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Médecine Interne, EDN en Fiches Et en Schémas
Médecine Interne, EDN en Fiches Et en Schémas
édition amis-med.com.....................................................................................................1
Titre .................................................................................................................................2
Copyright.........................................................................................................................5
Préface de l’auteur .........................................................................................................6
Remerciements................................................................................................................8
Table des matières ..........................................................................................................9
22 – Maladies rares.......................................................................................................11
185 – Réaction inflammatoire : aspects biologiques et cliniques. Conduite à
tenir................................................................................................................................15
189 – Déficit immunitaire ............................................................................................27
190 – Fièvre prolongée .................................................................................................38
191 – Fièvre chez un patient immunodéprimé...........................................................43
192 – Pathologies auto-immunes : aspects épidémiologiques, diagnostiques et
principes de traitement ................................................................................................54
193 – Vascularites systémiques....................................................................................65
194 – Lupus systémique (LS). Syndrome des antiphospholipides (SAPL) .............82
195 – Artérite à cellules géantes (ACG). Pseudo-polyarthrite rhizomélique
(PPR). Maladie de Takayasu .......................................................................................96
202 – Biothérapies et thérapies ciblées .....................................................................108
209 – Sarcoïdose..........................................................................................................125
239 – Acrosyndromes .................................................................................................134
330 – Prescription et surveillance des classes de médicament les plus courantes
: AINS et corticoïdes...................................................................................................150
Liste des abréviations utilisées dans l’ouvrage ........................................................160
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www.edi ons-ellipses.fr
ISBN 9782340-078260
© Ellipses Édition Marketing S.A., 2023
8/10 rue la Quintinie 75015 Paris
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Préface de l’auteur
La médecine interne est une discipline qui fait souvent peur, par sa
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Remerciements
■Préface de l’auteur
■Remerciements
Item 22 – Maladies rares
– Réac on in ammatoire : aspects biologiques et cliniques.
Item 185
Conduite à tenir
Pour comprendre : électrophorèse des protéines sériques
Item 189 – Dé cit immunitaire
Item 190 – Fièvre prolongée
Item 191 – Fièvre chez un pa ent immunodéprimé
– Pathologies auto-immunes : aspects épidémiologiques,
Item 192
diagnos ques et principes de traitement
Item 193 – Vascularites systémiques
Pour comprendre : cryoglobulinémies
Focus médecine interne : purpura (Item 215)
Item 194 – Lupus systémique (LS). Syndrome des an phospholipides (SAPL)
– Artérite à cellules géantes (ACG).
Item 195
Pseudo-polyarthrite rhizomélique (PPR). Maladie de Takayasu
Item 202 – Biothérapies et thérapies ciblées
Item 210 – Pneumopathie inters elle di use (PID)
Item 209 – Sarcoïdose
– Acrosyndromes
Item 239
Focus médecine interne : éosinophilie (Item 218)
Item 330– Prescrip on et surveillance des classes de médicament
les plus courantes : AINS et cor coïdes
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Objectifs
– Connaître la dé nition et l’organisation de la prise en charge des maladies rares
en France.
– Connaître les principaux points d’appels devant faire évoquer une maladie rare et
les circuits proposés de prise en charge.
– Comprendre la notion d’errance diagnostique, savoir comment la diminuer et la
distinguer de la notion d’impasse diagnostique conformément aux instructions du
3e plan national maladies rares (PNMR3).
Étiologies
• Maladies génétiques : trisomie 21, syndrome de l’X fragile,
mucoviscidose.
• Maladies auto-immunes : maladie de Goujerot-Sjögren,
sclérodermie systémique, lupus systémique, SAPL, PTI,
dermatoses bulleuses…
• Vascularites systémiques : artérite à cellules géantes.
• Pathologies hématologiques : drépanocytose, thalassémie,
anémies hémolytiques, hémophilie, causes rares d’éosinophilie et
de splénomégalie.
• Dé cits immunitaires : DICV et autres dé cits immunitaires
héréditaires.
• Autres : GEM, maladie de Duchenne…
Diagnostic
• Difficulté diagnostique liée à la grande variété des maladies rares
et de leurs signes d’appel.
• Une MR peut se présenter comme une maladie fréquente et égarer
le diagnostic (banalisation des symptômes).
• Une maladie rare peut avoir plusieurs phénotypes différents, et un
même gène peut provoquer plusieurs maladies rares.
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Prise en charge
•Maladies souvent chroniques, prise en charge multidisciplinaire
spécialisée.
•Médecins généralistes : premier échelon de prise en charge, rôle
d’orientation, organisation du parcours de soins en lien avec les
CRMR et CCMR.
•Prise en charge spécialisée : au sein des lières de santé maladie
rare, optimisation par la mise en place des PEMR (accès unique
aux CCMR et CRMR).
•Prise en charge rééducative fréquente (absence de traitement
curatif) : rôle de la MDPH et des professionnels de la rééducation,
in rmiers et psychologues.
•Associations de patients : 200 regroupées dans l’Alliance
Maladies Rares.
185 – Réaction in ammatoire :
aspects biologiques et cliniques.
Conduite à tenir
Objectif
– Expliquer les principaux mécanismes et les manifestations cliniques et
biologiques de la réaction in ammatoire.
– Connaître les complications d’un syndrome in ammatoire prolongé.
– Connaître les principales étiologies à rechercher devant un syndrome
in ammatoire.
Diagnos c posi f
■Manifesta ons cliniques
• Signes locaux (liés aux médiateurs vasoactifs) = signes capitaux
de la réaction in ammatoire : rougeur, chaleur, gon ement et
douleur.
• Signes généraux (liés aux cytokines in ammatoires) = asthénie,
anorexie et èvre.
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Évolu on
•Une in ammation chronique non régulée (syndrome in ammatoire
prolongé) peut avoir des conséquences délétères :
–Altération de l’état général avec état de cachexie (amaigrissement,
anorexie, sarcopénie)
–Dénutrition (hypoalbuminémie prolongée)
–Ostéoporose
–Athérosclérose et risque cardiovasculaire augmenté
–Augmentation du risque thrombo-embolique veineux
–Amylose AA (devenue rare) avec atteinte principalement rénale
Pour comprendre :
électrophorèse
des protéines sériques
Généralités
Dé ni on
• Électrophorèse des protéines sériques (EPS) ou plasmatiques
(EPP) : examen immunologique simple permettant l’analyse
(quantitative et qualitative) des principales protéines composant le
plasma sanguin.
• Les protéines sériques migrent en fonction de leur charge
électrique et de leur masse moléculaire : l’aspect de la courbe
donne un tracé de migration électrophorétique.
Indica ons
• L’EPS est utile à l’exploration de nombreuses pathologies
(in ammatoires, infectieuses, néoplasiques…).
• Elle est indiquée en cas d’hyperprotidémie, de VS élevée ou
d’ostéoporose pour rechercher un myélome.
• Elle permet de rechercher une hypogammaglobulinémie en cas
d’infections bactériennes répétées suspectes de dé cit immunitaire.
• En cas de èvre prolongée, elle donne des arguments pour un
syndrome in ammatoire (pro l in ammatoire) ou une maladie
auto-immune (hypergammaglobulinémie polyclonale).
• Elle permet de mettre en évidence une hypoalbuminémie dans un
contexte à risque (syndrome néphrotique, dénutrition…).
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Anomalies de l’EPS
Syndrome in ammatoire
• Pro l à l’EPS :
–Hypoalbuminémie (albumine = protéine négative de
l’in ammation)
–Augmentation des α1 et des α2-globulines
– Une hypergammaglobulinémie polyclonale n’est pas un signe
de syndrome in ammatoire
• Étiologies : cf. item 185
–Infection aiguë ou chronique (infection sur matériel,
tuberculose, maladie de Whipple, foyer infectieux profond…)
–Hémopathies (lymphomes ++) et cancers solides
–Maladie thrombo-embolique veineuse
–Maladie systémique auto-immune et in ammatoire (lupus,
maladie de Horton, maladie de Still…)
–Plus rarement syndrome auto-in ammatoire ( èvre
méditerranéenne familiale, TRAPS syndrome)
Bloc β-γ
•Augmentation en bloc des β-globulines et γ-globulines donnant
l’aspect d’une grande bande large en n d’EPS
•Lié à une augmentation des IgA et des IgG
•Se rencontre en cas d’insuffisance hépatique (cirrhose,
hépatopathies chroniques)
Hypergammaglobulinémie polyclonale
•Augmentation globale des γ-globulines de façon diffuse par
stimulation polyclonale des lymphocytes B.
•Aspect en cloche des gammaglobulines à l’EPS, sans pic
monoclonal associé.
