Univers Illustrations

Fabien Fernandez
Fabien Fernandez
direction éditoriale
Sébastien Célerin
Mise en page
Fabien Fernandez
Conception artistique
Fabien Fernandez et Maxime Plasse
remerciements
L’auteur remercie Charlotte B., Thomas H.
Textes Maxime P. et Sébastien C.
Fabien Fernandez

Ce scénario est diffusé gratuitement par les XII singes au

nouvelle format PDF. Il ne peut être vendu.
Charlotte Bousquet
Project Pelican © est un jeu de rôle édité par les XII singes
© 2009. La marque Project Pelican, le logo Project Pelican, la
marque les XII singes et le logo les XII singes sont la propriété
de ReSpell ©
 MOUSTIQUES
« Les Blancs sont comme les moustiques, » affirmait mon oncle. « Chaque victoire,

ils la transforment en défaite et chaque joie devient source de peine. »

Un jour, je lui ai demandé pour quelle raison il disait cela. Alors, il m’a raconté une

histoire.

« Il y a bien longtemps, vivait près des Grands Lacs un géant cruel qui chassait

les hommes pour leur viande et leur sang. Il avait toujours faim, il avait toujours froid

et aucun brave n’était parvenu à le vaincre. Un jour, un guerrier plus malin que les
guide uchronique

autres décida de lui tendre un piège. Il feignit la mort et, quand son énorme adversaire

le vit, celui-ci l’emporta aussitôt dans son antre, ravi de l’aubaine. Il le laissa dans

un coin et sortit couper des branches pour cuire sa pitance. Dès qu’il fut seul, le guerrier

se redressa et pria ses ancêtres, ainsi que le Grand Esprit, afin qu’ils lui indiquent

comment tuer le géant. Quand ce dernier revint dans la caverne, les bras chargés de

bois, le brave ava it reçu sa réponse. Tapi dans un coin, il attendit le bon moment puis

bondit, enfonçant d’un seul coup son poignard dans le talon du géant – là où se situait

son cœur. Il avait gagné ! Son peuple était libre !… Ou, du moins, le croyait-il. Car,

à peine eut-il brûlé le géant et éparpillé ses cendres aux quatre vents qu’un immense

éclat de rire retentit dans les airs… Et chaque particule, chaque poussière née des restes

de l’horrible créature se transforma en moustique. Et chaque moustique se précipita

sur le malheureux pour lui sucer le sang. Il y a des appétits insatiables », conclut mon

oncle. « Si insatiables que même la mort ne suffit pas à les apaiser. »

Mon oncle avait raison, je crois. Et je me demande quand nous aurons la peau enfin

assez dure pour leur résister, pour les empêcher de nous voler notre sang, notre vie.

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 Scénario

c t P e l i c a n / B IA
Proje

Les événements se déroulent en bordure Introduction

d’une réserve, n’importe où dans le pays et
quelle que soit l‘époque. Elle peut aisément
s’intégrer dans n’importe quel scénario
existant ou servir d’interlude entre deux
histoires. Les personnages peuvent être plus
ou moins expérimentés, mais le MJ doit
tout de même bien prendre en considération
l’éventuel niveau de Chindi par rapport aux
événements.
Une fois intéressés à un enfant abandonné,
les PJ se retrouveront sur la piste d’un tueur
particulier vivant en pleine nature, lieu sans
loi qui sera propice à faire des choix éthiques
intéressants pour les PJ, qu’ils soient agent
du BIA ou non.
Les PJ sont sur une route de campagne
quand soudain, ils aperçoivent sur le bord de
la route, un Natif en larmes de pas plus de
7 ans. De par son ethnie, aucune des rares
voitures passantes ne s’est arrêtée pour lui
porter secours. Quand les PJ l’abordent,
Ciqala leur explique que sa mère lui a
demandé de patienter quelques minutes, le
temps qu’elle « fasse pipi » dans le bosquet à
15 mètres de là. Au bout d’un long moment,
Ciqala a appelé, puis est parti voir où se
trouvait sa mère et elle avait disparu. La
disparition date d’il y a « longtemps ». En
effet, le gamin n’a aucune notion du temps
passé, il est juste triste et perdu.

Chindi
Un enfant de 7 ans peut-être une tentation gourmande pour un PJ avec un niveau de
Chindi élevé. En dehors d’un test pour y résister, il peut aussi relativiser en se
disant que s’il retrouve la mère, il y aura plus de viande, ou de la viande morte,
qui correspondrait plus à ses besoins…
N’oubliez pas de poser des questions aux PJ pour la suite des événements, quand
ils découvriront le cadavre sanguinolent de la mère, le bac de sang, ou la viande
en bocal.

