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SOMMAIRE 2

3 COMMUNIQUÉ DE PRESSE

5 PARCOURS DE L’EXPOSITION

ENTRÉE EN MATIÈRES
TRANSPARENCES AJOURÉES
TRANSPARENCES FLOUES
TRANSPARENCES STRUCTURALES
LA MARIÉE NE SERA PAS TRANSPARENTE

16 ÉQUIPE CURATORIALE

17 UNE COLLABORATION AVEC LA CITÉ DE LA DENTELLE ET DE LA MODE DE CALAIS

18 LE MUSÉE YVES SAINT LAURENT

19 INFORMATIONS PRATIQUES ET CONTACTS

CRÉDITS COUVERTURE
Visuel : Robe du soir portée par Danielle Luquet
de Saint Germain, collection haute couture automne-
hiver 1968, photographie de Peter Caine
© Yves Saint Laurent © Peter Caine (Sydney)
Conception graphique : Charlotte Sobral Pinto
COMMUNIQUÉ DE PRESSE 3

YVES SAINT LAURENT : TRANSPARENCES


Le pouvoir des matières

Le Musée Yves Saint Laurent Paris présente


Yves Saint Laurent : Transparences, le pouvoir des
matières, deuxième chapitre d’un récit entamé
l’été dernier à la Cité de la dentelle et de la mode
de Calais.
Pour ce second volet, le musée parisien a invité la
curatrice Anne Dressen, en tant que conseillère
artistique, à porter son regard sur la transparence
chez Yves Saint Laurent. La scénographie conçue
par l’architecte Pauline Marchetti interroge les
dimensions sensibles de l’espace.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE 4

YVES SAINT LAURENT : TRANSPARENCES


Le pouvoir des matières

« Les transparences, je les connais depuis longtemps. L’ important, avec


elles, c’est de garder le mystère… Je pense avoir fait le maximum pour
l’ émancipation des femmes. J’ai créé des vêtements qui entrent tout à
fait à leur aise dans le XXIe siècle ».
La transparence, lorsqu’elle est portée, est rarement intégrale : elle
est, en théorie, incompatible avec la fonction même du vêtement,
censé revêtir le corps, le dissimuler ou le protéger. Attiré par cette
contradiction, et par la puissance suggestive de la transparence,
Yves Saint Laurent s’empare, dès les années 1960, des matières
comme la mousseline, la dentelle, ou le tulle. Telle un leitmotiv, la
transparence revient régulièrement, pendant ses quarante années
de création, parfois associée à des broderies ou des tissus opaques.
Avec audace, il réconcilie les antagonismes et permet aux femmes
d’affirmer leur corps avec puissance, non sans fierté et insolence.
S’appuyant sur le pouvoir des matières, cette exposition, deu-
xième chapitre d’un récit entamé l’été dernier à la Cité de la den-
telle et de la mode de Calais, entend explorer le regard d’Yves
Saint Laurent au plus près de ses liens au corps et à la nudité re-
visitée. Parmi la quarantaine de pièces textiles présentées se re-
trouvent des créations iconiques de l’histoire de la révélation du
corps féminin chez Yves Saint Laurent, telle que la première blouse
seins nus du printemps–été 1968 ou la Nude Dress de la collec-
tion suivante, ainsi que des pièces plus inédites, pour certaines
issues des collections SAINT LAURENT rive gauche. En regard, des
éléments inédits du processus créatif sont présentés, tels que les
patrons sur calque et une série de dessins d’Yves Saint Laurent
inspirés par les peintures de Goya.
Plusieurs œuvres modernes et contemporaines – des dessins d’Anne
Bourse, des photographies de Man Ray, un film des frères Lumière
figurant une chorégraphie de Loïe Fuller, et une peinture de
Francis Picabia – ponctuent aussi le parcours. L’exposition, articu- YVES SAINT LAURENT ET VESNA LAUFER
lée en 5 sections, rend visible la poésie artistique et sensible d’Yves Lors de la préparation de la collection haute couture
automne-hiver 1974, 5 avenue Marceau, Paris,
Saint Laurent : sa rébellion créative contre les interdits mouvants de juillet 1974, photographie de Pierre Boulat
la société reste plus que jamais inspirante aujourd’hui. © Pierre Boulat / Ass. Pierre & Alexandra Boulat
PARCOURS DE L’EXPOSITION 5

