du Congo.
• opérer des transferts avec l’étranger;
• importer ou exporter des billets de banque
CHAPITRE II
• accorder des prêts à leurs clientèles.
OPÉRATIONS
Art. 12. — Les bureaux de change sont tenus d’afficher les cours de
change acheteurs et vendeurs du jour.
Art. 8. — Les bureaux de change sont habilités à:
• acheter et vendre au comptant contre la monnaie nationale des
billets de banque ou des chèques de voyage (traveler’s cheques) en
CHAPITRE IV
monnaies étrangères qui leur sont présentés ou demandés;
RETRAIT D’AGRÉMENT
• acheter et vendre au comptant des billets ou des chèques de voya-
ge (traveler’s cheques) en monnaies étrangères contre d’autres Art. 13. — Le retrait d’agrément peut intervenir dans les cas sui-
billets en monnaies étrangères. vants:
• à la demande expresse du bureau de change;

CHAPITRE III • lorsque le démarrage des activités n’intervient pas dans les six mois
qui suivent la décision d’agrément;
DIRECTIVES ADMINISTRATIVES
• lorsque le bureau de change n’exerce plus ses activités depuis plus
Art. 9. — Les transactions des bureaux de change portent sur les de six mois;
monnaies cotées par la Banque centrale du Congo. • lorsque le bureau de change ne remplit plus les conditions pour
lesquelles il a été agréé;
Les opérations des bureaux de change s’effectuent librement au
taux négocié entre parties. • lorsque le bureau de change a obtenu l’agrément en violation des
dispositions des articles 2 et 7 de la présente instruction.
Art. 10. — Les opérations de change s’effectuent sur base d’un bor-
dereau établi en double exemplaire pris dans une série numérique La Banque centrale du Congo procède à la publication de la décision
ininterrompue, dont le modèle est joint en annexe I. de retrait d’agrément.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 719


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
18 mai 2001. – INSTRUCTION ADMINISTRATIVE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

Art. 14. — Le retrait d’agrément entraîne la radiation du bureau de CHAPITRE V


change de la liste prévue à l’article 4 de la présente instruction.
DISPOSITION FINALE
En cas de retrait d’agrément, la caution est restituée après déduction
des sommes dues au Trésor et à la Banque centrale du Congo. Art. 21. — Les bureaux de change sont tenus au strict respect des
dispositions de la présente instruction qui entre en vigueur à la date
de sa signature.

CHAPITRE V
Annexe I
SANCTIONS
Bordereau de change no …….
Art. 15. — Sans préjudice des dispositions de l’article 13 de l’or- AGRÉMENT BCC
donnance-loi 67-272 du 23 juin 1967 définissant le pouvoir régle-
NOM DU BUREAU
mentaire de la Banque centrale du Congo en matière de réglemen-
tation du change et des articles 90, point 1, 91 et 92 de l’ordonnan- DE CHANGE …………
ce-loi 7-2004 du 14 janvier 1972 relative à la protection de l’épargne No ……
et au contrôle des intermédiaires financiers, tout contrevenant aux
dispositions de la présente instruction est passible de l’une des sanc- ADRESSE: ……….
tions ci-après: ** NOM DU CLIENT: ……….

• rappel à l’ordre; ** PASSEPORT OU C.I. No: ……….


ACHAT VENTE
• suspension d’activités; Devise Montant Cours de Change Contre-valeur en FC

• retrait d’agrément.

Art. 16. — Le rappel à l’ordre est prononcé par la Banque centrale


du Congo à l’encontre de tout bureau de change qui contrevient aux
dispositions des articles 6, 9, 10, 11 et 12 de la présente instruction TOTAL
ou qui est reconnue coupable de fautes légères de nature à porter
préjudice à sa clientèle ou à la Banque centrale du Congo.
Fait à ………., le ……./………/………
Art. 17. — La suspension d’activités est prononcée par la Banque
centrale du Congo à l’encontre de tout bureau de change qui contre- Cachet et signature
vient aux dispositions de l’article 5, alinéas 2, 3 et 4. * Série ininterrompue.
La suspension d’activités est également prononcée par la Banque **Facultatif.
centrale du Congo en cas de récidive d’une faute ayant entraîné un Bordereau de change no …….
rappel à l’ordre ou de nouvelle faute devant entraîner un deuxième
rappel à l’ordre en l’espace d’un an. AGRÉMENT BCC
NOM DU BUREAU
Art. 18. — Outre les cas prévus à l’article 13, le retrait d’agrément est
prononcé par la Banque centrale du Congo à l’encontre de tout bureau DE CHANGE …………
de change en cas de récidive d’une faute ayant entraîné une suspen- No ……
sion d’activités, de nouvelle faute devant entraîner une deuxième sus-
ADRESSE: ……….
pension d’activités en l’espace d’un an ou de manquement grave aux
dispositions régissant les activités des intermédiaires financiers. ** NOM DU CLIENT: ……….
** PASSEPORT OU C.I. No: ……….
Art. 19. — Tout bureau de change est tenu de payer les amendes pro-
ACHAT VENTE
noncées en vertu des dispositions légales ainsi que les frais administra-
Devise Montant Cours de Change Contre-valeur en FC
tifs inhérents à l’instruction du dossier dans un délai de trente jours à
dater de la notification de la sanction. Passé ce délai, il est procédé au
règlement par débition d’office de la caution à due concurrence.

Le bureau de change dispose d’un délai de sept jours pour reconsti-


tuer la caution dans les limites prévues par l’article 3, alinéa 2, de la TOTAL
présente instruction.

Art. 20. — Dans un délai de cinq jours ouvrables à dater de la notifi-


Fait à ………., le ……./………/………
cation de la sanction, le bureau de change ayant écopé l’une des sanc-
tions prévues à l’article 15 de la présente instruction peut introduire un Cachet et signature
recours motivé auprès de la Banque centrale du Congo. * Série ininterrompue.
Le recours n’est cependant pas suspensif de la sanction. **Facultatif.

720 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
18 mai 2001. – INSTRUCTION ADMINISTRATIVE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

Annexe II

NOM:
ADRESSE:
NOM:
NOM:
Relevé journalier des monnaies négociées à la vente

No du bordereau Monnaies étrangères Montant Cours M.E./M.N. Contreval. en mon. nat. Cours US $/M.E. Contreval. US$/M.E
Code Sigle

Observations:

Annexe III

NOM:
ADRESSE:
NOM:
NOM:
Relevé journalier des monnaies négociées à la vente

No du bordereau Monnaies étrangères Montant Cours M.E./M.N. Contreval. en mon. nat. Cours US $/M.E. Contreval. US$/M.E
Code Sigle

Observations:

Édition 2003 – © Larcier Tome III 721


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
18 mai 2001. – CONVENTION

Au cas où une opération a été conclue verbalement, elle doit être


confirmée le même jour par l’une et l’autre partie.
18 mai 2001. – CONVENTION sur l’organisation et le
fonctionnement du marché des changes en République Art. 6. — La «confirmation» se traduit par l’échange d’un écrit, let-
tre, télex, télécopie ou tout autre moyen électronique accepté par les
démocratique du Congo. (Banque centrale du Congo)
participants et ce, à charge de chacun d’entre eux.
– Cette instruction administrative n’a pas fait l’objet d’une publication au journal of-
ficiel. La version présentée ci-après est la version du texte original telle que publiée La confirmation doit contenir les mêmes éléments que ceux énumé-
par le site officiel de la Banque centrale du Congo au 1er janvier 2003. rés à l’article 5.
La non-confirmation d’une transaction par une partie n’entraîne
pas sa nullité et ne soustrait pas cette partie à ses obligations au titre
CHAPITRE Ier de cette opération.
ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU MARCHÉ Art. 7. — Les données statistiques à communiquer à la Banque
centrale du Congo portent sur les opérations conclues entre 9 h et
Section 1 16 h. Toutefois, le marché reste ouvert au-delà de 16h et les informa-
tions y relatives seront intégrées dans les données de la journée sui-
De l’organisation vante.

Art. 1er. — Il est créé un marché des changes au comptant et à ter- Art. 8. — Les participants sont tenus de mettre en place les procé-
me entre la Banque centrale du Congo et les intermédiaires agréés dures de contrôle interne nécessaires au respect des règles de ges-
sur lequel sont traitées: tion des opérations de change.

• les opérations d’achat et de vente entre monnaie nationale et devises Ils sont, à cet effet, tenus notamment de procéder à une stricte sépa-
étrangères; ration entre les fonctions de négociation des contrats de change
(front-office) et celles de contrôle, de dénouement et de traitement
• les opérations d’achat et de vente de devises étrangères contre comptable des contrats de change (back-office).
d’autres devises étrangères librement convertibles.
Art. 9. — Les participants sont tenus de communiquer à chaque ap-
Art. 2. — Les participants au marché des changes sont les banques pel d’un membre un cours acheteur et un cours vendeur pour chaque
agréées citées ci-avant, la Banque centrale du Congo ainsi que tout devise demandée.
autre intermédiaire agréé par l’institut d’émission qui adhère à la
Exceptionnellement, lorsqu’un participant ne désire pas s’engager,
présente convention.
il doit le mentionner expressément au préalable en disant «cours à
Dans le cadre de cette convention, ils s’acceptent mutuellement titre indicatif».
comme partenaires et s’engagent à respecter strictement les termes
La contre-valeur en franc congolais des cours indiqués est arrondie
de la présente convention.
à 4 décimales.
Chaque participant portera par écrit à la connaissance des autres le
nom de son chef cambiste et la liste de ses autres agents cambistes
autorisés à l’engager irrévocablement sur le marché.
CHAPITRE II
Tout changement du chef cambiste et toute modification de la liste des
DES OPÉRATIONS
autres agents autorisés doivent être signalés aux autres participants.
Art. 3. — Le marché des changes est un marché non localisé. Les Art. 10. — Les participants au marché des changes peuvent effec-
opérations y sont traitées par téléphone, télex ou tout autre moyen tuer les opérations au comptant et/ou à terme. Les opérations au
de communication. comptant se dénouent dans les 2 jours ouvrés au plus tard et celles
à terme, à l’échéance contractuelle.
Art. 4. — Les intervenants peuvent réaliser des transactions durant
tous les jours ouvrés. Les transactions de change sont traitées de gré à Art. 11. — Les contre-valeurs en CDF des opérations de change
gré aux cours déterminés par le libre jeu de l’offre et de la demande. sont calculées au cours convenu entre les contractants. Elles sont
payées à la date convenue et selon les choix des contractants par:
• la chambre de compensation;
Section 2
• le crédit en compte;
Du fonctionnement du marché
• versement de numéraires.
Art. 5. — Lors de chaque transaction, chaque partie doit indiquer Au cas où la date convenue est un jour férié, soit en République dé-
(verbalement, par écrit ou par voie électronique), la date de la tran-
mocratique du Congo, soit à l’étranger, le règlement se fera le jour
saction, la monnaie vendue, le montant acheté, le montant vendu,
ouvré suivant sur la place concernée.
le cours de change, la date de la conclusion et la date d’échéance
(pour les opérations de change à terme), la date valeur, le correspon- Pour les opérations à terme, l’échéance contractuelle doit tenir
dant et le lieu de paiement de la monnaie achetée et de la monnaie compte des jours fériés en République démocratique du Congo et à
vendue. l’étranger.

722 Tome III Édition 2003 – © Larcier


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
18 mai 2001. – CONVENTION

Art. 12. — Les opérations du marché des changes sont cotées à Dans l’éventualité où le participant n’aurait pas effectué un achat et
l’incertain. une vente, il inscrira la mention «Néant» dans les cases 1, 2, 4 et 5
tout en remplissant les 3, 6 et 7 en employant les cours de change
Art. 13. — Des monnaies de transaction qu’il aurait cotés à ses clients s’il avait eu à effectuer une opération.
Les monnaies étrangères admises au marché des changes comme À partir des données obtenues en application des dispositions de
monnaies de transaction sont celles dont les cours de change sont l’alinéa 2 ci-avant, la Banque centrale du Congo dégagera ainsi les
publiés par la Banque centrale du Congo. cours moyens pondérés du USD par rapport au CDF.
Art. 14. — Des montants de transaction Afin de dégager les cours du DTS et des autres monnaies étrangères
admises par rapport au CDF, la Banque centrale du Congo utilisera
Aux termes de cette convention, les montants des transactions ne
les taux croisés de ces monnaies.
sont pas limités.
Chaque participant peut exiger du partenaire la constitution de ga-
ranties sous forme notamment de cautions bancaires, d’effets pu-
blics ou de dépôts en monnaie nationale. CHAPITRE IV
DES AUTRES DISPOSITIONS
Art. 15. — Les parties s’obligent, l’une envers l’autre, à exécuter ré-
ciproquement les paiements qui leur incombent conformément aux
Art. 18. — Séance d’information
termes de la transaction.
Dans le but de faire le point sur l’évolution du marché des changes,
Chaque partie peut désigner une banque ou un correspondant pour
il sera organisé chaque jour ouvrable de la semaine sous la présiden-
s’assurer que les paiements seront effectués d’une façon réciproque;
ce de la Banque centrale du Congo et dans ses installations, une
le donneur d’ordre devant assumer les frais y afférents.
séance d’information à laquelle prendront part les participants ainsi
Art. 16. — En cas de retard dans le règlement en devises, le con- que tout autre observateur extérieur.
tractant peut exiger de l’autre partie une réparation pour chaque Les participants feront le point sur les conditions du marché à l’étran-
jour de retard, à un taux fixé à cinq pour cent, au maximum, au-des- ger et en République démocratique du Congo, notamment les condi-
sus du taux du LIBOR de l’équivalent en dollar américain du mon- tions de l’offre et de la demande de devises, celles du marché monétai-
tant dont le paiement aura été retardé. re, de la trésorerie des banques et des entreprises, les dispositions régle-
En ce qui concerne les contre-valeurs en francs congolais, le taux de mentaires en la matière ainsi que toutes autres informations qui
pénalité est fixé à cinq pour cent, au maximum, au-dessus du taux auraient un impact sur l’évolution des cours de change.
d’avance le plus élevé appliqué par la Banque centrale du Congo. Art. 19. — Perception de frais
Cette disposition n’exclut pas un recours éventuel à d’autres voies de Les opérations traitées au marché des changes sont exemptées de la
droit pour le dédommagement du préjudice effectivement subi. redevance contrôle de change, de toutes commissions de change,
ainsi que de tous autres frais bancaires.
Art. 20. — Usages du cambisme international
CHAPITRE III
Les participants au marché des changes s’engagent à respecter les
MODALITÉS DE CALCUL DES COURS DE CHANGE usages du cambisme international telles que définies par l’Associa-
PUBLIÉS PAR LA BANQUE CENTRALE DU CONGO tion cambiste international (ACI/FOREX) pour autant qu’elles
soient conformes aux lois ainsi qu’à la réglementation du change en
Art. 17. — Les cours de référence publiés par la Banque centrale du vigueur en République démocratique du Congo.
Congo sont déterminés de la manière suivante:
Art. 21. — Amendement
à la fin de chaque journée ouvrée, les participants recenseront la va-
Sur proposition de la Banque centrale du Congo ou de la majorité
leur totale de leurs achats et de leurs ventes des devises en USD, en
absolue des participants au marché de change, cette convention
EURO BEF et FRF), ainsi que la contre-valeur en CDF. Ceci permettra
pourra être amendée avec une majorité des deux tiers des voix, cha-
à ces derniers de calculer les cours effectifs d’achat et de vente des
que participant ayant une voix. La Banque centrale du Congo, en
devises en cause.
tant qu’autorité monétaire, se réserve le droit de veto.
En dehors des transactions conclues dans les monnaies susmention-
nées, les autres montants sont convertis en USD. Art. 22. — Dispositions finales
La présente convention entre en vigueur à la date de sa signature
Les participants recenseront également:
par la majorité simple au moins des participants et abroge toutes les
a) le cours d’achat le moins élevé et le plus élevé; dispositions antérieures qui lui sont contraires.
b) le cours de vente le moins élevé et le plus élevé.
Les données obtenues à l’alinéa 1er seront obligatoirement transmi- Annexe I
ses à la banque centrale du Congo/Direction des services étrangers De la terminologie
en fin de journée à 17 heures au plus tard d’après le tableau dont
modèle ci-joint. Aux termes de la présente convention:

Édition 2003 – © Larcier Tome III 723


MONNAIE ET POLITIQUE MONÉTAIRE
18 mai 2001. – CONVENTION

• Les opérations de change sont toutes transactions d’achat et de vente en- pour déterminer le cours à terme. Le déport est la décote à retrancher
tre parties des montants convenus des monnaies étrangères contre des CFD du cours comptant pour déterminer le cours à terme.
ou des monnaies étrangères entre elles.

• L’opération de change au comptant ou «spot» est une transaction par


laquelle deux parties conviennent d’échanger une monnaie contre une Annexe II
autre à un prix appelé «cours comptant». La livraison de ces monnaies Banques agréées en République démocratique du Congo
intervient généralement le deuxième jour ouvré suivant la date de con-
clusion de la transaction. Toutefois, les parties peuvent convenir d’une • La Banque commerciale du Congo «B.C.D.C»
livraison des monnaies à échanger le jour même ou le jour ouvré sui- • La Banque internationale de Crédit «B.I.C.»
vant la date de conclusion de cette transaction.
• La Banque internationale pour l’Afrique au Congo «B.I.A.C.»
• L’opération de change à terme ou «forward» est une transaction par • La Citibank «CITIBANK»
laquelle deux parties conviennent d’échanger une monnaie contre une
autre à un prix appelé «cours à terme». La livraison des monnaies • La Stanbik Bank Congo «STANBIK BANK»
échangées intervient à une date d’échéance future qui peut tomber • L’Union de banques congolaises «U.B.C.»
dans une période allant de trois (3) jours à une (1) année.
• La Fransabank Congo «FRANSABANK»
• Le jour ouvré d’une opération est un jour où les banques sont ouvertes.
• L’African Trade Bank «A.T.B.»
Dans le cas où la date de conclusion, la date d’échéance ou la date de paie-
ment ne serait pas un jour ouvré, le règlement se fera le ouvré suivant sur la • La Banque de commerce et de développement «B.C.D.»
place concernée. Pour les opérations à terme, l’échéance contractuelle doit
tenir compte des jours fériés en République démocratique du Congo et à • La First Banking Corporation «F.B.C.»
l’étranger. • La Banque congolaise du commerce extérieur «B.C.C.E.»
• La date de conclusion ou de transaction est la date à laquelle les parties ont • La Banque à la confiance d’or «BANCOR»
conclu la transaction de change et à laquelle cette transaction entre en vi-
gueur. C’est le premier jour pris en considération pour la détermination du
report ou du déport dans une opération de change à terme.

• La date d’échéance est le jour convenu entre les parties qui est le dernier SIGNATAIRES DE LA CONVENTION
jour pris en considération pour la détermination des montants des paie-
ments à échanger dans une transaction de change à terme. • La Banque centrale du Congo «B.C.C.»
• La date de paiement est toute date précisée comme telle lors de la conclu- • La Banque commerciale du Congo «B.C.D.C»
sion de la transaction de change.
• La Banque internationale de Crédit «B.I.C.»
• La date de valeur est la date valable pour les écritures comptables à partir
• La Banque internationale pour l’Afrique au Congo «B.I.A.C.»
de laquelle courent ou cessent les intérêts.
• La Citibank «CITIBANK»
• La base de calcul du (des) montant(s) de paiement de la (des) devise(s)
dans les transactions de change à terme est une fraction définie lors de la • La Stanbic Bank Congo «STANBIC BANK»
conclusion de la transaction de change à terme pouvant avoir notamment
• L’Union de banques congolaises «U.B.C.»
l’un des sens suivants: base exacte/360
• La Fransabank Congo «FRANSABANK»
• La base exacte/360, eu égard à chaque période d’application, est une frac-
tion dont le numérateur est le nombre exact de jours écoulés durant cette • L’African Trade Bank «A.T.B.»
période et dont le dénominateur est 360. • La Banque de commerce et de développement «B.C.D.»
• Le report ou le déport constitue le différentiel de taux d’intérêt sur les • La First Banking Corporation «F.B.C.»
monnaies échangées appliqué au cours comptant et à la durée de
• La Banque congolaise du commerce extérieur «B.C.C.E.»
l’opération de change à terme. Le résultat est rapporté au nombre de
jours dans l’année. Le report est la prime à rajouter au cours comptant • La Banque à la confiance d’or «BANCOR»

724 Tome III Édition 2003 – © Larcier


PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES
5 mai 1978. – ORDONNANCE

PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Ord. 78-221 du 5 mai 1978 — Office de promotion des petites et moyennes entreprises
zaïroises. — Statuts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 725
Arr. dép. BCE/ENI/0100/78 du 20 novembre 1978 — Affiliation à l’OPEZ. — Procédure . . . 728

5 mai 1978. – ORDONNANCE 78-221 portant statuts Ces interventions seront de durée limitée. Elles ne seront mainte-
d’une entreprise publique dénommée Office de promo- nues que si, au jugement de l’Office et au terme d’une période pro-
tion des petites et moyennes entreprises zaïroises, en batoire suffisante, leur efficacité est reconnue.
abrégé «OPEZ». (J.O.Z., no12, 15 juin 1978, p. 9) Art. 6. — L’Office mettra en outre à la disposition des petites et moyen-
nes entreprises zaïroises, moyennant rétribution des prestations four-
nies, des services d’études techniques de projets, de conseil commercial,
TITRE I juridique, financier et comptable ou tout autre service dont la création
paraîtrait de nature à contribuer à la promotion de ces entreprises. L’Of-
DISPOSITIONS GÉNÉRALES fice leur apportera notamment son assistance pour la préparation des
dossiers à soumettre, soit à la Commission d’agrément pour l’obtention
Art. 1er. — L’Office de promotion des petites et moyennes entrepri- des avantages prévus à la loi 73-010 du 5 janvier 1973 instituant un ré-
ses zaïroises, créé par la loi 73-011 du 5 janvier 1973, est une entreprise gime d’agrément des petites et moyennes entreprises zaïroises, soit à
publique à caractère technique. une institution financière à l’appui d’une demande de prêt.
L’Office de promotion des petites et moyennes entreprises zaïroises Art. 7. — L’Office est seul habilité à déterminer, en fonction de ses
est régi, outre les dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 por- moyens, les concours qu’il disposera aux entreprises entrant dans
tant dispositions générales applicables aux entreprises publiques, son objet.
par la présente ordonnance. – Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire «dispensera».
– Voy. J.O.Z., 1973, n°5, p. 289.
Art. 8. — Au cas où une assistance particulière serait demandée par
Art. 2. — L’Office de promotion des petites et moyennes entrepri- des entreprises zaïroises autres que celles visées à l’article 3 de la pré-
ses zaïroises, ci-dessous désigné «Office» a son siège à Kinshasa. sente ordonnance en vue d’assurer le perfectionnement de leurs ca-
dres et dirigeants, l’Office pourra, à titre occasionnel, dans la mesure
Des agences ou des bureaux peuvent être ouverts en tous lieux de la
de ses moyens et moyennant rétribution des prestations fournies,
République, moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle.
leur prêter son concours.
Art. 3. — La présente ordonnance s’applique aux entreprises in-
Art. 9. — Pour tout ce qui concerne le perfectionnement profes-
dustrielles, agricoles, artisanales et commerciales qui sont:
sionnel du personnel des entreprises auprès desquelles il intervien-
• la propriété de personnes physiques ou morales de nationalité zaï- dra, l’Office s’assurera le concours de tout organisme public ou pri-
roise; vé, zaïrois, étranger ou de statut international dont l’intervention est
de nature à contribuer à la réalisation de son objet.
• des sociétés zaïroises dont le capital est détenu uniquement par
des personnes physiques ou morales de nationalité zaïroise, et où le Art. 10. — L’Office coordonnera, en accord avec les autorités com-
chef d’entreprise est obligé d’assurer lui-même directement toutes pétentes de l’État, les actions des organismes nationaux, étrangers
les fonctions qui, dans une grande entreprise, doivent être remplies ou internationaux qui ont pour objectif la promotion ou la défense
par un directeur commercial, un directeur financier, un directeur de des petites et moyennes entreprises zaïroises.
production et un directeur du personnel.
Art. 11. — L’Office assurera, pour le compte de l’administration, le
Art. 4. — L’Office a pour objet de réaliser toutes études, de conce- secrétariat de la Commission d’agrément prévue par la loi 73-010
voir et de mettre en œuvre toutes actions de nature à susciter le dé- du 5 janvier 1973 instituant un régime d’agrément des petites et
veloppement ou la création des petites et moyennes entreprises zaï- moyennes entreprises zaïroises, ou toute autre mission qu’il appa-
roises, d’en améliorer l’efficience et la productivité, d’en promouvoir raîtra opportun de lui confier et dont l’exécution sera compatible
l’organisation collective et d’en assurer la défense. avec les moyens dont il dispose.
À cet effet, l’Office est habilité à créer, aménager et gérer des terrains
ou parcs industriels destinés aux petites et moyennes entreprises
zaïroises. TITRE II
Art. 5. — Pour répondre à cet objet, l’Office développera, en priori- DU PATRIMOINE
té, des interventions d’assistance technique, d’encadrement et de
vulgarisation dans les domaines de la formation à la gestion, de la Art. 12. — Le patrimoine de l’Office est constitué de tous les biens,
conservation des moyens de production et du perfectionnement droits et obligations à lui reconnus avant l’entrée en vigueur de la
technique des chefs d’entreprise et du personnel. présente ordonnance.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 725


PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur CHAPITRE II


de la présente ordonnance, l’Office devra avoir dressé l’état de sa si-
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE
tuation patrimoniale mise à jour. Celle-ci indiquera clairement:
1° à l’actif: Art. 17. — L’exercice financier de l’Office commence le 1er janvier
et finit le 31 décembre de la même année.
• les valeurs immobilières;
Art. 18. — Les comptes de l’Office seront tenus conformément à la
• les valeurs circulantes;
législation comptable en vigueur.
2° au passif:
Art. 19. — Le conseil d’administration établit chaque année un
• les éléments de situation nette; état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir.
• les subventions d’équipement et les prévisions pour pertes et charges; Le budget de l’Office est divisé en budget d’exploitation et en budget
d’investissement.
• les dettes à long, moyen et court termes.
Le budget d’exploitation comprend:
Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la si-
tuation patrimoniale, l’Office devra avoir transmis un exemplaire de 1. en recettes:
celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, aux organes de tutelle.
• les ressources d’exploitation et les ressources diverses et accidentelles;
Art. 13. — Le patrimoine de l’Office pourra s’accroître:
2. en dépenses:
• des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;
• les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les
• des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai-
prévues par la présente ordonnance. tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres
charges financières.
L’augmentation comme la réduction du patrimoine de l’Office est
constatée par une ordonnance du président de la République, sur Le budget d’investissement comprend:
avis préalable de l’organe de tutelle compétent. 1. en dépenses:
Art. 14. — Chaque année, l’État met à la disposition de l’Office, aux • les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement
fins de le doter des moyens financiers nécessaires devant assurer son des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
fonctionnement, une somme dont le montant sera fixé par une ordon- d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à
nance du président de la République, sur proposition du commissaire être affectées à ces activités (participations financières, immeubles
d’État à l’Économie nationale et celui des Finances. d’habitation, etc.);
2. en recettes:

TITRE III • les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de
DES STRUCTURES l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé-
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur
Art. 15. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables
Art. 20. — Le budget de l’Office est soumis à l’approbation de
aux entreprises publiques, les structures de l’Office sont: le conseil d’ad-
l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de
ministration, le comité de gestion et le collège des commissaires aux
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré
comptes.
comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son
égard avant le début de l’exercice.
Art. 21. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
TITRE IV d’exploitation sont faites à titre indicatif.
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra-
tions du budget d’investissement, l’Office doit soumettre un état de
prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette appro-
CHAPITRE I bation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est intervenue
PRINCIPE GÉNÉRAL dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
Art. 22. — La comptabilité de l’Office est organisée et tenue de ma-
Art. 16. — L’organisation et le fonctionnement de l’Office sont ré- nière à permettre:
gis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la
1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
loi 78-002 du 6 janvier 1978.
des produits et profits;
Le conseil d’administration comprend sept administrateurs, y com-
2) de connaître la situation patrimoniale de l’Office;
pris les membres du comité de gestion désignés conformément à
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978. 3) de déterminer les résultats analytiques.

726 Tome III Édition 2003 – © Larcier


PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Art. 23. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration CHAPITRE III


fait établir, après inventaire:
DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS DE TRAVAUX ET
1°) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes DE FOURNITURES
successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réalisations
des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions et les
réalisations; Art. 28. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures
2°) un tableau de formation du résultat et un bilan. sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas pré-
vus au troisième alinéa du présent article.
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
mation sur l’activité de l’Office au cours de l’exercice écoulé. L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de l’Office. L’appel
d’offres général comporte la publication d’un appel à la concurrence
Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes de dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; l’appel
l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les méthodes d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité aux seuls
d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il doit, en entrepreneurs ou fournisseurs que l’Office décide de consulter. Dans
outre, contenir les propositions du conseil concernant l’affectation du les deux cas, l’Office choisit librement l’offre qu’il juge la plus intéres-
résultat. sante, en tenant compte du prix des prestations, de leur coût d’utilisa-
tion, de leur valeur technique, de la sécurité des approvisionnements,
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rapport des garanties professionnelles et financières présentées par chacun des
du conseil d’administration sont mis à la disposition des commissaires
candidats, du délai d’exécution, de toutes autres considérations qui
aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit celle à laquelle
auraient été prévues dans le cahier des charges ou dans la demande
ils se rapportent.
d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites dans l’offre.
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des
L’Office peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur pré-
commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de
la République, au plus tard, le 30 avril de la même année. sumée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fournitures cou-
rantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est
Art. 24. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres mar-
et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux chés. Le marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement sous-
dispositions de l’article 25 ci-après, l’affectation du résultat. crit sur la base d’une demande de prix, éventuellement modifié
après discussion entre les parties, soit par la convention signée par
Art. 25. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen- les parties, soit par la correspondance suivant les usages du com-
ce entre, d’une part, les produits et profits et, d’autre part, les charges merce; les marchés de gré à gré dont le montant n’excède pas dix
et pertes. mille zaïres peuvent être constatés par simple facture acceptée.

Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire


pour couvrir les pertes antérieures reportées.
CHAPITRE IV
Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors- DE LA TUTELLE
que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.

Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité Section 1
de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport
du conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitu- Notion
tion de réserves complémentaires.

Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à Art. 29. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-
nouveau, soit versé au Trésor public. tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga-
nes tutélaires sur l’Office.
Art. 26. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou- Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a posteriori.
vert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, ensuite,
par le prélèvement sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne cou- Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-
vre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report à mique ou financier.
nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires.
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
Art. 27. — L’Office peut réévaluer son bilan et constituer une réser- veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
ve spéciale de réévaluation. nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, contrats.

Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle. Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’Office.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 727


PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES
20 novembre 1978. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Section 2 Art. 34. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent, tou-
Des organes de tutelle tes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance.

Art. 35. — Le commissaire d’État à l’Économie nationale et celui au


Art. 30. — L’Office est placé sous la tutelle des départements de Portefeuille sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécu-
l’Économie nationale et du Portefeuille, chacun y intervenant dans tion de la présente ordonnance, qui entre en vigueur à la date de sa
la sphère de ses attributions spécifiques. signature.
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département de
l’Économie nationale porte notamment sur les actes ci-après:
• la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures;
• l’organisation des services, le cadre organique, le statut du personnel, 20 novembre 1978. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL B C E /
le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y intervenir; ENI/0100/78 fixant la procédure d’affiliation des petites
• l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre; et moyennes entreprises zaïroises à l’OPEZ. (J.O.Z., no24,
15 décembre 1978, p. 18)
• les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du Art. 1er. — Toutes les petites et moyennes entreprises zaïroises tel-
Portefeuille porte notamment sur: les que définies par la loi 73-011 du 5 janvier 1973 en son article 3,
sont soumises à une procédure d’affiliation auprès de l’Office de pro-
• les acquisitions et aliénations immobilières; motion des petites et moyennes entreprises zaïroises.
• les emprunts et les prêts; – L’article 3 de la loi 73-011 du 5 janvier 1973 correspond exactement à l’article 3 de
l’ordonnance 78-221 du 5 mai 1978 portant statuts de l’OPEZ.
• les prises et cessions de participations financières;
• le plan comptable particulier; Art. 2. — L’affiliation porte sur une période d’une année. Elle est re-
nouvelable et obtenue contre versement annuel à l’OPEZ de Z. 100,
• le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses; pour les entreprises ayant un chiffre d’affaires annuel inférieur ou
• les comptes de fin d’exercice; égal à Z. 50.000; Z. 200, pour les entreprises ayant un chiffre d’affai-
res annuel supérieur à Z. 100.000; et 300 Z. pour un chiffre d’affaires
• le bilan. annuel de plus de Z. 100.000.
Art. 31. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de l’Offi-
ce sont approuvées par le président de la République, sur avis préa-
Art. 3. — Seules les petites et moyennes entreprises zaïroises affi-
liées à l’OPEZ peuvent bénéficier des avantages et services suivants:
lable du département du Portefeuille.
1. admission au régime d’agrément des petites et moyennes entre-
prises zaïroises (loi 73-010 du 5 janvier 1973);
CHAPITRE V – La loi 73-010 du 5 janvier 1973 est abrogé et remplacé par la loi 004-2002 du 24
DU RÉGIME FISCAL février 2002 portant Code des investissements. Cette loi institue un régime unique,
avec des dispositions particulières aux PME et PMI (art. 1, al. 3).

Art. 32. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier 2. avantages du Fonds de garantie des crédits aux petites et moyen-
antérieurement reconnu à l’Office, celui-ci est soumis au droit com- nes entreprises zaïroises (loi 73-012 du 5 janvier 1973);
mun en la matière.
3. avantages prévus en matière de crédit aux activités organisées par les
nationaux (Instruction de la Banque du Zaïre, no2, Modification no6);
TITRE V 4. services d’information gratuits de l’OPEZ (Revue d’information des
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES P.M.E. zaïroises – «Zaïre Promotion»).

Art. 33. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur jusqu’à Art. 4. — Le présent article entre en vigueur à partir du 1 er
nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du janvier 1979.
personnel de l’Office. – Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire «arrêté».

728 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Autorité de régulation
16 octobre 2002. – LOI

POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION

SOMMAIRE

Autorité de régulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 729


Poste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 733
Télécommunication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 780

Autorité de régulation

16 octobre 2002. – LOI 014-2002 portant création de d) instruire les dossiers de demande de concession, délivrer, suspen-
l’Autorité de régularisation de la poste et des télécommu- dre ou retirer les autorisations, recevoir les déclarations, établir les
nications. (Présidence de la République) cahiers de charges correspondant aux autorisations, veiller au res-
pect des obligations contractées par leurs titulaires, fixer périodique-
ment le nombre de nouveaux opérateurs admissibles au bénéfice
d’une concession ou d’une autorisation;
CHAPITRE Ier
e) définir les principes d’interconnexion et de tarification des servi-
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES ces publics des postes et télécommunications;
f) édicter les normes techniques des équipements et terminaux et
Section Ire procéder aux homologations requises par la loi;
Des dispositions générales g) gérer et contrôler le spectre des fréquences, assigner les fréquen-
ces nécessaires au fonctionnement de toute station de radiodiffu-
Art. 1er. — Il est institué, en République démocratique du Congo, sion sonore et de télévision;
un organe indépendant de régulation de la poste et des télécommu-
nications dénommé, Autorité de régulation de la poste et des télé- h) élaborer et gérer le plan national de numérotation;
communications du Congo, A.R.P.T.C. en sigle. i) assurer la continuité du service et protéger l’intérêt général;
L’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du j) analyser et étudier de façon prospective l’évolution, aux plans na-
Congo est une personne morale de droit public dotée de la person- tional et international, de l’environnement social, économique,
nalité civile. technique et juridique des activités du secteur;
Art. 2. — L’Autorité de régulation relève du président de la Répu- k) suggérer toutes modifications législatives ou réglementaires qui
blique. Elle a son siège à Kinshasa. lui paraissent nécessaires à l’évolution des secteurs des postes et té-
lécommunications et au développement de la concurrence;

Section II l) protéger sur le marché des postes et télécommunications, les inté-


rêts des consommateurs et des opérateurs en veillant à l’existence et à
Des Missions la promotion d’une concurrence effective et loyale et prendre toutes
les mesures nécessaires à l’effet de rétablir la concurrence au profit des
Art. 3. — L’Autorité de régulation a pour mission de: consommateurs;
a) veiller au respect des lois, règlements et conventions en matière m) concourir à la désignation de l’opérateur autorisé, en dehors de
des postes et télécommunications; l’exploitant public, à l’effet d’installer et d’exploiter une partie du ré-
seau de référence;
b) contribuer à définir et à adapter, conformément aux orientations
de la politique gouvernementale, le cadre juridique général dans le- n) définir et édicter les normes d’installation de toute station de ra-
quel s’exercent les activités des postes et télécommunications; diodiffusion sonore et de télévision pour la réception collective ou la
réception aux fins de redistribution;
c) coopérer avec d’autres autorités tant nationales qu’étrangères
ayant le même objet, contribuer à la préparation de la position congo- o) donner, à titre exceptionnel, l’autorisation à l’exploitant d’un ré-
laise dans les négociations internationales et participer à la représen- seau indépendant de transmettre ou de recevoir, même gratuitement,
tation de la République démocratique du Congo dans les organisa- des correspondances privées, des signaux ou des communications
tions internationales en matière des postes et télécommunications; quelconques pour le compte ou au profit des tiers;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 729


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Autorité de régulation
16 octobre 2002. – LOI

p) donner au ministre, concurremment avec l’exploitant public, l’avis CHAPITRE II


préalable pour autoriser un exploitant concessionnaire du service
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
public des télécommunications d’écouler ses propres trafics interur-
bains et de posséder ses propres voies de sortie à l’international, sous
diverses conditions fixées par la loi;
Art. 8. — L’Autorité de régulation est constituée:
• d’un collège; et
q) veiller à ce que les fonds du service universel soient utilisés pour
assurer la prestation d’un service universel dans le domaine postal • d’une administration.
et des télécommunications;
r) s’assurer que les citoyens bénéficient des services fournis à l’aide Section Ière
de nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Du collège de l’Autorité de régulation
Art. 4. — Dans le but d’exercer son pouvoir effectif de contrôle,
l’Autorité de régulation peut procéder aux visites des installations, Art. 9. — Le collège de l’Autorité de régulation est composé de sept
mener des enquêtes et des études, réaliser des expertises ainsi que membres à savoir, un président, un vice-président et cinq con-
recueillir toutes les données nécessaires requises à cette fin. seillers.
En vue de lui permettre de s’assurer du respect des textes législatifs Art. 10. — Le président et le vice-président du collège de l’Autorité
et réglementaires ainsi que de certaines obligations découlant des li- de régulation sont nommés par le président de la République.
cences ou des autorisations accordées aux opérateurs des postes et
télécommunications, ces derniers sont tenus de fournir à l’Autorité Les autres membres du collège de l’Autorité de régulation sont nom-
de régulation, au moins une fois l’an et à tout moment à sa deman- més par le président de la République dont deux sur proposition du
de, les documents permettant de faciliter cette tâche. Parlement et trois sur proposition du ministre ayant les postes et les
télécommunications dans ses attributions.
Le secret professionnel n’est pas opposable à l’Autorité de régula-
Leur mandat est de cinq ans renouvelable une fois. Ils sont nommés
tion par les opérateurs du secteur des postes et télécommunications.
en raison de leur compétence dans le secteur public ou privé et de leur
Il en est de même de toute clause de confidentialité dont seraient as-
expertise éprouvée en matière de régulation technique, économique,
sortis les contrats liant les opérateurs privés locaux du secteur des
juridique, postal et télécommunicationnelle.
postes et télécommunications aux opérateurs locaux, étrangers et
aux administrations étrangères Art. 11. — Avant d’entrer en fonction, les membres du collège de
l’Autorité de régulation prêtent le serment suivant devant la Cour
L’Autorité de régulation traite l’information reçue des opérateurs
suprême de justice:
avec discrétion, compte tenu des exigences de confidentialité com-
merciale et pour éviter de créer un désavantage déloyal. Devant Dieu et la Nation, moi …, membre du collège de l’Autorité de
régulation de la poste et des télécommunications du Congo, je jure
Art. 5. — L’Autorité de régulation peut être saisie d’une demande obéissance à la Constitution et aux lois de la République démocrati-
d’avis sur un litige né entre opérateurs. que du Congo, et m’engage à remplir loyalement les fonctions qui
Dans ce cas, l’Autorité de régulation, dans le strict respect des prin- me sont confiées, et à n’entreprendre aucune activité contraire à
cipes de transparence, d’impartialité, d’objectivité, de non-discrimi- l’honneur et à la dignité de mes fonctions.
nation, d’équité et de justice, peut initier rapidement et librement la Art. 12. — La qualité de membre du collège de l’Autorité de régula-
tentative de conciliation des opérateurs concernés. tion est incompatible avec tout intérêt personnel lié aux secteurs des
En cas d’échec de la conciliation dans le délai d’un mois après l’in- postes et télécommunications avec la détention de tout mandat public.
troduction de la demande de conciliation, l’Autorité de régulation Art. 13. — Le collège de l’Autorité est investi de tous les pouvoirs
rend publique une décision motivée qui préserve la continuité du de décision, de gestion et de dispositions nécessaires à la réalisation
service. de sa mission.
Dans tous les cas, l’Autorité de régulation peut se saisir d’office lorsque À cet effet, il prend toutes les décisions appropriées, notamment en
les différends qui opposent les opérateurs en présence est de nature à ce qui concerne:
porter atteinte à la continuité de service dans le secteur.
a) la définition des orientations générales;
Les décisions de l’Autorité de régulation sont susceptibles de recours
b) l’arrêt du budget annuel et des programmes d’action;
devant la section administrative de la Cour suprême de justice.
c) l’approbation des comptes de l’exercice clos et le choix, sur appel
Les recours ne sont pas suspensifs de l’exécution des décisions entre- d’offres, de l’auditeur de l’Autorité;
prises.
d) l’adoption de l’organigramme, du règlement intérieur, des sta-
Art. 6. — La procédure se rapportant aux sanctions et au règle- tuts, des grilles de rémunérations et des avantages du personnel;
ment des litiges est fixée par arrêté du ministre ayant les postes et
télécommunications dans ses attributions. e) l’approbation des plans de recrutement du personnel;
f) la création, la suppression ou le déplacement des sièges adminis-
Art. 7. — Le président du collège de l’Autorité de régulation établit
tratifs ou des bureaux provinciaux;
chaque année civile, avant la fin du mois de mars, un rapport d’activités
adressé au président de la République. g) les programmes d’actions et d’investissements;

730 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Autorité de régulation
16 octobre 2002. – LOI

h) les tarifs des redevances et prestations des postes et télécommu- Section III
nications.
Du personnel
Art. 14. — Pendant l’exercice de leurs fonctions, les membres du
collège de l’Autorité de régulation jouissent des garanties d’indé- Art. 19. — L’Autorité de régulation emploie trois types de personnel:
pendance. Ils sont tenus au secret professionnel pour les faits dont
ils ont eu connaissance au cours ou à l’occasion de l’exercice de leurs a) le personnel recruté conformément au Code du travail;
fonctions. b) le personnel de carrière des services publics de l’État en position
Art. 15. — Une annexe à la présente loi définit les émoluments, les de détachement;
indemnités et les avantages des membres du collège de l’Autorité de c) les agents en provenance des entreprises publiques.
régulation prenant notamment en compte les montants habituels
des rémunérations des opérateurs privés du secteur. Le personnel de carrière des services publics de l’État et les agents
des entreprises publiques, en détachement auprès de l’Autorité de
Art. 16. — Le président du collège de l’Autorité de régulation: régulation, sont soumis, pendant toute la durée de leur détache-
a) représente l’Autorité vis-à-vis des tiers; ment, aux textes régissant l’Autorité de régulation et à la législation
du travail, sous réserve de dispositions de leurs statuts respectifs;
b) est responsable de la gestion technique, administrative et financière
de l’Autorité; Le personnel de l’Autorité de régulation ne doit pas avoir des inté-
rêts dans les entreprises du secteur.
c) a qualité pour ester en justice tant en demande qu’en défense;
Le personnel de l’Autorité chargé d’effectuer les opérations de con-
d) convoque et préside les séances du collège et a la police des réunions; trôle et de constater, par procès-verbal, les infractions commises en
e) signe conjointement avec les autres membres, les décisions du matière de postes et télécommunications est assermenté.
collège de l’Autorité, À ce titre, il peut procéder à la perquisition, à la saisie des matériels
f) en assure la diffusion et veille à leur mise en œuvre; et à la fermeture des locaux sous le contrôle du procureur de la Ré-
publique. Il bénéficie du concours des Forces de l’ordre dans l’exer-
g) le président du collège de l’Autorité de régulation peut déléguer cice de sa mission.
totalement ou partiellement le pouvoir au vice-président qui le rem-
place en cas d’absence ou d’empêchement. Il prête serment devant le procureur de la République près le tribu-
nal de Grande instance du ressort selon la formule suivante:
Dans ce cas, celui-ci est d’office responsable devant les institutions
légales de contrôle financier ou juridictionnel, de la bonne exécu- «Moi, …, agent de l’Autorité de régulation de la poste et des télécom-
tion des missions de gestion, objet de la délégation. munications du Congo, je jure d’exercer mes fonctions avec probité
dans le respect des lois et règlements de la République démocrati-
h) est l’ordonnateur des dépenses. que du Congo.»
Art. 17. — Le collège se réunit au moins une fois par semaine et Art. 20. — À niveau de responsabilité égal, le statut d’un membre
aussi souvent que l’intérêt de l’Autorité de régulation l’exige. du personnel de l’Autorité de régulation ne peut être moins favora-
Le quorum de 4 membres est requis pour les délibérations du collège. ble que celui du personnel oeuvrant au sein des entreprises privées
du secteur.
Les décisions du collège de l’Autorité sont prises à la majorité des
voix des membres présents. En cas d’égalité des voix, celle du prési-
dent est prépondérante.
CHAPITRE III
Les décisions du collège de l’Autorité en matière de régulation sont
susceptibles de recours devant la section administrative de la Cour DES DISPOSITIONS FINANCIÈRES,
suprême de justice. Le recours n’est pas suspensif de l’exécution de FISCALES ET COMPTABLES
la décision entreprise.
Les délibérations du collège de l’Autorité de régulation sont consta- Section Ire
tées par des procès-verbaux inscrits sur un registre spécial et signés
par le président et par chacun des membres du collège ayant pris De la gestion financière
part à la séance.
Art. 21. — L’autorité de Régulation dispose de ressources ordinai-
Elles deviennent exécutoires après leur notification aux intéressés. res et de ressources extraordinaires.
Elles sont communiquées, pour information, au ministre ayant les
postes et télécommunications dans ses attributions. A. Les ressources ordinaires comprennent:
a) les revenus de ses prestations;
Section II b) les produits des frais administratifs liés à l’étude des dossiers d’octroi
ou de renouvellement des licences et/ou autorisations, d’agrément des
De l’Administration de l’Autorité de régulation
équipements terminaux et plus généralement le produit de toute rede-
vance en relation avec la mission de l’Autorité de régulation;
Art. 18. — L’Administration de l’Autorité de régulation, placée
sous l’autorité du président du collège, est composée des directions. c) la taxe de numérotation;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 731


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Autorité de régulation
16 octobre 2002. – LOI

d) la taxe de régulation; Section III


e) les taxes parafiscales autorisées par la loi financière. De la gestion comptable
Les modalités de calcul, le taux et le montant des redevances, frais et Art. 26. — Le président du collège de l’Autorité de régulation est
autres rémunérations constituant les ressources ordinaires de l’ordonnateur du budget tant en recettes qu’en dépenses.
l’Autorité de régulation, sont fixés par décret du président de la Ré-
publique. Le recouvrement des recettes et le paiement des dépenses sont effec-
tués sous la responsabilité du président.
B. Les ressources extraordinaires comprennent:
La comptabilité de l’Autorité de régulation est tenue conformément
a) les avances remboursables du Trésor, d’organismes publics ou au plan comptable général congolais.
privés ainsi que les emprunts autorisés conformément à la législa-
Art. 27. — À la fin de chaque exercice, le collège de l’Autorité de ré-
tion en vigueur; et
gulation:
b) les subventions, dons, legs et toutes autres recettes en rapport a) fait dresser l’inventaire des éléments d’actif et de passif;
avec son activité.
b) établit les documents comptables et les documents annexes de
Art. 22. — Les dépenses de l’Autorité de régulation sont: l’exercice;
a) les dépenses de fonctionnement et d’investissement; c) rédige un rapport financier sur les activités de l’Autorité de régu-
lation.
b) le remboursement des avances et des prêts;
Ces documents sont transmis dans les trois mois suivant la clôture
c) toutes autres dépenses en rapport avec l’objet de l’Autorité de ré- de l‘exercice au ministre ayant les finances dans ses attributions
gulation. pour besoin de contrôle.

Art. 23. — L’exercice budgétaire court du premier janvier au Art. 28. — Les comptes de l’Autorité de régulation sont suscepti-
31 décembre. bles de vérification par un cabinet d’audit externe.

Le président présente pour examen au collège de l’Autorité de régu- Le rapport en est rendu public et adressé au:
lation, au mois d’octobre, le projet de budget équilibré en recettes et • président de la République;
en dépenses, comprenant les dotations aux amortissements et les
provisions normalement constituées. • ministre ayant les finances dans ses attributions;
• ministre ayant les postes et télécommunications dans ses attributions.
Le budget est transmis pour information par l’Autorité de régulation
au ministre ayant les postes et télécommunications dans ses attribu-
tions.
CHAPITRE IV
Les fonds provenant des conventions et des accords internationaux
sont gérés suivant les modalités prévues par ces actes. DE LA DISSOLUTION ET DE LA LIQUIDATION
Art. 24. — En cas d’excédent budgétaire, le collège de l’Autorité de Art. 29. — La dissolution de l’Autorité de régulation peut être déci-
régulation décide de l’affectation du résultat de l’exercice en tenant dée par le président de la République qui en désigne le liquidateur.
compte des besoins en équipement de l’Autorité de régulation.

La fraction de l’excédent non affectée est versée au Trésor public.


CHAPITRE V
DES DISPOSITIONS FINALES
Section II
Du régime fiscal Art. 30. — Toutes les dispositions antérieures et contraires à la pré-
sente loi sont abrogées.
Art. 25. — L’Autorité de régulation est exemptée de tous impôts, Art. 31. — La présente loi entre en vigueur à la date de sa promul-
taxes et redevances. gation.

732 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
16 octobre 2002. – LOI

Poste

L. 012-2002 du 16 octobre 2002 — Poste. — Législation générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 733


Ord. 69-77 du 17 février 1959 — Régime postal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 737
Convention internationale du 10 juillet 1964 — Union postale universelle . . . . . . . . . . . . . . . 768
A.M. CAB/MIN/PTT/0026/31/93 du 18 novembre 1993 — Opérateur des postes. —
Conditions d’agrément . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 772
A.M. 002/CAB/MN/PTT/K/2000 du 29 janvier 2000 — Code postal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 773

16 octobre 2002. – LOI 012-2002 sur la poste. (Présidence Section II


de la République) Des principes

Art. 2. — La présente loi prescrit les principes suivants:


TITRE PREMIER 1. le droit de chacun au service postal universel est garanti;
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES 2. la fonction de régulation du secteur postal est indépendante de
celle de l’exploitation des réseaux et de la fourniture des services.
Elle est exercée par l’Autorité de régulation au nom de l’État;
CHAPITRE UNIQUE 3. les activités du service postal s’exercent, concernant l’exploitant
privé du service public, dans le respect du régime d’autorisation or-
DE L’OBJET, DES PRINCIPES ET DES DÉFINITIONS
ganisé par la présente loi;
4. la fourniture des services qui ne sont pas exclusivement confiés à
Section Ière l’exploitant public s’effectuent dans les conditions de concurrence
loyale.
De l’objet

Art. 1er. — Le service postal a pour objet de: Section III


1) recueillir, transporter ou faire transporter et distribuer ou faire dis- Des définitions
tribuer sur toute l’étendue du pays les envois de la Poste aux lettres et
colis; Art. 3. — On entend par:
2) recevoir, transmettre et distribuer le courrier électronique, le fac- 1. service postal: tout service, entendu au sens matériel, destiné à faci-
similé ou fax pour le compte du public; liter la communication écrite et les échanges entre les personnes.

3) débiter les timbres-poste, les cartes postales, les cartes-lettres, les 2. service postal universel: l’offre de services postaux de base de qua-
aérogrammes, les brochures des tarifs postaux, les coupons-répon- lité fournis à la clientèle, de manière permanente, en tout point du
ses internationaux, les valeurs philatéliques et autres imprimés de territoire national à des prix abordables.
valeur en rapport avec ses activités; 3. service nouveau: tout service expressément créé de commun accord
par les administrations postales
4) émettre et payer les mandats de poste;
4. service de base: l’admission, le traitement, le transport et la distri-
5) gérer les comptes chèques postaux; bution des envois ordinaires de la Poste aux lettres suivants:
6) recevoir les dépôts d’espèces au titre d’épargne et effectuer les • lettres, limite de poids: 2 kilogrammes;
remboursements; • carte postale;
7) coopérer à l’exécution de tâches incombant au service des télé- • imprimés et petits paquets, limites de poids: 2 kilogrammes;
communications et autres, dans les conditions déterminées par con-
vention; • cécogrammes.
5. service à valeur ajoutée: l’admission, le traitement, le transport et
8) percevoir les droits et les taxes dus sur les marchandises exportées
la distribution des envois de la poste aux lettres donnant lieu à un
ou importées dans les conditions déterminées par convention avec
traitement spécial.
le service des douanes;
6. ministre: le membre du gouvernement de la République démocra-
9) encaisser les montants grevant les envois postaux à livrer contre tique du Congo en charge du service des postes.
remboursement pour compte des tiers;
7. exploitation professionnelle: l’exercice par une personne physique
10) faire le commerce du matériel spécifique à la poste. ou morale du service courrier à valeur ajoutée dans un but lucratif.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 733


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
16 octobre 2002. – LOI

8. exploitation non professionnelle: la pratique du service courrier de CHAPITRE III


base exercée par une personne physique ou morale en négociation
avec l’exploitant public et moyennant une autorisation du ministre.
DE L’AUTORITÉ DE RÉGULATION

Art. 6. — Une loi crée l’Autorité de régulation et fixe son statut.


La mission de l’Autorité de régulation est notamment de:
TITRE II
• veiller au respect des lois, règlements et conventions en matière
DES STRUCTURES des postes;
• instruire les dossiers de demande d’autorisation d’établissement et
er d’exploitation des activités du secteur des postes;
CHAPITRE I
• établir le cahier des charges correspondant et veiller à ce que les
DE L’ÉNUMÉRATION DES STRUCTURES obligations soient respectées par tous les exploitants du secteur.

Art. 4. — La présente loi prévoit deux structures, à savoir:

1. le ministre; TITRE III

2. l’Autorité de régulation.
DU RÉGIME D’EXPLOITATION

Art. 7. — Le régime d’exploitation varie selon qu’il s’agit de l’ex-


ploitant public ou des exploitants autorisés.
CHAPITRE II
DU MINISTRE
CHAPITRE Ier
Art. 5. — Sans préjudice des dispositions d’autres textes législatifs DE L’EXPLOITANT PUBLIC
et réglementaires, le ministre a pour mission de:
Art. 8. — L’exploitant public des postes est la personne morale bé-
1) exercer les fonctions normatives et de contrôle; néficiant des droits exclusifs pour la fourniture du service postal uni-
versel pendant la période d’exclusivité définie avec l’État. Il s’agit des
2) sanctionner, par voie d’arrêté, les émissions des timbres-poste;
services des envois de la poste aux lettres tels qu’énumérés à l’article
3) assigner un terme à la validité des timbres-poste et fixer les condi- 3 littera 4.
tions et le délais de leur échange; En plus des missions définies à l’article 1er, l’exploitant public peut ex-
ploiter toute autre activité en rapport direct ou indirect avec celles-ci.
4) déterminer les conditions dans lesquelles les clients peuvent être
autorisés à utiliser les machines à affranchir, les conditions dans les- Il est aussi tenu de participer au Fonds de développement du service
quelles les envois et colis postaux tombent en rebut ainsi que les cor- universel.
respondances qui seront admises en franchise de port;
Art. 9. — En République démocratique du Congo, il n’existe qu’un
5) définir les diverses catégories d’envois postaux, fixer les condi- seul exploitant public des postes. Ses droits et ses obligations sont fixés
tions requises pour leur admission au transport, déterminer les élé- dans le cahier des charges. Il conclut avec l’État un contrat programme
ments des envois postaux devant être exclus ou interdits au trans- tous les trois ans.
port, notamment en ce qui concerne les insertions et les appositions
Un décret du président de la République fixe son statut.
dans et sur les envois et colis postaux;

6) veiller à ce que:
CHAPITRE II
• soient assurées, la séparation et l’indépendance de la fonction de
régulation du secteur des postes de celle de l’exploitation ou de la DES EXPLOITANTS AUTORISÉS
fourniture du service postal;
Art. 10. — L’établissement et l’exploitation des activités du secteur
• soit effectuée, dans les conditions de concurrence loyale entre les
des postes sont subordonnés à l’obtention préalable d’une autorisa-
exploitants du secteur, la fourniture du service postal;
tion écrite délivrée, selon la nature du service concerné, par le minis-
• soit respecté par les exploitants et les fournisseurs du service postal, le tre en charge des postes.
principe de l’égalité de traitement; Les autorisations d’exploitation et le cahier des charges sont prépa-
rés par l’Autorité de régulation et approuvés par le ministre.
• soit assuré dans les meilleures conditions de coût et d’efficacité
pour l’économie nationale et pour les clients, le développement du Un arrêté du ministre fixe les catégories des autorisations et les pres-
secteur. criptions du cahier des charges.

734 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
16 octobre 2002. – LOI

Art. 11. — L’exploitant privé professionnel est tenu de payer une • quand la perte a été causée par le fait ou la négligence de l’expédi-
redevance annuelle et de participer au Fonds de développement du teur ou par un cas de force majeure;
service universel.
• lorsqu’il est établi qu’un envoi ou un colis assuré ne contenait pas
Art. 12. — Sont exceptés du régime d’autorisation: des objets de valeur ou qu’il renfermait des valeurs déclarées fraudu-
leusement à une somme supérieure à leur montant réel;
• les envois transportés par les administrations publiques pour
compte de leurs services; • lorsque le dommage provient de la nature de l’objet;
• les envois transportés occasionnellement entre les localités où il • lorsqu’il ne peut être rendu compte des envois ou des colis par sui-
n’est pas établi un bureau de poste et ceux que des particuliers s’ex- te de la destruction des documents de service provenant d’un cas de
pédient entre eux par l’intermédiaire des personnes attachées à leur force majeure;
service et ceux qu’ils font prendre ou porter à la poste;
• lorsqu’il s ‘agit d’envois ou de colis contenant des objets dont l’ex-
• les envois qu’un particulier transporte pour son propre service. pédition par la poste est interdite;
• lorsque la réclamation n’a pas été formulée dans le délai prescrit à
l’article 21 ci-dessous.
TITRE IV
Art. 20. — Hormis les cas prévus par la présente loi, spécialement
DU TRANSPORT DES ENVOIS POSTAUX aux articles 17 et 19 ci-dessus, l’exploitant du service public des pos-
tes n’est soumis à aucune responsabilité en raison des services qui
Art. 13. — Sans préjudice des dispositions d’autres textes législatifs lui sont confiés.
et réglementaires, tout transporteur public ou privé par voie d’eau,
Sa responsabilité ne s’étend donc pas au préjudice qui serait la con-
ferroviaire, aérienne ou terrestre est tenu d’accorder priorité au
séquence de la perte d’un envoi ou d’un titre d’argent pour lequel il
transport des envois et des colis postaux.
a donné reçu ou qui serait causé par un retard survenu dans l’expé-
Les frais de transport sont fixés de commun accord entre les trans- dition, le transport ou la remise.
porteurs et les opérateurs postaux.
Art. 21. — Le délai de réclamation à charge de l’exploitant du ser-
Art. 14. — Tout transporteur en transit dans une localité de la Ré- vice des postes est de six mois à dater du lendemain du dépôt à la
publique où il est établi un bureau de poste est tenu de prendre ou poste de l’envoi ou du colis litigieux.
de remettre à celui-ci les envois et les colis de la poste.
Art. 22. — Il est donné à l’expéditeur, lors du dépôt, reçu des objets
Art. 15. — Les frais de transport pour les courriers et les colis pos- recommandés ou assurés et des colis postaux et également au desti-
taux acheminés à destination d’un pays étranger sont fixés de com- nataire, lors de la remise. Le fait de la remise au destinataire des ob-
mun accord entre les transporteurs et les exploitants, ou selon les jets ou des colis contre reçu, décharge l’exploitant du service public
dispositions de la Convention postale universelle, en ce qui concer- des postes de toute responsabilité.
ne l’exploitant public.
Toutefois, si un objet assuré, un colis ordinaire ou assuré est ou pa-
Art. 16. — Les ministres ayant la poste et les transports et commu- raît en mauvais état lors de la remise, le destinataire peut demander
nications dans leurs attributions réglementent les conditions de que l’exploitant du service public des postes procède à l’ouverture en
transport des envois et des colis de la poste sur toute l’étendue de la sa présence. Les réserves qu’il formule à ce moment peuvent enga-
République. ger la responsabilité de l’exploitant du service public des postes.
Art. 23. — La responsabilité du transporteur pour les pertes, les
vols, la spoliation ou les avaries des envois et des colis postaux est la
TITRE V même que celle de l’exploitant du service public des postes.
DE LA RESPONSABILITÉ

Art. 17. — La spoliation, la perte et l’avarie d’un envoi enregistré TITRE VI


ou d’un colis postal entraînent, à charge de l’exploitant du service
DE L’INVIOLABILITÉ DES ENVOIS POSTAUX
postal, l’obligation de réparer le préjudice causé à l’expéditeur ou au
destinataire par une indemnité.
Art. 24. — Sauf les exceptions qui résultent de la présente loi, l’ex-
Art. 18. — En cas de perte totale ou partielle d’un envoi ou d’un co- péditeur d’un objet ou d’un colis postal en conserve la propriété jus-
lis assuré, l’exploitant du service public des postes est responsable de qu’à sa remise au destinataire.
la valeur perdue au prorata de la somme assurée.
Art. 25. — Sans préjudice des dispositions des articles 71 et 72 du
La valeur des titres à cours variables est déterminée par référence au Code pénal, livre II relatives à l’inviolabilité du secret des correspon-
DTS. dances, l’exploitant du service public des postes est autorisé à ouvrir
les correspondances tombées en rebut, uniquement à l’effet d’y re-
Art. 19. — L’exploitant du service public des postes n’est pas soumis
chercher les renseignements nécessaires pour expédier ces corres-
à la responsabilité établie par la présente loi:
pondances à qui de droit ou pour retirer les objets ou les documents
• quand la perte s’est produite sur le territoire d’un pays qui n’a pas de valeur à tenir à la disposition des intéressés ou à saisir, le cas
assumé, par convention, l’obligation de rembourser; échéant.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 735


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
16 octobre 2002. – LOI

Les correspondances tombées en rebut, dont la remise n’aura pu courir, le cas échéant, aux agents revêtus de la qualité d’officier de po-
être faite aux ayants-droits, sont vendues publiquement aux enchè- lice judiciaire, lesquels ont le droit de requérir l’ouverture des envois
res au profit du Trésor public et de l’exploitant selon les règles déter- présumés contenir des valeurs ou des objets prohibés par la loi ou par
minées par les ministres ayant en charge la Poste et les Finances les mesures d’exécution en matière de sécurité postale.
dans leurs attributions, après un délai de trente jours à compter du
lendemain de l’expédition du rappel de l’avis d’arrivée, lorsqu’il La saisie et l’ouverture de tels envois ont lieu en présence de l’expé-
s’agit de colis ordinaires, et après un délai de dix-huit mois à partir diteur ou du destinataire. S’il y a impossibilité d’obtenir le concours
de la remise à la poste, lorsqu’il s’agit de colis contenant des valeurs. de l’un d’eux, la vérification suivie de la saisie est effectuée d’office,
moyennant procès-verbal adéquat.
Art. 26. — Les fonds et les valeurs confiés aux exploitants ou en-
caissés par eux pour le compte de tiers et les valeurs de toute nature
trouvées dans les objets tombés en rebut, dont la remise n’aura pu
être faite aux ayants-droits, sont acquis au Trésor public après un dé- TITRE VIII
lai de cinq ans à compter du jour de dépôt, déduction faite par les
exploitants du service postal, de différents frais relatifs aux charges DES DISPOSITIONS PÉNALES
encourues.
Art. 30. — Sauf les exceptions admises par la présente loi, quicon-
Cette disposition n’est pas applicable à l’avoir en compte des affiliés
que exerce le service postal sans une autorisation dûment délivrée,
au service des chèques postaux.
sera puni de servitude pénale de 6 mois à 2 ans et d’une amende de
150.000 à 600.000 francs congolais constants ou d’une de ces peines
seulement.
TITRE VII
Art. 31. — Hormis les cas prévus par la présente loi, quiconque aura
DE LA SÉCURITÉ ET ouvert ou supprimé des envois postaux confiés aux services des pos-
DE L’INSPECTION DU SERVICE POSTAL tes, ou ordonné ou facilité l’ouverture ou la suppression de ces envois,
sera puni d’une amende dont le montant ne dépassera pas 10.000
francs congolais constants pour chaque cas. Indépendamment de
Art. 27. — Les agents du ministère des PTT chargés de la réglemen- l’amende, le coupable pourra être puni d’une servitude pénale de 3
tation postale et de l’inspection, revêtus de la qualité d’officier de po-
mois ou plus, s’il est agent des services des postes ou officiellement
lice judiciaire à compétence restreinte, recherchent et constatent les
commissionné comme tel.
infractions en matière postale. Ils collaborent avec la douane, la police
et les transporteurs afin de veiller à la sécurité des envois postaux. Art. 32. — Toute personne non qualifiée, reconnue coupable
En outre, ils sont autorisés à opérer des saisies des envois postaux dé- d’avoir ouvert ou fait ouvrir un sac, un paquet ou une valise conte-
posés auprès des exploitants lorsque ces envois font l’objet d’une in- nant des envois postaux sera punie d’une servitude pénale de 3 mois
fraction ou lorsqu’ils ne sont pas conformes à la présente loi ou à ses au maximum et d’une amende de 30.000 francs congolais constants
mesures d’exécution. Si les envois saisis font l’objet d’une infraction, ou d’une de ces peines seulement.
ils doivent être acheminés auprès de l’Officier du ministère Public en
De même, toute personne reconnue coupable d’avoir détruit ou sa-
même temps que le procès-verbal de constat d’infraction.
boté un matériel postal, sera punie d’une servitude pénale de 30
Dans le cas contraire, main levée de la saisie peut être donnée dans jours maximum ou d’une amende de 30.000 francs congolais cons-
les conditions déterminées par la réglementation. tants ou d’une de ces peines seulement.

Art. 28. — Les agents du ministère des PTT chargés de la régle- Sera également puni des peines prévues à l’alinéa précédent, tout
mentation postale et de l’inspection, revêtus de la qualité d’officier porteur de courrier qui, sauf cas de force majeure, aura abandonné
de police judiciaire à compétence restreinte, sont autorisés à opérer le courrier postal confié à ses soins.
sur les messagers ou les transporteurs non agréés à l’exploitation du
service postal, des fouilles, des perquisitions et des saisies des baga- Art. 33. — Tout agent d’exploitation du service postal ou toute per-
ges et des colis qui les accompagnent, lorsque ces personnes sont sonne dûment commissionnée pour assurer ledit service qui, hormis
soupçonnées de contrevenir aux dispositions de la présente loi. En le cas où la loi l’y oblige, aura révélé l’existence ou le contenu d’un
cas de saisie, il est immédiatement dressé un procès-verbal de celle- envoi confié au service postal, sera puni d’une servitude pénale d’un
ci. Ce procès-verbal contient l’énumération des objets saisis et l’iden- mois ou plus et d’une amende de 15.000 francs congolais constants
tité aussi complète que possible de l’expéditeur ou du destinataire. ou de l’une de ces peines seulement.

Les envois saisis auprès des messagers ou des transporteurs non Art. 34. — Toute personne qui, dans un but de fraude, aura fait subir
agréés doivent être déposés au bureau de l’exploitant agréé le plus aux timbres-poste et aux coupons-réponses, une altération ou une pré-
proche pour affranchissement. Dans ce cas, les frais inhérents à cet- paration quelconque ou qui aura, avec ou sans intention frauduleuse,
te opération sont à charge du contrevenant. contrefait ces valeurs postales, sera punie d’une amende qui ne dépas-
sera pas 10.000 francs congolais constants pour chaque cas.
Art. 29. — Les agents attachés à l’exploitant du service public des
postes ont le droit de s’assurer que les envois postaux ne contiennent Art. 35. — Quiconque aura frauduleusement surévalué l’assurance
pas de valeurs ou des objets prohibés par la loi ou par les mesures des valeurs d’un envoi postal avec valeur déclarée, sera puni d’une
d’exécution en matière de sécurité postale. À cet effet, ils peuvent re- amende représentant le double de la valeur faussement déclarée.

736 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

TITRE IX Il n’est pas donné cours aux envois non ou insuffisamment affran-
chis autres que les lettres et les cartes postales simples, ni aux cartes
DU FONDS DE DÉVELOPPEMENT postales avec réponse payée dont les deux parties ne sont pas entiè-
DU SECTEUR POSTAL rement affranchies au moment du dépôt.
[O.-L. du 20 janvier 1968, art. 3. — En cas d’absence ou insuffisance
Art. 36. — Aux fins de financer le service postal universel et de ga-
d’affranchissement et sauf les exceptions prévues par l’article 31
rantir le développement de la poste dans les zones rurales et isolées,
pour les envois recommandés et par l’article 64 pour certaines caté-
il est créé un Fonds de développement de la poste qui sera financé
gories d’envois réexpédiés, les lettres et les cartes postales simples
par l’État et par les contributions des exploitants tant publics que
sont passibles, à charge des destinataires, d’une taxe double du
privés.
montant de l’affranchissement manquant].
Un arrêté du ministre fixe son organisation et son fonctionnement.
Cette taxe est arrondie à la dizaine de sengi inférieurs si le nombre
de sengi n’atteint pas 5, à la dizaine de sengi supérieure si le nombre
de sengi atteint ou dépasse 5, sans toutefois que cette taxe puisse
TITRE X être inférieure à un likuta en service intérieur et à 1,6 K en service in-
ternational.
DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
Sous réserve des dispositions de l’article 31, le même traitement est
appliqué aux autres catégories d’envois postaux introduits à tort
Art. 37. — En attendant la création et la mise en place de l’Autorité
dans le service.
de régulation, le secrétariat général aux Postes, Téléphones et Télé-
communications assure la mission dévolue par la présente à cette Art. 4. — Est interdite, l’expédition des objets visés dans la colonne 1
structure. du tableau de l’annexe II à la présente ordonnance. Les envois conte-
nant ces objets et admis à tort à l’expédition devront subir le traitement
De même, l’OCPT dans sa forme juridique actuelle, assure la mission
indiqué dans la colonne 2 du même tableau.
dévolue par la présente loi à l’exploitant public.
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
Art. 38. — Toutes les personnes physiques ou morales ayant préa-
lablement obtenu un permis d’exploitation sont tenues de se confor- Art. 5. — Par dérogation aux dispositions du littera b) du tableau
mer aux prescrits de la présente loi dans les douze mois à dater de sa de l’annexe II à la présente ordonnance, les petits paquets et les im-
promulgation. primés passibles de droits de douane sont admis; toutefois, dans les
relations internationales, le service des petits paquets est limité aux
Art. 39. — Sont abrogées, toutes les dispositions contraires à la pays qui conviennent de l’assurer dans leurs relations réciproques
présente loi et spécialement l’ordonnance-loi 68-045 du 20 janvier ou dans une seule direction.
1968 sur le service postal.
Il en est de même des lettres et des échantillons de marchandises
Art. 40. — La présente loi entre en vigueur à la date de sa promul- contenant des objets passibles de droits de douane à destination des
gation. pays qui admettent ce genre d’envoi.
Les envois à soumettre au contrôle douanier doivent être revêtus au
recto d’une étiquette verte fournie par l’administration; en ce qui
concerne les petits paquets, l’apposition de cette étiquette est obli-
gatoire dans tous les cas.
17 février 1959. – ORDONNANCE 69-77 organisant le ré-
gime postal. (B.A., 1959, p. 792) Les envois sont en outre accompagnés d’une déclaration en douane
en nombre prescrit, conforme au modèle adopté, remplie et signée
par l’expéditeur ou son mandataire. Le contenu de l’envoi doit être
indiqué en détail dans la déclaration en douane; des mentions de ca-
CHAPITRE I ractère général ne sont pas admises.
DES OBJETS DE CORRESPONDANCE Le service des postes n’assume aucune responsabilité du chef des dé-
clarations en douane, sous quelque forme qu’elles soient faites.
Art. 1er. — La dénomination d’objets de correspondance s’appli- Les envois de sérums, de vaccins, de matières biologiques périssables,
que aux lettres, aux cartes postales simples et avec réponse payée,
ainsi que les envois de médicaments d’urgente nécessité difficiles à se
aux papiers d’affaires, aux imprimés, aux impressions en relief à
procurer, expédiés dans un intérêt général par les laboratoires ou insti-
l’usage des aveugles, aux échantillons de marchandises, aux petits
tutions officiellement reconnus, sont admis dans tous les cas.
paquets et aux envois dits «phonopost».
Les bureaux de perception et de sous-perception des postes tiennent
Art. 2. — Les limites de poids et de dimensions des objets de corres- à la disposition du public, qui peut la consulter, la liste des pays qui
pondance sont fixées conformément aux indications du tableau de admettent les petits paquets, les envois dits «phonopost» les envois
l’annexe I à la présente ordonnance. «exprès» et qui autorisent l’insertion d’objets passibles de droits de
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition. douane dans les lettres et les échantillons.
Art. 3. — En règle générale, tous les objets désignés à l’article 1er Art. 6. [Ord. du 13 juin 1960. art. 1er. — Sous réserve des disposi-
doivent être complètement affranchis par l’expéditeur. tions de l’article 26, tout objet de correspondance doit porter une

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17 février 1959. – ORDONNANCE

adresse précise et complète avec l’indication du destinataire, afin c) seuls, les nom et adresse du destinataire doivent apparaître à tra-
que l’acheminement de l’envoi et sa remise puissent avoir lieu sans vers le panneau; le contenu de l’enveloppe doit être plié de façon
recherches; il est recommandé que le lieu de destination, à inscrire que l’adresse ne puisse se trouver masquée, en tout ou en partie, par
en lettres capitales, soit suivi du nom du bureau desservant la locali- suite de glissement;
té, si celle-ci n’est pas le siège d’un bureau de poste, ou qu’il soit ac-
compagné de l’indication de la division ou subdivision territoriale d) l’adresse doit être indiquée, d’une façon bien lisible, à l’encre, à la
dans laquelle cette localité est située et de mentionner le nom et le machine à écrire ou par un procédé d’impression avec des caractères
domicile de l’expéditeur au recto ou au verso.] de couleur plus foncée; les envois dont l’adresse est écrite au crayon
ou au crayon-encre ne sont pas admis.
Toutefois, celles des correspondances ordinaires destinées aux
Les envois sous enveloppe entièrement transparente ou à panneau
abonnés aux boîtes postales particulières peut être remplacée par
ouvert ne sont pas admis.
l’indication du numéro de la boîte suivie du nom du bureau de poste
de destination. Art. 10. — Aucune condition de forme ou de fermeture n’est exi-
gée pour les lettres, sous réserve de l’observation des dispositions de
L’adresse doit être libellée en caractères latins et mise sur la partie
l’article 9. La place nécessaire au recto pour l’affranchissement,
droite dans le sens de la longueur, de façon à ménager la place né-
l’adresse et les mentions ou étiquettes de service doit être laissée en-
cessaire pour les mentions ou étiquettes de service.
tièrement libre.
L’affranchissement s’opère, soit au moyen de timbres-poste imprimés
Les matières biologiques périssables, emballées et étiquetées dans les
ou collés sur les envois, soit au moyen d’empreintes de machines à af-
conditions stipulées par le règlement des postes et seulement dans les
franchir officiellement adoptées et fonctionnant sous le contrôle im-
relations entre pays qui se sont déclarés d’accord pour accepter ces en-
médiat de l’administration. Les timbres-poste ou les empreintes d’af-
vois, sont soumises au tarif général des lettres et ne peuvent être échan-
franchissement doivent en principe être appliqués par l’expéditeur du
gées qu’entre laboratoires qualifiés officiellement reconnus.
côté de la suscription, de préférence à l’angle droit supérieur. Leur
montant est acquis au Trésor par le fait du dépôt à la poste. Art. 11. — Les cartes postales simples doivent être confectionnées
en carton ou en papier assez consistant pour ne pas entraver la ma-
La suscription des lettres qui, en raison de leur volume ou de leur
nipulation.
conditionnement, pourraient être prises pour d’autres envois, doit
être complétée par l’inscription apparente du mot «Lettre». Sont assimilées aux cartes postales, les feuilles de papier repliées
dont les deux faces internes ont été collées complètement l’une sur
En ce qui concerne les envois expédiés à tarif réduit, les annotations tel-
l’autre, de sorte que d’autres objets ne risquent pas de s’y fourvoyer.
les que «Papiers d’affaires», «Imprimés» etc...., indiquent la catégorie à
laquelle ils appartiennent. Les cartes postales doivent porter, en tête du recto le titre «Carte pos-
tale». Ce titre n’est pas obligatoire pour les cartes émanant de l’in-
Les timbres non postaux et les vignettes de bienfaisance ou autres
dustrie privée.
susceptibles d’être confondus avec les timbres-poste ne peuvent être
appliqués du côté de la suscription. Il en est de même des emprein- Les cartes postales doivent être expédiées à découvert, c’est-à-dire
tes de timbres qui pourraient être confondues avec les empreintes sans bande ni enveloppe.
d’affranchissement.
La moitié droite au moins du recto est réservée à l’adresse du destina-
Art. 7. — La suscription des envois expédiés poste restante doit in- taire et aux mentions ou étiquettes de service; les timbres-poste ou
diquer le nom du destinataire. L’emploi d’initiales, de chiffres, de empreintes d’affranchissement doivent être appliqués au recto et,
simples prénoms, de noms supposés ou de marques conventionnel- autant que possible, sur la partie droite de la carte. L’expéditeur dispo-
les quelconques n’est pas admis pour ces envois. se du verso et de la partie gauche du recto sous réserve des dispositions
de l’alinéa ci-après.
Art. 8. — Les correspondances ordinaires, c’est-à-dire celles qui ne
donnent pas lieu à enregistrement, doivent être remises à un bureau Il est interdit de joindre ou d’attacher aux cartes postales des échan-
de poste ou déposées dans les boîtes aux lettres. tillons de marchandises ou des objets analogues. Toutefois, des vignet-
tes, des photographies, des timbres de toute espèce, des étiquettes et
Dans les localités où il n’existe pas de bureau de poste, elles peuvent des coupures de toute sorte, en papier ou autre matière très mince, de
toutefois être confiées à l’agent chargé officiellement du service des même que des bandes d’adresse ou des feuilles à replier, peuvent y être
courriers, ou être insérées dans les dépêches privées formées à collés, à condition que ces objets ne soient pas de nature à altérer le ca-
l’adresse d’un bureau de poste. ractère des cartes postales et qu’ils soient complètement adhérents à la
carte.
Art. 9. — Les envois sous enveloppe à panneau transparent sont
soumis aux conditions suivantes: Ces objets ne peuvent être collés que sur le verso ou sur la partie gau-
che du recto des cartes postales, sauf les bandes ou étiquettes
a) le panneau doit être disposé parallèlement à la plus grande dimen-
d’adresse qui peuvent occuper tout le recto.
sion, de façon que l’adresse du destinataire apparaisse dans le même
sens et que l’application du timbre à date ne soit pas entravée; Quant aux timbres de toute espèce, susceptibles d’être confondus
avec les timbres d’affranchissement, ils ne sont admis qu’au verso.
b) la transparence du panneau doit assurer une parfaite lisibilité de
l’adresse, même à la lumière artificielle, et ne pas empêcher l’appli- Les cartes postales ne remplissant pas les conditions prescrites pour
cation d’une écriture; les enveloppes à panneau dont la partie pro- cette catégorie d’envois sont traitées comme lettres, à l’exception, tou-
voque des reflets à la lumière artificielle sont exclues; tefois de celles dont l’irrégularité résulte seulement de l’application de

738 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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17 février 1959. – ORDONNANCE

l’affranchissement au verso. Ces dernières sont considérées comme Les papiers d’affaires sont soumis, en ce qui concerne la forme et le
non affranchies et traitées en conséquence. conditionnement, aux dispositions prescrites à l’article 17 pour les
imprimés.
Art. 12. — Les cartes postales avec réponse payée doivent présen-
ter au recto, comme titre sur le première partie: «Carte postale avec Art. 14. — Sont considérés comme imprimés, les journaux et écrits
réponse payée...», sur la seconde partie: «Carte postale-réponse...». périodiques, les livres, les brochures, les papiers de musique, les cartes
de visite, les cartes-adresse, les épreuves d’imprimerie, les gravures, les
Les deux parties doivent d’ailleurs remplir, chacune, les autres con- photographies et les albums contenant des photographies, les ima-
ditions imposées à la carte postale simple: celles-ci sont repliées ges, les dessins, plans, cartes géographiques, patrons à découper, ca-
l’une sur l’autre de façon que le pli forme le bord supérieur et ne peu- talogues, prospectus, annonces et avis divers, imprimés, gravés, litho-
vent être fermées d’une manière quelconque. graphiés, autographiés ou photographiés et, en général, toutes les im-
pressions ou reproductions obtenues sur papier ou autre matière assi-
L’adresse de la carte postale-réponse doit se trouver à l’intérieur de milable au papier, sur parchemin ou sur carton, au moyen de la
l’envoi. Il est loisible à l’expéditeur d’indiquer son nom et son adres- typographie, de la gravure, de la lithographie, de l’autographie et de
se au recto de la partie «Réponse». la photographie, ou de tout autre procédé mécanique facile à recon-
L’expéditeur est également autorisé à faire imprimer, au verso de la naître. Toutefois, les reproductions obtenues au moyen du décalque,
carte postale-réponse, un questionnaire destiné à être rempli par le de timbres à caractères mobiles ou non et de la machine à écrire ne
destinataire; celui-ci peut, en outre, renvoyer la partie «Demande» sont pas considérées comme imprimés.
adhérente à la partie «Réponse». Dans ce cas, l’adresse de la carte
La taxe des imprimés n’est pas applicable aux imprimés qui portent
«Demande» doit être barrée et se trouver à l’intérieur de l’envoi.
des signes quelconques susceptibles de constituer un langage con-
L’affranchissement de la partie «Réponse» au moyen de tim- ventionnel, ni, sauf les exceptions explicitement autorisées par les
bres-poste du pays qui a émis la carte n’est valable au Congo belge, articles 15 et 16, à ceux dont le texte a été modifié après tirage.
que si la partie «Réponse» est expédiée du Congo belge par la poste,
Les films, les disques pour gramophone, ainsi que les papiers perforés
à destination dudit pays d’origine. Si cette condition n’est pas rem-
destinés à être adaptés à des instruments de musique automatiques
plie, elle est traitée comme carte postale non affranchie.
ne sont pas admis au tarif des imprimés. Il en est de même des articles
Dans les relations internationales, la taxe spéciale afférente à la remise de papeterie proprement dits, dès l’instant où il apparaît clairement
par exprès de la partie «Réponse» ne peut être valablement acquittée que la partie imprimée n’est pas l’essentiel de l’objet.
que par l’expéditeur de cette partie.
Art. 15. — Sont assimilées aux imprimés, en tant qu’elles sont dé-
Art. 13. — Sont considérés comme papiers d’affaires, à condition posées aux guichets des bureaux de poste au nombre minimum de
qu’ils n’aient pas le caractère d’une correspondance actuelle et per- vingt exemplaires parfaitement identiques, les reproductions, par
sonnelle, toutes les pièces et tous les documents écrits ou dessinés, un procédé mécanique de polygraphie, chromographie, etc., d’une
en tout ou en partie, tels que les correspondances – lettres ouvertes copie type faite à la plume ou à la machine à écrire.
et cartes postales – de date ancienne qui ont déjà atteint leur but pri-
Chacune de ces reproductions peut recevoir les annotations autori-
mitif, et leurs copies, les pièces de procédure, les actes de tout genre
sées pour les imprimés.
dressés par les officiers ministériels, les lettres de voiture ou connais-
sements, les factures, certains documents des compagnies d’assu- Art. 16. — Il est permis, à l’extérieur et à l’intérieur de tous les envois
rances, les copies ou extraits d’actes sous seing privé écrits sur papier d’imprimés:
timbré ou non timbré, les partitions ou feuilles de musique manus-
crites, les manuscrits d’ouvrages ou de journaux expédiés isolément, a) d’indiquer les nom, qualité, profession, raison sociale et adresse
les devoirs originaux et corrigés d’élèves, à l’exclusion de toute indi- de l’expéditeur et du destinataire, la date d’expédition, la signature,
cation ne se rapportant pas directement à l’exécution du travail. le numéro d’appel au téléphone et le réseau téléphonique de raccor-
dement, l’adresse et le code télégraphique, le numéro d’appel télex
Ces documents peuvent être accompagnés de fiches de rappel ou avec le nom du central d’attache et l’indicatif, le compte courant
bordereaux d’envoi portant les mentions suivantes ou des indica- postal et le compte courant bancaire de l’expéditeur ainsi qu’un nu-
tions analogues: énumération des pièces composant l’envoi, réfé- méro d’ordre ou d’immatriculation se rapportant exclusivement à
rence à une correspondance échangée entre l’expéditeur et le desti- l’envoi;
nataire, telles que: «Annexe à notre lettre du.....……………. à
M....……….». «Notre référence: ……..........» – «Référence du b) de corriger les fautes d’impression;
client:...………......».
c) de barrer, de souligner ou d’encadrer, au moyen de traits, certains
Les correspondances de date ancienne peuvent être munies des tim- mots ou certaines parties du texte imprimé, à moins que ces opéra-
bres-poste oblitérés ou des empreintes qui ont servi à leur affran- tions ne donnent au texte imprimé le caractère d’une correspondan-
chissement primitif. ce actuelle et personnelle.
Sont également considérés comme papiers d’affaires, même quand ils Il est en outre, permis d’indiquer ou d’ajouter:
revêtent le caractère d’une correspondance actuelle et personnelle,
tous les envois contenant des objets de correspondance échangés entre a) sur les avis concernant les départs et les arrivées des navires et des
élèves d’école, à condition que ces envois empruntent l’intermédiaire avions: les dates et heures des départs et arrivées, ainsi que les noms
des directeurs des écoles intéressées. des navires, des avions, des ports de départ, d’escale et d’arrivée;

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b) sur les avis de passage: le nom du voyageur, la date, l’heure et le b) aux envois des catégories mentionnées sous la lettre i) du deuxiè-
nom de la localité par laquelle il compte passer ainsi que l’endroit où me alinéa du présent article: la facture ouverte se rapportant à l’ob-
il descend; jet envoyé, réduite à ses énonciations constitutives;
c) sur les bulletins de commande, de souscription ou d’offre, relatifs c) aux journaux et écrits périodiques de même qu’aux livres et bro-
à des ouvrages de librairie, livres, journaux, gravures, morceaux de chures, aux papiers de musique et aux cartes géographiques qui ne
musique: les ouvrages et le nombre des exemplaires demandés ou contiennent aucune publicité ou réclame autre que celle qui figure
offerts, le prix de ces ouvrages ainsi que des annotations représen- sur la couverture ou les pages de garde de ces envois: une formule
tant des éléments constitutifs du prix, le mode de payement, l’édi- de versement portant la désignation imprimée du compte courant
tion, les noms des auteurs et des éditeurs, le numéro du catalogue et postal du bénéficiaire;
les mots «broché», «cartonné» ou «relié»;
d) à tous les imprimés: une carte, une enveloppe ou une bande, mu-
d) sur les formules utilisées par les services de prêt des bibliothèques: nie de l’adresse de l’expéditeur de l’envoi et qu’on peut affranchir
les titres des ouvrages, le nombre des exemplaires demandés ou en- pour le retour au moyen de timbres-poste du pays de destination de
voyés, les noms des auteurs et des éditeurs, les numéros du catalo- l’envoi;
gue, le nombre de jours accordés pour la lecture, le nom de la per-
sonne désirant consulter l’ouvrage ainsi que d’autres indications e) aux journaux de mode: des patrons découpés formant selon les
sommaires se référant aux ouvrages en question; indications qui y figurent, un tout avec l’exemplaire dans lequel ils
sont expédiés.
e) sur les cartes illustrées, les cartes de visite imprimées ainsi que sur
les cartes de Noël et de Nouvel An: des souhaits, salutations, félicita- Art. 17. — Les imprimés doivent être, soit placés sous bande, sur
tions, remerciements, compliments, condoléances ou autres formu- rouleau, entre des cartons, dans un étui ouvert ou dans une envelop-
les de politesse exprimés en cinq mots ou au moyen de cinq initiales pe non fermée munie, s’il y a lieu, de fermoirs faciles à enlever et à
conventionnelles au maximum; remplacer et n’offrant aucun danger, soit entourés d’une ficelle facile
à dénouer.
f) sur les épreuves d’imprimerie, les changements et additions qui se
rapportent à la correction, à la forme et à l’impression ainsi que des Les imprimés présentant la forme et la consistance d’une carte peu-
mentions telles que: «Bon à tirer», «Vu – Bon à tirer» ou toutes autres vent être expédiés à découvert sans bande, enveloppe ou lien. Le
analogues se rapportant à la confection de l’ouvrage; en cas de man- même mode d’expédition est admis pour les imprimés pliés de façon
que de place, les additions peuvent être faites sur des feuilles spéciales; qu’ils ne puissent se déplier pendant le transport.

g) sur les images de mode, les cartes géographiques, etc.: les cou- La moitié droite au moins du recto des imprimés expédiés sous for-
leurs; me de cartes, y compris les cartes illustrées bénéficiant de la taxe ré-
duite, est réservée à l’adresse du destinataire et aux mentions ou éti-
h) sur les listes de prix courants, les offres d’annonces, les cotes de quettes de service. Les timbres-poste ou empreintes d’affranchisse-
bourse et de marché, les circulaires de commerce et les prospectus: ment doivent être appliqués au recto et, autant que possible, sur la
des chiffres, toutes autres annotations représentant des éléments partie droite de la carte.
constitutifs des prix;
Dans tous les cas, les envois doivent être conditionnés de manière à
i) sur les livres, brochures, journaux, photographies, gravures, pa- pouvoir être facilement vérifiés et que d’autres objets ne risquent
piers de musique et, en général sur toutes les productions littéraires pas de s’y fourvoyer.
ou artistiques imprimées, gravées, lithographiées ou autographiées:
une dédicace consistant en un simple hommage et, sur les photo- Les paquets d’imprimés non recommandés à l’adresse du même des-
graphies ou gravures, une légende explicative très succincte ainsi tinataire et pour la même destination peuvent être renfermés dans un
que d’autres indications sommaires se référant à la photographie ou ou plusieurs sacs spéciaux; dans ce cas, les paquets ne sont pas soumis
à la gravure elle-même; aux limites de poids prévues à l’annexe I à la présente ordonnance.
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
j) sur les passages découpés de journaux et publications périodi-
ques: le titre, la date, le numéro et l’adresse de la publication dont Art. 18. — Les clichés portant des signes de la cécographie sont assi-
l’article est extrait; milés aux impressions en relief à l’usage des aveugles. Il en est de
même des enregistrements sonores et du papier spécial destinés uni-
k) sur les avis de changement d’adresse; l’ancienne et la nouvelle
quement à l’usage des aveugles, à condition qu’ils soient expédiés par
adresse, ainsi que la date du changement;
un institut pour aveugles officiellement reconnu ou adressés à un tel
l) sur les cartes matricules échangées en service interne, entre orga- institut.
nismes industriels, commerciaux, agricoles, etc.: les nom, prénoms,
Art. 19. — Pour qu’un envoi soit transmis comme échantillon, il ne
profession, adresse, lieu et date de naissance ou de mariage, les nom
peut contenir d’objet ayant une valeur marchande.
et prénoms du père ou de la mère et, en général, tout renseignement
concernant l’état civil ou l’identité d’une tierce personne. Sont admis au tarif des échantillons: les clichés d’imprimerie, les pa-
trons découpés isolés, les clés isolées, les fleurs fraîches coupées, les
Les additions et les corrections prévues aux alinéas qui précèdent peu-
objets d’histoire naturelle (animaux et plantes séchés ou conservés,
vent être faites à la main ou par un procédé mécanique quelconque.
spécimens géologiques, etc.), les tubes de sérum ou de vaccin et les
Il est enfin permis de joindre: médicaments d’urgente nécessité difficiles à se procurer.
a) aux épreuves d’imprimerie, corrigées ou non: les manuscrits s’y Ces objets, à l’exception des tubes de sérum et de vaccin et des mé-
rapportant; dicaments d’urgente nécessité difficiles à se procurer, expédiés dans

740 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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17 février 1959. – ORDONNANCE

un but d’intérêt général par les laboratoires ou institutions officiel- e) les abeilles vivantes, les sangsues et les parasites doivent être en-
lement reconnus, ne peuvent être envoyés dans un but commercial. fermés dans des boîtes disposées de façon à éviter tout danger.
Leur emballage doit être conforme aux dispositions générales con-
cernant les échantillons de marchandises. Les objets qui se gâteraient s’ils étaient emballés d’après les règles gé-
nérales, ainsi que les échantillons placés dans un emballage transpa-
Art. 20. — Il est permis d’indiquer à la main ou par un procédé mé- rent permettant la vérification de leur contenu, peuvent, exception-
canique, à l’extérieur ou à l’intérieur des envois d’échantillons et, dans nellement, être admis sous un emballage hermétiquement fermé.
ce dernier cas, sur l’échantillon même ou sur une feuille spéciale y re-
Il en est de même pour les échantillons de produits industriels et vé-
lative, les nom, qualité, profession, raison sociale et adresse de l’expé-
gétaux mis à la poste sous un emballage fermé par la fabrique ou
diteur et du destinataire ainsi que la date d’expédition, la signature, le
scellés par une autorité de vérification du pays d’origine. Dans ces
numéro d’appel au téléphone et le réseau téléphonique de raccorde-
cas, l’administration peut exiger que l’expéditeur ou le destinataire
ment, l’adresse et le code télégraphiques, le numéro d’appel télex,
facilite la vérification du contenu, soit en ouvrant quelques-uns des
avec le nom du central d’attache et l’indicatif, le compte courant pos-
envois désignés par elle, soit d’une autre matière satisfaisante.
tal et le compte courant bancaire de l’expéditeur, une marque de fa-
brique ou de marchand, une indication sommaire relative au fabri- Il n’est pas exigé d’emballage pour les objets d’une seule pièce, tels
cant et au fournisseur de la marchandise ou concernant la personne à que pièce de bois, pièce métallique, etc., qu’il n’est pas dans les usages
laquelle l’échantillon est destiné, ainsi que des numéros d’ordre ou du commerce d’emballer.
d’immatriculation, des prix et toutes autres annotations représentant
des éléments constitutifs des prix, des indications relatives au poids, L’adresse du destinataire doit être indiquée, autant que possible, sur
au métrage et à la dimension ainsi qu’à la quantité disponible et celles l’emballage ou sur l’objet lui-même. Si l’emballage ou l’objet ne se prê-
qui sont nécessaires pour préciser la provenance et la nature de la te pas à l’inscription de l’adresse et des indications de service ou à l’ap-
marchandise. plication des timbres-poste, il doit être fait usage d’une étiquette volan-
te, de préférence en parchemin, attachée solidement. Il en est de même
Art. 21. — Les échantillons de marchandises doivent être placés lorsque le timbrage est susceptible de provoquer la détérioration de
dans des sacs, des boîtes au des enveloppes non clos ou à fermeture l’envoi.
mobile.
Art. 22. — Les petits paquets doivent porter au recto, en caractères
Les objets en verre ou autres matières fragiles, les envois de liquides, très apparents, l’indication «petit paquet» ou son équivalent dans
huiles, corps gras, poudres sèches, colorantes ou non, ainsi que les une langue connue dans le pays de destination.
envois qui contiennent des abeilles vivantes, des sangsues, des grai-
Ils sont soumis aux dispositions prescrites pour les échantillons de
nes de vers à soie ou des parasites visés à l’annexe II, littera f), sont
marchandises en ce qui concerne le conditionnement et l’emballage.
admis au transport comme échantillons de marchandises, pourvu
qu’ils soient conditionnés de la manière suivante: Il est permis d’y insérer une facture ouverte, réduite à ses énoncia-
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition. tions constitutives, ainsi qu’une simple copie de la suscription de
l’objet avec mention de l’adresse de l’expéditeur.
a) les objets en verre ou autres matières fragiles doivent être embal-
lés solidement (boîtes en métal, en bois ou en carton ondulé de qua- Les noms et adresse des expéditeurs doivent figurer à l’extérieur des
lité solide), de manière à prévenir tout danger pour les agents et les envois.
correspondances;
Moyennant autorisation, les petits paquets en service interne peu-
b) les liquides, huiles et corps facilement liquéfiables doivent être insé- vent être fermés sous réserve pour l’expéditeur dans la demande
rés dans des récipients hermétiquement fermés. Chaque récipient doit écrite adressée à la direction des postes, de s’engager:
être placé dans une boîte spéciale en métal, en bois résistant ou en car- 1° à utiliser un emballage rigide ou semi-rigide;
ton ondulé de qualité solide garnie de sciure de bois, de coton ou de
matière spongieuse en quantité suffisante pour absorber le liquide en 2° à n’insérer dans les envois aucune note ou document tenant lieu
cas de bris du récipient. de correspondance actuelle ou personnelle;

Le couvercle de la boîte doit être fixé de manière qu’il ne puisse se 3° à respecter les autres dispositions régissant le service des petits
détacher facilement; paquets;

c) les corps gras difficilement liquéfiables, tels que les onguents, le 4° à revêtir les objets de cette catégorie de la mention «Autorisation
savon mou, les résines, etc., ainsi que les graines de vers à soie, dont de clore n°...........».
le transport offre moins d’inconvénients doivent être enfermés sous Les petits paquets bénéficiant du régime de l’autorisation de clore
une première enveloppe (boîte, sac en toile, parchemin, etc. ), placée peuvent être ouverts d’office par le service des postes, aux fins de vé-
elle-même dans une seconde boîte en bois, en métal ou en cuir fort rification du contenu.
et épais;
Art. 23. — Sous réserve des dispositions expressément prévues
d) les poudres sèches colorantes, telles que le bleu d’aniline, etc. ne pour les envois «phonopost», ceux-ci sont régis par les prescriptions
sont admises que dans des boîtes en fer-blanc résistant, placées à applicables aux lettres.
leur tour dans des boîtes en bois avec de la sciure entre les deux em-
ballages. Les poudres sèches non colorantes doivent être placées Les disques phonographiques, les bandes ou fils soumis à un enre-
dans des boîtes en métal, en bois ou en carton; ces boîtes doivent gistrement sonore, expédiés comme envois «phonopost», doivent
être elles-mêmes enfermées dans un sac en toile ou en parchemin; être protégés par une enveloppe solide ou une boîte non fermée.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 741


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17 février 1959. – ORDONNANCE

L’expéditeur doit mentionner en caractères très apparents, sur le l’alinéa précédent ne sont pas applicables aux journaux bénéficiant
recto de l’enveloppe ou de la boîte, outre les indications ordinaires, de ce régime de distribution, mais sont déterminées de commun ac-
le mot «Phonopost». cord entre la direction des postes et l’éditeur.]
Il est loisible d’imprimer au recto, en une ou plusieurs langues, une no- Art. 27. — Les imprimés et échantillons sans adresse ni figurines
tice relative à la manière de reproduction sonore de l’enregistrement. d’affranchissement, sont passibles des taxes ordinaires suivant leur
catégorie, leur poids et leur destination le cas échéant.
Il est permis d’insérer dans l’envoi, convenablement protégées, des
aiguilles devant servir à obtenir la reproduction de l’enregistrement. Le montant des affranchissements est perçu en espèces et contre
quittance, au moment du dépôt des envois.
Art. 24. — Sauf les exceptions prévues aux articles 13, 15, 16, 18 et
20, les papiers d’affaires, les imprimés, les impressions en relief à l’usa- [Ord. du 13 juin 1960, art. 3. — Les journaux sans adresse ni figurines
ge des aveugles, les échantillons de marchandises, les petits paquets d’affranchissement qui, au lieu d’édition bénéficient de la distribu-
et les envois à «phonopost»: tion à domicile sont passibles, suivant leur poids, des taxes prévues
pour cette catégorie d’objets.
a) doivent être conditionnés de manière à pouvoir être facilement
vérifiés; Le montant des affranchissements est acquitté selon les conditions
stipulées au règlement du service des postes.]
b) ne peuvent porter aucune annotation ni contenir aucun docu-
ment ayant le caractère de correspondance actuelle et personnelle; Art. 28. — Les imprimés et échantillons sans adresse ni figurines
c) ne peuvent contenir aucun timbre-poste oblitéré ou non, aucune for- d’affranchissement doivent être groupés par bureau destinataire, et
mule d’affranchissement, ni aucun papier représentatif d’une valeur. déposés au guichet d’un bureau de poste.
Le dépôt est effectué à l’appui d’un bordereau récapitulatif mention-
Art. 25. — La réunion dans un seul envoi d’objets de correspondan-
nant, par bureau destinataire, et dans l’ordre alphabétique, le nom-
ce de catégories différentes est limitée aux papiers d’affaires, aux im-
bre d’exemplaires à expédier. Ce bordereau, accompagné d’un spé-
primés et aux échantillons de marchandises, à condition que chaque
cimen de l’objet à distribuer, doit être daté et signé par le déposant.
objet pris isolément ne dépasse pas les limites qui lui sont applicables
quant au poids et sous réserve: Les imprimés et échantillons à destination d’un même bureau sont
placés, par les soins de l’expéditeur, sous un emballage solide et ap-
a) que le poids total ne dépasse pas 2 kg par envoi, s’il se compose seu-
proprié, muni d’une étiquette portant le nom de la firme expéditrice,
lement de papier d’affaires et d’échantillons; cette limite est portée à
celui du bureau destinataire, ainsi que le nombre d’imprimés ou
3 kg si l’envoi contient aussi des imprimés, mais dans ce cas le poids
échantillons compris dans le paquet. Dans la composition des pa-
total des papiers d’affaires et des échantillons ne doit pas dépasser
quets contenant des journaux, les numéros doivent être superposés
2 kg;
et non insérés les uns dans les autres.
b) que les dimensions des objets groupés ne dépassent pas celles des
lettres; [Ord. du 13 juin 1960, art. 4. — Les modalités réglant le conditionne-
ment et l’acceptation des journaux qui, au lieu d’édition, bénéficient
c) que la taxe payée soit au moins la taxe minimum des papiers d’af- de la distribution à domicile sont fixées par le règlement du service
faires si l’envoi contient des papiers d’affaires. des postes.]
Ces dispositions ne sont applicables qu’aux objets soumis à la même Art. 29. [Ord. du 13 juin 1960, art. 6. — Moyennant autorisation
taxe unitaire. Lorsqu’une administration constate la réunion dans préalable de la direction des postes, les journaux et publications pé-
un même envoi d’objets passibles de taxes différentes, cet envoi est riodiques expédiés sous bande adressée peuvent être affranchis en
frappé pour son poids total de la taxe afférente à la catégorie dont le numéraire.]
tarif est le plus élevé.
En lieu et place de timbres-poste, les bandes des envois doivent être
Art. 26. — Les imprimés et échantillons non pourvus de l’adresse revêtues de l’indication du bureau d’origine et de la mention «P.P.».
des destinataires, ni de figurines d’affranchissement, déposés par un
même expéditeur, au nombre minimum de cent exemplaires, sont Cette mention doit être encadrée d’un fort trait gras. Elle doit être ob-
admis au transport par la poste, s’ils sont à distribuer par un ou plu- tenue au moyen de la presse d’imprimerie on par un autre procédé
sieurs bureaux, à tous les abonnés aux boîtes postales pour le retrait d’impression; l’emploi d’un cachet n’est pas autorisé.
des correspondances et aux dépêches postales. Le dépôt s’effectue à l’appui d’un bordereau mentionnant le nombre
Les imprimés ordinaires remis non pliés doivent être suffisamment de paquets, leur poids unitaire, les taxes et surtaxes aériennes à per-
consistants et rigides pour pouvoir être manipulés et distribués sans cevoir, la date et le numéro du journal ou de la publication.
difficultés. S’ils sont pliés, le nombre de plis doit être suffisant pour Art. 30. — Sont qualifiés recommandés, les lettres et autres objets
donner aux envois une certaine consistance, telle celle d’une carte de correspondance transportés par la poste, dont l’expéditeur veut
postale. Le format des journaux ne devra pas dépasser les dimen- se faire délivrer un récépissé lors du dépôt et assurer la remise au
sions de 20 cm x 15 cm. destinataire contre reçu, mais sans garantie de valeur.
[Ord. du 13 juin 1960, art. 2. — Moyennant autorisation préalable de Les objets de correspondance désignés à l’article 1er peuvent être ex-
la direction des postes, les journaux, non pourvus de l’adresse ni de pédiés sous recommandation.
figurines d’affranchissement déposés par les éditeurs sont distribués
au domicile des abonnés du lieu d’édition dans le rayon de distribu- Art. 31. — La taxe des objets à recommander doit être entièrement
tion dont question à l’article 51. Les limites des dimensions fixées à acquittée à l’avance.

742 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

Les envois non, ou insuffisamment affranchis introduits exception- aux conditions déterminées par l’article 70. Dans ce cas, la taxe payée
nellement dans le service sont passibles, à charge des destinataires, pour le renvoi par avion de l’avis de réception est représentée sur ce
d’une taxe égale au montant de l’affranchissement manquant. dernier.
Le droit fixe de recommandation afférent à la partie «Réponse» Lorsque l’expéditeur réclame un avis de réception qui ne lui est pas
d’une carte postale ne peut être valablement acquitté que par l’ex- parvenu dans des délais normaux, il n’est perçu ni un deuxième droit,
péditeur de cette partie. ni le droit fixé pour les réclamations et demandes de renseignements.
Toutefois, en service intérieur, le déposant de la partie «Demande» Les avis de réception émanent de l’agent des postes du bureau de
peut user de cette faculté. destination; ils ne sont délivrés que sur le vu de documents postaux
établissant que le destinataire ou la personne qualifiée pour agir à
Art. 32. — Les envois recommandés doivent porter au recto en ca-
sa place a pris livraison du pli qui lui était destiné.
ractères très apparents, l’en-tête «Recommandé».
Sauf les exceptions ci-après, aucune condition spéciale de forme, de
Art. 35. — L’administration répond de la perte des envois recom-
mandés, sauf dans les cas déterminés par le décret postal du
fermeture ou de libellé de l’adresse n’est exigée pour ces envois.
20 janvier 1921, d’une part, ainsi qu’à l’égard de ceux saisis en vertu
Les objets de correspondance qui portent une adresse écrite au de la législation interne du pays de destination, d’autre part, où elle
crayon ou constituée par des initiales ne sont pas admis à la recom- n’est soumise à aucune responsabilité.
mandation. Toutefois, l’adresse des envois autres que ceux qui sont
expédiés sous enveloppe à panneau transparent peut être écrite au [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 4. — L’expéditeur a droit de ce chef à une
crayon-encre. indemnité dont le montant est fixé à 25 francs or par envoi. L’expédi-
teur a la faculté de se désister de ce droit en faveur du destinataire.]
L’expédition de pièces de monnaie sous recommandation n’est ad-
mise que sous forme de lettre et à la condition que les pièces soient Art. 36. — La demande d’indemnité pour la perte d’un envoi re-
convenablement fixées à l’intérieur des enveloppes. commandé doit être adressée au chef du service des postes par l’in-
termédiaire du percepteur du bureau de poste de départ ou d’arrivée
Les envois ne peuvent porter l’énonciation d’aucune valeur. de l’envoi.
Art. 33. — Les envois à recommander doivent être présentés au gui- Le paiement de l’indemnité doit avoir lieu le plus tôt possible et, au
chet dûment affranchis, pendant les heures d’ouverture des bureaux plus tard, dans le délai de six mois à compter du lendemain du jour
de poste. L’expéditeur reçoit un récépissé sommaire de son envoi. de la réclamation.
Dans les localités non pourvues d’un bureau de poste, le public peut, Le règlement de l’indemnité au-delà du délai prévu à l’alinéa précé-
à ses risques et périls, soit déposer les objets à recommander dans les dent peut être différé si l’administration n’est pas encore fixée sur le
boîtes aux lettres accrochées aux trains, aux véhicules affectés au sort de l’envoi, ou lorsque la question de savoir si la perte de l’envoi
transport des courriers ou installées à bord des bateaux, soit les con- est due à un cas de force majeure n’est pas tranchée.
fier à un agent chargé officiellement du service des courriers, soit les
insérer dans une dépêche privée à l’adresse d’un bureau de poste. Après paiement de l’indemnité, l’administration est subrogée jus-
qu’à concurrence du montant de cette indemnité, dans les droits de
Dans tous les cas, la responsabilité de l’administration ne prend la personne qui l’a reçue, pour tout recours éventuel, soit contre le
cours qu’au moment de la délivrance par un bureau postal d’un ré- destinataire, soit contre l’expéditeur ou contre des tiers.
cépissé à l’expéditeur.
En cas de découverte ultérieure d’un envoi recommandé ou d’une par-
Art. 34. — L’expéditeur d’un envoi recommandé peut demander un tie de cet envoi, considéré comme perdu, l’expéditeur et le destinataire
avis de réception, moyennant paiement d’un droit spécial au moment sont mis au courant de ce fait.
du dépôt.
L’expéditeur est en outre informé qu’il peut en prendre livraison
Les envois doivent porter, au recto, en caractères très apparents, la pendant une période de trois mois, contre remboursement du mon-
mention «Avis de réception» ou l’empreinte du timbre «A.R.» complé- tant de l’indemnité reçue. Si dans ce délai, cet expéditeur ne réclame
tés par la mention «Par avion» lorsque l’expéditeur a demandé l’utili- pas l’envoi, le destinataire est avisé qu’il peut en prendre livraison
sation de la voie aérienne. L’expéditeur doit indiquer à l’extérieur de pendant une période de même durée, moyennant paiement du
l’envoi son nom et son adresse en caractères latins. montant versé à l’expéditeur.
Lorsque l’expéditeur demande le renvoi par avion de l’avis de récep- Si l’expéditeur ou le destinataire prend livraison de l’envoi moyen-
tion, le recto de la formule utilisée doit porter, en caractères très appa- nant remboursement du montant de l’indemnité, ce montant est
rents, la mention «Renvoi par avion», outre l’étiquette spéciale «Par restitué à l’administration.
avion» ou une empreinte de couleur bleue comportant les mots «Par
avion». Dans ce cas, la surtaxe aérienne à payer est égale à celle prévue Si l’expéditeur et le destinataire renoncent à prendre livraison de
pour une carte postale simple à destination du pays correspondant; l’envoi, celui-ci devient la propriété de l’administration.
elle est représentée en timbres-poste sur l’envoi avec les autres taxes.
Art. 37. [Ord. du 13 juin 1960, art. 6. — Les objets de correspondan-
Le renvoi des avis de réception relatifs aux recommandés du service ce recommandés peuvent être expédiés contre remboursement,
interne est effectué d’office par les moyens les plus rapides, y compris dont le montant maximum est égal à celui qui est fixé pour les man-
la voie aérienne. dats-poste, quel que soit le mode de liquidation.
L’avis de réception peut être demandé postérieurement au dépôt de Les taxes perçues au dépôt sont représentées en timbres-poste sur
l’envoi dans le délai d’un an à compter du lendemain du jour du dépôt les envois.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 743


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

Les objets recommandés grevés de remboursement doivent porter, Art. 41. — La perte d’un envoi recommandé grevé de rembourse-
du côté de la suscription, d’une manière très apparente, l’en-tête ment engage la responsabilité de l’administration dans les conditions
«Remboursement» suivi de l’indication du montant du rembourse- prévues à l’article 35.
ment en caractère latins, en toutes lettres et en chiffres arabes, sans
rature ni surcharge même approuvée.] Art. 42. — Les sommes encaissées régulièrement du destinataire,
qu’elles aient fait l’objet ou non d’une conversion en mandat-poste,
[O.-L. du 20 janvier 1968, art. 6. — Ce montant ne peut comprendre d’un versement ou d’un virement à un compte courant postal, sont
de fraction de dizaine de sengi.] garanties à l’expéditeur.
[Ord. du 13 juin 1960, art. 6. — L’indication relative au montant du Art. 43. — Si l’envoi a été livré au destinataire sans encaissement
remboursement ne peut être faite au crayon, ni au crayon-encre. du montant du remboursement, l’expéditeur a droit à une indemni-
L’expéditeur doit indiquer du côté de la suscription de l’envoi, son té, pourvu qu’une réclamation ait été formulée dans le délai prévu à
nom et son adresse en caractères latins. l’article 18 du décret postal du 20 janvier 1921 et à moins que le
non-encaissement ne soit dû à une faute ou à une négligence de sa
Dans les relations entre le Congo belge et la Belgique, l’envoi doit part, ou que le contenu de l’envoi ne tombe sous le coup des inter-
porter en outre, du côté de la suscription, l’annotation ci-après, lors- dictions prévues à l’annexe II de la présente ordonnance (1er alinéa
que le montant encaissé est à verser ou à virer en compte de chèques et 2e alinéa, littera c) et d) ou par l’article 24, littera c).
postaux:
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
«À verser (ou à virer) au compte de chèques postaux n°..…………... de
Il en est de même si la somme encaissée du destinataire est inférieu-
M. ………….............. à.........».]
re au montant du remboursement indiqué ou si l’encaissement a été
[O.-L. du 10 janvier 1968, art. 5. — Les objets expédiés contre rem- effectué frauduleusement.
boursement sont soumis aux formalités et aux taxes des envois re-
L’indemnité ne peut dépasser, en aucun cas, le montant du rem-
commandés. En outre, l’expéditeur paie à l’avance les taxes reprises
boursement.
à la rubrique 11 de l’annexe IV à la présente ordonnance.]
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition. Après le paiement de l’indemnité, l’administration est subrogée, jus-
qu’à concurrence du montant de cette indemnité, dans les droits de
Art. 38. — L’expéditeur d’un envoi recommandé grevé de rem- la personne qui l’a reçue, pour tout recours éventuel, soit contre le
boursement peut demander l’annulation ou la modification du destinataire, soit contre l’expéditeur ou contre des tiers.
montant du remboursement; en cas d’augmentation, il doit payer
pour la majoration le droit proportionnel fixé à l’article précédent Art. 44. — Le montant d’un mandat de remboursement qui, pour un
pour les liquidations par mandat de remboursement. motif quelconque, n’a pas été payé au bénéficiaire, n’est pas rembour-
sé au déposant des fonds. Il est tenu à la disposition du bénéficiaire et
Les demandes de cette nature sont soumises aux règles et formalités
revient définitivement au Trésor après l’expiration du délai légal de
prescrites pour les demandes de retrait de correspondances ou de
prescription prévu par le chapitre XI concernant les mandats-poste.
modification d’adresse.
À tous les autres égards, les mandats de remboursement sont soumis
Art. 39. — Les envois grevés de remboursement doivent être reti-
aux dispositions fixées par la législation sur le service des mandats-poste.
rés au guichet des bureaux de poste.
Lorsque, pour une cause quelconque, un bulletin de rembourse-
Ceux à distribuer à l’intervention d’une dépêche postale privée ne
ment émis en conformité des prescriptions de l’article 37 ne peut
sont livrés qu’après paiement des frais dont ils sont grevés.
être porté au crédit du bénéficiaire indiqué par l’expéditeur de l’en-
Dans les localités qui ne sont pas le siège d’un bureau des postes, les voi contre remboursement, le montant de ce bulletin est tenu à la
agents chargés officiellement du service des courriers interviennent disposition de l’expéditeur de l’envoi.
dans la remise des envois recommandés contre remboursement,
dans les conditions fixées par l’administration. Si ce paiement ne peut être effectué, il est procédé comme prévu au
premier alinéa du présent article.
L’arrivée d’un objet recommandé grevé de remboursement est noti-
fiée au destinataire au moyen d’un avis mentionnant la somme à Art. 45. — Sont qualifiés «exprès», les objets de correspondance de
payer par l’intéressé. toute nature pour lesquels l’expéditeur demande la remise à domi-
cile, par un porteur spécial, immédiatement après l’arrivée au bu-
Art. 40. — Le montant du remboursement doit être payé dans un reau distributeur.
délai de trente jours à compter du lendemain de l’arrivée de l’envoi
au bureau destinataire ou du lendemain de l’expédition de la dépê- Ces envois doivent porter sur la suscription la mention «Exprès» en
che postale privée renfermant l’avis d’arrivée. caractères très apparents.

