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.. I

es et documents

L’influence
d u cinéma
O

sur les enfants


et les
adolescents
bibliographie
internationale
annotée
1

L e s cahiers de la série Etudes et documents d'information sont publiés por le Centre de docu-
mentation du Déportement de l'information. Sauf indicotion contraire, les informations qu'ils
contiennent peuvent être reproduites en tout ou en partie, sous réserve que le n o m de l'Unesco
soit mentionné. L e s cahiers déià parus, dont les titres sont énumérés ci-après, sont disponibles
chez les agents généraux de l'Unesco d0i.s les différents Etats membres, ainsi qu'au Centre de
documentation du Déportement de l'information, Unesco, place d e Fontenoy, Paris 7e.

~ ~ ~~

ETUDES ET DOCUMENTS D ' I N F O R M A T I O N

1 Films et films fixes sur l'oeuvre de l'organisation des Nations Unies et des Institutions spécialisées, m a i
1952 (épuisé).
2 Répertoire mondial du cinéma - Institutions s 'intéressant aux films éducatifs, scientifiques et culturels :
Section A : Afrique, Section B : Amérique (du Nord, Centrale et du Sud), Section C ; Asie et @céanie,
Section D : Europe (épuisé) et Section E : International, juillet 1952,' septembre 1953 (gratuit).
3 Films et films lixes sur l'éducation, août 1952 (gratuit).
4 Publications de l'Unesco sur l'cnformation - bibliographie annotée, octobre 1952,et Supplément 1954 (épuisé).
5 -
Télévision une expérience de réception collective dans des villages français, août 1952 (épuisé).
6 L e s Appareils de projection à pétrole, novembre 1952 (gratuit).
7 Situation de la presse quotidienne en 1952, décembre 1953 (épuisé).
8 -
L a Formation des journalistes 1953, janvier 1954 (épuisé).
9 Bibliographie sur la filmologie considérée dans ses rapports avec les sciences sociales, février 1954 (épuisé).
10
11
-
Papier journal Evolution de la situation de 1928 à 1951, février 1954 (épuisé).
Papier d'impression (autre u e le papier journal) et papier d'écriture - Evolution de la situation de 1929a
1951, mars 1954 ($0,40; 27- (stg.) ; 1,OO NF).
12 Papiers d'impression et d'écriture
($0,40; 2/- (stg.); 1,OO NF).
- Essai de prévision de la demande en 1955, 1960 et 1965, avril 1954

13 Esquisse d'une bibliographie internationale des ouvrages consacrés aux problèmes de la presse (1900-1952),
septembre 1954 ($0,50;3/- (stg.); 1,50 NF).
14 Catalogues de films de court métrage et de films fixes, février 1955 ($0,40;2/- (stg.); 1,OD hF).
15 Catalogue des films ethnographiques français, mai 1955 ($0,40;2/- (stg.) ; 1,OO NF).
16 -
Télévision et Télé-Clubs en milieu rural une expérience française, juillet 1955 ($0,20; 2/- (stg.) ; 0,50 NF).
17 Normes internationales établies pour le catalogage des films et des films fixes de caractère édticatif, scien-
tifique et culturel, Edition préliminaire, juin 1956 ($0,40;2/- (stg.); 1,OO NF).
Edition espagnole : Normas internacionales para la catalogacio'n de peliculas y peliculas fijas, de caracter
educativo, cientifico y cultural.
18 L'Appréciation des films et films fixes, mai 1956 ($0,40;2/- (stg.); 1,OO NF).
Edition espagnole :Manual para la evaluacio'n de pellculas y peliculas fijas.
19 Liste des films recommandés pour les enfants et les adolescents jusqu'a 16 ans d'après les sélections faites
dans 22 pays (épuisé).
20 Catalogue de 50 films de vulgarisation scientifique, septembre 1956 (épuisé).
21 Recherches actuelles sur les moyens d'information, 1, avril 1957 ($1; 5/- (stg.); 2,50 NF).
22
23
-
DESpériodiques pour nouveaux alphabètes Méthodes de rédaction. juin 1957 ($0,75; 3/ 6 (stg.); 2,OO NF).
L e s programmes culturels radiophoniques -Quelques expériences, décembre 1956($0,40; 2/- (stg.) ; 1,OO NF).
24 -
L e s périodiques pour nouveaux alphabètes Sept expériences, novembre 1957 ($1; 5/- (stg.) ; 3,OO NF).
25 L e s groupes d'éducation populaire et les techniques audio-visuelles, 1958 ($0,75; 3/6 (stg.); 2,OO NF).
Edition espagnole : L o s grupos de educacio'n popular y las técnicas audiovisuales.
26 L e kinescope et l'éducation populaire, 1958 ($0,75;3/6 (stg.); 2,OO NF).
27 L e s auxiliaires visuels dans l'éducation de base et le développement communautaire, 1959
($0,75;3/6 (stg.); 2,50 NF).
28 L e s programmes cinématographiques pour la jeunesse, 1959 ($0,75; 3/6(stg.); 2,50 NF).
29 C o m m e n t réaliser des films à peu de frais, 1960 ($0,50;3/6(stg); 1,75 NF).
30 L e développernenh des moyens d'information en Asie, 1960 ($1,50;7/6 (stg.); 5,25 NF)

MC.61. XVII.31 F

Achevé d'imprimer dans les Ateliers de


l'Organisation des Nations Unies pour l'éducaïion, la science et la culture,
- -
place de Fontenoy, Paris 7e France
O U N E S C O 1961
L’infI uence
d u cinéma
sur les enfants
et les
adolescents
bibliographie
internationale
annotée

Unesco
TABLE DES MATIERES

Introduction :aperçu des principales tendances .............. 5

1 .Ouvrages généraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
(a)Introductions. réflexions et évaluations . . . . . . . . . . . . . . . 9
(b)Etudes sur les objectifs de la recherche et les méthodes employées . . 13
(c)Bibliographies et périodiques spécialisés . . . . . . . . . . . . . . 17

.
2 Attitude de la jeunesse à l'égard du cinéma . . . . . . . . . . . . . . 19
(a)Fréquentation du cinéma : les habitudes ; le cinéma et les autres modes
d'utilisation des loisirs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
(b)Motifs de la fréquentation ; préférences ; culte des vedettes . . . . . . 30

.
3 Analyse du contenu des films ..................... 35

.
4 L a vision du film . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
(a)Perception et compréhension des films . . . . . . . . . . . . . . . 39
(b)L a psychologie de l'expérience filmique (participation. identification.
projection. etc.) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

.
5 Influence et répercussions des films . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
(a)Influence sur les connaissances générales. les idées et les attitudes . . 51
(b)Influence sur la vie affective et le comportement . . . . . . . . . . . 54
(c)Quel souvenir les enfants et les jeunes gens gardent-ils des films ? . . 65
(d)L e cinéma et la délinquance juvénile . . . . . . . . . . . . . . . . 67

6 . Questions d'éducation et mesures pratiques . . . . . . . . . . . . . . 72


(a)L e cinéma et le développement de la personnalité . . . . . . . . . . 72
(b)L'éducation en vue d'une meilleure appréciation et d'une meilleure
assimilation critique des films (ciné-clubs;éducation cinématographique) 75
(c)Production et distribution des films pour enfants ; sélection de
programmes convenant aux enfants et aux adolescents. . . . . . . . . 88
(d)Censure et législation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 96

.
7 Divers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
(a)Numéros spéciaux de revues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
(b)Actes de congrès ; manuels de différentes organisations. etc . . . . . 104

Indexdesauteurs ........................... 109


INTRODUCTION

APERCU DES PRINCIPALES TENDANCES

Quiconque souhaite apprendre ce que nous savons dans l'intérêt croissant que suscite l'éducation ci-
de l'influence du cinéma sur les enfants et les ado- nématographique et ce qui s'y rapporte : dévelop-
lescents trouvera, au long des pages qui suivent, pement de ciné-clubs pour la jeunesse, production
la réponse fournie dans leurs écrits par quelque et distribution de films récréatifs destinés aux en-
400 auteurs appartenant à près de trente pays. fants, projection de programmes spéciaux à leur
L a présente bibliographie a pour objet d'in- intention. Bon nombre d'auteurs soutiennent que
ventorier et d'annoter les plus marquants des 1'éducation cinématographique devrait non seule -
livres et articles consacrés à l'influence du ci- ment être encouragée, mais encore figurer offi-
n é m a sur la jeunesse qui ont paru dans le monde ciellement dans les programmes scolaires ; une
entier au cours des trente dernières années. Cette telle opinion a été exprimée, avant m ê m e la pé-
tâche s'est révélée difficile du fait que ce vaste riode considérée ici, dans différents pays tels que
sujet a été abordé sous des angles très divers l'URSS et le Royaume-Uni. Il aurait été peul'scien-
(physiologique, psychologique, psychiatrique, so- tifique" de chercher à répartir en catégories posi-
ciologique, criminologique, éducatif) et que les tive et négative les données contenues dans u n re-
ouvrages ont été publiés en diverses langues et cueil tel que celui-ci ; si certains ouvrages portent
dans bon nombre de pays. E n fait, la seule ou des jugements nettement défavorables au cinéma
presque seule conclusion parfaitement inattaquable et aux effets qu'il produit sur la jeunesse, on ne
que l'étude des pages qui suivent permette de dé- saurait toutefois laisser d'être frappé par le
gager est la suivante : l'importance accordée au nombre des opinions favorables exprimées à
problème du cinéma et de l'enfance est considé- 1 'égard de son rôle éducatif et des mesures pra-
rable et ne cesse de grandir. tiques portées à son crédit. Tel est, en effet, le
E n effet, si les auteurs s'accordent générale- sens des plus importantes sections de cette biblio-
ment à reconnaître la nécessité de faire quelque graphie où la censure elle-même, pourtant consi-
-
chose, il n'en est plus de m ê m e lorsqu'il s'agit de dérée depuis toujours c o m m e essentiellement né-
savoir ce qu'il faut faire. Bien peu de jugements gative, fait figure de facteur positif.
solides pourraient être tirés des seules données Les opinions personnelles exprimées par les
bibliographiques rassemblées dans la présente pu- auteurs dans la plupart des autres sections sont
blication, du moins sana consulter le texte inté- souvent fortement opposées, mais nulle part au-
gral des livres et articles résumés. M ê m e alors, tant que dans la section consacrée à la "délin-
les avis réfléchis et les conclusions apparemment quance juvénile". Bien que ce sujet soit tendan-
fondées des différents auteurs ne semblent que cieux et prête à discussion, il était évidemment
trop fréquemment s'opposer. C o m m e le dit l'un indispensable de grouper sous cette rubrique
d'entre eux, tout ce que nous savons en toute cer- quelques ouvrages, tout au moins en raison du
titude sur le cinéma et l'enfance, c'est que nous vif intérêt général que suscite actuellement le
n'en savons pas grand chose de certain - à part problème. L'examen des notices qui s'y rapportent
l'attrait évident et persistant que le cinémaexerce permet d'avancer sans crainte deux ou trois con-
sur les enfants. clusions. L a première est qu'en se fondant sur
Cette mise en garde faite, il reste que la pré- les données actuellement disponibles, il est très
sente bibliographie permet de discerner certaines difficile, voire pratiquement impossible, d'affir-
grandes tendances qu'il convient de ne pas négli- m e r que le cinéma exerce une influence directe
ger. A différents moments de ce débat mondial sur la délinquance juvénile. D e nombreuses re-
sur l'influence du cinéma, il est possible de "tâter cherches ont sans doute été faites en vue de déter-
le pouls de l'assemblée'' sans qu'un vote à main miner si le cinéma corrompt ou non la jeunesse,
levée soit nécessaire. mais les méthodes employées sont différentes et
Pour ne pas trop augmenter le volume decette les résultats obtenus contradictoires. Les diverses
bibliographie, nous en avons écarté les ouvrages théories psychiatriques avancées à ce sujet ne re-
relatifs au cinéma éducatif, c'est-à-dire au ciné- posent que sur des preuves insuffisantes. L e s deux
m a exclusivement utilisé c o m m e auxiliaire de l'en- opinions extrêmes sont, l'une que le cinéma incite
seignement, mais non ceux qui touchent à la question activement les jeunes gens à la délinquance et les
de l'éducation cinématographique ("film education"), renseigne directement sur la façon de commettre
parfois appelée initiation cinématographique des actes délictueux, l'autre qu'il est une véritable
("film appreciation"). E n réalité, la plus remar- soupape de sûreté capable de contribuer à prévenir
quable des tendances qui se font jour ici réside l'inconduite et la criminalité juvéniles enempêchant

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les enfants de courir les rues. A mi-chemin se si- que quelques films frappants suffisent à les influen-
tue l'opinion qui attribue le comportement crimi- cer dans un sens ou dans un autre. ,
nel et amoral à des influences plus profondes et O n aurait pu s'attendre à ce que les ouvrages
plus subtiles que celles du seul cinéma, tout enre- figurant dans la partie consacrée à la "délinquance
connaissant qu'une grande partie de ce qui est m o n - juvénile" soient tous de date relativement récente ;
tré sur l'écran ne convient pas aux enfants. tel n'est cependant pas le cas. Les auteurs du dé-
Il est certain qu'on retrouvera dans ces pages but de la période considérée n'ont pas négligé la
bon nombre de dadas mais, si leurs opinions dif- question ; des études ont paru à ce sujet en 1933
fèrent quant à l'influence directe du cinéma, la et, selon l'un des auteurs cités, les recherches
plupart des auteurs s'accordent à en signaler les dans ce domaine auraient débuté peu après 1910,
influences indirectes et inconscientes. D e leur avis soit presque aussitôt que le cinéma eut c o m m e n c é
c o m m u n , ces influences sont rarement dues à un à exercer son influence sur le grand public. L à
seul film ou m é m e à plusieurs, mais résultent plus encore , les auteurs et les théoriciens semblent
vraisemblablement de toute une série de films aux avoir eu dès le début des opinions divergentes
sujets et aux tendances analogues qui, par leur ré- sur la question de savoir si le cinéma exerce sur
pétition, créent un nouvel état d'esprit chez la jeunesse une influence dirqcte et, dans l'affir-
le jeune spectateur ou modifient ses concep- mative, quelle en est la raison. L a multiplication
tions. E n d'autres termes, on soutient géné- et l'usage croissant des techniques de recherche
ralement que la présentation réitérée de cer- scientifiques n'ont guère contribué à éclairer la
tains thèmes et de certains types de comportement situation. A cet égard, il convient d'appeler I'at-
sur l'écran a beaucoup plus de chances de produire tention sur le voeu exprimé par un auteur quisou-
un effet indirect et différé que l'influence manifeste haite l'établissement d'une coopération plus étroite
et immédiate d'un film isolé,m ê m e caractéristique. entre tous ceux qui s'intéressent à l'influence du
L a conclusion très générale que l'on peut en tirer cinéma sur la jeunesse. Du moins la publication
est que le cinéma a un effet essentiellement provo- de la présente bibliographie devrait-elle, dans
cateur mais n'est que par exception une cause une certaine mesure, empêcher les chercheurs
fondamentale. de pénétrer à leur insu dans des parties déjàbien
O n semble maintenant tenir pour presque cer- explorées de ce domaine.
tain que les jeunes gens des deux sexes tirent du Les problèmes évoqués dans d'autres sections
cinéma leurs idées sur certaines questions secon- de cette bibliographie sont plutôt plus simples que
daires et d'ordinaire inoffensives telles que l'ha- ceux qui se posent dans les sections consacrées à
billement, la coiffure, la façon de parler, lesdis- la délinquance juvénile et à d'autres répercussions
tractions et les jeux. Pour ce qui est des influences du cinéma. P a r exemple, différentes tendances se
nuisibles, les facteurs le plus fréquemment tenus dégagent assez clairement des sections relatives
responsables sont la présentation trop insistante à la fréquentation du cinéma (2 a) et aux préfé-
et déformée des scènes de crime, de cruauté ou rences cinématographiques (2 b). Bien que cer-
d'horreur et celle d'éléments que l'on pourrait taines de ces tendances puissent paraître évidentes,
grouper sous la désignation générale d'érotiques. il peut être utile de voir confirmer par de nombreux
Mais, c o m m e le montrent les présentes notices auteurs les opinions suivantes : les enfants en géné-
bibliographiques,parents et éducateurs s'inquiètent ral vont au cinéma plus souvent que leurs parents
aussi beaucoup des effets de certains éléments et s'y rendent de plus en plus rarement en leur
moins visibles peut-étre du cinéma récréatif. O n compagnie 3 mesure qu'ils avancent en âge ; les
s'élève généralement contre la conception artifi- garçons ont tendance à s'y rendre plus fréquem-
cielle de la vie dans le monde du cinéma, où "tout ment que les filles ; enfin, les jeunes spectateurs
ce qui est outré est présenté c o m m e normal'', ce les plus assidus sont, d'une manière générale, les
qui, dit-on, risque de fausser le sens des valeurs enfants malheureux ou esseulés, ceux qui cherchent
chez les spectateurs dont l'esprit n'est pas encore à se distraire pour "fuir la vie quotidienne" et ceux
m û r . P a r m i les thèmes de ce genre qui attirent qui s'intéressent le moins à d'autres activités.Plus
les foudres de la critique figurent notamment : la particulièrement, certains faits montrent que la
description insistante du luxe et de la "bonne vie'' ; fréquentation varie en fonction des revenus, de
l'exaltation de la vengeance en tant que mobile ; l'intelligence et de l'éducation, les enfants les
les solutions chimériques proposées lorsque sur- moins favorisés dans ces différents domaines al-
viennent des difficultés ; enfin la schématisation lant plus souvent au cinéma que les enfants de fa-
artificielle des rencontres entre garçon et fille. mille aisée, d'une grande intelligence et éduqués
Différents auteurs apDellent l'attention sur les avec soin.
images stéréotypées que crée l'écran en ce qui Dans de très nombreux ouvrages consacrés à
concerne aussi bienles personnages (le cow-boy, l'influence du cinéma sur la jeunesse on accorde
le gangster, etc. )que les modes de comportement; une importance primordiale à l'âge des spectateurs,
la question ici posée est de savoir si de tels sté- étant donné le rôle que joue ce facteur en ce qui
réotypes ne risquent pas de donner aux jeunes spec- concerne leurs habitudes et leur comportement,
tateurs des autres pays une conception erronée de leur compréhension de ce m o y e n d'expression et
la vie et des coutumes nationales. Quant aux atti- les effets qu'il produit sur eux, les mesures de
tudes ou aux préjugés raciaux, certains faits prouvent censure et la législation, enfin la production et la

6
sélection de programmes considérés c o m m e ap- façon de concevoir le cinéma et une meilleure com-
propriés. L'examen des ouvrages mentionnés dans préhension de ce que veulent dire les films, mais
cette bibliographie permet de distinguer assez clai- encore des impressions plus vives et des effets
rement quatre principaux stades ou périodes dans plus puissants sur l'imagination et les sentiments,
le développement des jeunes spectateurs ; on com- d'où l'apparition de nouveaux problèmes. Par
prendra toutefois qu'il ne faut pas déterminer ar- exemple, c'est au cours de l'adolescence que le
bitrairement les groupes d'âge et que les différents culte des vedettes se manifeste le plus visiblement.
stades se chevauchent. Le premier stade, qui va Quant aux types de films préférés, c'est un lieu
jusqu'à sept ans, correspond à l'âge dit du ''conte c o m m u n de dire que les goûts en la matière m û -
de fées", où les enfants vivent dans un monde ima- rissent à mesure que le sujet mûrit lui-m&me.
ginaire. Il y a lieu de noter ici que,pour unnombre Toutefois,les témoignages recueillis ici permettent
appréciable d'auteurs, le cinéma ne convient nul- de dire avec certitude que les garçons préfèrent
lement aux très jeunes enfants ; en général, les les films d'aventure, d'action et de violence,tandis
enfants ne devraient donc pas commencer à fré- que les filles aiment ceux qui concernent l'amour,
quenter les salles de cinéma avant l'âge de sept la vie privée et le charme. O n peut encore distin-
ans et surtout ne devraient pas s'y rendre sans guer dans ces catégories les subdivisions de détail
être accompagnés d'un parent ou de quelqu'autre suivantes : pour les garçons : films de guerre,
adulte responsable. Le deuxième groupe d'âge va films de cow-boys, comédies, films sur les ani-
de sept à douze ans. C'est ce qu'on appelle l'âge maux, films musicaux, films policiers et histoires
des "Robinsons", où l'expérience de la réalité
prend de plus en plus la première place et où les
-
criminelles à sensation, histoires sportives ;pour
les filles : films musicaux, films sur la nature et
enfants s'intéressent surtout aux aventures et à les animaux, comédies, histoires d'amour, vie
l'action. Mais on peut constater qu'ils sont déjà quotidienne et relations humaines. O n peut résu-
capables d'adopterune attitude objective et de suivre m e r ces tendances particulières en disant qu'outre
les grandes lignes de l'actjon dans un récit. Cette les niveaux d'éducation, d'intelligence, d'âge et de
période se fond avec le troisième stade, celui de fortune, le milieu social et la situationfamiliale
la puberté (de douze à seize ans), où la personna- exercent Yhe influence sur la fréquentation du ci-
lité de l'enfant s'affirme sensiblement et oh des néma par les enfants ainsi que sur leurs préfé-
tensions se manifestent. Dès lors, l'enfant moyen rences, leurs goûts et leurs réactions devant les
est fortement attiré par le cinéma bien que son ca- films. 11 serait toutefois hasardeux de vouloir for-
ractère fictif ne lui échappe pas. Il est capable muler des conclusions plus précises que celles
non seulement de comprendre un film dans son en- qui précèdent.
semble, mais encore d'interpréter dans une cer- L'étude des notices pertinentes de la Section 6
taine mesure la structure interne et le sens du semble montrer que l'on s'accorde généralement
spectacle, Cette opinion est soutenue par les au- à reconnaître l'existence d'un "langage cinémato-
teurs pour qui le "langage cinématographique"ne graphique" dont les éducateursdoivent tenir compte
peut &tre compris par les enfants avant l'âge de la puisqu'ilest impossible de bien comprendre les
puberté. Selon une variante de cette théorie, on films sans une certaine connaissancede ce langage.
peut distinguer deux phases dans le développement E n matière de production, il semble également à
de la compréhension du cinéma chez l'enfant : un peu près certain que la simplicité est une condi-
âge mental de dix ans est nécessaire pour suivre tion essentielle dans la réalisation d'un film 5 l'in-
les séquences et les différentes techniques d'ex- tention des enfants, notamment des jeunes enfants,
pression cinématographique, tandis qu'il faut avoir car ils suivent difficilement le langage cinémato-
un âge mental d'au moins douze ans pour bien sai- graphique (mouvement des caméras, symboles du
sir la signification réelle d'un film. L a plupart des temps, etc. ), dont l'interprétationfait appel à un
auteurs estiment que le quatrième stade de la com- processus différent de celui qui intervient dans la
préhension cinématographiquecommence vers l'âge lecture et la compréhension d'un livre. Les nom-
de seize ou dix-septans qui, dans ungrand nombre breux auteurs qui voudraient encourager 1' "éduca-
de pays, est celui où les jeunes spectateurs sont tion cinématographique", notamment au moyen de
légalement considérés c o m m e adultes et ne sont ciné-clubs et de débats cinématographiques (orga-
donc plus soumis officiellement aux restrictions nisés soit dans les clubs soit dans les salles de
imposées par la censure. L'intérêt qu'ils portent classe) ont généralement les m ê m e s idées quant
au cinéma est fortement influencé par leur désir à l'orientation qu'il faudrait donner aux activités
de pénétrer les mystères du monde adulte dans de ce genre. D e m ê m e , les auteurs reconnaissent
lequel ils commencent alors à entrer eux-m&mes. d'une manière presque unanime l'intér&t que pré-
C'est cependant à l'âge de douze ou treize ans sente la production et la distribution de films spé-
que l'on situe la ligne de partage décisive. Lepro- cialement destinés aux enfants et il y a peu de di-
blème du cinéma commence semble-t-ilà douze vergences d'opinions quant aux difficultés qui sur-
ans. et les auteurs représentés ici s'accordent giront ou aux moyens permettant de les éviter.
assez généralement à penser que les réactions des
adolescents devant le cinéma sont sensiblement
différentes de celles des enfants ; le débutde la
puberté entrahie en effet non seulement une nouvelle

7
Origines et portée de la présente bibliographie adolescents NOUS avons constamment employé le
~

mot "influence" dans une acception étendue, enpar-


Cette bibliographie a pour base u n choix de résu- ticulier dans le titre ; aussi notre bibliographie
m é s d'ouvrages sur la jeunesse et le cinéma établis comprend-elle des études sur des questions telles
par M. J. M. L. Peters, directeur de l'Institut néer- que lés ''mobiles''et les "habitudes cinématogra-
landais du cinéma, grâce à une subvention du phiques", dont on pourrait soutenir qu'elles
"Preventie Fonds'' (Pays-Bas)et aux moyens mis n'entrent pas directement dans la catégorie des
à s a disposition par l'Institut "Film en Jeugd". "influences". Nous avons déjà expliqué pourquoi
Après avoir complété ce choix par des notices pro- les ouvrages concernant le cinéma éducatif ont été
venant d'autres sources, l'Unesco a communiqué écartés de cette publication.
le projet de bibliographie ainsi obtenu à ses Etats Chaque notice comprend une analyse décrivant,
m e m b r e s ainsi qu'à différentes autorités, en les autant que faire se peut, les buts de l'étude, les
invitant à lui fournir de nouveaux documents et à méthodes de recherche utilisées et les principales
formuler des observations Une vingtaine d'Etats
~

conclusions qui s'en dégagent : le lecteur peut


membres, différentes organisations et plusieurs ainsi juger si la publication relève de son champ
spécialistes ont répondu à cette demande. L e vo- d'intérêt. Les résumés rapportent les conclusions
lume des nouveaux textes reçus n'a pas seulement et les opinions exprimées souvent avec une grande
rendu la présente publication beaucoup plus c o m - vigueur par les auteurs des ouvrages originaux,
plète que le projet ne le laissait prévoir ; il a eu mais ne représentent nullement (il importe de le
également pour effet de modifier le caractère de souligner) les opinions de l'Unesco. Signalons éga-
la bibliographie qui a cessé, sous sa présente l ement que l'importance relative des résumés est
forme revisée, d'être essentiellement un choix subordonnée au caractère du livre ou de l'article
opéré par un individu ou par un groupe pour deve- analysé et parfois (en l'absence de l'original) à
nir en fait un recueil de sélections fournies par 1 'ampleur des renseignements disponibles à son
les spécialistes des différents m a t s m e m b r e s sujet, mais n'implique aucun jugement de valeur
Cette méthode a peut-être entrahé un certain sur l'ouvrage en question. Il a été tenu compte,
manque d'équilibre et peut expliquer dans une cer- cependant, de la facilité d'accès à l'original :
taine mesure pourquoi quelques pays font l'objet parmi les études traitées plus abondamment, il
d'un plus grand nombre de notices que d'autres en figure certaines que pourrait difficilement se
(sans compter, naturellement, que le cinéma s'est procurer la masse des lecteurs de tous les pays
développé à un rythme très différent dans les di- du monde.
verses régions du monde). A cet égard, il importe Les données bibliographiques ont été classées
également de remarquer que les différents groupes par sujet, selon un système de classification qui a
nationaux peuvent adopter des attitudes diverses à été mis à l'épreuve et considérablement revisé
l'égard de ce m o y e n d'expression et ne pas appli- avant d'être choisi parce qu'il paraissait le plus
quer les m ê m e s critères pour juger de son impor- propre à répondre aux fins de cette entreprise. Etant
tance et de son influence. donné que de nombreuses publications couvrent
L a présente publicatioE rL'estdonc nullement plusieurs sujets, on a placé à la fin de chaque sec-
exhaustive ou définitive, ce qui ne pourrait d'ail- tion des renvois qui appellent l'attention du lecteur
leurs jamais être le cas pour une bibliographie re- sur les numéros des notices figurant dans d'autres
lative à un sujet tel que le cinéma, qui évolue de sectionsoù il trouvera des renseignements pertinents.
jour e n jour. Sauf erreurs et omissions, nous D'une façon générale, la période considérée
croyons cependant que le concours d'un grand est celle qui s'étend de 193Q à 1959 ; toutefois,
nombre de personnes lui a donnéune ampleur satis- quelques études publiées avant 1930 ont été rete-
faisante et un caractère suffisamment international. nues en raison de leur importance et du fait qu'elles
D e façon générale, la présente bibliographie se rapportent directement à des recherches ulté-
n'énumère que les ouvrages ayant trait directe- rieures. O n trouvera à la fin de la bibliographie
ment à l'influence du cinéma sur les enfants et les un index des auteurs.

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1. O U V R A G E S GENERAUX

(a) I N T R O D U C T I O N S , R E F L E X I O N S ET Le quatrième chapitre plaide en faveur du


EVALUATIONS conte filmé. Les filma de ce genre, accessibles
à tous les âges, présentent naturellement des dif-
f érences au point de vue de la complexité de la
1. Begak, B. et Gromov, J. Bolgoe iskusstvo conception, de la structure de l'intrigue, de la
dlja malen'kih. L-un grand art pour les pe- réalisation picturale et de la texture verbale du
tits-/. Moscou, Editions d'Etat sur le cinéma, conte. U n dessin animé est analysé en détail.
1949, n.p. L e cinquième chapitre traite des films d'aven-
tures dont il cite divers exemples. Leur succès
Les problèmes du cinéma pour les enfants sont spécial auprès des enfants s'explique par le fait
traités dans les neuf chapitres suivants : 1) les qu'ils présentent des événements inhabituels et
caractères spécifiques du film pour enfants ; 2) frappants ainsi que des difficultés habilement sur-
les films d'enfants ; 3) les films biographiques ; montées, et que l'action y est plus dense que dans
4) le conte filmé ; 5) le film d'aventures ; 6) la n'importe quel autre genre de film.Les auteurs
comédie cinématographique pour les enfants ; 7) estiment également que le héros doit toujours
la littérature enfantine et le cinéma pour les en- l'emporter. Ils soulignent la nécessité d'utiliser
fants ; 8) le dialogue dans les films pour enfants ; 1 es archives, la documentation et les oeuvres de
9) perspectives du cinéma pour enfants. vulgarisation scientifique pour la production de
L e premier chapitre étudie la valeur éduca- films fantastiques fondés sur des faits
tive du cinéma et les causes de l'influence parti- scientifiques.
culièrement puissante qu'il exerce sur les enfants. L e sixième chapitre est consacré à la c o m é -
Les auteurs définissent la conception du film pour die, genre auquel une place devrait normalement
enfants, établissent les catégories d'âge et exa- &tre faite dans le répertoire cinématographique
minent les diverses opinions des éducateurs sur enfantin. L a comédie classique adaptée aux dif-
ces questions. f érents groupes d'âge et traitant de problèmes so-
Les caractères spécifiques du cinéma pour ciaux nettement définis est mentionnée. Les au-
les enfants selon les groupes d'âge sont définis. teurs étudient la façon de construire une situation
Pour les auteurs, la perception chez l'enfant est comique pour un film d'enfants et soulignent la
à base d'empirisme et de finalité, d'oh la nature portée éducative du rire, qu'il s'agisse d'une
et la forme particufières des films destinés aux réaction devant la simple bonne humeur ou devant
enfants : il faut traiter avec discrétion les situa- 1 a satire.
tions qui exigent une certaine maturité de jugement L e septième chapitre traite de la liaison étroite
chez le spectateur, apporter une précision toute entre la littérature et le cinéma pour enfants et
spéciale dans la représentation des catégories m o - analyse les problèmes que soulève l'adaptation à
rales et introduire un m a x i m u m d'action. L e choix l'écran des oeuvres Littéraires. L'expérience de
des sujets n'est pas limité ; les auteurs estiment 1 a littérature enfantine n'est pas toujours utilisée
que lalittérature enfantine diffère des autres nonpar au mieux par le cinéma.
ce qu'elle raconte, mais par la façonde le raconter. E n choisissant des oeuvres littéraires pour
Dans le second chapitre, les auteurs examinent l'écran, il est indispensable de tenir compte des
le développement historique du film pour enfants à goûts littéraires des enfants, de leur aptitude àla
sujets contemporains nettement définis et analysent lecture et des problèmes que posent les études lit-
les meilleurs films du passé et de l'époque présente. téraires à l'école.
L e troisième chapitre est consacré aux films L e huitième chapitre analyse les caractères
sur les grands hommes. Leur valeur éducative, propres au dialogue d'un film pour enfants, le dia-
fondée sur la force de l'exemple, est immense. logue étant l'un des éléments qui concourent à la
Les auteurs examinent les divers aspects du film construction du personnage. Les auteurs présentent
-
biographique biographies de personnages authen- leurs observations sur la précision et la force de
tiques ou non du passé ou de l'époque présente - persuasion du dialogue dans les meilleurs films
pour enfants.
en insistant particulièrement sur l'importance du
contenu idéologique ainsi que sur le problème de L e chapitre finai étudie les perspectives de
l'imagination et de la fiction, qui est étroitement développement du cinéma pour enfants selon un
lié aux qualités récréatives et au degré d'intérêt plan idéologique et artistique, ainsi que la né-
du spectacle. cessité de former le futur personnel de production.

9
2. Charters, Werrett W2 Motion pictures and un document de l'Unesco sur l'emploi des films
youth :a summary., L L e cinéma et la jeunesse : récréatifs dans les ciné-clubs et pour l'éducation
aperçu d'ensemble/. N e w York, Macmillan, des adultes.
1934, 66 p. (Payne Fund Studies). L e m ê m e
volume contient :Holaday, P.W. et Stoddg-d, 4. Commission on educational and cultural films.
George D. Getting ideas from the moviesL L e The film in national life L-Le cinéma et la vie
cinéma c o m m e source d'idées-/. nationale/. Londres, Allen and Unwin, 1932,
n. p.
Aperçu général des publications du "Payne Fund"
dont chacune est analysée à part dans cette biblio- Rapport sur la situation du cinéma en Angleterre,
graphie. Voir également : son influence culturelle, ses possibilités pédago-
giques et son importance sociale en tant qu'acti-
Holaday, P.W. et Stoddard, George D. Getting vité récréative ; principes applicables à la produc-
ideas from the movies (no259) tion et à la distribution de films documentaires et
Peterson, Ruth C. et Thurstone, L.L. Motion éducatifs, et renseignements divers concernant les
pictures and the social attitudes of children aspects techniques de l'utilisation du film à des fins
(no195) éducatives. Liste bibliographique. détaillée.
Shuttleworth, Frank K. et May, Mark A. The
social conduct and attitudes of movie fans 5. Corradini, Umberto. Contributo al10 studio
(no198) L
dei rapporti tra cinema e gioventù Contribu-
Dysinger, Wendee S. et Ruckmick. Christian A. tion à llétuce des rapports entre le cinéma et
The emotional responses of children to the la jeunesse/. In :Lumen, Brescia, mai 1955, p.
motion picture situation (no21 4) 83-88 ; août 1955, p. 114-116 ; janvier 1956,
Peters, Charles C. Motion pictures and standards p. 149-160.
of morality (no123)
Renshaw, Samuel, Miller, Vernon L. et Marquis, Après avoir, dans différents articles de Lumen,
Dorothy. Children's sleep (no225) fait le point de l'influence du cinéma sur le déve-
Blumer, Herbert. Movies and conduct (no205) loppement de l'enfant et de ses responsabilités
Dale, Edgar. The content of motion pictures touchant la jeunesse, l'auteur examine les diverses
(no116) opinions exprimées à ce sujet et passe en revue,
Dale, Edgar. Children's attendance at motion avec quelques commentaires, les principaux ou-
pictures (no59) vrages et articles traitant de la question.
Blumer, Herbert et Hauser, Philip M. Movies,
delinquency and crime (no 266) 6. Dolinskij, I.L. Detskoe kino L L e cinéma
Cressey, Paul G. et Thrasher, Frederick M. pour les enfants2. Moscou, 1957 (manuscrit).
Boys, movies and City streets (no271)
Dale, Edgar. H o w to appreciate motion pictures Cette étude est destinée à paraftre dans les tomes
(no321) 2 et 3 des Essais sur l'histoire du cinéma sovié-
tique que prépare la section cinéma de l'Institut
Dans un volume intitulé Our movie-made children d'histoire des arts de l'Académie des sciences de
(no192), Forman, Henry J. a résumé à l'intention l'URSS.
d'un public plus étendu les conclusions de cette sé- L'auteur y décrit le développement du cinéma
rie d'études. pour enfants en U R S S depuis ses premiers pas,
avant la Révolution, jusqu'a nos jours.
3. Cohen-Sdat, Gilbert. Les débats en 1955 sur L a plus grande partie de l'étude expose, étape
l'influence du cinéma et sur les problèmes du par étape, l'évolution de cette branche de l'art ci- .
film et de la jeunesse. in : Revue internatio- nématographique. E n m ê m e temps, l'auteur cherche
nale de filmologie, Pans, VI (20-24), 1955, à définir les caractères spécifiques de la forme et
p. 157-173. du contenu des films récréatifs et documentaires
pour les enfants. Dans la masse des films d'en-
Bien que les progrès réalisés au cours des n o m - f ants, il choisit les meilleures réalisations pour
breuses discussions, réunions et conférences te- les analyser en détail, par exemple :"Le miel
nues en 1955 sur le thème "Le cinéma et la jeu- doré", "Les souliers percés", "Au loin une voile",
nesse" aient été assez limités, on peut affirmer "Il était une petite fille", "Tchouk et Guek", "Kor-
que tous les milieux s'intéressent de plus en plus tik", etc.
sérieusement au cinéma. Les documents suivants Abordant le problème du rôle esthétique et di-
sont reproduits dans cet article à titre d'exemple : dactique des films pour enfants, l'auteur étudie la
un discours du Pape (prononcé devant les repré- liaison entre le cinéma en tant que forme d'art et
sentants de l'industrie italienne du cinéma) ; "La la pédagogie. Les artistes qui travaillent à la réa-
culture est-elle en péril ?" (débat tenu à Genève lisation des films pour enfants sont des pédagogues
-
sur les moyens d'information presse, cinéma, à leur manière : sans cette liaison avec la pédago-
radio et télévision) ; un compte rendu des "Jour- gie, le cinéma pour les enfants ne peut pas se
nées de la santé mentale'' (qui ont eu lieuà Paris); développer.

10
L e raie que la littérature enfantine et les films comiques. C e genre de films convient aux
"théâtres de la jeunesse" ont joué dans le dévelop- enfants âgés de 7 ans au moins, et aux adolescents;
pement du cinéma pour les enfants est souligné. on devrait interdire le cinéma aux enfants de moins
L'expérience des auteurs de livres et de pièces de de 7 ans.
théâtre pour enfants, ainsi que la tradition des
troupes théâtrales ont apporté une aide précieuse 10. Heinrich, Karl. Film und Erziehung. Mate-
aux artisans du cinéma pour les enfants. rial zur Jugend-Film Frage. L
Cinéma et
L'auteur accorde une grande attention aux ques- éducation. Documentation sur le problème du
tions d'interprétation (travesti et jeu des enfants cinéma et de la jeunesse.] Darmstadt,
qui ne sont pas des acteurs professionnels). Tout Arbeitsgemeinschaft Deutscher Lehrerver-
au long de l'étude, il souligne la nécessité de dis- bsnde, avril 1957, 128 p.(Material-und Nach-
poser d'un studio spécial pour la production de richten-Dienst Mund, 80)
films d'enfants, qu'il juge indispensable au déve-
loppement satisfaisant de cette catégorie de films. Extraits des comptes rendus de réunions consa-
L e rale que les Komsomols, les organisations crées au thème "Le cinéma et la jeunesse". O n y
d'éducation et les organisations sociales ont joué trouve un exposé des principes fondamentaux con-
dans l'histoire du cinéma soviétique pour les en- sidérés, des thèses soutenues, des programmes
fants est également décrit. de travail de ces réunions et des conclusions aux-
quelles elles ont abouti.
7. Fédération des organisations yougoslaves pour L'auteur cite divers passages des rapports du
le bien-Btre de l'enfance. Film 1 dete : clanci, Comité départemental "Enfance et cinéma", ( m a i
.L
dokumenti i i n f o r - L e cinéma et l'en- 1950); du Congrès international sur la presse pé-
fance : articles, documents et informations.. riodique, le cinéma et la radio pour enfants (Milan,
Belgrade, Commission du cinéma de la Fédéra- 1952) ; de la Rencontre internationale d'experts sur
tion des organisationsyougoslaves pour le bien- les aspects psychologiques, techniques et sociaux
Btre de l'enfance, 1957, 88 p. (multigraphié). des problèmes du cinéma et de la jeunesse (Lu-
xembourg, 1955).
Bulletin intérieur, contenant surtout des textes dé- Il passe en revue les idées et conclusions for-
jà publiés dans des ouvrages et des périodiques mulées au cours de ces réunions sur la valeur édu-
étrangers, notamment : cative des films, la production de films récréatifs
convenant aux jeunes et les objectifs de la recherche
Field, M a r y : The children's film taste (Les scientifique dans ce domaine.
goûts cinématographiques des enfants) Il reproduit en outre le texte des règlements
Badawczy, Zaspol : Researches into the p o b l e m s relatifs à la censure cinématographique, à la pro-
of entertainment films for the children in tection des jeunes et à l'éducation cinématogra-
poland ; (Recherches sur les problèmes du phique dans la République fédérale d'Allemagne.
film récréatif pour enfants en Pologne) C e volume contient également un inventaire des
Brinkmann, Donald : H o w to m a k e good films for organisationset institutions qui s'occupent des pro-
children and youth ( C o m m e n t réaliser de bons blèmes du cinéma et de la jeunesse, ainsi qu'une
films pour les enfants et les adolescents) . bibliographie complète.
Critiques de certains livres étrangers, notam-
ment : Film und Jugend publication duDeuts- 11 Keilhacker, Martin. Neuere psychologische
ches Institut für Filmkunde ; Agel, - Henri et und padagogische Forschungsergebnisse auf
Geneviève : Précis d'initiation au cinéma, d e m Gebiet "Jugendschutz und Film" Ré-
No 13 et 18. Bibliographie détaillée. sultats récents des études psychologiqks et
pédagogiques toucha_nt la protection de la jeu-
8. Ford, Richard. Children in the cinema L-Les
-
enfants au cinéma 1. Londres, Allen and Unwin,
1939, 240 p.
nesse et le cinémal. In : Jugend und Film,
Munich,(l), 1958, p. 13-30.

Considérant qu'en temps normal près de cinq mil- Aperçu des recherches consacrées,principalement
lions de jeunes Anglaisvont chaque semaine au ci- en Allemagne, aux films qui peuvent Btre présen-
néma, l'auteur étudie un grand nombre de problèmes tés aux jeunes et à l'influence du cinéma sur la
sociaux et psychologiques qui se posent à cet égard jeunesse. Dans la première partie, l'auteur cite
et propose des solutions. les travaux de Sierstedt , Grat iot - A lphandery.
Gerhartz-Franck (lequel a surtout étudié le jeune
9. Gonçalves, S,Consideracoes sobre a criança enfant, jusqu'à 8 ans environ) et donne un aperçu
L
e O cinema. Considérations sur l'enfance et de ses propres théories et de celles de Stltckrath
le cinéma.. In : Criança, Rio de Janeiro,(2), concernant les enfants de 8 à 12 ans et ceux deplus
1943, p. 137-146. de 12 ans. L a deuxième partie présente les re-
cherches auxquelles a donné lieu!l'influence du ci-
L'auteur résume diverses études et différents pro- n é m a sur la jeunesse, en les classant en trois
blèmes relatifs à l'influence du cinéma sur les en- catégories suivant leur objet : effets du film pen-
fants. A tout âge, l'enfant préfère nettement les dant et immédiatement après la projection, influence

11
à long terme, nature de l'expérience cinématogra- les enseignants à cette t3che. Les universités de-
phique. Analyse succincte des travaux de Zazzo, vraient donc donner des cours de filmologie, tan-
Bellingroth, Sicker, Wall et Simson, Dale, Stüc- dis que les groupes de jeunesse, les ciné-clubs et
krath, Wolker et Keilhacker. les cercles d'études devraient encourager les dis-
cussioqs-collectives sur les différents aspects du
12. Lacis, A. et Kejljna, L. Deti i kino L-Les en- cinéma. L'auteur examine la nécessité d'intensi-
fan;ts et le cinéma/. Moscou, Direction géné- fier la recherche scientifique et passe en revue
rale de l'éducation sociale, Commissariat du les différents instruments dont dispose cette
peuple à l'instruction de la RSFSR, 1928, 85 p. recherche.
Il étudie les aspects économiques de la réali-
L e chapitre 1 présente des renseignements sur l'en- sation, de la distribution et de la projection des
gouement collectif ou "cinémanie" des enfants, re- films pour enfants ainsi que l'oeuvre entrepriseà
cueillis par l'Institut des méthodes de travail sco- cet égard par la Children's Entertainment Films
laire à la suite d'un sondage auprès de 2.000 jeunes (Royaume-Uni). la Children's Film Library (Etats-
moscovites. On y trouve des données concernant Unis d'Amérique), l'Institut "Film en Jeugd" (Pays-
l'influence pernicieuse que peuvent exercer sur Bas) et le Conseil supérieur du cinéma (Belgique).
les enfants des films qui ne conviennent pas àleur Il propose finalement un plan en vue de définir des
%ge . critères internationaux permettant de choisir les
L e chapitre 2 décrit l'adaptation de services films qui conviennent à la jeunesse et d'interdire
cinématographiques aux besoins des enfants ainsi ceux qui ne lui conviennent pas.
que la création d'un cinéma et de matinées spé-
ciales à leur intention. Aux fins de comparaison, 14. Marzi, Aiberto et Canestrari, Renzo. Re-
des informations sont également données sur un cherches sur les problèmes du cinéma. In:
cinéma pour enfants en Allemagne à la m ê m e Revue internationale de filmologie, Pans,
époque. III (II), juillet-décembre 1952, p. 179-192.
Les auteurs exposent les différentes méthodes
adoptées dans le premier cinéma pour enfants (800 Synthèse des études publiées en Italie au cours des
places) de Moscou :aménagement, au foyer, d'un cinq dernières années et consacrées aux problèmes
coin du cinéma comprenant un journal muraiet du de filmologie, ainsi qu'au problème du cinéma et de
matériel publicitaire ; ouverture d'une cafeteria 1 a jeunesse. Bibliographie.
coopérative et organisation de jeux collectifs ;
dans la salle m ê m e , présence d'un éducateur 15. Mirams, GoLdon. Speaking candidly : films
spécialisé. and people LParlons franc :le cinéma et le
Autres sujets traités : l'équipement néces- public-/. Hamilton, Nouvelle-Zélande, Black-
saire à une salle de cinéma pour les enfants et la Wood Paul, 1945, 240 p.
liaison entre le cinéma pour enfants et les autres
organisations de jeunesse. Cette étude contient Etude critique sur le cinéma et sur son rôle social,
également un compte rendu sur les activités d'un notamment en Nouvelle-Zélande. Contient des cha-
cinéma pour enfants et des notices sur plusieurs pitres consacrés à l'influence éducative du film ré-
films pour enfants. créatif, aux habitudes des enfants en matière de
Dans l'annexe figure un schéma du travail pé- fréquentation du cinéma et aux mesures à prendre
dagogique lié à la présentation aux enfants de trois en la matière. L'auteur aborde également les pro-
films choisis c o m m e exemple. L'ouvrage est illus- blèmes de la censure, de la critique cinématogra-
tré de six images tirées de films soviétiques pour phique et de l'autorité que la communauté peut exer-
enfants. cer sur le cinéma.

13. ,Lunders, Leo. introduction aux problèmes du 16. MJzutani, Tokuo. Eiga ni kansuru shomondai
cinéma et de la jeunesse. Paris-Bruxelles, LDifférents problèmes relatifs au cinéma/. To-
Editions universitaires C I D A L C , 1953, 221 p. L
kyo, Shakai-Kyoiku-Kyokai Association pour
Edition néerlandaise :Inleiding tot de proble- l'éducation sociale/, 1933, 40 p. (Coll. "Ska-
m e n van film en jeugd,Purmerend, Muusses, kai-Kyoiku Panfuretto" LEducation sociale-/,
1955. 178).

L'auteur étudie l'influence du cinéma sur les en- Table des matières :
fants, l'éducation cinématographique de la jeu- 1. introduction
nesse, la sélection et la réalisation des films 2. Le mouvement en faveur du film éducatif
destinés aux enfants. il analyse le langage ciné- et son histoire
matographique, l'influence du cinéma sur les en- 3. L e cinéma et la jeunesse
fants selon l'âge, les processus d'identification 4. L e cinéma et l'éducation scolaire
et d'imitation ; le rale du cinéma dans la délin- 5. L e cinéma récréatif
quance juvénile. Quel que soit leur âge, tous les 6. L e cinéma et l'éducation sociale
jeunes doivent recevoir une éducation cinémato- 7. L e cinéma éducatif et les contre-mesures
graphique et il importe de former spécialement nationales.

12
17. Perlman, William J. The movies on trial : 20. Field, Mary. Children and films. A studx
the views and opinions of outstanding person- of boys and girls in the cinema. &L'enfant
alities anent screen entertainment past and et le cinéma. Etude de garçons et de fillettes
~

present. Ccmpiled and edited by William J. au cinéma -7 Edinburgh, Carnegie United


Perlman. LL e cinéma sur la sellette. Vues Kingdom Trust, 1954, 56 p.Amexes :40
et opinions d'éminentes personnalités sur les images de films et 390 photographies.
spectacles cinématographiques présents et
passés. Recueillies et présentées par William Cette étude présente une série de photographies
J. Perlman]. N e w York, Macmillan, 1936, prises aux rayons infra-rouges et montrant le
254 p. comportement, les expressions du visage et les
gestes d'enfants assistant à une séance de cinéma.
Dix-neuf rapports traitant de sujets tels que: la va- E n face de chaque photographie est reproduite
leur artistique du cinéma ;les dangers auxquels il l'image qui apparaissait sur l'écran au moment
expose la jeunesse et la société ; la censure cinéma- où elle a été prise. Les scènes étaient choisies en
tographique ;le rale éducateur
____
du cinéma, etc. Voir : raison de leur pouvoir de susciter les émotions.
L'auteur décrit le milieu social des enfants étu-
Lindsey, B e n B. : The movies and juvenile de- diés et insiste sur la nécessité de faire appel au
linquency (no280) concours de psychologues pour interpréter les
Blats, W.E. : What do the children think of the photographies.
movies ? (no54)
Voir aussi le no 491. 21. Gel'mont, A. M. IzuEenie detskogo kinozriteja.
- -
fitude des réactions'du jeune spectateur. 7
Moscou, Roskino, 19331 64 p.

E T U D E S SUR LES O B J E C T I F S L'ouvrage présente diverses méthodes de recherche


DE L A RECHERCHE ET LES METHODES sur les réactions des jeunes spectateurs.
EMPLOYEES L e chapitre 1 explique l'importance de cette
étude.
L e chapitre II ("Ce que nous savons et ce que
Adler, Mortimer J. Art and prudence :A nous devons savoir sur le jeune spectateur") donne
study in practical philosophy. The moral, the un aperçu rapide des recherches réalisées en URSS
political and the aesthetic aspects of the m o - et à l'étranger vers les années 1920-1930, ausujet
L
tion picture. Art et prudence : Etude de phi- de l'intéret que les enfants portent au cinéma. de
losophie pratique. L e cinéma etses aspects leurs réactions devant divers genres de films, de
moraux, politiques et esthétiquesl. N e w York - l'influence du cinéma sur les enfants, etc., et en
Toronto, Longmans, Green and Co, 1937, déduit les méthodes à adopter dans les recherches
686 p. ultérieures sur les jeunes spectateurs.
L e chapitre III décrit les méthodes qui permettent
Cette étude de philosophie pratique contient une d'évaluer statistiquement la fréquentationdu ciné-
critique des études du Payne Fund sur "Le cinéma m a par les enfants et l'application des informations
et la jeunesse'' (voir notice no 2). ainsi recueillies à l'étude du jeune spectateur.
L e chapitre IV explique certains procédés et
19. Feldman,Erich, et Hagemann, Walter. D e r méthodes de recherche sur les goûts et les désirs
Film als Beeinflussungsmittel. Vortrageund des jeunes spectateurs : débats, conférences de
Berichte der 2. Jahrestagung der deutschen jeunes spectateurs, enquétes, etc.
Gesellschaft für Filmwissenschaft. L L e film, L e chapitre V expose différents procédés ap-
moyen d'action. Exposés et communications plicables à l'étude des réactions des enfants devant
présentés à la deuxième Assemblée annuelle les films projetés : notation des réactions indivi-
de la Société allemande de filmologie]. Ems- duelles des spectateurs en cours de séance, en-
detten, Verlag Lechte, 1955, 118 p. registrements photographiques de leurs expres-
sions à divers moments de la présentation du
Plusieurs de ces exposés ont certains rapports film, débats, rédactions, dessins, etc.
avec "Le film et la jeunesse". notamment : L'objet de cet ouvrage est d'inciter les éduca-
teurs à appliquer les diverses méthodes de re-
Keilhacker, Martin (Die FilmeinflUsse bei Kindern cherche sur les réactions du jeune spectateurpen-
und Jugendlichen und die Problematik ihrer dant les activités extrascolaires des enfants.
Feststellung ; p.49-66 ; cf.infra Keilhacker) ;
(voir no 25, 489). 22. Giraud, Jean. Il cinema e I'adolescenza
Feldman, Erich (DerFilm als Kulturfaktor :
p. 23-48 (voir no 489) cf. infra Feldmannl; %ce Avio, 1958, 519 p.
-
/ L e cinéma et l'adolescencef. Rome,Edi-
Eiland, Karl (Der westdeutsche Schulfilm : L e L
cinéma scolaire en Allemagne occidentalel Enqu&te menée avec de jeunes apprentis des
p. 101-103). écoles professionnelles, italiennes et françaises,

13
sur le thème "le cinéma et la jeunesse". Divers 25. Keilhacker, Martin. Die FilmeinflIlsse bei
chapitres sont consacrés aux méthodes de re- Kindern und Jugendlichen und die Problematik
cherches aux rapports de l'adolescence d'aujour-
d'hui avec le film ; à l'adolescence sur l'écran et
r
ihrer Feststellung L'influence du cinéma
sur les enfants et les adolescents, et m o y e n
devant l'écran ; à la réaction immédiate et à la de la détermined. In : Feldmann, Erich, et
réaction différée de l'adolescent au cinéma ; à di- Hagemann, Walter : D e r Film als Beein-
vers problèmes pédagogiques. flussungsmittel, VortrBge und Berichte der 2.
Jahrestagung der deutschen Gesellschaft für
23. Glogauer, Werner. Sozialpsychologische Filmwissenschaft. (No19) Emsdetten, Verlag
Aspekte der Filmwirkung. -LAspects socio- Lechte, 1955, 118 p.
psychologiques de l'influence du cinéma]. In :
Jugend und Film, Munich,(2), 1957, p. 1-16. L e mot "influence" est pris ici dans trois sens dis-
tincts : force d'attraction du film, impression pro-
L'aspect socio-psychologique du cinéma et de son duite (intensité et durée), effets de ces deux fac-
influence n'a pas encore retenu suffisamment l'at- teurs sur les pensées et le comportement du spec-
tention. Indication des questions sur lesquelles tateur. Les enquetes relatives à la fréquentation
pourrait porter une étude orientée dans ce sens : cinématographique menées auprès des enfants et
goûts du public, influences des adultes sur les ado- des adolescents aident à répondre à la première
lescents et réciproquement dans le choix des films question. L'étude de la deuxième se heurte à di-
à voir, comportement socio-psychologique des en- -
ver ses diffic ult 6s d'ordre méthodologique. L'au
fants et des adolescents avant, pendant et après la teur expose en détail les observations qu'ilafaites
projection, influence du cinéma sur le comporte- lui-m&me en appliquant les méthodes de la psy-
ment ou les "attitudes" d'un groupe (mode, tou- chologie de l'expression. L a troisième question
risme, utilisation des loisirs, etc. ), influence des est la plus délicate ; elle suppose une analyse at-
vedettes cinématographiques sur l'idéal de vie des tentive préalable de l'expérience cinématogra-
adolescents, variations de l'influence du cinéma phique chez les jeunes.
en fonction du milieu auquel appartient le specta-
teur, contribution du film à l'amélioration ou à 26. Keir, Gertrude. Psycholom and the film
l'aggravation des relations sociales, etc. C L a psychologie et le cinémaj. In : Pen-
guin Film Review, Londres, (9). 1949,
24. Ir-ens, Hans Rutger. Filmseende och mognad p. 67-72.
/ Réactions devant le film et maturité 1. Go-
k d

teborg, 1958. 89 p.(thèse pour M.A. avec ré- Les circonstances dans lesquelles le spectateur
s u m é en français) voit un film, d'une part, la technique et le sujet
de ce film, d'autre part, sont les deux facteurs
"Enqu&te pilote", effectuée à l'aide de méthodes généralement pris en considération pour expliquer
nouvelles, sur les réactions des adolescents de- le choc émotif qu'on reçoit au cinéma. Si nousvou-
vant un film ("Avant le déluge", film français)et lions mieux le comprendre, il nous faudrait ensa-
le souvenir qu'ils en conservent. L'enquéte portait voir davantage sur les états de suggestibilité en-
sur quarante-deux lycéens, dont l'âge et la situa- gendrés par les séances de cinéma, et les compa-
tion familiale correspondaient à ceux des princi- rer à ceux que suscitent les autres grands moyens
paux rôles. d'information ; il faudrait savoir aussi jusqu'à
Les questions posées visaient à déterminer dans quel point les films agissent sur les idées, les at-
quelle mesure les réactions affectives des sujets titudes et les sentiments, et comment ils enviennent
et, plus particulièrement, leur attitude à l'égard à modifier la conduite. Il conviendrait de classer
des parents représentés dans le film, varient en les résultats obtenus en tenant compte de l'age ,
fonction de leur âge et de leurpersonnalité. Les du sexe et du milieu socio-économique.
réactions ont été mesurées par l'aptitude des su-
-
jets devant qui étaient placés une série d'images, 27. Klapper, Josephz. Studying effects of m a s s
représentant des scènes du film, et des extraits du L
communication Etude sur les effets de l'in-
-
dialogue (texte suédois) à situer le dialoguedans formationA. In : Communication and the C o m -
le film. Autres questions : personnages sympa- munication Arts, publiée sous la direction de
thiques, personnages antipathiques, leur carac- Francis Shoemaker, N e w York.57 (2),novembre
tère, leur responsabilité dans les événements, le 1955, p. 95-103.
bien-fondé des sentences prononcées, etc. L a plu-
part attribuent la responsabilité des événements Qu'est-ce que la ''recherche relative à l'informa-
à l'esprit du siècle.Les plus intelligents critiquent tion" ? Les différents facteurs, tels qu'ils sont
la rigueur excessive des sentences. Bibliographie suggérés par la formule de Lasswell (Quiparle ?
de 112 titres. -
Que dit-il ?& ? Qu'en résulte-t-il ?), réa-
gissent l'un sur l'autre.
L e contenu de l'information influe sur l'effet
qu'exerce cette information ; on voit donc l'impor-
tance de l'analyse du contenu. Mais cette analyse

14
à elle seule ne saurait prouver que ce contenu agit 30. Nozet, Hugues. L'influence du cinéma sur la
dans un sens donné ; elle ne peut fournir que des jeunesse. Etudes expérimentales. In : Atti
hypothèses de travail utiles. L'effet produit par del Congres0 internazionale organizzato da1
l'information dépend dans une grande mesure du CIDALC, Firenze, 6-11 Giugno 19LO "Il ci-
public qui la reçoit et de ses caractères sociaux L
n e m a nei problemi della cultura'' Actes du
et psychologiques :l'âge, le sexe, le domicile, le Congrès international organisé par le CIDALC,
métier, les tendances politiques. L e préjugé favo- Florence, 6-11 juin 1-0 "Le cinéma et les
rable ou non du public à l'égard de la source de problèmes culturels"1. R o m e , Bianco e
son information peut aussi en modifier l'effet. Nero, 1951, p. 79-83.

Exposé sommaire des difficultés méthodologiques


28. Lunders, Leo. C o m m e n t évaluer l'influence
que présentent les recherches relatives à l'in-
du cinéma sur les enfants ? In : Revueinter-
f luence du cinéma sur la jeunesse. Quand il étu-
nationale du cinéma, Bruxelles, 4 (lZ),1952,
die comment les jeunes réagissent aux longs m é -
p. 50-55.
t rages, le chercheur est gêné par l'impossibilité
de modifier la composition m ê m e du film. Il fau-
Analyse critique de plusieurs méthodes d'évalua- drait réaliser des films spécialement conçus pour
tion qualitatives et quantitatives qui conduisent ce genre de recherches. L e fait qu'un film suscite
souvent à des conclusions erronées. Ne serait-il chez les enfants et les adolescents une série de
pas souhaitable et possible d'établir une coopéra- -
réactions complexes motrices, psychologiques,
tion plus étroite entre les différents enquêteurs -
émotives et intellectuelles complique beaucoup
qui étudient l'influence du cinéma sur la jeunesse ? ce genre d'études. C e travail contient aussi un bref
Il faudrait élaborer un plan de travail, au sujet du- exposé de la méthode du professeur Wallon.
quel diverses propositions sont présentées.
31. Reymaker, J. de. Methodes voor het onder-
zoek van de invloed van de film op de jeugd
29. Muth, Heinrich. Land-Jugend und Kino. L-La
jeunesse rurale et le cinéma 1 . in :Planck, LMéthodes employées dans les recherches re--
Ülrich, Die Lebenslage der westdeutschen latives à l'influence du cinéma sur 1ajeunesseJ.
Landjugend, Munich, Juventa-Veclag, 1956. Université de Louvain, 1950 (Thèse inédite).
L
(Part 1 :409p. ; Part II: 558 p. ) Les condi-
Cet examen critique de plusieurs enquêtes rela-
tions de vie de la leunesse rurale en Alle-
t ives à l'influence du cinéma sur la jeunesse vise
magne occidentalel. surtout les méthodes employées à cette fin. Pour
l'étude des préférences cinématographiques, la
Critique des méthodes et des résultats des re- méthode de Heuyer, Lebovici et A m a d o (Recherches
cherches déjà consacrées à l'influence du cinéma au Centre de neuro-psychiatrie infantile) semble la
sur lajeunesse. Ces recherches peuvent être ran- meilleure, car elle explique la préférence pour
gées dans trois catégories :les études psychopé- certains films dans le cadre d'un examen clinique.
dagogiques ; les travaux pédagogiques qui ne font Les recherches sur la façon dont le cinéma modi-
qu'aggraver l'inquiétude du public touchant l'in- fie la vie mentale (Holaday et Stoddard ; Zazzo)
fluente du cinéma ;et les enquêtes sociologiques, semblent offrir d'encourageantes promesses. L'au-
négligées jusqu'ici. Pour que les études de psy- t eur considère cependant que les recherches tou-
chologie individuelle soient fécondes, il faut dis- chant l'influence du cinéma sur les "attitudes''
poser au préalable de données sociologiques suf- (Petersen et Thurstone) ont peu de chance de don-
fisantes que fournira une enquête sur l'attitude ner beaucoup de résultats. De nombreuses re-
de la jeunesse rurale à l'égard du cinéma. L'au- cherches (Rosen) montrent que 1 'influence du ci-
teur examine la fréquentation cinématographique n é m a prend souvent une forme suggestive (incons-
chez les jeunes ruraux, puis cite diverses corré- ciente). Wiese et Cole ont montré qu'un film est
lations, d'où il ressort que les amateurs de ciné- assimilé de façon différente selon le niveau ~ociai
m a (qui assistent à des projections deux fois au et culturel des spectateurs. L e meilleur point de
moins par mois) se distinguent des spectateurs départ pour les recherches ultérieures se trouve
moins assidus, à d'autres points de vue égale- dans l'étude de la dynamique de la vie de l'enfant
ment ; préférence pour l'utilisation des loisirs en ou de l'adolescent. Les techniques objectives (Blu-
dehors du cercle familial, absence de certains mer, Funk, Mayer)peuvent être utilisées pour des
préjugés concernant par exemple le maquillage. recherches portant sur les groupes aussi bien que
L e cinéma ne contribue nullement, c o m m e le pré- sur les individus. Si l'on étudie les réactions col-
tendent les esprits chagrins, à rendre la jeunesse lectives, ces techniques doivent être axées sur
mécontente de son sort. certains aspects et non pas sur l'ensemble du pro-
blème. L'étude approfondie du phénomène d'iden-
tification est fort importante, mais l'auteur consi-
dère que l'interprétation psychanalytique est trop
partiale pour être de quelque profit. Une biblio-
graphie détaillée complète cet examen.

15
32. Sttickrath, Fritz. Das Filmspiel, Erster I.Troger, Walter.
35 Methoden der Jugendfilm-
Bericht iiber eine neue Methode zur Unter- L
forschung. Ein Uberblick Aperçu des m é -
suchung des Fïlmerlebens in Kindheit und thodes applicables aux Lecherches sur le ci-
Jugend / L a représentation cinématographique. n é m a pour la jeunessel. in :Jugend, Film,
Premier compte rendu d'une nouvelle méthode Fernsehen, Munich, 3(I), 1959, p. 1-13.
permettant d'étudier l'expcrience filmique de
l'enfant et de l'adolescentl. in : Film,-Bild Les recherches sur le thème "l'enfant et le ciné-
-Ton, Munich, VI (g), décembre 1956, p. 22- m a " concernent essentiellement l'expérience ciné-
25 et 44-47. matographique et l'influence du film. Mais il y a
encore d'autres points à examiner, notamment les
L'expression orale de l'enfant ne constituant pas habitudes des jeunes en matière de fréquentation
toujours une source satisfaisante de renseigne- cinématographique, leur comportement psycholo-
ments au sujet. de son expérience filmique, l'au- gique à l'égard du cinéma et la façon dont ils as-
teur a conçu un "jeu cinématographique". II s'agit similent un film. Aperçu des différentes méthodes
d'une sorte de studio de cinéma miniature (avec applicables pendant, après ou à la fois avant et
marionnettes) où les enfants peuvent faire leurs après la projection d'un film. Pendant, on peut
propres films. Ils peuvent, par exemple, imiter avoir recours à l'observation directe ou à la m é -
tel film qu'ils ont vu récemment, ou composer un t hode plus raffinée du "Wiggle Test", par exemple.
film entièrement à leur guise. L a façon dont l'en- O n peut également fixer le comportement des spec-
fant dispose le décor, les accessoires et les m a - tateurs par la photographie, le film, ou l'enregis-
rionnettes, et les conversations qu'il tient avec trement magnétique. Les mesures psychologiques,
ces dernières permettent de recueillir des don- 1 'aide de l'électro-encéphalographie notamment,
nées très intéressantes. (Voir égaiement noticee j ouent surtout un rôle complémentaire. Après la
no 179 et 180). projection, on a surtout recours à l'expression
orale, écrite ou non verbale (dessinspar exemple) ;
33. Tarroni, Evelina. L'apport0 dell'esperienza enfin, pour mesurer l'effet immédiat d'un film, on
fiimica aila vita psichica del fanciullo LL'ap- peut utiliser, avant et après la projection, des tests
port de l'expérience filmique à la vie psychique de psychologie abyssale, des questionnaires, etc.
de l'enfantf. in :Ragazzi d'oggi, R o m e , (1),
janvier 1953, p. 17-20. 36. W a s e m , Erich. Der'Wiggle Test'als Anhalts-
punkt für die Jugendeignung eines Filmes
Jusqu'alors (cf. Field, Wickle), on a surtout étnr LL'utilisation du "Wiggle Test'' dans le choix
dié la réaction immédiate de l'enfant pendant la des films pour la jeunesseJ. In : Jugend und
projection, alors que, sur le plan pédagogique, Film, Munich, décembre 1955, p. 9-12.
sauf dans des cas exceptionnels on peut et l'on doit
se préoccuper de la réaction immédiate après la FXude de la valeur du "Wiggle Test" pour détermi-
projection. il s'agit en l'occurrence d'assurer non ner si un film peut être projeté devant certains
seulement une sorte de prophylaxie mais aussiune groupes de jeunes. Analyse graphique détaillée de
formation morale et culturelle au moyen de l'expé- "Smoky, le héros de la prairie".
rience filmique. D'où la nécessité de rechercher
et de contrôler des réactions ''tardives'' par des 37. W a s e m , Erich. Jugend und Filmerlebenl
thèmes-conversationa libres et spécialement par Beitrage zur Psychologie und Padagogik
des dessina car, chez l'enfant, jusqu'à 12-13 ans der Wirkung des Films auf Kinder und Jugend-
environ, il existe une forme spéciale de mémoire liche L L a jeunesse devant les spectacles ci-
visuelle qui retient les images sur la rétine plus nématographiques : Contributions à l'étude
ou moins longuement selon leur valeur émotive. psychologique et pédagogique des effets du_
Exemples des premiers résultats de cette tech- cinéma sur les enfants et les adolescents_/.
nique méthodologique et hypothèses. Munich/Bâle, Ernst Reinhardt Verlag, 1957,
140 p.
34. Tarroni, Evelina et Paderni, Sandro. m &
per ragazzi e pericoli del semplicismo LFilms L'auteur expose les méthodes utilisées jusqu'à
pour-enfants et dangers d'un excès de simpli- présent pour étudier l'influence des films sur les
citéJ. In :Cinema, R o m e , V(57). ler mars, enfants et les jeunes gens, puis examine comment
1951. p. 99-101 (nouvelle série). 1 'observateur du comportement des enfants risque
de leur pr&ter ses propres idées et expériences.
L'auteur est partisan du questionnaire qui, sur- Celui qui écoute les commentaires et observe les
tout sur une grande échelle, est l'unique moyen réactions des enfants devant un film doit posséder
d'aborder les problèmes et d'approcher - même de très grandes qualités d'intuition. car les réac-
-
très approximativement de leur solution. L e tions spontanées et les commentaires sont beau-
coup plus révélateurs des sentiments réels que
questionnaire comprend une partie réservée à
l'exposé libre m ê m e si cette méthode oriente les réponses à des questionnaires, qui sont tota-
vers une perspective moins filmologique que lement superficielles. L'auteur insiste sur la diî-
pédagogique. f iculté d'établir un questionnaire vraiment utile.

