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MISE AU POINT

Interpréter une électrophorèse


des protides sériques
Pas si compliqué !
Par Marc Gatfossé,
service de médecine interne, hôpital Saint-Antoine, Paris
marc.gatfosse@aphp.fr

L’
électrophorèse des protides sé- QUAND DEMANDER UNE L’hyper-alpha-2-globulinémie est un
riques (EPS) est un examen simple ÉLECTROPHORÈSE DES PROTIDES marqueur de syndrome inflammatoire.
et peu coûteux. Elle permet l’ana- SÉRIQUES ? Le bloc bêta-gamma, qui déforme la
lyse et la séparation des protéines Les indications à la réalisation d’une élec- zone des bêta- et gammaglobulines, est
sériques par migration dans un trophorèse des protides sériques sont bien un signe de cirrhose.
champ électrique en fonction de établies. La Haute Autorité de santé (HAS) Quoique plus fréquent dans les gamma-
leur poids et de leur charge. a en effet publié des recommandations globulines, un pic monoclonal peut
en 2017 : les signes d’appel cliniques, migrer et apparaître dans les bêtaglo-
biologiques ou radiologiques y sont listés bulines.
TABLEAU 1 SITUATIONS JUSTIFIANT
(tableau 1).1
LA PRESCRIPTION D’UNE EPS
(recommandations de la HAS, 2017)
Extrêmement rare mais véritable ur- TROIS TYPES D’ANOMALIES
Infections à répétition des voies aériennes DES GAMMAGLOBULINES
supérieures et pulmonaires gence thérapeutique, le syndrome
d’hyperviscosité fait partie des indica- HYPOGAMMAGLOBULINÉMIE
Douleurs osseuses non traumatiques sans
anomalies à l’examen radiologique standard tions. Survenant en contexte d’hémopa- Elle se définit par une baisse des gamma-
thie sous-jacente, il doit être suspecté globulines contrôlée, inférieure à 5 g/L.2,3
Polyarthrite inexpliquée
en cas de saignements inexpliqués ou
Adénopathies, splénomégalie de symptômes neurologiques, respira- Hypogammaglobulinémie primitive
Neuropathie périphérique inexpliquée toires, cardiovasculaires. Son diagnos- Elle se révèle à la naissance ou plus
Purpura vasculaire tic repose sur un faisceau d’arguments tardivement. Les déficits néonataux
et un avis d’experts. L’examen le plus (agamma­globulinémie du type maladie
Anomalies de l’hémogramme sans cause évidente
(principalement anémie, lymphopénie isolée ou spécifique en est le fond d’œil, qui peut de Bruton, par exemple) en sont une des
hyperlymphocytose) mettre en évidence une dilatation des causes.
Vitesse de sédimentation enlevée
vaisseaux rétiniens, des hémorragies Plus fréquent, le déficit immunitaire
avec protéine C-réactive (CRP) normale (en dehors rétiniennes, des nodules cotonneux, commun variable (DICV) doit être évoqué
de la grossesse et en tenant compte de l’âge) des micro-anévrismes, voire une throm- devant des infections ORL et pulmo-
Hypercalcémie (corrigée en fonction bose de la veine centrale de la rétine et naires récidivantes, couplées à un défaut
de l’albuminémie/protidémie) un œdème papillaire. de réponse vaccinale. Son diagnostic est
le plus souvent posé entre 20 et 30 ans,
Insuffisance rénale récente (sans obstacle)
parfois chez le sujet bien plus âgé. Des
Protéinurie significative (> 0,5 g/L) ANOMALIES DES PROTIDES AUTRES infections digestives, des pathologies
Certaines anomalies osseuses radiologiques : QUE LES GAMMAGLOBULINES
auto-immunes (thyroïdite, cytopénies)
fracture vertébrale suspecte, fracture L’hypoalbuminémie peut correspondre ou une granulomatose peuvent y être as-
pathologique, géodes
à une hémodilution, à une dénutrition sociées. Le traitement substitutif par im-
Dans une situation d’urgence rare : le syndrome profonde ou à une fuite urinaire impor- munoglobulines intraveineuses ou sous-­
d’hyperviscosité
tante (syndrome néphrotique). cutanées améliore le pronostic.