À l’expiration du délai de garde, l’objet est renvoyé au bureau d’ori- Tous les bureaux de poste participent au service des envois à remet-
gine. tre par exprès.

L’expéditeur peut toutefois demander, par une annotation, le retour Art. 46. — Les correspondances à remettre par exprès sont, autant
immédiat de l’objet au cas où le destinataire ne paierait pas le mon- qu’il est possible, présentées au guichet d’un bureau de poste.
tant du remboursement dès réception de l’avis d’arrivée.
Le public a cependant la faculté de déposer les exprès non recom-
Le renvoi immédiat a également lieu si le destinataire refuse formel- mandés ni assurés dans les boîtes aux lettres, ou de les insérer dans
lement tout paiement. les dépêches postales privées à l’adresse d’un bureau de poste.

744 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

Les exprès remis aux agents chargés officiellement du service des particulières pour le retrait des correspondances, ou par le service des
courriers, sont traités comme tels par le premier bureau de poste inter- dépêches postales privées.
venant dans l’acheminement.
Art. 52. — Lorsque l’adresse d’une lettre ordinaire porte un nom
Il n’est pas donné reçu des envois exprès ordinaires. commun à plusieurs personnes dans la même localité, sans qu’il y
ait de désignation particulière à l’une d’elles, ces personnes sont
Art. 47. [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 6. — Indépendamment du port
convoquées au bureau. Là, si tous les homonymes y consentent, il
ordinaire dont ils sont passibles en raison de leur nature, du mode de
est procédé à l’ouverture de la lettre et elle est, sauf opposition par
transport et des opérations spéciales, les envois exprès supportent par
l’un d’eux, remise à celui qui s’en déclare le destinataire.
objet, la taxe prévue à la rubrique 10 de l’annexe IV à la présente or-
donnance. Elle est payable d’avance et destinée à couvrir les frais d’ex- Si l’un des intéressés s’abstient de comparaître ou de notifier son op-
ploitation ainsi que les frais de remise à domicile dans le rayon de dis- position, il est censé consentir à l’ouverture et, le cas échéant, à la dé-
tribution du bureau de poste de la localité de destination.] livrance de la lettre.
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
En cas de contestation, la lettre est refermée. Il est fait mention sur
Exceptionnellement, la remise dans le rayon local peut donner lieu l’adresse de la cause qui en a empêché la distribution.
à la perception d’une taxe complémentaire spéciale, lorsque cette
Elle est ensuite traitée comme correspondance à adresse incomplète.
remise entraîne des frais supplémentaires pour l’administration, no-
tamment dans les bureaux se trouvant dans l’impossibilité de s’assu- Art. 53. — Les objets recommandés sont délivrés contre reçu au
rer le concours de porteurs aux conditions ordinaires de rétribution. destinataire, à son fondé de pouvoir ou à ses ayants droit.
Cette taxe varie suivant les circonstances et les difficultés de recrute-
ment; elle est perçue sur le destinataire au moment de la remise. Les envois de l’espèce à faire suivre au-delà du bureau de poste qui
dessert les destinataires sont considérés comme régulièrement déli-
Art. 48. — Tout objet portant la mention «Exprès», trouvé dans vrés, lorsque l’administration peut établir que la dépêche postale
une boîte aux lettres ou provenant d’une dépêche n’émanant pas privée dans laquelle ils étaient compris a été remise à la personne
d’un bureau des postes, est traité comme correspondance ordinaire, qualifiée pour en prendre livraison ou à son délégué et acceptée
lorsqu’il n’est pas complètement affranchi pour le montant total des sans réserve.
taxes payables à l’avance.
Art. 54. — La procuration doit être spéciale ou, si elle est générale,
L’agent des postes qui intervient en premier lieu biffe la mention exprimer formellement l’autorisation de retirer les envois postaux.
«Exprès» et porte sur l’objet l’annotation «Affranchissement insuffi-
sant», qu’il paraphe. La procuration donnée par substitution n’est admise que lorsque le
droit de substituer a été expressément accordé par le mandant.
Toutefois, s’il s’agit d’un enregistré, le bureau d’origine est forcé en
recette et l’affranchissement de l’envoi est dûment complété par le La procuration peut être faite sous seing privé; elle ne doit pas être
bureau intermédiaire ou de destination qui constate l’insuffisance légalisée, ni enregistrée, mais elle doit être contresignée par deux té-
de l’affranchissement. moins. Si le mandant ne sait ou ne peut signer, il en est fait mention
dans la procuration et la signature est remplacée par une croix ou
Art. 49. — Les envois «exprès» de toute nature, pour lesquels l’ex- par la marque ordinaire de l’intéressé.
péditeur a réclamé la remise à domicile par porteur spécial, sont ex-
pédiés vers le lieu de leur destination par la première occasion qu’il Le ou les mandataires apposent leur signature ou leur marque habi-
est possible d’utiliser. Toutefois, l’emploi de la voie aérienne n’est tuelle sur la procuration.
autorisé que pour autant que l’expéditeur ait acquitté la surtaxe [O.-L. du 20 janvier 1960, art. 7. — La procuration doit être remise au
éventuellement prévue pour ce mode de transport. bureau de poste de la résidence du mandant; elle est passible par
Art. 50. — Les taxes dues par les destinataires d’envois quelcon- mandataire et par année calendrier, de la taxe prévue à la
ques confiés à la poste sont payables avant la remise de ces envois. rubrique 13 de l’annexe IV à la présente ordonnance.]
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
Les destinataires peuvent refuser les envois au moment où ceux-ci
leur sont présentés, mais avant qu’ils aient pris connaissance de leur La durée de la procuration est limitée à 3 ans.
contenu ou qu’ils les aient décachetés.
Toute procuration cesse ses effets par la révocation des mandataires,
Art. 51. — Sous réserve des dispositions de l’article 39, premier ali- par la renonciation de ceux-ci au mandat, par la mort ou la déconfi-
néa, relatif aux envois contre remboursement, dans les localités siè- ture soit des mandants, soit des mandataires, par la constitution de
ge d’un bureau de poste, les correspondances sont, sauf demande nouveaux mandataires pour la même affaire, sauf stipulation du
contraire, portées au domicile des destinataires dans un rayon de maintien des pouvoirs antérieurs et par le non-paiement de la taxe
3 kilomètres, ainsi que dans les agglomérations aux limites plus éloi- exigible.
gnées, où il appartient à l’autorité compétente de désigner éventuel-
Art. 55. — Les envois recommandés adressés à des personnes qui
lement le bureau de distribution et son ressort.
ne savent pas signer, leur sont délivrés en présence de deux témoins
Dans les localités non pourvues d’un bureau de poste, les correspon- connus de l’agent des postes, qui certifient la remise au-dessous de
dances doivent être retirées des mains de l’agent chargé officielle- la croix ou marque ordinaire du destinataire.
ment du service des courriers.
Art. 56. — Les correspondances adressées à des mineurs, à des in-
Toutefois, il est loisible aux destinataires d’user, pour la remise de terdits, à des femmes mariées et à des personnes pourvues d’un con-
leurs correspondances, des facilités accordées par le service des boîtes seil judiciaire doivent être délivrées aux destinataires.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 745


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
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Le reçu signé par eux, pour les envois recommandés, est valable à une demande auprès du bureau de poste, qui les dessert. L’agent des
moins d’opposition formulée par les personnes sous l’autorité des- postes propose à l’autorité territoriale les mesures nécessaires; le com-
quelles ils se trouvent. missaire de district décide des moyens à employer pour donner suite
à la demande et fixe le montant de la taxe à percevoir pour chaque
Art. 57. [Ord. du 13 juin 1960, art. 7. — Les correspondances adres- course spéciale. Cette décision est portée à la connaissance des inté-
sées aux sociétés civiles ou commerciales sont remises, soit au siège ressés par l’agent des postes.
social, soit au domicile indiqué dans la suscription.
En vue d’éviter l’application de taxes élevées, il est permis aux destina-
Le reçu des envois recommandés est donné au nom des sociétés par
taires d’envois exprès de désigner une habitation voisine du bureau,
les associés, gérants, administrateurs, directeurs ou liquidateurs qui
où leurs correspondances peuvent être remises, ou de constituer un
ont justifié de leurs qualités en déposant au bureau de poste de dis-
porteur particulier pour retirer au bureau les envois parvenant à leur
tribution une copie certifiée de l’acte ou de la décision judiciaire éta-
adresse.
blissant leurs pouvoirs, ou en notifiant à ce bureau le numéro et la
date de la publication officielle du gouvernement du Congo belge et Art. 62. — En cas de refus de la part du destinataire d’acquitter la
du Ruanda-Urundi qui reproduit l’acte leur conférant leurs qualités. taxe due pour l’affranchissement insuffisant d’un exprès postal ou par
Ces copies et ces notifications sont exemptes de la taxe de procura- surcroît de frais, l’objet n’est pas remis mais renvoyé à l’expéditeur à
tion prévue à l’article 54 ci-avant. qui il est restitué contre paiement des taxes et frais dont il est grevé.

Les subdélégations accordées par les fondés de pouvoir conformé- Art. 63. — Les correspondances de toute nature adressées à des
ment aux dispositions de l’article 54 (alinéa 2) sont soumises à la personnes décédées tombent en rebut, à moins qu’un acte légal n’en
taxe. Il en est de même des procurations données aux gérants des autorise la remise au curateur légal aux successions, à un exécuteur
comptoirs, succursales ou agences relevant du fondé de pouvoir de testamentaire, à l’un des héritiers ou à toute autre personne.
la société.
Art. 64. — En cas de changement de résidence du destinataire, les
Lorsque la firme d’une société ne mentionne le nom que d’un seul des objets de correspondance lui sont réexpédiés immédiatement, à
associés, celui-ci est considéré comme ayant qualité pour signer au nom moins que l’expéditeur n’en ait interdit la réexpédition par une an-
de la société le reçu des envois recommandés sans autre justification notation portée sur la suscription des envois. Toutefois, la réexpédi-
que la preuve de son identité.] tion d’un pays sur un autre n’a lieu que si les objets satisfont aux
conditions requises pour le nouveau transport.
Art. 58. — Les envois recommandés dont la suscription désigne
une personne chez qui le destinataire fait élection de domicile peu- En ce qui concerne les objets de correspondance à réexpédier par la
vent être délivrés à cette personne contre reçu signé par elle. voie aérienne, à la demande de l’expéditeur ou du destinataire, la taxe
fixée à l’annexe III est d’application. Toutefois, cette taxe n’est pas due
Sont assimilées aux correspondances adressées à un domicile élu,
pour les lettres et cartes originaires de l’intérieur et à réexpédier sur le
celles qui portent la mention d’un second destinataire précédée de
réseau interne.
l’une des indications «chez», «aux bons soins de», «care of», «c/o»,
«pour remettre à», «p/r», «à l’intention de», ou toute autre expres- – Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
sion ou abréviation équivalente. Les correspondances adressées à des destinataires ayant changé de
Il en est de même des correspondances expédiées par l’intermédiai- résidence sont considérées comme adressées directement du lieu
re du destinataire d’une dépêche postale privée. d’origine au lieu de la nouvelle destination.

Art. 59. — Le destinataire d’objets recommandés ne peut procéder Les envois non ou insuffisamment affranchis pour leur premier par-
à leur ouverture avant d’en avoir donné décharge; il ne peut exiger cours sont frappés de la taxe qui leur aurait été appliquée s’ils
des agents des postes aucune constatation de l’état des envois, ni avaient été adressés directement du point d’origine au lieu de la des-
aucune vérification du contenu. tination nouvelle.
Le destinataire peut demander que la remise ne lui soit faite qu’au Les envois régulièrement affranchis pour leur premier parcours et
bureau des postes et que l’objet soit ouvert en présence des témoins dont le complément de taxe afférent au parcours ultérieur n’a pas
qu’il aura amenés. été acquitté avant leur réexpédition, sont frappés d’une taxe égale à
la différence entre le prix d’affranchissement déjà acquitté et celui
Art. 60. — Les avis d’arrivée des exprès à retirer au guichet sont qui aurait été perçu si les envois avaient été expédiés primitivement
établis immédiatement après la réception des envois; ils sont ensuite sur leur nouvelle destination.
distribués par porteur spécial, en même temps que les autres exprès
à remettre à domicile. Les envois primitivement adressés dans le rayon local du bureau de
dépôt et dûment affranchis suivant le tarif propre à cette catégorie
Un avis d’arrivée est laissé au domicile du destinataire de tout envoi
d’envois sont considérés comme régulièrement affranchis pour leur
exprès non distribué lors de la présentation; il doit mentionner, le
premier parcours.
cas échéant, le montant des sommes à payer par le destinataire.
En cas d’absence du destinataire, l’avis d’arrivée d’un envoi exprès à Les correspondances ordinaires ou recommandées, qui sont ren-
retirer au guichet est laissé au domicile de l’intéressé. voyées aux expéditeurs pour qu’ils en complètent ou en rectifient
l’adresse, ne sont pas considérées, lors de leur remise dans le service,
Art. 61. — Les personnes résidant en dehors du rayon de distribu- comme des correspondances réexpédiées; elles sont traitées comme
tion dont question à l’article 51 (1er alinéa) et désirant que les envois de nouveaux envois et deviennent, par suite, passibles d’une nouvelle
exprès à leur adresse leur soient remis par porteur spécial introduisent taxe.

746 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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17 février 1959. – ORDONNANCE

Art. 65. — Sous réserve de l’exception prévue à l’article 40, relative [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 8. — La demande de retrait de corres-
aux envois contre remboursement, le délai de conservation des cor- pondance ou de modification d’adresse est transmise par voie pos-
respondances gardées en instance à la disposition des destinataires tale ou par voie télégraphique, aux frais de l’expéditeur qui doit
ou adressées poste restante est fixé à un mois non compris le mois payer pour chaque demande la taxe prévue à la rubrique 14 de
d’arrivée. Toutefois, l’expéditeur peut demander un délai plus court l’annexe IV à la présente ordonnance, augmentée du droit de re-
par une annotation sur l’objet. commandation.
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
Art. 66. — Les correspondances qui ne peuvent être distribuées
pour un motif quelconque tombent en rebut; il en est de même des Si la demande doit être transmise par voie aérienne ou par voie télé-
correspondances qui n’ont pas été réclamées dans les délais fixés à graphique, l’expéditeur doit payer en outre la surtaxe aérienne ou la
l’article précédent. taxe télégraphique. La formule conforme à transmettre par voie pos-
tale est accompagnée d’un fac-similé parfait de l’enveloppe ou de la
Les imprimés dénués de valeur ne sont pas renvoyés, sauf si l’expé- suscription de l’envoi.]
diteur en a demandé le retour par une annotation portée sur l’envoi.
De plus, si l’expéditeur désire être informé par voie aérienne ou télégra-
Les imprimés recommandés doivent toujours être renvoyés. phique, des dispositions prises par le bureau de destination à la suite de
sa demande de retrait ou de modification d’adresse, il doit payer à cet
Les correspondances sans valeur qui ne peuvent être restituées aux
effet, la surtaxe aérienne ou la taxe télégraphique y relative.
expéditeurs sont tenues en instance pendant un délai de trois mois
à dater de l’ouverture, après quoi elles sont détruites. Les objets re- Pour chaque demande de retrait ou de modification d’adresse concer-
commandés sont conservés pendant un an au minimum. nant plusieurs envois remis simultanément au même bureau par le
même expéditeur à l’adresse du même destinataire, il n’est perçu
Les envois contenant des valeurs, non réclamés dans le délai de cinq qu’une seule des taxes ou surtaxes prévues à l’antépénultième alinéa.
ans, à partir du jour du dépôt, sont acquis au Trésor.
Art. 69. — Une simple correction d’adresse, sans modification du
En ce qui concerne les objets de correspondance à renvoyer par la nom ou de la qualité du destinataire, peut être demandée directe-
voie aérienne, à la demande de l’expéditeur, les dispositions faisant ment par l’expéditeur au bureau destinataire, c’est-à-dire sans l’ac-
l’objet de l’alinéa 2 de l’article 64 sont d’application. complissement des formalités et sans le paiement des taxes prévues
à l’article précédent pour le changement d’adresse proprement dit.
Art. 67. — Les objets de correspondance qui sont réexpédiés ou tom-
bés en rebut sont livrés aux destinataires ou aux expéditeurs contre Art. 70. — Les réclamations et demandes de renseignements sont
paiement des taxes dont ils ont été grevés au départ, à l’arrivée ou en admises dans le délai d’un an à compter du lendemain du jour du
cours de route par suite de réexpédition au-delà du premier parcours, dépôt d’un envoi.
sans préjudice éventuellement du remboursement des droits de doua-
ne ou autres frais spéciaux dont le pays de destination n’accorde pas Toute réclamation ou demande de renseignements est établie par
l’annulation. l’expéditeur, sur une formule du modèle adopté par l’administra-
tion. Une seule formule peut être utilisée pour plusieurs envois re-
Art. 68. — L’expéditeur d’un objet de correspondance peut le faire mis simultanément au même bureau par le même expéditeur à
retirer du service ou en faire modifier l’adresse tant que cet objet n’a l’adresse du même destinataire.
pas été livré au destinataire, qu’il ne tombe pas s’il y a lieu, sous le
Toute réclamation ou demande de renseignements doit être accom-
coup des interdictions reprises à l’annexe II (1er alinéa, littera a) à h)
pagnée, autant que possible, d’un fac-similé de la suscription de l’en-
de la présente ordonnance.
voi rédigé sur une petite feuille de papier mince.
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
[O.-L. du 20 janvier 1960, art. 9. — Sauf si l’expéditeur a déjà acquitté
Ces dispositions ne s’appliquent pas aux pays dont la législation inté- le droit spécial pour un avis de réception, chaque réclamation ou
rieure ne permet pas le retrait ou la modification d’adresse de corres- chaque demande de renseignements donne lieu à la perception de
pondances à la demande de l’expéditeur. la taxe prévue à la rubrique 14 de l’annexe IV à la présente ordon-
nance; cette taxe est représentée par un timbre-poste appliqué sur la
Si l’objet n’a pas encore été expédié, il peut être restitué à l’expédi-
formule et oblitéré au moyen du timbre à date.]
teur, pour autant que ce dernier fournisse la preuve que l’objet éma-
ne de lui. Le montant de l’affranchissement n’est pas remboursé. – Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.

Les réclamations et les demandes de renseignements sont achemi-


L’adresse d’un objet de correspondance qui n’a pas encore été expé-
nées d’office et toujours par la voie la plus rapide (aérienne ou de
dié peut être rectifiée au bureau de poste par l’expéditeur, dans les
surface).
conditions déterminées à l’alinéa précédent.
Si l’emploi de la voie télégraphique est demandé, le coût du télé-
Les demandes de retrait de correspondances ou de modification gramme et, le cas échéant, celui de la réponse, sont perçus en sus de
d’adresse d’objets déjà expédiés donnent lieu à l’établissement, par l’ex- la taxe prescrite, tant en service interne qu’en régime international.
péditeur, d’une formule conforme au modèle adopté par l’administra-
tion. Une seule formule peut être utilisée pour plusieurs envois remis si- Les taxes prévues aux alinéas précédents ne sont perçues qu’une seu-
multanément au même bureau, par le même expéditeur, à l’adresse du le fois, pour les réclamations ou les demandes de renseignements
même destinataire. En remettant cette demande au bureau de poste, concernant plusieurs envois déposés simultanément au même bu-
l’expéditeur doit justifier de son identité et produire, s’il y a lieu, le récé- reau par le même expéditeur à l’adresse du même destinataire et ex-
pissé de dépôt. pédiés par la même voie.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 747


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

Cependant, s’il s’agit d’envois recommandés qui ont dû, sur la de- servir à masquer des lésions de l’enveloppe; ils ne doivent pas être
mande de l’expéditeur, être acheminés par différentes voies, les repliés sur les deux faces de celle-ci. Il est interdit d’apposer sur les
taxes sont perçues pour chacune des voies utilisées. lettres avec valeur déclarée des étiquettes autres que celles qui se
rapportent au service postal.
Si la réclamation ou la demande de renseignements a été motivée
par une faute de service, la taxe perçue de ce chef est restituée. Les boîtes avec valeur déclarée doivent remplir les conditions sui-
vantes:
a) être en bois ou en métal et suffisamment résistantes;
CHAPITRE II b) les parois des boîtes en bois doivent avoir une épaisseur mini-
DES LETTRES ET BOÎTES AVEC VALEUR DÉCLARÉE mum de 8 mm; elles ne peuvent excéder le poids de 1 kg, ni les di-
mensions de 30 cm en longueur, 20 cm en largeur et 10 cm en hau-
Art. 71. — Il peut être expédié sous la désignation d’envois avec va- teur; les dimensions minima sont celles fixées pour les lettres;
leur déclarée, des lettres avec valeur déclarée contenant des va- c) les faces supérieure et inférieure des boîtes doivent être recouver-
leurs-papiers ou des documents de valeur, ainsi que des boîtes avec tes de papier blanc pour recevoir l’adresse du destinataire, la décla-
valeur déclarée contenant des bijoux ou autres objets précieux, avec ration de la valeur et l’empreinte des timbres de service; ces boîtes
assurance du contenu pour la valeur déclarée par l’expéditeur. doivent être entourées d’un croisé de ficelle solide sans nœuds, les
Dans le service international, les lettres avec valeur déclarée à desti- deux bouts étant réunis sous un cachet en cire fine portant une em-
nation des pays contractants peuvent contenir des objets passibles preinte particulière à l’expéditeur; elles doivent être scellées, sur les
de droits de douane dans les relations entre les pays, qui se sont dé- quatre faces latérales de cachets identiques au précédent.
clarés d’accord à ce sujet. La participation à l’échange des boîtes Art. 74. — Les envois adressés sous des initiales ou dont l’adresse
avec valeur déclarée est limitée aux pays contractants qui déclarent est indiquée au crayon, ainsi que ceux qui portent des ratures ou sur-
assurer ce service. charges dans leurs inscriptions ne sont pas admis; les envois de l’es-
Les renseignements concernant ce genre d’envois sont fournis par pèce qui auraient été admis à tort sont obligatoirement renvoyés
les bureaux de perception des postes. aux expéditeurs.

Tous les bureaux de perception et de sous-perception des postes Art. 75. — Dans le service international, les lettres avec valeur dé-
coopèrent au service des envois avec valeur déclarée. clarée contenant des objets passibles de droits de douane, de même
que les boîtes avec valeur déclarée sont revêtues au recto par l’agent
Art. 72. [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 10. — Le maximum d’assu- des postes, d’une étiquette verte spéciale; elles doivent en outre être
rance autorisé pour les envois avec valeur déclarée est fixé à accompagnées d’une déclaration en douane, en nombre requis,
1.000 francs-or dans toutes les relations.] conforme au modèle adopté, remplie et signée par l’expéditeur ou
son mandataire.
La déclaration de valeur ne peut dépasser la valeur réelle du contenu
de l’envoi, mais il est permis de ne déclarer qu’une partie de cette va- Le service des postes n’assume aucune responsabilité, du chef des
leur; le montant de la déclaration des papiers représentant une va- déclarations en douane sous quelque forme qu’elles soient faites.
leur à raison de leurs frais d’établissement ne peut dépasser les frais
Art. 76. [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 11. — La valeur déclarée en
de remplacement éventuels de ces documents en cas de perte.
monnaie congolaise doit être inscrite par l’expéditeur ou son man-
Art. 73. — Les lettres avec valeur déclarée doivent remplir les con- dataire, sur l’adresse de l’envoi, en caractères latins, en toutes lettres
ditions suivantes pour être admises à l’expédition: et en chiffres arabes, sans rature ni surcharge, même approuvée;
l’indication relative au montant de la valeur déclarée ne peut être
a) les enveloppes doivent être fermées au moyen de cachets identi- faite au crayon.]
ques en cire fine, espacés, reproduisant un signe particulier à l’expé-
diteur et appliqués en nombre suffisant pour retenir tous les plis de Art. 77. — Les taxes des lettres et des boîtes avec valeur déclarée
l’enveloppe; les cachets, au nombre minimum de cinq, doivent être sont reprises à l’annexe VIII de la présente ordonnance; elles doivent
faits d’une même cire, être exempts de toute altération ou surcharge être acquittées à l’avance.
et reproduire la même empreinte; – Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.

b) les enveloppes doivent être solides, confectionnées d’une seule Art. 78. — Les envois avec valeur déclarée doivent être déposés au
pièce et permettre la parfaite adhérence des cachets; il est interdit guichet, pendant les heures d’ouverture du bureau de perception ou de
d’employer des enveloppes entièrement transparentes ou à pan- sous-perception. Les bureaux auxiliaires interviennent dans les limites
neau transparent, ainsi que des enveloppes à bords coloriés; fixées par le directeur, chef du service des postes.

c) le conditionnement doit être tel qu’il ne puisse être porté atteinte Un récépissé est délivré gratuitement à l’expéditeur ou à son manda-
au contenu sans endommager d’une manière apparente l’envelop- taire, au moment du dépôt.
pe ou les cachets; les envois présentés sous forme de paquets sont
Art. 79. — Indépendamment des interdictions reprises à
admis du moment que le mode de fermeture et le nombre de ca-
l’annexe II de la présente ordonnance (1er alinéa, litterae a), c), d),
chets sont tels qu’il est impossible d’arriver au contenu sans laisser
e), g), h), i) et j), ainsi que 2e alinéa, litterae b), d) et e), qui s’appli-
des lésions apparentes;
quent également aux envois avec valeur déclarée), il est interdit
d) les timbres-poste représentant l’affranchissement et les étiquettes d’expédier:
se rapportant au service doivent être espacés afin qu’ils ne puissent – Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.

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17 février 1959. – ORDONNANCE

a) dans les lettres et les boîtes, des animaux vivants; les envois en c) article 38: demandes d’annulation ou de modification du mon-
contenant introduits à tort dans le service, sont détruits sur place à tant du remboursement;
l’intervention du service de l’hygiène;
d) article 42: garantie des sommes encaissées;
b) dans les boîtes, des billets de banque, des billets de monnaie ou
des valeurs quelconques au porteur; les boîtes en contenant, intro- e) article 44: mandats et bulletins de remboursement en souffrance;
duites à tort dans le service, sont saisies et transmises au parquet à f) article 53 (1er alinéa): remise des recommandés;
l’appui d’un procès-verbal judiciaire.
g) articles 55, 56, 57, 63: envois adressés à des personnes illettrées, à
Il est également interdit d’insérer dans les boîtes avec valeur décla- des mineurs, à des interdits, à des femmes mariées et à des person-
rée des documents ayant le caractère de correspondance actuelle et nes pourvues d’un conseil judiciaire, à des sociétés civiles ou com-
personnelle; les envois en contenant sont traités comme ceux visés merciales, et à des personnes décédées;
sous le littera b) de l’alinéa précédent; elles peuvent cependant con-
tenir une facture ouverte réduite à ses énonciations constitutives, h) article 59: ouverture, vérification et constatation de l’état des envois;
ainsi qu’une simple copie de la suscription de la boîte avec mention i) article 64: réexpédition;
de l’adresse de l’expéditeur.
j) article 65: délai de garde;
Les envois tombant sous le coup de l’une des interdictions pronon-
cées au présent article sont renvoyés à l’origine lorsqu’ils émanent k) article 66: rebuts de certaines catégories d’envois;
de l’étranger.
l) article 68: demande de retrait ou de modification d’adresse; lors-
Toutefois, le fait qu’une boîte avec valeur déclarée contient un docu- que cette dernière est faite par télégraphe, elle doit être confirmée
ment ayant le caractère de correspondance actuelle et personnelle par voie postale au moyen de la formule prévue, accompagnée du
ne peut, en aucun cas, entraîner le renvoi à l’expéditeur. fac-similé parfait de l’enveloppe ou de la suscription de l’envoi;
Toute lettre avec valeur déclarée qui ne répond pas aux conditions m) article 70: réclamation et demande de renseignements.
de poids et de dimensions applicables aux lettres ordinaires et qui a
été admise à tort, comme toute boîte avec valeur déclarée qui excède Art. 85. — La remise des envois avec valeur déclarée est obligatoi-
le poids ou les dimensions prescrites à l’article 73, 2 e alinéa, rement effectuée au guichet des bureaux de poste.
littera b), est renvoyée à l’origine. Tout envoi avec valeur déclarée non ou insuffisamment affranchi est
remis sans taxe au destinataire, sauf s’il s’agit d’un envoi réexpédié.
Art. 80. — Les envois avec valeur déclarée sont admis par la voie de
l’air, en service intérieur et dans les relations entre les pays qui ac- Art. 86. — La responsabilité de l’administration en matière d’en-
ceptent l’échange des objets de l’espèce; l’utilisation de cette voie vois assurés est définie à l’article 13 du décret postal du 20 janvier
donne lieu au paiement de la surtaxe applicable aux lettres et cartes. 1921.
Art. 81. — Il peut être demandé par l’expéditeur la remise à domicile L’expéditeur a droit à une indemnité correspondant au montant réel
par porteur spécial d’un avis d’arrivée de l’envoi, aux conditions et de la perte, de la spoliation ou de l’avarie, sans que l’indemnité puis-
sous les réserves prévues pour les correspondances recommandées à se dépasser, en aucun cas, le montant de la déclaration de valeur.
distribuer par exprès.
Les dommages indirects ou les bénéfices non réalisés ne sont pas
Dans les pays dont les administrations consentent à se charger de ce pris en considération.
service, les envois avec valeur déclarée par exprès sont, à la demande
des expéditeurs, remis à domicile par porteur spécial immédiatement L’indemnité est calculée d’après le prix courant des objets de valeur
après leur arrivée. de même nature, au lieu et à l’époque où ils ont été acceptés au
transport; à défaut de prix courant, l’indemnité est calculée d’après
Art. 82. — Les lettres et les boîtes avec valeur déclarée peuvent être la valeur ordinaire des objets, évalués sur les mêmes bases.
expédiées contre remboursement aux conditions fixées pour les envois
recommandés contre remboursement. Lorsqu’une indemnité est due pour la perte, la spoliation totale ou
l’avarie totale d’un envoi avec valeur déclarée, l’expéditeur a droit,
Indépendamment de la taxe fixe et du droit proportionnel de rembour- en outre, à la restitution des taxes et droits acquittés, à l’exception du
sement, elles sont soumises aux formalités, taxes et droits des envois droit d’assurance qui reste acquis au Trésor dans tous les cas.
avec valeur déclarée de la catégorie à laquelle elles appartiennent.
L’administration est dégagée de toute responsabilité dans les cas
Art. 83. — Si le destinataire d’une lettre ou d’une boîte avec valeur prévus aux articles 16 et 17 du décret postal susdit, ainsi que par le
déclarée refuse d’en prendre livraison, cette lettre ou cette boîte est fait de la remise au destinataire, contre reçu, et lorsqu’il s’agit d’en-
immédiatement renvoyée à l’expéditeur avec la mention écrite des vois saisis en vertu de la législation interne du pays de destination.
motifs du refus.
Art. 87. — S’il s’agit d’un envoi avec valeur déclarée contre rem-
Art. 84. — Les dispositions du chapitre I sur les objets de corres- boursement, livré au destinataire sans encaissement du montant du
pondance sont applicables aux envois avec valeur déclarée, pour remboursement, l’expéditeur a droit à une indemnité pourvu
tout ce qui n’est pas expressément prévu par le présent chapitre et qu’une réclamation ait été introduite dans le délai d’un an à dater du
plus spécialement les dispositions des articles ci-après: lendemain du dépôt à la poste de l’envoi qui pourrait y donner lieu
et à moins que le non-encaissement ne soit dû à une faute ou à une
a) article 34: avis de réception;
négligence de sa part, au lorsqu’il s’agit d’envois contenant des ob-
b) article 36: paiement de l’indemnité; jets dont l’expédition par la poste est interdite ou encore dans les cas

Édition 2003 – © Larcier Tome III 749


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

prévus au second alinéa de l’article 72 et à l’article 76 de la présente L’administration peut également mettre fin à la location, moyen-
ordonnance. nant avertissement préalable, si le détenteur de la boîte ne remplit
pas les obligations qui lui incombent en vertu du présent chapitre,
Il en est de même si la somme encaissée du destinataire est inférieu- ou s’il utilise sa boîte à des buts d’un caractère douteux; dans cette
re au montant du remboursement indiqué, ou si l’encaissement a éventualité, l’abonné a droit au remboursement du droit de location
été effectué frauduleusement. dans les proportions indiquées ci-dessus.
L’indemnité ne peut dépasser, en aucun cas, le montant du rem- Art. 95. — En cas de perte de clef, de bris de serrure ou de dégrada-
boursement. tion à la boîte, le locataire doit en informer immédiatement l’agent
des postes.
Art. 88. — La demande d’indemnité pour la perte totale ou partiel-
le d’un envoi avec valeur déclarée doit être adressée au chef du ser- Si la perte, le bris ou la dégradation sont le fait de l’abonné ou de per-
vice des postes à Léopoldville par l’intermédiaire du percepteur du sonnes attachées à son service, l’utilisation de la boîte est suspendue
bureau de poste de départ ou d’arrivée de l’envoi. jusqu’à réparation de celle-ci sans que le locataire puisse prétendre
à aucun remboursement ou indemnité de ce chef.
Toute demande d’indemnité doit être accompagnée du récépissé de
dépôt et contenir les renseignements prévus par l’article 13 du dé- Les réparations sont effectuées dans le plus bref délai possible, par
cret postal du 20 janvier 1921. les soins de l’administration, aux frais de l’abonné.
[O.-L. du 20 janvier 1968, art. 13. — La délivrance d’une nouvelle clef,
qu’elle nécessite ou non le remplacement de la serrure, donne lieu à
CHAPITRE III la perception d’une indemnité de 0,3 Z.]

DU SERVICE DES BOÎTES PARTICULIÈRES La fourniture de nouvelles clefs ou serrures par le détenteur de la
POUR LE RETRAIT DES CORRESPONDANCES boîte est interdite.
Les dispositions du présent article, en ce qui concerne les clefs ou le
Art. 89. — Sont distribués dans les boîtes particulières à moins bris de serrure, ne s’appliquent pas aux boîtes fermant au moyen de
d’instructions contraires du locataire de la boîte et pour autant que cadenas lorsque ceux-ci appartiennent aux abonnés.
leur volume le permette: les correspondances ordinaires (lettres, car-
Art. 96. — À l’expiration de son abonnement, le locataire est tenu
tes postales, imprimés, journaux, papiers d’affaires) régulièrement
de remettre à l’agent des postes la clef qu’il détient.
affranchies, les imprimés ou échantillons non adressés ni affranchis,
les télégrammes dont l’adresse comporte l’indication du numéro de [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 14. — En cas de non-restitution, l’abon-
la boîte particulière ou les télégrammes qui ont été présentés infruc- né est tenu de payer le prix de la clef, soit 0,3 Z.]
tueusement au domicile du destinataire ou dont le texte a déjà été
téléphoné, et les avis d’arrivée relatifs aux objets enregistrés et aux
colis postaux à retirer aux guichets du bureau.
CHAPITRE IV
Art. 90. [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 12. — Il est mis à la disposi- TRANSPORT DU COURRIER
tion du public des boîtes particulières dont les prix de location sont
repris à la rubrique 15 de l’annexe IV à la présente ordonnance.]
Art. 97. — Tout organisme de transport par voie d’eau, assurant un
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition. service périodique et régulier entre deux points quelconques, est
tenu de remettre, au moins huit jours à l’avance, au chef du bureau
Art. 91. — Toute demande de location de boîtes particulières doit
des postes qui dessert la localité, siège de sa direction d’exploitation,
être faite par écrit au bureau de poste. Le souscripteur est tenu de
un tableau indiquant les dates et heures de départ des bateaux du
justifier de son identité et de faire connaître son domicile au percep-
port d’attache et du point terminus du parcours, ainsi que les dates
teur qui enregistre l’abonnement; en cas de changement de domici-
prévues pour le passage dans les postes d’escale. Est considéré com-
le dans la localité même, il doit en informer le fonctionnaire précité.
me port d’escale, tout port de relâche, y compris le port d’attache du
Art. 92. — L’administration des postes est autorisée à communi- bateau, son point de départ ainsi que le point terminus de la ligne
quer ou publier la liste des locataires des boîtes particulières, sauf de navigation.
opposition écrite de la part de ceux-ci. Sauf en cas de force majeure dûment établi, toute modification ap-
Art. 93. — La location est annuelle et payable anticipativement. portée à titre permanent à un horaire doit être notifiée dans les mê-
Toutefois, si elle a lieu dans le courant de l’exercice, elle doit couvrir mes conditions.
toute la période restante jusqu’au 31 décembre en tenant compte que Les changements provisoires, provenant de causes fortuites doivent
tout mois commencé est dû en entier et que la taxe qui s’y rapporte est être annoncés le plus tôt possible, et au plus tard, la veille avant midi
d’un douzième du taux annuel. du jour où les indications du tableau horaire cesseront d’être suivies.
Art. 94. — Le détenteur d’une boîte postale ne peut céder son Art. 98. — Tout organisme de transport par voie d’eau qui n’a pas or-
abonnement à une autre personne sans l’autorisation préalable du ganisé de service suivant un tableau horaire, est tenu de faire connaître
percepteur; toutefois, il peut résilier son abonnement avant expira- au moins six heures à l’avance au chef du bureau des postes du lieu de
tion du terme. En ce cas, l’abonné peut obtenir restitution du droit départ, ou à défaut de bureau des postes, à l’autorité territoriale de la
payé, proportionnellement au temps restant à courir à compter du localité, la date et l’heure de départ de chaque bateau ainsi que les lo-
1er du mois qui suit celui pendant lequel la résiliation est notifiée. calités à desservir et la date probable d’arrivée dans chacune d’elles.

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POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

La même information doit être faite, dans le même délai, pour le une entente entre l’administration des postes et l’organisme transpor-
voyage de retour, au chef du bureau des postes du point terminus du teur.
parcours ou, à défaut de bureau des postes, à l’autorité territoriale de
l’endroit. Les bateaux chargés de la remise ou de la prise en charge du courrier
dans lesdits postes s’annoncent par quatre coups de sifflet et ralen-
Les obligations prévues par le récent article sont également impo- tissent leur marche de manière à permettre à une embarcation de
sées aux organismes ayant publié un tableau horaire pour tous les les rejoindre pour procéder à l’échange des dépêches.
voyages de bateaux indépendants dudit horaire.
Les envois échangés dans ces conditions ne donnent pas lieu à dé-
Art. 99. — Tout capitaine de bateau doit, dès son arrivée dans un charge. Le capitaine inscrit immédiatement à son registre des cour-
port d’escale, faire connaître au chef du bureau des postes, ou à défaut riers, les dépêches qui lui sont livrées et porte en regard des inscrip-
de bureau des postes, à l’agent de l’État chargé du service des cour- tions se rapportant à celles qu’il remet la mention «embarcation»
riers, la date et l’heure de son départ ainsi que les localités à desservir suivie de son parafe.
et la date probable d’arrivée dans chacune d’elles. Ces renseignements
sont donnés par écrit et remis contre décharge du destinataire. Si après s’être annoncé une seconde fois, par quatre nouveaux coups
de sifflet, le capitaine n’aperçoit aucun préparatif de mise à l’eau d’une
Dans les postes d’escale, siège d’un office postal, le percepteur ou embarcation, il continue sa route et mentionne le fait au registre des
son délégué peut imposer pour la préparation du courrier à expé- courriers.
dier, un délai d’attente d’une demi-heure au maximum, à compter
du moment où il aura reçu l’information du capitaine. Les dépêches qui n’ont pu être livrées sont remises à un autre poste
pour être réacheminées vers leur destination par première occasion.
Ce délai serait prolongé du temps nécessaire au transport des envois Le service des postes peut accorder dérogation aux dispositions
postaux du bureau au bateau si ce dernier n’avait pas accosté à l’en- ci-dessus pour certaines unités rapides.
droit accessible le plus proche du bureau des postes.
Art. 103. — Tout bateau porteur de courrier immobilisé par suite
Art. 100. — La livraison, par le service des postes, de toute dépêche d’échouement ou d’avaries, invite par de longs coup de sifflet répé-
à acheminer par bateau s’effectue sous palan. Le chargement à bord tés, tout autre bâtiment en vue à venir prendre les envois postaux
de l’unité fluviale ou lacustre incombe au transporteur. que ce dernier pourrait utilement prendre en charge. Le bâtiment
Tout bateau susceptible de transporter du courrier est pourvu, par le appelé est tenu d’obtempérer à cette demande.
service des postes, d’un registre dans lequel les dépêches postales S’il n’est pas donné suite aux appels, le capitaine du bateau immobi-
sont détaillées par l’origine, la destination, le nombre et la nature lisé en fait mention au registre des courriers en spécifiant la date,
(sacs ou plis). l’heure des appels, le nom du bateau et celui de l’organisme auquel
Les envois émanant d’un bureau des postes sont inscrits à ce regis- appartient ce dernier.
tre, dans l’ordre de remise, par les soins du percepteur ou son délé- Sur le vu d’indication de l’espèce, le premier agent des postes inter-
gué. Les dépêches adressées aux bureaux des postes y sont inscrites venant dresse procès-verbal judiciaire à charge du capitaine du ba-
à raison de deux feuillets par bureau-escale, dont un double obtenu teau qui n’a pas répondu aux appels.
au moyen du papier carbone. L’agent des postes recueille la déchar-
ge du transporteur sur un bordereau dont le double reste en mains En cas de transbordement en cours de route, le capitaine du bateau
du capitaine. transcrit au registre des courriers de l’autre bateau le détail des en-
vois postaux qu’il livre à son collègue et recueille la décharge de ce
Les envois formés par des agents de l’État n’appartenant pas au ser- dernier sur son propre registre.
vice des postes ou par des particuliers, conformément aux disposi-
tions qui régissent le service des dépêches privées, sont inscrits, par Art. 104. — Tout organisme de transport par voie ferrée, est tenu
les soins du capitaine, au registre des courriers avec tous les détails de transporter le courrier dans des conditions de périodicité et de ra-
que le formulaire comporte. pidité au moins aussi favorables que celles qu’il applique au trans-
port des voyageurs.
Le capitaine ne donne décharge des envois dont il s’agit à l’alinéa
qui précède que s’ils lui sont remis à l’appui d’un double bordereau. L’indicateur horaire portant les noms des gares, les jours et heures de
Dans ce cas, il signe pour réception l’une des expéditions et conserve départ, de passage et d’arrivée dans chacune d’elles, des trains affectés
la seconde. au transport du courrier est communiqué au service des postes dans
les formes et délais prévus à l’article 97.
Art. 101. — Le capitaine d’un bateau est tenu de remettre à desti-
nation ou au point de transbordement prévu, les envois qui lui ont Il en est de même des changements permanents ou accidentels qui
été confiés. seraient apportés dans la marche desdits trains.
La livraison, au service des postes, de toute dépêche s’effectue sous Art. 105. — Tout organisme de transport par voie ferrée qui ne se
palan. Priorité est accordée aux envois postaux dans l’ordre de dé- charge pas du service des voyageurs doit faire connaître au chef du
chargement. ou des bureaux qui desservent la localité siège de sa direction d’ex-
Le percepteur ou son délégué donne décharge sur le feuillet original ploitation, les trains périodiques et réguliers qu’elle met à la disposi-
du registre des courriers et en détache le double. tion du service postal pour le transport du courrier. Sauf dispense du
gouverneur général ou du gouverneur de la province, la périodicité
Art. 102. — Les postes riverains où les bateaux ne font pas réguliè- des départs des trains postaux doit être au moins hebdomadaire
rement escale sont desservis, en ce qui concerne les courriers, suivant dans chaque sens.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 751


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17 février 1959. – ORDONNANCE

Art. 106. — Les conditions de prise en charge et de remise des en- e) s’il n’est pas prévu de service régulier, la fréquence probable des
vois postaux, transportés par voie ferrée, sont réglés de commun ac- départs dans chaque sens;
cord entre le service postal et le transporteur.
f) les conditions auxquelles le gouvernement pourrait lui confier le
À défaut d’entente consignée par écrit, les dispositions ci-après sont transport des envoi postaux.
observées:
Les conditions de remise et de prise en charge des envois confiés aux
1° toutes les dépêches postales à transporter au cours d’un même entreprises visées par le présent article sont réglées de commun ac-
voyage simple sont reprises sur un bordereau général préparé d’avan- cord avec le service postal.
ce en ce qui concerne l’origine et la destination des envois et compor-
Art. 108. — Tout organisme de transport, quels que soient les
tant des colonnes réservées à l’indication de leur nombre et de leur na-
moyens employés, qui est chargé du service des courriers est tenu de
ture et à la signature des personnes qui en prennent livraison.
prendre toutes les précautions possibles pour assurer la garde et la
Ce bordereau est présenté en double exemplaire au délégué du bonne conservation des envois postaux depuis le moment où ces
transporteur, par le premier bureau intervenant, dûment rempli en derniers lui sont confiés jusqu’à la remise aux personnes qualifiées
ce qui le concerne. pour en prendre livraison.
Les deux exemplaires du bordereau sont complétés en cours de rou- Art. 109. — La prise en charge et la remise des envois postaux doit
te, par les chefs des bureaux des postes, pour les dépêches qu’ils li- se faire contradictoirement. Tout manquant, avarie, conditionnement
vrent au convoyeur et, par ce dernier, pour les envois qui lui sont défectueux et en général toute irrégularité de nature à faire présumer
confiés par des personnes étrangères au service des postes dûment une perte, la spoliation ou un dommage quelconque doivent être con-
autorisées. signés au registre des courriers ou au bordereau de remise. L’accepta-
Le convoyeur livre les dépêches contre signature des destinataires tion sans réserve engage la responsabilité du preneur.
ou de leurs délégués, dans la colonne correspondante de l’exemplai- Art. 110. — Les registres ou bordereaux portant la décharge des dé-
re du bordereau général réservé à cette fin. Le second exemplaire du pêches livrées par les transporteurs sont conservés par ces derniers. Il
bordereau portant simplement le détail des envois, est remis au bu- en est de même des bordereaux de remise portant le détail des envois
reau des postes du point terminus en même temps que les dernières qu’ils ont acceptés au transport.
dépêches.
Ces documents doivent être conservés pendant deux ans; leur pro-
2° Les bureaux des postes livrent leurs dépêches à l’appui d’un bor- duction peut être exigée en cas de contestation.
dereau ordinaire également établi en double expédition: l’une leur
est remise revêtue de la signature pour décharge du preneur, l’autre Art. 111. — En cas d’accident, incendie, naufrage, échouement,
est conservée par ce dernier. etc., le personnel du service transporteur doit faire toute diligence
pour sauver le courrier. Celui-ci doit avoir la priorité sur les mar-
Dans les localités desservies par le chemin de fer et non pourvues chandises ordinaires dans l’ordre du sauvetage.
d’un bureau des postes, le convoyeur donne décharge des dépêches
qui lui sont confiées si elles lui sont remises à l’appui d’un double Les transporteurs ont également pour obligation d’assurer la réex-
bordereau. Dans ce cas, il signe pour réception l’une des expéditions pédition des envois postaux par les moyens les plus rapides dont ils
et conserve la seconde. peuvent disposer en cas d’interruption du voyage pour une cause
quelconque.
3° Les courriers importants comportant un grand nombre de sacs à
remettre à une gare déterminée peuvent faire l’objet de bordereaux Art. 112. — Les entreprises de transport sont tenues, à la demande
séparés qui sont épinglés à chaque exemplaire du bordereau géné- de l’administration des postes, de placer des boîtes aux lettres à bord
ral. Dans ce cas, le nombre global des sacs repris à chacun des bor- des bateaux, des trains, des voitures, etc. Le cas échéant, ce placement
dereaux spéciaux est reporté au bordereau général sous la rubrique est effectué aux frais du gouvernement.
«Bordereau spécial n°.....» et c’est en regard de cette rubrique qu’est Art. 113. — Il est interdit aux entreprises de transport d’accepter
recueillie la décharge de ces envois. des correspondances à découvert, même si elles sont régulièrement
4° Au surplus, sur certaines lignes, il est fait usage du même registre affranchies, soit pour les distribuer en cours de route, soit pour les
que celui prévu à l’article 100 ci-avant. remettre à un bureau de poste. Tous les objets de correspondance
rentrant dans le monopole postal doivent être expédiés sous forme
Art. 107. — Toute entreprise de transport, autre que par voie d’eau de dépêche régulièrement conditionnée ou être déposés dans les
ou par voie ferrée, est tenue de notifier au gouvernement général boites aux lettres prévues à l’article 112.
tous renseignements utiles quant aux conditions de son exploitation
de nature à intéresser l’administration des postes. Ces renseigne- Art. 114. [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 15. — Toute infraction aux
ments doivent comprendre notamment: dispositions du présent chapitre sera punie d’une amende qui ne
pourra dépasser 0,2 Z pour chaque cas.]
a) les moyens de transport utilisés;
b) les localités desservies ainsi que les délais prévus pour le parcours
entre chacune d’elles;
CHAPITRE V
c) les tarifs des transports; DU SERVICE POSTAL AÉRIEN
d) s’il est prévu un service périodique et régulier, un tableau horaire
portant, pour tous les postes desservis, les jours et heures de départ, Art. 115. — Tout organisme de transport par voie aérienne assurant
de passage et d’arrivée; un service postal périodique et régulier entre deux points quelconques

752 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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dont l’un au moins est situé sur le territoire du Congo belge est tenu de Art. 119. — Le cas échéant, il est tenu compte du poids de la for-
remettre, au moins huit jours à l’avance, à la direction des postes à Léo- mule d’avis de réception pour le calcul de la surtaxe aérienne des en-
poldville, un tableau indiquant les dates et heures de départ des avions vois recommandés ou avec valeur déclarée.
de l’aéroport d’attache et du point terminus du parcours, ainsi que les
dates prévues pour le passage dans les postes d’escales. Art. 120. — En cas d’absence totale d’affranchissement, les corres-
pondances-avion sont traitées comme les correspondances ordinai-
Sauf le cas de force majeure dûment établi, toute modification ap- res de même nature.
portée à un tableau horaire doit être notifiée dans les mêmes condi- En cas d’insuffisance d’affranchissement, les correspondances-avion
tions. surtaxées sont transmises par la voie de l’air lorsque les taxes acquit-
Art. 116. — Sont admis au transport aérien: tées représentent au moins le montant de la surtaxe aérienne.
Celles du service international affranchies suivant un tarif combiné sont
a) les lettres, cartes postales simples et avec réponse payée, papiers
acheminées par la voie aérienne, à condition que les taxes acquittées re-
d’affaires, imprimés, impressions en relief à l’usage des aveugles,
présentent au moins les 75 % de l’affranchissement complet requis.
échantillons de marchandises, petits paquets et envois dits «phono-
post»; Tout aérogramme insuffisamment affranchi ou qui ne remplit pas
les conditions fixées à l’article 116, littera d) perd son caractère spé-
b) les mandats-poste, chèques postaux et assignations; cial; il est traité, le cas échéant, conformément aux dispositions
ci-dessus, sans préjudice de sa taxation au tarif des lettres.
c) les mandats de remboursement;
Lorsque l’affranchissement d’un objet de correspondance-avion ne
d) les lettres dénommées «aérogrammes» du type adopté par l’admi- couvre pas la transmission par voie aérienne, le bureau de dépôt re-
nistration et dont les dimensions, après pliage et collage doivent être tourne l’objet à l’expéditeur s’il est connu et peut être atteint rapide-
celles des cartes postales; leur poids ne peut excéder 2,5 grammes. La ment; dans le cas contraire, l’envoi est acheminé par la voie de surface.
partie recto de la feuille ainsi pliée est réservée à l’adresse et doit porter
obligatoirement la mention imprimée «Aérogramme». L’expéditeur Lorsque les taxes acquittées permettent l’acheminement par avion,
peut disposer, pour la correspondance, de toutes les parties de la l’objet est frappé à charge du destinataire, d’une taxe double du
feuille autres que celle qui est utilisée pour l’adresse. L’aérogramme montant de l’affranchissement manquant, compte tenu toutefois
ne doit contenir aucun objet. des exceptions prévues pour les envois enregistrés.

Ces envois prennent, dans ce cas, la dénomination de «correspon- Art. 121. — Les correspondances-avion adressées à des destinataires
dances-avion». ayant changé de résidence sont réexpédiées sur la nouvelle destination
par les moyens de transport normalement utilisés pour la correspon-
Sauf les mandats de remboursement, ils peuvent être soumis à la for- dance non surtaxée; ces mêmes moyens sont utilisés pour le renvoi à
malité de recommandation et grevés de remboursement; toutefois, l’origine des correspondances-avion tombées en rebut et celles qui,
à l’égard des mandats-poste, la recommandation n’est admise qu’en pour une raison quelconque, n’ont pas été livrées aux destinataires.
service interne et quant aux frais de remboursement, ils peuvent gre-
De plus, sur demande expresse du destinataire (en cas de réexpédi-
ver les envois mentionnés sous a ci-dessus dans les relations internes
tion) ou de l’expéditeur (en cas de renvoi à l’origine) et pourvu que
et dans celles avec la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg;
l’intéressé s’engage par écrit à payer les surtaxes aériennes éventuel-
e) les lettres et les boîtes avec valeur déclarée en service intérieur et les correspondant au nouveau parcours, les envois en question peu-
dans les relations entre les pays qui admettent l’échange des objets vent être réexpédiés ou renvoyés par la voie aérienne; dans les deux
de l’espèce par la voie de l’air. cas, la surtaxe est perçue au moment de la livraison de l’objet et reste
acquise à l’administration distributrice.
Art. 117. — À l’exception des lettres et des cartes postales en prove-
Art. 122. — Les correspondances-avion sont soumises aux mêmes
nance et à destination de l’intérieur, les correspondances-avion sur-
dispositions que les correspondances ordinaires pour tout ce qui
taxées ou affranchies suivant taxe combinée, doivent porter au recto
n’est pas expressément réglé dans le présent chapitre.
la mention très apparente «Par avion», à défaut d’être revêtues par les
expéditeurs, de préférence à l’angle gauche supérieur du recto, d’une
étiquette spéciale ou d’une empreinte de couleur bleue comportant
les mots «Par avion». CHAPITRE VI
Art. 118. — Dans le service interne, les lettres et les cartes postales DES TARIFS POSTAUX
ordinaires et recommandées, ainsi que les lettres avec valeur déclarée,
grevées de remboursement ou non et les mandats-poste, chèques pos- Art. 123. [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 17. — Le tarif d’affranchis-
taux et assignations sont transportés par avion sans surtaxe. sement des correspondances est fixé à l’annexe IV à la présente or-
donnance.]
Les autres correspondances-avion acquittent, en sus des taxes postales – Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
réglementaires, une surtaxe spéciale de transport aérien dont le mon-
tant est déterminé au tableau de l’annexe III à la présente ordonnance: Art. 124. [Abrogé par l’O.-L. du 20 janvier 1968, art. 18.]
la surtaxe doit être acquittée au départ. La surtaxe d’une carte postale Art. 125. — Pour bénéficier du tarif réduit, les factures et les relevés
avec réponse payée est perçue pour chaque partie séparément, au de comptes doivent être expédiés sous bande ou sous enveloppe ouver-
point de départ de chacune de ces parties. te portant extérieurement l’indication du contenu; ils ne peuvent être
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition. accompagnés d’aucun autre document ou objet du tarif réduit, sauf

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17 février 1959. – ORDONNANCE

d’un bulletin de versement au compte de chèques postaux de l’expédi- [Section 1


teur.
Franchise postale
Les factures et relevés de comptes affranchis au tarif réduit dont en faveur des membres des Chambres législatives et
question à l’alinéa précédent ne peuvent comporter que les men- des assemblées provinciales
tions manuscrites suivantes:
1° s’il s’agit de factures: – L’intitulé de cette section et les art. 126bis à 126sexte résultent de l’Ord. du 22 juin
1960, art. 1er.
a) les nom et adresse du débiteur, du créancier et de la personne à
laquelle les objets facturés sont destinés;
Art. 126bis. — Les objets de correspondance émanant de mem-
bres de la Chambre des représentants et du Sénat bénéficient de la
b) le numéro de la facture et le numéro d’ordre d’inscription ou de franchise de port.
référence aux registres de comptabilité;
Cette franchise est limitée aux objets de correspondance adressés:
c) le détail et les prix des marchandises vendues, date et numéro de
1° au chef de l’État;
la commande et du bon de livraison, désignation de l’intermédiaire
éventuel, numéros d’ordre et marques, frais et débours, escompte, 2° aux présidents des Chambres;
situation des emballages, instructions concernant le renvoi de
3° aux services des Chambres;
ceux-ci, ainsi que des mentions comme «Port payé», «Port dû», «Gra-
tis», «Cadeau», «Offert», etc.; 4° aux membres du gouvernement central;
d) l’indication du mode d’envoi et la date d’expédition; 5° aux membres des Chambres législatives entre eux.
e) la date, le lieu et le mode de paiement, la formule d’acquit et la si- La franchise de port est également accordée aux présidents et aux
gnature. services des Chambres dans leurs relations avec les membres de
deux Chambres et avec les administrations publiques du pays.
Des avis de portée générale peuvent être imprimés sur la facture, ou sur
une étiquette collée ou jointe à l’envoi. De tels avis peuvent également Art. 126ter. — Les objets de correspondance émanant des mem-
être apposés sur la facture au moyen d’un composteur ou d’un timbre bres des assemblées provinciales bénéficient de la franchise de port.
humide. L’addition manuscrite dans ces avis, d’une date, d’un prix, ou
d’un numéro est tolérée. Cette franchise est limitée aux objets de correspondance adressés:

2° S’il s’agit de relevés de comptes: 1. au président de leur gouvernement provincial;

les relevés de comptes par doit et avoir, les relevés par totaux des fac- 2. au président de l’assemblée provinciale dont ils font partie;
tures antérieures, la date et le numéro de ces factures, l’escompte, la 3. aux services de l’assemblée provinciale dont ils font partie;
date, le lieu et le mode de paiement.
4. aux membres de leur gouvernement provincial;
Il est permis d’utiliser, pour les factures et relevés de comptes, des for-
mules imprimées affectant la forme de lettre et munies d’une formule 5. aux membres de l’assemblée provinciale entre eux.
de politesse. La franchise de port est également accordée au président et aux servi-
Sont assimilés aux factures en ce qui concerne l’affranchissement ces des assemblées provinciales dans leurs relations avec les membres
minimum, les notes de crédit ou de débit, les lettres de voiture, les de leur assemblée et avec les administrations publiques du pays.
bordereaux ou les avis d’expédition et les notes d’honoraires, sous Art. 126quater. — Les correspondances officielles visées par les
réserve que ces documents satisfassent aux conditions énumérées articles 126bis et 126ter sont transportées gratuitement par la voie
ci-dessus et qu’ils ne comportent pas d’autres mentions manuscrites aérienne. Elles peuvent être recommandées et faire l’objet d’un avis
que celles propres à la nature même du document. de réception sans frais.
Les factures, relevés de comptes et objets assimilés ne réunissant pas Art. 126quinte. — Les correspondances officielles émanant des
les conditions prévues sont passibles de la taxe ordinaire des papiers membres des Chambres législatives et des assemblées provinciales doi-
d’affaires. vent être expédiées sous enveloppes à vignette, fournies, soit par les
Art. 126. [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 19. — Les envois de l’étranger, questures de la Chambre ou du Sénat, soit par les services des assem-
soumis au contrôle douanier congolais sont frappés de ce chef, au titre blées provinciales selon le cas. Elles ne doivent pas être contresignées
postal, du droit de dédouanement prévu à la rubrique 16 de par lesdits membres.
l’annexe IV à la présente ordonnance lorsqu’ils sont reconnus passibles Les correspondances officielles émanant des présidents ou des ser-
de droits de douane.] vices des chambres et des assemblées provinciales, doivent porter
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition. en tête du recto la mention imprimée «président de la Chambre des
représentants», «président du Sénat» ou «président de l’assemblée
provinciale» selon le cas. Elles doivent être, au surplus, revêtues
d’une indication (timbre sec ou humide, griffe, contreseing, etc.)
CHAPITRE VII
qui ne laisse aucun doute sur le caractère de l’envoi.
DE LA FRANCHISE POSTALE
Art. 126sexte. — Les prescriptions en matière de limites de poids
– Les dispositions de ce chapitre doivent être mises en concordance avec l’organisa- et de dimensions, de conditionnement et de traitement des objets ir-
tion politique et administrative actuelle. réguliers ou frauduleux, faisant l’objet des articles 135, 136, 137 et

754 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

139, sont applicables aux correspondances officielles visées aux 11° les institutions de placement agréées;
articles 126bis et 126ter.]
12° les particuliers au percepteur du bureau des postes qui dessert
leur résidence;
Section 2 13° [Ord. du 13 juin 1960, art. 9. — les particuliers aux offices des
chèques postaux du Congo belge et du Ruanda-Urundi;
[Autres franchises postales]
14° les particuliers, pour autant que ces correspondances soient
– Intitulé ainsi modifié par l’Ord. du 22 juin 1960, art. 2. adressées à l’administration et constituent une réponse à une de-
mande de renseignements ou à un questionnaire de l’administra-
Art. 127. — En service interne, les correspondances officielles tion;
émanant des agents civils ou militaires, des magistrats, des agents
des administrations urbaines, des bourgmestres, des communes, 15° les sociétés industrielles, missions, écoles et particuliers assu-
des secrétaires et receveurs communaux, des chefs, secrétaires et re- rant la projection de films cinématographiques de propagande pour
ceveurs des circonscriptions indigènes, bénéficient de la franchise indigènes, à l’adresse du service de l’information et de la propagan-
de port. de à Léopoldville ou échangées entre ces mêmes organismes ou par-
ticuliers pour autant qu’elles traitent de questions de propagande
Les agents exerçant leurs fonctions sous la direction et la surveillan- pour indigènes par le film];
ce immédiates d’un autre agent n’ont pas qualité pour expédier des
correspondances en franchise de port. 16° [Ord. du 13 juin 1960, art. 9. — le bureau central de l’institut phi-
lotechnique à Léopoldville aux élèves dudit institut et par les élèves à
Art. 128. — Sont également admises en franchise de port, les cor- ce bureau central, pour autant qu’elles revêtent la forme de «Papiers
respondances de service expédiées en service interne par: d’affaires» et ne contiennent que des devoirs originaux et corrigés, à
1° le directeur du siège de Léopoldville, les gérants des succursales l’exclusion de toute indication ne se rapportant pas directement à
et agences de la Banque centrale du Congo belge et du Ruan- l’exécution du travail;
da-Urundi, ainsi que les représentants de ladite banque dûment 17° les directeurs ou délégués des centres agronomiques de l’uni-
mandatés dans certaines localités, agissant en qualité de caissier du versité de Louvain au Congo (Cadulac);
Congo belge et du Ruanda-Urundi (Caiscoru) suivant convention du
7 juin 1952 ou pour les correspondances se rapportant au contrôle 18° les conservateurs des parcs nationaux];
des changes adressées aux importateurs, exportateurs et banques 19° [Ord. du 23 novembre 1959, art. 1er. — la Caisse des pensions et
agréées; allocations familiales des employés du Congo belge et du Ruan-
2° [Ord. du 13 juin 1960, art. 9. — les officiers ou sous-officiers de ré- da-Urundi, le Fonds d’allocations pour employés du Congo belge et
serve à leur chef immédiat ou au commandant en chef de la Force du Ruanda-Urundi et le Fonds spécial d’allocations, la Caisse des
publique]; pensions des travailleurs du Congo belge et du Ruanda-Urundi];

3° les missionnaires ou particuliers faisant partie du service auxiliai- 20° le directeur, les chefs de centre, les chefs de poste, les chercheurs
re médical; et assistants techniques de l’Institut pour la recherche scientifique
en Afrique centrale;
4° les recteurs ou les directeurs d’établissements officiels ou subsi-
diés d’enseignement supérieur; 21° le directeur du bureau permanent de la tsé-tsé et de la trypano-
somiase;
5° [Ord. du 13 juin 1960, art. 9. — les chefs de circonscription ecclé-
siastique, les représentants des associations religieuses dirigeant des 22° l’Office des cités africaines;
œuvres d’enseignement subsidiées, ou, lorsque ces associations 23° [Ord. du 23 novembre 1959, art. 1er. — le Fonds des invalidités
n’ont pas la personnalité civile, les chefs de ces associations, les mis- du Congo belge et du Ruanda-Urundi, (pour autant qu’elles soient
sionnaires inspecteurs adjoints aux missionnaires inspecteurs et ré- adressées à l’Administration d’Afrique];
ciproquement, dans les limites de la circonscription ecclésiastique
où ces religieux exercent leur activité et pour autant que ces corres- 24° le Comité de gérance de la caisse de réserve cotonnière (CO-
pondances traitent de questions d’enseignement; les directeurs GERCO), pour autant qu’elles soient adressées à l’Administration;
d’écoles subsidiées pour autant que ces correspondances traitent de 25° les directrices des foyers sociaux, pour autant qu’elles soient
questions d’enseignement]; adressées à l’administration;
6° les médecins et vétérinaires agréés; 26° la Caisse centrale, les directeurs de succursales et les gérants des
7° les particuliers ayant qualité d’officier de police judiciaire; bureaux auxiliaires de la Caisse d’épargne du Congo belge et du
Ruanda-Urundi;
8° les missionnaires ou particuliers coopérant aux observations mé-
téorologiques; 27° [Ord. du 13 juin 1960, art. 9. — les membres privés des comités,
commissions et conseils constitués par le gouvernement du Congo
9° le représentant en Afrique, le directeur général, les chefs de sec- belge et du Ruanda-Urundi; pour autant qu’elles soient adressées à
teur, les chefs de section et de division, les directeurs de plantation, l’administration et traitent de questions se rapportant à l’exécution
les spécialistes attachés aux laboratoires de recherches de l’Institut du mandat officiel de l’expéditeur];
national pour l’étude agronomique du Congo belge;
28° les caisses publiques de compensation, les caisses privées de
10° les membres de l’assistance médicale indigène; compensation agréées par le gouverneur général et la Caisse centra-

Édition 2003 – © Larcier Tome III 755


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

le pour la compensation des allocations familiales des travailleurs 3° adressés aux prisonniers de guerre ou expédiés par eux, soit direc-
du Congo belge et du Ruanda-Urundi; tement, soit par l’entremise des bureaux de renseignements prévus
à l’article 122 de la Convention de Genève relative au traitement des
29° [Ord. du 6 octobre 1959, art. 1er. — l’Office du tourisme au Con-
prisonniers de guerre du 12 août 1949 et de l’agence centrale de
go belge et du Ruanda-Urundi].
renseignements sur les prisonniers de guerre prévue à l’article 123
Art. 129. — La franchise de port en service interne est également de la même convention. Les belligérants recueillis et internés dans
acquise pour autant qu’elle traite de l’œuvre: un pays neutre sont assimilés aux prisonniers de guerre proprement
dits en ce qui concerne l’application des dispositions qui précèdent.
a) aux correspondances émanant des membres du comité d’exécu-
tion ou du service de l’assistance médicale du fonds Reine Élisabeth Les dispositions de l’alinéa ci-dessus s’appliquent également aux ob-
pour l’assistance aux indigènes (Foreami); jets de correspondance, en provenance d’autres pays, adressés aux
personnes civiles internées visées par la Convention de Genève rela-
b) aux correspondances expédiées par les présidents et secrétaires tive à la protection des personnes civiles en temps de guerre du
des comités de l’œuvre d’assistance aux dispensaires indigènes de la 12 août 1949, ou expédiés par elles, soit directement, soit par l’en-
province Orientale (Adipo); tremise des bureaux de renseignements prévus à l’article 136 et de
c) aux correspondances émanant des présidents ou délégués des co- l’agence centrale de renseignements prévue à l’article 140 de la
mités de la Croix-Rouge du Congo ou du délégué pour le Congo bel- même Convention.
ge du comité international de la Croix-Rouge; Les bureaux nationaux de renseignements et les agences centrales
d) aux correspondances expédiées par les membres de la Commis- de renseignements dont il est question ci-dessus bénéficient égale-
sion de protection aux indigènes; ment de la franchise postale pour les objets de correspondance, con-
cernant les personnes visées aux alinéas précédents, qu’ils expédient
e) aux correspondances échangées entre les bibliothèques publi- ou qu’ils reçoivent, soit directement, soit à titre d’intermédiaire,
ques, les bibliothèques privées reconnues par le gouverneur général dans les conditions prévues auxdits paragraphes.
et les abonnés auxdites bibliothèques;
Les envois jouissant de la franchise postale prévue aux alinéas
f) aux correspondances émanant des comités de l’œuvre «Fonds co- ci-dessus doivent porter l’une des mentions «Service des prisonniers
lonial des œuvres de guerre» ou leur adressées; de guerre», ou «Service des internés». Ces mentions peuvent être sui-
g) aux correspondances émanant du Comité central et des comités vies d’une traduction dans une autre langue;
locaux du «Fonds du bien-être indigène au Congo belge»; 4° constituant des envois de collections destinés au Musée colonial
h) aux correspondances échangées entre le comité exécutif central de Tervuren ou au jardin botanique de l’État à Bruxelles;
et les comités locaux créés en vue de l’érection d’un monument à la 5° constituant des envois de collections ou de matériel scientifique
mémoire de Stanley; adressés au président de l’Institut des parcs nationaux à Bruxelles,
i) aux impressions en relief à l’usagé des aveugles quel qu’en soit par ses chargés de mission en Afrique;
l’objet; 6° expédiés par le directeur du Bureau permanent de la Tsé-tsé et de
j) aux correspondances émanant de l’organisation anti-tuberculeu- la trypanosomiase, pour autant qu’ils soient adressés à des institu-
se du centre médical et scientifique (Cemubac); tions scientifiques ayant une activité similaire;

k) aux correspondances émanant de l’Institut de médecine tropicale 7° expédiés en Belgique par les directeurs des écoles officielles, pour
Prince Léopold; autant qu’ils traitent de questions d’enseignement ou qu’ils se rap-
portent au fonctionnement de ces écoles;
l) aux correspondances émanant de la Fondation de l’université de
Liège (FULREAC); 8° expédiés par le président de la Commission permanente pour la
protection des indigènes pour autant qu’ils traitent de l’œuvre;
m) [Ord. du 23 novembre 1959, art. 2. — aux correspondances émanant
du Centre congolais d’orthopédie et de rééducation des estropiés]; 9° adressés par les personnes résidant au Congo belge ou au Ruan-
da-Urundi à l’office des chèques postaux à Bruxelles;
n) [Ord. du 13 juin 1960, art. 10. — aux correspondances émanant
de l’Amicale des postiers.] 10° les impressions en relief à l’usage des aveugles;
11° [Ord. du 13 juin 1960, art. 11. — expédiés par l’Institut d’études
Art. 130. — En service international, la franchise de port est limi-
sociales de l’État à destination des organismes scientifiques et sociaux
tée aux objets de correspondance suivants:
situés hors du Congo belge];
1° expédiés par le gouverneur général, le gouverneur du Ruan-
12° expédiés par la Fondation de l’université de Liège (Fulreac) pour
da-Urundi, les gouverneurs de province, les commissaires de district
autant qu’ils traitent de l’œuvre;
et les fonctionnaires spécialement autorisés à correspondre avec
l’étranger; 13° [Ord. du 3 juin 1959, art. 1er. — expédiés par le recteur de l’uni-
versité Lovanium à son administration en Belgique, pour autant
2° relatifs au service postal, échangés entre les administrations des
qu’ils traitent de questions d’enseignement ou qu’ils se rapportent
postes, entre les administrations et le bureau international de
au fonctionnement de l’université];
l’Union postale universelle, entre les bureaux de poste des pays de
l’union et les administrations, ainsi que ceux dont le transport en 14° [Ord. du 6 octobre 1959, art. 2. — expédiés par l’Office du touris-
franchise est expressément prévu par les dispositions de la conven- me du Congo belge et du Ruanda-Urundi pour autant qu’ils traitent
tion postale universelle, des arrangements et de leurs règlements; de tourisme].

756 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

Art. 131. — Dans le territoire de l’Union africaine des postes, la interne, le poids maximum des lettres et des papiers d’affaires est
franchise s’étend en outre: fixé à 3 kg.

1° aux lettres et documents officiels émanant des administrations ci- Art. 136. — Les correspondances admises en franchise peuvent,
viles et militaires relevant de l’un quelconque des pays signataires de selon leur nature, être expédiées sous bandes croisées, sous simple
l’accord de Capetown (1948); bande, sous pli ouvert, sous enveloppe close, par carte postale de
service, en rouleaux ou, exceptionnellement, dans des étuis en
2° aux lettres et documents officiels émanant des consuls et vice-con- fer-blanc ou en carton.
suls relevant d’un pays membre de l’Union africaine des postes on
agissant en qualité de représentants autorisés d’une administration Les cartes postales officielles et de service doivent avoir les dimen-
signataire et exerçant leurs fonctions au Congo belge; sions et la rigidité des cartes postales ordinaires.
3° aux journaux et publications périodiques paraissant dans le terri- Lorsque des correspondances admises en franchise sont expédiées
toire de l’Union africaine des postes, échangés de pays à pays, direc- sans bandes ni enveloppe, elles doivent être pliées sans être cache-
tement entre leurs éditeurs, mais pour un exemplaire seulement. tées et de façon à laisser apparents, extérieurement et du même cô-
té, la qualité et le domicile du destinataire, ainsi que la qualité et le
Art. 132. [Ord. du 13 juin 1960, art. 12. — Les correspondances offi- domicile de l’expéditeur.
cielles visées à l’article 127 et à l’article 130, chiffres 1° et 2°, sont
transportées gratuitement par voie aérienne dans les conditions fixées Art. 137. — Dans les limites du territoire congolais, les correspon-
par le Collège exécutif général par voie de circulaire administrative. dances officielles à transporter par la voie aérienne ne peuvent être
fermées que si les documents qu’elles contiennent revêtent le carac-
Les correspondances visées à l’article 128, chiffre 29°, à l’article 129, tère d’une correspondance actuelle et personnelle entre l’expéditeur
littera a), et à l’article 130, chiffre 14°, les lettres et les cartes postales et le destinataire; les autres documents sont conditionnés comme
expédiées par les personnes et les organismes désignés à objets de correspondance à tarif réduit (papiers d’affaires, imprimés,
l’article 128, chiffres 1° à 28°, à l’article 129, littera b) et suivants, à impressions en relief à l’usage des aveugles, échantillons, petits pa-
l’article 130, chiffres 6° à 8°; 11° à 13° et à l’article 131, chiffres 1° quets, envois dits «phonopost») d’après les règles établies pour ce
et 2°, bénéficieront de la gratuité du transport aérien.] genre de correspondance par le chapitre I.
Art. 133. — Toute correspondance à expédier en franchise de port Lorsque des envois autres que les lettres présentent une importance
doit porter, au recto, la mention S.p. Elle doit être, au surplus, revê- telle que leur transport sous pli fermé s’avère indispensable, la men-
tue d’une indication (timbre sec ou humide, griffe, contreseing, etc.) tion «Papiers d’affaires», «Imprimés», etc., selon le cas, est suivie de
qui ne laisse aucun doute sur le caractère de l’envoi, hormis lorsque l’annotation «Nécessité de clore».
cette correspondance émane des personnes ou organismes désignés
sous les chiffres 12° et 13°, 15° et 16° de l’article 128, 3° à 5°, 9° et Art. 138. — Les correspondances officielles visées à l’article 127 de
10° de l’article 130. même que les correspondances de service désignées à l’article 128,
chiffres 1° à 11°, 17° et suivants, à l’article 130 et à l’article 131,
Les correspondances expédiées par les organismes agréés ou recon- chiffres 1° et 2°, peuvent être recommandées et faire l’objet d’un
nus, désignés au chiffre 11° de l’article 128, à la lettre e de avis de réception sans frais.
l’article 129 et par les abonnés aux bibliothèques privées reconnues,
à l’adresse de ces dernières doivent mentionner, au recto, l’agréation Les autres envois admis en franchise sont soumis, le cas échéant, aux
ou la reconnaissance de l’institution par le gouverneur général. Les taxes réglementaires prévues pour ces opérations spéciales.
correspondances désignées sous le chiffre 14° de l’article 128, doi-
vent être revêtues, au recto, d’une mention rappelant l’objet de la de- Art. 139. — Toute correspondance de service qui ne réunit pas les
mande de renseignements ou du questionnaire. conditions fixées par le présent chapitre subira le même traitement
que celui appliqué à une correspondance privée de même nature.
Les correspondances désignées à l’article 129 doivent mentionner,
au recto, la qualité de l’expéditeur; cette mention doit être précédée Lorsqu’il y a présomption de fraude en matière de franchise soit au su-
de l’indication «Foreami», «Adipo», «Croix-Rouge», etc., suivant le jet de l’authenticité du timbre, du cachet, de la griffe, du contreseing,
cas, sauf celles mentionnées sous le littera i). etc., prévu par l’article 133 ci-dessus, soit au sujet du caractère officiel
de la correspondance, les envois donnant lieu à suspicion de fraude
Les journaux et publications périodiques désignés sous le chiffre 3° sont ouverts et vérifiés en présence de l’expéditeur ou du destinataire,
de l’article 131 doivent être revêtus de la mention «Franchise de qui est convoqué au bureau.
port» et porter en caractères d’imprimerie apparents, les nom et
adresse de l’éditeur. [Ord. du 13 juin 1960, art. 13. — Si la convocation reste sans résultat,
ou si l’expéditeur n’est pas connu, l’ouverture et la vérification sont
Les correspondances du service postal expédiées en franchise de faites d’office par le chef du bureau de poste, en présence de deux
port doivent porter, au recto, l’annotation «Service des postes» ou agents de l’administration.]
une mention analogue.
Si l’ouverture confirme la suspicion de fraude, l’envoi litigieux est
Art. 134. — Il est interdit d’insérer des correspondances particuliè- saisi et transmis au parquet.
res ou personnelles dans les plis expédiés en franchise.
Les agents civils ou militaires, les magistrats, les agents des adminis-
Art. 135. — Les correspondances admises en franchise sont, selon trations urbaines, les bourgmestres des communes, les secrétaires et
leur nature, soumises aux limites de poids et de dimensions prévues receveurs communaux, de même que les personnes et organismes qui
pour les objets de correspondance en général; toutefois, en service reçoivent en franchise des lettres ou pièces étrangères au service sont

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17 février 1959. – ORDONNANCE

tenus de les renvoyer au bureau de poste desservant leur localité, en a) porter, en caractères latins, l’adresse exacte du destinataire, ainsi
faisant connaître le nom, la qualité et la résidence de l’expéditeur. que celle de l’expéditeur. Les adresses au crayon ne sont pas admises;
toutefois, sont acceptés les colis dont l’adresse est écrite au crayon-en-
Ces correspondances font l’objet d’un procès-verbal judiciaire et el-
cre, sur fond préalablement mouillé. L’adresse doit être écrite sur le co-
les sont annexées à la copie destinée au parquet.
lis même, ou sur une étiquette attachée solidement à ce dernier, de
manière qu’elle ne puisse se détacher. Il est recommandé d’insérer
dans l’envoi une copie de la suscription, avec mention de l’adresse de
CHAPITRE VIII l’expéditeur;

DES COLIS POSTAUX ORDINAIRES b) être emballé et fermé d’une manière qui réponde au poids et à la na-
ture du contenu, ainsi qu’au mode de transport et à sa durée. L’embal-
Art. 140. [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 20. — Il peut être expédié lage et la fermeture doivent préserver assez efficacement le contenu
sous la dénomination de colis postaux, des colis avec ou sans valeur pour que celui-ci ne puisse pas être détérioré par la pression on au
déclarée, grevés ou non de remboursement jusqu’à concurrence de cours des manipulations et pour qu’il soit impossible d’y porter atteinte
20 kg avec les coupures de poids suivantes: sans laisser une trace apparente de violation.
Toutefois, sont acceptés sans emballage les objets qui peuvent être
1° jusqu’à 1 kg;
emboîtés ou réunis et maintenus par un lien solide muni de plombs
2° plus de 1 kg jusqu’à 3 kg; ou de cachets, de manière à former un seul et même colis ne pou-
vant se désagréger. Il n’est pas exigé, non plus, d’emballage pour les
3° de plus de 3 kg jusqu’à 5 kg; colis d’une seule pièce, tels que pièces de bois, pièces métalliques,
4° de plus de 5 kg jusqu’à 10 kg; etc., qu’il n’est pas dans les usages du commerce d’emballer.

5° de plus de 10 kg jusqu’à 15 kg; L’emballage des colis qui doivent être transportés sur de longues dis-
tances ou supporter de nombreux transbordements et manipulations,
6° de plus de 15 kg jusqu’à 20 kg. et notamment l’emballage des colis à destination de pays éloignés, doit
être particulièrement solide et bien conditionné.
Les taxes doivent être acquittées au dépôt des colis.]
Les objets de nature à blesser les agents chargés de les manipuler, à
Art. 141. [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 21. — Les colis peuvent salir ou à détériorer les autres envois doivent être emballés de façon
comporter une déclaration de valeur dont le montant ne peut excé- à ne pas menacer la santé des agents ainsi qu’à éviter tout danger;
der 1.000 francs-or.]
c) présenter des espaces suffisants pour permettre l’inscription des
La déclaration de valeur ne peut pas dépasser la valeur réelle du con- indications de service, ainsi que l’application des étiquettes;
tenu du colis, mais il est permis de ne déclarer qu’une partie de cette
valeur. d) [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 22. — en cas de déclaration de va-
leur, l’expéditeur doit porter cette déclaration sur l’adresse, en mon-
Toute déclaration frauduleuse de valeur supérieure à la valeur réelle naie congolaise, en caractères latins en toutes lettres et chiffres ara-
du contenu d’un colis est passible des poursuites judiciaires prévues bes, sans rature ni surcharge, même approuvée; l’indication relative
à l’article 27 du décret postal du 20 janvier 1921. au montant de la déclaration de valeur ne peut être faite au crayon.
Les colis ordinaires ou avec valeur déclarée peuvent être expédiés con- Indépendamment des prescriptions générales prévues aux littera
tre remboursement, dont le montant maximum est égal à celui qui est ci-dessus et à l’article 144 ci-après, tout colis avec valeur déclarée
fixé pour les mandats-poste, quel que soit le mode de liquidation. doit être scellé par des cachets identiques à la cire, par des plombs
ou par un autre moyen efficace, avec empreinte ou marque spéciale
Art. 142. — Les colis encombrants ne sont pas admis. uniforme de l’expéditeur. Les cachets ou scellés, de même que les
étiquettes de toute nature doivent être espacés, de façon à ne pou-
Sont considérés comme encombrants: voir cacher des lésions de l’emballage. Les étiquettes ne doivent pas
a) les colis dont l’une des dimensions dépasse 1,50 m ou dont la non plus être repliées sur les faces de l’emballage de manière à cou-
somme de la longueur et du plus grand pourtour, pris dans un sens vrir la bordure. Le cas échéant, les étiquettes sur lesquelles figure
autre que celui de la longueur, dépasse 3 m; l’adresse des colis avec valeur déclarée ne peuvent pas être collées
sur l’emballage même.]
b) les colis qui, par leur forme, leur nature ou leur fragilité, ne se prêtent
pas facilement au chargement avec d’autres colis, ou qui demandent e) [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 22. — En cas de remboursement, por-
des précautions spéciales, tels que plantes ou arbustes en panier, cages ter du côté de l’adresse, d’une manière très apparente, l’en-tête «Rem-
vides ou renfermant des animaux vivants, boîtes à cigares vides ou boursement» suivi de l’indication du montant du remboursement, en
autres boîtes en fardeaux, meubles, vanneries, jardinières, voitures caractères latins en toutes lettres et en chiffres arabes sans rature ni
d’enfants, rouets, vélocipèdes, etc. D’autre part, les dimensions minima surcharge, même approuvée. Ce montant ne peut comprendre de
des colis ne peuvent être inférieures à celles fixées pour les lettres. fractions de dizaine de sengi.]

Les colis contenant des articles fragiles (verrerie, horlogerie, etc., ne [Ord. du 13 juin 1960, art. 14. — L’expéditeur doit, en outre, indi-
sont admis qu’aux risques et périls des expéditeurs. Ils doivent être quer, sur le colis son nom et son adresse en caractères latins. Lorsque
revêtus d’une étiquette à image représentant un verre imprimé en le montant du remboursement encaissé est à verser au compte de
rouge sur fond blanc. chèques postaux de l’expéditeur par bulletin de remboursement, le
colis doit porter, du côté de la suscription et en-dessous de l’adresse
Art. 143. — Pour être admis au transport, tout colis doit: de l’expéditeur, la série et le numéro du compte bénéficiaire.]

758 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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17 février 1959. – ORDONNANCE

Art. 144. — Lorsque le contenu des colis est composé de métaux Un seul bulletin d’expédition, accompagné d’une déclaration dé-
précieux, il est indispensable d’employer, pour l’emballage, soit des taillant le contenu, peut servir pour trois colis au maximum, à con-
boîtes en métal résistant, soit des caisses en bois d’une épaisseur dition qu’ils soient déposés simultanément au même bureau par le
d’au moins un centimètre et demi pour les colis de plus de 10 kg, soit même expéditeur, acheminés par la même voie, soumis à la même
enfin des doubles sacs sans couture. Toutefois, lorsqu’il est fait usage taxe et destinés à la même personne. Cette disposition n’est pas ap-
de caissettes en bois contreplaqué, leur épaisseur peut être limitée à plicable aux colis expédiés contre remboursement, ou avec déclara-
cinq millimètres, à la condition que les arêtes de ces caisses soient tion de valeur ou francs de droits, colis pour lesquels les documents
renforcées au moyen de cornières. collectifs ne sont pas admis.
Les liquides et les corps gras facilement liquéfiables doivent être expé- Les bulletins d’expédition accompagnant les colis avec valeur décla-
diés dans un double récipient. Entre le premier (bouteille, flacon, pot, rée doivent porter pour chaque colis, l’empreinte du cachet qui a
boîte, etc.) et le second (boîte en métal, en bois résistant, en pâte de bois servi à fermer l’envoi, ainsi que la déclaration de valeur d’après les
ou en carton ondulé de solide qualité) est ménagé autant que possible, règles mentionnées sous le littera d) de l’article 143.
un espace qui doit être rempli de sciure de son ou de toute autre matiè-
re absorbante et protectrice. Cette dernière condition est obligatoire Les bulletins d’expédition afférents aux colis grevés de remboursement
lorsque le premier récipient est particulièrement fragile. doivent porter, au recto, les mêmes indications que celles prévues sous
le littera e) de l’article 143.
Les poudres sèches colorantes, telles que le bleu d’aniline, etc., ne sont
admises que dans des boîtes en fer-blanc résistant, placées à leur tour L’expéditeur peut ajouter, sur le coupon du bulletin d’expédition,
dans des boîtes en bois avec de la sciure entre les deux emballages. une communication relative au colis. Il doit en outre indiquer, au
verso du bulletin d’expédition, soit par écrit, soit en soulignant le tex-
Les poudres sèches non colorantes doivent être placées dans des te imprimé, la manière dont il entend disposer du colis au cas où la
boîtes en métal, en bois, ou en carton; ces boîtes doivent être el- livraison ne pourrait être effectuée. Cette annotation est reproduite
les-mêmes enfermées dans un sac en toile ou en parchemin. sur le colis.
Les colis contenant des allumettes, des capsules et des cartouches
Les dispositions suivantes sont seules admises:
métalliques chargées pour les armes à feu portatives et des éléments
de fusées d’artillerie inexplosibles doivent être solidement emballés a) que le colis soit renvoyé par voie de surface ou par voie aérienne,
à l’intérieur et à l’extérieur, dans des caisses ou des barils. Le contenu immédiatement ou à l’expiration d’un délai de.... jours;
doit, en outre, être indiqué tant sur le bulletin d’expédition que sur
l’envoi même. b) que le colis soit réexpédié par voie de surface ou par voie aérienne
au même destinataire, dans une autre localité;
Les cartouches métalliques, chargées de poudre seulement, doivent
être hermétiquement fermées par une ou plusieurs bourres serrantes, c) que le colis soit remis ou réexpédié par voie de surface ou par voie
en feutre élastique, d’une épaisseur totale de 6 millimètres au moins aérienne à un autre destinataire (éventuellement sans perception
et satisfaire aux autres conditions prévues à l’alinéa précédent. du montant du remboursement, ou contre paiement d’une somme
inférieure à celle qui était indiquée primitivement);
Les colis contenant des films inflammables, du celluloïd brut ou des ob-
jets fabriqués en celluloïd, ainsi que les bulletins d’expédition qui s’y d) que l’expéditeur soit informé, par un avis, de la non-livraison de
rapportent, doivent être munis, du côté de la suscription, d’une étiquet- son colis;
te très apparente, de couleur blanche portant, en gros caractères noirs,
la mention «Celluloïd. À tenir loin du feu et de la lumière». e) que l’avis de non-livraison soit adressé à un tiers dans le pays de
destination du colis;
Art. 145. — L’expédition des objets visés dans la colonne 1 du ta-
bleau de l’annexe V à la présente ordonnance est interdite. Lorsque f) que le colis soit vendu, aux risques et périls de l’expéditeur;
des colis qui contiennent des objets ont été admis à tort à l’expédi-
tion, ils doivent subir le traitement indiqué dans la colonne 2 du g) que le colis soit traité comme abandonné.
même tableau.
Lorsque l’expéditeur n’a pas donné d’instruction, les colis tombés en
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition. rebut sont renvoyés immédiatement au bureau d’origine. Il en est de
En cas de suspicion de fraude sur la nature du contenu d’un colis, l’ad- même si la demande de l’expéditeur, formulée sur le bulletin d’expé-
ministration peut en exiger l’ouverture avant ou après l’expédition. dition, n’a pas abouti au résultat voulu.

Art. 146. — Par exception aux dispositions de l’article précédent, les Dans les relations internationales, les colis sont, en outre, accompa-
colis contenant des allumettes, des capsules, des cartouches métalli- gnés d’une déclaration en douane en nombre requis, conforme au
ques chargées pour les armes à feu portatives, des éléments de fusée modèle adopté, remplie et signée par l’expéditeur ou son mandataire.
d’artillerie inexplosibles, des cartouches métalliques chargées de pou- Le contenu du colis doit être indiqué en détail dans la déclaration en
dre seulement, des films inflammables, du celluloïd brut ou des objets douane; des mentions de caractère général ne sont pas admises. De
fabriqués en celluloïd, sont admis dans les conditions prévues à plus, les documents prescrits par la législation régissant l’exportation
l’article 144. des marchandises sont à joindre aux bulletins d’expédition.

Art. 147. — Chaque colis doit être accompagné d’un bulletin d’ex- Art. 148. — L’expéditeur est tenu de payer les frais de transport ou
pédition en carton résistant de couleur blanche, conforme au modè- autres dont l’administration se trouve à découvert par suite de la
le établi par l’administration et rempli suivant les indications du for- non-livraison d’un colis, même si ce dernier a été abandonné, vendu
mulaire ainsi que d’une déclaration détaillant le contenu du colis. ou détruit.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 759


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17 février 1959. – ORDONNANCE

Le bureau de dépôt peut, toutes les fois qu’il y a lieu, percevoir des Art. 155. — Les colis sont conservés à la disposition de leur desti-
arrhes pour se couvrir des frais qui pourraient résulter de la non-li- nataire trente jours à compter du lendemain de l’expédition de l’avis
vraison de colis. d’arrivée. Passé ce délai, ils sont considérés comme tombés en rebut.
Le renvoi à l’origine doit avoir lieu dans un délai plus court, si l’expé-
Art. 149. — Les taxes applicables aux colis postaux du service inté-
diteur en a formulé la demande par une annotation au verso du bul-
rieur sont reprises à l’annexe IX de la présente ordonnance.
letin d’expédition et sur le colis.
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposi-
tion. Art. 156. — Le montant du remboursement doit être payé dans un
Les taxes complémentaires à appliquer aux colis avec valeur décla- délai de trente jours à compter du lendemain de l’expédition de
rée ou contre remboursement y sont également reprises. l’avis d’arrivée.

Y figurent en outre: À l’expiration de ce délai, le colis est considéré comme tombé en re-
but conformément aux dispositions de l’article 155.
1° la taxe de magasinage applicable aux colis non retirés dans les
quinze jours à compter du lendemain de l’expédition de l’avis lors- L’expéditeur peut, toutefois, demander que les dispositions prescri-
qu’ils sont adressés à des personnes résidant ou à des établissements tes par lui en vertu de l’article 147 soient exécutées immédiatement
installés dans la localité siège du bureau de destination, ou poste au cas où le destinataire ne paierait pas le montant du rembourse-
restante; ment dès réception de l’avis d’arrivée. L’exécution immédiate de ces
dispositions a également lieu si le destinataire a formellement refusé
2° la taxe de remballage à percevoir lorsque le colis a dû être remballé tout paiement.
pour protéger son contenu. Elle ne peut être appliquée qu’une fois
seulement au cours du transport de bout en bout. Elle est récupérée Dans le cas où, en réponse à un avis de non-livraison, l’expéditeur a
sur le destinataire ou le cas échéant sur l’expéditeur. donné des instructions au bureau de destination, les délais susmen-
tionnés sont comptés du lendemain de l’arrivée de ces instructions.
Art. 150. — Les formulaires sont à remplir et à signer par les expé-
diteurs lors du dépôt de colis; ils sont mis à la disposition du public, Art. 157. — La réexpédition d’un colis, par suite de changement
sans frais, dans tous les bureaux de poste participant au service des de résidence du destinataire, peut être faite, soit sur la demande de
colis. l’expéditeur ou du destinataire, soit d’office.

Si l’expéditeur n’est pas à même de remplir ces documents, le néces- La réexpédition d’un colis en dehors du territoire du Congo belge n’a
saire peut être fait par les agents des postes, d’après les indications lieu que sur la demande de l’expéditeur ou du destinataire, pourvu que
verbales des intéressés qui doivent faire connaître la manière dont le colis réponde aux conditions requises pour le nouveau transport.
ils entendent disposer du colis en cas de non-livraison.
L’expéditeur est autorisé à interdire toute réexpédition au moyen
La partie droite du bulletin de dépôt dûment complétée est remise à d’une annotation appropriée sur le bulletin d’expédition et sur le colis.
l’expéditeur à titre de récépissé.
En cas de réexpédition, les délais de conservation au nouveau bu-
Art. 151. — L’expéditeur d’un colis postal peut demander un avis de reau destinataire sont les mêmes que ceux prévus par l’article 155.
réception dans les conditions fixées pour les envois recommandés.
Les colis postaux réexpédiés par suite de changement de résidence
Les colis de l’espèce doivent porter l’annotation très apparente «Avis des destinataires ou d’une erreur imputable à l’expéditeur sont gre-
de réception» ou l’empreinte d’un timbre «A.R.». La même mention vés, à charge des destinataires, d’une taxe égale à celle d’un colis de
est reproduite sur les bulletins d’expédition. même poids et de même nature déposé au bureau réexpéditeur
pour la nouvelle destination, en plus, le cas échéant, du montant des
Art. 152. — L’expéditeur d’un colis postal peut le faire retirer du frais dont ces colis étaient déjà grevés au moment de la réexpédition.
service ou en faire modifier l’adresse aux conditions déterminées Toutefois, la taxe éventuelle de remboursement n’est pas perçue une
pour les correspondances ordinaires ou recommandées; toutefois, si seconde fois.
l’expéditeur demande le renvoi ou la réexpédition d’un colis, il est
tenu de payer en outre le port dû pour la nouvelle transmission. Les colis à renvoyer aux expéditeurs sont traités et taxés comme des en-
vois réexpédiés par suite de changement de résidence des destinataires.
Art. 153. [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 23. — L’expéditeur d’un co-
lis grevé de remboursement peut demander le dégrèvement total ou Dans la mesure du possible, un colis est renvoyé par la même voie que
partiel, ainsi que l’augmentation du montant du remboursement. celle qu’il a suivie à l’aller; toutefois, un colis-avion n’est pas renvoyé par
Dans ce dernier cas, il doit payer pour ce montant de la majoration, avion à moins que l’expéditeur n’ait garanti le paiement des frais de
le droit proportionnel fixé à la rubrique 11 de l’annexe IV de la pré- transport aérien.
sente ordonnance.]
Art. 158. — Lorsque, par une annotation portée au verso du bulletin
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
d’expédition et sur le colis, l’expéditeur a demandé à être avisé de la
Les demandes de cette nature sont soumises aux mêmes conditions non-livraison de son envoi, il est consulté à l’intervention du bureau
et réserves que les demandes de retrait ou de modification d’adresse. de dépôt.
Art. 154. — Les colis sont remis au destinataire, ou à son fondé de L’avis de non-livraison doit indiquer, le cas échéant, le montant des frais
pouvoir, ou au curateur légal aux successions, contre signature et dont le colis est déjà grevé et de ceux dont il pourrait être grevé en rai-
moyennant paiement du montant du remboursement et des frais son de sa réexpédition à l’origine, ou d’un magasinage prolongé.
dont les envois pourraient être grevés.
Tant qu’elle n’a pas reçu les instructions de l’expéditeur, l’administra-
Il est donné décharge des sommes perçues. tion est autorisée, soit à livrer, le cas échéant, le colis au destinataire

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17 février 1959. – ORDONNANCE

primitif, ou à un autre destinataire indiqué éventuellement, soit à le même en route, à l’aller ou au retour, sans avis préalable et sans for-
réexpédier à une nouvelle adresse. malité judiciaire, au profit de qui de droit. Si, pour une cause quel-
conque, la vente est impossible, les objets détériorés ou corrompus
Si, dans le délai de trente jours à compter de l’expédition de l’avis de
sont détruits.
non-livraison, le bureau qui a établi l’avis n’a pas reçu d’instructions
suffisantes, le colis est envoyé au bureau d’origine. Ce délai est porté Les colis qui n’ont pu être délivrés aux destinataires et dont les expé-
à quatre mois pour les colis du service international. diteurs ont fait abandon pur et simple ne sont pas renvoyés au bu-
reau d’origine. Ces envois sont vendus par le service postal qui dres-
Un avis de non-livraison doit également être établi pour signaler au
se procès-verbal de la vente ou de la destruction; une copie de ce do-
bureau d’origine les colis retenus d’office en cours de transport pour
cument est adressée au bureau d’origine du colis pour être éventuel-
une cause quelconque; dans ce cas, l’avis doit porter, d’une manière
lement communiquée à l’expéditeur.
apparente, la mention «Colis retenu d’office». Toutefois, cette mesu-
re n’est pas obligatoire dans les cas de force majeure, ou lorsque le Le produit de la vente sert, en premier lieu, à couvrir les frais qui grè-
nombre des colis retenus d’office en cours de transport est tel que vent l’envoi, le cas échéant, l’excédent est transmis au bureau d’ori-
l’envoi d’un avis est matériellement impossible. gine pour être remis à l’expéditeur qui supporte les frais d’envoi.
Lorsque les colis ayant donné lieu à un avis de non-livraison sont reti- Art. 161. — À tous les égards, les mandats ou bulletins de rembour-
rés ou réexpédiés avant la réception des instructions de l’expéditeur, sement sont, selon le cas, soumis aux dispositions régissant le service
celui-ci doit en être prévenu par l’intermédiaire du bureau d’origine. des mandats-poste ou des chèques postaux.
Art. 159. [Ord. du 13 juin 1960, art. 15. — En réponse à l’avis de Lorsque, pour une cause quelconque, un bulletin de remboursement
non-livraison, l’expéditeur peut demander: émis en conformité des prescriptions de l’article 143, littera e), ne
a) que le destinataire primitif soit avisé encore une fois; peut être porté au crédit du compte de chèques postaux de l’expédi-
teur du colis correspondant, son montant est tenu à la disposition de
b) que l’adresse du colis soit rectifiée ou complétée; cet expéditeur. Si le paiement ne peut être effectué, la somme est ac-
c) que le colis soit remis à un destinataire, ou qu’il soit réexpédié sur quise au Trésor après l’expiration du délai légal de prescription.
une autre destination pour être remis au destinataire primitif ou à Art. 162. — La réclamation ou la demande de renseignements con-
une autre personne;
cernant un colis postal donne lieu à la perception de la même taxe que
d) qu’un colis grevé de remboursement soit remis à une autre personne celle fixée pour les réclamations ou les demandes de renseignements
contre perception du montant du remboursement indiqué ou qu’il soit relatives aux correspondances ordinaires ou recommandées.
remis au destinataire primitif, ou à une autre personne, sans perception
du montant du remboursement, ou contre paiement d’une somme in- Cette taxe n’est perçue qu’une fois, lorsque la réclamation ou la de-
férieure à celle qui était indiquée primitivement; mande de renseignements concerne plusieurs envois déposés simul-
tanément au même bureau par le même expéditeur à l’adresse du
e) que le colis soit remis au destinataire primitif, ou à une autre per-
même destinataire et expédiés par la même voie.
sonne, sans perception des frais dont il est grevé;
f) que le colis soit immédiatement renvoyé; Aucune taxe n’est perçue si l’expéditeur a déjà acquitté le droit spé-
cial pour un avis de réception.
g) que le colis soit rendu à ses risques et périls;
Toute réclamation à charge de l’administration se prescrit dans les con-
h) que le colis soit traité comme abandonné. ditions énoncées par l’article 18 du décret postal du 20 janvier 1921.
Le tiers auquel l’avis de non-livraison a été adressé conformément à
Lorsqu’une réclamation ou une demande de renseignements a été mo-
la demande de l’expéditeur peut faire les mêmes demandes que ce
dernier. Il peut, en outre, demander que le colis soit immédiatement tivée par une fausse manœuvre, le droit perçu de ce chef est remboursé.
renvoyé à l’expéditeur. Art. 163. — Sous réserve des dispositions de l’article 16 du décret
Aucune demande autre que l’une de celles prévues ci-dessus n’est ad- postal du 20 janvier 1921 et du dernier alinéa de l’article 142 du pré-
mise. La réponse à l’avis de non-livraison peut être renvoyée par avion sent chapitre, lorsqu’un colis a été perdu, spolié ou avarie, l’expéditeur
si l’expéditeur ou le tiers paie la surtaxe aérienne correspondante. a droit à une indemnité correspondant au montant réel de la perte, de
Après réception des instructions de l’expéditeur, ou du tiers auquel la spoliation ou de l’avarie.
l’avis de non-livraison a été adressé, en application de l’article 147, [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 24. — Pour les colis ordinaires, cette in-
6e alinéa, littera e), ces instructions, seules, sont valables et exécutoires. demnité ne peut dépasser:
Si l’expéditeur ou le tiers auquel l’avis de non-livraison a été adressé
• 10 francs-or par colis jusqu’au poids de 1 kg;
a formulé une demande non prévue ci-dessus, le colis est immédia-
tement renvoyé au bureau d’origine. Si l’expéditeur ou le tiers ne • 16 francs-or par colis de plus de 1 kg à 3 kg;
donne pas de réponse à l’avis de non-livraison, le colis est renvoyé à
l’expéditeur à l’expiration du délai de trente jours ou de quatre mois, • 26 francs-or par colis de plus de 3 kg à 15 kg;
selon le cas, à partir de l’expédition de l’avis. • 40 francs-or par colis de plus de 5 kg à 10 kg;
Dans les cas visés aux littera a), b), c), d) et e), l’expéditeur est tenu
• 55 francs-or par colis de plus de 10 kg à 15 kg;
de payer, soit la taxe prévue à l’article 152, soit cette même taxe aug-
mentée des frais de magasinage s’il y a lieu. • 70 francs-or par colis de plus de 15 kg à 20 kg.]
Art. 160. — Les articles dont la détérioration ou la corruption pro- Pour les colis avec valeur déclarée, l’indemnité ne peut en aucun cas
chaine sont à craindre peuvent, seuls, être vendus immédiatement dépasser le montant de la déclaration de valeur.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 761


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

L’indemnité est versée au destinataire, lorsque celui-ci la réclame, soit peut prendre possession du colis contre restitution du montant de
après avoir formulé des réserves actées et signées en prenant livraison l’indemnité.
d’un colis spolié ou avarié, soit après avoir établi que l’expéditeur s’est
désisté de ses droits en sa faveur. Art. 166. — Le service des colis postaux s’étend aux relations exté-
rieures dans les conditions déterminées par:
L’administration n’assume aucune responsabilité pour les colis sai-
sis par la douane par suite de fausse déclaration de leur contenu. a) les dispositions de l’arrangement international concernant
l’échange des colis postaux, du règlement y annexé ainsi que leur
Les dommages indirects ou les bénéfices non réalisés ne sont pas
protocole final;
pris en considération.
b) les arrangements particuliers intervenus ou à intervenir avec les
L’indemnité est calculée d’après le prix courant d’une marchandise
de même nature au lieu et à l’époque où elle a été acceptée au trans- pays étrangers;
port. À défaut de prix courant, l’indemnité est calculée d’après la va- c) les dispositions spéciales applicables dans le pays d’origine de
leur ordinaire de la marchandise, évaluée sur les mêmes bases. destination des colis;
Dans le cas où une indemnité est due pour la perte, la destruction ou d) le présent chapitre.
la spoliation complète d’un colis, l’expéditeur a droit en outre, à la
restitution des taxes et droits acquittés, sauf l’exception prévue plus Les colis du service international, grevés de remboursement, ne sont
loin pour le droit d’assurance. Il en est de même pour les envois re- acceptés que si l’échange des envois de cette nature a fait l’objet
fusés par les destinataires à cause de leur mauvais état, pourvu que d’un accord spécial entre le Congo belge et le pays intéressé.
celui-ci soit imputable au service postal et engage sa responsabilité.
Art. 167. [Ord. du 13 juin 1960, art. 16. — Outre les taxes territoria-
Lorsque la perte, la spoliation totale ou l’avarie totale résulte d’un le et maritime revenant aux administrations intermédiaires et de
cas de force majeure, ne donnant pas lieu à indemnisation, l’expédi-
destination, les colis postaux déposés au Congo belge et au Ruan-
teur a droit à la restitution non seulement des quote-parts territoria-
les, maritimes et aériennes correspondant à un parcours non effec- da-Urundi pour les pays qui ont souscrit à l’arrangement de l’Union
tué par le colis, mais aussi des taxes de quelque nature que ce soit postale universelle concernant les colis postaux sont passibles:
afférentes au service payé d’avance et non rendu. 1° du droit territorial congolais prévu par les dispositions de
Le droit d’assurance reste acquis, dans tous les cas, au Trésor. l’article 10 de l’arrangement international concernant les colis pos-
taux, majoré de 50 % conformément aux dispositions de l’article 13
La perte, la spoliation, ou l’avarie d’un colis grevé de rembourse- de cet arrangement;
ment engage la responsabilité de l’administration dans les condi-
tions déterminées ci-dessus. Si le colis a été livré au destinataire sans 2° de la surtaxe prévue à l’article X du protocole final de l’arrange-
encaissement du montant du remboursement, l’expéditeur a droit à ment international concernant les colis postaux;
une indemnité pourvu qu’une réclamation ait été introduite dans le 3° d’une majoration de 50 % de la taxe d’affranchissement, frappant
délai fixé à l’article 18 du décret postal du 20 janvier 1921 et à moins les colis considérés comme encombrants qui empruntent les servi-
que le non-encaissement ne soit dû à une faute ou à une négligence ces maritimes dans les conditions de l’article 16 paragraphe 1,
de sa part, ou que le colis ne tombe sous le coup des interdictions littera b), de l’arrangement international; toutefois, les mêmes colis
prévues aux littera b), c), d), f), g), h) et i) de l’annexe V à la présente qui ne sont pas encombrants mais dont le volume dépasse celui fixé
ordonnance ou que le colis n’ait fait l’objet d’une déclaration frau- à l’article 104, chiffre 1, paragraphe f), littera 3, du règlement de
duleuse de valeur. Il en est de même si la somme encaissée du desti- l’arrangement précité pour leur catégorie de poids sont frappés des
nataire est inférieure au montant du remboursement indiqué, ou si taxes applicables à la coupure de poids dans laquelle les classe leur
l’encaissement a été effectué frauduleusement. L’indemnité ne peut volume, compte tenu de la limite maximum de ce dernier.]
dépasser, en aucun cas, le montant du remboursement.
Les colis avec valeur déclarée et contre remboursement sont soumis,
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
en outre, aux taxes supplémentaires reprises à l’annexe IX,
Dans tous les cas, le paiement de l’indemnité doit avoir lieu le plus rubrique B, de la présente ordonnance.
tôt possible et, au plus tard, dans le délai de six mois à dater du len- – Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
demain du jour de la réclamation.
Dans les relations du Congo belge vers la Belgique, lorsque le mon-
L’expéditeur d’un colis est responsable dans la mesure énoncée aux tant du remboursement d’un colis doit être versé ou viré à un comp-
alinéas 1 à 4 et pour chaque colis endommagé, de tout dommage te de chèques postaux, le colis et le bulletin doivent porter du côté
causé par son envoi, lorsque la provenance du dommage est dûment
de la suscription l’annotation ci-après:
établie et qu’il n y a pas eu faute ou négligence des transporteurs.
«À porter au crédit du compte courant postal n°......……………. de
Art. 164. — Après livraison d’un colis contre remboursement, l’ad-
M.............. à ............. tenu par le bureau de chèques d......………..».
ministration est responsable du montant du remboursement, à
moins qu’elle ne puisse prouver que le colis et le bulletin y afférents Art. 168. — L’expéditeur d’un colis postal peut demander un avis
ne portaient pas les désignations prescrites par les articles 143 et d’embarquement en payant, au moment du dépôt, la taxe prévue à
147 pour les colis de cette nature. l’annexe IX de la présente ordonnance.
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
Art. 165. — L’administration est subrogée dans les droits de la per-
sonne qui a reçu l’indemnité jusqu’à concurrence du montant de cette Les colis de l’espèce ainsi que les bulletins d’expédition qui s’y rap-
indemnité, pour tout recours éventuel, soit contre le destinataire, soit portent doivent porter l’annotation très apparente «Avis d’embar-
contre l’expéditeur, ou contre des tiers. quement»; ils sont accompagnés d’une formule spéciale délivrée par
le service des postes.
En cas de découverte ultérieure d’un colis considéré comme perdu,
la personne à qui l’indemnité a été payée doit être avisée qu’elle Chaque formule ne peut se rapporter qu’à un seul colis.

762 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

L’expéditeur remplit le recto de l’avis en y indiquant son adresse Art. 174. — Les colis-avion sont admis sur tout ou partie du par-
complète ou celle d’une personne convenue ainsi que les renseigne- cours aérien, dans la limite de la capacité disponible.
ments particuliers au colis déposé.
Art. 175. — Les colis-avion et les bulletins d’expédition y afférents
Art. 169. — Les colis postaux en provenance de l’étranger sont sont revêtus, au départ, par les expéditeurs, d’une étiquette spéciale
passibles, à charge des destinataires, de la taxe prévue à l’annexe IX de couleur bleue, comportant les mots «Par avion»; l’expéditeur est
de la présente ordonnance pour l’accomplissement des formalités libre d’y ajouter la voie à suivre.
douanières. Les colis «franc de droit» sont cependant frappés du
droit de commission repris à la même annexe. Art. 176. — Lorsque l’expéditeur désire que le transport des colis
soit effectué par la voie aérienne sur une partie du parcours seule-
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
ment, il doit en faire mention sur le colis et sur le bulletin d’expédi-
Art. 170. [Ord. du 13 juin 1960, art. 17. — Indépendamment des tion y afférent par l’annotation: «Par avion, de.......... à............». À la fin
taxes dont il s’agit dans les articles 167 à 169, les colis postaux du ser- de la transmission aérienne, les mentions et les étiquettes «Par avi-
vice international sont soumis aux droits de douane et autres droits on», ainsi que les annotations spéciales, sont biffées d’office par
non postaux fixés par les règlements qui régissent l’importation et deux forts traits transversaux.
l’exportation des marchandises.]
Art. 177. — Les colis dont l’une des dimensions dépasse 1 m 50 ou
Les droits de douane sont annulés en cas de réexpédition à l’étranger dont la somme de la longueur et du plus grand pourtour pris dans
ou de retour à l’origine de colis importés. La taxe de statistique est due un sens autre que celui de la longueur dépasse 3 m, ne sont pas ad-
dans tous les cas d’application et elle est, le cas échéant, reprise sur le mis au transport aérien en service interne.
pays d’origine ou de nouvelle destination des colis. Les colis-avion du service international ne peuvent dépasser 1 m de
Art. 171. — Les expéditeurs des colis postaux pour l’étranger peu- longueur, 50 cm pour toute autre dimension et 3 m pour la somme
vent prendre à leur charge, moyennant déclaration signée au bu- de la longueur et du plus grand pourtour pris dans un sens autre que
reau de départ, la totalité des droits postaux et non postaux dont les celui de fa longueur.
colis sont grevés à la livraison. Dans les deux relations, les dimensions minima des colis ne peuvent
Tant qu’un colis n’a pas été délivré au destinataire l’expéditeur peut, être inférieures à celles fixées pour les lettres.
postérieurement au dépôt et moyennant la taxe prévue à Art. 178. [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 29. — Il est acquitté pour les
l’annexe IX de la présente ordonnance, demander que le colis soit colis-avion du service interne, en plus de la taxe territoriale et de
remis franc de droit; cette faculté ne s’étend qu’aux pays qui se sont transport prévue pour les colis ordinaires une surtaxe de transport
déclarés d’accord. aérien, fixée à 1,25 franc-or la tonne kilométrique; la surtaxe est ap-
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition. pliquée par 500 grammes indivisibles avec minimum de perception
Dans ces cas, les expéditeurs doivent s’engager à payer les sommes pour 1 kg;
qui pourraient être réclamées par le bureau destinataire et, le cas En service international, les colis-avion sont soumis:
échéant, verser des arrhes suffisantes.
a) aux droits territoriaux des pays d’origine et de destination;
Les bulletins d’expédition des colis à remettre francs de droits de
même que la suscription de ces colis, doivent, lors du dépôt, porter b) à une surtaxe aérienne basée sur les tarifs des différentes compa-
l’en-tête apparent «Franc de droit». gnies de transport;

Les documents collectifs ne sont pas admis pour les colis francs de c) à une taxe interne de 0,55 franc-or par 500 grammes indivisibles.]
droits. Toutefois, les droits territoriaux congolais fixés à l’article 167 du
chapitre VIII sont diminués de la surtaxe prévue à l’article X du pro-
tocole final de l’arrangement international concernant les colis pos-
taux.
CHAPITRE IX
DES COLIS-AVION Art. 179. [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 26. — Les expéditeurs ou les
destinataires peuvent demander la remise à domicile immédiate de
l’avis d’arrivée des colis-avion dans le rayon local, sous réserve d’ac-
Art. 172. — Les colis postaux ordinaires et avec valeur déclarée du
quitter la taxe prévue à la rubrique C,5° de l’annexe IX de la présente
service interne, grevés de remboursement ou non, sont admis au
ordonnance.]
transport par la voie aérienne si tout ou partie de leur parcours est des-
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
servi par une ligne aérienne utilisée pour le service des colis postaux.
Dans les relations entre le Congo belge et les pays dont les adminis- Art. 180. — Dans les relations avec la Belgique et le Grand-Duché
trations se sont déclarées d’accord à ce sujet, tous les colis peuvent de Luxembourg, l’expéditeur d’un colis-avion contre remboursement
également bénéficier de ladite voie dans les conditions de transport peut demander que le montant encaissé lui soit transmis par voie aé-
reprises ci-dessus. rienne, dans les mêmes conditions que pour les colis ordinaires.