16
Il étudie les avantages et les inconvénients de l'in- énumère 60 ouvrages et articles de revues parus
terview individuelle et des débats collectifs en ce sur la question, pour la plupart aux Etats-Unis
qui concerne l'étude du comportement de la jeu- d'Amérique.
nesse devant les films, ainsi que l'importance de
l'intuition psychologique et de l'expérience de celui 42. Education et cinéma. Revue trimestrielle des
qui conduit les débats. Il traite aussi de plusieurs techniques d'expression cinématographique
tests projectifs. de certains problèmes posés par dans l'éducation populaire. Paris. 1950- 1956.
les appareils médicaux et psycho-techniques et de la Trimes trie1.
méthode qui consiste à organiser des concours de ré-
dactionou de dessinsur des sujets tirés de films. 43. Film-Bild-Ton. Editeur : Institut fur Film
L e second chapitre est consacré aux avantages und Bild in Wissenschaft und Unterricht.
et aux inconvénients que présente le cinéma pour Munich, Seebruck a m Chiemsee ; Heering-
les enfants et les jeunes gens, en particulier à la Verlag. 1951- . Mensuel. 36 p.
théorie de 1' "abréaction", au culte des vedettes et
B la possibilité d'une incitation indirecte à la dé- 44. Film, Jugend, Schule. Zeitschrift für Film-
linquance par suite de la destruction des principes erziehung und Filmkunde L Revue dléducation
moraux. L e troisième chapitre passe en revue les cinématographique et de filmologiel. Editeur :
critères qui permettent de juger si un film donné Landesbildstelle Westf alen und Westdeutsche
convient à la jeunesse. Les contes de fées, les Schulfilm, Gelsenkirchen. 1952 - . Tri-
films documentaires, les ''westerns" et les films m e strie1.
de guerre sont étudiés du point de vue mora1,psy-
chologique et sociologique. L a valeur de différents 45. (The)Film teacher. Revue de l'association des
tests est également examinée. professeurs de cinéma. Londres. 1952- .
L e dernier chapitre montre combien l'éduca- Initialement imprimé, actuellement multigra-
tion cinématographique est souhaitable ; il traite phié. Trimestriel.
aussi de l'influence des films sur le vocabulaire et
les facultés d'expression des jeunes gens, ainsi que 46. Heinrich, Karl. Bibliografie film und jugend
du r8le des films dans l'éducationsociale,laforma- L-Bibliographie-Le film et la jeunessel -
tion du jugement esthétique et l'éducation religieuse. Francfort/Main, Hochschule für internationale
Voir aussi les notices no 53, 85, 120, 166, 170, padagogische Forschung, 1959, 269 p. Multi-
243, 246, 282, 423, 459, 475 et 491. graphié.

Deux mille huit cent soixante-cinq notices biblio-


graphiques concernant environ 2.500 livres et ar-
BIBLIOGRAPHIES ET ticles de périodiques (de nombreux titres sont ci-
PERIODIQUES SPECIALISES tés plusieurs fois SOUS différentes rubriques).L e s
textes en question concernent non seulement les
relations entre le film et la jeunesse, mais aussi
Beeldcultuur en opvoeding CBulletin de do- le cinéma c o m m e moyen d'expression et de c o m -
cumentation sur la culture visuelle et l'éduca- munication, l'emploi du film dans l'enseignement,
tionl publié par l'Institut Film en Jeugd, Park- etc. L a préface et la table des matières sont en
straat 85a, L a Haye. 1957- . Bimestriel. allemand, en anglais et en français. Les notices
sont groupées sous les rubriques suivantes :
Cine-gioventh . Mensile di culture cinemato- A. L e film c o m m e moyen d'expression et de
grafica LPublication mensuelle de culture communication.
cinématographique1 R o m e . 1954- .Mensuel. B. Aspects sociaux et économiques du cinéma.
C. Généralités sur les rapports entre le cinéma
Cinéma éducatif et culturel. Revue du Centre et les enfants et adolescents.
international du cinéma éducatif et culturel D. L'influence du cinéma sur la jeunesse.
(CIDALC), via Santa Susanna, 17, Rome. E. Films pour enfants et adolescents.
1952- . Trimestriel. F. Film et éducation.
G. L e film c o m m e moyen d'enseignement et
Dale, Edgar et Morrison, John. Motion pic- d1édu cation.
.
ture discrimination A n annotated bibliopra- H. L e film c o m m e matière d'enseignement à
Phy / L e jugement en matière cinématogra- l'école (connaissance et appréciation dufilm).
phique. Bibliographie annotée. -1Columbus, 1. Education cinématographique en dehors de
Ohio, Bureau of Educational Research, Ohio 1' école.
State University, 1 (7), sd, 41 p. (Série 1 - J. Matériel 3 l'usage des écoles et des groupes
L
Modern media of education L e s auxiliaires de jeunesse (il ne s'agit évidemment pas de
modernes de l'éducation] .) documentation relative à la filmologie,mais
d'auxiliaires de l'enseignement de films,
Après une courte introduction sur le sens de l'édu- films fixes, ouvrages relatifs au cinéma).
cation cinématographique, cette bibliographie K. Protection de la jeunesse et censure.
17
L. Romans (concernant notamment les vedettes Ouvrages généraux ;Historiographie;Esthétique et
-
de cinéma) et écrits pour les jeunes. critique ; Technique ; Problèmes sociaux et m o -
-
M. Ouvrages de consultation collections raux ; Problèmes juridiques et économiques ;
-
N. Catalogues suppléments cinématographiques. Science et cinéma ; Films d'amateur et de format
O. Bibliographies. réduit ; Documentation et anthologies ; Scénarios
et découpages techniques ;Ouvrages divers.Chaque
47. Image et son. Revue de l'Union française des section est précédée d'une brève notice décrivant
oeuvres lafques de l'éducation par l'image et la nature des ouvrages qu'elle renferme, L a sec-
-
le son Ligue française de l'enseignement. tion "Problèmes sociaux et moraux" énumère un
Paris. 1946- . certain nombre de publications concernant le ci-
néma et la jeunesse.
48. Jugend-Film-Fernsehen :avant 1958, Jugend
und-Film.Mitteilungel des Arbeitskreises 50. Wir Blenden Auf
Jugend und Film e. V L Nouvelles du cercle
d'études "Jeunesse et cinéma'7.Munich. Publié par le Landesjugendreferat de Vienne à
1950- . l'intention des membres du corps enseignant qui se
consacrent à l'éducation cinématographique.Vienne.
49. Vincent, Carl (et al. ) Bibliografia generale Hebdomadaire (multigraphié).
L
del cinema Bibliographie générale du ciné-
Pour références bibliographiques, voir aussi les
m a 1 . Rome, Edizioni dell',Ateneo 1953,252 p.
no : 7, 10, 14, 24, 31, 65, 96, 158, 203, 213, 294,
Cette bibliographie générale des ouvrages relatifs 322, 335, 364, 368, 383, 423, 477. 479 et 490.
au cinéma comprend les sections suivantes :

18
2. ATTITUDE DE LA JEUNESSE A L'EGARD DU CINEMA

FREQUENTATION DU CINEMA : auprès de la jeunesse est multiple : les jeunes y


L E S HABITUDES; LE C I N E M A ET trouvent la compensation de leurs frustrations,
LES AUTRES MODES D'UTILISATION une évasion, la solution de leurs problèmes per-
DES LOISIRS sonnels, un élargissement de leurs horizons,etc.
L'auteur essaie de rattacher ces différentes con-
Bailyn, Lotte. Mass media and children : ceptions aux études sur le contenu des moyens d'in-
a study of exposure habits and cognitive effects formation et les préférences du public. Enfin,elle
L Etude sur les habitudes des enfants face aux analyse les diverses méthodes appliquées pour
moyens d'information-et sur les effets intellec- l'étude des effets spécifiques des moyens d'infor-
tuels de ces derniersl. Cambridge, Mass., mation sur la jeunesse, et résume les résultats
Centre for International Studies, Massachu- ainsi obtenus.
setts Institute of Technology, 1958. 41 p.
(multigraphié). 52. Behringer, Gertrude. Welche Rolle spielt der
Film tatsgchlich im Leben unserer Jugend ?
Etude critique et analytique des ouvrages améri- 16.000 Wiener Jugendliche geben Antwort
cains concernant l'influence des moyens d'informa- L Quel rôle joue le cinéma dans la vie de nos
tion sur la jeunesse. L'auteur examine successi- jetneç gens ? 16,000jeunesViennois ont répon-
vement le temps que les jeunes consacrent aux d d .In :OesterreichischerJugend-Informations -
moyens d'information (fréquentationcinématogra- dienst, Vienne, 7 (9-10).juin-juillet 1954, p. 4-6.
phique, écoute radiophonique, lecture de bandes
dessinées, etc.) ; le contenu des moyens d'infor- Menée au moyen d'un questionnaire adressé à
mation ; les préférences des jeunes ; le souvenir 16.000 écoliers viennois, l'enqu@te se proposait
qu'ils conservent de ce qu'ils ont entendu, vu ou d'établir s'ils vont souvent au cinéma, les raisons
lu ; le rôle que les moyens d'information jouent pour lesquelles ils s'y rendent, en quelle compa-
chez eux et leurs effets spécifiques. gnie, comment ils choisissent les films à voir et
L'impression générale est que, dans l'ensemble, le genre de films qu'ils préfèrent.
les enfants consacrent aux moyens d'information, L'assiduité au cinéma varie beaucoup selon les
une part importante de leurs loisirs, mais qui va- groupes d'âge considérés : de 10 à 14 ans, elleest
rie en fonction de l'âge, du degré de développement en moyenne de 2,2 fois par mois ; de 15 à 18 ans,
et du sexe, ainsi que de divers facteurs sociawet de près de 5 fois par mois. D'après les réponses
économiques. Deux méthodes surtout sont appli- obtenues, on va surtout au cinéma "pour se dis-
quées pour étudier le contenu des moyens d'infor- traire" ou "pour s'instruire''.Les titres des films,
mation : on peut analyser, en les classant, ses di- les photographies publicitaires, l'idée qu'on se fait
vers éléments, ou l'envisager en fonction du ni- du sujet, enfin le n o m des interprètes ont été cités
veau culturel et des normes morales du public. c o m m e facteurs décisifs du choix. L a préférence
(Cette dernière méthode a été appliquée notamment donnée à certains types de films varie considéra-
par Charles C. Peters, Motion pictures and stan- blement selon l'âge et le genre d'école.
dards of morality, Payne Fund Studies no 123 ; et
par Wolfenstein et Leites, Movies, a psychologi- 53. Bianco e nero. Chi va al cinema e perchè ?
cal study). Il semble que les préférences de la LQui va au cinéma et pourquoi ?A
Rome,X M
jeunesse pour certains programmes ne soient pas (2), février, 1958.
déterminées exclusivementpar l'offre, mais soient
influencées aussi par divers facteurs : âge, degré Numéro entièrement consacré aux méthodes et aux
de développement, sexe, situation sociale et éco- résultats d'une enquête sur le public cinématogra-
nomique, etc. Les rapports entre ces préférences phique menée par Malcolm MacLean, Jr, Luca
et les effets des moyens d'information sur la jeu- Pinna et Margherita Guidacci. Il contient diverses
nesse sont encore mal connus. Diverses enqu@tes références aux réactions du public juvénile.
ont eu pour objet de mesurer l'influence de cer-
tains traits de caractère (agressivité,par exemple) 54. Blats, W.E.What do the children think of the
ou de certaines dispositions d'esprit sur le souve- movies ? L-Qu'est-ce que les enfants pensent
nir que l'enfant conserve d'un programme cinéma- du cinéma ?IIn : Perlman, William J. The
tographique, d'une émission radiophonique, etc. movies on trial. N e w York, Macmillan,1936,
Le rôle que les moyens d'informationpeuventjouer p. 232-248 (voir no 17).

19
Bilan provisoire d'une enquête menée en 1934-1935 plus de seize ans doivent pouvoir aller librement
à Toronto parmi plus de 2.000 enfants âgés de 9 à au cinéma, mais cela ne signifie pas que l'éduca-
19 ans. E n voici les principaux résultats :plus de t eur soit en droit de dégager toute responsabilité ;
50 % des garçons et de 60 70 des filles ne vont au (5) il faut essayer, en organisant des débats à
cinéma qu'une fois par quinzaine au plus en hiver. l'école et dans les mouvements de jeunesse, d'ame-
7 70 seulement des garçons et 3 % seulement des ner les jeunes à juger par eux-mêmes les films
filles y vont plus d'une fois par semaine. E n géné- qu'ils ont vus.
ral, ces enfants vont au cinéma en compagnie
d'autres personnes (le plus souvent c'est avec leurs 57. Box, Kathleen et Moss, Louis. The cinema
parents). Jusqu'à l'âge de 13 ans c'est le film co- audience. A n inquiry m a d e by Wartime S.cial
mique qu'ils préfèrent à tous ; viennent ensuite les Survey for the Ministry of information L eL
films de "mystère" et les comédies musicales. public du cinéma. Enquête effectuée par le
Les enfants plus âgés préfèrent à tous les filma "Wartime Social_Survey" pour le Ministère
les comédies musicales. Les films d'amour et de l'information_/. Londres, Wartime Social
les films de gangster sont ceux que les enfantsles Survey, 1943, Report new series, 37b. Ega-
plus jeunes aiment le moins. Quand les enfants ont lement publié dans : Mayer, Jacob P., British
à choisir entre diverses formes de distraction, y cinemas and their audiences, Londres, Dennis
compris le cinéma, celui-ci, en général, arrive bobson, Ltd., 1948, p. 250-275 (voir no 108).
de justesse au deuxième rang.
Enquête relative à la composition et à l'assiduité
55. Bzsio, Luigi. inchiesta su1 cinematografo du public dans les salles de cinéma du Royaume-
LEnquête sur le cinéma_/. in :Stampa, ci- Uni pendant la guerre ; 5.639 personnes ont été
nema, radio per ragazzi, R o m e , p. 84-92. interrogées ; 304 étaient âgées de 14 à 17 ans
(c'étaient des jeunes gens qui n'allaient plus à
Enquete effectuée sur 1.500 élèves des écoles de l'école). L e second groupe comptait pêle-mêle
Turin en avril et mai 1952, et portant sur-lafré- 2.368 personnes de 18 à 40 ans. 43 70des jeunes
quentation des sailes de cinéma et les préférences gens entre 14 et 17 ans allaient au cinémaaumoins
des intéressés. deux fois par semaine. 759 mères de famille dont
1 es enfants avaient de 5 à 14 ans ont été priées de
56. Bossard, Robert. FilmundFamilie. in : donner des renseignements sur l'assiduitk de leurs
Pro Juventute, Zurich, XXXV1i.I (1), janvier enfants au cinéma.
1957, p. 3-11. Les réponses montrent que les enfants allaient
au cinéma deux fois plus souvent au moins que les
L'enfant c o m m e n c e généralement à aller au ciné- adultes ; les enfants de milieu modeste y allaient
m a en compagnie de sa famille et il adopte peu à plus souvent que ceux des milieux aisés ; les en-
peu les habitudes de ses parents et de ses frères f ants dont la m è r e avait fait des études secon-
et soeurs aînés en cette matière. Pour déterminer daires y allaient moins souvent que ceux dont la
comment il est influencé par le cinéma et quels m è r e n'avait pu fréquenter que l'école primaire ;
sont les effets de cette influence sur la vie fami- les enfants dont la m è r e travaillait y allaient plus
liale, l'auteur examine successivement les ques- souvent que les autres.
tions suivantes :(1) comment un film agit-il sur
l'enfant ? (2)quel r81e la fréquentation du cinéma 58. Chresta, Hans. Moderne F o r m e n der Jugend-
joue-t-elle dans la vie de nos enfants ? (3) quels bildung Literatur, Film, Radio, Fernsehen
sont l'utilité et les dangers de la fréquentation ci- LLes moyens modernes de la formation de la -
nématographique ? (4)quelles mesures faut-il jeunesse : littérature, film, radio, télévision_/.
prendre pour que l'influence du cinéma soit aussi Zurich-Stuttgart, Artemis-Verlag, 1958, 199 p.
positive que possible ?
il aboutit aux conclusions suivantes :(1) jus- Cet ouvrage, rédigé sous les auspices de la C o m -
qu'à la fin de la période de scolarité obligatoire, mission nationale suisse pour l'Unesco, contient,
les parents et les éducateurs sont responsables dans la partie consacrée au cinéma (p. 75-120),
de la fréquentation du cinéma par les enfants. il une documentation détaillée sur la fréquentation
y aurait intérêt à ne pas autoriser ces derniersà cinématographique chez les jeunes, la législation
aller au cinéma plus d'une fois par quinzaine ; suisse relative au cinéma pour la jeunesse, l'in-
(2)pour empêcher, dans la mesure du possible, fluente du cinéma sur la jeunesse et la formation
les enfants de voir Ces films qui ne leur sont pas du goût cinématographique. Les principales en-
destinés, il faut augmenter le nombre des repré- quétes et réunions d'études organisées en Suisse,
sentations organisées à l'intention des enfants de les dispositions législatives en vigueur, et divers
dix à quatorze ans, à des heures appropriées, à livres et articles de périodiques y sont passés en
tarif réduit et avec un programme spécial ; (3)des revue.
séances spéciales peuvent également être organi-
sées pour les enfants de quatorze à seize ans, avec
des programmes choisis par une commission d'édu-
cateurs et d'experts en matière d'éducation ;(4)les

20
59. Dale, Edgar. Children's attendance at motion réactions des jeunes et de leur préférences pour
pictures L L'assiduité des enfants au cinémal. certains films. L e principal danger du cinéma est
N e w York, Macmillan, 1935, 81 p. (Payne Fund dû aux circonstances dans lesquelles les enfants
Studies). le fréquentent (en cachette, contre la volonté de
leurs parents, sans avoir l'argent nécessaire).
Etude sur l'assiduité des enfants au cinéma aux
Etats-Unis d'Amérique. Les enfants de 5 à 8 ans 61. Feo, G. de. Quand et comment les jeunes
vont au cinéma O, 42 fois par semaine. 22 70 des fréquentent le cinéma. In : Revue internatio-
enfants de ce groupe d'âge n'y sont jamais allés. nale du cinéma éducateur, R o m e , IV (10 et
Les garçons de 5 à 8 a m ont assisté enmoyenne il), octobre et novembre 1932, p. 865-874
à 24 séances par an, les filles du m ê m e %geà 19 et 944-955.
seulement. D e 8 à 19 ans, les enfants vont au ci-
n é m a en moyenne une fois par semaine ou peu s'en O n a procédé dans 742 écoles d'Italie à une enquête
faut ; dans ce groupe d'âge, 5 % seulement des en- statistiquesur l'assiduité de la jeunesse au cinéma.
fants ne sont jamais aiiés au cinéma. Les garçons O n a obtenu 18.757 réponses (garçons : 70,3 ' 7;
de ce groupe d'%ge ont assisté en moyenne à 57 filles : 29. 7 %). O n constate qu'a mesure qu'ils
séances par an, les filles à 46. 27 70 des garçons avancent en âge, les enfants et les adolescents
et 21 % des filles de ce groupe d'âge vont au ciné- ont tendance à fréquenter des cinémas d'une ca-
m a deux fois au moins par semaine. Les enfants tégorie supérieure et de ce fait à voir des films
des villages voient moins de films que ceux des de qualité croissante. A mesure qu'ils grandissent,
villes. Les pères n'accompagnent leur fils (entre ils vont aussi plus souvent au cinéma, les garçons
8 et 19 ans)que dans 2,83 %des cas, les mères dans du reste plus souvent que les filles. C'est le di-
3,65 70. Dans 2370 des cas, les garçons de 8 ans manche et les jours de vacances que les enfants
étaient accompagnés par leurs père et mère. Gar- vont le plus volontiers au cinéma ; ceux des mi-
çons et filles préfèrent aller au cinéma avec des amis, lieux ouvriers préfèrent les séances du soir et
unfrère ou une soeur, plutât qu'avec leurs parents. des jours fériés. Les enfants y sont plus souvent
Aux Etats-Unis, 3,170des spectateurs quivont au accompagnés de leurs parents dans les grandes
cinéma ont moins de 7 ans, 13, 7 70 ont de 7 à 13 ans, villes que dans les petites.
20,8 %ont de 14 à 20 ans et 62.4 70ont plus de 20 ans.
Toujours aux Etats-Unis, onze millions d'en- 62. Gibson, Harold J. (Mrs)et Nahabedian,
fants de moins de 14 ans et 28 millions de per- Vaskoy (Mrs). A Survey of the reading, ra-
sonnes âgées de moins de 21 ans vont au cinéma dio and motion picture habits of Royal Oak
une fois par semaine. public school students and their parents
LEtude sur le comportement des élèves de
60. Department of Social Welfare and Community l'école publique de Royal Oak et de leurs pa-
Development in Accra and Kumasi. Children rents, e j matière de lecture, de radio et de
and the cinema :a report of an Enquiry into cinéma_/. Royal Oak Michigan, Royal Oak
cinema going a m o n g juveniles undertaken by Public SchooA, 1949, 2, p.
the Department of Social Welfare and C o - m u -
nity Development in Accra and Kumasi L Les &ri m o y e n m , d è v e de l'école considérée va au
enfants et le cinéma. Rapport d'une enqu&te cinéma beaucoup plus souvent que ses parents. A
sur la fréquentation cinématographique chez 8 ans, il va au cinéma une fois par semaine ; jw-
les jeunes, effectuée par le Département d'ac- qu'à 12 ans, il assiste A la séance du samedi
tion sociale et de développement c o m m u n a u - après-midi. Quand il atteint les classes secon-
taire d'Accra et de Kumasi_/. 1054, 14 p., daires du premier cycle, il va au cinéma le ven-
(multigraphié). dredi soir, généralement avec un camarade. Ses
parents le conseillent sur le choix du spectacle ;
Rapport d'une enquête de portée limitée sur la en général, il apprécie les films que lui recom-
fréquentation du cinéma par les jeunes de 8 à 16 mandent ses parents. Ses préférences vont aux
ans, à Accra et à Kumasi (Ghana), ayant essen- comédies, aux westerns, aux dessins animés et
tiellement pour objet de répondre aux doléances aux films sur la vie des animaux ; plus tard, son
fréquentes concernant l'influence du cinéma sur intérêt pour les westerns décrofï au profit des
la délinquance juvénile. il semble que les jeunes comédies musicales. Il choisit désormais d'après
assistent surtout aux séances de midi à 15 heures 1 a distribution et la publicité. Quand il atteint le
et négligent quelquefois l'école pour cela. Ils ont second cycle, il tient u n plus grand compte des
recours, pour se procurer l'argent nécessaire, à avis de la critique et il a tendance à adopter les
divers expédients :s'ils ne l'ont pas gagné ou m ê m e s critères que ses parenîs.
économisé, ils mendient, volent ou se font payer
leur place. Les enfants ne comprennent pas le dia- 63. Giraud, Jean. Il cinema e l'adolescenaa
logue parlé, de sorte qu'ils ne saisissent du film L
L e cinéma et 1'adolescenceJ. R o m e , Ed.
que ce que leur montrent les images. L'objet et Avio, 1958, 519 p.
éventuellement la morale du récit leur échappent
complètement. Bref aperçu des différentes

21
D e la page 175 à la page 287, l'auteur traite de la passion strictement physiques, plutôt que c o m m e
fréquentation du cinéma par les adolescents et de un sentiment plus complexe, troublent le sens des
leurs préférences et il analyse d'après une m é - valeurs chez les enfants sauf chez ceux qui sont
thode personnelle les données de l'enquête qui déjà m û r s aîfectivement.
s'est déroulée en France et en Italie. Ilpose cer- L'auteur estime que pour réagir contre l'in-
tains problèmes dont la solution nécessite des fluente pernicieuse des films, il faudrait intm-
études et des expériences ultérieures. duire l'éducation cinématographique dans les pro-
g r a m m e s scolaires, appliquer plus rigoureusement
64. Giraud, Jean. Quelques aspects du rapport &IM les salles de cinéma les interdictions rela-
entre le cinéma et u n type d'adolescents : tives à l'âge des spectateurs, enfin créer u n orga-
l'élève du centre d'apprentissage. C o m m u - nisme gouvernemental chargé de produire des films
nication lue au Deuxième Congrès internatio- à l'intention des enfants et d'en assurer la projec-
nal de filmologie, Paris, 1955. tion dans certaines saiies réservées à la jeunesse.

Compte rendu d'enquêtes effectuées sur l'assiduité 67. ,Hart, W.A. 't. Bioscoopbezoek door jongeren.
au cinéma, sur les "habitudes'' des enfants à cet Een bijdrage tot de verkenning van het vraag-
égard et sur le goût d'un grand nombre d'élèves stuk film en jeugd aan de hand van een enquete,
pour certains films. in opdracht van het lnstituut Film en Jeugd uit-
gevoerd door het Isonevo LL'assiduité au ci-
65. Gray, Barbara. Enfants et adolescents devant n é m a dans la jeunesse. Contributionà l'étude
les films. In :Revue internationale de filmo- du thème "cinéma et jeunesse" d'après une
logie, Paris, Lu (il), juillet-décembre 1952, enquête menée par Isonevo pour le compte de
p. 193-210. l'Institut Film en Jeugdl. Rotterdam, Brusse,
1955, 45 p.
Analyse de recherches effectuées au Royaume-Uni
depuis la guerre sur l'influence du cinéma. L e bat Bref résumé d'une vaste enquête sociologique m e -
de ces recherches était d'étudier : (1)le comporte- née de 1951 à 1953 dans un certain nombre de villes
ment habituel des enfants à l'égard du cinéma ;(2) des Pays-Bas sur l'assiduité au cinéma des filles
les différences régionales ainsi constatées ; (3)les et des garçons âgés de 14 à 19 ans. L'enquêtepor-
influences du cinéma sur les enfants considérés in- tait sur des élèves de l'enseignement secondaire
dividuellement. Les représentations cinématogra- et sur de jeunes travailleurs, appartenant à divers
phiques spéciales pour enfants et les ciné-clubs milieux sociaux et culturels. Après u n examen
sont particulièrement mis en relief et l'oeuvre ac- critique du questionnaire employé, de la portée
complie dans cette direction par Mary Field est du travail et des exigences de l'échantillonnage
citée. Une bibliographie détaillée figure en annexe. sociologique, l'auteur expose les résultats de
l'enquête et les met en corrélation avec d'autres
66. Gray,Barbara. The social effects of the facteurs sociologiques.
-L
film Les effets sociaux du cinémal. In :
the Sociological Review, Londres, XLII (7).
Parmi les jeunes gens interrogés, 68 % envi-
ron vont au cinéma une fois au moins par semaine,
1950, p. 12. 30 70y vont plus souvent. C'est surtout pendant les
week-ends que l'on va au cinéma ; les garçons y
Résultats d'une enquête relative à l'assiduité au vont seuls plus souvent que les filles ; 23 %yvont
cinéma et à l'influence des films effectuée sous avec une personne du sexe opposé.
les auspices de l'Université de Birmingham parmi Voici les genres de films que préfèrent les
300 enfants de West Bromwich (Birmingham). L'en- jeunes filles :comédies musicales, comédies,
. quête a permis d'aboutir à la conclusion que les films sur la vie de tous les jours, films sur la
enfants consacrent autant de temps à la fréquenta- nature et sur la vie des animaux, films d'amour
tion du cinéma qu'à leurs devoirs à la maison, et films sportifs. Les garçons préfèrent les filma
mais moins qu'à l'écoute de la radio, aux jeux de de guerre, les comédies, les films de cow-boys,
plein air et à la lecture. Ces enfants vont au ciné- les opérettes, les filma policiers, les films spor-
m a une ou deux fois par semaine en moyenne, sur- tifs et les "Tarzan". C'est surtout, semble-t-il,
tout avec des parents ou des amis ; 10 % préfèrent l'opinion d'autrui qui oriente le choix du film. in-
y aller seuls ; 8 % y vont trop souvent. terrogées sur les -rôlesqu'elles aimeraient jouer,
O n ne peut établir aucun rapport direct entre 30 70des jeunes filles ont dit qu'elles voudraient
l'assiduité au cinéru et la délinquance juvénile, figurer dans une comédie musicale ; 16 qo des
malgré la vogue des films policiers. E n général, garçons interrogés voudraient jouer les cow-boys.
les films ne semblent pas diminuer le respect dû Les passe-temps préférés de ces jeunes gens
aux parents. E n fait, le respect des enfants pour étaient la lecture (20 70). les sports (20 70). la
leurs parents tend à augmenter lorsqu'ils viennent musique (16 %), les travaux manuels (12 Y0) et
de voir des films sentimentaux traitant des rela- la danse (10 70).Pour finir, l'auteur compareles
tions entre parents et enfants. L'utilisation répé- résultats de cette enquête avec ceux d'autres en-
tée de cadres d'un luxe érigé en idéal ainsi que la quêtes menées aux Pays -Bas.
représentation de l'amour c o m m e attirance et

22
68#.Hart, W.A. Y. Een inleidend onderzoek tot 71 . H o m e Office. Report of the Departmental
L
het probleem film en jeugd Recherches pré- Committee on Children and the Cinema LRap-
liminaires sur le problème du cinéma et de la port du "Departmentai-Committee" sur "les
jeunessel. In : Nederlands Tijdschrift voor enfants et le cinéma"1. Londres, H.M. Sta-
de Psychologie en haar grensgebieden, A m s - tionery Office, mai 1950, 109 p.
terdam, (Z), 1953, p. 163-200 (nouvellesérie).
C e Comité a été créé en 1947 pour étudier, princi-
Résultats d'une enquête préliminaire portant sur palement dans les ciné-clubs pour enfants, les ef-
mille élèves d'écoles primaires et secondaires f ets de la fréquentation du cinéma sur les moins
(âgés de 11 à 18 ans) aux Pays-Bas. L'auteurétu- de 16 ans, et pour déterminer, à la lumière des
die notamment leur assiduité au cinéma et les ca- résultats obtenus, s'il y a lieu de modifier le sys-
tégories de films qu'ils préfèrent. tème actuel de classification des films, les règle-
Dans le groupe d'âge de 1 1 à 16 ans, l'assi- ments concernant l'admission des enfants dans les
duité au cinéma augmente avec l'âge chez les en- salles de cinéma, ainsi que la façon dont sont di-
fants des écoles primaires supérieures, mais di- rigés et administrés les clubs cinématographiques
minue avec l'âge chez les élèves des établissements pour enfants. L e Comité a interrogé 270 personnes,
secondaires (classique). il semble que l'assiduité parmi lesquelles des fonctionnaires, des éducateurs,
des enfants au cinéma varie selon l'école qu'ils des spéciahstes du cinéma pour enfants, des méde-
fréquentent ; les catégories de films qu'ils pré- cins, des psychologues, des psychiatres, des nota-
fèrent en dépendent égaiement ; avec l'âge. ces bilités sociales et religieuses. O n a également uti-
préférences ont changé. lisé les dossiers de la police et des tribunaux et
les résultats d'entretiens avec les enfants et les
69. Helier, Daniel. Kind en bioscoop de juiste mères.
verhouding L-L'enfant et le cinéma. L e juste Quatre-vingt-huitpour cent des enfants de 5
milieud. in :Het kind, Bruxelles, (1). jan- à 15 ans (surun total de 7 millions d'enfants en Angle-
vier-février 1952, p. 31-44. terre, au Pays de Galles et en Ecosse) vont au ciné-
.made temps à autre. Les parents aussi bienque les
Après avoir cité quelques chiffres relatifs à la ènfants considèrent c o m m e une distraction normale
fréquentation du cinéma par les enfants, l'auteur d'aller au cinémaune fois par semaine. L e Comité
résume dans une langue simple les résultats de recommande que les enfants de moins de 7 ans ne
quelques enquêtes scientifiques concernant l'in- soient pas autorisés à pénétrer dans une salle de ci-
fluente du cinéma sur la vie affective de la jeu- néma, saufiorsqu'ils sont accompagnés de leurs pa-
nesse, le cinéma et la délinquance, etc. Il exa- rents ou d'autres adultes dignes de confiance. il ne
mine ensuite certains essais de représentations juge pas satisfaisants les règlements envigueur, qui
cinématographiques pour enfants en Angleterre et permettent l'accès des salles aux enfants âgés de
en France et conclut par quelques observations sur moins de 16 ans, lorsqu'ils sont accompagnés par
les conditions que doit remplir un bon film pour leurs parents ou par d'autres adultes. L e Comité
enfants. a relevé qu'en 1948 environ 896.000 enfants avaient
assisté chaque semaine à une représentation don-
70. Hiroshima. Association pour le redressement née dans un club cinématographique pour enfants ;
de la jeunesse. Cinema habits and film prefe- il n'approuve pas le choix des programmes. A ce
rences [ Fréquentation du cinéma et sujet, il recommande la création d'un organisme
préférencesl. Seito-jido noEiga-Kanran ni national du cinéma pour enfants. E n ce qui con-
Kansuru Tsisaku ni tsuite Principes direc-- cerne les relations entre la fréquentation du ciné-
teurs de la présentation de films aux enfantsl. m a et la délinquance juvénile, il est déclaré que
Kumataro Hirakawa ed., Hiroshima, 1937, 73 p. sur 38.000 enfants de moins de 16 ans qui ont
comparu devant les tribunaux pour enfants au cours
Sommaire : du semestre précédent. on n'a trouvé que 141 cas
de conduite criminelle et 112 cas de comportement
1. Introduction immoral où l'on puisse établir un rapport direct
2. Enquête sur la fréquentation des cinémas par avec les films vus par les jeunes délinquants. L e
les élèves Comité a abouti à la conclusion que les conduites
3. Observations de divers groupes sur la fréquen- criminelles et amorales sont dues à des influences
tation des cinémas par les élèves plus profondes et plus subtiles que celles du seul
4. L'utilisation des films à l'école, en théorie et cinéma, mais que, néanmoins, certaines scènes
en pratique représentées à l'écran ne conviennent pas aux en-
5. Commission chargée d'étudier les mesures à fants. il recommande vivement que l'on prenne
prendre en ce qui concerne le cinéma. des mesures positives, surtout dans le domaine
de l'éducation cinématographique.

23
72. Itkyal, N. L. Report on cinema and the public : aimez-vous et n'aimez-vous pas ? ; aimez-vous la
A pilot survey of audience reaction in Greater musique et les danses dans les films indiens ? ;
B o m b a y LRapport sur le cinéma et sonpublic : préférez-vous les films indiens ou les films étran-
Enqu@tepilote sur les réactions du public dans gers ? ; quepensez-vous des films documentaires
l'agglomération de BombayJ. B o m b a y (Inde), et des actualités, de la longueur des films, de la
Central Board of Film Censors, 1958, 89 p. censure ?
(multigraphié).
13. Japon. Ministère de l'éducation. Seishonen
Cette enqu@te-pilote sur les réactions du public a no eiga kogyo kanran jokyo chosa gaiyo. JO.
été m e n é e en 1956-57, selon la méthode de l'échan- L R é s u m é d'enqu&tes sur la fréquentation du
tillonnage au hasard, parmi 3.107 personnes (dont cinéma ar les enfants et les adolescents,
193 enfants et adolescents et 2.194 adultes)repré- tome i
j
sentant O, 15 % de la population de l'agglomération Tokyo, Ministère de l'éducation, Bureau de
de Bombay. L'enquBte a été conduite par le Central l'enseignement général, 1929, 79 p.( Coll.
Board of Film Censors (Office central de censure Kyoiku Eiga Kenkyu Shiryo L Données ras-
cinématographique) avec le concours du Tata Insti- semblées en vue de recherches sur le cinéma
tute of Social Sciences de Chembur. Les données éducatifl, 3).
rassemblées résultent d'interviews individuelles
au m o y e n de questionnaires distincts, mais conte- Cet ouvrage résume les données recueillies sur
nant un certain nombre d'éléments communs, éta- la fréquentation du cinéma par les élèves, garçons
blis pour trois groupes d'âge : 10 B 14 ans, 15 à 20 et filles, des écoles primaires et secondaires de
ans, 21 ans et plus. Tokyo et d'Osaka, lors d'enqu&tes menées à Tokyo
O n trouvera ci-dessous quelques-uns des ~ é - en octobre 1927 et à Osaka en décembre dela m é m e
sultats obtenus, classés selon deux groupes d'âge : année.
10 à 20 ans et 21 ans et plus. 88.6 70des m e m b r e s Première partie : Enquéte sur les élèves des
du premier groupe et 62 70 de ceux du deuxième écoles primaires :
vont au cinéma et se répartissent c o m m e suit au (1) Fréquentation du cinéma par les élèves des
point de vue de l'assiduité : écoles primaires, classés par sexe,
Premier Deuxième (2) Fréquentation du cinéma par les élèves des
groupe groupe écoles primaires, d'après les zones industrielles
A u moins une fois par % % où ils vivent.
sem aine 12.11 8.1 Deuxième partie : Enquéte sur les élèves des
D e une à trois fois par écoles moyennes.
mois 50, O 26,6 Troisième partie : Enqu&te sur les élèvesdes
Une fois tous les deux, écoles secondaires de filles.
quatre ou six mois 27, O 27, O Quatrième partie : Etude comparative des trois
Ceux qui ne vont pas ou plus 2 cinéma constituent
1 premières parties et conclusions.
11 % du premier groupe et 37,170 du second. Sillon Supplément :Observationsdes autorités scolaires
classe les personnes gui vont au cinéma d'après sur les films projetés et l'influence du cinéma.
leur situation de fortune, on constate que 18 % de
ceux du premier groupe et 49 70de ceux du second
groupe ont un revenu mensuel inférieur ou égal 3 74. Japon, Ministère de l'éducation. Seishonen
120 roupies ; 45.5 % et 37 70 respectivement,un re- no eiga kogyo kanran jokyo chosa gaiyo.Chu.
venu de 121 à 300 roupies par mois; 36,5 70et 14 % L R é s u m é d'enquétes sur la fréquentation du
respectivement, un revenu égal ou supérieur B 301 cinéma par les enfants et les adolescents,tome
roupies par mois. 2J. Tokyo, Ministère de l'éducation, Bureau
S'ils en avaient les moyens, 31,7 %des m e m b r e s d'éducation sociale, 1930, 87 p.( Coll.Kyoiku
du premier groupe et 38.8 70de ceux du second ai- Eiga Kenkyu Shiryo L Données rassemblées.
meraient aller plus souvent au cinéma ; alorsqu'en en vue de recherches sur le cinéma éducatifl,
fait ceux qui y vont le plus fréquemment (au moins 4).
une fois par semaine) ne constituent, d'après le ta-
bleauci-dessus, que 12.1 70du premier groupe et C e deuxième tome (voir la notice no 73 relative au
8.1 % du deuxième. Dans ces deux groupes d'âge, premier) contient d'autres données statistiquesre-
les f e m m e s se sont montrées plus désireuses que cueillies au cours des enquétes faites en 1927 à
les h o m m e s d'aller plus souvent au cinéma : elles Tokyo et à Osaka.
souhaitent y aller 5 ou 6 fois plus fréquemment Chapitre 1. Assiduité des enfants et des éco-
qu' à présent tandis que les h o m m e s voudraient y liers au cinéma.
aller 3 fois plus. Selon 40,9 % des m e m b r e s du Chapitre 2. Fréquentation des cinémas par les
premier groupe et 56,9 $de ceux du second, le enfants et les écoliers :
cinéma exerce une influence malsaine. (1) Types de cinémas que fréquentent les enfants
L e s autres résultats concernent les goûts des et les écoliers.
spectateurs tels qu'ils s'expriment dans leurs ré- (2) Films favoris des enfants et écoliers.
ponses aux questions suivantes : quel genre de films (3) Acteurs et actricesfavoris des enfants et écoliers.

a4
Chapitre 3. Enfants et écoliers qui ne vont Chapitre 5. Fréquentation du cinéma par les
pas au cinéma : enfants habitant différentes zones industrielles.
(1) Nombre d'enfants et d'écoliers qui ne vont ja- Supplément : Politique des écoles en matière de
mais au cinéma. fréquentation du cinéma par les écoliers et utili-
(2) Raisons pour lesquelles ils ne vont pas av sation des films à des fins pédagogiques.
cinéma.
Supplément : Mesures prises par les écoles pour 77. Jessel, Oskar E.Münchner Vorstadtkinder
lutter contre l'influence du cinéma commercial ; und der Film Lesenfants des faubourgs de
facilités offertes pour la production de films Munich et le cinémal. In : Jugend und Film,
éducatifs. Munich, novembre 1956, p. 1-12.

75. Japon. Ministère de l'éducation. Seishonen L'enquéte a porté sur 695 garçons et filles de 8 à
no eiga kogyo kanran jokyo chosa gayi . G e 14 ans qui fréquentent les écoles primaires catho-
Résumé d'enquétes sur la fréquentationdu liques ou protestantes de Freimann (faubourg de
cinéma ar les enfants et les adolescents, Munich). Aumoyen d'un questionaire, on a cher-
tome 3 3 ché à savoir s'ils vont souvent au cinéma ; pour
Tokyo.
" . Ministère de l'éducation. Bureau de quelles raisons ; en quelle compagnie ; quels ci-
l'éducation sociale, 1232, 85 p. (Coll.Kyoiku némas ils préfèrent ; quels films ils aiment ou
L
Eiga Kenkyu Shiryo Données rassemblées n'aiment pas ; quels films ils préfèrent à tous les
enJue de recherches sur le cinéma éduca- autres ; quels sont leurs acteurs ou leurs actrices
tifl, 8). favoris ; enfin si leurs parents vont souvent au
cinéma.
Après les tomes 1 et 2 (voir les notices no 73 et On a constaté notamment : qu'environ 30 %des
no 74 ci-dessus-), ce tome 3 présente des statis- enfants vont au cinéma chaque semaine; qu'environ
tiques et analyse les résultats des enquétes menées 50 70y vont une ou deux fois par mois. (Ycompris
en 1927 à Tokyo et à Osaka. "l'heure du cinéma enfantin'ldonnéetous les quinze
Chapitre 1. Les enfants des quartiers ouvriers jours,et qui suscite unvif intér&t). Les films se
et le cinéma. classent c o m m e suit par ordre de préférence :
Chapitre 2. Les enfants des quartiers de petits
commerçants et d'artisans et le cinéma. Garçons :
Chapitre 3. Les enfants des quartiers de petits 1. Films sur les animaux ................84 %
employés et le cinéma. 2. Films d'aventures .................... 73 %
Chaque chapitre contient des sectionstraitant du 3. Dessins animés.. ..................... 59 70
genre de cinéma que fréquentent les enfants,ainsique 4. Westerns ............................ 41 70
de leurs films, acteurs et actrices préférés. 5. Contes de fées ....................... 39 %
Chapitre 4. Etude comparative des résultats 6. Films romanesques .................. 23 70
relatifs aux enfantshabitant des quartiers différents.
Chapitre 5. Les enfants qui ne vont jamais au
cinéma.
-
Filles :
1. Films sur 10. animaux ................58 70
2. Contes de iées.. ...................... 55 70
76. Japon. Ministère de l'éducation. Seishonen 3. Films d'aventures .................... 52 %
no eiga kogyo kanran jokyo c h o s a m é - 4. Dessins animés ...................... 47 70
sumé d'enquetes sur la fréquentation bu ciné- 5. Films romanesques ...................38 70
m a par les enfants et les adolescentsd. 6. Westerns ............................ 12 %
Tokyo, Ministère de l'éducation, Bureau de
l'éducationsociale, 1235, 65 p. (Coll.Kyoiku 78. Karsten, Anitra. Lasten elokuvissa key-
Eiga Kenkyo Shiryo L-Données rassembléesen
vue de recherchessur le cinémaéducatif7, 11).
-L
minen Fréquentation ducinéma par les en-
fants finlandais2 In : Lapsi ja Nuoriso, Hel-
sinki, (7). 1955.
Compte rendu d'une enquête sur la fréquentation
du cinéma par les élèves des écoles primaires et A u printemps de 1955, l'Union centrale pour la
des écoles moyennes, ainsi que des écoles secon- protection de l'enfance en Finlande a entrepris
daires de filles,menée en juin 1934 à Tokyo,Osaka, une enquete sur la fréquentation du cinéma par
Kyoto, Nagoya, Kobé, Yokohama, Fukuoka, Hi- les enfants d'âge scolaire à Helsinki. Il ressort
roshima, Niigata et Sendai. de cette étude qu'un enfant sur dix vivant à Hel-
Chapitre 1. Enqu&te dans les écoles primaires. sinki est allé au cinéma pour la première fois
Chapitre 2. Enquete dans les écoles moyennes. lorsqu'il n'avait que 2 ou 3 ans. Mais en général,
Chapitre 3. Enquete dans les écoles secondaires les enfants commencent à y allervers leur cin-
de filles. quième année (34,6 70des sujets ont assisté à leur
Chapitre 4. Etude comparative de la fréquenta- première séance de cinéma à l'age de 5 ans). Les
tion des cinémas par les enfants des écoles pri- enfants des quartiers ouvriers y vont beaucoupplus
maires, les garçons des écoles moyennes et les souvent que ceux des quartiers où habitent surtout
filles des écoles secondaires. des fonctionnaireset des membres des professions

25
libérales. Dans les quartiers où les ouvriers sont 80. Lanz-Stuparich, Maria. L e s adolescents et
en majorité, 50,8 % des garçons et 38, 5 % des filles le cinéma, recherches préliminaires. In :
des écoles primaires vont au cinéma une fois par Baumgarten, Franziska, Compte rendu du
semaine au moins. Dans les écoles du centre de la IXe Congrès international de psychotechnique,
ville, 33,3 70 des garçons et 21,l % des filles se Berne, 12-17 septembre 1949. L a psychotech-
rangent dans la m @ m e catégorie ;dans les quartiers nique dans le monde moderne. Paris, Presses
de fonctionnaires et des professions libérales les universitaires de France, 1952, p. 557-561.
chiffres correspondants sont 24 % pour les garçons
et 9,s 70pour les filles. Etude sur l'assiduité au cinéma, les films préfé-
Dans l'ensemble des écoles, 45 à 55 70des élèves rés et les réactions au cinéma d'un groupe de 400
(garçons et filles) vont au cinéma de une à trois jeunes gens (200 garçons et 200 filles de 13 à 16
fois par mois, Deux seulement des élèves de l'en- ans) appartenant au m ê m e milieu social et cultu-
seignement primaire visés par l'enquéte n'étaient rel, d'après une enquéte effectuée à Trieste, au
pas allés une seule fois au cinéma pendant l'année moyen d'interviews individuelles, d'analyses cli-
scolaire, niques et d'un questionnaire ; 90 70 des garçons
Beaucoup d'enfants des écoles maternelles vont vont au cinéma au moins une fois par semaine ;
au cinéma une fois par mois, généralement avec les autres 2, 3 ou 4 fois ; les filles y vont plus
leurs parents, leurs frères ou soeurs ou des amis. souvent : 60 70y vont une fois, 22 70de 3 à 6 fois
Lorsqu'il atteint l'âge scolaire, l'enfant va moins par semaine; 6 70 des garçons interrogés ont dé-
souvent au cinéma avec ses parents ; la compagnie claré qu'ils allaient au cinéma avec des amis, et
de ses frères, soeurs ou amis semble lui plaire 10 70qu'ils y allaient avec leurs parents ; 40 70
davantage. U n garçon sur quatre et une fille sur des filles y vont avec des m e m b r e s de leurfamille
neuf vont seuls au cinéma. (souvent c'est leur mère) et 30 70avec des amies.
On a demandé aux enfarts quels étaient leurs Assez nombreuses sont celles qui préfèrent s'y
films favoris. L e s films sur les animaux viennent rendre seules.
en téte avec 71 70des suffrages. Les genres sui- Trente pour cent des garçons préfèrent les
vants semblent avoir presque autant de succès : films de guerre et 25 70les films degangsters ;
dessins animés (69, 9 %), films à épisodes (65,6 70). 25 70des filles préfèrent les films d'amour et 20 70
contes de fées (64,7 70).Viennent ensuite les films les films musicaux. Quand elles choisissent leurs
d'aventures (37.4 %)et les films historiques (18,8%), films, 45 70 des filles sont attirées par l'aspect
les films musicaux (16 %), les films de guerre physique des vedettes ; 20 70 des garçons et 20 70
(5,8 70)et les histoires d'amour (1.8 %).Beaucoup des filles sont attirés par le titre du film et 5 70
des films de ces dernières catégories étaient des par le n o m du réalisateur.
films réservés aux adultes.L a préférence pour les Après avoir vu un film, 60 70 des garçons et
films sur les animaux semble étre due au succès r e m - 55 70des filles éprouvent le besoin d'en discuter
porté dans les cinémas d'Helsinki, au m o m e n t de pour apaiser leurs émotions ; 10 70 s'identifient
l'enquéte, par le film intitulP "Le désert vivant". avec le héros du film. 50 70 des garçons goûtent
les films qui se passent dans les milieux sportifs,
79. Keilhacker, Margarete. &m Filmbesuch der 20 70des filles préfèrent les milieux artistiques,
15-18j. Jugendlichen und seiner methodischen et 25 70 aiment lesdécors luxueux ; 60 70 des gar-
Erfassung LEtude sur l'assiduité au cinéma çons déclarent que les scènes de bagarre leur
entre la 15e et la 18e année ; méthodeutilisée] plaisent particulièrement, 50 70des filles aiment
In :Jugend und Film, Munich, septembre 1956, les scènes d'amour. Deux pour cent de l'un et
p. 1-20. l'autre groupe s'intéressent aux comédies. Les
garçons se rendent compte du danger moral que
Cette étude, faite dans le cadre de l'enquéte m e - peuvent comporter les films de gangsters ; les
née sur l'ensemble du territoire allemand par le filles, de celui que présentent les films d'amour.
Wissenschaftliches Institut fur Jugendfilmfragen Mais les processus d'identification et de projec-
de Munich (Institut scientifique pour l'étude des tion relatifs à ces genres de films demanderaient
questions relatives aux rapports de la jeunesse et à Ctre étudiés plus à fond.
du cinéma), porte sur trois écoles munichoises
de jeunes filles : deux écoles d'apprentissage qui 81. L e Moal, P. et Faugere, M . M . L e cinéma et
comptent 375 élèves et une école secondaire (144 l'enfant. In : L a sauvegarde de l'enfance,Paris,
élèves) ; 88 70des élèves étaient âgées de 15 à 17 (15-16), novembre-décembre 1947, p. 66-77.
ans ; les autres, del4 à 15 ans, ou de 18 à20ans.
Sur 4.500 réponses relatives à leurs films pré- Enqu@te effectuée au moyen d'un questionnaire dif-
férés, ces jeunes filles ont mentionné 700 titres fusé parmi 1.163 élèves (garçons et filles) des
différents. Dans les écoles d'apprentissage. 42 % écoles primaires et secondaires, âgés de 10 à 16
des élèves, et 27 70à l'école secondaire, ont dé- ans (les deux tiers d'entre eux étaient âgés de 12
signé "Sissi" c o m m e le film qu'elles préfèrent. à 14 ans), appartenant à des milieux religieux et
Dans l'ensemble, les élèves des écoles d'appren- non religieux. Quatre-vingt-onze pour cent des
tissage désignent des films bien différents de ceux garçons et 71 70 des filles aiment aller au cinéma.
que choisissent celles de l'école secondaire. L e s filles préfèrent les films sentimentaux et les

26
garçons les films patriotiques ou les films d'aven- 1. Avant-propos.
tures. Cinquante et un pour cent des garçons et 2. Questions sur lesquelles a porté l'enquéte.
59 70 des filles ont des réves qui se rapportentaux 3. R é s u m é de l'enquéte.
fiims qu'ils ont vus. Les différences sont plusmar- 4. Politique des autorités scolaires en matière
q-uées entre les enfants appartenant à des milieux de fréquentation du cinéma par les élèves.
religieux et les enfants appartenant à des milieux 5. Emploi du cinéma à l'école et matériel sco-
non religieux qu'entre ceux qui appartiennent à des laire requis.
milieux sociaux différents. Soixante-douze pour 6. Conclusion.
cent des enfants "religieux" et 28 70 des enfants
''non religieux" sont affectés par les scènes im- 84 . Patel, A.S. Attitudes of adolescent pupils
morales, qu'ils qualifient de scènes à tendances towards cinema films L Réactions des élèves
sexuelles , par les scènes effrayantes, violentes, adolescents devant les films]. In : Journal of
les scènes de guerre et de meurtre et par celles Education and Psychology. Baroda (Bombay),
qui mettent en jeu des animaux sauvages. A u fur 1952, p. 225-230.
et à mesure que les enfants grandissent, la peur
qu'ils éprouvent pendant la projection diminue A u cours de cette enquéte, on a enregistré les
(plus rapidement chez les garçons que chez les réactions d'élèves de onzième année (100 garçons
filles) ; l'intérét qu'ils portent aux films histo- et 47 filles de 15 à 18 ans) à Baroda (Inde). Il a
riques et sentimentaux et aux documentaires croit, été constaté que le cinéma faisait meilleure im-
et l'évolution est inverse dans le cas des films pression sur les garçons que sur les filles. L'au-
d'aventures, des films comiques et des films po- teur conclut en ces termes : "NOUSn'avons pas
liciers. L'assiduité au cinéma décroit quand les encore compris les services que peut rendre le
enfants grandissent, Avec l'âge, le nombre des cinéma et le m a l qu'il peut faire selon qu'il est
garçons qui vont au cinéma en compagnie de leurs mis entre des mains expertes ou inexpertes".
parents diminue. L e pourcentage de spectateurs
"solitaires" du cinéma (environ 10 70)demeure 85. Rebeillard, Monique. Etat actuel de la re-
constant à tous les âges. cherche filmologique en neuro-psychiatrie
infantile. Paris, L a Productrice, 1955, 45 p.
82. McIntosh, Douglas M. Attendance of school
children at the cinema LL'assiduité des éco- Thèse de doctorat donnant un aperçu des recherches
gow, Scottish Educa- effectuées pendant plusieurs années par le service
tional Film Association, 1949, 15 p.(Research de neuro-psychiatrie infantile du professeur Heuyer,
publication,1). en collaboration avec l'Institut de Filmologie, tou-
Enquête sur l'assiduité au cinéma des écoliers chant l'influence du cinéma sur la jeunesse, ainsi
écossais. Huit écoliers sur 10 vont au cinéma une que des résultats de ces enquétes. L'enquéte so-
fois par semaine régulièrement ; le nombre de ceux ciologique portait sur le taux de fréquentation ci-
qui y vont plus souvent encore est étonnamment nématographique chez les jeunes délinquants ; ce
élevé quel que soit le film projeté, l'assiduité ne taux étant assez élevé, les enquéteurs ont natu-
varie guère. Les enfants de 5 à 7 ans e u x - m é m e s rellement étb lenés à étudier la responsabilité
~

vont au cinéma presque aussi souvent que leurs du cinéma. L'étude psychologique comprenait deux
amés. Cette assiduité ne diminue pas chez les parties : la première, effectuée à l'aide du "War-
élèves de l'enseignement secondaire ; toutefois, tegg Test'' et du test du facteur F de Cattell con-
les élèves des classes supérieures voient moins' cernait la compréhension et le souvenir des films
de films, L e cinéma attire davantage les enfants chez les enfants normaux et chez les enfants ina-
pauvresque ceux des milieux plus aisés ; les en- daptés. Il semble que les enfants intelligents et
fants des campagnes vont beaucoup moins souvent bien adaptés sont c o m m e stimulés par le spec-
au cinéma que ceux des villes. tacle cinématographique ; il se produit chez eux
un enrichissement du vocabulaire et une augmenta-
83. Osaka (Préfecture d'). Association pour le re- tion de l'activité de l'imagination. A u contraire,
dressement de la jeunesse. Chuto akusei no certains enfants sont fatigués et diminués intel-
kopyo eiga kanran ni ka
n
s
u
r
-
e lectuellement après le spectacle, spécialement
sur la fréquentation du cinéma ar les élèves lorsqu'il s'agit d'un film très émouvant où l'iden-
de l'enseignement secondaire? Osaka, 1935, tification à certains héros malheureux laisse per-
L
38 p. (Coll. Kyoao Panfuretto Brochures sister une impression de tristesse. L a deuxième
partie de cette étude portait sur les réactions
sur le redressement de la jeunesse], 51).
affectives, notamment les manifestations d'e m -
Résultat d'une enquête faite en m a i 1935, à la de- pathie. Ilest apparu très clairement que les jeunes
mande du Bureau de l'éducation sociale du Minis- spectateurs projettent dans les situations du film
tère de l'éducation, sur la fréquentation du cinéma leurs conflits personnels. Les recherches psycho-
par les élèves de l'enseignement secondaire. L'en- physiologiques consistèrent principalement en ex-
qu&te a été menée dans 7 écoles moyennes, 4 écoles périences fondées sur l'électroencéphalographie.
professionnelles et 6 écoles secondaires de jeunes dont les résultats ont déjà été publiés dans la'ke-
filles. vue internationale de filmologie". C e s résultats

27
ainsi que ceux d'autres expériences effectuées à d'importance moyenne et confirme la grave pénu-
l'aide d'examens hématologiques ne permettent rie de vrais "films pour enfants".
pas encore de dégager de conclusions précises,
en raison notamment de l'insuffisance des moyens 89. Tarroni, Evelina et Paderni, Sandro. Cinema
et des méthodes employés. e gioventù : Studio degli aspetti sociali e dei
L
motivi di interesse Cinéma et jeunesse :
86. Scott, W. J. Reading, film and radio tastes étudejes aspects sociaux et des motifs d'in-
of high school boys and girls L Les goûts des térêtJ. In : Istituto di Pedagogia, Quaderni,
garçons et des filles des écoles secondaires - Rome, 1952, p. 163.
en matière de lecture, de cinéma et de radio_/.
Wellington (Nouvelle-Zélande), Council for Les auteurs limitent leurs recherches à la moyenne
Educational Research, 1947, p. 112-145. de la fréquentation, à la mesure de l'intérêt par
:apport à d'autres activités, à la "responsabilité
Compte rendu d'une enquête sur les films vus, les du choix" et à l'intérêt porté aux différents genres
livres lus et les programmes radiophoniques écou- de films. Ils affirment que l'intérêt pour le ciné-
tés par 4.000 garçons et filles des écoles secon- ma, si important soit-il, n'est pas tel qu'ilpuisse
daires de Nouvelle-Zélande en 1942. L'auteur exa- supplanter les autres activités de l'enfant qui choi-
mine la signification des données recueillies du sit librement, surtout au sortir de l'adolescence.
point de vue social et pédagogique, définit les Les courbes du niveau d'intéret d'après l'âge et
normes sur lesquelles repose sa critique de la le sexe pour les divers genres de films présentent
culture populaire contemporaine et montre le rap- des variations et des points c o m m u n s qui devront
port qui existe entre les renseignements obtenus faire ultérieurement l'objet d'un examen appro-
et l'enseignement de l'anglais dans les écoles Se- fondi, ce qui promet d'importantes découvertes.
condaires. Des tableaux relatifs à l'assiduité au
cinéma des jeunes des deux sexes à différents -
90. Tghnessen, H.A. U n g d o m og kino E n under-
âges révèlent que les garçons y vont plus souvent sdking over kinovaner og filminteresser hos
que les filles. Il semble ressortir des données re- Oslo ungdom i alderen 12 til 18 ar k
L a jeu-
cueillies que, dans l'ensemble, l'influence du ci- -
nesse et le cinéma Enquête sur la fréquen-
n é m a sur la vie des adolescents n'est pas aussi tation des cinémas et les préférences en m a -
forte en Nouvelle-Zélande qu'en Grande-Bretagne tière de fil- de jeunes gens d'Oslo âgés de
et aux Etats-Unis. 12 à 18 ansl. Universitetets Pedagogiske
Forskningsinstitutt, Oslo, Avhandlinger
87. Sekerak, Robert M. Mass communication L Institut de recherches pédagogiques, Uni-
media, reading comprehension and intelli- versité d'Oslo, Rapport_/ (lO), 1952, 138 p.
gence LLes grands moyens d'information,
étendue des lectures et niveau intellectuel_/. L'enquête révèle à quels intervalles les jeunes
In :Audio-Visual Comnii;7icationReview, vont au cinéma, quand, avec qui, quels films ils
Washington, 5 (2). printemps 1957, p. 468- préfèrent, et quelles différences on relève entre
475. les enfants d'âge et de milieu social différents.
L'enquête a été menée entre la fin de mars et le
Etude des rapports entre l'étendue des lectures, milieu de juin 1948 et a porté sur 744 jeunes gens
le niveau intellectuel et le recours aux grand3 (394 garçons et 350 filles) appartenant à 13écoles
moyens d'information chez les élèves des établis- -
différentes d'Oslo 6 écoles publiques de l'ouest,
sements secondaires aux Etats-Unis d'Amérique. de l'est et du centre d'Oslo, deux écoles complé-
Conclusion générale :chez les élèves d'intelli- mentaires, une de garçons et une de filles, 3
gente supérieure à la moyenne ce recours est écoles secondaires, 1 école de formation profes-
plus fréquent que chez ceux d'intelligence infé- sionnelle et 1 école d'arts ménagers. Uneséance
rieure à la moyenne. de cinéma par semaine semble représenter l'assi-
duité normale. Mais beaucoup de jeunes gens y
88. Skoleinspektoren i H a m a r L-Inspection de vont beaucoup plus fréquemment, parfois m ê m e
l'enseignement, H a m a r A . Barn og film- 3 ou 4 fois par semaine. Les garçons y vontplus
-
Resultater av en film Undersokelse blant souvent que les filles. Chez les uns et les autres,
L
barn i H a m a r Les enfants et le cinéma - la plus grande assiduité au cinéma se situe entre
Résultats d'une enquête sur le cikéma m e - 17 et 18 ans, en automne et pendant les premiers
née parmi des enfants de Hamar_/. Publié mois de l'année. Les jours préférés sont le sa-
par Skoleinspektoren i Hamar, Stubstad, medi et le dimanche, sauf durant les mois d'été,
Brede, 1958, n. p. (multigraphié). période où le commencement de la semaine
l'emporte.
C e rapport résulte des réponses données à un Les élèves des cours complémentaires et
questionnaire, en 1955, par 421 enfants de 8 à des écoles professionnelles semblent aller plus
15 ans. 11 fournit un tableau intéressant des habi- souvent au cinéma que les élèves des écoles se-
tudes et des goûts en matière de cinéma des en- condaires. il se peut que les écoles secondaires
fants d'une d e de province norvégienne développent d'autres goûts, mais le milieu est

28
probablement un facteur plus décisif. Les enfants enfants de 14 ans étaient des films interdits aux
dont les mères sont veuves, divorcées ou non m a - enfants. P a r m i les films interdits aux enfants, et
riées sont ceux qui vont le plus souvent au cinéma. mentionnés par les moins de 16 ans, la plupart
Certains de ces enfants y vont vraiment très sou- étaient des films à sensation, des films de guerre
vent. Viennent ensuite les enfants des manoeuvres. et des films à thèse.
Les enfants dont les parents ont reçu une formation
universitaire ou artistique sont ceux qui y vont le 91. Traversa, Carlo. Psicologiadel cinema L - s y -
moins souvent. il semble donc que les enfants dont chologie du cinémal. In :Stampa, cinema,
les familles sont les moins aisées fréquentent le radio per ragazzi, Rome, 1952, p. 69-75.
cinéma le plus assidûment. il semble aussi que de
mauvaises conditions de vie et des relations de fa- Analyse des attitudes les plus caractéristiques de
mille difficiles jouent un rôle à cet égard. L a plu- la conduite de l'enfant qui fréquente les salles de
part des jeunes gens questionnés au cours de cette cinéma projetant des programmes ordinaires et
enquête vont au cinéma pour leur plaisir. Cepen- étude des stimulus les plus significatifs auxquels
dant, un enfant sur trois environ dit qu'il y vapour il est soumis. Réactions et cons'quences.
s'instruire bien que ce ne soit pas la raison directe
de sa décision. Certains y vont simplement parce 92. Volpicelli, Luigi. Bambini e bambine al
qu'ils n'ont rien de mieux à faire. Ceux qui ne vont L
cinema Garçons et filles au cinémal. In :
pas au cinéma très souvent disent que, ou bien ils Cinedidattica, R o m e , novembre-décembre
n'en ont pas envie, ou bien ils n'ont pas le temps, 1952, janvier, juillet, août 1953.
ou bien ils n'ont pas d'argent. Certaines jeunes
filles donnent des raisons d'ordre religieux. Ceux Enquête menée dans les écoles élémentaires de
qui vont rarement au cinéma utilisent leurs loi- R o m e sur la place que le cinéma occupe dans la
sirs de bien des façons différentes, qui les inté- récréation des enfants.
ressent davantage.
Les garçons aiment voir des films de guerre, 93. Wall, William D. et Smith, E. M. Les ado-
de cow-boys, de jungle, de chasse, les histoires lescents et le cinéma. In : Revue internatio-
de Tarzan ainsi que les films de gangsters et les nale de filmologie, Paris, II (6), 1951, p. 153-
comédies. Les filles préfèrent les films 158.
musicaux, les films historiques, les films de
jungle, de chasse, les histoires de Tarzan ainsi Bref résumé des principaux résultats des recherches
que les films traitant de l'amour et des enfants. que les auteurs et leurs collaborateurs ont faitesà
Au cours de l'adolescence, leurs goûts changent, Birmingham en ce qui concerne l'influence du film
notamment en ce qui concerne les films de cow- sur les adolescents. Les enquêtes ont porté sur
boys, de jungle, de chasse, les histoires de Tar- plus de cinq mille personnes. Iï semble qu'en1946-
zan et les films de gangsters. Jusqu'à l'âge de 47 les élèves des koles secondaires allaient au
14-15 ans, laplupart des enfants adorent ces films, cinéma une ou deux fois par mois en moyenne (les
mais à ce moment-làl'intér&t faiblit, d'abord chez élèves d'une " g r a m m a r school" un peu moins sou-
les filles, puis chez les garçons. A cet âge, le goUt vent que ceux r" '*Ae"secondary modern school" ;
des films à thèse, des films traitant d'un sujet les filles un peu moins souvent que les garçons).
d'ordre culturel et des films musicaux s'affirme, L a censure avait autorisé la projection devant des
d'abord chez les filles. L'intérêt à l'égard des adolescents du cinquième seulement de tous les
films suit la m ê m e courbe caractéristique que films présentés au cours de la période considérée.
l'intérêt pris à la lecture et semble refléter les 47,5 % des sujets avaient vu des films qui n'étaient
besoins personnels du jeune h o m m e ou de la jeune pas pour eux. L e choix semble surtout déterminé
fille- considéré. par les photos publicitaires. mais il n'y a pas, à
Cette évolution des goûts est liée au dévelop- proprement parler, de choix conscient. L e s fiiles
pement physique et psychologique des enfants ainsi préféreraient en général les films traitani de rela-
qu'à leur milieu social. Ceux qui appartiennent aux tions humaines ; les garçons (surtout les élèvee
familles les moins aisées préfèrent les films de d'écoles autres que les " g r a m m a r schoola"), les
jungle, de chasse. les histoires de Tarzan, les films films d'aventures et de guerre. Les élèves de la
de gangsters, de cow-boys et les films d'amour. Ces ''grammar school'' goUtent beaucoup les films sur
films sont également préférés par les enfants des la vie des animaux. II semble qu'on demande sur-
familles plus fortunées, mais non pas dans la m ê m e tout à un film d'être mouvementé et passionnant.
mesure ; ces derniers sont proportionnellement Garçons et filles expriment souvent leur admira-
plus nombreux à s'intéresser aux films de valeur, tion pour certains acteurs et prétendent être Our-
qui traitent de sujets culturels ou historiques, tout attirés par la vérité, le triomphe de la juatice
ainsi qu'aux films à thèse. et le réalisme da^^ les films. Leur réaction aux
Sur les 438 films projetés à Oslo entre le ler scènes d'amour est étroitement liée à leur degré
juillet 1947 et le 30 juin 1948, presque un sur cinq de développement affectif. Leur enthousiasme pour
était un film à sensation, un sur six une comédie certains films semble souvent déterminé par la fa-
et un sur sept un film à thèse. II se révèle que cilité avec laquelle ils peuvent s'identifier aux per-
près de la moitié des films mentionnés par les sonnages principaux. Les scènes de violence, de
29
cruauté envers les animaux, les situations trop 95. Zazzo, Bianka et René. L a jeunesse et le
dangereuses ou trop tragiques paraissent choquer cinéma : étude expérimentale du Centre inter-
ou effrayer les enfants. Garçons et filles pensent national de l'enfance effectuée au Laboratoire
que leurs camarades sont influencés par le ciné- de psychobiologie de l'enfant (Ecole pratique
m a sur de nombreux points : vêtements, jeux et des hautes études). Centre international de
autres activités récréatives. l'enfance, Courrier, Paris, VIlI (4), avril
1958, p. 185-197.
94. Ward, J. C. Children and the cinema. A n
inquiry m a d e by the social survey in October R é s u m é de certaines enquêtes effectuées en 1955-
1948 for a Departmental Committee appointed 56 au Laboratoire de psychobiologie de l'enfant du
by the H o m e Secretary, the Secretary of State Centre international de l'enfance. L a première en-
for Scotland and the Minister of Education quête a été menée, à l'aide d'un questionnaire,
CL'enfant et le cinéma. Enquête faite au mois auprès de 15.000 garçons et filles de 14 à 18 ans
d'octobre 1948 par le "Social Survey" pour un appartenant à des milieux sociaux et culturels dif-
Comité ministériel désigné par le Ministre de f érents. Elle portait sur la fréquentation cinéma-
l'intérieur, le Secrétaire d'ELat pour 1'Ecosse tographique, le choix des films et la préférence
et le Ministre de 1'éducationJ. Londres, Cen- pour certains d'entre eux, l'attitude des jeunes à
tral Office of Information, avril 1949, 100 p. l'égard de la censure et la corrélation entre la
(muitigraphié). fréquentation cinématographique et la lecture. L e
taux de fré quent ation cinématographique semble
Combien de fois par semaine les écoliers anglais être plus faible chez les lycéens que chez les
vont-iis au cinéma ? Combien d'enfants appar- jeunes ouvriers, et chez les filles que chez les
tiennent aux ciné-clubs fonctionnant le samedi m a - garçons. A mesure que les enfants grandissent,
tin ? Dans quelle mesure les enfants voient-ils des ils vont moins souvent au cinéma en famille. Les
films "A" (films que les enfants ne sont autorisés films que les jeunes voient le plus souvent ne
àvoir que s'ils sont accompagnés d'un adulte) ? semblent pas être toujours ceux qu'ils apprécient
P a r m i les enfants de plus de 10 ans sur les- le plus. Beaucoup de moins de 16 ans voient des
quels portait l'enquête, 47 % des garçons et 34 % films que la censure officielle interdit aux enfanb
des filles vont au cinéma au moins une fois par de leur âge. L a fréquentation cinématographique
semaine. Dans le groupe d'âge compris entre 5et semble favoriser la lecture.
10 ana, 16 % des garçons et 8 % des filles vont 2-1 L a deuxième enquête, relevant de la psycho-
cinéma. L'assiduité au cinéma varie selon le ni- logique expérimentale, portait sur l'attitude des
veau des études, le milieu social et le foyer. Sur jeunes à l'égard de leurs parents, de l'amitié et
quatre jeunes enfants, trois vont au cinéma accom- de l'amour, des relations sociales entre les sexes,
pagnés ; pour ceux de 1 4 ans, plus de la moitié y de la profession et de la liberté de choix d'une pro-
vont seuls. Les jours où le jeune public est leplus f ession, etc. Elle a été effectuée à l'aide de 50
nombreux sont le samedi et 1 - lundi. L'habitude films choisis en vue de susciter des réactions af-
est, à une faible majorité, le facteur déterminant fectives, auprès dc 900 garçons et filles de 14 à
de la fréquentation le plus souven+ mentionné. 18 ans, répartis en plusieurs groupes d'après leur
P a r m i les mère8 interrogées, 84 70ont dé- âge, leur degré de développement et leur origine
claré qu'elles savaient quels films voyaient leurq sociale. Les réactions des sujets ont été étudiées
enfants ; 20 70des enfants sur lesquels portai' 1 rn- au moyen de questionnaires et d'interviews. Les
quête appartiennent aux clubs du samedi matiii, auteurs indiquent, en analysant les réactions sus-
mais 25 % des m e m b r e s de ces clubs vont au ci- citées par trois des films, ce que les jeunes
n é m a plus d'une fois par semaine ; 47 % des en- pensent : de leurs parents en tant qu'éducateurs
fants ont vu des films "A", souvent parce que le (film :'"Domani e troppo tardi") ; du droit des pa-
programme comprenait également un film "u" rents à intervenir dans les expériences sentimen-
-
(Universai pour tous); 25 % des garçons pré- t ales de leurs enfants (film : "Elle n'a dansé qu'un
fèrent les westerns, les films policiers et les seul été") ; du droit des parents à intervenir dans
films de gangsters ; 8 % seulement des fillespar- le choix de la profession de leurs enfants (film :
tagent ces préférences. Vingt-deux pour cent des "Le point du jour'').
filles préfèrent les films musicaux.
Les enfants qui vont le plus souvent au ciné- Voir aussi les no 15, 22, 29, 189, 192, 246, 249,
m a sont en m ê m e temps ceux qui s'intéressent le 344, 345 et 385.
moins à d'autres occupations. il semble que les
enfants qui vont le plus fréquemment au cinéma
(ils appartiennent à des milieux modestes) pré-
fèrent une occupation comportant un élément ro- (b) MOTIFS DE LA FREQUENTATION ;
manesque à celles qui les rejettent dans la réalité. P R E F E R E N C E S ; CULTE D E S V E D E T T E S
Leur vie leur par& dénuée d'intérêt et le cinéma
leur apporte l'aventure.
96. Agel, Henri. L e cinéma. Tournai-Paris,.
Casterman, 1954, 352 p.