ENTRÉE EN MATIÈRES
« La haute couture, c’est la matière […] »
Yves Saint Laurent, Le Monde, 1983

[1] [2]

Yves Saint Laurent, qui n’hésita pas à se dévêtir lui-même


pour une campagne publicitaire en 1971,
travaille au plus près du corps des femmes qu’il révèle dans des jeux de transparence au-
dacieux, mais respectueux. Cette entrée en matière de l’exposition décline plusieurs tissus
de prédilection du couturier, comme autant d’instruments du dévoilement de la puissance
et de la beauté des femmes.
L’organza est caractérisé par sa texture fine et son aspect rigidifié légèrement brillant.
Ce voile de soie est notamment employé comme support des créations brodées à l’image de
la robe de la collection printemps-été 1966. La Cigaline® est une étoffe très fine, à l’aspect
crêpé assez raide, voire crissant, en référence aux ailes de cigale, utilisée par Yves Saint
Laurent depuis 1968, notamment pour le smoking-bermuda. La dentelle, appréciée pour
ses effets ajourés et la délicatesse de ses dessins, mêle érotisme et élégance dans la
collection automne-hiver 1970. Le tulle est un tissu plus ou moins souple, à la maille
apparente qui peut former de véritables volumes lorsqu’il est utilisé en épaisseurs [1] ROBE DU SOIR
cumulées. La mousseline, enfin, fascine Yves Saint Laurent pour sa finesse et son tombé Collection haute couture printemps-été 1966
vaporeux. Déjà essentielle dans la robe ceinturée de plumes de 1968, il s'en sert aussi en Photographie de Richard Avedon, parue dans
Vogue (États-Unis), mars 1966
2002 pour sa dernière collection, de même que dans ses collections prêt-à-porter, à
© Yves Saint Laurent © The Richard Avedon
l’instar du modèle « Je suis Belle » de la collection automne-hiver 1988. Foundation
Ainsi, ces étoffes créent chacune des effets de transparence spécifiques et participent
[2] SMOKING
de l’expression du génie créatif d’Yves Saint Laurent. Les dessins hypnotiques et rythmés
Porté par Danielle Luquet de Saint Germain
d’Anne Bourse (née en 1982) font écho aux compositions et aux superpositions de matières Collection haute couture printemps-été 1968
et de couleurs du couturier. L’artiste a souvent témoigné de son intérêt pour la mode et le Photographie de Peter Caine
textile, et de son admiration pour le couturier. © Yves Saint Laurent © Peter Caine (Sydney)
PARCOURS DE L’EXPOSITION 6

ROBE DU SOIR
Portée par Danielle
Luquet de Saint
Germain, collection
haute couture
automne-hiver 1968
Photographie de Peter
Caine
© Yves Saint Laurent
© Peter Caine (Sydney)
PARCOURS DE L’EXPOSITION 7

[1] [2]

[1] CROQUIS D’ILLUSTRATION D’UN SMOKING


Collection haute couture printemps-été 1968
réalisé par Yves Saint Laurent en 1983 pour
le catalogue de l’exposition Yves Saint Laurent 25
Years of Design du Metropolitan Museum of Art de
New York
© Yves Saint Laurent

[2] CROQUIS DE RECHERCHE POUR UN ENSEMBLE


DU SOIR
Collection SAINT LAURENT rive gauche
Automne-hiver 1988
© Yves Saint Laurent

[3] CROQUIS ORIGINAL D’UNE ROBE DU SOIR


Collection haute couture printemps-été 1966
© Yves Saint Laurent

[4] CROQUIS ORIGINAL D’UNE ROBE DU SOIR


Collection haute couture automne-hiver 1970
[3] [4] © Yves Saint Laurent
PARCOURS DE L’EXPOSITION 8