L’administration détermine les lignes aériennes qui peuvent être uti- Art. 181. — La réexpédition d’un colis-avion sur une nouvelle desti-
lisées pour l’acheminement des colis postaux. nation à la demande de l’expéditeur ou du destinataire peut avoir lieu
par la voie aérienne moyennant le paiement préalable des frais de
Art. 173. — Les colis acheminés par la voie aérienne prennent la réexpédition, ou le dépôt d’arrhes suffisantes pour couvrir la nouvelle
dénomination de colis-avion. transmission.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 763


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

La demande de l’expéditeur peut aussi être formulée au verso du Art. 189. — Les mandats sont valables jusqu’à l’expiration du troi-
bulletin d’expédition du colis, par une annotation formelle et signée. sième mois qui suit celui de leur émission; passé ce délai, ils ne peu-
vent plus être payés que sur un visa donne par la direction des pos-
Art. 182. — Lorsque, à défaut de capacité disponible, un colis ne tes. Les demandes de visa ne sont admises que moyennant paiement
peut être emporté par l’avion, l’expéditeur habitant la localité où se des taxes prévues à l’annexe I de la présente ordonnance.
trouve l’aérodrome d’embarquement a la faculté de demander que
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
son envoi soit acheminé par les moyens ordinaires, en portant une
annotation signée sur le bulletin d’expédition. Art. 190. — Est définitivement acquis au Trésor, le montant des
mandats ou des autorisations de paiement ou de remboursement
Les colis-avion dirigés sur le bureau postal chargé de leur remise à dont la liquidation n’a pas été réclamée par les ayants droit dans un
l’aérodrome de départ sont acheminés d’office par voie ordinaire, en délai de cinq ans à partir du versement dès fonds.
cas d’inadmission au transport aérien, sauf chargement à bord d’un
avion postérieur, lorsqu’il doit en résulter un gain de temps sur Art. 191. — Les formules de mandats sont délivrées gratuitement
l’acheminement par voie ordinaire et sous condition que la surtaxe au public. Elles comprennent:
perçue au dépôt soit suffisante. a) le coupon;
Art. 183. — Les colis ordinaires et avec valeur déclarée grevés de b) le corps du mandat;
remboursement ou non en provenance ou à destination de l’étran-
ger peuvent, à la demande des destinataires ou des expéditeurs être c) le talon de contrôle;
transportés par la voie aérienne interne entre le bureau d’échange d) le reçu destiné au déposant.
congolais d’entrée ou de dépôt et l’office destinataire ou de sortie.
Il ne peut en aucun cas être délivré de duplicata de mandats-poste
Art. 184. — Dans les cas visés à l’article 183, la surtaxe de trans- ou de reçus.
port aérien prévue au 1er alinéa de l’article 178 est à charge des des-
tinataires ou des expéditeurs.
Art. 192. [Ord. du 13 juin 1960, art. 19. — Les mandats-poste doi-
vent être présentés à l’acceptation accompagnés du montant et de
Art. 185. — Les dispositions des articles 179 et 181 sont applica- la taxe.
bles aux colis-avion en provenance de l’étranger. Seul le reçu est remis au déposant.
Art. 186. — Les dispositions du chapitre VIII, fixant le régime des Le déposant est tenu de remplir soit à l’encre, soit par un moyen
colis postaux ordinaires sont applicables aux colis-avion à l’excep- quelconque d’impression les quatre parties du mandat.
tion de l’article 146 et du littera g) de l’annexe V à la présente ordon-
nance en tout ce qui n’est pas expressément réglé par le chapitre IX. Le talon de contrôle doit porter sa signature.
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition. Lorsqu’il s’agit d’un déposant illettré, les agents des postes peuvent
prêter leur concours pour remplir les formules; toutefois le déposant
Sauf autorisation du gouverneur général ou de son délégué, aucun est tenu d’appliquer ses empreintes digitales ou sa marque habituel-
transport de produits inflammables, de poudre, d’explosifs, de muni- le sur le talon de contrôle en présence de deux témoins appelés à le
tions, de matériel pyrotechnique, de produits de compositions chimi- signer également.
ques instables, de produits corrosifs ou de films inflammables non lo-
gés dans un récipient métallique, ne pourra être fait par avion. Les mandats-poste ne peuvent comporter aucune surcharge ou rature.
[O.-L. du 20 janvier 1968, art. 27. — La somme qui ne peut compren-
dre de fraction de dizaine de sengi doit être indiquée sur chaque par-
tie de la formule en chiffres arabes et libellée en toutes lettres en ca-
CHAPITRE X
ractères latins et en langue française.]
DES MANDATS-POSTE INTERNES ET
Art. 193. — Les mandats sont nominatifs et payables à la person-
INTERNATIONAUX ne ou l’établissement dénommé par l’expéditeur.

Art. 187. — Les perceptions et les sous-perceptions des postes par- Art. 194. [Ord. du 13 juin 1960, art. 20. — Les mandats sont formés
ticipent au service des mandats. Dans les localités où il n’existe pas de sur le bureau de poste désigné par le déposant. Ils sont assimilés aux
bureau des postes de ces catégories, les comptables territoriaux ou, à correspondances ordinaires en ce qui concerne le mode de transmis-
défaut de ces derniers, d’autres comptables servent d’intermédiaire sion et de distribution.
pour l’émission et le paiement des mandats-poste. Les bureaux auxi- Sur demande et moyennant paiement de la taxe due pour cette opé-
liaires interviennent dans les limites fixées par le directeur, chef du ration, les mandats du service interne peuvent être soumis à la forma-
service des postes. lité de la recommandation.
L’échange des mandats internationaux est établi par l’intermédiaire Les bénéficiaires peuvent obtenir le paiement des mandats dans les
de la Belgique; il est limité aux pays avec lesquels cette dernière a bureaux de poste et éventuellement chez les comptables cités à
conclu un arrangement pour l’échange des mandats-poste. l’article 187.]
Art. 188. — L’administration garantit le montant des fonds qui lui Art. 195. — L’expéditeur d’un mandat peut obtenir qu’il soit donné
sont confiés pour le service des mandats. Elle n’assume aucune res- avis de paiement de ce mandat au bénéficiaire moyennant paiement
ponsabilité du chef de retard dans le paiement d’un mandat par suite à l’avance des taxes prévues à l’annexe VI de la présente ordonnance.
du manque de fonds ou pour toute autre cause. – Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.

764 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

Art. 196. — Tout mandat non distribué est renvoyé au déposant. Art. 205. — Toute demande d’ouverture de compte est libellée sur
une formule fournie par l’administration. Elle doit être adressée à
Celui-ci peut en obtenir le remboursement sur production du man- l’office de chèques postaux appelé à tenir le compte.
dat valablement acquitté et du reçu.
Le requérant est tenu de signer sa demande d’affiliation. Il donne,
Art. 197. — L’expéditeur qui demande la transmission par télégra- sur sa personne, sa maison de commerce, etc., des indications suffi-
phe d’un mandat est tenu de remplir la formule dans la forme ordi- samment précises pour éviter toute confusion et remet, lorsque la
naire et d’y indiquer d’une façon apparente la mention signée «Par demande a été agréée, un double spécimen de sa signature, et, éven-
télégraphe» et, le cas échéant, l’opération accessoire requise. tuellement, de la signature des personnes autorisées à disposer de
Il est autorisé à ajouter une communication particulière en service son avoir.
interne et en service international; toutefois, dans ce dernier cas, cet- L’administration statue sur l’acceptation ou le rejet de la demande.
te autorisation est limitée exclusivement aux mandats télégraphi-
ques destinés à la Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg. La Art. 206. — Le titulaire d’un compte est tenu d’informer, par lettre
communication est soumise au même tarif télégraphique que celui recommandée, l’office des chèques où ce compte est ouvert, de tout
requis pour le mandat. changement de ses mandataires. Il ne peut adresser, à l’administration,
aucune réclamation du chef des dommages résultant de l’absence de
Art. 198. — Pour obtenir le paiement d’un mandat, le bénéficiaire, notification d’un changement de l’espèce.
s’il n’est pas connu de l’agent payeur, est tenu de justifier de son
identité par la production de pièces probantes. Art. 207. [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 28. — Un dépôt de garantie
de un zaïre doit être versé au compte dans le délai d’un mois à dater
Art. 199. — Est considéré comme régulièrement payé, tout man- de l’acceptation de la demande d’affiliation.]
dat acquitté par le bénéficiaire ou son mandataire, on par le cura-
teur légal aux successions. Art. 208. — Aucun intérêt n’est alloué aux affiliés du service des
chèques et virements postaux du chef de leur avoir en compte.
Art. 200. — L’expéditeur peut demander, par voie ordinaire, aé-
rienne ou télégraphique le retrait ou la modification d’adresse d’un Art. 209. [O.-L. du 20 janvier 1968, art. 29. — Les opérations se rap-
mandat. Ces demandes sont soumises aux mêmes taxes que celles portant tant au débit qu’au crédit d’un compte ne peuvent compor-
appliquées aux correspondances. Toutefois, les demandes de retrait ter de fraction de dizaine de sengi; elles doivent être effectuées au
ou de modification d’adresse des mandats internationaux échangés moyen des formules par l’administration.]
par l’intermédiaire de la Belgique, sont limitées au parcours Congo, – Texte conforme au B.A.
Ruanda-Urundi – Bruxelles.
Le titulaire est responsable de toutes les conséquences de l’emploi
Art. 201. — Les mandats détruits ou perdus peuvent, à la deman- abusif, de la perte ou de la soustraction des imprimés qui lui ont été
de des ayants droit, être remplacés par des autorisations de paie- délivrés.
ment ou de remboursement qui sont délivrées par la direction des
postes dès qu’elle a pu s’assurer que le mandat n’a été ni payé ni Les prix des formulaires et imprimés à l’usage des affiliés sont repris
remboursé. La taxe à percevoir pour ce genre d’opération est prévue à la rubrique D de l’annexe VII à la présente ordonnance.
à l’annexe VI de la présente ordonnance. – Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.

– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition. Les sommes dues pour ces fournitures sont portées d’office au débit
du titulaire de compte intéressé.
Art. 202. — Les taxes des mandats-poste internes et internatio-
naux, les maxima admis et les taxes relatives aux opérations aux- Art. 210. — Par dérogation aux dispositions du premier alinéa de
quelles les mandats peuvent donner lieu, sont fixés par le tableau de l’article précédent, moyennant autorisation expresse de l’adminis-
l’annexe VI à la présente ordonnance. tration, les affiliés ont la faculté de faire usage de formules de bulle-
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition. tins de versement, de cartes-récépissés et d’assignations postales de
fabrication particulière, pour autant que les formules se rapportant
aux opérations de crédit soient rigoureusement conformes à celles
du service des chèques postaux et les assignations du modèle spécial
CHAPITRE XI prévu à cette fin.
DES CHÈQUES ET VIREMENTS POSTAUX La remise des assignations postales a lieu obligatoirement à l’office
des chèques postaux qui tient le compte du tireur.
Art. 203. — Les bureaux de poste ayant rang de perception sont
offices de chèques postaux. Il n’y a qu’un seul office de chèques pos- Art. 211. — Une communication particulière pour le destinataire
taux par localité. peut être inscrite gratuitement au verso du coupon latéral des bulle-
tins de versement, des formules de virement et de chèque et de chè-
Art. 204. — Sont admis à se faire ouvrir un compte: les particuliers, que ordinaires, ou au dos des cartes-récépissés.
les services publics, les firmes et sociétés commerciales, ainsi que les
associations, institutions et établissements quelconques. En cas de transmission télégraphique d’un bulletin de versement,
d’un ordre de virement ou d’un chèque (article 217), la communica-
Sous réserve de dénominations différentes, le nombre de comptes tion particulière est taxée suivant le tarif télégraphique, le nombre
ouverts dans un même office de chèques postaux aux particuliers et de mots de cette communication s’ajoutant à celui du télégramme
organismes visés à l’alinéa précédent n’est pas limité. de transfert.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 765


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
17 février 1959. – ORDONNANCE

Art. 212. — Les affiliés au service des chèques et virements pos- Il n’est pas fixé de maximum pour l’avoir en compte.
taux ont la faculté de faire encaisser toute somme à domicile par la
Art. 216. — Chaque affilié peut disposer en tout temps de son
poste dans les localités sièges d’un office des chèques postaux. Ils
avoir en compte à l’exclusion du montant de la garantie.
utilisent, à cette fin, des bulletins de versement avec carte-récépissé
adhérente qu’ils déposent ou adressent à l’office des chèques chargé Les dispositions sont effectuées de l’une des façons suivantes:
de la tenue de leur compte, à l’appui d’un bordereau conforme au
modèle arrêté par l’administration. a) au moyen de formules de chèques, pour en encaisser ou en faire
toucher le montant;
Art. 213. — Le montant des mandats-poste internes et internatio-
b) au moyen de formules de virements, pour en faire transférer le
naux, ainsi que des chèques postaux, peut être inscrit aux comptes de
montant au crédit d’un autre compte de chèques postaux.
chèques postaux des bénéficiaires, après que les titres, non acquittés,
ont été barrés de deux traits transversaux parallèles entre lesquels doit Toutefois, sur demande portée dans la case réservée aux indications
figurer la mention «Compte chèques postaux série....... n°.....». spéciales, les chèques peuvent, moyennant débit de la taxe due pour
cette opération, être soumis à la formalité de la recommandation.
Il peut être procédé de même pour les accréditifs, sous réserve qu’ils
soient acquittés par leurs destinataires et que ceux-ci ne résident pas Il peut être émis des chèques au porteur ou sans désignation de bé-
dans une localité siège d’une agence de la Banque centrale du Con- néficiaire.
go Belge et du Ruanda-Urundi.
Les chèques ne sont pas susceptibles d’endossement.
Les organismes bancaires peuvent également faire inscrire au crédit
de leur propre compte, le montant des mandats et des chèques pos- Pour être valables, les chèques postaux et les ordres de virement doi-
taux émis au profit de leurs clients, sous condition que les titres soient vent être signés à l’encre par le titulaire du compte ou par la ou les
régulièrement acquittés par leurs bénéficiaires et barrés comme prévu personnes autorisées à disposer de son avoir.
au premier alinéa. Art. 217. — Les bulletins de versements, les virements et les chèques
Les opérations dont question ci-dessus sont effectuées sans frais. de place à place bénéficient de la transmission par la voie aérienne par
toute occasion utile.
Art. 214. — Les titulaires de comptes peuvent demander que le pro-
duit de l’encaissement de leurs envois postaux contre remboursement La transmission de ces documents est effectuée par la voie télégra-
en service interne, soit porté d’office au crédit de leurs comptes, par phique si le déposant des bulletins de versement ou le tireur des or-
bulletins de remboursement. dres de virement ou des chèques, en a exprimé la demande dans la
case du recto des formules réservée aux indications spéciales. Cette
Les demandes de l’espèce sont formulées suivant les règles arrêtées demande doit être signée par le requérant.
par l’administration.
Les taxes dues pour les opérations en comptes de chèques postaux
Il en est de même pour les expéditeurs d’envois contre rembourse- sont reprises au tableau de l’annexe VII à la présente ordonnance
ment émanant de Belgique, qui ont la latitude de demander que les qui détermine également la manière dont elles sont perçues.
montants à encaisser soient versés au moyen de bulletins de rem- – Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
boursement au profit de comptes de chèques postaux ouverts au
Congo belge. Art. 218. — Toute personne, qu’elle soit ou non titulaire d’un
compte de chèques postaux, peut verser des fonds par bulletin de
Le produit de l’encaissement d’un envoi contre remboursement versement au profit d’un affilié au service des chèques et virements
émanant de Belgique est versé à un compte de chèques postaux postaux.
ouvert au Congo belge après déduction des taxes citées à la
rubrique E-a de l’annexe VII à la présente ordonnance. Les bulletins de versement sont acceptés dans les bureaux de per-
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
ception et de sous-perception des postes.

Dans les échanges entre la Belgique et le Congo belge, la liquidation Dans les localités dépourvues d’un bureau de perception ou de
des montants des remboursements peut aussi être effectuée au sous-perception des postes, les comptables territoriaux et exception-
moyen de virements à des comptes courants postaux dans le pays nellement d’autres comptes interviennent, à titre d’intermédiaires,
d’origine des envois. dans l’acceptation des bulletins de versement.

Au moment de la liquidation par virement postal du montant du Le déposant est tenu de remplir lui-même les quatre parties du bul-
remboursement d’un envoi originaire de Belgique, il y a lieu de dé- letin de versement, soit à l’encre, soit par un moyen quelconque
falquer: les taxes citées à la rubrique E-b de l’annexe VII à la présente d’impression (machine à écrire, etc.) et d’apposer sa signature sur le
ordonnance. talon de contrôle.
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition. Art. 219. — Le montant du versement ou de l’ordre de virement
est porté au crédit du compte indiqué sur la formule.
Art. 215. — L’avoir d’un titulaire de compte peut être constitué au
moyen des fonds provenant: L’office des chèques fait parvenir, sans frais, au titulaire, le coupon
latéral du bulletin ou du virement. Pour les versements et les vire-
a) de bulletins de versement ou de remboursement;
ments télégraphiques, le coupon est remplacé par un avis de crédit
b) de mandats-poste, de chèques postaux ou d’accréditifs, confor- établi par l’office des chèques postaux de destination.
mément aux dispositions de l’article 213;
Art. 220. — Il peut être donné, au déposant d’un bulletin de verse-
c) de transferts d’autres comptes (virements). ment ou au tireur d’un ordre de virement, avis de la date d’inscription

766 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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17 février 1959. – ORDONNANCE

du montant du titre au crédit du compte du bénéficiaire; de même, le Les visas pour date et les demandes de remplacement sont soumis
tireur d’un chèque peut obtenir avis de la date du paiement du titre au aux taxes prévues par le tableau de l’annexe VII à la présente ordon-
destinataire. nance pour ces opérations accessoires.
Ces opérations sont passibles de l’une des taxes prévues par le ta- – Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.

bleau de l’annexe VII à la présente ordonnance. Le montant d’un chèque est prescrit définitivement au profit du Tré-
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition. sor lorsqu’il n’a pas été réclamé par les ayants droit dans le délai de
cinq années, à partir de l’émission.
Les demandes de l’espèce, lors de l’émission des titres, sont formu-
lées par les intéressés par une mention portée dans la case du recto Le chèque postal est payable au bureau contre remise du titre dû-
des formules réservée aux indications spéciales. ment signé pour acquit par le bénéficiaire ou par la personne munie
des pouvoirs nécessaires.
Art. 221. — Les bulletins de versement et les ordres de virement dont
le montant ne peut être inscrit au compte bénéficiaire pour une cause Pour obtenir le paiement d’un chèque nominatif, le bénéficiaire, s’il
quelconque, ainsi que les chèques dont la remise n’a pu être effectuée n’est pas connu de l’agent payeur, est tenu de justifier de son identi-
aux destinataires, sont renvoyés au bureau d’origine avec indication du té par la production d’une pièce probante.
motif du renvoi au verso du coupon latéral des titres.
Le chèque postal portant au recto, d’une manière apparente la men-
Le montant des bulletins de versement est remboursé aux déposants tion «Ne payer qu’en main propre», est payable au bénéficiaire à l’ex-
contre acquit au verso des titres et restitution des récépissés de ver- clusion de toute autre personne, même munie d’une procuration.
sement; le montant des ordres de virement et des chèques est réins-
crit au crédit des comptes des tireurs. Le bénéficiaire d’un chèque portant la mention «Ne payer qu’en
main propre», peut faire inscrire le montant du titre au crédit de son
Art. 222. — Les cartes-récépissés ne sont présentées qu’une seule compte de chèques postaux. Dans ce cas, il barre le chèque dans la
fois à domicile. En échange du montant, la carte-récépissé est remise forme réglementaire (article 213), l’acquitte et le transmet à l’office
à la partie versante; le bulletin adhérent est traité comme un bulletin intéressé qui doit s’assurer de la régularité de la signature apposée.
de versement ordinaire.
Art. 227. — Le déposant d’un bulletin de versement ou le tireur
Si la présentation est infructueuse, un avis détaillant sommairement d’un chèque ou d’un virement peut demander le retrait ou la modi-
le titre est laissé au domicile du débiteur. fication d’adresse du titre. Il doit, à cet effet, justifier de son identité
et produire le récépissé quand il s’agit d’un bulletin de versement.
Toute carte-récépissé refusée à présentation ou non retirée au gui-
chet dans le délai de deux jours ouvrables à compter du lendemain La demande peut être transmise par la voie postale ou télégraphique.
de la présentation, ou dont le recouvrement n’a pu être opéré pour Elle est passible de la taxe prévue pour le retrait ou le changement
une cause quelconque, est renvoyée avec le bulletin adhérent au bu- d’adresse des correspondances.
reau d’origine, après annulation et indication du motif de renvoi.
L’opération sollicitée est effectuée si le montant du bulletin de ver-
Art. 223. — Si le bénéficiaire d’un chèque réside dans un pays sement ou du virement n’a pas encore été inscrit au crédit du comp-
pour lequel des mandats-poste peuvent être acceptés, le montant du te du bénéficiaire, ou si le destinataire du chèque n’a pas encore pris
titre lui est transmis par mandat. La taxe afférente à ce dernier, cal- livraison, soit du titre lui-même, soit de son montant.
culée selon la voie d’acheminement demandée, est débitée du
compte en lieu et place de la taxe du chèque. La demande de retrait ou de modification d’adresse doit être intro-
duite auprès du bureau de poste de dépôt pour le bulletin de verse-
Art. 224. — Les chèques au porteur ou sans désignation de bénéfi- ment, et auprès de l’office des chèques qui tient le compte du tireur,
ciaire ne peuvent être touchés dans un bureau autre que l’office des pour l’ordre de virement ou le chèque.
chèques qui tient le compte du tireur.
Art. 228. — Les assignations postales sont soumises aux disposi-
Si le détenteur est lui-même titulaire d’un compte, il peut demander tions prévues pour les chèques, sauf qu’elles ne sont pas transmissi-
que le montant du chèque soit inscrit à son crédit; à cet effet, il com- bles par la voie télégraphique.
plète le titre par l’indication de son nom et de son adresse, de maniè-
re à le rendre nominatif, et il le barre de la façon prévue par Art. 229. — Les taxes à percevoir pour les opérations effectuées
l’article 213. par l’intermédiaire du service des chèques et virements postaux,
sont fixées par le tableau de l’annexe VII à la présente ordonnance.
Art. 225. — Les chèques nominatifs sont payables dans les bureaux
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
de perception et de sous-perception des postes. Ils peuvent également
être payés par les comptables territoriaux ou, à défaut de ces derniers, Art. 230. — Par dérogation à l’annexe dont question à l’article pré-
par d’autres comptables fonctionnant dans les localités où il n’existe cédent, sont exonérés des taxes postales, mais non des taxes télégra-
pas de bureau de perception ou de sous-perception des postes. phiques éventuelles:
Art. 226. — Les chèques postaux sont valables jusqu’à l’expiration du – Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
troisième mois qui suit celui de leur émission. Passé ce délai, ils ne peu- 1° les bulletins de versement libellés au profit des comptes suivants:
vent plus être payés que sur visa ou autorisation de l’administration.
a) ouverts au nom d’un bureau postal, de la direction des postes,
Les chèques perdus ou détruits peuvent, à la demande des ayants d’un comptable des impôts et taxes, d’un comptable des télécom-
droit, être remplacés par l’administration après que celle-ci a pu s’as- munications ou d’un service ou succursale de la Caisse d’épargne du
surer du non-paiement des titres originaux. Congo belge et du Ruanda-Urundi;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 767


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10 juillet 1964. – CONVENTION INTERNATIONALE

b) ouverts au nom d’une agence de la Banque centrale du Congo Art. 236. — Un service d’échange de virements postaux existe en-
belge et du Ruanda-Urundi, mais uniquement lorsque les verse- tre le Congo belge et la Belgique.
ments sont effectués par ces agences;
Les virements d’un compte ouvert au Congo belge sur un compte
c) ouverts au nom d’un service officiel ou reconnu comme tel lors-
tenu en Belgique sont autorisés jusqu’à concurrence d’un montant
que les versements sont effectués par ledit service ou par un service
officiel ou reconnu comme tel; de 20.000 francs par jour et par compte débité.

2° les chèques établis par les titulaires des comptes visés sous le Les particuliers et organismes disposant de plusieurs comptes
chiffre 1°; ouverts sous des dénominations différentes (article 204) ne peuvent
utiliser qu’un seul compte, à désigner par eux, pour effectuer leurs
3° les virements de place à place effectués par les comptes visés sous
transferts à destination de la Belgique; ce dernier compte est soumis
le chiffre 1°;
à la limitation définie à l’alinéa précédent.
4° les virements de place à place destinés aux comptes sous littera a)
du chiffre 1°. Art. 237. — L’administration est responsable du montant des
fonds et valeurs qui lui sont confiés pour le service des chèques et vi-
Art. 231. — En cas de changement de résidence, tout affilié peut rements postaux, dans les limites fixées par les articles 14, 16 et 17
transférer son avoir sur un autre office de chèques postaux. du décret postal du 20 janvier 1921. Elle n’assume aucune respon-
Dans ce cas, le compte primitif est clôturé et il est ouvert à l’intéressé sabilité du chef de retard dans le paiement d’un chèque par suite de
un autre compte à l’office de chèques postaux qui dessert sa nouvel- manque de fonds ou pour toute autre cause, ni en général, pour tout
le résidence. retard dans l’exécution d’une opération quelconque du service des
chèques et virements postaux.
Cette opération est effectuée sans frais pour le titulaire, qui doit se
pourvoir de nouvelles formules de chèques et de virements auprès Art. 238. — Les opérations financières du service des chèques et
du nouvel office des chèques. virements postaux sont consignées dans la comptabilité générale.

Art. 232. — L’administration peut supprimer un compte en tout Art. 239. — En cas de modification de la présente ordonnance, les
temps, lorsque le titulaire en a fait un emploi abusif ou qu’il a en- nouvelles dispositions seront applicables aux comptes existant au
freint, à plusieurs reprises, les prescriptions réglementaires. La me- moment de la mise en vigueur de ces changements.
sure est notifiée par lettre recommandée avec indication de la date
à laquelle le compte est clôturé. Art. 240. — Sont abrogés: les arrêtés ministériels des 14 décembre
1912 et 30 avril 1914, l’arrêté ministériel du 19 janvier 1929, l’arrêté mi-
D’autre part, le titulaire d’un compte peut y renoncer moyennant nistériel du 9 décembre 1929, l’ordonnance du gouverneur général du
préavis de huit jours. La renonciation doit être faite également par 28 juillet 1926, l’ordonnance 228/P. T. du 29 juillet 1946, l’ordonnance
lettre recommandée adressée à l’office des chèques. 64-17 du 17 janvier 1950, l’ordonnance 64-402 du 7 décembre 1950,
Art. 233. — Dès notification de la suppression du compte, ou l’ordonnance 64-418 du 15 décembre 1950, l’ordonnance 64-274 du
après renonciation, le titulaire ne peut plus disposer de son avoir. 13 septembre 1951, l’ordonnance 66-75 du 3 mars 1953, l’ordonnance
66-106 du 1er avril 1953, l’ordonnance 66-107 du 2 avril 1953, l’ordon-
En conséquence, il n’est plus donné suite aux chèques ni aux vire- nance 66-169 du 6 juin 1956.
ments, émis postérieurement; quant aux versements effectués au
profit du titulaire sortant, ils sont remboursés aux déposants. Art. 241. — La présente ordonnance, applicable au Congo belge et
au Ruanda-Urundi, entrera en vigueur le 1er avril 1959.
Lors de la suppression du compte, ou à l’expiration du délai de re-
nonciation, l’administration clôture le compte et met l’avoir, y com-
(Suivent les annexes)
pris le dépôt de garantie, à la disposition de l’ayant droit.
Art. 234. — L’administration publie périodiquement la liste des ti-
tulaires des comptes, dans une forme qu’elle détermine.
Elle fixe également les conditions de la délivrance de cette liste au 10 juillet 1964. – CONVENTION INTERNATIONALE –
public.
Constitution de l’Union postale universelle.
Art. 235. — Les réclamations et les demandes de renseignements – Cette Convention n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. La version
concernant les bulletins de versement, les ordres de virement et les chè- présentée ci-après est la version du texte original telle que publiée par le site officiel
ques, doivent être adressées au bureau d’enregistrement des titres. de l’Union postale universelle au 12 janvier 2003.

– La Convention internationale du 10 juillet 1964 portant constitution de l’Union


Toute réclamation ou demande de renseignements donne lieu à la
postale universelle a été ratifiée par la République démocratique du Congo en 1979.
perception de la taxe prévue par le tableau de l’annexe VII à la pré-
sente ordonnance pour ces opérations accessoires.
– Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition. En vue de développer les communications entre les peuples par un
Les réclamations à charge de l’administration ne sont admises que fonctionnement efficace des services postaux et de contribuer à at-
dans le délai fixé par l’article 18 du décret postal du 20 janvier 1921. teindre les buts élevés de la collaboration internationale dans les do-
maines culturel, social et économique, les plénipotentiaires des Gou-
Lorsqu’une réclamation ou une demande de renseignements a été mo- vernements des pays contractants ont adopté, sous réserve de ratifica-
tivée par une faute de service, le droit perçu de ce chef est remboursé. tion, la présente constitution.

768 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
10 juillet 1964. – CONVENTION INTERNATIONALE

TITRE Ier 2. Les unions restreintes peuvent envoyer des observateurs aux con-
grès, conférences et réunions de l’Union, au conseil d’administration
DISPOSITIONS ORGANIQUES ainsi qu’au conseil d’exploitation postale.
3. L’Union peut envoyer des observateurs aux congrès, conférences
er et réunions des unions restreintes.
CHAPITRE I
Art. 9. — Relations avec l’Organisation des Nations unies
GÉNÉRALITÉS
Les relations entre l’Union et l’Organisation des Nations unies sont
Art. 1er. — Étendue et but de l’Union réglées par les accords dont les textes sont annexés à la présente
constitution.
1. Les pays qui adoptent la présente constitution forment, sous la dé-
nomination d’Union postale universelle, un seul territoire postal Art. 10. — Relations avec les organisations internationales
pour l’échange réciproque des envois de la poste aux lettres. La liber-
té de transit est garantie dans le territoire entier de l’Union. Afin d’assurer une coopération étroite dans le domaine postal interna-
tional, l’Union peut collaborer avec les organisations internationales
2. L’Union a pour but d’assurer l’organisation et le perfectionne- ayant des intérêts et des activités connexes.
ment des services postaux et de favoriser, dans ce domaine, le déve-
loppement de la collaboration internationale.
3. L’Union participe, dans la mesure de ses possibilités, à l’assistance CHAPITRE II
technique postale demandée par ses pays-membres.
ADHÉSION OU ADMISSION À L’UNION,
Art. 2. — Membres de l’Union SORTIE DE L’UNION
Sont pays-membres de l’Union:
Art. 11. — Adhésion ou admission à l’Union, procédure
a) les pays qui possèdent la qualité de membre à la date de la mise
en vigueur de la présente constitution; 1. Tout membre de l’Organisation des Nations unies peut adhérer à
l’Union.
b) les pays devenus membres conformément à l’article 11.
2. Tout pays souverain non membre de l’Organisation des Nations
Art. 3. — Ressort de l’Union unies peut demander son admission en qualité de pays membre de
l’Union.
L’Union a dans son ressort:
3. L’adhésion ou la demande d’admission à l’Union doit comporter
a) les territoires des pays-membres; une déclaration formelle d’adhésion à la constitution et aux actes
b) les bureaux de poste établis par les pays-membres dans des terri- obligatoires de l’Union. Elle est adressée par le gouvernement du pays
toires non compris dans l’Union; intéressé au directeur général du Bureau international qui, selon le
cas, notifie l’adhésion ou consulte les pays-membres sur la demande
c) les territoires qui, sans être membres de l’Union, sont compris d’admission.
dans celle-ci parce qu’ils relèvent, au point de vue postal, de pays-
4. Le pays non membre de l’Organisation des Nations unies est con-
membres.
sidéré comme admis en qualité en pays-membre si sa demande est
Art. 4. — Relations exceptionnelles approuvée par les deux tiers au moins des pays-membres de l’Union.
Les pays-membres qui n’ont pas répondu dans le délai de quatre
Les administrations postales qui desservent des territoires non com- mois sont considérés comme s’abstenant.
pris dans l’Union sont tenues d’être les intermédiaires des autres ad-
5. L’adhésion ou l’admission en qualité de membre est notifiée par le
ministrations. Les dispositions de la convention et de son règlement
directeur général du Bureau international aux gouvernements des
sont applicables à ces relations exceptionnelles. pays-membres. Elle prend effet à partir de la date de cette notification.
Art. 5. — Siège de l’Union Art. 12. — Sortie de l’Union, procédure
Le siège de l’Union et de ses organes permanents est fixé à Berne. 1. Chaque pays-membre a la faculté de se retirer de l’Union moyen-
nant dénonciation de la constitution donnée par le gouvernement
Art. 6. — Langue officielle de l’Union du pays intéressé, au directeur général du bureau international et
La langue officielle de l’Union est la langue française. par celui-ci aux gouvernements des pays-membres.
2. La sortie de l’Union devient effective à l’expiration d’une année à
Art. 7. — Unité monétaire partir du jour de réception par le directeur général du bureau inter-
L’unité monétaire utilisée dans les Actes de l’Union est l’unité de national de la dénonciation prévue au paragraphe 1.
compte du Fonds monétaire international (FMI).
Art. 8. — Unions restreintes, arrangements spéciaux CHAPITRE III
1. Les pays-membres, ou les administrations postales si la législation ORGANISATION DE L’UNION
de ces pays ne s’y oppose pas, peuvent établir des unions restreintes
et prendre des arrangements spéciaux concernant le service postal Art. 13. — Organes de l’Union
international, à la condition toutefois de ne pas y introduire des dis-
positions moins favorables pour le public que celles qui sont prévues 1. Les organes de l’Union sont le congrès, le conseil d’administra-
par les actes auxquels les pays-membres intéressés sont parties. tion, le conseil d’exploitation postale et le bureau international.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 769


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
10 juillet 1964. – CONVENTION INTERNATIONALE

2. Les organes permanents de l’Union sont le conseil d’administra- laquelle il désire être rangé au point de vue de la répartition des dé-
tion, le conseil d’exploitation et le bureau international. penses de l’Union.
Art. 14. — Congrès
1. Le congrès est l’organe suprême de l’Union. TITRE II
2. Le congrès se compose des représentants des pays-membres. ACTES DE L’UNION
Art. 15. — Congrès extraordinaires
Un congrès extraordinaire peut être réuni à la demande ou avec l’as-
CHAPITRE Ier
sentiment des deux tiers au moins des pays-membres de l’Union. GÉNÉRALITÉS
Art. 16. [Abrogé par le troisième Protocole additionnel du
27 juillet 1984, art. II]. Art. 22. — Actes de l’Union
1. La constitution est l’acte fondamental de l’Union. Elle contient les
Art. 17. — Conseil d’administration
règles organiques de l’Union.
1. Entre deux congrès, le conseil d’administration (CA) assure la con- 2. Le règlement général comporte les dispositions assurant l’appli-
tinuité des travaux de l’Union conformément aux dispositions des cation de la constitution et le fonctionnement de l’Union. Il est obli-
actes de l’Union. gatoire pour tous les pays-membres.
2. Les membres du conseil d’administration exercent leurs fonctions 3. La convention postale universelle et son règlement d’exécution
au nom et dans l’intérêt de l’Union. comportent les règles communes applicables au service postal inter-
national et les dispositions concernant les services de la poste aux
Art. 18. — Conseil d’exploitation postale lettres. Ces actes sont obligatoires pour tous les pays-membres.
Le conseil d’exploitation postale (CEP) est chargé des questions d’ex- 4. Les arrangements de l’Union et leurs règlements d’exécution rè-
ploitation, commerciales, techniques et économiques intéressant le glent les services autres que ceux de la poste aux lettres entre les
service postal. pays-membres qui y sont parties. Ils ne sont obligatoires que pour
ces pays.
Art. 19. [Abrogé par le troisième Protocole additionnel du
5. Les règlements d’exécution, qui contiennent les mesures d’appli-
27 juillet 1984, art. III].
cation nécessaires à l’exécution de la convention et des arrange-
Art. 20. — Bureau international ments, sont arrêtés par le conseil d’exploitation postale, compte
tenu des décisions prises par le congrès.
Un office central, fonctionnant au siège de l’Union sous la dénomina-
6. Les protocoles finals éventuels annexés aux actes de l’Union visés
tion de Bureau international de l’Union postale universelle, dirigé par aux paragraphes 3, 4 et 5 contiennent les réserves à ces actes.
un directeur général et placé sous le contrôle du conseil d’administra-
tion, sert d’organe d’exécution, d’appui, de liaison, d’information et Art. 23. — Application des actes de l’Union aux territoires dont
de consultation. un pays-membre assure les relations internationales
1. Tout pays peut déclarer à tout moment que l’acceptation par lui
des actes de l’Union comprend tous les territoires dont il assure les
CHAPITRE IV relations internationales, ou certains d’entre eux seulement.
FINANCES DE L’UNION 2. La déclaration prévue au paragraphe 1 doit être adressée au direc-
teur général du bureau international.
Art. 21. — Dépenses de l’Union, contributions des pays-membres
3. Tout pays membre peut en tout temps adresser au directeur général
1. Chaque congrès arrête le montant maximal que peuvent atteindre: du bureau international une notification en vue de dénoncer l’applica-
tion des actes de l’Union pour lesquels il a fait la déclaration prévue au
a) annuellement les dépenses de l’Union; paragraphe 1. Cette notification produit ses effets un an après la date
de sa réception par le directeur général du bureau international.
b) les dépenses afférentes à la réUnion ou prochain congrès.
4. Les déclarations et notifications prévues aux paragraphes 1 et 3
2. Le montant maximal des dépenses prévu au paragraphe 1 peut sont communiquées aux pays-membres par le directeur général du
être dépassé si les circonstances l’exigent, sous réserve que soient bureau international.
observées les dispositions y relatives du règlement général.
5. Les paragraphes 1 à 4 ne s’appliquent pas aux territoires possédant
3. Les dépenses de l’Union, y compris éventuellement les dépenses la qualité de membre de l’Union et dont un pays-membre assure les
visées au paragraphe 2, sont supportées en commun par les pays- relations internationales.
membres de l’Union. A cet effet, chaque pays-membre choisit la clas-
se de contribution dans laquelle il entend être rangé. Les classes de Art. 24. — Législations nationales
contribution sont fixées dans le règlement général.
Les stipulations des actes de l’Union ne portent pas atteinte à la lé-
4. En cas d’adhésion ou d’admission à l’Union en vertu de l’article gislation de chaque pays-membre dans tout ce qui n’est pas expres-
11, le pays intéressé choisit librement la classe de contribution dans sément prévu par ces actes.

770 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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10 juillet 1964. – CONVENTION INTERNATIONALE

CHAPITRE II les instruments de cette ratification sont traités conformément à la rè-


gle requise à l’article 26.
ACCEPTATION ET DÉNONCIATION
DES ACTES DE L’UNION Art. 31. — Modification du règlement général, de la conven-
tion et des arrangements
Art. 25. — Signature, authentification, ratification et autres 1. Le règlement général, la convention et les arrangements fixent les
modes d’approbation des actes de l’Union conditions auxquelles est subordonnée l’approbation des propositions
qui les concernent.
1. Les actes de l’Union issus de congrès sont signés par les plénipo-
tentiaires des pays-membres. 2. Les actes visés au paragraphe 1 sont mis à exécution simultané-
ment et ils ont la même durée. Dès le jour fixé par le congrès pour la
2. Les règlements d’exécution sont authentifiés par le président et le mise à exécution de ces actes, les actes correspondants du congrès
secrétaire général du conseil d’exploitation postale. précédent sont abrogés.
3. La constitution est ratifiée aussitôt que possible par les pays signa-
taires.
CHAPITRE IV
4. L’approbation des actes de l’Union autres que la constitution est
régie par les règles constitutionnelles de chaque pays signataire. RÈGLEMENT DES DIFFÉRENDS
5. Lorsqu’un pays ne ratifie pas la constitution ou n’approuve pas les
autres actes signés par lui, la constitution et les autres actes n’en sont Art. 32. — Arbitrages
pas moins valables pour les pays qui les ont ratifiés ou approuvés. En cas de différend entre deux ou plusieurs administrations postales
Art. 26. — Notification des ratifications et des autres modes des pays-membres relativement à l’interprétation des actes de
d’approbation des actes de l’Union l’Union ou de la responsabilité dérivant, pour une administration
postale, de l’application de ces actes, la question en litige est réglée
Les instruments de ratification de la constitution, des protocoles ad- par jugement arbitral.
ditionnels à celle-ci et éventuellement d’approbation des autres ac-
tes de l’Union sont déposés dans le plus bref délai auprès du direc-
teur général du bureau international qui notifie ces dépôts aux gou- TITRE III
vernements des pays-membres.
DISPOSITIONS FINALES
Art. 27. — Adhésion aux arrangements
Art. 33. — Mise à exécution et durée de la constitution
1. Les pays-membres peuvent, en tout temps, adhérer à un ou à plu-
sieurs des arrangements prévus à l’article 22, § 4. La présente constitution sera mise à exécution le 1er janvier 1966 et
2. L’adhésion des pays-membres aux arrangements est notifiée con- demeurera en vigueur pendant un temps indéterminé.
formément à l’article 11, § 3.
Art. 28. — Dénonciation d’un arrangement
PROTOCOLE FINAL DE LA CONSTITUTION DE
Chaque pays-membre a la faculté de cesser sa participation à un ou
plusieurs des arrangements, aux conditions stipulées à l’article 12. L’UNION POSTALE UNIVERSELLE

CHAPITRE III Au moment de procéder à la signature de la constitution de l’Union


postale universelle conclue à la date de ce jour, les plénipotentiaires
MODIFICATION DES ACTES DE L’UNION soussignés sont convenus de ce qui suit:

Art. 29. — Présentation des propositions Art. unique. — Adhésion à la constitution


1. L’administration postale d’un pays-membre a le droit de présen- Les pays-membres de l’Union qui n’ont pas signé la constitution
ter, soit au congrès, soit entre deux congrès, des propositions con- peuvent y adhérer en tout temps. L’instrument d’adhésion est adres-
cernant les actes de l’Union auxquels son pays est partie. sé par la voie diplomatique au gouvernement du pays-siège de
2. Toutefois, les propositions concernant la constitution et le règlement l’Union et, par ce dernier, aux gouvernements des pays-membres de
général ne peuvent être soumises qu’au congrès. l’Union.

Art. 30. — Modification de la constitution Liste des États parties le 1er mars 1992

1. Pour être adoptées, les propositions soumises au congrès et rela- Arabie saoudite Liban
tives à la présente constitution doivent être approuvées par les deux Autriche Liechtenstein
tiers au moins des pays-membres de l’Union. Belgique Lituanie
Bolivie Luxembourg
2. Les modifications adoptées par un congrès font l’objet d’un protoco- Canada Oman
le additionnel et, sauf décision contraire de ce congrès, entrent en vi- Chili Qatar
gueur en même temps que les actes renouvelés au cours du même con- Chine Saint-Kitts-et-Nevis
grès. Elles sont ratifiées aussitôt que possible par les pays-membres et Corée (Nord) Saint-Vincent-et-les-Grenadines

Édition 2003 – © Larcier Tome III 771


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18 novembre 1993. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Corée (Sud) Singapour Art. 5. — L’exploitation de la poste privée par une entreprise publi-
Etats-Unis d’Amérique Suède que ou privée, est subordonnée à l’obtention d’une autorisation écri-
Indonésie Suisse
te du ministre des P.T.T.
Israël Thaïlande
Japon Tunisie Art. 6. — L’exercice du commerce des machines à affranchir est su-
Jordanie Cité du Vatican
bordonné au respect des dispositions des articles 3 et 4 du présent
arrêté.
Le ministère des P.T.T. délivre, à cet effet, un permis spécial.

18 novembre 1993. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL CAB/MIN/ Art. 7. — Aucune machine à affranchir ne peut être mise en vente
PTT/0026/31/93 déterminant les conditions d’agrément ou en location si elle n’a pas été homologuée par l’administration
des opérateurs ainsi que les conditions d’octroi des titres des P.T.T.
d’exploitation des activités du secteur des postes. (Minis- L’acte d’homologation de cette machine est sanctionné par un cer-
tère des Postes et Télécommunications) tificat.
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. Art. 8. — Il est interdit de vendre, de donner en location, ou de donner
une machine à affranchir à quiconque n’a pas obtenu l’autorisation du
ministère des P.T.T.
CHAPITRE Ier
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES
CHAPITRE II
Art. 1er. — Les activités à exercer dans le secteur des postes portent DES CONDITIONS D’OCTROI
sur:
DU CERTIFICAT D’ENREGISTREMENT,
1° l’exploitation de la poste aux lettres ouverte au public ou privée; D’HOMOLOGATION ET DES TITRES D’EXPLOITATION
2° l’exploitation des débits particuliers des timbres-poste et des
clubs ou organisations philatéliques; Section Ier
3° l’importation, la vente ou la location des machines à affranchir. Des conditions générales
L’exploitation de la poste aux lettres ouverte au public est dite:
Art. 9. — Le certificat d’immatriculation est délivré par le ministre
• locale, lorsque le réseau de correspondance exploité est limité à la des P.T.T. à toute personne physique ou morale qui exprime le désir
même ville ou la même localité; d’exercer une activité du secteur postal.

• régionale, lorsque le réseau de correspondance est limité à la La durée de validité du certificat d’immatriculation est indéterminée.
même région; Art. 10. — La demande d’immatriculation au registre postal est ac-
• inter-régionale, lorsque le réseau de correspondance est établi entre compagnée d’un dossier complet comprenant:
deux régions; 1° une requête écrite et motivée;
• internationale, lorsque le réseau de correspondance sort des limites 2° une photocopie des pièces d’identité;
du territoire national.
3° une photocopie du passeport et une photocopie de la carte de rési-
Par exploitation de la poste privée, il faut entendre, la cueillette, le dant (pour un expatrié);
transport et la distribution du courrier d’une entreprise par l’entre-
4° un extrait du casier judiciaire;
prise elle-même.
5° une attestation de nationalité;
Art. 2. — Il est ouvert au ministère des P.T.T. un registre postal pour
l’inscription des opérateurs économiques du secteur des postes. 6° une photocopie du registre de commerce;

Art. 3. — Toute personne physiques ou morale désireuse d’exercer 7° les statuts notariés de la société requérante;
une activité dans le secteur postal est tenue de s’inscrire au registre 8° 2 photos passeport du requérant.
postal.
Le requérant paie la taxe d’immatriculation au registre postal.
Il lui est délivré, à cet effet, un certificat d’immatriculation consti-
tuant l’acte d’agrément d’opérateur du secteur des postes. Art. 11. — La demande d’homologation d’une machine à affran-
chir est accompagnée d’un dossier complet comprenant:
Art. 4. — Indépendamment de l’immatriculation, toute personne
1° une photocopie du certificat d’agrément d’opérateur du secteur
physique ou morale qui désire exploiter une activité du service postal
de poste;
doit obtenir, au préalable, une autorisation écrite du ministre des P.T.T.
2° le prospectus et un échantillon de l’appareil à homologuer.
Il lui est délivré, à cet effet, un permis d’exploitation qui précise la ca-
tégorie de l’exploitation et fixe les obligations de l’exploitant Art. 12. — Chaque fois qu’une machine à affranchir est présentée
vis-à-vis de l’État. à l’homologation, une taxe est perçue par l’administration des P.T.T.

772 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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29 janvier 2000. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

La machine sera ensuite enregistrée et numérotée. Les copies des bordereaux de versement doivent être transmises au
secrétariat général des P.T.T.
Art. 13. — Le permis d’exploitation postale est délivré à toute per-
sonne physique ou morale détentrice d’un certificat d’agrément qui
remplit les conditions prévues à l’article 14 du présent arrêté.
Section III
La validité du permis d’exploitation postale est subordonnée au Des diverses obligations
paiement de la redevance annuelle.
d’un titulaire d’une autorisation ministérielle
Art. 14. — La demande du permis d’exploitation du secteur de pos- Art. 19. — Le permis d’exploitation ainsi que le certificat d’imma-
te devra contenir: triculation sont incessibles.
1° une lettre de demande qui en justifie les raisons; Ces titres doivent être présentés à toute réquisition de l’autorité de
2° une attestation fiscale en cours de validité; contrôle compétente.

3° un dossier de faisabilité du projet au cas où l’activité sollicitée est Toute modification du permis original doit être sollicitée auprès du
ouverte au public dans un but commercial. ministère des P.T.T. dans les conditions prévues à l’article 14 du pré-
sent arrêté.
Le requérant paie les frais d’examen du dossier et la taxe de rémuné-
ration du titre à obtenir si les conclusions sont favorables. Art. 20. — Toute photocopie de l’original d’un permis d’exploita-
tion ou d’un certificat d’immatriculation est réputée sans valeur.
Art. 15. — Les demandes d’immatriculation au registre postal, d’ho-
En cas de perte, de vol ou de détérioration, la déclaration doit être faite
mologation d’une machine à affranchir ou de permis d’exploitation
au secrétariat général des P.T.T. qui procède le cas échéant, au rempla-
du secteur postal sont adressées au ministre des P.T.T. sur formulaires
cement du titre après enquête d’un officier de police judiciaire.
appropriés délivrés par le secrétariat général.
Art. 21. — L’octroi de l’autorisation ministérielle ne dispense pas le
titulaire du titre de se soumettre à toutes autres dispositions légales
Section II et réglementaires en vigueur.
Des taxes et redevances
Art. 16. — Toute demande d’autorisation ministérielle, d’agré- CHAPITRE III
ment d’un opérateur ou d’homologation d’un équipement, donne
lieu au paiement des taxes destinées à couvrir: DES DISPOSITIONS FINALES
1° l’achat du formulaire de demande; Art. 22. — Les opérateurs du secteur des postes en activité sont te-
nus de se conformer aux dispositions du présent arrêté endéans les
2° les frais d’étude du dossier; 60 jours de sa signature.
3° la rémunération du titre à obtenir. Art. 23. — Les infractions au présent arrêté sont punies des peines
prévues aux dispositions de l’ordonnance-loi 68-045 du 2 janvier
Art. 17. — Le titulaire d’une autorisation ministérielle est tenu au
1968 sur le service postal telle que modifiée à ce jour.
paiement d’une redevance annuelle d’exploitation postale.
Les taux des taxes et redevances d’exploitation postale sont détermi-
Art. 24. — Toutes les dispositions contraires au présent arrêté sont
abrogées.
nés par l’annexe I de l’arrêté ministériel CAB/MIN/PTT/28/31/93
du 18 novembre 1993. Art. 25. — Le secrétaire général aux P.T.T. est chargé de l’exécution
du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.
Le paiement des redevances est anticipatif et doit intervenir au plus
tard le 31 mars de chaque année.
Le taux de la redevance d’exploitation de la poste aux lettres ouverte
au public est proportionnelle au chiffre d’affaires.
29 janvier 2000. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 002/CAB/MN/
Ainsi l’exploitant est tenu de communiquer à la fin de chaque trimestre PTT/K/2000 instituant le code postal de la République
son chiffre d’affaires à l’administration des P.T.T.
démocratique du Congo. (Ministère des Postes et Télé-
Le paiement doit s’effectuer dans les quinze jours qui suivent la fac- communications)
turation. – Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.

Art. 18. — Les entreprises publiques des postes ainsi que les autres Art. 1er. — Il est institué, en République démocratique du Congo, un
entreprises de l’État exploitant le service public des postes sont assu- code postal dont les éléments sont repris dans les tableaux en annexe.
jetties au versement trimestriel d’une surtaxe pour chacun de leurs
produits. Art. 2. — Le secrétaire général aux Postes, Téléphones et Télécom-
munications et le directeur général des postes de l’Office congolais
Le paiement des surtaxes s’effectue soit auprès du comptable public des postes et télécommunications sont chargés, chacun en ce qui le
principal affecté au ministère des P.T.T., soit au compte du Trésor concerne de l’application du présent arrêté qui entre en vigueur à la
public no 11.000-1000 ouvert à la Banque du Zaïre. date de sa signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 773


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Annexe 02 PROVINCE DE BANDUNDU


01 Ville de Kinshasa
021 Ville de Bandundu
011 District de la Funa Code Bureau Localité Ancienne
Code Bureau Localité Ancienne appellation
appellation
02101 Bandundu Bandundu Bandundu 1
01101 Kinshasa Bandalungwa Kinshasa 13 02102 Bandundu Bandundu Bandundu 2
01102 Kinshasa Kalamu Kinshasa 6
01103 Kinshasa Kasa-Vubu Kinshasa 7 022 Ville de Kikwit
01104 Kinshasa Ngiri-Ngiri Kinshasa 9 Code Bureau Localité Ancienne
appellation
012 District de la Lukunga
02201 Kikwit Kikwit Kikwit 1
Code Bureau Localité Ancienne
appellation 02202 Kikwit Kikwit Kikwit 2

01201 Kinshasa Barumbu Kinshasa 4 023 District du Kwango


01202 Kinshasa Gombe (Aff. étrangère) Kinshasa 14 Code Bureau Localité Ancienne
01203 Kinshasa Gombe (CCIC) Kinshasa 15 appellation
01204 Kinshasa Gombe (Hôtel de Poste) Kinshasa 1 02301 Feshi Feshi
01205 Kinshasa Gombe (Ht. Cmd) Kinshasa 10 02302 Kahemba Kahemba
01206 Kinshasa Gombe (Présidence) Kin. Palais Nation 02303 Kasongo Lunda Kasongo Lunda
01207 Kinshasa Gombe (Ptpal) Kinshasa/Gombe 02304 Kenge Kenge Kenge 1
01208 Kinshasa Gombe Fonct. publique Kinshasa G.C. 02305 Kenge Kenge 2 Kenge 2
01209 Kinshasa Gombe/Cadeco Kinshasa 5 02306 Kianza Kianza
01210 Kinshasa Kinshasa Kinshasa 3 02307 Kimbau Kimbau
01211 Kinshasa Kintambo Kinshasa 12 02308 Kolokoso Kolokoso
01212 Kinshasa Lingwala Kinshasa 8 02309 Panzi Panzi
01213 Kinshasa Mont Ngafula Kinshasa 41 02310 Popo-Kabaka Popo-Kabaka
01214 Kinshasa Ndolo Kinshasa 31
01215 Kinshasa Ngaliema Kinshasa 2 024 District du Kwilu
Code Bureau Localité Ancienne
013 District du Mont-Amba appellation
Code Bureau Localité Ancienne appellation
02401 Bagata Bagata
01301 Kinshasa Kisenso Kinshasa 22 02402 Bilili Bilili
01302 Kinshasa Lemba Kinshasa 21 02403 Bulungu Bulungu
01303 Kinshasa Limete Kinshasa-Limete 02404 Dibaya Lubwe Dibaya Lubwe
01304 Kinshasa Matete Kinshasa 23 02405 Djuma (Mikwi) Djuma (Mikwi)
01305 Kinshasa Ngaba Kinshasa 16 02406 Fatundu Fatundu
01306 Kinshasa Université de Kin Kinshasa 11 02407 Gungu Gungu
02408 Idiofa Idiofa
014 District de Tshangu
02409 Kimputu Kimputu
Code Bureau Localité Ancienne appellation
02410 Kwaya (Bualayulu) Kwaya (Bualayulu)
01401 Kinshasa Kimbanseke Kinshasa 18 02411 Lusanga Lusanga
01402 Kinshasa Kinkole Kinshasa 33 02412 Mabenga Mabenga
01403 Kinshasa Masina Kinshasa 19 02413 Mangai Mangai
01404 Kinshasa N’sele Kinshasa 34 02414 Masi-Manimba Masi-Manimba
01405 Kinshasa Ndjili Kinshasa 20 02415 Mateko Mateko
01406 Kinshasa Ndjili Aérogare Kinshasa 24 02416 Mayoko Mayoko
02417 Nkara Nkara
02418 Pay-Kongila Pay-Kongila
02419 Yumbi Yumbi

774 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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025 District de Mai-Ndombe 033 District des Cataractes


Code Bureau Localité Ancienne Code Bureau Localité Ancienne
appellation appellation
02501 Bandjwo-Moke Bandjwo-Moke 03301 Gombe Matadi Gombe Matadi
02502 Bolia Bolia 03302 Kimpangu Kimpangu
02503 Inongo Inongo 03303 Kimpese Kimpese
02504 Ireko Ireko 03304 Kivunda Kivunda
02505 Kiri Kiri 03305 Kwilu-Ngongo Kwilu-Ngongo
02506 Kutu Kutu 03306 Lufu-Toto Lufu-Toto
02507 Lokolama Lokolama 03307 Lukala Lukala
02508 Nioki Nioki 03308 Luozi Luozi
02509 Ntandambelo Ntandambelo 03309 Mbanza-Ngungu Mbanza-Ngungu Mbanza-Ngungu 1
02510 Oshwe Oshwe 03310 Mbanza-Ngungu Mbanza-Ngungu Mbanza-Ngungu 2
02511 Pendjwa Pendjwa 03311 Songololo Songololo
02512 Semendwa Semendwa
02513 Tolo Tolo 034 District de la Lukaya
Code Bureau Localité Ancienne
026 District des Plateaux appellation
Code Bureau Localité Ancienne
appellation 03401 Inkisi Inkisi
03402 Kasangulu Kasangulu
02601 Bolobo Bolobo 03403 Kibambi Kibambi
02602 Kwamouth Kwamouth 03404 Kimvula Kimvula
02603 Mushie Mushie 03405 Luila Luila
03406 Madimba Madimba
03407 Malele Malele
03 PROVINCE DU BAS-CONGO
035 Ville de Matadi
031 District du Bas-Fleuve Code Bureau Localité Ancienne
Code Bureau Localité Ancienne appellation
appellation
03501 Matadi Matadi Matadi 1
03101 Banza Tshela Banza Tshela 03502 Matadi Matadi Matadi 2
03102 Inga Inga
03103 Kangu Kangu
03104 Kitona Kitona
03105 Lemba (Mayombe) Lemba (Mayombe) 04 PROVINCE DE L’ÉQUATEUR
03106 Lukula Lukula
03107 Nsia-Mfumu Nsia-Nfumu 041 District de l’Équateur
03108 Seke Banza Seke Banza Code Bureau Localité Ancienne
03109 Sumbi Sumbi appellation
03110 Tshanga Nord Tshanga Nord
03111 Tshela Tshela 04101 Basankusu Basankusu
04102 Bikoro Bikoro
032 Ville de Boma 04103 Bolomba Bolomba
Code Bureau Localité Ancienne 04104 Bomongo Bomongo
appellation 04105 Gumba Mobeka Gumba Mobeka
04106 Ingende Ingende
03201 Banana Banana
04107 Irebu Irebu
03202 Boma Boma Boma 1
04108 Lukolela Lukolela
03203 Boma Boma Boma 2
04109 Lulonga Lulonga
03204 Muanda Muanda
04110 Makanza Makanza

042 Ville de Gbadolite


Code Bureau Localité Ancienne
appellation

04201 Gbadolite Gbadolite

Édition 2003 – © Larcier Tome III 775


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043 Ville de Mbandaka 048 Ville de Zongo


Code Bureau Localité Ancienne Code Bureau Localité Ancienne
appellation appellation
04301 Mbandaka Mbandaka Mbandaka 1 04801 Zongo Zongo
04302 Mbandaka Mbandaka Mbandaka 2

044 District de la Mongala


Code Bureau Localité Ancienne
05 PROVINCE DU KASAÏ OCCIDENTAL
appellation
051 Ville de Kananga
04401 Binga Binga Code Bureau Localité Ancienne
04402 Bongandanga Bongandanga appellation
04403 Bumba Bumba
05101 Kananga Kananga Kananga 1
04404 Busu-Djano Busu-Djano
05102 Kananga Kananga Kananga 2
04405 Busu-Melo Busu-Melo Gumba-Mongolo 05103 Kananga Kananga Kananga 3
04406 Lisala Lisala
04407 Yandongo Yandongo 052 District du Kasaï
Code Bureau Localité Ancienne
045 District du Nord-Ubangi appellation
Code Bureau Localité Ancienne
appellation 05201 Dekese Dekese
05202 Ilebo Ilebo
04501 Bosobolo Bosobolo
05203 Luebo Luebo
04502 Businga Businga
05204 Mapangu Mapangu
04503 Karawa Karawa 05205 Mweka Mweka
04504 Mobayi-MbongoMobayi-Mbongo
05206 Tshikapa Tshikapa
04505 Yakoma Yakoma
053 District de la Lulua
046 District du Sud-Ubangi
Code Bureau Localité Ancienne
Code Bureau Localité Ancienne appellation
appellation
05301 Bena Tshiadi Bena Tshiadi
04601 Bomboma Bomboma
05302 Bena-leka Bena-leka
04602 Bozene Bozene
05303 Demba Demba
04603 Budjala Budjala 05304 Dimbelenge Dimbelenge
04604 Dongo Dongo
05305 Katwambi Katwambi
04605 Gemena Gemena
05306 Kazumba Kazumba
04606 Kuma Kuma 05307 Luiza Luiza
04607 Kungu Kungu
05308 Tshimbulu Tshimbulu
04608 Libenge Libenge
04609 Molenge Boma Molenge Boma

047 District de la Tshuapa 06 PROVINCE DU KASAÏ ORIENTAL


Code Bureau Localité Ancienne
appellation 061 District de Kabinda
Code Bureau Localité Ancienne
04701 Befale Befale appellation
04702 Boende Boende
04703 Bokote Bokote 06101 Gandajika Gandajika
04704 Bokungu Bokungu 06102 Kabinda Kabinda
04705 Djolu Djolu 06103 Kamana Kamana
04706 Ikela Ikela 06104 Kanitshini Kanitshini
04707 Lokolia Lokolia 06105 Lubao Lubao
04708 Mompono Mompono 06106 Mwene-Ditu Mwene-Ditu
04709 Mondombe Mondombe 06107 Tshofa Tshofa
04710 Monkoto Monkoto

776 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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29 janvier 2000. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

062 Ville de Mbuji-Mayi Code Bureau Localité Ancienne


Code Bureau Localité Ancienne appellation
appellation
07203 Kilwa Kilwa
06201 Mbuji-Mayi Mbuji-Mayi Mbuji-Mayi 1 07204 Kipushi Kipushi
06202 Mbuji-Mayi Mbuji-Mayi Mbuji-Mayi 2 07205 Mitwaba Mitwaba
06203 Mbuji-Mayi Mbuji-Mayi Mbuji-Mayi 3 07206 Mokambo Mokambo
07207 Pweto Pweto
063 District de Sankuru 07208 Sakania Sakania
Code Bureau Localité Ancienne 07209 Tenke Tenke
appellation
073 Ville de Kolwezi
06301 Bene-Dibele Bene-Dibele Code Bureau Localité Ancienne appel-
06302 Djalo Djalo lation
06303 Katako-Kombe Katako-Kombe
06304 Kole Kole 07301 Kolwezi Kolwezi
06305 Lodja Lodja 07302 Lubudi Lubudi
06306 Lomela Lomela 07303 Mutshatsha Mutshatsha
06307 Lubefu Lubefu
06308 Luputa Luputa 074 Ville de Likasi
06309 Lusambo Lusambo Code Bureau Localité Ancienne
06310 Tshumbe Tshumbe appellation
06311 Wembo-Nyama Wembo-Nyama 07401 Likasi Likasi Likasi 1
07402 Likasi Likasi Likasi 2
064 District de Tshilenge
Code Bureau Localité Ancienne
075 District de Lualaba
appellation
Code Bureau Localité Ancienne
06401 Kabeya Kamuanga Kabeya Kamuanga appellation
06402 Katanda Katanda
07501 Dilolo Dilolo
06403 Lukalaba Lukalaba
07502 Kapanga Kapanga
06404 Miabi Miabi
07503 Kasaji Kasaji
06405 Mulumba Mulumba
07504 Kisenge Kisenge
06406 Tshilenge Tshilenge
07505 Sandoa Sandoa

076 Ville de Lubumbashi


07 PROVINCE DU KATANGA Code Bureau Localité Ancienne
appellation
071 District du Haut Lomami
07601 Lubumbashi Lubumbashi Lubumbashi 1
Code Bureau Localité Ancienne 07602 Lubumbashi Kamalondo Lubumbashi 2
appellation
07603 Lubumbashi Cité GCM Lubumbashi 3
07101 Bukama Bukama 07604 Lubumbashi Bâtiment Admin. Lubumbashi 4
07102 Kabondo Dianda Kabondo Dianda 07605 Lubumbashi Aérogare Lubumbashi 5
07103 Kabongo Kabongo 07606 Lubumbashi Lumbumbashi Lubumbashi 6
07104 Kamina Kamina Kamina 1 07607 Lubumbashi Ruashi Lubumbashi 7
07105 Kamina Kamina Kamina 2 07608 Lubumbashi Kenya Lubumbashi 8
07106 Kamina Kamina Kamina Base 07609 Lubumbashi Katuba Lubumbashi 9
07107 Kaniama Kaniama 07610 Lubumbashi Carrefour Lubumbashi 10
07108 Kinkondja Kinkondja
07109 Luena Luena 077 District de Tanganika
07110 Malemba Nkulu Malemba Nkulu Code Bureau Localité Ancienne
appellation
072 District du Haut Katanga
07701 Ankoro Ankoro
Code Bureau Localité Ancienne
07702 Kabalo Kabalo
appellation
07703 Kalemie Kalemie Kalemie 1
07201 Kambove Kambove 07704 Kalemie Kalemie Kalemie 2
07202 Kasenga Kasenga 07705 Kalemie Kalemie Kalemie 3

Édition 2003 – © Larcier Tome III 777


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
29 janvier 2000. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Code Bureau Localité Ancienne Code Bureau Localité Ancienne


appellation appellation

07706 Kitenge Kitenge 09211 Rutshuru Rutshuru


07707 Kongolo Kongolo 09212 Rwindi Rwindi
09213 Tshengerero Tshengerero
07708 Manono Manono
09214 Vitshumbi Vitshumbi
07709 Moba Moba
09215 Vohovi Vohovi
07710 Nyunzu Nyunzu

10 PROVINCE ORIENTALE
08 PROVINCE DE MANIEMA

081 Ville de Kindu 101 District du Bas-Uele


Code Bureau Localité Ancienne Code Bureau Localité Ancienne
appellation appellation

08101 Kindu Kindu Kindu 1 10101 Aketi Aketi


08102 Kindu Kindu Kindu 2 10102 Ango Ango
08103 Kindu Kindu Kindu 3 10103 Bambesa Bambesa
08201 Kabambare Kabambare 10104 Bondo Bondo
08202 Kailo Kailo 10105 Buta Buta
08203 Kalima Kalima 10106 Buta Buta
08204 Kampene Kampene 10107 Likati Likati
08205 Kasese Kasese 10108 Poko Poko
08206 Kasongo Kasongo Kasongo 1 10109 Titule Titule
08207 Kasongo Kasongo Kasongo 2 10110 Zobia Zobia Bambili
08208 Kibombo Kibombo
08209 Kipaka-Lutsi Kipaka-Lutsi 102 District du Haut-Uele
08210 Lokandu Lokandu Code Bureau Localité Ancienne
08211 Lubutu Lubutu appellation
08212 Lulingu Lulingu 10301 Aba Aba
08213 Pangi Pangi 10302 Doruma Doruma
08214 Punia Punia 10303 Dungu Dungu
08215 Samba Samba 10304 Faradje Faradje
08216 Shabunda Shabunda 10305 Isiro Isiro
08217 Wamaza Wamaza 10306 Isiro Isiro
08218 Yumbi Yumbi 10307 Mungbere Mungbere
10308 Niangara Niangara
10309 Rungu Rungu
09 PROVINCE DE NORD KIVU 10310 Wamba Wamba
10311 Watsa Watsa
091 Ville de Goma
Code Bureau Localité Ancienne 103 District de l’Ituri
appellation Code Bureau Localité Ancienne
appellation
09101 Goma Goma Goma 1
09102 Goma Goma Goma 2 10301 Aru Aru
09201 Beni Beni 10302 Bunia Bunia
09202 Bishusha Bishusha
10303 Djungu Djungu
09203 Butembo Butembo
10304 Irumu Irumu
09204 Kayna Luofo Kayna Luofo
10305 Kasengi Kasengi
09205 Kirotshe Kirotshe
09206 Lubero Lubero 10306 Mahagi Mahagi
09207 Masisi Masisi 10307 Mambassa Mambassa
09208 Minova Minova 10308 Mongwalu Mongwalu
08209 Mutwanga Mutwanga 10309 Nioka Nioka
09210 Mweso Mweso 10310 Nizi Nizi

778 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Poste
29 janvier 2000. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

104 Ville de Kisangani 11 PROVINCE DU SUD-KIVU


Code Bureau Localité Ancienne
appellation 111 Ville de Bukavu
Code Bureau Localité Ancienne
10401 Kisangani Kisangani Kisangani 1
appellation
10402 Kisangani Kisangani Kisangani 2
10403 Kisangani Kisangani Kisangani 3 11101 Bagira Bagira
10404 Kisangani Kisangani Kisangani 4 11102 Bukavu Bukavu Bukavu 1
10405 Kisangani Kisangani Kisangani 5 11103 Bukavu Bukavu Bukavu 2
10406 Kole Kole 11104 Bukavu Bukavu Bukavu 3
10407 Lowa Lowa 11201 Baraka Baraka
11202 Bunyakiri Bunyakiri
105 District de la Tshopo 11203 Fizi Fizi
Code Bureau Localité Ancienne 11204 Idjwi Idjwi
appellation 11205 Kabare Kabare
10501 Bafwasende Bafwasende 11206 Kalehe Kalehe
10502 Banalia Banalia 11207 Kamituga Kamituga
10503 Basoko Basoko 11208 Katana Luiro Katana Luiro
10504 Bengemisa Bengemisa 11209 Kiliba Kiliba
10505 Isangi Isangi 11210 Luberizi Luberizi
10506 Lokutu Lokutu 11211 Mwenga Mwenga
10507 Opala Opala 11212 Nyalukemba Nyalukemba
10508 Ubundu Ubundu 11213 Nyangezi Nyangezi
10509 Yahuma Yahuma 11214 Shabunda Shabunda
10510 Yangambi Yangambi Yangambi 1 11215 Uvira Uvira
10511 Yangambi Yangambi Yangambi 2 11216 Walikale Walikale
10512 Yanonge Yanonge 11217 Walungu Walungu
10513 Yatolema Yatolema

Édition 2003 – © Larcier Tome III 779


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
16 octobre 2002. – LOI-CADRE

Télécommunication

Loi-cadre 013-2002 du 16 octobre 2002 — Télécommunications. — Législation générale. . 780


O.-L. 71-015 du 15 mars 1971 — Installations radioélectriques privées . . . . . . . . . . . . . . . . . . 789
Conv. du 7 décembre 1977 — Union panafricaine des télécommunications . . . . . . . . . . . . . . 790
Ord. 78-222 du 5 mai 1978 — Office national des postes et télécommunications du Zaïre.
— Statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 795
A.M. CAB/MIN/PTT/0027/31/93 du 18 novembre 1993 — Télécommunication. —
Conditions d’exercice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 798

16 octobre 2002. – LOI-CADRE 013-2002 sur les télé- 3) la fonction de régulation du secteur des télécommunications est
communications en République démocratique du Con- indépendante de celle de l’exploitation des réseaux et de la fournitu-
go. (Présidence de la République) re des services de télécommunications.

Elle est exercée au nom de l’État dans les conditions prévues dans la
présente loi par le ministre chargé des télécommunications et par
TITRE PREMIER l’Autorité de régulation.
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES

CHAPITRE II
CHAPITRE PREMIER
DES DÉFINITIONS
DE L’OBJET, DU CHAMP D’APPLICATION ET
DES PRINCIPES Art. 4. — Aux termes de la présente loi, on entend par:
er
Art. 1 . — La présente loi régit le secteur de télécommunications 1. Télécommunication:
en République démocratique du Congo.
toute transmission, émission ou réception de signes, de signaux,
À ce titre, elle a pour objet de: d’écrits, d’images, de sons ou de renseignements de toute nature,
a) fixer les modalités de détention, d’installation et d’exploitation de par fil, radioélectricité, optique ou autres systèmes électromagnéti-
télécommunications sur toute l’étendue du territoire national; ques.

b) garantir le développement harmonieux et intégré des réseaux et 2. Réseau de télécommunications:


services de télécommunications;
toute installation ou tout ensemble d’installations assurant la trans-
c) faciliter la mobilisation des ressources financières par la participa- mission et l’acheminement de signaux de télécommunications ainsi
tion du secteur privé au développement de télécommunications que l’échange d’informations de commande et de gestion qui y est
dans un environnement concurrentiel loyal. associé entre les points de terminaison de ce réseau.
Art. 2. — Sont exclues du champ d’application de la présente loi, 3. Réseau ouvert au public:
les installations de l’État établies pour les besoins de la sécurité et de
la défense nationale ou utilisant exclusivement pour les besoins pro- tout réseau de télécommunications établi ou utilisé pour la fourni-
pres d’une administration, des bandes de fréquences attribuées à ture au public de services de télécommunications.
cette administration.
4. Réseau indépendant:
Cependant, ces installations doivent se faire dans le respect de toutes
les dispositions concernant la coordination de télécommunications à réseau de télécommunications réservé à un usage interne privé ou
l’échelon national, notamment des règles relatives aux demandes et partagé.
attributions des fréquences.
Un réseau indépendant est:
Art. 3. — Dans les conditions prévues par les dispositions de la pré-
sente loi: a) à usage privé: lorsqu’il est réservé à l’usage interne de la personne
physique ou morale qui l’établit;
1) les activités de télécommunications s’exercent dans le respect des
régimes d’exploitation de la concession, de l’autorisation et de la dé- b) à usage partagé: lorsqu’il est réservé à l’usage de plusieurs person-
claration prévus au titre III; nes physiques ou morales constituées en un ou plusieurs groupes fer-
més d’utilisateurs, en vue d’échanger des communications internes
2) le maintien et le développement du service public des télécommu- au sein d’un même groupe.
nications, qui comprend notamment le droit de chacun au bénéfice
du service universel des télécommunications, sont garantis; 5. Réseau interne:

780 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
16 octobre 2002. – LOI-CADRE

réseau indépendant entièrement établi sur une propriété sans em- tout appareil, toute installation ou tout ensemble d’installations,
prunter ni le domaine public, y compris hertzien, ni une propriété destiné à être connecté à un point de terminaison d’un réseau et qui
tierce. émet, reçoit ou traite des signaux de télécommunications.
6. Service de télécommunications: Ne sont pas visés les équipements permettant d’accéder à des servi-
ces de communication audiovisuelle diffusé par voie hertzienne ou
toutes prestations incluant la transmission ou l’acheminement des
distribué par câbles, sauf dans le cas où ces équipements permettent
signaux, ou une combinaison de ces fonctions, par des procédés de
d’accéder également à des services de télécommunications.
télécommunication à l’exception des services de communication
audiovisuelle diffusés par voie hertzienne ou distribués par câbles. 15. Points de terminaison:
7. Service téléphonique: les points de connexion physique répondant à des spécifications
l’exploitation commerciale du transfert direct en temps réel de la techniques nécessaires pour avoir accès à un réseau de télécommu-
voix ou des signaux assimilés au départ et à destination des réseaux nications et communiquer efficacement par son intermédiaire. Ils
ouverts au public, commutés entre utilisateurs fixes ou mobiles. font partie intégrante du réseau.

8. Service télex: Lorsqu’un réseau de télécommunications est connecté à un réseau


étranger, les points de connexion à ce réseau sont considérés com-
l’exploitation commerciale du transfert direct, en temps réel par me des points de terminaison.
échange de signaux de nature télégraphique, de messages dactylo-
graphiques entre des utilisateurs raccordés aux points de terminaison Lorsqu’un réseau de télécommunications est destiné à transmettre
d’un réseau de télécommunication. des signaux vers des installations de radiodiffusion, les points de
connexion à ces installations sont considérées comme des points de
9. Télédistribution: terminaison.
la transmission ou la retransmission à des abonnés à travers un ré-
16. Spécifications techniques:
seau de câbles et/ou hertzien, des signaux de radiodiffusion sonore
et de télévision reçus par satellite ou par un système de terre appro- la définition des caractéristiques requises d’un produit tels que,
prié ou produits localement. d’une manière non exhaustive, les niveaux de qualité ou de proprié-
10. Opérateur: té d’emploi, la sécurité, les dimensions, la terminologie, les symboles
et méthodes d’essai, l’emballage, le marquage et l’étiquetage.
toute personne physique ou morale, exploitant un réseau de télé-
communication. 17. Interconnexion:

11. Radiocommunication: les prestations réciproques offertes par tous les exploitants de ré-
seaux ouverts au public qui permettent à l’ensemble des utilisateurs
toute télécommunication réalisée au moyen d’ondes électromagnéti- de communiquer librement entre eux, quels que soient les réseaux
ques de fréquence inférieure à 3.000 gigahertz, transmis dans l’espace auxquels ils sont raccordés ou les services qu’ils utilisent.
sans guide artificiel.
18. Services à valeur ajoutée:
12. Installation radioélectrique:
tous services de télécommunications qui, n’étant pas des services de
toute installation de télécommunications qui utilise des fréquences
télécommunications finales, ajoutent d’autres services au service
hertziennes pour la propagation des ondes en espace libre. Au nom-
support ou répondent à de nouveaux besoins spécifiques de télé-
bre de l’installation radioélectrique figurent notamment les installa-
communications.
tions et réseaux utilisant les capacités des satellites.
On peut citer comme exemple le traitement direct de données, l’en-
13. Exigences essentielles:
registrement et la recherche directs de base de données, l’échange
les raisons qui permettent d’imposer les conditions relatives à l’établis- électronique de données, le courrier électronique ou la messagerie
sement et/ou à l’exploitation des réseaux de télécommunications ou vocale.
à la fourniture de services de télécommunications.
19. Service support:
Ces raisons sont la sécurité de fonctionnement du réseau, le main-
tien de son intégrité et, dans les cas où cela est justifié, l’interopéra- on entend par service support, un service de simple transport de don-
bilité des services, la protection des données, la protection de l’envi- nées dont l’objet est soit de transmettre, soit de retransmettre et soit
ronnement et des objectifs urbanistiques et d’aménagement du ter- d’acheminer des signaux entre les points de terminaison d’un réseau
ritoire ainsi que l’utilisation rationnelle du spectre des fréquences de télécommunications sans faire subir à ces signaux de traitements
hertziennes et la prévention de toute interférence préjudiciable entre autres que ceux nécessaires à leur transmission, à leur acheminement
les systèmes de télécommunications par radio et d’autres systèmes et au contrôle de ces fonctions.
techniques terrestres ou spatiaux.
20. Liaison louée:
La protection des données peut comprendre la protection des don-
nées personnelles, la confidentialité des informations transmises ou la mise à disposition par un opérateur dans le cadre d’un contrat de
stockées ainsi que la protection de la vie privée. location d’une capacité de transmission, entre des points de terminai-
son déterminés du réseau ouvert au public, au profit d’un utilisateur,
14. Équipement terminal: à l’exclusion de toute communication contrôlée par cet utilisateur.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 781


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
16 octobre 2002. – LOI-CADRE

21. Réseau de distribution: l’aptitude de ces équipements à fonctionner, d’une part, avec le réseau
et, d’autre part avec les autres équipements terminaux permettant
réseau de câbles/ou hertzien au moyen duquel les signaux reçus ou d’accéder à un autre service.
produits localement sont transmis ou retransmis aux abonnés. Il
s ‘agit d’un réseau ouvert au public. 33. Réseau national:

22. Ministre: l’ensemble de terminaux d’abonnés, de lignes téléphoniques, de


centraux, de moyens de transmission terrestres et par satellites utili-
le ministre du gouvernement de la République démocratique du sés en République démocratique du Congo pour la production des
Congo ayant en charge le secteur de télécommunications. services de télécommunications locaux, interurbains et internatio-
23. Réglementation: naux.

la fonction qui consiste essentiellement à veiller au bon fonctionne- 34. Service de télécommunications:
ment et au développement de l’ensemble du secteur des télécom- toute prestation incluant la transmission ou l’acheminement de si-
munications par un encadrement normatif et institutionnel adapté gnaux ou une combinaison de ces fonctions par des procédés de té-
et adéquat. lécommunications à l’exception des services de communication
audiovisuelle diffusés par voie hertzienne ou distribués par câbles.
24. Régulation:
l’application ou la mise en œuvre de la réglementation. Le but de la
régulation est de faciliter, stimuler et impulser le marché des télé-
TITRE II
communications pour rencontrer la demande de la clientèle, per-
mettre aux utilisateurs de communiquer ou faire des affaires à partir DES STRUCTURES
de n’importe quel moment et au prix le plus bas possible.
Art. 5. — La présente loi prévoit deux structures:
25. Gestion du spectre des fréquences radioélectriques:
a) le ministre;
l’ensemble des actions administratives et techniques relevant de
l’État et visant à assurer une utilisation rationnelle du spectre des b) l’Autorité de régulation.
fréquences radioélectriques assignés d’une manière objective, trans-
parente et non discriminatoire aux utilisateurs.
Le spectre des fréquences radioélectriques est une ressource limitée CHAPITRE PREMIER
du domaine public, gérée, contrôlée et administrée par l’État.
DU MINISTRE
26. Réception individuelle:
Art. 6. — Sans préjudice d’autres textes législatifs et réglementai-
la réception à titre privé, au moyen d’installations domestiques, des res, le ministre a pour mission et attributions de:
signaux émis par la radiodiffusion, la télévision ou par satellite.
a) concevoir et proposer au gouvernement la politique générale de-
27. Administration de télécommunications: vant guider le développement du secteur;
l’entité chargée d’exercer au sein du Ministère ayant les télécommu- b) mettre en œuvre la politique définie par les pouvoirs publics dans
nications dans ses attributions, les prérogatives dévolues à celui-ci. le domaine de télécommunications nationales et internationales
pour les aspects qui relèvent de la présente loi;
28. Exploitant public:
c) arrêter les règlements d’administration et de police relatifs aux té-
la personne morale bénéficiant des droits exclusifs ou spéciaux pour lécommunications et fixer les taxes y afférentes;
la fourniture des services publics de télécommunications.
d) définir et actualiser le cadre réglementaire général du secteur;
29. Service de base: e) assurer, en collaboration avec les ministères et services de l’État
les services téléphoniques, télégraphiques et télex entre points fixes, ayant en charge la justice, l’intérieur, la défense nationale et la sécu-
quels que soient la nature des installations et les moyens de trans- rité, conformément aux lois et règlements en vigueur, la surveillance
générale et la police du secteur;
mission utilisés.
f) représenter les intérêts du pays auprès des organisations sous-régio-
30. Service universel: nales, régionales et internationales et assurer l’application des accords
le droit de chacun au bénéfice du service téléphonique de base, du té- et traités internationaux dans le secteur de télécommunications.
lex, des publiphones à un coût raisonnable depuis toute région habitée Art. 7. — Dans l’exercice des attributions qui lui sont conférées par
du pays. la présente loi, le ministre veille à ce que soient:
31. Assignation d’une fréquence ou d’un canal radioélectrique: a) assurées la séparation et l’indépendance de la fonction de régula-
tion du secteur de télécommunications de celle d’exploitation des
l’autorisation donnée par l’État pour l’utilisation par une station ra- réseaux ou de fourniture des services de télécommunications;
dioélectrique d’une fréquence ou d’un canal radioélectrique déter-
miné selon les conditions spécifiées. b) effectuée, dans les conditions d’une concurrence loyale, notamment
entre l’exploitant public et les autres exploitants, la fourniture des ser-
32. Interopérabilité des équipements terminaux: vices qui ne sont pas confiés exclusivement à l’exploitant public,

782 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
16 octobre 2002. – LOI-CADRE

c) respecté par l’exploitant public et les autres exploitants et fournis- Section Ière
seurs de services de télécommunications, le principe d’égalité de traite-
ment des usagers, quel que soit le contenu du message transmis; Du réseau de référence ou réseau de base
d) assuré dans les conditions de coût et d’efficacité pour l’économie Art. 10. — Le réseau de référence est l’ensemble des réseaux de té-
nationale et pour les usagers, le développement du secteur; lécommunications établis ou utilisés par l’exploitant public de télé-
e) interconnectés tous les réseaux assurant les services publics de té- communications pour les besoins du public.
lécommunications. Art. 11. — Le réseau de référence ne peut être établi que par l’ex-
ploitant public qui, avec le ministre conclut tous les trois ans, un con-
trat-programme qui définit et fixe les objectifs économiques et finan-
CHAPITRE II ciers que l’exploitant public devra atteindre au cours de la période ar-
rêtée.
DE L’AUTORITÉ DE RÉGULATION
Ces objectifs concernent notamment le rythme de croissance des
prix, le niveau d’investissement, le niveau d’endettement, la produc-
Art. 8. — L’Autorité de régulation est un service public dotée de la tivité du personnel, le taux de pénétration téléphonique, la qualité
personnalité juridique. de service et la couverture du territoire national.
Elle a pour attributions de: Art. 12. — Toutefois, l’État, par l’Autorité de régulation, peut auto-
riser un autre opérateur à installer et exploiter sous les conditions
a) veiller au respect des lois, des règlements et des conventions en prévues au chapitre II ci-dessous, une partie du réseau de référence.
matière des télécommunications;
L’Autorité de régulation, fixe périodiquement le nombre de nou-
b) instruire les dossiers de demande de concession, délivrer les auto- veaux opérateurs pouvant obtenir une telle autorisation.
risations, recevoir les déclarations, établir les cahiers des charges
correspondant aux autorisations et veiller à ce que les obligations
contractées par leurs titulaires soient respectées; Section II
c) procéder aux homologations requises par la présente loi; Du réseau concessionnaire des services publics
d) définir les principes d’interconnexion et de tarification des services
Art. 13. — Le réseau concessionnaire de service public est un ré-
publics de télécommunications;
seau ouvert au public, établi sur la base de contrat de concession
e) gérer et contrôler le spectre des fréquences; liant l’État à un concessionnaire, personne physique ou morale, de
droit public ou privé, dont il attend, en plus des frais de licence, di-
f) élaborer et gérer le plan national de numérotation; vers paiements périodiques liés à des obligations d’intérêt public et
autres droits dus.
g) analyser et étudier de façon prospective l’évolution, aux plans na-
tional et international, de l’environnement social, économique,
technique et juridique des activités du secteur;
Section III
h) contribuer à définir et à adapter, conformément aux orientations de Du réseau indépendant
la politique gouvernementale, le cadre juridique général dans lequel
s’exercent les activités relevant du secteur des télécommunications. Art. 14. — L’établissement des réseaux indépendants est autorisé
par l’Autorité de régulation.
Une loi créé l’Autorité de régulation et fixe ses statuts.
L’autorisation précise les conditions dans lesquelles ces réseaux et
ceux mentionnés aux articles 24 et 28 peuvent être, à titre excep-
tionnel, et sans permettre l’échange de communications entre per-
TITRE III sonnes autres que celles auxquelles l’usage est réservé, connectés à
DU RÉGIME JURIDIQUE un réseau ouvert au public.
Un réseau indépendant ne peut être connecté au réseau public
qu’en un seul point lorsqu’il est exclusivement établi sur le territoire
CHAPITRE PREMIER national.
DES RÉSEAUX DE TÉLÉCOMMUNICATIONS Sur autorisation de l’Autorité de régulation, un exploitant des servi-
ces publics de télécommunications peut conclure avec le propriétai-
re d’un réseau indépendant des conventions particulières relatives
Art. 9. — Les télécommunications comportent trois types de ré-
aux conditions d’établissement et d’exploitation de ce réseau en vue
seaux:
de son intervention dans le service public de télécommunications.
• le réseau de référence ou réseau de base; Un réseau indépendant ne peut, en aucun cas, être raccordé à un ré-
• le réseau concessionnaire des services publics; seau ouvert au public, lorsqu’un des points du réseau est en dehors
du territoire national que sur autorisation du ministre, après avis du
• le réseau indépendant. Ministère ayant la sécurité du territoire dans ses attributions.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 783


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
16 octobre 2002. – LOI-CADRE

Art. 15. — Sous réserve de la conformité des installations radioé- Art. 21. — Les prescriptions contenues dans le cahier des charges
lectriques et des équipements terminaux, les autres réseaux indé- précisent les conditions financières, d’exploitation commerciale et
pendants s’établissent librement après déclaration préalable à technique de l’activité concédée ainsi que l’étendue des obligations
l’Autorité de régulation. à la charge des parties.
L’établissement des réseaux indépendants à usage partagé est sou- Ces prescriptions portent notamment sur:
mis au régime d’autorisation.
a) la nature, les caractéristiques, la zone de couverture, les conditions
de permanence, de qualité et de disponibilité du service;

CHAPITRE II b) les conditions de confidentialité et de neutralité du service au regard


des messages transmis;
DE SERVICES DE TÉLÉCOMMUNICATIONS
c) les normes et spécifications du réseau et du service ainsi que l’uti-
Art. 16. — Le droit d’établir et d’exploiter les réseaux et services de lisation des fréquences allouées;
télécommunications sur le territoire de la République démocratique d) les exigences dictées par les nécessités de la défense et de la sécurité
du Congo s’exerce dans le respect des régimes d’exploitation prévus publique;
et organisés au présent chapitre.
e) les redevances dues pour l’utilisation du spectre et les contribu-
Art. 17. — Il existe trois régimes d’exploitation distincts s’appli- tions au titre de frais de gestion et de contrôle;
quant à des services et des activités également différents:
f) les conditions d’interconnexion et, le cas échéant, le principe du
a) le régime de la concession;
paiement des charges d’accès au réseau public;
b) le régime de l’autorisation et
g) la contribution de l’exploitant à la recherche, à la formation et à
c) le régime de la déclaration. la normalisation en matière de télécommunications;
h) les conditions d’exploitation commerciale nécessaires pour assu-
Section Ire rer une concurrence loyale et l’égalité de traitement des usagers;

Du Régime de Concession i) la durée et les conditions de cessation ou de renouvellement de la


concession.
Art. 18. — Le régime de concession s’établit par la concession du Art. 22. — L’Autorité de régulation de télécommunications fixe le
service public de télécommunications. nombre de nouveaux opérateurs pouvant bénéficier d’une concession.
Il concerne exclusivement:
a) la fourniture du service téléphonique entre points fixes ainsi que
Section II
la fourniture du service télex;
Du régime d’autorisation
b) l’établissement et l’exploitation des réseaux radio-électriques, no-
tamment ceux cellulaires, destinés à fournir au public un service de
télécommunications qui répond à un besoin d’intérêt général; Art. 23. — Le régime d’autorisation s’applique aux services de télé-
communications autres que ceux mentionnés à l’article 18, et utili-
c) l’établissement d’un réseau de télécommunications ouvert au pu- sant des fréquences hertziennes.
blic, utilisant les autres moyens de transmission.
Il concerne principalement:
Art. 19. — Il est octroyé une licence d’exploitation à la personne
bénéficiaire d’une concession. a) l’établissement d’un réseau indépendant dont les points de termi-
naison sont distants de plus de 300 mètres et dont les liaisons ont
La licence d’exploitation et le cahier des charges sont préparés par une capacité égale ou supérieure à 2,1 mégabits par seconde;
l’Autorité de régulation, approuvés et signés par le ministre et pu-
bliés au Journal officiel. b) la fourniture des services qui ne sont soumis ni au régime de con-
cession, ni expressément à celui d’ autorisation, mais qui utilisent
Sans préjudice des accords et conventions dont l’État congolais est des liaisons de capacité égale ou supérieure à 2,1 mégabits par se-
signataires, la personne morale bénéficiaire d’une licence de conces- conde louées à des concessionnaires;
sion doit avoir la forme d’une société par actions à responsabilité li-
mitée «SARL» et dont au moins 30 % du capital sont détenus par les c) la fourniture des services qui utilisent des liaisons de capacité in-
férieures à 2,1 mégabits par seconde louées à des concessionnaires;
personnes morales ou physiques Congolaises; 5 % de cette quotité
devant être réservés aux travailleurs de l’entreprise. d) l’exploitation de tout service-support destiné à transporter et à
transmettre des données brutes, sans traitement particulier;
Art. 20. — Les clauses contenues dans la licence sont celles d’usage
en matière de concession de service public et elles fixent le cadre géné- e) l’installation de toute station de radiodiffusion pour la réception
ral d’exécution du service concédé. collective ou de réception aux fins de rediffusion;
Elles portent notamment sur les conditions et les obligations relati- f) les installations de radiocommunication établies à bord des navi-
ves à la couverture, à la capacité du réseau, à la qualité du service, res, bateaux ou aéronefs immatriculés en République démocratique
aux conditions et redevances de la licence et à l’interconnexion. du Congo;

784 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
16 octobre 2002. – LOI-CADRE

g) les installations de radiocommunication établies à bord des navi- L’homologation est requise pour tout équipement destiné à être
res, bateaux, aéronefs, en vue d’assurer les communications soit connecté à un réseau ouvert au public et pour toute installation ra-
avec d’autres navires, bateaux ou aéronefs, soit avec des postes ter- dioélectrique, quelle qu’en soit la destination.
restres situés en République démocratique du Congo;
Art. 30. — Aucun équipement ou appareil de télécommunications
h) les installations de radiocommunication, destinées soit à relier une ne peut être fabriqué, importé ou commercialisé sur le territoire natio-
seule et même personne ou entreprise en deux ou plusieurs lieux soit nal sans homologation.
encore à poursuivre un but scientifique ou d’utilité publique;
Art. 31. — La procédure et les conditions de délivrance des homo-
i) les services à valeur ajoutée, notamment le traitement direct de don- logations ainsi que le mode de publication des spécifications techni-
nées, l’enregistrement et la recherche directs de base de données, ques retenues sont précisés aux termes des directives de l’Autorité
l’échange électronique de données, le courrier électronique et la mes- de régulation.
sagerie vocale.

Art. 24. — Le régime d’autorisation permet à son bénéficiaire d’ex-


ploiter le service dans les conditions et sous les effets stipulés dans CHAPITRE IV
un cahier des charges.
DE LA TÉLÉDISTRIBUTION, DE LA TÉLÉDIFFUSION ET
Ces conditions peuvent toutefois varier en fonction de l’activité con- DE LA RADIODIFFUSION
cernée.
Art. 32. — Les dispositions du présent chapitre s’appliquent à tou-
Art. 25. — L’autorisation et le cahier des charges qui lui est annexé,
te installation réalisée par des entreprises de radiodiffusion sonore
sont délivrés par l’Autorité de régulation, après approbation du mi-
et de télévision, des personnes physiques ou morales, ainsi qu’aux
nistre.
réseaux de télécommunications assurant la transmission au public
Ils sont publiés au Journal officiel. des signaux de radiodiffusion reçus par satellite ou par système de
terre approprié ou produits localement à travers un réseau de câbles
Art. 26. — En tout état de cause, des précisions supplémentaires ou hertzien.
quant aux modalités d’octroi des autorisations seront du ressort de
l’Autorité de régulation. Art. 33. — L’installation de toute station de radiodiffusion sonore
et de télévision pour la réception collective ou de réception aux fins
de redistribution doit être conforme aux normes définies et édictées
Section III par l’Autorité de régulation.

Du régime de déclaration L’Autorité de régulation assigne les fréquences nécessaires au fonc-


tionnement de ces stations, après avis du Ministère ayant en charge
l’information et la presse.
Art. 27. — Le régime de déclaration concerne les activités de télé-
communications autres que celles soumises aux deux régimes précé-
dents;
CHAPITRE V
Il s’agit notamment des activités ci-après:
DE LA CRYPTOLOGIE
a) la publication des listes d’abonnés à des réseaux ouverts au public;
b) les activités en matière de télécommunications exercées par des Art. 34. — On entend par prestations de cryptologie, toutes presta-
organismes et institutions étrangers et internationaux; tions visant à transformer à l’aide de conventions secrètes des infor-
mations ou signaux clairs en informations ou signaux inintelligibles
c) l’installation ou l’exploitation d’une station terrienne de réception pour des tiers, ou à réaliser l’opération inverse, grâce à des moyens,
individuelle; matériels ou logiciels conçus à cet effet.
d) l’établissement des stations de radiocommunication exclusive- Art. 35. — Pour préserver les intérêts de la sécurité intérieure ou
ment composées d’appareils de faible puissance inférieure à 10 mil- extérieure de l’État et de la défense nationale, la fourniture, l’exploi-
liwatts ou de faible portée limitée à la zone urbaine de 300 mètres.
tation ou l’utilisation de moyens ou de prestations de cryptologie
Art. 28. — La déclaration est préalable et est faite auprès de l’Auto- sont soumises au:
rité de régulation dans les conditions et sous les effets devant être 1° régime de déclaration préalable lorsque ce moyen ou cette pres-
précisés par directives de l’Autorité de régulation. tation ne peut avoir d’autre objet que d’authentifier une communi-
cation ou d’assurer l’intégrité du message transmis;
2° régime d’autorisation, avec avis écrit des Ministères ayant en charge
CHAPITRE III la défense nationale et la sécurité intérieure dans les autres cas.
DE L’HOMOLOGATION L’Autorité de régulation édicte et fixe les conditions dans lesquelles
est souscrite la déclaration et est accordée l’autorisation mention-
Art. 29. — L’homologation vise à assurer la conformité des équipe- née à l’alinéa précédent. Elle peut prévoir un régime simplifié de dé-
ments et terminaux aux normes et spécifications techniques en vi- claration ou d’autorisation pour certains types de matériels ou de
gueur sur le territoire national. prestations ou pour certaines catégories d’utilisateurs.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 785


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
16 octobre 2002. – LOI-CADRE

TITRE IV Le ministre fixe les règles particulières relatives à l’interconnexion


des réseaux.
DE L’EXPLOITANT PUBLIC
Art. 42. — Les licences de concession de service public de télécom-
Art. 36. — L’exploitant public des télécommunications est la per- munications et les autorisations délivrées en application de la pré-
sonne morale bénéficiant des droits exclusifs ou spéciaux pour la sente loi ont un caractère personnel et ne sont pas cessibles.
fourniture des services publics de télécommunications.
Lorsque le titulaire d’une licence de concession ou d’une autorisa-
Tous les autres exploitants sont dénommés: tion ne respecte pas les obligations qui lui sont imposées par les tex-
tes en vigueur ainsi que les conditions contenues dans le cahier des
a) exploitants concessionnaires des services publics de télécommu- charges, le ministre, et le cas échéant, l’Autorité de régulation pour
nications; ce qui est des autorisations et des déclarations, le met en demeure
b) fournisseurs de services publics de télécommunications; de s’y conformer.

c) exploitants indépendants. Art. 43. — Toutefois, les licences de concession ou les autorisa-
tions peuvent être retirées sans mise en demeure préalable en cas de
Art. 37. — En République démocratique du Congo, il n’existe, pen- changements substantiels intervenus dans la composition du capi-
dant la période d’exclusivité qui lui est reconnue, qu’un seul exploi- tal social, si ce dernier vient à être entièrement détenu par des per-
tant public de télécommunications. sonnes de nationalité étrangère.
Ses droits exclusifs ou spéciaux sont fixés par le présent titre. Art. 44. — Les décisions de suspension ou de retrait d’autorisations
Art. 38. — L’exploitant public de télécommunications est un opé- sont prises par l’Autorité de régulation et sont susceptibles de re-
rateur qui jouit de l’exclusivité temporaire. cours devant le ministre.

L’exclusivité temporaire consiste pour l’exploitant public à posséder Art. 45. — Les décisions de suspension ou de retrait de licence de
seul le réseau de référence auquel tout exploitant concessionnaire concession et celles dûment approuvées d’autorisation, peuvent fai-
de service public de télécommunications est tenu de s’interconnec- re l’objet d’une demande de sursis à exécution, devant le ministre
ter, et par lequel, il fait transiter son trafic national ou international. préalablement à tout recours devant les juridictions compétentes.

Le ministre peut exceptionnellement, moyennant avis préalable de Art. 46. — L’État peut , soit pour des raisons de sécurité publique
l’Autorité de régulation, autoriser un exploitant concessionnaire du ou de la défense du territoire soit dans l’intérêt du service public de
service public de télécommunications d’écouler ses propres trafics télécommunications soit pour tout autre motif, interdire en tout ou
interurbains et de posséder ses propres voies de sortie à l’internatio- en partie, et durant le temps qu’il détermine, l’usage des installa-
nale, sous diverses conditions dont la principale est d’écouler les tra- tions de télécommunications.
fics des autres exploitants interconnectés au réseau de référence. L’État peut également, dans les cas visés au premier alinéa du pré-
Art. 39. — Aux fins de financer le service universel et de garantir le sent article, réquisitionner ou faire réquisitionner par les fonction-
développement de télécommunications dans les zones rurales et naires désignés par lui, les installations de télécommunications.
isolées, il est créé un fonds de service universel et de développement Les personnes desservant habituellement ces installations peuvent
de télécommunications. être tenues de prêter leurs services à l’autorité compétente si elles en
Un arrêté du ministre fixe son organisation, son fonctionnement et sont requises par celle-ci.
détermine les conditions dans lesquelles sont réalisés les projets à Art. 47. — Toute voie ou installation privée de télécommunica-
l’aide des fonds de service universel et de développement de télé- tions doit être établie et mise en œuvre de manière à prévenir et évi-
communications. ter toute perturbation au service de télécommunications et au bon
Art. 40. — Les recettes tirées des frais de licences, d’autorisations fonctionnement des appareils électriques.
de déclarations, de taxes et redevances, en rapport avec les télécom- Art. 48. — Toutes les installations électriques, à quelque distance
munications, servent, essentiellement, au développement de télé- qu’elles se trouvent des installations de télécommunications tant
communications. publiques que privées, doivent être établies, entretenues et utilisées
de manière à n’apporter, par induction, dérivation ou de toute autre
façon, aucun trouble dans le service de ces installations.
TITRE V Art. 49. — Sauf stipulation contraire d’une convention particulière
DES SERVITUDES conclue avec l’État, il est interdit à l’exploitant d’un réseau indépen-
dant de percevoir une redevance, rémunération ou un avantage
quelconque direct ou indirect en raison de l’établissement, de l’utili-
sation, du fonctionnement ou de l’usage d’une installation d’un ap-
CHAPITRE PREMIER
pareil privé de télécommunications.
DES SERVITUDES GÉNÉRALES
De même sauf autorisation de l’Autorité de régulation, il est interdit
Art. 41. — Tout réseau de télécommunications établi ou utilisé aux exploitants des réseaux indépendants de transmettre ou de re-
pour les besoins du public est obligé de s’interconnecter au réseau cevoir, même gratuitement, des correspondances privées, des si-
de l’exploitant public à travers lequel tous les réseaux nationaux gnaux ou communications quelconques pour compte ou au profit
sont interconnectés. des tiers.

786 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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16 octobre 2002. – LOI-CADRE

Art. 50. — Les agents revêtus de la qualité d’officier de police judiciai- Cette décision est prise pour une durée maximum de six mois. Elle
re «OPJ» à compétence restreinte spécialement préposés par le ministre ne peut être renouvelée que dans les mêmes conditions de forme et
à la recherche et à la constatation des infractions aux dispositions de la de durée.
présente loi ont qualité pour requérir, sur justification de leur identité,
Art. 57. — Un magistrat désigné par le procureur général peut re-
de jour et de nuit, accès aux terrains, bâtiments, navires, bateaux , aéro-
quérir tout agent qualifié d’un service ou organisme placé sous l’auto-
nefs où se trouvent des installations régulièrement autorisés ou non.
rité ou la tutelle du ministre ou tout agent qualifié d’un exploitant de
Le refus de faire droit aux réquisitions de l’autorité peut entraîner le réseau ou fournisseur de services de télécommunications autorisé, en
retrait temporaire ou définitif du titre d’exploitation accordé indé- vue de procéder à l’installation d’un dispositif d’interception.
pendamment des autres peines prévues par la présente loi.
Art. 58. — Un magistrat désigné par le procureur général dresse
Art. 51. — À leur entrée dans les eaux territoriales ou sur le territoi- procès-verbal de chacune des opérations d’interception et d’enregis-
re de la République démocratique du Congo, les stations de bord des trement. Ce procès-verbal mentionne la date et l’heure auxquelles
navires, bateaux et aéronefs, quelle que soit leur nationalité, sont te- elle s’est terminée.
nues de cesser toute relation avec des stations autres que les stations
Les enregistrements sont alors placés sous scellés fermés.
congolaises.
Le magistrat transcrit la correspondance utile à la manifestation de
Cette disposition ne s’applique pas aux: la vérité. Il en est dressé procès-verbal. Cette transcription est versée
1° communications spécialement autorisées en vertu des accords au dossier.
internationaux; Les correspondances en dialectes ou en langues nationales, lingala,
2° signaux d’urgence ou de sécurité, aux appels des messages de dé- swahili, tshiluba, kikongo ou autres ainsi que celles en langue étrangè-
tresse, et aux réponses qu’ils comportent; re sont transcrites en français avec l’assistance d’un interprète requis à
cette fin.
3° communications émanant des navires, bateaux ou aéronefs
pourvus, préalablement à leur entrée dans les eaux territoriales ou Art. 59. — Peuvent également être autorisées, à titre exceptionnel,
sur le territoire de la République démocratique du Congo, d’un per- les interceptions des correspondances émises par la voie des télécom-
mis spécial de correspondance avec les administrations étrangères. munications ayant pour objet de rechercher des renseignements in-
téressant la sécurité nationale, la sauvegarde des éléments essentiels
Ce permis est délivré par le ministre. du potentiel scientifique, économique voire culturel de la République
Art. 52. — Le secret des correspondances émises par la voie de té- démocratique du Congo, ou la prévention de la criminalité et de la
lécommunications est garanti par la loi. délinquance organisées.

Il ne peut être porté atteinte à ce secret que par l’autorité publique, Art. 60. — L’autorisation est accordée par décision écrite et motivée
dans les seuls cas de nécessité d’intérêt public prévus par la loi et du ministre ayant en charge les affaires intérieures, sur proposition
dans les limites fixées par celle-ci. écrite et motivée du ministre ayant en charge la défense et sécurité du
territoire ou du premier responsable des services des renseignements.
Art. 53. — L’exploitant public, les exploitants concessionnaires des
services publics de télécommunications et les autres fournisseurs du ser-
vice de télécommunications ainsi que les membres de leur personnel,
sont tenus de respecter le secret des communications. CHAPITRE II
DES SERVITUDES DE PROTECTION
Art. 54. — Sont interdits:
DES RÉSEAUX DE TÉLÉCOMMUNICATIONS
a) l’interception, l’écoute, l’enregistrement, la transcription et la divul-
gation des correspondances émises par voie des télécommunications, Art. 61. — L’installation des infrastructures et des équipements
sans autorisation préalable du procureur général de la République; doit être réalisée dans le respect de l’environnement, des règles ur-
b) l’émission des signaux d’alarme, d’urgence ou de détresse, faux banistiques, de la qualité esthétique des lieux et ce, dans les condi-
ou trompeurs; tions les moins dommageables pour les propriétés privées et le do-
maine public.
c) l’émission des signaux et communications de nature à porter at-
teinte à la sûreté de l’État ou qui seraient contraires à l’ordre public Art. 62. — L’État a le droit de faire usage des propriétés privées
ou aux bonnes mœurs ou qui constitueraient un outrage aux con- pour l’établissement des lignes aériennes et souterraines destinées
victions d’autrui ou une offense à l’égard d’un État étranger. aux télécommunications.
L’établissement de ces lignes au-dessus des propriétés, sans attache
Art. 55. — Seules les nécessités de l’information motivées par les be-
ni contact, doit être toléré et ne donne lieu à l’accomplissement
soins de la manifestation ultime de la vérité dans un dossier judiciaire
d’aucune formalité auprès des propriétaires et occupants.
peuvent autoriser le procureur général de la République de prescrire
l’interception, l’enregistrement et la transcription des correspondances Le ministre détermine les conditions des attaches ou contacts des li-
émises par voies de télécommunications. gnes aériennes et les conditions d’installation des lignes souterraines.
Art. 56. — La décision prise en application de l’article 50 ci-dessus Art. 63. — Le placement des lignes, des câbles, des fils, des antennes
doit comporter tous les éléments d’identification de la liaison à in- et de leurs supports sur les toitures des bâtiments, ainsi que sur les fa-
tercepter, l’infraction qui motive le recours à l’interception ainsi que çades et pignons, donne lieu dans chaque cas à un accord préalable
la durée de celle-ci. entre l’exploitant public et les ayants droits.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 787


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
16 octobre 2002. – LOI-CADRE

À défaut d’accord, l’exploitant public saisit le ministre pour décision. Le séquestre est levé de plein droit si, dans ce délai, le condamné ob-
Cette décision est notifiée au propriétaire de l’immeuble au moins tient de l’administration de télécommunications l’autorisation de fai-
quinze jours d’avance. re ou de refaire l’usage des appareils et objets, ou de les détruire ou de
les transférer hors le territoire national ou encore de les transférer à
Art. 64. — Aucun travail ne peut être exécuté à l’intérieur des pro- une personne autorisée à établir une station de télécommunications.
priétés privées sans autorisation du propriétaire.
À défaut de pareille autorisation avant l’expiration du délai, les ap-
Cette défense ne peut toutefois être invoquée par le propriétaire ou pareils et objets seront considérés comme appartenant à l’État.
ses ayants-droits pour empêcher le locataire ou l’occupant de se fai-
re raccorder au réseau public. Art. 70. — Sera puni d’une servitude d’un mois et d’une amende de
10.000 à 50.000 francs congolais constants ou de l’une de ces deux
Lorsque les travaux entraînent la suppression ou la modification d’un peines seulement, quiconque aura soit exploité un moyen de cryp-
immeuble, il est procédé, à défaut d’accord amiable, à l’expropriation tologie soit fourni ou fait fournir une prestation de cryptologie sans
de ces immeubles pour cause d’utilité publique conformément au autorisation ou déclaration préalable.
droit commun.
Le juge saisi peut, en outre, interdire à l’intéressé de solliciter cette
En cas de revente de l’immeuble exproprié, les anciens propriétaires autorisation pendant une durée de deux ans au plus, portée à cinq
bénéficient d’un droit de préemption. ans en cas de récidive.
Art. 65. — Lorsque des arbres plantés sur des propriétés privées, En cas de condamnation, le juge peut prononcer la confiscation des
viennent ou peuvent venir en contact avec des fils destinés aux com- moyens de cryptologie.
munications téléphoniques, le propriétaire des arbres peut être tenu
de procéder aux élagages nécessaires. En cas de refus de sa part, ou Art. 71. — Sera puni d’une servitude pénale de six mois et d’une
si l’élagage n’a pas été exécuté dans les dix jours de la mise en de- amende qui ne dépassera pas 100.000 francs congolais constants,
meure, il peut y être procédé d’office et aux frais du propriétaire. ou de l’une de ces peines seulement, quiconque aura altéré, copié
sans autorisation ou détruit toute correspondance émise par voie de
Art. 66. — Sauf stipulation contraire résultant de conventions par- télécommunications, l’aura ouvert ou s’en sera emparé pour en
ticulières, tout exploitant des télécommunications prend à sa charge prendre indûment connaissance ou aura employé un moyen pour
les dépenses occasionnées par les modifications qui sont apportées, surprendre des communications passées par un service public de té-
sur sa demande, aux conduites d’eau, d’électricité et autres ouvrages lécommunications.
privés ou publics dont la présence fait obstacle à l’établissement des
lignes aériennes ou souterraines. Art. 72. — Tout agent au service d’un exploitant de services publics
de télécommunications qui aura commis l’un des actes prévus à l’ar-
Art. 67. — L’exploitant des télécommunications doit réparation ticle précédent, ou l’aura facilité, ou qui aura intentionnellement
des dommages directs causés par l’établissement, le maintien, le dé- omis, dénaturé ou retardé la transmission d’une correspondance
placement et la suppression des lignes téléphoniques qu’il exploite. par voie de télécommunications, sera puni d’une servitude pénale
d’un an au plus et d’une amende ne dépassant pas 100.000 francs
Le creusement des fouilles ou de tranchées est subordonné au réta-
congolais constants ou de l’une de ces peines seulement.
blissement des lieux dans leur état primitif.
Art. 73. — Seront punies d’une servitude pénale de six mois au
plus et d’une amende qui ne dépassera pas 100.000 francs congolais
constants ou de l’une de ces peines seulement, les personnes dési-
TITRE VI gnées à l’article précédent qui hors le cas où la loi les y obligerait,
DES DISPOSITIONS PÉNALES auront révélé ou ordonné de révéler l’existence ou le contenu d’une
correspondance émise par voie de télécommunications.
Art. 68. — Sous réserve des dispositions du code pénal, les infrac- Art. 74. — Sera puni d’une servitude pénale de quinze jours au mini-
tions en matière des télécommunications donnent lieu à une procé- mum et d’une amende allant de 10.000 à 100.000 francs congolais
dure de transaction. constants ou de l’une de ces peines seulement, quiconque aura procé-
L’Administration peut transiger avec le contrevenant et faire payer dé sans en avoir averti, au moins huit jours à l’avance, l’autorité de la
une amende transactionnelle dont les taux sont revus périodique- circonscription administrative, laquelle en avise immédiatement l’ex-
ment par le ministre. ploitant des télécommunications, à l’élagage ou l’abatage d’arbres, au
creusement des fouilles ou des tranchées, à des constructions ou dé-
Art. 69. — Toute personne qui exploite, sans autorisation ou sans dé- molitions, ou à tout autre travail susceptible soit de dégrader une ligne
claration préalable, un moyen de télécommunication est punie d’une téléphonique, soit d’en compromettre le fonctionnement.
amende de dix mille 10.000 à 100.000 francs congolais constants.
Art. 75. — Seront punis d’une amende ne dépassant pas 5.000
Lorsque la transaction entre l’administration de télécommunica- francs congolais constants, ceux qui, par défaut de précaution,
tions et le contrevenant n’a pas abouti, le tribunal compétent saisi auront, soit gêné ou empêché la correspondance sur la voie de télé-
peut ordonner la confiscation des appareils et des objets servant à communications d’utilité publique, soit détruit, abattu ou dégradé
leur fonctionnement, sans préjudice d’autres peines prévues par les tout ouvrage ou objet affecté à cet usage.
lois et règlements.
Art. 76. — Est qualifiée de rébellion et punie suivant les disposi-
Il peut aussi placer sous séquestre, pour un délai qu’il détermine tions du Code pénal, toute attaque, toute résistance avec violences
tout ou partie des appareils et objets. ou menaces soit envers les fonctionnaires ou agents des exploitants

788 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
15 mars 1971. – ORDONNANCE-LOI

des services publics de télécommunications agissant dans l’exercice • première catégorie: stations privées de radiocommunications assu-
de leurs fonctions. rant un service public restreint;

Art. 77. — Quiconque aura en temps de guerre détruit, déplacé, • deuxième catégorie: stations privées de radiocommunications non
renversé ou dégradé par quelque moyen que ce soit, en tout ou en ouvertes au service public et ne rentrant pas dans l’une des autres
catégories;
partie, des voies ou installations de télécommunications fixes ou de
campagne servant à des buts militaires, soit de son propre gré, soit à • troisième catégorie: installations de radiodiffusion et/ou de télévi-
l’instigation d’autrui, dans l’intention de favoriser les desseins de sion réalisant des programmes destinés à être reçus par le public en
l’ennemi, sera puni de la peine capitale. général;

Art. 78. — Toute personne qui s’oppose aux recherches ayant ob- • quatrième catégorie: stations expérimentales privées;
jet de découvrir l’infraction prévue à l’article 63 ou aux saisies con-
sécutives à ces recherches, est punissable d’une amende ne dépas- • cinquième catégorie: stations d’amateurs. Cette catégorie se subdi-
sant pas 10.000 francs congolais constants, sans préjudice des pei- vise en 2 sections:
nes prévues par la loi en cas d’outrage ou de rébellion.
1) stations de faible puissance;

2) stations de moyenne puissance;

TITRE VII • sixième catégorie: installations en circuit fermé pour usage indus-
triel. Se rapporte à des dispositifs permettant le contrôle, la mise en
DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES marche et arrêt de machines ou d’installations, à distance, et utilisant
un signal radio;
Art. 79. — En attendant la création et la mise en place de l’Autorité
• septième catégorie: installations exclusivement réceptrices. Cette
de régulation et de l’exploitant public, le secrétariat général aux Postes
catégorie se subdivise en deux sections:
et Télécommunications, l’Office congolais des postes et télécommuni-
cations et le Réseau national des télécommunications par satellite, as- 1) installations de radioréception de communications privées;
surent le rôle de l’Autorité de régulation pour le premier et le rôle de
l’exploitant public pour les 2 derniers dans leur forme juridique respec- 2) installations de radioréception et de distribution des émissions ra-
tive actuelle. diophoniques de radiodiffusion;

Art. 80. — Les concessions et les autorisations d’établissement des • huitième catégorie: stations mobiles walkie-talkie travaillant dans la
gamme urbaine des 27 MHz. Cette catégorie se subdivise en 2 sections:
réseaux de télécommunications et de fourniture des services de télé-
communications délivrées pour une période déterminée avant la 1) stations dont la puissance est limité à 50 milliwatts;
date de la promulgation de la présente loi conservent leur validité
jusqu’à expiration. 2) stations de puissance supérieure à 50 milliwatts.