30
L e chapitre intitulé "Le cinéma et la société" étu-
die les questions suivantes : pourquoi le public va- 12-16 ans 17-29 ans 30-4X ans au-","a"~~~
de
t-il au cinéma ? Quels sont les éléments qui con- % % % %
~ ~~ ~ ~~

trarient l'activité mentale du public au cinéma ? Comédies musicales 11,3 13,l 13,8 9,4
Quels sont les goUts du public ? C o m m e n t former Films de guerre 13,l 10,s 10,s 11,8
le goût de ce public ? Les chapitres II à Ix sont Westerns 5,7 3,6 3,6 42
consacrés au langage cinématographique, à la Films de gangsters 4.9 3,6 2.8 42
Films dramatiques 5,l 10,3 10.8 12.2
technique et à l'esthétique du cinéma. L e chapitre
Films d'amour 10.9 12.6 12.8 9.9
X explique comment former la jeunesse à mieux
comprendre et a mieux juger ies Îfimt,.
Nombreux exemples tirés de l'expérience Les spectateurs appartenant au groupe dont les re-
personnelle de l'auteur : comment choisir des venus sont les plus élevés semblent préférer les
films appropriés, comment présenter u n film avant films dramatiques, tandis que ceux dont les reve-
de le projeter, comment mener les débats qui suivent nus sont moins élevés préfèrent les westerns et
la projection. Il n'est pas mauvais de faire une pré- les films de gangsters.
sentation préalable du film pendant les classes de
langue et de littérature. 100. Have, Tonko T. Ten. Speelfilms inde belebings-
E n annexe : canevas de discussion ; aperçu wereld van jeugdigen L C o m m e n t les je_unes
des principales organisations qui s'occupent d'édu- réagissent aux films de long métragel. Pur-
cation cinématographique, etc., bibliographie. merend, Muusses, 1956, 246 p.

97. Descamps, J. Pourquoi les jeunes vont-ils Compte rendu d'une enquête socio-psychologique
au cinéma ? in : L a nouvelle revue pédago-
-___ sur les réactions manifestées devant trois films
gique, Tournai-Paris. (6), m a r s 1951, p. différents par 120 garçons (appartenant les uns à
326-352. une école secondaire, les autres à des clubs de
jeunesse) et filles de 14 à 16 ans. Grâce à des vi-
Enquête faite en 1950 auprès de plus de 2.000 étu- sites et à des conversations avec les parents etles
diants belges ayant dépassé l'âge de 16 ans. enfants, on a pu connaftre les antécédents de la
plupart des sujets. Après la projection de trois
98. Grail, Xavier. James Dean et notre jeunesse. films ("Meet John Doe", "The Barclays of Broad-
Paris, éditions du Cerf, 1958, 107 p. (Coll. way" et "This Happy Breed"), garçons et filles ont
"Tout le monde en parle"). été interrogés. P a r m i les élèves d'établissements
secondaires, un certain nombre ont en outre rédigé
Evocation de l'enfance de James Dean et analyse une composition relative à chacun des trois films.
des trois principaux films dans lesquels il a paru D'autre part, on s'est préoccupé de savoir avec
et du rale qu'il y joue ; étude du cuite dont il a fait quelle fréquence ces enfants allaient au cinéma.
l'objet après sa mort :à la fin de 1956, les n o m - Les réactions des garçons sont sensiblement dif-
breux ''fan clubs" groupant ses admirateurs c o m p - férentes de celles des filles, aussi bien parmi les
taient 3.800.000 membres. Pendant les grandes élèves des écol -3 secondaires que parmi les
vacances de 1956, un an après sa mort, 154.000 m e m b r e s des clubs de jeunesse. L e film "Meet
"pèlerins" se sont rendus sur sa tombe. L'auteur John Doe" a été le plus favorablement accueilli.
essaie d'expliquer cette admiration par les quaii- L e jugement des garçons 9ur ce film est un peu
tés physiques et le caractère de J a m e s Dean, en plus favorable que celui des filles et les enfants
qui les jeunes cherchent à se retrouver. il voit en appartenant aux écoles secondaires l'apprécient
lui le représentant caractéristique de l'adoles- davantage que les enfants des clubs. il en va tout
cence "difficile" moderne et l'appelle "l'Arthur autrement du film "The Barclays of Broadway",
Rimbaud américain". qui a été surtout apprécié par ces derniers. L e
film "This Happy Breed", consacré à la vie fami-
99. Handel, _Le0 A. Hollywood l o o k at its au- liale, est plus apprécié par les filles que par les
dience LHollywood examine son publicJ . garçons. L'auteur donne plusieurs exemples de ces
Urbana, iil., Urbana University Press, 1950, différences de réactions. D'autre part, il montre
240 P. les rapports qui existent entre ces réactions et di-
vers facteurs psychologiques, la maturité, l'intel-
Renseignements sur les goûts du public aux Etats- ligence, le tempérament et la vie affective des su-
Unis d'Amérique et les catégories de films qu'il jets. L'ouvrage comprend une étude poussée du
préfère. Comparaison entre la façon de juger des dossier de trois des personnes soumises au test.
enfants et des adultes, entre les goûts des gens
selon la catégorie sociale à laquelle ils appar-
tiennent. Voici un tableau de ces préférences :