• N’est pas le témoin d’un syndrome in ammatoire !
•Étiologies :
–Maladie auto-immune ou in ammatoire chronique : lupus
systémique, syndrome de Goujerot-Sjögren, polyarthrite
rhumatoïde…
–Infection chronique : hépatite virale, infection VIH, leishmaniose,
paludisme…
–Hépatopathie chronique : hépatite auto-immune, cirrhose biliaire
primitive…
–Sarcoïdose
– L’artérite à cellules géantes n’est pas une étiologie
d’hypergammaglobulinémie polyclonale
Hypogammaglobulinémie
• Effondrement des γ-globulines avec aplatissement de la dernière
bande de l’électrophorèse.
• Une hypogammaglobulinémie doit premièrement faire rechercher
une étiologie secondaire puis faire rechercher un dé cit
immunitaire primitif.
• Étiologies d’hypogammaglobulinémie secondaire :
–Traitements immunosuppresseurs (surtout rituximab) et anti-
épileptiques
–Hémopathies lymphoïdes : myélome à chaîne légère, LLC
–Pertes d’immunoglobulines : rénale (syndrome néphrotique),
digestive (entéropathie exsudative) ou cutanée (brûlures
étendues)
–Dénutrition protéino-énergétique (hypoalbuminémie associée)
• Étiologies d’hypogammaglobulinémie primitive = dé cits
immunitaires humoraux
–Agammaglobulinémie de Bruton
–Dé cit immunitaire commun variable (DICV)
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Pic monoclonal
•Pic n et étroit migrant le plus souvent dans les γ-globulines
•Lié à la synthèse monoclonale d’un seul type d’immunoglobuline
(prolifération lymphocytaire B clonale)
•Un pic monoclonal doit toujours être typé et con rmé par
immunoélectrophorèse des protéines sériques.
•Étiologies :
–Myélome multiple ( le pic peut manquer en cas de myélome à
chaîne légère : hypogammaglobulinémie associée)
–MGUS (gammapathie monoclonale de signi cation indéterminée)
–Maladie de Waldenström (pic IgM)
–Leucémie lymphoïde chronique (pic monoclonal dans 10 % des
cas)
189 – Dé cit immunitaire
Objectifs
– Connaître les principales situations cliniques et/ou biologiques faisant suspecter
un dé cit immunitaire chez l’enfant et chez l’adulte.
– Savoir diagnostiquer un dé cit immunitaire commun variable.
– Connaître les complications des traitements immunosuppresseurs.
– Un dé cit immunitaire entraîne des infections plus graves, plus fréquentes et/ou
à germes inhabituels
– Un dé cit immunitaire primitif peut se révéler à l’âge adulte
– Un dé cit immunitaire peut se révéler par une maladie auto-immune, une
granulomatose ou une néoplasie
– Des infections à germes encapsulés évoquent un dé cit en complément ou une
asplénie
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Dé cit immunitaire
Dé cit immunitaire secondaire
primitif
Fréquence Rare Fréquent
Terrain Enfant > adulte Adulte > enfant
Génétique Acquis (variable)
Origine
(héréditaire)
Épidémiologie
• Un dé cit immunitaire héréditaire (DIP) est rare et se révèle le plus
Dé cit souvent pendant l’enfance.
immunitaire • Un DIP peut se révéler à l’âge adulte (premiers signes de DICV
primitif dans l’enfance mais diagnostic souvent chez l’adulte jeune)
• DIP les plus fréquents : dé cit isolé en IgA et DICV.
• Plus l’âge augmente, plus les causes secondaires de dé cit
Dé cit
immunitaire prédominent.
immunitaire
secondaire • Certains états pathologiques fréquents entraînent une forme de dé cit
immunitaire (alcoolisme, dénutrition, diabète, insuffisance rénale…)
Diagnos c
• Plusieurs situations peuvent conduire au diagnostic de dé cit
immunitaire chez l’enfant et chez l’adulte.
• Interrogatoire et examen clinique minutieux devant une suspicion de
dé cit immunitaire.
■Terrain ou antécédents évocateurs
Dé cit du complément
• Fractions C5 à C9 du complément = complexe d’attaque
Caractéristiques
membranaire = lutte contre les bactéries encapsulées
Infections • Infections à germes encapsulés : surtout Neisseria
révélatrices meningitidis (méningites à méningocoque, méningococcémie)
Autres signes • Un dé cit en C1inh peut se révéler par un angiœdème
cliniques bradykinique
• Un dé cit en C2 et C4 prédispose au lupus systémique
Principales • Dé cit congénital en fraction du complément (C5 à C9,
étiologies properdine)
héréditaires
Principales • Traitement par éculizumab (anticorps anti-fraction C5)
étiologies
acquises
acquises
digestive (entéropathie exsudative…)
Asplénie
Caractéristiques • Rate = rôle de lutte contre les germes encapsulés
• Infection sévère à germe encapsulés : surtout
pneumocoque
Infections révélatrices
• Infections à germes intra-érythrocytaire : paludisme
grave
Anomalies Neutropénie • Une neutropénie aiguë doit faire rechercher une cause
de la NFS infectieuse, médicamenteuse, toxique ou
néoplasique
• Une neutropénie chronique peut évoquer une cause
congénitale ou auto-immune
Traitement Altération de
Risque infectieux associé
immunosuppresseur l’immunité
Immunité humorale • Bactéries pyogènes (sepsis,
sigmoïdite, pneumonie…)
Immunité cellulaire • Tuberculose
Corticothérapie
prolongée • Pneumocystose
• Zona
• Anguillulose maligne
• Autres infections opportunistes
Hypogammaglobulinémie
Dé ni ons
•Hypogammaglobulinémie : taux de gammaglobulines abaissé à
l’électrophorèse des protéines sériques, avec pour conséquence un
dé cit immunitaire humoral (infections à germes encapsulés).
•Une hypogammaglobulinémie doit être explorée < 5 g/L.
•Une hypogammaglobulinémie peut être découverte de manière
fortuite (à l’EPS) ou révélée par des manifestations infectieuses
(infections ORL, respiratoires, digestives) ou des signes en rapport
avec une hémopathie sous-jacente (adénopathies, splénomégalie).
•Une hypogammaglobulinémie doit faire rechercher premièrement
une cause secondaire (hémopathie lymphoïde, médicament, perte
d’immunoglobulines…) puis en l’absence de cause retrouvée, une
cause primitive (surtout DICV).
Examens complémentaires
■Bilan pour explorer une hypogammaglobulinémie
Prise en charge
■Principes de prise en charge du pa ent a eint de DICV
• Port d’une carte de patient atteint de dé cit immunitaire.
• Traitement antibiotique précoce de toute infection : cibler les
germes encapsulés en probabiliste, mais toujours documenter
l’infection si possible.
• Prophylaxie vaccinale : vaccination moins efficace mais utile
(antigrippale, antipneumococcique, anti-Haemophilus) et contre-
indication des vaccins vivants atténués.
• Substitution en immunoglobulines polyvalentes (IV ou SC) :
injection hebdomadaire en cas d’infections répétées, objectif de
gammaglobulines > 5 g/L.
• Traitement spéci que des maladies auto-immunes,
granulomatoses et hémopathies secondaires.
• Prise en charge à 100 % (ALD).
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Objectif
Connaître les principales causes d’une èvre prolongée et savoir développer
l’enquête étiologique.
Diagnostic
• Conditions de prise de la température :
–À distance d’un repas ou d’un exercice, au repos
–Voie axillaire ou buccale (+0,5 °C pour obtenir la température
centrale)
–Voie tympanique à défaut ( si bouchon de cérumen)
• Trois principales causes de èvre prolongée : infectieuses,
néoplasiques et in ammatoires non infectieuses
• Causes infectieuses prédominantes dans les pays en
développement.
• Causes néoplasiques et in ammatoires prédominantes dans les
pays développés.
• Anamnèse policière : antécédents, prises médicamenteuses,
voyages même anciens, expositions professionnelles et de loisir,
contact avec animaux, contages, rapports sexuels à risque…
• Examen physique à répéter à la recherche d’un point d’appel
étiologique.
Examens complémentaires
•Démarche diagnostique hiérarchisée par étapes : pas de
démarche codi ée, examens guidés par la clinique et le contexte
–En 1re intention (selon contexte) :
–En 2e intention :
› Examens plus spécialisés, à discuter au cas par cas selon
l’évolution et les points d’appels ➩ endoscopies digestives,
biopsie d’artère temporale > 50 ans, sérologies plus larges…
› En l’absence d’orientation diagnostique, possible TEP au 18-
FDG pour localiser un foyer hypermétabolique (infectieux,
in ammatoire, néoplasique) et guider une biopsie
› En dernier recours : test thérapeutique à discuter au cas par cas
➩ corticothérapie si suspicion de maladie de Still, antituberculeux
chez un sujet à risque
Étiologies
• Évoquer les causes fréquentes même sous une forme atypique
avant de rechercher les causes plus rares.