Art. 81. — Les titulaires de concessions ou d’autorisations ayant le Art. 2. — Les stations correspondant entre elles à l’aide de conduc-
même objet que celles visées à l’article précédent et délivrées pour une teurs physiques sont reprises dans les 1re, 2e ou 4e catégorie.
période indéterminée, disposent d’un délai d’une année à compter de
la promulgation de la présente loi pour se conformer aux dispositions Art. 3. — Il est établi à charge des propriétaires d’installations ra-
dioélectriques privées résidant sur le territoire de la République démo-
de celle-ci et présenter éventuellement une nouvelle demande à
cratique du Congo une redevance annuelle dont le montant est fixé
l’autorité compétente.
par le président de la République suivant la catégorie de l’installation.
Art. 82. — La présente loi qui abroge toutes les dispositions anté- Art. 4. — Sont dispensés du paiement de cette redevance:
rieures contraires et spécialement celles de l’ordonnance législative
254/TELEC du 23 août 1940 sur les télécommunications prend effet les récepteurs radioélectriques utilisés exclusivement pour l’écoute
à la date de sa promulgation. des stations de radiodiffusion, ainsi que les récepteurs de télévision
utilisés exclusivement pour la réception des stations diffusant des
émissions télévisées, par des particuliers et pour lesquels le détenteur
acquitte la redevance annuelle prévue par les dispositions réglemen-
taires relatives à la détention d’appareils récepteurs radioélectriques
15 mars 1971. – ORDONNANCE-LOI 71-015 relative aux et de télévision.
installations radioélectriques privées. (M.C., no 8, 15 avril Art. 5. — L’ordonnance-loi 68-044 du 20 janvier 1968 relative aux
1971, p. 362) installations radioélectriques privées est abrogée.

Art. 1er. — Les installations radioélectriques privées sont classées Art. 6. — La présente ordonnance-loi sort ses effets le 1er janvier
en huit catégories: 1971.

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POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
7 décembre 1977. – CONVENTION

(f) de tendre à harmoniser dans toute la mesure du possible les po-


sitions des États membres de l’Union lors des réunions internationa-
7 décembre 1977. – CONVENTION de l’Union panafricai- les touchant aux télécommunications;
ne des télécommunications. (J.O.Z., no14, 15 juillet 1978,
p. 20) (g) de publier des informations et des résultats de recherches con-
cernant les télécommunications au bénéfice de tous les États mem-
bres et de favoriser les échanges d’informations et du personnel en-
tre les administrations des États membres;
CHAPITRE I
(h) de prendre, à la demande des États membres, toutes dispositions
CRÉATION, COMPOSITION, utiles pour trouver des sources de financement pour des études et la
LANGUES DE TRAVAIL ET SIÈGE mise en application de leurs projets de télécommunications;
(i) d’encourager et aider les États membres dans la création et le dé-
Art. 1er. — Création de l’Union veloppement d’industries des télécommunications.
Il est créé par la présente convention une Union panafricaine de té-
lécommunications (UPAT), ci-après dénommée «L’Union». L’Union
constitue l’institution spécialisée de l’O.U.A.
CHAPITRE III
Art. 2. — Composition de l’Union STRUCTURES
L’Union se compose:
Art. 6. — Organes de l’Union
a) des États membres de l’Organisation de l’unité africaine qui si-
gnent et ratifient la convention ou adhèrent à celle-ci; Les différents organes de l’Union sont:
b) de tout État africain qui devient membre de l’O.U.A et adhère à la (a) Organes permanents:
présente convention.
1. la Conférence des plénipotentiaires;
Art. 3. — Langues de l’Union
2. le Conseil d’administration; et
Les langues de travail de l’Union sont celles de l’Organisation de
l’unité africaine (O.U.A.). 3. le secrétariat général.

Art. 4. — Siège de l’Union (b) Organes non-permanents:

Le siège de l’Union est fixé à Kinshasa. Conférences administratives et techniques.

Art. 7. — Conférence des plénipotentiaires


1. a) La Conférence de plénipotentiaires ci-après dénommée la
CHAPITRE II
«Conférence» est l’organe suprême de l’Union. Elle se compose des
OBJET ET FONCTIONS représentants des États membres dûment accrédités.
b) Elle se réunit tous les quatre (4) ans en session ordinaire. À la de-
Art. 5. — Objet de l’Union mande d’un État membre et sous réserve de l’accord des deux tiers
L’Union a pour objet: des membres, la Conférence se réunit en session extraordinaire.

(a) de maintenir et d’étendre la coopération entre États membres c) Les mouvements de libération d’Afrique reconnus par l’O.U.A. sont
pour l’amélioration et l’emploi rationnel des réseaux et services de à leur demande admis en qualité d’observateurs à la Conférence avec
télécommunications; voix consultative.

(b) de contribuer à la normalisation des réseaux et à la coordination 2. La Conférence:


des services de télécommunications des États membres;
a) révise la convention si elle le juge nécessaire;
(c) d’œuvrer à l’harmonisation des structures tarifaires entre États
membres en vue d’établir des tarifs compatibles avec un service de b) détermine la politique générale que doit suivre l’Union pour at-
bonne qualité et une gestion financière saine et indépendante de té- teindre les objectifs énoncés à l’article 5 de la présente convention;
lécommunications; c) examine et approuve le programme d’activités ainsi que les
(d) d’entreprendre en matière de télécommunications et dans les comptes de l’Union et fixe le plafond du budget quadriennal;
autres domaines pertinents des études présentant un intérêt com- d) fixe les classes de cotisations des États membres;
mun pour les États membres;
e) fixe la structure du secrétariat général et élit le secrétariat général
(e) d’encourager en Afrique la création d’instituts multinationaux et le secrétariat général adjoint de l’Union;
de formation en matière de télécommunications, en coopération
avec les organisations internationales ayant compétence dans de fixe également leurs salaires et indemnités et les autres conditions
domaine, en Afrique; de service;

790 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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7 décembre 1977. – CONVENTION

f) crée des organes subsidiaires qu’elle peut juger nécessaires pour f) présente à la Conférence un rapport sur les activités de l’Union
atteindre les buts de l’Union et établit les règles selon lesquelles ces pendant la période de mandat quadriennal écoulé;
organes doivent organiser leurs activités;
g) conclut des accords provisoires avec d’autres organisations ayant
g) approuve les règlements financiers, le statut du personnel et tou- des activités connexes à celles de l’Union et les soumet à l’approbation
tes autres dispositions régissant les activités de l’Union; de la Conférence;
h) conclut et révise les accords entre l’Union et les autres organisa- h) soumet à la Conférence des plénipotentiaires des propositions
tions internationales; se prononce sur tout accord provisoire conclu concernant les règles applicables aux activités de l’Union en matière
par le Conseil d’administration ou le secrétariat général avec les mê- financière, administrative ou autre, notamment pour la passation de
mes organisations; contrats pour l’Union et pour l’établissement de relations entre elle
et les gouvernements ou institutions désireux d’aider l’Union ou ses
i) adopte à l’issue de chacune de ses sessions un rapport qui est
membres à atteindre les objectifs de celle-ci;
adressé à tous les États membres ainsi qu’à l’Organisation de l’unité
africaine (O.U.A.); i) prépare la Conférence et approuve les programmes des conféren-
ces administratives, techniques et des cycles d’études que lui soumet
j) examine le rapport d’activités du Conseil d’administration depuis le secrétaire général;
la dernière conférence;
j) dans l’intervalle des sessions de la Conférence, le Conseil est l’or-
k) examine le rapport d’activités du secrétaire général de l’Union depuis gane des décisions de l’Union dans les limites des pouvoirs qui lui
la dernière conférence; sont délégués par la Conférence;
i) élit les membres du Conseil d’administration. k) détermine le traitement de base et les autres indemnités de tous
Art. 8. — Conseil d’administration les fonctionnaires de l’Union à l’exception du secrétaire général et
du secrétaire général adjoint.
1. Le Conseil d’administration ci-après dénommé «le Conseil» se com-
pose de 13 États membres élus pour quatre ans par la Conférence, en Art. 9. — Secrétariat général
tenant compte d’une répartition équitable des sièges entre les sous-ré- 1. Le secrétariat général est dirigé par un secrétaire général secondé
gions de l’Afrique, telles que définies par l’O.U.A.. Ils sont rééligibles. par un secrétaire général adjoint. Tous les deux, sont élus par la Con-
2. Dans la mesure du possible, la personne désignée par un État férence pour quatre ans et sont rééligibles une fois.
membre pour siéger au Conseil doit être un fonctionnaire de son ad- 2. Le secrétaire général et le secrétaire général adjoint sont assistés
ministration des télécommunications. par des chefs de département.
3. Si entre deux conférences un siège devient vacant au sein du Conseil, 3. Le secrétaire général est responsable devant la Conférence.
il revient de droit au membre de l’Union originaire de la même sous-ré-
gion que le membre dont le siège est vacant et qui avait obtenu, lors 4. Le secrétaire général agit en qualité de représentant légal de
des élections précédentes, le plus grand nombre de voix parmi les non l’Union.
élus. 5. Le secrétaire général et le secrétaire général adjoint entrent en
En l’absence d’élection, la sous-région concernée désigne un nouvel fonction à la date fixée au moment de leur élection.
État membre du Conseil. 6. Le secrétariat général
4. Un siège du Conseil sera considéré vacant: a) prépare la convocation de toutes les réunions et conférences de
a) si un État membre n’est pas représenté consécutivement à deux l’Union et en assure les services de secrétariat;
sessions annuelles du Conseil; b) assure la tenue de tous les documents et archives de l’Union;
b) si un État membre se retire du Conseil. c) s’acquitte de toutes autres tâches qui lui seraient éventuellement
5. Le Conseil se réunit en session annuelle au siège de l’Union. Si un confiées par la Conférence et le Conseil;
membre du Conseil le demande, sous réserve de l’accord des deux d) met tout en œuvre pour assurer la réalisation des objectifs de
tiers des membres de celui-ci, il se réunit en session extraordinaire. l’Union tels que définis à l’article 5 de la présente convention;
6. Le Conseil: e) prépare le budget de programme et de budget quadriennal de
a) oriente d’une manière générale la politique à suivre pour l’admi- l’Union qu’il soumet au Conseil à l’intention de la Conférence;
nistration de l’Union; f) prépare un budget annuel et le soumet au Conseil pour approbation;
b) dirige, contrôle et coordonne les activités des divers organes de g) présente les comptes vérifiés de l’Union et ses dépenses pour l’année
l’Union en matière financière, technique ou autre; écoulée à l’approbation du Conseil;
c) examine le projet de programme d’activités et de budget de h) assiste à toutes les sessions de la Conférence et du Conseil avec
l’Union et le soumet à l’approbation des conférences; voix consultative;
d) examine le rapport annuel de gestion présenté par le secrétariat i) assiste ou se fait représenter aux conférences administratives,
général et vérifie les comptes de l’Union établis par celui-ci; techniques et cycles d’études de l’Union;
e) établit chaque année la contribution annuelle de chaque État j) assiste ou se fait représenter dans la mesure du possible aux réunions
membre aux dépenses de l’Union; et conférences auxquelles l’Union est invitée;

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7 décembre 1977. – CONVENTION

k) nomme les autres membres du secrétariat en assurant autant que les envoyés spéciaux jouissent pendant la durée de leur mission des
possible la répartition équilibrée des sous-régions de l’Afrique, après privilèges et immunités reconnus à l’Union;
consultation du Conseil;
e) le secrétaire général, le secrétaire général adjoint et le personnel
l) informe les États membres de l’Union de toute demande d’adhésion du secrétariat général ne doivent en aucune façon avoir un intérêt
ou de retrait; dans les entreprises et sociétés des télécommunications.
m) peut, s’il le juge nécessaire, et sous réserve de l’approbation du Art. 10. — Conférence technique et administrative
Conseil, faire appel à des experts pour une étude déterminée;
1. Les organes non permanents de l’Union comprennent les Confé-
n) publie périodiquement une revue comportant des articles touchant rences techniques et administratives régionales.
au domaine des télécommunications;
2. Le secrétaire général convoque les Conférences techniques et ad-
o) assure la distribution des documents publiés; ministratives pour discuter des questions particulières ayant trait
p) exécute les décisions de la Conférence et du Conseil; aux télécommunications.

q) prend avec les États membres les mesures nécessaires pour l’exécu- 3. Les décisions prises par lesdites Conférences doivent dans tous les
tion de divers projets de programme approuvés par l’Union; cas être conformes avec les dispositions de la présente Convention.

r) présente à la Conférence des plénipotentiaires un rapport d’acti- 4. L’ordre du jour de la Conférence technique ou administrative
vités du secrétariat général depuis la dernière Conférence des pléni- peut comprendre:
potentiaires; a) toutes les questions de nature continentale relevant de la compé-
s) présente au Conseil d’administration un rapport annuel d’activité tence de la Conférence technique ou administrative;
du secrétariat général dans l’intervalle de deux sessions; b) tout projet de révision qui pourrait être proposé à l’Union inter-
t) sous le contrôle du Conseil conclut des accords provisoires avec national des Télécommunications y compris les directives du Bu-
d’autres organisations entre deux sessions de la Conférence. reau international d’enregistrement des fréquences concernant les
activités de l’UIT en Afrique.
Les postes vacants au secrétariat
5. Les sous-régions reconnues par l’O.U.A. peuvent organiser et tenir
a) en cas de vacance du poste de secrétaire général, le secrétaire gé- des conférences techniques et administratives et, à partir des décisions
néral adjoint assume l’intérim, jusqu’à la prochaine conférence; prises lors de ces conférences soumettre des propositions à l’UPAT
b) en cas de vacance du poste de secrétaire général adjoint, et sous pour examen et pour toute action jugée nécessaire à entreprendre.
réserve de l’approbation du Conseil d’administration, le secrétaire L’UPAT peut organiser et tenir de telles conférences sous-régionales
général désigne un des chefs de département pour assurer l’intérim, dans le sens du développement des télécommunications.
jusqu’à la prochaine conférence;
c) si les emplois de secrétaire général et de secrétaire général adjoint
deviennent vacants simultanément, le chef du département qui est CHAPITRE IV
le plus ancien au siège de l’Union exerce provisoirement les fonc- FINANCES DE L’UNION
tions de secrétaire général et le chef de département suivant du
point de vue de l’ancienneté exerce les fonctions de secrétaire géné-
Art. 11. — 1. Les dépenses de l’Union comprennent les frais afférents:
ral adjoint jusqu’à la prochaine Conférence qui doit être convoquée
en session extraordinaire dans les six mois au plus tard; a) aux sessions de la Conférence;
d) en cas de vacance d’un poste de chef de département, le secrétaire b) aux sessions du Conseil;
général désigne un des experts du département en question pour assu-
rer l’intérim, jusqu’à la prochaine session du Conseil d’administration. c) au secrétariat général;

Statut du secrétariat général d) Conférences techniques et administratives et cycles d’études.

a) dans l’accomplissement de leurs fonctions, le secrétaire général, 2. Les dépenses de l’Union sont couvertes:
le secrétaire général adjoint, les chefs de département, ainsi que tout a) par les contributions de ses membres, chaque État membre
le personnel de l’Union ne doivent solliciter, accepter d’instruction payant une cotisation en rapport avec la clause de cotisation qui lui
d’aucun gouvernement ni d’aucune autorité étrangère à l’Union. Ils est fixée par la Conférence;
doivent s’abstenir de tout acte incompatible avec leur fonction;
b) par les contributions extra-budgétaires approuvées par le Conseil.
b) chaque État membre s’engage à s’abstenir d’exercer une quel-
conque influence sur les fonctionnaires élus et le personnel de 3. Les États membres payent à l’avance leur contribution annuelle
l’Union dans l’exercice de leur fonction; calculée sur la base du budget arrêté par le Conseil.
c) le secrétaire général, le secrétaire général adjoint et les autres 4. Tout État membre en retard de deux ans consécutifs dans ses paie-
fonctionnaires du secrétariat général, jouissent des statuts de fonc- ments à l’Union perd son droit de vote défini selon la présente con-
tionnaires internationaux; vention.
d) dans tous les États membres de l’Union, le secrétaire général, le 5. Le gouvernement de l’État membre sur le territoire duquel siège
secrétaire général adjoint, les autres fonctionnaires du secrétariat et le secrétariat général avance autant que possible à ce dernier les

792 Tome III Édition 2003 – © Larcier


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7 décembre 1977. – CONVENTION

fonds nécessaires pour l’exécution du budget, en attendant leur c) pour toute autre réunion, les représentants doivent être dûment
remboursement par les gouvernements des autres États membres. autorisés;

6. Si un État membre ou un groupe d’États membres entreprend une d) les instruments d’accréditation cités aux paragraphes (a) et (b)
recherche avec l’aide de l’Union, les dépenses occasionnées par de confèrent aux délégations les pleins pouvoirs, et le cas échéant, le
telles recherches sont à la charge de cet État membre ou de ce grou- droit de signer les actes finaux.
pe d’États membres.
Art. 17. — Règlement des différends
7. Les comptes de l’Union sont tenus dans la monnaie spécifiée par
le Conseil. 1. Tout différend né de l’interprétation ou de l’application d’une dis-
position quelconque de la présente convention ou de ses annexes,
doit être soumis à la médiation d’un État membre de l’Union qui
n’est pas partie au différend après que la tentative d’arrangement à
CHAPITRE V l’amiable du secrétaire général de l’Union ait échoué.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES 2. En cas d’échec de la médiation, le différend est soumis à un tribu-
nal d’arbitrage à l’initiative d’une des parties au litige ou du secrétai-
Art. 12. — Statut juridique de l’Union re général de l’Union. Ce tribunal d’arbitrage est composé de trois
États membres désignés de la manière suivante:
1. Les États membres accordent à l’Union la personnalité et la capacité
juridique internationales, ainsi que la capacité juridique, les privilèges a) deux arbitres désignés chacun par une des parties;
et immunités sur leur territoire pour lui permettre d’accomplir ses b) un troisième arbitre désigné d’un commun accord par les arbitres
fonctions et de réaliser pleinement ses objectifs. choisis par les parties, et appelé à présider le Tribunal d’arbitrage. Ce
2. Le secrétaire général est chargé de conclure avec le gouverne- troisième arbitre doit aussi être un pays membre de l’Union non im-
ment de l’État sur le territoire duquel est établi le siège de l’Union un pliqué dans le différend.
accord précisant la capacité juridique de l’Union ainsi que les privi- 3. Dans le cas où les deux arbitres ne peuvent tomber d’accord sur le
lèges et immunités reconnus et accordés à l’Union sous réserve de choix du troisième arbitre, chaque arbitre propose un troisième arbi-
l’approbation du Conseil. tre n’ayant aucun intérêt dans le différend. Le secrétaire général de
l’Union procède alors à un tirage au sort pour désigner le troisième
3. Les privilèges et immunités reconnus à l’Union sont également
arbitre.
appliqués aux conférences de l’Union ainsi qu’aux délégués à ces
conférences. 4. Si les membres du Tribunal d’arbitrage ne sont pas désignés dans
les trois mois qui suivent la date de la demande d’arbitrage, l’une
Art. 13. — Droits souverains des membres de l’Union
quelconque des parties au litige peut demander au secrétaire géné-
Les dispositions de la présente convention ne portent atteinte à ral de l’Union de procéder aux désignations nécessaires, à moins
aucune législation nationale des États membres. Cette convention que l’Union ne soit elle-même partie au litige, auquel cas les dési-
en aucune de ses parties n’affecte les droits qu’ont les États membres gnations sont prononcées par le secrétaire général administratif de
de l’Union de développer et de réglementer leurs réseaux de télé- l’Organisation de l’unité africaine.
communications et les services qui leur sont liés. 5. La décision du Tribunal d’arbitrage à force obligatoire, pour les
Art. 14. — Droits et obligations des membres de l’Union parties au litige.

Tous les États membres jouissent des mêmes droits et ont les mêmes 6. Les dispositions qui précèdent ne sont pas un obstacle à l’adop-
devoirs. Ils s’engagent à respecter scrupuleusement les dispositions tion par les parties concernées de tout autre mode de règlement du
de la présente convention. litige qu’elles peuvent choisir d’un commun accord dans l’esprit de
la présente convention.
Art. 15. — Règlement intérieur
Art. 18. — 1. Pendant la durée des conférences ou des réunions de
Chaque conférence ou réunion de l’Union adopte son propre règle- l’Union, les délégués et le personnel du secrétariat général attachés aux
ment intérieur. conférences ou aux réunions, bénéficient gratuitement des services de
téléphone, de télégramme et de télex entre le lieu de la Conférence et
Art. 16. — Pouvoirs des délégations aux conférences et réu- leurs administrations respectives.
nions de l’Union
2. Les communications téléphoniques de durée limitée entre les dé-
La délégation envoyée par un État membre à une conférence ou réu- légués et leurs familles peuvent aussi être gratuites.
nion de l’Union doit être dûment accréditée conformément aux dis-
positions suivantes: Art. 19. — Normalisation des caractéristiques des équipements

a) pour la Conférence, par un acte signé du chef de l’État ou du Premier En vue de coordonner les télécommunications entre États, les admi-
ministre, ou du ministre des Affaires étrangères; nistrations des États membres de l’Union s’efforceront d’utiliser des
équipements dont les spécifications techniques seront conformes
b) pour toutes les autres conférences de l’Union, par un acte signé aux normes recommandées par le Comité consultatif international
du ministre des Affaires étrangères ou du ministre chargé des Télé- des télégraphes et téléphones et le Comité consultatif international
communications; des radiocommunications.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 793


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
7 décembre 1977. – CONVENTION

Art. 20. — Relations de l’Union avec l’Organisation de l’unité Art. 25. — Adhésion
africaine (O.U.A.) 1. Tout État membre de l’O.U.A., qui n’a pas signe cette convention
En tant qu’agence spécialisée de l’Organisation de l’unité africaine peut y adhérer à tout moment.
dans le domaine des télécommunications, l’Union jouit des relations 2. L’instrument d’adhésion est adressé au secrétaire général de
privilégiées avec l’O.U.A. À cet effet un accord sera conclu entre les l’Union par voie diplomatique et par l’entremise de l’agence du gou-
deux organisations. vernement de l’État membre sur le territoire duquel se trouve le siège
Art. 21. — Relations de l’Union avec les organismes internatio- de l’Union. Il prend effet à la date de son dépôt à moins qu’il n’en soit
stipulé autrement. Le secrétaire général notifie cette adhésion aux
naux
États membres et transmet à chacun d’eux une copie authentifiée de
1. Afin de favoriser une coopération inter-africaine et internationale l’Acte.
complète dans le domaine des télécommunications avec l’UIT et
Art. 26. — Entrée en vigueur de la convention
avec d’autres organismes internationaux ayant des intérêts et des
activités relatifs aux télécommunications, l’Union peut inviter ces La présente convention entrera provisoirement en vigueur 6 mois
organismes à envoyer des observateurs pour participer à ses confé- après sa signature par le plénipotentiaires. Elle n’entrera définitive-
rences avec voix consultative sur la base de la réciprocité. ment en vigueur qu’après le dépôt du dixième instrument de ratifi-
cation ou d’adhésion.
2. Des accords peuvent être conclus entre l’Union et ces autres orga-
nismes internationaux. Art. 27. — Dénonciation
Art. 22. — Coopération technique 1. Tout État membre de l’Union peut dénoncer la présente conven-
tion par une notification adressée au secrétaire général par la voie
1. Les États membres de l’Union favorisent l’échange du personnel diplomatique et par l’entremise du gouvernement du pays où se
technique et des spécialistes. Ils échangent également des missions trouve le siège de l’Union.
d’études pour les questions techniques et administratives et organi-
sent des groupes d’études et des séminaires. Le secrétaire général en avise les autres États membres.
2. Cette dénonciation produit son effet à l’expiration d’une période
2. L’Union assure la formation de cadres moyens et supérieurs pour
d’un an à partir du jour de réception de la notification par le secrétaire
les États membres dans les écoles multinationales de télécommunica-
général.
tions en coopération avec l’Union internationale des télécommunica-
tions et les autres organismes spécialisés dans ce domaine en Afrique. Art. 28. — Suspension d’un membre
Art. 23. — Décision des Conférences administratives et techni- 1. La Conférence des plénipotentiaires peut prononcer, à la majorité
ques de deux-tiers des suffrages exprimés, la suspension d’un État mem-
bre qui:
À la présente convention seront annexées les décisions des Confé-
rences administratives et techniques. Ces décisions ne lient que les a) pratique une politique contraire aux objectifs et principes de
États membres qui auront signé, ratifié ou adhéré aux actes finaux l’Union;
desdites Conférences. b) ne répond pas pendant 3 années consécutives aux obligations fi-
nancières découlant de son appartenance à l’Union;
c) refuse de respecter les décisions de la Conférence qui lient tous les
CHAPITRE VI États membres.
DISPOSITIONS FINALES 2. La même majorité est requise pour toute décision de la Conféren-
ce partant mainlevée de ladite suspension.
Art. 24. — Ratification de la Convention 3. La suspension d’un membre de l’Union ne dispense pas celui-ci de
1. La présente Convention est ratifiée par chacun des gouverne- remplir ses obligations financières durant la période de suspension.
ments signataires. Art. 29. — Application des dispositions de la convention inter-
Les instruments de ratification sont adressés dans le plus bref délai nationale de télécommunications
possible, par voie diplomatique et par l’entremise de l’agence du gou- L’Union agira conformément aux dispositions pertinentes de la con-
vernement de l’État membre sur le territoire duquel se trouve le siège vention de l’UIT en vigueur et en particulier celles se rapportant aux
de l’Union, au secrétaire général qui les notifie aux États membres. réunions régionales quand il n’existe pas dans la présente convention
des dispositions ayant trait à certaines questions, on devra se référer
2. Pendant une période de deux ans, à compter de la date d’entrée
aux dispositions pertinentes de l’UIT ses annexes et protocoles.
en vigueur de la présente convention, tout gouvernement signataire
jouit des droits conférés par la convention aux États membres de Art. 30. — Signature de la convention
l’Union, même s’il n’a pas déposé d’instruments de ratification dans
les conditions prévues par la présente convention. La présente convention est signée par les plénipotentiaires en trois
exemplaires dans les langues de travail de l’Union, tous les textes fai-
3. Après la fin de cette période de deux ans, tout État membre sant également foi. Un exemplaire est déposé auprès du gouverne-
n’ayant pas déposé les instruments de ratification n’aura plus de ment du pays où se trouve le siège de l’Union. Les deux autres sont res-
droit de vote dans les réunions des organes de l’Union. pectivement déposés au secrétariat général de l’Union et au secrétariat

794 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
5 mai 1978. – ORDONNANCE

général de l’O.U.A.. Une copie certifiée conforme de chaque texte est Art. 2. — L’Office national des postes et télécommunications du
envoyée à chacun des États membres signataires par le secrétariat gé- Zaïre, ci-dessous désigné «Office», a son siège à Kinshasa.
néral de l’Union.
L’Office exerce ses activités sur toute l’étendue du territoire. Il peut,
États membres Signature
à cette fin, et moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle, ouvrir
des directions régionales, des bureaux de perception, de sous-per-
Algérie (sé) ceptions et des bureaux auxiliaires à l’intérieur du pays.
Bénin (sé)
Burundi (sé) Art. 3. — L’Office est chargé de l’exploitation du service public des
Cameroun (sé) postes et télécommunications.
Comores (sé) À cette fin, il jouit du monopole postal, télégraphique et téléphoni-
Congo (sé) que. Il jouit également du monopole dans le domaine de radio-com-
Djibouti (sé) munications, de transmission des données et des signaux, ainsi que
Empire centrafricain (sé) dans celui des communications par satellites. Il prépare et exécute
Égypte (sé) les plans du Conseil exécutif en ce qui concerne l’équipement des
Éthiopie (sé) postes et télécommunications.
Gabon (sé)
Ghana (sé) Art. 4. — Pour la réalisation de son objet social, l’Office est tenu de
Guinée (sé) se conformer à la réglementation tant internationale qu’interne
Guinée Bissau (sé) dans le domaine des postes et télécommunications. De même, il est
Guinée équatoriale (sé) tenu au respect des accords passés avec l’Union postale universelle
Kenya (sé) ainsi qu’avec l’Union internationale des télécommunications.
Lesotho (sé)
Lybie (sé)
Madagascar (sé)
TITRE II
Mali (sé)
Maroc (sé) DU PATRIMOINE
Mauritanie (sé)
Niger (sé) Art. 5. — Le patrimoine de l’Office est constitué de tous les biens,
Rwanda (sé) droits et obligations à lui reconnus avant l’entrée en vigueur de la
Sénégal (sé) présente ordonnance.
Soudan (sé)
Swasiland (sé) Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur de
Tanzanie (sé) la présente ordonnance, l’Office devra avoir dressé l’état de sa situation
Ouganda (sé) patrimoniale mise à jour. Celle-ci indiquera clairement:
Haute-Volta (sé) 1°) à l’actif:
Zaïre (sé)
Zambie (sé) • les valeurs immobilières;
• les valeurs circulantes;
2°) au passif:

5 mai 1978. – ORDONNANCE 78-222 portant statuts • les éléments de situation nette;
d’une entreprise publique dénommée Office national • les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et charges;
des postes et télécommunications du Zaïre, en abrégé
«O.N.P.T.Z.». (J.O.Z., no12, 15 juin 1978, p. 14) • les dettes à long, moyen et court termes.
Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la
situation patrimoniale, l’Office devra avoir transmis un exemplaire
de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé aux organes de tutelle.
TITRE I
Art. 6. — Le patrimoine de l’Office pourra s’accroître:
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
• des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;
er
Art. 1 . — L’Office national des postes et télécommunications, créé • des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
par l’ordonnance-loi 68-475 du 13 décembre 1968, est une entreprise
prévues par la présente ordonnance.
publique à caractère technique et commercial, dotée de la personnalité
juridique. L’augmentation comme la réduction du patrimoine de l’Office est
constatée par une ordonnance du président de la République, sur
L’Office national du postes et télécommunications est régi, outre les avis préalable de l’organe de tutelle compétent.
dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions
générales applicables aux entreprises publiques, par la présente or- Art. 7. — L’Office pourra acquérir soit à l’amiable, soit par voie
donnance. d’expropriation, dans ce dernier cas à l’intervention de l’État, tout

Édition 2003 – © Larcier Tome III 795


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
5 mai 1978. – ORDONNANCE

immeuble nécessaire à son exploitation, à la création, transforma- d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à
tion, extension de ses installations. être affectées à ces activités (participations financières, immeubles
d’habitation, etc.);
• les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment
TITRE III les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé-
DES STRUCTURES
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur
les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
Art. 8. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la loi
78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables Art. 13. — Le budget de l’Office est soumis à l’approbation de
aux entreprises publiques, les structures de l’Office sont: le conseil l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de
d’administration, le comité de gestion et le collège des commissaires l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré
aux comptes. comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son
égard avant le début de l’exercice.
Art. 14. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
TITRE IV d’exploitation sont faites à titre indicatif.
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra-
tions du budget d’investissement, l’Office doit soumettre un état de
prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette appro-
CHAPITRE I bation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est intervenue
dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
PRINCIPE GÉNÉRAL
Art. 15. — La comptabilité de l’Office est organisée et tenue de ma-
Art. 9. — L’organisation et le fonctionnement de l’Office sont régis nière à permettre:
conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi 78-002
1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
du 6 janvier 1978.
des produits et profits;
Le conseil d’administration comprend six administrateurs, dont
2) de connaître la situation patrimoniale de l’Office;
ceux qui sont choisis au sein du comité de gestion, conformément à
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978. 3) de déterminer les résultats analytiques.
D’une manière générale, l’Office présente aux autorités de tutelle Art. 16. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
des situations périodiques et un rapport annuel. Il leur fournit tous fait établir, après inventaire:
les renseignements nécessaires à leur information.
1°) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colon-
nes successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réali-
sations des recettes et des dépenses, les différences entre les prévi-
CHAPITRE II sions et les réalisations;
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE 2°) un tableau de formation du résultat et un bilan.
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
Art. 10. — L’exercice financier de l’Office commence le 1er janvier
mation sur l’activité de l’Office au cours de l’exercice écoulé.
et finit le 31 décembre de la même année.
Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes
Art. 11. — Les comptes de l’Office seront tenus conformément à la lé-
de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé-
gislation comptable en vigueur. La comptabilité sera tenue de manière
thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il
à faire chaque mois le coefficient d’exploitation afférent respectivement
doit, en outre, contenir les propositions du conseil concernant l’af-
aux postes et aux télécommunications.
fectation du résultat.
Art. 12. — Le conseil d’administration établit chaque année un L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap-
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir.
port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com-
Le budget de l’Office est divisé en budget d’exploitation et en budget missaires aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit cel-
d’investissement. le à laquelle ils se rapportent.
Le budget d’exploitation comprend: Les mêmes documents sont transmis, accompagnés d’un rapport
des commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président
1. en recettes: de la République, au plus tard, le 30 avril de la même année.
• les ressources d’exploitation et les ressources diverses et acciden-
Art. 17. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
telles;
et le tableau de formation du résultat et, règle, en se conformant aux
2. en dépenses: dispositions de l’article 20 ci-après, l’affectation du résultat.
• les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement Art. 18. — Le budget de l’Office peut comporter des crédits non li-
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais mitatifs.

796 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
5 mai 1978. – ORDONNANCE

En tout état de cause, l’Office tient une comptabilité des dépenses CHAPITRE III
engagées s’appliquant aux crédits qui comportent des dépenses de
fournitures, de travaux ou de transports. DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS DE TRAVAUX ET
DE FOURNITURES
Il soumet trimestriellement à l’autorité de tutelle compétente:
Art. 24. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
1°) le programme des dépenses à engager et des paiements à effec-
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures
tuer sur les crédits à ouvrir au cours du trimestre à venir;
sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas pré-
2°) la situation des engagements de dépenses qu’il aura contractés vus au troisième alinéa du présent article.
et des paiements qu’il aura effectués sur ces engagements depuis
l’ouverture de l’année budgétaire. L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de l’Office. L’appel
d’offres général comporte la publication d’un appel à la concurrence
Art. 19. — Les transferts de crédits limitatifs portés au budget de dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; l’ap-
l’Office ainsi que les dépassements de crédits limitatifs portés audit pel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité aux
budget, sont autorisés par l’autorité de tutelle compétente. seuls entrepreneurs ou fournisseurs que l’Office décide de consulter.
Dans les deux cas, l’Office choisit librement l’offre qu’il juge la plus
Dans ce dernier cas, avis doit en être donné au commissaire d’État intéressante, en tenant compte du prix des prestations de leur coût
ayant les finances dans ses attributions. Celui-ci pourra y opposer son d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité des approvi-
veto, après décision conforme du Conseil exécutif, au cas où le dépas- sionnements, des garanties professionnelles et financières présen-
sement autorisé devait entraîner l’intervention financière de l’État. tées par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes autres
considérations qui auraient été prévues dans le cahier des charges
Art. 20. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différence ou dans la demande d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites
entre, d’une part, les produits et profits, et, d’autre part, les charges et dans l’offre.
pertes.
L’Office peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur pré-
Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
sumée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fournitures cou-
pour couvrir les pertes antérieures reportées.
rantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est
Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres mar-
réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors- chés. Le marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement sous-
que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital. crit sur la base d’une demande de prix, éventuellement modifié
après discussion entre les parties, soit par la convention signée par
Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité les parties, soit par la correspondance suivant les usages du com-
de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport merce; les marchés de gré à gré dont le montant n’excède pas dix
du conseil d’administration juge à propos de fixer pour la constitu- mille zaïres peuvent être constatés par simple facture acceptée.
tion de réserves complémentaires.

Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à


nouveau, soit versé au Trésor public. CHAPITRE IV

Art. 21. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des DE LA TUTELLE
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou-
vert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, ensuite,
Section 1
par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne
couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report Notion
à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires.

Art. 22. — L’Office peut réévaluer son bilan et constituer une réser- Art. 25. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-
ve spéciale de réévaluation. tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga-
nes tutélaires sur l’Office.
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.
Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste-
Art. 23. — L’Office ne peut effectuer des placements qu’à court et riori.
moyen terme. Ceux-ci pourront consister notamment:
Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-
1° en prêts au jour le jour à des institutions financières zaïroises de mique ou financier.
droit public ou de droit privé;
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
2° en achats de bons de Trésor à court et moyen termes émis par veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, organes
l’État zaïrois; d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, contrats.

3° en avances sur fonds publics émis ou garantis par l’État. Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’Office.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 797


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
18 novembre 1993. – Arrêté ministériel

Section 2
Des organes de tutelle 18 novembre 1993. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL CAB/MIN/
Art. 26. — L’Office est placé sous la tutelle des départements des PTT/0027/31/93 fixant les conditions d’exercice des ac-
Postes, Téléphones et Télécommunications et du Portefeuille, cha- tivités dans le secteur des télécommunications. (J.O.RDC.,
cun y intervenant dans la sphère de ses attributions spécifiques. no spécial, 25 janvier 2003, p. 64)

Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département des


Postes, Téléphones et Télécommunications porte, notamment, sur
les actes ci-après: CHAPITRE Ier
• la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures; DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES
• l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y inter- Art. 1er. — Au sens du présent arrêté,
venir; 1° l’agrément est l’acte par lequel le pouvoir public reconnaît à un
• l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre; tiers le droit d’exercer une activité dans le secteur des télécommuni-
cations et/ou le reconnaît capable de le faire comme il se doit;
• les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
2° l’homologation est l’acte par lequel le pouvoir public accepte sur
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du son territoire un équipement ou un matériel de télécommunications
Portefeuille porte notamment sur: en conformité avec les normes en vigueur.
• les acquisitions et aliénations immobilières; 3° la licence est le document délivré par le pouvoir public à une
• les emprunts et les prêts; tierce personne pour lui permettre d’exploiter une installation de
télécommunications.
• les prises et cessions de participations financières;
Art. 2. — Le ministère des P.T.T. dispose du pouvoir de confier à des
• le plan comptable particulier; tiers et à des conditions précises l’établissement et l’exploitation des
• le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses; voies et installations de télécommunications sur le territoire national.

• les comptes de fin d’exercice; Art. 3. — Seul le ministre des P.T.T. est compétent pour signer, sur
proposition du secrétaire général aux P.T.T., des contrats ou conven-
• le bilan. tions de concession, et des autorisations particulières relatives à
l’établissement et à l’exploitation des voies de télécommunications.
Art. 27. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de l’Offi-
ce sont approuvées par le président de la République, sur avis préa- Art. 4. — Toute personne physique ou morale qui désire exercer
lable du département du Portefeuille. une activité d’exploitation des télécommunications doit, au préal-
able, obtenir l’autorisation écrite du ministre des P.T.T.
Il lui est délivré, à cet effet, une licence de détention, d’installation et
CHAPITRE V
d’exploitation.
DU RÉGIME FISCAL
Celle-ci précise la nature de l’activité et détermine les obligations du
Art. 28. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier titulaire vis-à-vis de l’État.
antérieurement reconnu à l’Office, celui-ci est soumis au droit com- Il lui est en outre, fait obligation de n’utiliser que les équipements et
mun en la matière. matériels homologués par le ministère des P.T.T.

Art. 5. — Toute personne physique ou morale désireuse d’exercer


une activité économique, le commerce des équipements des télé-
TITRE V communications ou autres activités de collaboration dans le secteur
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES des télécommunications doit, au préalable, être agréée par le min-
istère des P.T.T.
Art. 29. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur jusqu’à Il lui est délivré, à cet effet, un certificat d’agrément qui précise l’activ-
nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du ité sollicitée et fait obligation à l’opérateur économique de n’œuvrer
personnel de l’Office. que sur les équipements et matériels préalablement homologués.
Art. 30. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent, tou- Art. 6. — Aucun équipement ou matériel ne peut être mis en vente
tes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance. ou en location si un prototype n’a pas été homologué par l’adminis-
tration des P.T.T.
Art. 31. — Le commissaire d’État aux Postes, Téléphones et Télé-
communications et celui au Portefeuille sont chargés, chacun en ce L’homologation d’un équipement est sanctionnée par l’octroi d’une at-
qui le concerne, de l’exécution de la présente ordonnance, qui entre testation qui précise la nature et le type de l’équipement concerné, l’us-
en vigueur à la date de sa signature. age auquel il est destiné ainsi que le numéro de cette homologation.

798 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
18 novembre 1993. – Arrêté ministériel

Art. 7. — Il est interdit de vendre, de donner en location, de prêter a. 4 photos passeport, pour la personne physique;
ou de donner un appareil émetteur ou récepteur à quiconque n’a
b. 1 photocopie du nouveau registre de commerce;
pas obtenu la licence de détention prévue à l’article 4 du présent ar-
rêté. c. 1 photocopie de la carte d’identité;
Art. 8. — Outre l’agrément et l’homologation, toute opération de d. 1 photocopie de la carte de résident pour étranger;
fabrication, de vente, de location, de dépannage, de montage, d’in-
stallation, d’importation et d’exportation dans le secteur de télécom- e. 1 photocopie du permis d’exploitation d’un laboratoire technique
munications est subordonnée à l’obtention préalable d’une autori- ou d’un atelier;
sation ponctuelle du ministre des P.T.T. f. 1 photocopie de l’attestation fiscale en cours de validité;
Art. 9. — Le personnel préposé à l’exploitation des télécommuni- g. 1 photocopie du passeport;
cations est agréé par le ministère des P.T.T. qui lui délivre un certifi-
cat précisant la spécialité du préposé. h. 1 attestation de nationalité;

Art. 10. — Tout propriétaire d’immeuble qui accepte l’installation i. une liste d’équipements utiles détenus;
d’une antenne de télécommunications sur le toit de son immeuble j. une liste du personnel.
doit s’assurer que le détenteur de l’antenne en a obtenu, au préal-
able, l’autorisation ministérielle. En outre, il doit être établi qu’au moins un agent du postulant dé-
tient les qualifications techniques nécessaires.
Art. 15. — La demande d’homologation est accompagnée d’un
CHAPITRE II dossier comprenant:
DES CONDITIONS D’AGRÉMENT DES OPÉRATEURS, a. 1 photocopie du certificat d’agrément des P.T.T.;
D’HOMOLOGATION DES ÉQUIPEMENTS ET b. le prospectus et/ou un échantillon de l’équipement à homologu-
D’OCTROI DES TITRES D’EXPLOITATION er.

Art. 11. — Les titres d’agrément des opérateurs ou d’homologa- Toutefois, les pièces stipulées à l’article 14, alinéa 2, a, c ou d, ci-des-
tion des équipements ainsi que les autorisations ministérielles sont sus sont exigées de tout postulant non agréé.
octroyés conformément aux conditions générales fixées à Chaque type d’équipement homologué est enregistré et numéroté.
l’article 12 du présent arrêté. Cet enregistrement constitue l’acte d’homologation qui autorise la
Quiconque sollicite un titre ou une autorisation particulière est cen- circulation en République du Zaïre, du type d’appareil concerné.
sé s’engager à respecter ces conditions. Art. 16. — La demande d’autorisation de mise en service d’une sta-
Art. 12. — Les demandes d’agrément, d’homologation et de li- tion de radiocommunication ou d’exploitation d’une station terri-
cence sont adressées au ministre des P.T.T. sur des formulaires ap- enne, d’un télécopieur, d’un téléimprimeur et/ou d’un commutateur,
propriés délivrés par le secrétaire général aux P.T.T. telle que stipulée à l’article 4 du présent arrêté est accompagnée d’un
dossier contenant notamment:
Le requérant paie les frais relatifs à l’examen du dossier.
a. 6 photos passeport pour les personnes physiques;
Si les avis sont favorables, le requérant est invité à payer la taxe de
rémunération du titre ou de l’autorisation à obtenir. b. 1 photocopie de l’attestation d’homologation;

Cette condition est également requise pour l’octroi du duplicata c. 1 photocopie de la carte d’identité;
d’un titre perdu ou avarié. d. 1 prospectus de chaque équipement nécessaire;
Art. 13. — Le certificat d’agrément est délivré par le ministre des e. le schéma des différentes liaisons.
P.T.T. à toute personne qui exprime le désir d’exercer une activité
économique dans le secteur des télécommunications et qui remplit Art. 17. — La demande d’autorisation d’exploitation d’un service
les conditions prévues à l’article 12 du présent arrêté. de télécommunications ouvert au public, doit contenir, en plus des
éléments requis aux termes de l’article 16 ci-dessus, un dossier de
Cette activité peut porter sur: faisabilité de l’exploitation sollicitée.
• la fabrication et le montage;
Art. 18. — Les stations mobiles d’un réseau font l’objet de licences
• l’importation et l’exportation; spéciales attestant la régularité de leur utilisation dans le cadre de
l’autorisation ministérielle couvrant l’ensemble du réseau.
• la vente et la location;
La licence spéciale indique l’état signalétique de la station mobile
• l’installation et le dépannage.
concernée, son indicatif d’appel, son espèce et, le cas échéant, l’iden-
Art. 14. — La demande d’agrément d’opérateur économique est tification de son support.
accompagnée d’un dossier complet comprenant les éléments néces-
Art. 19. — Les constructeurs, vendeurs ou loueurs d’appareils
saires à l’établissement des capacités du postulant à exercer conve-
émetteurs ou récepteurs et toute personne qui, même occasion-
nablement l’activité sollicitée.
nellement, vend, donne en location, prête ou donne un appareil ou
Ce dossier contiendra notamment: un ensemble de pièces détachées permettant la construction d’un

Édition 2003 – © Larcier Tome III 799


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
18 novembre 1993. – Arrêté ministériel

tel appareil, sont tenus d’en faire la déclaration au ministère des ou de duplicata d’un titre, donne lieu au paiement des taxes des-
P.T.T. tinées à couvrir:
La déclaration doit indiquer: 1° l’achat du formulaire de demande;
1° la nature et la date de l’opération; 2° les frais d’étude du dossier;
2° les nom et prénom ou la raison sociale et l’adresse de l’acquéreur; 3° la rémunération du titre à obtenir.

3° le numéro de l’autorisation de détention. Art. 24. — Le titulaire d’une autorisation ministérielle est tenu au
paiement d’une redevance annuelle destinée à couvrir les frais de
L’approbation de cette déclaration par le ministre des P.T.T. ou son contrôle technique et administratif du ministère.
délégué donne lieu à la délivrance de l’autorisation dont il est ques-
tion à l’article 8 du présent arrêté. Les taux des taxes et redevances précitées figurent à l’annexe II de
l’arrêté ministériel CAB/MIN/PTT/27/31/93 du 18 novembre 1993.
Art. 20. — Les constructeurs, vendeurs ou loueurs d’appareils
émetteurs ou récepteurs sont tenus d’inscrire, au jour le jour, dans un Le paiement de la redevance est anticipatif en ce qui concerne les
registre, d’une part, chaque approvisionnement et, d’autre part, chaque [stations] radioélectriques privées, et doit intervenir au plus tard le
vente, location, prêt ou don d’un ou plusieurs appareils ou ensemble de 31 mars de chaque année.
pièces détachées permettant la construction de ces appareils. – Texte rectifié par l’éditeur.

Quiconque n’aura pas payé la redevance sera puni d’une amende


égale au quintuple de la redevance.
CHAPITRE III Art. 25. — Les entreprises publiques de télécommunications et
DE L’ASSIGNATION DES FRÉQUENCES d’autres entreprises de l’État exploitant les télécommunications
publiques sont assujetties au versement trimestriel d’une surtaxe sur
Art. 21. — Le secrétariat général aux P.T.T. est chargé de la gestion chacun de leurs produits.
du spectre des fréquences radioélectriques et du contrôle de leur Art. 26. — Les taxes, redevances et surtaxes sont versées, soit au-
utilisation dans le territoire national. près du comptable public principal affecté au ministère des P.T.T.,
Il assigne les fréquences nécessaires au fonctionnement des stations soit au compte du Trésor public 11.000/100 ouvert à la Banque du
et réseaux de radiocommunication autorisés et procède à leur coor- Zaïre.
dination, tant sur le plan national que sur le plan international. Les copies de bordereaux de versement sont transmises au secrétar-
Une fréquence exclusive est assignée au fonctionnement des sta- iat général aux P.T.T.
tions de radiocommunication d’un seul titulaire d’une autorisation
ministérielle, dans une zone déterminée en tenant compte de la
densité d’occupation et de la qualité du service à obtenir. Section II
Une fréquence commune est assignée au fonctionnement des sta- Des diverses obligations
tions de radiocommunication de plusieurs titulaires d’une autorisa- d’un titulaire d’autorisation ministérielle
tion ministérielle, dans une même zone, en tenant compte de la den-
sité d’occupation et de la qualité du service à obtenir. Art. 27. — Toute convention d’exploitation à signer entre deux ou
plusieurs exploitants tant publics qui privés, doit au préalable être
Une fréquence collective est assignée au fonctionnement des sta- approuvée par le ministre des P.T.T.
tions de radiocommunication de plusieurs titulaires d’une autorisa-
tion ministérielle, dans n’importe quelle zone du pays, sans tenir La requête doit être introduite auprès du secrétariat général aux
compte de la densité d’occupation ni la qualité du service à obtenir. P.T.T. qui en examine l’opportunité puis soumet ses propositions à
la sanction du ministre.
Art. 22. — Le secrétariat général aux P.T.T. peut, à tout moment,
reprendre ou remplacer une fréquence assignée sans toutefois être L’administration perçoit, à cet effet, la taxe prévue dans l’annexe II
tenu à en donner les raisons. de l’arrêté CAB/MIN/PTT/0027/31/93 du 18 novembre 1993.
Art. 28. — Toute autorisation couvrant le fonctionnement d’un
réseau de télécommunications indique:
CHAPITRE IV a. en ce qui concerne les [stations] radioélectriques privées:
DES OBLIGATIONS DU TITULAIRE 1° la composition de ce réseau et la catégorie dans laquelle il se
D’UNE AUTORISATION MINISTÉRIELLE classe;
2° le lieu d’installation des stations fixes ou de base éventuelles, leur
Section Ire état signalétique ainsi que la hauteur de leur antenne;
Des taxes et redevances 3° l’indicatif d’appel de ces stations;
4° la fréquence ou les fréquences assignées;
Art. 23. — Toute demande d’autorisation ministérielle, d’un agré-
ment d’opérateur économique, d’homologation d’un équipement 5° la puissance de sortie de l’équipement;

800 Tome III Édition 2003 – © Larcier


POSTE ET TÉLÉCOMMUNICATION • Télécommunication
18 novembre 1993. – Arrêté ministériel

6° le service exploité. Quiconque entre fortuitement en possession d’un équipement de


– Texte rectifié par l’éditeur. télécommunications sans en être personnellement autorisé à le
détenir ou à l’utiliser, dispose à partir du moment de la détention,
b. s’agissant d’autres télécommunications: d’un délai maximum de 90 jours pour demander l’autorisation, soit
1° la composition du réseau; de le faire fonctionner, s’il en remplit les conditions requises, soit de
le détenir durant le temps nécessaire pour trouver un acquéreur dû-
2° le lieu d’implantation; ment autorisé à l’utiliser.
3° la capacité de l’équipement ou le nombre de lignes intérieures;
Art. 34. — Le ministre des P.T.T. peut suspendre ou révoquer une
4° le nombre de lignes primaires ou extérieures. autorisation, à tout moment, notamment lorsque le titulaire:
Ainsi, toute modification de la licence originale doit être sollicité au- a) ne respecte pas les conditions d’exploitation de l’autorisation oc-
près du ministère des P.T.T. dans les conditions prévues à l’article 16 troyée;
du présent arrêté.
b) refuse d’appliquer des mesures prescrites en vue d’éliminer des
Art. 29. — L’autorisation ministérielle ne dispense pas le titulaire perturbations provoquées par son installation;
de se soumettre à toutes autres dispositions légales et réglemen-
taires en vigueur en la matière. c) ne s’acquitte pas, dans le délai fixé, de la redevance et/ou de la
taxe dues.
Art. 30. — Toute station de radiocommunication doit être munie
en permanence de l’autorisation qui en justifie l’utilisation.
Ce titre doit être présenté à toute réquisition des autorités de contrôle
CHAPITRE V
compétentes.
DES DISPOSITIONS FINALES
Art. 31. — Une photocopie de l’original d’un titre est réputée sans
valeur.
Art. 35. — Sous peine des sanctions légales et réglementaires, tous
En cas de perte, de vol ou de détérioration d’un titre, le titulaire est les opérateurs économiques du secteur des télécommunications
tenu d’en faire, sans délai, la déclaration au secrétariat général aux ainsi que les exploitants de télécommunications privées ou pub-
P.T.T. Dans ce cas, le secrétariat général ne peut faire droit à la de- liques et les proposés à l’exploitation de télécommunications sont
mande éventuelle de duplicata qu’après investigations concluantes tenus de se conformer aux dispositions du présent arrêté.
sur le bien-fondé de la déclaration.
Art. 36. — Les autorisations antérieures délivrées en application
Art. 32. — Une autorisation ne couvre en aucun cas l’utilisation de l’ordonnance législative 254/Télec de 1940 sont validées sous
d’un équipement ou matériel non préalablement homologué par le réserve de satisfaire aux dispositions du présent arrêté ainsi que de
ministère des P.T.T. l’annexe II de l’arrêté ministériel CAB/MIN/PTT/0027/31/93 du
Art. 33. — L’autorisation ministérielle est incessible. 18 novembre 1993.

En cas de renonciation ou de caducité, elle doit être renvoyée à l’ad- Art. 37. — Le secrétariat général aux P.T.T. est chargé de l’applica-
ministration des P.T.T. tion du présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 801


RÉGLEMENTATION DES PRIX
20 mars 1961. – DÉCRET-LOI

RÉGLEMENTATION DES PRIX

D.-L. du 20 mars 1961 — Prix. — Législation générale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 802


Arr. 441/019/61 du 13 juin 1961 — Marchés de Kinshasa. — Modalités de vente . . . . . . . . . 805
A.M. 2 du 24 janvier 1963 — Prix. — Affichage et établissement des factures . . . . . . . . . . . . . 805
Arr. interdép. BCE/ENI/0045/76 du 27 mai 1976 — Produits pharmaceutiques,
équipement médical et matériel d’optique. — Vente. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 806
Arr. dép. DENI/CAB/003/82 du 30 mars 1982 — Produits pharmaceutiques. —
Libéralisation des prix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 806
Arr. dép. 000110/BCE/AGRIDRALE/82 du 24 mai 1982 — Produits agricoles. —
Libéralisation des prix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 806
Arr. dép. DEICE/CAB/0013/82 du 6 décembre 1982 — Huile de palme. — Libéralisation
des prix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 807
Ord. 89-288 du 9 novembre 1989 — Commission nationale des mercuriales des prix des
produits exportés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 807
A.M. 037/MENIC/CAB/91 du 31 décembre 1991 — Véhicules automobiles. — Pièces
détachées, accessoires, prix de vente et taux horaire des garages. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 808
A.M. 017/CAB/MENIPME/96 du 1er juillet 1996 — Prix. — Mesures d’exécution . . . . . . . . . . 811

20 mars 1961. – DÉCRET-LOI – Prix. (M.C., 1961, p. 218) l’économie nationale dans ses attributions, pour un contrôle a pos-
teriori.
Le commissaire d’État ayant l’économie nationale dans ses attribu-
CHAPITRE I tions détermine les modalités de calcul et de fixation des prix ainsi
que la marge bénéficiaire maximum autorisée aux commerçants
DÉFINITIONS autres que les producteurs des biens ou des services. Il peut déléguer
ce pouvoir aux gouverneurs de région.]
Art. 1er. — Au sens du présent décret-loi, on entend: Art. 3. [O.-L. 83-026 du 12 septembre 1983, art. 1er. — Par dérogation
a) par «produits»: toutes denrées et marchandises; à la disposition de l’article 2 ci-dessus, le commissaire d’État ayant
l’économie nationale dans ses attributions est autorisé à fixer le prix
b) par «produits d’occasion»: tous produits qui, à un stade quelcon- de l’eau, de l’électricité, des hydrocarbures et des transports publics. Il
que de la production ou de la distribution, sont entrés en la posses- peut, pour les transports publics, déléguer ce pouvoir aux gouver-
sion d’un consommateur, par un acte de négoce, ou par tout acte à neurs de région.]
titre onéreux ou à titre gratuit, ainsi que tous produits qui, par suite
Art. 4. [O.-L. 83-026 du 12 septembre 1983, art. 1er. — Sont qualifiés
de dommages matériels, ont subi une dépréciation de leur valeur
pour procéder aux enquêtes relatives à la fixation des prix, les agents
marchande;
des affaires économiques commissionnés à cet effet par le commissai-
c) par «services»: toutes prestations, à l’exclusion de celles fournies re d’État ayant l’économie nationale dans ses attributions ou, sur sa
en exécution d’un contrat de louage de services ou d’apprentissage. délégation, par les autorités administratives territoriales.
Lesdits agents peuvent, sur présentation de leur commission:
1° demander communication, à toute entreprise et à tout commer-
CHAPITRE II çant, des documents qu’ils détiennent relatifs à leur activité;
[DE LA FIXATION DES PRIX] 2° demander toutes justifications des prix pratiqués ainsi que la dé-
composition de ces prix en leurs différents éléments;
– Intitulé ainsi modifié par l’O.-L. 83-026 du 12 septembre 1983, art. 1er.
3° procéder à toute visite d’établissements commerciaux, industriels,
Art. 2. [O.-L. 83-026 du 12 septembre 1983, — Les prix de art. 1er. agricoles ou artisanaux;
vente des produits et services sont librement fixés par ceux qui en 4° exiger copie des documents qu’ils estiment nécessaires à l’accom-
font l’offre, en se conformant aux dispositions du présent décret-loi plissement de leur mission.
et à ses mesures d’exécution. Ils ne sont pas soumis à homologation
préalable mais doivent, après qu’ils aient été fixés, être communi- Le commissaire d’État ayant l’économie nationale dans ses attribu-
qués, avec tout le dossier y afférent, au commissaire d’État ayant tions détermine les modalités d’exécution du présent article.]

802 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRIX
20 mars 1961. – DÉCRET-LOI

CHAPITRE III 3° l’établissement et la remise à l’acheteur ou au client d’une facture


détaillée:
DE LA PRATIQUE DES PRIX ILLICITES
a) pour toute vente en gros et toute vente à commerçant;
Art. 5.[O.-L. 83-026 du 12 septembre 1983, art. 2. — Au regard du b) pour toute vente au détail et toute prestation de service d’une valeur
présent décret-loi, est considéré comme prix illicite: dépassant 500 zaïres, à moins que l’acheteur ou le client ne dispense le
vendeur ou l’exécuteur de cette obligation;
1° le prix supérieur aux prix fixés conformément aux dispositions
des articles 2 et 3 ci-dessus et à leurs mesures d’exécution; c) pour toute prestation d’hôtel.]
2° le prix supérieur aux prix normaux.

Est considéré comme anormal, le prix qui entraîne la réalisation CHAPITRE V


d’un bénéfice anormal, même si ce bénéfice est égal ou inférieur au
prix ou à la marge bénéficiaire éventuellement fixée par arrêté. DISPOSITIONS SPÉCIALES APPLICABLES
AUX COMMERÇANTS, INDUSTRIELS,
Les tribunaux apprécient souverainement le caractère anormal des
prix.]
PRODUCTEURS AGRICOLES ET ARTISANS

Art. 6. — Constituent la pratique de prix illicites: Art. 8. — Tout commerçant, industriel, producteur agricole et arti-
san doit être à même d’établir, au moyen de livres, factures ou tous
1° toute vente de produits, toute prestation de services, toutes offres, autres documents:
propositions de vente de produits ou de prestation de services faites
ou contractées à un prix illicite; 1° la quantité des produits qu’il détient ainsi que leur provenance;

2° tous achats et offres d’achats de produits ou les demandes de pres- 2° le prix de revient des produits offerts en vente ou des prestations
tations de services faits ou contractés sciemment à un prix illicite; offertes au public, ainsi que le prix de vente des produits ou le prix
des prestations.
3° les ventes ou offres de vente et les achats ou offres d’achat com-
portant, sous quelque forme que ce soit, une prestation occulte; Art. 9. — Il est interdit à tout commerçant, industriel, producteur
agricole et artisan:
4° les prestations de services, les offres de prestations de services com-
portant, sous quelque forme que ce soit, une rémunération occulte; 1° de refuser de satisfaire, dans la mesure de ses possibilités, aux de-
mandes des acheteurs de produits ou aux demandes de prestation
5° les ventes ou offres de vente et les offres d’achat comportant la li- de services lorsque ces demandes ne présentent aucun caractère
vraison de produits inférieurs en quantité ou en qualité à ceux factu- anormal et qu’elles émanent de demandeurs de bonne foi;
rés ou à facturer, retenus ou proposés, ainsi que les achats sciemment
2° de subordonner la vente d’un produit ou la prestation d’un service
contractés dans les conditions ci-dessus visées;
quelconque soit à l’achat concomitant d’autres produits, soit à l’achat
6° les prestations de services, les offres de prestations de services, les d’une quantité imposée, soit à la prestation d’un autre service.
demandes de prestations de services comportant la fourniture de
travaux ou de services inférieurs en importance ou en qualité à ceux
retenus ou proposés pour le calcul du prix de ces prestations, offres
CHAPITRE VI
ou demandes de services, ainsi que les prestations de services sciem-
ment acceptées dans les conditions ci-dessus visées; DE LA DÉTENTION ET DE LA RÉTENTION DE STOCKS
7° les ventes ou offres de vente de produits et les prestations ou of-
Art. 10. — Est interdite aux personnes qui ne peuvent justifier de la
fres de prestations de services subordonnés à l’échange d’autres pro-
qualité de commerçant, industriel, producteur agricole ou artisan, la
duits ou services, hormis celles qui visent à la satisfaction de besoins
détention, en vue de la vente d’un stock de produits.
personnels ou familiaux.
Art. 11. — Est interdite aux commerçants, industriels, producteurs
agricoles et artisans, la détention, en vue de la vente, d’un stock de
produits étrangers à leur commerce, industrie, exploitation ou métier.
CHAPITRE IV
Art. 12. — Est considéré comme détenu en vue de la vente tout stock
DE LA PUBLICITÉ DES PRIX de produits non justifié par les besoins de l’exploitation et dont l’im-
portance excède manifestement les besoins de l’approvisionnement
Art. 7. [O.-L. 83-026 du 12 septembre 1983, art. 3. — Le commissaire familial.
d’État ayant l’économie nationale dans ses attributions prescrit et régle-
mente: Art. 13. — La rétention de stock est interdite.

1° l’affichage du prix des produits exposés ou offerts en vente; Est réputé rétention de stocks le fait, pour un producteur ou un com-
merçant, de différer la mise en œuvre de matières premières ou de
2° la publication du tarif des prestations offertes au public, à l’excep- produits semi-finis ou de conserver un stock de produits destinés à
tion de celles qui relèvent de l’exercice d’une profession libérale; la vente supérieur au stock normal.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 803


RÉGLEMENTATION DES PRIX
20 mars 1961. – DÉCRET-LOI

CHAPITRE VII Art. 22. — En cas d’infraction qualifiée de pratique de prix illicites
ou d’infraction prévue à l’article 15, le tribunal peut:
DES PÉNALITÉS
1° condamner le contrevenant à payer une somme correspondant
Art. 14. — Sera puni d’une servitude pénale de six mois au maximum au bénéfice indûment réalisé ou à la hausse illicite des prix;
et d’une amende qui ne dépassera 100.000 francs, ou de l’une de ces 2° prononcer la fermeture de l’établissement pour une durée n’excé-
peines seulement, quiconque intervient dans la distribution de pro- dant pas six mois. Toute infraction aux dispositions d’un jugement
duits et qui ne remplit pas, en ce qui concerne l’opération envisagée, prononçant la fermeture est punie d’une servitude pénale de trois
une des conditions suivantes: mois à un an et d’une amende de 10.000 à 100.000 francs;
a) s’approvisionner directement chez le producteur ou l’importateur; 3° ordonner que la décision de condamnation soit publiée intégra-
lement ou par extrait, aux frais du condamné, dans les journaux
b) vendre directement au consommateur.
qu’il désigne.
Le ministre des Affaires économiques et des Classes moyennes peut Art. 23. — Les commettants sont responsables des amendes, con-
déterminer les secteurs économiques où l’intervention d’intermé- fiscations et peines prévues à l’article 22, encourues pour les infrac-
diaires non prévus aux littera a) et b) est licite et les conditions aux- tions au présent décret-loi ou à ses mesures d’exécutions commises
quelles est soumise ladite intervention; celle-ci ne peut, en aucun par leurs préposés dans les fonctions auxquelles il les emploient.
cas, avoir pour effet d’augmenter le prix de vente au détaillant et au
consommateur. Art. 24. — Le décret du 3 août 1925 relatif à la majoration des
amendes pénales n’est pas applicable aux amendes prévues par le
Art. 15. — Seront punis d’une servitude pénale de quinze jours à présent décret-loi.
trois ans et d’une amende de 10.000 à 300.000 francs, ou de l’une de
ces peines seulement: La réduction des peines d’amendes au maximum de 20.000 francs,
prévue par l’article 20 du Code pénal en cas de cumul, ne sera pas
• ceux qui, par des moyens frauduleux quelconques, auront opéré prononcée quand il y aura infraction au présent décret-loi ou à ses
ou tenté d’opérer, maintenu ou tenté de maintenir la hausse ou la mesures d’exécution.
baisse du prix des produits;
• ceux qui, même sans l’emploi de moyens frauduleux auront volon-
tairement opéré, maintenu ou tenté de maintenir sur le marché natio- CHAPITRE VIII
nal la hausse ou la baisse anormale des produits, soit par des interdic-
DE LA RECHERCHE ET
tions ou des conventions ayant pour objet la détermination de prix
minima ou maxima de vente, soit par des restrictions à la production DE LA CONSTATATION DES INFRACTIONS
et à la libre circulation des produits.
Art. 25. [O.-L. 83-026 du 12 septembre 1983, art. 4. — Les agents des
Les tribunaux apprécieront souverainement le caractère anormal de affaires économiques commissionnés ainsi qu’il est dit à l’article 4 ci-
la hausse au de la baisse visée au présent article. dessus, sont spécialement chargés de rechercher et de constater les in-
fractions au présent décret-loi et à ses mesures d’exécution.]
Art. 16. — Tous empêchement ou entraves volontaires à l’exercice
des fonctions des agents cités aux articles 4 et 25 seront punis des Ces agents ont qualité d’officier de police judiciaire.
peines prévues à l’article 14.
Art. 26. — Dans l’exercice de leur mission, les agents visés à
Sont considéré notamment comme empêchant ou entravant volon- l’article 25 peuvent:
tairement l’exercice des fonctions, ceux qui refusent de fournir les ren- 1° pénétrer, entre 9 heures et 21 heures, dans les dépôts, entrepôts
seignements ou de communiquer les documents demandés en vertu privés, fabriques, usines, magasins, débits et, en général, en tous
du présent décret-loi, ou fournissent sciemment des renseignements lieux où des produits sont détenus à des fins industrielles, commer-
ou documents inexacts. ciales ou spéculatives, exposés ou mis en vente; si les lieux sont
Art. 17. — Les infractions qualifiées de pratiques de prix illicites se- ouverts au public, ils peuvent y pénétrer même en dehors des heures
ront punies des peines prévues à l’article 15. fixées ci-dessus;
2° se faire produire à première réquisition, ou rechercher tous docu-
Art. 18. — Les infractions aux arrêtés ministériels pris en vertu de
ments, pièces ou livres utiles à l’accomplissement de leur mission,
l’article 7 seront punies d’une servitude pénale de quinze jours au
notamment les documents officiels, les documents de transport, les
maximum et d’une amende qui ne dépassera pas 25.000 francs, ou
documents, correspondances et livres commerciaux.
d’une de ces peines seulement.

Art. 19. — Les infractions aux articles 8 et 9 seront punies des pei-
nes prévues à l’article 14. CHAPITRE IX
Art. 20. — Les infractions aux articles 10, 11 et 13 seront punies DISPOSITIONS DIVERSES
d’une servitude pénale de trois mois au maximum et d’une amende qui
ne dépassera pas 50.000 francs, ou de l’une de ces peines seulement. Art. 27. — Sont abrogés:
Art. 21. — Le tribunal peut prononcer la confiscation des produits 1° l’ordonnance législative 41-251 du 1er août 1949 relative au con-
faisant l’objet de l’infraction même si ceux-ci appartiennent à un tiers. trôle des prix;

804 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRIX
24 janvier 1963. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

2° le décret du 3 mars 1954 relatif à l’affichage des prix des marchan- Art. 2. — Toute personne qui, par profession, exécute des presta-
dises et des prestations offertes au public, ainsi qu’à l’établissement et tions, est tenue d’assurer, dans les conditions prévues par le présent
à la délivrance des factures. arrêté, la publicité des tarifs de ses services.
Art. 28. — Le présent décret-loi entrera en vigueur dix jours après Cette disposition ne vise toutefois pas les personnes qui exercent
sa promulgation. une profession libérale, dans la mesure où les prestations fournies
relèvent de l’exercice de cette profession.
Art. 3. — Les tarifs des prestations peuvent être établis à l’heure, à
la distance, à forfait ou sur toute autre base objective.
13 juin 1961. – ARRÊTÉ 441/019/61 fixant les modali- La base adoptée doit être expressément indiquée.
tés de vente de toutes marchandises ou produits d’im-
portation sur les marchés de la ville de Léopoldville. (Mi- Art. 4. — Lorsque des services sont fournis dans des locaux spécia-
lement affectés à cet effet, les prix ou tarifs de prestation doivent y
nistère de l’Économie)
être affichés d’une manière apparente.
– Cet arrêté n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
– Il convient de lire «Kinshasa» pour «Léopoldville». Les prix et tarifs des entrepreneurs de taxis et des transporteurs pri-
vés seront affichés d’une manière apparente dans chaque voiture
Art 1er. — Il est interdit de vendre ou d’exposer en vente toutes servant au transport de personnes ou de marchandises, ainsi qu’au
marchandises ou produits importés sur les marchés de la ville de garage ou au bureau de l’entreprise.
Léopoldville qui n’auraient pas été accompagnés d’une facture
d’achat en provenance du pays d’origine ou d’un intermédiaire. Art. 5. — Dans les hôtels, restaurants, pensions de famille et débits
de boissons, les tarifs seront affichés comme suit:
Art. 2. — Le présent arrêté entrera en vigueur à dater du 15 juin
1961. 1) au bureau de réception: les tarifs du logement, restaurant, et du
blanchissage s’il est assuré;
2) au restaurant: le prix et la composition des repas servis à prix fixe,
le prix des repas servis au gré du client, les tarifs de pension;
24 janvier 1963. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 2 – Affichage 3) au débit de boissons: le tarif des boissons, en deux endroits au
des prix et établissement des factures. (M.C., 1963, p. 25) moins, dont un au comptoir;

Art. 1er.— Tout commerçant ou gérant de maison de commerce est 4) dans chaque chambre ou appartement: le prix de la chambre ou de
tenu d’afficher d’une manière visible, lisible et non équivoque, le prix l’appartement, par personne et par jour, ou par ménage ou deux per-
de vente au détail de tous les objets, denrées et marchandises qu’il ex- sonnes adultes par jour, et le supplément demandé pour le logement
pose ou présente de quelque manière que ce soit en vue de la vente. d’un enfant; le prix du petit déjeuner; l’indication de l’heure à partir de
laquelle la chambre, si elle est encore occupée, sera portée en compte
Une seule mention de prix suffit pour des produits groupés au même pour la nuit suivante; le tarif du blanchissage s’il est assuré.
endroit et qui sont à la fois de même nature, de même qualité et de
même mesure ou forme. Art. 6. — Dans les magasins de détail sera obligatoirement affichée
en un endroit visible et accessible, une liste des marchandises mises
Lorsque des prix de vente sont établis au poids ou à la mesure, l’unité en vente dont les prix maxima sont fixés par arrêté provincial, cette
de base adoptée doit être expressément indiquée. En ce qui concerne liste énoncera pour chaque marchandise le prix maximum fixé ainsi
les produits alimentaires et les produits textiles, les seules unités de que la référence de l’arrêté provincial correspondant.
base qui peuvent être adoptées sont le kilogramme, le litre ou le mètre,
ou des multiples ou sous-multiples desdites mesures, pour autant que Art. 7. — L’établissement et la remise d’une facture détaillée sont
ces multiples ou sous-multiples soient exprimés par les termes prévus obligatoires:
au tableau des mesures légales annexé au décret du 17 août 1910 rela-
1) pour toute vente en gros et toute vente de commerçant à com-
tif au système métrique décimal des poids et mesures.
merçant;
Les échantillons, modèles et appareils de démonstration, qui ne sont
2) pour toute vente au détail et toute prestation de services d’une va-
pas destinés à être vendus, devront porter la mention apparente:
leur dépassant 500 francs, à moins que l’acheteur ou le client ne dis-
«échantillon, modèle, appareil de démonstration», ou toute autre
pense le vendeur ou l’exécuteur de cette obligation;
mention analogue, ainsi que le prix de vente des articles de même
nature et de même qualité qui sont mis en vente ou peuvent être 3) pour toute prestation d’hôtel.
fournis sur commande.
Les factures doivent indiquer le nom du vendeur ou de celui qui a
Les dispositions du paragraphe précédent s’appliquent également fourni les services, le nom de l’acheteur ou client, la date, toutes spé-
aux personnes qui vendent ou qui offrent en vente des produits soit cifications permettant d’identifier la marchandise vendue, la quan-
de porte en porte ou de place en place, soit sur la voie publique, soit tité vendue, le prix unitaire, le total par article et le total de la vente,
sur les marchés publics. la nature des prestations fournies, le prix unitaire et le total.
Néanmoins les gouvernements provinciaux pourront, par voie d’ar- Les factures doivent être établies suivant une numérotation ininter-
rêté, dispenser lesdites personnes de l’obligation d’afficher les prix rompue, par ordre de dates, sans blancs ni lacunes et copie doit en
lorsque la vente ou l’offre de vente a pour objet des produits déter- être gardée. Les copies doivent être reliées périodiquement au
minés ou lorsqu’elle est faite sur des marchés publics déterminés. moins tous les mois.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 805


RÉGLEMENTATION DES PRIX
27 mai 1976. – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL

Peuvent tenir lieu de factures, les bons de commande dûment valo-


risés remis au client au moment du paiement, ainsi que les bons de
consommation remis au client par les hôteliers, restaurateurs et te- 30 mars 1982. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL DENI/CAB/
nanciers de débits de boissons, à condition qu’ils portent des indica- 003/82 portant mesures de libéralisation des prix des
tions suffisantes pour permettre l’identification de l’opération. Ces produits pharmaceutiques. (J.O.Z., no13, 1er juillet 1982,
bons devront porter l’indication du nom du vendeur et la date. p. 18)

Art. 8. — Les infractions au présent arrêté sont punies des peines Art. 1er. — La procédure de calcul des prix des produits pharmaceu-
prévues à l’article 18 du décret-loi du 20 mars 1961 relatif aux prix. tiques est libéralisée, c’est-à-dire les prix seront fixés par les opérateurs
économique eux-mêmes en se conformant aux structures des prix et
Art. 9. — L’ordonnance 41-144 du 26 avril 1954 est abrogée. aux marges bénéficiaires telles qu’elles sont déterminées par l’arrêté
départemental DENIS/CAB/018/81 du 1er juin 1981 portant mesures
Art. 10. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature. d’exécution du décret-loi du 20 mars 1961 relatif aux prix et par l’arrêté
interdépartemental BCE/ENI/0045/76 du 27 mai 1976 réglementant
la vente des produits pharmaceutiques, de l’équipement médical et du
matériel d’optique dans la République du Zaïre.
– L’arrêté départemental DENIS/CAB/018/81 du 1er juin 1981 portant mesures
27 mai 1976. – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL B C E / d’exécution du décret-loi du 20 mars 1961 relatif aux prix est abrogé et remplacé par
l’arrêté ministériel 017/CAB/MENIPME/96 du 1er juillet 1996.
ENI/0045/76 réglementant la vente des produits phar-
maceutiques, de l’équipement médical et du matériel Art. 2. — Toutes les autres dispositions contraires au présent arrêté
d’optique dans la République du Zaïre. (Ministère de en ce qui concerne les produits pharmaceutiques sont abrogées.
l’Économie et Industrie)
Art. 3. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature.
– Cet arrêté interdépartemental n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.

Art. 1er. — Les prix de vente des produits pharmaceutiques, de


l’équipement médical et du matériel d’optique ne pourront dépas-
ser les prix de revient établis sur la base de l’arrêté 18/76 du 30 mars
24 mai 1982. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 000110/BCE/
1976, majorés des marges bénéficiaires suivantes:
AGRIDRALE/82 portant libéralisation des prix des pro-
– Le mode de calculs des produits importés est régi actuellement par les articles 3 à 5 duits agricoles sur toute l’étendue de la République du
de l’arrêté ministériel 017/CAB/MENIPME/96 du 1er juillet 1996 portant mesures Zaïre. (J.O.Z., no3, 1er février 1983, p. 61)
d’exécution du décret-loi du 20 mars 1961 relatif au prix.

Art. 1er. — Les prix des produits agricoles vivriers, de consommation


A. PRODUITS PHARMACEUTIQUES courante, sont libéralisés à travers toute l’étendue de la République du
1. Médicaments Zaïre.
a. Importateur-grossiste: 20 % du prix de revient.
b. Détaillant: 33 % du prix de revient. Cette décision concerne essentiellement les produits suivants:
2. Produits vétérinaires, cosmétiques, insecticides, parfumeries
a. Importateur-grossiste: 20 % du prix de revient. • manioc (cossettes et farine);
b. Détaillant: 22 % du prix de revient.
• maïs (grains et farine);
3. Produits d’hygiène
a. Importateur-grossiste: 12 % du prix de revient. • riz;
b. Détaillant: 10 % du prix de revient.
B. ÉQUIPEMENT MEDICAL: • soja;
1. Matériel médical hautement spécialisé pour les laboratoires d’analyse et
de recherche. • arachide;
Exemples: autoclave, microscope, centrifugeuse, appareil à distiller, spectro-
photomètre, histokinette. • haricot;
a. Importateur-grossiste: 33 % du prix de revient.
2. Matériel médical lourd et d’utilisation courante.
• fruits et légumes.
Exemples: Équipement de radiologie, équipement salle d’opération, instru-
Art. 2. — Toute infraction au présent arrêté sera punie conformé-
ments de chirurgie, pansement, plâtre, etc.
ment aux dispositions des articles 15, 19, 20, 21 et 22 du décret-loi
a. Importateur-grossiste: 23 % du prix de revient.
du 28 mars 1961.
C. MATERIEL D’OPTIQUE
a. Importateur-grossiste: 20 % du prix de revient. – Texte conforme au J.O.Z. Il s’agit en réalité du décret-loi du 20 mars 1961 relatif aux
b. Détaillant: 23 % du prix de revient. prix.

Art. 3. — Les secrétaires d’État à l’Agriculture et au Développement


Art. 2. — L’arrêté 035/74 du 30 juillet 1974 est abrogé. rural, ainsi que les gouverneurs de région sont chargés, chacun en ce
qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui entre en vigueur
Art. 3. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature. à la date de sa signature.

806 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRIX
9 novembre 1989. – ORDONNANCE

• bureau du président-fondateur du Mouvement populaire de la révo-


lution, président de la République;
6 décembre 1982. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL DEICE/
CAB/0013/82 portant mesures de libéralisation des prix • cabinet du Premier commissaire d’État;
d’huile de palme. (J.O.Z., no24, 15 décembre 1982, p. 37) • département du Plan;

Art. 1er. — La procédure de calcul des prix d’huile de palme est libé- • département des Finances;
ralisée, c’est-à-dire les prix seront fixés par les producteurs eux-mê-
• département de l’Économie nationale et de l’Industrie;
mes en se conformant aux structures des prix et aux marges bénéfi-
ciaires telles qu’elles sont déterminées par l’arrêté départemental • département ayant l’environnement et la conservation de la natu-
DENI/CAB/018/81 du 1er juin 1981 relatif aux prix. re dans ses attributions;

Art. 2. — Les producteurs d’huile de palme sont cependant tenus de • département de l’Agriculture;
transmettre régulièrement au département de l’Économie, Industrie
• département des Mines et Énergie;
et Commerce extérieur l’évolution de leurs prix de revient et de vente
et mon département se réserve le droit de contrôle a posteriori. • Association nationale des entreprises du Zaïre «Aneza»;
– Texte conforme au J.O.Z. • Banque du Zaïre;
Art. 3. — Les producteurs d’huile de palme sont tenus de se concer- • Office des douanes et accises (Ofida);
ter avec l’Aneza ainsi qu’avec les principaux distributeurs et con-
sommateurs chaque fois qu’il y aura évolution du prix de revient. • Office zaïrois du Café (Ozacaf);

Art. 4. — Les prix de vente ex-usine seront majorés de 7 % destinés • Gécamines commerciales.
au Fonds de relance économique. Art. 7. — Les membres de la Commission sont nommés par arrêté
du commissaire d’État au Commerce extérieur, sur proposition de
Art. 5. — Toutes autres dispositions antérieures contraires au pré-
leurs départements et organismes respectifs, pour un terme de cinq
sent arrêté sont abrogées.
ans renouvelable.
Art. 6. — Le présent arrêté entre en vigueur à la date de sa signature. Hormis le cas de l’échéance du terme, le mandat de membre de la
Commission peut également prendre fin:
• par la perte de la qualité en vertu de laquelle une personne a été
nommée membre de la Commission;
9 novembre 1989. – ORDONNANCE 89-288 p o r t a n t
• pour manquement grave aux devoirs et obligations de membres de
création de la Commission nationale des mercuriales des la Commission.
prix des produits exportés par la République du Zaïre.
– Texte conforme au J.O.Z.
(J.O.Z., no22, 15 novembre 1989, p. 38)
Art. 8. — Pour l’accomplissement de sa mission, la Commission
Art. 1er. — Il est institué auprès du département du Commerce exté- peut recevoir le concours de toute personne, de tout service, de tout
rieur une Commission nationale des mercuriales des prix des produits organisme public ou privé, zaïrois ou étranger, dûment agrée par le
exportés. commissaire d’État au Commerce extérieur.
Art. 2. — La Commission a mission d’élaborer et de publier des mercu- Art. 9. — Le secrétariat de la Commission est assuré par l’Office zaï-
riales des prix de tous les produits à marché exportés par la République rois de contrôle «Ozac».
du Zaïre.
L’Office zaïrois de contrôle établit et met à la disposition de la Com-
Art. 3. — Les mercuriales publiées par la Commission édictent les mission, toutes les données statistiques relatives aux mouvements
prix minima de vente à l’étranger des produits à marché exportés des prix produits à marché exportés.
par la République du Zaïre. À cet effet, la Commission est appelée à
tenir compte de tous les paramètres économiques pertinents dans la Art. 10. — La Commission se réunit en réunions ordinaires et ex-
fixation des prix de chacun des produits concernés. traordinaires sur convocation du commissaire d’État au Commerce
extérieur ou de son délégué.
Art. 4. — Les prix minima ainsi fixés par la Commission sont d’office
considérés par l’Office zaïrois de contrôle «Ozac» comme «prix de ré-
Art. 11. — Un arrêté du commissaire d’État au Commerce exté-
rieur fixe le fonctionnement de la Commission.
férence» dans sa mission de contrôle des exportations en provenance
de la République du Zaïre. Art. 12. — Les dépenses de fonctionnement de la Commission émar-
gent aux budgets annexes du départements du Commerce extérieur.
Art. 5. — Ces prix font l’objet d’un réajustement toutes les fois qu’il
est constaté une fluctuation importante des prix sur les marchés Art. 13. — Toutes les dispositions antérieures contraires à la présen-
pour chacun des produits exportés. te ordonnance, sont abrogées.
Art. 6. — La Commission nationale des mercuriales des prix est Art. 14. — Le commissaire d’État au Commerce extérieur est char-
composée, outre du département du Commerce extérieur qui en as- gé de l’exécution de la présente ordonnance, qui entre en vigueur à
sure la présidence, des départements et organismes ci-après: la date de sa signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 807


RÉGLEMENTATION DES PRIX
31 décembre 1991. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

pièces de rechange et accessoires représentant au moins 25 % du


volume de ventes réalisées l’année précédente.
31 décembre 1991. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 037/MENIC/
CAB/91 réglementant le calcul du prix de vente et l’ap- Art. 6. — Les sociétés pratiquant le commerce des pièces de rechan-
ge et accessoires pour véhicules automobiles et qui n’importent pas
provisionnement en pièces détachées et accessoires
de véhicules automobiles sont tenues, lors de chaque importation,
pour véhicules automobiles, le calcul du prix de vente d’adapter leurs commandes à la vitesse de rotation de celles-ci.
des véhicules importés et la détermination du taux horai-
re des garages. (Ministère de l’Économie et Industrie) Art. 7. — Tout importateur de véhicules automobiles doit commu-
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
niquer chaque année au ministère de l’Économie nationale, Indus-
trie et Commerce la valeur F.O.B. des importations en véhicules
neufs et en pièces de rechange.
La valeur des pièces détachées devra représenter:
CHAPITRE Ier
DU CALCUL DU PRIX DE VENTE ET DE a. pour les sociétés implantées au Zaïre depuis moins de deux ans:
15 % de la valeur F.O.B. de véhicules neufs importés;
L’APPROVISIONNEMENT EN PIÈCES DÉTACHÉES ET
ACCESSOIRES POUR AUTOMOBILES b. pour les sociétés implantées depuis plus de deux ans: 25 % de la
valeur F.O.B. véhicules neufs importés.
Art. 1er. — Le prix de vente au consommateur des pièces détachées
et accessoires pour véhicules automobiles se calcule suivant les prin-
cipes retenus à l’annexe 1 jointe au présent arrêté. CHAPITRE II
Ce prix ne peut être supérieur au prix de vente au consommateur fi- DU CALCUL DU PRIX DE VENTE
gurant au catalogue des prix de détail hors taxes utilisé dans le pays DES VÉHICULES IMPORTÉS
d’origine affecté du coefficient de conversion 3,03.
Le cours de change du jour de transaction commerciale servira de Art. 8. — Le prix de vente des véhicules importés se calcule suivant
base de calcul. les termes de l’arrêté départemental DENI/CAB/018/81 du 1er juin
1981 relatif aux prix moyennant les aménagements signalés dans
Art. 2. — Concernant les pièces détachées et accessoires pour les- l’annexe 2 jointe au présent arrêté.
quels il n’existe pas de catalogue de prix de détail dans le pays d’origi- – L’arrêté départemental DENI/CAB/018/81 du 1er juin 1981 est abrogé et remplacé
par l’arrêté ministériel 017/CAB/MENIPME/96 du 1er juillet 1996 portant mesures
ne, les marges bénéficiaires et les prix de vente maxima seront calculés
d’exécution du décret-loi du 20 mars 1961 relatif aux prix.
comme suit:
a. le prix de revient importateur sera égal au coût réel calculé sui-
vant les dispositions de l’arrêté départemental BCE/ENI/0018/76
CHAPITRE III
du 30 mars 1976 portant mode de calcul des prix de produits impor-
tés augmenté de 15 % représentant les frais de gestion de stock; DE LA DÉTERMINATION DU TARIF HORAIRE
– Le mode de calcul des prix des produits importés est régi actuellement par les arti- DE LA MAIN-D’ŒUVRE DANS LES GARAGES
cles 3 à 5 de l’arrêté ministériel 017/CAB/MENIPME/96 du 1er juillet 1996 portant
mesures d’exécution du décret-loi du 20 mars 1961 relatif aux prix. Art. 9. — Le tarif horaire de la main-d’œuvre dans les garages est dé-
b. le prix de vente sera le prix de revient majoré de 30 % de la marge terminé suivant les dispositions de l’annexe 3 jointe au présent arrêté.
bénéficiaire.
Art. 3. — Tout revendeur des pièces détachées et accessoires pour
véhicules automobiles doit se munir, selon le cas, des documents CHAPITRE IV
suivants, renseignant sur les prix pratiqués: DES SANCTIONS ET DISPOSITIONS FINALES
– le catalogue des prix de détail hors taxe utilisé dans le pays d’origine;
Art.10. — Toute infraction aux dispositions du présent arrêté est
– les documents permettant d’établir le prix de revient départ usine punie des peines prévues à l’article 15 du décret-loi du 20 mars 1961
et rendu magasin au Zaïre pour les pièces détachées et accessoires tel que modifié et complété à ce jour.
pour lesquels il n’existe pas de catalogue de prix de détail dans le
pays d’origine; Art. 11. — Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures con-
traires au présent arrêté qui sort ses effets à la date de sa signature.
– la facture du fournisseur local, portant mention du prix de vente
au consommateur pour l’exploitant d’un garage qui n’importe pas
ses pièces détachées et accessoires. Annexe 1
Art. 4. — Le calcul prévu à l’article premier devra se faire sans aucu- Normes de calcul du prix de vente des pièces de rechange
ne autre majoration quelle qu’elle soit. et accessoires pour véhicules automobiles

Art. 5. — Les maisons commerciales représentant les marques Le calcul du prix de vente des pièces de rechange et accessoires pour véhi-
automobiles sont tenues de disposer en permanence d’un stock de cules automobiles au Zaïre est basé sur les principes ci-après.

808 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRIX
31 décembre 1991. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

1. Facturation des pièces de rechange au cours de change du jour de la vente Compte tenu de leur diversité et de leur multitude, les prix de vente des piè-
ces de rechange seront calculés à l’aide du coefficient de conversion.
En raison de la fluctuation permanente de la monnaie, les entreprises du
secteur automobile devront utiliser le cours de change du jour de la vente
Ce coefficient n’est rien d’autre que le ratio obtenu de l’ensemble d’éléments
pour la fixation du prix des pièces de rechange.
constitutifs réglementaires du prix de vente y compris les frais propres au
Ce procédé permettra aux entreprises du secteur automobiles de sauvegar- secteur des pièces de rechange, notamment les frais de gestion.
der leur capacité de reconstitution du stock de marchandises et donc de
maintenir leurs activités. Le prix de vente des pièces de rechange s’obtient par la conversion du prix
catalogue en l’équivalent zaïres multiplié par le coefficient de conversion,
Dans ce contexte, les entreprises du secteur «automobile» veilleront à ne pas
suivant la formule ci-après:
pratiquer des prix prévisionnels basés sur des anticipations sur l’évolution
des taux de change.
«P.V. = P.V. dans le pays d’origine x taux de change x coefficient de conver-
2. Utilisation du coefficient de conversion sion»

MODE DE CALCUL DU COEFFICIENT DE DÉTERMINATION DU PRIX DE VENTE


DES PIÈCES DE RECHANGE AUTOMOBILES

I. prix de revient coeff. sur FOB


1. Valeur cif
A. FOB : Prix tarif (hors taxes) 1.00
Frais d’emballage –
Frais de manutention jusqu’au port d’embarquement –
Total FOB port d’embarquement 1.00
B. Fret maritime 20 % FOB 0.20
C. Assurance 2 % FOB 0.02
22 % FOB
Total CIF Matadi 1.22 1.22
2. Frais autorisés
A. Frais bancaires 20 % CIF 0.24
B. Frais OZAC 1 % CIF 0.01
21 % CIF 0.25 0.25
3. Frais locaux
A. DD moyen 25 % CIF 0.30
CCA: (CIF+DD)x3 % 0.04
OGEFREM 1 % CIF 0.01
0.35 0.35
B. Frais divers
Transport, manutention + camionnage 8 % CIF 0.09
4. Frais de gestion
A. Frais d’amortissement et d’immobilisation du capital
• délai de réception d’une commande: 6 mois
• rotation moyenne par an: 1,2 soit d’écoulement de: 7 mois
1° Coût d’immobilisation par an 15 %x13/12 16,25 %
2° Coût stock invendu par an 10,00 %
Total 26,25 %
Soit FOB de 26,25 %x1.22 0.32
B Frais généraux
Salaire personnel; entretien matériel et mobilier magasin 10 % 0.10
Total coefficient Prix de revient 2.33
II. PRIX DE VENTE
Marge bénéficiaire 30 % du P.R.
0.70
TOTAL COEFFICIENT PRIX DE VENTE 3.03

Annexe 2 Le prix de revient des véhicules importés se calcule suivant les normes de
l’arrêté départemental DENI/CAB/018/81 du 1er juin 1981 relatif aux prix.
Normes de calcul du prix de vente des véhicules importés
La base du calcul est le prix C.I.F. (ou base 100). À ce prix s’ajoutent les divers
Le prix de vente des véhicules importés pour être vendus au Zaïre est déter- éléments constitutifs du prix de revient prévus par l’arrêté précité moyen-
miné en ajoutant au prix de revient la marge bénéficiaire. nant les aménagements suivants:

1. Prix de revient – pour les frais bancaires (poste 4), le taux à appliquer est de 10 %,

Édition 2003 – © Larcier Tome III 809


RÉGLEMENTATION DES PRIX
31 décembre 1991. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

– pour certains frais à justifier, frais de personnel, commissions vendeurs, lo- – le transport Matadi-Kinshasa, estimé en référence avec les tarifs ONATRA,
cation locaux de préparation, amortissements des véhicules de service, frais est porté à 2,3 % du C.I.F.
de carburant, etc.) le taux retenu est un forfait de 3 % de la valeur C.I.F.;
2. Marge bénéficiaire
– pour les fréquents frais particuliers de remise en état non repris par les as-
surances (griffes cachées, manquant, petites dégradations, etc.), un forfait La marge bénéficiaire applicable aux véhicules importés est fixée à 15 % du
évalué à 3 % du C.I.F. est également retenu (poste 10); pris de revient.

Tenant compte des éléments qui précèdent, la structure du prix de vente des
véhicules importés est donnée dans le tableau suivant:

DÉSIGNATION Bus + 11 places Utilitaires 4 x 4 Bus de 8 à 10 places Berlines

- 1500 cc 1500 à 2000 cc + 2000 cc


0. Valeur C.I.F. (Base) 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00
1. Douane 45,00 45,00 40,00 50,00 70,00 90,00
2. Transitaire, honoraires, frais opérations F.O.A., transport 4,50 4,50 4,50 4,50 4,50 4,50
maritimes et local divers
3. O.Z.A.C.:
• Tally 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50 0,50
• Contrôle 1,25 1,25 1,25 1,25 1,25 1,25
4. Frais bancaires 10,00 10,00 10,00 10,00 10,00 10,00
5. Frais administratifs 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00 2,00
6. Frais Onatra 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00 1,00
7. Ogefrem 0,60 0,60 0,60 0,60 0,60 0,60
8. Assurance locale sur valeur dédouanée 1,25 1,25 1,25 1,25 1,25 1,25
9. Préparation + frais personnel + frais divers + vendeurs 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00
10. Fournitures griffes non remboursées 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00 3,00
11. Transport Matadi-Kinshasa 2,30 2,30 2,30 2,30 2,30 2,30
Prix de revient 174,40 174,40 169,40 179,40 199,40 219,40
Marge bénéficiaire 15 % du P.R. 26,16 26,16 25,41 26,91 29,91 32,91
Prix de vente 200,56 200,56 194,81 206,31 229,31 252,31

En ce qui concerne les frais accessoires repris ci-dessus, les taux retenus II. Nombre d’heures prestées par an
constituent des taux maxima à ne pas dépasser.
Nombre d’heures par semaine et par agent : Y
Nombre d’heures par mois et par agents Y < 4: Z
Annexe 3 Nombre d’heures par an pour tous les agents : ZxNx11
Normes de détermination du tarif horaire X: M
de la main-d’œuvre dans les garages À déduire Z
Absence + maladies = 15 % de M : -A/P
Heures prestées
Le tarif horaire de prestations dans les garages au Zaïre se calcule à partir
des éléments suivants:
(X): Il s’agit de 11 mois sur 12, compte tenu d’une moyenne d’un mois de
– le coût de la main-d’œuvre productive composé de l’ensemble des charges congé par an.
du personnel technique (nationaux et expatriés) rapporté aux heures réelles III. Frais d’exploitation
de production;

– les frais de fonctionnement de l’atelier comportant les charges du person- Frais directs:
nel non directement productif, les frais d’électricité et eau, les frais d’entre- – Matières et fournitures : -
tien du matériel de garage, les frais d’amortissement du matériel, les frais de – Transports consommés : -
téléphone, d’assurance garage, etc.; – Autres services consommés : -
– Charges et pertes diverses : -
– les frais communs de gestion: quotité des frais de direction générale, de – Charges du personnel : -
loyers ou d’amortissement aux bâtiments, du télex, du téléphone, etc.; – Contribution et taxes : -
– Intérêts : -
– la marge bénéficiaires de 20 % calculée sur l’ensemble des frais liés aux
Frais indirects (à ventiler):
prestations du garage, à l’exclusion des amortissements.
Sous-total Q
Sur base de ces éléments, le schéma de détermination du tarif horaire dans
les garages est le suivant: Marge bénéficiaire : 20 % x Q
– Dotation aux amortissements : • Ateliers (100 %) : -
I. Nombre d’ouvriers • Administration (50 %) : -
Total T
NOMBRE D’OUVRIERS MOZ MOCAZ MOE TOTAL Tarif horaire: T/P

Ateliers:• Voitures• Carrosseries


voitures• Utilitaires• Carrosseries
utilitaires• Agrégats
Total

810 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRIX
1 juillet 1996. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

g) les autres frais supporté par l’importateur et fixés forfaitairement


à 0,20 % de la valeur CIF.
1er juillet 1996. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 017/CAB/MENI-
PME/96 portant mesures d’exécution du décret-loi du Art. 4. — Le prix de revient du détaillant vendant un produit importé
s’obtient par l’addition des éléments suivants:
20 mars 1961 relatif aux prix. (Ministère de l’Économie et
Industrie) 1° prix d’achat au grossiste;
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. 2° frais de transport et de manutention à partir du lieu d’achat jus-
qu’au lieu de destination;
3° frais de coulage;
CHAPITRE Ier
4° frais d’assurance;
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
5° frais d’amortissement fixés forfaitairement 2 % du prix d’achat.
Art. 1er. — Aux termes du présent arrêté, l’expression «produits im- Art. 5. — L’incorporation des frais cités aux articles 3 et 4 doit être
portés», s’entend de tous produits qui, après leur entrée sur le territoire justifiée par des pièces comptables.
zaïrois, font l’objet des transactions commerciales sans qu’ils aient subi
au préalable une quelconque transformation.
Art. 2. — L’expression «produits industriels» s’entend de tous pro- CHAPITRE III
duits fabriqués localement par la mise en œuvre des matières premiè- DU CALCUL DE PRIX DE REVIENT DU PRODUIT
res et de la main-d’œuvre.
INDUSTRIEL

Art. 6. — Le prix de revient du producteur industriel s’obtient par la


CHAPITRE II sommation des éléments ci-après:
DU CALCUL DU PRIX DE REVIENT DU PRODUIT 1° prix d’achat des matières premières;
IMPORTÉ 2° frais de fabrication, y compris les frais de déchets, coulage, stoc-
kage, freintes et pertes à la transformation, à condition qu’ils ne
Art. 3. — Le prix de revient d’un produit importé s’obtient en ajou- soient pas couverts par assurance;
tant à son prix d’achat, le coût des éléments ci-après:
3° salaires et charges sociales effectives;
a) dans la mesure où ils ne sont pas supportés par le fournisseur:
4° frais d’assurances et charges financières éventuelles;
1° les frais d’emballages;
5° coût des sources d’énergie;
2° les frais de transport, de manutention, d’assurance, de dépôt, de
6° loyer, taxes et charges des bâtiments professionnels;
courtage et similaires, depuis le lieu d’enlèvement du produit jusqu’au
lieu de destination au Zaïre; 7° frais d’entretien des installations et du matériel;
3° les droits et taxes à l’exportation du pays de départ, les droits et 8° frais d’emballage;
taxes de transit, les droits et taxes à l’importation au Zaïre, ainsi que 9° impôts et taxes afférents à l’activité de production;
les charges d’effet équivalent;
10° frais d’administration ou de gestion locaux.
4° les frais afférents au dédouanement, à l’exportation, au transit et
à l’importation, y compris les frais d’entreposage sous douane; Art. 7. — Le prix de vente ex-usine d’un produit industriel s’obtient
en ajoutant au prix de revient défini à l’article 6, les éléments suivants:
5° les redevances effectivement versées à l’Office zaïrois de contrôle
(Ozac) ou à ses correspondances à l’étranger; • bénéfice industriel (marge bénéficiaire);

b) dans la mesure où elles ne sont ou ne seront pas indemnisées, et pour • frais d’amortissement;
autant qu’elle aient été dûment constatées, quantifiées, les pertes subies • frais de publicité;
par suite d’avarie, d’accident, de coulage, de vol ou de circonstance de
force majeure; • frais de transport liés à la distribution et facturés par des tiers.

c) les frais d’assurance locale, réellement payés; Art. 8. — L’incorporation des frais cités aux articles 6 et 7 doit être
justifiée par des pièces comptables.
d) les frais de transport du lieu de dédouanement au lieu de destina-
tion au Zaïre, ainsi que les débours pour les prestation de l’ONATRA
et des transitaires;
CHAPITRE IV
e) les frais bancaires, intérêts exclus, plafonds 4,25 % de la valeur
DES MARGES BÉNÉFICIAIRES
CIF pour les importations S.A.D. et à 10 % de la valeur CIF pour les
importations par crédit documentaire ou par crédit;
Art. 9. — Les grossistes et les détaillants ne sont pas autorisés à re-
f) les frais d’amortissement fixés forfaitairement à 2 % de la valeur CIF; vendre les produits importés à un prix supérieur au prix obtenu en

Édition 2003 – © Larcier Tome III 811


RÉGLEMENTATION DES PRIX
1 juillet 1996. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

ajoutant au prix de revient défini aux articles 3 et 4, les marges dé- tous les détails y afférents, au ministère de l’Économie nationale, In-
terminées dans l’arrêté BCE/ENI/0018/76 du 30 mars 1976. dustrie et P.M.E. pour un contrôle a posteriori.
Art. 10. — Les marges bénéficiaires applicables au prix de revient
d’un produit industriel, défini à l’article 6, sont limitées à 20 % pour Pour toute modification ultérieure de la structure de prix transmise,
la production industrielle et à 20 % pour la production artisanale. seuls les éléments affectés doivent être communiqués au ministre,
avec tous les justificatifs y relatifs, le jour de l’application de la nouvelle
Art. 11. — Aucune transaction ne peut comporter le cumul des mar-
structure de prix.
ges bénéficiaires des grossistes et des détaillants, lorsque l’activité du
grossiste et celle du détaillant sont confondues.
Art. 13. — Les infractions aux dispositions du présent arrêté sont
Le cumul des marges bénéficiaires étant prohibé, tout producteur est punies des peines prévues par le décret-loi du 20 mars 1961 relatif
obligé de vendre ses produits aux prix ex-usine établis conformément aux prix, tel que modifié à ce jour.
aux structures définies dans le présent arrêté.
Art. 14. — Est abrogé l’arrêté départemental DENI/CAB/018/81
du 1 er juin 1981 portant mesures d’exécution du décret-loi du
CHAPITRE V 20 mars 1961 relatif aux prix tel que modifié à ce jour.
DISPOSITIONS FINALES
Art. 15. — Le secrétaire général à l’Économie nationale et Indus-
Art. 12. — Dès l’entrée en vigueur du présent arrêté, tout opéra- trie est chargé de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur
teur économique est tenu de transmettre sa structure de prix, avec à la date de sa signature.

812 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Contrôle des produits
5 mai 1978. – ORDONNANCE

RÉGLEMENTATION DES PRODUITS

SOMMAIRE

Contrôle des produits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 813


Denrées alimentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 817
Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 817
Arachide et banane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 823
Boissons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 825
Cacao, café et thé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 828
Farines, maïs, riz et autres produits végétaux . . . . . . . 838
Huiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 844
Lait, œufs et produits dérivés [Denrées alimentaires]. 847
Viande et bétails . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 856
Produits non alimentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 864
Alcool industriel et allumettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 864
Caoutchouc, copal et grumes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 868
Coton et fibres textiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 872
Mitrailles et pneus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 886
Autres produits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 888

Contrôle des produits

Ord. 78-219 du 5 mai 1978 — Office congolais de contrôle. — Statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 813


A.M. 409/CAB/MIN/TC/070bis/97 du 5 décembre 1997 — Office congolais de contrôle. —
Agrément . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 816

5 mai 1978. – ORDONNANCE 78-219 portant statuts sièges d’opérations peuvent être créés en tous lieux moyennant
d’une entreprise publique dénommée Office zaïrois de con- l’autorisation de l’autorité de tutelle.
trôle, en abrégé «Ozac». (J.O.Z., no10, 15 mai 1978, p. 77)
Art. 3. — L’Office a pour objet d’effectuer des contrôles de qualité, de
– Depuis le changement du nom du pays, Ozac est devenu OCC (Office congolais de quantité et de conformité de toutes les marchandises, des analyses de
contrôle).
tous échantillons et produits, ainsi que des contrôles techniques de
tous appareils et travaux.
Il peut gérer et exploiter des silos, magasins généraux et entrepôts
TITRE I
de douane.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Il peut aussi faire toutes opérations quelconques se rapportant direc-
Art. 1er. — L’Office zaïrois de contrôle, en abrégé «Ozac», créé par tement ou indirectement à son activité légale, sauf des opérations
l’ordonnance-loi 73-013 du 10 janvier 1974, est une entreprise pu- d’achat en vue de la revente.
blique à caractère technique et commercial, dotée de la personnalité
juridique.
– Voy. J.O.Z., n°11, 1er juin 1973, p. 997. TITRE II
Outre les dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dis- DU PATRIMOINE
positions générales applicables aux entreprises publiques, l’Office
zaïrois de contrôle est régi par la présente ordonnance.
Art. 4. — Le patrimoine de l’Office est constitué de tous les biens,
Art. 2. — L’Office zaïrois de contrôle, ci-après désigné «Office», a droits et obligations à lui reconnus avant l’entrée en vigueur de la
son siège à Kinshasa. Des succursales, agences, bureaux et autres présente ordonnance.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 813


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Contrôle des produits
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur de CHAPITRE II


la présente ordonnance, l’Office devra avoir dressé l’état de la situation
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE
patrimoniale mise à jour. Celle-ci indiquera clairement:

1° à l’actif: Art. 8. — L’exercice financier de l’Office commence le 1er janvier et


finit le 31 décembre de la même année.
• les valeurs immobilières;
Art. 9. — Les comptes de l’Office seront tenus conformément à la
• les valeurs circulantes; législation comptable en vigueur.

2° au passif:
Art. 10. — Le conseil d’administration établit chaque année un
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir.
• les éléments de situation nette; Le budget de l’Office est divisé en budget d’exploitation et en budget
d’investissement.
• les subventions d’équipement et les prévisions pour pertes et charges;
Le budget d’exploitation comprend:
• les dettes à long, moyen et court termes.
1. en recettes:
Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la
• les ressources d’exploitation et les ressources diverses et accidentelles;
situation patrimoniale, l’Office devra avoir transmis un exemplaire
de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, au commissaire d’État 2. en dépenses:
au Portefeuille et à celui du Commerce.
• les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les
Art. 5. — La dotation initiale pourra s’accroître: dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai-
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres
• des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir; charges financières.

• des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions Le budget d’investissement comprend:
prévues par la présente ordonnance. 1. en dépenses:
L’augmentation comme la réduction du patrimoine de l’Office est • les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement
constatée par une ordonnance du président de la République, sur des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
avis préalable de l’organe de tutelle compétent. d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles
d’habitation, etc.);
2. en recettes:
TITRE III
• les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment
DES STRUCTURES les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé-
Art. 6. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur
loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
aux entreprises publiques, les structures de l’Office sont: le conseil d’ad-
ministration, le comité de gestion et le collège des commissaires aux
Art. 11. — Le budget de l’Office est soumis à l’approbation de
l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de
comptes.
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré
comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son
égard avant le début de l’exercice.
TITRE IV Art. 12. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT d’exploitation sont faites à titre indicatif.
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra-
tions du budget d’investissement, l’Office doit soumettre un état de
CHAPITRE I prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette appro-
bation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est intervenue
PRINCIPE GÉNÉRAL dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
Art. 13. — La comptabilité de l’Office est organisée et tenue de ma-
Art. 7. — L’organisation et le fonctionnement de l’Office sont régis nière à permettre:
conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi 78-002
du 6 janvier 1978. 1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
des produits et profits;
Le conseil d’administration comprend huit administrateurs, dont
2) de connaître la situation patrimoniale de l’Office;
ceux qui sont choisis au sein du comité de gestion, conformément à
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978. 3) de déterminer les résultats analytiques.

814 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Contrôle des produits
5 mai 1978. – ORDONNANCE

Art. 14. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration CHAPITRE III


fait établir, après inventaire:
DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS
1°) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES
successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réalisations
des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions et les
réalisations; Art. 19. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures sont
2°) un tableau de formation du résultat et un bilan. passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas prévus au
troisième alinéa du présent article.
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
mation sur l’activité de l’Office au cours de l’exercice écoulé. L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de l’Office. L’appel
d’offres général comporte la publication d’un appel à la concurrence
Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; l’appel
de l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les mé- d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité aux seuls
thodes d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il
entrepreneurs ou fournisseurs que l’Office décide de consulter. Dans
doit, en outre, contenir les propositions du conseil concernant l’af-
les deux cas, l’Office choisit librement l’offre qu’il juge la plus intéres-
fectation du résultat.
sante, en tenant compte du prix des prestations, de leur coût d’utilisa-
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rapport tion, de leur valeur technique, de la sécurité des approvisionnements,
du conseil d’administration sont mis à la disposition des commissaires des garanties professionnelles et financières présentées par chacun
aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit celle à laquelle des candidats, du délai d’exécution, de toutes autres considérations
ils se rapportent. qui auraient été prévues dans le cahier des charges ou dans la deman-
de d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites dans l’offre.
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des
commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de L’Office peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur présu-
la République, au plus tard, le 30 avril de la même année. mée n’excède pas cinquante mille zaïres, pour les fournitures couran-
tes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est autorisé
Art. 15. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres marchés. Le
et le tableau de formation du résultat et règle, en se conformant aux marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement souscrit sur la
dispositions de l’article 16 ci-après, l’affectation du résultat. base d’une demande de prix, éventuellement modifié après discussion
entre les parties, soit par la convention signée par les parties, soit par
Art. 16. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen- la correspondance suivant les usages du commerce; les marchés de
ce entre, d’une part, les produits et profits et, d’autre part, les charges
gré à gré dont le montant n’excède pas dix mille zaïres peuvent être
et pertes.
constatés par simple facture acceptée.
Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu la somme nécessaire
pour couvrir les pertes antérieures reportées.
CHAPITRE IV
Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors- DE LA TUTELLE
que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.

Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité de Section 1
tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport du
conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitution de Notion
réserves complémentaires.

Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à Art. 20. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-
nouveau, soit versé au Trésor public. tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga-
nes tutélaires sur l’Office.
Art. 17. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou- Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a posteriori.
vert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, ensuite,
par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono-
couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report mique ou financier.
à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires.
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
Art. 18. — L’Office peut réévaluer son bilan et constituer une réserve veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
spéciale de réévaluation. nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, contrats.

Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle. Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’Office.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 815


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Contrôle des produits
5 décembre 1997. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Section 2 Art. 25. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent, tou-
Des organes de tutelle tes les dispositions antérieures contraires à la présente ordonnance.

Art. 21. — L’Office est placé sous la tutelle des départements du Art. 26. — Le commissaire d’État au Commerce et celui au Porte-
feuille sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de la
Commerce et celui du Portefeuille, chacun y intervenant dans la
sphère de ses attributions spécifiques. présente ordonnance, qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du


Commerce porte notamment sur les actes ci-après:
• la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures;
5 décembre 1997. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 4 0 9 / C A B /
• l’organisation des services, le cadre organique, le statut du personnel,
le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y intervenir;
MIN/TC/070bis/97 portant agrément de l’Office congo-
lais de contrôle (O.C.C.) en qualité de bureau de contrôle
• le rapport annuel; technique des unités fluviales et lacustres en construc-
• l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre; tion et en exploitation. (Ministère des Transports et Com-
munications)
• les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
Portefeuille porte notamment sur:
Art. 1er. — L’Office congolais de contrôle, O.C.C. en sigle, est agréé en
• les acquisitions et aliénations immobilières; qualité de bureau de contrôle technique des unités fluviales et lacustres
• les emprunts et les prêts; en construction et en exploitation.

• les prises et cessions de participations financières; À ce titre, la direction de la marine et des voies navigables peut faire
• le plan comptable particulier; appel à l’expertise de l’O.C.C. dans l’accomplissement de sa mission.

• le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses; Art. 2. — L’O.C.C. est tenu de fournir annuellement à la direction
• les comptes de fin d’exercice; de la marine et des voies navigables les statistiques d’exploitation,
les copies des plans approuvés ainsi que les rapports des travaux
• le bilan. exécutés sur les unités en construction et des contrôles effectués sur
Art. 22. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de l’Offi- les unités flottantes en exploitation.
ce sont approuvées par le président de la République, sur avis préa-
lable du département du Portefeuille. Il devra, dans les quinze jours, porter à la connaissance de la direc-
tion de la marine et des voies navigables toute modification impor-
tante intervenue dans son organisation et son personnel technique.

CHAPITRE V Art. 4. — Le présent agrément est particulier à l’O.C.C. et n’est ces-


DU RÉGIME FISCAL sible à aucune autre personne physique ou morale.

Art. 23. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier Art. 5. — Le présent agrément ne demeure valable qu’autant que
antérieurement reconnu à l’Office, celui-ci est soumis au droit com- subsistent les conditions ayant présidé à son octroi. Il pourra être sus-
mun en la matière. pendu ou retiré à tout moment en cas de non-respect des dispositions
légales et réglementaires en vigueur.

Art. 6. — L’O.C.C. est tenu à payer les taxes et redevances adminis-


TITRE V tratives perçues à l’initiative du ministère des Transports et Commu-
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES nications.

Art. 24. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur jusqu’à Art. 7. — Le secrétaire général aux Transports et Communications est
nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du chargé de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la date
personnel de l’Office. de sa signature.