TRANSPARENCES AJOURÉES

[1] [2]

La dentelle et le tulle sont des matières ajourées, l’une dessinant des mo-
tifs fleuris ou stylisés en contact étroit du corps, alors que
l’autre est uni et vaporeux. La dentelle permet à Yves Saint Laurent de dévoiler, avec sub-
tilité, le corps de la femme et, parfois, de diriger comme des découpes de projecteurs sur
certains détails corporels, rendus quasiment abstraits. Une poitrine, une hanche, le haut
ou le bas du dos sont tour à tour découverts donnant à la femme assurance et force, non
sans une certaine provocation. Souvent noires, les dentelles peuvent être réhaussées par des
fils de lurex, ou des broderies de sequins leur donnant une brillance et sublimant leurs mo-
tifs. Elles sont souvent associées à d’autres textiles : contrastant avec un crêpe fluide, un
velours profond, un tulle coloré ou une mousseline imprimée.
Les dentelles visibles sur les tableaux de Francisco de Goya (1746 – 1828) ont directe-
ment inspiré Yves Saint Laurent qui les reprend dans ses carnets à dessins dans les années [1] ROBE
1960 pour des projets de spectacle, puis dans ses collections au début des années 1970 ou Portée par Ewa Meissner
encore en 1981. Collection haute couture automne-hiver 1993
Photographie de Claus Ohm
Fasciné lui aussi par toutes les matières, y compris la dentelle, Man Ray (1890 – 1976)
© Yves Saint Laurent © Claus Ohm – DR
a réalisé des séries de mode dans les années 1930, réussissant à fractionner le mouvement
par une méthode de surimpression ; comme radiographiée, une jupe en dentelle laisse ain- [2] ROBE
si apparaître le corps du mannequin. Sur l’un de ses célèbres « rayogrammes », il crée une Portée par Tracy Trinita
Collection haute couture printemps-été 1999
nature morte surréalisante, associant une main en bois sur une étoffe, un geste qui n’est Photographie de Guy Marineau
pas sans évoquer la touche experte d’un couturier. © Yves Saint Laurent © Guy Marineau
PARCOURS DE L’EXPOSITION 9

ROBE DU SOIR
Portée par Noémie
Lenoir, collection haute
couture printemps-été
2000
© Yves Saint Laurent
© Droits réservés
PARCOURS DE L’EXPOSITION 10

TRANSPARENCES FLOUES

[1] [2]

La fluidité, celle entre les matières et entre les genres, qualifie parfaite-
ment le style de Saint Laurent. Parce qu’il sut affirmer la
puissance rebelle d’une féminité en pantalon, autant qu’il a, mieux que tout autre, tra-
duit l’aisance du mouvement à l’aide d’étoffes souples et vaporeuses.
Le flou a chez Saint Laurent une tonalité positive. Loin d’être vague, ou hésitant, son
art est évocateur et poétique. Dans les ateliers de couture dits « flous », en opposition à ceux
dits des « tailleurs », les matières de la transparence, telle que la mousseline ou le tulle,
donnent toute liberté au corps, lui permettant de se mouvoir et de s’exprimer sans
contrainte. Savamment coupées, ses créations animent le corps des femmes, le couvrent et le [1] ROBE DU SOIR
Portée par Tatiana Nikiforova
découvrent, l’accompagnant comme un double, une brume atmosphérique et onirique. Ici, Collection haute couture
toutes les robes, issues des collections de la haute couture ou du prêt-à-porter SAINT Printemps-été 1996
LAURENT rive gauche, tantôt monochromes, tantôt à motifs, courtes ou longues, sobres ou Photographie de Guy Marineau
© Yves Saint Laurent © Guy Marineau
excentriques, sont suspendues dans l’espace créant un bal métaphorique, où le corps, bien
qu’absent, est suggéré dans une poésie infinie. [2] ZIZI JEANMAIRE
La fluidité de la mousseline et son mouvement sinueux trouvent un écho dans la danse Habillée en Yves Saint Laurent, et Marcel
Marceau lors de l’émission télévisée « Show Zizi
serpentine inventée par Loïe Fuller et captée par les frères Lumière : un film iconique à
Jeanmaire », 13 octobre 1968
l’origine même du cinéma, si souvent cité comme une référence par de nombreux artistes Photographie de Giancarlo Botti
encore aujourd’hui. © Giancarlo BOTTI/GAMMA RAPHO
PARCOURS DE L’EXPOSITION 11