• Une èvre prolongée associée à un souffle récent doit faire
rechercher une endocardite infectieuse (souvent à hémocultures
négatives).
Causes néoplasiques
Cancers solides Hémopathies
• Cancer du rein • Lymphome (hodgkinien et non
• Cancer de l’ovaire hodgkinien)
• Leucémie aiguë
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Causes diverses
Fréquentes Plus rares
Fièvre médicamenteuse Syndromes auto-in ammatoires
Maladie thromboembolique veineuse Fièvre factice
Hématome profond Syndrome d’activation macrophagique
Hyperthyroïdie Thyroïdite de De Quervain
191 – Fièvre chez un patient
immunodéprimé
Objectif
– Connaître les situations d’urgence et les grands principes de la prise en charge.
– Connaître les principes de la prise en charge chez un patient neutropénique.
– Connaître les principes de prévention des infections chez les patients
immunodéprimés.
Immunodépression et infections
É ologies des infec ons selon le type
d’immunodépression
• Toute èvre chez un patient immunodéprimé est une urgence
diagnostique et thérapeutique, et doit faire rechercher avant tout
une cause infectieuse.
•Les agents infectieux responsables diffèrent selon le type de dé cit
immunitaire :
Type de
Étiologies
dé cit Principaux agents infectieux responsables
principales
immunitaire
DICV • Bactéries encapsulées : pneumocoque
Agammaglobulinémie > méningocoque, Haemophilus in uenzae
Dé cit de
congénitale • Giardia intestinalis
l’immunité
humorale Hémopathies • Entérovirus
lymphoïdes (LLC,
myélome…)
Dé cit de Infection VIH (surtout • Bactéries opportunistes : Legionella, Listeria,
l’immunité si CD4 < 200/mm3) Salmonella, Nocardia…
cellulaire Transplanté d’organe • Tuberculose, mycobactéries atypiques
Immunosuppresseurs • Champignons : Cryptococcus neoformans,
Corticothérapie Pneumocystis jirovecii, Candida albicans,
prolongée Aspergillus
• Virus : HSV, VZV, CMV, HPV
• Parasites : Toxoplasma gondii
Congénitale • Bactéries extracellulaires : entérobactéries,
Chimiothérapie P. aeruginosa, staphylocoques, streptocoques
Radiothérapie • Herpès virus (mucite)
Neutropénie Médicaments • Champignons (si durée > 7 jours) : Candida
Auto-immune spp., Aspergillus
Leucémie,
hémopathies
Splénectomie • Bactéries encapsulées : pneumocoque
Drépanocytose > méningocoque, Haemophilus in uenzae
Asplénie Asplénie fonctionnelle • Paludisme, babésiose
(lupus, amylose,
PR…)
Dé cits congénitaux • Bactéries encapsulées : méningocoque
Dé cit en
Traitement par > pneumocoque, Haemophilus in uenzae
complément
éculizumab (anti-C5)
Neutropénie fébrile
Dé ni on
•Neutropénie = taux de polynucléaires neutrophiles (PNN) < 1,5 G/L,
mais le risque infectieux apparaît pour un taux < 0,5 g/L.
• Toute èvre chez un patient neutropénique est une urgence
thérapeutique.
Neutropénie fébrile
• PNN < 0,5 g/L
• ET èvre > 38,3 °C une fois ou > 38,0 °C deux fois à une heure d’intervalle
Physiopathologie
■Mécanisme
• Neutropénie ➩ altération de l’immunité innée avec perte de la
protection par les barrières cutanées et muqueuses).
• La fréquence et la gravité des infections dépendent de la durée et
de la profondeur de la neutropénie.
Diagnos c posi f
• Examen clinique difficile et souvent pauvre : absence fréquente de
signes cliniques d’infection, souvent èvre isolée.
• Urgence = recherche de signes de sepsis ou choc septique ➩
orientation en soins intensifs ou en réanimation.
• Examen clinique minutieux et répété à la recherche d’un point
d’appel, sans oublier :
–Auscultation cardiaque et pulmonaire
–Examen cutané et de tous les abords vasculaires
–Inspection buccale (recherche de mucite) et examen du périnée
–Inspection de la sonde urinaire
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Examens complémentaires
■Bilan biologique systéma que
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Prise en charge
•Urgence thérapeutique avec nécessité d’une antibiothérapie à
large spectre comprenant une β-lactamine couvrant le
Pseudomonas aeruginosa et les principales bactéries à gram positif
et négatif.
■Neutropénie à faible risque
Critères de faible • Neutropénie attendue < 7 jours (ex : chimiothérapie pour cancer
risque solide)
• Neutropénie non profonde ≥ 0,1 G/L
• Absence de signes de gravité
• Absence de comorbidités à risque, absence de foyer clinique
• Accompagnement possible à domicile
Critères de • L’absence d’un seul critère de faible risque doit faire prendre en
haut risque charge le patient en milieu hospitalier
• TDM thoraco-abdomino-pelvien
Recherche de foyer profond
• ETT (recherche d’endocardite)
• Antigénémie aspergillaire
• β-D glucane
Recherche d’infection fongique
invasive • Discuter d’un scanner des sinus et d’une broscopie
bronchique
• Discuter d’un traitement antifongique probabiliste
Prise en charge
• Toute èvre chez un patient asplénique doit faire débuter une
antibiothérapie en urgence.
• Antibiothérapie probabiliste, active sur le pneumocoque et par voie
parentérale : C3G en 1re intention (après hémocultures sauf en cas
de choc septique).
et principes de traitement
Objectif
– Expliquer l’épidémiologie, les facteurs favorisants et l’évolution des principales
pathologies auto-immunes d’organes et systémiques.
– Interpréter les anomalies biologiques les plus fréquentes observées au cours de
ces pathologies auto-immunes.
– Connaître les principaux objectifs thérapeutiques et principes généraux des
traitements des maladies auto-immunes systémiques.
Dé nition
• Auto-immunité : phénomène physiologique de régulation du
système immunitaire (présence de clones autoréactifs de
lymphocytes dirigés contre les antigènes du soi), contrôlé par un
phénomène de tolérance.
• Maladie auto-immune (MAI) : maladie caractérisée par une rupture
de la tolérance au soi (signes d’auto-immunité), et dé nie par un
ensemble de signes (cliniques, biologiques…) qui sont la
conséquence d’une réaction des effecteurs du système immunitaire
contre les antigènes du soi.
• La présence de signes d’auto-immunité, sans conséquence
pathologique clinique ou biologique ne suffit pas à dé nir une
maladie auto-immune.
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Épidémiologie
•Prévalence globale des maladies auto-immunes : 8 à 10 % de la
population générale.
•Plus fréquentes dans les pays développés. Incidence en
augmentation.
•Le plus souvent prédominance féminine, âge de début très variable
selon la MAI.
•Une MAI peut être rare (prévalence < 1/2 000) ou fréquente en
population générale.
Caractéristiques
Pathologie Type de MAI
épidémiologiques
Systémique • Maladie rare, sujets jeunes (<
Lupus 30 ans)
systémique • Large prédominance féminine
(9F/1H)
Systémique • Maladie rare, âge moyen (40 à
Syndrome de 50 ans)
Goujerot-Sjögren • Large prédominance féminine
(9F/1H)
Diabète Spéci que • Maladie fréquente, sujets jeunes
de type 1 d’organe • Sex-ratio-équilibré (1H/1F)
Caractéristiques cliniques et
Pathologie Auto-anticorps
biologiques
AAN, anti-ADN double brin • Atteinte possible de nombreux
Lupus systémique
Anti-Sm organes (cf. item 194)
VS, CRP
•Syndrome in ammatoire important dans les vascularites
•Peu élevé dans les connectivites et les MAI spéci ques d’organe
• Syndrome in ammatoire dissocié dans le lupus (VS élevée et
CRP basse)
EPS
•Hypergammaglobulinémie polyclonale fréquente au cours des
connectivites (LS, syndrome de Goujerot-Sjögren) et possible dans
les MAI avec atteinte hépatique (hépatite auto-immune, CBP)
•Pro l in ammatoire en cas de syndrome in ammatoire important
(augmentation des α1 et α2-globulines, hypoalbuminémie)
RNP sensible)
• Lupus systémique
Anti- • Sclérodermie
Scl70 systémique diffuse
Anti- • Myosites auto-immunes
JO1
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Centromérique • Sclérodermie
Anti-centromères
systémique limitée
Cryoglobulinémie
• Immunoglobuline retrouvée dans la vascularite
cryoglobulinémique (associée à des dépôts de complexes
immuns)
• On peut également retrouver une cryoglobulinémie mixte (de type
3) dans certaines connectivites (surtout syndrome de Goujerot-
Sjögren)
Traitements B
• Immunosuppresseurs et immunomodulateurs : en traitement
d’attaque cas de poussée sévère (cyclophosphamide, mycophénolate
médicamenteux
mofétil…) ou d’entretien en relais d’un autre immunosuppresseur ou à
de fond
visée d’épargne cortisonique (azathioprine, hydroxychloroquine…)
utilisables
• Biothérapies : traitements ciblés (anti-TNFα, tocilizumab, rituximab,
belimumab…)
• Autres traitements : immunoglobulines polyvalentes, échanges
plasmatiques…
193 – Vascularites systémiques
Objectif
Connaître les principaux types de vascularite systémique, les organes cibles, les
outils diagnostiques et les moyens thérapeutiques.