816 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Généralités [Denrées alimentaires]
26 juillet 1910. – DÉCRET

Denrées alimentaires

SOMMAIRE

Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 817
Arachide et banane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 823
Boissons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 825
Cacao, café et thé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 828
Farines, maïs, riz et autres produits végétaux . . . . . 838
Huiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 844
Lait, œufs et produits dérivés [Denrées
alimentaires] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 847
Viande et bétails. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 856

Généralités

Décr. du 26 juillet 1910 — Denrées alimentaires. — Fabrication et commerce . . . . . . . . . . . . 817


Ord. du 7 février 1911 — Inspection des denrées alimentaires. – Droit des agents
inspecteurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 818
Ord. du 17 octobre 1911 — Denrées alimentaires. — Emballage, préparation et fabrication 819
Ord. du 17 juin 1913 — Denrées alimentaires. — Coloration artificielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . 820
Ord. du 18 novembre 1913 — Denrées alimentaires. — Fabrication . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 821
Ord. 74-453 du 31 décembre 1952 — Denrées alimentaires. — Protection et salubrité. . . . . 821
A.M. 0018 du 21 janvier 1966 — Denrées de première nécessité. — Commerce . . . . . . . . . . . 822

26 juillet 1910. – DÉCRET – Fabrication et commerce de Art. 2. — Seront punis d’une servitude pénale de trois mois au maxi-
denrées alimentaires. (B.O., 1910, p. 657) mum et d’une amende qui ne dépassera pas 500 francs, ou d’une de
ces peines seulement, ceux qui auront vendu, débité ou exposé en
vente des comestibles, boissons, denrées ou substances alimentaires
quelconques gâtés ou corrompus.
CHAPITRE I
DES DENRÉES ALIMENTAIRES FALSIFIÉES, NUISIBLES, Art. 3. — Seront punis d’une servitude pénale de sept jours au
maximum et d’une amende de 200 francs, ou d’une de ces peines
CORROMPUES OU GÂTÉES seulement, ceux qui, sans l’intention frauduleuse exigée par
l’article 1er, 2°, auront vendu, débité, exposé en vente, détenu pour
Art. 1er. — Seront punis d’une servitude pénale de six mois au le débit ou la vente des comestibles, boissons, denrées ou substances
maximum et d’une amende qui ne dépassera pas 1.000 francs, ou alimentaires quelconques falsifiées.
d’une de ces peines seulement:
Le juge compétent pourra, en déclarant qu’aucune faute n’est impu-
1° ceux qui auront falsifié ou fait falsifier des comestibles, boissons,
table au prévenu, ne prononcer que la confiscation prévue à l’article 4
denrées ou substances quelconques propres à l’alimentation et des-
ci-dessous.
tinés à être vendus ou débités;
2° ceux qui, sachant qu’ils étaient falsifiés, auront vendu, débité ou Art. 4. — Dans tous les cas prévus aux articles 1er, 2 et 3, les comes-
exposé en vente ces objets ou les auront détenus pour la vente ou le tibles, boissons, denrées, substances alimentaires quelconques falsi-
débit; fiés, nuisibles, gâtés ou corrompus et trouvés en possession du cou-
pable seront saisis et confisqués.
3° ceux qui auront vendu, débité ou exposé en vente, détenu pour le
débit ou la vente des comestibles, boissons, denrées ou substances Art. 5. — Dans les cas prévus aux articles 1er et 2, le tribunal pourra
alimentaires quelconques déclarés nuisibles par une loi, un décret ordonner que le jugement sera affiché, pendant un délai qui n’excédera
ou un règlement de l’autorité compétente. pas un mois, dans les lieux qu’il désignera.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 817


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Généralités [Denrées alimentaires]
7 février 1911. – ORDONNANCE

CHAPITRE II

DE LA RÉGLEMENTATION DU COMMERCE 7 février 1911. – ORDONNANCE – Inspection des den-


DES SUBSTANCES ALIMENTAIRES rées alimentaires. – Droit des agents inspecteurs. (R.M.,
1911, p. 99)
Art. 6. — Le gouvernement de la Colonie est autorisé à réglemen- Art. 1er. — Les autorités qualifiées pour rechercher les infractions
ter et à surveiller, par voie d’arrêtés royaux ou d’ordonnances du au décret du 26 juillet 1910 sur la fabrication et le commerce des
gouverneur général, l’importation, le commerce, la vente, le débit, la denrées alimentaires et aux ordonnances prises en exécution de ce-
détention pour le débit ou la vente des comestibles, boissons, den- lui-ci, ont le droit de pénétrer en tout temps dans les endroits conte-
rées, substances alimentaires quelconques, mais seulement au point nant des denrées alimentaires, notamment dans les factoreries, ma-
de vue de l’hygiène ou dans le but d’empêcher les tromperies et les gasins, hôtels, restaurants, dépôts, abattoirs, marchés, ports, gares,
falsifications. navires, wagons, etc.
Art. 2. — Les prélèvements d’échantillons peuvent en toutes cir-
Il pourra, de la même manière, mais uniquement dans l’intérêt de constances y être opérés d’office; les prélèvements sont obligatoires
l’hygiène, surveiller la fabrication ou la préparation même des co- dans tous les cas où les denrées alimentaires paraissent falsifiées,
mestibles, boissons, denrées, substances alimentaires quelconques, corrompues ou toxiques.
et interdire l’emploi de matières, ustensiles ou objets nuisibles ou
dangereux. Art. 3. — Les prélèvements d’échantillons se feront en triple et
autant que possible en quantité suffisante pour permettre une deuxiè-
me analyse. Chaque fois que l’intéressé en exprimera le désir, il lui sera
Art. 7. — Le gouverneur général désignera les fonctionnaires et
remis, dans la mesure du possible, une partie de la marchandise pré-
agents plus spécialement chargés de surveiller l’exécution des arrê-
levée qui sera divisée en trois parties qui seront toutes trois scellées et
tés royaux et des ordonnances pris en vertu du présent décret et de
marquées à l’aide des pinces et marques des inspecteurs.
constater les infractions à ces règlements et aux articles 1er, 2, 3
ci-dessus. L’un des trois échantillons ainsi formés sera laissé à l’intéressé, à son
choix.
Leurs procès-verbaux feront foi jusqu’à preuve contraire.
Art. 4. — Tout prélèvement d’échantillons donne lieu, séance te-
nante, à la rédaction, sur papier libre, d’un procès-verbal qui com-
Art. 8. — Le droit de visite de ces fonctionnaires et agents, le droit de prendra les indications suivantes:
prendre des échantillons et de saisir les marchandises suspectes, la
forme des procès-verbaux, l’organisation et le fonctionnement des la- 1° les nom, prénoms, qualité et résidence de l’agent verbalisateur et
boratoires d’analyse seront réglés par arrêté royal ou par ordonnance son numéro d’ordre;
du gouverneur général. 2° la date, l’heure et le lieu où le prélèvement a été effectué;

Art. 9. — Ceux qui se seront refusés ou opposés aux visites des ma- 3° les nom, prénoms, profession, domicile ou résidence de la per-
gistrats ou des fonctionnaires et agents compétents, aux inspections sonne chez laquelle le prélèvement a eu lieu. En cas de prélèvement
et aux prises d’échantillons seront punis d’une servitude pénale de en cours de route, les nom et domicile des personnes mentionnées
sept jours au maximum et d’une amende qui n’excédera pas sur les lettres de voiture ou connaissements comme expéditeur et
200 francs, ou d’une de ces peines seulement, le tout sans préjudice destinataire;
de l’application des peines comminées par le Code pénal. 4° la signature de l’agent verbalisateur.

Art. 10. — Les infractions aux arrêtés royaux et aux ordonnances Il doit, en outre, exposer succinctement les circonstances dans les-
quelles le prélèvement a été effectué. Il indiquera les marques, éti-
pris en vertu du chapitre II du présent décret seront punies d’une
quettes et plombs apposés sur les récipients, caisses, boîtes, sachets,
servitude pénale de sept jours au maximum et d’une amende qui ne
enveloppes, etc., l’importance approximative de la marchandise
dépassera pas 200 francs, ou d’une de ces peines seulement.
échantillonnée, la quantité du prélèvement et sa valeur, ainsi que
tous renseignements utiles.
La saisie des substances alimentaires ayant fait l’objet de ces infrac-
tions ne sera opérée et leur confiscation ne sera prononcée que dans Le propriétaire ou le détenteur de la marchandise pourra y faire in-
les cas déterminés par les arrêtés et les ordonnances. sérer les remarques qu’il jugera utiles et signera également le pro-
cès-verbal. En cas de refus de sa part, il en sera fait mention.
Art. 5. — Tout prélèvement d’échantillon est scellé du sceau ou de
la marque de l’intéressé, si celui-ci le désire.
CHAPITRE III
L’enveloppe extérieure porte indication de la substance ainsi qu’un
DISPOSITION GÉNÉRALE numéro d’ordre.
Art. 6. — Aussitôt après l’apposition des scellés, le propriétaire ou le
Art. 11. — Est abrogé l’arrêté du gouverneur général du 27 janvier détenteur de la marchandise doit déclarer la valeur des prélèvements;
1891 relatif à la mise en vente, à la vente et au débit d’aliments et mention en est faite au procès-verbal. Un récépissé est remis au déten-
boissons falsifiés ou corrompus. teur ou propriétaire de la marchandise. En cas de prélèvement fait en

818 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Généralités [Denrées alimentaires]
17 octobre 1911. – ORDONNANCE

cours de route, le représentant de l’entreprise de transport reçoit pour Art. 13. — L’agent inspecteur saisira les marchandises qu’il jugera
sa décharge un récépissé indiquant la nature et la quantité de la mar- nuisibles ou insalubres à la santé publique.
chandise prélevée.
Art. 14. — Si la marchandise reconnue nuisible ou insalubre peut
Art. 7. — Le procès-verbal et un des échantillons seront envoyés se conserver, elle sera mise sous séquestre.
dans les vingt-quatre heures au parquet. Le second prélèvement sera
envoyé directement au laboratoire le plus proche. Si l’intéressé est
Art. 15. — Si la marchandise, par suite de son état de décomposi-
tion ou d’altération, ne peut être conservée, elle sera dénaturée ou
en aveu, il ne sera pas nécessaire de faire procéder à une analyse. En
détruite par les soins de l’agent inspecteur.
ce cas, le deuxième échantillon sera envoyé au parquet.
Les marchandises dénaturées restent la propriété de l’intéressé. Si
Art. 8. — Lorsque l’échantillon est de nature à s’altérer ou à se dé-
celui-ci les refuse, elles seront mises sous séquestre. Un échantillon
composer, l’agent inspecteur aura soin d’indiquer sur l’enveloppe et
en sera, en cas de besoin, envoyé au laboratoire.
en caractères apparents le mot «urgent» et de le faire expédier le
plus tôt possible au laboratoire qui procédera d’abord à son examen. Art. 16. — Procès-verbal sera dressé de toutes les formalités ac-
complies et prévues aux articles 12, 13, 14 et 15.
[Ord. du 25 octobre 1929. — Cependant, si le laboratoire est éloigné
à tel point que manifestement l’échantillon serait altéré avant de Art. 17. — En cas de condamnation, le montant des frais occasion-
parvenir à destination, l’agent inspecteur le fera parvenir d’urgence nés par les mesures prises sera compté comme frais de justice.
au médecin de la Colonie ou médecin agréé le plus proche ou, à dé-
faut, au pharmacien de la Colonie le plus proche, qui procédera Ces frais pourront être mis à charge des intéressés, si en cas d’acquit-
d’abord à son examen. tement, le juge prononce la confiscation par mesure d’ordre ou dé-
cide que les marchandises ont été dénaturées à bon droit.
Dans le cas prévu à l’alinéa précédent, le fonctionnaire qui est char-
gé de l’examen de l’échantillon est substitué au laboratoire en ce qui
Art. 18. — Le jugement sera, dans tous les cas, communiqué au la-
boratoire.
concerne les dispositions des articles 9, 10,11, 12, 15, 16 et 18 de la
présente ordonnance. Art. 19. — Le directeur de l’industrie et du commerce est chargé,
etc.
Le médecin de la Colonie pourra procéder à l’examen du second
échantillon qu’il aura prélevé lui-même s’il s’agit d’un échantillon
visé au deuxième alinéa du présent article.]
Art. 9. — Le laboratoire fera parvenir au parquet compétent un rap-
port, consignant les résultats de l’examen et des analyses auxquels il a 17 octobre 1911. – ORDONNANCE – Emballage, prépa-
donné lieu. ration et fabrication des denrées alimentaires. (B.O.,
1912, p. 86)
Le rapport mentionnera la date de l’analyse, la date de réception du
prélèvement au laboratoire, le numéro d’ordre de l’échantillon, la Art. 1er. — II est interdit d’employer pour la préparation, la conser-
nature de l’échantillon indiquée sur l’enveloppe, les marques, les si- vation, l’emballage des liquides et denrées alimentaires destinés à la
gnes extérieurs de l’enveloppe, les inscriptions qui s’y trouvent ainsi vente ou en vue du débit de ces denrées, des vases, ustensiles, réci-
que les conditions dans lesquelles se trouvaient l’enveloppe et la pients, appareils ou objets divers dont le contact avec lesdits liquides
substance, le poids de cette dernière, la méthode d’analyse suivie, les ou denrées pourrait amener une composition, une solution de subs-
résultats et les conclusions qui découlent de celle-ci au point de vue tances vénéneuses ou nuisibles à la santé.
de l’exécution des décrets et ordonnances, le montant des frais
d’analyse, ainsi que la mention de la conservation au laboratoire ou Art. 2. — En vue de l’application de la présente ordonnance, sont
de la destruction de l’échantillon analysé. considérés comme vénéneux et nuisibles à la santé, le plomb et le
zinc, ainsi que les alliages, étamages, soudures et émaux contenant
L’enveloppe extérieure devra être annexée au rapport. ces métaux, l’arsenic, l’antimoine ou leurs composés, comme aussi
les couleurs toxiques énumérées à l’ordonnance du 16 octobre 1911
Art. 10. — Le rapport sera envoyé, aussitôt l’analyse effectuée, au concernant les matières colorantes.
parquet compétent qui le comparera au procès-verbal de l’agent ins-
pecteur et décidera de la suite à donner. Art. 3. — Les alliages de zinc et cuivre, avec ou sans nickel, fer ou
étain (maillechort-nouvel argent, pack-fong, laiton, bronze, métal del-
Art. 11. — Si le rapport du laboratoire ne révèle aucune infraction ta, laiton ordinaire ou cuivre jaune, etc.), ainsi que les alliages d’anti-
aux décrets et ordonnances, le parquet en avise d’urgence l’intéressé. moine et d’étain avec ou sans cuivre et bismuth (métal anglais, métal
Le remboursement des prélèvements se fait en ce cas suivant récé- Britannia, métal d’Alger, métal blanc, etc.), ne tombent pas sous l’ap-
pissé. plication des articles 1er et 2 lorsqu’ils sont employés dans la fabrica-
tion d’objets ne servant pas à conserver les denrées alimentaires, tels
Art. 12. — Lorsque les conclusions du rapport démontrent que que sucriers, théières, etc. Cependant, les têtes de siphon ne pourront
l’échantillon provient de substances ou denrées dont l’insalubrité contenir outre 84 p. c. d’étain pur, que 15 p. c. d’antimoine et 1 p. c. de
constitue un danger pour la santé publique, copie du rapport sera cuivre et de plomb, les trois métaux réunis nécessaires pour la solidité
adressée par le chef du laboratoire à l’agent verbalisateur ou à l’offi- des têtes.
cier de police judiciaire de l’endroit où le prélèvement a eu lieu.
Les tuyaux en étain, les robinets servant à l’adduction ou au débit
La marchandise, de même nature que l’échantillon ou paraissant des liquides alimentaires ne pourront contenir plus de 1 p. c. de
telle, sera saisie. plomb, antimoine ou zinc réunis.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 819


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Généralités [Denrées alimentaires]
17 juin 1913. – ORDONNANCE

[Ord. du 18 juillet 1936. — Les feuilles d’étain, papiers d’étain servant à Art. 4. — Les boîtes contenant des conserves de légumes reverdis
envelopper les denrées alimentaires ne pourront contenir ni mercure au moyen de colorants autres que les substances végétales mention-
ni arsenic. Le plomb, le zinc et l’antimoine réunis ne dépasseront pas nées au paragraphe premier, alinéa B, de la liste des colorants ci-an-
1 p. c. nexée, devront porter, en caractères bien lisibles les mots Légumes
reverdis. Tout légume reverdi au sulfate de cuivre ne pourra contenir
L’article premier de la présente ordonnance n’est pas applicable
plus de 100 milligrammes de cuivre métallique par kilogramme de
lorsque le contact avec la denrée est limité aux petites bavures iné-
conserve solide.
vitables résultant de l’application, à l’extérieur du récipient, d’une
soudure formée d’étain et de plomb.] Pour l’application de la présente ordonnance, les mots conserve so-
lide s’entendent de la masse extraite des récipients et débarrassée de
II est interdit d’employer, pour des joints de boîtes pour conserves et
son eau d’enrobage par un égouttage prolongé.
des objets ayant trait à l’alimentation, du caoutchouc renfermant du
plomb, du zinc, de l’antimoine ou des composés de ces métaux. Art. 5. — Pour l’application de l’ordonnance du 17 octobre 1911 re-
Art. 4. — Sont interdits pour la fabrication des eaux gazeuses ou ga- lative aux ustensiles et récipients et aux appareils servant à l’emballa-
zéifiées et des bières, les appareils ou ustensiles dont les parties desti- ge, à la préparation et à la fabrication des denrées alimentaires, seront
nées à subir le contact de la bière ou du moût de bière, ou des eaux, considérées comme nuisibles à la santé: les matières colorantes spéci-
sont faites ou recouvertes de matières nuisibles, telles que le plomb, le fiées au paragraphe 2 de la liste annexée à la présente ordonnance, à
zinc ou la tôle de zinc même vernie. La peinture au minium, notam- l’exception:
ment pour les canalisations en plomb, pour le moût, les bacs refroidis- a) des composés de cuivre parfaitement vitrifiés dans la masse, la
seurs, cuves, tuyaux, etc., en tôle de zinc, est interdite. Ces tuyaux doi- couverte, la glaçure, l’émail ou le vernis des objets qu’ils décorent;
vent être en étain ne contenant pas plus de 1 p. c. de plomb.
b) du vermillon;
Les tuyaux adducteurs d’eau ne sont pas compris dans l’interdiction.
c) des dérivés des principes retirés du goudron.
Il en est de même des tuyaux et robinets en laiton.
Art. 6. — L’ordonnance du 16 octobre 1911 relative à l’emploi des
Art. 5. — Tout appareil, boîte, ustensile ou objets servant à la fabri- colorants artificiels est abrogée.
cation ou à l’emballage des denrées alimentaires devra porter, en ca-
ractères bien lisibles, mention de la marque de fabrique et du pays Art. 7. — Le directeur de l’industrie et du commerce est chargé de
d’origine. l’exécution de la présente ordonnance, qui entrera en vigueur le
1er janvier 1914.
Art. 6. — II est défendu de vendre, d’exposer en vente, de transpor-
ter, de débiter et d’employer des boîtes, appareils, ustensiles et ob-
jets destinés à la préparation, à l’emballage, à la fabrication, au dé-
bit, à la manutention des denrées et liquides alimentaires et dont Liste
l’usage est interdit par les articles précédents. des couleurs inoffensives et des couleurs nuisibles
Art. 7. — Le directeur de l’industrie et du commerce est chargé, etc. 1. — Peuvent être considérées comme inoffensives, les couleurs et matières
colorantes énumérées ci-après.

A. — Matières minérales

Outremer vert ou violet; bleu de Prusse, de Paris, de Chine, d’acier, Milori.


17 juin 1913. – ORDONNANCE – Coloration artificielle
des denrées alimentaires. (B.O., 1913, p. 991) B. — Couleurs organiques

Rouges. – Fleurs de carthame (safran bâtard, safran rouge ou rose végétal,


Art. 1er. — II est défendu d’employer pour la coloration des den-
rouge d’Espagne), cochenille et carmin de cochenille, fleurs de coquelicot
rées alimentaires, telles que bonbons, dragées, pastillages, sucreries,
(pavot rouge), suc frais des fruits de l’épine vinette, bois de Pernambouc
pâtisseries, pâtes alimentaires, confitures, marmelades, sirops, li- (bois du Brésil, bois rouge), racine de garance, fleurs de pivoine, fleurs de ro-
queurs, vins, fruits, légumes, etc., destinés à la vente, aucune matière ses, sang-dragon, bois de santal rouge, tournesol rougi par le vinaigre, rou-
colorante vénéneuse. ges de Bordeaux, ponceau, pourpre, rouge de rocelline, fuchsine acide
exempte d’arsenic.
Une liste des matières colorantes inoffensives et une liste de cou-
leurs réputées toxiques est annexée à la présente ordonnance à titre Brunes. —Caramel ou mélasse caramélisée, bois de châtaignier, jus de réglisse.
de renseignement.
Jaune. – Bois jaune des teinturiers, feuilles de bouleau, racine de curcuma
– Voir ces listes ci-après. (turmerie, terra merita), écorce ou racine d’épine vinette, feuille de fustet
Art. 2. — II est interdit de vendre, d’exposer en vente, de détenir ou (sumac des teinturiers), gaude, graines d’Avignon et de Perse (stil de grains),
pâte de feuilles de pastel (vouède ou guède), écorce de quercitron (chêne
de transporter pour la vente aucune denrée alimentaire fabriquée
jaune), rocou (anate), jaune d’Orléans, fleurs de safran, feuilles de sarrette
ou préparée contrairement aux dispositions de l’article 1er.
(serrette, sarelle), teinture de pétales de souci, jaune acide, jaune solide, jau-
Art. 3. — Les récipients ou enveloppes dans lesquels seront renfer- ne N. S., jaune de Martius sulfoné, coralline jaune (aurine, acide rosolique)
mées, pour la vente en gros ou en demi-gros, les denrées alimen- pure, jaune orangé ou tropéoline.
taires coloriées ou colorées artificiellement devront porter en carac- Vertes. – Chlorophylle, baies d’iris, mélisse citronnée sèche, ortie sèche, vert
tères bien lisibles, le nom et la raison sociale ainsi que l’adresse du lumière, vert malachite, mélanges de colorants bleus et de colorants jaunes
vendeur. spécifiés ci-dessus ou ci-après.

820 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Généralités [Denrées alimentaires]
31 décembre 1952. – ORDONNANCE

Bleues. – Bluet des blés, indigo (bleu de Saxe, carmin d’indigo), fleurs de l’iris
bleu, teinture ou suc frais de tournesol, bleu de Lyon, bleu de Paris, bleu
Coupier de marine, bleu de diphénylamine, bleu alcalin (Nicholson). 18 novembre 1913. – ORDONNANCE – Fabrication des
denrées alimentaires. (B.O., 1914, p. 482)
Violettes. – Suc de betterave rouge, bois violet, bois de campêche (bois d’In-
de), cochenille traitée par un alcali, fleurs de mauve noire, racine d’orcanet- Art. 1er. — L’importation, la fabrication, le transport, la détention et
te (rouge d’alkanna, anchusine), pâte d’orseille, fleurs de roses trémières, la vente de la saccharine et de matières similaires sont interdits. Les
violettes, violet de Paris, violet Hofman ou de diméthylaniline. produits édulcorés à l’aide de substances alimentaires autres que les
sucres de canne, de betterave, de lait et de glucose, notamment ceux
Noires. – Noir de fumée, noir d’ivoire (noir d’os), encre de Chine. édulcorés par la glycérine, sont soumis à la même interdiction.
C. — Les extraits et laques alumineuses Art. 2. — Est considéré comme similaire à la saccharine, tout pro-
duit de synthèse chimique ayant une saveur sucrée et qui ne possè-
Les extraits et laques alumineuses, préparées avec ces matières colorantes, de pas de valeur alimentaire.
sucs de légumes, fruits, etc. dont il est fait un usage courant dans l’alimen-
tation: carottes, cerises, choux rouges, épinards, framboises, groseilles, mû- Art. 3. — L’interdiction spécifiée aux articles 1er et 2 ne s’applique ni
res, myrtilles, pruneaux, etc., comme aussi farine, amidon et chicorée torré- aux produits importés pour les usages médicaux ou pharmaceuti-
fiée. ques, ni à la glycérine destinée à l’industrie et convenablement déna-
turée. Il sera statué dans chaque cas, et à la demande préalable de l’in-
2. — Sont notamment réputées nuisibles à la santé, pour l’application du rè- téressé, au sujet du genre de dénaturation à appliquer à la glycérine
glement relatif à la coloration artificielle des denrées alimentaires, les substan-
destinée à l’industrie.
ces mentionnées ci-après.
Art. 4. — L’ordonnance du 15 septembre 1911 relative au même
A. — Couleurs minérales objet est abrogée.
Composés d’arsenic. – Sulfures (orpiment, réalgar), arsénites de cuivre (vert Art. 5. — Le directeur de l’industrie et du commerce est chargé, etc.
minéral, de Scheele ou suédois), acéto-arsénite de plomb ou jaune vif, arsé-
nite de cobalt ou rose vif, couleurs arsénifères (smalt, laque de bois de Fer-
nambouc ou rouge de Vienne).

Composés de mercure. – lodure (écarlate), sulfure (vermillon, cinabre, rouge 31 décembre 1952. – ORDONNANCE 74-453 – Protection
de Chine), sulfate basique (turbith minéral, jaune des peintres, jaune paille),
chromate.
et salubrité des denrées alimentaires. (B.A., 1953, p. 85)
Art. 1er. — Les personnes atteintes de maladies contagieuses ainsi
Composés de plomb. – Oxydes (massicot, litharge, minium, mine orange),
que celles dont l’état de santé ou de malpropreté corporelle consti-
sulfure (alquifoux), oxychlorure (jaune minéral, de Turner, de Cassel, de Pa-
tue un danger de contamination, ne peuvent participer à la produc-
ris, de Vérone), sulfate, antimoniate (jaune de Naples), carbonate (céruse,
blanc d’argent, blanc de Krems), chromates (jaune de chrome ou mélange tion, fabrication, préparation et manipulation en vue de la vente ou
de chromate de plomb et de bleu de Prusse). à la vente des substances servant ou destinées à l’alimentation hu-
maine. Il est interdit aux employeurs d’utiliser à ces travaux les ser-
Composés de cuivre. – Hydroxyde (cendre verte, vert minéral, verts de Brê- vices de personnes visées au précédent alinéa.
me, de Brunswick ou de montagne), hydrocarbonate (bleu minéral, bleu de – Texte conforme au B.A. Il convient sans doute de lire «présent».
Brême, cendre bleue, bleu de montagne, vert malachite), acétate basique
(verdet, vert-de-gris), chromates, stannates et phosphates. Art. 2. — Doivent être considérées comme atteintes de maladies
contagieuses en application de l’article premier, les personnes:
Composés d’antimoine. – Oxydes, sulfures, etc.
1° atteintes ou suspectes d’être atteintes de fièvre typhoïde ou fièvre
Composés de zinc. – Oxyde (blanc de zinc, blanc de neige), sulfures, laques paratyphoïde, de dysenterie ou de tuberculose ouverte;
zincifères, etc. 2° qui éliminent d’une façon constante ou périodique des bacilles
de la fièvre typhoïde, de la fièvre paratyphoïde ou de la dysenterie,
Composés de cadmium. – Sulfure (jaune de cadmium, jaune brillant).
des œufs ou kystes de parasites intestinaux quelconques;
Composés d’étain. – Solubles dans l’eau. Chromates alcalins ou d’autres mé- 3° qui souffrent d’affection cutanées apparentes.
taux. Carbonate de baryte.
Art. 3. — Le personnel dont question aux articles 1er et 2 pourra
B. — Couleurs organiques être soumis périodiquement à un examen médical général ou spé-
cial, dont la fréquence et les modalités seront déterminées par
Gomme gutte, aconite napel. l’autorité sanitaire.

Les dérivés du goudron non exempts d’arsenic, l’acide picrique, la coralline Les personnes visées aux articles 1er et 2 et en contravention avec
du commerce impure, le jaune Victoria, certaines fuchsines (non exemptes ces articles seront signalées à leur employeur.
d’arsenic). Couleurs diverses mercurifères (notamment certains dérivés du
goudron). Art. 4. — Les locaux utilisés pour la vente, la fabrication, préparation,
emballage ou détention en vue de la vente de substances alimentaires
Couleurs diverses plombifères (violet végétal, laques de géranium et d’éosine, de même que le matériel qui s’y trouve, seront lavés quotidiennement
etc.). au moyen d’eau contenant un produit détersif. Ils devront être en cons-

Édition 2003 – © Larcier Tome III 821


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Généralités [Denrées alimentaires]
21 janvier 1966. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

tant état de propreté. Il est interdit de détenir dans ces locaux des ma- Tous les produits organiques ayant atteint un état voisin de la phase
tières nuisibles à leur salubrité ou impropres à l’alimentation humaine. de putréfaction seront immédiatement détruits, soit par enfouisse-
ment, soit par incinération.
Art. 5. — Les locaux où sont produites, fabriquées, préparées, ma-
nipulées et exposées des substances alimentaires non protégées par Art. 11. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies
un emballage hermétique seront obligatoirement soumis à une dé- des peines prévues à l’article 10 du décret du 26 juillet 1910 sur la
sinsectisation trimestrielle au moyen d’un produit reconnu efficace fabrication et le commerce des denrées alimentaires.
par le service de l’hygiène publique aux doses et par la technique
d’application que ce service estimera nécessaires. Art. 12. — La présente ordonnance entrera en vigueur le 1er mars
1953.
Art. 6. — L’emballage en vue de la détention et de la vente des
substances servant ou destinées à l’alimentation humaine doit se
faire de façon à éviter toute contamination ou souillure.
Il est interdit de mettre en contact direct avec ces substances des pa-
piers ou d’autres matières non lavables, souillés ou ayant déjà servi 21 janvier 1966. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 0018 – Commer-
à un autre usage. ce des denrées de première nécessité. (M.C., 1966, p. 108)
[Ord. du 9 décembre 1953. — Avant de procéder à la fermeture de Art. 1er. — Sont visées par les présentes dispositions les denrées
l’emballage, tout fabricant ou commerçant doit s’assurer que des suivantes:
matières ou corps étrangers ne se trouvent pas mêlés aux substances
alimentaires.] • sucre;

Art. 7. — Les marques d’identification apposées sur les emballages • lait importé sous toutes ses formes;
ne peuvent contenir de produits susceptibles de diffuser et d’impré- • riz, tant importé que de production locale.
gner la marchandise.
D’autres produits ou marchandises pourront être inclus dans la sus-
Art. 8. — Les substances alimentaires à consommer sur place doivent dite liste, et ce par simple décision ministérielle.
être servies au moyen d’ustensiles propres.
Tout le matériel servant à la consommation, tel que couverts, assiet- Art. 2. — Dès la réception en magasin ou dès la mise à disposition
tes, plats, verres, etc., doit être lavé après chaque usage et obligatoi- ex-usine des denrées reprises à l’article 1er, les firmes qui produisent,
rement rincé dans une solution antiseptique efficace et inoffensive. importent ou vendent sont tenues d’aviser le ministre de l’Économie
nationale des tonnages disponibles.
Les tarifs présentés à la clientèle devront être propres et placés dans
une enveloppe de matière quelconque transparente et lavable. Les stocks actuellement en magasin, devront être déclarés endéans
les 2 jours de la signature du présent arrêté.
Art. 9. — Les débitants interdiront à toute personne étrangère au
personnel de manipuler les denrées alimentaires ne faisant pas né- Art. 3. — La vente aux commerçants grossistes et détaillants ne
cessairement l’objet d’une cuisson avant la consommation. sera autorisée qu’après approbation par le ministre de l’Économie
nationale d’une liste de répartition.
Toute denrée qui par sa nature est susceptible d’attirer les mouches ou
autres insectes sera entreposée et exposée à l’abri de leurs atteintes. La liste de répartition devra être présentée en triple exemplaire, et
préciser l’identité et l’adresse exacte de l’acheteur ainsi que son nu-
Dans les marchés couverts ou non, la viande, volaille, gibier et pois-
méro d’inscription au registre du commerce.
sons ne seront exposés qu’à l’abri du contact des mouches ou autres
insectes. Art. 4. — En ce qui concerne les expéditions vers l’intérieur, l’expé-
Art. 10. — Les déchets de toutes sortes seront immédiatement pla- diteur-usinier ou grossiste est tenu de transmettre au ministère de
cés dans des boîtes métalliques étanches, facilement désinfectables et l’Économie nationale les documents justificatifs et ce endéans les
munies d’un couvercle à fermeture hermétique. La vidange de ce réci- 15 jours de la remise à un transport public.
pient et sa désinfection par tout moyen efficace tel que eau de Javel, Art. 5. — Toutes infractions aux présentes dispositions seront pu-
chlorure de chaux, etc., seront effectués avant que des odeurs désa- nies des peines prévues par la loi.
gréables et de nature à incommoder le personnel ou le voisinage ne se
manifestent. Art. 6. — Le présent arrêté entre en vigueur immédiatement.

822 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Arachide et banane [Denrées alimentaires]
22 janvier 1941. – ORDONNANCE

Arachide et banane

Ord. 52/A. E. du 5 avril 1938 — Bananes. – Exportation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 823


Ord. 22/A. E. du 22 janvier 1941 — Arachides décortiquées. — Exportation . . . . . . . . . . . . . . 823
Décr. du 29 septembre 1942 — Bananiers. — Limitation des plantations. . . . . . . . . . . . . . . . . 824
Ord. 51-167 du 4 juin 1957 — Plants de bananiers. — Importation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 824

5 avril 1938. – ORDONNANCE 52/A. E. – Conditions de agent du personnel de la Colonie, désigné spécialement à cet effet
qualité. – Exportation de bananes. (B.A., 1938, p. 274) par le commissaire de district du Bas-Congo.]

Art. 1er. — L’exportation des bananes soit du Congo belge, soit du Art. 9. — La vérification se fait lors du chargement sur le navire ex-
territoire du Ruanda-Urundi, est subordonnée aux conditions citées portateur, par élimination des régimes ne correspondant pas aux
dans la présente ordonnance. conditions énoncées dans la présente ordonnance.

Art. 2. — Les bananes doivent provenir de bananiers appartenant Art. 10. — Le service des douanes notifie par lettre recommandée
à l’espèce Musa Sapientum, variété Gros Michel. à l’exportateur ou à son mandataire le refus d’autoriser l’exportation
pour tout ou partie des lots.
Art. 3. [Ord. du 30 juin 1956, art. 1er. — Les fruits doivent présenter
Art. 11. — [Abrogé par l’Ord. du 27 janvier 1951, art. 4.]
un degré de maturité dit «trois quarts», sans dépasser le stade dit
«trois quarts plein» et doivent être exempts de taches, d’écorchures, Art. 12. — Les fonctionnaires et agents des douanes ont, en qualité
de blessures, de piqûres d’insectes, de marques de grattage, de tra- d’officier de police judiciaire, compétence dans toute la colonie et
ces de coups de soleil; les pédoncules ne peuvent être ni mâchés ni dans le territoire du Ruanda-Urundi pour constater les infractions à
meurtris.] la présente ordonnance et au décret du 28 juillet 1936.
Art. 4. [Ord. du 2 septembre 1956, art. 1er. — Les hampes doivent Art. 13. — La présente ordonnance, qui entrera en vigueur le
être saines et coupées nettement, sans déchirure ni cassure; elles dé- 1er juin 1938, ne s’applique pas aux bananes transitant par la colo-
passeront par le bas les bananes inférieures du régime d’une lon- nie ou le territoire du Ruanda-Urundi s’il est établi, à la satisfaction
gueur de 8 à 15 cm.] des vérificateurs, que ces bananes sont d’origine étrangère.

Art. 5. [Ord. du 28 février 1940. — Les régimes doivent être régu- [Ord. du 13 mai 1958. — Néanmoins ces bananes d’origine étrangère
liers, propres, sans trous, exempts de tous parasites et maladies cryp- devront être accompagnées d’un certificat d’origine les déclarant in-
togamiques ou autres, et débarrassés, par coupure franche, des ba- demnes de toute maladie crypto-gamique ou d’agents d’infection.]
nanes suspectes et des petites bananes de l’extrémité. Elle ne s’applique pas davantage aux bananes destinées à être con-
En outre, ils doivent être fraîchement récoltés, c’est-à-dire, qu’il ne sommées à bref délai dans les colonies limitrophes.
peut s’écouler un délai supérieur à 60 heures entre le moment de la
récolte sur le plant et le moment de l’exportation.]
[Al. abrogé par l’A. M. du 9 juin 1961, art. 1er.]
22 janvier 1941. – ORDONNANCE 22/A.E. – Réglementa-
[Al. abrogé par l’A.M. du 12 janvier 1962, art. 1er.]
tion de l’exportation des arachides décortiquées. (B.A.,
Art. 6. [Ord. du 30 juin 1956, art. 1er. — Le poids net de chaque régi- 1941, p. 157)
me ne peut être inférieur à quatorze kilogrammes. Toutefois, le gou-
Art. 1er. — L’exportation des arachides décortiquées, du Congo bel-
verneur général ou son délégué pourra, après avoir pris l’avis du gou-
ge et du territoire du Ruanda-Urundi, est subordonnée aux conditions
verneur de province, autoriser pendant une période déterminée, l’ex-
citées dans la présente ordonnance.
portation des régimes de dix à quatorze kilogrammes ne comptant
pas plus de cinq mains.] Art. 2. — Les graines d’arachides doivent être saines et sèches
c’est-à-dire exemptes d’insectes, de dégâts d’insectes et de moisissure
Art. 7. [Ord. du 25 novembre 1946. — L’exportation de bananes en et ne contenant pas plus de 7 à 8 % d’humidité.
mains n’est autorisée qu’autant que les mains aient un morceau de
hampe sain et coupé nettement, sans déchirure ni cassure.] Art. 3. — Les lots d’arachides ne doivent pas renfermer une propor-
tion de déchets supérieure à 2 pour cent; sont considérées comme
Art. 8. — La vérification des conditions de qualité des bananes des- déchets non seulement toute matière étrangère telle que pierre,
tinées à l’exportation est effectuée par [les agents des services des af- bois, débris de coque, graines d’autres plantes, sable, paille, mais en-
faires économiques et, à leur défaut, les agents des douanes] dans les core des arachides ridées ou racornies provenant d’un arrachage
bureaux douaniers de sortie de la marchandise. prématuré ou de quelque autre cause que ce soit.
– Ainsi modifié par l’Ord. du 6 septembre 1947.
Art. 4. — Les lots de graines d’arachides ne doivent pas renfermer
[Ord. du 8 janvier 1948. — Toutefois au port de Boma, la vérification une proportion supérieure à 15 pour cent de graines gravement en-
des bananes à l’exportation peut être effectuée également par tout dommagées et 30 pour cent de graines légèrement endommagées.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 823


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Arachide et banane [Denrées alimentaires]
29 septembre 1942. – DÉCRET

Art. 5. — Les graines d’arachides doivent être présentées en lots de Art. 5. — Sont punissables également des peines prévues au pre-
coloration uniforme. mier alinéa de l’article 4, les indigènes qui, dans le but d’établir
eux-mêmes ou de favoriser chez autrui soit de nouvelles plantations
Art. 6. — La vérification des conditions prescrites dans la présente de bananiers, soit l’extension des bananeraies préexistantes, auront
ordonnance est effectuée par [les agents des services des affaires fait à un fonctionnaire ou agent de la Colonie ou à l’autorité indigè-
économiques et, à leur défaut, les agents des douanes] dans les bu- ne des déclarations inexactes concernant leurs droits ou les droits de
reaux douaniers de sortie de la marchandise. tiers sur l’exploitation des bananiers déjà plantés.
– Ainsi modifié par l’ord. du 6 septembre 1947.
Art. 6. — Les chefs de village sont solidairement responsables du
Art. 7. — Le fonctionnaire ou agent chargé de la vérification notifie- paiement des amendes et des frais résultant des condamnations
ra par lettre recommandée, à l’exportateur ou à son mandataire, le prononcées, à moins qu’ils n’aient prévenu l’autorité européenne ou
refus d’autoriser l’exportation pour tout ou partie des lots présentés. l’autorité indigène des infractions au présent décret commises dans
le village où ils exercent leurs attributions coutumières.
Art. 8. — Les fonctionnaires et agents mentionnés à l’article 6
ci-dessus, ont en qualité d’officier de police judiciaire, compétence Art. 7. — Les infractions au présent décret peuvent être jugées par
dans toute la Colonie et dans le territoire du Ruanda-Urundi, pour les juridictions indigènes dans les limites de leur compétence.
constater les infractions à la présente ordonnance.

Art. 9. — La présente ordonnance entrera en vigueur au Congo


belge et au Ruanda-Urundi le 15 mars 1941.
4 juin 1957. – ORDONNANCE 51-167 réglementant l’im-
portation de plants de bananiers et de sacs perforés en
polyéthylène sur le territoire de la colonie. (B.A., 1957,
p. 1221)
29 septembre 1942. – DÉCRET – Limitation des planta-
tions de bananiers servant à la préparation de boissons Art. 1er. — L’importation de plants de bananiers cultivés ou sauva-
fermentées indigènes. (B.A., 1942, p. 1606) ges est interdite, sauf autorisation préalable du gouverneur général.

Art. 1er. — Les commissaires de district peuvent interdire aux indi- Art. 1erbis. [Ord. du 13 mai 1958. — L’importation des bananes et
gènes, dans les zones qu’ils détermineront, d’établir sans autorisa- leur admission en transit ordinaire sont subordonnées à la présenta-
tion de l’administrateur territorial ou de son délégué toute nouvelle
tion d’un certificat d’origine les déclarant indemnes de toute mala-
plantation de bananiers servant à la préparation de boissons fer-
die cryptogamique et d’agents d’infection.
mentées et d’étendre les bananeraies de cette espèce déjà plantées.
Les bananes accompagnées du certificat d’origine qui seront néan-
Art. 2. — L’autorisation de l’administrateur territorial ou de son dé-
moins reconnues porteuses de cryptogames ou d’autres agents d’in-
légué ne peut être délivrée qu’aux indigènes qui ne possèdent aucun
fection seront désinfectées aux frais de l’importateur ou, le cas
droit coutumier sur des bananeraies préexistantes à la date de mise
en vigueur de la décision du commissaire de district; cette autorisa- échéant, détruites.]
tion sera constatée par un écrit délivré au bénéficiaire.
Art. 2. [Ord. du 14 août 1957. — L’importation de sacs perforés en
L’autorisation sera limitée à la superficie maximum nécessaire à polyéthylène est soumise aux conditions suivantes:
chaque famille; cette superficie sera déterminée dans la décision du
commissaire de district prise en vertu de l’article premier. a) s’il s’agit de sacs neufs:

Art. 3. — À dater de l’entrée en vigueur de la décision du commis- présentation par l’importateur, lors de la déclaration en douane,
saire de district, tous travaux de remplacement de bananiers servant d’une attestation du fournisseur certifiant que les sacs sont neufs ou
à la préparation de boissons fermentées ne peuvent avoir lieu que de premier emploi;
dans les limites de la superficie maximum faisant l’objet des disposi-
tions de l’alinéa 2 de l’article 2. b) s’il s’agit de sacs de réemploi:

Art. 4. — Les infractions aux dispositions du présent décret sont pu- présentation par l’importateur, lors de la déclaration en douane,
nissables d’une servitude pénale d’un mois au maximum et d’une d’un certificat délivré par un laboratoire officiel ou agréé, certifiant
amende qui ne dépassera pas cinq cents francs ou d’une de ces peines que les sacs ont été désinfectés depuis leur dernier usage.]
seulement.
Art. 3. — Toute infraction à la présente ordonnance sera punie
La destruction des bananiers plantés en contravention aux disposi- d’une peine de 1 à 200 francs d’amende et d’une servitude pénale de
tions du présent décret sera toujours ordonnée, les produits et 1 à 7 jours ou d’une de ces peines seulement.
sous-produits qui seront trouvés en la possession du coupable se-
ront saisis et confisqués. Art. 4. — L’ordonnance 207/Agri du 16 juillet 1942 est abrogée.

824 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Boissons
22 octobre 1911. – ORDONNANCE

Boissons

Ord. du 22 octobre 1911 — Vins et boissons vineuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 825


Ord. du 22 octobre 1911 — Alcools, eaux-de-vie, liqueurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 825
Ord. du 18 novembre 1913 — Bières. — Fabrication et commerce. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 826
Ord. du 12 novembre 1927 — Boissons alcooliques. — Importation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 826
Ord. 79/A.E. du 2 octobre 1930 — Eaux minérales de table, limonades, essences et sirops . 827
O.-L. 5-91 du 8 janvier 1948 — Boissons alcooliques. — Stocks . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 827

22 octobre 1911. – ORDONNANCE – Vins et boissons vi- 5° la présence d’une quantité d’anhydride sulfureux libre ou combi-
neuses. – Réglementation. (R.M., 1911, p. 694) né excédant 0 gr 350 par litre;
6° l’emploi de saccharine et de produits similaires, de sucres, casso-
Art. 1er. — Les dénominations de vin, vin de liqueur, vin mous- nades ou alcools impurs, alcools autres que l’alcool éthylique;
seux, vin de seconde cuvée, sont comprises dans le sens suivant:
7° l’emploi de tannins au-delà de la mesure indispensable pour ef-
Le vin est exclusivement le produit de la fermentation des raisins frais. fectuer lé collage par des albumines et la gélatine.
Le vin de liqueur ou de dessert est le produit de la fermentation du Art. 3. — Est considérée comme falsification, l’addition au vin na-
jus ou de moût de raisin plus ou moins frais, additionné de substan- turel, du vin de sucre, du vin de raisin sec, du produit de la fermen-
ces aromatiques ou de jus de fruits. Le sucre que le vin de liqueur tation des figues, caroubes, riz, orge, matières sucrées.
contient proviendra du raisin moût ou du jus de raisin dont la fer-
mentation n’a pas été complète. Art. 4. — Tous les fûts dans lesquels le vin, les vins de liqueurs, les
boissons vineuses seront livrés ou exposés en vente, porteront men-
Par vin mousseux, on entend le produit de la fermentation alcooli- tion de la marque de fabrique et du pays d’origine.
que du jus ou moût de raisins frais, gazéifié par adjonction de sucre
qui aura fermenté dans la bouteille ou gazéifié à l’aide de l’acide car- Art. 5. — Le directeur de l’industrie et du commerce est chargé, etc.
bonique pur.
Les vins de seconde cuvée, de piquettes, de lies de vin, vin de raisin sec,
vin mousseux de raisin sec, cidre, vin de fruits, hydromel, constituent
des boissons vineuses préparées par la fermentation de jus ou de moûts 22 octobre 1911. – ORDONNANCE – Alcools, eaux-de-
retirés des marcs de raisins frais et provenant d’une première opération, vie, liqueurs. (R.M., 1911, p. 630)
de moûts ou marcs de raisins secs, du jus de pomme, de miel, de fruits
additionnés ou non de sucre, d’alcool ou d’acide carbonique pur. Art. 1er. — Les dénominations alcool de vin, alcools d’industrie et li-
queurs sont prises dans la présente ordonnance dans le sens suivant:
Art. 2. — Sont considérés comme falsifications:
L’alcool de vin est le produit de la distillation de moût, de jus, de
1° toute addition au vin naturel, au vin de sucre, au vin de marc, au marc de raisin ou de vin fermentés. De l’alcool de vin dérivent les co-
vin de raisins secs, aux vins de liqueurs, aux apéritifs à base de vin, gnacs et eaux-de-vie de cognacs naturelles.
des substances suivantes:
Les alcools d’industrie sont des alcools éthyliques (retirés des graines
a) les matières colorantes quelconques étrangères au raisin, répu- et des sucres), des alcools amyliques (retirés des pommes de terre),
tées nuisibles; des alcools méthyliques (alcool de bois).
b) les alcools industriels et de glycérine; Les liqueurs sont des eaux-de-vie (coupage d’alcools) parfumées par
macération ou distillation de plantes, ou parfumées à l’aide d’essen-
c) les produits tels que les acides sulfurique, nitrique, chlorhydrique, ces naturelles ou d’essences et de produits chimiques synthétiques.
salicylique, borique, et autres antiseptiques ou produits analogues; Elles sont fabriquées à l’aide de produits naturels ou préparées à
d) les essences et les parfums synthétiques artificiels de substances l’aide de produits artificiels.
alcaloïdes; Art. 2. — L’emploi dans la préparation de cognacs et eaux-de-vie de
e) l’emploi du chlorure de sodium au-delà de 2 grammes par litre; cognacs, présentés sous les dénominations usuelles du commerce, fi-
ne, fin bois, eaux-de-vie de Montpellier, eau-de-vie de marc, etc., de pro-
2° le mouillage des vins, de quelque manière qu’il puisse s’effectuer, duits autres que ceux autorisés dans la fabrication par les usages com-
soit par adjonction d’eau ou autrement par addition de piquettes de merciaux, notamment l’emploi de vanilline, d’éthers œnanthiques et
raisins secs; autres, d’huile de lie de vin, est interdit.
3° le plâtrage des vins. Tout vin qui contiendra par litre plus de 2 Tout cognac ou eau-de-vie de cognac préparé dans d’autres condi-
grammes de sulfate de potassium d’après le poids de l’acide sulfuri- tions devra être étiqueté «cognac ou eau-de-vie de fantaisie».
que total sera considéré comme falsifié;
L’emploi d’alcools industriels à concurrence maximum de la moitié
4° l’alunage du vin et son traitement par des sels métalliques com- des degrés des cognacs et eaux-de-vie est interdit, c’est-à-dire que les
posés d’arsenic de plomb, de zinc, d’aluminium, de baryum, de coupages des cognacs et eaux-de-vie naturels ne peuvent excéder en
strontium, de calcium, de magnésium, d’alcalis; alcool étranger au vin plus de 50 p. c. en degrés Gay-Lussac.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 825


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Boissons
18 novembre 1913. – ORDONNANCE

Les appellations cognac, fine Champagne, eaux-de-vie de cognac ou


de marc, désignent les produits naturels provenant de la distillation
du vin ou de marc de vin. Les cognacs, les eaux-de-vie de cognac ou 18 novembre 1913. – ORDONNANCE – Fabrication et
de marc qui seront coupés d’alcools étrangers au vin en quantité su- commerce des bières. (B.O., 1914, p. 483)
périeure à celle désignée plus haut et ceux aromatisés artificielle-
ment, devront être étiquetés cognac, fine, eau-de-vie de cognac, Art. 1er. — La dénomination de bière est réservée à la boisson ob-
eau-de-vie de marc, etc., de fantaisie. tenue par la fermentation alcoolique du moût saccharifié de céréa-
Art. 3. — L’emploi de l’alcool méthylique dans les liqueurs et les li- les maltées ou crues préalablement additionnée de houblon.
quides alimentaires de n’importe quelle nature, est interdit.
Art. 2. — L’emploi d’antiseptiques quelconques et d’acides étran-
Les spiritueux ne peuvent contenir une quantité d’alcools supérieurs gers aux matières premières employées, est défendu dans la prépa-
ou d’huiles essentielles qui excède: ration de la bière. La quantité d’acide tannique ne peut excéder la
• un gramme par litre lorsqu’il s’agit d’alcools à 90 degrés Gay-Lussac quantité nécessaire à la clarification. L’emploi d’un édulcorant tel
au minimum; que la saccharine, la dulcine, etc., autre que les sucres proprement
dits est strictement interdit.
• trois grammes par litre lorsqu’il s’agit d’eaux-de-vie ou de liqueurs
alcooliques ayant moins de 90 degrés Gay-Lussac. Une teneur maxima de 20 milligrammes d’acide sulfureux sera tolérée.
Le kirsch ou d’autres liqueurs (ratafias de cerises, prunes, etc.), ne Art. 3. — La coloration des bières doit être obtenue par le malt. Excep-
peuvent contenir plus d’un décigramme d’acide cyanhydrique libre
tionnellement, l’emploi de sucres, saccharose ou glucose purs et cara-
ou combiné par litre.
mélisés est toléré pour certaines bières que l’usage veut très colorées.
Art. 4. — Devront porter la dénomination de fantaisie qui fera suite
en caractères apparents sur les étiquettes, toutes les liqueurs fabri- L’emploi de tout autre colorant artificiel est interdit.
quées soit partiellement, soit entièrement à l’aide de dissolutions
d’essences, de produits synthétiques, de parfums, d’éthers et notam- Art. 4. — La teneur maxima en acide acétique ne peut dépasser 1
ment les rhums, cognacs, eaux-de-vie, genièvres, kirschs, bitters, crè- gramme par litre et la totalité des acides libres, calculés en acide lac-
mes de vanille, etc. tique, n’excédera pas 3 grammes par litre. Exception est faite pour
les bières spéciales telles que: lambic, gueuze-lambic.
Art. 5. — Sont déclarées nuisibles, les eaux-de-vie ou liqueurs al-
cooliques renfermant les substances ci-après: la nitro-benzine (es- La teneur en glycérine sera au maximum de 5 grammes par litre.
sence de mirbane), l’aldéhyde salicylique, le salicylate de méthyle.
Art. 5. — Les rapports alcool et extrait devront être normaux. L’ad-
Les toxiques et alcaloïdes, ou les substances pouvant en renfermer, jonction d’alcool est strictement interdite. La bière devra contenir
notamment les têtes de pavot, l’opium, coca, noix vomique, fève de plus d’extrait que d’alcool.
Saint-Ignace, cévadille, la belladone et le stramoine.
Art. 6. — Les bières ne pourront être ni filantes, ni graisseuses, ni
Les substances drastiques ou irritantes: poivres et piments, pyrèthre,
troubles à la suite de fermentations secondaires. La présence de sar-
graine de paradis, ivraie enivrante, coque du Levant; cantharides,
coloquinte. cines fera considérer la bière comme impropre à la consommation.

L’alcool méthylique, les phénols et crésols, les bases pyridiques, le Art. 7. — La présente ordonnance annule et remplace celle du
chloroforme. 18 octobre 1911 relative au même objet.
Les composés minéraux toxiques tels que ceux de plomb, de zinc, de Art. 8. — Le directeur de l’industrie et du commerce est chargé, etc.
cuivre, d’aluminium, de baryum.
Les acides sulfurique, azotique, borique et oxalique libres, l’acide sa-
licylique, le formol, les fluorures, le fluor ou autres antiseptiques.
La glucose impure, la glycérine.
12 novembre 1927. – ORDONNANCE – interdisant l’im-
La saccharine et succédanés. portation de boissons alcooliques. (B.A.C., 1927, p. 393)
Art. 6. — L’emploi dans les liqueurs et apéritifs quelconques de glu- Art. 1er. — Est interdite l’importation de boissons alcooliques, dis-
cose, entraînera pour le vendeur ou le fabricant l’obligation de faire tillées ou non, dont la détention, la vente, l’exposition pour la vente
suivre du nom générique du produit la mention Glucose ou Glucosée. ou le débit ne sont pas autorisés sur le territoire de la colonie, ou qui
Art. 7. — Les dispositions 3 et 5 de la présente ordonnance s’appli- ne répondent pas aux conditions de fabrication qui y sont admises.
quent aux extraits-essences et aux matières premières employées
Art. 2. — Par dérogation à l’ordonnance du 7 février 1911 sur la
dans la fabrication des liqueurs et produits alcoolisés.
constatation des infractions en matière de denrées alimentaires en
Art. 8. — Tous les fûts, bouteilles ou autres récipients dans lesquels cas de prise d’échantillonnage, il n’y aura prélèvement que d’un seul
seront logés, soit pour la vente, soit pour l’exposition en vente, soit échantillon, mais en quantité suffisante pour permettre une secon-
pour le débit, des liqueurs et des alcools destinés à la consommation, de analyse, et le parquet ne sera informé que si le résultat de l’ana-
devront porter en caractères apparents la marque de fabrique et le lyse révèle que l’importation du produit est interdite.
pays d’origine.
Dans ce cas, la marchandise, entreposée d’office par la douane dès la
Art. 9. — Le directeur de l’industrie et du commerce est chargé, etc. prise d’échantillonnage, ne peut être libérée sans l’accord du parquet.

826 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Boissons
8 janvier 1948. – ORDONNANCE-LOI

Art. 5. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies


d’une servitude pénale de 7 jours au maximum et d’une amende qui
2 octobre 1930. – ORDONNANCE 79/A.E. – Eaux miné- ne dépassera pas 200 francs ou d’une de ces peines seulement.
rales de table, limonades, essences ou sirops offerts à la
Les eaux, limonades, essences ou sirops fabriqués en contravention
consommation ou destinés à être incorporés aux eaux
aux dispositions de la présente ordonnance seront saisis et confisqués.
pour obtenir des limonades. (B.A., 1930, p. 456)
Art. 6. — Le directeur général, etc.
Art. 1er. — II est interdit d’employer pour la fabrication des eaux
minérales ou de table, des eaux ne réunissant pas les conditions de
potabilité suivantes:

a) Du point de vue physico-chimique: 8 janvier 1948. – ORDONNANCE-LOI 5-91 – Recense-


être limpides, transparentes, incolores, sans odeur et complètement
ment et contrôle des stocks de boissons alcooliques.
exemptes de matière en suspension. (B.A., 1948, p. 107)

Elles doivent être aérées et tenir en dissolution une certaine quantité Art. 1er. — Toutes les personnes qui font le commerce de boissons
d’acide carbonique; il faut en outre que l’air qu’elles renferment con- alcooliques ou d’alcool bon goût à l’exclusion des bières et sirops sont
tienne plus d’oxygène que l’air atmosphérique. tenues, même si, en vertu des dispositions de l’article 6 de l’ordonnan-
ce législative 395/Fin. Dou. du 26 décembre 1942, ce commerce ne
[Ord. du 12 mars 1953. — La quantité de matière organique, titrée en doit pas être couvert par une licence, de dresser à la date du 31 janvier
permanganate et acide oxalique, ne peut dépasser 2 milligrammes 1948, l’inventaire par espèce, marque ou appellation d’origine et par
par litre.]
degré alcoolique exprimé en degrés Gay-Lussac, des quantités, libel-
Elles ne peuvent contenir plus de 0,500 gr de sels minéraux par litre. lées en litres, d’alcool bon goût, de boissons alcooliques quelconques
et de vins de toute espèce qu’ils ont en magasin ou en dépôt.
Elles ne peuvent renfermer ni ammoniaque, ni nitrites, ni hydrogè- – Texte conforme au B.A. Il convient de lire «qu’elles».
ne sulfuré, ni sulfures, ni sels métalliques précipitables par l’acide
sulfhydrique ou le sulfhydrate d’ammoniaque à l’exception de tra- Les liquides alcooliques se trouvant en cours de transport à l’inté-
ces de fer, d’aluminium ou de manganèse. rieur du territoire à la date du 31 janvier 1948 devront être portés à
l’inventaire du commerçant pour compte duquel ils circulent.
Elles ne peuvent pas acquérir une odeur désagréable après avoir sé-
journé pendant quelque temps dans un vase ouvert ou fermé. Dans les débits de boissons en détail, les bouteilles entamées ne de-
vront pas figurer à l’inventaire.
b) [Ord. du 30 août 1932. — Du point de vue bactériologique:
Art. 2. — Cet inventaire sera adressé, en triple exemplaire, sous pli re-
elles ne peuvent contenir ni bactéries Coli, ni germes pathogènes, ni commandé, au gouverneur de la province, au plus tard le 5 février 1948.
bactéries qui se rencontrent dans les matières fécales et dans les ma-
tières en putréfaction. Art. 3. — À partir du 1er février 1948, une fiche d’inventaire perma-
nent sera tenue par les intéressés pour chaque espèce de liquides alcoo-
En outre, elles ne peuvent contenir:
liques désignés ci-dessus. Elle comportera les renseignements ci-après:
• plus de mille autres germes par centimètre cube, s’il s’agit d’eaux
1° liquides (par espèce) en stock au 31 janvier 1948: nombre de fûts,
prises telles quelles dans la nature sans avoir subi aucune opération
caisses, bouteilles par marque ou appellation d’origine;
d’épuration;
2° quantités en litres, avec indication du degré alcoolique exprimé
• plus de cent autres germes par centimètre cube, s’il s’agit d’eaux en degrés Gay-Lussac;
ayant subi une épuration.]
3° quantités vendues à partir du 1er février 1948, exprimées en litres;
Art. 2. — Le service de l’hygiène de la Colonie peut, par avis écrit et
4° date de la livraison;
motivé, autoriser la fabrication d’eaux thérapeutiques dont la com-
position ne serait pas conforme aux prescriptions de l’article 1er à 5° nom de l’acheteur.
condition que l’intérêt de l’hygiène soit sauvegardé et que l’usage
Art. 4. — La tenue des fiches restera obligatoire jusqu’à la date qui
spécial de ces eaux justifie l’exception.
sera déterminée par le gouverneur général.
Art. 3. — II est interdit d’employer dans la fabrication des eaux mi- Art. 5. — Les agents du service des affaires économiques, des services
nérales ou de table, des substances épuratrices, minéralisantes ou des finances et des douanes et du service territorial sont chargés du
autres contenant en quantité dangereuse des produits nocifs ou contrôle et de la vérification des inventaires et des fiches d’inventaire
toxiques. permanent.
L’emploi de matières, ustensiles ou objets divers, susceptibles Art. 6. — Toute infraction à la présente ordonnance législative sera
d’amener la corruption de l’eau, soit en la protégeant peu efficace- punie d’une amende de 500 à 25.000 francs.
ment contre tout danger de contamination extérieure, soit de toute
autre manière est prohibé. Art. 7. — La présente ordonnance législative entrera en vigueur
dans chacun des districts du Congo belge le jour de son affichage à
Art. 4. — La présente ordonnance s’applique également aux limo- la porte du secrétariat du district et dans le territoire du Ruan-
nades, ainsi qu’aux essences ou sirops offerts à la consommation ou da-Urundi le jour de son affichage à la porte du secrétariat provincial
destinés à être incorporés aux eaux pour obtenir des limonades. à Usumbura.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 827


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Cacao, café et thé
27 août 1957. – ORDONNANCE

Cacao, café et thé

Ord. 53-260 du 27 août 1957 — Thé. — Commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 828


O.-L. 72-030 du 27 juillet 1972 — Café. — Culture et commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 828
Ord. 78-404 du 3 octobre 1978 — Cacaoyères du Zaïre. — Statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 830
Ord. 79-059 du 7 mars 1979 — Office zaïrois du café. — Statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 833
Arr. dép. 00049/BCE/AGRIDRAL/82 du 15 mars 1982 — Office zaïrois du café. — Statuts.
— Mesures d’exécution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 836
Arr. dép. 002/BCE/AGRIDRAL/86 du 29 janvier 1986 — Café. — Exportation hors O.I.C. . . 837

27 août 1957. – ORDONNANCE 53-260 – Commerce du Il est notamment interdit d’employer, de quelque façon que ce soit,
thé. (B.A., 1957, p. 1639) la dénomination «thé» ou une dénomination de même signification
ou encore des mots ou expressions formés avec ces dénominations
Art. 1er. — II est défendu de vendre, d’exposer en vente, de détenir pour désigner un produit autre que celui désigné à l’article 1er.
ou de transporter en vue de la vente, sous le nom de «thé», tout pro-
duit autre que celui provenant du triage et du classement de la ré- La dénomination «maté» peut toutefois être employée pour désigner
les feuilles de «l’ilex paraguayensis», celle de «succédané de thé» pour
colte dûment manufacturée de la totalité ou d’une partie de l’en-
désigner un produit pouvant être employé à la place du thé.
semble des bourgeons et des quatre dernières feuilles terminales de
jeunes pousses cueillies sur une des variétés assamica (thé d’Assam) Art. 5. — La présente ordonnance ne s’applique pas aux produits
et bohea (thé de Chine) de l’espèce Camelia sinensis (L.) O. Kuntze et médicamenteux.
sur des hybrides de ces deux variétés.
Art. 6. — Les ordonnances 41-289 du 18 septembre 1956, 55-284
Les bourgeons et jeunes feuilles peuvent avoir subi la fermentation du 18 septembre 1956, 55-308 du 5 octobre 1956 et 55-397 du
ou la torréfaction; ils ne peuvent avoir fait l’objet de retranchements 29 décembre 1956 sont abrogées.
d’autre nature.
Art. 2. — Les récipients ou enveloppes extérieurs, qui contiennent Art. 7. — Les infractions aux dispositions de la présente ordonnan-
du thé, doivent être munis des indications suivantes: ce seront punies des peines prévues à l’article 2 de l’ordonnance lé-
gislative 41-222 du 17 juin 1948 organisant la production, le com-
a) dénomination «thé» inscrite en caractères gras, uniformes et bien merce, la détention et la transformation des produits végétaux, de
apparents, d’au moins 5 millimètres de hauteur si le récipient ou cueillette, de culture, d’élevage, de chasse et de pêche.
l’enveloppe contient 10 grammes ou plus de produit et d’au moins
2 millimètres de hauteur si le récipient contient moins de 10 gram- Art. 8. — La présente ordonnance, applicable au Congo belge et au
mes de produit; Ruanda-Urundi, entrera en vigueur le 1er septembre 1957.
b) poids net minimum du produit.
(Suit l’annexe)
Art. 3. — II est interdit de vendre, d’exposer en vente, de détenir ou
de transporter en vue de la vente ou de la livraison du thé:
a) présentant un goût ou une odeur non désirable (de moisi, de fu-
mée, de mazout, de brûlé, fruity, etc.);
b) dont l’extrait soluble est inférieur à 33 pour cent sur matière sèche; 27 juillet 1972. – ORDONNANCE-LOI 72-030 relative à
la culture et au commerce du café. (J.O.Z., no15, 1er août
c) dont la teneur en humidité, à l’emballage, est supérieure à 6 pour 1972, p. 457)
cent;
d) envahi même partiellement par des moisissures;
e) additionné de matières colorantes, sauf pour le thé vert et dans la SECTION I
stricte mesure où cette addition de colorants est exigée par la fabri-
cation dudit produit; IMPORTATION DE GRAINES ET DE PLANTS
f) contenant plus de 9 pour cent de cendres. La teneur en humidité,
la teneur en extrait soluble et la teneur en cendres seront détermi- Art. 1er. — Les graines, plants ou fragments de plants de caféiers
nées suivant les modes opératoires décrits à l’annexe de la présente ne peuvent être importés qu’avec l’autorisation spéciale du ministre
ordonnance. de l’Agriculture et aux conditions fixées par lui.
– Voir cette annexe au B.A., 1957, p. 1641.
Ces conditions stipulent notamment: la présentation d’un certificat
Art. 4. — II est interdit d’employer, de quelque façon que ce soit, sanitaire d’origine, le port d’entrée, éventuellement l’inspection des
des indications ou signes propres à induire en erreur sur la nature ou plants à l’entrée de la République, la désinfection des graines ou tou-
l’origine du produit visé à l’article 1er de la présente ordonnance. te autre mesure jugée utile.

828 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Cacao, café et thé
27 août 1957. – ORDONNANCE

SECTION II SECTION IV
CULTURE COMMERCE

Art. 2. — Toute personne qui cultive ou fait cultiver des caféiers Art. 9. — Il est défendu de vendre, d’exposer en vente, de détenir
doit déposer auprès de l’administrateur de territoire dans le ressort ou de transporter pour la vente sous le nom de «café», tout produit
duquel se trouve la plantation, dans un délai de trente jours à comp- autre que la graine décortiquée du caféier, ou simplement dessé-
ter de la constitution de celle-ci, une déclaration indiquant l’empla- chée (café vert), ou la graine torréfiée, qu’elle soit entière ou réduite
cement et la superficie de la plantation. en poudre après torréfaction.
Cette déclaration est transmise par l’administrateur de territoire à Art. 10. — Le café apprêté à l’aide de colorants, de sucre, de gomme
l’Office national du café prévu à l’article 16 ci-après. laque ou d’autres substances inoffensives ne peut être vendu, exposé
– En vertu de l’Ord. 79-059 du 7 mars 1979, l’Office national du café est remplacé par en vente, détenu ou transporté pour la vente que sous une dénomina-
l’Office zaïrois du café. tion indiquant la nature de la substance ajoutée, par exemple «café co-
loré à l’oxyde de fer», «café enrobé de sucre», «café laqué», etc.
Art. 3. — Toute personne qui cultive ou fait cultiver des caféiers est
tenue de les entretenir et de récolter les produits à maturité. L’enrobage au moyen d’hydrocarbures (vaseline, paraffine, etc.) est
déclaré nuisible à la santé et, partant, interdit.
Art. 4. — Le ministre de l’Agriculture peut, pour des raisons d’ordre
économique, interdire la culture de caféiers dans une région détermi- Art. 11. — Le café mouillé ou partiellement épuisé ne peut être
née et ordonner la destruction des plantations de caféiers existant vendu, exposé en vente, détenu ou transporté pour la vente que sous
dans cette région. une dénomination rappelant la manipulation effectuée.
Il détermine le montant de l’indemnité compensatoire à payer dans Est considéré comme café mouillé le café torréfié, perdant, à 100 degrés
le cas de destruction. Cette indemnité est supportée par l’État centigrades, plus de 5 pour cent de son poids.

Art. 5. — Lorsqu’une plantation de caféiers est reconnue atteinte Art. 12. — Les dénominations prévues aux articles 10 et 11 doivent
de maladie, notamment de trachéomycose fusarienne, le ministre être inscrites en caractères bien lisibles et de dimensions uniformes
de l’Agriculture peut ordonner au propriétaire ou à son représentant sur les tonneaux, sacs et récipients dans lesquels les cafés sont vendus,
de prendre toutes mesures qu’il juge utiles, jusque et y compris la mis en vente, détenus ou transportés pour la vente.
destruction partielle ou totale de la plantation, en vue d’enrayer la
propagation de la maladie.
II détermine les moyens à mettre en œuvre ainsi que le délai dans
SECTION V
lequel les travaux phytosanitaires prescrits ou de destruction doi-
vent être exécutés. EXPORTATION
En cas de refus d’exécution immédiate des travaux prescrits ou de re-
tard dans l’exécution de ceux-ci, l’autorité locale peut, sans autre for- Art. 13. — L’exportation du café produit au Zaïre ne peut être ef-
malité et sans préjudice des poursuites pénales ultérieures, se subs- fectuée que par l’Office national du café.
tituer au propriétaire de la plantation et effectuer les travaux aux Art. 14. — Pour être admis à l’exportation, les cafés doivent:
frais de ce dernier.
1) répondre aux conditions de qualité et d’emballage fixées par le
ministre de l’Agriculture;
2) faire l’objet d’un certificat d’origine et de qualité établi par l’Office
SECTION III national du café.
ACHAT AUX PLANTEURS DU CAFÉ

Art. 6. — L’achat aux planteurs du café ne peut être effectué que


par l’Office national du café.
SECTION VI
OFFICE NATIONAL DU CAFÉ
Art. 7. — Le ministre de l’Agriculture détermine les lieux et périodes
d’achat du café. Il fixe, par arrêté pris après avis de l’Office national du
café le prix à payer aux planteurs pour l’achat de leur café, en tenant Art. 15 à 23. — [Abrogés par l’Ord. 79-059 du 7 mars 1979,
compte a la fois du prix auquel l’Office peut l’écouler sur le marché ex- art. 25.]
térieur, des frais d’intervention de l’Office et de l’alimentation de la
caisse de stabilisation des prix du café.
Art. 8. — L’Office national du café peut, avec l’autorisation préala- SECTION VII
ble du ministre de l’Agriculture, charger par contrat des personnes
physiques ou morales établies au Zaïre d’effectuer pour son compte DISPOSITIONS RÉPRESSIVES ET DIVERSES
des opérations d’achat et de préparation du café produit par les
planteurs. Les conditions de rémunération de ces personnes par Art. 24. — Toute infraction aux dispositions de la présente ordon-
l’Office sont fixées par le ministre de l’Agriculture. nance-loi et aux mesures prises pour son exécution sera punie d’une

Édition 2003 – © Larcier Tome III 829


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Cacao, café et thé
3 octobre 1978. – ORDONNANCE

servitude pénale de 3 mois au maximum et d’une amende qui ne dé- TITRE II


passera pas 1.000 zaïres ou d’une de ces peines seulement.
DU PATRIMOINE
Art. 25. — Les personnes physiques ou morales qui exportaient du
café avant l’entrée en vigueur de la présente ordonnance-loi devront Art. 4. — Le patrimoine de l’Entreprise est constitué de tout ce qui,
déclarer à l’Office national du café les stocks de café qu’ils détien- avant l’entrée en vigueur de la présente ordonnance, formait l’actif
nent à la fin du mois qui suit la date d’entrée en vigueur de la pré- et le passif du projet «Cacaoyères de Bulu», tels que:
sente ordonnance-loi. Par dérogation à l’article 13 ci-dessus et sur
• les biens meubles et immeubles mis à la disposition du projet;
autorisation du ministre de l’Agriculture, ils pourront exporter ces
stocks pour leur propre compte jusqu’à la fin de l’année caféière en • les droit corporels et incorporels des organismes internationaux;
cours.
• les subventions de l’État et celles des organismes internationaux;
Art. 26. — Sont abrogées: l’ordonnance du 18 novembre 1913;
l’ordonnance 95/Agri du 24 mai 1932; l’ordonnance 67-188 du • les créances, les obligations et autres charges dues aux tiers.
12 avril 1967; l’ordonnance 67-189 du 12 avril 1967; l’ordonnance Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur
67-515 du 1er décembre 1967; l’ordonnance 40 du 5 mars 1963. de la présente ordonnance, l’Entreprise devra avoir dressé l’état de
sa situation patrimoniale. Celle-ci indiquera clairement:
Art. 27. — La présente ordonnance-loi entre en vigueur le jour de
sa signature. 1) à l’actif:

• les valeurs immobilières;

• les valeurs circulantes;

3 octobre 1978. – ORDONNANCE 78-404 portant créa- 2) au passif:


tion et statuts d’une entreprise publique dénommée les • les éléments de situation nette;
Cacaoyères du Zaïre, en abrégé «Cacaoza». (J.O.Z., no20,
15 octobre 1978, p. 31) • les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et charges;

• les dettes à long et court terme.

Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la


TITRE 1er situation patrimoniale, l’Entreprise devra avoir transmis un exem-
plaire de celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, au commissaire
DISPOSITION GÉNÉRALES d’État au Portefeuille et à celui chargé de l’Agriculture.

Art. 5. — Le patrimoine pourra s’accroître:


Art. 1er. — Il est créé, sous la dénomination de Cacaoyères du Zaï-
re, en abrégé «Cacaoza», une entreprise publique à caractère indus- • des apports ultérieurs que l’État pourra consentir à l’Entreprise;
triel et commercial, dotée de la personnalité juridique.
• des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
Outre les dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dis- prévues par la présente ordonnance;
positions générales applicables aux entreprises publiques, les Ca-
caoyères du Zaïre sont régies par la présente ordonnance. • des dons et legs qui pourront lui être consentis moyennant l’auto-
risation du commissaire d’État à l’Agriculture.
Art. 2. — Les Cacaoyères du Zaïre, ci-dessous désignées «l’Entrepri- Art. 6. — L’augmentation du patrimoine ou sa réduction est cons-
se», ont leur siège à Bulu, dans la sous-région du Sud Ubangi. tatée par une ordonnance du président de la République, sur avis
préalable de l’autorité de tutelle compétente.
Des sièges administratifs, des succursales, des agences ou des bu-
reaux peuvent être ouverts en tous autres lieux de la République,
moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle compétence.
TITRE III
Art. 3. — L’Entreprise a pour objet de gérer et d’exploiter, pour le
compte de l’État, des plantations industrielles de cacaoyers sur ter-
DES STRUCTURES
res domanialisées de la sous-région du Sud Ubangi, ainsi que les ins-
tallations y relatives. Art. 7. — Sous réserve des contrats particuliers de gestion avec des
tiers, les structures de l’Entreprise sont:
À cette fin, elle exerce, sous réserve des contrats particuliers de gestion
• le conseil d’administration;
avec des tiers, toutes activités agricoles, industrielles et commerciales.
• le comité de gestion;
Elle est également chargée de fournir une aide technique aux planteurs
conventionnés et de commercialiser leurs productions. • le collège des commissaires aux comptes.

830 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Cacao, café et thé
3 octobre 1978. – ORDONNANCE

TITRE IV Art. 12. — Le budget de l’Entreprise est soumis à l’approbation de


l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré
comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son
égard avant le début de l’exercice.
CHAPITRE I
PRINCIPE GÉNÉRAL Art. 13. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
d’exploitation sont faites à titre indicatif.
Art. 8. — L’organisation et le fonctionnement de l’Entreprise sont Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra-
régis conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la tions du budget d’investissement, l’Entreprise doit soumettre un état
loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica- de prévision ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette ap-
bles aux entreprises publiques. probation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est intervenue
dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
Le conseil d’administration comprend cinq administrateurs, y com-
pris les membres du comité de gestion désignés conformément à Art. 14. — La comptabilité de l’Entreprise est organisée et tenue de
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978. manière à permettre:
1) de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
des produits et profits;
CHAPITRE II 2) de connaître la situation patrimoniale de l’Entreprise;
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE 3) de déterminer les résultats analytiques.

Art. 9. — L’exercice financier de l’Entreprise commence le Art. 15. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
1er janvier et finit le 31 décembre de la même année. Exceptionnel- fait établir, après inventaire:
lement, le premier exercice commence à la date d’entrée en vigueur 1) un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes
de la présente ordonnance et se termine le 31 décembre de la même successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les différen-
année. ces entre les prévisions et les réalisations;
Art. 10. — Les comptes de l’Entreprise seront tenus conformément 2) un tableau de formation du résultat et un bilan.
à la législation comptable en vigueur.
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’informa-
Art. 11. — Le conseil d’administration établit chaque année un tion sur l’activité de l’Entreprise au cours de l’exercice écoulé. Ce rap-
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir. port doit indiquer le mode d’évaluation de différents postes de l’actif du
Le budget de l’Entreprise est divisé en budget d’exploitation et en bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les méthodes d’évalua-
budget d’investissement. tion précédemment adoptées ont été modifiés; il doit, en outre, conte-
nir les propositions du conseil concernant l’affectation du résultat.
Le budget d’exploitation comprend:
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rapport
1. en recettes: du conseil d’administration sont mis à la disposition des commissaires
• les ressources d’exploitation et les ressources diverses et accidentelles; aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit celle à laquelle
ils se rapportent.
2. en dépenses:
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des
• les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai- la République, au plus tard le 30 avril de la même année.
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres
charges financières. Art. 16. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
et le tableau de formation du résultat et règle, en se conformant aux
Le budget d’investissement comprend: dispositions de l’article 17 ci-après, l’affectation du résultat.
1. en dépenses: Art. 17. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
ce entre, d’une part, les produits et profits, et, d’autre part, les char-
• les frais d’acquisitions, de renouvellement ou de développement
ges et pertes.
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
être affectées à ces activités (participations) financières, immeubles pour couvrir les pertes antérieures reportées.
d’habitation, etc.;
Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
2. en recettes: réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors-
que la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.
• les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment les
apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de l’État, les Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité de
emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dépenses de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport du
même nature et les revenus divers, les prélèvements sur les avoirs pla- conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitution de
cés, les cessions des biens, etc. réserves complémentaires.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 831


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Cacao, café et thé
3 octobre 1978. – ORDONNANCE

Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants, ou a posteriori.
nouveau, soit versé au Trésor public.
Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, économi-
Art. 18. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des que ou financier.
charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou-
vert en premier lieu, par les bénéfices antérieures reportés et, ensuite, Ils s’excercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report nes d’exécutions, et à tous les stades: délibérations, décisions, contrats.
à nouveau à un compte qui groupe les résultats déficitaires.
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’En-
Art. 19. — L’Entreprise peut réévaluer son bilan et constituer une
treprise.
réserve spéciale de réévaluation.
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.
Section 2

CHAPITRE III Des organes de tutelle


DE L’ORGANISATION DE MARCHÉS
Art. 22. — L’Entreprise est placée sous la tutelle du département
DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES. de l’Agriculture et celui du Portefeuille, chacun y intervenant dans
la sphère de ses attributions spécifiques.
Art. 20. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département de
sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans le cas prévus l’Agriculture porte, notamment, sur les actes ci-après:
au troisième alinéa du présent article.
• la conclusion des marchés de travaux et de fournitures;
L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de l’Entreprise. L’ap-
pel d’offres général comporte la publication d’un appel à la concurren- • l’organisation des services, le cadre organique, le statut du personnel,
ce dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; l’ap- le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y intervenir;
pel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limité aux
seuls entrepreneurs ou fournisseurs que l’Entreprise décide de consul- • le rapport annuel;
ter. Dans les deux cas, l’Entreprise choisit librement l’offre qu’elle juge
la plus intéressante, en tenant compte du prix des présentations, de • l’établissement d’agences et bureaux a l’intérieure du Zaïre;
leur coût d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité des ap-
provisionnements, des garanties professionnelles et financières pré- • les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
sentées par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes
autres considérations qui auraient été prévues dans le cahier des char- Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
ges ou dans la demande d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites Portefeuille porte, notamment, sur les actes ci-après:
dans l’offre.
• les acquisitions et aliénations immobilières;
L’Entreprise peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur
présumée n’excède pas de cinquante mille zaïres, pour les fournitu- • les emprunts et les prêts;
res courantes et, d’une manière générale, dans tous les cas ou l’État
est autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres • les prises et cessions de participations financières;
marchés. Le marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement
souscrit sur la base d’une demande de prix, éventuellement modifié • le plan comptable particulier;
après discussion entre les parties, soit par la convention signée par
les parties, soit par la correspondance suivant les usages de commer- • le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses;
ce; les marchés de gré à gré dont le montant n’excède pas dix mille
• le bilan.
zaïres peuvent être constatés par simple facture acceptée.

Art. 23. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de l’En-


treprise sont approuvées par le président de la République, sur avis
CHAPITRE IV préalable du département du Portefeuille.
DE LA TUTELLE

Section 1 CHAPITRE V
Notion
DU RÉGIME FISCAL
Art. 21. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-
tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga- Art. 24. — Les Cacaoyères du Zaïre sont soumises, en matière de
nes tutélaires sur l’Entreprise. contributions directes et indirectes au droit commun.

832 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Cacao, café et thé
7 mars 1979. – ORDONNANCE

TITRE V 12) la commercialisation sur les marchés étrangers, pour son propre
compte, d’un quota réservé de café de qualité exportable;
DISPOSITIONS FINALES
13) la représentation de la République du Zaïre aux diverses organi-
sations internationales du café;
Art. 25. — Le commissaire d’État à l’Agriculture et celui au Porte-
feuille sont chargés, chacun en ce qui concerne, de l’exécution de la 14) la défense des intérêts de l’État pour tout ce qui concerne le café;
présente ordonnance, qui entre en vigueur à la date de sa signature.
15) la fourniture d’une aide technique aux planteurs cultivant le café;
16) l’achat aux planteurs du café produit par eux, de le vendre.

7 mars 1979. – ORDONNANCE 79-059 portant statuts


d’une entreprise publique dénommée Office zaïrois du TITRE II
café, en abrégé «Ozacaf». (J.O.Z., no7, 1er avril 1979, p. 6) DU PATRIMOINE
Art. 1er. — L’Office zaïrois du café, en abrégé «Ozacaf», qui se subs-
titue à l’Office national du café, créé par l’ordonnance-loi 72-030 du Art. 4. — Le patrimoine de l’Office est constitué de tous les biens,
27 juillet 1972, est une entreprise publique à caractère agricole, droits et obligations à lui reconnus avant l’entrée en vigueur de la
technique et commercial, dotée de la personnalité juridique et pla- présente ordonnance.
cée dans la catégorie B, conformément à l’ordonnance 78-457 du 6 Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur
décembre 1978. de la présente ordonnance, l’Office devra avoir dressé l’état de la si-
tuation patrimoniale lui transférée.
Outre les dispositions de la loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dis-
positions générales applicables aux entreprises publiques, l’Office Celle-ci indiquera clairement:
zaïrois du café est régi par la présente ordonnance.
1° à l’actif:
Art. 2. — L’Office zaïrois du café, ci-après désigné «Office», a son
• les valeurs immobilisées;
siège à Kinshasa. Des succursales, agences, bureaux et autres sièges,
d’opérations peuvent être créés en tous autres lieux de la Républi- • les valeurs circulantes;
que, moyennant l’autorisation de l’autorité de tutelle.
2° au passif:
Art. 3. — L’Office a pour objet:
• les éléments de situation nette;
1) l’agrément et le contrôle des négociations et exportateurs de café; • les subventions d’équipement et les provisions pour pertes et charges;
2) l’agrément de tous les hangars, entrepôts et centres de stockage • les dettes à long, moyen et court termes.
du café au Zaïre, et le contrôle de ceux-ci, notamment en ce qui con-
cerne leur conformité aux règles édictées par l’Organisation interna- Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la
tionale du café (OIC) en la matière; situation patrimoniale.

3) l’étude des prix intérieurs garantis qui seront proposés par l’Office L’Office devra avoir transmis un exemplaire de celle-ci, accompagné
à la Commission interdépartementale de fixation des prix agricoles; d’un rapport détaillé, aux organes de tutelle.

4) le contrôle des prix intérieurs; Art. 5. — Le patrimoine de l’Office pourra s’accroître:


• des apports ultérieurs que l’État pourra consentir à l’Office;
5) le contrôle permanent des stocks nationaux;
• des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions
6) la publication périodique des barèmes et mercuriales internatio- prévues par la présente ordonnance.
nales après études et consultation des organismes compétents;
L’augmentation ou la réduction du patrimoine de l’Office est cons-
7) le financement des activités de recherche, de développement et tatée par une ordonnance du président de la République, sur avis
d’amélioration du secteur de la production caféière, par l’intermé- préalable de l’organe de tutelle compétent.
diaire d’un fonds de développement créé et géré par l’Ozacaf;

8) le contrôle de la qualité et du conditionnement du café exporté;


TITRE III
9) le contrôle de la régularité et la bonne exécution de toutes les ex-
portations caféières; DES STRUCTURES
10) la proposition, à l’autorité de tutelle, des normes les plus appro- Art. 6. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la
priées à la définition des types commerciaux adaptés au marché in- loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica-
ternational; bles aux entreprises publiques, les structures de l’Office sont: le con-
seil d’administration, le comité de gestion et le collège des commis-
11) la substitution de l’Office à tout exportateur défaillant; saires aux comptes.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 833


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Cacao, café et thé
7 mars 1979. – ORDONNANCE

TITRE IV • les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les


dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai-
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres
charges financières.

CHAPITRE PREMIER Le budget d’investissement comprend:

PRINCIPE GÉNÉRAL 1. en dépenses:

Art. 7. — L’organisation et le fonctionnement de l’Office sont régis • les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement
conformément aux dispositions des articles 6 à 24 de la loi 78-002 des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
du 6 janvier 1978. d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles
Le conseil d’administration comprend 7 administrateurs, dont ceux d’habitation, etc.);
qui sont choisis au sein du comité de gestion, conformément à
l’article 6 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978. 2. en recettes:
• les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment
les apports, nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé-
CHAPITRE DEUXIÈME
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur
DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
Art. 11. — Le budget de l’Office est soumis à l’approbation de
Art. 8. — L’exercice financier de l’Office commence le 1er janvier et l’autorité de tutelle précisée ci-après, au plus tard le 1er octobre de
finit le 31 décembre de la même année. Exceptionnellement, le pre-
l’année qui précède celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré
mier exercice commence à la date d’entrée en vigueur de la présente
comme approuvé lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son
ordonnance et se termine le 31 décembre de la même année.
égard avant le début de l’exercice.
Art. 9. — Les comptes de l’Office seront tenus conformément à la Art. 12. — Les inscriptions concernant les opérations du budget
législation comptable en vigueur. d’exploitation sont faites à titre indicatif.
Art. 10. — Le conseil d’administration établit chaque année un Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opérations
état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir. du budget d’investissement, l’Office doit soumettre un état de prévi-
Le budget de l’Office est divisé en budget d’exploitation et en budget sion ad hoc à l’approbation est réputée acquise lorsqu’aucune décision
d’investissement. n’est intervenue dans le délai d’un mois à compter du dépôt.
– Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire: «à l’approbation de l’autorité de tutelle.
Le budget d’exploitation comprend: Cette approbation...».

1. en recettes: Art. 13. — La comptabilité de l’Office est organisée et tenue de ma-


nière à permettre:
• les ressources d’exploitation et les ressources diverses et accidentelles.
1. de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes
Notamment: des produits et profits;
• les taxes, contributions, ristournes ou redevances calculées sur les 2. de connaître la situation patrimoniale de l’Office;
valeurs à l’exportation du café, ainsi que toutes autres ressources qui
pourraient lui être affectées par voie de dispositions législatives ou 3. de déterminer les résultats analytiques.
réglementaires;
Art. 14. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
• des ristournes ou redevances découlant de conventions passées fait établir, après inventaire:
avec des personnes physiques, des groupements professionnels ou
1. un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes
des sociétés;
successives les prévisions de recettes et de dépenses, les différences
• les produits des saisies ou confiscations qui peuvent lui être dévo- entre les prévisions et les réalisations;
lus par les textes législatifs et réglementaires ou par voie de justice; 2. un tableau de formation du résultat et un bilan.
• des revenus des fonds placés dans les établissements publics ou Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
privés habilités à les recevoir; mation sur l’activité de l’Office au cours de l’exercice écoulé.
• les revenus provenant de sa participation, au titre de l’État, dans les Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes de
sociétés d’économie mixte créées pour gérer et exploiter le patrimoine l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les méthodes
usinier de l’État; d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il doit, en
• des revenus de propriétés immobilières; outre, contenir les propositions du conseil concernant l’affection du
résultat.
• des recettes provenant de ses activités d’exportateur de café;
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rapport
2. en dépenses: du conseil d’administration sont mis à la disposition des commissaires

834 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Cacao, café et thé
7 mars 1979. – ORDONNANCE

aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit celle à laquelle à traiter de gré à gré se constate, soit par l’engagement souscrit sur la
ils se rapportent. base d’une demande de prix, éventuellement modifié après discussion
entre les parties, soit par la convention signée par les parties, soit par la
Art. 15. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan correspondance suivant les usages du commerce; les marchés de gré à
et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux
gré dont le montant n’excède pas sept mille cinq cents zaïres peuvent
dispositions de l’article 16 ci-après, l’affectation du résultat.
constatés par simple facture acceptée.
Art. 16. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen- – Texte conforme au J.O.Z.
ce entre, d’une part, les produits et profits, et, d’autre part, les char-
ges et les pertes.
CHAPITRE QUATRIÈME
Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
pour couvrir les pertes antérieures reportées. DE LA TUTELLE
Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une ré-
Section 1
serve dite «statutaire», ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque
la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital. Notion
Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité de
tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport du
Art. 20. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’entend
de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les organes tu-
conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitution de
télaires sur l’Office.
réserves complémentaires.
Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants, ou a posteriori.
Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à
nouveau, soit versé au Trésor public. Ils peuvent être d’ordre administratifs, judiciaire, technique ou éco-
nomique, financier.
Art. 17. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
charges et des pertes, y compris les amortissements, déficit est couvert Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni-
en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, ensuite, par veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga-
les prélèvement ne couvre pas entièrement le déficit, le surplus est ins- nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, contrats.
crit, comme report à nouveau, à un compte qui groupe les résultats
déficitaires.
Section 2
Art. 18. — L’Office peut réévaluer son bilan et constituer une réser-
ve spéciale de réévaluation. Des organes de tutelle
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle. Art. 21. — L’Office est placé sous la tutelle des départements du
Portefeuille et de l’Agriculture et du Développement rural, chacun y
intervenant dans la sphère de ses attributions spécifiques.
CHAPITRE TROISIÈME Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département de
DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS l’Agriculture et du Développement rural porte notamment sur les
DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES actes ci-après:
• la conclusion des marchés de travaux ou de fournitures;
Art. 19. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
• l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures
nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y in-
sont passés soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas pré-
tervenir;
vus au troisième alinéa du présent article.
• le rapport annuel;
L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de l’Office. L’appel
d’offres général comporte la publication d’un appel à la concurrence • l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre;
dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; l’appel
• les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limitée aux seuls
entrepreneurs ou fournisseurs que l’Office décide de consulter. Dans Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département du
les deux cas, l’Office choisit librement l’offre qu’il juge la plus intéres- Portefeuille porte notamment sur les actes ci-après:
sante, en tenant compte du prix des prestations, de leur coût d’utilisa-
• les acquisitions et aliénations immobilières;
tion, de leur valeur technique, de la sécurité des approvisionnements,
des garanties professionnelles et financières présentées par chacun • les emprunts et les prêts;
des candidats, du délai d’exécution, de toutes autres considérations
• les prises et cessions de participations financières;
qui auraient été prévues dans le cahier des charges ou dans la deman-
de d’offres, ainsi que de toutes suggestions faites dans l’Office. • le plan comptable particulier;
– Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire «l’offre».
• le budget ou état de prévisions de recettes et des dépenses;
L’Office peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur présu-
• les comptes de fin d’exercice;
mée n’excède pas sept mille cinq cents zaïres, pour les fournitures cou-
rantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est autorisé • le bilan.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 835


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Cacao, café et thé
15 mars 1982. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Art. 22. — L’augmentation et la réduction du patrimoine de l’Office moins 50 hectares, situées dans les aires où il opère. Les aires d’achat
sont approuvées par le président de la République, sur avis préalable de café sont déterminées par l’Ozacaf.
du département du Portefeuille.
Art. 3. — Les demandes d’agrément sont déposées à l’Ozacaf qui
les soumet, accompagnées de son rapport, à la commission spéciale
nommée par le commissaire d’État à l’Agriculture et au Développe-
CHAPITRE CINQUIÈME ment rural.
DU RÉGIME FISCAL Art. 4. — L’agrément est signé par le président-délégué général de
l’Ozacaf sur instruction de la commission spéciale conformément
Art. 23. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier aux dispositions des articles 1 et 2.
antérieurement reconnu à l’Office, celui-ci est soumis au droit com-
mun en la matière. Art. 5. — Tous recours relatifs à l’agrément seront adressés au com-
missaire d’État à l’Agriculture et au Développement rural.

TITRE V
CHAPITRE II
DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES
DE LA DISTRIBUTION DES TIMBRES O.I.C.
Art. 24. — À titre transitoire, sont maintenues en vigueur jusqu’à
nouvel ordre, toutes les mesures antérieures relatives au statut du Art. 6. — La distribution des timbres pour l’exportation du café est
personnel de l’Office. assurée par une commission spéciale, dont les membres sont nom-
més par un arrêté du commissaire d’État à l’Agriculture et au Déve-
Art. 25. — Sont abrogées, sous réserve de l’article précédent les dis- loppement rural.
positions de l’ordonnance-loi 72-030 du 27 juillet 1972, en tant
qu’elles concernent l’organisation et le fonctionnement de l’Office
ainsi que toutes autres dispositions antérieures contraires à la pré-
sente ordonnance. CHAPITRE III

Art. 26. — Le commissaire d’État au Portefeuille et celui à l’Agricul- DE L’EXPORTATION


ture et Développement rural sont chargés, chacun en ce qui le concer-
ne de l’exécution de la présente ordonnance, qui entre en vigueur à la Art. 7. — Tout café zaïrois présenté à l’exportation doit, outre le
date de sa signature. certificat de qualité émis par l’Ozacaf porter un visa de contrôle de
qualité délivré par l’Ozac. Les conditions d’organisation de ce con-
trôle seront déterminées par un arrêté du commissaire d’État à
l’Agriculture et au Développement rural.
Art. 8. — Les exportations du café sont autorisées désormais, à
15 mars 1982. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 00049/BCE/
l’ouest à partir des ports de Boma et Matadi, et à l’est à partir des pos-
AGRIDRAL/82 portant mesures d’exécution de l’ordon- tes frontaliers de Goma, Kalundu, Mahagi, Aba, Kasindi et Ishash.
nance 79-059 du 7 mars 1979, portant statut d’une en-
treprise publique dénommée Office zaïrois du café, en
abrégé «Ozacaf». (J.O.Z., no3, 1er février 1983, p. 56)
CHAPITRE IV
DU FONDS DE DÉVELOPPEMENT ET
CHAPITRE I er DE PROMOTION DU CAFÉ ZAÏROIS
DE L’AGRÉMENT Art. 9. — Le Fonds de développement et de promotion du café zaï-
rois, créé par l’ordonnance précitée, sert essentiellement à couvrir
Art. 1er. — Nul ne peut être agréé comme exportateur de café zaï- les activités prévues à l’article 3.8, 3.9, 3.11, 3.13, 3.14, 3.15 et 3.16
rois, s’il ne remplit les conditions suivantes: de l’ordonnance 79-059 du 7 mars 1979, portant statut de l’Ozacaf,
1. posséder une ou des plantations de caféiers en rapport d’une su- telle que modifiée à ce jour.
perficie totale égale ou supérieure à 200 hectares;
Art. 10. — Ce Fonds a en outre pour objectif d’assurer le financement
2. faire preuve qu’il a exporté au cours de l’année caféière précédente des équipements de laboratoires de contrôle, ainsi que de garantir la
un stock d’au moins 500 tonnes de café de qualité exportable; stabilisation des prix du café zaïrois sur le marché international.
3. tout planteur ne remplissant pas les conditions visées aux Art. 11. — Le Fonds de développement et de promotion du café
paragraphes 1 et 2 du présent article a la possibilité d’exporter son zaïrois est alimenté par le prélèvement de 2 % de la valeur brute de
café via l’Ozacaf ou un autre exportateur agréé. rapatriement et de toutes autres ressources provenant de cessions,
legs, donations ou invisibles.
Art. 2. — Nul ne peut être agréé comme acheteur de café zaïrois s’il
ne possède une usine de séchage et de décorticage du café ainsi Art. 12. — Le Fonds de développement et de promotion du café
qu’une plantation de caféiers en rapport d’une superficie totale d’au zaïrois sera géré conjointement par l’État zaïrois et une ou plusieurs

836 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Cacao, café et thé
29 janvier 1986. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

sociétés privées ayant des intérêts dans la commercialisation interne Art. 5. — En vue d’encourager l’exportation de la production ca-
ou externe du café zaïrois. féière vers ce nouveau marché.

Art. 13. — Les modalités de gestion du Fonds de développement et a) il est accordé une réduction de 50 % sur les charges suivantes:
de promotion du café zaïrois seront déterminées par arrêté du com- 1. les frais liés au retraitement:
missaire d’État à l’Agriculture et au Développement rural.
• la contribution sur le chiffre d’affaires du coût du retraitement;
Art. 14. — La liste définitive des acheteurs et exportateurs agréés
conformément aux dispositions des articles 1 et 2 du présent arrêté 2. les charges Ozac:
sera publiée le 1er octobre 1982. • le rapport de tally et d’échantillonnage;
• la contribution sur le chiffre d’affaires du coût du rapport;
3. les charges Ozacaf:

29 janvier 1986. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 002/BCE/ • les documents à l’export;


AGRIDRAL/86 portant organisation de l’exportation du • le contrôle de qualité;
café zaïrois vers les pays non membres de l’O.I.C.. (J.O.Z.,
• contribution sur le chiffre d’affaires du coût des documents (qualité
no5, 1er mars 19856, p. 18) et document à l’export);
Art. 1er. — Les opérateurs économiques œuvrant au Zaïre sont 4. les frais transitaires:
autorisés à exporter leur production caféière vers les pays consom-
mateurs non membres de l’O.I.C. • frais OGEFREM;
5. droits de sortie et taxe statistique;
Art. 2. — Les opérateurs économiques admis sur ce nouveau mar-
ché seront choisis selon leurs performances d’exportation et l’impor- b) il est accordé une réduction de 100 %:
tance de leurs infrastructures.
1. sur la contribution sur le chiffre d’affaires à l’exportation
Art. 3. — La production nationale autorisée à être exportée la pre- (C.C.A.E.);
mière année est limitée à 40.000 tonnes. 2. sur la contribution sur les produits agricoles (C.P.A.)
Ce tonnage sera revu annuellement, au début de chaque année ca- Art. 6. — Le commissaire d’État à l’Agriculture et au Développe-
féière en tenant compte des performances de l’année antérieure, du ment rural accordera l’autorisation à toute exportation vers les pays
stock-report et du quota annuel alloué au Zaïre par l’O.I.C. non membres.
Art. 4. — Le rabais accordé aux contrats d’exportation vers les pays Art. 7. — Le présent arrêté, dont l’exécution est confiée à l’Ozacaf,
non membres est de 20 % du prix de la mercuriale. sort ses effets à la date de sa signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 837


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Farines, maïs, riz et autres produits végétaux
20 octobre 1911. – ORDONNANCE

Farines, maïs, riz et autres produits végétaux

Ord. du 20 octobre 1911 — Pulpes et sucs végétaux, conserves de fruits, confitures, gelées
et sirops. — Fabrication et commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 838
Ord. 40-4 du 23 mars 1915 — Farines, pain et autres denrées alimentaires . . . . . . . . . . . . . . . 838
Ord. du 5 juin 1916 — Riz comestible. — Commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 840
Décr. du 28 juillet 1936 — Produits végétaux de cueillette ou de culture. — Exportation . . . 840
Ord. 41-240 du 30 juin 1950 — Produits végétaux de cueillette et de culture destinés à
l’exportation. — Contrôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 841
Ord. 41-98 du 1er mars 1958 — Maïs. — Commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 841
Ord. 41-137 du 29 mars 1960 — Farine de manioc. — Exportation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 841
Arr. intermin 016/CAB/FIN/MENIPME/96 du 20 juin 1996 — Blé et farine de froment. —
Importation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 842
A.M. 012/CAB/MINECI/2001 du 31 mars 2001 — Farine de blé. — Normes . . . . . . . . . . . . . . 843

20 octobre 1911. – ORDONNANCE – Fabrication et com- caractères bien apparents et uniformes sur les récipients dans lesquels
merce des pulpes et sucs végétaux, conserves de fruits, ces produits sont vendus, exposés en vente, détenus ou transportés
confitures, gelées et sirops. (B.O., 1912, p. 93) pour la vente.

Art. 1er. — Les dénominations de jus de fruits et sucs de fruits, gelées Art. 4. — Tout fabricat à base de colle ou de gélatine devra être an-
et marmelades, sirops de fruits, sirops de purs fruits et confitures, sont noncé en caractères apparents sur les étiquettes qui doivent accom-
comprises dans la présente ordonnance dans le sens suivant. pagner l’emballage des produits, comme étant composé de solution
de colle ou de gélatine.
Les jus de fruits et les sucs de fruits sont des liquides obtenus par
pressurage des fruits frais ou fermentés. Le liquide peut être clarifié L’étiquette devra indiquer les tantièmes de la colle ou de la gélatine
par divers procédés. employée et leur nature.

Les gelées et les marmelades sont des jus ou des pulpes de fruits cuits Art. 5. — II est défendu de fabriquer, de transporter, d’exposer en
avec ou sans addition de sucre. Ils se coagulent et se gélatinisent vente, de débiter des sirops, gelées, confitures, conserves de fruits,
après refroidissement. sucs et pulpes de fruits qui ne seraient pas en conformité avec la pré-
sente ordonnance, avec celle du 15 septembre 1911 relative à la sac-
Les sirops de fruits sont le produit de la cuisson des jus avec du sucre. charine et avec celle du 16 octobre 1911 relative aux colorants.
Si le sucre est du saccharose ou du sucre interverti dissous ou mélan- – L’ord. du 15 septembre 1911 est abrogée par l’ord. du 18 novembre 1913.
gé avec le jus, le sirop s’appellera pur fruit et pur sucre.
Art. 6. — Le directeur de l’industrie et du commerce est chargé, etc.
Si le sirop de fruits contient, outre du saccharose ou du sucre inter-
verti, de la glucose, le produit sera un sirop de fruits glucose.
Si le sirop est composé d’une partie de jus de fruits et d’une partie
d’extraits parfumés ou colorés artificiellement, ou bien composé en-
23 mars 1915. – ORDONNANCE 40-4 – Préparation et
tièrement d’extraits de fantaisie imitant le goût, la saveur, l’odeur
des jus de fruits naturels, il sera dénommé sirop de groseille, framboi- commerce des farines, du pain et des autres denrées ali-
se, etc., de fantaisie. Il sera pur sucre ou glucose suivant l’absence ou mentaires dérivées de farines. (B.O., 1915, p. 104)
la présence de glucose.
Le sirop de grenadine est considéré comme un sirop de fantaisie.
I.
Seront dénommés gelées de purs fruits ou de substances végétales
(groseille, framboise, fraise, cerise, prune, abricot, pomme, poire, PRÉPARATION DES FARINES
orange, citron, gomme, etc.), des produits constitués exclusivement
des principes de ces fruits ou substances, qu’ils aient ou non fermen- Art. 1er. [Ord. du 3 mars 1958, art. 1er. — II est interdit d’ajouter
té, et de sucre de canne ou de betterave. aux farines destinées à l’alimentation publique des matières minéra-
les autres que les bromates de potasse utilisés par doses ne dépas-
Les confitures sont des préparations obtenues par la cuisson des sant pas 4 grammes pour 100 kilos de farine.]
fruits avec du sucre.
[Ord. du 27 novembre 1956, art. 1er. — Toutefois les farines dites «enri-
Art. 2. — L’addition d’alcool aux sirops, gelées, pulpes, sucs est to- chies» pourront contenir par kilo au maximum 35 milligrammes de fer
lérée à concurrence de 4 p. c. et 1,5 gramme de calcium sous une forme inoffensive et assimilable.]
Art. 3. — Les dénominations indiquées à l’article 1er et renseignant Art. 2. — II est également interdit de transformer en farines destinées
la nature des matières premières employées doivent être inscrites en à la vente pour l’alimentation publique:

838 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Farines, maïs, riz et autres produits végétaux
23 mars 1915. – ORDONNANCE

1° des grains non débarrassés autant que possible de toutes matiè- 5° les farines de maïs ne peuvent contenir plus de 5 % de farine de
res terreuses et de tous produits nuisibles; sorgho; de même les farines de sorgho ne renfermeront pas plus de
5% de farine de maïs;
2° des grains altérés ou avariés, par exemple: des grains atteints d’er-
got, des grains charançonnés, etc.; 6° les farines de manioc doivent contenir au moins 70 % de matières
amylacées;
3° [Ord. du 3 mars 1950. — du maïs non conforme aux spécifications
de l’ordonnance 41-73 du 3 mars 1950.] 7° les farines doivent être exemptes de moisissures, végétations
cryptogamiques ou fermentations quelconques, ainsi que d’insectes
ou larves parasitaires;]

II. 8° [Ord. du 27 novembre 1956, art. 2. — les farines dites enrichies


devront contenir par kilo au moins 4 milligrammes et au plus 6 mil-
VENTE DES FARINES ligrammes de thiamine, au moins 2,5 milligrammes et au plus 3,5
milligrammes de riboflavine, au moins 32 milligrammes et au plus
Art. 3. — Pour l’application des dispositions qui suivent, on entend 45 milligrammes de niacine, au moins 26 milligrammes et au plus
par farines le produit de la mouture du grain de froment. 35 milligrammes de fer et éventuellement au moins 500 unités in-
ternationales et au plus 2.250 unités internationales de vitamines D
Toute farine autre que celle du froment devra porter le nom du vé- et au moins 1 gramme et au plus 1,5 gramme de calcium.]
gétal dont elle provient (farine de seigle, d’orge, d’avoine, de févero-
les, de pois, de fèves, de haricots, de riz, de maïs, de pommes de terre, Art. 6. — II est défendu de vendre ou d’exposer en vente pour l’ali-
de manioc, etc.). mentation publique, sans en avertir clairement l’acheteur ou le public,
de la farine d’une céréale déterminée mélangée avec de la farine d’une
Tout mélange de farines devra porter un nom spécial qui en rappelle autre céréale ou avec une autre substance végétale.
la composition ou le nom propre à chacun des composants.
Art. 7. — Lors des expéditions, les fabricants, marchands, expédi-
Art. 4. — II est interdit de vendre, d’exposer en vente, de détenir, teurs et consignataires des farines mélangées, devront indiquer sur les
d’importer ou de transporter pour la vente: factures, les lettres de voiture ou connaissements, pour chaque envoi
individuel, que la marchandise est vendue comme farine mélangée à
1° des farines de froment ou autres préparées contrairement aux
telle substance.
dispositions des articles 1er et 2;

2° des farines altérées par quelque cause que ce soit.

Art. 5. [Ord. du 3 mars 1958, art. 2. — II est défendu de vendre ou III.


d’exposer en vente sous le nom de farine (farine de froment, farine FABRICATION DU PAIN
de seigle, farine d’orge, etc.), une farine qui ne contiendrait pas tous
les éléments constituants des grains ou substances dont elle porte le
nom, abstraction faite du son, ou qui contiendrait des substances
Art. 8. — II est défendu d’employer à la fabrication du pain et de pro-
duits similaires destinés à la vente, des farines préparées en contraven-
étrangères autres que celles admises par l’article 1.]
tion aux articles 1er et 2 de la présente ordonnance, ou des farines al-
En ce qui concerne spécialement la farine ordinaire ou farine de fro- térées.
ment, la farine blutée ne pourra perdre à 100° centigrades plus de
18 p. c. de son poids et, séchée, à cette température, elle ne pourra
Art. 9. — II est interdit d’une manière absolue d’introduire dans le
pain ou dans les produits similaires destinés à la vente, en si minime
contenir plus de 1 p. c. de matières minérales (cendres) ni moins de
proportion que ce puisse être, aucune matière minérale autre que le
8 1/2 p. c. de gluten sec.
sel ordinaire (chlorure sodique) et l’eau.
[Ord. du 20 mars 1936. — II est défendu de vendre, de débiter ou
Il est notamment défendu d’y mêler de l’alun, du sulfate de cuivre,
d’exposer en vente, de détenir pour le débit ou la vente, des farines
du sulfate de zinc, des carbonates et des bicarbonates alcalins ou al-
de maïs, de manioc ou de sorgho qui ne répondraient pas aux con-
calinoterreux, du savon, de l’eau de chaux.
ditions suivantes:
[Ord. du 15 juillet 1958. — Toutefois, du fer et du calcium pourront
1° l’humidité ne peut excéder 15 % à 100° C.;
y être incorporés conformément au 8° de l’alinéa 3 de l’article 5 ain-
2° la teneur en matières grasses ne peut être inférieure à 2,5 %; celle si que des bromates de potasse conformément à l’article 1 ci-dessus.]
en matières cellulosiques ne peut dépasser 2,5 %; les cendres ne
Art. 10. — Sont également interdits dans la fabrication du pain et
peuvent dépasser 2,5 %;
des produits similaires destinés à la vente:
3° [Ord. du 25 octobre 1948. — l’acidité, exprimée en acide sulfuri-
1° l’emploi de levure falsifiée;
que ne peut être supérieure à 0,1 %. Toutefois, en ce qui concerne
les farines autres que la farine de froment fabriquées sur le territoire 2° l’usage d’ustensiles confectionnés en contravention aux disposi-
du Congo belge et du Ruanda-Urundi, l’acidité en acide sulfurique tions de l’ordonnance du 17 octobre 1911 sur l’emballage, la prépa-
peut être supérieure à 0,1 % sans toutefois dépasser 0,3 %]; ration et la fabrication des denrées alimentaires;
4° le résidu au tamis à mailles de 1 mm2 ne peut dépasser 15 %; il 3° l’emploi pour le chauffage des fours, de bois peints à l’aide de
doit être nul au tamis à mailles de 2 mm2; couleurs plombifères ou arsénifères.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 839


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Farines, maïs, riz et autres produits végétaux
5 juin 1916. – ORDONNANCE

IV. VI.

VENTE DU PAIN DISPOSITIONS GÉNÉRALES

Art. 17. — Les infractions aux dispositions qui précèdent seront ré-
Art. 11. [Ord. du 27 février 1954. — Le mot pain dans la présente or- primées conformément à l’article 10 du décret organique du
donnance s’applique exclusivement au pain fabriqué avec de la farine 26 juillet 1910 sur le commerce et la fabrication des denrées alimen-
de froment. Tout produit similaire confectionné avec de la farine autre taires.
que celle de froment devra porter le nom de la farine dont il provient
(pain de seigle, pain de manioc, etc.). Toutefois, le mot pain s’applique Art. 18. — Le directeur de l’industrie et du commerce est chargé,
également au pain fabriqué avec un mélange de farines de froment et etc.
de maïs, à condition que la farine de maïs incorporée ne dépasse pas
20 % du poids de la farine de froment.]

[Ord. du 27 novembre 1956, art. 4. — Les pains dans lesquels il entre


5 juin 1916. – ORDONNANCE – Commerce du riz comes-
d’autres substances que les farines, la levure ou le levain, l’eau et le sel,
tible. (B.A.C., 1916, p. 868)
s’appellent pains de fantaisie, de choix, de luxe ou de tel autre nom
usité dans le commerce, exception faite pour le pain fabriqué avec de Art. 1er. — L’importation, le commerce, la vente, le débit, la déten-
la farine enrichie conformément au 8° de l’alinéa 3 de l’article 5.] tion pour la vente ou pour le débit du riz comestible sont interdits si
cette céréale contient des matières étrangères, nuisibles, dangereuses
Art. 12. [Ord. du 27 novembre 1956, art. 5. — II est défendu de ven- ou sans valeur nutritive, telles que pierres, sables, bales adhérentes ou
dre ou d’exposer en vente sous le nom de pain de froment ou sim- libres, résidus végétaux, charançons, moisissures ou poussières.
plement de pain de seigle, tout produit qui renfermerait une matière
étrangère à ces éléments constituants normaux: farine, levure ou le- Art. 2. — II est interdit d’ajouter ou de mélanger, soit pendant la
vain, sel, eau, vitamines, fer et calcium.] préparation du riz comestible, soit après coup, des matières étrangè-
res mentionnées à l’article 1er.
Art. 13. — Le pain frais ne pourra renfermer plus de 40 p. c. d’eau. Art. 3. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies
d’une servitude pénale de sept jours au maximum et d’une amende
Art. 13bis. [Ord. du 3 novembre 1958. — Dans les localités dési- ne dépassant pas 200 francs ou d’une de ces peines seulement.
gnées par les gouverneurs de province, tout débitant de pain est
tenu d’afficher ou de faire afficher de manière apparente, le poids du Art. 4. — Le directeur des affaires économiques est chargé, etc.
pain qu’il offre en vente, tant dans les locaux servant à la vente que
sur le matériel de livraison du pain.]

Art. 14. — II est défendu de vendre, d’exposer en vente, de trans-


28 juillet 1936. – DÉCRET – Exportation de produits vé-
porter ou de détenir pour la vente:
gétaux de cueillette ou de culture. (B.O.,1936, p. 930)
1° du pain ou des produits similaires fabriqués en contravention aux Art. 1er. — Le gouverneur général détermine par voie d’ordonnan-
dispositions des articles 8, 9 et 10; ce les conditions de qualité et d’emballage auxquelles est subordon-
née l’exportation de produits végétaux de cueillette ou de culture,
2° du pain altéré. soit du Congo belge, soit des territoires du Ruanda-Urundi.
Il arrête, à cet effet, les mesures de contrôle nécessaires.
Art. 1bis. [O.-L. du 30 juin 1950. — Le contrôle des produits de
V. cueillette et de culture destinés à l’exportation est effectué, soit par
les agents désignés de l’administration, soit par tout organisme
FABRICATION ET VENTE DES PÂTES ALIMENTAIRES, agréé à cette fin par le gouverneur général.]
DU PAIN D’ÉPICES ET DES PRODUITS DIVERS
DE BOULANGERIE ET DE LA PÂTISSERIE Art. 2. — Le gouverneur du Ruanda-Urundi et les commissaires
provinciaux sont autorisés à fixer, pour une région et pour des pro-
duits agricoles saisonniers d’exportation déterminés, les périodes de
Art. 15. — II est défendu d’employer à la fabrication des pâtes ali- l’année pendant lesquelles les achats de ces produits effectués dans
mentaires, du pain d’épices et des produits divers de la boulangerie un but commercial, sont interdits sur les marchés publics.
et de la pâtisserie, des farines préparées en contravention aux dispo-
Art. 3. — Quiconque aura exporté ou tenté d’exporter des produits
sitions des articles 1er et 2 de la présente ordonnance, ainsi que des
végétaux de cueillette ou de culture ne répondant pas aux condi-
matières premières altérées ou des matières nuisibles.
tions prévues à l’article 1er, sera puni d’une servitude pénale de sept
jours au maximum et d’une amende qui ne dépassera pas deux mille
Art. 16. — II est défendu de vendre, d’exposer en vente, de détenir et francs ou d’une de ces peines seulement.
de transporter pour la vente aucune denrée de l’espèce fabriquée en
contravention aux dispositions de l’article précédent ou en mauvais Art. 4. — Sera puni des mêmes peines, quiconque aura, en vue de
état de conservation. l’exportation, dissimulé des produits végétaux de cueillette ou de

840 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Farines, maïs, riz et autres produits végétaux
29 mars 1960. – ORDONNANCE

culture ne répondant pas auxdites conditions ou aura, par une 3° il ne peut contenir de matières dangereuses ou nuisibles, notam-
manœuvre quelconque, cherché à éluder le contrôle établi confor- ment des graines de ricin;
mément au présent décret ou, encore, aura procédé à l’achat de pro-
duits agricoles en contravention à l’article 2. 4° il ne peut contenir plus de 10 % de grains charançonnés et atta-
qués par d’autres insectes ou par des animaux déprédateurs;
Art. 5. — Dans les régions frontières déterminées par ordonnance
5° il ne peut contenir plus de 12 % de grains avortés et racornis;
du gouverneur général et dans les ports maritimes ou fluviaux, les
lieux où les produits végétaux de cueillette ou de culture sont entre- 6° il ne peut contenir plus de 2 % de grains cassés;
posés, déposés ou manipulés, à l’exception, toutefois, des locaux
d’habitation, pourront être visités par les officiers de police judiciaire 7° il ne peut contenir plus de 5 % d’impuretés. Sont considérés com-
qui pourront prélever des échantillons. me impuretés:

Quiconque s’opposera à ces visites sera, sans préjudice à l’applica- • les matières étrangères;
tion des articles 47 à 51 du livre II du Code pénal, puni des peines
• les grains avariés et moisis;
prévues à l’article 3.
• les farines et poussières provenant de l’action des charançons et
Art. 6. — Le présent décret entrera en vigueur le jour de sa publica- autres insectes;
tion au Bulletin officiel du Congo belge.
• les déchets de rafles, de fibres ou glumes de maïs;
Art. 7. — Le décret du 17 mai 1934 sur l’exportation du café vert
est abrogé. • les grains de maïs évidés par les charançons ou les mites;
Toutefois, les mesures prises en exécution de ce décret restent en vi- 8° il ne peut contenir du maïs provenant d’une récolte antérieure.
gueur tant qu’elles ne sont pas abrogées par le gouverneur général.
Art. 3. — Les gouverneurs de province pourront autoriser pour les ré-
gions et les campagnes qu’il détermineront, une teneur en eau supé-
rieure au taux fixé à l’article 2, 2°, ci-dessus.