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Hypogammaglobulinémie secondaire D’autres causes sont possibles : maladies
Elle peut être liée à différentes causes. De inflammatoires chroniques intestinales,
diagnostic exceptionnel ou évident, les thyroïdites auto-immunes ou encore le
carences nutritionnelles majeures 1. Électrophorèse des protides rare syndrome d’hyper-IgG4.
(kwashiorkor), les entéropathies exsu-
datives, le syndrome néphrotique
sériques normale (fig. 1) Enfin, il est classique de retrouver une
hypergammaglobulinémie chez les sujets
peuvent en être responsables. • Albumine : 40 à 45 g/L originaires d’Afrique subsaharienne, et ce
Iatrogénique, elle est le plus souvent due • Alpha-1-globulines : 2 à 4 g/L indépendamment de parasitose sous-
aux antiépileptiques (carbamazépine, • Alpha-2-globulines : 4,5 à 7,5 g/L jacente.
phénytoïne, clonazépam), aux cyto­ • Bêtaglobulines : 7 à 13 g/L
toxiques, aux biothérapies (rituximab), DYSGLOBULINÉMIE MONOCLONALE
• Gammaglobulines : 5 à 15 g/L
aux antipsychotiques (clozapine). Elle correspond à une immunoglobuline
• Protides totaux : 50 à 95 g/L
Les hémopathies lymphoproliféra- constituée d’un seul type de chaîne
tives doivent être également évoquées lourde (alpha, gamma…) et d’un seul type
systématiquement devant une hypo- de chaîne légère (kappa ou lambda). Elle
gammaglobulinémie de l’adulte : leucé- témoigne de la prolifération d’un même
ine

mie lymphoïde chronique, lymphome clone cellulaire et se manifeste par un pic


Album

non hodgkinien, myélome à chaîne lé- pointu, à base étroite, symétrique et ho-
gère. Représentant environ 10  % des mogène, migrant le plus souvent dans les
myélomes, ce dernier peut se révéler gammaglobulines (IgG) [fig. 2]. Devant un
initialement par une hypogammaglobu- pic sur l’EPS, l’immunofixation confirme
linémie isolée. Par définition, il ne se la clonalité du pic visualisé et détermine
traduit pas par un pic monoclonal à l’isotype de la chaîne lourde (IgG, IgM,
l’électrophorèse des protides sériques. IgA, IgD) et de la chaîne légère (kappa ou
En revanche, la chaîne légère monoclo- lambda) [fig. 3]. Il s’agit, par ordre de fré-
Bêta-1

nale (kappa ou lambda) peut être mise en quence, d’IgG (environ 56  %), d’IgM
a
Bêta-2
-2

Gamm
-1

Alpha
Alpha

évidence par la réalisation d’une électro- (20 %),d’IgA (12 %), puis d’IgD (0,5 %).
phorèse urinaire (la recherche de proté- L’augmentation isolée des chaînes lé-
inurie de Bence-Jones est obsolète) et
surtout, à l’heure actuelle, par le dosage
des chaînes légères sériques (augmenta- Figure 1. Électrophorèse des protides sériques
tion significative d’une chaîne légère par normale.
rapport à l’autre).
l’immunodéficience humaine [VIH], endo-
2. Critères diagnostiques
HYPERGAMMAGLOBULINÉMIE cardite, abcès profond, etc.), certaines pa- des MGUS
POLYCLONALE rasitoses (leishmaniose, trypanosomiase,
Dysglobulinémie monoclonale non IgM
Elle reflète une activation aspécifique des paludisme), pathologies hématologiques
(IgG, IgA, IgD) :
lymphocytes B, déformant « en dôme » la (lymphomes B et T, myélodysplasies
zone des gammaglobulines sur l’EPS. Le comme la leucémie myélomonocytaire – protéines monoclonales < 30 g/L ;
seuil à partir duquel les explorations sont chronique). – plasmocytose médullaire au
nécessaires n’est pas consensuel, mais on La sarcoïdose peut également être révélée myélogramme < 10 % ;
considère comme anormal un taux supé- par une hypergammaglobulinémie poly- – pas d’atteinte d’organes (critères
rieur à 25 ou 30 g/L.4,5 clonale, ce qui justifie la réalisation sys- CRAB négatifs ; tableau 2).
Les causes en sont nombreuses : hépato­ tématique d’une imagerie thoracique,
Dysglobulinémie monoclonale IgM :
pathies chroniques (cirrhose alcoolique ou à la recherche d’adénopathies média­
toxique, hépatites virales chroniques, stinales. – protéines monoclonales < 30 g/L ;
hépatites auto-immunes, cholangite bi- Rarement, l’hypergammaglobulinémie – lymphocytose médullaire < 10 % ;
liaire primitive, cholangite sclérosante, polyclonale est révélatrice de tumeurs – pas d’atteinte d’organes (anémie,
etc.), connectivites (lupus systémique, syn- solides (carcinome hépatocellulaire, car- adénopathies, hépatosplénomégalie,
drome de Sharp, syndrome de Gougerot-­ cinome ovarien, carcinomes pulmo- manifestations d’hyperviscosité).
Sjögren), infections chroniques (virus de naires épidermoïdes, etc.).