Dé nition
•Vascularites systémiques = pathologies caractérisées par une
in ammation des vaisseaux sanguins (artères, veines, capillaires) et
une altération de leur paroi (thrombose, sténose…).
•Maladies hétérogènes dont les symptômes dépendent de la taille,
du nombre et du type de vaisseau atteint.
•Une vascularite peut être primitive ou secondaire (cause
infectieuse, auto-immune, médicamenteuse…).
•Les vascularites primitives sont décrites selon la classi cation de
Chapel Hill (essentiellement selon la taille des vaisseaux atteints) :
Diagnostic positif
• Signes d’appel hétérogènes selon les organes atteints et selon le
type de vascularite.
• La plupart des vascularites se manifestent par des signes
généraux (asthénie, anorexie, amaigrissement, èvre), des
myalgies et des arthralgies in ammatoires.
• L’atteinte cutanée est fréquente, surtout dans les vascularites des
petits vaisseaux : purpura vasculaire, livedo, nécrose cutanée,
ulcérations cutanées…
Diagnostic différentiel
• Certaines pathologies peuvent être des causes de vascularite
secondaire, et mimer une vascularite primitive. Vascularites
secondaires :
–à une maladie systémique auto-immune : lupus, polyarthrite
rhumatoïde
–à une infection virale : VHB (périartérite noueuse), VHC
(cryoglobulinémie), VIH (vascularite des gros vaisseaux)
–à une infection bactérienne : endocardite infectieuse (vascularite à
ANCA secondaire), tuberculose, syphilis (atteinte des gros
vaisseaux)
–à des médicaments, des toxiques (cocaïne)
–à un cancer solide ou une hémopathie
• Certaines atteintes d’organe doivent faire rechercher d’autres
causes qu’une vascularite : nodules pulmonaires, neuropathie
périphérique, atteinte rénale glomérulaire, uvéite…
Examens complémentaires
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Traitement
• Vascularite systémique ➩ urgence thérapeutique avec nécessité
de traitement d’attaque précoce (obtention d’une rémission) et
d’entretien prolongé (éviter une rechute)
• Traitement de référence = corticothérapie systémique pouvant être
associée à des immunosuppresseurs et/ou une biothérapie :
–Corticothérapie systémique à forte dose : par voie orale et/ou
par bolus intraveineux, avec décroissance une fois la vascularite
contrôlée
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Suivi et pronostic
•Traitement et suivi prolongés (plusieurs années) pour éviter les
rechutes, les séquelles liées aux atteintes d’organes, et les effets
indésirables liés aux traitements.
•Certaines atteintes d’organe peuvent engager le pronostic vital ou
fonctionnel :
–Atteinte ophtalmologique au cours de la maladie de Horton
–Atteinte rénale, digestive, neurologique et cardiaque au cours
de la plupart des vascularites
•Le pronostic des vascularites est amélioré par l’utilisation précoce
des traitements immunosuppresseurs et des biothérapies.
Pour comprendre :
cryoglobulinémies
Cryoglobulinémies : généralités
Dé ni on
• Cryoglobuline : immunoglobuline précipitant à froid (température
< 37 °C), et se dissolvant lors du réchauffement.
• Une cryoglobulinémie (présence de cryoglobuline dans le sang)
peut se compliquer :
–D’une vascularite par dépôts de complexes immuns (touchant
essentiellement les petits vaisseaux)
–D’un syndrome d’hyperviscosité sanguine : phosphènes,
acouphènes, céphalées…
• Une cryoglobulinémie doit faire rechercher une infection par le
VHC.
Types de cryoglobulinémie
• Il existe plusieurs types de cryoglobulinémie selon la nature de
l’immunoglobuline.
• Cryoglobulinémie de type I : immunoglobuline monoclonale de
type IgM ou IgG selon l’étiologie. Une cryoglobulinémie de type I se
manifeste le plus souvent par un syndrome d’hyperviscosité ou
des thromboses, et doit faire rechercher une hémopathie
lymphoïde :
–Maladie de Waldenström (IgM)
–Myélome multiple (IgG)
–MGUS (gammapathie monoclonale de signi cation indéterminée)
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immune.
Vascularite cryoglobulinémique
Dé ni on
• Vascularite cryoglobulinémique = vascularite nécrosante des
petits vaisseaux (capillaires, veinules, artérioles) caractérisée par
des dépôts de complexes immuns liés à une cryoglobulinémie.
• Le diagnostic de vascularite cryoglobulinémique repose sur
l’association de signes cliniques et biologiques évocateurs et la
présence d’une cryoglobuline dans le sérum.
• Le plus souvent, une vascularite cryoglobulinémique est liée à une
infection chronique par le VHC.
Diagnos c
■Manifesta ons cliniques
Généralités
Dé ni on
• Purpura = lésion élémentaire de la peau et/ou des muqueuses liée
à une extravasation de sang dans le derme.
• Un purpura peut être lié à plusieurs mécanismes (que la
démarche étiologique doit distinguer) :
–Purpura vasculaire par atteinte de la paroi des vaisseaux :
in ammation (vascularite), fragilité vasculaire, thrombose, ou
mécanisme embolique.
–Purpura thrombopénique par trouble de l’hémostase primaire.
Diagnos c clinique
• Le diagnostic de purpura est clinique :
–Lésions rouges à violacées (planes ou in ltrées) ne s’effaçant
pas à la vitropression (≠ érythème).
–On retrouve des intervalles de peau saine entre les éléments
purpuriques.
–Un purpura pétéchial est constitué de petits éléments
punctiformes de petite taille.
–Un purpura en vibices est constitué de traînées linéaires.
–Un purpura ecchymotique est constitué de placards ou de
nappes de plus grandes tailles.
• Diagnostics différentiels du purpura à l’examen clinique :
–Érythème : lésion cutanée rouge s’effaçant à la vitropression.
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Diagnos c de gravité
•Devant tout purpura, il faut rechercher des signes de gravité
pouvant mettre en jeu le pronostic vital :
–Des signes en faveur d’un purpura fulminans (urgence
infectieuse)
–Des signes en faveur d’une thrombopénie profonde (urgence
hémorragique)
• Tout purpura fébrile est un purpura fulminans jusqu’à preuve
du contraire et nécessite une prise en charge urgente.
Objectifs
– Connaître les principales lésions cutanées du lupus systémique.
– Connaître les caractéristiques de fréquence et de présentation clinique d’une
atteinte rénale.
– Connaître les principes diagnostiques et de traitement du lupus et du SAPL.
Épidémiologie
•Maladie rare (prévalence < 1/2 000) avec incidence de 3- 4 cas/
100 000 habitants.
•2e maladie systémique auto-immune en fréquence après le
syndrome de Goujerot-Sjögren. Large prédominance féminine : 9
femmes pour 1 homme.
•Début possible à tout âge, mais le plus souvent femme en période
d’activité génitale.
•Plus fréquent et plus sévère chez les sujets afro-caribéens.
Diagnos c posi f
•Atteinte très polymorphe avec présentations variées rendant le
diagnostic difficile : le diagnostic repose sur l’association de
signes cliniques et biologiques.
•Début brutal ou très insidieux, pouvant être déclenché par une
exposition solaire, une infection ou une prise médicamenteuse.
Tableau 1. Principales manifestations du lupus systémique
Atteinte Présentation
B Signes
généraux
Anorexie, asthénie • Fréquents et corrélés à l’activité du LS
Fièvre • Importants lors des poussées
Examens complémentaires
■Anomalies biologiques (non immunologiques) principales au
cours du LS
• Syndrome in ammatoire dissocié = VS élevée et CRP normale :
une élévation de la CRP doit faire rechercher une sérite (pleurésie,
péricardite) ou une infection.