Art. 4. — L’emploi d’insecticides ou de désinfectants pour la con-


30 juin 1950. – ORDONNANCE 41-240 – Contrôle des servation du maïs peut être autorisé par les gouverneurs de provin-
produits végétaux de cueillette et de culture destinés à ce, suivant les règles qu’ils détermineront, l’autorité sanitaire com-
l’exportation. (B.A., 1950, p. 1661) pétente entendue.
Art. 1er. — Les produits de cueillette et de culture dont l’exportation Art. 5. — Tout détenteur, à quelque titre que ce soit, de maïs atta-
est subordonnée aux conditions de qualité et d’emballage fixées par qué par des insectes ou par des animaux déprédateurs, a l’obligation
une ordonnance doivent être couverts par un certificat de vérification. de prendre toutes mesures efficaces pour éviter la contamination
des denrées alimentaires entreposées dans le voisinage.
Art. 2. — Le certificat de vérification est délivré, soit par les agents des
services des affaires économiques et, à leur défaut, par les agents des Art. 6. — La détermination de la teneur en eau du maïs se fait par
douanes, soit par tout organisme agréé à cette fin par le gouverneur gé- étuvage à 105° centigrades jusqu’à poids constant. Elle peut égale-
néral. ment se faire au moyen d’un appareil mesurant instantanément
l’humidité par conductivité électrique, avec cette réserve qu’en cas
Art. 3. — Le certificat de vérification est délivré suivant les modali-
de contestation sur le pourcentage d’eau, le résultat obtenu par la
tés déterminées par l’ordonnance réglementant chacun des pro-
méthode d’étuvage prévaudra.
duits de cueillette et de culture destinés à l’exportation.
Art. 7. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies de
Art. 4. — La présente ordonnance, applicable au Congo belge et au
peines prévues par le décret du 26 juillet 1910; la saisie et la confis-
Ruanda-Urundi, entre en vigueur le 30 juin 1950.
cation pourront être prononcées.

Art. 8. — L’ordonnance 41-73 du 3 mars 1950 est abrogée.


Art. 9. — La présente ordonnance applicable au Congo belge et au
1er mars 1958. – ORDONNANCE 41-98 – Commerce du Ruanda-Urundi entrera en vigueur le 1er mars 1958.
maïs. (B.A., 1958, p. 598)
Art. 1er. — Sont interdits, l’achat, l’importation, la vente, la trans-
formation, le mélange ou l’incorporation à une autre denrée alimen-
taire, de maïs non réputé de qualité saine et marchande. 29 mars 1960. – ORDONNANCE 41-137 – Conditions re-
quises pour l’exportation de farine de manioc. (M.C.,
Art. 2. — Au sens de la présente ordonnance, est réputé de qualité
saine et marchande, le maïs répondant aux spécifications suivantes:
1960, p. 1123)

1° les grains doivent avoir une apparence saine et ne dégager aucu- Art. 1er. — Les directeurs provinciaux des affaires économiques
ne odeur anormale; sont délégués pour délivrer les autorisations d’exporter de la farine
de manioc prévues à l’article 2 de l’ordonnance législative 384/A.E.
2° sa teneur en eau ne peut dépasser 14 %; du 27 décembre 1946.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 841


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Farines, maïs, riz et autres produits végétaux
20 juin 1996. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL

Art. 2. — Indépendamment de l’autorisation visée à l’article 1er, été reconnue de qualité saine et marchande, un bordereau dit «cer-
l’exportation de la farine de manioc est subordonnée aux conditions tificat de vérification» établi dans la forme suivant.
fixées dans la présente ordonnance.
Propriétaire ou exportateur;
Art. 3. — La farine de manioc à exporter doit être réputée de quali- Caractéristiques du lot (marques, numéros, nombre de sacs);
té saine et marchande. Pays de destination;
Poids brut total du lot;
Est réputée telle, la farine de manioc répondant aux spécifications
Date d’arrivée à...................;
suivantes: Date de départ à..................;
1° être blanche, saine, finement moulue et ne dégager aucune Dates, dénominations et numéros des documents de transport.
Je soussigné (nom et qualité de l’agent-vérificateur) certifie que les farines de manioc,
odeur anormale;
faisant l’objet du présent bordereau, peuvent être admises à l’exportation.
2° ne pas contenir plus de 15 % d’eau; Lieu et date
sceau
3° ne pas contenir pour les farines finement moulues plus de 10 % Signature de l’agent-vérificateur.
de farine refusée au tamis de 0,60 mm;
4° ne pas contenir plus de 6 % d’impuretés. Art. 12. — Ce bordereau est dressé, par l’exportateur ou son man-
dataire, en un original et deux copies. L’original sera annexé à la dé-
Sont considérés comme impuretés: claration d’exportation; la première copie sera remise à l’exporta-
teur ou à son mandataire et la seconde sera classée dans les archives
• les matières étrangères; du vérificateur.
• les farines avariées ou moisies;
Art. 13. — Le vérificateur notifie à l’exportateur ou à son mandatai-
• les déchets et débris de fibres. re, au moyen d’un télégramme confirmé par lettre recommandée, le
refus d’autoriser l’exportation; pour tout ou partie des lots présentés.
Art. 4. — La farine de manioc dite «grosse mouture» doit, pour
pouvoir être exportée, répondre aux spécifications reprises aux 1°, Art. 14. — Le service des douanes ne peut valider la déclaration
2°, et 4° du deuxième alinéa de l’article 3. De plus, son exportation d’exportation des farines de manioc que contre remise du borde-
doit être couverte par un contrat d’achat ou une attestation en te- reau, spécifié à l’article 11, dûment visé par le vérificateur.
nant lieu; ce document sera présenté au vérificateur qui en fera
mention sur le certificat de vérification. Art. 15. — La présente ordonnance entrera en vigueur six mois
après sa publication.
Art. 5. — Les farines de manioc seront emballées en sacs neufs con-
tenant environ 60 kilogrammes de farine. Les sacs porteront sur une
des faces, en couleur indélébile et en lettres majuscules lisibles de
dix centimètres au moins de hauteur: «Belcongo», la marque, le si-
gne ou le monogramme de l’exportateur. 20 juin 1996. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 016/CAB/
Art. 6. — La vérification des conditions d’exportation est effectuée, FIN/MENIPME/96 portant dispositions applicables à
soit par les agents du service des affaires économiques, et à leur dé- l’importation du blé et de la farine de froment. (Ministère
faut, par les agents des douanes, soit par tout organisme agréé à cette de l’Économie nationale et de l’Industrie)
fin par le gouverneur général. – Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.

Art. 7. — La vérification a lieu dans les bureaux douaniers de sortie de Art. 1er. — Toute importation de la farine de froment est soumise à
la marchandise; toutefois, les sacs de farine de manioc expédiés de Léo- souscription obligatoire d’une licence d’importation, conformément à
poldville ou y transitant, doivent être vérifiés en cette localité. Dans ce la réglementation de change.
dernier cas, le certificat de vérification n’est valable que pendant 46
jours, à partir de la date de la vérification. Art. 2. — Les taux applicables à la farine de froment importée sont
ceux prévus par le tarif des droits et taxes à l’importation.
Art. 8. — Les opérations de vérification sont exécutées aux frais de
l’exportateur. Art. 3. — Par dérogation aux dispositions de l’article 2, le régime
douanier applicable au blé importé par la M.I.D.E.M.A. est étendu
Celui-ci ou son mandataire doit mettre le personnel et l’outillage né-
aux importations de blé et de farine de froment effectuées respecti-
cessaires au contrôle, à la disposition du vérificateur.
vement par les minoteries industrielles et les entreprises industriel-
Art. 9. — La vérification se fait par sondage dans chaque lot pré- les de panification, comme matières premières pour la fabrication
senté à l’exportation, un minimum de 10 % des sacs de chaque lot de la farine ou du pain.
devant être examiné. La vérification peut toutefois porter sur une
L’admission au bénéfice de ce régime douanier particulier est subor-
fraction plus importante et même sur la totalité du lot.
donnée à l’autorisation préalable du ministre ayant l’économie na-
Art. 10. — Il n’incombe dans aucun cas au vérificateur de faire pro- tionale et l’industrie dans ses attributions.
céder au reconditionnement éventuel de la marchandise.
Art. 4. — Toute violation des dispositions du présent arrêté sera
Art. 11. — À l’issue de la vérification, l’exportateur ou son manda- passible des sanctions prévues par la réglementation de change et la
taire présentera au vérificateur, pour autant que la marchandise ait législation douanière.

842 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Farines, maïs, riz et autres produits végétaux
31 mars 2001. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Art. 5. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contrai- temps dans les endroits contenant de la farine de blé, notamment dans
res au présent arrêté. les magasins, entrepôts, marchés, ports, gares, navires, wagons, etc.
Art. 6. — Le secrétaire général à l’Économie nationale et à l’Indus- Art. 4. — En cas de non-conformité à la norme, la mise à la con-
trie ainsi que le président-délégué général de l’Office des douanes et sommation est d’office interdite. il est en conséquence procédé à la
accises sont chargés, chacun en de qui le concerne, de l’exécution du saisie pour destruction, mise sous séquestre, ou pour autre utilisa-
présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature. tion que la fabrication des aliments destinés à la consommation hu-
maine et animale.
Art. 5. — La farine étant une denrée alimentaire périssable, l’Office
congolais de contrôle est compétent pour interdire la mise à la con-
31 mars 2001. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL 012/CAB/MINE- sommation lorsque les délais de conservation et de péremption sont
CI/2001 portant homologation de la norme relative à la dépassés.
farine de blé. (Ministère de l’Économie, du Commerce et Art. 6. — Le contrôle de conformité à la norme est soumis au paie-
de l’Industrie) ment d’une taxe dont le taux et les modalités de perception sont à
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. déterminer par voie d’arrêté.

Art. 1er. — La norme congolaise relative à la farine de blé no NC Art. 7. — Les infractions au présent arrêté sont punies d’une peine
002-A, présentée en cinq séries cotées de NC 002-A-100 à NC de servitude pénale principale de six mois au maximum et d’une
002-500, telle qu’élaborée par le Comité national de normalisation amende de cinq cents mille à un million de francs congolais ou l’une
«CNN», en sigle, ainsi que ses annexes, est homologuée et rendue de ces peines seulement.
obligatoire en République démocratique à dater de la signature du
présent arrêté.
Art. 8. — Les dispositions antérieures non contraires à la norme NC
002-A et au présent arrêté, restent en vigueur.
Art. 2. — Toute farine de blé, de fabrication locale ou d’importa-
tion, doit être conforme à la présente norme.
Art. 9. — Le secrétaire général au Commerce, le secrétaire général
à l’Industrie ainsi que le président-délégué général de l’Office congo-
Art. 3. — Dans l’exercice de leur mission, les agents de l’Office congo- lais de contrôle «OCC», en sigle, sont chargés, chacun en ce qui le
lais de contrôle, ou, à défaut, les agents du ministère ayant l’industrie et concerne, de l’exécution du présent arrêté qui entre en vigueur à la
le commerce dans ses attributions, ont le droit de pénétrer en tout date de sa signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 843


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Huiles
20 mai 1933. – DÉCRET

Huiles

Décr. du 20 mai 1933 — Huileries. — Protection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 844


O.-L. 41-296 du 3 octobre 1949 — Huiles de palme et produits dérivés. — Exportation . . . . 846
O.-L. 41-297 du 3 octobre 1949 — Palmistes. — Exportation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 846
Ord. 41-412 du 7 décembre 1953 — Huiles de table. — Commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 846

20 mai 1933. – DÉCRET – Réglementation de la protec- Art. 4. — À l’exclusion de toute autre personne, le titulaire de la
tion des huileries. (B.O., 1933, p. 409) zone aura le droit, sans être muni du permis de récolte:

Art. 1er. — Le gouverneur général ou ses délégués peuvent con- a) de récolter ou de faire récolter à l’intérieur de la zone les fruits des
sentir les avantages prévus par le présent décret aux particuliers ou palmiers élaïs, croissant sur les terres vacantes situées dans la zone.
sociétés qui assumeront les obligations précisées ci-après. Les indigènes, exerçant des droits d’occupation du terrain dans la
zone resteront toutefois autorisés à y récolter les fruits des palmiers
Art. 2. — Les régions dans lesquelles s’appliquent les avantages sans permis de récolte;
prévus par le présent décret s’appellent zones d’huileries.
b) [O.-L. du 15 juin 1951. — d’acheter les produits de palmiers élaïs
Une zone d’huilerie ne pourra s’étendre sur plus de 30 kilomètres aux indigènes];
dans sa plus grande dimension.
c) de faire effectuer, à ses frais, avec l’accord des autorités territoriales,
Les limites de zones voisines seront distantes les unes des autres d’au dans les palmeraies domaniales, des travaux de nettoyage des pal-
moins 10 kilomètres. miers, de débroussage et d’aménagement, sans pouvoir endommager,
entraver ou restreindre les cultures indigènes;
Les demandes de zones d’huileries seront adressées en triple exem-
plaire au gouverneur de la province. Elles donneront les renseigne- d) de conclure avec les collectivités indigènes, lorsque ces contrats
ments suivants: seront réglementés par la législation, des contrats ayant pour but
l’aménagement des palmeraies, des travaux de défrichement pour
1° les nom, prénoms et domicile du demandeur; s’il s’agit d’une so-
compte du concessionnaire, le service des engins qui leur auraient
ciété des références équivalentes;
été confiés.
2° l’objet de l’entreprise;
Art. 5. — Dans les zones, le concessionnaire d’une ou de plusieurs
3° l’exposé des moyens de traitement et de transport que le deman- zones aura en outre le droit:
deur se propose d’utiliser; a) d’acquérir en propriété des terres à concurrence d’une superficie to-
4° la justification des moyens financiers dont dispose le demandeur tale maximum de 50 hectares en vue de l’établissement d’usines, ate-
pour l’exécution du programme proposé; liers, magasins ou autres installations fixes nécessaires à l’exploitation.

5° un plan de situation de la zone portant indication des limites pro- Ces terres seront cédées aux prix minima des terres à destination in-
posées. dustrielle réduits de 50 p. c.;

[Décr. du 21 janvier 1950. — La concession d’une zone d’huilerie sera b) d’obtenir en occupation provisoire conformément à l’arrêté royal du
constatée par la remise d’une licence d’exploitation qui donnera lieu 3 décembre 1923 sur la vente et la location des terres, une superficie de
au paiement d’une taxe unique de 7.500 francs.] 450 hectares destinés à l’établissement de plantations nouvelles.

La licence déterminera les limites de la zone ainsi que la capacité mi- Dès que les conditions de mise en valeur auront été réalisées, les ter-
nimum des installations et du matériel à y placer. res pourront être acquises en propriété aux prix minima des tarifs en
vigueur pour des terres à destination agricole réduits de 50 %.
Si le titulaire de la licence ne justifie pas au moment de l’agréation
Seront considérés comme mis en valeur les terrains comportant par
de sa demande qu’il a déjà équipé les installations prévues, la licence
hectare au moins 100 palmiers de sélection plantés depuis la création
déterminera le délai dans lequel, sous peine de déchéance, devront
de la zone à au moins 7 mètres l’un de l’autre et entretenus;
se faire ces installations et l’introduction du matériel.
c) d’établir une ou plusieurs factoreries en se conformant aux règle-
Art. 3. — La durée de la concession ne pourra dépasser quinze an-
ments généraux en vigueur.
nées à dater du 1er janvier ou du 1er juillet qui suivra la remise de la
licence. Art. 6. — L’impôt personnel sur la superficie des bâtiments ne sera
pas perçu pendant les cinq premières années qui s’écouleront à partir
Dans un rayon de 200 kilomètres autour de la zone qui lui aura été
du 1er janvier suivant la date de la licence d’exploitation de la zone.
concédée, le titulaire ne pourra obtenir d’autres zones que si les zones
antérieurement accordées ont été équipées et mises en exploitation. Pendant la même période de cinq années, l’impôt personnel dû à rai-
son du nombre d’employés, d’ouvriers ou de domestiques sera réduit
À l’expiration des quinze années, la licence sera renouvelée pour de moitié.
une période de même durée, à condition que le titulaire, ayant mis
la zone en exploitation, se soit acquitté de ses obligations. Art. 7. — [Abrogé par le D.-L. du 14 juillet 1961.]

844 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Huiles
20 mai 1933. – DÉCRET

Art. 8. — Le gouvernement de la Colonie s’engage, pendant la du- provisoire. Il sera tenu compte dans ce calcul des plantations effectuées
rée de la validité de la licence d’exploitation: avant l’expiration du délai de cinq années, ainsi que de celles qui dé-
passeraient la superficie annuelle imposée.
a) à ne pas accorder à des tiers dans le périmètre des zones, des con-
cessions de terres vacantes en vue de plantations de palmiers, d’ex- Art. 10. — La licence d’exploitation des zones pourra être retirée
ploitation de palmeraies spontanées ou d’installation d’huileries; au titulaire:

b) à ne pas autoriser au profit de tiers des contrats comportant, dans a) s’il n’a pas exécuté les obligations prévues par le paragraphe in
la zone, une occupation de terres indigènes, destinées à l’industrie, fine de l’article 9;
à la culture ou au commerce des produits des palmiers; b) s’il manque gravement aux obligations qui lui sont imposées par le
décret ou à celles qu’il a consenties dans les conventions intervenues
c) à autoriser le titulaire de la zone, dans les limites de celle-ci, à faire
avec les indigènes.
usage gratuitement du terrain domanial non bâti ni mis en culture
pour l’établissement de routes, quais et embarcadères, le long des Si le gouverneur de la province estime que le titulaire d’une licence a
cours d’eau, dans les conditions qui seront déterminées par le gou- gravement manqué à ses obligations, il l’avertit par lettre recomman-
verneur de la province et dans la mesure nécessaire aux besoins de dée à la poste.
l’exploitation.
Le titulaire aura six mois à partir de la date de la réception de cette
[Décr. du 21 janvier 1950. — La Colonie pourra, en tout temps, et lettre pour faire opposition, par simple lettre recommandée adres-
moyennant un préavis d’un an, déclarer d’utilité publique et reprendre sée au gouverneur général.
sans indemnité les routes, quais et embarcadères. Si aucune opposition n’a été faite à l’avis du gouverneur dans le délai
précité, le titulaire sera déchu de la licence de plein droit et sans mise
En ce qui concerne le gros matériel pour l’entretien des routes ainsi en demeure.
que pour l’exploitation des quais et embarcadères, la Colonie re-
prendra ce matériel moyennant une indemnité fixée par experts, Si le gouverneur général ne croit pas devoir accepter les explications
pour autant que ce matériel ait été acquis avec l’accord préalable de données par le titulaire, celui-ci portera le litige devant les tribunaux
la Colonie. qui trancheront le conflit.

Toutefois, cette dernière condition ne s’appliquera pas au matériel En cas de déchéance, si la Colonie accorde pour la zone une licence
dont la commande aurait été passée avant le 1er janvier 1950. d’exploitation à un autre concessionnaire, les terrains cédés ou con-
cédés pourront faire retour à la Colonie dans les conditions prévues
La Colonie, après la reprise, supportera les frais d’entretien des rou- par la réglementation sur la matière,
tes, quais et embarcadères, dont pourront user gratuitement les titu- Toutefois, le concessionnaire déchu aura droit à une indemnité à char-
laires des zones d’huileries pendant la durée de celles-ci pour les be- ge du titulaire de la nouvelle licence. Cette indemnité sera égale à la va-
soins de l’exploitation.] leur actuelle des constructions et plantations fixée à dire d’experts.
Art. 9. — Le titulaire d’une licence d’exploitation de zone a l’obliga- Art. 11. — Seront punis d’une peine de servitude pénale de 7 jours
tion: à 1 mois et d’une amende de 100 à 2.000 francs, ou d’une de ces pei-
nes seulement:
a) d’équiper la zone aux conditions prévues par l’article premier
dans un délai de deux ans à dater de l’octroi de la licence, délai qui a) les non-indigènes qui, dans la zone, cueilleront ou feront cueillir,
pourra être prorogé pour trois ans au maximum par une décision du achèteront ou feront acheter des produits des palmiers, en dehors
gouverneur de la province; des conditions prévues par l’article 4;
b) de créer des postes d’achat aux endroits déterminés de commun b) quiconque, même hors de la zone, achètera ou vendra, sans
accord avec [l’administrateur territorial]; l’autorisation du concessionnaire, des huiles produites au moyen
– Ainsi modifié par l’Ord. du 29 octobre 1947. des engins appartenant à celui-ci.

c) de faire usage dans la mesure du possible de moyens de transports Art. 12. — Le présent décret est applicable dans les domaines gérés
permettant de supprimer ou diminuer le portage et le pagayage; par le Comité spécial du Katanga et le Comité national du Kivu.

d) de maintenir ses installations et leurs dépendances en bon état de Les cessions et concessions de terres, prévues à l’article 4, y seront
marche; demandées et accordées conformément aux règlements desdits co-
mités, l’autorité administrative ayant le droit de provoquer la dé-
e) de marquer par des pancartes ou des bornes apparentes les limi- chéance des titulaires de zones dans les cas et suivant la procédure
tes de la zone; prévus à l’article 10.
f) de choisir 50 % au moins du personnel blanc attaché à ses exploita- Art. 13. — Le gouverneur général ou les gouverneurs de province
tions parmi des personnes de nationalité belge, qu’il s’agisse du per- délégués détermineront les régions de la Colonie dans lesquelles le
sonnel dirigeant ou du personnel subalterne, d’acheter en Belgique
présent décret sera mis en application.
50 % au moins du matériel ou des approvisionnements nécessaires. Le
ministre des Colonies pourra exiger que le quart au moins de la pro- Art. 14. — Les commerçants ayant créé dans les terres de la zone,
duction non consommée sur place soit exportée en Belgique;
avant la création de celle-ci, des établissements commerciaux en
g) d’avoir planté de palmiers à huile, à partir de la cinquième année qui matériaux durables, pourront continuer leurs opérations en ce qui
suivra la délivrance de la licence d’exploitation, une superficie de dix concerne l’achat et la vente des produits oléagineux, sauf ce qui est
hectares par an sur les terres qui lui seront accordées en occupation prévu à l’article 4.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 845


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Huiles
3 octobre 1949. – ORDONNANCE-LOI

Art. 2. — Toute exportation de palmistes est subordonnée à la pré-


sentation d’un certificat d’analyse délivré par le service du contrôle
3 octobre 1949. – ORDONNANCE-LOI 41-296 – Exporta- des produits ou par un organisme agréé par le gouverneur général;
tion des huiles de palme, des produits dérivés de l’huile celui-ci indiquera le pourcentage de coques, fibres, amandes pour-
de palme et des produits contenant de l’huile de palme. ries ou avariées et/ou autres matières étrangères. Ce pourcentage ne
(B.A., 1949, p. 1899) pourra pas dépasser 5 % au poste de sortie de la Colonie.

Art. 1er. — L’exportation de l’huile de palme, de produits dérivés Art. 3. — La présente ordonnance législative, applicable au Congo
de l’huile de palme et de produits contenant de l’huile de palme est belge et au Ruanda-Urundi, entre en vigueur le 1er décembre 1949.
subordonnée à la remise par l’exportateur d’un bulletin d’analyse,
faute duquel l’administration de la douane refusera la sortie de la
marchandise.

Le bulletin d’analyse doit être obtenu d’un laboratoire de la Colonie 7 décembre 1953. – ORDONNANCE 41-412 – Commerce
ou d’un laboratoire agréé par le gouverneur général. Pour les huiles, des huiles de table. (B.A., 1953, p. 2017)
il indiquera le pourcentage d’acides gras libres, d’eau et d’impuretés;
pour les produits dérivés et composés, il indiquera le pourcentage Art. 1er. — Les récipients contenant de l’huile de table destinée à
d’huile de palme contenu dans le mélange. l’alimentation humaine et importée, offerte en vente, détenue en
vue de la vente, transportée, vendue ou livrée doivent être munis
[O.-L. du 7 mars 1950. — L’exportation des produits mentionnés au d’une étiquette mentionnant d’une façon apparente et indélébile:
bulletin d’analyse doit avoir lieu dans les 30 jours de l’analyse; passé
ce délai, un nouveau bulletin d’analyse doit être présenté. L’analyse a) le nom ou la raison sociale du fabricant, et éventuellement la mar-
ne peut être effectuée par un laboratoire, ou un chimiste, au service que;
du vendeur ou de l’exportateur ou dépendant d’eux.]
b) la dénomination exacte du produit, en conformité avec les dispo-
Art. 2. — L’exportation des huiles de palme contenant plus de sitions de l’article 2 de la présente ordonnance et à l’exclusion de
0,50 % d’eau et de 0,02 % d’impuretés est interdite. toute autre qualification, cette dénomination garantit en même
temps la qualité du produit;
Art. 3. — L’exportation des huiles de palme titrant plus de 8,50 %
d’acides gras libres au poste de sortie, des produits dérivés de l’huile de c) la contenance minimum garantie du récipient exprimée en litres
palme et des produits contenant de l’huile de palme est en outre subor- ou en centilitres.
donnée à l’obtention d’une licence d’exportation, faute de laquelle l’ad- Art. 2. — A. Pour pouvoir être vendue sous la dénomination «huile
ministration de la douane refusera la sortie de la marchandise. d’arachides raffinée» ou «huile d’arachides raffinée garantie pure»,
La licence d’exportation n’est pas requise pour les huiles de palme le produit doit satisfaire aux conditions ci-après:
titrant moins de 8,50 % d’acides gras libres au poste de sortie. a) être extrait de l’endosperme de différentes variétés d’arachides
La licence d’exportation est délivrée par le gouverneur général ou hypogaea;
son délégué. b) être désodorisé et désacidifié;
Art. 4. — L’ordonnance législative 41-24 du 22 janvier 1948; telle c) ne pas contenir plus de 0,25 % d’acide oléique, de 0,01 % d’impu-
que modifiée par les ordonnances législatives 41-441 du retés et de 0,15 % d’eau;
20 décembre 1948 et 41-120 du 6 avril 1949, est abrogée.
d) répondre négativement au test de rancidité.
Art. 5. — La présente ordonnance législative, applicable au Congo
belge et au Ruanda-Urundi, entrera en vigueur le 1er janvier 1950. B. L’huile qui, bien que répondant aux normes définies sub a) et d)
du littéra A, ne remplit pas les conditions minima déterminées sub
b) ou c) doit être vendue sous la dénomination «huile d’arachides».
C. Le produit obtenu par le mélange d’huile d’arachides, raffinée
comme défini sub A, ou non, avec une autre huile comestible ne
3 octobre 1949. – ORDONNANCE-LOI 41-297 – Exporta- peut être vendu sous la dénomination «huile d’arachides». Le cas
tion des palmistes. (B.A., 1949, p. 1901) échéant, l’étiquette portera la mention «huile de table».

Art. 1er. — L’ordonnance législative 69/A.E. du 11 mars 1942 telle Art. 3. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies
que modifiée par l’ordonnance législative 39/A.E. du 31 janvier des peines prévues à l’article 10 du décret du 26 juillet 1910 sur la
1947 est abrogée. fabrication et le commerce des denrées alimentaires.

846 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Lait, œufs et produits dérivés [Denrées alimentaires]
14 juin 1956. – ORDONNANCE

Lait, œufs et produits dérivés [Denrées alimentaires]

O.-L. 280/Vét. du 29 septembre 1945 — Beurre. — Contrôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 847


Ord. 54-179 du 14 juin 1956 — Produits laitiers, margarine et graisses alimentaires . . . . . . 847
Ord. 41-424 du 24 août 1959 — Œufs en coque. — Commerce et préparation . . . . . . . . . . . . 855

29 septembre 1945. – ORDONNANCE-LOI 280/Vét. – effectuée au plus tard 15 jours avant et au plus tôt 8 jours après la par-
Contrôle du beurre. (B.A., 1945, p. 1301) turition.

Art. 1er. — II est instauré un contrôle officiel du beurre fabriqué ou Lorsque les conditions dans lesquelles se fait le commerce du lait ne
mis en vente au Congo belge et au Ruanda-Urundi en vue de garan- permettent pas un contrôle direct à l’étable, l’appréciation du lait
tir l’origine, la propreté, l’hygiène de la fabrication ainsi que les qua- entier doit être basée sur les normes suivantes: poids spécifique à
lités de ce produit qui doit être conforme aux prescriptions des règle- 15° C: 1.028; graisse butyrique: 2,7 % au minimum; résidu sec:
ments pris par le gouvernement de la Colonie en application du dé- 10,7 % minimum.
cret du 26 juillet 1910 sur la fabrication et le commerce des denrées La dénomination «lait» sans indication de l’espèce animale de pro-
alimentaires. venance est réservée au lait de vache.
Art. 2. — Tous les beurres importés et ceux de production locale Tout lait provenant d’une femelle laitière autre que la vache doit être
destinés à être mis en vente sont soumis à ce contrôle. désigné par la dénomination «lait» suivie de l’indication de l’espèce
Art. 3. — Les beurres de production locale seront classés en diffé- animale dont il provient: «lait de chèvre», «lait de brebis», etc.
rentes catégories selon leur qualité. Les mélanges de ces différents laits avec celui de vache doivent por-
Il sera tenu compte de cette classification dans la fixation des prix de ter une dénomination correspondant à leur composition.
vente en accordant un avantage aux produits de meilleure qualité. Si le lait entier est vendu à l’état cru, il doit:
Les gouverneurs de province détermineront la date d’entrée en vi-
1° provenir d’exploitations pourvues d’eau naturelle potable, ou
gueur du présent article.
rendue potable par un procédé approuvé par le directeur du service
Art. 4. — Les fonctionnaires du service vétérinaire ou toute autre de l’hygiène provincial;
personne spécialement désignée par le gouvernement général sont
2° être propre et le demeurer jusqu’au moment de la vente au con-
chargés d’effectuer le contrôle et la classification dont question aux
sommateur, sa propreté étant reconnue par l’épreuve de filtration
articles 1er et 3 ci-dessus.
sur ouate;
Art. 5. — II est institué une taxe rémunératoire du contrôle des 3° au moment de la vente au consommateur, ne pas décolorer le
beurres repris ci-dessus fixée à un franc au kilo de beurre importé ou
bleu de méthylène en moins de trois heures.
de fabrication locale.
B. par lait de ferme: le lait entier vendu ou destiné à être vendu directe-
Les modalités de perception de cette taxe seront fixées par les gou-
ment au consommateur en dehors de l’exploitation où il a été produit.
verneurs de province.
C. par lait standardisé: le lait qui, dans une laiterie, a subi un traite-
Art. 6. — Les infractions à la présente ordonnance législative et aux
ment afin de lui donner une teneur constante en matière grasse d’au
ordonnances et arrêtés pris pour son exécution sont punissables de
moins 30 grammes par litre. Cependant, le lait ainsi traité qui aurait
200 francs d’amende et de 7 jours de servitude pénale ou de l’une de
une teneur en matière grasse inférieure à 30 grammes par litre de-
ces peines seulement.
vrait obligatoirement être considéré comme lait écrémé.
Art. 7. — La présente ordonnance législative qui est applicable au
D. par lait pasteurisé: le lait qui a subi un chauffage à des températu-
Congo belge et au Ruanda-Urundi entrera en vigueur le 15 octobre
res comprises entre 63° C et 95° C pendant un temps suffisant pour
1945.
détruire les microbes nuisibles non sporulés, suivi d’une réfrigéra-
tion à une température maximum de 5° C.
Le lait pasteurisé doit, à la sortie de l’atelier de traitement, ne pas renfer-
mer plus de 100.000 germes microbiens vivants par centimètre cube.
14 juin 1956. – ORDONNANCE 54-179 – Préparation et
commerce des produits et sous-produits de l’industrie Jusqu’au moment de la vente au consommateur:
laitière, de la margarine, et des graisses alimentaires. 1° être propre, la propreté étant reconnue par l’épreuve de filtration
(B.A., 1956, p. 1234) sur ouate;
Art. 1er. [Ord. du 2 mars 1959, art. 1er. — On entend: 2° être exempt de germes pathogènes;
A. par lait entier: le produit intégral de la traite totale et ininterrompue 3° ne pas renfermer plus de 200.000 germes microbiens vivants par
d’une femelle laitière saine, convenablement nourrie et non surmenée, centimètre cube;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 847


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Lait, œufs et produits dérivés [Denrées alimentaires]
14 juin 1956. – ORDONNANCE

4° être maintenu à une température inférieure ou égale à 10° C, sauf Lait en poudre ou desséché: le produit solide dont la matière sèche
dérogation spéciale et temporaire accordée par le médecin, directeur contient 26 % au moins de graisse butyrique, obtenu en éliminant
du service de l’hygiène provincial. du lait la presque totalité de son eau.
Les récipients utilisés pour le transport du lait en vrac doivent: Poudre de lait écrémé ou lait écrémé desséché: le produit solide dont
la matière sèche contient 2 % au plus de graisse butyrique, obtenu
1° avoir une contenance supérieure à un litre, afin que soit évitée en éliminant du lait écrémé la presque totalité de son eau.
toute confusion avec les récipients utilisés pour le transport du lait
pasteurisé conditionné; Poudre de lait partiellement écrémé ou lait partiellement écrémé
desséché: le produit solide dont la matière sèche contient moins de
2° être maintenus en bon état d’entretien; 25 % et plus de 2 % de graisse butyrique, obtenu en éliminant du lait
3° avant chaque utilisation, être propres et aseptisés au moyen d’un écrémé la presque totalité de son eau;
procédé autorisé; J. par lait reconstitué: le produit qui résulte du mélange des consti-
4° sitôt remplis, être fermés et le demeurer jusqu’à la vente au con- tuants du lait en poudre avec de l’eau dont tous les caractères répon-
sommateur; dent aux normes exigées d’une eau potable.
Le lait reconstitué ne peut être vendu que sous les dénominations
E. par lait pasteurisé conditionné: du lait pasteurisé distribué en réci-
suivantes:
pients adéquats (flacons, bouteilles, boîtes, etc.).
1° Lait reconstitué: pour le lait dont la teneur en principes constitu-
Celui-ci doit, jusqu’au moment de la vente au consommateur:
tifs se rapproche de celle du lait entier.
1° être propre, sa propreté étant reconnue par l’épreuve de filtration 2° Lait écrémé reconstitué: pour le lait dont la teneur en principes
sur ouate; constitutifs se rapproche de celle du lait écrémé. L’addition au lait re-
2° être exempt de germes pathogènes détruits par la pasteurisation, constitué de substances autres que les éléments naturels du lait est
présenter une réaction négative lors de la recherche des bactéries in- rigoureusement interdite. Ce lait sera pasteurisé «ou» stérilisé et de-
dologènes dans un centimètre cube; vra répondre aux définitions de ces produits, telles qu’elles sont
énoncées au présent article;
3° ne pas renfermer plus de 100.000 germes microbiens vivants par – Texte conforme à l’erratum.
centimètre cube;
K. par crème: le produit qui se sépare du lait soit par repos, soit par
4° être maintenu à une température inférieure ou égale à 10° C; centrifugation et qui contient au moins 20 % de matière grasse.
F. par lait bouilli: le lait qui a été chauffé pendant 5 à 40 minutes à Par crème à fouetter: une crème qui contient au moins 40 % de ma-
une température de 100° C minimum et à la pression ordinaire; tière grasse.
G. par lait stérilisé: le lait qui a été chauffé à une température de 100° Par crème diluée: le produit qui contient plus de 4 % et moins de
C minimum sous une pression supérieure à la normale et pendant 20 % de matière grasse et qui se sépare du lait par repos, soit par
un temps suffisant pour détruire tous les micro-organismes; centrifugation.
H. par lait homogénéisé ou fixé: le lait qui a été traité mécanique- Par crème pasteurisée: la crème qui a subi un chauffage à des tem-
ment afin d’empêcher par l’altération de ses propriétés physiques, la pératures comprises entre 65° C et 95° C pendant un temps suffisant
dissociation des globules de matière grasse des autres éléments pour détruire les microbes nuisibles non sporulés, suivi d’une réfri-
constitutifs; gération à une température maximum de 10° C;
I. par lait conservé: le lait dont la conservation est assurée par une L. par lait écrémé: le liquide résultant de l’écrémage total du lait entier,
évaporation plus ou moins poussée, suivie d’une mise en boîtes ou de son écrémage partiel si cette opération a eu pour effet de réduire
étanches avec ou sans stérilisation: sa teneur en graisse butyrique à moins de 27 grammes par litre;
a) Le lait condensé, évaporé, concentré, dont le volume a été réduit M. par matière grasse: la graisse butyrique contenue dans le lait;
par élimination d’une partie de son eau, contiendra au moins: N. par dénomination générale de beurre: la graisse contenant une
en ce qui concerne les laits sucrés (pasteurisés avant mise en boîtes): certaine portion d’eau, retirée exclusivement du lait de vache par
8 % de matière grasse et 28 % d’ingrédients laitiers secs totaux (ma- des moyens mécaniques, sans adjonction d’autres graisses et traitée
tières grasses et solides lactiques non gras inclus); par les procédés usuels.

en ce qui concerne les laits non sucrés (stérilisés après mise en boî- Le beurre ne peut contenir d’autres matières que celles qui provien-
tes): 7,8 % de matière grasse et 25,8 % de matières solides lactiques nent des substances dont il procède, ou de l’emploi dans sa produc-
totales (matières grasses et solides lactiques non gras inclus); tion, fabrication ou préparation, de sel de cuisine, de ferments orga-
niques, de matières colorantes insolubles dans une solution d’acide
en ce qui concerne le lait écrémé condensé non sucré: 20 % de ma- chlorhydrique ou d’acide citrique.
tières solides;
Les dénominations particulières suivantes s’appliquent exclusivement
en ce qui concerne le lait écrémé condensé sucré: 20 % de matières aux beurres fabriqués au Congo belge et destinés au commerce:
solides sans compter le sucre ajouté.
1° beurre spécial ou beurre de marque: un beurre qui a été fabriqué
b) La poudre de lait, lait en poudre ou lait desséché obtenu du lait avec un soin particulier à l’aide de crème de lait pasteurisée et qui a
par élimination de son eau contiendra: la propriété de se conserver longtemps;

848 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Lait, œufs et produits dérivés [Denrées alimentaires]
14 juin 1956. – ORDONNANCE

2° beurre de table: un beurre fabriqué avec de la crème de lait non 1° tous produits ou sous-produits de l’industrie laitière destinés à
pasteurisée et mis dans le commerce à l’état frais; l’alimentation qui, revêtus par le fabricant, le préparateur, le ven-
deur, de l’une des appellations reprises à l’article 1er ci-dessus ou
3° beurre de ferme: le beurre fabriqué par un producteur, au siège de d’une appellation analogue, ne répondraient pas à la définition don-
son exploitation, à l’aide de crème non pasteurisée provenant exclu- née, au même article, pour cette appellation;
sivement du lait produit par son propre bétail;
2° tous produits quelconques destinés à l’alimentation qui, soit par
Quelle que soit leur teneur en sel de cuisine, le beurre spécial ou de l’appellation, soit par la présentation qui leur serait donnée, risque-
marque, le. beurre de table et le beurre de ferme doivent avoir une raient d’être confondus avec les produits ou sous-produits de l’industrie
teneur en graisse butyrique d’au moins 82 % et avoir une apparen- laitière, énumérés à l’article 1er ci-dessus.
ce, une odeur et une saveur irréprochables; de plus, la graisse obte-
nue par leur fonte ne doit pas avoir plus de 4° d’acidité exprimée en Art. 4. — Les appellations qui s’appliquent aux produits et sous-pro-
notation C.I. (convention internationale); duits du lait, à la margarine et aux graisses alimentaires et qui sont dé-
finies dans la présente ordonnance, seront reproduites dans le libellé
4° beurre de cuisine: tout beurre qui ne répond pas aux conditions des factures, lettres de chargement ou autres documents commerciaux
fixées pour le beurre spécial, le beurre de table ou le beurre de ferme mis en circulation.
en ce qui concerne le degré d’acidité et les qualités organoleptiques;
cependant, sa teneur en graisse butyrique ne peut être inférieure à Art. 5. [Ord. du 2 mars 1959, art. 2. — La vente au consommateur
80 % et son acidité supérieure à 12 exprimée en notation C.I. Il peut des laits énumérés à l’article 1er lettres A, B, C, D et E, doit avoir lieu:
présenter une saveur acidulée à l’exclusion de toute altération; 1° s’il s’agit de lait cru: dans les 24 heures suivant la fin de la traite;
5° beurre laiteux: tout beurre contenant moins de 80 % de graisse 2° s’il s’agit de lait pasteurisé: au plus tard le lendemain du jour de
butyrique; la livraison;
6° beurre fondu: le produit obtenu par la fonte du beurre et débar- 3° s’il s’agit de lait pasteurisé conditionné: au plus tard le deuxième
rassé de l’eau et des autres composants du lait; jour suivant celui de la livraison au détaillant, avant 10 heures.
7° beurre régénéré: le beurre qui, dans le but de le rafraîchir, d’abais- Les laits conservés et reconstitués ne peuvent être vendus, détenus
ser son degré d’acidité ou de corriger son goût, est soumis à une ma- pour la vente, exposés en vente, colportés ou transportés pour la
nipulation quelconque où il n’est fait usage que du lait, de crème, vente ou la livraison qu’en récipients hermétiquement clos, flacons
d’eau ou de sel, et qui présente la même composition que le beurre de verre capsulés ou autres récipients non récupérables.
naturel, telle que définie au littera m ci-dessus;
L’usage des récipients non récupérables ne pourra être admis qu’à la
O. par lait de beurre ou babeurre: le produit restant après l’extraction du condition que leur confection soit irréprochable des points de vue
beurre par barattage de la crème sûre ou douce avant d’ajouter l’eau de technique et sanitaire. Ils doivent être hermétiquement clos, résistants,
lavage du beurre, et ne contenant pas moins de 8 % de matières solides assurer une protection parfaite contre tous les facteurs extérieurs de
du lait, caséine, lactose, sels minéraux; dégradation: humidité, poussière, lumière, etc.; être rigoureusement
imperméables.
P. par fromage: le produit, fermenté ou non obtenu par l’emprésurage
ou l’acidification du lait entier, additionné ou non de crème, de lait Il est également exigé que les produits entrant dans la composition
écrémé ou de lait aigri, et pour la fabrication duquel il n’est pas em- de ce conditionnement n’exerceront aucune action nocive sur la
ployé d’autres matières que des ferments organiques, du sel de cuisine, qualité et la salubrité du lait.
des matières colorantes et adjuvantes inoffensives, des épices, de la pa- Les récipients seront munis d’une étiquette indiquant:
raffine (pour le glaçage de la croûte), ou de la mie de pain en petite
quantité en ce qui concerne les fromages de Roquefort; 1° la nature du produit, conformément aux définitions reprises à
l’article 1er de l’ordonnance 54-179 du 14 juin 1956, telle que modi-
Par fromage-crème, fromage gras, fromage demi-gras: les fromages fiée par la présente ordonnance, en caractère de couleur très foncée,
dont la teneur en matière grasse provenant du lait n’est pas inférieu- très apparente, d’au moins 8 mm de hauteur pour les récipients de
re respectivement à 45 %, 35 %, 20 % de la substance sèche; plus d’un demi-litre et de 5 mm pour ceux de capacités inférieures
Q. par petit lait ou whey: le résidu de la fabrication du fromage après ou égales à un demi-litre;
extraction de la matière grasse et de la caséine.] 2° la teneur en élément constitutif: graisse butyrique, lactose, caséine;
Art. 2. — Sont appelées graisses alimentaires, les mélanges soit de 3° la capacité effective exprimée en centilitres;
beurre, tel que ce produit est défini à l’article 1, littera K, avec
d’autres graisses ou huiles, soit de graisses entre elles ou avec des 4° le jour de la fabrication en caractères indélébiles;
huiles ou de l’eau; les beurres de coco et de palme étant considérés 5° le nom ou la raison sociale du fabricant ou du vendeur et son adres-
comme huile. se, et s’il y a lieu, son numéro d’inscription au registre du commerce;
Les graisses alimentaires ne peuvent être désignées que sous le nom 6° le numéro d’immatriculation de l’atelier de stérilisation;
de «margarine» ou d’une dénomination indiquant la nature de la
7° le mode d’emploi;
matière première qui a servi à leur fabrication.
8° la dénomination de vente sera accompagnée s’il y a lieu du mot
Art. 3. — II est interdit d’importer, de fabriquer, de préparer pour la «homogénéisé»].
vente, de vendre, de proposer ou d’exposer en vente, de détenir ou
de transporter pour la vente: Art. 6. — II est interdit d’utiliser pour l’alimentation, du lait:

Édition 2003 – © Larcier Tome III 849


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Lait, œufs et produits dérivés [Denrées alimentaires]
14 juin 1956. – ORDONNANCE

a) contenant des micro-organismes dangereux ou nuisibles pour Le gouverneur de province peut accorder d’autres dérogations à cet-
l’homme; te interdiction;
b) provenant soit de bêtes traitées au moyen de médicaments suscep- 11° les conserves de lait en état de fermentation, contenant des an-
tibles d’être éliminés par la mamelle et de nuire au consommateur, soit tiseptiques ou des colorants ou préparés au moyen de laits visés à
de bêtes atteintes d’une des maladies suivantes: l’article 6;

1° mammite cliniquement décelable ou caractérisée par des altéra- 12° les crèmes, beurres, fromages, margarines, graisses alimentaires:
tions visibles du lait. a) contenant des matières toxiques;
Il en sera de même pour toute bête chez laquelle la mammite aura b) additionnés d’antiseptiques autres que les composés de bore dans
été démontrée par des recherches de laboratoire; la mesure indiquée à l’article 8 ci-dessous;
2° plaies suppurantes des trayons ou du pis; c) additionnés de glycérine, d’hydrocarbures, de matières minérales
3° infections des voies génitales avec écoulement; autres que le sel de cuisine;
d) partiellement ou totalement envahis par des moisissures, par les
4° entérite avec diarrhée profuse;
micro-organismes de la putréfaction;
5° tuberculose, quelle que soit son étendue, dénoncée simplement
e) fabriqués ou préparés au moyen d’acides minéraux ou de matiè-
par injection de tuberculine;
res premières déclarées nuisibles à l’exception des matières em-
6° [Ord. du 30 avril 1957, art. 2. — rage, peste bovine, pleuro-pneu- ployées dans la fabrication du fromage artificiel ou fondu, si la quan-
monie contagieuse, charbons bactéridien et bactérien, septicémie tité de ces matières y ajoutées ne dépasse pas une proportion de 3 %
gangreneuse]; en poids du produit fabriqué.

7° fièvre aphteuse; Les dispositions énoncées à l’article 6 et au présent article sont ap-
plicables aux dérivés ou composés liquides du lait.
8° brucellose à Brucella Melitensis.
[Ord. du 30 avril 1957, art. 3. — Est autorisée la vente et la consom-
Art. 7. — Sont déclarés nuisibles par application de l’article 1er, 3°, mation de lait stérilisé provenant de bêtes atteintes de tuberculose
du décret du 26 juillet 1910 sur la fabrication et le commerce des fermée, dénoncée simplement par injection de tuberculine.]
denrées alimentaires:
Art. 8. — Les épreuves auxquelles les personnes désignées à
1° le lait produit en contravention aux dispositions de l’article 6 l’article 39 peuvent soumettre les laits et les produits laitiers destinés
ci-dessus; à l’alimentation, en vue de l’appréciation de leur valeur hygiénique,
comporteront:
2° le lait provenant d’exploitations dans lesquelles sont gardées des bê-
tes atteintes d’une des maladies contagieuses ou infectieuses visées au I. — lait cru:
5°, 6°, 7° et 8° de l’article précédent;
A) vendu tel que:
3° le lait colostral; a) lactofiltration ou centrifugation;
4° le lait altéré de microgermes (lait visqueux, amer, putride, bleu, b) numération totale de la flore microbienne;
rouge, jaune, noir, etc.);
c) recherche de germes pathogènes pour l’homme;
5° le lait trait, préparé ou manipulé par des personnes atteintes
d) recherche des colibacilles fécaux;
d’une des affections citées à l’article 2 de l’ordonnance 74-453 du
31 décembre 1952 relative à la protection et à la salubrité des den- e) recherche des bactéries coliformes;
rées alimentaires, ainsi que par celles dont l’état de santé ou de mal- f) détermination de l’acidité titrable exprimée en degrés Dornic;
propreté corporelle constitue un danger de contamination;
g) épreuve de 10 minutes à la résazurine;
6° le lait additionné d’agents conservateurs neutralisants, colorants
ou épaississants; h) épreuve à l’ébullition;
B) pour être admis à la pasteurisation:
7° le lait souillé par des impuretés, telles que parcelles de fourrage ou
d’excréments, poils, mouches, débris de matières organiques: qui don- a) lactofiltration ou centrifugation;
ne, après quatre heures au moins de repos, un sédiment de 0,5 cc d’im- b) numération totale de la flore microbienne;
puretés par demi-litre de lait ou qui contient par litre plus de 12 milli-
grammes à l’état sec, d’impuretés insolubles dans l’eau, l’alcool, l’éther; c) détermination de l’acidité titrable exprimée en degrés Dornic;

8° le lait contenant des matières toxiques ou nuisibles à la santé, tel- d) épreuve de 10 minutes à la résazurine;
les que des antiseptiques ou des couleurs artificielles nocives; e) épreuve à l’ébullition;
9° le lait offrant une couleur, une odeur ou une saveur anormales; II. — lait pasteurisé:

10° le lait se caillant à l’ébullition. a) lactofiltration ou centrifugation;


b) numération totale de la flore microbienne;
Cette dernière interdiction ne s’applique toutefois pas au lait de
beurre ou babeurre. c) recherche de germes pathogènes pour l’homme;

850 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Lait, œufs et produits dérivés [Denrées alimentaires]
14 juin 1956. – ORDONNANCE

d) recherche des colibacilles fécaux; rouge ou jaune non étamé. Les appareils pasteurisateurs et stérilisa-
teurs doivent être exempts de vert-de-gris ou d’autres oxydations;
e) recherche des bactéries coliformes;
f) détermination de l’acidité titrable exprimée en degrés Dornic; b) des ustensiles ou récipients rouillées ou à la surface rugueuse, ma-
lodorants, aux parois desquels adhèrent des sédiments provenant
g) test à la phosphatase; du lait ou d’autres souillures, qui ne sont pas maintenus en parfait
III. — laits conservés: état de propreté par des nettoyages opérés journellement à l’eau
chaude, à la vapeur ou à l’aide d’une solution alcaline;
a) recherche des germes pathogènes pour l’homme;
b) recherche des colibacilles fécaux; c) des récipients non munis de couvercle à fermeture étanche, ou
des récipients bouchés à l’aide de linges, papier, paille, foin, bois,
c) recherche des bactéries coliformes; caoutchouc plombifère et, en général, de matières pouvant conta-
d) numération totale des germes vivants; miner le lait. Est toutefois autorisé, l’emploi du papier parchemin
vierge de tout usage, destiné à former joint entre la cruche et le cou-
IV. — yoghourt-kephir: vercle et l’emploi de flacons obturés mécaniquement au moyen de
a) détermination de la flore microbienne normale; rondelles en carton, ou autres matériaux inoffensifs à l’état neuf;
b) recherche des germes pathogènes pour l’homme; d) des véhicules malpropres ou transportant des matières pouvant
c) recherche des colibacilles fécaux; souiller le lait ou ses dérivés liquides, à moins que celles-ci ne soient
enfermées dans des récipients qui les isolent efficacement;
d) recherche des bactéries conformes;
e) des voitures transportant de l’eau ou un liquide miscible au lait;
V. — laits caillés, fromages frais, fromages à pâte molle ou dure, fro-
mages fermentés, beurres, crèmes, lacto-protéines: f) des bouteilles et flacons avec épaulement, qui ne sont pas en verre
a) recherche des germes pathogènes pour l’homme; lisse et incolore, cylindriques, à fond plat et aisément nettoyables,
dont l’orifice ou le bouchon sont ébréchés, dont le nettoyage, la désin-
b) recherche des colibacilles fécaux; fection et le rinçage n’ont pas, avant chaque remplissage, été effectués
c) recherche des bactéries conformes. de façon efficace.
Art. 9. — Les gouverneurs de province détermineront les normes Art. 12. — Le lait doit être recueilli, traité, détenu, transporté et mis
auxquelles doivent répondre le lait et ses dérivés pour être admis à la en vente avec soin et propreté.
pasteurisation ou livrés à la consommation. Ces normes ne pourront
être déterminées que dans l’intérêt de l’hygiène. Le lait, les produits ou sous-produits du lait, la margarine et les grais-
ses alimentaires destinés à l’alimentation, devront être efficacement
Art. 10. — II est interdit d’importer, de produire, de fabriquer ou pré- protégés pendant leur fabrication, leur préparation, leur détention
parer pour la vente, d’exposer en vente, de détenir ou de transporter ou leur transport, contre la chaleur du soleil, toutes possibilités de
pour la vente ou la livraison: souillures telles que poussières, insectes, etc.
a) du beurre contenant par kilogramme une proportion de citrates
Art. 13. — Tout lait destiné à être consommé comme tel et qui
et d’acide citrique réunis exprimée en acide citrique, supérieure à un
n’est pas débité immédiatement après la traite ou après son arrivée
demi-gramme;
à la laiterie doit être soumis, dans le plus bref délai, à une réfrigéra-
b) de la margarine ou des graisses préparées contenant des colo- tion et tenu au frais.
rants extractibles par une solution d’acide chlorhydrique;
Art. 14. — II est interdit de laisser ouverts des récipients contenant
c) du beurre additionné de graisses ou huiles diverses, de beurre de du lait ou des dérivés liquides du lait exposés en vente, transportés
coco, de colorants artificiels nocifs, ainsi que de la margarine ou des ou détenus en vue de la vente ou de la livraison.
graisses alimentaires additionnées de substances minérales autres
que l’eau et le sel, et déclarés de ce fait nuisibles. Il est interdit d’utiliser des puisoirs pour retirer le lait des récipients.

Toutefois, l’addition d’une proportion de composés de bore, calcu- Art. 15. — Tout lait vendu au Congo belge, qui a subi un écrémage
lée en acide borique ne dépassant pas 11/2 % du poids de la denrée, ne peut être vendu, exposé en vente, colporté, transporté pour la
est autorisée; vente ou la livraison que dans des récipients ou emballages portant
une des inscriptions suivantes:
d) des produits propres à servir d’aliment pour l’homme, obtenus
par l’incorporation de pectine, de gélatine, de gélose de gommes ou Lait standardisé «écrémé», si la teneur en graisse butyrique est infé-
d’épaississants analogues au lait entier ou à des dérivés liquides du rieure à 30 grammes par litre.
lait entier.
Lait écrémé, si la teneur en matière grasse butyrique est inférieure à
Art. 11. — Nonobstant les dispositions de l’ordonnance du 27 grammes par litre.
17 octobre 1911 sur l’emballage, la préparation et la fabrication des
denrées alimentaires, il est interdit d’employer pour le transport, la Ces inscriptions seront placées sur l’épaulement, ou à défaut, près
préparation, la fabrication, la conservation, la vente ou la livraison du bord supérieur du récipient et éventuellement sur la partie de la
du lait et de ses dérivés destinés à l’alimentation: face directement opposée à l’anse unique de celui-ci.

a) des ustensiles ou récipients en terre cuite non vernissée, en peau, en S’il est fait usage de récipients pourvus de robinets de débit, elles se-
bois ou autre matière végétale ou dont l’intérieur est émaillé, en cuivre ront placées immédiatement au-dessus de ces derniers.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 851


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Lait, œufs et produits dérivés [Denrées alimentaires]
14 juin 1956. – ORDONNANCE

Art. 16. [Ord. du 2 mars 1959, art. 3. — Si pour la vente, l’exposition Art. 19. — Le beurre, la margarine ou les graisses alimentaires ad-
en vente, le colportage, le transport pour la vente ou la livraison du ditionnés de bore, autorisé restrictivement par l’article 10, littera c),
lait, de la crème ou du fromage mou non conservés, il est fait usage ci-dessus, doivent obligatoirement porter sur les emballages, les en-
de: veloppes ou les récipients qui les contiennent et en lettres de mêmes
dimensions que les plus grandes inscriptions qui y figurent, les mots:
A. flacons, bouteilles ou boîtes, ces récipients seront munis d’une éti- «Borique» ou «Additionné d’acide borique.»
quette indiquant:
Pour le commerce de gros, ils seront expédiés et livrés dans des em-
1° la dénomination exacte du produit telle qu’elle est fixée par ballages portant bien lisiblement la susdite mention qui sera repro-
l’article 1er; duite dans le libellé des factures, lettres de chargement ou autres do-
2° le contenu exprimé en centilitres ou en grammes; cuments commerciaux mis en circulation.
Art. 20. — Tout beurre qui contient plus de 2 % de sel de cuisine
3° le nom ou la raison sociale du producteur ou du vendeur et son
sera considéré comme beurre salé.
adresse, et s’il y a lieu, son numéro d’inscription au registre du com-
merce. Il devra être vendu sous une étiquette portant, en outre des indica-
tions prescrites par éventuellement l’article 19 ci-dessus et par
Ces inscriptions seront imprimées sur fond jaune clair pour le lait
l’article 21 ci-dessous, le mot «Salé».
entier, le lait pasteurisé, le lait standardisé, le lait homogénéisé; sur
fond bleu clair pour le lait écrémé et le fromage, en caractères gras Art. 21. — Tout beurre fabriqué au Congo belge, exposé en vente,
deux fois plus grands que tous ceux de tout autre mot de l’étiquette. détenu ou transporté pour la vente ou la livraison, doit être contenu
dans un emballage ou récipient conforme ou spécialement fabriqué
B. cruches, récipients pour vente sans emballage; ceux-ci porteront pour cet usage.
une inscription peinte, de couleur vive, indiquant la dénomination
et la destination exacte du produit telle que prévue par l’article 1er, L’emballage ou le récipient doit porter inscrit en caractères bien lisi-
ainsi que le nom ou la raison sociale du producteur ou du vendeur. bles:

Toutes les inscriptions exigées par le présent article seront maintenues 1° le nom ou la raison sociale et l’adresse du fabricant ou du vendeur
bien lisibles lors de la vente ou la livraison. et, s’il y a lieu, son numéro d’inscription au registre de commerce;

Les cruches et récipients destinés au transport du lait ou des dérivés 2° le poids du contenu;
du lait ne peuvent en aucun cas être employés à d’autres fins. 3° la date de fabrication;
Il ne peut être relevé de trace d’autre produit que de celui pour lequel 4° le numéro de la licence de laiterie ou beurrerie prévue à
ils ont été préalablement désignés ou marqués.] l’article 30 ci-dessous.
Art. 17. — Aucun produit laitier non conservé présenté sous les ap- L’article 30 ne s’appliquant pas au beurre de ferme, l’emballage ou
pellations spéciales de «Lait standardisé», «Lait pasteurisé», «Lait stéri- le récipient contenant du beurre de ferme n’est pas soumis à cette
lisé», «Lait homogénéisé», «Lait cru aseptique pour enfants», «Produit dernière obligation;
sous contrôle sanitaire», «Crème pasteurisée», «Beurre spécial ou de 5° suivant la qualité du beurre contenu, une des dénominations
marque» ou qualifié d’une façon analogue, ne pourra être vendu, mis «Beurre spécial», «Beurre de table», «Beurre de ferme», «Beurre de cui-
en vente, colporté, transporté pour la vente ou la livraison, s’il n’a été sine», «Beurre laiteux», «Beurre fondu», «Beurre régénéré», prévues à
préparé selon des procédés agréés préalablement par le gouverneur l’article 1er, littera K;
général et dans des installations couvertes par la licence prévue à
l’article 30 ci-dessous. 6° éventuellement les inscriptions «Borique» ou «Additionné d’aci-
de borique» et «Salé», telles que prévues par les articles 19 et 20
Il devra en outre être contenu dans un des récipients visés à ci-dessus.
l’article 16 ci-dessus, fermé par une coiffe ou une bande de garantie
qui sera restée intacte lors de la livraison et présentant les inscrip- Art. 22. — Tout beurre importé, sous réserve des dispositions des
tions requises à l’article susdit, auxquelles devra être ajoutée une des articles 3, 7 (12°) et 10 de la présente ordonnance, ne peut être ven-
mentions énumérées au précédent alinéa, dans les mêmes condi- du, détenu pour la vente, colporté ou transporté pour la vente ou la
tions de lisibilité et de présentation. livraison qu’en emballage muni d’une étiquette indiquant le nom
ou la raison sociale du fabricant ou du vendeur, son adresse et le
Art. 18. — Nonobstant les dispositions relatives au beurre de poids net contenu.
l’article 21 ci-dessous, il est interdit d’employer sur le beurre, la mar-
garine ou une graisse alimentaire, ou sur les récipients ou envelop- Art. 23. — Tout fromage, exposé en vente, détenu ou transporté
pes qui les contiennent comme aussi dans toute inscription qui les pour la vente ou la livraison et qui contient d’autres substances que
concerne: celles prévues à l’article 1er, littera N, portera l’indication claire de
chacune des substances ajoutées, outre la mention «Artificiel» qui
a) d’autres indications ou signes d’origine que ceux qui sont relatifs sera apposée dans les conditions prévues.
au pays, la région ou la localité où a été obtenue la matière première
intervenue directement ou indirectement dans la production ou la Toutefois pour le fromage, la mention «Fondu» peut être substituée à
fabrication du produit; la mention «Artificiel» et dispensée de l’indication des substances ajou-
tées, lorsque celles-ci ne comportent d’autres matières émulsionnantes
b) des indications ou signes susceptibles de faire indûment attribuer pour une proportion de 3 % au plus du produit, conformément à
au produit des propriétés ou des qualités qu’il n’a pas. l’article 7, 12°, littera e), ci-dessus.

852 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Lait, œufs et produits dérivés [Denrées alimentaires]
14 juin 1956. – ORDONNANCE

Art. 24. — Tout fromage vendu, exposé en vente, détenu ou trans- Le requérant devra en outre prouver qu’il possède les connaissances
porté pour la vente ou pour la livraison et dont la teneur en matières professionnelles indispensables, sauf dans le cas où cette licence a
grasses est inférieure à 20 % de la substance sèche portera la mention uniquement pour objet l’exploitation d’un poste d’achat de lait.
«Maigre».
Art. 32. — La licence pourra être suspendue pour un temps déter-
Le présent article ne s’applique pas aux fromages artificiels ou à la miné ou retirée par l’administrateur de territoire sur demande moti-
caillebotte et aux fromages du type dit «Fromages blancs». vée d’un médecin vétérinaire du gouvernement ou de l’inspecteur
Il ne vise pas non plus les fromages bruts qui, en quantité supérieure de laiterie prévu à l’article 39 ci-dessous.
à 5 kg, font l’objet d’un trafic entre affineurs ou entre producteurs et La décision de suspension ou de retrait mentionnera les mesures à
affineurs. prendre ou les travaux à exécuter auxquels sera subordonné la
Art. 25. — Tout fromage ou crème vendu, exposé en vente, détenu mainlevée de la suspension ou l’octroi d’une nouvelle licence.
ou transporté pour la vente ou la livraison, sera contenu dans un Cependant un recours est ouvert auprès du commissaire de district
emballage portant en caractères bien lisibles le nom et l’adresse du contre la décision de l’administrateur de territoire refusant, suspen-
fabricant ou du préparateur, en plus des indications éventuelles dant ou retirant la licence. Il sera statué sur le recours dans les deux
prescrites par les articles 23 et 24 ci-dessus. mois de son introduction.
Art. 26. — Les mélanges de margarine ou de graisse alimentaire et Art. 33. — Les locaux affectés à l’achat du lait, aux manipulations,
de beurre effectués en vue du commerce sont interdits. La margarine fabrications, entreposage du lait, des produits et sous-produits de
peut contenir toutefois 10 % de matière grasse provenant du lait. l’industrie laitière seront suffisamment spacieux pour répondre à
Art. 27. — La margarine devra être mélangée avec deux parties au leur destination et offriront les conditions indispensables d’hygiène
moins de fécule sèche ou vingt parties au moins d’huile de sésame et de salubrité.
pour mille parties calculées sur le produit fini. Leurs dimensions seront proportionnelles à l’importance du nom-
Art. 28. — Les graisses alimentaires doivent porter une dénomina- bre de litres de lait traités.
tion indiquant exactement leur nature, la marque de fabrique, le
Les murs seront construits en matériaux durs. Sauf s’ils sont revêtus
pays d’origine, le poids contenu et la date de fabrication.
de céramique ou d’un enduit blanc lavable, ils seront badigeonnés
Art. 29. — Au sens de la présente ordonnance, on entend par: au lait de chaux au moins deux fois l’an, ainsi que le plafond.
1° poste d’achat de lait: Le pavement sera imperméable et lisse; il sera construit soit en ci-
ment, soit en dalles, carrelages ou pavés parfaitement joints, soit en
le local utilisé pour l’achat du lait aux producteurs à l’exclusion de
matériaux durs équivalents.
toute autre manipulation sauf filtration;
Il offrira une légère inclinaison vers un caniveau central ou latéral,
2° centre d’écrémage:
ouvert et présentant une pente longitudinale facilitant l’évacuation
le local muni d’une écrémeuse et utilisé pour écrémer le lait provenant des eaux résiduaires vers l’extérieur; au cas où ce caniveau déverse-
du poste d’achat ou acheté sur place aux producteurs; rait ses eaux dans un puisard, ce dernier sera muni d’une plaque si-
phoïde d’un nettoyage facile.
3° laiterie, beurrerie, fromagerie:
les locaux avec leurs annexes, utilisés pour recevoir, manipuler, entrepo- Les bâtiments seront munis d’ouvertures suffisantes pour permettre
ser le lait et préparer, fabriquer et entreposer tous produits ou sous-pro- un éclairage et un aérage parfaits, et pourvues d’un treillis mousti-
duits de l’industrie laitière à l’aide de lait acheté à des producteurs et quaire métallique, les protégeant efficacement contre la pénétration
destinés à la vente en vue de l’alimentation. des mouches.

Art. 30. — L’exploitation d’un poste d’achat de lait, d’un centre Les locaux devront, au surplus, être situés à l’abri des émanations
d’écrémage, d’une laiterie, beurrerie, fromagerie, tels qu’ils sont dé- malodorantes pouvant provenir des porcheries, étables, écuries, des
finis à l’article 29 ci-dessus, est soumise à une autorisation préalable fosses à fumier ou à purin, des lieux d’aisance, des puisards, des eaux
appelée licence, délivrée par l’administrateur de territoire sur avis stagnantes, de tous amas de matières en décomposition et de toutes
conforme d’un médecin vétérinaire de la Colonie. autres causes susceptibles de communiquer une odeur ou une sa-
veur anormales au lait et à ses sous-produits.
Cette licence est indépendante du permis d’exploitation délivré con-
formément à la réglementation sur les établissements dangereux, Ils ne pourront servir, même temporairement, à d’autres usages qu’à
insalubres ou incommodes. ceux de l’exploitation laitière, et, notamment, à aucun usage domes-
tique. Ils seront toujours tenus dans un parfait état de propreté.
La licence d’exploitation est nominale et incessible; elle est numéro-
tée et mentionne les divers locaux qui pourront seuls être utilisés et Art. 34. [Ord. du 2 mars 1959, art. 4. — Les prescriptions suivantes
indiquera leur situation à l’aide d’un croquis, en même temps que sont de rigueur:
leur affectation respective (poste d’achat, centre d’écrémage, beur-
1° pour les postes d’achat de lait: la surface du local où s’effectuent
rerie, fromagerie, laiterie, etc.).
la vidange des récipients à lait des producteurs et la filtration doit
Art. 31. — La licence d’exploitation ne sera accordée que si le re- être au moins de 9 mètres carrés. Il doit être pourvu d’eau propre en
quérant dispose de locaux et d’installations techniques nécessaires quantité suffisante pour pouvoir assurer journellement le nettoyage
répondant notamment aux caractéristiques définies aux articles 33 complet des récipients à lait des producteurs, de ses ustensiles et du
et 34 ci-après. local;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 853


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Lait, œufs et produits dérivés [Denrées alimentaires]
14 juin 1956. – ORDONNANCE

2° pour les postes d’écrémage: si du lait y est acheté, le local dans le- La quantité de lait achetée à chaque fournisseur sera inscrite jour-
quel s’effectue la réception est soumis aux prescriptions du 1° de cet nellement, au moment de l’achat, en litres, dans un registre exclusi-
article. vement réservé à cet usage.

En outre, l’écrémage du lait doit se pratiquer dans un local réservé à Art. 38. — Avant de rendre aux fournisseurs les récipients dans les-
cet usage et à l’entreposage de la crème, à l’exclusion de tout autre quels ceux-ci ont transporté le lait acheté par l’exploitant laitier ou
usage. son intermédiaire, ces derniers doivent assurer le nettoyage de ces
récipients à leurs frais, de la manière prescrite à l’article 11 ci-dessus,
Il doit disposer d’eau propre en quantité suffisante pour procéder littera B.
journellement au nettoyage complet de ses appareils, ustensiles et
locaux; Ces récipients seront remis aux fournisseurs au plus tard le lende-
main du jour où ils ont été apportés à l’acheteur.
3° pour les beurreries, fromageries et laiteries: elles doivent être de di-
mensions proportionnées aux installations. Elles doivent être pour- En cas d’épidémie dans une région, le gouverneur de province, sur
vues en permanence d’un personnel et de matériel de laboratoire proposition du médecin du gouvernement, peut y interdire la repri-
permettant un contrôle régulier de la qualité des laits ou crèmes se des récipients vides provenant des producteurs.
qu’elles reçoivent et des produits qu’elles vendent ou livrent ou de Art. 39. — L’inspection de toutes installations utilisées pour la pro-
pouvoir recourir aux services d’un laboratoire vétérinaire qualifié, duction, l’achat, les manipulations, la fabrication, l’entreposage, la
désigné par le gouverneur de province. conservation, le transport et le commerce du lait, des produits et
Leurs équipements, machines, appareils, ustensiles et récipients en sous-produits laitiers, de la margarine et des graisses alimentaires
contact avec le lait ou ses dérivés doivent être conditionnés pour ré- destinées à l’alimentation, est confiée aux médecins vétérinaires du
pondre à leur destination et permettre un nettoyage efficace et com- gouvernement ainsi qu’aux personnes qui sont spécialement dési-
plet qui doit avoir lieu au moins après chaque usage journalier. Elles gnées en qualité d’inspecteur de laiterie par le gouverneur général.
doivent pouvoir justifier à tout moment d’un approvisionnement Nonobstant cette disposition, les médecins du gouvernement sont
suffisant en eau potable, indemne de germes pathogènes, ne renfer- autorisés à prendre vis-à-vis de toutes les installations laitières visées
mant pas plus de 1.000 germes banaux par centimètre cube et ne à l’article 29, toutes mesures qu’ils jugeraient nécessaires à la santé
renfermant aucun colibacille dans 50 centimètres cubes. publique.
Le directeur du laboratoire vétérinaire ou du laboratoire d’hygiène Art. 40. — Outre les droits qui leur sont conférés par l’ordonnance
le plus proche est chargé d’exécuter, ou de faire exécuter, suivant ses du gouverneur général du 7 février 1911, les inspecteurs de laiterie
directives, les prélèvements des échantillons d’eau pour le contrôle pourront:
bactériologique.
a) visiter en tout temps les endroits où se trouve et où peut se trouver
Les analyses sont périodiques et répétées aussi fréquemment que du bétail laitier, et procéder en tous lieux à toutes opérations qu’ils
l’autorité sanitaire, vétérinaire ou l’inspecteur de laiterie le jugera jugeraient nécessaires pour la recherche des infractions à la présen-
nécessaire. te ordonnance;
Des installations sanitaires suffisantes doivent être mises à la dispo- b) prescrire toutes mesures de nettoyage ou de désinfection concer-
sition du personnel, qui doit toujours être rigoureusement propre et nant les installations laitières, appareils ou ustensiles, abords, sour-
proprement vêtu. Elles doivent comprendre au moins: ces leur fournissant l’eau, étables ou abreuvoirs utilisés par le bétail
laitier;
a) une pièce munie des ustensiles indispensables pour permettre au
personnel de se laver; c) contrôler la qualité des laits ou des crèmes reçus dans les exploita-
tions laitières et procéder ou faire procéder aux analyses des produits
b) des latrines dont les plans doivent être préalablement soumis fabriqués;
pour approbation à un médecin du gouvernement.]
d) déférer sur-le-champ à un médecin du gouvernement ou à défaut,
Art. 35. — II est interdit à un exploitant laitier ou à un intermédiai- à un médecin privé requis en qualité d’expert, toute personne pré-
re quelconque, d’acheter ou détenir, et aux fournisseurs d’offrir en posée à la manipulation ou au transport des produits laitiers qui leur
vente les laits, les produits et sous-produits du lait, la margarine et paraîtrait atteinte d’une maladie susceptible de contaminer lesdits
les graisses alimentaires visées aux articles 6 et 7 ci-dessus. produits; sur avis conforme de l’expert désigné, interdire l’accès des
installations laitières à la personne reconnue malade ou suspecte de
Art. 36. — Le lait indigène acheté par l’exploitant d’une laiterie ne l’être, à titre définitif ou à titre provisoire, jusqu’à nouvel examen ou
peut être transporté pendant les heures chaudes de la journée ni pour un laps de temps déterminé.
être âgé de plus de cinq heures. Il sera immédiatement filtré dans un
appareil du type agréé par le gouverneur de province. Art. 41. — L e s m e s u r e s p r é v u e s a u x l i t t e r a a) e t d ) d e
l’article précédent feront l’objet d’ordres écrits et motivés spécifiant
Art. 37. — Les exploitants laitiers doivent mesurer exactement et sé- le délai endéans lequel ils doivent être exécutés. Un exemplaire de
parément le lait de chaque fournisseur au moyen de mesures confor- ces ordres sera remis en mains propres à l’exploitant de la laiterie ou
mes au décret du 17 août 1910 concernant les poids et les mesures et à son préposé; copie en sera adressée à l’administrateur de territoire.
à ses règlements d’exécution.
Art. 42. — Au cas où les ordres visés à l’article précédent n’auraient
Toutefois, l’emploi de seaux mesureurs spécialement calibrés pour pas été exécutés endéans le délai prescrit, où l’exploitant de l’instal-
cet usage pourra être toléré. lation aurait apporté à son établissement des modifications non

854 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Lait, œufs et produits dérivés [Denrées alimentaires]
24 août 1959. – ORDONNANCE

couvertes par la licence d’exploitation, et où les locaux, les appareils 1° les œufs ne portant pas la mention et la marque dont il est ques-
ou ustensiles seraient trouvés infectés ou suspects de le devenir par tion à l’article précédent;
un manque général de propreté ou d’hygiène, l’inspecteur de laite-
2° les œufs datés du jour de la ponte, mais n’ayant pas été écoulés
rie pourra notifier à l’exploitant ou à son préposé, la proposition de
dans le délai prévu à l’article 1er ci-dessus;
retrait provisoire ou définitif de la licence pour tout ou partie de l’ex-
ploitation. 3° les œufs ayant subi un procédé quelconque en vue d’empêcher
ou de retarder le phénomène de la décomposition;
Cette proposition sera adressée à l’administration de territoire qui
avisera de sa décision le médecin vétérinaire compétent. 4° les œufs importés.

Art. 43. — Les infractions aux dispositions qui précèdent seront Art. 3. — Seront toujours considérés comme œufs ayant subi un
punies des peines prévues au décret du 26 juillet 1910 sur la fabrica- procédé quelconque de conservation, les œufs ne portant aucune
tion et le commerce des denrées alimentaires. mention relative à la date de ponte ainsi que les œufs importés par
une voie autre qu’aérienne.
Art. 44. — Sans préjudice de l’application de l’article 4 du décret
du 26 juillet 1910, la saisie des substances alimentaires ne sera opé- Art. 4. — L’une ou l’autre des mentions ci-après sera obligatoire-
rée et leur confiscation ne sera prononcée que lorsqu’elles auront ment et de façon indélébile apposée sur chaque œuf vendu au dé-
fait l’objet des infractions prévues aux articles ou résultant des tail, selon qu’il répond aux critères suivants:
articles 3, 5, 6, 7, 10, 11, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 1° «Non conservé» ou «N.C.» sur les œufs de production locale datés
27 et 28 ci-dessus, quel qu’en soit le propriétaire. du jour de la ponte, mais offerts en vente après le délai prévu à
Art. 45.. — L’ordonnance 227/Vét. du 20 juillet 1943 sur la prépa- l’article 1er ci-dessus;
ration et le commerce des produits et sous-produits de l’industrie lai- 2° «Conservé» sur les œufs ayant subi un procédé quelconque de
tière, de la margarine, et des graisses alimentaires, telle qu’elle a été conservation ou ayant été importés par une voie autre qu’aérienne;
modifiée à ce jour, est abrogée.
3° «Importé» sur les œufs importés par la voie aérienne et n’ayant
Art. 46. — La présente ordonnance entrera en vigueur le 1er juillet subi aucun procédé de conservation.
1956.
Art. 5. — Lors de la vente au détail, les œufs dénommés «frais»,
Un délai de six mois est accordé aux producteurs, exploitants, inter- «conservés», «non conservés» ou «importés» aux termes de la présen-
médiaires et commerçants en produits laitiers pour se conformer te ordonnance seront obligatoirement affichés sous leur appellation
aux dispositions de la présente ordonnance. respective à l’exclusion de toute autre.
Art. 6. — Sont interdits l’importation, le commerce, la vente ou la
détention pour la vente des œufs ayant subi, en vue de la stérilisa-
tion ou de la conservation, un procédé quelconque pouvant porter
24 août 1959. – ORDONNANCE 41-424 – Commerce et atteinte à l’intégrité des enveloppes de l’œuf.
préparation des œufs en coque. (B.A., 1959, p. 2099) Art. 7. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies
er des peines comminées par l’article 10 du décret du 26 juillet 1910
Art. 1 . — Pour l’application de la présente ordonnance sont dé-
sur la fabrication et le commerce des denrées alimentaires.
nommés œufs frais, les œufs de production locale vendus au détail
dans les sept jours de la ponte et portant, apposées sur chaque œuf Art. 8. — Les dispositions de la présente ordonnance ne sont pas
de manière indélébile, outre la mention de la date de la ponte, une applicables aux œufs provenant de petits élevages domestiques et
marque d’identification ou récognitive du producteur. vendus directement au consommateur.
Art. 2. — Ne peuvent en aucun cas être vendus comme œufs frais: Art. 9. — L’ordonnance 41-148 du 2 juin 1951 est abrogée.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 855


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Viande et bétails
13 février 1915. – ORDONNANCE

Viande et bétails

Ord. du 13 février 1915 — Bétail. — Viande destinée à l’alimentation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 856


Décr. du 16 janvier 1918 — Bétail. — Exportation et abattage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 858
Ord. 30/Agri. du 3 mars 1937 — Animaux. — Abattage et transport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 858
Décr. du 2 avril 1938 — Peaux de bétail. — Exportation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 859
Ord. 119/A. E. du 18 août 1938 — Peaux de bovidés. — Exportation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 859
Ord. 176-Agri. du 17 décembre 1938 — Protection des viandes transportées . . . . . . . . . . . . . 860
O.-L. 166/Vét. du 11 juin 1943 — Bétail. — Marquage et marchés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 860
Décr. du 8 avril 1952 — Gros bétail. — Commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 860
Ord. 74-241 du 22 juillet 1953 — Viandes. — Transport et commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 861
Ord. 41-361 du 27 octobre 1953 — Substances destinées à l’alimentation des animaux. —
Préparation et commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 862
Ord. 41-414 du 7 octobre 1958 — Déclaration des quantités de viandes débitées . . . . . . . . . 863

13 février 1915. – ORDONNANCE – Abattage du bétail, les abattages réguliers seront autorisés sans préavis, dans les endroits
viandes destinées à l’alimentation. (B.A., 1915, p. 160) déclarés suivant l’article 1er et par les personnes ayant fait la déclara-
tion prévue audit article.
Tout abattage en boucherie, s’il est fait en dehors des heures indi-
A. quées, devra être annoncé conformément aux prescriptions de
Abattage du bétail l’article 2.
Art. 5. — L’autorité territoriale pourra prescrire toutes les mesures
Art. 1er. — Toute personne qui veut exercer au Congo belge la pro- qu’elle jugera utiles dans l’intérêt de la salubrité publique. Tels sont:
fession de boucher doit préalablement faire parvenir à l’autorité ter-
la désignation des endroits où les abattages peuvent avoir lieu, le
ritoriale dont elle ressort, une déclaration par laquelle elle fait con-
dallage et le lavage à grandes eaux de ces endroits, après chaque
naître la rue et le numéro ou l’endroit exact du bâtiment et des dé-
abattage, l’enfouissement des viscères et résidus, etc.
pendances où elle compte établir la boucherie. La détermination de
cet endroit sera soumise à l’approbation de l’autorité précitée. Art. 6. — Dans les localités où un abattoir public aura été installé,
les abattages seront d’une façon générale interdits en dehors de cet
La déclaration devra être renouvelée toutes les fois que l’on voudra
établissement.
transporter la boucherie dans un autre local et lorsque celle-ci changera
de propriétaire. Toutefois, l’autorité territoriale pourra exceptionnellement autori-
ser des abattages des animaux de race porcine, ovine ou caprine en
Art. 2. — Toute personne (autre que celles mentionnées à
dehors de l’abattoir.
l’article 1er) qui aurait l’intention d’abattre ou de faire abattre, de dé-
pecer ou de faire dépecer une ou plusieurs bêtes dont la viande est Le service des abattoirs publics sera réglementé par les soins des
destinée à l’alimentation, doit au préalable en avertir l’autorité terri- commissaires de district.
toriale locale ou l’agent délégué à cette fin par l’autorité, en indi-
quant le jour, l’heure et l’endroit où auront lieu l’abattage et le dépè-
cement. L’endroit sera soumis à l’approbation de l’autorité locale. B.
Cet avis devra être donné au moins six heures avant l’heure fixée
pour l’abattage. Lorsque l’abattage devra avoir lieu avant 8 heures De l’inspection des viandes
du matin, l’avis devra être donné la veille avant 18 heures.
Art. 7. — Toutes les viandes provenant des animaux abattus dans
Les personnes qui ont fait la déclaration prévue à l’article 1er de- la localité de même que les viandes importées, fraîches ou conser-
vront avertir l’autorité locale ou l’agent délégué par elle, de tout vées soit par salaison, fumage, réfrigération ou de toute autre façon,
abattage ou dépècement, au moins deux heures avant celle fixée exception faite des produits renfermés dans des boîtes métalliques
pour ladite opération. Si celle-ci est projetée pour être effectuée hermétiquement soudées, sont soumises à la visite sanitaire.
avant 8 heures du matin, l’avis doit être donné la veille avant
18 heures. Sont aussi soumises à cette visite les viandes conservées comme il est
dit ci-dessus, préparées sur place.
Art. 3. — Les prescriptions de l’article 2 s’appliquent à tous les ani-
maux domestiques des races bovine, ovine, porcine, caprine ou che- Art. 8. — Tout animal d’une des races mentionnées à l’article 3,
valine, de même qu’à tous les animaux sauvages rentrant dans la ca- destiné à l’alimentation, sera examiné, endéans les deux heures qui
tégorie du gros gibier. suivront l’abattage, par un expert-inspecteur.
Art. 4. — Dans les localités où les abattages sont journaliers ou fré- Celui-ci pourra éventuellement exiger la présentation de la bête
quents, l’autorité territoriale pourra déterminer une heure à laquelle avant l’abattage.

856 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Viande et bétails
13 février 1915. – ORDONNANCE

En attendant l’arrivée de l’expert, les viscères thoraciques resteront quantité à importer et, éventuellement, le procédé employé pour sa
en place en contact avec l’un des quartiers de devant de l’animal conservation.
abattu. Un quart de litre au moins de sang sera prélevé pour servir à
Les viandes importées, autres que celles visées par l’exception du
un examen, si l’expert le juge nécessaire.
premier alinéa ci-dessus et que celles dites «de chasse» devront pro-
Les viandes fraîches importées dans la localité seront soumises à venir d’animaux abattus dans des abattoirs ou tueries placés sous le
l’inspection endéans les deux heures de leur arrivée. contrôle direct de l’autorité sanitaire.
Les parties non destinées à la vente devront être enfouies par les Chaque quartier de viande importée devra porter, soit sur la viande
soins de rabatteur ou dépeceur, dans un endroit désigné par l’auto- même, soit plombée à celle-ci, l’estampille de l’inspection des vian-
rité territoriale. des de l’abattoir d’origine, ainsi que la date de l’abattage de la bête.

Art. 9. — Toute viande provenant d’animaux abattus sur place, L’importateur est tenu d’aviser immédiatement l’inspecteur des vian-
toute viande fraîche importée mise en vente un jour postérieur à des de l’arrivée à destination de la viande visée ci-dessus, ainsi que la
l’abattage ou à l’importation dans la localité, devra avant la mise en viande de chasse; l’inspecteur des viandes procédera, dès que possible,
vente, être soumise à l’inspection vétérinaire. mais au plus tard deux heures après l’arrivée de la viande, à l’expertise
de celle-ci; il appliquera son estampille sur chaque quartier de viande.
Art. 10. — La viande ayant été reconnue propre à l’alimentation,
l’expert décidera si elle est de première ou de deuxième qualité. Les experts et les personnes spécialement désignées agiront comme
il est indiqué à l’article 13 et verbaliseront en cas d’infraction cons-
Il appliquera, à la suite de son examen, sur les quartiers, le nombre tatée.]
de cachets qu’il jugera opportun et ceux-ci seront de forme circulaire
pour la première qualité et de forme triangulaire pour la seconde. Art. 15. — Eu égard aux aléas de bonne conservation, les produits
indiqués à l’article 14 (y compris ceux importés de Belgique) reste-
L’autorité territoriale pourra aussi faire appliquer sur les viandes un ront soumis à la surveillance et à l’inspection vétérinaire permanen-
cachet à date indiquant le jour où a eu lieu l’abattage. te dans les locaux, magasins, gares, entrepôts publics ou privés, sur
les bateaux et navires, où ils auront été placés en vue de la vente ou
Art. 11. — Si l’inspection révèle que la bête est impropre à la consom- de l’alimentation.
mation, soit totalement, soit partiellement, l’expert interdira la vente de
la bête entière ou celle de la partie jugée impropre et les saisira. Sont soumis à cette inspection les établissements où sont préparées
les viandes indiquées au dernier alinéa de l’article 7, ainsi que les lo-
Il fera procéder, en sa présence, à la dénaturalisation de la viande sai- caux quelconques où ces viandes sont ultérieurement déposées.
sie, par les soins du boucher, de rabatteur ou du dépeceur. Il pourra
requérir la police locale pour l’assister dans la surveillance de cette Art. 16. — Les viandes désignées aux articles 14 et 15 ci-dessus
opération. pourront faire l’objet de prélèvements, qui seront soumis aux chi-
mistes ou vétérinaires en vue d’examens analytiques ou miscrosco-
L’expert justifie sa décision par un rapport motivé qu’il adresse im- piques portant sur leur état proprement dit, autant que sur l’emploi
médiatement au commissaire de district par l’intermédiaire de d’antiseptiques non tolérés.
l’autorité locale.
Le montant des prélèvements sera liquidé par le service des finances,
Art. 12. — Les experts-inspecteurs ou les personnes désignées par le ou, en cas de condamnation éventuelle, par la voie judiciaire.
commissaire de district en vertu de l’article 8, pourront, en tous temps,
visiter les enclos où le bétail est parqué et procéder à l’examen des bêtes. Il sera établi un procès-verbal du prélèvement, dont une copie sera
laissée à l’intéressé et une autre remise au directeur du laboratoire
Les bêtes importées seront examinées à leur entrée. ou au vétérinaire dont dépend la localité. Ces derniers, en cas de
contravention, saisiront le parquet.
L’importateur devra aviser l’autorité territoriale en temps voulu
pour que l’expert puisse se trouver sur place avant l’entrée du bétail Art. 17. — Sont déclarées nuisibles, par application de l’article 2
dans la localité. L’importateur recevra, après l’examen, un permis in- du décret du 26 juillet 1910:
diquant la date, l’espèce, le nombre des bêtes introduites, ainsi que
leur origine. 1° les viandes quelconques conservées à l’aide de substances nuisi-
bles ou dangereuses, notamment par l’aldéhyde formique, l’acide
Art. 13. — Les experts-inspecteurs surveilleront d’une façon spéciale sulfureux, l’acide borique ou le borax.
la vente des volailles ainsi que des animaux destinés à l’alimentation,
Toutefois, l’emploi de ces deux derniers produits est toléré à la péri-
non compris parmi ceux renseignés à l’article 3. Ils saisiront et feront
phérie des salaisons nature, en raison des grattages et des lavages
enfouir toutes les pièces qu’ils jugeront impropres à la consommation,
dont celles-ci sont l’objet;
ainsi qu’il a été dit à l’article 11.
2° les viandes et salaisons altérées par la présence de microorganismes
Art. 14. [Ord. du 14 janvier 1938. — Toute personne qui désire impor- ou de tout autre parasite en général ou de composés ammoniacaux.
ter de la viande fraîche, réfrigérée, congelée, salée, séchée ou fumée,
autre que les préparations de viandes dites charcuteries, les viandes et Art. 18. — L’introduction ainsi que le débit des produits renseignés
préparations de viandes enfermées dans des récipients hermétique- à l’article 17 sont interdits.
ment clos, est tenue de solliciter un permis d’importation auprès du
chef de la province ou de son délégué. Art. 19. — II est interdit de détenir des viandes préparées ou des dé-
rivés de viandes, non destinés à l’alimentation (et notamment ceux in-
La demande mentionnera l’origine de la viande, la catégorie à laquelle diqués à l’article 17) dans les magasins, boutiques, dépôts et lieux
elle appartient, le nom et l’adresse de l’expéditeur et du destinataire, la quelconques affectés à la vente, à la détention, et à la préparation des

Édition 2003 – © Larcier Tome III 857


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Viande et bétails
16 janvier 1918. – DÉCRET

denrées alimentaires, destinées à la vente ou à la livraison, ainsi que L’interdiction de tuer peut être suspendue par le commissaire de dis-
dans des locaux communiquant avec ceux désignés ci-dessus, autre- trict en cas d’épizootie.
ment que par la voie publique.
Art. 3. — Les personnes qui exporteront, tueront, feront exporter
ou tuer, en violation des dispositions prises en vertu des articles 1er
et 2 ci-dessus, seront punies d’une amende de un à cent francs pour
C.
chaque animal tué ou exporté et d’un mois de servitude pénale au
Des experts-inspecteurs maximum ou de l’une ou de l’autre de ces peines seulement.
En cas de concours d’infraction au présent décret avec d’autres in-
Art. 20. — L’expertise des viandes, fraîches ou conservées, sera fai-
fractions punies de peines plus fortes, les peines d’amende prévues
te de préférence par des médecins-vétérinaires.
par le présent décret seront cumulées avec la peine prononcée pour
À défaut de ceux-ci, tout docteur en médecine et toute personne qui l’infraction plus grave.
aura pu justifier de connaissances suffisantes, à la suite d’un exa-
men, pourront être commissionnés en qualité d’experts-inspecteurs.
Art. 4. [Décr. du 9 juillet 1923. — II ne sera prononcé aucune peine
contre celui qui ayant tué, sans l’autorisation requise, une des bêtes
[Ord. du 18 juin 1941. — À défaut de ceux-ci, tout docteur en méde- énumérées à l’article 2, prouvera l’avoir fait parce qu’elle était atteinte
cine et toute personne qui aura pu justifier de connaissances suffi- soit d’épizootie, soit d’une maladie incurable ou d’une blessure pure-
santes, à la suite d’un examen, pourront être commissionnés, par le ment accidentelle qui devaient entraîner la mort avant l’arrivée de
gouverneur de province en qualité d’experts inspecteurs sur propo- l’autorisation éventuelle.]
sition du chef de la section de zootechnie et des épizooties et sous la
responsabilité de ce dernier.] Art. 5. — Les juges de police...

Art. 21. [Ord. du 18 juin 1941. — Le programme de l’examen à su-


bir par les candidats experts-inspecteurs de viandes ainsi que la
composition des jurys seront déterminés administrativement par les
gouverneurs de province d’accord avec l’autorité vétérinaire.] 3 mars 1937. – ORDONNANCE 30/Agri. – Abattage et
transport des animaux. (B.A., 1937, p. 101)
Art. 22. [Ord. du 18 juin 1941. — Les experts-inspecteurs commis-
sionnés par les gouverneurs de province sont officiers de police judi- Art. 1er. — En dehors des cas d’abattage d’urgence, nécessités par
ciaire.] accident ou maladie, il est interdit de saigner les animaux de bou-
Leur compétence matérielle s’étend à toutes les matières prévues cherie sans les avoir étourdis au préalable.
dans la présente ordonnance. Leur compétence territoriale s’étend à Art. 2. — L’étourdissement du gros bétail et des chevaux sera réali-
la localité où ils exercent leurs fonctions. sé au moyen d’appareils mécaniques produisant l’insensibilité ins-
Art. 23. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies des tantanée par pénétration dans la boîte crânienne d’un projectile ou
peines comminées par le [décret] du 26 juillet 1910, sur les denrées ali- d’un mandrin à parcours limité. La masse ou le merlin ne pourront
mentaires. être employés que par des personnes possédant la force et la dexté-
rité voulues, connues comme telles par la direction des abattoirs ou
– Ainsi modifié par l’art. 2 de l’ordonnance du 26 octobre 1933.
le service de l’inspection des viandes.
Art. 24. — Toutes dispositions contraires à la présente ordonnance
Les petits animaux, porcs, veaux, moutons, chèvres, seront étourdis au
sont abrogées.
moyen d’un appareil approprié ou par assommement d’un coup de
masse appliqué sur le front. La jugulation sera opérée immédiatement
après l’étourdissement de l’animal. Les animaux qui doivent être
étourdis par assommement seront fixés et maintenus d’une façon
16 janvier 1918. – DÉCRET – Interdiction d’exporter et convenable.
d’abattre le bétail. (B.O., 1919, p. 317) La méthode dite d’énervation ou énucage pourra également être
er employée.
Art. 1 . — Le gouverneur général peut interdire d’exporter de la
Colonie, si ce n’est avec l’autorisation préalable du vice-gouverneur [Ord. du 4 septembre 1942. — Le gouverneur de province pourra
général de la province et de son délégué, des femelles des espèces fixer la méthode d’abattage à employer à l’exclusion de toutes autres
bovine, ovine ou caprine. dans les localités qu’il déterminera.]
– Texte conforme au B.O. Il convient de lire «ou» et non «et».
Les dispositions ci-dessus ne s’appliquent pas à l’abattage rituel.
[O.-L. du 21 février 1941. — Les dispositions du décret du 16 janvier
Art. 3. — À moins d’accident ou de maladie survenus brusque-
1918 relatif à l’abattage des animaux domestiques s’appliquent éga-
ment, il est interdit de procéder à l’abattage d’animaux sur la voie
lement aux femelles de l’espèce porcine.]
publique ou dans des endroits exposés à la vue du public.
Art. 2. [Décr. du 9 juillet 1923. — Les gouverneurs de province peu-
Art. 4. — Les animaux hébergés dans les abattoirs en attendant
vent interdire temporairement de tuer dans un territoire déterminé ou
leur abattage seront nourris et abreuvés au moins une fois toutes les
d’exporter de ce territoire, sauf avec l’autorisation préalable du com-
24 heures.
missaire de district ou de son délégué, des taureaux et des bœufs âgés
de moins de 4 ans, des femelles des espèces bovine, ovine ou caprine, Il est défendu de faire boire les veaux à l’excès et de leur administrer
ainsi que des femelles de gallinacés ou de palmipèdes domestiques.] de force des aliments ou des boissons en vue d’augmenter leur poids.

858 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Viande et bétails
18 août 1938. – ORDONNANCE

Art. 5. — Les animaux atteints de boîterie grave, empêchant l’appui amende qui ne dépassera pas deux mille francs ou d’une de ces pei-
du membre, doivent être transportés en véhicule. nes seulement.

Art. 6. — Le chargement sur véhicule et le déchargement des ani- Art. 3. — Sera puni des mêmes peines quiconque aura, en vue de
maux des grandes espèces ne pourra se faire qu’au moyen de ram- l’exportation, dissimulé des peaux de bovidés ne répondant pas auxdi-
pes convenablement fixées et aménagées de façon à empêcher les tes conditions, ou aura, par une manœuvre quelconque, cherché à
glissades. éluder le contrôle établi au présent décret.

Art. 7. — Les grands animaux seront, ou bien attachés sur les véhi- Art. 4. — Dans les ports et régions frontières déterminés par ordon-
cules de façon à pouvoir rester debout dans une position naturelle, nance du gouverneur général, les lieux où les peaux de bovidés sont
ou bien laissés sans longe; les petits animaux transportés de même entreposées, déposées ou manipulées, à l’exception toutefois des lo-
que les grands animaux laissés sans longe doivent disposer de place caux d’habitation, pourront être visités par les fonctionnaires et
suffisante pour pouvoir se coucher. agents qui seront chargés du contrôle par arrêté du commissaire
provincial. Ces fonctionnaires et agents pourront prélever des
Il est défendu de maintenir les membres entravés pendant le trans- échantillons.
port.
Quiconque s’opposera à ces visites sera, sans préjudice à l’applica-
Art. 8. — II est défendu de charger des animaux dans des véhicules tion des articles 47 à 51 du livre II du Code pénal, puni des peines
qui ne peuvent être convenablement aérés. prévues à l’article 2.
Art. 9. — Est interdit le chargement d’animaux portant des blessures – Ces art. sont devenus les art. 133 et 135 du Code pénal.
graves ou d’apparence grave ou présentant des signes d’altération de
Art. 5. — Le présent décret est applicable au territoire du Ruan-
la santé.
da-Urundi. Il entrera en vigueur à la date que déterminera par or-
Art. 10. — II est interdit de charger dans le même véhicule des donnance le gouverneur général.
grands et des petits animaux sans qu’une séparation convenable
soit établie entre les deux catégories d’animaux.
Art. 11. — Le plancher des véhicules servant au transport des ani-
maux sera, pour empêcher les glissades, aménagé de façon spéciale 18 août 1938. – ORDONNANCE 119/A. E. – Exportation
ou recouvert de cendres, de sciure de bois ou d’une autre substance de peaux de bovidés. (B.A., 1938, p. 565)
appropriée.
Art. 1er. — L’exportation des peaux de bovidés est subordonnée
Art. 12. — Quand le voyage doit durer plus de 36 heures, le pro- aux conditions déterminées par la présente ordonnance.
priétaire des animaux est tenu d’assurer leur abreuvement en cours
de route. Art. 2. [Ord. du 21 août 1959, art. 1er. — Les peaux exportées doivent
être débarrassées de matières étrangères (exception faite des produits
Art. 13. [Abrogé par Ord. du 26 janvier 1957]. reconnus conservateurs, tels naphtaline, poudre de tabac, pyrèthre,
Art. 14. — Les prescriptions des articles 1 à 4 inclus ne sont appli- sel et sulfate anhydre de sodium), bien tendues ou roulées, avoir la
cables que dans les abattoirs publics et dans les circonscriptions ur- tête et la queue enlevées ainsi que les pattes, qui seront sectionnées en
baines, à l’exclusion des cités indigènes. dessous du genou ou jarret.]

Les prescriptions des articles 6 à 13 inclus ne sont applicables Art. 3. — Le contrôle du conditionnement des peaux de bovidés
qu’aux transports publics. destinées à l’exportation est effectué par les fonctionnaires et agents
désignés par arrêté du commissaire provincial.
Art. 15. — Toute infraction à la présente ordonnance sera punie de
sept jours de servitude pénale au maximum et d’une amende qui ne Art. 4. — Le contrôle se fait par sondage dans chaque lot présenté
dépassera pas 100 francs ou d’une de ces peines seulement, sans pré- à l’exportation.
judice à l’application des dispositions du décret du 27 novembre Art. 5. — Les opérations de contrôle seront exécutées aux frais de
1934. l’intéressé, lequel mettra à la disposition du vérificateur le personnel
et l’outillage nécessaires à la vérification.
Art. 6. — Le fonctionnaire ou l’agent chargé du contrôle notifie par
lettre recommandée à l’exportateur ou à son mandataire le refus
2 avril 1938. – DÉCRET – Contrôle des peaux de bétail à d’autoriser l’exportation pour tout ou partie des lots.
l’exportation. (B.O., 1938, p. 418)
Art. 7. — La présente ordonnance ne s’applique pas aux peaux de
Art. 1er. — Le gouverneur général détermine par voie d’ordonnan- bovidés transitant par la Colonie, s’il est établi à la satisfaction des
ce les conditions auxquelles est subordonnée l’exportation des contrôleurs que ces peaux sont d’origine étrangère.
peaux de bovidés par les frontières de la Colonie.
Art. 8. — Les conditions auxquelles est subordonnée l’exportation
Il arrête à cet effet les mesures de contrôle nécessaires. des peaux de bovidés par les frontières du Ruanda-Urundi sont déter-
minées par ordonnance du gouverneur de ce territoire.
Art. 2. — Quiconque aura exporté ou tenté d’exporter des peaux de
bovidés ne répondant pas aux conditions prévues à l’article premier Art. 9. — Le décret du 2 avril 1938 ainsi que la présente ordonnance
sera puni d’une servitude pénale de sept jours au maximum et d’une entreront en vigueur le 1er octobre 1938.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 859


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Viande et bétails
17 décembre 1938. – ORDONNANCE

pour le revendre dans un but de lucre, que cela constitue son occu-
pation principale ou accessoire.»
17 décembre 1938. – ORDONNANCE 176-Agri. – Protec-
tion des viandes transportées. (B.A., 1938, p. 901) Art. 2. — Les gouverneurs de province désignent les personnes ha-
bilitées pour la délivrance de patentes.
Art. 1er. — Le transport des viandes fraîches réfrigérées ou conge-
lées, destinées à l’alimentation, doit être effectué de telle sorte que les Art. 3. — II existe deux sortes de patentes:
viandes soient soustraites à la vue du public et convenablement abri- a) la patente modèle A, qui confère le droit de se livrer au commerce
tées du soleil, de la pluie, de la poussière, de la boue et des mouches. du gros et du petit bétail: bovidés, ovidés, capridés, suidés;
Art. 2. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies b) la patente modèle B, qui confère le droit de se livrer au commerce
des peines prévues par l’article 17 du décret du 19 juillet 1926 sur du petit bétail seulement: ovidés, capridés, suidés.
l’hygiène et la salubrité publique.
Les patentes ne sont délivrées qu’à titre individuel.
Elles sont incessibles.
Leur validité expire au 31 décembre de l’année au cours de laquelle
11 juin 1943. – ORDONNANCE-LOI 166/Vét. – Marquage elles ont été délivrées.
et marchés de bétail. (B.A., 1943, p. 819) Le gouverneur de province fixe le prix des patentes A au minimum
er à 3.000 francs et au maximum à 6.000 francs; celui des patentes B
Art. 1 . — Les gouverneurs de province sont autorisés à imposer, au minimum à 1.200 francs et au maximum à 2.000 francs.
sur avis de l’autorité vétérinaire, à tout propriétaire ou détenteur de
bétail: Les patentes couvrent les opérations d’achat et de vente dans un ou
plusieurs districts ou dans une province suivant l’arrêté du gouver-
1° le marquage de tout bovidé reconnu impropre à l’élevage et des- neur de province. Si les opérations d’achat et de vente n’ont pas eu
tiné à être vendu pour la boucherie; conjointement dans le même district ou la même province, suivant
spécification de l’arrêté du gouverneur de province précité, le mar-
2° le marquage des bons sujets reproducteurs et l’interdiction de les chand de bétail sera néanmoins tenu de se munir d’une patente dis-
abattre sans autorisation préalable; tincte pour couvrir ses opérations d’achat et de vente. Si les patentes
ne couvrent les opérations que dans un district, les marchands de bé-
3° la castration des sujets mâles impropres à la reproduction;
tail doivent se munir d’une patente distincte pour chacun des districts
4° la déclaration de la composition de leur bétail. où ils opèrent.

Art. 2. — Les propriétaires ou détenteurs d’animaux marqués pour Art. 4. — Le gouverneur de province détermine les conditions par-
la réforme pourront être tenus, sur injonction de l’autorité territoria- ticulières auxquelles est soumise la délivrance des patentes.
le et dans les délais fixés par elle, de les présenter sur des marchés
Art. 5. — Lorsque les circonstances économiques l’exigent ou lors-
organisés et contrôlés par l’administration.
qu’il est fait application des dispositions du décret sur la police sanitai-
Les prix de vente minima et maxima par catégorie de bétail seront re des animaux domestiques, le gouverneur de province peut annuler
fixés par le gouverneur de province. les patentes en cours; dans ce cas, la taxe perçue sera restituée au pro-
rata du nombre de mois entiers pendant lesquels la patente cesse
Art. 3. — Les gouverneurs de province détermineront par voie d’ar- d’être utilisable. Hormis ce cas, la taxe perçue n’est jamais restituée.
rêté les modalités d’application de la présente ordonnance législative.
Art. 6. — Les marchands de bétail, lorsqu’ils se livrent aux opéra-
Art. 4. — Les contrevenants aux dispositions de la présente ordon- tions de leur profession, doivent être porteurs de leur patente; ils
nance législative et des arrêtés d’exécution qui en découleront seront sont tenus de l’exhiber à la réquisition de tout agent de l’autorité.
passibles d’une amende de mille francs au plus et d’une servitude pé-
nale d’un mois au maximum ou d’une de ces peines seulement. Art. 7. — Les taxes prévues par les décrets du 9 décembre 1925 et
du 13 août 1937 ne sont pas applicables aux activités régies par le
Art. 5. — La présente ordonnance législative, applicable au Congo présent décret.
belge et au Ruanda-Urundi, entrera en vigueur le 15 juin 1943.
Art. 8. — En cas d’infraction commise à l’occasion de l’exercice des
droits conférés par une patente et sanctionnée par une condamna-
tion ou par une amende transactionnelle, les agents du service terri-
torial peuvent retirer la patente.
8 avril 1952. – DÉCRET – Commerce du gros bétail au
Congo belge et au Ruanda-Urundi. – Patentes. (B.O., Art. 9. — Les infractions aux dispositions du présent décret sont
punies d’une servitude pénale de deux mois au maximum et d’une
1952, p. 1027)
amende qui n’excédera pas 10.000 francs ou d’une de ces peines
Art. 1er. — Le commerce de bétail au Congo belge et au Ruan- seulement.
da-Urundi n’est permis qu’aux personnes munies d’une patente spé-
ciale dont le modèle est déterminé par le gouverneur de province. Art. 10. — Sont abrogées les ordonnances législatives 184/Vét. du
21 juin 1944 du gouverneur général, 41/Vét. du 16 juillet 1943 et
Dans l’application du présent décret, il y a lieu d’entendre par mar- 54-158 et 54-159 du 9 décembre 1949 du gouverneur du Ruan-
chand de bétail: «celui qui, professionnellement, achète du bétail da-Urundi, telles qu’elles ont été modifiées à ce jour.

860 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Viande et bétails
22 juillet 1953. – ORDONNANCE

Art. 11. — Le présent décret est applicable au Congo belge et au 7° le local de vente sera pourvu de moyens d’aération (fenêtres don-
Ruanda-Urundi; le gouverneur général en détermine la date de mise nant sur l’extérieur, orifices spéciaux de ventilation) dont la surface
en vigueur pour chaque province et le gouverneur du Ruanda-Urundi, totale de la partie ouvrante sera au moins égale au 1/20 de la super-
pour le territoire sous son administration. ficie du local. La surface éclairante devra être au moins égale au 1/6
de la superficie du local;
8° il aura une hauteur sous plafond d’au moins 4 m;
9° les portes donnant accès au magasin, tant à l’extérieur qu’à l’in-
térieur, doivent être pourvues de ressorts qui en assurent la fermetu-
22 juillet 1953. – ORDONNANCE 74-241 – Transport et re automatique, et elles seront garnies de verre ou de toiles à mailles;
commerce des viandes dans les villes et les circonscrip-
10° les étals et comptoirs doivent être recouverts de marbre, marbri-
tions urbaines. (B.A., 1953, p. 1359) te, verre ou matériaux similaires non fissurés. Les barres de suspen-
Art. 1er. [Ord. du 5 novembre 1958. — Les dispositions de la présen- sion et les crochets seront en métal inoxydable. Ils doivent être pla-
cés de telle sorte que la viande ne touche ni les murs ni le parquet;
te ordonnance s’appliquent aux établissements de commerce des
viandes situés dans les villes, les circonscriptions urbaines et les lo- 11° les viandes ne pourront être exposées que dans des installations
calités désignées par le gouverneur de province; celles de ces dispo- frigorifiques dont la température sera maintenue à 4° C;
sitions qui concernent le transport des viandes s’appliquent égale- 12° le sang s’écoulant par terre sera recouvert de sciure de bois afin
ment aux entreprises de transport, mais uniquement pour les trans- de le soustraire à l’action de l’air;
ports effectués dans les villes, les circonscriptions urbaines et les lo-
calités prémentionnées.] 13° le local de vente doit être complètement séparé des chambres
d’habitation, cuisine, lavoirs, réfectoire, lieux de travail pour la prépa-
Par établissement de commerce des viandes, il faut entendre, au ration des produits de viandes, de boyaux ou d’autres produits ani-
sens de la présente ordonnance, toute installation où se pratique le maux. Il ne peut être contigu à des constructions servant au logement
dépècement, le découpage, l’accommodement ou la vente de vian- de petits ou grands animaux domestiques, à des installations sanitai-
des fraîches, réfrigérées, congelées ou préparées. res, fumoir ou locaux déclarés insalubres par l’autorité sanitaire;
14° le local dans lequel se débite la viande doit exclusivement servir
Sont toutefois exclus de l’application de la présente ordonnance les à cette destination, seuls les articles suivants peuvent s’y trouver:
commerces où se pratique: viande, produits de viande, conserves de viande, extrait de viandes,
graisses et objets ayant un rapport avec la conservation et la vente
1° la vente sans manipulations de viandes découpées, emballées et
des articles précités.
maintenues réfrigérées;
Art. 5. — Les boucheries seront pourvues, pour l’entreposage des
2° accessoirement la vente de viandes préparées, salées ou fumées. viandes, d’une chambre froide ou d’une glacière dont l’importance
sera proportionnée à celle du commerce.
Art. 2. — Le transport par véhicules automobiles des viandes fraî-
ches, réfrigérées ou congelées non emballées se fera dans des four- L’intérieur doit en être recouvert d’une matière lavable et contenir
gons fermés, distincts de la cabine du conducteur, revêtus intérieu- un thermomètre en bon état qui permettra de contrôler à tout mo-
rement de laiton galvanisé ou de toute autre matière inoxydable. ment la température qui ne devra jamais dépasser 4° C.
Le fourgon sera muni à sa partie supérieure de rails, destinés à faci- Art. 6. — II est interdit d’employer pour l’emballage des viandes des
liter la manipulation de la viande; en outre sa disposition intérieure papiers ou d’autres matières non lavables, souillées ou ayant servi à
devra en permettre le nettoyage quotidien au moyen d’eau conte- un autre usage.
nant un produit détersif. Le fourgon sera utilisé exclusivement au
transport des viandes.
Art. 7. — Le matériel doit comprendre une balance automatique.
Art. 8. — Le magasin, le matériel et le petit matériel tel que couteaux,
Art. 3. — Les personnes employées au transport des viandes porte- scies, haches, etc., doivent toujours être en parfait état de propreté.
ront des surtouts et des bonnets lavables et seront chaussées.
Art. 9. — Les ateliers de boucherie et de charcuterie seront flyproof
Art. 4. — Les boucheries doivent réunir les conditions suivantes: et pourvus de moyens d’aération dont la surface totale de la partie
1° elles ne peuvent être installées à moins de 200 mètres d’un lieu ouvrante sera au moins égale au 1/20 de la surface du local, qui ne
déclaré insalubre par l’autorité sanitaire; sera elle-même pas inférieure à 16 m2. La surface éclairante devra
être au moins égale au 1/10 de cette superficie. Le sol et les murs
2° le sol devant l’entrée doit être dallé sur une largeur d’au moins doivent être imperméables, construits en matériaux solides et être
1 mètre sur toute la longueur de la façade; lavables. La hauteur des plafonds, sera de 3,40 m au moins.
3° local de vente et atelier de préparation seront efficacement proté- Le fumoir sera séparé de l’atelier dans lequel il doit y avoir une prise
gés contre l’intrusion des mouches et des rongeurs; d’eau. Toute communication avec des installations sanitaires ou lo-
4° la superficie du local de vente ne pourra être inférieure à 20 m2; caux déclarés insalubres par l’autorité sanitaire est défendue.

