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- la nature, c’est en quelque sorte la carte d’identité d’un mot ou groupe de mots : comment il
s’appelle (nom, pronom, verbe, adjectif… ou, ici, propositions subordonnées relatives ou
conjonctives).
- La fonction, c’est en quelque sorte le métier de ce mot ou groupe de mots : son rôle dans la
phrase : sujet, COD, COI, COS, complément circonstanciel, etc. 1
3/ La subordonnée relative
Fonction : les propositions subordonnées sont généralement complément d’un antécédent qui est
un NOM ou un GN (groupe nominal) :
Ex : Montaigne, texte 1 l. 4 : l’exemple et l’image des opinions et des usages du pays où nous
sommes » : complément de l’antécédent « pays »; l. 6-7 « les fruits que la nature a produits d’elle-
même et dans sa marche ordinaire », complément de l’antécédent « les fruits », texte 3 l. 7-8 : « ils
demandèrent trois choses dont j’ai oublié la troisième » : complément de l’antécédent « trois
choses ». Jean de Léry, texte 4 : le « bois de Brésil, lequel nous ne brûlions pas comme il pensait » l.
5-6, complément de l’antécédent « bois de Brésil » qui est un GN.
Toutefois certaines propositions relatives n’ont pas d’antécédent. Elles sont plus rares mais peuvent
avoir toutes les fonctions d’un nom ; elles commencent par « ce qui/ ce que/ ce dont/ ce à quoi »,
« celui/celle(s)/ ceux qui, que, dont » ou encore « quiconque ».
Ex : Léry T4 l.10 : « ayant bien retenu ce que je lui venais de dire : COD de « ayant retenu »-on peut
poser la question : ayant retenu quoi ?) ; même chose chez Diderot T6 : l. 23 : « nous ne voulons plus
troquer ce que tu appelles notre ignorance contre tes inutiles lumières » : COD de « troquer »
(troquer quoi ?).
Ex non littéraire : Quiconque croit son propre peuple supérieur fait preuve d’ethnocentrisme (sujet
de « fait preuve » ; réponse à QUI fait preuve ?). Je pense à ceux qui respectent les Indiens
complément d’objet indirect (COI) de « pense » (réponse à Je pense à qui ?, avec une préposition).
Nature : proposition subordonnée conjonctive. Les conjonctives ne dépendent pas d’un nom ou GN
comme les relatives mais d’un VERBE. On les appelle complétives parce qu’elles ont pour fonction, la
plupart du temps, d’être complément de ce verbe : COD ou COI, attribut du sujet après l’auxiliaire
être ou ses équivalents (paraître, sembler). Elles commencent par « que », « qu’ » ou des variantes
comme à ce que, en ce que, de ce que.
Ex T1 Montaigne : Je trouve, pour en revenir à mon sujet, qu’il n’y a rien de barbare et de sauvage
dans cette nation COD du verbe « trouve » l. 1-2. Idem Texte 10 Mme de La Fayette : « il crut qu’elle
avait été touchée de la vue de ce prince (COD de crut).
Le cas suivant est plus rare : il n’y a rien de barbare et de sauvage dans cette nation, sinon que
chacun appelle barbare ce qui n’est pas dans son usage l. 1-2complément circonstanciel de
restriction (rare) : « il n’y a rien de sauvage sauf … ».
Il faut maintenant bien apprendre cette fiche pour avoir les bonnes connaissances pour le
bac. Attention : il peut y avoir plusieurs subordonnées dans un même phrase, et même
des subordonnées imbriquées les unes dans les autres.