• NFS : anémie d’origine in ammatoire ou hémolytique auto-immune,
thrombopénie souvent immunologique, leucopénie avec
lymphopénie et neutropénie.
• Créatininémie élevée et protéinurie (> 0,5 g/24h) en cas d’atteinte
glomérulaire.
• TCA allongé en cas d’anticoagulant circulant lupique.
certaine).
• Test d’orientation peu spéci que : recherche de spéci cité par d’autres techniques
(anticorps anti-ADN natif et anti-antigènes solubles nucléaires).
• Diagnostic de lupus = positivité des AAN + faisceau d’arguments clinico-biologiques.
Suivi et pronos c
■Pronos c
•Maladie chronique avec poussées (pouvant être déclenchées par
une exposition solaire ou aux œstrogènes : grossesse,
contraception) et périodes de rémission.
•Survie améliorée par la prise en charge précoce (> 90 % à 5 ans) et
le traitement par hydroxychloroquine.
•Les traitements (corticothérapie prolongée, immunosuppresseurs)
entraînent un risque infectieux augmenté et un risque
d’ostéoporose pouvant aggraver le pronostic.
•Le LS est également associé à un risque cardiovasculaire
augmenté.
■Suivi
Suivi adapté à la sévérité de la maladie (tous les 3 à 6 mois) avec
examens systématiques :
–Pour dépister une poussée lupique : examen clinique, NFS,
VS/CRP, créatininémie, albuminémie, EPS, ionogramme,
recherche d’hématurie/protéinurie, anticorps anti-ADN et dosage
du complément.
–Pour évaluer l’observance : dosage de l’hydroxychloroquine.
– Pas d’intérêt de répéter le dosage des AAN au cours du suivi.
Atteintes viscérales du LS avec une importance pronostique
Prise en charge
• Le LS est une maladie polymorphe, dont le traitement est adapté
au type et à la sévérité de l’atteinte : traitement d’attaque des
poussées pour entraîner la rémission des symptômes et traitement
de fond pour éviter les rechutes.
■Traitements des poussées
• Atteinte cutanée : traitements topiques (dermocorticoïdes,
tacrolimus, thalidomide…), hydroxychloroquine pour le lupus cutané
aigu.
• Atteinte articulaire : hydroxychloroquine et AINS en 1re intention,
corticothérapie générale faible dose en 2e intention (0,3 mg/kg/j).
• Atteinte péricardique/pleurale (sérite) : corticothérapie générale à
dose moyenne (0,5 mg/kg/j per os voire bolus IV si forme sévère),
parfois AINS et colchicine dans les formes mineures.
• Atteinte hématologique (cytopénies) : corticothérapie générale à
forte dose, parfois Ig IV si thrombopénie auto-immune.
• Atteinte viscérale grave (neurologique, rénale, myocardique) :
bolus de corticoïdes IV (avec relais per os) + immunosuppresseurs
(cyclophosphamide, MMF…).
■Traitements de fond
• Hydroxychloroquine (HCQ) = pierre angulaire du traitement du LS,
systématique chez tout patient atteint de lupus (sauf contre-
indication).
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Hydroxychloroquine
• Antipaludéen de synthèse (APS) = traitement de référence du lupus systémique.
• « Tout lupus systémique doit être mis sous hydroxychloroquine ».
• Prise orale quotidienne, dose de 400 mg/jour.
• Nécessité d’une bonne observance (éducation thérapeutique, dosage lors du suivi).
• Toxicité myocardique : ECG systématique avant prescription et lors du suivi.
• Toxicité rétinienne cumulative (avec risque de maculopathie) : bilan de référence avant
prescription (fond d’œil + champ visuel central automatisé + ERG ou OCT ou FO avec
auto uorescence) répété à 5 ans puis tous les ans.
• En cas de facteurs de risque de toxicité rétinienne (rétinopathie pré-existante, sujet
âgé, dose élevée, insuffisance rénale ou hépatique) : surveillance ophtalmologique
annuelle dès la prescription.
Diagnos c posi f
• Diagnostic de SAPL = présence de ≥ 1 critère clinique ET ≥ 1
critère biologique :
■Prise en charge
• Pas d’intérêt de l’aspirine au long cours en prévention primaire
(biologie antiphospholipide sans évènement thrombotique).
• Traitement d’un LS associé si SAPL secondaire.
• Anticoagulant curative à vie par AVK au long cours (en relais des
héparines en aigu)
SAPL • Si antécédent de thrombose veineuse : cible INR à 2-3
thrombotique
• Si antécédent de thrombose artérielle : cible INR à 3-3,5
• Contre-indication des AOD (surrisque thrombotique)
Objectif
– Connaître les signes cliniques fréquemment observés au cours de l’ACG.
– Connaître les principales complications ophtalmologiques de l’ACG (amaurose
brutale, paralysie oculomotrice).
– Connaître les principes de traitement de l’ACG et de la PPR et son pronostic.
– Vascularite des gros vaisseaux touchant surtout la femme < 50 ans : « maladie
des femmes sans pouls »
– Association de sténoses et de dilatations des grosses branches de division de
l’aorte
– Phase pré-occlusive = signes in ammatoires : signes généraux, arthromyalgies
et douleurs sur le trajet des vaisseaux
– Phase occlusive = signes liés à la thrombose, l’occlusion ou la sténose des gros
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vaisseaux
– Aucun signe biologique spéci que
Épidémiologie
•Vascularite primitive la plus fréquente après 50 ans.
•Maladie rare, avec prédominance féminine (3 à 4 F/1 H).
•Gradient Nord-Sud de prévalence (plus fréquente dans le Nord de
l’Europe).
Diagnos c posi f
• Triade clinico-biologique caractéristique de l’ACG = altération de
l’état général + céphalées inhabituelles + syndrome
in ammatoire.
• Manifestations cliniques fréquentes de l’ACG : ( peuvent être
isolées ou associées).
Diagnos c di éren el
• Devant une èvre ou un syndrome in ammatoire prolongé ➩
vascularites systémiques (maladie de Behçet, GPA…), infections
chroniques, cancers…
• Devant une altération de l’état général avec VS élevée ➩ myélome.
• Devant des signes neurologiques et de la èvre ➩ endocardite
infectieuse.
• Devant une aortite ➩ syphilis, tuberculose, autres causes d’aortite…
• La maladie de Takayasu touche des sujets plus jeunes, et touche
rarement les artères temporales.
• La PPR peut précéder l’artérite à cellules géantes.
Prise en charge
• Urgence thérapeutique pour éviter une cécité dé nitive ➩
corticothérapie générale par voie orale.
• En cas de forte suspicion, le traitement doit être débuté en urgence
(avant la BAT).
• Traitement d’attaque :
–Efficacité rapide sur les symptômes et le contrôle du syndrome
in ammatoire.
–En cas d’atteinte ischémique oculaire ou macrovasculaire : dose
de 1 mg/kg/j de prednisone, pouvant être précédé de bolus de
méthylprednisolone.
–Dans les autres présentations : dose initiale de 0,7 mg/kg/j.
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mois.
–Ne pas oublier les mesures associées à la corticothérapie (Cf.
item 330).
–En cas de rechute pendant la décroissance ou à l’arrêt
(corticodépendance) : possibilité d’utiliser des traitements
d’épargne cortisonique ➩ tocilizumab (anticorps anti-IL6R) avec
l’AMM dans cette indication.
Pronos c
•Bonne survie globale, sans surmortalité par rapport à la population
générale.
•Risque lié aux séquelles visuelles (cécité dans 1 à 2 % des cas)
et aux complications de la corticothérapie.
Épidémiologie
•Plus fréquente que l’ACG (prévalence x3).
• Prédominance féminine (3 à 4 F/1 H), gradient Nord-Sud de
prévalence.
• Peut survenir isolée, ou associée à une ACG dans 15 à 20 % des
cas.
Diagnos c posi f
• Manifestations cliniques de la PPR :
Examens complémentaires
• Le diagnostic de PPR est avant tout clinique mais les examens
complémentaires sont nécessaires pour éliminer un diagnostic
différentiel.