5° le sol, constitué de matériaux durs et lavables, sera imperméable; Art. 10. — Les boucheries seront pourvues en suffisance de réci-
pients galvanisés destinés à recueillir les ordures, détritus, déchets,
6° les murs seront recouverts de carreaux blancs ou de matériaux si- etc.
milaires jusqu’à une hauteur de 1,60 m. Plus haut, ils seront peints à
l’huile ou à la détrempe fine, en couleurs claires. L’intersection entre Ces récipients seront munis d’un couvercle et devront être tenus her-
le sol et les murs sera arrondie en vue d’éviter le dépôt de poussières; métiquement fermés. Ils seront lavés après la vidange des ordures.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 861


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Viande et bétails
27 octobre 1953. – ORDONNANCE

Art. 11. — Les personnes employées dans les boucheries utilise- Art. 15. — L’article 2, les alinéas 1°, 2°, 40, 5°, 6°, 7°, 8°, 9°, 10°,
ront, pour travailler, des tabliers et des bonnets spéciaux en toile 13°, 14° de l’article 4, l’article 9 entreront en vigueur le 1er mars
blanche lavable et porteront des chaussures. 1954.
Art. 12. — La présence d’animaux sera interdite dans les bouche-
ries, charcuteries et leurs ateliers de préparation.
Art. 13. — Les articles 2 et 3, les alinéas 2°, 4°, 6°, 8°, 9° et 11° de
l’article 4, ainsi que l’article 9 pour ce qui concerne la superficie de 27 octobre 1953. – ORDONNANCE 41-361 — Prépara-
l’atelier et sa hauteur de plafond ne sont pas d’application dans les tion et commerce des substances destinées à l’alimenta-
quartiers indigènes. tion des animaux. (B.A., 1953, p. 1836)
En outre, les commissaires de district pourront accorder, dans ces Art. 1er. — Les substances destinées à l’alimentation des animaux
quartiers, des dérogations à l’alinéa 14° de l’article 4, ainsi qu’aux doivent satisfaire aux conditions générales ci-après.
articles 7 et 11.
Elles doivent être saines, de qualité commerciale loyale et marchan-
Art. 13bis. [Ord. du 4 mars 1954. — Sur avis de la commission de, ne pas contenir une proportion anormale d’eau, de sable, d’argi-
d’hygiène, les commissaires de district peuvent accorder des déroga- le, ni avoir subi un traitement modifiant leur nature ou leurs qualités
tions aux alinéas 6, 9 et 14 de l’article 4, aux commerces de viande dans une mesure telle que les aliments ne répondent plus, par leur
où la vente des viandes fraîches, réfrigérées, congelées ou préparées composition, au produit normal.
ne se fait pas de façon journalière.]
Art. 2. — Les sous-produits des huileries destinés à l’alimentation
Art. 14. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies des animaux ne peuvent, sauf la dérogation prévue ci-après, avoir une
des peines prévues par l’article 10 du décret du 26 juillet 1910 sur la teneur en eau et une teneur en matières minérales totales supérieures
fabrication et le commerce des denrées alimentaires. à celle indiquée au tableau ci-après:

Teneur maximum Teneur maximum

Nature de la marchandise Provenance(matière première) % en humidité % matières minérales totales


1 2 3 4
Tourteau de lin Graine de lin commercialement pure (Linum usitatissimum) 11,5 6,5
Tourteau d’arachide Noix d’arachides décortiquées(Arachis hypogaea) 10,5 7
Tourteau d’arachide non décortiquée Noix d’arachides non décortiquées 10,5 7
Tourteau de colza, de navette, de navet Graines de plantes portant ces noms (genres Brassica et Sinapis, à l’exception de Brassica nigra, 12 8
Sinapis alba et Sinapis Arvensis)
Tourteau de soya Graine de soya (soya hispida). 10,5 7,5
Tourteau de cocotier (de Coprah) Amandes de noix de cocotier (Cocos nucifera) 11,5 8
Tourteau de sésame Graine de sésame (Sesamum indicum) 10,5 14
Tourteau de palme (ou de palmiste) Amande décortiquée des noix de palme (Elaeis guineensis et Elaeis malanococca) 10,5 5,5
Tourteau de coton Graine de coton décortiquée (Gossypium sp.) 10,5 7,5
Tourteau de coton non décortiqué Graine de coton non décortiquée 10,5 8,5
Tourteau de tournesol décortiqué Graine de tournesol (Helianthus annuus) décortiquée 12 8
Tourteau de tournesol non décortiqué Graine de tournesol non décortiquée 12 8
Tourteau d’oeillette Graine de pavot (Papa ver somniferum) 12 13
Tourteau de chénevis Graine de chanvre (Cannabis sativa) 12 8
Tourteau de niger Graine de niger 12 9
Tourteau de cacao Fève décortiquée de cacao 12 9
Tourteau de Babassu Amande de noix de palme de Babassu (n’appartenant pas aux variétés cocos nucifera, Elaeis 12 6
guineensis et Elaeis)
Tourteau de kapok Graine de kapok 12 7
Tourteau de germes maïs 12,5 6

Dans le tableau ci-dessus, la dénomination de «tourteau» vaut pour b) de la graine ou du tourteau de purghère, croton, illipé, mowrah,
tourteaux (pains) ou schilfers, entiers, concassés ou moulus, et farine belladone, jusquiame, amandes amères; de l’ivraie enivrante, des co-
d’extraction (schrott). ques de faine, de l’ergot, de la sciure de bois, de la tourbe, de l’ivoire
végétal, du plâtre, des composés de baryum, des sels amnoniacaux,
Les sous-produits des huileries ne répondant pas aux normes fixées de l’urée, du phosphate minéral, du sulfure de carbone, des substan-
dans le tableau ci-dessus ou dont la teneur en impuretés botaniques ces antiseptiques et tous autres produits toxiques ou nuisibles à la
naturelles dépasse 5 %, sont réservés exclusivement à la fabrication santé des animaux;
d’aliments composés. Dans ce cas, le fabricant ou l’importateur doit c) de la graine ou du tourteau de moutarde (noire, blanche ou sau-
spécifier cette restriction sur la facture. vage) de caméline, en proportion supérieure à 2 % pour leur ensem-
Art. 3. — II est interdit d’importer, d’offrir en vente, de détenir en ble;
vue de la vente, de transporter, de vendre ou de livrer: d) plus de 2 % de matières minérales insolubles dans l’acide chlo-
rhydrique solution normale.
A. des substances destinées à l’alimentation des animaux contenant:
Cette teneur est portée à:
a) des spores de charbon ou de carie (ustilaginacées et tillétiacées)
dans une proportion supérieure à celle que laissent les appareils de 3 % pour 1° les farines de crustacés, de mollusques ou d’étoiles de
nettoyage modernes; mer, les crustacés ou les mollusques séchés; 2° les fourrages mélas-

862 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Denrées alimentaires • Viande et bétails
7 octobre 1958. – ORDONNANCE

ses ou sucrés; 3° les pailles moulues, les paillettes de céréales, les d) la date de fabrication;
paillettes de lin, les bourres d’avoine et d’épeautre;
e) la destination (usage) de l’aliment;
4 % pour les farines fourragères, destinées exclusivement à la fabri-
cation d’aliments composés; f) éventuellement:

5 % pour les sous-produits des huileries, destinés exclusivement à la 1° la présence de la nielle;


fabrication d’aliments composés; 2° la nature et la teneur des produits ci-après: chlorure de sodium,
carbonate de calcium, phosphate précipité, charbon de bois, soufre,
e) de la graine ou du tourteau de ricin; lorsque la teneur dépasse 2 % pour un de ces produits. Toutefois, la
teneur pour l’ensemble de ces produits ne peut dépasser 6 %;
B. des aliments composés contenant plus de 1 % de coques d’arachi-
des, 1 % de coques de cacao, 1 % de balles de riz; 3° la nature et la teneur d’autres oligo-éléments non repris ci-dessus.
C. des substances destinées à l’alimentation des animaux, gâtées, Les dispositions sub b), c), d) et f) du présent article ne sont toutefois
avariées ou corrompues, sans que l’acheteur ait été avisé qu’elles pas applicables aux aliments obtenus par simple mélange de grai-
sont impropres à l’alimentation des animaux et qu’elles doivent être nes pour lesquels il suffit de porter sur l’étiquette l’indication «pour
réservées comme «engrais». cent» des variétés qui les composent.
Les substances visées aux rubriques A, c) et d), et B, ci-dessus ne peu- [Ord. du 26 mars 1954, art. 2. — Sans préjudice de la responsabilité ci-
vent provenir que des impuretés de la ou des matières premières uti- vile entre contractants, les latitudes suivantes sont tolérées au point de
lisées; toute addition de ces substances aux produits visés dans la vue pénal, entre la teneur garantie déclarée et le résultat de l’analyse:
présente ordonnance est interdite.
• 3 % pour les hydrates de carbone (amidon + sucre);
Art. 4. — Toute altération d’aliments simples ou composés est in-
terdite après leur production ou leur fabrication dans les conditions • 2 % pour l’albumine brute digestible;
énoncées aux articles 2 et 3.
• 0,5 % pour la graisse;
Art. 5. — Pour l’application de la présente ordonnance, sont consi- • 1 % pour l’humidité;
dérés comme aliments composés pour animaux, tous mélanges de
céréales ou de produits farineux de natures différentes, ainsi que • 0,5 % pour les matières minérales totales;
tous mélanges avec des graines, des produits ou des sous-produits
industriels organiques ou minéraux. • 1 % pour la cellulose brute;

• 0,5 % pour le chlorure de sodium, le carbonate de calcium, le phos-


Art. 6. — Pour toute vente unitaire de 10 kg ou plus, les aliments phate précipité, le charbon de bois, le soufre et les oligoéléments
composés pour animaux doivent être renfermés dans des emballages non spécialement dénommés.]
hermétiques ou en sacs scellés garantissant le poids net contenu.
Art. 8. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies
[Ord. du 26 mars 1954, art. 1er. — Sont assimilés aux emballages her- des peines prévues aux articles 1er et 10 du décret du 26 juillet 1910
métiques, dans le sens de la présente législation, les barils, bidons et sur la fabrication et le commerce des denrées alimentaires.
sachets en papier à la condition que l’étiquette soit collée sur l’em-
ballage de façon à en assurer la fermeture. Dans ce cas, le scellé ou
le plomb peut être supprimé.

Le scellé ou le plomb peut également être supprimé lorsque la cou- 7 octobre 1958. – ORDONNANCE 41-414 – Déclaration
ture de l’emballage est faite à la machine et que l’étiquette ou la li-
des quantités de viandes débitées par les bouchers ou les
gature avec laquelle elle fait corps est prise dans cette couture.]
vendeurs de viande. (B.A., 1958, p. 1946)
Art. 7. — Toute substance composée destinée à l’alimentation des Art. 1er. — Dans les localités déterminées par les gouverneurs de
animaux, offerte en vente, détenue en vue de la vente, transportée, province, tout boucher ou vendeur de viande est tenu de déclarer
vendue ou livrée doit être munie d’une étiquette mentionnant: mensuellement, par catégorie et d’après l’origine, les quantités de
viande fraîche, réfrigérée ou congelée qui auront été débitées ou re-
a) le nom ou la raison sociale du fabricant;
vendues par ses soins au cours du mois, pour autant que celles-ci at-
b) [Ord. du 17 avril 1957. — le dosage minimum garanti, exprimant teignent une tonne par mois.
les pourcentages des éléments nutritifs essentiels (albumine brute
digestible, graisse, sucre, amidon) contenus dans le mélange, avec Art. 2. — Les modalités selon lesquelles ces déclarations doivent
spécification, en ce qui concerne les protéines, du pourcentage dans être faites seront fixées par les gouverneurs de province.
lequel interviennent les protéines d’origine animale];
Art. 3. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies
c) la teneur maximum en: humidité, matières minérales totales, cel- des peines prévues à l’article 10 du décret du 26 juillet 1910 sur la
lulose brute; fabrication et le commerce des denrées alimentaires.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 863


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires
18 août 1958. – DÉCRET

Produits non alimentaires

SOMMAIRE

Alcool industriel et allumettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 864


Caoutchouc, copal et grumes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 868
Coton et fibres textiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 872
Mitrailles et pneus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 886
Autres produits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 888

Alcool industriel et allumettes

Décr. du 18 août 1958 — Alcool industriel. — Régime légal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 864


Ord. 33-554 du 29 décembre 1958 — Alcool industriel. — Régime légal. — Mesures
d’exécution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 866
Arr. dép. DENIC/BCE/0012/80 du 16 février 1980 — Allumettes. — Commerce . . . . . . . . . . 867

18 août 1958. – DÉCRET – Régime légal de l’alcool indus- délivré par le gouverneur général après enquête faite sur place par un
triel. (B.O., 1958, p. 1566) agent de l’administration spécialement désigné à cet effet.

Art. 1er. — Aux termes du présent décret, on entend: Toutes modifications aux locaux et à l’outillage de l’usine ainsi
qu’aux appareils doivent être déclarées au préalable aux agents de
1° par alcool éthylique dénaturé: tout alcool éthylique auquel ont été l’administration chargés de la surveillance.
ajoutés, pour le rendre impropre à la consommation humaine les dé-
naturants prescrits par le gouverneur général dans les proportions et Art. 4. — Les usines productrices d’alcool éthylique dénaturé ne
aux conditions qu’il détermine; peuvent être établies que dans les localités où existe un entrepôt de
douanes.
2° par solution contenant de l’alcool éthylique dénaturé: toute solu-
tion alcoolique, impropre à la consommation humaine, parfumée Art. 5. — Le gouverneur général réglemente:
ou non et qui renferme de l’alcool éthylique dénaturé;
a) la construction et l’aménagement des usines productrices d’alcool
3° par autres alcools industriels: tous alcools autres que l’alcool éthy- éthylique dénaturé;
lique dénaturé et qui sont impropres à la consommation humaine,
tels que les alcools méthylique, propylique, butylique, amylique, etc. b) l’installation de leurs machines, appareils et matériel;
c) les opérations de fabrication;
d) les travaux d’entretien ou de réparation des installations, de leurs
CHAPITRE I
machines, appareils et matériel.
DE L’ALCOOL ÉTHYLIQUE DÉNATURÉ
Art. 6. — Dans la mesure où ils sont compatibles avec les disposi-
Art. 2. — La production de l’alcool éthylique dénaturé n’est autori- tions du présent décret, les décrets et ordonnances relatifs aux éta-
sée qu’aux conditions déterminées par le présent décret et par les or- blissements dangereux, insalubres et incommodes s’appliquent aux
donnances qui en assurent l’exécution; usines et installations visées ci-dessus.

L’alcool éthylique dénaturé peut être employé à tous usages autres Art. 7. — La dénaturation ne peut se faire qu’en présence d’un agent
que la fabrication de boissons ou la préparation d’aliments. de l’administration spécialement désigné pour la surveillance de l’usi-
ne et après constatation par lui, du rendement en alcool éthylique des
Art. 3. — L’importation, la cession et la détention d’appareils ou matières mises en fermentation.
portions d’appareils susceptibles de produire ou de rectifier de l’al-
cool éthylique dénaturé, sont soumises à l’autorisation préalable et La dénaturation partielle est interdite.
écrite du ministre des Colonies ou du gouverneur général.
Art. 8. — Si l’usine doit chômer complètement en dehors des jours
La fabrication de ces appareils ou portions d’appareils est interdite fériés légaux ou occasionnels déterminés par le gouverneur général,
dans la Colonie. Leur emploi est subordonné à l’obtention d’un permis l’agent de l’administration préposé à sa surveillance scellera les appa-

864 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Alcool industriel et allumettes
18 août 1958. – DÉCRET

reils dès l’arrêt du travail. Celui-ci ne pourra reprendre que les sceaux CHAPITRE II
enlevés par cet agent.
DES SOLUTIONS
Art. 9. — Les agents de l’administration chargés de la surveillance CONTENANT DE L’ALCOOL ÉTHYLIQUE DÉNATURÉ,
des usines productrices d’alcool éthylique dénaturé ont toujours libre DES AUTRES ALCOOLS INDUSTRIELS ET
accès à tous les lieux, tous leurs locaux et dépendances notamment à DES SOLUTIONS QUI EN CONTIENNENT
ceux qui servent à l’entreposage de l’alcool éthylique à dénaturer, à la
fabrication, à la manipulation, au transport, à la détention et au com- Art. 15. — Les dispositions des articles 3 et 4 du présent décret
merce de l’alcool éthylique dénaturé. Ils n’ont pas cet accès aux locaux s’appliquent aux appareils ou portions d’appareils susceptibles
de l’usine affectés uniquement à l’habitation du personnel qui se livre d’être employés à la production d’autres alcools industriels. Celles
aux opérations précitées. de l’article 3 s’appliquent en outre aux appareils ou portions d’appa-
reils susceptibles de servir à la production de solutions contenant de
Ils ont le droit de vérifier et d’examiner au moment qu’ils jugent op- l’alcool éthylique dénaturé ou d’autres alcools industriels.
portun, tout ce qui touche aux modalités de l’installation et au fonc-
Art. 16. — Les autres dispositions du présent décret qui sont relati-
tionnement de l’usine. Ils relatent dans des procès-verbaux tous les ac-
ves à l’alcool éthylique dénaturé et leurs mesures d’exécution peuvent
tes accomplis par eux en vue de cette vérification et de cet examen. être rendues applicables en tout ou en partie par le gouverneur géné-
ral à la production, à l’importation, au commerce et à la détention des
Art. 10. — L’importateur, le producteur, le détenteur, le négociant, autres alcools industriels et des solutions qui en contiennent, ainsi
le transporteur d’alcool éthylique dénaturé, leurs agents et préposés qu’à celles qui contiennent de l’alcool éthylique dénaturé.
doivent faciliter dans toute la mesure du possible la tâche des agents
de l’administration chargés de la surveillance, notamment en leur
procurant sans retard tous les renseignements qu’ils sollicitent.
CHAPITRE III
Art. 11. — Les frais de surveillance occasionnés par la présence de DES SANCTIONS
l’agent de l’administration sur les lieux de fabrication sont à charge
du producteur, sauf pendant les trente jours qui suivent la première
Art. 17. — Les infractions au présent décret et aux mesures prises
mise en fermentation.
pour son exécution sont passibles d’une amende de 50.000 F au
maximum et d’une servitude pénale d’un an au plus ou d’une de ces
Le tarif en sera fixé par le gouverneur général.
peines seulement.
Art. 12. — L’industriel doit tenir strictement à jour, en son usine, des Sera toujours réprimée par la servitude pénale, l’infraction qui aura
registres où il relate la marche des diverses opérations de production eu pour but ou pour résultat de permettre ou de faciliter le débit
et consigne les états de l’inventaire permanent et du mouvement quo- frauduleux ou la consommation humaine d’alcool éthylique.
tidien de son stock d’alcool éthylique dénaturé.
La confiscation des alcools produits, importés, détenus, vendus ou
Ces registres doivent avoir été préalablement cotés et paraphés par cédés en contravention du présent décret sera prononcée. Pourra
être prononcée la confiscation du matériel qui aura servi à commet-
l’agent de l’administration commis à la surveillance de l’usine.
tre l’infraction.
Cet agent de surveillance tient également un registre où il consigne Art. 18. — L’importateur, le producteur, le détenteur et le négo-
au jour le jour ses constatations. ciant d’alcool éthylique dénaturé, de solutions qui en contiennent,
d’autres alcools industriels et de solutions qui en contiennent sont
Art. 13. — La production, l’importation, la vente et la détention à responsables solidairement avec les personnes à leur service, du
des fins commerciales d’alcool éthylique dénaturé sont autorisées paiement de l’amende et des frais auxquels ces dernières auraient
aux conditions que déterminent le présent décret et ses mesures été condamnées à raison de toute infraction au présent décret et aux
d’exécution. Ces opérations sont en outre subordonnées à l’obten- mesures prises pour son exécution, à moins qu’il ne soit établi que
tion préalable d’une licence délivrée par le gouverneur général ou les faits ont été commis à leur insu et dans le but de leur nuire.
son délégué.
Art. 19. — Sont abrogés:
Art. 14. — La licence est personnelle et établie exclusivement au • le décret du 2 mars 1933;
nom du producteur, de l’importateur, du négociant ou du détenteur
d’alcool éthylique. Elle ne peut être utilisée que dans l’établissement • l’ordonnance-loi 165/Fin-Dou du 18 décembre 1932 approuvée
qu’elle désigne. Sa forme et son prix, qui ne peut être inférieur à 300 par le décret du 28 mars 1933.
F ni supérieur à 1.000 F, sont déterminés par le gouverneur général.
Art. 20. — Le présent décret, applicable au Congo belge et au
Ruanda-Urundi, entrera en vigueur à la date que fixera le gouver-
La licence est valable pour un an. Toutefois, son délai de validité expire
neur général.
uniformément le 31 décembre de l’année de sa délivrance. Le prix de
la licence délivrée dans le courant d’une année civile sera réduit d’un Art. 21. — Notre ministre des Colonies est chargé de l’exécution du
douzième par mois de l’année déjà écoulé. présent décret.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 865


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Alcool industriel et allumettes
29 décembre 1958. – ORDONNANCE

Toute modification aux locaux ou à l’outillage de l’usine, tous les


changements, réparations ou remplacements d’un ou de plusieurs
29 décembre 1958. – ORDONNANCE 33-554 p o rt a n t cuves ou vaisseaux, doivent être déclarés au préalable au bureau du
mesures d’exécution du décret du 18 août 1958 sur le ré- chef local de la douane.
gime légal de l’alcool industriel. (B.A., 1959, p. 43)
Art. 5. — Les vaisseaux servant à la préparation, à la macération, à
Art. 1er. — Les agents du service des douanes sont compétents: la fermentation ou à la distillation des matières, ainsi que ceux ser-
vant à la rectification des flegmes et alcools, sont installés à demeure
1° pour effectuer l’enquête prévue par l’article 3 du décret du à l’intérieur de l’usine.
18 août 1958;
Ils ne peuvent être déplacés sans l’autorisation du chef local de la
2° pour exercer la surveillance des usines productrices d’alcool dé-
douane.
naturé;
3° pour rechercher, dans toute la Colonie, les infractions au régime
Art. 6. — Les cuves de fermentation sont disposées de telle manière
qu’il soit toujours possible de s’en approcher sans aucune entrave
légal de l’alcool industriel.
pour en examiner l’intérieur ainsi que les tuyaux qui y aboutissent.
Art. 2. — Les autorisations accordées en vertu de l’article 3, alinéa
premier, du décret énoncent, outre le nom de la personne ou la raison Il en est de même de tous les appareils ou ustensiles servant à la pré-
sociale de la firme au profit de laquelle elles sont délivrées: paration des matières en vue de la distillation.

1° la description sommaire des appareils ou portions d’appareils Tous les appareils distillatoires et leurs accessoires ainsi que les tu-
avec l’énoncé de leurs dimensions principales; bes, tuyaux, nochères et pompes de l’usine sont établis de manière à
pouvoir être surveillés facilement.
2° le numéro, la date de fabrication et tout autre renseignement per-
mettant l’identification de chacun d’eux; Art. 7. — Les vaisseaux-collecteurs-mesureurs sont installés à de-
meure dans le même local que celui où se trouvent les cuves à déna-
3° l’indication du lieu où ils seront installés; turer.
4° la désignation du bureau d’entrée à la Colonie par où ils seront Ces vaisseaux sont établis de manière que leur surveillance soit
importés; aisée.
5° l’indication de l’usage qui en sera fait; Ils ont une résistance suffisante pour supporter sans déformation le
6° la mention que la délivrance de l’autorisation ne préjuge en rien liquide qu’ils renferment.
de l’octroi du permis d’emploi des appareils ou portions d’appareils
Art. 8. — Le local où sont installés les vaisseaux-collecteurs-mesu-
sur lesquels elle porte.
reurs et les cuves à dénaturer ne possède qu’une seule issue. Les
Art. 3. — Les permis d’emploi octroyés par le gouverneur général baies et orifices pour l’éclairage et la ventilation sont solidement
en vertu de l’article 3 du décret, énoncent, outre le nom de la person- barricadés.
ne ou la raison sociale de la firme au profit de laquelle ils sont déli-
L’issue du local est fermée par une porte solide munie de deux sys-
vrés:
tèmes de fermeture dont les clefs sont détenues respectivement par
1° la référence à l’autorisation visée à l’article précédent; le fabricant ou son délégué et par l’agent du service des douanes
chargé de la surveillance.
2° l’indication du lieu où est établie l’installation;
Le local ne peut être ouvert qu’en présence des deux détenteurs des
3° les quantités approximatives des produits visés à l’article premier clefs.
du décret que le requérant se propose de produire mensuellement,
ainsi que la quantité maximum d’alcool non dénaturé à 94° Art. 9. — Les cuves de fermentation, les vaisseaux-collecteurs-me-
Gay-Lussac à la température de 15° centigrades susceptible d’être sureurs et les cuves à dénaturer sont munis d’un dispositif de jaugea-
produite par 24 heures de travail continu; ge agréé par le contrôleur des douanes du ressort.
4° le procédé de fabrication ainsi que la nature et les quantités ap- Art. 10. — Les réservoirs, cuves, vaisseaux et tous les appareils sont
proximatives des matières qui seront mises en œuvre; aménagés de façon telle que les prélèvements de matières premières
et produits alcooliques soient ou puissent être rendus impossibles.
5° l’avertissement que, dans les cas où ils seraient utilisés de manière à
produire des quantités, même minimes, d’alcool destiné à être con- Art. 11. — II ne peut être fait usage de vaisseaux ni de cuves quelcon-
sommé comme boisson ou à préparer des aliments, ou utilisés à la re- ques avant d’en avoir reçu l’autorisation du chef local de la douane.
vivication des alcools dénaturés, ces appareils et portions d’appareils
pourront être confisqués tandis que les produits mis en œuvre ou déjà Il en est de même lorsqu’il s’agit de la mise en service de cuves et
fabriqués devront être confisqués. vaisseaux nouveaux ou modifiés.

Art. 4. — La construction et l’aménagement des usines productri- Art. 12. — La capacité des cuves de fermentation, des compteurs,
ces d’alcool éthylique dénaturé sont soumis au dépôt préalable du des vaisseaux mesureurs et des cuves à dénaturer est constatée préa-
plan complet des installations au bureau du chef local de la douane. lablement à leur emploi.
Ce plan décrira notamment les divers locaux et leur usage, ainsi que Il en est de même des cuves, compteurs ou vaisseaux nouveaux ou
les vaisseaux et cuves de toute nature et leur contenance. modifiés.

866 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Alcool industriel et allumettes
16 février 1980. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Art. 13. — Au plus tard la veille du commencement des travaux, les à chaque livraison ainsi que, le cas échéant, les quantités mises en
fabricants doivent déposer, pendant les heures ouvrables, au bureau œuvre dans l’usine même.
du chef local de la douane, une déclaration de travail mentionnant:
Art. 19. — Les magasins ne peuvent contenir à la fois des matières
1° la date et l’heure du commencement et de la fin des travaux; premières et des produits fabriqués par l’usine.
2° les numéros des vaisseaux, cuves et appareils qui seront utilisés; À la fin des opérations de dénaturation, l’alcool dénaturé est trans-
féré dans un local fermé, spécialement réservé à cet effet.
3° l’espèce et la quantité de matières premières qui seront mises en
œuvre; Art. 20. — La licence prévue aux articles 13 et 14 du décret est déli-
4° la quantité présumée d’alcool non dénaturé qui sera produite; vrée par l’administrateur de territoire du lieu de résidence du requé-
rant. Elle est conforme au modèle annexé à la présente ordonnance.
5° la date et l’heure du commencement de la distillation. – Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
Art. 14. — En cas d’interruption, de cessation temporaire ou défi- Sa délivrance donne lieu au paiement d’une taxe de 500 francs.
nitive des travaux, les fabricants sont tenus d’en aviser immédiate-
ment le chef local de la douane. Art. 21. — Les frais de surveillance prévus à l’article 2 du décret
sont fixés à 50 fr. par heure ou fraction d’heure et par agent.
Art. 15. — La nature et les proportions de matières dénaturantes
prévues par l’article 1er du décret doivent au préalable être agréées Le montant global annuel de ces frais de surveillance ne peut être in-
par le directeur des douanes à Léopoldville. férieur à 200.000 fr. par usine.

Art. 16. — La quantité minimum d’alcool à 94° Gay-Lussac ou Art. 22. — Sont abrogées les ordonnances 166/Fin. du 19 décem-
plus, à la température de 15° centigrades admis à la dénaturation, bre 1932, 46/A.E. du 25 avril 1934 et 33-377 du 13 décembre 1951.
est fixée à cent litres. Art. 23. — La présente ordonnance entrera en vigueur au Congo
Art. 17. — Après chaque opération, il est prélevé à l’intervention belge et au Ruanda-Urundi, le 1er janvier 1959.
du service local de la douane, aux fins d’analyse:
(Suit l’annexe)
1° deux échantillons de 50 centilitres de l’alcool à dénaturer;
2° deux échantillons de 10 grammes des dénaturants employés;
3° deux échantillons de 50 centilitres de l’alcool dénaturé.
Les emballages nécessaires pour ces échantillons doivent être four- 16 février 1980. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL D E N I C /
nis par le fabricant. BCE/0012/80 réglementant le marché des allumettes de
production locale sur toute l’étendue du territoire natio-
Art. 18. — En exécution des dispositions de l’article 12 du décret, nal. (J.O.Z., no5, 1er mars 1980, p. 19)
les fabricants d’alcool éthylique dénaturé tiennent:
1° un registre de magasin des matières premières, utilisé pour l’ins-
Art. 1er. — Le prix de vente ex-usine des allumettes de fabrication
locale est fixé à 120,50 zaïres le carton de 1.500 boîtes.
cription de tous les produits qui seront mis en œuvre pour la produc-
tion d’alcool et pour la dénaturation; Art. 2. — Le prix de vente ex-usine cité à l’article 1er ci-dessus com-
2° un registre de travail qui mentionne notamment: prend 1,5 Z par carton de 1.500 boîtes destiné au fond de relance
économique.
a) les matières premières mises en œuvre;
Art. 3. — Les prix de vente en gros et au détail des allumettes sont
b) la situation journalière des vaisseaux, cuves, réservoirs et appareils; pour la ville de Kinshasa, fixés de la manière suivante:
c) le poids et le degré de concentration des matières dans les cuves à • prix de gros: le carton de 1.500 boîtes: 133,55 zaïres
fermentation;
• prix de détail: 0,10 zaïre la boite.
d) le rendement visé par l’article 7 du décret; ce rendement s’expri-
me en litres d’alcool à 50° Gay-Lussac et à la température de 150° Art. 4. — En ce qui concerne les centres de consommation situés en
centigrades, recueillis aux vaisseaux-collecteurs-mesureurs; dehors de la ville de Kinshasa, les prix de vente en gros et au détail se-
ront fixés par les commissaires de région en ajoutant au prix ex-usine
e) les quantités, températures et forces alcooliques des alcools soumis les frais de transport et de manutention, d’amortissement et éventuel-
à la dénaturation; lement les frais d’assurance ainsi que la marge bénéficiaire légale de
f) les espèces et les quantités de matières dénaturantes qui devront 10 % pour les détaillants et les grossistes.
être employées;
Art. 5. — Les contrevenants aux dispositions du présent arrêté sont
g) les quantités et températures des alcools dénaturés obtenus; passibles des sanctions prévues aux articles 15 et 22 du décret-loi du
20 mars 1961 relatif aux prix.
3° un registre des produits fabriqués indiquant d’une part les quan-
tités d’alcool éthylique dénaturé produit et d’autre part, les quanti- Art. 6. — Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contrai-
tés livrées au commerce avec la référence du facturier se rapportant res au présent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 867


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Caoutchouc, copal et grumes
14 mars 1914. – DÉCRET

Caoutchouc, copal et grumes

Décr. du 14 mars 1914 — Caoutchoucs frelatés et impurs. — Exportation . . . . . . . . . . . . . . . . 868


Décr. du 23 juillet 1927 — Copal. – Cueillette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 868
Ord. 41-215 du 24 juin 1950 — Caoutchoucs. — Exportation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 868
Ord. 41-217 du 24 juin 1950 — Caoutchoucs avariés. — Exportation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 869
Ord. 41-294 du 16 août 1950 — Copal. — Exportation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 870
Arr. interdép. BCE/CE/ECNT/007/85 du 3 décembre 1985 — Grumes. — Exportation. . . . . 871

14 mars 1914. – DÉCRET. – Exportation de caoutchoucs riodes d’interdiction puisse être supérieure à quatre mois par année,
frelatés et impurs – Interdiction. (B.O., 1914, p. 451) pour chaque région.

Art. 1er. — L’exportation des caoutchoucs frelatés et des caout- Art. 3. — Sera puni d’une servitude pénale de sept jours à deux
choucs impurs est interdite par toutes les frontières du Congo belge. mois et d’une amende qui n’excédera pas 200 francs ou d’une de ces
peines seulement:
Le gouverneur général déterminera par voie d’ordonnance quels
sont les caoutchoucs frelatés et les caoutchoucs impurs. 1° celui qui aura toléré que les personnes désignées à l’article 1er sur
lesquelles il exerce, en vertu des coutumes indigènes ou des disposi-
[O.-L. du 24 juin 1950. — Toutefois, le gouverneur général peut, sui-
tions de la loi, l’autorité paternelle, tutélaire ou maritale, fassent des
vant les circonstances, autoriser exceptionnellement l’exportation
fouilles pour récolter du copal;
de ces caoutchoucs dans les conditions qu’il fixera.]
2° celui qui fera des fouilles pour récolter du copal pendant les pério-
Art. 2. — Tout caoutchouc présenté à l’exportation devra être ac-
des au cours desquelles ce travail est interdit.
compagné d’un certificat de vérification délivré dans les conditions
prévues par ordonnance du gouverneur général. Art. 4. — Sera puni d’un à six mois de servitude pénale et d’une
Ce certificat sera retenu par l’administration lors de l’exportation. amende qui ne pourra dépasser 2.000 francs ou d’une de ces peines
seulement:
Art. 3. — Quiconque aura dissimulé des caoutchoucs frelatés ou im-
purs dans des colis de caoutchoucs de bonne qualité ou aura cherché, 1° celui qui, par dons, promesses, menaces, abus d’autorité ou de
par une manœuvre quelconque, à éluder le contrôle établi par le pré- pouvoir, aura directement provoqué une des personnes désignées à
sent décret, sera passible d’une servitude pénale de un à sept jours et l’article 1er, à faire des fouilles pour récolter du copal;
d’une amende de 200 à 1.000 francs, ou d’une de ces peines seule- 2° celui qui, par les mêmes moyens, aura directement provoqué tou-
ment. La marchandise sera saisie et confisquée, à l’exception toutefois te autre personne à effectuer ce travail pendant les périodes au cours
des parties dont la qualité aura été reconnue satisfaisante. desquelles il est interdit.
Art. 4. — Dans les ports et les régions frontières, les lieux où le Les peines ci-dessus seront encourues, même si la provocation n’a
caoutchouc est entreposé, déposé ou préparé, sont soumis à la visite pas été suivie d’effet.
des officiers de police judiciaire qui ont le droit de couper et de sec-
tionner le caoutchouc pour en vérifier la composition.
Quiconque s’opposera à cette intervention des officiers de police ju-
diciaire sera puni d’une servitude pénale de un à sept jours et d’une
amende de 50 à 200 francs ou de l’une de ces peines seulement, sans 24 juin 1950. – ORDONNANCE 41-215 – C o nd it io n s
préjudice de l’application des peines qui répriment la rébellion. d’exportation des caoutchoucs du Congo belge. (B.A.,
1950, p. 1636)
Art. 5. — Le décret du 16 janvier 1911 réprimant les abus résultant de
l’adultération du caoutchouc est abrogé. Art. 1er. — L’exportation du caoutchouc est subordonnée à l’ob-
tention d’un certificat de vérification.
Art. 2. — Sont interdits à l’exportation:
1° les caoutchoucs frelatés;
23 juillet 1927. – DÉCRET – Copal. – Cueillette. (B.O.,
1927, p. 977) 2° les caoutchoucs impurs.

Art. 1er. — La fouille pour récolter du copal est interdite en tout Art. 3. — Sont considérés comme frelatés, les caoutchoucs qui con-
temps, aux personnes de sexe féminin, ainsi qu’aux non-adultes de tiennent des matières étrangères quelconques incorporées frauduleu-
sexe masculin. sement soit pendant la fabrication, soit ultérieurement.
Art. 2. — Cette fouille est également interdite à toute autre person- Sont considérés comme impurs, les caoutchoucs avariés, poisseux,
ne pendant les périodes qui seront déterminées, pour chaque ré- moisis, pourris, présentant un début de pourriture, des points ou des
gion, par le gouverneur de province, sans que la durée totale des pé- zones blancs, ainsi que les caoutchoucs contenant de l’eau, des latex

868 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Caoutchouc, copal et grumes
24 juin 1950. – ORDONNANCE

insuffisamment coagulés, des résinifications appelées «stickage», Art. 9. — À l’issue de la vérification et si celle-ci a donné satisfac-
des résidus végétaux. tion, l’exportateur ou son mandataire, présentera au vérificateur un
bordereau, dit «certificat de vérification» établi comme suit:
Toutefois, les caoutchoucs dits «des herbes» ainsi que les «scraps»
peuvent contenir des résidus végétaux mais dans une proportion
Propriétaire ou exportateur;
qui ne peut dépasser 20 % du poids de chaque balle.
caractéristique du lot (marques – numéros – nombre de balles – qualités, par catégo-
Art. 4. — Les caoutchoucs doivent être parfaitement secs et bien rie de caoutchouc);
Pays de destination;
propres; ils seront entièrement couverts d’un emballage en toile de
Poids brut du lot;
jute ou d’un emballage en feuilles de caoutchouc, appelé «emballage
poids moyen par balle;
michelin». Date d’arrivée à...................;
Date de départ à..................;
Les emballages seront en très bon état; l’emploi de fers feuillards est
dates et numéros des documents de transport (Connaissement direct retour – Trafic
interdit. commun retour – Stern/wheeler –barge
[Ord. du 2 janvier 1958. — Les balles doivent avoir un poids compris Je soussigné (nom et qualité de l’agent-vérificateur) certifie que les caoutchoucs, fai-
sant l’objet du présent bordereau, peuvent être admis à l’exportation.
entre 50 et 60 kg ou entre 102 et 114 kg.]
Lieu et date
Ne sont cependant pas soumis à la vérification, les caoutchoucs em- Signature de l’agent-vérificateur
ballés hermétiquement par ledit système «michelin» lorsqu’ils sont Seau.
présentés par des personnes physiques ou morales chez lesquelles il
aura été constaté, après enquête sur place effectuée par un agent du Ce bordereau est dressé en triple expédition par les soins de l’expor-
service provincial des affaires économiques, qu’elles possèdent tateur ou son mandataire, un exemplaire lui est destiné, le deuxième
l’outillage nécessaire et appliquent les méthodes adéquates pour est conservé par le vérificateur et le troisième sera fixé sur la déclara-
produire un caoutchouc de bonne qualité marchande et réaliser un tion d’exportation.
emballage hermétique efficace. Art. 10. — Au cas où des caoutchoucs sont refusés à l’exportation
Art. 5. — Les balles porteront sur un des grands côtés, les marques, le vérificateur en fera la notification, par lettre recommandée, à l’ex-
ci-dessous, en couleur indélébile: portateur ou à son mandataire.

1° Bel-Congo; Art. 11. — Le service des douanes ne peut valider la déclaration


d’exportation de caoutchoucs, tombant sous les dispositions de la
2° le nom, marque ou monogramme de l’exportateur; présente ordonnance, que contre remise du bordereau, spécifié à
l’article 9, dûment visé par le vérificateur.
3° l’indication de la qualité (par exemple: Sheet 1 ou Lumps ou Scraps).
Art. 12. — La présente ordonnance est applicable aux caoutchoucs
Sur le 2e grand côté opposé: produits ou récoltés sur le territoire du Congo belge, à l’exclusion des
1° le numéro de la balle; caoutchoucs transitant par la Colonie, s’il est établi à la satisfaction du
vérificateur qu’ils sont d’origine étrangère.
2° le poids;
Art. 13. — Les agents désignés, en vertu de l’article 6 ci-dessus,
3° toutes autres indications éventuelles. Le caoutchouc contenu dans pour procéder à la vérification des caoutchoucs, sont compétents,
chaque balle doit répondre à la qualité dont elle porte la marque. en qualité d’officier de police judiciaire pour constater les infractions
à la présente ordonnance sur tout le territoire du Congo belge.
Art. 6. — La vérification des conditions d’exportation est effectuée
par les agents des affaires économiques et, à leur défaut, par les Art. 14. — L’ordonnance 143-4 du 2 octobre 1915 telle qu’elle a
agents du service des douanes. été modifiée jusqu’à ce jour, est abrogée.
Art. 7. — La vérification a lieu dans les bureaux douaniers de sortie Art. 15. — La présente ordonnance entre en vigueur le 24 juin 1950.
de la marchandise, au moment du dépôt de la déclaration d’expor-
tation; toutefois, les caoutchoucs expédiés de Léopoldville ou y tran-
sitant, doivent être vérifiés en cette localité, dans les entrepôts pu-
blics (Otraco Port-Public et Citas). Dans ce dernier cas, le certificat de
vérification n’est valable que pendant 30 jours, à partir de la date de 24 juin 1950. – ORDONNANCE 41-217 – Exportation
la vérification. des caoutchoucs avariés, poisseux ou moisis. (B.A., 1950,
p. 1642)
Art. 8. — Les opérations de vérification sont exécutées aux frais de
l’exportateur. Celui-ci ou son mandataire, doit mettre le personnel et Art. 1er. — Par dérogation à l’article 3 de l’ordonnance 41-215 du
l’outillage nécessaires au contrôle, à la disposition du vérificateur. 24 juin 1950, l’exportation des caoutchoucs dits avariés, poisseux ou
moisis est autorisée exceptionnellement dans les conditions suivantes:
La vérification se fait par sondages de chaque lot, présenté par caté-
gorie de caoutchouc; un minimum de 10 % des balles de chaque ca- 1° les emballages et les certificats de vérification doivent porter de
tégorie doit être ouvert et examiné, la vérification peut toutefois por- façon lisible la mention «only for remilling»;
ter sur une fraction plus importante et même sur la totalité du lot.
2° l’exportateur ou son mandataire doit faire la preuve à l’entière satis-
Le cas échéant, il n’incombe pas au vérificateur de procéder au triage faction du vérificateur que le contingent, dont il sollicite l’exportation,
des caoutchoucs. fait l’objet d’un contrat de vente en règle avec un acheteur possédant

Édition 2003 – © Larcier Tome III 869


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Caoutchouc, copal et grumes
16 août 1950. – ORDONNANCE

lui-même des installations de «remilling» et qui s’est engagé à retraiter Art. 7. — Le copal exporté doit être emballé en sacs; ceux-ci de-
ce caoutchouc avant toute revente ultérieure. En outre, l’exportateur vront porter en couleur indélébile les mentions suivantes qui seront
ou son mandataire doit déposer entre les mains du vérificateur un indiquées en lettres majuscules lisibles de 5 centimètres au moins de
exemplaire de l’échantillon d’après lequel l’accord de vente du lot a été hauteur. Les inscriptions obligatoires devront être bien séparées les
conclu avec l’acheteur. unes des autres.
Copal.
Art. 2. — La présente ordonnance entre en vigueur le 24 juin 1950.
Congo belge.
Nom ou monogramme du nom ou marque, ou signe, on lettre et/ou
nombres distinctes de l’exportateur.
16 août 1950. – ORDONNANCE 41-294 – Conditions Indication de la catégorie de copal, conformément aux prescriptions
d’exportation du copal. (B.A., 1950 p. 2012,) de l’article 2.
T.V. = tout-venant.
Art. 1er. — On entend par «copal» la gomme, fossile ou non, des es-
sences forestières connues sous le nom de copaliers. G.C. = gros calibre.
L’exportation du copal du Congo belge est subordonnée aux conditions P.C. = petit calibre.
de qualité et d’emballage déterminées par la présente ordonnance. Déchets.
Art. 2. — Le copal ne pourra être exporté que sous l’une des 5 déno- Poussière ou dust.
minations suivantes:
Art. 8. — La vérification des conditions d’exportation est effectuée
1° copal tout-venant; par les agents du service des affaires économiques et, à leur défaut,
2° copal gros calibre, de plus de 15 millimètres; par les agents du service des douanes.

3° copal petit calibre, de plus de 3 à 15 millimètres; Art. 9. — La vérification a lieu dans les postes douaniers de sortie de
la marchandise au moment du dépôt de la déclaration d’exportation.
4° déchets de copal;
Toutefois, le copal transitant par Léopoldville doit être vérifié en cet-
5° poussière de copal.
te localité. Le copal provenant de la province de l’Équateur ou de la
Art. 3. — Le copal exporté ne contiendra en poids, pas plus de 5 % Province Orientale pourra être contrôlé soit à Coquilhatville, soit à
de poussière de copal, ni plus de 3 % de matières étrangères. Stanleyville.
Dans l’appréciation du pourcentage de matières étrangères, il n’est Dans le cas d’entreposage dans un entrepôt privé, postérieur au con-
pas tenu compte, ni de la gangue, ni des matières étrangères incor- trôle, une seconde vérification pourra être imposée.
porées intérieurement.
Le contrôle pourra être imposé dans les entrepôts publics si le con-
Il sera toléré que la matière calcaireuse qui enrobe le copal crayeux trôleur l’estime nécessaire.
soit considérée comme gangue. En conséquence, il n’en sera pas
Art. 10. — L’agent vérificateur déterminera par pesée, le pourcen-
tenu compte dans l’appréciation du pourcentage de matières étran-
tage de matières étrangères et de poussière contenu dans chacun
gères.
des sacs témoins.
Art. 4. — Pour l’application de la présente ordonnance, seront con- Le contrôle portera sur 5 % au moins et sur 10 % au maximum des
sidérés comme «déchets de copal», le copal acide, le copal crayeux, quantités présentées; il sera fait par sondage ou par vidange des sacs
le copal croûteux, ainsi que le copal qui présente un aspect très fon- témoins, selon la décision du vérificateur.
cé, de couleur noirâtre ou brunâtre, dénommé «copal noir».
Il n’incombe dans aucun cas à l’agent vérificateur de faire procéder
Art. 5. — Les poussières de copal ne devront pas répondre aux con- au reconditionnement éventuel du copal refusé à l’exportation.
ditions de qualité énoncées à l’article 3 si elles sont exportées en sac
portant la mention «poussière de copal». Art. 11. — À l’issue des opérations de contrôle, l’exportateur ou son
mandataire présentera à l’agent vérificateur un bordereau de vérifica-
Toutefois, il sera délivré à la sortie un bordereau de vérification pour tion dressé en 3 exemplaires, indiquant pour chaque lot vérifié les
attester qu’il s’agit bien de poussière de copal et que le produit satis- mentions suivantes:
fait aux mêmes conditions d’emballage que les autres catégories de
• propriétaire ou exportateur;
copal.
• marque et numéros apposés sur les emballages;
Ne sera considéré comme poussière de copal que la poudre ou les par-
ticules de copal passant à travers un tamis à mailles de 3 millimètres. • nombre de sacs;

Art. 6. — Les sacs d’un lot de «copal petit calibre» ne pourront con- • pays de destination;
tenir plus de 10 % de morceaux de gros calibre, ces morceaux ne • poids brut total du lot;
pouvant toutefois dépasser 20 millimètres.
• poids moyen par sac;
Les «déchets de copal» ne pourront contenir plus de 5 % de «copal
• date d’arrivée à;
gros calibre» ou de «copal petit calibre» d’une variété autre que cel-
les énumérées à l’article 4. • date de départ à;

870 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Caoutchouc, copal et grumes
3 décembre 1985. – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL

• dates, dénominations et numéros des documents de transport. Art. 2. — Pour être agréée comme société forestière exportatrice de
bois, la société doit remplir, outre les conditions générales en matière
Art. 12. — Si la vérification a donné satisfaction, l’agent vérifica-
d’exportation, l’une des deux conditions suivantes:
teur apposera sur les 3 exemplaires la mention suivante:
– disposer d’un établissement de transformation de bois fonctionnel
Je soussigné (nom, prénoms, fonction), certifie que le copal faisant
en République du Zaïre;
l’objet du présent bordereau peut être admis à l’exportation.
– être en train de construire une unité de transformation de bois en
Je certifie en outre, que lors de la vérification, un tamis à mailles
de…………………. République du Zaïre, unité qui doit être opérationnelle au cours de
l’année d’octroi du quota.
millimètres a été utilisé et que la vérification a donné comme résultat
………………………pour cent de refus. … … … … … … … … … . . ( l i e u ) , Les sociétés agréées introduisent une demande de quota pour l’ex-
le………………………..(date). portation annuelle.

Signature et cachet du service. Art. 3. — Le quota d’exportation sous forme de grume est valable
pour une année civile et la partie non utilisée ne peut être reportée
L’original du bordereau ainsi complété sera annexé à la déclaration à une période ultérieure.
d’exportation; la première copie sera remise à l’exportateur ou à son
mandataire, et la seconde copie sera classée dans les archives du Art. 4. — Un quota annuel maximum autorisé sous forme de gru-
contrôleur. mes pour les bois provenant du Bas-Zaïre est fixé à 20.000 m3 pour
La validité du bordereau de vérification ne dépassera pas 90 jours. les bois de classes I et II (annexe). Les sociétés forestières sur place
Toutefois, en cas de nécessité, l’agent chargé de la vérification est auront priorité dans le partage de ces quotas.
autorisé à en proroger la validité. Dans ce quota, le volume du Limba exporté sous forme de grumes
Art. 13. — En cas de refus d’exportation pour tout ou partie des est limité à 5.000 m3, soit 25 %.
lots présentés, l’agent chargé de la vérification en avisera l’exporta-
Art. 5. — Les quotas, par société forestière agréée comme exporta-
teur ou son mandataire, par lettre recommandée, endéans les
trice sont les suivants:
5 jours, à compter du jour du refus d’exportation.
a) essences classes I et II:
Art. 14. — Les décisions de l’agent vérificateur sont susceptibles de
recours auprès du gouverneur général ou de son délégué. l’équivalent de 33 % du volume de grumes exploité l’année précé-
dente pour son propre compte;
Le recours doit être introduit dans le délai de 15 jours prenant cours
à la date de la notification du refus d’exportation. b) autres essences:

Art. 15. — Le service de la douane ne pourra valider la déclaration hors quotas;


d’exportation du copal que contre remise du bordereau portant la c) le quota pour les sociétés ayant une usine en construction est cal-
mention énoncée à l’article 12. culé sur base de 50 % de la capacité prévue des installations, un seul
quota pouvant être utilisé avant que l’usine soit opérationnelle.
Art. 16. — La présente ordonnance ne s’applique pas au copal tran-
sitant par la Colonie, s’il est établi, a l’entière satisfaction de l’adminis- Art. 6. — L’exportation sous forme de grumes de bois d’ébène est
tration, que le copal est d’origine étrangère. prohibée.
Art. 17. — Les agents désignés, conformément à l’article 8, pour pro- Art. 7. — Une société ne peut céder ses quotas à une autre sans auto-
céder à la vérification du copal à l’exportation, sont en leur qualité d’of- risation préalable expresse du département du Commerce extérieur.
ficier de police judiciaire, compétents pour constater les infractions à la
présente ordonnance. Art. 8. — Le classement des bois en grumes se fait selon les normes
internationales recommandées par l’A.T.I.B.T.
Art. 18. — L’ordonnance 41-2 du 5 janvier 1948 est abrogée.
Art. 9. — Toute société forestière qui contreviendrait aux disposi-
Art. 19. — La présente ordonnance entre en vigueur le 16 août tions du présent arrêté sera passible, selon la gravité du cas, d’une ou
1950. des peines suivantes:
• paiement d’une amende équivalente à 5 fois le montant de la taxe
de validation du contrat de vente par mètre cube de bois litigieux;
• retrait de l’agrément d’exportation pour une ou plusieurs années
3 décembre 1985. – ARRÊTÉ INTERDÉPARTEMENTAL ne dépassent pas le maximum de 5 ans suivant celle pendant laquel-
BCE/CE/ECNT/007/85 portant réglementation de l’ex- le le délit a été commis.
portation de grumes. (J.O.Z., no24, 15 décembre 1985, Art. 10. — L’arrêté interdépartemental 01059 du 22 octobre 1975
p. 136) ainsi qui toutes les dispositions antérieures contraires sont abrogés.
Art. 1er. — Le département du Commerce extérieur, en concertation Art. 11. — Les secrétaires généraux des départements du Commer-
avec le département de l’Environnement, Conservation de la nature et ce extérieur et de l’Environnement, Conservation de la nature et
Tourisme, fixe le quota annuel d’exportation sous forme de grumes. Par Tourisme sont chargés de l’exécution du présent arrêté qui entre en
grumes sont entendus aussi les bois simplement équarris. vigueur à la date de sa signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 871


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Coton et fibres textiles
29 juillet 1938. – ORDONNANCE

Coton et fibres textiles

Ord. 109/A. E. du 29 juillet 1938 — Raphia. – Exportation. – Conditions d’emballage, de


présentation et de qualité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 872
Ord. 51-28 du 16 janvier 1946 — Décret cotonnier. – Mesures d’application . . . . . . . . . . . . . 872
Décr. du 18 juin 1947 — Coton. — Culture, industrie et commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 873
Ord. 41-162 du 12 mai 1949 — Fibres textiles. — Exportation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 876
Ord. 41-293 du 29 août 1952 — Fibres. — Commerce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 877
O.-L. 78-023 du 9 août 1978 — Coton. — Culture, industrie et commerce . . . . . . . . . . . . . . . . 877
Ord. 79-281 du 27 décembre 1979 — Caisse de stabilisation cotonnière. — Statuts . . . . . . . 880
Arr. dép. 0004/BCE/AGRIDAL/85 du 3 juin 1985 — Coton. — Mesures prophylactiques. . . 883
Arr. dép. 0005/BCE/AGRIDAL/85 du 3 juin 1985 — Coton. — Qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 884
Arr. dép. 0006/BCE/AGRIDAL/85 du 3 juin 1985 — Coton. — Commercialisation . . . . . . . . 885

29 juillet 1938. – ORDONNANCE 109/A. E. — Exporta- Art. 6. [Ord. du 25 septembre 1946. — Les dispositions précédentes
tion. – Conditions d’emballage, de présentation et de ne s’appliquent pas aux déchets du raphia, à condition que les em-
qualité. (B.A., 1938, p. 532) ballages portent en lettres majuscules de 5 cm au moins de hauteur,
les mots déchets de raphia et que les documents d’expédition et les
Art. 1er. [Ord. du 21 mars 1939. — L’exportation du raphia soit du documents douaniers portent la même mention.]
Congo belge, soit du territoire du Ruanda-Urundi, est subordonnée
aux conditions d’emballage et de présentation définies ci-après:
• longueur minimum: un mètre;
• largeur: lanières de bonne largeur, plates ou très faiblement re- 16 janvier 1946. – ORDONNANCE 51-28 – Décret coton-
pliées sur les bords; nier. – Mesures d’application. (B.A., 1946, p. 219)
• les brins plats ou peu enroulés doivent être présentés en torsades Art. 1er. — Le registre d’égrenage prévu à l’article 23 du décret du
dont un bout sera fortement lié, au moyen de raphia, sur cinq centi- 18 juin 1947 sera conforme au modèle annexé à la présente ordon-
mètres de longueur; nance.
• les brins effilochés ou roulés seront présentés en tresses serrées ou – Dans sa publication, le B.A. ne reprend pas l’annexe annoncée dans cette disposition.
fortement tordues; Art. 2. — La valeur des graines de coton sera déterminée comme suit:
• teinte: uniforme jaune clair; 1° Graines vendues
• emballage et conditionnement; La valorisation de ces graines se fera en fonction de leur destination.
• Les ballots doivent être réguliers, solidement pressés, entièrement 2° Graines réquisitionnées
recouverts d’un emballage adéquat donnant une protection suffi-
sante à la marchandise; l’emballage sous toile en mauvais état, ou Les graines réquisitionnées en vue des ensemencements auront une
dans des sacs, est interdit.] valeur égale à celle des graines provenant de la même usine d’égre-
nage et qui auront été soit vendues, soit valorisées après traitement
Art. 2. — Est interdite l’exportation de raphias bruns ou verts ainsi industriel.
que de raphias humides, cassants et qui ne résistent pas à la traction
de la main. La valeur des graines réquisitionnées sera portée en compte aux cir-
conscriptions bénéficiaires.
Art. 3. — La vérification des conditions d’emballage, de présentation
et de qualité est effectuée par [les agents des services des affaires éco- 3° Graines non vendues mais valorisées après traitement industriel
nomiques et, à leur défaut, les agents des douanes] dans les bureaux La valeur des graines sera égale au bénéfice résultant de leur traite-
douaniers de sortie de la marchandise. ment à façon pour compte de leurs propriétaires.
– Ainsi modifié par l’ord. du 6 septembre 1947.
Le profit résultant de la valorisation des graines provenant d’une usi-
Art. 4. — Le service des douanes notifie par lettre recommandée à ne d’égrenage sera réparti entre tous les fournisseurs de coton-grai-
l’exportateur ou à son mandataire le refus d’autoriser l’exportation nes de cette usine. Cette répartition sera faite au prorata des quantités
pour tout ou partie des lots présentés. de coton-graines fournies.

Art. 5. — Les fonctionnaires et agents des douanes ont, en qualité Art. 3. — La présente ordonnance entre en vigueur le 15 décembre
d’officiers de police judiciaire, compétence dans toute la Colonie et 1948.
dans le territoire du Ruanda-Urundi pour constater les infractions à
la présente ordonnance et au décret du 28 juillet 1936. (Suit l’annexe)

872 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Coton et fibres textiles
18 juin 1947. – DÉCRET

re à payer dans le cas des destructions prévues aux deux articles pré-
cédents. Celle-ci est supportée par la caisse de réserve cotonnière.
18 juin 1947. – DÉCRET – Culture, industrie et commer- – Ainsi modifié par le décret du 26 février 1959, art. 1er.
ce du coton. (B.A., 1947, p. 1868)
Art. 10. — Le personnel du service territorial, du service de l’agri-
culture et de la colonisation, et toute autre personne déléguée à cet
effet par le gouverneur de province, peuvent en tout temps, même
Section I
de nuit, parcourir et visiter les cultures cotonnières quels qu’en
Protection des cultures de coton contre des soient les propriétaires, en vue d’en examiner l’état sanitaire.
épiphyties

Art. 1er. — Le gouverneur de province peut interdire pour des rai- Section II
sons sanitaires de semer des graines de cotonniers autres que celles Usines d’égrenage
qu’il autorise.
Art. 2. — L’introduction de graines de cotonniers en vue de la cul- Art. 11. — Sur réquisition du personnel du service territorial ou du
ture dans le territoire d’une province est interdite sauf autorisation service de l’agriculture et de la colonisation, délégués à cet effet par
préalable du gouverneur général. Cette interdiction ne s’applique le gouverneur de province, tout détenteur de coton non égrené est
pas aux stations expérimentales de la Colonie, ni à l’Institut national tenu d’en déclarer la quantité et le lieu où il le détient.
pour l’étude agronomique du Congo belge. Le gouverneur de province [ou le commissaire de district délégué
par lui] fixe la date limite d’égrenage du coton. Passé cette date, le
Art. 3. — Tout non-indigène qui cultive ou fait cultiver du coton
gouverneur de province, sur proposition du chef du service de l’agri-
doit déclarer à l’administrateur du territoire du lieu où se trouve la
culture et de la colonisation, peut ordonner la destruction par des
culture, dans les 30 jours qui suivent le semis, l’emplacement et la
moyens qu’il détermine du coton non égrené, lorsqu’il y a danger de
superficie de celle-ci.
propagation de maladies ou d’insectes nuisibles.
Art. 4. — Quiconque cultive ou fait cultiver du coton est tenu, dans les – Ainsi modifié par le décret du 26 février 1959, art. 1er.
délais fixés par le gouverneur de province, ou les autorités que celui-ci
Le gouverneur de province [ou le commissaire de district délégué
délègue:
par lui] fixe les cas où ces destructions donnent lieu au paiement
a) d’arracher, détruire ou faire détruire par le feu sur les terrains occu- d’une indemnité et en fixe le montant qui sera supporté par la Caisse
pés par lui et sur les terres vacantes à moins de 400 mètres de ces ter- de réserve cotonnière.
rains, toutes plantes de coton sauvage ou spontanées ou provenant de – Ainsi modifié par le décret du 26 février 1959, art. 1er.
cultures précédentes;
Art. 12. — II est interdit d’égrener du coton cultivé par les indigè-
b) de ramasser et de brûler ou de faire ramasser et brûler en tout nes ailleurs que dans les usines d’égrenage répondant aux condi-
temps les capsules de coton gisant sur ces terrains. tions de l’article 13.
Art. 5. — Quiconque cultive ou fait cultiver du coton est tenu de dé- Art. 13. — Les usines d’égrenage doivent comprendre au moins:
truire ou faire détruire sur ces terrains les cotonniers, capsules et dé-
1° une ou plusieurs égreneuses possédant chacune une capacité
bris de cotonniers atteints de maladies ou attaqués par des insectes
d’égrenage minimum de 60 scies;
déterminés par le gouverneur de province; cette destruction doit être
exécutée dans les conditions prévues par le chef du service provincial 2° une presse pouvant former des balles d’une densité minimum de
de l’agriculture et de la colonisation. 350 kilos au mètre cube;

Art. 6. — Le gouverneur de province peut, par décision affichée aux 3° des magasins en matériaux durables, munis de toitures étanches
chefs-lieux des territoires intéressés, portée à la connaissance des indi- non végétales, de planchers ou pavements en pierre naturelle ou arti-
gènes par la voie des autorités territoriales et insérée au Bulletin admi- ficielle et ayant une capacité proportionnée à la puissance de l’usine.
nistratif du Congo belge, interdire la culture du coton dans une région Elles doivent également disposer d’une force motrice correspondant
déterminée pendant une ou plusieurs saisons cotonnières, dans le but à la capacité d’usinage.
de pallier les inconvénients d’une épiphytie.
L’usinier peut être tenu, à la demande du gouverneur de province,
Art. 7. — Le gouverneur de province peut également, par mesure de désinfecter les graines suivant un procédé préalablement ap-
phytosanitaire, ordonner la destruction de plantations saines de co- prouvé par ce dernier.
tonniers dans une région ouverte à la culture cotonnière.
Le gouverneur général pourra, en outre, imposer tout matériel, instal-
Art. 8. — L’administrateur territorial, sur proposition, du chef du lation ou procédé de traitement du coton justifié par le progrès de l’in-
service de l’agriculture et de la colonisation ou de son délégué, peut dustrie, le maintien de la qualité du coton ou l’intérêt des producteurs.
ordonner, par mesure phytosanitaire, la destruction immédiate par
des moyens qu’il détermine, de graines de cotonniers ou de coton Art. 14. — Les usines d’égrenage ne peuvent être établies sans
non égrené atteints de maladie ou attaqués par des insectes qu’il l’autorisation du gouverneur général.
n’est pas possible de combattre efficacement par un autre moyen. Elles ne peuvent être transférées d’un lieu à un autre:
Art. 9. — Le gouverneur de province [ou le commissaire de district a) dans une même province, sans l’autorisation du gouverneur de
délégué par lui] détermine le montant de l’indemnité compensatoi- province;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 873


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Coton et fibres textiles
18 juin 1947. – DÉCRET

b) dans une autre province, sans l’autorisation du gouverneur général. établissements dangereux, insalubres et incommodes, ont la libre en-
trée dans les locaux de l’usine et dans les locaux servant à l’emmagasi-
Celles existant à la date de l’entrée en vigueur du présent décret se-
nage du coton non égrené, du coton égrené et des graines.
ront autorisées à subsister pour une première période de 20 ans.
Dans la suite, de nouvelles prorogations de 10 ans pourront lui être Art. 22. — II constate les infractions aux dispositions légales sur la
accordées par le gouverneur général. Elles devront se conformer aux matière, chacun en ce qui le concerne, par des procès-verbaux fai-
prescriptions de l’article 13 dans un délai maximum de cinq ans au sant foi jusqu’à preuve contraire, dressés autant que possible séance
cas où elles ne rempliraient pas les conditions y énoncées. tenante et dont une copie sera envoyée aux contrevenants dans un
délai aussi rapproché que les circonstances le permettront. Une
Art. 15. — L’usinier ne pourra procéder à l’égrenage qu’après être autre copie sera remise à l’administrateur territorial.
en possession d’un permis d’égrenage qui lui sera délivré chaque an-
née par l’administrateur territorial ou le personnel délégué à cet ef- Art. 23. — L’usinier est tenu à toute réquisition du personnel char-
fet par le gouverneur de province, après constatation du fonctionne- gé d’exercer la surveillance des usines d’égrenage, de permettre
ment normal et du bon état d’entretien des bâtiments et du matériel. l’inspection interne et externe de tous les appareils et la prise
d’échantillons ainsi que l’examen des registres d’égrenage, dont le
Art. 16. — Les demandes d’autorisation d’installation de nouvelles modèle sera établi par le gouverneur général.
usines d’égrenage de coton sont adressées au gouverneur de province.
Elles indiquent les appareils à mettre en œuvre ainsi que les quantités Art. 24. — Le gouverneur de province fixe les conditions auxquel-
approximatives de produits à égrener, fabriquer et emmagasiner. les sont soumis l’aménagement et l’entretien des locaux affectés au
travail et à l’emmagasinage du coton brut ou égrené, ainsi que les
Elles doivent être accompagnées de deux plans en double expédi- abords de ces locaux; il détermine les mesures à prendre pour la sé-
tion, indiquant l’un la disposition des locaux, ateliers, magasins, ap- curité et l’hygiène du travail.
pareils, etc., l’autre, la situation de l’établissement par rapport aux
voies de communication, cours d’eau principaux, forêts et agglomé- Art. 25. — Tout coton égrené dans une usine d’égrenage sera com-
rations situées dans un rayon de 2 kilomètres. primé avant l’expédition en balles de 250 kg au maximum, entou-
rées de tissus portant de manière bien apparente la marque de l’usi-
Art. 17. — Les demandes d’autorisation d’installation ou de trans- ne ou de son propriétaire ou exploitant et l’indication de la variété
fert d’usines d’égrenage de coton font l’objet d’avis au public, insérés de coton qu’elles contiennent.
au Bulletin administratif du Congo belge et affichés aux chefs-lieux
des provinces, des districts et des territoires intéressés. Art. 26. — Les usiniers sont tenus d’assurer l’égrenage et l’emballa-
ge de tout coton cultivé et présenté par des tiers, moyennant une ré-
Art. 18. — Après un délai minimum de 15 jours et au plus tard munération dont le maximum est fixé par le gouverneur général, sur
dans les trente jours qui suivent la publication de la demande, le avis du comité de gérance de la caisse de réserve cotonnière.
gouverneur général, dans le cas prévu à l’article 14, ou le gouver-
neur de province, dans le cas prévu à l’article 16, accorde ou refuse Art. 27. — Les conditions d’égrenage et d’emballage du coton
l’autorisation et porte la décision à la connaissance du public de la égrené pour compte de tiers font l’objet d’un règlement approuvé
même manière que la demande. par le gouverneur de province et affiché dans les locaux des usines.

La décision du gouverneur de province est susceptible de recours


auprès du gouverneur général. Le recours peut être interjeté par le Section III
demandeur, en cas de refus d’autorisation et en cas d’autorisation
par tout tiers intéressé qui aura fait parvenir au gouverneur de pro- Des graines de coton
vince ses objections à l’octroi de l’autorisation avant que celui-ci Art. 28. — Sous réserve des dispositions de l’article 30 ci-après, les
n’ait rendu sa décision. graines de coton appartiennent, après égrenage, aux propriétaires
Le droit de recours reste ouvert pendant 30 jours après la publication du coton non égrené.
de la décision du gouverneur de province et le recours doit être porté Le gouverneur général fixera par voie d’ordonnance les modalités
à la connaissance du public de la même manière que la demande. de valorisation de ces graines.
Le gouverneur général statue en dernier ressort dans les trente jours Art. 29. — Le gouverneur de province peut ordonner la désinfec-
qui suivent l’expiration du délai de recours. tion dans le délai et de la manière qu’il détermine, des graines de co-
Art. 19. — Les autorisations sont subordonnées aux réserves et ton destinées aux ensemencements, conservées dans les usines
conditions qui sont jugées nécessaires à la sûreté, à la salubrité et à d’égrenage.
la commodité publiques, ainsi qu’au progrès de la culture du coton Art. 30. — Chaque année, le gouverneur de province fixe le program-
et à la réputation commerciale de ses produits. Elles fixent le délai me de distribution des graines aux planteurs indigènes; il réquisitionne
dans lequel l’établissement devra être mis en exploitation, et le ter- dans les usines d’égrenage les quantités de graines nécessaires aux en-
me pour lequel elles sont accordées; faute d’indication, le terme est semencements.
de 20 ans et peut être renouvelé par périodes de 10 ans.
Il peut également réquisitionner les graines nécessaires aux ense-
Art. 20. — L’administrateur territorial ou le personnel délégué à mencements de régions cotonnières situées en dehors de son ressort
cet effet par le gouverneur de province, exerce la surveillance per- territorial.
manente des usines d’égrenage.
Art. 31. — L’usinier est tenu d’emmagasiner gratuitement les grai-
Art. 21. — Le personnel chargé d’exercer la surveillance des usines nes réquisitionnées, dans un local agréé par le gouverneur de pro-
d’égrenage, de même que le personnel chargé de la surveillance des vince ou son délégué.

874 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Coton et fibres textiles
18 juin 1947. – DÉCRET

Section IV Art. 40. [D.-L. du 13 août 1965, art. 1er. — § 1er La gestion de la
Caisse de réserve cotonnière est confiée à un comité de gérance dont
Du commerce et de l’exportation du coton le siège est fixé à Léopoldville.

Art. 32. — Le gouverneur de province ou son délégué détermine Le comité de gérance est composé au maximum de 21 membres:
chaque fois que c’est nécessaire, l’emplacement des centres de ras- a) un président nommé conformément aux dispositions du § 2
semblement du coton non égrené produit par les indigènes pour ci-dessous;
leur propre compte; il fixe annuellement les dates de rassemblement
b) le secrétaire général du ministère des Affaires sociales ou son dé-
et d’une manière générale leur périodicité, ainsi que les modalités légué;
de réception du coton non égrené.
c) le secrétaire général du ministère de l’Agriculture ou son délégué;
Art. 33. — Le gouverneur général fixe annuellement le montant de
d) le secrétaire général du ministère ayant le commerce extérieur
l’avance provisionnelle qui sera remise, lors de l’apport de la récolte, dans ses attributions ou son délégué;
aux producteurs indigènes sur les recettes à provenir de la vente du
coton égrené et des sous-produits. e) le secrétaire général du ministère de l’Économie nationale ou son
délégué;
Art. 34. [Décr. du 26 juin 1959, art. 2. — L’administrateur de terri- f) le secrétaire général du ministère des Finances ou son délégué;
toire désigne la personne qui effectue le versement de cette avance,
dont le montant par kilogramme de coton non égrené est affiché g) le secrétaire général du ministère des Transports et Communica-
aux centres de rassemblement.] tions ou son délégué;
h) trois représentants des sociétés cotonnières désignés par le comi-
Art. 35. — Le gouverneur général décide de l’affectation du solde té cotonnier congolais;
qui apparaît après réalisation de la récolte. Ce solde est déterminé
par les soins du comité de gérance de la caisse de réserve cotonnière. i) six membres au moins et onze membres au plus représentant les
planteurs de différentes régions cotonnières.
Art. 36. — La réception aux centres de rassemblement du coton § 2. Le président du comité de gérance est nommé, sur présentation
non égrené, produit par les indigènes pour leur propre compte, ne du comité de gérance, par ordonnance du président de la Républi-
pourra être assurée que par les personnes qui auront été autorisées que prise sous le contreseing du Premier ministre.
par le gouverneur de province ou l’administrateur territorial qu’il
délègue. § 3. Les provinces énumérées ci-après ont chacune un représentant
au sein du comité de gérance:
Art. 37. [O.-L. du 19 février 1960, art. 1er. — Le coton-fibres apparte- • Les Uélés (Paulis); l’Ubangi (Gemena); le Maniema (Kasongo); le
nant aux indigènes, les graines de coton et éventuellement leurs Kivu Central (Bukavu); le Lomami (Kabinda); le Nord-Katanga (Al-
sous-produits, seront en attendant que les sociétés coopératives indi- bertville);
gènes soient jugées par le gouverneur général capables de disposer el-
• le Lualaba (Kamina); le Haut-Congo (Stanleyville); le Sud-Kasaï
les-mêmes de leurs productions, confiés aux soins de l’administration
(Bujimayi);
représentant les intérêts des indigènes. Celle-ci traitera avec les orga-
nismes auxquels seront confiés le traitement, le conditionnement, la • le Sankuru (Lodja); Luluabourg (Luluabourg).
vente et la mise en gage des cotons. Ce représentant est nommé par les gouverneurs de province respec-
tifs.
Toutefois, la mise en gage des cotons ne pourra se faire qu’après accord
préalable du comité de gérance de la caisse de réserve cotonnière.] Peut être nommé représentant des planteurs de coton, toute person-
ne physique répondant aux conditions suivantes:
a) être de nationalité congolaise;
Section V
b) se livrer habituellement à la culture du coton et justifier de cette
De la caisse de réserve cotonnière activité par une attestation écrite délivrée conjointement par le ré-
ceptionnaire du coton et l’autorité agricole de la région;
Art. 38. — II est créé une Caisse de réserve cotonnière destinée à re- c) savoir lire, écrire et parler couramment au moins une langue vé-
prendre l’activité de la caisse de réserve cotonnière organisée par or- hiculaire congolaise;
donnance 182/Agri. du 12 juin 1943. Elle est destinée à régulariser
l’économie de la production cotonnière et à promouvoir le développe- d) être de moralité irréprochable et n’avoir pas été, par jugement coulé
ment économique et social des circonscriptions indigènes intéressées en force de chose jugée, condamné à une peine privative de liberté de
dans la production cotonnière. plus de six mois.
§ 4. À l’exception des secrétaires généraux pour lesquels la durée des
Art. 39. [O.-L. du 5 mai 1960, art. 1er. — La Caisse de réserve cotonniè- mandats est liée à l’exercice de leurs fonctions au sein du départe-
re est alimentée par les soldes de réalisation du coton et des sous-pro- ment représenté, le mandat des membres a une durée de 5 ans et est
duits du coton appartenant aux indigènes, par des emprunts contrac- renouvelable.
tés en vue du paiement des avances provisionnelles aux planteurs ainsi
Le mandat est gratuit; toutefois, le président peut percevoir une in-
que par des avances bancaires garanties par le nantissement du coton demnité dont le montant est fixé par le comité de gérance.
conformément aux dispositions de l’article 37.
§ 5. Le comité de gérance de la caisse de réserve cotonnière établit
Elle a son budget propre indépendant du budget du gouvernement et son règlement d’ordre intérieur et le soumet pour approbation au
une personnalité distincte de celle des membres du comité de gérance.] Premier ministre.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 875


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Coton et fibres textiles
12 mai 1949. – ORDONNANCE

Le règlement d’ordre intérieur du comité de gérance déterminera les Art. 2. — Les fibres doivent être soigneusement triées. Les fibres
actes de gestion de la caisse et fixera les attributions du directeur délé- d’urena lobata ne peuvent être mélangées à celles de punga et inver-
gué par le comité de gérance, qui sera chargé de la gestion journalière. sement.
§ 6. Les opérations de banque devront obligatoirement être signées Chaque balle ne peut contenir qu’une seule catégorie de fibres et el-
ou soumises au visa du délégué du ministre des Finances.]
les doivent être toutes d’une seule et même couleur. Toutefois, le pied
Art. 41. — Le comité de gérance détermine chaque fois que c’est de la fibre elle-même peut être de couleurs différentes, à condition de
nécessaire, ou à la demande du gouverneur général, la valeur du co- répondre aux exigences de l’article 3 ci-dessous.
ton et des sous-produits du coton appartenant aux indigènes, à
La catégorie doit répondre à celle qui est marquée sur l’étiquette en
quelque stade que ce soit, les montants provisionnels ou définitifs à
tissu.
leur remettre, les montants dus par des tiers à un titre quelconque,
les montants dus à des tiers pour avances provisionnelles ou pour [Ord. du 28 juin 1949. — La présence dans une balle d’une quantité
toute autre intervention autorisée; il étudie toute question relative à maximum de 10 % de fibres de qualité supérieure à celle indiquée,
l’alimentation de la caisse de réserve cotonnière, tout programme est tolérée.]
d’utilisation des réserves et, d’une manière générale, toute question
dans laquelle est en cause l’intérêt des producteurs indigènes de co- Art. 3. — Les fibres doivent être nettoyées et les pieds doivent être
ton ou des circonscriptions indigènes auxquelles ils appartiennent; bien ouverts; elles ne pourront former lanières. Les fibres classées
il fait toute proposition concernant l’utilisation des réserves. doivent être pratiquement débarrassées des graines, matières gom-
meuses, puces et particules d’écorce. Elles seront bien rouies,
Art. 42. [D.-L. du 13 août 1965, art. 2. — Les résolutions prises par le exemptes de bouts noirs et de moisissures. Si le pied n’est pas admis,
comité de gérance doivent être soumises à l’approbation du Premier la coupe sera franche et nette.
ministre.]
Le pourcentage maximum d’humidité dans les fibres sera de 15 %.
Art. 43. [D.-L. du 13 août 1965, art. 3. — Le comité de gérance sou-
met annuellement à l’approbation du Premier ministre les budgets et On entend par pied la partie inférieure dure et gommeuse de la fi-
le bilan de la caisse de réserve cotonnière. Il lui fait rapport annuelle- bre, quelle que soit sa coloration.
ment sur sa gestion.]
Art. 4. — Les fibres doivent être réunies en mains ou mèches de 10
à 15 centimètres de diamètre, ou d’environ 1 kilo.
Section VI Les mains ou mèches sont tordues sur elles-mêmes, pour en faire des
torsades qui, pliées en deux se retordent une nouvelle fois sur el-
Application du décret
les-mêmes.
Art. 44. — Le présent décret entrera en application aux époques et Les torsades, pliées en deux, sont mises en balles, les extrémités des
dans les territoires déterminés par le gouverneur général et au plus mains placées vers le milieu de la balle. Ni les fibres ni les torsades
tard: ne peuvent porter la moindre ligature.
• le 1er décembre 1949 dans les provinces de Stanleyville, Coquilha- Art. 5. — Les balles auront une longueur maximum d’environ
tville et Costermansville; 1 mètre. Elles seront cerclées «nues» de fers feuillards ou de ligatures
er
• le 1 décembre 1951 dans la province de Lusambo; en cordes fortement serrées, et munies d’une étiquette propre et so-
lide en tissu, à l’exclusion de vieux sacs, attachée à la balle.
• le 1er décembre 1954 dans les provinces d’Élisabethville et de Léo-
poldville. Art. 6. — L’étiquette portera, en couleur indélébile, le nom ou le mo-
er nogramme du nom ou la marque de l’exportateur, une marque indi-
Art. 45. — Entre-temps, les dispositions du décret du 1 août 1921
quant le pays d’origine, soit Belg.-Congo, ainsi qu’en lettres majuscu-
et les ordonnances du gouverneur général sur la culture, l’achat, et
les et en chiffres arabes, l’indication de l’espèce et de la catégorie des
le commerce du coton restent d’application.
fibres. Les lettres et les chiffres auront une hauteur minimum de 5 cen-
Art. 46. — Les infractions au présent décret sont punissables d’une timètres.
servitude pénale d’un mois au maximum et d’une amende de
20.000 francs au maximum ou d’une de ces peines seulement. Art. 7. — Les fibres d’urena lobata seront classées en 4 catégories et
les fibres de punga en 3 catégories, suivant les caractéristiques sui-
Art. 47. — Le gouverneur général, peut, dans le cadre du présent vantes:
décret, réglementer par voie d’ordonnance, la culture, l’industrie et
le commerce du coton. A. — Urena lobata.
U/SP: fibres longues, claires, brillantes, propres, soyeuses, souples,
sans pieds ni puces, présentation irréprochable, d’une longueur supé-
rieure à 1 m 50.

12 mai 1949. – ORDONNANCE 41-162 – C o n d it io n s U/1: fibres de minimum 1 mètre, légère coloration tolérée, mais
chaque balle de teinte uniforme, brillantes, souples, soyeuses, sans
d’exportation des fibres du Congo belge. (B.A., 1949, pieds ni puces.
p. 866)
U/2: même longueur que U/1, fibres moins claires, moins souples,
Art. 1er. — L’exportation des fibres du Congo belge est subordon- mouchetage toléré; moins d’uniformité de teinte dans la balle; pas
née aux conditions spécifiées dans la présente ordonnance. de lanières.

876 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Coton et fibres textiles
9 août 1978. – ORDONNANCE-LOI

U/3: toutes les fibres qui satisfont aux conditions générales de qua- Art. 15. — Les agents des services des affaires économiques et des
lité, mais qui ne peuvent être classées en U/1 ni U/2, à condition douanes ont, en qualité d’officiers de police judiciaire, compétence
qu’elles aient une longueur d’au moins 50 centimètres. dans toute la Colonie pour constater les infractions à la présente or-
B. — Punga. donnance.

P/1: fibres très claires, souples, souvent mates, d’une longueur d’au Art. 16. — L’ordonnance 41-231 du 22 juin 1948 est abrogée.
moins 80 cm.
Art. 17. — La présente ordonnance entrera en vigueur le 12 mai
P/2: fibres moins claires, moins souples, moins uniformes en cou- 1949.
leur, d’une longueur d’au moins 60 cm.
P/3: fibres foncées, plus dures, d’une longueur d’au moins 50 cm.
C. — Pourront être classées dans les catégories ci-dessus définies, les
fibres de qualités équivalentes autrement dénommées, actuelle- 29 août 1952. – ORDONNANCE 41-293 – Commerce des
ment présentées en quantités trop minimes pour pouvoir être clas- fibres. (B.A., 1952, p. 1924)
sées séparément.
Art. 1er. — Toute transaction commerciale portant sur des fibres
Art. 8. — Seront considérées comme «déchets» les fibres qui ne peu- urena lobata et punga, non réputées de qualité loyale et marchande,
vent être classées dans les catégories prévues à l’article 7 ci-dessus.
est interdite.
Art. 9. — La vérification des conditions d’emballage, de qualité et Art. 2. — Au sens de la présente ordonnance, sont réputées de qua-
de présentation se fait par coups de sonde et ouverture de 10 % au lité loyale et marchande les fibres urena lobata et punga qui, lors de
maximum des balles présentées au contrôle par lot de chacune des la mise en vente, répondent aux conditions suivantes:
catégories lorsqu’il s’agit de fibres classées, et 2 % au maximum de
balles lorsqu’il s’agit de déchets. 1° elles doivent être nettoyées et bien ouvertes, c’est-à-dire qu’elles
ne peuvent former lanières;
Elle est effectuée par les agents des affaires économiques et à leur
défaut, par les agents des douanes, dans les bureaux de sortie de la 2° elles seront bien rouies, exemptes de bouts noirs et de moisissures;
marchandise; toutefois, les fibres expédiées de Léopoldville ou y 3° elles doivent être bien sèches et pratiquement débarrassées des
transitant seront contrôlées dans cette localité. graines, matières gommeuses, puces et particules d’écorces;
Art. 10. — Les opérations de contrôle sont exécutées aux frais de 4° les fibres d’urena lobata ne peuvent être mélangées à celles de
l’exportateur, lequel doit mettre le personnel et l’outillage nécessai- punga et inversement.
res à la vérification, à la disposition de l’agent vérificateur.
Art. 3. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies de
Art. 11. — À l’issue de la vérification, et si celle-ci a donné satisfaction, peines prévues par l’article 2 de l’ordonnance législative 41-222 du
l’agent vérificateur porte sur le document de transport ou sur la déclara- 17 juin 1948.
tion d’exportation la mention «Bon pour exportation» datée et signée.
Ces documents doivent lui être présentés en double exemplaire,
dont un reste en sa possession.
Les fibres vérifiées à Léopoldville feront l’objet d’un bordereau de vé- 9 août 1978. – ORDONNANCE-LOI 78-023 relative à la
rification, établi en 3 exemplaires par l’exportateur ou son manda- culture, à l’industrie et au commerce du coton et de ses
taire, dont un sera annexé à la déclaration d’exportation, le second sous-produits. (J.O.Z., no16, 1er août 1978, p. 11)
et le troisième étant destinés respectivement à l’exportateur et à
l’agent vérificateur.
CHAPITRE I
Le bordereau de vérification portera les indications reprises au mo-
dèle annexé à la présente ordonnance. DE LA CULTURE DU COTON ET
DE SA PROTECTION CONTRE DES ÉPIPHYTIES
La validité de l’autorisation d’exportation et du bordereau de vérifi-
cation ne dépassera pas 90 jours.
Art. 1er. — Le commissaire d’État à l’Agriculture fixe par arrêté les
Art. 12. — Le service des douanes ne peut autoriser l’exportation modalités phytotechniques relatives à la culture du coton. Quicon-
ou valider le permis d’exportation que sur le vu du «Bon pour expor- que cultive ou fait cultiver du coton est tenu de les respecter.
tation» ou du «Bordereau de vérification» spécifiés à l’article 2.
Art. 2. — Le commissaire de région peut interdire, pour des raisons
Art. 13. — En cas de refus d’exportation pour tout ou partie des sanitaires, de semer des graines de cotonnier autres que celles qu’il
lots présentés, l’agent chargé de la vérification en avisera l’exporta- autorise.
teur ou son mandataire, par lettre recommandée, dans les 5 jours à
compter du jour du refus d’exportation. Art. 3. — L’introduction de graines de cotonniers en vue de la cul-
ture sur une partie du territoire de la République et la diffusion
Art. 14. — Les décisions de l’agent vérificateur sont susceptibles de d’une nouvelle variété de coton sont interdites sans autorisation
recours auprès du gouverneur général. Le recours doit être introduit préalable du commissaire d’État à l’Agriculture. Cette interdiction
dans le délai de 15 jours qui suit la date du refus d’exportation. ne s’applique pas aux stations expérimentales de l’État, de l’Institut

Édition 2003 – © Larcier Tome III 877


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Coton et fibres textiles
9 août 1978. – ORDONNANCE-LOI

national pour l’étude et la recherche agronomique (I.N.E.R.A.) et des CHAPITRE II


autres institutions de recherches agréées.
DE L’INDUSTRIE DU COTON
Art. 4. — Tout étranger qui cultive ou fait cultiver du coton, doit dé-
clarer au commissaire de zone du lieu où se trouve le champ, dans les Art. 12. — Sur réquisition du personnel de la territoriale ou du ser-
30 jours qui suivent les semis, l’emplacement et superficie de celui-ci. vice de l’Agriculture, délégué à cet effet par le commissaire de ré-
gion, tout détenteur de coton non égrené est tenu d’en déclarer la
Art. 5. — Quiconque cultive ou fait cultiver du coton est tenu, dans quantité et le lieu où il le détient.
les délais fixés par le commissaire d’État à l’Agriculture ou l’autorité
que celui-ci délègue: Le commissaire d’État à l’Agriculture fixe la date limite d’égrenage
du coton. Passé cette date, le commissaire de région peut ordonner
1) d’arracher, détruire ou faire détruire par le feu, sur les terrains oc- la destruction par les moyens qu’il détermine, du coton non égrené,
cupés par lui et sur les terres vacantes à moins de 400 m de ces ter- lorsqu’il y a danger de propagation de maladies ou d’insectes nuisi-
rains, toutes plantes de coton sauvages ou spontanées ou provenant bles. Le commissaire d’État à l’Agriculture fixe les cas où ces destruc-
de cultures précédentes; tions donnent lieu à une indemnisation et en fixe le montant qui
sera supporté par la Caisse de stabilisation.
2) de ramasser et brûler ou de faire ramasser et brûler en tout temps
les capsules de coton gisant sur ces terrains; Art. 13. — Il est interdit d’égrener du coton cultivé par les plan-
teurs zaïrois ailleurs que dans les usines d’égrenage répondant aux
3) d’arracher, détruire ou faire détruire par le feu à l’issue de la récol-
conditions de l’article 14, sauf dérogation spéciale du commissaire
te tous les vestiges de la culture.
d’État à l’Agriculture.
Art. 6. — Quiconque cultive ou fait cultiver du coton est tenu de dé- Art. 14. — Les usines d’égrenage doivent comprendre au moins:
truire ou faire détruire sur ces terrains les cotonniers, capsules, bran-
ches et débris de cotonniers atteints de maladies ou attaqués par des 1) une ou plusieurs égreneuses possédant chacune une capacité
insectes ou larves d’insectes définis par le commissaire d’État à l’Agri- d’égrenage minimum de 80 scies;
culture. Cette destruction doit se faire dans les conditions prévues
par le chef de la division régionale des services de l’Agriculture, après 2) une presse pouvant former des balles d’une densité minimum de
approbation du commissaire d’État à l’Agriculture. 350 kg par mètre cube;

3) des magasins en matériaux durables, munis de toitures étanches


Art. 7. — Sur proposition du commissaire de région, le commissai-
non végétales, de planchers ou pavements en pierre naturelle ou arti-
re d’État à l’Agriculture peut, par décision affichée aux chefs-lieux
ficielle et ayant une capacité proportionnée à la puissance de l’usine.
des zones intéressées, porter à la connaissance des cultivateurs de
coton par la voie des agents de la territoriale, des services de l’Agri- Les usines doivent également disposer d’une force motrice corres-
culture ou de tout autre organisme et insérée au Journal officiel de pondant à la capacité d’usinage.
la République du Zaïre, interdire la culture du coton dans une région
déterminée, pendant une ou plusieurs campagnes, dans le but de Le Conseil exécutif pourra, en outre, imposer tout matériel, installa-
pallier les inconvénients d’une épiphytie. tion ou procédé de traitement du coton justifié par le progrès de l’in-
dustrie, le maintien de la qualité du coton et l’intérêt des producteurs.
Art. 8. — Le commissaire d’État à l’Agriculture, sur proposition du
commissaire de région, peut également, par mesure phytosanitaire, Art. 15. — Les usines d’égrenage ne peuvent être établies sans
ordonner la destruction de plantations de cotonniers sains dans une l’autorisation du commissaire d’État à l’Agriculture. Elles ne peuvent
région ouverte à la culture cotonnière. être transférées d’un lieu à un autre sans l’autorisation du commis-
saire d’État à l’Agriculture.
Art. 9. — Le commissaire de zone, sur proposition de l’agronome
ou des préposés à la propagande, peut ordonner la destruction im- Art. 16. — Les demandes d’autorisation d’installation de nouvelles
médiate par des mesures qu’il détermine et pour des raisons phyto- usines d’égrenage de coton sont adressées au commissaire d’État à
sanitaires: l’Agriculture. Elles indiquent les appareils à mettre en œuvre ainsi
que les quantités approximatives de produits à égrener, fabriquer et
1) de graines de coton attaquées par des insectes qu’il n’est pas possi- emmagasiner. Elles doivent être accompagnées de 2 plans en dou-
ble de combattre efficacement; ble expédition indiquant l’un la disposition des locaux, ateliers, ma-
gasins, appareils, etc., l’autre la situation de l’établissement par rap-
2) de coton non égrené atteint de maladie ou attaqué par des insectes port aux voies de communication, cours d’eau principaux, forêts et
qu’il n’est pas possible de combattre efficacement. agglomérations situées dans un rayon de deux kilomètres.
Art. 10. — Le commissaire d’État à l’Agriculture détermine le mon- Art. 17. — Les demandes d’autorisation d’installation ou de trans-
tant de l’indemnité compensatoire à payer dans le cas des destructions fert d’usines d’égrenage de coton font l’objet d’avis au public inséré
prévues aux deux articles précédents. Cette indemnité est supportée dans le Journal officiel de la République et affichés aux chef-lieux des
par la Caisse de stabilisation cotonnière. régions et zones intéressées.

Art. 11. — Le personnel de la territoriale, du service de l’agriculture Après un délai minimum de 15 jours et au plus tard dans les trente
et toute autre personne déléguée à cet effet par le commissaire jours qui suivent la publication de la demande, le commissaire
d’État à l’Agriculture, peut, en tout temps, même de nuit, parcourir d’État à l’Agriculture accorde ou refuse l’autorisation et porte la dé-
et visiter les cultures cotonnières pour en examiner l’état sanitaire. cision au public par la même voie aux frais du demandeur.

878 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Coton et fibres textiles
9 août 1978. – ORDONNANCE-LOI

Art. 18. — Les autorisations sont subordonnées aux réserves et Art. 28. — L’usinier peut être tenu, sur ordre du commissaire d’État
conditions qui sont jugées nécessaires à la sûreté, à la salubrité et à à l’Agriculture, de désinfecter, dans les délais et de la manière qu’il
la commodité publiques, ainsi qu’au progrès de la culture du coton détermine, les graines de coton destinées aux ensemencements et
et à la réputation de ses produits. Elles fixent le délai dans lequel conservées dans les usines d’égrenage. Dans ce cas, les frais exposés
l’établissement devra être mis en exploitation et le terme pour lequel sont facturés à la Caisse de stabilisation, mais ne donnent pas lieu à
elles sont accordées. une quelconque rémunération.

Art. 19. — Le chef de la division régionale de l’Agriculture, ou le per- Art. 29. — Chaque année, les commissaires de région concernés
sonnel qu’il délègue à cet effet, exerce la surveillance permanente des fixent le programme de distribution des graines de coton aux culti-
usines d’égrenage et fait rapport régulièrement au commissaire d’État vateurs; ils réquisitionnent dans les usines d’égrenage les quantités
à l’Agriculture. de graines nécessaires aux ensemencements.

Art. 20. — Le personnel chargé d’exercer la surveillance des usines Art. 30. — Les usiniers sont tenus d’emmagasiner gratuitement les
d’égrenage, de même que le personnel chargé de la surveillance des graines réquisitionnées dans un local agréé par le commissaire
établissements dangereux, insalubres et incommodes, ont la libre en- d’État à l’Agriculture ou son délégué.
trée dans les locaux de l’usine et dans les locaux servant à l’emmagasi-
nage du coton non égrené, du coton égrené et des graines de coton.

Art. 21. — Il constate les infractions aux dispositions légales sur la CHAPITRE IV
matière, chacun en ce qui le concerne, par des procès-verbaux fai-
sant foi jusqu’à preuve contraire, dressés autant que possible séance DU COMMERCE DU COTON ET
tenante et dont une copie sera envoyée aux contrevenants dans un DE SES SOUS-PRODUITS
délai aussi rapproché que les circonstances le permettront, une
autre copie sera remise au chef de la division régionale de l’Agricul- Art. 31. — Le commissaire de région, ou son délégué, détermine
ture qui la transmettra au commissaire d’État à l’Agriculture. chaque fois que de besoin, l’emplacement des Centres de rassemble-
ment (C.R.) de coton non égrené produit par les cultivateurs zaïrois
Art. 22. — L’usinier est tenu, à toute réquisition du personnel char- pour leur propre compte. Il propose annuellement au commissaire
gé d’exercer la surveillance des usines d’égrenage, de permettre d’État à l’Agriculture les dates de rassemblement et d’une manière
l’inspection interne et externe de tous les appareils et la prise générale leur périodicité. Ce dernier les fixe par arrêté.
d’échantillons ainsi que l’examen des registres d’égrenage, dont le
modèle sera établi par le commissaire d’État à l’Agriculture. Art. 32. — Le commissaire d’État à l’Agriculture, après avis du
commissaire d’État ayant l’économie nationale dans ces attribu-
Art. 23. — Le commissaire d’État à l’Agriculture fixe les conditions tions, fixe annuellement, sur proposition du conseil d’administra-
auxquelles sont soumis l’aménagement et l’entretien des locaux af- tion de la Caisse de stabilisation, le montant de l’avance provision-
fectés au travail et à l’emmagasinage du coton brut ou égrené ainsi nelle qui sera remise, lors de l’apport de la récolte, aux cultivateurs
que les abords de ces locaux; il détermine les mesures à prendre zaïrois, sur les recettes à provenir de la vente du coton égrené et des
pour la sécurité et l’hygiène du travail. sous-produits.
Art. 24. — Tout coton égrené dans une usine d’égrenage sera com- Art. 33. — Le commissaire d’État à l’Agriculture, sur proposition
primé avant l’expédition en balles de 250 kg au maximum, entou- du président du conseil d’administration de la Caisse de stabilisation
rées de tissus naturel ou synthétique portant de manière bien appa- cotonnière, détermine la personne qui effectue le versement de cette
rente la marque de l’usine, de son propriétaire ou exploitant et l’in- avance, dont le montant par kilogramme de coton non égrené est
dication de la variété de coton qu’elles contiennent. affiché aux centres de rassemblement.
Art. 25. — Les usiniers sont tenus d’assurer l’égrenage et l’emballa- Art. 34. — La réception aux centres de rassemblement ne pourra
ge de tout le coton cultivé et présenté par des tiers. Leur rémunéra-
être assurée que par les personnes qui auront été mandatées pour ce
tion pour cette opération sera fixée par le commissaire d’État à
faire par le commissaire d’État à l’Agriculture.
l’Agriculture.
Art. 35. — La vente de coton non égrené à tout usinier installé en
Art. 26. — Les conditions d’égrenage et d’emballage du coton dehors du territoire de la République est interdite.
égrené pour compte de tiers font l’objet d’un règlement approuvé
par le commissaire d’État à l’Agriculture et affiché dans les locaux Art. 36. — Le coton-fibres et les sous-produits seront livrés par les
des usines. usiniers agréés au point de transit désigné du transporteur public ou
ils seront pris en charge par la Caisse de stabilisation qui les vendra
pour le compte des planteurs zaïrois au mieux de leurs intérêts.
CHAPITRE III Le prix de vente aux filatures locales, lesquelles devront être approvi-
DES GRAINES DE COTON sionnées en priorité, sera fixé par le commissaire d’État à l’Agriculture
après avis du commissaire d’État ayant l’économie nationale dans ses
attributions.
Art. 27. — Sous réserve des dispositions de l’article 29 ci-après, les
graines de coton appartiennent après égrenage, aux propriétaires du Les exportations se feront par la Caisse de stabilisation après classe-
coton non égrené. Elles seront remises à la Caisse de stabilisation co- ment selon des types fixés par un arrêté du commissaire d’État à
tonnière qui les vendra au mieux des intérêts des planteurs du coton. l’Agriculture.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 879


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Coton et fibres textiles
27 décembre 1979. – ORDONNANCE

Art. 37. — Les usines d’égrenage et l’infrastructure annexe desti- CHAPITRE V


née à l’usinage, à l’entreposage, aux réparations du matériel (au
sens le plus large) nécessaire à l’usinage et aux transports du coton
DISPOSITIONS FINALES
et qui ont fait l’objet des mesures de zaïrianisation et non rétrocé-
dées à la signature de la présente ordonnance-loi, font partie, à dater Art. 44. — La présente ordonnance-loi abroge toutes les disposi-
de ce jour, du patrimoine de l’État. Il sera fait application de la légis- tions antérieures régissant la même matière, notamment l’ordon-
lation en vigueur pour indemniser les anciens propriétaires. nance-loi 71-077 du 12 août 1971.

Art. 38. — Les usines dont question à l’article 37 constitueront avec Art. 45. — Le commissaire d’État à l’Agriculture est chargé de l’ap-
plication de la présente ordonnance-loi, qui entre en vigueur à la
leur infrastructure annexe (magasins, habitations, bureaux, ateliers,
date de sa signature.
etc.) l’apport de l’État zaïrois à des société d’économie mixte à vocation
régionale, à créer avec, au moins la participation des sociétés textiles
consommatrices de fibres de coton.

Art. 39. — Les usiniers étrangers propriétaires à la signature de la


présente ordonnance-loi de leurs installations par rétrocession en 27 décembre 1979. – ORDONNANCE 79-281 rela tive
vertu d’une décision du Conseil exécutif, devront constituer, avec aux statuts d’une entreprise publique dénommée la Cais-
l’État zaïrois, des sociétés mixtes selon des modalités à convenir. se de stabilisation cotonnière «C.S.Co.». (J.O.Z., n o8,
15 avril 1980, p. 11)
Les usiniers zaïrois pourront également s’associer avec l’État zaïrois
selon des modalités à convenir.

Art. 40. — Les sociétés mixtes auront entre autres objets l’usinage TITRE I
du coton-graines appartenant aux cultivateurs zaïrois, selon un con-
DISPOSITIONS GÉNÉRALES
trat à négocier avec la Caisse de stabilisation cotonnière. Elles pour-
ront également s’occuper des autres spéculations de la rotation.
Art. 1er. — La Caisse de stabilisation cotonnière, en abrégé
En attendant que des sociétés coopératives rassemblant lesdits cultiva- «C.S.Co.», créée par l’ordonnance 78-319 du 9 août 1978, est une en-
teurs soient organisées et capables d’assumer la responsabilité de la treprise publique, à caractère commercial, technique et social dotée
production et de l’évacuation de leur coton, les mêmes sociétés mixtes de la personnalité juridique et soumise aux pouvoirs des autorités de
sont également chargées de l’encadrement des producteurs, de l’orga- tutelle précisées ci-après.
nisation des marchés coton et de l’évacuation de la production depuis
La Caisse de stabilisation cotonnière est régie, outre la législation en
les centres de rassemblement jusqu’aux usines.
vigueur applicable aux entreprises publiques, par la présente ordon-
Le coton-fibres et les sous-produits seront remis à la Caisse de stabi- nance.
lisation qui les vendra pour le compte des cultivateurs zaïrois. Art. 2. — La Caisse de stabilisation cotonnière, ci-après désignée
«Caisse», est classée dans la catégorie C des entreprises publiques.
Art. 41. — L’usinage du coton-fibres produit par les cultivateurs
zaïrois et leur appartenant sera réalisé dans les usines agréées par le Elle a son siège social à Kinshasa.
commissaire d’État à l’Agriculture.
Des agences ou bureaux peuvent être établis en tous lieux de la Ré-
Art. 42. — Le contrat qui sera conclu entre la Caisse de stabilisa- publique du Zaïre ou à l’étranger, moyennant l’autorisation de
tion cotonnière et soit les sociétés mixtes, soit les entrepreneurs zaï- l’autorité de tutelle compétente.
rois, soit d’autres usiniers de nationalité étrangère agréés par le
commissaire d’État à l’Agriculture, spécifiera, sans que ces points
Art. 3. — La Caisse a pour objet de promouvoir la culture de coton
et de veiller à la régularisation de la production cotonnière.
soient limitatifs:
À cet effet, la Caisse est chargée:
1) les zones géographiques où ces sociétés exerceront leur action;
1. de veiller à ce que la campagne de semence du coton et les opéra-
2) les modalités (forme, date, lieux, etc.) de remise du budget annuel tions d’achat, de transport, de stockage et d’usinage du coton-graine
prévisionnel d’exploitation; s’effectuent dans les meilleures conditions et dans les meilleurs délais
de même que les opérations de stockage et de transport du coton-fibre;
3) les modalités de règlement par la Caisse de stabilisation cotonnière
des avances faites par les sociétés pour son compte afin d’assurer l’enca- 2. d’assurer la vérification et le contrôle de la qualité du coton-grai-
drement des cultivateurs, l’évacuation et le traitement du coton-graines ne et du coton-fibre;
appartenant aux cultivateurs zaïrois.
3. de centraliser les données de production du coton-graine et du
Art. 43. — L’usinier ne pourra égrener le coton-graines apparte- coton-fibre et de veiller à la répartition équitable du coton;
nant au cultivateur zaïrois qu’après être en possession d’un permis 4. d’arbitrer tous conflits pouvant surgir lors de la culture, de la pro-
d’égrenage qui sera délivré chaque année par le commissaire d’État duction ou de la commercialisation du coton;
à l’Agriculture après constatation du fonctionnement et du bon état
d’entretien des bâtiments et du matériel par le personnel qu’il délè- 5. de coordonner toutes recherches et action ayant pour objet la
gue à cet effet. promotion de la culture du coton;

880 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Coton et fibres textiles
27 décembre 1979. – ORDONNANCE

6. de gérer ou de faire gérer, en accord avec les autorités de tutelle TITRE IV


compétentes, toutes ressources tant mobilières qu’immobilières ap-
DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
partenant à l’État et destinées à la promotion de la culture cotonnière;

7. de prendre toutes mesures utiles pour le développement de la cul-


ture du coton; CHAPITRE PREMIER
PRINCIPE GÉNÉRAL
8. de déterminer, en accord avec les autorités de tutelle compéten-
tes, les conditions d’exportation du coton. Art. 9. — L’organisation et le fonctionnement de la Caisse de stabi-
lisation cotonnière sont régis conformément aux dispositions de la
loi 78-002 du 6 janvier 1978, telle que modifiée et complétée à ce
jour, spécialement les articles 6 à 29, les articles 30 à 39, les
TITRE II articles 40 à 43.

DU PATRIMOINE Art. 10. — Le conseil d’administration de la Caisse de stabilisation


cotonnière comporte 7 membres dont la composition se présente
comme suit:
Art 4. — La patrimoine de la Caisse est constitué de tous les biens,
droits, obligations et charges qui lui sont reconnus avant l’entrée en • le délégué général;
vigueur de la présente ordonnance. • deux directeurs choisis parmi les directeurs de la Caisse;
Dans un délai de trois mois à compter de l’entrée en vigueur de la • un haut fonctionnaire du département du Portefeuille;
présente ordonnance, le commissaire d’État ayant le Portefeuille
• un haut fonctionnaire du département des Finances;
dans ses attributions soumettra à la signature du président de la Ré-
publique, un projet d’ordonnance par lequel l’État transfère effecti- • un haut fonctionnaire du département de l’Agriculture et Dévelop-
vement, au profit de la Caisse de stabilisation cotonnière, dûment pement rural;
valorisés, les biens, droits, obligations et charges dont question à
• un haut fonctionnaire du département de l’Économie, Industrie et
l’alinéa 1er du présent article.
Commerce;
Art. 5. — La valeur de l’actif du patrimoine telle qu’elle sera déter- • un haut fonctionnaire du département des Finances.
minée en application de l’article 4 ci-dessus constituera le capital
initial de la Caisse de stabilisation cotonnière.
CHAPITRE DEUXIÈME
Art. 6. — L’augmentation ou la réduction du capital est constatée
par ordonnance présidentielle, après avis du commissaire d’État DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE
ayant le Portefeuille dans ses attributions.
Art. 11. — L’exercice financier de la Caisse de stabilisation coton-
Art. 7. — Le capital de la Caisse de stabilisation cotonnière pourra nière commence le 1er janvier et finit le 31 décembre de la même
s’accroître: année.

• des apport ultérieurs que l’État pourrait lui consentir; Art. 12. — Les comptes de la Caisse de stabilisation cotonnière seront
tenus conformément à la législation comptable en vigueur.
• des réserves qui pourront lui être incorporées dans les conditions Art. 13. — Le conseil d’administration établit chaque année un
prévues par la présente ordonnance. état des prévisions et des recettes pour l’exercice à venir.
Le budget de la Caisse de stabilisation cotonnière est divisé en budget
d’exploitation et en budget d’investissement.
TITRE III Le budget d’exploitation comprend:
DES STRUCTURES 1. en recettes:
• les ressources d’exploitation et les ressources diverses et acciden-
Art. 8. — En conformité des dispositions de l’article 5 de la telles;
loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applica- 2. en dépenses:
bles aux entreprises publiques, les structures de la Caisse de stabili-
sation cotonnière sont: • les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai-
• le conseil d’administration; tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres
charges financières.
• le conseil de gestion, et;
Le budget d’investissement comprend:
• le collège des commissaires aux comptes. 1. en dépenses:

Édition 2003 – © Larcier Tome III 881


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Coton et fibres textiles
27 décembre 1979. – ORDONNANCE

• les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement Art. 18. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais et le tableau de formation du résultat, et règle, en se conformant aux
d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à dispositions de l’article 19 ci-après, l’affectation du résultat.
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles
d’habitation, etc.); Art. 19. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
ce entre, d’une part, les produits et profits, et, d’autre part, les char-
2. en recettes: ges et pertes.

• les ressources prévues pour faire face à ses dépenses, notamment Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y a lieu, la somme nécessaire
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de pour couvrir les pertes antérieures reportées.
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé- Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur réserve dite «statutaire»; ce prélèvement cesse d’être obligatoire lors-
les avoirs placés, les cessions des biens, etc. que la réserve à atteint une somme égale au dixième du capital.
Art. 14. — Le budget de la Caisse de stabilisation cotonnière est Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité
soumis à l’approbation de l’autorité de tutelle précisée ci-après, au de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport
plus tard le 1er octobre de l’année qui précède celle à laquelle il se du conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitu-
rapporte. Il est considéré comme approuvé lorsqu’aucune décision tion de réserves complémentaires.
n’est intervenue à son égard avant le début de l’exercice.
Sur décision de l’autorité de tutelle, le reliquat sera soit reporté à
Art. 15. — Les inscriptions concernant les opérations du budget nouveau, soit versé au Trésor.
d’exploitation sont faites à titre indicatif. Art. 20. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra- charges et de pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou-
tions du budget d’investissement, la Caisse de stabilisation cotonnière vert en premier lieu, par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si
doit soumettre un état de prévisions ad hoc à l’approbation de l’auto- ce prélèvement ne couvre pas entièrement le déficit, le surplus est ins-
rité de tutelle. Cette approbation est réputée acquise lorsqu’aucune crit, comme report à nouveau, à un compte qui groupe les résultats
décision n’est intervenue dans le délai d’un mois à compter du dépôt. déficitaires.

Art. 16. — La comptabilité de la Caisse de stabilisation cotonnière Art. 21. — La Caisse de stabilisation cotonnière peut réévaluer son
bilan et constituer une réserve spéciale de réévaluation.
est organisée et tenue de manière à permettre:
Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle
1° de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes, compétente.
des produits et profits;

2° de connaître la situation patrimoniale de la Caisse;

3° de déterminer les résultats analytiques. CHAPITRE TROISIÈME


DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS ET
Art. 17. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration DE TRAVAUX ET DE FOURNITURES
fait établir, après inventaire:

1° un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colon- Art. 22. — Sous réserve de la législation sur les marchés publics, les
nes successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réali- marchés de travaux et de fournitures sont passés soit sur appel d’of-
sations des recettes et des dépenses, les différences entre les prévi- fres, soit de gré à gré dans le cas prévus au troisième alinéa du pré-
sions et les réalisations; sent article.

2° un tableau de formation du résultat et un bilan. L’appel d’offres est général ou restreint, aux choix de la Caisse de sta-
bilisation cotonnière. L’appel d’offres général comporte la publica-
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor- tion d’un appel à la concurrence dans un ou plusieurs journaux pa-
mation sur l’activité de la Caisse au cours de l’exercice écoulé. raissant dans la République, l’appel d’offres restreint comporte un
appel à la concurrence limité aux seuls entrepreneurs ou fournis-
Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes de seurs que la Caisse de stabilisation cotonnière décide de consulter.
l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les méthodes
d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées; il doit, en Dans les deux cas, la Caisse de stabilisation cotonnière choisit librement
outre, contenir les propositions du conseil concernant l’affectation du l’offre qu’elle juge la plus intéressante, en tenant compte du prix des
résultat. prestations, de leur coût d’utilisation, de leur valeur technique, de la sé-
curité des approvisionnements, des garanties professionnelles et finan-
L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap- cières présentées par chacun des candidats, du délai d’exécution, de
port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com- toutes autres considérations qui auraient été prévues dans le cahier des
missaires aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit cel- charges ou dans la demande d’offres, ainsi que de toutes suggestions
le à laquelle ils se rapportent. faites dans l’offre.
Les mêmes documents sont transmis, accompagnés du rapport des La Caisse de stabilisation cotonnière peut traiter de gré à gré pour les
commissaires aux comptes, à l’autorité de tutelle et au président de travaux dont la valeur présumée n’excède pas sept mille cinq cents
la République, au plus tard, le 30 avril de la même année. zaïres, pour les fournitures courantes et, d’une manière générale,

882 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Coton et fibres textiles
3 juin 1985. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

dans tous les cas où l’État est autorisé à traiter de gré à gré pour la • le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses;
conclusion de ses propres marchés.
• les comptes de fin d’exercice;
Le marché de gré à gré se constate soit par l’engagement souscrit sur
la base d’une demande de prix, éventuellement modifié après dis- • le bilan.
cussion entre les parties, soit par la convention signée par les parties,
soit par la correspondance suivant les usages du commerce; les mar-
chés de gré à gré dont le montant n’excède pas sept mille zaïres peu- CHAPITRE CINQUIÈME
vent être constatés par simple facture acceptée.
DU RÉGIME FISCAL

Art. 25. — La Caisse de stabilisation cotonnière est soumise au


CHAPITRE QUATRIÈME droit commun en ce qui concerne le régime des contributions direc-
DE LA TUTELLE tes et indirectes et en ce qui concerne le régime douanier.

Section 1
TITRE V
Notion
DISPOSITION FINALES
Art. 23. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en-
tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga- Art. 26. — Sont abrogées, les dispositions de l’ordonnance 78-319
nes tutélaires sur la Caisse. du 9 août 1978 en tant qu’elles régissent les statuts de la Caisse de
stabilisation cotonnière.
Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants, ou a posteriori.
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni- Art. 27. — Le commissaire d’État à l’Agriculture et Développement
veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga- rural et celui au Portefeuille sont chargés, chacun en ce qui concer-
nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, con- ne, de l’exécution de la présente ordonnance, qui entre en vigueur à
trats. la date de sa signature.

Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de la


Caisse de stabilisation cotonnière.

3 juin 1985. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0 0 0 4 / B C E /


Section 2 AGRIDAL/85 relatif aux mesures prophylactiques néces-
Des organes de tutelle sitées par le développement du parasitisme des cultures
de coton. (J.O.Z., no13, 1er juillet 1985, p. 23)
Art. 24. — La Caisse de stabilisation cotonnière est placée sous la Art. 1er. — Afin de briser le cycle des parasites et leur extension,
tutelle du département de l’Agriculture et Développement rural et
une intercampagne cotonnière de 4 mois est rendue obligatoire.
celui du Portefeuille, chacun y intervenant dans la sphère de ses at-
tributions spécifiques. Art. 2. — L’arrachage et l’incinération des cotonniers et des dé-
chets de culture est obligatoire:
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département de
l’Agriculture et Développement rural porte notamment sur les actes a) pour les régions au nord de l’Équateur (S/R. du Sud-Ubangi, S/R.
ci-après: de la Mongala, S/R. de la Tshopo, S/R. du Bas-Uele, S/R. du Haut-Ue-
• la conclusion des marchés de travaux et de fournitures; le, S/R. de l’Ituri) au plus tard le 15 février de chaque année en zone
cotonnière de savane et le 15 mars de chaque année en zone coton-
• l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person- nière de forêt;
nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y in-
tervenir; b) pour les régions au sud de l’Équateur (S/R. du Sud-Kivu, S/R. du
Maniema, S/R. du Tanga-Nyka, S/R. du Haut-Lomami, S/R. de Lua-
• le rapport annuel; laba, S/R. du Sankuru, S/R. de Kabinda, S/R/. de la Lulua) au plus
• l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre; tard le 25 août de chaque année.

• les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières. Art. 3. — Les stocks des graines non utilisées pour les semis et non
destinées à l’huilerie seront détruits complètement:
Sauf dispositions contraires expresses, le tutelle du département du
Portefeuille porte notamment sur les actes ci-après: a) pour les régions au sud de l’Équateur au plus tard le 15 février de
chaque année;
• les acquisitions et aliénations immobilières;
b) pour les régions au nord de l’Équateur au plus tard le 15 août de
• les emprunts et les prêts;
chaque année.
• les prises et cessions de participations financières;
Lorsqu’ils sont dans les mains des paysans, la destruction doit suivre
• le plan comptable particulier; immédiatement le semis.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 883


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Coton et fibres textiles
3 juin 1985. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Art. 4. — Les stocks de coton-graine non encore usinés le • usine;


15 janvier de chaque année dans les régions au sud de l’Équateur et
• année et campagne;
le 15 juillet de chaque année dans les régions au nord de l’Équateur
devront être entreposés dans des locaux en dur, fermés et désinsec- • origine du coton-graine (collectivité);
tisés au moins toutes les deux semaines en présence de l’inspecteur
de zone de l’Agriculture qui en dressera procès-verbal et le transmet- • numéro de la balle;
tra à la Caisse de stabilisation cotonnière. • date de fabrication de la balle;
Art. 5. — Les échantillons de fibre prélevés sur les balles fabriquées • poids de la balle.
au départ de ce coton désinsectisé porteront la mention suivante
«coton graine désinsectisé en magasin avec le produit XX». Une étiquette intérieure reprenant les mêmes mentions sera placée
au milieu de l’échantillon.
Art. 6. — Les graines de coton destinées à l’huilerie et non encore
La Caisse de stabilisation cotonnière définira le modèle d’étiquette.
expédiées après le 15 février de chaque année dans les régions au
sud de l’Équateur et le 15 août de chaque année dans les régions au Art. 3. — Dans un délai maximum de quinze jours, les échantillons
nord de l’Équateur doivent être entreposées dans des magasins fer- seront remis au siège de la Caisse de stabilisation cotonnière à Kins-
més et ensachées dans des sacs désinfectés régulièrement sous le hasa par la société cotonnière.
contrôle de l’inspecteur de zone de l’Agriculture.
Art. 4. — La Caisse de stabilisation cotonnière procédera à l’analy-
Art. 7. — Le stockage de grains de coton en vrac en dehors de lo- se de chaque échantillon dans un délai de 15 jours datant de la ré-
caux en dur et fermés est interdit. ception de l’échantillon.