31
101. Keilhacker, Margarete. Zwei Hauptmotive Les garçonspréfèrent les thèmes du genre
~~~

-~~

des Filmbesuches der Fünfzehn bis Achtzehn- "aventures et bagarres", les filles les plus agées
L
jahrigen Les deux principaux mobiles de la préfèrent "l'amour, la vie intime, le charme".
fréquentation cinématographique chez les ado- Ni l'un ni l'autre sexe ne s'intéressent beaucoup
lescents de quinze à dix-huit ansl. In : Jugend, aux sujets " éducatifs" ; toutefois, les garçons
Film, Fernsehen. Munich, 2 (4). 1958.p. 1-14, aiment les périodiques qui vulgarisent la science
et la mécanique, Les élèves de la classe 3, dont
D e nombreux entretiens menés avec des adoles- les goûts furent analysés séparément, préférent
dents pendant plus de cinq ans et les résultats d'une les aventures,le rire et l'imagination ; ils montrent
enquete effectuée par écrit auprès de 3.000 élèves peu d'intérét pour l'amour, la vie privéeou le
(garçons et filles) d'écoles de toutes catégoriesfont charme, et moins encore pour des sujetséducatifs.
apparaître clairement les deux principaux mobiles
de la fréquentation cinématographique chez les ado- 103. Manvell, Roger. The film and the public
lescents ; (1) désir de s'évader de la vie quoti-
dienne ; (2) désir d'apprendre à mieux connaftre Books, 1955, 352 p.
-
/ Le film etle public 1. London, Pelican
la vie réelle. Les deux mobiles correspondentpar-
faitement aux conditions de vie et à l'état psycholo- L e chapitre 4 de cet ouvrage (The cinema and 5 3 -
gique des jeunes de cet âge. Contrairement a w a p - ciety) contient un exposé succinct concernant les
parences, ces mobiles ne sont pas les m é m e s que motifs qui poussent le public à aller au cinéma,
-
ceux des adultes ; le premier "le désir de s'éva- l'influence de la fréquentation cinématographique
der du quotidien" -supposechez ces derniers un cer- sur la criminalité, la falsification des valeurs vi-
tain degré de neutralité, de passivité et d'abdica- tales dans certains films, les vedettes de cinéma,
tion de la personnalité. O n veut etre distrait,sans les films pour enfants, la censure cinématogra-
s'engager personnellement. Les adolescents, au phiqueet le contrôle de 1'Etat sur les films, et
contraire, exigent d'un film qu'il les passionne et diverses autres questions connexes. L'auteur
les entrahie ; il faut qu'ils se sentent personnelle- n'étudie pas le problème du cinéma et de la dé-
ment touchés par les événements qui se déroulent linquance juvénile, mais se borne essentiellement
sur l'écran. Mais, il faut aussi que le film leur à reproduire des citations d'autres auteurs (par
donne l'impression de refléter la vie réelle,notion exemple, Mayer voir no 104).
qui a pour eux un sens parfois très différent de ce-
lui que lui prêtent les adultes. Pour les jeunes,la 104. Mayer, Jacob P. British cinemas and their
vie réelle c'est la vie telle que la leur représentent L
audiences. Sociological studies. Les ciné-
leur conception du monde, leurs reves d'avenir et m a s britanniques et leur public. Etudes so-
leur idéal. ciologiquesl. Londres, Dennis Dobson Ltd.,
L'auteur examine ensuite les genres de films 1948, 280 p.
qui peuvent "libérer les jeunes du quotidien" (ce
sont surtout les films gais) et ceux qui peuvent leur L a première partie de ce livre contient 60 de-
offrir l'image d'une "vie plus belle" (selon leur clarations de personnes appartenant à des profes-
propre expression). Les films qui plaisent à la sions et des groupes d'tige différents (4070ayant
jeunesse parce qu'ils lui font connaftre ce qu'elle moins de 20 ans, 38,3 70entre 20 et 25 ans) qui
croit etre la vie réelle, doivent avoirpour thème indiquent pour quelles raisons elles s'intéressent
central L'homme. C e sont les films qui évoquer2 au cinéma, mentionnent les films qu'elles ont pré-
une destinée ou un problème. férés initialement, ceux qui les ont terrifiées, les
héros ou les hérofnes qui leur inspirent un culte,
102. Lyness, Paul 1. Patterns in the mass c o m m u - et définissent l'influence plus ou moins considé-
nicat ion tastes of the Young audience L Les rable que le cinéma exercesur elles. Près de66 70
grands moyens d'information : ce qu'y pré- déclarent qu'un film les a terrifiés et leur a donné
fèrent les jeunes] In : Journal of Educatio- des cauchemars, d'autres qu'elles ont vécu telfilm
na1 Psychology, Philadelphie (Pa), 42, 1951 c o m m e une expérience personnelle. Il semble que
p. 449-467. les goûts du public dépendent rigoureusement de
l'éducation qu'il a reçue.
Une enquête par voie de questionnaire a été effec- L a seconde partie traite des films que préfère
tuée auprès de 1.418 écoliers de l'Iowa, garçons le public. Les données ont été rassemblées grâce
et filles, répartis en cinq groupes d'age, en vue à un concours organisé par Ze magazine "Picture-
d'étudier les "types d'intéret''qu'ils trouvent à la geer" (qui offrait des prix pour les meilleures con-
lecture, à l'écoute de la radio, et aux séances de tributions). Sur les 50 réponses publiées, 23 pro-
cinéma. Les résultats numériquespermettant de venaient de gens ayant moins de 20 ans, et 13 de
classer par ordre de préférence les sujets traités personnes entre 20 et 25 ans. D'après l'auteur,ces
par chacun de ces grands moyens d'information ont réponses prouvent que les salles de cinéma nefour-
été calculés en tenant compte des sujets ayant ob- nissent pas au public le genre de distraction qu'il
tenu le premier, second, troisième ou quatrième désire. O n trouve en annexe quelques détails d'une
rang ; les résultats ont été répartis par sexe pour enquéte de Louis Moss et Kathleen Box, organisée
les classes 5, 7, 9 et il. par le "Wartime Social Survey" pour le Ministère

32
de l'information : "The cinema audience'' (Le pu- raisons de cette sympathie sont notamment qu' "il
blic du cinéma) (voir le no 57). se bagarre", "sait parler aux f e m m e s " et "triomphe
toujours des difficultés".
105. Morin, Egdar. Les stars, Paris, Editions Les auteurs analysent plus à fond les motifs in-
du Seuil, 1957, 192 p. (Coll. L e temps qui conscients de cette sympathie. Ils constatent no-
court). tamment que le personnage incarné par Eddie Cons-
tantine n'est pas particulièrement intelligent, mais
Etude sociologiquede l'importance de la "starl'dans que son intelligence a toujours un caractère pra-
le monde du cinéma. Son importance capitale au tique et qu'il sait toujours prendre une décision
star& ;;1 -pi-o&uctiûr& s ~ i
--
zrL!ücr,eî s.2: In n-ihlic
y-----:
__
~-1lpidit6,
D ~ ~ P P pr6riqion et efficacité. Il est libre,
Principales conditions qu'elle remplit pour avom indépendant, égocentrique, n'est attaché à rien ni
un tel succès et différents types de "stars". à personne en particulier. Ses relations amoureuses
Evolution de la "star", de la "pin-up" à l'idole du sont élémentaires et superficielles. Sa vie senti-
public et facteurs de cette évolution.L a "star" n'est mentale n'est ni très développée ni très nuancée :
pas seulement un objet d'adoration, les "fans" du ce qui domine chez lui c'est l'instinct. Il boit de
cinéma lui vouent un culte (exemples puisés dans grandes quantités de whisky sans en ressentir les
l'abondant "fan mail"). L e "mystère" Charlie Cha- effets. L e s auteurs estiment que le personnage
plin et le "casriJ a m e s Dean. L'exploitation publi- qu'il représente est particulièrement dangereux
citaire des "stars". L a vedette est aussi un acteur pour les jeunes délinquants. parce qu'il ne res-
ou une actrice : rôle de la "star'' en tant qu'acteur pecte aucune règle morale et joue souvent un r61e
cinématographique, et comparaison avec l'acteur équivoque :on ne sait jamais s'il est du côté de la
dramatique. Rf3le de la Ilstar" dans la vie du police ou du c6té des gangsters.
spectateur.
108. Pitta, A. et Capriolo E. 1 R a azzi votano
106. Nagaki, Teiichi. Jido eiga to jidogeki L-Les er 'Domani e troppo\ardi'.-
films pour enfants et les drames pour enfantg. !otent pour "Demain il sera trop t a r d 9 .
Tokyo, Senshin-sha, 1931, p. 165-214 (Coll. In :Cinema, Rome, (60). 15 avril 1951,
"Ko&omo Kenkyu Koza" L
L'étude de l'en- p. 198-202 (Nouvelle série)
fantJ, 8).
Enquête effectuée sur 1214 garçons et filles de 10
L a section relative aux films pour enfants traite à 15 anS.Du fait notamment que les sujets n'avaient
les sujets suivants : pas subi de préparation préalable, les réponses
1. Mo& de l'essor pris par le cinéma. présentent un caractère remarquable de spontanéité
2. Raisons sur lesquelles reposent les préférences et, par conséquent, reflètent fidèlement la psycho-
en matière de films. logie de l'enfant d'aujourd'hui.
3. Films de caractère général pour enfants.
4. Valeur du cinéma du point de vue de l'éducation 109. TarronL Evelina. Il divismo e gli adoles-
sociale.
5. Rapports entre le sujet et la forme.
-
centi L e Lulte de l'acteur et les adoles-
cents? In . Ragazzi d'oggi, R o m e IV, (7-8)
6. Rapports entre le cinéma et la criminalité. juillet-hout 1953, p. 13-16.
7. Pays où l'accès des cinémas est interdit aux
enfants. Distinction entre le ''cuit?''en tant que phénomène
8. Méthodes diverses de censure. lié au développement de ilindustrie cinématogra-
9. Présentation de films en dehors des cinémas phique et le "culte" en tant que tendance psycho-
commerciaux . logique de l'adolescent à choisir les acteurs et les
10. Présentation de films à l'école. actrices de l'écrancomme les héros ou les héroînes
11. Influence sur l'éducation. qui leur serviront de modèle dans la vie. Analyse
des aspects négatifs et positifs de ce phénomène.
107. Parrot, Philippe ; Spinat, P.; Guitton, R. et
Corbal, F. Une identification hérorque de 110. Wall, W.D. et Smith, E. M. The film choices
l'adolescent délinquant :Eddie Constantine. of adolescents L
Quels films préfèrent les
In : Rééducation, Paris, II, janvier-février adolescentsl. In : British Journal of Educa-
1957, p. 23-33. tional Psychology, Londres, XIX (1). juin
1949, p. 121-136.
Vingt-quatre garçons de 16 B 18 ans, en observa-
tion au Centre d'accueil et d'observation de Maca- Quels films préfèrent les adolescents ? Etude fon-
nan, ont été invités à répondre, par une rédaction, dée sur (a) 2.069 interviews de garçons et de filles

--
à la question suivante : quel est l'acteur ou l'ac- entre 13 et 17 ans, après 808 séances de cinéma
-
trice cinématographique pour lequel ou laquelle - au cours desquelles on projeta près de 300 films ;
vous avez le plus de sympathie ? Expliquez lesrai- (b)des rédactions écrites par 979 adolescents du
sons de votre choix. Sur les 17 garçons qui ex- m & m e groupe sur le thème suivant : "Le meilleur
priment une préférence pour les héros de films film que j'aie jamais vu". E n voici les principales
d'aventures, 13 optent pour Eddie Constantine.Les conclusions : 1" les adolescents, les filles surtout

33
ont tendance à choisir les films d'après leurs pré- Les films choisis par les enfants le sont presque
férences personnelles. Toutefois l'ordre de préfé- toujours selon le degré de maturité intellectuelle
rence exprimé dans les rédactions diffère notable- et d'imagination de ces derniers. C e choix dépend
ment de celui qu'indique le choix des films qu'on des visages et des n o m s des acteurs, m & m e s'ils
va voir ; 2" Les préférences des enfants ne varient sont peu connus, ainsi que des affiches publici-
guère, quels que soient le sexe et le niveauculturel. taires, surtout si elles promettent des bagarres
3"Les films sur les animaux ont eu plus de succès et des scènes deshabillées. L'auteur condamne le
qu'on n'aurait pu le supposer étant donné leur ra- cinéma du point de vue moral, car il renforce les
reté. L e s filles ont plus de goût pour les films qui tendances érotiques et fausse la compréhensionet
traitent de rapports humains alors que les garçons le jugement.
préfèrent les films d'aventures, de guerre et de
terreur ; 4" L e s facteurs qui déterminent les pré- 113. Zazzo, René et Bianka. Une enquCte sur le
férences des garçons sont : une action passionnante, cinéma et la lecture chez les adolescents.
l'attrait des vedettes, le réalisme ; et ceux qui dé- In : Enfance, Paris, (3). mai-juin 1957.
terminent les préférences des filles : l'attrait des
vedettes, le réalisme, la couleur, le sentiment et Préférences des adolescents dans la compétition
le mélodrame ; 5" L e cinéma fournit aux jeunes livre-film. L'un porte-t-il préjudice à l'autre ?
l'occasion de s'identifier aux vedettes de cinéma La connaissance préalable du film incite-t-elle à
ou à des personnages de films placés dans telle ou la lecture du livre et réciproquement ?
telle situation. Les commentaires des enfants sur
les scènes d'amour et sur les valeurs morales im- 114. Zbchbauer, Franz. Von neuen Gbttern.
plicites dans les films, révèlent le degré de leur Z u r Problematik des Starkultes / Les nou-
développement affectif. veaux dieux. Problèmes du culte des vedettes7.
In: JugendundFilm,Munich 1, ;958,, p. 1-12.
111. Wyeth, Ezra R. Children and the cinema.
L
A s u m m a r y of a surveg, 1949. L'enfant Compte rendu d'une enquete sur le culte des ve-
et le cinéma. Comgte rendu d'une enquête dettes de l'écran, effectuée à Salzbourg auprès
effectuée en 19491. In : Visual Aids Review, de quatre mille enfants et adolescents. U n ques-
MelbourneJ(1). août 1950, p. 20-22. tionnaire a permis de déterminer l'influence de
telle ou telle vedette sur la fréquentation cinéma-
Compte rendu sommaire d'une enqu&te effectuée tographique chez les jeunes, et le rôle que cette
en 1949 par la School of Education (Institut de pé- vedette tient dans leur vie. Pour 40 % des jeunes
dagogie) de l'Université de Melbourne. L e s tests de 15 à 18 ans, la vedette personnifie un idéalmo-
consistaient en questionnaires présentés à des ral, 70 70des jeunes de 10 à 18 ans modèlent leurs
élèves de l'enseignement du premier et du second manières et leurs attitudesextérieures sur ceux
degré, sous forme d'exercice scolaire. des vedettes ; la vedette fournit des normes de
O n a recueilli au total 1.401 réponses d'enfants comportement économique (préférence pour tel ou
et d'adolescents âgés de 7 à 19 ans. L e s divers tel article de consommation ; 79 70des sujets ré-
types de films se classent selon l'ordre de préfé- pondent affirmativement à la question :"Le ciné-
rence suivant : comédies, films policiers, films m a vous a-t-il appris à mieux vovs habiller ?") ;
de cow-boys, films de guerre, dessins animés, la vedette fournit des normes de comportement
films musicaux, histoires de fantômes, bandes l'égard de l'autre sexe (51 70des jeunes de 14 ans
d'actualités, films historiques, films de gangsters, répondent qu'ils ont appris au cinéma "comment
films éducatifs, histoires d'amour, films à épi- se conduire quand on est amoureux") ; etc. L'auteur
sodes et films documentaires. L e s enfants inter- conclut que le culte des vedettes chez les jeunes
rogés n'avaient vu généralement que des films deç- est d'autant plus important que l'influence des pa-
tinés aux adultes. rents, des éducateurs et des prêtres diminue.

112. Zanotti, Milena. Cinema per ragazzi : pre- Voir aussi :les no 9, 29.31, 37, 51, 52, 54, 55, 62,
L c i n é m a pour 63, 64, 67, 68, 70;71, 74, 75, 77, 78, 79, 80,
enfants :préambule à un problème actuell. 81, 86, 88, 89, 90, 93, 94, 95, 127, 169, 183,
In : Rivista del cinematografo, R o m e (5). 184, 189, 237, 239, 240, 268, 271, 345, 385,407,
1951, p. 21-22. 432, 450, 465, 482, 483.

34
3. ANALYSE DU CONTENU DES FILMS

115. Ayfre, Amédée. L'enfant personnage du 117. Jones, Dorothy, B. Quantitative analysis
-
film. In : Vie enseignante, Paris, (9ibno-
vembre 1954. Edition italienne : "Il bambi-
of motion picture content @nalyse quanti-
tative du contenu des films_/. In : Public Opi-
no protagonista di film", in :Maestri, R o m e , nion Quarterly, Princeton University (N.J. ),
septembre 1955. (6), 1942, p. 411-428.

Dans cet article, l'auteur étudie, au m o y e n Analyse de cent films de catégorie "A" et "B" dis-
d'exemples concrets empruntés à différenfs films, tribués aux Etats-Unis en 1941-1942, mettant en
le r8le de l'enfance dans la production cinémato- scène 188 personnages principaux (1 26 h o m m e s et
graphique, et la conception des divers producteurs 62 femmes). Trois sur cinq étaient des adultes,
sur la façon de représenter les enfants :l'enfant, qui vivaient dans des conditions économiques sa-
évocateur nostalgique du passé ; l'enfant, promo- t isfaisantes, n'étaient plus soumis à la surveil-
teur actif de la moralité ; l'enfant dépeint telqu'il lance de leurs parents, étaient heureusement m a -
est, dans le film néo-réaliste. riés et avaient des responsabilités économiques
et sociales limitées. Près de la moitié étaient
116. Dale, Edgar. The content of motion pictures riches ou aisés ; 17 qo étaient pauvres ou néces-
L-Sujets de films_/. N e w York, Macmillan, siteux ; 80 % appartenaient à la classe moyenne ;
1935, 234p. 8 % étaient titrés et 11 % étaient nettement des
déclassés. Deux sur 5 étaient américains et 7 sur 1 O
Analyse du contenu de 1.500 longs métrages (500 célibataires. Les principaux mobiles de leur c o m -
datant de 1920, 500 de 1925 et 500 de 1930), clas- portement étaient : l'amour (68 %), la recherche
sés en 10 catégories : crime, problèmes sexuels, de la célébrité, le souci de la réputation et du
amour, comédie, mystère, guerre, enfants, his- prestige (26 70). le besoin de sécurité, le souci
toire, voyages, propagande sociale. E n 1930, de la santé et de l'indépendance économique (16 %),
l'amour (29,6 qo), le crime (27,2 70) et les pro- un ensemble de besoins vagues, désignés par l'ex-
blèmes sexuels (15 %)constituaient les thèmes pression "mode de vie'' (14 O/), l'argent et les biens
dominants et fournissaient ainsi 72 % de tous les matériels (10 %), le sens du devoir (9 70). Il y a
sujets de film. L a comédie représentait 16 70 des quelques chevauchements parmi ces pourcentages,
sujets, le mystère et la guerre 8.6 70. Sur 500 certains personnages ayant exprimé plus d'un dé-
films, un seul était consacré aux enfants ; en1930, sir prédominant. 60 ' $ réalisent leurs désirs à la
7 films avaient pour sujet des événements histo- fin du film, 10 qo n'y parviennent pas et 14 70 n'y
riques, et 9 autres des voyages ; aucun ne conte- réussissent qu'en partie.
nait de propagande sociale. E n allant au cinéma
une fois par semaine, on voyait en moyenne un 118. Mirams,-Gordon. Boy meets girl on the-
film policier chaque mois. Dans presque les deux L -
screen Elle et lui à l'écran_/. In : N e w
tiers des cas, les adolescents ne sont pas attirés Zealand Listener, Wellington, 31 (788). 27
par ce genre de films. Sur 1 1 5 films policiers aoat 1954, p. 6-7.
projetés dans les cinémas de Colombus (Ohio),
presque tous montraient comment se c o m m e t un Enquête sur le type de comportement sentimental
meurtre ; 45 mettaient en scène un meurtre, 21 des jeunes gens à l'écran, d'après une analyse dé-
une tentative de meurtre ; dans 22 d'entre eux on taillée de 300 films de long métrage produits aux
faisait usage de revolvers. Les films traitant de Etats-Unis ou en Grande-Bretagne. Il a été cons-
problèmes sexuels présentent des rapports extra- t até que 73 qo de ces 300 films avaient pour thème
conjugaux, des scènes de séduction, d'adultère et central la rencontre d'un jeune h o m m e et d'une
de proxénétisme, la bâtardise, la prostitution, et j eune fille qui tombent amoureux l'un de l'autre.
contiennent des plaisanteries obscènes. Dans les Dans 68 70 des films de cette catégorie, il s'agis-
films d'amour romanesque, il s'agit de mélodrame, sait d'amour à la première rencontre, sinon au
d'amour, de flirt, des difficultés de la vie conju- premier coup d'oeil. Si l'on analyse les circons-
gale, d'amours célèbres. tances dans lesquelles se produisent ces premières
rencontres, on constate qu'elles sont dues dans
69 70 des cas à une situation inhabituelle (par
exemple, le jeune h o m m e sauve la jeune fille d'un
danger) dans laquelle une jeune personne a bien

35
peu de chances de se trouver dans la vie courante. américains analysés). L'amour n'est le thème
Dans 31 70 des cas seulement, les rencontres se principal que de 8 70des films examinés, bienqu'il
produisent dans des circonstances vraisemblables. joue un certain r8le dans 84 70 de la productionana-
lysée. Les sujets les plus rarement traités sont
119. Mir--, Gordon. Drop that gun / B a s les les biographies, l'histoire, la religion, le sport
armes,. In : Quarterly of Film, Radio et les problèmes sociaux.
and Television, Berkeley (Cal.),VI (1). au- Dans 67 70 des films, les personnages obéissent
tomne 1951, 19 p. surtout à l'ambition personnelle, à l'arrivisme et
à l'argent. Dans 63 70 des films, on arecours au
Etude préliminaire de la fréquence des crimes et crime pour parvenir à ces fins. Dans 45 70 des
des scènes de violence dans 100 longs métrages. cas, l'amour constitue la motivation principale,
On y relève 659 crimes ou actes de violence, c'est- dans 35 %. c'est la vengeance personnelle.
à-dire une moyenne de 6,6 par film. Il n'y a que Sur les 2.400 personnages qui apparaissent dans
14 films qui en soient tout à fait exempts. Parmi ces films, 34 70sont très riches, 45 70aisés, et
les crimes :168 meurtres ou tentatives de meurtres ; 16 70 seulement pauvres.
17 westerns en comptent à eux seuls 73 (à noter que, Quant aux métiers, la plupart des héros en âge
dans les westerns, l'homicide n'est pas toujours de travailler sont riches sans avoir à gagner leur
u n meurtre). L'auteur a classé par catégories ces vie ; ou bien ce sont des criminels ou des artistes
crimes et ces scènes de violence, il en a étudié de music-hall. Les autres métiers sont évidem-
les genres et les mobiles, ainsi que les techniques ment beaucoup moins estimés.
employées, et compare à cet égard les films d'ori-
gine britannique et américaine. 122. Muller, H.S., Driel, A.A.E. van, Peters,
J.M.L., Sijmons, A.H. et Wieringen, H.van.
120. Mirams, Gordon, The face of the film LVi- Sociografie van de tweede wereld. Wat krijgt
sage du c i h a f . In : The British Film Aca- L
onze jeugd in de bioscoop te zien ? Socio-
d e m y Journal, Londres, printemps 1955, p. graphie du deuxième monde. Qu'est-ce que
10-13. ie cinéma offre à nos enfants ?J.P u r m e -
rend, Muusses, 1958, 80 p.
Introduction à une enquête de caractère général sur
les sujets de film ; l'auteur expose l'importance pri- Les auteurs analysent le contenu de 60 films que
mordiale, pour les enquêteurs, de déterminer a-zec peuvent voir aux Pays-Bas les enfants âgés de
précision dans quelle mesure la répétition e n ar- moins de 18 ans : 30 westerns, films d'aventures
rive à créer divers types de comportement à l'écran, et de guerre (ceux que préfèrent les garçons) et
avant d'étudier l'influence éventuelle de ces c o m - 30 films sur le monde du spectacle, opérettes et
portements sur l'échelle des valeurs adoptée par films d'amour romanesque (ceux que préfèrent les
les spectateurs, notamment par les jeunes. A s o n filles). Après une introduction méthodologiquejls
avis, la présentation répétC- le ces comportements examinent les principaux milieux que ces films
et de ces fausses valeurs risque d'avoir des effets mettent en scène. ainsi que le sujet du film, l'al-
beaucoup plus graves que l'influence manifeste de lure, le caractère et la condition sociale des prin-
n'importe quel film pris isolémen. Il importe de cipaux acteurs, et l'interprétation, tant idéolo-
déceler et de définir exactement ces types fond; - gique que socio-culturelle, des éléments les plus
mentaux de comportement, tant pour les spe 1,- significatifs qu'on peut trouver dans les sujets de
teurs moyens que pour les enfants ; l'auteur de ces 60 films. L e s auteurs pensent que les sujets
l'article examine les diverses méthodes à employer de ces films sont parfaitement adaptés à la menta-
à cette fin et expose quelques-unes des conclusions lité du public adolescent, c'est-à-dire aux besoins
générales qu'il est possible de formuler sur les ef- et aux motivations d'individus dont l'esprit n'est
fets de certains thèmes et de certaines situations pas encore formé. Ils remarquent qu'on ne trouve
(notamment les actes de violence, le crime et le rien dans ces films de ce qui fait la vie quotidienne
châtiment, les réactions sentimentales. la situa- ou la vie de famille normale ; que le rôle du héros
tion de fortune des personnages de film) d'après est souvent présenté sous un jour "prestigieux",
l'étude de 300 films au cours de plusieurs années. mais qu'on le simplifie de telle sorte qu'il devienne
accessible à un esprit qui n'est pas m û r encore ;
121. Mirams, Gordon. The ideas in films L-Les que les principaux personnages sont souvent pré-
thèmes du cinémal. Wellington, Nouvelle- sentés de façon ambiguë : ils mènent dans lefilm
Zélande, Department of Education, 1953, une vie normale et respectable, et pourtant il ar-
36 p. (Post primary school bulletin,? (9)). rive que leur comportement dans les scènes de
danse par exemple, devienne souvent sujet à cau-
Analyse du contenu de 300 films récréatifs distri- tion ; enfin, que les intrigues sont naîvement su-
bués en Nouvelle-Zélande, E n voici les conclusions : perficielles, et que les difficultés qui surviennent
40 96 des films américains ont pour thème central sont toujours résolues selon des schémas stéréotypés.
un crime ; il n'y a que 25 % des films qui n'en
traitent pas du tout. Viennent ensuite les films
c o m i q m s (environ 15 % des films britanniqueset

36
123. Peters, Charles C. Motion pictures and la forme artistique ne reste pas sensiblement la
standards of morality L
Cinéma et critères m ê m e , le western cesse d'exister en tant que tel.
morauxl. N e w York, Macmillan, 1933, L e nouveaugenre de western peut bien offrir unper-
285 p.(Payne Fund Studies). sonnage qui se rapproche davantage du m e m b r e
d'un gang (voir par exemple "The Gunfighter"),
L'auteur distingue les films dont le contenu se con- mais il n'est plus de 19 première jeunesse. Il est
forme à la morale actuelle, aux conventions éta- seul juge de ses actions. Il se rend parfaitement
blies, aux valeurs religieuses et ceux qui entrent compte qu'il a gâché sa vie, mais il reste fidèle
en conflit avec elles. D e s échantillons ont été cons- à son personnage et à son destin, tuant jusqu'àce
titués dans six groupes sociaux et invités à porter que vienne son tour d'être tué et faisant toujours
un jugement moral sur quatre genres de scènes figure de héros. Lorsque l'individu ne se situepas
cinématographiques. O n en peut conclure que le au-dessus des problèmes d'ordre social, "le pay-
cinéma "légalise" des types de comportement qui sage du Far-West devient unsimple décor d'une
s'écartent des valeurs généralement admises et grande beauté" (voir "The O x - B o w Incident"). Pour-
respectées. L e cinéma ne se contente pas de re- quoi le western garde-t-il son emprise sur l'ima-
fléter les moeurs d'un monde, il les modifie aussi, gination populaire ? Son inclination à la violence
est grave. L'homme du Far-West "vit dans un
124. Vandromme, Pol. L e cinéma et l'enfance. monde violent, mais son drame est la maltrisede
Paris, Editions du Cerf, 1955, 120 p.(Coll. soi". Il nous offre "des rêves de liberté sans au-
"Septième Art'). cune responsabilité" que l'on ne doit rejeter que
parce qu'ils sont dangereux. "Il est là pour nous
L e s films qui ont trait à l'enfance révèlent rappeler qu'il est possible d'avoir du style.. . au
que les scénaristes s'intéressent plus aux aspects milieu des angoisses que nous cause le problème
extérieurs de la vie enfantine qu'au monde intérieur de la violence,préservant le plaisir que nous donne
de l'enfant, avec ses mythes particuliers et sonin- un drame complet et formant en lui-même untout . ..
terprétation personnelle de la vie. Un nombre im- en un temps où d'autres formes d'art, qui se prennent
portant de films est analysé et divisé en rubriques plus au sérieux, deviennent de plus en plus c o m -
selon le stade de développement émotif des enfants plexes, vagues et m a l définies. ''
qui en sont les personnages principaux.
126.W a s e m , Erich. Das Bild des Erziehers und
125. Warshow, Robert. Movie chronicle : the L
Zoepiinps in Spieifiimen L a représentation
'westerner /Chronique du cinéma :L'homme de l'éducateur et de l'élève dans les films ré-
du Far-WestJIn: PartisanReview, N e w York, créatifs2. In : Jugend und Film, Munich, (1),
21 (2). mars-avril 1954, p. 190-203. 1957, p. 23-32.

Comparaison entre l'homme du Far-West et le Etude critique,illustrée avec de nombreux exemples


gangster considérés c o m m e "les deux créations tirés defilms connus, de l'image que le cinéma
les plus réussies du cinéma américain". L'impor- donne, depuis quelques années, de l'éducateur, de
tance de ces personnages, en l'occyrrence, tient l'enfant, et de l'adolescent. C o m m e n t divers films
au fait qu'ils sont, de l'avis généra1,ceux qui exercent américains, italiens, français, allemands et so-
le plus d'influence sur le jeune spectateur de ciné- viétiques, représentent le jeune enfant et l'adoles-
m a auxquels il s'identifie le plus souvent et aux cent dans leurs relations avec les adultes -parents
aventures desquels il participe par l'imagination. -
ou martres ou avec un animal (chien ou cheval,
D'après l'auteur, tandis que le gangster se livre par exemple), et l'éducateur, dans ses effortspour
"à une activité nerveuse incessante.. . sans utili- toucher la jeunesse moderne.
té pratique", "le héros du Far-West.. . est une
.
figure calme. . solitaire ... et mélancolique" ; 127.Witty, Paul et Bricker, Harry. Your child
il n'est pas c o m m e le gangster "qui s'est mis dans and radio, T V , comics and movies L
Votre
une situation telle que tout le monde veut le tuer et enfant en face de la radio, de la télivision,
que quelqu'un le tuera un jour", mais étant donné des bandes dessinées et du cinémal. Chicago
que "la vie est inévitablement quelque chose de sé- (Ill.),.Science Research Associates Inc., 1952,
.
rieux, ... sa solitude est organique.. et prouve 49 p.
qu'il est un être complet. ''L ' h o m m e du Far-West,
qui a une vie tranquille et n'a pas besoin de se dé- Cette brochure traite des questions suivantes : à
placer "parce qu'il est déjà sur place", évolue quoi sont exposés les enfants par les bandes des-
dans uncadre de campagne et de chevaux, symboles sinées, les films, la radio et la télévision ; pour-
de liberté physique et de ''candeur morale". L a quoi sont-ils attirés par ces formes de distraction;
justice et l'ordre ne sont pas ses vrais motifs, mais comment les parents et les éducateurs peuvent-ils
il lui offrent une ''vocation''et nous présentent à ce aider les enfants à en tirer le meilleur parti ; m é -
titre une conceptionde l'honneur vers 1870 qui garde thodes que peuvent appliquer les parents et les édu-
pour nous toute sa réalité. Sur le plan moral, le cateurs pour aider les garçons et les filles à for-
dilemme vient du fait que, quelle que soit sa jus- m e r leur jugement de manière à savoir choisirce
tification, il tue. L e contenu peut varier, mais si qui est bon et rejeter ce qui est mauvais ;nécessité

37
d'une action de la communauté pour donner aux en- Les auteurs ont étudié quarante films françaispour
fants de meilleures chances de voir, d'entendre et en dégager les types dlintrigue et de personnages
de lire des choses plus saines et de plus grande qui apparaissent fréquemment et semblent reflé-
valeur. ter des sentiments et des attitudes typiques de la
culture française. L'analyse se divise en quatre
128. Woifenstein, Martha et Leites, Nathan. PLot parties : (1) le père dans le r8le du héros malheu-
and character in selected French-films :a n reux ; (2)les vicissitudes auxquelles nous exposent
analysis of fantasy Intrigue et personnages les hasards des impulsions humaines ; (3)les ac-
dans quelques films français :analyse de la cidents et lafragilité de la justice ;et (4)les grandes
fiction7. In :Metraux, R. et Mead, Margaret, désillusions qui fournissent le thème des films
T h e m e s in French culture,preface to a study français.
of French community ( T h è m e s de la cul-
ture française, Introduction à une étude de Section 3
la société française), Stanford University
(Cal.), Stanford University Press, 1953,n.p. Voir aussi les no : 51, 192, 240, 343 et 389.

38
4. LA VISION DU FILM

(a) PERCEPTION ET COMPREHENSION rédaction d'un compte rendu ont donné les résul-
DES FILMS tats suivants : les enfants éprouvent des difficul-
tés réelles à faire des comparaisons exactes en
129. Aibauer, Rosa. Z u r SittlichenBeurteilung ce qui-concerneles dimensions et les ressem-
von Filmen. Test mit 10-14 Jahrigen Madchen blances, à reconnaître des formes géométriques
über Teufelskerle L
Pour l'évaluation m o - régulières, à établir la position de personnages
rale des films. Test appliqué des filles de 10 par rapport à un objet connu et à interpréter cer-
à 14 ans à propos du film Teufelskerld. In : tains de leurs mouvement s et de leurs attitudes.
Film, Jugend, Schule, Gelsenkirchen (45). Les difficultés de ce genre ne semblent pas dimi-
juillet 1954, 6 p. nuer régulièrement à mesure que l'enfant grandit.
Ilyauraitdonc intér&t àpoursuivre ces recherches,
Enquete sur l'évaluation morale d'un filmpar un en vue d'orienter le choixdes films destinés aux
groupe de 32 filles de 10 à 14 ans, comparable à enfants des divers groupes d'âge.
l'enqu8te effectuée sur un groupe analogue de gar-
çonspar Roessler,E. et W. (voirle no140). Après 131. Brandt, Herman P, The Psychology ofseeing
la projection du film on a demandé aux jeunes motion pictures Psychologie du specta-
spectatrices de raconter ou de dessiner certaines teur du cinéma 1.
In Elliott, Godfrey, M.
scènes du film. Puis on leur a posé des questions : L
Film and education Cinéma et éducation].
le film vous a-t-il plu, quel rSle auriez-vous ai- N e w York, Philosophical Library, 1948 -
m é y jouer, auriez-vous aimé participer aufilm, p. 39-54.
quelles sont les scènes qui vous ont particulière-
ment intéressées ou ennuyées, etc. Les 32 filles Qu'est-ce que "voir" un film ? L'auteur aborde
ont toutes fourni une réponse détaillée à la ques- successivement les points suivants : le processus
tion : "Qu'est-ce que le film vise à faire com- physique, physiologique et psychologique ; ressem-
prendre aux spectateurs ?" L a plupart d'entre elles blances et différences entre le rSle de l'oeil et ce-
avaient entièrement compris le sens du film.L e ju- lui de la caméra ; processus sensoriels et moteurs
gement des filles différait sur de nombreux points de mis en jeu par la vision d'un film ; la perception
celui des garçons en ce qui concerne la valeur morale en tant que forme active de l'attention ; sélection
des principaux personnages et leur comportement. et enchalhemevt des impressions ; principaux
mouvements de l'oeil pendant la projection d'un
130. Albertini, Laura et Caruso, Ada. P. Perce- film, et règles générales qui les gouvernent. L'au-
zione e interpretazione di imapini cinemato- teur compare ensuite les réactions de sujets mis
1
graphiche nei ragazzi Perception et inter- en présence de photographies et de films (orien-
prétation des images cinématographiques tation, concentration, détente, participation active).
par les enfantsl. In : Bianco e Nero,Rome, Il définit un certain nombre de conditions auxquelles
(X),5 mai 1949 ; p. 9-27. Egalement publié doivent répondre les séances de cinéma pour que
dans : Baumgarten, Franziska, Compte ren- le spectateur y participe au maximum.
du du lle Congrès international de psycho-
technique, Berne, 12-17 septembre 1949. 132. Brinkmann, Donald. Ju end und Film [La
L a psychotechnique dans le monde moderne. jeunesse et le cinéma-rte
A

Paris, Presses universitaires de France, Schweiz, Pfaffikon-Zurich. (1 1), novembre


1952. p. 557-561. 1956, p. 400-403.

Etude des réactions de 576 enfants, 2gés de 8 à 14 L'auteur développe plusieurs idées discutées au
ans, au film "Nanouk''de Flaherty. O n a interro- cours d'une semaine d'études sur la jeunesse et
gé 490 enfants ; les 86 autres ont exprimé sponta- le cinéma, qui s'est tenue à Zurich en 1956. D e
nément leur opinion. Cette enquête a mis particu- nombreuses observations effectuées en Suisse et
lièrement en évidence les nombreuses erreurs dans d'autres pays, ont permis de distinguer dans
d'observation ainsi que l'écart entre le contenu le développement des jeunes quatre étapes impor-
réel du film et ce que les enfants croyaient y avoir tantes pour comprendre leurs réactions devant
vu. L a succession rapide des images,l'incapacité les films : (1) jusqu'à 7 ans (période dite du conte
à comprendre clairement, à comparer avec préci- de fée), les enfants vivent dans un monde imagi-
sion et à fournir une interprétation exacte dans la naire où ils ne distinguent pas clairement entre le

39
sujet et l'objet, le moi et le milieu, le réve et la c o m m e un ensemble. Ils sont déjà capables de con-
réalité. (2) D e 7 à 12 ans, l'enfant fait l'apprentis- sidérer cette action objectivement, et de la situer
sage du réel. C'est l'âge des "Robinsons" où l'en- entièrement hors de leur propre vie et de leur
fant s'intéresse surtout aux aventures. (3) de 12 à propre milieu. Mais on ne trouve pas encore chez
16 ans (âge de la puberté), la personnalité de l'en- eux une-conception claire de la structure interne
fant se développe, et il apprend à distinguer le moi de l'action. O n note de temps à autre un effortpour
du milieu. A ce moment-là, des conflits surgissent essayer d'interpréter le sens de l'histoire que ra-
fréquemment, qui déterminent le cours de lavie de conte le film.D e 11 à 14 ans,les enfants deviennent
l'adulte. (4)Après l'âge de 16 ans, on constate sou- enfin capables de comprendre la structure interne
vent des tensionsdues au faitqu'onattend des jeunes d'un film.
gens de cet âge qu'ils se conduisent c o m m e des
adultes, mais que, souvent, on ne les prend pas 135. Heuyer, Georges. Cinéma et affectivité.
autant au sérieux qu'ils croient le mériter. L'au- In : L'école des parents, Paris, (3),janvier
teur étudie en outre la vivacité de l'imagination 1956, p. 15-27.
chez l'enfant jusqu'à la puberté, et les résultats
d'analyses de dessins d'enfants qui peuvent per- Exposé des recherches faites sur des enfants ina-
mettre de mieux comprendre ces quatre étapes de daptés par l'auteur et ses collaborateurs dans une
l'expérience filmique. cliniquepsychiatrique. Ces recherches, qui ont
porté notamment sur la compréhension des films
133. Fulchignoni, Enrico. Cinéma et psychologie. -
par les enfants montrent que l'enfant doit avoir
In : Revue de psychologie appliquée, Paris,I atteint l'âge mental de douze ans pour être à m & m e
(2), janvier 1951, p. 61-68. de comprendre le contenu d'un film dans son en-
semble. Une enquéte touchant les réactions des
L a perception des images des films diffère beau- enfants inadaptés aux films comiques, fait appa-
coup de la perception des objets et des personnes raître que les réactions des enfants au cours de
dans la réalité ou au théâtre, en raison surtout du la projection sont souvent en contradiction avec les
rythme propre aux images filmiques et des rela- appréciations qu'ils portent ultérieurement sur les
tions spatiales du cinéma. Au cinéma, les enfants films. Les dessins animés ont généralement peu
éprouvent certaines difficultés à interpréter les de succès. Les réactions affectives des enfants
objets, le mouvement, les dimensions et l'échelle. sont souvent déterminées dans une mesure impor-
E n conséquence, la photographie doit étre plus tante par leurs problèmes personnels ; les ten-
simple et le mouvement plus lent dans les films dances aggressives, perverses ou paranoïaques
pour enfantsque dans les films pour adultes. semblent favoriser une préférence pour certains
genres ou pour certaines scènes. Des recherches
134. Gerhartz-Franck, Ingrid. Ueber Geschehens- ont également été effectuées sur des personnes par-
gestaltungenin der Auffassung von Filmen faitement normales, en vue de permettre une com-
durch Kinder L
L a psvriologie de la per- paraison. Résumé, en dix points, des conclusions
ceptionet la compréhension des films par les qui se dégagent des diverses enquCtes.
enfantsl. Leipzig, Johann Ambrosius Barth
Verlag, 1955, 124p. 136. Heuyer, Georges. Influence immédiatement
décelable du film à partir de 10 ans. Ren-
Conclusions d'une enquête visant à établir dan- contre internationale d'experts sur les as-
quelle mesure les enfants d'âges différents assi- pects psychologiques, techniques et sociaux
milent et comprennent les films éducatifs et les des problèmes du cinéma et de la jeunesse,
contes de fées filmés. Pour juger de la compré- -
Luxembourg,31 mai 4 juin 1955. Genève,
hension de l'intrigue en tant que forme structurée Fraternité mondiale, 1955, 12 p. (multigraphié).
(Gestalt), on s'est servi d'un film de marionnettes
exécuté par les frères Diehl, et intitulé "Le rat de A partir de la dixième année, l'influence du film
ville et le rat des champs". Les enfants de six ans sur l'enfant est immédiatement décelable en ce qui
ne semblent pas capables de comprendre la "struc- concerne : la perception, l'intelligence et l'affec-
ture" de l'action. 11s ne saisissent pas les reia- tivité. L'étude de la perception chez l'enfant exige
tions entre les diverses scènes, et ne savent pas des expériences précises et complètes sur les
identifier les principaux personnages d'unbout à champs visuel et auditif. O n peut distinguer deux
l'autre du film. L e film se présente pour eux étapes dans l'intelligence d'un film : pour s'adapter
c o m m e une juxtaposition de scènes indépendantes. au rythme des séquences, l'enfant doit avoir atteint
Les enfants de 7 à8 ans peuvent suivre Ilenchar- l'âge mental de dix ans ; pour comprendre tout le
nement des diverses scènes, mais on ne peut dire sens d'un film,il doit avoir atteint l'âge mental de
qu'ils soient déjà capables de comprendre les rap- douze ans.
ports qui relient les diverses scènes décrivant une Au-dessous de 12 ans, les enfants ne saisissent
phase donnée de l'action. Ces enfants ne saventpas que le comique élémentaire. A partir de 12 ans,ils
distinguer entre les scènes importantes et celles comprennent le comique aussi bien que les adultes.
qui le sont moins. Pour comprendre un dessin animé courant, il faut
Les enfants de 9 à 10 ans comprennent l'action avoir atteint l'âge mental de douze ans. Les réactions

40
affectives suscitées par tel ou tel film fournissent qui composent l'image cinématographique. il
des données précieuses pour apprécier les tendances semble que la plupart des gens, surtout les en-
personnelles de l'enfant, lesquelles varient selon fants, ne peuvent avoir une perception analytique
le sexe. des différents mouvements qui se produisent au
O n n'a pas démontré d'une manière concluante cours d'une scène projetée sur l'écran. ils per-
que le cinéma pousse au crime, mais il semble que çoivent globalement les mouvements. Pour pou-
les films de gangsters contribuent effectivement à voir être perçus correctement par les enfants,
''enseigner" les techniques du crime. L e cinéma les mouvements de la scène filmée ne doiventpas
agit également sur des éléments qui subsistent dans être trop complexes.
l'esprit de l'enfant après qu'il a vu unfilm, et, par
conséquent, influe sur sa conduite. Pour donner 140. Roessler, E. et W. Sittliche Filmbeurtei-
une base physiologique aux observations psycho- lung Zehn-bis Vierzehnjahriger. Eine psy-
logiques des réactions affectives, il importe chologischpiidagogischeStudie zu d e m Film
d'encourager des recherches biologiques et électro- "Teufelskerle" LEvaluation morale d'unfilm
encéphalographiques ~ par des enfants de 10 à 14 ans. Etude de psy-
chologie péjagogique à propos du film "Teu-
137. Mialaret, G. et Melies, M.G. Expériences fe1skerle''A. In : Film, Jugend, Schule, Gel-
sur la comprénension du langage cinémato- senkirchen, 44 (6), septembre 1953, 8 p.
graphique par l'enfant. In : Revue interna-
tionale de filmologie, Paris V (18- 19),juil-
~
Enquête menée auprès de 30 garçons de 10 à 14
let-décembre 1954. ans pour déterminer leur aptitude à juger de la va-
leur morale du film "Teufelskerle" (Démons dé-
Compte rendu provisoire de recherches sur la chaînés). Aussitôt après la projection, o n invita
compréhension d'un film par des enfants âgés de les garçons à écrire ou à dessiner quelque chose
4 à 12 ans. A u moyen de trois courts métrages à propos de ce film.Plus tard, ils durent répondre
composés spécialement et reproduisant trois ver- à un questionnaire écrit et préciser le>ralequ'ils
sions différentes d'une m ê m e histoire simple, auraient aimé jouer eux-mêmes, ce qu'ils pen-
mais racontée dans u n "langage cinématographique saient de telle ou telle scène, comment ils jugeaient
différent", on a déterminé quelles techniques (gros le comportement des principaux personnages, et la
plan, fondu, etc.) posent des problèmes à des en- signification générale du film. Il en résulte qu'un
fants d'âges différents. tiers seulement des garçons s'est identifié avec
un des personnages du film. Les garçons seraient
138. Ponzo, Ezio. Témoignages de pré-adoles- capables de porter un jugement moral ;il n'est donc
cents et d'adolescents sur un film. In : R e - pas vain de discuter là-dessus avec des enfants.
vue internationale de filmologie, Paris, V M ê m e à 10 ans, ils sont capables d'un jugement
(17). avril-juin 1954, p. 147-159. Egale- objectif sur ce qui les intéresse. (Voir aussi Ai-
ment publié dans :Scuola Positiva, Milan, bauer, Rosa, no 129).
(4), 1952, p. 521-525.
141. Snejder, M.Hudoiestvennoe kino v vospitatel'
Une séquence filmique représentant un petit inci- noj rabote te lkoly L L e film et le travailéduca-
dent survenu au cours d'une séance de gymnastique tif de l'école 1. Moscou, Académie des
a été présentée dans un orphelinat à 11 5 garçons sciences pédagogiques de la RSFSR, 1950,
âgés de 1 1 à 19 ans. Après la projection, on a in- 32 p.
terrogé ces adolescents selon la méthode mise au
point par Stern. Plusieurs d'entre eux s'étant m o n - Renseignements utiles sur la compréhension des
trés incapables de raconter de façon précise ce enfants en matière de cinéma, d'après l'observa-
qu'ils avaient vu, l'auteur examine les raisons de tion des réactions des enfants pendant la projection
cet échec. Il en conclut que les films pevvent être de films et l'analyse des discussions avec les en-
utilisés avec profit dans les recherches sur la fi- fants après les projections. L'expérience a porté
délité et la valeur des témoignages d'adolescents. sur des enfants de 9 à 10 ans et s'est étendue sur
D'autre part, il lui paraTt indispensable d'étudier plusieurs années.
leur personnalité, leur milieu social et leur expé- E n comparant les observations recueillies
rience de la vie, pour comprendre et évaluer cor- au début et à la fin de l'année scolaire, on a pu
rectement les réactions décrites. constater que leur compréhension des films et des
sujets traités devient à la fois plus complète et plus
139. Rey, André. L a perception d'un ensemble large à mesure qu'ils grandissent.
de déplacements. Données sur l'bvolution de Des données expérimentales concernant la
la perception cinématique. In : Revue inter- présentation du m ê m e film aux classes d'enfants
nationale de filmologie, Paris, V (17), avril- de 10 à 12 ans fournissent des exemples concrets
juin 1954, p. 75-92. des différences de la perception et de la compré-
hension du film selon les groupes d'âge.
Recherches sur la manière dont l'adulte et l'enfant
perçoivent les différents mouvements simultanés

41
142. Soriano, Marc. Lire, assister. In : Revue Enquête visant à découvrir comment les techniques
internationale de filmologie, Paris, (3-4), de prises de vues influent sur l'intensité des réac-
1948, p. 299-304. tions des enfants devant un film. O n a enregistré
les réactions de deux groupes de garçons (7à 9 ans
Comprendre le langage cinématographique, rece- et 9 à 11 ans) et de deux groupes de filles ( m ê m e s
voir le message que le cinéma s'efforce de trans- âges), devant différents plans tirés de quatre films
mettre, c'est tout autre chose que lire et comprendre (1)plans allant des gros plans aux plans d'ensemble
unlivre. Comprendre un livre est un processus intel- et (2) plans inanimés, plans animés photographiés
lectuel ;lecinéma, une expérience sensorielle directe. avec un appareil de prise de vues fixe et plans ani-
m é s pris avec une caméra en mouvement).
143. Tarroni, Evelina. Il film per l'infanzia e il Les plans animés et les plans d'ensemble
problema del livello di comprensione LLe sont plus aptes à provoquer des réactions que les
film pour l'enfance-et le problème du niveau gros plans et les scènes inanimées. L a modifica-
de compréhension_/. In : Revista del cine- tion continuelle de l'angle de prise de vue et du
matografo, R o m e (4), 1952. mouvement des objets maintiennent le spectateur
en état d'attente et l'on ne peut donc pas considé-
Analyse des diverses recherches effectuées dans rer qu'assister à la projection d'un film est une
ce domaine par des psychologues, et conclusions occupation passive.
selon lesquelles il est nécessaire d'une part d'ame-
ner progressivement les enfants à comprendre la 146. Zazzo. Bianka et René. Une exdrience sur
difficile syntaxe du langage filmique, désormais la compréhension du film. In : Revue inter-
évolué et, d'autre part, de produire des films qui nationale de filmologie, Paris, II (6), p. 159-
s'adressent particulièrement aux jeunes et tiennent 170.
compte de ces difficultés.
Enquête sur la compréhension de deux courtes sé-
144. Zazzo, Bianka. Analyse des difficultés d'une quences filmiques parmi 42 enfants âgés de 6 à 15
séquence cinématographique par la conduite ans et dont l'âge mental allait de 4, 7 à 14 ans. Il s'agis-
du récit chez l'enfant. In : Revue internatio- sait d'arriérés, d'inadaptés, ainsi que de caractériels
nale de filmologie, Paris, III (9), janvier- présentant des troubles plus ou moins graves, en trai-
m a r s 1952, p. 25-36. tement au laboratoire de psychologie de 1'Hapital Henri
Roussel, à Paris. O n disposait pour chaque enfant d'un
Pour étudier les difficultés qu'éprouvent les en- dossier individuel, psychologque et médical.
fants à comprendre le cinéma, une séquence de Après la première projection, on a demandé
film, très simple et choisie spécialement à cet aux enfants de raconter ce qu'ils avaient vu, afin
effet, aétéprojetée devant un groupe de 53 fillettes de vérifier s'ils avaient compris l'action et la suite
de 6 à 12 ans. Après la projection, il a été deman- des événements, le rale joué par les différents ac-
dé aux enfants de raconter l'histoire exposée dans teurs, la technique du c h a m p contre-champ (prise
cette séquence et à mettre en ordre un certain de vues de personnes enconversationsous des angles
nombre de photographies qui représentaient les différents) et de s'assurer également de leur apti-
événements les plus importants du film, le but de tude à raconter le contenu du film de façon logique
ce dernier exercice étant de corriger les erreurs et spontanée. C e sont les raies joués par les acteurs
dues à la difficulté qu'ont les enfants à s'exprimer. et la technique du c h a m p contre-champ qui ont été
Les conclusions de cette étude sont les suivantes : 1 e moins bien compris.

-
-
1) Les enfants saisissent très tôt dès l'âge
de 7 ans le déroulement de l'action, ce qu'on at-
L'objet de la seconde projection était d'appré-
cier dans quelle mesure les spectateurs compre-
tribue à la reproduction dynamique de l'action, au naient la technique du "fondu-enchahé". Dix-neuf
caractère visuel et concret de la reproduction ci- sujets ont complètement échoué (il s'agissait d'en-
nématographique, ainsi qu'au caractère fortement fants dont l'âge mental était inférieur à 8 ans et 3
structuré du cinéma. 2) Les difficultés qu'éprouve mois). Il y eut deux cas douteux (âge mental d'en-
un enfant à comprendre le film sont dues à l'usage viron 7 ans), 10 enfants donnèrent des réponses
de la "grammaire cinématographique"(parexemple satisfaisantes (âge mental de 8 à 10 ans) et 3 ob-
les conventions concernant le temps). 3) Plus le tinrent des résultats excellents (âge mental supé-
film est long, plus l'enfant éprouve de difficultés. rieur à 12 ans).
L'enfant arrive généralement à suivre l'action d'un
film et à y participer intensément, mais la manière 147. Zazzo, René. L'influence du cinéma s u le
dont le film présente cette action lui échappe en développement de la pensée de l'enfant. In :
grande partie. L'école des parents, Paris, janvier 1956,
p. 1-14.
145. Zazzo, Bianka. Effets dela grosseur et de la
mobilité des plans sur les réactions des spec- L'auteur distingue deux problèmes : d'une part,
tateurs-enfants. Communication faite au deu- l'influence du cinéma sur la formation de l'intel-
xième Congrès international de filmologie, P a - ligence de l'enfant ; d'autre part, son influence
ris, 1955. sur les opinions, les goûts, les attitudes, les

42
"pensées" de l'enfant. L'auteur a étudié la diffi- (b) LA PSYCHOLOGIE DE L'EXPERLENCE
culté qu'éprouve l'enfant à saisir le langage ciné- FILMIQUE (PARTICIPATION,
matographique. Jusqu'à sept ans environ, il ne IDENTIFICATION, P R O J E C T I O N , ETC)
comprend presque rien à un film, tout en s'inté-
ressant au contenu des images. Mais, lorsqu'il
atteint le seuil de la compréhension, l'expérience 149. Banfi, Antonio. L'aspect social du cinéma
cinématographique peut exercer une influence fa- en tant que spectacle. in :Actes du Congrès
vorable sur son développement intellectuel. Les international sur la presse périodique, ciné-
opinions des chercheurs et des théoriciens sur la matographie et radio pour enfants, Milan.
deuxième question sont souvent contradictoires, 19-23 m a r s 1952. Milan, A. Giuffrè, 1953,
notamment en ce qui concerne le problème de la p. 133-138.
sexualité et de l'érotisme au cinéma et la respon-
sabilité première du cinéma dans les délinquances (1)Etude générale de la nature du spectacle ; (2)
juvéniles. L'auteur estime que les vrais problèmes étude du caractère du cinéma en tant que spectacle
sont ailleurs, et qu'il faut se demander, par et en tant que facteur du développement de l'expé-
exemple, si les films donnent aux jeunes une image rience chez les jeunes ; (3)le cinéma touche plus
réelle ou faussée de la vie humaine. facilement l'enfant que tout autre spectacle ;mise
en garde contre la falsification de la réaiité ; le
148. Zazzo, René. Niveau mental et compréhen- cinéma pour enfants devrait enrichir, approfondir
sion du cinéma. In : Revue internationale de et pénétrer la réalité de la vie quotidienne.
filmologie, P a n s , II (5), 1951, p. 29-36.
150. Beley, André. Cinéma entre enfants et ciné-
Conférence faite à l'Institut de filmologie de l'Uni- m a d'adultes. In : L'école des parents, Paris,
versité de Paris sur l'importance, les difficultés (4). février 1958. p. 25-30;(6), avril 1958,
et les méthodes des enquêtes relatives à l'intelli- p. 25-30.
gence que peuvent avoir les enfants du langage
cinématographique. Les réactions de l'enfant ne sont pas du tout les
Cette conférence sert d'introduction à un m ê m e s lorsqu'il va au cinéma en compagnie
rapport sur un certain nombre d'expériences pu- d'adultes (ses parents, ou d'autres m e m b r e s de
bliées dans le tome II de la Revue internationale sa famille, par exemple) et lorsqu'il assiste àune
de filmologie (no6 et 9). séance cinématographique pour enfants. il est gêné-
L'auteur étudie le développement graduel par la présence d'adultes, ne participe plus spon-
de l'esprit de l'enfant et son aptitude, selon les tanément au Spectacle et n'en retire pas la m ê m e
âges, à comprendre le langage cinématographique. impression que s'il n'y avait autour de lui que des
M. Piaget parle de l'incapacité de l'enfant à se enfants.
"décentrer". O n montre à l'enfant la maquette d'un L'auteur démontre, à l'aide de divers
paysage représentant un village typique ; puis un exemples tirés de l'expérience des ciné-clubs, que
certain nombre de photographies de ce paysage, 1 a solution du problème des "films pour enfants" ne
pris sous divers angles. O n demande alors à l'en- doit pas être cherchée dans la production de films
fant d'identifier sur la maquette ces divers points spéciaux, mais plutôt dans l'organisation de séances
de vue. Avant l'âge de 8 ans, l'enfant ne comprend réservées aux enfants, au cours desquelles seraient
pas que la vision d'un paysage dépend du point de projetés des f i l m appropriés, choisis parmi les
vue du spectateur. Entre 10 et 12 ans, les difficul- films pour adultes.
tés de cette "décentration" sont tout juste résolues. Mais la tâche des ciné-clubs ne se bornepas
C o m m e n t l'enfant pourrait-il donc comprendre à présenter de bons films aux enfants, ils doivent
les rapides changements de points de vue au cours aussi organiser des débats cinématographiqueset
d'un film ? On étudie d'abord la façon dont l'enfant donner aux enfants la possibilité d'assimiler en
comprend un procédé cinématographique courant, c o m m u n le message cinématographique.
celui du champ contre-champ, ou deux person-
nages en conversation sont montrés alternative- 151. Bouman, J. C., Heuyer, G. et Lebovici, S.
ment, c o m m e chacun d'eux voit l'autre. O n se de- Une expérience d'étude de groupes. L e pro-
mande aussi dans quelle mesure le mouvement cessus de l'identification et l'importance de
propre au cinéma correspond aux activités du sub- la suggestibilité dans la situation cinémato-
conscient intellectuel et si le contact fréquent du graphique. In : Revue internationale de fil-
langage cinématographique peut provoquer des mologie, Paris, IV (13). avril-juin 1953,
modifications dans les perceptions et la pensée p. 111-141.
normales.
Les auteurs décrivent une enquete effectuée parmi
Voir aussi les numéros 60, 85, 155, 228, 233, 150 étudiants de médecine, de psychologie et de
319, 353, 409, 470, 483, 490. droit, sur le processus de l'identification et les
diverses formes sous lesquelles il se présente.
L'identification subit fortement l'influence de la
suggestion qui peut être exercée sur la personne

43
soumise au test lorsque celle-ci reçoit des expli- 155. Canestrelli, Luigi. Psicologia e films -
cations avant la projection du film. Problemi psicologici, etico-psicologici,
L
psico-pedagogici Psychologie et films -
152. Brudny, Wolfgang. Arne Sucksdorff's l'das Problèmes psychologiques, éthico-psycho-
grosse Abenteuer" :ein Erfahrungsbericht logiques et psychopédagogiquesJ. In : L a
aus Jugendvorstellungen L'!La grande aven- difesa del ragazzo, R o m e , XXV (5), sep-
ture" d'Arne Sucksdorff : compte rendu d'une tembre-octobre 1956, p. 219-238.
séance de cinéma pour la jeunesseJ. In :
Jugend und Film, Munich, novembre 1955. Exposé présenté au ler Congrès international du
cinéma pour la jeunesse. L'auteur traite des ques-
L'auteur a étudié l'intensité de l'expérience ciné- tions générales de psychologie et du cinéma, du
matographique en observant (notamment à l'aide processus dl identification dans 1' expérience fil-
d'enregistrements magnétiques et de photogra- mique, des conditions de la perceptionfilmique,
phies) un grand nombre d'enfants au cours de la des problèmes spécifiques du film concernant les
représentation du film "La grande aventure". Il enfants (législation, censure, contenu et réactions
décrit les réactions de l'ensemble du public et, psychologiques).
en particulier, celles de quatre enfants de 9 à 10 E n conclusion, il affirme que le film doit
ans, aux principales scènes. il conclut que ce aider l'enfant à organiser progressivement saper-
film a pénétré plus profondément dans la cons- sonnalité.
cience des enfants qu'on ne le prévoyait, consta-
tation confirmée par les rédactions que les en- 156. Debesse, Maurice. L'enfant au cinéma. In :
fants ont été invités à faire plus tard, à deux Revue internationale de filmologie, Paris,
reprises, sur le thème du film. V U (26). avril-juin 1956, p. 99-109.

153. Cahn, Paulette. Remarques sur les réactions R é s u m é d'une conférence faite à l'Institut de filmo-
de l'enfant à son image filmique et à celle de logie de Paris sur la salle de cinéma en tant que lieu
ses frères. Deuxième Congrès international de loisirs. L'Université de Strasbourg a c o m m e n c é
de filmologie, Paris, 1955. à faire quelques recherches à ce sujet ; l'auteur en
examine les résultats possibles : par exemple, l'at-
Résultats provisoires d'une expérience concernant mosphère de la salle, le nombre des places occu-
les réactions de quelques très jeunes enfants et de pées, la présence (ou l'absence) des parents ou
. quelques enfants plus âgés quand ils se voient eux- d'autres adultes, peuvent agir sur le comportement
m ê m e s sur l'écran. O n peut distinguer plusieurs de l'enfant dans la salle de cinéma, et par consé-
phases. A u début, l'enfant ne peut distinguer son quent sur sa réaction au film qu'il voit.
"moi" de l'image projetée sur l'écran. U n peu plus
tard, il apprend à la reconnaître en tant qu'image 157. Deprun, Jean. Cinéma et transfert. In : Re-
et à la distinguer de son véritable "moi" ; dans la vue internationale de filmologie, Paris, 1 (Z),
troisième phase enfin, l'enfant devient capable 1947, p. 204-207.
d'établir un rapport entre son expérience person-
nelle et son image sur l'écran. Peut-il être question de "transfert" dans le cinéma,
au sens qu'on donne à ce mot en psychanalyse ?
154. Canestrari, Renzo. L a psicologia differen- Pour que cette question puisse recevoir une réponse
ziaie ed il cinema L
La psychologie diffé- affirmative, deux conditions doivent être remplies :
rentielle et le cinémal. in : ïnfanzia anor- il faut que les complexes à "transférer" soient s y m -
male, Rome, (24), 1953, p. 284-293. bolisés par une représentation (ce qui peut être fait
dans un film); il faut en outre qu'ils puissent être
Les rapports entre le public et le film sont conçus projetés hors de la personnalité du spectateur s a m
c o m m e une situation dynamique et projective dans danger de retour (ce qui est également réalisable
laquelle les émotions de l'individu se trouvent li- dans un film).
bérées, tandis que ses facultés intellectuellessont
stimulées. Du fait qu'il réagit c o m m e s'il se trou- 158. Eiserer, Paul E. The relative effectiveness
vait devant la réalité, l'individu engage toute sa of motion and still pictures as stimuli for eli-
personnalité. Maintes expériences ont établi que citing fantasy stories about adolescent -parent
l'influence du cinéma sur la personnalité des ar- L
relationships L'efficacité relative des films
riérés, des enfants et des adolescents est variable. et des projections fixes pour provoquer des
Dans un cas de rééducation, on s'est servi du ciné- récits imaginaires sur les relations entre les
m a pour amorcer un traitement collectif. adolescents et leurs parentsl. In : Genetic
Psychology Monographs, Worcester ,(NIass.),
Clark University, 39, 1949, p. 205-278

Quinze films (d'une durée de 10 à 21 secondes) ont


été comparés à quinze projections fixes (choisies
dans les films) pour déterminer leur efficacité

44
relative c o m m e instruments projectifs. Cinquante 161. Funk, Alois .Film und Jugend. Eine Unter-
garçons dans leur dixième année d'études, présentant suchung Liber die psychischen Wirkungen des
un S - B IQ médian de 134.5 ont été soumis à ces deux Films im Leben der Jugendlichen. L-Le ciné-
tests projectifs. L'expérience a permis d'aboutir m a et la jeunesse. Etude des effets psycho-
notamment aux conclusions suivantes : 1)les films .logiques du cinéma sur lavie des jeunesl.
peuvent @tre utilisés c o m m e instruments projec- Munich, Ernst Reinhardt, 1934. 174 p.
tifs efficaces pour l'étude de la personnalité : 2)
les films tendent à mettre en lumière de plus n o m - L'auteur étudie les effets psychologiques des films
breuses données ayant une signification psycholo- récréatifs sur les jeunes travailleurs de 14 à 18
gique ; 3) il n'est pas certain que la supériorité ans. Cette enqu&te a été effectuée à l'aide de trois
des films soit suffisante pour justifier leur emploi questionnaires. L e premier visait à connaître
immédiat ; 4) l'expérience prouve abondamment l'opinion des éducateurs sur l'influence du cinéma;
que la structuration de la situation stimulus (par le deuxième à obtenir des renseignements directs
exemple, les relations intrafamiliales) fournit des sur l'expérience cinématographique des jeunes de
données plus nombreuses que les autres méthodes, 14 à 18 ans ; le troisième à découvrir ce que les
L'article comprend une bibliographie de 44 titres. garçons de plus de 18 ans pensent de l'influence
que le cinéma a exercée sur eux quand ils étaient
159. Flores D'Arcais, Giuseppe. Il cinema, il plus jeunes. Sur les mille éducateurs à qui les
film neii'esperienza giovanile / L e cinéma. questionnaires avaient été envoyés, 235 ont ré-
L e film dans l'expérience juvénile2. Padoue, pondu ; sur 3.000 jeunes de 14 à 18 ans, 2.625 ;
Ed. Liviana, 1953, p. 295. et sur 1.000 jeunes garçons de plus de 18 ans, 425.
L'auteur conclut que le rôle de l'identification est
Problème du cinéma éducatif et du cinéma scolaire capital en cette matière. L e s expressions "mit-
et rapports qui existent entre eux du point de vue gezogen werden" (&tre entrahé), "alles miterleben"
pédagogique. L'ouvrage se décompose c o m m e (vivre toute l'histoire), "sich selbst als Hold des
suit : (1)Phénoménologie du cinéma : problèmes Stiickes fUhlen" (avoir l'impression d'@tre soi-
relatifs à la capacité d'expression du cinéma ; (2) m ê m e le héros du film)reviennent à maintes re-
Expérience filmique : analyse du cinéma c o m m e prises dans les réponses des jeunes. L a valeur
m o y e n de divertissement, de repos, d'évasion et photographique du film, ainsi que le fait que les
du cinéma envisagé du point de vue du fond et de images sont animées et que la caméra est mobile,
la forme ; (3) L e cinéma c o m m e art : possibilité constituent les principaux éléments du pouvoir du
de donner au cinéma une significationplus élevée cinéma.
pour les jeunesspectateurs ; (4)L e cinéma didac-
tique : rapports entre le cinéma et l'éducation. 162. Galletto, Albino. Cinema e ragazzi L-Cine-
m a et enfantSI. In : Ragazziaspiranti, R o m e ,
160. Fulchignoni, Enrico. Filmologie et psycholo- (3), 1949, p. 105-109.
gie infantile. In : Revue internationale du ci-
néma, Bruxelles, (4). 1949. p. 38-41. Analyse des réactions des jeunes au cinéma et sug-
gestions sur ce que devraient &tre le comportement
L'attitude du spectateur à l'égard des événements et l'action des éducateurs.
représentés par le film diffère en plusieurs points
de son attitude à l'égard de la réalité ou d'une pièce 163. Gzmelli, Agostino. Cinema e psicologia.
de théâtre. En face du film, le spectateur ne con- / Cinéma et psychologie 1. In : Vita e pen-
serve pas sa "distance" et cesse d'@tre sur ses zero, Milan, (11), 1 9 4 9 7 ~ .591-596. -
gardes ; en fait, il se libère souvent d'inhibitions
qui dominent habituellement sa conscience. L'au- R é s u m é destiné au public, des théories déjà expri-
teur étudie dans cet article les difficultés quel'en- m é e s dans de précédents essais sur la réalité fil-
fant éprouve à suivre un film et les résultats des mique et les réactions psychologiques des jeunes
recherches effectuées sur les enfants et le ciné- spectateurs.
m a . L a perception de l'enfant est très différente
de celle de l'adulte. C e n'est qu'à partir de l'âge 164. Gemelli, Agostino. 11 cinema per 1 ragazzi
de la puberté que les enfants peuvent apprécier [Le cinéma pour enfants1 .in : Vita e pen-
le langage cinématographique. D u point de vue af- siero, Milan, XXXIV, juin 1951,p. 315-321.
fectif, l'enfant est, au cinéma, dans un état c o m -
parable à l'hypnose en ceci que les réactions y sont D'après l'auteur, "la réalitéfilmique est semblable
beaucoup plus violentes que dans des conditions à la réalité du r@ve" ;les sentiments, les tendances,
normales. Les recherches effectuées à l'Institut les passions et tout ce qu'il y a de plus intime chez
de psychologie de l'Université de R o m e ont montré l'individu est projeté sur l'écran. Chez l'adulte in-
que le rythme des images du film exerce une in- tervient l'esprit critique qui lui permet de juger
fluence sur le rythme respiratoire du spectateur, non seulement lefilm mais également sa propre
ce qui révèle que, très rapidement, ce dernier réaction, alors que, chez l'enfant, tel n'est pas
participe affectivement aux événements présentés le cas. D e 6 à 10 ans, voire 11 ans, l'influence
par le film. du film est rare : ou le film est du domaine de la

45
fantaisie et alors l'action qui se déroule fait partie les enfants, le cinéma est un monde imaginaire.
du jeu qui, jusqu'à cet age, tient une plus grande Pour les adolescents, ilest aussi un domaine dans
place dans la vie, ou il ne fait pas partie de ce do- lequel ils peuvent se représenter leur propre avenir.
maine et alors il n'intéresse pas l'enfant. L e pro-
blème du film se pose à partir de 12 ans, lorsque 167. Keilhacker, Martin. Grundzuge des Filmer-
l'adolescent, avec la passion, caractéristique de lebens der Kinder und Jugendlichen in der
son age, revit l'aventure et s'en imprègne ainsi Ausgehenden Kindheit und beginnenden P u -
que des idées qui l'inspirent. -1
bertat" Principes fondamentaux des réac-
tions des enfants et des jeunes adolescents
165. Glogauer, Werner. Die psychische Verar- aux films7. In : Filmkunst, Vienne, 1956,
beitung des Filmerlebens im Jugendalter p. 5-16 (Numéro spécial "Jugend und Film")
LL'assimilation psychique de l'expérience
cinématographique chez les jeunes7. In : Les enfants sont moins spectateurs que "Co-acteurs''
- -
Film Bild Ton, Munich, M, décembre d'un film. Ils "vivent" un film en introvertis et ils
1958, p. 41-46. y voient leur propre histoire, Dans les films, ce
sont les personnages d'enfants et les animaux,
L'auteur établit, en se fondant sur les impressions lorsqu'ils jouent des r8les importants, qui ins-
de jeunes garçons et de jeunes filles, qu'à l'âge de pirent la plus grande sympathie à un auditoire de
la puberté, où la réceptivité affective est déjàforte, jeunes. L e s films sur les animaux intéressent les
un film peut exalter les sentiments au point d'obli- enfants aux livres sur les animaux. Les filmspour
ger l'adolescent à les reporter sur un objet. A enfants doivent avoir une forme particulière. Les
cet âge, l'expérience cinématographique affecte à enfants âgés de 14 à 18 ans ont des intérets très
tel point l'ensemble de la personnalité juvénile que variés ; ils préfèrent les films sur la vie réelle,
la réalité du film se confond avec la réalité quoti- mais ayant aussi une tendance idéaliste. A la fin
dienne. L'adolescent éprouve alors une certaine de l'article, l'auteur décrit les méthodes de tra-
difficulté à se réadapter à la vie quotidienne.Pour- vail et de recherche du Cercle d'études "Jugend
quoi les impressions éprouvées lors de la projec- und Film" (Jeunesse et cinéma) de Munich.
tion d'un film continuent-elles à agir si longtemps ?
Principalement parce que le spectateur rattache 168. Keilhacker, Martin. Der Wirklichkeits-
souvent l'action du filmà sa propre vie et surtout charakter del Filmerlebens bei Kindern und
à son propre avenir, et que le film apporte auxado- 1
Jugendlichen. L e sentiment du réel dans
lescents de quoi entretenir les accès de tristesse l'expérience cinématographique des enfants
ou de mélancolie auxquels ils sont sujets. et des jeunes gensl. In : Jugend und Film,
L e cinéma exalte leur imagination au point de Munich, (1). 1957, p. 9-22.
les laisser désarmés devant les exigences de la
réalité quotidienne. L e s jeunes travailleurs sur- E n voyant un film, le spectateur adulte a le senti-
tout ont, dans la vie de tous les jours, si peu d'oc- ment d'assister à un "spectacle'l et non pas A la
casions de donner libre cours à leur imagination vie réelle. E n général, ilpeut dire si le film re-
qu'ils cherchent au cinéma des satisfactions ima- présente des événements réels ou de pure invention.
ginaires dont ils ne peuvent plus s'affranchir. A l'un et l'autre égard, il en va tout autrement chez
L'expérience cinématographique, chez les ado- les enfants. Chez eux, le spectacle et la réalité
lescents, se reflète jusque dans le rêve : le désir coincident bien souvent et un film leur apparaît en
de se faire valoir et diverses aspirations érotiques grande partie c o m m e une reproduction de la réa-
notamment, qui sont inconsciemment éveillés par lité. L e sentiment du réel se manifeste sous trois
un film, s'y expriment de façon répétée. Enfin, les formes chez les enfants : (1)les petits, de 6 à 7
adolescents transforment aussi l'expérience ciné- ans, attribuent souvent &-l'image cinématographique
matographique par la réflexion consciente : les une réalité objective. C'est plus tard seulement
exemples que leur fournissent les films les aident qu'ils distinguent la réalité objective et l'image
parfois à résoudre des problèmes personnels. cinématographique. (2) L a seconde forme que peut
prendre ce sentiment du réel est une participation
166. Keilhacker, Martin. L e cinéma et les réac- active à l'action du film. (3) L a troisième forme
tions des enfants et des adolescents. &: se manifeste par une participation affectiveà l'ac-
Cahiers de pédagogie de l'Université de tion du film et par l'identification avec le "h6ros".
Liège, (14), 1955, p. 67-75. (Tiré de :Psy- Avant la puberté, les enfants sont capables de
chological Abstracts, Washington, 31(2), croire à l'authenticité de l'action filmée; quand
avril 1957). bien m ê m e elle est obtenue par des truquages pho-
tographiques. Seule exception : les contes de fées
Il n'est pas possible pour un adulte, de prévoir, filmés. L'enfant ne c o m m e n c e à déceler les tru-
d'après ses propres réactions, celles d'enfants et quages photographiques qu'au début de la puberté.
d'adolescents à l'égard des films. Seules des re- Quand on demande,B des enfants plus *âgés d'in-
cherches objectives peuvent résoudre ce problème. diquer s'ils préfèrent au cinéma les "histoires
C e s recherches indiquent que les réactions des ado- vraies" ou les "histoires extraordinaires" ils
lescents sont différentes de celles des enfants. Pour penchent d'ordinaire pour les premières ;un examen

46
plus attentif permet toutefois de ranger beaucoup d'âge, diverses questions telles que l'intér@t que
de ces "histoires vraies'' parmi celles que les l'enfant porte aux f i l m , l'intensité avec laquelle
adultes considèrent c o m m e des produits de "l'usine il vit l'action du film et la mesure dans laquelle il
aux illusions". Dans un film, les jeunes cherchent l'anticipe, l'importance de la musique d'accompa-
volontiers la "réalité" ; ils n'apprécient générale- gnemént, la sensibilité esthétique, le degré d'émo-
ment pas les films d'imagination pure, tion du jeune spectateur, ses réaction6 devant les
situations comiques, ses impressions d'horrew et
169. Keilhacker, Martin et Margarete. Jugend de crainte, ainsi que s a compréhension du langage
und Spielfilm. Erlebnisweisen und Einflüsse cinémat ographique.
LL a jeunesse et le cinéma. Types de parti- L'étude de Paul L a m m e r s traite des recherches
cipation et influencesd. Stuttgart, Ernst effectuées au moyen de la cinématographie à l'infra-
Kiett Verlag, s. d,, 128 p. rouge sur les différences individuelles constatées
dans les réactions des enfants au cinéma, en parti-
Aspects psychologiques et éducatifs du cinéma culier celles d'un certain nombre de jeunes sourds-
dans ses rapports avec la jeunesse. Les chapitres muets. Vingt séries de photographies tirées de
sur les aspects psychologiques traitent de la façon films à l'infra-rouge sont étudiées en détail. L a
dont les jeunes, selon leur âge, réagissent aux conclusion de l'auteur est que l'interdiction des
films :par exemple, les rapports qu'ils établissent spectacles cinématographiques aux enfants de cer-
entre l'action du film et leur propre vie ;la manière tains groupes d'âge ne résout pas le problème de
dont ils s'identifient aux personnages ; les critères l'influence nocive des films sur les enfants. C'est
qu'ils appliquent pour juger les films ; les diffé- aux parents et aux éducateurs qu'il appartient de
rences entre les réabtions des garçons et celles guider les enfants en ce qui concerne ces spectacles.
des filles ; à quelles difficultés ils se heurtent pour
comprendre le langage cinématographique ; dans 171. Lercaro,Giacomo. Per un film vero, buono
quelle mesure ils s'intéressent à l'élément humain. L
e bello Pour un film vrai, bon et beau_/. In :
Les chapitres sur les aspects pédagogiques ré- Il Regno, Bologne, (12), décembre 1956. p.
sument les conclusions des recherches faites dans 11-17.
ce domaine, et traitent de l'influence du cinémasur
la ''vie intérieure'' des jeunes. Etude des problèmes qui se posent du point de vue
U n chapitre est consacré aux sujets de films psychologique aux approches de la puberté ; ana-
qu'ils préfèrent, et à la signification pédagogique lyse de l'influence du cinéma sur les enfants et
de ces préférences. Les auteurs font également suggestions pratiques pour la production de films
une comparaison entre les films et les livres pour répondant aux besoins du jeune spectateur.
enfants. L'organisation et les programmes des
séances de cinéma pour enfants font l'objet du 172. Leroy-Boussion, A. EXude du comportement
dernier chapitre. émotionnel enfantin au cours de la projection
d'un film comique. In : Revue internationale
170. Keilhacker, Martin ; Brudny, Wolfgang i de filmologie, Paris, V (17), avril-juin 1954,
L a m m e r s , Paul. Kinder sehen Filme L L e s p. 103-123.
enfants vont voir des filmsA. Munich, Ehren-
wirth Verlag, 1957, 168 p. Compte rendu d'une enquête effectuée à Marseille
sur les réactions émotionnelles de 222 enfants ré-
Martin Keilhacker explique l'intérêt que présente partis en trois groupes (de 4 à 8 ans, de 9 à10ans
la psychologie de l'expression pour l'étude de l'in- et de 11 à 14 ans) au cours de la projection d'un
fluente des films sur les enfants, auxquels elle film comique. L a différence observée dans les
convient particulièrement bien. Il étudie la nature réactions (on a surtout étudié les réactions de
de l'expérience cinématographique des enfants et "rire") semble avant tout fonction de l'âge du su-
ses caractéristiques aux divers âges, surtout en jet :à mesure que les enfants grandissent, lesma-
ce qui concerne l'intensité de l'illusion dramatique. nifestations joyeuses augmentent. L e second fac-
L'enfant éprouve, en effet, une impression de réa- teur de différenciationest le sexe : la fréquence
lité beaucoup plus forte au cinéma que lorsqu'on des rires et des sourires augmente de façon con-
lui lit un conte de fées ou qu'il écoute la radio ou tinue chez les garçons c o m m e chez les filles, mais
lit un livre, ou qu'il regarde un spectacle de le plafond est atteint plus t8t chez ceux-là que chez
marionnettes. celles-ci. ii va sans dire qu'un enfant plus mûr
Wolfgang Brudny rend compte d'une enquête comprend plus aisément les situations d'un film
sur les réactions des enfants effectuée au m o y e n comique, mais la fréquence des rires et des sou-
de photographies à l'infra-rouge, et étudie les con- rires ne suit pas la courbe du niveau intellectuel
clusions que l'on peut tirer de 44 d'entre elles. Les en raison du grand nombre d'autres facteurs (tem-
enfants de 3 ou 4 ans ne semblent guère être touchés pérament, timidité, situation familiale)qui peuvent
par le film. Il ne semble pas non plus que les en- modifier la tendance aux manifestations joyeuses.
fants de 5 à 7 ans y comprennent grand chose. Cette E n ce qui concerne le "milieu social", les enfants
situation se modifie lorsqu'on en arrive aux enfants appartenaient (1) à la banlieue, (2)aux quartiers
de 8 à 11 ans, et l'auteur examine, pour ce groupe ouvriers, (3)aux quartiers bourgeois. O n a

47
constaté que les enfants de la banlieue rient moins 176. Musatti, Cesare. Les processus psychiques
souvent que ceux de la ville. activés par le cinéma. In :Actes ducongrès
international sur la presse périodique, ciné-
173. Leroy-Boussion,A . L e jeune spectateur et matographie et radio pour enfants, Milan,
son entourage. LEtude des relations inter- 19-23 m a r s 1952. Milan, A. Giuffrè, 1953,
individuelles observées chez 222 enfants de p. 156-158.
4 à 14 ans- au cours de la projectiond'unfilm
comiquef. In : Enfance, Paris,7 (4), sep- L e spectateur adulte éprouve devant le film une
tembre-octobre 1954, p. 293-316. sensation de réalité, mais d'une réalité qui se si-
tue & un niveau différent de celui de sa vie quoti-
Il est rare qu'un film absorbe u n jeune spectateur dienne. Il n'en est pas de m ê m e pour l'enfant, qui
au point de lui faire oublier son entourage. Etude souvent n'est pas conscient du caractère fictif des
de l'infiuence exercée par l'entourage de l'enfant scènes présentées de façon réaliste. C e n'est
(camarades, public, éducateurs) sur ses réactions qu'avec la puberté que les enfants commencent à
affectives à un film. L'auteur s'est efforcé de réa- avoir du film une compréhension proche de celle
liser des conditions d'observation aussi naturelles des adultes. Alors, le film devient pour lui un
que possible. Ii a projeté un court métrage comique moyen de pénétrer dans le monde des adultes.
("Charlot fait une cure") 222 fois devant des groupes L'analyse des rêves effectuée au cours des trai-
très homogènes d'écoliers de 4 à 14 ans. A chaque tements psychiatriques montre que nombre de per-
séance, il a choisi au hasard un enfant qu'il a ob- sonnages et de scènes et parfois des séquences en-
servé attentivement et dont il a noté avec soin le tières sont "emmagasinés" par le subconscient.
comportement. Pour bien examiner les 222 sujets, Mais les craintes et les désirs présents dans le
il a dû ainsi assister 222 fois à la projection du Subconscient peuvent influencer les réactions é m o -
film-test. 11 a recueilli 1.080 réactions qui peuvent tives suscitées par le film. Ces réactions peuvent
être considérées c o m m e l'expression de contacts avoir une relation avec des phobies ou autres états
sociaux, et 7.680 qui sont des réactions "solitaires" névrotiques et elles peuvent présenter un caractère
ou individuelles. Cinquante-deux seulement des auto-punitif. L'identification avec les personnages
1.080 réactions interindividuelles peuvent être in- du film peut prendre diverses formes que l'auteur
terprétées c o m m e le signe d'un manque d'intérêt examine successivement : identification de conso-
pour le film. Toutes les autres sont relatives au lation, de jalousie et par sympathie.
film : l'enfant cherche à entrer en contact avec ses
camarades, avec le public ou avec-les éducateurs 177. Pellizzi, Camillo. Il cinema e la suafunzione
présents afin d'accroître le plaisir qu'il prend à L
sociale L e cinéma et sa fonction socideJ.
la projection ou de se rassurer lorsqu'une scène In :Bianco e Nero, R o m e , XII (4). avril 1951,
l'effraie. L'auteur étudie ensuite plus en détail le p. 31-37.
caractère de ces réactions interindividuelles, qu'il
classe sous quatre rubriques. L e cinéma est une récréation de type hypnotique
qui tend à libérer les tenaions émotives latedes
174. Marzi. Alberto. Il fanciullo davanti al cine- du spectateur. Chez les enfants, jusqu'à 16 ans,
m a spettacolare LL'enfant face au cinéma de il convient d'agir avec de grandes précautions :
fiction_/. In :Cinedidattica, Rome, III (2), en effet, le cinéma peut, jusqu'à l'adolescence,
février 1952, p. 5-6. endormir ou atténuer leur volonté. 11 devrait y
avoir, au moins pour les enfants, une préparation
L'auteur démontre que le film constitue une syn- avant le spectacle et une discussion après, C'est
thèse de stimulations perceptives et intellectuelles peut-être la méthode la plus efficace, quoique la
bien précises : lorsqu'elles sont trop fortes, ces plus lente, pour éliminer graduellement les carac-
Stimulations sont dangereuses pour le développe- tères antisociaux du film.
ment harmonieux de la personnalité infantile. Tou-
tefois, du point de vue psychologique, le cinéma 178. Perron, Roger. Essai de mi8e en relation
présente aussi des aspects positifs importants. de certains types de contenus filmiques et
des réactions des spectateurs enfants. Deu-
175. Maucorps, P.M. Les phénomènes de parti- xième Congrès international de filmologie,
cipation et l'expérimentation filmologique. Paris, 1955.
Deuxième Congrès international de filmolo-
gie, Paris, 1955. E n étudiant la façon dont les enfants réagissent à
différents types de séquences filmiques, on a cher-
Cette étude se propose de définir plus clairement ché à déterminer s'il y a un rapport entre le degré
les termes de "participation", "empathie", "iden- de "participation" et la situation dramatique repré-
tification" et "projection'', et définit les relations sentée, Pendant la projection de 9 séquences dif-
qui existent entre ces divers phénomènes. férentes (le héros en danger, le héros traqué, le
héros triomphant de ses ennemis, etc. ), on a
observé des garçons et des filles âgés de 1 à 9
ana et de 9 à 11 ans, afin de noter leurs réactions
verbales, motrices et sonores non verbales (rire, sauvage et socialement inadaptée. L a petite fille a
par exemple). O n a constaté que 60 à 80 70des en- choisi le film "L'oie d'or''. L e choix du film, celui
fants réagissent toujours de la m ê m e manière aux des marionnettes qui joueraient les principaux rôles,
m ê m e s types de situations. O n a pu distinguer la façon dont l'enfant a organisé la mise en scèneet
entre trois principales formes de participation : a fait parler et agir les marionnettes, etc. montrent
(1) la disparition de tout intérêt pour ce qui se t rès clairement combien l'enfant transpose dans le
passe dans la salle ; (2)la participation "active'' ; film sa situation et ses problèmes personnels. Elle
(3) la participation "affective". O n peut conclure s'identifie manifestement avec l'héroïne (la prin-
de ce travail que l'attitude du spectateur devant cesse qui ne veut pas rire) et ses problèmes psy-
l'écran n'est jamais passive. chiques profonds s'expriment progressivement dans
ce jeu. (Photographies du jeu de marionnettes).
179. Stückrath, Fritz. Das Sohn-Problem als
Schlüssel z u m Filmerleben LL'expérience 181. Stückrath, Fritz et Schottmayer, Georg.
cinématographique et les problèmes per- Psychologie des Filmerlebens in Kindheit
sonnels de l'enfang. In : Film-Bild-Ton, und Jugend LPsychologie de l'expérience -
Munich, Ix, juin 1959, p. 29-32;p. 49-50. filmique pendant l'enfance et 1'adolescenceJ.
Hamburg, Verlag der Schroppschen Lehr-
Cet article fait suite à un autre article du m ê m e mittelanstalt, 1955, 172 p.
auteur paru dans le numéro de février de "Film-
Bild-Ton". 11 s'agit ici du cas du jeune Rüdiger, Ces recherches touchant l'influence du cinéma sur
âgé de 12 ans, qui a choisi le film "Les voyages des enfants et des adolescents âgés de 4 à 18 ans
d'Ulysse'' (réalisateur : Mario Camerini). Ici en- ont été effectuées à Hambourg en utilisant le test
core, on évalue nettement dans quelle mesure la d'aperceptionthématique de Murray. Ilen résulte
situation familiale et les problèmes psychologiques qu'on peut distinguer trois niveaux d'âge dans l'ex-
personnels de l'enfant interviennent dans l'expé- périence cinématographique. (1)Aux environs de
rience cinématographique. Son père ayant quitté 6 ans, les réactions des enfants sont surtout émo-
le foyer, Riidiger vit seul avec sa mère, que plu- tives. E n général, le cinéma ne les intéresse que
sieurs h o m m e s courtisent. L'enfant semble s'être superficiellement. Mais cela peut changer brus-
complètement identifié au personnage de Télémaque, quement et faire place à un intérêt actif. Silsvont
dont la situation est semblable à la sienne. E n choi- trop souvent au cinéma, cela peut nuire à leurfor-
sissant les marionnettes, Rtidiger n'en trouve au- mation affective, car le contenu des filma ne cor-
cune qui convienne au rôle de Télémaque ; il jouera respond pas à leur niveau affectif. Toutefois, un
donc lui-même ce rale. Autrement dit, il rejettele enfant de cet âge est capable d'assimiler certains
choix d'une marionnette pour ce personnage, mais éléments des films qui peuvent alors lui fournir
intervient lui-même chaque fois que Télémaque une précieuse expérience. (2)Vers 12 ans, les
entre en scène. L a façon dont Riidiger résoud les enfants organisent leurs relations avec le monde
problèmes techniques que lui pose l'action du film extérieur. A ce moment-là, le cinéma exercesur
est intéressante aussi parce qu'elle fait apparaître eux une très forte attraction. S'ils sont si assidus
encore plus clairement les éléments de l'actionqui au cinéma, c'est souvent parce qu'ils n'ont ni oc-
l'ont le plus directement touché. L e "jeu du ciné- casion ni désir d'occuper autremeni leurs loisirs.
ma'' indique aussi que ce jeune garçon est particu- L'enfant de cet âge va souvent au cinéma pourcom-
lièrement sensibilisé à l'égard du personnage fé- penser des échecs et-pouréchapper à ses conflits.
minin principal, Pénélope (dans lequel il recon- Il est souvent difficile d'obtenir des parents l'ar-
naît sa propre mère). Photographies du jeu de gent nécessaire pour acquitter le prix de la place,
marionnettes. ce qui incite parfois les enfants à commettre
quelques infnactions bénignes. Pour aller au ciné-
180. Sttickrath, Fritz. Seelenanlage und Filmer- m a et pour discuter de ce qu'il y a VU, l'enfantest
leben beim Kind /- L'expérience cinématogra- souvent conduit à s'organiserengroupes. L'influence
phique et la vie psychique de l'enfantl. In : du film devient de plus en plus marquée ; elle est
Film-Bild-Ton, Munich, 8, 10 février 1959, plus forte que celle des autres expériences cultu-
p. 3-7. relles. Des films bien choisis stimulent la vitalité
de l'enfant et contribuent à enrichir sonexpérience
L'auteur a mis au point une méthode, qu'il appelle humaine. A u contraire, des films m a l choisis
"jeu du cinéma", pour déceler les effets produits peuvent contribuer à développer en lui un compor-
par un film sur les couches profondes du psychisme t ement antisocial. (3)A partir de l'âge de la pu-
de l'enfant. Les enfants peuvent reproduire eux- berté, l'intérêt pour le monde extérieur s'accroft ;
m ê m e s , à l'aide de marionnettes, sur une sorte chacun veut alors montrer sa force et sa person-
de scène miniature, un film qui leur a plu. (Cf. : nalité. C o m m e il devient un peu moins dépendant
Article du m ê m e auteur dans Film-Bild-Ton, dé- financièrement, c'est en tant qu'individu désor-
-
cembre 1956 notice no 32). Compte rendu d'une mais que l'adolescent va au cinéma et l'expérience
expérience effectuée sur une petite fille de 1 O ans, qu'il en a se rapproche dès lors de celle des adultes.
Barbel qui, atteinte depuis plusieurs années de L e souci d'évasion et le besoin de s'identifier aux
troubles de langage (bégaiement), était timide, personnages jouent un rble important. Que

49
l'adolescent s'identifie ou non avec eux, la participa- Compte rendu d'une conférence faite à l'Institut de
tionàlavie des personnages agit fortement sur son filmologie de Paris. Dans un film,le spectateur
développement ;ce qui le conduit souvent à imiter (adulte ou enfant) s'intéresse surtout (1)à la suite
leur comportement, à faire siennes leurs opinions. pure et simple des événements ou à l'évolution
Les auteurs étudient en détail l'influence, qui est très d'une situation ; (2)aux personnages (leurs actes,
forte, du cinémasur le développement sexuel. L e ci- leurs qualités, etc. ),, ou, naturellement,à une c o m -
n é m a peut exercer d'une part une influence cathartique ; binaison de ces deux éléments.
de l'autre, il peut constituer un facteur secondaire de
comportement antisocial, et m ê m e criminel. 186. W'olker, Herbert. Das Problem der Film-
wirkung, Eine experimentalpsychologische
182. T_arroni, Evelina. 1 ragazzi nonsono m a i soli
Untersuchung LEtude de psychologie expéri-
L L e s enfants ne sont jamais seulsi/.In :Ragazzi
mentale sur l'influence du cinéma /. Bonn,
d'oggi, Rome, III(3). mars1952, p. 9-12.
H. Bouvier, 1955, 150 p. (Coil. "Abhand-
Comparaisonentre "le danger du cinéma" et celui de lungen zur Philosophie, Psychologie und Pa-
laradio, qui accorde l'avantage au cinéma parce que dagogik" (6)).
le spectacle cinématographique exige une "décision
et unchoix" et qu'"entre l'expériencefilmique et la Etude comparative des réactions de 120 jeunes
vie quotidienne réelle", il existe une espèce d'inter- gens aux films fixes et aux courts métrageS.Une
m è d e (déterminé par le fait m ê m e qu'après le spec- série d'expériences effectuéesà l'aide de quatre
tacle o n retourne à la maison) qui permet déjà une pre- diapositives du Thematic Aperception Test de
mière décharge de la tension émotive provoquée par Murray et de quatre courts métrages ayant le
le film alors que, face à l'influence permanente de m @ m e contenu, montrent que les courts métrages
la radio, l'adolescent est plus vulnérable. suscitent des réactions plus accentuées, plus pro-
fondes, plus prononcées, et plus violentes que les
183. Tarroni, Evelina. Personaggio ed attore nei diapositives. Les films, de contenu assez m é -
filmper ragazzi LPersonnage et acteur dans les diocre, ayant été réalisés avec les procédés les
films pour enfantsi. In : Ragazzi d'oggi, plus caractéristiques du cinéma (travellings,chan-
R o m e , ïV (4), avril 1953, p. 17-19. gements de plan, etc. ), leur influence particu-
Observations sur les réactions du jeune spectateur lière doit etre attribuée, en grande partie, au ca-
face au personnage du film. L'enfant de moins de ractère propre du langage cinématographique. L e
8 ans s'identifie à ce personnage (voir,par exemple film permet, beaucoup mieux que le film fixe,
les animaux de Walt Disney). Au-dessus de 8 ans, l'identification . Des recherches détaillées dans
le personnage du film est le ''héros" le plus fort ; ce domaine permettraient d'aboutir à des conclu-
à ce stade, les jeunes spectateurs ne s'attachent sions intéressantes concernant diverses questions :
l'influence du cinéma sur l'imagination est-elle
pas aux qualités ou aux défauts du texte, mais aux
stimulante ou affaibllssante ? L a séduction du ci-
qualités et aux défauts du personnage. Il y a les
n é m a est-elle due au fait que le spectateur espère
bons, les méchants, nos amis et ceux qui ne le
pouvoir, grâce à lui, réaliser ses révesou sur-
sont pas. Puis, progressivement, sous le person-
monter ses craintes ? L e cinéma favorise-t-il la
nage, l'acteur c o m m e n c e à se montrer avec ses
délinquance ou expose-t-il l'enfant, pendant lapé-
particularités physiques. ses attitudes. Enfin,
riode de formation, à des excitations trop violentes
dès l'adolescence, naft le culte de la vedette avec
tous ses problèmes et ses dangers.
187. Zieris, Franz. Z u r Identifikation. Film,
und Fernsehen LL'identification au cinéma
184. Wagner-Simon, Th. Psychologisches z u m
et à la télévisionl. In : Jugend, Film, Fern-
Spielfiim (La psychologie du film récréatif).
sehen, Munich. 2(3), 1958, p. 21-36.
In :Schweizer Rundschau, Zurich, 1948,
p. 785-790.
L'identification est un phénomène psychologique
L e s exemples donnés par le cinéma sont très con- très fréquent. Elle est favorisée, au cinéma, par
tagieux, mais o n imite surtout l'aspect extérieur les procédés techniques du tournage (travellings,
des vedettes qu'on admire et qu'on idéalise. Les changements de l'angle de prise de vues, etc. ),
films récréatifs sont, généralement, peu réalistes ; ainsi que par l'obscurité de la salle de cinémaet
ils offrent une image inexacte de lavie et proposent la concentration de l'attention sur l'écran. Outre
de fausses valeurs. C'est pourquoi ils risquent de "l'identification de consolation", 1' "identification
rendre l'homme étranger à lui-même, de luifaire par sympathie" et 1' "identification de jalousie",
perdre le sena de ses responsabilités, et de l'orien- étudiées par Musatti (cf. notice no 176). il convient
ter vers u n idéal factice au lieu de l'encourager à de distinguer encore l'identification dynamique,
affirmer s a personnalité. l'identification d'affirmation, et l'identification de
défense. Enfin, le spectacle télévisé ne produit pas
185. Wallon, Henri. L'intérêt de l'enfant pour les exactement les m ê m e s effets que le cinéma.
événements et pour les personnages du film.
In :Revue internationale de filmologie, Paris,- Voir aussi : les no 13,20,56,80,125,132,203,213,
V (17). avril-juin 1954, p. 93-103. 215,243, 249,465,490,491.

50
5. INFLUENCE ET R E P E R C U S S I O N S DES FILMS

(a) INFLUENCE SUR LES C O N N A I S S A N C E S Les réponses révèlent que les étudiants pré-
GENERALES, LES I D E E S ET fèrent les films qui les renseignent sur les con-
LES ATTITUDES ditions de vie en Occident. L e s étudiants qui vont
rarement au cinéma préfèrent souvent les films
188. Bruner, Jerome S. et Fowler, George. indiens. A u sujet de l'influence du cinéma sur leur
The strategy of terror : Audience response comportement et leurs opinions, la plupart des
Y .
to Blitzkrieg im Westen''. L
L a stratégie étudiants ont déclaré qu'elle est superficielle,et
-
de la terreur Réactions des spectateurs que leurs attitudes sociales fondamentales restent
à "Blitzkrieg im Westen''1. In : Journal of inchangées. Tout au plus souhaiteraient-ils plus
Abnormal and Social Psychology, Washington, de liberté dans le domaine des rapports sociaux ;
36, octobre 1941. ce qui pourtant ne les incite pas à se révolter
contre l'organisation traditionnelle de la famille.
Etude des réactions d'unpublic d'étudiants (entre 19 L'effet du cinéma américain sur leur façon de ju-
et 23 ans)au film allemand de propagande "Blitzkrieg ger les Etats-Unis est ambivalent ; si l'on marque
im Westen", qui fut projeté aux Etats-Unis avant que un certain respect pour les conquetes matérielles,
ce pays n'entre en guerre contre 1'Allemagne.Après on désapprouve c o m m e décadents certains autres
la projection, on distribua un questionnaire aux aspects des moeurs américaines. L'influence des
1.300 personnes présentes ; 260 y répondirent. films étrangers est limitée par l'écart culturel
Selon leurs réponses, les spectateurs furent ré- considérable entre l'Orient et l'occident. L e s étu-
partis en quatre groupes : (1) les belliqueux (qui diantes subissent moins vivement que les étudiants
auraient voulu faire la guerre à l'Allemagne), (2) l'influence des films occidentaux ; c'est qu'elles
les défaitistes passifs ; (3)les alarmistes effrayés ; sont plus conservatrices, et vont moins souvent
(4)les indifférents. C e film de propagande agit dif- qu'eux au cinéma.
féremment sur chacun des quatre groupes. Le pre-
mier groupe se prononçait énergiquement pour une 190. Evans, Frederick . W a r films and child opi-
iqtervention des Etats-Unis dans la guerre, et se
trouvait le moins sensible à l'idée que toute résis-
-L
nion L'opinion des enfants sur les films de
guerrel. In : Discovery Reports. Cambridge,
tance à l'armée allemande était vaine. L e second juillet 1939, p. 345-360.
groupe (auquel appartenaient un certain nombre
d'éléments pro-allemands) estimait qu'il était in- Etude des effets produits sur des écoliers par cer-
sensé de résister à l'armée allemande. Pendant tains films documentaires relatifs à la première
la projection du film. le troisième groupe était guerre mondiale. O n a observé une différence m a r -
convaincu de la suprématie allemande, mais cette quée entre les réactions spontanées des enfants,
impression disparut par la suite. L e quatrième et leurs réponses à un questionnaire ; celles-ci,
groupe n'a subi aucune influence. beaucoup plus conformes aux exigences de l'édu-
cation pacifiste qu'ils recevaient à L'école. L e s
189. Cressey, PaulG. T m enfants n'offrent guèrede prise à ce que les adultes
L
pictures on students in India Influence du tiennent pour propagande belliciste.
cinéma sur les étudiants indiend. In : A m e -
rican Journal of Sociology, Chicago, XLI (3), 191. Feo, G. de. L e s impressions des jeunes sur
novembre 1935, p. 341-350. les films de guerre.In : Revue internatio-
-
nale du cinéma éducateur, R o m e , V (1 4).
Etude de l'influence des films occidentaux sur les -
janvier avril 1953, p. 39-52, 135-143,
étudiants des universités de l'Inde. Un question- 217-224 et 315-319.
naire, soumis à 233 étudiants répartis dans plu-
sieurs régions de l'Inde (148 jeunes gens, 89 jeunes Enquete menée en Belgique sur les réactions des
filles) leur demandait (1)quels films ils préfè- jeunes aux films de guerre. Sur 4.846 réponses,
raient, notamment quels films américains et bri- 4.441 proviennent d'élèves qui parlent français
tanniques ; (2) l'influence du cinéma sur leur c o m - (2.764 garçons et 1.677 filles) ; 405, d'élèves qui
portement et leurs opinions. C e s étudiants allaient parlent flamand (349 garçons et 56 filles).
au cinéma de 1,5 fois à 3,7 fois par mois : c'est-8- Les réactions suivantes ont été constatées :
dire plus souvent semble-t-il que la moyenne des
étudiants en Inde.

51
français flamands 194. Peterson, Ruth C. et Thurstone, Louis L.
The effect of a motion picture film on
1. Sentiments patriotiques children's attitudes toward Germans L In-
ou belliqueux 1.501 143 fluence d'un film sur les attitudes des enfants
2. Sentiments pacifistes 1.436 112 à l'égard des AllemandsA. In : Journal of
3. Réponses imprécises 427 - Educational Psychology, Baltimore, Mary-
4. Commentaires critiques 641 133 land, 23 (4). avril 1932, p. 241-246.
5. Commentaires politiques 94 11
6. Jugement sur la valeur L e film "Four sons" a modifié d'une façon sen-
éducative 341 6 sible le comportement des élèves du collège de
Gonoa, Illinois, à l'égard des Allemands.
Les enfants d'une m ê m e école ayant exprimé des
opinions différentes, on en conclut que ces opinions 195. Peterson, Ruth C. et Thurstone, Louis L.
n'ont pas été entièrement formées par les maîtres, Motion pictures and the social attitudes of
et qu'elles reflètent aussi des opinions formulées 1
children L e cincma et les attitudes so-
à la maison ou dans le milieu social de chaque enfant. ciales de l'enfant /. N e w York, Macmillan,
1933, 75 p. (Payne Fund Studies).
192. Forman, Henry J. Our movie-made children
1 Nos enfants "façonnés" par le cinéma 1.
N e w York, Macmillan, 1933, 288 p.
- Enquête sur l'influence exercée par 13 films sur
quelque 4.000 élèves des écoles secondaires, en
vue d'étudier leurs attitudes à l'égard des huit
Résumé, à l'usage du grand public, des conclusions questions sociales suivantes : les Allemands (l'en-
des études financées par le Payne n n d (voir no 2, quête date de 1933), la guerre, le crime, la pro-
charters, motion pictures and youth : a summary)i hibition, les Chinois, le châtiment des criminels,
où l'auteur met en lumière les principaux résultats la peine de mort, et les Nègres. Les films trai-
obtenus. tant de ces questions avaient été choisis parmi
600 films récents et de telle sorte que les enfants
193. Société des Nations. Commission consulta- n'avaient pu ni les voir, ni en lire des comptes
tive des questions sociales. L e cinéma ré- rendus critiques. Ces films devaient être satis-
créatif et la jeunesse. Genève, Société des faisants du point de vue moral. Avant la projec-
Nations, 1938, 34 p. tion de chaque film, les enfants répondaient à u n
questionnaire minutieusement préparé et compre-
Les progrès du cinéma ont été si rapides qu'on ne nant 30 questions relatives au sujet traité dans le
peut évaluer facilement son influence culturelle et film.
sociale. L a Commission estime que le cinéma in- L e lendemain de la projection, on les inter-
fluence les enfants plus fortement que les adultes. rogeait à nouveau et tous les résultats étaient mis
il importe donc de protéger la jeunesse contre les en tableaux statistiques. O n peut donc supposer
influences fâcheuses que peut avoir le cinéma. que toute influence étrangère a été à peu près c o m -
P a r m i les pires conséquences des séances de ci- plètement éliminée et que les changements d'atti-
néma, il faut compter les cauchemars, mais il tude doivent être attribués aux films. L'influence
arrive souvent que le jeu compense l'influence no- la plus marquée fut enregistrée après la projec-
cive d'un film. Garçons et filles, d'une part, de tion devant 182 enfants de "Son of the Gods" (les
l'autre, jeunes enfants et jeunes gens préfèrent Chinois), ce film détermina un changement d'atti-
bien entendu des films sensiblement différents. tude favorable aux Chinois. "Birth of the Nation"
O n suggère ici deux méthodes pour protéger (les Nègres), qu'on projeta devant 434 enfants eut
la jeunesse contre l'influence des films qui ne lui un effet tout contraire ; "Al1 Quiet on the Western
conviennent pas : (1)une méthode positive :lapro- Front'' (la guerre) renforça les sentiments paci-
jection de films qui forment le goût ; (2) une m é - fistes des 214 élèves qui le virent. "The Criminal
thode négative :la censure et la répartition des Code" (le châtiment des criminels), qui fut projeté
enfants en groupes d'âge, ce qui réduirait le devant deux groupes, l'un de 246, l'autre de 276
nombre des séances auxquelles ils peuvent assis- élèves, les rendit hostiles au système pénal actuel,
ter. Certains pays ont essayé de donner au ciné- mais la projection de deux autres films traitant du
m a une valeur éducative, grâce à des séances spé- m ê m e sujet ("Big House". que virent 138 élèves et
cialisées, et d'en faire un m o y e n de détente. Les "Numbered Men", que virent 168 élèves) ne déter-
ciné-clubs et groupements du m ? m e genre seront mina aucun changement notable. Toutefois, lorsque
utiles à cet égard. ; la presse elle aussi peut aider les deux films furent montrés à un m ? m e groupe,
les jeunes à juger les films avec plus de on enregistra une influence positive qui s'accrut
discernement. lorsque ce groupe put voir en troisième lieu "The
Criminal Code", l'effet cumulatif se trouvant ainsi
démontré.
E n faisant passer un nouveau test à divers
élèves deux mois et demi, cinq, huit et dix-neuf
mois après la projection, les auteurs de cette

52
enquête constatèrent des changements dur ables L a première partie de cet ouvrage traite des rela-
d'attitude. tions entre la fréquentation du cinéma d'une part,
le caractère et le comportement social des jeunes
1 96. Raths, L.E. et Trager, F. Publicopinion d'autre part. Les groupes d'enfants soumis aux
and "Crossfire" [L'opinion publique et tests étaient composés en nombre égal d'"habitués"
"Crossfire"~.In : Journal of Educational du cinéma et de "non habitués" ; c'est-à-dire d'en-
Sociology, N e w York, (Zi), 1948, p. 345-368. fants allant au cinéma quatre ou cinq fois par se-
maine et d'enfants n'y allant que deux fois par mois.
L e film "Crossfire" traite des préjugés raciaux Les conclusions étaient fondées sur les renseigne-
et religieux. L'étude de l'influence qu'il exerce ments fournis par les enfants et leurs maîtres. O n
sur les attitudes des spectateurs fut menée en a constaté que dans l'ensemble, les "habitués" du
deux temps. (1) avant et après avoir vu le film, cinéma se comportaient de façon moins satisfai-
des enfants des écoles secondaires d'une ville de sante que les ''non habitués" ; cette infériorité se
l'Ohio ont rempli un questionnaire. Des interviews manifestait sur les points suivants : esprit de co-
orales ont complété ce questionnaire. Les réponses opération, maftrise de soi, stabilité affective, ju-
indiquent que les attitudes ont légèrement changé gement, résultats scolaires. Toutefois, ils étaient
dans le bon sens. (2) Les réactions des adultes ont plus souvent désignés c o m m e "meilleurs amis" par
été déduites d'un questionnaire différent, qui fut leurs camarades de classe et plus portés à admi-
distribué à Boston et à Denver, dans les halls des rer les autres. O n n'a constaté aucune différence
cinémas, et rempli sur place ou renvoyé par la entre les deux groupes en ce qui concerne l'honnê-
poste. teté, la persévérance, l'obéissance et la cons-
Conclusion générale : si "Crossfire'' ne cience morale.
change rien aux attitudesfondamentales de qui que L a deuxième partie de l'enquête offre une
ce soit, il incite les gens à s'informer de la question. comparaison des opinions de 416 "habitués" et de
443 "non habitués" du cinéma sur toutes sortes
197. Rosen, 1. C. The effect ofthe motion picture de questions. O n constate que les premiers ad-
"Gentleman's Agreement" on attitudestowards mirent plus les cow-boys, les acteurs célèbres
Jews L L'influence du film "Gentleman's et les danseuses que les ''non habitués" ; ils ont