TRANSPARENCES STRUCTURALES

[1]

Le couturier pense le vêtement comme une architecture appliquée au


corps. Bâtie autour des formes de la femme, il est d’abord
dessiné sur papier, avant d’être reproduit en volume par des toiles.
Les patrons dessinés sur papier-calque, figurent, pour chaque modèle, les différentes
parties déconstruites, vues de face et de dos. Les rouleaux de papier sont alors parsemés
d’annotations techniques, utiles à leur assemblage en couture.
Lorsque la matière choisie pour le modèle est transparente, la lecture des lignes de
couture qui les structurent est évidente, comme dans le cas de la robe blanche en organ- [1] ROBE
Portée par Caroline Ribeiro
di de la collection printemps-été 2001. Yves Saint Laurent adopte ce tissu souple mais à
Collection haute couture
l’aspect rigide dans le but de révéler les lignes de la construction architecturale du Printemps-été 2001
vêtement, tout en créant une silhouette graphique et élégante. © Yves Saint Laurent © Droits réservés
PARCOURS DE L'EXPOSITION 12

LA MARIÉE NE SERA PAS TRANSPARENTE

[1] [2]

Yves Saint Laurent a su accompagner l’émancipation des


femmes depuis les années 1960. Il contri-
bue à créer, au fil de ses collections, l’image de femmes qui s’assument et s’expriment.
Les femmes habillées en Yves Saint Laurent ne passent jamais inaperçues, devenant même
antonymes de ce qui serait transparent.
À fortiori, la figure de la mariée qui vient clôturer cette exposition, comme elle le fait
dans tout défilé, s’impose magistralement, sous son voile de tulle ou de dentelle, constam-
ment réinventé par Yves Saint Laurent. Le couturier aime en effet donner une touche fi-
nale souvent anticonformiste à ses fins de défilé. En 1981, il explique ainsi dans une note
manuscrite, qu’après avoir été présentée, une robe revenait sur le podium « voilée de tulle
noir et un bouquet de roses sombre, suivie de deux enfants inspirés par Goya. » Cette
utilisation du voile revêt pour lui une part de mystère, suggérant une présence autant [1] ROBE DE MARIÉE
qu’une absence, permettant aux femmes d’affirmer leur liberté insondable. Portée par Mayaan Keret, collection SAINT
La superposition de tulle sur les robes de mariées, qui peuvent être blanches mais aus- LAURENT rive gauche automne-hiver 1994
Photographie de Guy Marineau
si violette ou rouge, et la présence de bijoux – comme l’iconique pendentif cœur – com-
© Yves Saint Laurent © Guy Marineau
plexifient la transparence, rendue ainsi plus ambiguë, moins directe. Une peinture de la
fameuse série des Transparences de Francis Picabia (1879 – 1953) dévoile également la mul- [2] ROBE DE MARIÉE
Préparation de la collection haute couture
tiplicité des personae du modèle portraituré. À l’instar de tous les artistes regroupés dans
automne-hiver 1980, 5 avenue Marceau,
cette exposition, les jeux de Saint Laurent avec la transparence font de l’insaisissable un Paris, juillet 1980
véritable manifeste plus que jamais inspirant et actuel aujourd’hui. Photographie de François-Marie Banier
PARCOURS DE L'EXPOSITION 13