• Bilan biologique au cours de la PPR :
Autres examens
négatifs
utiles
• Glycémie à jeun, bilan lipidique : à visée pré-thérapeutique
Diagnos c di éren el
•Nombreux diagnostics différentiels devant un syndrome de PPR :
–Polyarthrite rhumatoïde à début rhizomélique du sujet âgé :
érosions radiographiques, FR et anti-CCP positifs
–Autres rhumatismes in ammatoires du sujet âgé : RS3PE,
rhumatismes microcristallins
–Myosites : CPK élevées, dé cit musculaire
–Connectivites et vascularites : auto-anticorps positifs
–Cancers solides et hémopathies : PPR paranéoplasique,
myélome ou métastases osseuses mimant une PPR
–Médicaments avec toxicité musculaire : statines, anti-PD1
–Autres : maladie de Parkinson, dysthyroïdie, endocardite
infectieuse, ostéomalacie
• Une présentation de PPR sans syndrome in ammatoire ou une
absence de réponse rapide à la corticothérapie doivent remettre en
cause le diagnostic.
Prise en charge
• Traitement de référence = corticothérapie générale per os ➩ pas
d’urgence thérapeutique en l’absence de signes d’ACG :
instauration après élimination des diagnostics différentiels.
• Dose initiale de 0,3 mg/kg/j avec effet très rapide sur les
symptômes (1 à 3 jours) et le syndrome in ammatoire (quelques
semaines) : l’absence de corticosensibilité doit remettre en cause
le diagnostic.
• Décroissance progressive de la corticothérapie par paliers, sur 12 à
18 mois.
• Ne pas oublier les mesures associées à la corticothérapie
prolongée.
• AMM du tocilizumab en cas de corticodépendance.
Pronos c
• Bon pronostic et très bonne évolution sous corticothérapie.
• Rechutes fréquentes pendant la décroissance des corticoïdes
(possibilité de traitement d’épargne).
• Pronostic lié à la morbidité de la corticothérapie prolongée.
Maladie de Takaysu
Dé ni on
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Diagnos c posi f
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Examens complémentaires
•Aucun signe biologique spéci que : stigmates de syndrome
in ammatoire
•Imagerie vasculaire pour con rmer le diagnostic (cartographie des
vaisseaux atteints) : échographie-doppler artériel, angio-TDM ou
angio-IRM, voire TEP-TDM au 18FDG
• Pas d’artériographie diagnostique : seulement si une
revascularisation est envisagée
• Biopsie artérielle (non systématique pour con rmer le diagnostic) :
panartérite prédominant dans la média et l’adventice, moins
d’in ltrat in ammatoire et plus de brose que dans l’ACG,
généralement pas de granulomes.
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Objectif
– Connaître les principes des thérapies cellulaires et géniques.
– Infection sous traitement de fond (DMARD) biologique ou ciblé.
Dé nitions
• Thérapie ciblée : médicament dont le mécanisme d’action est ciblé
sur une molécule sélectionnée (protéine, gène, molécule de
signalisation). Souvent administrée par voie orale.
• Biothérapie : ensemble des moyens thérapeutiques regroupant les
thérapies géniques, cellulaires (greffe de CSH, car-T cells),
tissulaires (transplantation d’organe), et les médicaments issus des
biotechnologies (anticorps monoclonaux et protéines de fusion).
• Traitement de fond (DMARD) : par opposition à un traitement
symptomatique, traitement avec objectif de contrôle d’une maladie
au long cours (obtention d’une rémission, et prévention des
rechutes). Un traitement de fond peut être :
–Synthétique conventionnel (non ciblé) : mécanisme d’action
global, sans cible moléculaire spéci que (méthotrexate,
hydroxychloroquine, lé unomide…)
–Synthétique ciblé : molécule de synthèse, avec un mécanisme
d’action spéci que (inhibiteurs de JAK, aprémilast…)
–Biologiques ciblés (= biothérapies) : médicaments issus de
biotechnologie avec mécanisme d’action ciblé (anticorps
monoclonaux, récepteurs solubles…)
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Mécanisme d’action
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Thérapies ciblées
• Tofacitinib, baricitinib…
Inhibiteurs des • Protéines de synthèse avec rôle d’inhibition des tyrosines kinases
kinases JAK JAK
ou JAKi • Inactivation de la voie JAK-STAT avec diminution de la production de
(-inib) cytokines in ammatoires (surtout IL6)
• Utilisation par voie orale
• Inhibiteur de la phosphodiestérase 4
Aprémilast
• Protéine de synthèse utilisée dans le rhumatisme psoriasique
(PDE4i)
• Utilisation par voie orale
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• Une infection sous traitement de fond biologique ou ciblé est une urgence
diagnostique et thérapeutique.
• Toute infection (sauf rhume simple) doit conduire à un arrêt du traitement ciblé et une
évaluation médicale en urgence.
• Examen clinique soigneux à la recherche d’un point d’appel infectieux : toux, dyspnée,
signes urinaires, douleur abdominale, éruption cutanée…
• Hospitalisation en cas de signes de gravité (sepsis, détresse respiratoire)
• Bilan biologique (NFS, CRP, bilan rénal et hépatique) : attention à la CRP faussement
normale sous anti-IL6R.
• Prélèvements bactériologiques (hémocultures, ECBU, autres selon le point d’appel)
avant antibiothérapie probabiliste selon le point d’appel.
• Des signes atypiques doivent faire rechercher une infection opportuniste
• Réévaluation du traitement de fond selon l’évolution de l’infection.
Dé nition
• Pneumopathies interstitielles diffuses (PID) = groupe de maladies
avec in ltration du parenchyme pulmonaire (surtout interstitium),
désorganisation de ce parenchyme et risque de brose.
• Caractérisées par des lésions radiologiques diffuses, bilatérales et
symétriques et un retentissement respiratoire important avec risque
d’insuffisance respiratoire.
• Une PID peut être aiguë ou chronique, primitive (cause inconnue) ou
secondaire (à un médicament, une exposition, une maladie
systémique…).
Diagnostic positif
Circonstances du diagnos c d’une PID
• Signes fonctionnels respiratoires progressifs (PID chronique) ou
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Examens complémentaires
• L’imagerie thoracique (TDM à haute résolution) est l’élément le
plus important de la caractérisation d’une PID (diagnostic positif et
orientation étiologique).
• Le diagnostic étiologique des PID repose sur un faisceau
d’arguments cliniques, biologiques et d’imagerie, voire histologiques
en l’absence de diagnostic établi.
Bilan d’imagerie
• Essentiel pour le diagnostic de PID.
• L’imagerie permet le diagnostic positif de PID, l’orientation
étiologique par la caractérisation de syndromes radiologiques, et sert
également à l’évaluation de la brose pulmonaire (diagnostic de
gravité).
➩ TDM thoracique haute résolution = examen de référence.
• Analyse des lésions élémentaires au scanner : micronodules (<
3 mm) et nodules (3 à 30 mm), réticulations intra- et interlobulaires,
condensations alvéolaires, hyperdensité en verre dépoli, lésions
kystiques et rayon de miel, signes de brose (bronchectasies de
traction), adénopathies associées.
• Analyse de la distribution des lésions : péribronchovasculaire
(lymphatique), miliaire (hématogène) ou bronchiolaire.
• Éléments d’orientation :
–Des micronodules à distribution péribronchovasculaire orientent vers
une sarcoïdose (surtout si adénopathies médiastinales) ou une
lymphangite carcinomateuse.
–Des micronodules à distribution hématogène orientent vers une
tuberculose.
–Des épaississements sous pleuraux calci és sont évocateurs
d’asbestose.
–Des hyperdensités en verre dépoli évoquent une PHS ou une PINS
secondaire à une connectivite.
• Regroupement en syndromes radiologiques avec orientation
étiologique importante :
Source : © Dr. Pierre Antoine Juge, Service de Rhumatologie – Hôpital Bichat, APHP
• PINS idiopathique
Étiologies
principales • PID des connectivites (sclérodermie, dermatomyosite, syndrome de
Goujerot-Sjögren…)
Bilan immunologique
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Fibroscopie bronchique
• Une alvéolite (augmentation de la cellularité du LBA : > 150 000
cellules/mm3) est fréquente dans les PID.
• La formule du lavage broncho-alvéolaire obtenu lors d’une
endoscopie permet d’orienter le diagnostic.
• Formule normale du LBA = 85 à 90 % de macrophages, 10 à 15 % de
lymphocytes.
• Alvéolite macrophagique possible chez le fumeur en l’absence de PID
sous-jacente.
• Le LBA permet également de rechercher des cellules malignes et
des agents infectieux.
Prélèvements histologiques
• En l’absence de diagnostic établi par la clinique, la biologie et
l’imagerie : possibilité de réaliser des prélèvements histologiques
respiratoires après discussion au cas par cas.
• Prélèvements possibles : biopsie d’éperon bronchique, ponction
d’adénopathie échoguidée, voire biopsie chirurgicale.