Agreement" sur 1'attJtude des spectateurs moins de peine à se convaincre de l'existence de
à l'égard des Juifsl. In : Journalof Social l'alcoolisme, attachent plus d'importance à la fa-
Psychology, Provincetown, Mass., 26, çon de s'habiller, sont plus rebelles au contrôle
1948, p. 523-536. des parents, vont plus souvent danser et lisent da-
vantage, mais sans aucune exigence quant à laqua-
Etude des modifications des attitudes à l'égard des lit6 des lectures. Les "non habitués" s'intéressent
Juifs provoquées par la présentation du film plus que les "habitués" aux personnages de m a R r e s
"Gentleman's Agreement'' à un certain nombre ou d'élèves mis en scène dans des films. Toute-
d'étudiants. Après un tri minutieux (tous les étu- fois, ces différences ne s'expliquent pas unique-
diants qui avaient,lu le livre dont le film était tiré, ment par l'influence du cinéma.
ceux qui avaient déjà vu le film et tous les étudiants
juifs furent éliminés), les étudiants ont été répar- 199. Thurstone, Louis L. Influence of motion
tis en deux groupes :un groupe "expérimental" et L
pictures on children's attitudes Influence
un groupe témoin. Les deux groupes furent testés du cinéma sur les attitudes des enfantsl.
au moyen du "questionnaire Levinson-Sanford sur In :Journal of Social Psychology, Province-
l'antisémitisme''. Après projection du film, il fut town, Mass., 2 (3). a o M 1931, p. 291-305.
demandé aux 50 m e m b r e s du "groupe expérimental"
de répondre à cinq questions, certaines des réponses Voici l'une parmi un ensemble d'études destinées
devant prendre la forme d'une courte rédaction. à mesurer l'influence du cinéma sur les attitudes
O n a constaté dans 72 70 des cas un change- des écoliers. Deux films ont fait l'objet des expé-
ment favorable d'attitude à l'égard des Juifs et riences décrites par l'auteur : "Street of Chance",
dans 26 70des cas un renforcement des préjugés ; qui dépeint la vie d'un joueur, et "Hide out'', qui
enfin, dans 2 70 des cas, lefilm n'a exercé aucune a pour thème la contrebande de l'alcool. Avant et
influence. L e groupe témoin fut également testé et après la séance, les enfants ont répondu à des
on lui posa d'autres questions tirées du m ê m e questionnaires établis pour mettre en évidence
questionnaire : sur les 90 étudiants ainsi testés, leurs attitudes à l'égard de ces problèmes. L e
47 70avaient une attitude plus favorable qu'avant ; premier de ces films a exercé une influence sen-
52 % une attitude moins favorable et 1 % une atti- sible sur l'attitude des enfants à l'égard des jeux
tude inchangée. de hasard. (Résumés en français et en allemand).

198. Shuttleworth, F.K. et May, Mark A. T h e 200. Thurstone, Louis L. The measurement of
social conduct and attitudes of movie fans. L
change in social attitude Mesure de la m o -
L Conduiteet attitudessociales des fervents dification des attitudes sociaiesd. In : Jour-
du cinémal. N e w York, Macmillan, 1933, nal of Social Psychology, Provincetown,
142 p. (Payne Fund Studies). Mass., Z(2). mai1931. p. 230-235.

53
Les écoliers de deux villes de l'Illinois qui avaient Compte rendu d'une expérience, effectuée à l'aide
préalablement rempli un questionnaire relatif à du test de Szondi, sur des groupes composés cha-
leurs attitudes à l'égard des Chinois, assistèrent cun de 110 garçons environ, pour la plupart élèves
à la projection de deux films bien différents sur la d'écoles moyennes ou professionnelles, et repré-
culture chinoise ; l'un en donnait une interprétation sentant au total 1.105 personnes, Chaque groupe
favorable, l'autre hostile. U n second test montra assistait à la représentation d'un film, mais, avant
que les attitudes des enfants de l'une et l'autre ville et après la séance, six séries de huit photographies
avait changé :dans l'une des villes, en faveur des du test de Szondi étaient projetées, et les m e m b r e s
Chinois ; dans l'autre, contre eux. du groupe étaient invités à indiquer, sur une formule
spéciale, le personnage de chaque série qui leurpa-
Voir aussi les no : 15, 22, 24, 31, 51, 56, 66, 73, raissait le plus sympathique et le plus antipathique.
95, 103, 121, 125, 213, 233, 240, 241, 306, 387, L'auteur se fonde, pour évaluer la valeur diagnos-
455, 468, 469, 473, 475, 478, 483, 487, 489. tique du test de Szondi, sur des résultats pratiques
vérifiés au cours d'une longue expérience, plutôt
que sur des considérations théoriques. Les dix
films utilisés dans cette enquête ont été choisis
(b) INFLUENCE S U R LA VIE AFFECTIVE en vue de susciter des réactions de caractère net-
ET LE COMPORTEMENT t ement instinctif. L e compte rendu des expériences
faites à l'aide de deux de ces dix films :"Dein Le-
ben in meiner Hand" (film policier américain, dont
201. Altavilla, Enrico. Film di gangster e riflessi le titre original n'est pas donné) et "Himmelûber
psicologici sui fanciulli LFilms de gangsters den Sümpfen" (il cielo Sulla palude ; sur la vie de
et conséquences psychologiques sur les en- Maria Coretti) est particulièrement détaillé. L a
fantsl. In Bianco e Nero, R o m e , X, oc- première partie de l'étude expose en détail les
tobre 1949, p. 45-49. résultats de l'enquête envisagée du point de vue,
non des réactions individuelles des sujets, mais
Les films de gangsters sont la cause de dangereux des modifications apportées par le film au "profil
complexes psychiques, moins parce qu'ils incitent instinctif" ("Triebprofil") de chaque groupe.
à commettre les délits représentés (ce qui arrive Les données ainsi obtenues permettent d'éta-
rarement), que parce qu'ils suscitent des pertur- blir des "évaluations instinctivo-psychologiques"
bations d'ordre éthique, qui peuvent être à l'ori- des dix films examinés. C'est ainsi que l'influence
gine de nombreux délits. Notamment la mythoma- du film "Dein Leben in meiner Hand" sur la vie
nie peut provoquer chez l'enfant un conflit entre instinctive des jeunes de 14 à 17 ans est analysée
deux éthiques différentes, celle du héros gangster c o m m e suscitant des émotions cathartiques, et
et celle du climat familial. L a première, par son m ê m e une certaine tendance à la sublima-
intensité, est capable de l'emporter sur laseconde. t ion ("Sublimierung") des instincts. L a présenta-
tion du film "Himme! über den Sümpfen" provoque-
202. Association nationale du cinéma pour l'enfance. rait chez les jeunes spectateurs de 14 à 18 ans un
L e cinéma et les enfants. violent conflit entre l'éveil d'instincts sexuels et la
Paris, Association nationale du cinéma pour mobilisation de leur force de défense du moi. Les
l'enfance et la jeunesse, 1950, 48 p. BlémenLa agressifs du film inspirent à de nombreux
spectateurs une angoisse croissante. L a deuxième
L'Associationnationaledu cinéma pour l'enfance et partie contient l'exposé d'une théorie, élaborée sur
la jeunesse essaie de démontrer dans cette brochure la base de ces recherches, de l'influence du film
l'influence qu'exercent sur les enfants les images sur l'inconscient et quelques conclusions pédago-
cinématographiques. Violence, érotisme, mort, vie giques. (Bibliographie).
facile contribuent à créer chez les enfants une fausse
conception du monde ;les témoignages de personnes 204. Billstr_Bm, J. Mental hygiene and film con-
compétentes le confirment. E n conclusion, 1'ANCEJ - L
trol Hyggène mentale et censure cinémato-
propose la création de ciné-clubs ("Ecran des graphiqued. In : S v e m k a Lakartidningen,
jeunes"), et donne la liste des films sélectionnés Stockholm,(33), 1936, p. 950-955.
par sa Commission psychopédagogique, en 1950.
Les personnes "intoxiquées" par le cinéma sont
203. Bellingroth, Friedhelm. Triebwirkung des en général des êtres instables et souvent déséqui-
films a d Jugeiidliche. Einführung in die ana- librés, socialement inadaptés, qui se sentent plus
lytische Filmpsychologie auf Grund experimen- à leur aise dans le rêve que dans la réalité. Les
teller Analysenkollektiver Triebprozesse im neurasthéniques au contraire ne s'intéressent pas
Fïlmerleben /-L'influence du cinéma sur lavie particulièrement au cinéma et les personnes at-
instinctive des jeunes :Introductionà la psycho- teintes de légers troubles mentaux ont du mal à
logie analytique du cinéma sur la base de l'ana- fixer leur attention sur un film. L'influence du
lyse expérimentale des réactio- collectives cinéma sur les neurasthéniques est presque nulle ;
de plusieurs groupes à des filmsl. Bern-Stutt- le cinéma n'aggrave nullement leur état.
gart, Verlag Hans Huber, 1958, 154 p.

54
205. Blumer, Herbert, Movies and conduct CCi- 206. Bowez, Robert (Mrs). Childrenin the cine-
néma et conduiteA. N e w York,Macmillan, -L
ma L'enfant au cinémaA. Newport, Eng-
1933, 257 p. (Payne Fund Studies). land. R.H. John Ltd., 1950. 38 p.

L'auteur se propose de "constater les différents Considérations sur les dangers du mauvais ciné-
modes d'influence du cinéma sur la conduitedans la m a et les avantages du bon cinéma podr l'enfant.
mesure oh ceux-ci peuvent &tre déterminés àpartir
de comptes rendus personnels". Sa méthode con- 207. Brini, A. et Redslob, E. Les méfaits de la
siste à présenter les faits, plutôt qu'à les évaluer, L
symphonie pastorale The damage ca_used
et ses commentaires sont surtout explicatifs. Les by the fi1m"La symphonie pastoralel'l. In :
données utilisées sont extraites d' "autobiographies Annales d'occulistique, Paris, (106), 1947,
cinématographiques" provenant de 1.823 jeunes p. 104-106.
Américains de race,d'origine et de religion diverses.
Sur ces autobiographies,634 proviennent d'étudiants Compte rendu d'une observation clinique : une fil-
des universités, 431 d'étudiants de collèges uni- lette de 14 ans atteinte de cécité hystérique après
versitaires et de "junior colleges", 583 d'élèves avoir assisté à la projection du film "La sympho-
des écoles secondaires, 67 de travailleurs de bu- nie pastorale".
reau et 58 de travailleurs d'usine. Les déclara-
tions ont été faites anonymement. 208. Brudny, Wolfgang. Der Sensationskultur-
Les nombreux exemples cités montrent que l'in- L
film-eine Warnung Les dangers du film à
fluente du cinéma sur les jeux d'enfants peut prendre sensationl. In : Film-Bild-Ton, Munich.
des formes très diverses ; l'existence générale V (9). décembre 1955, p. 18-19 ; p. 39-40.
d'une telle influence peut se déduire du fait que,
sur 200 garçons de moins de 12 ans, 75 70 ont re- L'auteur, ayant observé des symptômes de trau-
connu qu'ils jouaient à représenter des person- matismes chez divers enfants, se demande si les
nages de films et que sur 70 garçons de 12 à 14 ans, films dans lesquels des Ctres humains sont atta-
60 7'0 ont reconnu faire la m & m e chose. L a recons- qués par des bétes sauvages ne sont pas plus nui-
titution de scènes d'amour était courante parmi les sibles pour les enfants que ceux où les h o m m e s
filles, m C m e celles de 12 ou 13 ans, alors que les eux-memes se livrent à des actes de violence. A
garçons avaient tendance à préférer les scènes de l'aide d'exemples puisés dans différents films, il
bagarres et d'arrestations par la police, les si- montre que les scènes représentant des attaques
tuations oh intervenaientdes cow-boys et des Peaux- de ce genre, surtout si elles contiennent beaucoup
rouges, les fusillades, les évasions, etc. de gros plans, terrifient les enfants et les SOU-
Une des influences des plus évidentes,surtout mettent à une tension nerveuse excessive.
parmi les filles, se constate dans le domaine de
l'habillement, de la coiffure et des manières 209. Bruel, Oluf. Psychic trauma through the
personnelles. - L
cinema an illustrative case Uncas de
L a mesure dans laquelle les adolescents se traumatisme psychique dû au cinémal. In :
laissent aller à la reverie est indiquée par la cons- International Journal of Sexology, Bombay,
tatation suivante de l'auteur : sur 458 autobiogra- 7 (Z), novembre 1953, p. 61-63.
phies cinématographiques émanant d'élèves des
écoles secondaires, 66 7'0 au moins des intéressés Une jeune fille de 15 ans était atteinte d'une phobie
reconnaissaient que cette habitude résultait de la qui peut se définir ainsi : "peur de pénétrer dans
fréquentation du cinéma. Sur un total de 1.200 do- un lieu précis. la boutique d'un horloger, où peu
cuments provenant d'enfants de Chicago en âge de de temps auparavant elle avait donné à réparer la
fréquenter l'école primaire,plus de 50 70de ces en- montre de son père". Grâce à la méthode de "libre
fants déclaraient que leurs réveries subissaient association" et à l'analyse des r@ves, le médecin
l'influence de ce qu'ils avaient vu au cinéma. découvrit que le film intitulé "Notre-Dame de Paris''
D'autres chapitres du livre portent sur la ques- avait causé un traumatisme et, peu à peu, donné
tion de la crainte et de la terreur inspirées par les naissance à cette phobie ; un examen plus appro-
films. Sur 237 jeunes écoliers habitués à aller au fondi permit de constater que cette phobie se ca-
cinéma et interrogés sur cette question, 93 70ont ractérisait par le souci d'échapper à la laideur,
déclaré qu'il leur était arrivé d'avoir peur en as- à la déchéance physique de Quasimodo. L'auteur
sistant à des films. Sur les 458 élèves des écoles formule l'hypothèse explicative suivante : le film
secondaires, 61 70 ont mentionné des faits ana- avait réveillé des tendances masochistes, con-
logues. Toutefois, il est manifeste que beaucoup damnées par le super-ego, et aussitôt soumises à
d'enfants aiment les films terrifiants :par exemple, des inhibitions secondaires.E n les réveillant, le
sur une classe de 44 jeunes enfants, 38 ont recon- film avait à tel point revigoré ces tendances re-
nu avoir été effrayés par des films, mais 31 de ces foulées qu'elles se traduisirent par la maladie en
derniers ont déclaré qu'ils aimaient ces m C m e s question, et ce, malgré de nouvelles tentatives
films. d'inhibition.

55
210. Buhr, Wolfgang. D e r Gegenwartsfilm als 213. Decaigny, T. Influence du cinéma sur l'en-
psychologisch-pxdagogisch PhBnomen / L e fant et l'adolescent. In : Cahiers Jeunesse,
cinéma contemporain, phénomène psycholo- Education populaire, Bibliothèques publiques,
gique et pédagogique]. In : Film-Bild-Ton, Bruxelles, (1), février 1957, p. 16-23.
Munich,VI (2). m a i 1956. p. 19-22 ; 44-47.
R é s u m é et analyse de recherches importantes m e -
Sur la base d'une étude poussée de l'action du ci- nées depuis 1929 au sujet de l'influence du cinéma
n é m a sur la vie psychique de l'homme, notamment sur les enfants et les adolescents. O n incline de
de son influence sur la criminalité et sur les états plus en plus à penser qu'il n'y a pas deux enfants
névrotiques, l'auteur définit les conditions- que qui soient influencés de la m ê m e manière ou au
doivent remplir les films pour la jeunesse. m ê m e degré par les films et qu'en général, le ci-
n é m a tend à renforcer les modes de comportement
211. Centro italiano femminile . Inchiesta Sulla et les attitudes qui existent déjà. E n outre, le ci-
cinematografia per ragazzi Enqu&te sur n é m a n'est pas pour l'enfant la seule façon d'occu-
le cinéma pour enfantsLRome,1952. per ses loisirs et les distractions modernes ne
constituent pas la seule cause de la délinquance
Enquéte menée par voie de questionnaire auprès juvénile. U n film -peut parfois donner l'idée d'un
des personnalités du m o n d e artistique, scientifique, délit à un enfant pré-délinquant, mais il n'est ja-
intellectuel et enseignant, et portant sur la socio- mais la cause première de la délinquance.
logie (psycho-criminologie), la législation, la pro- L'effet émotif du film dépend de trois facteurs :
duction (exercice financier, location),etc. Ques- (1)l'intensité avec laquelle l'individu se sent lui-
tions posées : (1) Quelle est, d'après votre expé- m & m e engagé dans la situation présentée ; (2) sa
rience, l'influence du cinéma sur la jeunesse ? capacité de réaction et son esprit critique ; (3)le
(2) Q u e pensez-vous des mesures adoptées â degré de confiance qu'il a dans le monde et les
l'étranger pour remédier à l'influence nocive du gens qui l'entourent. Il y a un aspect du cinéma
cinéma sur la jeunesse ? (3) Q u e pensez-vous du que l'on ne songe pas suffisamment à combattre
projet de loi présenté au Parlement italien ? (4) et à condamner : le r61e qu'il joue en contribuant
Q u e peut-on faire en faveur ducinéma pour les à répandre une fausse conception de la vie parmi
enfants ? Tenez-vous pour possible une production les jeunes. Seize références bibliographiques.
cinématographique réservée exclusivement aux en-
fants et l'ouverture de salles de cinéma ne proje- 214. Dysinger, Wendell, S., et Ruckmick, C.A.
tant que des films qui leur soient destinés ? The emotional responses of children to the
Environ 75 70 des personnes se sont déclarées motion picture situation. LRéactions é m o -
favorables à l'interdiction de l'accès des salles de tives des enfants devant certaines situations
cinéma, sanctionnée par les dispositions de la loi présentées à l'écranl. N e w York, Macmillan,
sur les mineurs de 14, 16 et 18 ans. Certains m é - 1933, 122 p. (Payne Fund Studies.)(Dans le
decins sont d'avis que les enfants de moins de 6 m ê m e volume : Peters, Charles C. Motion
ans devraient @tre exclus du cinéma en raison de pictures and standards of morality) (no123)
leur fragilité physique. 15 7'0 sont contre l'inter-
diction sous quelque forme que ce soit car elle Certaines réactions psychologiques s'accompagnent
pourrait finalement aboutir à un résultat contraire. de modifications du rythme circulatoire et respi-
L a majeure partie des personnes interrogées ont ratoire ainsi que d'autres réactions physiologiques.
jugé nécessaire d'attirer sur ces problèmes non Lorsque l'attention se concentre, la respiration
seulement l'attention du gouvernement, mais sur- devient moins profonde et peut m ê m e s'arreter
tout celle des médecins, deséducateurs et des complètement. O n peut tracer la courbe de l'émo-
producteurs. tion ou de l'attention au moyen d'un galvanomètre
E n annexe, textes des projets de lois présentés et d'un pneumocardiographe. Dysinger et Ruckmick
au Parlement, classés par ordre chronologique. ont utilisé ces instruments pour étudier les réac-
tions des spectateurs devant différentes séquences
212. Civardi, Luigi. Cinema e morale L-Cinéma filmiques ;89 sujets ont été étudiés au laboratoire,
et moralel. R o m e , Ed. A V E , 1946, 222 p. et 61 dans une salle de cinéma. Ils ont été répartis
entre troisgroupes dlâge : 6 à 12 ans, 13 à 18 ans,
Analyse de l'extraordinaire pouvoir psychologique 19 ans et au-dessus. Les renseignements obtenus
et moral du cinéma et de son influence sur la vie ont été dans certains cas complétés par des infor-
sociale. L e cinéma doit non seulement être unsain mations verbales fournies par les -sujets eux-
divertissement, mais il doit également contribuer m ê m e s . Ceux-ci ont assisté à la projection de 187
à l'élévation spirituelle du peuple. Les chapitres scènes présentant des situations "dangereuses",
sur "le cinéma et ia jeunesse" et la ''conscience des "conflits" ou des événements tragiques, et 35
cinématographique" analysent la sensibilité et la scènes de caractère érotique. L e premier type de
faible capacité critique de l'enfant, les mesures séquence (danger, conflit, tragédie) a surtout af-
législatives et le problème du cinéma pour enfants, fecté le groupe des 6 à 1 2 ans ; la courbe descend
les devoirs et les responsabilités des parents, et rapidement lorsqu'on arrive au groupe des 13 A 18
la formation d'une conscience cinématographique. ans, elle est au plus bas après 19 ans. Les réactions

56
des adolescents ne ressemblent guère à celles des 216. Frontali, Gin0 Il pediatra e i problemi della
enfants du premier groupe, car à partir d'uncer- cinematografia per la gioventù / L e pédiatre
tain âge le jeune spectateur se rend compte que les et les problèmes du cinéma pour la jeunessel.
scènes représentées sont imaginaires. L e s enfants In : L a Difesa del ragazzo,Rome, XXV, (3-4),
#lesplus jeunes sont les moins influencés par les mai-aoat 1956. ,p. 115-118.
scènes sentimentales ou érotiques, qui provoquent
les plus fortes réactions parmi les adolescents de Allocution prononcée au ler Congrès international
13 à 18 ans. du cinéma pour la jeunesse. Analyse des problèmes
de santé physique et intellectuelle des enfants face
215. Emery, Frederick ELet Martin, David. Psycho- au cinéma : conditions d'hygiène requises dans les
logicaleffects of the 'lWesternl'film : A study salles de cinéma ; problèmes d'éducation et d'hy-
in television viewing. L Les effets psycho- giène mentale ; films pour enfants, le cinéma à
logiques du "westerntt; Etude d'un spec- l'école et dans les h8pitaux pour enfants ; les en-
tacle de télévision7. Melbourne, Australia. fants jouant des rôles d'acteurs dans les films.
University of Melbourne, Department of A u -
dio-Visual Aids, 1957, 47 p.( Studies in M a s s 217. Gaddini, Renata. Cinematografia e ragazzi -
Communication). Considerazione di igiene mentale L
Cinéma
-
et enfants considérations d'hygiène m e n -
Rapport d'une enquete sur les modifications psycho- ta@. In : L a difesa del ragazzo, R o m e . X X V
logiques suscitéeschez 43 garçons de 10 à 13 ans (3-4). mai-août 1956, p. 135-146.
par la présentation à la télévision d'un "westerntt
("The Lone Hand"). L e s recherches se fondaient Discours prononcé au ler Congrès international
sur l'hypothèse que le film n'agissait pas systéma- du cinéma pour la jeunesse, d'oh il ressort qu'on
tiquement sur l'intensité ou l'orientation de l'agres- ne peut généraliser le caractère nocif du cinéma,
sivité (contrairement à l'hypothèse d'autres cher- car chaque enfant le surmontera selon la manière
cheurs, qui prétendent que les films de ce genre "qu'il a de vivre la réalité". L a préoccupation de
provoquent nécessairement un affaiblissement de l'adulte doit &tre de préparer l'enfant à vivre la
la manifestation des tendances agressives). Cette réalité avec ses terreurs et ses agressions pour
hypothèse est exposée en détail du point de vue théo- apprendre à la dominer.
rique dans la première partie du rapport, ohest
également étudiée la situation du téléspectateur. 218. Galletto, Albino Cinema e ra azzi [Le ci-
L a deuxième partie examine quelques éléments ca- n é m a et les e n f a n t s b d e l cine-
ractéristiques du contenu du "western", notam- matografo. R o m e , XXIV (8). 1951, p.4-7.
ment l'interaction entre les principaux personnages,
le caractère duhéros, les rapports entre le héros Analyse de certains types de films produits actuel-
et la société où il apparaît (outsider-insider), et lement qui encouragent des tendances érotiques
le contenu latent du "western". L'étude expérimen- chez les enfants, et qui, selon l'auteur, manquent
tale, effectuée à l'aide du test de frustration de R o - totalement de valeur spirituelle. L'auteur note les
senzweig et du Thematic Aperception Test, a donné impressions des enfants e u x - m ê m e s sur cette ques-
les résultats suivants : 1. la signification psycho- tion, ainsi que les opinions des éducateurs sur les
logique du l'western'' est due essentiellement à son caractéristiques d'un film adapté aux enfants.
thème latent (du type "bon contre méchant") et non
pas à son contenu manifeste ; 2. les pré-adolescents 2 19. Galliard, Olphe . L a place du cinéma dans
sont attirés par le type "bon contre méchant" ;3. L e lavie sociale. In : L e musée social, Paris,
r spectateur se défend contre les éléments ef-
frayants d'un film par certains processus de sé-
VI11 (9),septembre 1931, p. 297-324 (nou-
velle série).
lection (processus d'identification et d'interpréta-
tion) ; 4. le film peut provoquer certaines modifi- Etude de la positionsociale et économique du ciné-
cations provisoires de la représentation qu'une m a dans divers pays, et notamment en France.On
personne se fait dtelle-mêmepar rapport à son y discute des facteurs par lesquels s'explique le
milieu social ; 5. il ne semble pas toutefois que grand développement économique du cinéma. L'in-
ces modifications entrament une transformation fluence néfaste du film, en général, et les dangers
systématique des l'tendances agressives" ; 6. Con- que peuvent présenter pour les jeunes lesfilms
formément à la nouvelle représentation qu'il se immoraux sont tout spécialement étudiés. L'auteur
fait de lui-m&me, le spectateur aura tendance à cite plusieurs exemples de délinquance juvénile
adopter l'attitude ou la pose du héros. inspirée par l'action d'un film déterminé.
L e s auteurs reconnaissent que ces conclusions
ne sont pas encore établies de façon convaincante, 220. Garcia, YagLe, Juan. Influencia del cine en
mais ils estiment qu'elles peuvent être prises pour Influence du cinéma sur la jeu-
des hypothèses de travail dans une étude ultérieure. In : Rumbos, Santiago de Chile,
aont 1956, p. 257-265.

57
La présente étude se limite à quelques effets des psychoses de la jeunesse ; ils n'ont jamais pu
psychosociaux du ci&- sur les enfants de plus constater que le cinéma ait une influence fâcheuse
de 7 ans. sur la jeunesse. (2) Dans les cas où ils font état de
1 'influence fâcheuse d'un film,ils font aussi entrer
221. Giraud. Jean. Erreurs ou carences educa- en ligne-de compte une prédisposition à un compor-
tives et activités de loisir : cinéma. in: L a tement anormal. Dans la mesure où il était pos-
sauvegarde de l'enfance, Paris, XI, janvier- sible de déterminer les causes de ce comportement,
février 1956, p. 84-105. (Numéro spécial ce n'est que dans un petit nombre de cas qu'on pou-
consacré & :"La lutte contre les erreurs et vait attribuer au cinéma l'influence fâcheuse déci-
les carences éducatives :Participation des sive. (3) L e rôle du cinéma est surtout de l'ordre
familles et information du public'' : rapport de la provocation, ou encore "pathoplastique" ; il
d'un congrès sur le m ê m e thème). est rare qu'il agisse c o m m e une cause. On a par-
fois observé des syndromes d'anxiété chez des en-
Les causes de l'inadaptation des jeunes pension- fants normaux, aussitat après une séance de ciné-
naires des maisons de rééducation doivent surtout ma. (4)Il semble que le cinéma puisse avoir une
être cherchées dans leur milieu d'origine, en par- influence de l'ordre de la provocation-suggestion
ticulier leur milieu familial. L'attitude de la fa- (miméo-plastique)sur certains comportements
mille à l'égard du cinéma peut influer fortement criminels, mais c'est toujours dans le cas d'en-
sur celle qu'adopteront ultérieurement les jeunes. fants extrêmement instables, ou qui souffrent de
L e cinéma offre à certains d'entre eux la possibi- troubles glandulaires. (5)Dans certains autres
lité d'échapper à leur milieu, mais plusieurs salles cas, le cinéma semble avoir facilité ladécharge
constituent par leurs méthodes publicitaires, leur directe des émotions refoulées. Aussi bien à
situation, leur installation, leur atmosphère, leur l'égard des conflits conscients ou inconscients que
public et les films qu'elles présentent, un réel dans les états morbides de l'ordre de la névrose,
danger. Certains jeunes inadaptés n'ont pas un le cinéma semble avoir u n effet salutaire, purifi-
développement intellectuel suffisant pour c o m - cateur, cathartique.
prendre un film et le juger du point de vue moral,
et encore moins pour voir dans l'expérience ciné- 223. Heinrich, Karl. Der Einfluss von Spielfil-
matographique un jeu sans conséquences i m m é - m e n a d die soziale Einsteilung vonKindem.
diates dans la vie réelle. L a violente expérience Unte rsuchung tiber Zus a m m enhange zwischen
d'ordre affectif que provoque la projection d'un Filmbesuch und Aggressivitzt. Durchgefiihrt
film peut entrahier des troubles de leur sensibi- an der Hochschule für internationalePadago-
lité. Pour rééduquer les jeunes inadaptés, dans gische Forschung. L L'influence des longs
leur n o w e a u milieu, il faut les "désintoxiquer" et métrages sur l'attitude sociale de l'enfant.
leur faire adopter une attitude plus positive à l'égard Enquête effectuée à l'Institut d'études supé-
du cinéma. Ils doivent apprendre qu'il existe d'autres rieures pour la recherche pédagogique inter-
formes d'utilisation des loisirs, qui méritent par- nationale sur les rapports gntre l'assiduité
fois leur préférence. Enfin, l'auteur étudie les di- au cinéma et l'agressivité_f. in : Hochschule
vers stades du développement intellectueldes jeunes, für internationale padagogische Forschung
en liaison avec le cinéma. Mitteilungen und Nachrichten, Frankfurt,
décembre 1957, (16), p. 2-20 (multigraphié).
222. Glastra van Loon, F.H. Speelt de film bij
het ontstaan of in het verloop van psychische Compte rendu provisoire d'une enquête sur les rap-
L
stoornissen van het kind een rol ? L e ci- ports entre l'agressivité et l'assiduité au cinéma.
n é m a joue-t-il un rôle dans la genèse et le U n test spécial d'agressivité (tendance à l'action 1
développeFe nt des troubles psychiques che z destructive) fut appliqué à un certain nombre
l'enfant c/. In :Maandbladvoor de geestelijke d'élèves, âgés de 13 à 16 ans, qui avaient vu plu-
volksgezondheid, Amsterdam, 1 O (2). février sieurs films dont le caractère allait du genre "très
1955, p. 62-72. pacifique'' au genre "très violent". U n test analogue
fut appliqué en utilisant des photographies tirées de
On a demandé à quelque 400 psychiatres et 200 films. Les recherches préliminaires sur l'effet
pédiatres s'ils avaient remarqué, tant à leur ca- produit par sept films ont montré qu'après lapro-
binet de consultation que dans la vie courante, jection de ces films, on pouvait déceler une modi-
l'apparition de symptômes de troubles psychiques fication sensible de l'agressivité.
ou mentaux chez les enfants de 8 à 18 ans, qui ré-
sulteraient directement de la fréquentation du ci- 224. Heinrich, Karl. Traumfabrik und Jugend-
néma. On leur a également demandé leur avis sur traume. Eine filmpsychologische Studie
les rapports possibles entre les séonces de ciné- L Les rêves de la jeunesse et le cinéma :
m a et les tendances à la névrose et à la psychose. étude psychologiquel. In : Film-Bild-Ton,
O n a reçu 87 réponses au questionnaire écrit. Voi- 1953, MUnich,(6), p. 221-227 ; (7), 1953,
ci les principales conclusions :(1) la plupart des p. 258-264.
psychiatres et des pédiatres n'ont pas le sentiment
que le cinéma soit responsable des névroses ou

58
L'auteur étudie l'influence exercée par le cinéma (1) L'agitation consécutive à une séance de cinéma
sur l'imagination et les conceptions morales de varie de O à 90 '7 selon les sujets. L a fatigue se
363 écoliers ou étudiants (191 garçons et 172filles) traduit parfois par une diminution des mouvements ;
âgés de 10 à 17 ans. Ces adolescents ont été invi- (2) Les séances de cinéma entrahient une pertur-
tés à décrire ce que leur inspirait l'une quelconque bation plus grande encore du sommeil que la veil-
des trois affiches publicitaires relativesà unfilm lée jusqu'à minuit. Certains films ont sur les m o u -
sur la jungle, un ''western'' et unfilm sentimental ; vements du sommeil autant d'influence que deux
52 70 ont pris pour thème de leur composition le tasses de café bues le soir. L'influence du film
film sur la jungle, 23 % le western et 25 %(presque peut persister au-delà de la nuit qui suivit la séance ;
tous des filles) le film sentimental. E n ce quicon- elle dépend de l'âge, du sexe et du niveau mental
cerne le film sur la jungle, les enfants mirent en de l'enfant ; (3)Certains films troublent le s o m -
relief la charité, la bonté et l'esprit de justice des meil plus que d'autres, et certains enfants sont
personnages. il semble que la force physique, influencés plus que d'autres par certains films.
l'adresse et la bravoure soient idéalisées par les Les mouvements normaux du sommeil sont en gé-
jeunes et captivent leur imagination. Les enfants néral moins affectés par le cinéma chez les en-
qui avaient choisi de commenter le "western" n'ont fants au-dessous de 10 ans que chez les enfants
porté aucun jugement m o r d sur les actions du plus âgés.
bandit et semblent être restés indifférents aux Bref, des films choisis sans discernement,
chagrins et aux malheurs provoqués par lui. E n - et trop d'assiduité au cinéma exercent une influence
fin, ceux dont le choix s'était porté sur le film néfaste sur la santé des enfants, et sur leur
sentimental ont interprété l'affiche c o m m e se rap- croissance.
portant à une histoire d'amour et leurs composi-
tions témoignent d'une certaine précocité et d'idées 227. Heuyer, G. et hbovici, S. Troubles du
exagérément romanesques quant aux relations entre caractère et cinéma. In : Psyché, Revue
les sexes. internationale des sciences de l'homme et
de psychanalyse, Paris, (il), 1947, p. 1-106.
225. Heisler, Florence. A comparison between
those elementary school children Who attend Etude de l'influence des films sur certains troubles
moving pictures, read comic books andlisten affectifs de l'enfance. E n général, le film ne cons-
to serial radio programmes to an excess,with titue pas la cause première des troubles affectifs,
those Who indulge in these activities seldom mais il peut les favoriser.
or not at al1 LComparaison entre les enfants des
écoles du premier degré qui vont trop sou- 228. Heuyer, G., Lebovici, S. et Bertagna, L.
vent au cinéma, lisent trop de recueils de Sur quelques réactions d'enfants inadaptés.
bandes illustrées, écoutent trop de pro- In : Revue internationale de filmologie, Pa-
g r a m m e s radiophoniques à épisodes, et ceux ris, IïI (9), janvier-mars 1952, p. 71-79.
qui ne s'adonnent que rarement ou pas dutout
à ce genre d'occupationsJ. In : Journal of Enquête sur les réactions de 22 jeunes malades
Educational Research, Madison, Wisconsin, de 7 à 17 ans, soignés dans une clinique psychia-
42, 1948, p. 182-190. trique et mis en présence de films comiques, de
dessins animés, de films d'aventures, de films de
L'examen portait sur des élèves répartis de la se- gangsters et de films sur la vie des animaux. Les
conde à la huitième année. Aux 10 % d'entre eux enfants ont été observés pendant la projection et
qui s'adonnaient le plus activement aux occupa- interrogés après la séance. Les principaux résul-
tions indiquées dans le titre, on a comparé les 10 70 tats de cette enquête sont les suivants : (1) seuls
qui s'y adonnaient le moins. Les deux groupes ne les enfaits d'un âge mental supérieur à 12 ans
présentaient aucune différence notable, ni quant aux étaient en mesure de comprendre le sens général
résultats scolaires, mesurés selon le "Stanford du film présenté. (2) Ceux dont l'âge mental se si-
test", ni quant à l'adaptation de leur personnalité, tue entre 1 O et 12 ans n'étaient capables que de
mesurée par le "California Test of Personality". "mettre bout à bout" certaines scènes. (3) Les
enfants dont l'âge mental est inférieur à 9 ans ne
226. Henshaw, S., Miller, V.L. and Marquis, D. conservent du film que des impressions décousues.
Children's sleep [Le sommeil des enfants] (4)Les enfants dont l'âge mental est inférieur à
N e w York, Macmillan, 1933, n.p. (Payne 12 ans ne peuvent comprendre que le comique élé-
Fund Studies). mentaire. (5) Les enfants plus %gés e u x - m ê m e s
n'apprécient que modérément le comique des films
Les mouvements normaux des enfants pendant leur de Chaplin. (6) Les enfants dont l'âge mental est
sommeil ont été observés sur un échantillon pris inférieur à 12 ans saisissent tout juste le sens des
-
au hasard (random sample) 163 enfants âgés de dessins animés courants.
6 à 19 ans, et comparés à leurs mouvements après
une séance de cinéma. L a séance eut lieu de 18 h. 30 229. Hi_lls, Janet. Are they safe at the cinema ?
à 20 h. 30, et les enfants furent couchés à 21 heures. LSont-ilsen sûreté au cinéma ?J.London,
Voici les résultats : The British Film ïnstitute, S. d., 24 p.

59
Peut-on tolérer la violence, la terreur, et les ef- 231. Indian film enquiry committee. Report of
fets de choc dans les filma destinés aux enfants et the film enquiry Committee, 1951 / Rapp-
aux jeunes gens ? Il n'est pas possible de répondre de la Commission d'enqu&te sur le cinémal.
par oui ou non, étant donné que laterreur et laviolence 1951, N e w Deihi, Ministère de l'information
constituent deux des éléments essentiels de l'expé- et de la radiodiffusion 1951, 339 p.
rience humaine. L'auteur condamne la violence
recherchée pour son effet de choc, ainsi que la Contient des observations sur les relations entre
tendance à falsifier les valeurs les plus hautes de les films et le public, l'effet du cinéma sur l'es-
la vie, en donnant à la richesse,auluxe, aucharme, prit des masses, les effets psychologiques des
au succès facile, etc., une place abusive. il est thèmes des films, le r61e souhaitable des films,
impossible d'établir une corrélation irréfutable la production de films par le gouvernement, l'uti-
entre la délinquance juvénile et les films policiers ; lisation des films dans l'enseignement, etc.
il se peut toutefois que ce genre de-films abaisse O n y trouve aussi des observations sur lapro-
le niveau moral. L a censure (British Board of duction des films spécialement destinés aux en-
Film Censors) est g&née par des critères pure- fants, les enfants dans les cinémas, et l'effet des
ment négatifs, et par un choix malencontreux des films sur les enfants.
limites d'âge.
Si l'enfant va trop souvent au cinéma, cela 232. Kshnert, M.E. Film und psychohygiene
pose u n nouveau problème :il faudrait alors qu'il C L e cinéma et la santé mentaiel. in :
puisse voir des filma adaptés à son discernement Geistige Hygiene, Forschung und Praxis,
et au c h a m p de son expérience. Les films réali- Bale, publié sous la direction de Pfister-
sés par la Children's Entertainment Film (Rank), A m m e n d e . Maria, 1955, p. 175-195.
auxquels en 1950 succédèrent ceux de la Children's
Film Foundation Ltd. sont encore trop peu n o m - Ni les enfants ni les jeunes gens ne devraient &tre
breux, de sorte qu'on doit projeter des pellicules admis à voir les films destinés aux adultes, car
moins satisfaisantes. L'auteur préconise la créa- ces films peuvent leur causer des traumatismes
tion de comités locaux comprenant des parents et affectifs. Les films ne peuvent &tre considérés
des enseignants qui s'intéressent à ces questions, c o m m e directement responsables de la délinquance
l'institution d'un certificat spécial destiné à signa- juvénile, mais ils peuvent lui préparer le terrain.
ler les films pour enfants "E" (créé depuis 1ors)et Il faut encourager la production de bons films pour
le développement de l'éducation Cinématographique. enfants. E n principe, on devrait produire pour les
enfants trois genres de films : les films dupremier
230. Hoffmann. Hermann. Das Problem der Rei- genre seraient destinés aux tout jeunes qui en sont
ziiberflutung. Bericht Über die Ergebnisse encore à l'âge des "contes de fées", celui où le moi
einer Testvorführung des Films "Die Feuer- tend à se confondre avec le milieu ; ceux du second
springer von Montana" L
L e problème des genre s'adresseraient aux enfants de 8 à 12 ans,
films trop impressionnants. Résultats d'une age "réaliste" où domine le désir d'aventure. Ceux
séance expérimentale de projectioidu film du troisième genre conviendraient aux enfants de
"Die Feuerspringer von Montanal'f .In :Film, 14 ans et plus, qui sont déjà à la recherche deleur
Jugend, Schule, Gelsenkirchen,(9), juillet personnalité.
1954, 8 p. O n trouve aussi dans cette étude un aperçu de
l'expérience acquise dans la réalisation de films
Etude, effectuée auprès de 28 écoliers de 10 à 14 pour enfants par la "Children's Entertainment
a m , des effets psychologiques du film "Die Feuer- Films Organisation" du Royaume-Uni.
springer von Montana'' (dont le titre original n'est
pas donné). Après la projection, les élèves ont 233. KeilhaLker, Martin et Margarete Kind und
subi le test de dessin de Wartegg, et ont été invi- -L
Film L'enfant et le cinéma]. Stuttgart,
tés à faire une rédaction libre et un dessin libre. Ernst Klett Verlag, 1955, 55 p. (Cgli. Be-
Aperçu du comportement des enfants pendant la
projection, de leur appréciation du film, de leurs
-
drohte Jugend Drohende Jugend LJeunesse
menacée, jeunesse menaçante-/, (39).
prises de position à l'égard des personnages, etc.
FXude des effets des scènes tournées près des Les ''dangers" que le cinéma fait courir à l'enfant
flammes (le film est en couleurs) sur les enfants. sont les suivants : on expose l'enfant dès un âge
U n tel film est trop impressionnant pour de jeunes trop tendre à des impressions qu'il ne peut assi-
enfants (moins de 13 ans) et les expose trop tôt à miler ; les enfants ne sont pas encore en âge de
une excitation trop violente. O n peut m ê m e se de- comprendre les modes d'expression du cinéma
mander s'il est bon de présenter de tels films à (langage cinématographique); ils ne comprennent
des moins de 16 ans. pas le sens des films qu'on leur montre ; ils sont
exposés à un excès de stimulants, les exemples
proposés par le cinéma sont négatifs et la repré-
sentation de la vie y est faussée. Suit une discus-
sion sur la censure des films en Allemagne, puis
sur L'oeuvre du "Freiwillige Selbstkontrolle"

60
(contrBle individuel volontaire), ce qui montre qu'il martres et enfants telles qu'elles apparaissent
faut développer chez l'enfant la responsabilité per- dans le film ; montre comment le comportement
sonnelle, L e chapitre intitulé "Comment tirer du des élèves à l'égard des maiIres évolue dans le
cinéma un bon parti" traite de la valeur éducative film et rend compte des discussions entre profes-
des films de qualité, de l'éducation cinématogra- seurs et élèves après la projection du film. Cer-
phique et de l'organisation de séances pour les tains enseignants ont été amenés à revenir sur
enfants. leur première et défavorable opinion. L e s élèves
Il s'achève sur dix principes qui résument en se sont révélés capables de bien comprendre les
quelques mots, à des fins pratiques, les points relations entre élèves et martres telles que les
mentionnés ci-dessus : les enfants et les adoles- décrit le film. O n a donc eu tort de craindre que
cents voient et vivent un film autrement que les ce film puisse avoir une influence fâcheuse sur la
adultes ; dans un film, les jeunes préfèrent en gé- vie intérieure de l'école.
néral la clarté visuelle, la vie, le mouvement plu-
tôt que les explications plus abstraites que l'on a 235. Lanoux, Armand. L'enfant en proie aux
voulu adapter à leur nature ; c'est surtout par images. Paris, Labergerie, 1950, 104 p.
l'image, le mouvement, le son, les conversations
courantes, que le film touche le spectateur, et lui Trois chapitres sont consacrés à l'influence des
devient intelligible : les techniques propres au lan- films où le crime, la cruauté, l'érotisme et la
gage cinématographique (déplacements à travers sexualité sont présentés brutalement aux jeunes,
l'espace et le temps) présentent de grandes diffi- et aux exemples de la manière dont les Etats-Unis
cultés pour les enfants et créent des malentendus ; d'Amérique et l'URSS s'efforcent de résoudre le
un bon film pour enfants suscite des impressions problème des films pour enfants. Plusieurs idées
qui varient selon les groupes d'âge ; il est m a u - tendant à résoudre ce problème en France sont éga-
vais pour l'enfant d'aller trop tôt au cinéma, m ë m e lement citées.
pour voir un bon film, et il est également mauvais
pour lui d'yaller trop souvent, ce qui peut le rendre 236. Lox, Florimond L'enfant inadapté et le ci-
nerveux ;le cinéma s'impose à l'enfant c o m m e une néma. In : Les Cahiers de Ilenfance,Paris,
vérité, aussi faut-il appliquer de rigoureux cri- (27). juin-juillet 1956.
tères moraux à la critique des films ; des repré-
sentations partiales du monde donnent à l'enfant Il serait erroné de faire du cinéma le bouc émis-
-unefausse impression de réalité et exercent une saire de toutes les perversions et de toutes les
influence sur ses valeurs et ses idéaux. erreurs des jeunes. Qu'il ait une influence plus
Il faut amener les parents et les martres à se profonde sur les enfants difficiles, caractériels
sentir responsables de la façon dont les enfants ou inadaptés, cela semble hors de doute. E n effe
dont ils ont la charge fréquentent les cinémas ; il pour ces enfants auxquels la sécurité et l'affec-
est indispensable d'organiser de temps à autre des tion font défaut, l'intensité et la durée des stimu
séances pour enfants et adultes suivies d'un débat lants psychiques sont considérablement accrues.
sur le film. Les genres de films suivants sont par-
ticulièrement recommandés entre dix et quatorze 237. Ludman, René. Cinéma, foi et morale.
ans :films sur la vie des animaux,films qui mettent Paris, Les éditions du Cerf, 1956, 144 p.
en scène de jeunes acteurs, bons fils d'aventures, (Coll. "Rencontres", 46).
et comédies adaptées à cet âge. Pour les enfants
plus âgés, les valeurs humaines doivent avoir la L e premier chapitre expose l'influence du cinéma
première place dans les programmes cinémato- sur le comportement moral : culte des vedettes,
graphiques. érostime commercial, sadisme, masochisme,
culte des gangsters, goût de l'évasion, du super-
234. Kubenka, Max. Das Lehrer-Schüler-Verhalt- ficiel, comportement stéréotypé des interprètes,
nis. Erfahrungsbericht z u m Film "Der Nach- etc. L'auteur examine c o m m e n t la censure ciné-
L
tigallenkafig" Les relations de martre à matographique, les éclaircissements d'ordre m o -
élève. Bilan d'une enquete sur le film "La ral et l'éducation cinématographique, peuvent con-
rr trebattre l'influence fâcheuse du cinéma. L e thème
cage aux rossignolsl. In :Film, Jugend,
Schule, Gelsenkirchen, 44 (15/16), avril "cinéma et jeunesse" est discuté dans une annexe
1956, 4 p. de ce chapitre.
L e second chapitre mentionne un certain nombre
U n certain nombre d'enseignants ont été priés de d'éléments qui, au cinéma, sapent les croyances
consigner leur expérience au sujet du film fran- religieuses ; il traite en détail de la valeur posi-
çais "La cage aux rossignols", dont on s'est de- tive du cinéma, envisagé, par exemple, c o m m e
mandé s'il convient vraiment aux enfants. L e rap- un moyen d'évangélisation et c o m m e un art.
port présente un aperçu général des opinions des L e troisième chapitre traite de plusieurs genres
enseignants (les uns se prononçant pour le film, de films, notamment le film anti-religieux et le
les autres, contre), analyse de la façon dont les film d'une haute qualité spirituelle et favorable à
enfants ont été préparés en classe à la projection, l'esprit chrétien.
expose l'opinion des élèves sur les relations entre

61
238. Luxenburger, Hans. Psychiatrische und normale ; il n'est pas moins normal que les
HeilpBdagogische Fragen des Films / Pro- h o m m e s d'affaires désoeuvrés et les jeunes gens
blèmes de psychiatrie et d'hygiène mentale riches courent les filles ; les pères gâtent leurs
posés par les filmsl. In : Keiihacker, M.et filles en leur donnant de l'argent ; les f e m m e s
StUckrath, F-. Film, Jugendpsychologisch considè-rentles h o m m e s c o m m e une source de
betrachtet /-Le cinéma et la psychologie de revenus ; les bones de nuit y sont parées demille
la jeunesse_/. Munich, Franz Ehrenwirth séductions ; la sexualité est sans doute l'affaire
Verlag, s.d., p. 37-47. la plus importante de la vie, etc.

Lorsqu'onétudie l'influence des films sur les jeunes, 241. Mayer, Jacob P, Sociology of film.Studies
il faut établir une distinction entre les films eux- L
and documents Soc+logie du cinéma.
m e m e s et la salle où ils sont projetés. L'extérieur EXudes et documents_/. Londres, Faber and
du cinéma est attrayant et stimulant pour les jeunes, Faber, 1946, 328 p.
avec ses lumières, ses couleurs, ses photos, et
les allées et venues du public. L'intérieur du ciné- Les chapitres'4 à 8 traitent principalement du ci-
m a coupe les enfants du monde réel, et fait naître n é m a et de la jeunesse, les autres ne touchant
en eux de grandes espérances. Sous le charme eni- qu'incidemment à ce sujet. L'auteur estime que
vrant du cinéma, les inhibitions et les soucis les ciné-clubs pour enfants qui fonctionnent en
s'estompent. Angleterre offrent de grandes possibilités éduca-
L'influence des films sur les enfants intellec- tives ; il présente une documentation qu'il a obte-
tuellement arriérés,qui ne peuvent les comprendre, nue gr%ce à u n questionnaire distribué à 1.000 en-
ni émotionnellement, ni intellectuellement, est im- fants de l'un des ciné-clubs Odéon, et au moyen
prévisible et pourrait fortbien être dangereuse. L e de 30 rédactions rédigées par des élèves-filles
m ê m e danger se retrouve en ce qui concerne les d'écoles secondaires. D e plus, on a organisé des
enfants épileptiques. L e film n'exerce pas une très débats sur le cinéma avec les enfants qui avaient
grande influence sur les enfants qui souffrent de envoyé les meilleures réponses et obtenu un prix.
tares organiques ou de troubles endogènes. Son L a documentation est analysée et discutée, cepen-
rôle dans les cas de névrose est exagéré par les dant que les rédactions des filles sont reproduites
éducateurs. L e film a tendance à aggraver le dé- in extenso. L e chapitre 7 "Movies and Conduct"
faut de maturité affective et peut provoquer dans (Le cinéma et la conduite) est en grande partie
ce cas une attitude anti-sociale. U n film dont la fondé sur le livre rédigé sous ce titre par le pro-
qualité esthétique est réelle peut exercer un effet fesseur Blumer à l'intention du Payne Fund (voir
thérapeutique s'il donne une idée juste de la vie. le no 205).
Conclusion générale : les enfants qui vont
239. Maggi, Raffaello. Riflessi dell'attuale posi- au cinéma se trouvent souvent mis en présence de
zione psico-sociale del film L Conséquencrs tant de sujets divers que l'idée qu'ils se forment
de l'état psychosociologique actuel du filmd. de la vie réelle ne peut pas ne pas en être infiuen-
In : Bianco e nero, R o m e , X (2). février, cée, en particulier parce que beaucoup de films
1950, p. 6-30. présentent des cas extrêmes c o m m e s'il s'agis-
sait de situations normales.
Considérations sur le phénomène du "culte des ve-
dettes" et de la m o d e se rapportant au cinéma.Ana- 242. Metzger, w.Kind und Film L-L'enfant et
le cinémaJ. In : Psychologie und Praxis,
lyse approfondie des effets du cinéma : de l'imita-
tion automatique on passe à une tendance à se con- Munich, (il), 1952, p. 18-32.
former aux autres pour finir par les imiter cons-
ciemment. D e tels effets sont beaucoup plus m a r - L e cinéma qui montre bien des choses d'une m a -
qués chez les jeunes et chez les enfants et ils sont nière plus vivante que d'autres moyens d'expres-
malheureusement très souvent nocifs. sion et qui exige moins d'efforts de la part du
public n'est pas nécessairement nocif, mais de
240. Manvell, Roger. Film /-Le cinéma]. nombreux films le sont e n raison de leur contenu.
Londres, Pelican Books, Edition revue et L'auteur examine les films récréatifs c o m m e r -
corrigée 1946, 240 p. ciaux, le choix des bandes d'actualités, des an-
nonces de films et des films publicitaires, en te-
L a deuxième partie de l'ouvrage traite de l'influence nant compte de la tendance fréquente à présenter
du cinéma sur la société contemporaine et notam- des scènes de crime et de cruauté, un manque de
ment de celle qu'il exerce sur les adultes et les réserve, et des niveaux de vie sans rapport avec
enfants ; des goûts du public et de la censure ciné- la réalité. Les films modifient les notions d'inti-
matographique. Dans la plupart des films améri- mité et de tact, ainsi que la position relative des
cains ou anglais, "le bien" triompha généralement, différenîescatégories sociales dans u n sens défavo-
mais ces films sous-entendent souvent un certain rable au bon fonctionnement de la société. Certains
nombre de théories très contestables ; la réussite films "constructifs" ont exercé un grand attrait sur
matérielle y apparaît c o m m e souhaitable ; le luxe, les enfants ;il serait possible de produire de plus
en particulier dans le cas des f e m m e s , est chose nombreux films de ce genre s'ils étaient demandés.

62
243. Morin, Edgar. L e problème des effets dange- rêver en classe et les préoccupations sexuelles se
reux du cinéma. In : Revue internationale de manifestent de façon plus marquée parmi les fer-
filmologie, Paris, IV (14-15), 1953, p. 217- vents des films d'épouvante et des émissions poli-
233 . cières que parmi les autres enfants, et qu'il y a
proportionnalité directe. Pour remédier à ces con-
L e cinéma pousse-t-il la jeunesse au crime ? séquences néfastes, il est suggéré de rechercher
Compte rendu critique de recherches à ce sujet. la coopération des parents, d'amener l'enfant A
(Voir no 2, Payne Fund Studies ; no 18, Adler M., assister de moins en moins souvent à des spec-
Art and Prudence ; no 71, Report of the Depart- tacles de ce genre, de supprimer ces films et émis-
mental Committee on Children and the Cinema). sions et d'organiser, à titre de substitut, des rela-
L'auteur remarque que les chercheurs négligent tions sociales et des distractions plus saines.
souvent de tenir compte des phénomènes psycho-
logiques d'identification et de projection chez les 246. Sicker, Albert. Kind und Film. Der Einfluss
spectateurs. des Filmes auf das Seelenleben des Kindes.
Maintes études démontrent que les effets de Eine experimentelle Studie unter Verwendung
mimétisme résultant du cinéma n'affectent que des des Pigem und des Tuanimatestes. LL'enfant
aspects superficiels du comportement, tels que la et le cinéma. L'influence du cinéma sur la
façon de parler, de s'habiller, la politesse, alors vie mentale de l'enfant. Etude expérimentale
que la représentation d'activités antisociales, telles fondée sur les tests Pigem et TuanimaA.
que le meurtre, les autres genres de crime ou de Bern-Stuttgart, Verlag Hans Huber, 1956,
voies de fait joue un rale cathartique. L e cinéma 143 p.
peut toutefois suggérer tel moyen de commettre
un acte antisocial. L'influence du cinéma ne sau- L'auteur étudie l'influence psychologique du cinë-
rait être dissociée de la situation sociale du spec- m a sur les enfants, présente des données quanti-
tateur. L'attitude et le comportement varient selon tatives sur l'assiduité des écoliers au cinéma et
que les enfants vont souvent au cinéma ou non. Il se livre à un examen critique des méthodes de re-
est regrettable que la plupart des recherches ne cherche employées pour étudier l'influence du ci-
concernent que les enfants de moins de 16 ans, et n é m a sur les enfants. Il insiste notamment sur
qu'il soit par conséquent impossible de détermi- les tests projectifs et les tests R g e m et Tuanima
ner l'influence du cinéma sur les jeunes gens plus qu'il a utilisés. Il rend compte brièvement des re-
âgés. cherches consacrées à l'influence du cinéma sur les
enfants, ainsi que des résultats obtenus par luiau
244. Philippon, O. L'influence du cinéma sur cours de ses travaux personnels : l'enfant réagit
l'enfance et l'adolescence : l'enquête natio- aux films d a m le cadre de son monde personnel ;
nale française. In : Nouvelle revue pédago- ses réactions sont surtout émotives ; ses sympa-
gique, Paris, (7), 1952, p. 526-530. thies vont aux personnages "sympathiques" ; il ne
comprend généralement pas les émotions depeintes
Résultats d'une enquête étendue faite en France dans le film ; le film représente pour lui quelque
par le Comité catholique de l'enfance. L a conclu- chose de réel ; les défauts de son caractère s'ac-
sion principale est qu'un enfant ou un adolescent centuent au spectacle des m ê m e s défauts chez les
qui va au cinéma plus d'une fois par semaine a personnages des films.
besoin d'une surveillance au point de vue psychia-
trique et devrait être soigné. L e rôle éducatif du 247. Siegel, Alberta Engvall. Film-mediated
cinéma semble très réduit par rapport au mal que fantasy aggression and strength of aggres-
les chocs émotifs et la surexcitation sentimentale sive drive LL'agression jouée, telle que la
causent à de jeunes esprits. suscite le cinéma ; force de la pulsion agres-
sivel. In :Child Development, Lafayette,
245. Preston, M. 1. Children's reaction to movie Indiana, (27), 1956, p. 365-378.
horrors and radio crime LRéaction des en-
fants devant les films-d'épouvante et les L'hypothèse de l'équivalence des formes, formu-
émissions policieresA. In :Journal of Pe- lée par les théoriciens de la psychologie du c o m -
diatrics, st. Louis, Missouri, (19), 1941, portement, a été mise à l'épreuve en tant qu'elle
p. 147-168. s'applique aux effets de l'agression jouée, telle
que la suscite le cinéma, sur la force de la pul-
Etude des réactions de 200 enfants physiquement sion agressive chez les jeunes enfants, Après la
et mentalement normaux assistant à des films projection d'un dessin animé violemment agres-
d'épouvante ou écoutant des émissions policières, sif et d'un film "couplé" n'ayant aucun caractère
présentée sous la forme d'un in-v7entaireémotif agressif, l'agressivité et les signes évidents de
propre à déceler les inadaptations dans les divers culpabilité ou d'anxiété manifestés dans les jeux
domaines de la-vieenfantine. O n a constaté que la des enfants ont fait l'objet d'une estimation. Des
nervosité, l'inquiétude générale, la peur d'être résultats identiques ont été obtenus pour l'un et
kidnappé, l'insomnie, les troubles de l'appétit, l'autre film. O n a constaté des différences entre gar-
l'onychophagie, l'insensibilité, l'habitude de çons et filles et d'une séance à l'autre. 31 références.

63
248. Siersted, Ellen et Hansen, H. Lund. Réac- du jeune spectateur. Il est donc nécessaire que
tions des petits enfants au cinéma. R é s u m é l'éducateur suive et contrale les différentes réac-
d'une série d'observations faites au Danemark. tions individuelles de l'enfant.
In :Revue internationale de filmologie, Paris,
II (7-8), 1951, p. 241-245. 251. Wall, William D. and Simson, W.A. The
effects of cinema attendance on the b e h a o u r
C o m m e n t 250 élèves d'écoles maternelles et 350 of adolescents as seen by their contempora-
élèves des deux premières classes primaires ont ries L Influence du cinéma sur le comporte-
réagi à un programme comprenant un dessin ani- ment des acolescents d'après ceux de leur
m é de Walt Disney, un film sur la vie des animaux génération_/. In : British Journal of Educa-
et un film de Tarzan. D e tous ces enfants, 34 seu- tional Psychology, Londres, février 1949,
lement n'étaient jamais allés au cinéma. Pendant p. 53-61.
le spectacle, les observateurs ont recouru à la
photographie infra-rouge, au magnétophone, et 1 nfluence du cinéma sur 1 261 garçons et 899
ont pris des notes ; ensuite, on interrogea les en- filles âgés de 13 à 17 ans ; l'enquête, faite au
fants, ainsi que certains de leurs maîtres et pa- moyen d'un questionnaire, porte sur le compor-
rents. O n a pu constater que les réactions é m o - tement des personnages de films qu'ils estiment
tives pendant le film, celles en particulier des être imités par leur génération. D'après leurs
tout petits, ne correspondent pas aux réponses réponses, les éléments le plus souvent imités
obtenues ensuite. Plusieurs scènes avaient ef- sont les suivants : la façon de s'habiller et de se
frayé les jeunes spectateurs. Certains s'étaient coiffer, de courtiser une f e m m e , de danser, de
mis à pleurer et avaient voulu rentrer chez eux. marcher, de se détendre. Conclusion :les filles
D'autres allaient près des institutrices ; certains imitent beaucoup plus que les garçons ce qu'elles
ne s'intéressaient nullement au film et c o m m e n -
1
ont vu au cinéma ; un tiers au moins de filles co-
çaient à jouer. Dans une école maternelle où la pient leur comportement sur celui d'acteurs qu'elles
discipline était assez bonne, les enfants restèrent ont vus. Garçons et filles sont d'accord pour pen-
plutôt calmes pendant le spectacle, mais après ser qu'un tiers au moins de ceux de leur généra-
coup se trouvèrent mal. M m e Siersted pense que tion imitent la façon dont au cinéma on courtise
ces réactions anxieuses dépendent de la liberté les femmes.
qu'a l'enfant de réagir. Seul l'enfant qui peut ex-
primer sa peur s'enlibère, c'est par hyperactivité 252. Wall, William D. et Simson, W.A. The
de leur comportement que les enfants disciplinés emotional responses of adolescent g r x p s
l'expriment, tandis que passe une scène effrayante. - L
to certain films Part 1 Réactions é m o -
tives de groupes de jeunes gens à certains
249. Sttickrat?, F. Der Film als Erziehungs- -
films Première partie]. In : British Jour-
L
macht - L e film en tant qu'instrument d'édu-
-~
nal of Educational Psychology, Londres,( 20),
cation_/. Hambourg, Verlag der Gesellschaft 1950, p. 153-163.
der Freunde des vaterlandischen Schul- und
Erziehungswesens, 1953, 72 p. (Coll. "Zur Les auteurs analysent, au point de vue de leur
Hamburger Schulreforrn", 1 O). action sur le comportement émotif des intéressés,
les réactions à 12 films que des groupes de 38
Douze articles, déjà publiés. L'auteur souligne garçons ou filles, au moins, âgés de 13 à 16 ans,
que le cinéma agit très vivement sur la vie affec- ont pu voir dans des conditions normales. Parmi
tive des jeunes spectateurs : les scènes de bruta- les variétés les plus générales de réactions, celle
lité et d'érotisme vulgaire exercent sur eux une des "effets émotifs durables'' a révélé upe moyenne
action néfaste. Il traite des problèmes de l'iden- relativement élevée de réactions positives, dors
tification et de l'évasion, et cherche à définir les que relativement rares sont ceux qui ont fait état
habitudes de ceux qui fréquentent le cinéma enles d'un effet quelconque sur leur attitude à l'égard
comparant à celies de ceux qui fréquentent les d'autrui. Pour les trois autres catégories : "ef-
musées et les bibliothèques, ou qui vont authéâtre. fets émotifs immédiats", "identification" et "va-
leurs et attitudes", la moyenne se rapproche de
250. Tarroni, EveGna. Sul cinema ricreativo v0
30 (qui est la moyenne générale pour les gar-
L
per ragazzi Sur le cinéma récréatif pour çons et les filles).
enfants4 In : Bianco e Nero, Rome, X, 10
octobre 1949, p. 50-54. 253. Wall, William D. et Simson, W.A. The
emotional responses of adolescent groups
Remarques sur l'importance qu'on accorde à l'in- - L
to certain films Part II Réactions é m o -
fluente nocive du cinéma sur les enfants par c o m - tives de groupes de jeunes gens à certains
paraison avec l'influence formatrice de certains -
films Deuxième partiel. In : British Jour-
films sur la psychologie de l'enfant. L'auteur ob- nal of Educational Psychology, Londres,(21),
serve que n'importe quel film, m ê m e celui qui 1951, p. 81-88.
paraît le plus inoffensif, peut susciter des réac-
tions nocives selon l'état psychologique particulier

64
Par l'analyse qualitative des réactions de garçons projections, quels étaient les titres des films, l'âge
et de filles âgés de 13 à 16 ans à un ensemble de 12 des enfants, leurs réactions, et si l'on avait eu re-
films auxquels ils avaient assisté peu de temps au- cours égaiement à une lanterne magique ou à des
paravant, on a pu montrer clairement que le ciné- projections de films fixes. 3 e l'analyse des ré-
m a favorise l'imagination, les réactionsviolentes ponses; on peut conclure que celles qui sont favo-
et l'identification à autrui. C'est le sujet du film rables se fondent sur les réactions émotives satis-
qui, pour une grande part. mais non pas tout à fait faisantes des enfants, alors que celles qui sont
exclusivement, détermine la nature des réactions défavorables s'inspirent souvent de considérations
que l'on a constatées. A la suite de certains films, formulées par les directrices d'écoles quant aux
l'imagination érotique se manifeste vivement, chez effets des films sur la vie intellectuelle.
les garçons en particulier. C'est surtout quand il
réagit aux scènes immodestes, à la transgression Voir aussi les no 13, 31, 37, 56, 65, 69, 80, 81,
d'un idéal, que le jeune spectateur reçoit un choc, 85, 93, 95, 100, 104, 136, 147, 161, 165, 169,
à quoi s'ajoute, moins évidente, une véritable ter- 170, 181, 184, 192, 193, 198, 261, 306, 387, 404,
reur. U n tiers environ des m e m b r e s du groupe dé- 423, 457, 461, 462, 463, 465, 466, 468, 469, 475,
clarent s'identifier presque toujours au principal 478, 483, 487, 489, 491.
personnage de leur sexe. Chez les filles, c'est
l'apparence physique, la personnalité, qui sont les
facteurs déterminants ; les garçons, eux, font état
des qualités Le la vedette, ou duprestige du rôle. (c) QUEL S O U V E N I R LES ENFANTS ET
L E S J E U N E S GENS GARDENT-ILS DES
254. Wiirth, Elisabeth. Der Kinderfilm L x e film FILMS ?
pour enfantsl. In : Gloria Dei, Zeitschrift
für Theologie und Geistesleben, Vienne, VILI
(1). 1953, p. 53-60, Numéro spécial. 256. Bruce, D. J. Remémoration du matériel
filmique. Etude expérimentale. In :Revue
L'auteur cherche à déterminer les catégories de internationale de filmologie, Paris, IV (12),
films qui conviennent aux enfants de différents janvier-mars 1953, p. 21-38.
groupes d'âge. Les enfants de 5 et 6 ans ne sont
pas encore suffisamment développés physiquement, C o m m e n t se souvient-on d'une scène vue dans un
pour que le cinéma ne nuise pas à l'épanouissement film ? Quelle forme générale prend le souvenir,
de leur personnalité. C e n'est que lorsqu'il a at- quelles séquences erronées peuvent s'y glisser ?
teint l'âge de l'enseignement primaire que l'enfant Quelle est l'influence sur le souvenir de l'inter-
est suffisamment "mûr" pour le cinéma, et cette ruption soudaine d'une action perçue par le spec-
maturité va ensuite en s'affirmant. Les films ne tateur ? Pour répondre à ces questions, on a pro-
peuvent être d'aucun profit pour l'enfant s'ils ne jeté en trois versions différentes, devant trois
tiennent pas compte de ce degré de maturité groupes de spectateurs témoins, un film de court
psychologique. métrage. O n peut en conclure que l'abstraction
L'auteur énumère un certain nombre de fac- est un élément important du mécanisme du souve-
teurs à considérer ainsi qu'un certain nombre de nir, et que les spectateurs s'efforcent de retrouver
conditions que le film doit remplir pour chaque les repères principaux de l'action pour construire
groupe d'âge. Les films qui reflètent exactement un cadre reconnaissable où viennent s'inscrire les
la réalité sociale et la vie enfantine offrent des actes des personnages. E n outre, si l'on a introduit
possibilités d'identification et peuvent développer dans l'histoire une lacune intentionnelle, le specta-
chez l'enfant les qualités sociales. L e cinéma peut teur a tendance à reconstituer une séquence plau-
satisfaire les besoins d'activité physique de l'en- sible : cette tendance modifie la manière dont il
fant en lui présentant des sujets propres à éveiller enregistre les images perçues. Ainsi se consti-
en lui le désir de pratiquer le sport, de jouer et tue un cadre plus ou moins autonome qui c o m m a n d e
d'agir. Les films qui retracent des voyages, des l'agencement du reste.
découvertes, des exploits héroïques, ont un grand
attrait pour les enfants ayant atteint l'âge du se- 257. Fraisse, P. et Montmollin, G. de. Sur la
condaire. Mais dans ce domaine, le film doit s'ap- mémoire des films. In : Revue internationale
puyer sur la base solide de la réalité. de filmologie, Paris, III (9), janvier-mars
1952, p. 37-69.
255. Zazzo, Bianka. L e cinéma à l'école mater-
-
nelle. In :Revue internationale de filmologie, Expérience faite sur 100 élèves en vue de déter-
Paris, III (9), janvier-mars 1952, p. 81-88. miner ce qu'ils avaient retenu d'un film. I m m é -
diatement après la projection de plusieurs courts
E n vue d'étudier l'influence que peut avoir le ciné- métrages, on leur demanda de rédiger un compte
m a sur l'éducation et le développement des élèves rendu de ce qu'ils avaient vu et entendu. Voiciles
des écoles maternelles, un certain nombre de di- conclusions : les principes généraux relatifs au
rectrices d'école ont reçu un questionnaire qui leur fonctionnement de la mémoire, et qu'on a déjà co-
demandait si leurs élèves ont déjà assisté à des pieusement étudiés, semblent s'appliquer au

65
souvenir qu'on garde des films. C e souvenir n'est caractère général, aux crimes, aux délits, et aux
pas une reproductionpure et simple ; il suppose, combats, surtout s'ils contiennent un élément for-
de la part du spectateur, une certaine activité. tement émotif et s'ils se déroulent dans un cadre
Pendant qu'il assiste à un film, le spectateur n'est familier, tel que le foyer ou l'école. Les détails
point passif ; dans tout ce qu'il voit et entend, il qu'ils comprennent le moins sont ceux qui con-
isole les éléments dont il a besoin pour comprendre cernent le monde des affaires, ceux qui n'ontpra-
l'intrigue. tiquement aucun contenu émotif et ceux qui se si-
tuent dans un cadre peu familier.
258. Garrido Lestache, Juan. L a Infancia y el ci-
L
nematografo L'enfance et le cinémal. M a - 260. Paulsen, Kgthe. W a s bleibt ? Kinder be,-
drid, DireccionGeneral de Sanidad,décembre L
sinnen sich auf einen Film. Que reste-t-il
1940 ; 20 p. (Coll."Al Servicio de Espafia y dans 1'esLrit ? Des enfants se souviennent
del nitïo espafiol", 34). d'un filml. In : Film-Bild-Ton, Munich,
VII, octobre 1957, p. 8-13.
L'auteur, chef de clinique à l'h6pital de l'Enfant
Jésus, de Madrid, expose les dangers du cinéma Après un certain laps de temps, peut-on encore
actuel pour l'enfant et signale les conditions que observer dans la mémoire de l'enfant les traces
doit réunir une production favorable à l'éducation d'une influence favorable exercée sur lui par un
psychique et morale de 1' enfance. Les quatre der- film soigneusement choisi d'après les critères de
nières pages sont consacrées à l'énumération des la pédagogie ou sa mémoire subit-elle l'effet d'un
ouvrages de cette collection. grand nombre de films peu appropriés à son âge
qu'il a absorbés dans l'intervalle ? O n a fait sur
259. Holaday, P.W . et Stoddafd, G.D. Getting ce thème une enqu&te limitée, portant sur des en-
L
ideas from themovies. L e cinéma c o m m e fants de 1 1 ans, élèves d'une école primaire de
source d'idéesl. N e w York, Macmillan, Hambourg, et qui allaient au cinéma 4,3 fois par
1933, n.p.(Payne Fund Studies). mois enmoyenne. Vingt-deuxmois après leur avoir
montré "Peppino et Violetta" (aucours de ce laps de
Deux pédagogues des Etats-Unis se sont attachés temps les enfants avaient vu 80 autres films en
à déterminer ce que les enfants retiennent des moyenne), on a recherché ce qui subsistait de ce
films qu'ils voient. Ils ont présenté dix-septfilms film dans la mémoire de 28 enfants ayant appar-
de la production courante à plus de trois mille en- tenu au groupe initial. O n a constaté que les ré-
fants, répartis en plusieurs groupes d'âge. Après sumés du film, qu'on avait alors demandé aux en-
avoir vu ces films (parmi lesquels, " T o m Sawyer", fants de rédiger, retraçaient mieux les principaux
"Stolen Heaven", "Passion Flower", "Fighting Ca- événements que les résumés obtenus aussit6t après
ravans") les enfants ont été soumis à différents la projection. Près de 60 70des enfants reconsti-
tests. Les recherches avaient pour but de déter- tuaient l'ensemble de l'intrigue. Cette aptitude ne
miner (1)ce qui reste du contenu d'un film dans semble avoir aucun rapport avec leur niveau in-
-
l'esprit des enfants déroulement de l'action et tellectuel ni avec leur assiduité au cinéma. A titre
propos tenus par les acteurs - et (2)les connais- de comparaison, on a tenté la m ê m e expérience
sances acquises par les enfants en matière d'his- sur des adultes, pour constater que la mémoire
toire, de géographie et de technique. Les résultats des enfants est,2 cet égard,plus fidèle.E n s o m m e ,
obtenus ont été les suivants : (1) les enfants de 8 les enfants voient et vivent les films autrement que
ans se rappellent trois sur cinq des détails dont les adultes, de sorte que leur mémoire fixe des
un adulte se souvient. Les enfants de 1 1 ou 12 ans choses différentes.
se rappellent 3 faits sur 4 ; ceux de 15 et 16 ans,
9 faits sur 10. (2)Interrogés à nouveau 6 semaines 261. Rebeillard, Monique. L e cinéma et l'enfant.
plus tard, les enfants du premier groupe semblaient In : L'école des parents. Paris, année 1956-
se rappeler 90 70de ce qu'ils savaient le lendemain 57,(4), février 1957, p. 30-38
de la séance. 3 mois plus tard, le chiffre était tou-
jours de 90 %.Certains enfants se rappelaientplus L'augmentation constante de la fréquentation ciné-
de détails après 6 semaines ou 3 mois qu'au début. matographique chez les jeunes et la pénurie rela-
(3) L e fait que les très jeunes enfants se rappellent tive de bons films pour la jeunesse, l'instabilité
60 % de ce qu'ils ont vu ne signifie pas que les 40 % mentale souvent constatée chez les écoliers,l'in-
restant n'avaient pas été assimilés. Il arrive sou- tér&t croissant que suscitent les moyens visuels
vent qu'ils n'aient pas campris certaines choses d'information et le taux élevé de la délinquance
et qu'ils soient, par conséquent, incapables de réa- juvénile (dont le cinéma est souvent rendu respon-
gir positivement à ce test. (4)Les enfants de tous sable) nécessitent une étude attentive des rapports
âges ont tendance à admettre c o m m e authentique entre le cinéma et la psychologie individuelle et
tout ce qu'ils voient, y compris les faits présen- collective. L'auteur étudie ce que les enfants c o m -
tés de manière inexacte dans les films et ils ac- prennent et retiennent des films, l'aspect affectif
ceptent les erreurs c o m m e des faits. (5)Lesfaits de l'expérience cinématographique chez les enfants
dont ils se souviennent le mieux sont ceux qui se et en tire des conclusions du point de vue pédagogique.
rapportent aux sports, aux conversations de

66
262. Tarroni, Evelina. 1 bambini guardano L-Les Etude du rBle joué par le cinéma dans la vie de
enfants regardent_/. In : Almanacco del cine- jeunes délinquants et de jeunes dévoyés, effectuée
m a italiano, R o m e , 1952. à l'aide de divers documents : bandes filmées re-
traçant la vie de quatre-vingt-dix jeunes garçons
Résultats d'une enquête portant sur environ2.000 originaires d'un quartier m a l famé ; de quarante
compositions dans lesquelles des enfants de 10 à pensionnaires d'une maison de redressement pour
16 ans exposent librement leurs impressions et garçons ; de vingt élèves d'une école pour filles
leurs jugements sur le film qui, selon leur expé- réfractaires à la scolarisation et caractérielles ;
rience cinématographique, les a particulièrement de cinquante-cinq ex-condamnés ; compte rendu
touchés. Cette analyse a permis de recueillir des sténographique d'interviews de quarante-deux
observations très importantes sur la mémoire tar- jeunes délinquants et de dix-huit jeunes délin-
dive et sur le m o m e n t où l'attention de l'enfant quantes ; courtes rédactions écrites par 258 dé-
passe du personnage à l'acteur. tenus et 118 détenues. Les auteurs estiment que
l'influence du cinéma est manifeste cqez 10 70en-
263. Tarroni, Evelina. L a memoria del film viron des délinquants et 25 % environ bes délin-

Rome, (2), mai 1954.


-
/ L a mémoire du film /. In : Cine-GioventÙ, quantes. Cette influence est très souvent incons-
ciente : en effet, les délinquants et dévoyés qui
admettent qu'ils ont subi l'influence du cinéma sont
Quelques dessins exécutés par des enfants après beaucoup plus nombreux que ceux qui découvrent
une séance de cinéma ont permis à l'auteur d'en- e u x - m ê m e s un lien entre cette influence et leur c o m -
treprendre une recherche qui tend à éclairer quel- portement. Les films qui exercent cette influence
ques aspects, parmi les plus méconnus, des réac- indirecte sur les jeunes garçons sont ceux qui
tions tardives des enfants aux différentes expé- montrent c o m m e n t procèdent les malfaiteurs et
riences cinématographiques. c o m m e n t ils se comportent ; qui éveillent un dé-
sir de fortune et de luxe et indiquent des moyens
Voir aussi : no 24, 51, 85, 192. peu recommandables de satisfaire ce désir ; qui
créent une mentalité de "durs" et un esprit d'au-
dace et d'aventure, qui suscitent de violents dé-
sirs sexuels et qui encouragent les jeunes à rêver
(d) LE CINEMA ET L A DELINQUANCE à un avenir de gangster. Chez les jeunes filles et
JUVENILE les jeunes f e m m e s , le film joue un r8le plus ou
moins important en éveillant les passions sexuelles,
en stimulant le désir d'une vie joyeuse, aventureuse
264. Alberola Such, R a m o n . Factores influyentes et intéressante et le goût du luxe et des toilettes,
de la delincuencia infantil / Facteurs influents et en indiquant des moyens peu recommandables
de la délinquance juvénilel. Santander, Tri- de satisfaire ces désirs ; ou encore en incitant à
bunales Tutelares de Menores, 1944, 20 p. la coquetterie et au flirt, en décrivant toutes les
possibilités de méconduite offertes aux jeunes
Texte du rapport présenté au VIe Congrès natio- filles et aux jeunes f e m m e s et, enfin, en prenant
nal de pédiatrie, où l'auteur étudie les facteurs du dans leur vie une large place au détriment dufoyer
milieu influant sur la délinquance juvénile.P a r m i et de l'école.
les facteurs sociaux, il consacre une cinquantaine D'autre part, les films peuvent aussi exercer
de lignes au cinéma (p. 15 et 16) auquel il attribue une influence favorable sur les délinquants et les
une influence considérable sur la délinquance, dévoyés en leur donnant des exemples de conduite
avec des chiffres statistiques à l'appui dont iln'in- socialement acceptable ou en leur faisant peur.
dique pas la source. Tels sont notamment les films qui montrent les
aspects déplaisants et dangereux du crime, qui
265. Alberola Such, Ramon. L o s niaos en los représentent le châtiment de façon concrète ou
espectacuios c o m o factor influyente en la montrent qu'en général le crime ne paye pas. Mais
delincuencia infantil. L L e s enfants dans ces films n'ont pas toujours l'effet voulu : beau-
les spectacles, factelr important dans la coup de facteurs en atténuent l'influence positive,
délinquance juvéniled. Valencia, Tribunales par exemple la sympathie suscitée par le criminel,
Tutelares de Menores, s.d., 32 p. l'accoutumance au châtiment représenté, le sen-
timent qu'on ne se laisserait pas attraper si faci-
Texte du rapport présenté par le Tribunal d'en- lement. Souvent aussi les éléments positifs de ces
fants à la XIIIe Assemblée de l'Union nationale des films sont éclipsés par les scènes qui montrent de
Tribunaux d'enfants. Il comprend un avant-propos, façon captivante une vie de luxe et de gaieté, d'aven-
4 chapitres et des conclusions. tures et de gains faciles.

266. Blumer, Herbert et Hauser, Phi19 M. 267. Casso y Romero, Domingo de. Influence du
L
movies, delinquency and crime Les films,
~.
cinéma dans la délinquance juvénile. Deu-
la délinquance et le crimed. N e w York, M a c - xième Congrès international de filmologie,
millan, 1933, 233 p. (Payne Fund Studies). Paris, 1955.

67
L'influence du cinéma peut @tre de deux sortes : correctement l'influence du cinéma sur le dévelop-
une influence externe ou de forme et une influence pement de l'enfant et de trouver une solution.
interne ou de fond. L a première provient directe-
ment d'un film ouvertement immoral ou subversif ; 270. Council of motion picture organisations.
mais un tel film est jugé moins dangereux que celui Exploding a myth : motion pictures are not
qui, tout en prétendant à la moralité, désoriente L
responsible for juvenile delinquency. Ex-
en réalité les consciences et y introduit des pen- plosion d'un mythe. Le cinéma n'est pas res-
chants à l'immoralité. Après avoir dressé la liste ponsable de la délinquance juvénile. Opinions
des thèmes qui impressionnent le plus les enfants exprimées par des psychiatres, des psycho-
(mystères de 1' au-delà, visions d'épouvante, logues, des éducateurs, des juriste2 et des
crime, guerre, etc.), l'auteur cite les observa- sociologues criminologistes connusi. New
tions faites en Espagne par les tribunaux d'enfants York, septembre 1950, 23 p.
entre 1944 et 1953, ,d'où il ressort que, dans 37 70
des cas, les jeunes garçons délinquants avaient Sélection de citations de textes et déclarations par
été influencés par de mauvais films. 54 autorités bien connues en matière de délinquance
juvénile ; ils aboutissent aux conclusions suivantes :
268. Clostermann, Gerhard et Preuss, K. (1)1' influence du cinéma sur la jeunesse ne peut
Abhandlungen zur Jugend-Filmpsychologie. pas être isolée d'autres facteurs, (2)on ne peut
LEtudes sur les réactions psyc_hologiques la mesurer scientifiquement ni déterminer dans
de la jeunesse devant les filmsJ. Publié par quelle mesure tel film peut @tre considéré c o m m e
le Stadtisches Forschungsinstitut für Psycho- un facteur de délinquance juvénile.
logie der Arbeit und Bildung in Gelsenkirchen, Il s'agit de l'édition imprimée d'une publication
Münster, Westfalen, Aschendorffsche Verlag- presque identique : "Motion Picture Association of
sbuchhandlung, 1952, 47 p. (Publication 3). America, Juveniie Delinquency and dramatized en-
tertainment" (la délinquance juvénile et le diver-
Etude consacrée : (1)à l'influence du cinéma sur tissement scénique), N e w York, mars 1950.
la délinquance juvénile, et (2)aux réactions des
élèves des classes supérieures de l'enseignement 271. Cressey, P.G. et ThrasheL, F.M. Boys.
primaire devant les films récréatifs. L a première
partie analyse les dossiers individuels de 342 jeunes m a et la r d
--
movies and City streets. 1 Enfants, le ciné-
mJew York. Macmillan, 1933. I
délinquants, Seize d'entre eux seulement allaient n. p. (Payne Fund Studies).
très souvent au cinéma. Ceux des 342 délinquants
qui étaient assidus au cinéma avaient été condam- Les auteurs ont examiné 949 jeunes garçons de
nés pour infractions bénignes (vol, vagabondage) New York, dont un quart environ étaient en retard
et non pour voies de fait ; en outre, dans tous ces dans leurs études et un quart en avance.Parmi
cas, la délinquance dépendait de deux à dix autres ceux qui allaient au cinéma 4 fois au moins par
facteurs tout à fait étrangers à la fréquentation du semaine, 19 % étaient en avance, 24 70 suivaient
cinéma. normalement leurs études, et 57 70 étaient en re-
Conclusion : le cinéma, qui joue un r8le impor- tard. Mais parmi ceux qui allaient au cinéma une
tant dans l'éducation et la culture, n'est pas unfac- fois par semaine ou moins d'une fois, 35 70 étaient
teur primaire de délinquance. en avance,33 70suivaientnormalement leurs études
L a seconde partie est une étude, effectuée dans et 32 70 étaient en retard. Cent neuf de ces enfants
un certain nombre d'écoles, des réactions de 86 étaient des délinquants. Parmi ceux-ci, 22 70al-
garçons et de 60 filles, âgés de 10 à 15 ans,devant laient au cinéma au moins trois fois par semaine
le film intitu1é"Nanouk" ;90 70des enfants en avaient et 6 % moins d'une fois, tandis que 14 70des non-
compris le sens : 98 70l'avaient aimé, le jugeant délinquants allaient au cinéma au moins 3 fois par
intéressant,passionnant et instructif. 30 70 ont pré- semaine, et 6 % moins d'une fois.
cisé que ce film leur plaisait parce qu'il montrait Ces chiffres montrent qu'il existe un rapport
les coutumes et les moeurs de personnes d'une certain entre le vagabondage et la criminalité,
autre race.Questionnés sur les personnages qu'ils d'une part, et une fréquentation assidue du ciné-
préféraient,69 %ont mis Nanouk au premier rang ; m a , d'autre part. Une question importante se pose
40 % préféraient les enfants esquimaux. 96 70des ici : est-ce la fréquentation trop assidue du ciné-
enfants aimeraient revoir le film. m a qui favorise la mauvaise conduite, ou bien est-
ce simplementque les jeunes qui se conduisent mal
269. Corradini, Umberto. Il Ragazzo al cinema vont souvent au cinéma ? Les auteurs concluent
LL'enfant au cinémal. In : Lumen,Brescia, que, de façon générale, il est impossible d'impu-
février 1955, p. 46-50. ter à l'influence du seul cinéma ce comportement
anti-social et cette criminalité. Mais il est égale-
L'attitude la plus fréquente vis-à-vis du problème ment faux de prétendreque les délinquantssont sou-
de cinéma est d'en faire le grand responsable de vent au cinéma sans en subir l'influence.
toute crise que traverse l'adolescence, mais le
problème demande un esprit critique sérieux et
un examen objectif qui permettront d'évaluer

68
272. Di Majo, Carlg. Criminalità e filmCCrimi- 27'5. Giacomelli,-Ferrucio. Il film e la delinquenza
nalité et filml. In :L a difesa del ragazzo, L
giovanile L e film et la délinquance juvéniled.
R o m e , (3-4), mai-août 1956, p. 119-121. Pérouse, Thèse présentée à la Faculté de m é -
decine de Pérouse, 1956.
L'auteur envisage la nécessité de discipliner l'ac-
tivité cinématographique en raison de son incontes - Se basant sur un important matériel bibliographique,
table influence sur la jeunesse et fournit la preuve ainsi que sur des études, des recherches et des ex-
de l'augmentation de la criminalité juvénile dans périences personnelles, l'auteur démontre que l'in-
les pays techniquement avancés où le cinéma a un fluente criminelle du cinéma n'est pas encore éta-
vaste rayonnement. Il cite quelques exemples de blie avec certitude.
crimindité juvénile en Italie. L'enquête psycholo-
gique doit être largement utilisée au moins en ce 276. Conseil central japonais des problèmes de la
qui concerne l'aspect physiologique de la crois- jeunesse (éd.). Research on reactions and
sance de l'enfant. L a collaborationavec les familles behaviour : Film and juvenile delinquency
est indispensable ainsi que la mise en oeuvre de LRecherches sur les réactions et le c o m -
mesures interdisant l'accès des salles aux jeunes portement :le cinéma et la délinquance ju-
qui n'ont pas 18 ans révolus. Analyse du compor- vénile_/. Seishonen Hakusho Showa-32-nez
tement des jeunes face au cinéma qui leur est des- Ban. L Livre blanc sur la jeunesse 19571.
tiné. L'auteur souhaiterait la création d'un Centre Tokyo, Seishonen-Mondai Kenkyukai, 1957,
international chargé de rassembler les films des- p. 482-500.
tinés aux enfants et aux jeunes gens.
Porte sur :
273. Flesch, Gidero. L'influenza sui ragazzi 1. L a jeunesse devant les publications et les films
della stampa e del cinema a carattere cri- nocifs, etc.
minale L L'influence sur les enfants de la- 2. L a diffusion des bons films, des bonnes publi-
presse et du cinéma à caractère criminel_/ cations, etc.
Compte rendu du cycle d'études comparées
sur la délinquance des mineurs, organisé 277. Jinienez de ^sua, L. Cinematografo y de-
par le Ministero di Grazia e Giustizia et L
lincuencia L e cinéma et la délinquance-/.
par 1'Administrazione Aiuti Internazionali I n : Hevista de Criminologta, Psiquiatria y
et en coopération avec les Nations Unies, Medicina Legal, Buenos Aires, mai-juin
R o m e , 3-9 décembre 1950. Rome, Tipogra- 1929, p. 377-384.
fia della Mantellata, 1952.
Peu après 191 O, on a c o m m e n c é à étendre au do-
L a presse et le cinéma ont, dans bien des cas, maine du cinéma les recherches antérieures con-
une puissance de suggestion qui risque de con- cernant l'influence de la littérature et de l'artsur
duire au crime. Cette suggestion peut revêtir la délinquance, en particulier sur la délinquance
diverses formes et agir sur tout le monde, mais juvénile. Les Etats-Unis, puis la plupart des
en particulier sur les enfants, soit isolément, soit grandes nations, ont contribué à ces travaux. L a
collectivement. conclusion générale est que le cinéma fait naître
assez souvent l'idée du crime. Pour combattre
274. Flik, G. Untersuchungen über den Einfluss
~~
cette influence, divers moyens ont été mis en
des Films auf kriminell gewordene Jugend- oeuvre ; la censure officielle étant le plus c o m -
-L
liche Enquêtes sur l'influe_nce du cinéma munément répandu.
sur la jeunesse délinquante_/. In : Psycho- Pedro Casabianca a m e n é campagne pour une
logische Rundschau, GBttingen, 6 (1), 1954, censure et un contrôle du cinéma sur le plan inter-
p. 1-21. national, mais son projet apparait difficilement
réalisable. L e Congrès de Bruxelles pour la pro-
Une enquête effectuée auprès de 179 jeunes déte- tection de l'enfance (1921)s'efforça d'encourager
nus fait apparaftre qu'avant leur condamnation, ils la réalisation de f i l m à caractère plus éducatif.
allaient en moyenne deux fois par semaine au ci- L e seul contrôle légitime qu'on puisse exercer sur
néma. Leurs films favoris étaient les films d'amour, des films est celui qui a en vue l'intérêt de la jeu-
d'aventures et de crimes ; les films religieux ve- nesse ; à cet égard, la notion d'hygiène doit pri-
naient en dernière position ; 14 % des plus âgés et m e r celle de moralité.
24 W des plus jeunes seulement reconnaissent l'in-
fluente du cinéma sur leur comportement crimi- 278. Lavies, Hans-Wilhelm. Film und Jugend-
nel; 74 % des plus âgés et 82 % de6 plus jeunes kriminalitat. Eine Betrachtung zu einer
Umfrage an deutschen Jugendgerichten. L e L
-
estiment le cinéma dangereux pour les moins de
16 ans. cinéma et la délinquance juvénile. Observa-
L'auteur fait observer que la délinquance tions sur une enquête menée auprès des tri-
juvénile était aussi forte autrefois qu'aujourd'hui, bunaux d'enfants_/. In : Jugend und Film,
et que l'influence du cinéma peut également être Wiesbaden-Biebrich, III (4), novembre 1954,
positive. 173 p.

69
Résultats d'une enquête menée dans la République Chevilly Jeunes filles
fédérale d'Allemagne, auprès des tribunaux d'en- normales
fants des villes de plus de 10.000 habitants. Sur % %
320 questionnaires envoyés, 200 sont revenus dû-
ment remplis. L'auteur présente des observations 1-4 fois par mois 73 82
critiques à propos d'un grand nombre d'affaires 8-12 fois par mois 27 17
criminelles et résume dans chaque cas les atten-
dus du jugement relatifs à l'influence du cinéma. Les pensionnaires de Chevilly préfèrent les films
Il expose les opinions préconçues des magis- d' amour et d'aventures (24 y'), puis les films poli-
trats de tribunaux pour enfants, concernant le rôle ciers et les "histoires tristes" (14 %). Les films
du cinéma dans la délinquance juvénile. U n lien di- comiques ne recueillent que 5 70des suffrages.
rect de cause à effet entre la fréquentation des Les auteurs apportent ensuite quelques pré-
salles de cinéma et le comportement criminel n'a cisions sur les films dont les délinquantes ont gar-
été établi par les juges que dans un très petit dé le plus vif souvenir et sur le nombre de celles
nombre de cas, mais la presse et la radio, dans qui rêvent à certaines séquences des films qu'elles
leurs reportages, ont donné à tort l'impressionque ont vus, sur le nombre de celles qui pleurent ou
les juges attribuaient au cinémaun rôle considérable. éprouvent de la terreur au cours de la séance.
Le rôle des films dans la conduite criminelle
des jeunes doit faire l'objet d'un nouvel examen 280. Lindsey, Ben- The Movies and Juvenile
dans chaque cas d'espèce. Certains magistrats L
Delinquency L e cinéma et la délinquance
pensent que le spectacle fréquent de films repré- juvénilel. In : Perlman, William J. : The
sentant des crimes peut pousser à l'action des ado- Movies on Trial, N e w York, Macmillan,
lescents qui ont déjà des tendances criminelles et 1936, p. 50-63. (Voir no 17).
un caractère instable, et qui subissent d'autre part
l'influence d'un milieu nocif. Les jeunes délin- Malgré une expérience fondée sur des milliers de
quants cherchent souvent à excuser leur compor- cas de délinquance juvénile, l'auteur. qui est juge,
tement, en alléguant l'influence que le cinéma est se déclare incapable d'affirmer si le cinéma peut
censé avoir sur leur comportement. avoir une influence déterminante sur la crimina-
lité. Dans la mesure où il empêche les jeunes de
279. L e Moal, P. et Lalande, Hélène de. Action trainer par les rues, le cinéma est précisément
du cinéma sur les mineures délinquantes. le meilleur moyen de prévenir la criminalité.
Deuxième Congrès international de filmolo- C'est aussi le m o y e n le plus efficace dont nous
gie, Paris, 1955. disposions pour combattre le plus grand de tous
les crimes : la guerre. Pour l'auteur, le cinéma
Analyse de l'influence du cinéma sur 150 mineures serait le plus puissant moyen d'éducation que le
délinquantes âgées de 13 à 19 ans (Centre d'obser- monde ait jamais connu.
vation de Chevilly-Larue). U n cinquième de ces
délinquantes avait été arrêté pour vol ; les autres, 281. Michard, H. Cinéma - Délinquance juvénile
parmi lesquelles on comptait 20 70de prostituées, et rééducation. In : Revue de l'éducation sur-
pour vagabondage. Leurs distractions favorites veillée, Paris, (8), mai-juin 1947, p. 61-67.
sont le cinéma (35 y'), la danse (25 %), les sports
et le camping (21 %), la lecture (7 70).Les auteurs L e film a une puissance de suggestion plus grande
se demandaient dans quelle mesure les attitudes que le livre. il est certain que son effet est plus
de ces mineures à l'égard du cinéma diffèrent de sensible sur les jeunes inadaptés sociaux, mais
celles des jeunes filles normales ; voici leurs il reste à déterminer la nature exacte de cette
conclusions : action. C o m m e n t combattre son influence nocive,
et comment utiliser le cinéma à des fins éduca-
Chevilly Jeunes filles tives, en particulier dans des établissements de
normales rééducation ?
70 70
282. Morris, Norval. Films, comics and delin-
Grand enthousiasme pour quency / Films, bandes dessinées et délin-
le cinéma 5 quancel. In : Visual Aids Reviews, Mel-
Vif intérêt 30 62 bourne, 1 (4), m a r s 1953, p. 4-8.
Intérêt médiocre 35 17
Peu d'intérêt 7 17 O n a tendance à simplifier à l'excès le problème
Aucun intérêt 22 - de l'influence du cinéma sur la délinquance. Enfait,
Vif dégoût 1 4 nous ne savons que peu de choses, sinon rien, àce
sujet et nous ignorons m ê m e si la représentation
Voici maintenant les moyennes d'assiduité au de la violence et du crime exerce un effet salutaire
cinéma : ou néfaste sur les enfants. Mais en tout cas, il se-
rait absurde d'interdire purement et simplement
1 es films et les bandes dessinées.

70
283. Redano, -Ugo. Il cinema c o m e problema edu- Compte rendu de trois enquêtes entreprises en
cativo L L e cinéma, problème éducatif_/. In : France en 1948 pour déterminer les effets du ci-
L a difesa del ragazzo, Rome, X X V (3-4), n é m a sur la délinquance juvénile. L a première
mai 1956, p. 103-114. enquête a permis de comparer l'assiduité au ci-
néma-des enfants délinquants et celle des enfants
L'auteur affirme l'existence d'une corrélation normaux. L a deuxième aconsisté à faire dessiner
entre la criminalité représentée à l'écran et celle à de jeunes délinquants une affiche de cinéma et
de la vie courante, particulièrement chez les une scène d'un film. L a troisième enquête visait
jeunes. Enoncé des problèmes qu'il convient d'étu- à déterminer ce que pensent les juges d'enfants
dier "à côté et indépendamment du projet de loi de l'influence du cinéma sur la délinquance juvé-
soumis au Parlement". nile. Ces trois enquêtes ont abouti à la conclusion
qu'il n'est pas facile d'établir l'existence d'une
284. Sinoir, Guy M. Les corrélations entre le t elle influence.
cinéma et la délinquance juvénile. :Actes
du Congrès international sur la presse pério- Voir aussi les no 13, 60, 66, 69, 103, 106, 107,
dique, cinématographie et radiopour enfants, 136, 192, 210, 213, 219, 229, 234, 243, 261,
Milan, 19-23 m a r s 1952. Milan, A. Giuffrè, 289, 387, 409, 423, 457, 460, 466, 475, 482.
1953, p. 195-203. 483.

71
6. QUESTIONS D'EDUCATION ET M E S U R E S P R A T I Q U E S

(a) LE CINEMA ET LE DEVELOPPEMENT 287. C_ottone, Carmelo. Cinema educativo O no


DE LA PERSONNALITE LPour ou contre le cinéma éducatif/. R o m e , A.
Signorelli, 1953, 96 p. (Bibliotecadel Maestro).

285. Albright, Roger, Education from the Thea- Les trois premiers chapitres de cet ouvrage con-
trical Screen LL'éducation par le cinémal. sacré au cinéma et à la jeunesse traitent des pro-
In : Elliott, Godfrey M,: Film and Education blèmes suivants : (1)Pour ou contre le cinéma
L-Cinéma et éducation_/, N e w York, Philoso- éducatif ; (2) Les enfants et le cinéma ; (3)Inter-
phcal Library, 1948, p. 407-424. dit aux mineurs. Cet ouvrage contient également
des remarques sur la fonction éducative du ciné-
Nombre de longs métrages ont fait connaître au m a et les lois italiennes appliquées dans ce domaine.
grand public des oeuvres littéraires qui lui seraient.
peut-être toujours restées inconnues. L'auteur donne 288. Cottone, Carmelo. Didattica e cinema CDi-
des exemples de films qui ont éveillé de la curio- dactique et cinémal. In : Cinedidattica,
sité pour certaines oeuvres littéraires ou musi- R o m e , I(1). avril 1950, p. 7-10.
cales. Il examine également le rale que peut jouer
dans l'enseignement général le court métrage his- L'auteur établit une distinction entre le film édu-
torique ou culturel. Dans les écoles, on c o m m e n c e catif et le film instructif en donnant cependant plus
à reconnaftre que le long métrage a une valeurédu- d'importance au premier. Lorsqu'ils se terminent
cative, et à apprendre aux élèves à apprécier les par le triomphe du bien sur le mal, m ê m e les
films. L'industrie cinématographique, qui s'inté- films d'aventures peuvent être positifs. Par contre,
resse de plus en plus aux possibilités du long m é - du point de vue éducatif, les films historiques dé-
trage c o m m e auxiliaire pédagogique, a mis à la forment l'histoire en relatant les événements sous
disposition du personnel enseignant untrès grand une forme romancée.
nombre de films.
289. Crisanti, Pina. Arte e cinema nella loro
286. Calo, Giovanni. L e cinéma et l'éducation L
funzione sociale L'g-tet le cinéma dans
intellectuelle. In : Actes du Congrès inter- leur fonction sociale1 R o m e , Ed. Auia,
~

national sur la presse périodique, cinéma- 1954, 156 p.


tographe et radio pour enfants, NLilan, 19-
23 m a r s 1952. Milan, A. Giuffrè, 1953, p. Etude des rapports "art-cinéma" et analyse de la
158-168. fonction sociale du cinéma. L e dernier chapitre de
l'ouvrage est consacré à l'influence éducative du
Etude de l'influence qu'exerce le cinéma sur le cinéma sur les enfants et contient des extraits
développement intellectuel et moral des enfants. d'articles dus à d'éminents juristes sur la crimi-
Les films destinés aux enfants doivent, par leur nalité juvénile et le film.
rythme, leur action et leur intrigue, être adaptés
au degré de maturité affective et aux aptitudes in- 290. Diaz-Plaja, Guillermo. Cine y adolescencia
tellectuelles de chaque groupe d'âge. L'enfant doit en "el arte de quedarse solo y otros ensayos"
pouvoir conserver devant le film une certaine ob- LCinémaet adolescence, dans "l'art de res-
jectivité, faute de quoi son développement risque ter seul, et autres essais:/. In :Juventud,
d'être troublé. Mais on aurait tort de vouloirfaire Barcelona, 1936.
une distinction nettement tranchée entre les films
pour adultes et les films pour enfants, surtout s'il Les pages 155 à 168 sont consacrées à ''un essai
s'agit d'enfants de plus de 12 ans. A partir de pédagogique :cinéma et adolescence". L'auteur y
cet âge en effet, l'enfant normal c o m m e n c e à avoir étudie les conditions spécifiques d'un cinéma pé-
un degré de compréhension comparable à celui de dagogique, à l'usage des élèves de l'enseignement
l'adulte, L'institution de ciné-clubs où les enfants secondaire. Il distingue six points fondamentaux.
peuvent voir des films qui leur conviennent est L e troisième concerne les problèmes de la cen-
recommandée. sure en relation avec la mentalité juvénile. Cet
essai a été inséré dans les publications de 1'Ins-
titut international de cinéma éducatif de la Société
des Nations, de R o m e , en 1934.

72
291. Di Tullio, Benigno. Dell'influenza educativa Chaque année, Jean Giraud consacre dans cette
del cinema sui minorenni traviati a deliquenti revue une série d'articles à l'étude du problème
LD e l'influence éducative du Linéma sur les du cinéma et de ses rapports avec l'adolescence
jeunes dévoyés et délinquantsl. In : Rivista et la jeunesse. L a série de cette année scolaire
internazionale del cinema educatore, Rome, est consacrée à chercher et à définir de meil-
V(3), mars 1934, p. 189-192. leures conditions de travail en matière de péda-
gogie du cinéma. Ce premier numéro comprend
L e cinéma est un moyen possible de rééducation une bibliographie franco-italienne et le début d'un
parce qu'il peut servir soit à modifier et à amé- panorama de l'effort pédagogique et culturel tenté
liorer progressivement l'ensemble des manifes- dans ce domaine en France et dans quelques pays
tations instinctives et des aptitudes émotionnelles étrangers ; l'auteur étudie ensuite, à partir des
qui constituent le "psychisme primitif", soit à besoins de l'enfant et de l'adolescent, les princi-
renforcer la capacité inhibitrice et la résistance paux problèmes rencontrés.
des structures psychiques récentes, en dévelop-
pant ainsi la capacité d'adaptation à la vie sociale 295. Grigori'eva, A. A. Kin0 vo vneklassnoj i
de l'individu. vnezkolnoj rabote / L e cinéma et les acti-
vités parascolaires 1. Extrait de la collec-
292. Foerster, Oskar. Film, Bild und Ton in tion :Utilisation des films et des diapositives
der Erziehung z u m europaeischen Bewuss- en classe et hors de la classe pour des élèves
- L
tsein L e rôle du cinéma - image et son - âgés de 12 à 17 ans. Moscou, 1952, p. 414-
dans la formation de l'esprit européenl. 431. (Publications pédagogiques scolaires).
In : Film-Bild-Ton, Munich, VII, septembre
1957, p. 12-15, 48. Cet article, dont l'auteur est une inspectrice des
cinémathèques scolaires, de Moscou, décrit les
Etude du rale que peut jouer le cinéma dans la activités cinématographiques parascolaires à
formation de l'esprit européen. L'image que le l'école et définit le lien qui existe entre les films
film,par opposition à l'enseignementscolaire ha- pour enfants à l'école et les matières et programmes
bituel, donne du monde est concrète, dynamique d'études.
et immédiate. Le film présente la réalité dans D'après l'expérience des écoles moscovites,
son ensemble, au lieu de la décomposer en ses l'auteur expose de nombreuses façons d'utiliserles
éléments, et place le spectateur dans des situa- films : séances de cinéma ordinaires ; soirées ci-
tions de la vie réelle ; il le fait participer à la nématographiques ou séries de soirées consacrées
vie d'un autre peuple. Des chefs-d'oeuvreciné- à une matière scolaire ou à un thème d'enseigne-
matographiques - c o m m e "The Winslow Boy", ment particulier ; conférences cinématographiques,
"Il est minuit, D r Schweitzer", "De l'homme à centres scolaires pour conférences cinématogra-
l'homme'',"Jeux interdits" - peuvent en outre phiques ; festivals cinématographiques ; rapports
contribuer puissamment à la diffusiondesgrands entre le spectacle cinématographique et la lecture ;
principes d'humanité, de démocratie, de liberté, large emploi du cinéma dans les activités des
de dignité humaine, de tolérance et de justice. "pionniers" à l'école. Elle souligne l'importance
du rôle qui incombe au maître et le fait que les
293. Forter, Adolf. Le documentaire dans la élèves doivent participer activement à toutes les
rééducation spirituelle de la jeunesse. In : phases des activités cinématographiques. Les acti-
Bachlin, Peter. Cinéma d'aujourd'hui,Con- vités Cinématographiques dans les écoles mosco-
grès international du cinéma à Bâle, Genève, vites se caractérisent par l'utilisation de films
Paris, éditions Trois Collines, 1945, p. 201- courants de long métrage (films pour enfants et
208. (Cahiers de Traits). films pour adultes), de diapositives et de films
de vulgarisation scientifique, d'une part, et par
U n abîme sépare la jeunesse d'après guerre de la l'associationdes méthodes cinématographiques
génération précédente. Les jeunes d'aujourd'hui aux activités spontanées de l'enfant, d'autre part.
ne s'intéressent plus aux valeurs spirituelles et Une liste analytique de films (une centaine de titres)
cette indifférence est dangereuse. Leurs aînés divisée en 22 rubriques, est jointe à l'article.
doivent reprendre contact avec eux, en se mettant
à leur portée, et le film documentaire peut les y 296. KemDe.
* - Fritz. Der Film in der JuPend und
L
0

aider puissamment. Mais il faut que les documen- Erwachsenenbildung Le film dans l'éduca-
taires soient conformes à la réalité (sous peine tion de la jeunesse et des adultes 1. Publié
d

que les jeunes perdent confiance dans l'éducateur par : Institut fûr Film und Bild in Wissen-
qui les leur présente) et présentent un caractère schaft und Unterricht. Seebruck a m Chiem-
artistique. see, Heering-Verlag, 1958, 86 p.

294. Giraud, Jean. L a jeunesse et le cinéma (biblio- Aperçu des caractéristiques des principaux genres
graphie franco-italienne). In :Ecole pratique de films (scientifiques, éducatifs, documentaires,
de psychologie et de pédagogie, Bulletin, Lyon d'actualités, d'art, récréatifs, etc. ), suivi d'un
(Z), novembre-décembre 1954, p. 104-108. exposé concernant leur utilisation à l'usine, à

73
l'université populaire, dans les foyers de jeunesse, contribuer à la formation intellectuelle, sociale
etc. Rôle que peut jouer le film récréatif dansl'édu- et esthétique de l'enfant.
cation et l'enseignement, surtout pour la jeunesse.
Comment faire mieux comprendre le cinéma par 300. Meylan, Louis M. L e film,moyen de culture.
des causeries, des journées d'études, des cours In : Cahiers de pédagogie de l'université de
d'initiation au cinéma, etc. Liège, 15 (1), mars 1956.

297. Kiselev, C.A. et Polonskij, M.M. Kino v Pour beaucoup d'enfants, le cinéma représente la
L
u&'ebnoj i vneklasnoj rabote gkoly Le ciné- Ilvie réelle". 11 leur donne des idées qui influent,
m a , le travail de clasçe et les activités pa- en bien ou en mal, sur leur comportement. Il faut
rascolaires à 1'écoleJ. Moscou, Institut donc que les parents et les éducateurs apprennent
d'Etat de recherches scientifiques du Nar- aux enfants à faire bon usage du cinéma, et qu'à
kompros de la RSFSR, 1940, 44 p. (Coll. cette fin ils maintiennent l'enfant suffisamment à
"En aide au professeur", 18). distance du cinéma. Le cinéma donne aux jeunes
la possibilité d'enrichir leur imagination en leur
Les chapitres ci-après examinent les problèmes fournissant des illustrations concrètes de ce qu'ils
posés par les films pour enfants et par leur utili- ont appris à l'école. Il peut les aider à comprendre
sation pour les activités parascolaires dans les différents styles littéraiEs ; mais il ne peut jouer
écoles de Moscou : ce rôle éducatif que si le jeune spectateur est ca-
Chapitre 2 : "Le cinéma et l'enfant". Cha- pable d'assimiler lui-même ce qu'il a vu.
pitre 3 : "Rôle du cinéma dans l'éducation sco-
laire". Chapitre 10 : "Méthodes d'utilisation du 301. Mufioz. Fernandez Pedro. El cine en la
cinéma dans les activités parascolaires". Cha- L
mano, en "El evangelio vivo'' Le cinéma
pitre 1 1 : "Le cinéma et l'activité des clubs de dans la main, dans "L'évangile vivant"J.
pionniers". Chapitre 12 : "L'équipementcinéma- Madrid, Graficas Nebrija, 1951, 144 p.
tographique pour les activités parascolaires à (EditorialBibliografia Espafiola).
l'école".
L'annexe 2 contient une liste de films de Ce manuel, qui traite des méthodes d'exposition
16 mm. catéchiste, évalue l'efficacité du cinéma dans
l'éducationet lui consacre le chapitre V, "Le ci-
298. Laporta, Raffaelo. Cinema ed eta evolutiva néma dans la main" (p. 47 à 59), sous son aspect
LL e cinéma et le développement de la per- d'expérience familière récréative, et évalue éga-
sonnalitéi. Florence, L a Nuova Italia, 1957, lement une adaptation à ce genre de projections
188 p. (Coll. "Educatori Antichi e Moderni", du film "Cielo sobre el pantano'' (p. 123-1 26).
153).
302. Pelizzi, Camillo. Il cinema come strumento
Cette contribution à la recherche pédagogique, L
di azione sociale Le-cinéma c o m m e instru-
faite d'un point de vue pédagogique, montre l'in- ment d'action socialel. In : Bianco e Nero,
fluente profonde que le cinéma exerce sur l'ex- Rome, X(9), septembre 1949, p. 21-32.
périence de l'enfant et de l'adolescent. Actuelle-
ment, le film de long métrage n'est éducatif ni Analyse des rapports pédagogiques qui existent
par son caractère, ni par son contenu. Il faudra entre le cinéma et le spectateur et références aux
donc l'étudier sous ses différents aspects avant problèmes spécifiques du spectateur adolescent
de pouvoir l'utiliser à des fins éducatives. ou enfant.

299. Meylan, Louis M. Le cinéma et l'éducation 303. Roessler, W. et E. Miterzieher Film.Eine