ROBE DE MARIÉE
Portée par Mounia
Orosemane, collection
haute couture
automne-hiver 1983,
photographie de Guy
Marineau
© Yves Saint Laurent
© Guy Marineau
PARCOURS DE L’EXPOSITION 14

UN PARCOURS PONCTUÉ
PAR DES ARTISTES MODERNES
ET CONTEMPORAINS

ANNE BOURSE*

Diplômée de l’École nationale des Beaux-Arts de Lyon, Anne


Bourse (née en 1982) est une artiste aux multiples facettes. Elle
crée des installations immersives en recourant souvent à des tex-
tiles aux tonalités douces, rose, bleu ou vert pâles. Elle pratique
également la photographie et le dessin, où les superpositions de
couleurs et de matières sont aussi essentielles. Les formes finement
coloriées au crayon, à la peinture et au stylo bille créent des com-
positions singulières et des jeux de transparence à la beauté obsé-
dante. À l’instar des vêtements d’Yves Saint Laurent, le mouve-
ment, la fluidité et la fantaisie se retrouvent dans les œuvres
ANNE BOURSE (née en
protéiformes d’Anne Bourse. 1982)
Crying on the
* Ensemble de dessins présenté dans la section « Entrée en matières » Telephone, 2023
Encre sur papier
51 × 64 cm
Courtesy de l'artiste et
Galerie Crèvecoeur,
Paris

MAN RAY*

Peintre, photographe et réalisateur Emmanuel Radnitsky, dit Man


Ray (1890, Philadelphie – 1976, Paris) est un acteur du dadaïsme à
New York, proche d’Alfred Stieglitz et de Marcel Duchamp, avant
de devenir une figure marquante du surréalisme à Paris. Il révolu-
tionne l’art photographique par le biais de la solarisation, procédé
de tirage qui lui permet d’accentuer les contours par des lignes noires.

L’œuvre photographique de Man Ray, dans sa version figurative MAN RAY (1890–1976)
autant qu’abstraite, présente des noirs et blancs contrastés subli- Sans titre, 1927
mant des lignes pures. La superposition des ombres et lumières Épreuve aux sels
donne naissance à des images à forte persistance rétinienne, cap- d'argent, rayogramme,
tivant le spectateur par la simplicité d’une composition pourtant tirage postérieur
savamment mise en place. Proche des magazines de mode pour le- Collection Marion
Meyer, Courtesy
quel il répond à des commandes, Man Ray photographie dans cer-
Association Internatio-
tains de ses clichés des détails de tissus autant que le corps fémi- nale Man Ray, Paris
nin. Les jeux de surimpressions qui y apparaissent présentent des © Man Ray 2015
affinités avec de l’œuvre d’Yves Saint Laurent. Trust / ADAGP, Paris
2023

* Photographies présentées dans la section « Transparences ajourées »


PARCOURS DE L’EXPOSITION 15

LOÏE FULLER – LES FRÈRES LUMIÈRE*

Loïe Fuller, nom de scène de Mary Louise Fuller, (1862, Hinsdale –


1928, Paris) est une danseuse et chorégraphe autodidacte avant-gar-
diste pour son époque. Elle crée à New York, la « danse serpentine »,
technique artistique utilisant des voiles qu’elle fait tournoyer autour
d’elle. Loïe Fuller rejoint ensuite Les Folies Bergères, à Paris, où elle
continue sa carrière de danseuse et de chorégraphe.
Film Lumière n°765,1 -
Célèbre pour la danse serpentine qu’elle met au point en 1892, Loïe Danse Serpentine, II,
Fuller prend en compte les éléments scéniques – lumières et tissus d’après les chorégra-
– pour créer ses chorégraphies. Elle utilise ces éléments comme mé- phies de Loïe Fuller,
opérateur inconnu,
dium pour décupler le mouvement du corps, de façon captivante Italie, [1897-1899]
et hypnotique. Ces mises en scènes exacerbent le rapport au corps, © Institut Lumière
au mouvement et au vêtement. Elle est rapidement imitée par de
nombreuses danseuses ; les frères Lumière immortalisent alors les
chorégraphies de ces dernières sur des films aujourd’hui recolori-
sés et célèbres pour leur atemporalité.