Art. 8. — Le stockage de coton-graine en vrac dans de simples L’analyse portera sur:


abris, à l’extérieur ou en dehors de locaux fermés, après la date pres-
• le grade, en référence aux standards internationaux (USA et/ou Le
crite pour l’arrachage et l’incinération des cotonniers à l’article 2 est
Havre);
interdit.
• la longueur par pulling;
Art. 9. — La distribution et le transfert de graines infectées par des
chenilles de Pectinophora (ver rose) est interdit. • la charge en matière étrangère et dès l’installation du laboratoire, la
résistance (g par tex ou pressley), le micronaire, la finesse, la longueur.
Art. 10. — Toute infraction aux présentes dispositions sera frappée
des amendes suivantes: L’échantillon sera conservé pendant un délai de 4 semaines après
notification des résultats de l’analyse.
• non-arrachage et incinération à la date prescrite: 500 Z., doublés
en cas de récidive; Art. 5. — Les analyses serviront à déterminer la valeur du coton en
fonction des cotisations internationales en vigueur selon les procé-
• non-destruction des graines de coton à la date prescrite et entrepo- dures habituelles du commerce du coton fibre.
sage non conforme: 5.000 Z. la première infraction, 10.000 Z. la se- – Texte conforme au J.O.Z. Il convient de lire «cotations».
conde infraction, 30.000 Z. les infractions suivantes;
Cette valeur sera estimée FOB Matadi et communiquée à la société
• stockage inapproprié du coton-graine et non-désinsectisation des cotonnière de façon à lui permettre de négocier le prix de vente de
stocks: 5.000 Z. à chaque infraction. la fibre avec ses clients locaux et/ou extérieurs.

Art. 11. — La Caisse de stabilisation cotonnière et les commissaires Art. 6. — La Caisse de stabilisation cotonnière établira mensuelle-
de sous-région sont chargés, chacun dans le domaine de ses attribu- ment un rapport sur l’évolution des qualités par comparaison avec
tions de l’application de cet arrêté qui sort ses effets à la date de sa les périodes de référence habituelles. Ce rapport analysera les causes
signature. des principaux défauts rencontrés et fera les propositions ad hoc.
Art. 7. — La société cotonnière versera à la C.S.Co. un montant re-
présentant 1,5 % de la valeur du coton analysé, valeur obtenue en
multipliant le poids par la valeur FOB Matadi par kg des lots analysés.
3 juin 1985. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0 0 0 5 / B C E / Art. 8. — Le non-respect des mesures prises est passible d’une
AGRIDAL/85 portant préservation de la qualité du coton amende de 100 zaïres par échantillon non prélevé, amende à verser
zaïrois. (J.O.Z., no13, 1er juillet 1985, p. 26) à la Caisse de stabilisation cotonnière.

Art. 1er. — Les sociétés cotonnières sont tenues de prélever un Art. 9. — La Caisse de stabilisation cotonnière apportera à la recher-
échantillon représentatif du coton fibre de chaque balle produite au che de base les fonds recueillis qui excéderont les coûts de son fonc-
Zaïre, échantillon d’un poids de 200 grammes. tionnement normal en passant des contrats avec les institutions ou
projets spécialisés existant ou à créer. Les programmes financés servi-
Art. 2. — L’échantillon sera emballé dans un papier Kraft solide et ront en priorité à améliorer la productivité, la longueur de la fibre, la
muni d’une étiquette extérieure collée sur l’emballage et portant les résistance et le rendement à l’égrenage.
mentions suivantes:
Art. 10. — Le présent arrêté, dont l’exécution est confiée à la
• société; C.S.Co. sort ses effets à la date de sa signature.

884 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Coton et fibres textiles
3 juin 1985. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

• les graines produites.

3 juin 1985. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 0 0 0 6 / B C E / Le modèle de présentation sera fixé par la Caisse de stabilisation co-
tonnière.
AGRIDAL/85 portant organisation de la commercialisa-
tion du coton zaïrois. (J.O.Z., no13, 1er juillet 1985, p. 27) Art. 2. — Les quantités de fibre prévues au titre de chaque campa-
er gne feront l’objet d’une recommandation de partage entre les filatu-
Art. 1 . — Les sociétés cotonnières transmettront chaque semaine res pour autant que la production ne dépassera pas la capacité tota-
à la Caisse de stabilisation cotonnière les renseignements statistiques le de l’industrie textile zaïroise. Cette recommandation sera faite par
concernant la culture du coton et touchant: la Caisse de stabilisation cotonnière sur base d’une clé à établir par
• le nombre d’agriculteurs concernés; le Comité professionnel des entreprises textiles cotonnières.

• les superficies; À défaut d’une telle clé, celle en vigueur actuellement servira de base
de référence.
• les dates de semis;
Art. 3. — La recommandation faite par la Caisse de stabilisation co-
• les intrants utilisés; tonnière servira de base pour les négociations des contrats de vente
• les quantités produites; entre les sociétés cotonnières et le filatures.

• les quantités achetées; Art. 4. — Les sociétés cotonnières tiendront informée la Caisse de
stabilisation cotonnière des contrats conclus pour ce qui est des
• les quantités évacuées; quantités.
• les quantités usinées; Art. 5. — La Caisse de stabilisation cotonnière est tenue de transmet-
tre chaque mois au département de l’Agriculture une synthèse de ces
• la situation des stocks;
éléments statistiques de façon à permettre au Conseil exécutif de suivre
• les balles de fibre produites; l’évolution économique du secteur cotonnier et textile cotonnier.
• les balles de fibre expédiées; Art. 6. — Le présent arrêté sort ses effets à la date de sa signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 885


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Mitrailles et pneus
4 juillet 1996. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL

Mitrailles et pneus

Arr. intermin. 019/CAB/MENIPME/MCE/96 du 4 juillet 1996 — Mitraille. — Marché . . . . . 886


Arr. intermin. 004/CAB/MINEP/MINIPME/98 du 2 avril 1998 — Pneus. — Importation . . . 887

4 juillet 1996. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 019/CAB/ dans leurs attributions, les finances, l’économie nationale et l’indus-
MENIPME/MCE/96 portant réglementation du marché trie ainsi que le commerce extérieur.
de la mitraille. (Ministère de l’Économie et Industrie) – Texte conforme à la source disponible. Il convient de lire «taux».
– Cet arrêté interministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. Art. 10. — L’autorisation d’exportation, visés à l’article 9, est accor-
Art. 1er. — Aux termes du présent arrêté, sont considérés comme dée après avis d’une commission ad hoc, créée par arrêté interminis-
mitrailles, tous déchets, débris ou tournures métalliques ainsi que tériel des ministres ayants dans leurs attributions respectives: l’éco-
tous produits finis ou semi-finis qui ne sont plus utilisables suivant nomie nationale, l’industrie et le commerce extérieur.
leurs fonctions d’origine. Art. 11. — La demande de l’autorisation d’achat ou d’exportation
Art. 2. — Les mitrailles, définies à l’article 1er, sont classées suivant doit comprendre les éléments ci-après:
les catégories ci-après: • l’identité complète du requérant, personne physique;
1° les mitrailles ferreuses: celles provenant de l’acier et de la fonte du • une copie des statuts notariés de la société requérante;
fer, contenant plus de 1,7 % de carbone;
• l’original de la convention visée par le ministre ayant l’économie na-
2° les mitrailles non ferreuses: celles provenant des métaux autres tionale et l’industrie dans ses attributions, en cas d’achat de mitrailles;
que ceux cités ci-dessus, en particulier de cuivre, cobalt, zinc, plomb
et aluminium, ainsi que des alliages desdits métaux. • le type de mitrailles;

Art. 3. — L’achat, la vente et l’exportation de la mitraille non fer- • les quantités prévisionnelles;
reuse sont interdits sur toute l’étendue de la République du Zaïre. • le numéro du nouveau registre de commerce, le numéro d’identifi-
Art. 4. — Tous les permis d’achat, de vente et d’exportation de la cation nationale et le numéro d’import-export, pour les entreprises
mitrailles non ferreuse, accordés à ce jour, sont nuls et de nul effet à de droit national.
dater de l’entrée en vigueur du présent arrêté. Art. 12. — Le prix de vente à l’exportation des mitrailles ne peut être
Art. 5. — Par dérogation à l’article 3, l’exportation de la mitrailles inférieur au prix plancher fixé par la Commission nationale des mercu-
non ferreuse produite par l’activité régulière des entreprises natio- riales des prix des produits exportés par la République du Zaïre.
nales, est autorisée auxdites entreprises, aux conditions déterminées Art. 13. — Les exportateurs de la mitraille sont tenus de fournir tri-
par le présent arrêté. mestriellement, au ministère du Commerce extérieur, les statistiques
Art. 6. — Les dispositions de l’article 3 ne sont pas applicables aux sur les quantités, valeurs types, origine et destination des mitrailles.
produits finis, fabriqués à partir des métaux visés au 2° de l’article 2 Art. 14. — L’enfûtage, l’empotage et le dépotage des containers
et devenus inutilisables suivant leurs fonctions d’origine. des mitrailles destinées à l’exportation doivent se faire en présence
Art. 7. — Les entreprises nationales, détenant les produits visés à des agents de l’Ozac et de l’OFIDA, qui sont tenus à cet effet d’établir
l’article 6, et celles dont l’activité régulière produit de la mitrailles conjointement un procès-verbal adressé au ministre ayant le com-
ferreuse, telle que définie aux articles 1er et 2, sont autorisées à ex- merce extérieur dans ses attributions.
porter et vendre pour toutes fins ladite mitraille, aux conditions pré- Art. 15. — Tout exportateur de la mitraille est tenu de fournir à
vues par le présent arrêté. l’exportation:
Art. 8. — Le contrat de vente de la mitraille doit être établi par écrit • l’autorisation d’achat délivrée par le ministre ayant dans ses attribu-
et visé, après signature des parties par le ministre ayant l’économie tions l’économie nationale et l’industrie, pour les opérateurs économi-
nationale et l’industrie dans ses attributions. que autres que les entreprises exportatrices visées aux articles 5 et 7;
Art. 9. — Toute transaction sur la mitraille, conformément aux • l’autorisation d’exportation délivrée par le ministre ayant dans ses
articles 5 et 7, est soumise à l’obtention préalable, selon le cas d’une attributions le commerce extérieur;
autorisation d’achat du ministre ayant l’économie nationale et l’in-
dustrie dans ses attributions, ou d’une autorisation d’exportation du • une licence d’exportation modèle «E» validée par une banque com-
ministre ayant le commerce extérieur dans ses attributions. merciale agréée;

L’obtention des autorisations d’achat et d’exportation, valables pour • un bulletin d’analyse qualitative et quantitative de l’Ozac;
une année civile renouvelable, est soumise au paiement d’une rede-
• la preuve de paiement de la redevance visée à l’article 5;
vance dont les taxes et les modalités de recouvrement sont détermi-
nés par arrêté interministériel des ministres ayant respectivement • une déclaration douanière à l’exportation.

886 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Mitrailles et pneus
2 avril 1998. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL

Art. 16. — Toute personne physique ou morale, détenant de la mi-


traille visée aux articles 6 et 7, sur base d’un permis d’achat ou d’ex-
portation délivré en bonne et due forme, est tenue de saisir, selon le 2 avril 1998. – ARRÊTÉ INTERMINISTÉRIEL 0 0 4 / CA B /
cas, le ministre du Commerce extérieur, pour validation éventuelle MINEP/MINIPME/98 portant réglementation des impor-
de son permis. tations des pneus. (Ministère de l’Industrie et PME)
Toute requête aux fins de validation du permis obtenu doit être in- – Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel.
troduite, sous peine de forclusion, dans un délai de 15 jours francs à
dater de la signature du présent arrêté. – L’arrêté ministériel 006 du 26 août 2000 abrogeant l’arrêté interministériel 004/
CAB/MINEP/MINIPME/98 a lui-même été rapporté par l’arrêté ministériel 001/CAB/
Art. 17. — Sans préjudice des dispositions pénales en vigueur, tou- MINECI/2001 du 3 janvier 2001.
te violation des dispositions du présent arrêté est passible d’une
amende équivalant au double de la valeur de la quantité constatée Art. 1er. — Toute les importations des pneus neufs sont soumises à
et de la confiscation, au profit du Trésor public, de la mitraille liti- l’autorisation préalable des ministres ayant l’industrie et l’économie
gieuse.
nationale dans leurs attributions, qui en apprécient l’opportunité.
Art. 18. — Sont abrogés, l’arrêté interministériel 000015/CAB/
VPM/BEI/01/91 du 15 juillet 1991, l’arrêté ministériel 018/CAB/ Art. 2. — Toute violation du présent arrêté sera passible des sanc-
MCE/93 du 29 juin 1993, l’arrêté ministériel 002/CAB/MCE/94 du tions prévues par la loi.
23 février 1994, ainsi que toutes les autres dispositions antérieures
contraires au présent arrêté. Art. 3. — Le secrétaire général à l’Économie et Pétrole et le secrétai-
Art. 19. — Le secrétaire général à l’Économie nationale et à l’Indus- re général à l’Industrie et PME ainsi que le président-délégué géné-
trie ainsi que le secrétaire général au Commerce extérieur sont char- ral de l’Office des douanes et accises «OFIDA», sont chargés chacun
gés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui en ce qui le concerne de l’exécution du présent arrêté qui entre en
entre en vigueur à la date de sa signature. vigueur à la date de sa signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 887


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Autres produits
11 mai 1949. – ORDONNANCE-LOI

Autres produits

O.-L. 41-160 du 11 mai 1949 — Habillement en nitrate de cellulose. — Interdiction. . . . . . . 888


Ord. 74-359 du 5 novembre 1957 — Vêtements usagés. — Importation et commerce . . . . . 888
Ord. 41-175 du 26 avril 1960 — Savon dur. — Fabrication, vente et exportation . . . . . . . . . . 888
A.M. EN/039/70 du 20 avril 1970 — Tôles galvanisées. — Normes de qualité. . . . . . . . . . . . . 889
A.M. MIC/BCE/0149/91 du 30 janvier 1991 — Production industrielle locale. — Tôles
galvanisées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 890

11 mai 1949. – ORDONNANCE-LOI 41-160 interdisant Le déclarant mentionnera, sur le document douanier couvrant l’im-
l’importation des accessoires d’habillement en nitrate de portation ou le transit, le certificat prouvant la désinfection et la dé-
cellulose. (B.A., 1949, p. 863) sinsectisation des effets.
Il appartient aux importateurs de faire les diligences en vue de faire
Art. unique. — La fabrication et l’importation de tous accessoires admettre, préalablement à l’importation, la valeur des documents
d’habillement en celluloïd ou nitrate de cellulose sont interdites à constituant preuve comme il est spécifié au présent article.]
partir du 1er juillet 1949.
Art. 4. — Concurremment avec le personnel du service des doua-
nes, les autorités sanitaires du Congo belge sont compétentes pour
rechercher et constater les infractions à la présente ordonnance.
Art. 5. — Les infractions à la présente ordonnance seront punies
5 novembre 1957. – ORDONNANCE 74-359 — Importa- d’une servitude pénale de deux mois et d’une amende qui ne sera pas
tion et commerce des articles de vêtements usagés. (B.A., supérieure à 2.000 francs ou de l’une de ces peines seulement. Si l’in-
1957, p. 2168) fraction a eu une épidémie pour conséquence, la servitude pénale sera
toujours appliquée.
Art. 1er. — Sont interdits, l’importation et le transit d’articles de vête-
ments et hardes usagés qui n’auront pas été préalablement désinfectés Art. 6.— L’ordonnance 108/Hygiène du 15 décembre 1928 est
et désinsectisés suivant les procédés classiques et scientifiques en usage. abrogée.

La désinfection et la désinsectisation doivent avoir été pratiquées


alors que les vêtements et hardes n’étaient pas emballés.

Art. 2. — Les chapeaux usagés seront lavés dans l’eau bouillante 26 avril 1960. – ORDONNANCE 41-175 – Fabrication,
ou soumis à la désinfection dans un bain de vapeur. vente et exportation du savon dur. (M.C., 1960, p. 1480)
Art. 3. [Ord. du 12 août 1958. — II appartient à l’importateur ou au Art. 1er. — Il est interdit de vendre du savon dur dont la teneur en
transitaire de faire la preuve du traitement de désinfection et de dé- acides gras est inférieure à 40 % ou dont les impuretés insolubles
sinsectisation. dans l’alcool, chlorures compris, dépassent 2 %.
Cette preuve consistera en la production d’un certificat ad hoc établi Art. 2. — Il est interdit de vendre sous la dénomination «savon de
par un service de désinfection ou de désinsectisation officiel ou qualité garantie pure» les produits ne répondant pas aux normes dé-
agréé par les autorités du pays d’exportation. finies ci-après:
Le certificat, qui sera valable pendant une période de nonante jours a) savon dur de ménage: ce savon doit contenir 62 % au moins d’acides
à partir de sa date, devra détailler: gras et ne peut contenir aucun adultérant ni plus de 0,5 % de matières
a) le genre de la marchandise; grasses libres, 0,3 % d’alcali libre ou 1 % d’impuretés insolubles dans
l’alcool, chlorures compris;
b) le nombre de pièces;
b) savon bleu marbré: ce savon doit contenir 45 % au moins d’acides
c) le poids net et brut des colis; gras et ne peut contenir aucun adultérant ni plus de 0,8 % de matiè-
res grasses libres, 0.8 % d’alcali libre ou 1 % d’impuretés insolubles
d) les marques, numéros et contenu de chaque colis; dans l’alcool, chlorures compris.
e) le mode de désinfection et de désinsectisation appliqué. Art. 3. — Pour pouvoir être exportés, les savons de production loca-
Il devra être accompagné d’une attestation émanant de l’autorité sa- le doivent répondre aux normes fixées par l’article 2 de la présente
nitaire, certifiant que pendant les derniers 4 mois aucune épidémie ordonnance.
de variole, peste ou typhus exanthématique ne s’est manifestée dans
Art. 4. — Le gouverneur général ou son délégué pourra cependant
le lieu d’origine.
autoriser la sortie de savons de production locale ne répondant pas
La signature du certificat devra être légalisée et celui-ci sera retenu aux normes fixées par la présente ordonnance si le fabricant ou l’ex-
par le service douanier du bureau d’importation. portateur prouve à l’entière satisfaction de l’administration que la

888 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Autres produits
20 avril 1970. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

demande de dérogation est justifiée par des nécessités techniques Les conditions et modalités de cette autorisation seront déterminées
ou économiques. par circulaire.

Art. 5. — Les briques, pains ou blocs de savon destinés au marché Cette circulaire déterminera notamment la date limite à laquelle de-
local ou à l’exportation doivent porter le nom ou le monogramme vront les requêtes être introduites en bonne et due forme.
du nom ou la marque déposés du fabricant.
Art. 4. — Seront compétents pour vérifier le respect des disposi-
Seuls les blocs de savon dur de ménage de qualité garantie pure peu- tions de présent arrêté:
vent porter en outre la mention 72 %.
1) des agents à ce commis par le directeur chef du service de l’éco-
nomie générale ou son délégué, pour les opérations de vente et d’ex-
Art. 6. — Les agents du cadre des affaires économiques et les
position en vue de la vente;
agents des douanes sont spécialement chargés de rechercher et de
constater les infractions à la présente ordonnance. Ils sont habilités 2) des agents à ce commis par le directeur chef de service de l’indus-
à prélever des échantillons de savon dur fabriqué, vendu, offert en trie, pour les opérations de traitement ou de transformation.
vente ou destiné à l’exportation.
Ils sont en ce régis par les dispositions des articles 25 et 26 du chapi-
Art. 7. — Par mesure transitoire et jusqu’au 3l octobre 1960, les sa- tre 8 et l’article 16, chapitre 7 du décret du 20 mars 1961 relatif aux
vons fabriqués avant le 1er juin I960 ne seront pas soumis à la pré- prix.
sente réglementation pour autant que le fabricant, le vendeur ou
l’exportateur puisse apporter la preuve de la sortie de fabrication Art. 5. — Sans préjudice des autres peines applicables par ailleurs,
avant le 1er juin I960. les infractions au présent arrêté seront punies des peines prévues
par les articles 53 et 54 du décret-loi du 29 juin 1961.
Art. 8. — L’ordonnance 41-356 du 22 novembre 1955 est abrogée.
Le refus de fournir des informations, lorsqu’elles sont spécialement re-
quises par les agents compétents en vertu de l’article 4 ci-dessus, sera
puni conformément à l’article 16 du décret du 20 mars 1961 relatif
aux prix.

20 avril 1970. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL EN/039/70 fixant Art. 6. — Le présent arrêté entre en vigueur le jour de sa signature.
les normes de qualité pour la fabrication et le commerce
des tôles galvanisées. (M.C., no 18, 15 septembre 1970,
p. 610) Annexe I
Épaisseur des tôles galvanisées dont la vente,
Art. 1er. — La vente, l’offre, ou l’exposition en vente, et les traite-
ments des tôles galvanisées autres que celles reprises au tableau for- l’offre ou exposition en vue de la vente, sont autorisées
mant les annexes I à III du présent arrêté sont interdites sur le territoire Équivalents en millimètres et en fractions décimales
de la République démocratique du Congo. de pouces pour la jauge continentale

L’intention de vendre les tôles visées par le présent arrêté sera présu-
mée si celles-ci sont exposées dans un lieu ouvert au public ou dans Jauge continentale pris pour base
un établissement commercial. N° de la jauge Ondulées, plances et
bobines
Art. 2. — Les demandes de licence d’importation introduites Équival. en mm Équival. Nombre ondes et leurs Couche zinc au m2
dimensions double face
auprès de la Banque nationale du Congo ou des banques agréées et 14 2,03 0,0799” 10/76 mm 400 gr minim.
tendant l’introduction des tôles galvanisées devront, pour être vali- 15 1,81 0,0713” 8/76 mm
dées, stipuler les normes de qualité requises. 16 1,60 0,063” 6/130 mm
17 1,43 0,0563”
La validation obtenue éventuellement pour des marchandises ne 18 1,29 0,0508”
19 1,12 0,0441”
remplissant pas les conditions fixées par le présent arrêté ne peut
20 0,98 0,0386”
être utilement invoquée pour couvrir un acte fait ou projeté en vio- 21 0,88 0,0346”
lation du présent arrêté. 22 0,80 0,0315”
23 0,73 0,0287”
Art. 3. — Par dérogation à l’article premier ci-dessus, les marchan- 24 0,66 0,0260”
25 0,57 0,0224”
dises en stock à la date du présent arrêté pourront être vendues ou,
26 0,50 0,0197”
en vue de la vente, traitées ou transformées, offertes ou exposées, 27 0,48 0,0189”
pour autant que ces opérations aient été préalablement autorisées 28 0,46 0,0181”
par le directeur chef de nos services de l’économie générale ou par 28 1/2 0,44 0,0173”
un fonctionnaire à ce commis. 29 0,42 0,0165”
30 0,38 0,0150”
31 0,36 0,0142”
L’autorisation pourra être accordée pour des produits se trouvant en
32 0,35 0,0138”
voiture en dehors de la République, si leur destinataire prouve qu’ils 33 0,34 0,0134”
étaient déjà embarqués en la date du présent arrêté. 34 0,32 0,0126”

Édition 2003 – © Larcier Tome III 889


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Autres produits
30 janvier 1991. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

Annexe II N° de la Ondulées, plances et Nombre ondes et Couche zinc au m2


jauge bobines leurs dimensions double face
Jauge américaine G.S.G.
21 0,930 0,0366” ” ”
22 0,853 0,0336”
23 0,777 0,0306”
N° de la Ondulées, plances et Nombre ondes et Couche zinc au m2 24 0,701 0,0276” ” ”
jauge bobines leurs dimensions double face
25 0,627 0,0247” ” ”
Équival. en mm Équival. en fract. 26 0,551 0,0217”
decimale 27 0,513 0,0202”
14 1,994 0,0785” 10/3 1,250 Z 28 0,475 0,0187”
15 1,803 0,0710” 8/3 Square feet 29 0,437 0,0172” ” ”
16 1,613 0,0635” 6/6 ” 30 0,399 0,0157”
17 1,460 0,0575” ” ” 31 0,361 0,0142”
18 1,311 0,0511” ” ” 32 0,340 0,0134”
19 1,158 0,0456” ” ”
20 1,006 0,0396” ” ”

Annexe III
Jauge britannique

Plances et bobines Ondulées

N° de la jauge Équival. en mm Équival. en fract. décimale Couche zinc double face Équival. en mm Équival. en fract. décimal Nombre ondes et dim. Couche zinc square feet
de pouces de pouces
14 1,994 0,0785” 1,25 Oz square feet 10/3 1,25 oz square feet
15 1,775 0,0699” ” 8/3 ”
16 1,587 0,0625” ” 1,60 0,0630” ” ”
17 1,412 0,0556” ” 1,43 0,0562” ” ”
18 1,257 0,0495” ” 1,29 0,0508” ” ”
19 1,118 0,0440” ” 1,12 0,0440” ” ”
20 0,996 0,0392” ” 0,98 0,0385” ” ”
21 0,886 0,0349” ” 0,88 0,0348” ” ”
22 0,794 0,03125” ” 0,80 0,0315” ” ”
23 0,707 0,02782” ” 0,73 0,0286”
24 0,629 0,02476” ” 0,66 0,0261”
25 0,560 0,02204” ” 0,57 0,0223”
26 0,498 0,01961” ” 0,50 0,0197”
27 0,4432 0,01745” ” 0,48 0,0190”
28 0,3969 0,015625” ” 0,46 0,0183”
28 1/2 0,374 0,0147” ” — —
29 0,3531 0,0139” ” 0,42 0,0166”
30 0,3124 0,0123” ” 0,38 0,0150”
31 0,2794 0,0110” ”
32 0,2489 0,0098” ”

Art. 2. — Les demandes de licences d’importation introduites


auprès de la Banque nationale du Congo ou des banques agréées et
30 janvier 1991. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL MIC/BCE/0149/ tendant à l’introduction de tôles galvanisées devront, pour être vali-
91 portant obligation de contrôle par l’Office zaïrois de dées, stipuler clairement les normes de qualité requises.
contrôle de la production industrielle locale. (Ministère
de l’Économie et Industrie) La validation obtenue éventuellement pour des marchandises ne rem-
– Cet arrêté ministériel n’a pas fait l’objet d’une publication au journal officiel. plissant pas les conditions fixées par le présent arrêté ne peut être uti-
lement invoquée pour couvrir un acte fait ou projeté en violation du
Art. 1er. — La vente, l’offre ou l’exposition en vente, et le traite- présent article.
ment des tôles galvanisées autres que celles reprises au tableau for-
mant les annexes l et II du présent arrêté sont interdites sur le terri-
Art. 3. — Par dérogation à l’article premier ci-dessus, la marchandise
toire de la République démocratique du Congo.
en stock à la date du présent arrêté pourra être vendue ou, en vue de
– L’Éditeur ne dispose pas des annexes annoncées dans cette disposition.
la vente, traitée ou transformée, offerte ou exposée, pour autant que
L’intention de vendre les tôles visées par le présent arrêté sera présu- ces opérations aient été préalablement autorisées par le directeur-
mée si celles-ci sont exposées dans un lieu ouvert au public ou dans chef de nos services de l’économie générale ou par un fonctionnaire à
un établissement commercial. ce commis.

890 Tome III Édition 2003 – © Larcier


RÉGLEMENTATION DES PRODUITS • Produits non alimentaires • Autres produits
30 janvier 1991. – ARRÊTÉ MINISTÉRIEL

L’autorisation pourra être accordée pour des produits se trouvant en Ils sont en ce régis par les dispositions des articles 25 et 26 du chapi-
voiture en dehors de la République, si leur destinataire prouve qu’ils tre 3 et l’article 10, chapitre 7 du décret-loi du 20 mars 1961 relatif
étaient déjà débarqués en la date du présent arrêté. aux prix.
Les conditions et modalités de cette autorisation seront déterminées Art. 5. — Sans préjudice des peines applicables par ailleurs, les in-
par circulaire. fractions au présent arrêté seront punies des peines prévues par les
Cette circulaire déterminera notamment la date limite à laquelle les articles 53 et 54 du décret-loi du 20 juin 1961.
requêtes devront être introduites en bonne et due forme.
Le refus de fournir des informations, lorsqu’elles sont spécialement re-
Art. 4. — Seront compétents pour vérifier le respect des disposi- quises par les agents compétents en vertu de l’article 4 ci-dessus est
tions du présent arrêté: puni conformément à l’article 15 du décret du 20 mars 1961 relatif
aux prix.
des agents à ce commis par le directeur-chef de service de l’écono-
mie générale ou son délégué, pour les opérations de vente ou d’offre Art. 6. — Le présent arrêté entre en vigueur le premier jour de sa si-
et exposition en vue de la vente; gnature.
des agents à ce commis par le directeur-chef du service de l’industrie
pour les opérations de traitement ou de transformation; (Suivent les annexes)

Édition 2003 – © Larcier Tome III 891


TOURISME
11 juillet 1978. – LOI

TOURISME

L. 78-014 du 11 juillet 1978 — Agences de voyages. — Statuts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 892


Arr. dép. 007/DECNT/CCE/81 du 20 janvier 1981 — Agences de voyages. — Statuts. —
Mesures d’exécution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 893
O.-L. 83-038 du 28 septembre 1983 — Fonds de promotion du tourisme. — Création . . . . . 896
Ord. 83-182 du 28 septembre 1983 — Fonds de promotion du tourisme. — Création. —
Mesures d’exécution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 896
Ord. 86-210 du 12 juillet 1986 — Office national du tourisme. — Statuts. . . . . . . . . . . . . . . . . 897

11 juillet 1978. – LOI 78-014 portant statut des agences ou une dénomination similaire sans détenir une licence du départe-
de voyages en République du Zaïre. (J.O.Z., n o 14, ment ayant le tourisme dans ses attributions.
15 juillet 1978, p. 10) Toutefois, peuvent être autorisées à exercer l’activité définie à
l’article 2 de la présente loi:
1) les associations sans but lucratif qui l’exercent à titre subsidiaire
TITRE I en vue d’obtenir la réalisation de leur objectif social;
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES 2) les personnes morales qui l’exercent à titre occasionnel pour la
réalisation de leur objectif social, notamment pour un motif d’ordre
Art. 1er. — Aux termes de la présente loi, peut tenir une agence de éducatif, scientifique, social ou culturel.
voyages, toute personne physique ou morale qui exerce à titre princi-
pal, de façon permanente et dans un but lucratif, les activités définies
à l’article 2 ci-dessous.
TITRE II
Art. 2. — Les services se rapportant à l’activité d’agence de voyages
comprennent notamment:
DE L’OCTROI DE LICENCE

1) la réservation et l’émission de titres de transports maritimes, aé- Art. 4. — L’octroi de licence visée à l’article 3 de la présente loi est
riens, routiers, ferroviaires, fluviaux ou lacustres; subordonné aux conditions suivantes:
2) la réservation ou la vente de bons de logement ou de repas dans 1) en ce qui concerne le demandeur:
les établissements hôteliers;
• remplir les conditions légales pour exercer le commerce;
3) l’organisation et la vente de voyages ou de croisières;
2) en ce qui concerne l’entreprise:
4) la réception, l’assistance et le transport des touristes ou voyageurs du-
rant leur séjour dans le pays avec notamment le concours d’interprètes, • justifier des possibilités financières par la constitution d’un cau-
d’accompagnateurs ou de guides; tionnement ou d’un aval bancaire et par la preuve de l’existence
d’un équipement technique approprié;
5) l’organisation et la vente d’excursions et de circuits touristiques;
• déposer un exemplaire légalisé des statuts de l’agence par les per-
6) l’acquisition, l’exploitation et la location d’autocars et véhicules sonnes morales;
avec ou sans chauffeurs ou de tous autres moyens de transport aptes
• être affilié à l’I.A.T.A. en ce qui concerne les agences de voyages
aux excursions et voyages touristiques;
étrangères.
7) la réservation ou l’acquisition pour les clients des billets de mani-
festations culturelles, sportives, artistiques ou de toute autre forme de Art. 5. — Les mesures d’exécution de la présente loi déterminent
divertissements collectifs; notamment:
1) les taux;
8) la diffusion de l’information touristique et du matériel publicitaire;
2) les règles de mise en jeu et les modalités de constitution et de res-
9) la représentation d’autres organisations nationales ou non, ayant
titution du cautionnement;
pour but de fournir en leur nom les différents services liés à l’activité
d’une agence de voyages. 3) la périodicité de fourniture des statistiques à l’Office nationale du
tourisme;
Les services définis par le présent article peuvent être organisés di-
rectement ou indirectement à l’intérieur comme à l’extérieur du 4) la périodicité et le montant de la redevance à payer par les agences
pays, à des tarifs forfaitaires ou non par les agences de voyages. de voyages;
Art. 3. — Nul ne peut exercer l’activité définie à l’article 2 ci-dessus, 5) les mentions qui doivent figurer dans la licence, les documents
ni utiliser, sous quelque forme que ce soit, le titre d’agence de voyages professionnels et éventuellement la publicité;

892 Tome III Édition 2003 – © Larcier


TOURISME
20 janvier 1981. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

6) le délai endéans duquel les agences de voyages existantes de- TITRE V


vront se conformer aux dispositions de la présente loi;
DES DISPOSITIONS FINALES
7) le coût de la licence.
Art. 11. — Toutes les dispositions antérieures contraires à la pré-
sente loi sont abrogées.
TITRE III Art. 12. — La présente loi entre en vigueur à la date de sa promul-
DES OBLIGATIONS gation.

Art. 6. — Toute agence de voyages est tenue de respecter, de faire


respecter et de porter à la connaissance de ses clients, la réglemen-
tation du Zaïre sur le contrôle de change, l’immigration, la douane
et l’hygiène. 20 janvier 1981. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL 007/DEC-
NT/CCE/81 relatif aux mesures d’exécution de la
Art. 7. — Toute agence de voyages doit justifier trimestriellement loi 78-014 du 11 juillet 1978 portant statut des agences
auprès du département ayant le tourisme dans ses attributions, le de voyages en République du Zaïre. (J.O.Z., n o 3,
transfert au Zaïre des sommes en devises versées par ses clients 1er février 1981, p. 27)
étrangers en rémunération de l’ensemble des prestations fournies
en République du Zaïre.

TITRE I
TITRE IV DES CATÉGORIES ET DES CONDITIONS
DES SANCTIONS D’OCTROI DES AUTORISATIONS

Art. 8. — La licence prévue à l’article 3 de la présente loi pourra Art. 1er. — Il est créé quatre catégories d’autorisation permettant
être suspendue pour une durée n’excédant pas deux ans, à dater de d’exercer l’activité définie à l’article 2 de la loi 78-014 du
la notification: 11 juillet 1978 portant statut des agences de voyages:

1) si l’agence de voyages cesse de répondre aux conditions techni- 1. la catégorie A concerne l’exercice du métier d’agence de voyages
ques nécessaires prévues à l’article 4 ci-dessus; à titre principal. Entre aussi dans cette catégorie, tout établissement
qui, au sein d’une société à départements multiples s’occupe d’une
2) en cas de manquements aux dispositions des articles 5 (4°), 6 et 7 activité d’agence de voyages à titre principal;
de la présente loi.
2. la catégorie B concerne l’exercice de l’activité d’agence de voyages
Art. 9. — La licence prévue à l’article 3 de la présente loi sera reti- à titre d’intermédiaire et d’une manière accessoire.
rée:
Entre aussi dans cette catégorie, toute activité de service à la clientè-
1) en cas de récidive pour les manquements ayant entraîné une sus- le dans le domaine du voyage offert par une société dont l’activité
pension de la licence; principale n’est pas celle d’une agence de voyages;
2) si l’agence a été déclarée en faillite; 3. la catégorie C concerne les associations sans but lucratif qui
3) si, au cours des cinq dernières années, l’exploitant est ou a été l’exercent à titre subsidiaire;
condamné au Zaïre ou à l’étranger, par décision coulée en force de 4. la catégorie D concerne les personnes morales qui l’exercent à titre
chose jugée à une peine privative de liberté de trois mois au moins, occasionnel.
comme auteur ou complice d’un fait constitutif des infractions pré-
vues au livre II, titre II, sections I et II, titre III, sections I, II et IV du Art. 2. — L’autorisation visée à l’article 1er ci-dessus est accordée
Code pénal tel que modifié à ce jour; par:
4) si, dans le cas d’une personne morale, l’un de ses gérants, admi- a) le commissaire d’État à l’Environnement, Conservation de la na-
nistrateurs ou associés à responsabilité limitée est ou a été condam- ture et Tourisme ou son délégué pour les catégories A et B;
né, au cours des cinq dernières années, à la même peine et pour les
mêmes infractions que ci-dessus. b) le gouverneur de région ou son délégué, dans le ressort duquel l’as-
sociation sans but lucratif mentionnée dans la catégorie C envisage
Toutefois, la condamnation d’un gérant non associé n’entraîne le re- d’établir son siège social;
trait de la licence que si, trois mois après l’avertissement du départe-
ment ayant le tourisme dans ses attributions, l’agence n’a pas pris c) le commissaire de zone dans le ressort duquel la personne morale,
des dispositions appropriées. mentionnée dans la catégorie D, est établie.

Art. 10. — Sera puni d’une peine de servitude pénale de huit jours à Cette autorisation est accordée aux conditions suivantes:
un mois et d’une amende de cent à cinq cents zaïres ou d’une de ces 1° en ce qui concerne le gérant de l’agence ou d’une succursale:
peines seulement, quiconque aura exploité sans licence une agence
de voyages ou aura détenu illégalement la licence prévue à l’article 3. a) être âgé de 21 ans au moins et jouir de ses droits civiques;

Édition 2003 – © Larcier Tome III 893


TOURISME
20 janvier 1981. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

b) fournir un extrait de casier judiciaire obtenu depuis trois mois au Section II


plus;
De la mise en jeu du cautionnement
c) avoir fait six ans post-primaires et justifier d’une expérience pro-
fessionnelle d’au moins deux ans et/ou posséder des qualifications Art. 5. — Le cautionnement est affecté exclusivement à la garantie
en matière de tourisme, de gestion d’une agence de voyages ou des engagements professionnels contractés à l’occasion de l’exerci-
d’une compagnie de transport dans le secteur d’émission de billets; ce des activités couvertes par l’autorisation.
Il ne peut toutefois servir au paiement des créanciers déjà pourvus
2° En ce qui concerne l’entreprise:
d’une autre garantie dans la limite de celle-ci.
a) fournir la preuve du dépôt d’un cautionnement ou d’un aval ban- Art. 6. — Le cautionnement ne peut être mis en jeu que:
caire correspondant à la catégorie de l’autorisation sollicitée;
1° sur décision de la commission technique statuant soit à son initia-
b) déposer un exemplaire légalisé des statuts de l’agence; tive, soit sur réclamation du créancier et communiquée au dépositaire
par l’autorité qui délivre la licence;
c) joindre une attestation d’affiliation à l’I.A.T.A. en ce qui concerne
les agences de voyages étrangères. 2° sur décision judiciaire.

Art. 3. — L’autorité qui délivre l’autorisation statue sur la demande Art. 7. — Dans le cas prévu au no1 de l’article 6, le dépositaire dispo-
de licence dans le délai de 60 jours, après avis de la commission se d’un délai de trente jours pour effectuer le paiement au créancier
technique, sauf en ce qui concerne l’autorisation de la catégorie D, sous peine de sanctions.
pour laquelle l’avis n’est pas requis. Il doit, dans le même délai, présenter les pièces justificatives de ce
paiement au département de l’Environnement, Conservation de la
La licence mentionne la raison sociale de l’entreprise, les numéros nature et Tourisme.
du registre de commerce et d’identification nationale, les lieux du
siège et des succursales, les activités autorisées, les noms des pro- Si, par cette opération, le taux du cautionnement est diminué, l’agence
priétaires, administrateurs et gérants, le capital social et le montant de voyages a l’obligation de le reconstituer dans un délai de trente
de la caution. jours sous peine de retrait de l’autorisation après mise en demeure.

Toute modification apportée aux lieux du siège et des succursales, Art. 8. — En cas de cassation d’activité pour quelque cause que se
au nom des propriétaires, administrateurs et gérants, au capital so- soit, le cautionnement est remboursé après autorisation du commis-
cial ainsi qu’au montant de la caution doit être immédiatement saire d’État à l’Environnement, Conservation de la nature et Touris-
communiquée au département de l’Environnement, Conservation me ou son délégué dans les trente jours qui suivent la notification de
de la nature et Tourisme ou à son service régional. Les modifications la radiation de l’agence sur le registre de commerce.
apportées aux mentions sont communiquées annuellement.

La licence est établie en cinq exemplaires dont un pour le départe- Section III
ment de l’Environnement, Conservation de la nature et Tourisme, un
Du contrôle des installations
pour les archives, un pour l’entreprise intéressée, un pour l’Office na-
tional du tourisme, un pour l’autorité régionale du lieu où se trouve le
Art. 9. — Le contrôle des conditions d’exploitation des agences de
siège social de l’agence.
voyages est assuré par des inspecteurs du département de l’Environ-
Le coût de la licence est de 1 % du taux de cautionnement. nement, Conservation de la nature et Tourisme, munis d’un ordre de
mission.
Les visites de contrôle ont lieu de 6 heures à 18 heures, et se limitent
aux locaux de service et aux vérifications jugées utiles ou nécessaires,
TITRE II
sans toutefois entraver l’exploitation ni gêner la clientèle.
DU CAUTIONNEMENT

TITRE III
Section I
DES REDEVANCES ET TAXES
Des taux
Art. 10. — Outre la taxe pour l’octroi de la licence et le cautionne-
Art. 4. — Il est prévu trois taux de cautionnement: ment prévus aux articles 3 et 4 du présent arrêté, les agences de
voyages payent à l’Office national du tourisme, une redevance an-
• pour la catégorie A, le cautionnement est de 50.000 Z.; nuelle équivalant à 3 % du taux de la caution au titre de participa-
tion aux frais d’administration et de contrôle en application de la loi.
• pour la catégorie B, le cautionnement est de 25.000 Z.;
Lorsque l’agence possède une ou plusieurs succursales, elle paie en
• pour la catégorie C, le cautionnement est de 500 Z. outre 1 % du taux de la caution pour chaque succursale.
Les personnes morales qui sollicitent l’autorisation de la catégorie D La redevance est due, pour la première fois, le 31 janvier de l’année
sont dispensées du cautionnement. suivant celle au cours de laquelle l’autorisation a été délivrée.

894 Tome III Édition 2003 – © Larcier


TOURISME
20 janvier 1981. – ARRÊTÉ DÉPARTEMENTAL

Art. 11. — Tout fournisseur de service est tenu d’exiger la présen- 1° faits immoraux incompatibles avec la discipline de la profession,
tation de l’autorisation dûment acquittée avant toute transaction ou d’escroquerie constatée;
avec ces associations et personnes morales, sous peine des sanctions
2° trafic de devises ou de la monnaie nationale;
prévues à l’article 10 de la loi 78-014 du 11 juillet 1978 portant sta-
tut des agences de voyages. 3° insécurité ou accidents imputables;
4° absence ou insuffisance de l’organisation.

TITRE IV Art. 16. — Lorsque le département de l’Environnement, Conserva-


tion de la nature et Tourisme propose à la commission technique le
DE LA COMMISSION TECHNIQUE refus, la suspension ou le retrait de l’autorisation, il en avise l’agence
concernée, par lettre recommandée à la poste, du motif de la mesure
Art. 12. — La commission technique prévue aux articles 3, envisagée.
alinéa 1er, 6, alinéa 1er, et 16, alinéa 2, du présent arrêté est composée
La lettre constitue la convocation à comparaître personnellement, ou
comme suit:
par mandataire, muni d’une procuration spéciale devant la commis-
• le secrétaire d’État à l’Environnement, Conservation de la nature et sion technique.
Tourisme ou son délégué président;
Toutefois, le représentant de l’agence peut se faire accompagner par
• le délégué général à l’Office national du tourisme, secrétaire; une personne de son choix ou, à défaut de comparaître, remettre un
mémoire écrit.
• le directeur chef de service de la planification et programmation
du département de l’Environnement, Conservation de la nature et
Tourisme, membre;
TITRE VI
• un représentant du département des Transports et Communications,
membre; DE RECOURS
• un représentant du département de l’Économie nationale, Industrie
Art. 17. — En cas de refus, de suspension ou de retrait de l’autori-
et Commerce, membre;
sation, l’agence de voyages peut introduire, dans les vingt jours qui
• un représentant de la Banque du Zaïre, membre; suivent la réception de la notification, un recours motivé auprès du
commissaire d’État à l’Environnement, Conservation de la nature et
• un représentant de l’Association des hôteliers et restaurateurs du
Tourisme.
Zaïre, membre;
Le recours est suspensif et la décision statuant sur celui-ci est sans
• deux représentants de l’Association des agences de voyages du Zaïre,
appel.
membres.
Art. 13. — Le rôle de la commission technique est assumé, en ré-
gion et dans la ville de Kinshasa, par le conseil régional ou le conseil
TITRE VII
de ville en ce qui concerne l’autorisation de la catégorie C.
DES OBLIGATIONS DES TITULAIRES
Art. 14. — Les membres de la commission technique sont désignés DES AUTORISATIONS
par arrêté du commissaire d’État à l’Environnement, Conservation
de la nature et Tourisme.
Les décisions de la commission technique sont prises à la majorité
Section I
des voix, mais la majorité des 2/3 est requise en cas de suspension Des mentions
ou de retrait de l’autorisation. En cas de partage des voix, celle du
président est prépondérante. Art. 18. — La mention de la catégorie et du numéro de la licence
ou de l’autorisation, doit figurer sur les documents professionnels et
publicitaires.
TITRE V
DES CONDITIONS DE RETRAIT ET Section II
DE SUSPENSION DE L’AUTORISATION De l’effort de promotion
Art. 15. — Les conditions de retrait et de suspension de l’autorisa-
Art. 19. — Toute agence de voyages est tenue:
tion sont celles fixées par les articles 8 et 9 de la loi 78-014 du
11 juillet 1978 portant statut des agences de voyages en république 1° de respecter, de faire respecter et de porter à la connaissance de
du Zaïre. ses clients, la réglementation du Zaïre sur le contrôle de change,
l’immigration, la douane et l’hygiène ainsi que la police des étran-
Les associations sans but lucratif ou les personnes morales bénéfi-
gers et les conditions de circulation des personnes et des biens;
ciaires des autorisations des catégories C et D, peuvent être suspen-
dues ou interdites de tout exercice des activités prévues à l’article 2 2° de contribuer à l’effort de promotion du produit touristique zaïrois
de la même loi en cas de: par tous moyens appropriés.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 895


TOURISME
28 septembre 1983. – ORDONNANCE-LOI

Section III
De la déontologie 28 septembre 1983. – ORDONNANCE-LOI 83-038 por-
tant création du Fonds de promotion du tourisme. (J.O.Z.,
Art. 20. — Toute agence de voyage est tenue: no19, 1er octobre 1983, p. 7)
Art. 1er. — Il est créé, en vue de la promotion et de la relance du
1° envers l’État zaïrois: tourisme, un fonds dénommé «Fonds de promotion du tourisme».
a) de respecter les textes légaux et réglementaires régissant le métier Art. 2. — Le Fonds de promotion du tourisme est alimenté par une re-
d’agents de voyages, notamment en matière de commerce, d’impôts devance n’excédant pas cinq pour cent de la valeur des transactions
et des taxes; réalisées par les opérateurs économiques du secteur touristique.

b) de transférer régulièrement les recettes en devises perçues à Les ressources du Fonds sont logées dans un compte ouverte à cet
l’étranger en rémunération des prestations fournies en République effet à la Banque du Zaïre par le commissariat général du Tourisme.
du Zaïre; Art. 3. — Le président de la République fixe les modalités de gestion
du Fonds et les mesures d’exécution de la présente ordonnance-loi.
c) de fournir spontanément les statistiques et tous autres renseigne-
ments demandés par les services publics compétents; Art. 4. — Le taux et les modalités de perception de la redevance
sont fixés par le commissaire général au Tourisme.
2° envers les clients et fournisseurs:
Art. 5. — La présente ordonnance-loi entre en vigueur à la date de
a) de respecter les engagements contractuels, notamment en matiè- sa signature.
re des prix et des services;

b) de satisfaire aux réclamations justifiées des clients par des dédom-


magements rapides, notamment en restituant les sommes dues.
28 septembre 1983. – ORDONNANCE 83-182 portant
3° envers les confrères: mesures d’exécution de l’ordonnance-loi portant créa-
tion du Fonds de promotion du tourisme. (J.O.Z., no19,
• de s’abstenir de toute concurrence déloyale et de toutes pratiques 1er octobre 1983, p. 97)
malhonnêtes.
Art. 1er. — Le Fonds de promotion du tourisme est géré par un co-
mité de gestion composé:
• du commissaire général au Tourisme: président;
TITRE VIII
• du secrétaire général du commissariat au Tourisme: vice-président;
DES SANCTIONS • du directeur de la promotion du tourisme: membre;
• du directeur des études et du développement du tourisme: membre.
Art. 21. — Outre les sanctions administratives prévues à
l’article 15 ci-dessus, toute infraction au présent arrêté, notamment Art. 2. — Le comité de gestion se réunit au moins une fois par tri-
aux règles de déontologie, sera punie, selon le cas, conformément à mestre sur convocation de son président ainsi que toutes les fois que
l’article 10 de la loi 78-014 du 11 juillet 1978 portant statut des les circonstances l’exigent.
agences de voyages en République du Zaïre et au droit commun.
Art. 3. — Le comité de gestion arrête le programme d’utilisation
des ressources du Fonds et contrôle l’exécution de toutes les actions
financières par le Fonds.
TITRE IX Art. 4. — Le comité de gestion est assisté d’un secrétariat composé
d’un secrétaire, d’un comptable et d’un chargé du contentieux, dési-
DES DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES gnés à cet effet par le commissaire général au Tourisme parmi les
fonctionnaires mis à sa disposition.
Art. 22. — Les agences de voyages existantes doivent soumettre le Art. 5. — Le secrétariat prépare les réunions du comité de gestion
dossier complet de demande de licence dans les trois mois qui sui- du Fonds et en tient les archives.
vent l’entrée en vigueur du présent arrêté.
Art. 6. — Le commissaire général au Tourisme est chargé de l’exé-
Art. 23. — Sont abrogées, toutes les dispositions contraires au pré- cution de la présente ordonnance qui entre en vigueur à la date de
sent arrêté qui entre en vigueur à la date de sa signature. sa signature.

896 Tome III Édition 2003 – © Larcier


TOURISME
12 juillet 1986. – ORDONNANCE

• les éléments de la situation nette;

12 juillet 1986. – ORDONNANCE 86-210 portant créa- • les dettes restant à payer.
tion et statuts d’une entreprise publique dénommée «Of- Dans un délai d’un mois, au plus, à compter de l’établissement de la si-
fice national du tourisme». (J.O.Z., no15, 1er août 1986, tuation patrimoniale, l’Office devra avoir transmis un exemplaire de
p. 59) celle-ci, accompagné d’un rapport détaillé, aux organes de tutelle.
Art. 5. — Le patrimoine de l’Office pourra s’accroître:

TITRE Ier • des apports ultérieurs que l’État pourra lui consentir;

DISPOSITIONS GÉNÉRALES • des réserves qui pourront être incorporées dans les conditions dé-
terminées par la présente ordonnance.
Art. 1er. — Il est créé sous la dénomination «Office national du tou-
risme», en abrégé «O.N.T.», un établissement public à caractère
commercial, doté de la personnalité juridique. TITRE III
Outre les dispositions de la présente ordonnance, l’Office national DES STRUCTURES
du tourisme est régi par la loi 78-002 du 6 janvier 1978 portant dis-
positions générales applicables aux entreprises publiques. Art. 6. — En conformité avec les dispositions de l’article 5 de la loi 78-
Art. 2. — Le siège social de l’Office national du tourisme, ci-après 002 du 6 janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux
dénommé l’Office, est établi à Kinshasa. entreprises publiques, les structures de l’Office sont le conseil d’admi-
nistration, le comité de gestion et le collège des commissaires aux
Des agences, des bureaux ou des représentations peuvent être éta- comptes.
blis en tous autres lieux de la République du Zaïre, ou à l’étranger,
sur autorisation de la tutelle.
Art. 3. — L’Office a pour objet de promouvoir le tourisme au Zaïre par TITRE IV
tous les moyens appropriés, notamment par la publicité, la collecte et
la diffusion de renseignements à l’usage des touristes, le financement DE L’ORGANISATION ET DU FONCTIONNEMENT
d’installations touristiques de petite et moyenne catégories.
À ce titre, il est changé de:
CHAPITRE Ier
• promouvoir l’expansion de l’industrie hôtelière;
PRINCIPE GÉNÉRAL
• encourager toutes les initiatives privées nationales et étrangères
tendant à contribuer au développement du tourisme et de l’hôtelle- Art. 7. — L’organisation et le fonctionnement de l’Office sont régis
rie au Zaïre; par les dispositions des articles 6 à 24 de la loi 78-002 du 6 janvier 1978
• promouvoir le tourisme international et national, le tourisme social portant dispositions générales applicables aux entreprises publiques.
et le tourisme des jeunes; Le conseil d’administration comprend onze membres, soit les repré-
• entreprendre et réaliser toutes études et recherches tendant à pro- sentants du bureau du président-fondateur, du cabinet du Premier
mouvoir le tourisme dans le pays; commissaire d’État, des départements ayant le tourisme, l’environ-
nement et le portefeuille dans leurs attributions, les membres du co-
• encourager la formation du personnel touristique et hôtelier. mité de gestion désignés conformément à l’article 6 de la loi 78-002
du 6 janvier 1978, un représentant du comité professionnel de l’hô-
tellerie/Aneza et un représentant du comité professionnel des agen-
TITRE II ces de voyage/Aneza.

DU PATRIMOINE

Art. 4. — Le patrimoine de l’Office est constitué de tous les biens, CHAPITRE II


droits et obligations jadis dévolus à l’ancien Office national du tou- DE L’ORGANISATION FINANCIÈRE
risme et de ceux du secrétariat du Fonds de promotion du tourisme.
Dans un délai de deux mois, au plus, à compter de l’entrée en vigueur Art. 8. — L’exercice financier de l’Office commence le 1er janvier et
de la présente ordonnance, l’Office devra avoir dressé l’état de sa situa- finit le 31 décembre de la même année.
tion patrimoniale mise à jour. Celle-ci indiquera clairement: Toutefois, le premier exercice commence à la date d’entrée en vi-
1°) à l’actif: gueur de la présente ordonnance et se termine le 31 décembre de la
même année.
• les valeurs immobilières;
Art. 9. — Les ressources de l’Office proviennent du Fonds de pro-
• les valeurs circulantes;
motion du tourisme, de la rémunération de ses prestations et servi-
2°) au passif: ces, des subsides éventuels du Trésor, ainsi que des dons et legs.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 897


TOURISME
12 juillet 1986. – ORDONNANCE

Art. 10. — Les comptes de l’Office seront tenus conformément à la des recettes et des dépenses, les différences entre les prévisions et les
législation comptable en vigueur. réalisations;

Art. 11. — Le conseil d’administration établit chaque année un état 2. un tableau de formation du résultat et un bilan.
des prévisions des dépenses et des recettes pour l’exercice à venir.
Il établit un rapport dans lequel il fournit tous les éléments d’infor-
Le budget de l’Office est divisé en budget d’exploitation et en budget mation sur l’activité de l’Office au cours de l’exercice écoulé.
d’investissement.
Ce rapport doit indiquer le mode d’évaluation des différents postes de
Le budget d’exploitation comprend: l’actif du bilan et, le cas échéant, les motifs pour lesquels les méthodes
d’évaluation précédemment adoptées ont été modifiées: il doit, en
1°) en recettes:
outre, contenir les propositions du Conseil concernant l’affectation du
• les ressources d’exploitation et les ressources diverses et accidentelles; résultat.
2°) en dépenses: L’inventaire, le bilan, le tableau de formation du résultat et le rap-
port du conseil d’administration sont mis à la disposition des com-
• les charges d’exploitation, les charges du personnel (y compris les missaires aux comptes, au plus tard le 15 avril de l’année qui suit cel-
dépenses de formation professionnelle et toutes autres dépenses fai- le à laquelle ils se rapportent. Les mêmes document sont transmis,
tes dans l’intérêt du personnel), les charges fiscales et toutes autres accompagnés du rapport des commissaires aux comptes, à l’autorité
charges financière. de tutelle et au président de la République, au plus tard le 30 avril de
Le budget d’investissement comprend: la même année.

1°) en dépenses: Art. 16. — L’autorité de tutelle donne ses appréciations sur le bilan
et le tableau de formation du résultat et règle, en se conformant aux
• les frais d’acquisition, de renouvellement ou de développement dispositions de l’article 17 ci-après, l’affectation du résultat.
des immobilisations affectées aux activités professionnelles, les frais
d’acquisition des immobilisations de toute nature non destinées à Art. 17. — Le bénéfice net de l’exercice est constitué par la différen-
être affectées à ces activités (participations financières, immeubles ce entre, d’une part, les produits et profits, et, d’autre part, les char-
d’habitation, etc.); ges et pertes.
2°) en recettes: Sur le bénéfice net, il est prélevé, s’il y lieu, la somme nécessaire pour
couvrir les pertes antérieures reportées.
• les ressources prévues pour faire face à ces dépenses, notamment
les apports nouveaux de l’État, les subventions d’équipement de Sur le solde, il est prélevé cinq pour cent pour la constitution d’une ré-
l’État, les emprunts, l’excédent des recettes d’exploitation sur les dé- serve dite «statutaire», ce prélèvement cesse d’être obligatoire lorsque
penses de même nature et les revenus divers, les prélèvements sur la réserve a atteint une somme égale au dixième du capital.
les avoirs placés, les cessions des biens, etc.
Sur le nouveau solde, il peut être prélevé les sommes que l’autorité de
Art. 12. — Le budget de l’Office est soumis à l’approbation de tutelle, après examen des propositions contenues dans le rapport du
l’autorité de tutelle, au plus tard le 1er octobre de l’année qui précè- conseil d’administration, juge à propos de fixer pour la constitution de
de celle à laquelle il se rapporte. Il est considéré comme approuvé réserves complémentaires. Sur décision de l’autorité de tutelle, le reli-
lorsqu’aucune décision n’est intervenue à son égard avant le début quat sera, soit reporté à nouveau, soit versé au Trésor public.
de l’exercice.
Art. 18. — Lorsque le bénéfice brut ne couvre pas le montant des
Art. 13. — Les inscriptions concernant les opérations du budget charges et des pertes, y compris les amortissements, le déficit est cou-
d’exploitation sont faites à titre indicatif. vert en premier lieu, par les bénéfices antérieurs reportés et, ensuite,
Pour obtenir la modification des inscriptions concernant les opéra- par les prélèvements sur la réserve statutaire. Si ce prélèvement ne
tions du budget d’investissement, l’Office doit soumettre un état de couvre pas entièrement le déficit, le surplus est inscrit, comme report
prévisions ad hoc à l’approbation de l’autorité de tutelle. Cette appro- à nouveau, à un compte qui groupe les résultats déficitaires.
bation est réputée acquise lorsqu’aucune décision n’est intervenue Art. 19. — L’Office peut réévaluer son bilan et constituer une réserve
dans le délai d’un mois à compter du dépôt. spéciale de réévaluation.
Art. 14. — La comptabilité de l’Office est organisée et tenue de ma- Cette opération est soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.
nière à permettre:
• de connaître et de contrôler les opérations des charges et pertes,
des produits et profits; CHAPITRE III
• de connaître la situation patrimoniale de l’Office; DE L’ORGANISATION DES MARCHÉS DE TRAVAUX ET
• de déterminer les résultats analytiques. DE FOURNITURES
Art. 15. — À la fin de chaque exercice, le conseil d’administration
établit, après inventaire:
Art. 20. — Sous réserve des dérogations prévues par la législation
sur les marchés publics, les marchés de travaux et de fournitures sont
1. un état d’exécution du budget, lequel présente, dans des colonnes passés, soit sur appel d’offres, soit de gré à gré dans les cas prévus au
successives, les prévisions des recettes et des dépenses, les réalisations troisième alinéa du présent article.

898 Tome III Édition 2003 – © Larcier


TOURISME
12 juillet 1986. – ORDONNANCE

L’appel d’offres est général ou restreint, au choix de l’Office. L’appel Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département
d’offres général comporte la publication d’un appel à la concurrence ayant le tourisme dans ses attributions porte notamment sur les actes
dans un ou plusieurs journaux paraissant dans la République; l’ap- ci-après:
pel d’offres restreint comporte un appel à la concurrence limitée aux
seuls entrepreneurs ou fournisseurs que l’Office décide de consulter. • la conclusion des marchées de travaux et de fournitures;
Dans les deux cas, l’Office choisit librement l’offre qu’il juge la plus
intéressante, en tenant compte du prix des prestations, de leur coût • l’organisation des services, le cadre organique, le statut du person-
d’utilisation, de leur valeur technique, de la sécurité des approvision- nel, le barème des rémunérations ainsi que les modifications à y inter-
nements, des garanties professionnelles et financières présentées venir;
par chacun des candidats, du délai d’exécution, de toutes considéra-
• le rapport annuel;
tions qui auraient été prévues dans le cahier des charges ou dans la
demande d’offre, ainsi que de toutes suggestions faites dans l’offre. • l’établissement d’agences et bureaux à l’intérieur du Zaïre;
L’Office peut traiter de gré à gré pour les travaux dont la valeur pré-
sumée n’excède pas trois cent mille zaïres, pour les fournitures cou- • les acquisitions et aliénations autres qu’immobilières.
rantes et, d’une manière générale, dans tous les cas où l’État est
Sauf dispositions contraires expresses, la tutelle du département
autorisé à traiter de gré à gré pour la conclusion de ses propres mar-
ayant le portefeuille dans ses attributions porte notamment sur:
chés. Le marché de gré à gré se constate, soit par l’engagement sous-
crit sur la base d’une demande de prix, éventuellement modifié
• les acquisitions et aliénations immobilières;
après discussion entre les parties, soit par la convention signée par
les parties, soit par la correspondance suivant les usages du com- • les emprunts et les prêts;
merce; les marchés de gré à gré dont le montant n’excède pas dix
mille zaïres peuvent être constatés par simple facture acceptée. • les prises et cessions de participations financières;

• le plan comptable particulier;


CHAPITRE IV • le budget ou état de prévisions des recettes et des dépenses;
DE LA TUTELLE
• les comptes de fin d’exercice;

Section 1re • le bilan.


Notion Art. 23. — L’augmentation et la réduction du capital de l’Office
sont approuvées par le président de la République, sur avis préalable
Art. 21. — Aux termes de la présente ordonnance, la tutelle s’en- du département ayant le portefeuille dans ses attributions.
tend de l’ensemble des moyens de contrôle dont disposent les orga-
nes tutélaires sur l’Office.
Les contrôles sont, selon le cas, préventifs, concomitants ou a poste-
riori. CHAPITRE V
Ils peuvent être d’ordre administratif, judiciaire, technique, écono- DU RÉGIME FISCAL
mique ou financier.
Ils s’exercent sur les personnes comme sur les actes et à tous les ni- Art. 24. — Sous réserve de l’existence d’un régime fiscal particulier
veaux: conseil d’administration, comité de gestion, directions, orga- antérieurement reconnu à l’Office, celui-ci est soumis au droit com-
nes d’exécution, et à tous les stades: délibérations, décisions, contrats. mun en la matière.
Ils peuvent porter sur la légalité et sur l’opportunité des actes de l’Office.

TITRE V
Section 2
Des organes de tutelle DISPOSITION FINALES

Art. 22. — L’Office est placé sous la tutelle des départements ayant le Art. 25. — Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures con-
tourisme et le portefeuille dans leurs attributions, le premier pour la tu- traires à la présente ordonnance, qui entre en vigueur à la date de sa
telle administrative et technique, le second pour la tutelle financière. signature.

Édition 2003 – © Larcier Tome III 899


26 juill. 1910 — 29 juill. 1938

Table chronologique
Année Date Disposition Rubrique Page

1910 26 juill. 1910 Décr. – Fabrication et commerce de denrées alimentaires. (B.O., 1910, p. 657) Réglementation des produits 817
1911 7 févr. 1911 Ord. – Inspection des denrées alimentaires. – Droit des agents inspecteurs.
(R.M., 1911, p. 99) Réglementation des produits 818
17 oct. 1911 Ord. – Emballage, préparation et fabrication des denrées alimentaires. (B.O.,
1912, p. 86) Réglementation des produits 819
20 oct. 1911 Ord. – Fabrication et commerce des pulpes et sucs végétaux, conserves de
fruits, confitures, gelées et sirops. (B.O., 1912, p. 93) Réglementation des produits 838
22 oct. 1911 Ord. – Alcools, eaux-de- vie, liqueurs. (R.M., 1911, p. 630) Réglementation des produits 825
" Ord. – Vins et boissons vineuses. – Réglementation. (R.M., 1911, p. 694) Réglementation des produits 825
1913 17 juin 1913 Ord. – Coloration artificielle des denrées alimentaires. (B.O., 1913, p. 991) Réglementation des produits 820
18 nov. 1913 Ord. – Fabrication des denrées alimentaires. (B.O., 1914, p. 482) Réglementation des produits 821
" Ord. – Fabrication et commerce des bières. (B.O., 1914, p. 483) Réglementation des produits 826
1914 14 mars 1914 Décr. – Exportation de caoutchoucs frelatés et impurs – Interdiction. (B.O.,
1914, p. 451) Réglementation des produits 868
1915 13 févr. 1915 Ord. – Abattage du bétail, viandes destinées à l’alimentation. (B.A., 1915,
p. 160) Réglementation des produits 856
23 mars 1915 Ord. 40-4 – Préparation et commerce des farines, du pain et des autres den-
rées alimentaires dérivées de farines. (B.O., 1915, p. 104) Réglementation des produits 838
9 avril 1915 Ord. 53-5 – Essences forestières et arbustives. – Mesures de conservation et de
préservation. (B.A., 1915, p. 351) Agriculture et élevage 428
1916 5 juin 1916 Ord. – Commerce du riz comestible. (B.A.C., 1916, p. 868) Réglementation des produits 840
1918 16 janv. 1918 Décr. – Interdiction d’exporter et d’abattre le bétail. (B.O., 1919, p. 317) Réglementation des produits 858
1927 25 mars 1927 Ord. 33/Agri – Lutte contre les insectes et les cryptogames parasites de certai-
nes cultures annuelles et bisannuelles. (B.A., 1927, p. 130) Agriculture et élevage 429
23 juill. 1927 Décr. – Copal. – Cueillette. (B.O., 1927, p. 977) Réglementation des produits 868
12 nov. 1927 Ord. – interdisant l’importation de boissons alcooliques. (B.A.C., 1927, p. 393) Réglementation des produits 826
1928 2 juin 1928 Décr. – Énergie électrique. – Conditions générales. (B.O., 1928, p. 1316) Énergie 538
1930 2 oct. 1930 Ord. 79/A.E. – Eaux minérales de table, limonades, essences ou sirops offerts
à la consommation ou destinés à être incorporés aux eaux pour obtenir des
limonades. (B.A., 1930, p. 456) Réglementation des produits 827
4 oct. 1930 Ord. 87/A. E. – Règlement sur la police des exploitations minières. (B.A.,
1930, p. 491) Mines et hydrocarbures 643
1931 16 avril 1931 Décr. – Terres. – Transport de l’énergie électrique au travers des terrains pri-
vés. – Autorisation. (B.O., 1931, p. 273) Énergie 539
1932 12 juill. 1932 Décr. – Réglementation des concessions de pêche. (B.O., 1932, p. 456) Chasse et pêche 480
1933 20 mai 1933 Décr. – Réglementation de la protection des huileries. (B.O., 1933, p. 409) Réglementation des produits 844
1936 28 juill. 1936 Décr. – Exportation de produits végétaux de cueillette ou de culture.
(B.O.,1936, p. 930) Réglementation des produits 840
1937 3 mars 1937 Ord. 30/Agri. – Abattage et transport des animaux. (B.A., 1937, p. 101) Réglementation des produits 858
21 avril 1937 Décr. – Chasse et pêche. (B.O., 1937, p. 356) Chasse et pêche 482
6 sept. 1937 Ord. 97/A. E. – Pratiques d’achalandage. (B.A., 1937, p. 416) Consommateurs 506
4 oct. 1937 Ord. 103/Agri. – Mesures d’exécution du décret du 21 avril 1937. (B.A., 1937,
p. 470) Chasse et pêche 483
1938 2 avril 1938 Décr. – Contrôle des peaux de bétail à l’exportation. (B.O., 1938, p. 418) Réglementation des produits 859
5 avril 1938 Ord. 52/A. E. – Conditions de qualité. – Exportation de bananes. (B.A., 1938,
p. 274) Réglementation des produits 823
29 juill. 1938 Ord. 109/A. E. — Exportation. – Conditions d’emballage, de présentation et
de qualité. (B.A., 1938, p. 532) Réglementation des produits 872

Édition 2003 – © Larcier Tome III 901


18 août 1938 — 13 mai 1955

Année Date Disposition Rubrique Page

1938 18 août 1938 Ord. 119/A. E. – Exportation de peaux de bovidés. (B.A., 1938, p. 565) Réglementation des produits 859
17 déc. 1938 Ord. 176-Agri. – Protection des viandes transportées. (B.A., 1938, p. 901) Réglementation des produits 860
1941 22 janv. 1941 Ord. 22/A.E. – Réglementation de l’exportation des arachides décortiquées.
(B.A., 1941, p. 157) Réglementation des produits 823
1942 7 avril 1942 O.-L. 104/Agri – Constitution de réserves de semences pour l’exécution des
programmes de travaux agricoles obligatoires et de réserves alimentaires.
(B.A., 1942, p. 379) Agriculture et élevage 429
29 sept. 1942 Décr. – Limitation des plantations de bananiers servant à la préparation de
boissons fermentées indigènes. (B.A., 1942, p. 1606) Réglementation des produits 824
1943 11 juin 1943 O.-L. 166/Vét. – Marquage et marchés de bétail. (B.A., 1943, p. 819) Réglementation des produits 860

1945 26 sept. 1945 Ord. 274/Agri – Comités locaux de la pêche. – Organisation. (B.A., 1945,
p. 1286) Chasse et pêche 483
29 sept. 1945 O.-L. 280/Vét. –Contrôle du beurre. (B.A., 1945, p. 1301) Réglementation des produits 847
1946 16 janv. 1946 Ord. 51-28 – Décret cotonnier. – Mesures d’application. (B.A., 1946, p. 219) Réglementation des produits 872
16 mai 1946 O.-L. 133/Agri. – Élevage du ver à soie Bombyx Mori. (B.A., 1946, p. 816) Agriculture et élevage 429
" Ord. 134/Agri. – Importation de graines ou autres éléments de reproduction
du ver à soie Bombyx Mori. (B.A.,1946, p. 819) Agriculture et élevage 430
1947 18 juin 1947 Décr. – Culture, industrie et commerce du coton. (B.A., 1947, p. 1868) Réglementation des produits 873

1948 8 janv. 1948 O.-L. 5-91 – Recensement et contrôle des stocks de boissons alcooliques. (B.A.,
1948, p. 107) Réglementation des produits 827
1949 11 mai 1949 O.-L. 41-160 interdisant l’importation des accessoires d’habillement en
nitrate de cellulose. (B.A., 1949, p. 863) Réglementation des produits 888
12 mai 1949 Ord. 41-162 – Conditions d’exportation des fibres du Congo belge. (B.A.,
1949, p. 866) Réglementation des produits 876
3 oct. 1949 O.-L. 41-296 – Exportation des huiles de palme, des produits dérivés de l’huile
de palme et des produits contenant de l’huile de palme. (B.A., 1949, p. 1899) Réglementation des produits 846
" O.-L. 41-297 – Exportation des palmistes. (B.A., 1949, p. 1901) Réglementation des produits 846
1950 24 févr. 1950 O.-L. 41-63 – Concurrence déloyale. – Répression. (B.A., 1950, p. 811) Concurrence 504
24 mai 1950 O.-L. 51-172 – Importation d’éléments de reproduction de grand soleil
(Helianthus annuus). (B.A., 1950, p. 1433) Agriculture et élevage 430
24 juin 1950 Ord. 41-215 – Conditions d’exportation des caoutchoucs du Congo belge.
(B.A., 1950, p. 1636) Réglementation des produits 868
" Ord. 41-217 – Exportation des caoutchoucs avariés, poisseux ou moisis. (B.A.,
1950, p. 1642) Réglementation des produits 869
30 juin 1950 Ord. 41-240 – Contrôle des produits végétaux de cueillette et de culture desti-
nés à l’exportation. (B.A., 1950, p. 1661) Réglementation des produits 841
16 août 1950 Ord. 41-294 – Conditions d’exportation du copal. (B.A., 1950 p. 2012,) Réglementation des produits 870
1952 8 avril 1952 Décr. – Commerce du gros bétail au Congo belge et au Ruanda-Urundi. –
Patentes. (B.O., 1952, p. 1027) Réglementation des produits 860
29 août 1952 Ord. 41-293 – Commerce des fibres. (B.A., 1952, p. 1924) Réglementation des produits 877
31 déc. 1952 Ord. 74-453 – Protection et salubrité des denrées alimentaires. (B.A., 1953,
p. 85) Réglementation des produits 821
1953 26 févr. 1953 O.-L. 61-61 – Distribution de l’énergie électrique. – Réglementation. (B.A.,
1953, p. 378; B.O., 1953, p. 1016) Énergie 539
23 mai 1953 Ord. 52-175 – Incendie des herbes et des végétaux sur pied. (B.A., 1953,
p. 1004) Agriculture et élevage 430
22 juill. 1953 Ord. 74-241 – Transport et commerce des viandes dans les villes et les cir-
conscriptions urbaines. (B.A., 1953, p. 1359) Réglementation des produits 861
19 sept. 1953 Ord. 51-319 – Destruction des grains de seigle après la récolte des ergots.
(B.A., 1953, p. 1656) Agriculture et élevage 431
27 oct. 1953 Ord. 41-361 — Préparation et commerce des substances destinées à l’alimen-
tation des animaux. (B.A., 1953, p. 1836) Réglementation des produits 862
7 déc. 1953 Ord. 41-412 – Commerce des huiles de table. (B.A., 1953, p. 2017) Réglementation des produits 846
1955 13 mai 1955 Ord. 43-187 — Règlement sur les mesures de sécurité à observer dans
l’exploitation des carrières à ciel ouvert. (B.A., 1955, p. 785) Mines et hydrocarbures 651

902 Tome III Édition 2003 – © Larcier


2 sept. 1955 — 23 sept. 1967

Année Date Disposition Rubrique Page

1955 2 sept. 1955 Ord. 41-291 – Exploitation des hôtels, restaurants, pensions de famille et
débits de boissons. (B.A., 1955, p. 1174; errata, p. 1264 et 1956, p. 865) Hôtels et restaurants 551

1956 14 juin 1956 Ord. 54-179 – Préparation et commerce des produits et sous-produits de
l’industrie laitière, de la margarine, et des graisses alimentaires. (B.A., 1956,
p. 1234) Réglementation des produits 847

1957 4 juin 1957 Ord. 51-167 réglementant l’importation de plants de bananiers et de sacs per-
forés en polyéthylène sur le territoire de la colonie. (B.A., 1957, p. 1221) Réglementation des produits 824
27 août 1957 Ord. 53-260 – Commerce du thé. (B.A., 1957, p. 1639) Réglementation des produits 828
5 nov. 1957 Ord. 74-359 — Importation et commerce des articles de vêtements usagés.
(B.A., 1957, p. 2168) Réglementation des produits 888

1958 1er mars 1958 Ord. 41-98 – Commerce du maïs. (B.A., 1958, p. 598) Réglementation des produits 841
18 août 1958 Décr. – Régime légal de l’alcool industriel. (B.O., 1958, p. 1566) Réglementation des produits 864
7 oct. 1958 Ord. 41-414 – Déclaration des quantités de viandes débitées par les bouchers
ou les vendeurs de viande. (B.A., 1958, p. 1946) Réglementation des produits 863
7 nov. 1958 Arr. 552/208 – Réglementation de la pêche au filet dans le lac Tanganyika sur
le territoire d’Albertville et Baudouinville, tel qu’amendé par l’arrêté 552/188
du 22 décembre 1959. (Ministère de l’Agriculture, Pêche et Élevage) Chasse et pêche 484
26 nov. 1958 Décr. – Sols. — Conservation et utilisation. (B.O., 1958, p. 2244) Agriculture et élevage 431
29 déc. 1958 Ord. 33-554 portant mesures d’exécution du décret du 18 août 1958 sur le
régime légal de l’alcool industriel. (B.A., 1959, p. 43) Réglementation des produits 866
31 déc. 1958 Ord. 74-569 – Réglementation des cultures irriguées en vue de protéger la
salubrité publique. (B.A., 1959, p. 165) Agriculture et élevage 432

1959 17 févr. 1959 Ord. 69-77 organisant le régime postal. (B.A., 1959, p. 792) Poste et télécommunication 737
1er avril 1959 Décr. – Sauvegarde du pouvoir d’achat des consommateurs. (B.O., 1959,
p. 1284) Consommateurs 506
24 août 1959 Ord. 41-424 – Commerce et préparation des œufs en coque. (B.A., 1959,
p. 2099) Réglementation des produits 855
" Ord. 51-432 – Interdiction d’exporter du matériel de plantation du Congo.
(B.A., 1959, p. 2140) Agriculture et élevage 432

1960 22 févr. 1960 Ord. 51-81 – Importation d’éléments de reproduction de théier, en vue de
prévenir l’apparition du parasite Exobasidium Vexons (cloque du théier). —
Réglementation. (M.C.,1960, p. 763) Agriculture et élevage 432
29 mars 1960 Ord. 41-137 – Conditions requises pour l’exportation de farine de manioc.
(M.C., 1960, p. 1123) Réglementation des produits 841
26 avril 1960 Ord. 41-175 – Fabrication, vente et exportation du savon dur. (M.C., 1960,
p. 1480) Réglementation des produits 888
16 juin 1960 Décr. – Énergie électrique. – Standardisation. (M.C., 1960, p. 2189) Énergie 540

1961 20 mars 1961 D.-L. – Prix. (M.C., 1961, p. 218) Réglementation des prix 802
13 juin 1961 Arr. 441/019/61 fixant les modalités de vente de toutes marchandises ou pro-
duits d’importation sur les marchés de la ville de Léopoldville. (Ministère de
l’Économie) Réglementation des prix 805

1963 24 janv. 1963 A.M. 2 – Affichage des prix et établissement des factures. (M.C., 1963, p. 25) Réglementation des prix 805

1964 10 juill. 1964 Conv. internationale – Constitution de l’Union postale universelle. Poste et télécommunication 768

1965 18 mars 1965 Conv. pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre États
et ressortissants d’autres États. (Ministère des Finances) Investissements 573

1966 21 janv. 1966 A.M. 0018 – Commerce des denrées de première nécessité. (M.C., 1966,
p. 108) Réglementation des produits 822
1er déc. 1966 A.M. 66/07 – Commerce des marchandises importées. (M.C., 1967, p. 18) Consommateurs 506

1967 2 mars 1967 O.-L. 67-97 – Création du Fonds national de crédit agricole et artisanal
«F.N.C.A.». (M.C., 1967, p. 116) Agriculture et élevage 409
23 juin 1967 O.-L. 67-272 – Pouvoirs réglementaires de la Banque nationale du Congo en
matière de réglementation du change. (M.C., 1967, p. 864) Monnaie et politique monétaire 706
4 août 1967 O.-L. 67-306 – Fonds de garantie au profit des importateurs nationaux. –
Constitutions. (M.C., 1967, p. 732) Commerce extérieur 489
23 sept. 1967 Ord. 67-416 – Règlement minier. (M.C., 1967, p. 895) Mines et hydrocarbures 665

Édition 2003 – © Larcier Tome III 903


20 avril 1970 — 21 avril 1978

Année Date Disposition Rubrique Page

1970 20 avril 1970 A.M. EN/039/70 fixant les normes de qualité pour la fabrication et le com-
merce des tôles galvanisées. (M.C., no 18, 15 septembre 1970, p. 610) Réglementation des produits 889
12 oct. 1970 Arr. AE/067 prévoyant des mesures de contrôle en vue de garantir l’approvi-
sionnement et la répartition des marchandises. (Ministère de l’Économie
nationale) Commerce extérieur 489

1971 15 mars 1971 O.-L. 71-015 relative aux installations radioélectriques privées. (M.C., no 8, 15
avril 1971, p. 362) Poste et télécommunication 789

1972 27 juill. 1972 O.-L. 72-030 relative à la culture et au commerce du café. (J.O.Z., no15,
1er août 1972, p. 457) Réglementation des produits 828

1973 2 juill. 1973 Arr. dép. 00602/AGRI réglementant la profession de guide de chasse. (J.O.Z.,
no 17, 1er septembre 1973, p. 1430) Chasse et pêche 470
19 sept. 1973 O.-L. 73-034 portant création d’un établissement public dénommé Domaine
présidentiel de la N’Sele. (J.O.Z., no23, 1er décembre 1973, p. 1959) Agriculture et élevage 410

1974 11 janv. 1974 O.-L. 74-019 portant transfert à l’État de la propriété de certaines entreprises
privées. (J.O.Z., no 13, 1er juillet 1975, p. 655) Économie et aide publique 532
14 févr. 1974 Arr. 00007 créant un domaine de chasse réservée en zone de Faradje. (J.O.Z.,
no22, 15 novembre 1974, p. 1084) Chasse et pêche 471
" Arr. 00008 créant un domaine de chasse réservée en zone de Dungu. (J.O.Z.,
no22, 15 novembre 1974, p. 1088) Chasse et pêche 472
" Arr. 00021 créant un domaine de chasse réservée en zones de Faradje, de
Watsa et Dungu. (J.O.Z., no22, 15 novembre 1974, p. 1091) Chasse et pêche 473
" Arr. 00022 créant une réserve de faune en zones de Bondo et d’Ango. (J.O.Z.,
no23, 1er décembre 1974, p. 1132) Chasse et pêche 475
" Arr. 00023 créant un domaine de chasse réservée en zone de Bondo, Ango et
Dungu. (J.O.Z., no23, 1er décembre 1974, p. 1133) Chasse et pêche 475
" Arr. 00024 créant un domaine de chasse réservée en zone de Rutshuru.
(J.O.Z., no23, 1er décembre 1974, p. 1138) Chasse et pêche 478
6 sept. 1974 Arr. interdép. CAB/EN/0043/74 portant règlement sur la reprise par les
nationaux zaïrois des activités commerciales, industrielles, agricoles et agro-
industrielles exercées par les étrangers en application de la loi 009-73 du
5 janvier 1973 particulière sur le commerce et des mesures économiques du
30 novembre 1973. (J.O.Z., no1, 1er janvier 1975, p. 13) Économie et aide publique 532

1975 21 juill. 1975 Arr. interdép. BCE/ENI/0034/75 portant réglementation des hôtels. (J.O.Z.,
no18, 15 septembre 1975, p. 1130) Hôtels et restaurants 554

1976 27 mai 1976 Arr. interdép. BCE/ENI/0045/76 réglementant la vente des produits pharma-
ceutiques, de l’équipement médical et du matériel d’optique dans la Républi-
que du Zaïre. (Ministère de l’Économie et Industrie) Réglementation des prix 806
16 juill. 1976 L. 76-020 portant normalisation de la comptabilité au Zaïre. (J.O.Z., no 16, 15
août 1976, p. 855) Comptabilité 492
" Ord. 76-150 fixant le Plan comptable général zaïrois. (J.O.Z., no 17, 1er sep-
tembre 1976, p. 919) Comptabilité 494

1977 9 juin 1977 Arr. dép. 040/DECNT/BCE modifiant l’arrêté interdépartemental BCE/ENI/
0034/75 du 21 juillet 1975 portant réglementation des hôtels. (J.O.Z., no2,
15 janvier 1979, p. 28) Hôtels et restaurants 554
17 nov. 1977 L. 77-027 portant mesures générales de rétrocession des biens zaïrianisés ou
radicalisés. (J.O.Z., no1, 1er janvier 1978, p. 8) Économie et aide publique 533
30 nov. 1977 Arr. dép. 075/DECNT/BCE/77 portant réglementation des restaurants de la
République du Zaïre. (J.O.Z., no2, 15 janvier 1979, p. 30) Hôtels et restaurants 555
" Ord. 77-332 fixant les modalités d’application obligatoire du Plan comptable
général zaïrois. (J.O.Z., no1, 1er janvier 1978, p. 14) Comptabilité 495
7 déc. 1977 Conv. de l’Union panafricaine des télécommunications. (J.O.Z., no14,
15 juillet 1978, p. 20) Poste et télécommunication 790

1978 20 janv. 1978 L. 78-003 portant mesures de recouvrement des sommes dues à l’État par les
acquéreurs des biens zaïrianisés. (J.O.Z., no6, 15 mars 1978, p. 8) Économie et aide publique 534
21 avril 1978 Ord. 78-164 portant organisation et fonctionnement du Conseil permanent
de la comptabilité au Zaïre, en abrégé «C.P.C.Z.». (J.O.Z., no9, 1er mai 1978,
p.14) Comptabilité 496

904 Tome III Édition 2003 – © Larcier


5 mai 1978 — 2 avril 1981

Année Date Disposition Rubrique Page

1978 5 mai 1978 Ord. 78-182 portant statuts d’une entreprise publique, dénommée la Caisse
générale d’épargne du Zaïre, en abrégé «CADEZA». (J.O.Z., no10, 15 mai
1978, p. 8) Banque et intermédiaires financiers 439
" Ord. 78-196 portant statuts d’une entreprise publique dénommée Société
nationale d’électricité, en abrégé «S.N.E.L.». (J.O.Z., no10, 15 mai 1978, p. 48) Énergie 540
" Ord. 78-197 portant statuts d’une entreprise publique dénommée la Régie
des distributions d’eau et d’électricité de la République du Zaïre (REGIDESO).
(J.O.Z., no10, 15 mai 1978, p. 52) Énergie 543
" Ord. 78-211 portant statuts d’une entreprise publique dénommée Institut
national pour l’étude et la recherche agronomiques, en abrégé «I.N.E.R.A.».
(J.O.Z., no11, 1er juin 1978, p. 42) Agriculture et élevage 412
" Ord. 78-213 portant statuts d’une entreprise publique dénommée Office
national de développement de l’élevage, en abrégé «O.N.D.E.». (J.O.Z., no11,
1er juin 1978, p. 47) Agriculture et élevage 415
" Ord. 78-219 portant statuts d’une entreprise publique dénommée Office zaï-
rois de contrôle, en abrégé «Ozac». (J.O.Z., no10, 15 mai 1978, p. 77) Réglementation des produits 813
" Ord. 78-221 portant statuts d’une entreprise publique dénommée Office de
promotion des petites et moyennes entreprises zaïroises, en abrégé «OPEZ».
(J.O.Z., no12, 15 juin 1978, p. 9) Petites et moyennes entreprises 725
" Ord. 78-222 portant statuts d’une entreprise publique dénommée Office
national des postes et télécommunications du Zaïre, en abrégé «O.N.P.T.Z.».
(J.O.Z., no12, 15 juin 1978, p. 14) Poste et télécommunication 795
11 juill. 1978 L. 78-014 portant statut des agences de voyages en République du Zaïre.
(J.O.Z., no14, 15 juillet 1978, p. 10) Tourisme 892
" L. 78-015 portant statut d’établissements hôteliers au Zaïre. (J.O.Z., no14,
15 juillet 1978, p. 12) Hôtels et restaurants 556
9 août 1978 O.-L. 78-023 relative à la culture, à l’industrie et au commerce du coton et de
ses sous-produits. (J.O.Z., no16, 1er août 1978, p. 11) Réglementation des produits 877
3 oct. 1978 Ord. 78-404 portant création et statuts d’une entreprise publique dénommée
les Cacaoyères du Zaïre, en abrégé «Cacaoza». (J.O.Z., no20, 15 octobre 1978,
p. 31) Réglementation des produits 830
" Ord. 78-405 portant création et statuts d’une entreprise publique dénommée
les Palmeraies du Zaïre, en abrégé «Palmeza». (J.O.Z., no20, 15 octobre 1978,
p. 35) Agriculture et élevage 418
20 nov. 1978 Arr. dép. BCE/ENI/0100/78 fixant la procédure d’affiliation des petites et
moyennes entreprises zaïroises à l’OPEZ. (J.O.Z., no24, 15 décembre 1978,
p. 18) Petites et moyennes entreprises 728

1979 7 mars 1979 Ord. 79-059 portant statuts d’une entreprise publique dénommée Office zaï-
rois du café, en abrégé «Ozacaf». (J.O.Z., no7, 1er avril 1979, p. 6) Réglementation des produits 833
16 oct. 1979 Ord. 79-231 fixant les conditions générales de construction, d’aménagement
et d’exploitation des établissements hôteliers au Zaïre. (J.O.Z., no23,
1er décembre 1979, p. 21) Hôtels et restaurants 557
27 déc. 1979 Ord. 79-281 relative aux statuts d’une entreprise publique dénommée la
Caisse de stabilisation cotonnière «C.S.Co.». (J.O.Z., no8, 15 avril 1980, p. 11) Réglementation des produits 880

1980 16 févr. 1980 Arr. dép. DENIC/BCE/0012/80 réglementant le marché des allumettes de
production locale sur toute l’étendue du territoire national. (J.O.Z., no5, 1er
mars 1980, p. 19) Réglementation des produits 867
23 déc. 1980 Arr. dép. 070/CCE/DECNT/80 portant prescriptions relatives aux maillages
minimums dans les eaux maritimes. (Ministère de l’Environnement, Conserva-
tion de la nature et Tourisme) Chasse et pêche 485

1981 9 janv. 1981 Arr. dép. 002 portant interdiction de la pêche par empoisonnement des eaux.
(Ministère de l’Environnement et Conservation de la nature) Chasse et pêche 486
20 janv. 1981 Arr. dép. 007/DECNT/CCE/81 relatif aux mesures d’exécution de la loi 78-
014 du 11 juillet 1978 portant statut des agences de voyages en République
du Zaïre. (J.O.Z., no3, 1er février 1981, p. 27) Tourisme 893
14 févr. 1981 Ord. 81-022 portant création d’une Commission nationale de l’énergie.
(J.O.Z., no4, 15 février 1981, p. 13) Énergie 546
2 avril 1981 O.-L. 81-013 portant législation générale sur les mines et les hydrocarbures.
(J.O.Z., no8, 15 avril 1981, p. 21) Mines et hydrocarbures 684

Édition 2003 – © Larcier Tome III 905


29 juin 1981 — 17 déc. 1985

Année Date Disposition Rubrique Page

1981 29 juin 1981 Ord. 81-094 réglementant la forme, la diffusion et l’exploitation des tableaux
de synthèse du Plan comptable général zaïrois. (J.O.Z., no 14, 15 juillet 1981,
p. 7) Comptabilité 498

1982 15 mars 1982 Arr. dép. 00049/BCE/AGRIDRAL/82 portant mesures d’exécution de l’ordon-
nance 79-059 du 7 mars 1979, portant statut d’une entreprise publique
dénommée Office zaïrois du café, en abrégé «Ozacaf». (J.O.Z., no3, 1er février
1983, p. 56) Réglementation des produits 836
30 mars 1982 Arr. dép. DENI/CAB/003/82 portant mesures de libéralisation des prix des
produits pharmaceutiques. (J.O.Z., no13, 1er juillet 1982, p. 18) Réglementation des prix 806
5 avril 1982 Arr. dép. DPF/CAB/0001/82 portant création des commissions chargées de
l’examen des dossiers litigieux ayant trait aux biens zaïrianisés. (J.O.Z., no2,
15 janvier 1983, p. 45) Économie et aide publique 535
24 mai 1982 Arr. dép. 000110/BCE/AGRIDRALE/82 portant libéralisation des prix des pro-
duits agricoles sur toute l’étendue de la République du Zaïre. (J.O.Z., no3,
1er février 1983, p. 61) Réglementation des prix 806
28 mai 1982 L. 82-002 portant réglementation de la chasse. (J.O.Z., no11, 1er juin 1982,
p. 8) Chasse et pêche 462
6 déc. 1982 Arr. dép. DEICE/CAB/0013/82 portant mesures de libéralisation des prix
d’huile de palme. (J.O.Z., no24, 15 décembre 1982, p. 37) Réglementation des prix 807

1983 22 sept. 1983 Ord. 83-173 portant création du Comité de coordination des ressources exté-
rieures. (J.O.Z., no19, 1er octobre 1983, p. 17) Économie et aide publique 514
28 sept. 1983 O.-L. 83-038 portant création du Fonds de promotion du tourisme. (J.O.Z.,
no19, 1er octobre 1983, p. 7) Tourisme 896
" Ord. 83-182 portant mesures d’exécution de l’ordonnance-loi portant créa-
tion du Fonds de promotion du tourisme. (J.O.Z., no19, 1er octobre 1983,
p. 97) Tourisme 896
31 oct. 1983 Arr. 00020/DEPT.MIN. ET ENER/83 portant création de la cellule technique
pétrolière. (J.O.Z., no20, 15 octobre 1985, p. 7) Mines et hydrocarbures 694
" Arr. 00022/DEPT.MIN/ENER portant règlement de fonctionnement de la cel-
lule technique pétrolière. (J.O.Z., no20, 15 octobre 1985, p. 10) Mines et hydrocarbures 695
30 nov. 1983 Arr. dép. 005/CCE/DECNT/83 rendant obligatoire pour les hôteliers l’usage
et la communication au département de l’Environnement, Conservation de la
nature et Tourisme des fiches d’entrée et de nuitée. (J.O.Z., no5, 1er mars
1985, p. 31) Hôtels et restaurants 560

1984 25 janv. 1984 Prot. – Accord [relatif aux conditions particulières de location des chambres
d’hôtel pour les agents de l’Administration en mission officielle]. (J.O.Z., no5,
1er mars 1985, p. 32) Hôtels et restaurants 560
12 mai 1984 Arr. dép. 00003/BCE/AGRIDAL/84 portant création et organisation du
Bureau national semencier, en abrégé «Bunasem». (J.O.Z., no11, 1er juin 1985,
p. 11) Agriculture et élevage 421

1985 20 avril 1985 Ord. 85-128 portant création du Conseil national et des conseils régionaux de
planification. (J.O.Z., no9, 1er mai 1985, p. 31) Économie et aide publique 515
3 juin 1985 Arr. dép. 0004/BCE/AGRIDAL/85 relatif aux mesures prophylactiques néces-
sitées par le développement du parasitisme des cultures de coton. (J.O.Z.,
no13, 1er juillet 1985, p. 23) Réglementation des produits 883
" Arr. dép. 0005/BCE/AGRIDAL/85 portant préservation de la qualité du coton
zaïrois. (J.O.Z., no13, 1er juillet 1985, p. 26) Réglementation des produits 884
" Arr. dép. 0006/BCE/AGRIDAL/85 portant organisation de la commercialisa-
tion du coton zaïrois. (J.O.Z., no13, 1er juillet 1985, p. 27) Réglementation des produits 885
20 août 1985 Arr. dép. 0008/BCE/AGRIDRAL/85 portant création et organisation d’un pro-
jet de recherche agronomique appliquée et de vulgarisation, en abrégé
«R.A.V.». (J.O.Z., no9, 1er mai 1986, p. 30) Agriculture et élevage 403
11 oct. 1985 Conv. portant création de l’Agence multilatérale de garantie des investisse-
ments, conclue à Séoul le 11 octobre 1985. Investissements 580
3 déc. 1985 Arr. interdép. BCE/CE/ECNT/007/85 portant réglementation de l’exportation
de grumes. (J.O.Z., no24, 15 décembre 1985, p. 136) Réglementation des produits 871
17 déc. 1985 Arr. dép. 0011/BCE/AGRIDRAL/85 portant création et organisation du projet
du développement de la production et de la commercialisation agricoles
régionales. (J.O.Z., no9, 1er mai 1986, p. 32) Agriculture et élevage 404

906 Tome III Édition 2003 – © Larcier


29 janv. 1986 — 30 janv. 1991

Année Date Disposition Rubrique Page

1986 29 janv. 1986 Arr. dép. 002/BCE/AGRIDRAL/86 portant organisation de l’exportation du


café zaïrois vers les pays non membres de l’O.I.C.. (J.O.Z., no5, 1er mars 19856,
p. 18) Réglementation des produits 837
18 avril 1986 Ord. 86-121 relatif au commerce du poisson salé et séché. (J.O.Z., no12,
15 juin 1986, p. 12) Chasse et pêche 486
12 juill. 1986 Ord. 86-210 portant création et statuts d’une entreprise publique dénommée
«Office national du tourisme». (J.O.Z., no15, 1er août 1986, p. 59) Tourisme 897
2 sept. 1986 Arr. dép. 00144/DPT-MINER/86 portant interdiction d’utiliser des eaux natu-
relles autres que l’eau fournie par la REGIDESO. (J.O.Z., no24, 15 décembre
1986, p. 43) Énergie 547
1987 9 janv. 1987 Arr. dép. 140/0003 fixant les conditions d’octroi du numéro import-export.
(J.O.Z., no2, 15 janvier 1987, p. 27) Commerce extérieur 490
26 mai 1987 Arr. dép. DENI/CAB/06/013/87 portant création et fonctionnement de la
Commission de la concurrence. (J.O.Z., no12, 15 juin 1987, p. 62) Concurrence 504
15 août 1987 Arr. dép. 020/BCE/D.D.R./87 portant règlement interne du Service national
de mécanisation agricole «S.N.M.A.». (J.O.Z., no20, 15 octobre 1987, p. 41) Agriculture et élevage 421
" Arr. dép. 0026/BCE/DDR/87 portant création et organisation du projet de
développement rural intégré de Befale. (J.O.Z., no21, 1er novembre 1987,
p. 27) Agriculture et élevage 405
" Arr. dép. 024/BCE/DDR/87 portant création du programme installation de
petites et moyennes entreprises agricoles, en abrégé «P.I.P.M.E.A.». (J.O.Z.,
no 21, 1er novembre 1987, p. 26) Agriculture et élevage 404
15 sept. 1987 Arr. dép. 0009/BCE/AGRI/87 portant création du Centre national d’informa-
tion et d’alerte rapide sur les calamités agricoles, en abrégé «Ceniarca».
(J.O.Z., no19, 1er octobre 1987, p. 60) Agriculture et élevage 423
1988 7 avril 1988 Arr. PCE/003/88 portant création d’un Comité de facilitations du commerce
extérieur. (J.O.Z., no17, 1er septembre 1988, p. 16) Commerce extérieur 490
2 août 1988 Arr. dép. 0083 portant création d’un Service national de promotion et de
développement de la pêche. (Ministère des Affaires foncières, Environnement
et Conservation de la nature) Chasse et pêche 486
29 oct. 1988 Ord. 88-173 portant fixation du taux et des modalités de perception de la
prime de couverture du risque de change sur les emprunts en devises à long
terme. (J.O.Z., no22, 15 novembre 1988, p. 9) Monnaie et politique monétaire 708
1989 1 févr. 1989 Arr. dép. DENI/CAB/07/0002/89 fixant les différentiels de transport des car-
burants sur toute l’étendue de la République du Zaïre. (J.O.Z., no3, 1er février
1989, p. 31) Mines et hydrocarbures 695
18 févr. 1989 O.-L. 89-017 autorisant la réévaluation de l’actif immobilisé des entreprises.
(J.O.Z., no5, 1er mars 1989, p. 14) Comptabilité 499
22 mars 1989 Arr. dép. 0049/BCE/DDR/89 portant création d’un Service national des coo-
pératives et organisations paysannes, en abrégé «S.N.C.O.P.». (J.O.Z., no11,
1er juin 1989, p. 16) Agriculture et élevage 424
7 août 1989 Ord. 89-171 portant création et statuts d’une entreprise publique dénommée
Fonds de promotion de l’industrie, en abrégé «F.P.I.». (J.O.Z., no16, 15 août
1989, p. 36) Économie et aide publique 517
25 sept. 1989 Circ. DENI/CAB/03/0608/89 relative à la liste des produits devant être expor-
tés moyennant autorisation du commissaire d’État à l’Économie nationale et
à l’Industrie. (Ministère de l’Économie et Industrie) Commerce extérieur 491
9 nov. 1989 Ord. 89-288 portant création de la Commission nationale des mercuriales des
prix des produits exportés par la République du Zaïre. (J.O.Z., no22,
15 novembre 1989, p. 38) Réglementation des prix 807
1990 17 févr. 1990 Ord. 90-054 portant création d’un Centre de recherche sur le maïs, en abrégé
«C.R.M.». (J.O.Z., no5, 1er mars 1990, p. 8) Agriculture et élevage 425
21 avril 1990 Arr. dép. 04/DIP/004/90 portant dispositions réglementaires générales en
matière de publicité au Zaïre. (Département de l’Information et de la Presse) Consommateurs 506
" Arr. dép. 04/DIP/005/90 fixant les critères d’appréciation de la publicité sur
le tabac et sur les boissons alcoolisées en République du Zaïre. (J.O.Z., no7,
1er avril 1990, p. 1) Consommateurs 510
1991 30 janv. 1991 A.M. MIC/BCE/0149/91 portant obligation de contrôle par l’Office zaïrois de
contrôle de la production industrielle locale. (Ministère de l’Économie et
Industrie) Réglementation des produits 890

Édition 2003 – © Larcier Tome III 907


18 juill. 1991 — 5 déc. 1997

Année Date Disposition Rubrique Page

1991 18 juill. 1991 A.M. 0028/BM/AARDC/91 portant création d’un projet de développement
des cultures pérennes au Zaïre, «P.D.C.P.» en sigle. (Ministère de l’Agriculture,
Animation rurale et Développement communautaire) Agriculture et élevage 406
31 déc. 1991 A.M. 037/MENIC/CAB/91 réglementant le calcul du prix de vente et l’appro-
visionnement en pièces détachées et accessoires pour véhicules automobiles,
le calcul du prix de vente des véhicules importés et la détermination du taux
horaire des garages. (Ministère de l’Économie et Industrie) Réglementation des prix 808

1993 11 mars 1993 A.M. E/SG/O/0119/G9/93 fixant les conditions pour l’obtention de l’autorisa-
tion d’importation des produits pétroliers. (Ministère de l’Énergie) Mines et hydrocarbures 696
17 juill. 1993 Arr. 0013/CAB/VPM/AGRIDRAL/93 portant création d’un programme de
développement agro-pastoral intégré de la zone de Masi-Manimba, en sigle
«D.A.P.I.M.». (Ministère de l’Agriculture et du Développement rural) Agriculture et élevage 406
26 juill. 1993 Arr. 0020/CAB/VPM/AGRIDRAL/93 portant création d’un Service national
de traction animale, «SENATRA» en sigle. (Ministère de l’Agriculture et du
Développement rural) Agriculture et élevage 426
24 août 1993 A.M. 0037/CAB/VPM/AGRIDAL/93 portant élévation du programme natio-
nal riz (PNR) au rang de service national. (Ministère de l’Agriculture et du
Développement rural) Agriculture et élevage 427
16 sept. 1993 A.M. 008 portant exécution de l’ordonnance-loi 77-332 du 30 novembre
1977 fixant les modalités d’application obligatoire du Plan comptable géné-
ral zaïrois. (Ministère de l’Économie nationale et de l’Industrie) Comptabilité 501
20 oct. 1993 A.M. 051/CAB/MIN/ECNT/93 portant modification des arrêtés 003/CCE/
DECNT/85 et 007/CCE/DECNT/85 respectivement du 18 mai et du 16 août
1985 relatif à la classification des établissements hôteliers en République du
Zaïre. (Ministère de l’Environnement, Conservation de la nature et Tourisme) Hôtels et restaurants 560
18 nov. 1993 A.M. CAB/MIN/PTT/0026/31/93 déterminant les conditions d’agrément des
opérateurs ainsi que les conditions d’octroi des titres d’exploitation des activi-
tés du secteur des postes. (Ministère des Postes et Télécommunications) Poste et télécommunication 772
" A.M. CAB/MIN/PTT/0027/31/93 fixant les conditions d’exercice des activités
dans le secteur des télécommunications. (J.O.RDC., no spécial, 25 janvier
2003, p. 64) Poste et télécommunication 798

1994 16 nov. 1994 A.M. 0072/CAB.ENER/94 instituant l’autorisation de construction de centra-


les hydroélectriques. (Ministère de l’Énergie) Énergie 547
" A.M. 0073/CAB.ENER/94 fixant les conditions d’agrément des électriciens et
des entreprises de service d’électrification. (Ministère de l’Énergie) Énergie 547
" A.M. 0074/CAB.ENER/94 fixant les conditions pour l’obtention de l’autorisa-
tion de construction de centrales hydroélectriques. (Ministère de l’Énergie) Énergie 548

1995 14 août 1995 Décr. 0030 portant institution de la carte de travail d’étranger du secteur
minier artisanal. (Ministère des Mines) Mines et hydrocarbures 653
7 nov. 1995 Décr. 0049 portant création et statuts d’une entreprise publique dénommée
la Générale des carrières et des mines, en abrégé «Gécamines». (Ministère des
Mines et ministère du Portefeuille) Mines et hydrocarbures 654

1996 20 juin 1996 Arr. intermin. 016/CAB/FIN/MENIPME/96 portant dispositions applicables à


l’importation du blé et de la farine de froment. (Ministère de l’Économie natio-
nale et de l’Industrie) Réglementation des produits 842
1er juill. 1996 A.M. 017/CAB/MENIPME/96 portant mesures d’exécution du décret-loi du
20 mars 1961 relatif aux prix. (Ministère de l’Économie et Industrie) Réglementation des prix 810
4 juill. 1996 Arr. intermin. 019/CAB/MENIPME/MCE/96 portant réglementation du mar-
ché de la mitraille. (Ministère de l’Économie et Industrie) Réglementation des produits 886

1997 15 oct. 1997 A.M. 88/CAB.ENER/015/LM/97 portant règlement des activités de transport,
manutention, stockage et distribution des produits pétroliers. (Ministère de
l’Énergie) Mines et hydrocarbures 697
" A.M. 88/CAB.ENER/016/MZ/97 portant réglementation de l’activité d’impor-
tation des produits pétroliers. (Ministère de l’Énergie) Mines et hydrocarbures 698
5 déc. 1997 A.M. 409/CAB/MIN/TC/070bis/97 portant agrément de l’Office congolais de
contrôle (O.C.C.) en qualité de bureau de contrôle technique des unités fluvia-
les et lacustres en construction et en exploitation. (Ministère des Transports et
Communications) Réglementation des produits 816

908 Tome III Édition 2003 – © Larcier


27 mars 1998 — 18 mai 2001

Année Date Disposition Rubrique Page

1998 27 mars 1998 A.M. 010 portant institution générale d’une prime de gestion applicable aux
prêts rétrocédés, aux prêts des biens zaïrianisés et autres prêts ex-fonds des
conventions de développement. (Ministère des Finances et Budget) Économie et aide publique 536
2 avril 1998 Arr. intermin. 004/CAB/MINEP/MINIPME/98 portant réglementation des
importations des pneus. (Ministère de l’Industrie et PME) Réglementation des produits 887
13 avril 1998 A.M. 017/CAB/MIN/FIN/98 modifiant et complétant, à titre intérimaire, cer-
taines dispositions de l’ordonnance-loi 89-017 du 18 février 1989 autorisant
la réévaluation de l’actif immobilisé des entreprises. (Ministère des Finances et
Budget) Comptabilité 502
23 mai 1998 Arr. intermin. 011/CAB/MIN/EP/FIN/ENER/98 portant détaxation des pro-
duits pétroliers destinés à la génération de l’énergie électrique de la Société
nationale d’électricité (SNEL) et de la régie de distribution d’eau (REGIDESO)
en République démocratique du Congo. (Ministère de l’Énergie) Énergie 549
28 mai 1998 A.M. 027/CAB/MIN/FIN/98 portant définition des modalités de reprise par
l’État des unités zaïrianisées. (Ministère des Finances et Budget) Économie et aide publique 536
5 juin 1998 A.M. 003 portant restructuration et fonctionnement de la cellule d’études
économiques et de planification industrielle, en abrégé «C.E.P.I». (Ministère
de l’Économie et de l’Industrie) Économie et aide publique 521
17 juin 1998 D.-L. 080 instituant une nouvelle unité monétaire en République démocrati-
que du Congo. (J.O.RDC., n° spécial, 30 juin 1998, p. 7) Monnaie et politique monétaire 708
17 juill. 1998 A.M. 0166/98 portant réglementation de l’exploitation artisanale des pierres
et substances minérales destinées à la fabrication des objets d’art. (Ministère
des Mines) Mines et hydrocarbures 658
14 oct. 1998 A.M. 037/CAB/MIN/FIN/98 portant création de la Commission d’enquête et
d’évaluation des biens zaïrianisés. (Ministère des Finances et Budget) Économie et aide publique 537

1999 6 janv. 1999 Circ. ministérielle 010/99 relative à la tenue obligatoire d’une comptabilité
régulière par les entreprises. (Ministère de l’Économie et de l’Industrie) Comptabilité 503
14 mai 1999 A.M. 017/99 modifiant et complétant l’arrêté ministériel 003/CAB/MIN.PL/
98 du 21 février 1998 portant création du Secrétariat national sur le renforce-
ment des capacités, en abrégé «S.N.R.C.». (Ministère du Plan et du Commerce) Économie et aide publique 522
9 août 1999 D.-L. 245 portant création et statuts d’une entreprise publique dénommée la
Congolaise des hydrocarbures, en abrégé «Cohydro». (Ministère du Pétrole) Mines et hydrocarbures 699

2000 29 janv. 2000 A.M. 002/CAB/MN/PTT/K/2000 instituant le code postal de la République


démocratique du Congo. (Ministère des Postes et Télécommunications) Poste et télécommunication 773
25 févr. 2000 Arr. 001/2000 – Organisation d’un secrétariat technique du comité intermi-
nistériel économico-financier, Ecofin. (Ministère du Plan et du Commerce) Économie et aide publique 523
12 mai 2000 A.M. 332/CAB.MINES/00/JIM/2000 instituant le certificat d’exportation de
minerais, des métaux et de leurs échantillons. (Ministère des Mines) Mines et hydrocarbures 658
6 nov. 2000 A.M. 392/CAB.MINES/01/2000 portant réglementation de l’exploitation arti-
sanale, de la vente et du traitement des minerais de cuivre. (Ministère des
Mines) Mines et hydrocarbures 658

2001 31 janv. 2001 D.-L. 004 relatif au régime des opérations en monnaies nationale et étrangè-
res en République démocratique du Congo. (Présidence de la République) Monnaie et politique monétaire 708
22 févr. 2001 Circ. DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO – Réglementation du change
en République démocratique du Congo. (Banque centrale du Congo) Monnaie et politique monétaire 709
23 févr. 2001 Décr. 008/01 portant création et organisation du cadre permanent de concer-
tation économique (C.P.C.E.). (Ministère de l’Économie, Commerce et Indus-
trie) Économie et aide publique 524
31 mars 2001 A.M. 012/CAB/MINECI/2001 portant homologation de la norme relative à la
farine de blé. (Ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie) Réglementation des produits 843
4 avril 2001 A.M. 015/CAB/MINECI/2001 portant transmission obligatoire des statisti-
ques de production mensuelle des industries installées en République démo-
cratique du Congo. (Ministère de l’Économie et de l’Industrie) Économie et aide publique 525
18 mai 2001 Conv. sur l’organisation et le fonctionnement du marché des changes en
République démocratique du Congo. (Banque centrale du Congo) Monnaie et politique monétaire 722
18 mai 2001 Instr. ADMINISTRATIVE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO 007 por-
tant réglementation de l’activité des bureaux de change. (Banque centrale du
Congo) Monnaie et politique monétaire 718

Édition 2003 – © Larcier Tome III 909


18 mai 2001 — 2 mars 2003

Année Date Disposition Rubrique Page

2001 18 mai 2001 Instr. ADMINISTRATIVE DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO 006 portant
réglementation de l’activité des messageries financières. (Banque centrale du
Congo) Monnaie et politique monétaire 715
26 mai 2001 Arr. intermin. 001/CAB/MIN/ECO-FIN&BUD/2001 portant réorganisation du
comité chargé du suivi des prix des produits pétroliers. (Ministère de l’Écono-
mie et Industrie) Mines et hydrocarbures 702
25 juin 2001 Arr. intermin. 003/CAB/MIN/ECO-FIN&BUD/2001 et 021/MIN/MINES-HYDRO/
2001 fixant modalités de révision de la structure des prix des carburants ter-
restres. (Ministère des Mines et Hydrocarbures) Mines et hydrocarbures 703
" Arr. intermin. 004/CAB/MIN/ECO-FIN&BUD/2001 et 020/MIN/MINES-HYDRO
portant rationalisation des produits pétroliers en République démocratique
du Congo. (Ministère des Mines et Hydrocarbures) Mines et hydrocarbures 704
8 août 2001 Décr. 039/2001 portant création, organisation et fonctionnement du Bureau
de coordination, en abrégé «BCECO». (République démocratique du Congo) Économie et aide publique 525
22 sept. 2001 Décr. 052/2001 portant création et organisation d’un service public
dénommé Centre d’évaluation, d’expertise et de certification des substances
minérales précieuses et semi-précieuses, en sigle C.E.E.C. (Ministère des
Mines) Mines et hydrocarbures 659

2002 2 févr. 2002 L. 002-2002 portant dispositions applicables aux coopératives d’épargne et
de crédit. (J.O.RDC., no spécial, mai 2002, p. 11) Banque et intermédiaires financiers 451
" L. 003-2002 relative à l’activité et au contrôle des établissements de crédit.
(J.O.RDC, no spécial, mai 2002, p. 37) Banque et intermédiaires financiers 441
21 févr. 2002 L. 004-2002 portant Code des investissements. (Présidence de la République) Investissements 564
7 mai 2002 L. 005-2002 relative à la constitution, à l’organisation et au fonctionnement
de la Banque centrale du Congo. (J.O.RDC., no spécial, 22 mai 2002, p. 58) Banque et intermédiaires financiers 433
5 juin 2002 Décr. 065/2002 portant statuts, organisation et fonctionnement de l’Agence
nationale pour la promotion des investissements, en sigle «ANAPI». (Républi-
que démocratique du Congo) Investissements 569
11 juill. 2002 L. 007-2002 portant Code minier. (J.O.Z., n° spécial, 15 juillet 2002, p. 1) Mines et hydrocarbures 593
23 sept. 2002 A.M. 24/CAB/MIN/ENER/02 fixant les conditions d’agrément des fournis-
seurs de services et/ou d’équipements à la Société nationale d’électricité, en
abrégé «SNEL». (Ministère de l’Énergie) Énergie 550
16 oct. 2002 L. 012-2002 sur la poste. (Présidence de la République) Poste et télécommunication 734
" L.-CADRE 013-2002 sur les télécommunications en République démocrati-
que du Congo. (Présidence de la République) Poste et télécommunication 780
" L. 014-2002 portant création de l’Autorité de régularisation de la poste et des
télécommunications. (Présidence de la République) Poste et télécommunication 729
" L. 020-2002 portant régime d’exemptions relatif à la restructuration de la
Banque centrale du Congo. (Ministère des Finances) Banque et intermédiaires financiers 438
" Décr. 131/2002 portant création et statuts d’une entreprise publique dénom-
mée Société de développement industriel et minier du Congo, en abrégé
«SODIMICO». (Présidence de la République) Mines et hydrocarbures 661
30 oct. 2002 L. 022-2002 portant régime spécial de restructuration des établissements de
crédit. (Ministère des Finances) Banque et intermédiaires financiers 460
11 nov. 2002 Arr. 012 portant création d’une coordination nationale des centres agricoles,
«CONACA» en sigle. (Ministère de l’Agriculture, Pêche et Élevage) Agriculture et élevage 407

2003 2 mars 2003 Décr. 016/2003 portant création et statuts d’une entreprise publique dénom-
mée «Réserve stratégique générale», en abrégé «R.S.G.». (République démo-
cratique du Congo) Économie et aide publique 528

910 Tome III Édition 2003 – © Larcier

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