~~~~ ~

morale. In :Actes du Congrès international padagogische Studie im Anschluss an den


sur la presse périodique, cinématographie L
Film "Das grosse Abenteuer" L e film,au-
et radio pour enfants, Milan, 19-23 mars xiliaire de l'enseignement : étude pédago-
1952. Milan, A. Giuffrè, 1953, p. 169-175. gique effectuée à l'aide du film "La grande
aventure"J. In : Film Jugend Schule, Gel-
Etude de la façon dont le cinéma peut contribuer senkirchen, (15/ 16), avril 1956, 6 p.
au développement moral des jeunes. D e nombreux
films récréatifs ne sont pas adaptés aux besoins Cette enquête avait pour objet de déterminer, à
d'une jeune personnalité ; aussi l'auteur estime- l'aide d'un film donné ("La grande aventure",
t-il que les enfants ne devraient pas être admis d'Arne Sucksdorff), la contribution qu'un film
dans les cinémas ordinaires, mais que le choix peut apporter à la formation de la vie affective
des films pouvant convenir aux enfants devrait et de l'intelligence chez les enfants de 10 à 14
être laissé aux éducateurs. A son avis, les docu- ans. Elle a été menée auprès de 406 enfants :les
mentaires, les grands films d'une bonne qualité uns ont été invités à répondre par écrit, après la
artistique où l'on insiste sur les devoirs à l'égard séance, à la question ''quevoulait exprimer Arne
de la société, ainsi que les films de caractère Sucksdorff, dans ce film ?" ; les autres ont été
poétique, ont une valeur morale et peuvent interviewés immédiatement après la projection

74
du film. L'auteur montre, en citant des extraits dangereux dans les films, c'est peut-être moins
des réponses, que les enfants ne prennent pas un l'élément érotique que l'illusion d'une ascension
plaisir purement esthétique au spectacle qui leur sociale sans effort et la présentation sous un jour
est présenté mais qu'ils y voient en partie la réa- favorable de l'oisiveté et d'une vie facile.
lité, en partie un symbole.
Les enfants sont réceptifs à l'élément esthé- 307. Urickij, N.Z. Znazenie kino dlia detei
tique, mais le symbole esthétique est pour eux un CImportance du cinéma pour l'enfantd. In :
symbole vivant. Semja i çkola, Moscou, (7), juillet 1948,
p. 27-28.
304. Schiavi, Alessandro. Il cinematografo e la
gioventù / Le cinéma et la jeunesse_/. in : L'enfant réagit très vivement devant un film parce
L a difesa del ragazzo, Rome, (3-4), mai- qu'il s'identifie très facilement aux personnages de
aoQt 1956, p. 95-102. l'écran. Cette identification peut contribuer à la
formation du caractère si l'expérience cinémato-
L e cinéma peut constituer une expérience réelle, graphique de l'enfant est convenablement orientée.
culturelle, capable d'élever l'enfant. Mais, par O n doit conseiller à l'enfant les films qui conviennent
son contenu, il échappe à tout contrôle éducatif. à son âge par leur contenu et par la profondeur de
Il convient donc que des particuliers créent des l'expérience affective qu'il y trouvera. Il n'est pas
organismes capables d'étudier, de réaliser et de bon que l'enfant aille trop souvent au cinéma et
diffuserdes films éducatifs qui répondent aux ob- qu'il y voie n'importe quoi. Lorsque l'enfant est
jectifs suivants : représenter les aspects carac- plus âgé, il doit avoir l'occasion de parler avec
téristiques des différents pays, les coutumes et des adultes des films qu'il a vus, afin de pouvoir
la vie de leurs habitants ; provoquer un besoin mieux les goûter et les comprendre, il convient de
d'entraide et de fraternisationentre les enfants considérertout particulièrement le cas de l'enfant
de pays différents ; mettre en relief les éléments d'âgepréscolaire, qui se fatigue facilement et réagit
essentiels de la vie en société basée sur le travail, affectivement à l'expérience cinématographique.
la solidarité et la dignité personnelle ; faire res-
sortir l'effort constant des individus et des groupes Voir aussi les no 15, 19, 76, 149, 155, 159, 212,
pour transformer, améliorer et élever la société ; 2 33, 249, 254, 381, 474, 475. 478, 482, 485.
inculquer la notion des droits et des devoirs envue
de leur application dans la vie quotidienne ; repré-
senter des histoires vraies de jeunes héros.
(b) L'EDUCATION EN VUE D'UNE MEILLEURE
305. Stückrath, Fritz. Der Einbruch des Films in APPRECIATION ET D'UNE MEILLEURE
L
die Padagogische Provinz L'irruptgn du ASSIMILATION CRITIQUE DES FILMS
cinéma dans le domaine pédagogiquel. In : (CINE- CLUBS ; EDUCATION
Film- Bild- Ton, Munich,. V (9), décembre CINEMATOGRAPHIQUE)
1955, p. 9-11.

L a culture cinématographique constitue une tran- 308. Amsler, Roger et Cady, Jacques. Les réac-
sition entre la lecture et l'observationvisuelle. tions fâcheuses du cinéma sur les jeunes spec-
L'éducateur doit donc tenir compte du fait que le tateurs sont évitables par une initiation. Rap-
cinéma influe sur l'esprit de l'élève, et par consé- port présenté au Deuxième Congrès interna-
quent sur son développement et sur son éducation. tional de filmologie, Paris, 1955.
Le cinéma permet de saisir la réalité autrement
que par le mot ; il donne ainsi au spectateur accès Les auteurs, ayant observé l'activité d'un ciné-
à un monde nouveau. Nous devons nous demander club à Angers, sont convaincus que les enfants
si les moyens et les méthodes d'éducation utilisés qui fréquentent un tel club ne réagissent plus aux
jusqu'ici sont encore valables à une époque où la films de la m ê m e façon qu'auparavant.
situation de l'homme s'est profondément modifiée.
309. Boeck, A. de. L e problème du film pour
306. Sgermeister, H. F i l m und Psychohygiene enfants. In : Revue de droit pénal et de cri-
L Cinéma et hygiène mentale_/. In : Gesund- minologie, Bruxelles, 35 (9), juin 1955,
heit und Wohlfart, Zurich, (30), 1950, p. 249, p. 789-796.
278.
L a législation belge concernant l'admission de
L e cinéma est considéré ici c o m m e un moyen de jeunes enfants aux représentations cinémat ogra-
favoriser le développement d'une vie affective plus phiques publiques est désuète. Les films dont la
saine. Pour les écoliers et pour le grand public, il loi autorise actuellement la projection devant de
constitue une forme de thérapie collective ; mais il jeunes enfants contiennent trop souvent des scènes
n'est pas sans danger pour les adolescents, qui se de caractère violent ou érotique qui peuvent leur
laissent plus aisément suggestionner faute du con- nuire. Beaucoup de films exposent les enfants à
trepoids d'une expérience suffisante. C e qui est des émotions qu'ils ne peuvent pas encore assimiler
75
et leur apprennent la technique des relations se- destinés à permettre aux jeunes d'apprendre à
xuelles à un âge où ils ne peuvent pas encore sa- juger les films avec un esprit critique.
tisfaire leurs besoins érotiques.
-
C'est pourquoi dans certains pays notam- 313. Büring, H. et Eiland, K. Filmkritik einer
-
ment en Angleterre on organise des séances ré- Landschulklasse. Ein Erfahrungsbericht
servées aux enfants où l'on s'efforce de combattre über den Film "Heimweh" L L a critique ci-
l'influence néfaste des films. Mais en général il nématographique dans une classe d'école
y a pénurie de films pour enfants. Les dessins rurale : compte ?endu de la présentationdu
animés eux-mêmes contiennent souvent des élé- film "Heimweh"J. In : Film, Jugend, Schule,
ments nuisibles. En outre, diverses enquêtes ont Gelsenkirchen, (12/13), juin 1955, 4 p.
montré que les jeunes enfants ne sont pas encore
en mesure de comprendre le langage cinématogra- Rapport d'une enquête sur l'aptitude de 36 écoliers
phique et n'ont pas encore une faculté de synthèse à apprécier un film du point de vue formel. Les
suffisante pour relier entre elles les diverses critiques portent surtout sur les scènes au conte-
scènes d'un film. Il faut donc produire des films nu affectif insuffisant. U n seul écolier fait vrai-
à la portée de l'intelligence des enfants. Les films ment de la critique de forme ; le plus souvent, des
soviétiques pour enfants sont particulièrement réactions affectives s'y mêlent. L'auteur estime
dignes d'éloges à cet égard. toutefois qu'on peut, en parlant de ces réactions,
L'auteur est convaincu que la loi devrait in- amener progressivement les enfants à s'intéresser
terdire rigoureusement l'accès des cinémas aux à la forme du film.
jeunes enfants.
314. Chevallier, Jacques (et al.). Regards neufs
310. Brinkmann, Donald. Zur Psychologie des sur le cinéma. Paris, éditions du Seuil,
L
Jugendfilms L a psychologie des films 1952, 508 p. (Coll. "Peuple et Culture").
pour enfantsl. In : Der Psychologe, Schwar-
zenburg, Berne, (5), 1953, p. 89-93. Recueil d'essais sur le cinéma, envisagé sous
ses différents aspects, et notamment sur l'acti-
Si bien adaptés qu'ils soient à l'âge des specta- vité des ciné-clubs (p. 361-404) ; à signaler,entre
teurs, les films produits spécialement pour les autres, l'article de Michel, J. (Les ciné-clubs de
enfants peuvent engendrer une fâcheuse passivité. jeunes), qui indique, à la lumière de sa propre ex-
Pour combattre cette tendance, il est recomman- périence, les objectifs, les méthodes et les résul-
dé d'associer aux projections des activités collec- tats de cette activité.
tives : participation aux chansons ou à l'action du
- film ; discussions ; exécution de "projets" dont 31 5. Chiarini, Luigi. Le cinéma et l'éducation
l'idée aura été donnée par le film. Les aspects esthétique. In : Actes du Congrès interna-
négatifs des films destinés au grand public de- tional sur la presse périodique, cinémato-
vraient être compensés par des activités récréa- graphie et radio pour enfants, Milan, 19-23
tives et par des films documentaires convenant mars 1952. Milan, A. Giuffrè, 1953, p. 175-
au groupe d'âge et à la maturité affective des 176.
spectateurs.
L'éducation cinématographique est la condition
311. Brudny, Wolfgang. Filmerziehung [L'édu- principale du développement du cinéma et le meil-
.
cation CinématographiqueJ In : Mitteilun- leur moyen de protéger les jeunes contre la mau-
gen des Arbeitskreises "Jugend und Film", vaise influence des films.
und des Wissenschaïtlichen Instituts für
Jugend-filmfragen, Münich, 1955, 52 p. 31 6. Cipriani Faggioli, Maria Luisa. Cineclubs
(Numéro spécial). L
scolastici Ciné-clubs scolairesl. In :
Cineclubs per ragazzi, Rome, 1957, p. 99-
Ce précis, qui s'adresse aux maiIres et aux 105.
cadres des mouvements de jeunesse, traite du
rôle que l'éducation cinémafographiquepeut jouer D'après les expériences réalisées sur des ciné-
dans la formation générale, et de la façon d'in- clubs pour étudiants, l'auteur estime qu'il n'est
troduire cette matière dans la formation du goût pas possible de créer dans l'abstrait des schémas
artistique et dans l'enseignement de la littéra- de programmes de ciné-clubs, mais qu'ilconvient
ture, de la religion, des sciences sociales et de tenir compte des conditions particulières (mi-
des sciences économiques. lieu, âge, niveau culturel, etc. ).

312. Buchanan, Andrew. Going to the cinema 31 7. Claude, Robert. Education cinématogra-
E n allant au cinéma 1. London, Phoenix
d
phique. Liège, L a pensée catholique/Paris,
House Limited, 1951, 160 p. Office général du livre. 1949, 63 p. (Etudes
religieuses, no 662-663).
Notions fondamentales de technique ciriématogra-
phique et aperçu des divers genres de films,

76
Le cinéma exige de l'éducateur une "attitude cons- 320. Cochin, Marcel. Recherche d'une pédagogie
tructive". L'encyclique papde "Vigilanti Cura" en- des ciné-clubs. In : Education et cinéma,
~

joint aux catholiques d'envisager le film dans un Paris, 1 (6), juillet 1956, p. 395-397.
esprit positif. Etude de l'influence du cinéma et des
facteurs qui la déterminent. Comment apprendre au Pour que la discussion organisée d'un film donne
public à choisir et à juger les films. de bons résultats, il convient d'appliquer certains
principes. Il ne faut pas demander aux spectateurs
31 8. Clostermann, Gerhard. Musische Erziehung de critiquer le film tant qu'ils sont encore sous
nach Filmeindrucken. Schülerzeichnungen be- son charme. O n ouvrira le débat en demandant
zeugen Bildungsmoglichkeitender F'ilmerzie- quels sont les scènes ou les acteurs qui ont pa-
-
hung LL'éducation artistique par le film.Des ru particulièrement remarquables. Puis, dans
dessins d'enfants démontrent les possibilités une deuxième phase, l'animateur expliquera pour-
éducatives du cinéma/. In : Film, Jugend, quoi les scènes ou les personnes mentionnées ont
Schule, Gelsenkirchen, (6), septembre 1953, eu pour le public un certain attrait. Ensuite, il
6 P. pourra analyser le film. Dans une troisième phase,
le spectateur devra avoir l'occasion de formuler
Analyse des dessins faits par 112 garçons et 83 un jugement.
filles après la présentation d'un film ("Lassie"):
scènes choisies le plus souvent, raisons de ce 321. Dale, Edgar. H o w to appreciate motion
choix et différences constatées entre les dessins, picture : A manual of motion picture criti-
par groupe d'âge et catégorie d'écoles. Il semble cism prepared for high school students
que l'expérience cinématographique soit propre à L
Comment juger les films : manuel de cri-
améliorer l'aptitude au dessin et que les enfants tique cinématographique à l'us3ge des élèves
aient besoin de libérer, en dessinant et en pei- de l'enseignement secondairel. N e w York,
gnant, des émotions suscitées en eux par cer- Macmillan, 1938 (première édition : 1935),
taines scènes. Des enfants incapables de s'ex- 243 p. (Payne Fund Studies).
primer par le langage trouvent un moyen
d'expression dans le dessin et la peinture. Le Il faut donner aux jeunes toutes les informations
film semble pouvoir ainsi contribuer à la forma- qui leur permettront de juger les films de façon
tion esthétique de l'enfant. constructive. Il faut donc leur fournir des cri-
tères objectifs d'appréciation esthétique. L'his-
319. Clostermann,Gerhard. "Nanuk der eskimo" : toire du cinéma et la réalisatioi d'un film sont
Oberstufenkinder urteilen über einen Film exposées de façon détaillée.
/ "Nanouk, l'Esquimau'' : évaluationd'unfilm
Far des élèves de l'école secondaireï. In : 322. DecsCFilmski Klub CClub de films pour en-
Film, Jugend, Schule, Gelsenkirchen,(11). fants-]. Prirucnik Saveta Drustava za Sta-
janvier 1955, 4 p. L
ranje O Deci Omladini Yugoslavije Manuel
du Conseil des associations pour la protec-
Résultats d'une enquête effectuée auprès d'enfants tion des enfants et de la jeunesse yougoslave2
de 10 à 15 ans (68 garçons et 60 filles), après la Belgrade, Savremena Skola, 1958, 61 p.
projection du film ''Nanouk, l'Esquimau''.Les
questions posées concernent notamment la netteté Brochure consacrée en grande partie aux ciné-
de la perception auditive et visuelle. L e sujet du clubs pour enfants en Yougoslavie. Aperçu des
film, l'impression produite par le film et par les principaux genres de films que les jeunes peuvent
personnages, le paysage et les scènes de nature, voir au cinéma, suivi d'une étude détaillée del'or-
la musique; 90 70des entants sont capables de ré- ganisation et des méthodes d'action des ciné-clubs
sumer le film de manière satisfaisante. L'auteur, pour enfants, et des critères applicablesau choix
essayant de déterminer pourquoi les autres enfants des films. Article de Dugan StojanoviE intitulé
(10 70)n'ont pas pu suivre le film, décèle notam- "Kinoklubovi Mladih Kod Nas". Liste de termes
ment l'intervention de facteurs caractériels ; techniques du cinéma, aperçu des films qui font
99,l 70(dont 22,6 70sont enthousiastes) des en- date dans son histoire, indications sur les appa-
fants répondent que le film leur a plu ; 25 '%des reils de projection, et bibliographie sommaire.
enfants donnent des appréciations vagues (le film
est passionnant, instructif, amusant). Les ré- 323. Deherpe, Raphaël. Pour une pédagogie du
ponses des autres (75 %) permettent toutefois de cinéma. In :Education et cinéma, Paris,
déterminer dans quelle mesure le film est ins- janvier 1954, 101 p. (Numéro spécial).
tructif, passionnant, etc. ; 30, 5 qo des enfants par
exemple déclarent que le film est instructif parce Explication détaillée des caractéristiques psycho-
qu'il leur apprend à connaf'tre les us et coutumes logiques et sociologiques du cinéma, et étude des
de peuples étrangers. buts de l'éducation cinématographique (comment
s'initier au langage cinématographique, apprécier
les filma des points de vue esthétique et moral, et
assimiler leur message). Diverses méthodes

77
d'éducation cinématographique sont passées e n 327. Fusellier, E. Possibilités d'un enseigne-
revue. ment du cinéma. In : Enfance, Paris, 1957,
p. 377-382 (Numéro spécial).
324. Drillich, P.A. Een filmdiscussiegroep im
een inrichtingL U n cercle d'étudrs cinéma- Projet d'organisation d'un enseignement du ciné-
tographiques dans une institution /. In :D e m a au niveau du deuxième cycle de l'enseignement
Kiepel, Rotterdam, novembre 1955, p. 386- secondaire. Cet enseignement devrait se donner en
390. Liaison étroite avec le cours de Littérature. qui
trouverait là le renouvellement dont il a tant besoin.
Compte rendu d'une expérience visant à susciter
chez des jeunes filLes une attitude critique à l'égard 328. Garmendia de Otaola, A. Educacih cinema-
du cinéma. U n m ê m e film a été projeté à cinq re- tografica :Cine F o r u m LEducation cinémato-
prises devant des jeunes filles de 13 à 21 ans, dans graphique :cinéforum-/. In :Atenas, Madrid,
un foyer pour jeunes ouvrières. U n débat a été or- (243), mai 1954.
ganisé, quelques jours plus tard, avec le concours
d'un animateur extérieur. L'action du cinéforum est certes excellente en ce
qui concerne le choix des films pour adultes, mais
325. Dussardier, Maurice. L'éducation cinéma- elle doit s'étendre à l'examen du problème de l'édu-
tographique a-t-elle sa place à la colonie ? cation de la jeunesse et de l'enfance dans sa tota-
in : Vers l'éducation nouvelle, Paris, (116). lité, c'est-à-dire envisager le cinéma sou8 ses
septembre 1957, p. 18-24. aspects sociaux, techniques, artistiques, moraux,
religieux et humains.
C e compte rendu d'une expérience menée à la colo-
nie de Puygirault (Vienne)montre comment laréa- 329. Gel'mont, A. M. (Ed.) - -
. Kin0 Deti Skola
lisation de films par les enfants e u x - m ê m e s peut - -
C L e cinéma l'enfant 1'écolef.Recueil
servir à leur initiation cinématographique. méthodologique publié sous la direction de
A. M. Gel'mont, Moscou, Editio~du travail
326. Ekk, A.A. et Oskolskij, A. P. ZadaEi, Sis- culturel, 1929, 240 p.
t e m a i Metody Vnegkolnej Kinoraboty s det'
mi v 1933-1934 u8. Godu LProblèmes, sys- Recueil publié par la section de "l'éducation para-
tèmes et méthodes des activités cinémato- scolaire" du Conseil de la méthode scientifique
graphiques parascolaires au cours de l'an- (Section de Moscou du Département de l'instruc-
née scolaire 1933-1934_/. Léningrad, Bureau tion publique). Les articles et informations qu'il
de l'éducation artistique des enfants, 1933, contient s'inspirent d'expériences caractéristiques
n. p. qui ont été faites au cours de la première période
du développement de l'enseignement soviétique sur
Directives méthodologiques adressées à tous les l'utilisation du cinéma muet dans les activités pa-
secteurs de l'instruction publique et à toutes les rascolaires pour enfants. L a première partie ("Le
écoles de Léningrad. L'organisation de l'activité cinéma et l'éducation'') expose les problèmes gé-
cinématographique parascolaire à Léningrad est néraux concernant le r8le éducatif et instructif du
décrite : dans chaque district, un instructeur spé- cinéma, notamment les questions de la perception
cialiste dresse un plan de travail général et en di- du film et les problèmes de pédagogie, d'hygiène
rige l'application ; dans chaque club d'école et de et de santé que pose l'utilisation du cinéma dans
syndicat, un spécialiste du cinéma pour enfants le travail avec les enfants. L a deuxième partie
est chargé de ce travail ; il est aidé par ungroupe ("Matinées cinématographiques pour enfants") et
d'élèves représentant les m e m b r e s actifs. la troisième partie ("La salle de cinéma pour en-
L'ouvrage expose en quoi consiste le travail fants") exposent les méthodes d'organisation et de
pédagogique qu'exige un film ; il s'agit : travail avec les enfants avant, pendant et après la
(a)d'expliquer aux enfants l'idée fondamen- projection d'un film, en les illustrant par des
taie du film ; exemples tirés de l'expérience pratique. Les m é -
(b)de leur faire connaître l'époque repré- thodes exposées, qui ont été expérimentées par
sentée ; des éducateurs chargés d'activités parascolaires,
(c)de former leur goût pour leur permettre ont fait leurs preuves. L a quatrième partie ("Le
d'apprécier la qualité artistique du film. L e travail cinéma et l'école'') traite des problèmes d'orga-
pédagogique concernant u n film ne devrait porter que nisation et des méthodes qui interviennent pour
sur unseulproblème, c'est-à-diresur celuiquiest l'installation d'une salle de cinéma à l'école. Elle
le plus caractéristiquedans la situation contempo- donne également des informations sur les films
raine. E n cas de deuxième présentation d'un m ê m e d'enseignement. Cet ouvrage a joué à l'époque un
film, un autre thème peut être traité. Cet ouvrage rale important dans le développement du cinéma
vise à illustrer c o m m e n t on est arrivé pratiquement pour enfants et du cinéma scolaire en Union sovié-
à centraliser l'organisation, les méthodes et la di- tique. Il a également servi de manuel aux éduca-
rection de l'activité cinématographique intéressant teurs qui utilisaient le cinéma.
les enfants de l'ensemble de la ville.

78
330. Gemelli, Agostino. Film per ragazzi [Films en réalité, que sensiblerie romanesque. L'auteur
pour enfantsj. In : Cinema. Rome, 1IÏ (1). relate les expériences qu'il a faites avec des jeunes
1938, p. 9-10. auxquels il a fait composer un journal scolaire il-
lustré de gravures sur linoléum, d'après les scènes
L'auteur étudie le problème de la censure et arrive de films qui les avaient intéressés. C e genre de
aux conclusions suivantes : ''Pour un enfant, savoir bulletin scolaire est considéré c o m m e un précieux
qu'un film a été censuré, atténue son plaisir ou son élément de l'éducation cinématographique.
..
intérêt . F e r m e r les portes des cinémas aux en-
fants est impossible, relever la li.nite d'âge est 334. Hedden, C.G. Pin-up girls in school : What
~~ ~ ~