* Film présenté dans la section « Transparences floues »

FRANCIS PICABIA*

Francis-Marie Martinez de Picabia (1879, Paris – 1953 Paris) est un


artiste peintre, dont la production éclectique et foisonnante est au-
jourd’hui retenue pour sa proximité avec les mouvements Dada et
surréaliste. Au cours de sa carrière, Francis Picabia n’a de cesse d’ex-
périmenter de manière non-conformiste les avant-gardes du XXe siècle.
Les croquis et peintures de Francis Picabia, particulièrement ceux
issus de sa série intitulée Transparences, offrent plusieurs niveaux
de lecture. Ces dessins entremêlés et superposés se déchiffrent pa-
tiemment pour en comprendre le mystère et le lyrisme. Ces com-
positions complexes et délicates présentent des analogies avec la
transparence vestimentaire mise en place par Yves Saint Laurent,
offrant aussi plusieurs degrés de dévoilement.

* Œuvre présentée dans la section « La mariée ne sera pas transparente »

FRANCIS PICABIA
Composition
(Transparence aux cinq
personnages)
c. 1926–1929, collection
privée
© Adagp, Paris, 2023
ÉQUIPE CURATORIALE 16

COMMISSAIRE GÉNÉRALE

ELSA JANSSEN
Directrice du Musée Yves Saint Laurent Paris

CONSEILLÈRE ARTISTIQUE INVITÉE

ANNE DRESSEN

COMMISSAIRES SCIENTIFIQUES

SERENA BUCALO-MUSSELY
Conservatrice, responsable des collections du Musée Yves Saint Laurent Paris

DOMITILLE ÉBLÉ
Curatrice, chargée des collections arts graphiques du Musée Yves Saint Laurent Paris

SCÉNOGRAPHE

PAULINE MARCHETTI

ANNE DRESSEN

Anne Dressen est commissaire d’exposition au département contemporain du Musée d’Art


moderne de Paris. Elle mène actuellement une thèse SACRe à l’École normale supérieure
intitulée : Sortir de la réserve ou comment penser un musée des « arts pluriels » plus trans-
versal et inclusif à partir de collections publiques françaises. Ses expositions interrogent la
place et le rôle des pratiques artistiques officieuses et périphériques au regard des beaux-
arts traditionnels. Parmi ses expositions : Off the Record (2004), Playback (2007),
Sturtevant. The Razzle Dazzle of Thinking (2010), Seconde main – œuvres sosies d’ar-tistes
(2010), La Demeure Joyeuse (2012), Carol Rama (2014–2015). Entre 2013 et 2022, elle
conçoit une trilogie d’expositions au MAM visant à repenser les frontières et les hiérarchies
entre l’art, le décoratif, l’artisanat ou le design : Decorum – Tapis et tapis-series d’artistes
(2013) ; Medusa, Bijoux et tabous (2017) ; Les Flammes, L’Âge de la céramique (2021–2022)
qui explorait la céramique comme un art relationnel et performa-tif, entre l’utile, le
décoratif et la sculpture.

PAULINE MARCHETTI

Pauline Marchetti est architecte et professeure à l’École Nationale Supérieure des Arts Dé-
coratifs de Paris. Elle co-dirige le studio Ferrier Marchetti. Sa pratique est ancrée dans une
approche humaniste, développant des méthodes de conception et de production basées sur
les dimensions sensibles de l’espace. Pauline Marchetti est lauréate du prix Europe 40 Un-
der 40, par le biais duquel le European Centre for Architecture Art Design and Urban
Studies distingue les architectes et designers les plus prometteurs de leur génération.
UNE COLLABORATION AVEC LA CITÉ DE LA DENTELLE ET DE LA MODE DE CALAIS 17

Cette exposition est le fruit d’une collaboration entre le Musée Yves Saint Laurent Paris
et la Cité de la dentelle et de la mode à Calais. Un premier volet du projet a été
présenté à Calais du 24 juin au 12 novembre 2023.