• Parfois une biopsie extrathoracique peut orienter le diagnostic
(BGSA, biopsie cutanée…) : sarcoïdose, syndrome de Goujerot-
Sjögren…
EFR
• Grand intérêt dans l’évaluation du retentissement des PID et le
suivi, mais pas d’intérêt dans l’orientation étiologique :
Diagnostic étiologique
Caractéristiques de quelques pneumopathies interstitielles diffuses
Fibrose
pulmonaire Pneumopathie Asbestose Silicose
PID
idiopathique d’hypersensibilité (pneumoconiose) (pneumoconiose)
(FPI)
Objectif
Connaître les critères diagnostiques et les formes fréquentes de la sarcoïdose.
caséeuse
– Forme thoracique le plus souvent mais atteinte possible de tous les organes
– Nécessité d’une preuve histologique sauf en cas de syndrome de Löfgren
– Une présentation de granulomatose avec hypogammaglobulinémie doit faire
rechercher un dé cit immunitaire humoral (DICV)
– Évolution souvent bénigne avec rémission en < 2 ans
– Atteinte viscérale pronostique : atteinte myocardique, neurologique centrale et
brose pulmonaire
Dé nitions et épidémiologie
•Sarcoïdose = granulomatose multisystémique de cause inconnue.
–Granulomes de sarcoïdose composés de cellules épithélioïdes et
gigantocellulaires sans nécrose caséeuse.
•Maladie rare, débute le plus souvent entre 20 et 50 ans mais
possible à tout âge.
–Plus fréquente et plus grave chez les afro-américains (souvent
chronique) mais peut toucher des individus de toute origine.
–Légère prédominance féminine. (1,5 F/1H).
Physiopathologie
•In ltration d’organes variés par des granulomes épithélioïdes et
gigantocellulaires.
•Prédominance des lésions dans les poumons et les ganglions
intrathoraciques.
•Granulomes composés de macrophages (cellules géantes et
épithélioïdes) et d’un in ltrat de lymphocytes T CD4.
• Formation par activation du système immunitaire en réaction à des
Ag de l’environnement (mycobactéries, particules…) chez un
individu avec prédisposition génétique.
• La cause de cette accumulation de granulomes est inconnue.
• Évolution vers la brose avec destruction de l’architecture des
tissus (valeur pronostique).
• Principal diagnostic différentiel devant un granulome = tuberculose
( l’absence de nécrose caséeuse n’élimine pas une tuberculose).
Diagnostic
• Atteinte de tous les organes possibles, mais forme thoracique la
plus fréquente.
• Une présentation atypique doit faire évoquer un diagnostic
différentiel.
• Signes généraux rares en dehors du syndrome de Löfgren.
Sarcoïdose thoracique
• 90 % des patients avec sarcoïdose, mais peut être asymptomatique
(découverte fortuite sur radiographie thoracique).
• Signe le plus fréquent = toux sèche.
• Dyspnée en cas d’atteinte du parenchyme pulmonaire, possibles
douleurs thoraciques.
• Auscultation pulmonaire longtemps normale (crépitants possibles
en cas de forme avancée).
Formes extra-respiratoires
Atteinte Symptômes
Cutanée • Sarcoïdes = lésions spéci ques
• Lupus pernio
• In ltration des cicatrices et tatouages
Ophtalmologique • Uvéite antérieure aiguë ou chronique
• Uvéite postérieure, panuvéite
Fréquentes
Hépatosplénique • Hépato-splénomégalie
• Cholestase anictérique
Ganglionnaire • Adénopathies super cielles (surtout épitrochléennes)
ORL • Atteinte des glandes salivaires
(mauvais pronostic) • Obstruction nasale, rhinite croûteuse
Nerveuse • SNC : méningite lymphocytaire hypoglycorachique
• SNP : paralysie faciale
Examens complémentaires
Le diagnostic de sarcoïdose repose sur l’association de :
1. Un tableau évocateur (clinique, biologie, imagerie)
2. Une preuve histologique (granulomes) (sauf syndrome de
Löfgren)
3. L’élimination des diagnostics différentiels
Imagerie
• Imagerie thoracique systématique (diagnostic et suivi).
• Radiographie thoracique de face : examen de référence,
classi cation de l’atteinte pulmonaire, valeur pronostique (non
modi ée par la TDM thoracique).
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Biologie
Examen biologique utile au
Argument en faveur d’une sarcoïdose
diagnostic
NFS, plaquettes • Lymphopénie (sans risque infectieux)
EPS • Hypergammaglobulinémie polyclonale
Ionogramme, calcémie, calciurie • Hypercalciurie fréquente, hypercalcémie rare
Bilan rénal • Créatinine élevée si atteinte rénale
Bilan hépatique • Cholestase si atteinte hépatique
ECA • Élévation non spéci que, proportionnelle aux
granulomes
IDR • Anergie tuberculinique
Sérologie VIH, VHB, VHC • Diagnostic différentiel d’un granulome
• Bilan préthérapeutique
Diagnostic différentiel
• Éliminer un diagnostic différentiel : autres causes de granulome
épithélioïde gigantocellulaire.
–Infections : tuberculose, mycobactéries, bactéries
intracellulaires…
–Néoplasies : lymphomes
–Vascularites : granulomatose avec polyangéite, artérite à cellules
géantes…
–Maladie systémique : maladie de Crohn
–Dé cit immunitaire : DICV (à évoquer devant une
hypogammaglobulinémie)
–Autres : silicose, bérylliose, médicaments…
Complications
•Évolution souvent aiguë et bénigne : rémission < 2 ans chez la
majorité des patients, sans nécessité de traitement, surveillance
simple.
•Bilan de suivi (tous les 3 à 6 mois) : radiographie thoracique, ECG,
NFS, calcémie, ionogramme, bilan rénal et hépatique, EFR.
•L’évolution peut être marquée par :
–Des complications graves : brose pulmonaire, atteinte cardiaque,
atteinte du système nerveux central
–Une évolution prolongée : sarcoïdose chronique.
•Le syndrome de Löfgren évolue favorablement dans 90 % des cas.
239 – Acrosyndromes
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Objectif
Argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justi er les examens
complémentaires pertinents.
Phénomène de Raynaud
Dé ni on
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Diagnos c posi f
•Diagnostic clinique (interrogatoire et photographies du patient).
•Phénomène de Raynaud = association de 3 phases successives :
Diagnos c é ologique
• Primitif/essentiel dans 90 % des cas (maladie de Raynaud) ou
secondaire dans 10 % des cas (syndrome de Raynaud
secondaire).
• Toujours rechercher des signes d’orientation entre un phénomène
de Raynaud primaire ou secondaire :
–Antécédents familiaux, âge de début, caractère uni- ou bilatéral,
symétrie.
–Facteurs déclenchants, profession et loisirs (microtraumatismes,
vibrations).
–Médicaments, toxiques, signes de maladies auto-immunes, terrain
vasculaire.
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Maladie de
Syndrome de Raynaud
Raynaud
(secondaire)
(primitif)
• Femme • Homme ou femme, tout âge
(4F/1H), âge • Absence d’antécédents familiaux
Terrain < 40 ans
• Antécédents
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familiaux
• Facteur • Peut être spontané
déclenchant • Unilatéral et/ou asymétrique
connu • Peut atteindre les pouces
• Atteinte • Facteur professionnel ou iatrogène possible
bilatérale et
Interrogatoire symétrique
• Pas d’atteinte
des pouces
• Succession
des trois
phases
• Absence de • Troubles trophiques (ulcération pulpaire, nécrose)
troubles • Signes de maladie systémique (lupus,
trophiques sclérodermie…) et/ou anomalie vasculaire (pouls
• Absence de non perçu, asymétrie tensionnelle)
signes de • Manœuvre d’Allen positive
connectivite
Examen clinique • Absence
d’anomalie
vasculaire
• Manœuvre
d’Allen
négative
(normale)
• Capillaroscopie • Capillaroscopie anormale
Examens
normale • AAN positifs (connectivite)
complémentaires
• AAN négatifs
Sclérodermie systémique
• Connectivite auto-immune : étiologie de Raynaud secondaire la plus fréquente.
• Phénomène de Raynaud presque constant (> 90 %), souvent précoce et révélateur.
• Autres signes cutanés à rechercher :
–Doigts boudinés, sclérodactylie
–Télangiectasies
–Hémorragies sous-unguéales
–Ulcérations digitales, cicatrices pulpaires rétractiles
–Calcinose sous cutanée
–Hippocratisme digital
• Capillaroscopie souvent anormale (méga-capillaires, anses capillaires raré ées)
• Anticorps antinucléaires positifs : anti-centromères ou anti-Scl70
Examens complémentaires
• Examen clinique vasculaire essentiel : palpation des pouls, prise
de tension aux deux bras, auscultation vasculaire et manœuvre
d’Allen.