u n mauvais remède qui peut avoir des effets con- to do about movies in the classroom ? L L e s
traires. Ce qu'il faudrait, ce seraient des réali- "pin-up" à l'école : comment traiter les films
sateurs de films capables de se mettre à la portée
des enfants, en leur racontant des histoires, et en
en classe ?ï. In : The English Journal, Chi-
cago, janvier 1946.
les éduquant sans les ennuyer".
Décrit une expérience de 15 jours qui a été faite à
331. Greiner, Grace. Teaching film. A guide to N e w York dans une école secondaire du premier
classroom method LL'éducation cinémato- cycle avec un ''groupe de critique cinématographique".
graphique. Manuel destiné aux écoles=/. Lon- Voici quelques-unes des questions qui furent alors
don, British Film Institute, 1955, 32 p. posées :" C o m m e n t réalise-t-onlesond'unfilm ?" ;
" C o m m e n t fonctionne unappareil de prises de vues".
C e manuel, fondé sur l'expérience pratique, traite Après les débats, les élèves rédigeaient des cri-
de l'éducation cinématographique, du jardin d'en- tiques cinématographiques où ils faisaient preuve
fants à l'école du second degré, Des exemples d'un jugement beaucoup plus sur. Ils avaient éga-
montreni comment, à chaque âge et dans chaque lement tendance à choisir les films selon de meil-
type d'école, on peut amener les enfants et les leurs critères.
adolescents à mieux comprendre, juger et assi-
miler intelligemment les films. Trois annexes 335. Hills, Janet. Films and children : the posi-
renseignent le lecteur sur un certain nombre d'or- tive approach LL e cinéma et l'enfant :c o m -
ganisations exerçant leur activité dans le domaine ment envisager le problème de façonconcrète2
de l'éducation cinématographique, et lui donnent London, British Film Institute, s. d., 59 p.
une liste d'auxiliaires de l'enseignement.
L'auteur estime indispensable de poser de façon
332. Grader, Ursula. Das Filmerlebnis und seine
~~~
concrète le problème du cinéma et de la jeunesse ;
paedagogisches VertiefÜng. Erfahrungsberichte aussi prend-elle position en faveur de l'éducation
z u m Film'Es ist Miternacht, Dr Schweitzer' cinématographique. Elle examine les possibilités
L L'expérience cinématographique et son de former des "professeurs de cinéma", et étudie
élaboration pédagogique. Compte rendu d'ac- l'activité de la "Society of Film Teachers", ainsi
tivités organisées sur le-thème du film "Il est que les résultats de l'expérience acquise en Angle-
minuit, D r Schweitzer':/. In : Film, Jugend, terre dans les instituts pédagogiques. Elle formule
Schule, Gelsenkirchen, (14). juillet 1955, 4p. diverses suggestions sur la façon d'introduire l'édu-
cation cinématographique dans les programmes
Aperçu des observations et des opinions de 17 en- scolaires et de créer des ciné-clubs dans lesécoles
seignants concernant les activités qu'ils ont orga- et dans les associations de jeunes. Elle passe briè-
nisées sur le thème du film "Il est minuit, D r vement en revue les activités d'éducation cinéma-
Schweitzer". Seuls les enfants de 13 à 14 ans c o m - tographique dans d'autres pays (Etats-Unisd'Amé-
prenaient le contenu éthique du film, qu'il a fallu rique et URSS). L'ouvrage comprend diverses
expliquer à ceux de 11 à 12 ans. Indications des annexes (bibliographie, répertoire des moyens uti-
moyens employés par les maftres pour faire mieux lisés, conséils à l'intention d'un ciné-club, etc. )
.
comprendre aux enfants la signification éthique du
film. Appréciations des enfants concernant le con- 336. Hochheimer, Rita. Motion picture diacri-
tenu et la forme du film. mination in schools. Aconsideration of the
theatrical motion picture and its place in
333. Haase, U-ch. Filmerziehung im Kunstun- education L L a formationdu goût cinémato-
1
terricht L'éducation cinématographique graphique à l'école. Etude du film c z m m e r -
dans la classe d'esthétiquel. In : Film, Ju- cial et de son r61e dans I'éducationi/. Wil-
gend. Schule, Gelsenkirchen, (14), juillet mette, Illinois, Encyclopaedia Britannica
1955, 6 p. Films, s. d., 7 p. (Multigraphié).

L'éducation cinématographique doit-elle figurer au Contient une définition du "goût cinématographique"


programme des cours de formation esthétique âe (éducation cinématographicpie)et étudie la manière
nos écoles ? L a formation esthétique suppose que dont ce sujet peut être incorporé aux programmes
le goût des jeunes n'est pas corrompu par desfilms scolaires, et dont les maftres peuvent être prépa-
dont le contenu apparemment "éducatif" ne recouvre, rés à son enseignement.

79
337. Hogdkinson, A. W. Film appreciation in 340. Inui, Takashni. Eiga no kansho-shido
youth clubs. S o m e suggested approaches / Conseils pour l'éducation cinématogra-
LL a formation du goût cinématographique chiqueï. Tokyo, Soryusha, Gendai Jido-
dans les clubs de jeunes. Méthodes propo- Bunka Koza, 1951 (Coll. "Culture de l'en-
séesl. London, British Film Institute, fance actuelle", 1).
1955, 14 p. (Multigraphié).
L'auteur examine du point de vue psychologique
Aperçu des méthodes d'éducation cinématogra- (p. 234-253) les moyens d'aider les enfants à for-
phique gui peuvent être employées dans les clubs m e r leur goût cinématographique.
de jeunes. L'auteur examine les sujets suivants :
comment diriger u n débat sur un film ou sur une 341. Kampfer, Winfried. BildungsmBglichkeiten
question ayant trait à ce film ; comment choisir der Filmerziehung im R e ligionsunter richt
des films pour jeunes ; comment rassembler des L
der htiheren Schule Possibilités éducatives
coupures de presse, des photographies, des cri- du cinéma dans l'enseignement religieux à
tiques, etc., se rapportant à ces films ; comment l'école secondairel. In :Film, Jugend,
organiser des réunions sur un film en vue d'en Schule, Gelsenkirchen, (10). septembre 1954,
mieux comprendre les qualités ; attribution d'un 8 P.
"Oscar" au meilleur film ou à la meilleure inter-
prétation, en vue d'apprendre aux jeunes à formu- L'auteur, profes seur de 1' enseignement secondaire,
ler des jugements avec précision ; organisation a fait des essais de discussion de films pendant le
d'un concours où les participants s'efforcent de cours d'instruction religieuse. Il est parti du prin-
répondre à diverses questions ; brefs exposés cipe que seuls les films vraiment intéressants
sur le cinéma faits par les jeunes eux-mêmes ; valent la peine d'être étudiés. L a discussion de
rédaction de critiques de films ; composition de films permet de traiter de façon à la fois "intui-
scénarios et de courts métrages ; et rédaction tive" et approfondie des valeurs spirituelles et
d'une brève étude sur le sujet d'un film. religieuses. Exposé détaillé des méthodes appli-
quées dans le cas de trois des films étudiés ("La
338. Hodgkinson, A. W. Twenty films to use in marche à l'enfer'', "Don Camillo" et "Journal d'un
junior film societies L Vingt films à utiii- curé de campagne").
ser dans les ciné-clubs de jeunesl. London,
British Film Institute and the Society of 342. Keilhacker, Martin. Fragen der Filmer-
Film Teachers, 1953, 55 p. ziehung A Problèmes d'éducation cinémato-
graphiquel. In : Zeitschrift fiir Padagogik,
L'auteur cite vingt films qui peuvent être projetés Weinheim, III (4), 1957, p. 253-270.
et discutés dans un ciné-clubs de jeunes ; il four-
nit pour chaque film des renseignements qui peuvent Inventaire méthodique des différentes formes et
être utiles aux animateurs de ce genre de clubs : méthodes d'éducation cinématographique pratique,
détails techniques, acteurs principaux et analyse accompagnées de leur étude critique faite des points
du contenu, sans oublier u n certain nombre de de vue psychologique et pédagogique. L'auteur exa-
comptes rendus de presse. Mais le principal inté- mine la question du choix des films (notamment de
rêt de cet ouvrage réside dans les thèmes de dis- films sur les animaux) qui conviennent aux divers
cussion proposés pour chaque film. groupes d'âge. Grâce à ces films, l'enfant peut
acquérir les formes d'expérience qui sont absolu-
339. Hodgson, Lena. Children as film makers ment nécessaires à son développement, mais que
L-La production de films par des enfantsJ . le monde extérieur lui fournit rarement. Avant la
In : Sight and Sound, London, 26 (2), Au- puberté, les enfants s'intéressent aux aspects
tomne 1956, p. 100-102. techniques du cinéma : les garçons, à la réalisa-
tion des films et au trucage ; les filles, au jeu des
Dans certaines écoles primaires et moyennes, les acteurs. Il faut également se demander s'il con-
enfants produisent eux-mêmes des films :ils ap- vient de "désillusionner" l'enfant. L'auteur estime
prennent ainsi à regarder de façon plus attentive que l'on ne doit procéder à cette "désillusion" que
et avec un esprit plus critique et à développer leur dans une intention positive, c'est-à-dire en vue de
sens esthétique. Cette éducation cinématographique satisfaire la curiosité de l'enfant qui désire savoir
peut s'effectuer dans le cadre de diverses matières comment un film est fait. A la puberté, le compor-
du programme : le scénario est rédigé au cours de tement des jeunes devient vraiment "polydimen-
la leçon d'anglais, les illustrations sont faites au sionel". L e s jeunes s'intéressent simultanément
cours de la leçon de dessin, etc. L a production de à de nombreux aspects du film. Pour les enfants
films s'accompagne de séances de projection et de de ce groupe d'âge, le cinéma est une porte d'en-
discussion. trée en m ê m e temps qu'une préparation à la vie.
L'éducation ne doit pas être limitée à la seule forma-
tion esthétique. L'auteur traite également des mé-
thodes à employer pour discuter d'un film, et de l'étude
de la documentation cinématographique appropriée.

80
343. Kerstiens, Ludws. Filmunterricht in der 346. Laporta, Raffaele. Che cosa e un cineclub
L
hoheren Schule L'éducatioz cinématogra- per ragazzi : problemi psico-pedagogici
phique à l'école secondaireJ. In : Film, Ju- LQu'est-ce qu'un ciné-club pour-enfants :
gend, Schule, Gelsenkirchen, LX, décembre problèmes psycho-pédagogiquesd. In : Cine-
1953. club per ragazzi, Rome, 1957, p. 33-48.

O n peut distinguer quatre stades dans l'éducation Exposé présenté aux journées d'études sur le "Ci-
cinématographique au niveau de l'enseignementse- né-club pour enfants" (Rome, 1956) qui traite de
condaire. Pour les élèves âgés de 10 à 12 ans, la l'influence du film sur les enfants et des fonctions
fréquentationdu cinéma devrait être très limitée ; des animateurs de ces ciné-clubs, qui "peuvent
toutefois, lorsque l'enfant désire discuter d'unfilm améliorer, corriger, voire transformer complè-
qu'il a vu, on doit le prendre au sérieux. Lorsque tement" les différentes réactions provoquées chez
le goût du cinéma devient plus vif, l'intérêt apporté l'enfant par les films.
au contenu du films'accroit ; il devient donc urgent
d'apprendre aux jeunes à comprendre ce contenu 347. Laporta, Raffaele. Educazione morale ed
(par exemple, en leur faisant raconter l'histoire estetica attraverso il linguaggio cinemato-
du film). Vers la fin de cette période, il convien- grafico nei giovani delle scuole medie supe-
dra de commencer à porter un jugement moralsur L
riort-italiane Education morale et esthé-
le contenu des films. Dans une troisième phase, les tique par le langage cinématographique chez
élèves s'intéressent également à la forme des films ; les jeunes des écoles italiennes du niveau
le maitre doit alors exposer clairement les m é - moyen supérieur_/. In : Il Nuovo Cinema,
thodes d'expression que permettent la photographie Rome, (7), novembre-décembre 1952, p.
et le montage. O n devra faire écrire par les enfants 13-14.
un scénario, d'après une oeuvre littéraire. Dans
les classes supérieures de l'enseignement secon- Lorsqu'un jeune, vers l'âge de 16 ans, est en état
daire, en se préoccupera de l'évaluation esthétique de comprendre la syntaxe complexe du langage fil-
globale du film,c'est-à-direen considérant la mique, il serait bonque l'éducateur "apporte à
forme et le contenu. Les élèves devront alors c o m - l'école m ê m e le cinéma que l'enfant recherche au
mencer à comprendre que le cinéma peut influer dehors". Il est donc nécessaire de former chezles
sur leur conception de la vie. jeunes le goUt critique du langage cinématogra-
phique, entraînant ainsi une appréciation esthé-
344. Kobayashi, Kaoru. Eiga no kansho shido tique et morale du film.
L-Formation du goUt cinématographilquel.
Tokyo, Kofu Publishing Co., Kofu Kyoiku 348. Lehman, Margaret. Motion Picture Educa-
Raiburari. 1955. 91 p. (Collectionpédago- L
tion in a Small Suburban High .School L'édu-
gique Kofu). cation cinématographique da- une petite
école secondaire de banlieued. In : Funda-
Les matières traitées sont les suivantes :1. Impor- mentals in a democratic school, Philadelphia,
tance de la formation du goUt cinématographique. University of Pennsylvania, 1938, p. 409-413.
2. Etat actuel du monde du cinéma. 3. L e cinéma
et l'élève. 4. Mérites et défauts du cinéma. 5. Choix Description d'un cours de dix semaines organisé
d'un film. 6. Comment former le goût cinématogra- en 1938 dans une école secondaire de Pennsylvanie
phique. 7. Exemples de formation du goût cinéma- pour former le goût cinématographique des élèves.
tographique. 8. Quelques problèmes de formation. C e cours comprenait une étude des diversesphases
Cet ouvrage contient également une étude générale de la production d'un film ; puis, au cours de tra-
sur la formation du goût cinématographique, un ex- vaux pratiques sur le m ê m e sujet, les élèves s'ini-
posé des préférences cinématographiques des enfants tiaient à la rédaction d'un scénario, & l'interpréta-
et des statistiques sur la frequentation du cinémapar tion et le m i ~ en
p 2rdge.
les enfants et d'autres personnes. Des critiques de films furent étudiées en vue
d'entrafher l'élève à choisir des fiiii,: correspon-
345. L_anocita, Arturo. Cinema : Fabbrica di sogqi dant à son âge.
LCinéma : usine de rêvesl. Milano, Ed. Si-
gnorelli, 1951, n. p. 349. Lehnemann, Heinrich. Vielseitige Film-
Auswertung. Ergebnisse einer unterricht-
Histoire du cinéma écrite pour les enfants. L'ouvrage lichen Behandlung des Films "Colombus"
contient également quelques statistiques intéres- LL'appréciation multilatérale des films.
santes sur la fréquentation des saiies de cinéma et Résultats de l'utilisation dz film "Colom-
sur les acteurs préférés dont les dûnnées ont été bus'' dans l'enseignementl. In :Film,Jue
fournies par des enfants anglais. gend, Schule, Gelsenkirchen, (14), juillet
1955, 4 p.

81
Compte rendu d'une expérience de critique cinéma- élèves aiment parler des films qu'ils ont vus et
tographique à l'école. Conformément à l'usage du prennent une part active à ce genre de discus-
"Westdeutsche Schulfilm", le film ("Colombus") a sions. L e cinéma contribue également à la for-
d'abord été présenté aux maîtres et à un petit groupe mation du goût littéraire.
d'élèves auxquels on a posé ensuite certaines ques-
tions à son sujet. Les réponses à ces questions ont 352. Lewin, William et Frazier, Alexarder.
permis aux maftres de déterminer si le film con- L
Standards of phoToplay appreciation Cri-
venait à l'usage qu'ils se proposaient d'en faire. tères d'éducation cinématographiquel. S u m -
L e film a ensuite été projeté devant tous les éco- mit, N e w Jersey, Educational and Recrea-
liers soumis à l'expérience, qui ont été invités à tional Guides, Inc., 1957, n.p.
rendre compte, par écrit, de leurs impressions.
L'auteur cite des extraits de ces rédactions, où Dans ce manuel, rédigé à l'intention des premier
se trouvent des appréciations sur le contenu et la et second cycles des écoles secondaires, les au-
forme du film, ses qualités techniques et l'utilité teurs ont voulu avant tout faire oeuvre d'informa-
qu'il présente pour l'enseignementde l'histoire, tion. Ils expliquent ce qu'il faut entendre par la
et qui permettent de conclure que les films de ce production, la rédaction d'un scénario, la mise
genre sont de précieux auxiliaires de l'enseignement. en scène, l'interprétation, la prise de vues et le
montage, et indiquent dans quelle mesure chacune
350. Lensing, Adolf2 W a r u m Filmerziehung in de ces opérations contribue à l'élaboration du film.
der Schule ? 4 L a nécesscé de l'enseigne- Ils citent les noms de gens qui se sont particuliè-
ment CinématographiqueJ. In :Film, Jugend, rement distingués, autrefois et actuellement, dans
Schule, Gelsenkirchen, (1O), septembre 1954, chacun de ces domaines, et précisent les qualités
4 P. professionnelles requises dans chaque spécialité.
U n bref chapitreintitulé "Comment mieux choisir
L e cinéma répond à un besoin réel et parfaitement et mieux apprécier les films" contient une échelle
acceptable des jeunes de tous âges. Certes, lafré- de jugement qui aidera à évaluer un film. Des ins-
quentation trop assidue, non surveillée et non di- tructions pour organiser en classe un débat sur la
rigée du cinéma présente certains dangers, mais version cinématographique de "Jules César" sont
l'éducateur ne doit pas se dissimuler que certains égaiement données en annexe.
films ont une valeur positive d'éducation. L e film Les auteurs déclarent dans la préface :"Il
est, pour l'enseignement, un auxiliaire incontrô- serait vain d'espérer une amélioration sensible
lable, qui peut être excellent ou néfaste. L'école du goût cinématographique des jeunes tant que les
peut jouer un rôle important en protégeant les en- programmes d'études ne prévoiront pas au moins
fants contre les dangers du cinéma et en exploi- 14 leçons consacrées à l'étude d'au moins 7films".
tant ses pos sibilités pédagogiques.
353. Ligka, Miroslav. L e film artistique en tant
351. Lewin, William. Photoplay,Appreciation in que moyen de travail dans les écoles des ler
American High Schools L L a formation du et 2e degrés. In : Comenius, Prague, 96(13).
goût cinématographique-dans les écoles se- 1952, p. 804-810.
condaires américainesl. N e w York, D.
Appleton Century, 1934, 122 p. L'auteur analyse les points de vue des psycho-
logues sur les conditions de la compréhension de
Est-il possible d'améliorer les habitudes cinéma- l'oeuvre artistique par l'enfant. il traite ensuite
tographiques des grands élèves des classes de de la préparation du maître et des élèves à la re-
langue anglaise aux Etats-Unis ; certaines attitudes présentation cinématographique, et apprécie le
et certains idéaux peuvent-ils être développés par côté éducatif et instructif du film. L'ouvrage est
la présentation de films choisis avec soin dans la appuyé sur un exemple : "L'écolière courageuse".
production courante ; le cinéma local peut-il ser-
vir de "laboratoire pédagogique", et les films des- 354. Liska, Miroslav; Beran, Janet Brychtova, V.
tinés aux élèves de l'enseignement secondaire L e film artistique dans le travail éducatifet
peuvent-ils enrichir valablement et utilement leur instructif de l'école unique. Prague, Maison
formation littéraire ? d'édition pédagogique d'Etat, 1953, n. p.
L e goût cinématographique peut être formé
chez des garçons et des filles d'intelligence nor- Les auteurs citent des exemples du mode d'utili-
male des 9e, 10e, lle et 12e années d'études ;les sation des films artistiques à des fins éducatives,
élèves prennent ensuite l'habitude de demander à 1'Ecole d'instruction générale obligatoire. Ils
l'avis de leur m a r e pour choisir les films. L'en- exposent en détail la préparation des m a r e s et
seignement tend également à faire apprécier les la préparation psychologique et pédagogique des
qualités de franchise, de courage, de dévouement élèves, et abordent aussi la question des cause-
et d'abnégation. L a formation du goût cinémato- ries après la projection des films. L'ouvrage se
graphique peut très bien commencer par l'étude termine par 6 exemples concrets et par les notes
du travail du metteur en scène, en soulignant l'im- sténographiques des propos tenus par les élèves.
portance que l'on attache à cette fonction. Les

82
355. McCullough, Constance. A preview of an sa personnalité, n'éveillent pas la pensée et ne
investigation of motion picture class and posent aucun problème. Dans ces conditions, le
club activities L Premiers résultats d'une cinéma ne présente que des avantages fort insigni-
enquête sur les activités cinématographiques fiants, et il peut m ê m e , le cas échéant, faire beau-
en classe et dans les ciné-clubsl. In : The coup de tort".
English Journal, Chicago, XXVIII (Z), Part C'est pourquoi l'auteur conseille aux parents
1, February 1939, p. 120-130. et aux maftres de ne pas laisser les enfants aller
au cinéma plus de deux fois par mois, et de parler
Résultats d'une enquête sur l'éducation cinémato- avec les enfants des films qu'ils ont vus en orien-
graphique à l'école et dans les organisations de tant leur pensée vers les aspects les plus impor-
jeunesse. Les réponses provenaient de 40classes tants et les plus profonds de ces films. Il recom-
et de 40 clubs représentant 23 Etats des Etats- mande que les enfants aillent au cinéma avec leurs
Unis d'Amérique. Des cours sur le cinéma, qui parents ou avec des frères ou soeurs plus âgés.
durent d'une à six semaines, sont organisés dans
un grand nombre d'écoles (surtout dans les classes 358. Marcus, H-L. Plea for the movies L-Pour
du deuxième cycle de l'enseignement secondaire). le cinémad. In :High Points, St. Albans,
Les maftres utilisent généralement les indications N.Y., November 1945.
d'un ouvrage spécialisé ou d'une revue de cinéma.
(Le livre d'Edgar Dale "How to appreciate motion Compte rendu d'un cours supérieur sur le cinéma
pictures" est le plus souvent cité, voir no 321). professé à l'Eastern District High School de N e w
L a plupart des maftres estiment qu'il vaut mieux York. C e cours a été divisé en 19 parties, parmi
étudier le cinéma en classe plutôt que dans un lesquelles figuraient les suivantes : "Normes à
ciné-club ; l'auteur donne plusieurs exemples de appliquer aux films", ''lesproblèmes sociaux
bonnes méthodes. sont-ils bien posés et bien traités", et "les diff4
rents types de films". Après avoir suivi ce cours,
356. Maggio, Joseph B. A guidance programme les élèves ont fait preuve de plus de sens critique;
L
in film appreciation and taste Programme ils ont décelé plus facilement les éléments depro-
d'initiation au cinéma et de formation du goût pagande contenus dans un film ; ils sont donc de-
cinématographique1. N e w York, Film Esti- venus plus exigeants à l'égard de la façon dont les
mate Board of National Organizations, 15 problèmes sociaux y sont traités.
June 1956, n.p. (Joint estimates of current
-
entertainment films green sheets). 359. Marcussen, Elsa B.; Germeten, Elsa; Ness,
Einar. Rapport a m forsoket m e d filmunder-
Exposé d'un cours sur le cinéma organisé dans une 1
visn pa Ruselokke skole, 1956 Compte ren-
école secondaire, sur la base du "Communication du d'une expérience d'enseignement cinéma-
Arts Syllabus" (Programme d'étude des arts de tographique faite à l'école de Ruselokke, en
communication). Les élèves ont étudié les ques- 1956 /. Oslo. Norges Almenvitenskapelige
tions suivantes : "Pourquoi s o m m e s-nous moins Forskningsrad L7onseil norvégien de la re-
difficiles pour le choix d'un film que pour le choix cherche scientifique-/, 1957, n.p.
d'un livre ?" ; "Les jeunes sont-ils pris au sé-
rieux dans les films'';"Sont-ils fidèlement rendus''; Compte rendu d'une expérience d'enseignement
"Les considère-t-on c o m m e intelligents". Les cinématographique, faite avec 300 élèves âgés de
élèves ont ainsi appris à faire preuve d'esprit cri- 12 à 13 ans d'une école primaire d'Oslo. Après
tique devant un film, et ils ont compris qu'ils une introduction consacrée à l'éducation cinéma-
peuvent exercer une certaine influence sur la dis- tographique à l'étranger, les auteurs décrivent
tribution et la production des films en se refusant les méthodes pédagogiques et le matériel utilisés
à en voir certains, pour cette expérience. Les méthodes et les résul-
tats ont été évalués par deux experts en matière
357. Makare-&O, Anton S. Lekciji O vospitanii de cinéma et par un groupe de maTtres. Les ré-
detej / Conférences sur l'éducation des sultats obtenus au moyen de deux questionnaires
enfants-/. 8e conférence : L e cinéma. distribués aux enfants pendant l'expérience sont
In : Oeuvres, 2e éd. tome IV, Moscou, également publiés ; ils renseignent sur l'assiduité
Académie des sciences pédagogiques de la des enfants au cinéma, sur leurs préférences en
RSFSR, 1957, p. 417-428. matière de films et sur leurs attitudes avant et
après l'expérience.
L'auteur estime qu'"à notre époque, le cinéma
constitue un puissant agent d'éducation non seule- 360. Medinskaja, J. Kin0 kak vid massovoj
ment des enfants, mais aussi des adultes". "L'as- raboty s det'mi L L e cinéma, forme de tra-
pect déplaisant de l'engouement des enfants pour vail collectif avec les enfantsl. In :Encyclo-
le cinéma" ne lui échappe pas. "Souvent, dit-il, pédie pédagogique, publiée sous la direction
l'enfant ne dépasse pas le stade des impressions de A.G. Kalahnikov avec le concours de M.
simples et irraisonnées ; ses impressions artis- S. Epstejn, tome II, L e travailleur culturel,
tiques sont superficielles ; elles n'effleurent pas Moscou, 1928, p. 542-548.

83
Cet article comprend quatre parties : (1)Rôle édu- 8. L e mauvais cinéma et les contre-mesures
catif du cinéma et problèmes immédiats que pose à prendre sur le plan pédagogique.
le travail avec les enfants dans le domaine du ci-
néma. (2)Organisation de séances de cinéma pour 362. Mirams, Gordon. More movies suitable for
enfants. (3)Travail préparatoire. (4)L e spectacle L
the whole family Ii faut d-antage de films
et le répertoire. pouvant être vus en famille_/. In : N e w Zea-
L'auteur rappelle les méthodes d'utilisation land Family Doctor, Auckland, 3 (1). janvier
parascolaire du cinéma à des fins éducatives qui 1959, p. 28-30.
furent employées dans les premiers temps du sys-
tème d'instruction publique soviétique ; des séances L'auteur, qui appartenait au service néo-zélandais
spéciales pour enfants furent alors organisées avec de censure cinématographique, indique comment la
le concours d'éducateurs spécialisés. Ceux-ci don- censure officielle procède pour choisir les films
naient leur avis sur le choix des films les plus in- qui peuvent être vus par des enfants. Ces derniers
diqués du point de vue pédagogique, compte tenude comprennent notamment les films britanniques pro-
l'actualité des sujets traités. Puis ils rassemblaient duits par la Société CEF et par l'Organisation
un matériel destiné à illustrer le sujet du film à "Children's Film Foundation", ainsi qu'un nombre
projeter (affiches, dessins, photographies et textes croissant de films dans lesquels il faut opérer cer-
imprimés à exposer dans le foyer de la salle de ci- t aines coupures, afin d'éliminer les scènes et les
néma) et à permettre l'organisation avec les enfants images qui risqueraient d'ennuyer ou d'effrayer.
de jeux, de chansons et de récitations avant lapré- L'auteur montre, par divers exemples, comment
sentation du film. Devant les panneaux d'exposition, certaines scènes, qui peuvent être considérées
ces éducateurs s'entretenaient avec les enfants pour c o m m e anodines pour les adultes, ne peuvent pas
les préparer à mieux assimiler, sentir et c o m - être projetées telles quelles devant des enfants. 11
prendre le contenu du film. Dans la salle elle-même. faut créer en Nouvelle-Zélande un centre du film
la projection d'un film muet était accompagnée d'une pour enfants (conforme aux recommandations du
explication ou d'un récit confié à un éducateur pré- Centre international du film pour la jeunesse à
paré à ce genre de travail. Bruxelles), qui rendrait de grands services en ce
L a distribution des billets pour ces séances qui concerne à la fois la production, l'importation
éducatives était assurée de façon méthodique par et la distribution de bons films pour enfants, et les
les écoles, les organisations d'enfants et les groupes études et recherches dans ce domaine.
de "pionniers". Les groupes d'élèves assistaient
aux séances sous la conduite de leurs maitres, de 363. Mohrhof, Siegfriedz Die Filmdiskussion und
moniteurs ou de parents. Les plus actifs des jeunes L
die Jugendgruppe Les cercles d'études ci-
spectateurs devenaient les collaborateurs bénévoles nématosraphiques et les groupements de jeu-
des organisateurs. nesseA. In : Film-Bild-Ton-, Munich, VI
(8), novembre 1956, p. 33-33/47.
361. Mikakawa, Kikuyoshi et Hoshing, Choshaku.
L
Eiga kyoiku no riron to jissai Principes et_ Considérations sur les cercles d'études cinémato-
pratiques de l'éducation cinématographique1. graphiques pour jeunes : nécessités pédagogiques,
Tokyo, Koseikaku, 1931. 373 p. thèmes d'étude (manque de réalité, pseudo-pro-
blèmes et esthétique du cinéma) et facteurs rele-
Première partie : Aperçu de l'âge du cinéma vant de la psychologie collective dont l'animateur
1. Vers une "civilisation du cinéma" doit tenir compte ; problèmes pratiques à résoudre
2. L'éducation et les auxiliaires mécaniques dans l'intérêt d'une bonne organisation des débats.
3. Puissance de l'industrie cinématographique
4. L'éducation compte sur l'industrie 364. Mohrhof, Siegfried; Haase. Ulrich; Winkler,
cinématographique Gerd et Brudny, Wolfgang. Filmgesprache
5. Mesures à prendre sur le plan pratique mit Jugendlichen. Beitrage zur Methodik und
contre la tendance à aller voir de mauvais films Praxis der Jugendfilmarbeit LEntretiens ci-
nématographiques avec les jeunes. Contribu-
Deuxième partie : Principes de l'éducation tion aux méthodes et à la pratique de? activi-
cinématographique tés cinématographiques de jeunessel. Munich,
1. Qu'est-ce qu'un film éducatif ? Institut fiir Film und Bild in Wissenschaft und
2. Domaine de l'éducation cinématographique Unterricht, 1957, 52 p.
3. L'éducation scolaire et les films présen-
tés à l'école Examine l'intérêt qu'il y a à organiser des débats
4. L'éducation sociale et les problèmes du parmi les jeunes, et les méthodes qui peuvent don-
cinéma ner les meilleurs résultats. Des débats bien orien-
5. Etat actuel de l'éducation cinématogra- tés permettent à ceux qui y participent de juger les
phique au Japon. films selondes critères plus objectifs ;ilsstimulent
6. Avenir de l'éducation cinématographique leur réflexionsur les questions que traitent les films.
7. L e cinéma et la santé des enfants Haase résume les principes d'un bon débat cinéma-
tographique et indique aux animateurs comment ils

84
peuvent s'y préparer. Il examine divers points sujet du film, idées de travaux sur ces livres ;
de vue pédagogiques. 7) idées pour l'organisation de jeux collectifs d'en-
Winkler explique c o m m e n t s'y prendre pour ana- fants se rattachant au sujet du film ; 8) documen-
lyser un film du point de vue dramatique et dupoint tation pour l'éducateur et pour le travail qu'il fait
de vue cinématographique. Mohrhof passe en revue pour les-enfantset avec eux : poèmes, chansons,
les différentes sortes de personnes qui prennent idées de saynètes sur le thème du film ; 9) plan
part aux discussions sur les films, et les difficul- du travail pédagogique à faire avec les enfants
tés d'amorcer un débat de ce genre ; il indique à avant la présentation du film ; 10) sujets généraux
quelles ressources l'animateur peut faire appel. des leçons ou débats à prévoir avant la présenta-
Brudny examine comment les jeunes réagissent, tion du film aux enfants ; 11) caractéristiques du
selon leur âge, devant un film, et relie cetteétude commentaire qui accompagne un film muet ; 12)
à ses idées sur l'importance du débat cinémato- suggestions de travaux à faire après la projection
graphique chez les jeunes. Brève bibliographie du film.
sur l'art de conduire un débat. Ces brochures ont été publiées régulièrement
pendant plusieurs années.
365. Mura, Agonio. Il Film nell'educazione dei
giovani / L e film dans l'éducation des 368. Peters,Jan, M.L. Experiences and ideas
jeunesl. In : Ufficio Cattolico della Educa- on film teaching in England, Western Ger-
zione, Bolletino, R o m e , X (7), juillet 1958, many, France, the United States, and the
p. 249-253. Netherlands LObservations et suggestions
concernant l'éducation cinématographique
Synthèse des problèmes relatifs au film et aux en- dans la République fédérale d'Allemagne,
fants. L e goût artistique et le sens poétique de en Angleterre,x!a Etats-Unis, en France
l'enfant ne sont pas tels qu'ils lui permettentd'ar- et aux Pays-Basl. D e n Haag, Institut Film
rëter infailliblement son jugement sur un film.L e en Jeugd, 1957, 63 pages (Multigraphié).
devoir de l'éducateur est de préparer l'enfant à
juger un film : "d'abord en l'éduquant moralement Rapport établi à l'intention d'une conférence inter-
et esthétiquement, puis, si cela se révèle néces- nationale sur l'éducation cinématographique (no-
saire, en l'éloignant des films nocifs, par n'im- vembre 1957, Amsterdam). Examine en détails
porte quel moyen. les principes appliqués en matière d'éducation
cinématographique dans chaque pays considéré,
366. Oietti, Pasqkale. Immunizziamo 1 ragazzi notamment : principales considérations sur les-
da1 cinema LImmunisons les enfants contre quelles on fonde la nécessité de l'éducation ciné-
le cinémal. In : Maternità e Infanzia.Rome, matographique ; contenu de la notion d'éducation
(5-6),mai-juin 1951, p. 37-39. cinématographique, âge auquel doit c o m m e n c e r
cette éducation ; opportunité d'une éducation sco-
Synthèse des discussions. L'auteur se prononce laire ou extrascolaire ? Etude des méthodes et
pour une éducation cinématographique de l'enfant, des auxiliaires employés dans l'éducation cinéma-
c'est-à-dire pour une solution psychologique du tographique, en liaison avec l'âge des élèves, la
problème et non pour des mesures coercitives ex- place qu'on peut réserver à cette matière dans le
térieures c o m m e la censure ou des dispositions p r o g r a m m e de l'école, etc. Indication des moyens
de loi restrictives. par lesquels on s'efforce, dans les différents pays,
de former le personnel enseignant nécessaire.
367. Peres, B. Revans 1930. L-Revanche] Bibliographie sommaire.
Kandirin, B. Pagka 1931. L
Pachkal-
Muarav'ev, I.Ja ne Malen'kij 1933. L
Je ne 369. Peters, Jan, M.L. The necessity of lear-
suis pas petitl. ning h o w to see a film LI1 faut apprendre à
Kister, G. OtEajanyj-Batal'on 1934. L-Le voir un filml. In : Audio-Visual C o m m u n i -
bataillon des bravesl. Moscou, Direction cation Review, Los Angeles, III (3). 1955.
des services d'installation cinématographique p. 197-205.
du Sovnarkom de la RSFSR. Monographies
sur des films pour enfants. L e cinéma peut étre considéré c o m m e une langue
au sens d'un système linguistique. L'auteur étudie
C e s brochures méthodiques sur les films pour en- dans quelle mesure le langage visuel peut stimuler
fants dont le titre est donné ci-dessus, ont été pu- la perception, l'imagination, les idées, la pensée,
-bliéesà l'intention des cinémas pour enfants et des les sentiments et les désirs. Pour obtenir cesavan-
écoles au m o m e n t de la sortie de ces films. tages, le spectateur doit s'initier au langage ciné-
Chaque brochure est ainsi composée : 1) géné- matographique. L e cinéma peut @tre un précieux
rique du film ; 2) sujet ; 3) contenu du film ; 4) éva- auxiliaire du martre ; il lui permet de faire con-
iluation du film ; 5) idées pour l'arrangement du nartre à ses élèves le monde extérieur, et de les
foyer de la salle d'après le thème du film : slogans, familiariser avec divers sujets.
affiches, photographies tirées du film ; 6) documen-
tation pour salle de lecture : liste de livres sur le

85
370. Reed, Stanley. Film appreciation as a class- concernant la conduite des débats, et exposé sur
L
r o o m subject L'inigation au cinéma : m a - La valeur pédagogique générale, les dangers et les
tière d'enseignementl. Londres, British limites des débats cinématographiques.
Film Institute, s. d., 11 p. (multigraphié).
374. Sciascia, Ugo. L a Nostra azione L-Notre
L'auteur souligne la nécessité de l'éducation ciné- actionJ . In : Stampa, cinema, radio per
matographique et les obstacles qui s'opposent à son ragazzi, R o m e , s. d., p. 79-83
essor (notamment en ce qui concerne la formation
de martres qualifiés). Il estime que les programmes L e contact entre les jeunes et la production ciné-
scolaires devraient prévoir des leçons sur le ci- matographique actuelle provoque aujourd'hui un
n é m a et expose diverses méthodes qui pourraient malaise psychique et moral de plus en plus sen-
&tre employées : débats, leçons sur la technique sible.
cinématographique, composition de scénarios et D'où la nécessiké de former chez les enfants
création de courts métrages par les enfants eux- un esprit critique approprié et de prévoir à leur
m é m e s . Enfin il donne plusieurs indications pra- intention des films et des salles de cinéma spéciaux.
tiques sur la façon de se procurer de bons films
et autres auxiliaires. 375. Sekino, Yoshio. Eigo kyoiku no riron & - i n -
cipes de l'éducation cinématographiquel.
371. Rosenthal, N e w m a n , N.H. Films in Our- Tokyo, Shogakkan, 1942, 430 p.
lives : an approach to film appreciation L e L 1. Principes des films culturels.
r81e du cinéma dans notre vie. C o m m e n t ap-
prendre à juger un fiimd. Melbourne, F.W. 2. Principes de l'éducation cinématographique.
Cheshire, 1953, 68 p. Chapitre 1 : Aperçu du développement de
l'éducation cinématographique
L e cinéma n'a vraiment d'avenir que si le public Chapitre 2 : Progrès de l'éducation
reçoit une bonne éducation cinématographique. N é - cinémat ographique
cessité de cette éducation. Aperçu de l'histoire du Chapitre 3 : Problèmes que pose l'enseigne-
cinéma ; principes de la technique cinématogra- ment par le cinéma, et films
phique ; comment on produit un film.Diverses d'enseignement scolaire
suggestions sont présentées sur la façon d'ensei- Chapitre 4 : Problèmes posés par l'éducation
gner aux élèves à juger un film. cinématographique hors de l'école,
et projections dans la grande salle
372. Santinello, Giovanni. Il cinema nella scuola de l'école
c o m e mezzo didattico ed educativo / L e ciné- Chapitre 5 : Réalisation de films pour enfants
m a àJ'école c o m m e m o y e n didactique et édu- Chapitre 6 : Place de l'éducation cinématogra-
catifd. In : Cinema e scuola, Trévise, 12 phique dans l'enseignement.
juin 1952, p. 21-26.(Numéro spécial).
376. Seton, Marie. The Film as an Educational
Etude des possibilités du cinéma didactique et de force in India e
L
-
/ cinéma, moyen d'éduca-
l'utilisation du film de fiction c o m m e facteur d'édu- tion en Indel. Delhi, Ministry of Education,
cation pour l'enfant et l'adolescent. Si l'éducateur Manager of Publications, 1956, 41 p. (Cul-
préparait l'enfant à voir, à comprendre et à juger ture in Education Series, 3).
un film, cela réduirait considérablement les incon-
vénients qui résultent du caractère passif du spec- Il s'agit d'une série de conférences : (1)les sujets
tacle cinématographique. et les films ; (2)réaction générale à l'éducation
cinématographique ; (3)valeur éducative de divers
373. Schubert, Klaus. Das Filmgesprach mit films ; (4)expériences avec des enfants et des
Jugendlichen. Grundsatsliches und Prak- villageois.
L
tisches Guide théorique et pratique de
377. Shoemaker, Franci- Communication arts
l'organisation d'un cercle d'études cinéma-
tographiques pour des jeunesï. Munich, L
in the curriculum Les arts de la comm-u-
Bâle, Ernst Reinhardt Verlag, 1957, 44 p. nication dans les programmes scolaires_/.
In :Communication and the Communication
Destiné aux organisateurs et animateurs de cercles Arts, publié sous la direction de.Francis
d'études cinématographiques, surtout à l'école et Shoemaker, N e w York, 1957, p. 111-119.
dans les mouvements de jeunesse. Introduction sur
l'importance théorique des débats cinématogra- Analyse des consé'quences pédagogiques des théo-
phiques en tant que méthode pédagûgique, suivie ries de Susanne Langer ("Philosophy in a new key"
de quelques observations touchant le choix des films et "Fooling and form"). L'homme manrise le
à étudier, la préparation et l'organisation des dé- monde grâce à des symboles qui complètent les
bats. L a discussion doit aboutir à une appréciation lacunes de son expérience et grâce auxquels il
critique des rapports entre le film et la réalité et de assimile l'expérience de ses semblables. Suzanne
ses qualités techniques et esthétiques. Suggestions Langer distingue entre les symboles discursifs et
86
les symboles non discursifs : les uns et les autres Dans l'introduction, l'auteur donne un aperçu gé-
sont indispensables à l'éducation de l'enfant. L e néral du rôle que le cinéma pour jeunes joue dans
cinéma devrait figurer dans les programmes sco- la vie et dans l'éducation des enfants et des ado-
laires parce qu'il nous met en contact, d'une fa- lescents. Il présente une documentationimportante
çon non discursive, avec des aspects de la vie que tirée de la presse soviétique et étrangère. A u
les autres symboles ne permettent pas d'atteindre. moyen d'extraits de la presse américaine, an-
glaise et grecque, il fait une étude critique de
378. Société pour l'étude de l'éducation cinéma- l'influence que la production cinématographique
tographique au Japon. Eiga kyoiku no kiso de Hollywood exerce sur les jeunes.
L
chishiki Notions fondamentales d'éducation Il est très important que les m a B r e s et les
cinématographique_/. Osaka, 1930, 348 p. moniteurs de "pionniers" soient préparés au tra-
vail d'éducation cinématographique à l'école et
L a première partie est consacrée à diverses ques- aient assimilé les principes de la ''grammaire"
tions d'éducation cinématographique. U n chapitre cinématographique.
intitulé "Furyoji to eigatono kankei" par Seisuke L a description de différents types d'activité
Fujimura, traite des rapports entre l'enfance dé- cinématographique à l'école montre qu'à Léningrad
linquante et le cinéma ; un autre chapitre intitulé ce travail ne manque pas de diversité. L e cinéma
"Jido no kogyo eiga kanran mondai to eiga kyoiku", est utilisé en liaison avec les activités touristiques
par Tatsuo Inada, traite des problèmes de la fré- et sportives des jeunes. Il les aide égaiement à
quentation des cinémas commerciaux par les en- comprendre tous les aspects de l'art : théâtre,
fants et de l'éducation par le cinéma. peinture, sculpture, musique, etc.
L a question de la place à donner au cinéma
379. Stückrath, Fritz, Mohrhof, Siegfried kt al. ). dans les programmes d'études est posée :l'élève
L
Arbeitshinweise fiir Jugendfilmclubs Sug- doit s'initier aux classiques du cinéma, c o m m e
gestions à l'intentionies organisations de aux classiques de la littérature.
ciné-clubs de jeunes1 Aachen, Verband
~
L'auteur expose enfin diverses façons dont
-
der deutschen Filmclubs e. V. Jugend- les écoles soviétiques utilisent le cinéma dans le
referat, septembre 1956, 56 p. cadre des activités parascolaires.

Séries de directives et de suggestions pratiques 382. TrBger, Walter. Beispiel einer Filmanalyse
concernant l'éducation cinématographique. Ar- fiir Jugendliche :das Geheimnis der Schwester
ticles de Sttickrath, Fritz (Der Film als Bildung- L
Angelika Exemple d'analyse cinématogra-
L
serlebnis der Jugend) L e cinéma e j tant qu'ex- phique pour des jeunes : L e secret de Soeur
périence éducative pour la jeunesse1 et de Mosrhof, Angélique_/. In : Jugend und Film, Munich,
Siegfried (Die Arbeit in der Bundesrepublik) LL'ac- (2), 1957, p. 17-28.
tivité dans la République fédérale d'Allemagne1.
Liste de films recommandés, critiques de films, Analyse du contenu d'un film à problèmes, indi-
indications touchant le programme d'un cours quant les questions qui peuvent servir de thèmes
d'appréciation cinématographique, etc. à un débat cinématographique avec des adolescents.
L'auteur s'efforce d'-expliquer, dans chaque cas,
380. Tarroni, Eveiina. Spettacoio, tipo, e m e - ce qu'ont de louable ou de répréhensible les actes
todologia dei cineclubs per ragazzi LSpec- et les mobiles des principaux personnages.
tacle, type etméthodologie des ciné-clubs
Pour enfants-/. Exposé présenté aux jour- 383. Urickij, N.Z. Kin0 vo vneklassnoj rabote -
nées d'études sur les ciné-clubs pour enfants [Le cinéma et les activités parascoiairesJ
(Rome, 23-25 avril 1956). In : Cineblubs per Moscou, Utchpedgis, 1954, 120 p.
ragazzi, R o m e , 1957, p. 73-80.
Manuel présentant les méthodes d'utilisation péda-
L a méthodologie des ciné-clubs pour enfants doit gogique du cinéma dans les établissements d'ensei-
être différente de celle des ciné-clubs pour adultes. gnement de 1'Etat (enfants âgés de 12 à 17 ans).
Se référant aux résultats d'une enquête menée pour L e chapitre 1 donne un aperçu général des
le compte de l'Institut de pédagogie sur les goûts films non documentaires et traite des films que
et le comportement des enfants face au cinéma, les jeunes préfèrent.
l'auteur distingue deux groupes de spectateurs L e chapitre 2 expose le rale et la portée des
(8-12 ans et 12-17 ans) pour lesquelsil ébauche films soviétiques dans l'éducation politique des jeunes.
une méthodologie à utiliser dans les discussions L'auteur présente des observations faites par les
et dans le choix des films. maftres, ainsi que le point de vue des élèves sur la
place occupée par le cinéma dans leur existence. L a
381. Tol', B.H. Primenenie kino vo vneklassnoj documentation rassemblée renseigne abondamment
rabote &kolylLe cinéma et les activités pa- et de façonconcrètesur les goûts et les sujets d'inté-
rascolairesd. In : Institut de pédagogie M e r - rêt des élèves soviétiques enmatière de cinéma.
zen, notes scientifiques, Léningrad, VI11 (1), L e chapitre 3 décrit différentes formes d'uti-
1953, p. 46-82. lisation du cinéma dans le cadre des activités

87
parascolaires ; il montre à quel point le rôle du première enquête, 60 70des enfants avaient déclaré
maftre estvarié et essentiel. L e maftre doit diri- qu'ils allaient au cinéma pour voir un certain ac-
ger la fréquentation du cinéma par les enfants, or- teur ; lors de la seconde, ce chiffre était tombéà
ganiser des sorties collectives et préparer des 26 70, - A u début, 33 70seulement des enfants étaient
séances de cinéma à l'école. Il doit se familiari- guidés par les critiques dans le choix des films ;
ser avec les films avant les séances pour pouvoir ce chiffre s'élevait à 63 70lors de laseconde enquête.
établir les programmes selon l'âge des specta-
teurs. Une séance de cinéma à l'école ne se limite Voir aussi les no 13, 15, 19, 37, 41, 56, 58, 65,
pas à une simple projection ; il s'y attache toutes 66, 71, 96, 106, 127, 150, 177, 193, 212, 221,
sortes d'activités éducatives et les rencontres avec 233, 237, 241, 250, 296, 300, 304, 307, 392, 398,
des personnalités connues y occupent une place 414, 415, 447, 448, 453, 456, 460, 461, 463, 464,
importante. 465, 466, 467. 468, 469. 472. 473, 474. 475, 477,
L'auteur traite enfin de l'activité des ciné- 478, 481, 482, 483, 487, 490.
clubs qui permettent aux élèves de se familiariser
avec la technique et l'art cinématographiques ; il
donne également des programmes de ciné-clubs.
Cet ouvrage, qui expose l'expérience des (cl PRODUCTION ET DISTRIBUTION
écoles de Moscou, s'adresse à de très nombreux D E S FILhEi POUR E N F A N T S ; S E L E C T I O N
éducateurs. L'annexe comprend un catalogue de la DE P R O G R A M M E S CONVENANT AUX
cinémathèque enfantine au ler janvier 1954et une ENFANTS ET AUX A D O L E S C E N T S
bibliographie d'ouvrages sur le cinéma.

384. Verdone, Mario. Alcune esperienze al 386. Basdevant, André. Cinéma et éducation.
estero L Quelques expériences à l'étranger-. Communication présentée au Deuxième Con-
In : Cineclub per ragazzi, Rome, 1957, grès international de filmologie, Paris, 1955.
p. 125-133.
Considérations sur les problèmes techniques, ad-
Exposé présenté aux Journées d'études sur les ministratifs et financiers que pose l'utilisation de
ciné-clubs pour enfants (Rome, 23-25 avril 1956) films récréatifs à des fins éducatives.
et traitant des expériences étrangères relatives à
la projection des films pour enfants : utiles re-
marques sur l'orientation de l'activité italienne
en ce domaine.

385. Zochbauer, F. Kontrolluntersuchungen Cette étude vise à mettre en évidence l'influence


über den Erfolg filmischer Erziehung L En- de la presse, du cinéma et de la radio sur les en-
quête sur les rcsultats de l'éducation ciné- fants de douze pays : l'Allemagne, la Belgique, les
matographiquel. In : Jugend und Film, Etats-Unis d'Amérique, la France, la Grande-
Munich, décembre 1956, p. 1-8. Bretagne, l'Italie, le Japon, le Mexique, la Suède,
la Suisse, la Turquie et l'Uruguay. L e chapitre 2,
U n questionnaire sur le cinéma a été distribué à intitulé "Le cinéma pour enfants", comprend les
3.000 élèves d'une école primaire de garçons de rubriques suivantes : Production ; L'organisation
Salzbourg, et un certain nombre des questions ont de séances pour enfants ; Réactions des enfants ;
été posées de nouveau un an plus tard à 165 élèves Cinéma et délinquance juvénile. L a conclusionest
de la classe supérieure de cette école. Dans l'in- que, dans les quelques pays où l'on s'est efforcé
tervalle, ces élèves avaient reçu une éducation ci- de produire des films spécialement destinés aux
nématographique. O n leur avait montré plusieurs enfants et d'organiser des ciné-clubset des séances
films bien choisis, qui avaient été habilement pré- pour enfants, on semble être arrivé à des résultats
sentés et fait ensuite l'objet de discussions. L a particulièrement encourageants. Il n'en est p a
comparaison des deux enquêtes a montré que l'édu- moins vrai que les efforts de ce genre ne profitent
cation cinématographiquea eu une certaine influence actuellement qu'à une très faible proportion d'en-
sur la fréquentation du cinéma, le culte des ve- fants et que m ê m e ceux qui assistent aux séances
dettes, les attitudes critiques à l'égard du contenu organisées à leur intention continuent à voir de
des films, et l'intérêt porté à ce contenu. Lors de nombreux films destinés aux adultes. L'insuffi-
la première enquête, 85 70des enfants avaient ré- sance de la production et les entraves apportées
pondu que le cinéma leur avait appris comment se à la libre circulation commerciale des films cons-
comporter en compagnie d'autres personnes ;55 ' 7 tituent actuellement deux des principaux obstacles
seulement confirmèrent cette opinion lors de la qui s'opposent au développement des films pour
deuxième enquête. A u m o m e n t de la première en- enfants.
quête, les enfants allaient au cinéma 2,l fois par
mois ; lors de la seconde, ce chiffre était passé 388. Bertin, Giovanni M. Cinémaet éducationso-
à 3,2 (y compris les séances de cinéma organi- ciale. Communicationprésentée au deuxième
sées spécialement par l'école). A u cours de la Congrès de filmologie, Paris. 1955.

88
Brèves considérations sur les aspects sociaux et que ces films sont vus non seulement par des jeunes
psychologiques du cinéma, suivies d'un aperçu de mais également par des adultes peu cultivés, qui
quelques conditions que les films, en raison de souhaitent s'instruire. Les perspectives dépendent
leur influence, doivent remplir du point de vue de l'esprit d'initiative et de risque des entreprises
éducatif. Critique, du point de vue pédagogique, privées, qui ont besoin d'un financement à plus long
du film "néo-réaliste". terme et à de meilleures conditions, d'une large
diffusion assurée par les grands circuits italiens
389. Boldyreva, L.A. Kinohrnal "Pioner" i ego de distribution, et d'une exploitation à l'étranger
roll v komunistiEeskom vospitanii detei. LLa car le marché italien n'est pas en mesure de sup-
bande d'actualitks "Pioner" et son rgle dans porter les frais occasionnés par des films d'un
l'éducation communiste des enfantsd. Thèse certain niveau artistique.
de diplôme préparée sous la direction dupro-
fesseur G. M. Boltjanskij, 1949 (manuscrit). 392. Cochin, Marcel. EXude d'un programme de
films pour la jeunesse minière. In : Educa-
Les problèmes que pose au peuple soviétique l'édu- tion et cinéma, Paris, I(6). juillet 1956,
cation de la jeune génération. L e rôle de la bande p. 385-390.
d'actualités documentaire "Pioner" dans l'éduca-
tion des enfants. L e jeune mineur de 19 à 20 ans va souvent au ci-
Caractéristiques du contenu des actuaiités : néma. Il aime surtout les films de cow-boys, les
variété des sujets tirés de la vie. actualité et acuité "Tarzan", les films policiers ou délibérément éro-
politique, tendance graduelle vers des sujets plus tiques. Les programmes de ciné-clubs sont trop
profonds. Les actualités traitent des études et du intellectuels pour ce genre de public. Une intelli-
travail des enfants, de leurs loisirs et de leurs gence modeste, la pauvreté de leur vie émotive,
jeux, de leurs voyages et de leurs activités artis- le dur labeur quotidien font qu'ils cherchent au ci-
tiques les plus intéressantes. Elles contiennent n é m a la sécurité dans la masse anonyme de leurs
aussi toute une série d'études consacrées aux camarades. L e film les intéresse dans la mesure
grands h o m m e s soviétiques et d'autres séries con- où il ne demande aucun effort physique ou intellec-
sacrées à la vulgarisation scientifique, à l'art et tuel, mais leur procure l'oubli, l'évasion, la dis-
aux connaissances générales. Chaque série est traction, dans la mesure aussi où il réalise la vie
fondée sur une sélection bien définie de thèmes. de leurs rêves. Mais il est possible de développer
Les étapes du développement de "Pioner'' et leur sens critique en les aidant tout d'abord à dis-
son fonctionnement avant, pendant et après la guerre cerner ce qu'il y a de meilleur dans les films qui
sont examinés en détail (par exemple, les traits par- leur plaisent.
ticuliers des programmes du temps de @erre : sé-
quences montrant des activités patriotiques, les en- 393. Dawson, Marjorie Granger. Thechiidren's
~~

fants au cours de la dernière guerre mondiale, ou film library and special children's pro-
le rôle joué par les organisations de "pionniers"). g r a m m e s L L a cinémathèque spécialisée dans
L'auteur analyse les problèmes techniques les films pour enfaits et les programmes spé-
- règles et principes de la réalisation d'une bande ciaux pour enfants_/. N e w York, National
d'actualités documentaire à l'intention des enfants. Children's Film Library, s. d., 38 p.
Les sujets sont traités sous les formes les plus
accessibles :essais et courts récits. L'art de EXude des activités et des méthodes de travail à
préparer le commentaire d'un film est étudie en la cinémathèque de N e w York spécialisée dans les
détail. f i l m s pour enfants ; liste de films convenant aux
enfants. Amlyse sommaire de chaque film, c o m -
390. Caldank, Alberto. Il film per ragaezi al plétée par les rgsultats du "Wiggle Test"
festival di Venezia &e film pour enfants au
Festival de Venisel. In : Ragazzi aspiranti, 394. Edimbourg. Festival-du cinéma, 1955. Making
R o m e , (9-10). 1950, p. 399-403. films for children 1
L a réalisation des films
pour enfantsJ. (A report on thg conference
Présentation et commentaires sur le Festival du i
held during the 1955 Festival Rapport sur
film pour enfants. Analyse des différents films la conférence tenue pendant le Festival de
projetés. ' 19551). Festival du cinéma, Edimbourg 1955,
31 P.
391. Ciampi, Antonio. Aspetti economici deiia
produzione di film per ragarri LAspects éco- Aiiocutions prononcées à la conférence par Mary
nomieues de la production des films pour en- Field, Patricia Latham, Brian Salt, Jan Choyce,
fants_/. In : L o Spettacolo, Rome, VI (4), Ernest Welton, George Singleton, J. K. Stafford
octobre-décembre 1956, p. 19. Poole et M. McIntosh, et compte rendu sommaire
des discussions qui ont suivi. Parmi les sujets
L a solution concrète du problème du rapport "film- traités : principes généraux de la production ; ré-
jeunesse" consiste à produire des films répondant daction du scénario ; mise en scène ; sélection ;
aux besoins à la fois culturels et récréatifs, parce distribution et exploitation internationales.
89
395. Field, Mary. Good Company [Bonne c o m - répertoire cinématographique de bonne valeur pé-
pagnieA. Londres, Longmans, Green and dagogique et l'on a étudié scientifiquement les
Co., 1952, 192 p. (Edition française :ci- fondements d'une méthode de travail cinémato-
n é m a pour enfants, Paris, Editions ducerf, grapuque avec les enfants. Le plan de travail
1958, 224 p. L L e septième &A). (Edition comprenait :a) l'étude du jeune spectateur ; b)la
italienne :Il film per ragazzi in Gran Breta- formation de cadres pédagogiques spécialisés dans
gna, R o m e , Ed. deil'Ateneo, 1952, n.p.). le cinéma ; c) l'organisation d'un cinéma éducatif
expérimental.
Historique de la réalisation des films pour enfants
au Royaume-Uni ; exposé des conditions qu'elle re- 399. Gerstenberger, Magdalena. Jugendfilm-
quiert, notamment des techniques cinématogra- Stiftung. Ein praktischer Versuch LEssai -
phiques spéciales, et surtout la simplicité et la pratique de création d'un film pour j e u m s d .
clarté. Détails sur l'accueil fait par l'étranger à In :Jugend und Film. Munich, (2). 1957,
ces films et sur les aspects économiques de cette p. 29-36.
réalisation. Liste de tous les films de ce genre.
Devant la pénurie de bons films pour enfants, on
396. Gastaldi, Enrico. Caratteristiche del film a essayé d'adapter un film pour adultes en suppri-
L
per ragazzi Caractéristiques du film pour mant certaines scènes, en en ajoutant de nouvelles
enfantsl. In : Rivista del cinematografo, et en remplaçant certains passages du dialogue
R o m e , X X V (4), 1952, p. 6-8. primitif par un commentaire narratif.

Thèse selon laquelle le film pour enfants devrait 400. Giraud, Jean. Les festivais mineurs de
divertir sans nuire à l'éducation, captiver sans Venise en 1953. In :L a sauvegarde de l'en-
déformer, instruire sans ennuyer. L'enfant est fance, Paris, 9, septembre 1954, p. 669-679.
plein d'imagination et de curiosité :les films qui
lui conviendraient particulièrement seraient donc Etude des résultats du cinquième festival du film
d'une part les films de contes de fées, pour ré- pour enfants et du quatrième festival du documen-
pondre à ses besoins imaginatifs, d'autre part les taire et du court métrage, organisés à Venise du
films de caractère humain et les documentaires 11 au 19 août 1953. Critique des films présentés,
pour satisfaire sa curiosité de la vie. considérations sur les conditions que doivent r e m -
plir les films pour enfants et critères d'appréciation.
397. Gastaldi, Enrico. Il cinema e i ragazzi
L-Le cinéma et les enfantsA. in : Rivista 401. Giraud, Jean. Les festivals mineurs de
del cinematografo, R o m e , XXLII (1). janvier Venise en 1954. In :L a sauvegarde de l'en-
1950, p. 12-13. fance, Paris, 10, avril 1955, p. 337-345.

Nécessité de produire des films adaptés à l'âge des Critique des films pour enfants, films documen-
spectateurs et de les distribuer dans des salles ré- kaires et courts métrages présentés au festival de
servées à cet effet. Venise du 6 au 17 juillet 1954. Il est difficile de
classer les films en "films didactiques", "films
398. Gel'Mont, A. Kino kak faktor vospitanija culturels'' et "films récréatifs". L a production
L L e cinéma, facteur de l'éducationl. In : des films pour enfants reste stationnaire ; il fau-
Courrier de la culture, Moscou, (5). 1927, drait comparer ceux qui sont produits en Occident
p. 9-21. à ceux des autres régions, et tenir un plus grand
compte des résultats des enquêtes scientifiques.
Cet article a été écrit à l'époque où le cinéma pour
enfants n'en était, en URSS, qu'à ses premiers pas. 402. Graziani,-Cesare. Il cinema e teatro per
Il n'existait encore que peu de films pour enfants et ragazzi L e cinéma et le théâtre pour en-
les enfants voyaient surtout des films pour adultes fantsl. In : 1 servizi dei ragazzi, R o m e ,
qui ne leur apportaient pas grand chose quand ils s.d.. p. 52-59.
n'étaient pas franchement dangereux.
Les mesures prises pour diminuer la m a u - Problème du comportement des éducateurs face au
vaise influence du cinéma sont exposées en détail : film pour enfants qui montre la nécessité de pro-
a) limitation de l'admission des enfants dans les duire des films spécialisés.
cinémas ; b) censure pédagogique des films, con-
fiée aux organes de l'instruction publique ; c) or- 403. H U S , Janet.- Children's films L-Les films
ganisation de sorties collectives au cinéma pour pour enfantsd. In :Sight and Sound, Londres,
les enfants sous la direction de l'école et de l'or- 21 (4), avril-juin 1952, p. 179-181 ; 185.
ganisation des "pionniers" ; d) garderie et activités
dirigées pour les enfanis au foyer de la salle pen- Publié à l'occasion du livre d'Henri Storck "Le
dant que les adultes assistent au spectacle ; e) or- f i i m récréatif pour spectateurs juvéniles'' (voir le
ganisation de matinées spéciales pour les enfants. n0 423). L'auteur étudie les qualités et les défauts
Parallèlement, on a entrepris de créer un d'un certain nombre de films pour enfants quifurent

90
réalisés au Royaume-Uni. Elle présente aussi des Annexe :liste de chants et récitations se rappor-
considérations sur l'intérêt qu'il y aurait à réali- tant à des films donnés et textes divers sur
ser des films sp5cialement destinés aux enfants, le cinéma.
la valeur esthétique que les enfants attribuent aux
films, la représentation des bons et des méchants, 407. Kulik, A d a m et Wroblowa-Koblewska, Janina
l'emploi d'enfants et d'adultes c o m m e premiers (rapporteurs). Deuxième concours interna-
rôles, etc. tional du film récréatif pour enfants, compte
rendu et premières déductions. Varsovie,
404. Hoel, Nz Barn og filmL L e s enfants et le Office centrai de la cinématographie polo-
.
cinémaA Oslo, Tiden Norsk Forlag, 1938, naise, 1957, 27 p. (multigraphié).
n.p.
C e concours fut organisé à Varsovie, en 1957,
Etude des films projetés en Norvège devant un pu- entre la mi-février et le début du mois de juin,
blic d'enfants entre 1930 et 1940. Analyse des di- par l'Office central de la cinématographie polo-
vers types de films, exemples des effets produits naise, avec la collaboration du Centre internatio-
sur les enfants et suggestions en vue d'améliorer mi de l'enfance, ainsi que de René et de Bianca
les programmes pour enfants. Zazzo, qui avaient organisé à Paris, en 1953-
1054, un concours du m ê m e genre (voir le no
405. Juez Vicente, Julian. L a produccidn de 432). On s'est efforcé de répondre aux questions
L
pelfculas para ninos L a production de suivantes : quels sont les films qui plaisent aux
films pour enfants_/. Madrid, Consejo Su- enfants, et pourquoi ? Leurs goûts dépendent-ils
perior de Investigaciones Cientfficas, 1951. de l'âge et du sexe ;si oui, dans quelle mesure 7
24 p. Publié aussi dans :Revista Espafiola Quelles sont les réactions caractéristiques des
de Pedagogfa, Madrid (34). avril-juin 1951, enfants aux films qui leur plaisent et à ceux qui
p. 341-359. leur déplaisent ? Dix-neuf pays d'Europe et deux
pays d'hie ont envoyé 121 films, dont 60 furent
Etude méthodique et documentée, en 6 chapitres, projetés devant 1.500 élèves d'écoles primaires,
des caractéristiques et des conditions de la ciné- qu'on avait divisés en deux groupes d'âge (de 7 à
matographie pour enfants. S'achève sur une étude 9 et de 10 à 12 ans). Chacun de ces groupes c o m p -
de la production européenne de ce genre, particu- tait environ 55 96 de garçons et 45 % de filles. Aus-
lièrement dans 6 pays. sitôt après chaque séance, on passait au vote. Les
réactions des enfants étaient enregistrées au moyen
406. Kister, G.A. Detskij kino-teatr L L e ciné- d'instruments spéciaux.
m a pour enfants1 .Moscou, publication de Les premiers résultats confirment ceux du
l'Office centrai pour l'éducation artistique concours parisien. Toutefois, on avait observé à
des enfants, 1936. 55 p. P a n s que les jugements portés sur le cinéma par
les garçons et les fiiles tendent à coïncider à m e -
L'ouvrage rend compte des résultats d'expériences sure que les enfants prennent de l'âge, alors que
faites entre 1930 et 1940 dans l'exploitation des ci- le concours organisé à Varsovie donnerait des in-
némas pour enfants. il existait alors en URSS 46 dications en sens contraire.
cinémas de ce genre, fréquentés chaque mois par
30.000 enfants. 408. Lahy-Hollebecque, Marie. L'enfant au
Chapitre 1 :principes fondamentaux de l'exploita- royaume des images. Essai sur le cinéma
tion d'un cinéma pour enfants. et les jeunes. Paris, Union rationaliste,
Chapitre 2 :le répertoire de films pour enfants : 1956, 187 p.
il comprend surtout des films sur la vie des
enfants et quelques films pour adultes con- L'auteur retrace l'histoire de la lutte menée pen-
venant aux enfants. dant 35 ans pour obtenir de bons films récréatifs
Chapitre 3 : caractéristiques de la publicité en fa- pour enfants et examine les conditions auxquelles
veur des films pour enfants (affiches, pan- ces films doivent répondre en ce qui concerne
neaux, bandes anuodces, émissions radio- l'âge et la maturité de l'enfant. Elle présenteplu-
phoniques, etc. ) . sieurs suggestions concernant la production de
Chapitre 4 :installation et équipement d'un ciné- films pour enfants. L e scénario d'un film pour
m a pour enfants. enfants typique est donné à titre d'exemple.
L'ouvrage expose en détail un programme
de travail préparatoire à faire avec les enfants
avant la projection du film :musique, dessin, ex-
positions, etc. Dans les chapitres 5, 6, 7 et 8, on
explique aux enfants comment on fait un film, ce
qui éveille leur intérêt pour l'art cinématographique.
Chapitre 12 :diverses méthodes de présentation
d'un film à des enfants.

91
409. Lavies, Hanns-Wilhelm. Ergebnisse der 412. Menzel, Josef. The writer and the
americanischen Untersuchungen : Film und L
children's film L'écrivain et le cinéma
Jugend. Part 1 : Unesco Fragebogen Uber pour enfantsf. In : Film et Doba, Prague,
Unterhaltungsfilmefuer Jugendliche ; Part II : 113-115 (3-4). 1955.
Jugendliche StEaffFilligkeit und Dramatische
Unterhdtung LRésultats des enquêtes a m é - L'auteur, qui travaille au Studio tchécoslovaque
ricaines sur le cinéma et la jeunesse. 1 : du film pour enfants, expose son expérience de la
Questionnaire de l'Unesco sur les films ré- collaborationavec des romanciers et des scénaristes.
créatifs pour la jeunesse ; II : DéliEquance U n scénario destiné aux enfants doit reposer
juvénile et spectacles dramatiquesl. In : sur la vie réelle et avoir pour héros des êtres
Deutsches Institut für Filmbunde, Mittei- humains.
lungen, Wiesbaden-Biebrich, (17), janvier Les défauts des films pour enfants ne sont
1953, 36 p. (Multigraphié). pas toujours imputables aux auteurs : il arrive que
les dirigeants des organismes de productiontrans-
L a première partie est consacrée aux travaux du forment l'oeuvre des auteurs en un produit informe
National Children's Film Library Committee aux et sans vie.
Etats-Unis. Exposés détaillés sur les points sui- Il importe de trouver des thèmes nouveaux
vants : conditions que doit remplir un film pour et de nouveaux scénaristes pour les films d'enfants.
enfants ; nécessité d'une production cinématogra-
phique spéciale pour la jeunesse ; principes appli- 413. Mirams, Gordon. Films for children L-Les
cables à la production de films pour la jeunesse ; films pour enfants$ In :Education, Welling-
question de savoir s'il faut tenir compte du fait ton, (Nouvelle-Zélande), 5 (1). février 1956,
que les enfants ne peuvent pas comprendre cer- p. 59-65.
tains procédés techniques ; financement de la
production de films pour enfants ; organisation Enquête critique sur le projet d'organisation, en
des représentations, etc. L a deuxième partie Nouvelle-Zélande, de séances régulières de ciné-
contient la traduction en allemand de "Motion m a spécialement destinées aux enfants, s'inkpi-
Picture Association of America, Juvenile delin- rant principalement des travaux et de l'expérience
quency and dramatic entertainment, 1950". de la Children's Film Foundation de Londres. Il
est fait mention, notamment, du certificat de cen-
410. Lhotsky, Jaromir. Moglichkeiten und sure peu c o m m u n qui est utilisé en Nouvelle-Zé-
L
Grenzen des Maerchenfilms Possibilités lande et par lequel le censeur gouvernemental re-
et limit- des films tirés de contes pour c o m m a n d e officiellement certains films c o m m e
enfarttsl. In : Film, Jugend, Schule, Gel- "spectacle récréatif convenant particulièrement
senkirchen, juillet 1954. aux familles".

Etude des possibilités pédagogiques et des incon- 414. Conseil municipal des députés des travail-
vénients du conte filmé. Sur la base des enquêtes leurs de Kiev. Iz opyta raboty kino-teatra
de Charlotte Bühler, l'auteur examine comment L
dija detej im. Eapaeva Données expéri-
le raisonnement et l'imagination des enfants mentales sur le fonctionnement du cinéma
peuvent se trouver en harmonie avec les possibi- pour enfants de Kievd. Kiev, Comité exé-
lités caractéristiques du cinéma. L'auteur analyse cutif du Conseil municipal des députés des
les objections généralement adressées aux films travailleurs de Kiev, 1956, 18 p.
de ce genre et rejette expressément les films ti-
rés de contes pour enfants et interprétés par des Rapport sur le fonctionnement d'un cinéma pour
acteurs costumés. enfants ouwrt à Kiev en 1943 et contenant 218
places en hiver et 630 en été. E n 1955, il y a eu
411. Liehm, A. J. "Des amis inséparables" et quelque 1.500 séances auxquelles ont assisté
certains problèmes du film pour enfants. 21 5.000 enfants. L'ouvrage est illustré de n o m -
in : Les nouvelles littéraires, Paris, 4 (2). breuses photographies donnant une idée de la m a -
1954. nière dont le cinéma est installé ainsi que des di-
verses activités auxquelles participent les enfants.
Dans un article écrit à l'occasion de la présenta- Cette entreprise a été menée en étroite col-
tion du film pour enfants soviétiques, "Des amis laboration avec les écoles ; les maitres font par-
inséparables", l'auteur affirme que ce film c o m - tie du conseil du cinéma et prennent part aux
porte certains aspects positifs dont les réalisa- activites dirigées des enfants, avant la projection
teurs de films enfantins devraient s'inspirer :aa et après celle-ci, à l'école. Les plus actifs des
thématologie actuelle, son illustration de la liaison enfants participent à l'organisation des matinées.
mutuelle entre le monde des enfants et celui des L'ouvrage a pour but de faire connaftre un
adultes, puis sa profondeur idéologique. Mais il genre caractéristique d'activité cinématographique
-
présente certaines lacunes artistiques notam- extrascolaire, organisée par un cinéma avec le
ment un scénario insuffisamment élaboré dont- concours actif du personnel enseignant.
il convient de se garder.

O2
415. Nath, Mahendra. Clean slates C P a g e s Commissariat du peuple à l'instruction publique
blanchesd. N e w Delhi, Children's Film a publié ce recueil pour appeler l'attention duper-
Society, 1959, 20 p. sonne1 enseignant, de ceux qui s'occupent d'acti-
vités extrascolaires et du public sur l'intérêt qu'il
Rapport sur le développement du cinéma pour en- y a à donner la plus grande place possible au ciné-
fants en Inde. Bref historique de ce qui a été réa- m a dans l'éducation et l'instruction des enfants et
lisé dans divers Etats et dans la capitale et liste pour encourager les spécialistes du cinéma éduca-
des films produits, adaptés et doublés. tif et scolaire à produire de bons films à cet effet.
L e recueil contient les instructions et direc-
41 6. Paramonova, K. Nekotorie voprosy razvi- tives en vigueur au moment de sa publication con-
tija detskoj kinematoprafii Quelques as- cernant l'organisation, la théorie et la méthodolo-
pects bu développement du cinéma pour en- gie applicables à la création de cinémas scolaires
L
fantsf. V zascitu romantiki Défense du dans la R S F S R ; des règles relatives aux scéna-
romantisme /. In : L'art cinématographique, rios et à la présentation des films à l'école ;une
Moscou(9), 7952, p. 92-98;(5), 1953. p. 87-93. analyse et une évaluation, du point de vue péda-
gogique, d'un certain nombre de films pour enfants
L'auteur étudie les problèmes qu'elle considère de l'époque ; des renseignements sur des questions
c o m m e les plus importants dans le domaine des techniques et sur les films de 16 m m pour enfants
films pour enfants, après la guerre. L'article en Union soviétique et à l'étranger.
traite des traditions de la littérature enfantine
russe et de ses rapports avec le cinéma pour en- 418. Petrucci, Antonio. 1 film educativi e i film
fants. D e l'avis de l'auteur, ce qui importe avant per l'infanzia (Les films éducatifs et les filma
tout dans ces deux domaines, c'est de présenter pour l'enfant). In :Actes du Congrès inter-
des conflits authentiques, des personnages vivants, national sur la presse périodique, le cinéma,
des sujets clairs et bien composés et, bien enten- et la radio pour enfants, Milan, 19-23 m a r s
du, d'intéresser directement l'enfant et de le dis- 1952. Milan, A. Giuffrè, 1953, p; 117-120.
traire, ce qui est tout aussi important. L'auteur
cite de nombreux exemples récents de réussite et Il serait opportun, encore que difficile, que les
d'échec dans les films pour enfants. Dans le deu- différents types de spectacles correspondent aux
xième article, l'auteur déclare que l'une des t%ches différentes phases de l'évolution de l'enfant ;l'ef-
pédagogiques les plus importantes est d'initier les ficacité de mesures législatives purement répres-
enfants au romantisme de l'action d'éclat au ser- sives est mise en doute ; le Gouvernement devrait
vice du peuple. Pour que les enfants deviennent intervenir en faveur de la production et de l'im-
les véritables artisans de l'avenir, il faut culti- portation de filma spécialement destinés aux enfants.
ver chez eux le sens dramatique et l'imagination
et leur apprendre à traduire le rêve dans la réa- 419. Pradella, Giulio. Il film per ragazzi C L e
lité par des exemples tirés de la vie. film pour enfantsA. In : Venezia 1950, R o m e ,
Partant de cette conception du cinéma pour Direction du Festival de Venise, 1951,
enfants, l'auteur fait l'analyse critique des défauts p. 35-72.
du film de Zuravlev "Les inséparables", défauts
c o m m u n s à toute une série de films pour enfants : Histoire, par pays, de la production cinématogra-
psychologie limitée, manque d'initiative chez les phique pour les enfants, suivie d'une liste des films
enfants, didactisme excessif, etc. qui leur sont destinés.
L e film de Braun, "Maksimka", est cité
c o m m e exemple d'un film réussi présentant des 420. Rondi, Gian Luigi. Il cinema e i ragazzi
personnages complets et intéressants. Moins de L-Le cinéma et les enfantsd. In : Ragazzi
paroles et plus d'action vivante pour montrer le d'oggi, Rome, III (3). mai 1951, p. 13-18.
caractère des personnages, plus de netteté dans
la façon de poser et de résoudre les grands pro- Importance de l'influence du cinéma sur les en-
blèmes d'éducation et moins de ce didactisme qui fants. Recueil des textes législatifs concernant le
rend les films ennuyeux-- telles sont les conclu- film pour enfants dans divers pays. Mesures pré-
sions de l'auteur. ventives et facilités législatives à adopter en Italie
touchant la production des films pour enfants.
-
417. R S F S R Commissariat du peugle à l'instruc-
L
tion publique Detskoe kino L e cinéma
~ 4 21. Sacchetto, Aleardo. Il cinema e la scuola
pour enfantsl. Recueil publié par la Direc- [Le cinéma et l'écolel. R o m e , ARTE,
tion générale de l'éducation sociale, C o m - 1951, p. 23.
missariat du peuple à l'instruction publique
de la RSFSR. Moscou, Presse teakino, 1930, L e cinéma pour enfants, sans &tre ouvertement
80 p. moralisateur, doit présente: à l'enfant une vie
optimiste et sereine, dominée par les grandes
Consciente du puissant moyen d'éducation qu'offre idées d'honneur, de savoir, de patrie, de fa-
le cinéma, la Direction de l'éducation sociale du mille, de Dieu.
93
422. Salvi, Giovanni. Ragazzi al cinema C L e s élèves d'écoles primaires par trois films relatifs
enfants au cinémaf. Cinéma, Rome, (108), à la sécurité routière. Les enfants les ont vus
30 avril 1953, p. 221-223 (nouvelle série). avec beaucoup d'intérêt et de plaisir. Cependant,
les pF-sages où il était trop évident que les adultes
L'auteur se réfère à une expérience en matière voulaient leur donner une leçon ont été fort criti-
de cinéma pour enfants qui s'est déroulée dans les qués. Cette expérience a clairement démontré
premiers mois de 1953 : "La semaine du filmpour qu'en réalisant des films destinés aux enfants il
enfants" et où les participants ont manifesté unin- est souhaitable de rester en contact étroit avec
térêt tout particulier pour les films destinés spé- eux. Apparemment, le succès d'un film dépend
cialement à l'enfance. pour une bonne part de la liberté qu'on laissera
aux enfants d'y prendre leur plaisir, de le juger,
423. Storck, Henri. L e film récréatif pour spee- et d'exprimer ensuite leurs réserves. Une ae-
tateurs juvéniles. Paris, Unesco, 1950, conde enquête a porté sur les résultats obtenus
252 p. quand les enfants collaborent à la préparation et
à la critique du scénario d'un nouveau film sur la
Enquête sur la production, la distribution et la sécurité routière. D e toute évidence, les enfants
projection de films pour enfants dans un certain se sont efforcés de trouver la solution des diffé-
nombre de pays, et étude de la composition, des rents problèmes posés par le scénario. Les gar-
besoins et des préférences d'un public juvénile. çons aiment s'identifier aux conducteurs de voi-
L'auteur étudie l'influence des films sur la sexua- tures rapides ou de sapeurs-pompiers, aux policiers,
lité des jeunes et sur la délinquance juvénile, ainsi aux contrebandiers, etc. ; les filles, aux infir-
que la place faite à la peur parmi les émotions sus- mières, aux conductrices d'ambulances, aux
citées ; il aboutit à la conclusion que la représen- f e m m e s qui se conduisent avec bon sens et
tation de la violence dans les films pour enfants, courage.
sans être entièrement proscrite, devrait être ra-
menée dans les limites du raisonnable. Les réac- 426. Verdone, Mariz. Il cinema per ragazzi e
tions des enfants devant le film doivent être obser- la sua storial_ L e cinéma pour enfants et
vées directement grâce à des discussions, des son histoireJ. Rome, Edicine, 1953, 84p.
entretiens, des questionnaires, des lettres, des
bulletins de clubs, des exercices, des dessins, Histoire du cinéma d'où il ressort que le film ré-
des histoires, des jeux collectifs et des tests de créatif destiné aux enfants en est encore à ses
mémoire et d'opinion. L'auteur insiste sur la né- débuts. L'ouvrage traite, entre autres, du besoin,
cessité d'une interprétation prudente des résultats. sur le plan éducatif, de films pour enfants.
Il étudie les exigences auxquelles les films doivent
satisfaire en fonction des goûts des enfants, de 427. Verdone, Mario. 1 film per ragazzi a
m ê m e que les problèmes techniques que soulèvent L
Venezia Les films pour enfants a VeniseJ.
la production de films destinés aux jeunes et le fi- Cinema, R o m e , (115), 15 août 1953, p. 62-
nancement de cette production. L'ouvrage c o m - 65, (nouvelle série).
prend une liste de spécialistes et d'associations,
ainsi que des listes de films convenant aux enfants Analyse des films présentés au Festival interna-
et une bibliographie (53 références). tional du film pour enfants (Venise, 1953), précé-
dée d'un commentaire. "Le film pour enfants -
424. Tarroni, Exelina. Il film ricreativo per -
d'après l'auteur n'a pas encore trouvé sa voie.
i'infanzia L
L e film récréatif pour11enfanceJ L e langage est en pleine formation". "En cette
In :L'indice d'oro, R o m e , (1O), octobre 1953, époque de recherches et de prise de conscience,
p. 300-303. le problème esthétique, si important soit-il, n'est
pas le souci majeur. E n fait, l'éducateur et les
Comparaison entre le problème de la littérature parents ne devront pas tant se préoccuper de sa-
enfantine et celui de la production des films pour voir si le film est artigitiquement satisfaisant (ce
enfants. L a difficulté consiste à trouver des réa- qui n'est évidemment pas à négliger) que s'il est
lisateurs qui non seulement comprennent le monde adapté à l'enfant''.
des enfants mais qui sachent également l'exprimer
d'une façon esthétiquement valable. 428. Verdone, Mario. Realizzazioni e problemi
del cinema per ragazzi LRéalisatiEns et
425. Tavistock Clinic, The. A psychological problèmes du cinéma pour enfantsd. In :
study of film production for child audiences Stampa, cinema, radio per ragazzi, R o m e
LEtude psychologique de la production ciné- 1952, p. 63-68.
matographique destinée aux jeunes specta-
.
teursf Londres, Petroleum Films Bureau, Développement, en Italie et à l'étranger, de la
1952, 36 p. production et de la législation du cinéma pour
enfants.
Menée par le personnel de la Tavistock Clinic,
cette enquête porte sur l'effet produit sur des
429 . Vicente Gelabert, Enrique de. Cinematografo (L e trésor mystérieux), "Ogni na reke'' (Feux
pro infantia. Madrid, Consejo Superior de sur la rivière), "Komanda s nasej ulicy" (L'équipe
Proteccion a la Infancia, 1926, 14 p. de notre rue).
L a vie offre assez de situations héroïques