CATALOGUE DE L'EXPOSITION

Le catalogue accompagne les deux expositions à la Cité de la dentelle et de la mode de


Calais et au Musée Yves Saint Laurent Paris en 2023 et 2024.
Sous la direction de Shazia Boucher, co-commissaire de l’exposition à Calais et Elsa Janssen,
cet ouvrage publié aux Éditions Liénart comprend des essais de Domitille Eblé, co-com-
missaire de l’exposition ainsi que d’Alice Coulon-Saillard, Emilie Hammen, Sophie
Henwood, Judith Lamas et Anne-Claire Laronde.
Photographies : Patricia Canino
Graphisme : Agnès Dahan
LE MUSÉE YVES SAINT LAURENT 18

LE MUSÉE YVES SAINT LAURENT PARIS

Présidé par Madison Cox, le Musée Yves Saint Laurent Paris est le premier musée consa-
cré à l’un des plus grands couturiers du XXe siècle dans la capitale de la mode. Il ouvre
ses portes le 3 octobre 2017, quinze années après la fermeture de la maison de haute cou-
ture et obtient l’appellation « Musée de France ». Il occupe l’hôtel particulier historique
du 5 avenue Marceau où naquirent durant près de trente ans, de 1974 à 2002, les créa-
tions d’Yves Saint Laurent. La collection du musée est riche de près de 30 000 pièces tex-
tiles et accessoires dont 8 500 pièces haute couture, 100 000 pièces d'arts graphiques dont
55 000 croquis de mode du couturier et 130 000 photographies. Un fonds documentaire
presse et audiovisuel de plus de 5000 archives complète ces collections. Elles sont le fruit
d’un travail pionnier d’archives entrepris par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé.

AU MUSÉE YVES SAINT LAURENT MARRAKECH


CACTUS
À partir du 2 mars 2024
Commissaires : Marc Jeanson, Laurent Le Bon

LES FLEURS D’YVES SAINT LAURENT
À partir du 2 mars 2024
Commissaires : Olivier Saillard, Gaël Mamine
INFORMATIONS PRATIQUES ET CONTACTS 19

CONTACTS PRESSE

AGENCE CLAUDINE COLIN COMMUNICATION MUSÉE YVES SAINT LAURENT PARIS


Laurence Belon Claire Schillinger
laurence@claudinecolin.com presse@museeyslparis.com
+33 (0)1 42 72 60 01 c.schillinger@museeyslparis.com

ACCÈS

Musée Yves Saint Laurent Paris +33 (0)1 44 31 64 00


5, avenue Marceau contact@museeyslparis.com
75116 Paris museeyslparis.com

HORAIRES

Visiteurs individuels, tous les jours de 11h à 18h, sauf le lundi. Nocturne le jeudi jusqu’à 21h.
Accueil des groupes du mardi au samedi de 9h à 11h. Uniquement sur réservation auprès de Cultival.
www.cultival.fr

BILLETTERIE

Plein tarif 10 €
Tarif réduit 7€
10-18 ans, enseignants, étudiants (sur présentation d’un justificatif en cours de validité).

Gratuité
Enfants de moins de 10 ans, étudiants en histoire de l’art, étudiants en école de mode, étudiants en journalisme, demandeurs d’emploi et bénéficiaires des minima
sociaux, personnes en situation de handicap et leur accompagnateur, personnes bénéficiant du statut de réfugié, détenteurs d’une Carte d’Identité des Journalistes
Professionnels, de l’ICOM-ICOMOS, ou de l’Association des Amis du de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent ou de la Fondation Jardin Majorelle,
d’une Carte professionnelle de guide-conférencier (sur présentation d’un justificatif en cours de validité).

museeyslparis.com/billetterie

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