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MISE AU POINT ÉLECTROPHORÈSE
DES PROTIDES SÉRIQUES

Les MGUS non IgM évoluent vers le


myélome multiple, et les MGUS IgM
Albumine Gamma vers la maladie de Waldenström. La sur-
veillance à six mois, puis annuelle est
donc impérative. Elle consiste en un
examen clinique et un bilan biologique
(EPS, calcémie, créatininémie, hémo-
gramme). En cas d’apparition de signes
Alpha-1 Alpha-2 Bêta Figure 2.
cliniques, de progression de plus de
Pic monoclonal. 25 % du pic ou d’autres anomalies des
examens biologiques, un avis spécialisé
est nécessaire.

A B Dysglobulinémie monoclonale
pouvant révéler un myélome
Il peut alors s’agir d’un pic IgG, IgA, IgD,
d’une prolifération de chaîne légère ou,
très exceptionnellement, d’un pic IgM.8,9
Les critères diagnostiques de la maladie
ont été modifiés ces dernières années par
Figure 3.
Immunofixation.
l’apport de l’imagerie moderne, le dosage
A : normale ; des chaînes légères et l’apparition du
B : IgG lambda. concept de « myélome indolent ».
Le myélome est ainsi actuellement défini
par l’association de deux critères :
gères représente environ 5 % des cas.5 Enfin, elle peut être présente dans toute – une plasmocytose médullaire au
La fréquence de la découverte d’un pic situation post-greffe médullaire ou myélogramme > 10 % ;
monoclonal augmente avec l’âge (infé- d’organes solides. – et au moins un signe CRAB (tableau 2) ou un
rieur à 1 % avant 60 ans et environ 6 % rapport chaîne légère sérique patho­logique/
après 80 ans). La découverte d’une dys- Dysglobulinémie monoclonale chaîne légère normale supérieur à 100.
globulinémie monoclonale peut corres- de signification indéterminée Le myélome indolent est, quant à lui,
pondre à diverses situations. On parle aussi de MGUS, pour monoclonal défini par un pic monoclonal supérieur
gammopathy of undetermined signifi- à 30 g/L, une plasmocytose médullaire
Dysglobulinémie monoclonale cance.6,7 entre 10 et 60  %, l’absence de signes
satellite d’une autre pathologie Répondant à des critères diagnostiques CRAB et un rapport des chaînes légères
Toute situation infectieuse aiguë peut stricts, les MGUS sont le plus souvent à sériques équilibré.
s’accompagner transitoirement d’une dys- IgG (70-75 %) ou IgM (15-20 %), et leur fré-
globulinémie monoclonale qui disparaît quence augmente avec l’âge, atteignant
TABLEAU 2 CRITÈRES « CRAB » DU MYÉLOME
avec l’infection. Il convient donc de 7,5 % après 85 ans (encadré 2). On ne peut
contrôler l’EPS à distance. donc, stricto sensu, parler de MGUS C : hypercalcémie > 2,75 mmol/L ; ou
Pour les infections chroniques par le VIH qu’après avoir réalisé au minimum un R : insuffisance rénale (débit de filtration
ou le virus de l’hépatite C, on l’observe bilan comportant un examen clinique, glomérulaire < 40 mL/min) sans autre cause ; ou
dans 5 à 10 % des cas. des dosages de calcémie et de créatininé- A : anémie (hémoglobine < 100 g/L) sans autre
Parmi les connectivites, le syndrome de mie, un hémogramme, une imagerie (os- cause ; ou
B : atteinte osseuse (bone)
Gougerot-Sjögren s’assortit parfois d’une seuse ou abdominale) et un myélo-
– classiquement : lésions à l’emporte-pièce
dysglobulinémie monoclonale, mais la gramme. sur les radiographies du squelette ;
possibilité d’un lymphome associé doit Les MGUS sont considérées comme des – actuellement (critères de 2014 de l’International
rendre prudent. situations précancéreuses : le risque Myeloma Working Group) lésions ostéolytiques
En dermatologie, elle peut s’observer d’évolution maligne est de 1 % par an > 5 mm sur scanner corps entier ou IRM
ou TEP-scanner (tomographie à émission
dans les mucinoses et les dermatoses pour une MGUS IgG et de 3 à 5 % pour
de positons).
neutrophiliques. une MGUS IgM.