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 Suivre la piste
Même si les PJ sont membres du BIA, il
est préférable de tenter de trouver une piste
au plus tôt, sans pour autant attendre des
renforts. S’ils veulent suivre la procédure,
ils peuvent communiquer leur position et
ce qu’ils font à leur hiérarchie, qui leur dit
qu’elle n’a personnes à envoyer dans les
deux prochaines heures.
Un test de Survie/10 ou Perception/12
permet de découvrir l’endroit où la femme
a fait ses besoins. Un mètre plus loin une
goutte de sang (humain) tache une feuille
dans la pénombre du bosquet. Des traces
d’un passage peu discret partent de ce point.
Il faut un test de Survie/8 pour suivre la piste
à travers les bois.
Que faire de Ciqala ?
Moustique
Le seul moyen de le laisser
derrière, pour éviter qu’il ait de
nouveau peur, est de l’enfermer
dans le véhicule après avoir réus-
si un test de Diplomatie/14. Sinon,
il voudra aller avec les PJ, quitte
à mentir pour les suivre 5 minutes
plus tard.
L’antre du tueur
Environ 3 kilomètres plus loin, sur le
flanc d’une colline, les PJ découvrent une
vieille cabane. S’ils sont de la région, ils
savent que des histoires parlent d’un vieux
chasseur devenu fou qui résidait ici, mais
cette histoire date de la génération de leurs
grands-parents.
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Quand les PJ arrivent, un homme de plus
de deux mètres au visage fou pénètre dans sa
bâtisse en se baissant.
Un test de Perception/12, permet de
déceler l’entrée d’une grotte juste à côté,
dissimule par de la végétation. Il faut un
test de Discrétion/14 pour pénétrer dans la
grotte sans se faire repérer par le maître des
lieux. S’y rendre de nuit permet d’avoir des
bonus.
La grotte
Au frais, dans la grotte, le corps d’une
jeune trentenaire est suspendu à un croc
de boucher. La dépouille se vide de son
sang petit à petit dans un bac. Un test de
Fouille/14, permet de déceler des squelettes
d’au moins quatre autres victimes, nettoyées
de toute trace de chair.
La cabane
Le tueur vit dans une cabane tout juste
assez grande pour lui. Il possède un fusil de
chasse comportant encore trois cartouches
et du matériel d’équarrissage entretenu.
L’homme a une cinquantaine d’années, le
cheveu long et la barbe taillé grossièrement.
Dans son logement, il possède des bocaux
avec de la viande et quelques morceaux
suspendus au plafond en train de sécher. En
dehors de ça, il possède une lampe à huile
pour seul éclairage, un vieux baril dehors
pour récupérer l’eau de pluie pour quand il
ne peut pas boire de sang et un grand nombre
de sculptures taillées dans des ossements
(humains et animaux). Toutes sont à l’effigie
d’une créature humanoïde avec un faciès
d’insecte.
 Stopper le fou
Le tueur fou est un Wendigo, et ne se
nourrit de préférence de chair humaine,
buvant le sang. Il passe son temps à faire
des bocaux pour l’hiver prochain, et chasse
ce qu’il peut. Agressif de nature, dès qu’il
perçoit la présence d’un intrus sur son
territoire, il attaque. S’il en a la possibilité il
tire au fusil mais sinon, il a de nombreuses
lames bien aiguisées.
Le tueur possédé
FOR 4, DEX 3, CON 2, INT 2, SAG 3, CHA 1
PV 12, DK 3, AC° 2, DEP 30, DGT mêlée 4,
DGT tir 3
Compétences : Athlétisme 7, Esquive 12,
Intimidation 14, Mêlée 14, Perception 15,
Réflexes 14, Survie 8, Tir 9, Volonté 11.
Atouts : Invincibilité, Armure, Charognard,
Sans repos
Équipement : Couteaux, fusil.
Et après ?
Les PJ sont libres de faire ce qu’ils veulent
du tueur, personne ne le réclamera, personne
ne le pleurera. Seulement, il leur reste à savoir
ce qu’ils feront de l’enfant et la dépouille de
la mère. Le premier, à la discrétion du MJ,
pourra être une excuse pour visiter la réserve
la plus proche et servir d’introduction à une
autre histoire : et si mère et fils avaient été
bannis ? Et si elle fuyait une organisation
criminelle locale et que le père voulait à tout
prix récupérer son enfant (qui en sait déjà
trop) ? Le corps de la mère, doit recevoir des
rites appropriés de la part de chaman pour
reposer en paix. Libre aux PJ de les effectuer
eux-mêmes ou de rapatrier la dépouille à
une famille épeurée. Enfin, il faudra décider
de ce qu’il faut faire du « stock » du tueur.
MOUSTIQUES
Que faire des bocaux ? Une réserve de
nourriture pour les personnages avec un
niveau de Chindi approprié ? Détruire toute
trace de ces crimes pour amadouer les esprits
environnants perturbés ?
Après quoi, les PJ peuvent reprendre leur
route, presque comme si de rien n’était.