• Deux examens essentiels devant tout syndrome de Raynaud avec
signes atypiques à l’interrogatoire ou à l’examen clinique (sexe
masculin, âge > 40 ans, atteinte unilatérale et/ou des pouces,
signes trophiques…) :
–Capillaroscopie péri-unguéale
–Recherche d’anticorps anti-nucléaires (titrage et spéci cité)
• Acrosyndrome vasculaire paroxystique. Plus rare que le syndrome
de Raynaud.
• Lié à une vasodilatation artériolo-capillaire.
• Atteinte des extrémités avec pieds > mains.
• Forme idiopathique = érythermalgie, forme liée à une hémopathie
= érythromélalgie.
Diagnos c posi f
• Diagnostic clinique.
• Accès de rougeur et de chaleur des extrémités, douloureux et
calmés par le froid.
• Toujours rechercher une hémopathie sous-jacente (NFS,
plaquettes), surtout un syndrome myéloprolifératif (maladie de
Vaquez ou thrombocytémie essentielle).
Acrocyanose
Dé ni on
• Acrosyndrome vasculaire permanent, lié à une microangiopathie
fonctionnelle.
• Touche la femme jeune (adolescence), et les sujets à faible
corpulence (dénutrition, trouble du comportement alimentaire…).
• Aucun bilan n’est nécessaire, diagnostic uniquement clinique.
Diagnos c posi f
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Engelures
Dé ni on
•Acrosyndrome vasculaire trophique lié à une hypersensibilité au
froid.
•Lésions cutanées survenant après exposition au froid humide.
•Survenue saisonnière (automne, hiver) et récidivante chez la femme
jeune.
•Plus fréquent en cas d’acrocyanose.
Diagnos c posi f
•Macules érythémateuses puis maculo-papules violacées,
œdémateuses, bilatérales et symétriques, douloureuses et
prurigineuses lors du réchauffement.
•Distribution aux extrémités : face dorsale des orteils et des doigts,
bords latéraux des pieds, oreilles, nez…
•Les lésions peuvent devenir bulleuses ou s’ulcérer.
•Survenue par poussées avec régression en 2 à 3 semaines.
• Des pseudo-engelures peuvent se voir dans le lupus ou certaines
hémopathies.
Ischémie digitale
Dé ni on
• Défaut de perfusion sanguine d’un doigt ou d’un orteil.
• Étiologie embolique (embolie cardiaque, athérome, cholestérol),
in ammatoire (vascularite), thrombotique (maladie de Buerger,
athérome…), compressive (compression mécanique) ou
microcirculatoire (sclérodermie, PAN…).
Diagnos c posi f
• Épisodes paroxystiques ou apparition progressive d’un orteil ou
doigt froid, cyanique ou blanc et douloureux avec temps de
recoloration pulpaire allongé.
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Généralités
Dé ni on
• Éosinophilie = polynucléaires éosinophiles (PNE) circulant dans le
sang > 0,5 g/L.
• Éosinophilie majeure (hyperéosinophilie) = PNE > 1,5 g/L.
Physiopathologie
• Les PNE jouent un rôle majeur dans la défense antiparasitaire et
les mécanismes allergiques.
• La cytokine majeure ayant un rôle de stimulation des PNE est
l’interleukine 5 (IL5) par stimulation lymphocytaire de type Th2.
• L’excès de polynucléaires éosinophiles est responsable d’une
toxicité tissulaire qui peut engager le pronostic vital : notamment
risque d’atteinte myocardique.
• Parmi les parasites, seuls les helminthes sont responsables
d’hyperéosinophilie (stimulation lors de la migration tissulaire) : les
protozoaires ne causent généralement pas d’hyperéosinophilie.
Diagnos c
• Une hyperéosinophilie à la NFS n’est jamais physiologique et doit
toujours être explorée.
• Une hyperéosinophilie doit faire rechercher des signes de gravité
pouvant mettre en jeu le pronostic vital :
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Étiologies
Diagnos c é ologique
•Toujours rechercher les causes fréquentes et/ou graves :
• Atopie
• Insuffisance surrénale
• Tuberculose
• Connectivites
• Certaines parasitoses sans cycle tissulaire : oxyurose, tænia, hydatidose, anisakiase,
échinococcose alvéolaire
• Atteinte oculaire
• Troubles digestifs • Examen parasitologique des
Anguillulose
• Larva currens cutanée selles
Ankylostomose
• Anémie par carence martiale selles
330 – Prescription
et surveillance des classes
de médicament
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Objectif
Connaître le bon usage des principales classes thérapeutiques : anti-
in ammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens.
Seuls les cor coïdes et AINS par voie générale seront traités dans ce chapitre
COX1 COX2
Distribution Constitutive et ubiquitaire Inductible en cas d’in ammation
tissulaire
Protection gastrique et perfusion Libération de PG in ammatoires ( èvre,
Mécanisme
rénale, effet proagrégant douleur…), cicatrisation, effet
d’action
plaquettaire, vasoconstriction antiagrégant et vasodilatateur
Indica ons
•Douleurs nociceptives aiguës (lumbago, coliques néphrétiques,
céphalées, péricardite aiguë…) ou chroniques (douleurs du
cancer, rhumatismes in ammatoires, connectivites).
E ets indésirables
•Mêmes effets indésirables théoriques pour tous les AINS :
dépendent du terrain, de la posologie, des interactions
médicamenteuses et de la durée du traitement.
Contre-indica ons
• Principales contre-indications des AINS :
–Allergie aux anti-in ammatoires non stéroïdiens
–Insuffisance rénale, hépatique ou cardiaque sévère
–Ulcère gastro-duodénal évolutif, antécédent d’ulcère ou
d’hémorragie digestive récidivante
–Asthme et syndrome de Fernand-Widal
–Grossesse (> 24 SA pour la plupart des AINS, toute la grossesse
pour les coxibs)
–Allaitement
–Maladies à risque hémorragique (hémophilie, PTI…)
–Antécédents cardiovasculaires artériels (AVC, AIT, AOMI…) pour
coxibs et diclofénac
Prescrip on et surveillance
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Corticoïdes
Mécanismes d’ac on
• Anti-in ammatoires stéroïdiens = dérivés des hormones produites
par la glande surrénale (glucocorticoïdes).
• Propriétés thérapeutiques : action anti-in ammatoire et
antalgique (en cas d’in ammation), effet immunosuppresseur et
anti-allergique (à posologie élevée).
• Corticothérapie systémique : voie orale ou intraveineuse.
• Arrêt brutal possible en cas de traitement court, mais nécessité de
décroissance progressive en cas de traitement long (risque
d’insuffisance corticotrope).
Indica ons
• Corticothérapie courte : rhumatisme in ammatoire en poussée,
décompensation respiratoire (asthme ou BPCO).
• Corticothérapie prolongée : traitement d’attaque et d’entretien dans
les connectivites, vascularites, les affections in ammatoires,
maladies auto-immunes…
E ets indésirables
• Dépendent du terrain, de la posologie et de la durée du traitement.
• Corticothérapie courte :
–Déséquilibre d’un diabète préexistant
–Décompensation de pathologie psychiatrique
–Hypertension artérielle
–Anguillulose maligne
–Hypokaliémie avec troubles du rythme (bolus de
méthylprednisone)
• Corticothérapie prolongée :
Contre-indica ons
•Pas de contre-indication absolue à une corticothérapie
générale.
–Infections : éviter les corticoïdes en cas d’infection non contrôlée
(infection herpétique, zona, infection bactérienne…) mais
prescription possible dans certains cas selon la balance béné ce
risque (méningite bactérienne)
–Grossesse : pas de tératogénicité, utilisation possible pendant la
grossesse mais avec surveillance accrue et utilisation de la dose
minimale efficace
–Allaitement : possible, mais éviter si corticothérapie à forte dose
Prescrip on et surveillance
Bilan pré-thérapeutique avant une corticothérapie prolongée
• Sevrage tabagique.
Risque • Dépistage d’une hypertension artérielle.
cardiovasculaire • Régime limité en sel (pas de régime hyposodé).
• Activité physique régulière.
– AVK : anti-vitamine K
– BU : bandelette urinaire
– EN : érythème noueux
– FR : facteur rhumatoïde
– FP : èvre prolongée
– IDR : intradermoréaction
– LB : lymphocyte B
– LT : lymphocyte T
– LS : lupus systémique
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– MTX : méthotrexate
– VS : vitesse de sédimentation