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L’ESSENTIEL
L’EPS doit être Les hypogammaglobulinémies Les hypergammaglobulinémies La découverte d’un pic monoclonal
prescrite selon les doivent faire évoquer un DICV chez le polyclonales orientent principa- impose un typage par immunofixation.
recommandations sujet jeune et un myélome à chaîne lement vers les hépatopathies Après élimination d’un pic transitoire, il
de 2017. légère ou une pathologie lymphoïde chroniques, certaines maladies importe de savoir si l’on se trouve dans
chez le patient de plus de 60 ans. systémiques, le VIH, les lymphomes. une situation prétumorale ou tumorale.

Dysglobulinémie monoclonale corres- gnificance), avec des néphropathies tubu- Découverte fortuite d’un « micro-pic »
pondant à une pathologie lymphoproli- laires ou glomérulaires. Le nerf peut éga- Cette situation n’est pas exceptionnelle,
férative lement être concerné : neuropathie avec en particulier chez le sujet âgé. La pre-
La dysglobulinémie monoclonale à des IgM (plus rarement IgG) actives contre mière chose à faire est l’EPS à trois mois
IgM correspond le plus souvent à une des éléments du nerf périphérique (le plus pour éliminer un pic transitoire (conco-
pathologie lymphoproliférative. Ce peut souvent la gaine de myéline avec une acti- mitant d’une maladie infectieuse, par
être une maladie de Waldenström qui vité anti-MAG [myelin-associated glyco- exemple). S’il est confirmé, on peut sur-
associe à l’IgM monoclonale une infiltra- protein]). Le globule rouge peut être at- seoir au myélogramme dans les condi-
tion lymphoplasmocytaire avec adéno- teint : maladie des agglutinines froides, où tions suivantes :
pathies périphériques et hépatospléno- le pic est actif contre une protéine de la – patient de plus de 60 ans ;
mégalie. Le myélogramme montre une membrane des globules rouges. Enfin – dysglobulinémie de type IgG ;
infiltration supérieure à 10  %. L’IgM l’immunoglobuline monoclonale peut – pic < 15 g/L ;
étant une molécule pentavalente, le syn- toucher des composants lipidiques (cas – critères CRAB négatifs (tableau 2) ;
drome d’hyperviscosité (céphalées, des xanthomes normolipémiques) ; – ratio chaînes légères sériques normal.
troubles de conscience, hémorragies au – l’immunoglobuline monoclonale Il faut cependant surveiller le patient à six
fond d’œil) peut être révélateur. D’autres peut être l’un des éléments d’un syn- mois, puis annuellement, par un examen
proliférations lymphocytaires à IgM drome. C’est le cas du syndrome de POEMS clinique et un contrôle de l’EPS, de la cal-
sont possibles : leucémie lymphoïde (polyneuropathie, atteinte endocrinienne, cémie, de la créatininémie et de l’hémo-
chronique (avec hyperlymphocytose organomégalies et signes cutanés) et du gramme. Dans toute autre situation, le
sanguine dont la clonalité est affirmée syndrome de Schnitzler (urticaire, fièvre, recours à un avis spécialisé s’impose.
par l’immunophénotypage, éventuelle- arthralgies et ostéocondensations) ;
L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêts.
ment associée à des adénopathies et une – l’immunoglobuline monoclonale
splénomégalie), lymphomes non hodg- peut précipiter (cryoglobulinémies) ;
kiniens, rarement myélodysplasies (leu- – l’immunoglobuline monoclonale