L'auteur, lieutenant-colonel d'artillerie, expose ou romanesques pour qu'il ne soit pas nécessaire
un plan de création d'un cinéma pour enfants visant d'inventer des intrigues artificielles.
à s'opposer aux dégâts causés par les films perni-
cieux. ïi reconnaît que le cinéma employé de façon 431. Vojtolovskajs, L. et AmasoviE, A. (e%).
appropriée constitue un instrument précieux au ser- Deti i kino LLes enfants et le cinémal. Re-
vice de l'enfance et de l'éducation civique ; il étudie cueil publié sous la direction littéraire de
les possibilités de sélection des matériaux utili- L. Vojtolovskaja et A. AmasoviE. Moscou,
sables du cinéma commercial, la production de Editions d'Etat du cinéma, n. p., 1940.
films spécialement réalisés pour des enfants et
l'exploitation du cinéma pour enfants. L'ouvrage C e recueil comprend des articles de neuf auteurs,
amène à une conclusion présentée au Congrès in- essentiellement des réalisateurs de films ayant
ternational de protection de l'enfance par Maria de l'expérience du cinéma pour enfants. Son but est
laRigada et CarmenIsern et adoptée à l'unanimité. de définir quelques problèmes importants qui inté-
ressent les films pour enfants :les principes de
430. Vinokurov, J. P o povodu detskogo hudo- l'interprétation, la composition d'un scénario pour
iestvennogo filma L L e film pour enfants_/. les enfants, l'influence du cinémasur les enfants, etc.
In : L'art cinématographique, Moscou, (7), G. RoEal. "L'art cinématographique pour
1954, p. 117. les enfants". L'auteur corsidère que les films
pour enfants, quel qu'en soit le sujet, doivent cor-
Cet article expose un certain nombre de problèmes respondre exactement à l'âge et au niveau d'instruc-
essentiels que soulève la lutte pour produire des tion des jeunes spectateurs auxquels ils sont desti-
films pour enfants d'une réelle qualité idéologique nés. Chaque âge a ses particularités. Les films
et artistique. Ayant mentionné plusieurs films d'en- pour les enfants d'âge préscolaire doivent être
fants récemment parus, l'auteur passe au problème d'une simplicité extrême s'ils ont pour thème une
qui lui paraft capital : celui du héros. fable, mais pleins d'une riche documentation s'ils
Pour ce qui est du sujet, il ne convient pas traitent d'animaux ou des phénomènes de la nature.
de simplifier le contenu des films pour enfants ou Les films pour les grands enfants doivent
de l'adapter à leur usage. Les sujets sérieux tels être héroïques et romanesques ; par exemple
que le travail, la collectivité, la patrie, doivent "Liznoe delo" (Une affaire personnelle) de Razu-
apparaître dans les films pour les enfants. Mais mnij et "Beleet parus odinokij" (Au loin une voile)
ces thèmes doivent être traités en fonction de l'âge de Legogin.
des enfants auxquels le film est destiné. Les diverses Pour les films destinés aux jeunes, il nefaut
conceptions du cycle thématique doivent pénétrer le pas craindre d'aborder les grands problèmes m o -
plus tôt possible la conscience de l'enfant ;à mesure raux (exemple : la trilogie de Donskoj sur Gorki).
que l'enfant grandit, ses conceptions s'enrichissent Tout le fonds classique mondial peut être utilisé
et élargissent ses horizons. Principes, système et (Schiller, Shakespeare, etc. ).
sélectionsont indispensables pour le choix des sujets. Rozal estime qu'il faut organiser des troupes
L a connaissance du monde est forcément graduelle, permanentes d'interprètes-enfants qui passeront de
mais il faut adopter des thèmes sérieux dès le début : film en film, sans leur donner trop tôt un caractère
tel est le caractère spécifique du cinéma pour en- professionnel.
fants. E n émettant cette idée, l'auteur conteste la A. Razumnij. "Les rôles préférés". L'ar-
thèse de A.S. Makarenko selon laquelle le carac- ticle donne un tableau d'ensemble des expériences
tère spécifique de la littérature enfantine réside de travail de l'auteur avec des interprètes-enfants.
non pas dans le choix du sujet, mais dans la m a - Razumnij considère que pour les rôles d'enfants, il
nière de le raconter. faut toujours s'adresser à des acteurs-enfants et
L e problème de la réalisation artistique d'un travailler avec eux selon une ''méthode combinée" :
sujet est inséparable du problème du jeu. Se réfé- confier d'abord les enfants à des éducateurs spé-
rant à A.S. Makarenko, l'auteur déclare que l'en- cialistes pour leur faire travailler la rythmique,
fant, qui prend conscience du monde à travers le la plastique, la diction ; en venir ensuite aux ré-
jeu, passe graduellement du jeu au travail sérieux. pétitions qui doivent toujours comporter un élé-
C'est pourquoi l'attitude des adultes, qui voient les ment de jeu et d'improvisation de la part des
jeux des 'enfants avec condescendance et les consi- enfants.
dèrent c o m m e quelque chose qui n'est pas authen- T. LukaEevitE. "Une actrice de cinq ans".
tique, est condamnable. E n s'appuyant sur la réalisation des films "Ga-
C'est justement cette conception erronée - vroche" et "Podkidyg" (L'enfant trouvé), l'auteur
qui consiste à définir le propre des films pour en- expose une méthode d'association pour le travail
fants par les procédés artistiques et non par le avec les enfants-acteurs. Les enfants ont la faculté
-
choix des thèmes qui est responsable du niveau de passer de la vie réelle à une réalité imaginaire
de certains films, tels que "Tainsfvennaja nahodka" qu'ils vivent et qu'ils prennent au sérieux. Partant

95
de là, l'auteur dégage sa méthode qui consiste à à des enfants et de définir les critères applicables
provoquer des associations de sensations au cours à ces films. Des producteurs appartenant à 16 pays
-
de la répétition celle-ci restant toujours un jeu. ont répondu à l'annonce du concours publiée par
V. Jurenev. "Le jeune acteur de cinéma". le Centre international de \'enfance en novembre
L'auteur analyse l'expérience acquise pendant la 1952. Sur les 90 films enregistrés, 50 furent re-
réalisation du film "Vesennij potok" (Torrent prin- tenus aux fins d'examen par un groupe internatio-
tanier). Il conteste la nécessité de créer des en- nal de travail, composé de spécialistes des enfants
sembles permanents d'interprètes-enfants. Il con- et du cinéma. Ces 50 films ont été évalués parrap-
sidère qu'une telle méthode aboutirait à uniformiser port à 2 groupes d'âge (enfants âgés de 7 à 9 an9
l'interprétation. L'essentiel est d'éveiller chez l'en- d'une part, enfants âgés de 10 à 12 ans d'autre
fant l'humeur qui convient au travail et de préser- part) et ont été présentés à 1.473 enfants des écoles,
ver sa spontanéité. par groupes d'environ 150 enfants du m ê m e âge et
A. Ovanesova. "Pionniers". L'auteur ex- du m ê m e sexe. Les votes des enfants, émis im-
pose l'organisation des actualités cinématogra- médiatement après chaque représentation, ont été
.
phiques pour enfants "Pionerl' Principe :l'authen- 1 'unique élément retenu pour établir la liste des
ticité de la matière. Les actualités ont pour but prix du concours. A u cours de la projection, les
d'embrasser la vie de tous les enfants de l'Union. réactions des enfants ont été observées à l'aide
Contenu des actualités : a) connaissances géné- d'appareils spécialement prévus pour enregistrer
rales ; b) vie de l'école et des pionniers ;c)étude les exclamations, les commentaires et les mouve-
de l'expérience arquise par les enfants dans les ments kinesthésiques des spectateurs. Les réac-
domaines du travail créateur. L'intérêt a grandi tions de mimique ont été enregistrées au moyen
depuis que les actualités sont devenues sonores. de photographies aux rayons ultra-violets. Les
Les sujets ne font pas défaut : héroïsme, biogra- votes ont été analysés à la faveur de conversa-
phies, etc. tions avec les enfants. L e silence et l'immobilité
T. Arusinskaja. "Pour les tout petits". observés au cours de la projection sont considé-
Analyse de l'expérience acquise dans la produc- rés c o m m e l'indice d'une impression favorable,
tion de films pour les enfants d'âge préscolaire tandis que le bavardage et l'agitation indiquent
et défense du système de la "répétition-partie de une impression défavorable. L e degré d'excita-
. jeu". tion, plus difficile à interpréter, est vraisembla-
L. Vojtolovskaja. " U n héros à venir". L'au- blement un signe favorable chez les garçons et dé-
teur raconte le travail accompli pour le film de favorable chez les filles. L a comparaison des
Razumnij "Timur i ego komandal' (Timour et son réactions avec les images qui les ont provoquées
équipe). L e scénario d'un film d'enfants doit être est rendue possible par un enregistrement continu
tiré de la vie et proche des enfants. L'auteur exa- des réactions, parallèlement à la suite des images.
mine les divers points de vue sur la façondefaire Tous ces documents (votes, réactions, etc. )sont
travailler des interprètes-enfants ; c o m m e Razu- classés selon le sexe et l'âge. A titre de contre-
mnij, elle est partisan de la "méthode combinée". épreuve, 40 adultes ont été priés de formuler
A. AmasoviE. "Les enfants et la caméra". leur opinion sur la valeur des films. O n a cons-
L'auteur parle des jeunes cinéastes amateurs de taté un degré remarquable de concordance entre
la maison de "pionniers" de Zagorie et de la mai- le choix des enfants et celui des adultes, en ce
son centrale des "pionniers". A noter que certains qui concerne les films classés en tête de liste.
des enfants cités dans l'article c o m m e amateurs
sont devenus des professionnels du cinéma :L. Sa- Voir aussi les no 4, 10, 13, 56, 65, 66, 69, 71,
galova et L. Dranovskaja c o m m e actrices et S. Ro- 96, 103, 143, 150, 169, 171, 193, 210, 212, 216,
stockij c o m m e metteur en scène. 229, 231, 233, 235, 258, 304, 362, 442, 447, 456,
A. Maksimova. "Après la projection du 458, 462, 464, 465, 466, 468. 471. 474, 475, 478,
film". L'auteur parle de l'influence du cinéma sur 479, 481, 484, 485, 487, 490, 491.
les enfants de différents âges. Elle montre par des
exemples comment les impressions des enfants se
reflètent dans leurs activités personnelles : des-
sins pour les enfants d'âge préscolaire ; lettres, (d) C E N S U R E ET LEGISLATION
comptes rendus publics ou scénarios chez les en-
fants d'âge scolaire.
433. Commission administrative permanente
432. Zazzo, René et Bianka. L e concours inter- pour l'élaboration d'un code d'honneur, d'une
national du film récréatif pour enfants. In : censure et d'une législation pour l'industrie
Centre international de l'enfance, Courrier, cinématographique. Tokyo, Eirin K a m i
Paris, IV (5). mai 1954, p. 235-258. h k a i hokoku 1Showa-32-nen,Kaminanki,
L
Shimo Hanki Rapport de la Commission
Compte rendu du concours international du film administrative-: premier et deuxième se-
récréatif pour enfants organisé à Paris entre no- mestres 1957J, 1957-1958, 2 vol.
vembre 1952 et m a r s 1954. L'objet du concours
était d'encourager la production de films convenant

96
C e rapport contient un chapitre intitulé "Mesures L'auteur reprend ce problème très controversé et
en faveur de la jeunesse" (p. 14 à 23 du premier - -
qui les enquêtes le prouvent niareçu aucune
tome et p. 10 à 17 du deuxième tome) qui traite solution satisfaisante, les arguments en faveur de
des activités du Conseil du cinéma pour la jeu- la censure étant souvent contradictoires. Il défi-
nesse et de la Commission spéciale chargée d'étu- nit ce qu'il faudrait entendre par censure cinéma-
dier leKrnesures à prendre enfaveur de la jeunesse, tographique et répond aux trois questions qui s'im-
ainsi que des recommandations concernant les films posent :jusqu'à quel point peut-on la justifier ? D e
pour les jeunes, la désignation des films pour adultes quels facteurs faut-il tenir compte ? L a censure
et les rapports avec l'industrie cinématographique. est-elle efficace ?

434. Andreotti, biulio. Censura e censure [Censure 438. Keilhacker, Margarete. Berechtigung und
et censures /.In :Rivista del cinematografo. Wirks amkeit des "Jugendverbotes" in der
R o m e , XX?(l2), décembre 1952, p. 2-5. Sicht der Jugend LL'interdiction de cer-
tains films aux jeunes est-elle justifiée et -
Mise au point des différents problèmes que pose efficace ? C e qu'en pensent les intéressés_/.
le film pour enfants. Acceptation par le Gouver- In : Jugend und Film, Munich, janvier 1956,
nement des projets de loi sur le cinéma pour en- p. 1-8.
fants, et aspects positifs de ces projets.
Opinion des jeunes sur les influences néfastes du
435. Castejon, Federico. L a réglementation ju- cinéma et sur la réglementation qu'ils jugent né-
ridique des films pour l'enfance. In :Actes cessaire. Compte rendu d'une enquête effectuée
du Congrès international sur la presse pé- parmi un certain nombre de jeunes membres d'un
riodique, cinématographie et radio pour en- groupe "Cinéma et jeunesse'' de Munich et d'une
fants, Milan, 19-23 m a r s 1952. Milan, A. enquête menée à LUbeck. Dans l'ensemble, les
Giuffrè, 1953, p. 176-183. enfants considèrent que certains films peuvent
leur nuire et ils reconnaissent la nécessité derè-
L'auteur compare les lois qui régissent l'admis- glements destinés à les en protéger. L a raison
sion des enfants dans les cinémas en Espagne et qu'ils donnent est généralement que les films de
celles d'autres pays. O n constate que le cinéma gangsters et d'aventures ou les films immoraux
a un puissant effet hypnotique sur les enfants et peuvent aboutir à une imitation du comportement
qu'il peut contribuer à augmenter la délinquance criminel ou à une dépravation sexuelle et morale.
juvénile. Il est recommandé que les services de Parmi les "mauvais'' films, ils ont cité :"Lucrèce
censure définissent les critères en fonction des- Borgia", "The Sinner", "The Cabinet of Profes-
quels ils entendent fixer l'âge à partir duquel les sor Bondi" et "Elle n'a dansé qu'un seul été".
enfants peuvent être admis à assister à des séances
de cinéma ou à d'autres spectacles culturels. Il 439. Keir, Gertrude. L e rôle, la nécessité et la
serait bon que des comités spéciaux composés de valeur d'une censure cinématographique. In :
représentants de l'église, des écoles et des auto- Revue internationale de filmologie, Paris,
rités civiles fussent chargés de censurer d a m les IV (14-15), juillet-décembre 1953, p. 179-198.
films les scènes qui ne conviennent pas aux enfants.
II faudrait également établir des organismes ou grou- L'auteur examine les problèmes de la censure ci-
pements pour la protection de la moralité, du genre nématographique, notamment en ce qui concerne
de la "Legion of Decency" aux Etats-Unis, et du les jeunes spectateurs, ainsi que la situation en
R. K. Filmkeuring (Associationcatholique de sé- Angleterre, où ce sont principalement les parents
lection du film) aux Pays-Bas. qui décident des films que peuvent voir leurs en-
fants. U n récent rapport, rédigé par une c o m m i s -
436. Cimatti, Leone. 1 ragazzi al cinema [Les sion officielle, souhaite la création de commissions
enfants au cinéma_/. In : Aggiornamenti so- d'experts chargés de choisir les films destinés aux
ciali, Milan, (3), m a r s 1952, p. 99-106. enfants, mais la valeur d'une telle mesure sera
discutable aussi longtemps que nous saurons si
Analyse des chiffres et dës données fournis par peu de choses touchant l'influence du cinéma sur
P. L e Moal (voir no 81) et par une enquête menée les enfants. Au stade actuel, il semble préfé-
en Italie auprès de 1.374 enfants de 7 à 1 6 ans. rable d'inciter psychologues et sociologues à pour-
Conclusions négatives. Présentation de l'activité suivre leurs recherches pour mettre à l'épreuve
législative et pratique à l'étranger et observa- les principales hypothèses relatives à l'influence
tions sur le projet de loi, présenté au Parlement du cinéma sur les enfants.
par M m e Da1 Cantori.

437. Garcia Yague, Juan. L a juventudy el proble-


L
m a de la censura cinematografica L a jeu-
nesse et legroblème de la censure cinémato-
graphiquel. In : Revista de Educacion, M a -
drid, (53), décembre 1956, p. 68-70.

97
440. Lavies, Hanns-Wilhelm. Beitrage zur Frage Etude qui présente les organismes de contrôle
der Jugendfreigabe von Filmen für bestimmte dans différents pays d'Europe, ainsi que les cri-
Altersstuefen LProblèmes que pose l'octroi tères retenus. L'auteur insiste sur la nécessité
d'un visa de censure aux films pourbes en- d'une prévention légale qui tienne compte des dif-
fants de groupes d'âges déterminésd. Wies- férences psychologiques entre l'enfance, l'ado-
baden-Biebrich, Deutsches Institut für Film- lescence et l'âge adulte. Ji préconise un double
kunde, 1958, 98 p. (Coll. "EilmundJugend" palier de censure à 14 et 18 ans.
L-Le cinéma et la jeunessel, 4).
445. Lox, Florimond. Problèmes d'une législation
Articles rédigés par des professeurs de faculté,
des juristes, des psychiZitres. O n propose des li-
-
spécialisée. Rapports Rencontre internatio-
nale d'experts sur les aspects psychologiques,
mites d'âge plus satisfaisantes que celles qui sont techniques et sociaux des problèmes du cinéma
en vigueur dans la République fédérale d'Alle- et de la jeunesse, Genève, Fraternité m o n -
magne et l'on fournit des renseignements sur les diale, 1955, 11 p. (multigraphié).
limites d'âge adoptées dans 19 pays européens.
L'opinion générale est qu'il n'a pas encore été Exposé des règlements en vigueur dans différents
prouvé que le cinéma ait une influence fâcheuse ; pays touchant la protection des enfants et des jeunes
l'ouvrage insiste également sur les aspects posi- gens contre l'influence nocive du cinéma. L'auteur
tifs de l'influence du cinéma. étudie en particulier l'examen des films avant leur
présentation à l'écran ; la censure gouvernementale
441. Lavies, Hanns-Wilhelm. Die Jugendzen- des films ; l'auto-censure pratiquée par l'industrie
suren in europaischen Liindern L C o m m e n t cinématographique elle-même ; la coopérationentre
fonctionne en Europe la censure cinémato- les autorités et les organismes privés ; le fonc-
graphique à l'intention des enfantsl. In : tionnement des organismes de censure cinémato-
Deutsches Institut für Filmkunde, Mitteilun- graphique ; les critères de la censure ; l'âge mi-
gen, Wiesbaden-Biebrich, (22), septembre n i m u m d'admission dans les salles ; les procédés
1953, 18 p. (multigraphié). de contrôle de l'application des décisions du cen-
seur ; les sanctions prévues ; les règlements
Etude comparative des critères adoptés dans 18 concernant le choix des films convenant aux en-
pays d'Europe pour déterminer quels films con- fants et les séances spéciales pour enfants.
viennent ou non à la jeunesse ; tableaux des déci-
sions prises par les censeurs, dans chacun de ces 446. Lublinskij, P.1. Kinematograf i deti L L e
pays, à l'égard de nombreux longs métrages. cinéma et les enfants 1. Moscou, L e droit
et la vie, 1925, 122 (Collectiondevulga-
442. L o Savio. Giulio. L a censura cinematogra- risation scientifique : Pour la défense de
L
fica in ïtalia L a censure cinématographique l'enfance).
en Italie_/. In : Actes du Congrès de la
CIDALC, Florence, 6-11 juin 1950. Cet ouvrage, écrit par un juriste qui est aussi un
éducateur, reflète un trait caractéristique des
présentation, avec commentaires, des dispositions années 1920-1930 et qui n'a rien perdu de son
législatives concernant le cinéma pour enfants. E n actualité :l'inquiétude des éducateurs, des pa-
vue de favoriser la production des films destinés rents et d'un vaste secteur de l'opinion publique
aux enfants, il est nécessaire que celle-ci bénéfi- devant l'influence nocive d'une grande partie des
cie d'avantages fiscaux et législatifs. films et de la publicité cinématographique sur la
moralité des jeunes spectateurs.
443. Lox, Florimond. L a législation cinémato- L'ouvrage étudie les mesures de nature à
graphique à propos de la jeunesse. In : R é - protéger l'enfance contre la mauvaise influence
-
éducation, Paris, (1 O1 102). juillet-sep- du cinéma, ainsi que la législation et l'emploi de
tembre 1958, p. 1-12. la censure dans une série de pays d'Europe occi-
dentale, et en Union soviétique depuis la Révolu-
Après la première guerre mondiale, des lois ont tion d'octobre~

été adoptées dans de nombreux pays pour régle-


menter l'admission des jeunes au cinéma. Cer- 447. Marcussen, Else Brita. Films for children
taines de ces dispositions ont été influencées par L
in Scandinavia Les films pour enfants en
des conclusions trop hâtives, sur la corrélation Scandinavie_/. In : American-Scandinavian
entre le cinéma et la délinquance juvénile. Aperçu Review, N e w York, (1). 1957, p. 22-34.
des dispositions législatives et des critères les
plus caractéristiques. Enquête sur la situation actuelle dans les domaines
suivants les enfants et le cinéma dans les pays
444. Lox, Florimond. L a prévention légale et le scandinaves, les règles de censure, les séances
cinéma. In : Revue internationale de défense de cinéma, la production des films pour enfants, les
sociale, Paris 10 (3-4), juillet-décembre efforts envue d'intéresser parents et éducateurs à
1956. la question.

98
448. Mirams, Gordon. The N e w Zealand Film à quinze ans sur les thèmes de film qui leur plai-
L
Censorship Regulations Les règles de- raient, et les normes que la censure officielle ap-
censure des films en Nouvelle-ZélandeJ. plique au choix des films pour la jeunesse. Les
in :Education, Wellington (Nouvelle-Zélande), n o r m e s sont loin de correspondre aux goûts du
6 (l), février 1957, p. 15-18. public.

Cet article du censeur officiel des films en Nou-


velle-Zélande décrit les innovations les plus m a r - 451. Peretti Griva, Domenico Ricardo. L a ré-
quantes introduites dans la législation et dans la glementation juridique des films pour l'en-
pratique de la censure par les règlements quisont fance. In :Actes du Congrès international
entrés en vigueur à la fin de 1956. L'auteur est sur la presse périodique, cinématographie
convaincu que ces modifications devraient inté- et radio pour enfants, Milan, 19-23 m a r s
resser tout particulièrement les éducateurs, les 1952. Milan, A. Giuffrè, 1953, p.
parents et tous ceux qui ont leur mot à dire dans 183-189.
la fréquentation du cinéma par les enfants :en
effet, le système de censure en Nouvelle-Zélande L'auteur étudie les lois qui régissent en Italie
repose sur cette idée qu'il appartient avant tout l'admission des enfants dans les cinémas etpasse
aux parents et aux éducateurs, et non pas au gou- rapidement en revue la législation des autres pays.
vernement, de désigner les films que peuvent voir Lorsque l'article a été écrit, le Parlement italien
les enfants,.Si, naguère, la censure se contentait était saisi d'un projet de loi prévoyant la constitu-
de supprimer des films entiers ou des scènes de tion d'un Conseil national du cinéma pour la jeu-
films, elle a relégué cette fonction à l'arrière- nesse. C e Conseil comprendrait des représentants
plan et accorde beaucoup plus d'importance à son des associations ayant pour but de défendre la fa-
rôle nouveau d'orientation et de classification des mille, des éducateurs, un psychologue, un auteur
films suivant le genre de public auquel ils lui pa- d'ouvrages pour enfants, un metteur en scène ci-
raissent convenir. Cette réforme a été opérée par nématographique et un critique de cinéma. il dé-
l'introduction d'une disposition législative qui pré- ciderait des films qui conviennent ou ne conviennent
voit un large éventail de visas ayant le caractère pas aux enfants. L e projet de loi en question pré-
d'une recommandation. voyait également que l'accès des cinémas serait
interdit aux moins de 14 ans, voire aux moins de
449. Mirams, Gordon. What do w e expect from 18 ans. Certains avantages seraient en outre ac-
the film censor ? Que demande-t-on au cordés aux salles qui ne présenteraient que des
censeur des films/.
In :N e w Zealand Family films pour enfants.
Doctor, Auckland, 2 (1). 1958, p. 12-14.
452. Portugal. O regime da assistencia de m e -
E x a m e n du rôle joué à notre époque par le censeur nores a espectaculos publicos L L e Règlement
des films, qui cherche à concilier les besoins des concernant l'entréqdes mineurs dans les
enfants et les goûts des adultes. L'auteur, qui a salles de spectacles/. In : Infancia e Juven-
été censeur des films pour le Gouvernement néo- tude, Lisbonne, avril-juin 1957, p. 12-16.
zélandais, estime qu'à condition que toutes les Edition espagnole : Nueva ley sobre espec-
précautions voulues soient prises pour protéger tâculos y iiteratura para menores en Par-
les m e m b r e s les plus jeunes et les plus vulné- L
Nouvelle loi sur les spectacles et la
rables de la communauté, la censure doit laisser littérature pour enfants au Portugal/. in :
au cinéaste ( c o m m e elle le fait pour l'écrivain, le Revista de la orba de protecci6n de menores,
peintre, le sculpteur, l'auteur dramatique et tout Madrid, mai-juin 1957, p. 57-62.
autre artiste créateur)toute latitude pour s'expri-
m e r en mettant en oeuvre toutes les ressources du Texte du décret-loi du Gouvernement portugais
moyen d'expression qu'il a choisi. réglementant la fréquentation des spectacles pu-
blics par les mineurs, et créant la "Commission
450. Mohrhof, Siegfried. Bewertung von Jugend- d'examen et de classification des spectacles",
filmen unter der LÜpe L
Critique du choix ainsi que la "Commission de littérature et de
des films pour enfantsl. In :Film-Bild- spectacles pour mineurs", le ler avril 1957.
Ton, Munich, VI (l), avril 1956, p. 28-30,
47-48. Voir aussi les no 10, 15, 58, 71. 106, 155, 193,
211, 212, 229, 232, 233, 237. 240, 283, 287. 290,
Comparaison entre les résultats d'une enquête m e - 309, 330, 362, 398, 413, 415, 428, 458, 460, 469,
née à Flensbourg auprès de 2.000 écoliers de douze 471, 475, 485. 487, 490, 491.

99
7. DIVERS

(a) NUMEROS S P E C I A U X DE REVUES C e numéro spécial contient des articles de :(1)


-
Macke, Claude L'enfant a-t-il droit au cinéma ?

453. L-LeJ ciné-club de jeunes. In: Enfance, Pa-


-
(2) Salachas, Gilbert Préhistoire du cinéma pour
enfants. (3)Marroncle, G. - L'animation des séances
ris. 1957, p. 195-419. (Numéro spécial). -
au cinéma pour enfants. (4)Pialat, Henri Pro-
blèmes économiques du cinéma pour enfants. (5)
Préface de Henri Wallon, articles de Henri Agel -
Calvet, Jean Cinéma, moyen d'éducation. Suivent
et Jean D e h a n : h o m m a g e à Jean Michel ; Jean deux articles anonymes : (6)Cinéma pour enfants
Michel : Ciné-clubs de jeunes, Pour la création et perspectives d'avenir. (7)C o m m e n t créer un
de ciné-clubs d'enfants, L'activité des ciné-clubs. ciné-club.
Rapports. Hélène Gratiot-Alphandery : Sur les ré-
ponses au questionnaire. Interviews de :C. Autant- 457. rL.3 cinéma pour la jeunesse. in :Pour l'en-
Lara. A. Bazin, G. Charensol, Christian Jaque, fance, Paris, (13-14). mai-août 1956, p. 1-61.
G. Cohen-Séat, L. Daquin, M. Delafond, J. Gré-
millon, N. Jeanson, R. Régent, G. Sadoul. C e numéro spécial donne un compte rendu détaillé
Articles de Bienne Souriau : Culture et ci- de la Journée nationale du cinéma pour enfants, or-
néma. Etienne Fuzellier : Possibilités d'un ensei- ganisée à Paris (Musée pédagogique) le 18 mars
gnement du cinéma. André Beley : L'hygiène m e n - 1956, par le Mouvement national pour la défense
tale au ciné-club de jeunes. Bianka Zazzo : Une de l'enfance. ïi comprend des exposés sur les pro-
enquête sur le cinéma et la lecture chez les ado- blèmes psychologiques et éducatifs (dangers des
lescents. Annexes :Renseignements administratifs, mauvais films, délinquance juvénile, dessins ani-
Statuts types d'un ciné-club de jeunes ; Adresses més), des aperçus sur les échanges de vues des
des principales fédérations de ciné-clubs de jeunes. différentes commissions, des monographies et
des suggestions.
454. LÏL-cinerna e i bambini L L e cinéma et les
enfantsl. In : Bianco e Nero, Rome, III(8), 458. L e cinéma pour les jeunes en URSS. In :
aoUt 1939. Ciné-Jeunes, Paris, (12). 1957, p. 1-30.

N u m é r o consacré entièrement aux résultats d'une Des m e m b r e s du "Comité français pour la jeu-
recherche effectuée sur les enfants d'une école de nesse'' ont profité de leur voyage à Moscouà l'oc-
Rome. Précédé d'une note de Giuseppe Bottai et casion du 6e Festival mondial de la jeunesse et des
d'un avant-propos de Luigi Chiarini, ce numéro étudiants, pour se renseigner sur l'état du cinéma
contient, rédigées sous forme d'exercices sco- pour enfants dans ce pays. Ils donnent ici les ré-
laires, les impressions des enfants après la pro- sultats de leurs recherches en ce qui concerne la
jection du film "Scipion l'Africain''. place du cinéma dans l'éducation soviétique, les
genres de séances, la production de films, l'or-
455. ~-ii_7cinema e i giovani L-Le cinéma et les ganisation d'un studio, le dessin animé et les films
jeunes-/. In : Bianco e Nero, Rome, XVI de marionnettes, les documentaires "Journal cen-
.(l-2). janvier février 1955. tral des Pionniers", la distribution des films, les
"Camera-clubs" de jeunes, le cinéma éducatif. C e
Recueil de quelques articles : Justice pour les panorama est complété par une fiche filmographique
jeunes, par Giuseppe Sibilla ; Ceux qui ne sont d'un bon film soviétique paur enfants, "Cuk et Gek",
pas jeunes et le cinéma, par Sergio Frosall ; A u et par des opinions de jeunes.
cinéma italien les jeunes bourgeois n'ont pas de
visage, par Luciano Santitale ; L'université à la 459. Communication and the communication arts
croisée des chemins, par Giancarlo Tesi. N u m é - / L'information et les arts d'information /.
ro consacré principalement à la représentation de In : Teachers College Record, N e w York:
la jeunesse dans les films. 57 (2), novembre 1955, p. 59-149 (numéro
spécial).
456. L-L.3 cinéma pour enfants. in : Télé-ciné,
Paris, 8 (39), décembre 1953, 32 p. (Nu- Bien qu'aucun des 12 articles ne traite expressé-
m é r o spécial). ment du cinéma et de la jeunesse, on y tmuve de
nombreux points qui touchent à ce sujet. Articles

1O0
-
de :Klapper, JoEeph T. Studying effects of m a s 8 qui constitue une très intéressante source d'expé-
L
communication Etudg 0ur les effets des grands riences pour la jeunesse.
moyens d'information_/ ; Shoemaker, Fcancis -
Communication arts in the curriculum L L e s arts
Bibliographie critique détaillée de Heinrich
(Karl) sur "Le cinéma et la jeunesse" (Literatur
de communication et les programmes scolairesd, z u m T h e m a "Jugend und Film"), consacrée sur-
-
et Forsdale, Louis Helping eudents observe tout aux publications allemandes.
k
processes of communication C o m m e n t aider les
étudiants à observer les processus de communi- 462. éducateur chrétien en face du cinéma.
cationd. Une bibliographie exhaustive est incluse "Educateurs", Paris, janvier-février 1952,
dans ce numéro. 132 p. (N u m é r o spéciai).

460. Connaissance du cinéma. In : Educateurs, Articles de Macke Claude (Ya-t-il un cinémapour


Paris, (26). 1952, p. 3-14 (numéro spécial). enfants ?)et de L e Moal, Paul ( L a santé des en-
fants et leur équilibre psychique en face du cinéma).
-
Articles de : (1)Agel, Henri Le ciné-club au
--
lycée ; (2)Chazal. Jean Cinéma et délinquance 463. L-Der] Film als Erzieher L-Le film en tant
juvénile ; (3)Sinoir, Guy A propos de l'influence qu'éducateur /. In :Filmkunst, Wien, (Zl),
du cinéma sur la délinquance juvénile ; quelques 1957, 38 p. (Numéro spécial).
idées sur une enquête ; (4) Meinrath, Jacqueline
- L e contrale des films et la protection de la jeu- Exposés faits au cours de la Deuxième semaine
-
nesse ; (5)Legeais, Jeati Une expérience de internationale de filmologie (Vienne, 1956). sur
ciné-club en Algérie : Studio jeunesse. le thème "Le cinéma en tant qu'éducateur" ; -
Brudny, Wolfgang : "Die Forderungen des Erzie-
461. L-Die] Deutsche Schule. Publié par Arbeits- L
hers an den JugenJlichen" C e que l'éducateur
gemeinsc haft deutscher Lehrerverbiinde, -
exige des jeunes1 ; Sicker, Albert : "Der Ein-
Hanover, H e r m a n Schroedel, 50 (Z), février fluss des Films auf das Seelenieben des Kindesl'
1958, 45 p. (Numéro spécial : Film-Funk- L-L'influence du film sur la vie psychologique des
F e rsehen). -
enfants1 ; Sierstedt, Ellen : "Untersuchungüber
die Wirkung des Films auf Kinder'LL Enquête sur
Numéro spécial consacré au cinéma, à la radio et
à la télévision. Article de Wiese, Johs. Gerhard
-
l'influence du film sur les enfants1 ; Gesek,
Ludwig : "Die Bedeutung des Films fur den Ein-
("Ge denke n zu eine r ersiehungswis sens chaftlichen selnen. Ein Berisht" Influence du film sur l'in-
und schulpraktischen Ausseinandersetzung mit den
modernen Massenmedien") sur les problèmes que
-
dividu. Rapport_/ ; Steigerwald, Peter : "Lohnt
L
sich ein gulturfilm ?" L e film culturel est-il
les moyens d'information modernes posent à la -
rentable1 ; Sochbauer, Franz : "Hat Filmer-
pédagogie :aperçu, illustré d'exemples, des effets ziehung durch die Schule Erfolg ?" DU
succès
négatifs et positifs que le cinéma peut avoir sur les que peut avoir l'éducation cinématographique à
enfants et les adolescents, en raison de sa nature 1'écoieJ.
m ê m e ou à cause du contenu des films ; série de
suggestions pratiques à l'usage des maftres, dont 464. Filmdebatt. Spesialnummer o m ba-
la tâche est résumée en trois points : (1) pédago- L
film. Débats sur le cinéma. Nu-méro spé-
giquement, la seule attitude raisonnable et utile cial sur les enfants et le cinéma_/. In :
est d'habituer les enfants à user modérément des Filmdebatt, Oslo, (4-5), octobre 1954, 37 p.
moyens d'information, car l'inutilité des interdic-
tions n'est plus à démontrer ; (2) l'influence des C e numéro contient des articles relatifs aux films
moyens d'information sur les enfants commençant pour enfants dans les quatre pays scandinaves ;
très tôt, l'éducateur doit s'efforcer aussitat que -
articles de-: (1)Germeten, Else Nordisk barne-
possible d'apprendre aux enfants à les comprendre L
filmkurs u_ncours sur le cinéma dans les pays
et de former leur goût dans ce domaine ; (3) pour
apprendre aux enfants à comprendre ce qu'ils voient
scandinaves1 ; (2) Marcusscn, Elsa Brita Super-
L
man, Tarzaj and children Superman, Tarzan et
-
et ce qu'ils entendent, il ne faut pas nécessaire- -
les enfants1 ; (3)Siersteb, Ellen M e d 1,000
ment prendre les moyens d'information c o m m e L
danske b#rn i begrafen Avec 1.000 enfants da-
point de départ ou s'y limiter. nois au cinéma_/.
Heimann, Paul, indique les conclusions C e numéro contient égaiement une courte
qu'on peut dégager pour l'éducation et l'enseigne- bibliographie et une liste de films convenant aux
ment du rale que le film joue actuellement dans la enfants de moins de 12 ans.
société ("Die Funktion des Films in der heutigen
Gesellschaft. Folgerungen fur Erziehung und 465. Jugendund Film. In :Filmskunst, Vienne,
Unterricht"). L'école a le devoir de familiariser (lS), 1956, 38 p,(Numéro spécial).
la jeunesse avec le langage cinématographique, en
raison de l'importance sociale et culturelle que Exposés sur le thème "Le cinéma et la jeunesse''
présente aujourd'hui le cinéma. Elle doit avoir au cours de la Semaine internationale de filmologie
une attitude positive à l'égard du film récréatif (Vienne, 1954).
1 O1
Keilhacker, Martin :"Grundzilge des Filmer- Numéro consacré aux journées d'études sur l'édu-
lebens der Kinder und Jugendlichen in der au_sge- cation cinématographique, organisées en 1952 à
henden Kindheit und beginnenden PubertSt" LBases Madrid par l'Office catholique international du ci-
de l'expérience cinématographique des ed-ants et néma. L a première partie concerne l'éducation
des adolescents au moment de la puberté_/. cinématographique de la jeunesse (Agel, Claude,
Peters, 2.M.L. :''Ziel und Wege der Fil- Peters, Souren, Laspina, Lindsay et Fagan), la
merziehung" L
Butet moyens de l'éducation deuxième l'éducation de l'élite ; et la troisième
cinématographiqued . l'éducation des masses. Les conclusions officielles
Rauser, Edith :"Wiens Jugend 5nd der Film" de ces journées d'études sont notamment les sui-
L-La jeunesse viennoise et ie cinémal. vantes :il faut faire au cinéma une place dans l'en-
Field, Mary : "Die britische Jugendfilm- seignement des humanités ; l'éducation cinémato-
arbeit" L Réalisations- cinématographiques de la graphique atténue le risque moral de la fréquentation
jeunesse brit anniquel. du cinéma ; les expériences effectuées jusqu'à pré-
Eder, Alois : "Filminteressen EH-bis Vier- sent montrent qu'on peut réduire la fréquentation
zehnjahriger" L
L'intcrët cinématographique des cinématographique en éveillant le sens critique
jeunes de 11 à 1 4 ansl. chez les jeunes.
Eiland, Karl : "Der Westdeutsche Schulfilm"
L-Le fiim scolaire en Allemagne occidentalel. 468. Kind und Film LL'enfant et le cinéma2. in:
P5dagogische Welt, DonauWorth, (7),juillet
466. Jugend und Film/Jeunesse et cinéma/Gioventù 1955, p. 337-390 (Numéro spécial).
e cinematografia,In : Pro Joventute, Zurich,
XXXIV (2-3), février-mars 1953, p. 41-128. -
Articles de-: Keilhacker, M. Der F i l m s s
(Numéro spécial). Erzieher L L e cinéma c o m m e éducateurl ; Heinelt,
- -
Gottfried gur Ausdrucks und Eindricksqualitàt
Contient les &.icles suivants :Arnet, Edwin :Film der Films LL e film c o m m e m o y e n d'expressionet
L
und Jugend L e film et la jeunessej (p2 45-46) ; source d'impressions_/ et Aibauer, Rosa 1Film
Neidhart, B. : Film und Jugcndschutz L L e filmet und Filmschaffen sozialkundiich gesehen L e ci-L
la protection de la jeunesse1 (p. 46-50); Fischer, n é m a et la p roduction cinématographique exami-
L
Herbert : Film und Jugendkriminalitst L e filmet nés d'un point de vue sociologique_(.
-
la délinquance juvéniled(p. 51 54) ;Zulliger, Hans : L e professeur Keilhacker étudie les effets
Dzr E i d u s s des Filmes auf die kindcche Seele négatifs du cinéma ainsi que les possibilités qu'il
LInfluence dufilm sur l'âme de l'enfantl(p. 55-57); peut offrir en matière d'éducation. A son avis, les
Brinkmann, DL : Richtlinien fur gute Kinder und effets négatifs sont notamment les suivants : cer-
L
Jugendfilme C o m m e n t produire de bons films tains films mettent les enfants en présence de si-
pour les enfants et les adolescents1 b. 58-62) ; tuations qu'ils sont trop jeunes pour comprendre ;
L
Bachmann+ Fritz : Film und Schule L e cinéma la succession ininterrompue d'événements extra-
et l'écolel(p. 63-65) ; Schwartz,-Albert :Kinder ordinaires et la surabondance des effets acous-
im Kino L L e s enfants au cinémal (p. 66-69) ; tiques et optiques que l'on trouve généralement
-
Knobel, B r u n o : W a r u m geht der Jugendliche ins d a m les films rendent l'enfant incapable d'appré-
Kin0 ? LPourquoi l'adolescentva-t-ilaucinéma ?_/ cier les séquences descriptives qui exigent de la
(p. 70-73) ; Fueter, zeinrich : Jugend und Film : concentration et de la réflexion ; les films offrent
L
Eine Stellungnahme L a jeunesse et le cinéma : souvent aux jeunes spectateurs un tableau de la
prise de position_/'(p. 74-75) ; Schmid, J.R. End réalité qui peut être déformé ou m ê m e complète-
Chresta, H a m : Pro und k o n E a Jugendfilme /-Pour ment faux.
et contre les films d'enfants1 (p. 76-82) ; Chresta, Heinelt compare les films français et a m é -
Hans :TStigkeit der Arbe-sgemeinschaft für Jugend ricains en vue de déterminer dans quelle mesure
und Film in der Schweiz L L e s activités des groupes le film exprime l'esprit de l'époque, le caractère
de travail "Jeunesse et cinéma" en Suissel(p. 88-90); national et une philosophie de la vie.
Auteurs divers : SLimmen aus Eltern-. , Lehrer- und Rosa Aibauer étudie, en se fondant sur sa
Erzieherkreisen Lopinions des Earents, des édu- propre expérience, les moyens d'intégrer l'éduca-
cateurs et des milieux éducatifs1 (p. 83-87) ;Pan- tion cinématographique dans l'enseignement social.
chaud, Georges : Les jeunes au cinéma (p. 97-102);
Brocher, Jean :D e l'enfant sur l'écran à l'enfant 469. Mass media and education C M o y e n s d'infor-
dans la salle (p. 102-108) ; Jacomella, Sergio : mation et éducatiotJ. In : National Society
L
Cinematograîo e delinquenza minorile L e ciné- for the study of education, Yearbook (53),
m a et la délinquance juvénile_/ (p. 109-117). Part II, publié sous la direction de Nelson
B. Henry, Chicago, the University of Chi-
467. L-Lesï Journées d'études de Madrid sur cago Press, 1954, 290 p.
l'éducation cinématographique. in :Revue
internationale du cinéma, Bruxelles, 4 (13), Edgar Dale, dans son introduction, traite du but et
1952, 72 p. de la portée de ce volume, des effets sociaux des
moyens d'information. des responsabilités des
groupes de citoyens et du rale de l'éducateur du

102
point de vue de l'information. L a première partie -
Articles de : (1)Agel, Henri Ces enfants. (2)
contient une étude intitulée "The Role o f Mass -
Chantry, Marcel L'écran est un miroir. (3)Cha-
Communication in American Society" L L e rôle
des grands moyens d'information dans la société
nois, J.P. - Une fenêtre magique. (4)Rave, A. -
L'école buissonnière ou l'école des parents. (5)
américainey, où Fred S. Siebert examine le rôle Delmas, J. -
M i c e au pays des merveilles ou les
attribué aux moyens d'information dans les doc- chemins de la vie. (6)Storck, H. Les problèmes -
trines autoritaires, libertaires et communistes de la production. (7) Chazal, J. et Chargelegue,
ainsi que dans la théorie de la responsabilité so- J. - Le cinéma influence-t-il l'enfance délin-
ciale. Dans l'article intitulé ':Motion pictures in quante ? (8)Gratiot-Alphandery, H. - L'enfant
relation to social controis" L Les films et les -
devant l'écran. (9)Lambert Expériences étran-
contr8les sociauxd, R. W. Wagner traite du con- gères. (10)Sonika B o -
L'enfant a-t-il besoin de
tenu des films, de la responsabilité sociale et de -
cinéma ? (11) Michel, J. Quand les enfants disent
la censure. Dans la deuxième partie, W. S c h r a m m ce qu'ils pensent. (12)Chantry, M. Pour public -
étudie, sous le titre de :"Erocedures and effects jeune et populaire. (13) Michel, J. -
Il n'y a pas
of m a s s communication" L Methofies et influences de films d'enfants.
des grands moyens d'information_/, les éléments
de l'information, le rale de l'expérience acquise 472. Spielfilm und Unterricht C L e film récréatif
dans ce domaine, les conditions de succès et les et l'enseignement /. In :Filmkunst. Vienna,
effets des moyens d'information. F. Fearing, dans (il), 1953, 49 p. (Numéro spécial).
l'article intitulé "Social impact of the M a s s Media
of communication" L'influence sociale des grands Articles sur les relations entre le film récréatif
moyens d'informationd, examine les théories de et l'enseignement, notamment : Gesek, Ludwig :
l'information, les facteurs de situation, le renfor- Wie sieht der Jugendliche den Film und wie sol1
cement et la transmission des systèmes de valeurs L
er ihn sehen ? C o m m e n t un adokscent voit le
existants, l'usage des moyens d'information pour film et comment doit-il le voir ?J ; Huebl, Adolf :
résoudre des problèmes et acquérir une expérience Welche Lehrgegenstande sollen und-k8nnen sich
plus étendue, enfin la réaction de fuite devant le mit d e m Spielfilm beschaftigen ? Quelles sont L
contenu de certains programmes ou films ;il pré- les disciplines d'enseignement qui doivent et peuvent
sente ensuite des conclusions générales. Dans la s'occuper de films récréatifs ?_/ ; Hillis, Walter :
troisième partie, E. Dale traite de la façon de Kritische Bewertung und Verwertung der Spielfilme
former le goût en matière de cinéma ("Teaching L
im Unterricht Appréciation E t utilisation du film
discrimination in motion pictures") ;B. J. Bla- récréatif dans l'enseignementd ; Rauser, Edith :
kely dépeint l'influence réciproque du citoyen et Erfahrungen mit den Filmdiskussionen für die
des grands moyens d'information ("The citizen Jugend L Expériences relatives aux discussions
and the mass media"). Des bibliographies sont sur les films pour la jeunessed ;Haussler, Franz :
jointes à chaque chapitre. Filmdisku_ssion z u m Film "Der Schatz der Sierra
L
Madre'' Discvssiorg à propos du film "Le trésor
470. Psychologische bijdragen tot de filmpro- de la Sierra Madre"1 ; Behringer, Gertrude :Die
L
blematiek Etude psychologique des pro- piidagogischeBegriindung des Filmverbotes für
blèmes du cinéma_/. in :Nederlands tijd- Jugendliche Raisons pédagogiques-interdisant
schrift voor de psychologie en haar grens- les films aux spectateurs juvéniles_/.
gebieden, Amsterdam, VIII (2), 1953, p. Bibliographie sur le thème "Le film récréa-
83-200 (Numéro spécial). tif et la jeunesse".

Exposés et études psychologiques de :Querido, A. : 473. Témoignages sur le cinéma et l'éducation.


"De dadels van Hassan" L
Les dattes de Hassan ;
4 In :Cinéma éducatif et culturel, R o m e ,~.(10-
Micha, René :"De cinématografische waarheid' il), juillet*ctobre 1955, 58 p. (Numéro
L L a vérité cinématographique1 ; Hugenholtz, spécial).
P. Th. :''Het moderne cultuurproduct :D e FXih"
L-Le cinéma, produit de la culture moderne_/ ; Articles de :(1) Basdevant, André Témoignages -
Peters, J. M. L. : "Psychologische processen bij sur le cinéma et l'éducation. (2)Deherpe, Raoul -
het zien van een film" LLes processus psycholo- Nécessité d'une culture cinématographique. (3)
giques de la perception cinématographique
Ji
-
Rave, A. Ciné jeunesse. (4) Bourges, Maurice -
Popma, S. J. :"In de ban van de bioacoop' /-L'ob- L'éducation cinématographique dans les milieux
session du cinéma] ; Hart, W.A. :"Een igeiden des jeunes ouvriers. (5) Tienda, Henri de Film -
onderzoek tot het probleem film en j e u g c /-Intro- et culture aux prisons. (6) Feraud, P. Leslongs -
duction au problème cinéma et jeunessel. métrages en version originale et la connaissance
-
de l'étranger. (7) Georgin, B. L'activité cultu-
471. Regard de l'enfance. in : Ciné-club, Paris, relle du cinéma scolaire à l'Académie de Paris.
(5-6), mars-avril 1951, 26 p. (Numéro -
(8) Moguy, Léonide L e rôle du cinéma social.
spécial).
474. hrnal, "Iskusstvo Kino'' (L'art cinématogra-
phique), Moscou, (lO), 1935 (Numéro spécial).

103
C e numéro est entièrement consacré aux films doivent être simples, mais fortement dessinés
d'enfants. L e premier article, intitulé "Un grand dans leur simplicité.
art pour de petits spectateurs", tient compte de C e numéro contient également le compte
l'importance des films pour enfants dans l'art ci- rendu d'une enquête menée parmi des enfants d'âge
nématographique soviétique et de son caractère préscolaire en vue de choisir de jeunes acteurs de
autonome. cinéma. L'article de K. Gevrjugin, "Soyez pr&ts",
L e scénario de E. harc's et Olejnikov's, raconte l'expérience du journal filmé documen-
"Lenozka et les raisins", est également publié, taire pour enfants "Pioner". Dans "Histoires en
ainsi qu'un extrait du scénario de Pagnol, "Mer- images sur l'écran'', V. Solev traite de l'emploi
lusse", un article de S.S. Gincburg, consacré à de films fixes dans le travail avec les enfants et
l'oeuvre de Pagnol et une série d'articles sur les des analogies entre les films fixes et les films.
problèmes théoriques et pratiques relatifs aux
films pour enfants soviétiques. Voir aussi les na 53, 254.
Dans "Art et jeu", G. RoEal traite de cer-
tains problèmes du cinéma préscolaire :l'emploi
scientifique des films déjà existants, l'étude de
l'enfant au jeu et une définition du problème de (b) A C T E S DE C O N G R E S : MANUELS DE
l'art dramatique. Il compare les possibilités of- D I F F E R E N T E S ORGANISATIONS, ETC.
fertes par le théâtre et le cinéma préscolaires.
Dans "A la recherche d'un héros", Novogrudskij
remarque que le cinéma exerce sur les enfants 475. Actes du Congrès international sur la presse
une influence plus puissante que celle de toute périodique, cinématographie et radio pour
autre forme d'art. Les enfants remarquent avec enfants, sous le haut patronage de l'Unesco,
beaucoup d'acuité toute déficience dans la repré- Milan, 19-23 m a r s 1952. Milan, A. Giuffrè,
sentation d'un personnage et c'est pourquoi le ta- 1953, 329 p.
lent supérieur d'un acteur jouant le rôle d'un
"méchant" peut avoir un effet émotif plus fort que L a partie de cette publication consacrée au cinéma
la représentation d'un "bon" personnage. L'auteur comprend les conférences et les rapports suivants :
insiste sur la nécessité de créer pour le cinéma -
(1)Petrucci, Antonio Films éducatifs et
d'enfants des personnages expressifs et de veiller films pour l'enfance.
à une interprétation irréprochable. A son avis, les -
(2)Wohlrabe, Willy Problèmes techniques
rôles d'enfants devraient être confiés à des enfants. et artistiques du film pour enfants et l'expérience
L e talent de l'actrice Zejmo est toutefois mentionné allemande.
c o m m e l'exception qui confirme la règle. -
(3)Banfi, Antonio L'aspect social du ciné-
Les problèmes examinés par R. Katzman m a en tant que spectacle.
-
dans l'article intitulé "Un grand éducateur'' à -
(4) Lunders, L. Les conditions d'une en-
savoir la nécessité d'enseigner l'histoire du ci- quête sur l'influence des films sur l'enfance.
-
n é m a dans les écoles n'ont rien perdu de leur -
(5) Mergen, A r m a n d Cinéma et hygiène
actualité. Cet enseignement a une valeur, directe mentale.
parce que les enfants, qui ne connaissent pas le -
(6)Zazzo, René Le niveau mental et la
compréhension du cinéma.
passé historique, peuvent apprendre beaucoup de
films tels que "Le cuirassé Potemkine" (Eisen- -
(7) Musatti, Cesare Les processus psy-
stein), "La mère" (Pudovkine), etc. L'étude de chiques activés par le cinéma.
l'histoire du cinéma dans les classes de littéra- -
(8)Calo, Giovanni L e cinéma et l'éduca-
ture joue un rôle également important. L'ensei- tion intellectuelle.
gnement peut revêtir différentes formes :cours, -
(9) Meylan, Louis L e cinéma et l'éducation
questionnaires, etc. Les meilleurs films devraient morale.
figurer au programme au m ê m e titre que les oeuvres -
(10)Castejon, Federico L a réglementation
littéraires. Toutes ces mesures serviront à étendre juridique des films pour l'enfance.
la portée éducative du cinéma. -
(11) Griva, Domenico Riccardo Peretti L a
Dans "Films pour enfants", 1. Popov met en réglementation juridique des films pour l'enfance.
question la définition, couramment admise à l'époque, (12)Caparros, Morata J.B. -
Cinéma et
du caractère spécifique des films pour enfants, fon- éducation morale.
dée essentiellement sur les caractéristiquespropres -
(13)Sinoir, Guy Les corrélations entre le
de leur forme de perception. L'auteur estime qu'il cinéma et la délinquance juvénile.
faut considérer en premier lieu la valeur artistique -
(14)Chazal, Jean Les corrélations entre
des films et que les formes de perception en jeune le cinéma et la délinquance juvénile.
devraient avoir qu'une importance secondaire. E n
ce qui concerne l'adaptation scientifique de sujets 476. Albiero, Giuseppe. Si sta facendo qualcosa
réels dans les films pour enfants, l'auteur, se ré- per la nostra gioventd ? L
Fgt-on quelque
férant à l'exemple de l'art populaire, souligne la chose pour notre jeunesse ?_/. In : 11 Regno,
nécessité de faire ressortir un trait sympathique Bologne, (12). décembre 1956, p. 18-20.
du caractère du héros. Les personnages représentés

104
Compte rendu des stages d'études organisés par le -
479. Cinema e gioventU Dodici convegni di stu-
Centre expérimental de cinématographie en colla- -
dio nelle citta italiane L C i n é m a et jeunesse
boration avec la maison de production "Titanus". douze réunjons d'études dans différentes villes
Remarques sur la situation actuelle du problème italiennesd. In :Bianco e Nero, Rome, XVII
du film et les jeunes en Italie. -
(11 12), novembre-décembre 1956.

477. Cain, C. et Vannoey, R.C. The film- Après une introduction consacrée à l'organisation
teacher's handbook 1 957-1958. Annual de ces réunions, on peut lire des exposés de Mi-
Journal of the Society of Film Teachers chele Lacalamita, président du Centre expérimen-
1Manuel de l'éducation cinématographique. tal du cinéma, au cours de la séance inaugurale du
Annuaire de la Société des professeurs de Congrès de Rome, au Campidoglio, sur les rap-
cinémal. Londres, Society of Film Teachers, ports entre le cinéma et le public des jeunes, et
1957, 115 p. d'Antonio Ciampi, directeur de SIAE, sur les ques-
tions économiques, sur la production spécialisée
Cet annuaire-manuel de la "Society of Film Tea- pour les jeunes, exposés qui illustrent les pro-
chers" (organisationanglaised'éducateurs qui s'ef- blèmes qui en découlent sur le plan national et in-
force de développer l'éducation cinématographique, ternational. C e numéro donne également une ana-
principalement dans les établissements scolaires) lyse de deux ouvrages sur le m ê m e sujet de Henri
présente un programme d'enseignement cinémato- Stork et Edgar Dale, ainsi qu'une bibliographie.
graphique pour les écoles primaires, les écoles se-
condaires modernes et les g r a m m a r schools. Il 480. Colini Lombardi, Pia. Inchiesta Sulla cine-
contient une liste de films se prêtant aux discussions L
matografia per ragazzi Enquête sur le ci-
en classe et propose des thèmes de débats: n é m a pour enfantsl. In : Ragazzi d'oggi,
Ce volume est complété par une bibliogra- Rome, (l), décembre 1950, p. 17-19.
phie d'ouvrages sur les films destinés aux jeunes,
une liste de films de jeunes, un guide pour la dis- Vue d'ensemble des études qui se sont déroulées
cussion de certains genres de films, une liste de sur ce problème pendant la Conférence internatio-
m e m b r e s et d'autres renseignements. nale d'études (Venise, août 1950). Orientations et
suggestions pratiques concernant également la so-
478. Children's Films : A symposium L-Colloque lution du problème du cinéma pour enfants sur le
sur le cinéma pour enfants 1. N e w Delhi, Mi- plan national.
nistry of Information and Byoadcasting, Gov-
ernment of India, juin 1955, 39 p. 481. Film education of youth [Lleducation ciné-
matographique de la jeunessel. Report of
R é s u m é des exposés faits au cours d'un colloque an international conference on film education
sur le cinéma pour enfants, organisé à N e w Delhi, of youth under the auspices of World Brother-
le 11 octobre 1954 par le Ministère indien de llin- hood (Rapport d'une conférence internatio-
formation et de la radiodiffusion. Contient aussi nale sur l'éducation cinématographique de
le texte de diverses causeries, radiophoniques ou la jeunesse, organisée sous les auspices de
non, sur le m ê m e thème. S. Radhakrishnan sou- Fraternité mondiale), Amsterdam, 22-24
ligne dans une "allocution inaugurale" (prononcée novembre 1957, 28 p. (Multigraphié).
le 24 décembre 1953 à N e w Delhi lors de la deu-
xième exposition du film pour enfants), l'influence Rapport d'une conféreme d'experts en matière
que le cinéma peut exercer sur l'enfant en lui of- d'éducation cinématographique de la jeunesse. Ex-
frant des exemples de force de caractère, d'actes posé de L. Lunders : "L'éducation cinématogra-
de courage, dlhérofsme et de grandeur d'âme. phique et les relations interhumaines" ; Peters,
R. R. Diwakar étudie l'influence du cinéma sur J. M.L. : "The domain ofJilm education" L Le
l'esprit de l'enfant ("Films and child mind"), M. domaine du film éducatgl ; Reed, Stanley :"Film
V. Krishnaswamy indique les essais de cinéma L
education in schools" Education cinématogra-
pour enfants effectués en Angleterre ("British ex- phique à l'école1 ; Alexandre, B. : "Education
periment in children's films"). P.K. Atre ("What cinématographique extras colaire " ; Mohrhof , Sieg -
are children's films") souligne que les films les fried :"Moglichkeiten der Produktion und des in-
plus dangereux sont ceux qui donnent une représen- ternationalen Austa2sches von filmkundlichen
tation fausse de la vie. Les films pour enfants L
Arbeitsmaterial" Possibilité de la production
doivent réserver une large place aux valeurs spi- et d'éLhanges internationaux du matériel filmolo-
rituelles. J. S. Bhownagary ("Social importance of giqued. A l'issue de cette conférence, diverses
children's films") étudie les essais faits en Angle- résolutions ont été prises, concernant 1' utilité de
terre, en Union soviétique, en Tchécoslovaquie, au l'éducation cinématographique, son contenu, le
Danemark, etc. et en dégage des conclusions quant r61e de l'école et la formation du personnel
à la façon d'aborder le problème du cinéma pour en- enseignant.
fants enInde. Enfin Mary Field ("children's films")
formule quelques brèves observations concernant
le cinéma pour enfants.
105
482. Film i omladina C L e cinéma et la jeunesseï. conçu et réalisé spécialement pour un public
Conférences et discussions tenues les 3, 4 d'enfants~

et 5 décembre 1956 à Novi Sad (Yougoslavie).


Belgrade, Novi Dani, 1957, 229 p. 485. Katholieke filmactie, Bglgie. Handboek van
L
de film voor kinderen Manuel du filmpour
Cet ouvrage contient des articles de Afri6, Vje- enfantsl. Bruxelles, Dienst "CEDOC", s. d.
keslav (La culture cinématographique et la jeu- 46 p.
nesse) ; Vasi6, Zivorad (Héros et acteurs favoris
des enfants entre 10 et 14 ans) ; Dordevic, Jovan Etude des critères applicables au choix de films
(L'attitude des parents envers la fréquentation du pour enfants et de l'organisation de spectacles ci-
cinéma par leurs enfants) ; Makavejev, Dugan(La nématographiques pour les jeunes. Exposé de la
popularité de certains types de films auprès des réglementation des spectacles pour enfants et exa-
enfants) ; Brenk, France (Quatre méthodes d'ana- m e n des dispositions législatives en ce domaine.
lyse de l'influence du cinéma sur la jeunesse) ; Liste de films pour enfants,
Sebek, Levin (Quels films préfère la jeunesse dé-
linquante et non délinquante ? ); Vrabec. Miroslav 486. Petrucci, Antonio. Il symposium per 10
(L'image cinématographique et la culture visuelle studio della "Miranda Prorsus" L
Séminaire
des élèves) ; Foht, Ivan (La possibilité d'utiliser pour l'étude de la "Miranda Prorsus'll. In :
le cinéma pour l'éducation esthétique) ; etc. Rivista del cinematografo, Rome, X X X I (5),
mai 1958, p. 148-155.
483. Filmska kultura mladih LCulture cinémato-
graphique des jeunesl. Savet dru8tava za Synthèse des journées d'études organisées par
staranje O deci i omladini Jugoslavije LCon- 1 '"Ente dello spettacolo" et 1'"Istituto universita-
seil des associations pour la protectizn des . rio Mendel" (Rome, avril 1958) sur l'encyclique
enfants et de la jeunesse yougoslave_/. Bel- "Miranda Prorsus". Exposés faits par d'éminents
grade, Savremena gkola, 1958, 178 p. (table spécialistes sur le film et les jeunes, du point de
des matières annotée en anglais et enfrançais). vue éducatif, psychologique et social.

Contient notamment les articles suivants :Petric, 481. Rencontre internationale d'experts sur les
Vladimir : Culture cinématographique, partie de aspects
des psychologiques,
problèmes du cinématechniques et sociaux
et de la jeunesse.~~

l'éducation générale et de la connaissance des arts ;


Mimica, Blafenka :L e film, l'école et les loisirs Luxembourg, 31 mai-4 juin 1955. Genève,
des enfants ; Brenk, France : Les problèmes de Fraternité mondiale, 1955 (multigraphié).
l'éducation et de l'instruction cinématographique ;
Vrabec, Miroslav :Quelques problèmes de l'iden- Aspects psychologiques. (1)Rév. P. Valentini,
tification du jeune public des films ; Makavejev, S. J., R o m e :Action immédiate du film sur les
Dugan : L e film et le monde du rêve de la jeu- jeunes. (2)Siersted, Ellen, Copenhagen :Influence
nesse ; Baji6, Baja : Essai sur la façon dont les immédiatement décelable au-dessous de 10 ans.
enfants des villages et des villes comprennent les (3)Heuyer, Georges, Paris : Influence immédia-
films pour enfants ; Dordevid, Jovan : Les films tement décelable au-dessus de 10 ans. (4)Keir,
préférés des enfants des villages ; Urosevi6, Veli- Gertrude, London :Influence lointaine décelable
bor :C o m m e n t les professeurs voient les films ; du film sur les jeunes.
Aivanovie, Lepa : C o m m e n t les enfants des vil-
lages de 12 à 14 ans comprennent les films ;Kara- Aspects techniques. (5)Pront, John, The Hague :
novik, Milenko :C e que les parents dans les vil- Sélection dans la production courante. (6)Rév. P.
lages pensent des films ; Kovazevik, Nikola : Lunders, Lé0 O.P., Bruxelles : Utilisation des
C o m m e n t le film est utilisé dans la famille et à films adaptés aux différents niveaux d'âge.
l'école ; Makari6, Radomir : Enquête parmi les
enfants après le Festival international du film en Aspects sociaux. (7)M. l'Abbé Bernhard, Alexandre, 2,
Voyvodine ; Ivanzevic', Radovan : Est-il dangereux Paris : F o r m e s d'application pratiques. (8)Keil-
pour les enfants de voir des films de cow-boys et hacker, Martin, Miinich : Education cinématogra-
de gangsters ? phique aux divers niveaux d'âge. (9)Lox, Flori-
mond, Bruxelles :Problèmes d'une législation
484. Ghilardi, Agostino. IV Festival dei film per spécialisée.
ragazzi / Ive Festival du film pour enfantsl.
In :Ragazzi d'oggi, R o m e , (9), septembre 488. Sciascia, Ugo. 1 film per ragazzi L-Les
1953, p. 17-21, 24. films pour enfants/. In :Indice d'Ore, Rome,
novembre 1951, p. 25-30.
Compte rendu de la réunion d'experts du cinéma
pour enfants qui s'est tenue à l'occasion du N e Compte rendu et commentaire des Journées in-
Festival du film pour enfants (Venise, août 1952), terrationales d'études du film pour enfants et des
et qui a abouti à la définition suivante : film adapté activités nationales et internationales en ce
à la mentalité et aux saines exigences des enfants, domaine.

106
480. VortrCtge und Berichte der 2. Jahrestagung 491. Wiçsenschaftliches institut €Ur Jugendfilm-
der deutschen Gesellschaft fur Filmwissen- -
gragen Film Jugendpsychologisch Betrach-
schaft. Der Film ais Beeinflussungsmittel. -
tet (Le cinéma du point de vue de la psycho-
LCommunications et rapports du deuxième logie de la jeunesse). Munich, Ehrenwirth
congrès annuel de la Société allema-e de Verlag, s.d., 76 p.
filmologie. L e film, moyen d'actiol/. E m s -
detten, Verlag Lechte, 1955, 118 p. Articles de :(1) Keilhacker, Martin : Der gegen-
wàrtige Stand der Deutschen und auslandlischen
Plusieurs des études contenues dans cet ouvrage Forschung Uber Wirkungsweisen un4 EinflGsse des
traitent du cinéma et de la jeunesse :Keilhacker, L
Films auf Kinder und Jugendliche L'état actuel
Martin ("Die Filmeinflüsse bei Kindern Und Jugend- de la recherche allemande et étrangère sur les
lichen und die Problematik ihrer Feststellung"/ effets et l'inïlueice du cinéma sur les enfants et
Influences du cinéma sur les enfants et les adoles- les adolescents-/ ; (2) Stückrath, Fritz : Die Rolle
cents et problèmes relatifs à leur détermination) ; des Films im Leben derJugend L L e rôle du ciné-
Feldmann, E. ("Der Film als Kulturfaktor"/Le m a dans la vie des jeunes/;(3) Luxenburger, Hans :
cinéma c o m m e facteur culturel). PsychiaLrische und heilpadagogische Fragen des
Films L Questions psychiatriqueset thérapeutico-
490. Winkler, Gerd. Handbuch Film und Jugend pédagogiques relatives au c i n é m a / ; (4)Krause-
,//Manuel :Cinéma et jeunesse-}. Munich, Ablass, Margarete : Entwicklungs-psychologische
Juventa-Verlag, 1956, 125 p. Gesichtspunkte und praktische Erfahrung als
Grundlage fur die Beurtegung von Filmen fUr
Données sur les activités des organisations qui L
Kinder und Jugendliche Considérations psycho-
s'occupent des questions relatives au cinéma et à~ logiques sur le développement et expérience pra-
la jeunesse en République fédérale d'Allemagne ; tique c o m m e base d'appréciation des films pour
principaux règlements de censure relatifs à la enfants et adolescents-/ ; (5)Speidel, Edfnund :
protection des jeunes ; liste de distributeurs de Kurzreferat zum Paragrapp 6 des Gesetzes z u m
films pour enfants ; quelques suggestions pratiques ; Schutze der Jugend in der Offentlichkeit, Forde-
bibliographie d'environ 60titres relatifs à l'histoire rungen und BeschIUsse der Jugendschutzbeauftra-
du cinéma, la filmologie, le langage cinématogra- gen der LandZr und Vergleich mit d e m gegenwar-
phique, le cinéma et la jeunesse, le cinéma et tigen Stand L Bref rapport sur le paragraphe 6 de
l'éducation, la protection des enfants contre les la loi relative à la protection de la jeunesse dans
dangers du cinéma et la législation. les lieux publics :propositions et conclusions des
délégués à la jeunesse des o n d e r et comparaison
avec l'état de choses actuel-/.

107
INDEX DES AUTEURS

L L e s numéros sont ceux des analyses de la bibliographie3

Adler, Mortimer, J. 18 Cald, Giovanni 286


Agel, Henri 96 Canestrari, R e m o 14, 154
Aibauer, Rosa 129 Canestrelli, Luigi 155
Alberola Such, R a m o n 264. 265 Capriolo, E. 108
Albertini, Laura 130 Caruso, A& P. 130
Albiero, Giuseppe 476 Casso y Romero, Domingo do 26 7
Aibright, Roger 285 Castejon, Federico 43 5
Altavilla, Enrico 201 Centro Italiano Femminile 21 1
Amasovib, A. 431 Charters, Werrett W. 2
Amsler, Roger 308 Chevallier, Jacques 31 4
Andreotti, Giulio 434 Chiarini, Luigi 31 5
Association nationale du cinéma Chresta, Hans 58
pour l'enfance 202 Ciampi, Antonio 391
Ayfre, Amédée 11 5 Cim,atti, Leone 436
Cipriani Faggioli. Maria Luisa 31 6
Bailyn, Lotte 51 Civardi, Luigi 21 2
Banfi, Antonio 149 Claude, Robert 31 7
Basdevant, André 386 Clostermann, Gerhard 268, 318, 319
Bauchard, Philippe 387 Cochin, Marcel 320, 392
Begak, B. 1 Cohen-Seat, Gilbert 3
Behringer, Gertrude 52 Colini Lombardi, Pia 480
Beley, André 150 Commission administrative permanente
Beilingroth, F'riedhelm 203 pour l'élaborauon d'un code d'honneur
Beran, Jan 354 du cinéma 433
Bertagns, L. 228 Commission on Educational and
Bertin, Giovanni M. 388 Cultural Films 4
Billstrom, J. 204 Corbal, F. 107
Blats, W.E. 54 Corradini, Umberto 5, 269
Blumer, Herbert 205, 266 Cottone, Carmelo 287, 288
Boeck, A. de 309 Council of Motion Rcture
Boldyreva, L.A. 389 Organizations 270
Bosio, Luigi 55 Conseil central japonais des problèmes
Bossard, Robert 56 de la jeunesse 276
Bouman, J.C. 151 Conseil municipal des députés des
Bower, Robert (Mrs) 206 travailleurs de Kiev 414
Box, Kathleen 57 Cressey, Paul G. 189, 271
Brandt, H e r m a n P. 131 Crisanti, P ~ M 289
Bricker, Harry 127
Brini, A. 207 Dale, Edgar 41, 59, ld6, 321
Brinkmann, Donald 132. 310 Dawson. Marjorie Granger 393
Bruce, D.J. 256 Debesse, Maurice 156
Brudny , Wolfgang 152, 170, 208, 311, 364 Decsigny, T. 21 3
Bruel, Oluf 209 Decsi, Filmski Kiub 322
Bruner, Jerome S. 188 Deherpe, Raphaël 323
Brychtova, V. 354 Department of Social Weifare and
Buchanan. Andrew 31 2 Community Development in Accra 60
Buhr, Wolfgang 21 O Deprun, Jean 157
Büring, H. 31 3 Descamps, J. 97
Diaz-Plaja, Guillermo 290
Cady. Jacques 308 Di Majo, Carlo 272
Cahn, Paulette 153 Di Tullio. Benigno 291
Cain, C. 477 Dolinskij, 1. L. 6
Caldana, Albert0 390 Driel, A.A.E. van 122
1 O9
Drillich, P.A. 324 Hansen, H. Lund 248
Dussardier. Maurice 325 Hart, W.A. 't 67, 68
Dysinger, Wendel1 S. 21 4 Hauser, Philip H. 266
Have, Tonko T. ten 1 O0
-
Edimbourg Festival du cinéma 394 Hedden, C.G. 334
Ekk, A.A. 326 Heinrich, Karl 10, 46, 223, 224
Eiland, K. 31 3 Heisler, Florence 225
Eiserer, Paul E. 158 Helier, Daniel 69
Emery. Frederick E. 21 5 Henshaw, S. 226
Evans, Frederick 190 Heuyer, Georges 135, 136, 151, 227, 228
Hills. Janet 229, 335, 403
Faugere, M. M. 81 Hiroshima-Association pour
Fédération des organisations yougoslaves le redressement de la jeunesse 70
pour le bien-être de l'enfance 7 Hochheimer, Rita 336
Feldman, Erich 19 Hodgkinson. A. W. 337, 338
Feo, G. de 61, 191 Hodgson, Lena 339
Field, Mary 20, 395 Hoel, Nic 404
Flesch, Gislero 273 Hoffmann, Hermann 230
Flik, G. 274 Holaday, P.W. 259
Flores d'Arcais, Giuseppe 159 H o m e Office 71
Foerster, Oskar 29 2 Hoshino, Choshaku 361
Ford, Richard 8
Forman, Henry J. 192 Indian Film Enquiry Committee 231
Forter, Adolf . 293 Inui, Takashni 340
Fowler, George 188 ïrgens, Hans Rutger 24
Fraisse, P. 257 Itkyal, N.L. 72
Frazier, Alexander . * 352
Frontali, Gin0
Fulchignoni, Enrico
21 6
133, 160
-
Japon Ministère de l'éducation 73, 74, 75, 76
Jessel, Oskar R. 77
Funk, Alois 161 Jimenez de h u a , L. 277
Fuzellier, E. 327 Jones, Dorothy B. 117
Juez Vicente. Julian 405
Gaddini, Renata 21 7
Galletto, Albino 162, 218 Kghnert, M.E. 232
Galliard, Olpho 21 9 Kampfer, Winfried 341
Garcia Yague, Juan 220. 437 Kandirin, B. 367
Garmendia de'Otaola, A. 328 Karsten, Anitra 78
Garrido Lestache, Juan 2 58 Keilhacker, Margarete 79, 101, 169, 233, 438
Gastaldi, Enrico 396, 397 Keilhacker, Martin 11, 25, 166, 167, 168,
Gel'mont, A. M. 21, 329, 398 169, 170, 233, 343
Gemelli, Agostino 163, 164, 330 Keir, Gertrude 26, 439
Gorhartz-Franck, Ingrid 134 Kejlina. 1. 12
Germeten, Eisa 359 Kempe, Fritz 296
Gerstenberger, Magdalena 399 Kerstiens, Ludwig 343
Ghilardi, Agostino 484 Kiselev, C.A. 297
Giacomelli, Ferrucio 27 5 Kister, G. 367, 406
Gibson, Harold J. (Mrs) 62 Klepper, Joseph T. 27
Giraud, Jean 22, 63, 64, 221, 294, 400, 401 Kobayashi, Kaoru 344
Glastra van Loon, F. H. 222 Kubenka, Max 234
Glogauer, Werner 23, 165 Kulik, A d a m 407
Gonçalves, S. 9
Grall, Xavier 98 Lacis, A. 12
Graziani, Cesare 402 -
Lahy Hollebec que, Marie 408
Gray, Barbara 65, 66 Lalande, Hélène de 279
Greiner, Grace 331 Lammers, Paul 170
Grigor'eva, A. A. 295 Lanocita, Arturo 345
Groder, Ursula 332 Lanoux, A r m a n d 235
Gromov, J. 1 Lam-Stuparich, Maria 80
Guitton, R. 107 Laporta, Raffaele 298. 346. 347
Lavies, H a m - W h i l h e l m 278, 409, 440, 441
Hasse, Ulrich 333. 364 Lebovici, S. 151, 227, 228
Hagemann, Walter 19 Lehman, Margaret 348
Hendel. Leo A. 99 Lehnemann, Heinrich 349

110
Leites, Nathan 128 Oietti, Pasquale 366
L e Moal, P. 81, 279 Osaka [préfecture d'). Association
Lensing, Adolf 350 pour le redressement de la jeunesse ' 83
Lercaro, Giacomo 171 Oskolskij. A. P. 326
-
Leroy Bous son, A. 172, 173
Lewin, William 351, 352 Paderni, Sandro 34, 89
Lhotsky, Jaromir 41 O Paramonova, K. 41 6
Liehm, A.J. 41 1 Parrot, Philippe 107
Lindsey, Ben B. 280 Patel, A.S. 84
Ligka, Miroslav 353, 354 Paulsen, Kathe 260
L o Savio, Giulio 442 Pelizzi, Camillo 177, 302
Lox, Florimond 236, 443, 444, 445 Peres, B. 367
Lublinskij, P.1. 446 Peretti Griva. Domenico Ricardo 451
Ludman, René 237 Perlman, William J. 17
Lunders, Leo 13, 28 Perron, Roger 178
Luxenburger, Hans 238 Peters, Charles C. 123
Lyness, Paul 1. 102 Peters, Jan M.L. 122, 368, 369
Peterson, Ruth C. 194, 195
McCullough, Constance 355 Petrucci, Antonio 418, 486
McIntosh, Douglas M. 82 Philippon, O. 244
Maggi, Raffaello 239 Pitta, A. 108
Maggio, Joseph B. 356 Polonskij, M. M. 297
Makarenko, A. S. 357 Ponzo, Ezio 138
Manvell, Roger 103, 240 Portugal 452
Marcus, H.L. 358 Pradella, Giulio 41 9
Marcussen. Elsa Brita 359, 447 Preston, M.1. 245
Marquis, Donald 226 Preuss, K. 268
Martin, David 21 5
Marzi, Alberto 14, 174 Raths, L.E. 196
Maucorps, P.M. 175 Rebeillard, Monique 85, 261
May, Mark A. 198 Redano, Ugo 283
Mayer, Jacob P. 104, 241 Redslob, E. 207
Melies, M.G. 137 Reed, Stanley 370
Menzel, Josef 41 2 Rey, André 139
Menhskaja, J. 360 Reymaker, J. de 31
Metzger, W. 242 Roessler, E. 140, 303
Meylan, Louis M. 299, 300 Roessler, W. 140, 303
Mialaret, G. 137 Rondi, Gian Luigi 420
Michard, H. 281 Rosen, I.C. 197
Mikakawa, Kikuyoshi 361 Rosenthal, N e w m a n H. 371
Miller, V.L. 226 -
R S F S R Commissariat du peuple
Mirams, Gordon 15, 118, 119, 120, 121 à l'instruction publique 41 7
362, 413, 448, 449 Ruckmick, C.A. 21 4
Mizutani, Tokuo 16
Mohrhof, Siegfried 363, 364, 379, 450 Sacchetto, Aleardo 421
Montmollin, G. de 257 Saivi, Giovanni 422
Morin, Edgar 105, 243 Santinello, Giovanni 372
Morris, Norval 282 Schiavi, Alessandra 304
Morrison, John 41 Schottmayer, Georg 181
Moss, Louis 57 Schubert, Klaus 373
Muarav'ev, 1. 36 7 Sciascia, Ugo 374, 488
Muller, H.S. 122 Scott, W.J. 86
Munoz Fernandez, Pedro 301 Sekerak, Robert M. 87
Mura, A. 36 5 Sekino, Yoshio 375
Musatti, Cesare 176 Seton, Marie 376
Muth. Heinrich 29 Shoemaker, Francis 377
Shuttleworth, F. K. 198
Nagaki, Teiichi 106 Sicker, Albert 246
Nahabedian, Vaskey (Mrs) 62 Siegel, Alberta Engvall 247
Nath, Mahendra 41 5 Siersted, Ellen 24 8
Ness, Einar 359 Sijmons, A.H. 122
Nozet, Hugues 30 Simson, W.A. 251, 252, 253
Sinoir, Guy M. 284
111
Skoleinspektoren i Hamar 88 Vandromme, Pol 124
Smith, E.M. 93, 110 Vannoey, R.C. 477
hejder. M. 141 Verdone, Mario 384. 426. 427, 428
-
Société des Nations Commission VIc-enteGelabert, Enrique de 429
consultative des questions sociales 193 Vincent, Car1 49
Société pour l'étude de l'éducation Vinokurov. J. 430
cinématographique au Japon 378 Volpicelli, Luigi 92
Soriano, Marc 142 Vojtolovskaja, L. 431
Spinat, P. 107
Stoddard, G.D. 259 Wagner-Simon, Th. 184
Storck, Henri 423 Wall, William D. 93, 110, 251, 252, 253
Stiickrath. Fritz 32, 179, 180. 181, 249 Wallon, Henri 185
305, 379 Ward, J.C. 94
Sutermeister, H. 306 Warshow, Robert 125
Wasem, Erich 36, 37, 126
Tarroni, Evelina 33, 34, 89, 109. 143, 182 Wieringen, H. van 122
183, 250, 262, 263, 380, 424 Winkler, Gerd 364, 490
Tavistock Clinic, The 425 Witty, Paul 127
Thrasher, Frederick M. 271 Wolfenstein, Martha 128
Thurstone, Louis L. 194, 195, 199, 200 Wolker, Herbert 186
Tol' B. H. 381 Wroblowa-Koblewska, Janina 407
Tqhnessen, H.A. 90 Wiirth, Elizabeth 254
Trager, F. 196 Wyeth, Ezra R. 111
Traversa, Carlo 91
TrBger, Walter 35, 382 Zanotti, Milena 112
Zazzo, Bianka 95, 113, 144, 145, 146, 255, 432
Urickij. N. Z. 307. 383 Zazzo, René 95, 113, 146, 147, 148, 432
Zieris, Franz 187
Zachbauer. Franz 114, 385

112
Nous signalons l'existence du système des
BONS DE L'UNESCO
Afin de remédier aux difficultés d'ordre monétaire
que soulèvent les achats à l'étranger
les .
.

de livres, films, équipements de laboratoire, etc.,


l'Unesco a conçu une sorte de monnaie internationale,
le BON UNESCO
bons
L e s BONS DE L'UNESCO fournissent
aux écoles, universités, professeurs et étudiants
d'un grand nombre de pays
la possibilité de se procurer aisément le matériel
de
dont ils ont besoin pour leurs études
ou leurs recherches I'unesco
L e s BONS DE L'UNESCO sont en vente permettent d'acheter :
dans la plupart des Etats membres
où il existe un contrôle des changes
Pour de plus amples renseignements, livres, périodiques,
s'adresser, dans chaque pays, photocopies,
microfilms,
à la commission nationale pour l'Unesco
reproductions d'œuvres d'art,
ou, directement, diagrammes, globes terrestres,
au siège de l'Organisation, cartes géographiques ;
partitions musicales,
dis que s ,
films éducatifs sous forme de :
L e BONDE VOYAGE UNESCO, a) copies positives et
nouvelle application contre-types ;
du système des BONS DE L'UNESCO, b) négatifs originaux et
contre-types ;
vise à écarte; les difficultés de change
et pellicule vierge de 16mm.
qui entravent souvent pour tirage de ces films ;
les déplacements entrepris à des fins éducatives matériel scientifique pour
ou culturelles : l'enseignement et la recherche
sortes de chèques de voyage internationaux, notamment :
les BONS DE VOYAGE UNESCO, instruments et matériel
d'optique, balances et poids,
fournissent aux étudiants,
verrerie de laboratoire,
aux professeurs et aux chercheurs appareils de mesure électrique
les devises dont ils peuvent avoir besoin et acoustique,
pour poursuivre leurs études appareils d'analyse et de
ou leurs travaux à l'étranger. contrôle, etc.

Toutes précisions utiles sont données dans le dépliant C e s dépliants seront


adressés aux personnes qui
LES BONS DE L'UNESCO en feront la demande au
ainsi que dans le dépliant
Service
L'UNESCO PRESENTE LE BON DE VOYAGE UNESCO des bons de l'Unesco
place de Fontenoy
où l'on trouvera la liste des organismes nationaux responsables
de la répartition et de l'émission des bons et les banques où
ceux-ci peuvent être échangés contre les devises nécessaires.
Pari s
France
-
PUBLICATIONSDE L'UNESCO: AGENTS GÉNÉRAUX

Afghanistan : Panuzai Press Department, Royal Afghan Ministry Israël :Blumstein's Bookstores Ltd., 35 Allenby Road et 48 Nahlat
of Education, K A B U L . Benjamin Street, T E L AVIV.
Albanie: N. Sh. Botimeve, rNaim Frasheri*,T I R A N A . Italie : Libreria Commissionaria Sansoni, via Gino Capponi 26,
Allemagne (Rép. féd.) : R. Oldenbourg Verlag,..Unescc-Vertrieb fÜr casella postale 552, F I R E N Z E .
Deutschland, Rosenheimerstrasse 145, M U N C H E N 8. Jamaïque :Sangster's Book R o o m , 91 Harbour Street, K I N G S T O N ;
Antilles françaises : Librairie J. Bocage, Rue Lavoir, B.P. 208, Knox Educational Services SPALDINGS.
F O R T - D E - F R A N C E (Martinique). Japon : Maruzen Co., Ltd., 2, Tori-Nichome, Nihonbashi, P.O.
Box 605,Tokyo Central, T O K Y O .
Antilles néerlandaises :G.C.T. V a n Dorp & Co., (Ned. Ant.) N.V., Jordanie: Joseph 1. Bahous & Co., Dar-ul-Kutub, Salt Road,
W I L L E M S T A D (Curaçao, N.A.). P.O. Box 66,A M M A N .
Argentine : Editorial Sudamericana, S.A. Alsina 500, B U E N O S Liban : Librairie Antoine, A. Naufal et Frères, B.P. 656,
AIRES. BEYROUTH.
Australie : Melbourne University Press, 369 Lonsdale Street,
M E L B O U R N E C. 1 (Victoria). Libéria :J. MomoluKamara, 69Front &GurleyStreets, M O N R O V I A .
Autriche :Verlag Georg Frornme & C o Spengergasse 39,W I E N V. Luxembour :Librairie Paul Bruck, 33, Grand-Rue,L U X E M B O U R G .
Belgique :Office de publicité, S.A.,,IZ, rue Marcq, B R U X E L L E S ; Malaisie (?&lération de) et Singapour :Federal Publications Ltd.,
N.V. Standaard Boekhandel, Belgielei 151, A N T W E R P E N . Pour Times House, River Valley Road, S I N G A P O R E .
L e Courrier: Louis de Lannoy, 22, place de Brouckère, Malte : Sapienza's Library, 26 Kingsway, V A L L E T T 4 .
BRUXELLES. Maurice (Ile): Nalanda Co. Ltd., 30,BourbonStreet, P O R T - L O U I S .
Birmanie : Burma Translation Society, 529-531 Merchant Street, Maroc : Centre de diffusion documentaire du B.E.P.I., B.P. 211,
RANGOON. RABAT.
Bolivie : Libreria Selecciones,avenida Camacho 369,casilla 972, Mexique : Editorial Hermes, Ignacio Mariscal, 41, México D.F.
L A PAZ. MÉXICO.
Brésil : Fundaçao GetÛlio Vargas, 186 Praia de Botafogo, caixa Monaco: British Library, 30, boulevard des Moulins, M O N T E -
ostal 4081, RIO D E J A N E I R O . CARLO.
B uPgarie : Raznoiznos, 1 Tzar Assen, SOFIA. Nicaragua : Libreria CulturalNicaragüense,calle 15 de Septiembre
Cambodge : Librairie Albert Parcail, 14, avenue Boulloche, n.O 115, M A N A G U A .
P H N O M - PE N H . I Nigeria : C.M.S. (Nigeria) Bookshops, P.P. Box 174, L A G O S .
Canada :L'implimeur de la Reine, O T T A W A (Cht.). Norvege: A.S. Bokhjdrnet, Lille Grensen 7,OSLO.
Ceylan: Lake House Bookshop, P.O. Box 244, Lady Lochore Nouvelle-Zélande : Unesco Publications Centre, 100 Hackthorne
Building, 100 Parsons Road, C O L O M B O 2. Road, C H R I S T C H U R C H .
Chili :Editorial Universitaria, S.A., avenida B. O'Higgins 1058, Pakistan :The West-Pak Publishing Co. Ltd., Unesco Publications
casiiia 10220,S A N T I A G O . House, P.O.Box 374,56-NGulberg Industrial Colony, L A H O R E .
Chine: T h e World Book Co., Ltd., 99 Chungking South Road, Panama : Cultural Panamena, Avenida 7.a n.0 TI49 apartado de
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caciones,Av. Tacna 359,Ofc. 5 1,Casilla 577,LIMA.
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Danemark: Ejnar Munksgaard, Ltd.,6 Nbrregade, K O B E N H A V N K. Quiapo, P.O. Box 620,MANILA.
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apartado de correos 656,C I U D A D T R U J I L L O . P A N , PdacKultury i Nauki , W A R S Z A W A .
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Pedro Moncayo y 9 de Octubre, casilla de correo n.O 3542, 70,LISBOA.
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Espagne : Libreria Cientifica Medinaceli, Duque de Medinaceli 4, W s h a , CAIRO (Egypt).
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France : Librairie de l'Unesco, place de Fontenoy, PARIS-7e; Suède : A/B C.E. Fritzes Kungl. Hovbokhandel, Fredsgatan 2
Vente en gros :Unesco, Section des ventes, place de Fontenoy, S T O C K H O L M 16. Pour L e Courrzer : Svenska Unescoradet
PARIS -7'. Vasanatan 15-17.S T O C K H O L M C.
Grèce: Librairie H. Kauffmann, 28, rue du Stade, A T H E N E S . Suisse FEuropa Veilag, Ramïstrasse 5, Z U R I C H ; Payot, 49,rue
Haifi: Librairie aA la Caraveller, 36, rue Roux, B.P. 111 , du Marché, GENÈVE.
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Hong-kong: Swindon Book Co.; 25 Nathan Road, K O W L O O Y . Thailande : Suksapan Panit, Mansion 9, Rajdamnern Avenue,
Hongrie : Kultura, P.O.Box 149, B U D A P E S T 02. BANGKOK.
Inde : Orient Longmans Private Ltd. ; 17, Chittaranlan Ave., Turquie : Librairie Hachette, 469, Istiklal Caddesi, Beyoglu,
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H Y D E R A B A D 1 ; Kanson House, 24/1 Asaf Ali Road, P.o. Building, Church Street, P.O. Box 724,P R E T O R I A .
Box 386, N E W DELHI 1 ; Sous-dépôts: Oxford Book & sta- U R R S : Mezhdunarodnaja Kniga, M O S K V A G-200.
tionery Co., 17,Park Street, C A L C U T T A 16 ; el Scindia House, Uruguay : Unesco, Centro de Cooperacion CientIfica para Amë'rica
NEW D E L H I . Latina, bulevar Artigas 1320-24, casilla de correo. 859,
Indonésie :Bappit Pusat 8 P E R M A T A B ,Dji. Nusantara 22, D J A K A R T A . M O N T E V I D E O . Oficina de Representacion de Editoriales,
plaza Cagancha 1342, i.erpiso, M O N T E V I D E O .
Irak : MacKenzie's Bookshop, B A G H D A D .
Iran : Commission nationale iranienne pour l'Unesco, avenue du Viêt-nam : Librairie papeterie Xuân-Thu, 185-193,rue T u - D
Musée, T E H E R A N . B.P. 283, S A I G O N .
Irlande : T h e National Press, 2 Wellington Road, Ballsbridge, Yougoslavie : Jugoslovenska Knjiga, Terazije 27, B E O G R A D
DUBLIN,

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