cémie myélomono­cytaire chronique, par peut se déposer dans n’importe quel RÉFÉRENCES
exemple). organe. L’amylose AL est ainsi diagnosti- 1. HAS. Quand prescrire une électrophorèse des protéines
sériques (EPS) et conduite à tenir en cas de découverte
quée sur une augmentation de chaîne lé- d’une immunoglobuline monoclonale. Recommandation
Dysglobulinémies monoclonales pouvant gère lambda ou sur une biopsie d’organes de bonne pratique. 30 janvier 2017.
avoir une activité pathogène propre (glandes salivaires accessoires). Elle peut 2. Samson M, Audia S, Lakomy D, et al. Stratégie diagnos-
Dans ces cas, divers mécanismes sont en compliquer un myélome connu ou être tique devant une hypogammaglobulinémie en rhumatolo-
gie. Rev Rhum 2011;78:122-7.
cause (pics souvent faibles) : « primitive ». Ses dépôts atteignent particu- 3. Fieschi C, Viallard JF. Les déficits immunitaires communs
– l’immunoglobuline monoclonale lièrement le rein, avec une protéinurie sou- variables (DICV). Partie 1 : évolution des critères diagnos-
peut s’attaquer préférentiellement à un vent abondante, le cœur, les nerfs périphé- tiques et des connaissances génétiques. Rev Med Int
2021;42(7):465-72.
organe, une cellule ou une protéine. Le riques, le système digestif et les tissus 4. Zhao EJ, Cheng CV, Mattman A, et al. Polyclonal hyper-
rein est l’une des cibles (on parle de MGRS, mous (macroglossie, syndrome du canal gammaglobulinaemia: assessment, clinical interpretation
pour monoclonal gammopathy of renal si- carpien, hématomes palpébraux, etc.). and management. Lancet Haematol 2021;8(5):e365-75.
5. Beuvon C, Puyade M, Martellosio JP, et al. Étiologies
associées aux hypergammaglobulinémies polyclo-
nales : revue systématique de la littérature. Rev Med Int
2017;38(1):133-4.

Que dire à vos patients ? 6. Therneau TM, Kyle RA, Melton LJ, et al. Incidence of mo-
noclonal gammapathy of undetermined significance and
estimation of duration before first clinical recognition.
L’hypogammaglobulinémie justifie un bilan simple. Ce n’est pas le taux de Mayo Clin Proc 2012;87(11):1071-9.
gammaglobulines qui fait prescrire un traitement substitutif mais la fréquence 7. Wadhera RK, Rajkumar SV. Prevalence of monoclonal
gammopathy of undetermined significance: a systematic
des infections ORL ou pulmonaires. review. Mayo Clin Proc 2010;85(10):933-42.
La découverte d’une hypergammaglobulinémie polyclonale nécessite d’en rechercher 8. Rajkumar SV, Dimopoulos MA, Palumbo A, et al. In-
la cause, mais elle n’est pas pathogène en elle-même. ternational Myeloma Working group updated criteria
for the diagnosis of multiple myeloma. Lancet Oncol
La MGUS a un risque relativement faible d’évoluer vers une maladie tumorale mais 2014;15(12):e538-48.
justifie une surveillance régulière et prolongée par des examens simples. 9. Dejoie T, Lakomy D, Caillon H, et al. Recommandations
En cas de suspicion de myélome, de maladie de Waldenström ou de maladie de l’Intergroupe francophone du myélome pour l’harmoni-
sation de l’analyse des électrophorèses des protéines sé-
systémique associée, une prise en charge spécialisée est nécessaire. riques et urinaires dans le diagnostic et le suivi du myélome
multiple. Hématologie 2017;23:312-24.

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